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Commission permanente des Richesses naturelles
et des Terres et Forêts
Etude des crédits
Séance du mardi 9 mai 1972
(Dix heures dix-huit minutes)
Préliminaires
M. PILOTE (président de la commission permanente des richesses
naturelles et des terres et forêts): A l'ordre, messieurs!
Si vous voulez, pour permettre à chacun de s'exprimer sur chacun
des articles en général, nous allons procéder en donnant
la parole au ministre des Terres et Forêts.
M. DRUMMOND: M. le Président, nous commençons aujourd'hui
l'étude des crédits budgétaires de mon ministère
pour l'année 72/73. Permettez-moi de vous souhaiter la bienvenue
à la nouvelle commission des richesses naturelles et des terres et
forêts. Pour faciliter le travail, nous nous efforcerons de travailler,
je l'espère, dans un climat détendu, dénué de
partisanerie, comme cela se fait toujours aux crédits du
ministère des Terres et Forêts.
M. le Président, je crois qu'il me serait inutile, à ce
moment-ci, de vous entretenir longuement, ainsi que les membres de la
commission, de tous les détails du budget du ministère, ce que
nous verrons au moment de l'étude article par article.
Je voudrais, cependant, dire quelques mots des objectifs poursuivis dans
la préparation de ce budget pour vous situer parallèlement aux
politiques énoncées dans le document sur la politique
forestière qui sera discutée à cette même commission
dans les semaines qui suivront ces séances budgétaires.
Politique générale du ministère
des Terres et Forêts
M. DRUMMOND: Globalement, je conçois le ministère des
Terres et Forêts comme un instrument important du développement
socio-économique du Québec. Plus spécifiquement, le
ministère des Terres et Forêts doit se préoccuper de
faciliter une utilisation plus rationnelle du territoire et de la ressource
forestière pour permettre au plus grand nombre possible de citoyens d'en
jouir.
La connaissance du territoire et son aménagement sont deux
activités essentielles au développement. Même si le grand
public n'est pas aussi sensibilisé à ce secteur qu'il ne l'est
aujourd'hui à la forêt, il n'en reste pas moins qu'il doit
être à la base de la planification de toutes les actions humaines
sur le milieu.
Nous retrouvons, à l'article 2 de notre budget, soit la Direction
générale du domaine territorial, les services qui nous
permettront de procéder, par exemple, au zonage des utilisations
prioritaires de la forêt, au moment de la réorganisation de la
carte forestière.
Je dois souligner, ici, que le budget 72/73 de mon ministère est
un budget transitoire qui sera modifié, en conséquence, au moment
de la mise en oeuvre des politiques du livre blanc sur la forêt. Je dis
transitoire parce que, quand même, cette année, certains
programmes du ministère s'inséreront éventuellement dans
la reforme proposée.
Succintement, je puis vous mentionner l'opération 2,000,
c'est-à-dire le programme de revalorisation sociale et forestière
mis sur pied l'an dernier, que nous poursuivrons cette année au
même rythme quant aux activités et aux bénéficiaires
de l'aide sociale qui veulent y adhérer.
Certaines contraintes nous obligeaient à diminuer les
prévisions budgétaires de cette activité, mais il faut
tenir compte du fait que nous n'avons pas, cette année, à
renouveler l'équipement acheté l'an dernier. Nous espérons
pourvoir réaliser à peu près les mêmes objectifs que
l'an dernier, en fonction de l'expérience acquise dans le premier
programme.
Au niveau des programmes réguliers de restauration
forestière, il est bien évident que les travaux effectués
cette année tiennent compte de l'impulsion générale que le
projet de réforme voudrait donner à la production de
matières ligneuses.
Dans le domaine administratif, nous poursuivrons, cette année,
notre programme de décentralisation des activités du
ministère par la régionalisation. A ce jour, deux régions
sont à peu près constituées, soit celle du
Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie et celle de Québec. Nous
espérons pouvoir mettre sur pied, cette année, les régions
du Nord-Ouest québécois et du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Comme je le disais tantôt, je ne voudrais pas entrer dans tous les
détails du budget mais pour le bénéfice de mes
collègues de cette commission, je me permettrai, M. le Président,
de vous souligner que le budget de cette année, ayant été
préparé parallèlement au document de politique
forestière, nous avons inévitablement tenu compte, dans ce
budget, des préoccupations que nous avions au niveau de la politique
forestière que nous avons rendue publique dernièrement. Ainsi, la
création, l'an dernier, d'une forêt domaniale sur la Côte
nord et l'intégration de réserves cantonales dans le groupe des
forêts publiques accessibles à tous les utilisateurs sont des
gestes posés en fonction d'une éventuelle modification au
système de teneure actuel.
Nos actions se feront évidemment, cette année, dans le
même sens. Pour éviter immédiatement de lancer un long
débat sur la question, je voudrais, à ce moment, souligner
à mes collègues que les discussions sur cette politique
forestière pourront se faire à la commission
parlementaire des richesses naturelles et des terres et forêts,
qui sera convoquée sous peu à cet effet.
Etant donné que cette politique n'a pas encore été
étudiée à fond par tous les intéressés, il
ne serait peut-être pas approprié de faire un long débat
sur ce sujet, à ce moment-ci. C'est une suggestion que je vous fais pour
éviter que nous nous éloignions du sujet principal que nous
devons discuter immédiatement, soit les crédits du
ministère.
Je crois que nous avons chacun un rôle à remplir tout en
travaillant toutefois ensemble pour la même cause, c'est-à-dire le
Québec, et dans cette optique je suis toujours ouvert au dialogue.
Merci, M. le Président.
M. LE PRESIDENT: La parole est au député de Nicolet.
M. VINCENT: M. le Président, il est bien entendu, comme le disait
le ministre, qu'il ne faudrait pas discuter, à l'occasion des
crédits du budget du ministère des Terres et Forêts, du
livre blanc, dont nous avons reçu la première version l'an
dernier, et la deuxième version récemment.
Il reste cependant que, très brièvement, je voudrais
mentionner au ministre que depuis les crédits du ministère des
Terres et Forêts, l'an dernier, les regards de tous ceux qui sont
intéressés directement ou indirectement à l'industrie
forestière au Québec se tournent non pas sur les crédits
des Terres et Forêts mais plutôt sur le livre blanc.
Et le ministre nous a mentionné tout à l'heure que nous
aurions l'occasion sous peu de siéger à la commission
parlementaire pour faire l'analyse de ces deux tomes du livre blanc. Sous peu,
ça veut dire bien des choses. Cela veut dire juin, juillet, tout
dépendra des priorités gouvernementales, et nous aurions
aimé moi, pour ma part afin que le grand public soit
informé, savoir à quel moment précis nous pourrions
commencer cette discussion sur le livre blanc ou sur les politiques futures du
ministère des Terres et Forêts.
Les quelques remarques que je vais faire sur le livre blanc sont les
suivantes. Et le ministre comprendra comme moi qu'il doit lui aussi en tant
qu'homme politique, en tant qu'homme à la direction d'un
ministère, comme il le dit, qui est un instrument important
socio-économique au Québec qu'il y a présentement dans la
province des points d'interrogation dans l'industrie forestière.
Et un commentaire général que je fais à chaque fois
qu'un livre blanc est déposé c'est le suivant: dans un livre
blanc, avec les bonnes intentions qui y sont contenues, avec les propositions
logiques et intéressantes que nous pouvons y remarquer, il y a aussi des
rêves qui créeront, comme beaucoup d'autres livres blancs l'ont
fait, des espoirs nombreux mais qui provoqueront aussi d'énormes
déceptions, à cause de l'incertitude et des lenteurs qui
marqueront le passage du système actuel à celui que l'on
propose.
Ce fut toujours le cas au cours des années dernières,
c'est que souvent dans la population on s'imagine que les nouvelles politiques
entreront en vigueur en l'espace de quelques semaines et souvent il faut
quelques années avant qu'elles ne soient appliquées. Pendant
toute cette période il y a un piétinement, il y a une pause et
trop souvent malheureusement les réponses voulues ou non voulues du
ministre ou de ses fonctionnaires sont les suivantes: Attendons les nouvelles
politiques.
Donc, les industries qui doivent planifier au niveau de la production ou
de la transformation doivent savoir le plus tôt possible à quoi
s'en tenir. Je pense que c'est une demande que le ministre a reçue au
cours des dernières semaines, des derniers mois; ces personnes, qui sont
quand même des agents de notre économie, doivent savoir à
quoi s'en tenir dans les prochaines semaines, dans les prochains mois.
Et la question qui se pose partout dans la province est la suivante:
Quand les lois seront-elles présentées? Quels seront les
principes en jeu? On en voit dans le livre blanc. Est-ce qu'on les gardera
tous? Quand les négociations vont-elles débuter avec les
concessionnaires actuels? On en parle, on y revient très souvent. Sur
quelle base le coût de rachat, d'expropriation est-il établi?
Vous allez me dire que ce n'est pas dans les crédits
présents, mais c'est une question qui se pose présentement. Les
gens ne sont pas tellement intéressés à entendre parler
des crédits du ministère, le ministre lui-même a dit que
c'était un budget transitoire qui sera modifié, avec les
politiques du livre blanc. C'est ça que les personnes veulent savoir. Y
a-t-il quelque chose d'inscrit au budget? Le ministre a mentionné qu'en
prévision des nouvelles politiques certaines choses étaient
inscrites au budget. Nous reviendrons à chacun des articles.
Une autre question qui se pose, qu'on entend
régulièrement. Quelles seront les restrictions auxquelles
l'industrie se verra astreinte? Il y en a quelques-unes. Quelles seront les
restrictions qui seront gardées, conservées; celles qui seront
éliminées? De plus, une autre question se pose et, à ce
moment-ci, je voudrais que le ministre prenne le temps de se préparer
parce que devant la commission parlementaire plusieurs mémoires
toucheront ce point. La création de la nouvelle société
publique, est-ce que pour la création de cette nouvelle
société publique il y aura autant de discussions
préalables que pour la création de la Société de la
baie James?
Est-ce que ça deviendra une agence politique au secours du parti
au pouvoir? C'est dangereux. Je sais que le ministre n'a pas cela dans
l'idée, mais il faudra faire bien attention.
Les responsabilités de cette commission vont-elles laisser assez
de place à l'existence du ministère des Terres et Forets? C'est
une autre
question. J'étais content, tout à l'heure, d'entendre le
ministre nous dire que le ministère des Terres et Forêts est un
instrument très important sur le plan socio-économique du
Québec. La pertinence de ma question est évidente: Est-ce que
cette nouvelle société va laisser assez de place aux initiatives
du ministère des Terres et Forêts? Est-ce qu'on projette de
créer la société dès cet été, tout de
suite après l'étude du livre blanc? En somme, il y a de beaux
rêves dans le livre blanc mais la réalité peut être
dans deux, trois, quatre ou cinq ans.
Nous avons eu des problèmes sérieux, qui existent
présentement dans toute la province. Vous avez vu, par exemple,
je lisais cela encore récemment les critiques du président
de l'Association des manufacturiers de bois de sciage, M. Guérette, qui
parle d'une douche d'eau froide. A-t-il raison je crois que oui
quand il dit, par exemple, que pour les pulpe-ries les contrats sont de vingt
ans et que, pour les scieries, les contrats sont de cinq ans? Je pense que le
ministre devrait regarder cela avant que nous commencions l'étude du
livre blanc. Le ministre comprendra avec nous qu'il est alors impossible de
planifier les investissements, soit pour la modernisation, soit pour
l'expansion, surtout dans une période où on veut créer des
emplois, si les scieries sont en face du fait qu'elles ne peuvent pas planifier
pour plus de cinq ans.
Il y a une autre question que M. Guérette touchait : Y a-t-il
trop de largesse à l'endroit des grandes industries et pas suffisamment
à l'endroit des petites scieries? C'est une question que les
propriétaires des petites scieries se pose. Les restrictions, soumission
et sévérité excessives à l'endroit des scieries,
c'est là que les intéressés veulent avoir des
interventions politiques elles se croient soumises trop
sévèrement et trop restrictivement à toutes sortes de
critères que les grandes industries n'ont pas. La dépendance des
scieries envers la grande industrie de pâtes et papier, avec la
permission du gouvernement, devrait être beaucoup plus
contrôlée qu'elle ne l'est présentement.
Maintenant, dans les remarques générales au sujet du
ministère des Terres et Forêts, il y a l'industrie du meuble, qui
emploie, quand même, des centaines et des milliers de personnes, que ce
soit dans ma région, dans les comtés d'Arthabaska et Nicolet, ou
dans plusieurs autres comtés de la province. Cette industrie du meuble a
présenté un mémoire au ministre des Terres et
Forêts. On se plaint amèrement d'une pénurie de bois
d'oeuvre et des conséquences que ça peut apporter dans
l'industrie du meuble sur le plan économique, celui de la
stabilité de cette industrie, et celui des projets d'expansion.
Plusieurs industries du meuble ont profité des largesses du bill 23 ou
du ministère de l'expansion économique régionale à
Ottawa, mais elles pourraient en profiter encore plus si on était
capable de savoir, grâce à l'approvisionnement, jusqu'à
quel point on peut faire de l'expansion.
Le problème du merisier, ce n'est pas la première fois que
le ministre en entend parler. Il y a une urgence capitale...
M. DRUMMOND: Ce ne sera pas la dernière fois, non plus.
M. VINCENT: ... à se procurer du merisier et de l'érable.
C'est le problème auquel nos gens ont à faire face. Les questions
qu'ils nous posent quand nous les rencontrons sont : Est-ce qu'on devrait
ralentir ou contrôler les expéditions de bois d'érable aux
Etats-Unis? Actuellement, les Etats-Unis vendent au Japon des produits finis,
comme des allées de quilles. Doit-on donner priorité aux
industries québécoises dans l'achat de bois d'oeuvre des
scieries?
Dans ce mémoire de l'association que je lisais, on exige, de
toute nécessité, un inventaire des besoins de l'industrie du
meuble au Québec, pour dix ou quinze ans à venir. Cela peut
être difficile de faire l'inventaire, mais je pense que ça en vaut
la peine quand on considère le nombre de personnes qui y sont
employées. Il faut s'occuper d'octroyer des quotas aux industries d'une
façon proportionnelle aux possibilités de production et de vente.
Il faudra en arriver là.
Voici M. le Président, mes remarques générales sur
le budget. On a remarqué, par exemple, qu'au budget 72/73, la Direction
générale de la planification est disparue. Les services qui la
composaient: aménagement régional, études
économiques, recherches, Station Duchesnay, ont été
intégrés. Duchesnay, et la recherche ont été
intégrés à l'administration. Quant à
l'aménagement régional et aux études économiques,
je n'ai pu les découvrir nulle part dans le budget.
En ce qui concerne l'aménagement régional, les
études économiques, j'ai essayé de trouver à quel
endroit dans le budget le ministre avait placé ça, et je n'ai pas
été capable de le trouver. J'aimerais bien que le ministre, un
peu plus tard, nous dise où on retrouve ces articles qui étaient
quand même dans le budget, l'an dernier et il y a deux ans.
De plus, les dépenses qui étaient au sous-article
Administration, Direction générale de la planification, ont
été intégrées à quel endroit? A
différents autres articles? C'est une question que je me suis
posée en lisant le budget. Je me posais la question: Est-ce qu'on
signifie par là que la planification n'est plus nécessaire
à cause du livre blanc? Est-ce que cette planification va se faire
à l'avenir par la société qui sera créée?
C'est pour cela que je me suis posé la question: Peut-être qu'avec
une loi au cours de l'été créant une
société, on donnera un budget d'aménagement
régional, un budget d'études économiques, un budget de
planification à cette nouvelle société qui pourrait
si on ne fait pas attention remplir le rôle très important
du ministère des Terres et Forêts.
Il y a également le service de programmation
et le service des études régionales qui sont disparus du
budget. Encore là, je me posais la question: Pourquoi? C'est là
que dès le début de mes observations, je me posais la grande
question: Est-ce que le ministre aurait l'intention, dès le mois de
juillet, de nous présenter une loi créant cette nouvelle
société à qui on donnerait tous les services de
programmation, d'études régionales? On ne les retrouve pas dans
le budget. Alors, j'aimerais bien tout à l'heure que le ministre nous
réponde avant que nous entamions les crédits afin que l'on puisse
se situer dans le budget.
Je termine sur ces brèves remarques, mais je voudrais quand
même que le ministre, au cours des prochains jours, après
l'étude des crédits avant de venir en commission des
richesses naturelles et des terres et forêts, pour l'étude du
livre blanc prenne le temps de les regarder. J'ai voulu le faire
à bâtons rompus, comme ça, sans préparer de texte.
Je crois quand même que c'est ce qui se dégage de
différents commentaires que nous recevons présentement de nos
électeurs, des associations et surtout des industries qui emploient des
milliers de personnes dans la province.
Merci, M. le Président.
M. LE PRESIDENT: Avant de donner la parole à une autre personne,
je voudrais mentionner que le député de Laviolette, M.
Carpen-tier, est rapporteur de cette commission. M. Vincent,
député de Nicolet, remplace M. Lou-bier, député de
Bellechasse, et M. Faucher, député de Yamaska, remplace M.
Massé, député d'Arthabaska.
La parole est au député de Saguenay.
M. LESSARD: Merci, M. le Président. Simplement quelques
remarques. J'aurai, lors de la commission des richesses naturelles et des
terres et forêts, l'occasion au nom de mon parti de présenter
certaines remarques sur le livre blanc. Je n'ai pas l'intention, ce matin, de
reprendre certaines critiques, que nous formulons ou certains points
d'interrogation que nous nous posons à la suite du dépôt du
livre blanc.
Cependant, M. le Président je crois que c'est là
l'important au moins la discussion est ouverte, tant pour le Parti
libéral que pour le Parti québécois ou pour les autres
partis. Nous avons à nous interroger sur les prochaines politiques
d'administration du ministère des Terres et Forêts. Je dois dire
bien honnêtement au ministre que nous n'avons pas, nous autres non plus,
de solutions toutes faites. Nous sommes à nous interroger. Le livre
blanc est peut-être l'un des volumes qui apporteront véritablement
certaines réflexions sur la prochaine politique forestière et qui
nous amèneront peut-être à des solutions
concrètes.
Cependant c'est la remarque que je veux surtout laisser au
ministre je ne voudrais pas que le livre blanc devienne, un peu comme
cela a été le cas dans le passé, un volume qui sera
discuté pendant quelques séances de la commission parlementaire
et qui n'amènera, par la suite, aucune solution. On sait que nous
discutons des problèmes forestiers depuis au moins 1964. En effet, la
commission Bélanger avait soumis certaines réformes. Il y a eu,
par la suite, le livre vert, paru en 1965, qui a été
étudié pendant quelques séances de la commission
parlementaire et qui a donné suite à certaines réformes
en particulier sur les forêts domaniales mais qui n'a pas
véritablement trouvé les solutions aux problèmes
forestiers. Si nous avions, à ce moment-là, tenté de
trouver des solutions véritables, peut-être le gouvernement
libéral actuel ne vivrait-il pas les problèmes que nous vivons
actuellement dans les forêts ou dans l'industrie des pâtes et
papier.
Ce qui est important, c'est que plus que nous retardons les solutions,
plus celles-ci seront difficiles à trouver. Pendant ce temps, des
milliers d'emplois disparaîtront par la suite de l'incurie
administrative.
Une autre remarque. Je pense que le ministre a eu le courage, quand
même, d'aller présenter son livre blanc, quoiqu'il ait dû
modifier ses objectifs, entre-temps. Il a quand même posé le
problème devant l'opinion publique. Même si je dis que les
objectifs ont été considérablement changés par
rapport au véritable livre blanc du ministre, j'espère qu'il
n'aura pas la tentation de laisser le livre blanc sur ses tablettes, comme cela
a été le cas dans le passé à la suite de certaines
pressions provenant soit des grosses entreprises, soit même de
l'intérieur de son ministère.
Le ministre a pris connaissance, comme moi, de la déclaration du
ministre des Finances qui régissait, en tout cas c'est le moins
que je puisse dire contre l'abolition des concessions
forestières.
Je sais que le ministre doit faire accepter sa politique au niveau du
cabinet. Ce n'est pas facile. Le ministre est responsable, quand même,
à l'intérieur du cabinet. J'espère qu'il ira
véritablement jusqu'au bout de ses opinions parce que, pour ma part, je
pense qu'il est sincère, qu'il croit en certaines réformes de
tenure forestière. Ces réformes, je crois, s'imposent si on veut
véritablement faire une utilisation rationnelle de nos produits
forestiers.
Nous avons, pour notre part, accordé notre entier appui au
ministre des Terres et Forêts. Si j'ai eu l'occasion de le critiquer
quelquefois, ce n'est pas tant parce que je ne croyais pas à la bonne
volonté du ministre et à son esprit de décision. C'est que
je sentais qu'il était de plus en plus contesté à
l'intérieur du cabinet, que sa politique forestière, qui avait
été élaborée par les fonctionnaires de son
ministère, était contestée à l'intérieur du
cabinet. Nous voulions donc, en le critiquant ou en faisant continuellement des
pressions sur lui, l'assurer de notre appui constant dans les réformes
forestières qu'il prônait.
C'est ce courage que je lui souhaite. J'espère
qu'il l'aura. On sait qu'il n'y a pas de solution toute faite. Ce sont
surtout des réflexions qui nous sont présentées dans le
livre blanc. C'est surtout un schéma de discussion en tout cas,
je le prends comme cela qui pourra peut-être être
corrigé, qui pourra peut-être être amélioré
je l'espère, du moins parce que, pour le moment, il ne nous
satisfait pas. On accumule une quantité de politiques mais on trouve
difficilement une orientation générale. Je pense cependant que le
ministre aura quand même le courage de faire valoir, à
l'intérieur du cabinet, comme lors des séances de la commission
parlementaire, tant auprès des industriels qu'auprès de ses
collègues, la nécessité de faire des réformes
urgentes, d'autant plus que les problèmes s'accumulent constamment.
Nous aurons l'occasion de discuter de ces problèmes lors de
l'étude des crédits mais on ne peut pas, absolument pas, laisser
la situation telle qu'elle existe. On ne peut pas laisser fermer des
industries, comme cela se fait actuellement. On ne peut pas laisser
créer du chômage dans une industrie qui est, quand même, la
première au point de vue des exportations et la deuxième au point
de vue de la production, et la première en ce qui concerne
l'industrie des pâtes et papier au point de vue des salaires
payés à nos ouvriers.
C'étaient les remarques que je voulais faire, M. le
Président, en ce qui concerne les crédits du ministère.
J'aurai naturellement des questions à poser à chacun des
articles. Cependant, j'apporte un peu la même questions que le critique
d'Unité-Québec apportait tout à l'heure. Le ministre nous
a dit que c'était un budget transitoire. Il faut le constater puisqu'on
s'aperçoit qu'il y a une diminution, cette année, du budget,
alors qu'on prépare certaines réformes importantes dans les
terres et forêts.
Alors on peut se poser la question. J'espère que le ministre
pourra répondre à cette question que posait également le
député tout à l'heure :
Est-ce que le ministre a l'intention de prévoir un budget
à l'intérieur de ses crédits pour les réformes qui
sont proposées dans le livre blanc, puisque le livre blanc nous parle
d'un échéancier précis de négociation avec les
compagnies concernant les concessions forestières?
Ce sont là quelques remarques. En terminant, je souhaite bon
courage au ministre dans ses réformes.
M. DRUMMOND: M. le Président, je veux répondre à
mes deux collègues d'en face qui ont posé des questions sur la
date de la commission, la vitesse des études, etc. Evidemment, c'est un
peu difficile maintenant de prévoir précisément la date de
la commission parce qu'avec la fusion des commissions il y aura l'étude
des crédits du ministère des Richesses naturelles, aussi bien que
certaines séances sur la question de la baie James. Tout de suite
après ça j'espère que ce sera avant la fin du mois,
en tout cas aussitôt que possible j'ai l'intention de discuter du
livre blanc avec la commission. Ce n'est pas mon intention de retarder
l'affaire, mais surtout de l'avancer.
En ce qui concerne l'autre question concernant la loi à
prévoir, on m'a interrogé sur la société de
gestion. Il n'est pas question de présenter une loi sur cette
société-là avant le mois de juillet. Cette
société, dans sa conception, est controversée un peu
partout. J'aimerais avoir d'assez longues discussions sur cette
question-là. Cette société n'est pas à
caractère politique. Il s'agit de mieux réaliser les
réformes prévues. Il n'est pas question non plus de céder
à n'importe quelle société les pouvoirs du
ministère des Terres et Forêts. Le ministère va garder ses
prérogatives en déterminant les politiques et l'administration
des forêts publiques dans la province.
En ce qui concerne certains problèmes comme la disparition de la
planification, etc., il n'est pas question non plus d'oublier la planification
au niveau du ministère. Je pense que nous l'avons discuté un peu
l'année dernière. Nous ne cherchons qu'à disperser parmi
les directions générales l'aspect de la planification.
Lorsque nous avions établi la Direction générale de
la planification, il y a quelques années, c'était pour mettre
l'accent sur la planification et la mettre à part des autres directions
générales. Maintenant que cela a été fait, il a
été décidé, au lieu d'avoir un autre empire
à côté du ministère, de mettre la planification plus
près du vrai jeu du ministère et de travailler étroitement
avec les directions générales qui s'occupaient vraiment du
travail du ministère.
C'est pour établir une meilleure équipe ou un meilleur
esprit d'équipe à l'intérieur du ministère. C'est
un peu difficile. S'il y a une direction générale à part,
ses membres penseront qu'ils ne sont pas liés aux vrais besoins. Ils
sont rêveurs un peu lorsqu'ils sont à part. S'ils sont plus
près du travail, je pense que ça va mieux.
On a fait mention aussi du fait qu'il y avait une diminution du budget
cette année. Je peux signaler quand même que le budget brut s'est
accru cette année. Je pense que, lorsqu'on tient compte de l'ODEQ et de
TARDA, ça touche $51 millions au lieu de quelque $47 millions,
l'année dernière.
Alors, en ce qui concerne l'importance des travaux dans la forêt,
il y avait une augmentation, même si, au budget net, c'est
inférieur.
M. VINCENT: M. le Président, si le ministre me le permet, j'ai
oublié quelque chose tout à l'heure quand j'ai parlé du
rapport. D'ailleurs, je le souligne, le rapport du ministère des Terres
et Forêts est très bien fait cette année; je pense que
ça se lit bien.
M. DRUMMOND: C'est pour ça que c'est toujours en retard.
M. VINCENT: Dans le rapport de ce ministère, à la page 26
j'ai oublié de poser la question tout à l'heure on
mentionne qu'un groupe de travail favorise l'implantation de l'industrie
forestière à l'intérieur du ministère de
l'Industrie et du Commerce. Est-ce que ce groupe de travail a
débouché sur de nouvelles industries forestières qui se
sont implantées au Québec en 71/72?
Je sais que le ministre n'est pas en mesure de répondre tout de
suite, mais ce groupe de travail, on le mentionne dans le rapport,
conjointement avec le ministère de l'Industrie et du Commerce, voulait
implanter des industries forestières au Québec. La question que
je me posais est celle-ci: Est-ce qu'il y a des résultats concrets?
M.DRUMMOND: II y a évidemment certains projets en vue. Lorsqu'on
parlait, je pense, d'un groupe de travail, c'était pour souligner la
nécessité de travailler les deux ministères ensemble au
lieu d'avoir chaque ministère qui va dans sa propre direction. Comme je
le disais, quelques dossiers sont assez sérieux de ce temps-ci, et on
espère que ce sera fructueux. Par contre, il faut dire aussi que,
même s'il y a une légère amélioration maintenant
dans l'industrie des pâtes et papier, c'est quand même
difficile.
Administration
M. VINCENT: M. le Président, nous sommes à
l'administration. D'après le parallèle qu'on a fait avec le
budget de l'an dernier, à l'administration, on a dit qu'en 71/72 on
avait voté $3,324,400. Est-ce qu'on est en mesure de nous dire, dans les
volumes des fonctionnaires, quel a été le total de la
dépense de ces $3,324,400 en date du 31 mars? C'est simplement pour
hâter la procédure, car je pense qu'on va revenir à chaque
article pour connaître le montant des dépenses du budget
voté l'an dernier à chacun des articles.
M. DRUMMOND: A chacun des services?
M. VINCENT: A chacun des services. D'accord, on y reviendra tout
à l'heure.
M. LE PRESIDENT: Si vous voulez, on va passer...
M. VINCENT: Sur chacun des services. D'accord.
M. LE PRESIDENT: Chacun des sous-articles.
M. LESSARD: Avant d'entreprendre chacun des articles, j'aimerais poser,
à l'article 1 encore, certaines questions au ministre sur certains
problèmes actuels dans l'industrie forestière concernant la
possibilité d'implantation de nouvelles industries chez-nous, au
Québec.
Concernant les nouvelles usines, le ministre pourrait-il me dire
où nous en sommes rendus avec la compagnie la Cellulose du pin, qui,
semble-t-il, aurait l'intention de s'implanter à Raqueneau, dans la
région de Hauterive-Baie Comeau? La Cellulose du pin est une compagnie
française. Où en sommes-nous rendus dans l'état des
négociations? Je sais qu'il s'agit peut-être actuellement de
négociations. Je ne demande pas au ministre de me donner des
précisions qui seraient secrètes, mais y a-t-il eu des
démarches entre le ministère des Terres et Forêts et cette
compagnie pour obtenir un genre de concession forestière sur ce
territoire?
M. DRUMMOND: Dans le cas de la compagnie Cellulose du pin, c'est
maintenant cette compagnie qui fait l'étude des possibilités de
la forêt. Lorsque l'étude sera complétée, nous
pourrons commencer les discussions plus sérieusement. Ils se sont
donné un certain temps pour faire leur propre étude.
M. LESSARD: Cette compagnie a-t-elle obtenu une préférence
sur le territoire de la région Raqueneau?
M. DRUMMOND: Nous avons suggéré un certain territoire qui
est gelé pour une certaine période, afin qu'ils puissent faire
leur étude. Ensuite, nous allons discuter pour voir si ça va.
Peut-être que le territoire qu'ils ont étudié n'est pas le
meilleur, et qu'il pourrait y avoir des changements à faire.
M. LESSARD: Est-ce que cette option va prendre fin à une date
déterminée?
M. DRUMMOND: C'est cela. M. LESSARD: Novembre 1972?
M. DRUMMOND: Pour le mois de novembre.
M. LESSARD: D'ici le mois de novembre, cette compagnie doit prendre une
décision concernant l'implantation d'une industrie dans cette
région. Quel serait le type d'entreprise?
M. DRUMMOND: Ce sera discuté à ce moment-là.
M. LESSARD: Le ministère est en négociation actuellement
avec cette compagnie. Concernant une nouvelle entreprise qu'il est possible de
voir s'implanter au Québec, soit la compagnie de Cabano, quel est le
rôle du ministre dans la discussion de l'implantation de cette industrie?
Est-ce que le ministre a été constamment, avec le
ministère de l'Industrie et du Commerce, présent à ces
discussions? A-t-il participé à ces discussions?
M. DRUMMOND: Au lieu de parler du ministre, je préfère
parler du ministère.
M. VINCENT: Cela se rejoint.
M. DRUMMOND: Nous avons délégué un homme presque
à plein temps pour suivre ce dossier et pour aider les promoteurs dans
leurs démarches.
M. LESSARD: Quelles sont les objections qu'apporte le gouvernement dans
son refus du financement de l'entreprise? Pourquoi ne pas donner officiellement
son appui à l'entreprise?
M. DRUMMOND: Nous avons déjà accordé $300,000.
M. LESSARD: Pour des études.
M. DRUMMOND: Oui, pour les études. C'était presque
totalement financé par le gouvernement, ce qui indique que nous prenons
le projet très au sérieux. Evidemment, lorsqu'on commence une
telle étude, il y a beaucoup d'étapes à franchir
vis-à-vis de tous les gouvernements impliqués et il y a beaucoup
de questions auxquelles il faut des réponses valables. Jusqu'à
présent, la Société populaire a très bien fait son
travail, tel que demandé, et j'espère que cela va porter
fruit.
M. LESSARD: Le principal obstacle est-il la discussion qui se fait
actuellement au niveau fédéral concernant le financement de
l'entreprise?
M. DRUMMOND: Je pense qu'il y a des questions, au fédéral;
je pense que la Société populaire va, aujourd'hui même
à Ottawa pour discuter de la situation.
M.LESSARD: Le ministre des Terres et Forêts a-t-il reçu
copie de la lettre envoyée par M. Lawson, vice-président et
directeur général de la Domtar, au ministre de l'Industrie et du
Commerce du temps, M. Gérard-D. Levesque?
M. DRUMMOND: Oui, j'ai reçu une copie de cette lettre.
M. LESSARD : Pour le moment, dans l'affaire de Cabano, le
ministère attend la réponse du gouvernement fédéral
pour pouvoir appuyer officiellement le projet.
M. DRUMMOND: Le gouvernement travaille même très,
très fort avec les propriétaires. Il suit de près
l'affaire, avec un esprit de volonté, depuis le commencement, et il a
l'intention d'aboutir à quelque chose de valable.
M. LESSARD: Mais le ministère est-il satisfait des contrats qui
auraient été signés en Europe pour la mise en
marché de ce produit?
M. DRUMMOND : Je ne suis pas un homme de loi, mais j'ai lu les lettres
d'intention et elles me semblent assez fermes. J'ai même rencontré
les deux directeurs de cette entreprise hier pour discuter de la situation. Je
pense que les lettres étaient très sérieuses.
M. LESSARD: Le ministre parle de lettres d'intention. S'agit-il
exclusivement de lettres d'intention ou véritablement de contrats
signés avec garantie?
M.DRUMMOND: II y a des garanties, c'est plus qu'une lettre
d'intention.
M. LESSARD: Le ministre pourrait-il nous faire part de la situation
actuelle à Témiscamingue, concernant la CIP? Y a-t-il
possibilité de récupérer ou de faire fonctionner cette
entreprise si le gouvernement accepte d'accorder de l'aide? S'il y a lieu, de
quelle façon le fera-t-il? Quel est le rôle du ministre concernant
ce problème?
M. DRUMMOND: Disons que le ministre a rencontré plusieurs
personnes, y compris le comité établi des citoyens, les
syndicats, aussi bien que les responsables de la CIP. Le problème est
que la compagnie ne trouve plus que la production de pâte à
bisulphite est une opération rentable. Actuellement, nous
étudions avec certains autres intéressés la
possibilité de garder l'usine en activité avec la même
production, si le produit peut être vendu. Il a aussi été
question de conversion mais cela coûterait énormément cher.
De toute façon, nous travaillons autant que possible et nous essayons de
trouver une solution à cette situation qui, évidemment, est
très grave pour la ville, mais ce n'est pas facile.
M. LESSARD: Au cours du mois dernier, vous avez eu l'occasion de
rencontrer, je crois, le syndicat, la Fraternité internationale des
travailleurs de l'industrie des pâtes et papier, et il semble que vous
auriez affirmé que la construction d'une nouvelle usine de pâte
d'isolation à Port-Cartier n'entraînerait pas la fermeture de
l'usine de la CIP à Témiscamingue. Y a-t-il, pour vous, une
certaine relation entre la fermeture de la CIP et l'ouverture de l'ITT à
Port-Cartier?
M. DRUMMOND: Non, d'abord parce que la compagnie CIP a dit que son usine
n'était pas rentable depuis déjà quatre ans. L'ouverture
de l'usine à Port-Cartier n'est pas pour demain. C'est la situation
actuelle, je pense, qui a vraiment incité la CP à fermer, ce
n'est pas la question de l'ITT.
M.LESSARD: Est-ce qu'avant qu'une décision soit prise concernant
l'usine de Port-Cartier, le ministre avait eu, préalablement des
contacts avec les administrateurs de la CIP, à Témiscamingue?
M. DRUMMOND: Non.
M. LESSARD : Aucun contact?
M. DRUMMOND: Avant la...
M. LESSARD: Avant la prise de décision...
M. DRUMMOND: ... de la CIP?
M. LESSARD: .. de l'implantation de l'ITT? Aucun contact. Ce n'est
qu'après.
M. DRUMMOND: Pas à ce sujet-là, mais évidemment des
rencontres...
M.LESSARD: Oui, je comprends, à ce sujet-là. Ce n'est
qu'après que les administrateurs de CIP ont fait connaître au
gouvernement qu'ils avaient l'intention de fermer leur usine.
M. DRUMMOND: Oui, c'est exact.
M. COITEUX: Sur le même sujet, M. le Président, est-ce que
je peux demander au ministre si le produit fini, à Rayonier,
Port-Cartier, est identique au produit fini qui se produisait à la CIP,
Témiscamingue?
M. DRUMMOND: Je pense que c'est à peu près la même
chose. La plupart des pâtes produites par la CIP à
Témiscamingue sont destinées aux Etats-Unis. Mais 70 p.c. du
produit fini par ITT, à Port-Cartier, est censé être
destiné à l'Europe. Ce n'est pas un marché touché
par la CIP.
M. COITEUX: Maintenant, quant aux conditions de transport et autres,
même si la CIP, à mon sens c'est une remarque que je passe
avait essayé d'exploiter le marché européen,
à cause de la distance et de l'éloignement ils ne pouvaient pas
venir en concurrence, avec Rayonier à Port-Cartier.
M. DRUMMOND: C'est ça.
M. LE PRESIDENT: Alors, est-ce qu'on peut passer...
M. LESSARD: Concernant la Domtar, à Trois-Rivières, le
ministère ou le gouvernement ont-ils pris des mesures pour tenter
d'empêcher la fermeture de cette usine?
M. DRUMMOND: Par le ministère, non. Evidemment, nous avons
rencontré les responsables de Domtar, mais ils étaient fermes
dans leur décision de fermer l'usine.
M. LESSARD: C'est définitif. Je reviens à ITT.
M.VINCENT: Excusez-moi si le député de Saguenay me
le permet en ce qui concerne
Domtar, puisque le député de Saguenay l'a
mentionnée, est-ce qu'il y avait un problème d'approvisionnement?
Non?
M. DRUMMOND: Non,
M. VINCENT: C'était un problème de mise en
marché?
M. DRUMMOND: C'est ça. Et c'est surtout la rentabilité de
l'usine. Il y a même une interview avec M. Davidson, dans The Gazette
aujourd'hui, où il dit qu'à Trois-Rivières, le niveau de
rentabilité était à 95 p.c, en pleine production. Ce
n'était pas une affaire tellement rentable. Il a dit aussi qu'à
Dolbeau, le niveau de rentabilité, le prix de revient
s'élève à 65 p.c, je pense, de la production. Il y avait
une grande variation entre la rentabilité de certaines de leurs usines.
C'était le problème là-bas.
M. VINCENT: Maintenant si le député de Saguenay me
le permet également vu que Domtar a décidé
finalement de fermer son usine aux Trois-Rivières, vu également
que Domtar avait quand même dans cette région des concessions
forestières assez importantes, est-ce que le ministre prévoit
qu'à l'intérieur de ces concessions forestières il sera
possible d'alimenter d'autres usines dans la région immédiate?
Est-ce qu'il y a eu une analyse à ce sujet?
M. DRUMMOND: Disons que c'est la première raison pour changer le
mode de tenure tel que préconisé dans le livre blanc. Lorsque les
concessions étaient données, au commencement, ce n'était
pas basé sur l'investissement en usine de ces compagnies. C'est la
même chose à Témiscamingue. Evidemment, ce qu'on va faire,
c'est de rétablir la carte pour encourager une meilleure distribution
des industries dans la province.
M. VINCENT: Mais à l'intérieur des lois existantes, il y a
quand même des possibilités que le ministre puisse intervenir pour
faire des échanges. Maintenant, est-ce que, dans ces concessions
forestières de Domtar, dans la région immédiate de
Trois-Rivières, il y a, par exemple je pose la question en
profane du merisier?
M. DRUMMOND: Franchement, je ne sais pas. Mais la question du
merisier... Lorsque nous avons fait une étude sur le merisier, par
exemple, on a tenu compte du merisier dans toutes les concessions
forestières de la province. On est intervenu surtout vis-à-vis
des compagnies qui n'utilisent pas le merisier pour permettre aux tierces
parties de s'approvisionner en cette matière.
Le problème, selon nos inventaires, même au rythme actuel
du dernier plan quinquennal, c'est que nous allons vers l'é p u i s e m
e n t du
stock de merisier, tenant compte de cette essence à
l'intérieur des concessions forestières aussi. Cela, c'est le
problème. Sur cette question, ce que nous avons fait cette année,
c'est comme ce qui a été fait il y a cinq ans. Nous avons
établi, chez nous, une liste. Elle a été faite par mes
fonctionnaires. Elle suggérait certaines allocations aux utilisateurs de
merisier. Ensuite, il y avait une série de réunions
régionales pour discuter avec les utilisateurs de ce plan de
distribution. Alors, s'il y avait encore certains changements, ils seraient
discutés encore pour essayer de trouver une solution pour les cinq
prochaines années. Mais, même avec cela, selon la région,
ce sera encore une distribution qui ira vers l'épuisement du stock dans
certains endroits, dans huit ou neuf ans. Dans d'autres régions, cela
ira dans une quinzaine d'années. Cela est le problème
socio-économique. On ne peut pas procéder comme un bon forestier
tout à fait, parce qu'on doit surtout changer d'optique et essayer
d'encourager ces utilisateurs à trouver un marché pour d'autres
essences dans l'avenir, pour l'érable, par exemple. Nous avons plus
d'érables que de merisiers.
M. VINCENT: Maintenant, justement quand on touche l'érable... Je
m'excuse auprès du député de Saguenay, parce que cela
s'éloigne beaucoup de sa question principale.
M. LESSARD: D'accord.
M. VINCENT: Je lisais, comme je l'ai dit au début, le
mémoire de l'Association des manufacturiers de meubles où on
mentionnait qu'il y avait des exportations assez considérables
d'érable vers les Etats-Unis. Est-ce qu'on a des chiffres?
M. DRUMMOND: En billots? M. VINCENT: Oui.
M. DRUMMOND: Disons qu'un des grands problèmes, c'est qu'on ne
peut pas contrôler la vente par les propriétaires privés.
Pour eux, cela devient une question de prix, n'est-ce pas?
M. VINCENT: Oui.
M. DRUMMOND: Cela est le problème. En ce qui concerne les
concessions ou les forêts publiques, on a un contrôle. Avec les
boisés privés, on ne l'a pas. Si le marché est bon
c'est un peu la même chose avec le merisier dans certains endroits
et que le prix est meilleur, ils vont le vendre.
M. VINCENT: Cela est une demande formelle de cette association. Dans le
mémoire de l'Association des fabricants de meubles du Québec
Incorporée, on demande au ministère et au gouvernement de
ralentir ou de contrôler les expéditions de bois d'érable
aux Etats-Unis.
C'est une demande qu'on fait. Est-ce qu'elle est fondée? Est-ce
qu'il y a des possibilités de le faire avec l'aide du gouvernement
fédéral?
M. DRUMMOND: Disons que, s'ils veulent le payer assez cher, on vendrait
l'érable ici. Mais c'est difficile de contrôler l'exploitation des
propriétés privées. Si on veut changer toutes les
règles de jeu de notre société, cela est une autre
question. Mais je ne veux pas me lancer trop dans cela. J'ai assez de
problèmes !
M. LE PRESIDENT: L'honorable député de Saguenay.
M. LESSARD: M. le Président, je permets au député
de Nicolet d'intervenir, même à l'intérieur du
problème...
M. DRUMMOND: Je peux signaler aussi que ce n'est pas à sens
unique. On a rencontré le gouverneur du Maine, l'autre jour. Nous avons
discuté de l'affaire, à l'effet que ce sont les bûcherons
d'ici qui travaillent dans cet Etat pour couper le bois qui, ensuite, est
envoyé dans 36 de nos scieries, près des frontières.
Ensuite, le produit fini est exploité aux Etats-Unis. Nous ne serions
pas nécessairement les gagnants, si nous voulions commencer une telle
guerre, fermer les frontières comme ça.
M. LESSARD: M. le Président, revenant à ITT, est-ce que le
ministre aurait été informé que cette entreprise serait en
train de construire une usine dans l'Etat de Géorgie, aux Etats-Unis,
qui serait alimentée par la rayonne provenant de la basse
Côte-Nord?
M. DRUMMOND: Non, M. le Président. Le député de
Saguenay m'en a parlé l'autre jour, mais je n'ai rien sur cela.
M. LESSARD: Je voudrais maintenant que le ministre fasse le point sur la
compagnie St-Raymond Paper, à Desbiens. Le ministre a-t-il
participé aux discussions qui ont eu lieu entre le ministre de
l'Industrie et du Commerce et les représentants de cette
municipalité pour tenter de résoudre le problème qui
existe dans cette région?
M. DRUMMOND: J'ai participé à certaines discussions sur le
problème de la St-Raymond Paper. Je peux signaler que ce dossier se
trouve au ministère de l'Industrie et du Commerce.
M. LESSARD: Le ministre a-t-il participé aux discussions lorsque
le gouvernement s'est engagé à verser $1,500,000 à la
compagnie pour racheter la concession forestière, ou en a-t-il
été informé?
M. DRUMMOND: II n'est pas question de dépenser $1,500,000 pour
racheter les concessions forestières telles quelles. C'est une formule
un peu plus...
M.LESSARD: Oui, il y a certaines conditions. Est-ce que l'une de ces
conditions était que la compagnie reprenne à son emploi 400
ouvriers?
M. DRUMMOND: Même là-dessus, il n'est pas question que tout
cet argent assure le rachat des concessions de la propriété
privée. En ce qui concerne une entente avec la compagnie, je pense qu'on
doit poser cette question au ministre de l'Industrie et du Commerce.
M. LESSARD: J'ai l'impression que le ministre va me répondre un
peu la même chose sur l'usine de Dupan. Nous lui avons posé,
l'autre jour, une question pour savoir s'il avait l'intention d'intervenir
auprès de la société Rexfor afin que cette
société puisse offrir à la population une aide
financière qui lui permettrait d'acheter l'usine.
M. DRUMMOND: Comme je l'ai dit l'autre jour, je n'ai reçu aucune
communication des intéressés, et je n'ai pas encore
étudié cette possibilité.
M.LESSARD: Concernant Cabano, est-ce que Rexfor n'aurait pas fait une
offre de participation financière remboursable sur une certaine
période, selon un certain coût de la corde de bois?
M. DRUMMOND: Nous avons discuté de cela sérieusement avec
la Société populaire comme une participation qui serait, pour
moi, valable de la part du gouvernement.
M. LESSARD: Est-ce que cette même participation, ou cette
même offre, ne pouvait pas se faire aussi pour l'usine de Dupan?
M. DRUMMOND: Comme je l'ai dit, je n'ai pas étudié le
dossier. Je ne sais pas dans quelle forme c'est comparable. Je dois dire aussi
qu'on ne peut jamais tout faire. Lorsqu'on commence une formule dans un cas
spécifique, c'est pour voir si oui ou non elle s'avérera valable
dans l'avenir. Ce n'est pas nécessairement qu'on établit une
politique qui s'appliquera ensuite à tout le monde.
M. LESSARD: Un autre problème, M. le Président. Au lac
Mégantic, deux usines, la Mégantic Manufacturing et la Torpedo
Limitée font aussi face à des problèmes par suite du fait
qu'elles ne pourraient pas obtenir d'approvisionnement en bois de bonne
qualité à un prix raisonnable. Le ministre a-t-il eu des
communications avec les représentants de la population ou de ces deux
compagnies pour obtenir l'approvisionnement nécessaire?
M. DRUMMOND: Avec les deux parties, M. le Président. Je les ai
rencontrées. C'est le problème que nous venons de discuter en ce
qui concerne l'approvisionnement de cinq ans pour le merisier.
M. LESSARD: Est-ce qu'on entrevoit actuellement une solution? Est-ce que
ce sont encore 400 travailleurs qui seraient mis à pied par suite de la
fermeture de ces deux usines?
M. DRUMMOND: J'espère que, d'ici deux semaines les
problèmes ne seront pas résolus nous aurons notre plan de
distribution. Mais cela ne signifie pas que tout le monde sera content ou
heureux, parce qu'il n'y a pas assez de merisier.
M. LESSARD: Est-ce que le budget prévoit la continuation des
expériences qu'on a faites l'an dernier concernant les opérations
Dignité-1, Dignité-2?
M. DRUMMOND: On essaie de lancer des expériences, pas
nécessairement tout à fait les mêmes que dans l'affaire des
groupements forestiers à Dorchester. On continue dans cette
optique-là. Dans le livre blanc, c'était probablement le facteur
le plus important: trouver un moyen de revaloriser les forêts
privées, les mettre dans un niveau de rentabilité et faire
travailler les forêts publiques avec certaines unités
d'aménagement.
On essaie encore avec certaines expériences de trouver des
formules qui vont varier d'une région à une autre selon les
idées de la population. Et je pense qu'en fin de compte on aurait une
sorte d'échelle des normes établies qui vont, j'espère,
accélérer le processus.
M. LESSARD: Et, à partir de l'expérience qu'on a
vécue à la suite des Opérations dignité-1 et
dignité-2, je pense que dignité-1 ça va assez bien;
dignité-2 ce n'est pas encore complètement en marche de
façon définitive. Est-ce qu'à la suite de ces
expériences le ministre peut dire que les résultats sont
satisfaisants?
M. DRUMMOND: C'est trop tôt pour le dire. Ce n'est pas une affaire
d'un an. C'est tout un travail de sylviculture pour des choses à faire.
Pour le moment, je peux dire en blague un peu que ça donne assez de
travail aux techniciens, mais pas assez à la population. Mais, pour
réaliser un bon aménagement, il faut procéder un peu comme
ça. Mais, quand même, il est trop tôt pour le dire.
M. LESSARD: Esst-ce que le ministre a l'intention de restreindre ces
expériences-là spécifiquement à ces deux
régions? Ou, comme il tentait de le laisser entendre tout à
l'heure pour Dorchester, veut-il faire d'autres expériences dans
d'autres coins de la province?
M. DRUMMOND: Disons que, pour cette région, la Gaspésie et
le Bas-Saint-Laurent, ça entre dans le cadre de l'ODEQ, où les
fonds ne
sont pas illimités. Alors, on ne peut pas aller partout en
établissant des Opérations dignité-1, 2, 3, 4 ou 5 dans
toute la région; on n'aurait pas assez d'argent pour les autres travaux.
C'est là le problème.
M. LESSARD: Justement, je rejoins une préoccupation du ministre.
C'est qu'il y a quand même un danger de trop s'étendre et de
permettre trop d'expériences pilotes. Il faut, avant de permettre de
nouvelles expériences pilotes, attendre qu'on ait des résultats
satisfaisants, des résultats concrets.
Si chacune des régions du Québec veut à la
suite des réclamations qui ont été faites par la
population du Bas-Saint-Laurent faire de nouvelles expériences
pilotes, on va les multiplier, et peut-être qu'elles s'avéreront
peu concluantes par la suite. C'est un danger.
M.DRUMMOND: C'est un danger, c'est exact. Mais, par contre, le
problème reste. Les types d'expériences vont varier d'une
région à une autre, ne serait-ce que parce que les gens ne
pensent pas de la même façon en Abitibi et en Gaspésie. On
ne peut pas arrêter tout de suite en disant: Attendons!
Il y a seulement deux ou trois ans, la solution magique, c'était
la ferme forestière. On soulevait certaines questions assez
précises sur sa rentabilité. On a continué ces
expériences, mais cela est devenu évident qu'il faut des
unités d'aménagement plus grandes que ça pour vraiment
réaliser un aménagement pour le bilan et les économies
d'échelle. C'est pour ça que nous pensons que ces
expériences-là sont probablement valables. Mais aussi il faut
essayer dans d'autres secteurs en tentant de découvrir les bons
points.
M. LESSARD: Est-ce qu'il existe actuellement un comité entre le
ministère des Terres et forêts et le ministère de
l'Industrie et du Commerce pour planifier ou intégrer certaines
politiques? Je constate que sur quantités de dossiers en
particulier en ce qui concerne certaines industries forestières
c'est plutôt le ministre de l'Industrie et du Commerce qui participe aux
discussions plutôt que le ministre des Terres et Forêts, parce
qu'il s'agit peut-être là de l'aide à une entreprise que
peut fournir la SDI, la Société de développement
industriel. Est-ce qu'il y a un comité de coordination entre le
ministère des Terres et Forêts, le ministère du Tourisme,
ou le ministère de l'Industrie et du Commerce?
M. DRUMMOND: Oui, lorsqu'on ouvre le dossier, un responsable est
délégué pour le mener à terme, et on travaille
ensemble. De plus, il y a un comité interministériel où on
discute les dossiers ouverts pour voir comment ça se passe, comment
ça marche...
M. LESSARD: Est-ce que le ministre des
Terres et Forêts fait partie de ce comité
interministériel?
M. DRUMMOND: Oui.
M.LESSARD: Est-ce que le ministre des Terres et Forêts fait partie
de ce comité interministériel?
M.DRUMMOND: Oui.
M. LESSARD: Maintenant, le comité interministériel est le
seul comité permanent, actuellement. Il n'y a pas de comité
permanent entre le ministère de l'Industrie et du Commerce et le
ministère des Terres et Forêts. Lorsque vous avez un dossier, vous
l'étudiez en commun, ensemble?
M. DRUMMOND: Oui, mais vous savez ce qu'en est dans la
réalité. Alors, s'il y a un problème entre les deux
ministères, tout ce qu'il faut, c'est un coup de fil pour discuter
certains aspects. Je pense que ce système de comité
interministériel va aider pas mal dans la coordination entre les
ministères qui ont une vocation économique. Si on a trop de
comités sur le marché, jamais.
M. LESSARD: Je suis d'accord, mais en ce qui concerne l'industrie des
pâtes et papier et l'industrie forestière, je pense que le
ministre devrait être aussi informé de ces dossiers
spécifiques que peut l'être le ministre de l'Industrie et du
Commerce. Cela relève de sa responsabilité, de faire en sorte que
les industries forestières puissent être capables de
développer des ressources de façon que ce soit rentable et
efficace.
M. DRUMMOND: D'accord. Il y a évidemment, comme je viens de le
signaler, une collaboration assez étroite entre les ministères en
ce qui concerne les dossiers en commun. Ce n'est pas dire qu'on attend toujours
les réunions du comité interministériel pour discuter
certains dossiers. Cela ne marche pas ainsi.
M. LESSARD: Quelques questions sur la baie James, M. le
Président. On en a parlé passablement l'an dernier. Est-ce que le
ministre pourrait nous dire si des études ont été faites
au cours de l'année dernière pour évaluer la
rentabilité, la possibilité de l'exploitation du bois de cette
région?
M. DRUMMOND: Cela a commencé. On a nommé à la
Société de la baie James un responsable dans le secteur
forêts. Nous avons nommé un coordinateur de chez nous qui va s'en
occuper, M. McNeil, et ça commence. La chose importante à savoir,
évidemment, ce sera où on va commencer avec la baie James, avec
quelle rivière. Avant cela c'est un peu théorique.
M. LESSARD: Est-ce que la filiale forestière de la
Société de développement de la baie James a
été fondée?
M. DRUMMOND: Non, pas encore.
M. LESSARD: Donc, à Rexfor, actuellement, vous avez un
responsable du ministère pour la Société de la baie James,
mais...
M. DRUMMOND: Non, comme responsable, nous avons un coordinateur de notre
ministère qui est en contact avec eux pour aller prendre...
M. LESSARD: Est-ce que le ministre est d'accord avec le Dr Lafond, selon
lequel il vaudrait mieux détruire ce bois que de l'exploiter, pour ne
pas déséquilibrer le marché forestier?
M. DRUMMOND: Je ne sais pas si le Dr Lafond l'a dit tout à fait
dans ce sens-là. La question est quand même de savoir si la
récupération va coûter $200 la corde, ce qui est un peu
trop.
M. LESSARD: Mieux vaudrait noyer la forêt de la baie James que
nuire au marché. Cela va, M. le Président, pour les questions
d'ordre général.
M. VINCENT: On a oublié Sogefor, à Mont-Laurier. Le
ministre en a-t-il des nouvelles?
M. DRUMMOND: Sogefor ne relève pas du ministère des Terres
et Forêts.
M. VINCENT: Non, mais c'est au sujet de l'approvisionnement. Advenant
que la Société générale de financement consente la
vente de Sogefor à une coopérative locale composée de
certains intérêts montréalais bancaires et ouvriers, il n'y
aurait aucun problème d'approvisionnement? Le ministre est
prêt?
M. DRUMMOND: Ils ont un assez bon approvisionnement et cela
continuerait.
M. VINCENT: II n'y a pas de problème du côté de
l'approvisionnement?
M. DRUMMOND: Non, pas à ma connaissance. Lorsqu'on a
annoncé la fermeture, on a analysé tout cela et il n'était
vraiment pas question d'un problème d'approvisionnement.
M. VINCENT: Le ministre a-t-il des indications que le projet de la fin
de semaine dernière peut se concrétiser?
M. DRUMMOND: Non, je n'ai rien à dire à ce
sujet-là.
M. VINCENT: Est-il vrai que la Société
générale de financement n'aurait donné qu'une semaine pour
s'organiser?
M. DRUMMOND: Je ne sais pas si elle a annoncé un autre
délai mais elle avait parlé du 15 mai.
M. VINCENT: C'est quand même court.
M. DRUMMOND: C'est ce qu'elle a dit, ce n'est pas moi qui l'ai dit. Cela
ne relève pas de moi.
M. LESSARD: M. Carrière peut être intéressé,
il est membre du conseil d'administration de la SGF. En limitant le
délai, cela ne permet pas tellement à cette population de
s'organiser. Il me semble qu'on donne des délais plus longs pour les
grosses entreprises que pour la création ou la participation...
M. DRUMMOND: Ce commentaire du député de Saguenay
était à prévoir.
M. LESSARD: C'est vrai, c'est une constatation.
M. DRUMMOND: On peut toujours dire cela. Cette question a
été soulevée aussi par l'ancien ministre de l'Agriculture,
en parlant des réclamations des industries du sciage, alors qu'il a dit
que les grosses industries sont mieux traitées que les petites. Dans mon
optique, ça ne va pas comme cela chez nous.
Au sujet de l'approvisionnement, pour en revenir à cela, ils
disent que nous donnons un approvisionnement d'une vingtaine d'années
pour une compagnie et pas autant pour le sciage. Nous donnons de teilles
garanties à l'industrie du sciage, parce que c'est vraiment tout ce dont
elle a besoin pour toucher le financement ou des subventions
fédérales. C'est un peu dans ce sens que nous avons établi
cela mais il n'est pas question de le faire un jour en ce qui concerne
l'approvisionnement, parce qu'il y a une ouverture pour encore une dizaine
d'années.
Etant donné que la vie d'une scierie, pour une raison ou une
autre, n'est pas nécessairement longue, il faut une certaine souplesse
au ministère des Terres et Forêts. Il nous faut toujours essayer
d'améliorer les terrains d'exploitation pour réduire le
coût du bois. C'est un peu dans ce sens-là, ce n'est pas un parti
pris contre l'industrie du sciage.
M. VINCENT: J'aimerais informer le ministre qu'une plainte nous vient
également de la région de Maniwaki. Des usines locales à
Mani-waki, sont obligées d'aller s'approvisionner en bois assez loin de
chez elles alors que d'autres compagnies viennent le chercher, tout près
de Maniwaki.
N'y aurait-il pas possibilité que le ministère des Terres
et Forêts intervienne comme arbitre, entre les compagnies, afin
d'éviter cela? Les usines de Maniwaki doivent passer par le même
chemin que les usines des autres endroits. Cela peut augmenter le coût de
l'expédition, du
transport. C'est une plainte qui nous vient régulièrement
de cette région.
M. COITEUX: La réponse est dans le tome II du livre blanc.
M. VINCENT: Oui, justement. Tout à l'heure, au début, je
me posais toute une série de questions, et je disais que les politiciens
et les fonctionnaires répondraient à l'avenir à toutes ces
questions en disant: Le livre blanc va régler tout cela. Cela peut
prendre un, deux ou trois ans et cela ne se règle pas.
M. DRUMMOND: Cela ne peut pas se régler à 100 p.c. mais
nous essayons de régler. Il s'agit de réduire le coût pour
les deux parties. Nous essayons de trouver une solution avec eux. Mais je dois
dire que c'est une plainte générale. Tout le monde aimerait
exploiter seulement aux alentours de son usine, c'est naturel mais ce n'est pas
réaliste. Il faut toujours essayer de marchander en améliorant,
avec le temps, la situation. Tout le monde voudrait bien l'avoir, mais ce n'est
pas toujours là.
M. BELAND: Dans la même optique, est-ce que le ministre trouve
normal que la SOGE-FOR, à Lac-des-Iles, soit obligée de payer un
droit de coupe de beaucoup supérieur à celui de l'International,
que celle-ci peut l'avoir du gouvernement, pour le bois du territoire de la
concession?
M. DRUMMOND: Ce n'est pas la question de SOGEFOR, c'est à
négocier entre le concessionnaire et la compagnie. Cela arrive toujours,
partout dans la province, c'est une question de négociation. D'autres
disent: il y a le coût des chemins, le coût d'administration, alors
ils exigent deux ou trois droits de coupe pour ça. Cela c'est une libre
négociation entre deux groupes, s'il y a un problème, nous
essayons de trouver une solution.
M. VINCENT: Le problème que vient de soulever le
député de Lotbinière, c'est que dans ces
négociations, les grosses compagnies font valoir un coût qui est
trouvé exagéré par les petites compagnies et on dit: Qui
va arbitrer le coût exorbitant des grosses compagnies d'après eux
et le coût qu'eux seraient en mesure de payer? Il n'y a personne pour
arbitrer ce coût, et les négociations durent des mois et des mois,
et pendant ce temps les usines manquent d'approvisionnement.
M.DRUMMOND: C'est un des problèmes, mais le problème
capital, c'est de trouver la vérité.
M. VINCENT: Mais n'y aurait-il pas possibilité, à un
certain moment, d'avoir, comme dans les relations de travail même
si ça ne fonctionne pas trop bien à l'heure actuelle des
arbitres neutres pouvant faire l'évaluation de ces gros
concessionnaires, faire également l'évaluation des plus petits
producteurs et trouver un moyen terme? Malheureusement, si la grosse compagnie
probablement qu'elle a raison sur certains chiffres inclut dans
les coûts de droit de coupe les routes d'accès qu'elle a
construites, les intérêts sur l'argent, elle arrive avec des prix
considérés comme exorbitants. Les petites compagnies se demandent
qui va trancher la question. Ce serait préférable plutôt
que de laisser les négociations durer des mois et des mois.
Je sais que la solution est difficile à trouver, mais...
M. DRUMMOND: Nous sommes intervenus dans plusieurs cas et nous avons
essayé de trouver une solution valable. Evidemment, c'est toujours
difficile lorsqu'on joue avec les chiffres. Si une partie du salaire du
président est incluse là-dedans, ça devient
exagéré.
M. VINCENT: Juste une suggestion, si le ministre veut l'analyser. Il est
arrivé, dans un autre domaine, surtout en ce qui concerne l'agriculture,
par exemple, avec la Régie des marchés agricoles du
Québec, qu'à un certain moment on a obtenu, des compagnies ou des
usines de transformation, avec la Loi du ministre de l'Agriculture et la Loi de
la Régie des marchés agricoles, tout en respectant ces chiffres
confidentiels malheureusement, le ministère du Revenu a fait
avorter ça quelque peu qu'elles fassent faire des analyses, par
du personnel qualifié qu'on a engagé de l'extérieur, des
analyses de coût de revient. En regardant les chiffres de ces compagnies,
ça nous a permis d'ajuster, à un certain moment, des prix et de
passer des sentences arbitrales qui ont été à la
satisfaction des deux intéressés. Je me demande si le ministre ne
pourrait pas obtenir de ces compagnies que quelqu'un de son ministère ou
une firme de l'extérieur, pourvu que ce soit sous le sceau de la
confidentialité, puisse analyser, avec les compagnies, les chiffres,
afin de voir si ces chiffres sont réels? Est-ce que ça se fait?
Je ne le sais pas. Est-ce que ça peut se faire? Je crois qu'il y aurait
avantage à discuter avec les compagnies les chiffres qu'elles ont depuis
X années, tout en respectant la confidentialité de ces
chiffres.
M. DRUMMOND: Le problème, même avec la Régie des
marchés agricoles, lorsqu'elle passe des sentences arbitrales
concernant, par exemple, le bois des producteurs, les compagnies vont devant la
régie et donnent leur coût d'exploitation chez eux.
Dans ce cas-là, ils sont censés être assez bas.
Mais, encore, c'est difficile d'arriver à la vérité sur
ces chiffres. On dit que c'est sur les listes des endroits d'où vient le
bois que vous basez vos critères. Alors, ce n'est pas une solution
magique nécessairement, parce qu'on est arrivé
à des solutions pour le prix du bois des cultivateurs. Les
compagnies disent que c'est trop élevé, même après
les études effectuées avec les chiffres de la compagnie. C'est
à considérer. Lorsqu'il y a un tel problème, on envoie un
de nos ingénieurs forestiers ou un de nos fonctionnaires pour discuter
avec eux. S'il y a vraiment un accrochage, il faut essayer de trouver le moyen
pour le régler.
M. BELAND: Qui ont été les négociateurs en vue
d'une entente, évidemment, concernant Sogefor à Lac-des-Iles et
la compagnie de papier en question, propriété où le bois a
été pris? Qui étaient les négociateurs de part et
d'autre?
M. DRUMMOND: Je ne le sais pas.
M. BELAND: Vous ne savez pas qui étaient les négociateurs.
Curieux quand même! Maintenant, est-ce que, durant l'automne dernier,
enfin pendant le temps où l'usine a été fermée
à Lac-des-Iles, soit presque un an, il y a eu une enquête
concernant les vols qui ont été effectués dans la cour
à bois, de diverses façons?
M.DRUMMOND: Je pense qu'on a envoyé quelqu'un. Comme je l'ai dit,
pour le cas de Sogefor, ce n'était pas vraiment le ministère des
Terres et Forêts qui était impliqué là-dedans.
M. BELAND: C'était Rexfor? C'était quoi?
M.DRUMMOND: Ce n'était pas Rexfor, non plus. Ce n'est pas notre
ministère.
M. LESSARD: C'est là le problème, M. le ministre. C'est
qu'on a des dossiers forestiers et qu'il faudrait toujours poser nos questions
au ministère de l'Industrie et du Commerce. C'est pour ça que je
vous demandais tout à l'heure si vous aviez participé aux
discussions concernant les dossiers forestiers, qui ont eu lieu entre le
ministère de l'Industrie et du Commerce et le ministère des
Terres et Forêts. On constate que les compagnies forestières
tentent de sauter par-dessus la tête du ministre des Terres et
Forêts pour s'adresser à un ministère qui semblerait les
protéger plus, soit le ministère de l'Industrie et du
Commerce.
Il me semble qu'en ce qui concerne les dossiers forestiers, en ce qui
concerne le problème de l'industrie forestière, il appartient
d'abord au ministre des Terres et Forêts d'avoir les dossiers, de les
étudier et de participer à toutes les négociations qui
doivent se faire à tous les paliers. Parce que nous, comme responsables
des crédits du ministère, nous avons de la difficulté
à poser des questions au ministre sur certains dossiers, si le ministre
nous répond constamment: Cela a été discuté au
ministère de l'Industrie et du Commerce; l'offre d'aide est venue du
ministère de l'Industrie et du Commerce. Alors, on ne peut pas recevoir
les réponses qui concernent le ministère des Terres et
Forêts. C'est la première responsabilité de ce
ministère et vous ne devriez pas accepter, en tout cas, que les
compagnies fassent cela. En particulier, lorsque la Société des
pâtes et papier du Québec a présenté son
mémoire directement au premier ministre Bourassa et au ministre de
l'Industrie et du Commerce, avant même que la commission parlementaire
des terres et forêts siège, cela veut dire que les compagnies ont
été écoutées avant que la commission puisse
siéger. On a pris peut-être certaines décisions à la
suite de cette présentation de mémoires, alors que la commission
des terres et forêts n'avait pas encore siégé. C'est
ça qui me paraît inacceptable et que le ministre ne devrait pas
accepter.
C'est lui qui est responsable de son ministère, c'est lui qui
doit le contrôler. En ce qui concerne tous les problèmes qui
touchent à son ministère, il devrait avoir le premier
contrôle avant que tout autre ministère intervienne.
M. DRUMMOND: E y a autre chose qu'on peut signaler aussi. C'est que
l'UCC et la CSN ont publié leur propre mémoire.
M. LESSARD: C'est la différence, M. le Président. Elles
l'ont publié; elles ne sont pas allées le présenter au
ministre directement. Elles l'ont publié. Le mémoire a
été soumis à l'ensemble de la population, comme au premier
ministre, comme au ministre des Terres et Forêts, comme à
l'ensemble des ministères. Mais, par exemple, lorsque des compagnies
privées décident de passer par-dessus la tête du ministre
pour présenter leur mémoire avant que la commission siège
au premier ministre et au ministre de l'Industrie et du Commerce
je trouve cela anormal. Le ministre des Terres et Forêts devrait avoir
autant de courage qu'il l'a démontré dans le passé pour
protester auprès du cabinet afin d'empêcher les entreprises
forestières sans doute parce que ces entreprises se pensent mieux
protégées au ministère de l'Industrie et du Commerce qu'au
ministère des Terres et Forêts de passer par-dessus sa
tête. Quand on voit des déclarations comme celle du ministre des
Finances, au moment même où la discussion concernant les
concessions forestières se fait au cabinet, je pense que c'est un vote
de blâme contre le ministère des Terres et Forêts, contre le
ministre des Terres et Forêts. Vous ne devriez jamais accepter une chose
comme celle-là.
M. DRUMMOND: Disons que,...
M. LESSARD: Nous vous appuyons, nous.
M. DRUMMOND: ... d'abord, j'étais présent à la
réunion où le mémoire a été
présenté au premier ministre. Deuxièmement, je pense qu'il
faut accepter qu'en ce qui concerne les politiques industrielles du
gouvernement, n'importe quelle décision prise concernant l'industrie
des
pâtes et papier doit l'être dans le cadre de toute
l'industrie de la province. Or, il est bien évident que le
ministère de l'Industrie et du Commerce a un rôle à jouer
là-dedans.
En ce qui concerne les commentaires de mon collègue, M. Garneau,
je pense qu'il a tout simplement dit que cela pourrait coûter cher, la
reprise des concessions forestières, et que nous avions des
problèmes budgétaires.
M. LESSARD: M Garneau avait déclaré que Québec
n'abolirait pas les concessions forestières. "Il n'est pas question
disait M. Garneau d'abolir les concessions forestières au
Québec, comme le recommande le second tome du livre blanc sur la
politique forestière du Québec. Telle est l'opinion du ministre
québécois des Finances, M. Raymond Garneau, qui participait,
hier, à un débat forum à l'université Laval."
Lorsque cela a été déclaré, le cabinet n'avait pas
pris de décision, en tout cas d'après ce qu'on sait, concernant
le tome IL On savait que le tome II, au moins la première
présentation du tome II, demandait l'abolition des concessions
forestières.
Il semble qu'un ministre qui est à l'intérieur d'un
cabinet ne devrait pas contredire ainsi le ministre des Terres et Forêts.
C'est la question que nous nous posons actuellement. Est-ce que le ministre des
Terres et Forêts contrôle vraiment son ministère? Est-ce que
c'est lui qui est le premier responsable de son ministère? J'ai
demandé tout à l'heure au ministre, concernant Cabano, s'il avait
reçu une lettre de M. Lawson, vice-président de la Domtar.
Comment se fait-il que le premier qui ait reçu cette lettre soit le
ministre de l'Industrie et du Commerce? Il semble que, par suite "d'influences"
que ces compagnies auraient à l'intérieur du ministère de
l'Industrie et du Commerce, elles se sentent beaucoup mieux
protégées par ce ministère qu'elles pourraient
l'être par le ministre des Terres et Forêts.
M. COITEUX: Est-ce que vous me permettez, M. le Président?
J'entendais le député de Saguenay dire qu'il y a contradiction
flagrante entre la déclaration de M. Garneau, le ministre des Finances,
et la philosophie qui est en fait énoncée dans le tome II.
C'est que le ministre des Finances dans sa déclaration
voici la façon dont il faut l'interpréter, c'est de là que
vient la négociation que nous annonçons avec les compagnies
et dans l'optique de ces connaissances pensait qu'il fallait tout
racheter à gros prix, suivant la première demande des compagnies
forestières. A ce moment-là, je pense qu'il y a
énormément matière à négociation. C'est bien
clair qu'une compagnie... Exoutez, laissez-moi finir mon raisonnement et,
après cela, vous continuerez.
Le raisonnement que je veux faire est le suivant: Advenant le cas
où le gouvernement mette en pratique la philosophie forestière
préconisée dans le tome II, soit l'abolition...
Le raisonnement que je veux faire est le suivant: Advenant le cas ou le
gouvernement mette en pratique la philosophie forestière
préconisée dans le tome II, soit l'abolition éventuelle
des concessions forestières, dans l'optique actuelle, si les compagnies
qui se sont servies d'un territoire, qui ont fait des chemins arrivent,
lorsqu'on va leur enlever les concessions, même si elles ne se servent
plus de ces chemins, et nous chargent le plein prix, c'est là que je dis
qu'il y a matière à négociation.
Le ministre Garneau avait dans son optique que les compagnies, si elles
avaient fait un chemin qui leur avait coûté $50,000, $100,000 ou
$1 million, réclamaient cela du gouvernement. Là, il y a
matière à négociation parce que, lorsqu'une compagnie
forestière agit dans un territoire, n'oubliez pas que dans ses
estimations budgétaires de fonctionnement, pour avoir un coût de
revient qui va concurrencer, c'est inclus, au moment même de
l'opération forestière, dans ses estimations budgétaires.
Alors, c'est là qu'il y a négociation, soit pour convaincre les
compagnies que, si elles ne se servent plus de ces chemins, le gouvernement n'a
pas à leur payer quelque chose, parce que cela a déjà
été déprécié et qu'elles ont
déjà fait leur profit.
C'est dans cette optique que je ne vois aucune contradiction entre la
déclaration du ministre Garneau et la philosophie
préconisée, avec les techniciens, par notre ministre actuel des
Terres et Forêts. Il ne faudrait tout de même pas donner au public
l'impression qu'il y a division: Division au sujet des modalités
d'interprétation, oui, mais division au sein du cabinet, au point de vue
d'une politique éventuelle forestière, tel que
préconisé dans le tome II, non. Je n'en vois pas, du moins.
M. LESSARD: Le député de Duplessis conviendrait-il avec
moi qu'avant de faire une telle déclaration le ministre des Finances
aurait dû d'abord consulter le premier responsable, le ministre des
Terres et Forêts? Le ministre des Finances, il me semble, doit avoir
certaines responsabilités et devait savoir quelle influence ses paroles
pouvaient avoir sur l'opinion publique.
M. DRUMMOND: On a pris cela, on en a fait un gros ballon. Mais,
franchement, le ministre des Finances assistait à un colloque. On lui
avait posé une question. Il avait fait, d'après moi, certains
commentaires sur certaines restrictions budgétaires vis-à-vis de
toute la province. Ce n'était pas une attaque contre le livre blanc ou
la politique énoncée par moi-même.
M. BELAND: L'endroit où se situe la base du problème,
c'est que, d'après ce que nous pouvons voir, à l'intérieur
des ministères je ne veux pas dire le ministère des Terres
et Forêts plus particulièrement en général,
personne ne sait qui est qui, qui fait quoi et qui est responsable de quoi.
M. COITEUX: Vous êtes habitués à cela, vous
autres!
M. DRUMMOND: J'avais la même impression au sujet du Ralliement
créditiste.
M. BELAND : Je pense que le député de Duplessis n'a rien
à me montrer là-dedans. J'ai une autre question relative à
Sogefor, à Lac-des-Iles, au sujet de l'entreprise, là-bas.
Jugez-vous qu'il y avait là un système de protection d'incendie
adéquat?
M. DRUMMOND: Franchement, je ne le sais pas. Comme je viens de le dire,
ce n'est pas ma compagnie. Cela ne relève pas directement de mon
ministère, la protection contre l'incendie dans les usines.
M. BELAND: De qui cela relève-t-il exactement?
M. DRUMMOND: Cela relève des propriétaires des usines,
toujours.
M. BELAND: Passons, dans ce cas. Maintenant, une autre question;
où se trouvent rendus, présentement, les travaux en cours
relativement à l'implantation de l'usine de l'International Telephone
and Telegraph, dans la basse Côte-Nord? Où en sont rendus les
travaux?
M. LE PRESIDENT: A l'ordre, à l'ordre! Je ferai remarquer au
député que cette question a été soulevée par
le député de Saguenay. Je le prierais de relire le journal des
Débats, où les réponses sont mentionnées.
M. LESSARD: M. le Président, je dois quand même dire que
cette question précise n'a pas été soulevée...
M. LE PRESIDENT: On en a parlé d'une façon
générale.
M. LESSARD: ... à savoir: Où en est rendue, actuellement,
l'implantation de cette usine, à quelle étape? Est-ce que c'est
basé sur un certain nombre d'étapes? A quelle étape en
est-on rendu actuellement? Je pense qu'on commence.
M. DRUMMOND: Ils ont érigé des usines dans l'endroit. Ils
ont commencé le programme de coupe pour l'été prochain, je
pense, et cela progresse.
M. BELAND: Est-ce que la construction de l'usine est
commencée?
M. DRUMMOND: Les fondations sont là. Cela progresse
normalement.
M. LESSARD: C'est surtout vers ces mois-ci que les véritables
travaux commencent. Certains contrats ont été
accordés.
M. COITEUX: Plusieurs contrats ont été accordés.
Ils vont construire des maisons, cet été. Le contrat pour
l'aqueduc des maisons éventuelles est fait. Le débarras pour
l'emplacement de l'usine, et les excavations sont en marche. Il y a trois gros
entrepreneurs actuellement qui travaillent dans le secteur.
M. DRUMMOND: Nous prévoyons une centaine d'emplois dans la
construction là-bas.
M. BELAND: Combien y a-t-il approximativement, dans le moment, de cordes
de bois de coupées?
M. DRUMMOND: Elles ne sont pas encore coupées.
M. BELAND: II n'y en a pas encore de coupées?
M. COITEUX: Le député devrait savoir que, si l'usine doit
entrer en exploitation en 1975, on ne coupe pas le bois avec l'écorce
trois ou quatre ans d'avance. Voyons donc!
M. BELAND: Dans le bill, on avait bien dit que la compagnie en question
s'engageait à couper 600,000 cordes par année, pour un certain
laps de temps.
M. COITEUX: Le député devrait savoir que, pour couper
600,000 cordes, il faut d'abord qu'ils fassent des chemins, construisent des
camps, des écluses, qu'ils organisent l'infrastructure. Et c'est ce
qu'ils sont en train de faire. Il y a $2 millions qu'ils vont dépenser
cet été pour ça.
M. BELAND: D'accord.
M. COITEUX: Couper du bois, c'est le stade final. Il y a une
préparation à faire.
M. BELAND: Bien sûr.
M.DRUMMOND: Ils vont vraiment entrer dans le programme de coupe
l'année prochaine.
M. BELAND: Une question qui concerne un autre endroit, le projet de
l'usine de Sacré-Coeur-du-Saguenay. Est-ce que le tout a
été relégué dans l'ordre ou s'il y a autre chose
qui s'ajoute à ce que nous avions discuté l'an passé
durant l'étude des crédits? Est-ce que d'autres choses se sont
faites à ce sujet-là? Est-ce qu'il y a eu d'autres montants
versés par le gouvernement?
M. DRUMMOND : Non, je n'ai pas rencontré le père Poulin et
son groupe récemment, depuis la décision prise par la
société populaire concernant le choix de Cabano. Ils ont d'autres
projets en vue.
M. BELAND : Comme ministère des Terres
et Forêts, est-ce que vous avez décidé de laisser le
projet de côté, tout simplement, ou s'il y a une lueur d'espoir
pour ces gens-là?
M. DRUMMOND: La question, c'était que le projet de cartonnerie
était moins rentable si c'était à cet endroit-là.
Lorsqu'on a un projet rentable, on l'étudie toujours.
M. BELAND: Quelles étaient les raisons qui faisaient dire que le
projet était moins rentable?
M.DRUMMOND: C'était une question de distance, etc. 11 y avait un
rapport préparé par Monarque et Morelli donnant tous les
coûts d'approvisionnement, etc., pour les options. Il semblait que Cabano
était plus rentable. S'il y a lieu d'étudier un autre dossier,
nous le ferons.
M. BELAND: Est-ce que Cabano a été jugé plus
rentable politiquement ou plus rentable financièrement ?
M. DRUMMOND: En tout cas, ce n'était pas notre choix. C'est la
société populaire qui avait appuyé le projet de
Sacré-Coeur, il y a quelques années. Ensuite, ils ont
étudié le dossier des autres endroits. Et nous avons fait
l'analyse chez nous. Ce n'était pas une question politique;
c'était une question que nous avions de meilleures chances de
réussir dans une usine à Cabano plutôt qu'à
Sacré-Coeur.
M. BELAND: Mais, effectivement, au point de vue de l'approvisionnement
du bois, je pense que les deux endroits, pour avoir visité la
région même de Sacré-Coeur, sont propices à
l'implantation de telles usines.
M. LESSARD: En ce qui concerne l'approvisionnement de bois, justement,
on s'est aperçu que le bois qui existait dans cette région
n'était pas suffisant pour l'alimentation d'une industrie, telle que
proposée par la Société des pâtes et papier du
Québec.
La différence entre le coût, c'est que la région du
Sacré-Coeur devait importer du bois de la rive sud pour alimenter
l'entreprise, ce qui amenait un investissement considérable pour avoir
un endroit où conserver le bois.
Sur ce même point, est-ce que le ministère des Terres et
Forêts a un délégué au comité de promotion
industrielle de Sacré-Coeur ou si ce sont strictement les deux
délégués du ministère de l'Industrie et du
Commerce? Il y a un comité actuellement de promotion industrielle.
M. DRUMMOND: Nous n'avons pas de délégué.
M. LESSARD: Vous n'avez pas de délégué, et vous
n'avez reçu aucune communication de la part de ce comité de
promotion industrielle depuis un an?
M. DRUMMOND: Pas à ma connaissance, s'il y en a...
M. LESSARD: Je pense que le travail se fait plutôt en
collaboration avec le ministère de l'Industrie et du Commerce.
M. DRUMMOND: Cela peut arriver, mais je ne m'en souviens pas, je pense
que cela aurait été si important que je l'aurais gardé
à la mémoire, comme ce lunch-là, à Natashquan.
M. BELAND: Alors une question d'un autre ordre concernant
l'Opération 2000, l'an dernier. Il y a eu différents travaux
à certains endroits de la province et, notamment, à la seigneurie
Joly, de Lotbinière. Alors, est-ce que vous pourriez me dire de quelle
envergure sont les travaux, quel montant a été accordé
pour le "bulldozage" dans le but d'enterrer les souches après la coupe
du bois?
M.DRUMMOND: On peut trouver cette réponse, et vous la donner cet
après-midi.
M. BELAND : Est-ce que vous voulez que je répète? Quelle
est l'envergure du contrat, le montant d'argent qui a été
accordé par contrat pour faire le "bulldozage" et enterrer les souches,
en somme niveler le terrain après la coupe de bois?
Maintenant, dans la même optique...
M. DRUMMOND: Peut-être que ces questions ne sont pas
générales. On pourrait les discuter lorsqu'on arrivera à
l'article. Ce n'est peut-être pas le temps.
M. BELAND: Ce n'est pas une question particulière, M. le
Président, parce que justement il y a eu des travaux de faits dans
d'autres endroits de la province, alors ça devient
d'intérêt général.
M. LESSARD: M. le Président, moi ça ne me dérange
pas qu'on discute l'Opération 2,000 à ce niveau-là, mais
j'ai aussi un certains nombre de questions à soulever. Je pense que
ça concerne plutôt les opérations de Rexfor, parce qu'une
subvention provenait du ministère des Terres et Forêts. On
pourrait soit la discuter à cet article-là ou soit la discuter
actuellement. Si on la discute actuellement, j'ai aussi un certain nombre de
questions, et il me semble que même le ministre, concernant
l'Opération 2,000, pourrait nous faire un rapport. Je présume que
la Société Rexfor a présenté un rapport au ministre
sur le nombre d'assistés sociaux qui ont été
employés, combien il en restait à la fin des opérations et
ainsi de suite. Alors, est-ce qu'il serait possible d'avoir un rapport, pour
notre information? Si on veut continuer l'an prochain cette opération,
il faut quand même que ce soit satisfaisant.
M. DRUMMOND: Je pense quand même que ce serait mieux de le
discuter lorsqu'on discutera de l'article.
M. LE PRESIDENT: Alors si tout le monde était d'accord on
pourrait le discuter à ce moment-là.
M, BELAND: Alors je reviens à ce qui concerne, le projet de la
baie James. Est-ce qu'il y a eu une évaluation globale concernant, par
exemple, la valeur du bois qui devra être enseveli après
l'aménagement des cours d'eau, enfin dans le domaine
hydro-électrique? Est-ce qu'il y a une évaluation globale,
sommaire du...
M. DRUMMOND: La Société a fait certaines études,
mais comme je l'ai signalé plus tôt ce serait plus
spécifique lorsqu'on est au courant où on va commencer les
travaux, cela aurait énormément de répercussion en ce qui
concerne les travaux en forêt. Grosso modo ce serait...
M. LESSARD: Actuellement on ne peut dire que rien de précis n'a
été fait depuis un an par le ministère au point de vue
étude, au point de vue rentabilité, au point de vue
quantité de bois qui serait noyée ou qui serait
récupérée.
M. DRUMMOND: C'est en somme général...
M. LESSARD: ... pour analyser ces fonctions du projet.
Si, par exemple, on commence dans le nord ou dans le sud, etc.
Actuellement, le ministre attend cette décision.
M. DRUMMOND: On joue avec les gros chiffres. Comme je l'ai
déjà dit, on a un coordinateur qui discute tous les
problèmes "out-standing" avec la compagnie.
M. LESSARD: Le ministère a-t-il racheté la concession de
Domtar dans cette région ou s'il est en négociation pour la
racheter?
M. DRUMMOND: Elle n'a pas été rachetée.
M. LESSARD: Prévoyez-vous devoir la racheter?
M. DRUMMOND: On va reprendre toutes les concessions.
M. LESSARD: Je veux dire que, spécifiquement pour le projet de la
baie James, il y a une concession située vers le sud. Le
ministère prévoit-il, cette année ou à brève
échéance, en prendre possession? Si on se lance dans ce projet du
siècle, il faut prévoir le rachat de cette concession. Le
ministère l'a-t-il prévu ou non?
M. DRUMMOND: C'est surtout la responsabilité de la
société d'aménagement du territoire.
M.LESSARD: C'est la société qui sera responsable de
cela?
M. DRUMMOND: Disons qu'en ce qui concerne les coûts, cela
relève de la société. C'est son projet.
M. LESSARD: Le ministère des Terres et Forêts n'a plus
aucune responsabilité concernant la coupe et l'exploitation du bois dans
cette région. Le ministère des Terres et Forêts s'est
déchargé complètement sur la filiale.
M.DRUMMOND: Comme je l'ai dit, nous travaillons ensemble, le
ministère et la société.
M. LESSARD: Vous avez fait quoi depuis un an? Vous ne pouvez pas
attendre continuellement. Je comprends que la commission des richesses
naturelles va siéger prochainement et qu'on est censé s'entendre
sur un projet, mais entre-temps, le ministère a dû prévoir
ce qui va arriver, faire des études précises. Si le
ministère ne le fait pas et que la filiale n'est pas encore
constituée, on sera en retard lorsque cela arrivera. Quand
l'aménagement va se faire, il va falloir que le bois soit coupé
et qu'on l'ait prévu.
M. DRUMMOND: On peut l'étudier d'une façon
générale, mais, lorsqu'il s'agit d'une question
spécifique, il faut que le choix de la rivière soit fait.
M. LESSARD: D'accord, mais même là, il me semble que le
ministère a dû faire ou devrait avoir fait une étude
globale s'il y a trois choix possibles sur le bois de cette
région. Au-delà d'une certaine limite, ce bois n'est certainement
plus rentable. Au-delà du 50e ou du 60e parallèle, je ne sais
pas, il n'est probablement plus rentable. Est-ce que le ministère a
prévu à chaque étape selon qu'on choisisse une
étape ou l'autre de quelle façon va se faire
l'exploitation de ce bois? Si on attend, comme on a attendu en ce qui concerne
Manic-3 et Manic-5, il va falloir noyer le bois. A-t-on décidé de
le noyer ou si on a décidé que ce serait rentable de
l'exploiter?
Je comprends qu'actuellement on est pris avec un problème de
marché mais peut-être, comme le ministre le dit, qu'en l'an 1985
on aura un déficit de produits forestiers au Québec. Ce
déficit ne peut-il pas être alimenté par la forêt de
la baie James ou par le programme prévu par le rapport Lussier, par
exemple?
M. DRUMMOND: Les études sérieuses
coû-énormément d'argent.
M. LESSARD: Mais il faut en faire.
M.DRUMMOND: Oui, mais si on le fait dans chaque option, il y a toute une
variété d'options...
M.LESSARD: Les études devaient être toutes faites quand on
nous a annoncé ce projet. Les études minières
étaient faites, les études forestières étaient
faites, les études concernant l'énergie nucléaire et
l'énergie hydro-électrique étaient faites, tout
était fait quand on a discuté du projet de la baie James. Cela
fait près d'un an que le bill 50 a été adopté, et
le ministre nous dit encore que la filiale forestière n'est pas
constituée, que les études concernant l'exploitation
forestière n'ont pas encore été faites.
Je pense que le ministre ne doit pas délaisser ses
responsabilités.
C'est ce qu'on avait craint lorsqu'on a discuté du bill 50, on
craignait justement que la Société de développement de la
baie James ne devienne la seule responsable de l'exploitation
forestière, de l'exploitation minière et de l'exploitation des
ressources hydro-électriques. Le ministère des Terres et
Forêts a des responsabilités précises parce que, le jour
où on décidera d'exploiter cette région, ça aura
certainement des conséquences sur les régions du Lac-Saint-Jean,
de la Gaspésie, de l'Abitibi, concernant l'exploitation
forestière comme telle. Il faut que le ministère se presse.
M. DRUMMOND : Oui, mais je retourne à la même chose: On ne
peut pas développer un programme de coupe, un programme d'exploitation
avant de connaître vraiment le rythme des travaux. C'est jouer dans
l'air.
M. LESSARD: Je pensais que le cabinet connaissait ça,
étant donné qu'il a proposé sa Loi du développement
de la baie James, il y a un an. Il me semble que le cabinet aurait dû
connaître ces études-là avant de présenter un projet
comme celui-là, qui apporte des investissements considérables.
C'est le député de Duplessis lui-même qui, lors d'une
conférence qui a été donnée par le
vice-président disait: Comment se fait-il que nous n'avons rien, que
nous ne sommes pas capables d'avoir de chiffres? Nous devons nous fier au Pari
québécois pour obtenir des chiffres. IL me semble qu'un
gouvernement sérieux aurait dû, au moins, prévoir ces
choses-là !
M. COITEUX: M. le Président, je m'inscris en faux devant la
déclaration du député de Saguenay.
M. VINCENT: Non, non! il a raison quand il dit qu'un gouvernement
sérieux devrait se fier sur autre chose que les chiffres du Parti
québécois.
M. COITEUX: Je suis convaincu que le député de Saguenay
comprend la situation. Dans l'affaire de la baie James, la décision, de
Hurns et de la Société de la baie James, c'est une question de
milliards de dollars. J'ai assisté à la conférence du
vice-président et le problème n'est pas aussi simple qu'on veut
le laisser croire au public.
M. LESSARD: Peut-être que...
M. COITEUX: Si le député veut me laisser parler, je ne
l'ai pas interrompu. La question n'est pas aussi simple que ça. Si on
développe dans le nord, par la quantité du bois là
d'après les données que nous avons, économiquement, je ne
crois pas que ce soit rentable. Par contre, si on commence par le nord et qu'on
veut récupérer le bois du sud, dans notre prix de revient, le
prix auquel on pourra produire le bois aux compagnies, il nous faudra, par
nous-mêmes, la Société d'exploitation forestière,
Rexfor, bâtir peut-être une infrastructure de 300 milles de chemins
qui changera complètement le prix de revient. C'est tous ces
problèmes qu'il faut connaître. Que le député de
Saguenay patiente un peu, parce que, quand on aura la déclaration finale
de MM. Nadeau et Hurns, je pense que notre ami économiste, très
cher aux yeux du député de Saguenay, M. Parizeau, sera
obligé de ravaler une foule de choses, comme il a ravalé la
question des chutes de Churchill. A ce moment-là, on connaîtra la
vérité.
Quand même, on voudrait dire que nous devions connaître tous
les détails d'exploitation. Nous connaissions le gros du
problème, nous savions que nous avions besoin
d'électricité. A ce moment-là, entre en jeu le prix de
revient et, pour le prix de revient, le ministre des Terres et Forêts
nous dit: Actuellement, nous ne sommes pas en mesure de vous le dire, parce que
nous nous demandons si nous allons faire des négociations pour la vente
du bois qui proviendra du secteur sud de la baie James ou de la partie nord.
Nous ne pouvons même pas entamer une négociation tant que nous ne
le saurons pas d'une façon définitive.
Je pense qu'on fait une grosse tempête dans un verre d'eau. On va
inonder environ 5 p.c. de la superficie. Ce sont les paroles du
vice-président de la Société de la baie James. Il les a
dites lui-même publiquement devant la Société des
ingénieurs forestiers. Alors, qu'on attende quelque temps. La
Société de la baie James ne veut pas fonctionner autrement
qu'avec un "cost minded". S'il n'y a pas autre chose qui intervienne et si on
veut fonctionner peut-être pas à profit mais du moins sans
perte je pense que le ministre est très sage de dire: Qu'ils
attendent la décision de la Société de la baie James avant
de plonger la population du Québec dans une exploitation qui serait loin
d'être rentable et qui ne serait pas justifiable.
M. BELAND: Mais, compte tenu de tout cela, est-ce que le
ministère des Terres et Forêts a un projet d'utilisation de la
ressource forestière à travers toute la province, un projet
global, disons, pour d'ici dix, quinze ans? Enfin, quelque chose d'assez
précis dans le but
de ne pas utiliser d'une façon trop forte la forêt, par
exemple, en certaines parties de la province plus qu'en telles autres, afin de
faire en sorte que les scieries puissent s'alimenter sur une période
d'années assez précise et continuellement. Est-ce que vous avez
quelque chose?
M. DRUMMOND: Oui, c'est dans le livre blanc. Même actuellement, on
suit la politique de rendement soutenu pour garantir la permanence de la
ressource dans la province.
M. BELAND: Mais vous n'avez certainement rien de publié, parce
que je n'ai encore rien vu d'assez précis dans ce domaine.
M. DRUMMOND: Oui, c'est dans le rapport annuel. Cela date depuis
longtemps et nous préparons des plans d'aménagement des
territoires. C'est nécessaire. C'est là.
M. BELAND: Parce que, comme vous venez de dire, c'est à
préparer, c'est à accepter.
M. DRUMMOND: Non, non! c'est une politique du ministère qui
existe depuis assez longtemps.
M. BELAND: Quel serait le nom de cette commission d'étude, s'il y
a eu étude? Quel est le nom du rapport?
M. DRUMMOND: Disons que c'est implicite dans les activités du
ministère. Ce n'est pas une commission d'étude. C'est
l'aménagement de notre territoire. C'est le travail normal du
ministère.
M. BELAND: Est-ce que l'étude est basée sur ce qui a pu se
faire ou ce qui a pu être coupé antérieurement depuis dix
ou quinze ans? Est-ce simplement quelque chose de basé pour l'avenir,
quelque chose de bien spécifique, un développement nouveau ou
d'une façon tout à fait nouvelle? Est-ce que c'est quelque chose
basé sur le passé ou sur les besoins croissants de la
population?
M. DRUMMOND: C'est basé surtout sur la possibilité des
territoires d'aménagement où, autant que possible, on ne veut pas
couper avec abus, si je comprends assez bien la question. Alors, on a les
problèmes d'exportation à savoir combien il y en a de
coupé. On juge que c'est fait selon les règles et qu'on garantit
la régénération perpétuelle de la forêt. Je
ne veux pas dire que nous sommes exacts dans tous les cas, parce qu'il y a des
moments, de temps en temps, comme ce qu'on a signalé pour les merisiers,
où il faut surexploiter étant donné certains faits de la
vie.
M. BELAND: Votre voisin vous signale quelque chose, là. Dans ce
cas-là, est-ce que, par exemple, on a pensé à quelque
chose de tout autre relativement au bois au-delà du 52ème
parallèle, si vous voulez, ou du 53ème? C'est relatif.
M. DRUMMOND: Comme l'a signalé mon collègue de Duplessis,
la question du coût entre pas mal, là-dedans.
M. BELAND: C'est justement pourquoi je vous demande ça d'une
façon assez précise. Est-ce qu'il y a quelque chose de bien
spécifique en vue d'une utilisation de ces territoires où soit le
climat ou soit d'autres facteurs amènent des coûts
élevés?
M. DRUMMOND: De toute façon, parlant d'une façon
générale, c'est l'offre et la demande. La demande n'est pas
là. L'offre est là, mais on choisit, évidemment, les
meilleurs terrains d'exploitation avant ça. On fait cela pour avoir une
régénération perpétuelle afin de garantir la
permanence de la ressource.
M. LESSARD: Dans certaines régions aussi, il peut être plus
rentable de conserver une ressource forestière pour l'aménagement
des loisirs que de faire de la coupe de bois. C'est certain qu'il faut faire
une certaine coupe pour ramasser le bois. C'est dans ce sens-là qu'on
parle, de plus en plus, d'aménagements polyvalents de la
forêt.
M. DRUMMOND: C'est ça. On a préconisé et ce
serait difficile d'établir un vrai plan de zonage dans certains
endroits, de les garder en permanence, sans coupe, pour avoir une
réserve intégrale. Dans d'autres endroits, il faut,
évidemment, tenir compte des demandes pour les loisirs en forêt.
Dans ces endroits, on aurait tout un autre type de programme de coupe, comme
une coupe sélective, par exemple, pour garantir l'ambiance
nécessaire aux gens qui se promènent en forêt, bras dessus
et bras dessous.
M. BELAND: Justement, si on pense aux loisirs qui sont, de plus en plus,
nécessaires dans la vie de chaque individu, est-ce que, par exemple,
étant donné qu'il y a de petites étendues de bois qui
appartiennent encore à la couronne, à l'intérieur des
secteurs pas tellement loin des villes, en somme, les régions rurales,
je donne un exemple précis, en ce qui concerne la seigneurie Joly de
Lotbinière, étant donné que c'est à peu près
à mi-chemin entre Québec et Trois-Rivières, pas loin non
plus de Montréal, qui constitue quand même une superficie, si je
ne fais erreur, d'une quarantaine de milles carrés.
Il y a là de très belles rivières. Ne serait-ce
pas, justement, un endroit très approprié pour un centre de
loisirs, enfin, que la forêt soit aménagée en
conséquence? Je pense que ce serait très rentable.
M. DRUMMOND: Oui, oui. Un tel endroit
pourrait peut-être être utilisé aux fins
forestières de recherche dans certaines techniques, au lieu de tout
couper là-dedans, pour préserver, justement, l'ambiance de cette
seigneurie. Dans ce cas spécifique, aussi, le ministère du
Tourisme est impliqué parce qu'il y a certains édifices qui ont
une valeur historique. C'est donc un bon cas, où l'on peut tenir compte
de tous les besoins. Mais, dans ce cas, on ne le donnerait pas à
quelqu'un pour une coupe à blanc. Evidemment, il s'agirait de
préserver le caractère d'un endroit historique.
M. BELAND: II pourrait être, justement, aménagé de
façon â non pas seulement satisfaire les besoins nouveaux en
loisirs mais également au point de vue touristique. Ce serait
très rentable, d'après certains chercheurs dans ce domaine.
M.DRUMMOND: On travaille, là-bas, dans cette optique de la
polyvalence et de l'aspect récréatif.
M. BELAND: D'accord.
M. VINCENT: M. le Président, avant de procéder à
l'article 1, j'aimerais avoir certaines informations au sujet, par exemple, des
hauts fonctionnaires du ministère. Dans le rapport annuel de l'an
dernier, nous avons vu, que le sous-ministre était M. Fernand Boutin.
Qui est le sous-ministre maintenant, même si nous le savons?
M. DRUMMOND: M. Bourbeau.
M. VINCENT: Le ministre pourrait-il nous nommer les membres du haut
personnel du ministère?
M. DRUMMOND: M. Bourbeau est le seul.
M. VINCENT: M. Bourbeau est le seul sous-ministre.
M. DRUMMOND: Pardon. Il y en avait trois, il y en a maintenant deux. M.
Vézina est aussi avec nous.
M. VINCENT: M. Vézina est encore au ministère. M. Boutin
est à sa retraite. Qu'arrive-t-il de M. Deschamps?
M. DRUMMOND : M. Deschamps est actuellement encore à sa
préretraite. Il travaille comme administrateur à Rexfor.
M. VINCENT: Ah bon! Il n'a plus le titre de sous-ministre. Egalement, au
sujet de la direction du ministère, je voudrais simplement avoir des
informations. Qui est aumônier au ministère des Terres et
Forêts?
M. DRUMMOND: Qui est aumônier?
M. VINCENT: Oui.
M. COITEUX: L'ancien ministre Claude Gosselin.
M. DRUMMOND: Je l'ai rencontré, mais je suis un profane.
M. VINCENT: Je l'ai mentionné tout à l'heure, le rapport
du ministère des Terres et Forêts est très bien fait. On
donne une foule de détails. Je remarque par exemple qu'il y a un agent
des terres. Est-ce que c'est celui des Iles-de-la-Madeleine ?
M. DRUMMOND: Antonio, aide-moi! Là vous me prenez.
M. VINCENT: C'est parce que, dans une boutade, le député
des Iles-de-la-Madeleine nous a dit qu'il restait un seul agent des terres au
Québec et qu'il était aux Iles-de-la-Madeleine. Et là je
vois dans le rapport du ministère: un agent des terres, un
aumônier et un scientifique.
M. DRUMMOND: C'est l'aumônier à l'école
forestière de Duchesnay.
M. VINCENT: Et le scientifique, ça consiste en quoi?
M. DRUMMOND: A quelle page trouvez-vous ça?
M. VINCENT: Dans le rapport annuel, à la page 17.
M. DRUMMOND: Le scientifique c'est un type qui est au ministère.
C'est un professionnel non concerné directement par le ministère.
C'est un type qui s'occupe de promotion industrielle, par exemple.
M. LE PRESIDENT: Sous-article 1.
M. LESSARD: Avant d'entreprendre définitivement les
sous-articles, j'aimerais poser encore deux ou trois questions au ministre. En
août dernier, le ministre des Terres et Forêts, en collaboration
avec le ministre responsable de l'environnement, annonçait un programme
d'aide à l'industrie pour combattre la pollution. Est-ce que le ministre
pourrait nous dire combien d'industries se sont prévalues de ce
programme?
M. DRUMMOND: Je peux faire la vérification de la liste.
M. LESSARD: J'aimerais savoir aussi si les compagnies CIP de
Témiscamingue et Domtar de Trois-Rivières se sont
prévalues de ce programme et quel a été le montant
qu'elles auraient reçu en vertu de cette aide. Le gouvernement a-t-il
l'intention de réclamer ces mon-
tants, étant donné que ces usines ferment et qu'il y avait
un engagement des compagnies de garder en activité chacune de leurs
usines et de ne pas effectuer de congédiement massif?
Deuxième question, j'aimerais savoir si l'an dernier il y a eu de
la part du ministère des négociations pour reprendre certaines
concessions et, si oui, lesquelles?
M. DRUMMOND: En ce qui concerne le rachat des droits de
concessionnaires, il y en avait quatre: Grégoire Harvey, une superficie
de 2.3 milles carrés; Chibougamau Lumber, 142 milles carrés; Fox
Lake Timber Company Limited, 77 milles carrés; et la compagnie Gagnon,
125 milles carrés. Il y avait quelques rétrocessions ou
annulations. Est-ce que vous voulez ça aussi?
M. LESSARD: Serait-il possible que le ministre nous présente le
document? Est-ce qu'il y a eu rétrocession à Godbout
concernant...?
M. DRUMMOND: II y en avait deux, Lacroix et Grenon.
M. LESSARD: St. Regis Paper? Je pense que le territoire maintenant est
administré par la Quebec North Shore. L'échange?
M. DRUMMOND: Je n'ai pas ça sur la liste aujourd'hui.
M. LESSARD: D'accord. Je voudrais savoir si, actuellement, il y a des
négociations avec la compagnie de Pentecôte? C'est CIP. En
particulier, concernant Pentecôte, je soumets un problème
le député de Duplessis en sera probablement heureux, parce que
peut-être qu'en vertu de la redistribution de la carte électorale,
ça sera dans son comté c'est que ces gens-là
actuellement sont construits sur des terrains qui appartenaient à la
compagnie et ils paient à la compagnie $1 par année.
Il faudrait prévoir, lorsqu'on annulera ou reprendra la
concession, que ces gens-là puissent être protégés,
puissent obtenir leur terrain à des prix quand même satisfaisants
puis pas trop élevés. On sait que la compagnie Quebec North Shore
avait certains territoires à Port Cartier, puis par suite du fait qu'il
y a eu l'implantation de la compagnie ITT ces territoires-là, ces
terrains-là se sont vendus à des prix passablement
élevés, jusqu'à quatre fois le prix qui était
demandé préalablement.
La même chose devrait au moins être prévue pour les
gens de Pentecôte afin que l'on ne subisse pas cette montée des
terrains par suite de l'implantation de l'entreprise ITT. Les gens de
Pentecôte sont dans une certaine insécurité.
M. COITEUX: Maintenant, une question d'information. Au sujet du rang de
la baie des Homards, il y a six milles où les colons sont
installés. Est-ce que la même politique est suivie? Est-ce que ce
sont des terrains à $1 par année, là aussi?
M. LESSARD: Je ne le crois pas. Je pense que c'est le village. J'invite
le député de Duplessis à s'en préoccuper, parce
qu'ayant circulé dans cette région, cela m'est apparu comme un
problème...
M. DRUMMOND: En tout cas, on a fait une demande à cet effet et on
fait les investigations nécessaires.
M. LESSARD : D'autant plus que, dans le rachat de la concession, il
faudrait, comme je l'ai soumis au ministre, analyser les dommages qu'a
causés cette entreprise, à la suite d'un ordre donné par
l'administrateur de la compagnie. Je suis prêt à déposer
devant le ministre des affidavits à ce sujet, contrairement à
l'enquête qui a été faite dans le passé et au sujet
de laquelle le ministre me dit que ce n'est pas de la faute la compagnie, que
c'est tout à fait par hasard que ce barrage a été
détruit.
M. DRUMMOND : Je n'ai pas tout à fait dit cela. J'avais dit que
cela relevait du ministère des Richesses naturelles. Je n'ai pas fait ce
commentaire-là.
M. LE PRESIDENT: A l'ordre, messieurs! Il est midi et demi. La
commission suspend ses travaux jusqu'à quatre heures, après la
période des questions.
(Suspension de la séance à: 12 h 34)
Reprise de la séance à 16 h 5
M. PILOTE (président de la commission permanente des richesses
naturelles et des terres et forêts): A l'ordre! messieurs!
Avant de commencer la sécance, je dois vous mentionner que M.
Béland, député de Lotbinière, remplace le
député Tétrault d'Abitibi-Est. Egalement, il y a quelques
questions qui ont été posées dans le cours de la
matinée et je permettrais au sous-ministre d'y répondre si c'est
le voeu de la commission.
M. COITEUX: Est-ce que le Président pourrait parler un peu plus
fort?
M. LE PRESIDENT: D'accord.
M. DRUMMOND: Tout d'abord, en ce qui a trait aux questions posées
par M. Béland, il y a eu effectivement un projet de création d'un
arboratum dans la seigneurie de Joly dans le comté de Lotbinière.
Alors, un montant global de $47,889 a été mis à la
disposition du district de Québec et du service de recherche pour
l'organisation de cet arboratum. Comme on voulait quelques détails, de
ce montant il y a eu approximativement $36,600 pour payer le salaire des
assistés sociaux et des personnes employées pour la coupe du bois
et pour les différents travaux qui se rapportent à la
préparation du terrain.
Il y a eu $2,500 pour les dépenses de déplacement du
contremaître et de la main-d'oeuvre; $283 d'achats et $7,100 pour la
location de machinerie reliée directement aux travaux. Pour la
machinerie, des travaux ont été confiés à M. Jean
Brisson, M. Hermas Auger, M. Roland Laquerre. Il y a également eu le
paiement des frais de scies mécaniques et de location de chevaux.
M. BELAND: Une question supplémentaire avant que vous n'alliez
plus loin. Est-ce que les travaux de nivelage faits par les entrepreneurs au
moyen de béliers mécaniques se sont terminés l'automne
dernier ou s'ils sont à compléter aussitôt que le terrain
va le permettre?
M. DRUMMOND: On me dit qu'à l'heure actuelle les souches auraient
été placées pour former des espèces de remblai pour
fins de comparaison des cultures. Le nivelage, à mon sens,
d'après ce que j'en sais, serait pratiquement terminé. Cela ne
veut pas dire qu'il n'y aura pas d'autres travaux cet été. Je
présume qu'on va continuer. Il y a des travaux de plantation et toutes
sortes de travaux qui vont suivre.
M. BELAND: Est-ce que vous avez quelque chose de précis au niveau
de la plantation qui va débuter ce printemps?
M. DRUMMOND: Comme je vous le disais tout à l'heure, il m'est
impossible de rejoindre le responsable direct du projet; il est absent. Je peux
prendre des renseignements à ce sujet-là, si vous voulez.
M. BELAND: Si vous pouviez me les envoyer, par exemple, ce serait
d'accord.
M. DRUMMOND: Renseignements sur des travaux en perspective dans ce
coin-là?
M. BELAND: C'est ça. M. DRUMMOND: Cela va? M. BELAND: Oui,
d'accord.
M. DRUMMOND: Maintenant, pour répondre à une autre
question qui a été posée, je crois, par M. Lessard, une
question de pollution, le responsable au ministère est M. Maurice Moore
présentement en voyage à Montréal et à Ottawa. J'ai
essayé vainement de le rejoindre. Comme je ne le pouvais pas, j'ai tout
de même pu consulter certains dossiers et je puis vous dire que plusieurs
industries en fait se sont prévalues des bénéfices
prévus en droit de coupe différé et en allégements
fiscaux pour les questions de pollution.
Il y a entre autres Price, Consolidated Bathurst, Gaspesia Sulphite,
Quebec North Shore, CIP, Abitibi Paper, Saint-Raymond Paper, Anglo Canadian
Pulp.
Je n'ai pas eu le temps d'examiner tout le processus, mais la question
des renvois massifs ou des fermetures d'usines est considérée et,
si ça arrive, les droits de coupe qui ont été
différés doivent être payés immédiatement.
Est-ce que ça répond à vos questions?
Dans la question de Domtar, par exemple, le tout s'était fait
avant l'entrée en vigueur de l'arrêté ministériel.
Cette compagnie n'est pas apte à recevoir l'aide du gouvernement. Ce
serait la même chose pour CEP, parce que ça date du moment de
l'annonce de la fermeture. Si ça ferme, ça serait la même
chose.
M. LESSARD: Lorsqu'une entreprise décide de se prévaloir
de cette possibilité d'aide financière pour pouvoir combattre la
pollution, est-ce que ces entreprises doivent au préalable soumettre au
ministère des Terres et Forêts et au supposé
ministère de l'Environnement certains plans précis concernant les
améliorations possibles dans l'entreprise?
M.DRUMMOND: Elles sont tenues de le faire sans quoi le ministère
ne différera pas le paiement des droits de coupe.
M. LESSARD : Cela veut donc dire que chacune de ces entreprises a soumis
un plan antipollution au ministère?
M. DRUMMOND: C'est ça, qui a été accepté par
le ministre responsable.
M. LESSARD: Et qui correspond à peu près exactement aux
montants qu'elles peuvent épargner par suite de nouvelles...
M. DRUMMOND: Pas nécessairement. Cela pourrait être un plan
qui va beaucoup plus loin que ça, mais la question de l'appui du
gouvernement se limitait aux formules établies.
M. LESSARD: D'accord.
M. BELAND: II y aurait une question supplémentaire aussi que je
désirerais poser, suite à cela, à l'élément
de pollution, sur une question qui avait été posée en
Chambre il y a quelques mois. A la suite d'une condamnation de quelques
compagnies à l'effet qu'elles devaient payer $100 chacune, pour avoir
déversé dans la rivière de l'eau polluée
très fortement, est-ce que c'est l'intention du ministre de demander au
ministre de la Justice de préparer une loi, ou un projet de loi, ou des
amendements à la loi déjà existante, afin d'enlever ce
plafonnage à $100 pour toute compagnie qui pollue nos eaux de quelque
façon?
M. DRUMMOND: Je pense que ce devoir relève plus directement du
ministère de l'Environnement qui est censé s'occuper du nettoyage
de notre pays. C'est aussi une question assez délicate, parce qu'il faut
toujours équilibrer la nécessité d'avoir des emplois pour
les gars et d'avoir de l'eau très propre. Il y a des problèmes
parce qu'il est question, dans certaines usines, de fermer. Il y a des choix
à faire, mais quand même la loi est là et c'est la
responsabilité de mon collègue, le ministre responsable de la
qualité de l'environnement.
M. BELAND: Nous voyons une certaine quantité d'entreprises
pénalisées pour différents autres facteurs beaucoup moins
répréhensibles, beaucoup moins dommageables que celui de l'eau
peut être, notamment en ce qui concerne le fleuve Saint-Laurent où
on a constaté, à un moment donné, que tous les poissons
mouraient dans un certain rayon, là où justement il y avait une
compagnie de pâtes et papier qui fonctionnait et qui laissait aller vers
le fleuve ses eaux polluées. Disons que le maximum de $100, c'est
ridicule. Il faudrait absolument que ce soit changé, ça presse,
avant bien d'autres facteurs secondaires qui peuvent se produire.
Parce que $100, c'est plutôt une formalité, c'est
plutôt ridicule en 1972 quand on voit des choses comme ça.
M. DRUMMOND: Je suis tout à fait d'accord, c'est
dérisoire.
M. LESSARD: Est-ce qu'il n'y a pas certaines compagnies qui viennent de
payer de $75 à $400 pour avoir créé des problèmes
de pollution? Le ministère de la Justice n'a pas demandé une
peine très sévère pour ces cas-là.
Pensez-vous, le président de la compagnie, $400!
M. DRUMMOND: Un chèque de représentation!
M. LE PRESIDENT: Article 1: Administration. Si vous voulez, on va passer
aux sous-articles.
M. DRUMMOND: II resterait deux questions à répondre.
Quelqu'un a posé une question concernant St. Regis Paper. D'après
les renseignements que je viens d'obtenir, la concession des terrains
privés de St. Regis Paper serait rachetée par Quebec Shore
Paper.
M. LESSARD: C'était une concession privée,
propriété de la compagnie.
M. DRUMMOND: C'est ça.
M. LESSARD: En ce qui concerne Pentecôte, est-ce qu'il y a eu
des...
M. DRUMMOND: En ce qui a trait à Pentecôte, le
ministère est présentement en négociation avec la
Compagnie internationale de papier du Canada. Notre responsable se souvient
d'avoir reçu du bureau du ministre une communication dans laquelle on
lui demande, lors des négociations, de tenir compte des
représentations qui ont été faites concernant le barrage
qui, en fait, sera étudié par le ministère des Richesses
naturelles, et une autre considération pour les terrains
présentement occupés.
On me dit qu'on en tient compte dans les négociations.
M. LESSARD: Merci.
M. LE PRESIDENT: Article 1. Sous-article...
M. BELAND: M. le Président, j'aurais une dernière question
générale. Est-ce que le ministre a pensé cette
année d'insister d'une façon très nette auprès des
compagnies papetières pour qu'elles achètent tout le bois produit
sur les terrains privés, soit des cultivateurs ou autres, avant
d'accorder les droits de coupe sur les terrains de la couronne?
M.DRUMMOND: M. le Président, on ne peut pas céder au
chantage de cette façon-là. Nous allons continuer
évidemment d'aider les deux parties, ce qui a pas mal été
fait l'année dernière, en essayant d'arranger des ententes avant
que ça éclate un peu partout. Evidemment, dans la politique
forestière, on envisage une solution de contingentement par usine. On
espère résoudre ce problème-là sans les
rebondissements des dernières années.
M. BELAND: Je sais que le ministre sait très bien à quoi
je fais allusion. C'est que, juste-
ment, il y a encore du bois qui a été produit par de
petits producteurs privés, sur des terrains boisés privés.
Ce bois-là est en train de pourrir et il ne sera sûrement
acheté par aucune compagnie. Cela cause drôlement
préjudice. J'admets bien que vous ne pouvez peut-être pas et
probablement pas, comme ministre, aller dans les moindres détails. Je ne
voudrais pas non plus faire ce que vous avez déclaré
tantôt, céder à une espèce de chantage.
C'est que justement la majeure partie des compagnies se sont servies,
à venir jusqu'à maintenant, du bois des cultivateurs pour
tâcher d'augmenter leurs profits nets pour l'année en cours. Ni
plus ni moins, ce sont les petits producteurs privés qui ont
subventionné les compagnies papetières pour qu'elles arrivent ou
qu'elles puissent envoyer des dividendes à leurs actionnaires au bout de
l'année.
M. DRUMMOND: II n'y avait pas beaucoup de dividendes de ces compagnies
l'année dernière.
M. BELAND: Est-ce qu'il y a possibilité de...
M. DRUMMOND: Dans certains cas, on a passé pas mal de temps
à essayer de résoudre ces problèmes-là lorsqu'ils
se présentaient. Mais il est toujours question que, si le bois est trop
pourri dans certains endroits, l'usine ne peut pas l'utiliser. Si on l'utilise,
ça va coûter beaucoup plus cher. C'est là le
problème.
M. BELAND: Maintenant que le mal est fait, il est certain que pour une
compagnie il est très difficile d'employer du bois pourri ou à
demi pourri. C'est afin que la situation ou les situations qui ont
prévalu, il y a deux ans ou un an passé, ne se
répètent pas.
M. DRUMMOND: Je peux assurer le député de
Lotbinière que je fais mon possible pour éviter ce
problème-là, parce que c'est toujours épineux.
J'espère que ça va se résoudre avant qu'on adopte la loi
ou plus tard.
M. LESSARD: A ce sujet-là, M. le Président, on sait que,
grâce au plan conjoint, on peut établir un certain contrôle
sur la coupe forestière, en particulier chez les agriculteurs.
C'est-à-dire qu'il se fait un certain contrôle en
établissant des quotas. Est-ce qu'il y a un moyen pour le gouvernement
d'établir aussi des quotas pour les entreprises? Par exemple, lorsque le
ministère décide d'appliquer l'article 41 du bill, en tout cas un
article d'une loi qui permet au ministère d'obliger les compagnies
à acheter du bois des cultivateurs, je constate que certaines
entreprises, d'après des chiffres qu'on m'a remis dernièrement,
n'achètent aucune corde de bois. Je pense que c'est le cas dans la
région de Quebec North Shore, c'est le cas de l'Anglo Canadian Pulp.
M. DRUMMOND : Anglo Canadian Pulp achète des agriculteurs.
M.LESSARD: Quebec North Shore, je ne crois pas.
M. DRUMMOND: Quebec North Shore n'achète pas.
M. LESSARD: II est impossible dans nos régions, à cause de
ça, de négocier avec ces entreprises-là la vente de bois
pour, la formation de coopératives, ou les agriculteurs du coin. Est-ce
qu'il n'y aurait pas possibilité, du moins à court terme
je sais que le ministre va me répondre que le livre blanc va
prévoir ça, la régie des marchés, la régie
des produits forestiers de demander aussi aux compagnies
d'établir certains quotas, puis de les obliger à acheter le bois
des agriculteurs?
M. DRUMMOND: C'est une chose qu'on fait. Ce sont les associations des
producteurs qui établissent le quota et le discutent avec les
compagnies.
M. LESSARD: Elles établissent le quota des...
M. DRUMMOND: Les quantités. Il est jugé plus ou moins sur
la possibilité d'une région donnée. On procède vers
un système plus équitable, mais il faut tenir compte aussi
on peut toujours parler des grosses compagnies que ce sont des gars qui
travaillent pour eux. Si on veut tout donner à un groupe, ce seront les
bûcherons des compagnies qui vont en souffrir. De temps en temps, je dois
dire que ce sont les mêmes gars qui coupent dans les bois privés
que ceux qui travaillent en forêt pour eux. Par contre, il faut toujours
essayer d'avoir un certain équilibre.
M. LESSARD: Je suis d'accord avec le ministre que, si on
développe une coopérative forestière, par exemple, qui va
vendre du bois à Quebec North Shore, cette compagnie-là va
produire moins. Je veux dire qu'actuellement on a un surplus de bois, en
particulier chez les petits producteurs. On devrait, autant que possible,
chercher à établir un certain équilibre entre les besoins
des entreprises et la quantité de bois produit.
M. DRUMMOND: Ce n'est pas tout à fait vrai dans chaque
région. Il y a quelques régions où il y avait une
surexploitation par les producteurs privés.
M. BELAND: Si vous me permettez...
M. DRUMMOND: On le compte aussi, en établissant les quotas. En
tout cas, c'est la direction vers laquelle on se dirige chaque
année.
M. BELAND: Si vous me permettez, M. le ministre.
M. LE PRESIDENT: Cela fait quelque temps que l'honorable
député de Duplessis me demande la parole.
M. COITEUX: On prend un problème assez grave. Par contre, il ne
faudrait pas non plus se servir uniquement d'un côté de la
médaille. J'ai été acheteur nombre d'années, dans
le district de M. le président pour Price Brothers, du bois des
cultivateurs, comme ça s'est produit derrière Rimouski. Il y a
aussi un facteur auquel le ministre a à faire face et qui est le
suivant: On fait une tournée de cantons et on prend des options de coupe
de bois. On dit: On va vous faire 20 cordes, 50 cordes, 10 cordes. C'est
arrivé encore il y a environ deux ou trois ans, depuis que l'Office des
producteurs a réalisé le problème.
Au cours de l'année, la compagnie paie des mesureurs, fait
mesurer le bois. Par exemple, comme c'est arrivé près de Rimouski
il y a quelques années, un gars du Nouveau-Brunswick passe et
achète le bois à $0.10, $0.15 ou $0.25 plus cher la corde et les
contrats qu'ils ont signés avec la grosse compagnie, comme on l'appelle,
ne sont pas respectés.
J'ai eu à faire face à ce problème au
Lac-Saint-Jean lorsque j'ai promis à mon gérant du bois
général, le gars de l'usine, 50,000 cordes qui étaient sur
les inventaires. Il ne faut tout de même pas mettre les inventaires trop
gros parce que c'est tout planifié. Au printemps, parce qu'une
opposition m'avait ôté en cours de route la moitié de ma
production, j'ai été obligé de répondre très
sérieusement au président de la compagnie, du fait d'avoir
produit seulement 25,000 cordes.
Alors, il y a cet angle-là à envisager aussi. Par contre,
si la paye est bonne, ils vont s'engager pour faire 20,000 cordes dans d'autres
circonstances et ils vont en faire 30,000. Ils vont venir vers le ministre
dire: Ecoute, force la compagnie à le prendre.
C'est bien beau de dire la grosse compagnie mais si une compagnie est
obligée de payer 15,000 cordes d'inventaire de plus pendant un an, c'est
assez dur. Je ne voudrais tout de même pas mettre uniquement la faute sur
les grosses compagnies. Il faudrait tout de même trouver une formule.
L'Office des producteurs est parfaitement conscient de ça aujourd'hui.
En effet, en s'engageant personnellement vis-à-vis la compagnie,
ça a changé énormément l'attitude des
cultivateurs.
Il y a cet angle-là qu'il ne faut pas oublier non plus.
M. BELAND: Si vous me permettez de continuer exactement dans le
même angle. Vous parlez justement de difficultés que vous avez pu
éprouver pour atteindre l'objectif prévu et engagé envers
la compagnie donnée. Je vous comprends parfaitement bien. Ce sont des
choses qui arrivent encore de temps à autre. Mais, par contre, de plus
en plus, étant donné que les plans conjoints de bois ou que la
Fédération des producteurs de bois de la province touchent
présentement toute la province et qu'ils manoeuvrent environ deux
millions de cordes de bois depuis deux ou trois ans, ils sont
véritablement en mesure présentement de coordonner l'agencement.
Si, par exemple, dans votre secteur, ou dans le secteur où vous avez
déjà essayé de travailler, ou à l'office
d'aujourd'hui il vous manque 2,000 cordes, il est facile, à
l'intérieur de l'agencement des plans conjoints, d'aller chercher les
2,000 cordes ailleurs, même si elles sont disparues à cause d'un
effet quelconque ou d'une quelconque autre offre.
Je prétends que les plans conjoints de bois, à venir
jusqu'à ce jour, ont mis de l'ordre là-dedans. Ils y ont mis
énormément d'ordre. Je ne dirais pas que c'est parfait parce que
c'est un outil qui a été employé par des producteurs de
bois. Je suis loin de dire qu'il est parfait mais, par contre, il a
corrigé beaucoup d'anomalies. Il a surtout permis aux petits producteurs
de bois d'avoir un prix minimum à l'année longue.
Pas cependant où il semblait y avoir une grande coupe de bois qui
s'était faite durant l'hiver précédent et qu'au printemps,
certains acheteurs passaient pour l'avoir à $12 alors que justement,
eux, leur engagement leur permettait de donner $18. Cela a existé dans
le passé. Aujourd'hui, un prix peut être donné.
Effectivement, c'est un prix minimum dans toute la province qui doit être
respecté.
C'est une approche en vue d'une méthode parfaite. Je ne dis pas
que la méthode actuelle est parfaite mais elle a corrigé
plusieurs anomalies. De plus en plus, la Fédération des
producteurs de bois de la province représente réellement l'agent
de vente ou est réellement l'agent de vente typique qui doit être
reconnu par les autorités concernées.
Je pense que c'est également pour le bienfait des compagnies
papetières. C'est pour leur bienfait parce qu'elles peuvent être
certaines qu'au temps prévu donné par contrat, le bois sera
rentré. L'expérience prouve que c'est cela, effectivement, qui
est arrivé après un certain laps de te temps, après que le
contrat soit échu.
Encore là, ce n'est pas parfait. Mais il y a beaucoup d'ordre
depuis un certain temps. Maintenant, un autre aspect.
M. le ministre a parlé tantôt d'exploitation abusive dans
certaines régions de la province, c'est vrai, ça. Par contre, je
pense qu'il ne faudrait pas jeter le blâme sur les petits producteurs de
bois, parce que, en quelque sorte, ce ne sont pas eux qui ont provoqué
cette coupe abusive ou qui la font mais ce sont plutôt certains agents de
compagnies papetières qui se permettent encore ces abus en 1972,
à l'intérieur de ces régions où on doit
réellement faire attention pour qu'il n'y ait pas de coupe
abusive. Ce sont ces agents qui achètent, par exemple, deux,
trois, quatre, cinq, huit lots à bois et ils les coupent à blanc,
peu importe la topographie du terrain, les possibilités
d'approvisionnement ou le facteur de l'eau à un certain niveau du sol.
Ils ne s'occupent d'absolument rien. Ils coupent de façon abusive et ce
sont ces agents-là et non pas les petits producteurs de bois qui
commettent les abus.
M. DRUMMOND: C'était seulement une constatation, ce
n'était pas une question de nommer n'importe qui, mais c'était
seulement pour dire qu'il fallait et cela est déjà
commencé réduire la coupe dans ces régions pour
conserver les possibilités de la coupe.
M. BELAND: D'accord.
M. VINCENT: M. le Président, une dernière question avant
de passer aux sous-articles. L'an passé, nous avons voté
$37,650,700. Quel a été effectivement le montant
dépensé au 31 mars?
M. DRUMMOND: J'ai compilé les dépenses pour chaque article
et chaque sous-article du budget et non en vrac.
M. VINCENT: Je suis au 31 mars.
M. DRUMMOND: Un instant.
M. VINCENT: Nous y reviendrons plus tard.
M. DRUMMOND: Au 1er mars, la dépense brute était de $40
millions avec des engagements de $6 millions.
M. VINCENT: Pardon?
M. DRUMMOND: Avec des engagements de $6 millions.
M. VINCENT: Au 1er mars.
M. DRUMMOND: Le 29 février 1972.
M. VINCENT: Un montant de $29 millions.
M. DRUMMOND: Un montant de $39 millions, le 29 février
1972...
M. VINCENT: Le 29 février 1972?
M. DRUMMOND: Le 29 février 1972, la dépense brute
était de $39,700,000 et nous avions des engagements de $5,600,000.
M. VINCENT: Oui, mais le budget total était de $37,654,000..
M. DRUMMOND: Oui, mais je vous donne...
M. VINCENT: Pardon?
M. DRUMMOND: ... le montant brut.
M. VINCENT: Non, le budget voté l'an dernier. Quand même,
quand on a fait les estimations budgétaires il y a quelque temps, est-ce
que des sommes qui n'ont pas été dépensées ont
été retournées au trésor? Parce que nous avions
voté seulement $37,654,000.
M. DRUMMOND: Lorsque vous votez tant de millions, vous avez les
imputations. Ces dernières ont été soustraites.
M. VINCENT: Oui.
M. DRUMMOND: Je peux vous le donner, la dépense est de
$33,700,000.
M. VINCENT: Un montant de $33,700,000, ce qui veut dire qu'il y a
environ $4 millions qui ont été retournés au...
M. DRUMMOND: Pardon. Et des engagements pour $5,097,900.
M. VINCENT: Non, mais la dépense effective au 31 mars...
M. DRUMMOND: Oui, mais les engagements, c'est comme si cela était
dépensé.
M. VINCENT: Non.
M. DRUMMOND: Non? D'accord. Le député de Nicolet demande
si c'est vraiment l'état des fonds périmés.
M. VINCENT: Oui, c'est cela. Nous avons voté $37,654,700;
$33,700,000 ont été dépensés, cela veut dire que
$4,000,000 qui n'ont pas été dépensés ont
été retournés au trésor...
M. DRUMMOND: Non, non...
M. VINCENT: Oui, le montant pour les engagements n'a pas
été dépensé.
M. DRUMMOND: II reste encore un mois. Nous sommes au 1er mars.
M. VINCENT: Au 1er mars?
M. DRUMMOND: Le 29 février 1972.
M. VINCENT: Oui, le montant projeté dans votre cahier...
M. DRUMMOND: J'ai le montant des engagements prévus: $5,097,000
et il reste un solde disponible pour engagements de $451,200.
M. VINCENT: Oui, mais si vous dites $33,700,000 millions plus $5,600,000
millions d'engagements, cela ferait $38 millions...
M. DRUMMOND: Un montant de $5 millions...
M. VINCENT: ... cela ferait $39 millions. Nous dépasserions de $2
millions le crédit voté.
M. DRUMMOND: Des sommes additionnelles ont été
versées par l'OPDQ.
M. VINCENT: Je pense qu'on ne saisit pas.
M. DRUMMOND: Cela apparaît à notre budget par la suite. Il
y a eu un arrêté ministériel passé et les montants
sont transférés de l'OPDQ au ministère des Terres et
Forêts et apparaissent au budget. Nous en avons un par exemple, ici, qui
demande au conseil $813,000, "total des crédits transférés
de l'article 5 du budget de l'OPDQ au ministère des Terres et
Forêts." Ceci n'était pas prévu au budget. Ce
montant-là doit s'ajouter à notre budget à nous. C'est
$813,000 qu'il faut ajouter seulement pour celui-là.
On peut sortir quand même un relevé des crédits
périmés si c'est ce que demande le député de
Nicolet.
Ce n'est pas vrai, parce lorsqu'on arrive à la fin de
l'année, on ne produit pas de rapport pour le mois de mars. C'est le
rapport général de l'année qu'on est à
préparer et là où il y a des embêtements, c'est par
le fait qu'il faut compter sur le gouvernement fédéral. Il y a
toute une question de remboursements et d'imputations qui ne sont pas
entrés encore. C'est pour ça qu'il faut retarder un peu avant de
présenter des chiffres définitifs.
Je trouve quand même que les fonctionnaires sont passablement
à jour dans leurs virements de crédits en essayant
d'éviter les crédits périmés.
M. VINCENT: Je pense qu'on pourrait peut-être réserver
cette question-là pour... D'accord, c'est un travail de comptable.
M. DRUMMOND: Dépenses jusqu'au 1er avril.
M. VINCENT: Dépenses effectives au 1er avril sur le montant
voté, soit $37 millions.
M. DRUMMOND: Mais, comme on vous dit, nous aurons à ajouter au
budget de l'an dernier les choses qui nous sont venues de l'OPDQ où on a
un transfert de l'article 5-8 du budget de l'OPDQ au ministère des
Terres et Forêts.
M. LESSARD: Est-ce que ce transfert vous a été
donné parce que c'étaient des crédits
périmés à l'OPDQ ou si c'étaient des travaux que
vous deviez faire dans cette région-là et qui n'étaient
pas prévus au budget?
M. DRUMMOND: C'était un choix fait par l'OPDQ parmi les
programmes.
M. LESSARD : D'accord, mais est-ce que cet argent-là a
été dépensé dans le territoire couvert par l'OPDQ
ou dans un autre territoire?
M. DRUMMOND: Non, non dans le territoire de l'OPDQ. On dit ici: Attendu
que les crédits nécessaires à l'exécution du projet
contenu dans la nouvelle entente sur les zones spéciales et portant les
numéros 64, 6, 21 intitulées"Rénovation de l'inventaire
cadastral de la zone aêroportuaire"... Alors, voyez-vous, c'est en
relation avec Sainte-Scholastique. Ce montant de $813,000 va
nécessairement s'ajouter au montant net du budget qui a
été voté en Chambre le printemps dernier.
M. LE PRESIDENT: Le sous-article 1: Services administratifs,
catégorie 1.
Services administratifs
M. VINCENT: A ce moment-là, est-ce que vous avez le nombre de
personnes pour les 120 postes autorisés l'an dernier et qui
étaient effectivement à l'emploi de l'administration en date du
1er avril?
M. DRUMMOND: Cette année? M. VINCENT: Oui.
M. DRUMMOND: Disons les postes occupés...
M. VINCENT: Oui, il y avait 120 postes localisés.
M. DRUMMOND: On a actuellement 116 postes occupés et 6 postes
vacants. Est-ce que vous voulez la liste?
M. VINCENT: Non. C'est que, l'an passé, il y avait 120 postes
autorisés. Là, vous dites qu'il y en a 116 et, cette
année, on en autorise encore 120.
M. DRUMMOND: C'est ça.
M. VINCENT: Vous dites qu'il y en a 116 occupés avec six postes
vacants, cela donne 122. Cela ne donne que quatre postes vacants.
M. DRUMMOND: Nous avons la liste ici.
M. VINCENT: Non, je n'ai pas besoin de la liste. A ce moment-là,
sur le montant voté, l'administration, $1,040,100, est-ce que vous avez
le montant effectivement dépensé?
M. DRUMMOND: Là encore, nous avons le montant jusqu'au 1er mars.
C'était $945,000.
M. VINCENT: Vous n'avez les montants que jusqu'au 1er mars? Vous devez
avoir également des projections pour jusqu'au 1er avril? En plus des
montants effectivement dépensés au 1er mars, vous devez avoir des
projections jusqu'au 31 mars. On remarque qu'à ce
sous-article-là, le montant des salaires est un peu inférieur
à ce
qu'il était l'an dernier. Il y a quand même les statutaires
qui augmentent. C'est simplement à titre d'information.
Le ministre va comprendre: si le 1er mars, il y avait $945,000 de
dépensés, il restait quand même un mois. Comptons le mois
du 1er au 31 mars, cela peut quand même représenter un
montant...
M. DRUMMOND: Oui. On ne va pas dépasser évidemment les
limites, c'est le progrès normal du travail du ministère. On
l'ajoute. On prévoit, dans cela, tout dépenser, mais on n'a pas
encore reçu les derniers détails en ce qui concerne tous les
montants d'argent dépensés pendant l'année.
Maintenant, si vous voulez quelques chiffres relativement à la
dépense, il y a la rémunération régulière de
120 fonctionnaires: $931,574.
M. VINCENT: C'est au 1er mars.
M. DRUMMOND: C'est pour les prévisions du montant demandé
cette année. Alors, on vous donne en détail en quoi consistent
les $1,031,100. Qu'est-ce que nous allons payer avec cela? Nous payons nos 120
fonctionnaires réguliers $931,574; les avancements d'échelon en
mai et novembre 1972, $12,753, les révisions et traitements, $19,100, la
rémunération de six ouvriers qui sont rattachés â la
gestion administrative, $27,250, les fonctionnaires occasionnels, $15,100, les
étudiants, $6,900, le surtemps, $5,223, les primes, allocations et
indemnités, $13,200; pour un montant global de $1,031,100. Les
dépenses par unité administrative se subdivisent comme suit:
Cabinet du ministre et du sous-ministre: $422,000; gestion administrative:
$269,000; bureaux juridiques: $17,000; Conseil de la recherche: $19,800; bureau
du personnel: $150,000; bureau des procédés administratifs:
$152,000.
C'est grosso modo le même montant que pour l'année
dernière.
M. VINCENT: En cours de route, si on voulait connaître à
quel article, par exemple, à l'intérieur du budget du
ministère des Terres et Forêts, ou à quel sous-article on
n'a pas dépensé les montants d'argent, cela sera assez difficile,
durant l'étude des prévisions budgétaires. Si le
Président me le permet, supposons qu'on va à la catégorie
10: Dépenses de transfert. L'an passé, on avait voté
$209,300. Si nous n'avons pas les chiffres des montants effectivement
dépensés au 31 mars, c'est quand même assez difficile de
savoir si on a réservé là $50,000 ou $100,000.
M. DRUMMOND: Comme je le dis, c'est difficile, étant donné
l'état de la comptabilité, mais on peut dire, pour cette
catégorie-là, qu'au 1er mars on avait dépensé
$186,000.
M. VINCENT: Pour un mois de décalage. Il n'y a pas de projection
pour le dernier mois dans vos chiffres.
M. DRUMMOND : On pose en principe que lorsque c'est aussi
rapproché que cela, on l'a dépensé.
M. LE PRESIDENT: Catégorie 1? Adopté. Catégorie 2:
Contributions de l'employeur?
M. VINCENT: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Catégorie 3: Services de
transport et de communication?
M. VINCENT: J'ai simplement une question. Est-ce un changement dans la
formulation de la catégorie: Honoraires et commissions?
M. DRUMMOND: Lequel? Les services de transport et de communication
étaient anciennement les frais de déplacement.
M. VINCENT: Frais de déplacement, services de transport et de
communication.
M. DRUMMOND: Aujourd'hui, on comprend autre chose là-dedans. On
comprend les frais de déplacement et de communication et le service
contractuel. Ce n'est pas sur la base des employés, c'est le service
contractuel d'impression, par exemple pour publicité et les frais de
réception.
M. VINCENT: Les rapports annuels.
M. DRUMMOND : C'est cela. On a agrandi l'article.
M. LE PRESIDENT: Catégorie 3? Adopté? M. VINCENT:
Adopté.
M. LE PRESIDENT: Catégorie 4: Services professionnels,
administratifs et autres?
M. VINCENT: Dans les services professionnels, administratifs et autres,
est-ce qu'on peut disséquer, dans les grandes lignes, le montant â
voter de $115,500?
M. DRUMMOND: Oui. Il y a les honoraires juridiques: $12,000 pour le
conseil d'administration; $10,000 pour les services scientifiques: $6,000 pour
le Conseil de la recherche; $80,000 pour le service technique pour la promotion
industrielle.
Autrefois, c'était à la planification. Jury de concours
pour l'ordre du mérite forestier, $2,000; assurance de
responsabilité publique, $1,000; assurances pour les véhicules
automobiles, $1,200; immatriculation de véhicules, un montant minime,
$60; réceptions par le ministre et le conseil de la recherche, $3,000;
dépenses de nettoyage, $140, pour un total de $115,000.
M. VINCENT: En ce qui concerne l'Ordre du mérite forestier,
est-ce que le ministre ou le
sous-ministre sait à quand remontent les changements dans cette
politique? Est-ce qu'il y a eu des changements récemment pour les prix,
par exemple? Est-ce que ce sont les mêmes prix qu'on décernait il
y a dix ans?
M. DRUMMOND: II n'y a pas eu de changement cette année,
c'était basé un peu sur le passé.
M. VINCENT: Quelles sont les grandes lignes des prix qu'on
décerne?
M. DRUMMOND: Franchement, j'oublie. On donne, je pense $100
ça dépend du niveau du récipiendaire. Je peux faire faire
un relevé.
M. VINCENT: C'est tout simplement pour faire une observation parce qu'on
avait si on compare cela avec un autre ministère
reçu des représentations, par exemple, à l'Agriculture. On
donnait à peu près encore les mêmes bourses qu'il y a dix,
quinze ou vingt ans. D'accord, cette bourse est beaucoup plus symbolique
que...
M. DRUMMOND: Qu'une affaire pécuniaire.
M. VINCENT: ... qu'une affaire pécuniaire. Il reste quand
même, je pense, que le ministre devrait voir si les bourses sont comme
elles l'étaient il y a dix ou quinze ans et peut-être y apporter
des changements. Cela intéresse encore plus les gens à y
participer.
M. DRUMMOND: II y a une chose, peut-être, qu'il y aurait lieu de
remarquer. Chez nous, c'est beaucoup plus récent que chez vous, ce
concours de l'Ordre du mérite forestier. Je crois qu'on a
déjà commencé à un niveau acceptable, à un
niveau qui est difficilement changeable, justement à cause des
contraintes budgétaires qui sont exercées sur l'ensemble
gouvernemental. Je crois qu'à l'heure actuelle les primes données
aux lauréats sont suffisantes je ne dirais pas suffisantes...
M. VINCENT: C'est plus symbolique.
M. DRUMMOND: Oui, c'est symbolique, et ils sont bien fiers. Cela ne veut
pas dire qu'à un moment donné le ministère ne pourra pas
faire mieux mais à l'intérieur toujours des
disponibilités.
M. VINCENT: D'accord, M. le Président.
M. LE PRESIDENT: Catégorie- 4. Adopté. Catégorie 5:
Entretien et réparations. Adopté.
M. VINCENT: Pas de problème.
M. LE PRESIDENT: Catégorie 6: Loyers. Adopté.
M. VINCENT: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Catégorie 7: Fournitures et approvisionnements.
Adopté.
M. VINCENT: C'est l'achat de ce qu'il y a là: achat de
véhicules automobiles...
M. DRUMMOND: Fournitures, approvisionnements etc.. J'ai toute la liste,
on achète et on en a... Est-ce que vous voulez...
M. VINCENT: Seulement les grandes lignes.
M. DRUMMOND: On achète des crayons, de la papeterie, c'est tout
ça. C'est $65,000 pour les livres, les accessoires de bureau. C'est la
plupart...
M. VINCENT: Seulement l'administration, il n'y a rien
d'extérieur. Bon, d'accord. Adopté.
M. LE PRESIDENT: Catégorie 7: Adopté. Catégorie 8:
Matériel et équipement.
M. VINCENT: Les grandes lignes encore, simplement pour qu'on sache
à quel article se référer, matériel et
équipement.
M. DRUMMOND: Véhicules automobiles, il y a $6,000 pour
l'échange de deux véhicules du ministère, du
matériel pour l'équipement...
M. VINCENT: Du ministre, les limousines.
M. DRUMMOND : De grosses limousines, des Cadillac, des choses comme
ça.
M. LE PRESIDENT: Catégorie 8? Adopté. M. VINCENT:
Catégorie 8? Adopté.
M. LE PRESIDENT: Catégorie 10: Dépenses de transfert.
M. VINCENT: Dans les dépenses de transfert, je pense que
ça vaudrait la peine d'avoir des détails; ce sont les subventions
de toutes sortes qui portaient le titre: Subventions, l'an dernier, et qui sont
considérées cette année comme dépenses de
transfert. Je pense que ça vaudrait la peine d'avoir les
détails.
M. DRUMMOND: Je peux vous donner le détail...
M. VINCENT: Oui, sur $205,000.
M. DRUMMOND: Vous avez des bourses d'étude et de perfectionnement
à des non-fonctionnaires, c'est-à-dire à des
diplômés de la faculté de foresterie et de
géodésie, $17,000; des prix aux lauréats du mérite
forestier vous avez ici une indication $2,200.
Des subventions à la faculté de foresterie et de
géodésie de l'université Laval ce sont des travaux
effectués par des étudiants à la forêt Montmorency
$120,000.
M. VINCENT: Le plus gros de la catégorie s'en va en subventions
à l'université Laval.
M. DRUMMOND: C'est plus que la moitié, oui.
Subventions à d'autres organismes: l'Association
forestière québécoise que vous connaissez; le Club 4H; la
Semaine de l'arbre; la Bourse du premier ministre, $43,400; l'Association des
manufacturiers de bois de sciage, $15,000; le banquet de l'Ordre du
mérite forestier, $2,400. Cela répond encore à votre
question de tout à l'heure; le congrès de l'Association
internationale de cartographie, $5,000, pour un total de $205,000.
M. VINCENT: Quel est le montant de la Bourse du premier ministre?
M. DRUMMOND: II est de $400.
M. VINCENT: Et c'est vous qui la payez !
M. LE PRESIDENT: Est-ce que la catégorie 10 est
adoptée?
M. BELAND: A cette catégorie, est-ce qu'il y a, en vertu des
concours tenus relativement aux fermes forestières du Bas du fleuve, le
projet pilote, des montants à l'intérieur de celui indiqué
ici?
M. DRUMMOND: C'est une autre question. Ce sont des concours pour
l'aménagement des boisés privés. Ce n'est pas pour les
fermes forestières proprement dites comme dans la région pilote
où on a établi cinq fermes forestières.
M. BELAND: II y a strictement le mérite forestier qui est
patronné par l'Association forestière québécoise et
ceci a lieu l'hiver. Qu'est-ce qui entre ici? Il n'y a pas autre chose que
ça au niveau du mérite forestier.
M. DRUMMOND: II y a un certain travail de l'association vis-à-vis
des terrains privés pour le concours, pour juger des travaux qui ont
été effectués, mais c'est dans le cas des boisés
privés.
M. BELAND: Merci.
M. LE PRESIDENT: Catégorie 10? Adopté. Catégorie
11: Autres dépenses,
M. VINCENT: A autres dépenses, est-ce qu'on dissèque le
montant de $52,400?
M. DRUMMOND: Je crois que les $400 peuvent être laissés de
côté, si on veut, ce sont les repas en temps
supplémentaire. Les $52,000 sont pour quelque chose de nouveau. C'est
pour les frais de perfectionnement des fonctionnaires du ministère. Ceci
s'inscrit dans le cadre d'un projet gouvernemental de perfectionnement des
employés. C'est ainsi qu'il a été décidé que
chaque ministère consacrerait à même son budget une somme
prédéterminée par la direction du perfectionnement du
ministère de l'Education. Celle du ministère des Terres et
Forêts a été fixée à $52,000.
M. VINCENT: Avez-vous un concours ouvert ou si le choix se fait par la
direction?
M. DRUMMOND: Nous sommes présentement en relation avec le
ministère du Travail, la direction générale du
perfectionnement, en vue de connaître le processus qui va être
adopté, à savoir si le ministère va avoir complète
juridiction vis-à-vis de ses fonctionnaires ou si on va passer par un
processus préétabli par la direction du perfectionnement.
M. VINCENT: Mais cela peut toucher quand même seulement...
M.DRUMMOND: Les fonctionnaires.
M. VINCENT: Mais cela peut toucher seulement certaines classes de
fonctionnaires.
M. DRUMMOND: Tous les fonctionnaires, si on veut, et suivant les...
M. VINCENT: Cela peut être du perfectionnement pour un agent
d'administration ou encore pour des ingénieurs.
M. DRUMMOND: Du recyclage, c'est ça! Des ingénieurs.
M. VINCENT: Ce sont des stages de quelle durée? Quinze jours,
trois semaines?
M. DRUMMOND: Cela peut varier. Ceci peut concerner aussi la
maîtrise à l'université ou quelque chose comme ça.
Le candidat doit travailler deux ans pour le gouvernement.
M. VINCENT: Est-ce que c'est compris là-dedans?
M. DRUMMOND: Non, pas dans celui-là. C'est différent.
M. VINCENT: Ce sont les bourses, ça.
M. DRUMMOND: En fin de compte, cela a trait à certaines
dispositions de la convention collective des fonctionnaires et des
professionnels. On a dit que des gens seraient recyclés, qu'on donnerait
aux hauts fonctionnaires la chance d'atteindre de meilleurs postes, d'obte-
nir de meilleurs salaires en se perfectionnant. C'est probablement ce
qu'a à l'esprit le gouvernement en obligeant chaque ministère
à prévoir dans son budget une somme préindiquée
qu'on doit utiliser pour de tels cours. Cela implique évidemment, au
niveau du ministère, des études précises dans chaque cas
pour s'assurer qu'on choisit bien l'individu et que ce type va se perfectionner
dans une discipline qui est réellement utile au ministère.
M. BELAND: Dans le même ordre d'idées, est-ce que cela
inclut aussi, par exemple, un enseignant en génie forestier, qui se
trouve, par le fait même, à être ni plus ni moins un
fonctionnaire du ministère?
M. DRUMMOND: II faut que cela soit un fonctionnaire du gouvernement.
M. BELAND: II faut que ce soit un fonctionnaire du gouvernement et non
quelqu'un par exemple, de l'université Laval, dans le domaine du
génie forestier, ou d'une autre section donnée du
ministère des Terres et Forêts, qui enseigne dans le domaine qui
lui est propre. Cela ne touche pas cette situation.
M. LESSARD : Cela relève de la convention collective des
fonctionnaires avec ceux qui sont directement rattachés au
ministère. En ce qui concerne les enseignants dans une
université, les enseignants au niveau des CEGEP, c'est une autre
convention collective qui détermine probablement les montants qui leur
permettent de se recycler mais ce n'est pas ce montant-là.
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. VINCENT: Pour les directeurs des services administratifs, qui est
responsable des services administratifs?
M.DRUMMOND: Présentement au ministère dont je suis
responsable, M. Antonio Gagnon est adjoint administratif du sous-ministre et il
est responsable des services administratifs et cela va plus loin
de d'autres services dont on va parler plus loin.
M. LE PRESIDENT: Catégorie 1? Adopté.
Service de l'informatique
M. VINCENT: Au sous-article 2: Service de l'informatique,
Catégorie 1, Traitements, salaires et allocations, qui est le
responsable du service de l'informatique?
M. DRUMMOND: Normand Goyette. M. VINCENT: Normand?
M. DRUMMOND: Normand Goyette, directeur par intérim du service de
l'informatique.
M. VINCENT: II est directeur par intérim depuis combien de
temps?
M. DRUMMOND: II n'y a pas très longtemps, il est en
période d'attente. Lorsque le directeur est allé ailleurs, nous
avons demandé à M. Goyette de remplir le poste pour une
période de six mois pour pouvoir juger si M. Goyette restera là
ou non. C'est une espèce de probation, si on veut.
M. BELAND: Est-ce qu'il a été nommé par le
ministre?
M. DRUMMOND: II a été nommé par le
sous-ministre.
M. BELAND: D'accord.
M. VINCENT: Quelle fonction occupait-il avant?
M. DRUMMOND: II travaillait au bureau. Il n'était pas adjoint
mais il était le premier adjoint du directeur du service.
M. VINCENT: Ah bon!
M. DRUMMOND: C'était un analyste en informatique.
M. VINCENT: Sous-article 1, M. le Président, catégorie 1,
là encore, à ces 20 postes autorisés, combien y avait-il
de personnes en place?
M. DRUMMOND: II y en avait 19.
M. VINCENT: II y en avait 19 et un poste vacant. Encore là, on
remarque que le budget total de salaires diminue au lieu d'augmenter, parce
qu'il y a quand même des statutaires. Je vous pose la question, comment
cela se fait-il?
M. DRUMMOND: Dans tout cela, on se raffine un peu partout. Au
ministère des Terres et Forêts, vu les contraintes
budgétaires imposées, on est obligé de serrer autant qu'on
peut. Le traitement régulier de 20 employés est de $145,000.
Lorsqu'il y a des contraintes budgétaires, là où on est
obligé de se comprimer, c'est au niveau des fonctionnaires occasionnels
qu'on engage, des étudiants; à ce moment-là, si on doit se
contraindre, au lieu d'engager une dizaine de fonctionnaires occasionnels, on
en engagera huit, sept, du moment qu'on peut fonctionner efficacement.
M. VINCENT: Alors, les occasionnels sont payés à
même ces sommes?
M. DRUMMOND: C'est cela. Il y a $145,000 pour les employés
réguliers, $3,500 pour les avancements d'échelon, $4,000 pour les
révisions de traitement et vous avez $27,100 pour
les fonctionnaires occasionnels. Vous avez $1,000 pour les
étudiants et il y a du surtemps pour un montant de $5,000, ceci en
relation avec des travaux assez urgents dans le domaine de l'informatique.
M. VINCENT: D'accord.
M. LE PRESIDENT: Catégorie 1? Adopté. Catégorie 3 :
Services de transport et de communication.
M. VINCENT: D'accord.
M. LE PRESIDENT: Catégorie 4: Services professionnels.
M. VINCENT: A la catégorie 4: $290,000, services
professionnels?
M. DRUMMOND: C'est le coût du traitement électronique des
données par le centre de traitement électronique des
données du gouvernement. Ce coût est évalué à
$275,000 pour une série de projets dont on trouvera la liste plus
loin.
M. VINCENT: C'est un transfert au ministère des Finances.
M. DRUMMOND: C'est cela.
M. VINCENT: C'est une imputation que l'on va retrouver au
ministère des Finances pour $270,000.
M. DRUMMOND: Nous sommes obligés de les rembourser; une
imputation, c'est cela. Il y a $15,000 additionnels pour payer le temps-machine
pour une nouvelle unité de télétraitement, comprenant les
services APL Laval, "call 360" et ITF, service d'information du
ministère de l'Education au Québec.
M. LE PRESIDENT: Catégorie 4? Adopté. Catégorie 5 :
Entretien et réparation.
M. VINCENT: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Catégorie 6: Loyers.
M. VINCENT: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Catégorie 7: Fournitures et
approvisionnements?
M. VINCENT: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Catégorie 8: Matériel et
équipement?
M. VINCENT: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Catégorie 11: Autres
dépenses?
M. VINCENT: Catégorie 11. Adopté.
M. LE PRESIDENT: Catégorie 11. Adopté.
M. VINCENT: Maintenant, contribution du gouvernement du Canada. L'an
dernier, vous avez reçu $34,000 et cette année on ne voit rien.
Quelle était cette contribution du gouvernement canadien l'an dernier
pour $34,000.
M. DRUMMOND: C'est relié à des services qu'on rend, par
exemple, dans le cadre de projets de l'OPDQ où il y a des travaux
d'inventaire forestier, de cadastre, d'arpentage et tout ça. A un
certain moment nous devons passer par le service de l'informatique pour faire
traiter des données. C'est un montant qui avait été
prévu à même le budget OPDQ ou qui a été
distrait pour couvrir cette partie-là.
M. VINCENT: Merci, M. le Président.
M. LE PRESIDENT: Catégorie 13, adopté. Sous-article 3:
Service de l'information.
Service de l'information M. VINCENT: Qui en est le directeur? M.
DRUMMOND: C'est M. de la Durantaye,
M. VINCENT: C'est lui qui a préparé le rapport annuel.
M. DRUMMOND: Oui.
M. VINCENT: J'ai travaillé avec lui, c'est pour ça qu'il
s'y prend si bien.
M. LE PRESIDENT: Catégorie 1: Traitements, salaires et
allocations.
M. VINCENT: (9) 9, combien de personnes en poste? Il n'y a aucun poste
vacant à cet endroit?
M. DRUMMOND: Non.
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. VINCENT: Excusez, le directeur relève-t-il encore de l'Office
de l'information?
M. DRUMMOND: Oui.
M. VINCENT: C'est-à-dire qu'il travaille au ministère mais
il relève du ministère des Communications.
M. DRUMMOND: C'est ça.
M. LE PRESIDENT: Catégorie 1? Adopté.
Catégorie 3: Services de transport et communication?
Adopté.
Catégorie 4: Services professionnels? Adopté.
Catégorie 5: Entretien et réparations? Adopté,
Catégorie 7: Fournitures et approvisionnements?
M. BELAND: Ici, il y a une augmentation assez sensible. Ce serait
à quel sujet exactement?
M. DRUMMOND: II s'agit d'achat de livres pour la
bibliothèque.
Il y a peut-être une autre raison aussi c'est que, cette
année, la catégorie des fournitures et approvisionnements
comprend une partie de la dépense qui était imputée
antérieurement aux frais de bureau, à cause du changement des
catégories de dépenses.
M. LE PRESIDENT: Catégorie 7? Adopté.
Catégorie 8 : Matériel et équipement?
Adopté.
Sous-article 4: Station forestière de Duches-nay.
Station forestière de Duchesnay
M. VINCENT: Qui en est le directeur?
M. DRUMMOND: M. Emile Ouellet.
M. VINCENT: Emile Ouellet. Cela fait déjà quelques
années qu'il est là?
M. DRUMMOND: Cela ne fait pas tellement longtemps, comme directeur.
M. VINCENT: Celui qui était directeur a été
transféré à l'université.
M. DRUMMOND: A REXFOR, M. Jean-Marie Pleau.
M. VINCENT: M. Ouellet a été nommé directeur?
M. DRUMMOND: Directeur, c'est ça.
M. LE PRESIDENT: Le député de Saguenay.
M. LESSARD: On parle ici strictement de la station forestière de
Duchesnay mais il existe, je crois, d'autres stations forestières,
pouvons -nous en discuter ici, M. le Président?
M. DRUMMOND: Pourquoi pas?
M. LESSARD: Actuellement les cours de techniques forestières sont
intégrés à l'intérieur des CEGEP. Le ministre
pourrait-il nous dire c'est peut-être la responsabilité du
ministère de l'Education mais le ministre est peut-être au courant
combien il y a actuellement de CEGEP qui dispensent les cours de
techniques forestières et lesquels?
M. DRUMMOND: Je n'ai pas...
M. VINCENT: Pour continuer ce que le député de Saguenay
vient de dire, nous aimerions quand même savoir comment a
été l'entente avec la commission scolaire régionale
Chauveau concernant l'enseignement qu'on avait à Duchesnay
autrefois.
M. DRUMMOND: Oui, pour la location.
M. VINCENT: Nous aimerions avoir une opinion du ministre, si ça a
bien été cette entente qui a été signée l'an
dernier?
M. DRUMMOND: L'entente n'est pas une entente sur la qualité de
l'éducation, c'est pour la location des salles, etc. Mais je pense que
ça va assez bien. Evidemment, il y a des gens qui pensent que ça
aurait dû rester au niveau du ministère, ça arrive toujours
ce point de vue mais nous avons pris cette ligne de conduite et je pense
qu'elle est logique en soi. Il est difficile d'avoir deux systèmes
parallèles d'éducation partout.
M. BELAND: Avez-vous noté une baisse d'inscriptions dans ce
secteur précis suite au transfert de l'enseignement au ministère
de l'Education?
M. DRUMMOND: Je n'ai pas tous les chiffres mais en donnant des cours un
peu partout dans la province, cela fait moins de pressions pour certains que de
s'installer en pension à Duchesnay.
Les divers cours de la famille de la foresterie ont eu lieu à
Duchesnay. Des étudiants en génie forestier sont venus visiter la
scierie et la forêt dans le cadre des travaux pratiques du printemps ou
de l'automne. On retrouve, là-bas, sous la direction du CEGEP de
Sainte-Foy, les cours pratiques pour les techniciens en aménagement
forestier, les techniciens en exploitation forestière et les techniciens
en transformation du bois. De plus, le département de biologie de ce
collège a tenu des sessions d'étude sur les lacs de la station
forestière. La commission scolaire régionale Chauveau a, pour sa
part, donné des cours à quinze affûteurs, dix scieurs
classeurs, trente classeurs mesureurs de bois, 85 gardes forestiers, 40
mesureurs de bois et 240 classeurs de bois.
Les élèves des commissions scolaires suivantes sont aussi
venus faire des stages à la station forestière. Il y a la
régionale de Tilly, pour des camps d'arpentage; la régionale
Tardivel, pour des visites industrielles de même que celles de
Louis-Hêmon et Pascal-Taché.
Quant aux différentes techniques enseignées à
Duchesnay, et au nombre d'élèves, on peut en faire le
résumé suivant: il y a le niveau d'enseignement primaire, la
technique de classe verte, le nombre d'élèves: 3,000. Au
secondaire: 85 gardes forestiers; 30 classeurs mesureurs de bois; 10 scieurs
classeurs de bois; 15 affûteurs de scies; 40 mesureurs de bois; 800
jours-élèves; 240 classeurs de bois; 3,600
jours-élèves, 30 opérateurs topographes et 300
travailleurs forestiers.
Il y a ensuite le niveau collégial: 40 techniciens en
aménagement; 30 techniciens en exploitation; 20 techniciens en
transformation et 30 techniciens en biologie. Au stade universitaire: 60 en
génie forestier; quant au tourisme, chasse et pêche, 45 agents de
conservation se sont inscrits à des cours de recyclage tout comme
certains en foresterie également. Ce qui représente environ 4,000
élèves pour 45,000 jours-élèves d'enseignement
à cet endroit.
M. LESSARD: Le ministère a-t-il, actuellement, le nom des
collèges qui dispensent les cours de techniques forestières?
M. DRUMMOND: II y a le CEGEP de Sainte-Foy.
M. LESSARD: Est-ce que cela veut dire qu'actuellement on vient de
nommer...
M. DRUMMOND: II y a le CEGEP de Chicoutimi, et d'autres.
M. LESSARD: Je voudrais les noms dans l'ensemble de la province, pour
voir quelle est la répartition des cours qui se donnent et aussi savoir
si dans ces régions on peut trouver l'infrastructure nécessaire
qu'on peut trouver, par exemple, à Duchesnay et aussi si le
ministère prévoit l'aménagement de nouvelles stations
forestières. Je sais, par exemple, que dans ma région on va
commencer en septembre prochain, au CEGEP, le cours de techniques
forestières. Je pense que c'était vraiment un besoin. Nous vivons
dans une région forestière et on vient d'obtenir les cours de
techniques forestières.
Je pense que lorsqu'on décide d'accorder une telle option,
ça prend aussi plus que ça, il faut prévoir un certain
nombre d'infrastructures comme c'est le cas à Duchesnay pour permettre
aux étudiants de se rendre dans des lieux précis et pouvoir
suivre des cours pratiques. Je soumets simplement une suggestion au ministre
parce que nous avons un plan à lui soumettre prochainement. Il y a la
municipalité de Baie-Trinité actuellement où le
ministère a passablement d'édifices. Comme le CEGEP de
Mani-couagan a réussi à obtenir une option en
cynégétique et halieutique, sur l'aménagement touristique,
on est à préparer un plan réunissant les deux options pour
pouvoir, peut-être, utiliser les édifices dans la région de
Baie-Trinité qui sont plus ou moins ou même pas utilisés
actuellement par le ministère des Terres et Forêts et qui sont en
train de pourrir. On voudrait, pour que ces élèves puissent
profiter de cours pratiques, que le ministère se penche sur la
possibilité d'utiliser ces édifices pour en faire une station
forestière où les étudiants du CEGEP de Hauterive et de
Sept-Iles et de toute la région pourraient aller suivre des cours
pratiques.
De toute façon, nous aurons, parce qu'on m'a dit que le
ministère était intéressé à vendre ces
édifices... quant à moi, je veux tout simplement lui soumettre
ceci: Attendez un peu, on va vous soumettre un projet de ce
côté-là et on espère que le ministère va
répondre à notre demande.
M. DRUMMOND: D'une certaine façon il y a d'autres
problèmes là-dedans. C'est le rôle du ministère ou
d'une station forestière donnée aussi. De plus en plus, je pense
que le rôle du ministère est surtout la vulgarisation et en ce qui
concerne les cours techniques, etc. C'est passablement compliqué parce
qu'il faut la collaboration du ministère du Travail et de la
Main-d'Oeuvre pour prévoir les techniques de l'avenir et la demande de
collaboration encore, du ministère de l'Education. On vient de lancer
une telle étude pour connaître le profil de la demande pour
l'avenir en ce qui concerne le travail en forêt, etc. Cela, c'est
très important lorsqu'on considère tout le problème de
l'éducation forestière.
M. LESSARD: Actuellement, les autres stations forestières, celle
de Lotbinière, on parle de celles de la région de l'est du
Québec...
M. DRUMMOND: II y en a une à Parke aussi.
M. LESSARD: Mais ce ne sont pas des stations aussi
développées que celle de Duchesnay.
M. DRUMMOND: Celle de Duchesnay, c'est la plus
développée.
M. VINCENT: A quel article viendront les autres petites stations moins
développées?
M. DRUMMOND: On pourrait en parler aux divisions territoriales et on
peut en parler où on est présentement puisque c'est une question
d'enseignement forestier, d'initiation des jeunes.
M. VINCENT: Est-ce que ça relève de la direction de
Duchesnay?
M. DRUMMOND: Présentement oui, les stations forestières
relèvent du directeur de Duchesnay.
M. VINCENT: Ah bon! c'est lui.
M. DRUMMOND: C'est pour l'aspect technique.
M. VINCENT: Combien y a-t-il environ de stations ou de petites stations
dans la province?
M. DRUMMOND: Là, c'est. assez difficile, il y a Duchesnay qui est
une station établie, il y a Parke, il y a d'autres stations qui n'ont
pas un statut officiel présentement mais où les jeunes peuvent
aller durant la belle saison pour des études. Vous avez Amqui, la
seigneurie du lac Matapédia qui est la propriété du
ministère.
M. LESSARD: Est-ce qu'on prévoit ou on tend autant que possible
à avoir ces stations dans les régions où il y a des CEGEP
qui dispensent les cours de technique forestière?
M. DRUMMOND: J'imagine que c'est dans la politique du responsable des
stations forestières parce qu'en fait, il y a une évolution dans
ce sens-là depuis un an ou deux ans. C'est pour ça que l'an
dernier il y a eu un gros complexe de construit à Parke et on
prévoyait aussi un autre complexe dans la Gaspésie. Il y a un
travail qui se fait de ce côté-là. Maintenant, je peux vous
obtenir des renseignements additionnels, si vous voulez.
M. LESSARD: Parce que même si on a enlevé on en a
discuté l'an dernier les cours qui étaient donnés
à la station de Duchesnay, même si on les a donnés aux
CEGEP, je pense que le ministère ne doit pas délaisser
complètement son intérêt pour l'enseignement. C'est
extrêmement important pour les CEGEP d'avoir des possibilités de
se rendre dans ces stations pour que les gars deviennent des techniciens avec
les pieds à terre et des techniciens qui pourront suivre des cours
pratiques dans ces stations-là.
M. DRUMMOND: D'accord. Il y a aussi d'autres possibilités, mais
est-ce qu'on tient compte évidemment des contraintes budgétaires?
On peut faire des ententes avec les industriels dans un endroit donné
pour utiliser une scierie pour un cours qui démontre les exportations
forestières ou un autre aspect. D'une certaine façon, on met tout
ce qu'on a sans progresser dans un système trop élaboré,
ça entre là-dedans aussi.
M. LESSARD: Là où le ministère a des
édifices qui lui sont actuellement inutiles, il pourrait collaborer avec
les CEGEP pour leur permettre d'aménager un genre de station comme
ça et je pense que l'investissement va surtout provenir des CEGEP.
M. DRUMMOND: Si c'est logique, évidemment, les édifices
sont là et ce serait moins cher de le faire de cette façon, on
tient compte de ce fait.
M. VINCENT: Est-ce que c'est le seul CEGEP qui, à l'heure
actuelle, a une entente avec le ministère? Est-ce que c'est le CEGEP de
Sainte-Foy ou si d'autres CEGEP à travers la province vont...
M. DRUMMOND: II y a Chauveau aussi...
M. VINCENT: La Commission scolaire Chauveau...
M. DRUMMOND: II y a d'autres CEGEP qui dispensent...
M. VINCENT: Au niveau du CEGEP.
M. DRUMMOND: II me semble qu'il y en a un à Chicoutimi.
M. VINCENT: D'après le rapport de l'an dernier...
M. DRUMMOND: Chicoutimi aussi.
M. VINCENT: ... on avait une entente avec la commission scolaire
régionale Chauveau pour des cours de gardes-forestiers, comme le
mentionnait le ministre tout à l'heure.
M. LE PRESIDENT: A quelle page?
M. VINCENT: A la page 37. On a parlé du CEGEP de Sainte-Foy et on
parlait de la commission scolaire de Tilly. C'est l'an dernier ça,
peut-être s'en est-il ajouté d'autres que vous n'avez pas
nommés.
M. DRUMMOND: II y en a un à Chicoutimi, toujours, et il y en a
ailleurs.
M. VINCENT: Je pense que c'est ce que demandait le député
de Saguenay tout à l'heure, si on pouvait avoir la liste de...
M.DRUMMOND: On peut obtenir la liste.
M. VINCENT: Avant d'avoir le rapport annuel l'an prochain. Il est
toujours un peu en retard.
M. DRUMMOND: Vous aurez la liste.
M. VINCENT: D'accord! Si le ministre me permet, quand on demande une
liste peut-être qu'il serait bon de l'envoyer à chaque
représentant des partis. D'accord?
M. DRUMMOND: D'accord!
M. LESSARD: Lorsque le ministère de l'Education décide de
permettre à un CEGEP de dispenser des cours en techniques
forestières, est-ce qu'il y a eu discussion avec le ministère des
Terres et Forêts avant et, comme nous le disions, avec le
ministère du Travail, mais d'abord avec le ministère des Terres
et Forêts?
M. DRUMMOND : Oui, cette question est discutée ensemble. Comme je
l'ai dit, le grand problème pour l'avenir, c'est de développer
vraiment un profil de la demande.
M. LESSARD: En fait, la responsabilité de faire ces recherches
concernant certaines prospectives ou certains besoins futurs de techniciens
forestiers relève d'abord et avant tout du ministère du
Travail.
M. DRUMMOND: C'est ça.
M. LE PRESIDENT: Catégorie 1: Traitements, salaires et
allocations. Adopté.
M. VINCENT : On diminue le nombre de postes cette année.
M. DRUMMOND: C'est à la recherche?
M. VINCENT: Station forestière de Duches-nay, catégorie 1.
L'an dernier on avait 26 postes autorisés et cette année on en
autorise 24.
M. DRUMMOND: C'est ça!
M. VINCENT: Vous en avez 24 en place.
M. DRUMMOND: Oui.
M. VINCENT: D'accord, M. le Président.
M. LE PRESIDENT: Catégorie 1? Adopté. Catégorie 3:
Services de transport et de communication.
M. VINCENT: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Catégorie 4: Services
professionnels.
M. VINCENT: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Catégorie 5: Entretien et
réparation. Adopté. Catégorie 6: Loyers. Adopté.
Catégorie 7: Fournitures et approvisionnements.
M. VINCENT: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Catégorie 8: Matériel et
équipement.
M. VINCENT: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Catégorie 14.
M. VINCENT: Ce sont les remboursements pour les élèves,
les compagnies qui font faire des travaux ou qui...
M. DRUMMOND: C'est la contribution de divers organismes à la
station forestière de Duchesnay pour services rendus dans le secteur de
l'enseignement public. Vous avez, par exemple, la location de salles de cours,
d'équipement et de matériel didactique à la
régionale Chauveau, $150,000; au CEGEP de Sainte-Foy, $40,000; location
de chambres, $20,000; autres locations et services environ $20,000 pour un
total de $230,000.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Sous-article 5: Service de la
recherche.
Service de la recherche
M. VINCENT: Qui est responsable du service de la recherche?
M. DRUMMOND: M. Pierre Dorion.
M. VINCENT: Pour se retrouver, en 71/72 le service de la recherche
était sous la direction générale de la planification.
Est-ce ça?
M. DRUMMOND: Exactement.
M. VINCENT: Question générale, est-ce qu'on peut nous dire
combien a été consacré aux travaux de recherche
exécutés soit par l'université, soit par le secteur
privé pour l'an dernier?
M. LESSARD: Pour continuer, est-ce qu'on peut avoir le détail de
certaines études qui ont été faites non pas le
détail de chacune des études et quelles sont les
études spécifiques qui ont été faites par le
service de recherche tant dans le secteur privé que dans le secteur
public?
M. DRUMMOND: Pour 71/72 il y avait d'abord une subvention au fonds de
recherche de l'université Laval, $180,000. On a embauché M.
Maurice Moore comme conseiller au ministère, $10,000; Marcel Sirois,
$15,000 pour les travaux d'amélioration des territoires forestiers
concernant la région du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie.
M. LESSARD: C'est...
M. DRUMMOND: Opération-dignité 1. Gauthier, Poulin,
Thériault, $10,000. Disponibilités forestières concernant
Cabano.
Gauthier, Poulin, Thériault, $40,000 pour regrouper certains
inventaires forestiers dans la zone de Rivière-du-Loup, pour analyser
les effets biologiques et socio-économiques de l'application de certains
travaux sylvicoles. Il y a encore pour eux une autre somme de $14,000 pour
avoir agi comme conseillers dans l'analyse de projets industriels. Royal
Grenier, préparation de plans directeurs au progrès
économique des associations coopératives forestières.
Jacques Gauthier, travaux d'évaluation forestière dans le
Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie. D'autres travaux par Marcel Sirois sur
l'évaluation forestière de certains districts de la province.
Je tiendrais à faire remarquer ici que ce qu'on vous a
donné en premier, ce sont des travaux qui sont reliés aux
services contractuels affectés auparavant aux études
économiques et régionales de la planification.
Voici après cela, le détail à la recherche, en
1972: $6,000, honoraires et commissions, participation â une étude
de rentabilité des travaux sylvicoles effectués dans 17 types
forestiers de la forêt résineuse au Québec. C'est un projet
de recherche. Il y en a un autre ici au montant de $570,000, un contrat pour
effectuer une coupe de nettoyage et de débardage de tous les bois
marchands coupés dans une superficie de 25 acres située dans le
canton Ouimet, rang 5, aménagement de fermes populicoles; excusez, ce
montant est la somme globale des services contractuels. Pour cet
entrepreneur-là, c'est un contrat de $5,600. Il y a aussi
l'élaboration et la réalisation d'un programme de
réaménagement de territoires marginaux dans l'est du
Québec, c'est le fonds de recherche forestière.
M. VINCENT: Est-ce que ce fonds est alimenté seulement par le
gouvernement du Québec, le fonds de recherche de l'université
Laval? Est-ce que l'industrie y participe? Est-ce que le gouvernement
fédéral y participe?
M. DRUMMOND: Oui, il y avait une participation, depuis de nombreuses
années, des concessionnaires forestiers au fonds de recherche, mais pour
la majorité des travaux dont on parle aujourd'hui, il s'agit de travaux
effectués dans le cadre des projets de l'ODEQ, qui prévoient une
action dans la région du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie et des
Iles-de-la-Madeleine. Ce sont des projets spécifiques.
M. LESSARD: Les montants accordés au fonds de recherche de
l'université Laval prévoient des projets spécifiques
d'aménagement de fermes forestières et ça entre dans le
cadre des opérations Dignité 1 et Dignité 2.
M. DRUMMOND: Voici, pour les paroisses marginales...
M.LESSARD: Est-ce qu'il y a eu une certaine relocalisation?
M. DRUMMOND: C'est ça, c'est une relocalisation des paroisses
marginales. Nous avons aussi des enquêtes socio-économiques
concernant les propriétaires de lots boisés dans le
Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie, c'est justement ce dont vous parlez.
Il y a aussi le plan directeur du progrès économique des
associations coopératives forestières du comté de
Bonaventure. Il y a encore une convention de travail entre le fonds de
recherche de l'université Laval et l'OPDQ Matane-Matapédia, les
opérations Dignité.
M. LESSARD : Ces montants qui sont insérés dans le budget
du ministère des Terres et Forêts, est-ce que ça doit se
faire en collaboration avec l'OPDQ et l'ODEQ? Est-ce que l'on retrouvera aussi
ces montants au niveau de l'ODEQ quand nous en discuterons? C'est que, quand
nous discutons du budget du ministère des Terres et Forêts, nous
nous apercevons qu'il y a quantité de montants et de sujets qui se
rattachent à l'OPDQ, ce qui nous apporte certaines difficultés
lorsque nous discutons du budget global de l'OPDQ.
M. DRUMMOND: II y a des imputations.
M. LESSARD: C'est d'accord, nous pourrons probablement le voir.
M. LE PRESIDENT: Alors, catégorie 1? Adopté.
Catégorie 3: Services de transport? Adopté.
Catégorie 4 : Services professionnels.
M. VINCENT: II y a ici un décalage assez formidable, M. le
Président, je pense que le député de Saguenay était
pour dire la même chose, $577,000 l'an dernier, qu'est-ce que ça
comprend?
M. DRUMMOND: Vous le retrouvez exactement au niveau des imputations, il
y a le même décalage.
Cette année les imputations de l'ODEQ, sont de $241,200
comparativement à $886,300 l'an dernier. Evidemment, c'est à ce
niveau-là, c'est-à-dire surtout au service contractuel que
ça se traduisait.
M. VINCENT: C'était pour les expériences de coupe
sylvicole.
M. DRUMMOND: Une série de projets de l'ODEQ.
Il y a $370,000 pour des camps modèles d'exploitation.
L'année dernière, ce montant n'était pas inclus, il est
fini. H y en a un autre pour le réaménagement de paroisses
indéterminées, il est fini également pour $220,000; ce
sont grosso modo les gros montants là-dedans.
M. LESSARD : Cela veut dire que les projets d'aménagement
forestier dans cette région sont moins importants cette année
qu'ils ne l'ont été l'année dernière. Il y a moins
de projets.
M. DRUMMOND: Dans le secteur de la recherche.
M. LESSARD: Maintenant les études sont complétées.
Ont-elles amené le ministère à une action positive dans le
milieu? Parce que c'est beau faire des études et de la recherche, on
constate que cette région profite d'énormément de
crédits de recherche, mais il faut que ça se concrétise
à un moment donné et quand on se promène en
Gaspésie on ne voit pas trop trop de concrétisation.
M.DRUMMOND: C'est vrai mais on peut dire que, quand on fait quelque
chose comme un camp modèle d'exploitation...
M. LESSARD: Un camp modèle d'exploitation, qu'est-ce que cette
recherche a donné au ministère? Est-ce qu'elle a donné
quelque chose de précis qui a amené le ministère â
une action concrète dans le milieu?
M. DRUMMOND: C'est une technique que nous devons employer dans l'avenir;
alors nous prenons l'aspect positif de la recherche et il est diffusé.
Mais je suis prêt à accepter que, grosso modo, lorsqu'on parle de
la recherche, il y a de temps en temps des abus et il n'y a pas assez de suite
lorsque le "follow up" est évalué.
M. LESSARD: Nous constatons pour l'an dernier: $577,000. Il me semble
que lorsqu'on arrive dans la réalisation, lorsque les études sont
terminées, le budget ne doit pas diminuer de façon aussi forte,
parce que les projets concrets, qui doivent normalement venir à la suite
des plans de recherche, doivent exiger aussi des investissements assez
considérables. Est-ce que l'étude qu'on a faite l'an dernier,
concernant la ferme forestière idéale, a pu servir pour la ferme
forestière de Sainte-Paula?
M. DRUMMOND: Je peux dire oui, grosso modo. Lorsqu'on a ouvert les
fermes forestières, on a commencé avec, par exemple, une
superficie de 500 acres. On avait pensé que c'était suffisant.
Or, on a trouvé après un ou deux ans que ce n'était pas
assez. On a agrandi et on fait des ajustements lorsqu'il y a lieu.
M. LESSARD: Les projets de recherche ont diminué de 50 p.c. dans
le budget actuel.
M. DRUMMOND: Peut-être, dans le secteur de la recherche. Mais on
va trouver plus loin dans le texte, au fur et à mesure qu'on passe d'un
article à l'autre, que l'ODEQ va dépenser $4,528,000 pour des
programmes d'aménagement forestier, d'expérimentation, de
démonstration, de restauration forestière et de reboisement.
Alors, cela veut dire qu'on sort du secteur de la recherche pour entrer dans le
secteur d'application.
M. LE PRESIDENT: Catégorie 4? Adopté.
Catégorie 5: Entretien et réparations. Adopté.
Catégorie 6: Loyers. Adopté.
Catégorie 7: Fournitures et approvisionnements.
Adopté.
Catégorie 8: Matériel et équipement.
M. VINCENT: Achète-t-on de nouvelles machines pour la coupe du
bois, pour faire des expériences?
M. DRUMMOND: Le détail, je peux vous le donner. A cette
catégorie figure l'achat de matériel et d'équipement pour
le bon fonctionnement du service de la recherche, de même que pour la
poursuite d'un projet de l'ODEQ, expérimentation et recherche. C'est un
projet qui comprend les choses suivantes : service de la recherche,
matériel et équipement scientifique pour laboratoires, $14,000;
pour travaux de plantation, $3,000; pour projet interprovincial de
fertilité, $1,500; pour place échantillon, $400 et $400 pour
équipes affectées à des travaux écologiques.
Maintenant, vous avez un projet de l'ODEQ avec remboursement de $15,600
pour équipement et matériel requis pour le réseau des
secteurs expérimentaux; $7,400 pour le populetum de Matane; $3,000 pour
les fermes populicoles; $2,400 pour des travaux de reboisement
expérimentaux et continus et $1,000.
M. VINCENT: Merci, M. le ministre.
M. LE PRESIDENT: Catégorie 8? Adopté. Catérogie 11:
Autres dépenses. Adopté. Catégorie 15: Imputations.
Adopté.
Sous-article 6: Inventaire des terres du Canada.
Inventaire des terres du Canada
M. VINCENT: M. le Président, l'inventaire des terres du Canada,
je pense que ça se termine.
M. DRUMMOND: La photographie s'est toujours faite. Il y en a une liste
à côté de nous.
M. VINCENT: Si on considère le budget de cette année
comparativement à celui de l'an dernier...
M. DRUMMOND: C'est ça, ça prend fin.
M. VINCENT: On retrouvait cela l'an dernier à l'inventaire
canadien des terres, c'était à la direction de la planification.
Qu'est-ce qui arrive du personnel, parce que cela, c'était payé
à 100 p.c. par le gouvernement fédéral?
M. DRUMMOND: II va y avoir intégration du personnel dans les
différentes entités administratives du ministère où
ces gens peuvent rendre les plus grands services.
M. VINCENT: Parce que, l'an prochain, il ne restera à peu
près rien à faire.
M. DRUMMOND: Cela va en déclinant vers la fin. Il reste encore un
peu de travail à faire, compléter les cartes de sols, etc.
M. VINCENT: II n'y a plus de contrats à donner?
M. DRUMMOND: Non, les contrats, voyez-vous...
M. VINCENT: La liste est terminée.
M. DRUMMOND: II reste seulement la dernière touche à la
présentation des cartes et du résultat des études qui ont
été effectuées.
M. LE PRESIDENT: Alors, adopté? M. VINCENT: Oui, globalement
adopté.
M. LE PRESIDENT: Pour le journal des Débats, les
catégories 1, 3, 6, 8 et 15 sont adoptées au sous-article 6:
Inventaire des terres du Canada.
Article 2: Direction générale du domaine territorial
Direction générale du domaine
territorial
Administration
M. VINCENT: Qui est le responsable de... M. DRUMMOND: M. Jean-Noël
Poulin.
M. VINCENT: M. Jean-Noël Poulin. L'an dernier, il y avait quatre
personnes à ce service et là, on augmente à neuf?
M. DRUMMOND: C'est ça, oui.
La rémunération régulière est de $75,000.
Les avancements d'échelon, les traitements et l'augmentation de $33,000
à cette catégorie s'expliquent par l'engagement de cinq nouveaux
employés qui vont s'occuper, sous la direction du directeur
général, de la question de l'intégrité du
territoire. Parce que cette commission a terminé son mandat le 31 mars
1971. Il a été décidé qu'on ne pouvait pas tout
laisser tomber et il a fallu prévoir, au domaine territorial, le
personnel requis pour continuer, du moins en partie, le mandat de cette
commission-là.
M. VINCENT: Globalement, ce peut être adopté.
M. LE PRESIDENT: Globalement. Sous-article 1: Administration.
Catégorie 1, 3, 4, 8, adopté?
Sous-article 2 : Service des terres.
Service des terres
M. VINCENT: Qui en est le directeur? M. DRUMMOND: Maurice
Descoteaux.
M. VINCENT: Maurice Descoteaux. Maintenant, en général,
est-ce que le ministre pourrait nous dire s'il est question présentement
ou s'il a été question au cours de l'année
d'intégrer le service des terres du ministère de l'Agriculture
à celui des Terres et Forêts? Je pense que c'est une question qui
se pose. Le ministère des Terres et Forêts peut-il émettre
des billets de location à des fins agricoles sans amender la loi?
M. DRUMMOND: II y en a qui disent qu'il faut mettre de l'ordre dans le
terrier, mais en ce qui concerne la fusion des deux services, ce n'est pas
prévu pour maintenant.
M. VINCENT: Ce n'est pas l'intention du ministère des Terres et
Forêts d'intégrer le service des terres du ministère de
l'Agriculture au service des terres du ministère des Terres et
Forêts?
M. DRUMMOND: Non. Pas en ce qui concerne le ministère. Mais si on
parle logiquement, peut-être que ce serait une bonne idée d'avoir
un ministère des Terres proprement dit, parce qu'il est toujours
question d'arbitrage de zonage là-dedans.
Peut-être que ce serait une bonne idée pour l'avenir de
faire une fusion, en ce qui concerne...
M. VINCENT: Attention.
M. DRUMMOND: II y a des choses, comme le manque de connaissance. En
centralisant les travaux, ça irait mieux. Pour une meilleure
coordination, c'est quelque chose à considérer. Je ne cherche pas
un empire, je parle seulement de...
M. VINCENT: Non, mais on remarque, depuis deux ans, que le
ministère de l'Agriculture envoie les chemins de colonisation à
la voirie.
M. DRUMMOND: Non, mais il pense à son ancien empire, je
pense.
M. VINCENT: Ce n'est pas une question d'empire, c'est une question de
service.
M. DRUMMOND: C'est une question de service, mais par contre il y a une
différence entre le travail en soi et l'établissement des normes
et des régions où on va effectuer le travail. On peut
réaliser des économies en centralisant les travaux, pour
éviter qu'un tracteur soit envoyé dans un endroit, une
journée, le retirer pour l'envoyer à un autre travail de voirie
ou autre lorsqu'il y a un chemin agricole à faire. Il y a un certain bon
sens à centraliser les travaux, mais en gardant l'établissement
des normes et des programmes, au niveau d'un ministère donné.
C'est ça, grosso modo, c'est une question de contrôle.
M. VINCENT: On remarque dans le rapport 70/71 du ministère,
à la page 66, l'an dernier, que 1,290 lots d'une superficie totale de
108,865 acres ont été rétrocédés du
ministère de l'Agriculture à celui des Terres et
Forêts.
M. DRUMMOND: C'est parce que ces terres étaient
déclarées inaptes à l'agriculture.
M. VINCENT: Ces terres n'étaient plus considérées
pour fins agricoles. Elles ont été
rétrocédées aux Terres, et Forêts. Maintenant,
est-ce qu'il y a un programme au ministère des Terres et Forêts
pour utiliser ces 1,290 lots de 108,000 acres? Est-ce qu'on est en train de
reboiser ces lots?
M. DRUMMOND: Pas nécessairement ces lots-là, mais c'est
pour agrandir les terrains d'aménagement pour avoir une meilleure
utilisation, si ces lots-là sont dans un endroit où on va mettre
l'accent. C'est le reboisement qui entre là-dedans pour augmenter la
valeur des terres.
M. VINCENT: Ce n'est pas nécessaire d'avoir ça
aujourd'hui, ni peut-être la semaine prochaine. Si le ministre pouvait en
prendre note et nous faire parvenir les endroits où étaient
situés principalement ces lots, les cantons. Qu'on prépare un
document pour nous informer qu'une partie sera utilisée pour telle et
telle fin. A ce moment-là, ça nous donnerait le portrait qui
n'est pas complet dans le rapport annuel.
M. DRUMMOND: Une liste des lots rétrocédés au
ministère des Terres et Forêts.
M. VINCENT: On l'a dans le rapport, l'an dernier, mais j'aimerais savoir
dans quel territoire ces lots se situaient. Si c'était surtout en
Abitibi, en Gaspésie, sans avoir ça lot par lot.
M. DRUMMOND: C'est réparti dans toute la province.
Est-ce que la superficie par comté suffirait?
M. VINCENT: Je pense que vous l'avez au ministère.
M. DRUMMOND : Nous l'avons par les arrêtés
ministériels. Dans chaque cas, ça prend un arrêté
ministériel. Il faudrait relever tous les arrêtés
ministériels et les classifier par district ou par comté et de
là prendre vos listes et les faire parvenir.
M. VINCENT: Pour être plus simple, si vous avez le portrait...
M. DRUMMOND: De la répartition uniquement? Si vous voulez savoir
ce qui est arrivé des lots, c'est plus compliqué.
Comté ou canton?
M. VINCENT: Pas comté, canton ou région plutôt.
M. DRUMMOND: Région.
M. VINCENT: Parce que c'est surtout l'Abitibi, la Gaspésie. Je ne
sais pas si le député de Duplessis est d'accord avec moi, la
grande partie de ces lots...
M. COITEUX: Le député de Nicolet vient justement de
fournir de très bons arguments au ministre des Terres et Forêts
pour justifier l'existence unique d'un service des terres.
Dans le passé, le ministère de l'Agriculture, lorsqu'on
avait la maladie de la colonisation, a concédé des lots et que
s'est-il fait là-dessus? Seulement de la foresterie. On a pillé
ces lots et c'était le ministère de l'Agriculture qui les avait
donnés; les cultivateurs en ont eu le profit et aujourd'hui le ministre
des Terres et Forêts se ramasse et dit: Ce n'était pas cultivable,
nous avons fait bûcher le bois là-dessus. Cela prouve de toute
évidence que le ministère des Terres et Forêts devrait
chapeauter ce service des terres parce qu'à ce moment-là il y
aurait un inventaire des bois. Je comprends que ça se fait de moins en
moins, mais actuellement, vous savez, il y a des problèmes en
Gaspésie, on paie des erreurs typiques du ministère de la
Colonisation du temps. Je ne blâme aucun gouvernement, cela s'est fait
sous tous les gouvernements. Saint-Thomas-de-Cherbourg, pour n'en citer que
quelques-uns, je pense qu'il y en a dans le comté de Saguenay et dans
toute la province.
Les études de classification des sols n'ont pas été
suffisamment bien faites. Il y avait du bois, on y a placé des colons
pour qu'ils fassent le bois et après ça on redonnera ça au
ministère des Terres et Forêts et il essaiera de réinvestir
de l'argent pour reboiser ça. Mais il ne faudrait tout de même
pas, quand ils seront reboisés, dans 15, 20, 25 ou 30 ans, que la
colonisation s'en empare encore une fois et fasse couper le bois.
M.VINCENT: Je pense que le député de Duplessis veut
blaguer quelque peu. Il n'y a pas de problème de ce
côté-là. Il ne faudrait pas non plus accuser je
n'étais pas là à ce moment-là le
ministère de la Colonisation qui existait à ce moment-là,
c'était à l'ère des "boggies". Nous pourrions bien leur
dire qu'ils auraient dû avoir de gros camions, de gros tracteurs, mais
c'était à l'ère des "boggies" mais je pense que, pour
poursuivre le raisonnement du député de Duplessis, cela nous
aiderait si nous pouvions savoir, au cours des dernières années,
combien de lots ont été rétrocédés au
ministère des Terres et Forêts par le ministère de
l'Agriculture et de la Colonisation. H y en a eu, je pense, des centaines et
des milliers. Je pense que ce serait le moment pour le ministre de faire faire
une étude dans son ministère aux fins de savoir quelle est
l'utilité pour le ministère des Terres et Forêts de ces
lots qui ont été rétrocédés par milliers?
Souvent on discute de cette question, on dit qu'on ramène ça au
ministère des Terres et Forêts mais sont-ils utilisés?
Est-ce qu'il y a eu de ces lots, pas seulement pour 70/71 mais même il y
a 4, 5, 6 ans et, depuis ce temps-là, y a-t-il un programme pour
utiliser ces lots qui ont été rétrocédés
depuis X années? Je pense que ça a commencé du temps de
mon prédécesseur, M. Courcy qui a rétrocédé
plusieurs lots au ministère des Terres et Forêts et, dans notre
temps également, on rétrocédait 1,000, 1,200, 1,500 lots,
il faut savoir s'ils sont utilisés.
M. LE PRESIDENT: La parole est au député de Saguenay.
M. LESSARD: M. le Président, c'est aussi dans le but d'appuyer ce
que disait tout à l'heure mon collègue de Duplessis, parce qu'il
s'agit ici d'un service extrêmement important. On constate, par exemple,
que le service des terres est responsable de la concession par bail, vente,
échange et gratuité des emplacements requis, soit par le public
pour fins domiciliaires, industrielles, touristiques, de villégiature et
autre, soit par le clergé, les municipalités scolaires ou
civiles, etc. Si je constate la distribution des lots accordés par le
ministère des Terres et Forêts, la plupart des lots ont
été accordés pour villégiature personnelle: aussi,
un certain nombre de lots, mais moins, ont été accordés
pour des fins touristiques. H est temps de se pencher sur ce problème.
Je pense qu'il faudra absolument établir un genre de programme de
distribution ou d'analyse des lots pour en déterminer les fins
spécifiques. Actuellement nous sommes aux prises avec le problème
des "squatters" qui se sont installés sans la permission du
ministère, dans certaines régions alors que le ministère
s'en préoccupait plus ou moins et probablement avec raison parce que
d'abord il n'avait pas les instruments nécessaires qu'il a actuellement
pour voir où s'installaient ces gens. D'autre part, le territoire
étant tellement vaste, on se préoccupait plus ou moins de la
façon qu'on allait l'utiliser.
Mais je pense que la situation est complètement différente
et je demande au ministère si, actuellement au niveau du service des
terres, il y a une planification globale de distribution des lots, s'il y a des
régions déterminées, par exemple, qui sont prévues
pour fins de villégiature.
Est-ce que dans une région et je parle en particulier, si
on veut préciser certaines régions, de l'exemple du comté
de Saguenay c'est simplement laissé à l'aveuglette,
à la décision du chef de district de déterminer qu'une
personne peut avoir la permission de s'installer en achetant le lot ou en en
louant par bail, dans telle place, à tel endroit donné où
le ministère, en collaboration, avec le ministère du Tourisme, de
la Chasse et de la Pêche ou si on a préparé un plan
précis en ce sens-là?
M. DRUMMOND: Nous avons commencé des études
préliminaires à ce sujet et nous pouvons dire aussi que
l'inventaire canadien des terres est un commencement en vue d'établir
dans un avenir peut-être un peu éloigné parce que
c'est difficile d'avoir tout un programme des indications, des zonages.
On peut dire que nous l'avons commencé mais, de là à
réussir du jour au lendemain, ce n'est pas facile et ça va
prendre du temps; alors, il faut travailler avec ce que nous avons à ce
jour.
Nous n'achèverons jamais l'au-delà en tout cela parce
qu'il y a toujours les questions d'arbitrage entre les utilisations.
M. LESSARD: Ce que je veux dire, M. le Président, c'est
qu'actuellement nous recevons dans nos comtés quantité de
demandes d'anciens "squatters" qui veulent aujourd'hui faire légaliser
leur situation. Lorsque nous faisons la demande au ministre, il nous
répond, probablement avec raison: Le chef de district va étudier
le problème et, par la suite, nous vous ferons parvenir une
réponse.
Je lui pose ma question encore une fois et je lui demande s'il y a un
plan ou un programme régional pour l'allocation des lots pour
villégiature personnelle, pour services sportifs ou
récréatifs, mais en particulier pour villégiature
personnelle. Le ministère s'est-il penché sur le problème
d'étudier la possibilité d'avoir un plan pour prévoir que
certaines personnes pourront, par exemple, s'installer dans tel coin, et on
parle ici en particulier du comté de Saguenay? C'est que même si
on parle de plus en plus d'accessibilité du territoire en forêt,
on ne peut pas complètement enlever la possibilité à des
gens de se construire des chalets le long des lacs ou en forêt. Mais on
ne peut pas, par exemple, laisser comme ça se faisait dans le
passé, les individus s'installer là où ils veulent, sans
la permission du gouvernement. Aujourd'hui, ils sont obligés de faire
une demande au ministère pour obtenir cette permission. Mais le
ministère a-t-il, pour pouvoir planifier l'installation de ces gens, en
collaboration avec le ministère du Tourisme, pensé ou
commencé à préparer des plans pour que, dans certaines
régions, on prévoie des genres de villages de
villégiature?
M. DRUMMOND: Nous avons des plans pour certaines régions mais la
question qu'a posée le député de Saguenay est aussi une
question de faits accomplis. Lorsqu'il s'agit d'un fait accompli, avec les
meilleurs plans du monde, il faut quand même tenir compte du facteur
humain là où on peut régulariser, dans certains cas, quand
c'est possible, ce qui existe.
Ce n'est pas la meilleure planification mais, quand même, comme
vient de le signaler le député, dans le passé et
même maintenant, c'est presque impossible de vraiment faire la
surveillance partout en ce qui concerne les "squatters"; on peut ériger
un chalet très rapidement dans un endroit qui n'est pas
surveillé; le problème va donc demeurer parce que, si on veut
contrôler tout ça, ça prendrait une armée de 100,000
personnes.
M. LESSARD: Je suis bien d'accord qu'il faut d'abord commencer par
mettre de l'ordre là-dedans, mais il faut aussi prévoir.
Actuellement, lorsque nous faisons une demande au ministère pour
régulariser une situation, nous recevons une réponse pour un
individu, pour un cas en particulier.
Par exemple, le ministère pourrait justifier la raison pour
laquelle il refuse d'accorder le lot, en expliquant aux gens de la
région l'endroit où il sera possible de s'installer pour fins de
villégiature. Actuellement, on a l'impression
que c'est laissé à la discrétion du chef de
district qui est bien souvent soumis à certaines influences. La personne
qui communique avec nous, lorsqu'elle reçoit une réponse plus ou
moins satisfaisante nous dit: Comment se fait-il que M. Untel a réussi
à s'installer et moi, je ne peux pas le faire: Comment cela se fait-il?
On parle de plus en plus de la nécessité, par exemple, de
contrôler les excursions de motoneiges. Il faudra prévoir, pour
ces gens-là, des endroits où ils pourront se regrouper et
construire un édifice, par exemple, en forêt. Actuellement, il est
extrêmement difficile d'obtenir la permission du ministère pour
avoir un endroit précis pour des clubs de motoneigistes, des clubs qui
n'ont pas de but lucratif.
M. DRUMMOND: II est possible que ce soit aussi difficile, mais on peut
loger des plaintes contre un chef de district donné; c'est bien facile.
Par contre, en centralisant, on n'aidera pas la situation. L'idée est de
légaliser, autant que possible, les opérations en ayant un
système de normes que le chef de district peut suivre.
Dans plusieurs districts, il y a assez de lots disponibles.
M. LESSARD: Quelles sont les normes qui existent? Par exemple, à
l'intérieur des territoires qui sont des réserves de chasse et de
pêche, il est impossible d'obtenir un lot.
M. DRUMMOND: C'est ça. Dans certains districts comme ceux de
Montréal et de l'Outaouais, c'est pas mal avancé en ce qui
concerne la location des lots. Dans certains endroits, les gens viennent au
bureau et nous demandent ce qu'il y a à un endroit donné. Nous
leur donnons les renseignements et ça fonctionne comme ça. Je
pense que ça ne va pas mal de cette manière-là. Il s'agit
d'améliorer notre planification dans d'autres régions, bien
sûr, mais...
M. LESSARD: Quand le ministre du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche décide de créer une réserve forestière
dans une région donnée, est-ce qu'il entre en consultation avec
le ministre des Terres et Forêts? Ou, de façon inverse, est-ce
qu'il y a actuellement entre le ministre des Terres et Forêts et le
ministre du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche une coordination de
travail pour pouvoir prévoir... Parce que ce ne sera pas long que, si
chacun des ministères détermine ses politiques à sa
façon, il y aura des réserves de chasse et de pêche
partout, mais on n'aura pas prévu de centres de villégiature par
exemple.
M. DRUMMOND: Cela relève de ce que nous avons discuté il y
a quelques minutes, de la nécessité d'un plan de zonage
établi avec un système d'arbitrage entre les utilisations. Cela
existe encore, c'est un problème de collaboration et de coordination
entre les ministères à ces endroits. Je pense que la coordination
s'améliore, mais ça reste quand même un problème. Il
faudrait centraliser, de toute façon, le système de zonage,
après quoi on peut régionaliser. Je ne sais pas si ça
répond à la question.
M. LESSARD: Serait-ce possible, M. le Président, d'obtenir, en
tout cas pour mon district à moi, Hauterive, la liste des personnes qui
ont obtenu un lot pour villégiature personnelle ainsi que pour
l'aménagement de clubs, etc? La liste des lots qui ont été
accordés par le ministère dans mon district au cours de la
dernière année, c'est-à-dire les lots qui sont
prévus à la page 61.
M. COITEUX: Quand le député de Saguenay parle de lot,
est-ce qu'il envisage un emplacement pour bâtir un chalet ou quelque
chose du genre?
M. LESSARD: Oui.
M. COITEUX: Ce n'est pas un lot comme on l'entend en colonisation.
M. LESSARD: Non. Je parle strictement d'emplacement. Le lot de
colonisation, je pense que ce n'est probablement pas ici que nous avons
à en parler. C'est parce que mon problème et je pense que
le député de Duplessis a le même dans sa région
c'est qu'il faut absolument en venir à penser, entre les
ministères qui sont responsables de la planification concernant
l'aménagement des loisirs, à établir certains
critères, certaines normes.
Actuellement, je constate que la responsabilité du service des
terres touche à des responsabilités de plusieurs
ministères: ministère, par exemple, des Affaires municipales,
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, etc. C'est
pour ça que ça justifie ce que disait le député de
Duplessis tout à l'heure; il faudra, je pense bien, arrêter de
subdiviser les pouvoirs en ce qui concerne l'aménagement des terres, par
exemple entre quantité de ministères et le donner
véritablement à un ministère parce que ces lots
seront de plus en plus utilisés soit pour fins industrielles mais aussi
pour fins touristiques et donner à un ministère les pleins
pouvoirs en ce qui concerne cette distribution...
M. DRUMMOND: Ce n'est pas simplement une question de pleins
pouvoirs.
M. LESSARD: ... ou au moins établir une coordination.
M. DRUMMOND: D'accord pour la coordination. Mais le plein contrôle
pourrait amener des abus aussi. Il faut un système d'arbitrage entre les
utilisateurs ou les besoins, c'est ce qui s'impose.
M. VINCENT: A l'heure actuelle, je ne parle
pas des terrains qui peuvent appartenir au ministère de la
Voirie, à la suite d'expropriation. Mais si des terrains appartiennent
au ministère des Richesses naturelles ou au ministère de
l'Agriculture et si vous avez des acheteurs qui s'adressent au gouvernement,
nous sommes dans l'obligation de rétrocéder ces terrains au
ministère des Terres et Forêts. Seul le ministère des
Terres et Forêts est autorisé à vendre ces terrains.
L'Agriculture ne peut pas vendre de terrains et ne peut pas concéder de
lots, cela touche le côté touristique ou n'importe quel autre
côté. La seule chose que nous pouvons faire, c'est
d'émettre des lettres patentes pour des lots qui peuvent augmenter la
superficie en culture d'une ferme. C'est la seule chose que nous faisons mais
déjà, à l'heure actuelle, il existe une planification au
niveau des ministères: à chaque fois qu'on reçoit une
demande, que ce soit aux Richesses naturelles, à l'Agriculture, pour
achat d'un lot, pour fins touristiques, il faut nécessairement la
diriger vers les Terres et Forêts et c'est ce ministère qui a la
haute autorité, qui décide à quel prix il doit le vendre,
suivant telle et telle condition. Nous sommes dans l'obligation, si le
ministère des Terres et Forêts veut vendre ce lot, de le lui
rétrocéder ce n'est pas une obligation mais nous
rétrocédons ces lots au ministère des Terres et
Forêts.
M. DRUMMOND: Ce n'est pas seulement une question de vente non plus, ce
sont des questions d'utilisation et d'allocation qui entrent là-dedans,
c'est là où ça devient compliqué si on veut
vraiment avoir une coordination assez étroite. Le problème est
réel.
M. VINCENT: Oui, il existe un problème. Je l'admets.
M. LESSARD: Ce n'est pas simplement un problème de distribution
et de vente, c'est un problème de détermination des fins des
terres.
M. DRUMMOND: C'est la question d'établir...
M. LESSARD: En particulier on sait que...
M. VINCENT: Avant de terminer, il est six heures moins deux, on parle de
"squatters", y a-t-il des estimations au ministère qui pourraient nous
donner approximativement le nombre de personnes qui se sont établies de
cette façon sur des terrains de la couronne, dans la province?
M. DRUMMOND: II faudrait...
M. VINCENT: Non pas les adresses mais le nombre estimatif.
M. DRUMMOND: ... développer une formule quelconque en disant: Si
on a pris note de
X, cela serait logique qu'il y en aurait trois fois X. Si nous avions
tous les détails, le problème serait moins difficile.
M. VINCENT: II y a quand même des indications qui pourraient nous
dire qu'il y a 300 ou 3,000 personnes qui sont établies sur des lots ou
des concessions appartenant au gouvernement.
M. DRUMMOND: On ne le sait pas.
M. VINCENT: II n'y a aucune indication qui nous permettrait de le
savoir?
M. DRUMMOND: Nous pouvons prendre note de ce que nous avons
jusqu'à maintenant où les cas sont connus, mais même avec
ça, c'est "the bottom of the iceberg, the top of the iceberg".
M. LESSARD: Actuellement, on constate, dans ma région en tout
cas, que certaines personnes qui sont propriétaires d'avion vont
s'établir dans le nord et construisent des camps et transportent des
touristes pour faire de la pêche et de la chasse sans le contrôle
du ministère.
M. LE PRESIDENT: Le député de Dorchester.
M. GUAY: Le ministre aurait peut-être avantage à prendre
l'exemple sur nos voisins onta-riens où il y a une politique assez bien
planifiée. J'ai eu l'occasion de visiter certaines régions de
l'Ontario et de me faire expliquer en détail de quelle façon
ça fonctionne. Il y a des partages qui sont faits, il y a des droits qui
sont accordés et le ministère je ne sais pas comment on
l'appelle en Ontario s'occupe de donner les services nécessaires
à ceux qui vont s'établir sur ces terres qui, normalement, ne
serviraient absolument à rien.
Le ministre des Terres et Forêts aurait peut-être avantage
à consulter son homologue de l'Ontario.
M. DRUMMOND: Ce n'est plus M. Brunelle.
M. GUAY: II semble avoir une qualification qui plaise aux habitants de
certaines régions de l'Ontario.
M. DRUMMOND: Une fois par année, on organise des rencontres avec
nos homologues d'Ontario pour discuter certains problèmes que nous avons
en commun.
M. GUAY: C'est aussi un problème qu'ils ont mais est-ce que leur
politique est plus planifiée, plus avancée ou s'ils connaissent
véritablement ces mêmes problèmes que nous avons ici?
M. DRUMMOND: Je pense que, même lorsqu'on a la planification, on
affronte quand même les mêmes problèmes parce que nous avons
certaines normes concernant la vente de lots de villégiature. Cela
coûte plus cher pour un Américain mais peut-être...
M. GUAY: Notamment, le nord de l'Ontario est très bien
organisé de ce côté-là. J'ai été
renversé quand j'ai pu constater ce qui se faisait là et ce qui
était possiblement offert aux résidants comme lieu de
villégiature, par exemple; c'est fantastique. Si on pouvait
réaliser quelque chose de semblable au Québec, je pense qu'on
réglerait une partie du problème dont nous venons de
discuter.
M. LE PRESIDENT: Avant d'aller dfner, est-ce qu'on peut
considérer le sous-article 2, Service des terres, ainsi que les
catégories 1,3, 4, 7 et 8 adoptés?
M. VINCENT: On revient au cadastre après le dîner.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Après le dfner, nous reprendrons
au service du cadastre, sous-article 3. Ajourné à 8 h 15, tout le
monde est d'accord?
UNE VOIX: D'accord.
M. LE PRESIDENT: La séance est ajournée à8hl5.
(Suspension de la séance à 18 h 3)
Reprise de la séance de 20 h 25
M. PILOTE (président de la commission permanente des richesses
naturelles et des terres et forêts): A l'ordre, messieurs!
Avant de commencer, je dois dire que M. le député
Théberge remplace M. le député Lariviè-re, de
Pontiac.
Nous étions rendus au service du cadastre.
Service du cadastre
M. VINCENT: M. le Président, qui est responsable du service?
M. DRUMMOND: C'est M. Clovis Labrec-que.
M. VINCENT: Le ministre a pris à rebours nos suggestions de l'an
dernier. On lui avait demandé l'an dernier d'affecter plus d'argent au
service du cadastre. Je pense que le ministre est certainement aux prises avec
des demandes mêmes augmentées de la part de certaines villes, de
certaines municipalités qui désirent faire faire des travaux de
révision de cadastre. Je vois, en général, que dans les
dépenses de transfert il y avait un montant de $66,000 l'an dernier et
que, cette année, on a une diminution de $1,000; ce n'est pas tant
à la diminution de $1,000 que j'en ai mais déjà le montant
n'était pas tellement suffisant. Est-ce qu'il y a beaucoup de
demandes?
M. DRUMMOND: Lorsque arrivent les demandes, en face des contraintes
budgétaires, on dit: D'accord, c'est rempli pour cette année,
mais pour l'année prochaine, cela va arriver; les gars discutent avec
les municipalités en cause et nous essayons de trouver le moyen de faire
fonctionner l'affaire. On aimerait bien tout faire, mais c'est impossible.
M. VINCENT: C'est la même chose, quand on arrive à la
catégorie 4: Services professionnels, administratifs et autres: de
$295,300 cela descend à $121,600.
M. DRUMMOND : Si on me permet une explication c'est que dans le budget
revisé de 71/72, il y a un montant de $322,180 provenant de l'OPDQ, dont
je vous parlais cet après-midi; il y a un de ces projets-là, avec
$98,200 aux traitements, $10,000 aux frais de déplacement, $165,980
à ce qui est reconnu aujourd'hui comme services professionnels, $8,000
aux frais de bureau et $40,000. Cela veut dire, en fait, que cela ne
reflète pas la réalité; on a $551,006 cette année;
si on a une nouvelle contribution de l'OPDQ pour les mêmes projets de
Sainte-Scholastique, le budget va revenir à peu près à ce
qu'il était l'an dernier.
M. VINCENT: Oui, mais c'est seulement "si".
M. DRUMMOND: IL faut admettre qu'il n'y a pas d'augmentation à
cette catégorie-là.
M. VINCENT: Le ministre va le déplorer comme nous, parce qu'il va
recevoir une quantité de demandes. Si je prends les demandes qui
viennent de mon comté, il y a des villages qui veulent refaire leur
cadastre, il y a des endroits où cela remonte de loin en arrière.
Ils ont réellement des problèmes, surtout avec les nouvelles
évaluations municipales.
M. DRUMMOND: Je suis d'accord. C'est la même chose avec n'importe
quel ministère, à n'importe quel article. D faut agir selon nos
moyens. C'est un peu cela, les demandes sont telles qu'on pourrait tripler
probablement ces montants-là, mais on ne peut pas.
M. LE PRESIDENT: Catégorie 1. Adopté? M. VINCENT: C'est
d'accord.
M. LE PRESIDENT: La catégorie 3: Services de transport et de
communication. Adopté. Catégorie 4? Adopté.
Catégorie 5? Adopté. Catégorie 7? Adopté.
Catégorie 8? Adopté. Catégorie 10? Adopté.
Catégorie 11? Adopté. Catégorie 13? Adopté.
Catégorie 14? Adopté.
M. LESSARD: Un instant. A la catégorie 13: Contribution du
gouvernement du Canada, cela veut dire que ce sont des travaux qui ne se font
pas?
M. DRUMMOND: C'est $322,200 en imputations, l'OPDQ.
M. LE PRESIDENT: Catégorie 14? Adopté. Le Sous-article 4:
Service de la photogrammétrie et de la cartographie.
Service de la photogrammétrie et de la
cartographie
M. VINCENT: Qui est le directeur du service?
M. DRUMMOND: C'est M. Léon Valois.
M. VINCENT: Cela nous permet de pouvoir communiquer avec eux. Est-ce
qu'il y a plusieurs services de photogrammétrie à
l'intérieur du gouvernement ou s'il y en a un seulement au
ministère des Terres et Forêts?
M. DRUMMOND: Au ministère de la Voirie, nous faisons le
travail.
M. VINCENT: Mais il n'en existe pas un au ministère des Richesses
naturelles?
M. DRUMMOND: II y en a déjà eu un mais c'est aujourd'hui
le personnel qui a été transféré au
ministère des Terres et Forêts il y a deux ou trois ans.
M. VINCENT: Oui.
M. DRUMMOND: Nous avons un service de photogrammétrie et de
cartographie. Nous desservons les autres ministères.
M. VINCENT: Est-ce que vous desservez également
l'Hydro-Québec? On va certes y faire un certain travail au sujet du
projet du siècle.
M. DRUMMOND: Non. La question est de régulariser les normes afin
que tout le monde travaille selon les mêmes échelles, etc.
M. VINCENT: Savez-vous combien de contrats ont été
donnés en 1971 ou 1972 pour de tels travaux? Nous avons ici le montant
de $1,671,000.
M. DRUMMOND: En 1971 ou 1972? Est-ce que le député veut
dire un relevé complet?
M. VINCENT: Peut-être pour ceux de cette année, d'accord.
Pour les $1,518,000. J'aimerais avoir le détail.
M. DRUMMOND: Pour cette année, nous n'avons pas encore
établi tous les contrats, mais je peux vous donner les contrats de l'an
dernier.
M. VINCENT: D'accord. Cela ne se fait pas par appels d'offres.
M. DRUMMOND: C'est négocié afin de favoriser les
entreprises québécoises.
M. VINCENT: Oui.
M. DRUMMOND: Nous travaillons sur les prix pour essayer de...
M. VINCENT: Si le ministre pouvait nous disséquer tout le montant
de $1,671,6000.
M. DRUMMOND: Nous avons tout cela. La dépense, c'est
Aéro-Photo Inc. Est-ce que vous voulez le montant d'argent?
M. VINCENT: Oui.
M.DRUMMOND: C'est $229,000. Nous avons arrondi les chiffres.
M. VINCENT: Oui, oui.
M. DRUMMOND: Béliveau & Couture $88,000.
M. VINCENT: Béliveau & Couture? Est-ce que c'est un
nouveau?
M. DRUMMOND: Non.
M. VINCENT: II était dans le service, d'accord.
M. DRUMMOND: II y était, oui. Gendron & Lefebvre: $11,800;
Aumont Inc. (Wilfrid Grenier): $125,000; Norman Wade, cela est surtout une
firme qui se spécialise dans des travaux de dessin: $35,000; Photo-Air
Laurentide: $582,000; Photographic Surveys Inc., $158,000; Roger Morin:
$144,000; Sainte-Marie, Rondeau & Dutil: $65,000; Samson & Tremblay:
$44,000; Michel Sicé: $36,000; divers: $2,000. En ce qui concerne le
programme des travaux de 72/73, nous pouvons vous dire immédiatement
qu'il y aura des travaux de photographie aérienne pour un montant de
$368,000; des cartes photogrammétriques pour environ $995,000, et un
montant d'environ $150,000 reporté pour des travaux qui sont remis
pendant la période d'exercice en cours.
M. VINCENT: A quoi s'appliquait la contribution de l'an dernier du
gouvernement fédéral d'un montant de $198,500? Est-ce que c'est
encore l'OPDQ?
M. DRUMMOND: Un instant, s'il vous plaît. J'ai le détail
ici pour la photogrammétrie et la cartographie: $198,520, dont $186,320
pour des services contractuels, à la catégorie de
dépenses: Services contractuels.
M. VINCENT: A quel territoire cela s'appliquait-il?
M. DRUMMOND: Pour le territoire de Montréal. La contribution du
gouvernement fédéral était pour Sainte-Scholastique.
M. VINCENT: Et le montant de $82,800 d'imputation, est-ce un revenu que
le ministère obtient ou des redevances du gouvernement
fédéral qui ne sont pas encore entrées?
M. DRUMMOND: C'est en grande partie pour la vente de photographies
aériennes. Nous vendons des photographies aériennes aux
utilisateurs.
M. VINCENT: Oui, mais l'an dernier, vous n'en vendiez pas?
M. DRUMMOND: Nous avons une photocar-tothèque ici au
ministère.
M. VINCENT: Mais, l'an dernier, vous n'en vendiez pas? Je ne vois pas
d'imputation pour l'an dernier.
M. DRUMMOND: Cela a peut-être été oublié dans
le comparatif. Il y avait quelque chose l'an dernier. Je peux
vérifier.
M. VINCENT: Non, laissez faire.
M. DRUMMOND: Je vous demande pardon, le montant de $82,800 est
prévu dans le cadre de TARDA, pour des travaux de photogram-
métrie et de cartographie dans les régions de TAbitibi et du
Témiscamingue: $65,300, et pour la région du Saguenay et du Lac
Saint-Jean: $17,500. C'est le plan agroforestier, en vertu du programme
ARDA.
M. VINCENT: Est-ce que vous allez prendre des photos du Saguenay?
M. LE PRESIDENT: Est-ce qu'on peut considérer le sous-article
4...
M. VINCENT: En ce qui me concerne, M. le Président, oui.
M. LE PRESIDENT: Catégories 1, 3, 4, 7, 8, 13 et 15.
Adopté?
M. LESSARD: Au moment où je serais à la chasse dans ce
coin-là.
M. LE PRESIDENT: Sous-article 5: Service de l'arpentage.
Service de l'arpentage et de
géodésie
M. VINCENT: Est-ce que le ministre pourrait nous donner le nom du
responsable de ce service?
M. DRUMMOND: C'est M. Maurice Duval.
M. VINCENT: C'est M. Maurice Duval. En général, si le
ministre me le permet, est-ce que ce service exécute des travaux pour le
ministère de l'Agriculture?
M.DRUMMOND: Pas tellement à ma connaissance. Ou plutôt oui,
pour l'Agriculture en 71/72 le montant a été minime
il y a eu établissement et renouvellement de lignes pour le
ministère de l'Agriculture et de la Colonisation.
M. VINCENT: C'était surtout pour l'Office du crédit
agricole, je crois?
M. DRUMMOND: Probablement, oui. Le gros des travaux est fait aux
Richesses naturelles, aux Terres et Forêts, la direction
générale du domaine territorial, aux bois et forêts, il y
en a pour le service de la recherche et aux divisions territoriales,
c'est-à-dire dans nos divisions administratives, ce qu'on appelle nos
districts.
M. VINCENT: Je pose cette question parce que, dans nos
différentes régions du Québec, il y a des problèmes
avec l'agriculture, l'Office du crédit agricole, quand arrivent les
titres des terres. Je sais que, pendant un certain temps, et je crois qu'il y a
encore au ministère de l'Agriculture un arpenteur-géomètre
du ministère des Terres et Forêts qui vient travailler pour
l'Office du crédit agricole.
M. DRUMMOND: C'est possible que cela fonctionne encore.
M. VINCENT: Je pense que, dans ce domaine-là surtout,
d'après les plaintes qu'on a, peut-être le ministère
devrait-il...
M. DRUMMOND: Ce pourrait être fait par contrat privé par le
ministère de l'Agriculture et de la Colonisation, par la pratique
privée.
M. VINCENT: Je pense que c'est plutôt un service. Par contrat
privé, ce serait l'agriculteur qui serait dans l'obligation de faire
ébablir ses titres. Je veux simplement souligner au ministre que le
fonctionnaire en question s'il est encore au ministère de l'Agriculture
il peut l'oublier là pendant un certain temps parce qu'il a encore du
travail à faire.
M. DRUMMOND: Disons que c'est parce qu'on n'a pas un système
tellement développé au point de vue des imputations partout,
alors que tout est centré dans les crédits du ministère de
l'Agriculture. Je ne sais pas si on fait faire le travail par d'autres
services.
M. VINCENT: Est-ce que c'est le service d'arpentage qui procède
au lotissement des rives des rivières et des lacs en vue de concessions
futures pour des fins touristiques?
M. DRUMMOND: Oui, on le voit dans le rapport annuel du ministre, page 66
ou quelque chose comme ça, "pour répondre à la demande
toujours croissante d'emplacements de villégiature familiale, le
ministère a fait arpenter 816 lots comprenant les chemins, les terrains,
pour fins publiques et les lots de villégiature proprement dits".
M. VINCENT: Cela répond aux premières questions que posait
le député de Saguenay. Tout à l'heure lorsque je
l'écoutais, je savais qu'à un endroit, au service du
ministère, il se fait un travail qui se continue
présentement.
M. DRUMMOND: Toujours. Tout à l'heure je voulais enchaîner
et M. Lessard demandait si on faisait de la planification. Eh bien, nous
faisons de la planification de la villégiature. Nous avons dans toute la
province des officiers du ministère, répartis à travers
les régions, et qui, au cours de la belle saison, vont visiter les
différents emplacements susceptibles d'être exploités pour
fins de villégiature. Il faut bien comprendre que les pressions viennent
surtout près des grands centres où la population est plus
nombreuse et où les gens ont des moyens financiers plus grands leur
permettant de se lancer dans la villégiature. A ce moment-là
c'est difficile, avec les budgets que nous avons actuellement, de couvrir toute
la province. Cependant vous pouvez être assuré que cette chose est
planifiée et, avec le temps, ce sera amélioré. Il y a des
endroits où c'est plus difficile d'être "squatter" parce que c'est
plus surveillé.
M. LESSARD: Est-ce que, dans l'ensemble, dans ces régions
où les demandes sont moins fortes et où les demandes deviendront
de plus en plus fortes par suite du développement touristique, du
développement des loisirs, on a au moins des critères, des normes
qui permettent au chef de district de déterminer si tel endroit va
être accordé pour fins de villégiature ou non?
Si je reviens à la question que j'avais posée tout
à l'heure au ministre, je reviens au fait qu'actuellement il
m'apparaît que le chef de district a tout simplement la
responsabilité de déterminer quel sera le site qu'on pourra
accorder pour fins de villégiature. C'est discrétionnaire, ou il
m'apparaft que c'est discrétionnaire. Est-ce qu'il y a des normes et des
critères?
M. DRUMMOND: Oui, il travaille avec le centre. Il y a une collaboration
entre les deux, entre le chef et les personnes ici au centre,
chargées...
M. LESSARD: Je comprends, mais est-ce qu'on a déterminé
des critères précis, c'est-à-dire un certain nombre de
critères? Je sais qu'au niveau du ministère du Tourisme, de la
Chasse et de la Pêche, il y a des critères qui font que tel
endroit peut être accordé ou tel endroit ne peut pas être
accordé. Est-ce qu'en collaboration avec le ministère du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, on a établi ces
critères-là?
Je sais que si, actuellement, on demande au ministère du Tourisme
pour obtenir un territoire à l'intérieur d'une réserve de
chasse et de pêche, la réponse est automatiquement non. Mais le
ministère du Tourisme est en train de créer des réserves
un peu partout à travers le territoire. S'il n'y a pas de collaboration
entre le ministère des Terres et Forêts qui est responsable de la
distribution des lots et le ministère du Tourisme, on ne pourra plus
penser dans X années, dans trois ans, dans quatre ans ou dans cinq ans
ou on le fera très difficilement à établir
des centres de villégiature au Québec.
Je compends que c'est plus pressant pour des régions qui sont
près de Montréal, mais il ne faudrait pas attendre pour pouvoir
les planifier dans des régions comme les nôtres, par exemple, que
les demandes deviennent tellement pressantes qu'on déterminera
ça, à ce moment-là, sans aucune planification. C'est dans
ce sens qu'il m'apparaft absolument nécessaire qu'une collaboration avec
le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche se fasse et
que, de plus, des critères soient établis pour ne pas laisser
pleine discrétion au chef de district.
Je comprends que vous travaillez ensemble... A chaque fois que je suis
intervenu, on me
disait: Voici, faites la demande au chef de district et on
étudiera chaque cas en particulier. Le "squatter", lui, qui est
installé dans une région, à un endroit précis,
lorsqu'on lui refuse, il demande au moins que ce soit justifié. Lorsque,
par exemple, on m'a refusé une demande que j'avais faite pour une
association de motoneiges à Port-Cartier, la décision du chef de
district a été contestée par ce club-là.
Lorsque j'ai fait parvenir, justement, la lettre de contestation que
m'avait envoyée ce club de motoneiges, le ministre m'a dit: Voici,
adressez-vous au chef de district. Là, on est revenu, je suis parti du
chef de district, je suis venu au ministre et le ministre m'a envoyé au
chef de district.
M. DRUMMOND: Evidemment, c'est une question d'alignement des territoires
pour tout cela. Par contre, je pense que le député ne va pas
aller à l'encontre de la politique d'essayer autant que possible de
décentraliser le centre de décisions...
M. LESSARD: Je suis d'accord mais quand...
M. DRUMMOND: ... si ça devient une question d'arbitrage où
une décision est appelée par la suite, d'accord, ça doit
parvenir au centre.
M. LESSARD: D'accord, je suis complètement d'accord pour la
décentralisation administrative et la déconcentration
administrative. Cependant, quand on fait de la décentralisation
administrative, ou en particulier la déconcentration administrative, il
faut que les fonctionnaires aient des responsabilités très
précises, si on veut qu'ils soient protégés. Dans cette
administration publique-là, au ministère de la Voirie, en
particulier, j'ai pu constater qu'un fonctionnaire, qui avait
économisé de l'argent au ministère et qui avait pris une
certaine initiative, a été condamné et suspendu de son
emploi.
Le fonctionnaire qui veut prendre des responsabilités doit avoir
au moins un certain nombre de critères et de normes à
l'intérieur desquels doit se faire son travail. C'est impossible de
parler de déconcentration si on ne donne pas exactement à ces
fonctionnaires-là un cadre à l'intérieur duquel va
s'appliquer leur fonction.
M. DRUMMOND: D'accord. Evidemment, il existe dans la politique du
passé un mode de procédure; en même temps, on essaie
d'élaborer d'une façon plus précise les lignes d'action et
aussi les limites d'autorité, de responsabilités des gars en
place. Tout ça est effectué en même temps au lieu
d'attendre qu'on ait tout un plan d'ensemble bien défini avec des points
comme ça. On essaie de faire marcher l'affaire d'une façon
graduelle; ça marche comme ça.
M. LESSARD: Alors, ça veut dire que la planification actuellement
s'établirait surtout autour des grands centres. Ce n'est pas
instauré au niveau de l'ensemble...
M. DRUMMOND : Pas nécessairement, c'est la grande demande.
Ce n'est pas comme ça... J'ai dit que la pression se faisait
surtout sentir près des grands centres mais je n'ai pas dit que les
études se limitaient aux grands centres. J'ai dit tout à l'heure
que les études se poursuivaient à l'échelle de la
province, sur la base régionale, mais que le terrain est tellement grand
à couvrir que nos efforts peuvent paraître un peu faibles par
rapport à ce que l'on désirerait.
Mais il y a une chose certaine, il y a une planification et ça va
aller en s'améliorant au fur et à mesure.
M. LE PRESIDENT: Est-ce qu'on peut dire que les catégories 1, 3,
4, 5, 6, 7, 8, 11 et 13 du sous-article 5 sont adoptées?
Adopté. Article 3: Direction générale des bois et
forêts.
Direction eénérale des bois et
forêts
M. VINCENT: Quant à cette direction générale, mon
collègue, le député de Shefford, devait venir, car il
avait quelques questions à poser. On pourrait peut-être le
réserver pour plus tard, au cas où il arriverait. Il était
à la voirie. D'accord?
Mais mon propos se greffe à la direction générale
des bois et forêts. On a parlé tout à l'heure des
exportations, au début, dans l'exposé général. Je
pense que c'est le rôle de la direction générale des bois
et forêts.
M. DRUMMOND: Cela appartient au service des exploitations
forestières. C'est traité là.
M. VINCENT: Oui mais...
M. DRUMMOND: Oui, sous la direction, chapeauté par la
direction.
M. VINCENT: Bon. Dans la grande politique, je vois ici dans le rapport
du ministère, en 70/71, que celui-ci exerce un contrôle rigoureux
sur la sortie des bois à l'extérieur du Québec. J'ai
souligné le cas de l'érable et du merisier au début de mes
remarques de cet après-midi.
M. DRUMMOND: C'est ça, mais ça devient une question de
terres privées aussi bien que...
M. VINCENT: Oui, mais tout de même. Le ministère exerce un
contrôle rigoureux sur la sortie des bois à l'extérieur du
Québec. Les expéditeurs doivent se munir de permis émis
par le ministère. En vertu d'ententes avec les autorités
douanières et les sociétés ferroviaires, la retenue de ces
bois aux points de sortie est effectuée lorsqu'un tel permis n'existe
pas. Cela veut donc dire que, en ce qui concerne les demandes
répétées de l'Association des fabricants de meubles du
Québec, par exemple, ralentir ou contrôler encore plus
sévèrement les expéditions de bois d'érable aux
Etats-Unis.
On continue ici, dans le rapport du ministère, en 70/71: 90,542
permis ont été délivrés pour un volume global de
2,075,993 unités. Le tableau 5 indique la répartition de ce
volume selon la nature des produits. Ce contrôle est en usage autant sur
le bois provenant des propriétés privées que sur celui qui
sort des forêts publiques.
M. DRUMMOND: Dans certains endroits, évidemment, on donne
des...
M. VINCENT: C'est parce que le ministre avait mentionné au
début,...
M. DRUMMOND: On sait que ce sont des terres privées. Mais, par
contré, il y a aussi le fait que nous avons des frontières dans
certains endroits, il faut approvisionner certaines usines en Ontario et
même aux Etats-Unis. Mais, par contre, comme j'ai déjà
expliqué aussi, le processus inverse, on ne peut pas fermer les
frontières d'une façon concrète parce que ce serait la fin
de plusieurs scieries près de la frontière des Etats-Unis. Il
faut jouer avec une certaine souplesse dans tout ça.
M. LESSARD: Mais c'est au cas où les Etats-Unis
décideraient de fermer les frontières...
M. DRUMMOND: Même l'Etat du Maine.
M. LESSARD: ... de toute une région de l'est du Québec qui
aurait...
M. DRUMMOND: C'est ça.
M. LESSARD: ... énormément de difficultés à
se trouver...
M. DRUMMOND: Presque une quarantaine de scieries fermeraient tout de
suite. Ce serait le résultat.
M. LESSARD: Justement, le ministre parle d'une quarantaine de scieries.
On constate que, dans ces régions-là, on multiplie de plus en
plus la création de scieries et de petites scieries. Est-ce que le
ministère, en collaboration avec le ministère de l'Industrie et
du Commerce, prévoit un genre de fusion pour forcer ces
entreprises-là à grossir?
M. DRUMMOND: Je pense qu'on l'a préconisé depuis
longtemps...
M. LESSARD: On voit le...
M. DRUMMOND: ...mais il faut tenir compte des facteurs humains. Je pense
que les gars de sciage sont des individus. La question est que l'on
reçoit assez souvent des demandes de permission pour la construction
d'une scierie mais parfois six ans après que la scierie est en
activité parce qu'il ne s'agit pas d'une garantie d'approvisionnement de
la part du gouvernement. Alors, cela c'est un aspect du problème.
M. LESSARD: Cela veut dire que la scierie est formée lorsqu'on
vient vous demander une garantie d'approvisionnement. Je constate, par exemple,
que vous avez la possibilité de contrôler les permis d'usine, les
permis d'exploitation.
M. DRUMMOND: Oui, mais s'ils n'ont pas...
M. LESSARD: Par exemple, à Squatteck, on peut faire une demande
pour l'établissement d'une scierie et vous constatez qu'à
Squatteck il y en a déjà une, je pense qu'il y en a même
deux; il me semble que le ministère peut avoir un certain contrôle
sur l'émission du permis.
M. DRUMMOND: Nous le savons et nous avons le droit mais, de temps en
temps, nous apprenons que des scieries sont construites, parce qu'il ne s'agit
pas d'une demande chez nous de garantie d'approvisionnement au
préalable. Cela s'est fait avant que nous soyons au courant du fait.
C'est ce qui arrive et en ce qui concerne toute l'affaire de fusion, c'est
l'idéal, mais c'est très difficile à réaliser
lorsqu'on a nommé des officiers et travaillé à certains
projets dans ce sens. On part avec deux individus. Si chacun pouvait obtenir 51
p.c. de l'affaire, cela fonctionnerait mais malheureusement on travaille avec
100 p.c. au lieu de 102 p.c. et grosso modo c'est le problème. Au point
de vue de la planification ce serait formidable; au point de vue de la
réalité, c'est plus difficile.
M. LESSARD: Je suis bien d'accord là-dessus.
M. DRUMMOND: C'est développer des choses incitatrices, au lieu de
coercitives. Il faut progresser de cette façon et, même avec cela,
c'est peut-être parce que les générations changent, que les
points de vue changent. Mais si nous ne voulons pas nous lancer dans une
planification globale, coercitive, je pense qu'il faut essayer de marcher d'une
autre façon.
M. LESSARD: Le ministère a quand même la possibilité
de contrôle partiel par l'émission des permis.
M. DRUMMOND: Ah oui!
M. LESSARD: Une question générale à ce sujet, M. le
Président que j'aurais pu poser à l'administration, mais sur
laquelle je dois revenir. C'est que nous avons parlé à
l'Administration de fermetures d'usines en particulier, fermetures qui ont eu
lieu au cours de l'année précédente et d'années
antérieures. Est-ce que le ministère n'aurait pas actuellement un
rapport qui prévoit la fermeture d'autres usines
dans les années qui viendront, d'autres usines de pâtes et
papier ou d'autres usines forestières? Si ce rapport n'existe pas,
est-ce que le ministère tente de prévoir la possibilité de
fermeture d'autres usines pour peut-être parce que gouverner c'est
prévoir empêcher que la situation continue à se
détériorer comme c'est le cas actuellement? Première
question, est-ce qu'il y a un rapport qui existe actuellement au
ministère?
M. DRUMMOND: Non, nous n'avons aucun rapport à cet effet.
Evidemment, lorsqu'on discute le problème, il y en a qui suivent d'assez
près la situation, qui ont leurs idées. Par contre, au niveau des
compagnies c'est difficile parce que, même lorsqu'il y a de l'espoir
là-bas, elles veulent continuer jusqu'au dernier moment et elles
mêlent les cartes un peu comme cela, si je m'explique assez bien.
M. LESSARD: Est-ce que le fait pour le gouvernement, depuis quelques
années, d'accorder assez facilement des subventions aux nouvelles
entreprises qui viennent s'installer chez nous n'a pas pour effet de forcer ou
d'amener des entreprises à créer un climat
d'insécurité et à annoncer une fermeture prochaine pour
forcer d'abord la population à réagir puis, la population
réagissant, forcer le gouvernement à agir et à accorder
des subventions?
Est-ce qu'on n'en est pas rendu là dans un cercle vicieux? Quand
une nouvelle entreprise vient s'implanter, on lui accorde des subventions
considérables contrairement à ce qu'on faisait dans le
passé pour certaines entreprises. Ces anciennes entreprises voient alors
l'encouragement qu'on donne et les deniers publics qu'on lance comme ça
en subventions sans rien exiger en retour, sinon une supposée
création d'emplois. Est-ce que ça n'encourage pas ces anciennes
entreprises à demander au gouvernement la même chose puis à
fermer tout simplement leurs usines sous prétexte que c'est devenu moins
rentable?
M. DRUMMOND: On pourrait toujours employer ça comme excuse, mais
nous entrons ici dans toute la discussion de ce qui concerne le "force growth".
D'une certaine façon, il n'est pas simplement question du gouvernement
provincial et du gouvernement fédéral, c'est la même chose
aux Etats-Unis et à d'autres endroits dans le monde. L'idée c'est
plutôt d'encourager les nouveaux investissements qui entrent au lieu de
donner des subventions aux usines existantes. Evidemment, peut-être
peut-on invoquer un argument valable en disant que ce n'est pas une bonne
idée d'avoir une telle politique. Par contre, si on se trouve dans la
nécessité de considérer un appui massif aux industries
existantes dans leurs propres usines, il y a peut-être un bon argument
à ça, mais il y a aussi des arguments contre ça, parce que
s'il s'agissait de subventions pour lancer une entre- prise, il est à
supposer que ces compagnies pourraient après ça fonctionner d'une
façon efficace et selon les règles du jeu. Elles ont dans une
période d'inflation un taux d'investissement qui est plus bas et elles
peuvent régler leur propre maison en faisant... Pardon?
M. LESSARD: Qui nous le garantit?
M. DRUMMOND: II n'y a aucune garantie.
M. LESSARD: La Saint-Raymond a déjà employé 400
ouvriers. Cette compagnie a certainement fait de l'argent dans le passé,
elle n'a pas toujours eu des déficits. Cette compagnie a fait de
l'argent mais elle ne semble pas avoir renouvelé son entreprise.
Aujourd'hui je ne sais pas comment va se faire l'entente
supposons que le gouvernement décide d'accorder une subvention à
la Saint-Raymond Paper. Qui nous dit que, dans dix ans, dans quinze ans, cette
entreprise n'utilisera pas le même procédé pour obtenir une
autre subvention? C'est pour ça que, l'autre jour, dans une discussion
privée avec le ministre, qui n'était pas une discussion
secrète, je lui ai demandé pourquoi le gouvernement, au lieu
d'accorder directement des subventions comme celle-là, n'achète
pas des actions de l'entreprise. Parce que l'entreprise, ce dont elle a surtout
besoin bien souvent, ce sont des capitaux pour renouveler sa machinerie, si
c'est le cas. Il est certain que le montant qui serait accordé à
ce moment-là pour l'achat d'actions pourrait ne pas représenter
énormément à l'intérieur de l'entreprise ou ne pas
représenter énormément d'actions pour le gouvernement,
mais ça permettrait au moins au gouvernement d'avoir un certain
contrôle sur l'investissement, sur le renouvellement de cette entreprise,
ce que nous n'avons pas actuellement. Actuellement, ce sont strictement de
beaux cadeaux. Ainsi, nous avons accordé $40 millions à l'ITT; la
seule condition qu'on a posée c'est que si cette compagnie décide
de s'en aller, elle s'en va, et la concession forestière qu'on lui a
accordée à l'intérieur de la forêt domaniale, on la
lui enlève. Elle perd quoi? Elle décide de fermer son entreprise,
cette concession, elle n'en a plus besoin du tout. Alors, le gouvernement
c'est là que je me pose certaines questions donne
actuellement à qui veut s'implanter au Québec des subventions
sans aucune condition; dans dix ans, dans quinze ans ou dans vingt ans, on
pourra se ramasser, après avoir financé ces entreprises, avec la
fermeture de ces usines.
Je trouve que cela devient normal. On prend de l'argent dans la poche du
contribuable, on l'accorde à ces compagnies multinationales. C'est
là que je reviens à une question qui a été
soulevée en Chambre. Je n'ai jamais été contre
l'implantation d'une société industrielle sur la Côte-Nord,
mais j'ai été contre certaines modalités qui ont
été utilisées par le ministère pour l'implantation
de cette entreprise. Je ne crois
pas qu'il appartienne, dans un système capitaliste, au
gouvernement de financer les risques. Actuellement, on finance les risques
d'une entreprise continuellement. Le jour où une entreprise n'a plus de
risques à investir, il vaut mieux pour l'Etat de prendre ces risques,
d'utiliser son argent pour développer ces régions à notre
profit du moins. Justement, ce n'est pas un système capitaliste, mais un
système socialiste au profit de la grosse entreprise.
M. DRUMMOND: Lorsqu'on parle d'une politique générale,
cela dépend si on veut prendre l'aspect macro ou micro de l'affaire. Il
y a tout un système de contrôle qu'on pourrait imposer; on a les
taxes par exemple; sans investissements, les gouvernements
fédéral, provinciaux et municipaux se partagent les taxes. Cela
est un revenu sans partager les actions. Cela peut toucher 50 p.c. des profits
sans qu'il y ait des actions là-dedans. C'est un point de vue. Dans mon
esprit, si le gouvernement veut s'embarquer dans une telle entreprise, je
préférerais personnellement que l'Etat prenne un minimum de 50
p.c. des actions pour avoir le contrôle au lieu de dettes, comme on dit
en anglais "hinded debt" dans l'affaire. C'est mon point de vue personnel en ce
qui concerne tout ça. Dans certaines choses, il faut toujours tenir
compte des facteurs "plus" et des facteurs négatifs et, en fin de
compte, on se dit: Est-ce une bonne chose pour la province de Québec,
grosso modo, même si ce n'est pas l'idéal? C'est dans cet optique
que l'on essaie de prendre des décisions. Evidemment, dans n'importe
quelle affaire, on aimerait que tout le monde désire s'établir
dans la province de Québec mais ce n'est pas toujours le cas. Il faut
négocier.
Je pense que nous avons discuté de ceci assez longuement. Nous
allons en discuter ce soir et demain aussi parce que c'est un problème
qui demeure toujours présent.
M. LESSARD: Le ministre conviendra que, de toute façon, c'est
toujours le gouvernement du Québec et les citoyens du Québec qui
paient les pots cassés. Depuis trois ou quatre ans, dans le
problème qui affecte actuellement l'industrie forestière, c'est
toujours le Québec qui paie les pots cassés. C'est-à-dire
qu'on ne s'est pas préoccupé pour certaines entreprises de
renouveler leur outillage, leur matériel de production et on est
même allé jusqu'à leur donner de l'aide pour lutter contre
la pollution alors que ce sont elles-mêmes qui l'ont créée,
et quand ça ne fonctionne pas, c'est toujours le gouvernement du
Québec qui dit à la population: On va accorder telle subvention
pour tenter de sortir cette entreprise de la situation financière
difficile dans laquelle elle est.
En accordant une subvention comme celle-là, on n'a pas du tout le
contrôle, cela ne nous donne aucun contrôle sur l'obligation que
cette entreprise doit, d'abord, bien administrer son entreprise et,
deuxièmement, doit renouveler son matériel. Dans dix ans, on
reviendra probablement au même problème.
M. LE PRESIDENT: L'honorable député de Duplessis.
M. COITEUX: M. le Président, j'entendais le député
de Saguenay faire un raisonnement tantôt expliquant pourquoi il
était complètement contre les subventions d'aide au
gouvernement.
M. LESSARD: Cela dépend de quelles subventions.
M. COITEUX: Maintenant, jusqu'à un certain point, je suis
d'accord avec lui. Par contre, prenons par exemple, le cas typique qui nous
tient à coeur c'est notre région le cas de ITT.
On a beau dire et beau faire et le ministre a abordé le
sujet tantôt nous avions là un territoire qui était
inexploité depuis 300 ans; qu'on l'admette ou non, depuis que le Canada
existe. Alors, si on prend le potentiel actuellement prévu de coupes de
bois, 600,000 cordes pour le premier projet et éventuellement 1,800,000
cordes par année, c'est le potentiel de la forêt qu'on a mis
à la disposition de ITT. Alors, qu'on mette un prix moyen de $30 la
corde, cela fait $54 millions par année, si on ne l'exploite pas, qui
s'en vont. Une forêt, ce n'est pas comme une autre richesse naturelle.
Cela croît, cela naît, cela meurt suivant un cycle bien
établi. Si nous prenons une révolution de 100 ans, cela fait tout
de même trois fois qu'on perd $54 millions par année. Je le mets
à $30, mais c'est plus que ça. Mettons 50 p.c. de salaire, ce qui
fait $26 millions par année. Là-dessus, sur les salaires, combien
revient-il au gouvernement? Combien de temps pensez-vous que, avec les taxes
directes et indirectes que les compagnies vont payer, cela va prendre pour
rembourser les $40 millions que nous avons mis là-dedans? Cela ne
prendra pas cinq ans. Et on crée 1,800 emplois.
M. LESSARD: Trois cent quarante-six emplois au niveau de l'entreprise et
1,100 emplois au niveau du bûcheron, c'est-à-dire le travail en
forêt...
M. COITEUX: Oui.
M. LESSARD: ... qui disparaîtra probablement assez vite d'ici
quelques années.
M. COITEUX: Ecoutez, je ne suis pas... J'ai dit le bûcheron...
M. LESSARD: Voici la question que je pose au député de
Duplessis: Est-ce que ces $40 millions n'auraient pas été mieux
utilisés ailleurs? Est-ce que, par exemple je suis bien content
pour ma région le marché que
pouvait avoir ITT... Si on avait aidé CIP qui avait 665
employés ou 675, non pas au niveau du bûcheron comme tel, mais au
niveau de l'entreprise, est-ce que cela n'aurait pas été aussi
efficace? Est-ce que $40 millions placés ailleurs n'auraient pas pu
être aussi efficaces?
M. COITEUX: Non, ce n'est pas la même chose. Ce n'est pas le
même problème du tout. Le problème de CIP, là-bas,
c'est un marché américain. Le gars qui est venu s'installer sur
la Côte-Nord a un marché européen où il
épargne une quantité énorme de dollars sur le transport
seulement, parce que son expédition va être faite directement sur
l'Atlantique. On va économiser $800,000 à $900,000 en transport.
Ils ont un marché.
Maintenant, si on veut multiplier cela par 100 ans, une rotation, on
tombe dans des chiffres phénoménaux. Ce sont $5,400,000,000 que
nous perdons tous les 100 ans. C'est yrai.
M. LESSARD: Je vais m'ennuyer, moi aussi.
M. COITEUX: Et si l'on ne l'exploite pas, c'est la moitié de cela
qu'on perd en salaires, en taxes et en revenus. Je ne comprends pas du tout
l'argument. Si la forêt de la Côte-Nord avait été
exploitée depuis 300 ans, d'accord. Mais elle est pas exploitée.
Si on ne l'exploite pas, cela ne change absolument rien. On essaie
d'émouvoir le public avec un problème qui n'en est pas un. Au
contraire, c'est une excellente chose. Nous ne sommes pas les seuls à
aider l'industrie qui veut s'implanter. On a seulement à regarder autour
de soi.
La question du "marketing" est bien importante. Je vais vous donner
simplement un exemple concret, qui vient d'être vécu. On a
entendu, par votre chef, M. Lévesque, vanter aux quatre coins de la
province de Québec comment c'était fameux au Chili, avec Allende.
Allende avait des mines de cuivre. Il les a nationalisées, je suis
d'accord. Mais MM. Lévesque et Allende ont oublié une chose,
c'est que lorsque ces gars sont partis de là-bas, ils ont dit: Vous
allez nous signer un " I owe you" de $8 millions. Ils sont partis avec leurs
commandes dans leurs petites valises. Aujourd'hui, la production du Chili est
à 10 p.c. Il faut quelqu'un pour investir, si l'on veut faire de
l'argent dans une province ou dans un pays. Il faut que le gars qui exploite
nos richesses naturelles ait une place pour les vendre.
M. LESSARD: N'est-ce pas cela que nos entreprises forestières
font depuis quelques années, en disant à la suite des
subventions: Bonjour, on s'en va? N'est-ce pas ça qu'ITT pourra faire?
Ce que je mets en cause, M. le Président, c'est la forme qu'on utilise
ce n'est pas le développement de nos ressources
forestières en ce qui concerne les subventions. Actuellement, on
donne tout simplement des subventions, de telle façon que les anciennes
compagnies forestières qui se sont établies grâce à
leur capital et en prenant des risques, se demandent aujourd'hui, avec raison,
comment il se fait qu'elles n'auraient pas la même possibilité de
subventions. On arrive, justement, au problème où les compagnies
nous annoncent des fermetures un peu partout parce...
M. DRUMMOND: Elles avaient la même possibilité.
M. COITEUX: Voici, il n'y a pas un ministre...
M. LESSARD: Pas là-dedans.
M. COITEUX: ...des Terres et Forêts...
M. DRUMMOND: ...cette région-là, cela existe.
M. COITEUX: Il n'y a pas un ministre, devant le développement
tellement rapide de la technologie dans tous les domaines qui peut
prévoir et dire: On va prendre les moyens pour qu'elles ne ferment pas
dans dix ans. Peut-être que la rayonne ne sera plus à la mode dans
ce temps-là, ça sera autre chose qui remplacera ça. On ne
sait pas ce que la technologie fera.
M. LESSARD: II faut prendre au moins les moyens pour avoir un certain
contrôle lorsque ces compagnies décideront de s'en aller. On a eu
dans le passé passablement d'entreprises qui se sont implantées
chez nous. On n'y a pas participé financièrement. Au moins, ces
entreprises ont pris le risque. Aujourd'hui les entreprises qui s'implantent
chez nous ne prennent même plus de risque. Or, à un moment
donné, il faut avoir une forme de subvention, qui va nous permettre dans
cinq ans, dans dix ans, dans quinze ans, d'avoir un certain contrôle sur
ces entreprises pour les obliger à renouveler leur matériel. En
fait, ce n'est pas seulement un coût de transport qu'on a dans
l'industrie forestière, c'est d'abord un problème de
renouvellement de matériel.
Ces entreprises-là ont fait du pognon dans le passé. Elles
ont fait de l'argent mais le gouvernement n'a jamais eu le moyen de les obliger
à renouveler leur matériel. Si le gouvernement aujourd'hui
subventionne les entreprises, il devrait au moins exiger en retour certaines
conditions précises. Ces conditions-là actuellement n'existent
pas du tout dans les ententes qui sont signées en particulier en ce qui
concerne...
M. COITEUX: On ne peut pas le prévoir devant le
développement technologique. Je vais vous donner dans un autre
domaine...
M. LESSARD : A ce moment-là finançons les entreprises.
Payons-les pour nous acheter, parce que nous sommes trop bêtes pour
développer nos ressources naturelles.
M. COITEUX: Il n'est pas question d'être trop bête.
Premièrement, il nous manquait du matériel humain et,
deuxièmement, on n'avait pas l'argent puis on n'avait pas les
marchés.
M.LESSARD: La piastre, M. le Président, avec $40 millions sur un
investissement de $160 millions, ITT n'apportera aucun capital nouveau chez
nous au Québec. La seule chose qu'elle va nous vendre, ce sont des
obligations grâce à nos institutions d'épargne. Il n'y a
aucun capital, même si le ministre va me dire tout à l'heure que
c'est un projet de $500 millions. C'est un projet de $500 millions, d'accord,
mais par l'autofinancement, par le principe aussi que la concession
forestière, cette entreprise n'a besoin d'aucun capital pour
s'établir chez nous, aucun capital nouveau.
Elle va nous vendre des obligations, puis c'est nous qui allons les lui
fournir.
M. COITEUX: Elle ne peut bâtir toute son entreprise avec $40
millions, voyons donc!
M. DRUMMOND: On vendra nos obligations aux Etats-Unis.
M. LESSARD: Vous savez qu'avec 10 p.c. du capital vous financez une
entreprise.
M. DRUMMOND: Les obligations seront vendues aux Etats-Unis.
M. LE PRESIDENT: II faudrait revenir à l'article 3, sous-article
1 : Administration.
Administration
M. VINCENT: Qui est à la direction générale des
bois et forêts?
M. DRUMMOND: Vous avez oublié cette question au commencement,
Pierre-Paul Légaré.
M. VINCENT: Pierre-Paul? M. DRUMMOND: Légaré.
M. VINCENT: Légaré. Maintenant, M. le Président,
est-ce qu'il y aurait possibilité vu que M. Russell, va probablement
venir tout à l'heure de suspendre cet article? L'article 3 au complet,
puis on prendrait le sous-article 2, s'il n'y a pas d'objection.
M. LE PRESIDENT: Même si c'est adopté, on pourra permettre
à M. le député de poser les questions qu'il voudra bien
poser. D'accord?
M. VINCENT: Qu'est-ce qui s'est fait à cette direction
générale quand on compare le budget de l'an passé puis le
budget de cette année? L'an passé à la direction
générale des bois et forêts, il y avait $57 millions...
M. DRUMMOND: ... la planification là-dedans.
M. VINCENT: Est-ce qu'il y a eu modification â cause de ce qu'on a
mentionné au début?
M. DRUMMOND: Je peux vous donner l'explication. Les $104,000
présentement constituent les traitements de neuf fonctionnaires de la
direction générale de la planification mutés à
cette entité administrative, qui ne comprenait auparavant que le
directeur général et une secrétaire.
M. LE PRESIDENT: Est-ce qu'on peut dire que les catégories 1, 3,
4, 8 et sous-article 1 sont adoptés? Sous-article 2 : Service de
l'inventaire forestier.
Service de l'inventaire forestier
M. DRUMMOND: P.-H. Tremblay est le directeur.
M. VINCENT: Bon, le ministre est prêt.
P.-H. Tremblay. Comment va l'inventaire forestier? Est-ce que le
ministre peut nous faire un résumé des travaux en cours, de ce
qu'il reste à faire et à quel moment il croit que l'inventaire va
se terminer? Il nous en a parlé longuement l'an dernier. Est-ce que cela
a progressé à son goût?
M. DRUMMOND: Cela progresse toujours, mais c'est toujours le même
problème. On ne procède jamais à l'ampleur
désirée.
M. VINCENT: A cause d'un manque d'argent, d'une restriction
budgétaire?
M. DRUMMOND: C'est possible. Si on veut tous les détails de ce
qu'on a fait en 71/72, c'est le programme. On a tout par zone.
C'est un programme décennal dont une tranche a été
effectuée l'an dernier et cette année le programme projeté
pour 72/73 concerne certaines zones particulières comme Mistassi-ni,
Basse-Gatineau, Témiscamingue, Matagami, Péribonka et
Quévillon, sur la Côte-Nord, au Lac-Saint-Jean-Saguenay, pour le
plan agroforestier, le développement intégré
Abitibi-Témiscamingue. Ce sont là les principales
activités pour cette année.
M. LESSARD: Pour parler plus précisément, actuellement,
l'inventaire forestier a été fait sur à peu près
quel pourcentage de la province, globalement? Est-ce 40 p.c, 50 p.c?
M. DRUMMOND: II a été tout fait d'une façon
intensive, et d'une façon extensive aussi, suivant les degrés de
latitude. L'an dernier ou il y a deux ans, nous avons commencé un
programme décennal, la révision de l'inventaire
forestier. Chaque année, nous avons une tranche; je viens de vous
donner les précisions pour le programme 72/73. Pour 71/72, nous avons le
programme du secteur qui a été couvert. J'ai ici un tableau qui
montre qu'en 1973 ce sera la tabatière. Il y a différents
endroits dans la province où on...
Nous pouvons distribuer ce tableau aux membres de la commission s'ils le
trouvent intéressant, tout le plan pour les années à
venir, si ce n'est pas dans le rapport annuel. Est-ce que ça vous
intéresse?
M. LESSARD: Oui, oui. C'est simplement un programme de révision.
L'inventaire forestier a été fait globalement dans toute la
province, mais comme c'est normal, je pense...
M. DRUMMOND: Sous deux formes, la forme intensive et la forme extensive
pour les régions où...
M. LESSARD: Alors, il s'agit de corriger simplement certains chiffres
que nous avions déjà.
M. DRUMMOND: Oui, oui. M. VINCENT: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Est-ce qu'on peut dire que l'on adopte les
catégories 1, 3, 4, 5, 8 et 15?
M. VINCENT: Adopté.
M. LESSARD: A la catégorie 4: Services professionnels,
$1,023,700, est-ce que cela veut dire qu'on emploie surtout des maisons
extérieures au gouvernement du Québec, c'est-à-dire qu'on
n'emploie pas les cadres du gouvernement pour faire cet inventaire forestier?
On emploie plutôt des firmes privées?
M. DRUMMOND: Les travaux d'inventaire forestier sont faits par des
ingénieurs de la pratique privée, de façon
générale. Il peut arriver quelques cas particuliers où le
ministère lui-même va faire de petits travaux, mais les travaux
d'envergure sont faits par des gens de la pratique privée.
M. LESSARD: C'est confié par contrat.
M. DRUMMOND: C'est ça! C'est donné par contrat. L'an
dernier, nous avons eu une vingtaine de contrats. Nous pouvons vous en nommer
quelques-uns si vous voulez. Ce sont des ingénieurs de la pratique
privée.
M. LESSARD: Allez-y donc!
M. DRUMMOND: M. Jacques Bélanger, c'est en milles...
M. LESSARD: Simplement les noms des firmes.
M. DRUMMOND: M. Roger Chartrand. Il y a aussi des bureaux
d'ingénieurs-conseils où sont réunis plusieurs
ingénieurs: Couillard, Lessard, Rivest et associés.
UNE VOIX: Un mille.
M. DRUMMOND: Darveau, Tomlinson, Grenier; Robert-L. Dumont; P.-A Gagnon
et Agnard; Gauthier, Poulin, Thériault et associés; J.- Wilfrid
Grenier; Gilles Ladouceur; Lafrance, Sirois, Walsh, Fortin; Maheux Enr.; Roger
Morais; Norman Wade Company Ltd; Perreault et Dion; Pierre Ricard;
Sainte-Marie, Yergeau, Dutil; J.- Roland Samson.
M. LESSARD: D'accord.
M. LE PRESIDENT: Est-ce que l'on adopte toutes les catégories du
sous-article 2? Adopté.
M. VINCENT: Oui, M. le Président.
M. LE PRESIDENT: Sous-article 3: Service de l'aménagement
forestier.
Service de l'aménagement forestier
M. VINCENT: Qui en est le directeur? M. DRUMMOND: M. Roger Langlois.
M. VINCENT: M. Roger Langlois. M. le Président, concernant...
M. DRUMMOND: Les mêmes questions que l'année
dernière.
M. VINCENT: C'est pour voir s'il y a eu des changements.
M. PERREAULT: C'est pour voir s'ils ont été mis
dehors.
M. DRUMMOND: Ah bon!
M. VINCENT: C'est pour voir s'il y a eu des changements, des promotions
ou des démotions. M. le Président, concernant ce service de
l'aménagement régional forestier, je pense que cela touche
l'aménagement régional également sous cette direction
générale de la planification. Est-ce que cela revient là?
Autrefois, nous avions une direction générale de la
planification.
Je lisais le rapport, j'essaie de me situer, et j'ai trouvé
l'endroit au service de l'aménagement forestier. J'ai pensé que
c'était au sous-article 3 qu'on pouvait parler d'aménagement
régional.
M. DRUMMOND: La partie de la planification qui s'occupait de
l'aménagement régional et économique est rendue
aujourd'hui à l'administration. Les gens qui s'en occupaient
particulièrement font partie de l'administration de la direction
générale des bois et forêts. Ils travaillent en
collaboration avec M. Légaré et on peut en parler à
l'administration générale de la direction générale
des bois et forêts ou encore, si vous voulez, à n'importe quel
moment.
M. VINCENT: A cet article-ci, je pense bien que le service de
l'aménagement forestier devra quand même tenir compte de cette
planification. C'est la raison pour laquelle je prenais le rapport du
ministère pour 70/71, à la page 24. Je pense que le ministre,
à ce moment-ci, devrait être en mesure de nous donner quelques
réponses précises concernant certains territoires.
Par exemple, on dit dans ce rapport que le service de
l'aménagement régional a oeuvré dans presque toutes les
régions du Québec. Sa contribution s'est fait cependant sentir
plus particulièrement dans le Bas-Saint-Laurent, dans la
Gaspésie, dans le Saguenay-Lac-Saint-Jean, dans
l'Abitibi-Témiscamingue, dans le bassin de la rivière Yamaska.
Là, on dit que dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean des
travaux se sont poursuivis. Le service a collaboré à
l'établissement ou à l'élaboration d'un programme
agroforestier, avec l'Office de planification et de développement du
Québec; on dit également, avant d'aller au
Saguenay-Lac-Saint-Jean, concernant le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie,
qu'il y a eu un plan de développement de l'industrie forestière
pour les années de 1971 à 1976, un plan de cinq ans établi
en 70-71.
M. DRUMMOND: Cela a même été publié.
M. VINCENT: Oui, ce plan a été publié mais, ce que
nous aimerions savoir aujourd'hui, c'est que ce plan devait être soumis
aux divers organismes régionaux...
M. DRUMMOND: Cela a été discuté avec le CRD de la
région.
M. VINCENT: ... et son acceptation aurait permis de compléter un
bon nombre de plans de zones. Est-ce que ce plan de développement
régional dans le Bas-Saint-Laurent a été
accepté?
M. DRUMMOND: Grosso modo, cela a été accepté par le
CRD. Nous avons discuté tout un après-midi des multiples
aspects...
M. VINCENT: Maintenant que le plan a été accepté,
est-ce qu'on retrouve des projets précis, à l'intérieur du
présent budget ou à l'intérieur de l'OPDQ, pour le
Bas-Saint-Laurent en rapport avec ce plan de cinq ans de 1971 à
1976?
M. DRUMMOND: Le tout va ensemble. Est-ce que vous voulez la liste des
travaux à faire cette année?
M. VINCENT: Oui, j'aimerais cela, en vertu de ce plan qui a
été publié, qu'on ait la liste. Si on les a, j'aimerais
les connaître.
M. DRUMMOND: Pour la période, j'ai le programme des travaux de
71/72.
M. VINCENT: Avant de les donner, il y avait également, comme je
le mentionnais tout à l'heure, la région du
Saguenay-Lac-Saint-Jean. Plusieurs recommandations ont été faites
par la mission de planification régionale du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Est-ce qu'il y a des programmes agroforestiers qui sont prêts à
être exécutés par l'office de planification, l'OPDQ, et
également pour l'Abitibi-Témiscamingue?
M. DRUMMOND: On a déjà commencé certains de ces
programmes l'année dernière, surtout en ce qui concerne les
chemins forestiers dans la région et les travaux prennent de
l'ampleur.
Le programme des travaux comprend: a) la préparation de plans
d'aménagement forestier et plans quinquennaux d'exploitation. Il y en a
eu dans la forêt domaniale de Mégiscane, dans la forêt
domaniale du Saguenay, dans la forêt domaniale de Matane et de Cap-Chat
ainsi que dans la forêt domaniale de Gaspé. Evidemment, les
forêts domaniales là-bas sont des sources d'approvisionnement en
matières premières qui...
M.VINCENT: Ce sont des plans d'exécution.
M. DRUMMOND: Oui, des plans d'aménagement forestier et des plans
quinquennaux d'exploitation.
M. VINCENT: Cela avait été préparé en
70/71.
M. DRUMMOND: En 71/72, oui, mais il y a eu la poursuite de cela. Je n'ai
pas les travaux de 70/71, je suis obligé de vous donner ceux de
71/72.
Nous allons voir, par la projection pour 72/73, ce qui en est. Il y a eu
des études d'utilisation. Il y a eu également préparation
de documents de connaissance du milieu forestier, la zone des Cantons de l'Est.
Vous avez ici tout un ensemble de bassins que je pourrais vous indiquer si
c'est nécessaire. La rivière Etchemin, le lac Mégantic, la
rivière Yamaska, le bassin de la rivière Bécancourt, le
sous-bassin du lac Brompton, le sous-bassin du lac Memphréma-gog, le
bassin de la rivière Châteauguay, le sous-bassin de la
rivière L'Acadie, le sous-bassin du lac Champlain, le bassin de la
rivière Nicolet, le sous-bassin de la rivière Beaurivage, le
bassin
de la rivière Duchêne, le sous-bassin du lac Aylmer
qui comprend des terrains vacants dans Adstockbury, Ham-Nord, Coleraine et
Lasalle le sous-bassin de la rivière Linière, le bassin de
la Rivière-du-Sud avec plusieurs cantons; les réserves cantonales
des cantons Ashburton, Patten, Bourdages, Armagh, Arago et Ashford et le
sous-bassin de la rivière Saint-Jean.
Après ça vous avez des études de
disponibilité des bois de la zone Bonaventure et cartes-synthèses
de la zone Bonaventure et de la zone de Rivière-du-Loup; des
études de carie; des études expérimentales; des travaux
relatifs à l'exploitation de la forêt domaniale de la
Basse-Côte-Nord; la préparation d'une carte de relief et des
dépôts de surface pour le bloc est de la forêt domaniale de
la Basse-Côte-Nord; le contrôle de la répartition des
superficies et de l'identification des types de peuplement du bloc nord de la
forêt domaniale de la Basse-Côte-Nord; préparation d'une
carte-synthèse du bloc est de la forêt domaniale de la
Basse-Côte-Nord et études de carie dans le secteur devant
être exploité.
Maintenant, pour la répartition des travaux, il y en a encore
ici. Vous avez la préparation de plans d'aménagement forestier et
plans quinquennaux d'exploitation. Ici c'est la répartition des travaux
entre les entrepreneurs
Et pour 72/73 on s'est servi de la même terminologie. Vous avez la
préparation de plans d'aménagement forestier et de plans
quinquennaux d'exploitation dans la forêt domaniale de La Sarre, de
Matagami, du Grand Portage une partie du travail est déjà
effectuée, vous voyez c'est la continuation du travail et celle
des Outardes. Vous avez la préparation de cartes-synthèses dans
la zone de Charlevoix en entier et la zone de la basse Gatineau.
Préparation de documents de connaissance du milieu forestier: 11
bassins de la zone Charlevoix, 7,000 milles carrés; mise à jour
des cartes, détermination des prescriptions et calcul de la
possibilité des terrains vacants et des forêts cantonales de la
zone de Charlevoix par bassin; les études d'aménagement dans
diverses unités d'aménagement; des études
expérimentales dans les fermes forestières de Sainte-Paula et des
travaux dans la forêt domaniale de la Basse-Côte-Nord en vue de la
préparation du plan d'aménagement.
Dans les grandes lignes, ce sont les travaux effectués en 71/72
et ceux prévus pour 72/73. Il n'y a aucun doute que la majorité
des travaux effectués sont reliés à différents
projets où il est question de disponibilité de matière
ligneuse, de rendement soutenu, etc.
M. LESSARD: Ces études-là sont particulièrement
faites pour être mises à la disposition de gens qui
désireraient implanter des complexes forestiers dans ces
régions-là.
M. DRUMMOND: Et pour les gens qui y sont déjà.
M. VINCENT: Est-ce que l'on donne suite à ces plans? Si par
exemple, on prend le bassin de la rivière Yamaska, le service de
planification a travaillé... on en parle dans le rapport ici:
"L'étude de l'incidence du reboisement et son extension
ultérieure ont été les principales réalisations du
service qui a participé au projet d'aménagement de la
rivière Yamaska". Est-ce qu'on a donné suite à ces
travaux?
M. DRUMMOND: Evidemment il faut donner suite à ça. Parce
qu'en fait le bureau d'aménagement, à partir des inventaires
forestiers, étudie les possibilités des forêts et les
prescriptions auxquelles seront assujetties les exploitations
forestières. Dès qu'il est question d'avoir des exploitations
dans un secteur donné, que ce soit au Lac-Saint-Jean, en Abitibi ou
ailleurs, il faut connaître la nature de la forêt. Non seulement ce
qu'il y a dans la forêt, mais il faut savoir ce qu'elle peut donner
annuellement. C'est la base sur laquelle on s'appuie pour des projets
d'instauration, des projets d'alimentation des usines existantes, etc.
M. LESSARD: Que veut-on dire ici: Le service a collaboré à
l'élaboration d'un programme agroforestier avec l'Office de
planification et de développement économique du
Québec?
Il s'agit de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Est-ce que ce
programme d'élaboration de ce programme agroforestier,
concrètement, cela s'est réalisé par des faits
précis?
M. VINCENT: Cela va se réaliser.
M. LESSARD: Est-ce qu'actuellement, par exemple, l'exploitation
forestière, dans cette région, se fait mieux? Est-ce qu'il y a eu
création d'emplois? Parce qu'on constate de plus en plus avec
raison que le ministère des Terres et Forêts se
préoccupe de faire des recherches en ce qui concerne le territoire
forestier, le taux d'utilisation, le taux de renouvellement de la
matière forestière. Mais on constate aussi que, par contre, on
vit de plus en plus des problèmes forestiers, fermetures d'usines ou
autres choses.
Cela rejoint un peu la question du député de Nicolet.
Est-ce que, concrètement, à venir jusqu'ici je ne dis pas
que c'est mauvais, je ne dis pas que les études qu'on a faites, c'est
perdu en ce qui concerne la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean et
la région d'Abitibi-Témiscamingue, la mission de planification a
véritablement donné des résultats concrets?
M. DRUMMOND: Evidemment, il faut bien penser que les organismes
concernés avaient besoin, au départ, de connaître certaines
données de base. Maintenant, les données sont sorties. C'est
pourquoi vous avez cette année, au budget de TARDA, une
répartition d'attributions budgétaires assez élevée
en faveur de ces deux secteurs, soit l'Abitibi-Témiscamingue et le
Saguenay-Lac-Saint-Jean, spécifiquement pour continuer ces projets.
Ce sont des projets d'aménagement forestier. Dans
l'aménagement forestier, vous avez un plan d'aménagement
forestier pour l'Abitibi-Témiscamingue et un plan d'aménagement
forestier pour le Lac-Saint-Jean qui seront mis en exécution cette
année à la faveur des crédits qui leur ont
été accordés.
M. LESSARD: Est-ce que cela va être mis en exécution par le
ministère des Terres et Forêts, sous la surveillance du
ministère des Terres et Forêts, par un comité
régional ou par TARDA?
M. DRUMMOND: Dans les endroits où il y a des organisations
semblables, nous avons ce qu'on pourrait appeler, par exemple, un
délégué régional. Nous en avons un ici, au
ministère, qui dépend directement de la direction
générale des bois et forêts, qui est l'interlocuteur du
ministère auprès du CRD et auprès des organismes locaux.
Il y en a un pour l'Abitibi-Témiscamingue et il y en a un pour le
Saguenay-Lac-Saint-Jean.
M. VINCENT: Mais par exemple, pour en-chafner nous enchafnons, en
définitive, à peu près sur les mêmes questions
si on revient à un cas particulier,
l'Abitibi-Témiscamingue, c'est en 70/71. Donc, cela fait un an et
quelques mois. On dit, dans le rapport: "Une esquisse de développement
du secteur forestier a été complétée". Donc,
l'esquisse a été complétée. "En plus de
décrire la situation actuelle nous connaissons la situation
actuelle, en 70/71 cette esquisse traite des perspectives de
développement tout en formulant les principaux objectifs, programmes et
projets destinés à favoriser l'amélioration du secteur
forestier".
Ce que le député de Saguenay et moi-même aimerions
savoir, c'est s'il y a eu des projets concrets qui sont dans le programme de
l'an dernier, qui sont dans les programmes, cette année, de
réalisation de projets concrets destinés à favoriser
l'amélioration du secteur forestier, qui font suite à ce travail,
avec la mission de planification.
M. DRUMMOND: Ce que je sais, à l'heure actuelle, c'est que nous
avons eu, dans les mois qui viennent de s'écouler, des
représentations de la part de différents organismes publics,
là-bas, ou d'autres organismes qui demandent: Où est-ce qu'on
s'en va avec le plan agroforestier? Pour autant que le ministère est
concerné, il fallait d'abord faire un travail préliminaire, un
travail d'inventaire, un travail d'aménagement forestier pour être
capable de faire à ces gens de recommandations valables.
A partir de ce qui a été fait, on peut dire que ce qui a
été fait et ce qui continuera de se faire, parce qu'on ne peut
pas tout faire d'un coup, c'est à partir de cela que les organismes
concernés mettront le fameux projet à exécution.
Au sujet de l'échéancier de cela, je sais qu'il y a des
choses qui se font cette année.
M. VINCENT: Si le ministre me le permettait, même si nous n'avions
pas la réponse ce soir, nous pourrions demander au service
concerné de nous préparer une réponse surtout en rapport
avec la page 24 du rapport annuel 1970/71.
C'est ce que j'aimerais savoir pour une, deux, trois ou quatre
régions spécifiques. Premièrement, on dit: "Un plan de
développement de l'industrie forestière a été
complété et soumis aux organismes régionaux" c'est
pour la Gaspésie et le Bas Saint-Laurent. J'ai posé la question,
tout à l'heure, pour savoir si cela avait été
accepté. Le ministre a répondu: Oui. Quelle suite y a-t-on
donné? C'est ma première question. D'accord?
M. DRUMMOND: Page 24.
M. VINCENT: A la page 24 du rapport. Non, mais j'ai résumé
les questions.
M. DRUMMOND: Ah bon!
M. VINCENT: Encore à la page 24 du rapport, j'aurais aimé
connaître quelles sont les recommandations faites par la mission de
planification régionale du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Quel est le
programme, agroforestier préparé avec l'Office de planification
du Saguenay-Lac-Saint-Jean? Même si le ministre ne nous donnait pas cela
ce soir, ni demain...
M. DRUMMOND: En ce qui concerne le ministère des Terres et
Forêts...
M. VINCENT: Oui.
M. DRUMMOND: ... à ce sujet.
M. VINCENT: Oui. Même si nous recevions cela dans une semaine,
dans quelques jours, j'aimerais bien avoir les détails à ce
sujet. En ce qui concerne l'Abitibi-Témiscamingue, en quoi consiste
l'esquisse de développement du secteur forestier complété
en 70/71? En quoi consite-t-il? Quels sont les principaux objectifs et de
quelle façon y a-t-on donné suite pour l'aménagement
forestier dans l'Abitibi-Témiscamingue?
Egalement, comme je le mentionnais tout à l'heure, on a
parlé de la rivière Yamaska. On parle de l'aménagement du
bassin de la rivière Yamaska. On disait que le projet
d'aménagement des eaux de ce bassin prévoyait une incidence de
reboisement. Est-ce que la réalisation de cette incidence de reboisement
est commencée? Si oui, par qui? C'est cela, en définitive, que
nous aimerions savoir. Quels ont été les projets
d'aménagement mis en oeuvre en 71/72 et qui seront mis en oeuvre en
72/73?
M. DRUMMOND: Donnez-nous quelques semaines pour cela.
M. VINCENT: Pardon? Une semaine ou quinze jours? Mais j'aimerais cela
avoir, concrètement, sur papier, noir sur blanc...
M. DRUMMOND: Est-ce que- vous auriez l'amabilité de me donner
votre poste téléphonique?
M. VINCENT: C'est 3-2766. D'ailleurs, vous pouvez l'avoir par le journal
des Débats. A ce moment-là, vous pourriez demander à vos
fonctionnaires de travailler sur une série...
M. DRUMMOND: D'accord.
M. VINCENT: ... de questions comme celles-là. Cela permettra au
député de Saguenay, à moi-même et aux autres...
M. DRUMMOND: Je n'ai aucune objection.
M. VINCENT: ... de se situer. Tout à l'heure, lorsque nous allons
arriver aux discussions sur le livre blanc, cela pourra nous servir.
D'accord?
M. DRUMMOND: D'accord.
M. LE PRESIDENT: Alors, est-ce que nous pouvons considérer les
catégories 1, 3, 4,...
M. LESSARD : Un instant. Est-ce le service de l'aménagement
forestier...
M. LE PRESIDENT: Oui, le service de l'aménagement forestier.
M. LESSARD: Nous sommes revenus auparavant à l'aménagement
régional. Mais au service de l'aménagement forestier, je voudrais
poser une ou deux questions.
L'aménagement des forêts publiques ou l'aménagement
des concessions forestières relève des concessionnaires.
M. DRUMMOND: Oui.
M. LESSARD: Je vois dans le rapport qu'essentiellement il y a eu deux
plans d'aménagement forestier présentés. Ils correspondent
à une superficie de 8,000 milles carrés, soit dans les cantons de
Wolfe et de Bedford. Est-ce que les autres entreprises forestières sont
obligées de prévoir un plan d'aménagement forestier dont
les plans sont acceptés par le ministère? Cela existe par
exemple, pour Quebec North Shore; Anglo Canadian Pulp. Je vois unité
d'aménagement visitée pour étude d'utilisation. Le
ministère constamment ou annuellement visite-t-il ces territoires ou ces
concessions pour pouvoir vérifier si ces compagnies se soumettent au
plan d'aménagement forestier?
M. DRUMMOND: Tout concessionnaire forestier doit présenter au
ministère des Terres et Forêts un plan d'inventaire forestier,
suivi d'un plan global d'aménagement forestier et en plus un plan
décennal d'aménagement forestier correspondant aux exploitations
pendant dix ans.
M. LESSARD: Cela veut dire quoi, un plan d'aménagement forestier
pour le ministère des Terres et Forêts? Est-ce que cela
prévoit la sylviculture? Est-ce strictement la façon d'exploiter
la forêt?
M. DRUMMOND: II doit contenir des prescriptions d'exploitation
forestière.
M. LESSARD: Est-ce qu'il doit inclure aussi des prescriptions concernant
l'obligation pour l'entreprise de prévoir le renouvellement de la
forêt?
M. DRUMMOND: II n'y a aucune obligations de faire le renouvellement de
la forêt, mais cela dépend des endroits de
régénération.
M. LESSARD: Strictement, le plan d'aménagement forestier
prévoit la façon dont l'exploitation de la forêt va se
faire.
M. DRUMMOND: Et il détermine les volumes qu'il est possible de
couper annuellement sur une base de rendement absolu.
M. LESSARD: Est-ce que cela détermine aussi la façon dont
ces volumes de bois sont coupés telle que la coupe à blanc, la
coupe sélective? Non?
M. DRUMMOND: De ce côté-là, on est sensé
couper des peuplements parvenus à maturité et où la
régénération est préalablement établie.
M. LESSARD: Vous dites qu'on est sensé.
M. DRUMMOND: Oui, on est sensé mais je pourrais dire... Avez-vous
une suggestion?
M. LESSARD: Non.
M. DRUMMOND: Normalement, la coupe doit se faire dans des secteurs de
forêt parvenus à maturité, où la
regénération est préalablement établie. Comme je le
disais tout à l'heure, le reboisement s'est surtout effectué sur
les terres de la couronne.
M. LESSARD: On va régler cela par le tome II.
M. VINCENT: C'est justement ce que je disais au début. C'est la
réponse classique qui va nous revenir pendant un an, deux ans, trois
ans.
M. LESSARD: Je trouve curieux que, dans certains pays, on ait
réussi à obliger certaines entreprises à faire du
reboisement selon la coupe que ces entreprises faisaient. Chez nous, on
constate que les entreprises, plutôt que de
faire du reboisement, utilisent complètement le bois d'une
région donnée; quand elles n'en ont plus, elles demandent au
ministère des Terres et Forêts d'échanger leur concession
et de leur en donner une autre; et là, on agrandit la forêt
domaniale.
Ces entreprises vident une concession de son bois; cela a
été le cas de la Domtar à la Baie-Trinité, ce sera
le cas de la Consol prochainement aux Escoumains, pour donner des exemples
précis, cela a été le cas de la CIP à
rivière Pentecôte, cela a été le cas de
quantité d'entreprises qui ont utilisé de façon optimale,
de façon même abusive, le bois. Par la suite, on récompense
ces entreprises en leur disant: Vous avez fait une bonne chose, vous avez
coupé du bois. Maintenant, on va vous donner une autre concession
forestière à Lebel-Quévillon, par exemple. Je trouve
d'abord que cela ne permet pas une certaine planification pour l'instauration
d'entreprises forestières sur le territoire, parce qu'on ne sait pas,
dans dix, quinze ou vingt ans, quelle entreprise devra aller couper son bois
ailleurs, dans un endroit différent de celui où elle a
établi son usine à papier.
Il me semble que l'entreprise devrait, en même temps, être
obligée de prévoir le reboisement forestier. Cela se fait
ailleurs et cela peut se faire ici au Québec.
M. DRUMMOND: Si c'est nécessaire; ce n'est pas toujours
nécessaire...
M. LESSARD: Cela dépend, si on fait des coupes à blanc,
cela devient quand même nécessaire.
M. DRUMMOND: Non, pas si la régénération a
déjà été faite.
M. LESSARD: D'accord, mais on sait qu'à cause de notre climat, la
régénération n'est pas tellement forte chez nous.
M. DRUMMOND: Cela dépend des secteurs. M. LESSARD: Tome II.
M. LE PRESIDENT: Est-ce que l'on peut considérer que les
catégories 1, 3, 4, 6, 7, 8, 11 et 15 sont adoptées?
UNE VOIX: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Sous-article 4: Service des
exploitations forestières. Je pense qu'on a traité pas mal du
sujet.
Services des exploitations forestières
M. VINCENT: Moi, je n'ai rien à dire. M. LESSARD: Moi non
plus.
M. DRUMMOND : J'aimerais vous dire que le directeur est M.
Louis-Philippe Samson.
M. VINCENT: II l'avait oublié. Louis-Philippe Samson, pas
Camil.
M. DRUMMOND: Non, Louis-Philippe. Le député de
Saguenay...
M. VINCENT: D'accord.
M. LE PRESIDENT: Les catégories 1, 3, 4, 5, 6 et 8 du
sous-article 4 sont adoptées. Sous article 5 : Service de la
restauration.
Service de la restauration
M. VINCENT: Qui est le directeur du service de la restauration?
M. DRUMMOND: M. Guy Boissinot.
M. VINCENT: Le ministre pourrait-il nous dire par qui est fait le
reboisement sur les terres publiques? Est-ce par le ministère, par
contrat, par les compagnies ou par les trois?
M. DRUMMOND: Ce peut être le ministère, ou Rexfor, dans
certains aspects, par contrat.
M. VINCENT: Est-ce que cela se fait directement par le ministère,
en régie, ou si on donne des contrats de reboisement?
M. DRUMMOND: Les deux.
M. VINCENT: Les deux. A quelles conditions se donnent les contrats?
M. DRUMMOND: Les contrats se donnent sur la base des coûts de
plantation, j'imagine, parce que c'est une préoccupation du directeur du
service, mais je crois que cela se donne sur la basse d'un coût
établi du reboisement à l'acre. Depuis plusieurs années,
le ministère reboise. Alors, on a établi une moyenne de
coût à l'acre.
Maintenant, si cela peut vous intéresser, j'ai ici le reboisement
effectué sur les terres publiques par les divisions territoirales, en
71/72. J'ai cela par comté et par canton. Il y a eu des contrats
accordés dans deux cas. Le reste a été effectué par
les divisions territoriales, par nos unités territoriales.
M. VINCENT: Au sujet des deux contrats accordés, est-ce que cela
se fait, à ce moment-là, par soumissions publiques? Est-ce que
des compagnies peuvent se spécialiser, obtenir des plans?
M. DRUMMOND: C'est fait par des ingénieurs-conseils de la
pratique privée.
M. VINCENT: Les plans, oui, mais le reboisement.
M.DRUMMOND: Les plans viennent des pépinières du
ministère. C'est le service de la restauration forestière qui
conclut une entente
avec des ingénieurs forestiers de la pratique privée, dont
quelques-uns sont familiers avec le reboisement. Ce sont eux qui sont
chargés d'aller exécuter certains projets de reboisement.
M. VINCENT: Exécuter le reboisement?
M. DRUMMOND: Exécuter le reboisement sous la surveillance,
évidemment, du personnel du ministère. Vous avez deux cas ici.
Vous en avez eu un contrat dans Gaspé-Nord pour 700,000 plants, une
superficie de 968 acres, au coût total de $32,000. Vous en avez eu un
autre dans Laviolette, cantons Vallières et Turcotte, pour 50,000
plants, 40 acres, pour $2,800. Quant au reste, il a été
planté 7,841,071 plants par les divisions territoriales et les deux
entrepreneurs que vous avez, pour une somme de $750,000.
M. VINCENT: Toujours sur des terres publiques.
M. DRUMMOND: Sur des terres publiques.
M. VINCENT: Souvent on a des demandes de personnes qui voudraient
connaître les politiques du ministère en ce qui concerne le
reboisement des terrains privés. Est-ce qu'il y a des subventions, de
quelle façon ces subventions sont-elles données? En
résumé, quelle est la politique du ministère en ce qui
concerne le reboisement des terrains privés?
M. DRUMMOND: Cela dépend de l'ampleur du reboisement
demandé par les gars, mais on donne les plants, on prête les
planteuses et on donne le conseil technique lorsqu'il s'agit de tels appels.
Mais il faut...
M. LESSARD: Est-ce que vous donnez des arbres pour reboiser le tour de
ma maison?
M. DRUMMOND: Cela, c'est du travail d'ornementation, d'embellissement;
on a discontinué ce programme.
M. VINCENT: Prenons le cas, par exemple, d'un agriculteur de nos
régions qui voudrait faire une plantation, reboiser 100 à 150
acres de terrain inculte, quelle est la procédure qu'il doit suivre?
M .DRUMMOND: II va voir le chef de district et il discute son projet
avec lui, c'est une question aussi de disponibilité des plants, des
demandes qui sont déjà reçues. Il faut dans tout ça
qu'il y ait une plantation d'à peu près 1,000 pieds par acre et
on développe le plan avec lui selon les demandes et selon les
disponibilités.
M. VINCENT: Maintenant, après la visite au chef de district, on
envoie un ingénieur chez lui, on fait le plan de reboisement et...
M. DRUMMOND: Pour regarder la terre et discuter de ce plan avec lui,
ça marche comme ça.
M. VINCENT: Là, on lui fournit la plantation.
M. DRUMMOND: C'est envoyé ici à Québec pour
être étudié, de façon globale, pour toute la demande
de plants de reboisement. Parce que, si nous regardons les chiffres fournis
pour l'année dernière on a mis en terre 12,500,000 plants sur les
terrains privés. Si vous regardez le nombre de comtés, vous avez
trois pages de comtés auxquels nous avons donné des plants. A ce
moment-là, au ministère il y a plusieurs critères qui
entrent en ligne de compte. Il y a la location des pépinières. Il
y a des régions où les contingentements sont difficiles, du fait
que les plants sont cultivés dans une pépinière. Et on
doute du succès de la plantation, si c'est dans un secteur trop
éloigné où les conditions climatiques ne seraient pas
favorables.
Il se fait une étude globale de tout ça et, à un
moment donné, le chef de district est avisé qu'il y aura tant de
plants pour la plantation sur les terrains privés au cours de la
période d'exercice 72/73, par exemple, et il fait sa distribution avec
ses ingénieurs au bureau.
Les plants sont remis aux particuliers qui s'occupent de leurs travaux
de reboisement avec les conseils des ingénieurs et de leurs
assistants.
M. VINCENT: Mais il existe au ministère, par écrit, une
politique bien structurée, bien définie, qu'on peut transmettre
à la personne qui est intéressée à faire un
reboisement privé, en lui indiquant la procédure à
suivre.
M. DRUMMOND: A l'instant où nous recevons une demande, nous
disons au type de s'adresser au bureau le plus rapproché du
ministère des Terres et Forêts où on lui fournira tous les
renseignements pour faire sa demande. Après, s'il obtient des plants, on
lui fournira les conseils nécessaires pour que ses travaux de
reboisement soient bien exécutés et aient des chances de
succès.
M. VINCENT: Est-ce qu'on pourrait me faire parvenir à mon bureau
peut-être également aux autres membres de la commission
cette politique, formule ou procédure qu'une personne doit suivre
pour faire du reboisement privé?
M. DRUMMOND: De temps en temps, le député pourrait
écrire et demander de tels renseignements et on enverrait tout
ça; c'est très facile.
M. VINCENT: Nous y pensons là.
M. LE PRESIDENT: Je donnerai le nom du responsable au
député de Nicolet.
M. VINCENT: J'ai le nom du responsable. Dans le territoire, c'est M.
Boissinot.
M. COITEUX: Est-ce que je pourrais demander...
M. VINCENT: Les districts sont loins maintenant. Avant ça, nous
avions un ingénieur forestier à Nicolet. Là, il faut aller
à La Tuque, je pense.
M. DRUMMOND: Vous pouvez avoir les renseignements à
Québec, au bureau de la restauration forestière. Les normes
viennent de ce bureau-là. Les districts fonctionnent suivant les normes
établies par le ministère.
M. VINCENT: Autrefois, on avait un responsable du ministère des
Terres et Forêts. Et je pense que ce serait une bonne chose d'en avoir un
à Trois-Rivières. Cela serait plus près de chez nous que
Québec.
M. DRUMMOND: Nous avons eu, déjà, des ingénieurs
forestiers qui s'occupaient spécifiquement de vulgarisation
forestière et de projets de plantation. Mais aujourd'hui, il y a eu une
espèce de réforme en vertu de laquelle ces ingénieurs sont
au bureau. C'est-à-dire que ce n'est pas nécessairement une
personne; les ingénieurs sont tous en mesure d'aller faire les
études nécessaires. Alors, nous laissons à la
discrétion du chef de district le soin d'administrer ce
domaine-là et de désigner, parmi ses ingénieurs, ceux qui
iront rencontrer les requérants et remplir les formulaires
nécessaires.
M. VINCENT: Je dirais au ministre que nous avons un très beau
local, au centre administratif du ministère des Travaur. publics
à Nicolet qui serait disponible pour un fonctionnaire du
ministère des Terres et Forêts.
M. LESSARD: Concernant le reboisement des territoires des terres
publiques, on utilise deux types de reboisement, deux façons de
reboiser: la plantation manuelle ou la plantation mécanique. Qu'est-ce
qui fait que le ministère décide de faire ça manuellement
ou de faire ça mécaniquement?
M. DRUMMOND: II y a différentes raisons. Manuellement, il y a des
cas où l'on ne peut pas le faire avec la machinerie, parce que c'est
trop accidenté ou quelque chose comme ça. De façon
générale, le ministère va vers la machinerie, parce que
c'est beaucoup plus rapide et que c'est moins coûteux. Alors, on peut
planter plus d'arbres.
M. LESSARD: C'est moins coûteux. Je sais que l'an dernier on a
fait du reboisement mécanique dans ma région. Lorsqu'on constate
qu'il y a, dans une région donnée, un chômage assez
considérable, est-ce qu'il n'y aurait pas possibilité d'entente
entre le ministère des Affaires sociales et le ministère des
Terres et Forêts pour faire travailler les gens qui reçoivent de
l'argent de l'assurance-chômage ou du bureau de l'aide sociale?
M. DRUMMOND: Nous avons des limitations sur les plants disponibles. Ce
n'est pas une question de surplus d'approvisionnement, c'est un problème
de reboisement.
M. LESSARD: Oui, mais je ne comprends pas la réponse du ministre.
C'est que...
M. DRUMMOND: Peut-être est-ce que j'ai mal compris la
question.
M. LESSARD: Voici, je parle précisément...
M. DRUMMOND: Comme il a souligné l'autre jour je suis
anglophone.
M. LESSARD: ... d'un endroit où il y a eu l'an dernier plantation
ou reboisement. A cet endroit, dans mon comté il y avait
considérablement de chômeurs. Des gens ont communiqué avec
moi, pour me demander comment il se faisait que la plantation était
faite mécaniquement. Je comprends que le territoire est assez plat,
qu'il n'y a pas d'accident géographique mais ces gens voyaient,
constataient qu'il y aurait pu peut-être avoir la création de 40
emplois pour ce travail alors que, par suite de la plantation mécanique,
on utilisait deux ou trois personnes. Lorsqu'on constate qu'il y a une question
de coût, je suis bien d'accord, mais un coût s'évalue non
seulement de façon économique, mais aussi de façon
sociale.
Si on calcule, par exemple, le coût de la plantation
mécanique et ce que certaines personnes reçoivent en prestations
du ministère des Affaires sociales, il peut y avoir une certaine
différence. Donc est-ce qu'il n'y aurait pas moyen dans ces
régions, où on constate qu'il y a un chômage assez
considérable, de faire des ententes avec le ministère des
Affaires sociales exactement comme on l'a fait pour l'Opération 2000 par
exemple afin de faire travailler ces gens-là? Je comprends qu'on ne peut
pas être rétrograde et refuser continuellement la
mécanisation, mais il faut aussi prévoir l'utilisation des bras
puis l'utilisation de la main-d'oeuvre. Alors, s'il y avait entente entre le
ministère des Affaires sociales et le ministère des Terres et
Forêts, peut-être que le coût social et même le
coût économique pourraient diminuer en faisant travailler du monde
qui normalement ne travaille pas.
M. DRUMMOND: Disons que c'est toujours à considérer. Mais
en ce qui concerne l'Opération 2000, par exemple, c'était un
programme choisi pour certaines raisons. Dans la même optique, il y a
beaucoup d'autres ministères qui ont de telles suggestions, pour donner
du travail
à la main-d'oeuvre. Alors ça devient d'une certaine
façon une question de choix. Probablement que s'il y avait beaucoup, ou
presque un surplus de plants, ça serait peut-être plus facile
à faire fonctionner de cette façon. C'est toujours à
considérer.
M. LESSARD: Même sans parler de surplus de plants. Vous
décidez, par exemple, dans le comté de Saguenay, à tel
endroit, je vous cite Sainte-Thérèse-de-Colombie, de planter un
certain nombre de plants. A Sainte-Thérèse-de-Colombie, il y a
beaucoup de chômeurs et d'assistés sociaux, puis il n'y a pas
d'industrie. La plantation qui a été faite a été
une plantation mécanique. Il ne s'agit pas de surplus de plants, on a
pris une décision.
Pourquoi à ce moment-là avoir choisi ce type de plantation
plutôt que s'entendre avec le ministère des Affaires sociales pour
engager un certain nombre de chômeurs ou d'assistés sociaux et
d'utiliser la plantation manuelle? C'est la simple question que je pose.
M. DRUMMOND: C'est une bonne suggestion parce que, d'une certaine
façon, on l'a fait dans l'Opération 2000. Cela entre dans le
même cadre d'argumentation qu'on a employé pour ce programme.
M. VINCENT: Pour la revalorisation sociale et forestière?
M. DRUMMOND: Non, non mais... M. LESSARD: J'ai hâte qu'on en
parle. M. VINCENT: On y arrive.
M. DRUMMOND: II resterait dans ce cas au député d'indiquer
son désir au responsable, au directeur.
M. LESSARD: Malheureusement, je l'ai su trop tard et le reboisement
était pratiquement fait.
M. DRUMMOND: Dans ce cas-là, il pourra y avoir
négociation. C'est une question de choix en fait.
M. LESSARD: A un certain moment, lorsque les gens ont communiqué
avec moi, ils avaient décidé de débâtir la machine.
Ils disaient qu'ils voyaient là une possibilité de travail. Tout
à coup on utilise les moyens mécaniques. Je comprends que, quand
on peut utiliser les moyens mécaniques on le fait. Mais dans le
programme de revalorisation des assistés sociaux, si on continue
à les payer continuellement, après qu'ils ont vécu deux
ans dans ce système ils deviennent de moins en moins
intéressés à travailler.
M. DRUMMOND: Oui, mais c'est toujours une question de prendre l'aspect
global et de trouver le travail le plus utile au point de vue des deniers de la
province. Ce n'est pas nécessairement dans ça qu'on pourrait le
trouver. C'est difficile.
M. LESSARD: C'est certain que si, par exemple, la main-d'oeuvre n'est
pas disponible, que l'on fasse une plantation mécanique, il n'y a aucun
problème; mais là où la main-d'oeuvre est disponible, je
comprends qu'il s'agit d'un choix de coût mais quand on décide
qu'il va y avoir tant de milliers de plants dans telle région, je pense
qu'il y a une possibilité de communication. De toute façon, la
dépense va se faire et la dépense qu'on va faire pour la
plantation mécanique, cela veut dire qu'il va falloir faire une autre
dépense du côté du ministère des Affaires sociales
pour faire vivre le certain nombre de personnes qui ne trouvent pas d'emploi,
qui sont sur l'assistance sociale.
M. DRUMMOND: En tout cas, c'est une bonne suggestion.
M. LATULIPPE: M. le Président, j'aurais une question sur le plan
des pépinières. Est-ce que les plants que vous donnez aux
particuliers...
M. DRUMMOND: On n'en donne plus.
M. LATULIPPE: On n'en donne plus. Vous venez de parler des 12 millions
de plants qui ont été donnés l'an passé.
M. DRUMMOND: Aux entreprises.
M. LATULIPPE: Aux entreprises, si vous voulez. C'est dans ce
sens-là que je l'entends. Est-ce qu'ils proviennent tous de
pépinières publiques ou s'ils proviennent...
M. DRUMMOND : De pépinières publiques.
M. LATULIPPE: Tous de pépinières publiques. Vous n'achetez
aucun plant de pépinières privées?
M. DRUMMOND: Nous achetons quelques millions de plants de la ferme
Harrington de la Compagnie Internationale de Papier du Canada mais la grande
majorité provient de nos pépinières.
M. LATULIPPE: Dans vos politiques, est-ce que vous obligez ou incitez
ceux qui coupent des arbres à reboiser, pour tant d'arbres coupés
avec tant de plants nouveaux? Non?
M.DRUMMOND: On en a parlé tout à l'heure.
M. LATULIPPE: Merci.
M. LE PRESIDENT: Peut-on considérer que...
M. PERREAULT: J'aurais une question à poser. L'offre des arbres
aux municipalités a été discontinuée l'an dernier,
je crois, n'est-ce pas?
M. DRUMMOND: C'est cela.
M. PERREAULT: N'y aurait-il pas moyen d'offrir un programme d'offre
d'arbres à un certain prix aux municipalités afin qu'elles
puissent continuer à revaloriser...?
M. DRUMMOND: II n'y avait pas tellement d'argent de
dépensé, je dois l'admettre, dans ce programme et ce
n'était pas prioritaire. Lorsque nous avons fait une certaine analyse de
l'utilisation de ces arbres, nous avons remarqué qu'on n'a même
pas pris soin des arbres donnés alors, on a perdu un certain impact du
programme en ce sens. Deuxièmement, au commencement il y avait des
pépinières privées qui se sont montrées contre
cette politique-là. Il nous fallait, dans certaines instances, acheter
des pépinières privées pour donner aux villes. Comme
programme, ce n'était pas fameux.
M. PERREAULT: Le programme était mal fait parce que, comme maire
de la ville de l'Assomption, je me suis servi du programme pendant
peut-être dix ans. Tout ce qui venait des pépinières
privées était mort avant d'arriver parce que c'était
séché dans les camions. Il n'y avait pas de contrôle au
point de vue des matières fournies aux municipalités. C'est pour
cela qu'il y a eu beaucoup d'échecs.
Cependant, je crois qu'on devrait encore essayer ce programme pour
favoriser ce développement, cette plantation au sein des villes.
M. DRUMMOND: Je n'ai rien contre cela mais je dois dire que ce n'est pas
prioritaire en ce qui concerne le travail du ministère.
M. PERREAULT: Il ne faudrait pas être obligé de
créer une section au sein du ministère des Affaires municipales
pour le faire.
M.DRUMMOND: Non, mais tout ce qu'ils font, c'est acheter les plants. Je
ne sais pas mais...
M. LESSARD: Cela devient de la concurrence vis-à-vis des
pépinières privées.
M.DRUMMOND: C'était pour cela qu'il fallait acheter des plants
des pépinières privées avec ce programme-là.
M. COITEUX: M. le Président, pendant qu'on en est à la
question des pépinières, tout le monde sait à quel point
on a besoin de reboisement dans la province, surtout avec les lots de
colonisation qui ont été sillés par le ministère de
l'Agriculture.
M. VINCENT: Pardon?
M. COITEUX: De combien de plants peut-on disposer dans la conjoncture
actuelle de la possibilité de nos pépinières dans la
province de Québec? De combien de millions de plans peut-on disposer par
année en provenance de nos pépinières?
M.DRUMMOND: Des pépinières privées et
pépinières publiques?
M. COITEUX: Je parle de celles du gouvernement.
M. DRUMMOND: D'accord. Une vingtaine de millions, actuellement, mais on
va donner de l'ampleur et, d'ici un an, nous sommes supposés en toucher
30 millions de plus et cela va augmenter jusqu'à 50 millions d'ici
1974.
M. COITEUX: Est-ce qu'on mousse une plus grande exploitation de la
pépinière qu'il y a dans les Cantons de l'Est, en casseaux comme
le système existant en Ontario, ou si ce sont des
pépinières régulières qu'on a, parce qu'on a toute
une organisation de plants en casseaux? Mais la préparation des plants
qu'on a dans les Cantons de l'Est qui a été mise en marche, je
pense...
M. DRUMMOND: A East Angus... M. COITEUX: Oui.
M. DRUMMOND: On recommence cela. On fait des expériences dans le
"tube planting" avec le papier du Japon là-dedans, pour savoir comment
cela marche.
M. COITEUX: Parce qu'en Ontario, c'est un beau succès.
M. DRUMMOND: Pardon?
M. COITEUX: En Ontario, c'est un très beau succès.
M. DRUMMOND: J'espère que nous aurons les mêmes
résultats ici mais cela prendra un peu de temps à
déterminer...
M. LATULIPPE: M. le ministre, quand vous parlez d'expansion, est-ce que
vous voulez dire que c'est l'expansion des pépinières actuelles
ou sont-ce des nouvelles plantations?
M.DRUMMOND: Ce n'est pas nécessairement une question d'augmenter
le nombre de pépinières, mais il s'agit d'améliorer la
production de chaque pépinière. Tout le monde a des suggestions
concernant l'endroit où doivent se trouver les pépinières
additionnelles.
M. LESSARD: Même dans le comté de Duplessis.
M. LE PRESIDENT: Est-ce que les catégories 1, 3, 5, 6, 7, 8, 9,
10, 11 et 15 sont adoptées?
M. VINCENT: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Le sous-article 6.
Programme de revalorisation sociale et
forestière
M. VINCENT: Qui est le directeur de ce programme?
M. LE PRESIDENT: Nous siégons jusqu'à 11 heures.
M. VINCENT: Et nous recommençons demain matin à 9
heures.
M. LE PRESIDENT: Demain matin à 10 heures.
M. VINCENT: A 10 heures demain matin? Je pensais que c'était
à 9 h 30.
M. COITEUX: A moins que nous finissions cela ce soir.
M. VINCENT: Qui est le responsable du programme de revalorisation
sociale et forestière?
M. DRUMMOND: M. Albert Côté.
M. VINCENT: M. Albert Côté. Qu'est-ce que fait Rexfor dans
tout ça?
M. DRUMMOND: II est le président de Rexfor.
M. VINCENT: Ah bon!
M. DRUMMOND: II est aidé par...
M. VINCENT: II est le président de Rexfor? En regardant les
crédits de l'an passé, on y voit un montant de $7,756,500 de
subventions. Est-ce que tout ce montant a été
dépensé?
M. DRUMMOND: Grosso modo... $10,455,900, pour 71/72.
M. VINCENT: Avec les prêts et avances?
M. DRUMMOND: Avec les prêts et avances, $10,455,900.
M. VINCENT: Un montant de $10,455,900. Et le montant de $3,000,000 de
prêts et avances a été dépensé au
complet?
M. DRUMMOND: C'est un montant de $2,7 00,000 pour les prêts et
avances, $7,756,900 pour les dépenses de transfert...
M. VINCENT: ... qui a été dépensé au
complet. Donc, cette année, c'est diminué à $5,000,000
millions. Quelles sont les principales raisons? Contraintes
budgétaires?
M. DRUMMOND: C'était un peu cela et aussi le fait qu'en ce qui
concerne l'embauche des assistés sociaux...
M. VINCENT: II y en a moins?
M. DRUMMOND: Non, il n'est pas question de cela, mais il y a une
certaine perte en cours de route. C'était valable en soi mais on a
embauché pour remplir le trou si on peut dire, d'autres chômeurs.
C'était valable en soi mais ce n'était pas tout à fait
l'aspect préconisé par le programme au commencement. Alors,
c'était une combinaison des deux. Evidemment, il y avait des faiblesses
dans le programme de l'an dernier. Alors, il est question de mieux faire le
rodage et, de plus, il y avait des dépenses l'an dernier, pour l'achat
d'équipement qu'il ne faut pas répéter cette année
parce que c'est une dépense effectuée dans cet
endroit-là.
M. VINCENT: L'an dernier, cela a donné de l'emploi à
combien de personnes?
M. DRUMMOND: A 2,300 personnes.
M. VINCENT: Sur une période moyenne de combien de temps?
M. DRUMMOND: Cela a commencé d'une façon
échelonnée après le 1er juin et cela s'est continué
jusqu'au mois de décembre, je crois. Cela dépend des
problèmes, de l'endroit, et tout cela.
M. VINCENT: Cette année on prévoit donner du travail
à combien de personnes à l'intérieur de ces $5
millions?
M. DRUMMOND: C'est à peu près... un instant j'ai des
chiffres là-dessus.
M. VINCENT: J'aimerais qu'on ait plus de détails avant de poser
nos questions parce que, l'an passé, si on se souvient, en Chambre, il y
a eu plusieurs questions, même des voyages d'urgence du ministre dans un
certain territoire.
M. DRUMMOND: II s'agissait d'une question où il y avait une
grève même avant le commencement du travail.
M. LESSARD: Est-ce que le ministre pourrait nous dire...
M. DRUMMOND: Etant donné, (comme le disait tout à l'heure
M. le ministre), qu'il y a certaines dépenses d'équipement qu'on
ne sera pas obligé de faire cette année, on prétend donner
de l'emploi à environ le même nombre
de personnes. Autour de 2,200, ce qui représenterait environ
$5,500,000 en salaires et $2,500,000 en déboursés
variés.
M. LESSARD: Quelles auraient été, à peu
près, les dépenses d'équipement l'an dernier? Est-ce qu'il
y aurait eu $2,700,000 d'équipement?
M. DRUMMOND: Autres déboursés, $2,500,000.
M. LESSARD: D'équipement?
M. DRUMMOND: Autres déboursés, qui comprennent non
seulement les salaires mais les frais de transport, différents
équipements pour le transport des bois, pour le halage des bois, des
travaux de machinerie lourde, pour des chemins et différentes
choses.
M. VINCENT: Est-ce que le ministre aurait objection, soit lui ou son
fonctionnaire, à donner des explications en ce qui concerne les
crédits budgétaires qui sont probablement contenus dans le livre
et les endroits où ces travaux vont se faire. En nous donnant ces
explications-là, cela nous éviterait peut-être certaines
questions.
M. DRUMMOND: Bon ici...
M. LESSARD: J'avais demandé à ce sujet-là s'il n'y
avait pas possibilité de présenter un rapport. Strictement, ce
programme-là...
M. DRUMMOND: Je suis prêt à faire un rapport parce que,
même si on prend le programme préconisé pour cette
année, c'est passablement long, on pourrait le lire on a des pages de
projets, par exemple les comtés d'Abi-tibi-est, d'Abitibi-Ouest,
d'Argenteuil, de la Beauce...
M. LESSARD: A compter de cette année ou les comtés
de...
M. DRUMMOND: En 72/73. M. VINCENT: Le projet est là.
M. DRUMMOND: Alors, il s'agit des comtés suivants: Abitibi-Est,
Abitibi-Ouest, Argenteuil, Beauce, Bellechasse, Berthier, Bonaventure,
Charlevoix, Chicoutimi, Dorchester, Dubuc, Duplessis, Frontenac,
Gaspé-Nord, Gaspé-Sud, Gatineau, Kamouraska, Laviolette, L'Islet,
Lotbinière, Maskinongé, Matane, Matapédia, Montcalm,
Montmagny, Montmorency, Pontiac, Portneuf, Rimouski, Rivière-du-Loup,
Roberval, Rouyn-Noranda, Saguenay, Témiscamingue et
Témiscouata.
M. VINCENT: Est-ce qu'il y aurait une objection à ce que le
ministre nous fasse parvenir la liste de ses nombreux projets?
M. DRUMMOND: Aucune objection. Disons que le tout n'est pas
définitif à 100 p.c. parce qu'il y aura peut-être des
changements.
M. LESSARD: Avec le nombre d'employés si possible qu'on
prévoit embaucher dans chaque région.
M. DRUMMOND: Pour répondre à la question que vous avez
posée tout à l'heure, j'ai des détails additionnels ici;
salaires, achats, frais de voyages, location de machinerie et contrats.
M. VINCENT: D'accord.
M. DRUMMOND: Alors, c'est un éventail qui donne une meilleure vue
de l'ensemble du projet. Il y a, à part les salaires, d'autres
déboursés: achats, frais de voyages, location de machinerie et
contrats.
M. VINCENT: Mais comme disait le député de Saguenay, si le
ministre pouvait nous préparer un rapport le plus détaillé
possible sur la première exécution de ce programme-là,
l'an dernier, avec les résultats...
M. LESSARD: ... avec les employés. Est-ce que le ministre
pourrait nous dire, sur 2,300 personnes qui ont été
engagées dans ce programme de revalorisation sociale, combien il y avait
officiellement d'assistés sociaux au début des travaux et combien
il en restait à la fin. Parce que le but du programme, c'est
essentiellement de faire de la revalorisation sociale. Je ne sais pas si ce
programme a été une réussite partout ou un échec,
mais dans certaines régions on a pu constater que son but, à
savoir la revalorisation sociale d'un certain groupe de personnes,
n'était pas du tout atteint. Parce qu'après un certain temps, les
personnes, dont le choix avait été d'ailleurs très mal
fait, par suite d'un manque de coordination entre les ministères des
Affaires sociales, des Terres et Forêts, et celui de l'Education
et on ne savait pas du tout ce que la main gauche faisait pendant que la main
droite agissait.
Est-ce qu'il y aurait moyen d'avoir ces détails? Parce que si
essentiellement ce programme ne correspond pas aux buts qu'on lui a
déterminés, je me demande pourquoi on parlerait de programme de
revalorisation sociale. Vous parlez d'un programme de coupe sélective,
on peut en parler, mais on sait que ce bois coupé par l'entremise de
Rexfor est vendu à des petites scieries, bien souvent, à des prix
passablement inférieurs au véritable coût. Si c'est
strictement un instrument pour alimenter des entreprises à des
coûts inférieurs, on va se poser des questions si ça vaut
la peine de le faire. On est bien prêt, comme on le disait tout à
l'heure, à favoriser la revalorisation sociale, mais il faut au moins
établir un certain nombre de critères en collaboration avec le
ministère des Affaires sociales de façon que ce soient d'abord
les assistés sociaux qui en profitent. Si ces gens-là
ne veulent pas en profiter, qu'on coupe quelque part. Qu'on demande au
ministère malheureusement ce n'est pas ce qui est arrivé
dans le passé c'est qu'un assisté social laissait son
emploi dans un chantier de l'Opération 2000, puis il retournait au
ministère des Affaires sociales et le ministère des Affaires
sociales lui versait son chèque. On aurait dû, comme
l'assurance-chômage, le pénaliser.
L'analyse qu'on voudrait avoir, j'ai donné quelques
détails, mais l'analyse de ce qui s'est fait et les résultats de
l'an dernier, c'est pour savoir exactement si les buts du programme ont
été véritablement réalisés et quelles
corrections on a l'intention d'apporter sur le prochain programme, en
collaboration avec le ministère des Affaires sociales. Parce que si ce
ministère ne veut pas fonctionner et veut continuer de donner de l'aide
sociale aux personnes qui ont suivi des cours pour faire de la revalorisation
forestière et qu'elles ne veulent pas en profiter, il y a
impossibilité d'établir un véritable programme de
revalorisation sociale.
M. DRUMMOND: Au commencement d'un tel programme, ce sont surtout les
accrochages qui font du bruit. On tient ça pour acquis. En ce qui
concerne le "follow-up" définitif cela va prendre une couple
d'années, parce qu'il faut suivre l'histoire des gars. Je pense que
1,400 sur 2,000 sont restés au travail pour toute la durée des
travaux. On ne peut pas dire que c'est une réussite à 100 p.c,
mais c'est quand même un commencement où on a fait des travaux
valables. En ce qui concerne la question des ventes aux scieries,
évidemment il faut marchander. On peut dire en nous critiquant qu'on a
vendu à un prix pas assez élevé. Mais, par contre, on a
reçu des représentations au ministère que Rex-for
était trop exigeante dans les prix demandés. Alors, il y a les
deux côtés de la médaille, lorsqu'il s'agit de telle
chose.
M. LESSARD: A $40 des 1,000 pieds, ce n'est quand même pas
trop...
M. DRUMMOND: Mais je dis qu'il y avait deux, ou quelques demandes
où c'était le contraire.
M.LESSARD: Pour celui qui paie, c'est toujours trop exigeant.
M. DRUMMOND: Je suis bien prêt à distribuer un rapport
parce que je pense que c'est un programme valable. C'est quand même
difficile quand on se lance dans un tel programme socio-économique. Les
deux sont impliqués. Il y a un "cash return" là-dedans. Quels
sont vraiment les critères d'évaluation, les facteurs sociaux si
on veut vraiment mesurer l'impact des programmes? Ce n'est pas une affaire tout
à fait pécuniaire, c'est une question de "follow-up", c'est le
profil du développement des gars impliqués et où ils se
trouvent plus tard.
Franchement, lorsqu'on discute de ces programmes, comme on l'a fait cet
avant-midi, cet après-midi et ce soir, d'une façon positive, je
trouve que je reçois de très bonnes suggestions de l'autre
côté. Il n'est pas question d'esprit de parti. Je suis prêt
à préparer un rapport sur cela pour avoir des suggestions. Je
pense que je recevrai de bonnes suggestions afin de l'améliorer.
M. LESSARD: Une autre chose que je voudrais souligner au ministre...
M. VINCENT: Est-ce que les 1,400 personnes que le ministre a
mentionnées tantôt, qui étaient restées à
l'emploi pour la durée des travaux, sont considérées comme
fonctionnaires ou si elles sont considérées comme participant au
régime de l'assurance-chômage?
M. DRUMMOND: Non. Il y en a quelques-unes qui ont trouvé du
travail après. Il y en a aussi quelques-unes qui, à la suite de
leur cours, ont trouvé un travail permanent. Cela a beaucoup
augmenté leur confiance, cela leur a aidé. Les personnes qui
n'ont pas trouvé de travail par la suite, elles sont passées
à l'assurance-chômage.
M. VINCENT: Est-ce que les personnes qui travaillaient pour Rexfor
contribuaient à l'assurance-chômage?
M. DRUMMOND: Je croirais que oui, parce que c'est une des raisons pour
lesquelles le programme...
M. VINCENT: Elles devenaient éligibles à des
prestations.
M. DRUMMOND: ... a été adopté par Rexfor.
M. VINCENT: Mais, si on regarde cela, c'est encore Rexfor... On ne voit
pas explicitement le nom Rexfor.
M. DRUMMOND: Non. Programme de revalorisation sociale et
forestière.
M. VINCENT: Après un certain nombre de semaines ou de jours de
travail, ces personnes-là avaient droit, à la fin des travaux,
aux prestations d'assurance-chômage.
M. DRUMMOND: Comme on le dit, c'est pour cela que Rexfor a
été choisie comme outil de travail, de programme.
M. VINCENT: Ces personnes-là ne devenaient plus des
assistés sociaux. Elles devenaient des assurés.
M. DRUMMOND: Oui.
M. VINCENT: Je pense que si nous avions ce rapport... Parce que, l'an
prochain, dans le rapport annuel 71/72, on aura certainement des détails
sur cette opération-là. Mais, avant d'attendre comme le
disait le ministre tout à l'heure si nous pouvions avoir le
rapport le plus détaillé possible, cela nous permettrait
d'évaluer le travail qui s'est fait l'an passé et peut-être
d'apporter des suggestions.
M. DRUMMOND: Je n'ai aucune objection. Evidemment, tous les rapports ne
sont pas complétés sur les travaux, mais lorsqu'on les recevra,
je suis prêt à les passer aux membres de la commission.
M. LESSARD: Une autre idée que je voudrais soumettre...
M. VINCENT: Je pense que M. Gagnon a quelque chose à ajouter.
M. DRUMMOND: II y avait une considération spéciale.
Lorsqu'on a parlé, tout à l'heure, des 1,400 assistés
sociaux qui sont demeurés dans le groupe initial des 2,000 qui avaient
suivi des cours spéciaux, il y a lieu d'ajouter que les employés
qui ont été appelés à remplacer ces gens-là
étaient des employés chômeurs; c'étaient des gens
qui n'avaient pas travaillé depuis trois mois. En fait, c'était
quasiment des assistés sociaux en puissance, si l'on veut. Cette
année, dans le programme, les 1,400 qui sont restés à
l'emploi vont probablement être les premiers à être
appelés à revenir au travail, avec les 300 qui ont suivi des
cours spéciauxs cet hiver.
M. LESSARD: Une autre idée que je voudrais soumettre au ministre,
c'est qu'autant que possible et je suis assuré que le ministre en
est pleinement conscient cette année ces programmes-là
devraient être établis à la suite d'une consultation avec
la région donnée. Je comprends que vous consultez vos officiers
régionaux du ministère, mais je pense que cela doit aller plus
loin, parce qu'il ne faudrait pas arriver à une certaine concurrence des
sociétés, par exemple, comme les coopératives
forestières qui existent dans une région donnée. Je pense
que le ministre sait à quoi je fais allusion. Des coopératives
forestières viennent de s'installer dans une région et, tout
à coup, Rexfor décide d'aller s'installer juste à
côté et de concurrencer cette coopérative
forestière. Rexfor paie actuellement des salaires satisfaisants et
peut-être assez élevés pour la coupe de ce bois-là,
contrairement, semble-t-il, à ce qu'on avait laissé entendre l'an
dernier.
Il ne faudrait absolument pas qu'on coupe l'herbe sous le pied à
ces coopératives forestières et que Rexfor aille même
jusqu'à négocier des ententes avec ces coopératives
forestières qui permettraient à ces coopératives de faire
elles-mêmes le programme de revalorisation sociale.
M. DRUMMOND: C'est toujours à considérer, mais, dans mon
optique, s'il y a dans tout cela une sorte de concurrence à
l'intérieur des programmes, cela pourrait quand même nous aider
à trouver un moyen plus efficace d'effectuer nos travaux. Par contre, je
peux dire aussi que, lorsque l'on commence un tel programme en vitesse, surtout
lorsque la décision s'est prise au commencement de l'hiver, il est
difficile d'avoir, au préalable, des programmes aussi bien
définis que nous l'aurions voulu. Cela exige énormément de
travail et il n'était pas dans notre optique d'en arriver à de
telles situations; c'est parce que nous voulions mieux roder le programme pour
cette année.
M. LESSARD: Je suis d'accord avec le ministre, M. le Président,
lorsqu'il dit qu'il a fallu agir à la hâte. On sait que $5
millions étaient accordés par le gouvernement
fédéral et il fallait prévoir. Il est certain que, l'an
dernier, on a eu des problèmes, mais cette année, le
ministère peut prévoir ces choses. Nous l'invitons
véritablement à ne pas attendre trop tard avant d'annoncer les
régions où ces programmes seront faits et les endroits où
cela sera fait, de façon que la population, contrairement à ce
qui a existé dans le passé, puisse faire valoir certains points
de vue. Il est assuré que, si on avait pu prévoir l'an dernier,
on n'aurait pas eu les problèmes qu'on a eus dans ma région.
M. DRUMMOND: Certains de ces problèmes étaient
peut-être causés par le fait que d'abord, comme l'a
souligné le député de Saguenay au commencement, le choix
des assistés sociaux aptes à suivre le programme n'a pas
été le meilleur. Ensuite, dans certaines régions, il y
avait des problèmes dans le genre de cours donnés. Lorsqu'on
parle de restauration forestière, il y en a évidemment
quelques-uns qui aimeraient aller pieds nus dans la forêt en dansant, des
choses comme cela. Mais pour la plupart des programmes que nous avons, cela
implique des coupes ou commerciales ou très commerciales. C'est un
travail assez dur, il faut l'admettre, mais, dans notre optique, il faut avoir
quand même un certain "cash return" dans le programme, pour le justifier
pour d'autres programmes du même genre qui embaucheraient les
assistés sociaux. C'est un cas de "false expectation".
M. LESSARD: Je vois M. le ministre, pour bien me faire comprendre,
prendre un exemple concret. Dans ma région, grâce à votre
collaboration et à la collaboration du député de
Duplessis, à Bergeronnes, on vient d'ouvrir une coopérative.
Cette coopérative, je pense, a été une réussite
cette année. Si Rexfor décide l'an prochain d'aller
s'établir, pour faire de la revalorisation sociale, dans le même
secteur forestier que cette coopérative, cela signifie que cette
coopérative, ne pouvant pas payer les prix que paie Rexfor, pourra
difficilement survivre. C'est cela. L'an dernier, à Saint-Paul-du
Nord,
Sault-au-Mouton, ce cas est arrivé. C'est ce que je veux faire
valoir. C'est la raison pour laquelle je demande la participation de la
population à ces projets et un contact entre Rexfor et certaines
sociétés qui peuvent exister dans ces régions. On pourrait
même aller jusqu'à négocier des contrats avec ces
coopératives pour leur permettre de se développer.
M. COITEUX : Je veux ajouter à ce que vient de dire le
député de Saguenay. Ce n'est pas une critique destructive mais
une critique constructive que je désirerais faire en me basant surtout
sur l'expérience que j'ai vécue dans les exploitations
forestières. Le programme économico-social est tout de même
la récupération des bois. Alors, dès le point de
départ, Rexfor est arrivée au chantier de Bergeronnes. Comme tout
administrateur forestier, elle a eu un prix payé par corde qui lui
laissait une marge. Disons théoriquement qu'elle avait payé $7 la
corde ou $7 du cunit quitte â payer $7.50 pour un territoire, quitte
même à payer jusqu'à $10 pour être certain que, dans
les endroits bien difficiles, tout le bois serait nettoyé. C'est
là la remarque que je veux faire, pour que Rexfor ne
répète pas la même erreur. Elle a offert tout de suite $10.
Alors, immédiatement on a vidé le chantier de Bergeronnes
jusqu'à ce qu'on se tourne vers le bois de sciage. Là, quelle
marge restait-il si elle faisait couper le beau bois à $10? Elle ne
pouvait toujours pas offrir jusqu'à $15 pour faire bûcher l'autre.
La philosophie de prix du bois est une philosophie que toutes les compagnies
pratiquent. D'ailleurs elle était très bonne pour le chantier de
la coopérative de Bergeronnes. Mais par contre, à cause d'une
certaine inexpérience en administration, dès le départ on
ne s'est pas gardé de marge. On a fait une compétition qui, si on
n'avait pas retourné Rexfor au bois de sciage, lui aurait
été néfaste. Par contre, le chantier de la
coopérative de Bergeronnes je suis au courant, j'ai vu le bilan
est un excellent chantier pour une première année
d'activité.
M. DRUMMOND: On va évidemment essayer d'améliorer le
programme. Il n'y a aucun doute sur ça. Mais il est à
prévoir quand même que cette année il y aura encore des
problèmes. Lorsque ces problèmes arrivent on essaie de les
résoudre aussi vite que possible, d'une façon juste. Je ne
pourrai jamais dire que ça va marcher â 100 p.c, cette
année non plus. Mais on va faire tous les efforts possibles pour
éviter les faiblesses de l'année dernière. Lorsque
surviendront certains problèmes pendant les travaux, nous les
discuterons avec les députés qui sont très vite mis au
courant lorsque quelque chose arrive. Nous sommes toujours prêts â
discuter pour essayer de trouver une solution lorsque les choses ne marchent
pas à 100 p.c.
M. LESSARD: Si justement les responsables régionaux du
ministère des Terres et Forêts faisaient véritablement de
la consultation auprès de la population, je ne crois pas qu'on
arriverait à des problèmes comme ceux-là. Et c'est le cas
malheureusement. J'ai deux exemples précis, soit Bergeronnes et
Saint-Paul-du-Nord, où les responsables régionaux ont
décidé d'imposer parce que M. Côté,
étant à Québec, ne peut pas non plus tout contrôler
un programme de revalorisation sociale dans ces deux régions,
là où spécifiquement il y avait deux entreprises
forestières qui fonctionnaient et qui faisaient travailler des
assistés sociaux. Us auraient bien pu l'établir à 40
milles plus loin. Au lieu d'avoir de la concurrence on aurait fait travailler
40 ou 50 personnes de plus.
Ce sont des choses qui normalement ne devraient pas se passer. Cela
s'est fait. Il ne s'agit pas de refaire aujourd'hui ce qu'on a fait. Il ne
s'agit pas de blâmer quelqu'un, il s'agit justement de faire une critique
constructive. J'espère que ça ne se passera pas cette
année, parce que ce sont les responsables régionaux qui auront
mal renseigné le ministère. Malheureusement cela se fait bien
souvent dans nos régions et bien souvent ces personnes jouent deux jeux.
Elles devront donc prendre leurs responsabilités.
D'ailleurs j'ai déjà soumis un ou deux cas, pas
directement au ministre mais à l'un de ses fonctionnaires, concernant
certaines personnes qui se permettaient de se servir d'influences pour
établir des programmes là où ils le désiraient,
là où ils le voulaient. Alors, c'est simplement une mise en
garde. On espère que l'an prochain, à la suite du rodage, cela ne
se reproduira pas.
M. LE PRESIDENT: Est-ce qu'on peut considérer que les
catégories 10, 16, 14 et 15 sont adoptées?
M. VINCENT: Sous réserve du rapport de la part du ministre.
M. DRUMMOND: Oui, cela peut prendre...
M. VINCENT: Le député de Shefford avait également
des questions à poser à ce sujet.
M. RUSSELL: On m'a dit qu'il y avait un rapport qui allait être
déposé...
M. DRUMMOND: Je n'ai pas dit que ce rapport serait prêt
demain.
M. VINCENT: Non, mais au cours des prochaines...
M. DRUMMOND: Au cours des prochaines semaines, on aura le rapport.
M. VINCENT: Le député de Shefford avait des questions
à poser sur le prix de vente de ce bois.
M. RUSSELL: Tout ce qui a été coupé, le prix de
revient et toutes ces choses-là.
M. DRUMMOND: Nous pouvons faire cela.
M. COITEUX: Rexfor doit soumettre son rapport à la fin de
juin.
M. RUSSELL: Dans le rapport nous aurons ce renseignement, inutile de
prolonger là-dessus.
M. DRUMMOND: On va recevoir un rapport tout détaillé sur
cela.
M. COITEUX: M. le ministre, Rexfor s'est engagée à
soumettre son rapport seulement à la fin de juin, n'est-ce pas?
M. DRUMMOND: Disons que nous devons le recevoir d'ici environ une
semaine. Le rapport s'achève.
M. LESSARD: On va l'avoir si nous le demandons.
M. COITEUX: On vient d'avoir celui de l'an dernier.
M. DRUMMOND: Pas le document...
M. VINCENT: Non, mais le rapport de cette partie seulement. Rexfor doit
faire son rapport à la fin de juin.
M. COITEUX: A la fin de juin.
M. DRUMMOND: Oui. Il est presque terminé selon mes
informations.
M. LE PRESIDENT: Sous-article 7: Service de la forêt rurale.
Service de la forêt rurale
M. VINCENT: Sous-article 7, encore le directeur.
M. DRUMMOND: M. Fernand Côté.
M. VINCENT: Je n'ai jamais oublié ça. Quel est son
nom?
M. DRUMMOND: Fernand Côté.
M. RUSSELL: Le montant de $296,000 qui avait été
voté l'an dernier a été totalement
épuisé?
M. DRUMMOND: Au 1er mars 1972: $282,900.
M. RUSSELL: Cela, c'est au 1er mars. C'est en marche.
M. DRUMMOND: Au 1er mars alors, ça veut dire qu'il restait un
mois.
M. LE PRESIDENT: Catégorie 1. Adopté. Catégorie 3.
Adopté. Catégorie 4...
M. VINCENT: Services professionnels. A ce sujet-là, il y a eu une
augmentation assez considérable.
M. RUSSELL: Une augmentation de 400 p.c, est-ce qu'on pourrait avoir des
explications?
M. DRUMMOND: La somme sollicitée sera utilisée pour
retenir les services d'ingénieurs-conseils qui auront à effectuer
des études spéciales reliées aux travaux que le
ministère doit exécuter dans la région
Abitibi-Témiscamingue, dans son projet de soutien à la
forêt privée. Ce montant sera remboursé en entier dans le
cadre du programme ARDA.
Voilà l'explication de l'augmentation.
M. RUSSELL: C'est remboursé à 100 p.c.
M. DRUMMOND: Remboursé à 100 p.c, en entier, dans le cadre
du programme ARDA.
M. RUSSELL: Est-ce un montant de $60,000 qui est l'excédent de
l'an dernier ou si ça va être tout simplement la totalité,
soit $80,000?
M. DRUMMOND: Le montant de TARDA qui comprend l'article 3 et le
sous-article 7: $180,000.
M. RUSSELL: Le montant de $180,000.
M. VINCENT: Oui, mais l'an dernier c'était une somme de
$124,000.
M. DRUMMOND: Oui, $124,000.
M. VINCENT: Cela augment de $56,000.
M. LE PRESIDENT: Catégorie 4. Adopté. Catégorie 6.
Adopté. Catégories 7, 8 et 10...
M. VINCENT: Catégorie 10: Dépenses de transfert,
subventions. En quoi consiste ces subventions?
M. DRUMMOND: C'est en vertu d'un programme spécial de TARDA
visant à l'amélioration des terrains privés. On
dépensera en 72/73, $33,500 en primes de reboisement dans les
régions d'Abitibi-Témiscamingue et du
Saguenay-Lac-Saint-Jean.
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. VINCENT: Cela ferait probablement partie des projets concrets qu'on a
demandés tout à l'heure.
M. DRUMMOND: C'est ça.
M. LE PRESIDENT: Catégorie 10. Adopté. Catégorie
15. Adopté.
M. RUSSELL: M. le Président, à la catégorie 15,
l'an dernier on avait prévu un remboursement du fédéral de
$124,000, est-ce que ce montant a été totalement
remboursé?
M. DRUMMOND: Catégorie 15, au 1er avril: $66,000.
M. RUSSELL: Seulement.
M. DRUMMOND: Mais non, d'habitude... la cause réside dans le fait
qu'il y a eu un retard qui a nui à la question des remboursements et des
contacts avec Ottawa: transmission de formules, tout ça. Il est
prévu que le tout va être remboursé.
M. RUSSELL: Ottawa paie mal ses comptes.
M. LE PRESIDENT: Catégorie 15. Adopté. Sous-article 8:
Service des forêts domaniales.
Service des forêts domaniales
M. VINCENT: Quel est le directeur? M. DRUMMOND: Paul Archambault.
M. LESSARD: Est-ce qu'il y a eu augmentation de la superficie de la
forêt domaniale cette année, par suite de la reprise de certaines
concessions?
M. DRUMMOND: En ce qui concerne le service des forêts domaniales,
il y a eu agrandissement ceci est en date du 24 mars 1972 de la
forêt domaniale de Chibougamau, à savoir un agrandissement de 175
milles.
M. LESSARD: Cela venait de l'achat d'une concession forestière de
Chibougamau Lumber?
M. DRUMMOND: Oui, c'est possible. A la Côte-Nord, il y a eu la
création par arrêté en conseil de la forêt domaniale
de la Côte-Nord de 51,000 milles.
M. LESSARD: Cela venait d'où? M. DRUMMOND: C'était un
terrain vacant.
M. LESSARD: C'est la Basse-Côte-Nord qui était terrain
vacant et qui est devenue forêt domaniale.
M. DRUMMOND: II y a eu aussi un agrandissement de 142 milles
carrés de la forêt domaniale de Roberval.
M. RUSSELL: Quell est la superficie totale des forêts domaniales
que nous avons actuellement?
M. DRUMMOND: C'est de 88,187.7 milles carrés.
M. LESSARD: Lorsque vous achetez une concession comme celle de
Chibougamau Lumber, est-ce qu'il y a des critères qui sont
établis pour le paiement de ces concessions-là? Le ministre a
certainement prévu un certain montant d'argent sur une période de
dix ans pour le rachat des concessions forestières. Est-ce qu'on a
établi des normes ou critères pour racheter ces
concessions-là?
M. DRUMMOND: Je ne dirai pas que les normes du passé seront
nécessairement les normes de l'avenir. Dans tout ça il y a
évidemment des précédents que nous avons suivis en
achetant les droits de concession. Il y a aussi des montants à payer
pour les immobilisations, les chemins, etc. et pour la valeur non
dépréciée là-dedans.
M. LESSARD: Alors actuellement c'est en fonction des investissements qui
ont été faits dans...
M. DRUMMOND: Et aussi il y a la question des droits que les
concessionnaires ont payé dans le passé. On en tient compte.
M. LE PRESIDENT: J'aurais une question à poser. Est-ce que nous
serions capables de terminer l'étude ce soir selon vous
soit d'ici environ onze heures? Ou si vous préférez que nous
siégions de nouveau demain matin?
M. LESSARD: Est-ce que l'étude des crédits de la voirie
est terminée?
DES VOIX: Oui.
M. LESSARD: C'est difficile à prévoir. Je comprends
qu'actuellement ça va assez bien. Je pense que nous avons passablement
traité l'ensemble des questions importantes, mais on ne sait jamais si
des questions importantes ne se soulèveront pas. Je pense par exemple
aux bureaux régionaux.
M. DRUMMOND: S'il faut revenir demain matin, je suggère que nous
arrêtions actuellement au lieu de continuer et revenir à dix
heures demain matin.
M. VINCENT: Je suis parfaitement d'accord.
M. LESSARD: Nous siégeons quand même depuis dix heures ce
matin.
M. VINCENT: Nous laissons le service des forêts domaniales en
suspens.
M. LE PRESIDENT: Nous recommencerons demain matin avec le service des
forêts domaniales.
La séance ajourne ses travaux jusqu'à dix heures demain
matin.
(Fin de la séance à 22 h 45)
Séance du mercredi 10 mai 1972
(Dix heures treize minutes)
M. PILOTE (président de la commission permanente des richesses
naturelles et des terres et forêts) A l'ordre, messieurs!
Nous étions rendus, hier soir, au service des forêts
domaniales.
M. VINCENT: Est-ce qu'il se fait encore beaucoup de travaux de chemins
d'accès à la forêt?
M. DRUMMOND: II y a tout un budget pour ça, à
l'immobilisation.
M. VINCENT: D'accord. Moi, je n'ai pas d'autres demandes en ce qui
concerne les forêts domaniales.
M. LE PRESIDENT: Alors, on peut dire que les catégories 1, 3, 6,
7 et 8 sont adoptées.
M. VINCENT: Adopté.
Direction générale des divisions
territoriales
Administration
M. LE PRESIDENT: Article 4: Direction générale des
divisions territoriales. Sous-article 1: administration?
M. DRUMMOND: Le directeur est Oscar Blais.
M. VINCENT: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Les catégories 1, 3, 4 et 7 sont
adoptées.
Sous-article 2 : Bureaux régionaux.
Bureaux régionaux
M. VINCENT: Combien y a-t-il de bureaux régionaux?
M. DRUMMOND: II y a 18 districts. On est en train de faire une sorte de
fusion, dans une certaine période de temps, dans la Gaspésie, le
Bas-Saint-Laurent. On les régionalise plutôt pour
décentraliser davantage les opérations.
M. VINCENT: Mais toujours sur la base de 18 districts.
M. DRUMMOND: Oui, on regroupe les districts.
M. VINCENT: Pour en arriver à un nombre de?
M. DRUMMOND: Ce nombre respecte les districts administratifs du
gouvernement.
M. VINCENT: Vous copiez autant que possible sur le ministère de
l'Industrie et du Commerce.
M. DRUMMOND: C'est ça.
UNE VOIX: Vous avez un bureau à Drummondville?
M. DRUMMOND: Ce n'est pas un bureau de district; c'est un bureau de
renseignements forestiers.
M. VINCENT: Est-ce que vous avez les endroits? Les chefs-lieux de chaque
district? Cela va nous permettre de nous situer. Pas nécessaire de
donner l'étendue du territoire.
M. DRUMMOND: D'abord, nous parlons du Bas-Saint-Laurent. Aujourd'hui,
c'est considéré comme une région. Nous avons un
administrateur régional à Rimouski.
M. VINCENT: A Rimouski.
M. DRUMMOND: Cela, comprend Gaspé...
M. VINCENT: Non, sans nous donner ces détails.
M. DRUMMOND: ... c'est pour le contexte régional
New Carlisle, Rimouski, Rivière-du-Loup. Le siège social est
à Rimouski. Après ça, dans les districts, nous avons
Chibougamau, Chicoutimi, Roberbal; le district de Québec parc des
Laurentides. Eventuellement, lui aussi, il est question qu'il soit
régionalisé.
M. VINCENT: Là, vous parlez de Rimouski; ça, c'est pour le
district du Bas-Saint-Laurent.
M. DRUMMOND: Pour le Bas-Saint-Laurent et pour la région.
M. VINCENT: Après ça, le bureau est à Alma?
M. DRUMMOND: A Rimouski.
M. VINCENT: Oui, à Rimouski pour le Bas-Saint-Laurent.
Après ça, vous avez parlé de Chicoutimi, Roberval.
M. DRUMMOND: Il y a un bureau à Chicoutimi, il y en a un à
Chibougamau, il y en a un à Roberval.
M. VINCENT: Mais ça, c'est un district à part.
M. DRUMMOND: Cela reste sous la forme de district.
M. VINCENT: Alors, le bureau de Chicoutimi...
M. DRUMMOND: C'est le district de Chicoutimi.
M. VINCENT: ... c'est le district de Chicoutimi. Roberval, c'est le
district de Roberval.
M. DRUMMOND: C'est ça, puis il y a le district de Chibougamau.
Nous avons des districts â Québec, à Shawinigan, à
Montréal. Hull, Amos, La Sarre, Rouyn, Val-d'Or, Hauterive et
Sept-Iles.
M. VINCENT: Vous en avez quatre dans le Nord-Ouest
québécois?
M. DRUMMOND: Quatre. Un dans l'Outaouais, puis les quatre autres, dans
la région de l'Abitibi-Témiscamingue. Il y en a quatre: Amos, La
Sarre, Rouyn, et Val-d'Or. Sur la Côte-Nord, nous en avons deux,
Hauterive et Sept-Hes.
M. VINCENT: Puis vous n'en avez pas à Sherbrooke?
M. DRUMMOND: A Sherbrooke, dans quelques centres, des
représentants du ministère s'occupent particulièrement des
problèmes de cultivateurs, de terrains qu'il faut reboiser, tout
ça. C'est dans les endroits où il y a une forte demande pour des
conseils de la part d'ingénieurs forestiers. Ses groupes, par exemple,
qu'on trouve dans les Cantons de l'Est dépendent, pour la discipline et
l'administration, du district de Québec. Ils se trouvent des
représentants locaux pour donner les meilleurs services à la
population.
M. VINCENT: Maintenant, ici, au sous-article 2, bureaux
régionaux, par exemple, dans les services professionnels, vous aviez,
l'an dernier, $429,500. Cette année, vous montez de $3 millions;
ça vient probablement d'ARDA ou de l'OPDQ.
M. DRUMMOND: Je vais vous donner les explications, si vous voulez.
M. VINCENT: Cela, ce sont les enquêtes.
M. DRUMMOND: II est prévu la dépense de $3,411,000 qui
peut se répartir comme suit: $610,000 proviennent de l'article 6,
sous-article 2, catégorie 11 de 71/72, services contractuels de la
conservation.
C'est $580,000 représentant la cotisation que le ministère
doit payer comme membre de l'Association gaspésienne de protection.
M. VINCENT: C'est nouveau?
M. DRUMMOND: Oui, cela coincide avec la régionalisation des
activités de protection dans le Bas-Saint-Laurent.
M. VINCENT: Cette contribution du ministère est nouvellement
incluse dans le budget, cette année?
M. DRUMMOND: Oui, en fait, c'était payé
antérieurement par la conservation, mais dans le contexte de la
régionalisation, l'argent doit être prévu pour la
région. Au lieu d'effectuer la protection nous-mêmes, nous
confions le travail à un organisme qui s'appelle l'Association
gaspésienne de la protection. Le ministère des Terres et
Forêts paie au prorata de la superficie qui lui appartient.
M. VINCENT: Avant, c'était le ministère qui faisait le
travail.
M. DRUMMOND: En partie. Nous avions déjà l'association qui
faisait de la protection pour un certain nombre de concessionnaires forestiers,
mais le ministère lui-même dépensait de l'argent pour les
secteurs non couverts par l'association.
Nous prévoyons $21,000 comme remboursement pour frais de combat
d'incendie dans cette région. Il y a $2,800,000 pour la mise en oeuvre
des projets dans le cadre de l'ODEQ, projets qui prévoient des
études effectuées à contrat par des bureaux
d'ingénieurs-conseils. Ci-dessous, l'identification de ces projets. Vous
avez des plans de zones et études connexes, $15,000; les fermes
forestières, $90,000; restauration forestière, terrains publics,
$1 million; réaménagement des paroisses à vocation
indéterminée, $1,500,000; groupement forestier, $195,000 pour un
montant global de $2,800,000.
M. VINCENT: Ce ne sont que des études?
M. DRUMMOND: Non, il y a des travaux. Il y a la restauration
forestière et le réaménagement des paroisses à
vocation indéterminée. Il y a une partie étude et une
partie action qui sont prises à même cela. Pour les groupements
forestiers, c'est la même chose.
M. VINCENT: Une grande partie de cela est remboursable, il doit y avoir
des imputations.
M. DRUMMOND: A l'ODEQ, les $2,800,000 sont remboursables.
M. VINCENT: La contribution fédérale est de 75 p.c,
quelquefois à 100 p.c?
M. DRUMMOND: Oui, pour les remboursements, vous avez $3,383,000 sur
l'ensemble de cet article budgétaire plus $369,000 provenant des frais
réclamés par le ministère pour la protection de certains
terrains qui était effectuée par notre ministère, l'an
dernier. Cette année, elle a été prévue là,
mais c'est toujours dans le contexte de la régionalisation des
activités de protection.
M. VINCENT: A cet article-là, dépenses de transfert,
subventions, l'an dernier c'était $15,000 et cette année $95,000.
Est-ce une subvention spéciale qui est donnée à un
organisme?
M. DRUMMOND: Les crédits sollicités correspondent à
une imputation de $95,000 dans le cadre du programme de l'ODEQ pour les projets
suivants: Du reboisement et des travaux sylvicoles, $30,000.
Les travaux sylvicoles dans les forêts privées, c'est en
vertu justement du programme ODEQ dans le cadre de l'activité du fonds
de recherche. Il y a en plus les groupements forestiers, $5,000, pour la somme
de $95,000.
M. LESSARD: Je m'excuse, M. le Président. Pourrais-je savoir,
sans revenir sur la discussion générale, combien de bureaux
régionaux a le ministère des Terres et Forêts? A moins que
le député...
M. DRUMMOND: Nous venons de le dire, 18.
M. LESSARD: Je m'excuse.
M. DRUMMOND: II faut faire attention, ce ne sont pas des bureaux
régionaux mais de districts.
M. VINCENT: La question se complète parce que j'ai demandé
les districts mais, à l'intérieur de ces 18 districts, combien de
bureaux le ministère a-t-il?
M. DRUMMOND: C'est suivant le même nombre que les divisions
administratives.
M. VINCENT: Vous avez mentionné tout à l'heure que, dans
la région de Sherbrooke, il y avait des centres.
M. DRUMMOND: Ce n'est pas considéré comme un district.
M. VINCENT: En dehors des régions, vous avez 18 districts, il y a
quand même des pieds-à-terre. J'en ai parlé; par exemple,
à Nicolet vous aviez un bureau autrefois. Combien de centres où
vous avez des fonctionnaires qui ont une chaise et une table, où le
ministère loue un local?
M. DRUMMOND: Nous avons... M. VINCENT: Sans avoir les noms.
M. DRUMMOND: II y a Rivière-du-Loup, Drummondville, East
Angus...
M. VINCENT: Cela répond à la question du
député de Yamaska.
M. DRUMMOND: ... Shawinigan, Metabet-chouan.
M. LESSARD: II y a 18 districts, c'est indiqué bureaux
régionaux. Cela veut dire que, dans le district, vous avez des
sous-stations.
M. DRUMMOND: Oui.
M. LESSARD: Le district est plus grand que le bureau régional. Le
territoire couvert par les districts est plus important que le bureau
régional.
En fait, vous appelez ça des bureaux régionaux, mais
ça correspond aux bureaux de district.
M. DRUMMOND: Disons vous excuserez l'expression il y a eu
une espèce de... je n'ose pas utiliser l'expression, je vais en trouver
une autre, ç'a porté à confusion à un certain
moment. Anciennement, tout ça était connu comme des districts, 18
districts, et dans le contexte du programme de régionalisation on en est
venu avec des bureaux régionaux.
M. LESSARD: Dans votre programme de régionalisation, tenez-vous
compte des divisions administratives du gouvernement depuis 1966?
M. DRUMMOND: Oui, dans la mesure du possible, surtout dans...
M. LESSARD: II y a dix régions administratives, et nous avons dix
districts.
Cela veut dire que, dans certaines régions administratives,
à cause du fait que cette région est trop vaste, le
ministère peut avoir deux bureaux régionaux?
M. DRUMMOND: Non, ce serait le contraire. On aurait peut-être,
étant donné que toute la province n'est pas nécessairement
en forêts... Pour deux régions administratives, on pourrait avoir
une région au ministère des Terres et Forêts. Mais nous
respectons les frontières des régions administratives du
gouvernement telles qu'elles sont établies.
Du moins dans la partie impliquée, parce que les exigences ne
sont pas tellement fortes pour les secteurs de forêts. En fait, il faut
en venir aux bassins de drainage et aux sous-bassins dans la mesure du
possible.
M. LESSARD: Mais, étant donné qu'il y a dix régions
administratives et dix-huit bureaux de district, c'est certain que, dans
certaines régions du Québec, il est moins nécessaire
d'avoir un district que dans d'autres régions, où il y a des
secteurs forestiers.
Si on fait le calcul, il y a dix régions administratives et vous
me dites qu'il y a 18 districts et que cela correspond à peu*
près exactement aux frontières des divisions ad-
ministratives. Cela veut dire qu'il peut y avoir deux bureaux de
district par région administrative.
M. DRUMMOND: Oui, mais disons que le Bas - Saint-Laurent et la
Gaspésie, où on a actuellement cinq...
M.LESSARD: Est-ce possible, sans la lire ici, d'avoir la liste de ces
districts?
M. DRUMMOND: C'est déjà dans le rapport.
M. LESSARD: Dans le rapport.
M. DRUMMOND: Nous avons donné la liste.
M. LE PRESIDENT: C'est dans le journal des Débats.
M. LESSARD: D'accord. C'est dans le journal des Débats. Je
m'excuse, c'est parce que j'avais autre chose en tête.
M. LE PRESIDENT: On en a parlé.
M. RUSSELL: M. le Président, le ministre a dit tout à
l'heure qu'il y avait un bureau à Drummondville. Je voudrais savoir quel
est le rôle de l'employé du ministère des Terres et
Forêts à Drummondville.
M. DRUMMOND: Le représentant du ministère des Terres et
Forêts à Drummondville, qui relève pour discipline et
administration du district de Québec, est là pour rapprocher un
peu le ministère des administrés, justement parce que nous sommes
dans une région où il y a énormément de terrains
privés. La demande est très forte pour obtenir des conseils.
Autrement dit, une affluence de gens seraient obligés de venir ici
à Québec, ou les ingénieurs auraient à voyager
tellement pour rencontrer ces gens-là qu'en ayant une personne sur les
lieux, celle-ci est occupée à temps plein à
répondre aux différentes demandes qui lui sont faites, soit pour
du reboisement, soit pour des travaux sylvicoles sur les terrains
privés, soit pour la préparation d'arbres de Noël et toutes
sortes de choses. C'est la raison principale.
M. RUSSELL: Est-ce qu'il y a longtemps que vous avez un employé
à Drummondville?
M. DRUMMOND: Oui, à ma connaissance, cela fait quelques
années. Il y a peut-être eu un changement de localité
à un moment donné. Il est assez difficile pour moi de me
rappeler, mais je sais qu'on a, depuis plusieurs années, des
représentants locaux sur le terrain.
M. RUSSELL: Est-ce que vous avez un employé à
Saint-Hyacinthe?
M. DRUMMOND: A Sainte-Hyacinthe. Je l'ai donné tout à
l'heure. Non, à l'heure actuelle, je remarque que nous en avons à
Drummondville et East Angus.
M. RUSSELL: Donc, vous n'avez pas d'employé à
Sainte-Hyacinthe. Vous avez un bureau à Montréal.
M. DRUMMOND: A Montréal, oui. Nous avons un type à
Montréal qui s'occupe...
M. RUSSELL: Vous en avez à Drummondville et à East Angus,
ce qui couvre la région des Cantons de l'Est.
M. DRUMMOND: Avec l'aide, au besoin, d'ingénieurs forestiers
appartenant au district de Québec qui peuvent être
dépêchés dans certains secteurs pour aider.
M. RUSSELL: Vous êtes certain que celui qui est à
Drummondville peut rendre service pour les fins du ministère des Terres
et Forêts.
M. DRUMMOND: Si j'en suis certain, c'est un peu embêtant puisqu'il
ne dépend pas directement de moi. Je présume qu'il remplit sa
tâche avec efficacité, sans quoi on aurait probablement
reçu des représentations à l'effet contraire.
M. RUSSELL: M. le Président, je comprends que l'employé
qui est là je ne veux pas le discréditer mais si
vous me placez dans une usine où aucune machine ne fonctionne. Avec tout
le désir de vouloir produire quelque chose, s'il n'a rien à
produire, il ne peut donner aucun rendement. Je pense que vous placez
l'employé dans cette situation lorsque vous le placez seul à
Drummondville. Je proposerais de centraliser un bureau à Sherbrooke ou
de développer celui d'East Angus et de diriger ces gens vers East Angus
où il y a autre chose que juste un bureau de conseillers. Si on l'a
enlevé de Saint-Hyacinthe, il n'est pas plus utile à
Drummondville. On l'a enlevé d'un bureau de Saint-Hyacinthe où il
y avait un bureau provincial pour l'envoyer à Drummondville. Je ne vois
pas quels autres services il peut rendre en plus que ceux de
Saint-Hyacinthe.
S'il n'était pas utile à Saint-Hyacinthe, il n'est pas
plus utile à Drummondville. Cela n'enlève aucune valeur à
l'employé qui est là. Même, cela peut lui créer des
embêtements parce qu'il doit trouver le temps long s'il n'a rien à
faire.
M. DRUMMOND: Disons que nous pouvons toujours étudier la
situation pour voir quel est le fardeau de travail de celui qui est
habituellement à Drummondville. S'il s'avère qu'il serait mieux
placé à un autre endroit, nous pourrons y donner suite.
Evidemment, le choix n'a pas seulement été fait pour placer un
gars dans une ville. Cela a été fait parce qu'il y a eu une
demande quelconque de notre clientèle. Alors, nous pouvons
étudier la situation.
M. LE PRESIDENT: Catégorie 1? Est-ce que nous pouvons
considérer que les catégories 1, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 10...
M. RUSSELL: Un instant, M. le Président.
M. LE PRESIDENT: C'est parce que nous sommes habitués, M. le
député, de...
M. RUSSELL: Si cela va trop vite, des fois cela peut arrêter tout
d'un coup.
Nous allons prendre le temps de les regarder bien objectivement et de
poser des questions appropriées, pour avoir les réponses que nous
voulons avoir. Nous sommes certains que cela se déroulera assez
rapidement.
M. LE PRESIDENT: Alors, si vous voulez, nous allons reprendre.
Catégorie 1, adopté?
M. RUSSELL: Oui, adopté.
M. LE PRESIDENT: Catégorie 3, adopté?
M. RUSSELL: Oui, M. le Président.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Catégorie 4.
M. RUSSELL: Aux Services professionnels, M. le Président, je vois
qu'il y a une augmentation assez marquée de $429,000. Donc, je
présume que le montant total a été dépensé,
et probablement dépassé. Cette année, on demande un
montant de $3,400,000.
M. LE PRESIDENT: Voudriez-vous relire le journal des Débats? On a
discuté de cela.
M. DRUMMOND: Nous avons donné ces détails.
M. LE PRESIDENT: C'est pour cela que nous adoptons pratiquement
tout.
M. DRUMMOND: On peut toujours dire que tout de suite au départ il
y a $2,800,000 dans le cadre de l'ODEQ.
M. RUSSELL: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Catégorie 5, adopté.
Catégorie 6?
M. LESSARD: II y a eu une augmentation assez considérable pour le
loyer, soit de $50,000 à $258,200. Est-ce par suite, justement, de
l'augmentation des services professionnels?
M. DRUMMOND: II y a $100,000 d'augmentation, cette année, pour
les projets de l'ODEQ.
M. LE PRESIDENT: La catégorie 6 est-elle adoptée?
M. LESSARD: A quel sous-article en sommes-nous?
M. LE PRESIDENT: Sous-article 2, Bureaux régionaux,
catégorie 6. Adopté?
M. LESSARD: Cela va.
M. LE PRESIDENT: Catégorie 7?
M. LESSARD: Cela va.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Catégorie 8, matériel et
équipement, adopté?
Adopté.
Catégorie 10, dépenses de transfert.
M. LESSARD: Cela correspond encore aux dépenses concernant
l'ODEQ, n'est-ce pas?
M. DRUMMOND: Ce sont $95.000 dans le cadre du programme de l'ODEQ pour
des projets de reboisement, de travaux connexes, de travaux sylvicoles dans la
forêt privée et des dépenses pour les groupements
forestiers.
M.LESSARD: Cela va.
M. LE PRESIDENT: Catégorie 14, adopté. Catégorie
15?
M. RUSSELL: La catégorie 15, M. le Président, est-ce pour
les remboursements concernant l'entente fédérale? En 71/72, il y
avait un montant de $570,000. Est-ce que le fédéral l'aurait tout
remboursé?
M. DRUMMOND: II y a un petit retard dans les remboursements, pour les
raisons que vous connaissez. Il y a aussi eu un retard dans les
activités du gouvernement. Il nous faut produire des documents pour les
demandes de remboursements au fédéral. Alors s'il y a quelque
chose, ce serait imputable à cela.
Nous parlons de remboursements, n'est-ce pas?
On indique ici qu'il aurait $416,100 de perçus à ce
jour.
M. RUSSELL: Cela comprend les deux articles. Donc, c'est un
remboursement d'à peu près la valeur de 50 p.c. du montant qui
était prévu.
M. LE PRESIDENT: Catégorie 15, adoptée.
Direction générale de la
conservation
Administration
M. LE PRESIDENT: Article 5: Direction générale de la
conservation. Sous-article 1, Administration.
M. DRUMMOND: Comme le demande toujours le député de
Nicolet, le responsable est Maurice Vézina.
M. RUSSELL: Et il a un assistant? Ils sont deux employés.
M. DRUMMOND: II a des assistants, mais il est le directeur...
M. VINCENT: Nous avions oublié le responsable des bureaux
régionaux.
M. DRUMMOND: II est aussi le responsable de toute la conservation. Il
est le sous-ministre adjoint.
M. RUSSELL: Qu'est-ce que le ministre comprend par conservation? Est-ce
que c'est globalement la conservation de toutes les forêts?
M. DRUMMOND: Globalement dans cet aspect, c'est la prévention des
incendies, la prévention des ravages par les insectes. Cela implique
aussi la vulgarisation en ce qui concerne l'enseignement populaire
auprès des gens pour leur apprendre à bien conserver et prendre
garde à la bonne tenue de nos forêts.
M. RUSSELL: Est-ce qu'il s'occupe simplement de la , publicité en
ce qui concerne la conservation ou si, réellement, il s'applique
à coordonner tout le personnel pour intéresser les gens à
pratiquer cette conservation qui est nécessaire?
M. DRUMMOND: Nous travaillons étroitement avec des associations,
comme par exemple les 4H, pour subventionner les efforts de tels groupes qui
font ce travail aussi. Même si on veut aller un peu plus loin, nous
contribuons aussi en ce qui concerne les motoneiges qui créent des
ravages partout dans la forêt. Il y a un comité
interministériel où nous avons un membre et nous avons fait des
expériences pilotes, notamment dans la région de Charlevoix, pour
créer des pistes de motoneige qui vont, j'espère bien,
réduire un peu les ravages dans les forêts de notre territoire par
les motoneiges en aidant à l'établissement de sentiers de
motoneige pour canaliser ce sport.
M. RUSSELL: Est-ce que le ministre ne trouve pas que M. Vézina
ayant seulement un employé avec lui je ne sais pas si les
chiffres sont...
M. DRUMMOND: Cela, c'est seulement l'administration
générale.
M. RUSSELL: ... exacts, un assistant, avec tout ce travail à
faire, peut difficilement être très efficace, à moins que
ce ne soit un surhomme? Est-ce qu'il n'y aurait pas moyen qu'on puisse
transférer d'autres crédits ailleurs pour augmenter le
personnel?
M. DRUMMOND: Au point de vue de l'administration, il y a six postes
autorisés. Il n'y en a que deux en place actuellement, mais les travaux
se trouvent dans les autres services aussi. Cela, c'est seulement
l'administration générale de la conservation. Ce n'est pas toute
la conservation à cet article.
M. RUSSELL: Je comprends mal qu'on ait un poste bien particulier pour la
conservation et que lui serait obligé de se retourner vers d'autres
chefs, d'autres services.
M. DRUMMOND: Vous avez l'article 5, sous-articles 1 et 2, à la
conservation. L'article 5, sous-article 1, c'est seulement le sous-ministre
avec son personnel de soutien et vous avez, à l'article 5, sous-article
2, la conservation elle-même qui comporte toute une organisation pour
exécuter les programmes de protection forestière, les programmes
de conservation. Alors, on va trouver tout le détail de ça au
sous-article suivant, 5-2.
M. VINCENT: Comment le service de la conservation...
M. DRUMMOND: Ici, c'est seulement son propre bureau, son propre cabinet
et ses frais de déplacement, etc.
M. VINCENT: C'est le bureau du sous-ministre avec ses deux
fonctionnaires?
M. DRUMMOND: C'est ça.
M. VINCENT: Même son salaire n'est pas à l'intérieur
de ça?
M. DRUMMOND : Oui, oui et celui de sa secrétaire.
M. VINCENT: Ah, seulement lui, le sous-ministre et sa
secrétaire.
M. DRUMMOND: Anciennement, dans le budget traditionnel, les
dépenses du cabinet du ministre et des sous-ministres apparaissaient
à l'administration. Les responsables des budgets au gouvernement, nous
ont demandé maintenant d'avoir une administration générale
séparée pour les directions générales. Alors, le
sous-ministre et son personnel de soutien apparaissent dans ce cas-ci
généralement, c'est le directeur général et son
personnel de soutien à administration générale et
les activités de la
direction sont traitées dans les sous-articles ou articles
subséquents.
M. RUSSELL: Quel est son salaire? C'est un sous-ministre adjoint.
M.DRUMMOND: Je l'ai; il s'agit de le trouver.
M. LE PRESIDENT: Si les députés étaient d'accord,
on pourrait continuer. Il va le trouver et, il vous le dira. La parole est au
député de Saguenay.
M. LESSARD: Est-ce que le ministre pourrait nous dire comment se fait la
coordination entre les différents organismes de protection? Il y a le
service de protection du ministère. Il y a les six associations
privées, en fait, qui regroupent un certain nombre de
concessionnaires.
Seize concessionnaires et propriétaires forestiers sont
responsables et ont les mêmes privilèges que les associations,
sont responsables de la protection sur leur territoire. Comment se fait la
coordination de ces trois organismes?
De plus, dans le rapport on dit avoir formé des
sociétés régionales. On s'en va vers la création de
sept sociétés régionales de conservation. Est-ce que ces
sociétés régionales sont un regroupement des
sociétés privées et des sociétés de
concessionnaires? Comment se fait d'abord la coordination des trois organismes
et quelle est la nouvelle structure que vous êtes en train d'instaurer au
ministère des Terres et Forêts?
M. DRUMMOND: Nous gardons le contrôle et la coordination des
travaux chez nous. Nous sommes représentés au conseil
d'administration de toutes les sociétés régionales et,
étant donné que nous sommes appelés à subventionner
l'affaire, nous gardons le contrôle financier. Nous avons le
contrôle de cette façon-là.
M. LESSARD : La nouvelle structure que vous êtes en train
d'implanter, soit les sept sociétés régionales, est-ce que
ce sont spécifiquement des sociétés gouvernementales?
M. DRUMMOND: Ce sont des sociétés mixtes.
M. LESSARD: Qui regroupent...
M. DRUMMOND: II y a des concessionnaires, ceux qui sont
responsables.
M. VINCENT: Maintenant que vous avez la liste, il serait peut-être
bon d'avoir les salaires des hauts fonctionnaires, des sous-ministres en
titre.
M. DRUMMOND: Le sous-ministre en titre, M. Duchesneau, a
été nommé il y a quelque temps, après les
Fêtes seulement; avant sa nomination, c'était $25,200 et
aujourd'hui, je crois que c'est $27,500. M. Bourbeau, sous-ministre adjoint,
$25,200; M. Duchesneau, $27,500; M. Vézina $25,200. Maintenant, il y a
les directeurs généraux et autres.
M. VINCENT: A $22,500.
M. DRUMMOND: Non, les directeurs généraux c'est $22,200.
Il y a une petite variation suivant l'expérience, mais cela se situe
autour de $21,000 et de $22,000 pour les directeurs généraux, et
les chefs de service ont environ $18,900.
M. VINCENT: C'est quasiment aussi bien payé que les
députés.
M. DRUMMOND: Ah!
M. LESSARD: Je reviens, M. le Président. Dans la formation des
nouvelles sociétés, vous regroupez les associations de protection
et les services du ministère. Au niveau régional, est-ce qu'il y
a un genre d'exécutif de ces associations qui va permettre de coordonner
le travail?
M. DRUMMOND: C'est exact. Disons que nous sommes
représentés selon la superficie protégée. C'est la
base de participation.
M. RUSSELL: Quels sont les pouvoirs de tous ces gens responsables de la
conservation de la forêt? Ont-ils des pouvoirs bien
déterminés pour appliquer la réglementation qu'ils ont en
vue de la protection de la forêt ou s'ils ne font qu'influencer les gens
pour ne pas qu'ils agissent de telle façon?
M. DRUMMOND: Ici, il faut distinguer, nous sommes encore un peu pris
avec la définition de conservation. La première chose est
vraiment la protection; là nous avons tout le contrôle, même
la protection contre les insectes, les ravages de ce genre. En ce qui concerne
les choses comme le libre accès en forêt il faut faire de
l'éducation; c'est surtout la nature humaine qui entre en jeu, ce n'est
pas une question de règle. Il faut essayer d'éduquer la
population, faire attention lorsqu'on est en forêt. C'est pourquoi nous
subventionnons des groupes comme les 4H; c'est une des raisons d'être de
la station forestière à Duchesnay, où on essaie de
populariser l'information et l'enseignement sur ce sujet. Pour créer cet
esprit, nous subventionnons aussi certains travaux d'été comme
les sentiers de nature. Alors la définition devient plus large et on ne
peut pas la faire facilement. Il s'agit de changer le point de vue des gens en
ce qui concerne la nécessité de protéger nos forêts
et de mieux connaître l'écologie et des choses de ce genre.
M. RUSSELL: C'est simplement des con-
tacts, de la publicité, un stimulant pour rendre les gens plus
conscients de la nécessité de protéger la forêt.
M. DRUMMOND: C'est ce secteur de la conservation, oui.
M. RUSSELL: Le ministère n'a aucun autre règlement que
celui qu'il impose à ceux qui font de la coupe à
l'intérieur des forêts pour la protection éventuelle de la
forêt. Ce sont les seuls soumis à une réglementation.
M. DRUMMOND: La première tâche est vraiment la protection.
C'est primordial. Ensuite, c'est l'autre aspect de la conservation. Si on prend
cette définition, on pourrait l'élargir jusqu'au bout parce que
pour tout le monde le mot conservation n'a probablement pas la même
signification. Mais, pour nous, je pense qu'il faut essayer de populariser
l'éducation: ce qu'est une forêt, ce qu'est la nature.
M. RUSSELL: Si je comprends bien, pour tout ce service, il y a le
sous-ministre avec sa secrétaire, naturellement, et 49 postes
autorisés. Combien de ces postes sont comblés actuellement?
M. DRUMMOND: A la page suivante, le personnel de soutien
nécessaire pour le programme de la direction générale,
l'effectif est de...
Si on passe au service de la conservation, il y a 41 fonctionnaires en
place...
M. RUSSELL: En place.
M. DRUMMOND: ... mais il y a 45 postes autorisés. Cela est au
service de la conservation, pas à l'administration.
Comme on l'a expliqué, la tâche de l'administration est
seulement de suivre les exigences de la comptabilité, pour uniformiser
la comptabilité partout dans le gouvernement.
M. LE PRESIDENT: Le député de Frontenac.
M. LATULIPPE: Tout à l'heure dans le cadre de la politique de
protection de la forêt, le ministre a dit qu'il faisait des
expériences dans le comté de Charlevoix pour
l'établissement de pistes de motoneige.
Est-ce justement l'intention du ministère de subventionner lui
aussi l'établissement de pistes de motoneige?
M. DRUMMOND: En ce qui concerne toute la politique pour les motoneiges,
ce serait une politique gouvernementale par le ministère des Terres et
Forêts. Il y a un groupe interministériel qui est
présidé par M. Claude Simard. Ce comité prépare la
législation dans ce domaine et essaie de coordonner les dépenses
entre les ministères pour contrôler et encourager la bonne
utilisation de ces véhicules.
M. LATULIPPE: Donc, l'an prochain, le ministère risque d'avoir un
article justement pour l'établissement de pistes de motoneige. Cela
commence...
M. DRUMMOND: En toute franchise, je pense que la meilleure façon
de procéder sur cette question c'est une opinion personnelle
est de participer avec les associations existantes de la motoneige et
faire des contributions contre une contribution quelconque par ces
associations. Selon ce qu'on a jusqu'ici, cela coûte joliment cher de
créer une piste de motoneige et de s'occuper ensuite de l'entretien. Il
faut bien analyser tous les détails, parce que si cela coûte $200
par mille pour l'entretien annuel, on n'a pas toujours les fonds. Il faut
arriver à un système où les utilisateurs et le
gouvernement peuvent participer d'une façon rationnelle. Ce serait une
politique gouvernementale.
M. LATULIPPE: Est-ce qu'on peut déjà inviter nos
associations de comté à vous envoyer leurs demandes?
M.DRUMMOND: Je préfère qu'on les envoie à mon
collègue, M. Simard, étant donné qu'il est le
président de ce comité.
M. LATULIPPE: Donc, déjà il semble...
M. DRUMMOND: Des contacts sont établis avec les associations. Je
dois dire, en ce qui concerne le ministère, qu'on a prévu toute
une gamme de panneaux de direction, etc., pour ces pistes afin d'aider. H y a
eu une distribution aux clubs de motoneige, l'an dernier. Cela aide aussi en
diminuant les accidents.
M. LATULIPPE: Je vous remercie beaucoup. M. LE PRESIDENT: Sous-article
1?
M. RUSSELL: M. le Président, à la suite des explications
du ministre, je trouve que cela peut devenir extrêmement dispendieux de
créer des pistes de motoneige, de les entretenir, etc. Mais s'il y avait
une réglementation, pour ceux qui veulent utiliser le terrain ou les
forêts de la couronne pour circuler en motoneige, les forçant
à établir eux-mêmes des pistes et à les entretenir,
ceci sous la surveillance des officiers du ministère, cela
coûterait meilleur marché. On se soumettrait ainsi à une
réglementation déjà établie plutôt que de
tâcher de faire ce qu'on fait actuellement.
J'enchaîne dans la même voie pour demander au ministre si
les subventions que le fédéral a versées pour faire des
pistes en forêt ou des "trails" en bon français, ont
été faites à la connaissance du ministère des
Terres et Forêts
du Québec ou si on a laissé le fédéral
verser gratuitement à des Initiatives locales des subventions les
laissant construire des pistes où il leur semblait bon de le faire?
M. DRUMMOND: Nous n'étions pas tellement satisfaits de la
façon de procéder des Initiatives locales. Il n'y a pas eu
tellement de collaboration avec le ministère en ce qui concerne ces
projets. Dans certains cas, je peux dire que les fonds étaient
distribués pour cela et je pense que dans certains endroits où on
a essayé de créer des sentiers de motoneige, on l'a fait en plein
hiver, à travers les souches... Il y a beaucoup à faire pour une
meilleure coordination.
M. RUSSELL: Je pense qu'il y a tout à faire. Je déplore le
fait que quelqu'un qui tente de faire de la coupe en forêt, l'hiver, se
voie condamné à une amende, si, parfois, les souches
dépassent telle hauteur.
Et on va permettre à une association quelconque d'obtenir des
subventions d'un autre gouvernement, dans un domaine qui à mon sens, ne
le regarde pas. On permet la coupe de souches de toutes longueurs. Cela se fait
de toutes sortes de façons. Aucune réglementation n'est faite. Je
pense que le ministre devrait regarder sérieusement la
possibilité de créer une réglementation. Que la subvention
vienne du fédéral, du municipal ou d'ailleurs, qu'elle soit
soumise à une réglementation et qu'il y ait des périodes
déterminées pour couper les branches ou le bois. Si on se
conforme à ces normes, dans certains districts, il faudrait que ce ne
soit pas permis ailleurs. Si on ne réglemente pas cette situation, on va
créer la pagaille. Cela va devenir incontrôlable.
M. DRUMMOND: Je suis tout à fait d'accord avec la suggestion du
député de Shefford.
M. RUSSELL: Merci, M. le Président.
M. LE PRESIDENT: Catégorie 1. Adopté. Catégorie
3?
UNE VOIX: Adopté.
Service de la conservation
M. LE PRESIDENT: Adopté. Sous-article 2, catégorie 1:
traitements et salaires? Adopté. Catégorie 3; Services de
transport et de communication?
M. RUSSELL: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Catégorie 4: Services
professionnels?
M. RUSSELL: M. le Président, un montant de $2,600,000 a
été voté l'an dernier. Est-ce que ce montant a
été totalement dépensé?
M. DRUMMOND: II y avait un montant de $2,669,000 dépensé
au 1er mars 1972.
M. RUSSELL: Au 1er mars 1972. Donc, cela aurait été
dépassé?
M. DRUMMOND: Pas nécessairement.
M. RUSSELL: Vous n'avez rien fait durant le mois d'avril.
M, DRUMMOND: Non, non, mais nous n'avons pas les données
définitives, parce que la comptabilité prépare, non plus
un rapport mensuel, mais un rapport annuel qui est retardé, en fait, par
la question des remboursements et des imputations qui changent la
dépense brute.
M. RUSSELL: On demande $1 million de moins cette année pour ces
services professionnels. Quelles sont les raisons qui motivent le
ministère à demander moins de crédits cette
année?
M. DRUMMOND: La somme demandée est inférieure de $600,000
à cause de la régionalisation des activités du
ministère dans la région du Bas-Saint-Laurent et de la
Gaspésie.
M. VINCENT: C'est payé par le fédéral?
M.DRUMMOND: Non. La cotisation, au lieu d'être payée
là nous en avons parlé tout à l'heure est
payée au niveau de la région de Rimouski.
M. VINCENT: C'est censé être payé par l'ODEQ?
M. DRUMMOND: Non, non. M. VINCENT: Par l'OPDQ?
M. DRUMMOND: C'est payé par le ministère. Ce sont des
cotisations pour la protection des forêts contre le feu. Cela
apparaissait aux bureaux régionaux, tout à l'heure, lorsque nous
avons dit que le ministère avait une cotisation à payer, comme
membre, à l'Association gaspé-sienne de protection. Alors, ce
montant, qui était payé, l'an dernier, à la conservation,
est payé, cette année, au bureau régional par suite de la
déconcentration de l'administration au niveau régional, pour
Rimouski.
M. RUSSELL: Et l'autre demi-million de dollars?
M. DRUMMOND: L'autre demi-million de dollars, c'étaient des
crédits nécessaires pour la protection des territoires mis
à la disposition de ITT Rayonier.
M. LE PRESIDENT: Catégorie 4, adopté.
M. VINCENT: M. le Président, quand on arrive à la
catégorie 5, maintenant que la catégorie 4 est adoptée, on
part de $936,900 et on grimpe à $3,121,000. Vous allez me dire que c'est
en vertu des programmes ARDA?
UNE VOIX: Les tabacs!
M. DRUMMOND: Les arrosages aériens contre les insectes, avec un
remboursement anticipé de $1,020,000 du gouvernement du Canada et de
$908,000 de la part des concessionnaires forestiers sur les concessions
desquels seront effectués des arrosages. Il y a également
$400,000 pour le combat des incendies forestiers, estimé à ce
montant pour une moyenne annuelle.
M. VINCENT: Mais, l'an dernier, c'était un montant de $936,000.
Est-ce qu'il y avait moins d'insectes?
M. DRUMMOND: Non, non, mais cela dépend, évidemment...
Cette année, nous avons...
M. VINCENT: Un programme spécial?
M. DRUMMOND: ... un programme spécial. Maintenant, nous pourrions
vous donner des détails, si vous le voulez.
M. RUSSELL: M. le Président, l'an dernier, je pense que la
totalité du montant qui avait été voté a
été remboursé par l'entreprise privée et le
gouvernement fédéral. Cette année, le montant que l'on
demande est de $3,121,000, avec une prévision de remboursement de
$1,929,000. Donc, la province, elle-même, va dépenser un montant,
cette année, pour ces fins.
M. DRUMMOND: Le tiers. C'est payé en trois parties: une partie
par le ministère, une partie par les concessionnaires chez lesquels on
fait des arrosages et une partie par le fédéral.
H faudrait signaler, quand même, que ce n'est pas adopté
à 100 p.c. par le fédéral. Maintenant, c'est cela qu'on
désire: un tiers, un tiers, un tiers. Il y a un précédent
pour cela. Mais les négociations sont encore en cours avec le
fédéral.
M. RUSSELL: M. le Président, il y a deux questions. Que vient
faire le fédéral là-dedans? Deuxièmement, quelle
est la raison pour laquelle l'an dernier, cela a été
remboursé totalement? Cette année, est-ce que c'est une nouvelle
politique du ministère?
M. VINCENT: Pour ajouter à ce que le député de
Shefford mentionne, c'est que l'an dernier, cela a semblé être le
tiers. Il y avait un budget de $936,900. Le gouvernement fédéral
a remboursé le tiers, environ $302,000. Les autres $634,300 sont
probablement venus des compagnies.
M. DRUMMOND : Nous n'avons pas reçu les $300,000 du
fédéral.
M. RUSSELL: L'an dernier, il ne vous a pas remboursés?
M. DRUMMOND: Le fédéral n'a pas voulu conclure d'entente
à ce sujet.
M. VINCENT: Mais il est quand même indiqué ici.
M. DRUMMOND: C'est compliqué. Il y a quelque chose qui ne marche
pas, parce que nous n'avons pas reçu cette somme du
fédéral.
M. RUSSELL: Le ministre a-t-il l'intention de demander â son
collègue du ministère du Revenu de poursuivre le
fédéral pour le faire payer?
M. DRUMMOND: Disons qu'il n'y a pas d'entente signée.
M. RUSSELL: Il n'y avait pas d'entente signée?
M. DRUMMOND: Non, ce n'était pas signé.
M. VINCENT: La politique est-elle acceptée?
M. DRUMMOND: II y a un contentieux avec cela. C'est une des choses sur
la liste. Il y a un précédent. Si cela va arriver, je n'ensuis
pas certain.
M. LESSARD: Avez-vous l'intention de les mettre en prison?
M. DRUMMOND: Nous avons de bons espoirs.
M. RUSSELL: De les mettre en prison?
M.LESSARD: Vous n'avez pas l'intention de les mettre en...
M. VINCENT: Mais on inscrit quand même, aux contributions
fédérales, cette année, $1,020,900.
M. DRUMMOND: C'est ce que nous prévoyons. Tout ce que je veux
dire, c'est qu'on ne doit pas tenir pour acquis que nous l'aurons.
M. RUSSELL: M. le Président, dans ces conditions, les
crédits qu'on demande ici, en démontrant, en bas, qu'il y aura un
remboursement, ne sont pas tout à fait exacts.
M. DRUMMOND: Disons qu'il n'y a pas d'entente signée. Nous
supposons que ce montant nous arrivera.
M. RUSSELL: Cela va déséquilibrer le budget. Je me demande
ce que fera le ministre des Finances.
M. DRUMMOND: Si cela ne marche pas, cela pourrait arriver.
M. VINCENT: Si le fédéral ne signe pas l'entente, est-ce
que cela signifiera que les travaux ne seront pas exécutés?
M. DRUMMOND: Non. Il faudrait un budget supplémentaire. Par
contre, on va quand même surveiller très étroitement les
dépenses de ce programme parce que l'arrosage, cela coûte
cher.
M. RUSSELL: Mais quelle est la motivation ou l'indication de la
nécessité d'un arrosage dans un district particulier?
M. DRUMMOND: Quand la tordeuse arrive, cela fait mourir les arbres et
après une très courte période, c'est inutile pour
l'exploitation forestière. Avec l'arrosage, cela arrête, pour un
certain temps, la mort de l'arbre et on peut changer le programme
d'exploitation afin de récupérer ce bois.
M. RUSSELL: Est-ce qu'on va obliger les compagnies qui possèdent
des concessions à faire cet arrosage ou si c'est le gouvernement qui le
fera?
M. DRUMMOND: Nous établissons avec les compagnies un
comité pour déterminer les endroits d'arrosage et on force les
compagnies à contribuer au tiers du coût.
M. VINCENT: Au tiers.
M. DRUMMOND: C'est cela.
M. VINCENT: Est-ce que les compagnies ont accepté le principe de
contribution au tiers?
M. DRUMMOND: Oui.
M. VINCENT: Ils ont fourni la somme, l'an dernier?
M. DRUMMOND: Oui.
M. VINCENT: Donc, ce n'est pas avec les compagnies qu'on a des
problèmes.
M. DRUMMOND: Non. Evidemment, nous avons des négociations avec
les compagnies, mais...
M. VINCENT: Mais, l'an dernier, les compagnies ont remboursé les
$634,300.
M. DRUMMOND: Le problème, c'est avec le secteur
fédéral.
M. VINCENT: Le fédéral.
M. RUSSELL: Comme d'habitude.
M. DRUMMOND: Comme d'habitude.
M. VINCENT: Nous allons demander à M. Castonguay d'aller
régler cela.
M. DRUMMOND: Pour répondre à la question que vous posiez
tout à l'heure, au sujet du développement du programme, c'est
surtout dû à l'apparition de l'arpenteuse de la pruche, du
côté de l'île d'Anticosti, sur la basse Côte-Nord,
avec le résultat que l'arpenteuse de la pruche ravage beaucoup plus vite
que la tordeuse des bourgeons de l'épinette. Alors, il faut intervenir
le plus tôt possible, sans quoi on risque de perdre totalement le
bois.
M. LE PRESIDENT: Catégorie 5. Adopté?
Adopté.
Catégorie 6.
M. VINCENT: Le ministre pourrait-il accepter une suggestion, dans ses
négociations avec le gouvernement fédéral? Qu'il fasse un
état comparatif des dépenses dans le même domaine que le
fédéral fait presque à 100 p.c. dans d'autres provinces,
comme le Nouveau-Bruns-wick, la Nouvelle-Ecosse, où le
fédéral fait justement un travail comme celui-là.
M. DRUMMOND: Je pense qu'il y a quelques années il a même
arrêté au Nouveau-Bruns-wick. Il l'a fait.
M. VINCENT: II le coupe quand à un moment donné, par
exemple, un insecte qui attaque la pruche se manifeste dans une région
du Nouveau-Brunswick, de l'Ile-du-Prince-Edouard ou de la Nouvelle-Ecosse. A ce
moment-là les gouvernements provinciaux n'étant pas
organisés, le fédéral y va et fait le travail. Je pense
que ça vaudrait la peine de faire un relevé de ça pour les
prochaines négociations avec le fédéral.
M. DRUMMOND: D'accord.
M. VINCENT: Souvent le fédéral n'accepte pas de participer
à un programme parce qu'il n'est pas le maître d'oeuvre du
programme. Il serait prêt à faire le programme pour autant qu'il
le dirige, donne le contrat et aille de l'avant. Quand il s'aperçoit que
c'est la province qui veut le faire, qui est équipée pour le
faire, il est réticent.
M. RUSSELL: A condition qu'il puisse faire son propre...
M. VINCENT: On a vu le problème à plusieurs occasions.
M. LE PRESIDENT: Catégorie 6. Adopté?
M. RUSSELL: A cette catégorie, il y a une augmentation effarante.
En pourcentage, ça dépasse 50 p.c. d'augmentation. C'est de
$14,500 et c'était de $9,500, qui n'ont probablement pas
été dépensés l'an dernier. Qu'est-ce qu'on va faire
avec tout cet argent?
M. VINCENT: Une augmentation de 50 p.c. M. COITEUX: On va acheter du
stirofoam.
M. DRUMMOND: II y a une augmentation d'activités dans ce
secteur-là comme on l'a vu plus tôt.
M. VINCENT: C'est seulement pour les loyers, ça?
M. DRUMMOND: On peut jouer avec les chiffres, 50 p.c. sur $1 ou 50 p.c.
sur $1 million...
M. RUSSELL: Tout de même, c'est une augmentation effarante, vous
allez admettre ça. S'il fallait que le ministre obtienne 50 p.c.
d'augmentation de son budget, imaginez-vous où nous nous ramasserions.
Le ministre des Finances ne pourrait pas suffire.
M. VINCENT: Cela en ferait des travaux.
M. RUSSELL: Est-ce qu'on a une explication?
M. DRUMMOND: Pour cette catégorie, ce sont les frais de location
de la machinerie lourde, les camions, chargeuses, tracteurs pour les travaux
exécutés dans des stations écologiques telles que
Port-au-Saumon, Saint-Siméon, Arundel, la forêt Montmorency, etc.
Sûrement qu'il y a plus d'activités dans ces secteurs-là.
D'accord?
M. RUSSELL: Le ministre se soumet aux augmentations de taux sur la
location de l'équipement. Maintenant il y a une nouvelle augmentation.
C'est-à-dire qu'un bélier mécanique...
M. DRUMMOND: Non, je n'ai pas dit qu'il s'agissait d'une augmentation
dans le taux de location.
M. RUSSELL: II y a une augmentation uniforme pour tous les
ministères. Je pense bien que le ministre va être obligé de
se soumettre.
M. LE PRESIDENT: Catégorie 6. Adopté. Catégorie 7:
Fournitures et approvisionnements.
M. RUSSELL: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Catégorie 8.
M. VINCENT: Une augmentation de 400 p.c, cela n'a pas de bon sens.
M. DRUMMOND : Nous pouvons donner des explications. Certaines variations
qu'on rencontre dans le budget sont dues au fait que nous avons dû cette
année adopter de nouvelles catégories de dépenses. Il faut
faire une concordance lorsque vient le temps d'équilibrer tout ça
pour les budgets. Si l'an dernier les Communications apparaissaient à un
certain endroit, cette année c'est rendu avec Services de transport et
de communication; la publicité est rendue là, aussi. C'est juste
une histoire de concordance entre les anciens articles et les nouveaux!
M. VINCENT: Je pensais que cette somme devait servir à acheter
les insecticides et que c'était pourquoi ça avait
augmenté.
M. RUSSELL: Adopté.
M. VINCENT: A la catégorie 10, Dépenses de transfert, il y
a une diminution.
M. DRUMMOND: Le montant en question est un projet de subvention au
collège Bourget de Rigaud pour éteindre une dette
contractée par cette institution dans l'administration d'un cercle de
jeunes biologistes à Port-au-Saumon. Le ministère ayant
déjà fait des dépenses de $90,000 à cet endroit
pour la poursuite de projets d'aménagement des bâtisses,
d'amélioration des chemins d'accès, d'éducation de la
population, il s'avère opportun de rechercher une entente avec cette
institution de façon que le ministère puisse exercer le
contrôle qu'il jugera approprié sur les activités de cet
organisme.
M. VINCENT: Quelle était la subvention, l'an dernier?
M. DRUMMOND: Je crois que la subvention n'a pas été
accordée. Elle n'a pas été accordée l'an dernier
faute d'en arriver à une entente définitive à ce
sujet-là.
M. VINCENT: C'était une subvention d'environ $50,000.
M. DRUMMOND: L'an dernier, c'était $79,000.
M. RUSSELL: Le montant total voté était $75,000, mais quel
a été le montant dépensé?
M. DRUMMOND: II n'y a pas eu de dépenses.
M. RUSSELL: M. le Président, je ne sais pas si ma question est
hors d'ordre, mais on a parlé de chemins de pénétration en
discutant les crédits de la Voirie. On nous a informés qu'un seul
ministère faisait l'entretien de ses chemins,
le Tourisme, la Chasse et la Pêche, et que toutes les autres
routes construites en province étaient sous la direction et les normes
du ministère de la Voirie.
Je crois que je pourrais poser la question au ministre des Terres et
Forêts. Est-ce qu'il se construit encore des chemins de
pénétration subventionnés par le fédéral,
sous la direction des officiers de son ministère?
M. DRUMMOND: Nous sommes encore re-ponsables de la construction des
chemins de pénétration. Nous négocions actuellement avec
la Voirie pour voir si nous pouvons arriver à une entente qui serait
valable pour faire effectuer le transfert des travaux à la Voirie.
M. RUSSELL: Lorsque des compagnies sont subventionnées par le
fédéral pour constuire des chemins de pénétration,
est-ce que ceci est fait sous la surveillance des officiers du ministère
des Terres et Forêts?
M. DRUMMOND: Lorsque c'est fait comme ça, c'est surtout parce que
les compagnies ont l'équipement sur place et ce serait moins cher le
mille de construire ces routes.
M. RUSSELL: M. le Président, c'est une réponse partielle
à ma question. Il s'agit d'une compagnie qui construit une route de
pénétration dans les concessions qu'elle possède,
naturellement, et à ce moment-là le fédéral
subventionne à 100 p.c. ou à 70 p.c. ou à 50 p.c__
M. DRUMMOND: Dans un programme comme TARDA, par exemple.
M. RUSSELL: Pas nécessairement un programme ARDA.
M. DRUMMOND: Si c'est dans le cadre de TARDA nous le suivons. Si c'est
fait d'une autre façon nous n'avons pas d'entente à ma
connaissance avec le fédéral.
M. VINCENT: D y avait une loi fédérale...
M. DRUMMOND: Depuis 1965. A ce moment-là, l'entente s'est
terminée en ce qui concerne les chemins d'accès. Le
fédéral a discontinué. Auparavant, on construisait des
chemins d'accès avec la collaboration du fédéral...
M. VINCENT: De la province.
M. DRUMMOND: ... et le fédéral envoyait des gens sur les
lieux pour visiter les travaux et faire un rapport lorsque le chemin
était terminé. Depuis ce moment-là, le ministère
des Terres et Forêts a un budget pour la construction des chemins
d'accès nécessaires, pour faciliter l'accès dans des
secteurs forestiers qui étaient économiquement inaccessibles
aupara- vant. Alors le fédéral va revenir seulement dans des
histoires comme avec ARDA, dans les projets ARDA ou l'OPDQ ou quelque chose
comme ça.
A l'article 7, on pourrait peut-être vous donner quelques
détails là-dessus.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Catégorie 13. Adopté.
Catégorie 14. Adopté. Article 6.
Commission de géographie de
Québec
M. VINCENT: A la Commission de géographie, qui est le
responsable?
M. DRUMMOND: Jean Poirier.
M. VINCENT: Quel est le rôle de cette commission, son importance
aux yeux du ministre et le travail qui a été fait en 1972?
M. DRUMMOND: Ils sont responsables de l'établissement de la
toponymie, la nomenclature en ce qui concerne tous les endroits, les lacs, etc.
de la province de Québec.
M. VINCENT: Des noms. Est-ce qu'en 1972 plusieurs noms ont
été changés, donnés dans le programme de
refrancisation et du Québec français?
M. DRUMMOND: Je suis le protecteur de ça.
M. LESSARD: On se sent bien protégé.
M. COITEUX: II en a encore pas mal à faire, un million de lacs
chez nous n'ont pas de nom.
M. VINCENT: On change des noms, aussi.
M. DRUMMOND: On change des noms, c'est vrai. Ils ont leurs études
et ils font l'analyse dans un endroit donné. Ils font leurs suggestions,
et c'est approuvé par moi.
M. LESSARD: Ce ne sont pas des gens à plein temps, je pense.
M. DRUMMOND: C'est très bien, nous avons la liste des membres de
la commission.
UNE VOIX: Avez-vous le rapport là?
M. DRUMMOND: Je peux vous donner peut-être un peu de
renseignements là-dessus. Je peux vous donner le détail des
honoraires et autres dépenses, ce qui en fait situe les choses.
Il y a des frais de voyage pour les agents de recherche et de
planification socio-économique à l'emploi de la commission. Ces
gens voyagent pour faire le relevé des noms géographiques dans
les comtés de Frontenac, de Compton et la région du mont
Brome.
M. LESSARD: Quel est le salaire des responsables? En fait, c'est une
commission indépendante un peu du gouvernement, cette commission de
cartographie?
M. DRUMMOND: La plupart des membres de la commission viennent des autres
ministères. On a toute la liste des membres de la commission.
Voulez-vous la liste?
M. LESSARD: II me semble avoir lu, ce matin, un rapport de la Commission
de géographie du Québec, qui a été
constituée. Est-ce celle-là dont les membres ont justement pour
responsabilité de conseiller les ministères sur les noms des
lacs?
M. DRUMMOND: C'est cela.
M. LESSARD: Ces personnes ne sont pas à temps plein?
M. DRUMMOND: Non, les membres de la commission ne sont pas à
plein temps. Vous avez M. Poirier, le directeur de cet organisme, qui est
payé. A traitements et salaires, $55,200, c'est la
rémunération régulière de six employés de la
commission; donc, M. Poirier et le personnel de soutien.
Il est le secrétaire. Le secrétariat a du personnel
permanent.
M. LESSARD: Pour les autres membres de la commission, c'est $1,000?
M. DRUMMOND: Vous avez le président, M. Jean-Noël Poulin,
directeur général du domaine territorial, qui est payé au
ministère; vous avez M. Jean-Marie Bourdeau, qui est sous-ministre
adjoint au ministère; le secrétaire, M. Jean Poirier, qui est
payé ici. Vous avez les membres, après cela: Michel
Bérard, géographe; Robert Bourassa, coordonnateur
ministériel, bureau du sous-ministre au ministère des Richesses
naturelles.
M. RUSSELL: Est-ce le premier ministre?
M. DRUMMOND: Je ne le crois pas. M. Bruno Deshaies, responsable des
sciences de l'homme au ministère de l'Education. Ce sont des gens des
autres ministères qui prêtent leurs services.
M. RUSSELL: A cet article, on peut poser des questions sur le
contrôle, la division des terrains et des cartes qui sont
distribuées?
M. DRUMMOND: Non, c'est la toponymie, cela, la nomenclature.
M. LE PRESIDENT: Catégoriel. Adopté. Catégorie 3,
services de transport? Adopté. Catégorie 4?
M. CARPENTIER: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Catégorie 7? Adopté.
Article 7?
Achat, construction et transformation
d'immeubles
M. RUSSELL: A l'article 7, M. le Président, on pourrait
peut-être revenir à la question qu'on avait commencé
à discuter en ce qui concerne les chemins de
pénétration.
M. VINCENT: C'est l'article 6, catégorie 7 qui a
été adopté et on est rendu à l'article 7,
immobilisations?
M. RUSSELL: Immobilisations.
M. VINCENT: Bon, qu'on nous donne la répartition.
M. DRUMMOND: On peut vous donner ce qui a été fait en
1972. Vous avez eu un budget voté, avec une imputation de l'ODEQ, plus
le programme de TARDA pour $3,188,500. Il y a eu des projets dans le cadre de
l'ODEQ: des bâtiments, le reboisement, des constructions pour les
forêts domaniales, des chemins dans les fermes forestières,
$20,000; des chemins à la station forestière du parc, $9,000;
chemins dans les forêts domaniales, $100,000. Il y a eu des achats de
forêts privées et des droits de concessionnaires.
Pour les projets dans le cadre des activités normales du
ministère, vous avez $1,700,000 de chemins d'accès.
M. RUSSELL: Combien a-t-on eu en contributions du fédéral
pour la construction des chemins d'accès?
M. DRUMMOND: Pour la construction des chemins d'accès comme
telle, il y a eu seulement ce qui provenait de l'ODEQ. L'imputation de l'ODEQ
était de $2,279,000. Seulement pour les chemins, cela a
été environ $700,000, dont $130,000 de l'ODEQ et $597,000 de
l'ARDA.
M. RUSSELL: Est-ce que ces montants ont été
remboursés?
M. DRUMMOND: C'est en voie de l'être. Avec ARDA et ODEQ, c'est sur
présentation des frais.
M. CARPENTIER: Adopté?
M. DRUMMOND: II y avait un remboursement de $125,300 au 1er mars et,
comme je vous l'ai dit, tout ça se fait sur présentation par
TARDA.
M. RUSSELL: Est-ce que les travaux qui sont faits avec la
coopération d'ARDA, sont acceptés préalablement aux
travaux ou si c'est accepté seulement après?
M. DRUMMOND : Je ne comprends pas votre question.
M. RUSSELL: Voici, il y a un chemin de pénétration qui
peut être fait dans une région donnée où ARDA peut
contribuer étant donné le programme ou l'entente qui existe.
Est-ce qu'avant d'exécuter les travaux on fait venir le responsable
d'ARDA pour le fédéral, on lui indique la route et on lui demande
s'il est prêt à contribuer, ou si on fait les travaux et on
revient après avec une réclamation à ARDA?
M. DRUMMOND: C'est fait avant.
M. RUSSELL: L'acceptation est faite avant les travaux.
M. DRUMMOND: Les programmes de construction de chemins d'accès
sont soumis ici au ministère. C'est le responsable des forêts
domaniales qui s'en occupe présentement et qui a à son service
des spécialistes en la matière qui étudient les programmes
présentés. Là où il se dépense le plus
d'argent c'est peut-être dans la région couverte par l'ODEQ. Cette
année, avec ARDA, ce sont surtout les projets
Abitibi-Té-miscamingue et Saguenay-Lac-Saint-Jean. Tous les projets sont
acceptés par le ministère au préalable. Il faut aussi
l'approbation de l'OPDQ avant que le CT soit passé. C'est à ce
niveau que l'on voit que, vraiment, ça entre dans le cadre de
l'entente.
M. RUSSELL: C'est accepté moyennant certaines normes
établies par eux. Et, si parfois, à l'occasion...
M. DRUMMOND: Pas eux. M. RUSSELL: Les normes.
M. DRUMMOND: C'est le gouvernement fédéral.
M. RUSSELL: Oui, ARDA a des normes dont il se sert pour dire qu'il
accepte moyennant le respect de certaines normes.
M. DRUMMOND: Aujourd'hui, ils font confiance â notre personnel qui
s'occupe de la question des chemins, ils viennent contrôler la
dépense jusqu'à un certain point, mais ils ont confiance aux
employés provinciaux â ce sujet.
M. RUSSELL: M. le Président, je pourrais dire qu'il y a une
grosse amélioration s'ils ont une confiance aveugle. C'est une habitude
qu'ils n'avaient pas. On acceptait, dans le passé, le programme avant. A
l'exécution des travaux on trouvait toujours une façon de dire:
Dans certains milieux vous n'avez pas suivi la règle, vous avez
faussé la règle un peu et on refuse de payer. Cela devient une
négociation un agenouillement, si vous voulez de la part
des fonctionnaires pour faire accepter les programmes. A la fin de
l'année on se retrouvait avec un paquet de réclamations qu'ARDA
avait mises en discussion et ça prenait peut-être un an à
les renégocier pour obtenir les montants qui étaient dus suivant
l'entente qui avait été conclue avec le fédéral.
J'aimerais savoir si c'est encore la même chose.
M. DRUMMOND: Ce qui se produit, c'est que dans l'ancien contexte,
jusqu'à 1965, c'était quelque chose de nouveau, c'était un
programme à l'échelle du Canada. J'imagine que le gouvernement se
sentait plus responsable peut-être. Alors, un certain contrôle
s'exerçait. Dans ce temps-là, je me suis occupé un peu
moi-même des chemins d'accès. Je ne peux pas dire qu'il y a eu
certaines complications, j'estimerais que, vu les montants en cause,
c'était plutôt mineur, mais on me dit qu'aujourd'hui c'est un peu
différent, que le fédéral fait confiance. Avec le temps,
ils se sont aperçus que nous étions sérieux, dans la
mesure du possible, dans l'exécution de nos projets. Alors, ce ne sont
pas les mêmes critères qu'auparavant, ils étaient
déterminés dans une entente précise. Il est possible
qu'à l'OPDQ, il y ait, lors de la signature, des ententes, parce qu'il
s'agit d'imputation, certains critères, mais d'après ce que m'a
dit le responsable des chemins d'accès, ça va assez bien.
M. RUSSELL: M. le Président, je reviens à la question
originale de tout à l'heure à la catégo; rie 7 en ce qui a
trait aux chemins de pénétration, dont la construction est faite
par des compagnies privées sur leurs concessions et qui obtiennent des
subventions soit du provincial ou du fédéral. Avons-nous de ces
cas-là actuellement?
M. DRUMMOND: Je crois que ce sont des cas très particuliers,
parce que les chemins sont construits en régie par le ministère
des Terres et Forêts. Mais il va arriver des cas particuliers où,
après étude, le coût de construction d'un projet
déterminé serait, par exemple, évalué à
$500,000. A un moment donné, il peut y avoir une proposition d'un
concessionaire forestier qui dit: Moi, je suis prêt à vous faire
le même chemin. J'ai de la machinerie. J'ai tout ce qu'il faut. J'ai des
gens d'expérience, je vais vous le faire pour $400,000. Cela peut
arriver dans un cas comme celui-là, mais, en général, les
projets sont faits en régie par le ministère.
M. RUSSELL: Le ministère, si je comprends bien, fait les
routés de pénétration sur les terrains de Domtar, de
Consol ou de ces compagnies?
M. DRUMMOND: Non, pas nécessairement. Aujourd'hui, le gros de la
dépense se fait dans les forêts domaniales. Nous avons de
vastes
forêts où nous avons des garanties d'approvisionnement
d'accordées. Il est très important que nous ayons des voies
d'accès pour aller chercher les peuplements suivant leur maturité
et suivant différents facteurs.
M. RUSSELL: Oui, mais ce n'était pas ma question. Ma question se
pose dans les cas où il y a des concessions qui appartiennent à
des compagnies comme Domtar, Consol ou d'autres qui sont reines et
maîtresses. Est-ce que ce sont elles qui font les routes de
pénétration avec des subventions ou si elles les font sans
subvention?
M. DRUMMOND: A l'intérieur de la concession, elles font cela
à leurs frais.
M. RUSSELL: A leurs frais. M. DRUMMOND: Oui.
M. RUSSELL: Sans subvention ni du provincial ni du
fédéral?
M. DRUMMOND: A ma connaissance, de temps en temps, lorsque quelque chose
arrive, on peut aider dans un endroit donné. Mais ce n'est pas la
politique d'aider en ce qui concerne les concessions forestières.
M. RUSSELL: Est-ce qu'il y aurait possibilité que ces compagnies
obtiennent des subventions à 100 p.c. du fédéral, sans la
connaissance du provincial?
M. DRUMMOND: Cela pourrait arriver, mais je doute fortement que ce soit
la politique du gouvernement fédéral d'accorder de telles
subventions aux compagnies de pâtes et papier. Cela pourrait arriver sans
notre connaissance.
M. RUSSELL: Ce n'est pas arrivé?
M. DRUMMOND: Pas à ma connaissance.
M. RUSSELL: A votre connaissance. Donc, je pourrais comprendre qu'il y a
eu une subvention donnée par le fédéral à une
compagnie privée pour un chemin de pénétration en
particulier, sans l'approbation du ministère.
M. DRUMMOND: Ah! attendez un peu. Moi, je parle de ce qui pourrait
arriver dans l'avenir. Là, je ne le sais pas. Je ne peux pas me
prononcer là-dessus.
M. RUSSELL: Pas pour le présent. Pour le passé, depuis six
mois, un an.
M. DRUMMOND: Si cela arrive, c'est sans ma connaissance. Est-ce qu'il y
a un. cas spécifique auquel pense le député?
M. RUSSELL: Est-ce que la compagnie Con- sol aurait obtenu une
subvention du fédéral à 100 p.c, pour la construction de
70 milles de chemin?
M. DRUMMOND: Cela peut arriver lorsqu'il s'agit d'établir une
ligne de communication avec un groupe d'Indiens ou une ville d'Indiens. Je
pense que cela peut arriver de cette façon-là. Ce n'était
pas un chemin de pénétration pour les travaux en forêt
proprement dits, mais pour établir une ligne de communication avec un
groupe d'Indiens. C'est possible.
M. RUSSELL: Donc, on se sert du village indien comme excuse pour
justifier une subvention. Est-ce que cette route va servir exclusivement aux
Indiens ou si elle va servir à le Consol pour descendre son bois?
M. DRUMMOND: Elle pourrait bien servir à la Consol. Mais, dans ce
cas-là, cela a été donné...
M. RUSSELL: Si la Consol n'avait pas eu de forêts dans ce domaine,
est-ce que la route aurait été construite exclusivement pour les
Indiens?
M. LESSARD: On va mettre des Indiens au bout de chaque route.
M. DRUMMOND: Je ne le sais pas.
M. LE PRESIDENT: Le député de Saguenay.
M. LESSARD: Je voudrais discuter un peu des fameux travaux en
régie du ministère des Terres et Forêts. On nous dit que
ces travaux sont faits par le ministère des Terres et Forêts et,
bien souvent, ce sont des entrepreneurs privés qui font les travaux et
non pas la machinerie du ministère des Terres et Forêts. Quel est
le moyen de contrôle qu'a le ministère des Terres et Forêts
pour constater si ces travaux sont vraiment faits de la façon la plus
rentable possible? On accorde des subventions dans certaines régions et
on reçoit quantités de plaintes à l'effet que cet argent
est tout simplement gaspillé.
Je comprends que vous avez votre contrôle par
l'intermédiaire de représentants régionaux du
ministère. Mais on peut se demander si c'est par suite de
négociations collectives qui ne sont pas favorables aux fonctionnaires;
ces fonctionnaires sont très souples devant ces entrepreneurs
privés.
Alors, est-ce le seul moyen que vous avez? L'an dernier, j'ai même
soumis au sous-ministre le dossier d'un individu je l'avais soumis en
collaboration avec un autre organisme qui était superviseur des
travaux dans ma région et qui réclamait des dépenses au
ministère des Terres et Forêts; il réclamait des
dépenses d'essence. Il était, en même temps,
remboursé
par celui qui faisait ces travaux dans cette région. Ce qui veut
dire qu'il était à la fois, comme fonctionnaire du gouvernement,
superviseur des travaux et, en même temps, il réussissait à
obtenir le remboursement de ses dépenses par celui qui faisait les
travaux.
En tout cas, je pense que le ministère devrait étudier
sérieusement les travaux faits dans des régions je pense
particulièrement à la mienne actuellement pour que des
sommes d'argent ne soient pas dépensées inutilement. Qu'on
compare, par exemple, avec des chemins qui peuvent être faits par une
coopérative forestière. On a dit tout à l'heure qu'il peut
arriver qu'on puisse donner le contrat à une compagnie. Je ne vois pas
pourquoi on ne puisse pas donner le contrat à une coopérative.
Quand on compare le nombre de milles de chemin faits par une coopérative
avec le nombre de milles de chemin, faits par un entrepreneur privé,
avec le même montant on peut s'interroger passablement sur
l'efficacité de ce système.
Là, c'est devenu, de plus en plus, du patronage dans les
régions avec ce système.
M. DRUMMOND: Etant donné que les conditions varient d'un endroit
à un autre, c'est difficile d'avoir des normes très
précises. Par contre, nous avons des indications. Nous envoyons nos
ingénieurs sur place pour étudier les coûts probables de
tout ça. Nous essayons de surveiller. Evidemment, il y a
peut-être, dans certains cas, des dépenses anormales. Nous n'avons
pas la machinerie.
M. LESSARD: Je vais vous donner simplement un exemple. On va chercher un
entrepreneur avec sa machinerie à 75 milles de l'endroit où il se
fait des travaux, par la suite du fait que M. Untel est directement en relation
avec l'organisation libérale du comté, etc. En même temps,
il y a une coopérative qui a toute la machinerie nécessaire pour
faire ces travaux, on ne l'utilise pas. Cela veut dire qu'il y a autant de
frais de transport qu'il y a de travaux qui s'accomplissent
véritablement.
M. DRUMMOND: Disons que la question...
M. LESSARD: Cela est un manque d'organisation qui provient des mauvais
conseils que reçoit le ministère des Terres et Forêts au
niveau du gouvernement du Québec.
M. DRUMMOND: Cela pourrait être arrivé. Mais, par contre,
c'est une des raisons soulignées par le ministère de la Voirie
pour être responsable de toute la construction.
Il s'agit d'éviter, d'une certaine façon, des coûts
de transport de machinerie lourde d'un endroit â un autre et ensuite
retourner tout de suite. C'est dans le but d'avoir une meilleure coordination
des travaux.
M. LESSARD: C'est justement ce qu'on ne fait pas. Dans ma région,
c'est toujours le même entrepreneur qui fait ces travaux et on ne tient
pas du tout compte des dépenses de transport qui sont comptées au
ministère, par la suite, alors que sur les lieux même on pourrait
utiliser la machinerie de gens qui sont là, dans ce coin où se
font les travaux. On ne le fait pas du tout. Les fonctionnaires du
ministère sont même impliqués dans ce système.
M. DRUMMOND: Je ne sais pas. Si, d'une façon, il y a une
accusation spécifique...
M. LESSARD: Je vais demander le rapport. Cela me revient. Je vais
demander un rapport sur l'accusation spécifique que j'ai portée
concernant un individu. Cela peut être contre un autre aussi. Ce qui
arrive, malheureusement, c'est que, dans certains ministères, on change
les chefs de district ou on change certains fonctionnaires pour empêcher
que «es fonctionnaires ne deviennent trop impliqués dans le
système qu'on connaît.
Mais, en ce qui concerne les districts, il ne semble pas que ce soit le
cas. Les deux gouvernements sont représentés. Quand c'est un
gouvernement qui est au pouvoir, c'est M. Untel qui conduit l'administration du
district dans le coin et quand c'est l'autre, cela change. Le chef du district,
à un moment donné...
M. DRUMMOND: Pas nécessairement, M. le député.
M. LESSARD: Je demande au ministre de faire...
M. DRUMMOND: Je ne suis pas ici pour défendre tous les
fonctionnaires, mais je dois dire que j'ai rencontré un niveau assez
élevé de professionnalisme chez les fonctionnaires. Je pense
qu'ils s'améliorent avec le temps aussi.
M. LESSARD: Ce n'est pas une accusation globale.
M. DRUMMOND: Ils se donnent une optique. En tout cas, je travaille
toujours pour cela, soit pour donner toujours plus de valeur au rôle des
fonctionnaires, pour essayer de développer la compétence et leur
accorder une responsabilité accrue.
M. LESSARD: M. le Président, il ne s'agit pas ici d'une
accusation globale. Ce peut être un individu, dont j'ai soumis le cas au
ministère. Il ne s'agit pas d'accuser le chef du district,
là-bas, qui malheureusement n'est pas sur les lieux et se fait
peut-être bien souvent mal conseiller. H ne s'agit pas d'accuser
l'ensemble des fonctionnaires, mais il y a toujours des moutons quelque
part.
De toute façon, je continuerai. J'ai demandé un rapport
sur ce que j'avais soumis au ministère. Cette année, qu'il soit
assuré que je vais
surveiller l'argent qui va être dépensé dans la
région et que j'exigerai que cet argent soit dépensé
efficacement.
M. LE PRESIDENT: Article 7, catégorie 15.
M. RUSSELL: M. le Président, je n'ai pas d'accusation à
porter ni à discuter de la polyvalence des fonctionnaires, mais
j'aimerais obtenir du ministre des informations en ce qui concerne la
polyvalence des subventions possibles pour la construction de chemins qui
mènent au village des Indiens. Par contre, si on regarde un peu, dans la
province, il y a une route en construction à la baie James, qui
mènera à des villages d'Indiens, parce que nous en entendons
parler. Le gouvernement fédéral contribuera-t-il, là,
selon le même pourcentage que pour certaines compagnies,
actuellement?
M. DRUMMOND: Franchement, je ne le sais pas. En ce qui concerne ce
chemin, cela entre dans le programme de l'ARDA et de l'OPDQ. Franchement, je le
dis un peu de mémoire parce que j'ai vu le CT.
Je suis presque certain qu'il s'agissait seulement, dans le CT, d'ouvrir
une ligne de communication avec les trois réserves indiennes. A ce
moment-là, ça ne relève pas directement de mon
ministère.
M. RUSSELL: D'accord. Je comprends que cela aurait pu passer juste par
le ministère. Mais étant donné qu'une route se construit
à la baie James, qu'il va se faire de l'exploitation forestière
là aussi et qu'il y aura les mêmes droits pour les subventions
fédérales pour la route qui va se construire à la baie
James pour donner accès aux villages indiens. Peut-être le
ministre pourrait-il demander les mêmes faveurs de ce
généreux gouvernement fédéral pour s'assurer que
les Indiens soient traités sur un pied d'égalité. Vous
avez une contestation actuellement de leur part. Je présume que c'est
peut-être une des raisons pour lesquelles ils contestent, le fait que le
fédéral ne les protège pas assez avec des subventions pour
justifier la construction de routes d'accès à leurs villages.
Le fédéral, lorsqu'il contribue pour des routes
d'accès, est-ce qu'il exige des normes très précises de
construction?
M. DRUMMOND: Je ne suis pas au courant des normes exigées dans ce
contrat.
Nous pourrions peut-être, si vous désirez une
réponse à ce sujet-là, consulter les gens de l'OPDQ et
notre responsable pour qu'ils vous transmettent l'information d'ici quelques
jours.
M. RUSSELL: Je serais bien heureux d'obtenir l'information et aussi une
vérification sur la question de la baie James, pour savoir s'il y a des
subventions qui se donnent de la même façon dans ce
coin-là. Si on justifie une subvention à une route pour sortir
un, deux ou trois villages indiens d'une impasse, on peut utiliser le
même argument dans le bout de la baie James pour aller chercher quelques
millions dé dollars qui nous seraient dus du fédéral. La
même formule pourrait s'appliquer là. Et on pourrait demander aux
compagnies privées d'être aussi flexibles et aussi
coopératives avec les personnes avec lesquelles elles travaillent que le
gouvernement l'est avec elles pour leur aider à traverser l'impasse, qui
est difficile actuellement, je le concède.
M. LE PRESIDENT: Le député de Saguenay.
M. LESSARD: Je ne sais pas si on a terminé sur la
construction.
M. RUSSELL: Sur la construction des routes, oui.
Rexfor
M. LESSARD: Je voudrais savoir s'il y a possibilité quand
même, avant d'adopter les crédits, de poser des questions sur le
rapport de Rexfor. On présente un rapport et on ne soulève jamais
de questions. Sur le rapport de Rexfor, est-ce que dans les crédits
prêts et avances de Rexfor: $3,500,000 du ministère
des Terres et Forêts ceux de Rexfor sont intégrés? Ou
est-ce une société gouvernementale?
M. DRUMMOND: C'est une société.
M. LESSARD: Une société gouvernementale, mais est-ce que
cette société comme l'Hydro-Québec peut être
interrogée sur ses opérations?
M. DRUMMOND: Elle peut être interrogée, mais ça
n'entre pas dans les crédits du ministère.
M. LESSARD: Quand c'est possible. Depuis deux ans, nous n'avons pas eu
l'occasion de discuter vraiment du rôle de Rexfor des problèmes,
des rapports. Alors, est-ce que nous allons avoir l'occasion de discuter de ces
régies gouver-nementales-là qui, quand même, sont
responsables au ministre de leur administration et en même temps à
l'Assemblée nationale?
M. DRUMMOND: Je m'informerai de la possibilité de discuter avec
Rexfor de ses opérations.
M. RUSSELL: M. le Président, je pense que ça va plus loin
que l'information, parce qu'on voudrait à ce moment-ci s'assurer que, si
on ne peut pas en discuter dans les détails ici, que le ministre nous
assure qu'on pourra les convoquer, comme on le fait avec l'Hydro-Québec,
comme on le fait avec d'autres corporations de la couronne, et les interroger
sur leurs activités.
M. DRUMMOND: C'est ça, je vais m'informer des démarches
à faire pour discuter ça avec Rexfor.
M. RUSSELL: Le ministre des Terres et Forêts est quand même
responsable pour eux. Donc, si le ministre peut, lui, nous fournir ce
privilège, il peut prendre cet engagement aujourd'hui et dire: Oui, nous
allons les convoquer, vous pourrez les interroger à votre guise.
M. DRUMMOND: Je veux me renseigner sur les rouages administratifs qui
sont impliqués dans ça, mais ma suggestion semble logique.
M. LESSARD: La nôtre aussi.
M. RUSSELL: Est-ce que le ministre peut prendre cet engagement?
M. DRUMMOND: Je veux seulement m'in-former.
M. RUSSELL: II pourrait les consulter mais il peut dire: Messieurs, vous
allez venir à la commission des terres et forêts, vous allez vous
faire interroger par l'Opposition.
M. DRUMMOND: Par la commission.
M. RUSSELL: Par la commission, à la commission, par
l'Opposition.
M. DRUMMOND: Comme je l'ai dit, j'accepte le principe, je veux seulement
m'informer des mécanismes à suivre.
M. RUSSELL: C'est un engagement qu'il prend.
M. DRUMMOND: On met des mots peut-être dans ma bouche, mais...
M. LESSARD: Cela devient important pour connaître comment Rexfor
entrevoit son rôle dans le fameux développement de la baie
James.
M. LE PRESIDENT: Alors, Messieurs, est-ce qu'on peut dire que l'article
7 est adopté?
M. RUSSELL: M. le Président, j'ai juste quelques questions, je
suis certain qu'on va me répondre rapidement. On avait coutume, dans la
construction de bâtisses, au ministère des Terres et Forêts,
d'utiliser du bois des terres et forêts, coupé sur des terres de
la couronne et transformé de différentes façons, et on
faisait des constructions un peu partout en province. Est-ce qu'on a
établi une coordination avec le ministère responsable de
l'immobilisation pour ces constructions ou si on continue à agir de la
même façon?
Est-ce que le ministre sait combien il y a de propriétés,
de constructions, de bâtisses en province qui sont administrées,
maintenues et entretenues par lui?
M. DRUMMOND : Nous avons un inventaire de cela.
M. RUSSELL: Le ministre a-t-il une évaluation de ses
bâtisses? Sait-il combien cela lui coûte pour les administrer?
Combien de nouvelles va-t-il construire cette année, et de quelle
façon va-t-il procéder pour la construction?
M. DRUMMOND: Nous n'avons pas ces détails ici.
M. RUSSELL: M. le Président, nous avons les crédits
ici.
M. DRUMMOND: Nous avons un inventaire. Des valeurs y sont
attribuées. En ce qui concerne les projets de construction, c'est
changé par rapport au passé. On a des constructions dont on fait
état dans la présentation du budget. On nous demande de
construire des abris pour les mesureurs. L'an dernier, on a construit un
complexe forestier à Parke.
M. RUSSELL: Est-ce qu'on fait construire par le ministère ou si
c'est le ministère des Travaux publics qui le fait?
M. DRUMMOND: On passe par les Travaux publics dans bien des cas.
M. RUSSELL: Justement, M. le Président, est-ce dans tous les cas
ou dans bien des cas?
M. DRUMMOND: C'est assez difficile pour moi de répondre parce que
je me substitue, en quelque sorte, au directeur général des bois
et forêts ou au directeur général des divisions
territoriales. Evidemment, on pourrait les questionner pour avoir des
détails là-dessus. Pour les bâtisses d'importance, qui ne
sont pas des bâtisses de service, si l'on veut, on peut acheter, par
exemple, des camps mobiles pour loger les mesureurs, mais lorsqu'il s'agit de
bâtisses d'un caractère stable, on passe par les Travaux
publics.
M. RUSSELL: Toutes les résidences sont-elles maintenant
construites par le ministère des Travaux publics?
M. DRUMMOND : Oui, lorsqu'il s'agit de bureaux de district, par exemple,
c'est par le ministère des Travaux publics, ou les maisons...
M. RUSSELL: On limite la question, on garde une réserve. Je sais,
par expérience, que lorsqu'on a commencé à faire
l'inventaire des bâtisses des terres et forêts, il y a quelques
années, les officiers les mieux intentionnés du ministère
ne connaissaient pas le nombre de bâtisses qu'ils possédaient. Ils
ne savaient pas combien cela coûtait pour l'administration. On ne savait
pas où étaient localisées les bâtisses et cela a
pris des mois, avec leur coopération, pour localiser, non pas 100 p.c.
mais un gros pour-
centage des bâtisses qui appartenaient aux terres et forêts.
D'année en année, après cela, on en découvrait.
Même si on en découvrait, on permettait que la construction
continue sans avoir trop de contrôle direct du ministère,
contrôle qui était plutôt laissé aux districts.
Donc, il y a eu une tentative d'entente afin que toute construction,
immobilisation, indépendamment du coût, soit coordonnée par
le ministère des Travaux publics. Cette pratique continue-t-elle ou si
on a laissé de côté cette application?
M. DRUMMOND: Elle continue avec le ministère des Travaux
publics.
M. RUSSELL: A-t-on fini par découvrir le nombre de bâtisses
qui étaient sous l'égide du ministère des Terres et
Forêts ou utilisées par lui?
M. DRUMMOND: J'espère bien. Lorsque nous avons la liste, nous ne
sommes pas toujours certains que c'est exact à 100 p.c, mais nous avons
un inventaire.
Je réponds en toute honnêteté.
M. RUSSELL: Je vais vous dire pourquoi ce n'est pas facile. Pour les
autres ministères, l'Agriculture, ça a été assez
facile parce qu'on s'est d'abord adressé aux municipalités
organisées. Elles nous ont fourni le nombre de bâtisses
gouvernementales dans chacun des domaines, parce que le ministère
lui-même ne le savait pas. C'était aussi banal que ça; il
ne le savait pas. Mais, quand nous sommes arrivés aux terres et
forêts, il y avait une multitude de bâtisses implantées sur
des terrains de la couronne, donc, dans des municipalités non
organisées. Personne ne le savait. Le ministère ne le savait pas.
Les officiers du ministère les mieux intentionnés ne le savaient
pas. Cela a été tout un travail de dresser cette liste et de
savoir quel était le nombre de bâtisses qui appartenaient au
gouvernement, quel était le coût de leur entretien, combien il y
avait de bâtisses partiellement occupées et quels étaient
les dommages qui se faisaient dans ces bâtisses annuellement.
Ce sont toutes des choses que nous ne possédions pas et je pense
qu'actuellement il y a encore un peu de négligence de ce
côté-là. Je le souligne non pas par intérêt
personnel, parce que j'aurais des constructions à faire moi-même
ou que je voudrais en faire faire à des amis, mais pour avertir le
ministre d'être très alerte dans ce domaine, parce qu'il y a des
gens qui étaient très frustrés qu'on les ait
arrêtés de construire des bâtisses à leur
façon, suivant leur modèle et leur conception de
l'immobilisation. On se servait du bois du ministère. On disait : Cela
ne coûte rien, c'est le bois du ministère. On a encore, je
suppose, du bois qui est scié, empilé et vendu à la guise
des chefs de district. Je pense bien que cette coutume existe encore, et il
faudra prendre les moyens pour exercer une surveillance.
Je présume que le ministre pourra demander à ses
fonctionnaires de lui donner la liste de toutes les bâtisses qui sont
utilisées par le ministère et dans quels districts. Cette liste
doit exister.
M. DRUMMOND: D'accord, M. le Président.
M. LE PRESIDENT: Alors, l'article 7, catégorie 15,
adopté?
Adopté.
Pour le bénéfice du journal des Débats, je
demanderais au rapporteur de faire rapport en Chambre que tous les articles,
sous-articles et catégories des crédits des Terres et
Forêts ont été adoptés.
Je remercie les membres de la commission.
M.DRUMMOND: Moi aussi, j'aimerais remercier tous les membres de la
commission, parce que j'ai trouvé que nous avons, franchement,
reçu de bonnes suggestions.
Ce n'était pas une analyse acerbe. C'était une analyse,
une étude qui, je pense, va aider le ministère à
améliorer certains aspects des travaux à effectuer. Merci.
M. RUSSELL: M. le Président, au nom du député de
Nicolet qui a été obligé de s'absenter, je voudrais
remercier le ministre pour sa coopération, ainsi que tous ceux qui l'ont
assisté. Il est malheureux qu'on n'ait pas d'autres de ces hauts
fonctionnaires qui n'ont pas jugé bon de venir assister à la
discussion des crédits. Je suis convaincu que le tout s'est
déroulé dans l'ordre, avec les meilleures intentions. Les
informations que nous avons reçues nous satisfont, en plus de celles
qu'on va obtenir dans l'avenir par les documents qui seront
déposés. J'invite le ministre, à la prochaine occasion,
à une prochaine étude des crédits, à amener ses
directeurs pour qu'on puisse les interroger et qu'ils sachent eux-mêmes
de quelle façon on veut les interroger. Les intentions de l'Opposition
ne sont pas de mépriser ces gens, mais de les rendre très
conscients de leurs responsabilités dans ce domaine comme dans
d'autres.
Je regrette de n'avoir pu être ici au début. Il y avait une
seule remarque que je voulais faire et je l'ai faite privément au
ministre; c'est que je déplore encore la perte qui se fait dans les
forêts actuellement et qui n'est pas due au manque d'efforts de la part
du ministère. Je pense qu'une amélioration considérable
s'est faite dans ce domaine. J'espère que les entreprises privées
qui ont des concessions apporteront plus de coopération au
ministère et qu'on pourra continuer à améliorer le
système par lui-même. Merci.
M. LESSARD: M. le Président, je voudrais, moi aussi, remercier le
ministre ainsi que M. Gagnon, de leur collaboration. Je pense que la discussion
a été passablement sereine. De notre côté, nous
avons obtenu bien aimablement tous les renseignements que nous avons voulu
obte-
nir. Je termine en demandant au ministre de convoquer incessamment la
commission des terres et forêts, à la suite, probablement, des
séances de la commission des richesses naturelles sur la baie
James...
M. DRUMMOND: Probablement après la commission des richesses
naturelles...
M. LESSARD: ... afin d'étudier les tomes I et II du livre blanc.
Il faut quand même trouver une solution, dans le plus bref délai
possible, à la situation qui se détériore de plus en plus
dans cette industrie. Le ministre nous a assuré que Rexfor serait
convoquée aussi. Je pense qu'il est important que les parlementaires
puissent interroger, peut-être pour la première fois, je ne sais
pas, cet organisme paragouvernemental qui est quand même responsable
devant l'Assemblée nationale.
Merci, à vous, M. le Président, qui avez très bien
conduit les délibérations de façon aussi
indépendante.
M. LE PRESIDENT: Je vous remercie, messieurs. La commission ajourne ses
travaux sine die.
(Fin de la séance à 11 h 53)