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NOTE DE L'EDITEUR
Le comité des subsides formé par l'Assemblée
législative pour étudier les crédits du Secrétariat
de la province a siégé le 18 mars de 3 h 35 à 6 h de
l'après-midi et de 8 à 10 h le soir.
Les membres du comité étaient:
MM. Lucien Collard, président
Bona Arsenault, secrétaire de la province
Jean-Jacques Bertrand
Jean-Paul Cloutier
Laurent Hamel
J.-Germain Hébert
Maurice Majeau
Francis O'Farrell
M. COLLARD (président du comité des subsides): A l'ordre,
messieurs!
M. BERTRAND: M. le Président, avant de commencer la séance
proprement dite, étant donné que c'est la première fois
que nous avons l'enregistrement des délibérations, je prierais le
président, M. Collard, député du Lac St-Jean, de donner le
nom du secrétaire du comité ainsi que des membres qui participent
aux délibérations au sujet des crédits du
Secrétairiat provincial.
M. COLLARD: Ce comité a été formé par
l'Assemblée législative. Du côté de l'Opposition MM.
Jean-Jacques Bertrand, Majeau, Cloutier, puis du coté
ministériel, M. le ministre Bona Arsenault, M. Germain Hébert,
secrétaire; M. Laurent Hamel et M. Francis O'Farrell. Le comité a
siégé hier et nous avons décidé de l'article
numéro 1, les sous-item 2, 3, 4 et nous avons laissé en suspens
l'item 1 « Traitements » et le sous-item 5 «
Réceptions » et nous étions je crois à l'article 2,
« Imprimeur de la Reine ». Alors nous reprenons le sous-item 1 de
l'article 1 « Traitements » $690,000.
M. BERTRAND: M. le Président, nous en étions au sous-item
1 « Traitements ». Et hier, j'avais demandé au ministre,
l'honorable secrétaire provincial, de nous expliquer les chiffres. Au
budget de 1964-1965 il y avait eu$624,700 et au budget de cette année il
demande un crédit de $690,200. A un moment donné, il m'a dit
qu'il prévoyait l'engagement de vingt-huit employés, alors j'ai
dit que certainement ça n'arriverait pas parce que il n'y avait entre le
budget de l'an dernier et celui de cette année qu'une différence
d'environ $60,000, ce qui ne serait pas suffisant pour payer vingt-huit
employés. Et à ce moment-là le ministre a tardé
à répondre. Ou il avait les détails, les renseignements ou
il ne les avait pas et je le prierais aujourd'hui de nous dire si les chiffres
que nous avons au budget sont exacts ou s'il a demandé un montant plus
élevé que celui qui est indiqué au budget.
M. ARSENAULT: Cet item, M. le Président avait été
laissé en suspens, si je me souviens bien. Alors, j'ai maintenant les
chiffres et c'est précisément pourquoi je disais au début
que c'est le privilège et le droit strict de l'Opposition de poser des
questions pour obtenir des réponses. Et comme je ne veux pas essayer,
donner l'impression d'être trop savant, ou de passer tout mon temps dans
le bureau de la Comptabilité, je me suis encore fait accompagner.
M. BERTRAND: On sait que le ministre n'est pas toujours dans son
bureau.
M. ARSENAULT: Je me suis fait accompagner du comptable. De toute
façon, je regrette de n'avoir pu répondre hier. Ce n'est pas
vingt-huit, c'est dix-sept nouveaux employés. Et dix-sept nouveaux
employés pour une somme de $ 52,400. Je puis donner le détail:
c'est un officier de l'administration, grade 18,$6,000; un commis en chef,
grade 17, $4,500; un commis principal grade 16 à $4,200; commis
surveillant grade 17 $4,500; deux commis grade 17, un secrétaire, deux
sténos-secrétaires, commis d'antichambre, commis-dactylos,
formant un total de dix-sept nouveaux employés pour un total de
$52,400.
M. BERTRAND: Quel est le montant qui est prévu pour les
augmentations statutaires ou autres?
M. ARSENAULT: Les augmentations statutaires ne sont pas incluses dans
ces chiffres, je crois, dans ce montant. Pour novembre 1965, statutaires,
c'est$4,000 d'augmentation. Les re-classifications pour 1965 ont
été différées à la demande du premier
ministre et n'existent pas. Alors il y a un montant tout de même de
$4,000 pour les statutaires.
M. BERTRAND: Combien? M. ARSENAULTs $4,000.
M. BERTRAND: $4,000. Cela, est-ce que le ministre veut dire qu'il s'agit
là d'augmentations statutaires?
M. ARSENAULT: Non.
M. BERTRAND: II n'y a pas d'autres augmentations de prévues?
M. ARSENAULT: Non, non je viens de le dire qu'elles ont
été toutes différées à la demande du
ministre des Finances.
M. BERTRAND: Elles ont été différées
jusqu'à quand?
M. ARSENAULT: II y aura probablement un supplémentaire qui s'en
vient d'abord pour commencer. Ce ne sera pas inclus, je crois, dans le budget
supplémentaire.
M. BERTRAND: Alors, cela fera partie du budget supplémentaire qui
sera présenté prochainement?
M. ARSENAULT: C'est ça oui.
M. CLOUTIER: II devait y avoir, tout de même, des augmentations
statutaires qui sont prévues là-dedans, parce que si vous prenez
$52,400 pour les dix-sept nouveaux et $4,200 il reste un différence de
$9,000 dans les augmentations. Alors ça doit être pour les
augmentations statutaires prévues dans le courant de l'exercice.
M. ARSENAULT: La différence entre $690,200 et $624,700. En 1965,
il y a $52,400 pour de nouveaux employés.
M. CLOUTIER: Vous venez de mentionner un autre chiffre de $4,000.
M. ARSENAULT: Et là vous avez raison, le sous-ministre me dit
qu'avec le montant qui serait prévu, il y aurait un surplus de $9,600.
Il y a un montant de $6,000. Ah! c'est un montant qui est prévu pour les
congés de maladie.
M. CLOUTHIER: Et la différence est de combien?
M. ARSENAULT: $6,000, congés de maladie, un montant
fixeapproximatif de $3,000 pour l'engagement d'étudiants. Vacances.
M. BERTRAND: Combien d'étudiants engagez-vous à peu
près? Ce sont des engagements d'étudiants pour les vacances.
M. ARSENAULT: Oui, durant les vacances, pour l'été.
M. BERTRAND: Combien en employez-vous à peu près?
M. ARSENAULT: Si c'est $3,000, c'est environ...
M. BERTRAND: $200 chacun.
M. ARSENAULT: Oui, pour deux mois...
M. BERTRAND: Vous en engagez une quinzaine?
M. ARSENAULT: Pour deux mois, disons à peu près $500
chacun parce qu'ils travaillent pendant deux mois suivant les barèmes,
ça ferait à peu près $250 par mois. J'avais à peu
près six ou sept étudiants chez nous au Secrétariat.
M. BERTRAND: Maintenant, j'invite encore le ministre, comme je l'ai fait
hier, à se plonger davantage dans la comptabilité de son
département et puis abandonner ses grandes déclarations...
M. ARSENAULT: Ah! le député de Missis-quoi a
été très poli, il nous invite souvent.
M. BERTRAND: Consultez la St-Jean Baptiste.
M. ARSENAULT: II nous invite souvent, c'est un homme hospitalier.
M. LE PRESIDENT: Autre question sur le sous-item 1, de l'article 1?
M. BERTRAND: Non, à moins que mes collègues en aient.
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. ARSENAULT: Adopté, suivant.
M. LE PRESIDENT: Alors nous passons au sous-article 5 «
Réceptions » $26,000.
M. ARSENAULT: C'est ça. $26,000. Les réceptions. L'an
dernier, on m'avait posé la question.
M. BERTRAND: Oui, on a demandé les détails au sous-item 5,
et surtout quant à l'augmentation de $10,000 entre le budget de l'an
dernier et celui de cette année.
M. ARSENAULT: C'est ça. Vous remarquerez que, au sous-item 5,
« Réceptions, frais de représentation et autres
dépenses » or les réceptions elles-mêmes Il 'ont
coûté que $6,920.63.
M. BERTRAND: Est-ce que le ministre veut dire n'ont coûté
que ça, il applique cela au budget de 1964-1965?
M. ARSENAULT: Je parle des... Je dis que l'an dernier. Vous nous avez
demandé quel avait été le coût des frais de
représentation là?
M. BERTRAND: Combien?
M. ARSENAULT: $6,920. Et quant au reste c'est inscrit dans «
autres dépenses ». Ce sont des revirements de fonds qui ont
été effectués, afin de prévoir le paiement
d'honoraires et de dépenses. Cela a été transferré
à l'item 4. $6,000. Un transfert de fonds, $6,000.
M. CLOUTIER: En ce qui concerne l'année 1964-65, mais dans les
prévisions de 1965-66, est-ce que le ministre pourrait nous donner des
détails quant à l'utilisation de projeter tous ses fonds?
M. ARSENAULT: Cette année, regardez donc si vous le voulez, si
vous référez à l'article 10, item 5,onalàles
« frais d'enquêtes ».Vous verrez qu'il y a là une
diminution de $10,000 comparativement à l'an dernier. Alors, je suis
informé que ce $10,000 a été transporté, article 1,
sous-item 5.
M. MAJEAU: Est-ce que ça veut dire que sur le $20,000 de l'an
dernier, il y avait $10,000 qui n'avait pas été utilisé?
Pourquoi indiquer $10,000 au lieu de $20,000? C'est une prévision en cas
qu'une enquête subite arrive?
UNE VOIX: Si on n'a pas d'argent.
M. BERTRAND: Autrement dit, vous utilisez des moyens d'augmenter
certains postes mais en ne les indiquant pas auxpostes où ils devraient
apparaître parce que, à ce moment-là, vous ne savez pas si
vous aurez à faire la dépense ou non?
M. ARSENAULT: Voyez-vous si nous avions laissé le $20,000 au
service des coopératives à l'item 10, nous aurions pu utiliser
des montants pour ne faire enquête qu'à ce service-là.
Comme nous avons divers services et que l'article 1, sous-item 5, nous pouvons
employer ces fonds-là pour...
M. MAJEAU: C'est le $10,000 qui est enlevé...
M. ARSENAULT: C'est la îlexibilité contre la
rigidité.
M. BERTRAND: Mais je crois qu'à titre de suggestion au sous-item
5, si vous le faites encore l'an prochain vous devriez indiquer «
Réceptions, frais de représentations, honoraires et frais
d'enquêtes » parce que lorsqu'on dit « Autres dépenses
», vous avez en fait, une dépense qui est bien
particularisée. On devrait l'an prochain au sous-item 5, indiquez
« Réceptions, frais de représentations, honoraires et frais
d'enquêtes et autres dépenses ».
M. ARSENAULT: Je trouve que la suggestion est excellente.
M. CLOUTIER: Dans d'autres sections, d'au- tres item, vous en faites
l'objet d'un sous-item spécial pour un montant important comme
ça, un montant de $10,000, je pense qu'il serait opportun de le
mentionner.
M. ARSENAULT: Le député de Missisquoi se croit toujours le
premier dans ses suggestions, ça a été déjà
recommandé au conseil du Trésor, et je me demande pourquoi...
M. BERTRAND: Mais oui, mais je n'étais pas présent au
conseil du Trésor. Je fais ma suggestion là ou je dois la faire,
vous ne m'avez jamais invité à siéger avec vous!
M. ARSENAULT: Dans tous les cas je vois qu'il s'en vient du bon
côté parce que...
M. BERTRAND: Oui, on s'en va rapidement au conseil du Trésor, et
vous vous en viendrez de ce côté-ci!
M. LE PRESIDENT: Alors, le sous-item 5, qui est adopté, nous
passons à l'article 2, « Imprimeur de la Reine » «
Administration », sous-article 1, catégorie 1, « Traitements
».
M. MAJEAU: Il y a une augmentation de $15,000. Est-ce que c'est...
M. ARSENAULT: C'est l'organisation de la distribution de nos
publications, de la centralisation de nos publications. Nous allons
préparer un modèle, l'organisation d'un magasin à
Montréal et à Québec, de façon à centraliser
la distribution de nos publications et cela nécessite une augmentation
du nombre du personnel.
M. MAJEAU: Alors, c'est pour une augmentation et non pas pour une
augmentation de salaire, M. Arsenault.
M. ARSENAULT: Non, ce n'est pas pour une augmentation de salaire, c'est
pour...
M. CLOUTIER: Est-ce que ces magasins-là sont organisés sur
le même modèle, sur le même principe que celui de
l'Imprimeur de la Reine à Ottawa?
M. ARSENAULT: C'est ça, nous copions tout ce qui se fait de bien
à Ottawa, et nous nous efforçons de dénoncer ou d'ignorer
tout ce qui se fait de mal.
M. BERTRAND: Cela ne fait pas longtemps que le ministre a
commencé à faire ça!
M. CLOUTIER: Maintenant à quelles places ces bureaux-là? A
quel endroit que vous les établissez à Montréal?
M. ARSENAULT: Est-ce que le micro est suffisamment près du
député de Missisquoi parce que je me demande, c'est les paroles
d'un sage qu'on perdrait si...
M. BERTRAND: Non, mais voici, à quel endroit ces
bureaux-là ou ces magasins vont-ils être établis à
Montréal et à Québec? Est-ce qu'on a loué des
locaux?
M. ARSENAULT: A Montréal, nous sommes à négocier
une entente avec le ministère du Tourisme, Chasse et Pêche afin
d'établir ce bureau de vente de nos publications à la Place
Ville-Marie et à Québec sur la rue St-Jean, au coin de Salaberry.
Ça c'est l'édifice Montmigny où nous avons
déjà des locaux.
M. BERTRAND: Est-ce que ces bureaux ou ces magasins doivent être
établis prochainement?
M. ARSENAULT: Ah oui, et je crois... Celui de l'édifice Montmigny
c'est déjà fait. Les locaux sont réservés, tout
ça et nous avons un entrepôt à part de ça que nous
sommes à organiser sur la rue St-Paul. Quant à Montréal,
ça se fera incessamment.
M. BERTRAND: D'ailleurs les loyers, le prix du loyer est payé par
le ministère des Travaux publics et non pas par le Secrétariat
provincial.
M. ARSENAULT: Toujours par le ministère des Travaux publics.
C'est ça.
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. CLOUTIER: Un instant, M. le Président. Est-ce que c'est ce
ministère-là qui va faire la distribution de toutes les
publications du ministère?
M. ARSENAULT: Toutes les publications du gouvernement. Toute la
vente.
M. CLOUTIER: A présent, oui parce que je comprends qu'il y a une
section dans votre ministère qui fait une distribution gratuite,
notamment aux membres de l'Assemblée législative, certaines
publications qui... Est-ce que c'est à cet item-là qu'on doit
traiter de toutes les publications du ministère?
M. BERTRAND: Mais voici, vous en avez la liste. Je pense qu'on peut en
parler à l'item de « l'Imprimeur de la Reine et publications
» qui relève de l'Imprimeur de la Reine. Vous trouvez une liste
à la page treize du rapport pour l'année 1963-64.
M. CLOUTIER: C'est justement ça. Comment est établie votre
liste de distribution gratuite? A qui sont envoyées ces
publications?
M. ARSENAULT: Ah oui, l'Imprimeur de la Reine a le contrôle de la
distribution de toutes les publications d'ordre juridique, dépendant de
sa juridiction, de son pouvoir, comme les statuts par exemple, la distribution
des statuts, toutes ces choses-là.
M. CLOUTIER: Mais il y a plusieurs publications. On nous donne la liste
ici des publications.
M. ARSENAULT: Vous avez reçu, je crois qu'il y a eu une brochure
distribuée donnant la liste complète de toutes nos
publications.
M. CLOUTIER: En ce qui concerne la distribution gratuite de ces
publications est-ce qu'il y a une liste qui est revisée chaque
année? A qui fait-on parvenir ces publications? Prenons, si vous le
voulez, l'Annuaire du Québec, la première publication qui est
mentionnée, c'est un voulume assez important. Comment organise-t-on la
distribution et sur quoi se base-t-on pour établir la liste de ceux
à qui on envoie cette publication gratuitement?
M. BERTRAND: Voici, le ministre pourrait toujours nous dire que c'est
envoyé aux députés gratuitement, maintenant aux autres, il
y en a d'autres à part les députés.
M. ARSENAULT: L'Annuaire du Québec est une publication qui
relève du ministère de l'Industrie et du Commerce. Alors, toutes
les publications sont toujours toutes envoyées à tous les
députés, à tous les membres de la Législature,
députés et conseillers législatifs. Maintenant, quant au
reste, je crois que l'Annuaire duQuébec est un travail qui se vend, qui
est vendu. On ajoute à cela pour l'Annuaire du Québec, la
distribution aux corps intermédiaires. Le reste est vendu. Le reste est
transporté ou sera transporté à nos magasins pour
être vendu au grand public.
M. CLOUTIER: Alors, si je comprends bien, c'est le même principe,
pour toutes les publications du ministère.
M. ARSENAULT: Oui.
M. CLOUTIER: Les listes de ces publications gratuites là, sont
revisées chaque année et puis sont ajoutés tous ceux qui
peuvent trouver un certain avantage à recevoir ces
publications-là.
M. ARSENAULT: L'Office d'information revise la liste chaque année
de concert avec les ministères. On dit même que cela ne se fait
pas rien qu'une fois par année, cela se fait comme la confession
pascale, mais ça se fait trois ou quatre fois par année. C'est
une entente...
M. BERTRAND: Les membres de ce gouvernement-là sont donc
confessionnels.
M. ARSENAULT: On voit à notre affaire.
M. LE PRESIDENT: Pas d'autres questions sur l'article 1? Alors, nous
passons à 2, « Frais de voyage », $2,000.
M. BERTRAND: Voici, M. le Président, quant aux magasins, je
voudrais revenir, juste pour une question.
M. LE PRESIDENT: Oui.
M. BERTRAND: Sous quel nom ces magasins-là vont ils être
organisés? Est-ce que ça va être Imprimeur de la Reine du
Québec ou du Canada?
M. ARSENAULT: C'est ça. Imprimeur de la Reine.
M. BERTRAND: De la Reine.
M. ARSENAULT: Imprimeur de la Reine du Québec. Publications de
l'Imprimeur de la Reine.
M. BERTRAND: Du Québec. M. ARSENAULT: Du Québec.
M. LE PRESIDENT: Nous passons à l'item 2, « Frais de voyage
». Pas de question. Adopté. Article 3, « Frais de bureau
», $8,500.
M. ARSENAULT: La légère augmentation des frais de bureau
s'explique facilement par l'organisation également de ces
magasins-là.
M. BERTRAND: Est-ce qu'on a choisi, est-ce qu'il y a à l'heure
actuelle, des personnes qui ont été choisies pour agir comme
directeur ou gérant de ces magasins? Si oui, quelles sont ces
personnes?
M. ARSENAULT: Nous venons de recevoir la structure de notre organisation
de la Commission du service civil et il n'y avait encore personne de choisi.
Est-ce que le député aurait quelqu'un à recommander?
M. BERTRAND: Non, bien voici, étant donné qu'on ne doit
pas, que les députés ne doivent pas recommander parce que ce doit
être soumis au concours de la Commission du service civil, je trouve que
le ministre est bien mal avisé de me demander de recommander
quelqu'un.
M. ARSENAULT: Ah, vous savez que quand c'est recommandé par un
député ou par un membre de l'Opposition ou de l'Union nationale,
ce n'est pas du patronage.
M. BERTRAND: Ah, ce n'est pas du patronage? Alors, le
ministreprétend-il que les recommandations des députés
pour aider à une nomination sont acceptées?
M. ARSENAULT: Elles peuvent servir pour donner l'adresse de la
Commission du service civil.
M. BERTRAND: Seulement. M. ARSENAULT: Uniquement.
M. BERTRAND: C'est une réponse qui manifeste de l'adresse.
M. LE PRESIDENT: Autres questions? Alors, article 3, adopté.
Article 4, « Matériel, articles de bureau », $15,000. Pas de
questions?
M. MAJEAU: L'abonnement. Qu'est-ce que c'est ça, «
abonnement »? Qu'est-ce qu'on entend?
M. ARSENAULT: Abonnement? Qui est-ce qui pose la question?
M. MAJEAU: Je pose la question.
M. ARSENAULT: Vous n'avez jamais été ministre?
M. MAJEAU: Non.
M. ARSENAULT: Dans un bureau de ministre, nous recevons une multitude de
revues, de journaux qui servent à compiler, à faire des
compilations. Il y a même la Presse de Montréal qui est
reçue à titre d'abonnement et le Devoir, tous les journaux et
puis toutes les diverses revues que le ministre n'a pas le temps de lire, lui,
ça arrive ordinairement une journée en retard.
M. MAJEAU: Ah, c'est ça que je voulais... Cela pourrait
être ajouté ça...
M. ARSENAULT: Et le ministre, lui, il doit passer au coin pour acheter
son journal. Mais cela sert uniquement pour fins d'information dans nos
services. C'est dirigé dans nos services et puis il y a aussi des revues
techniques.
M. BERTRAND: Est-ce que c'est dirigé vers l'Office d'information
et de publicité? Ou si vous avez, vous, à l'Office, un item pour
les abonnements et tout cela?
M. ARSENAULT: Je crois que...
M. BERTRAND: Parce que l'Office d'information et de publicité
relève du Secrétariat.
M. ARSENAULT: Oui, je sais cela. Oui. C'est pour le service...
M. BERTRAND: Le ministre est prudent à répondre.
M. ARSENAULT: C'est pour le service, évidemment, nous
étudions l'item de l'Imprimeur de la Reine. Alors, ce sont les diverses
revues techniques ou autres qui...
M. BERTRAND: Quel est le montant qui...?
M. ARSENAULT: Maintenant, vous avez demandé quel était le
montant des abonnements?
M. BERTRAND: Oui.
M. ARSENAULT: C'est parce que, voyez-vous, dans cet item-là, il y
a « Matériel, articles de bureau, impressions et
abonnements».
M. LE PRESIDENT: C'est ça.
M. BERTRAND: Alors, répartissez donc le montant. Combien pour
telle chose, pour le matériel, combien pour les articles de bureau?
M. ARSENAULT: Les détails. Je n'ai jamais vu une opposition aussi
curieuse que cette année.
M. BERTRAND: Le ministre est curieux, lui aussi.
M. CLOUTIER: II faut que le ministre connaisse son ministère dans
tous les détails.
M. ARSENAULT: Quoi donc?
M. BERTRAND: C'est pour permettre au ministre de se familiariser avec
son ministère.
UNE VOIX: C'est ça.
M. ARSENAULT: Le montant est épuisé. Nous savons que le
montant est épuisé, mais cela ne donne pas de détails.
Nous n'avons pas de détails. Est-ce qu'il y aurait moyen d'avoir le
détail? Si vous voulez laisser l'item en suspens pour quelques minutes.
Nous aurons le détail dans cinq minutes.
M. LE PRESIDENT: Alors, numéro 4 du sous-article 1, en suspens et
nous passons au sous-article 2, « Impression et distribution de la
Gazette officielle », $230,000. Pas de questions?
UNE VOIX: Cela augmente tous les ans.
M. ARSENAULT: La légère augmentation que vous constatez
ici de $15,000 c'est uniquement pour couvrir les frais additionnels en raison
de l'augmentation du coût de l'impression.
M. MAJEAU: Est-ce que la distribution de la Gazette officielle est faite
gratuitement?
M. ARSENAULT: Ah non. Ah non. Il y a un abonnement.
M. MAJEAU: Il y a un abonnement.
M. ARSENAULT: Elle est distribuée gratuitement aux
députés, aux membres de la Législature...
M. CLOUTIER: Et à tous les secrétaires-trésoriers
des municipalités.
M. ARSENAULT: Oui, mais... UNE VOIX: On les fait payer. M. ARSENAULT:
Elles sont payées, oui.
M. CLOUTIER: Les municipalités? Il y a longtemps que je suis
secrétaire-trésorier et puis je n'ai jamais reçu un compte
pour la Gazette officielle.
M. ARSENAULT: Oui.
M. CLOUTIER: Les notaires la reçoivent.
UNE VOIX: Les notaires payent.
M. CLOUTIER: Les notaires la reçoivent.
M. ARSENAULT: Bien, les notaires doivent payer parce que jepense qu'il
n'y a que les membres de la Législature qui la reçoivent
gratuitement.
M. CLOUTIER: Bien ici, vous avez, dans le rapport du ministère,
le revenu de la Gazette officielle a été de $195,000 dont
$176,000 sont des annonces payées par le public et $18,724 pour
abonnement et vente de la Gazette. Cela, c'est en 1963-1964. Alors c'est un des
item importants du ministère.
M. ARSENAULT: C'est ça, oui.
M. CLOUTIER: On a des revenus de tout près de $200,000 qui ont
probablement augmenté depuis ce temps-là. Cela c'était en
1963-1964.
M. ARSENAULT: Le tarif d'annonces a été augmenté il
y a trois ans.
M. BERTRAND: Est-ce que tout le budget de l'an dernier, de $215,000 est
dépensé ouseradé-pensé?
M. ARSENAULT: Oui, il ne reste rien. M. BERTRAND: II est
déjà tout dépensé? M. ARSENAULT: II est tout
dépensé. M. LE PRESIDENT: Adopté? UNE VOIX: Oui.
M. LE PRESIDENT: Sous-article 3: « Impression, reliure
et distribution des statuts », $60,000. Questions sur cet item?
M. BERTRAND: Voici, M. le Président, l'an dernier, je ne me
souviens pas si c'était à cet item-là que nous avions
parlé des statuts refondus.
M. ARSENAULT: Non. C'est à l'item voisin, là.
M. BERTRAND: Refonte? Ah, très bien.
M. LE PRESIDENT: Adopté? Article 2: « Imprimeur de la
Reine, sous-article 4, Refonte des statuts, $225,000 ».
M. BERTRAND: L'an dernier, M. le Président, on s'était
fait voter la somme de $450,000 et nous avions demandé au ministre
pourquoi cette somme était votée, si c'était pour le paie-
ment de l'impression des statuts refondus. Est-ce que l'impression des statuts
refondus et la dépense relèvent du ministre ou du Conseil
exécutif? Parce que l'an dernier, le ministre nous avait fait des
déclarations à l'effet qu'on ne pouvait, par exemple, au sujet de
l'impression des statuts demander des soumissions, qu'il n'y avait qu'un
imprimeur, Charrier & Dugal en particulier, qui pouvait imprimer ces
volumes-là. Cette déclaration-là nous avait
été faite le matin et, le soir, si mon souvenir est
fidèle, le premier ministre était venu en Chambre et avait
contredit formellement le secrétaire provincial en déclarant que
des soumissions avaient été demandées pour
l'exécution des travaux pour l'impression des statuts refondus de la
province. Qu'est-ce que le ministre a à déclarer à ce
sujet?
M. ARSENAULT: L'an dernier, lorsqu'un membre de l'Opposition, je ne sais
pas si c'était le député de Missisquoi ou le chef de
l'Opposition, a parlé de statuts refondus, je ne sais pas s'il y avait
de ma faute ou de la faute du système des amplificateurs, j'ai cru qu'il
posait une question relativement aux statuts et non pas aux statuts refondus de
la province.
UNE VOIX: Aux statuts annuels.
M. ARSENAULT: Aux statuts annuels. Alors, j'ai donné cette
réponse-là et j'ai dit même, à ce moment-là,
que la commande avait été donnée, toute donnée et
que c'était sous presse.
M. BERTRAND: Chez qui, si le ministre... Charrier & Dugal ou
l'Action?
M. ARSENAULT: Je crois que c'était chez Charrier & Dugal.
C'est ça. C'est parce que Charrier & Dugal a les statuts et l'Action
a la Gazette officielle. Il n'y a que deux imprimeries à Québec
qui sont organisées pour imprimer, à la satisfaction du
Secrétariat, de nos officiers, les statuts refondus et la Gazette
officielle. C'est l'Action et Charrier & Dugal. C'est ce que j'ai dit
à ce moment-là.
Rendu à mon bureau, j'ai reçu un appel de M.
Louis-Philippe Pigeon, notre officier en loi, qui s'intéresse
particulièrement à la publication des statuts refondus et qui
voit aux corrections et qui suit de très près cette
publication-là. Il m'a dit; « Je viens d'apprendre que vous venez
de déclarer que les statuts refondus sont déjà
envoyés chez Charrier & Dugal et sont sous presse. Ce n'est pas
avant six mois et peut-être un an que nous serons en mesure d'envoyer
ça. Il s'agit des statuts annuels. » Je suis descendu
en Chambre et j'ai écrit, de moi-même, de ma propre main,
une note que j'ai envoyée au premier ministre lui demandant s'il voulait
bien rectifier les faits. Ce qu'il a fait. Et, depuis ce temps-là, le
député de Champlain, le député de Missisquoi et
d'autres députés ont prétendu que j'avais
été mis à ma place par le premier ministre.
Je voudrais bien que la déclaration que je fais aujourd'hui
à ce sujet-là mette le point final à ce nouveau mythe
qu'on essaie de créer, et c'est moi-même qui a envoyé une
note au premier ministre pour lui demander, vu qu'il était à
discuter ses crédits, s'il voulait bien faire la mise au point qu'il a
faite. Je suis très heureux qu'il l'ait faite. Je voudrais que tous les
ministres et que tous les membres de l'Opposition, lorsqu'un jour,
peut-être, ils deviendront ministres, aient autant de conscience
professionnelle et admettant au besoin qu'ils se sont trompés.
M. BERTRAND: Cela a pris du temps au ministre à faire cette
confession.
M. ARSENAULT: Non. Cela prend du temps aux membres de l'Opposition
à comprendre.
M. BERTRAND: II aurait pu en parler le lendemain lors de son
entrée en Chambre et, a ce moment-là, il ne s'est pas levé
pour faire la mise au point qu'il fait aujourd'hui, un an après. A tout
événement, on n'a qu'à se référer au journal
des Débats de l'an dernier et on verra les réponses qui avaient
été données à l'époque par le
secrétaire provincial.
Maintenant, cette somme-là de $450,000 l'an dernier, comme celle
de $225,000 cette année, c'est pour l'impression?
M. ARSENAULT: C'est pour l'impression des statuts dont une partie est
envoyée à l'Action, l'autre partie à Charrier & Dugal,
l'autre partie à la Gazette de Montréal et Desmarais. Deux
imprimeurs de Montréal et deux imprimeurs de Québec.
M. BERTRAND: Est-ce qu'il y a eu des demandes de soumissions?
M. ARSENAULT: II n'y a pas eu de demandes de soumissions, pour
l'excellente raison que le Conseil des ministres a adopté, il y a
déjà longtemps, un arrêté autorisant le
secrétaire de la province à accorder ces impressions, qui sont
d'ordre technique, sans soumissions.
M. BERTRAND: Je ne voudrais pas faire erreur, mais il me semble que l'an
dernier le premier ministre nous a justement déclaré qu'il y
aurait demande de soumissions.
M. ARSENAULT: Le premier ministre n'a pas pu déclarer ça,
l'an dernier, parce que l'arrêté ministériel, par exemple,
si je me souviens bien...
M. BERTRAND: Qui a été adopté à quelle
date?
M. ARSENAULT: ... a été adopté depuis l'an dernier.
Il a été adopté cela fait peut-être cinq ou six
mois.
M. BERTRAND: Est-ce que le ministre pourrait nous donner la date et une
copie de l'arrêté ministériel qui a été
adopté? J'entends, je la lui demande non pas pour cet après-midi
mais qu'il nous la fasse parvenir.
M. ARSENAULT: Oui. Cela serait possible. Est-ce que ça ne serait
pas une demande pour production de document?
M. BERTRAND: Au lieu de le faire par motion, je le fais verbalement,
ici, au ministre.
M. ARSENAULT: C'est ça. Parfait. Je vais prendre ça en
note pour fournir à l'Opposition la copie de l'arrêté
ministériel.
M. BERTRAND: Autorisant le Secrétaire provincial à faire
la distribution, ni plus ni moins, entre les quatre imprimeurs qu'il a
nommés, des travaux d'impression des statuts refondus de la
province.
M. ARSENAULT: C'est ça. Et, l'arrêté
ministériel s'applique pour tous les travaux de la Législature
émanant du président de la Chambre.
M. BERTRAND: Alors, on laisse cela à la discrétion du
secrétaire provincial?
M. ARSENAULT: A l'Imprimeur de la Reine, en d'autres termes, parce que
c'est l'Imprimeur de la Reine qui fait foi.
M. CLOUTIER: Est-ce que l'Imprimeur de la Reine est outillé pour
faire ce travail-là?
M. ARSENAULT: Ahbien.non! Non. L'Imprimeur de la Reine n'est pas
outillé pour faire ces travaux-là.
M. CLOUTIER: Cela prend un caractère spécial?
M. ARSENAULT: Oui, et puis c'est un travail volumineux. Voyez-vous, la
refonte des statuts c'est une tâche de l'ordre d'un demi-million, c'est
une tâche...
UNE VOIX: Un peu plus que ça.
M. ARSENAULT: Un peu plus que ça, oui. C'est parce qu'il y avait
un demi-million l'an dernier et puis là, il y a $225,000 cette
année.
M. BERTRAND: Est-ce qu'on prévoit qu'avec la somme qui est
votée cette année, on va être en état de rencontrer
la dépense complète?
M. ARSENAULT: Je le crois, M. le Président, parce qu'on me dit
que cela ne dépassera pas $450,000 en tout. Alors, il y a un montant de
$225,000 qui n'a pas été dépensé l'an dernier et
qui est reporté au budget de cette année.
M. BERTRAND: Autrement dit c'est ça: le $450,000 n'a
pas été dépensé. Quel est le montant qui l'a
été?
M. ARSENAULT: $225,000.
M. BERTRAND: $225,000. Et cette année, on fait voter $225,000,
alors cela veut dire que cela coûtera en tout $450,000.
M. ARSENAULT: C'est ça. M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. BERTRAND: Cela comprend l'impression de combien d'exemplaires,
ça?
M. ARSENAULT: Iluit mille. Je crois que c'est le même nombre que
les statuts annuels.
M. CLOUTIER: Le rapport dit 5,700.
M. ARSENAULT: Deux mille de plus que les statuts annuels.
UNE VOIX: Les statuts annuels c'est 6,000.
M. ARSENAULT: Six mille. Le chiffre des statuts annuels a
été, je crois, diminué considérablement.
Diminué à 6,000 tandis que les statuts refondus...
M. BERTRAND: Est-ce que le ministre peut nous dire à quelle date
nous les aurons?
M. ARSENAULT: Les premiers volumes vont être prêts pour
distribution dans quelques mois et ceux qui comportent l'index... Je voudrais
compléter la déclaration que j'ai faite tantôt en ajoutant
que les index, je crois, sont imprimés à Montmagny.
M. BERTRAND: Chez quel imprimeur? M. CLOUTIER: Quel imprimeur? M.
ARSENAULT: Marquis.
M. LE PRESIDENT: Autres questions? Adopté.
M. BERTRAND: Est-ce que le ministre peut nous dire, à l'heure
actuelle, quel montant va recevoir chacun des imprimeurs?
M. ARSENAULT: A peu près, parce que chaque imprimeur a une
section à peu près semblable, à peu près
équivalente. Voyez-vous, chaque imprimeur va avoir un volume.
Maintenant, le montant que recevra chaque imprimeur peut se situer entre
$80,000 et $100,000. $80,000 à $90,000. Maximum $90,000.
M. LE PRESIDENT: Adopté? Article 3, sous-article 1: «
Traitements $160,000 ».
M. BERTRAND: Voici, M. le Président, nous allons nous
réserver la discussion, pour la Chambre, du problème de la
censure proprement dite. Alors, c'est pourquoi, nous ne ferons aucune
déclaration à ce sujet-là, nous réservant pour la
discussion générale en Chambre sur la politique du
ministère dans le domaine de la censure du cinéma, les
déclarations ou les propos que nous aurons à faire. Et ici nous
nous en tenons seulement à une étude détaillée de
l'item et des sous-item, sans commentaires.
M. LE PRESIDENT: Alors, est-ce que vous étudiez les sous-articles
1, 2, 3 et 4? Sous-article 1: « Traitements $160,000 ». Pas de
questions? Adopté.
M. MAJEAU: Cela affecte combien d'employés, ça, le
$160,000?
M. ARSENAULT: Combien d'employés à la censure? Il y en a
vingt-deux.
M. LE PRESIDENT: Autres questions?
M. CLOUTIER: II n'y a pas d'augmentations statutaires prévues? Le
montant demandé par le ministre est le même que l'année
précédente.
M. ARSENAULT: D'ailleurs, on l'a dit tout à l'heure, les
augmentations statutaires ne sont pas comprises dans cet item-là.
Maintenant, la plupart des membres du bureau de censure ne relevant pas de la
Commission du service civil, ils n'ont pas été couverts par les
récentes augmentations.
M. LE PRESIDENT: Adopté, sous-article 1. Sous-article 2; «
Frais de voyage $25,000 ».
M. MAJEAU: Est-ce que le $15,000 affecté aux frais de voyage l'an
dernier a été épuisé?
M. ARSENAULT: Je sais, en attendant que nous fixions exactement
quel est le montant qui a été déboursé,
qu'au 26 février il y avait $7,271.51 disponible sur un montant de
$15,000.
M. MAJEAU: Au 26 février.
M. ARSENAULT: Au 26 février. Voici ce qui arrive. C'est que l'an
dernier, 1964-1965, nous avions prévu un montant de $15,000 qui n'avait
pas été suffisant. Il y a eu un revirement effectué en
faveur de cet item de $11,000 pour le porter à $26,000 et l'augmentation
s'explique par un plus grand nombre d'inspecteurs que nous avons placés
sur la route pour visiter les cinémas.
M. MAJEAU: Quel est le nombre de ces inspecteurs et quelle en a
été l'augmentation?
M. ARSENAULT: Aujourd'hui, ils sont six inspecteurs alors qu'autrefois
il y en avait quelques-uns seulement, à Montréal et à
Québec, qui ne parcouraient pas la province régulièrement
et systématiquement comme ils la parcourent aujourd'hui. Dans chacune
des régions de la province, ils visitent régulièrement les
cinémas alors qu'autrefois ça ne se faisait pas.
M. CLOUTIER: Est-ce que les séances de visionnement des films
sont faits seulement à Montréal ou s'il y en a à
Québec aussi?
M. ARSENAULT: Non, non. Le visionnement des films se fait à
Montréal par la censure.
M. CLOUTIER: Alors, quel est le rôle précis de vos
inspecteurs?
M. ARSENAULT: Le rôle précis de nos inspecteurs c'est
d'abord, surtout, de constater sur place si le sceau du bureau de la censure
apparaît sur le film, si les droits ont été payés.
Et ensuite, en autant que faire se peut d'ici à ce que nous ayons
apporté des amendements à la loi qui date de 1925, la Loi des
petites vues animées, de voir que des enfants trop jeunes n'assistent
pas à certaines représentations.
M. MAJEAU: Est-ce que vous projetez la loi à la présente
session?
M. ARSENAULT: Nous avons travaillé, depuis un an et demi,
à l'élaboration d'un projet de loi qui, je crois, rencontre
à peu près les recommandations que nous avons reçues de
diverses organisations, de divers milieux, de tous les milieux, et le projet de
loi n'a pas encore passé l'étape du comité de
législation mais nous espérons qu'elle sera au comité de
législation très prochainement et, bien que le Conseil des
ministres lui-même n'ait pas encore donné son approbation puisque
la loi n'a pas encore été étudiée par le
comité de législation, malgré ça, nous
espérons pouvoir présenter cette loi-là avant la fin de la
présente session.
M. BERTRAND: Mais est-ce que la loi n'était pas prête l'an
dernier?
M. ARSENAULT: A peu près prête l'an dernier mais sur la fin
de la session. Vous savez que la session a été pas mal longue,
l'an dernier, et que nous avons dû reporter à cette année
un très grand nombre de lois. Autrement, nous aurions été
en session sans interruption.
M. BERTRAND: Mais elle n'a pas encore été soumise au
comité de législation?
M. ARSENAULT: Elle n'a pas encore été
étudiée par le comité de législation. Les officiers
en loi les ont entre les mains. Il y a un comité interministériel
qui l'étudie présentement avant de la confier au comité de
législation.
M. BERTRAND: Et qui est formé de qui?
M. ARSENAULT: Qui est formé des honorables Pierre Laporte, George
Marier, Emilien Lafrance, Claude Wagner et Bona Arsenault.
M. BERTRAND: Un comité qui est assez représentatif des
différents points de vue qui peuvent s'affronter.
M. ARSENAULT: Comité éventail. M. BERTRAND: Oui.
Comité éventail.
M. LE PRESIDENT: Autres questions?
M. BERTRAND: On parlera du problème général en
haut.
M. COLLARD (Président du comité des subsides):
Adopté. Sous-item 4 « Matériel, articles de bureau,
impressions et abonnements » $6,000.
M. MAJEAU: Impressions et abonnements, qu'est-ce que c'est?
M. ARSENAULT: Matériel, articles de bureau, impressions et
abonnements. L'impression de catalogues de films, de brochures du rapport
annuel.
M. MAJEAU: Ces revues-là sont envoyées à qui?
M. ARSENAULT: Le député a dû en recevoir, je
crois.
M. LE PRESIDENT: Oui, mais en dehors des membres de la
Législature?
M. ARSENAULT: L'augmentation a trait surtout à l'achat de volumes
traitant des cinémas depuis que nous avons un pied à terre
à Montréal.
M. MAJEAU: Est-ce qu'il y a eu de nouvelles nominations au bureau de la
censure?
M. ARSENAULT: Pas depuis un an, à ma connaissance. Il y a eu des
remplacements c'est tout. La structure est restée la même.
M. MAJEAU: Qui a été remplacé par qui?
M. ARSENAULT: Il y a eu un ou deux inspecteurs remplacés. Il y a
eu deux nouveaux inspecteurs engagés pour combler des postes dans les
régions qui n'en avaient pas. De mémoire, je crois qu'il y avait
la région de Chicoutimi-Lac St-Jean concernée
là-dedans.
M. BERTRAND: Est-ce que le ministre veut dire que les membres du bureau
de censure représentent différentes régions de la
province?
M. ARSENAULT: Oui.
M. BERTRAND: Alors, quels sont ceux qui ont été
nommés pour représentation?
M. ARSENAULT: Je pourrais vous donner la liste complète des
inspecteurs régionaux. Il y en a cinq. Il y a Herman Corch, Roland Roy,
Alfred Belzile, Jean-P. Picard, Roland Gagnon et Jean Gagnon.
M. MAJEAU: Est-ce qu'ils ont des réunions?
M. ARSENAULT: Le bureau a publié un guide de l'inspecteur qui
donne la description de toutes les fonctions qui doivent être accomplies,
remplies par ces inspecteurs-là et chacun des inspecteurs couvre une
région particulière.
M. BERTRAND: Ce sont des inspecteurs. On parle des membres du bureau de
censure pour le visionnement des films.
M. ARSENAULT: Pour le visionnement des films? Non il n'y a pas eu de
nouvelles nominations là depuis un an.
M. MAJEAU: Est-ce qu'il y a eu des changements?
M. ARSENAULT: Non, pas depuis un an. Pas au bureau de censure. Le
président c'est M. André Guérin; le vice-président,
c'est M. Pierre Saucier; le secrétaire, M. Jean Tellier; le conseiller,
Lucien Desbiens et il y a les examinateurs classificateurs: Mme Florence
Martel, Pierre Tassé, Mme Nancy Côté. Mais ces membres du
bureau de censure qui voient au visionnement des films, à la
classification des films, sont les mêmes cette année qu'ils
étaient l'an dernier.
M. BERTRAND: Quels sont les critères qu'ils appliquent à
l'heure actuelle comme règle de contrôle du film?
M. ARSENAULT: C'est une question à laquelle il est assez
difficile de répondre parce que tant que nous n'aurons pas une nouvelle
législation, les critères seront assez discrétionnaires.
Ils font de leur mieux.
M. BERTRAND: C'est parce que je vois au rapport du ministre aux pages
41, 42 et 43. Il y a par exemple; films refusés, films restreints et
films cotés à proscrire. Alors, sur quels critères se
base-t-on pour les refuser, pour les restreindre ou pour les coter «
à proscrire? »
M. ARSENAULT: Je crois que leur principal critère est leur gros
bon sens parce qu'il faut qu'ils suivent une loi vieillotte et qui est
extrêmement difficile d'application parce qu'el-
le est dépassée et en même temps qu'ils essaient
dans une assez grande mesure.
M. BERTRAND: Si le ministre veut nous donner un ou deux exemples.
M. ARSENAULT: Je vais vous en donner un. Celui par exemple de film
à proscrire accepté par le bureau de censure. Son titre c'est
« La blonde et les nues de Soho » en anglais c'est « Too hot
to handle. » Origine d'Angleterre en 1960. Production: Wiguire Sefc.
Réalisation: Terrence Young. Scénario: Herbert Ketemer.
M. BERTRAND: Quel est le thème de ce film?
M. ARSENAULT: Le thème. C'est un journaliste français qui
prépare un article sur les boîtes de nuit à Londres et il
se trouve impliqué dans une guerre entre deux boîtes rivales. Une
jeune danseuse est assassinée et la police fait enquête sur ce
milieu de stripteaseuses et de danseuses. C'est un roman policier qui condamne
les vices qu'il exploite. C'est ce genre-là. Maintenant, les motifs de
l'acceptation. Premièrement la version originale « Too hot to
handle » ou « Play girl after dark » fut approuvée par
l'ancien bureau et sa distribution fut restreinte à Montréal,
dans la ville de Montréal.
M. BERTRAND: Il y a eu une zone établie pour la projection de ce
film?
M. ARSENAULT: A ce moment-là, oui. Deuxièmement, le bureau
actuel ne pouvait donc pas refuser la version française d'un film qui
avait déjà circulé dans sa version anglaise et
troisièmement, le film était donc autorisé à sortir
sur 111e de Montréal seulement et pas avant le 15 janvier 1964. Toute
publicité devra être soumise au bureau. Conclusion, le bureau est
lié par des décisions de l'ancien bureau. Il doit donc prendre en
considération les conséquences qu'ont de telles décisions
pour les distributeurs. Cela est un exemple.
M. BERTRAND: Cet exemple-là, si je le comprends bien, la version
anglaise avait été permise, sa projection en avait
été permise dans la zone de Montréal. Dans les autres
régions de la province de Québec, c'était
défendu.
M. ARSENAULT: Il n'a pas été montré.
M. BERTRAND: La version française a été
autorisée également dans la même zone, mais les
Montréalais pouvaient voir le film et les
Québécois ne pouvaient pas le voir. Sur quoi s'est-on
basé pour permettre la projection du film à Montréal et la
défendre dans la ville de Québec?
M. ARSENAULT: Evidemment sur l'évolution.
M. BERTRAND: L'évolution de quoi? Est-ce que à ce
moment-là on avait des critères ou des règles, des
directives, est-ce qu'on a appliqué la règle dont le premier
ministre parle qu'il y a dans certaines régions des non-instruits et
dans d'autres des gens instruits?
M. ARSENAULT: Si le premier ministre a péché en faisant
cette déclaration-là c'est par excès de franchise. Il a
tout simplement constaté un état de chose qui existe
malheureusement qui a existé beaucoup trop jusqu'ici et que nous sommes
à améliorer. Il y a certainement une distinction à faire.
Le député est assez intelligent pour la faire entre un milieu
cosmopolite comme celui de Montréal et la ville de Québec. Et je
sais qu'il n'y a pas seulement ce film-là qui a été permis
dans la ville de Montréal, il y en a beaucoup d'autres.
M. MAJEAU: Est-ce que ça se présente fréquemment,
ces cas-là?
M. ARSENAULT: Cela s'est présenté assez souvent, quelques
fois en tous les cas depuis un an. Il y a le fameux film pour lequel,...
M. BERTRAND: Est-ce que « Strip-Tease » a été
montré à Québec?
M. ARSENAULT: Non, à Montréal seulement.
M. BERTRAND: Je sais qu'il l'a été, à
Montréal.
M. CLOUTIER: Tout de même, ça c'est pour les salles de
spectacles.
M. ARSENAULT: Pour le titre, c'est le film qui voulait...
M. CLOUTIER: En ce qui concerne la télévision à ce
moment-là vous n'avez pas de contrôle.
M. ARSENAULT: Non, aucun contrôle.
M. CLOUTIER: Alors ça s'en va dans toute la province. Cette norme
qui est établie par le bureau de censure dans certains cas, à
savoir de permettre la diffusion du film dans un rayon
donné mettons dans la ville de Montréal et de le
défendre dans le reste de la province, quand on est rendu dans le
domaine de la télévision, ça ne tient pas. Cela
m'amène à une autre question. Dans votre nouveau projet de loi,
est-ce que ça concerne simplement la censure du film ou si c'est un
projet de loi qui va comprendre tout le domaine du cinéma?
M. ARSENAULT: Tout le domaine du cinéma, tout le domaine du film
pas du cinéma parce que le cinéma relève du
fédéral.
M. BERTRAND: Même pour les films projetés à la
télévision?
M. ARSENAULT: Même projetés à la
télévision, cela relève malheureusement du
fédéral.
M. CLOUTIER: Même une industrie possible du cinéma
aussi?
M. ARSENAULT: L'industrie non. Cela va comprendre
évidemment si le projet est accepté l'aide à
l'industrie cinématographique, aux longs métrages par exemple.
Maintenant, je dois vous dire que ce n'est pas la politique du gouvernement, ni
celle du secrétariat de former de ces sortes de ghettos dans les films.
Dire: nous allons montrer un film à tel endroit et nous ne le montrerons
pas à tel autre endroit. Nous le faisons actuellement temporairement en
attendant que la loi soit amendée. Je crois que nous pourrions recourir
à d'autres moyens afin qu'un film montré à Montréal
puisse être montré dans les autres provinces mais à
certaines classes.
M. BERTRAND: Dans les autres parties de la province.
M. ARSENAULT: Dans les autres parties de la province, excusez-moi, mais
à certaines classes. Puisque vous le faites remarquer si bien, les films
qui sont montrés à la télévision atteignent tous
nos foyers.
M. MAJEAU: La loi que vous allez adopter va couvrir la projection des
films à la télévision?
M. ARSENAULT: Non, elle ne peut pas couvrir la projection des films
à la télévision.
M. MAJEAU: Je croyais que c'était ce que vous alliez dire.
M. ARSENAULT: Non, l'industrie du film.
M. CLOUTIER: Alors, ça va couvrir l'industrie du cinéma et
possiblement l'industrie québécoise.
M. ARSENAULT: Le long métrage. Là, c'est une opinion
personnelle que je vous donne. Au secrétariat, nous sommes en faveur de
la promotion d'une industrie de longs métrages au Québec.
M. CLOUTIER: Le ministre a été questionné à
la télévision à ce sujet-là.
M. ARSENAULT: Oui, il n'y a pas longtemps. Dans le projet de loi que
nous avons l'intention de soumettre, nous n'avons pas encore passé le
stade du comité de législation. Nous recommandons fortement afin
de créer de toute pièce une industrie canadienne-française
du film chez nous.
M. CLOUTIER: Maintenant, dans le domaine il y a question de juridiction
à ce moment-là.
M. ARSENAULT: Dans le domaine de la télévision?
M. CLOUTIER: Dans le domaine de la télévision et le
domaine de l'industrie cinématographique, une industrie de longs
métrages.
M. ARSENAULT: Dans l'industrie cinématographique, je crois que
nous allons pouvoir exercer plus d'autorité, une plus grande mesure de
juridiction dans celle de la télévision parce que la
télévision ne relève pas du provincial alors que nous
avons tout de même ici au Québec un ministère du Commerce
et de l'Industrie.
M. CLOUTIER: Cette industrie cinématographique, quand
prévoyez-vous la mettre sur pied?
M. ARSENAULT: Elle est déjà partiellement sur pied
grâce au dévouement d'un certain nombre de personnes qui en font
les frais à l'heure actuelle et aussitôt que la législation
sera adoptée, si elle est adoptée à cette session-ci, la
nouvelle législation, nous espérons, nous formulons le voeu que
cette industrie du film soit mise en oeuvre le plus rapidement possible.
M. MAJEAU: Ce qui veut dire, à peu près? M. ARSENAULT:
Avant la fin de l'année.
M. BERTRAND: Est-ce qu'il s'agira dans cette législation d'une
aide de l'Etat du Québec
à l'Industrie cinématographique
canadienne-française, ou quelle forme prendra l'aide du
gouvernement?
M. ARSENAULT: Je puis répondre à la première partie
de cette question. Il s'agira d'une aide substantielle. Maintenant, quelle
forme prendra cette aide? Je ne pourrais pas répondre à cette
deuxième question sans dévoiler les principaux points, les
principales mesures que nous nous proposons dans cette législation.
M. BERTRAND: Mais si le ministre dit que l'aide sera substantielle,
s'agirait-il d'une aide en argent ou d'une aide par les services des
techniciens rémunérés par le gouvernement?
M. ARSENAULT: Définitivement en argent, nécessairement.
Pour mettre sur pied une industrie du cinéma au Québec, il faudra
attribuer à cet item des subventions à l'aide de l'industrie du
cinéma donc à la création de longs métrages, une
aide substantielle.
M. BERTRAND: Est-ce que cette aide, cette subvention ne devrait pas
relever plutôt du ministère des Affaires culturelles plutôt
que celle du Secrétariat de la province?
M. ARSENAULT: Je le crois et c'est précisément la
tâche du comité ministériel dont j'ai souligné le
nom des membres il y a un instant, d'étudier le problème. Alors
s'il y a des problèmes actuellement nous avons eu des
réunions il faudra soumettre au Conseil des ministres, le plus
tôt possible ces propositions. Il y a un item au conseil à ce
sujet-là. Je crois personnellement que l'aide, que les subventions qui
devraient être attribuées de façon à créer
une industrie du long métrage au Québec devraient être
définitivement distribuées, supervisées évidemment
par le ministère des Affaires culturelles au nom du Conseil des
ministres.
M. LE PRESIDENT: Messieurs, je crois que nous passons à l'article
6.
M. BERTRAND: Pour revenir juste aux films restreints. Combien y a-t-il
eu pour l'année 1964 de films dont la projection a été
restreinte à Montréal?
M. ARSENAULT: Ils ne sont pas très... pour l'année... Il y
a « Strip-Tease » celui que je viens de vous donner. Maintenant il
y en a un autre ici, si vous permettez, c'est très court. Vous m'avez
demandé tantôt quelques exemples, je n'en ai donné qu'un.
Je vous donnerai aujour- d'hui le cas d'un film qui a été
revisé par... Pour répondre à la question, c'est 34,
restreints à la région de Montréal. 34 films qui ont
été restreints à la région de Montréal. J'ai
la liste ici. Maintenant, je voudrais donner le cas d'un film qui a
été refusé par le bureau de censure. Il s'appelle «
La baie du désir », toute une grande baie, la baie du
désir. Origine en France. Le genre de film, c'est un drame passionnel.
Une jeune femme avec la complicité de son amant tue son mari. L'amant,
pris de remord, se détache de la jeune femme pour devenir amoureux d'une
autre femme. Le film se termine par le suicide de la meurtrière.
Alors, le motif du refus: premièrement par-delà une vague
intrigue prétexte, ce film repose à peu près exclusivement
sur l'exhibitionnisme des protagonistes féminins et l'érotisme de
leur danse et des séances de déshabillage progressif.
Deuxièmement, la difficulté de ces nombreuses séquences
n'est pas ici contrebalancée par leur nécessité au plan de
l'intrigue. Ce sont des à-côtés superflus.
Troisièmement, l'ensemble du film est par ailleurs d'une complète
médiocrité tant au point de vue réalisation qu'à
celui du montage et même de la photographie. La conclusion c'est que dans
le contexte d'une loi de classification, ce film, de l'avis du quorum de la
censure, serait réservé à des spectateurs de 18 ans et
plus.
Maintenant, il y a certains films qui, au point de vue culturel, n'ont
aucune valeur et qui sont mauvais du côté moral. Alors,
malgré que ces pauvres censeurs du cinéma n'aient pas beaucoup de
barème sur quoi travailler, ils les excluent automatiquement. Mais
lorsqu'un film a une valeur culturelle, notoire, alors là, c'est l'une
des raisons qui militent en faveur de l'acceptation de ce film mais de sa
régionalisation à la ville et aux environs de
Montréal.
M. BERTRAND: Est-ce que le ministre a déjà assisté
à des séances de visionnement des films?
M. ARSENAULT: Le ministre n'a jamais assisté à des
séances de visionnement et le ministre n'est pas entré dans aucun
cinéma de la province depuis une couple d'années, et le
député de Missisquoi sait pourquoi.
M. BERTRAND: Alors le ministre pratique l'autoprohibition des films pour
lui. Mais est-ce que le ministre ne croit pas qu'à son poste, il serait
peut-être à propos pour lui d'assister à des visionnements,
voir comment ça fonctionne tout ça et sur quels critères
on se base pour soit refuser soit restreindre?... Je ne dis pas qu'il
aille à tous les jours, mais d'y aller une fois par-ci
par-là.
M. ARSENAULT: Je crois que le député a peut-être
raison. Mais j'ai voulu jusqu'ici et nous appliquons le ministre
applique au secrétariat la même façon de voir et
d'agir pour d'autres services comme l'information, par exemple: ne pas
intervenir directement ni indirectement dans aucune décision de la
censure du cinéma et je craindrais qu'en assistant au visionnement des
films ou en intervenant même très indirectement dans le travail de
ces gens-là l'Opposition interprèterait ça rapidement
comme une intervention indue de la politique dans un domaine où la
politique doit être exclue.
M. BERTRAND: Je n'ai pas invité le ministre à assister
régulièrement, quotidiennement au visionnement des films, je lui
ai demandé s'il y était allé en une circonstance pour se
rendre compte de ce travail de visionnement des films.
M. ARSENAULT: Jamais. Non. J'aurais peut-être dû le faire,
je n'ai jamais eu l'occasion de le faire.
Nous avons ici la nouvelle structure. J'ai parfaitement confiance dans
les officiers de mon ministère, surtout dans les sous-ministres dont
c'est les fonctions de diriger ce département-là, M. René
Montpetit qui est ici. Il y a M. Guérin qui est le directeur de la
censure présentement et les Canadiens français qui
réussissent le mieux dans toutes les sphères d'activité
sont ceux qui délèguent leur pouvoir, qui s'occupent des grandes
lignes et puis qui laissent...
M. BERTRAND: Mais également ceux qui savent ce qui se passe dans
leur industrie, dans leur ministère.
M. ARSENAULT: ... à leurs officiers les responsabilités
qui leur incombent.
M. BERTRAND: Alors, quant à moi, adopté.
M. LE PRESIDENT: Alors sous-article 4 adopté et, si je comprends
bien pour l'article 3, la discussion générale est
réservée à la Chambre.
M. ARSENAULT: C'est ça.
M. LE PRESIDENT: Nous passons à l'article 4, sous-article 1,
catégorie 1: traitements, $ 326,000. Des questions? Adopté.
M. BERTRAND: Un instant. C'est le même montant que celui qui a
été voté l'an dernier?
M. ARSENAULT: L'an dernier, oui.
M. BERTRAND: Alors on ne prévoit aucune augmentation de
personnel, aucune augmentation de salaire non plus?
M. ARSENAULT: Tant que la loi n'aura pas été
adoptée.
M. BERTRAND; Quelle loi?
M. ARSENAULT s La loi dont on vient de parler, si elle est
adoptée, va exercer une influence sur les nominations, sur les salaires,
non seulement à la censure mais également à l'Office du
film parce que c'est un tout, ce sera considéré comme un
tout.
M. MAJEAU: A ce moment-là il y aura une augmentation selon...
M. ARSENAULT: Oui, pour cette année sous serons obligés,
évidemment, s'il y avait augmentation d'arriver avec un petit budget
supplémentaire mais nous n'en prévoyons pas. Il n'ya aucune
augmentation prévue. Alors l'Office du film relève du Service
civil. Ils auront augmentation des traitements en raison de la décision
du gouvernement d'augmenter tous les traitements parce que les employés
de l'Office du film relèvent de la Commission du service civil mais ce
n'est pas prévu ici pour l'excellente raison que j'ai signalée
hier, je crois, et aujourd'hui encore. Ces augmentations sont prévues
dans le budget supplémentaire qui va être bientôt soumis
à l'Assemblée législative.
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. BERTRAND: Nous ne poserons pas beaucoup de questions parce qu'au
rapport du ministère, page 44 et suivantes, il y a une foule de
renseignements sur les activités de l'Office du film du
Québec.
M. LE PRESIDENT: Alors nous passons à 2 « Frais de voyage
», $31,000. Questions? 3-« Frais de bureau » $4,500. 4-
« Matériel » $4,000. Alors sous-article 1 de l'article 4
adopté.
M. MAJEAU : C'est l'augmentation. M. BERTRAND: Sous-item 4.
M. ARSENAULT: Oui, c'est une nouvelle initiative. La publication d'un
magnifique catalogue des films. Nous en envoyons un en français et en
anglais, il est bilingue mais en anglais seu-
lement ça n'existait pas. C'est pour envoyer aux Etats-Unis et en
Ontario dans les écoles anglaises un peu partout.
M. CLOUTIER: Oui, je pense que vous comblez une lacune qui existait
à ce moment-là parce que vous avez certainement. Je ne sais pas
combien de pellicules vous avez en stock. Je ne sais pas si le rapport le
donne. Je pense que ce qui a manqué à l'Office du film, c'est de
la publicité sur les pellicules dont vous pouvez disposer.
M. ARSENAULT: Je ne sais pas si le député est
déjà allé ici au bureau. Je suis allé là il
n'y a pas longtemps encore. Il y a des milliers et des milliers de
pellicules.
M» CLOUTIER: Je m'occupe de « booking » dans mes
loisirs, et je constate qu'il y avait une énorme différence dans
la publicité entre l'Office national du film et l'Office provincial du
film. Je pense qu'une dépense comme celle-là, qui est de nature
à faire de la publicité sur les sujets dont vous pouvez disposer,
est importante parce qu'il y a certainement dans la cinémathèque
du ministère, à l'Office provincial du film, beaucoup de sujets
très intéressants et très instructifs. Alors un catalogue,
à ce moment-ci, il faudra lui assurer la plus large diffusion possible
dans toutes les salles de cinéma de la province.
M. ARSENAULT: Le tirage sera de 10,000. Je remercie beaucoup le
député de ses observations parce qu'on voit ici l'importance qui
est signalée par le député lorsque l'on réalise que
les chiffres recueillis établissent à plus de 74,500 le nombre
des projections de films distribués par l'Office du film au cours de la
dernière année et à près de 5 millions le nombre de
spectateurs. Si l'on tient compte de la télévision, il faut
estimer environ à 20 millions le nombre de personnes qui ont vu les
films du Québec, de l'Office du film du Québec.
M. CLOUTIER: Est-ce que vos inspecteurs qui ont contact avec tous ceux
qui s'occupent de cinéma, est-ce qu'à l'occasion ils font de la
publicité pour l'Office provincial du film?
M. ARSENAULT: Les inspecteurs relèvent de la censure. Nous
n'avons pas d'inspecteurs pour l'Office du film.
M. CLOUTIER: Est-ce qu'il ne serait pas normal qu'en plus' de ce
catalogue vous ayez peut-être un homme qui serait chargé de faire
les contacts, donner les renseignements avec les salles paroissiales, les
cinémas de manière à assurer... Je comprends que ce sont
des sujets, la majorité des sujets sont à caractère
provincial. C'est notre plus large diffusion de films à caractère
provincial. Je pense qu'il serait important qu'une éducation soit faite
de ceux qui font la réservation des films dans nos salles paroissiales
et dans nos cinémas pour que plus de sujets, dans les sujets courts
avant les spectacles...
M. ARSENAULT: Soient projetés devant une salle.
M. CLOUTIER: ... soient projetés dans une salle.
M. BERTRAND: D'ailleurs dans ce domaine-là l'Office national du
film a des succursales à travers la province. Je pense qu'il serait
à propos que l'Office du film du Québec assure un meilleur
rayonnnement de tous les films qu'elle a en cinémathèque ici
à Québec comme à Montréal, je pense, parce qu'il y
a également à Montréal une cinémathèque de
l'Office du film du Québec. Il y en a une également à
Québec. Je pense qu'on devrait en assurer le rayonnement, comme le
député de Montmagny vient de le dire, à travers toute la
province, parce que vous avez là une richesse. Vous avez d'ailleurs, je
pense, au secrétariat ce qu'on appelle des projectionnistes, des
employés qui sont chargés d'aller projeter ces films-là
à la demande des groupements, des organisations à travers la
province. Combien en avez-vous de projectionnistes à l'heure
actuelle?
M. ARSENAULT: Nous avons 25 projectionnistes à l'heure
actuelle.
M. BERTRAND: 25. Combien à Montréal? Combien à
Québec?
M. ARSENAULT: Cela comprend évidemment toute la province. Il y en
aurait 11 à Montréal sur 25.
M. BERTRAND: Mais tout est centralisé et dans Montréal et
dans Québec. On n'a pas de centres régionaux de distribution?
M. ARSENAULT: Non, Montréal et Québec.
M. BERTRAND: Alors nous attirons l'attention, le député de
Montmagny l'a fait, je l'appuie, nous l'appuyons pour qu'on crée autant
que possible des centres régionaux de l'Office du film du
Québec.
M. ARSENAULT: Même s'il n'y a pas de centres régionaux,
nous avons le service de la distribution qui est très bien
organisé et qui fonctionne bien.
M. CLOUTIER: Sans exiger de chiffres précis, est-ce que le
ministre peut nous dire dans les demandes qui sont faites pour les locations de
films, quelle proportion vient de l'extérieur du Québec?
J'imagine qu'un film comme le Carnaval, un film tourné sur le carnaval
d'hiver de Québec, j'imagine qu'il doit y avoir énormément
de demandes pour un film comme ça.
M. ARSENAULT: Non, les demandes viennent plutôt de
l'extérieur que du Québec.
M. BERTRAND: Aux pages 52, 53, 54 et 55 du rapport du Secrétariat
pour l'année 63/64, je pense que vous avez dans différentes
colonnes le nombre de projections, nombre de spectateurs au Canada, aux
Etats-Unis et combien de films également ont été
projetés à la télévision tant au Canada qu'aux
Etats-Unis.
M. ARSENAULT: Vous avez là un tableau complet de la distribution
des films du Québec.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Alors le sous-article 1 est
adopté en entier. Nous passons au sous-article 2: achat de
matériel, $55,000. Je pense que la discussion a porté sur
ça tout à l'heure.
M. ARSENAULT: C'est relié à notre programme de
production.
M. CLOUTIER: De quelle manière le ministre procède-t-il
pour l'achat de matériel et d'appareils photographiques?
M. ARSENAULT: Les appareils photographiques et le matériel par le
directeur des achats toujours suivant la loi et le règlement.
Il n'y a rien qui ne passe pas, dans l'achat du matériel, par le
directeur des services d'achat.
M. CLOUTIER: Alors à chaque fois, dans le budget du
Secrétaire de la province, qu'il est question d'achat de
matériel...
M. ARSENAULT: Non seulement dans le budget du Secrétariat mais
dans tous les budgets. Cela ça relève du premier ministre parce
qu'en sa qualité de ministre des Finances ça relève de
lui, parce que le directeur des achats relève du premier ministre et
tous nos achats sont faits par l'intermédiaire du directeur des achats.
On n'a rien à y voir.
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. CLOUTIER: C'est le même montant qui est prévu que l'an
dernier?
M. ARSENAULT: Oui.
M. LE PRESIDENT: Sous-article 3 de l'article 4: achat de copies,
réalisation de bandes sonores et frais de distribution, $100,000. Pas de
questions?
M. CLOUTIER: Alors la même question que tout à l'heure:
quels sont les critères de qualité qui sont exigés pour
l'achat de copies de films, de bandes sonores? Est-ce que ces films-là
sont commandés avant la production?
M. ARSENAULT: Non, non, ces films-là sont achetés
lorsqu'ils sont produits et les critères dont les officiers et les
fonctionnaires se servent ce sont les films qui, dans leur opinion, sont soit
utiles, soit d'ordre culturel, peuvent être utiles soit dans le domaine
de l'enseignement, dans l'éducation pour développer la culture
chez nous ou des films d'ordre historique, d'information
générale.
M. CLOUTIER: Mais est-ce que, dans la majorité des cas des achats
de films, il n'y a pas une commande donnée pour produire sur un sujet
particulier ou si c'est laissé à l'initiative?
M. ARSENAULT: Non, pas à l'extérieur. Nous donnons des
commandes dans certains cas mais pour produire nos propres films chez nous, des
copies de films. Ce sont des films qui sont achetés en vue d'une
utilisation pour des fins précises. Par exemple, le ministère de
l'Agriculture va nous demander tel film qui va servir à instruire nos
cultivateurs en tel domaine. L'Education ou les divers ministères qui
nous font leur demande veulent avoir un film plutôt qu'un autre, c'est
surtout à la demande des ministères.
M. MAJEAU: Les ministères n'ont pas de montants prévus
pour ça!
M. ARSENAULT: Non, tout est centralisé ici pour ça et nous
avons, comme vous l'avez vu, le même montant, $100,000, que l'an dernier
parce que nous avons beaucoup de retard à reprendre dans ce
domaine-là.
M. MAJEAU: Quels sont les ministères qui ont fait des demandes,
l'an dernier?
M. ARSENAULT: A peu près tous les ministères. De
mémoire, il y a l'Agriculture; il y a le ministère de
l'Education; il y a le Tourisme, Chasse et pêche qui utilise beaucoup de
films; il y a aussi le ministère des Affaires culturelles. Cela ce sont
des achats de copies.
M. MAJEAU: Quel montant représente l'achat des copies? Là
on a un montant global de $100,000. Combien a-t-on déboursé pour
l'achat de copies?
M. ARSENAULT: La copie? M. MAJEAU: Oui.
M. ARSENAULT: Cela peut varier entre $100, $200, $300 la copie. Mais il
y a certaines copies pour lesquelles on a payé moins que $100. Il y a
des copies qu'on peut obtenir pour $25. Je dirais que la moyenne est d'environ
$100. Cela dépend du film.
M. BERTRAND: Vous en avez des exemples aux pages 62, 63, 64, 65 et
suivantes du rapport du ministère. Il y en a quatre ou cinq pages.
M. CLOUTIER: Mais est-ce qu'il y a des ministères qui produisent
eux-mêmes des films ou si tout est laissé...
M. ARSENAULT: Tout est produit, pour les ministères, par le
Secrétariat, par l'office du film.
M. CLOUTIER: Mais est-ce qu'il n'y a pas le ministère de la
Voirie qui avait demandé un budget spécial pour...
M. ARSENAULT: Oui dans ce cas-là, mais c'est produit par l'Office
du film.
M. CLOUTIER: Oui mais il avait demandé...
M. ARSENAULT: Un budget spécial a été
attribué au ministère de la Voirie pour la production du film du
pont de Boucherville, je pense, et puis le pont-tunnel.
M. BERTRAND: Combien cela a-t-il coûté?
M. ARSENAULT: $45,000 au total. Voici un cas où des
séquences devaient nécessairement être prises durant la
construction. Alors il a fallu obtenir du Conseil de la trésorerie un
montant spécial pour ça.
M. BERTRAND: Au ministère de la Voirie, vous dites qu'il y a un
film qui se tourne a l'heure actuelle sur le pont-tunnel de Boucherville...
M. ARSENAULT: Pour le ministère de la Voirie par l'Office du
film.
M. BERTRAND: ... par l'office; le pont
Sir-Louis-Hippolyte-Lafontaine...
M. ARSENAULT: Lafontaine, c'est ça.
M. BERTRAND: ... et ça c'est par l'Office du film du
Québec. Est-ce qu'il y en a d'autres que celui-là pour la Voirie
ou dans d'autres ministères?
M. ARSENAULT: Qui sont tournés actuellement? Il y en a un pour
Tourisme, Chasse et pêche; la Catéchèse, c'est pour le
ministère de l'Education; et le Misanthrope de Molière.
M. BERTRAND: Le film de Misanthrope de Molière qui a
été joué par le théâtre du Nouveau-Monde?
M. ARSENAULT: La troupe de Prévost.
M. BERTRAND: Est-ce que le film a été tourné ou
s'il doit l'être?
M. ARSENAULT: Il l'est actuellement. M. BERTRAND: II l'est à
l'heure actuelle. M. ARSENAULT: II est presque terminé.
M. BERTRAND: A qui a-t-il été confié? A l'Office du
film ou à une compagnie privée?
M. ARSENAULT: II a été donné par l'Office du film
à une compagnie privée, d'abord à la troupe de
Prévost, et ensuite en coopération avec les producteurs de films
Onyx.
M. BERTRAND: Pour quel montant? M. ARSENAULT: $37,500.
M. BERTRAND: $37,500.
M. ARSENAULT: Le contrat a été signé par le
directeur des achats, comme ça se fait habituellement au bureau de la
trésorerie, autorisé par le bureau de la trésorerie.
M. BERTRAND: Est-ce qu'on l'aura pour le projeter, disons, sur les
écrans dans les différentes salles à travers la province?
A quelle date à peu près?
M. ARSENAULT: Ce film est fait surtout pour des fins éducatives,
pour être montré dans les écoles surtout. Maintenant il est
possible que nous l'ayons sur les écrans. Si on nous le demande,
évidemment.
M. CLOUTIER: II y a les ministères qui ne demandent pas la
réalisation de films. Est-ce que c'est parce que le ministre n'est pas
photogénique?
M. BERTRAND: Est-ce qu'il y a eu un film tourné, il n'y en a pas
eu un sur le Secrétaire provincial actuel?
M. ARSENAULT: Cela manque, il devrait y en avoir un. Je remercie le
député de sa suggestion de combler une telle lacune!
M. BERTRAND: Mais étant donné qu'il se promène
suffisamment à travers la province, ils le voient en personne, ils n'ont
pas besoin de le voir sur film.
M. ARSENAULT: Comme vous le savez, la plupart de mes films se
déroulent à la télévision.
M. BERTRAND: Oui, surtout sur le sujet de la St-Jean Baptiste!
M. CLOUTHIER: Est-ce que le nouveau procureur général fait
plus de demandes que ses prédécesseurs pour les films, le
tournage des films?
M. ARSENAULT: Est-ce qu'on nous a demandé de tourner un film sur
Lucien Rivard?
M. BERTRAND: Ce serait un film inachevé!
M. CLOUTHIER: Leministreavaitpressenti la question.
M. LE PRESIDENT: Sous-article 3 et 4, je pense, que la discussion a
porté sur ces deux articles-là. Adoptés?
M. BERTRAND: Voici, on a à cet item-là; imputation,
$157,000. De quoi s'agit-il exactement?
M. ARSENAULT: Chaque ministère a son budget pour la production
des films, mais nous avons notre propre budget à nous pour la
réalisation.
M. BERTRAND: Alors quand vous tournez un film, par exemple, pour la
Voirie, disons le pont tunnel de Boucherville, le ministère de la Voirie
vous rembourse $45,000.
M. ARSENAULT: Absolument.
M. BERTRAND: Quand vous tournez le film du Misanthrope le
ministère de l'Education vous rembourse $37,500.
M. ARSENAULT: Absolument.
M. BERTRAND: Alors l'item; imputation, ces chiffres-là, ces
montants-là proviennent des remboursements des autres...
M. ARSENAULT: Que nous recevons des ministères.
M. BERTRAND: Mon collègue de Joliette...
M. HEBERT: ... tantôt que les ministères n'avaient rien
prévu dans leur budget pour ça, pour les films.
M. ARSENAULT: Pas à ce poste-ci. Ce que j'ai
déclaré tantôt c'est que les ministères ne
produisaient pas de films. Les films sont produits par l'Office du film mais
à ce poste-ci les ministères ont un budget pour... Il faut avoir
l'approbation du Conseil de la trésorerie. Ces choses-là viennent
devant la... Maintenant, un ministère qui demande la production d'un
film ne peut pas le faire sans l'assentiment de l'Office du film et du Conseil
de la trésorerie. Oui, pour 1965/1966, par exemple, ici j'ai toute la
liste des films qui ont été adoptés et qui sont inclus
dans le budget. Aux Affaires municipales vous avez le Régime municipal
du Québec, c'est un film qui est évalué à $15,000.
Dans le ministère de l'Education vous avez « La Commission
scolaire régionale » et « L'Orientation ». «
L'Orientation » seulement, oubliez « La Commission scolaire
régionale ».
M. BERTRAND: On ne le tourne pas celui-là sur la commission
scolaire régionale.
M. ARSENAULT: Non.
M. BERTRAND: Pourquoi?
M. ARSENAULT: On va tourner « L'Orientation ». Alors le
ministère de la Famille et Bien-être social, film sur
l'adoption.
M. BERTRAND: II n'y en a pas sur l'alcoolisme? Le ministre n'en a pas
sur l'alcoolisme?
M. ARSENAULT; Le ministre n'en a pas sur l'alcoolisme.
M. LE PRESIDENT: Est-ce adopté?
M. ARSENAULT: Excusez, juste un instant. Il y a quelques autres films
ici, il y a Commerce et industrie, un film à l'usage des
spécialistes du ministère sur l'expansion industrielle. Le titre
c'est « Les industries de transformation au Québec ». Aux
Richesses naturelles vous avez « Ingénieur en hydraulique
».
M. BERTRAND: Pour quel montant?
M. ARSENAULT: « Ingénieur en hydraulique »,
$25,000.
M. BERTRAND: $25,000.
M. ARSENAULT: C'est $25,000, celui-là. Aux Terres et
Forêts, un film sur la protection de la forêt. Ce sont deux films,
deux petits films, deux films très courts.
M. BERTRAND: Quel montant?
M. ARSENAULT: $2,000. Tourisme, Chasse et Pêche, «
Charlevoix » ça c'est un film qui est déjà en
production au montant de $10,000. La Voirie, bien il y a le film dont nous
avons parlé tantôt, le pont-tunnel Sir Louis-Hippolyte Lafontaine
et puis il y a un autre film sur la route transcanadienne. Cela ça forme
un total de $157,000. Alors ce sont les nouveaux films qui sont prévus
dans le budget que nous étudions.
M. LE PRESIDENT: Adopté? Messieurs, je ne sais pas si vous voulez
revenir à l'article 2. On me dit qu'ils ont l'information...
M. BERTRAND: Ah! oui le sous-item 4. M. LE PRESIDENT: ...le sous-article
4.
M. ARSENAULT: C'est composé d»entêtes de lettres, de
papeterie, dactylos, crayons, d'effa-ces dont ils n'ont pas pu réussir
à retrouver le montant exact. Je regrette infiniment, ça peut
représenter un montant d'environ $4,000.
M. LE PRESIDENT: Alors cet article-là, 2, est adopté en
son entier?
UNE VOIX: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Alors nous revenons à l'article 5, sous-article
1, catégorie 1: traitements, $53,000.
M. HEBERT: L'augmentation de $10,000 est due à quoi?
M. ARSENAULT: L'augmentation de $10,000 est due à l'engagement
d'un commis-messager pour répondre aux demandes actuelles de livraison
par messager et de deux commis-dactylos. Nous avons un nombre grandissant de
travaux à recopier pour fins de polycopie et deux dactylos
additionnelles nous sont indispensables pour suf-fir à la
tâche.
M. BERTRAND: Est-ce à cet item-là que le ministre
prévoit l'engagement d'étudiants?
M. ARSENAULT: Non, non, ce n'est pas à cet item-là.
M. BERTRAND: A quel sous-item?
M. ARSENAULT: Nous prévoyons l'engagement d'un étudiant
cette année qui vient de l'extérieur.
M. BERTRAND: Est-ce que cet étudiant-là sera chargé
de faire de la compilation statistique des heures utilisées par les
membres du gouvernement en Chambre?
M. ARSENAULT: C'est possible. M. BERTRAND: En discours... M. ARSENAULT:
Si le ministre...
M. BERTRAND: ... en verbiage et d'autres choses?
M. ARSENAULT: Ces étudiants-là ont à l'Office de
l'information... c'est le directeur de l'Office de l'information qui distribue
les tâches et qui attribue aux étudiants les fonctions qu'ils
devront remplir. Cela ne relève pas du ministre, le bras duministrene
s'étend pas jusque-là.
M. BERTRAND: Mais qui avait chargé les étudiants de faire
cette compilation statistique du nombre d'heures utilisées et du nombre
de mots prononcés par le premier ministre, par le chef de l'Opposition
et par les autres?
M. ARSENAULT: Le ministre n'a rien à cacher.
Il a donné instruction à son sous-ministre de voir
à ce que ce soit fait. Le sous-ministre a demandé au directeur de
l'information à ce que ce soit fait et c'est le directeur de
l'information lui-même qui a jugé à propos de confier ce
travail-là à des étudiants. Mais le directeur de
l'information, en confiant ce travail à des étudiants , en
prenait tout de même la responsabilité.
M. BERTRAND: Oui, mais ç'a avait été demandé
par le ministre?
M. ARSENAULT: Certainement. C'est le ministre qui dirige...
M. BERTRAND: Est-ce que le ministre leur a donné des
critères pour cataloguer ces discours-là en discours
sérieux...
M. ARSENAULT: Les critères sont les plus faciles du monde, c'est
le nombre de lignes qui sont employées dans...
M. BERTRAND: Alors est-ce que le ministre veut dire que parce qu'on a
utilisé plus de mots ou qu'on a parlé plus souvent et plus
longtemps on n'a pas été sérieux?
M. ARSENAULT: On n'a pas encore eu d'appareil inventé pour
déterminer exactement la différence entre une personne qui
utilise trois paragraphes pour dire une chose que le ministre pourrait dire
dans deux mots. Mais seulement c'est un barème qui a été
utilisé, je ne sais pas si on utilisera le même barème
cette année...
M. HEBERT: Est-ce que vous projetez, cette année, de faire faire
le même travail?
M. ARSENAULT: C'est très utile de savoir qui fait perdre le temps
de la Chambre.
M. BERTRAND: Mais l'utilisation politique qu'on en a faite, est-ce que
c'est le directeur de l'Office qui l'a faite ou si c'est le ministre?
M. ARSENAULT: L'utilisation politique en a été faite par
certains journalistes et par les membres de l'Opposition. Nous n'avions
aucunement l'Intention, c'est une information absolument objective que nous
tenions à obtenir. Nous tenions à ce que le public connaisse ces
faits. J'ai ici devant moi le rapport qui nous vient de l'Office de
l'information. C'est absolument objectif. J'ai également devant moi les
seuls commentaires qui ont été faits, qui ont été
remis aux journalistes et s'il y a eu des commentaires additionnels que vous
avez lus dans les journaux, ce n'est pas du tout...
M. BERTRAND: Ils viennent du ministre.
M. ARSENAULT: ... Ils ne viennent pas du ministre. Les seuls quatre
paragraphes que le ministre a remis aux journaux pour accompagner le document
qui nous était parvenu de l'Office de l'information donnant le temps
attribué à chacun des membres de la Législature, ce sont
les quatre très courts paragraphes suivants: faits saillants et
résumé du rapport, « La session 1963-1964, la plus longue
de l'histoire de l'Assemblée législative a débuté
le 14 janvier pour se terminer le 31 juillet. » Rien à redire
là-dessus, ça c'est le premier paragraphe. Deuxième
paragraphe: « De par leur fonction, le premier ministre et le chef de
l'Opposition doivent intervenir dans la plupart des débats et sont les
porte-paroles de l'Assemblée en diverses occasions: visites de
dignitaires, expression de souhaits ou condoléances, etc. » II n'y
a rien à redire là-dessus non plus. Troisième paragraphe:
« Le premier ministre a participé aux débats dans une
proportion de 10.4% et le chef de l'Opposition dans la proportion de 23.5%
» Et le dernier paragraphe: « Les ministres doivent prendre le
temps nécessaire pour faire l'exposé des budgets de leur
ministère et répondre aux questions des membres de l'Opposition.
»
M. BERTRAND: Quelle a été la proportion utilisée
par le Secrétaire provincial?
M. ARSENAULT: Le Secrétaire provincial se classe dans 1.69% avec
6,225 lignes. Dans le palmarès il est en 14e position. Le
député de Missisquoi, 2.63%, 9,876 lignes en 7e position.
M. BERTRAND: II n'est pas question de la qualité des propos qui
ont été tenus?
M. ARSENAULT: Tout le monde s'en rend compte.
M. BERTRAND: On n'a qu'à écouter les vôtres.
Maintenant quand le ministre laisse entendre que ç'a été
une des sessions les plus longues, on donne l'impression que ç'a
été à cause du nombre de propos tenus. On aurait pu
ajouter par exemple « à cause très souvent de
l'impréparation du gouvernement qui tarde à soumettre ses lois.
» Cela ç'aurait pu être ajouté aux propos que le
ministre vient de lire.
M. ARSENAULT: Nous n'avons pas voulu nous diriger dans ce
sens-là. Nous n'avons pas voulu ajouter ces commentaires-là qui
auraient peut-être été judicieux.
M. BERTRAND: J'admire la grande franchise du ministre.
M. ARSENAULT: Nous aurions pu dire que le chef de l'Opposition aurait pu
se limiter autant que le premier ministre parce que si il y a un homme qui doit
parler en Chambre c'est le premier ministre, mais nous ne l'avons pas fait.
Nous avons tout simplement donné ces commentaires-là. J'ai ici la
copie et certains journalistes, toujours en...
M. BERTRAND: Le ministre a l'air à avoir une dent contre les
journalistes.
M. ARSENAULT: Contre certains journalistes, oui.
M. BERTRAND: Mais quels certains?
M. ARSENAULT: Certains journalistes qui ont une dent contre le
ministre.
M. BERTRAND: Mais quels sont les journalistes qui ont une dent contre le
ministre?
M. ARSENAULT: Le député deMissisquoi...
M. BERTRAND: Je pense que le ministre ne devrait pas s'en tenir à
des déclarations vagues comme celle-là.
M. ARSENAULT: Le député de Missisquoi a lu une colonne,
qui est défunte depuis, commentant à deux reprises cette
chose-là.
M. BERTRAND: Est-ce que, si la colonne est défunte, le meurtrier
en a été la Secrétaire provincial?
M. ARSENAULT: Ah! bien non. On attribue trop de pouvoirs du
côté de l'Opposition au Secrétaire de la province.
M. BERTRAND: Non, mais on sait qu'il peut agir par
intermédiaire.
M. ARSENAULT: Par personne... M. BERTRAND: Interposée. M.
ARSENAULT: ... interposée.
M. BERTRAND: Est-ce que la démocratie au Québec est morte
à cause du secrétaire provincial? La chronique de la
démocratie au Québec?
M. ARSENAULT: Le secrétaire provincial n'a rien eu à faire
là-dedans. Dans la vie, si le député de Missisquoi ne l'a
pas encore appris, il saura qu'il...
M. BERTRAND: Ce sont des conférences en vue de votre
autobiographie.
M. ARSENAULT: ... y a des gens à qui l'on donne de la corde
pendant longtemps, qui finissent par se pendre seuls. Cela c'est la meilleure
façon.
M. BERTRAND: Est-ce que le ministre veut faire allusion aux deux
journalistes dont il parlait tantôt?
M. ARSENAULT: Je ne faisais aucune allusion... C'est un principe
général qui peut aider le député de Missisquoi dans
ses difficultés politiques. Il a des adversaires, lui aussi, il y a des
gens qui...
M. BERTRAND: Que le ministre ne déplace donc pas la question. Il
vient de faire allusion à des journalistes.
M. ARSENAULT: Je veux aider le député de Missisquoi, et
j'ai un peu l'expérience de la vie.
M.BERTRAND: Je crains le député de Matapédia...
M. ARSENAULT: Timeo...
M. BERTRAND: ...parce qu'on ne sait jamais à quel enseigne il
loge.
M. ARSENAULT: Non, je veux de nouveau...
M. BERTRAND: Combien d'étudiants ont été
assignés à ces travaux de compilation?
M. ARSENAULT: Je ne le sais même pas, c'est le directeur du
service, je crois qu'il y en a eu deux ou trois. Je ne le sais même pas,
je ne me suis aucunement occupé de cette affaire-là.
M. BERTRAND: Et on se propose de faire la même chose cette
année. Est-ce que le ministre a donné des ordres ou des
directives pour que cette compilation se continue cette année?
M. ARSENAULT: Pas cette année, mais je crois que c'est une
compilation qui peut être utile. Donnée de façon objective,
je trouve que ça peut être utile. On prête toujours de
mauvaises intentions à son voisin, mais ç'a été
fait avec la meilleure intention du monde. Il n'y a eu aucun commentaire ni
verbal ni par écrit du ministre. Nous avons eu les chiffres, maintenant
je crois que c'est utile de savoir. Il y a certains députés
libéraux comme de l'Union nationale qui ont regretté cette
initiative-là parce qu'ils trou-
vaient que dans le palmarès qu'ils n'occupaient pas un poste
assez élevé.
M. BERTRAND: Vous pensez qu'il y en a qui vont vouloir se reprendre
cette année?
M. ARSENAULT: J'espère que non, mais les noms de ces
députés-là n'ont pas été mentionnés.
Cela a été limité jusqu'au 1% du temps de la Chambre.
Maintenant est-ce qu'il serait à propos, nous allons certainement faire
faire ce relevé cette année. Est-ce qu'il sera publié?
M. BERTRAND: A quoi bon le faire faire si on ne le publie pas?
M. ARSENAULT: Bien, pour l'information du gouvernement. On pourrait le
mettre en disponibilité pour les députés, pour les
ministres qui veulent, quand j'entends dire les députés, tous les
membres de la législature. Maintenant si...
M. BERTRAND: Je ne veux pas empêcher qu'on engage des
étudiants, au contraire.
M. ARSENAULT: ...on prévoit qu'on en fait...
M. BERTRAND: Est-ce qu'il n'y a pas d'autres travaux plus sérieux
que ceux-là qu'on pourrait leur confier? C'est là qu'est le
problème.
M. ARSENAULT: Ce n'est pas un travail sérieux
celui-là?
M. BERTRAND: Dans son utilisation, non; de la manière que le
ministre l'a utilisé, non.
M. ARSENAULT: Cela peut économiser des centaines de mille dollars
à la province si cette session-ci, à cause de ce
rapport-là, dure une couple de mois de moins. Vous savez, la crainte est
le commencement de la sagesse.
M. BERTRAND: Si la session dure moins longtemps cette année, ce
sera justement à cause d'une meilleure répartition des
tâches.
M. ARSENAULT: Voyons donc, ça va être à cause de
ceux qui ont beaucoup parlé et qui parleront moins, voyons donc! Le
temps de la session dure ce que les discours durent.
M. BERTRAND: Ce n'est pas un critère pour juger de la
longueur...
M. CLOUTIER: Deux équipes parlent en même temps.
M. BERTRAND: ... d'une session, voyons. Je pense que le ministre n'est
pas sérieux dans les propos qu'il tient. Si on répartit mieux les
tâches, si, comme aujourd'hui, nous siégeons au comité ici
en bas, pendant que la Chambre siège, il n'y a aucun doute que nous
accélérons les travaux de la Chambre. Et deuxièmement, si
les lois sont préparées à temps pour être
discutées, non pas 2 ou 3 ou 4 mois après le début de la
session, il est clair que la session va être écourtée
d'autant.
M. ARSENAULT: Les lois ont toujours été
préparées à temps, nous avons toujours un grand nombre de
lois à l'agenda. Le député de Missisquoi le sait, le
gouvernement n'a aucun reproche à se faire, nous allons continuer dans
la même ligne de pensée, la même ligne de conduite. C'est
plutôt l'Opposition qui a changé ses tactiques depuis
lapublication de ce rapport-là, alors que le chef de l'Opposition
lui-même a dit: « Nous allons avoir un nouveau visage, je vais
parler moins sur un nombre plus petit de sujets, mais nous allons frapper plus
dur sur certains sujets. » L'Opposition a immédiatement
changé sa ligne de conduite. Si ça n'avait eu que ce
résultat-là... Cela coûte cher à la province les
discours du chef de l'Opposition...
M. BERTRAND: Mais qui parle en ce moment-ci?
M. ARSENAULT: 25% du temps de la session, une session qui a duré
six mois, pour un seul homme. Il y a 90 députés. Avez-vous
calculé comment la session durerait de temps si tous les
députés prenaient trois mois pour faire leurs discours? Il y en a
90; ça ferait 270 mois, la session durerait 5 ans. Tous les
députés de la Chambre ont le même droit de parler que le
chef de l'Opposition, puis ce n'est pas utile pour un chef de l'Opposition de
prendre 25% du temps de la Chambre, voyons donc!
M. BERTRAND: Voyez-vous, M. le Président, ce que je disais
tantôt...
M. ARSENAULT: Le premier ministre, seul, en dit deux fois plus que le
chef de l'Opposition en moins de 25%.
M. BERTRAND: ... les commentaires absolument politiques, partisans, de
la part du Secrétaire provincial qui veut mettre sur le dos du chef de
l'Opposition et de quelques autres députés, qui ont parlé
un peu plus que d'autres, la longueur de la durée de la session l'an
dernier. Ce n'est pas un critère sérieux et le ministre
sait que, dès l'an dernier, nous avions demandé au
gouvernement de répartir les tâches de manière à ce
que des comités puissent s'occuper de travaux spéciaux pendant
qu'en Chambre on pourrait continuer, et le premier ministre avait toujours
refusé. Ce n'est que cette année qu'on a réussi à
l'obtenir en vue d'écourter la durée de la session. Et le
ministre veut juger de la qualité des discours par le nombre de mots
utilisés...
M. ARSENAULT: Ce n'est pas ça.
M. BERTRAND: ... ce n'est pas un critère sérieux. Un homme
peut parler 1% du temps, comme le Secrétaire provincial, et ne rien dire
même dans 1%, pendant que l'autre va utiliser 20% et prononcer des
discours fort sérieux et fort à point. Je pense que le ministre
devrait cesser ses attaques de politique partisane.
M. ARSENAULT: Je vais prendre le député de Missisquoi au
mot: est-ce qu'il peut nous donner la garantie qu'à cause du nouveau
système qui a été mis en oeuvre la session va être
plus courte cette année que l'an dernier?
M. BERTRAND: Non, la session va être plus courte si les travaux de
la Chambre sont mieux répartis...
M. ARSENAULT: Si les députés de l'Opposition parlent
moins.
M. BERTRAND: ... et si les comités siègent de
manière à diviser la besogne législative.
M. ARSENAULT: S'il n'y avait pas eu quatre élections partielles
en vue l'an dernier, la session aurait duré deux mois de moins. Les
députés de l'Opposition, sachant qu'il y avait des
élections complémentaires en vue, ont pris tous les moyens
possibles pour préparer leur campagne électorale.
M. BERTRAND: M. le Président, le ministre...
M. ARSENAULT: La session va durer moins longtemps cette année
parce qu'il n'y a pas d'élections complémentaires en vue, voyons
donc!
M. BERTRAND:... le ministre n'a pas le droit de prêter des
intentions comme celles-là aux membres de l'Opposition...
M. ARSENAULT: Ce n'est pas prêter des intentions, ce sont des
faits. J'ai vécu assez longtemps dans les deux partis politiques pour
savoir ce qui ce passe, puis on se sert de l'argent du public, on se sert de
l'Assemblée législative pour préparer des élections
complémentaires. C'est précisément pourquoi nous n'avons
pas d'élections complémentaires en vue à l'heure
actuelle...
M. BERTRAND: Ah, c'est parce qu'il n'y a pas de siège vacant, ce
n'est pas compliqué. S'il y avait des sièges vacants, il y aurait
des élections complémentaires.
M. ARSENAULT: Si nous n'avions par rempli les sièges qui
étaient vacants, la session durerait jusqu'au mois d'août cette
année, voyons donc!
M. LE PRESIDENT: Alors, nous revenons sur...
M. ARSENAULT: L'Opposition va nous faire croire qu'elle ne fait pas de
politique. Ce sont des sages, ils ne s'occupent pas de politique, la
réélection de leur parti ça ne les intéresse pas,
ils parlent toujours de façon très objective, très
sérieuse, voyons donc! Le député de Missisquoi
connaît mieux que ça, il sait mieux que ça.
M. LE PRESIDENT: Alors, messieurs, disons que des deux
côtés, je crois qu'on a laissé un peu le sujet qui doit
être discuté, c'est l'item...
M. ARSENAULT: II est temps, M. le Président, que vous nous
rappeliez à l'ordre.
M. LE PRESIDENT: ...« traitements, Office d'information et de
publicité », alors le sous-article 1, $53,000, est-ce qu'il est
adopté?
M. CLOUTIER: Est-ce que, la différence des salaires là,
est-ce qu'il y a du personnel?
M. ARSENAULT: Oui, du personnel, trois personnes, un commis-messager et
deux commis...
M. CLOUTIER: C'est ce que vous avez énuméré tout
à l'heure?
M. ARSENAULT: Oui, oui, c'est ça.
M. CLOUTIER: Et comme dans les autres item, les augmentations
statutaires ne sont pas prévues ici, elles seront l'objet d'un budget
supplémentaire.
M. ARSENAULT: C'est ça, elles sont incluses dans le budget
supplémentaire.
M. CLOUTIER: Vous avez combien de personnes?
M. ARSENAULT: De personnes à l'Office?
M. CLOUTIER: Sous cet item-là, l'item: $53,700, ça
comprend combien de personnes?
M. BERTRAND: A l'administration.
M. ARSENAULT: A l'administration, ça comprend 20 personnes. Onze
à l'administration, je trouvais ça élevé.
M. CLOUTIER: Oui, parce que je trouvais que ça ne donnait pas
cher de moyenne de salaires.
M. ARSENAULT: Oui, 11 à l'administration.
M. CLOUTIER: Onze, c'est avant l'engagement de...
M. ARSENAULT: Avant l'engagement des trois nouveaux, ça fera
14.
M. CLOUTIER: Cela fera 14 pour cet item-là.
M. LE PRESIDENT: Un, adopté. Deux, « frais de voyage
», $2,000.
M. CLOUTIER: II y a diminution ici, une diminution de $1,000 par rapport
à l'année dernière. Ce n'est pas souvent qu'on voit des
diminutions dans les frais de voyage.
M. BERTRAND: Mais est-ce qu'elle est réelle? Est-ce qu'il n'y
aura pas un virement de fonds? On l'a vu à certains autres item.
M. ARSENAULT: Non, non. Voyez-vous, c'était la première
expérience l'an dernier; nous avions placé un montant de
façon unpeu..., il n'y avait pas de précédent. Nous avons
trouvé que l'administration voyageait moins que nous l'avions
prévu, alors cette année nous allons nous contenter de ce $2,000
là.
M. LE PRESIDENT: Autres questions? Adopté. Trois, « frais
de bureau et autres dépenses », $5,000.
M. BERTRAND: L'an dernier, l'Office de publicité relevait de quel
ministère?
M. ARSENAULT: Du Secrétariat aussi.
M. CLOUTIER: C'est la deuxième année comme ça que
ça relève de votre ministère?
M. ARSENAULT: Oui, en 1961, par une loi du Secrétariat.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Quatre, « matériel,
articles de bureau, impressions et abonnements », $10,000.
M. ARSENAULT: Cela comprend l'équipement de bureau, trois
clavigraphes, $ 1,500, deux calculatrices électriques, une, et une
machine à photocopie. Ensuite, les impressions de formules et autres
papeteries; entretien et réparation d'équipement; abonnements aux
revues et journaux, ça c'est $100 seulement. Et puis achats de livres,
$100. Divers, $200. Total: $10,000.
M. CLOUTIER: Est-ce que tous les achats de papeterie qui servent, les
publications, est-ce que c'est inclus sous cet item-là?
M. ARSENAULT: Bien non, ah non. Les achats de papeterie pour les
publications ne sont pas inclus là-dedans c'est seulement pour
l'administration ça.
M. CLOUTIER: Ce qu'on reçoit nous autres, les
députés...
M. ARSENAULT: Non, c'est seulement pour l'administration ça.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Sous-article 2 « Rédaction
», 1 «traitements »,$51,200.
M. CLOUTIER: Tantôt on a mentionné que les
étudiants, on dirait à quel poste, est-ce que c'est prévu
ici dans la rédaction l'engagement d'étudiants?
M. ARSENAULT: Ce n'est pas prévu, non l'engagement
d'étudiants c'est prévu au poste que nous venons de passer
là.
M. CLOUTIER: A « litem administration»?
M. ARSENAULT: Oui, à l'administration, parce que «
rémunérations des étudiants », nous demandons trois
étudiants pour l'été en raison des vacances annuelles des
employés de l'Office.
M. CLOUTIER: Alors, ce sont des augmentations qui sont prévues,
ce sont des employés permanents?
M. ARSENAULT: Non, non, évidemment c'est parce que nous allons
avoir besoin d'un agent d'information de plus.
M. CLOUTIER: Et vous demandez $10,600?
M. ARSENAULT: Oui, il y a rémunérations en espèce
pour congés de maladie. Cela comprend, je vais vous donner le
détail. Cela comprend rémunérations additionnelles pour
temps supplémentaire. Il arrive souvent à l'Office qu'on
travaille 7 jours par semaine.
M. BERTRAND: Combien de rédacteurs avez-vous? Quels sont les noms
des rédacteurs?
M. ARSENAULT: Il y en a, à l'Office, M. Desrosiers, Gilles
Desrosiers, chef de section, P.- O. Lalonde, F. Trottier, N. B. Kapt et M.
Jean-Pierre Sabourin et M. Théophile Simard. M. Sabourin vient
d'être transféré au ministère du Travail.
M. BERTRAND: Ce sont eux qui rédigent les bulletins, c'est l'item
« rédaction ». Alors est-ce que ce sont ces gens-là
qui rédigent les bulletins qui nous sont envoyés
régulièrement?
M. ARSENAULT: C'est ça, dans larédaction là, ce
sont nos rédacteurs. Les bulletins qui nous arrivent des
ministères sont revisés par ces rédacteurs-là. Au
point de vue forme, pas au point de vue fond, nous ne changeons par le fond, il
faut que ce soit écrit en bon français.
M. BERTRAND: Autrement dit, dans le ministère de l'Agriculture ou
de l'Education ou ailleurs, on prépare disons des textes et on les
renvoie au Secrétariat provincial et ce sont les rédacteurs qui
donnent la dernière touche à cela avant la publication et
l'envoie à tous ceux qui reçoivent...
M. ARSENAULT: Au point de vue français, oui.
M. CLOUTIER: Mais tout de même, ils rédigent, eux aussi,
des articles?
M. ARSENAULT: Oui, oui. Il y a dans les choses qui nous sont
envoyées par les différents ministères des informations
dont nous pouvons nous servir pour nos propres publications.
M. CLOUTIER: Quand vous faites des revues de presse...
M. ARSENAULT: Les revues de presse, ces choses-là, ou des
bulletins spéciaux, des bulletins, de la documentation spéciale
que vous recevez là.
M. BERTRAND: Justement, là, nous recevons assez
régulièrement des textes de causeries ou des articles qui ont
été puisés dans certaines revues, on nous en envoie, j'en
ai reçu aujourd'hui entre autres, je ne me rappelle pas des titres.
Est-ce que ce sont les rédacteurs qui font le choix de ces articles qui
nous sont envoyés par l'Office d'information?
M. ARSENAULT: C'est fait à l'Office, mais pas par ces
rédacteurs-là. C'est fait par le département de la
documentation où nous arriverons plus tard.
M. BERTRAND: Au cinquième sous-item, très bien.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Deux, « frais de voyage »,
$1,500, adopté. Trois, « frais de bureau », $1,000,
adopté. Quatre, « matériel», $3,000, adopté.
Sous-article 3 de l'article 5, Publicité, « traitements »,
$45,700.
M. CLOUTIER: Alors, vous avez plusieurs services là. Tout de
suite je vais poser la question qui s'applique également aux autres.
Vous avez un service de rédaction et un service de publicité, il
y en a un de coordination, un autre de documentation, et l'autre de
publication.
M. ARSENAULT: C'est ça.
M. CLOUTIER: Alors quelle est, en bref, l'attribution de chacune de ces
sections? Quel est son rôle précis?
M. ARSENAULT: C'est évident à la face même de ces
item-là. A la publicité, il s'agit ici de publicité
payée. Or, nous avons une section à l'Office d'information qui
s'occupe uniquement de placer les annonces; par exemple, les appels de
soumissions, un tas de choses comme ça, la publicité payée
dans les journaux. Cela, c'est une spécialité parce qu'il ya tout
un monde de différences entre le publicité payée et
l'information; publicité payée dans le journaux ou dans...
M. CLOUTIER: La publicité pour le compte des différents
ministères.
M. ARSENAULT: De tous les ministères.
M. CLOUTIER: De tous les ministères, ça passe par chez
vous.
M. ARSENAULT: Cela passe par chez nous. La Voirie, les annonces des
Travaux publics, tous les divers ministères. La coordination est le
département qui... c'est M. Claude Paulette qui est le coordonnateur,
qui s'occupe de coordonner non seulement les diverses activités à
l'intérieur de l'Office d'information et de publicité, mais
également avec l'ensemble de tous les ministères. A la
documentation, vous avez là une série de rédacteurs
très bien cotés qui s'occupent de la rédaction des
bulletins que vous recevez, les divers commentaires qui sont puisés dans
les journaux et les revues, et la documentation qui vous est envoyée. Et
ensuite, vous avez les publications, nous en avons parlé au
début, c'est la distribution de toutes les publications de tous les
ministères et qui a été centralisée à
l'Office d'information de façon à ce que ces publications soient
dirigées aussi judicieusement que possible, d'abord les distributions
gratuites qui sont envoyées au députés et aux ministres et
aux membres, aus sous-ministres, et toutes les publications, la centralisation
de toutes les publications de tous les ministères. Alors, c'est un
département séparé.
M. CLOUTIER: Tout ce personnel-là relève d'une personne,
je suppose, qui est à l'item « administration » et qui
s'occupe de coordonner.
M. ARSENAULT: Oui, qui est le directeur de l'Office, et deux
sous-ministres également. Toutes ces choses-là, de même que
l'Office du film et la censure et l'Imprimeur de la Reine relèvent de M.
Montpetit. Il y a trois sous-ministres au Secrétariat et chacun s'occupe
de fonctions bien déterminées. Quant à M. Darveau qui
s'occupe également, oui, de l'Imprimeur de la Reine, mais M. Darveau
s'occupera uniquement des travaux d'ordre juridique, aspect légal.
M. BERTRAND: A l'intérieur...
M. ARSENAULT: Non, non, à l'Imprimeur de la Reine.
M. BERTRAND: A l'Imprimeur de la Reine.
M. ARSENAULT: Non, je voulais signaler, qu'un autre sous-ministre
s'occupait également de ce domaine-là, mais dans un ordre plus
spécialisé.
M. BERTRAND: Le ministre est entouré, à l'heure actuelle,
d'un sous-ministre et de deux sous-ministres adjoints.
M. ARSENAULT: Adjoints, c'est ça.
M. BERTRAND: Alors quelle est la tâche assignée à
chacun d'eux?
M. ARSENAULT: La tâche qui est assignée au sous-ministre,
c'est la tâche qui est habituellement assignée à tous les
sous-ministres, l'ensemble. L'ensemble, mais par contre M. Douville va
s'occuper surtout de l'incorporation des compagnies, des chartes de compagnies
et du service des coopératives, l'Imprimeur de la Reine, la Régie
des loyers, ces choses-là. Quant à M. Darveau, il s'occupera
surtout de questions légales et qui a un aspect juridique. Et M.
Mont-petit s'occupera, comme je viens de le dire, de l'information,
publicité, tout ce qui touche à l'information, au film, à
la censure, ainsi de suite. On est bien organisé, ça va bien.
M. BERTRAND: Oui, sans que le ministre le sache trop.
M. ARSENAULT: C'est la beauté du système, un ministre qui
sait déléguer ses pouvoirs...
M. BERTRAND: Ileureusement qu'il a un bon personnel!
M. CLOUTIER: Le ministre n'aime pas intervenir.
M. LE PRESIDENT: Alors, nous revenons au sous-article 3.
M. ARSENAULT: Ils sont bien plus heureux que quand le
député de Missisquoi était ministre des Terres et Forets
et qu'il fourrait son nez partout!
M. BERTRAND: Il paraît que c'était l'époque la plus
heureuse pour tous les employés du ministre des Terres, j'en ai eu des
confidences de plusieurs employés du ministère des Terres, la
période la plus heureuse,
M. ARSENAULT: Il n'est pas resté longtemps, je me demande
pourquoi.
M. LE PRESIDENT: Messieurs...
M. BERTRAND: Non, monsieur, c'est le peuple de la province qui l'a voulu
et je m'incline devant le peuple.
M. ARSENAULT: Non, non, je ne dis pas ça. Avant que le peuple de
la province... on a déplacé le ministre, on l'a envoyé
ailleurs.
M. BERTRAND: Non, non, c'était au ministère de la Jeunesse
et du Bien-Etre. Il n'a pas été déplacé...
M. LE PRESIDENT: Avant six heures, alors, messieurs...
M. ARSENAULT: On l'a placé ailleurs.
M. BERTRAND: Et je note que le ministre actuel ne reste pas longtemps
à aucun des postes qu'il occupe, c'est peut-être pour ça
qu'il n'est pas suffisamment préparé. Il n'a pas l'occasion
d'embrasser toutes les activités des ministères. Il est là
temporairement, pour quelques mois.
M. ARSENAULT: Il y avait plusieurs ministères qui avaient besoin
de réorganisation.
M. CLOUTIER: Le ministre est à l'époque de la formation
générale, il ne veut pas...
M. LE PRESIDENT: Alors, messieurs, nous revenons au sous-article 3 de
l'article 5, 1 « traitements », $45,700.
M. BERTRAND: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Deux, « frais de voyage »,
$1,500.
M. BERTRAND: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. « Frais de bureau », 3,
$1,000.
M. BERTRAND: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Quatre, « matériel »,
$2,500.
M. BERTRAND: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Cinq, « publicité »,
$450,000.
M. CLOUTIER: Comme première question, est-ce que ce budget de
publicité, comme pour les films, est-ce qu'il y a des imputations de
faites aux différents ministères?
M. ARSENAULT: Tous les ministères, sauf celui du Tourisme, Chasse
et Pêche qui...
M. CLOUTIER: On n'en voit pas? Il n'y a aucune prévision pour les
imputations.
M. ARSENAULT: Vous dites que vous ne voyez...
M. CLOUTIER: Il n'y a aucune imputation à la fin de l'article, il
n'y a aucune imputation pour tout ce qui concerne l'Office d'information et de
publicité. Alors, ça veut dire que c'est une dépense
directe pour le ministère.
M. ARSENAULT: Non, non, nous versons ou nous attribuons, si vous voulez,
à chaque ministère un montant qui est déterminé
suivant ses besoins et suivant les décisions du Conseil de la
trésorerie.
M. CLOUTIER: Oui, mais à ce moment-là vous n'avez pas
d'imputations, vous supportez vous autres directement le coût.
M. ARSENAULT: Ah oui! nous avons des chiffres ici, nous pouvons vous
dire quels sont les ministères qui vont et quels sont les montants que
chacun des ministères prévoit dépenser en
publicité, nous avons tout ça ici. Aux Affaires culturelles, les
prévisions pour 1965/66, c'est $6,000. Aux Affaires
fédérales-provinciales, on n'en prévoit pas. Aux Affaires
municipales, $5,000 contre $3,500 l'an dernier. A l'Agriculture et
Colonisation, approximativement le même montant que l'an dernier, $25,000
contre $25,500. Au Conseil exécutif, $10,000 contre $10,000 l'an
dernier. Service des achats, le même montant que l'an dernier
également, $2,500. Nous avons ensuite la Commission du service civil,
$30,000, comme l'an dernier. Le Conseil d'orientation économique, $1,000
comme l'an dernier. Famille et Bien-Etre social, $4,000 contre $6,000 l'an
dernier. Industrie et Commerce, $60,000 contre $45,000 l'an dernier.
Pêcheries, $14,000, même chose que l'an dernier. Education,
évidemment c'est plus élevé, c'est $132,000 contre
$125,900 l'an dernier parce que vous avez les deux, vous avez l'instruction
publique. Ensuite, la législation c'est $1,000. Le Procureur
général, $500. Au Revenu, $8,000 contre $3,000 l'an dernier.
Richesses naturelles, $6,000, même montant que l'an dernier. A la
Santé, c'est $30,000 comparativement à $27,000 l'an dernier. Au
Secrétariat, le même montant que l'an dernier $10,000; ça,
ça comporte Loi du courtage immobilier, puis la Régie des loyers
et les choses comme ça. Terres et Forêts, $9,500 comme l'an
dernier. Transports et Communications, $25,000 comme l'an dernier. Travail,
$35,000 comparativement à $27,000. Travaux publics, $35,000; ça,
ce sont les annonces de soumissions publiques. De même qu'à
la Voirie, $75,000, même montant que l'an dernier. Et chaque
ministère, dans l'étude des budgets, fait ses demandes suivant
les besoins qui sont étudiés. Et le montant global, $450,000 est
voté chez nous et ensuite attribué à chacun des
ministères, suivant les décisions du Conseil de la
trésorerie.
M. CLOUTIER: Et est-ce que cette publicité-là est
préparée chez vous ou si elle vous arrive toute prête?
M. ARSENAULT: Cette publicité-là, dans certains cas, dans
le cas des soumissions, par exemple, peut nous arriver toute prête. Dans
certains autres cas, nous la préparons chez nous; dans certains autres
cas aussi, ça peut être préparé aussi bien par une
agence de publicité lorsqu'il s'agit d'une campagne d'information.
M. CLOUTIER: Disons dans le domaine de l'éducation, est-ce que la
publicité est préparée au ministère de
l'Education?
M. ARSENAULT: Je sais que jusqu'ici elle a été
préparée conjointement par le ministère de l'Education et
l'Office d'information. D'ailleurs, M. Montpetit, avant d'être
sous-ministre, était le directeur du service d'information et, il n'a
jamais regretté sa permutation, mais il est toujours resté
très attaché au ministère de l'Education et, à
l'occasion, il se sert de ses talents.
M. CLOUTIER: Alors, le seul critère de l'attribution, ce sont les
demandes qui vous sont faites par les différents ministères?
M. ARSENAULT: Il y a deux critères, la demande du
ministère, ça veut dire ses besoins, les besoins qu'ils estiment,
et la décision de la Trésorerie.
M. CLOUTIER: Et de quelle manière procédez-vous maintenant
pour attribuer ces contrats de publicité parce que c'est un item tout de
même assez important?
M. ARSENAULT: Ah, pour attribuer des contrats de publicité?
M. CLOUTIER: Quelle est la politique du ministère en
matière d'attribution? Est-ce que ce sont des contrats qui sont
signés avec des agences? Est-ce qu'il y a demande de soumissions? Est-ce
que vous procédez de gré à gré?
M. ARSENAULT: Non, il ne peut pas y avoir de demandes de soumissions
dans ce cas-là. C'est encore le Conseil de la trésorerie qui
décide.
M. CLOUTIER: Prenez comme exemple...
M. ARSENAULT: Oui, vous avez par exemple une infinité de petits
montants. Vous avez les annonces, par exemple, dans les revues, dans les
Messagers du Sacré-Coeur, des Dames de Ste-Anne, un tas de choses de
même...
M. BERTRAND: Le ministre choisit ses exemples, est-ce que vous nous
placez dans la position de ne pas l'attaquer?
M. ARSENAULT: Je voudrais essayer à toucher le coeur de
l'Opposition, je voudrais essayer de leur...
M. BERTRAND: Mon Dieu, il est confessionnel lui aussi comme...
M. ARSENAULT: ... faire comprendre le bon sens. Et ceux qui le
comprennent, eh bien, l'admettent, admettent que c'est ça, c'est comme
ça. Alors...
M. BERTRAND: Est-ce qu'il y a eu des annonces, en fait, pourquoi envoyer
des boutades comme ça, est-ce qu'il y a eu des annonces publiées
dans le Messager du Sacré-Coeur et puis...
M. ARSENAULT: Je ne sais pas si le Messager du Sacré-Coeur existe
encore!-
M. BERTRAND: Pourquoi utiliser des exemples?...
M. ARSENAULT: Le Sacré-Coeur existe, mais le Messager, ça
je ne le sais pas.
M. BERTRAND: Le messager, c'est peut-être le Secrétaire
provincial! Il doit voyager en jet!
M. LE PRESIDENT: Alors, est-ce que cet item-là est
accepté?
M. BERTRAND: Non, il y a des questions.
M. CLOUTIER: Il n'a pas répondu. Je dois demander au ministre
plus précisément, dans le budget de la publicité de
l'Education qui se monte à $132,000 pour l'année 1965/66, de
quelle manière le ministre va-t-il procéder pour distribuer cette
publicité-là?
M. ARSENAULT: Je vais vous donner un exemple. Le ministère de
l'Education nous dit: nous avons l'intention de lancer telle campagne, nous
avons l'intention d'engager telle agence qui est spécialisée dans
telle campagne; nous avons en plus de ça besoin, par exemple, disons de
l'organisation de Pierre Tremblay qui est bien connu à Québec
dans les relations publiques, c'est un ancien président du Carnaval de
Québec et qui a tout un bureau d'organisé, pour nous aider
à lancer cette campagne-là. Et le ministère fait ses
recommandations au Conseil de la trésorerie et au Conseil des ministres,
et le Conseil des ministres après l'étude des motifs
invoqués par le ministère dit oui ou dit non. Cela vient toujours
au Conseil des ministres. Je ne me souviens pas d'avoir, depuis deux ans,
donné ma recommandation ou être même intervenu indirectement
afin qu'une agence de publicité plutôt qu'une autre soit
employée, jamais. Cela, c'est laissé.
Vous savez que l'information est au service de tous les
ministères. Or, nous ne décidons pas, nous réalisons. Nous
ne prenons pas beaucoup d'initiative pour les ministères. Les
initiatives sont laissées aux ministères. Autrement, vous savez,
le bureau d'information et de publicité n'atteindrait pas le but pour
lequel il a été fondé. C'est un organisme qui est au
service de tous les ministères, qui coordonne les efforts de tous les
ministères en matière d'information et de publicité. Je
dis d'information, pas de propagande , d'information et de
publicité.
Alors, le ministère concerné soumet sa demande,
déclare que, pour telle ou telle raison, cette campagne-là
devrait être confiée à tels ou tels hommes, sa demande est
formulée sur un document qui est soumis au Conseil des ministres, le
Conseil des ministres décide ou refuse la demande, et lorsque le Conseil
des ministres a accepté cette demande-là, eh bien, l'Office de
l'information n'a qu'à exécuter. C'est de cette façon
là que ça fonctionne.
UNE VOIX: Pardon?
M. ARSENAULT: Au Conseil de la trésorerie, et souvent au Conseil
des ministres.
M. BERTRAND: Est-ce que le ministre est membre du Conseil de la
trésorerie?
M. ARSENAULT: Toujours membre du Conseil de la trésorerie. Le
ministre est l'un des poteaux de l'administration actuelle.
M. BERTRAND: Des poteaux!... oui vous avez le mot! vous avez raison!
M. ARSENAULT: Un des piliers.
M. CLOUTIER: Le ministre a de l'expérien-ce dans plusieurs
ministères, alors je pense bien que...
M. ARSENAULT: L'expérience dans plusieurs ministères et
dans tous les ministères parce que , vous savez, à neuf heures du
matin c'est le Conseil de la trésorerie toutes les semaines, et c'est le
ministre qui a assisté au plus grand nombre de séances du Conseil
de la trésorerie l'an dernier.
M. BERTRAND: Alors, c'est vous qui avez le record là?
M. ARSENAULT: Le record, oui. Le palmarès.
M. BERTRAND: Quels sont les autres membres du Conseil de la
trésorerie?
M. ARSENAULT: Les autres membres du Conseil sont: le premier ministre
d'abord, qui préside quand il est ici, l'honorable George Marier...
M. BERTRAND: M. Marier, ils est presque toujours là?
M. ARSENAULT: Toujours là aussi. Toujours là, et les
honorables Pinard, Kierans et Carrier-Fortin.
M. CLOUTIER: Et l'auditeur de la province.
M. ARSENAULT: L'auditeur de laprovince? Bien non, il n'est pas membre du
Conseil de la trésorerie. Il assiste aux séances. Il assistait,
mais...
M. CLOUTIER: Oui, c'est ce que je dis, il assiste aux
séances.
M. ARSENAULT: C'est ça, Ah, qui assistent aux séances?
Mais vous me demandez; qui fait partie du Conseil de la trésorerie? J'ai
donné les noms des ministres qui assistent au Conseil de la
trésorerie, mais je peux vous assurer que, en plus des membres du
Conseil de la trésorerie, vous n'avez pas rien que l'auditeur,
d'abord l'auditeur de la province n'assiste pas au Conseil de la
trésorerie , mais vous avez le bureau du Trésor, le
directeur du Trésor et trois ou quatre membres du personnel du bureau du
Trésor; vous avez ensuite le sous-ministre des Finances qui assiste
toujours au Conseil de la trésorerie.
M. BERTRAND: Maintenant, pour revenir à ce que vous disiez
tantôt, quand le ministère de l'Education, par exemple,
désire lancer une campagne, disons, Opération 55 ou je ne sais
pas laquelle ce sera cette année, alors à ce moment-là, le
ministre vous recommande de confier ce travail publicitaire à M. X. Il
n'y a pas eu à ce moment-là, de la part du ministère de
l'Education, de demandes de soumissions?
M. ARSENAULT: Non.
M. BERTRAND: Alors, c'est la discrétion du ministre de
l'Education qui s'exerce en pareil cas, comme c'est la discrétion du
secrétaire provincial et du Conseil de la trésorerie qui s'exerce
également.
M. ARSENAULT: Ce n'est pas la discrétion du ministre de
l'Education qui s'exerce autrement que sous forme de recommandations au Conseil
de la trésorerie. Lorsque le Conseil de la trésorerie et dans
certains cas, le Conseil des ministres, a pris une décision, ce n'est
pas encore le bureau d'information ni le secrétariat qui a la
discrétion; il faut qu'il exécute les instructions qu'il
reçoit du Conseil de la trésorerie. C'est le fonctionnement.
M. BERTRAND: Oui, mais il n'y a pas de demande de soumissions?
M. ARSENAULT: Il n'y a pas de demande de soumissions parce que c'est
impossible qu'il y ait des demandes de soumissions.
M. BERTRAND: Pourquoi le ministre dit-il que c'est impossible? Est-ce
qu'il n'y a pas, dans la province, plusieurs agences de publicité
à qui pareils travaux pourraient être confiés?
M. ARSENAULT: Peut-être. Seulement, la meilleure façon de
trouver des meilleurs hommes au meilleur prix, n'est pas cette
façon-là, parce que si, demain, il y avait une demande de
soumission pour le lancement d'une campagne quelconque, vous auriez des
centaines, peut-être des milliers de publicistes champignons qui
ressoudraient de toutes les parties de la provin-ce, et ce ne serait pas
sûrement les meilleurs.
M. BERTRAND: Alors, le ministre met en doute, n'est-ce pas, le principe
de la demande de soumissions?
M. ARSENAULT: Dans certains cas, oui. Définitivement. Dans ce
cas-là, oui. Nous procédons, dans ce cas-là, à la
façon de l'industrie privée. Lorsque l'industrie privée
veut lancer une campagne, puis elle en lance souvent, elle réunit les
meilleurs experts possibles, connus. Ils pensent, d'abord, ils leur tracent
leur plan d'action, et une fois que le plan d'action est tracé, puis
qu'ils viennent de définir exactement ce qu'ils veulent, non seulement
ce qu'ils veulent, mais le but à atteindre, ils disent: maintenant,
quels sont les meilleurs hommes, quels sont les meilleurs organismes qui
seraient en mesure de... Et là encore d'autres experts arrivent et
disent: écoutez, ce gars-là ou cette personne-là qui est
à tel endroit, lui c'est un expert parce qu'il a déjà
très bien réussi, il a l'expérience, il y a ci, il y a
ça. Et lorsqu'ils se sont formés une opinion, complètement
à l'écart du Secrétariat de la province, la proposition
est faite au Conseil de la trésorerie, ou souvent au Conseil des
ministres lorsque le Conseil de la trésorerie a certains doutes, et
c'est le Conseil des ministres qui décide.
M. CLOUTIER: Mais de quelle manière la discussion pour le prix se
fait-elle avec...
M. ARSENAULT: Ah bien, ça, vous savez, le prix. Les tarifs sont
les mêmes, les tarifs sont connus d'avance.
M. CLOUTIER: Mais tout de même, dans certains cas, il est assez
difficile d'établir à l'avance, avec l'agence de
publicité, quel va être le prix, mettons, prenons
l'Opération 55, à moins que toute la publicité ait
été prévue dans tous les détails. J'imagine qu'il
doit y avoir une certaine latitude de...
M. ARSENAULT: D'abord, les tarifs des agences de publicité sont
connus et sont les mêmes pour toutes les agences de publicité. Les
tarifs des journaux sont connus et sont les mêmes pour toutes les
campagnes de publicité. Il y a un tarif à tel journal et un autre
tarif à un autre journal. Alors, ça ne coûte pas plus cher
ou moins cher au gouvernement pour le lancement d'une campagne, quelle que soit
la décision qui soit prise au Conseil des ministres à ce
sujet-là.
M. BERTRAND: Alors, la discrétion dans ce domaine est la
règle, et non pas la demande de soumissions publiques.
M. ARSENAULT: Dans ce domaine-là, c'est ça, il n'y a pas
de soumissions publiques.
M. BERTRAND: Adopté, monsieur.
M. LE PRESIDENT: Adopté. 5, sous-article 4 « Coordination,
1: traitements $53,700 ».
M. BERTRAND: II est six heures.
M. LE PRESIDENT: II est six heures. Ajourné à huit
heures?
M. BERTRAND: A huit heures et quart car nous irons en haut. A huit
heures et quart, immédiatement après le début de la
séance.
M. LE PRESIDENT: Messieurs, nous étions rendu à l'article
5, sous-article 4, poste 2: « Frais de voyage; $2,000. »
M. CLOUTIER: M. le Président, ce n'est pas l'article 4
plutôt?
M. BERTRAND: Non, c'est le sous-item 4 de l'article 5.
M. CLOUTIER: Alors, le ministre nous a donné cet
après-midi des détails sur chacun de ces différents postes
à l'Office d'information et de publicité. Maintenant, tout
particulièrement à l'item coordination, il y a ici une
augmentation de salaires prévue, de $4,000 environ.
M. ARSENAULT: Oui, à l'item coordination, il
yaunelégèreaugmentationde$3,000. D'abord, sous cet
item-là, personnel, c'est M. Claude Paulette, MM. Corriveau, Dumas,
Dupuis (mais il n'y est plus, il est parti il a été
remplacé par M. Gendron). Alors l'augmentation demandée, c'est
$1,000, réserve pour la reclassification éventuelle de Claude
Paulette, qui verra son poste modifié d'agent d'information à
celui d'adjoint du directeur de la coordination. Ensuite, il y a $350 pour
rémunérations en espèce pour les congés de
maladie.
M. CLOUTIER: Alors ce qui fait six ou sept employés?
M. ARSENAULT: II y a actuellement quatre employés.
M. LE PRESIDENT: Autres questions?
M. BERTRAND: Le ministre a donné le nom du directeur de ce
service de coordination...
M. ARSENAULT: C'est Claude Paulette. UNE VOIX: C'est un avocat.
M. BERTRAND: Est-ce qu'il est là depuis longtemps?
M. ARSENAULT: Oui, depuis quatre ans. Il n'est pas à l'Office
depuis quatre ans, il est au gouvernement.
M. BERTRAND: Quel est le salaire que M. Paulette touche?
M. ARSENAULT: $9,200.
M. BERTRAND: On ne prévoit pas d'augmentation de personnel comme
ça, à ce poste-là.
M. ARSENAUTL: Bien, d'abord, ceci c'est pour remplacer. La seule
augmentation de personnel que nous prévoyons, c'est une nouvelle
nomination comme agent d'information.
M. BERTRAND: Mais pas au poste de coordination?
M. ARSENAULT: Non! Voyez-vous, actuellement, il a été
pratiquement décidé, je ne sais pas où la chose en est
rendue, que toutes les expositions, voyez-vous il y a des expositions
qui sont sous le ministère de l'Agriculture, il y en a d'autres qui sont
sous le Commerce et l'Industrie, il y en a d'autres sous le Tourisme,
que toutes les expositions soient centralisées sous le
secrétariat, et là nous aurions, éventuellement ça
va se faire parce que c'est pas mal avancé, et là, à ce
moment-là, lorsque ce sera fait, nous aurons besoin de quelqu'un qui
sera responsable du secteur des expositions.
M. CLOUTIER: Mais dans le domaine des expositions commerciales, quelle
est l'idée d'amener ça sous le Secrétariat de la province,
alors...
M. ARSENAULT: Ce ne sont pas rien que les expositions commerciales.
M. CLOUTIER: Non, mais ce qui relève du ministère de
l'Industrie et du Commerce, vous dites que c'est une partie importante du
budget du ministère de l'Industrie et du Commerce, quelle est
l'idée de...
M. BERTRAND: Est-ce que le ministre veut dépouiller les autres
ministères?
M. ARSENAULT: Voici, nous fournissons surtout les techniques, les hommes
l'expérience, puis les techniques, et puis là aussi on nous a
demandé d'étudier la possibilité de mettre un peu de
coordination dans tout ça, afin d'empêcher certains
ministères de tenir des expositions qui sont jugées plus ou moins
utiles.
M. CLOUTIER: Mais tout de même, j'aurais pensé que, dans le
domaine de l'exposition commerciale, ça aurait été
plutôt au ministère de l'Industrie et du Commerce à
absorber la partie du Secrétariat et non pas l'inverse.
M. ARSENAULT: Ce que l'on veut nous faire faire, on veut nous faire
jouer à peu près le mime rôle auprès des
ministères; le rôle de coordination que nous jouons avec
l'information et la publicité. Nous ne voulons pas dépouiller les
ministères, nous voulons les aider en leur offrant l'aide technique.
Voyez, vous avez, le sage apprend par sa propre expérience, vous le
savez...
M. BERTRAND: Lesage!
M. CLOUTIER: Nom commun.
M. ARSENAULT: Le sage en deux mots, avec un « s » miniscule,
parce que le Lesage que vous avez en vue, il a appris surtout
l'expérience des autres.
M. BERTRAND: Ah celui-là, il a eu l'expérience des
autres.
M. ARSENAULT: II est plus fin que ceux qui apprennent par leur propre
expérience. Mais, vous ne pouvez pas avoir...
M. BERTRAND: Si on pouvait enregistrer les rires!
M. ARSENAULT: Cela ne se traduit pas.
M. LE PRESIDENT: S'ils pouvaient être inscrits entre
parenthèses!
M. BERTRAND: Entre parenthèses: (les membres ont ri)!
M. ARSENAULT: Applaudissements! Comme cela se faisait autrefois dans nos
journaux.
Nous voulons par là, abstraction faite de toute idée
politique, question au point de vue administratif, éviter que chaque
ministère se sente obligé, pour tenir une ou deux ou trois
petites expositions dans l'année, d'avoir tout un personnel de
techniciens, puis des aviseurs ou autres, éviter la formation de petites
chapelles, voyez-vous. Chaque ministère resterait libre d'effectuer ses
expositions parce qu'ils ont certainement des hommes, des experts en
agriculture, en commerce ou en industrie, en promotion de commerce, ainsi de
suite, mais lorsqu'il s'agirait par exemple, d'aide technique, les Travaux
publics sont un peu concernés là-dedans aussi. Jusqu'ici ce sont
les Travaux publics...
UNE VOIX: Et l'Agriculture.
M. ARSENAULT: Pardon? Et l'Agriculture, alors nous formerions un corps
d'experts qui seraient à la disposition des ministères pour les
aider, d'abord à tenir des expositions qui auront un meilleur
résultat, les aider à atteindre leur but, éviter le
dédoublement de personnel et de techniciens.
M. CLOUTIER: Est-ce que ça engloberait les expositions qui sont
tenues à l'intérieur de la province, mais également les
expositions qui sont tenues à l'étranger, à Paris ou
à New-York?
M. ARSENAULT: Toutes les expositions. Je ne sais pas si vous le
remarquez, mais le secrétaire de la province commence à
devenir...
M. BERTRAND: Pour moi, plus le ministère va devenir important,
plus le ministre va s'en éloigner.
M. ARSENAULT: II n'y a pas de ministère important, je l'ai
déjà dit, il n'y a seulement que d'importants ministres. C'est le
ministre qui fait l'importance du ministère.
M. BERTRAND: C'est le ministre. M. ARSENAULT: Bien oui.
M. BERTRAND: Alors, vous êtes pour la personnalisation du
pouvoir?
M. ARSENAULT: Non, mais je suis pour la propagation d'initiatives
nouvelles.
M. BERTRAND: Fécondes.
M. ARSENAULT: Fécondes, nouvelles.
M. CLOUTIER: Le ministre!
M. ARSENAULT: Partout le secrétaire...
M. CLOUTIER: Ce qui est important, c'est le rayonnnement avec les films,
le film dépend du Secrétariat,...
M. ARSENAULT: La censure.
M. CLOUTIER: ... les expositions, la censure, alors le ministre, je ne
sais pas s'il s'en rend compte, mais...
M. ARSENAULT: Corporation des compagnies.
M. CLOUTIER: La loi des compagnies.
M. ARSENAULT: Loi des compagnies. Le service des coopératives,
les valeurs mobilières.
M. CLOUTIER: Le ministre devient aussi important que le ministre du
Revenu!
M. BERTRAND: Le ministre va devenir le ministre de la propagande du
régime Lesage, et tout ministre de propagande, dans quelque gouvernement
que ce soit, est toujours à craindre. On l'a vu dans certains pays
d'Europe que les ministres de propagande ont eu des réputations pas
toujours bonnes. Je ne veux pas les nommer parce que le nom pourrait être
trouvé comme antiparlementaire, mais je pense que le ministre, de plus
en plus, se prépare un rôle dangereux, de ministre de la
propagande du régime actuel.
M. ARSENAULT: Ils n'ont pas tous finis par être pendus, vous
savez.
M. BERTRAND: Je n'ai pas voulu en parler.
Mais est-ce que cette surveillance, en fait, qu'exercerait le
Secrétariat provincial, est-ce qu'elle est bien vue des autres
ministères?
M. ARSENAULT: Ce sont eux qui la sollicitent. Ce sont eux qui l'on
sollicitée. Surtout à l'Agriculture. Seulement, nous sommes pour
leur rendre service, nous sommes à leur disposition. Ce sont eux qui
sollicitent cette réorganisation. Nous sommes rendus là.
M. BERTRAND: Mais, en fait, à l'heure actuelle, chaque exposition
relève de chacun des ministères intéressés.
M. ARSENAULT: De son ministère.
M. BERTRAND: C'est une politique nouvelle que le gouvernement veut
tenter.
M. ARSENAULT: Oui.
M. LE PRESIDENT: Le sous-article est adopté dans ses postes 2 et
3?
M. BERTRAND: Oui.
M. LE PRESIDENT: Sous-article 5 de l'article 5: « Documentation,
traitements: $59,000».
M. CLOUTIER: Alors, là, il s'agit d'une augmentation
substantielle, d'une augmentation de $23,000. Le ministre peut-il nous donner
certains renseignements sur ces augmentations?
M. ARSENAULT: Oui. Il y a une augmentation de $23,000, oui d'à
peu près $23,000. Il y a d'abord à la documentation sept
employés à l'heure actuelle. Girard, Latouche, D'Auteuil,
Vézina, Thibault, et Campagna. L'augmentation est justifiée par:
provision pour reclassification au mois de novembre 1964. Mlle Geneviève
Laverdière, provision pour reclassification en novembre 1965. Jean
Girard, $800 de plus; Michelle Pérusse $300; Thérèse
Blouin $100; Geneviève Laverdière, $350. Réserves pour
reclassification, $200. Ce qui fait la somme de $3,300. En plus de ça,
nous prévoyons une nouvelle nomination.
UNE VOIX: Cela a été fait.
M. ARSENAULT: Cela a été fait mais c'est inclus dans... il
y a une nouvelle nomination qui n'existait pas, ça a été
fait récemment, il y a celle de Michelle Pérusse. Elle ne
paraît pas sur le bordereau de paie en septembre. Ce poste était
occupé...
M. BERTRAND: Est-ce Michel ou Michelle?
M. ARSENAULT: Michelle. Alors ça, ça fait $8,800; $5,500
plus $3,300 ça fait $8,800, non ça fait $5,500.
M. BERTRAND: C'est ça.
M. ARSENAULT: Alors, je cherche avec mes amis la différence.
UNE VOIX: Ici, c'est $2,200.
M. ARSENAULT: Je comprends, mais ici c'est 59 et là c'est 36.
Est-ce qu'il y en a d'autres?
M. BERTRAND: $23,000.
M. ARSENAULT: Il faut leur trouver leur $23,000 avant le...
M. BERTRAND: $22,825 exactement.
M. ARSENAULT: Ah oui, il y a d'autres choses ici. Maintenant, c'est un
autre $5,000 ici. Agent d'information, c'est un agent d'information nouveau:
$7,600. Un autre agent d'information, documentariste à l'administration,
agent
d'administration sous cette rubrique, un commis, alors en somme, c'est
pour l'engagement de personnel, en deux mots. C'est pour l'engagement d'un
commis messager à $2,000, d'un autre commis à $2,700, ça
fait deux commis, un agent d'administration à $5,000, un agent
d'information à $7,600, et des provisions pour les congés de
maladie.
M. CLOUTIER: Quelles sont les qualifications exigées d'un homme
qui s'occupe de la documentation?
M. ARSENAULT: Evidemment, c'est le Service civil qui
détermine...
M. CLOUTIER: Est-ce le travail de base ça, de tout l'Office
d'information?
M. ARSENAULT: Oui, oui. Le Service civil a organisé nos
structures, il a établi les normes et il n'y a évidemment pas
d'agents d'information engagés avant qu'ils aientpassé des
examents rigoureux devant les membres de la commission du Service civil.
Là encore, je puis affirmer que je suis intervenu en aucune
façon, je n'ai recommandé personne, je ne connais personne qui a
été engagé. Je les rencontre aussitôt qu'ils sont
engagés.
Par exemple oui, j'ai ici des renseignements, c'est très court,
quant aux qualifications réclamées d'un homme qui serait chef de
division.
Il oriente le travail de la division et en surveille le personnel. Il
voit à alimenter l'Office de documentation pertinente sur l'opinion
publique, face aux mesures gouvernementales. Il voit à répondre
aux demandes de renseignements du public et des fonctionnaires. Il constitue
une bibliothèque de références touchant les
ministères. Il voit aux relations avec les compagnies en fournissant des
coupures et autres services. Il met sur pied un centre de recherche et des
renseignements sur l'administration. Quant aux commis, commis en chef par
exemple, il lit, vérifie tous les imprimés relatifs à
l'administration provinciale, il maintient un système de classification
pour les articles, rapports et mémoires en vue de renseigner les
gouvernements et les fonctionnaires sur l'état de l'opinion publique
vis-à-vis les secteurs précis d'activité gouvernementale.
Alors, vous avez là les grandes lignes des...
M. CLOUTIER: Est-ce qu'ils ont beaucoup de latitude dans leur
travail?
M. ARSENAULT: Ils ont toute la latitude voulue. Il n'y a aucune
intervention. Il faut que ça touche nécessairement
l'activité gouvernementale. Non politique, information tout simplement,
administrative, documentaire et information. Par exemple, un ministre ne peut
pas s'adresser à ces gens-là pour faire bâtir un discours.
Un ministre ne peut pas s'adresser à ces gens-là pour dire:
écoute, je vais parler à telle place, là, voyez-y. Il
n'est pas question de ça. Je ne sais pas si vous avez suivi, de semaine
en semaine, les commentaires de presse par exemple. On pourrait aussi bien vous
présenter un article qui a été écrit contre le
premier ministre ou contre Bona Arsenault.
M. BERTRAND: D'une manière générale, on peut dire
que la documentation qui nous a été envoyée a
été assez objective. Je lis assez régulièrement, je
ne sais pas si mon collègue de Montmagny le fait, je pense que oui, tous
les députés le font, ce sont des résumés soit de
commentaires de journaux à l'endroit d'une politique gouvernementale ou
des attitudes de...
M. ARSENAULT: Ils peuvent faire erreur.
M. BERTRAND: Des hommes politiques en général.
M. ARSENAULT: Oui, mais il peuvent faire erreur. Seulement, les
instructions qu'ils ont, c'est d'être absolument objectifs, de ne pas
songer du tout à la politique, ce n'est pas un bureau de propagande,
c'est un bureau d'information. Information à double direction par
exemple, informer le gouvernement sur les réactions qui peuvent venir de
l'extérieur et informer l'extérieur sur les activités du
gouvernement, mais au point de vue législatif, pas au point de
vue...
M. BERTRAND: Non, d'ailleurs, cette propagande là, c'est le
ministre qui la fait.
M. ARSENAULT: Oh! puis, il suffit à la tâche aussil Il y
voit!
M. LE PRESIDENT: Adopté?
M. BERTRAND: Non. Voici, cette documentation est puisée aux
sources suivantes, il y a les journaux, les revues. Est-ce que'on a d'autres
sources d'information que celles-là?
M. ARSENAULT: Tous les journaux du pays, de langue française et
de langue anglaise. Maintenant, je tiens à signaler ceci, c'est qu'un
discours va être fait par exemple, par qui que ce soit, quelle que soit
la déclaration qui soit faite, ce n'est pas un sujet qui entre en ligne
de
compte dans la préparation de ce document-là, cette revue
de presse-là. Il faut que ce soit nécessairement du commentaire,
il faut qu'un journal ou une revue ait fait un commentaire sur un discours qui
a été fait, il faut qu'il y ait liaison gouvernementale...
M. BERTRAND: Et que ce soit également un problème
d'actualité. La tâche de l'Office est de suivre l'actualité
de manière à en informer, non seulement les gens du gouvernement,
à en informer la députation, les membres de l'Assemblée
législative, d'ailleurs vous faites parvenir cela à tous les
députés...
M. ARSENAULT: Tous les députés.
M. BERTRAND: Quels sont ceux qui, en dehors des députés,
reçoivent cette documentation?
M. ARSENAULT: Les sous-ministres. Le Conseil législatif, et les
hauts fonctionnaires, les sous-ministres. Nous n'en envoyons pas en dehors de
ceux-là, c'est pour renseigner uniquement...
M. BERTRAND: Quel tirage?
M. ARSENAULT: 250.
M. BERTRAND: 250 de tirage?
M. ARSENAULT: De tirage.
Maintenant, il y a peut-être bien des gens de l'extérieur
qui ont eu connaissance de ça, qui font pression pour obtenir une copie,
mais jusqu'ici nous avons cru devoir nous limiter à la
députation, au Conseil législatif et aux hauts
fonctionnaires.
M. LE PRESIDENT: Autre question?
M. VAILLANCOURT: Est-ce que c'est envoyé une fois par mois?
M. ARSENAULT: Toutes les semaines.
Oui, tous les commentaires qui peuvent paraître dans les
hebdomadaires de fin de semaine sont inclus, ils sont préparés en
fin de semaine et je crois que l'édition sort habituellement le lundi,
le lundi matin.
M. BERTRAND: On nous envoie également...
M. ARSENAULT: Ou vous ne recevez pas votre courrier
régulièrement, ou vous ne le lisez pas
régulièrement.
M. VAILLANCOURT: Je la reçois, mais seulement c'était une
question que je posais pour m'assurer si on la recevait toutes les semaines ou
tous les quinze jours.
M. ARSENAULT: Tous les lundis, à part des documentaires. De temps
à autre, vous recevez un documentaire sur une question
donnée.
M. BERTRAND: Alors, ce sont les documentaires proprement dit. Qui en
fait le choix?
M. ARSENAULT: Ce sont les gens qui...
M. BERTRAND: Mais qui a la responsabilité, au service de la
documentation?
M. ARSENAULT: C'est M. Girard qui fait le choix.
M. BERTRAND: Quel est le prénom de M. Girard?
M. ARSENAULT: Jean Girard, que je ne connais pas, je ne me souviens pas
de l'avoir rencontré.
M. BERTRAND: II n'est pas le directeur, lui?
M. ARSENAULT: Claude Paulette et M. Potvin.
M. LE PRESIDENT: Traitements adoptés. Nous passons à
l'item 2: « Frais de voyage, $500 ».
M. BERTRAND: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Item 3: « Frais de bureau et
autres dépenses, $4,600 ».
M. BERTRAND: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Item 4: « Matériel,
articles de bureau, impression et abonnements, $6,600 ».
M. CLOUTIER: II y a une augmentation de $1,500 par rapport à
l'année dernière.
M. ARSENAULT: Bien oui, mais c'est une augmentation de $500.
M. BERTRAND: De $1,500.
M. CLOUTIER: De $1,500, qui s'explique je suppose par l'augmentation du
personnel?
M. ARSENAULT: Non, non, ça c'est matériel, articles de
bureau.
M. CLOUTIER: Bien voici...
M. ARSENAULT: Voici que sur le $1,500 il faut tout de suite un
clavigraphe Executive de $750.
M. BERTRAND: Quelle marque? M. ARSENAULT: Executive.
M. BERTRAND: Est-ce que c'est acheté par le service des
achats?
M. ARSENAULT: Toujours acheté par le service des achats où
vous avez beaucoup plus d'influence, vous autres de l'Opposition, que nous du
pouvoir.
M. BERTRAND: C'est la première nouvelle que nous en avons: il
n'est pas censé s'exercer aucune influence auprès du service des
achats.
M. ARSENAULT: Vous pouvez dire à vos gens où est
l'adresse.
M. BERTRAND: Cela, je le sais. Tandis que vous autres vous ne la
connaissez pas!
M. ARSENAULT: Moi, je ne pourrais pas vous la donner.
M. LE PRESIDENT: Autre question? M. BERTRAND: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Sous-article 6 de l'article 5: «
Publications », poste 1: « Traitements, $335,900 ».
M. ARSENAULT: Bon, bien là ça explique. On en a
parlé assez souvent depuis hier, ça explique l'augmentation du
personnel en raison de la centralisation de nos publications; magasin de
Ville-Marie, à Montréal, et celui de la rue St-Jean à
Québec. Alors ça, ce sont les traitements. Vous avez une
augmentation de traitements tout de suite de $33,400. Alors ça comprend,
dans les nouvelles nominations, un agent technique à $6,500; un
technicien à $5,500; un mécanographe à $2,700; ensuite,
ça c'est dans la section des expéditions. Ensuite vous avez un
officier d'administration à $5,000; un commis-messager à
$1,900.
Vous avez ensuite, dans la section de l'imprimerie, un mécanicien
en imprimerie, $4,200, et trois mécanographes; un opérateur pour
assembleuse, un substitut... Celac'estune nouvelle patente; ça prenait
énormément de personnel, douze personnes autour d'une table pour
assembler les feuilles, puis nous avons acheté une machine aux
Etats-Unis.
M. BERTRAND: Automatique?
M. ARSENAULT: ... automatique qui fait tout le travail de douze
personnes.
M. BERTRANS: Qui coûte combien?
M. ARSENAULT: $21,000. Elle n'apparaît pas, je pense, cela a
été acheté l'an dernier; mais ça prend un
opérateur pour cette machine. Ensuite il y a un correcteur,
évidemment. Il en faut un aux publications et il n'y en avait pas.
M. CLOUTIER: Alors, s'il n'y a pas de correcteur, c'est signe que les
épreuves étaient parfaites, dans ce temps-là.
M. ARSENAULT: II n'y apas d'erreur.
M. BERTRAND: Il n'y avait pas d'épreuves dans ce
temps-là!
M. ARSENAULT: Vous en avez eu, depuis, votre part par exemple.
M. BERTRAND: Notre large part.
M. CLOUTIER: Le ministre a mentionné un mécanographe?
M. ARSENAULT: Oui.
M. CLOUTIER: Est-ce qu'il s'agit à ce moment-là de
mécanographie? Oui, parce qu'il y a un service de mécanographie
qui centralise tous les travaux. Alors c'est juste le terme...
M. ARSENAULT: Oui, c'est plutôt le terme parce que ça ne
signifie pas mécanographie.
M. LE PRESIDENT: Autre question?
M. CLOUTIER: Alors ça fait un personnel de combien de personnes,
ça doit être assez imposant pour... ?
M. ARSENAULT: Cela, c'est l'ancien service des impressions, au fond,
vous savez, qui est devenu le service des publications. Il y a un personnel de
80 personnes. Lorsque nous avons réformé le bureau d'information
et de publicité,
nous avons absorbé évidemment le personnel de l'Imprimeur
de la Reine et des impressions et le service de documentation et recherche. De
fait, nous n'avons pas augmenté tellement le personnel, sauf d'une
vingtaine de personnes, onze agents d'information. Alors c'est l'ancien
service.
M. BERTRAND: Le service des impressions relevait auparavant de
l'Imprimeur de la Reine.
M. ARSENAULT: Non, je ne crois pas.
M. BERTRAND: Du Conseil exécutif de la province?
M. ARSENAULT: Oui.
M. BERTRAND: Et c'est ce qui est devenu le service de publications
à l'Office de l'information et de publicité?
M. ARSENAULT: Oui, précisément.
M. BERTRAND: Alors si nous voulons établir des points de
comparaison, il faut aller au Conseil exécutif?
M. ARSENAULT: Oui.
M. CLOUTIER: En quelle année?
M. BERTRAND: C'était en 1961.
M. CLOUTIER: Ce transfert s'est fait en 1961.
M. LE PRESIDENT: Autre question?
M. BERTRAND: Alors sous-item 1, adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Sous-item 2: « Frais de voyage,
$1,500 ».
M. BERTRAND: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Sous-item 3: « Frais de bureau et
autres dépenses, $ 3,000 ».
M. BERTRAND: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Sous-item 4: « Matériel,
articles de bureau, impressions et abonnements, $380,000 ».
M. CLOUTIER: Est-ce qu'on peut avoir des précisions sur ce
sous-item?
M. ARSENAULT: Vous avez matériel, articles de bureau. Voici la
liste.
M. CLOUTIER: Alors il y a diminution de $35,000 pour tomber à
$380,000.
M. ARSENAULT: Oui, le montant de $380,000 est composé de deux
calculatrices, $800; d'une presse en remplacement d'une presse achetée
en 1941 qui est vraiment désuète, $10,000; d'une autre presse en
remplacement d'une autre presse achetée en 1944, $5,000; l'achat d'une
presse simple (nous n'utilisons plus de stencils pour fins de reproduction),
$1,000; ensuite fontes pour Vari-typer, $1,000; achat d'une caméra
verticale, $5,000, en remplacement d'une grosse caméra achetée en
1941; ensuite il y a ce que nous appelons notre centre de mécanographie,
et ce qui consiste à mise à jour et à l'entretien des
listes de distribution, vous savez, pour les adresses, les collants des
adresses des brochures. Le plus gros item, sur $380,000, c'est l'achat de
papier, encre et plaques, $319,500, ça c'est l'achat de papier qui est
beaucoup moins élevé qu'auparavant, $30,000 de moins
qu'auparavant.
M. CLOUTIER: Est-ce que des soumissions sont demandées pour
l'achat de cette machinerie-là?
M. ARSENAULT: Oui.
M. CLOUTIER: Dans les presses...
M. ARSENAULT: Non seulement, ah oui, toutes les presses et le papier
également.
M. CLOUTIER: La photographie, les appareils à photographie?
M. ARSENAULT: Cela, on n'a rien à faire dans les achats, c'est le
service des achats. On fait une réquisition au service des achats.
M. LE PRESIDENT: Autre question?
M. CLOUTIER: Est-ce que dans la papeterie aussi la réquisition
est faite?
M. ARSENAULT: Elle est faite puis elle est adressée au service
des achats qui fait l'appel des soumissions. Et à part ça,
évidemment, il faut toujours l'approbation du Conseil de la
trésorerie, ça vient au Conseil de la trésorerie. Il n'y a
rien, il n'y a pas un crayon qui s'achète sans que ça passe par
le service des achats et que ça vienne au Conseil de la
trésorerie pour savoir si le crayon...
M. BERTRAND: Est-ce que ce n'est pas un peu trop chatouilleux ça,
par exemple?
M. ARSENAULT: Oui, peut-être.
M. BERTRAND: Je pense que vous avez des plaintes à l'heure
actuelle. Sans dire dans quel ministère ou dans quels bureau, qui sont
situés un peu partout à travers la province, je pense qu'il y a
un petit peu de critique de ce côté-là, et je crois que les
critiques sont bienfondées.
M. ARSENAULT: Je l'admets volontiers, le député a
parfaitement raison, on va peut-être trop loin. D'un autre
côté, vous savez, si « too much system is no system at all
», on aime mieux verser dans cet excès-là que verser dans
un autre.
M. BERTRAND: Oui, mais vous versezpeut-être dans cet
excès-là justement dans les petites choses
tracassières...
M. ARSENAULT: Pas dans les grandes...
M. BERTRAND: ... alors que, dans les grandes, je pense qu'il y a
peut-être beaucoup plus de liberté d'action.
M. ARSENAULT: Evidemment, les hommes qui sont à la direction de
ces services-là ont leurs qualités puis ils ont leurs
défauts, même leurs manies des fois, et c'est difficile de trouver
des gens qui savent faire la part des choses.
Il est sûr que le député de Missisquoi, si on lui
offrait le poste de directeur du service des achats, ferait très bien
ça.
M. BERTRAND: Ce n'est pas le service des achats qui, à ce
moment-là...
M. ARSENAULT: Oui, oui, on parle du service des achats là.
M. BERTRAND: ... est à blâmer. C'est beaucoup plus ceux qui
donnent des directives au service des achats.
M. ARSENAULT: C'est l'interprétation des directives. Les
directives sont ordinairement données de façon assez
générales, pour laisser suffisamment de latitude, mais vous avez
des gens qui n'apprendont jamais à conduire une automobile puis ils vont
conduire une automobile toute leur vie. Vous en avez d'autres, un petit gars de
14 ans, il va tomber dans l'automobile puis il conduira, puis on ne l'a jamais
vu dans une automobile avant. C'est un peu comme ça chez les hommes.
Le Service civil nous envoie des gens qui, sur le papier, ont tant
d'années d'université puis ils ont tant d'expérience, mais
ça nous révèle ça, c'est tout. Le reste on
l'apprend quand ils sont à l'emploi du gouvernement puis des fois on est
désappointé. Mais il n'y a pas de normes qui puissent être
établies, il n'y a pas de rayons-X qui peuvent...
M. BERTRAND: Oui, mais il est important à ce moment-là que
le responsable d'une ministère ou le responsable d'une administration
voit à corriger les vices qui peuvent se glisser. Je ne veux pas mettre
en cause les fonctionnaires, mais dans ce qu'on appelle l'appareil
bureaucratique qui, lui, exécute des directives ou des ordres. On ne
peut pas blâmer les fonctionnaires ou les bureaucrates dans ce
domaine-là. Il y a la direction et elle manque, et à ce
moment-là ce sont les hommes politiques qui doivent voir au moins
à corriger lorsqu'il y a des plaintes bien fondées, et j'ai eu
moi-même des plaintes qui ont été portées à
notre attention. Elles ont dû certainement l'être dans les
ministères, de tracasseries administratives pour des bagatelles, des
insignifiances, des enfantillages et ce n'est certainement pas de nature, je
dirai, à accélérer sur le rendement.
M. ARSENAULT: Je puis affirmer que le député de Missisquoi
tient exactement le langage qui a déjà été tenu en
plusieurs circonstances par le premier ministre et par un grand nombre de ses
collègues, y inclus, votre soussigné. On peut aller plus
loin?
M. BERTRAND: Si le ministre actuel se porte garant de nos propos, s'il
soussigné tout ce qu'on a dit...
M. ARSENAULT: Absolument. Absolument raison.
M. BERTRAND: Alors ce n'est pas nous qui sommes là, nous, de ce
côté-ci nous ne pouvons rien corriger, nous pouvons
étiqueter des fautes, nous pouvons critiquer, c'est notre rôle,
mais c'est aux gens du gouvernement à corriger et, d'ailleurs, s'ils ne
le fontpas,ça va se raéliser. Nous irons bientôt prendre
leur place.
M. GAGNON: On sera mal pris...
M. ARSENAULT: Ah! Il y a encore du temps, vous savez. Ne vous pressez
pas!
M. BERTRAND: En tout cas, vous savez, on vit dans un monde
accéléré, la vitesse...
M. GAGNON: Cela va faire cinq ans.
M. ARSENAULT: Il n'y a pas de mal à dire que j'abonde dans le
sens du député de Missisquoi.
M. BERTRAND: Très bien. Alors s'il confirme ce que je viens de
dire, j'ai un témoin qui est déjà en place.
M. ARSENAULT: Et que nous faisons l'impossible pour... depuis longtemps
d'ailleurs. Si le député de Missisquoi avait été
témoin de toutes les scènes que la plupart des ministres ont
faites à ce sujet...
M. BERTRAND: Est-ce que le secrétaire provincial est un homme
coléreux?
M. ARSENAULT: Non, ah non, voyons!
M. BERTRAND: Ce n'est pas dans son habitude!
M. ARSENAULT: Ne tentez pas d'essayer de me fabriquer une nouvelle
réputation.
M. GAGNON: S'il a commis un peu de colère, ils ne l'ont
peut-être pas cru.
M. ARSENAULT : L'homme le plus conciliant du monde!
M. BERTRAND: Alors adopté!
M. LE PRESIDENT: Sous-item 4, adopté. Nous passons maintenant
à l'article 6 « Campagnes d'information: crédit qui, sous
réserve de l'approbation du Conseil exécutif, pourra être
mis à la disposition de certains ministères »,
$300,000.
M. CLOUTIER: Etant donné que c'est un item du budget qui
est...
M. ARSENAULT: C'est un nouvel item.
M. CLOUTIER: ... tout à fait nouveau, qui apparaît pour la
première fois. Alors est-ce que le ministre peut nous donner de plus
amples informations pour ajouter à cette courte phrase qui est
inscrite?
M. ARSENAULT: Oui. C'est un item de suppléance. Vous avez par
exemple chez le premier ministre un item de suppléance, un fonds d'un
demi-million. Vous savez les sommes sont envoyées directement au fonds
consolidé de la province. Il n'y a plus de dépôt
particulier, de caisse particulière comme il y avait autrefois.
Conséquemment, il y a chez le premier ministre un dépôt de
$500,000 pour parer à toute éventualité dans tous les
ministères et avec ce nouvel item, il y aura au Secrétariat un
dépôt de suppléance au montant de $300,000 pour parer
également aux éventualités de tous les ministères
en matière d'information. Par exemple, quant à l'engagement de
nouveau personnel, de chefs d'information, ou encore de lancement de campagne,
je vais vous donner un exemple, si nous avions l'assurance-maladie, au cours de
l'année beaucoup plus tôt que nous prévoyions, que nous
n'avions rien de prévu dans aucun...
M. BERTRAND: Je vais poser une question tout de suite au ministre: le
ministre dit il s'agit de $300,000...
M. ARSENAULT: C'est un fonds de suppléance.
M. BERTRAND: ... qu'il appelerait ça, dit-il, un montant de
suppléance. Or, on vient de lui voter au sous-item 3, paragraphe 5,
$450,000 pour la publicité...
M. ARSENAULT: Oui, mais ce n'est pas pour la publicité ça.
Cela pourrait peut-être être pour la publicité, mais...
M. BERTRAND: Et on nous a dit à ce moment-là qu'il
s'agissait en principe, en fait, de campagnes d'information, parce qu'on a
parlé par exemple des montants du ministère de l'Education, vous
vous souviendrez, $132,000 tout cela pour des campagnes d'information
auprès du public et là on arrive avec un item spécial
intitulé« Campagnes d'information; crédit qui, sous
réserve de l'approbation du Conseil exécutif, pourra être
mis à la disposition de certains ministères », $300,000.
C'est tout nouveau ça. Alors le ministre doit nous expliquer avec plus
de détails d'abord: est-ce que cette demande est bien fondée?
pour quelles raisons? parce qu'en fin de compte c'est le peuple qui paie. C'est
très bien de l'informer, mais quand on l'informe à l'item
publicité avec $450,000 et qu'on y ajoute encore $300,000, on atteint
bien vite le chiffre de $1 million et ça ce n'est qu'au
Secrétariat de la province.
M. CLOUTIER: C'est à part du film.
M. BERTRAND: Alors que le ministre, au moins, nous explique le
bien-fondé, s'il a des raisons de nous convaincre du bien-fondé
nous nous inclinerons.
M. ARSENAULT: Le budget de la province il y a cinq ans était
approximativement de un demi-million. Or, l'an dernier...
M. BERTRAND: Pas un demi-million, un demi-milliard.
M. ARSENAULT: Oui, excusez-moi, $500 millions.
M. BERTRAND: II ne faudrait toujours pas retomber à 1807.
M. ARSENAULT: L'an dernier, il y a certains item au budget qui n'ont pas
évolué suivant la tendance, nous avons aujourd'hui un budget
quatre fois supérieur au budget d'il y a cinq ans. L'an dernier, je
crois que les montants qui étaient attribués pour
publicité et information étaient sensiblement la même
chose. Nous avons, comme me fait remarquer mon sous-ministre, $50,000 de moins
que l'an dernier. Alors ce n'est pas, tous les ministères, la
Santé, l'Education, tous les ministères évidemment ont
pris des proportions gigantesques, comme vous le savez, l'administration de la
province a grossi, c'est une grosse affaire. Alors nous avons cette
année décidé de répartir le montant que nous
consacrons à la publicité et à l'information en deux item.
Un, qui vient d'être signalé tantôt à l'article 5,
sous-article...
M. BERTRAND: Mais à quels ministères, quand on ajoute
comme ça un item à un budget, on doit savoir quelles pourront
être les demandes d'un ministère, $300,000 quels sont les
ministères qui sont appelés à en
bénéficier?
M. ARSENAULT: C'est pour ça que nous l'avons placé
là, c'est parce que nous ne savons pas quels sont les ministères
qui sont appelés à en bénéficier, tous les
ministères sont appelés à en bénéficier,
mais nous ne savons pas dans quelle mesure.
M. BERTRAND: Le ministre adonné l'exemple, il a dit: supposons
qu'au cours de l'année nous ayons, par exemple, une campagne
d'information au sujet de l'assurance-santé. Il adonné ça
comme exemple. Est-ce que le gouvernement a l'intention d'adopter une
législation cette année au sujet de l'assurance-santé?
M. ARSENAULT: Je ne le sais pas, j'ai donné ça comme
exemple.
M. BERTRAND: Oui, mais le ministre est membre du Conseil des
ministres.
M. ARSENAULT: Oui, mais, précisément, il ne serait pas
membre du Conseil des ministres si c'était découvert qu'il
rapporte tout ce quise dit au Conseil des ministres, il ne serait pas membre du
Conseil des ministres longtemps. Supposons, j'ai donné ça comme
exemple, supposons qu'au cours de l'année le gouvernement décide
de mettre en oeuvre l'assurance-santé.
Il y a aussi le régime des rentes, ce n'est pas encore
adopté. Alors le ministère qui est concerné ne peut pas,
avant que la loi soit adoptée, décider que nous allons remettre
le montant de $100,000 pour information ou publicité en vue d'une
législation qui n'est pas encore adoptée. D'ailleurs il ne
pourrait pas le faire et l'Opposition dirait: bien, pourquoi ce
montant-là? Inévitablement, en donnant les raisons pour quoi nous
avons inclus ce montant-là au budget, on dévoilerait la ligne de
conduite que le gouvernement entend suivre.
Or, il a été décidé de créer un fonds
de suppléance. Et je tiens bien à vous dire que le fonds de
suppléance est indiqué ici au budget du Secrétariat de la
province, mais c'est le Conseil des ministres qui va en décider.
M. BERTRAND: Oui, mais c'est le ministre actuel qui en est responsable
devant la Chambre, et c'est au ministre actuel qu'on demande d'expliquer le
pourquoi de $300,000.
M. ARSENAULT: Je viens de vous le dire.
M. CLOUTIER: Ce qui représente 70% du budget de $450,000 qui a
déjà été voté à...
M. ARSENAULT: Oui, si vous remarquez, le budget de $450,000 c'est
exclusivement pour la publicité payée. Vous ne pouvez pas engager
un publicitaire, un chef d'information à même ce budget-là.
Vous ne pouvez pas engager un bureau de relations extérieures, par
exemple, pour rien faire sauf de la publicité payée. Tandis
qu'à même ce montant de $300,000-là, qui peut servir
à tous les ministères lorsque ce sera opportun, on peut puiser et
consacrer ce montant-là à tout faire, à engager du
personnel, à servir à tous les moyens d'information, tous.
M. CLOUTIER: Oui, je comprends, mais l'importance du montant qui est
demandé, c'est justement ça qui nous amène, devant le peu
de précision a ce moment-ci, si le ministre nous disait: bien, il est
possible...
M. ARSENAULT: Il faudrait bien que l'Opposition s'entende. Tout à
l'heure vous nous fassiez des reproches, que j'ai admis ici en partie,
à l'effet que notre affaire était beaucoup trop rigide,
beaucoup trop autoritaire, trop camisole de force. Alors voici
précisément un item qui met de la îlexibilité dans
un domaine important...
M. BERTRAND: Entre le coût de crayon de $0.05 et la somme de
$300,000, il y a une différence!
M. ARSENAULT: ... et vous commencez à quoi?...
M. CLOUTIER: Le député de Missisquoi, dans son
argumentation, a dit, a spécifié que c'était dans les
petites choses, dans...
M. ARSENAULT: Cela aussi, c'est dans des petites choses.
M. CLOUTIER: Oui, mais $300,000.
M. ARSENAULT: C'est une accumulation de petites choses, $100 ici, $1,000
là, $2,000, ça va vite, vous savez. C'est inévitablement
une accumulation de petites choses.
M. CLOUTIER: Quand on dit que le ministère de l'Education,
à lui seul, pour l'exercice, a demandé $132,000...
M. ARSENAULT: Publicité payée.
M. CLOUTIER: Publicité payée. Mais avec un budget de
$300,000 vous pouvez combler les besoins de trois ministères comme le
ministère de l'Education.
M. ARSENAULT: Alors demain, lorsque le budget sera voté, dans un
mois, un ministère dit; il nous faudrait absolument quatre ou cinq
agents d'information immédiatement pour prendre charge de telle
campagne. Messieurs, il n'y a pas moyen de les engager avant un an, avant de
passer un budget, à moins que nous ayons un montant comme ça,
flexible, qui nous permet d'engager ces gens-là.
M. CLOUTIER: J'imagine que, dans les budgets qui ont été
soumis par chaque ministère, le ministère dont il est question,
sans dévoiler la chose elle-même, j'imagine, aurait pu demander
à ce moment-là, dans le budget précis de ce
ministère-là, prévoir des circonstances qui auraient pu
amener le gouvernement...
M. ARSENAULT: Malheureusement, c'est précisément ce que
nous n'avons pas pu prévoir et le montant est là
précisément parce que les ministères... Prenez, je peux
citer un cas, le ministère des Affaires municipales. Vous savez qu'il y
a de grandes transformations en préparation au ministère des
Affaires municipales. On demande au ministre: quel est le montant dont vous
aurez besoin cette année en publicité? Qu'il soit question
d'annexion, qu'il soit question de quoi que ce soit? Je ne le sais pas, si
telle chose arrive, il me faudra $80,000. Mais si ce n'est pas
réglé en temps et puis que ça n'arrive pas, je n'en ai pas
besoin. Effectivement, dans la liste que j'ai donnée tantôt...
M. BERTRAND: Vous avez donné des chiffres pour le
ministère des Affaires municipales.
M. ARSENAULT: Pardon, j'ai donné des chiffres, zéro. Il
n'y a pas de chiffre, j'ai dit; zéro. Affaires municipales, zéro,
rien. Parce qu'il sait qu'il y a un fonds de suppléance et c'est de
nature à économiser énormément d'argent au
gouvernement.
M. BERTRAND: C'est drôle!
M. ARSENAULT: Vous, vous le savez très bien, vous, qui avez
été ministre. Quand un budget est attribué, assez
élevé, des ministères. Vers la fin de l'année
financière, il y a toujours une tendance qui veut... Ecoutez donc, ils
nous ont voté $100,000 puis on a seulement $50,000 de
dépensés. Si on ne se hâte pas de dépenser ce
$50,000-là, quand va revenir l'étude de nos nouveaux budgets, ils
vont nous couper notre budget. Ils vont dire: voyons, on n'est pas pour vous
donner de l'argent pour rien.
M. CLOUTIER: La même chose peut vous arriver au
Secrétariat.
M. ARSENAULT: Et vous avez été témoins de ça
aux Terres et Forêts, j'en ai été témoin lorsque
j'étais au ministère des Terres et Forêts. A un moment
donné, un des sous-ministres est entré en trombe au
ministère: « Il nous reste encore de l'argent, il faudrait bien
voir à dépenser ça ». « Oui, mais
écoutez, avez-vous des revues, là, qu'on pourrait encourager
»? « Oui, je vais vous faire un rapport ».
Alors on évite ces choses-là, on évite des
dépenses inutiles, on met de l'ordre dans l'administration du
gouvernement au moyen d'un fonds de suppléance. C'est l'un des
avantages. Je voudrais bien signaler de nouveau au député de
Missisquoi que, lorsque j'ai donné la liste, je ne l'ai pas ici,
mais il faudrait la trouver , des montants attribués aux
ministères
pour la publicité, j'ai passé par-dessus les Affaires
municipales et j'ai dit: zéro. Vous avez ici, au ministère des
Finances, rien. Il peut arriver, au cours de l'année, vous savez, que le
ministère des Finances ait besoin d'un montant assez
considérable.
M. GAGNON: En a-t-il eu besoin l'an dernier?
M. ARSENAULT: L'an dernier, ils ont dépensé $1,000.
Affaires fédérales-provinciales, rien.
M. BERTRAND: L'année auparavant, combien?
M. ARSENAULT: Affaires fédérales-provinciales, $60,000.
Ensuite il y a certains ministères qui ont des montants bien
insignifiants...
M. BERTRAND: Voici, le ministre dit: un ministère peut
décider au cours de l'année d'organiser une campagne. Il faut
toujours supposer que le ministre d'abord planifie un peu. Or, disons, au
ministère de l'Education, on a donné l'exemple tantôt,
$132,000. Ces montants là ont déjà été
votés. Alors on ne peut certainement pas prévoir qu'au
ministère de l'Education en particulier on va demander un autre
$132,000?
M. ARSENAULT: On ne sait pas.
M. BERTRAND: Le ministre n'est pas capable, ses fonctionnaires ne sont
pas en état d'organiser trois ou quatre opérations 55 par
année, voyons. Ces humainement, physiquement, matériellement
impossible. Ce que l'Opposition veut avoir, c'est plus de précisions
sans exiger, comme mon collègue de Montmagny disait tantôt, la
révélation de la chose elle-même. Mais dans tel ou tel
ministère, est-ce que le ministre a dit: il nous faudra
peut-être$25,000? Sans nous dire exactement, d'une manière
précise ce qu'on fera pour ne pas révéler ce que le
ministre appelle des secrets du Cabinet. Ce que l'Opposition ne voudrait pas,
c'est que nous sommes à peu près à une année des
élections, c'est que ça ne soit pas à proprement parler
pour l'information de tel ou tel ministère, mais pour la campagne
électorale en vue de la propagande massive un an avant l'élection
pour augmenter la publicité de certains ministères avec certaines
tendances électorales. Et je pense que le ministre comprend très
bien notre point de vue et c'est notre devoir dans l'Opposition de demander
beaucoup plus de précisions qu'on nous en donne au sujet d'un poste de
dé- penses de $300,000, ce qui veut un tiers d'un million. Et, si le
ministre était assis de ce côté-ci, je pense que ça
serait son devoir d'interroger, de questionner et de ne pas être
satisfait des réponses absolument imprécises qu'on nous a
donnée depuis le début.
M. ARSENAULT: D'abord, M. le Président, je dois me corriger, le
député deMissisquoiavait raison lorsqu'il avait dît qu'il y
avait un poste aux Affaires municipales de $5,000.
M.BERTRAND: II me semblait, mon oreille ne m'avait pas
trompé.
M. ARSENAULT: Mais je sais par exemple que si certaines choses arrivent,
le ministre des Affaires municipales aura besoin de $80,000,98, je le sais
d'une façon pertinente.
M. BERTRAND: Supposons que nous acceptions $80,000, sur réserve
de toute objection.
M. ARSENAULT: Maintenant la publicité...
M. BERTRAND: Quels seraient les autres ministères, $80,000 aux
Affaires municipales...
M. ARSENAULT: Mais non, si certaines choses arrivent, c'est
précisément parce que les ministères ne peuvent pas
prévoir un an d'avance ce qui va se produire, ce qui va arriver.
D'abord, en premier lieu, la publicité n'est qu'un moyen d'information,
pas un moyen de propagande. Je vais rassurer le député
deMissisquoi à ce sujet-là, nous avons tout ce qu'il faut, nous
aurons tout ce qu'il faut dans les cadres de la loi électorale, quand le
temps viendra pour faire la propagande du parti libéral qui est
d'ailleurs la plus facile à faire par les temps qui courent sans avoir
à s'approprier les montants qui sont destinés aux
ministères pour l'instruction publique.
M. BERTRAND: Les faits me rassureront beaucoup plus que la parole du
ministre.
M» ARSENAULT: Ne soyez pas inquiet, je ne sais pas si vous avez
des difficultés financières dans votre parti...
M. CLOUTIER:' Je ne mets pas en doute la parole du ministre.
M. ARSENAULT: ... il n'y en a pas de notre côté. Alors on
n'aura pas besoin de ces fonds-là.
M. BERTRAND: Les difficultés financières vous n'en avez
pas du côté du parti libéral.
M. ARSENAULT: Ni du parti libéral, ni dans la législation
de la province, ni l'un ni l'autre. Alors deuxièmement...
M. BERTRAND: Deuxièmement, le parti est gras.
M. ARSENAULT: II n'est pas ingrat, il est gras!
Deuxièmement,...
M. BERTRAND: Comme on dit non maigre!
M. ARSENAULT: ... le recrutement est extrêmement difficile
auprès de la Commission du service civil, difficile et lent, à
cause des normes. Pour engager, nous avons fait cette
expérience-là depuis deux ans, nous avons eu souvent des budgets,
des appropriations budgétaires, que nous n'avons pas
dépensés, parce que nous n'avons pas pu engager le personnel
compétent qu'il nous fallait avant cinq ou six mois. Cela prend combien?
Au moins trois mois, au moins trois mois. Là les salaires ont
été augmentés considérablement, mais c'est
extrêmement difficile lorsque nous arrivons dans une certaine classe de
personnes, les hommes clefs, de les obtenir surtout au salaire que nous payions
alors. Est-ce que nous réussirons à engager, à effectuer
l'engagement d'un certain nombre d'hommes, nous ne le savons pas d'avance, nous
ne le savons pas. Puis ensuite, certaines politiques du gouvernement sont
encore à l'état d'élaboration, il y a certaines politiques
du gouvernement qui pourront, prenez on en a discuté cet
après-midi la loi que nous espérons, nous n'en sommes pas
sûrs, mais que je souhaite dans tous les cas et qui soit discutée
à cette session-ci, la Loi du film et de la censure. Si cette loi est
adoptée, nous avons dépensé je crois $10,000 au
Secrétariat l'an dernier comme publicité. Si cette loi
était adoptée, pour renseigner le public sur l'admission par
exemple, des adolescents au cinéma, nous aurons peut-être à
dépenser. à débourser une cinquantaine de mille
dollars.
M. GAGNON; M. le ministre, un fait demeure, c'est entendu qu'une
distribution de $300,000 de part les ministères, est beaucoup plus
facile à classifier que $300, $400 millions pour le ministère de
l'Education. Alors si le ministère, si les prévisions, c'est bien
dit, ce sont les prévisions, alors chaque ministère donne ses
prévisions et en cours de route, il est toujours possible à des
revirements de fonds qui sont ef- fectués à l'année longue
dans les différents postes dans les circonstances.
M. ARSENAULT: Ah non, à l'intérieur d'un item
seulement.
M. GAGNON: Alors, si l'on fait...
M. ARSENAULT: Non, non, écoutez les revirements de fonds, il faut
qu'il nous reste de l'argent à une place pour la revirer à
l'autre.
M. GAGNON: Pas détournement, mais virement de fonds.
M. ARSENAULT: Virements de fonds. M. GAGNON: Oui.
M. ARSENAULT: Oui, oui, mais il faut, le virement de fonds ne peut
s'être effectué qu'à l'intérieur d'un item, or, il
faut que vous l'enleviez d'un item où il y en avait trop.
M. GAGNON: Bien, c'est évident.
M. ARSENAULT: Bien oui, écoutez. Maintenant il n'y a rien qui
nous dit que nous allons dépenser le $300,000 il se peut bien que nous
dépensions seulement $100,000.
M. GAGNON: Non, mais c'est parce que ça donne une
sûreté dans quel chemin il est, quitte des fois des circonstances,
parce que les ministères peuvent toujours...
M. ARSENAULT: Bien oui, mais c'est parce que, écoutez, je vais
l'expliquer...
M. GAGNON: ... et les circonstances...
M. ARSENAULT: ... pourquoi, nous avons des politiques nouvelles qui sont
en voie d'élaboration que les ministères ignorent, que le
sous-ministre, dont les chefs de départements ne sont pas au
courant.
M. CLOUTIER: Le ministre nous a donné deux possibilités
aux Affaires municipales et une autre à la censure, ça fait un
montant de $130,000 possible sur un montant de $300,000...
M. ARSENAULT: J'ai donné ça comme exemple, parce que je ne
puis pas ici révéler certaines choses que je sais, voilà
dans les circonstances.
M. CLOUTIER: Est-ce qu'il n'aurait pas
été possible, étant donné le peu
d'informations que peut nous donner le ministre, de réduire ce montant
quitte à y revenir dans des budgets supplémentaires, alors qu'on
en a deux ou trois par année, pourquoi ne pas inclure à ce
moment-là, cet item-là, à un premier budget
supplémentaire s'il se présente une circonstance qui exige des
mises de fonds, des crédits additionnels.
M. ARSENAULT: Un budget supplémentaire ne peut être
présenté qu'au cours d'une session.
M. CLOUTIER: Oui, mais tout de même.
M. ARSENAULT: Or, le Parlement, la Législature n'est pas toujours
en session, n'est pas toujours en session.
M. BERTRAND: On a toujours assez de temps...
M. ARSENAULT: Vous allez...
M. BERTRAND; ... de mandat spécial auquel on peut dans des
circonstances absolument urgentes, imprévues, on peut avoir recours,
le ministre a assez d'expérience, lui qui est membre du Conseil
de la trésorerie, pour connaître tous les moyens qu'un
gouvernement peut avoir à sa disposition pour se procurer les fonds dont
il a besoin pour répondre à des situations urgentes,
nécessaires, le ministre a assez d'expérience...
M. ARSENAULT: C'est parce qu'il n'y en a pas que nous avons
établi ce fonds de suffisance, il n'y en a pas. Nous ne sommes pas pour
faire adopter un mandat par le Conseil pour des choses comme celles-là.
Il n'y a que le mandat auquel nous pouvons avoir recours en dehors des sessions
et le fonds de suffisance, d'ailleurs, comme vous l'avez constaté
d'année en année, et en particulier cette année, le
Secrétaire de la province a toujours bien administré les fonds
publics...
M. BERTRAND: Cela c'est un jugement qu'il porte sur lui-même.
M. ARSENAULT: Je ne vois pas...
M. BERTRAND: C'est un jugement de miroir.
M. ARSENAULT: Je ne vois pas quels sont les motifs que l'Opposition
pourrait invoquer pour être réticente devant cet item-là.
Je vous donne l'assurance que les plaintes de l'Opposi- tion ne sont aucunement
justifiées. C'est uniquement pour rendre notre système plus
îlexible.
M. CLOUTIER: Le ministre me disait à ce moment-ci que de la
campagne d'information il y en aurait une partie importante qui serait
consacrée au problème constitutionnel...
M. ARSENAULT: Celapeutarriver. Ah! bien, pour ce domaine-là,
écoutez, il faut y aller délicatement, je puis vous dire
ceci...
M. CLOUTIER: Est-ce que vous iriez dans l'Ouest...
M. ARSENAULT: Je peux vous dire ceci: une campagne pour promouvoir une
idée plutôt qu'une autre dans le domaine constitutionnel ne
pourrait pas provenir d'un fonds comme celui-là.
M. BERTRAND: Autrement dit, vous ne pourriez pas en utiliser pour
favoriser la mesure qui s'intitule la modification à la constitution du
Canada.
M. ARSENAULT: Non, le rapatriement, non! Cela, je suis bien
catégorique là-dessus. Nous ne pourrions pas utiliser des fonds
comme celui-là pour supporter, appuyer une campagne qui viendrait en
conflit avec les idées préconisées par l'Opposition. C'est
clair, ça? nous ne pourrions pas faire ça.
M. BERTRAND: Bien, ça nous dit ce qui ne sera pas fait. Cela ne
répond pas aux questions qu'on a posées; qu'est-ce qu'on va faire
de ça?
M. ARSENAULT: Cela veut dire que ce que vous craignez, vous n'avez pas
raison de le craindre.
M. BERTRAND: Dans un domaine.
M. ARSENAULT: Dans tous les domaines, dans tous les domaines. Vous
savez, nous allons encore nous revoir nous autres à la prochaine
session, puis nous allons encore discuter de l'utilisation de ce
fonds-là.
M. BERTRAND: Oui, mais avant de vous demander d'en rendre compte, on
vous demande pourquoi vous le faites,...
M. ARSENAULT: Je vous le dis pourquoi.
M. BERTRAND: ... je pense que c'est élémentaire. Si on
demande $300,000, il faut toujours... D'ailleurs, moi, je trouve que le
minis-
tre est injuste à l'endroit de ses collègues. On parle
tellement de planification dans tous les domaines. S'il y a un domaine
où la planification doit jouer, c'est dans celui de la prévision
des fonds et, quand le ministre parle, par exemple, du ministère des
Affaires municipales, $80,000, il a risqué un chiffre, sinon...
M. ARSENAULT: Je vous l'ai donné comme exemple parce qu'il m'a
été donné par le ministre lui-même. Si telle chose
se passe, moi, j'aurai besoin des $80,000; seulement, le mettre au budget puis
ne pas le dépenser, je ne le sais pas. Il y a deux ou trois
ministères qui étaient dans le même cas. Nous avons des
politiques qui sont en voie d'élaboration et ce qui va arriver, nous ne
le savons pas, c'est précisément pour prévoir ce que nous
ne pouvons pas prévoir. Quand un soumissionnaire fait une soumission, il
y a toujours un montant au bas: imprévu; alors c'est pour
imprévu.
M. BERTRAND: Mais ces campagnes d'information! Supposons que le
ministère des Affaires municipales vous demande$80,000, à ce
moment-là, il va procéder comme le ministère de
l'Education le fait à l'heure actuelle, il va vous envoyer une demande,
vous disant; nous avons besoin de $80,000 et nous vous recommandons l'agence de
publicité,...
M. ARSENAULT: Pas si vite que ça, il faut d'abord que le principe
soit adopté.
M. BERTRAND: Oui, mais à la suite de ça?
M. ARSENAULT: Les officiers du ministère vont décider,
après avoir obtenu un acquiescement, une approbation de principe, du
Conseil des ministres que telle campagne est utile. Pour les agents de
publicité, si on en a besoin, on pourra recourir à ce
fonds-là, pour engagements, pour publicité, pour information,
n'importe quoi, mais non pas pour fins de propagande. Production de films
aussi, pour production de films aussi. A un moment donné, voyez-vous, on
arrive à la fin de l'année, puis il n'y a plus d'argent. Les
ministères nous demandent un film. Le budget est épuisé:
il faut attendre. On peut se servir de ce montant-là pour production de
films.
M. GAGNON: Oui, mais l'attitude des ministères, « de peur
de ne pas dépenser l'argent », qui est une chose...
M. ARSENAULT: Ah, il la dépense presque toute seulement, il peut
arriver que...
M. GAGNON: ... Non, non, puis ensuite, quitte, une autre année,
à être coupé sur vos estimations.
M. ARSENAULT: Oui, c'est ça.
M. GAGNON: Mais à ce moment-là vous venez en comité
puis vous demandez une chose beaucoup plus importante, soit d'adopter presque
aveuglement un « pot », une réserve de montants.
M. ARSENAULT: Je vais aller plus loin que ça, je vais vous faire
ce qui n'estpas une révélation mais c'est une
demi-révélation. Vous allez découvrir que le montant de
$300,000 a été presque, dans la plus grande partie, pris à
même les budgets du ministère qui se sont dit: bon, bien, on
aurait demandé tel montant. On va se limiter à tel montant parce
qu'il y aura un fonds de soutien. Vous allez à l'étude du
budget...
M. GAGNON: Mais tout de même le $450,000 est déjà
là pour suffire aux mêmes dépenses que l'an dernier.
M. ARSENAULT: Non, publicité uniquement. Pas pour engagements.
Voyez-vous, l'an dernier nous avons remis au fonds consolidé, à
même notre budget, $300,000 que nous n'avons pas ou utilisé parce
que ou les programmes n'étaient pas prêts, ou les transferts d'un
item à l'autre ne peuvent pas se faire. Alors nous ne pouvons pas
effectuer un virement de fonds de l'article 4 à l'article 5. Il faut que
ce soit à l'intérieur du même article. Si nous pouvions le
faire, très bien. Mais nous ne le pouvons, c'est défendu.
M. BERTRAND: Et si le ministère a remis l'an dernier environ
$300,000 alors qu'il avait un budget de $6,062,000, pourquoi faire voter, ce
$300,000-là, alors que le budget du secrétariat pour
l'année en cours, pour l'année 1965/66, sera de $9,807,400.
M. ARSENAULT: Voyons donc!
M. BERTRAND: Si on a remis $300,000, c'est donc qu'on a eu un surplus.
Quand on a un surplus et qu'on est obligé de remettre au fonds
consolidé, on n'a pas besoin de fonds de suppléance. C'est donc
qu'on en a eu assez. Alors les arguments du ministre ne nous convainquent pas
du tout du bien-fondé...
M. ARSENAULT: C'est effrayant de simplifier des questions comme
ça, ce n'est pas aus-
si simple que ça. D'abord, l'an dernier, nous avons remis ce
montant-là, nous ne l'avons pas utilisé pour diverses raisons,
mais l'une des principales raisons c'est que les programmes n'étaient
pas prêts. Non seulement les programmes n'étaient pas prêts
mais, les programmes qui étaient prêts, nous n'avions par le
personnel pour les lancer.
M. CLOUTIER: Est-ce que le ministre prévoit, d'après les
informations qu'il a eues des différents ministères, on
nous dit tantôt que le ministre des Affaires municipales dit que, si
telle chose arrive, il aura besoin de tel montant, est-ce que le ministre
prévoit que, à même cette somme, il aura besoin d'un
montant pour une campagne d'information au sujet de la caisse de retraite?
M. ARSENAULT: C'est possible.
M. CLOUTIER: Quel serait l'ordre du montant nécessaire ou est-ce
que le ministre a des précisions à ce sujet-là?
M. ARSENAULT: C'est possible. Cela dépendra du résultat de
l'enquête qui aura été effectuée dans
différentes parties de la province à ce moment-là;
ça dépend, voyez-vous, de choses... Ce sont toutes des
hypothèses, ça dépend d'événements qui ne
sont pas arrivés, qui vont arriver.
M. BERTRAND: Bien, il n'y a pas d'enquête à l'heure
actuelle dans le domaine des caisses de retraite. Il y a eu un projet qui a
fait l'objet d'une étude...
M. ARSENAULT: Oui, mais ne vous imaginez pas qu'avant de lancer une
campagne nous ne procédons pas à une étude.
M. BERTRAND: Alors là il s'agit, pour le gouvernement, de nous
présenter une loi relativement à une caisse de plan de retraite.
Alors on est rendu à ce stade-là. Si la loi est adoptée
cette année, mais je doute que cette loi-là soit
adoptée.
M. ARSENAULT: Non, pas besoin qu'Ottawa adopte sa loi pour faire adopter
la notre. Le régime des rentes doit entrer en vigueur le 1er janvier
1966. Il n'y a rien qui peut retarder ça. Il peut arriver à un
moment donné que nous ayons à utiliser un fonds de $50,000,
$60,000, pour l'information du public. Mais la garantie que je veux offrit
à l'Opposition, c'est que ce fonds-là ne sera jamais
utilisé, pas pour faire de la politique, et ni pour appuyer des
idées préconisées par le gouvernement mais qui ne seraient
celles que le peuple a déjà approuvées par son vote.
M. BERTRAND: Voici, pour écourter la discussion, d'ici à
ce que nous retournions en Chambre, le ministre a le temps de se documenter un
peu mieux et de nous apporter plus de précision, nous allons l'adopter
sur cette réserve.
M. ARSENAULT: Non, il n'aura pas plus de documentation.
M. GAGNON: Oui, simplement une question; est-ce que c'est possible
qu'à même ce montant il y ait une campagne de publicité
pour l'établissement de la sidérurgie qui serait faite par un
ministère quelconque?
M. ARSENAULT: Ah non.
M. ALLARD: Alors, 6 est adopté...
M. ARSENAULT: Excusez avant l'adoption finale, à même ce
montant-là, comme je comprends mon devoir de secrétaire de la
province, aucun montant d'argent à même ce montant-là ne
pourrait ni ne va être employé à essayer à faire
évoluer l'opinion publique dans le sens préconisé par le
gouvernement sur une question litigieuse.
Uniquement pour l'information du public sur une législation
qui...
M. CLOUTIER: Il faut bien comprendre le sens des interventions de
l'Opposition, il ne s'agit pas de critiquer le gouvernement, d'expliquer la
portée d'un projet de loi ou les implications ou documenter le public
sur la manière de profiter des avantages d'une loi. Mais ce que
l'Opposition veut faire ressortir, c'est le caractère de
discrétion qui est accordé au ministre pour un montant
pratiquement aussi imposant que son budget principal de publicité.
M. ARSENAULT: Oui, mais toujours sujet à l'approbation du
Trésor et du Conseil des ministres, toujours.
M. COLLARD: Autres questions?
M. ARSENAULT: Ah oui, je l'ai dit tantôt.
M. GAGNON: Est-ce que ce fonds-là pourrait aider à la
liquidation du Conseil législatif?
M. ARSENAULT: Non, non plus.
M. CLOUTIER: Ni la tournée dans l'Ouest. M. ARSENAULT: Non
plus.
M. BERTRAND: Est-ce que le ministre considère ce
problème-là comme étant un problème litigieux?
M. ARSENAULT: Le problème du Conseil législatif?
Problème secondaire.
M. GAGNON: Contagieux!
M. BERTRAND: Le ministre n'a pas du tout l'intention d'y aller!...
M. ARSENAULT: Aucune ambition d'y aller pour la fin du monde.
M. BERTRAND: ... même avec des pouvoirs diminués!
M. ARSENAULT: Le ministre est trop jeune pour ça!
M. BERTRAND: Ouf, adopté.
M. COLLARD: Alors, article 6 adopté. 7 service de la traduction,
$75,000. Une question?
M. ARSENAULT: Cela c'est un nouveau service que nous avons
établi, nous avions placé un item de $50,000 l'an dernier qui n'a
pas été utilisé. Combien avons-nous utilisé sur ce
$50,000? A peu près $30,000 précisément nous avons eu
énormément de difficultés à éduquer du
personnel compétent et là avec $75,000 nous avons utilisé
$25,000 sur $50,000. A cause des difficultés à recruter le
personnel et 13. cette année, nous prévoyons dépenser
$75,000 pour l'engagement de cinq traducteurs spécialisés en
langue anglaise et un en langue française. Le reste c'est pour le
personnel clérical, sténographes. Voyez-vous, autrefois, il n'y
avait pas de bureau de traduction, ça c'est un nouveau service qui a
été établi aux fins du Secrétariat pour tous les
ministères.
M. CLOUTIER: Est-ce que vous offrez un salaire intéressant?
M. ARSENAULT: Nous n'avions pas de salaires intéressants. Les
traducteurs étaient payés $3,000 quelques cents piastres. Alors
quelle sorte de traducteur voulez-vous avoir avec ces salaires-là? Et la
traduction en souffrait énormément, c'est-à-dire que les
ministères n'avalent aucunement recours aux traduc- teurs payés
à $3,000 par année. Il aurait fallu négocier, intervenir
auprès de la Commission du service civil d'abord, pour essayer à
faire établir des barèmes de salaire qui étaient
convenables, qui pourraient nous attirer les hommes que nous recherchions et
ça pris bien du temps et lorsque ces salaires-là ont
été établis par la Commission du service civil, il a fallu
ensuite lancer des concours et nous efforcer à recruter le personnel qui
n'était pas toujours consentant de venir, de déménager ici
parce que nous en avons quelques-uns qui viennent d'Ottawa, je crois.
Voyez-vous il y en a deux qui viennent d'Ottawa, il y en a un troisième
qui a refusé parce que l'acceptation a été trop longue. De
toute façon nous sommes à organiser un service de traduction
composé d'hommes compétents.
M. CLOUTIER: La moyenne de traitement sera de combien actuellement?
M. ARSENAULT: Le chef $10,400 oui. M. CLOUTIER: Qui est le chef?
M. ARSENAULT: Mlle Robins. Mlle Robins, c'est une femme excellente. Mlle
Robins vient du ministère de la Défense nationale à
Ottawa, elle est extrêmement compétente et elle est le chef des
travaux de la traduction. Maintenant les traducteurs aux autres, les salaires?
$7,600, $7,400 et $9,000.
M. CLOUTIER: Est-ce que les cadres sont remplis actuellement? Est-ce que
vous êtes à la recherche...
M. ARSENAULT: Pas encore. Nous en avons trois actuellement, nous
espérons en avoir trois autres.
M. LE PRESIDENT: Adopté 7. 8 conciliation entre locataire et
propriétaire...
M. BERTRAND: Voici, M. le Président, étant donné
que nous en avons discuté un peu à l'occasion de la
présentation de la loi...
M. ARSENAULT: Oui.
M. BERTRAND: personnellement la seule question que j'ai à poser
au ministre: est-ce qu'il y a eu cette année, des bureaux
d'administrateurs qui ont été fermés?
M. ARSENAULT: Non. Aucun.
M. BERTRAND: Alors la liste que nous avons à la page 30 du
rapport...
M. ARSENAULT: C'est exact.
M. BERTRAND: ... est encore bonne.
M. ARSENAULT: II n'y a pas eu de changement.
M. BERTRAND: Très bien, adopté.
M. LE PRESIDENT: 8 adopté, 9 Commission des valeurs
mobilières du Québec, $261,500.
M. ARSENAULT: Nous avons dû augmenter le personnel
considérablement. Nous avons ajouté un conseiller juridique,
quatre enquêteurs investigateurs et deux sténographes. Nous avons
augmenté le nombre des enquêteurs parce qu'il y avait vraiment, je
ne veux pas dire du laisser-aller mais enfin, il y avait beaucoup plus de
travail à faire.
M. BERTRAND: A la Commission des valeurs mobilières.
M. ARSENAULT: ... à la Commission des valeurs mobilières,
surtout pour le courtage immobilier, alors c'est ce qui explique l'augmentation
des salaires, et également les frais de voyage.
M. LE PRESIDENT: Est-ce que vous procédez par sous-article?
M. BERTRAND: Oui, oui.
M. LE PRESIDENT: Sous article 1, $205,000 le ministre peut-il...
M. ARSENAULT: Je viens de donner les explications. 1 conseiller
juridique, quatre enquêteurs d'investigateurs de plus et deux
sténographes.
M. CLOUTIER: Est-ce que la Commission des valeurs mobilières
travaille de concert, si vous voulez, avec les autres ministères
particulièrement, le ministre des Richesses naturelles le
ministère des Ressources naturelles?
M. ARSENAULT: Non, surtout avec le ministère du Revenu.
M. CLOUTIER; Le ministère du Revenu. M. ARSENAULT: Surtout.
M. CLOUTIER: Est-ce qui se produit à certaines...
M. ARSENAULT: Oui, et c'est surtout au ministère des Finances
évidemment, mais c'est surtout grâce aux initiatives nouvelles qui
ont été prises au ministère du Revenu, où on a
été forcé d'augmenter le personnel à la Commission
des valeurs mobilières.
M. LE PRESIDENT: D'autres questions?
M. ARSENAULT: Afin de surveiller d'avantage...
M. BERTRAND: Est-ce que le ministre peut nous donner justement la
tâche que remplissent ces nouveaux officiers?
M. ARSENAULT: La tâche d'abord c'est de poursuivre des
enquêtes sur ceux qui demandent leur licence. Il y a toujours un
très grand nombre de compagnies ou d'individus qui voudraient entrer
dans le courtage mobilier et qui demandent leur licence alors des
enquêtes sont poursuivies. Des enquêtes sont également
poursuivies sur les accusations qui sont très souvent portées
dans ce domaine-là.
M. CLOUTIER: Est-ce que cette année, à date, il y a eu des
suspensions de permis ou des annulations de permis?
M. ARSENAULT: Oui, il y en a eu plusieurs suspensions de permis. La
Commission est de plus en plus sévère et des actions ont
été prises, une centaine d'actions ont été prises
à la suite d'enquêtes par nos enquêteurs et là encore
nous avions. Là encore nous avions...
M. CLOUTIER: ... dans d'autres provinces et dans d'autres
états?
M. ARSENAULT: Il y a eu bien une centaine de procédures de
prises, il y a eu un assez grand nombre de licences d'annulées et
là, c'est une activité qui n'est pas limitée à la
province mais qui s'étend par tout le pays et même aux Etats-Unis
et, il y a surtout ceci que là encore en raison des bas salaires qui
étaient payés, nous n'avions pas à notre service, à
la Commission des affaires mobilières le personnel compétent que
nous aurions dû avoir, alors nous avons recruté du nouveau
personnel et là aussi, il y a eu amélioration notable au point de
vue salaire.
M. GAGNON: La plupart des enquêtes, est-ce que c'est pour fraude
que vous trouvez la majorité des cas?
M. ARSENAULT: Surtout. Fausse représentation.
M. GAGNON: Alors, vous faites rapport au procureur
général?
M. ARSENAULT: Ah oui.
M. GAGNON: Dans la majorité des cas?
M. ARSENAULT: Ah oui! Nous sommes en étroite liaison avec le
procureur général, le ministère des Finances et le
ministère du Revenu, surtout ces trois ministères-là. Les
Richesses naturelles ne sont pas tellement intéressées et puis
avec évidemment notre service des compagnies.
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. CLOUTIER: Est-ce que ce sont les mêmes officiers ils sont
énumérés ici, ils sont mentionnés à la page
5 du rapport.
M. CLOUTIER: M. Desy, président... M. ARSENAULT: Le commissaire,
oui. M. CLOUTIER: M. Girard et M. Dovan.
M. ARSENAULT: C'est ça, ce sont les mêmes commissaires.
M. GAGNON: Dans le procès qu'on avait intenté à un
officier du ministère des Richesses naturelles, est-ce que le
Secrétariat de la province a été mêlé
à ça?
M. ARSENAULT: Non. D'abord, il a été exonéré
comme vous le savez.
M. GAGNON: Ah, oui je le savais, mais ça ne relevait pas
de...
M. ARSENAULT: Du tout.
M. LE PRESIDENT: Autre question? 1 adopté. Deux, « Frais de
voyage » $15,000. Adopté?
M. ARSENAULT: Evidemment dû à l'augmentation du nombre des
enquêteurs.
M. GAGNON: Les enquêtes n'allaient pas loin pour $15,000 de frais.
Donc, c'est de frais de voyage.
M. BERTRAND: Est-ce qu'on pourrait demander au ministre que le rapport
que nous retrouvons cette année, pour l'année se terminant le 30
avril 1964, que dans le prochain rapport on ait un peu plus de renseignements
que ceux que nous trouvons à la page 29.
M. ARSENAULT: Je vais demander à mon sous-ministre d'en prendre
note immédiatement, c'est vrai qu'il n'y a pas beaucoup de
sta-tionnaires.
M. BERTRAND: Il y a un résumé, il y a peut-être
voici... quand on dit par exemple, au cours de cette période la
Commission a révoqué l'enregistrement de cinq courtiers, et
suspendu l'enregistrement d'un courtier de quatre de ces vendeurs. On le fait
ça, je pense après une enquête. Est-ce qu'il y a une
audition publique devant la Commission? Autrement dit si ces cas-là sont
publics, pourquoi ne pas les indiquer de manière à ce que quand
on lit le rapport qu'on ait ces renseignements?
M. ARSENAULT: Vous voulez avoir les noms de ceux qui...
M. BERTRAND: Je demande si on peut, je crois bien qu'il est
d'intérêt public de savoir qui a vu son permis suspendu, qui a vu
son permis révoqué. Dans le domaine, par exemple, du Barreau pour
procéder par analogie, quand un avocat est suspendu, son nom est
affiché au Palais de Justice sur une feuille qui est
préparée par le conseil du Barreau, et l'on sait publiquement que
Maître un tel a été suspendu pour un mois, deux mois, un
an, ou autre pour violation des règlements du Barreau. Et ici, il s'agit
d'une loi publique, Commission des valeurs mobilières, je pense qu'il y
aurait intérêt à ce que l'on sache le nom de ceux qui ont
vu leur permis suspendu, révoqué. Je pense qu'il est
excessivement important que le public soit mis au courant de ces faits qui sont
d'intérêt public.
UNE VOIX: C'est ça.
M. ARSENAULT: Je me suis informé auprès de mon
sous-ministre qui est avocat, qui prétend que la loi ne nous permettrait
pas de publier les noms, seulement lorsqu'un permis est révoqué,
vous pouvez être sûrs que nos enquêteurs suivent très
étroitement ceux qui sont visés afin qu'il n'y ait pas de
récidives.
M. BERTRAND: Je pense que le problème vaut la peine vraiment
d'être étudié. Au moins si on ne veut pas donner le nom de
ceux qui ont vu leur permis suspendu disons temporairement, quand il s'agit de
révocations là c'est l'annullation ni plus ni moins de permis. Je
pense que l'on peut faire une différence entre les
deux. Le permis peut-être suspendu pour deux mois, trois mois,
qu'on ne le rende pas public celui-là, peut être. Mais quand le
permis est révoqué, je pense qu'il est d'intérêt
public que nous ayons les noms.
Je demande au ministre, de consulter, d'en parler à ses
conseillers juridiques, faire examiner cet aspect du problème qui serait
de rende public la révocation du permis, de même que, comme
l'exemple que je donnais tantôt, quand un avocat est suspendu du Barreau,
son nom est affiché au Palais de Justice, et il est porté
à la connaissance du public
M. ARSENAULT: Je prends bonne note de la suggestion du
député. Je pourrais ajouter que la suspension d'un permis est une
chose qui a des conséquences tellement graves pour un courtier en
valeurs mobilières, que ça paralyse même pendant une
semaine ou deux semaines, ça paralyse complètement tous ses
vendeurs.
M. BERTRAND: J'en conviens, mais je demande au ministre d'examiner le
problème.
M. ARSENAULT: Mais je crois aussi que nous devrions avoir pour l'an
prochain plus d'in-formations, parce que nous serions en mesure d'en donner
davantage sur la Commission des valeurs mobilières.
M. BERTRAND: Mais qui joue un rôle excessivement important. Je
n'ai jamais été mêlé de près, à ce que
l'on appelle le monde de la finance, mais sans avoir de vastes connaissances
dans ce domaine, je pense que tous réalisent 1'importance d'une
Commission des valeurs mobilières bien organisée avec un
personnel compétent et qui puisse rayonner justement dans toutes ces
ramifications si nombreuses du monde de la finance en vue d'indiquer au peuple
exactement quels sont ceux qui méritent la confiance, car tout le monde
de la finance doit évoluer dans un climat de confiance.
M. GAGNON: Depuis quatre cinq ans, les emprunts immenses...
M. ARSENAULT: Vous savez, je crois, que nous avons l'un des meilleurs
organismes de l'Amérique du Nord, vous savez que notre président,
M. Désy, a été élu l'an dernier, président
de toutes les commissions de valeurs mobilières de l'Amérique du
Nord.
M. BERTRAND: Je pense qu'il est là depuis les débuts
d'ailleurs, de la commission, qui remontent à quelle année?
M. ARSENAULT: 1951.
M. BERTRAND: 1951 c'était sous un ancien régime.
M. ARSENAULT: C'est un homme de tout premier ordre, et là non
plus je vous dis que le ministre n'intervient pas.
M. BERTRAND: Non, là j'espère bien qu'il n'interviendra
jamais là.
M. LE PRESIDENT: Alors, sous-article 3.
Il est adopté. Sous-article 4 « Matériel, articles
de bureau, impression et abonnements ».
M. BERTRAND: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. 5 « Honoraires »,
$33,500.
M. CLOUTIER: A qui les honoraires sont-ils payés? Il s'agit d'un
montant de $33,500.
M. ARSENAULT: Les honoraires sont payés à des comptables
licenciés et à des avocats, subséquemment aux recherches
qui sont effectuées par des enquêteurs.
M. CLOUTIER: Dans chaque cas spécifique d'enquête..?
M. ARSENAULT: Justement, il faut des comptables et des avocats pour nous
instruire de la situation. Il y a des honoraires judiciaires à part de
cela.
M. CLOUTIER: Est-ce que vous avez recours à plusieurs bureaux de
professionnels?
M. ARSENAULT: Oui nous nous efforçons de recourir au service des
professionnels tant avocats que comptables licenciés, de ceux qui se
spécialisent dans ce domaine-là.
M. BERTRAND: Alors, quels sont ceux qui d'après la liste que doit
posséder le ministre, qui sont considérés comme des
spécialistes dans ces matières? Mais est-ce que le ministre
n'aurait pas une liste de ceux qui retirent des honoraires qui leur sont
dus?
M. ARSENAULT: Je n'ai pas la liste de ceci. On me dit que le bureau de
Turgeon à Québec un nommé Ben...
M. CLOUTIER: En 1963-64 dans les comptes publics, Ici si vous me le
permettez on va
lire la liste. Je vois Fauteux, Bélanger, Fauteux, Pagé et
Mailloux, $4,654.
M. ARSENAULT: C'est d'ailleurs le procureur général qui
fait le choix de ces compétences-là.
M. CLOUTIER: Geoffrion et Prud'homme, Livre de crédits
limitée, Maheux, Noël & Cie) Samson, Bélair & Cie,
ce sont des comptables.
M. ARSENAULT: Pardon, les avocats, le choix est fait, quant aux avocats
par le procureur de la province. D'ailleurs, il fait le choix pour tous les
avocats, qui sont recrutés. Quant aux comptables, c'est la Commission
elle-même, le président de la Commission fait le choix en se
basant sur l'engagement de comptables qui sont des spécialistes dans ce
domaine-là.
M. LE PRESIDENT: Autre question? 5 adopté. 6 « Autres
dépenses » $2,000.
M. BERTRAND: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Article 10, « Service des coopératives y
compris subventions ».
M. CLOUTIER: C'est un nouveau service?
M. ARSENAULT: Le service des coopératives...
M. CLOUTIER: C'est à la suite des lois de 1963, les lois sur
les...
M. ARSENAULT: C'est ça.
M. CLOUTIER: Est-ce que le service est complètement
organisé?
M. ARSENAULT: Il est complètement organisé. Oui. 31
fonctionne très bien, d'ailleurs aux pages 7, 8 et 9, du rapport annuel
du Secrétariat vous allez le trouver là.
M. BERTRAND: Il y a un assez bon résumé...
M. ARSENAULT: Oui, un assez bon résumé, puis je crois que
M. Léo Bérubé, qui est le directeur du service, est un
homme très bien vu, très compétent et qui a une grande
expérience qui est surtout dévoué.
M. CLOUTIER: On mentionne dans ce rapport des travaux qui auraient
été commencés, entre autres, l'établissement du
registre des coopératives. Est-ce que ce travail-là, est
maintenant terminé?
M. ARSENAULT: Non, c'est un travail qui est assez long, il se continue
à l'heureactuelle.
M. CLOUTIER: II se continue.
Il y avait un autre travail, une enquête en vertu des dispositions
de la Loi des caisses d'épargne et de crédit. Une enquête
ordonnée par le ministre.
M. ARSENAULT: Vous..,
M. BERTRAND: Page 8, item 4, inspections.
M. ARSENAULT: Ce sont diverses enquêtes qui sont demandées
à la suite de plaintes. Je me souviens de mémoires que nous avons
eu une demande d'enquête dans le cas d'une caisse populaire, par exemple.
Maintenant, je ne sais pas si on le mentionne dans le rapport mais je peux vous
dire qu'à un moment donné, il n'y a pas très longtemps,
à la suite d'une enquête fédérale sur le
crédit et l'épargne, que le fédéral avait, non pas
menacé, mais manifesté son intention de s'emparer du
contrôle de la surveillance de nos maisons de crédit, de nos
caisses populaires, ainsi de suite, à moins que la province ou les
provinces, parce que cette décision là s'appliquait pour toutes
les provinces cela s'appelait l'enquête Porter et c'est là
où nous avons décidé d'augmenter le budget du service des
coopératives et de mettre en oeuvre un système d'enquête
plus perfectionné que celui que nous avions.
Le système d'inspection pour les caisses populaires se fait
présentement par la Fédération des caisses, mais il n'y a
aucun système d'inspection pour les associations coopératives, et
syndicats coopératifs. Nous sommes actuellement, M. Bérubé
et un groupe de son personnel dirigés par M. Darveau ici, s'efforcent
actuellement de mettre en branle un système beaucoup plus
perfectionné d'inspection qui va couvrir non seulement les caisses
populaires et les maisons de crédit, mais également
l'administration des coopératives dans la province.
M. CLOUTIER: Pour ces relevés de statistiques-là, ces
enquêtes-là qui comportent des chiffres, des données
scientifiques si vous voulez, est-ce que vous faites appel au bureau des
statistiques du ministère de l'Industrie et du Commerce?
M. ARSENAULT: C'est en collaboration. M. CLOUTIER: En collaboration avec
le mi-
nistère de l'Industrie et du Commerce.
Tantôt, vous parliez d'un service d'enquête et puis, je ne
veux pas anticiper là, mais c'est une remarque qui me vient à
l'idée, à l'item 5, vous réduisez de moitié les
crédits qui étaient de $20,000 vous les réduisez de
$10,000. Il y a eu une observation après-midi, à ce
sujet-là, je ne me souviens pas trop, le ministre nous a
déclaré à un moment donné qu'il y avait un $10,000
qui avait été transféré à une autre
section.
M. BERTRAND: A l'administration.
M. ARSENAULT: Oui, oui, justement, à l'administration. Nous
avons, est-ce que c'est à cet item-là que le $10,000 avait
été transféré? Mais vous remarquerez que l'item
traitements a augmenté considérablement.
UNE VOIX: Ilyauneaugmentationde$28,000.
M. ARSENAULT: $28,000. C'est surtout là où nous avons
augmenté le nombre de nos enquêteurs pour rencontrer les exigences
du fédéral à la suite de l'enquête de la Commission
Porter à Ottawa, afin d'éviter que le fédéral
vienne s'occuper de nos enquêtes ici au Québec, pour nos maisons
de crédits et nos coopératives.
M. GAGNON: Mais les enquêtes qui sont effectuées sur les
Caisses populaires, sur les coopératives, portent exactement sur
quoi?
M. ARSENAULT: Sur l'administration. Et l'administration ce sont des
enquêtes qui la plupart du temps sont réclamées à la
suite de plaintes que nous recevons.
M. GAGNON: Mais, à ce moment-là, est-ce que vous entrez en
communication avec la Fédération des caisses régionales,
qui elle a le droit d'enquêtes là-dessus?
M. ARSENAULT: Oui, vous savez, tout dépend s'il s'agit de la
Fédération, d'une Caisse populaire ou d'une régionale ou
d'une association de coopératives. Si c'est une association de
coopératives, c'est le Secrétatiat, si c'est une caisse
populaire, c'est la Fédération. Nous travaillons à ce
moment-là en coopération avec la Fédération.
M. GAGNON: Est-ce que, à l'occasion de ce travail, sous cette
responsabilité-là, est-ce que ceux qui travaillent sous cette
responsabilité-là s'occupent aussi d'éducation?
Coopératives ou si c'est seulement un départ? Demandes
d'enquêtes ou...?
M. ARSENAULT: Nous ne nous limitons pas aux enquêtes. Le principal
but de l'institution de ce service c'est précisément de faire une
éducation ches les coopérateurs, chez ceux qui veulent former des
syndicats coopératifs ou des coopératives. Autrefois, ils ne
savaient pas où s'adresser, il n'y avait pas de service.
M. CLOUTIER: Est-ce que ça répond bien? Est-ce que vous
constatez dans le public...?
M. ARSENAULT: Au moment, voyez-vous, où ils se constituent en
syndicat ou en coopératives, notre service leur offre toute l'aide,
toute l'assistance voulue, les prévient des écueils qui peuvent
pour les faire éviter, leur donne des textes de lois, des explications,
et notre bureau, notre service des coopératives a donné
déjà des excellents résultats, bien qu'il ait
été en marche depuis un an seulement. D'ailleurs, nous avons, je
le répète, c'est le gérant de banque qui fait la banque,
mais nous avons là, comme d'ailleurs à la commission des valeurs
mobilières, un homme en M. Léo Bérubé, que vous
connaissez sans aucun doute de réputation, qui est de toute
première valeur.
M. BERTRAND: Excellente réputation!
M. ARSENAULT: Cette année nous avons retenu les services d'un
conseiller financier, d'un sociologue, et d'un économiste afin d'aider
davantage les coopérateurs de la province.
M. GAGNON: Pour terminer, simplement supposons que vous vous apercevez
à la suite d'enquête dans une Caisse populaire, vous dites que ce
sont des enquêtes administratives, vous devez à ce
moment-là parfois réaliser qu'il peut y avoir
défalcations, alors, est-ce que votre enquête s'arrête
là? Que vous référez le tout à la
Fédération ou bien si c'est...
M. ARSENAULT: A la Fédération, lorsqu'il s'agit d'une
caisse, et s'il y a un acte criminel commis, au procureur
générale
M. LE PRESIDENT: Autres questions? Sous-item 1, « Traitements
» $114,000.
M. CLOUTIER: Alors, vous prévoyez, est-ce que actuellement, vous
me disiez tantôt que les cadres sont remplis? Est-ce que vous avez tout
le personnel?
M. ARSENAULT: Voyez-vous nous prévoyons l'engagement de deux
conseillers techniques et de deux sténos-dactylos. Quant à
l'analyse du
budget, pour 1965-66, le personnel sera composé de quinze
personnes, dont le personnel technique de six, et le personnel clérical
de neuf. Maintenant les honoraires et autres frais à payer à des
spécialistes pour les études de problèmes, mais ça
ne relève pas de cet item-là. Pardon?
M. GAGNON: Passez-nous les feuilles ça va simplifier!
M. BERTRAND: Non, je pense qu'il est important que le ministre
réponde...
M. ARSENAULT: Non, non. Vous avez absolument le droit d'avoir une
réponse. Mais avec le personnel que nous prévoyons d'engager,
à même le montant prévu, nos cadres seront,
évidemment les cadres ce n'est jamais complet. Cependant, ils seront
complets, pour le travail que nous prévoyons d'exécuter cette
année dans ce domaine-là.
M. LE PRESIDENT: Un,adopté.Deux,« Frais de voyage »,
$9,000. Pas de question?
M. CLOUTIER: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Trois, « Frais de bureau et autres
dépenses » $500, adopté. Quatre, « Matériel,
articles de bureau, impressions ». Adopté. Cinq, «
Honoraires et frais d'enquêtes » $10,000.
M. BERTRAND: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Six, « Subventions » $47,500.
M. CLOUTIER: Le ministre peut-il nous donner des précisions?
M. ARSENAULT: Oui, il y a$10,000 à la Fédération
des coopératives d'habitations du Québec; $5,000 à la
Fédération régionale des chantiers coopératifs de
l'ouest québécois; $5,000 aux Pêcheurs unis de
Québec; $25,000 à la Fédération des caisses autres
que la Fédération des unions régionales Desjardins, et
$2,500 à être déterminé, ce qui forme le montant de
$47,500.
M. CLOUTIER: Est-ce que toutes les demandes ont des chances d'être
acceptées ou s'il y en a qui sont refusées?
M. ARSENAULT: Les demandes de subventions?
M. CLOUTIER: Oui, les demandes de subventions.
M. ARSENAULT: II y aura seulement celles qui sont prévues qui
vont être acceptées.
M. CLOUTIER: Non, mais est-ce qu'il y a beaucoup d'autres demandes qui
sont faites?
M. ARSENAULT: Pas tellement.
M. CLOUTIER: Ce n'est pas connu, c'est laissé sous le plan de la
fédération pour que les membres...
M. ARSENAULT: Non.
M. BERTRAND: C'est un nouveau service.
M. CLOUTIER: C'est parce qu'on ne voudrait pas que vous restiez
collés avec!
M. ARSENAULT: Non, non. Mais à ma connaissance, il n'y apas eu
tellement de demandes.
M. BERTRAND: Il n'y apas de fonds de suppléance au service des
coopératives!
M. GAGNON: Mais est-ce qu'un octroi peut être accordé
disons à un syndicat forestier local?
M. ARSENAULT: La demande peut être faite. Elle sera
étudiée.
M. GAGNON: C'est à la discrétion du ministre.
M. ARSENAULT: Non, non, ce n'est pas à la discrétion du
ministre. C'est à la discrétion du Conseil de la
trésorerie, et là ce sont les subventions que nous
prévoyons être octroyées cette année. Supposons
qu'il y ait un certain nombre de syndicats ou de coopératives en voie de
formation et qui voudraient avoir l'aide financière du gouvernement et
qui s'adressent là. Alors, M. Bérubé avec l'aide des
membres de son personnel étudient les propositions, ensuite nous font
des recommandations que j'inclurai dans le prochain budget. C'est un nouveau
service dont les cadres sont à peu près complétés
et qui est tout de même en voie de formation.
M. CLOUTIER: Est-ce qu'il y a seulement des fédérations ou
des syndicats, il n'y apas de caisses populaires en particulier ou des caisses
de crédit qui peuvent obtenir des subventions?
M. ARSENAULT: Non, non.
M. CLOUTIER: Est-ce qu'il y a une réglementation établie
ou si actuellement chaque cas spécifique fait l'objet d'une...
M. ARSENAULT: D'abord vous avez seulement ici quatre cas
spécifiques qui sont prévus. Vous avez la
fédération,...
M. CLOUTIER: Vous avez un montant dans « Imprévus »
de $2,500.
M. ARSENAULT: C'est un montant imprévu. Alors ces
demandes-là sont étudiées icipar notre directeur et par
les membres de son personnel qui font un rapport au ministre. Et le ministre
soumet la demande accompagnée d'explications.
M. CLOUTIER: Est-ce que vous surveillez l'utilisation de la subvention
ou si la subvention est demandée pour des objets bienprécis?
M. ARSENAULT: Vous pouvez être sûrs que M.
Bérubé, que le service sait à quoi sert cette
subvention.
M. GAGNON: A quoi sert cette subvention?
M. ARSENAULT: Aux fins pour lesquelles elle est votée.
M. GAGNON: D'ailleurs, ils sont obligés en vertu de la loi de
soumettre un rapport...
M. ARSENAULT: Un rapport de l'utilisation des fonds.
M. CLOUTIER: Oui, parce que tous les organismes qui
reçoivent...
M. ARSENAULT: Parce qu'il y aura des demandes qui doivent être
faites. Evidemment, je n'ai pas ici copie de tous les arrêtés
ministériels ou du trésor qui ont justifié, motivé
l'octroi de ces subventions mais si un député de l'Opposition
désirait savoir en certains cas, quels ont été les motifs
qui ont été invoqués, je serai très heu- reux d'une
demande de production de documents ou personnellement de lui fournir les
renseignements demandés.
M. BERTRAND: Adopté 10 et adopté 12 et nous allons
réserver 11 pour la Chambre.
M. LE PRESIDENT: Alors il est réservé pour la Chambre
ainsi que...
M. BERTRAND: Ainsi que ce dont nous avons parlé tantôt, le
fonds de suppléance.
M. ARSENAULT: 3 et 6. Le fonds de suppléance, $300,000.
M. BERTRAND: Et ce qu'on appelle la politique générale du
ministère. Alors ça c'est réservé pour la
discussion.
M. ARSENAULT: Il y avait la censure aussi.
M. LE PRESIDENT: Je répète ici, j'ai pris note, 6, 3.
M. BERTRAND: D'ailleurs voici, c'est de ne réserver que l'item
11, mais il sera entendu que lors de l'adoption de l'item 11, on pourra
discuter et du problème de la censure et du problème du fonds de
suppléance, sujets ou problèmes dont nous avons
réservé la discussion pour la Chambre.
M. CLOUTIER: Censure et cinéma.
M. BERTRAND: C'est bien?
M. ARSENAULT: Parfait
M. BERTRAND: Adopté?
M. LE PRESIDENT: Terminé.