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NOTE DE L'EDITEUR
Le comité des subsides de l'Assemblée législative a
formé des sous-comités pour étudier les crédits de
la Législation et de l'Industrie et du Commerce.
Les crédits de la Législation ont été
étudiés le 24 mars de 4 h à 5 h 20 de
l'après-midi.
Le comité était présidé par M. Ernest
Godbout et M. Jacques Bernier en fut le secrétaire. Les autres membres
étaient l'hon. Richard Hyde, président de la Chambre, MM.
Jean-Jacques Bertrand, Maurice Majeau et Maurice Bellemare.
Les crédits du ministère de l'Industrie et du Commerce ont
été étudiés le 23 et le 25 mars.
Le 23 mars, le comité a siégé de 5 h 42 à 6
h de l'après-midi et de 8 h 5 à 10 h le soir.
Le 25 mars, il a siégé de 3 h 27 à 6 h 5 de
l'après-midi.
Ce comité était présidé par M. Roger Roy.
Les membres du comité étaient l'hon. Gérard-D. Levesque,
et MM. Laurier Baillargeon, Jean-Paul Cloutier, Claude Gosselin, Louis-Philippe
Lacroix, Jean Meunier et Armand Russell.
Législation
M. GODBOUT (président du comité des subsides):
M. BERTRAND: Je propose que M. God-bout soit choisi comme
président.
DES VOIX: Adopté à l'unanimité.
M. BERTRAND: Et que M. Bernier agisse comme secrétaire.
M. HYDE: Adopté à l'unanimité.
M. LE PRESIDENT: Page 93, article 1, item « S 1 ».
M. BERTRAND: A l'item 1, M. le Président, est-ce que le
président de la Chambre pourrait nous dire exactement ce que comprend
cet item? Est-ce que ce sont les traitements payés au greffier et aux
autres employés du Conseil législatif?
M. HYDE: C'est exactement ça. Maintenant, on pourrait
peut-être laisser de côté le Conseil législatif pour
le moment et je pourrais avoir la liste.
M. BERTRAND: Alors, nous allons suspendre la discussion, M. le
Président?
M. HYDE: Oui, commencer avec l'Assemblée législative.
M. BERTRAND: Sur les item qui s'appliquent au Conseil?
M. LE PRESIDENT:Item « S 4 » Assemblée
législative.
M. BERTRAND: Non, « Traitements et honoraires ».
M. HYDE: Ileureusement vous n'avez pas le droit de toucher à
ça.
M. MAJEAU: Non, il n'y a pas de discussion.
M. BERTRAND: Je pense bien, M. le Président, que le
président de la Chambre n'aurait aucune objection à ce que l'on
suggère que l'indemnité soit augmentée?
M. HYDE: Non, je n'aurais pas un mot à dire.
M. BERTRAND: Bon, alors, adopté.
M. LE PRESIDENT: Alors, « S 4 » adopté.
M. HYDE: Ce n'est pas question de les adopter, parce que c'est
statutaire ça.
M. BERTRAND: Passé.
M. LE PRESIDENT: « S 5 ».
M. BERTRAND: Il y a seulement, voyez, l'Orateur suppléant,
indemnité et allocations, $6,000. D'accord, ça.
M. LE PRESIDENT: Alors passé. «S6 ».
DES VOIX: D'accord, ça.
M. LE PRESIDENT: « S 7 ».
M. BERTRAND: Voici est-ce que l'on...
M. BERNIER: « Chef de l'Opposition ».
M. BERTRANDt « S 6 ». Voici, si le chef de l'Opposition doit
en bénéficier, je pense que tous les autres devraient le faire.
Cela, il appartiendra au président de recommander au Conseil des
Ministres que les députés reçoivent des augmentations, de
même que les ministres. Est-ce que l'on pourrait nous donner ici la liste
complète des adjoints parlementaires et le ministère auquel ils
sont adjoints? Alors, si on veut se la procurer et nous la remettre.
M. HYDE: J'ai l'impression que, d'après la loi, c'est fixé
à dix. Au moment où le budget a été
préparé, on en avait huit.
M. MAJEAU: A $4,000.
M. HYDE: A $4,000. Depuis ce moment-là on en a un
neuvième, mais puisque c'est statutaire, il n'est pas question d'un
budget supplémentaire. Mais je vais vous procurer la liste des adjoints
parlementaires actuels. Le traitement serait $4,000.
M. BERTRAND: Le traitement et allocations, s'il y a lieu. Très
bien.
M. LE PRESIDENT: Alors, accepté « S7 ». « S 8
»,
M. BERTRAND: Voici, M. le Président, est-ce que l'on pourra
parler tantôt; disons, pour les chambres des députés, dont
j'ai déjà parlé, d'avoir un local, pour les
députés?
M. HYDE: On pourra peut-être discuter de ça sous l'item
4.
M. BERTRAND: Sous l'item 4. Très bien. De même que du
nombre de secrétaires au bureau de l'Opposition?
M. HYDE: Cela c'est 4, on pourra en parler. M. BERTRAND: Parfait.
M. LE PRESIDENT: « S 8 » accepté. Article 3.
M. HYDE: Ce sera peut-être plutôt à 3, qu'on va
discuter du personnel.
M. LE PRESIDENT: Article 3, « Traitements et honoraires »,
page 94.
M. HYDE: Le personnel, les secrétaires et tout ça.
M. BERTRAND: Est-ce que le président peut nous dire ce que
comprend cet item 3, d'une manière détaillée?
M. HYDE: On pourrait donner tous les détails de l'item 3.
Actuellement, on a 97 employés, sous cet item-là, item 3. Au 30
septembre 1963, on en avait 88. Cela fait une augmentation de 9 employés
depuis 1963. Pour l'année 1965/66, ça représente un
montant global pour ces 97 employés de $442,500. Il y a des
augmentations statutaires de novembre 1964, les augmentations statutaires de
mal 1965 et d'autres augmentations statutaires en novembre 1965. Je vois aussi
un nouvel employé depuis le 1er octobre 1964. Cela fait un total de 98
employés pour un montant total de $458,220. Sur ce montant total de
$654,000, il y a des employés sessionnels. Quatre-vingt-dix-huit,
c'était des employés permanents, n'est-ce-pas. Soixante-dix-sept
employés sessionnels pour lesquels on prévoit un montant total de
$100,000. C'est calculé sur une session de 9 mois.
M. MAJEAU: Alors, c'est de là que provient la différence
entre le montant de $552,000 l'an dernier et de $654,000 dans le budget de
cette année.
M. HYDE: Partie. Je pourrais vous donner comparativement à l'an
dernier. J'ai cité les chiffres pour les employés permanents de
$458,000. L'année dernière c'était $412,400. Avec les
augmentations statutaires aussi il y avait, je crois, une augmentation de
personnel à ce moment-là. Ah oui, c'est ça. L'augmentation
de neuf nouveaux employés, mais l'année dernière
c'était $407,000 prévus et les chiffres comparables pour cette
année avec les nouveaux employés, c'est $442,500.
Avec les augmentations statutaires et un autre employé, ça
nous rend cette année à $458,000 comparativement à
$412,000 l'année dernière.
M. MAJEAU: Mais la différence entre le $158,000...
M. HYDE: Ça fait partie de la différence, ça fait
à peu près $50,000 de différence là. Pour les
employés sessionnels, on a des étudiants, il y a aussi la
reclassification en 64 et en 65, on a une rémunération pour des
congés de maladies, ça fait un total, je n'ai pas le sous-total,
mais le total qui inclut les montants que je vous ai déjà
donnés pour 65-66, le montant que vous avez de $654,000 comparativement
à l'année dernière $572,000...
M. MAJEAU: $552,000.
M. HYDE: Non, il y avait un budget supplémentaire de $20,000.
M. MAJEAU: Maintenant combien d'étudiants sont à
l'emploi?
M. HYDE: Le budget supplémentaire, ça été
pour le comité de la carte électorale.
M. MAJEAU: Vous avez parlé d'étudiants tantôt.
Combien d'étudiants sont à l'emploi du département?
M. HYDE: Actuellement onn'enn'apas.C'est plutôt durant
l'été des étudiants qui travaillent, c'est organisé
par le ministère...
M. BERTRAND: Des Terres et Forêts.
M. HYDE: C'est ça. Et nous autres, on paie une partie, on
prévoit $1,500 pour les étudiants.
M. MAJEAU: $1,500 c'est un montant total ça?
M. HYDE: Oui, pour les étudiants l'été. M.
BERTRAND: Pour les étudiants. M. HYDE: L'été.
M. MAJEAU: Quel est le salaire qui leur est payé?
M. HYDE: C'est suivant les qualifications et l'année et le cours
qu'ils suivent.
M. MAJEAU: Est-ce que les étudiants sont affectés au
service du ministère?
M. HYDE: Pas du ministère de l'Assemblée
législative, ils sont affectés à différents
ministères, c'est l'impression que j'ai, qu'ils sont affectés
à différents ministères par le ministère des Terres
et Forêts qui s'occupe de tous les étudiants qui travaillent.
M. BERTRAND: Mais c'est $1,500 qui est voté à cet
item-là pour bénéficier à des étudiants qui
ne travaillent pas, par exemple, soit dans des services de votre
département...
M. HYDE: Ça peut arriver, c'est simplement une prévision
au cas où on engagerait quelqu'un.
M. BERTRAND: On n'a aucune objection, au contraire, on voudrait savoir
quels sont, dans quels services on les emploie à l'intérieur de
votre département.
M. HYDE: C'est de ça que je viens de mentionner que
l'année dernière on a prévu un montant de $1,200, mais on
ne l'a pas dépensé, on n'a rien payé à même
ce montant-là. Mais on prévoit la possibilité d'en engager
quelques-uns pour travailler. Mais l'année dernière on a
prévu un montant qu'on n'a pas dépensé, mais il y a
toujours la possibilité.
M» MAJEAU: Combien d'étudiants engagez-vous?
M. BERTRAND: Les salaires sont rendus à $200, $250 par mois.
M. HYDE: $200, $250, peut être $300 par mois. On va arriver plus
tard à la bibliothèque on en engage à la
bibliothèque.
M. BERTRAND: C'est là à la bibliothèque
justement.
M. HYDE: II y a un autre item pour les étudiants qui travaillent
à la bibliothèque.
M. BERTRAND: Parce que je croyais qu'il y aurait certainement un moyen
d'utiliser leurs services à la bibliothèque.
M. BERNIER: Comme ça, ça permettrait au président
d'engager des étudiants en droit pour travailler...
M. HYDE: Ca serait permis sous cet item-là, ils pourraient
travailler avec les officiers en loi si les officiers en loi... On attire mon
attention sur le fait que ce sera pour les employés réguliers, on
prévoit un montant de $20,000 comparé à l'année
dernière un montant de $5,000 sur lequel on avait dépensé
à peu près $2,000 pour les congés de maladies et pour les
employés qui prennent leur retraite à l'âge prévu
par la Loi. Alors on prévoit $20,000, ça ne veut pas dire qu'on
va dépenser ce montant-là. Ca représente une partie assez
substantielle du montant de l'augmentation.
M. MAJEAU: Vous avez une augmentation de $102,000.
M. HYDE: C'est ça.
M. MAJEAU: Vous prévoyez $20,000 dans le cas d'augmentations de
salaires pour des employés réguliers.
M. HYDE: Augmentations statutaires. Est-ce qu'on parle toujours du
même montant de $20,000?
M. MAJEAU: Oui.
M. HYDEs Qui est prévu pour les employés réguliers.
C'est payé en espèce pour des congés de maladies et
même pour les employés qui prennent leur retraite.
C'est-à-dire qu'un employé qui prend sa retraite à
l'âge de 70 ans il a droit à 6 mois de salaire.
M. MAJEAU: Maintenant le surplus, il doit rester $82,000. Si l'on
enlève une augmentation de $102,000 moins $20,000, il va rester
$82,000.
M. HYDE: Oui, mais on a eu nos augmentations statutaires pour les
employés réguliers ça représente à peu
près $10,000 pour les augmentations statutaires, ça
représente $35,000 pour les salaires augmentés et y compris
l'augmentation du personnel de 9 nouveaux employés et un dixième
à $2,200, M. Doherty.
M. BERTRAND: Les augmentations quipro-viennent de l'adoption de
l'arrêté ministériel qui rend rétroactives ces
augmentations depuis novembre 64 ne sont pas incluses dans votre budget?
M. HYDE: Non, ça c'est dans le budget supplémentaire qu'on
a passé hier. Je n'ai pas d'objection, je pourrais montrer le tableau,
vous pourrez peut-être poser, des questions.
M. BERTRAND: L'ancien greffier, M. Lemieux, à quelle date a-t-il
pris sa retraite?
M. HYDE: II n'a pas pris sa retraite. Il est toujours greffier de
l'Assemblée.
M. BERTRAND: M. Sénécal.
M. HYDE: C'est toujours le greffier adjoint qui agit comme greffier
durant la maladie.
M. BERTRAND: Quel est le salaire de M. Sénécal?
M. HYDE: $11,700.
M. BERTRAND: Quel est le salaire de son adjoint, M. Boutet?
M. HYDE: $7,500.
M. BERTRAND: $7,000?
M. HYDE: $7,500.
M. BERTRAND: $7,500. Je note, je ne sais pas si c'est à cause de
l'augmentation statutaire qui est peut être plus basse là, mais je
note aux comptes publics de 63-64, le salaire de M. Boutet était de
$7,350.12, celui de M. Sénécal de $10,200. Celui de M.
Sénécal est maintenant de $11,400 et celui de M. Boutet n'est que
de $7,500.
M. HYDE; Alors premièrement, M. Sénécal, a
été reclassifié durant l'année. Pour le cas de M.
Boutet, le montant que vous avez pour l'année dernière ça
comprend une partie d'une autre année et avec son augmentation
statutaire, il est rendu maintenant au « top» de sa
classification.
M. BERTRAND: Alors son salaire a atteint le maximum à la suite de
la classification de son emploi par la Commission du service civil...
M. HYDE: A ce moment-là.
M. BERTRAND: ... à ce moment-là.
M. HYDE: Et il va avoir son augmentation avec les autres...
M. BERTRAND: Rétroactive au mois de novembre 1964. Est-ce que
dans les neuf nouveaux employés, on prévoit des employés,
je dirais, de salaires élevés ou s'il s'agit d'employés
dont les salaires peuvent varier de $3,000 à $4,000? S'agit-il de
secrétaires, de sténographes?
M. HYDE: Ce sont plutôt des sténographes. Il n'y a
certainement pas de hautes fonctions.
M. BERTRAND: Pas de hauts fonctionnaires? M. HYDE: Je n'ai pas la liste
devant moi.
M. MAJEAU: Est-ce que parmi ces sténographes, il n'y en a qui ont
augmenté le nombre des sténographes de l'Opposition? Est-ce que
vous projetez d'augmenter le nombre des sténographes de
l'Opposition?
M. HYDE: Est-ce qu'on projette d'augmenter! Ah oui.
M. BERTRAND: Nous avons à l'heure actuelle cinq
sténographes au bureau de l'Opposition.
M. HYDE: Avec les sessionnelles?
M. BERTRAND: Durant la session, en dehors de la session je pense que
nous n'en avons que trois...
M. MAJEAU: Trois.
M. BERTRAND: Trois ou quatre. Si vous voulez vérifier, vous
l'avez peut être là.
M. HYDE: On dit qu'il n'y en a pas de...
M. BERTRAND: Elles sont toutes sessionnelles.
M. HYDE: Elles sont toutes employées pour l'année.
M. BERTRAND: A l'année longue.
M. HYDE: A l'année longue, je crois que...
M. MAJEAU: Combien y en a-t-il exactement?
M. HYDE: C'est l'année dernière qu'on avait changé
ça. On a engagé les deux secrétaires sessionnelles et on
les a rendues permanentes, alors elles sont engagées à
l'année. On prévoit deux sténo-secrétaires grade 11
à $2,700 pour le bureau de l'Opposition sur le montant
augmenté.
M. MAJEAU: Vous prévoyez en engager combien de plus en tout?
M. HYDE: On prévoit un autre, même grade, même
salaire pour les officiers en loi, une
sténo grade G (Ça va disparaître le grade G), mais
au moment on avait prévu, ce sera sessionnel pour le comité des
bills privés. Ce sont toutes les sténos, les trois, il y a deux
sténos grade 9, pour les ministériels, grade 9 à $2,500
chacune, alors ça fait une sténo pour l'Opposition, deux pour les
ministériels, une pour les officiers en loi et une autre pour le
comité des bills privés.
M. BERTRAND: Ça, ce sont les sténos-secrétaires
permanentes.
M. MAJEAU: Quand sont-elles définitivement engagées?
M. HYDE: Elles sont engagées s ouvent à la demande, mais
après, évidemment, après le premier avril.
M. MAJEAU: Tout de suite après le premier avril?
M. HYDE; Voulez-vous faire votre demande?
M. BERTRAND: Non, la demande est faite, et puis s'il y avait
possibilité même d'engager occasionnellement un personnel
surnuméraire, durant la session. Il y a des périodes ou il y a
tellement de travaux pour les députés de l'Opposition;
préparation de notes de discours, tout ça, alors nous avons
besoin d'un personnel additionnel.
M. HYDE; On m'informe, qu'il y a une bonne possibilité pour la
prochaine session, on aura, avec les montants qu'on demande, on en aurait assez
pour engager peut-être une ou possiblement deux autres secrétaires
sessionnelles.
M. BERNIER: Voici, M. le Président, chez les ministériels
comme règle générale il y aune secrétaire pour deux
députés, dans certains cas les députés ont plus ou
moins de travail pour deux et on est débordé de tra ail. Alors
à ce moment-là le partage du travail se fait bien mal. Le chef de
bureau, naturellement, va parfois demander des secours à celles qui ont
un peu moins de travail, mais je pense qu'il devrait y avoir une façon
d'étudier ça, afin de pouvoir donner plus d'efficacité
afin que les députés qui ont plus de travail, le chef des
secrétaires les connaît, eux les député s sont assez
honnête s, je pense bien, pour exposer la somme de travail qu'ils ont,
puis considérer ces cas-là. Un député qui a plus de
travail, bien, pourrait peut-être avoir droit à une
secrétaire pour lui seul et d'autres députés qui ont moins
de travail, bien peut-être, qu'une secretaire pour trois
députés serait suffisante.
M. BERTRAND: Oui, mais ça, ça peut relever, M. Bernier, du
whip ou de votre ministre d'Etat là, M. Morissette. Ça c'est un
problème interne...
M. HYDE: Je dois dire que j'ai déjà discuté...
M. BERTRAND: ... qui relève des parties eux-mêmes.
M. HYDE; C'est une question que j'ai déjà discutée
avec M. Morissette et avec Mme Vé-zina qui est en charge du cours et,
comme dit M. Bertrand, c'est une question de régie interne pour
l'agrément entre les sténos.
M. BERNIER: Non mais est-ce que le nombre est suffisant? Je ne le sais
pas.
M. BERTRAND: Bien je vais vous dire, si vous avez deux
secrétaires par député, l'Opposition n'a pas cela.
M. MAJEAU: Combien y a-t-il de secrétaires à l'emploi des
députés ministériels?
M. HYDE: Il y en a 16.
M. BERTRAND: Alors vous n'en avez certainement pas... Il y a au moins
trois députés par...
M. BERNIER: Il y en a probablement, certain, qui n'en ont pas.
M. BERTRAND: Est-ce que, par exemple, les secrétaires des
adjoints parlementaires sont rémunérés par cet
item-là ou à l'intérieur du ministre auquel ils sont
adjoints?
M. HYDE: Ils sont réglés par le ministère
concerné, et il fournit des bureaux aussi.
M. BERTRAND: Alors ça comme vous avez dix au moins dix
députés ministériels qui sont adjoints
parlementaires...
M. HYDE: Neuf.
M. BERTRAND: Neuf, alors ces députés-là comme
adjoints parlementaires ont une secrétaire, à ce
moment-là, ils ne requièrent pas les services des
secrétaires assignés au député ministériel.
Adopté.
M. LE PRESIDENT: Trois adopté. Article quatre, frais de bureau et
dépenses diverses.
M. BERTRAND: Est-ce qu'on a dépensé tout le montant qui
avait été voté l'an dernier?
M. HYDE: Oui, c'est complètement dépensé,
c'est-à-dire qu'il va être dépensé avant la fin de
l'année et je crois que ce ne sont pas les montants exacts qu'on voit
là, pour l'année dernière.
M. BERTRAND: $40,000.
M. HYDE: En fait, l'année dernière, on avait voté
72,000.
M. BERTRAND: Non, vous aviez $40,000.
M. HYDE: Mais il y a un ajustement là à cause du fait que
pour l'année qui vient le ministère des Travaux publics va
s'occuper de tous les services des téléphone et de la poste, les
deux item, téléphone et poste.
M. BERTRAND: Mais l'an dernier, vous aviez $40,000. et vous venez de
nous parler...
M. HYDE: On indique ici $40,000, mais en fait c'était
dépensé l'an dernier.
M. MAJEAU: Combien de plus a été dépensé
l'an dernier?
M. BERTRAND: C'est $72,000, que vous avez dit?
M. HYDE: C'était...
M. MAJEAU: Est-ce que vous n'avez pas dépensé $93,000?
M. HYDE: L'année dernière, le montait voté
l'année dernière c'était $74,800 mais il y avait inclus
dans ce montant les frais de téléphone et les frais de poste.
Alors pour donner un chiffre comparatif pour cette année, on a
enlevé ces montants pour les frais de poste,pour les frais de
téléphone et on a calculé qu'il restait $40,000.
M. BERTRAND: Qui normalement devait aller comme frais de bureau...
M. HYDE; Frais de bureau.
M. BERTRAND: Dépenses diverses.
M. HYDE: C'est ça.
M. BERTRAND: Alors, d'où vient l'augmentation de $13,000 pour
cette année?
M. HYDE: On prévoit un montant de $3,000 pour les uniformes, les
costumes des pages et des portiers.
M. BERTRAND: Pour l'uniforme des pages avez-vous consulté votre
collègue, le secrétaire provincial?
M. HYDE: Je n'étais pas obligé de le consulter, il m'a
donné ses conseils!
M. BERTRAND: Et quelle opinion vous a-t-il donnée? Est-ce lui qui
a choisi le modèle?...
M. HYDE: Non, non, c'est le sergent d'armes avec le comptable
lui-même qui a choisi les...
M. BERTRAND: Qui a choisi les modèles? Qui a-t on consulté
pour ça? Est-ce qu'on a consulté pour ça...
M. HYDE: On a consulté le chef des pages. M. BERTRAND: ... le
tailleur?
M. HYDE: Non, non, le chef des pages, on a consulté le tailleur
après. C'est Pollack qui a fourni les vestons pour les petits pages. On
me dit qu'on avait demandé à plusieurs endroits et c'est Pollack
qui avait...
M. MAJEAU: Est-ce que ce sont... M. HYDE: ... donné le meilleur
prix.
M. MAJEAU: ... Est-ce que ce sont ces complets qui ont été
envoyés à un ancien orateur?
M. HYDE: Oui, exactement, exactement.
M. BERTRAND: Racontez-nous donc ça. C'est peut-être
intéressant!
M. HYDE: On va garder ça en suspens. Mais il y a l'augmentation
normale aussi, pour la fourniture de bureau, de $4,000. Il y a la
mécanisation du système au bureau du comptable, on prévoit
$1,000,; des dactylos, des machines à écrire, $1,200; pour quatre
machines à $300. Une machine pour additionner à $800. Cela ferait
un total de...
M. BERTRAND: Pour le bureau du comptable?
M. HYDE: Pour le bureau du comptable, c'est ça. Aussi, on
prévoit un montant pour frais de voyage qui est pas mal nouveau dans le
mi-
nistère mais c'est plutôt pour... Le comptable
lui-même a fait une couple de voyages, un voyage pour un cours qu'il a
suivi. Il y a aussi des frais de voyage pour les députés qui
assistent au congrès du Canadian Parliamentary Association.
M. BERTRAND: Parliamentary Association. Pendant que nous sommes
là-dessus, monsieur le président, je pense que ça peut
être l'occasion, est-ce qu'il y a de prévus des frais de voyage
possibles pour une délégation des parlementaires du Québec
qui pourraient être invités par les parlementaires de France? Je
pense que le président a reçu la visite de députés
français...
M. HYDE; Oui, d'un député, je ne me rappelle pas de son
nom.
M. BERTRAND: Daniault.
M. HYDE: Daniault.
M. BERTRAND: M. Daniault.
M. HYDE: Lui, il voudrait organiser des échanges de visites,
alors je lui avais suggéré que d'après notre
système, il devrait demander au président de l'Assemblée
nationale à Paris de communiquer avec moi, mais je lui avais
écrit dans le temps que je trouvais que c'était très
intéressant et que nos députés seront enchantés
s'il y avait moyen d'organiser de telles visites, mais franchement
ça...
M. BERTRAND; Cette invitation...
M. HYDE: Que c'était tout à fait récent...
M. BERTRAND: Oui.
M. HYDE; ... et il n'y avait rien de prévu dans le budget.
M. BERTRAND: Cette invitation ne vous a pas encore été
transmise officiellement?
M. HYDE: Pas par le président de l'Assemblée nationale
à Paris.
M. MAJEAU: Quel montant prévoyez-vous pour les frais de
déplacement des députés en regard de leur assistance
à la conférence des parlementaires?
M. HYDE; Pour le Parliamentary Association? On prévoit $1,000 en
tout pour les frais de voyage, mais ce qu'on paie pour ces voyages-là
c'est simplement le transport, parce que, au congrès, tous les frais,
toutes les dépenses de logement, des repas, c'est payé par
l'autre province, la province qui reçoit. Alors c'est simplement les
frais de voyage, le transport.
M. BERTRAND: Où doit avoir lieu cette année cette
rencontre?
M. HYDE: Au Canada? M. BERTRAND: Oui.
M. HYDE: Si je ne me trompe pas, l'année dernière
c'était à l'Ile du Prince-Edouard et j'ai l'impression que cette
année c'est à Banf, en Alberta.
M. BERTRAND: A quelle date avez-vous...
M. HYDE: C'est toujours...
M. BERTRAND: Au début de l'automne.
M. HYDE: ... vers, oui, vers la fin du mois d'août ou au
début de septembre. Je dirais aussi que le congrès du
Commonwealth Parliamentary Association lui- même qui se tient dans
différents pays, l'année dernière c'était en
Jamaïque, c'est M. Boulais qui... Il y a seulement un représentant
qui est nommé et cette année, j'ai l'impression que ça va
être en Nouvelle-Zélande, au mois de novembre.
M. BERTRAND: Je peux dire que mon collègue, le
député de Compton, qui a eu l'occasion de se rendre avec notre
président à la rencontre de Charlottetown, a d'abord
apprécié beaucoup la compagnie du président comme
l'hospitalité des gens de Charlottetown.
M. HYDE: Je ne voudrais pas commenter sur...
M. BERTRAND: Non, non. Cela a été un beau voyage.
M. HYDE: ...sur la conduite de nos délégués.
M. BERTRAND: Vous ne pouvez pas commenter la conduite des
délégués, mais je peux dire que les échos ont
été excellents et que, encore une fois, le Québec a non
seulement été bien reçu mais a été
très bien représenté, et je tiens à
féliciter le président comme mon collègue, le
député de Compton.
M. HYDE; Je dois dire là-dessus que... je crois qu'on a assez de
nos députés maintenant
qui sont au courant des affaires de l'Association et j'aimerais, j'ai
l'intention d'essayer d'organiser notre section.
Dans d'autres provinces, pas dans toutes, mais à Ottawa, et en
certaines des autres provinces, il y a des sections assez actives, alors elles
font peut-être des soupers avec un conférencier. Cela pourrait
être un des nôtres, quelqu'un comme le député de
Compton ou un autre qui a assisté à un de ces congrès, qui
pourrait simplement expliquer ce que l'on fait, le but de l'association, parce
que à part de cela, il y a des avantages pour les députés
qui font des voyages à l'extérieur dans n'importe lequel des pays
du Commonwealth. Quelqu'un qui se rend en Angleterre, il a simplement à
se présenter à la Chambre des Communes et dire qu'il est
parlementaire de la province de Québec et il est bien reçu. Il
peut même avoir des avantages sur les chemins de fer en Angleterre, il
peut avoir des réductions de prix. Et je crois, comme j'ai dit, il y en
a assez des députés qui sont au courant maintenant de ce qui se
passe, qu'on pourrait essayer d'organiser notre section et peut être
avoir une réunion.
M. BERTRAND: M. le Président, nous favorisons beaucoup ces
relations des parlementaires du Commonwealth et j'ai été heureux
de noter tantôt que vous étiez prêt à favoriser
également les relations des parlementaires français. Je pense que
le Parlement de Québec, entre autres, est le Parlement français
en Amérique, qui dans ce domaine comme dans celui, par exemple des
relations interuniversitaires, les parlementaires du Québec veulent
également favoriser les relations avec les parlementaires
français et je dirais avec les parlementaires des pays francophones. Il
y a en Europe, à l'heure actuelle, ce que l'on appelle, le Comité
interparlementaire. Il s'agira, je l'espère, si l'invitation comme celle
qui vous a été faite dernièrement et qui doit vous
être transmise officiellement, il s'agira pour nous, je pense, de
préparer une délégation pour aller représenter le
Québec et de même à la suite, il n'y a aucun doute, que
suivant les procédés de bon voisinage, notre président
s'empressera, lui aussi, d'inviter des parlementaires français au
Parlement du Québec.
M. HYDE: Oui, moi, aussi je partage parfaitement l'opinion
exprimée par le député de Missisquoi, et j'avais la
même idée en exprimant le voeu qu'on pourrait organiser notre
section du « Commonwealth Parliamentary Association » parce qu'on
pourrait utiliser la même organisation pour toutes les autres rencontres
du même genre.
M. BERTRAND: C'est une manière de faire connaître puis de
faire rayonner le Québec.
M. LE PRESIDENT: Quatre, adopté. Article « 5 »
Comité spécial.
M. HYDE: Cela c'est le même montant qu'on avait ici...
M. BERTRAND: M. le Président, voici je n'ai pas l'habitude
d'exprimer de plaintes qui m'ap-paraîtraient mal fondées, mais, je
pense que le montant qui est versé comme « Allocations de
dépenses » de $25, je soumets que, d'abord, le comité
parlementaire a siégé à plusieurs reprises en dehors des
sessions, deuxièmement qu'il devra le faire encore davantage en vue
d'accélérer les travaux de ce comité, et que l'allocation
pour dépenses de $25 par jour, je n'ai aucun respect humain à
dire que ce n'est pas raisonnable.
Nous venons ici, pour celui qui voyage en automobile et qui doit arriver
la veille, prendre sa chambre et le lendemain ses dépenses, et je vous
suggère, j'en parlerai s'il le faut également au ministre des
Finances, je vous suggère que cette allocation soit augmentée
d'une manière raisonnable.
M. HYDE: Alors, personnellement, je suis du même avis que le
député de Missisquoi, mais c'est évident que cela ne
dépend pas du président de la Chambre.
M. BERTRAND: Non, non, j'en conviens.
M. HYDE: Cela dépend de la Chambre, ça dépend de la
résolution qui a été adoptée et il faudrait adopter
une autre résolution. Je ne sais pas, si ce montant, je ne me rappelle
pas exactement la discussion quand on a établi ce montant de $25 par
jour, mais il me semble que c'était plutôt pour rembourser les
dépenses encourues, ce n'était pas pour payer les
députés. Après tout, notre indemnité c'est à
l'année, ce n'est pas...
M. BERTRAND: Je présente ce point de vue, non pas sur
l'indemnité. Il n'est pas question d'indemnité, il est question
d'allocation pour dépenses.
M. HYDE: C'est ça.
M. BERTRAND: Et lorsque vous avez de longues distances à
franchir, payer votre chambre et les repas à Québec, le $25 par
jour, il n'est pas suffisant. Je ne crains pas de le dire. Je n'ai jamais peur
de parler de ces problèmes-
là pour que l'on vienne dire que les députés
veulent se faire payer plus qu'ils ne gagnent. Ce n'est pas là qu'est le
problème. C'est que c'est une allocation pour dépenses et elle
est insuffisante, et je le soumets à la considération du
président pour qu'il en cause avec le ministre des Finances.
M. HYDE: Je vais le faire avec plaisir, parce que je partage l'opinion
du député de Missisquoi. Mais il comprend que ça ne
relève pas de ma responsabilité à moi.
M. BERTRAND: Non, non, je l'admets. Je le note tout simplement,
M. LE PRESIDENT: Adopté. Article 6. « Journal des
Débats ».
M. MAJEAU: Le journal des Débats, combien y a-t-il eu
d'abonnements l'an dernier? Est-ce que c'est possible de le dire?
M. HYDE: Aujourd'hui c'est à peu près 1,100. L'an dernier
c'était 1,100.
M. MAJEAU: L'an dernier 1,100, et cette année?
M. HYDE: Actuellement c'est 830. Letirage véritable, c'est 2,250.
Le tirage qu'on imprime c'est 2,250.
M. MAJEAU: Est-ce que les exemplaires sont adressés gratuitement
à certaines personnes en dehors des députés?
M. HYDE: Ah oui.
M. MAJEAU: Aux journaux?
M. HYDE: Surtout aux ministères, aux bibliothèques, des
bibliothèques publiques, aux universités, les
bibliothèques des universités, aux journaux, aux médias
d'information et autres. Cela représente un total de près de 900
qui sont distribués gratuitement.
M. BERNIER: Est-ce que les bibliothèques des collèges
classiques ont également cette information?
M. HYDE: Pas tous. Ceux qui en font la demande
généralement.
M. BERTRAND: Au sujet du journal des Débats, j'ai
été heureux en une occasion en particulier, à la
télévision d'inviter les gens à s'y abonner. Et je pense
que si l'on veut plutôt que de puiser une documentation souvent partisane
dans les journaux, disons qui appartiennent à l'un ou à l'autre
de deux partis, si on veut être en état de juger ce qui se passe,
le journal des Débats devrait être le journal des citoyens. On y
lit là les débats, l'étude des lois, et j'ai à
plusieurs reprises, publiquement, dernièrement dit aux gens qu'il leur
en coûte à peine (parce que le coût de l'abonement est de
$5. pour 100 séances) il leur en coûte à peine $0.05. Et
vous avez là, et les journaux ne peuvent pas malheureusement rapporter,
on ne peut pas leur demander de publier le journal des Débats au
complet. Ils pourront trouver là les discours et lorsque certains de nos
collègues feront des commentaires sur la quantité, sur la
qualité des discours, sur la perte de temps ou le bon usage du temps,
les citoyens pourront juger par eux-mêmes, s'il y a trop de verbiage,
s'il y a trop de propos peu sérieux, je pense que le journal des
Débats devrait recevoir de la part descitoyens, une meilleure attention
et que le nombre des abonnés devrait augmenter.
Je tiens, personnellement, et je pense au nom de tous mes
collègues, à rendre hommage à ceux-là d'abord qui
l'ont lancé, deuxièmement ceux qui en ont été les
pionniers et troisièmement ceux qui continuent ce travail, qui est un
travail excessivement difficile, fastidieux, qui demande de la rapidité,
qui demande énormément d'attention, et sans nommer personne je
veux les inclure tous, et leur rendre au nom, je pense, de tous les
députés de l'Assemblée législative, l'hommage et
les remerciements qu'ils méritent.
M. BERNIER: Après le député de Missisquoi, je pense
que je me permettrai d'ajouter, que des deux côtés de la Chambre,
chaque député devra un peu se faire un propagandiste du journal
des Débats et inviter la population dans chacun de nos comtés,
justement comme l'a fait le député de Missisquoi, à
s'abonner au journal des Débats pour voir exactement, savoir exactement
ce qui se passe en Chambre, ça serait certainement une bonne chose.
M. HYDE: Je dois dire tout simplement qu'on fait une certaine
publicité, qu'on publie des annonces...
M. BERTRAND: Je le sais.
M. HYDE: ... pour inviter le public à s'abonner au journal des
Débats. Sur le plan purement financier, je dois dire que chaque fois
qu'on reçoit un abonnement avec un chèque pour $5. on sait
d'avance que ça va nous coûter...
M. BERTRAND: Combien vous coûte en fait?
M. HYDE: On sait que ça va nous coûter à peu
près $20 $22 pour chaque abonnement. Le coût de $5, ça paye
laposte. C'est tout ce que ça paye.
M. BERTRAND: Je pense qu'il est important que vous rapportiez ces
détails-là, que les gens réalisent que c'est un service
public. On en a demandé depuis assez longtemps dans la province, je me
rappelle les débats que nous avons eus en Chambre, on demandait qu'il y
ait un journal des Débats. Ce problème a fait l'objet d'une
étude qui a été longue, et finalement nous avons le
journal des Débats. Il est important que les gens sachent par les
détails que vous donnez quel est le coût que représente le
journal des Débats, son organisation, l'impression etc.
M. HYDE: Puisque le député de Champlain qui fait partie de
notre comité n'est pas ici, je pourrais poser la question qu'il aurait
posée s'il était ici, c'est à propos des tirages à
part. L'année dernière, on avait essayé de faire des
tirages à part pour les députés au même prix qu'on
fait à Ottawa. C'est $3.50 1e cent pour les tirages à part ou
pour des copies supplémentaires. Mais, on avait calculé
immédiatement que chaque fois qu'on reçoit une demande d'un
député pour 100 copies, cela nous coûte simplement pour
l'impression, $22. Alors, on a été obligé d'augmenter ce
prix-là au même prix qu'on charge au public pour les copies
séparées c'était $0.10 la copie et on a été
obligé d'augmenter le même prix pour les députés qui
voudraient avoir des copies supplémentaires, parce que, comme le
député de Missisquoi vient de le dire,c'est un service public
qu'on rend aux députés, mais il faut que les gens comprennent
que, chaque fois qu'on demande des copies additionnelles, ça nous
coûte plus que le double decequ'onchargepources copies. Alors, on a
étudié tout le problème et on en est venu à la
conclusion qu'on ne pouvait pas diminuer le prix pour des copies
supplémentaires. Si on nous donne tout l'argent que l'on demande chaque
année, on pourrait faire n'importe quoi, mais pour le moment on n'a pas
les crédits disponibles pour faire tout ce que l'on voudrait.
M. BERTRAND: Maintenant pendant qu'on est là-dessus, je sais
qu'à l'heure actuelle avec les séances au comité ici, pour
l'étude, par exemple, des crédits et des séances qui se
poursuivent en haut en Chambre, que l'on impose une tâche, une besogne
excessivement lourde à votre personnel, au personnel du journal des
Débats. Mais, étant donné cette nouvelle méthode de
faire travailler en Chambre et de travailler au comité, j'espère
que, d'abord, si on a besoin de personnel supplémentaire, le
président pourra obtenir les fonds pour cela. Deuxièmement que
les séances qui se tiennent ici au comité, le journal des
Débats pourra également les reproduire. Je comprends très
bien que, pour cette année, ça peut être difficile de nous
donner le même service qu'on nous accorde pour le journal des
Débats qui reproduit les travaux de la Chambre, de la grande Chambre.
Mais, d'autre part, je pense qu'il est important pour les journalistes, et
même pour nous, que nous ayons quelques jours après, le compte
rendu des séances au comité ici, et que nous l'ayons dans la
même forme que celui qui est publié pour les séances de la
grande Chambre. Je ne sais pas si on pourra le faire avec un délai,
disons de quoi, d'une semaine?
M. HYDE: On va faire notre possible. Ce qu'on fait actuellement, on fait
l'enregistrement et, je crois, la journée suivante on pourra produire la
copie polycopiée pour être...
M. BERTRAND: C'est ça.
M. HYDE: Pour recevoir des corrections et tout ça. Et on
espère qu'on pourra produire des copies imprimées, on
espère dans une semaine, et peut être, prenons aujourd'hui, on
pourra certainement faire ce travail pendant les vacances de Pâques. Je
ne voudrais pas promettre que ça pourrait arriver, qu'on pourrait
produire dans une semaine, parce qu'on a pas fait l'expérience
jusqu'à date, on a été obligé d'emprunter des
sténos du bureau du comptable, et des sténos de l'autre section,
c'est-à-dire la section qui travaille sur les maquettes, la composition
des textes après que les copies polycopiées ont été
revisées. Mais on va faire notre possible comme je me sentais
obligé de le dire en Chambre, il y a quelques minutes, nous sommes
organisés pour produire le journal des Débats en Chambre. Nous
n'avons pas le personnel ni l'équipement nécessaire pour faire
l'enregistrement et la transcription et l'impression à deux endroits en
même temps. Mais, on fait ça comme expérience, on va faire
notre possible, et je crois que tout le monde est d'accord sur le fait que nos
employés au service du journal des Débats font un excellent
travail et ils sont prêts à coopérer, à faire
l'impossible, comme on dit dans l'Armée, « si quelque chose est
difficile on va le faire, si c'est impossible, ça va prendre un peu de
temps ».
M. LE PRESIDENT: Alors 6, adopté. Article 7 «
Bibliothèque de la Législature, traitements ».
M. BERTRAND: S'agit-il d'augmentation de personnel et, si oui,
combien?
M. HYDE: L'augmentation, c'est $15,000. Pour les augmentations pour le
personnel et les employés, les augmentations statutaires, ce sera un
montant de...
M. BERTRAND: Est-ce qu'il y a eu...
M. HYDE: Un instant, un instant. J'avais dit que, pour les augmentations
de salaire, les au-mentations statutaires, ce serait une augmentation de
$6,000, $6,500, et la différence de l'augmentation, c'est de $15,000,
pour les achats de livres, reliure, abonnements, microfilms et frais de
bureau.
M. BERTRAND: Achat de livres, c'est à l'item 8, monsieur le
président.
M. HYDE; Ah, Excusez. Oui alors, ce montant de l'augmentation pour les
salaires, ce ne serait pas $6,500. S'il y avait des questions, je
pourrais...
M. MAJEAU: D'ailleurs, il y a une différence de $21,500.
M. HYDE; Oui, sur les traitements, c'est ça.
M. MAJEAU: Cela c'est uniquement sur le traitement? Il n'y a pas
d'augmentation de personnel, comme vous aviez tantôt?
M. HYDE: Dans ce montant, on prévoit 4 nouveaux employés,
pour un montant total de $12,000.
M. MAJEAU: Ah bon. Et la différence s'applique à
l'augmentation des salaires.
M. HYDE: C'est l'augmentation statutaire des employés
sessionnels. Oui.
M. LE PRESIDENT: Alors, 7 adopté?
M. BERTRAND: Oui.
M. LE PRESIDENT: Article...
M. BERTRAND: A la bibliothèque, il y a eu des travaux qui sont
effectués...
M. HYDE: D'ailleurs, il y a de gros travaux qui se font au sous-sol par
les Travaux publics. Alors, on a été obligé de
déménager la réserve à un autre endroit, à
175 rue Saint-Jean, où je comprends qu'on donne un bon service. Mais
après que les travaux seront terminés, on va régler deux
gros problèmes: la disponibilité des livres et des revues qui
étaient anciennement dans la réserve, et le problème
majeur c'était la possibilité du feu. Alors, ça va
être tout à l'épreuve du feu et je dois dire que M.
Bonen-fant, chaque année, a attiré mon attention sur le danger
qu'il y avait aux réserves auparavant et, d'après les
dernières nouvelles que j'ai, on n'en est même pas rendu au stade
de la préparation des plans pour la nouvelle réserve. On attend
que les travaux d'excavation soient terminés par les Travaux publics
pour voir l'espace qui va être disponible. Mais ça va certainement
être une grosse amélioration.
M. BERTRAND: A quelle date prévoyez-vous que ces
travaux-là seront terminés?
M. HYDE; Franchement, je ne peux en risquer aucune. J'espère
qu'on pourra en exécuter la majeure partie durant l'été,
mais il s'écoulera probablement un an avant que les travaux soient
terminés.
M. MAJEAU: Alors, on est rendu à 8, là? M. LE PRESIDENT:
Article 8 adopté?
M. BERTRAND: Non, il y a une autre question.
M. MAJEAU: Sur le montant de $67,600, quelle somme sera affectée
à l'achat de livres?
M. HYDE: Pour l'achat de livres, un total de $34,000, une augmentation
de $10,000.
M. MAJEAU: $10,000, sur l'an dernier. Maintenant, quel est le montant
prévu pour la reliure?
M. HYDE: La reliure, c'est $11,000.
M. MAJEAU: L'an dernier, c'était combien?
M. HYDE: $9,000.
M. MAJEAU: OÙ cette reliure est-elle faite
régulièrement?
M. BERTRAND: Par Quebec Engraving?
M. HYDE: J'ai l'impression qu'il y a deux ou trois maisons qui font
ça. Chabot fait la reliure. Il y a aussi le Vestement du Livre...
M. BERTRAND: Au Vestement du Livre, est-ce que...
M. HYDE: On m'informe qu'il y a un employé, ce n'est pas un
employé de la Bibliothèque, mais il y a un homme qui travaille
presque à plein temps à la Bibliothèque, qui fait la
reliure. Il est payé à tant la pièce. Cela dépend
du volume.
M. BERTRAND: Ce n'est pas un monsieur Chabot... L.G.?
M. HYDE: Chabot, c'est la compagnie Chabot.
M. BERNIER: Oui, oui, c'est une maison qui en fait pour...
M. BERTRAND: On avait l'habitude...
M. HYDE; C'est un monsieur Massina, Mas-sina...
M. BERTRAND: Est-ce qu'on n'avait pas d'habitude un rapport du
bibliothécaire?
M. HYDE: Oui, c'est déposé à la première
journée de la session.
M. BERTRAND: Est-ce qu'il l'a été? M. HYDE: Ah, oui.
M. BERTRAND: Est-ce que les députés en ont
reçu?
M. HYDE: Ah, ce n'est pas imprimé. C'est simplement un rapport
qui est déposé en Chambre. Ce doit être le document
sessionnel numéro deux, trois, quelque chose comme ça.
M. BERTRAND: Mais est-ce qu'il est distribué aux
députés?
M. HYDE: Pas que je sache, non. Cela ne l'a jamais été!
C'est là-dedans que M. Bonen-fant exprime ses espoirs concernant la
réserve des travaux qui...
M. BERTRAND: Ce serait important qu'on en ait des copies, des
photocopies, au moins.
M. HYDE: Je pourrais envoyer des photocopies.
M. BERTRAND: II y aurait peut-être lieu, non que je veuille
embêter le président, étant donné qu'il a, à
l'heure actuelle, la bibliothè- que de la Législature, le journal
des Débats, si, au début de la session, il nous déposait
un rapport sur les activités du journal des Débats, les questions
qu'on pose là, le nombre d'abonnés, tout ça, là, un
résumé des activités, on le fait dans d'autres
ministères, je comprends qu'il n'y a pas tellement de choses qui peuvent
être écrites, mais peu importe, ça nous prendrait peut
être...
M. HYDE: Cela ferait beaucoup plaisir. J'en prends note. Je crois qu'on
pourrait fournir, au commencement de la session, un rapport qui donnerait des
détails d'ordre général...
M. BERTRAND: Je pense. Et d'abord vous êtes allé à
une réunion à Charlottetown. Vous êtes allé nous
représenter. Je pense qu'il y aura lieu que nous ayons un document qui,
officiellement, émane de la présidence et soit remis aux
députés.
M. HYDE: J'avais compris que le député de Missisquoi
voudrait avoir cela pour le journal des Débats.
M. BERTRAND: Non, non. Les activités du département.
J'appelle ça un département. Vous avez là-dedans la
bibliothèque de la Législature, le journal des Débats et
vous avez, à part ça, la représentation que vous faites.
Nul besoin que ce soit volumineux. Mais que nous ayons un résumé
des activités. Cela permet aux journalistes aussi de trouver ça
dans un petit volume, et ça permet aux députés de lire
d'une manière condensée, et ça évite parfois une
foule de questions que nous posons ici, parce que nous n'avons pas les
renseignements détaillés.
M. BERNIER: En plus de ça, cela permet aux députés,
des fois, de renseigner le public. Les gens nous demandent, des fois ce qu'est
le président. Sa fonction consiste-t-elle seulement à diriger les
débats? Mais ça nous permettrait...
M. HYDE; Cela prendrait un volume pour expliquer ça. Il y a des
volumes publiés sur la fonction de l'Orateur.
M. BERTRAND: Cela coûterait peut être moins cher de les
inviter à un voyage à Québec et de vous voir à
l'action.
M. BERNIER: Mais là, le public ne peut pas se rendre compte.
M. HYDE: Je vais prendre note de la suggestion. Je crois qu'on pourrait
peut-être préparer
quelque chose. Même si ce n'était pas officiel, ce document
ne laisserait pas moins que d'intéresser un bon nombre...
M. BERNIER: Le public pourra se rendre compte en même temps...
M. BERTRAND: II y a, à l'heure actuelle, dans tous les
ministères, toujours un item: « Information, publicité
». Je pense que l'Office de l'information et de publicité pourrait
certainement accorder au président de la Chambre quelques centaines de
dollars, justement pour la préparation de ce rapport des
activités de son département.
M. LE PRESIDENT: Alors adopté, article 8? Article 9, item «
S 9: Pensions aux anciens membres de l'Assemblée législative.
M. HYDE: II faut les payer.
M. LE PRESIDENT: Article 9, « Impressions et reliure pour les deux
Chambres de la Législature.
M. HYDE: On prévoit le même montant que l'année
dernière.
M. MAJEAU: Cela comprend quoi?
M. HYDE: Cela comprend les deux livres, le feuilleton, le
procès-verbal, toute l'impression. C'est pour l'Assemblée
législative et pour le Conseil, pour les deux Chambres.
M. MAJEAU: Qui se charge de cette impression? Qui fait l'impression?
M. HYDE: Les comptes publics, le discours du budget, la
préparation des prévisions budgétaires, la majorité
c'est Charrier & Dugal. Il y a une partie, aussi, exécutée
par l'Action sociale limitée, et une petite partie par Quebec
Engraving.
M. MAJEAU: Alors il n'y a pas d'augmentation dans le montant
prévu pour cette année?
M. HYDE: Non.
M. BERTRAND: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Alors article 9, adopté. Nous revenons à
l'article 1, item S-l: « L'Orateur: indemnité; Conseil
législatif, Orateur; indemnité et allocations », etc.
M. BERTRAND: C'est statutaire.
M. LE PRESIDENT: S-l, S-2, S-3 adoptés. Article 1; «
Traitements, Conseil législatif ».
M. MAJEAU: Comment expliquez-vous la différence du $7,000.
M. HYDE: II y a une nouvelle employée à $4,200. Il y a la
reclassification et les augmentations statutaires. Mais c'est le même
nombre d'employés que l'année dernière, excepté une
nouvelle employé à $4,200. Pour le reste, ce sont des
augmentations statutaires et reclassification de huit employés. Cela
représente la différence entre les deux montants.
M. LE PRESIDENT: Alors article 1, adopté. Article 2: «
Frais de bureau et dépenses diverses ».
M. BERTRAND: Voici.M. le Président. Nous allons garder cet
item-là, comme on fait dans tous les autres départements, pour la
Chambre, parce qu'il faut en garder un.
M. HYDE: Ah bon; frais de bureau pour le Conseil législatif.
M. BERTRAND: Oui nous allons le garder pour la Chambre.
M. HYDE: Je peux le biffer, si vous voulez!
M. BERTRAND: Mais, voici à l'heure actuelle le bill 3 n'est pas
encore adopté. Et même si l'était, les pouvoirs ne sont que
diminués mais les paiements ne le sont pas.
M. HYDE: Si je comprends bien, on adopte tout, excepté que l'on
garde en suspens l'item 2...
M. BERTRAND: Au cas où il y aurait... J'en doute fort!
M. HYDE: Alors, si je comprends bien, le président du
comité fait rapport au comité des subsides qu'on a adopté
tous les item à l'exception de l'Item 2.
M. BERTRAND: C'est ça.
M. LE PRESIDENT: Quand dois-je faire ce rapport?
M. BERTRAND: Ah ça, vous savez, vous
verrez le leader de la Chambre. M. le Président, je pense que
tout s'est accompli dans un climat serein.
M. HYDE: Je vous remercie, messieurs, mes collaborateurs et mes «
inquisiteurs ».
M. LE PRESIDENT: Cela a été une « douce inquisition
».
Industrie et Commerce
(Séances du 23 mars)
M. ROY (président du comité des subsides): A l'ordre,
messieurs. Item 1 « Administration ».
M. GOSSELIN: Je ne sais pas si vous avez ici l'intention en
comité de donner un aperçu assez général des
travaux que vous avez faits au cours de l'année qui vient de
s'écouler, ou si vous voulez tout simplement que nous procédions
article par article. Je crois que nous avons été à
même de lire le rapport que vous nous avez fait parvenir du
ministère de l'Industrie et du Commerce sous un nouveau format cette
année. Je suppose aussi que vous l'avez fait traduire puisque que
celui-ci est, non je m'excuse, je regarde vers la fin, vous l'avez oui,
bilingue. Est-ce que vous pourriez nous donner en somme un
résumé?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Nous pourrions le faire. Je me demandais si
vous vouliez rapporter le tout en Chambre parce nous avons le choix, soit de
garder la discussion générale pour la Chambre à la suite
de l'étude des divers item, ou si vous préférez on peut le
faire ici et ne pas le faire en Chambre, c'est comme vous le voudrez.
M. GOSSELIN: Vu que cette année c'est une procédure assez
nouvelle et qu'il ne semble pas qu'aucun d'entre nous ait assisté
à d'autres comités...
M. CLOUTIER: Voici, j'ai assisté au Secrétariat de la
province, et puis nous avons réservé la discussion
générale sur l'item 1 pour la Chambre et nous avons
réservé la discussion à deux autres item qui
prêtaient à une discussion générale.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Vous vouliez avoir une discussion
générale?
M. CLOUTIER: C'est ça.
M. LEVESQUE (Bonaventure); C'est comme vous voudrez.
M. CLOUTIER: Alors, que ce soit le choix du comité. Je pense que
nous pourrions, si mes collègues n'ont pas d'objections, garder la
discussion générale sur l'item 1 pour la Chambre, celui qui se
prête, qui englobe le plus d'éléments du ministère
de l'Industrie et du Commerce.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Une discussion générale
autrement dit en Chambre et nous...
M. CLOUTIER: Et nous exprimons...
M. LEVESQUE (Bonaventure): ... serons peut-être mieux,
après avoir passé à travers les différents item, et
si nous croyons à la fin qu'il n'y a pas lieu d'avoir une discussion,
enfin on aura l'occasion d'en rediscuter un peu plus tard au cours de ce
débat.
M. CLOUTIER: Certainement.
M. GOSSELIN: Est-ce que vous anticipez que tout va se passer dans la
grande sérénité?
M. CLOUTIER; Je pense également que, au fur et à mesure de
la discussion, item par item si également nous voulons réserver
des item pour la Chambre, nous le mentionnerons à ce moment-là.
C'est ça.
M. LEVESQUE (Bonaventure): On commence par l'item 1.
M. GOSSELIN: A l'item 1 « Traitements et salaires » il y a
une augmentation cette année très sensible, sur les
crédits votés l'an dernier. Alors, est-ce que le ministre
pourrait nous dire si c'est une addition de personnel ou si ce sont tout
simplement les augmentations statutaires sur les salaires des employés
de l'an dernier.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Disons que la somme d'argent requise pour
acquitter les traitements et les augmentations statutaires des employés
actuels est de $468,854. Au budget, comme vous le verrez en page 85, item
« Traitements » il est demandé $531,400. La
différence de $62,546 entre ces deux montants s'explique par la
reclassification et les traitements de nouveaux employés. J'ai devant
moi une liste de 7 nouveaux employés dont l'engagement est prévu
pour l'année 1965/66 à ce poste.
M. RUSSELL: Les postes spéciaux.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Entre autres, officier du budget, officier de
personnel, dessinateurs, attaché de presse et
sténos-secrétaires.
M. GOSSELIN: Il y aura un autre article où nous pourrons
discuter, mais l'an dernier si je me souviens bien, vous aviez plusieurs
économistes qui avaient quitté le ministère. Est-ce que le
ministre...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Non, je regrette, l'an dernier c'était
la première année où j'avais, il me semble, à
défendre une année entière les crédits du
ministère de l'Industrie et du Commerce. Il n'y avait pas de
départ comme ceux auxquels réfère le député
de Compton. Il y a eu à un certain moment, quelques économistes
qui ont quitté l'emploi et c'était, je crois, il y a plus
longtemps que cela.
M. GOSSELIN: En 1962/63.
M. LEVESQUE: Alors, voici, si vous voulez, nous pouvons pour
l'information des membres du comité jeter un coup d'oeil sur les
nouveaux employés et les départs. Alors, les employés
embauchés depuis le 1er avril 1963, sont au nombre de 140, incluant 19
employés.
M. RUSSELL: En 1964.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Ce sont les employés embauchés
depuis le 1er avril 1964 en effet, donc 140. Comme vous le savez, il y a un
déplacement continuel du personnel, particulièrement chez les
jeunes filles qui partent pour raison de mariage ou autres; il y a les gens qui
arrivent à l'âge de la retraite et les départs pour ces
raisons et pour d'autres ont été de 63.
Alors voici les motifs pour les départs dans les 63 cas
mentionnés: mutations, 8; retraites, 3; démissions, 34, pour les
raisons mentionnées tout à l'heure pour la plupart ce sont des
sténos-dactylos, des commis, particulièrement chez la gent
féminine.
M. GOSSELIN: En somme dans les hauts fonctionnaires à part que
votre...
M. LEVESQUE (Bonaventure): ... décès, 2; fin d'engagement,
14; révocations, 2. Total, 63. Pour répondre à votre
question, prenons dans les différents secteurs, ce que l'on appelle
cadres: nouveaux employés, 10; départs, 2. Chez les
professionnels, nouveaux employés, 35; départs, 17. Chez les
techniciens, nouveaux employés, 22; départs, 10. Au domaine
clérical, nouveaux employés, 54; départs, 19. Ouvriers,
nouveaux employés. 19; départs, 15. Ce qui se concilie encore une
fois dans le total de 140 nouveaux employés pour 63 départs.
C'est ça.
M. GOSSELIN: Est-ce que le recrutement semble assez facile pour le
ministère de l'Industrie et du Commerce?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Eh bien, ça dépend encore une
fois de quelle discipline il s'agit. Dans certains domaines, il y a une
rareté, une pénurie et dans d'autres nous avons les mêmes
problèmes à peu près que tous les ministères.
M. CLOUTIER: Est-ce que ces chiffres que le ministre vient de nous
donner ne s'appliquent qu'à l'item « administration » les
départs et les commentaires?
M. LEVESQUE (Bonaventure): C'est tout le ministère.
M. RUSSELL: Est-ce que le ministre vient de dire qu'il en a
embauché, l'an dernier, 77 de plus qu'il n'y eut de départs?
M. LEVESQUE (Bonaventure): C'est ça.
M. RUSSELL: Et cette année, il en prévoit seulement 7 pour
cet item-là.
M. LEVESQUE: Alors, seulement pour cet item-là, oui.
M. CLOUTIER: Le ministre nous avait annoncé, l'an dernier, un
projet de structure au moment où on a discuté le budget, son
projet de structure était sur papier, mais à ce moment-là,
il n'avait pas été adopté ou accepté. Est-ce que
cette partie-là est complétée maintenant et est-ce que les
cadres sont complètement remplis, notamment au niveau des officiers
supérieurs?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Eh bien, je crois que la meilleure
façon de répondre à ça...
M. CLOUTIER: Est-ce qu'on a la primeur de cette publication?
M. LEVESQUE: Non, si vous permettez pour le bénéfice du
journal des Débats je dirai tout de suite que la meilleure façon
peut-être de répondre à ça, à votre
satisfaction, c'est de vous remettre la dernière brochure, indiquant les
résultats de la restructuration du ministère indiquant les divers
services, les cinq grandes nouvelles directions, avec au centre l'organigramme
nouveau, et également en détail le nom des différents
chefs de service.
Evidemment, ceci se traduit moins bien dans le compte rendu de la
réunion d'aujourd'hui...
M. GOSSELIN: On aura la télévision sous peu.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Oui, qui pourra montrer un peu ce qu'on fait,
mais ceci vous facilitera, j'en suis sûr, l'étude des
crédits en vous indiquant les diverses activités du
ministère de l'Industrie et du Commerce, particulièrement les
activités nouvelles, et vous verrez ici, dans l'organigramme, que nous
avons les cinq grandes directions nouvelles: le bureau de la Statistique du
Québec; la direction du Commerce qui est une direction
entièrement nouvelle; la direction de l'Industrie, qui comporte de
nombreux nouveaux services; la direction des Délégations, qui est
une direction nouvelle, et la direction des Pêcheries qui comprend le
département des Pêcheries maritimes, commerciales, qui faisait
partie autrefois du ministère de la Chasse et des Pêcheries. Vous
voyez également qu'il y a le bureau de Recherches économiques; il
y a les services reliés à la tenue de l'Exposition universelle de
1967, ainsi que la construction du pavillon du Québec à
l'Exposition universelle; il y a les autres services juridiques et la formation
personnelle, etc.
M. GOSSELIN: Je remercie le ministre de nous avoir apporté cette
plaquette ou ce pamphlet. Il nous sera certainement fort utile au cours des
discussions qui vont suivre.
M. LE PRESIDENT: Maintenant est-ce que vous avez d'autres questions
à poser sur...
M. GOSSELIN: L'item 1, sous-item 1, adopté M. le
Président. Les « Frais de voyage », au sous-item 2, nous ne
sommes certainement pas pour vous disputer bien fort. Les crédits sont
baissés de $2,000. Adopté. Les « Frais de bureau »,
également de $200. Je vois que le ministre s'est lancé dans
l'économie, à ce premier item, du moins.
M. LEVESQUE (Bonaventure): C'était pour donner bonne bouche.
M. GOSSELIN: Oui, un instant. A « Frais de bureau », j'ai un
de mes collègues qui a une question à poser.
M. CLOUTIER: Pas exactement « Frais de bureau », mais pour
l'ensemble de l'item. Est-ce que le ministre pourrait nous dire, étant
donné qu'on parle d'économie, de combien ses prévisions
budgétaires initiales ont été amputées? L'an
dernier, je me souviens qu'il y avait eu amputation d'une somme assez
imposante. C'est pour nous fixer dans le cadre du budget total de la province,
qui a subi une augmentation assez considérable. Alors, on veut savoir si
le minis-
tre de l'Industrie et du Commerce monte dans la même proportion
que...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Vous savez que traditionnellement nous avions
toujours, au ministère et même en dehors du ministère,
l'impression que nous n'avions pas les crédits suffisants pour faire
tout le travail, avoir toutes les activités que nous aurions aimé
poursuivre, et beaucoup de revues d'affaires avaient dit chaque année
que le ministère devrait avoir un budget plus consistant, un budget
accru. Il semble que nous avons commencé à en avoir une
augmentation assez sensible l'an dernier et, cette année, nous avons une
autre augmentation qui nous satisfait. Ce n'est pas parce que le
ministère de l'Industrie et du Commerce ne s'attend pas à avoir
d'autres périodes de croissance et d'autres besoins dans l'avenir. Mais
il est important de se rappeler qu'il faut croître avec une certaine
logique, avec une certaine progression, et il doit y avoir une
intégration parmi le personnel, dans le personnel existant. Il y a les
activités que nous pouvons voir débuter cette année, et
nous ne pouvons pas nous permettre d'en entreprendre plus que certains
programmes que nous avons la chance de réaliser d'une façon au
moins convenable.
Alors, pour cette année, nous avons probablement
été coupés un peu comme tout le monde mais nous sommes,
disons, satisfaits du montant que nous demandons à la Chambre de mettre
à notre disposition.
M. GOSSELIN: Voici, sous-item 4, « Matériel, articles de
bureau, impressions et abonnements, achat, entretien et opération
d'automobiles » $90,000.
M. RUSSELL: Est-ce que cela comprend simplement les bureaux ici à
Québec?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Non, Montréal est inclus
également, et les autres. Je crois qu'il y a d'autres endroits dans la
province qui sont...
C'est le matériel, articles de bureau, les impressions les
abonnements, les achats, l'entretien, opération d'automobiles, etc.
M. RUSSELL: Est-ce que vous avez à d'autre item, bureaux
d'expansion industrielle...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Oui, parce que chaque sdrvice a
également un budget approprié, c'est-à-dire propre
à ses activités.
M. GOSSELIN: Est-ce que l'automobile que le ministre a à sa
disposition, ça relevé du Con- seil exécutif ou si
ça relève du ministère de l'Industrie et du Commerce?
M. LEVESQUE (Bonaventure): C'est là-dedans.
M. GOSSELIN: C'est avec chauffeur costumé, uniforme?
M. LEVESQUE (Bonaventure): II n'est pas encore costumé.
M. GOSSELIN: Puis M. Arsenault accepte ça, que vous vous
promeniez avec un chauffeur pas costumé?
M. CLOUTIER: Un instant, M. le Président. Est-ce qu'il y a des
achats d'automobiles, cette année, dans cet item-là?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Oui. L'échange de la camionnette qui
sert entre l'édifice Lafayette, boulevard Charest, et les bâtisses
du gouvernement.
M. GOSSELIN: En cas d'urgence, est-ce que le ministre va pouvoir se
servir du camion blindé aussi, si nécessaire?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Je ne crois pas que ça paraisse
ici.
M. CLOUTIER: J'ai posé la question parce que le secrétaire
de la province nous a déclaré, lors de l'étude de ses
crédits, qu'on lui faisait violence pour lui changer son automobile
malgré lui.
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. GOSSELIN: Cela, c'est un item nouveau cette année. Est-ce que
le ministre pourrait nous donner des explications? En quoi va consister cette
nouvelle dépense de $35,000?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Une somme, en effet, de $35,000
apparaît pour la première fois à cette poste-ci, au
ministère que je dirige. Ceci est pour la préparation de films
destinés à faire connaître l'essor industriel de la
province de Québec. Nous nous proposons de produire un documentaire sur
le développement industriel de la province et un autre film
destiné à mieux renseigner le public sur les services que le
ministère peut mettre à la disposition de nos industriels, de nos
manufacturiers, de nos hommes d'affaires.
M. GOSSELIN: Est-ce que le ministre a une firme attitrée pour
s'occuper de ce comité?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Ce sera fait, on me dit, par l'Office
provincial du film.
M. GOSSELIN: Autrement dit ce sera fait par le gouvernement
lui-même, en somme?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Un comité a été
formé à l'intérieur du ministère pour justement
déterminer ce que nous voulions dans ce domaine-là et le tout
sera exécuté par l'Office provincial du film.
M. GOSSELIN: Connaissant le ministre tel que je le connais, nul doute
qu'il va faire l'impossible pour que ce film soit le plus objectif possible et
puis qu'il ne servira pas de propagande pour son parti, j'espère...
M. LEVESQUE (Bonaventure): J'ai toujours fait preuve et tenté de
faire preuve d'objectivité dans l'exercice de mes fonctions, mais je ne
peux pas empêcher le public d'associer ses succès à la
polituque du gouvernement actuel.
M. GOSSELIN: Sans aucun doute, le ministre trouvera moyen de
photographier aussi certains endroits où on a fait de l'automation et
où on a fait des mises à pied très
considérables.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Evidemment la province de Québec ne
peut pas se dissocier de l'évolution.
M. RUSSELL: M. le Président, est-ce que le ministre pourrait nous
dire quel genre de film ça va être: au point de vue technique ou
développement industriel simplement?
M. LEVESQUE (Bonaventure): II y aura un documentaire illustrant les
implantations nouvelles, évidemment dans le but d'attirer d'autres
industries, à suivre l'exemple de celles qui sont déjà
rendues ici.
M. CLOUTIER: D'ailleurs, le Secrétaire de la province, de qui
relève les films...
M. LEVESQUE (Bonaventure): II y aurait également, si vous me le
permettez, un autre documentaire qui aidera à nos
délégués industriels, les gens du ministère
à indiquer par exemple aux municipalités comment se
préparer pour mieux être en mesure de recevoir l'industrie. En
quelque sorte ce sont des films qui vont aider à créer une
meilleure infrastructure à travers la province.
M. RUSSELL: Si je comprends bien ce sont seulement des films qui peuvent
servir au point de vue... mais ce seront des films qui peuvent servir à
l'étranger pour démontrer le nouveau Québec.
M. LEVESQUE (Bonaventure): D'ailleurs on en voit quelques-uns ici, que
d'autres pays nous ont montrés au cours de l'année, par exemple,
et qui ont ce but-là de nous indiquer les développements qu'il y
a chez eux. C'est un peu dans le but d'avoir, nous-mêmes, nos
documentaires sur les activités industrielles du Québec.
M. GOSSELIN: M. le Président, si vous nous le permettez, nous
allons suspendre les articles 5 et 6 à l'item 1...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Oui.
M. GOSSELIN: Pour huit heures ce soir, nous continuerons à huit
heures ce soir.
Reprise de la séance à 8 h 05
M. LE PRESIDENT: Réunion du comité spécial pour
étudier les crédits du ministère de l'Industrie et du
Commerce, en font partie MM. Baillargeon, Cloutier, Gosselin, Lacroix, Levesque
(Bonaventure), Meunier, Roy, Russell.
Sous-article 5, « Films » $35,000.
M. GOSSELIN: Est-ce que vous avez d'autres questions? M. Cloutier,
avez-vous d'autres questions à poser?
M. CLOUTIER: Est-ce que la politique du ministère en ce domaine,
c'est de présenter une demande au Secrétariat de la province,
qui, lui, va prendre la responsabilité de tout ce qui concerne la partie
technique, la réalisation des films? Seulement que les sujets, si je
comprends bien, sont laissés à la discrétion du
ministère de l'Industrie et du Commerce.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Evidemment, il s'agit, en autant que je
sache, d'une première expérience pour nous, mais nous avons
l'intention d'avoir recours aux techniciens, comme le député de
Montmagny le mentionne, aux techniciens du Secrétariat de la province et
de l'Office provincial du film.
Quant au sujet, évidemment, c'est le comité du
ministère qui le déterminera.
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. GOSSELIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Numéro 6 « Autres dépenses »
$5,000.
M. GOSSELIN: Cette somme pour payer vos effaces, les crayons, les
papiers-buvard.
M. LEVESQUE (Bonaventure): J'ai ici une indication qui dit « somme
identique demandée pour couvrir les dépenses imprévues
».
M. LE PRESIDENT: Adopté? M. GOSSELIN: Un instant.
M. CLOUTIER: Avant qu'on ne passe à l'item 2 « Bureau
d'expansion industrielle ». Je remarque dans les structures du rapport de
1962-63 qu'il y avait l'administration, la division du dessin, division du
personnel et notamment la division de l'information. Est-ce que c'est cette
division-là qui a été transportée au
Secrétariat de la province où si elle demeure toujours dans les
structures du ministère de l'Industrie et du Commerce?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Chaque ministère a conservé, du
moins le ministère de l'Industrie et du Commerce, si je veux me limiter
à celui-là, le ministère de l'Industrie et du Commerce,
dis-je, a gardé son service de l'information intact, mais le
Secrétariat de la province a établi un centre d'information et de
publicité où on effectue une certaine coordination et auquel nous
avons recours pour la diffusion de notre propre information.
M. CLOUTIER: Je pose cette question-là, parce que, dans le
rapport 1963-64, à la page 27, il en est mention; seulement, l'an
dernier, il y avait une section « publicité » section de
traduction, section de distribution, section « bibliothèque
» réception des missions en visite, contacts et relations avec le
ministère du Commerce à Ottawa. Est-ce que la division de
l'information dans son organisation comprend encore toutes ces sections ou si
c'est simplifié, si le mécanisme en est simplifié?
M. LEVESQUE (Bonaventure): On a gardé la la même chose.
M. CLOUTIER: Les mêmes... M. LE PRESIDENT: Adopté.
Item 2, « Bureau d'expansion industrielle » 1 «
Traitements et allocations » $846,000.
M. RUSSELL: Combien y a-t-il d'employés, combien y a-t-il eu de
congédiements, et de nouveaux engagements?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Si vous me permettez, en attendant cette
information plus précise, nous voyons que le montant en 1964-65
était de $676,500, et nous demandons au comité de recommander les
subsides au montant de $846,000.
M. GOSSELIN: C'est ça.
M. LEVESQUE (Bonaventure): De cette somme, un montant de $637,350 est
nécessaire pour acquitter les traitements en augmentations statutaires
du personnel actuellement en service, ainsi évidemment que les
traitements eux-mêmes. La différence $208,650 servira à
couvrir la reclassification et l'engagement du nouveau personnel. C'est
à ce poste que les effectifs du ministère ont été
accrus le plus. Ceci représente l'engagement de trois
délégués industriels régionaux.
Vous savez que nous avons divisé la province en quatorze
régions économiques, et nous n'avions pas jusqu'à
maintenant complété nos cadres dans l'organisation
régionale. Nous le faisons progressivement à mesure que nous
avons des candidats et des candidats qui suivent l'entraînement
nécessaire au ministère avant de pouvoir les
déléguer dans les régions. Alors, ce montant, dis-je,
représente l'engagement de trois industriels régionaux, quelques
conseillers industriels, car nous avons également à cet item un
service qui comporte des conseillers industriels qui sont
spécialisés par différents secteurs manufacturiers.
Vous verrez, si vous consultez l'organigramme, que les secteurs en
question sont pour le moment le bois, matière première, industrie
mécanique, produits textiles, produits alimentaires, produits chimiques,
matériels électriques.
M. CLOUTIER: M. le Président, estrce que le ministre aurait
objection à nous donner les noms de quelques-uns de ses conseillers
à son ministère, ses conseillers industriels, afin que nous
puissions suivre ici et les marquer en même temps sur la maquette.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Eh bien, si vous avez votre pamphlet que j'ai
distribué au début de l'étude des crédits, vous
avez en industrie mécanique, M. Elzéar Gougeon de
Montréal, en industrie du bois, M. Richard Lacasse, de Québec.
Vous avez dans l'Industrie des matières premières, M. Paul-H.
Morin à Québec.
Vous avez, dans les industries chimiques, M. Claude Faucher,
Montréal; les industries alimentaires, M. Raymond Gauvin, de
Montréal, et dans l'étude des marchés, M. Auguste Maltais,
à Québec, et nous avons au moins, si je me fie sur ce
dépliant, encore à nommer des conseillers aux produits textiles
et aux matériels électriques. Ce sont les secteurs que nous avons
présentement à envisager et pour compléter l'information
que je donnais sur l'engagement de trois délégués
industriels régionaux, quelques conseillers industriels, j'ajouterais un
directeur du bureau de la normalisation, un directeur de l'esthétique
industrielle et du personnel pour compléter les cadres de la direction
du Commerce.
M. GOSSELIN: Maintenant, ces conseillers-là ne sont pas
nommés encore, les trois derniers que vous venez de mentionner?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Non.
M. CLOUTIER: Est-ce que dans cette augmentation de traitements il y a
des augmentations statutaires ou si c'est seulementpour du nouveau
personnel?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Le montant de $637,000 comprend les
augmentations statutaires. Si vous voulez, nous pouvons diviser le montant de
$846,000 qui apparaît à l'item 2, sous-item 1, $846,000 comme
suit: traitements au 24 mars 1965, 12 mois, 98 employés, $592,050;
allocations pour frais de représentations, $8,200; augmentations
statutaires mai 1965, 11/12, 26 employés $6,000; augmentations
statutaires, novembre 1965, 5/12, 56 employés, $7,000; gratifications de
Noël, $100; étudiants,$7,000; rémunérations
additionnelles, $1,000; remboursements en espèces pour congés de
maladie, $2,000; reclassifications $14,000; nouvelles nominations, $208,650.
C'est le chiffre...
M. CLOUTIER: Les nouvelles nominations.
M. LEVESQUE (Bonaventure): ... qui est le plus significatif ici. Les
nouvelles nominations ici à $208,650, apportant le total
à$846,000 comparativement à...
M. CLOUTIER: En nombre d'employés, cela veut dire?
En nombre de fonctionnaires, $208,000, ça veut dire combien?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Cela représente d'abord 98
employés qui étaient déjà en service et 38
nouvelles nominations, ce qui porte le total pour ce montant à 136
employés.
M. CLOUTIER: Vous avez mentionné des étudiants à
$7,000. Quelle est la politique du ministère en ce qui concerne le
travail accordé aux étudiants?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Nous recrutons plutôt les
étudiants des facultés de Commerce et de Sciences
économiques et on en recrute environ pour l'année,
particulièrement pour la saison où ils sont disponibles, une
soixantaine d'étudiants par année.
M. CLOUTIER: Qui peuvent gagner peut-être chacun de $500 à
$600?
M. LEVESQUE (Bonaventure): II y a un comité de placement des
étudiants qui, pour des fins de coordination, détermine les taux
de salaires qui sont payés à ces étudiants et qui varient
selon les années de leur cours. Ainsi, les salaires ne sont pas les
mêmes pour la première, deuxième ou troisième
année du cours et sont établis en fonction de l'expérience
et du degré académique de chacun.
M. RUSSELL: Combien y a-t-il eu de démissions dans ce
département-là en 1964?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Je dois vous dire tout d'abord que dans tout
l'ensemble du ministère, pour vous rassurer et en même temps, je
suis heureux de le dire, il y a présentement du moins un climat tel que,
s'il y a eu des démissions, ce n'est que dans le cours normal des
choses, il n'y a pas de malaises, au moins que je sache, au contraire, il y a
plusieurs demandes qui sont présentement en filières de gens qui
nous intéressent à cause de leur compétence, etc, et qui
demandent de faire leur entrée au ministère. Maintenant, je ne
dis pas ça avec l'idée, comme on dirait en anglais, « to
blow your own horn », mais d'un autre côté, le
ministère marque présentement un progrès que je suis
heureux de souligner et les nouvelles structures peuvent nous permettre de
faire appel à des experts de différentes disciplines et nous
tâchons de trouver des gens qui,enplus de leurs disciplines propres, ont
acquis une certaine expérience dans l'industrie afin de pouvoir utiliser
leur expérience académique mais en même temps leur
expérience dans le domaine des affaires, dans le domaine de l'industrie
et présentement les nouvelles structures, comme je le disais, les
nouveaux services qui sont créés, nous permettent d'aller
recruter ces gens-là. Si vous voulez, plus précisément,
cependant, dans ce bureau d'expansion industrielle, nous avons 28 nouveaux
employés contre 7 seulement qui ont quitté pour diverses
raisons.
M. RUSSELL: Ce sont ces employés-là qui font des
inspections de l'application de la loi. (Bill 65)
M. LEVESQUE (Bonaventure): Oui.
M. RUSSELL: A l'heure actuelle, est-ce qu'il se fait des inspections
suivant les demandes qui sont faites suivant l'application de la loi du bill
65? C'est ça?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Voici, c'est que nous faisons
évidemment, lorsque nous avons une demande de la part de l'industrie ou
des municipalités, nous faisons une étude de la demande, nous
avons comme responsabilité, jusqu'à maintenant du moins, de voir
si, àpremière vue, sur papier, cette industrie-là a des
chances de succès.
Autrement dit, nous étudions dans le temps où la demande
nous est faite, la rentabilité de l'industrie et il y a une
enquête à ce moment-là, mais une fois que le prêt est
consenti, nos obligations et nos responsabilités ne nous amène
pas à continuer ce travail.
M. RUSSELL: Voici, je veux savoir du ministre: est-ce qu'à
l'heure actuelle, il y a du travail qui se fait sur des inspections pour
l'application de la loi ou du bill 65 ou si ces inspections ont
été suspendues?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Non, nous continuons à faire le
même travail chaque fois qu'une demande nous est faite.
M. RUSSELL: Est-ce que nous avons à l'heure actuelle une
suspension des procédures du bill 65 pour des raisons que le ministre
pourrait expliquer?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Non, pas du tout. Nous continuons à
faire le même travail que nous avons fait jusqu'à maintenant,
c'est-à-dire d'étudier chaque demande qui nous est soumise, nous
considérons les différents facteurs qui concernent la
rentabilité de l'entreprise.
M. RUSSELL: Le ministre affirme qu'il n'a pas de suspension d'aucune de
ces inspections et qu'à l'heure actuelle, le bill 65 est appliqué
selon la coutume, comme dans le passé, qu'il n'y a aucune suspension
d'aucune enquête, rien qui se fait dans ce domaine-là.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Il y a plus d'un ministère
intéressé dans cette procédure. Il y a le ministère
des Affaires municipales égale- ment qui étudie la même
demande, mais au point de vue des possibilités financières de la
municipalité en question. Quant à nous, il se peut que du
côté des Affaires municipales, il y ait une politique que je n'ai
pas à définir. Mais quant à nous, nous continuons
d'étudier avec le même soin les demandes qui nous sont soumises et
qui nous viennent ordinairement des Affaires municipales autant que de la
municipalité de l'industrie concernée.
M. RUSSELL: Remarquez bien, ce n'est pas un reproche, c'est simplement
une information que je veux avoir.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Oui, mais il...
M. RUSSELL: Et à l'heure actuelle on m'informe que toutes ces
procédures d'inspection et de financement, cette façon de
financer a été suspendue et qu'il y a une enquête qui se
fait dans ce domaine-là. Maintenant, je voudrais savoir ce n'est plus la
même question, est-ce que cette expérience du bill 65 n'a pas
été trop fructueuse, est-ce qu'il y a quelque chose qui ne marche
pas dans ça qui prouve que...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Non, nous voulons évidemment nous
assurer autant que possible des bons effets de la loi et s'il y a lieu apporter
des modifications qui pourraient encore améliorer son rendement, mais
quant à la procédure elle-même de l'étude des
demandes qui nous sont faites, en autant que le ministère que je dirige
est concerné, cela se continue d'une façon normale. Mais que nous
regardions l'expérience passée, nous croyons que nous ne devons
pas nous dérober à ce qui n'est pas une obligation de notre part,
si on considère la loi, mais simplement nous croyons que nous devons
faire tout ce qui est possible afin d'améliorer encore le rendement
d'une loi qui a, d'après ce que nous pouvons en juger, jusqu'à
maintenant apporter certainement des effets que je peux qualifier d'une
façon réaliste comme étant de très bons effets.
M. RUSSELL: Alors, le ministre dit que la responsabilité est
grande dans votre ministère ou ce département en ce qui concerne
le bill 65. Vous avez la plus grande part de la responsabilité. C'est
suivant votre inspection que vous établissez la rentabilité de
l'industrie et s'il y a un mauvais rapport qui entre, si l'industrie
naturellement n'est pas rentable, et ceci retombe sur le dos de la
municipalité. Donc je crois que c'est votre ministère qui a la
plus grande part, en ce qui concerne les Affaires
municipales, si c'est une industrie sur laquelle il n'y a aucun doute,
bien ça ne change aucunement la municipalité, il n'y a aucune
crainte dans ce domaine là.
M. LEVESQUE (Bonaventure): La plus grande responsabilité, celle
qui est une responsabilité déterminante à mon sens, est
celle de la municipalité elle-même, parce qu'elle conserve le
contrôle, le droit de regard qui, lui, nous échappe à nous
du moment que le prêt est consenti. C'est là qu'il faut faire la
distinction et la précision,l es précisions qui s'imposent. Nous,
nous recevons les demandes qui nous viennent des Affaires municipales, d'une
municipalité, de l'industrie enfin de ceux qui ont à un moment
donné un problème à régler et ils nous demandent
simplement ceci; « Que pensez-vous de telle industrie sur papier, voici
ce qu'il appert, voici la qualité morale enfin de ceux qui veulent
diriger cette industrie, voici comment le financement semble devoir se faire,
voici le marché tel qu'il nous est soumis par les promoteurs. Nous
faisons une enquête là-dessus, nous regardons les
possibilités de cette entreprise et nous en acceptons et nous en
refusons. Mais une fois que cette décision est prise, par les officiers
qui s'occupent particulièrement de ce domaine-là qui sont des
comptables des économistes, enfin un groupe de gens qui se penchent sur
telle situation en particulier, a un moment donné, une fois que ce
comité a donné son avis, et si c'est accepté, c'est
retourné aux Affaires municipales qui, lui, décide que c'est
également possible et acceptable sur le plan de la municipalité
elle-même. Une fois que ces procédures-là sont
terminées, c'est la municipalité qui, à partir de ce
moment-là, doit effectuer les emprunts, faire les prêts,
construire si nécessaire et ensuite surveiller le remboursement du
prêt et garder l'oeil sur toute cette opération pendant les mois
et les années qui suivent. Et, justement, nous avons voulu regarder
là-dedans et voir quelle est l'expérience jusqu'à
maintenant dans les diverses municipalités avec les différentes
plaintes. Pour voir si ç'a apporté tous les fruits que nous en
attendions, si nous pouvons apporter les modifications les améliorations
à la loi ou à la procédure que nous suivons. Mais la loi
présentement, la Loi des fonds industriels, en autant que le
ministère de l'Industrie et du Commerce est concerné, si vous
référez à la loi, vous allez voir que simplement on dit de
soumettre ça au ministère de l'Industrie et du Commerce. Et, si
je n'ai pas la loi devant moi, mais je ne crois pas même qu'il soit
mentionné que nous devions nous assurer de la rentabilité mais
évidemment cela va de soi, et c'est pour ça que ça nous
est soumis. Je ne suis pas sûr même si on mentionne exactement
toute la procédure que nous-mêmes nous devons suivre, ça
débute par le ministère del'Industrie et du Commerce de la
province.
M. RUSSELL: Non, non aux Affaires municipales, le fonds industriel le
dit.
M. LEVESQUE: (Bonaventure): Si nous parlons de la Loi des fonds
industriels, vous me permettrez de vous dire que du 1er avril 1964 au 15 mars
1965, demandes acceptées, création ou augmentation du fonds
industriel, nombre de demandes, 61...
M. RUSSELL: Cela c'est pour le fonds industriel créé.
Combien?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Soixante et une demandes, pour un montant
de...
M. CLOUTIER: Ce sont des demandes qui ont été faites ou
acceptées par les municipalités.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Création ou augmentation de fonds
industriels, nombre de demandes 61, pour un montant de $24,655,000. Financement
d'industrie maintenant, nombre de demandes 47, montant $8,398,138. Nombre de
municipalités, 35, dans ce cas-là. Achat de parcs industriels:
nombre de demandes, 28, pour un montant de $7,297,200, concernant 25
municipalités. Vente de terrains commerciaux, nombre de demandes, 51,
pour un montant de $l,111,474, concernant un nombre de municipalités de
12.
Demandes diminuées, financement d'industries, onze demandes pour
un montant de $795,720 concernant onze municipalités. Achat de parcs
industriels, 3, pour un montant de $83,000, concernant 3 municipalités.
Demandes refusées pour le financement d'industries, 20, pour un montant
de $2,564,000, concernant 19 municipalités.
M. RUSSELL: 20 sur 61.
M. LEVESQUE (Bonaventure): 20 sur 61. Ah bien non, parce que le 61
comprend également, si je ne m'abuse, je n'ai pas le chiffre exact, mais
si on regarde les demandes acceptées dans le financement des industries,
il y en a 47, dans des demandes diminuées, 11, dans demandes
refusées, 20. Alors c'est 20 sur ce total.
M. RUSSELL: Onze plus vingt, ça fait 31. M. LEVESQUE
(Bonaventure): C'est-à-dire
que nous avons accepté 61 demandes de création ou
d'augmentation de fonds industriels et non pas la demande.
M. RUSSELL; Le fonds industriel par lui-même.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Parce qu'il y a eu des demandes de
création, des augmentations de fonds industriels dans les années
précédentes, alors c'est pour ça que les demandes de
financement d'industries peuvent être prises à même un fonds
industriel qui a été créé ou augmenté dans
les années précédentes.
M. RUSSELL: La demande de fonds industriel en lui-même ne
coûte rien à la municipalité. C'est seulement un
règlement qui est accepté par le ministère des Affaires
municipales. Ce qu'il faut suivre délicatement, ce sont les demandes de
financement d'une industrie en particulier.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Absolument.
M. RUSSELL: C'est là que le ministère de l'Industrie
rentre en ligne de compte. Et c'est là que je me demande si $8 millions
qui ont été acceptés, combien de demandes ou quel est le
montant refusé de demandes en dollars.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Bien en dollars, le financement d'industries
accepté, les demandes acceptées $8,398,138; les demandes
refusées, $2,564,000, en plus d'un montant de $795,720, qui
représente les demandes diminuées.
M. RUSSELL; II y a eu $7 millions pour les achats de parcs industriels,
qui sont en plus du $8 millions.
M. LEVESQUE (Bonaventure): En effet. Il y a en plus des demandes
retirées, pour un montant de $2,518,700. Nous avons à
l'étude, création ou augmentation de fonds industriels encore, 29
demandes pour un montant total de $11,775,000. Nous avons 62 demandes
également à l'étude pour le financement d'industries
représentant un montant de $10,077,807. Les demandes à
l'étude concernant également l'achat de parcs industriels; il y a
là quatorze (14) demandes pour un montant de $1,385,311 et des demandes
concernant la vente de terrains industriels dans trente (30) cas pour un
montant de $625,372.
M. RUSSELL: Je trouve le montant des parcs industriels bien
élevé pour le montant qui est dépensé pour le
financement d'industries, si je m'en rapporte à $8 millions pour un an.
Je trouve que ce n'est pas tellement élevé pour le financement
d'industries. Est-ce que c'est prouvé non rentable cette façon
d'opérer ou de financer l'industrie?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Non, mais d'un autre côté,
plusieurs municipalités sont en train de s'organiser. La loi est
relativement jeune, récente. Plusieurs municipalités voyant le
succès d'autres villes ou d'autres municipalités, croient que
ça peut être dû en partie à l'organisation d'une
infrastructure en particulier, de la présence de parcs industriels et
veulent s'oganiser comme tel. Ça ne veut pas dire qu'ils vont avoir une
industrie ou deux ou plusieurs la première année, mais enfin ils
établissent la base justement.
M. RUSSELL: M. le Président, si je comprends bien, pour obtenir
des informations de la région pour laquelle le bill 65 et les
procédures ont été suspendues, il faudrait que je
m'adresse au ministre des Affaires municipales?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Enautantque nous sommes concernés,
vous voyez d'après les chiffres, il n'y a rien de suspendu, au
contraire, cela continue et nous avons à l'étude un grand nombre
de dmandes qui font l'objet d'un travail assidu et continu de la part de nos
officiers. Parce que nous sommes deux ministères
intéressés là-dedans, il peut y avoir un autre aspect qui
pourrait être présenté par un autre ministère. Je ne
peux pas parler au nom de deux ministères à la fois.
M.RUSSELL: Deux collègues ne se consultent pas pour dire, on va
suspendre?
M. LEVESQUE (Bonaventure): II y a consultation continuelle entre les
officiers des Affaires municipales et ceux de l'Industrie et du Commerce. Et
nous, je réponds pour moi-même pour mon ministrère, nous,
nous continuons, disons; « Business as usual »...
M. RUSSELL: At very slow spead!
M. LEVESQUE (Bonaventure): Au contraire, aussi rapidement et aussi
efficacement que possible.
M. RUSSELL: M. le Président, je pense que
le ministre, ça serait peut être bon qu'il soit au courant.
J'ai moi-même eu affaire à ce bill 65 dans deux cas particuliers
et je peux lui dire d'abord, pour sauver beaucoup d'inquiétude que j'ai
eu une bonne coopération des employés du ministère. Dans
un cas ç'aété très bien, deuxième cas
ç'a marché plutôt au ralenti quand c'est venu sur la fin.
Mais il y avait un industrie qui, après l'entente que nous avions faite,
a suivi ces ententes à un certain moment, toute la construction est
faite, il s'est servi de son fonds de roulement pour financer sa construction
et ça l'a pris là presque trois mois pour compléter
l'acceptation du règlement des Affaires municipales qui a presque
paralysé l'industrie et j'ai eu toutes les misères de
compléter ce règlement-là et ç'a créé
un malaise qui était assez fatiguant pour l'industriel qui était
pris là-dedans. Je trouve là un manque de coopération
quelque chose que, entre les ministères ou les informations qu'on ne
possède pas, qu'on devrait être renseigné, les
municipalités ou la municipalité en cause, pour dire qu'il y a
quelque chose qui ne marche pas. En autant que je suis concerné, je suis
ces choses-là d'assez près, tout avait été fait
suivant ce qui avait été accepté, l'industrie en question
a suivi à la lettre les ententes qui avaient été faites et
en dernier pour des raisons que je ne connais pas, on m'a informé que
toutes ces procédures étaient suspendues, non pas celle-là
en particulier, mais le tout et qu'elle devrait attendre la même chose
que les autres. J'ai dû intervenir à maintes reprises sur
l'instance de mes interventions auprès du ministère des Affaires
municipales pour lui démontrer le malaise qui se causait là, et
on est venu à bout d'avoir supposément, remarquez bien, comme un
spécial d'acceptation de ce règlement-là. Je trouve que
c'est une erreur grave lorsque l'on paralyse une industrie et après
ça pour des raisons que l'on ne connaît pas, qu'on ne donne pas
d'explication, qu'on veut arrêter à cette question-là.
C'est du patronage, et je suis prêt à continuer à en
faire en ce qui va concerner le bien de la municipalité que je
représente. J'ai fait ça suivant le mandat que je
détiens...
M. BAILLARGEON: C'est du patronage!
M. RUSSELL: ... j'ai bien saisi et je suis heureux d'en faire.
Simplement pour vous dire qu'il y a quelque chose.
M. BAILLARGEON: Je ne me plains pas personnellement, je me plains
simplement au nom des industries qui ont dû souffrir suivant...
M. LEVESQUE: (Bonaventure): Voici, évidemment il y a la
juridiction municipale. En plus de l'industrie elle même, il y a la
municipalité qui a souvent, inhérent à tout ce qui peut
entourer la venue d'une nouvelle industrie, qui a ses propres problèmes
la municipalité souvent même avec ses contribuables, souvent avec
le conseil et puis je pense bien que le député de Shefford est en
même temps, je pense, maire de sa ville Waterloo...
M. RUSSELL: Capitale du comté.
M. LEVESQUE (Bonaventure): ... doit savoir un peu ce que je veux dire.
Peut-être que lui personnellement n'a pas de problème mais enfin
ça arrive que même dans une municipalité bien
administrée, bien organisée on a d'abord des problèmes
à l'intérieur de la municipalité. Ensuite c'est donc qu'il
y a premièrement industrie, deuxièmement les municipalités
et ensuite il y a les deux ministères concernés des Affaires
municipales et l'Industrie et Commerce. Le législateur a probablement
mis un petit peu, ce qu'on pourrait qualifier dans le langage populaire,
d'enfarges, afin de peut-être donner des assurances et le maximum
d'assurances et de garanties, afin que lorsque cela se produit tout le monde
ait été mis au courant de cette industrie, des
possibilités, des garanties qui entourent le financement etc.. afin que
toutes les oppositions puissent être connues.
Maintenant, à un moment donné ça peut devenir un
peu choquant parce que les gens peuvent dire, ça m'est arrivé moi
à quelques reprises dans d'autres domaines, dire; « Cela presse,
est-ce qu'on l'a, l'industrie, ou bien on ne l'a pas? Est-ce qu'on va
continuellement faire des choses qui sont de nature à retarder et
même mettre en péril la venue de l'industrie? » D'autre part
lorsqu'on n'apporte pas tous les soins possibles, quelquefois on peut
être accusé de dire; « Vous savez il faut faire attention
pour la loi des fonds industriels, il ne faut pas aller trop vite. »
Evidemment on essaie et puis les gens qui s'occupent de ça, vous en
voyez ici au comité ce soir, n'apportent pas ça, ne discutent pas
même de ces choses-là avec celui qui vous parle parce que c'est
fait d'une façon absolument objective...
M. RUSSELL: Ils n'y vontpasàla légère non plus.
M. LEVESQUE (Bonaventure): ... etilsy vont d'une façon
très sérieuse.
M. RUSSELL: Je pense que la façon que le ministre expose
ça, il peut laisser l'opinion qu'il y a un doute entre le rapport de
l'inspecteur qui est venu de son ministère et qui a donné un
certificat écrit, une lettre comme quoi le tout avait été
fait conforme, suivant les ententes, et que la municipalité pouvait
procéder pour compléter le règlement, et c'est à la
suite de ça que le re-lenti est arrivé et c'est là que
ç'a pris du temps.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Alors ce n'était pas au
ministère de l'Industrie et du Commerce.
M. RUSSELL: Ce n'était pas au ministère, je veux dire
avant au ministre mais ce n'était pas au ministère de l'Industrie
et du Commerce que j'ai eu une bonne coopération, dans les deux cas, de
ses employés, mais je dis qu'il manque de l'entente entre l'Industrie et
Commerce et les Affaires municipales. S'il y a un inspecteur qui a la
responsabilité totale ou les inspecteurs de se rendre sur les lieux,
faire enquête, donner leurs recommandations qui sont acceptées, on
fait les ententes. La municipalité procède, on embarque dans
l'industrie. Lorsque le tout est complété, et que la
municipalité et l'industrie sont placées devant les faits
accomplis et qu'à ce moment-là on commence à traîner
pendant des mois pour compléter, c'est créer un malaise qui n'est
pas nécessaire et qui devrait être corrigé je pense que le
ministre peut faire regarder un peu, peut-être s'adresser à ses
officiers et s'il y a un malaise qui existe là, d'essayer d'y apporter
un correctif immédiatement. Je sais que chez nous, personnellement, la
municipalité ça ne crée pas de malaise mais ça en
crée un a l'industrie assez grave. Prenez une industrie qui a quelques
cents employés, ça crée un malaise quand on est pris
pendant trois mois à utiliser son fonds de roulement pour bâtir
une industrie, et qu'on attend après l'argent pour faire...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Je suis d'accord pour jeter un coup d'oeil/
disons, sur ce cas particulier si le député veut en faire
connaître les détails, le nom, etc, au sous-ministre ou à
d'autres membres, des officiers...
M. RUSSELL: Les officiers de la commission sont au courant, je leur en
ai fait part.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Oui. Très bien.
M. LE PRESIDENT: Adopté?
M. CLOUTIER: Mais est-ce que, entre le mi- nistère des Affaires
municipales et le ministère de l'Industrie et du Commerce, les deux
ministères ont affaire au fonds industriel.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Oui.
M. CLOUTIER: A ce moment-là, si je comprends bien, les remarques
de mon collègue, en autant que le ministère de l'Industrie et du
Commerce a donné, après enquête, une recommandation
favorable, la seule responsabilité, à partir de ce
moment-là, est laissée aux Affaires municipales.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Non plutôt à la
municipalité elle-même.
M. CLOUTIER: La municipalité elle-même mais en regard du
ministère des Affaires municipales, sujette à l'approbation du
ministère des Affaires municipales.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Les Affaires municipales vont donner, disons,
d'après la loi simultanément avec nous, leur approbation. Cela
peut être le lendemain, ça peut être le surlendemain,
ça peut prendre un peu plus de temps mais enfin les approbations
viennent des deux ministères et après ça je dis; la
responsabilité est entre les mains de la municipalité
elle-même.
M. CLOUTIER: Oui mais à ce moment-là est-ce que le
ministère de l'Industrie et du Commerce continue son rôle...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Non.
M. CLOUTIER: Je pense qu'à ce moment -là...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Ilfaudrait...
M. CLOUTIER: ... que le ministère de l'Industrie et du Commerce
suive le projet jusqu'à sa complète exécution. Comme mon
collègue dit, à un moment donné il se produit...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Cela n'a pas été prévu
dans la loi, et justement nous sommes à regarder les cas passés
pour voir comment ça s'est déroulé, avant de faire des
recommandations, s'il y a lieu. Mais la loi est encore très jeune, son
application est toute récente et nous n'avons pas beaucoup
d'expérience...
M. RUSSELL: Une expérience vécue, je pense que le ministre
fait une petite erreur parce que après que le tout a été
accepté et que la cons-
traction soit faite, avant que tout soit accepté par les Affaires
municipales ça prend encore l'approbation de l'Industrie et du Commerce
et à ce moment-là les inspecteurs ne prennent pas de chance de
donner ça par téléphone. Ils se rendent sur les lieux pour
faire l'inspection, je peux lui dire ça.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Je suis heureux de la remarque du
député maire qui a probablement vécu encore de plus
près ces expériences. Mais ce que je veux dire, une fois que
c'est terminé les procédures, qu'au ministère de
l'Industrie et du Commerce et aux Affaires municipales et lorsque le prêt
est consenti et que l'affaire est réglée, après ça
c'est la municipalité qui prend en charge l'affaire.
M. CLOUTIER: Une question de portée un peu plus
générale est-ce que le ministre est satisfait, en
général, des conséquences de la loi des fonds industriels
telle qu'elle existe actuellement? Je m'explique, on parle beaucoup de
décentralisation industrielle. Les municipalités qui ont un
crédit assez important de par, soit l'évaluation ou la
population, peuvent profiter de fonds industriels importants pour solliciter de
l'industrie. D'autres municipalités sont défavorisées, ne
peuvent pas utiliser ces moyens d'intéresser lindustrie à venir
s'établir chez eux. Est-ce que le ministre songe, dans ce
domaine-là, à une mesure de portée plus
générale, telle que les sociétés régionales
de financement ou des fonds industriels de portée régionale qui
permettraient justement à ces municipalités qui sont
retirées des avantages économiques, qui sont lointaines, qui sont
économiquement faibles, de profiter très légalement des
avantages que la loi met à leur disposition mais dont elles ne peuvent
pas profiter.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Eh bien, c'est justement cette
préoccupation qui nous a fait diviser la province en quatorze
régions économiques avec comme but d'apporter à.ces
régions tous les secours, si on peut dire, tout le concours du
ministère que je dirige, les services que nous avons au
ministère. Une fois ces régions déterminées, nous
avons nommé des délégués industriels dans ces
régions-là, délégués qui ont pour but, qui
ont pour fonction de faire en quelque sorte l'inventaire des ressources
matérielles et humaines qu'il y a dans cette région-là.
Ils y vivent parce qu'ils y sont en résidence.
Ils ont pour fonction également de faire en quelque sorte la
coordination, de réunir autour d'une même table les divers agents
de la vie économique, de conseiller les municipalités justement
afin que ces municipalités puissent agir, s'organiser de telle sorte
qu'elles aient les éléments essentiels, du moins, pour pouvoir
recevoir l'industrie, une industrie propre à cette
région-là.
Nous avons déjà eu d'ailleurs des résultats
concrets, fort encourageants, de l'action de ces délégués
industriels dans les diverses régions et pourtant nous n'avons pas
complété encore justement les crédits que nous demandons
ce soir, c'est justement pour achever un peu ces cadres dans les
régions. Il y a plusieurs municipalités comme le soulignait le
député il y a un instant, qui n'ont peut-être pas
même l'idée de la façon de s'organiser pour profiter des
lois en question. Ce n'est pas parce qu'elles n'y ont pas droit, ces
municipalités-là. A travers la province toutes les
municipalités ont droit à tout cela, à condition
évidemment qu'elles veuillent en profiter et qu'elles aient quelque
chose à offrir au point de vue industriel.
M. CLOUTIER: Parfois, elles n'ont pas le crédit suffisant. C'est
ce qui explique, soit par l'évaluation municipale, elles n'ont pas le
pouvoir d'emprunt. Alors elles se voient refuser.
Il y aura peut-être dans ces municipalités-là ou
dans ces régions-là des gens qui ont de l'initiative, des gens
d'affaire, des gens qui sont prêts à prendre des risques mais ce
qui leur manque, ce qui est admis un peu partout, ce sont les
possibilités de financement.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Mais présentement les rapports que
nous avons de nos délégués industriels qui sont en place
ne me soulignent pas particulièrement ce problème-là. Cela
viendra peut-être que...
M. CLOUTIER: Bien cela a été souligné dans les
rapports, même le ministère le souligne, je pense, je ne me
souviens pas, mais je crois avoir vu une note dans le rapport du
ministère qui mentionne, peut-être dans une autre publication,
mais je me souviens d'avoir lu à ce sujet que l'une des causes,
justement, de la difficulté de la décentralisation industrielle
provenait des difficultés de financement.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Il y a évidemment une
préoccupation majeure au ministère que je dirige, celle d'une
industrialisation plus décentralisée. Mais, d'un autre
côté, si on regarde les statistiques, et ceci est assez
éloquent, sur les investissements dans l'industrie
manufacturière, et ceci nous préoccupe d'une façon
particulière, on dit souvent que la région
métropolitaine, la région de Montréal, attire en
quelque sorte les industries d'une façon telle que ça ne laisse
pas de place à l'industrie manufacturière ailleurs dans la
province. Or, si l'on considère les investissements industriels dans la
province de Québec, au cours de l'année qui vient de se terminer
en particulier, on verra que la grande majorité des investissements
industriels sont faits en dehors de la région métropolitaine de
Montréal. Ici j'ai devant moi un tableau qui indique dans la province,
de 1956 à 1960, une diminution d'investissements de 6.4%,
c'est-à-dire qu'en 1956 das la province il y a eu des investissements de
l'ordre de $498 millions et en 1960 nous avions des investissements de l'ordre
de $466 millions. En même temps, si on divise ces chiffres, en 1956 dans
la région de Montréal il y avait des investissements de l'ordre
de $210 millions en chiffre rond et en 1960 $223 millions.
M. CLOUTIER: Cela c'est pour Montréal et la région
métropolitaine.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Oui. Il y avait donc une augmentation dans la
région métropolitaine, malgré qu'il y eût diminution
dans la province de 1956 à 1960, si je prends les deux chiffres en
question, les deux années en question, il y avait par contre une
augmentation dans la région métropolitaine d'investissements de
$210 millions à $223 millions, soit une augmentation dans la
région métropolitaine de 6.4%.
De 1960 à 1964, encore le même chiffre pour la province de
Québec: $466 millions en 1964 pour la province, $682 millions, soit une
augmentation dans la province de 46.4% et si nous regardons, si nous le
détaillons, si nous analysons ces chiffres, nous trouvons, si nous
regardons la région métropolitaine de Montréal, 1960,
investissements de $223 millions, 1964, $226 millions. Alors on voit que dans
la région métropolitaine de Montréal, de 1960 à
1964, prenant ces deux années-là, nous avons sensiblement les
mêmes investissements dans la région métropolitaine de
Montréal tandis que si l'on regarde à l'extérieur de la
région métropolitaine de Montréal, c'est-à-dire
dans le reste de la province, nous avons en 1960 des investissements de l'ordre
de $243 millions et je parle toujours des investissements dans
l'industrie manufacturière , $243 millions en 1960, mais en 1964
nous touchons le chiffre de $456 millions, soit une augmentation de 90% en
dehors de Montréal alors que, dans la région
métropolitaine de Montréal, on avait sensiblement gardé le
même chiffre entre 1960 et 1964.
M. CLOUTIER: 1963?
M. LEVESQUE (Bonaventure): 1963, nous avions, comparativement à
$223 millions pour 1960, $203 millions dans la région
métropolitaine, c'est-à-dire une diminution, tandis que dans la
province de $243 millions nous passions à $372 millions, dans la
province moins la région de Montréal.
M. CLOUTIER: Est-ce que l'investissement de General Motors à
Ste-Thérèse est compris dans le Montréal
métropolitain?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Cela apparaîtrait pour la grande partie
dans l'année 1965 et je n'ai ici qu'une estimation.
M. CLOUTIER: Mais est-ce que nous allons... Où est-ce qu'on va le
mettre?
M. LEVESQUE (Bonaventure; on me dit que ce sera dans la région
métropolitaine que cela apparaîtra.
M. CLOUTIER: Oui parce que s'il étaitpla-cé en dehors de
la région métropolitaine, évidemment ça donne une
fausse optique, parce qu'on parle de décentralisation industrielle
à Ste-Thérèse, à l'échelle nationale,...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Il ne l'est pas.
M. CLOUTIER: ... très bien, mais à l'échelle
provinciale.
M. LEVESQUE (Bonaventure): De toute façon je crois que ce
tableau-là indique non pas seulement une préoccupation, non pas
seulement un souci mais une réalité que les investissements,
présentement, malgré que les gens soient portés à
penser que le développement du secteur manufacturier se fait plus du
côté de la région métropolitaine, si on regarde les
chiffres il faut admettre que le gros du développement s'est fait en
dehors de la région-métropolitaine. Maintenant, Montréal
demeure et de-merera toujours un grand centre d'attraction.
Il n'est pas en compétition avec nos propres
municipalités, que ce soit Scotstown ou Montmagny ou Waterloo...
Non, non j'attendais bien d'avoir un petit mot là-dessus. Alors,
il n'est pas en compétition avec nos villes, parce que...
M. CLOUTIER: Non, l'Opposition admet qu'il y a réellement un
problème très difficile, mais
ce que nous attendons du ministère de l'Industrie et du Commerce
c'est une politique bien définie dans ce domaine-là, une
politique agressive. Il est bien entendu que les industriels de la ville de
Montréal ne peuvent pas, sans attrait quelconque ou sans souci de la
rentabilité, aller s'établir dans la Gaspésie. Mais, tout
de même, il y a des facteurs sur lesquels le ministère de
l'Industrie et du Commerce peut exercer une certaine influence. La Loi des
fonds industriels en est une. Il yen abien d'autres. Il y aurait la question
des zones que l'on désigne, malgré que le terme ne soit pas
très très adéquat, mais disons des zones qui,
jusqu'à présent, ont été désignées
par le fédéral et que le provincial aurait intérêt,
à son tour, à établir, en donnant des compensations
fiscales même s'il est prouvé que, dans certains cas, ça ne
donne pas le rendement qui est attendu. Il y aurait peut-être
également une politique de subsides à court terme, en attendant
que les mesures, que toutes ces mesures qui sont énoncées
prennent corps et permettent à une industrie de trouver sa
viabilité, sa rentabilité. Je sais que la politique de subvention
directe à l'industrie a été discontinuée, mais je
me demande si, dans certains cas, il n'y aurait peut-être pas des
possibilités de ce côté-là. A tout
événement, ce que l'Opposition demande, et ce qui est important,
ce serait une politique bien définie, je ne sais pas dans le
ministère actuellement quel est le mot d'ordre, quelle est la consigne
donnée à ces agents du ministère, soit qu'ils
appartiennent au groupe des délégués régionaux ou
des conseillers industriels, mais je pense que, dans les structures du
ministère, ce sont ces deux directions qui donnent au ministère
les renseignements, qui sont ni plus ni moins les agents de renseignement pour
permettre au ministère d'établir une politique dans ce
sens-là. J'aimerais que le ministre nous dise si la politique de
décentralisation de son ministère est bien à point et si,
pour la prochaine année, il a des solutions nouvelles ou des politiques
nouvelles à énoncer dans ce domaine-là.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Eh bien, les résultats, tel que je le
démontrais il y a quelques minutes, sont fort encourageants dans le
domaine justement d'une industrialisation à l'échelon
régional et j'ai ici, devant moi, un tableau qui va compléter les
renseignements que je donnais au comité il y a quelques minutes sur les
fonds industriels. Ce tableau nous permet de voir un peu, au point de vue
régional, comment ces fonds ont été utilisés et
dans quelles régions ç 'a été utilisé.
Alors, prenons d'abord, si on me le permet, la création ou augmentation
de fonds. Cela, évidemment, comme le député le mentionnait
tout à l'heure, ça peut être fait un peu par- tout et c'est
peut-être pas aussi déterminant que le financement industriel
lui-même, mais je vais donner tout de même les chiffres pour voir
jusqu'à quel point il y a de l'intérêt manifesté
dans les régions. Alors, je prends les quatorze régions
économiques et je donne d'abord le montant concernant la création
ou l'augmentation de fonds dans les municipalités. Bas Saint-Laurent,
$550,000. Côte Nord et Nouveau Québec, $50,000 Saguenay et
Lac-St-Jean, pas de chiffre?
M. GOSSELIN: Ah, ça va mal votre affaire!
M. LEVESQUE (Bonaventure): Eh, ils n'en demandent pas. Il n'y en pas,
ils n'en ont pas demandé.
M. GOSSELIN: On pourrait le leur faire penser.
M. CLOUTIER: S'il y en avait à l'échelle provinciale, vous
pourriez leur faire penser.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Non, non mais il y a un
délégué industriel, ils ont les mêmes structures
que... Québec $1,475,000.
M. RUSSELL: Est-ce que ça comprend la ville ou la banlieue?
M. CLOUTIER: Mais où la ville serait-elle classée?
M. LEVESQUE (Bonaventure): La région de Québec. La ville
de Québec a sa propre loi, elle n'entre pas ici.
M. GOSSELIN: Ce sont des chiffres régionaux, d'ailleurs,
M. LEVESQUE (Bonaventure): Oui. Chaudière, $2,150.000. Mauricie,
$1,650,000. Bois-Francs, $2,590,000. Cantons de l'Est, $2,440,000. Laurentides,
$1,700,000. Richelieu, $9,850,000. Outaouais, $200,000.
Abitibi-Témiscamingue, $800,000. Montréal, $1,200,000. Pour un
total, de création ou d'augmentation de fonds, de $24,655,000. Il y a
quelques minutes, je donnais comme chiffre pour le financement industriel
$8,398,138, n'est-ce pas? Alors, voici comment ce $8,398,138 se
répartit, dans le financement lui-même industriel. Côte Nord
et Nouveau-Québec, $18,000. Québec, $393,800. Chaudière,
$467,000. Mauricie, $48,000. Bois-Francs, $2,075,700. Cantons de l'Est,
$327,500.
M. RUSSELL: Quelle année, ça?
M. LEVESQUE (Bonaventure): C'est du 1er avril 1964 au 15 mars 1965. Bon,
enfin les chiffres que j'ai...
M. RUSSELL: Est-ce que le comté de Shefford n'est pas dans les
Cantons de l'Est?
UNE VOIX: Cela existe-t-il encore?
M. LEVESQUE (Bonaventure): A moins qu'il soit inclus dans Richelieu?
non. Cela se peut dans la région...
M. RUSSELL: Je ne le vois pas, moi.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Oui, oui, oui, je pense que oui. Shefford,
dans les Cantons de l'Est.
M. RUSSELL: J'ai $600,000, moi.
M. LEVESQUE (Bonaventure): On va reviser ça. Cantons de l'Est
apparaît...
M. GOSSELIN: Depuis quand? M. RUSSELL: 1964.
M. LEVESQUE (Bonaventure): La demande n'a-t-elle pas été
introduite avant le 1er avril 1964?
M. RUSSELL: Cela se peut.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Je continue, de toute façon.
M. RUSSELL: Si le président et le ministre me le permettent.
M. LE PRESIDENT: Ah, oui.
M. RUSSELL: J'ai un montant, à peu près la moitié
de ça qui est passé cette année. La demande a
été faite en 1964.
M. LEVESQUE (Bonaventure): C'est peut-être celui-là qui
apparaît. Laurentides, $1,315,738. Richelieu, $2,005,400.
Montréal, $1,747,000. Pour un total de $8,398,138.
M. RUSSELL: C'est le Richelieu qui est le plus actif.
M. LEVESQUE (Bonaventure): La ville de Montréal n'est pas
incluse, évidemment.
M. CLOUTIER: Est-ce que les 14 régions mentionnées par le
ministre, est-ce que, définitivement, c'est le meilleur partage qui
puisse être fait dans la province ou si c'est sujet à être
réétudié à la lumière des renseignements qui
vous seront fournis par vos délégués industriels?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Oui, évidemment il n'y a aucune
régidité absolue dans la détermination des régions
et, à la lumière d'expériences et des études qui
sont en cours, nous aurons peut-être des modifications à apporter
à cela.
M. CLOUTIER: Parce que, dans certains ministères, il y a une
répartition qui est faite, répartition qui donne dix
régions. Au ministère de l'Industrie et du Commerce, on applique
la répartition de 14 régions.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Nous sommes conscients justement de la
superposition des régions et de la « désirabilité
», disons, d'essayer de coordonner.
M. CLOUTIER: Parce qu'avec tous ces avantages que procurent les lois
fédérales et provinciales, avantages qui sont basés la
plupart du temps sur les régions, il est important, à mon sens,
que cette répartition fasse peut-être l'objet d'une étude
spéciale...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Elle le fait présentement.
M. LE PRESIDENT: Adopté?
M. RUSSELL: Qui est le délégué pour les Cantons de
l'Est?
M. LEVESQUE (Bonaventure): M. Derick.
M. GOSSELIN: M. le Président, il y a déjà quelques
années, je mentionnais à l'honorable ministre que nous avions une
municipalité, entre autres, dans le comté de Compton, qui avait
perdu la seule industrie qu'elle possédait. Après 1960, de
l'honorable premier ministre on avait eu une promesse formelle, parole
d'honneur, qu'on était pour s'occuper de cette
municipalité-là. Par la suite, les ministres de l'Industrie et du
Commerce se sont succédé et, encore l'an dernier, je revenais
à la charge et demandais à l'honorable ministre s'il avait
pensé à cette municipalité.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Comment s'appelait l'industrie?
M. GOSSELIN: Guelph Plywood, à Scotstown. Est-ce que le ministre
a pensé de dire au nouveau délégué industriel de la
région des Cantons de l'Est d'apporter une attention tout à fait
spéciale à cette municipalité?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Evidemment, au sujet de l'industrie à
laquelle réfère le député de Compton, cet
incident-là date de plusieurs années déjà, mais
j'ai assuré le député et je continue de l'assurer de notre
meilleure collaboration pour autant que le développement de cette ville
est concerné et je ne puis, pour le moment, que dire au
député, peut-être répéter, peut-être me
faire dire que je me répète, mais enfin de l'assurer que les
services du ministère sont à son entière disposition et
que, si nous pouvons diriger, ce n'est pas toujours facile on est
porté quelquefois à se tourner vers le ministère de
l'Industrie et du Commerce pour placer ses commandes pour les industries, mais
c'est un tas de facteurs qui amènent une industrie dans une
région ou dans une ville et je suis sûr que Scotstown doit
présenter des avantages et des avantages intéressants. Mais,
d'autre part, il faut justement avoir cette industrie qui va être propre
à la vocation de Scotstown et de la région. Je serais très
heureux de dire si je pouvais collaborer, d'une façon même
très modeste, à apporter ou à inciter une industrie
à s'établir là. J'en profite, durant l'étude de ces
crédits, particulièrement avec la présence des
fonctionnaires du ministère qui sont ici présents, d'apporter une
attention particulière à ce cas qui est revenu depuis plusieurs
années et qui ne semble pas avoir trouvé, jusqu'à date, de
solution.
M. GOSSELIN: Est-ce que l'honorable ministre pourrait nous dire au juste
depuis quand le bureau des Cantons de l'Est, qui, sans aucun doute, est
situé à Sherbrooke? Maintenant on mentionne sur la maquette ici,
Sherbrooke, mais il n'y a aucune adresse. On a bien le téléphone
mais on n'a pas... En somme, est-ce qu'il y a un bureau ouvert dans la ville de
Sherbrooke concernant l'Industrie et le Commerce?
M. LEVESQUE (Bonaventure): II y a un bureau en effet à Sherbrooke
dont la location est assurée par le ministère des Travaux
publics.
M. GOSSELIN: A quel endroit?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Rue King à Sherbrooke.
M. GOSSELIN: Je crois qu'il serait très avantageux pour le
ministère de l'Industrie et du Commerce, et pour le
bénéfice aussi de tous les gens de notre région, que l'on
fasse un peu plus de publicité sur ce bureau-là, parce que je ne
vous le cache pas, je savais qu'il devait y en avoir un mais, par contre, on a
fait si peu de bruit jusqu'à date que la population ne sait pas s'il
existe, oui ou non.
M. RUSSELL: Quel est le personnel du bureau à Sherbrooke?
M. LEVESQUE (Bonaventure): II y a M. Derick et une secrétaire.
C'est-à-dire que, avant de pouvoir augmenter, disons, les effectifs dans
chaque bureau régional, nous avons voulu compléter dans chacune
des régions l'organisation régionale, c'est-à-dire au
moins d'un représentant ou d'un délégué du
ministère, mais nous croyons, même cette année, pouvoir
commencer à doubler certains bureaux, et peut-être Sherbrooke est
dans ce cas, je ne le sais pas, mais nous avons, à même les
crédits que nous vous demandons présentement de voter, des
montants, non pas seulement pour compléter l'organisation des
régions qui n'ont pas encore été organisées mais
même pour apporter un second, un adjoint à ceux qui sont
présentement au poste dans les régions les plus
occupées.
M. GOSSELIN: Depuis combien de temps existe le bureau de Sherbrooke? Six
mois, un an?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Depuis janvier 1963. Mais il faut se rappeler
que, dans ce cas-là particulièrement, nous avons, à la
suite de la nationalisation des compagnies privées
d'électricité, convenu avec l'Hydro-Québec de ne pas avoir
de dédoublement des services de promotion industrielle. L'Hydro avait
son service de promotion industrielle et les compagnies nationalisées,
comme la Southern Canada Power et la Shawinigan, avaient des services de
promotion industrielle et nous avons amené ces services-là et les
hommes qui en faisaient partie, pas tous mais la majeure partie, la
majorité de ceux qui ont voulu rester dans cette organisation-là
pour l'Etat, nous les avons intégrés dans notre organisation
régionale. C'est ainsi que M. Derick, était à la Southern
Canada et résidait à Montréal. Excusez, correction,
janvier 1964 au lieu de janvier 1963 pour l'ouverture du bureau de
Sherbrooke.
M. RUSSELL: Parce que je m'en venais avec une deuxième question
à l'honorable ministre pour lui demander si, en somme, depuis
1963 le bureau de Sherbrooke avait fait un rapport sur ses
activités.
M. LEVESQUE (Bonaventure): La correction était à point. On
m'apporte un volumineux rapport sur les activités, justement, et les
réalisations du bureau de la région des Cantons de l'Est pour la
période s'étendant du 1er avril 1964 au 15 mars 1965 avec tous
les contacts...
M. GOSSELIN: D'après le document que le ministre possède
devant lui, quelle serait la réalisation la plus spectaculaire?
M. LEVESQUE (Bonaventure):. En général, et on vient de me
le signaler pour me le rappeler encore une fois, nous n'avons pas l'habitude et
nous ne croyons pas qu'il est désirable de nommer les compagnies et les
détails de ces réalisations malgré que j'aie devant moi
justement une localisation à Cowansville, l'établissement d'un
parc industriel à Magog.
M. GOSSELIN: Ce n'est pas tellement cela. Je serais
intéressé à savoir combien de main-d'oeuvre enploient ces
industries.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Oui, j'ai commencé à lire la
liste évidemment, mais j'essayais de m'en tenir à la
règle, la procédure ordinaire, générale. Si je puis
dire, en termes plus généraux, 157 cas ont été
transigés dont plusieurs hérités de la Southern Canada
justement. Alors, c'est le même officier qui a continué un peu
dans le même sens et il n'y a pas de doute qu'après le Richelieu,
c'est la région où les implantations industrielles se font en
plus grand nombre, en particulier dans le textile, la mécanique, les
produits chimiques et le vêtement. Nous pouvons signaler l'investissement
de $12 millions dans la papeterie de Windsor Mills, Domtar,
l'établissement d'une imprimerie, Moore (de $2 1/2 millions à
Cowansville). Enfin, je ne veux pas... J'ai ici un document qui est...
M. GOSSELIN: Lorsque le ministre nous parle de nouveaux investissements
faits dans notre région, la région de l'Estrie, j'aimerais lui
signaler que, même si on fait grand état de dépenser $12
millions à Windsor Mills, ça va tout de même mettre 250
hommes à pied.
Je crois qu'il, serait très important d'accentuer la
publicité sur votre bureau de promotion industrielle, parce que si on
regarde le rapport du ministère de l'Industrie, les Cantons de l'Est, au
cours de la dernière année, vous n'avez que trois cas qui ont
bénéficié...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Où ça?
M. GOSSELIN: A la page 13 du rapport. ...qui ont
bénéficié de l'assistance technique de votre
ministère et je crois qu'il serait d'une extrême importance de
faire en sorte que l'onfasse connaître de plus en plus ce
ministère pour tâcher de faire établir de nouvelles
industries dans notre région, parce que l'on comprend que dans
l'industrie du papier, nous avons aujourd'hui des industries qui sont chez nous
depuis au-delà d'une cinquantaine d'années et qui sont à
se perfectionner et sont à automatiser leurs industries et avec le
nouveau système électronique que l'on peut emoloyer aujourd'hui,
les mises à pied sont nombreuses. Quand on songe qu'à East Angus
par exemple, alors que c'était la Brompton Pulp qui était
propriétaire de l'industrie en 1944 on avait 900 employés,
aujourd'hui on n'en a plus qu'à peine 400 et une industrie comme Windsor
Mills qui était la propriété de Canada Paper
antérieurement et qui employait au-delà de 700 employés,
peut-être que je n'ai pas les chiffres précis, mais par
l'amélioration qu'on est à faire à ces moulins, il y aura
une mise à pied très considérable et on peut s'attendre
aussi que peut-être à Asbestos il arrivera la même chose qui
est arrivée à Thetford- Mines; alors je crois qu'il y aurait lieu
que l'on fasse en sorte de promouvoir le plus possible parce que, aujourd'hui,
notre région est reconnue comme étant aussi avantageuse que
n'importe lesquelles des autres régions. Même pour aider le
ministre un peu je pourrais lui dire que la construction de l'autoroute de
Sherbrooke-Montréal est un avantage très précieuxpour tous
nos industriels et je crois qu'on devrait faire en sorte, je veux donner le
crédit à qui de droit, on devrait faire en sorte que notre
région soit encore plus connue qu'elle l'est. C'est franc.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Oui, je suis d'accord évidemment avec
le député sur ce point, parce que je suis convaincu de
l'importance d'un réseau routier comme facteur d'implantation
industrielle et d'essor économique. Quant à la question des cas
qui ont pu demander ou recevoir l'assistance technique, je vois par exemple
à la Chaudière que ce nombre est de 43, dans le Bas St-Laurent de
25. Je voudrais dire au député de Compton que la région
des Cantons de l'Est est une région qui nous tient
particulièrement à coeur et qu'il peut compter que toutes les
demandes qui nous parviendront seront traitées avec le même
empressement.
M. BAILLARGEON: Regardez au tableau ici: il y a 360 demandes qui ont
été reçues. Dans le
premier paragraphe, il est fort bien dit qu'il y en a 107 dont
l'étude n'a pas encore été complétée.
Il se pourrait que ce soit des demandes qui viennent de la région
de l'Estrie.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Oui, ça se peut.
M. BAILLARGEON: Il y a le tiers des de-demandes qu'on n'a pas
étudiées, alors le tableau...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Nous avons des demandes... Je souhaite de
tout coeur que les 107 soient de la région.
M. RUSSELL: Il se peut qu'on prenne la proportion du tiers. Prenez par
exemple le fait qu'il y en a 107 qui n'ont pas été
étudiés qui manquent de personnel, parce que c'est pressant.
M. BAILLARGEON: L'étude n'est pas complétée.
M. RUSSELL: L'étude pas complétée, pas
étudiée, ce sont deux choses différentes.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Il faut dire que, dans le domaine de
l'assistance technique, nous nous dirigerons vers une nouvelle formule, une
formule plutôt de clinique industrielle qui permet de répondre
à des demandes d'une façon plus globale, rendant service à
un secteur entier plutôt qu'à une industrie, une industrie unique.
Nous essayons autrement dit de faire profiter dans une région, des
résultats de ces cliniques, de ces journées d'étude, nous
essayons à en faire bénéficier toutes les industries d'un
même secteur manufacturier. Nous les invitons toutes autant que possible
à venir... Justement, j'ai ici quelques statistiques encore. Notre
programme de formation a été poursuivi au cours de l'année
dans différentes localités de laprovince et le tableau suivant
montre le nombre de participants et la moyenne d'assistance à chacune
des six séances d'étude qui ont été données.
La localité Lévis, nombre de participants 54, moyenne
d'assistance 29; Hauterive, 47, 26; Rivière-du-Loup, toujours le
nombre de participants 39, moyenne d'assistance 22; Amqui, 69, 39;
Matane, 38 et 22; Rouyn-Noranda, encore nombre de participants 59 et moyenne
35; Lasarre, 66 et 52; Mont-Laurier, 43 et 26; Trois-Rivières, 35 et 20.
Sur neuf cliniques, le nombre de participants était de 450 avec une
moyenne d'assistance de 30. C'est dire que cette nouvelle formule nous permet
de rejoindre un plus grand nombre d'industriels, parce que nous gens,
lorsqu'ils vou- laient apporter l'assistance technique dans chacune des
industries, ça prenait souvent un temps assez considérable et
plusieurs étaient sur les listes d'attente avant que nos gens puissent
arriver dans une industrie. Cela ne veut pas dire que nous mettons de
côté l'assistance directe à l'industrie, mais...
M. GOSSELIN: En somme c'est un peu comme l'assurance-hospitalisation.
Cela prend du temps avant qu'on puisse entrer à l'hôpital.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Ces cliniques de perfectionnement industriel
sont constituées de six séances d'étude qui traitent de
sujets différents, telle la mise en marché, la vente, la
production, le prix de revient, le financement, l'organisation et
l'administration industrielles et les relations humaines. Le but de ces
cliniques est de montrer aux industriels qui sont mis en face des
problèmes qui se présentent dans l'industrie qu'il y a
possibilité d'y remédier en suggérant diverses attitudes
àprendre pour promouvoir le développement de leur entreprise.
M. GOSSELIN: Est-ce que l'honorable ministre fait
bénéficier la Société générale de
financement de ces cliniques-là aussi?
M. RUSSELL: Le ministre doit avoir une liste de demandes de gens qui
sont intéressés à bénéficier de ces
cliniques.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Excusez-moi là, évidemment les
industries qui comme la Société générale de
financement ont des intérêts, sont également bienvenues,
elles sont bienvenues si elles sentent le besoin d'avoir les services du
ministère.
M. GOSSELIN: Quelle est l'influence qu'a eue le ministère de
l'Industrie et du Commerce vis-à-vis la Société
générale de financement lorsqu'il s'est agi de placer par exemple
une usine à St-Bruno, la Société Peugeot-Renault? Est-ce
que le ministre a travaillé bien fort pour tâcher de
décentraliser cette...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Nous avons fait connaître d'ailleurs
publiquement combien la province et le gouvernement de la province
apprécierait tous les efforts qui pourraient se faire pour placer en
dehors de la région métropolitaine, ou ailleurs dans la province
disons, cette industrie, mais il appert que les facteurs de rentabilité
étaient tels qu'elle devait se situer dans la région. Mais il
faut bien comprendre que la Société générale de
fi-
nancement, d'ailleurs, le député le sait fort bien, est
une société où le gouvernement n'a que 25%
d'intérêt.
M. GOSSELIN: Le gouvernement doit avoir des...
M. LEVESQUE: (Bonaventure): Il faut bien se rappeler que les
institutions financières comme les banques, il y a même la Banque
des Pays-Bas, je crois, qui est sociétaire actionnaire dans cette
société. Il y a les Caisses populaires. Il y a le grand public.
Il y a une foule d'actionnaires. Et le gouvernement a, au bureau de direction,
trois directeurs sur 12. Ceci je ne le dis pas d'une façon
défensive, il faut bien comprendre que le directeur de la
Société générale de financement a ses
responsabilités, que la direction doit s'assurer que dans une entreprise
comme celle-là, qui est une entreprise tout à fait
particulière, qui est complètement à ses débuts,
non pas seulement cette entreprise mais ce secteur particulier du montage
d'automobiles est tel qu'on doive considérer d'une façon bien
particulière tous les facteurs qui puissent garantir le succès de
cette entreprise-là.
M. GOSSELIN: En somme, je pense bien que ce que l'on peut conclure c'est
que le ministre a fait tout son possible, mais il n'apas eu beaucoup de
résultat, il n'a pas eu beaucoup d'influence vis-à-vis du
président de la Société générale de
financement, parce que les raisons qu'il énumère...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Le député peut apporter les
conclusions qu'il veut.
M. GOSSELIN: On a vu dans d'autres pays en particulier, où on a
voulu faire de la décentralisation industrielle, le gouvernement n'a pas
hésité, même s'il a fallu pour un certain temps donner une
aide assez substantielle à cette industrie.
Non pas l'obliger mais de la conseiller à s'intaller ailleurs, et
les dirigeants de ces industries n'ont pas hésité à aller
installer leur industrie dans un milieu, dans un coin où on était
défavorisé au point de vue d'emploi, possibilité d'emploi,
et je crois que pour...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Est-ce que le député a des
exemples à nous donner là-dessus?
M. GOSSELIN: Oui, certainement, en France.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Par exemple!
M. GOSSELIN: Je pourrais fouiller dans la documentation que j'ai ici, on
l'a mentionné en Chambre, il n'y a pas tellement longtemps, dans un
autre débat, où en France, une usine qui appartient
précisément à Peugeot-Renaud, on a donné, je
pourrai donner demain matin, tous les détails, pas demain matin, mais
jeudi lorsque nous reviendrons, tous les détails sur la question.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Non, non, je voulais simplement savoir
à quel cas référait le député...
M. GOSSELIN: Je crois que le ministre a lu cet article-là dans le
journal lui-même et il s'en rend bien compte. C'est pour dire, M. le
Président, que je crois qu'il va falloir faire un effort surhumain pour
tâcher de décentraliser l'industrie parce que, même si on
fait tous les efforts possibles pour donner toutes les voies d'accès
à l'île de Montréal et aux environs, il va y avoir
bientôt une telle agglomération de personnes et d'industries dans
la région de Montréal qu'on ne réussira jamais à
démêler cet écheveau de laine qui se mêle de plus en
plus avec la venue considérable d'industries dans ce centre.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Je partage le même point de vue, en
quelque sorte, le même désir que le député de
Compton de voir le plus de régions bénéficier de notre
essor économique, mais je crois que les chiffres, que je donnais tout
à l'heure, de cette augmentation spectaculaire des investissements dans
le reste de la province comparativement à la région de
Montréal, indiquent qu'il y a peut-être un mythe dans cette
question-là de croire que les investissements sont centralisés
dans la région de Montréal. Les chiffres indiquent, au contraire,
que la grande augmentation des investissements se fait en dehors de la
région métropolitaine. Et, nous ne voulons, pas de grâce,
nous ne voulons pas, et je suis sûr que l'Opposition ne veut pas non plus
voir la région métropolitaine devenir stagnante ou immobile, au
contraire!
M. GOSSELIN: II n'y a aucun danger pour ça dans le moment.
M. RUSSELL: De devenir déserte. Un désert!
M. LEVESQUE (Bonaventure); Non, pas dé-
serte, mais un peu moins dynamique. Au contraire, la région de
Montréal doit continuer de servir le Québec dans sa vocation
à elle.
M. CLOUTIER: II est impossible que la région de Montréal,
même laissée à elle-même, devienne stagnante,
étant donné sa position géographique,...
M. LEVESQUE: Stratégique.
M. CLOUTIER: ... stratégique, avec le port de Montréal.
Alors, c'est pourquoi mes collègues représentent que l'action du
ministère, le ministre a employé tout à l'heure,
dans le cas de l'usine Peugeot-Renaud, l'expression que la «
décision de décentraliser aurait été
appréciée ». Je pense que le mot n'a pas été
suffisamment fort dans ce cas-là, qu'on a pensé qu'une
simple...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Ce n'est pas le mot que j'avais
employé dans le temps. C'est le mot que j'emploie dans la perspective
actuelle.
M. CLOUTIER: Mais nous encourageons le ministre à employer des
termes peut-être un peu plus agressifs, un peu plus violents à
l'égard de la Société générale de
financement.
M. LEVESQUE (Bonaventure): II ne faut pas non plus faire un drame avec
l'affaire Peugeot-Renaud qui représente un investissement...
M. CLOUTIER: Non, tout de même.
M. LEVESQUE (Bonaventure): ...assez minime comparativement aux
investissements que nous avons dans le Québec en 1964, et que nous
prévoyons en 1965. En 1965, par exemple, nous prévoyons dans la
province des investissements, dans l'industrie manufacturière seulement,
de $726 millions, dont $477 millions, c'est-à-dire... ça fait
quel pourcentage?... environ, en tout cas beaucoup plus que la moitié,
peut être 60, 70%, en dehors de la région de Montréal.
M. CLOUTIER: Dans ce cas-là...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Dans ce cas-ci a peut être pris...
M. CLOUTIER: Nous invoquons ce cas-là, évidemment, pour
illustrer...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Cela n'illustre pas la tendance actuelle.
Admettons que, si on considère que sur des investissements prévus
de $726 millions, en 1965, on s'attend à ce qu'il y en ait $477
millions, donc entre 65% et 70% des investissements dans l'industrie
manufacturière, au cours de l'année 1965, on prévoit,
seront effectués, ces investissements-là, en dehors de la
région de Montréal. Alors la tendance, présentement, si on
la prend, elle nous apparaît très clairement, si on
considère le tableau que j'ai devant moi, du moins de 1956-65,
c'est-à-dire pour les dix dernières année, il semble
définitivement, pas seulement il semble, mais il appert d'un
façon éclatante qu'il y a une tendance vers de plus grands
investissements en dehors de la région de Montréal.
M. CLOUTIER: Est-ce que le ministre a les chiffres du Haut Richelieu,
séparément?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Non.
M. CLOUTIER: Parce que, il faut comprendre que, dans le Haut-Richelieu,
il se fait des investissements très considérables, dans ce qu'on
appelle le « Triangle d'or », mais là encore, est-ce qu'on
peut véritablement dire que c'est une véritable
décentralisation industrielle?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Lorsque l'on considère les
investissements de $55 millions à $60 millions à Matagami dans
l'Abitibi, $40 millions à Bathurst Power (ça c'est Domtar en
Abitibi)...
M. CLOUTIER: Ce ne seront pas les plus grandes créatrices
d'emploi. A ce moment-là?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Non, c'est-à-dire,...
considérable au point de vue de l'emploi, parce que non pas seulement il
y a les emplois dans le secteur manufacturier lui-même, mais l'effet
multiplicateur dans les services, dans l'industrie tertiaire est fantastique.
Je ne vis pas dans chacune des régions de la province, mais dans la
région où j'ai été élevé, où
j'ai vécu la plus grande partie de ma vie, en Gaspésie, dans le
comté de Bonaventure, la venue des nouvelles industries a
réellement complètement changé, non pas seulement
l'atmosphère, non pas seulement le climat mais également la
situation de l'emploi. Et dans plusieurs secteurs de cette région
présentement, il y a plein emploi.
Et ça, ça ne vient pas uniquement du fait qu'il y a des
gens employés dans ces usines, mais c'est l'effet multiplicateur dans le
domaine des services, en particulier, parce que celui
qui travaille dans l'usine, s'il y a une personne qui travaille dans
l'usine, il y en a au moins cinq qui trouvent des emplois en dehors, dans les
services. C'est établi, je crois que je peux me tromper
peut-être dans mes chiffres, je n'ai pas, devant moi, les statistiques
à ce sujet-là, mais c'est à peu près exact.
Quatre pour un, d'après le député de Shefford, et
d'après mes informations.
M. CLOUTIER: Est-ce que, comme politique immédiate, le
ministère de l'Industrie et du Commerce va prendre position, au point de
vue de la décentralisation industrielle, en ce qui concerne la
sidérurgie?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Le député comprendra que cette
question est maintenant référée à la
Société générale de financement qui a
créé cette nouvelle société, connue sous le nom de
Sidbec et les décisions doivent être prises à ce
niveau.
M. RUSSELL: M. le Président, suivant les prévisions du
ministre pour l'investissement manufacturier de $700 millions pour 1965, oui
$726 millions, cela comprend-il la sidérurgie?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Non, ça ne comprend pas la
sidérurgie. Ce sont des chiffres que nous avons reçus de ceux qui
sont en train de construire ou qui construiront pour l'année, et qui
nous ont fait connaître ou qui ont fait connaître au Bureau
fédéral de la statistique leurs projets. Pour revenir encore
à l'affaire Renaud-Peugeot, ce n'est pas que je veuille
l'éterniser, mais simplement pour vous montrer qu'il ne faut pas non
plus perdre de vue l'importance relative de chaque chose; Renaud-Peugeot
représente 3/10 de 1% de l'investissement prévu pour 1965, dans
l'industrie manufacturière de la province de Québec.
Ce n'est pas pour diminuer l'importance de cette chose à laquelle
d'ailleurs nous avons contribué. Notre délégation du
Québec en particulier a contribué énormément
à Paris à diriger vers la province de Québec, alors que
nous avions la concurrence d'autres provinces, etc, qui étaient sur les
lieux et qui essayaient d'amener cette industrie-là chez elles. Mais il
en reste pas moins vrai que l'on ne peut pas tout juger la politique
économique de la province de Québec en matière de
décentralisation industrielle avec une illustration de cette
envergure.
M. CLOUTIER: Tout de même, étant donné que dans
l'automobile, c'est une industrie qui est nouvelle ici, je pense que le site
qu'a choisi l'industrie qui fabrique l'automobile, qui assemble l'automobile,
il me semble que l'importance est plus considérable que ne l'indique
l'investissement lui-même, je pense qu'il y a une valeur d'attraction
à ce moment-là que de créer une usine d'automobiles, parce
que justement c'est une industrie nouvelle qui s'implante dans une province. La
même chose pour l'industrie sidérurgique, ce sont les
incidentes.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Je ne voulais pas, comme je le disais il y a
un instant, on ne peut pas...
M. CLOUTIER: Non, non, je ne veux pas non plus revenir à un
autre...
M. LEVESQUE (Bonaventure): ... dire combien d'employés
l'industrie Peugeot va employer. Estimation: 225, qu'on me dit.
M. RUSSELL: M. le Président, j'ai seulement une autre question
sur ce sujet. Etant donné l'attraction bien particulière de la
poussée industrielle et de l'industrie dans le Québec, il doit
entrer des demandes terriblement au ministère de l'Industrie et du
Commerce pour installer des gens qui expriment le désir de s'installer
dans le Québec. Est-ce que les députés peuvent avoir
accès à ces demandes?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Je dois dire au député que
toutes les demandes qui parviennent au ministère de l'Industrie et du
Commerce sont de lapart d'industriels désireux de s'implanter au
Québec en particulier. Ils sont entourés, comme le
député-maire de Waterloo doit le savoir, d'un
élément de confidence. C'est-à-dire si le ministère
de l'Industrie et du Commerce veut conserver la confiance des industriels, nous
devons agir avec infiniment de discrétion et d'ailleurs c'est la
règle numéro un au ministère de l'Industrie et du
Commerce, la règle de la discrétion.
M. RUSSELL: On pourrait se servir de la même discrétion,
que se sert le ministère à condition que l'on ait les noms.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Le député de Shefford peut
être assuré que s'il a des projets et que si nous pouvons l'aider
à les réaliser, qu'il peut compter sur la collaboration
entière du ministère de l'Industrie et du Commerce. Mais de
là à dire que le ministère va distribuer, parce que ce
qu'il fait pour le député de
Shefford il devra le faire pour les autres députés
également. Alors à ce moment-là ça ne serait pas
trop possible.
M. RUSSELL: Non, voici, M. le Président, dans le passé
vous aviez procédé de façon plus fonctionnelle. Vous aviez
dit qu'il y avait un commissariat industriel où on pouvait s'adresser et
discuter avec le commissaire et puis...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Le député peut encore le faire.
C'est le même M. Derick qui est à Sherbrooke au lieu d'être
à Montréal. Lui, il obtient les demandes qui lui sont
dirigées par le ministère et le député peut
également au ministère lorsqu'il a un cas particulier ou un cas
« stockstill » d'ailleurs la ville de Waterloo, je crois, est
à un endroit stratégiquement bien situé et je pense bien
que cette ville a fait des progrès assez considérables
jusqu'à maintenant.
M. RUSSELL: Je vais me contenter d'un cas simplement et si le ministre
me permet ça, c'est la liste des noms et dans ce cas-là je serai
bien satisfait. Je lui promets la discrétion.
M. LEVESQUE (Bonaventure): La liste des?
M. RUSSELL: Un cas particulier, ça va être la liste des
noms, je serai bien satisfait, je lui promets la discrétion.
M. GOSSELIN: M. le Président, je crois que cette question de
décentralisation est d'une extrême importance parce qu'on peut
voir dans plusieurs journaux et même dans le journal des jeunes Chambres
de Commerce de février 1965, on sinquiétait à ce point
pour écrire un article très intéressant et qui s'intitule
« La décentralisation industrielle, c'est pour quand »?
C'est donc dire que l'on peut constater que tous les corps
intermédiaires sont inquiets sur ce sujet et sans aucun doute le
ministre fera l'impossible pour entreprendre cette grande campagne de
décentralisation industrielle afin de favoriser le plus de
régions possible. Nous lui demandons ça pour cette année
et j'espère que l'an prochain il aura des résultats tangibles
à nous donner et en plus surtout, je serais des plus heureux d'entendre
de sa bouche qu'enfin à Scotstown, dans le comté de Compton, une
industrie aura été installée. J'apporte ce cas à
son attention une fois de plus cette année, pour la quatrième
fois je crois, pour la quatrième année consécutive, et il
ne faudrait pas que l'an prochain...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Cela fait seulement deux ans que je suis au
ministère.
M. GOSSELIN: Mais tout de même. Il ne faudrait pas que l'an
prochain alors que nous serons au pouvoir que l'Union nationale ait à
porter...
M. LE PRESIDENT: Adopté?
M. CLOUTIER: Avant d'adopter l'article, M. le Président, je
voudrais demander au ministre si dans la région de Chaudière,
rive sud, évidemment il y a un délégué qui a
été nommé et qui est entré en fonction en 1964, un
chic type que j'ai rencontré qui m'a l'air d'accomplir un excellent
travail, M. Martin Caron. Je vois qu'ici dans la liste il y a pas de
téléphone de bureau, il ne semble pas y avoir une organisation
complète. Est-ce que le ministre a des projets...
M. LEVESQUE (Bonaventure): On m'informe que ces locaux viennent
d'être loués. C'est pour cela que ça n'apparaît
pas.
M. CLOUTIER: Est-ce qu'il a son organisation de bureau complète
dans le moment?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Oui.
M. RUSSELL: C'est la lenteur des Travaux publics surtout.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Ils viennent d'être loués, on me
dit, à Montmagny.
M. CLOUTIER: Alors, j'espère qu'il l'annoncera, qu'il se fera
connaître et qu'il entrera en contact, d'ailleurs, je pense qu'il est
entré en contact à date avec plusieurs industriels et corps
intermédiaires et je pense que même en n'ayant pas d'organisation
complète, il a à date accompli un excellent travail.
M. LE PRESIDENT: Adopté?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Je suis heureux d'entendre le
député le mentionner etj'es-père qu'il pourra continuer
à donner à sa région comme les autres d'ailleurs dans les
diverses régions, le meilleur de lui-même.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Frais de voyage, $127,000.
M. RUSSELL: M. le Président, je crains que
sur les frais de voyage il y ait quelque chose qui ne marche pas. On
augmente les salaires, on augmente le personnel, dis-je, et on baisse les frais
de voyage. Est-ce que l'on a l'intention de les garder seulement pour les
bureaux?
M. LEVESQUE (Bonaventure): C'est parce qu'on me mentionne ici que c'est
une évaluation disons plus réaliste des montants
réellement dépensés, parce qu'apparemment...
M. RUSSELL: Combien avons nous eu de surplus l'an dernier du $130,000
que l'on avait voté?
M. LEVESQUE (Bonaventure): On avait un excédent de $30,000.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Frais de bureau, $10,000.
UNE VOIX: Très bien.
M. GOSSELIN: Le ministre a une drôle de façon de nous
présenter ses crédits. A certains item une diminution pour nous
donner bonne bouche puis à la fin on se rend compte qu'il a
augmenté.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Je dois avoir d'excellents officiers, c'est
tout ce que je puis dire.
M. LE PRESIDENT: Matériel, articles de bureau, impressions et
abonnements, achat, entretien et opération d'automobiles; $33,000.
M. RUSSELL: Les commissaires industriels (une simple question), est-ce
qu'ils ont des autos fournies par le ministère ou s'ils se servent de
leur propre voiture ?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Les délégués
industriels, oui, dans les régions. Il n'y en a pas un dans le bureau
d'expansion industriel dont l'automobile est fournie.
M. RUSSELL: Pas un.
M. LE PRESIDENT: Adopté?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Payés au millage.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Service d'experts, $15,000.
M. RUSSELL: Cela ça n'a pas de bon sens, M. le Président,
le ministre va comprendre ça, $15,000 par année pour la province
pour le service d'experts pour le bureau d'expansion industrielle.
M. LEVESQUE (Bonaventure): C'est parce que, vous permettrez
peut-être que le titre n'indique pas, le député va
comprendre immédiatement. Cette somme sert à rembourser
l'Hydro-Québec qui paie les services du délégué
régional, M. H.R. Derick à Sherbrooke parce que le statut
juridique de ce personnel n'est pas encore régularisé comme
fonctionnaire de la province de Québec. Il y avait des questions de
pensions, etc, un tas de choses qui n'étaient pas réglées,
alors l'Hydro le paie et nous remboursons l'Hydro.
M. GOSSELIN: Le ministre fait bien, vous savez, de nous rassurer
là-dessus parce que lorsque l'on songe que le premier ministre paie
jusqu'à $45,000 par année pour des experts pour le
conseiller...
M. LE PRESIDENT: A l'ordre. Al'ordre.
M. GOSSELIN: ... que le ministre paierait seulement $15,000...
M. LE PRESIDENT: A l'ordre. A l'ordre. A-dopté. Item 6, autres
dépenses, $10,000.
M. CLOUTIER: Mais est-ce que le ministre a des prévisions, c'est
des dépenses pour l'imprévu?
M. LEVESQUE (Bonaventure): A ce poste sont payées les
dépenses extraordinaires et imprévues commandées pour des
réceptions ou initiatives particulières.
M. LE PRESIDENT: Adopté?
M. CLOUTIER: Question un peu plus générale. Est-ce que les
cliniques dont parlait le ministre tout à l'heure, dans certaines
régions, les bureaux de formation professionnelle, sont dans cet article
que nous venons d'adopter?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Les cliniques industrielles? Oui.
M. CLOUTIER: Est-ce que ceux qui viennent à ces cliniques
viennent à leurs propres frais?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Ils viennent à leurs propres
frais.
M. CLOUTIER: Et les experts qui sont en-
gagés par le ministère pour donner, est-ce que ce sont des
fonctionnaires du ministère ou si ce sont des experts qui sont
demandés?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Les experts sont généralement
des fonctionnaires et lorsqu'il y a lieu nous ajoutons à notre propre
personnel des gens de l'extérieur et dans ce cas-lâ ils sont
payés sur honoraires, mais cet item apparaît un peu plus loin.
M. CLOUTIER: Je veux dire au ministre que nous approuvons
évidemment sa remarque de tout à l'heure à l'effet qu'il
désire accentuer ces cliniques de formation professionnelle, d'ailleurs
j'y vois là, je pense, une initiative de son sous-ministre qui a
inauguré ces journées d'étude dans le cadre des Hautes
Etudes Commerciales et qui se sont avérées un succès
remarquable. Je pense que ce sont des cliniques en miniature probable ment qui
sont inaugurées...
M. LEVESQUE (Bonaventure): J'admets que le sous-ministre serait
peut-être mieux placé que celui qui parle présentement pour
répondre à cette remarque du député de Montmagny,
mais sans doute, je puis dire que ce que j'ai entendu à travers la
province parce qu'évidemment ceux qui ont suivi les cours
organisés par le sous-ministre, que ces cours ont certainement
été appréciés d'après ce que j'en ai
entendu.
M. CLOUTIER: J'en parle parce que évidemment comme ancien de
l'école des Hautes Etudes, j'ai été à même de
constater l'opportunité de ces cours, et je pense que c'est une
excellente initiative et quand, le ministère de l'Industrie et du
Commerce n'est pas assez agressif dans la décentralisation industrielle
on le lui dit, mais quand il fait des bons coups comme dans les cliniques de
formation professionnelle, eh bien je pense que c'est notre devoir
également de le signaler.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Bureau de recherches économiques
et scientifiques: Traitements: $297,000.
M. RUSSELL: M. le Président, le ministre va-t-il nous dire pour
quelles raisons il a diminué le salaire dans ce
département-là? A-t-il baissé le salaire de ces
employés ou quoi?
M. LEVESQUE (Bonaventure): $210,502 serviront à payer les
salaires actuels et les augmentations statutaires. La différence de $8
6,500 s'explique par l'engagement de cinq ou six économistes et
géographes ce qui absorbera environ $50,000. Le personnel de bureau
ainsi que les commis nécessaires de même que les augmentations
réclamées par la reclassification du personnel du bureau de
recherches nécessiteront environ $36,500. Mais je dois faire remarquer
que s'il n'y a pas réconciliation des chiffres c'est qu'il y a une
mutation des statistiques au bureau de recherches économiques.
M. RUSSELL: Est-ce que je dois comprendre que l'an dernier on a
voté trop de crédits au ministre? $300,000, il en a eu de
trop?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Bien voici, pour être plus exact c'est
qu'il y a eu mutation entre les deux services, entre les recherches et les
statistiques.
M. RUSSELL: Quel est le chiffre des montants de crédits non
utilisés l'an dernier?
M. LEVESQUE (Bonaventure): On a fait un virement de fonds d'environ
$58,000 du bureau de recherches au bureau de la statistique.
M. RUSSELL: C'est-à-dire qu'ils ont manqué de personnel,
ils n'ont pas fait les recherches qu'ils avaient l'intention de faire.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Les dépenses prévues au bureau
de recherches économiques passent pour l'exercice financier 65/66 de
$378,000 à $374,000. Cette baisse n'offre aucun caractère anormal
si l'on tient compte du fait qu'il y a environ $323,000 seulement des $378,000
prévus pour l'exercice 64/65 ont été effectivement
utilisés. Et que d'autre part pour des raisons d'efficacité
administrative, certaines recherches de nature statistique, entreprises par le
bureau de recherches économiques ont été transmises au
bureau de la statistique, telles les recherches en démographie et en
comptabilité nationale. Cette redistribution des fonctions entre les
deux services a entrainé un virement de fonds de $58,000 comme je le
mentionnais il y a quelques instants en faveur du bureau de la statistique. Si
l'on soustrait ce dernier montant des dépenses prévues au cours
de l'exercice 65/66 les crédits du bureau de recherches
économiques marquent une progression de $54,000. Le bureau des
recherches économiques publiera au cours du prochain exercice un
bulletin mensuel réunissant les principaux faits relatifs à
l'économie québécoise. Ce bulletin s'ajoutera au rapport
annuel sur la situation économique et aux articles sur la conjoncture
qui paraissent dans la revue trimestrielle Statistiques. En plus de ces
publications, le bureau
continuera de présenter un rapport mensuel sur la situation de
l'emploi au Québec, fournira des articles aux journaux et revues tant de
l'étranger que du pays, contribuera aux travaux de certains
comités comme celui du chômage saisonnier et participera aux
différents travaux du Conseil d'orientation économique. Avec le
nouveau programme d'études industrielles, le bureau se propose de
découvrir les secteurs susceptibles d'implantation nouvelle au
Québec, d'indiquer les possibilités d'expansion d'industries
existantes et de proposer des mesures de redressement à l'intention des
industries problèmes. Cinq études seront terminées au
cours du présent exercice relies porteront sur le marché des
robinets industriels, sur la condition d'implantation d'une briqueterie type,
sur les occasions de fabrication au Québec de matériel
destiné à la chaussure, sur le marché et la production
d'avions légers et sur la rentabilité de la flotte moderne de
pêche. De nombreuses études sont en cours et verront le jour en
1965 sous la forme de publications ou de rapports à tirage restreint,
étude générale sur les avantages de localisation au
Québec, les déficiences de fabrication et les possibilités
d'exportation de produits fabriqués au Québec, étude
particulière sur l'industrie du meuble, l'industrie
d'électronique et du matériel de
télécommunications, l'industrie de la chaussure, l'industrie du
sciage et la mise en conserve du thon. Les études entreprises dans le
cadre du programme du développement économique ont trait aux
tendances à long terme de l'économie québécoise et
aux mesures, législation et réglementation, susceptibles
d'influer sur son développement. La plupart des travaux en cours ne
seront pas terminés avant 1965 et 1966. Trois cependant ont fait l'objet
au cours du présent exercice de rapports préliminaires portant
sur une étape essentielle, notamment la délimitation de
régions plan, l'enquête sur le coût de transformation du
lait et les phases de l'atlas économique du Québec concernant la
population et l'agriculture. En plus des trois sujets précités,
une étude sur les structures et l'évolution de l'économie
québécoise qui sera publiée par tranches et un examen
critique des politiques de décentralisation industrielle sont en voie de
réalisation. Le bureau de recherches économiques a aussi
participé àl'élabora-tion d'une politique d'achat du
gouvernement, à l'analyse d'un projet de développement
régional en plus de soumettre ses vues sur une politique provinciale de
régions désignées.
M. GOSSELIN: Pour que nous puissions procéder plus rapidement
lors de la séance du comité prochainement, jeudi je
l'espère, le mi- nistre pourrait peut-être conseillé
à ses sous-ministres de nous prêter tout ce qu'ils ont dans leurs
serviettes, on étudiera cela, et ça ira plus vite.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Excellente suggestion.
M. GOSSELIN: Il est dix heures, M. le Président.
M. LE PRESIDENT: Est-ce qu'on adopte le numéro 1?
M. CLOUTIER: Non, sur les déclarations que vous venez de nous
faire, on aura des questions à vous poser.
M. LEVESQUE (Bonaventure): On peut le faire n'importe où
dans...
M. CLOUTIER: Oui, oui, c'est très bien.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Je ne veux pas qu'il y ait conflit entre
l'Industrie et le Commerce et puis l'Agriculture parce que vous avez
fouillé dans son ministère puis le ministre de l'Agriculture
n'aimera pas ça.
M. LE PRESIDENT: Adopté?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Adopté, numéros 1, 3,.
M. LE PRESIDENT: Numéro 1, traitements. Juste traitements.
M. GOSSELIN: Très bien.
M. LE PRESIDENT: Alors la séance est ajournée à
jeudi?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Si je suis absent demain, j'aimerais que
ça soit porté à jeudi tel qu'entendu.
M. GOSSELIN: Très bien.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Si pour des raisons de température ou
autres, je suis demeuré ici demain...
M. GOSSELIN: Nous serons à la disposition du ministre.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Cela va. On peut finir pour vendredi.
M. RUSSELL: Entre trois heures et dix heures.
UNE VOIX: On n'est pas obligé d'ajourner.
M. LE PRESIDENT: C'est déterminé par la Chambre.
M. GOSSELIN: C'est le leader de la Chambre qui...
M. RUSSELL: ... le président, c'est lui qui est le « boss
».
(Séance du 25 mars)
M. ROY (président, comité des subsides): A l'ordre
messieurs. Réunion du comité spécial pour étudier
les crédits de l'Industrie et du Commerce» Font partie du
comité, MM. Baillargeon, Cloutier, Gosselin, Lacroix, Levesque
(Bonaventure), Meunier, Roy et Russell. Bureau de recherches économiques
et scientifiques 2 « Frais de voyage » $8,500. Avez-vous des
questions à poser?
M. GOSSELIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: 3 « Frais de bureau » et autres
dépenses $2,500.
M. GOSSELIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. 4 « Matériel, articles de
bureau, impressions et abonnements » achats, entretien et
opération d'automobiles $16,000.
M. GOSSELIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: 5 « Traitements électroniques des
données » $50,000.
M. RUSSELL: Qu'est-ce quec'estçacetrai-tement
électronique...
M. LEVESQUE (Bonaventure): C'est la mécanographie, autrefois nous
avions la mécanographie au ministère et il y a eu une
centralisation de tous les services de mécanographie au ministère
des Finances; alors nous payons le ministère des Finances pour les
travaux de mécanographie que nous faisons faire sur les machines
I.B.M.
M. RUSSELL: Quel a été le montant dépensé
l'an dernier?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Jepeuxpren-dre note de la question, puis
quand le détail viendra.
M. RUSSELL: Très bien.
M. LE PRESIDENT: Un instant.
M. CLOUTIER: M. le Président, j'aurais une question d'ordre
général à poser au ministre sur cet item du bureau des
recherches économiques et scientifiques. Est-ce qu'il y a
interdépendance de ce bureau avec le bureau de la statistique de
Québec ou si chacune de ces deux sections a un programme et des
fonctions bien définies?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Evidemment, il est assez difficile de mettre
une cloison étan-che entre le bureau de la statistique et celui des
recherches économiques. Cependant je dois dire que dans le nouvel
organigramme, le bureau de la statistique est une des cinq grandes directions
et le bureau de la recherche est attaché plutôt à la
direction du ministère, une sorte de bureau, disons de conseillers dans
le domaine économique et en même temps un bureau qui s'occupe de
faire des recherches. Les recherches évidemment partent de
données qui sont recueillies ordinairement par le bureau de la
statistique et l'analyse de ces statistiques-là est faite par le bureau
de la statistique en partie et en partie par le bureau de recherches
économiques, alors c'est pourquoi la question est fort opportune mais la
réponse n'est pas aussi facile à donner sinon de dire qu'il n'y a
pas de cloisonnement étanche entre les deux mais à plusieurs
points de vue, le bureau de recherches économiques continue le travail
commencé par le bureau de la statistique.
M. CLOUTIER: Est-ce que ce bureau de recherches économiques et
scientifiques ne fait que faire des études comme le bureau de la
statistique ou s'il y a à l'intérieur de ces deux sections des
fonctionnaires qui seraient chargés de faire l'application pratique de
ces statistiques si vous voulez me permettre de dire le mot, de vulgariser ces
statistiques, et d'en indiquer les applications pratiques?
M. LEVESQUE (Bonaventure): En autant que la vulgarisation est
concernée, c'est assez limité au point de vue vulgarisation. Il y
a évidemment le service d'information des ministères
qui s'occupe d'apporter, à la connaissance du public, les sujets
traités ou étudiés par le bureau des recherches
économiques mais de dire que c'est la fonction du bureau de recherches
que de faire la vulgarisation des statistiques recueillies par le bureau de la
statistique, je ne crois pas que ce soit le rôle que nous lui avons
confié, du moins jusqu'à maintenant. Les études qui sont
poursuivies, cependant, qui sont d'ordre très pratique sont souvent
nées, d'un besoin qui a été signalé par exemple,
par le bureau d'expansion industrielle qui n'a pas peut être toutes les
données nécessaires, à un moment donné, pour
répondre aux questions posées dans un contexte de promotion
industrielle, alors on sent le besoin d'avoir une étude sur un sujet
donné, par exemple, comme une briqueterie type, comme question du bois
de sciage, question de la pâte mécanique, alors une étude
comme dans le domaine de l'automobile, par exemple. Lorsque nous faisions des
efforts au bureau d'expansion industrielle pour intéresser les usines ou
les manufacturiers d'automobiles de venir à Québec, à un
moment donné, on a senti le besoin d'avoir des chiffres à nous
pour étudier la situation de l'automobile au Québec, quelles
étaient les automobiles qui étaient le...
M. GOSSELIN: Plus en demande.
M. LEVESQUE (Bonaventure): ... plus en demande, quel était la
grandeur des automobiles en demande, quelle était la sorte, quelles
étaient les caractéristiques particulières aux acheteurs
du Québec, et à ce moment-là on afait une étude sur
l'automobile. Et pour répondre encore disons plus
précisément, à la question elle-même qui a
été posée, la plupart des travaux du groupe ne connaissent
qu'une diffusion restreinte. Ils s'adressent soit au personnel du
ministère ou d'autres organismes gouvernementaux, tel le conseil
d'orientation économique, soit des personnes ou entreprises
spécialisées dans un secteur donné. Par exemple, la
recherche pour la délimitation de régions-plans est entreprise
pour le compte du conseil d'orientation économique. L'enquête sur
le coût de transformation du lait est faite à la demande de la
régie des marchés agricoles, l'étude sur les conditions
d'implantation et exportation d'une briqueterie type s'adresse aux
fonctionnaires du ministère et aux fabricants intéressés
à cette industrie comme dans le contexte de ce que je disais tout
à l'heure, avec l'idée de répondre au besoin qui a
été souligné par une autre direction du ministère.
Parmi les rapports à diffusion plus grande, nommons la situation
économique du Québec qui paraîtra en avril, la classe
économique du
Québec en voie de préparation, de même que les
avantages de la localisation au Québec, la structure et
l'évolution de l'économie du Québec, étude de
longue haleine qui sera publiée en 1965 et en 1966.
M. CLOUTIER: Etant donné que, depuis quelques années, nous
admettons de plus en plus l'importance de l'économie appliquée
même que les facultés de Commerce en ont fait une section
spéciale, est-ce que au sein de ce ministère, le ministère
de l'Industrie et du Commerce, étant donné que nous avons deux
sections, on pourrait même dire trois, si on y ajoute le bureau de
l'expansion industrielle, dont le rôle principal consiste à faire
des études et à ramasser des données, est-ce qu'il ne
serait pas important d'y ajouter une section d'économie appliquée
dirigée par des économistes dont la fonction principale et
essentielle serait d'interpréter ces données, les transposer dans
le domaine pratique et de faire des recommandations soit aux différents
ministères ou au Conseil d'orientation économique. J'aimerais
avoir l'opinion du ministre.
M. .LEVESQUE (Bonaventure): J'ai l'impression qu'il y a beaucoup de ces
études qui sont justement des recherches appliquées et les
exemples que je donnais tout à l'heures montraient, justement une
préoccupation de rester dans le concret et souvent dans
l'immédiat et non pas seulement faire des recherches à long terme
qui ne sont pas le propre du gouvernement. Nous avons d'autres services au
ministère qui font également de la recherche appliquée; et
je crois qu'au bureau d'expansion industrielle il y a le service de la
consultation économique qui le fait dans le cadre des choses que nous
avons déjà discutées ici. La Loi des fonds industriels par
exemple. Il y a les études immédiates très prochaines qui
doivent être faites pour ces cas bien précis et bien concrets.
Pour que ça soit fait assez rapidement pour répondre
à une demande précise, alors non seulement les études sont
faites au bureau de Recherches mais également, si on consulte
l'organigramme, on verra qu'il y a un service de consultation sous la grande
direction de l'industrie et je pense bien que là, il y a une partie,
ça répond en partie du moins à la question que me pose le
député parce que là, on a un exemple frappant de
recherches très appliquées pour des besoins immédiats.
M. CLOUTIER: Vous avez Cose qui est un organisme indépendant qui
est relié au ministère mais je pense que le ministère,
d'après ce
que le ministre, d'après ce que je me souviens des explications
du ministre lors de l'étude des précédents budgets, je
pense que cet organisme est indépendant et que le ministère lui
apporte une contribution financière et même les techniciens
peuvent être fournis par le ministère.
M. LEVESQUE (Bonaventure): C'est-à-dire que les gens qui sont
là au Centre d'Organisation scientifique d'Entreprise connu sous le
sigle de Cose, a été organisé et par le gouvernement,
ministère de l'Industrie et du Commerce, et par d'autres groupements
comme les Unions ouvrières et l'Alcan, si je me rappelle bien, des
industriels qui se sont consultés, se sont mis ensemble et ont
décidé de financer les études de neuf ingénieurs en
Europe qui ont fait un séjour d'études au Bureau des Temps
élémentaires à Paris, séjour d'études qui a
été complété par une tournée des principaux
centres industriels de l'Europe occidentale et ces ingénieurs sont
revenus, cinq d'entre eux sont passés à l'organisation, sont
restés avec l'organisation, quatre autres sont retournés soit
dans l'industrie ou peut-être dans les unions, et ces cinq-là
évidemment forment le bureau Cose, au point de vue technique et sont
à la disposition des industriels du Québec.
M. CLOUTIER: Est-ce que c'est cette section du Bureau de Recherches qui
a entrepris l'étude sur les importations et les exportations de la
province de Québec?
M. LEVESQUE (Bonaventure): C'est-à-dire, là on laisse Cose
de côté et on revient au Bureau de Recherches, oui.
M. CLOUTIER: Est-ce que cette étude est avancée?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Je me reprends ici, on m'informe que c'est le
Bureau de la Statistique plutôt que le Bureau des Recherches
économiques qui a la responsabilité de ce travail. On va arriver
à ça un peu plus loin.
M. CLOUTIER: On y reviendra tout à l'heure. M. RUSSELL: Est-ce
que... M. LE PRESIDENT: Adopté. M. RUSSELL: Un instant.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Bon, alors je me reprends de nouveau. Les
deuxbureauxs'oc-cupent, et le Bureau de la Statistique, et le Bureau des
Recherches économiques.
M. CLOUTIER: Ah, non.
M. LEVESQUE (Bonaventure): II me semblait bien que c'était le
Bureau des Recherches économiques, mais ensuite il me semblait que
c'était le Bureau de la Statistique mais là, on me confirme que
ce sont les deux bureaux qui s'occupent de cette question-là.
M. CLOUTIER: On ne peut pas reprocher à un ministre de se
reprendre.
M. RUSSELL: Voici, si je comprends bien, le ministère de
l'Industrie et du Commerce fait des statistiques pour tous les
ministères.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Oui.
M. RUSSELL: Quel genre de recherches a-t-on demandées du
ministère de l'Agriculture?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Bien, ce ne sont pas les recherches, faut
bien s'entendre, ce sont les statistiques qui sont recueillies pour le besoin
des autres ministères. Nous n'avons pas de responsabilité
particulière dans le domaine de la recherche pour les autres
ministères. Nous avons une responsabilité et la loi du bureau de
la Statistique du Québec nous indique nos responsabilités en
autant que la cueillette des données statistiques est
concernée.
M. RUSSELL: Vous prenez vos informations pour les statistiques du
ministère de l'Agriculture à ce ministère ou si vous
prenez...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Nous les prenons évidemment... si vous
voulez, on va attendre le bureau de la Statistique puis j'aurai quelques
remarques à faire à ce sujet-là.
M. LE PRESIDENT: Adopté? 4, bureau de la statistique du
Québec, 1, traitements et salaires, $810,500.
M. GOSSELIN: II y a une augmentation très considérable,
mais est-ce que c'est dû au fait qu'on a fusionné plusieurs
bureaux de la statistique des différents ministères sous ce
même bureau de la statistique au ministère de l'Industrie et du
commerce?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Les traitements au 24 mars 1965, 12 mois, 121
employés, étaient de $569,450. Ici j'ai un item salaire, $1,000.,
augmentations statutaires, mai 1965, onze douzième, treize
employés, $3,000., augmentations statutaires, novembre 1965...
M. GOSSELIN: Je crois qu'il ne serait pas nécessaire que le
ministre nous donne tous ces détails-là.
M. LEVESQUE (Bonaventure): ... cinq-douzième. Pour la
réconciliation. Cela ne sera pas long, là. 69 employés,
$6,000. Gratification de Noël, $500. Etudiants, $8,000.
Rémunération additionnelle $2,500. Remboursement en
espèces, congés de maladie, $1,500. Reclassification, $15,000 et
nouvelles nominations $203,550.
M. GOSSELIN: Combien de nouvelles nominations?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Voici le détail des nouvelles
nominations. Au fichier central, deux commis principaux, douze commis IV, huit
commis III, quatre commis II, pour un total de $88,800. Secrétariat, un
directeur, $15,000. Division de documentation, un statis-cien, un conseiller
technique, un commis-dactylo, pour un total de $16,100. Division de Recherches,
un économiste, trois statisticiens, un commis, pour un total de $27,000.
Division de Développement, un commis III et un sténographe pour
un total de $5,300. Division Statistique primaire, un statisticien, un
commis-dactylo, trois commis II, un commis-dactylo II pour $17,900. et la
Division Statistique secondaire, un statisticien, quatre commis, un
commis-dactylo, un commis II, un commis-dactylo, pour un total de $28,100. et
finalement l'échantillonnage, un statisticien, $5,500. formant un grand
total de nouvelles nominations de $203,700. et portant le total du
crédit requis à $810,500.
M. CLOUTIER: Est-ce que pour les statisticiens et les économistes
vous exigez le degré universitaire?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Les économistes nous viennent avec
leur maîtrise et les statisticiens sont de la même discipline ou
à peu près.
M. CLOUTIER: Est-ce que vous avez un salaire de $5,500. pour un
statisticien? J'imagine que pour un grade universitaire...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Ceux qui sortent de l'Université ont
$5,500. Cela varie avec l'expérience.
M. GOSSELIN: L'an passé, monsieur le président, on avait
fait grand état de la nécessité de connaître
exactement quel était le po- tentiel de produits qui entraient dans la
province de Québec et qui étaient fabriqués ailleurs, et
également tous les produits qui sont fabriqués ici dans la
province de Québec et que l'on exportait. Est-ce que l'honorable
ministre pourrait nous donner des détails sur les études faites
dans ce domaine? A date.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Si on me le permet, je voudrais d'abord faire
une déclaration qui va peut-être englober la réponse
à cette question, on verra par la suite... La production statistique du
Québec englobe actuellement presque tous les secteurs de
l'économie. Le bureau de la Statistique du Québec, qui
relève de mon ministère, a établi cette année, un
programme complet de travail, concernant la production et la publication...
M. GOSSELIN: ... il va falloir que
M. LEVESQUE (Bonaventure): Concernant, dis-je, la production et la
publication de toutes les données statistiques relatives aux industries
manufacturières et prépare des relevés et enquêtes
dont on doit se servir pour établir des statistiques complètes du
secteur primaire.
Un nouveau système de calcul statistique permet actuellement de
déceler le rôle des revenus et des dépenses du
gouvernement, les conséquences de l'implantation de nouvelles industries
ou d'un changement anticipé de la technologie d'une ou de plusieurs
industries existantes.
D'autre part, le ministère pour la première fois peut
être, pourra fournir des données complètes portant sur la
situation géographique des expéditions industrielles. Le bureau
de la Statistique du Québec prépare aussi un code
géographique uniforme pour faciliter l'échange d'informations
interministérielles, un fichier des entreprises et une banque
d'informations qui a pour but de « stocker » toutes informations
relatives aux différentes activités économiques et
sociales qui ont lieu dans Québec. Les publications du BSQ ont une
portée cotique qui sert à la fois les intérêts
publics et privés. Les entreprises puisent les données qui leur
permettent de résoudre les problèmes de production et de
distribution. Le Bureau de la Statistique du Québec, en étendant
le champ de ses activités, tâche de s'adapter aux exigences
nouvelles suscitées par le développement économique du
Québec. Nos efforts s'orientent vers l'élaboration d'une
comptabilité économique et je crois que c'est la question
précise que me posait le député de Compton.
Déjà les travaux sont entrepris afin d'arriver à
monter une documentation liée à des tableaux
d'interdépendance. La division de la comptabilité
économique du bureau a en 1964 réalisé la construction
d'un tableau illustrant en détails l'ensemble des relations
interindustrielles. Le système de comptabilité économique
tel que développé au Bureau de la Statistique du Québec
apporte une attention toute particulière à l'emploi, au
rôle et revenu et les dépenses gouvernementales.
M. CLOUTIER: Je m'excuse est-ce que le ministre veut dire
qu'actuellement il y a une étude qui est faite des dépenses
gouvernementales soit par région soit par secteur?
M. LEVESQUE (Bonaventure): II s'agit évidemment d'un
problème très complexe et qui s'explique difficilement à
moins d'avoir devant nous les données et les tableaux etc. Mais
cependant je pourrais vous dire que l'ensemble du système de
comptabilité national et industriel du BSQ est constitué de
quatre parties principales. La partie un constitue un modèle de
relations interindustrielles. La partie deux décrit la création
des revenus et de l'emploi par les secteurs productifs. La partie trois du
système décrit la demande finale consommation privée,
consommation publique, formation intérieure brute de capital
privé et public, exportation.
La partie quatre enregistre les relations entre le partie deux et la
partie trois qui contient les valeurs globales.
M. CLOUTIER: S'il manquait de verbes.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Non, non, il ne manque pas de verbes. Enfin,
cela comporte les différentes catégories de transferts. Il
s'agit, voici une autre façon de le dire, le système de
comptabilité national, élaboré au BSQ, est un
système contenant un modèle de relations inter industrielles. Les
relations du Québec avec le monde extérieur, y conpris le
gouvernement fédéral, jouent un role particulièrement
important dans le système québécois. L'objectif premier
est de construire un instrument de travail pour le gouvernement du
Québec en fonction de ses besoins. Le système consiste en quatre
parties principales: Un modèle de relations interindustrielles,
créations des revenus et de l'emploi par les secteurs productifs,
désignation de la demande finale, différentes catégories
de transferts. En tant que système de comptabilité nationale le
tableau principal et ses tables annexes fourniront une description
systématique de l'économie du Québec. La construction du
système représente avant tout un grand effort de coordination des
données. Et là, on sait pour- quoi on veut le faire. C'est que on
veut savoir ce qui se produit au Québec, on veut savoir ce qui se
consomme, ce qui sort du Québec, ce qui entre, connaître notre
situation excédentaire ou déficitaire dans le domaine de la
production. Nous voulons également avoir des renseignements identiques
dans le domaine des investissements, que ce soit du secteur privé, que
ce soit les investissements du côté du gouvernement. Evidemment
tout le travail que j'essaie d'expliquer d'une façon plus technique, et
bien cela c'est un travail de programmation, un travail de mécanographie
pour beaucoup, et d'analyse.
M. CLOUTIER: Ce travail actuellement est commence? Ce travail est en
application?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Oui.
M. CLOUTIER: Evidemment, c'est un système de comptabilité
économique, je comprends que c'est complexe, c'est difficile
d'application, de mise en branle, mais je pense que dans le cadre de
l'établissement de ce système de comptabilité
économique, il sera important de voir l'incidence sur les
différentes régions du Québec, des dépenses du
gouvernement. Etant donné que les budgets ont atteint une somme assez
importante de deux milliards de dollars, il serait important que l'on sache
également à l'intérieur de la province quels sont...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Mes informations sont justement à
l'effet que présentement on procède, et on est bien avencé
en autant que globalement la province est concernée et que
l'étape suivante sera justement de régionaliser ces
informations-là et d'obtenir les données par régions.
M. CLOUTIER: Est-ce que vous avez été appelé
à participer à l'étude qui a été faite sous
l'égide du ministère des Affaires
fédérales-provinciales et qui a publié un rapport? est-ce
que vous avez participé à cette étude-là?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Oui, nous avons pris une part active à
ces études.
M. GAGNON: Si ce n'est déjà fait, est-ce que le
ministère se propose de publier un bulletin mensuel, relativement aux
statistiques?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Noua avons un bulletin trimestriel. Il
était mensuel autrefois et on a cru plus pratique de le faire
trimestriel.
M. RUSSELL: Pour être distribué à qui?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Il est présentement distribué
et je crois que vous le recevez.
M. RUSSELL: Je comprends que les députés, les
municipalités et ces gens-là en reçoivent mais...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Je crois qu'il y a environ 2,000 exemplaires
qui sont distribués.
M. RUSSELL: Par ordre d'importance?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Les municipalités, les
députés, conseillers législatifs, ministres,
sous-ministres, universités, associations.
M. RUSSELL: Les industriels qui veulent s'en procurer peuvent en avoir
en les demandant?
M. LEVESQUE (Bonaventure): En effet.
M. GAGNON: Par la suite, est-ce que c'est relié dans un volume
annuellement?
M. LEVESQUE (Bonaventure): A cause de la publication annuelle de
l'annuaire statistique qui comprend toutes ces données, il n'est pas
nécessaire de relier...
M. MEUNIER: Est-ce qu'il serait quand même...
M. LEVESQUE (Bonaventure): ... toutes ces données il n'est pas
nécessaire de relier, oui.
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. MEUNIER: Vu que j'étais absent mardi, est-ce qu'il serait
quand même dans l'ordre que je pose une question relativement à
l'étude des marchés. Puisqu'il est question de publications, de
statistiques, c'est nécessairement des publications sur le passé,
mais moi j'aimerais bien avoir des publications sur l'avenir. Par exemple, il y
a des petites industries éparpillées dans la province, qui
s'orienteraient peut être, qui changeraient peut être un peu
c'est-à-dire l'orientation de leurs activités, mais comme elles
n'ont pas d'idées des besoins ou de la commercialisation future, et bien
elles ne sont pas en mesure de prendre leurs décisions. Je me demande si
le gouvernement ne pourrait pas aider considérablement les petites
industries de la province de Québec en leur indiquant les tendances du
marché dans la province, même de façon locale. Je soumets
tout simplement la question.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Il y aplusieurs aspects à cette
question, qui est évidemment très importante. Nous le faisons,
disons au Bureau de Recherches jusqu'à un certain point. Nous avons
organisé un service de conseillers industriels par secteurs
manufacturiers au bureau d'expansion industrielle et nous avons retenu les
services au cours de l'année qui s'achève de spécialistes
dans les divers secteurs manufacturiers qui justement suivent de très
près les associations de manufacturiers. Les petits manufacturiers en
particulier, les petites et moyennes entreprises et ils ont déjà
fait des recommandations d'ordre très pratique, indiquant autant qu'il
est possible de le faire, l'avenir prochain et plus éloigné de
ces entreprises.
Nous avons déjà procédé à leur
prodiguer certains conseils d'ordre pratique, comme par exemple oui,
certainement les cours, sur l'exportation; il y a les besoins souvent
d'associations, de fusions d'entreprises pour faire face à une
concurrence de plus en plus vive dans tel ou tel domaine. C'est
évidemment le rôle peut être le plus, un des rôles les
plus importants du ministère, justement d'aider la petite et la moyenne
entreprises en leur indiquant les prospects d'avenir. Quelle est la nature de
leur structure même qui devrait être reconsidérée?
Quels sont les marchés et comment ces marchés pourront peut
être varier? Quel est l'avenir du produit qu'elles fabriquent? Peut
être que le marché est excellent aujourd'hui mais on peut peut
être prévoir que dans cinq ou dix ans, s'ils ne font pas tel ou
tel changement ils seront en difficulté. Je crois que c'est un
rôle important qu'il appartient au ministère de continuer et
d'améliorer au point de vue des moyens qui seront mis à notre
disposition.
M. RUSSEL: Vous faites ces études actuellement?
M. LEVESQUE. (Bonaventure): Oui, actuellement. Nous avons comme je l'ai
mentionné à la dernière séance, des
spécialistes dans les différents secteurs manufacturiers
suivants: le bois, les matières premières, industries
mécaniques, produits textiles, produits alimentaires, produits
chimiques, matériel électrique et nous voulons
compléter.
M. RUSSELL: Je sais que c'est important.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Tous ces secteurs et d'autres secteurs.
M. GAGNON: Et comme évidemment on parle d'exportation, est-ce
qu'à ce moment-là il y a une collaboration qui existe entre
Ottawa et Québec? Ottawa est un domaine, au Commerce et Industrie
où on s'occupe d'exportations.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Oui, évidemment, jusqu'à
maintenant, traditionnellement les exportations, disons, étaient
dejuridictionfédé-rale, sont encore d'ailleurs de juridiction
fédérale. C'est le ministère du Commerce, Trade &
Commerce, à Ottawa qui a dans les divers pays des commissaires du
Commerce, et le ministère fédéral du Commerce s'occupe
justement de l'exportation. Mais nous voulons par notre action
complémenter en quelque sorte cette action, tout en ayant des rapports
soutenus avec le ministère fédéral afin d'éviter la
duplication, la confusion qu'on pourrait créer en dehors du pays en
arrivant à l'improviste peut être de deux ou trois parties du
Canada en même temps.
M. GAGNON: Et créer des conflits.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Et créer peut être je ne sais
pas, mais au moins de la confusion.
M. CLOUTIER: II y a assez du gouvernement et de l'Opposition qui n'ont
pas les mêmes statistiques.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Alors, si vous me le permettez je dirai ceci;
C'est que la direction du Commerce, car c'est celle-là que nous venons
de créer au ministère de l'Industrie et du Commerce qui s'occupe
justement du domaine des exportations, des techniques de l'exportation, des
expositions à l'étranger,eh bien cette direction se propose au
cours du prochain exercice financier d'inviter les industriels
québécois à faire connaître leurs produits à
l'étranger. Nous avons déjà commencé par des
exposi-'tions à l'étranger, « Salon international
d'alimentation » par exemple, nous avons commencé également
au cours de l'année.
M. GOSSELIN: On va revenir à ça.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Nous avons également une mission
commerciale sur le meuble. Nous voudrions que les fabricants du Québec
participent à certaines expositions au cours de l'année telles
que celle de Toronto au Canada, évidemment, et à
l'extérieur, à Londres, Co- logne et New York. D'autre part, des
missions d'acheteurs en provenance de l'Europe et des Etats-Unis seront
invitées à rencontrer les industriels du Québec dans le
but de sensibiliser disons davantage les hommes d'affaire du Québec, aux
questions d'exportation. La direction du Commerce vient d'inaugurer à
leur intention, une série de dix journées d'étude sur ce
sujet. Si on en juge par l'assistance aux deux premières sessions, il
est facile de conclure que ces cours remporteront un grand succès. Un
bilan rapide de l'activité de la direction du Commerce qui n'existe que
depuis six mois révèle que ce service répond à un
réel besoin dans notre économie. Dans ce court laps de temps
plusieurs initiatives heureuses ont fait état de son dynamisme et ouvert
de nouvelles perspectives pour notre commerce intérieur et
extérieur.
L'exposition de Canadian Westinghouse, société d'ailleurs
qui vient de s'établir à St-Jean Québec; dans les usines
autrefois occupées par la Brown Bovary. Oui, l'exposition de Canadian
Westinghouse tenue en novembre dernier adonné l'occasion.
M. GOSSELIN: Le ministre est rendu dans les expositions, on va avoir un
item tout à l'heure, où on va pouvoir parler de cela, les
expositions.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Mais je crois que la question qui
m'était posée tout à l'heure concernait l'exportation, et
c'est justement à ce moment-ci que je parle.
M. GOSSELIN: Nous sommes à la statistique.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Des initiatives pour stimuler justement
l'exportation québécoise et je n'ai pas d'ailleurs l'intention de
revenir sur ce sujet, lorsque nous traiterons des expositions, parce que je
crois, qu'il ne s'agit pas de... il s'agit de la direction du Commerce ici et
non pas tellement des expositions venant simplement pour Indiquer un peu
quelles sont les initiatives prises pour stimuler cette exportation.
C'était simplement pour souligner l'expérience de la
Canadian Westinghouse qui a tenu cette exposition en novembre dernier, et ou
avec le concours du ministère de l'Industrie et du Commerce, on a
invité les manufacturiers du Québec, à venir examiner
quelles sont les différentes pièces du contenu des produits de
cette compagnie - là, et invitant les manufacturiers, les fournisseurs
de la province de Québec à venir offrir en quelque sorte des
soumissions pour
fabriquer telle ou telle pièce que Canadian Westinghouse
importait peut être d'ailleurs, afin de permettre à nos
manufacturiers d'être de plus en plus des fournisseurs des produits
manufacturés ou assemblés disons au Canada. Deux cent vingt-cinq
manufacturiers ont alors fait des soumissions pour plusieurs centaines de
pièces détachées. Dans le secteur alimentaire, je l'ai
mentionné il y a quelques instants, il y a eu le « Salon de
l'alimentation » à Paris, la section des expositions industrielles
a permis à des fabricants, de produits alimentaires
québécois de montrer leurs produits lors de cette exposition
ainsi qu'une autre exposition internationale tenue à Londres.
Dans le domaine du meuble, je rappelais qu'il y avait eu cette mission
commerciale. Alors, en un mot, nous nous préoccupons du commerce
extérieur, nous en avons fait notre affaire en ce sens que nous voulons
complémenter en quelque sorte l'action du gouvernement
fédéral, du ministère du Commerce à Ottawa mais non
pas dans le but de créer chez les gens de l'extérieur la
confusion, mais dans un esprit de collaboration étroite afin d'aider nos
manufacturiers du Québec à écouler leurs produits à
l'étranger.
M. GOSSELIN: Je pense bien M. le Président qu'au bureau de la
statistique on doit...
M. LE PRESIDENT: Un instant.
M. MEUNIER: Je voudrais poser une autre question avant de quitter parce
que j'ai une délégation qui m'attend. Je voudrais savoir si une
fois que nous avons établi les besoins par une étude
sérieuse des marchés, là, il arrive qu'il y a plusieurs
petits manufacturiers au Québec qui sont intéressés
à répondre à ce marché-là, mais ils n'ont
pas tous les facilités d'expérimenter ou de faire les recherches
nécessaires pour répondre, pour manufacturer le produit, je me
demande M. le Président, s'il n'y aurait pas un moyen d'établir
peut être au début que ce soit fait par une participation
volontaire mais qu'il y ait une participation de la part de ceux qui ont des
intérêts dans une sorte de produits, qu'ils participent à
des travaux de recherche, peut-être même sous la surveillance du
ministère. A un moment donné, ça pourrait être fait
dans une telle industrie, puisque cette industrie-là est plus en mesure
qu'une autre de faire l'étude, à un autre moment, ça
pourrait être fait dans une autre industrie. Je me demande
jusqu'où le gouvernement peut intervenir dans l'étude, parce que
les petites entreprises n'ont définitivement pas les moyens de faire ces
études-là?
M. LEVESQUE (Bonaventure): C'est une question évidemment qui
rejoint une de nos préoccupations de l'heure et qui fait l'objet
d'études de notre part et j'ai eu l'occasion de recevoir des
recommandations dans ce sens-là de plusieurs organismes, en particulier
la Chambre de Commerce de la province de Québec qui a fait de ce sujet
le thème de son dernier congrès annuel; le progrès par la
recherche, et où on souligne l'importance de doter nos industries
petites et moyennes des services d'un centre de recherches provincial. Les
grandes industries au Québec et au Canada sont munies elles-mêmes
de laboratoires et de centres de recherche, mais on ne peut pas en dire autant
des petites entreprises et des moyennes entreprises et je crois que le
député de Bourget touche là un problème auquel nous
apportons présentement la plus grande attention. Je ne peux pas en dire
davantage pour le moment, mais je voudrais que le député, les
membres du comité, soient assurés que ceci nous y croyons, nous
croyons qu'il y a de la place au Québec, il y a un besoin dans ce
sens-là et nous étudions justement, présentement, comment
faire face à ce besoin et y répondre d'une façon
convenable.
M. MEUNIER: Je remercie le ministre de sa réponse
encourageante.
M. CLOUTIER: La réponse est intéressante.
UNE VOIX: Vous transmettrez la bonne nouvelle à votre
délégation. Bonne-nouvelle.
M. RUSSELL: M. le Président, est-ce que je peux reformuler ma
question que j'avais demandée. Dans le domaine de l'agriculture, le
ministère de l'Industrie et du Commerce fou-nit des statistiques pour
l'agriculture. Où prenons-nous les chiffres?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Si on me permet, je vais en profiter pour
répondre tout de suite à une autre question qui est
demeurée sans réponse tout à l'heure, parce que je n'avais
pas le détail. Au 28 février, il y avait environ $15,000 de
dépensés sur les $50,000 qui avaient été mis
à notre disposition pour des travaux de mécanographie, mais ceci
ne comprend pas le mois de mars où nous avons des paiements, je crois
assez importants à effectuer. Il est possible que les comptes que nous
ayons à payer au cours du mois de mars soient presque aussi importants
que les autres, alors peut-être que le montant je n'ai pas de
confirmation ici sur cela serait de $25,000 à $30,000
peut-être. De toute façon, je crois bien que le
député sera satisfait que le
montant de $50,000 qui est mis à notre disposition cette
année, à cet item-là serait suffisant. Maintenant dans le
domaine agricole nous faisons nous-mêmes la cueuillette des
données et je crois que il y avait certains secteurs et
particulièrement celui-là, je crois où notre bureau
provincial de la statistique obtenait des données du gouvernement
fédéral.Maintenant,c'est nous-mêmes qui faisons la
cueuillette des données statistiques dans le domaine agricole et mieux
que cela, les résultats de nos compilations sont ensuite transmis au
bureau fédéral de la statistique, pour publication dans le
contexte canadien, au niveau des provinces.
M. RUSSELL: Mais de quelle façon obtient-on les chiffres des
recherches? où les prend-on?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Evidemment dans ces travaux, nous obtenons le
concours des agronomes et d'un groupe de correspondants agricoles, environ
2,000. Nous avons environ 2,000 correspondants. La plupart étant des
instituteurs...
M. GOSSELIN: Est-ce que le ministre prétend que ces
données statistiques sont suffisamment précises pour qu'on y
apporte une attention très sérieuse, parce qu'il y a un dicton
qui veut qu'on puisse les étirer ou les rétrécir à
volonté, les statistiques, tout dépend de celui qui regarde le
tableau. Est-ce que le ministre peut nous assurer par exemple que dans le
domaine de l'agriculture on peut s'y fier?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Le recensement complet des fermes a lieu,
comme le député le sait probablement, à tous les cinq ans,
par le gouvernement fédéral et il y a une réconciliation
entre ces chiffres.
M. GOSSELIN: On peut facilement voir que la province de Québec ne
possède pas son propre système de recensement ou son propre
système à elle pour établir exactement ces
statistiques.
M. LEVESQUE (Bonaventure): C'est-à-dire que le recensement qui
est fait présentement par le gouvernement fédéral à
tous les cinq ans, est autant que je le sache, très exact, et nous
partons de là pour apporter chaque année, les modifications aux
chiffres et au bout de cinq ans, il y a la réconciliation par
l'enquête suivante.
M. GOSSELIN: Si le ministre me le permet, je crois que, afin de suivre
exactement l'évolution qui se produit dans la province de Québec,
soit dans la montée de certains produits ou encore dans la descente de
d'autres, il serait fort opportun que la province de Québec
possède elle-même des sources d'information, j'entends qu'elle ait
son personnel à elle, pour faire le recensement, parce que si on regarde
un peu ce qui se passe...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Oui, mais est-ce que le député
n'est pas satisfait du concours de tous les agronomes et des 2,000
correspondants? Il semble bien qu'il y a là, moi du moins, ces
données-là m'impressionnent devoir qu'il y ait tellement de
statistiques.
M. GOSSELIN: Oui, mais combien de fois sont-ils consultés? est-ce
qu'on les consulte comme au fédéral, à tous les cinq ans
ou si on les consulte régulièrement?
M. LEVESQUE (Bonaventure): L'enquête au niveau provincial est
faite chaque année.
M. GOSSELIN: A chaque année.
M. RUSSELL: Voici, je pense que ces statistiques sont faites en
projection de moyennes?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Non,on m'informe que ce ne sont pas les
moyennes mais des statistiques absolues.
M. RUSSELL: Absolues.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Oui.
M. RUSSELL: J'ai suivi les statistiques agricoles, je vois la
projection, et je compare d'année en année et je vois qu'il y a
là des moyennes qui sont faites, ce n'est pas possible. En somme on
prend dans le domaine du lard si vous voulez, il y a eu tant de porcelets dans
la région des cantons de l'Est et puis il y en a tant à venir
pour les prochains six mois, et puis prenez les statistiques au bout de six
mois, commencez à les comparer il y a eu du manque en quelque part,
où des porcelets n'ont pas réussi!
M. LEVESQUE (Bonaventure): Les moyennes, on m'informe encore, sont
prises à même les données absolues et évidemment il
y a des moyennes de tirées, mais ce n'est pas dans le sens
mentionné par le député.
M. RUSSELL; Je veux bien me fier aux agronomes de la région,
comme M. St-Denis qui est un gros travailleur et qui a tout un territoire
formidable à couvrir dans la région des cantons de l'Est.
Mais de quelle façon peut-il obtenir, lui, les détails
pour les transmettre au ministère de l'Industrie et du Commerce, afin de
donner une statistique juste comme on veut le prétendre. Je voudrais,
moi, essayer de comprendre s'il y a des moyens pour ceux qui consultent ces
statistiques, comment peut-on se fier aux statistiques, 10%, 15%, 20% peuvent
varier d'un côté ou de l'autre.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Le travail se fait à l'aide de
questionnaires qui sont préparés par les statisticiens du
ministère de l'Industrie et du Commerce et du Bureau de la Statistique,
et les gens qui sont approchés évidemment doivent répondre
à toutes ces questions. C'est ce qui permet de répondre comme je
l'ai fait, il y a un instant.
M. RUSSELL: Je crois que le ministre a parfaitement raison et je suis
d'accord là-dessus. On va envoyer des questionnaires à cent
cultivateurs. Donc 35 ou 40 vont répondre. Et à ce
moment-là on prend les réponses et avec celles-là on fait
les moyennes.
M. LEVESQUE (Bonaventure): On me dit qu'il y a des techniques
très scientifiques d'échantillonnage qui ne mentent pas.
M. RUSSELL: Je pense que... je veux vous comprendre, ce n'est pas un
mépris, c'est d'essayer d'ajuster quelque chose, pour qu'on puisse se
fier, pour dire: bien il peut y avoir une variation.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Bien on me dit que le pourcentage d'erreurs
est très faible.
M. RUSSELL: Espérons-le.
M. BAILLARGEON: Dans l'industrie on fait la même chose.
M. GOSSELIN: Est-ce que, l'honorable ministre nous a dit tout à
l'heure qu'il avait recours en grande partie aux agronomes de comté et
je crois qu'en grande partie aussi tout ce travail de compilation des
statistiques est fait un peu à la pige. On prend des moyennes par la
suite et puis si on s'est adonné à être moindrement
chanceux, on va avoir une statistique qui va être assez précise.
Dans plusieurs cas, on peut citer le contraire, parce que pour surveiller
étroitement toute cette fluctuation, tant des marchés que de la
production, il faut absolument avoir des bureaux bien équipés
dans chacun de nos comtés respectifs. Lorsque l'on songe que dans des
ré- gions comme la nôtre, il n'y a pas tellement d'années,
nous avions trois agronomes pour remplir le travail du bureau de l'agronome et
puis pour aider nos cultivateurs et les conseiller, et que maintenant on n'en a
qu'un et pourtant ma région est demeurée passablement agricole
encore; alors en plus de cela, je sais pertinemment pour avoir vécu
cette expérience, que souvent ces données qu'on nous envoie, ces
formulaires, les questions qu'on nous envoie, en grande partie ne sont pas
remplies adéquatement et souvent même on n'y répond pas du
tout, alors on finit à la longue par faire une évaluation,
plutôt un pourcentage des réponses données puis on donne
les statistiques que l'on peut avoir. Alors, j'encouragerais fortement le
ministre de faire en sorte que cette division, ce Bureau de la statistique du
Québec soit modernisé le plus possible et qu'il fasse tout en son
pouvoir pour tâcher de donner à la province un bureau qui lui sera
propre.
M. BAILLARGEON: M. le Président, j'aurais une remarque à
faire, en relation avec ce que le député de Compton vient de
dire. Je pense que dans certaines industries, certaines branches de l'industrie
agricole, on peut trouver exactement les statistiques précises,
même sans consulter les producteurs. Labetterave à sucre, par
exemple, on a, à la tonne près, par les arrivages à la
betteraverie de St-Hilaire.
M. GOSSELIN: II s'en produit tellement peu dans la province, c'est plus
facile à contrôler.
M. BAILLARGEON: C'est contrôlé. Il y a le contrôle de
certains autres marchés.
M. RUSSELL: La semence est contrôlée.
M. BAILLARGEON: Prenez dans les produits de la ferme, vous voyez
certainement au marché sans trop déterminer le nombre de
bêtes.
M. GOSSELIN: Vous avez un très fort pourcentage de produits de la
ferme qui ne se vend pas dans les grands centres, qui ne se vend pas sur des
marchés...
M. RUSSELL: Cela doit être des amateurs.
M. GOSSELIN: ... internationaux ou nationaux.
M. BAILLARGEON: Je pense qu'ils ont des moyens indirects.
M. RUSSELL: On ne peut pas se baser sur la betterave à sucre.
M. BAILLARGEON: Sur d'autres produits de la même façon.
M. LEVESQUE (Bonaventure): On m'informe également qu'à
cause des régies et des plans conjoints...
UNE VOIX: Oui.
M. LEVESQUE (Bonaventure): ... il y aurait des données qui sont
assez précises.
M. GOSSELIN: Et combien y en a-t-il? Prenez, si vous voulez regarder
à l'heure actuelle vous avez seulement dans le domaine du bois et du
lait qu'il y a des plans conjoints, vous en avez quelques-uns dans la betterave
à sucre...
M. BAILLARGEON: Les légumes.
M. GOSSELIN: ... quelques-uns, vous n'avez aucun plan conjoint dans la
production du boeuf, dans la production du lard, très peu dans la
production de la volaille.
M. LEVESQUE (Bonaventure): II ne faut pas oublier non plus que
l'industrie laitière représente environ 70% du revenu des fermes.
Du côté laitier, on a la grande partie des activités
agricoles de la province.
M. GOSSELIN: Vous avez une production, lorsque vous parlez de
l'industrie laitière, vous avez une production qui est beaucoup plus
stable tandis que si on veut parler de la production du porc par exemple, je
pourrais faire des calculs au ministre qui le surprendraient de voir à
quel point cette production peut fluctuer, à quel point elle peut
descendre rapidement et elle peut remonter aussi rapidement. Regardez
d'ailleurs, j'avais posé un problème à un des officiers du
ministère de l'Industrie et du Commerce un jour et ce dernier m'a
retourné la compilation, la réponse au problème que
j'avais soumis et je vous assure que c'était éloquent comme
réponse. Alors, je crois que dans ce domaine-là, si
réellement on veut arriver à être capable de savoir
exactement où l'on en est, dans notre production, il va falloir
améliorer le plus possible le Bureau de la statistique.
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. CLOUTIER: J'ai une question à poser au ministre. On avait
envoyé dans les municipalités récemment, à trois
contribuables de la municipalité, entre autres le secrétaire
trésorier, une demande, une étude comportant com- me point
principal, l'étude des zones d'influence. Est-ce que les
résultats ont été probants? est-ce qu'on a répondu
à ce genre d'étude-là? est ce qu'on est en mesure de tirer
des conclusions?
M. LEVESQUE (Bonaventure): La compilation est en cours et nous aurons
des résultats que nous pourrons publier prochainement.
M. CLOUTIER: Tout de même, ça répond?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Nous avons d'excellentes réponses et
une très bonne collaboration.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Frais de voyage $40,800.
UNE VOIX: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Frais de bureau et autres
dépenses $14,000.
M. RUSSELL: II y a eu augmentation.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Le personnel supplémentaire nombreux
requis pour le fichier central, nous a amené à majorer le poste
à ce montant.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Matériel, articles de bureaux,
impressions et abonnements, achat et entretien et opération
d'automobiles $130,700.
M. GOSSELIN: Tous ces matériaux M. le Président, qu'on a
besoin, tout cela passe d'ailleurs par le bureau des achats de la province? ce
sont tout simplement des requisitions et par la suite, le ministère de
l'Industrie et du Commerce paie le Bureau des achats de la province?
M. LEVESQUE (Bonaventure): En effet. M. GOSSELIN: Merci.
Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Traitements électroniques des
données, $280,000.
M. RUSSELL: Ils ont augmenté.
M. GOSSELIN: II y a une augmentation très considérable
dans ces domaines-là.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Une nouvelle méthode d'imputation des
dépenses au minis-
tère des Finances oblige chaque ministère à
prévoir une somme pour défrayer les travaux requis pour le
traitement des données. Le Bureau de la statistique comme les autres
organismes doit maintenant payer les services qu'il obtient du centre de
mécanographie. L'augmentation considérable pour l'année en
cours provient principalement de la documentation et de la démographie
où les travaux sont mécanisés. Voici le détail par
section pour les estimations au service de la mécanographie.
Agriculture, $6,700. Documentation et démographie $153,775. Forêt
$10,000. Manufactures $50,000. Pêcheries $2,500. Recherche et
développement $11,325. Tourisme et travail $35,500. Etude
régionale $500.
M. LE PRESIDENT: Adopté. 2. « Agents généraux
de la province »$759,100. «New York, traitements et allocations
» $136,000.
M. RUSSELL: II y a là une augmentation. Est-ce que c'est du
nouveau personnel?
M. LEVESQUE (Bonaventure): La différence de $44,500 s'explique
par l'engagement d'un directeur de l'information, un officier d'administration
et du personnel de bureau.
M. GOSSELIN: Combien y a-t-il d'employés au bureau de New
York?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Oui, c'est pour New York ça.
M. GOSSELIN: Le bureau de New York seulement.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Oui, oui.
M. GOSSELIN: Combien y a-t-il d'employés au bureau de New
York?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Voici le détail du montant requis de
$136,000. Traitements au 24 mars 1965, 8 employés, $47,320. Les
allocations, $31,800 incluant logements, représentations, séjour,
coût de la vie etc. Augmentation statutaire $500. Gratification de
Noël $25. Remboursements en espèces et congé de maladie
$500. Reclassifications $500. Nouvelles nominations $55,355. Les nouvelles
nominations comprennent un officier d'administration, une
sténo-secrétaire, un agent d'information, une
sténo-secrétaire encore et un bibliothécaire.
M. GOSSELIN: M. Charles Chartier est toujours le
délégué officiel de la province?
M. LEVESQUE (Bonaventure): En effet. M. GOSSELIN: Qui sont ses
adjoints?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Du côté économique il y a
M. Dansereau et M. Wright. M. Alfred Dansereau et M. Noël Wright. Du
côté du tourisme il y a M. Louis Paré.
M. RUSSELL: Les demandes de nouvelles industries qui veulent s'installer
dans le Québec sont transmises ici par M. Chartier ou son bureau? Est-ce
qu'ils sont...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Oui. D'ailleurs, M. Wright était le
représentant, je crois de la Southern Canada à New York et il a
joint nos rangs au cours de l'année et M. Alfred Dansereau était
avec la Shawinigan lui, à Montréal et ils sont tous deux devenus
des conseillers économiques à la délégation
à New York.
M. GOSSELIN: Est-ce que tous les employés au bureau de New York
sont des Québécois?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Je crois que tous sont des
Québécois sauf le messager et le chauffeur.
M. CLOUTIER: Quel est le salaire de M. Chartier?
M. LEVESQUE (Bonaventure): $19,500, cette année plus...
M. RUSSELL: Plus ses dépenses.
M. LEVESQUE (Bonaventure): ... ses allocations de séjour,
vie-chère, comparativement dans les diverses capitales. Il y a un index
pour ça, puis frais de représentation.
M. CLOUTIER: Est-ce que les salaires...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Ainsi que le logement.
M. CLOUTIER: ... des chefs des trois délégations sont
égaux où s'il y a des différences?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Ils ont le même salaire mais il y a des
différences dans l'index du coût de la vie.
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. RUSSELL: Est-ce qu'on peut obtenir
directement du bureau de New York des informations en ce qui concerne
l'industrie directement, les municipalités en s'adressant à eux
ou s'il faut, s'ils vont nous retourner à Québec?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Les municipalités peuvent le faire,
mais évidemment, vu qu'il y a une direction des
délégations, ici, et que la direction de l'industrie est ici
aussi, on préfère autant que possible, enfin, qu'on passe par
ici.
M. GOSSELIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. « Frais de réception
» $6,000. Adopté.
M. GOSSELIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: « Frais de voyage » $5,000.
Adopté.
M. GOSSELIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: « Frais de bureau et autres dépenses
» $35,000.
M. RUSSELL: Est-ce que l'an dernier, le $35,000 a tout été
dépensé?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Environ une trentaine de mille.
Adopté.
M. GOSSELIN: M. le Président, ici, dans la plaquette que nous a
mis là le ministre il y a bien des numéros de
téléphone de la délégation de New York mais
seulement il n'y a pas d'adresse. J'aimerais savoir au juste si... vous les
gardez dans le dossier de New York, délégué... Charles
Chartier... C05-0168, LT1-0770. Mais, il n'y a pas d'adresse où est ce
bureau. A Paris, cela pouvait s'expliquer puisqu'on nous a dit, où la
rumeur veut qu'on déménage.
M. LE PRESIDENT: A l'ordre, à l'ordre! On n'est pas rendu
là.
M. GOSSELIN: C'est parce que c'est très très important
d'avoir cette adresse-là. Je veux bien comprendre que la
Fédération libérale, elle, sait où est la
maison...
M. LE PRESIDENT: A l'ordre!
M. LEVESQUE (Bonaventure): On m'indique qu'il n'y a pas d'adresse dans
aucune des délégations et que ç'a été voulu
comme ça, mais c'est une économie d'impression. Maintenant, on me
dit qu'il y en a.
UNE VOIX: Ah bon!
M. GOSSELIN: Mais, où se trouvent-elles?
M. LEVESQUE (Bonaventure): C'est lorsqu'on a fait la traduction de la
même brochure on l'a mise cette fois-ci. Alors, je pense bien que
lorsqu'on aura une réédition, on l'indiquera. Voici, pour le
bénéfice du député.
M. GOSSELIN: Sur celle que nous avons, elle n'existe pas.
M. RUSSELL: Pour la traduction, en anglais, là...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Je pense bien que la suggestion du
député devrait être bonne puisque...
M. RUSSELL: ... est-ce que les Canadiens français sont plus
débrouillards? Ils peuvent s'arranger avec le numéro de
téléphone?
M. GOSSELIN: Ah, le bilinguisme au Québec.
UNE VOIX: On va être obligé de faire la même
chose.
M. LE PRESIDENT: Adopté?
M. GOSSELIN: Oui, adopté pour...
UNE VOIX: C'est au moins ça, merci.
M. LE PRESIDENT: Adopté. « Paris, France, traitements et
allocations » $216,100.
M. GOSSELIN: II y a une augmentation assez considérable. Est-ce
que le ministre pourrait nous donner les détails de cette augmentation
s'il vous plaît?
M. LEVESQUE: Oui, c'est à peu près dans le même
ordre que celle de New York pour la même raison, je pense bien, de
l'addition de personnel. La différence de $41,600 s'explique par
l'addition d'un conseil économique à Paris et du personnel de
bureau nécessaire pour exécuter les tâches de plus en plus
nombreuses assumées par nos fonctionnaires supérieurs à
cet endroit. J'ai ici, le détail des nouvelles nominations qui sont
envisagées. On remarquera également que le nouveau bureau de
Milan, nous avons déjà un
conseiller économique, M. Etoré Lanfranco qui est rendu
à Milan. Nous sommes en train de suivre la procédure
nécessaire afin d'aménager des bureaux commerciaux à Milan
mais cela entre sous la délégation de Paris.
M. CLOUTIER: Pour le budget 1965/66.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Oui, le budget de Milan entre à
Paris.
M. CLOUTIER: Entre ici.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Alors, dans le détail des nouvelles
nominations, nous avons une secrétaire pour Milan, un commis pour Milan,
qui entre à cet item-ci. Il y a de plus, pour Paris même, une
sténographe, un registraire, un messager, un secrétaire, un
conseiller, un délégué économique qui ira assister
le délégué économique qui est déjà
sur place, M. Hillman, une secrétaire et une
téléphoniste.
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. GOSSELIN: Maintenant, voici, M. le Président, est-ce que le
ministre peut nous confirmer, est-ce que c'est bien vrai qu'on a l'intention de
changer d'endroit à la Maison de Paris"?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Ah oui, en effet. Je crois que plus de
détails pourraient être obtenus du ministère des Travaux
publics qui poursuit présentement des travaux à une nouvelle
maison sur la rue Pergolès.
M. GOSSELIN: Est-ce que c'est à lademan-de du ministère de
l'Industrie et du Commerce qu'on a voulu faire ces changements?
M. LEVESQUE (Bonaventure): C'est disons, à la demande des divers
services, des divers ministères qui sont représentés
à la délégation. C'est du gouvernement lui-même.
M. GOSSELIN: Quelles ont été les représentations ou
les raisons qui auraient pu militer en faveur du changement d'endroit?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Déjà nous étions
à l'étroit dans la maison que nous avons présentement,
d'ailleurs, rue Bardet-de-Jouy et les services additionnels qui s'ajouteront
non pas seulement au ministère de l'Industrie et du Commerce parce que
je viens d'indiquer un peu quelles seront nos nouvelles nominations qui sont
devenues nécessaire à cet endroit-là, mais
également pour les autres ministères, comme aux Affaires
culturelles et possiblement d'autres ministères seront
représentés au sein de la délégation. Les plans de
la nouvelle maison du Québec à Paris, sur rue Pergolèse
ont été approuvés par les autorités du
ministère des Travaux publics et les travaux de rénovation sont
présentement en cours.
Il est probable que la délégation du Québec
à Paris occupera les nouveaux locaux dès l'automne prochain.
M. RUSSELL: Cette propriété que la
délégation occupera l'automne prochain, sera plus centrale que la
Maison du Québec actuelle?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Nous croyons qu'elle sera située
à un endroit très approprié pour une
délégation comme celle-là.
M. RUSSELL: La propriété que le gouvernement du
Québec détient à Paris, est-ce qu'elle est vendue à
l'heure actuelle?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Ce sont des questions que l'on devra
probablement poser, si vous voulez, au ministre des Travaux publics parce que
je n'ai pas les...
M. RUSSELL: Vous étiez simplement locataire?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Non, nous étions propriétaire
de la maison sur la rue Barbet-de-Jouy. Mais, quant à la question de
savoir si la maison est vendue ou pas ou quand elle le sera, cela
évidemment, cela relève du ministre des Travaux publics.
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. CLOUTIER: Est-ce que ces maisons-là font un rapport annuel au
ministère?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Mensuel.
M. CLOUTIER: Et ces rapports-là ne sont pas publics?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Mais il y a de plus, un rapport semi-annuel
de la part du délégué général. Evidemment,
ici, il est impossible de rendre public ces rapports puisqu'ils contiennent un
tas de renseignements qui sont de nature telle que c'est un peu comme tout le
reste dans le ministère. Quand nous nous occupons de promotion
industrielle. C'est assez difficile de donner les détails à
mesure que nous les avons.
M. CLOUTIER: Oui, oui.
M. LEVESQUE: On pourrait donner on me l'indique , les
rapports, j'en ai un que je viens de recevoir ici et que j'ai devant moi. Mais,
il faudrait enlever les noms des sociétés.
M. CLOUTIER: Est-ce que dans le rapport annuel du ministère on ne
pourrapas donner une idée plus complète des travaux qui sont
effectués par ces maisons-là? Les rapports sont assez
laconiques...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Je crois qu'il y...
M. CLOUTIER: Cela nous donne une idée...
M. LEVESQUE: Il est assez difficile d'être plus précis que
cela, malgré qu'il y a, je crois, une amélioration, on
l'admettra, dans le rapport de cette année.
M. CLOUTIER: Oui. Mais, à Paris, notamment, est-ce que l'on met
l'accent davantage maintenant, sur l'aspect culture ou l'aspect
économique de la délégation? Ou est-ce que les deux sont
un équilibre?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Evidemment, la délégation
représente en quelque sorte le gouvernement de la province et ses
diverses activités, représente la province de Québec,
montre le visage du Québec, mais notre occupation première dans
nos délégations à l'étranger est une
préoccupation d'ordre économique. Mais, il n'y a aucun doute,
qu'à Paris, par exemple, le caractère culturel prend souvent une
envergure particulière à cause du contexte.
M. CLOUTIER: Mais, est-ce que ce n'était justement pas là
le point faible de la délégation de Paris, à venir
jusqu'à maintenant d'avoir peut-être négligé
l'aspect économique des relations?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Au contraire, nous avons été
très actifs dans le domaine économique à Paris et
déjà les réalisations très concrètes,
d'établissement d'industries déjà rendues sur place, nous
indiquent qu'il y a eu beaucoup d'activités. Et, je profite de
l'occasion pour mentionner le travail magnifique qu'a fait M. Patrick Hyndman
dans ce domaine-là. Il y a eu réellement des succès qui
ont été reconnus non pas seulement par le ministère mais
comme des organismes de l'extérieur. M. Hyndman apporte une attention
quotidienne et fait un travail considérable et tellement que nous avons
cru devoir, cette année, lui apporter de l'aide dans la nomination d'un
adjoint et pour lequel nous demandons, justement, dans cet item, un
montant.
M. CLOUTIER: Mais peut-être qu'avec la situation plus avantageuse
de la nouvelle maison et avec peut-être, les nouvelles directives qu'a la
Maison du Québec à Paris, j'imagine que dans le domaine des
investissements il y aura certainement des résultats très
encourageants dans les exercices...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Il y a, évidemment, des
problèmes aussi du côté de la France qui font que nous ne
pouvons pas toujours avoir les résultats qu'on aimerait avoir dans le
domaine économique et d'autant plus, et dans un autre ordre
d'idée, la délégation, à Paris, est située,
à cet endroit-là dans la capitale française, mais elle
couvre, au point de vue économique, tous les pays du marché
commun.
M. CLOUTIER: Alors, je voudrais toucher, tout à l'heure, ce
problème-là en particulier quand nous aurons...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Oui.
M. CLOUTIER: ... traité de la troisième maison à
Londres.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Le rapport annuel de la Banque canadienne
nationale, cette année soulignait le travail particulier du
ministère et spécialement, justement, dans son travail à
l'étranger et indiquait qu'il serait peut-être désirable
d'ajouter quelques bureaux commerciaux dans d'autres pays du marché
commun. On suggérait, et je pense même que le chef de l'Opposition
avait suggéré Bruxuelles, je crois, la Banque suggérait
Bruxelle et quelque part en Allemagne et la Suisse et l'Italie. L'Italie
où justement nous sommes présentement sur les lieux et nous
voulons être présents à Milan qui est le grand centre
industriel comme on le sait du nord de l'Italie.
M. CLOUTIER: On y reviendra un peu plus tard.
M. GOSSELIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. « Frais de réception
» $6,000.
M. GOSSELIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: « Frais de voyage » $23,000.
M. GOSSELIN: II y a une augmentation assez considérable...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Où?
M. GOSSELIN: $9,000 certainement, aux « Frais de voyage
».
M. LEVESQUE: Ah, pardon. Le déplacement de nos conseillers
économiques nous amène à majorer cet Item. Le conseiller
économique principal prendra son congé au pays, cette
année, après trois ans de service. Et là, il y a une
dépense additionnelle lorsque au bout de trois ans, ceux qui sont en
fonction ont droit à un congé payé et un retour au
Québec avec...
M. CLOUTIER: Avec leur famille.
M. LEVESQUE (Bonaventure): ... leur famille.
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. RUSSELL ; Ils ont leur propre auto. Il y a une auto pour chaque?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Il y a une auto par délégation.
Et le délégué économique a son auto
personnelle.
M. LE PRESIDENT: Adopté. « Frais de bureau et autres
dépenses » $25,000.
M. GOSSELIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. « Londres, Angleterre »,
« Traitements et allocations, $157,000.
M. GOSSELIN: Est-ce que le ministre pourrait donner quelques
détails. Est-ce qu'il y a de nouveaux employés à cette
délégation de Londres?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Nous prévoyons alors, la
différence de $27,900 s'explique presque en entier par l'addition d'un
conseiller économique à Londres, conseiller qui viendra seconder
M. Frank Turner qui fait, lui aussi, un excellent travail à Londres. M.
Raymond Beaugrand sera l'assistant de M. Turner.
M. CLOUTIER: Il est conseiller économique de M. Beaugrand?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Oui, le nouveau conseiller économique
qui ira aider M. Turner est déjà parti depuis un mois pour
prendre son poste à Londres, et c'est justement ceci qui indique
l'augmentation, en plus, évidemment, du personnel clérical et une
bibliothécaire et une
téléphoniste-réceptioniste.
M. RUSSELL: Est-ce que le salaire de M. Lapointe est compris
là-dedans?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Oui. Ils ont les mêmes salaires,
$19,500.
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. CLOUTIER: Les conseillers économiques, quelles sont les
qualifications que vous exigez? est-ce qu'il y a un entraînement
spécial, pour les conseillers économiques? vous en ajoutez
d'après ce que j'ai remarqué dans deux délégations
sur trois, dans trois sur quatre...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Nous en avons deux à New York, MM.
Alfred Dansereau et Noël Wright qui ont une expérience très
pratique en promotion industrielle étant déjà dans les
services de promotion industrielle des industries d'électricité
nationalisées, il y a là M. Hyndman à Paris qui sera
assisté lui aussi d'un nouveau conseiller économique.
Alors...
M. CLOUTIER: Qu'on ait la primeur.
M. LEVESQUE (Bonaventure): ... il y a une mutation ici à
l'intérieur du personnel, chef du service de l'organisation du
développement régional, M. Jean-Yves Papineau, qui sera
nommé à Paris pour se joindre à M. Patrick Hyndman.
M. GOSSELIN: A Paris ou à Londres?
M. LEVESQUE (Bonaventure): A Paris. Tandis qu'à Londres il y a
déjà M. Frank Turner, qui était autrefois à la
Banque de la Nouvelle-Ecosse, nous avons délégué M.
Raymond Beau-grand, un ingénieur professionnel qui était lui
aussi au ministère, qui était plutôt à l'industrie,
la Quebec Iron & Titanium.
M. CLOUTIER: Qui va remplacer M. Papineau à l'organisation
régionale? Est-ce que c'est...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Il n'est pas encore nommé.
M. CLOUTIER: C'est un poste très impor-
tant et M. Papineau est un homme très compétent.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Nous acceptons les suggestions.
M. LE PRESIDENT: Adopté. « Frais de réception
», $5,000.
M. RUSSELL: Je demanderais à M. Lapointe de se serrer la ceinture
pour les réceptions.
M. GOSSELIN: $15,000, M. le Président...
M. LE PRESIDENT: Un instant, adopté? « Frais de voyage
» $15,000.
M. GOSSELIN: $15,000, M. le Président, on voit que c'est sans
aucun doute justifié par un voyage de plus. Est-ce que le ministre, par
exemple, aurait demandé à M. Hugues Lapointe de ramener la
vieille charte de la province de Québec?
M. CLOUTIER: Le rapatriement de la constitution.
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. LEVESQUE (Bonaventure): On parle des frais de voyage
présentement?
M. LE PRESIDENT: Oui. Adopté.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Alors trois personnes de Londres auront droit
cette année à leur congé au pays, après trois ans
de services.
M. GOSSELIN: Vous auriez dû leur demander de rapporter la vieille
charte.
M. CLOUTIER: Dans la valise diplomatique, je pense bien qu'elle peut
passer.
M. LE PRESIDENT: Adopté. « Frais de bureau et autres
dépenses » $10,000.
M. GOSSELIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: 4, « Direction générale des agences
» $40,000.
M. CLOUTIER: Voici M. le Président, je voudrais, ici, revenir sur
une question que nous avons efîleurée tout à l'heure.
Est-ce que le ministre ne pense pas qu'il soit opportun d'ajouter le plus
tôt possible une délégation à
Bruxelles afin d'avoir un oeil et une oreille sur le marché
commun? Tout à l'heure nous avons juste efîleuré le
sujet.
M. LEVESQUE (Bonaventure): C'est l'opinion qui semble être unanime
au ministère et assez générale particulièrement
à la direction générale des agences, de consolider nos
positions dans les diverses maisons qui sont présentement en existence.
Mais nous allons sûrement considérer dans un avenir, qui
j'espère ne sera pas trop éloigné, d'ouvrir de nouveaux
bureaux particulièrement sur le plan économique. Donc Bruxelles
est une possibilité, disons...
M. CLOUTIER: Parce que vous consolidez également avec une
délégation à Bruxelles, vous consolidez également
vos positions dans les autres délégations, surtout que ces
pays-là, où nous avons des délégations, sauf New
York...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Le député comprendra que nous
avions seulement qu'une personne, un conseiller économique à
Paris et il avait un travail considérable...
M. CLOUTIER: C'est trop considérable pour un seul homme.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Surtout d'essayer de rayonner sur je ne sais
pas combien de pays, alors l'arrivée de M. Dom Franco à Milan,
l'arrivée de M. Papineau à Paris libérera un peu M.
Hyndman qui pourra, lui, faire peut-être quelques incursions du
côté de Bruxelles et en particulier, de la Belgique et de
l'Allemagne également.
M. CLOUTIER: Parce que je voudrais signaler un autre aspect très
important de notre représentation auprès de la communauté
européenne. C'est que cet organisme, évidemment, est en train
d'orienter l'Europe vers l'unification politique qui suivra l'unification
économique. Alors je pense que, il est payé, alors actuellement
si je ne m'abuse il y a au-delà une trentaine de pays qui sont
accrédités auprès du marché commun. Je pense que le
ministère de l'Industrie et du Commerce dès qu'il sera possible
par ses effectifs et par le budget qu'on mettra à sa disposition, les
budgets qui seront mis à disposition, il sera important le plus
tôt possible de réaliser cet objectif et je suis bien satisfait
d'entendre de la bouche du ministre l'admission que ce sera une étape
importante dans les réalisations projetées par le
ministère de l'Industrie et du Commerce.
M. LE PRESIDENT: Adopté?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Un instant. Je voudrais ajouter ceci c'est
que les représentants du Québec apporteront leur concours
à la participation du Québec à un certain nombre de foires
ou d'expositions également en plus de faire le travail de promotion
industrielle. International Building Exhibition à Londres, la foire de
Hanovre, ceci nous rapproche des autres pays où nous ne sommes pas d'une
façon permanente, la foire de Milan, pour ne mentionner que
celles-là et nos conseillers économiques aideront
également à l'organisation de missions d'industriels
québécois car notre nouvelle direction du Commerce a un budget,
justement, pour les missions commerciales mais ces gens-là sont
déjà sur place et peuvent nous aider en faisant les contacts
nécessaires et bien essentiels avant que les missions partent pour
l'Europe en particulier ou les Etats-Unis d'autre part.
Afin d'améliorer les méthodes de prospection
utilisées jusqu'ici par les conseillers économiques, ceux-ci
seront convoqués à une réunion à Québec au
mois de juin prochain. Il est important que ces conseillers économiques
reviennent de temps à autre au Québec et rencontrent des
commissaires industriels et non pas seulement nos délégués
industriels dans les régions mais même des commissaires
industriels dans les villes, dans les régions et nous faisons un peu
coïncider leur visite du mois de juin prochain avec le congrès de
l'Association des commissaires industriels de la province, congrès qui
devra se tenir, je crois, à Sherbrooke,les 9, 10 et 11 juin prochain,
alors on aura là, évidemment, tous ceux qui s'intéressent
d'une façon particulière et principale à la promotion
industrielle dans la province de Québec. D'autre part le
ministère se propose de publier une lettre mensuelle sur la situation
économique du Québec, lettre qui sera traduite en plusieurs
langues et distribuée aux Etats-Unis, en France, en Grande-Bretagne, en
Italie et en Allemagne.
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. CLOUTIER: Qui est le directeur général des agences?
M. LEVESQUE (Bonaventure); Me Marcel Blais. Autrefois à la Banque
canadienne nationale et autrefois au ministère fédéral des
Affaires extérieures.
M. RUSSELL: II y a combien de personnel avec vous dans le bureau.
M. LEVESQUE (Bonaventure): M. Blais a un assistant, deux
sténos.
M. CLOUTIER: Alors le directeur général des agences est au
courant que les nouveaux projets...
M. RUSSELL: Les nouveaux désirs.
M. CLOUTIER: ... les nouveaux désirs conjoints de l'Opposition et
du gouvernement pour les nouvelles représentations.
M. LE PRESIDENT: Adopté. 5 « Services d'experts et autres
dépenses » $80,000.
M. RUSSELL: Est-ce que ce sont des experts engagés permanents ou
si ce sont des experts qu'on engage périodiquement.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Ce dernier item représente les frais
remboursés à l'Hydro pour deux employés affectés au
service de délégations à l'étranger. Il s'agit de
trois employés c'est un peu dans le même sens que j'ai
expliqué à la dernière séance pour M. Derick, il
s'agit ici de traitements versés à MM. Lan Franco à Milan,
Wright et Dansereau à New York. Ce montant comprend également les
frais de voyage, déménagements et d'allocations de subsistance.
Les traitements de ces messieurs sont versés à l'Hydro
Québec en attendant qu'il y ait un arrangement final au sujet de
l'intégration.
M. RUSSELL: Le salaire est compris aussi dans le montant?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Ils sontpayés par l'Hydro et nous
remboursons l'Hydro. Simplement une question de procédure.
M. RUSSELL: Vous demandez ici à New York $136,000, son salaire
n'est pas compris là dedans.
M. LE PRESIDENT: Adopté. M. GOSSELIN:. Un instant.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Non ce n'est pas compris dans le
$136,000.
M. RUSSELL: II faut prendre ces montants-là et les ajouter aux
autres.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Oui.
M. LE PRESIDENT: Adopté. M. GOSSELIN: Très bien.
M. LE PRESIDENT: Article 3, « Pavillon du Québec à
l'exposition universelle canadienne » $750,000.
M. GOSSELIN: Qui est en charge du Pavillon du Québec? qui
à l'heure actuelle s'occupe de la préparation?
M. LEVESQUE (Bonavenutre): Le commissaire du Québec au Pavillon
est M. Jean Octeau, qui était autrefois au ministère des Affaires
culturelles à titre de directeur des Arts et des Lettres.
M. GOSSELIN: Quel est le personnel employé présentement au
Pavillon du Québec?
M. LE PRESIDENT. Traitements $165,000.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Alors le détail de ce montant
de$165,000; traitement au 24 mars 1965, 5 employés $40,000,
étudiants $10,000 plus les reclassifications et les nouvelles
nominations $108,900.
M. GOSSELIN: Combien y aura-t-il de personnel en tout cette année
qui s'occuperont du Pavillon du Québec?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Il y a présentement 5 employés,
comme je le mentionnais, et nous prévoyons l'engagement de dix autres
employés.
M. GOSSELIN: Est-ce que l'engagement de ces employés passe par la
Commission du service civil ou si ce sont des employés temporaires?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Ces nominations sont faites suivant les
prescriptions de la Commission du service civil, passent autrement dit par la
Commission du service civil.
M. GOSSELIN: Après appel d'examens, affichage et tout...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Oui. La plupart doivent passer des examens;
il y a eu même des concours.
M. CLOUTIER: Est-ce que dans l'engagement de ce personnel-là,
vous prévoyez une clause spéciale pour les
réintégrer après l'ex- position après 67, les
réintégrer dans le service civil?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Ceux pour qui nous prévoyons un
emploi, justement temporaire, sont avertis de cela et ils acceptent ces
conditions-là, lorsqu'ils viennent.
M. CLOUTIER: Mais au niveau de la direction, les cinq qui travaillent
actuellement et les dix nouveaux que vous projetez pour...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Evidemment dans le cas de ceux qui sont
permanents, comme M. Octeau lui-même, il reprendra sa place, je ne sais
pas à quel endroit, s'il le désire, il a un statut permanent,
tandis que ceux qui ne sont engagés que pour les fins de la construction
et l'aménagement du Pavillon, savent fort bien que ça va
être fini à la fin de 1967 du moins, je ne sais pas au juste
quelle date se terminera leur engagement, ça dépend pour quelles
fins ils sont engagés.
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. CLOUTIER: Est-ce que les étudiants, vous mentionnez $10,000
pour du travail d'étudiants durant la prochaine année scolaire,
durant l'été qui vient.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Il y a un recherchiste qui vient d'être
nommé et il a besoin d'étudiants pour faire de la recherche, de
la compilation.
M. GOSSELIN: M. le Président, à l'occasion de cette
exposition universelle, au Pavillon du Québec, sans aucun doute, on aura
besoin soit de guides ou encore de personnes très qualifiées pour
donner toutes les explications nécessaires aux visiteurs. Est-ce que le
ministre, le ministère de l'Industrie et du Commerce a pensé
à commencer à donner certains cours pour préparer ces
personnes qui devront être d'une compétence très
spéciale pour pouvoir bien renseigner notre public visiteur?
M. LEVESQUE (Bonaventure): C'est prévu en autant que le Pavillon
du Québec est concerné mais cela se produira beaucoup plus tard.
Je crois que c'est six mois,... on m'indique qu'à peu près six
mois avant la tenue de l'exposition.
M. GOSSELIN: Est-ce que le ministre ne croirait pas qu'il serait
opportun de commencer dès cette année à préparer
ces gens? Vous avez
une quantité considérable d'étudiants, qui je
crois, j'en suis certain, seraient très heureux d'agir dans ces
fonctions si le ministère de l'Industrie et du Commerce avait une
certaine somme de mise à sa disposition pour entraîner ces jeunes
gens à remplir les fonctions qu'ils auront lors de l'Exposition
universelle; je crois que ce serait fort opportun.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Ce n'est pas impossible que nous fassions
quelque chose dès cet été, mais ce n'était pas
prévu du moins dans les estimations que j'ai ici.
M. RUSSELL: Vous auriez un budget supplémentaire?
M. GOSSELIN: J'insisterais auprès du ministre, afin qu'il apporte
une attention tout à fait spéciale à cette suggestion,
parce je crois qu'elle est d'extrême importance. Le visage, le portrait
que nous allons donner lors de cette exposition universelle sera celui de toute
la nation québécoise et je crois que nous devrons faire
l'impossible pour avoir des personnes très qualifiées pour
pouvoir bien renseigner nos visiteurs à cette occasion et je crois que
déjà nous devons immédiatement nous pencher sur cette
situation parce que, après tout, 1967 n'est pas tellement loin, il ne
reste à peine que deux étés avant que nous soyions
réellement dans la pleine ambiance de l'exposition universelle et je
crois qu'il serait très très important pour le ministère
de l'Industrie et du Commerce de faire en sorte de promouvoir cette idée
dans le plus bref délai.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Voici! je n'ai pas avec moi aujourd'hui comme
le député le voit, le commissaire du Québec, commissaire
au Pavillon du Québec, mais je lui ferai part des remarques du
député de Compton et je suis sûr qu'il a évidemment
des projets et des plans, qui tiennent compte de ces
préoccupations-là; mais de toute façon, il me fera plaisir
de lui faire part de ces remarques.
M. CLOUTIER: Est-ce le ministre qui représente le gouvernement au
sein de la Commission?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Voici, il faut bien s'entendre, l'item 3
« Pavillon du Québec à l'Exposition universelle » eh
bien, c'est un aspect particulier de l'exposition universelle, c'est la
participation du Québec comme exposant,...
M. CLOUTIER: C'est ça.
M. LEVESQUE (Bonaventure): ... tandis que je crois que la question qu'on
me pose présentement, c'est la participation du Québec comme
exposant.
M. CLOUTIER: C'est ça. M. GOSSELIN: Oui.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Tandis que je crois que la question qu'on me
pose présentement c'est le rôle que je joue comme ministre tuteur
au sein de la Compagnie canadienne de l'Exposition universelle et ceci a une
relation éloignée avec l'autre rôle que je dois jouer avec
la formation.
M. CLOUTIER: Mais, c'est le seul poste du budget...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Non, mais...
M. CLOUTIER: ... c'est le seul poste du budget où on peut parler
de l'Exposition universelle. Est-ce que dans d'autres ministères il en
est question?
M. LEVESQUE (Bonaventure): La contribution du gouvernement de la
province dans le financement de l'Exposition universelle se fait à
même le fonds consolidé et je n'ai pas d'objection à ce
qu'on profite de l'occasion...
M. CLOUTIER: Mais, à mon sens, c'est le seul item...
M. LEVESQUE (Bonaventure): ... pour en discuter.
M. CLOUTIER: ... c'est le seul ministère d'abord qui...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Oui.
M. CLOUTIER: ... s'en occupe directement.
M. LEVESQUE (Bonaventure): D'accord!
M. RUSSELL: Il y en d'autres qui vont vouloir parler. Le ministre sera
libre d'en parler.
Il est le seul à pouvoir donner les informations.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Oui, mais si on le veut bien on pourrait
passer l'item lui-même, Pavillon du Québec, et après,
disons avant
de passer à l'item suivant, on pourrait, pour ne pas qu'il y ait
de confusion dans les deux rôles que je dois jouer dans ce...
M. CLOUTIER: Très bien.
M. LE PRESIDENT: Adopté? Adopté. Honoraires professionnels
et jetons de présence, $45,000.
M. GOSSELIN: En quoi consiste, monsieur le président, cet item
tout à fait nouveau cette année.
M. LEVESQUE (Bonaventure): L'organisation de concours de photographie,
la participation de personnes de l'extérieur sur divers comités
pour la préparation des exhibits devant apparailre à
l'intérieur du Pavillon, amènent le commissaire du Pavillon
à verser des honoraires professionnels et des jetons de présence.
Des jetons de présence particuliers pour ceux qui n'ont pas de salaire
mais que nous payons à chaque fois qu'ils sont présents. Une
somme de $45,000. en effet a été prévue à cette
fin.
M. LE PRESIDENT: Adopté?
M. CLOUTIER: Comment le recrutement des professionnels se fait-il? A la
discrétion du commissaire? il y a un administrateur?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Les comités sont formés
justement à la suggestion du commissaire au Pavillon et cependant,
à la suite de demandes au Conseil de la trésorerie ils sont
confirmés par arrêté ministériel.
M. RUSSELL: Est-ce que l'architecte qui s'occupe des plans est
engagé à l'heure actuelle?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Les architectes pour la construction du...
Oui, il y a eu un cocours d'architecture et ceux qui ont gagné le
concours sont...
M. CLOUTIER: Il est venu à la télévision.
M. LEVESQUE (Bonaventure): C'est Papineau, Gérin-Lajoie, Leblanc
et Durand.
M. RUSSELL: Je crois que c'est le frère du ministre de
l'éducation.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Non, il y a peut-être une petite
parenté mais c'est pas son frère.
M. RUSSELL: C'est pas son frère?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Non.
M. LE PRESIDENT: Adopté?
UNE VOIX: Très bien.
M. LE PRESIDENT: Frais de voyage.
M. GOSSELIN: $10,000. Je suppose que c'est pour les mêmes raisons
que le ministre a énumérées antérieurement,
adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Frais de voyage $5,000.
Adopté.
M. GOSSELIN: Frais de bureau. M. LE PRESIDENT: Adopté. UNE VOIX:
Adopté.
M. LE PRESIDENT: Matériel, article de bureau, impressions et
abonnements, $15,000.
M. GOSSELIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Construction du Pavillon du Québec,
$500,000.
M. GOSSELIN: Sur la construction du Pavillon du Québec, monsieur
le président, est-ce que l'honorable ministre pourrait nous dire si ce
Pavillon sera construit après demande de soumissions publiques?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Oui, oui, je crois bien que oui. Il y a
peut-être des éléments, je ne sais pas comment on va
procéder pour les éléments d'exposition eux-mêmes,
mais pour la structure, j'imagine bien que ce sera fait par des demandes de
soumissions publiques. Nous travaillons dans ce cas de concert avec le
ministère des Travaux publics et je crois bien que c'est la formule qui
sera suivie.
M. CLOUTIER: Est-ce que ça comprend tout le coût de la
construction? Cela ne doit pas. La construction est répartie sur deux
budgets, je suppose?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Un instant. A la fin de janvier, le
commissaire du Pavillon a mis au point le programme de l'exposition du
gouvernement qui depuis lors sert de base à tous les travaux sur le
projet. Le gouvernement s'est entendu récemment avec les architectes
sur les modalités du contrat qui leur confie la
responsabilité du projet dans son entier le contenu aussi bien que le
contenant, et ça s'explique parce qu'ils ont gagné un concours
qui a été ouvert à tous les architectes de la province et
sur la bâtisse elle-même. Mais comme la bâtisse, on ne peut
pas dans une exposition comme celle-là, dissocier complètement la
bâtisse de son contenu, on a voulu confier le tout, non pas seulement la
bâtisse mais le soin de concevoir le contenu au même groupe.
M. GOSSELIN: Est-ce que cette bâtisse va demeurer permenente,
même après l'Exposition, ou si on a l'intention de la
démolir immédiatement l'Exposition terminée?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Il faudra à ce moment-là, si on
s'en tient aux conditions du Bureau international des expositions, aux
règlements du Bureau international des expositions, faire
disparaître labâtisse une fois l'exposition terminée,
à moins qu'il y ait d'autres ententes qui puissent être
faites.
M. GOSSELIN: Il y avait à l'Exposition universelle plusieurs
bâtimens...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Ils vont disparaître.
M. GOSSELIN: ... plusieurs édifices par contre qui vont
demeurer.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Il y a quelques édifices permanents
qui sont prévus, mais non pas sur les terrains des participants et des
exposants, mais plutôt des édifices d'administration.
M. GOSSELIN: D'après la maquette, si ma mémoire est
fidèle, la Maison du Québec sera sur 111e
Sainte-Hélène.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Non, elle sera sur 111e Notre-Dame.
M. GOSSELIN: Sur 111e Notre-Dame?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Avec les pavillons des autres provinces
canadiennes, avec le pavillon du Canada, le pavillon de la France et le
pavillon de la Grande-Bretagne et d'autres également, mais ce sont les
voisins immédiats du pavillon du Québec. Nous ne demandons que
$500,000 pour le moment, mais il va falloir revenir à la charge, je ne
sais pas quand, mais nous prévoyons que le contenant et le contenu, nous
prévoyons pour le pavillon et son contenu, une somme de plus de
$6,000,000.
M. RUSSELL: Est-ce que c'est votre ministère qui fait la
construction ou si c'est le ministère des Travaux publics?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Nous travaillons toujours de concert avec le
ministère des Travaux publics.
M. RUSSELL: C'est le ministère des Travaux publics qui s'occupe
directement de la construction?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Mais pas jusqu'à maintenant. Il n'y a
pas eu de construction encore. Jusqu'à maintenant, tout a
été conçu au ministère de l'Industrie et du
Commerce mais avec la collaboration immédiate du ministère des
Travaus publics et quant à l'avenir, ça se décidera
à mesure que...
M. RUSSELL: S'il y a une erreur dans la construction, qui va-t'on
blâmer? le ministère de l'Industrie et du Commerce ou les Travaux
publics?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Probablement les architectes, les
ingénieurs et les entrepreneurs.
M. GERVAIS: Est-ce que le ministre a été pressenti
concernant la possibilité d'un complexe scolaire sur les lieux
même? Après l'exposition?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Non. M. Gérin-Lajoie pourrait
peut-être venir à ce moment-là...
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. CLOUTIER: Alors, si je comprends bien, dans le prochain budget on
aura des estimations à l'item, pour ces item construction du pavillon,
pour $5,500,000? Si le ministre prévoit qu'on peut...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Cela peut être fait par tranches, je ne
sais pas, à mesure que les besoins...
M. CLOUTIER: Mais tout de même le prochain budget 66-67 on sera en
plein dans l'Exposition. J'imagine qu'en 67-68, à moins qu'on paye
après que les dépenses auront été...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Il y a toujours des possibilités d'un
budget supplémentaire. Je ne sais pas à quel moment nous aurons
ces demandes de crédit, mais présentement, nous en avons
suffisamment pour commencer le travail.
M. CLOUTIER: Non, mais ce que je voulais dire au ministre c'est de ne
pas être inquiet sur son prochain budget, il y a déjà
$5,000,000. d'augmentation de trouver.
M. GOSSELIN: Le ministre veut être prudent d'ailleurs, il ne veut
pas engager les autres gouvernements qui vont lui succéder.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Alors, toujours drôle, le
député de Compton.
M. LE PRESIDENT: Autres dépenses, $10,000. Adopté? Autres
dépenses.
M. GOSSELIN: $10,000. Pourquoi les autres dépenses?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Pour les dépenses imprévues.
C'est pour arrondir le chiffre à $750,000.
M. CLOUTIER: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Article 4.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Je voudrais simplement ajouter ceci sur les
travaux de construction, dès le début du mois de novembre 1965,
on s'attend à ce que les travaux de construction du pavillon
commenceront. Les plans et devis des fondations devraient être remis le
13 octobre. Ce sont des pronostics, ça. Les plans et devis de la
structure devraient être remis le 10 novembre et le gros oeuvre devrait
être terminé en mai 1966. J'espère que mes
prédictions ne seront pas trop mauvaises, mais enfin, c'est ce que j'ai
devant moi comme pronostics. Pendant toute cette période, principalement
à partir de juillet 1965 les plans et devis de chacun des
éléments d'exposition s'accumuleront de mois en mois. Il est
vraisemblable que les travaux d'exécution de ces éléments
seront déjà en bonne voie à la fin de 65. Il est
intéressant de noter que les architectes ont fait des études
particulières sur le verre qui sera le principal matériau dans la
construction du pavillon. La forme de pyramide tronquée relativement
massive du pavillon sera allégée par l'usage du verre. Les
architectes ont commencé depuis quelque temps leurs travaux sur le
scénario de l'exposition qui est en ce moment soumis à l'ap-
probation du gouvernement. Ce scénario prend la forme d'une vision
créatrice des réalités du Québec inscrites au
programme d'exposition.
M. GOSSELIN: Le ministre nous dit qu'en grande partie cette construction
sera de verre. Si je comprends bien, le verre... est-ce qu'on en produit
beaucoup dans la province de Québec? Pourquoi irait-on chercher des
matériaux qui seront produits à l'extérieur de la province
de Québec pour bâtir l'édifice de la province de
Québec?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Ce sont les architectes évidemment
dont l'oeuvre a été primée par un concours et je crois
que...
M. GOSSELIN: Il me semble que pour bien représenter...
M. LEVESQUE (Bonaventure): II s'agit ici d'une exposition où il
faut montrer des choses, où tout doit être vu le plus possible, et
je pense bien que le verre est un des matériaux les plus
transparents.
UNE VOIX: Je ne sais pas, moi.
M. GOSSELIN: Il n'y a pas d'erreur, il n'y a pas d'erreur. C'est bien
transparent mais par contre, nous avons...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Et on me dit d'autant plus qu'il y a des
usines de verre dans la province. Il se peut fort bien que ça soit
fabriqué au Québec.
M. GOSSELIN: On a des usines de chandelles qui...
UNE VOIX: A Saint-Laurent, il n'y a pas d'usine de verre là.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Il y a en une à Candiac.
M. LACROIX: A ville Saint-Pierre. Il y en a une à...
M. RUSSELL: A Saint-Laurent...
M. BAILLARGEON: Le groupe Alexis Néon n'a pas des
intérêts dans une industrie de verre? Cela, l'importation.
M. CLOUTIER: Le ministre pourrait peut-être invoquer
également que si c'est pour démolition, si c'est en verre, c'est
plus facile.
M. LE PRESIDENT: Article 4.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Je remercie le député de
Montmagny.
M. LE PRESIDENT: Article 4. Exposition, démonstration culinaire,
missions commerciales et industrielles, $75,000.
M. GOSSELIN: Je suppose que cet item comprend toutes les explications
que le ministre nous a données il n'y a pas tellement longtemps, au
sujet de ces petites expositions qui sont tenues à travers la
province?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Notre ministère participe à des
expositions régionales, environ une douzaine, en plus, à des
démonstrations culinaires organisées par la division des
Pêcheries. Un certain montant servira à la fabrication de
kiosques. Nous nous proposons aussi de mettre sur pied quelques expositions
industrielles dans le but d'inviter nos fabricants à produire certains
articles fabriqués à l'extérieur, et quelques expositions
à l'étranger, dans le but de trouver de nouveaux marchés.
Nous nous proposons également d'organiser quelques
conférences-forums en collaboration avec le ministère
fédéral du Commerce aux fins de sensibiliser les hommes
d'affaires du Québec aux avantages de l'exportation. Nous nous proposons
aussi d'organiser quelques missions vers les Etats-Unis et l'Europe.
M. CLOUTIER: Lors de l'étude des crédits, le
secrétaire de la province, M. Arsenault, nous disait que dans le domaine
des expositions, qui relevait autrefois du ministère de l'industrie et
du Commerce, son ministère avait accepté certaines
responsabilités. Est-ce que le ministre peut nous donner des
précisions à ce sujet-là?
M. GOSSELIN: Dites-moi pas que le Secrétaire provincial a...
M. CLOUTIER: On lui a fait le reproche de vouloir accaparer les
responsabilités des autres ministères.
M. GOSSELIN: Il n'a pas eu assez de s'occuper de Saint-Jean-Baptiste,
maintenant, il va falloir qu'il s'occupe de l'Industrie et du Commerce.
M. CLOUTIER: Ses responsabilités qui ont diminué un temps
semblent vouloir augmenter.
M. GOSSELIN: On lui a coupé certains pouvoirs, il veut
s'accaparer de d'autres.
M. RUSSELL: Est-ce que le secrétaire de la province consulte le
ministre lorsqu'il s'accapare de certaines responsabilités de son
ministère?
M. LE PRESIDENT: A l'ordre.
M. LEVESQUE (Bonaventure): On me dit qu'il s'agit, en autant que le
ministère de l'Industrie et du Commerce est concerné, peut
être le ministre concerné avait d'autres vues, des vues plus
particulières en autant que les autres ministères ou d'autres
ministères sont concernés. En autant que nous pouvons voir ici,
il s'agirait peut-être d'un travail de coordination.
M. RUSSELL: Un kiosque pour déposer le grand sceau.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Afin qu'il n'y ait pas trop de duplication,
de présence.,.
M. CLOUTIER: Non, même j'ai fait remarquer au ministre à ce
moment-là que j'avais pensé que c'était plutôt au
ministère de l'Industrie et du Commerce à absorber ce poste du
budget du Secrétariat de la province, et c'était l'inverse qui
s'était produit.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Je vais en parler avec le Secrétaire
de la province.
M. GOSSELIN: Il faudrait que le ministre soit très prudent parce
que le Secrétaire de la province est déjà chef d'une
grande tribu, s'il fallait que ce soit les Iroquois, il serait
scalpé.
M. LE PRESIDENT: Adopté? M. GOSSELIN: Très bien.
M. LE PRESIDENT: Article 5, Recherches et enseignement, $1,010,800., 1,
honoraires d'experts et frais de déplacement, $225,000.
M. GOSSELIN: Recherches et enseignement, est-ce que l'honorable
ministre, je crois que nous... est-ce que ces recherches et enseignement
tombent dans le service des Pêcheries, dans...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Oui en partie.
Il s'agit ici d'abord si on regarde l'item 1, justement sous-item,
c'est-à-dire,honoraires d'ex-
perts et frais de déplacement, c'est ça, il s'agit ici
d'avoir recours aux services de consultants spécialisés dans des
domaines où le personnel existant au ministère ne peut pas, pour
toute sorte de bonnes raisons, s'acquitter convenablement de certains travaux
à cause, évidemnent, ils sont pris ailleurs ou nous n'avons pas
un expert en une discipline donnée, de disponible, etc.
M. RUSSELL: Ce sont des employés partiels.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Ce sont des gens que nous prenons de
l'extérieur, des experts ou des bureaux... De ce montant, une somme
maximum de $75,000. servira à aiderfinan-cièrement le Centre
d'organisation scientifique de l'entreprise. La partie frais de
déplacement représente environ 10% de ce total. Quant aux
recherches qui apparaissent au sous-item 2, le développement des
pêcheries doit d'abord et avant tout être fondé sur la
recherche et ces applications pratiques à l'Industrie. La station de
biologie marine de Grande-Rivière et le laboratoire de Cap-aux-Meules
aux Iles-de-la-Madeleine poursuivent des travaux sur les principales
espèces du golfe Saint-Laurent. A la suite de la conférence
fédérale provinciale de janvier 1964, le ministère a
intensifié ses recherches en vue de perfectionner les agrès de
pêche existants et en trouver de nouveaux. On a exploré les
possibilités d'exploitation d'espèces nouvelles. Des essais de
pêche aux crabes aux Iles-de-la-Madeleine, de crevettes, de requins et
d'espadons dans le golfe Saint-Laurent ont donné des résultats
qui justifient la poursuite de ces travaux en 1965-66.
Un inventaire des algues marines, objet d'une industrie lucrative dans
les autres provinces, et des mollusques de la zone côtière du
Québec retient l'attention de nos chercheurs. Ces mesures
ajoutées à d'autres telles que l'introduction de sondeuses
portatives sur quelques barques de Gaspé-nord, des essais de pêche
aux filets maillants à flétans, morues et sébastes ont
pour but d'augmenter la productivité de la pêche
côtière. Les spécialistes du ministère travaillent
sans cesse à l'amélioration de la qualité du poisson
à toutes les étapes de la production. Une enquête sur
l'état du poisson en Gaspésie, la construction de six postes de
collection dans Gaspé-nord et la mise au point d'une table
mécanisée de mise en conserve du homard en 1964-1965 sont autant
de réalisations destinées à assurer un produit de
première qualité.
Nous nous proposons d'étendre aux Iles-de-la-Madeleine en
1965-1966 l'étude de la qualité du poisson au
déchargement. Le service technique est d'ailleurs toujours à la
disposition des producteurs de poisson de la province pour leur donner tous les
conseils dont ils pourraient avoir besoin. Ici si on prend le sous-item 1;
traitements et salaires, est-ce que ça va?
M. GOSSELIN: Oui, d'ailleurs je crois que c'est tout simplement le
changement. Ce crédit-là a été apporté
lorsque le ministre a accepté, au ministère de l'Industrie et du
Commerce, de prendre à sa charge les pêcheries...
M. LEVESQUE (Bonaventure): En effet.
M. GOSSELIN: ... du Québec. Alors c'est tout simplement,
ça justifie ce montant de $225,000.
M. RUSSELL: Est-ce que le montant de $225,000 a été
dépensé l'an dernier?
M. LE PRESIDENT: Adopté?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Le montant a été
dépensé presque au complet.
M. GOSSELIN: Très bien.
M. LE PRESIDENT: Adopté? Recherches, traitements et salaires,
$232,600. Adopté?
M. GOSSELIN: Oui.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Frais de voyage, $17,000.
M. CLOUTIER: Je vais accepter la réponse du ministre pour les
deux.
M. LE PRESIDENT: Adopté?
M. CLOUTIER: Un instant, M. le Président.
M. LE PRESIDENT: D'accord. Frais de bureau, $17,000.
M. GOSSELIN: Très bien.
M. LE PRESIDENT: Matériel, articles de bureau, impression et
abonnements: $12,000.
M. GOSSELIN: Très bien.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Matériaux, fournitures et
approvisionnement, véhicules moteurs, et bateaux, $250,000.
M. GOSSELIN: Quelles seraient les raisons qui justifieraient cette
augmentation très considérable de $127,000?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Au cours de l'exercice financier 1964/1965 un
montant de $123,000 en effet avait été voté à ce
sous-article. De cette somme, $70,000 a servi à l'exécution de
projets d'expansion des pêches au Québec avec contribution de
$50,000 du gouvernement du Canada. Ces montants ont servi à l'achat
d'agrès de pêche et à la location de bateaux pour la
pêche expérimentale.
Nous nous proposons de poursuivre et même d'intensifier ces
recherches d'application pratique en 1965-1966 c'est pourquoi nous estimons
à $250,000 les crédits nécessaires à ce
sous-article. Un montant de $189,000 avec contribution fédérale
de $122,000 sera affecté à des expériences diverses dont
la pêche aux crevettes et aux crabes. L'exploitation des espèces
de poisson pélagique, la pêche au chalut électrique et
ainsi de suite.
M. LE PRESIDENT: Adopté?
M. RUSSELL: On parle de matériaux dans cet item-là en
particulier. Est-ce que ce sont des achats qui sont faits par le service des
achats de la province?
M. LEVESQUE (Bonaventure): La plus grande partie comme les agrès
de pêche, instruments, etc., sont achetés par le service
général des achats.
M. CLOUTIER: Mais quelle proportion de cet item représentent des
véhicules moteurs et des bateaux?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Nous louons trois ou quatre bateaux au cours
de la saison. Nous en possédons déjà deux, nous sommes
propriétaire déjà de deux bateaux affectés à
ces fins et nous en louons durant la saison trois ou quatre. Quelle proportion
que ça peut représenter, ça...
M. CLOUTIER: Alors il n'y a pas d'achat là-dedans, c'est
seulement de la location.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Non, il ne s'agit pas d'achats pour
l'année courante en autant que les véhicules et les bateaux
eux-mêmes sont concernés, sinon du remplacement et de l'entretien
etc.
M. CLOUTIER: Parce que s'il y avait des achats de bateaux, est-ce que
ces achats-là ne seraient pas plutôt à l'item 13 dans les
immobilisations?
M. LE PRESIDENT: Non.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Oui normalement si c'était un bateau
d'une certaine importance il serait à l'item 13.
M. CLOUTIER: Oui, à partir disons...
M. LEVESQUE (Bonaventure): ... oui d'une certaine... Mais ici il s'agit
de petits bateaux que nous ne pouvons pas capitaliser.
M. CLOUTIER: Alors vous capitalisez à partir de quoi? De quel
montant?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Lorsque nous arriverons tout à
l'heure, par exemple, aux navires-écoles là nous le
capitaliserons mais ici il s'agit plutôt, on me dit de bateaux même
usagés.
M. GOSSELIN: Est-ce qu'il y en a encore des navires-écoles?
M. LEVESQUE (Bonaventure): II n'y en a pas encore.
M. GOSSELIN: II n'y en a plus.
M. LE PRESIDENT: Adopté? Autres dépenses $4,000.
Adopté?
M. GOSSELIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Sous-article 3, écoles de pêcheries,
traitements et salaires,$ 114,000.
M. CLOUTIER: Cela c'est l'école de pêcheries...
M. LEVESQUE (Bonaventure): L'école d'apprentissage en
pêcheries à Grande-Rivière, dans le comté de
Gaspé-sud.
M. CLOUTIER: Ah! à Grande-Rivière. Ce n'est pas
l'école de la faculté universitaire de Laval ça?
M. LEVESQUE (Bonaventure): II s'agit de l'école d'apprentissage
de pêcheries à Grande-Rivière. Sur le campus de
l'université Laval il s'agit de quelque chose qui relève de
l'université et des relations qu'ils peuvent y avoir avec le
ministère de l'Education mais ici nous parlons de l'école,
disons, technique, d'apprentissage en pêcheries.
M. CLOUTIER: A Grande-Rivière dans le comté...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Gaspé-sud. Il y a une école de
25 employés pour les salaires de $100,890 et à cela il faut
ajouter l'augmentation statutaire, les reclassifications.
M. LE PRESIDENT: Adopté? M. CLOUTIER: Un instant.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Frais de voyage $3,000.
M. GOSSELIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Frais de bureau,$2,500.
M. GOSSELIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Matériel, articles de bureau, impression et
abonnements, $3,000.
M. GOSSELIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Matériaux, fournitures et
approvisionnements, véhicules moteurs et bateaux, $50,000.
M. RUSSELL: Encore des bateaux!
M. LEVESQUE (Bonaventure): Les crédits de $59,500 oui
votés à ce sous-article en 1964/1965 ont servi à
l'entretien général de l'école des pêcheries,
combustible, entretien des terrains, réparations aux immeubles, achat de
matériel, de cours et d'ateliers pour fins d'enseignement. Des
réparations importantes au sous-sol de l'école ont
été faites au coût d'environ $10,000. L'opération et
l'entretien du petit navire-école Sercona a coûté environ
$5,000. Nous prévoyons que ces dépenses d'entretien et de
réparations seront moindres en 1965/1966 et les crédits
estimés se chiffrent à $50,000. Maintenant quant à
l'enseignement dans le domaine des pêcheries en particulier autant que
l'école d'apprentissage est concernée, nous examinons toute cette
question d'enseignement des pêcheries présentement et nous nous
demandons comment cet enseignement peut ou devrait ou ne devrait pas
s'intégrer dans le contexte général de l'éducation.
Et nous sommes justement à étudier les possibilités de
peut-être changer même le statut de cette école
d'apprentissage en pêcheries dans un but d'intégration au
régime général de l'éducation dans la province.
M. RUSSELL: II s'agit simplement de l'enseignement technique.
M. LEVESQUE (Bonaventure): II s'agit là d'un enseignement
technique. Il n'y a aucune décision de prise à ce suj
et-là mais nous étudions le problème présentement
d'une façon assez...
M. CLOUTIER: Quelleestlatendancedefré-quentation de
l'école? Est-ce que ça aurait tendance à diminuer dans les
dernières années? Cette année...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Cela se maintient autour de 40
élèves réguliers.
M. CLOUTIER: Sur une possibilité d'école qui peut en
contenir 50.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Mais évidemment l'école donne
des cours spéciaux a différentes périodes de
l'année.
M. CLOUTIER: L'hiver, en différentes saisons, oui.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Je parlais simplement de ceux qui font les
cours réguliers.
M. CLOUTIER: Les cours réguliers.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Mais en plus de ça il y a des gens
qui, par exemple, dans la période d'hiver, dans la période morte
au point de vue pêche vont suivre des cours spéciaux.
M. CLOUTIER: Oui.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Il y en a d'autres qui suivront des cours en
d'autres périodes de l'année.
M. CLOUTIER: C'est ça.
M. LE PRESIDENT: Adopté?
M. RUSSELL: Pension et transport?
M. LE PRESIDENT: Pension et transport, $44,000.
M. LEVESQUE (Bonaventure): C'estpourles élèves
réguliers de l'école à qui nous versons cette assistance.
Le ministère a payé en 1964/ 1965 une allocation de $2 pour la
pension des élèves de l'école. Il a également
payé à même ce sous-article les frais de pension des
professeurs spéciaux qui viennent y donner des cours
de perfectionnement au cours de l'hiver, le tout a coûté
environ $30,000. Il paie également les frais de transport des
élèves et des professeurs spéciaux ce qui a
coûté en 1964/1965 près de $6,000. En 1965/1966 les
dépenses à ce sous-article sont estimées à $44,000
au lieu de $36,000 surtout à cause du coût de la pension à
Grande-Rivière qui est passée de $2 à $2.50 par jour.
M. LE PRESIDENT: Adopté? M. GOSSELIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Autres dépenses, $2,000.
M. GOSSELIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Sous-item 4, centre bioligique,
traitements et salaires, $190,000.
M. GOSSELIN: Est-ce que l'honorable ministre prétend que les
recherches que nous faisons à l'heure actuelle dans le domaine des
pêcheries maritimes sont suffisantes, qu'elles sont adéquates
pour...?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Elles n'ont jamais été aussi
intenses. Maintenant si elles sont adéquates je trouve qu'on a toujours
de la place pour se perfectionner mais présentement nous faisons un
effort particulier du côté des recherches justement pour
prévenir cette tendance vers la diminution des prises. Il y a une
pêche très intensive dans le golfe, et même en dehors du
golfe dans tout l'Atlantique nord présentement par des flottes
même étrangères. Alors il faut non pas seulement se fier
sur les espèces que nous pêchons depuis toujours mais il y a
d'autres espèces qui dans d'autres parties du monde sont
exploitées d'une façon commerciale et nous nous ne les avons pas
encore touchées beaucoup. Alors justement les recherches ont pour but
d'apporter de nouvelles sources d'approvisionnement.
M. GOSSELIN: Est-ce que, présentement, dans les recherches
faites, ce département a songé à l'ensemencement
artificiel de certaines catégories de poisson?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Dans le cas du saumon, des études se
continuent et l'ensemencement se fait mais cela se fait par le ministère
du Tourisme, Chasse et Pêche, le saumon étant un poisson qui est
dans l'eau salée une partie de sa vie mais d'autre part c'est le
même saumon que l'on retrouve dans les eaux douces des rivières.
Alors il fallait qu'il y ait un ministère qui continue de s'occuper des
migrations et des habitudes du saumon, de sa reproduction, de son maintien,
etc, et nous avons ce service-là au ministère du Tourisme, de la
Chasse et de la pêche. Les autres espèces, il y a eu des
tentatives, par exemple dans le homard, mais ça n'a pas
été tellement heureux.
M. GOSSELIN: Les huîtres.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Dans le cas des huîtres on n'a pas
encore trouvé au Québec de conditions favorables pour que
l'ensemencement des huîtres puisse être réussi mais on songe
présentement à utiliser des huîtres qui nous viendraient de
France et qui auraient peut-être meilleur chance de prendre.
M. GOSSELIN: Des huîtres françaises?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Des huîtres françaises.
M. GOSSELIN: Mais ce qui m'a amené à poser cette question
à l'honorable ministre c'est que l'automne dernier j'ai eu le
privilège d'aller visiter l'Ile du Prince-Edouard et je sais que le
ministère de biologie de l'Ile du Prince-Edouard fait des recherches
intenses pour l'ensemencement des huîtres et plus on apprenait que en ce
qui a trait à la pêche du homard qu'il y avait grande diminution,
que le homard migrait et que l'on avait de grandes difficultés et pour
les huîtres même on est très inquiet à l'Ile du
Prince-Edouard parce qu'on prétend qu'il y a une vague de vase rouge qui
vient du fond de la mer, de l'intérieur qui enterre les huîtres de
façon que, aujourd'hui, le pêcheur de l'Ile du Prince-Edouard a
une grande difficulté à pouvoir récupérer les
huîtres. Alors je me demandais si nous pouvions avoir les mêmes
problèmes ici sur les côtes du Québec et c'est pourquoi je
voulais savoir de l'honorable ministre s'il y avait des études qui
étaient faites en ce sens.
M. LACROIX: Dans le cas du homard on pourrait peut-être regarder
ici car la pêche va être trop intensive parce qu'ils n'ont pas les
mêmes saisons de pêche que nous autres et puis ils n'ont pas les
mêmes limitations non plus, à l'Ile du Prince-Edouard.
M. GOSSELIN: II y a l'immigration qui se fait.
M. LACROIX: Ça ne voyage pas beaucoup ça, ce ne sont pas
des sorteux!
M. LEVESQUE (Bonaventure): La pêche au homard est
déjà assez intensive et il nous faut bien surveiller les stocks
de homard et les conditions dans lesquelles la pêche se fait afin d'en
préserver la permanence.
M. CLOUTIER: Le ministre a-t-il songé à organiser une
visite école des députés et des ministres au centre de
biologie?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Je crois que ce serait très instructif
et très...
M. CLOUTIER: II y a des ministres qui organisent des retraites
fermées, il y en a d'autres qui organisent!!!
M. LEVESQUE (Bonaventure): C'est une excellente suggestion et l'aquarium
de Québec, si vous me le permettez, qui en 1964/1965 avait des
crédits de $308,500 en plus d'être une attraction pour les
résidents de la ville aussi bien que les gens de l'extérieur fait
oeuvre d'éducation et de recherche. Alors justement on le fait pour les
jeunes, on le fait pour les touristes, on pourrait certainement, il me semble,
le faire pour les parlementaires.
M. GOSSELIN: Si je peux suggérer un menu à l'honorable
ministre lors de cette visite, je peux lui dire qu'un « lobster broil
» c'est succulent.
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Au-delà de 200,000 visiteurs y sont
passés en 1964/1965.
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Quelque 126 visites école ont permis
à plus de 5,000 élèves de la ville et d'en dehors
d'augmenter leurs connaissances de la faune aquatique.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Frais de voyage, $6,000... Frais de
bureau $3,500.
M. GOSSELIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Matériel, articles de bureau, impressions et
abonnements, $10,000.
M. GOSSELIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Matériaux, fournitures et approvisionnements,
véhicules moteurs et bateaux, $13,000.
M. GOSSELIN: Les mêmes remarques s'appliquent. Adopté.
M. CLOUTIER: Est-ce que les films sont là-dedans?
M. LEVESQUE (Bonaventure): ... Les...? M. CLOUTIER: Les films produits
par...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Nous ne produisons pas de films, nous en
présentons dans le théâtre qui est à la fois...
M. CLOUTIER: Mais comme La Vie qui Bat ou les films de Serge Deyglun.
Est-ce que vous ne participez pas?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Non.
M. CLOUTIER: Alors c'est le Secrétariat de la province, à
l'Office du film...
M. LEVESQUE (Bonaventure): Peut-être du côté du
Tourisme ou du Secrétariat.
M. CLOUTIER: D'accord.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Autres dépenses, $2,700.
M. GOSSELIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Article 6, « Pêcheries », service de
la protection, $534,500.
M. GOSSELIN: Je suppose qu'au sous-item « Traitements et salaires
», M. le Président, nous n'avons pas de remarques
générales à faire sur ce service de la protection. Cette
augmentation que l'on voit est-ce qu'elle est justifiée par les
augmentations statutaires ou une augmentation de personnel?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Une augmentation de personnel en particulier
car nous prévoyons l'engagement de 18 nouveaux agents de pêcheries
et les agents de pêcheries, les officiers de protection avaient
jusqu'à maintenant des heures très longues et nous voulons leur
donner des conditions de travail plus raisonables et il faut leur adjoindre du
personnel.
M. GOSSELIN: Est-ce qu'en partie ces officiers que vous engagez, est-ce
qu'ils sont engagés à la semaine ou encore s'ils sont
payés au taux horaire?
M. LEVESQUE (Bonaventure): A l'année. Ils sont payées
à l'année. Ils sont maintenant régis par la Commission du
service civil.
M. GOSSELIN: Quelle est la moyenne de salaire payée?
M. LEVESQUE (Bonaventure): En moyenne, environ $3,500 par année.
L'émission de permis de pêche, l'application des lois des
pêcheries et la patrouille des territoires maritimes relèvent de
ce service. Un système de patrouille, un système efficace de
patrouille est devenu nécessaire par suite du grand nombre de bateaux,
non seulement du Québec, mais aussi des autres provinces et même
des autres pays qui pêchent dans le Golfe St-Laurent. Ce service voit
à ce que les bateaux de pêche hauturière ne nuisent pas aux
opérations du pêcheur côtier. Cinquante-quatre
gardes-pêche se partagent le travail de surveillance. La patrouille en
mer se fait sur 14 bateaux dont sept sont la propriété du
ministère. L'installation de 26 radio-téléphones dans les
bateaux et les voitures de patrouille en 1964/65 a considérablement
amélioré l'efficacité de la patrouille. Dans
l'accomplissement de leur devoir, ces gardes-pêche parcourent près
de 400,000 milles sur terre et 50,000 milles en mer. En 1964/65, le service de
protection a émis près de 7,000 permis de pêche et
rapporté environ 800 infractions. A cause de l'étendue du
territoire à couvrir et pour améliorer davantage
l'efficacité de la patrouille et en même temps pour aider à
soulager la longueur des heures des officiers en place, nous devrons, comme je
l'ai mentionné, augmenter les effectifs de ce service cette
année.
M. LE PRESIDENT: Adopté. « Frais de voyage »,
$135,000.
M. RUSSELL: C'est ce qui justifie les augmentations des frais de voyage
aussi?
M. LEVESQUE (Bonaventure): « Frais de voyage », c'est la
même chose.
M. GOSSELIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. « Frais de bureau »,
$5,000.
M. GOSSELIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. « Matériel, articles de
bureau, impressions et abonnements », $6,500.
M. GOSSELIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Matériaux, fournitures et approvisionnements,
véhicules moteurs et bateaux, $90,000
M. GOSSELIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. « autres dépenses »,
$5,000.
M. GOSSELIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Article 7, « Pêcheries:
Service de la réfrigération », « Traitements »,
$655,000.
M. RUSSELL: Quel genre de service donne-t-on dans la
réfrigération?
M. LEVESQUE (Bonaventure): L'administration, l'entretien, la
réparation d'un réseau de 54 frigorifiques, 8 usines à
glace qui appartiennent à la province, 6 entrepôts à sel,
et 108 neigères et postes de collection, ont nécessité des
crédits de $1,556,500 en 1964/65. Le service a vu à la
congélation et à l'entreposage de plus de 3 millions de livres de
hareng à bouette, de 21 millions de livres de poisson et de 1,200,000
livres de produits divers. Les usines à glace ont produit 23,000 tonnes
de glace qui a été vendue aux pêcheurs et aux producteurs
de poissons du Québec. On a égalemment construit ou
rénové six postes de collection sur la côte nord de la
Gaspésie au coût total de $45,000.
M. GOSSELIN: Très bien.
M. LE PRESIDENT: Adopté. « Salaires », $180,000.
M. GOSSELIN: II y a une diminution; est-ce qu'il y en a qui sont morts
ou si on les a congédiés ou qu'est-ce qui arrive?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Nous en avions qui étaient temporaires
et qui sont maintenant devenus permanents.
M. GOSSELIN: Très bien.
M. LE PRESIDENT: Adopté « Frais de voyage »,
$45,000.
M. GOSSELIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. « Frais de bureau »,
$12,000.
M. GOSSELM: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. « Matériel, articles de
bureau, impressions et abonnements », $4,000.
M. GOSSELIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. « Matériaux, fournitures,
entretien des entrepôts, achat et entretien des véhicules moteurs
», $625,000.
M. LACROIX: Dans le montant de $625,000, avez-vous prévu quelque
chose pour l'amélioration de l'entrepôt frigorifique
d'Aurigny?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Cette question pourrait être
posée aux immobilisations.
M. LACROIX: Très bien. On y reviendra.
M. GOSSELIN: Est-ce que le ministre pourrait nous donner des
détails sur cette dépense assez considérable de
$625,000?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Les crédits votés à ce
sous-article en 1964/65 s'élevaient à $600,000. Ce montant a
servi à défrayer le coût d'électricité,
d'huile, carburant et lubrifiant des entrepôts frigorifiques, les usines
à glace et autres bâtisses du service de
réfrigération. Je le mentionnais tout à l'heure et je
pense qu'il y a 60 ou 70 de ces entrepôts et usines à travers la
province et les coûts en combustible, électricité et
l'huile à diésel, etc., ça coûte assez cher.
Entretien et réparation des entrepôts frigorifiques dont certains
ont déjà plusieurs années d'existence absorbent
près de la moitié de ces crédits. Evidemment, je dirai
pour le bénéfice du député des
Iles-de-la-Madeleine, s'il s'agit de réparation simplement il pourra
reposer sa question à cet item-ci, s'il s'agit de reconstruction il
faudra aller aux immobilisations,
M. LACROIX: Ah! Il va falloir la reconstruire!
M. LE PRESIDENT: Adopté?
M. RUSSELL: Si je comprends bien, le ministre avait l'intention de la
reconstruire, c'est pour ça qu'il a interompu le
député.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Je n'ai pas dit un mot!
M. LE PRESIDENT: Adopté. « Service de la boëtte
», $33,000.
M. GOSSELIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. « Autres dépenses »,
$15,000.
M. GOSSELIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Article 6, « Pêcheries;
Service des constructions », « Traitements », $22,500.
M. GOSSELIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. « Frais de voyage »,
$4,000
M. GOSSELIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. « Frais de bureau et autres
dépenses », $2,000.
M. GOSSELIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Article 9, « Pêcheries:
Service de l'économie maritime », « Traitements et salaires
», $145,000.
M. GOSSELIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. « Frais de voyage »,
$30,000.
M. GOSSELIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. « Frais de bureau »,
$8,000.
M. GOSSELIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. « Matériel, articles de
bureau, impressions et abonnements », $3,000.
M. GOSSELIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. « Matériaux et fournitures,
transformation entretien et réparation des chantiers, des rampes de
lancements et des bateaux », $375,000.
M. GOSSELIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. LACROIX: Est-ce que c'est à cet item-là ou dans
l'Immobilisation pour les réparations à effectuer à la
rampe de lancement de Havre Aubert?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Aux immobilisations à moins qu'il ne
s'agirait simplement de réparations générales.
M. LACROIX: J'en prends bonne note.
M. LE PRESIDENT: Adopté. « Surveillance, classification et
honoraires », $15,000.
M. GOSSELIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. « Autres dépenses »,
$3,000. Adopté. Article 10, « Subventions », $902,000.
M. GOSSELIN: A qui sont données ces subventions en grande
partie?
M. RUSSELL: Est-ce qu'il y en a pour le député des
Iles-de-la-Madeleine?
M. LACROIX: Pas beaucoup.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Dans le domaine des pêches, pour le
transport du poisson versées au Pêcheurs unis de Québec,
Coopérative centrale, aux Iles-de-la-Madeleine, St-Lawrence Sea Products
à Latabatière, Coast Produce à Rivière-au-Tonnerre,
pour les Iles-de-la-Madeleine, pour bois et boites, fumoirs, divers. Pour le
transport du poisson et acce-soires $78,000. Pour les usines et autres item qui
s'y rapportent, pour aider autrement dit les usines comme celle des
Pêcheurs unis et autres industriels à construire, à
améliorer leurs bâtisses et leur équipement et en autant
évidemment qu'il y a des nouveaux investissements, eh bien l'aide que
nous apportons dans ces cas-là...
M. GOSSELIN: Est-ce qu'il y a des subventions spéciales à
la construction de parcs dans cet item?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Un instant. Si vous me permettez, je vais
continuer sur les usines.
Le total dans ce cas-là incluant nos politiques d'assistance aux
petits bateaux est de $232,500. Et usines, bateaux, agrès de
pêche, remboursement d'intérêts pour les emprunts
effectués par les pêcheurs en vertu de la Loi du crédit
maritime, enfin toute cette série comporte un total de $232,500. Il y a
en plus de cela l'assurance de la flotte de pêche qui est
entièrement absorbée en autant que les 150 ou 160 navires de la
flotte moderne de pêche sont concernés et même cette
année, nous ajoutons de l'assurance pour la pêche cotière.
A ceci nous consacrerons $319,000.
M. GOSSELIN: Est-ce que le ministre va avoir une assurance
récolte dans les pêcheries maritimes?
M. RUSSELL: Est-ce que le montant de $800,000 a été tout
dépensé l'an dernier?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Presque totalement.
M. LACROIX: II ne doit pas en rester parce que je serais allé le
chercher.
M. LE PRESIDENT: Adopté?
M. RUSSELL: Une simple quest'on. Je remarque ici qu'il y a un montant de
$15,000 qui est marqué « contribution du gouvernement du Canada
», est-ce que c'est un plan conjoint? Article 10.
M. LEVESQUE (Bonaventure): II s'agit d'une contribution de $15,000 qui
est versée par le gouvernement du Canada sur une subvention de $45,000
que nous versons à la fédération du détail et des
services du Québec. Et ici j'ai une autre liste en plus des subventions
affectées à l'industrie de la pêche, il y a une autre liste
ici qui concerne les subventions à différentes associations comme
par exemple l'Association professionnelle des industriels, la Chambre de
Commerce de la province de Québec, la Fédération des
jeunes chambres de la province de Québec, la Fédération du
détail et des services du Québec, la Chambre de Commerce de la
province de Québec pour les cours, l'Association des commissaires
industriels de la province, la Chambre de Commerce trans-canada, la Chambre de
Commerce de l'endroit où a lieu le congrès provincial des jeunes
chambres de commerce et peut-être cette année ce montant sera
versée à la jeune chambre, à la Fédération
elle-même, les Conseils d'orientation régionaux, il est question
que nous puissions aider ces conseils cette année jusqu'à un
certain point et selon certaines conditions qu'il faudra établir.
M. GOSSELIN: M. le Président, même s'il est six heures, sur
consentement unanime bien
entendu du comité et afin que vos officiers ne soient pas
obligés de revenir ce soir après souper, nous serions
disposés à accepter les item 11 et 12. Maintenant mon
collègue, le député de Montmagny aurait une question
d'ordre général à poser sur l'item 13...
M. CLOUTIER: Sur l'item 10, mais nous pourrions réserver l'item
13 pour la Chambre.
M. LEVESQUE (Bonaventure): L'item 13 pour la Chambre, oui.
M. GOSSELIN: Avec la discussion générale.
M. CLOUTIER: Oui, avec la discussion générale sur l'item
13.
M. RUSSELL: De construction, les affaires générales, on
pourrait la garder pour la Chambre celle-là?
M. LEVESQUE (Bonaventure): Je n'ai pas d'objection.
M. LE PRESIDENT: Article 11, adopté. Article 12, Dépenses
diverses et imprévues, $20,000, adopté?
M. GOSSELIN: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. CLOUTIER: Item 13 pour la Chambre, réservé pour la
discussion en Chambre.
M. LE PRESIDENT: Très bien.
M. CLOUTIER: Et puis la discussion générale sur l'item
numéro 1. Et puis avant de terminer j'aurais une question
générale à poser au ministre sur les pêcheries,
à savoir si il est satisfait de 1'initiative de l'entreprise
privée ou s'il pense que dans ce domaine-là, ce domaine qui est
tellement vital pour la région intéressés, s'il pense que
l'intervention du gouvernement, intervention de plus en plus marquée,
sera désirable?
M. LEVESQUE (Bonaventure): C'est-à-dire que dans le domaine des
pêches, nous avons recours et nous encourageons, nous avons recours aux
deux systèmes et nous les encourageons le plus possible et sans
discrimination. Hier par exemple, grâce à votre collaboration,
j'ai pu assuster au congrès annuel des pêcheurs unis de
Québec à Gaspé. Il était très
intéressant de noter, non pas seulement les succès
remportés par l'entreprise, mais également leurs
préoccupations en autant que les recherches sont concernées, en
autant que l'approvisionnement du poisson est concerné, en autant que la
modernisation de leur usine est concernée, en autant que la
modernisation de leur flotte de pêche est concernée et en autant
également que sont concernés les marchés qu'ils suivent
avec grand intérêt et grand succès.
Les Pêcheurs unis sont pesants et les autres organisations
coopératives dans les diverses régions de la province où
il y a des opérations de pêche. Mais à côté de
toute cette organisation des coopératives, il y a l'entreprise
privée qui joue également son rôle et elle le joue
également aux Iles-de-la-Madeleine, sur la Côte Nord et en
Gaspésie. Je crois que les deux étant présents dans
l'industrie de la pêche, ils y apportent chacun une contribution fort
intéressante et en même temps la concurrence qu'ils se livrent est
un stimulant pour leur propre organisation et en même temps est une sorte
de protection pour le pêcheur lui-même qui ne peut faire autrement
que de bénéficier de cette concurrence que se font
évidemment en toute honnêteté, en toute objectivité
les organisations coopératives et les organisations d'entreprise
privée.
M. GOSSELIN: M. le Président, au terme de cette première
expérience que nous avons eue à l'étude des crédits
du ministère de l'Industrie et du Commerce, j'aimerais remercier de
façon particulière mes deux collègues qui m'ont
secondé dans la tâche que nous avions de scruter le budget des
dépenses de 1965/66, je crois que cette expérience s'avère
des plus heureuses. Nous avons pu discuter en toute
sérénité. Nous avons obtenu également les
renseignements que l'honorable ministre nous a donnés et je l'en
remercie.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Je veux, finalement, à ce moment-ci
faire de même, remercier mes collègues ministériels, mes
collègues de l'Opposition, en même temps, M. le Président,
je veux vous remercier d'une façon particulière et vous
féliciter de la façon dont vous avez dirigé ces
débats et l'étude de ces crédits et je veux
également profiter de la circonstance pour, et je crois que c'est
normal, dire à ceux que je n'ai pas l'occasion souvent de
féliciter en public, à ceux qui m'assistent au ministère
toute mon appréciation.