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NOTE DE L'EDITEUR
Le comité des subsides de l'Assemblée législative a
formé un sous-comité pour étudier les crédits du
ministère de la Famille et du Bien-Etre social.
Ces crédits ont été étudiés le 31
mars de 2 h 58 à 5 h 40 et le 1er avril de 3 h à 4 h 38 de
l'après-midi.
Le comité était présidé par M. Ernest
Godbout et M. Aimé Brisson en fut le secrétaire. Les membres du
comité étaient;
MM. L'Hon. Emilien Lafrance Jean-Jacques Bertrand Francis Boudreau Edgar
Charbonneau Jean-Baptiste Crépeau Gérald Harvey René-B.
Lavoie
Famille et Bien-Etre social
M. BERTRAND: M. Godbout est en train de se créer une
réputation comme président. On peut nommer comme
secrétaire, M. Brisson (Montréal-Jeanne-Mance).
M. GODBOUT (président du Comité des subsides): Famille et
Bien-Etre page 67. Avez-vous un choix?
M. BERTRAND: Voici, je tiens à déclarer, dès le
début, que nous procédons à l'étude des
crédits du ministère de la Famille et du Bien-Etre social comme
on l'a fait pour les autres crédits qui ont été
référés au comité, item par item et sous-item, et
que nous réservons pour la Chambre, s'il y a lieu, l'étude de ce
que l'on appelle la politique du ministre et du ministère en
matière de Famille et de Bien-Etre social. Ici nous nous en tenons
à une étude assez stricte, aussi complète que possible,
des différents item et des questions en rapport avec le personnel, avec
l'utilisation des fonds, et nous réservons toujours un item, soit le
dernier ou soit l'un des item pour discussion générale en
Chambre, qui nécessairement ne sera pas considérable pour
compléter ce que nous accomplissons ici.
M. LAFRANCE: Alors cet item est inscrit à la fin de
l'étude des crédits.
M. BERTRAND: On l'indique à la fin et c'est là le
rôle général du secrétaire de prendre note des
problèmes ou des sujets que nous voulons réserver pour
étude en Chambre lors de la reprise du dernier des item de tous les
crédits des différents ministères.
M. LE PRESIDENT: Alors, messieurs, article 1, item 1 «
Administration, traitements et salaires ».
M. BERTRAND: Est-ce que le ministre, comme première question,
pourrait nous dire en quoi consiste exactement le personnel de l'item 1 «
Administration », le nombre d'employés et les prévisions
d'augmentation du personnel, etc.?
M. LAFRANCE: Alors cet item comprend les services communs à
l'ensemble des opérations du ministère, ça comprend
d'abord le personnel contentieux, médical, de l'enseignement, de
l'information, de la planification, delà vérification interne, le
pourvoyeur, les archives, le fichier central, la photocopie, la polycopie,
messagerie, magasinier. Le regroupement de tous ces effectifs, de tous ces
services explique sans doute le nombre du personnel qui était de 134 au
30 septembre 1964, comparativement à 57 au 30 septembre 1963.
M. BERTRAND: A 57.
M. LAFRANCE: A 57. Alors la réorganisation de ces services
explique l'augmentation des crédits pour 1965/66, soit $50,000.
M. BERTRAND: Ici, j'ai en main l'organigramme du ministère tel
que le ministre nous l'a transmis dernièrement. Alors, si j'examine ce
tableau, cet item d'administration couvrirait d'abord les salaires ou le
personnel attaché au ministre et au sous-ministre, au Bureau de
l'information, Recherches et Planification, service juridique.
M. LAFRANCE: Oui.
M. BERTRAND: Service médical.
M. LAFRANCE: Et aussi...
M. BERTRAND: Est-ce que cela comprendrait également la direction
générale de l'assistance financière et
réhabilitation, celle du Bien-être de l'enfance, du
Bien-être des personnes âgées et de l'administration?
M. LAFRANCE: Cela comprend le directeur général
d'administration seulement, non pas le directeur général de
l'assistance financière, ni du Bien-être de l'enfance, ni du
Bien-être des personnes âgées.
M. BERTRAND: Que l'on retrouve plus loin à d'autres item du
présent budget.
M. LAFRANCE: C'est ça.
M. BERTRAND: Alors, le ministre nous informe qu'au 30 septembre 1964, il
y avait 134 employés.
M. LAFRANCE: Parfait.
M. BERTRAND: Combien de nouveaux employés le ministre
prévoit-il devoir engager, à l'aide du budget 1965/66?
M. LAFRANCE: II faudra sans doute ajouter du personnel au domaine de la
Recherche et de l'Information, il faudra aussi compléter les cadres
à la suite de la réorganisation. Je serais
fort embarrassé de dire le nombre de nouveaux employés que
ça va requérir.
M. BERTRAND: Quel est le montant que...? Le ministre pour l'an dernier
avait un budget de $773,900. Il n'y a pas eu de budget
supplémentaire?
M. LAFRANCE: Pour cet item, non.
M. BERTRAND: Cette année, il demande $823,900.
M. LAFRANCE: Une augmentation de $50,000.
M. BERTRAND: Est-ce qu'il croit avoir suffisamment de fonds pour
l'engagement de nouveau personnel en même temps que pour les
augmentations de salaires, statutaires ou autres?
M. LAFRANCE: Oui, je crois avoir suffisamment de fonds;
évidemment s'il fallait recruter tout le personnel qu'il faut à
cet item, je n'aurais pas suffisamment d'argent, mais il faut dire que nous
avons beaucoup de difficultés à recruter un personnel
compétent. Alors, je crois que ça va suffire pour cette
année.
M. BERTRAND: Quel est le montant que le ministre dans ses
prévisions, en établissant sa demande de budget pour cette
année au sous-Item « Traitements », quel est le montant que
le ministre a fixé pour l'engagement de nouveau personnel?
M. LAFRANCE: Environ une quinzaine de personnes au maximum.
M. BERTRAND: Quinze.
M. BOUDREAU: Vous prévoyez l'engagement de quinze employés
supplémentaires. Est-ce que les services ont augmenté?
M LAFRANCE: Non, nous avons complété les cadres. Par
exemple, il faut dire que quelques nouveaux services ont été
organisés. En collaboration avec la Commission du Service civil, nous
sommes à préparer un nouvel organigramme. Ils nous ont
déjà présenté un rapport préliminaire, ils
doivent nous en présenter un d'ici quelque temps; il faudra sans doute
à ce moment-là engager du personnel supplémentaire. Il
faudra probablement aussi créer des services nouveaux.
M. BOUDREAU: Bon, mais actuellement il n'y en a pas eu de nouveaux?
M. LAFRANCE: Non.
M. BOUDREAU: Vous attendez la Commission du Service civil qui va tracer
un programme.
M. LAFRANCE: C'est ça.
M. BOUDREAU: Et qui va répartir les tâches, j'imagine?
M. LAFRANCE: En effet.
M. BOUDREAU: C'est ça, hein?
M.BERTRAND: La plupart des employés au service de
l'administration sont, à l'heure actuelle, des employés
syndiqués. Quel est, à même ce chiffre de 134, quel est le
nombre de ceux qui ont eu le droit de devenir des syndiqués? Ceux qui ne
faisaient pas partie de ce que j'appellerais les fonctionnaires au rang
administratif?
M. LAFRANCE: Je regrette, je n'ai pas de statistiques à ce
sujet-là.
M. BOUDREAU: Mais est-ce que la convention collective de ces
employés-là est signée, est prête? Elle est en
préparation, si j'ai bonne mémoire.
M. LAFRANCE: II y a un comité qui a été
constitué par le Cabinet et le Conseil des ministres qui doit
évidemment, pour le compte de chaque ministère, s'occuper de ces
conventions collectives.
M. BOUDREAU: Chaque ministère va négocier
séparément?
M. LAFRANCE: Je l'ignore. Je crois qu'il faudrait poser cette
question-là, lors de l'étude des crédits du Conseil
exécutif, parce que ça doit relever du premier ministre.
M. BOUDREAU: Ah, bon. De toute façon, il n'y a pas eu de
négociations de la part de votre ministère?
M. LAFRANCE: Non, il n'y a eu aucune négociation à l'heure
actuelle.
M. BERTRAND: Dans le domaine des salaires payés au...
M. LAFRANCE: Voici, monsieur Bertrand, si vous me le permettez, je pense
que nous sommes en mesure de répondre à la question que vous
posez, plutôt vous monsieur, non c'est vous M. Bertrand, au sujet de
syndiqués. Sur 134, mes officiers me soulignent qu'il y a environ 40
syndiqués.
M. BERTRAND: Quarante.
M. BOUDREAU: Quarante syndiqués. Quarante qui sont prêts
à entrer dans le Syndicat.
M. LAFRANCE: Qui sont entrés. Certainement, oui.
M. BOUDREAU: Qui sont entrés. J'imagine qu'une fois la
convention, c'est peut-être une question que je vous pose que je devrais
poser ailleurs qu'ici, mais j'imagine qu'une fois la convention
étudiée, préparée, réétudiée
et acceptée de part et d'autre, les employés qui n'ont pas encore
signé, est-ce qu'ils vont être assujettis à la formule RAND
et obligés de payer un droit d'entrée dans le Syndicat?
M. LAFRANCE: J'avais prévu un peu ma réponse, M. Boudreau.
Je ne suis pas en mesure de répondre. Je crois que vous devriez, que
l'Opposition devrait, lors de la discussion des crédits du Conseil
exécutif, poser la question. Je ne suis pas en mesure de répondre
à cette question.
M. BERTRAND: Au nombre des hauts fonctionnaires ou de ceux qui occupent
des postes assez élevés, je note qu'il y a d'abord le
sous-ministre, M. Marier, M. J.-R. Forest, M.R.-E. Guay et M.A. Landry.
M. LAFRANCE: C'est cela.
M. BERTRAND: Ce sont des adjoints, ce sont encore les mêmes.
M. LAFRANCE: Ce sont encore les mêmes, oui, oui. Mais ensuite, il
y a mon secrétaire particulier, M. Dubé, un conseiller technique,
M.
Gagné, il y a le directeur de l'Information, M. Asllani, il y a
le bureau de Vérification qui est dirigé par M. de Lottinville,
il y a le Contentieux qui est toujours occupé par le même
également, M. Alphonse Desjardins; il y a à la Planification...
Le poste est libre à l'heure actuelle. Au Service médical, le
poste est occupé par le Docteur Roland Leblanc.
M. BERTRAND: A l'aide des comptes publics...
M. LAFRANCE: Ensuite, il y a la direction générale de
l'Administration qui relève également de cet item, dont M.
Forest, le sous-ministre adjoint, a la direction. M. DeBlois est le directeur
du Service du personnel et M. Maurice Forest agit comme directeur du Service
des bureaux régionaux et d'enquête générale et
ensuite...
M. BERTRAND: Est-ce que le ministre pourrait nous donner les
salaires...
M. LAFRANCE: Oui.
M. BERTRAND: ... à l'heure actuelle des hauts fonctionnaires?
M. LAFRANCE: Oui. M. Marier, $20,000; M. Forest, $18,000; M. Guay
$15,000; M. Landry, $14,000; mon secrétaire, $8,000; M. Gagné,
$11,000; M. Asllani, $8,000; M. de Lottinville, $9,600; M. Desjardins, $10,600;
le docteur Leblanc, $10,400; M. DeBlois, $9,800; M. Forest, directeur des
bureaux régionaux, $9,600, et la direction générale de
l'Assistance a été confié à M. Guay et son salaire
est de $15,000. MM. Roche et Poulin, qui étaient à la Commission
des... (C'est un autre item, la direction générale de
l'Assistance Sociale en effet, ça passe à un autre item.)
M. BOUDREAU: Est-ce qu'il y a eu des changements, des mutations, des
promotions dans votre ministère au cours de l'année?
M. LAFRANCE: Oui, il y a eu de nombreux changements de fonctionnaires
qui ont été transférés d'un service à
l'autre, il y a eu des promotions. Par exemple, M. Gérard Nepveu a
été nommé directeur du Service despersonnes
âgées; il y a M. Claude Mailhiot d'ailleurs qui agissait
déjà comme directeur du Service de Protection de la jeunesse et
qui est devenu directeur des Services de Bien-Etre et de l'Enfance. Il n'y a
pas eu de grands changements à part de cela, excepté dans le
personnel...
M. BOUDREAU: Mais ce sont des gens qui étaient
déjà...
M. LAFRANCE: Déjà, déjà.
M. BOUDREAU: ... dans le ministère.
M. LAFRANCE: Déjà.
M. BOUDREAU: Ce sont des promotions.
M. LAFRANCE: Ce sont des promotions et autant que possible, nous
essayons...
M. BOUDREAU: Ils ont été traités, oui, ils ont
été traités, justement ces
employés-là...
M. LAFRANCE: Nous nous efforçons de les traiter justement chez
nous, et nous essayons de donner à chacun des fonctionnaires la
possibilité de se qualifier aux postes supérieurs qui deviennent
libres. Nous donnons préférence à notre personnel. Nous
l'avons toujours fait et nous continuerons de le faire.
M. BOUDREAU: Même aussi dans le département des lois
sociales, il y a eu aussi des changements, il y a eu des promotions qui ont
été données là.
M. LAFRANCE: A la Commission des Allocations Sociales, nous pourrons
peut-être y revenir plus loin, si vous permettez, il n'y a pas eu grand
changement. Disons que M. Bouchard, qui était déjà
là, a remplacé M. Forest et la seule nouvelle nomination c'est le
docteur Lemieux qui a été nommé commissaire. C'est la
seule nomination.
M. BOUDREAU: On y reviendra. A l'Assistance Sociale, je pense qu'il y a
eu un changement?
M. LAFRANCE: Très bien.
M. BERTRAND: A ce sous-item 1, est-ce qu'il y a eu des
démissions?
M. LAFRANCE: Je n'ai pas le nombre à cet item. J'ai le total des
démissions au sein du ministère. Est-ce que le
député est intéressé à connaître le
total?
M. BERTRAND: Oui.
M. LAFRANCE: C'est assez imposant, impressionnant. Il y a eu 135
démissions. Disons que, chez nous, le personnel féminin est assez
nombreux, alors si ces personnes ont démissionnées chez nous bien
elles se sont engagées dans une autre vie, pour plusieurs d'entre elles.
Il y a eu cinq décès. Disons d'abord que le total des
employés en fonction au ministère au 1er avril 1965 était
de 1915. Il ya eu 135 démissions, cinq décès, il y a eu
neuf mises à la retraite, onze mutations à un autre
ministère, il y a eu cinq révocations d'emploi et il y a eu un
emploi temporaire terminé.
M. BERTRAND: A ce moment-là, est-ce qu'ils ne deviennent pas
permanents?
M. LAFRANCE: Oui.
M. BERTRAND: Est-ce qu'il y en a qui sont employés...
M. LAFRANCE: Non, je crois que c'est plutôt...
M. BERTRAND: ... temporairement et à un moment donné,
suivant la loi du Service Civil je pense, au bout de quelques mois, six mois,
on les considère comme des employés permanents? Est-ce qu'il
s'agit d'employés de cette catégorie-là?
M. LAFRANCE: Pardon?
M. BERTRAND: Pour les emplois temporaires terminés.
M. LAFRANCE: Oui.
M. BERTRAND: Est-ce qu'il s'agit d'employés qui avaient
été engagés pour une période de six mois et qui au
bout de six mois ont obtenu leur permanence ou s'il s'agit simplement dp ce que
j'appelerais des employés saisonniers qui ont travaillé là
pendant quatre mois, cinq mois et dont les services n'ont plus
été requis?
M. LAFRANCE: Saisonniers.
M. BERTRAND: Est-ce que le ministre emploie des étudiants?
M. LAFRANCE: Oui, nous employons un certain nombre d'étudiants
qui sont employés d'abord à notre Comité d'étude et
d'information sur l'alcoolisme, également dans le domaine de la
recherche, dans le domaine des écoles de protection.
M. BERTRAND: Quel est le nombre total d'étudiants employés
au ministère? Durant les vacances?
M. LAFRANCE: Une soixantaine.
M. BERTRAND: Est-ce que les demandes d'emploi doivent être
adressées au ministère des Terres'.'
M. LAFRANCE: Oui, tout est centralisé au domaine des Terres et
Forêts.
M. BERTRAND: Toutes les demandes doivent être formulées
là...
M. LAFRANCE: Oui. Nous pouvons faire des recommandations.
Cependant...
M. BERTRAND: Et l'étudiant peut indiquer, s'il est au courant, le
ministère...
M. LAFRANCE: C'est ça.
M. BERTRAND: ... où il aimerait travailler durant ses
vacances.
M. BOUDREAU: Est-ce que c'est encore M. Guy Samson qui est chargé
de cela?
M. LAFRANCE: C'est ça, en effet.
M. BOUDREAU: Est-ce qu'il y a eu des congédiements?
M. LAFRANCE: Bien, oui il y a eu cinq révocations. Une pour
indiscipline, une pour irrégularité, une pour conduite
incompatible avec les responsabilités de la fonction et deux à
cause de l'âge et du mauvais état de santé. Il faut dire
que dans les trois cas de révocations, et bien c'est sur la
recommandation de la Commission du Service civil qu'elles ont été
effectuées.
M. BERTRAND: Est-ce qu'il y a eu, dans ces cas-là ou la
Commission du Service Civil est intervenue, il y a eu une enquête?
M. LAFRANCE: Absolument.
M. BERTRAND: Est-ce qu'à cette enquête l'employé a
le privilège d'être représenté par un procureur?
M. LAFRANCE: Je ne crois pas qu'il soit représenté, mais
j'ai toujours exigé que l'employé soit mis au courant des
plaintes ou des accusations qu'on a portées sur son compte afin qu'il
puisse avoir entière liberté de se justifier, de se
défendre, mais je ne crois pas qu'il soit représenté par
un procureur devant la Commission du Service Civil. Il y aurait peut être
lieu, M. Bertrand...
M. BERTRAND: J'en ai parlé...
M. LAFRANCE: ... d'en parler encore dans les crédits du Premier
ministre.
M. BERTRAND: J'en aiparléàplusieursre-prises. Le cas se
présente à cause des exemples qui; nous donne le ministre, de
certains cas par exemple qui ont été soumis à
l'étude de la Commission du Service Civil pour fins d'enquête et
je pense bien qu'avec l'entrée du syndicalisme dans la fonction
publique, il y aura lieu de prévoir un mécanisme où la
partie dont l'emploi est révoqué, ou qui est l'objet d'une
suspension, qui est l'objet d'une enquête, qu'il puisse êtte
représenté, qu'il puisse interroger les personnes qui ont des
accusations à formuler contre lui, les contre-interroger, de
manière que l'enquête soit complète et consulte suivant les
règles habituelles en pareil cas.
M. BOUDREAU: J'imagine que c'est un droit...
M. LAFRANCE: Je considère que c'est un droit qu'on devrait
accorder à ...
M. BOUDREAU: J'imagine que le Syndicat devrait exiger aussi...
M. LAFRANCE: Oui, sûrement. D'ailleurs, de manière a ce que
ça soit...
M. HARVEY: C'est son rôle, le Syndicat.
M. LAFRANCE: Je crois que ce n'est pas exagéré: trois
révocations seulement sur un total de 2,000 environ.
M. LE PRESIDENT: Item 1, accepté.
M. BERTRAND: Avez-vous d'autres questions?
M. BOUDREAU: Non. M. LAFRANCE: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Alors, item 2, messieurs, « frais de voyage
».
M. BERTRAND: Quel est le contrôle qui, d'une manière
générale, s'exerce sur les frais de voyage? Est-ce que le
ministre peut nous donner la procédure qui est suivie au
ministère pour le contrôle de ces frais de voyage?
M LAFRANCE: Je sais que nous avons une réglementation très
sévère. Je m'excuse si je ne suis pas en position de fournir
toutes ces informations. Je ne croyais pas que l'étude de mes
crédits viendrait aujourd'hui. Alors, je pense que nous allons
compléter...
M. BERTRAND: Je pense bien que le sous-rninistre peut donner au ministre
la procédure normale en pareils cas.
M. LAFRANCE: Alors, il faut d'abord évidemment l'autorisation du
voyage, premièrement par l'officier de qui dépend cette personne;
deuxièmement, il y a une vérification très
sévère suivant les normes de l'Auditeur, qui ont
été établies par l'Auditeur, et enfin il y a la
vérification par nos officiers.
M. BOUDREAU: Les frais de bureau, qu'est-ce que ça comprend
ça, les dépenses diverses?
M. LE PRESIDENT: Cela c'est l'item 3, 2.
M. BOUDREAU: Disons que ce sont les frais de voyage.
M. LAFRANCE: Item des frais de voyage, ça comprend d'abord
disons...
M. BOUDREAU: Les frais de bureau.
M. LAFRANCE: ... les frais debureau. Cela comprend les frais
téléphoniques et postaux, je crois que c'est là le
principal facteur. Non, non, je m'excuse, monsieur Boudreau, les frais
téléphoniques et postaux ont été
transférés au budget du ministère des Travaux Publics.
M. BOUDREAU: Bon.
M. LAFRANCE: Alors, ça comprend...
M. LAVOIE (Wolfe): Dans le livre des comptes publics, à la page
238, c'est frais de bureau, garage Saint-Louis, $4,100.
M. LAFRANCE: Oh oui, mais ça été
transféré depuis ce temps-là. Evidemment, ça
comprend toute la papeterie, les accessoires, les...
M. BOUDREAU: Non, c'est j'imagine matériel, articles de bureau,
impression, achat, la papeterie ça c'est j'imagine de l'organisation du
bureau, quoi, est-ce qu'il n'y a pas des organisations...
M. LAFRANCE: Evidemment, il doit y avoir une partie des appels
téléphoniques qui ne sont peut-être pas, qui ne
dépendent pas du ministère des Travaux publics.
M. BOUDREAU: Parce que vous avez une augmentaton de $5,800.
M. LAFRANCE: II y a également aussi l'eau, les serviettes,...
M. BOUDREAU: L'eau à boire, les fontaines, les serviettes, et
diverses petites dépenses?
M. LAFRANCE: Non, non, ce n'est pas uniquement pour les fontaines. Il y
a également les appels téléphoniques aussi, une foule de
petites dépenses, de menues dépenses, des
télégrammes en effet, le stationnement des voitures
également.
M. BOUDREAU: II faudrait bien avoir autant que possible les
détails de toutes ces choses-là, ou de cet item-là.
M. LAFRANCE: Mais je crois, si le député veut...
M. BOUDREAU: Ce serait normal.
M. LAFRANCE: ... regarder aux comptes publics, je crois que dans les
comptes publics chaque année tous les détails bien...
M. BOUDREAU: Oui, chaque année, mais là vous demandez
$5,800 de plus.
M. LAFRANCE: Je comprends que la question du député est
absolument légitime. Nous n'avons pas prévu cette question pour
lui apporter une réponse plus précise, également les frais
téléphoniques et postaux, une partie des frais
téléphoniques.
M. BOUDREAU: Je vous avoue, monsieur le ministre, que j'aimerais cela le
savoir qu'est-ce que c'est.
M. LAFRANCE: Oui, si vous voulez, je vous remettrai personnellement une
liste complète.
M. BOUDREAU: D'accord.
M. LAFRANCE: Voulez-vous prendre note de cela, s'il vous
plaît?
M. LE PRESIDENT: Alors, l'item 2 est adopté.
M. BOUDREAU: C'est l'item trois, cela. M. LE PRESIDENT: L'item 3 est
adopté. M. BOUDREAU: Le matériel...
M. LE PRESIDENT: Item 4, matériel et autres articles.
M. BOUDREAU: Cela, je comprends que ce sont des dépenses de
bureau, comme l'achat de matériel de bureau, de l'entretien...
M. LAFRANCE: II y a les impressions.
M. BOUDREAU: Mais tout cela ça vient du Service des achats,
n'est-ce pas?
M. LAFRANCE: Oui.
M. BOUDREAU: C'est le Service des achats qui demande les prix, qui
achète.
M. LAFRANCE: Et qui approuve nos achats.
M. BOUDREAU: Qui approuve vos achats sur des réquisitions que le
ministère fait parvenir au Service des achats.
M. LAFRANCE: C'est ça. Alors, ça comprend également
les impressions, les abonnements et l'achat et l'entretien et
l'opération d'automobiles.
M. BOUDREAU: Oui, c'est bon.
M. LE PRESIDENT: Item 4 adopté. Item 5, « Traitement
électronique des données ».
M. BOUDREAU: Ah, bon.
M. LAVOIE (Wolfe): Oui, mais il y a $5,000 de différence
là.
M. LAFRANCE: Oui, voici la note qui m'est remise par mes officiers:
l'augmentation est due aux projets de réalisation dans ce domaine au
cours de 65-66. Projet de mécanisation des lois d'assistance sociale
suivantes, ce qui comprend l'analyse de programmation et la mise en marche, aux
mères nécessiteuses et également à
l'assistance-chômage et aussi, il y a l'étude sur deux projets,
sur le fichier central électronique et la revision. Des travaux qui ont
déjà été réalisés dans ce
domaine-là. Il y a d'abord la mécanisation des paiements, le
contrôle des comptes recevables, la facturation des municipalités,
institutions et parents pour le placement d'enfants. Il y a également la
mécanisation des paiements et de toute la procédure pour la loi
de l'assistance-vieillesse, des aveugles, des invalides et des
suppléments de sécurité, la loi des allocations scolaires,
la loi des veuves et femmes seules, et le placement des enfants.
M. BOUDREAU: Mais, monsieur le ministre, ça comprend l'achat des
machines? Vous ne les avez pas ces machines-là?
M. LAFRANCE: C'est la location des machines.
M. HARVEY: Pendant que les machines travaillent là-bas, elles
sont chargées si elles travaillent pendant x heures pour le
ministère de la Famille. Le Centre des données le charge au
ministère de la Famille.
M. BOUDREAU: Bon, c'est parce que c'est centralisé à la
mécanographie.
M. HARVEY: C'est un peu le même principe que le ministère
des Transports et Communications.
M. BOUDREAU: Je sais que la mécanographie est toute
centralisée.
M. HARVEY: Quand les machines travaillent pour le ministère, il
leur charge.
M. BOUDREAU: C'est correct. Alors, ça c'est une augmentation?
M. LE PRESIDENT: A l'ordre, item 5 adopté, item 6, Films.
M. LAVOIE: Quels films ça comprend cela?
M. LAFRANCE: Nous avons des projets d'abord, et je crois que nous avons
un projet de petits films, de dessins animés, qui seront tournés
au cours de l'année pour promouvoir en particulier l'adoption. Nous
avons un certain nombre d'enfants qui sont dans les crèches, qui
coûtent énormément cher à l'Etat et que nous voulons
placer...
M. BOUDREAU: C'est surtout un film de propagande.
M. LAFRANCE: C'est ça.
M. BOUDREAU: Vous n'en aviez pas l'année dernière? C'est
nouveau.
M. LAFRANCE: C'est nouveau, c'est un projet nouveau.
M. BOUDREAU: C'est un projet nouveau. M. LAFRANCE: Oui.
M. BOUDREAU: L'impression de films qui vont passer comment? à la
télévision ou bien...
M. LAFRANCE: Oui.
M. BOUDREAU: A la télévision. Propagande pour stimuler
l'adoption.
M. LAFRANCE: C'est ça. M. BOUDREAU: C'est ça? M. LAFRANCE:
Oui.
M. HARVEY: Monsieur le ministre, est-ce que les associations de
familles, j'entends par exemple comme Service d'orientation des foyers
pourront, comme organismes, se procurer pour une période relativement
courte ces films pour faire de l'éducation au sein des associations de
familles?
M. LAFRANCE: J'imagine que le ministère en placera à la
disposition de ces organismes, c'est normal, c'est là d'ailleurs que se
recruteraient les futurs parents. Alors je crois que nous pourrons...
M. HARVEY: D'ailleurs, si je comprends bien, vous aviez indiqué
une politique dans ce sens-là dès que les films seraient
préparés. Je vous remercie.
M. LE PRESIDENT: Alors, item 6 adopté, messieurs?
M. BERTRAND: Voici, juste une question avant de terminer. Le ministre a
parlé tantôt de la difficulté dans le recrutement du
personnel. Est-ce qu'il y a, à l'heure actuelle, je dirais, des
rencontres entre les officiers de département et les universitaires dans
les facultés de sciences sociales?
M. LAFRANCE: Oui.
M. BERTRAND: En vue de les intéresser à entrer au service
du gouvernement?
M. LAFRANCE: Oui, je dois dire que mon sous-ministre, en particulier,
dont vous connaissez ses activités dans le domaine universitaire est en
contact continuel avec les autorités, en particulier de
l'Université de Montréal et de l'Université Laval, pour
inciter les jeunes à se perfectionner dans les domaines où chez
nous il y a une pénurie de personnel.
M. BERTRAND: Quel est le domaine à l'heure actuelle, selon
l'ensemble du ministère, où il y a pénurie qui crée
un problème au ministère?
M. LAFRANCE: Recherches et économie et psychologie, sociologie et
les psychologues en particulier.
M.BERTRAND: Est-ce que le total des bourses qui peuvent être
versées relève entièrement de l'Education?
M. LAFRANCE: Cela relève en partie du ministère de
l'Education. Nous avons un projet que nous sommes en train de réaliser,
pour inciter les universités et certaines institutions à
s'intéresser aux problèmes de la famille en particulier. Nous
avons l'intention d'organiser un prix de la famille. Il y aura des sommes
d'attribué? $3,000 à $5,000 pour de la recherche et des
études dans le domaine de 1a famille et de l'Enfance.
M. BERTRAND: Le ministre a dit le prix de?
M. LAFRANCE: Le prix de "Famille". M. BERTRAND: De famille. M. LAFRANCE:
Oui.
M. BERTRAND: ...
M. LAFRANCE: Ce sera ouvert à tous ceux qui font des
études supérieures; puis il y aura un jury désigné,
qui va distribuer le prix au meilleur travail qui sera exécuté ou
aux trois meilleurs travaux qui auront été exécutés
au cours de l'année
M. BERTRAND: Sur des recherches dans le domaine du Bien-être
social?
M. LAFRANCE: C'est ça.
M. BERTRAND: Est-ce que l'entente est venu à la suite des
séances du Conseil de la
Famille, dont on parlera tantôt?
M. LAFRANCE: Non, je dois dire que nous caressons ce projet depuis
déjà un certain temps, deux ans. Nous n'avons pas pu le
réaliser avant aujourd'hui.
M. BOUDREAU: Est-ce ce concours-là va être ouvert de
façon générale à tout le monde?
M. LAFRANCE: Oui.
M. BOUDREAU: Cela va être anuel?
M. LAFRANCE: Sûrement.
M. BOUDREAU: Il va y avoir une publicité qui va inviter les gens
à le faire?
M. LAFRANCE: Nous nous proposons à ce moment-là,
d'organiser une conférence de presse, et je crois que certains de mes
officiers visiteront également les universités et d'autres
institutions supérieures pour inciter les jeunes à participer
à ce concours.
M. BERTRAND: Est-ce que le ministre ne pense pas que le titre ou le nom
ne prête pas un peu a ambiguïté, ou à confusion? Le
prix de « Famille » est-ce qu'il n'y aura pas moyen, je ne sais
pas, d'examiner le nom que l'on donne?
M. LAFRANCE: Evidemment, nous voulons que...
M. BERTRAND: Parce que si vous donnez un prix de « Famille »
votre sous-ministre et moi nous allons être qualifiés en quoi?
Nous avons tous les deux des familles nombreuses. On peut l'interpréter
dans ce sens-là.
M. BOUDREAU: J'entre dans le concours mol aussi. J'en ai eu
quatorze.
M. BERTRAND: Ah, je le sais... Je n'ai pas voulu provoquer personne
autour de la table.
M. LAFRANCE: Non, nous voulons évidemment que ce soit surtout
centré sur la famille, ces études, peut-être qu'il y aurait
lieu de reviser le titre ou du prix que nous voulons accorder, mais je crois
que nous allons le conserver, nous expliquerons d'ailleurs au public, pourquoi
nous avons choisi ce mot « Famille ».
M. BERTRAND: Je le note en passant...
M. LAFRANCE: Oui, oui c'est bien, on en prend note également en
passant.
M. BERTRAND: Parce que ça provoque un peu le rire.
M. LAFRANCE: Cela a donné au député de St-Sauveur
l'occasion de nous dire une chose qu'on savait déjà, que
c'était un excellent père de famille. Il a fait ses preuves.
M. BOUDREAU: Ah, oui, prolifique! M. BERTRAND: Adopté, quant
à moi.
M. LE PRESIDENT: Alors, article 1, terminé. Article 2 «
Bureaux régionaux » item 1 « Traitements ».
M. BOUDREAU: Les bureaux régionaux.
M. LAVOIE (Wolfe): Est-ce que cela comprend des bureaux comme
Sherbrooke, puis St-Hyacinthe puis ces bureaux-là, les bureaux...
M. LAFRANCE: Oui, ça comprend tous les bureaux régionaux
de la province. Est-ce que l'on a la liste ici, le nombre des membres du
personnel?
M. BERTRAND: Le ministre nous avait remis la liste l'an dernier, mais la
liste, on a peut-être ajouté d'autres bureaux, alors si l'on
pouvait nous en faire parvenir une liste à date. Cela éviterait
peut-être de les nommer avec l'endroit, le personnel, les adresses,
ça permet aux députés à qui on formule des demandes
de renseignements d'indiquer dans nos comtés ou dans nos régions
à quel endroit s'adresser.
M. HARVEY: Cela est bien pratique.
M. LAFRANCE: Il n'y en a pas eu de nouveaux.
M. LAVOIE (Wolfe): Est-ce qu'il y a possibilité d'en avoir de
nouveaux?
M. LAFRANCE: Oui, il y en aura de nouveaux. D y aura d'abord les bureaux
payeurs. On prévoit dans le cours du prochain exercice, la conversion de
quelque onze bureaux régionaux de contrôle en bureaux payeurs. Les
endroits où il y apriorité sont les suivants: Rouyn-Noranda,
Ville-Marie, Rivière-du-Loup, Bonaventure, Ste-Anne-des-Monts,
Mont-Laurier, St-Jé-rôme, St-Jean, Rimouski, Amos et
Lévis.
M. LAVOIE (Wolfe): Vous n'avez jamais figuré, M. le ministre, que
dans mon coin à moi, ça donne 50 mille aux gens pour aller
à Sherbrooke? C'est une distance assez appréciable. Je me demande
s'il n'y aura pas lieu d'avoir les bureaux payeurs au moins une fois par
semaine, si vous le voulez.
M. LAFRANCE: Je suis dans la même situation que mon
député et mon collègue voisin, et puis je n'ai pas de
bureaux payeurs chez moi. Evidemment petit à petit nous allons organiser
partout dans la province, à mesure que les agences vont consentir
à se dégager de la distribution de l'assistance chômage, ce
n'est pas leur
rôle. Elles doivent surtout se consacrer à la
prévention et à la réhabilitation. Alors, nous nous
proposons d'organiser, mais je vous assure que c'est un travail formidable, il
faut trouver un personnel compétent.
M. LAVOIE (Wolfe): Il me semble, M. le ministre, que dans mon coin, si
vous le voulez, il y en a peut-être d'autres pareils, s'il y avait une
Journée spécifique dans la semaine, qu'il y aurait un type du
Bien-être social qui serait dans un endroit désigné, que
les gens pourraient le rencontrer à toutes les semaines, supposons
à un endroit précis, il me semble que ça serait...
M. LAFRANCE: Mais le service social a certainement une succursale, une
filiale dans votre comté.
M. LAVOIE (Wolfe): Ah bien, à Sherbrooke.
M. LAFRANCE: Ah oui, mais est-ce qu'il n'y a pas une succursale?
M. LAVOIE (Wolfe): Absolument pas.
M. LAFRANCE: Cela serait normal qu'il y en ait, vous avez raison, je
vais en prendre note. Je croyais que le service social avait une filiale dans
votre comté.
M. LAVOIE (Wolfe): Il n'y en a pas, M. le ministre.
M. HARVEY: Le service diocésain de Bien-être n'a pas un
sous-bureau dans ce coin-là?
M. LAVOIE (Wolfe): Non. C'est à Sherbrooke, il n'y a pas de
sous-bureau chez nous.
M. LAFRANCE: Je dois ajouter à la liste que je viens de donner
que de nouveaux bureaux doivent s'ouvrir, six nouveaux payeurs au cours de la
prochaine année fiscale dans les endroits suivants:
Iles-de-la-Madeleine, Val-d'Or, Chandler, Mont-Louis, Amqui et Buckingham.
M. BOUDREAU: Il est prévu une augmentation de traitements de
$300,000. C'est pour couvrir ça ces augmentations?
M. LAFRANCE: Surtout les nouveaux bureaux payeurs. Cela nécessite
un personnel assez considérable.
M. BOUDREAU: Cela se doit.
M. LAFRANCE: Sans penser que les agences ont vingt à trente
personnes à leur service, eh bien, quand ça devient un bureau
payeur, il faut remplacer ce personnel qui doit s'occuper de la distribution de
l'assistance-chômage.
M. BOUDREAU: Vous prévoyez $2,055,000 pour les traitements pour
l'année 1965-66. Cela comprend combien d'employés, monsieur le
ministre?
M. LAFRANCE: Au 30 septembre 1964, il y avait 467 personnes qui
étaient en fonction. Et au cours de 1965-66 nous devons recruter 62
agents de bien-être et 28 employés cléricaux, pour un total
de 90 nouveaux employés.
M. BOUDREAU: Alors, ça fait un salaire moyen de?
M. LAFRANCE: Pardon?
M. BOUDREAU: Cela va faire un salaire moyen de... $4,500. à peu
près.
M. LAVOIE (Wolfe): M. le ministre, est-ce que c'est à cet item
qu'on veut parler du Centre de Service social de Sherbrooke ça? Non, ce
n'est pas cet item-là.
M. LAFRANCE: Du centre de quoi?
M. LAVOIE (Wolfe): De service social de Sherbrooke.
M. LAFRANCE: Le service social, non, je pense que ça pourra venir
dans la distribution de l'assistance-chômage.
M. BOUDREAU: M. le ministre, moi je ne suis pas trop familier avec ces
bureaux régio-naux-là. Mais quelle est la fonction exacte des
bureaux régionaux? Qu'est-ce qu'ils ont à faire?
M. LAFRANCE: La première fonction des bureaux régionaux
c'est d'abord d'appliquer les lois. Et deuxièmement c'est d'agir en
intermédiaire entre le gouvernement et la population. C'est aussi de
fournir tous les renseignements à la population. Je crois que de cette
façon nous pouvons dégager le travail des députés,
dont on sait que les bureaux sont assiégés par des gens qui ont
besoin d'informations. Egalement ces bureaux régionaux doivent s'occuper
de remplir les formules.
M. BOUDREAU: Ils remplissent les formules.
M. LAFRANCE: Oui.
M. BOUDREAU: Ils donnent les renseignements, les informations. Ils
aident les gens à remplir les formules, les faire parvenir, la
correspondance entre ce bureau-la et le bureau ici.
M. LAFRANCE: C'est ça. Alors, la suggestion du
député de Missisquoi est très opportune si cette
année, on pouvait renouveler l'envoi à tous les
députés, de la liste des endroits eh bien, ça permettrait
aux députés de pouvoir diriger les inspecteurs.
M. BOUDREAU: J'imagine...
M. BERTRAND: Si le ministre me permet ici, j'aimerais noter l'importance
qu'il y a dans le choix de ce personnel, personnes qui sont animées un
peu de sens humanitaire. Combien de fois, je ne nommerai personne, combien de
fois, recevons-nous à nos bureaux, des gens avec les formules, pour les
remplir? On leur demande, vous-êtes allés vous procurer la formule
à tel bureau? Avez-vous demandé pour qu'on la remplisse, qu'on
vous aide àla remplir? Eh bien on nous a dit: allez donc voir le
secrétaire-trésorier ou voyez donc telle autre personne. Cela
m'est arrivé à quelques reprises, en un certain cas, entre
autres, j'ai appelé à un bureau pour leur dire qu'ils
étaient là, qu'ils avaient du personnel pour aider les gens; ceux
qui viennent nous voir sont des gens d'abord qui sont pauvres
premièrement, deuxièmement qui ont besoin d'être
aidés, troisièmement, très souvent qui n'ont pas beaucoup
d'instruction, qui ne sont pas capables de remplir cette formule-là. Je
pense que des instructions et des directives sévères doivent
être données au personnel dans ces bureaux régionaux comme
ailleurs d'ailleurs, où on s'occupe de bien-être social, de
manière à ce qu'on aide les gens à remplir les
formules.
Parce que c'est la première étape qui est la plus
importante, tant et aussi longtemps que la formule n'est pas remplie, les
officiers du ministère, soit dans les bureaux régionaux ou aux
bureaux à Québec ne peuvent rien faire et ça traîne.
Deuxièmement, le ministre a parlé des bureaux régionaux,
il en a catalogué quelques-uns comme étant des bureaux payeurs.
Est-ce qu'il veut me décrire exactement la tâche de ce bureau
payeur, son autorité, jusqu'où peut-il aller dans l'aide que l'on
appelle immédiate à donner à des nécessiteux?
M. LAFRANCE: Alors le bureau à l'autorité de fixer le
montant et de donner l'assistance immédiatement à la personne qui
est dans le besoin.
M. BERTRAND: Jusqu'à concurrence de quel montant...
M. LAFRANCE: Jusqu'à concurrence de quel montant, on pourrait
peut-être discuter ça plus loin quand...
M. BERTRAND: Prenons un exemple. Une personne est obligée de
quitter le logement. Cette personne-là n'a pas d'argent pour payer le
loyer, elle fait appel au bien-être. A ce moment-là, dans un cas
urgent où des procédures, où on est menacé de
procédures, est-ce que le bureau payeur aura l'autorité de payer
le loyer et deuxièmement d'avancer l'argent en vue, s'il y a un nouveau
logement choisi, d'avancer, comme tous les propriétaires l'exigent, le
versement pour le premier mois?
M. LAFRANCE: Oui. Il s'agit, évidemment, de cas d'urgence et nous
avons donné beaucoup de souplesse à ces règlements.
Aujourd'hui il n'y a pas de limites, nous ne le crions pas trop sur tous les
toits, mais nos officiers ont des directives de... disons l'autorité de
rencontrer tous les besoins d'une personne qui se trouve dans une situation
embarrasante.
M. BERTRAND: Est-ce que le bureau de Granby de notre région est
un bureau payeur?
M. LAFRANCE: Non. C'est le service social qui fait la distribution de
l'assistance-chômage.
M. BERTRAND: Nous avons à l'heure actuelle, comme mon
collègue de Wolfe le demandait pour chez lui, nous avons à
l'heure actuelle à Cowansville, je pense que c'est le service social qui
délègue un employé deux jours durant la semaine, le mardi
et le jeudi, pour recevoir, justement les demandes, comme le suggère mon
collègue de Wolfe. Mais cet employé-là ou ces
employés-là relèvent du service social
diocésain.
M. LAFRANCE: C'est ça.
M. BOUDREAU: Est-ce que dans chacun de ces bureaux-là, il y a
quelqu'un d'autorisé à recevoir le serment parce que...
M. LAFRANCE: Nous exigeons de moins en moins le serment. C'est une
déclaration statutaire aujourd'hui. Alors je crois que plusieurs
de nos employés sont autorisés à recevoir le
serment aujourd'hui; ils sont tous autorisés à recevoir le
serment.
M. LE PRESIDENT: Item 1, adopté. Item 2 « Frais de voyage
».
M. BOUDREAU: Je trouve la somme considérable: $355,000 de frais
de voyage, sur $2,055,000. C'est un sixième.
M. LAFRANCE: La raison de cette augmentation dépend
évidemment du nombre d'enquêteurs, de l'ouverture et de la
conversion de quelques 17 bureaux régionaux. C'est ce qui justifie des
frais de déplacements plus élevés, mais non
proportionnellement à l'augmentation du nombre d'enquêteurs,
à cause d'une meilleure répartition du travail,
d'élimination, des longs trajets qui sont toujours coûteux.
M. BOUDREAU: Mais ces trajets-là sont compris... Vous les payez
au mille. Est-ce que c'est le ministère qui paie les enquêteurs
qui se déplacent dans leur automobile?
M. LAFRANCE: Absolument.
M. BOUDREAU: Et vous avez un taux établi au mille, j'imagine.
M. LAFRANCE: En hiver et en été, le taux est
différent. C'est 13 cents en hiver, et, je crois, 10 cents pour les
premiers 5 mille milles, 10 cents pour le deuxième 5 mille milles et 6
cents pour le reste avec une majoration de 3 cents en hiver. C'est uniforme
dans tous les ministères.
M. BOUDREAU: Oui je comprends. Est-ce que le ministère est
propriétaire de certains véhicules?
M. LAFRANCE: De quelques voitures seulement.
M. BOUDREAU: Combien de voitures?
M. LAFRANCE: Non, pas chez les enquêteurs. Chez les
enquêteurs la voiture est la propriété du
fonctionnaire.
M. BOUDREAU: Ah bon.
M. LAFRANCE: Mais nous avons quelques voitures qui sont
attachées, par exemple, au service, à certains services, service
de Montréal, aux Ecoles de Protection, au Centre de
réhabilitation.
M. BOUDREAU: Et puis, comment est-ce que c'est vérifié;
c'est sur présentation d'une facture de la part de l'enquêteur,
j'imagine, qu'on paie sur le millage.
M. LAFRANCE: Accompagnée d'une feuille de route.
M. BOUDREAUs Accompagnée d'une feuille de route.
M. HARVEY: Si je me souviens bien, M. La-france, cette nouvelle
politique-là, qui était donnée sur les premiers 5 mille
milles, le deuxième et la balance, a éliminé l'allocation
de $700 qui était versée annuellement à ces
gens-là, de sorte qu'un meilleur contrôle peut justifier le
millage selon les enquêtes ordonnées par les chefs de
services.
M. LAFRANCE: En effet.
M. HARVEY: Or, c'est dans tous les ministères que cette
formule-là a été adoptée, je crois.
M. BOUDREAU: Il n'y a plus d'allocation...
M. HARVEY: II n'y a plus d'allocation de $700.
M. LE PESIDENT: Item 2, adopté. Item 3 « Frais de bureaux
».
M. BOUDREAU: Il y a une diminution là. J'imagine qu'il y
avait...
M. LAVOIE: On ouvre plus de bureaux, et puis il y a une diminution quand
même.
M. LAFRANCE: Bien, il faut dire que les frais
téléphoniques, sont passés aux Travaux publics.
M. LE PRESIDENT: Alors item 3 adopté, messieurs. Item 4 «
Matériel, articles de bureaux, impressions et abonnements ».
M. LAFRANCE: Alors s'il y a une diminution c'est que la plupart des
bureaux ont été organisés, alors moins d'équipement
à acheter.
M. BERTRAND: D'une manière générale, cet item de
bureaux régionaux, là où les bureaux ne sont pas
logés dans des édifices propriétés du gouvernement,
la location des bureaux relève du ministère des Travaux
publics.
M. LAFRANCE: C'est ça.
M. LE PRESIDENT: Alors item 4 adopté. L'article 2 est
terminé. Article 3 « Assistance sociale à domicile ».
Item 1, « Administration et autres frais », sous-item 1 «
Traitements ».
M. LAVOIE: Est-ce que ça revient encore aux bureaux
régionaux ni plus ni moins ça?
M. LAFRANCE: Alors cet article comprend d'abord le budget de la
Commission des allocations sociales et celui des ex-services d'assistance
sociale, moins les bureaux régionaux et le service régional
d'enquête, les traitements et dépenses des commissaires et des
sections bien-être de l'enfance et bien-être des personnes
âgées, des ex-services d'assistance sociale. Et l'augmentation de
$85,000 est justifiée par l'engagement du personnel de direction
générale. L'assistance versée par nos bureaux
régionaux payeurs vient augmenter le volume de travail au bureau du
Centre Champlain pour les chèques, la vérification, les fonds de
roulement, etc.
M. BOUDREAU: II y a beaucoup de monde $2,570,000.
M. LAFRANCE: II y a beaucoup de monde en effet, ça prend beaucoup
de monde aussi.
M. LAVOIE: II en a des demandes aussi.
M. BERTRAND: Si le ministre me permet, nous avons en mains, le rapport
annuel sur la mise à exécution des lois sociales,
administré par la Commission des Allocations sociales pour
l'année 1963. Est-ce que le rapport pour l'année 1964 doit
bientôt être publié?
M. LAFRANCE: II est prêt depuis déjà quelques temps
et je croyais qu'une copie avait été envoyée a tous les
députés. Je suis heureux que le député de
Missisquoi attire mon attention. Voulez-vous en prendre note?
M. BERTRAND: Voici...
M. BOUDREAU: On vient de l'avoir celui-là.
M. BERTRAND: Celui-ci, on vient justement de le recevoir, il y a
quelques semaines.
M. LAFRANCE: Je ne sais pas ce qui explique ce retard dans la
publication. On me dit que l'imprimeur a été changé, il a
fallut recommencer des épreuves, et puis...
M. BERTRAND: Je demanderais que l'an prochain, au moins, on tâche
de le publier plus tôt.
Lorsque l'on vient pour l'étude des crédits d'abord, dans
ces rapports, on trouve une foule de renseignements qui évitent des
questions et de la discussion parce que le rapport est habituellement assez
complet sur toutes et chacune des lois de bien-être social, en nous
donnat le nombre de bénéficiaires et les montants qui ont
été dépensés par chacune d'elles.
M. HARVEY: Ce rapport-là couvre la période allant au 31
mars 1964 par exemple.
M. BERTRAND: Non, non. C'est au mois de décembre 1963.
M. HARVEY; Prenez le calendrier.
M. LAFRANCE: La demande du député de Missisquoi est
très légitime. Malheureusement le rapport cette année nous
arrivera dans combien? quatre semaines, dans un mois d'ici environ? Alors nous
verrons de nouveau. Je sais que j'ai harcelé le président de la
Commission des allocations sociales, malgré que ce n'est pas lui qui
s'occupe de l'impression.
M. BERTRAND: Est-ce que l'impression relève du Secrétariat
provincial?
M. LAFRANCE: Service des Achats.
M. BERTRAND: Alors, est-ce qu'on a de la difficulté à
trouver des imprimeurs?
M. LAFRANCE: Service des Achats.
M. BERTRAND: Service des Achats. Mais si j'en crois le Secrétaire
provincial, je pense qu'il a une certaine autorité.
M. LAFRANCE: Presque toutes les publications, mais il y a un certain
nombre..»
M. BERTRAND: Alors, on n'est pas surpris du retard.
M. HARVEY: Vous avez l'air bon avec, on va vous demander de vous occuper
de cela.
M. BOUDREAU: Monsieur le ministre,... M. BERTRAND: J'ai peur
d'être suspendu.
M. BOUDREAU: ... voulez-vous m'expliquer comment sont divisés les
bureaux d'assistance sociale, à Québec particulièrement,
parce que
c'est l'endroit que je connais le mieux. Je sais que vous avez toute une
organisation au Centre Champlain. Mais, il y a à part cela un bureau qui
est dirigé, ou qui l'était, par M. Voyer.
M. LAFRANCE: Tout a été centralisé au Centre
Champlain. D'ailleurs, quand nous enverrons la liste au député de
Saint-Sauveur, nous lui donnerons tous les détails de...
M. BOUDREAU: A venir jusqu'à présent, il y avait deux
bureaux, il y avait le bureau de M. Voyer puis il y avait...
M. LAFRANCE: II y en a encore deux.
M. BOUDREAU: ... le bureau du Centre Champlain.
M. LAFRANCE: II y en a encore deux, excepté qu'ils sont au Centre
Champlain, ils sont situés là tous les deux.
M. BOUDREAU: Bon, ils ont chacun leur fonction.
M. LAFRANCE: C'est ça. II y en a un qui s'occupe de l'assistance
à domicile, l'assistance-chômage, et l'autre des pensions.
M. BOUDREAU: Ah, bon.
M. LAFRANCE: Il est devenu payeur aussi, le bureau de M. Voyer, il est
devenu payeur.
M. BOUDREAU: II est devenu payeur.
M. LAFRANCE: II a remplacé le service social»
M. BOUDREAU: Mais, si je comprends bien, le bureau où
était M. Voyer, qui est devenu payeur aussi, lui il recevait les
rapports qui venaient du Service Social de la ville de Québec.
M. LAFRANCE: Le Service familial, je crois.
M. BOUDREAU: Service familial ou social de la ville de Québec,
qui avait un bureau en haut du bureau de poste, en arrière de
l'hôtel St-Roch. Les gens de la ville vont faire application là,
ceux qui ont besoin, et c'est transmis ça à M. Voyer pour
acceptation oupaiement.
M. LAFRANCE: Cela a été modifié. Je vous disais
tout à l'heure que le gouvernement apris à sa charge la
distribution de l'assistance-chômage. Alors c'est M. Voyer aujourd'hui
qui reçoit tous ces cas-là.
M. BOUDREAU: M. Voyer n'est plus là. M. LAFRANCE: Non, non, c'est
M...
M. BOUDREAU: M. Martel. M. Voyer, il n'y a pas longtemps de cela.
M. LAFRANCE: Il y a quelques mois seulement, je crois.
M. BOUDREAU: Au plus quelques mois, il n'y a même pas quelques
mois.
M. HARVEY: Depuis janvier.
M. LAFRANCE: M. Voyer est à Sainte-Germaine, c'est lui qui...
M. BOUDREAU: M. Voyer...
M. LAFRANCE: ... a charge du bureau de Sainte-Germaine.
M. BOUDREAU: Ah, bon. C'est une promotion qu'il a obtenue à
Sainte-Germaine.
M. LAFRANCE: Un changement. Vous savez que la tâche n'est pas
facile pour un directeur d'un bureau comme celui-là, dans la ville de
Québec. Alors, M. Voyer a demandé...
M. BOUDREAU: Mais M. Voyer n'a pas été
congédié.
M. LAFRANCE: Ah, non.
M. BOUDREAU: C'est une mutation.
M. LAFRANCE: C'est ça.
M. HARVEY: C'est moins « busy » un peu qu'à
Québec. Québec, ça fatigue un gars, ça prend pas de
temps ça.
M. LAFRANCE: Oui, justement, le député de Missisquoi se
plaignait de l'attitude de certains de nos fonctionnaires. Vous vous imaginez
que ça demande presque de l'héroïsme de la part de ces
fonctionnaires de recevoir des gens qui sont aigris par la vie et puis de les
recevoir avec autant de sympathie et d'humanitarisme que possible. Alors, dans
le cas de M. Voyer, je vous assure que la tâche n'a pas été
facile et je crois qu'il est très heureux aujourd'hui d'avoir
été changé d'endroit. Les personnes qui se voient refuser
de l'assistance-chômage attribuent toujours cela à la personne qui
est en charge.
M. BOUDREAU: Bien oui.
M. LAFRANCE: Alors, imaginez-vous le directeur de ce bureau qui revoit
toujours les mêmes figures, ce sont souvent les mêmes qui
reviennent toujours, alors il n'a pas la tâche facile.
M. BOUDREAU: Est-ce qu'il avait à recevoir ceux qui...
M. LAFRANCE: Il en recevait un grand nombre, oui. Il faut que le..,
M. BERTRAND: D'ailleurs, monsieur le président, je ne voudrais
pas que la remarque que j'ai faite tantôt englobe tous les
fonctionnaires, il s'agit toujours, lorsque l'on a des critiques à
formuler, il s'agit de cas exceptionnels. Il faut le noter. Parce que je
connais d'abord les hauts fonctionnaires et je connais assez les
employés dans l'ensemble du ministère du Bien-Etre social, je
sais que la plupart sont très compétents, très
dévoués et ont un sens très profond, un sens humain
très profond. Il s'agit d'exceptions malheureuses par contre et qui,
à ce moment-là, gâtent la réputation de tout un
corps d'employés, tout un ministère et de tous ceux qui
s'occupent de bien-être.
M. HARVEY: Un peu comme dans votre fonction et la mienne. Il y a des
députés qui reçoivent un peu plus mal le monde que
d'autres.
M. BERTRAND: Oui, d'autre part, comme le ministre le disait
tantôt, ces gens-là sont appelés, les nécessiteux
sont appelés à avoir recours aux bureaux régionaux ou
à d'autres bureaux du gouvernement et la réception qu'on leur
accorde, à certains moment est pour beaucoup. Alors, c'est
déjà beaucoup au moins d'être bien reçu. Sourire,
parfois, vaut une subvention ou une allocation.
M. LAFRANCE: En effet. Il faut dire aussi que les critiques que l'on
entend sont souvent injustifiées parce que quelqu'un s'est vu refuser de
l'assistance à laquelle il n'avait pas droit, eh bien, il accable le
fonctionnaire très injustement. Mais dans certains cas, on a
attiré notre attention sur des officiers qui ont été un
peu brutaux et puis nous les avons immédiatement... Des directives
très sévères ont été données
verbalement et par écrit à tous les fonctionnaires.
M. BOUDREAU: Je crois que c'est absolument nécessaire ça
d'avoir la patience de recevoir les gens...
M. LAFRANCE: C'est une vocation.
M. BOUDREAU: ...parce que ce sont des miséreux qu'on
reçoit.
M. LAFRANCE: C'est une véritable vocation. M. BOUDREAU: Ah,
oui.
M. LAFRANCE: Les députés ont en général
cette vocation.
M. BERTRAND: Mais je dis que la vie politique est une merveilleuse
école de patience.
M. BOUDREAU: Ceux qui l'ont pas, il ne sont pas députés
longtemps.
M. LAFRANCE: Ah, vous avez raison.
M. BERTRAND: Si le ministre me permet une question d'abord
générale. Dans les différents item que nous allons
rencontrer relativement au paiement des allocations, il y aune
réglementation. Par exemple dans le domaine de l'assistance sociale
proprement dite, dans le domaine des allocations aux mères
nécessiteuses, est-ce qu'il y a eu une nouvelle réglementation
adoptée par arrêté ministériel et si oui, depuis
quand, et est-ce que le ministre pourrait nous en procurer une copie?
M. LAFRANCE: II n'y a pas eu de nouvelle réglementation
depuis...
M. BERTRAND: Depuis les derniers arrêtés
ministériels adoptés l'an dernier?
M. LAFRANCE: II n'y en a pas eu. M. BERTRAND: II n'y en a pas eu.
M. BOUDREAU: Monsieur le ministre, je voudrais revenir pour un moment
à l'affaire du centre Champlain là. C'est un bureau local. Est-ce
que c'est le bureau général?
M. LAFRANCE: Mais il y a le Centre Champlain, c'est le bureau
général pour toute la province.
M. BOUDREAU: Pour toute la province, bon.
M. LAFRANCE: Pour toute la province, évidemment.
M. BOUDREAU: Alors, les bureaux régionaux et les bureaux dans les
autres localités doivent
venir là au Centre Champlain qui est le centre nerveux de toute
l'affaire?
M. LA FRANCE: C'est ça. M. BOUDREAU: Bon, bon.
M. LAVOIE (Wolfe): Quel est le travail d'un commissaire?
M. HARVEY: C'est d'appliquer les lois,
M. LAFRANCE: Bien, le rôle de la Commission, c'est un rôle
d'adjudication. Je vous assure que les commissaires sont des fonctionnaires qui
ont joliment de travail. Chacun des commissaires, on leur attribue un secteur,
en particulier, des pensions aux mères nécessiteuses ou autres.
M. Forest, qui a été président de cette Commission depuis
longtemps, sait que les fonctionnaires sont obligés, ce sont eux en
définitive qui prennent les décisions pour les pensions. Alors,
ils sont obligés de vérifier. Moi, il m'est arrivé parfois
de passer à la Commission et devoir le nombre de dossiers qui
étaient accumulés, je ne sais pas quel est le nombre, la moyenne
qui est vérifiée chaque jour par les fonctionnaires, mais ce
n'est pas une tâche facile. Une tâche très
délicate.
M. LAVOIE (Wolfe): Je n'en doute pas, je voulais savoir seulement quel
était effectivement leur travail.
M. LAFRANCE: Ils gagnent leur argent. Je puis assurer le
député qui songe peut-être à son ancien
collègue, le docteur Gérard Lemieux qui est là, qui avait
déjà beaucoup d'expérience avec le public, qui s'est
toujours très intéressé aux pensions des invalides et des
autres et qui fait un excellent travail et qui est bien soulagé de ne
plus faire de politique. Il a été bien averti que s'il
récidivait il ne conserverait pas sa position. Je crois que personne n'a
à se plaindre d'ailleurs du docteur Lemieux dont nous sommes très
satisfait.
M. BERTRAND: Est-ce qu'il y a encore des cas nombreux, que l'on appelle
des cas, disons, discrétionnaires qui sont soumis pour adjudication au
conseil des ministres?
M. LAFRANCE: Oui, il y a un certain nombre de cas, prenons par exemple,
pour les mères nécessiteuses, quand l'évaluation
municipale dépasse le montant fixé par les règlements,
dans le cas d'un enfant illégitime, dans le cas de la séparation
des époux, quelqu'un, le chef de famille a quitté le foyer, alors
chaque mois nous passons un certain nombre de cas spéciaux.
M. BERTRAND: Est-ce que le ministre pourrait nous fournir copies
d'arrêté ministériel qui ont été
adoptées au cours de l'année de 1964?
M. LAFRANCE: Pour les cas spéciaux?
M. BERTRAND: Pour les cas spéciaux, pour l'année 1964,
disons jusqu'à date.
M. LAFRANCE: Je crois que les cas spéciaux uniquement pour des
mères nécessiteuses, il y en a pas pour d'autres cas. Quand il y
a des cas spéciaux d'assistance, non mais il ne s'agit pas des cas
spéciaux d'assistance, c'est très volumineux ça. Il s'agit
de l'aide d'urgence des cas de supplément.
M. BERTRAND: Je sais que le ministre m'en a remis l'an dernier...
M. LAFRANCE: J'en ai remis l'an dernier, mais je peux bien lui remettre
encore, je n'ai aucune objection, c'est assez volumineux parce que chaque cas
est bien détaillé.
M. BERTRAND: Est-ce que, si le nombre de cas augmente, est-ce que
ça n'est pas du à des règlements qui sont
inadéquats, qui ne sont pas suffisamment complets? Il me semble
qu'à la lumière de tous ces cas fort nombreux, le ministre pourra
peut-être nous en donner le chiffre global, il me semble qu'il doit y
avoir moyen d'établir de nouvelles conditions, une nouvelle
réglementation, de manière à éviter ce que nous
souhaitons tous éviter en démocratie, que la discrétion ne
s'exerce un peu trop?
M. LAFRANCE: Evidemment ce sont des cas bien spéciaux où
on doit user de discrétion autant que possible. Probablement quand nous
aurons une loi unique d'assistance nous pourrons avoir une loi plus souple et
qui ne nécessitera pas autant de cas spéciaux.
M. BERTRAND: Dans le domaine de loi unique, j'ai noté des
mémoires préparés par le ministre à l'occasion
d'une rencontre avec les agences ou avec les officiers de son ministère,
il avait parlé d'une loi unique d'assistance et il en a parlé
comme devant être loi qui serait adoptée cette année.
M. LAFRANCE: Non. Je n'ai jamais dit que cette loi serait adoptée
cette année, c'est plutôt la loi des établissements de
bien-être.
M. BERTRAND: Institutions de bien-être, oui.
M. LAFRANCE: Mais la Loi unique est sur le chantier à l'heure
actuelle, il s'agit d'abord de faire le rapatriement de la Législation
sociale et son remplacement, j'ai une note ici qui m'a été remise
justement à ce sujet-là, et son remplacement par le rabattement
de l'impôt fédéral comporte une période
d'expérimentation au cours de laquelle il sera possible d'ajuster les
dépenses provinciales, et les contributions fédérales au
moyen des paiements de péréquation. La période de
transition s'étend jusqu'à 1970 et est nécessaire pour
nous de permettre d'expérimenter au niveau administratif, les
ajustements de taux correspondant à chaque catégorie de besoins,
les préoccupations de réhabilitation auront peut être des
implications sur la formulation des différentes dispositions de la loi
unique, c'est donc dire que le ministère a mis en chantier des
expériences qui permettront la formulation d'une loi unique.
M.BERTRAND: Est-ce que ça veut dire que cette loi unique ne
viendra pas avant que tous les programmes conjoints aient été
repris par le Québec? Et le ministre a donné comme date 1970.
Est-ce qu'il y aurait pas lieu, avant ça, de tâcher de grouper
dans une seule législation toutes les lois afférentes au domaine
de l'assistance sociale?
M. LAFRANCE: II est possible, évidemment, que cette
période-là de réajustement soit raccourcie, mais je suis
bien d'avis du député de Missisquoi, je crois que s'il faut
attendre aussi longtemps que cela, il y aurait lieu d'apporter des changements
avant cette période, sûrement.
M. BERTRAND: Je pense que l'on devrait être capable de trouver
dans ce que, aujourd'hui, ce qui est à la mode, un code, le code de la
Famille et du Bien-être social, toute la législation au moins qui
s'applique, soit pour toutes les différentes allocations, domaine du
bien-être le domaine de la protection de la jeunesse, c'est beaucoup plus
facile d'abord à consulter.
M. LAFRANCE: Entre temps, je me propose de faire parvenir à
chacun des collègues de la Chambre, non pas un Livre blanc, ni un Livre
vert, mais un livre dans lequel seront recueillies, groupées toutes les
lois du ministère, nous devons faire ça, j'ai donné des
directives aux officiers il y a déjà quinze jours.
M. LAVOIE: Alors, comme le ministère de l'Agriculture, nous a
fait parvenir déjà...
M. LAFRANCE: Oui, justement.
M. BOUDREAU: Monsieur le ministre, je me suis laissé dire que
depuis un an il y avait au sein du ministère de la Famille et du
Bien-être social, un comité ou un comité de surveillance
qui avait été nommé, désigné par le ministre
et qui devait enquêter dans chaque cas de pension payée,
enquêter pour reconnaître d'abord la justification du montant
payé et puis en certains cas faire la distribution des...
M. LAFRANCE: Bien disons tout de suite que j'ignore complètement
l'existence de ce comité de surveillance.
M. BOUDREAU: Ah bon.
M. LAFRANCE: Ça n'existe pas. Pas en ma connaissance, je me
demande si mes officiers à mon insu ont organisé cela. Non.
M. BOUDREAU: On me dit qu'il y avait un organisme qui faisait tout de
même qui faisait la distribution des pensions payées. Une pension
payée sous telle nomination pouvait être changée pour une
autre nomination, comme une pension d'assistance sociale pouvait être
versée à une pension d'assistance-chômage, une
espèce de reclassification des pensions payées. Il y a quelque
chose, je suis sûr qu'il y a quelque chose.
M. LAFRANCE: Non il ne s'agit pas d'un comité de surveillance,
évidemment, mais si à certains moments, on se rend compte qu'il
est plus avantageux qu'une personne reçoive de l'assistance
chômage plutôt qu'une pension, bien on peut faire des changements,
nous nous sommes rendus compte, par exemple, que les mères
nécessiteuses en transférant un certain nombre de cas sur
l'assistance chômage, eh bien on pouvait en faire partager le coût
des frais, 50% par Ottawa, nous avons transféré, combien, environ
3,000 cas.
M. BOUDREAU: Je pense que c'est ça que je devine là.
M. LAFRANCE: La façon que le député avait
posé la question, au début, là...
M. BOUDREAU: Je disais le Comité de surveillance, mais je savais
qu'il y avait un organisme là, qui s'occupait spécialement de ces
choses-là, de faire la séparation.
M. BERTRAND: Je n'ai personnellement pas d'objection, moyennement,
qu'à ce moment-là, la reclassification soit à l'avantage
du bénéficiaire...
M. LAFRANCE: Ça c'est le bénéficiaire.
M. BERTRAND: ... mais s'il a en vue de faire partager par Ottawa, la
moitié disons du coût total des allocations, à ce
moment-là, le bénéficiaire voit l'allocation qui lui est
payée diminuée, je pense que ce serait injuste,...
M. LAFRANCE: J'ai des directives.
M. BERTRAND: ... j'espère que ce n'était pas la politique
du ministère.
M. LAFRANCE: J'ai des directives très sévères, et
très précises que j'ai données à mes officiers
qu'avant d'effectuer ce changement, je voulais m'assurer que cette personne ne
soit pas dans une situation désavantageuse.
M. LAVOIE: Qu'est-ce qui est arrivé, dans certains cas, monsieur
le ministre c'est que quelqu'un recevait $75, a eu une augmentation de $10., et
par le fait qu'il y ait eu un changement il est tombé au même
niveau, il n'a pas eu d'augmentation.
M. LAFRANCE: Non voici, il s'agissait de personnes qui recevaient une
pension de $65. et en plus un supplément de $10., alors ce
supplément était accordé selon les besoins, alors il
fallait évidemment que la personne prouve que, en plus de la pension qui
était majorée à $75., elle pouvait justifier un
supplément de $10. Alors c'est ce qui est arrivé. Alors le
supplément est accordé à toutes celles qui peuvent en
démontrer le besoin, la nécessité. J'ai pas besoin de vous
dire que mes officiers sont aussi larges et généreux que
possible, c'est pas une tâche facile qu'ils ont, je le sais, vous savez
d'ailleurs, vous savez également qu'il n'y a pas de considération
partisane, faudrait bien si jamais un député des deux
côtés de la Chambre est au courant de certains cas, d'abus de ce
genre-là, qu'il me le rapporte, on est au courant sans doute que,
à la veille des élections c'était une recommandation
d'ailleurs du député de Missisquoi, que des personnes qui
bénéficiaent d'une pension du gouvernement soient avisées
que quelque soit la façon qu'elle donne son vote, que ce soit pour ou
contre le gouvernement, qu'elle était assurée de sa pension et
nous avons envoyé dans toutes les élections partielles, je crois
que c'est un précédent dans la province, un avis les informant de
cette attitude de la part du gouvernement.
M. BOUDREAU: Les élections partielles.
M. LAFRANCE: Les élections partielles, on va faire aux
élections générales. Vous savez qu'il n'y a pas de votes
à gagner à exploiter...
M. BERTRAND: On devrait le faire aux élections
générales.
M. LAFRANCE: ... la misère humaine, de part et d'autre il y a eu
des organisateurs politiques, souvent à l'insu des candidats ou des
députés, qui ont fait ce petit travail de petite politique, qui
n'est pas...
M. BOUDREAU: C'a été prouvé en Chambre.
M. LAFRANCE: Oui et puis d'ailleurs, écoutez si vous voulez
remonter dans le passé, ç'a été fait
également par ceux qui sont en face de nous autres...
M. BOUDREAU: Non, non c'est mauvais pour tout le monde.
M. LAFRANCE: Oui, c'est mauvais. Puis c'est fait contre les directives
du ministre, comme ça devait l'être dans le temps de mon
collègue.
M. BERTRAND: C'est un crime d'ailleurs de la part des petits
organisateurs ou des organisateurs à quelque parti qu'ils appartiennent
d'utiliser les méthodes de chantage surtout dans le domaine où
les gens doivent compter sur l'aide de l'Etat, et l'Etat n'est ni
libérale ni unioniste, c'est le représentant de tous les
citoyens.
M. LAFRANCE: C'est un droit, un droit qui leur appartient. D'ailleurs ce
n'est pas rentable au point de vue politique. Ce n'est pas rentable.
M. LAVOIE (Wolfe): A ce sujet-là, M. le Ministre, je voudrais
ajouter quelque chose, c'est que je vous avais déjà mis au
courant, que l'inspecteur des pensions chez nous allait prendre des
renseignements à un certain endroit que j'ai déjà
mentionné, hein? Vous l'aviez bien averti, j'avais une copie de la
lettre d'ailleurs, mais savez-vous que ça a fait effet pour un temps,
mais aujourd'hui ça ne fait plus d'effet, parce que c'est encore la
même chose. J'ai les portraits en haut ici même, avec des dates,
que son « char » est là presque quotidiennement...
M. LAFRANCE: Est-ce que c'était le secrétaire municipal,
dont je sais le nom.
M. LAVOIE (Wolfe): Non, c'est Gérard Bé-rubé le
président d'élections, qui nous donna ces renseignements.
M. LAFRANCE: Il y a eu des ordres très sévères par
écrit, que je lui ai fait parvenir.
M. LAVOIE (Wolfe): Oui, j'ai eu une copie de la lettre à ce
sujet-là, puis c'était très bien à part de
cela.
M. LAFRANCE: Merci.
M. LAVOIE (Wolfe): Cela a eu un effet pour quelque temps, mais
aujourd'hui, ce n'est pas parce que je doute de ces rapports, mais seulement
les gens n'aiment pas ça. Ils voient son « char » là
à tous les jours, puis ils disent, bien donc...
M. LAFRANCE: Puis d'ailleurs, je crois que ceux qui se voient refuser
une pension sont justifiés jusqu'à un certain point de s'imaginer
que c'est à cause de l'influence de cet organisateur, puisqu'on le voit
là, que la pension lui est refusée.
M. LAVOIE (Wolfe): C'est ça.
M. LAFRANCE: Alors, je remercie le député de Wolfe
d'attirer mon attention sur ce point-là.
M. LAVOIE (Wolfe): D'ailleurs, quelqu'un a pris des photos à ce
sujet-là, pour bien voir.
M. LAFRANCE: Quel est le nom déjà de
l'enquêteur?
M. LAVOIE (Wolfe): M. Gagnon.
M. LAFRANCE: Très bien. Alors quatre. Je n'ai pas besoin
d'inviter mes collègues de l'Opposition à n'importe quelle
occasion. Chez nous la porte est ouverte à tout le monde.
M. LE PRESIDENT: Sous-item 1. Adopté, messieurs? Sous-item 2,
« Frais de voyage».
M. BOUDREAU: C'est encore la même.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Sous-item 3, « Frais de bureau
» adopté.
M. BOUDREAU: Là, il y a une augmentation, une augmentation de
$29,000.
M. LE PRESIDENT: Sous-item 4, « Matériel ».
M. BOUDREAU: Il n'y a rien de particulier là, c'est la même
chose.
M. LE PRESIDENT: Sous-item 5. Sous-item 6?
M. BOUDREAU: « Examens médicaux » là, et
« frais chirurgicaux ».
M. LAFRANCE: Qu'est-ce que c'est ça,? C'est 5 ça, oui.
M. BOUDREAU: Les examens médicaux ce n'est pas en vertu de la Loi
de l'assurance, pas l'assurance-santé, parce qu'on ne l'a pas
maintenant.
M. LAFRANCE: Non, c'est la Loi sur les invalides, surtout.
M. BOUDREAU: Ah bon, pour les examens d'invalides, ce sont des frais que
vous payez au médecin qui examine les invalides. Ah bon.
M. LAFRANCE: C'est une formule qui a été acceptée
par le fédéral, puis le provincial.
M. BOUDREAU: Un invalide qui demande une pension est soumis à un
examen médical obligatoire? et ce sont ces frais-là?
M. LAFRANCE: C'est exigé par la loi fédérale,
évidemment.
M. BERTRAND: Est-ce que les critères d'invalidité ont
été changés?
M. LAFRANCE: Non, non, ils sont encore très
sévères.
M. BERTRAND: Malheureusement. D'autre part il y a la Loi de l'assistance
sociale qui nous permet...
M. LAFRANCE: C'est ça.
M. BERTRAND: D'accorder à ces personnes-là, c'est heureux,
parce que en certains cas l'invalidité équivaut parfois à
la mort.
M. LAVOIE (Wolfe): Cela c'est épouvantable.
M. LAFRANCE: D'ailleurs ce que vient de dire le député de
Missisquoi, j'ai eu l'occasion à deux reprises différentes
d'assister à une conférence fédérale-provinciale et
presque tous
les ministres du Bien-être des autres provinces se sont plaints de
la rigueur de ces...
M. BERTRAND: Mais qu'est-ce qui?
M. LAFRANCE: Je crois que des changements seront apportés
prochainement.
M. BERTRAND: Qu'est-ce que c'est justement qui empêche lorsque
tous les ministres, je me rappelle quand la loi est venue en force, là
on a constaté la rigueur, à ce moment-là les officiers de
départements ont fait des démarches à plusieurs reprises
en vue de corriger cette rigueur. La même rigueur existe depuis le
début, et il est difficile de comprendre qu'à Ottawa, puisqu'en
fait c'est Ottawa, qui établit la réglementation dans ce
domaine-là, on persiste dans cette rigueur relativement aux
critères d'invalidité.
M. LAFRANCE: II semble que c'est surtout les médecins qui sont
les plus tenaces et qui tiennent à ces rigueurs-là. Surtout,
c'est ce que me fait remarquer M. Forest, les médecins du
Fédéral en particulier. Mais, je trouve moi aussi étrange
que tout le monde se plaigne de cette situation et qu'on n'apporte pas de
changements. Mais, Mme Lamarsh nous a laissé espérer, ce n'est
pas la première fois.
M. BERTRAND: Vous pensez qu'elle a le coeur plus tendre?
M. LAFRANCE: Oui, que des changements seraient apportés dans un
avenir assez rapproché. Alors, espérons.
M. LE PRESIDENT: Alors, sous-item 4 et 5. Un instant.
M. BOUDREAU: Là, dans cette partie, « assistance aux
inaptes au travail », là-dedans, tout est compris les invalides et
ceux qui sont en chômage? Non, pas le chômage, ils ne peuvent pas
être en chômage.
M. LAFRANCE: Non, les inaptes au travail,...
M. BOUDREAU: C'est les invalides? M. le ministre.
M. BERTRAND: Ceux, les cas d'invalidité qui ne sont pas...
M. BOUDREAU: Les cas d'invalidité, il yen a 13%, inaptes au
travail.
M. LAVOIE (Wolfe): Sur les formules d'assistance.
M. LAFRANCE: Alors, tous ceux qui n'ont pas pu se qualifier pour la
pension d'invalide, par exemple, eh bien, ils sont aidés de cette
façon. On les considère comme inaptes au travail.
M. BOUDREAU: Ah bon. Est-ce qu'il y a eu augmentation cette année
avec l'année dernière?
M. LAFRANCE: Oui, c'est là qu'il y a eu une augmentation assez
considérable.
M. BOUDREAU: Oui, ça me parait une augmentation assez
considérable.
M. LAFRANCE: Cet item là ils vont l'avoir ici.
M. BERTRAND: Vous allez le retrouver plus loin?
M. LAFRANCE : On va le retrouver plus loin.
M. LE PRESIDENT: Alors, 4 et 5 adoptés. Sous-item 6, «
Enquêtes spéciales ». Adopté. Sous-item 7, «
Frais de rapatriement ».
M. BERTRAND: Pas le rapatriement de la Constitution?
M. LAFRANCE: Non, non j'ai peur que les frais soient plus
élevés. Non il s'agit. Oui, c'est bien spécifié
« Frais de rapatriement et de transport » Alors, dans ces
crédits, ça comprend le transport, par exemple, d'un indigent de
l'hôpital à son domicile, ou bien du domicile à
l'hôpital. Ces dépenses étaient assumées par le
ministère de la Santé, je crois autrefois.
M. BOUDREAU: Rapatriement pour transporter les malades...
M. LAFRANCE: Rapatriement, non non, le rapatriement il s'agit de gens
qui sont en dehors de la province.
M. BOUDREAU: Qui sont en dehors?
M. LAFRANCE : Alors, c'est rapatriement et transport, les deux.
M. BOUDREAU: Ilyena pour $80,000. Il y a $30,000 d'augmentations.
M. LAFRANCE: $80,000, c'est ce que j'ai dit justement.
M. BOUDREAU: Est-ce que vous avez le nombre de ceux qui ont
été transportés puis rapatriés, l'année
dernière, ici?
M. L AFRANCE : Non, non, je n'ai pas le nombre. Voici ici une note qui
m'est remise par mes officiers, selon d'abord, une explication
là-dessus. Selon les termes de l'entente
fédérale-provinciale sur l'assistance-chômage, on peut
réclamer 50% du coût des frais de rapatriement et transports dans
les cas suivants: Premièrement, reconduire un bénéficiaire
d'assistance-chômage et les personnes à sa charge s'il en est,
à son lieu normal de résidence en vertu d'une entente
probablement intervenue avec la municipalité ou le gouvernement de la
province dans laquelle il est reconduit. Deuxièmement, permettre
à un bénéficiaire d'assistance-chômage ou à
un membre de sa famille qu'il a à sa charge, d'obtenir un emploi
assuré, certifié par le service national de placement, et ce
cas-là se produit assez souvent. Troisièmement, permettre
à un bénéficiaire d'assistance-chômage, ou à
un membre de sa famille qu'il a à sa charge d'obtenir des soins
médicaux ou des soins, dans un hôpital ou une maison de repos,
dont il a besoin, et qui ne peuvent lui être fournis à son lieu
normal de résidence. Il est tout à fait normal que ces frais
soient assumés par notre ministère en raison de l'entente
fédérale-provinciale sur l'assistance-chômage.
M. BOUDREAU: Alors, un type, un chômeur, par exemple, qui se
trouve un emploi, dans le Lac-St-Jean, par exemple, va aller au bureau de
l'assistance, puis il va demander de lui payer son transport pour s'en aller
là, puis on va lui payer?
M. LAFRANCE: Oui, évidemment on vérifie auprès du
bureau de Placement avant, si vraiment il a un emploi. Parce que les gens
pourraient se servir de ce moyen-là pour se faire transporter pour
d'autres raisons.
M. BOUDREAU: Est-ce que ça comprend le déplacement du
ménage, aussi?
M. LAFRANCE: Oui, oui, dans certains cas, de sa famille aussi.
M. BOUDREAU: Ah bon. Il y a eu augmentation, il y en a plus cette
année qu'il y en avait l'année dernière?
M. LAFRANCE: Oui, justement il y a eu le transfert. Un certain nombre et
ces frais étaient assumés par le ministère de la
Santé, ça tout été transferré chez nous.
C'est pour ça, c'est ce qui explique l'augmentation.
M. BOUDREAU: Mais vous ne savez pas le nombre de gens qui ont
été aidés comme ça?
M. LAFRANCE: Non, je ne l'ai pas devant moi. Non, Est-ce que le
député tient à avoir le nombre? Je me demande si nous
avons des statistiques, peut-être qu'on pourrait lui fournir. Voulez-vous
en prendre note monsieur.
M. BERTRAND: Vous pourriez peut être les publier dans votre
rapport l'an prochain.
M. LAFRANCE: ... Je me demande si nous avons des statistiques,
peut-être qu'on pourrait lui fournir. Voulez-vous en prendre note
monsieur?
M. BERTRAND: Vous pourrez peut-être les publier dans votre rapport
l'an prochain?
M. LAFRANCE: Je ne sais pas quel intérêt il y aurait
à mettre le nombre...
M. BOUDREAU: Justement, ça doit comprendre (si c'est un homme
marié, par exemple, qui a à être déplacé
comme ça) cela doit comprendre lui et sa famille.
M. LAFRANCE: Oui, s'il a une position stable. Evidemment s'il s'agit
d'un travailleur en forêt, eh bien! je ne crois pas qu'il y ait lieu de
déplacer la famille. Chaque semaine il m'arrive que quelqu'un est
dirigé à mon bureau, je ne sais pas par qui, par un
collègue ou autrement, qui me dit bien monsieur vient, un tel vient de
se procurer un emploi à tel endroit, puis il ne peut pas payer son
transport. Alors faudrait voir au bureau payeur, au bureau
d'assistance-chômage, qui s'assure avant si vraiment il a un emploi qui
défraie le coût de son transport.
M. LE PRESIDENT: Alors, sous-item 7 adopté, sous-item 8, «
assistance funéraire ».
M. BOUDREAU: C'est à peu près la même chose.
M. LAFRANCE: C'est la même chose, un maximum de $150. qui est
accordé.
M. BOUDREAU: Cent cinquante dollars.
M. LAFRANCE: II faut dire que les entrepreneurs de pompes
funèbres ne sont pas très heureux mais...
M. LAVOIE (Wolfe): II leur faut courir après.
M. BERTRAND: II faudrait tout de même les enterrer. Quel est le
montant payé par la Commission des Accidents de Travail?
M. LAFRANCE: C'est le même montant, je crois.
M. BERTRAND: Non, je pense que c'est plus élevé.
M. LAFRANCE: Ah, je ne sais pas. Je suis souvest intervenu pour, je
crois que...
M. LAVOIE (Wolfe); Ce ne serait pas rendu à $300, vous
pensez?
M. BERTRAND: Je pense qu'à la Commission des Accidents de
Travail, le chiffre est beaucoup plus élevé. De là
viennent peut-être les plaintes des entrepreneurs.
M. LAFRANCE: Non, non, moi les plaintes que j'ai eues c'est surtout de
la part de gens, des accidentés surtout.
M. BOUDREAU: Savez-vous qu'il y en a pas mal, monsieur le ministre,
ça représente à peu près, à $150 par
entrepreneur de pompes funèbres, ça représente tout
près de 500 nécessiteux, 500 cas de...
M. LAFRANCE: Plus que cela.
M. BOUDREAU: ... frais funéraires.
M. LAFRANCE: Cela comprend la sépulture également.
M. HARVEY: Dans toute la province, cinq cents c'est pas beaucoup.
M. BOUDREAU: Ah oui, mais c'est des cas particuliers cela.
M. HARVEY: Plus que cela, il faut que cela en soit aussi, 500 sur cinq
millions d'habitants.
M. LAFRANCE: Alors, est-ce que le député voudrait qu'on
lui envoie une liste des noms, tout cela... Evidemment, ça paraît
considérable, mais qu'est-ce que vous voulez, c'est le montant que
ça requiert et je ne sais pas de quelle façon je pourrais
démontrer au député que tout cet argent-là est
vraiment...
M. BERTRAND: Ce qui nous intéresse...
M. LAFRANCE: ... destiné...
M. BERTRAND: ... c'est connaître le montant qui...
M. LAFRANCE: Et le nombre peut-être? M. BERTRAND: ... par cas.
M. HARVEY; Monsieur Boudreau, si on calcule que cent vingt mille
personnes ou à peu près, grosso modo, bénéficient
de lois sociales; quand elles meurent, au fait c'est un nécessiteux,
ça représente pas 4% des nécessiteux
affectés...
M. BOUDREAU: Non, mais...
M. HARVEY; C'est pas un gros chiffre cinq à six cents.
M. BOUDREAU: Je n'ai jamais, ça fait 17 ans que je suis
député, et je n'ai jamais rencontré un cas comme cela chez
nous.
M. BERTRAND: Voici, ici si je peux expliquer. ..
M. HARVEY: Vous êtes chanceux.
M. BOUDREAU: J'en ai pas rencontré.
M. BERTRAND: Voici, c'est parce que c'étaient les
municipalités qui dans la plupart des cas assumaient...
M. LE PRESIDENT: C'est la ville, monsieur, comme avocat de la ville,
j'en ai rencontré.
M. BERTRAND: Dans la plupart des cas, c'était le conseil
municipal, la corporation municipale qui assumait les dépenses de frais
funéraires.
M. BOUDREAU: II fallait que ça soit un cas d'extrême
urgence.
M. BERTRAND: C'est ça.
M. BOUDREAU: D'extrême urgence, parce que moi je connais des cas
de familles qui vivent de pensions et qui ont une réserve, une assurance
pour les frais funéraires. Ah, oui, puis...
M. LAFRANCE: Oui, il y en a,mais il y a un très grand nombre qui
n'en ont pas. Je sais, Saint-Sauveur, c'est pas une exception; j'en ai chez
nous mais je...
M. BOUDREAU: Moi, j'en ai...
M. LAFRANCE: ... qui se sont adressés à moi.
M. BOUDREAU: Et puis il peut en avoir, mais je ne les connais pas.
M. LAFRANCE: II y en a sûrement un grand nombre dans le
comté de Saint-Sauveur, je suis dans la même situation moi. J'ai
rarement été informé que quelqu'un s'est plaint, par
exemple des accidentés de la Commission des Accidents du Travail; mais
des personnes nécessiteuses qui se sont prévalues de cet
avantage-là, j'en connais très peu chez nous. Je suis sûr
qu'il doit y avoir...
M. BOUDREAU: Des cas d'accidents, d'accord je le sais, mais des cas
comme cela.
M. HARVEY: Monsieur Boudreau, ce qui arrive souvent, quand une personne
meurt, l'entrepreneur des pompes funèbres se demande qui va payer pour
cela et lui il sait fort bien qu'il existe des lois sociales ou qu'il existe un
moyen de l'aider, alors il communique avec l'Agence diocésaine ou le
secrétaire trésorier d'une municipalité, puis Ils ne vont
pas voir le député.
M. BOUDREAU: Cela se peut.
M. HARVEY; C'est pour cela que très rarement on est
informé.
M. BOUDREAU: Cela se peut, mais moi je ne le sais pas, puis j'ai jamais
eu connaissance de cela.
M. LAFRANCE: Alors, il ne faudrait pas que le député
invite tous les gens à venir me voir parce que...
M. BOUDREAU: Non, non, j'en dirai pas un mot.
M. LAFRANCE: Mais je trouve que sa question est légitime puisque
lui n'a pas été mis en présence de cas comme cela. Je peux
trouver un peu élevé...
M. BOUDREAU: Franchement... M. LAFRANCE: ... le montant.
M. BERTRAND: D'ailleurs, je pense que c'est la première
année que le ministre met comme sous-item...
M. LAFRANCE: Oui.
M. BERTRAND: Alors, on découvre cette année qu'il y a de
ces cas-là. Je sais personnellement que dans plusieurs régions
chez nous, dans les municipalités, quand un nécessiteux mourait,
alors ça tombait sur le conseil municipal, et les conseils municipaux
disaient bien on va essayer de trouver quelqu'un des membres de la famille pour
faire payer ce compte-là. Je pense qu'il est heureux que, dans ces
cas-là, les parents ne soient pas obligés de courir à
droite et à gauche. Si nous sommes devant un cas de nécessiteux,
que le service social ou le bureau d'assistance du gouvernement vienne en aide
immédiatement pour qu'il n'y ait pas de complications. Même si
l'entrepreneur ne touche que $150. c'est déjà assez
élevé quant à moi. Cela coûte cher pour vivre, cela
coûte cher pour mourir.
M. LAVOIE (Wolfe): C'est nouveau pour vous autres, c'est nouveau pour
moi aussi, parce que j'ai eu des cas semblables il y a quelque temps et je
savais même pas...
M. HARVEY: Vous voyez, vous vous en avez puis...
M. LAVOIE (Wolfe): Je ne savais pas que l'Assistance Sociale s'occupait
de cela.
M. LAFRANCE: Mais j'ignore complètement la procédure, mais
comme vient de me le souligner justement mon adjoint parlementaire,
probablement que l'entrepreneur se charge lui-même de soumettre son
compte à l'Agence sociale qui, elle, l'acquitte et on n'a pas besoin
d'intermédiaire...
M. BOUDREAU: Après enquête,...
M. HARVEY: II est sûr parce que lui il obtient une information qui
est absolument nécessaire. De par l'Agence, s'il y a un obligé en
loi, le travailleur social lui dit: « Ecoutez on ne paiera pas parce
qu'il y a des obligés en loi dans la famille qui sont obligés de
payer. Alors, l'entrepreneur dit aux obligés en loi, faites un
dépôt ou je ne l'embaume pas. Et puis, s'il n'y en a pas, il dit
très bien probablement qu'on va payer. Dites aux
intéressés de venir faire application. C'est de même qu'ils
procèdent.
M. LAFRANCE: Le député a fait allusion tout à
l'heure à certaines familles qui ont une assurance. Nous sommes
informés par l'enquête si ces nécessiteux sont
assurés ou s'ils ne le sont pas.
M. HARVEY: C'est ça.
M. BOUDREAU: J'ai connu des mères nécessiteuses, moi, qui
demandaient plutôt une augmentation de leur pension ou un
supplément afin de continuer à payer leur assurance.
M. LAFRANCE: On le fait aussi.
M. LAVOIE (Wolfe): II y en a d'autres...
M. BOUDREAU: Ils s'inquiétaient de cela d'abord.
M. LAVOIE (Wolfe): ... qui demandent une augmentation d'allocation pour
payer des frais funéraires.
M. LAFRANCE: Je sais qu'il y a des personnes âgées qui
prennent une partie de leur chèque pour accumuler un certain montant
puis plusieurs s'entendent... Surtout dans les foyers de personnes
âgées, je suis au courant que ces personnes défraient le
coût de leur enterrement, bien avant leur mort.
M. BERTRAND: J'ai un vieil oncle, moi, qui est mort à l'âge
de quatre-vingt-quatorze ans et puis il avait tout réglé
ça vingt-cinq ans auparavant. Quand nous sommes arrivés à
l'église de Sainte-Scholastique, le service a eu lieu, nous sommes
allés rencontrer le curé après et nous a dit: « Vous
n'avez rien à payer, c'est payé depuis vingt-cinq ans.
»
M. LAFRANCE: Cela c'était de la prévoyan- ce.
M. .BOUDREAU: Avait-il acheté son cercueil?
M. BERTRAND: Non, cela avait été laissé à
son exécuteur testamentaire.
M. LAFRANCE: Aujourd'hui, les gens se soucient un peu moins.
M. HARVEY: Un peu moins.
M. BOUDREAU: C'est la vieille génération qui ferait cela.
Il y avait un de mes voisins qui a fait cela aussi, il est mort à
quatre-vingt quelques années.
M. BERTRAND: II ne voulait pas mourir à crédit.
M. HARVEY: Il est mort vieux aussi.
M. BERTRAND: Quatre-vingt-quatroze ans. M. HARVEY: Il n'est pas mort
d'inquiétude.
M. LAFRANCE: Votre voisin, vous dites, M. Boudreau?
M. BOUDREAU: M. Langlois, il a fait la même chose.
M. HARVEY: Item 8, adopté.
M. LE PRESIDENT: Alors, sous-item 8 adopté, item 1 est
terminé, item 2, « allocations aux personnes âgées de
65 à 70 ans ».
M. BERTRAND: Là, si on avait votre rapport, je vous dis que,
à date, cela nous permettrait...
M. HARVEY: On va dire à Bona de se dépêcher de nous
l'envoyer.
M. LAVOIE (Wolfe): Les demandes qu'on a le plus souvent des personnes de
65 à 70 ans, c'est pour payer les frais médicaux.
M. LAFRANCE: Pardon?
M. LAVOIE (Wolfe): Les demandes de gens de 65 à 70 ans, les
lettres qu'on reçoit le plus souvent, ce sont des gens qui demandent de
l'aide pour payer des frais médicaux...
M. LAFRANCE: Ah, oui.
M. LAVOIE (Wolfe): ... les médicaments.
M. HARVEY: Cela relève du ministère de la
Santé.
M. LFRANCE: C'est normal aussi que rendu à cet
âge-là qu'ils nécessitent plus de frais
médicaux.
M. LAVOIE (Wolfe): Mais seulement, les frais médicaux, les frais
de santé, si vous voulez, le ministère ne considère pas
cela beaucoup, hein?
M. LAFRANCE: Bien, les honoraires, on les considère
évidemment de façon, disons très modérée,
mais nous prévoyons non pas pour une opération par exemple. Quand
le médecin exige trois, quatre, cinq cents dollars.
Des directives, $3, $4, $500, c'est évident, que cette
personne-là nécessiteuse ne peut assumer ces frais-là. On
intervient, très souvent, le ministère, les officiers
interviennent
auprès des médecins et je dois dire que les
médecins en général se montrent très
généreux. J'ai été vraiment impressionné par
le nombre de médecins qui ont complètement remis la dette
à ces personnes quand on leur démontrait qu'ils étaient
des personnes nécessiteuses.
M. LAVOIE: Quelqu'un qui a besoin des soins tous les mois, si vous
voulez, acheter un certain nombre de...
M. LAFRANCE: Oui, oui. Nous tenons compte,
M. BOUDREAU: $33,600,000 pour ces allocations-là, je comprends
que le fédéral en paye 50%.
M. LAFRANCE: C'est ça.
M. LAVOIE (Wolfe): Pour les personnes de 65 à 70 ans.
M. LAFRANCE: Alors, nous avons ici le nombre de
bénéficiaires, peut être que je pourrais le fournir.
M. BOUDREAU: Ah oui.
M. LAFRANCE: Cela, vous l'aurez, oui.
M. BERTRAND: II y a une foule de questions que personnellement je ne
pose pas parce que nous l'aurons dans le rapport qui doit être
publié bientôt. Les journaliste l'auront s'ils veulent y puiser
des renseignements, ils pourront le faire.
M. LAFRANCE: Très bien.
M. BERTRAND: A moins que mes collègues ne veuillent point.
M. BOUDREAU: L'allocation aux personnes invalides ou seules,
évidemment, c'est bien difficile à...
M. LE PRESIDENT: Bon, item 2, adopté. Item 3 « Allocations
aux personnes invalides ». Adopté. Item 4 « Allocations aux
personnes aveugles ».
M. BOUDREAU: II y a encore l'examen du médecin...
M. LAVOIE (Wolfe): Est-ce que...
M. BOUDREAU: II y a un degré pour être
considéré comme aveugle, j'imagine.
M. LAFRANCE: 6/60.
M. BOUDREAU: 6/60. A partir de 6/60, là c'est
considéré comme aveugle même si ce n'est pas un aveugle
complètement, si ce n'est pas la nuit, 6/60 et il a droit à la
pension d'aveugle.
M. LAVOIE (Wolfe): Est-ce qu'il y a quelque chose qui prévoit
l'achat des lunettes, pour des gens qui sont vraiment dans le besoin?
M. LAFRANCE: Oui, oui, je ne sais pas quel montant est attribué
au juste à la prévention ou à la réhabilitation,
mais il y a un assez fort montant qui est attribué.
M. LAVOIE (Wolfe): Est-ce que ça va à l'item des aveugles
ça, ou bien si ça va à l'assistance sociale?
M. LAFRANCE: A l'assistance spéciale. M. BERTRAND: Le sous-item 5
de 7.
M. LAFRANCE: C'est ça. J'ai été vraiment
impressionné par le nombre de personnes qui ont été
réhabilitées en vertu de ce service qui a été
organisé par M. Forest, quand il était à la commission des
Allocations sociales. Un nombre très impressionnant qui m'a
été fourni de personnes qui ont recouvré la vue, ou qui
ont empêché leur vue de se détériorer, grâce
aux services qui ont été accordés par la commission des
Allocations sociales. Il faut dire aussi que la cécité tend
à diminuer dans la province à l'heure actuelle, ça c'est
un autre phénomène.
M. BOUDREAU: II y a beaucoup de gens qui ne se faisaient pas examiner la
vue ou qui négligeaient de se faire examiner la vue, et puis là,
ils étaient forcés de le faire.
M. LAFRANCE: C'est ça.
M. BOUDREAU: Mais ces aveugles-là peuvent travailler quand
même à l'Institut National pour les Aveugles, qui manufacture des
paniers, des affaires de paille.
M. LAFRANCE: Des balais.
M. BOUDREAU: Ils retirent un salaire ces gens-là, est-ce que
ça ça a une influence ou ça
diminue la pension qu'ils doivent avoir? Est-ce que c'est
considéré, ce qu'ils retirent là-bas?
M. LAFRANCE: Oui. M. BOUDREAU: Oui. M. LAVOIE (Wolfe): Mais, une affaire
qui,...
M. LAFRANCE: Ah oui, ce sont les règlements de la loi
fédérale qui existent pour toutes les autres pensions.
M. BOUDREAU: Oui, mais ils ne sont pas soumis à un salaire
minimum alors? Hein?
M. LAVOIE (Wolfe): Combien un aveugle, ou la femme d'un aveugle,
peuvent-ils gagner?
M. LAFRANCE: C'est dans le livre. Je pense que les députés
auraient toutes les informations-là dans le livre.
M. HARVEY: $2,240.
M. LAVOIE (Wolfe): Une affaire qui me surprend beaucoup, moi, c'est
qu'on accorde rien pour un aveugle qui garde un chien spécialement pour
se diriger, qui est considéré au moins comme un enfant.
M. LAFRANCE: C'est la première fois qu'on attire mon attention,
sur ce point-là.
M. LAVOIE (Wolfe): Cela coûte $400 garder un chien,
spécialement dressé pour cela.
M. LAFRANCE: Je suis heureux que le député attire mon
attention là-dessus.
M. HARVEY: Il n'y en a pas beaucoup, ce sont des cas qui existent.
M. LAVOIE (Wolfe): Dans mon comté ça existe.
M. LAFRANCE: M. Forest me dit que dans ces cas-là on accorde un
supplément.
M. LAVOIE (WOLFE): Justement ce type que j'ai reçu de votre
ministère aujourd'hui. Qu'on accorde rien.
M. HARVEY: Soumettez-le à M. Morin, il va revérifier.
M. LAVOIE (Wolfe): M. Baril de Weedon, sa femme émettrice de
licence à part de cela, voyez-vous?
M. LAFRANCE: C'est peut-être à cause des revenus,
aussi.
M. LAVOIE (Wolfe): II a les revenus aussi, seulement il ne cotise rien
lui, pour la garde du chien.
M. LAFRANCE: On doit en tenir compte! Alors, voici les revenus
permissibles ici: C'est $2460.
M. BOUDREAU: Quelle page avez-vous là?
M. LAFRANCE: Page 27, au 31 décembre 1963, était de $2460
pour deux personnes.
M. HARVEY: Quelle catégorie?
M. LAFRANCE: Une personne $1,380. Deux conjoints, dont un aveugle,
$2,340. Deux conjoints aveugles $2460.
M. HARVEY: Ah, c'est pour ça, il est bloqué, il y a une
déclaration à raison de ses revenus.
M. LAVOIE (Wolfe): C'est vrai ça.
M. LAFRANCE: Alors, le député de Wolfe va soumettre, ou
pourra peut être soumettre personnellement, ou bien s'adresser
directement à M. Bouchard.
M. HARVEY: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Item 4, adopté. Item 5.
M. LAFRANCE: « Mères nécessiteuses ».
M. BERTRAND: On a parlé tantôt de cas
discrétionnaires. Une fille-mère, qui a le coeur, je dis, de
garder son enfant, qu'arrive-t-il dans son cas?
M. LAFRANCE: Voici, on exige d'abord un certificat de bonne conduite
soit de la part du secrétaire municipal, du ministre du culte et quand
on nous démontre que cette personne-là a une vie rangée,
et bien nous payons l'éducation.
M. BERTRAND: Alors, prenons, dans un cas comme ça, elle retire,
elle est considérée comme une mère
nécessiteuse.
M. LAFRANCE: Les mêmes. M. BERTRAND: Au même taux?
M. LAFRANCE: C'est ça.
M. HARVEY: En autant qu'elle n'a pas de « side-line ».
M. BERTRAND: Oui, mais il y en a, j'en ai reçu encore
dernièrement. Une fille-mère, et puis elle avait à coeur
de garder son enfant, alors, à ce moment-là, on ne peut pas faire
autrement que de s'incliner.
M. HARVEY: C'est vrai, j'en connais plusieurs.
M. LAFRANCE: Ces personnes méritent notre admiration, qui souvent
ont été victimes de certaines circonstances et je dois dire que
nos officiers font preuve d'humanisme dans l'interprétation de la
loi.
M. BOUDREAU: Est-ce qu'il y a une différence entre une
mère nécessiteuse qui habite une ville, et une mère
nécessiteuse qui habite une localité rurale?
M. LAFRANCE: La seule différence est dans le supplément
accordé. C'est la seule différence, c'est selon les besoins. Mais
le supplément est de combien déjà, pour une personne qui
demeure dans une région rurale de 15 ou de 20. Aujourd'hui, il n'y a
plus de limite c'est selon...
M. BERTRAND: Je crois que ça doit disparaître ça. Il
y a eu un cas, entre autres de personne qui demeurait dans un petit village. A
un moment donné elle est venue me voir puis elle a dit « je serais
mieux de m'en aller dans une ville parce que je vais retirer quelques dollars
de plus ». Alors, à ce moment-là, on n'envisageait pas que
le loyer dans la ville était peut être plus cher que le loyer dans
la petite municipalité, dans le petit village. Je pense que ces
normes-là devraient être uniformisées.
M. LAFRANCE: Nous sommes en train de les uniformiser.
M. BERTRAND: Les villes, campagnes. M. LAFRANCE: C'est selon les
besoins. M. BERTRAND: Je pense...
M. LAFRANCE: Alors, on me dit que c'est déjà un fait
accompli, c'est selon les besoins, on a fait disparaître
complètement ces maxima.
M. BOUDREAU: II y a tout de même un maximum de fixé?
M. LAFRANCE: Pardon?
M. BOUDREAU: II y a un maximum?
M. LAFRANCE: Voici, il y a d'abord l'allocation de base qui est pour la
mère et le premier enfant de $85., non pas $65, le député
de St-Sauveur est joliment en retard. Vingt dollars de plus que ce qu'il
estimait et deuxièmement nous accordons $10. par enfant en plus qui n'a
pas atteint l'âge de seize ans ou qui continue ses études
après l'âge de seize ans.
M. HARVEY; Plus.
M. LAFRANCE: Et nous accordons en plus, si la mère
présente un certificat médical, et le mari si le chef de famille,
se trouve à la maison, nous accordons en plus $5. ou $10. et je l'ai
dit, tout à l'heure, de plus en plus c'est selon les besoins, nous
sommes...
M. BOUDREAU: Moi, je vais vous dire ça, je vais vous donner un
cas qui m'a été soumis il y a à peu près trois
semaines. Cela va vous donner un tableau. Une femme qui retirait la pension des
mères nécessiteuses, était propriétaire d'une
espèce de cambuse, et qui était déjà, il y avait
là-dedans un petit loyer qui payait juste les taxes et les assurances,
il n'y avait pas d'autres choses, il ne restait rien de la maison, elle
était logée, un point c'est tout. Et puis à un moment
donné, elle avait la pension pour vivre, et elle avait un enfant ou
deux, c'est tout ce qu'elle pouvait retirer. Il n'y a pas besoin de vous dire
qu'elle était obligée de se priver de bien des choses.
Elle n'en avait pas assez. A un moment donné, on lui conseille de
prendre un étudiant comme pensionnaire.
M. LAFRANCE: Qui, on? Très bien, très bien.
M. BOUDREAU: C'est un exemple que je veux vous donner, je ne veux pas
blâmer personne. Elle prend un pensionnaire qui est un étudiant
à l'Université, un type qui vient de la campagne. Alors, lui
arrive, elle le prend en pension, je pense que c'était, disons si vous
voulez $2.00 par jour. Bon, ce qui faisait pendant sept jours $14.00, mais le
gars, le vendredi s'en allait chez lui, alors, le vendredi, samedi et dimanche
il n'était pas à la maison. Et puis, elle était
chargée comme si le type avait donné $14.00 de pension.
M. LAFRANCE: C'est évident que...
M. HARVEY: Il établissait un profit possible, il ne chargeait pas
à la femme $14.00, jamais.
M. BOUDREAU: Cela a été une cause que sa pension a
été réduite.
M. HARVEY: Oui, elle a pu être réduite c'est-à-dire
pas sur $14.00, sur le profit possible.
M. BOUDREAU: Oh, considérablement réduite.
M. HARVEY: Mais le profit, je vous dis qu'il n'est pas
considérable.
M. BOUDREAU: Ileureusement, par la suite de démarches et
d'explications, là je pense qu'on a augmenté un peu la pension
qu'elle recevait de façon à ce que ça soit un peu
satisfaisant. Mais là elle a regretté cette femme-là
d'avoir pris un étudiant comme pensionnaire.
M. LAFRANCE: Ce sont des anomalies comme ça qui existent comme
cela que nous essayons de corriger.
M. BRISSON: Ils ont diminué sa pension de...
M. HARVEY: Ils ont diminué sapension.il y a eu erreur s'ils l'ont
corrigée par la suite.
M. BOUDREAU: Plus que cela, ah, oui,...
M. HARVEY: Parce que prenez le cas d'un obligé en loi, le
pourcentage est bien fixe mais le cas d'un pensionnaire, ils établissent
le profit à un pensionnaire d'à peu près un type qui paie
$20, un pensionnaire régulier. Le profit n'est pas établi
à huit dollars par semaine. Il est établi à peu
près à 4 ou 5 dollars par semaine. Dans le cas d'un
étudiant, il devait certes y avoir une erreur puisque vous le prouvez en
disant que ça été corrigé par la suite.
M. BOUDREAU: Oui, oui, ça été corrigé par la
suite.
M. HARVEY: Il y avait peut-être une erreur dans
l'interprétation.
M. LAFRANCE: D'ailleurs...
M. BOUDREAU: Mais cette femme-là qui n'a qu'un moyen de
défense, qui est gênée et qui n'est pas
débrouillarde, à un moment donné voit sa pension
réduite de, disons si vous voulez $80, à $40 ou à
$?0...
M. BRISSON: II y a une erreur.
M. BOUDREAU: ... cela n'a pas debon sens, alors...
M. LAFRANCE: Apparemment, il y a des erreurs mais il est possible aussi
que cette femme ait eu peut-être d'autres revenus parce qu'elle a droit
à $600. de revenu permis.
M. BOUDREAU: Non, non, elle n'avait pas d'autres revenus.
M. LAFRANCE: Sans que ça affecte sa pension. Elle avait droit
à cela.
M. HARVEY: Cela a pu être une erreur administrative.
M. LAFRANCE: Mais, il y a des erreurs comme celle-là et
d'ailleurs je crois qu'on doit attirer l'attention.
M. BOUDREAU: J'en tiens pas compte du tout, du tout, je sais...
M. LAFRANCE: C'est pas une honte de le savoir.
M. BOUDREAU: ... mais c'est un exemple, un exemple qui peut se
multiplier même?
M. LAFRANCE: C'est ça.
M. LAVOIE (Wolfe): Comme moi, monsieur le ministre, j'aurais un exemple
d'une femme qui est mère nécessiteuse, elle a un fils de seize
ans. Elle garde un pensionnaire, puis actuellement elle reçoit $90. par
mois. Puis elle garde un pensionnaire. Alors l'inspecteur a rapporté que
ce n'était pas normal, que ça portait scandale, etc. Puis
l'officier correspondant, je ne me souviens pas de son nom là, a
écrit que sa pension à partir du mois d'avril ou mois de mai,
serait coupée complètement, parce qu'elle gardait un
pensionnaire. Là, elle est allé chez le curé pour avoir un
certificat comme de quoi, que tout était bien normal. Le curé
adonné un certificat qu'il n'avait pas à se plaindre de cette
citoyenne-là.
M. LAFRANCE: II y a peut être quelqu'un, il arrive que la jalousie
qui existe, quelqu'un qui a rapporté qu'elle vivait en concubinage peut
être, c'est possible, alors on a été obligé...
M. BERTRAND: Si il a donné un certificat de confession...
M. LAFRANCE: Non, non, c'est évident, après ça
d'ailleurs la pension a été rétablie.
M. LAVOIE (Wolfe): Justement aujourd'hui, M. le ministre, j'ai eu un cas
à ce sujet-là.
M. LAFRANCE: Ah, bon. Non, ces cas-là il s'en
présente...
M. HARVEY: J'en ai déjà eu un certificat, moi, une fois
comme ça, un certificat du vicaire comme de quoi que tout était
normal. Puis avoir vérifié le compte de lumière, le compte
de téléphone, tous les comptes d'épicerie, c'était
toujours au nom du Monsieur, j'ai été obligé de dire que
l'enquêteur avait raison, puis le vicaire a avoué avec moi qu'il
avait donné la lettre bien vite devant un comptoir.
M. BERTRAND: Cette femme-là n'avait peut être pas beaucoup
de connaissances, puis elle avait besoin des services d'un administrateur.
M. HARVEY: Probablement. C'est ce qu'on a déduit, puis on a dit
à l'administrateur de lui en donner un peu plus.
M. BERTRAND: Au lieu d'être un concubin à ce
moment-là, c'est un administrateur, un médiateur.
M. HARVEY: C'est ça.
M. LAFRANCE: Est-ce que c'est prévu ça, M. Forest?
M. HARVEY: Puis un « comptateur »...
M. LE PRESIDENT: Bon, alors, item 5, adopté, messieurs. Item 6,
« Allocations aux élèves âgés de 16 à
18 ans ».
M. HARVEY: Ils sont bien contents de l'avoir douze mois par an.
M. BOUDREAU: M. le ministre, quels sont les critères pour
l'obtention de cette pension aux élèves de 16 à 18
ans?
UNE VOIX: Il faut qu'ils aillent à l'école.
M. LAFRANCE: Il faut fréquenter une école reconnue par le
ministère de l'Education ou bien suivre des cours à la
satisfaction...
M. BOUDREAU: Est-ce que c'est attesté par le directeur de
l'école, d'abord?
M. LAFRANCE: Oui.
M. BOUDREAU: C'est lui qui soumet la liste des élèves? Ce
n'est pas considéré comme chaque demande individuelle?
M. LAFRANCE: Oui, oui.
M. LAVOIE (Wolfe): Est-ce que c'est... qu'il y a un certificat?
M. LAFRANCE: Sur les demandes individuelles, oui.
M. HARVEY: Du titulaire. Ils sont bien contents de l'avoir douze mois,
il faut en profiter pour le dire, avant ils l'avaient dix mois, là ils
sont bien heureux de l'avoir douze mois.
M. LAFRANCE: Au lieu de payer dix mois, ils vont payer douze mois.
M. BOUDREAU: C'est un information personnelle que je voulais avoir, je
me demandais s'il y avait un contrôle?
M. LAFRANCE: C'est normal.
M. HARVEY: C'est pour cela qu'on vous dit ça, on veut que vous
leur fassiez à la Commission, ils ont l'air bien contents de l'avoir
douze mois, au lieu de dix mois.
M. LAFRANCE: C'est le contrôleur des absences qui.
M. LAVOIE (Wolfe): Mais, à ce sujet-là, M. le ministre,
prenez à Sherbrooke nous avons le centre d'apprentissage. Quand le type
laisse l'école à l'âge de l6 ans, si vous le voulez, il
s'en va au centre d'apprentissage, il peut recevoir son $10 par mois, il
continue d'aller à l'école. Seulement il ne peut pas
bénéficier des mêmes montants d'argent si vous le voulez,
qu'un type qui a arrêté d'aller à l'école pendant un
an, puis qui va au centre d'apprentissage.
M. LAFRANCE: Bien là il faudrait soumettre ça au
ministère de la Jeunesse, hein? Cela ne relève pas de chez nous,
je sais qu'il y a une anomalie quelque part.
M. LAVOIE (Wolfe): II n'y a rien qui marche là, il n'y a rien qui
marche au ministère du Travail et puis il n'y a rien au ministère
de la Famille, alors ces gens-là, ne peuvent pas être
aidés.
M. HARVEY; C'est pour ça, M. Lavoie que le comité qui est
en train d'intégrer tout l'enseignement qui se donnait en dehors du
ministère de l'Education, cela vous prouve, encore une fois, qu'il faut
que ce soit coordonné parce qu'il y avait une certaine catégorie
de jeunes travailleurs ou de jeunes étudiants qui allaient dans les
centres qui ne pouvaient pas bénéficier à juste titre,
soit de bourses d'étude, que ceux du ministère de la Jeunesse,
des institutions sous l'autorité du ministère de la Jeunesse,
M. LAVOIE (Wolfe): Mais ça, c'est sujet à une entente
fédérale.
M. HARVEY: Ils sont après les corriger là, au Conseil
supérieur de l'Education, ces anomalies-là, parce qu'ils ont
commencé à siéger là-dessus.
M. BERNATCHEZ: II n'y a pas de discrimination pour les garçons ou
les filles?
M. HARVEY: Non.
M. BERNATCHEZ: C'est le même montant?
M. HARVEY: C'est ça.
M. LAFRANCE: Pas de ségrégation sexuelle!
M. BERNATCHEZ: C'est le même montant? M. LAFRANCE: Oui, c'est le
même montant. M. LAVOIE: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Alors, item 6, adopté. Item 7, «
Allocations d'assistance à domicile aux personnes employables ou non
», sous-item 1, « Allocations aux personnes employables
».
M. LAVOIE (Wolfe): Autrefois, M. le Ministre, sur les formules
d'application pour l'aide ou secours, si vous voulez, vous aviez, dans le coin,
à droite, je me rappelle de ça, c'était marqué:
« Toute personne inapte au travail », un petit carreau, on mettait
un X là-dedans là. Maintenant, cela n'existe plus ces formules
ça « inapte au travail ». Est-ce qu'il faut qu'ils passent
absolument par le centre du Service social, maintenant?
UNE VOIX: Inapte au travail.
M. LAFRANCE: Non, il est évident que pour l'assistance
chômage, qu'on n'a pas besoin d'exiger ça qu'elle soit inapte ou
non, si elle est en chômage elle a droit d'avoir de l'assistance. Alors,
je ne savais pas que ç'avait été enlevé, cependant.
Je n'ai pas vu les formules récemment.
M. LAVOIE (Wolfe): Les formules qu'on avait, avant, supposons, il y a un
an là, vous aviez...
M. LAFRANCE: Mais, cela ne change rien. Si elle est en chômage
elle y a droit quand même.
M. LAVOIE (Wolfe): Oui, je comprends, si elle est en chômage, il
faut qu'elle s'adresse au centre du Service social, maintenant. Avant
ça, cette demande-là, elle s'en allait à votre
ministère.
M. LAFRANCE: On est à organiser une formule unique pour toutes
ces assistances-là.
M. LAVOIE (Wolfe): Maintenant, pour revenir à l'assistance
sociale, je pense qu'on l'a mentionné un peu tantôt, je n'ai pas
voulu rallonger là-dessus, mais je pense que quelqu'un qui demeure en
campagne ne peut pas bénéficier des mêmes octrois, si vous
voulez, des mêmes allocations que quelqu'un qui demeure dans la
ville...
M. LAFRANCE: Evidemment!
M. LAVOIE (Wolfe): ... c'est parce que je figure que quelqu'un qui
demeure en campagne est supposé avoir son bois de chauffage, il est
supposé avoir son potager, son jardin, il est supposé d'avoir son
eau, il Il paie pas de taxe etc.. il donne beaucoup moins.
M. LAFRANCE: Alors, la loi oblige d'accorder de l'aide selon les
besoins. Nous sommes obligés de tenir compte, évidemment, des
besoins. Nous avons un service spécial qui s'occupe de toutes les
demandes qui nous viennent de personnes qui sont établies sur une ferme.
Nous sommes obligés de considérer ça.
M. BOUDREAU: J'ai entendu la plainte d'une femme de Montmagny une fois
je crois, qui recevait, je pense, c'était une veuve qui avait sept
enfants de seize ans en descendant, si vous voulez, je pense que sa pension
totalisait $120 ou $130 par mois.
M. LAFRANCE: Là vous êtes à la pension des
mères nécessiteuses.
M. BOUDREAU: On en a parlé tantôt des affaires de
campagnes, mais c'est rien qu'un cas...
M. LAFRANCE: D'ailleurs il y a un certain nombre de mères
nécessiteuses qui relèvent...
M. BOUDREAU: Alors cette femme-là se plaignait, un moment
donné. La plus vieille de ses filles a trouvé un emploi comme
servante, alors elle était sortie de sa charge. A ce moment-là,
la femme qui avec $130. avait déjà de la misère à
arriver. A un moment donné, sa pension a été
coupée, parce que là c'est un cas...
M. LAFRANCE: Si on est obligé de tenir compte des obligés
en loi, de plus en plus...
M. BOUDREAU: Ça c'est quand on se tient sur la corde,
c'est-à-dire c'est ça la loi. Bon sens, ça doit avoir du
bon sens.
M. LAFRANCEs Le bon sens veut aussi qu'un enfant qui demeure avec ses
parents, contribue, paie sa pension au moins. Je comprends que c'est difficile
de la part desparents et puis nous sommes un peu moins exigeants que nous
l'étions et là il y a quelque chose, ceci, une situation un peu
fausse, et je me suis rendu compte que dans certains cas, les enfants disaient:
« Bien dans ce cas-là on va s'en aller, on ne restera plus
chez-nous ». Or il y a quelque chose qu'il y aurait lieu peut-être
de reconsidérer.
M. BOUDREAU: Tous les cas ne sont pas semblables, c'est bien sûr,
mais c'en est unça, j'ai entendu cette femme-là expliquer son cas
en pleurant.
M. LAFRANCE: Mais vous ne trouvez pas qu'il est normal qu'un enfant qui
travaille paie sa pension chez elle, parce...
M. BOUDREAU: II y en a, mais une fille est partie de chez elle, elle est
allée travailler comme servante.
M. LAVOIE: Mais elle revient chez elle trois jours par semaine!
M. BOUDREAU: Elle n'est plus à la charge de la mère, si
vous voulez, mais la mère a déjà de la misère
à arriver avec ce qu'elle avait.
M. BRISSON: Mais c'est parce qu'elle n'était plus à la
charge de la pension de sa mère.
M. BOUDREAU: C'est la loi qui dit ça. Mais le bon sens dit
d'autre chose, dans un cas comme ça.
M. LAFRANCE: On essaie de tenir compte des deux, du bon sens et de la
loi.
M. BERTRAND: C'est-à-dire que ce n'est pas autant la loi, si mon
collègue me le permet, ce sont les règlements, or les
règlements peuvent être changés, et je pense que mon
collègue a raison d'appuyer là-dessus. Le but c'est de garder la
mère chez elle, c'est ça le but. Maintenir ce qu'on appelle le
lieu familial, alors il faut que la réglementation soit faite en vue de
ça. Deuxièmement il faut tenir compte que ce que l'on paie, ce
sont des minima, je dirais...
M. LAFRANCE: Pour les besoins essentiels.
M. BERTRAND: ... pour les besoins essentiels. Il y a personne qui fait
fortune avec ça.
M. HARVEY: Je suis d'accord avec vous, M. Bertrand. M. Boudreau, le cas
que vous relatez de Montmagny, ça doit daté d'au moins un an, un
an et demi.
M. BOUDREAU: Non pas tellement.
M. HARVEY: Parce que voyez-vous si elle avait la charge de famille que
vous dites; elle ne retirait pas $130. par mois. C'est que le premier ça
lui donnait $85. et avec les cinq autres suivants ça lui en donnait
$135. et puis si elle avait founi un certificat médical avec son
supplément, elle aurait tombé dans$165,$170par mois. En ne
comprenant pas la fille qui était partie à l'extérieur.
Alors il y a quelque chose qui ne marche pas là-dedans avec le statut
familial que vous nous donnez.
M. BOUDREAU: Bien je n'ai pas compté exactement, ce que
c'était, mais je vous dis ce que la femme nous a dit.
M. HARVEY: Le premier $85 plus $50, ça fait bien $135, et puis
elle a droit à un supplément, à part de ça.
M. BOUDREAU: Si j'ai $130, c'est peut-être $120 qu'elle avait ou
$130. J'ai dit $130.
M. LAFRANCE: Mais dans tous les cas cependant...
M. BOUDREAU: C'est parce que je voulais surtout appuyer sur le fait
qu'il y en avait une qui était partie. Et ça, ça avait
constitué une réduction de la pension qui était
déjà faite.
M. LAFRANCE: Ce qui est normal puisqu'elle n'était plus à
la charge de sa mère, mais de toute façon nous essayons d'une
part notre politique de supplément d'accorder pour les
besoins essentiels, dans tous les cas nous ne sommes pas trop
sévères dans l'interprétation des règlements, c'est
selon les besoins, de plus en plus, surtout pour les mères
nécessiteuses, j'ai eu l'occasion de rencontrer la présidente des
veuves de la province, la semaine dernière, à Montréal et
elle m'a soumis la situation vraiment pitoyable dans laquelle se trouvent ces
personnes, et nous nous proposons, d'ailleurs c'est tout à
l'étude, à l'heure actuelle, tous les taux sont à
l'étude par M. Guay, et je pense, je crois que nous allons rendre la loi
plus généreuse, plus souple, l'adapter aux besoins de ces
personnes, qui méritent toute notre sympathie.
M. LE PRESIDENT: Alors sous-item 1 adopté. Sous-item 2 «
Allocations aux personnes non employables ».
M. BOUDREAU: II y a une réduction de $3,500,000. Il y a moins de
chômeurs?
M. HARVEY: D'après les statistiques fédérales,
oui.
M. BOUDREAU: On a encore le championnat.
M. HARVEY: Non, mais c'est vrai que les statistiques
fédérales l'indiquent aussi. Il y en a moins au Canada et il y en
a moins dans la province.
M. BOUDREAU: II y en a encore trop. M. HARVEY: Je suis d'accord avec
vous.
M. BOUDREAU: Ceux qui sont sur l'assurance chômage et ceux qui ne
peuvent travailler.
M. LE PRESIDENT: Nous sommes au sous-item 2 « Non employables
».
M. BOUDREAU: Ceux-là ils ont augmenté de 12 millions.
M. HARVEY: Est en fin.
M. BOUDREAU: Alors là il y en a qui sont devenus malades dans
cette année-là.
M. HARVEY: Ce sont des personnes dont le cas ne peut pas être
couvert par des allocations permanentes, et qui par la loi de l'assistance
sociale peuvent leur permettre d'obtenir de l'aide et...
M. BOUDREAU: Ils sont non-employables, ce sont des inaptes.
M. HARVEY: Je comprends, mais les médecins qui les examinent ne
peuvent pas établir quelles sont les normes exigées de la loi aux
invalides de façon totale ou permanente.
M. BOUDREAU: II y en a pour 12 millions dans la province.
M. HARVEY: Douze millions dans laprovin-ce, c'est ça.
M. BOUDREAU: Il est généreux, pas mal, le ministre,
ça veut dire un quart de tout le montant ça.
M. HARVEY: Oui.
M. LAFRANCE: La population augmente, les invalides, dans leur cas,
ça augmente aussi.
M. BOUDREAU: II y a une réduction du chômage, il y a eu une
augmentation des non-em-ployables.
M. BRISSON: Ce sont des inaptes au travail, alors ils ne peuvent pas
travailler.
M. LAFRANCE: Voici, M. le Président, c'est que nous avons
transféré un nombre assez considérable de mères
nécessiteuses, de plus en plus, quand le chef de la famille est à
la maison, nous attribuons l'aide en vertu de cet article, au lieu de la
pension des mères nécessiteuses, alors 50% est payé par le
fédéral, et aussi à cause des exigences de la loi
fédérale sur les invalides eh bien les gens ont droit à la
même aide, alors ils s'adressent plutôt à l'assistance
à domicile plutôt que de faire application pour la pension des
invalides.
M. HARVEY: II contrôle mieux le revenu aussi possible, pour les
empêcher d'avoir des trop payés. Parfois ça aide les
bénéficiaires, ça. Parce que l'agence est sur lieu, elle,
pour le vérifier.
M. LAFRANCE: Il y a eu 3,700 cas des mères nécessiteuses
qui ont été transférés.
M. HARVEY: Ça paraîtra dans votre rapport.
M. LAFRANCE: Oui. M. HARVEY: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Sous-item 3 « Allocations aux veuves et femmes
seules »,
M. LAFRANCE: Adopté.
M. BOUDREAU: Maintenant, de 60 à 65 ans. Est-ce que le ministre
est au courant de ce qui va se produire à Ottawa? on a promis que la
pension serait payable à 65 ans, la pension de...
M. HARVEY: De sécurité de vieillesse, graduellement 69,
68, 73...
M. LAVOIE: Croyez-vous que le provincial devrait automatiquement baisser
la sienne également.
M. LAFRANCE: C'est à l'étude.
M. HARVEY: C'est-à-dire graduellement, 69, 68, 67...
M. BOUDREAU: Mais vous n'avez pas été consulté pour
ça.
M. HARVEY: A ce moment-là, le point important aussi, il n'y a pas
doute, que de plus en plus dans les conventions collectives, il est fort
possible que le travailleur au lieu d'être forcé à prendre
sa retraite à 65 ans, soit forcé à la prendre à 60.
Là ça forcera de plus en plus l'Etat provincial à amener
la pension dès l'âge de 60 ans. Il y a un mouvement là qui
va se faire, le fédéral amène une cédule
progressive de diminution d'âge pour la sécurité de
vieillesse sur une période de 5 ans, 69 à 65, 67, 66. Il n'y a
pas de doute que si dans les conventions collectives les syndicats
amènent la pension à 60 ans il n'y aura pas d'autre alternative
pour l'état provincial d'amener une pension d'assistance de vieillesse
à 60.
M. LAFRANCE: C'est un projet qui est à l'étude.
M. LAVOIE: Le provincial devrait baisser à 64 ans pour les
personnes...
M. LAFRANCE: Je ne pense que ça soit obligatoire.
M. LAVOIE: Je ne crois pas que ce serait obligatoire.
M. HARVEY: Refusant la majorité des cas pour les revenus qui vont
être plus de $2,000 quelques cents par année.
M. LAVOIE: Il y en a qui sont dans 64, il y en a à 60 ans qui
sont inaptes à travailler.
M. HARVEY: Oui, mais ils ont droit à l'assistance chômage
en vertu de l'article 2: « Personnes soit employables ou non-employables
». Il ont droit à l'allocation actuellement.
Tu ne les couvres pas quand même que tu donneras l'allocation des
femmes et des veuves à 60 ans au lieu de 65 ans, elles sont couvertes
par l'item 2 comme personnes soit employables ou non employables.
M. LAFRANCE: C'est ça.
M. HARVEY; Et puis tu changerais la catégorie de pension que tu
leur accorderais et puis tu viendrais en conflit avec le député
de Missis-quoi qui voudrait une formule de pension unique. C'est pour ça
qu'il faut bien comprendre que la sécurité de vieillesse cela
veut dire une personne qui a 70 ans puis qui ne travaille plus, il y aurait un
décalage de cinq ans.
M. BERTRAND: Ce n'est pas dans ce sens là que j'ai dit
tantôt.
M. HARVEY : ... puis là il existera le décalage si les
syndicats obtiennent la retraite à 60 ans au lieu de 65 ans, et c'est
à ce moment-là que l'Etat provincial devra amener son aide aux
personnes, à l'assistance vieillesse à 60 ans pas avant, puis il
s'agit de l'étudier entre temps.
M. LE PRESIDENT: Alors le sous item 3 adopté. Sous item 4,
« supplément aux allocations gouvernementales, »
adopté?
UNE VOIX: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Sous item 5.
M. BOUDREAU: II y a une grosse augmentation là.
M. LAFRANCE: Oui, voici, c'est que l'an dernier on avait prévu
que le nombre serait beaucoup moins élevé des personnes qui
pourraient justifier la nécessité d'avoir un supplément de
$10 et à notre grande surprise, un grand nombre ont pu démontrer
qu'ils avaient droit à ce supplément de $10.
M. BOUDREAU: Mais avec un montant considérable comme ça M.
le ministre, vous ne croyez pas que ça serait mieux de remonter la
pension plutôt?
M. LAVOIE (Wolfe): Mais s'ils augmentent la pension, il va y avoir un
supplément pareil.
M. BOUDREAU: Je ne sais pas si on élémine si...
M. LAVOIE (Wolfe): Elles ont déjà baissé.
M. LAFRANCE: Dans tous les cas, j'ai bien peur que ça fasse peut
être de l'enchère électorale hélas...
M. BOUDREAU: J'imagine oui...
M. LAFRANCE: ... quand on songe que deux personnes âgées
reçoivent $150 puis qu'une pauvre mère nécessiteuse avec
cinq enfants ne reçoit pas elle $150.
M. BERTRAND: Non, ce n'est pas normal.
M. LAFRANCE: Ce n'est pas normal, c'est ça qu'on est en train de
normaliser.
M. BERTRAND: Non, ce n'est pas normal du tout. Non, il est clair qu'une
mère qui a... une mère nécessiteuse qui a trois ou quatre
ou cinq enfants, si on veut véritablement qu'elle puisse maintenir le
foyer, vivre avec ses enfants, je pense que le montant qui lui est
versé, on le réalise tous, n'est pas raisonnable. Par contre, le
ministre vient de nous donner un exemple de deux personnes âgées
qui vivent toutes deux ensemble, elles retirent $150 par mois. Alors là,
il y a certainement un déséquilibre qu'il faut absolument essayer
de rétablir en faveur de ceux là dont les besoins sont plus
sensibles.
M. LAFRANCE: Que nous corrigeons déjà cependant par les
suppléments.
M. BERTRAND: Oui.
M. LE PRESIDENT: Alors, sous item 4 adopté, sous item 5 «
allocations d'assistance spéciale ».
M. LAVOIE (Wolfe): Qu'est-ce que c'est ça?
M. LAFRANCE: Ce sous article comprend les allocations suivantes,
allocations spéciales d'assistance financière à des
personnes dans le besoin pour diverses raisons, mais qui ne ren- contrent pas
les exigences del'entente fédérale-provinciale sur
l'assistance-chômage et ce pour un montant de $150,000.
Deuxièmement, les enfants de dix-huit ans pour un montant de $200,000
(il s'agit d'illégitimes, d'abandonnés et de certains enfants
bien doués appartenant à des familles à revenus marginaux,
qui sont aux études évidemment. Vous savez ces enfants-là
étaient abandonnés à l'âge de dix-huit ans, ils
n'avaient plus d'aide, on a réussi à pouvoir les faire
bénéficier de ça.
M. BOUDREAU: M. le ministre, est-ce qu'on tient compte des services des
conférences de St-Vincent-de-Paul dans chacune des paroisses?
M. LAFRANCE: Non, c'est un supplément qui est accordé
à l'aide gouvernementale ça, qui ne peut pas tout couvrir.
M. BOUDREAU: II y a des conférences. ... Bien non, je comprends
ça. Mais il y a dans certaines paroisses, des conférences
St-Vin-cent-de-Paul qui ont de la misère parce qu'elles ont beaucoup
trop. D'autres, dans d'autres paroisses, il y a des conférences
St-Vincent-de-Paul qui peuvent aller aider à d'autres, parce que eux
autres, elles n'en ont pas assez de pauvres pour justement les sommes qu'elles
collectent. Maintenant dans certains cas qui sont aidés par les
conférences St-Vincent-de-Paul, je sais qu'il y a des familles bien qui
souffrent de la misère parce que le père est un ivrogne un
alcoolique. Le père est un... travaille tout de même, mais il n'y
a pas de pension là qui vient aider, parce que le père a un
emploi régulier. Les enfants souffrent de la misère par le
défaut du père et souvent ce sont les conférences
St-Vincent-de-Paul qui doivent suppléer à ça. Je me
demande s'il n'y aurait pas lieu de faire oeuvre sociale en aidant les
conférences St-Vincent-de-Paul.
M. LAFRANCE: Bien, je ne le sais pas, je crois que tout de même on
doit... la communauté doit réaliser qu'elle a encore des
obligations; mais nous tenons compte de ces cas, quand le père est
ivrogne, le père fait des abus de boisson et dépense son argent
à sa passion, eh bien! on tient compte évidemment. On en fait des
cas spéciaux, et je dois dire que chaque semaine, plusieurs cas me sont
soumis où on me dit que le père est un alcoolique et puis nous
accordons de l'aide à la famille. Dans ces cas, nous nommons un
administrateur la plupart du temps afin que le père...
M. BOUDREAU: Cela tombe dans le cas d'assistance spéciale.
M. LAFRANCE: Oui.
M. BOUDREAU: Ce que j'ai dit là évidemment je ne voudrais
pas que ça serait interprété comme si le gouvernement
devait remplacer la charité publique. Non, parce que...
M. LAFRANCE: Je comprends.
M. BOUDREAU: ... ça serait un désastre à ce moment
là. Il faut quela charité publique s'exerce dans les paroisses
dans la société, ça en premier lieu et ce serait un
désastre si ça disparaissait.
M. LAVOIE (Wolfe): La charité publique devient difficile
maintenant parce que partout je pense, qu'on a de la misère à
rencontrer les objectifs. Je sais qu'à Montréal actuellement on a
de la misère à rencontrer l'objectif de la
Fédération des oeuvres de charité, puis à
Sherbrooke bien leur (comment est-ce qu'on appelle ça le diocèse
de Sherbrooke?) M. le ministre...
M. LAFRANCE: Caritas, non?
M. LAVOIE (Wolfe): Caritas, je pense qu'ils n'ont pas rencontré
leur objectif l'an passé.
M. HARVEY: Ce sont toujours les mêmes. Il est prouvé que ce
sont toujours les mêmes qui donnent. C'est sûr que la
générosité est de plus en plus, elle est moins grande dans
le public.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Sous item... UNE VOIX: Trop de
taxes.
M. LAFRANCE: M. le Président, voulez-vous suspendre juste une
minute.
M. LE PRESIDENT: Alors suspendu à la demande du ministre.
M. LAVOIE (Wolfe): Alors item 8...
M. LE PRESIDENT: Nous reprenons la séance, le sous item 5 est
adopté, item 8 « subventions d'administration. »
M. LAVOIE (Wolfe): Qu'est-ce que ça comprend ça?
M. LAFRANCE: Ah oui très bien, très bien, ce n'est pas
dans les débats ça. Oui ce sont des subventions qui sont
accordées aux agences sociales qui administrent
l'assistance-chômage. Des subentions qui sont accordées pour
défrayer le...
M. BOUDREAU: Des subventions qui seraient... des bureaux qui sont sous
l'administration...
M. LAFRANCE: C'est ça.
M. BOUDREAU: Sous la direction des municipalités.
M. LAFRANCE: Soit pour l'agrandissement de leurs locaux, pour aider
à payer... pour l'administration en général.
M. BOUDREAU: Oui, mais des administrations qui n'appartiennent pas au
ministère?
M. LAFRANCE: Non, non, absolument qu'elles sont, qui relèvent de
l'autorité diocésaine que nous subventionnons, tout
simplement.
M. BOUDREAU: Ah bon.
M. LAFRANCE: II s'agit de subventions d'administration l'item l'indique
bien.
M. LAVOIE (Wolfe): Comme Sherbrooke, le centre de service social.
M. LAFRANCE: C'est ça.
M. BOUDREAU: Bon, c'est ça.
M. LAVOIE (Wolfe): Et à Sherbrooke, vous avez le centre de
service social, et M. Char-bonneau est pour votre ministère directement
lui?
M. LAFRANCE: C'est sur le régional.
M. LAVOIE (Wolfe): Il surveille ce que le centre de service social
fait.
M. LAFRANCE: Il vérifie.
M. BERTRAND: Cela ça crée en certains cas des
problèmes...
M. LAFRANCE: Oui.
M. BERTRAND: Nous avons à l'heure actuelle par exemple, pour
parler de ma région, il y a des gens qui, dans mon comté,
relèvent du service social de St-Hyacinthe. S'ils demeu-
rent dans telle partie du comté, ils vont à Iberville,
d'autres vont à Granby, d'autres à Cowansville. Alors là,
il y a, je dirais, un manque d'organisation, il n'y a aucun doute. A ce
moment-là, les gens tantôt s'adressent à St-Hyacinthe,
tantôt à Granby, tantôt à Iberville. Il suffit des
limites d'une paroisse pour que le cas relève d'Iberville. Il y a
certainement un manque qui devrait être examiné par le
ministère dans ce cas-là. Est-ce qu'il ne serait pas
préférable d'avoir...
M. LAFRANCE: Alors le député...
M. BERTRAND: ... à l'intérieur d'un comté un centre
où, et le service social, s'il doit continuer, s'il doit être
maintenu, et le bien-être social relevant du ministère occupent
des bureaux dans un même édifice de manière à ce que
les gens sachent où s'orienter.
M. LAFRANCE: D'ailleurs nous nous proposons d'organiser sur une base de
comté à l'avenir ces services. Le député de
Missisquoi sait évidemment dans quelle situation le gouvernement s'est
trouvé.
Nous avons laissé aux services sociaux la distribution
d'assistance-chômage, nous ne pouvions pas facilement intervenir, dans la
régie interne des services sociaux, mais je sais que le directeur du
service de l'administration M. Forest est en train de préparer toute une
réorganisation afin qu'à l'avenir, ça soit sur une base de
comté.
M. BERTRAND: II ne faut pas que les gens aient l'impression d'aller de
Caïphe à Pilate. Il faut qu'ils sachent au moins à quel
endroit ils peuvent s'adresser pour obtenir les bénéfices de nos
lois sociales...
M. LAFRANCE: Très juste.
M. LE PRESIDENT: Item 8 adopté. L'article 3 est maintenant
terminé, article 4, « Commission des allocations sociales du
Québec », item 1, « traitements ».
M. BERTRAND: Cela ce sont des commissaires.
M. LAVOIE (Wolfe): II n'y a aucun changement.
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. BOUDREAU: Salaires et commissaires.
M. LE PRESIDENT: Item 2, pardon, adopté?
M. LAVOIE (Wolfe): Très bien.
M. LE PRESIDENT: Item 3, adopté?
M. LAVOIE (Wolfe): Très bien.
M. LE PRESIDENT: L'article 4 est adopté. Article 5, «
Bien-être de l'enfance et protection de la jeunesse », item 1,
« direction générale », sous-item 1, «
traitements ».
M. BERTRAND:: Celui qui en est le directeur, c'est le Dr Mailhot. Dans
cette direction générale, quels sont les problèmes
à l'heure actuelle? Est-ce que celui que l'on a noté tantôt
dans certains autres secteurs, le manque de personnel existe?
M. LAFRANCE: Oui, je dois dire que c'est surtout dans ce service
où nous avons le plus de difficultés à recruter un
personnel qualifié. En particulier pour la réhabilitation des
jeunes délinquants, et puis les moniteurs, alors c'est surtout au sein
de ce service où la pénurie de personnel qualifié se fait
le plus sentir.
M. BERTRAND: Est-ce que les salaires sont suffisants pour
intéresser un personnel compétent?
M. LAFRANCE: II y a eu amélioration du traitement de façon
assez considérable et à l'heure actuelle, qu'est-ce que c'est,
c'est $1,000 qu'il y a eu?
M. BERTRAND: Quel est le salaire par exemple pour un psychologue?
M. LAFRANCE: Bien le psychologue est souvent à temps partiel chez
nous je crois hein! Il n'y a pas de problème pour les psychologues du
point de vue salaire, il n'y ena pas assez sur le marché surtout c'est
ça, il n'y en a pas assez de professionnels psychologues.
M. BERTRAND: Alors, il y a un manque de psychologue et entre autre pour
répondre à la demande du ministère du Bien-Etre social
dans cette direction du bien-être de l'enfance.
M. LAFRANCE: Mais pour les officiers de probation, les moniteurs nous
avons obtenu une reclassification, je crois que les salaires aujourd'hui, quel
est le salaire? La plupart des
moniteurs ont $4,200 au départ. Non,un certain nombre pour
être plus juste.
M. LAVOIE (Wolfe): Quand vous parlez de moniteurs, vous parlez des
écoles de protection la? Ici dans les comptes publics, il y en a de
$4,000 ça varie de $3,000 à $4,000.
M. LAFRANCE: Oui. $4,400, $4,300. Les officiers de probation quel est le
salaire? Avant la dernière augmentation du gouvernement, c'était
de $3,900 pour les officiers de probation. $4,300 à l'heure
actuelle.
M. BOUDREAU: Est-ce qu'il y a des aides bénévoles?
M. LAVOIE (Wolfe): Savez-vous que c'est un problème, est-ce qu'on
a fini les traitements là?
M. LE PRESIDENT: Alors sous-item 1 adopté, sous-item 2 frais de
voyage, adopté. Sous-item 3 frais de bureau, adopté. Sous-item 4
matériel et articles de bureaux.
M. BOUDREAU: Pensions.
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. BOUDREAU: Pensions $30,500,000.
M. LE PRESIDENT: Alors item 2, assistance à l'enfance, sous-item
1 traitement. Adopté. Sous-item 2, frais de voyage. Adopté.
Sous-item 3 frais de bureaux. Adopté, sous-item 4, pensions,
adopté?
M. BERTRAND: Non, pensions, où ça? A l'heure actuelle,
est-ce que le ministre pourrait nous détailler un peu ce sous-item
pensions, s'agit-il d'abord des pensions payées pour les jeunes
délinquants dans des institutions, deuxièmement de ce que l'on
appelle les placements à domicile et est-ce qu'il peut nous donner les
taux dans chaque variété de cas?
M. LAFRANCE: Non, je n'ai pas les taux, j'ai des statistiques ici
cependant, là, il s'agit d'abord, des enfants normaux en institution
d'assistance publique, orphelinats et crèches qui
s'élèvaient, dont le nombre s'élevait à 8,754 au 30
septembre 1964. Deuxièmement, les enfants en foyers nourriciers,
établissements privés, par les organismes de bienfaisance dont le
nombre était de 19,617.
M. BOUDREAU: M. le ministre pardonnez- moi, est-ce qu'il y a des taux
uniformes pour les institutions et pour les maisons?
M. LAFRANCE: En foyers nourriciers $1.80...
M. BOUDREAU: En foyers nourriciers c'est $1.80...
M. LAFRANCE: Oui.
M. BOUDREAU: Dans les institutions?
M. LAFRANCE: $2.50.
M. BOUDREAU: $2.50 dans les institutions.
M. LAFRANCE: Dans le cas des exceptionnels, le per diem peut
s'élever jusqu'à $5.
M. BOUDREAU: Dans les cas spéciaux.
M. LAFRANCE: Oui, oui, je suis au courant que certaines institutions ont
même un per diem plus élevé c'est le cas par exemple de
Girl's College à St. Bruno, Doria $6, $7 je crois hein?
M. BOUDREAU: Cela ce sont des malades? Doria...
M. LAFRANCE: Ce sont des débiles mentaux surtout, des
débiles mentaux.
M. BOUDREAU: Pas des épileptiques? M. LAFRANCE: Non. Non. M.
HARVEY: Pas à Doria.
M. LAFRANCE: Et je continue mes statistiques les enfants exceptionnels
en institutions spécialisées 2,519 au 30 septembre 1964 en
garderies spécialisées ou en foyers nourriciers 2,809, ce qui
fait un total de 33,339 enfants qui sont soit en institutions, soit en foyers
nourriciers. C'est une augmentation de 3,400 sur l'an dernier.
M. LAVOIE (Wolfe): M. le ministre est-ce que en somme les enfants...
avez-vous fini vos statistiques? ... exceptionnels là, j'avais justement
un cas la semaine dernière, je l'ai envoyé voir M. Dubé,
un type de seize ans qui est infirme, dont le père est bien
découragé avec il ne sait pas quoi en faire, il est aigri par la
vie privée.
M. LAFRANCE: Quelle sorte d'infirmité?
M. LAVOIE (Wolfe): Pardon? C'est des jambes hein? Puis il est aigri par
la vie il cherche la chicane avec tout le monde, il cherche même noise
à sa mère, son père, il cherche noise à tout le
monde alors, il voudrait le placer en quelque part, pour qu'il apprenne un
métier, il n'a pas fini sa septième année,
c'est-à-dire, il n'a pas eu son certificat de septième
année, il a fait sa septième année, il voudrait apprendre
un métier puis on ne sait pas quoi en faire avec, M. Dubé lui a
dit de le transférer au Centre du service social à Sherbrooke il
est déjà allé d'ailleurs, puis, ça n'a pas eu aucun
résultat. Là on a fait la demande par écrit, ça
fait que on attend une réponse de M. Dubé, si ça ne marche
pas on va le référer à vous naturellement. Mais ce sont
des cas assez particuliers il me semble que ces gens-là devraient
être ramassés pour les empêcher de devenir des
délinquants.
M. LAFRANCE: Je crois que ça sera l'un des sujets qui sera
étudié par notre comité interministériel des
handicapés, alors je crois que nous aurons certainement des mesures qui
pourront couvrir ces cas-là. Il est évident qu'il vaudrait mieux
dépenser quelques dollars aujourd'hui plutôt que de l'avoir sur
les bras pour le reste de ses jours.
M. LAVOIE (Wolfe): Oui, le père a peur qu'il lui fasse des coups
et que ça lui coûte bien cher le père est un pauvre homme,
il a peur que le type lui fasse des bêtises quelconques qu'il soit
obligé de dépenser des milliers de dollars parce qu'il en est
responsable. Il voudrait absolument apprendre un métier.
M. BOUDREAU: J'ai rencontré ça quelques fois chez nous,
les enfants là insupportables pour la famille et puis bien
évidemment impossible de le placer quelque part, pas
considéré comme...
M. LAFRANCE: Délinquant.
M. BOUDREAU: ... délinquants, mais insupportables. Evidemment
c'est un fléau pour la famille. Et savez-vous que ces enfants
coûtent plus près, au-delà de $900 chacun par
année.
M. LAFRANCE: Oui, c'est une lourde charge.
M. BOUDREAU: ... près de, au-delà de$900 chacun, par
exemple.
M. LAFRANCE: Alors, c'est pour ça, évidemment, que s'il
fallait écouter toutes les do- léances des parents, je vous
assure que le nombre serait bien plus élevé que ça parce
qu'il faut dire que certains nombres de parents démissionnent devant
leurs responsabilités aujourd'hui, alors, ils essaient de trouver toutes
sortes de prétextes pour placer leur enfant en institution.
M. HARVEY: Ensuite, M. le Ministre, la loi n'a pas changé, le
placement dans une institution, il faut que le placement soit fait
nécessairement, soit recommandé par l'agence au ministère?
Alors, c'est l'agence directe...
M. LAFRANCE: Oui, ce sont les agences qui ont la responsabilité
du placement des enfants et des personnes âgées, aussi.
M. HARVEY: C'est le rôle, exactement de l'agence?
M. LAFRANCE: Oui.
M. LAVOIE (Wolfe): Oui, je comprends, mais des fois, ça ne marche
pas. Dans mon cas, la femme est au sanatorium à part de ça.
M. HARVEY: Oui, je comprends. Mais, le plus que le ministère peut
faire c'est d'attirer l'attention de l'agence que le cas est particulier et
qu'il fasse son possible pour le placer.
M. LAFRANCE: Nous allons accorder des subventions aux agences
spécifiquement pour la réhabilitation. Alors, il faudra qu'elles
retiennent les services d'une personne qui est qualifiée en
réhabilitation. Alors, ce sont des cas ça dont les agences
pourront s'occuper davantage à l'avenir. Les agences aussi
déplorent le fait qu'elles n'ont pas, à leur service tout le
personnel requis pour faire face à toutes les demandes.
UNE VOIX: Qui est-ce qui nous fournissait ce graphique?
M. BOUDREAU: C'est dû à la générosité
du député de Wolfe.
M. LAVOIE (Wolfe): C'est moi, M. le Ministre et ça me fait
plaisir.
M. LAFRANCE: Du bon patronage ça hein!
M. BOUDREAU: Tous les loups ne sont pas en rage!
M. LAFRANCE: J'ai toujours joui de l'hospitalité de la famille
Lavoie à bien des occasions. Je peux être un ami de son
père.
M. LAVOIE (Wolfe): C'est vrai. Seulement il ne faudrait pas que vous
entamiez la politique avec ma mère.
M. LAFRANCE: Ah non!
M. BERNATCHEZ: Mais, tout de même, ce sont des problèmes
ça, $30 millions pour...
M. LE PRESIDENT: Est-ce que je dois conclure, messieurs, que le
sous-item 4 est adopté?
M. BERTRAND: Est-ce que l'on prévoit l'augmentation de ces taux,
la revision de ces taux.
M. LAFRANCE: Oui, cela fait l'objet, à l'heure actuelle
là, d'un dialogue soutenu entre les agences et mes officiers. Alors il y
aura certainement une revision qui sera faite dans un avenir assez
rapproché.
M. BERTRAND: Cette année.
M. LAFRANCE: Sûrement cette année.
M. BOUDREAU: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Sous-item 4, adopté. Sous-item 5, «
Aménagement, réparations, etc. ».
M. LAVOIE (Wolfe): Sur quoi, en somme, M. le Ministre $75,000? Il n'y en
avait pas l'an passé.
M. LAFRANCE: Voici, justement, c'est à la demande de l'Auditeur
de la province, nous avons prévu à ce poste, un montant de
$75,000 pour réparation et entretien des immeubles qui sont
propriétés de la province et administrés par des
corporations. Au budget précédent, ces crédits
étaient votés dans l'item subvention pour réparations et
agrandissements etc. Cette nouvelle politique a pour but d'éviter que le
gouvernement se subventionne lui-même. C'est à la demande de
l'Auditeur que nous en avons fait un article spécial.
M. BERTRAND: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Sous-item 5, adopté. Item 3. « Ecoles de
protection », sous-item 1, « Traitements ».
M. BOUDREAU: Des écoles de protection, combien y en a-t-il, M. le
Ministre?
M. LAFRANCE: Est-ce qu'on a la liste ici? Treize.
M. BERTRAND: II n'y en a pas eu de nouvelles depuis les derniers comptes
publics?
M. LAFRANCE: Non.
M. BOUDREAU: Est-ce que les foyers...
UNE VOIX: Cela va venir.
M. LAFRANCE: Oui, M. Boudreau.
M. BOUDREAU: Est-ce que les foyers qui reçoivent les enfants, les
garçons, par exemple et les filles même, qui ne sont pas
considérés comme des gros établissements. J'ai à la
mémoire, le foyer Dom Bosco par exemple, est-ce que c'est compris dans
treize...?
M. LAFRANCE: Non, pas Dom Bosco.
M. LAVOIE (Wolfe): Vous allez voir, à la page 240 des comptes
publics, je pense que la liste est là.
M. BERTRAND: Vous avez la liste en haut de la page des comptes publics
pour 1963-1964.
UNE VOIX: Est-ce qu'il y en a douze ou treize?
M. LAFRANCE: Boscoville, Boys'Farm training, Girls'Cottage, Maison
Notre-Dame-de-la-Garde à Cap Rouge, Maison St-Charles, Manoir
Charles-de-Foucauld, Marian Hall, le Mont St-Antoine, Orphelinat d'Huberdeau et
il y en a quatre qui dépendent des Religieuses du Bon-Pasteur de
Montréal soit la Maison St-Domitilde, l'école
Notre-Dame-de-Laval, l'école St-Agnès et la Maison
Ste-Hélène.
M. BOUDREAU: Ce sont toutes des écoles spécialement
organisées pour ça et non pas comme le foyer à Dom Bosco
là où on met un surplus là des enfants d'Institutions qui
vont là à Dom Bosco? Est-ce qu'il n'y a pas un foyer pour les
enfants malcommodes où...?
M. LAFRANCE: Non, il y a ce que l'on appelle des centres d'accueil qui
font de la réhabilitation. Il y a par exemple, le Mont St-Antoine
où l'on fait de la réhabilitation.
M. BOUDREAU: Au Mont-St-Antoine on fait de la réhabilitation.
M. LAFRANCE: C'est évident.
UNE VOIX: Est-ce que ça paraît dans le journal des
Débats?
M. LAFRANCE: Et également à Berthelet. UNE VOIX:
Adopté ça?
M. LE PRESIDENT: Le sous-item 1, adopté. Sous-item 2, «
Frais de voyage ». Adopté, messieurs.
UNE VOIX: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Sous-item 3, « Frais de bureau ».
M. BERTRAND: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Sous-item 4, « Pensions et frais
médicaux ».
M. BOUDREAU: C'est ce que ça coûte pour l'entretien de
toutes ces maisons-là?
M. HARVEY: C'est ça. De tous ces enfants-là.
Adopté.
M. BOUDREAU: Et tous les services compris avec les pensions?
M. HARVEY: Oui.
M. BERTRAND: Combien ça coûte, à peu près, en
moyenne, je pense qu'on l'a déjà fait, dans ce cas-là, par
enfant?
M. HARVEY: Par enfant?
M. BERTRAND: Suivant les statistiques déjà
établies-là.
M. LAFRANCE: Les taux varient tellement d'une institution à
l'autre, je crois il me semble que j'ai déjà vu une moyenne.
M. BERTRAND: Oui, et c'était un taux assez
élevé.
M. LAFRANCE: Oui. Mais, je crois que c'est un bon placement. Je crois
qu'il vaut mieux s'occuper de ces jeunes enfants.
M. BOUDREAU: Absolument.
M. BERTRAND: En appuyant surtout sur la rééducation et la
réhabilitation.
M. LAFRANCE: C'est ça.
M. BOUDREAU: Mais, quand on est là, M. le Ministre, je me demande
là, c'est une digression que je fais. Je me demande si on ne devrait pas
encourager les oeuvres de loisirs qui se consacrent spécialement
à l'enfance. Je me demande s'il n'y aurait pas lieu là, de faire
quelque chose pour aider. Il ya des organisations comme l'Oeuvre des terrains
de jeux et les centres de loisirs qui s'occupent spécialement des
enfants et qui végètent et qui ont de la difficulté
à obtenir des octrois qui leur permettent d'organiser leur affaire. Je
parle spécialement de celle de Québec parce que je la connais
plus que les autres celle-là. Je sais qu'il y en a d'autres.
M. LAFRANCE: Le député de St-Sauveur pourra
peut-être profiter de l'étude des crédits de mon
collègue de l'Education qui lui, a charge des loisirs de la province.
Mais, je suis absolument de son avis.
UNE VOIX: D'accord!
M. LAFRANCE: Je crois que nous devrions de plus en plus procurer des
amusements sains à la jeunesse. D'ailleurs nous avons contribué
de façon assez imposante à certains patronages, le patronage de
Roc Amadour.
M. BOUDREAU: A certain, mais pas àtous. M. LAFRANCE: Non, pas
à tous.
M. BOUDREAU: Pas à tous parce que là, je pourrais dire
quelque chose. Depuis quatre ou cinq ans, les patronages, surtout dans ceux que
je connais à Québec n'ont pas reçu d'aide du gouvernement.
Ils n'ont pas reçu des octrois du gouvernement. L'Oeuvre des terrains de
jeux n'a plus reçu...
M. LAFRANCE: Est-ce qu'ils en ont reçu du ministère de
l'Education?
M. BOUDREAU: Non.
M. HARVEY: Cela tombe sous l'item « Subventions pour les
loisirs».
M. LAFRANCE: Oui, cela tombe sous « les loisirs ». C'est
exceptionnellement qu'on a fait...
M. BOUDREAU: Oui, d'accord là. Encore une fois, j'ajoute que
c'est fournir une aide immense à ces institutions-là. Mais, je
pense que
si on encourageait ces oeuvres de loisir s-là qui font un travail
merveilleux avec le peu qu'ils ont pour le faire, ils font un travail qui
pourrait peut-être réduire la délinquance
juvénile.
M. LAFRANCE: M. le Président, là, évidemment, il
faudra aussi faire appel de plus en plus à la communauté qui a
des responsabilités dans ce domaine-là. Le gouvernement,
hélas, ne peut pas répondre à tout.
M. BOUDREAU: II y a des fois où la communauté ne comprend
non plus son problème, ne comprend pas ses responsabilités.
M. LAFRANCE: Les clubs sociaux et autres organismes doivent faire
l'éducation. Il ne faudrait pas que les gens pensent que c'est
uniquement un problème de gouvernement. C'est un problème de
famille, de société.
M. BOUDREAU: Oui, d'accord. Mais, je ne suis pas tout à
fait...
M. LAFRANCE: Non, non, moi non plus.
M. BOUDREAU: II y a bien des façons d'envisager la chose. Dans
une ville, par exemple où il y a une institution comme ça qui
s'appelle l'Oeuvre des terrains de jeux qui soustrait aux dangers de la rue,
aux dangers physiques, aux dangers moraux, 25,000, 30,000 enfants ça
demande à être considéré. C'est un service municipal
ça, et la ville devrait à ce moment-là, pouvoir être
en mesure d'aider les organisations comme celles-là.
M. LAFRANCE: Je connais de nombreuses villes qui le font.
M. BOUDREAU: Pour survivre, ces organisations-là sont
obligés de charger pour les services qu'elles donnent à la grande
jeunesse, si vous voulez afin de se faire des revenus pour pouvoir
administrer.
M. LAFRANCE: II estnormal que si la grande jeunesse peut payer une
partie de ces services-là, qu'elle le fasse. C'est normal ça,
cependant...
M. BOUDREAU: Oui.
M. LAFRANCE: ... mais je comprends que c'est une contribution
très minime qu'ils peuvent apporter. Mais je suis heureux que le
député de St-Sauveur attire l'attention sur l'importance des
loisirs, c'est là où nos jeunes se corrom- pent et puis je crois
que le député devrait revenir à la charge lors de
l'étude des crédits de mon collègue de l'Education. Il est
obligé de tenir compte d'un ordre de priorité dans ses
dépenses.
M. HARVEY: Et des engagements, aussi, avant 1960.
M. LAFRANCE: Des engagements. M. HARVEY: On les a respectés.
M. BERTRAND: Qui étaient alors d'excellents placements.
M. HARVEY: Oui, oui, mais de l'ordre de $750,000 par année sur $1
million je dirais...
M. BERTRAND: Mais qui assuraient et qui ont assuré la
construction, le maintien, et l'organisation de centres de loisirs dans
plusieurs régions de la province et à ce moment-là, les
organisations locales partageant le coût avec le gouvernement, autrement
dit, s'étant aidées elle-mêmes, avaient reçu du
ministère de la Jeunesse, à l'époque...
M. LAFRANCE: C'est ça!
M. BERTRAND: ... sous mon prédécesseur, Paul Sauvé,
des engagements que j'ai respectés de manière à aider ces
oeuvres-là par des versements substantiels et réparties...
M. HARVEY: Pendant une période de temps.
M. BERTRAND: ... sur soit, suivant un plan quinquennal ou
décennal.
M. HARVEY: Oui.
M. BERTRAND; Mais je pense qu'il a été heureux que le
ministère de la Jeunesse, à l'époque, respecte les
engagements que nous avions pris.
M. HARVEY: Oui. Je félicite le député de Missisquoi
d'avoir dit ça, mais il reste un fait aussi, pour rejoindre le
député de St-Sauveur. Cette année, en 1965, se termine la
majorité de tous les engagements pris et qui ont été des
engagements très heureux pour les organisations de loisirs, mais les
engagements se terminent cette année et ça va permettre de
répondre à un plus grand nombre de demandes de la part du
ministre de l'Education, surtout en ce qui concerne les oeuvres comme les
Patros qui font oeuvre magnifique pour le bien de la jeunesse dans la
province mais, les autres années, il fallait qu'il respecte les
engagements et ça été une bonne chose, comme le
député de Missisquoi qui a été ministre avait
respecté les engagements de son prédécesseur,
M. LE PRESIDENT: Alors, sous-item 4, adopté, messieurs?
M. HARVEY: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Sous-item 5, «Aménagement,
réparations, entretien etc. ».
M. BERTRAND: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Item 4, « Service de probation
», sous-item 1, « Traitements » Adopté?
M. HARVEY: Adopté.
M. LAVOIE (Wolfe): Oui, c'est d'accord, mais j'aimerais savoir
exactement ce que c'est ça, le « Service de probation ». Je
ne suis pas trop renseigné là-dessus.
M. HARVEY: C'est le service qui est additionné là
où il existe des Cours de bien-être social pour la
réhabilitation des jeunes délinquants où les
problèmes se rattachant à la délinquance
juvénile.
M. LAFRANCE: Ils sont chargés de conseiller...
M. HARVEY: Des Cours de magistrat aussi.
M. BERTRAND: Bien voici là, il y a, à l'heure actuelle, je
pense, dans plusieurs régions de la province des demandes pressantes
pour l'établissement de Cours du bien-être social. Je pense qu'il
est de mon devoir de faire écho de demandes qui ont été
formulées...
M. LAFRANCE: Je ne voudrais pas interrompre le député de
Missisquoi. Il sait très bien que ça relève du procureur
général.
M. BERTRAND: Oui, mais ça relève également, je
pense, du ministère de la Famille et du Bien-être social.
M. LAFRANCE: Oui, nous avons également...
M. HARVEY: Pour les services de probation, seulement.
M. BERTRAND: J'ai ce matin même, adressé une lettre au
procureur général, ce n'est pas la première et j'en ai
transmis une copie au ministre de la Famille et du Bien-être social,
c'est une demande qui est formulée par le district de Bedford qui
comprend les trois comtés de Brome, Missisquoi et Shefford et il y a des
requêtes, des organismes de bien-être, des services familiaux, des
municipalités qui demandent instamment l'établissement d'une Cour
du Bien-être social, des services de probation en vue de parer aux
problèmes de la délinquance juvénile dans notre
région. Alors, je prie le ministre de bien vouloir appuyer ma
requête auprès du procureur général.
M. LAFRANCE: Je dois dire au député de Missisquoi que j'ai
déjà appuyé cette rquête, j'ai reçu, en
effet, copie de ces requêtes vraiment imposantes c'est un besoin, et je
crois que c'est l'intention de mon colllègue, le procureur
général d'organiser une Cour dans un avenir très
rapproché.
M. BERTRAND: Adopté.
M. BOUDREAU: M. le Ministre, est-ce qu'il y en a plusieurs officiers qui
sont compris dans ces traitements-là?
M. LAFRANCE: Le nombre d'officiers au 30 septembre 1964 était de
113.
M. BOUDREAU: Cent treize?
M. LAFRANCE: Soit une augmentation de 27 sur l'an dernier. Et on
prévoit un engagement de 27 autres officiers de probation au cours de
l'année 1965/66, ce qui fera un total de 140.
M. BOUDREAU: Cent quarante officiers qui vont se partager $787,000 de
salaire.
M. LAFRANCE: Oui. Cela comprend évidemment,...
M. BOUDREAU: Cela comprend quoi?
M. LAFRANCE: Cela comprend le traitement de ces officiers-là.
M. BOUDREAU: Oui, mais ça, ça...
M. BERTRAND: M. le Président, je pense qu'il y aurait lieu
d'ajourner pour aller écouter la déclaration ministérielle
promise par le premier ministre de la province.
M. HARVEY: Alors, finissons l'item 5.
M. BOUDREAU: Alors, cela veut dire $10,000 par année
ça.
M. LAFRANCE: Item 5. UNE VOIX: Item 4.
M. BOUDREAU: Cela veut dire $10,000 par année chacun.
M. LAFRANCE: « Le personnel clérical ». Il faudrait
ajouter ça, « Le personnel clérical » aussi. Je
comprends que...
M. LE PRESIDENT: M. le Député de St-Sauveur, est-ce qu'on
peut finir l'item 4?
M. BOUDREAU: Oui.
M. LE PRESIDENT: Nous sommes rendus au sous-item 1 de l'item 4. Est-ce
qu'on peut finir les sous-item 2 et sous-item 3.
M. BOUDREAU: Deux et trois. Oui, on va arrêter là.
UNE VOIX: A centres d'observations.
M. LE PRESIDENT: Sous-item 2, adopté, sous-item 3, adopté.
L'item 4 est terminé.
M. BERTRAND: Oui.
M. LE PRESIDENT: Messieurs, nous ajournons pour aller écouter la
déclaration ministérielle du premier ministre à
l'Assemblée.
M. LAFRANCE: Religieusement.
(Séance du 1er avril)
M. LE PRESIDENT: Nous sommes prêts à commencer, nous sommes
à la page 73, à l'article 5 à l'item 5, sous-item 1,
M. LAFRANCE: Monsieur le président, si vous le permettez, je
voudrais d'abord fournir quelques explications qui m'ont été
réclamées hier de la part du député de
Saint-Sauveur. D'abord, au sujet des dépenses de bureau, on m'avait
demandé un peu plus de détails, s'il le permet, je pourrais lui
fournir ces détails. D'abord, il s'agit de l'article numéro un,
au sous-article trois, ces dépenses de bureau consistent dans le
stationnement ici à Québec, $8,000, stationnement à
Montréal $225. la petite caisse, $450., transport et
télégrammes $700., téléphone $700. les appels
téléphoniques, enquêtes spéciales au sujet des
nouveaux employés $300. l'eau, $200. Et maintenant, au sujet des frais
de rapatriement et transport également, au sous-article 1- 7 de
l'article 3, le ministère de la Famille a dépensé $15,376.
pour 341 cas, ce qui fait une moyenne de $110. par cas. Est-ce que ça
satisfait le député de Saint-Sauveur?
M. BOUDREAU: $110 par cas.
M. LAFRANCE: Oui, maintenant, on a fait allusion hier aussi que la
Commission des Accidents de Travail payait un montant beaucoup plus
élevé. En effet, d'après mes informations, ce serait
peut-être cinq ou six cents dollars, mais je ne crois pas qu'on doive
comparer la Commission des Accidents de Travail, il ne s'agit pas d'indigents,
il s'agit de compagnies qui sont souvent responsables de la mort de leurs
employés. J'ai également, pour le député de
Missisquoi une copie d'un arrêté qu'il pourra consulter et
conserver s'il le désire. Je crois que...
M. BERTRAND: Alors, je vais remercier le ministre de m'en remettre une
copie.
M. LAFRANCE: 1er avril 1964 jusqu'à date, c'est toute
l'année fiscale 64/65.
M. BERTRAND: Très bien. Il y avait-il d'autres... sur la
réponse qu'il nous...
M. BOUDREAU: Non, c'était cela.
M. LE PRESIDENT: Item 5, sous-item 1, Centres d'observations,
traitements et salaires,
M. BOUDREAU: Centres d'observations, est-ce que ce sont des cliniques,
monsieur le ministre?
M. LAFRANCE: Centres d'observations, c'est ce que l'on qualifiait et
d'ailleurs nous avons eu de ce côté des suggestions de la part des
députés de l'Opposition, en disant qu'il y avait confusion, c'est
ce que l'on qualifiait autrefois Centres d'Accueil. C'est là...
M. BOUDREAU: Ah, bon.
M. LAFRANCE: ... où l'on amène les jeunes
délinquants en attendant qu'ils passent devant la
Cour du bien-être pour être destinés dans une
institution ou dans un foyer nourricier.
M. BOUDREAU: Mais c'est seulement pour les jeunes.
M. LAFRANCE: Seulement pour les jeunes qui sont traduits devant la Cour
je crois, oui.
M. BERTRAND: Combien y en a-t-il à l'heure actuelle de Centres
d'Accueil?
M. LAFRANCE: II y a exactement, Centres d'observations, il y en a 4,
d'abord ici à Québec et si le député le permet, je
pourrais peut-être lui donner le nombre de jeunes qui sont
hébergés?
M. BERTRAND: Oui.
M. LAFRANCE: Ici, à Québec, le Centre d'observation de
Québec, 123 au 30 septembre, c'est-à-dire au 30 septembre 1964,
106. A Saint-Valier à Montréal, 148, au Centre Féminin,
également à Montréal, 30 et à Sherbrooke 6.
M. BOUDREAU: Trente et six.
M. LAFRANCE: Maintenant...
M. BOUDREAU: Deux cent quatre-vingt-cinq.
M. LAFRANCE: Deux cent quatre-vingt-dix, je crois.
M. BOUDREAU: Cent six, cent quarante-trois...
M. LAFRANCE: Cent six, cent quarante-huit, trente et six.
M. BERTRAND: Cent quarante-huit. M. BOUDREAU: Cent quarante-huit.
M. LAFRANCE: Cent quarante-huit, à Montréal Saint-Valier.
Le Centre...
M. BOUDREAU: Cela a coûté un million cent vingt-cinq
mille...
M. LAFRANCE: Bien voici...
M. BOUDREAU: ... dollars de salaires.
M. LAFRANCE: II y a beaucoup plus de gens qui sont passés par le
Centre. Ici, à Québec, il est passé en 64,708 jeunes. A
l'heure actuel- le, il y en a 106 d'hébergés, mais durant
l'année, il y en a passé à Québec 706, au Centre
St-Valier de Montréal, tenez-vous bien, 5,037, évidemment c'est
pour la plus grande partie de la province, la plus populeuse, au Centre
féminin de Montréal, 1,225.
M. BERTRAND: Et à Sherbrooke?
M. LAFRANCE: A Sherbrooke...
M. BERTRAND: Vous ne l'avez pas?
M. LAFRANCE: On n'en parle pas.
M. BOUDREAU: Est-ce qu'il y a dans ça, est-ce qu'il y a des
spécialistes dans ces salaires-là, ces cas-là c'est pas
rien que des gardiens?
M. LAFRANCE: Non, évidemment, il y a certainement moniteurs,
gardiens et éducateurs, maîtres d'école.
M. HARVEY: C'est cela. Agents de liaison, infirmières.
M. LAFRANCE: Il y a un aumônier aussi...
M. HARVEY: Infirmières, infirmiers.
M. LAFRANCE: ... dans chacun des centres. Des infirmières
également.
M. HARVEY: Infirmiers, infirmières, agents de liaison, moniteurs,
monitrices.
M. BERTRAND: Est-ce que le député a la liste?
M. LAFRANCE: Il pourrait peut-être la donner. Voulez-vous la
donner, monsieur...
M. HARVEY: Directeurs, directrices, officiers d'administration,
pourvoyeurs, aumôniers, un professeurs, infirmières-psychaitres,
infirmières régulières, aide-infirmières,
techniciens, aides techniciens, agents de liaison extérieure, agents de
liaison intérieure, moniteurs, monitrices, mécaniciens
surveillants, surveillants, des chefs d'équipe aussi.
M. BOUDREAU: Est-ce que tous ces gens-là sont logés dans
ces centres-là.
M. LAFRANCE: Oui. Ils ne sont pas couchés là.
M. BOUDREAU: II y a des gardiens de nuit? M. LAFRANCE: C'est
ça.
M. BOUDREAU: II y a une surveillance de nuit.
M. LAFRANCE: Il y a trois équipes, 24 heures par jour.
M. BOUDREAU: Mais à quelle place il est situé à
Québec ce centre-là?
M. LAFRANCE: Sur la rue Muir. L'ancienne prison, près de la
prison des femmes, ici, à Québec
M. BOUDREAU: Ah, bon..
M. HARVEY: Il y a un total de cent vingt-trois.
M. LAFRANCE: Je croyais que le député puisqu'il est
québécois savait ça.
M. BERTRAND: Mais c'est une nouvelle construction.
M. LAFRANCE: Oui, ça date de deux ou trois ans je pense.
M. BERTRAND: Qui s'est terminée en 1960.
M. BOUDREAU: Oui, c'est bien cela.
M. LAFRANCE: 1961,62.
M. BERTRAND: Cela avait été commencée.
M. LAFRANCE: Oui, est-ce que ça avait été
commencée? En effet, vous avez raison. Alors, c'est un bon
héritage qu'on a eu de l'administration précédente.
M. BERTRAND: Est-ce que au point de vue...
M. LAFRANCE : Il y en a quelques bons héritages comme cela.
M. BERTRAND: Est-ce que au point de vue Centres d'observations, à
l'heure actuelle le ministre envisage d'en établir ailleurs dans la
province?
M. LAFRANCE: Oui.
M. BERTRAND: Est-ce qu'on a pas déjà eu des demandes du
côté de Chicoutimi...
M. HARVEY: Oui, on en a une.
M. BERTRAND: ... Bas du Fleuve, la région d'Abitibi, il me semble
qu'on en a déjà entendu formuler, du moins en Chambre.
M. BOUDREAU: Mais à Montréal, 5037 qui sont passés
par celui de Montréal c'est pas seulement des enfants de
Montréal, bien entendu.
M. HARVEY: C'est de la périphérie de Montréal.
M. BOUDREAU: Ah, oui, ah, oui.
M. LAFRANCE: II y a, pour répondre à la question du
député de Missisquoi, il y a plusieurs projets qui sont à
l'étude à l'heure actuelle, mais avec la conversion qui est en
trais de s'opérer au sein de certaines institutions, il est possible que
certaines de ces institutions-là soient converties en Centre d'Accueil,
par exemple à Sherbrooke, il est évident que c'est
peut-être le premier Centre que nous avons organisé, le
député sans doute sait la campagne qui a été
menée par différentes associations de Sherbrooke, alors nous
sommes en pourparlers avec l'orphelinat par exemple de Waterville. Je crois
qu'il y aura peut-être possibilité qu'il puisse héberger
ces jeunes-là, au lieu d'en envoyer à la prison, comme c'est
arrivé trop souvent dans le passé. D'ailleurs, je crois
qu'aujourd'hui, on ne les dirige plus vers la prison, on a une espèce de
foyer à Sherbrooke où on peut les recevoir temporairement. Il y a
également d'autres endroits, plusieurs endroits.
M. BOUDREAU: Est-ce que tous ces enfants-là sont des
délinquants?
M. LAFRANCE : Ils sont amenés devant le juge avec des plaintes...
Oui, il y a également des cas de protection, des enfants qui se trouvent
en danger moral, alors il faut les soustraire aux parents ou au milieu
où ils sont.
M. BOUDREAU: Mais les enfants qui sont dans un danger moral mais
à qui on a rien à reprocher?
M. LAFRANCE: Oui, oui.
M. BOUDREAU: Alors, ils sont mêlés avec les
délinquants?
M. LAFRANCE: Oui, il y a une espèce de division, de
ségrégation dans les Centres d'observations.
M. BOUDREAU: Est-ce qu'il y a un âge pour... ?
M. LAFRANCE: Oui.
M. BOUDREAU: Quel est l'âge?
M. LAFRANCE: L'âge minimum, j'en ai vu un qui avait neuf ans
déjà jusqu'à quoi...
M. BERTRAND: Dix huit ans.
M. LAFRANCE: Dix-huit ans, jusqu'à dix-huit ans.
M. BOUDREAU: De neuf à dix-huit ans à peu près.
M. LAFRANCE: Disons neuf, peut-être cinq, six ans, je ne sais pas,
mais la majorité c'est de treize à dix-neuf ans.
M. BOUDREAU: Puis, il n'y en a rien qu'un centre comme cela pour les
filles?
M. LAFRANCE: A Montréal, oui, le centre féminin à
Montréal. Oui, oui, ici àQuébec, c'est mixte à Muir
à Québec, il y a également,... j'ai le nombre de filles
qui sont hébergées ici à Québec. Alors il y a des
filles et à Montréal...
M. BOUDREAU: Est-ce que c'est... M. LAFRANCE: Pardon.
M. BOUDREAU: Est-ce que c'est l'Institut à Cap-Rouge?
M. LAFRANCE: Non, non, c'est ici près de la prison des
femmes.
M. BOUDREAU: Oui, près de la prison, ça c'est... oui.
M. LAFRANCE: Cela c'est le Centre d'observations ça.
M. BOUDREAU: Mais, il y a une autre affaire à Cap-Rouge,
qu'est-ce que c'est...?
M. LAFRANCE: C'est une école de protection...
M. BOUDREAU: Bon, bon.
M. LAFRANCE: ...pour les filles également.
M. BOUDREAU: Oui, alors.
M. LAFRANCE: Pour les filles-mères surtout, je crois.
M. BOUDREAU: Non, non, il y a des jeunes.
M. LE PRESIDENT: Alors, sous-item 1 adopté.
M. BERTRAND: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Sous-item 2, frais de voyage.
M. BERTRAND: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Sous-item 3, frais de bureau.
M. BERTRAND: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Sous-item 4, pension et nourriture.
M. BERTRAND: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Sous-item 5, vêtements, lingerie
et buanderie.
M. BERTRAND: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Sous-item 6, frais médicaux.
M. BERTRAND: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Sous-item 7, autres dépenses.
M. BERTRAND: Adopté.
M. BOUDREAU: II n'y a pas d'entretien de la bâtisse dans
ça?
M. LAFRANCE: C'est effectué par les Travaux publics.
M. BERTRAND: Cela c'est tout simplement un petit fonds de
suppléance au cas où il en manquerait aux autres items.
M. LAFRANCE: II se présente toujours quelque chose.
M. HARVEY: C'est compris dans lesautres dépenses.
M. BERTRAND: Alors, si le ministre me permet, dans les frais
médicaux, les jeunes qui
sont là et qui ont besoin de soins chirurgicaux ou autres sont,
à ce moment-là, conduits à l'hôpital?
M. LAFRANCE: Oui.
M. BERTRAND: Alors, à ce moment-là, ça ne
relève pas du tout du ministère, ça tombe sous le
ministère de la Santé.
M. LAFRANCE: Assurance-hospitalisation. Oui, habituellement je crois que
beaucoup de ces enfants sont dans une situation...
M. BERTRAND: C'est pour cela.
M. LAFRANCEs ... cela nécessite des soins médicaux, pour
les dents, les soins dentaires.
M. BERTRAND: Adopté.
M. BOUDREAU: Est-ce que vous prévoyez le besoin de... vous venez
d'annoncer qu'ilyenau-ra probablement un autre dans les cantons de l'Est.
Est-ce que vous prévoyez la création d'autres centre comme
cela.
M. LAFRANCE: Oui, oui, plusieurs autres centres sont à
l'étude à l'heure actuelle.
M. BOUDREAU: Oui.
M. LAFRANCE: Plusieurs endroits aussi. Je n'ai pas la liste ici mais
plusieurs endroits.
M. BOUDREAU: Dans le Bas du Fleuve, Lac-St-Jean.
M. LAFRANCE: Est-ce qu'on en a au Lac-St-Jean?
M. HARVEY: C'est à l'étude actuellement.
M. LAFRANCE: Oui, oui, je sais qu'il y a eu de nombreuses requêtes
qui ont été présentées...
M. HARVEY: C'est à l'étude.
M. LAFRANCE: II est évident que partout où une nouvelle
Cour de bien-être social est ouverte, et bien, cela nécessite un
endroit pour recueillir ces jeunes.
M. BERTRAND: Est-ce que le ministre, à l'heure actuelle, il l'a
peut-être fait, mon souvenir est peut-être mauvais de ce
côté-là, est-ce qu'il a préparé une brochure
sur ce que j'appelerais tout le domaine du bien-être de l'Enfance et de
protection de la Jeunesse?
M. LAFRANCE: Nous avons...
M. BERTRAND: Sur les activités du ministère?
M. LAFRANCE: Oui, il y a une revue d'abord qui est publiée
mensuellement, c'est une revue mensuelle...
M. BERTRAND: Oui, ça...
M. LAFRANCE: ... et les activités, je crois que si le
député le désire, nous pourrions peut-être adresser
à chacun des députés de l'Opposition...
M. BERTRAND: Je pense que ça devrait être fait parce que
c'est un domaine, je pense qu'il est très important que les
députés et la population en général aient des
renseignements de première main. Je pense qu'il y aurait lieu,
d'ailleurs, le ministre du Bien-Etre et de la Famille ne publie pas ce que l'on
appelle un rapport proprement dit des activités du ministère.
Nous avons bien un volume, le rapport relativement aux lois sociales, mais au
sujet des autres activités qui sont fort nombreuses...
M. LAFRANCE: II n'y a que le Comité d'étude sur
l'Alcoolisme.
M. BERTRAND: Oui, je pense que le ministre devrait envisager la
publication d'un rapport annuel qui constitue pour les journalistes, pour la
presse, pour les députés et le public en général,
une source d'information précise, surtout quand les rapports sont
préparés par des officiers qui veulent verser au dossier les
activités importantes de ce ministère. Je pense que l'an dernier
j'en avais dit un mot au ministre et si mon souvenir est bon, il m'avait
laissé entendre qu'il verrait probablement au cours de l'année
à présenter un rapport. Alors, je lui demande, pour l'an prochain
du moins, de commencer la publication d'un rapport pour le ministère de
la Famille et du Bien-Etre.
M. LAFRANCE: C'est une excellente suggestion que fait le
député de Missisquoi, d'ailleurs j'ai donné suite à
cette suggestion qu'il a faite en Chambre...
M. BERTRAND: Ah, oui.
M. LAFRANCE: ... et j'étais très heureux
qu'il la fasse, et j'étais sous l'impression qu'une copie de ce
rapport avait été distribuée à tous les
députés, parce que j'ai donné des directives en ce sens et
je suis très très surpris parce qu'il y a un rapport assez
volumineux qui a été publié récemment. Alors, j'en
prends note.
M. BERTRAND: Voici, je dois dire au ministre que j'ai reçu
certains communiqués de presse, de même qu'un rapport
progrès sur le développement des politiques du ministère,
en date du mois de décembre 1964 et un discours également je
pense intitulé Orientation et Réalisation Nouvelle.
M. LAFRANCE: Est-ce que le député veut
répéter le premier...
M. BERTRAND: Le premier c'est rapport-progrès sur le
développement des politiques et des programmes administrés par le
ministère.
M. LAFRANCE: Bien, je pense que c'est un rapport assez complet.
M. BERTRAND: Oui, mais je veux dire, le ministre va convenir avec moi
que trainer ça dans une filière comme ça...
M. BOUDREAU: Combien de... M. LAFRANCE: Ah, oui...
M. BERTRAND: On vient juste de le recevoir, j'ai eu à peine le
temps de le lire...
M. LAFRANCE: Bien oui.
M. BERTRAND: ... alors j'aimerais bien que le ministre dans son
ministère qui devient de mieux en mieux structuré,
organisé, que nous ayons, comme dans tous les autres ministères,
un rapport qui nous donne le détail des activités du
ministère de la Famille et du Bien-Etre.
M. LAFRANCE: C'est une excellente suggestion. Merci.
M. BOUDREAU: Monsieur le ministre, on est à l'article 7?
M. LE PRESIDENT: Là, item 6, Cliniques d'aide à l'enfance,
sous-item 1, traitements et salaires.
M. BOUDREAU: Monsieur le ministre, moi je voudrais être
Informé quelles sont les fonctions des Cliniques d'aide.
M. LAFRANCE: Bien, c'est une étude qui est faite sur le corps de
l'enfant à la demande du juge. C'est une étude, c'est un service
psychosocial institué pour le bénéfice des jeunes
délinquants et des enfants, apparemment ou effectivement
âgés de 18 ans, qui ont besoin de protection, la Clinique est
chargée de l'étude des circonstances particulières qui
entourent le délit pour besoin de protection. Cette étude,
lorsqu'elle s'avère nécessaire ou utile au bien d'un enfant
amené devant la Cour de bien-être social ou devant tout autre
Cour, se fait exclusivement à la demande expresse du juge qui entend la
cause. C'est seulement si le juge en fait la demande.
Plus particulièrement, la Clinique observe les sujets,
considère les facteurs de mésadap-tation et dans un but de
prévention, suggère les mesures qui s'imposent pour favoriser
leur réadaptation. Enfin la Clinique remet au juge chargé
d'entendre la cause, un rapport dynamique contenant les résultats des
examens, les conclusions des examinateurs ainsi que les suggestions
appropriées, compte tenu des circonstances et des ressources. Si le
député le permet, je pourrais peut-être compléter
ces explications, en ajoutant qu'il y a une Clinique ici à Québec
et les enfants qui ont été examinés et observés au
cours de l'année 64 s'élèvent à 158. Il y a une
autre Clinique à Montréal et 616 enfants ont été
examinés et observés, ce qui fait un total 774.
M. BOUDREAU: Mais d'où ces cas-là d'observation, sont des
cas qui vous ont été référés par les juges
de la Cour...
M. LAFRANCE: La Clinique ne fait un exament, une étude d'un
enfant qu'à la demande expresse du juge, pas dans tous les cas de jeunes
qui sont amenés...
M. BOUDREAU: Non.
M. LAFRANCE: ... dans nos centres d'observation.
M. BOUDREAU: Non. M. LAFRANCE: Non.
M. BOUDREAU: Quand le juge demande que tel cas soit examiné.
M. LAFRANCE: C'est ça.
M. BOUDREAU: Mais cela ça ne comprend pas, vous n'avez pas
là-dedans de centre de recherches, ce sont uniquement des cas
spécifiquement désignés?
M. LAFRANCE: C'est ça, c'est ça.
M. BOUDREAU: Il y a beaucoup de monde qui travaillent là-dedans,
$236,200!
M. LAFRANCE: Non, il n'y a pas trop de monde hélas, parce que je
vous assure que ça demande, c'est un travail difficile. Est-ce que le
député aurait la liste de ceux qui sont employés dans les
Cliniques. Il faut que mon adjoint-parlementaire puisse dire quelque chose au
comité.
M. BERTRAND: Quel est le directeur d'abord de la Clinique.
M. HARVEY: Ici, on n'a pas de nom.
M. LAFRANCE: Le docteur Gagnon à Montréal et M.
Lavallée à Québec. Alors, voici les Cliniques d'aide
à l'enfance, il y a deux directeurs, il y a un psychologue senior, il y
a deux psychologues à Montréal, trois psychologues
également à Montréal encore, un psychiatre à
Montréal un travailleur social, toujours à Montréal, un
autre travailleur social à Montréal, trois travailleurs sociaux
dont un à Québec et trois à Montréal, un
travailleur à temps partiel également à Montréal,
on me donne toute la liste ici, je regrette si je me répète, il
faudrait additionner le nombre de travailleurs sociaux, un, deux, trois, quatre
travailleurs sociaux, conseiller en orientation, un à Québec,
conseiller en orientation, un à Montréal, bibliothécaire,
commis, sténo, commis-dactylo, téléphoniste,
réceptionniste. Il y a combien de personnes? Trente six.
M. BOUDREAU: Maintenant, dans chaque cas, chaque cas qui est
examiné, il y a un rapport de l'étude qui est remis au juge et le
juge détermine d'après le rapport ce qu'il doit faire.
M. LAFRANCE: Le genre de traitement qui s'appliquerait pour le
réhabiliter.
M. BOUDREAU: Est-ce que ces rapports-là vont aussi au
ministère? Est-ce qu'ils sont compilés au ministère, ces
rapports-là?
M. LAFRANCE: Non, ça doit être compilé à la
clinique ou, mais je ne crois pas que ces rapports-là viennent au
ministère, directement, ils restent dans un service du ministère
cependant.
M. BOUDREAU: Oui, mais tout de même, ils sont compilés dans
un des services.
M. LAFRANCE: Mais oui, sûrement.
M. BERTRAND: Je pense que les rapports, d'abord le résultat, les
trois-quarts du temps, de l'enquête est faite au juge.
M. LAFRANCE: C'est ça.
M. BERTRAND: Qu'il l'exige. Lorsqu'une cause ou qu'un cas de ce
genre-là se présente devant le juge, s'il est
référé à la clinique, il y a rapport du directeur
qui est transmis au juge et qui est conservé également en
filière à la clinique proprement dite.
M. LAFRANCE: C'est évident.
M. BOUDREAU: Savez-vous pourquoi je demande ça, moi?
M. LAFRANCE: Non, je me le demande.
M. BOUDREAU: Cela peut-être intéressant de suivre ces
cas-là et de les comparer. C'est là que devient le
problème, si on veut mettre un frein à la délinquance
juvénile. Ce sont des cas de délinquance qui deviendront
peut-être plus tard, quoi? Des hommes honorables ou des
scélérats, on ne sait pas.
M. LAFRANCE: Je puis assurer le député de St-Sauveur que
ça fait certainement l'objet d'études et de recherches de la part
du directeur et de son personnel qualifié. Il est évident que
c'est une source, une richesse dinformation.
M. BOUDREAU: Sûrement c'est une richesse d'information.
M. LAFRANCE: Vous avez raison.
M. BERTRAND: Il faudrait qu'on essaie de les suivere comme le ministre
M. Kierans a suivi dernièrement l'histoire de ces six Irlandais qui en
Irlande avaient été condamnés comme des criminels et qui
ayant quitté leur pays sont allés à travers le
monde...
M. HARVEY: Pour faire des bons hommes.
M. BERTRAND: ...où l'un est devenu un premier ministre et l'autre
procureur général, naturellement, les six qui avaient
été condamnés en Irlande sont devenus de grands hommes par
la suite, à travers le monde.
M. HARVEY: Ils sont encore...
M. LAFRANCE: J'ai eu l'occasion de suivre quelques cas de jeunes que
nous avons destinés à une université et qui sont
arrivés les premiers dans leurs études, et qui aujourd'hui sont
en train de faire leur marque.
M. BERTRAND: Ce sont des enfants qui ont du talent, excepté
qu'ils n'ont pas eu un milieu...
M. LAFRANCE: C'est ça. M. BERTRAND: ... familial..
M. BOUDREAU: C'est ce qui prouve, ici, il y a des études faites
par des psycholoques qui disent qu'un délinquant, dans la plupart, dans
la majorité des cas, est un enfant qui peut être rescapé,
qui peut être corrigé.
M. LAFRANCE: D'ailleurs, je crois que les succès, les
résultats sont très encourageants. J'ai eu des pourcentages de la
part du docteur Mailhot à plusieurs reprises, et j'ai été
impressionné par les succès qu'il remporte dans le travail de
réhabilitation.
M. BOUDREAU: C'est ça qui prouve la valeur de votre
ministère, savez-vous ça?
M. LAFRANCE: C'est sûr. C'est un domaine très
difficile.
M. BOUDREAU: Extrêmement difficile, et complexe.
M. LAFRANCE: Mais ce qui a surtout manqué à ces
jeunes-là, c'est surtout des jeunes qui ont manqué
d'attention.
M. BOUDREAU: Oui.
M. LAFRANCE: C'est surtout ça qui a manqué.
M. BOUDREAU: Oui.
M. LAFRANCE: Evidemment, il y a bien d'autres choses, mais à la
base de tout ça, je crois qu'on trouve...
M. BOUDREAU: Il y a une foule de raisons, hein. Quand d'abord il y a
l'alcoolisme au début, le désaccord dans les ménages, le
logement qui est mal adapté, les enfants n'ont pas d'endroit pour... ils
s'ennuient chez eux, ils sortent de la maison, puis ils manquent de
surveillance, etc., ça c'est là qu'est le point de
départ.
M. LAFRANCE: Ce sont les principaux facteurs. Hyena d'autres aussi.
M. LE PRESIDENT: Bon. Alors sous-item 1 adopté.
Sous-item 2: frais de voyage, adopté?
M. BERTRAND: Oui.
M. LE PRESIDENT: Sous-item 3; frais de bureaux et autres
dépenses.
M. BERTRAND: Oui.
M. LE PRESIDENT: Adopté?
M. BERTRAND: Oui.
M. LE PRESIDENT: Item 7: « Centre Ber-thelet, Montréal
» sous-item 1: Traitements et salaires.
M. BOUDREAU: Un cas spécial pour ce centre, le centre
Berthelet?
M. LAFRANCE: Si le député le permet, je pourrais
peut-être, ça sera peut-être plus clair si je me sers des
notes qui m'ont été remises par mes officiers. Le centre
Berthelet est une institution, il s'agit de jeunes évidemment qui sont
des récidivistes surtout. Le centre Berthelet est une institution pour
la réhabilitation des jeunes délinquants et comprend un secteur
pour les filles et un secteur pour les garçon qui ont déjà
été pensionnaires dans une des écoles de protection, mais
qui, après un séjour plus ou moins prolongé dans ces
écoles, n'ont pu s'adapter à ces cadres ouverts. Le centre
Berthelet a des cadres plus fermés, c'est assez étrange, on avait
dit que le centre Berthelet était un endroit de toute
sécurité, où personne ne pouvait s'évader, et
à peine quelques semaines après l'ouverture, plusieurs se sont
évadés.
M. BERTRAND: Vous avez eu des Lucien Rivard là aussi?
M. LAFRANCE: Oh oui, chez nous, on a eu de ça!
Dans des cadres plus fermés que les écoles de protection,
le centre aouvert sa première unité de garçons le 16
décembre 1963, avec une admission de cinq garçons, le 19
août 1964, on a ouvert dans le secteur masculin une unité de
détention dans le but de recevoir des jeunes en provenance
d'institutions ouvertes, jeunes dont le comportement laisse beaucoup à
désirer et
qui ont besoin d'une période de réîlexion, des
jeunes qui sont des jeunes en détention sont placés au centre par
les juges, ce sont toujours les juges des cours de Bien-être, sur
recommandation du directeur de l'école concernée, pour de courtes
périodes déterminées de sept jours à trois mois,
après quoi, ils sont retournés à leur institution.
M. BERTRAND: Combien avez-vous eu de cas d'évasion au centre
Berthelet?
M. LAFRANCE: Nous avons eu juste au début, je crois que
c'était trois jeunes filles, deux ou trois jeunes filles. Il
paraît que ce sont les plus dures les jeunes filles.
M. BERTRAND: Elles ont plus de trucs que les jeunes gens.
M. LAFRANCE: Elles se sont emparées d'une corde, elles l'ont
attachée, puis elles se sont emparées...
M. BERTRAND: Cela, ces évasions-là sont survenues au cours
de l'année 1964?
M. LAFRANCE: C'est arrivé dès le début, c'est en
1964 ou 1963, c'est en 1964, au mois d'août ou juillet 1964.
M. BERTRAND: En 1964.
M. LAFRANCE: Alors, nous n'avons pas fait trop de publicité
autour de ça, parce que ça paraissait assez ridicule, il
s'agissait d'un endroit sécurité maximale, comme nous
disait...
M. BERTRAND: Maintenant, est-cequ'ona...
M. LAFRANCE: Le sous-ministre était là, ça s'est
fait sous ses yeux. Il n'était pas là comme...
M. BERTRAND: On ne sera pas malin, on n'ira pas jusqu'à dire
qu'il doit être blâmé...
M. LAFRANCE: C'était pas la...
M. BERTRAND: Loin de là. Il a peut-être voulu donner un
congé.
M. LAFRANCE: Ah, ça il ne me l'a pas dit!
M. BERTRAND: La visite du sous-ministre au centre Berthelet, les jeunes
filles ont peut-être dit; eh bien, ça nous vaut un
congé.
M. LAFRANCE: II n'a pas été autorisé à le
faire.
M. BERTRAND: Est-ce qu'on a par exemple, d'abord, est-ce que les jeunes
filles ont été retrouvées?
M. LAFRANCE: Oui. Immédiatement après, dans la nuit
même.
M. HARVEY; Saines et sauves.
M. B ERTRAND: Est-ce qu'on a établi la cause de
l'évasion.
M. BOUDREAU: Si la cause vient d'une diminution de personnel, de
$437,000 l'année passée à $386,000.
M. LAFRANCE: Je ne sais pas, il y a un rapport définitif.
M. HARVEY: La cause.
M. LAFRANCE: Non, je crois qu'ilya peut-être eu un peu de
négligence de la part d'une gardienne. On était évidemment
en expérimentation de méthodes nouvelles, dans une perfection
nouvelle.
M. BERTRAND: D'ailleurs, ça s'est fait en été, il
n'était pas question d'arrosage de patinoire!
Quel est le salaire que le ministre paie aux gardiens?
M. LAFRANCE: Le directeur des gardiens, est-ce que le
député veut que je lui donne également, le directeur Eval
Glady, c'est à la suite d'un concours à la Commission du service
civil qu'il a été choisi, il gagne $9,000. Deux
assistants-directeurs: $8,000. Directeur des sports; $7,000. Techniciens, il y
en a deux également; $5,500 et $5,000. L'infirmière surveillante;
$5,000. Educatrice; $5,000. Monitrices, Chef de l'unité: $5,000. Les
moniteurs, c'est $4,400. Il y a 15 moniteurs et 11 monitrices à $4,400
et $3,500. Magasiniers, commis, sténos, téléphonistes,
surveillantes, 16 surveillantes à $3,300, évidemment, c'est avant
l'augmentation, avant la dernière augmentation, et 7 surveillantes
à $3,000. Ensuite il y a des techniciens en plomberie, un chef buandier,
il y a un chef cuisinier, adjoint, chef cuisinier, cuisinier-boucher,
aide-cuisinier, électriciens, menuisiers, il n'y a pas d'arroseurs de
patinoire, je ne crois pas!
M. BERTRAND: II n'y en a pas!
M. LAFRANCE: Chauffeurs mécaniciens, conducteurs d'autobus,
conducteurs de...
M. BOUDREAU: Ce n'est pas encore admis dans votre ministère!
M. LAFRANCE: Teinturières, nettoyeurs, repasseuses...
M. BERTRAND: Vous avez peut-être de la glace artificielle?
M. LAFRANCE: Je pense qu'il n'y a pas de patinoire encore.
UNE VOIX: Il y en a un déjà?
M. HARVEY: On va leur faire montrer à faire la glace par
Lucien.
M. BERTRAND: Avez-vous la glace artificielle?
M. LAFRANCE: Non.
M. BOUDREAU: Mais, voulez-vous expliquer, M. le ministre, pourquoi il y
aune réduction de salaires aussi considérable.
M. LAFRANCE: C'est un réajustement tout simplement. On avait
prévu qu'un plus grand nombre serait admis, puis il y en a moins qu'on
avait prévu tout simplement.
M. LE PRESIDENT: Alors,... M. LAFRANCE: Oui.
M. LE PRESIDENT: Le sous-item 1 est-il adopté?
M. HARVEY: Adopté. M. BERTRAND: Oui.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Sous-item 2: Frais de voyage.
M. BOUDREAU: Pension et nourriture: $35,000.
M. LAFRANCE: Oui.
M. LE PRESIDENT: Sous-item 2, adopté. Sous-item 3, si le
député...
M. LAFRANCE: Je ne sais pas.
UNE VOIX: Oui.
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. LAFRANCE: Est-ce qu'on est rendu à...
M. LE PRESIDENT: Sous-item 4: Pension et nourriture.
M. LAFRANCE: Alors, le nombre n'est pas très
élevé.
M. BOUDREAU: Ici, on est rendu à $200,000 là-bas et puis
ici $35,000.
M. LAFRANCE: Mais oui, mais le nombre est différent. Un
député peut être sûr qu'il n'y a rien qui se
gaspille, mais c'est son droit, cependant de...
M. BERTRAND: II ne faudrait pas que ce soit un moyen pris par le
ministre pour les empêcher de s'enfuir, qu'il soit trop faible
pour!..
UNE VOIX: II y a du steak en masse! M. LAFRANCE: On n'y avait pas
songé.
M.BERTRAND: Mais non, mais ça me frappe! Très bien,
adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Sous-item 5: Vêtements,
lingerie.
M. HARVEY: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Sous-item 6: Frais médicaux.
UNE VOIX: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Sous-item 7: Autres dépenses.
Adopté aussi? Adopté. Item 8: « Subventions ».
M. BERTRAND: Non.
M. LAFRANCE: Vous avez 5, 8.
M. BOUDREAU: Subventions pour la prévention de la
délinquance juvénile.
M. BERTRAND: Oui. M. LAFRANCE: 5, 8. M. LE PRESIDENT: 5, 8.
M. LAFRANCE: 5, 8. A la page 74.
M. HARVEY: Subventions pour la prévention.
M. LE PRESIDENT: Ala page 74, 5, 8: Subventions pour la
prévention.
M. BOUDREAU: Qu'est-ce que ça comprend ça, M. le ministre,
les subventions acquises pour la prévention de la
délinquance?
M. LAFRANCE: Eh bien, voici, la note que j'ai ici, ces subventions sont
tantôt versées à des écoles de protection pour
couvrir certaines dépenses extraordinaires, tels, achats
d'équipement, rénovation et amélioration des
bâtisses, achats d'équipement de jeux et le reste, versés,
et aussi versées, à des organismes qui font des recherches sur
les causes de la délinquance et qui pratiquent une politique de
prévention. Hier j'ai fait allusion justement que le ministère
accordait pour la première fois des subventions à certains
patronages, le patronage Roc Amadour, par exemple. Nous considérons
que...
M. BOUDREAU: Un cas spécial. Il était en construction,
d'une façon générale, vous ne le faites pas.
M. LAFRANCE: Non, non, nous ne le faisons pas.
Alors, il y a des subventions en recherche aussi, et des subventions aux
institutions pour améliorer leur institution.
M. BOUDREAU; Alors, il n'y a pas d'institution indépendante
là-dedans. Ce ne sont rien que des institutions du ministère,
à l'exception du Patro Roc Amadour qui est un cas...
M. LAFRANCE: Et, est-ce qu'il n'y en a pas un autre aussi, le patronage
Le Prévost à Montréal, également.
M. BOUDREAU: Est-ce que vous donnez au patronage Le Prévost?
M. LAFRANCE: Oui, on l'a fait aussi. M. BOUDREAU: Annuellement?
M. LAFRANCE: Exceptionnellement, c'est la deuxième année
seulement.
M. BOUDREAU: La deuxième année. Et pourquoi pas les autres
patronages?
M. LAFRANCE: Non, eh bien je pense que ça ne répondait pas
à la question du député parce que lui il est dans un
milieu... assez...
M. BOUDREAU: Moi, je connais l'oeuvre des patronages.
M. LAFRANCE: C'est ce que ça vise dans ce domaine.
M. BOUDREAU: Je la connais l'oeuvre. M. BERTRAND: Du bon patronage!
M. LAFRANCE: Lui aussi, c'est un ancien de l'oeuvre des patronages.
M. BOUDREAU: Et je sais quelle oeuvre merveilleuse ils font à Roc
Amadour. Je pense que c'est la seule oeuvre de jeunesse qui dure. Vous avez des
patronages qui ont 75 ans d'existence et puis ceux qui ont passé par
là restent attachés à l'institution, ce sont des... ceux
qui ont passé par là sont fiers de le dire qu'ils sont
passés par les patronages.
M. LAFRANCE: On s'améliore, je viens de le dire.
M. BOUDREAU: Oui, ça en est une preuve évidente.
M. HARVEY: M. Boudreau. Vous disiez tout à l'heure que
c'était par exception, le patro Roc Amadour de Québec, en 1963/64
ils ont eu une subvention de $25,000. Ils l'ont reçue également
en 1964/65 et telle est prévue pour 1965/66.
M. BOUDREAU: Elle est prévue? M. HARVEY: Oui.
M. BOUDREAU: La même? Et vous avez donné $100,000...
M. HARVEY: Ils l'ont eue deux années de suite.
M. LAFRANCE: Oh non.
M. BOUDREAU: Ah bon, vous avez réparti?
M. HARVEY: Oui.
M. BOUDREAU: Vous allez donner $100,000 répartis en quatre
ans?
M. HARVEY: C'est ça.
M. BOUDREAU: En quatre versements?
M. HARVEY: C'est ça.
M. BOUDREAU: Bon. Mais enfin, je voudrais moi, M. le ministre, insister
sur l'importance des patronages d'abord, qui, il ne faut pas non plus que le
gouvernement se substitue à ces oeuvres-là, et en prenne le
contrôle, mais je crois que le ministère devrait se faire un
devoir d'aider au développement de ces maisons-là, qui font une
oeuvre merveilleuse, et je suis sûr que le gouvernement ferait un
placement magnifique pour mettre un frein à la déliquance
juvénile, on a besoin... ces patronages-là, la plupart subsistent
pour, eh bien subsistent à force de charité et d'attachement des
anciens à leur patro, et c'est comme ça qu'ils peuvent subsister.
Mais je pense que ce serait un placement magnifique si le gouvernement, sans
aller pour détruire ce qui existe déjà, mais pour
suppléer à ce qui manque, pour aider à développer,
pour aider à leur donner des services qu'ils ne sont pas capables de
payer.
M. LAFRANCE: Alors,
M. HARVEY: Votre patro Roc Amadour, on vient de le vérifier, ils
ont reçu une autre subvention de $100,000 additionnelle en plus de celle
que vous avez parlée, répartie sur quatre ans.
M. BOUDREAU: D'accord. Moi je ne...
M. LAFRANCE: II ne faudrait pas que le député nous fasse
trop de publicité parce que...
M. BOUDREAU: Non, non.
M. LAFLAMME: ... on va être assiégé de demandes.
M. BOUDREAU: Non, je ne ferai pas de publicité.
M. LAFLAMME: Disons d'abord que nous avons devancé ce que vient
de réclamer le député...
M. HARVEY: C'est ça.
M. LAFRANCE: ... puisque ça fait deux ans déjà que
nous accordons des subventions, et je n'ai pas besoin de vous dire que mes
officiers ont été obligés de faire des tours de force pour
trouver cet argent qui n'était pas prévu dans notre budget, quand
on considère que ces oeuvres relevaient des loisirs surtout, mais c'est
notre intention, à l'occasion, d'aider de plus en plus ces patronages et
tout ce que vient de dire le député, je partage
entièrement son opinion. C'est une oeuvre par excellence de
prévention pour la jeunesse.
M. BOUDREAU: Parce que le patro Roc Amadour, même si le
gouvernement y est allé de $200,000, c'est pas une organisation de
$200,000, c'est une organisation qui vaut beaucoup plus cher que ça.
M. LAFRANCE: Un million.
M. BOUDREAU: Mais le public a donné la part principale.
M. LAFRANCE: Et le gouvernement n'entend pas évidemment,
contrôler ces oeuvres-là, le gouvernement en a déjà
trop à contrôler, je suis bien heureux de voir que des gens
prennent leur responsabilité parce que c'est vraiment admirable de voir
le dévouement qu'on a rencontré à Roc Amadour, de la part
des industriels, des gens d'affaires. J'ai assisté à un souper,
j'ai été vraiment impressionné par l'intérêt
que la population apportait à cette oeuvre.
M. BOUDREAU: C'est incroyable le bien qu'on peut rencontrer et le bien
qui peut se faire, parce que la jeunesse qui est là a besoin de se
détendre, a besoin de jeux violents et là on procure des jeux
violents à la jeunesse et la jeunesse reste intéressée. A
Roc Amadour, il y a tout près de 1,000 enfants qui vont là.
M. LAFRANCE: Oui, je sais que le nombre est assez
élevé.
M. BOUDREAU: Alors, j'espère que le gouvernement va continuer
encore, mais, dans cette même ligne de conduite il y a aussi les oeuvres
de terrains de jeux des municipalités.
M. LAFRANCE: Cela, ça relève des loisirs.
M. BOUDREAU: Cela relève, ce n'est pas votre
ministère?
M. HARVEY: Ministère de l'Education.
M. BERTRAND: Anciennement, le ministère de la Jeunesse.
M. LAFRANCE: Oui, c'est ça.
M. HARVEY: Alors, adopté.
M. LE PRESIDENT: Item 8, adopté.
M. BERTRAND: Voici, juste une remarque, M. le Président, je note
au bas: contributions des municipalités et des parents. Je pense que les
municipalités, l'union des municipalités, l'union des
municipalités de la province de Québec va demander que la
contribution des municipalités soit abolie. Il y a là un montant
de $3,020,000 que l'on prévoit. Est-ce que le ministre pourrait nous
dire quelle est la part qui relève des municipalités,
approximativement, et celle des parents?
M. LAFRANCE: Je n'ai pas ces chiffres, si le député veut,
je les lui fournirai cependant demain, les trois-quarts environ.
M. BERTRAND: Des municipalités?
M. LAFRANCE: Oui.
M. BERTRAND: Est-ce que...
M. LAFRANCE: Et les parents, ce sont des parents uniquement qui peuvent
contribuer..,
M. BERTRAND: Oui, oui.
M. LAFRANCE; ... et il est absolument normal aussi pour les parents qui
peuvent le faire.
M. BERTRAND: Mais je parle surtout du cas des municipalités.
Est-ce que le ministre, ou le gouvernement envisage d'abolir la contribution
des municipalités à ce domaine du bien-être de l'enfance et
de la protection de la jeunesse?
M. LAFRANCE: Evidemment, c'est une décision qui relève du
Conseil des ministres. Je crois que ça n'a pas été
envisagé encore. D'ailleurs, on a dégagé les
municipalités d'une foule de ses responsabilités, alors, à
ma connaissance, ça n'a pas été envisagé
encore.
M. BERTRAND: Mais nous l'avons fait...
M. LAFRANCE: D'ailleurs je crois que la commission
Bélanger...
M. BERTRAND: ... dans le domaine je crois de l'assistance publique.
M. LAFRANCE: ... évidemment ferait des recommandations à
ce sujet.
M. BERTRAND: Mais jusqu'à présent, ni le ministre, ni le
Conseil des ministres n'a...
M. LAFRANCE: Non.
M. BERTRAND: ... envisagé d'abolir la contribution des
municipalités?
M. LAFRANCE: Non.
M. LE PRESIDENT: L'article 5 est maintenant terminé. Article 6:
« Bien-être des personnes âgées et des adultes
». Item 1: administration. Sous-item 1: traitements.
M. LAVOIE (Wolfe): En ce qui concerne les personnes âgées,
il me semble qu'il existe une confusion dans la province actuellement à
ce sujet-là, on a vu ça cette semaine à Montréal,
vous avez fait des déclarations à ce sujet-là en Chambre.
Il me semble qu'il existe une confusion parmi les hospices, les refuges de
vieillards, est-ce que, il y a quelque chose...
M. LAFRANCE: Mais là, de quoi le député veut-il
parler? Est-ce qu'il veut parler en particulier de la résidence
St-Georges? Je voudrais bien qu'il soit bien précis.
M. LAVOIE: Il en a été question cette semaine qu'il y
avait là une grande confusion à Montréal, à cet
endroit-là et je pense que dans la province en général
aussi il y en a plusieurs qui attendent des permis pour les refuges de
vieillards, il y a quelque chose, le règlement n'est peut-être
final encore, peut-être c'est la raison.
M. LAFRANCE: Non, j'ai d'ailleurs fait une déclaration publique
il y a quelque temps je crois, qu'il n'y a aucune confusion, jamais la
politique du ministère a été aussi claire et aussi
catégorique. Ce qui crée un peu de confusion c'est qu'il y a
certaines institutions, des institutions privées qui ont un
caractère commercial et le ministère n'est pas en mesure de
pouvoir se rendre aux exigences, et de moins en moins nous allons
tolérer dans le domaine de la misère dans le domaine des
malheureux que l'on en fasse un commerce et ce qui est arrivé,
évidemment, à la résidence St-Georges, c'est que nous
avons accorder le maximum permis par les règlements soit $6.00 mais on
exige davantage. J'ai l'impression que le problème va se régler,
ils ont demandé l'incorporation je crois que nous allons pouvoir nous
rendre à leur demande, en négociations.
M. BERTRAND: Le ministre veut dire une incorporation sans but
lucratif...
M. LAFRANCE: C'est ça.
M. BERTRAND: ... et à ce moment-là, si la résidence
St-Georges se rend aux demandes du ministère cette institution-là
sera traitée comme toutes les autres.
M. LAFRANCE: Elle l'est traitée d'ailleurs à l'heure
actuelle comme les autres, absolument et je ne crois pas qu'il soit possible de
payer un taux supérieur à $6.000 même s'ils s'incorporent,
mais je crois que nous allons peut-être pouvoir réduire les
dépenses. Je crois qu'il y a trois salaires de $10,000 qui sont
payés à l'heure actuelle à cette institution. Est-ce que
c'est exact?
M. BERTRAND: Est-ce qu'il y a eu une enquête de faite par le
ministère à la suite des demandes pressantes et apparemment
répétées de la part des autorités de la
résidence St-Georges?
M. LAFRANCE: Je dois dire que ça fait l'objet depuis plus d'un
an, de pourparlers, de rencontres avec mon sous-ministre. On a fait intervenir
tout le monde, on a exercé à peu près toutes les pressions
imaginables, politiques et autres, et notre politique est très ferme, je
ne permettrai certainement pas que la province paie des taux plus
élevés que ceux que nous payons à l'heure actuelle qui
sont plus élevés que dans la plupart de nos autres institutions
pour favoriser un commerce, certainement pas.
M. BERTRAND: Est-ce que le ministre veut dire que les taux qui auraient
été payés là auraient été plus
élevés que dans d'autres, que ceux payés à d'autres
institutions semblables dans la ville de Montréal?
M. LAFRANCE: Evidemment c'est une institution qui est très bien
tenue, donne d'excellents services mais je crois qu'on peut dire que les taux
sont plus élevés que dans la plupart des autres institutions.
M. BOUDREAU: Quel est le taux maximum?
M. LAFRANCE: Six dollars. C'est ce que nous payons.
M. BERTRAND: Ce taux-là est le même payé à
Montréal et dans toutes les autres régions de la province?
M. LAFRANCE: Il est moindre ailleurs, c'est le plus élevé
que nous payons, dans ce domaine, le plus élevé.
M. BERTRAND: Ce taux de $6.00, c'est pour un patient, par jour.
M. LAFRANCE: C'est ça.
M. BERTRAND: Alors l'institution, à ce moment-là, doit
donner quels services?
M. LAFRANCE: C'est le taux, évidemment, de $6.00 que nous payons,
c'est le taux moyen que nous payons pour tous ceux qui sont
hébergés, à la résidence St-Georges.
M. BERTRAND: Ça comprend quoi?
M. LAFRANCE: La nourriture, le logement, les soins médicaux. Mais
ce qui est arrivé probablement, je ne voudrais pas, je n'ai pas le
mémoire ici, on aura peut-être l'occasion d'en discuter dans une
autre occasion, c'est qu'on a accepté des cas chroniques qui
nécessitent plus de soins médicaux, qui ne relèvent pas du
ministère de la Famille et du Bien-être social.
M. BERTRAND: Mais le ministre va comprendre justement là.
M. LAFRANCE: Il y en a 35 sur 200. Alors ce sont des cas qu'on est en
train de déménager, des cas chroniques...
M. BERTRAND: Des cas chroniques.
M. LAFRANCE: ... oui, qui ne relèvent pas du ministère de
la Famille et du Bien-être social.
M. BERTRAND: Et les autorités de la résidence St-Georges
demandaient probablement, je l'ignore, demandaient probablement une
augmentation à cause de ces cas-là, ces cas chroniques qui
exigent beaucoup plus de soins, beaucoup plus d'attention et le coût de
la pension, sans aucun doute, devient plus élevé.
M. LAFRANCE: Oui, mais il s'agissait peut-être de 30, je regrette
de dire de mémoire, de 30 à 35 ans qui ne relèvent pas de
nous, qui relèvent du ministère de la Santé, nous allons
les déménager. Tous les autres ce sont des cas qui
nécessitent uniquement des soins de garde et nous ne paierons
certainement pas plus que $6.00 Nous le regrettons, nous sommes obligés
par
notre serment de prendre les intérêts de la province, nous
allons le faire.
M. BERTRAND: D'autre part, à ce même moment, le cas
chronique tombera sous l'autorité du ministère de la
Santé...
M. LAFRANCE: C'est ça.
M. BERTRAND: ... et à ce moment-là le ministère de
la Santé paiera plus...
M. LAFRANCE: Oui sûrement.
M. BERTRAND: ... il n'y a pas d'objections à ce que le ministre
respecte son serment de bien administrer les fonds publics, mais d'autre part
à ce moment-là, il s'agit de relations qui devraient être
des plus directes plus suivies entre le ministère de la Santé et
du Bien-être. Voilà une série de cas qu'on appelle des cas
chroniques, qui normalement devraient relever du ministère de la
Santé, on les accepte dans une institution qui elle, relève du
ministère du Bien-être, alors les autorités de la
résidence St-Georges à ce moment-là quelles qu'elles
soient peuvent difficilement être blâmées de l'attitude
peut-être intransigeante et pressante qu'elles ont prises auprès
du ministre qui n'était peut-être pas le seul à qui le
blâme, si blâme il y a.
M. LAFRANCE: Leur permis ne les autorisait pas à accepter des cas
chroniques. Ils étaient en pourparlers avec le ministère de la
Santé pour changer de ministère ils voulaient faire passer leur
institution au ministère de la Santé, c'est peut-être pour
ça qu'ils ont accepté un certain nombre de cas chroniques. Je
dois dire qu'à l'heure actuelle qu'il n'y a plus de confusion dans ce
domaine-là, puisque nous avons un comité, non pas
inter-ministériel, mais nous avons un comité de sélections
composé de représentants du ministère de la Santé,
du ministère de la Famille et également du Service de
Bien-être de la ville de Montréal.
M. BERTRAND: Ce comité-là a été formé
quand?
M. LAFRANCE: Ça fait environ un an.
M. BERTRAND: Un an. Ce qui me frappe c'est que malgré la
formation...
M. LAFRANCE: Ce sont peut-être des cas qui ont été
admis avant ça.
M. BERTRAND: ... peut-être, durant toute cette année, vous
m'avez dit tantôt, vous avez dit que les autorités de la
résidence St-Georges avaient formulé des demandes,
répétées auprès du ministère, et pourtant
durant toute cette année, le comité inter-ministériel
existait. Il me semble, je ne sais pas, qu'une solution aurait pu être
trouvée beaucoup plus rapidement.
M. LAFRANCE: Mon sous-ministre me fait remarquer qu'il est entré
en opération au mois d'octobre novembre, mais disons que, au moins une
couple de cent, de ces 230 quelques cas, ce sont des cas qui nécessitent
que des soins de garde et l'on exige plus que $6.00 pour les soins de garde et
on ne l'accordera certainement pas, ni pour la résidence St-Georges, ni
pour d'autres, parce que nous avons évalué ce que ça peut
coûter dans d'autres institutions et nous réussissons à des
taux bien inférieurs à ceux-là, à les admettre dans
d'autres institutions. Si le vice qui existe dans ces entreprises à but
commercial, c'est ça qui est vicieux à sa base même, les
gens sont intéressés au profit non pas au service.
M. BERTRAND: Maintenant, le ministre parle de salaires qui peuvent
être payés, je l'ignore, peut-être à un directeur, un
assistant-directeur, mais le ministre sait fort bien que supposons que le
gouvernement construirait une institution du même genre que le
gouvernement aurait lui aussi à l'intérieur un directeur, un
assistant-directeur peut-être un autre, il serait obligé d'avoir
un personnel adéquat pour répondre à la demande,...
M. LAFRANCE: C'est admis.
M. BERTRAND: Alors, il me semble qu'à l'examen, quand une
institution comme celle-là reçoit des allocations
gouvernementales, je pense, les livres de l'institution sont soumis à
l'examen du ministère. Est-ce que le ministre est en état de
dire, à la suite de l'examen de ces livres, que les autorités de
la résidence St-Georges abusaient?
M. LAFRANCE: Bien ils demandent un taux que nous considérons
abusif, certainement.
M. BERTRAND: Que vous considérez abusif?
M. LAFRANCE: Oui.
M. HARVEY: Pour les soins de garde.
M. BERTRAND: Quand on parle de soins de garde, on parle de tous les
soins qui sont don-
née à ceux qui sont là. On peut pas dire que c'est
seulement des soins de garde. Des soins de garde c'est vaste. Alors le
ministère considère ni plus ou moins abusive la demande des
autorités de la résidence St-Georges.
M. LAFRANCE: Oui. Pour les cas qui relèvent de notre
ministère, sûrement. Il y a un autre point sur lequel on attire
mon attention, c'est que le promoteur voudrait faire payer aussi leur
capitalisation sur une période courte, de dix ans par exemple, à
un taux d'intérêt élevé de 7% ou 8%, et tout i
l'heure, j'ai souligné que... je regrette c'est de mémoire
seulement, que trois salaires d'environ $10,000 sont payés. Eh bien!
dans nos institutions où nous hébergeons en nombre aussi
considérable, dans aucune autre institution, nous ne payons des salaires
aussi élevés.
M. BERTRAND: En quelle année a été construite, la
Résidence St-Georges? Est-ce que le ministre a ces
détails-là?
M. LAFRANCE: En 1963/64. M. BERTRAND: En 1963/64.
M. LAFRANCE: Sans autorisation du ministère, d'abord.
M. BERTRAND: Elle a été construite sans autorisation.
Est-ce que, à ce moment-là, la loi exigeait, ou les
règlements exigeaient qu'une autorisation soit obtenue du
ministère du Bien-être?
M. LAFRANCE: Bien j'ignore si ça existait, à ce
moment-là, mais il n'y avait absolument rien qui obligeait le
ministère à accorder un permis, cependant.
M. BERTRAND: Non, bien voici, si on était pas obligé de
demander un permis, c'est sûr que rien n'obligerait le
ministère...
M. LAFRANCE: Sûrement, on était obligé de demander
un permis, mais il semble qu'à ce moment-là, que la ville de
Montréal avait le pouvoir de recommander un permis, et il semble qu'il y
a eu un peu de confusion. Mais de toute façon, nous leur avons
accordé un permis, et ce n'est pas là qu'est le problème;
le problème c'est sur le per diem on exige pour les soins de garde des
taux que nous considérons abusifs et que nous ne paierons pas.
M.BERTRAND: A par les 35 cas chroniques qui ont été
déménagés...
M. LAFRANCE: Une trentaine. On doit terminer le
déménagement.
M. BERTRAND: Est-ce que, parmi les autres qui sont là, il doit y
avoir des déplacements encore?
M. LAFRANCE: Je ne crois pas. Les négociations sont en cours
à l'heure actuelle.
M. HARVEY: Adopté.
M. LAFRANCE: Tout à l'heure, le député de Wolfe, si
vous permettez, s'est informé au sujet de la politique du
ministère, est-ce que nous avons fait parvenir...
M. LAVOIE: Oui, j'en ai fait venir d'autres pour envoyer à des
gens qui voulaient avoir des renseignements, j'en ai fait venir d'autres
même.
M. LAFRANCE: Il faut dire, à l'heure actuelle, que ce service
fait l'objet de certains marchandages. Beaucoup de propriétaires de
motel, d'hôtel, à travers toute la province, font des pressions
politiques et autres de toutes sortes pour faire reconnaître ou faire
transformer leurs établissements en centre d'hébergement.
Ça fait malheureusement un peu trop, l'objet d'un commerce. Mais je
tiens à féliciter mes officiers, en particulier mon
sous-ministre, M. Marier, et M. Neveux qui est directeur...
M. BERTRAND: Le ministre qui lutte contre l'alcoolisme...
M. LAFRANCE: Je ne suis pas pour la prohibition.
M. BERTRAND: Excepté, qu'on transforme les hôtels, ou
certains hôtels, en centre de...
M. LAFRANCE: Je ne voudrais pas que le député de
Missisquoi fasse dévier le débat.
M. BERTRAND: Non, non, je ne dévie pas.
M. LAVOIE: Où je voulais en venir moi, M. le ministre, c'est que,
où je trouve qu'il y a une confusion, où justement, ce n'est
peut-être pas dans votre ministère, mais elle existe certainement
quelque part, c'est que dans la région de Sherbrooke que vous connaissez
très bien, peut-être mieux que moi, c'est que (ça regarde
le ministère de la Santé), mais prenez l'hôpital d'Youville
où on reçoit les malades chroniques et les vieillards
aussi...
M. LAFRANCE: C'est l'oeuvre de la Santé.
M. LAVOIE: ... c'est surpeuplé là. J'ai été
en voir moi-même, des patients dans des chambres qui n'ont même pas
de fenêtre. C'est surpeuplé ça.
M. LAFRANCE: Je crois que le député exagère un
peu.
M. LAVOIE: Non!
M. LAFRANCE: L'hôpital d'Youville est renommée comme une
des institutions bien tenues et bien organisées.
M. LAVOIE: Je peux vous donner le nom d'une patiente, Mme Gosselin, et
où elle est, dans sa chambre, il n'y a même pas de
fenêtre.
M. LAFRANCE: Je pense que c'est bien exceptionnel. Le
député ne devrait pas, surtout sur une institution aussi
vénérable que celle-là, porter un jugement et puis
généraliser comme cela...
M. LAVOIE: Non.
M. LAFRANCE: ... il s'agit d'un cas bien exceptionnel, qui est
très bien tenu par les religieuses. Peut-être une chambre...
M. LAVOIE: Il n'y a aucun doute, mais c'est surpeuplé, et les
hôpitaux sont surchargés de patients, ils ne savent pas où
les envoyer. Il y a certaines personnes qui se chargeraient de les garder.
M. LAFRANCE: Je ne voudrais pas qu'on mêle les deux, que l'on s'en
tienne aux personnes qui relèvent de mon ministère. Les
hôpitaux, les députés pourront en discuter. J'aimerais
mieux qu'on ne mêle pas les deux problèmes.
M. LAVOIE: C'est là que c'est difficile à pas mêler,
parce que, quand une personne est rendue un vieillard, si vous voulez, il faut
qu'il soit gardé quelque part.
M. LAFRANCE: Mais je dirai au député: chose certaine,
c'est qu'il y a beaucoup d'exagération; beaucoup de municipalités
et d'autres personnes considèrent l'établissement, l'organisation
d'un centre d'accueil pour personnes âgées comme un commerce dans
leurs municipalités, et nous nous sommes rendus compte, malheureusement,
qu'on nous soumet des listes de deux, trois cents noms, listes d'attente, et,
après une enquête assez serrée, eh bien! nous apprenons
qu'à peine 25 à 30 personnes sont disposées à aller
dans ces institutions. Et à l'heure actuelle, nous avons plusieurs
institutions qui sont obligées de faire de la publicité dans les
journaux pour remplir leurs lits.
M. BOUDREAU: Ah bien moi, non.
M. LAFRANCE: Bien, je parle de la région de Sherbrooke.
M. BOUDREAU: Parce qu'ici dans nos institutions
vénérables, comme vous venez de les appeler, il y a
l'Hôpital général, à Québec,
l'hôpital...
M. LAFRANCE: Non, non, non, je voudrais bien que le député
s'en tienne seulement aux personnes âgées qui nécessitent
des soins pour vieillards.
M. BOUDREAU: L'Hôpital général est un hôpital
pour vieillards.
M. HARVEY: Oui, je comprends, mais quand ils sont chroniques ils ne
relèvent pas du ministère de la Famille.
M. BOUDREAU: Pas nécessairement chroniques, non.
M. HARVEY: Vous parlez d'institutions qui relèvent du
ministère de la Santé...
M. LAFRANCE: Le député a raison, l'hôpital est en
train de négocier chez nous, une nouvelle institution pour
héberger des personnes.
M. BOUDREAU: Ah là, par exemple, on va sauver la situation et
c'est nécessaire, ça c'est une institution de valeur, une
institution qui est la première même sur le continent, ici,
l'Hôpital général et puis elle reçoit des vieillards
qui ne sont pas malades, mais elle héberge des vieillards comme
ça, des vieillards qui n'ont pas de place, ou qui habitent chez leurs
enfants, ou qui n'ont personne pour prendre soin d'eux. L'Hôpital
général a une liste, et l'hospitalière m'en a parlé
encore il y a à peu près quinze jours, elle a une liste
d'à peu près 500 noms, 500 demandes.
M. LAFRANCE: II faudrait que ça soit vérifié
ça. J'ai trop entendu de ces chiffres qui sont joliment soufflés,
de députés qui... Je sais que son information doit être
juste, mais j'ai l'impression qu'il y a beaucoup d'exagération.
M. BOUDREAU: Je ne peux pas croire qu'à l'Hôpital
général, on fasse de fausses déclarations.
M. LAFRANCE: Non, non. Mais voici c'est qu'ils peuvent bien être
mal informés aussi, et puis je sais quel genre de sollicitations on fait
pour avoir ces noms-là, à certains endroits...
M. BOUDREAU: Ce sont des religieuses.
M. LAFRANCE: Non, non, je ne sais pas par qui ces informations-là
ont été fournies aux religieuses. Mais disons, de toute
façon, nous sommes en train de considérer la possibilité
d'accorder...
M. BOUDREAU: Tant mieux ça me fait plaisir d'apprendre ça.
On va probablement régler plusieurs cas.
M. LAFRANCE: Pour assurer les députés, je dois dire que,
ça fait l'objet de mes préoccupations, les personnes
âgées, et nous sommes en mesure, aujourd'hui, après
plusieurs mois, même quelques années de recherches et
d'études, nous sommes en mesure, je crois, de pouvoir répondre
à toutes les demandes. Nous avons des projets-pilotes qui sont à
se réaliser, et ensuite je crois que ça va aller très
rapidement. Ici à Québec, il y a également, le foyer
St-Antoine.
M. BOUDREAU: II y a le foyer St-Antoine et il y a l'orphelinat
St-Sauveur. L'orphelinat St-Sauveur qui reçoit des vieillards qui ne
sont pas malades, qui les héberge. Ils font une oeuvre magnifique, sous
la direction de religieuses aussi, les religieuses de la Charité.
M. LAVOIE: Mais, monsieur le ministre, quelqu'un qui désirerait,
supposons dans ma paroisse... il en est question de ça, supposons que
quelqu'un formerait un groupe de citoyens, si vous voulez; ils se
réunissent et forment une association sans but lucratif, puis suivent
les exigences du ministère. Ils pensent avoir le nombre de patients
voulus et puis, s'ils bâtissent un édifice selon les normes que le
ministère demande, est-ce qu'il y a des possibilités d'avoir des
permis dans ce cas?
M. LAFRANCE: Sûrement. A présent il faudrait
évidemment établir le besoin et c'est l'agence sociale qui doit
établir si vraiment il y a besoin. Notre désir, je ne crains pas
de le dire, je veux plutôt profiter de l'occasion pour informer la
province, notre désir c'est de voir se multiplier ces petits centres
d'hébergement...
M. LAVOIE: Bon, c'est bien ça.
M. LAFRANCE: ... nous ne voulons pas de centres qui peuvent recueillir
deux, trois cents personnes, nous préférons des petits centres
qui puissent répondre aux besoins de la localité ou de la
région. Alors il y a certainement possibilité, mais après
enquête par l'agence sociale qui établit si le besoin se fait
sentir.
M. BERTRAND: Est-ce que je pourrais suggérer au ministre de faire
parvenir ces brochures, les trois brochures qu'il nous a envoyées, qui
sont bien faites d'ailleurs, bien présentées, c'est clair, c'est
précis, concis, les faire parvenir aux municipalités.
M. LAFRANCE: Aux municipalités également, c'est une
très bonne suggestion, ça.
M. BERTRAND: Parce que vous avez dans plusieurs petites villes... et
vous devriez demander au Conseil municipal de s'intéresser à ce
problème, non pas lui-même directement...
M. LAFRANCE: En Ontario, ce sont les conseils municipaux.
M. BERTRAND: ... oui, mais d'en informer les citoyens.
M. LAVOIE: Moi-même j'en ai fait venir d'autres, M. le ministre,
justement pour envoyer à ceux qui ont déjà des foyers et
ceux qui ont l'intention d'en partir. J'ai envoyé ces
informations-là pour qu'ils sachent à quoi s'en tenir.
M. LAFRANCE: Très bien.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Sous-item 2, « Frais de voyage
». Adopté. Sous-item 3 « Frais de bureau ».
Adopté. Sous-item 4 « Matériels, achats, fournitures de
bureau », etc.
M. BOUDREAU: II y a une grosse réduction.
M. LAFRANCE: Evidemment il y avait plus de matériels à
acheter, la première année, puis là aussi il y a un
réajustement qui a été fait.
M. LE PRESIDENT: Alors sous-item 4, adopté. Item 2 «
Allocations aux personnes non employables placées en institution ou en
foyer pour soins spéciaux ».
M. LAFRANCE: C'est pour l'hébergement.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Item 3 « Aménagements,
réparations, entretien d'immeubles et autres frais ».
M. LAFRANCE: C'est le même cas que l'article, ou sous-article 5,
à l'article 5, c'est à la demande de l'auditeur. Il s'agit
d'entretien de centres qui sont la propriété de la province et
c'est à la demande de l'auditeur que nous en avons fait un sous-item
spécial.
M. LE PRESIDENT: Item 3 Adopté. Article 7 « Conseil
supérieur de la Famille » item 1 « Traitements et salaires
».
M. LAVOIE: Tous les gens qui ont été nommés membres
du Conseil supérieur de la famille est-ce qu'ils reçoivent un
certain salaire pour aller au réunion.
M. LAFRANCE: Non. Leurs services sont absolument
bénévoles, excepté que nous défrayons les
dépenses cependant. Les honoraires sont, par séance, $50 pour le
président et $30 pour chacun des membres. Et les frais de voyage,
remboursement des dépenses encourues...
M. BOUDREAU: Ceux qui font parti de ce Conseil supérieur de la
Famille, ce sont des spécialistes en la matière.
M. LAFRANCE: Ce sont des spécialistes. Nous nous sommes d'abord,
le ministère s'est adressé à tous les organismes publics
connus qui s'intéressaient aux problèmes de la famille. D'abord
tous les organismes familiaux de la province, ensuite les unions
ouvrières, notre société nationale de la St-Jean-Baptiste,
les ligues du Sacré-Coeur, une foule de mouvements qui
s'intéressaient aux problèmes de la Famille, leur demandant:
voulez-vous nous suggérer des noms; et ensuite nous avons essayer de
tenir compte des milieux...
M. BOUDREAU: Ils ont suggéré des noms.
M. LAFRANCE: ...tenir compte des régions, tenir compte de la
race, de la religion et je crois que nous avons fait un excellent choix. M.
Philippe Garrigue, professeur de l'université de Montréal, qui
est doyen de la faculté des sciences sociales de l'université de
Montréal et en est le président, M. Gilles Lacroix de
Trois-Rivières, travailleur social professionnel et président de
la fédération des services so- ciaux à la Famille et il en
est membre, et M. David Weiss de Montréal, directeur du Baron de Hirsch
Institute and Jewish Child Bureau et en particulier, dans ce domaine, nous
avons beaucoup à retirer de l'expérience juive, dans ce domaine,
dont on connaît l'attachement aux traditions familiales.
M. BOUDREAU: Savez-vous ce que j'ai vu à midi? ça va
prendre une seconde. La campagne des oeuvres de charité de la ville de
Montréal avait un objectif de $2,000,000. Ils ont eu de la
difficulté à le couvrir, ils sont obligés de prolonger
même la campagne de souscription pour en arriver à couvrir
l'objectif. Dans le journal aujourd'hui, on nous annonce que l'Association pour
le bien-être des Juifs organise une campagne de souscription avec un
objectif de $4,500,000.
M. LAFRANCE: II y a ensuite M. Michel Ma-rengo, de Sherbrooke,
diplômé en pédagogie et psychologie expérimentale et
président provincial de l'Association des parents-maîtres; M.
Paul-Emile Charron, agronome licencié en sciences économiques,
sociales et économiques, administrateur de la Société
générale de financement et vice-président ou
président des Caisses populaires; Mme Newcomb de Montréal,
président du bureau des directeurs Montreal Council of Social Agencies:
M. Hormidas Girard, de Chicoutimi, spécialiste en questions familiales
et membre de la Ligue des propriétaires (il a d'autres titres, il est
membre de la société d'organisation des foyers, service
d'orientation des foyers)...
M. BERTRAND: Quels sont les...
M. LAFRANCE: ... M. Raymond. Si le député le permet je
vais finir ma liste. M. Raymond Parent, de Ste-Foy, vice-président de la
C.S.N. (on a mis C.S.H.) du syndicat, et Mme Dominique Gaudrault, de Nicolet,
éducatrice et présidente générale de l'U.C.F.R. de
la province. Je crois que c'est un excellent choix que nous avons fait
là. Ils se sont réunis à trois ou quatre reprises, ils ne
m'ont pas présenté encore de rapport cependant.
M. BERTRAND: Quels sont les problèmes à l'étude
à l'heure actuelle, il me semble d'avoir noté dans un des
documents que le ministre m'a transmis, il y avait celui de l'habitation, de la
censure, un troisième.
M. LAFRANCE: Je n'ai pas, j'ai laissé la plus grande latitide
possible aux membres du Comité, j'ai attiré leur attention sur
cela, jede-
vais les rencontrer hier si je n'avais pas été
obligé de faire l'étude de mes crédits. Alors, je ne suis
pas en position à ce moment-ci, de dire. Je voulais également
qu'ils s'intéressent à la Commission Bélanger, parce
que...
M. BERTRAND: La taxation.
M. LAFRANCE: ... la taxation, ça c'est un point sur lequel je
voulais attirer également leur attention. Il est possible aussi que je
leur demande de voir à s'occuper du prix Famille que nous allons
accorder, s'ils veulent bien s'occuper de promouvoir cette initiative.
M. BERTRAND: J'ai pensé à un nom tantôt; prix de
sociologie familiale.
M. LAFRANCE: Ah, ce serait plus conforme.
M. BERTRAND: Parce que je trouve que prix de famille... Mais le ministre
dit que c'est de la sociologie, des recherches, des études. Alors si
vous l'appeliez le prix de sociologie familiale.
M. LAFRANCE: On va y penser.
M. BERTRAND: Pensez-y donc. Dans votre liste de membres, vous avez aussi
M. Rue], de Sherbrooke...
M. LAFRANCE: Non, c'est M. Marengo, de Sherbrooke, qui est
président de la régionale, qui est président
également de l'Association parents-maîtres de la province.
M. LAVOIE (Wolfe): Quelque chose de très bien, mais il me semble
qu'ils ne sont pas très nombreux ceux qui se représentent les
Cantons de l'Est.
M. LAFRANCE: Bien comment voulez-vous qu'ils soient nombreux, il y en a
neuf seulement pour toute la province, pour représenter tous les
milieux?
M. BERTRAND: II y en a plusieurs également qui sont au Parlement.
Adopté.
M. LE PRESIDENT: Item 1 adopté. Item 2 « Honoraires
», adopté. Item 3 adopté. Item 4 « Frais de bureau
» adopté. Article 8 « Comité d'étude et
d'information sur l'alcoolisme ».
M. LAFRANCE: Ici, je regrette, M. le Président, que le rapport du
Comité n'ait pas été présenté, il doit
être présenté demain au plus tard. J'ai ici un rapport
préliminaire. Nous ne devions discuter nos crédits que la semaine
prochaine mais j'espérais qu'un rapport puisse parvenir à chacun
des membres avant qu'on ne puisse en faire la discussion. Je dois dire ici pour
l'information du comité que j'ai lu rapidement le rapport
préliminaire qui m'a été remis ce midi des
activités de ce comité. J'ai été vraiment
impressionné par le travail extraordinaire par le travail qui est
accompli par ce comité. Si les députés le désirent,
je nepeux pas le lire, mais je pourrais prendre...
M. BERTRAND: Quand sera-t-il imprimé?
M. LAFRANCE: Demain, je crois que l'on pourra en faire la distribution
parce qu'il s'agit d'une impression qui est faite au dactylo, c'est
polycopié, je crois, seulement. Mais il est vraiment impressionnant de
voir le travail qui a été fait par exemple, dans les
écoles, dans les universités, dans les hôpitaux, dans les
clubs sociaux, les associations de toute sorte, les autorités scolaires
et municipales, dans les industries, les instituteurs, le nombre de
publications, de pamphlets, des centaines de mille qui ont été
distribués dans les écoles, et également le travail de
recherche qui a été fait. Alors nous employons une quinzaine de
jeunes étudiants qui ont fait des enquêtes sociologiques dans la
Gaspésie, je crois, pour voir l'influence, par exemple, le facteur
publicité des brasseries et un peu plus de 600 chefs de famille ont
été questionnés à ce sujet là. Evidemment
ça va prendre un certain temps...
M. BERTRAND: Dans ce domaine particulier de la publicité des
brasseries, les règlements ont été adoptés, par
arrêtés ministériels, et appliqués par la
Régie des alcools...
M. LAFRANCE: Ou par le procureur général.
M. BERTRAND: ... ou par le procureur général, quel a
été le résultat de cela?
M. LAFRANCE: Bien je crois que tous ceux qui regardent un peu la
télévision, le résultat a été assez
remarquable. C'est que on était rendu à faire de l'invitation
directe à boire, et aujourd'hui on se borne à faire, et je
comprends qu'on détourne encore...
M. BERTRAND: Bien vous avez d'abord... M. LAFRANCE: Si le
député veutlepermet-
tre, ça ne relève pas de mon ministère, je n'ai pas
objection à ce qu'on...
M. BERTRAND: Le ministre va admettre qu'à plusieurs reprises, il
fait des déclarations retentissantes.
M. LAFRANCE: Bien, il faut accepter ça. M. BERTRAND: Ah oui.
M. BOUDREAU: Leministreafaitdesdécla-rations qui frisent la
démagogie.
M. BERTRAND: Faut pas qu'il soit surpris.
M. LAFRANCE: Je pourrais toutes les répéter ces
déclarations-là.
M. BERTRAND: II y en a qui ont demandé...
M. BOUDREAU: Je ne suis pas contre ça mais...
M. BERTRAND: Je voudrais lui demander seulement s'il a fait une
déclaration que le jour où la vente des boissons alcooliques sans
repas sera permise le dimanche, je démissionnerai. Est-ce que l'avis
tient encore.
M. HARVEY; Amen.
M. BERTRAND: Ainsi soit-il.
M. LAFRANCE: Absolument, absolument. Vous savez que la province de
Québec est la seule province qui permet la vente des boissons
alcooliques à l'heure actuelle, la seule province, et ce n'est pas pour
rien que la province de Québec a également des records
d'accidents mortels les fins de semaines, le dimanche en particulier, et le
jour, d'ailleurs il n'en est pas question, et le jour où le gouvernement
dont je ferai partie voudra enlever le repas et organiser le bar ouvert, eh
bien, à ce moment-là, je songerai à le quitter, quel que
soit le gouvernement. Moi, je ne puis pas en conscience permettre...
M. BERTRAND: Songerez-vous à le quitter ou
démissionnerez-vous?
M. LAFRANCE: Ça revient à la même chose, je
crois.
M. BERTRAND: Des fois on songe pendant quelques années,
M. LAFRANCE: Non, non, immédiatement, je crois que le
député trouve que je suis assez expéditif à
certains moments.
M. BOUDREAU: Je n'ai pas besoin de vous dire, M. le ministre, que vous
avez le concours de tous ceux ui s'intéressent à la question,
comme vous.
M. HARVEY: M. Boudreau, vous démissionnerez, vous aussi, si c'est
permis?
M. BOUDREAU: Si c'est permis? M. HARVEY: Oui.
M. BOUDREAU: Je n'ai jamais fait de promesses...
M. HARVEY: Je vous le demande.
M. BOUDREAU: ... et jenesuispas autorisé à en faire, non
plus, des promesses.
M. HARVEY: Moi je vais vous en faire une qui vous intéresse, je
ne démissionnerai pas.
M. BOUDREAU: En temps et lieu je saurai quoi faire, mais je sais que le
ministre a fait plusieurs déclarations concernant d'abord cette vente de
la boisson les dimanches et concernant aussi l'obligation de présenter
la carte d'identification.
M. LAFRANCE: Le député devrait bien lire mes
déclarations. Il y a jamais été question d'obligation, il
était question d'une carte facultative, volontaire. Hélas, dans
la province, la population n'est pas prête à accepter une carte
d'itentité obligatoire. Personnellement, je serais favorable à
ça, mais je ne crois pas que le moment soit arrivé de le faire,
et en attendant je voulais, pour essayer de sortir nos jeunes des débits
de boisson,...
M. BOUDREAU: Qu'on exige la carte, parce...
M. LAFRANCE: ... bien que les détenteurs de permis soient
autorisés à exiger la carte. Alors, un jeune qui ne semblerait
avoir l'âge requis, eh bien, le détenteur aurait droit de dire:
« Tu n'as pas de carte, je refuse de te servir des boissons alcooliques.
»
M. HARVEY: La carte, c'est volontaire.
M. LAFRANCE: C'est à l'étude à l'heure actuelle,
par le Procureur général, et j'espère toujours que ce
sera.
M. BERTRAND: C'est à l'étude par le ministère du
Procureur général.
M. LAFRANCE: Faudrait bien finir par adopter nos crédits.
M. HARVEY: Dépêchons-nous.
M. BOUDREAU: Faut pas se laisser se pousser dans le dos non plus par le
ministère du Travail. Il y a encore des jours qui s'en viennent.
M. HARVEY: Adopté.
M. BERTRAND: Attendez un peu.
M. BOUDREAU: Evidemment, dans ce domaine-là il y a les
déclarations que vous avez faites, c'est ce que je considérais le
plus important...
M. LAFRANCE; Merci.
M. BOUDREAU: ... et puis je considère aussi que même les
déclarations que vous avez faites ça n'a rien
amélioré dans la situation.
M. LAFRANCE: Bien ç'a améliore certainement la situation
dans la publicité, je crois, dans la province, d'ailleurs je n'ai pas
l'impression qu'une simple déclaration va modifier la nature humaine. Le
problème est beaucoup plus profond. La seule chose que je pourrais dire,
j'ai peut-être été un peu trop sévère pour
l'administration précédente, quoique je déplorais avec
raison qu'on ne me donne pas beaucoup de preuves des moyens qu'on prenait pour
essayer d'enrayer ça mais je me rends compte que le problème
n'est pas aussi facile que je me le représentais.
M. BERTRAND: Pensez-y donc!
M. BOUDREAU: C'est dans ce temps-là...
M. LAFRANCE: D'ailleurs j'ai la même ardeur que j'avais
excepté j'ai peut-être moins d'illusions.
M. BERTRAND: C'est pour ça que je demandais au ministre
tantôt s'il serait encore prêt à démissionner. Il m'a
répété que oui, il est logique là. On verra si les
circonstances se présentent.
M. LAFRANCE: Je n'ai pas l'impression que je serai obligé cette
année.
M. BERTRAND: Alors le ministre n'a pas l'impression qu'il soit
obligé de démissionner, donc les bars seront ouverts le dimanche
dans la province de Québec.
M. LAFRANCE: Non, non, du tout. Je veux dire que le gouvernement se
présentera pas cette mesure pour ouvrir les bars le dimanche sans repas,
c'est ça.
M. BOUDREAU: Vous avez été sévère en
plusieurs circonstances aussi.
M. LAFRANCE: Je crois que devant la gravité il faut être
sévère.
M. BOUDREAU: La jeunesse est victime d'une clique de pseudo
intellectuels, d'agents de démoralisation et de corruption.
M. LAFRANCE: Je n'ai rien à retirer de ça.
M. BERTRAND: J'ai déjà dit au ministre qu'il était
parfois un nouveau Moise qui descend de la montagne et qui trouvant le peuple
près de la corruption prononce des anathèmes
sévères.
M. HARVEY: Adoptons ça!
M. LAFRANCE: Je n'ai pas la prétention de jouer ce rôle
mais excepté que j'ai la prétention d'essayer d'être un
honnête citoyen et d'essayer d'empêcher toute cette
immoralité dont tout le monde déclare l'existence dans la
province et je me rends compte également, comme ministre de la Famille,
que l'un des pires ennemis de la famille eh bien c'est l'athéisme et
toutes ces théories matérialistes qu'on est en train et
l'alcoolisme en particulier est l'ennemi de la famille. Il faut voir tous les
cas spéciaux que je suis obligé de passer et où l'on voit
que le père consacre tous ses salaires à cette passion de
l'alcoolisme. Alors je crois que ça serait certainement trahir le mandat
qui m'a été confié que de me taire en face d'une situation
comme celle-là.
M. BERTRAND: La déclaration que vient de faire le ministre, par
exemple, que l'athéisme ou l'agnosticisme, je pense que ce sont des
déclarations générales qui sont oiseuses.
M. LAFRANCE: Bien le député, j'ai dit une petite clique et
je dois dire qu'évidemment ces gens-là, qu'ils soient agnostics,
c'est leur affaire, je respecte leur conscience, qu'on pratique une religion ou
qu'on en pratique pas, c'est une affaire de conscience personnelle, ce que je
ne
veux pas, je ne veux pas que ces gens se servent des fonds publics, des
salaires qui leur sont payés par les taxes de l'Etat pour
répandre leurs idées, c'est ça surtout.
M. BERTRAND: Est-ce que, alors, préten-driez-vous qu'il s'agirait
là, étant donné qu'ils auraient des salaires payés
par l'Etat, qu'il s'agirait de fonctionnaires?
M. LAFRANCE: J'ai dit à Radio-Canada, que j'ai dit.
M. BERTRAND: A Radio-Canada. M. LAFRANCE: Oui.
M. BERTRAND: Mais il est toujours malheureux de faire des
déclarations générales comme ça qui à un
moment donné donnent aux gens l'impression d'englober dans un
anathème tout un groupe de gens. A ce moment-là je pense que les
gens qui, globalement peuvent se sentir frappés, sont en droit de
demander au ministre de porter des accusations précises parce que des
accusations générales comme celle-là, à quoi
conduisent-elles? Si le ministre a des cas précis, c'est à lui de
les porter à l'attention des autorités de Radio-Canada. Il
atteindra peut-être beaucoup plus son but que par des déclarations
globales comme celles qu'il fait. C'est son droit d'en faire, c'est sa
responsabilité.
M. LAFRANCE: D'ailleurs pour ajouter à ce que vient de dire le
député j'ai dit qu'il s'agissait d'une petite clique, j'ai eu
l'occasion de préciser ma pensée en disant qu'il s'agissait de
cas exceptionnels et d'ailleurs si on a vu la pétition qui a
été présentée par des dizaines et des dizaines de
mille mères canadiennes récemment qui faisaient écho,
justement, à ce que j'ai dénoncé.
M. BERTRAND: Est-ce que le ministre veut dire...
M. LAFRANCE: Moi je ne serai certainement pas un chien muet en face de
cette situation. On prétendait que je serais complice et le
député a raison cependant qu'il faudrait que je fasse une
certaine distinction afin de ne pas laisser planer sur d'honnêtes gens
dont j'ai des parents qui sont également employés à
Radio-Canada, laisser planer un soupçon comme celui-là.
M. BERTRAND: Mais quand le ministre por- te une accusation qui est
grave, s'il s'agit de cas très, très exceptionnels, est-ce que le
ministre a déjà, par exemple, écrit aux autorités
de Radio-Canada à ce sujet-là pour porter à l'attention
des autorités le cas précis de M. Un-tel, de Mme Unetelle.
M. LAFRANCE: Non. UNE VOIX: On achève.
M. BERTRAND: Est-ce que le ministre ne croit pas que dans un domaine qui
est assez délicat, en fin de compte, puisqu'il s'agit de la
réputation de tout un groupe, qu'il ne serait pas plus à propos,
avant de faire des déclarations comme celles-là, de porter
à l'attention des autorités concernées les noms de ou des
personnes, de la personne, que le ministre entend viser de manière
à ce que les autorités de Radio-Canada ou ailleurs s'il s'en
trouve, d'être à même de faire enquête pour voir si
les accusations sont fondées ou non?
M. LAFRANCE: Ceux que le chapeau leur fait, qu'ils le mettent. Quand le
curé prêche en chaire, il...
M. BERTRAND: Bien voici, je ne crois pas que ce soit le rôle du
ministre de la Famille et du Bien-être social de devenir le
prédicateur dans la province de Québec.
M. LAFRANCE: Non mais c'est son rôle de déclarer que ce
n'est pas son intention non plus...
M. BERTRAND: Le ministre non plus ne veut pas le remplir non plus de
cette manière-là.
M. LAFRANCE: Non.
M. BERTRAND: Je ne pense pas même si parfois il en donne
l'impression. Mais je pense que le ministre va admettre avec moi que dans ces
cas-là qui peuvent être graves, est-ce qu'il ne serait pas
à propos, sous son autorité de ministre de la Famille et du
Bien-être, d'écrire aux autorités concernées de
porter ces cas à l'attention des autorités qu'il a nommées
tantôt de Radio-Canada.
M. LAFRANCE: C'est une bonne suggestion que me fait le
député de Misslsquoi, d'ailleurs j'ai bien identifié
certains programmes à certaines occasions. J'ignore, évidemment,
qui est-ce qui est responsable de ce programme-là et le
député sait également qu'il est assez dif-
ficile de savoir qui est l'auteur de certains programmes. Mais chose
certaine c'est qu'il faudrait peut-être être un peu plus
précis dans ces accusations et c'est ce que je me propose de faire
à l'avenir.
M. BOUDREAU: Pour revenir à la question d'alcoolisme, M. le
ministre...
M. LAFRANCE: C'est le député de Missisquoi qui nous
entraîne toujours dans des domaines immoraux.
M. BOUDREAU: Mais à l'affaire de l'alcoolisme, je me demande
si...
M. BERTRAND: Le ministre devrait retirer toujours !
M. LAFRANCE: Parfois.
M. BOUDREAU: ... je me demande si vous n'emploieriez pas autant de
violence auprès de la Régie des alcools pour empêcher la
multiplication des débits.
M. LAFRANCE: M. le Président, je voudrais qu'on rappelle le
député à l'ordre. Il s'agit de choses qui ne
relèvent pas de mon ministère et je voudrais bien, je sais que
c'est une excellente suggestion qu'il me fait à l'heure actuelle,
d'ailleurs que j'ai déjà suivie en diverses occasions et je
continue à suivre mais je crois que tout ce débat pourrait se
tenir lors de la discussion des crédits de mon collègue, le
procureur général.
M. BERTRAND: Oui mais j'ai suggéré, l'an dernier, au
ministre que le comité d'étude et d'information sur l'alcoolisme,
ou que le ministère de la Famille et du Bien-être social comme tel
ait un représentant à la Régie des alcools. A ce
moment-là le ministre m'a dit qu'il étudierait cette suggestion
qu'il a trouvée intéressante et importante. Est-ce que depuis
l'an dernier un tel délégué a été
nommé par le ministère du Bien-être social et de la Famille
ou par le comité d'étude et d'information sur l'alcoolisme
auprès de la Régie des alcools?
M. LAFRANCE: Evidemment, il n'est pas de mon ressort de nommer un
délégué, je serais très heureux de le faire si la
Régie voulait l'accepter, je dois dire cependant que des officiers de
mon ministère en particulier des officiers du comité
d'étude et d'information sur l'alcoolisme ont été
constamment en dialogue avec le procureur général pour apporter
des changements soit dans la loi ou pour réclamer l'application de
certaines lois, pour faire des suggestions. Mais je serais très heureux
si un jour la Régie invitait, on se méfie peut-être un peu
de certains représentants du ministre parce qu'on aurait peur qu'ils
préconisent la prohibition. Je n'ai jamais été
prohibitioniste. Si quelqu'un veut boire, je respecte sa liberté. Ce que
je veux, je veux que le gouvernement, en autant que ses moyens le permettent,
puisse favoriser un régime de saine sobriété dans la
province. C'est la seule exigence que j'ai faite dans le passé.
M. LE PRESIDENT: A l'ordre, messieurs.
M. LAVOIE (Wolfe): D'ailleurs, M. le ministre, je dois vous
féliciter pour les nombreuses rencontres que je fais avec vous dans
différentes paroisses du comté, de prendre la peine de vous
déplacer pour venir aux assemblées lacordaires un peu d'un bord
et de l'autre avec les occupations que vous avez, j'admire ça
beaucoup.
M. LE PRESIDENT: Adopté. A l'ordre, messieurs.
M. BOUDREAU: Disons que cette question-là est...
M. LE PRESIDENT: Item 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, de l'article 8 adopté.
Article 9: « Subventions ».
M. LAFRANCE: Alors, si vous le permettez je vais vous faire quelques
considérations générales. D'abord l'objet
général de cette catégorie de subventions c'est pour
apporter un encouragement des oeuvres de bienfaisance dont le rôle est
particulièrement important soit en raison des fonctions quasi-publiques
qu'elles remplissent, soit parce que leur action est susceptible de
résulter à une économie de fonds publics. Ce n'est pas
d'accord celle-là.
M. BERTRAND: Ce n'est pas moi qui vous déroute là.
M. LAFRANCE: Bien il s'agit surtout de subventions à long terme
à des agences et également des agences de
réhabilitation.
M. LAVOIE(Wolfe): Page 67.
M. BERTRAND: Vous en avez la liste, je pense, à la page 252 des
comptes publics de 1963/1964. Alors l'examen de la liste, le ministre peut
peut-être nous dire s'il y a eu des changements sans les nommer.
M. LAFRANCE: Non, il y a les subventions à long terme, ici, les
subventions annuelles et occasionnelles, les subventions spéciales pour
réparation et équipement, subventions spéciales pour
construction et agrandissement, subventions pour combler les déficits
d'exploitation, subventions aux agences sociales pour la réhabilitation
et le placement d'enfants et l'adoption. C'est un nouveau programme, oui, que
nous adoptons cette année. Nous allons accorder $1,500,000 aux divers
agences, services sociaux de la province pour leur permettre de retenir les
service d'un personnel qualifié qui va spécialement s'occuper de
leur réhabilitation.
UNE VOIX: Adopté.
M. BOUDREAU: Vous avez un item là où il est dit: «
Autres projets dans l'achat, la construction, la transformation » ce
n'était...
M. LAFRANCE: C'est à 10 ça, c'est plus loin que ça,
là on est à 9.
M. BOUDREAU: C'est d'accord. M. LAFRANCE: C'est d'accord?
M. LE PRESIDENT: 9 adopté. 10: Dépenses diverses et
imprévues. Adopté?
M. LAFRANCE: Dépenses diverses et imprévues...
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. BOUDREAU: Pardon. Dans les affaires imprévues, est-ce qu'il
est question de la réorganisation de votre ministère...
M. LAFRANCE: Non, non.
M. BOUDREAU: ... parce que vous l'avez dit en plusieurs circonstances,
il y avait une réorganisation dans votre ministère.
M. LAFRANCE: Non, non. Il s'agit, évidemment, c'était
prévu dans les... Cela a été prévu, ces
crédits-là ont été prévus dans les divers
item que nous avons adoptés. Ces dépenses diverses et
imprévues comprennent le déménagement de certains
fonctionnaires ou encore et d'autres dépenses qui n'ont pas
été prévues, par exemple des frais de
représentation notamment $10,000. C'est un coussin que tous les
ministères, je crois, se réservent.
UNE VOIX: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Article 11: Achat...
M. BERTRAND: Nous allons garder le dernier item pour en haut...
M. LAFRANCE: Très bien.
M. BERTRAND: ... il ne s'agit pas et...
M. LE PRESIDENT: Article 11 en Chambre.
M. BERTRAND: ... je demanderai immédiatement au ministre, est-ce
qu'il doit y avoir cette année une loi sur l'adoption?
M. LAFRANCE: Non. Je ne crois pas, bien il y en a une qui est en
préparation, je doute fort qu'il soit possible de la présenter
à cette session mais elle est en préparation.
M. BERTRAND: Il n'y aura pas non plus de loi unique d'assistance
sociale?
M. LAFRANCE: Non, pas cette année. La seule loi que je
prévois, c'est la loi des établissements de bien-être.
M. BERTRAND: De Bien-être. M. LAFRANCE: Oui.
M. BERTRAND: Qui doit être présentée après
Pâques?
M. BOUDREAU: Est-ce que vous prévoyez un service pour
lecréditauxfamilles,les achats à crédit comme ç'a
été demandé par la CSN?
M. LAFRANCE: Non. Voici, c'est que nous avons des brochures que nous
publions pour informer le public et les familles et nous avons
étroitement collaboré avec des caisses populaires et la CSN qui
ont fait un travail épatant en ce domaine pour essayer de
préserver les familles contre tous ces requins de la finance.
M. BOUDREAU: Absolument!
M. LAFRANCE: J'espère que le député de
St-Sauveur...
M. BOUDREAU: C'est un mal social épouvantable.
M. LAFRANCE: C'est un terme qui est trop violent.
M. BERTRAND: Ce terme-là est juste.
M. LAVOIE (Wolfe): C'est un bon terme...
M. LAFRANCE Bon!
M. BOUDREAU: II y aura aussi un autre item qui a déjà
été abordé par quelques uns ou je crois que c'est vous
dans votre ministère, que les affaires indiennes...
M. BERTRAND: Cela nous pourrons en parler lors de l'étude du
dernier item d'une manière très générale.
M. LAFRANCE: Les affaires indiennes.
M. BERTRAND: Le ministre pourra nous exposer ses vues à la suite
de la conférence fédérale-provinciale.
M. LAFRANCE: Qui doit se tenir la semaine prochaine, le 8 et le 9, je
crois.
M. BERTRAND: Mais il y en a eu une également.
M. LAFRANCE: Il y en a eu une déjà.
M. BERTRAND: Alors nous pourrons à l'occasion du dernier item en
Chambre aborder sommairement ce problème.
M. LAFRANCE: C'est très bien. J'ai une petite correction à
faire, je crois que la loi sur l'adoption est prête, alors il est
peut-être possible qu'elle soit présentée au cours de cette
session, la soumettre au Conseil...
M. BERTRAND: C'est parce que dernièrement j'avais vu dans un
journal qu'il n'y en aurait pas c'est pourquoi je demande au ministre s'il doit
y en avoir une cette année.
M. LAFRANCE: C'est possible que...
M. BERTRAND: Alors merci, M. le Président.
M. LAFRANCE C'est moi qui vous remercie.