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Commission spéciale sur le problème de
la liberté de la presse
Séance du mardi 11 mai 1971
(Dix heures quinze minutes)
M. VEILLEUX (président de la commission spéciale sur le
problème de la liberté de la presse): A l'ordre, messieurs!
Depuis notre dernière réunion, le secrétaire de la
commission, M. Archambault, a eu l'occasion de se rendre à Toronto pour
rencontrer le sénateur Davey afin de discuter avec lui de la
procédure qu'avait prise la Commission Davey relativement à
l'étude du problème de la presse au Canada. M. Archambault,
à la prochaine réunion, pourra déposer un rapport à
cet effet.
Budget de recherches
M. LE PRESIDENT: Depuis notre dernière réunion,
l'Assemblée nationale met à la disposition des membres de la
commission un budget de recherches de l'ordre de $70,000. Afin de
procéder avec un certain ordre et de passer au programme tel qu'il fut
stipulé lors de la dernière réunion de cette commission
parlementaire, il y aurait peut-être lieu de discuter de la
possibilité d'engager un recherchiste qui serait à la disposition
de la commission, auquel recherchiste on adjoindra le personnel auxiliaire et
le personnel de secrétariat nécessaire au bon fonctionnement du
service. Ces personnes seront rémunérées à
même le budget de la commission.
Est-ce qu'il y aurait une proposition à l'effet d'accepter cela?
M. L'Allier?
M. L'ALLIER: M. le Président, je voudrais d'abord, au nom des
membres de la commission, remercier le président de l'Assemblée
nationale qui a étudié avec sympathie la demande qui avait
été faite par la commission pour que cette commission soit
dotée d'un budget de recherches.
Nous avions tous, membres de la commission, souligné la
difficulté que nous aurions à travailler d'une façon
efficace si nous ne pouvions disposer d'un minimum de budget de recherches
surtout à cause de la nature, précisément, des travaux
qu'est appelée à faire cette commission.
L'Assemblée nationale met un budget de recherches à la
disposition de la commission et je crois que c'est une garantie
supplémentaire quant au résultat positif que nous attendons tous
de cette commission.
Plan de travail
M. L'ALLIER: Maintenant, d'une façon concrète, ce budget
de recherches, évidemment, pour être dépensé
à bon escient, doit l'être sur un plan de recherces qui, lui, est
le plan de recherches établi par la commission. Ce que je proposerais
à ce stade-ci, et dans la mesure où nous n'avons pas, ce matin,
d'auditions comme telles personne n'a demandé à être
entendu ce matin, si mes renseignements sont exacts, M. le
Président...
M. LE PRESIDENT: C'est exact.
M. L'ALLIER: ...c'est que le comité directeur que nous avions
formé au début pour établir un plan de travail puisse se
réunir dans les meilleurs délais avec le recherchiste qui
pourrait être engagé par la commission sur une base annuelle et
par contrat, afin d'établir avec lui le plus de recherches que souhaite
suivre la commission.
Engagement d'un recherchiste
M. L'ALLIER: Le comité directeur pourrait dès lors se
réunir au cours des prochains jours, d'ici une dizaine de jours au plus
tard, et établir son plan de travail, le soumettre par la suite à
la commission parlementaire de sorte qu'au fur et à mesure de nos
travaux et des enquêtes que nous ferons et des témoins que nous
entendrons, la recherche puisse se poursuivre. Nous avons étudié,
d'une façon concrète, certains dossiers de personnes susceptibles
d'assumer les responsabilités de recherchiste de cette commission.
Un dossier nous a paru particulièrement intéressant. C'est
celui de M. Beausoleil. Je crois, M. le Président, que vous avez devant
vous le curriculum vitae et l'expérience de M. Beausoleil. Si vous
pouviez le porter à la connaissance de la commission, je proposerais,
pour ma part, que la commission statue immédiatement sur
l'opportunité de retenir les services de M. Beausoleil comme
recherchiste pour la commission et que l'Assemblée nationale donne suite
à sa proposition en ce qui concerne les services de M. Beausoleil.
M. LE PRESIDENT: C'est avec plaisir que je donne aux membres de la
commission le curriculum vitae de M. Beausoleil.
Naissance: 29 juin 1940. Etudes: de 1952 à 1961, cours classique
au Collège Sainte-Marie de Montréal. Obtention du
baccalauréat ès arts, mention sciences humaines en septembre
1962. 1961-1962, études à l'Institut d'études
médiévales, philosophie et histoire à l'Université
de Montréal. De 1962 à 1966, études au Département
de sociologie de l'Université de Montréal, obtention du
baccalauréat ès sciences en sociologie, en juin 1965.
Scolarité de maîtrise en sociologie en 1965-1966. 1966-1967,
travail de recherche en vue de la thèse de maîtrise en sociologie.
Obtention de la maîtrise en sociologie à la collation des grades
de mai 1968. De 1967 à 1971, inscription à l'Ecole pratique des
hautes études de l'Université de Paris, en direction de
thèse avec M. Georges Friedman en
vue de l'obtention du doctorat de troisième cycle. Soutenance
prévue à la fin de juin 1971.
Activités professionnelles: 1964: travail à temps partiel
au service des nouvelles de la Société Radio-Canada. 1965-1967:
journaliste au service des nouvelles de la Société Radio-Canada,
d'abord comme rédacteur de bulletins pour la télévision,
puis reporter, collaborateur à la mise en page des
téléjournaux.
Enfin, travail de planification des reportages de
radio-télévision du service des nouvelles de Radio-Canada
à l'exposition universelle de 1967. De 1968 à 1970, chargé
de conférences durant l'été auprès des stagiaires
de l'Office franco-québécois pour la jeunesse à Paris.
Travaux en cours: M. Beausoleil a travaillé dans trois domaines:
méthodologie et technique concernant l'analyse du contenu des
communications de masse, les structures et les fonctions des communications de
masse dans la société contemporaine, sociologie de l'information
et journalisme. La thèse de doctorat de M. Beau-soleil est à la
fois un essai méthodologique dans le domaine de l'utilisation des
ordinateurs en analyse de contenu et Une étude du contenu
idéologique des communications de masse. Il compte élaborer un
modèle aussi scientifique que possible. Son sujet de thèse est
très limité et très précis. Il s'agit de
dégager les éléments idéologiques qui
véhiculent les messages publicitaires dans la grande presse
quotidienne.
Compte tenu de certaines données socio-économiques de la
France actuelle, il a paru à M. Beausoleil sociologiquement pertinent
d'étudier un phénomène publicitaire
particulièrement important en France, la publicité
immobilière. Il travaille sur un corpus constitué à partir
d'un échantillon de grands quotidiens parisiens. Le but de ses travaux
est de mettre en évidence le rôle des communications de masse, non
seulement dans la diffusion des informations, mais aussi, à un niveau
plus profond et plus complexe, dans la diffusion de modèles de
comportement et de systèmes de valeur. C'est, à son avis, sur la
base de travaux semblables que l'on pourra le plus efficacement comprendre le
rôle éthique et politique des communications dans la
société contemporaine.
Alors je crois que M. L'Allier, appuyé du ministre des Affaires
culturelles, le Dr François Cloutier, propose aux membres de cette
commission l'engagement de M. Pierre Beausoleil à titre de
recherchiste.
M. CLOUTIER (Montmagny): M. le Président, il me fait plaisir
d'appuyer cette proposition. D'abord, je voudrais dire que je m'associe au
ministre de la Fonction publique pour avoir obtenu du président de
l'Assemblée nationale un budget suffisant pour les travaux de cette
commission.
C'était là une condition bien importante pour la poursuite
de travaux sérieux, de travaux les plus complets possibles, qui
permettront à cette commission d'effectuer un travail positif et qui va
déboucher sur des conclusions pratiques.
J'ai écouté la lecture qu'a faite le président, il
y a un instant, du curriculum vitae de M. Beausoleil, qui est proposé
comme directeur de la recherche pour cette commission. Il me fait plaisir
d'appuyer la proposition faite par le ministre de la Fonction publique et
appuyée par le ministre des Affaires culturelles. Je ne connais pas
personnellement M. Beausoleil, si ce n'est par une brève conversation
avant le début de cette séance. Si j'en juge par les informations
que l'on nous a données il y a un instant, M. Beausoleil possède
certainement la formation de base, la formation scolaire suffisante pour
effectuer avec compétence les travaux et assumer les
responsabilités que cette commission voudra bien lui confier.
Il a de plus fait un stage pratique, il a travaillé dans le
domaine du journalisme à la Société Radio-Canada; il a
donc pu aussi au cours de sa brève carrière parce que M.
Beausoleil n'est âgé que de 31 ans acquérir aussi
dans ce domaine des connaissances pratiques du journalisme qui le guideront
d'une façon plus sûre dans les responsabilités qu'il a
à assumer auprès de cette commission.
D'autre part son nom l'indique il arrive ici aujourd'hui
sous d'heureux auspices; la journée est magnifique, je crois que c'est
un heureux présage et pour lui et pour cette commission. Il me fait donc
plaisir, M. le Président, d'appuyer sans restriction cette
proposition.
M. LE PRESIDENT: L'honorable député de Portneuf.
M. DROLET: M. le Président, je me joins également au
député de Montmagny et aux deux ministres celui qui a
proposé et celui qui a appuyé la proposition tout d'abord
pour remercier le président de l'Assemblée nationale qui nous a
permis d'avoir un budget de recherches, budget que nous avions le
comité directeur des quatre partis réclamé lors de
nos premières rencontres.
Ce budget qui nous semble pour le moment raisonnable va
nous permettre, j'en suis convaincu, de faire progresser nos travaux, de la
façon la plus objective et la plus rapide possible.
En ce qui concerne la nomination de M. Beausoleil, je ne le connais pas
personnellement. Avec les qualificatifs qu'on lui a donnés, il nous
semble un homme très brillant. S'il porte réellement son nom, je
pense que nos travaux seront très bien éclairés.
J'espère qu'avec sa compétence, avec ses longues années
d'études, ceci va nous aider dans notre travail que l'on veut tous le
plus objectif possible. J'appuie, au nom de notre groupement politique, la
nomination de M. Beausoleil.
M. LE PRESIDENT: L'honorable député de Bourget.
M. LAURIN: M. le Président, dès le début, cette
commission s'est donné comme mission de faire un travail en profondeur,
également un travail qui couvrirait tous les aspects du problème.
Dès le début, donc, nous avons jugé qu'il était
absolument essentiel que la commission s'adjoigne les services, non seulement
d'un recherchiste, mais de plusieurs.
Heureusement, contrairement peut-être à ce qui se passe
habituellement à l'Assemblée nationale, nos voeux se sont
trouvés réalisés dans un très bref laps de temps.
Croyez bien que je m'en réjouis et que je remercie qui de droit, en
particulier le président de la commission et le ministre responsable et
tous les autres qui, de près ou de loin, ont pu nous gagner cette
victoire essentielle à la poursuite de nos travaux. Il est bien entendu
que j'appuie de tout coeur cette nomination. J'espère simplement qu'il y
en aura d'autres, conformément aux projets que nous avions
formés.
M. LE PRESIDENT: L'honorable député de Taillon.
M. LEDUC: M. le Président, je veux d'abord vous remercier et
remercier le président de l'Assemblée nationale et le ministre
des Communications, pour l'obtention d'un budget. C'est un
précédent pour autant que nous sommes concernés. Depuis
1867, c'est la première fois que l'Assemblée législative
ou l'Assemblée nationale vote un budget à une commission.
J'exprime le voeu que ce ne soit pas un cas d'exception, mais que
ça devienne pratique courante pour les autres commissions. Je pense
qu'on a brisé la glace avec ce budget pour notre commission et je
souhaite que cela se répète ailleurs.
Quant au choix de M. Beausoleil, je réserve mon jugement. M.
Beausoleil a une expérience pratique restreinte. Je crois qu'au niveau
de la recherche c'est probablement un expert. Ce dont nous avons besoin, c'est
d'un expert qui a une expérience pratique. J'ai confiance, si le
ministre des Affaires culturelles et le ministre des Communications sont
d'accord pour le choix de M. Beausoleil, et je me rallie dans l'espoir qu'on
ait quelqu'un qui va faire un travail beaucoup plus terre à terre qu'un
travail dans les airs.
Nous avons un problème auquel nous avons à faire face
à cette commission. Ce sera avec, je crois, des solutions pratiques
qu'on pourra partiellement parce qu'on ne résoudra pas
complètement le problème le résoudre. Je souhaite
la bienvenue à M. Beausoleil et, d'ici quelque temps, j'aurai
peut-être l'occasion de commenter plus longuement cette nomination.
M. LE PRESIDENT: Alors, je crois que nous faisons unanimité.
L'honorable député d'Ahuntsic.
M. CLOUTIER (Ahuntsic): Si je me permets de prendre la parole, M. le
Président, c'est pour m'excuser auprès des membres de cette
commission et auprès de vous-même, du fait que je n'ai pu
participer, avec beaucoup d'assiduité, aux travaux commencés.
Ceci ne dénotait pas un manque d'intérêt de ma part. Je
crois, d'ailleurs, qu'à titre de ministre des Affaires culturelles, il
est essentiel que je sois présent à ces
délibérations. Il se trouve que je suis titulaire de deux
ministères, dont l'un se trouve à Montréal et l'autre
à Québec, et qu'il m'est souvent difficile de me libérer
le mardi matin. Cependant, j'ai pris les dispositions nécessaires pour
être des vôtres d'une manière régulière.
Cependant je n'ai pas été tout à fait
étranger à vos débats. En effet, j'ai lu avec beaucoup
d'intérêt le journal des Débats et les rapports de vos
délibérations. J'ai noté, en particulier, le remarquable
exposé du député de Chicoutimi et les remarques
pertinentes du député de Bourget, lesquelles donnent certainement
une orientation utile. Il ne faudrait pas et j'ai pu me rendre compte
que tous les membres de cette commission en étaient conscients
que cette commission soit tout simplement le lieu où chacun sera
appelé à multiplier les déclarations. Il faut vraiment
qu'elle débouche sur des recommandations précises; des
recommandations qui devraient permettre au gouvernement d'adopter, si
nécessaire, certaines législations ou de prendre certaines
initiatives, dans un domaine extrêmement important.
Le conseil de presse qui a été formé
récemment règle une partie du problème, mais ne remplace
pas la responsabilité du gouvernement à cet égard. Quant
au rôle du recherchiste, je pense pouvoir rassurer le
député de Taillon: ce sera non seulement un rôle qui
consistera à mettre en forme les recherches dont nous avons besoin, mais
également un rôle éminemment pratique, compte tenu du fait
qu'il nous appartient, en tant qu'hommes politiques, de prendre des
décisions qui s'imposent. Il me semble que la première
étape de son travail devrait consister à faire l'inventaire des
mémoires extrêmement intéressants, je dois le dire, qui ont
été déposés devant l'ancienne commission.
A partir de cet inventaire et à partir des travaux
préliminaires de votre comité directeur, il sera sans doute
possible de vous présenter à la prochaine réunion un plan
de travail qui ne sera pas qu'un plan de recherches mais qui permettra,
peut-être, au sein du schéma très général que
vous vous êtes tracé, d'envisager certaines perspectives et de
travailler dans une optique plus ou moins précise. Je vous remercie, M.
le Président.
Nomination d'un secrétaire
M. LE PRESIDENT: Tous les partis politiques ont donc accepté
à l'unanimité la nomination de M. Pierre Beausoleil au poste de
directeur du service de recherches de la commission. Cependant, dès
notre première réunion, nous avions fait un genre de consensus
sur la
nomination de M. André Archambault à titre de
secrétaire de la commission; il y aurait lieu, je crois, ce matin, de
ratifier officiellement cette nomination. Est-ce qu'il y aurait quelqu'un qui
proposerait...
M. LAURIN: Je l'appuie, M. le Président.
M. LE PRESIDENT: L'honorable député de Montmagny.
M. CLOUTIER (Montmagny): Je peux proposer, M. le Président, que
M. Archambault, qui était avec nous depuis le début des travaux
de cette commission, continue à agir comme secrétaire,
c'est-à-dire que sa nomination soit reconnue officiellement par cette
commission. C'était là le consensus d'ailleurs.
M. LE PRESIDENT: Appuyé par le député de
Bourget.
UNE VOIX: A l'unanimité.
Mémoire de la FPJQ
M. LE PRESIDENT: Ce matin, MM. les membres de la commission, vous avez
donc pris connaissance d'un mémoire déposé par la
Fédération professionnelle des journalistes du Québec,
dossier sommaire sur les interventions de l'administration de la police et de
la justice dans le travail des journalistes. Je crois qu'il y aurait lieu ici
de demander à tous ceux qui sont intéressés à
déposer, à un moment ou l'autre, un ou des mémoires
à la présente commission, de le faire comme l'a fait la
Fédération professionnelle des journalistes du Québec,
dans le délai le plus bref possible. Ceci permettra aux membres de cette
commission de prendre connaissance des mémoires et, le moment venu, de
convoquer les parties intéressées, afin d'avoir plus de
renseignements ou encore des explications sur leur mémoire. C'est un
message que nous lançons; je ne doute pas que messieurs les journalistes
et mademoiselle la journaliste présents ce matin fassent le message, via
les média d'information, au public ou aux autres personnes
intéressées.
M. CLOUTIER (Montmagny): Est-ce qu'il y a, M. le Président, des
organismes, des groupes ou des individus qui ont manifesté leur
intention de se faire entendre devant la commission?
M. LE PRESIDENT: II y a une personne dont le nom m'échappe
présentement qui prépare actuellement un mémoire et sera
prête à le déposer à la prochaine réunion,
d'ici quinze jours ou trois semaines.
A ma connaissance, il n'y a qu'un individu qui m'a fait part de son
désir de présenter un mémoire à la présente
commission. Monsieur, s'il vous plaît.
M. TOBIN: M. le Président, messieurs, mon nom est Edmund Tobin,
je suis procureur de l'Association des journaux quotidiens du Québec.
Nous serions bien reconnaissants de pouvoir produire un mémoire pour
fins de représentation, au moment opportun, lorsque nous aurons
examiné et étudié en détail, avec vous, le plan de
travail dont parlait l'honorable député d'Ahuntsic. Merci.
M. LE PRESIDENT: Très bien. Alors, ce matin, à moins qu'il
y ait d'autres déclarations que les membres de cette commission auraient
à faire...
Réunion du comité directeur
M. L'ALLIER: M. le Président, sans que ce soit une
déclaration et dans la mesure où, je crois, le comité ne
peut pas tellement faire de travail utile ce matin, compte tenu du fait que
nous avons devant nous un mémoire mais qui ne s'inscrit pas
chronologiquement dans l'ordre des travaux que nous nous sommes donnés,
je proposerais qu'on s'entende pour que le comité directeur se
réunisse de nouveau avant la prochaine séance de la commission
avec le recherchiste, M. Beausoleil, pour qu'on puisse déterminer son
mandat ainsi que les moyens dont il pourra avoir besoin pour effectuer son
travail au cours des prochains mois et que nous fassions, à ce
moment-là, un rapport à la prochaine séance de la
commission parlementaire. Cette réunion du comité directeur
pourrait avoir lieu la semaine prochaine ou d'ici une dizaine de jours au plus
tard pour ne pas retarder les travaux de la commission. Ce qui nous permettra
peut-être, dès maintenant, de fixer une date pour la prochaine
réunion de la commission étant entendu qu'on s'était
donné comme objectif des réunions régulières
à toutes les trois semaines. Je crois qu'on devrait s'en tenir à
cette formule; autrement, on risque dès le départ de ne pas
donner raison à ceux qui nous ont confié ce mandat et à
ceux qui nous ont donné un budget pour que nous puissions faire un
travail utile.
M. LE PRESIDENT: Nous étions censés nous réunir
mardi dernier, le 4 mai, et trois semaines suivant le 4, c'est le 25 mai.
Est-ce que la réunion de la commission parlementaire pour le mardi 25
mai, à 10 heures serait acceptée par les membres de la
commission?
UNE VOIX: Oui.
Invitation à déposer des
mémoires
M. LE PRESIDENT: Alors, d'ici là, le comité directeur se
réunira et fera rapport à ce moment-là et s'il y a
je lance encore le message des gens intéressés à
déposer des mémoires, ils sont les bienvenus. Qu'ils les
déposent d'ici le 25 mai.
L'honorable député d'Ahuntsic.
M. CLOUTIER (Ahuntsic): M. le Président, dois-je comprendre que
la commission a déjà statué sur un plan de travail? Parce
que dans cette perspective il y aurait peut-être intérêt
à ce que ce plan de travail reçoive une certaine diffusion de
manière que les organismes intéressés puissent planifier
leurs mémoires...
Je ne sais pas si la presse a repris le détail de ce plan de
travail.
Plan de Travail (suite)
M. DROLET : Le plan de travail élaboré à la
dernière réunion a été accepté, je pense, et
les journalistes sont au courant. Le plan de travail au complet semble
accepté par tous.
M. L'ALLIER: II faudrait demander au secrétaire de la commission,
M. le Président, de...
M. CLOUTIER (Montmagny): D'après la réunion que nous avons
tenue et qui faisait suite à la réunion spéciale du
comité directeur, ce plan de travail a été adopté
et les journaux l'ont diffusé. Je ne sais pas si tous les organismes
intéressés en ont pris connaissance. Il est possible que la
commission puisse faire une nouvelle publicité sur le plan directeur ou
tout le moins à la prochaine réunion au moment où le
comité directeur se sera réuni avec le recher-chiste. S'il y a
des choses à préciser ou à revoir, le travail qui va
être fait avec le recherchiste sera l'application pratique de ce plan
directeur déjà tracé.
M. LE PRESIDENT: Le député de Bourget.
M. LAURIN: M. le Président, nous avions certes
élaboré un plan de travail. Dès les premières
réunions du comité directeur, nous avions tous constaté
que ce serait peut-être une camisole de force pour ceux qui voudraient
présenter des mémoires, étant donné que les
organismes ou associations qui sont intéressés, soit à la
liberté de l'information, soit à l'entreprise, ne peuvent
guère se limiter dans leurs mémoires à l'un ou l'autre des
sujets. Ils ne peuvent pas épouser exactement la marche des travaux de
la commission. Il avait été prévu, dès le
début, que certains mémoires chevaucheraient sur l'un ou l'autre
des articles qui devaient faire l'objet de nos études. Lors de la
prochaine réunion du comité directeur, nous nous pencherons sur
ce problème de façon à ne pas empêcher certains
organismes de présenter des travaux qui couvriraient ou l'ensemble du
sujet ou l'un ou l'autre des articles que nous devons aborder.
M. LE PRESIDENT: Je ne crois pas qu'il ait été dans
l'esprit des membres, du comité directeur, comme des membres de la
présente commission, de restreindre la présentation d'un
mémoire à un point bien déterminé. Un organisme
quelconque peut produire un mémoire, soit sur chacun des chapitres
séparément, soit comme travail global. Cela n'empêche pas
les organismes concernés de présenter leurs mémoires dans
ce sens, quitte par la suite aux membres de la commission de séparer le
contenu des mémoires afin de pouvoir les étudier en suivant le
tableau, le calendrier, l'ordre du jour que nous avions accepté à
ce moment-là. M. Tobin.
M. TOBIN: M. le Président, pour faire suite aux commentaires de
l'honorable député de Deux-Montagnes, la raison pour laquelle
nous avons préféré attendre un plan de travail est la
suivante: d'abord, nous remarquons que le mot "presse" est un mot très
général. Nous voulions spécifier, de notre
côté, l'Association des journaux quotidiens du Québec. Nous
voulions nous en tenir au domaine que nous connaissons, dont nous ne voulons
quand même pas nous éloigner trop, de façon que les autres
organismes impliqués dans les autres facettes de la presse, soit
écrite, hebdomadaire, électronique ou autrement, aient aussi leur
champ de travail, leur champ d'étude bien délimité pour
qu'ils puissent aussi participer avec vous. L'autre facette du problème,
est que vous avez mentionné ce matin la réservation des services
d'un recherchiste, M. Beausoleil. Peut-être à la lumière de
son travail, d'ici votre prochaine séance, et peut-être à
la lumière du plan de recherches que vous auriez à lui confier,
nous serions, nous-mêmes, en mesure de mieux saisir la portée des
recherches que vous aimeriez faire faire. A ce moment-là, nous pourrions
peut-être mieux participer à l'étude de la commission.
M. LE PRESIDENT: Très bien. Avant d'ajourner la présente
assemblée, je demanderais aussi à toute personne,
intéressée à présenter à un moment ou
l'autre un mémoire, de bien vouloir dire à M. Gelly, le
secrétaire des commissions ou encore M. Archambault, le
secrétaire de la présente commission, qu'elle présentera
un mémoire et de prévoir approximativement la date de la
présentation de ce mémoire. La présente commission est
ajournée au mardi 25 mai, à 10 heures.
(Fin de la séance 10 h 45)