(Neuf
heures quarante-sept minutes)
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
bon matin à tous. Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de la
Commission de la santé et des services sociaux ouverte. Je vous souhaite la
bienvenue et je demande à toutes les personnes dans la salle de bien vouloir
éteindre la sonnerie de leurs appareils électroniques.
La commission est
réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi
visant à rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace.
Mme la secrétaire, y
a-t-il des remplacements?
La Secrétaire :
Oui, M. le Président. Mme Caron (La Pinière) est remplacée par Mme Setlakwe (Mont-Royal—Outremont).
Étude détaillée (suite)
Le Président (M. Provençal)
: Merci beaucoup. Lors de
l'ajournement de nos travaux, le 28 septembre dernier, un
amendement du député de Pontiac à l'article 336 avait été mis aux voix et
non adopté. Nous revenons donc à l'étude de l'article 336 amendé par un...
qui a été amendé par le ministre. Y a-t-il d'autres interventions?
M. Fortin : Bonjour,
M. le Président, bonjour, chers collègues. Bon, on a fait la discussion, là,
sur l'article 336, 336.1 et...
Le Président (M.
Provençal)
: 337.
M.
Fortin : ...et 337, oui?
Le Président (M.
Provençal)
: Oui.
M.
Fortin : Oui. Mais je veux juste... On
s'est entendus pour ne pas s'entendre, le ministre et moi, sur cette
question-là des médicaments d'exception et médicaments particuliers. Je
n'aurais qu'une seule... En fait, j'ai juste une
seule question... en fait, peut-être deux questions, M. le Président. De un,
est-ce que... puisque la nuit avait porté conseil la dernière fois,
est-ce que des multiples nuits ont porté conseil? Est-ce qu'on est toujours du
même avis, de la partie gouvernementale, qu'on n'a pas besoin de changement
additionnel?
M. Dubé : Tout
à fait. Tout à fait.
M.
Fortin : D'accord. Deuxième question, et
ça, ce n'est pas nous qui la posons, là, ce sont les patients atteints de maladies rares, entre autres, qui se posent
la question à la lueur de nos échanges de la semaine dernière, alors ça me fait plaisir de relayer leur préoccupation.
Les gens qui sont déjà en cours de traitement, qui ont déjà accès à certains
médicaments, au moment de l'adoption éventuelle, là, sans présumer de quoi que
ce soit, du projet de loi, est-ce qu'ils
doivent... est-ce qu'ils bénéficient d'une clause grand-père? Est-ce
qu'ils doivent retourner un peu... Est-ce que la permission accordée par
le comité de pharmacologie local tient toujours ou est-ce qu'ils doivent
repartir à zéro et se verraient potentiellement privés d'un médicament auquel
ils ont déjà accès? Je dis potentiellement, là.
Le Président (M.
Provençal)
: Consentement
pour que Dr Bergeron puisse s'exprimer?
M.
Fortin : Bien sûr. Oui.
Le Président (M. Provençal)
: Consentement. Alors, Dr
Bergeron, vous connaissez nos mauvaises habitudes. Vous devez vous
nommer.
• (9 h 50) •
M. Bergeron
(Stéphane) : Bonjour, M. le Président. Stéphane Bergeron,
sous-ministre adjoint, Direction générale
des affaires universitaires, médicales, infirmières et pharmaceutiques au
ministère de la Santé et Services sociaux.
En
réponse à la judicieuse question posée, il n'est aucunement question de revenir
en arrière, et de rétroactiver des
décisions qui ont été prises, et de priver des gens qui sont déjà sous
traitement médicamenteux qui ont... qui sont passés à l'intérieur d'un comité de convenance
pharmacologique. Donc, on ne veut pas de portée rétroactive à tout cela, du
tout.
On
va le voir, d'ailleurs, plus tard dans un article qui pourrait être utilisé
d'exception, par exemple, le ministre pourrait décider de ne pas donner
accès. Mais cet article-là, puis c'est la pensée actuelle, ne s'applique pas à
ceux qui sont déjà sous traitement. Donc, il n'y a pas l'intention de couper un
accès à des gens qui sont déjà sous traitement.
M.
Fortin : O.K. On parle seulement de
nouvelles demandes...
M. Bergeron (Stéphane) : Tout à
fait.
M. Fortin : ...de la part d'un médecin traitant, mais un patient qui,
déjà, bénéficie pourra continuer, même au moment de renouvellement de
prescriptions ou quoi que ce soit, là?
M. Bergeron (Stéphane) : On n'a pas
l'intention de toucher à ça, non.
Le Président (M. Provençal)
: Donc, vous confirmez que la
trajectoire...
M. Bergeron (Stéphane) : Donc, je
confirme que la trajectoire sera maintenue pour ces patients.
Le Président (M. Provençal)
: Merci beaucoup.
M.
Fortin : Ça me va, M. le Président. Je suis toujours en
grand désaccord avec avec le ministre, avec son interprétation, je... ou sa
décision. Je continue de penser qu'il va y avoir des répercussions graves pour
certains patients. Mais on s'entend qu'on ne s'entend pas.
Le Président (M. Provençal)
: Autres interventions sur le 336
amendé? Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui. Bonjour, M. le
Président. Bon début de semaine aux collègues aussi et à nos équipes. Bien, je veux juste insister avec mon collègue de
Pontiac sur le fait qu'on a reçu, encore en fin de semaine et depuis jeudi,
un certain nombre de commentaires, là, qui sont fondés, selon moi. Mais, bon,
je comprends par ailleurs que la décision est ferme du côté gouvernemental. Je
ne sais pas si la nuit a porté conseil, mais ou bien donc le ministre n'a pas dormi ou alors il est vraiment très, très
déterminé à aller de l'avant avec ça. Je pense que c'est la deuxième option
qui s'applique ici, là. Mais évidemment il y
aura un suivi qui sera fait au cours des prochaines années là-dessus. Merci.
Le
Président (M. Provençal)
: Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux
voix de l'article 336, amendé.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Oui, j'étais pour le demander. Alors,
Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Dubé (La Prairie)?
M. Dubé : Pour.
La Secrétaire : Mme Blouin (Bonaventure)?
Mme Blouin : Pour.
La Secrétaire : Mme Abou-Khalil
(Fabre)?
Mme Abou-Khalil : Pour.
La Secrétaire : Mme Poulet
(Laporte)?
Mme Poulet : Pour.
La Secrétaire : Mme Dorismond
(Marie-Victorin)?
Mme Dorismond : Pour.
La Secrétaire : M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M. Chassin : Pour.
La Secrétaire : M. Fortin
(Pontiac)?
M. Fortin : Contre.
La Secrétaire : M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Contre.
La Secrétaire : Et M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. L'article 336,
amendé, est adopté à la majorité. Étant donné que nous avions déjà traité de
336.1 et 337, j'invite le ministre à nous faire la lecture de
l'article 338.
M. Dubé : Très bien. Alors, bonne
semaine à tous, M. le Président. Merci à tout le monde d'être là encore une
fois. Alors, 338 se lit comme suit :
«La liste
visée à l'article 334 est mise à jour périodiquement par le ministre après
considération des recommandations formulées par l'Institut national
d'excellence en santé et en services sociaux.
«La Régie de l'assurance maladie du Québec doit
publier cette liste et chacune de ses mises à jour.
«Les corrections effectuées par la Régie de
l'assurance maladie du Québec conformément à l'article 60.2 de la Loi sur
l'assurance médicaments s'appliquent, le cas échéant, selon les mêmes
conditions et modalités, à la liste visée à l'article 334...»
Et le
commentaire, M. le Président. Cet article prévoit que la liste dressée par le
ministre en vertu de l'article 334 du projet de loi est mise à jour
périodiquement.
Il précise
que la publication de cette liste et de ces mises à jour est effectuée par la Régie de l'assurance maladie du Québec.
Le Président (M. Provençal)
: Merci.
M. Dubé : Et peut-être...
Une voix : ...
M. Dubé : Il y avait-tu quelque
chose, oui?
Une voix : ...
M. Dubé : Non, je voulais juste
faire la référence, si vous permettez, M. le député à... le parallèle qu'on
fait avec la LSSSS. Habituellement, là, on
est autour de l'article 116 de la LSSSS, dans vos documents, pour
l'essentiel de cette liste-là, où les corrections sont effectuées et
publiées par la Régie de l'assurance maladie. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Interventions? M. le député de
Pontiac.
M. Fortin : Oui. Merci. Merci, M. le Président. On a fait, au passage,
la semaine dernière, là... on a parlé de l'INESSS et du fait que ce n'était
pas... disons que certaines de ses évaluations pouvaient prendre un certain
délai. Là, ici, on vient indiquer, au-delà
des recommandations qui sont formulées par l'INESSS, que la liste, elle est
mise à jour périodiquement par le ministre après avoir consulté les
recommandations, mais il ne se donne pas de délai. Est-ce qu'il... Aujourd'hui,
est-ce qu'il le fait de façon régulière? Et c'est à quel intervalle?
M. Dubé : Avec plaisir. M. le
Président, si je peux répondre, directement.
Le Président (M. Provençal)
: Allez-y, M. le ministre.
M. Dubé : Neuf fois, il y a neuf
mises à jour durant l'année.
M. Fortin : O.K., neuf fois par année?
M. Dubé : Neuf fois par année, oui.
M.
Fortin : O.K. Et là c'est... quand on vient dire «après
considération des recommandations», là, bien évidemment, le ministre n'est nullement obligé de suivre une
recommandation de l'INESSS. Là, il y en a... Sur d'autres dossiers, là, il y en
a qui traînent sur son bureau depuis un certain temps, là, je pense aux pompes
à insuline ou à, si je ne m'abuse... aux équipements pour contrer l'apnée du
sommeil, là. Mais il y a des recommandations de l'INESSS, et là, si je ne m'abuse...
mais les pompes à insuline, je suis sûr de mon affaire, là, mais qui sont là
depuis un certain temps, alors ça ne veut pas de dire que, parce que c'est une
recommandation de l'INESSS... que vous allez la suivre, là?
M. Dubé : Non. Mais je vous dirais,
là, de mémoire, là, depuis trois ans, ça veut dire que j'ai dû en faire une
trentaine, là, parce que, comme je vous dis,
neuf fois par année, je ne me souviens pas avoir refusé une recommandation
de l'INESSS.
M. Fortin : Sur cette question-là, sur les médicaments, là?
M.
Dubé : Oui.
M.
Fortin : O.K., pas sur les équipements, mais sur les
médicaments.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
que ça va, M. le député?
M.
Fortin : Ça va, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député de Rosemont, avez-vous une intervention sur cet article?
M. Marissal :
Ah! je crois que non, là.
J'essayais de faire la correspondance avec la LSSSS, là. Ça me va pour le
moment. Merci.
Le Président (M.
Provençal)
: Merci.
S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 338 est adopté?
Une voix : ...
Le Président (M.
Provençal)
: Oui.
La
Secrétaire : Pour, contre, abstention. M. Dubé (La Prairie)?
M. Dubé :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Blouin (Bonaventure)?
Mme Blouin :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Abou-Khalil (Fabre)?
Mme
Abou-Khalil : Pour.
La Secrétaire :
Mme Poulet (Laporte)?
Mme Poulet :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Dorismond (Marie-Victorin)?
Mme
Dorismond : Pour.
La Secrétaire :
M. Chassin (Saint-Jérôme)?
M.
Chassin : Pour.
La Secrétaire :
Mme Lachance (Bellechasse)?
Mme
Lachance : Pour.
La Secrétaire :
M. Fortin (Pontiac)?
M.
Fortin : Contre.
La Secrétaire :
M. Marissal (Rosemont)?
M. Marissal :
Contre.
La Secrétaire :
Et M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention.
L'article 338 est adopté à la majorité. Article 339, M. le ministre.
M. Dubé : «La liste visée à l'article 334 ainsi que ses
mises à jour entrent en vigueur à la date de leur publication sur le site Internet de la Régie de l'assurance
maladie du Québec ou à toute date ultérieure fixée dans l'avis du ministre qui accompagne
cette liste ou cette mise à jour.
«Cette
publication accorde à cette liste ou à cette mise à jour, ainsi qu'à l'avis du
ministre, une valeur authentique.»
Alors, le commentaire, il est simple. Cet
article précise l'entrée en vigueur de la liste visée à l'article 334 et
de ses mises à jour.
Le
Président (M. Provençal)
: Interventions
sur l'article 339? Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal :
Oui. Merci, M. le Président. Avez-vous déjà calculé le temps moyen que ça
prend, là, quand un médecin... — un médecin! — quand
un médicament s'introduit dans le système, qu'il y a de plus en plus de
demandes d'exception? Ça prend combien de temps avant que le médicament soit au
moins évalué puis qu'il revienne sur la liste? Et est-ce qu'il arrive que des médicaments n'entrent jamais sur la
liste, mais qu'ils sont systématiquement utilisés par des médecins? Dans
des cas précis, évidemment, là, pas à grande échelle, là, je le comprends, là.
M. Dubé : Bien, je ne suis pas
certain que je peux vous donner une réponse complète, mais je vais vous donner
des éléments de réponse, M. le député.
On
a quelqu'un au ministère, qui n'est pas ici avec nous aujourd'hui, mais qui
suit... un monsieur qui s'appelle Dominic Bélanger, qui est probablement une
des grandes compétences au Canada dans ça. Parce que, quand je vous ai dit, puis je pense que je l'ai dit quelques fois
dans les discussions de la semaine dernière, qu'on est peut-être, au Canada, la
province qui accepte le plus de nouveaux médicaments rapidement, donc... Puis
je pense que M. Bélanger est reconnu là-dessus. L'approche est la suivante, c'est qu'on va faire souvent des
ententes, avec des nouveaux médicaments, sur le processus d'approbation
des fois en échange, par exemple, d'informations ou de publications. Mais je
vous dirais... Je ne sais pas il y en a combien qui sont présentés, ça, je ne
suis pas capable de vous le dire.
Mais ce que je vous
dirais, puis, tout à l'heure, c'est peut-être en ligne avec ce que j'aurais pu
compléter, la réponse au député de Pontiac, à chaque mois... Parce que je
dis : On en a neuf par année, puis moi, je le vois, là, c'est aux quatre ou cinq semaines que j'ai une liste qui
m'est présentée par mon cabinet, qui supporte une demande officielle du
ministère, là, qui est préparée par M. Bélanger. Il y a souvent, je vous
dirais, huit, 10, 12 médicaments nouveaux qui sont acceptés. C'est quand même plusieurs, c'est quand même
beaucoup. Ça fait que ce que je vous dirais, c'est que je ne sais pas le
temps, par contre, ce que je sais, c'est que, pour en avoir souvent parlé à
M. Bélanger, les fabricants, donc les pharmas, reconnaissent, en ce
moment, que c'est au Québec qu'on a la période d'approbation la plus courte. C'est-à-dire que, lorsqu'on dit : D'accord,
on va... on a trouvé les valeurs thérapeutiques, puis etc., là, la période est
la plus courte à travers le Canada.
• (10 heures) •
Ça fait que je ne
pourrais pas vous dire combien on en fait. Je pourrais peut-être m'informer
à... Je ne sais pas, Dr Bergeron, si on a
cette réponse-là, mais je peux vous dire qu'on a cette réputation-là, au
Québec, d'être celui qui les approuve le plus rapidement possible.
J'arrêterai là, parce que, plus que ça, je vous dirais... Mais, moi, c'est...
étant donné, je vous dirais... je me fie à l'INESSS, je me fie à
M. Bélanger. Et je pense que, de ce que j'ai compris, surtout lorsqu'on a
participé, puis c'est mon dernier commentaire, M. le Président... L'an dernier,
pour la première fois, on a participé avec
les autres entités canadiennes pour essayer d'approuver en même temps les
médicaments, puis tout le monde... C'est là que M. Bélanger a pu
dire : Regardez, on est reconnus, au Québec, pour être celui qui en
approuve le plus et le plus rapidement. Ça fait que c'est... à moins que vous
vouliez peut-être compléter la réponse, Dr Bergeron.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
que, Dr Bergeron, vous avez un complément?
M. Bergeron
(Stéphane) : En complément pour... puis ce sont de larges paramètres,
comprenons-nous, là, ce que mon équipe me dit. Bon, évidemment, il faut que la
pharma demande l'inscription. Ensuite de ça, le temps d'évaluation par l'INESSS, ce qu'on me dit, c'est... en général, c'est
autour de 180 jours, et ça... ensuite, il y a la... il y a la
période... Si ce sont des médicaments, il doit y avoir une négociation aussi
avec la pharma pour les coûts d'approvisionnement, là. Donc, ce sont les
paramètres de... que l'on donne, là, l'évaluation scientifique prend autour de
180 jours par l'INESSS.
M. Marissal :
O.K. M. le ministre, vous avez dit, est-ce que j'ai bien compris, on a
tenté un appariement avec le reste du Canada, donc les autres provinces. Je
comprends que ça n'a pas fonctionné.
M. Dubé : Non,
ça a fonctionné.
M. Marissal :
Ah! ça a fonctionné.
M. Dubé : Ça
a fonctionné.
M. Marissal :
Puis ça fait quoi, ça?
M. Dubé : Bien,
je pense qu'au niveau, entre autres, des coûts, ça a permis d'avoir un plus
grand volume.
M. Marissal :
Pouvoir d'achat, oui.
M. Dubé : Alors,
ça avait été tenté quelques fois. Puis je pense qu'en tout cas cette année — encore
une fois, là, je le dis, je ne veux pas personnaliser, mais c'est
M. Bélanger et son équipe, là, parce qu'il n'est pas seul dans cette équipe-là, mais je pense qu'il est reconnu
au Canada — on
avait dit : Pourquoi ne pas le tenter, de travailler avec nos
autres... les autres provinces? Puis je pense que ça a donné des bons
résultats.
M.
Marissal : Le fait que le Québec soit plus libéral, petit l,
là, dans l'acceptation et l'autorisation des médicaments, donc, qu'il en
accepte plus, plus vite, j'imagine que ça a un petit peu effrayé les autres
provinces, ça.
M. Dubé : Non, non, l'enjeu... en
tout cas, un des enjeux est le suivant, c'est : Qu'est-ce que vous obtenez
en échange? Parce que, si vous dites aux fabricants, lorsque... Parce que Dr
Bergeron l'a bien dit, lorsqu'une demande officielle est faite, l'approche qui
est faite au Québec, puis je pense qu'elle n'est pas différente des autres
provinces, c'est de dire : O.K., je
suis peut-être prêt à reconnaître votre médicament, mais vous me donnez quoi en
échange? Parce que, vous savez, quand
on parle de ces nouveaux médicaments là, souvent, les prix sont assez... sont
assez élevés, on en est tous conscients, donc beaucoup de pression des
fabricants de faire accepter leurs médicaments.
L'échange qui peut être fait, c'est de
dire : Bien, écoutez, on est peut-être prêt à inscrire plus rapidement, mais vous donnez quoi en échange? Vous me donnez
quoi? Une réduction plus importante, ou tout ça? Et c'est là que les
autres provinces nous ont dit : On aimerait ça peut-être regarder de la
façon dont vous travaillez. Parce qu'à la fin tout le monde veut avoir le bon
médicament pour le bon patient.
Ça fait que
je vous dirais que c'est un petit peu ça, notre approche. L'approche que
M. Bélanger fait, c'est d'être capable de dire : Qu'est-ce que vous
me donnez en échange si j'approuve votre médicament? Une fois qu'il a été... encore
une fois, je le répète, là, on est dans la
partie négociation, dont monsieur... Dr Bergeron parle. L'INESSS l'approuve,
mais la négociation du prix, c'est la deuxième chose. C'est exactement
ce qu'on vient de vous dire, là.
M.
Marissal : O.K. Donc, à partir du moment où il est accepté,
il est autorisé, il entre dans la liste, là, on est capable de faire un
suivi de combien on paie pour ce médicament-là par année, par trimestre... peu
importe, là, peu importe.
Parce que je reviens à une de mes questions de
la semaine dernière, peut-être que la nuit a porté conseil à moi aussi, mais je n'ai pas trouvé de réponse à cette
question-là puis je reste un peu sur ma faim, à savoir qu'on ne sait pas,
au Québec, combien on paie pour des
médicaments qui rentrent dans les hôpitaux, qui rentrent dans les unités de
soins, qui sont utilisés, qui ne sont pas autorisés formellement sur la
liste, mais qui sont utilisés. Ce n'est pas des... Les médecins, ce n'est pas
des pushers, là, ils ne rentrent pas avec du stock illégal dans l'hôpital, là,
il y a une liste de ça, parallèle. Puis ça ne me rentre pas dans la tête qu'on
ne sache pas combien on paie pour ça.
M. Dubé : Oui. Bien, moi non plus,
puis je vous ai répondu ça la semaine dernière aussi, je vous ai dit que
certaines catégories, puis je l'ai précisé... D'ailleurs, deux choses, je vous
ai dit qu'il y a des médicaments qu'on sait comment
ça nous coûte, des médicaments d'exception, entre autres, ça, on le sait. Puis
le coût, là, on est aux alentours de 340, 350 millions pour l'année
qui s'est finie au mois de mars. Ce n'est pas ça qui est un enjeu.
Là, ce qu'on
discutait la semaine dernière, c'étaient les médicaments, entre autres, qui
sont dans les établissements, donc
dans les hôpitaux. Et ce qu'on ne sait pas, c'est toutes ces autorisations-là
dont on discutait, là, qui, des fois, viennent a contrario avec celles
de l'INESSS, puis qu'on a... on a dit : On veut continuer d'avoir des
exceptions, etc., toute la discussion de la semaine dernière. Mais ce que
l'Ordre des pharmaciens a dit suite à nos discussions, ils ont dit : On
est d'accord au... Puis vous avez vu la note qu'ils ont sortie vendredi en
disant : On est d'accord aux modifications que le gouvernement a apportées
ou que la commission, je devrais dire, a apportées à 336.1, mais ce qu'on
aimerait, c'est que vous mettiez en place un
registre pour être capable, justement, de savoir, à l'échelle du Québec, il y
en a combien, de ces autorisations-là.
Puis je vais vous le dire tout de suite, j'en ai
parlé avec le Dr Bergeron, puis on est d'accord avec la mise en place. Parce qu'effectivement... je vous ai dit
l'autre fois que ce n'est pas une question de coût pour être capable d'avoir
ces médicaments-là. J'ai été très clair. Je ne suis pas capable de vous dire
comment ça coûte, mais ce n'est pas là. Mais
ce qu'on voudrait savoir... et l'Ordre des pharmaciens a été très clair dans le
commentaire qu'ils ont... que l'ordre a
émis vendredi dernier, c'est de dire : Vous devriez avoir un registre de ça.
Et ça revient à la question d'équité que le Dr Bergeron avait soulevée
lors de sa présentation puis de dire : Ce serait bon d'avoir un registre
pour que... un médecin pourrait consulter ce
registre-là puis de dire : Au Saguenay, il y a quelqu'un qui a demandé
l'exception, puis elle a été demandée et acceptée par son CMDP.
Alors donc,
je pense qu'on est... on est rendu là. Je pense que moi, je vais demander à nos
équipes, là, dans les prochains jours, on n'a pas besoin d'attendre la
fin du projet de loi pour faire ça, pour mettre en place ce registre-là.
M. Marissal : Bien, deux questions
parallèles à ça ou complémentaires à ça : Comment vous voulez mettre le registre sur pied? Est-ce que ça passe par un
article de loi, ou vous le faites par règlement, ou vous le faites par décret?
M. Dubé : Pas du tout, pas du tout.
M. Marissal : Comment vous faites
ça?
M.
Dubé : Non, pas du tout. Ce qu'on va faire, c'est qu'on
va envoyer une directive qui va... qui va demander clairement comment on
peut mettre en place le registre.
M. Marissal : Puis peut-être, pour
le moment, une dernière question là-dessus, puis je pense que j'aurais dû commencer par ça, il y a une question qui me
chicote depuis un bon moment, puis plus on creuse là-dedans... ce n'est pas simple, là, ce n'est pas un milieu qui est
simple, là, puis peut-être que M. Bergeron a une expérience terrain. Dr Bergeron, comment le médicament se rend
jusqu'au médecin? C'est les pharmas qui font des approches, qui... c'est dans les forums qu'on parle de ça? Autrement dit, ce
médicament-là, il n'est pas... il n'est pas sur la liste, il est parallèle à la
liste. Bon, c'est peut-être la nouvelle molécule X2 plus qui était déjà
celle d'avant, qui est juste améliorée. Je ne le sais pas. Mais comment le médicament se fraie le chemin jusque dans la
mallette du médecin et éventuellement dans le bras du patient, puisqu'il
n'est pas sur la liste?
Le Président (M.
Provençal)
: Dr
Bergeron, s'il vous plaît.
• (10 h 10) •
M. Bergeron (Stéphane) : M. le Président, donc,
évidemment, c'est une figure de style de dire que le médicament se rend dans la
mallette du médecin, il se rend plutôt dans le cerveau du médecin, hein? Il
faut qu'il en ait la connaissance, parce
que le médecin ne manipule pas le médicament lui-même, il ne le reçoit pas.
Donc, on parle ici de conditions quand même d'exception, là. Il faut en
revenir que c'est... ce n'est pas l'aspect général, ce sont des domaines
d'expertise, de pointe. On les voit beaucoup
plus concentrés, notamment dans certains groupes de médecins spécialistes qui
savent ce qui est là, qui participent à des... qui lisent les revues,
qui participent à des rencontres internationales et des sommets scientifiques où sont présentés différentes études
disant : Bien, nous, on vient de faire une étude sur tel médicament qui semble
avoir...
Puis
c'est à partir de ça qu'ils disent : Bien, cette étude-là a l'air
intéressante, bien, peut-être qu'elle s'appliquerait à mon patient, alors que
l'arsenal thérapeutique régulier et reconnu n'a pas été... ne s'est pas
démontré efficace, là, puisqu'on s'en va là. Donc, c'est à partir de ça
qu'on fait des recherches. Donc, nos médecins sont des gens qui maintiennent
leur... en tout cas, nos pharmaciens, là, parce que les pharmaciens sont aussi
impliqués à l'intérieur de ces processus-là, ils maintiennent leurs
connaissances à jour, participent à des rencontres internationales, lisent les revues et les journaux. Puis, quand on arrive...
un cas, de temps en temps, où on est confronté à un échec, bien, on essaie de
voir qu'est-ce qui pourrait être fait au-delà du... de l'arsenal thérapeutique
régulier, là.
Et c'est à partir de
ce moment-là que le médecin fait la demande pour un patient. C'est évalué par
un comité de pharmacologie. Puis là, si le comité de pharmacologie dit oui ou
non, bien là c'est l'équipe de pharmacie de l'établissement qui fait tous les
ponts nécessaires. On comprendra que les liens sont différents si le médicament
a déjà été accepté au Canada ou pas, les
liens avec les compagnies pharmaceutiques pour l'obtenir, avec toutes les voies
de passage nécessaires qui sont... qui sont légales, là, mais c'est des voies
de contournement du processus standard.
M. Marissal :
O.K. Ça va pour ça. Puis une vraie dernière, M. le Président. Je me
souviens d'être intervenu, dans mon premier mandat, auprès de votre
prédécesseure, Mme McCann, parce qu'il y avait une demande pour un
médecin, un médicament d'exception, puis là je comprends qu'on ne parle pas...
on parle vraiment d'un médicament d'exception. Et, de mémoire, sa réponse
formelle avait été : Moi, je ne fais pas ça, je ne donne pas, comme
ministre, d'exception, je n'utilise pas mon
pouvoir. C'était son choix, là. Je n'ai pas fouillé davantage pourquoi et je ne
le remets pas en cause, là. Vous, vous êtes... vous vous situez où
là-dedans?
M. Dubé : Bien, je vais être clair. J'ai donné l'exemple de
médicaments d'exception, l'autre fois, qu'on a fait quelques fois, là. Est-ce
que j'en ai fait trois, quatre? Je ne le sais pas exactement. Je pourrais... je
pourrais vous le sortir, mais je pense que celui qui m'a le plus frappé,
là, c'est le fameux... le fameux Zolgensma, là. J'ai toujours de la misère avec les noms, mais c'était cette petite
fille au Saguenay qui avait une amyotrophie spinale et que, si elle n'avait pas
ce médicament-là, qui était excessivement dispendieux... d'avoir une
dégénération excessivement rapide. Et on a tout fait pour pouvoir
l'aider puis on a approuvé le médicament d'exception. Et la bonne nouvelle,
c'est que, quelques mois plus tard, j'ai
reçu une vidéo des parents qui envoyaient une vidéo de la petite fille qui
marchait. C'est extraordinaire! Alors, je pense qu'il faut... mais c'est
sûr que c'est des coûts excessivement importants pour notre réseau, mais je
pense qu'il faut avoir la latitude de faire ce genre de choses là. Puis
maintenant on va plus loin, justement, pour la... Est-ce que j'ai le bon terme?
M. Bergeron
(Stéphane) : L'amyotrophie.
M. Dubé : L'amyotrophie. Maintenant, ce qu'on veut faire,
c'est d'être capable de faire la détection plus rapide de ces
enfants-là, lorsqu'ils sont dans le ventre de leur mère, pour être capable de
savoir à l'avance... Si ce bébé-là accouchait, est-ce qu'on pourrait encore
plus accélérer le traitement, entre autres?
Ça fait que je n'ai
pas de... je vous dirais, de dogme ou d'opposition, mais je pense qu'il faut se
garder ouvert pour être capable de faire les
bons gestes, là. Puis ce n'est pas... ce n'est pas moi personnellement, c'est
l'équipe avec qui on discute ça, puis on se dit : Est-ce que, dans ce
cas-là, on pourrait faire un médicament d'exception? Puis je pense que la preuve a été que c'est la bonne chose à
faire. Pour ces parents-là aujourd'hui, c'est une différence pour la vie des...
de cet enfant-là et de cette famille-là.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va,
M. le député?
M. Marissal :
Oui. Merci.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député de Pontiac.
M. Fortin : Les mots qu'utilise le ministre de la Santé sont les bons,
mais les actions, c'est là que... c'est là qu'on a un petit peu plus de
difficultés, parce qu'il vient nous dire : Bien, il faut le faire, il y a
des cas... il y a des cas particuliers, mais c'est un peu ce que les comités de pharmacologie...
c'est ce sur quoi ils se penchent depuis longtemps. Alors, moi, là, dans le contexte où on est en
train de complexifier l'accès à des médicaments pour d'autres petites filles,
je suis content que le ministre ait utilisé
son pouvoir à trois, quatre reprises, comme il l'a dit, mais on complexifie la
chose et on rend l'accès encore plus difficile.
Juste un point
peut-être complémentaire d'information sur ce que le Dr Bergeron disait,
là. Il a parlé des 180 jours. Ça, c'est le délai moyen d'approbation ou de
décision à l'INESSS, si j'ai bien compris?
M. Bergeron
(Stéphane) : C'est ce que l'on m'a indiqué, oui.
M.
Fortin : O.K., mais ça, ça n'inclut pas la
négociation par l'association pancanadienne pharmaceutique, là.
Le Président (M.
Provençal)
: La
négociation est en surplus.
M. Bergeron
(Stéphane) : Non, ça n'inclut pas la négociation. Il faut comprendre
que... je veux... on parle toujours du
médicament d'exception, c'est le chapitre dans lequel on est. Il faut
comprendre que la grande majorité des médicaments, c'est un processus de
renouvellement. Il y a déjà une liste très longue comme ça. Dans une
négociation pancanadienne, on va
s'intéresser beaucoup aux médicaments qui sont déjà... que l'on retrouve un peu
dans l'ensemble des provinces, donc, pour avoir plus de pouvoir de
négociation et d'avoir des plus gros lots à négocier.
La
négociation individuelle pour les médicaments, les nouveaux médicaments, les
médicaments innovateurs, là, justement, compte tenu, ça a été souligné, du fait
que le Québec inscrit plus rapidement que les autres, parfois on est
capable de la faire en blocs, parfois, on la fait de façon isolée, mais on ne
la retarde pas parce que d'autres provinces prennent plus de temps que nous
autres à inscrire.
M.
Fortin : O.K. Et le chiffre, le
180 jours que vous avez donné pour l'approbation du médicament ou la
décision de l'INESSS par rapport à un médicament ou à un autre, de vos
estimations... pas de vos estimations, de vos chiffres, de vos données, là,
est-ce que ça a augmenté beaucoup au cours des dernières années, ça?
Le Président (M.
Provençal)
: Êtes-vous
en mesure de répondre, Dr Bergeron?
M. Bergeron
(Stéphane) : Pas exactement. Donc, je ne voudrais pas vous induire, ni
dans un sens ni dans l'autre, là, dans une erreur. Je suis incapable de
répondre à votre question, M. le député. Toutefois, toutefois, puis dans la mesure des patients, il y avait trois
choses qui étaient... qui étaient discutées. Le registre en était un. Pour nous,
il est important d'avoir un registre, comprenons un registre, un registre
dénominalisé qui va pouvoir permettre aux différents
CMDP qui étudient une demande de savoir qu'elle a déjà été étudiée ailleurs, et
donc de pouvoir collaborer dans la recherche d'informations puis avoir
une décision qui soit un peu plus uniforme à travers le Québec.
Par ailleurs, il y a
eu une demande claire à l'INESSS d'utiliser cela pour pister, pour dire :
Si ça fait quatre, cinq demandes d'exception pour un médicament, on voudrait
que vous vous repenchiez dessus. Et il y a une... une discussion en cours, pas une négociation, on n'est pas dans la
négociation, il y a une discussion en cours avec l'INESSS qui nous
dise : On voudrait accélérer et on voudrait traiter encore plus rapidement
qu'on ne le fait présentement. Puis ils ont
déposé une demande en ce sens-là : Voici ce que l'on aurait besoin de
faire pour arriver vers un temps de rendu qui est encore plus rapide.
Donc, ce sont des choses qui sont en cours depuis quelques semaines avec
l'INESSS parce que notre objectif était de
réduire la période grise entre le fait que le médicament existe puis que
l'INESSS se soit prononcé sur son indication. Donc, on a cet objectif-là
de réduire cette fenêtre-là.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député de Pontiac.
M.
Fortin : Oui, ça va, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 339? S'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 339 est adopté?
Des voix :
Sur division.
Le Président (M.
Provençal)
: Sur
division. Merci.
M. Dubé : Merci.
Le Président (M.
Provençal)
: 340,
s'il vous plaît.
M. Dubé : Certainement.
Alors, 340 se lit comme suit :
«Le ministre peut,
avant d'inscrire un médicament sur la liste visée à l'article 334,
conclure une entente d'inscription avec le fabricant de ce médicament, sous
réserve que le contrat d'approvisionnement de ce médicament ne soit pas, en vertu de la Loi [des] contrats sur
les organismes publics, soumis à la procédure d'appel d'offres public.
«Une telle entente a pour objet le versement de
sommes par le fabricant au ministre au moyen notamment d'une ristourne ou d'un
rabais qui peut varier en fonction du volume de vente du médicament.
«Le prix de ce médicament
convenu au contrat d'approvisionnement ne tient pas compte des sommes versées
en application de l'entente d'inscription.»
Alors, le commentaire, M. le Président,
c'est : Cet article prévoit donc la possibilité pour le ministre de
conclure une entente d'inscription avec le fabricant d'un médicament, et ce,
avant d'inscrire ce médicament à la liste visée
à l'article 334 du projet de loi. Il précise l'objet de l'entente. Enfin,
il ajoute : Les sommes versées en application d'une entente d'inscription ne sont pas prises en
compte dans le prix du médicament convenu au contrat d'approvisionnement.
Le commentaire que je ferais, là, juste pour
ajouter, c'est exactement ce que j'ai répondu tout à l'heure au député de
Rosemont à l'effet que, justement, la négociation, qu'est-ce qu'on obtient en
échange, on inscrit peut-être plus
rapidement qu'est-ce qu'on va obtenir au niveau du prix, de rabais, etc. Et
c'est là toute l'expertise, entre autres, là, que j'expliquais, de
Dominic Bélanger et de son équipe, là, c'est exactement ce que la loi permet.
Et ça, si on regarde l'article 116 et
116.1 de la LSSSS, là, c'est carrément ça qu'on reprend dans le projet de loi
n° 15, à l'article 340. C'est textuellement ce qu'on fait
présentement.
• (10 h 20) •
Le
Président (M. Provençal)
: Y a-t-il des interventions sur l'article 340?
S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 340 est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Sur division, merci.
M. Dubé : Adopté. Très bien, merci
beaucoup. 341... 341 :
«Aux fins de
la conclusion d'une entente d'inscription, le ministre peut exclure temporairement
un médicament de l'application de l'article 335.
«Cette
exclusion ne s'applique pas à une personne à qui ce médicament était fourni
avant la date de la publication [...] de cette exclusion ni dans les cas
prévus par le règlement pris en vertu du sixième alinéa de l'article 60 de
la Loi sur l'assurance médicaments.
«L'avis d'exclusion d'un médicament est publié
sur le site Internet de la Régie de l'assurance maladie du Québec et entre en vigueur à la date de sa
publication ou à toute date ultérieure que l'avis indique. Un avis y est également
publié pour indiquer la date de la fin de l'exclusion. La publication de ces
avis leur accorde une valeur authentique.»
Alors, le commentaire, M. le Président,
c'est : Cet article prévoit la possibilité pour le ministre d'exclure
temporairement un médicament de l'application de l'article 335, soit
l'utilisation d'un médicament pour un motif de nécessité médicale particulière
ou pour un traitement d'exception. Il précise également les modalités de cette exclusion-là. Et, encore une fois, je vous amène
au parallèle avec la LSSSS, toujours dans l'article 116, que vous voyez
dans vos documents, où on reprend, là, je vous dirais, textuellement la
deuxième partie de 116 pour faire 341. Donc, on a divisé 340 et 341 en deux
parties.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Interventions? M. le député de
Pontiac.
M.
Fortin : Je veux juste comprendre la première partie, «aux
fins de la conclusion d'une entente d'inscription», tu sais, j'essaie de comprendre qu'est-ce que
l'exclusion peut venir... C'est quoi, le lien entre l'exclusion et la conclusion
de l'entente d'inscription?
M. Dubé : Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : M. le
Président, donc, il est mentionné... Et une chose à prendre en compte, là, cet article-là n'a jamais été utilisé par le
ministre. Ce que l'article vient dire, c'est que le ministre pourrait
dire : Malgré les mécanismes d'exception prévus, vous ne pouvez pas
le traiter en mécanisme d'exception tant que je n'ai pas conclu une entente d'inscription, donc tant que je
n'ai pas conclu une entente sur le prix avec le fabricant du médicament
innovateur. Donc, c'est un mécanisme qui n'a jamais été utilisé, je le répète,
là — j'ai
fait des recherches auprès de la direction
de la pharmacologie — mais
qui aurait le potentiel de dire : Vous ne pouvez même pas l'étudier en
comité de pharmacologie, vous ne pouvez pas recevoir ces demandes-là.
M. Fortin : Mais pourquoi on voudrait faire ça?
M. Bergeron (Stéphane) : Je suppose
parce qu'on comprend que le focus... puis là je suppose, là, je réitère, et il
m'apparaît important, là, de resouligner : jamais utilisé. Je suppose que,
si le prix... Puis là on va mettre ça dans le
pire, là, on a un médicament qui a une valeur thérapeutique dont tout le monde
s'entend et que le fabricant décide de vendre la molécule pour
1 milliard pour un patient, le ministre pourrait dire... Puis là on
comprend, là, à partir du moment où le comité de pharmacologie l'étudie, il
regarde l'aspect valeur thérapeutique, il certifie que ça rencontre une valeur thérapeutique. Il n'y a pas d'autre
médicament, il pourrait engager l'établissement, ou autres, pour des sommes
fabuleuses, ahurissantes. Je suppose que c'est dans ce contexte-là qu'il a été
vu pour...
Je crois que
c'est un mécanisme qui permet d'indiquer aux compagnies pharmaceutiques,
notamment, qu'on... tu sais, on veut bien négocier, mais il ne faut pas... Ça
équilibre un peu le rapport de force, là. On veut bien négocier, mais il
ne faut quand même pas que ce soit ultra-abusif, là. C'est mon interprétation
de cet article jamais utilisé.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député.
M. Fortin : Ça va pour l'instant.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va? M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui, peut-être une
question technique, là : 116.1 de la LSSSS, ça date de quand? Peut-être
une question pour Me Paquin, là.
Le Président (M. Provençal)
: Je pense que ça va être vous,
Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, un
instant.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, oui, je vous laisse faire votre
validation... une vérification...
Des voix : ...
M. Paquin (Mathieu) : Monsieur...
Le
Président (M. Provençal)
: Alors, vous êtes obligé
de vous renommer, même si vous êtes rendu une personne très publique.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président. Alors, Mathieu Paquin, de la Direction des affaires juridiques, Santé et Services sociaux. L'article 116.1 a
été introduit en 2015 dans la Loi sur
les services de santé et les services sociaux.
M. Marissal : O.K., mais on précise
«jamais utilisé depuis 2015». C'est comme un... c'est un garde-fou, là, au cas
où on aurait vraiment besoin de freiner les ardeurs d'une pharmaceutique.
Le Président (M. Provençal)
: Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : M. le
Président, donc, effectivement, des gens qui sont dans ma direction depuis 2015 m'ont dit qu'il n'a jamais été utilisé depuis
ce moment. Et effectivement c'est un garde-fou. Il faut convenir et se rappeler, là, que c'est une exclusion temporaire
qui est mentionnée à l'intérieur de ça, le temps peut-être de permettre aux
esprits de se calmer et à une négociation saine de se conclure.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va?
M. Marissal : Oui. Merci.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Pontiac, je pense que
vous avez une autre intervention.
M.
Fortin : Oui. Dans le deuxième paragraphe, là, on vient
dire que l'exclusion ne s'applique pas à un patient à qui le médicament
était déjà... était déjà octroyé. Est-ce qu'il y a... Donc, on vient dire
essentiellement que l'avis ou l'exclusion du
ministre ne peut pas s'appliquer, là, pour la personne qui reçoit déjà le
médicament. Est-ce qu'il y a une possibilité, en quelque part dans la loi, là,
dans les articles qu'on est en train d'étudier ou dans ceux qu'on étudiera,
que le ministre peut prendre une décision
qui viendrait enlever... le ministre ou le P.D.G. de Santé Québec, là, juste pour être... viendrait enlever un... l'utilisation
d'un médicament à un patient qui l'a déjà?
Des voix :
...
Le Président (M.
Provençal)
: Alors, Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : M. le
Président, donc, pour moi, c'était évident, on va le vérifier... je vais le
vérifier avec la DAJ, là, mais que ce n'est aucunement dans les circonstances
prévues et autorisées par la loi. Puis je rementionne
ici, je ressouligne que ce deuxième paragraphe-là est en plein celui auquel je
référais tout à l'heure, en suivi de
votre question, pour dire que l'objectif, ce n'est pas d'appliquer une
rétroactivité à l'intérieur de cela. Donc, c'est... ceux qui sont
traités sous médicaments, non, il n'y a pas d'intervention faite pour arrêter
ce traitement.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député.
M.
Fortin : Et, pendant qu'on est dans la section... Puis je
ne le sais pas, si c'est le bon article, M. le Président, là, vous
pourrez me le dire, ou la partie gouvernementale pourra le dire, ou il pourra
répondre à la question, là, mais ça
s'applique sur le bloc au complet, là. On parle de l'évaluation des médicaments
par l'INESSS. Est-ce qu'il y a beaucoup de médicaments pour lesquels
l'INESSS n'a pas la permission d'évaluer?
Je
pense, entre autres, aux médicaments sur l'obésité, là, qui, pour une raison ou
une autre, l'INESSS ne... bien, raison ou une autre, là, l'autorisation, mais
l'INESSS n'a pas la possibilité d'étudier ces médicaments-là. Donc, tu sais, on parle des délais de l'INESSS, on parle
de... mais est-ce qu'il y a un autre mécanisme par lequel on peut bloquer,
disons, l'accès aux médicaments par... en bloquant, si je peux dire, l'étude
par l'INESSS? Moi, je comprends que c'est le cas de plusieurs
médicaments en lien avec l'obésité.
M. Dubé :
Voulez-vous répondre?
M. Bergeron
(Stéphane) : Je vais vérifier c'est quoi, la liste.
• (10 h 30) •
M. Dubé : Bien,
pendant que le Dr Bergeron regarde la liste, je suis content que vous souleviez
la question. Je n'aime pas ça, faire de la
publicité pour un médicament particulier, mais celui dont vous parlez, dont le
nom générique commence par o, là, je pense qu'on le connaît, il a été
assez... il a été assez publié dans les derniers mois.
Effectivement, c'est
un très bon point, parce que ce qu'on a demandé à l'INESSS, récemment, de
réviser, c'est de voir comment elle pourrait
le regarder, soit par un projet pilote ou peu importe, là. On va trouver une
mécanique qui permettrait d'avoir un... des données plus fiables
qu'uniquement celles du fabricant. Parce que c'est toujours ça un petit peu le
débat. Et, comme, pour le moment, ce n'est pas vu comme un médicament, c'est ça
qui est l'enjeu, parce que l'INESSS
dit : Moi, ce n'est pas parce que je ne veux pas le regarder, mais il faut
que ça rentre dans la catégorie des médicaments que je peux regarder.
Alors, nous, on est en train de discuter avec eux parce qu'on le... tout le
monde le voit, il y a certains avantages
pour certaines personnes d'avoir accès à ce médicament-là, mais, en même temps,
il faut tenir compte de tout ce qu'on a entendu ou ce qu'on a lu
là-dessus.
Alors donc, votre
question est très à-propos. Nous, ce qu'on a dit à l'INESSS : Pouvez-vous
nous trouver une façon de le regarder tout en respectant votre loi? Alors, on...
M.
Fortin : ...juste retirer l'interdiction
de l'étudier, là, dans le fond, si je comprends bien. Vous cherchez un
mécanisme autre.
M. Dubé : Bien,
c'est peut-être une façon de le faire, mais je pense qu'on aimerait mieux
trouver une façon d'avoir des données
fiables le plus rapidement possible, et c'est ça qu'on a demandé à l'INESSS de
faire dans le cas du fameux médicament.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député.
M.
Fortin : Bien, je suis en attente de la
réponse du Dr Bergeron, là, sur la...
Le Président (M. Provençal)
: Oui, je pense que...
Est-ce que vous avez eu le temps d'aller trouver cette donnée-là?
M. Bergeron (Stéphane) : Je ne l'ai pas encore, mais
je vois les mots «calvitie», «raison esthétique», «impuissance»,
«obésité», mais je n'ai pas la liste complète encore.
M. Fortin : O.K.,
mais est-ce que... En fait, ce que... Au-delà des médicaments ou des
conditions, là, que vous nommez,
est-ce que le ministre a le pouvoir d'inscrire d'autres catégories, disons,
dans celles que vous nommez, là, pour dire : Bien, on ne veut pas
que l'INESSS étudie tel médicament pour telle condition?
M. Dubé : Je
pense qu'il faut vérifier, mais, à mon sens, pour avoir eu des discussions avec
l'INESSS beaucoup au niveau de la Régie de l'assurance maladie, parce que
c'est... là, on va revenir à qu'est-ce qui est couvert ou pas couvert par la Régie de l'assurance maladie parce que, là, on
n'est pas dans les médicaments... de ce qu'on discutait dans 336, dans les
établissements, entre autres, on est plus... qu'est-ce qui est couvert par la
RAMQ, mais, en tout cas, je vais laisser...
Le Président (M. Provençal)
: Pendant que vous
cherchez, est-ce qu'on peut se permettre une... Je permettrais une
question au député de Rosemont.
M. Marissal :
Merci, M. le Président. Le médicament en o, dont le nom commence par o, si
ce n'est pas un médicament, c'est quoi?
M. Dubé : Il
faut référer... Puis je peux vérifier la terminologie, là, dans les prochaines
minutes, mais est-ce que c'est un problème
de santé? C'est ça qui est la question. Et tout le débat qui dure depuis des
années, est-ce que l'obésité est un
cas de santé, c'est ça qui est la... c'est ça qui est la question. Alors, il y
a des gens qui vont dire : Écoutez, bien oui, l'obésité, c'est un
cas de santé, ça peut conduire au diabète, puis etc. C'est tout ça, le débat,
là.
M. Marissal :
C'est vrai qu'au Québec on n'a
pas tranché cette question-là, ce qui est étonnant, quand même.
M.
Dubé : Non, et c'est pour ça que je crois
personnellement, pour s'être penché à ça récemment, quand il y a eu tout ce débat-là... puis des personnes qui sont
très heureuses d'avoir eu accès à ce médicament-là, là, très, très heureuses,
qui ont eu des changements de... en tout cas, de façon temporaire ou
permanente, ça, c'est un autre débat, hein? On le sait que c'est... Est-ce que
les gens qui arrêtent de prendre le o, tout de suite après, il y a un
changement aussi? Mais tout ça pour dire que c'est pour ça que je crois que...
que ça soit des cas de calvitie... Est-ce que c'est un état de santé? Moi, je ne pense pas que c'est un état de
santé, la calvitie, mais je suis peut-être biaisé pour en parler, mais ce que
je veux dire, l'obésité, c'est un gros débat de société. Est-ce que ça fait
partie d'un état de santé à corriger? Et, si oui, bien là c'est là que... mais, comme ce débat-là n'a pas été
fait ou, en tout cas, n'a pas été conclu, est-ce qu'on pourrait, étant donné
l'importance des effets corollaires de ce qui se passe en obésité... Puis là on
a aidé des cliniques pédiatriques pour enfants
en cas d'obésité, qui donnent des résultats assez extraordinaires. On a une
docteure, d'ailleurs, sur l'île de Montréal, qui fait un excellent
travail là-dedans.
Tout ça pour
vous dire que l'obésité est beaucoup plus le grand problème à traiter que le
médicament lui-même, si vous me permettez. Alors, c'est pour ça qu'on a
demandé à l'INESSS de dire : Au lieu d'avoir ce débat-là qui peut durer encore bien des années, est-ce qu'on ne
pourrait pas faire un projet pilote avec nos propres données, nos propres patients
pour regarder si on pourrait pousser ça plus loin?
M.
Marissal : Bien, ce n'est pas tant de prendre le problème par
l'angle du médicament, est-ce un médicament, est-ce pour ceci ou pour cela,
c'est de savoir si la condition d'obésité est une pathologie reconnue au sens
légal, parce que ça l'est dans certains pays, si je ne m'abuse, et pas ici,
parce qu'à ce moment-là on pourrait aussi discuter, je présume, des
chirurgies bariatriques, là. Je sais qu'à Santa Cabrini ils vont utiliser les
vieilles salles d'opération uniquement pour de
la chirurgie bariatrique parce qu'évidemment ça prend de l'équipement, on peut
l'imaginer. Le problème est le même,
mais est-ce que je comprends... Puis là je suis un peu en parallèle, mais
est-ce que je comprends qu'on est en train d'étudier la question, au
Québec, à savoir si, de fait, c'est bel et bien une maladie?
Une voix : ...
M. Bergeron (Stéphane) : Bon, je
vais revenir, rembobiner un peu le tout. Effectivement, il y a des indications
pour lesquelles les médicaments ne peuvent être étudiés, ne sont pas couverts
par le régime d'assurance médicaments. Ces
cas d'exclusion là sont indiqués dans l'article... J'ai 6.3, je pense, c'est
6.3 de la Loi sur l'assurance maladie,
puis là il y a une longue... c'est un long paragraphe, là : médicaments
biologiques de référence, médicaments prescrits à des fins esthétiques ou
cosmétiques, médicaments prescrits pour le traitement de l'alopécie, donc la
perte de cheveux ou la calvitie, médicaments prescrits pour le
traitement de la dysfonction érectile, médicaments prescrits pour le traitement de l'obésité, médicaments
prescrits pour la cachexie et pour stimuler l'appétit, l'oxygène. Puis là la
liste continue, là.
Il faut comprendre, on parle du médicament en o,
que ce médicament est reconnu, est remboursé au Québec pour des indications de
diabète avec certaines autres conditions, dont le diabète avec obésité puis des
complications. Là où le Québec... Tout comme
aucune province canadienne et à peu près toutes les juridictions, c'est dans le
traitement pour l'obésité où ce médicament-là n'est pas couvert par le
régime général d'assurance médicaments. Donc, je veux juste convenir, là, que c'est un médicament utilisé et remboursé
aujourd'hui chez des patients diabétiques, à bon escient, qui rencontre certains critères, mais qui,
aujourd'hui, n'est pas ni utilisé ni couvert dans un cadre de prescription pour
l'obésité par le régime général d'assurance des médicaments.
M.
Marissal : Et ce n'est pas couvert parce que l'obésité n'est
pas considérée comme une maladie, auquel cas on étudierait le médicament
en o pour voir s'il a un effet valable et efficace contre l'obésité.
M. Bergeron (Stéphane) : Ce n'est
pas couvert parce qu'effectivement je ne sais pas... Je ne sais pas si c'est
par la reconnaissance de la maladie ou de la condition, là, il y a des nuances
peut-être subtiles, puis je ne voudrais pas
aller sur un terrain glissant. Est-ce que l'alopécie est une maladie? Ce n'est
pas couvert parce qu'on a décidé qu'on ne
voulait pas actuellement que le régime général d'assurance médicaments couvre
des médicaments pour ces conditions. Pour le moment, comme le ministre
l'a mentionné, il y a des considérations en cours sur le fait de travailler
avec l'INESSS, ça a été mentionné,
travailler avec l'INESSS dans un cadre... de voir comment est-ce qu'en milieu
réel de soins... est-ce qu'il y a quelque chose qu'on peut faire pour faire
avancer la science du traitement de l'obésité au Québec, parce qu'on a
des gens qui sont excellents.
• (10 h 40) •
Vous l'avez mentionné, on s'occupe de l'obésité
de différentes façons, et, avec la chirurgie bariatrique, il y a toute
l'implication d'une équipe multidisciplinaire, et, dans les rares juridictions
où il y a eu couverture de façon très limitée de ce genre de médicaments là, c'est
toujours dans le cadre de programmes. Ce n'est pas juste : On injecte le
médicament puis on s'en va à la maison, là. C'est toujours dans un cadre de
programme structuré. Et donc la mise en place,
ce que la littérature nous dit, c'est de ne pas aller juste vers le médicament,
mais aller dans une conception plutôt programme, qui est une chose un
petit peu plus compliquée, qui n'est pas simplement... Ça fait qu'on regarde
avec nos centres d'excellence comment est-ce que ça pourrait se travailler.
M.
Marissal : Ce qui est vrai aussi, par ailleurs, avec la
chirurgie bariatrique, ça commence avant puis ça continue bien après,
parce que, sinon, c'est juste une opération vaine.
M.
Bergeron (Stéphane) : Je pense que l'obésité est un problème fort complexe
qui nécessite un «multipronged», une approche multidisciplinaire pour
faire face à cette problématique chronique.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Juste pendant qu'on est sur le dossier, là, j'encourage le
ministre et son équipe à voir la chose de façon holistique ou globale, là,
parce qu'effectivement le fameux médicament en o... Puis je ne pense pas qu'il
y ait personne ici qui est en train d'essayer de convaincre le gouvernement
d'approuver un médicament ou un autre, là, ce n'est
pas ça du tout, là, mais il y a des patients qui ont besoin, entre autres, de
chirurgies bariatriques puis qui se disent : Bien, on n'est même pas capables de perdre le poids
nécessaire pour se rendre là. Alors, il y a des utilisations qui pourraient être
faites d'un traitement ou d'un autre qui sont à considérer.
J'entends le
Dr Bergeron qui nous dit : Bien oui, il est approuvé pour le diabète, mais
disons que ça ne permet pas à
certains patients d'avoir accès à des traitements qui sont reconnus contre
l'obésité. On parle de la chirurgie bariatrique, entre autres. Puis je ne vous
apprends rien, M. le Président, mais c'est 28 % des Québécois qui sont
atteints d'obésité, là. C'est énorme.
C'est un enjeu de société monstre qui cause toutes sortes d'autres enjeux de
santé dans... éventuellement. Alors, le plus rapidement on est capables
de voir dans quelles circonstances on peut approuver l'utilisation de ces
médicaments-là...
Alors, je me pose la question, à savoir, encore
là, si le projet pilote qu'a mentionné le ministre dans ce cas particulier ci,
c'est la meilleure chose, sachant qu'il y a... Oui, d'un côté, il y a des
données qui nous viennent de pharmaceutiques, puis, ça, on les prend toujours...
disons, on fait nos propres contre-vérifications à travers tout ça, là, mais, si on l'approuve pour certains traitements
puis qu'on sait que ça peut être utile pour d'autres traitements... Moi, je
crois fondamentalement que l'INESSS a les
outils nécessaires pour faire ces évaluations-là. Enfin, j'espère juste qu'on
ne retardera pas quoi que ce soit à travers, disons, un précédent qu'on met de
l'avant.
Et, parmi les
autres traitements qu'a mentionnés docteur... les autres conditions qu'a
mentionnées le Dr Bergeron, j'ai entendu l'impuissance, et je sais que
le ministre a déjà eu des conversations, on l'a eue, d'ailleurs, à une étude de
crédits, à propos de l'utilisation de
médicaments pour des gens qui étaient atteints du cancer de la prostate et qui
ont... qui développent des enjeux par rapport justement à cette
condition-là, M. le Président. Encore là, il me semble que l'INESSS avait fait
une recommandation par rapport à l'utilisation de tels médicaments et le
remboursement par la RAMQ. J'encourage le
ministre à procéder rapidement, dans ce cas-là, pour les patients qui ont été
atteints d'un cancer de la prostate et qui développent cette condition,
M. le Président.
M. Dubé : ...récemment sur ces
cas-là, récemment, là, dans les derniers jours, d'ailleurs, pour voir où ça en
était rendu.
M. Fortin : Et...
M. Dubé : Ça avance, ça avance.
M. Fortin : O.K., mais... corrigez-moi, mais l'INESSS avait approuvé,
pour cette condition particulière...
M. Dubé : Oui,
oui, puis je pense qu'on est rendus à voir comment... en fait, comment ça peut
s'appliquer, à qui. Vous faites le lien avec le cancer de la prostate.
Vous avez absolument raison. C'est quelque chose qu'on est en train de
regarder.
M. Fortin : O.K.
Le
Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y
a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de
l'article...
M.
Dubé : Mais j'apprécie beaucoup la discussion qu'on vient
d'avoir sur la question de l'o, je veux dire l'obésité. C'est ce que je
voulais dire.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que l'article 341 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Sur division, très bien. 342, M. le ministre.
M. Dubé : Avec plaisir.
«Malgré
l'article 9 de la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et sur
la protection des renseignements personnels, nul n'a droit d'accès à une
entente d'inscription.
«Seuls les renseignements suivants sont publiés
dans le rapport annuel de l'activité du ministère prévu à l'article 12 de la
Loi sur le ministère de la Santé et des Services sociaux :
«1° le nom du fabricant de médicaments;
«2° le nom du médicament;
«3° la somme globale annuelle reçue en
application des ententes d'inscription, mais uniquement dans les cas où au moins trois ententes conclues avec des
fabricants de médicaments différents sont en vigueur au cours de l'année
financière.»
Le commentaire. Cet article prévoit la
confidentialité d'une entente d'inscription et il indique quels sont les
renseignements qui sont publiés à ce propos. Et, encore une fois, M. le
Président, je vais chercher dans la LSSSS, toujours
dans l'article 116, qu'on a divisé en plusieurs parties, ce qui se rapporte
à l'article 342 que vous voyez dans vos documents, là, qui
commence par... à la troisième page : «Malgré l'article 9...» On
reprend exactement ce qu'il en est dans la LSSSS. Donc, c'est copié-collé, si
on peut dire, de la LSSSS actuelle.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a des interventions
sur l'article 342?
M. Fortin : O.K., mais donc, si je
comprends bien, ça veut dire que le prix d'un médicament... par exemple, le prix,
là, ne... mais ne peut être dévoilé publiquement. C'est ça?
M. Dubé : C'est ça, exactement.
M. Fortin : O.K. Ah! à peu
près, Dr Bergeron?
M. Dubé : Bien, c'est parce
qu'il faut parler de...
M. Bergeron (Stéphane) : Le
prix de liste est connu, le rabais, et donc le prix au final n'est pas dévoilé.
M. Dubé : Et c'est pour ça que le rabais... C'est pour ça que
l'article troisième dit que, si vous voulez le rabais, il faut qu'il y ait au moins trois médicaments,
pour être sûrs qu'on n'est pas capables d'identifier lequel des médicaments
a reçu telle portion.
M. Fortin : O.K., mais, au final... puis je ne suis pas en train d'argumenter
contre, là, mais, au final, publiquement, on ne sait pas combien la RAMQ
paie pour chaque...
M. Dubé : Le net? Non.
M. Fortin : O.K., le prix de liste, oui, mais, au net, ce n'est pas de
l'information qui peut être divulguée.
M. Dubé : Voilà.
Le Président (M. Provençal)
: Dr Bergeron.
M. Bergeron
(Stéphane) : Par médicament, non. Pour les ententes
d'inscription, on comprend qu'on est dans un enjeu mondial. On fait avec
des pharmas. On négocie des prix... ces pharmas-là. Puis ils font ça avec
l'ensemble des juridictions. Ils ne veulent
pas savoir le prix payé en France ou autre pour ne pas donner d'arme à
quelqu'un. Donc, dans les choses qui sont dévoilées, le montant du rabais
obtenu collectivement pour les ententes d'inscription est connu, le
véritable montant payé, mais on n'est pas capables de faire un détail puis de
l'associer à chacun des médicaments.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Ça,
c'est une clause qui est adoptée en vertu d'ententes internationales? Ça relève
de... Pourquoi est-ce qu'on...
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que c'est nécessairement une
entente internationale?
M. Bergeron (Stéphane) : Bien,
je ne sais pas, à mon avis — là,
tu me corrigeras et tu me compléteras — à mon avis, non, c'est... À défaut d'une telle clause, il faudrait... Par
exemple, là, je suppose que, si on se faisait questionner, il faudrait
révéler exactement c'est quoi, le prix payé pour un médicament. Or, une pharma
internationale, dans de telles conditions,
n'accepterait pas de négocier un rabais avec nous parce que c'est une donnée
qui pourrait être utilisée par d'autres juridictions internationalement.
Donc, ça permet d'exclure une information qu'il nous est nécessaire de garder
secrète. Sinon, on n'aura jamais entente à... des ententes d'inscription et à
des rabais.
M. Marissal : Je comprends,
mais ça, ça présume qu'on a un... Quand on n'a pas le rabais, on... Quand on
n'a pas le rabais, là... Je ne sais pas si ça arrive, là, mais, si on n'a pas
le rabais, on paie le prix de liste, puis ça, c'est public, sauf qu'on ne le
sait pas si on a le rabais ou non.
• (10 h 50) •
M. Dubé : Bien,
tout à l'heure, je vous ai expliqué, puis Dr Bergeron pourra compléter...
Si M. Bélanger était ici... je pense qu'il est devenu... sa
réputation... je ne veux pas donner ses trucs, là, mais le principe que j'ai
expliqué tout à
l'heure, M. le député, il est simple, c'est qu'il dit : Je vais inscrire
votre nouveau médicament, mais vous allez me donner quoi en retour? Parce que plus on inscrit rapidement, plus le
fabricant est capable de prouver que son médicament est bon.
Alors, moi, je dis...
Je reviens au médicament de la petite fille tout à l'heure. Là, il n'y a plus
personne qui se pose de question si ce médicament-là, il est bon, là, mais
qu'est-ce qu'on a eu, nous, comme retour, c'est drôlement intéressant par
rapport au prix de liste dont on parlait tantôt. Alors, c'est ça, l'entente qui
fait qu'au Québec on est plus rapides, parce
qu'on dit : On va vous donner la chance de prouver que votre médicament
est bon, mais donnez-nous quelque
chose en retour. C'est un petit peu ça, l'approche qui a été faite, puis je
pense que ça s'est avéré excessivement intéressant.
M. Marissal :
Bien, je comprends le principe de négo, là, puis je suis probablement plus
familier avec la SAQ qu'avec la RAMQ, là,
mais c'est la même chose, hein, c'est de la négociation sur le volume et
l'accès à un marché captif, là, ça, je comprends.
M. Dubé : Mais
ici on n'est pas dans les mêmes volumes, M. le député.
M. Marissal :
Non, puis pas dans le même type de médicament non plus.
M. Dubé : Non
plus.
M. Marissal :
Mais ce que je veux dire, c'est que, si on l'achète, là, sans rabais, là,
puis ça peut arriver, là, j'imagine, les nouveaux médicaments dont on a
absolument besoin... pas sûr qu'on a eu beaucoup de rabais sur les vaccins
COVID, là, parce qu'on en avait vraiment besoin, puis tout de suite, là.
M. Dubé : Bien, je veux juste préciser une chose, les
vaccins COVID, c'est le fédéral qui les paie. Ça, c'est...
M. Marissal :
Oui, mais, à la fin, c'est nous qui payons aussi, là.
M. Dubé : Pas pour les vaccins, non, les vaccins ont été
payés par le fédéral. Il faut les remercier pour ça, là, mais non... Je ne sais pas c'est quoi, votre question,
mais est-ce qu'il y a eu des médicaments... je ne sais pas, là, puis peut-être
qu'on pourrait demander, est-ce que c'est arrivé des fois dans des nouveaux
médicaments inscrits sans escompte? Ça me surprendrait, là, mais je ne
le sais pas. Ce que je me fie, c'est à l'expertise qui a été développée, là,
puis elle remonte à plusieurs années, là.
M. Bélanger, il est là depuis plusieurs années puis il a travaillé, entre
autres, avec mes prédécesseurs. Ils
ont conclu des ententes sur le générique qui ont sauvé des centaines de
millions de dollars. Il y a toute une expertise à l'interne ici qui est,
je le répète, reconnue au Canada, là... de plusieurs grandes négociations qui
ont été faites. Alors, de les amener
maintenant au niveau canadien, je pense que ça reconnaît l'expertise qui a été
développée à l'interne là-dessus.
Le Président (M.
Provençal)
: M. le
député de Pontiac.
M. Fortin : Le
ministre a ramené, puis là j'oublie le terme, le médicament utilisé par la petite
fille au Saguenay... Pardon?
M. Bergeron
(Stéphane) : Zolgensma.
M.
Fortin : Zolgensma, c'est ça? O.K.
M. Dubé : Je
vais vous le redemander dans deux jours pour voir si vous vous en souvenez.
M.
Fortin : Oui, probablement, O.K.
Une voix : ...
M.
Fortin : Oui, le médicament en s, tiens,
voilà, voilà.
M. Bergeron
(Stéphane) : En z.
M.
Fortin : En z? Même pas, même pas... bon,
O.K., il n'y a pas de test de grammaire ou il n'y a pas de dictée ici, M. le Président. Je pense qu'on va
être corrects, mais le ministre a ramené le cas de la petite fille, puis là, en
lien avec l'article 342, là,
corrigez-moi si j'ai tort, mais vous nous avez dit combien il coûtait, le
médicament. Vous nous avez dit ça?
M. Dubé : Le
prix de liste. On a parlé du prix de liste.
M. Fortin : Bien, on n'a pas... La semaine dernière, corrigez-moi si j'ai tort, mais
on a parlé du prix, puis, après ça, de la négociation, puis du prix
final.
M. Dubé : Bien
non.
M.
Fortin : Non? O.K., ça va. Je n'irai pas
plus loin que ça. Je n'essaie pas de vous prendre en défaut, mais j'essaie de
comprendre qu'est-ce qui est permis puis qu'est-ce qui est...
M. Dubé : Il y a des gens qui ont donné un ordre de grandeur.
Il y a des gens qui ont donné un ordre de grandeur, mais jamais on ne va
publier l'escompte, jamais.
M.
Fortin : O.K., c'est bon.
M. Dubé : Trop
important parce que... surtout quand le médicament... Puis je me souviens, à
moins que je ne me trompe...
M. Bergeron
(Stéphane) : Je pense qu'on a parlé du dollar américain versus le
dollar canadien, là, tu sais. Je pense que, quand on a parlé... Il me semble,
là, 1,8, 2,1, c'est plus les taux de conversion selon qu'on parle en dollars
canadiens ou en dollars américains.
M. Fortin : O.K.,
O.K., je veux juste... Non, j'essaie juste de comprendre jusqu'où on peut
aller, puis ça, c'était... O.K., c'est bon.
Le Président (M.
Provençal)
: D'autres
interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 342 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Maintenant, 343, on
m'avait mentionné que ce serait un article qu'on va suspendre.
M. Dubé : Oui,
ce que je demanderais, M. le député, on en a déjà discuté, tous les articles
qui concernent la question anglophone, moi, je suggère qu'on a plusieurs
endroits où on va en discuter, qu'on les retire... qu'on les suspende, là.
Le Président (M.
Provençal)
: On va
les suspendre pour les traiter en bloc.
M. Dubé : Puis
je vous demanderai la même chose tout à l'heure, il y a trois ou quatre
articles aussi dans cette section-ci, pour que, lorsqu'on aura toute
l'information nécessaire, on pourra y revenir. C'est notre suggestion pour le
moment, de suspendre 343.
Le Président (M.
Provençal)
: Consentement?
M. Fortin : ...le
moment où on va se rendre à cette section-là, parce que, si vous me dites
1 000 quelque chose, je ne suis pas certain.
M. Dubé : Non, j'aimerais bien ça... J'aimerais bien ça
qu'on puisse, dans nos plans communs, là, être capables de revenir à ces
sujets-là qu'on a mis de côté quand on revient de la semaine en
circonscription. Ça, pour moi, c'est parce que, si...
M.
Fortin : Ça inclut la recherche et tout le
reste qu'on a mis de côté?
M. Dubé : Tout
ça, tout ça, les conseils d'établissement, ce qui nous reste...
Le Président (M.
Provençal)
: Les
fondations?
M. Dubé : Pardon?
Le Président (M.
Provençal)
: Les
fondations aussi?
M. Dubé : Les
fondations. Ça fait que je pense que le... puis pour permettre au ministère
aussi de peut-être fignoler les derniers amendements durant cette semaine-là,
parce que ce n'est pas des gens qui vont être en congé, là, durant ce temps-là non plus, ils le savent très
bien. Ça fait que, si vous êtes d'accord avec ça, on pourrait revenir et tout
passer ce qu'on a suspendu dans le premier 350, 400 articles où on est
rendus. Ce serait l'approche.
M. Fortin : ...que les gens qui vous aident ne prennent pas congé
souvent.
M.
Dubé : C'est très vrai, et c'est pour ça que je vous demanderais de...
Le Président (M. Provençal)
: Consentement pour
suspendre 343? Puis, étant donné qu'on est dans la notion des consentements, je feuilletais rapidement, les
articles 348, 349, 350, 351 et 352 sont tous en lien avec cette
thématique-là. Alors...
M. Dubé :
C'est exactement ça.
M.
Fortin : Qu'on reverra en bloc au retour.
Le Président (M. Provençal)
: En bloc, c'est ça. Donc, consentement
aussi pour les suspendre. Ça va?
M.
Fortin : Avec l'engagement du ministre, on
va les voir en bloc la semaine...
M. Dubé :
Oui, dans...
M.
Fortin : ...la prochaine fois qu'on va siéger
ensemble.
M. Dubé : Si
ça vous convient. Pardon?
Le Président (M. Provençal)
: Oui, ce sont les
articles 348 à 352, 352 étant inclus pour suspendre... parce que ce
sont tous des articles qui ont un peu une... qui sont en lien avec la notion
des langues.
M. Dubé : Oui,
puis, quand on parle des comités nationaux, etc., qu'on n'a pas réglés encore.
Le Président (M.
Provençal)
: Exact,
qu'on n'a pas réglés. Ça va? Consentement?
M. Dubé : C'est
bon, consentement. Merci beaucoup.
Le Président (M.
Provençal)
: Attendez,
je veux juste m'assurer... M. le député de Rosemont, ça va? Merci. Alors,
à ce moment-là, nous allons aller à l'article 344.
M. Dubé : 344, c'est bien ça, M. le Président. Merci, et je
pense que les équipes de légistes vont apprécier cette attention qu'on a
pour eux.
«344.
Santé Québec ne peut offrir de nouveaux services dont la nature nécessite des
ressources professionnelles ou des
équipements ultraspécialisés déterminés par le ministre, ni acquérir les
équipements ultraspécialisés qu'il détermine, avant d'avoir obtenu son
autorisation écrite.»
Alors,
ici, l'article... le commentaire, c'est : Cet article introduit un
chapitre portant sur les dispositions applicables aux établissements publics. Il prévoit que
l'autorisation du ministre peut être nécessaire pour que des nouveaux services
soient offerts par Santé Québec ou pour qu'elle acquière certains équipements
ultraspécialisés.
Peut-être, avant
d'aller dans la discussion... J'ai oublié de peut-être positionner le bloc
d'articles qu'on va faire ici parce que,
rappelez-vous, M. le Président, puis je sais que vous vous en rappelez, qu'à
l'article 322 et suivants on
parlait des dispositions qui étaient applicables aux établissements publics et
privés, et là, pour des raisons évidentes, on va ne faire que les
dispositions qui sont applicables aux établissements publics seulement,
seulement.
Alors, ici, le
premier article, ce que j'aimerais peut-être, si le Dr Bergeron le permet et si
mes collègues le permettent... de la
commission... peut-être de donner quels sont les... des exemples de ce qu'on
appelle... parce que ce n'est pas facile de définir ce qui est
ultraspécialisé. Ça fait que, si vous permettez, on peut peut-être discuter ça
parce que, là, c'est vraiment une discussion
au niveau des établissements publics, ce qui n'est pas du tout le cas en
établissement privé. Dr Bergeron, est-ce que ça va ou...
Le Président (M. Provençal)
: Ça va nous permettre
probablement de mieux saisir les explications. Dr Bergeron, est-ce que
ça va ou vous avez besoin d'une pause?
M. Bergeron
(Stéphane) : Non, ça va. Mon Internet lâche tout le temps, c'est... Au
moins, le téléphone et le 5G fonctionnent.
Donc, en préparation
avec cet article-là, il y avait des questions de c'est quoi, l'ultraspécialisé,
puis on va s'entendre sur le fait qu'il y a quand même... C'est une définition
qui comporte son lot d'imprécisions, mais qui est avec une pensée que ce sont des services qui sont accessibles uniquement
sur référence, qui s'adressent à des personnes ayant des problèmes très complexes, dont la prévalence du problème est
très faible, et qui s'appuient, pour leur traitement, sur des technologies, des équipements, des
expertises sophistiqués et rares. Ça fait qu'au travers de la nébuleuse voici
ce qui est... qui indique ça. En gros, c'est
des choses rares. Et, quand on... Ça va revenir tantôt, puis je pense que c'est
utile de comprendre comment on segmente un peu, dans la pensée médicale,
les choses.
• (11 heures) •
Donc, les soins
primaires sont des soins de base offerts à une communauté. Des soins
secondaires sont des soins plus régionaux. Ça s'applique à une région. Donc,
ils ne sont pas offerts partout sur le territoire, mais ils sont quand même offerts à
différents endroits puis dans une grande diversité de territoires. Des soins
tertiaires, on va revenir, c'est des soins offerts plus par des
instituts, des CHU, donc des soins avec une certaine expertise. On va le voir tantôt, il y a quand même quatre CHU adultes,
il y a des CHU pédiatriques, il y a des instituts. Puis là, quand on va rentrer
dans de l'ultraspécialisé, on va plus songer à ce qu'on va appeler du
quaternaire. Du quaternaire, ce sont des soins que même tous les CHU ou tous les instituts n'offrent pas puis qu'on va
généralement concentrer dans juste un ou autre, compte tenu de la
prévalence trop faible. On pourrait avoir comme pensée actuellement sur un soin
ou un service ultraspécialisé la
protonthérapie, qui est un type de thérapie très particulière qui s'adresse
pour certains types de cancers très rares chez les enfants, qui n'est même pas
disponible au Canada actuellement, qui est disponible dans certains endroits
en Europe, aux États-Unis. Donc, on peut penser qu'à ce moment-là dans... par
la voie d'un tel article, avant de décider
qu'un établissement ou que Santé Québec décide est-ce qu'il convient d'offrir
un tel service compte tenu de sa rareté puis que c'est un équipement qui
va être utilisé une fraction... une fraction de la journée, une fraction de la semaine, et qui a quand même des coûts importants,
qui nécessitent une expertise importante, que le ministre se prononce sur
telle orientation.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va?
Alors, 344, en aviez... Je pense que vous n'aviez pas fait la lecture.
Aviez-vous fait la lecture?
M. Dubé : Oui.
Le Président (M.
Provençal)
: Oui? C'est fait? Excusez.
M.
Dubé : Oui, j'avais fait la
lecture puis j'avais fait aussi le parallèle avec 113 de la LSSSS, M. le
Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Merci.
Excusez-moi.
M. Dubé : Non,
il n'y a pas de problème.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, interventions sur
le 344? Donc, établissements publics, et là on est sur des thèmes
ultraspécialisés. Alors, M. le député de Rosemont.
M. Marissal :
Oui. Vous, vous donnez l'exemple, Dr Bergeron, de la protonthérapie.
Mais ça, ça n'existe même pas ici. Est-ce
que vous avez un exemple de quelque chose qu'on a créé ici qui entrerait dans
la catégorie, là? Je pense, par exemple, à la «CAR T-cell» à HMR,
là, les... je cherche le terme en français, le...
M. Dubé : Thérapie
cellulaire.
M. Marissal :
Thérapie cellulaire, oui, c'est ça, le...
M. Dubé : Dans
le cadre de la médecine spécialisée, là, entre autres, là, c'est ça.
M. Marissal :
Ça, c'est assez spécialisé, à ce que je sache, donc ce sera dans un
établissement, c'est souvent associé à un centre de recherche. Mais c'est un
exemple valable, celui-là?
M. Dubé : C'est
un très bel exemple.
M. Bergeron (Stéphane) : C'est un exemple valable,
bien qu'il est dans plus d'un établissement au Québec, là, mais c'est le genre... surtout quand on voit
l'émergence... Parce que, vous savez, dans les technologies, il finit souvent
par y avoir une certaine démocratisation, là. Ça commence par être plus
élitiste, avec des indications plus limitées, puis
ensuite ça se démocratise. Donc, oui, on pourrait penser que l'implantation
d'un tel service pourrait... pourrait être sujet à l'approbation du
ministre.
M. Dubé : Puis
je veux juste rajouter, là, sans rallonger, l'exemple que vous venez de donner
de la thérapie cellulaire à HMR, c'est un très, très bel exemple d'une décision
qui a été prise, je pense, quoi, il y a une dizaine d'années déjà. Parce que moi, je suis allé visiter, peut-être vous avez
visité aussi, le centre à l'intérieur de HMR. Autant HMR a besoin d'être
modernisé, autant ce que... les équipements de thérapie cellulaire qui sont
là-bas, c'est... c'est vraiment extraordinaire, ce qui a été fait là depuis
10 ans. Donc, je pense, votre exemple est... mais c'est des...
M.
Marissal : Oui, j'ai même eu
l'occasion d'y aller souvent avec quelqu'un de ma famille, oui, qui a bénéficié
pendant des années de ça. Je connais...
M. Dubé :
Donc, vous connaissez.
M.
Marissal : J'allais
dire : Malheureusement, je connais trop bien la place, mais je suis très
heureux que ça existe et je les félicite pour le travail extraordinaire.
Vous avez raison de dire qu'on parle toujours de la brique qui tombe à HMR,
puis ça, c'est vrai, là, c'est indéniable...
M. Dubé : Mais
il y a comme un petit bijou à l'intérieur de HMR, là.
M. Marissal : ...mais il y a quelque
chose, oui, puis il faut en parler une fois de temps en temps, c'est vrai.
M. Dubé : Puis vous faites bien de
le soulever parce que je pense que c'est un bel exemple de quelque chose qui a
été autorisé, qui est dans le quaternaire puis qui va faire des petits.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va, M. le député de Rosemont?
M. Marissal : Oui, merci.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Oui, merci. Dans l'article 344, là, on parle de
ressources professionnelles ou des équipements ultraspécialisés. J'imagine que
la spécialisation, elle s'applique aux ressources professionnelles aussi, là.
On ne vient pas dire que Santé Québec ne
peut offrir des nouveaux services dont la nature nécessite des ressources
professionnelles point, là, ce n'est pas ça, là, c'est des ressources
ultraspécialisées au même titre que les équipements.
M. Dubé : Vous avez raison.
M. Fortin : O.K.
M.
Dubé : Puis d'ailleurs je reviens à l'exemple du député
de Rosemont, vous ne pouvez pas opérer un centre de thérapie cellulaire sans avoir les expertises des
gens qui sont là, à Maisonneuve-Rosemont, là, c'est reconnu mondialement,
ce qu'ils font en ce moment, là.
Le
Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur le
344? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 344
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. 345.
M.
Dubé : Merci beaucoup. Bon, je veux juste faire la petite
introduction que j'ai oublié de faire tout à l'heure, là. Les prochains
articles, pour moi, sont très intéressants. Ils le sont toujours, mais ceux-là
le sont un petit peu plus. On a une opportunité, dans la discussion ici,
de revenir sur la responsabilité de nos établissements territoriaux. On se
rappelle, on parle de nos CISSS, de nos CIUSSS, mais uniquement les publics,
là, on est dans ça ici.
Et je vous rappelle qu'on a discuté, entre
autres, les mesures d'accès aux... Rappelez-vous, là, nos blocs, là, la mission, la vision qu'on a, c'était
l'article 3 et 4. Après ça, on a parlé comment on fait la définition des
services pour l'accès, les
articles 63 et 101, auxquels on va référer quand on discute ces
articles-là ici, mais... et, entre autres, les articles 63 et 101. Je le
répète parce que, lorsqu'on va arriver à la fin de 347, on va ajouter deux
amendements, deux amendements, 347.1
et 347.2. Ça fait que je vous les souligne tout de suite parce que vous les
avez reçus. Moi, j'appelle ça les amendements
de M. Clair, Michel Clair, parce que rappelez-vous qu'il nous avait
demandé, entre autres, là, de regarder comment pouvait se faire la
participation citoyenne. Ça fait que ça, c'est un élément à nos mesures
d'accès.
Et on a aussi parlé, à l'article 63, des
délais. Rappelez-vous, on était, je pense, très fiers ensemble, là, d'avoir dit : On va préciser dans la loi qu'est-ce
qui arrive en termes de délais et quelle serait la responsabilité d'un P.D.G.,
par exemple, de trouver des alternatives aux délais. Vous vous souvenez?
C'était une des belles mesures, là, qui a été, entre autres, suggérée et
appuyée par l'opposition.
Ça fait que je vous mets ça en perspective, que
ce bloc-là vient, en fait, trouver les... des façons de répondre à, je dirais, la théorie. La théorie, c'est 63
puis 101; ça nous prend des mesures d'accès. Ici, c'est comment s'assurer que nos
CISSS et nos CIUSSS livrent la marchandise là-dessus.
Alors, je
fais juste mettre ça en contexte. Puis là on parle de 345 à 347 plus les deux
articles dont je viens de parler, qui seront les...
Le
Président (M. Provençal)
: Vous avez un... vous déposerez un 345.1 et, 347,
vous allez avoir 347.1 et 347.2 qui sont déjà dans la liste des
amendements qui sont disponibles.
M. Dubé : Ça va? O.K.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, 345. M. le ministre.
M. Dubé : Alors, allons-y :
«345.
L'établissement territorial institué dans une région sociosanitaire est
responsable des territoires de réseaux locaux de services de santé et de
services sociaux de cette région.
«Lorsque le conseil d'administration
de Santé Québec institue plus d'un établissement territorial dans une même
région sociosanitaire, il détermine les
réseaux locaux de services de santé et de services sociaux dont chacun des
établissements est responsable.»
Le commentaire. Cet
article introduit une section portant sur les responsabilités propres aux
établissements territoriaux.
Il
prévoit que les territoires de réseaux locaux de services de santé et de
services sociaux d'une région relèvent de la responsabilité de
l'établissement territorial qui est institué pour celle-ci.
Il précise ce qu'il
advient lorsque plus d'un établissement territorial est institué dans une
région. Voilà.
• (11 h 10) •
Le Président (M.
Provençal)
: Merci,
M. le ministre.
M. Dubé : Et
on peut peut-être aller lire... Non, je vais attendre pour 345.1, pardon.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
interventions sur le 345? S'il n'y a pas d'intervention...
M. Marissal :
...
Le Président (M. Provençal)
: Oui, M. le député de
Rosemont. Excusez, je ne voulais pas aller trop vite, là, je regardais
plus du côté de votre aide de camp pour savoir si vous avez des questions.
M. Marissal :
O.K. Allons-y. Je le ferai tantôt. Ça va.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va?
M. Marissal :
Oui.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 345 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Adopté.
M. Dubé : Bon, maintenant, 345.1, qui est un ajout, un
amendement que je vais lire. Vous l'avez? Je pense que vous devez
l'avoir à l'écran. Parfait.
Une voix :
...
M. Dubé :
Merci beaucoup. Alors, 345.1. Insérer, après l'article 345 du projet de
loi, le suivant :
«345.1.
Un établissement territorial doit informer les usagers de son territoire des
services de santé et des services sociaux qui leur sont offerts de même
que de leurs droits et recours et de leurs obligations à cet égard.
«Il
doit également favoriser la participation de la population à l'amélioration des
services de santé et des services sociaux.»
Donc,
le commentaire. Le premier alinéa de cet amendement vise à reprendre les
dispositions de l'article 344 de la Loi sur les services de santé
et les services sociaux.
Le second alinéa de
cet amendement est inspiré du paragraphe premier de l'article 71 de la Loi
modifiant l'organisation et la gouvernance
du réseau de santé et des services sociaux notamment par l'abolition des... des
agences régionales, pardon.
M.
Fortin : O.K. Donc...
Le Président (M.
Provençal)
: Oui, M.
le député de Pontiac.
M.
Fortin : Merci, M. le Président. Donc, il
n'y a rien de nouveau, là, dans cet article-là, là, si je comprends bien, les deux... ou les deux alinéas, là, sont
issus de lois existantes, issus ou inspirés de lois existantes. Alors, tantôt,
dans la discussion qu'on a eue par rapport aux... la discussion qu'on a eue
précédemment par rapport aux délais puis à la nécessité de trouver des solutions, et tout ça, ce n'est pas 345.1 qui
vient annoncer quelque chose de nouveau, là, c'est déjà des trucs qui
sont attendus dans la loi actuelle.
M. Dubé : Bien,
en fait... puis peut-être que je demanderais, entre autres, à Me Paquin,
là, mais je veux juste dire que, dans la
version originale du p.l. n° 15, la référence aux deux articles, là, 344 qui
est dans la LSSSS et 71 qui est dans la LMRSSS, n'était pas dans le
projet de loi.
M.
Fortin : Oui, effectivement.
M.
Dubé : Bon, alors, c'est cette précision-là qu'on vient
faire ici pour s'assurer que les usagers sont informés. Alors, c'est pour ça que, tout à l'heure, j'ai
dit : Il y a un petit peu de ce qu'on a discuté dans 63 puis 101, mais il
y a aussi les demandes de
M. Clair, quand il est venu en commission, de s'assurer... Alors, comme je
pense que, des fois, il faut préciser
les choses, je pourrais... j'espère que je réponds bien à votre question, ce
n'est pas nouveau, vous avez raison, mais
on ne l'avait pas dans p.l. n° 15. Alors, c'est un
petit peu ça. Je ne sais pas si les collègues veulent ajouter, mais c'est plus
ça, l'approche qu'on a prise ici.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin, vous avez des commentaires à ajouter à
ceux du ministre? Non?
M.
Fortin : Non, mais moi, je n'ai pas d'enjeu, là, c'est...
informer les usagers des services qui leur sont disponibles, favoriser la participation de la population, on
est encore, à ce moment-ci, on est encore... Puis le ministre disait tantôt :
On arrive à des articles qui viennent préciser le comment, là. Là, on est
encore dans le principe de la chose, puis c'est positif, ce serait... ça aurait été négatif de ne pas les avoir dans la
loi. Alors, il n'y a pas d'enjeu. Maintenant, ce qui va être important,
c'est le comment on va informer les usagers du territoire des services qui leur
sont disponibles.
Le Président (M. Provençal)
: Exact, pour la fluidité de l'information.
M. Dubé : Tout à fait. Vous avez
absolument raison.
Le
Président (M. Provençal)
: Je partage votre opinion. M. le député de
Rosemont, est-ce que vous avez une intervention sur le 345.1? Je vous
cède la parole.
M. Marissal : Bien, c'est parce que
345.1, ça me semble être le b. a.-ba de la dispensation des services, là, de dire aux gens que... Le problème, ce n'est pas
tant d'informer les gens qu'on a des services, c'est de leur dire qu'on ne peut pas leur offrir puis qu'on va être obligé
de vous envoyer ailleurs, tu sais. Parce que, si vous êtes en Abitibi ou en
Outaouais, puis dans d'autres régions aussi, puis qu'il ne l'a pas, le service,
on va vous dire : Bon, vous avez tel, tel, tel service à la carte, ça, ça va, c'est bien, mais qu'est-ce qu'on fait
avec les gens à qui on dit : On ne l'a pas, le service? Vous allez
devoir prendre votre auto, là, descendre de Val-d'Or à Montréal, trouvez-vous
un logement pendant quelques jours, voire
quelques semaines. Je veux bien qu'on dise aux gens quels sont les services,
mais le problème n'est pas tant là, là.
M. Dubé : J'ai déjà répondu, mais je
pense que si c'est un b. a.-ba, comme vous dites, là, je pense qu'il faut
vraiment... il fallait vraiment le clarifier, puis, à mon sens, c'est l'article
qui le fait.
M. Marissal : Vous ne précisez pas,
par ailleurs, comment informer les usagers.
M. Dubé : Bien là, ça, je pense
qu'on le couvre ailleurs, là, si vous nous permettez, on va y revenir. C'est pour ça, tout à l'heure, je ne sais pas,
Me Paquin, si vous pouvez m'aider à parler des articles... entre autres,
on a parlé de 63 qui référait aussi.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président. Juste un instant, je vais vérifier mes notes. 345.1 ne prévoit pas
spécifiquement de moyen pour dire comment est-ce qu'on informe la population,
ce qui laisse à Santé Québec la discrétion d'utiliser, suivant l'évolution des
technologies et le temps, parce que ça peut être un texte pérenne, les moyens qui pourront être jugés les plus
appropriés. C'est un... en fait, c'est une disposition qui s'inscrit dans le
projet de loi avec d'autres mesures qui ont été présentées. Comme M. le
ministre l'a expliqué tout à l'heure, il y a des mesures qui ont été introduites
dans le projet de loi qui concernent des informations spécifiques à des
usagers, spécifiques au sens qu'elles les
concernent individuellement. Pour les usagers, notamment, qui seraient en
attente dans un mécanisme d'accès, on
a prévu des amendements qui ont été apportés pour prévoir comment ces gens-là
allaient être informés et tenus au courant de leur cheminement dans le
mécanisme d'attente.
Par ailleurs, et ça, on va y arriver, un autre
moyen qui était fait plus au niveau de l'information collective des usagers, ce
sont les amendements aux articles 347.1 et 347.2 où on va prévoir la...
d'une part, l'élaboration d'un plan qui vise
les consultations et la mobilisation des différents intervenants sur le
territoire. Et, une fois que ce plan-là va être fait, il va y avoir une forme de reddition de compte ou, à tout le
moins, un bilan qui va être préparé périodiquement et qui va être rendu public,
donc le public va y avoir accès là-dessus. Donc, ce sont des dispositions qui,
l'une avec les autres, permettent, en quelque part, d'informer les
usagers de l'état des lieux.
M. Dubé : Puis peut-être que je
rajouterais, parce que je sais que des fois qu'on... il faut revenir en
arrière, je rajouterais les articles 194 et 195, qu'on a discutés
longuement, où le président doit informer les gens où ils sont rendus dans la liste, là. Rappelez-vous de
cette... toute cette discussion-là. Alors, je pense que... je pense qu'il faut
prendre en contexte que, oui, peut-être qu'on dit quelque chose de
simple ici, là, mais on a traité ailleurs comment le patient allait être
informé d'où il en est dans la liste, par exemple, s'il est dans une file
d'attente. Je pense qu'on a eu ces discussions-là assez claires, là.
Le
Président (M. Provençal)
: Est-ce
que ça va, M. le député?
M. Marissal :
Oui. Merci.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur le 345.1? M. le député de Pontiac.
• (11 h 20) •
M. Fortin : Oui,
je comprends bien les propos de Me Paquin par rapport à l'élaboration d'un
plan, là, mais là on est aussi dans... aussi et surtout dans... dans cet
article-ci, à l'information qu'on donne au citoyen, à l'usager. Puis là je vais... je vais faire un suivi à ce que le
député de Rosemont disait, entre autres par rapport à ma région, pour utiliser
un exemple, là, un service qui n'est pas
donné en Outaouais, c'est la vasectomie. Puis je sors l'exemple parce que
vous... aimons-le ou pas, là, mais je suis à l'âge où je ne peux pas
aller dans une fête d'amis sans qu'il y ait une discussion autour de la
vasectomie. Qu'est-ce que vous voulez, quand on arrive dans la quarantaine,
c'est ça qui arrive, les gens discutent de
ça ouvertement. Alors... Et là tout le monde se dit : Bien, il y en a un,
médecin, il est à Ottawa, tout le monde va là. Alors, ce service-là n'est pas offert dans la région. C'est un
service qui pourtant, à la grandeur du Québec, est couvert par la Régie
de l'assurance maladie du Québec.
Ce n'est même pas...
là, on n'est même pas dans l'enjeu discuté à l'article 194, où les gens
sont sur une liste d'attente, là. Les gens vont s'inscrire d'eux-mêmes au
médecin traitant en Ontario. Il n'y a pas de référence de leur médecin de
famille, ou de l'IPS, ou de qui que ce soit, là, qu'ils auraient pu voir...
bien, l'IPS ne peut pas faire ça, mais le médecin de famille. Donc, les gens
vont s'inscrire automatiquement, mais nulle part on leur a dit : Le réseau
de la santé de l'Outaouais
n'offre pas ce service, ou votre seule option, c'est d'aller en Ontario,
ou encore allez voir votre médecin, il pourrait vous référer à un... à
peut-être une clinique à Laval ou... je ne sais pas. Alors, quand on n'offre pas ce service-là... Je comprends que, dans 194,
on vient dire : Bien, lorsque vous êtes sur une liste d'attente, on est
obligés de vous dire vous êtes où, mais, lorsque l'établissement n'offre même
pas ce service-là, comment on informe la population de ses options?
Des voix : ...
M.
Fortin : Puis là je pense qu'on est loin
de... du ultraspécialisé dont on discutait un peu plus tôt, là.
Des voix : ...
Le Président (M.
Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le Président. En
fait, les... l'obligation qui est faite à l'établissement territorial
est d'informer les usagers de son territoire des services de santé et des
services sociaux qui leur sont offerts, mais l'article
ne limite pas à ce qui est offert spécifiquement par l'établissement. Donc, si
le service n'est pas offert dans la région, mais il est offert ailleurs par
Santé Québec, normalement, ça fait partie de ce que l'établissement devrait
fournir comme information à ses usagers tel que le texte de l'amendement
le prévoit.
M. Fortin : O.K.
Donc, ce qu'on viendrait dire, c'est, par exemple : Pour ce service-là,
bien, vous pouvez vous diriger vers le CISSS de Laval, ou des
Laurentides, ou d'ailleurs.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président.
M.
Fortin : O.K. Je veux juste être clair
avec vous autres, là, la proportion de gens de l'Outaouais qui vont obtenir ce service-là dans d'autres régions du
Québec, là, d'après moi, elle se compte dans les un chiffre, là, il n'y a pas
deux chiffres à ce nombre-là. Donc, je vous encourage, notamment pour ma
région, mais pour d'autres, pour la Gaspésie ou d'autres, là, ou la Montérégie, même, la Montérégie-Ouest, de voir
non seulement des corridors de services établis par Santé Québec, mais
ce qui se fait dans la population pour que les gens connaissent leurs
véritables options.
M. Dubé : C'est
bien noté.
Le Président (M.
Provençal)
: C'est
noté. Autres interventions? M. le député de Rosemont.
M. Marissal :
Bien, j'ignorais qu'il n'y avait
pas ce genre de service de base dans certaines régions, et ça me renverse. Puis
je veux consoler mon collègue de Pontiac, quand on bascule dans la
cinquantaine, tout d'un coup, on parle plus de prostate que de
vasectomie.
Des voix : ...
M. Marissal :
J'ai le même équipement que vous, M. le ministre.
M. Dubé : ...la
soixantaine. D'accord. O.K. O.K.
M.
Marissal : On a trois décennies ici, autour de la table,
c'est intéressant. Et encore, on n'est que des... il n'y a que des
hommes qui parlent en ce moment, là, parce qu'il y a aussi la mammographie dont
parlent souvent... Alors, est-ce qu'il ne
serait pas utile... Parce que je comprends ce que Me Paquin dit, que ce
n'est pas exclu que le personnel traitant ou l'établissement ne devrait
pas laisser tomber un patient puis dire : Bien, tant pis, on n'a pas ça,
ça fait qu'arrange-toi avec tes troubles. Mais est-ce qu'il ne devrait pas y
avoir une obligation de diriger les patients vers... Parce que, bon, la vasectomie, c'est ce que c'est, là, mais la
mammographie me semble plus cliniquement grave, là, puis c'est grave que des femmes attendent, le député de
Pontiac revient très souvent avec ça, ça a pas mal d'autres
répercussions, là.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Par rapport à ce qui vient d'être
mentionné par le député de Rosemont.
M. Dubé : Oui. Je le comprends très
bien, mais je pense qu'on reprend la question qui a été soulevée par le député de Pontiac, là. Je pense que ce qui est dit
dans 345, c'est que, si quelqu'un vient te voir puis dire : Bien, écoutez,
moi, vous ne l'offrez pas, la vasectomie, ou la mammographie, ou...
bien, je pense que c'est la responsabilité de l'établissement
territorial de dire : Bien, voici où est-ce que vous pouvez l'avoir. Il me
semble que c'est évident, là. Je... Et
d'ailleurs, je répète, c'est pour ça qu'on a mis 345.1, qui était peut-être
enlevé dans la première version puis que, là, devient, pour moi, une
évidence qu'on corrige.
M.
Marissal : Il y a là une question d'équité, hein, on a parlé
d'équité tout à l'heure dans les médicaments, là. Puis je vais reprendre mon
très mauvais exemple de SAQ, là, vous allez penser que je fais une fixation
là-dessus, là, mais qu'on soit à Sept-Îles,
Chibougamau, Gatineau ou Montréal, c'est comme dans le règlement de la
SAQ que vous avez le droit d'avoir les mêmes bouteilles tout le temps
puis de la faire livrer gratuitement. Mais, par contre, quand on arrive en santé, s'il n'y a pas le système dans
votre région, «tough luck», arrange-toi avec tes troubles, tu vas payer de
l'hébergement ailleurs. Moi, je pense que c'est la responsabilité... si c'est
Santé Québec, c'est Santé Québec, mais je crois que c'est de sa
responsabilité que de s'assurer que les gens ne soient pas laissés pour compte.
Tous les gens ne sont pas de même... n'ont
pas la même connaissance, notamment, des réseaux sociaux, leur entourage n'est
pas le même partout. Je pense qu'on
doit... on doit accompagner ces gens-là pour qu'ils aient le même... qu'ils
restent à Sept-Îles, à Shawville ou à Montréal, qu'ils aient les mêmes
accès.
M. Dubé : On est d'accord. On est
d'accord avec ça.
M. Marissal : O.K.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur le 345.1? M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Non, ça va, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article... le nouvel... l'amendement qui introduit l'article 345.1 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Alors, le nouvel
article 345.1 est adopté. 346. M. le ministre.
M. Dubé : Très bien. Merci, M. le
Président.
«Le président-directeur général de
l'établissement territorial doit, pour chaque territoire dont celui-ci est responsable, mettre en réseau les autres
établissements publics et les autres personnes ou groupements en mesure de
fournir des services à la population de ce territoire dans le but,
collectivement, d'assurer de façon continue l'accès à une large gamme de
services de santé et de services sociaux généraux, spécialisés et
surspécialisés visant à satisfaire les besoins sociosanitaires et les
particularités de cette population.
«Les personnes et les groupements formant un tel
réseau comprennent :
«1° les établissements privés;
«2° les divers groupes de professionnels;
«3° les organismes communautaires;
«4° les entreprises d'économie sociale;
«5° les prestataires privés; et
«6° les
intervenants des autres secteurs d'activité ayant un impact sur les services de
santé et les services sociaux.»
Le
commentaire sur cet article. Cet article énonce que la responsabilité de mettre
en réseau les différents acteurs présents sur le territoire incombe au
président-directeur général de l'établissement territorial qui en est responsable.
Il précise les personnes et les groupements
formant un tel réseau.
Et, pour mes
collègues de la commission, si on prend la LSSSS, dans nos documents, à
l'article 99.3 de la LSSSS, on parle de la mise en place d'un
réseau qui assure de façon continue, et je... et, oui, et, à la fin de cet
article-là, on revient
avec les divers groupes professionnels. Donc, l'essentiel de certains éléments
qui étaient repris dans l'article 99.3, vous pouvez voir, là,
servent à la base de 346.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Pontiac.
M.
Fortin : Bien, sur ce qui est dans le 346, il n'y a pas
d'enjeu, M. le Président. C'est ce qui n'est pas dans le 346, c'est-à-dire... là, ici, on vient parler d'à
l'intérieur d'un territoire. Alors, la responsabilité du P.D.G. de
l'établissement territorial, c'est de mettre en lien toutes ces
personnes-là pour s'assurer d'un meilleur accès possible pour le patient à
l'intérieur du territoire. Mais ce qu'on entend beaucoup, puis on a eu des
bribes de discussions à ce sujet-là, là, c'est notamment des patients qui doivent se tourner vers un autre territoire
pour raison x, y, z, et, tout à coup, le territoire lui dit :
Bien, tu ne viens pas de notre territoire, alors tu ne peux pas avoir ce
service-là ici.
• (11 h 30) •
Est-ce que
l'article 346 ne devrait pas être, disons, exporté à la grandeur du Québec
pour que les établissements aient
cette obligation-là de... pas juste de se parler entre eux, mais de comprendre
les différents services qui sont offerts dans différentes régions pour que le
citoyen, M. le Président, qui habite à Lévis, dans votre région administrative,
puisse avoir accès au service à Québec, à
20 minutes de chez lui, là, si l'accès est plus rapide à Québec? Je
comprends que ça arrive de façon
ad hoc mais pas de façon systématique. Puis il y a des établissements qui
bocquent, disons, là, à avoir des patients d'autres régions pour
certains... pour certains services.
Alors, ici,
est-ce qu'on ne devrait pas avoir, oui, l'article 346, mais l'avoir de
façon plus large pour s'assurer que Santé Québec a une responsabilité,
qu'à l'extérieur des limites territoriales ces mêmes discussions-là ont lieu?
Des voix : ...
M.
Dubé : C'est parce que
je veux juste voir... C'est une bonne question que vous posez, puis, le commentaire que me fait le Dr Bergeron, on va avoir la
continuité de cette discussion-là tantôt, quand on va parler des RUISSS. Ça
fait que je voudrais juste voir, peut-être qu'on pourrait... bien, pas
nécessairement suspendre, laissez-moi juste avoir cette discussion-là avec le
Dr Bergeron. Parce que nous, dans les derniers 24 heures, on préparait le
bloc de 50 articles, puis il a raison
de me rappeler... Peut-être que ça répond à votre question, je ne suis pas
certain, là, mais je veux juste être sûr
que je... Parce qu'ici on dit que le P.D.G. d'un établissement territorial,
donc un CISSS et un CIUSSS, peut mettre en réseau les autres établissements
publics et les autres groupements en mesure... Ça fait que...
M.
Fortin : Oui, mais on vient dire «de ce» : «En mesure
de fournir des services à la population de ce territoire...»
M. Dubé : «De ce territoire». Et
c'est là que je veux voir qu'est-ce que le RUISSS vient ajouter ou pas à ça.
M. Fortin : O.K. Parfait.
M.
Dubé : Ça fait que donnez-moi juste quelques minutes,
puis on va aller voir si on peut... si on répond à votre question, si
vous permettez.
M. Fortin : D'accord.
Le Président (M. Provençal)
: Commentaire très judicieux.
(Consultation)
M. Fortin :
...qu'on suspende deux secondes, s'il vous plaît?
Le Président (M. Provençal)
: Oui. Bon, il y a des gens qui veulent
suspendre. On va suspendre.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Non, on va suspendre.
(Suspension de la séance à 11 h 33)
(Reprise à 11 h 40)
Le
Président (M. Provençal)
: Donc, on reprend nos travaux. Nous sommes toujours
sur l'article 346. Il y avait des éléments qui avaient été
soulevés, M. le ministre avait demandé une pause. Alors, je vous cède la
parole.
M.
Dubé : Dans 346, juste au moment où on s'était... Je
trouve que c'est une très bonne question, puis je pense que ça va nous
permettre de revenir un peu sur la façon de regarder Santé Québec dans son
ensemble, puis je pense que
c'est très important de revenir là-dessus. Je vous rappelle que, quand on a
discuté l'article 23, puis on revient toujours... comment est
structuré le nouveau projet de loi qui deviendra un jour la nouvelle LSSSS, là,
c'est Santé Québec qui a la responsabilité.
Puis je vous lis les deux premières phrases : «Santé Québec a pour mission
d'offrir, par l'entremise des établissements publics, des services de
santé et des [...] dans les différentes régions sociosanitaires[...]. Dans ces
régions, elle coordonne et soutient, notamment» les subventions, puis tout ça.
Pourquoi je reviens à
ça? C'est pour dire : C'est Santé Québec qui a cette responsabilité-là.
Puis ça, vous vous souvenez, on l'a discuté beaucoup. Parce que je me souviens,
quand vous nous donniez l'exemple, et à raison, de l'Outaouais qui n'ont peut-être pas toujours les mêmes ressources
qu'ailleurs... On parle de l'Abitibi, de la Côte-Nord, de l'Outaouais. Ça fait que... juste qu'on se
rappelle ça ici, ce qui est très différent de l'approche qui est par
établissement en ce moment.
Le deuxième article
que je veux vous donner, puis peut-être, Me Paquin, aidez-moi à...
M. Bergeron
(Stéphane) : ...
M.
Dubé : 60? Merci, Dr
Bergeron. Quand on a parlé des mécanismes d'accès, rappelez-vous, on a
dit : Il y a la mission, je
viens de vous en parler, c'est 23, c'est quoi, les mécanismes d'accès. Puis là
on dit : «Lorsque Santé Québec met
en place un mécanisme d'accès aux services [...] de la santé et des services
sociaux, elle détermine notamment des modalités encadrant la priorité de
l'accès à tout ou une partie de ces services.»
Elle
doit s'assurer... Dans le deuxième paragraphe : «...doit s'assurer que son mécanisme d'accès aux services tient
compte des particularités socioculturelles [...] linguistiques des usagers...»
Pourquoi
je dis ça? C'est que je pense qu'il faut se remettre qu'un des grands
changements de notre projet de loi, c'est une vue globale du Québec et
non, maintenant, uniquement une vision d'établissement.
Maintenant,
en plus de ce que je viens de dire, c'est que je reviens à 346 puis là j'ai
peut-être besoin que Me Paquin me
confirme, parce que je ne voulais pas trop vous faire attendre, mais je vais
relire 346, comment moi, je le lis, là. Puis je ne suis pas un légiste, mais, quand on... Puis là je reviens au cas qu'on
discutait, là, des différentes situations, mammographie, etc. Et je le
relis tranquillement : «Le président-directeur général de l'établissement
territorial — le
CISSS et le CIUSSS de votre région — pour
chaque territoire dont celui-ci est responsable — donc, on parle des territoires de ce CISSS et CIUSSS là — mettre
en réseau les autres établissements publics — donc, les autres établissements publics, ça pourrait être le CISSS de Laval, par exemple,
selon mon interprétation — et
les autres personnes ou groupements en mesure de fournir les services à
la population de ce territoire dans le but, collectivement», etc.
Donc,
je veux juste dire qu'on a probablement, je ne sais pas si c'est une bonne
expression, ceinture et bretelles. On
est partis avec 23 pour dire : Maintenant, on va regarder ça globalement,
ce n'est plus uniquement... Puis quelqu'un me faisait remarquer dans
l'équipe, ici, la notion de corridor de services, on n'en parlera plus, là,
parce que, là, c'est une responsabilité de
Santé Québec de faire cette coordination-là. Alors, je trouvais que votre
question était bonne, c'est pour ça que j'ai pris un petit peu de recul.
Puis,
sur la question des RUISSS... et tantôt... je pense qu'on n'a pas besoin d'y
aller tout de suite, parce qu'on règle le principe ici, ça fait que
j'arrête ça là, M. le Président. Mais je pense qu'il est important de regarder
plus globalement que juste 346, malgré
que celui-ci réponde peut-être spécifiquement, je crois, à la question du
député de Pontiac.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va?
M. le député, ça va?
M.
Fortin : Ça va, M. le Président. Merci.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Rosemont,
intervention?
M. Marissal :
Dans la LSSSS, là, et il était... et la nuance est subtile à première vue,
là, mais, dans la LSSSS, on disait
plutôt : Le président-directeur général de l'établissement territorial doit,
pour chaque réseau local de services, RLS...
Ça, ça disparaît pour «chaque territoire». Il y a un changement là qui est plus
que sémantique, là, c'est plus que du vocabulaire, là, il y a carrément
une volonté ici, là.
M. Dubé : Je
vous ai perdu un petit peu. De quel article de la LSSSS vous parlez, M. le...
Le Président (M.
Provençal)
: ...
M. Marissal :
Oui, 99.3.
M. Dubé : Oui.
O.K
Le Président (M.
Provençal)
: ...mentionner,
puis je veux être sûr d'avoir bien compris, en lien avec l'article de la LSSSS, 99.3. Auparavant, on
parlait en termes de... local, RLS, tandis que, là, on parle de territoire en
termes de nuance, c'est ça?
M. Marissal :
Exact.
Le Président (M. Provençal)
: Et vous voulez savoir, là, l'impact?
M.
Marissal : Quel est le but visé? Quel est le but visé?
Autrement dit, je pose la question autrement : Pourquoi on n'a pas
repris 99.3?
M. Dubé : Je suis en train de
regarder ça. Peut-être, Me Paquin, y a-tu une...
Le
Président (M. Provençal)
: Ça va aller, monsieur...
Me Paquin, au questionnement du
député de Rosemont...
M. Marissal : Si je peux me
permettre, ça s'appliquerait aussi à 99.5. Oui. En fait, sur ça, là, la nuance,
là, réseau local des services de santé et
services sociaux et instances locales, dans la LSSSS, là, il y avait tout un
chapitre là-dessus, là, c'était
vraiment costaud, là, c'était défini. Bon, je comprends que le ministre pilote
une réforme, là, je veux juste comprendre bien les tenants et
aboutissants, pourquoi on change ça.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président, en fait ici, dans la
section II du chapitre II qu'on étudie actuellement, donc les
articles 345 à 347, on vient parler principalement des réseaux locaux de
services, comme il en était question aux
articles 99.2 et suivants de la LSSSS. Une des choses qu'on a tenté de
faire ici, d'abord, c'est un peu d'élucider la notion de réseau. Parce
que, si vous regardez la LSSSS, actuellement, il y a une définition, peut-être,
que certains pourraient juger un peu circulaire où on dit : «...on entend
par "réseau local de services de santé et de services sociaux" tout réseau mis en place conformément
à un décret [...] en application de la Loi sur les agences de développement [des] réseaux locaux de services de
santé et de services [locaux] — laquelle
a été abrogée il y a quelques années — de même qu'un nouveau
réseau...» Donc, un réseau, c'est un réseau.
Et on sait que la mise en place du réseau, elle
vise à responsabilité les intervenants du réseau. Ce n'est pas manifeste, quand
on lit les deux premiers articles, de savoir c'est qui. Ce qu'on a cherché à
faire ici, c'est de garder le même objectif. Donc, quand on lit 346, la
substance... en tout cas, certains, à tout le moins, pourraient considérer que la substance de 99.3, c'est-à-dire assurer «de
façon continue, à la population du territoire de ce réseau, l'accès à une
large gamme de services de santé et de services sociaux généraux, spécialisés
et surspécialisés», on la retrouve. C'est le but de la mise en réseau des
établissements publics et des autres personnes ou groupements, afin que tout ce
beau monde là, collectivement, assure de
façon continue l'accès à une large gamme de services de santé et de services
sociaux.
Donc, l'objectif poursuivi par 99.3 nous
apparaît être maintenu ici. Le libellé a été fait autrement pour que ce soit plus simple pour le lecteur de comprendre
qu'est-ce qu'il en est et aussi d'évacuer cette notion, peut-être mystérieuse
pour certains lecteurs, d'instances locales
qu'on retrouvait dans la LSSSS, qui réfère, en pratique, aux anciens centres
de santé et de services sociaux, qui n'existent plus depuis la Loi modifiant
l'organisation du réseau de la santé et des services
sociaux notamment par l'abolition des agences, puisque ce sont des CISSS et des
CIUSSS qui auront remplacé ces instances-là.
• (11 h 50) •
M.
Marissal : O.K. Je conçois que tout ce que dit Me Paquin se
tient, là, mais les débats qui nous ont été faits, notamment pendant les
consultations... Et ça se poursuit, là, parce qu'il y a régulièrement des
lettres ouvertes, là, sur la réforme,
là, puis c'est bien, parce que ça tient l'affaire en vie puis ça suscite de
l'intérêt dans le réseau, là, ça, ça ne fait aucun doute. Et il a été mentionné
le passage, notamment, remarqué de Michel Clair. L'idée ici, ce n'est pas
tellement de débattre de mots ou de
concepts, mais de s'assurer qu'on garde la plus grande proximité des soins pour
la population. Je pense bien résumer assez bien une des parties du témoignage
de M. Clair là-dedans, là, je ne penserais pas qu'il serait fâché
de mon interprétation, là.
Alors, en quoi 346, dans sa forme actuelle, qui
ne reprend pas les articles dont on parle de la LSSSS, en quoi est-ce que ça nous rapproche ou... La crainte qui
nous a été formulée encore récemment, c'est que ça éloigne, ça éloigne
de la proximité, ça cause, donc, plus de
distance par rapport à ce qu'on avait, qui était peut-être imparfait, j'en
conviens. Mais en quoi est-ce que l'article 346 nous promet une
plus grande proximité?
M.
Dubé : Je pense qu'il y a deux choses, là. À 346, on dit
qui forme le réseau, puis je pense que ça, c'est l'essentiel de 346,
hein, c'est un petit peu ce que Me Paquin vient de dire. Par contre, comme j'ai
expliqué tout à l'heure, puis peut-être que c'est toujours un peu difficile,
j'ai dit au tout début que toute la notion qui a été amenée par M. Clair, on va venir préciser ça à 347.1 et 347.2, qui sont
vraiment des ajouts pour tenir compte de ces commentaires-là. Ça fait que je pense que je ferais la différence, si vous
permettez, entre la demande de M. Clair d'aller chercher les
représentants, les élus municipaux, la façon dont on va travailler avec le
plan, comment on va communiquer l'information... Ça, je pense qu'on
parle de 347.1, 347.2, qu'on n'a pas discutés encore, mais qui sont ajoutés
dans la nouvelle mouture avec les
amendements, alors que je pense que les explications de Me Paquin étaient plus
pour préciser qu'est-ce que c'est qu'un réseau.
Alors, je
pense que... Je suis content que vous souleviez la présentation, mais c'est ce
que j'ai dit tout à l'heure, au
début, là, qu'on... juste trouver le bon terme, on
s'occupe des commentaires de M. Clair par les ajouts qu'on fera un petit
peu plus tard, là, tout de suite après 347.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va?
M. Marissal : Ça va.
M. Dubé : Très bien. Merci beaucoup.
Le Président (M.
Provençal)
: Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur le 346? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 346 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: 347. M. le ministre.
M. Dubé : Très bien. «347. Le
président-directeur général de l'établissement territorial doit s'assurer de l'offre de services requis pour satisfaire aux
besoins sociosanitaires et aux particularités de la population de chaque
territoire dont celui-ci est responsable. À cette fin, le
président-directeur général :
«1° définit et met en place des mécanismes
d'accueil, de référence et de suivi des usagers;
«2° instaure des mécanismes ou conclut des
ententes avec les intervenants formant le réseau;
«3° prend en charge, accompagne et soutient
les personnes, notamment celles ayant des besoins particuliers et plus
complexes, afin de leur assurer, à l'intérieur du réseau, la continuité des
services que requiert leur état;
«4° crée des conditions favorables à
l'accès aux services médicaux généraux et spécialisés, à leur continuité et à leur mise en réseau, de concert avec les
départements territoriaux de médecine familiale et de médecine spécialisée,
en portant une attention particulière à l'accessibilité :
«a) à des plateaux techniques diagnostiques
pour tous les médecins;
«b) à l'information clinique, entre autres
le résultat d'examens diagnostiques tels ceux de laboratoire et d'imagerie
médicale, les profils médicamenteux et les résumés de dossiers;
«c) à
des médecins spécialistes par des médecins de famille dans une perspective de
hiérarchisation des services.»
Le commentaire de cet article-là. Cet article
prévoit des obligations du président-directeur général d'un établissement
territorial dont l'objectif est d'assurer une offre de services pour satisfaire
les besoins sociosanitaires et les particularités de la population du
territoire.
Ainsi, il
énonce que ce président-directeur général doit notamment mettre en place des
mécanismes de référencement et créer des conditions favorables à l'accès
aux services médicaux généraux et spécialisés. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
: Intervention du député de Pontiac.
M.
Fortin : Merci, M. le Président. Et là, au risque que le
ministre me trouve fatigant avec ça, là, et mon but, ce n'est pas de l'irriter,
je sais que c'est son anniversaire aujourd'hui, alors ce serait la dernière
chose que je voudrais faire...
Le Président (M. Provençal)
: ...lui faire sa fête, là.
M. Fortin : Non, non, non. Ça, je garde ça pour la période des
questions. Peut-être un petit cadeau, un petit cadeau de fête à ce moment-là, mais quand même. Bien, n'empêche, bon
anniversaire, M. le ministre! Mais là, ici, là, on vient parler de... dans le commentaire, en fait, c'est là que j'ai
accroché. Parce que je comprends que l'article reprend essentiellement
ce qui est dans la LSSSS, là. Mais là on vient dire : Le
président-directeur général d'un établissement territorial, son objectif, c'est
de s'assurer d'une offre de service pour la population de son territoire.
Moi, à la
limite, là, les établissements qui disent aux gens des autres
territoires : Non, je ne vous sers pas, restez chez vous, ça peut se
défendre qu'ils sont en train de remplir cet objectif-là. C'est-à-dire :
Moi, mon objectif mesuré par le ministre et dans la loi, c'est d'offrir
des soins à la population de mon territoire, pas de les faire attendre plus
longtemps en permettant à quelqu'un d'une autre région de venir les devancer
dans la liste parce que leurs besoins sont peut-être plus graves ou parce que,
sur une liste globale, ils seraient peut-être prioritaires. Il est là, mon
point d'achoppement, c'est que cet article-là vient dire que le P.D.G. d'un
établissement territorial a une responsabilité envers et peut-être même
uniquement envers la population de ce territoire-là.
M. Dubé : Je comprends la question.
Je pense qu'il faut préciser que ce n'est pas ça. Puis c'est correct de le
demander.
M.
Bergeron (Stéphane) : M. le Président, donc, effectivement, on peut
comprendre... on peut comprendre la question,
mais celle-ci ne... ce n'est pas du tout l'orientation que l'on doit donner à
347. 347 nous indique des responsabilités,
mais ne dit pas que c'est la seule responsabilité, elle n'est pas limitative,
cela... Mais on indique que c'est une des responsabilités du P.D.G. que de
s'assurer de l'offre de service requis pour les gens de son territoire. Il faut associer à ça, comme on le mentionnait tout à
l'heure, là, les autres, les autres responsabilités dévolues à Santé Québec
qui les... par l'entremise de ses établissements, ce que M. le ministre
indiquait tout à l'heure, là, d'une responsabilité collective de l'accès aux
soins qui est transmise à chacun de ses établissements, qui est assumée par
chacun de ses établissements. Donc, ce n'est
pas limitatif ici, puis il ne faut pas le prendre dans un contexte
limitatif : mis à part les citoyens de son territoire, il n'y a
rien qui existe, là.
M.
Fortin : On a parlé, par le passé, des objectifs mesurables
des différents P.D.G, là. Là, on ne vient pas dire... puis on a parlé,
entre autres, de, je ne sais pas, moi... le pourcentage de personnel qui se
lave les mains, contrôle des infections,
etc. Mais j'imagine aussi, et, si ce n'est pas le cas, il me semble que ce
serait nécessairement chose à faire, que, par exemple, la réduction des
listes d'attente dans tel, tel, tel service à l'intérieur de son territoire, ça
fait partie des objectifs mesurables d'un P.D.G. Donc là,
ici, si on vient dire : Bien, moi, ma liste diminue, ma liste des patients
d'Outaouais diminue parce que je n'accepte plus ou... parce que je n'accepte
plus les patients de l'Abitibi qui viennent
en Outaouais pour un tel service, on n'est pas en train de rendre un service
global. Alors, juste m'assurer que, tu sais, dans les objectifs
mesurables aussi, là, on tient compte de ça.
Le Président (M. Provençal)
: Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Il me
semble, M. le Président, donc... il me semble que la première cible qui est énoncée par M. le ministre, généralement, est la
cible globale pour le Québec. Évidemment, on tente... les gens vont dire
qu'un éléphant se mange par tranche, donc on tente de la décliner en
différentes cibles plus locales. Mais il reste que, quand on fait référence à
la cible, soit avec la Fédération des médecins spécialistes ou avec l'ensemble
des P.D.G... Évidemment, face à un P.D.G. en particulier, on va regarder sa
cible locale, mais, quand on est un groupe, on parle toujours de la cible
générale, de l'ensemble des citoyens du Québec.
• (12 heures) •
M. Fortin : Puis je vous en tiendrais rigueur si on ne regardait pas la
cible locale, là, mais je veux m'assurer que
ce n'est pas un blocage non plus. De la façon que c'est écrit, moi, j'avais
tendance à le lire comme ça. Si vous me dites au micro que ce n'est pas
le cas, je n'en fais pas un cas, mais il ne faut pas que ça le devienne non
plus.
M.
Dubé : Vous avez raison, puis c'est pour ça que, tantôt,
j'ai fait référence à 23 et à 62. Vous avez raison, mais il faut
l'inscrire dans la vue globale de ce qui est demandé. Très bon point.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député... Est-ce que ça va, M. le
député de Pontiac?
M. Fortin : Oui, oui, je ne pense pas avoir irrité le ministre avec ces
questions-là en ce jour si important.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Rosemont, est-ce que
vous avez une intervention sur le 347?
M. Marissal : Non, je suis en train
de faire la lecture ici. Non, ça va.
Le
Président (M. Provençal)
: Ça va? Alors, s'il n'y a
pas d'autre intervention, est-ce que l'article 347 est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Maintenant, M. le ministre, vous avez un
amendement qui introduit l'article 347.1.
M. Dubé : C'est rare qu'on fait ça,
mais des fois on tend à donner des noms à certains amendements, hein? On l'a fait la semaine dernière. Je pense qu'on
pourra reconnaître des demandes spécifiques... de demandes qu'on a eues
de M. Clair en commission parlementaire, ici. Alors...
Le Président (M. Provençal)
: Ça va être une reddition de comptes,
là.
M. Dubé : Et voilà, et voilà. Et il
faut se rappeler que ce qu'on n'a pas vu encore, puis je le mets comme précision, c'est que, lorsqu'on regardera les
conseils d'établissement, les conseils d'établissement étaient une des questions
aussi de M. Clair, de dire : Quels sont les représentants?
L'importance des représentants municipaux, entre autres des élus municipaux.
Alors, je vous mets dans le contexte que vous avez déjà reçu des amendements
qui se rapportent à cette question-là, même
si on ne l'a pas traitée encore, mais mettez ça dans le contexte, qu'on a déjà
précisé, qu'il y aurait maintenant des élus municipaux sur les comités
d'établissement. Ça fait que je vous mets ça dans le contexte de 347.1 et 347.2. Donc, qui participe puis quelle
sera l'élaboration des plans pour donner une reddition de comptes à ceux qui
seront nos élus. Donc, merci.
Alors, 347.1, c'est un amendement qui insère,
après l'article 347, le suivant :
«347.1. Afin d'agir sur les déterminants de la
santé et du bien-être et d'améliorer les services de santé et les services
sociaux offerts, le président-directeur général d'un établissement territorial
élabore et soumet au président et chef de la
direction un plan portant sur les mécanismes permettant la consultation et la
mobilisation des intervenants de son
territoire des secteurs d'activité ayant un impact sur les services de santé et
les services sociaux et [les] autres membres de la population de son
territoire.
«Dans l'élaboration de ce plan, le
président-directeur général doit consulter son conseil d'établissement.
«Le président et chef de la direction peut
approuver avec ou sans modification le plan qui lui est soumis.
«Le plan ainsi approuvé doit être révisé chaque
fois que le demande le président et chef de la direction.»
Le commentaire.
Cet amendement vise à prévoir l'élaboration d'un plan de consultation et de
mobilisation des partenaires et de la
population par le président-directeur général d'un établissement territorial.
Cet amendement est en concordance avec l'amendement à l'article 24
du projet de loi.
Le Président (M. Provençal)
: Interventions sur le 347.1? Ça va?
Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui.
«...élabore et soumet au président et chef de la direction un plan portant sur
les mécanismes permettant la consultation et la mobilisation», je comprends que
ça, tout ça, là, sera... il y aura un complément à tout ça, là, qu'on va ajouter, parce que, pour le moment,
c'est de la tarte aux pommes, là. On ne peut pas être contre, là, mais ça ne
dit pas grand-chose, là.
M. Dubé : Bien, moi, je ne le dirais pas comme ça, mais...
malgré que j'aime beaucoup la tarte aux pommes, mais je vous dirais que
le principe ici est excessivement important, là. Et c'est pour ça, tout à
l'heure, que j'ai référé que, dans les conseils d'établissement, il va y avoir
des élus, des élus municipaux. Et, dans ces élus municipaux là qui vont être consultés, parce qu'ils sont maintenant
sur le conseil d'établissement, ce qui n'était pas... Rappelez-vous. Moi,
je pense que le mot clé que le...
M. Clair a utilisé, en tout cas, un des mots clés, c'était la
mobilisation. Il a dit : Si vous ne mobilisez pas les gens
localement à se réapproprier leur établissement, on ne réussira pas cette transformation.
Ce n'est pas exactement ses mots, mais je pense que c'était son message. Alors
donc, c'est pour ça que, nous, pour être capable, là, dans les prochaines...
dans les prochains mois, avec le plan de transition, c'est d'avoir le plan.
Alors, je vous donne
un exemple, M. le député, puis je peux faire assez rapidement. Quel serait ce
plan-là? Quelle serait la composante?
Prenons, par exemple... On a discuté, lors de la présentation de M. Clair,
puis même moi, je lui ai reparlé par
la suite, puis on regardait ce qui se fait au niveau de la Sûreté du Québec. Vous vous souvenez de ça, la discussion qu'on a eue? Bien, ça,
pour moi, il va falloir que ce soit très clair, dans le plan de
l'établissement, comment on va consulter de
façon périodique et les sujets qui vont être traités, mais de venir définir ça
ici, c'est... c'est à ça qu'on... Et
c'est pour ça que je fais la référence avec la Sûreté du Québec, parce que
plusieurs élus nous ont dit : Ça devrait être un modèle à suivre,
comment se fait le suivi de... ce que la Sûreté du Québec fait localement, le
travail avec les comités de sécurité. Je pense que ça s'appelle...
Le Président
(M. Provençal)
: ...
M. Dubé :
Merci. Vous connaissez ça dans
votre région. Alors donc, c'est un petit peu ça, M. le député, dont on parle
ici, là.
M. Marissal :
Oui, je comprends. L'exemple est probablement bon, là, je ne suis pas... je
ne suis pas assez familier avec les plans,
là, de consultation de la SQ puis... Mais, de un, on ne parle pas tout à fait
de la même chose, là. La sécurité
publique, par exemple, la SQ, qui assure la sécurité dans bien des villes et
villages du Québec où il n'y a pas de
police locale, là, municipale, mais on ne parle pas de la même chose ici, là.
Et là le ministre nous donne un exemple, mais, en donnant un exemple, ça fait la démonstration que ce n'est pas...
ce n'est pas précis, ce qui est devant nous, là. La feuille est assez
vierge, là, pour ce qu'on va dessiner dessus, là.
Je pense, par
exemple, que M. Clair, il nous a aussi parlé, par exemple, d'un comité de
vigie, parce que la mobilisation... Moi, je n'ai rien contre, là, les élus
municipaux, là, j'en fréquente plusieurs professionnellement. Puis encore moi,
je suis dans un secteur montréalais, là, très urbanisé, mais, en région, je
pense qu'ils sont encore plus importants, les yeux et les oreilles d'une
population. Ça va, là, mais on est quand même loin de la mobilisation à
laquelle référait M. Clair, je pense... qu'avec une idée assez vague d'un
plan qui serait soumis.
M. Dubé :
Bien, en tout cas, écoutez, au
risque de me répéter, M. le député, là, je veux juste dire, moi, je pense
que c'est assez clair, là, que le P.D.G. de
l'établissement... Puis là, je lis : «...un plan portant sur les mécanismes
permettant la consultation et la mobilisation des intervenants de son
territoire...» Et là on dit qu'il doit consulter le conseil d'établissement sur lequel il y a des élus. Alors,
je me dis, si les élus qui ont été élus... C'est pour ça que, tout à l'heure,
j'ai dit : On l'a mis en place, on a changé nos conseils d'établissement,
la composition des conseils d'établissement pour répondre aux demandes de
M. Clair. Je pense qu'on a ce qu'il faut là pour être capable de
travailler, là.
M. Marissal : Bien, honnêtement, je
trouve ça flou. Il y a matière à beaucoup, beaucoup, beaucoup d'interprétation.
Puis, si on veut citer M. Clair,
il nous parlait aussi d'un conseil de surveillance, d'alliance communautaire à
l'échelle... à l'échelle des 95 communautés, les anciens CSSS. Je
pense qu'il allait beaucoup plus dans le détail.
Puis
je vous donne un exemple, M. le ministre, que vous connaissez probablement. On
pouvait s'en douter, mais, ce matin, ça a été démontré encore de façon
plus forte, là, dans un article, je crois que c'est dans les journaux de Québecor,
là, sur l'influence de la crise du logement et des mal-logés sur la santé
publique. Voici un exemple, là, où il
faudrait vraiment qu'il y ait consultation large, pas infinie, mais plus large
sur les tenants et aboutissants. Puis là on parle vraiment de
prévention, de santé publique puis de qualité de prévention populationnelle. Ça
ne devrait pas être une surprise pour
personne que, quand tu es mal logé, tu ne te chauffes pas, que tu as des punaises
de lit, et puis j'en passe, et des
meilleures, là, ta vie n'est pas terrible, là, puis probablement que tu
développes toutes sortes d'autres problèmes, y compris psychologiques,
puis je ne parle même pas du reste.
• (12 h 10) •
Alors, je ne sais
pas, moi, là-dedans, là, j'ai... Qu'est-ce que c'est qui fait qu'on a vraiment
une consultation forte et mobilisante? Parce
que le mot, vous l'avez employé, M. le ministre, puis je pense que c'est le mot
clé ici, c'est la mobilisation, d'autant qu'il y a bien des gens dans le
milieu, à commencer par les comités d'usagers, et autres, qui ont vu le projet de loi n° 15 comme une
diminution de l'implication citoyenne et de la leur en particulier. Alors, on
peut ne pas être d'accord là-dessus,
là, mais je pense que le rôle qu'on aurait ici, c'est de les rassurer. Puis, je
le répète, si on veut citer M. Clair, je comprends qu'on va prendre des
morceaux de ce que M. Clair a dit, mais ce n'est pas l'ensemble de
ce qu'il nous disait. Il allait beaucoup plus loin, notamment avec un comité de
surveillance.
M. Dubé :
Mais, si... M. le député, là, je suis tout à fait d'accord, parce que je
l'ai rencontré, M. Clair, on en a parlé
suite à sa présentation. Et, je le redis, le président et chef de la direction,
là, il peut l'approuver, le plan, mais le plan aussi, il va être révisé à
chaque fois. Alors, je pense qu'aujourd'hui on est en train de dire : Il y
a toute la marge de manoeuvre pour que les gens sur le comité... sur le conseil
d'établissement puissent dire : Non, moi, ça ne répond pas à mon
besoin local. C'est ça qu'on veut... qu'on veut s'assurer.
Deuxièmement,
si, spécifiquement, dans certains conseils d'établissement, il devrait y avoir
des comités de vigie, pourquoi pas? Moi, si vous me demandez de rassurer
les gens par rapport à ça, chacun des comités d'établissement peuvent créer
leur propre sous-comité. Ça fait que, si, à un moment donné, quelqu'un
dit : Moi, dans ma façon... dans mon... pour des régions soit peut-être
particulières ou... je voudrais avoir un comité de vigie qui s'assure de ça, c'est à eux de le demander. Les gens, le conseil
d'établissement peut faire ses règles. Alors, moi, je vous dis, il y a toute
la marge de manoeuvre ici pour répondre aux demandes, entre autres de
M. Clair.
Bon,
maintenant, sur le comité des usagers, quand on y viendra, plus tard, parce
qu'on va revenir là-dessus, là, c'est ceux qu'on a sautés, vous allez
voir qu'il y a quand même... Vous l'avez vu, les amendements qu'on propose, il
y a une augmentation du nombre d'usagers sur le conseil d'établissement aussi.
Ça fait que moi, je me dis : Cadrons notre
discussion sur 347 ici, sur la question de mobilisation de nos élus municipaux.
Je pense qu'il y avait principalement ça
qui était demandé. Puis, je vous dirais, gardons-nous aussi la flexibilité de
s'ajuster dans certains territoires. Je pense que c'est un petit peu ça
qu'on permet de faire ici, là.
M. Marissal :
Moi, ce que j'ai en tête, là... À moins que... Dr Bergeron, vouliez-vous
ajouter quelque chose?
M. Bergeron (Stéphane) : Bien, la vision que j'ai
quand je lis 347.1, je l'associe à 346. Dans 346, on a dit... puis, à mon avis,
il le complète et il le précise, dans 346, on a dit qu'un P.D.G. d'un
établissement territorial doit, en quelque sorte, mobiliser, il doit mettre en réseau. Puis là on définit c'est
quoi, le réseau, puis le mobiliser. Et là, dans les... on indique, dans 346, les différentes personnes qui composent
le réseau, premièrement, deuxièmement... Puis premier, deuxième,
troisième, quatrième, cinquième, ça m'apparaît... tu sais, on peut facilement
mettre des noms. Le sixième est un peu plus large. Qu'est-ce qu'un intervenant
des autres secteurs d'activité ayant un impact sur les services de santé et les
services sociaux? Ça fait qu'il y a une certaine largeur là-dedans ou une
certaine largesse dans cette définition-là.
Moi,
la façon dont j'interprétais 347.1, c'est pour dire : Bien, justement,
pour ne pas laisser cela au P.D.G., de décider
un peu de façon irréfléchie, là, de... sans avoir la réflexion nécessaire,
bien, pour être sûr d'agir sur ces déterminants-là,
on doit, pour ce sixième élément-là qui est un peu flou, là... Qui rentre dans
cette définition-là ou pas? Bien là, il faut se structurer, il faut y
aller de façon logique, il faut se faire un plan puis il faut que ce plan-là,
il soit passé par le filtre du conseil
d'établissement qui va conseiller pour refléter les particularités du
territoire. Puis, en plus de ça, il
doit être approuvé par un PCD qui a de l'expérience puis qui voit les autres
plans pour dire : Est-ce que ça fait du sens? Est-ce qu'il en
manque des morceaux? Est-ce qu'il y en a d'autres qui ont des plans différents?
Ça fait que ça venait...
quant à moi, je le voyais de façon sécurisante. Parce que, quand je lis 346
puis que j'entoure le 6° de 346, je me dis : C'est qui, qui rentre
là-dedans puis comment on le définit? Et là ça pouvait porter à interprétation, puis là il me semble, là, que
347.1 vient rajouter pour permettre que le territoire puisse déterminer c'est
qui, dans ce territoire-là, qui rentre dans ce sixième alinéa.
M. Marissal : O.K. Bien, poursuivez sur
votre lancée, là, c'est intéressant. Je ne veux pas revenir sur un article
qu'on a adopté, là, mais vous venez de revenir à 346.6°. Vous dites
vous-même : C'est flou, mais vous, vous pensez à qui là-dedans, les
autres, les intervenants des autres secteurs d'activité?
M. Bergeron
(Stéphane) : En fait, je... M. le Président, donc, j'ai de la
difficulté, il y en a plusieurs autres qui
peuvent être inclus. Puis c'est là où je dis que, même pour moi, à la première
lecture de ça puis à la seconde lecture, j'ai parfois de la difficulté à
identifier les... toutes les entités ou les personnes qui peuvent rentrer à
l'intérieur de ça. On en mentionne certains.
Un corps de police va en être un, une municipalité, un centre de services
scolaire. Donc, c'est relativement large. Et on peut le voir à
l'intérieur de ça, là, il y a... c'est... il y a un paquet d'intervenants qui
ont un impact, hein, c'est assez large.
Et c'est là qu'il
faut avoir un processus de consultation large face à des cibles qui ne sont pas
bien définies au départ, parce qu'elles sont... elles sont multiples et larges.
Et c'est là, à volonté, qu'on le maintient large et qu'on dit : Bien, cette consultation-là, là, elle
doit être réfléchie puis elle doit être en accord avec... pas issue de l'idée
d'une seule personne, la mienne ou celle d'un P.D.G., mais bien faire l'objet
d'une consultation du conseil d'établissement qui a un objectif de représenter son territoire. Ça ne se
limite pas à ça, on peut consulter plus large, mais on dit qu'au minimum on
doit consulter le conseil d'établissement puis, ensuite de ça, que ce soit
validé par le PCD.
M. Marissal :
O.K. Je ne suis pas que critique
de l'article, là, il y a des éléments intéressants. Puis il y en a un en
particulier qui, moi, m'accroche beaucoup, là, mais je veux juste être bien sûr
que je comprends bien, là. C'est le début
de 347.1 : «Afin d'agir sur les déterminants de la santé — et
les déterminants sociaux — et
d'améliorer les services de santé et
[...] services sociaux offerts...» Ça, c'est crucial. C'est crucial parce que,
vous le savez comme moi, là, on n'est pas si mauvais que ça dans le curatif au
Québec. On a des problèmes d'accès, là, mais, dans le curatif, on n'est pas si
mauvais que ça. Dans le traitement, on n'est pas si mauvais que ça puis,
parfois même, on est assez bon, mais, bon, il y a un problème d'accès,
là. Il y a un problème à la porte, là, mais, une fois qu'on a passé la porte,
ça va aller.
Mais on a
tendance, systématiquement, à oublier beaucoup tout le côté prévention. Vous
savez, même les budgets, là, ne sont
pas... Et moi, là, je vais vous dire, plus je chemine dans ce projet de loi là,
là, plus... il y a un mot qui me résonne constamment en tête, là, c'est prévention, santé publique. On
en parle peu, on en parle... et là on en parle textuellement,
textuellement. Donc, je serais plutôt... je serais plutôt à l'aise avec ça et
satisfait de ça, mais ça veut dire quoi? C'est qui, les spécialistes des déterminants de la santé et des déterminants
sociaux? Moi, je pense spontanément aux directions de santé publique, ce
réseau qu'on a mis sur place, qui est probablement perfectible, là, puis on les
a quand même vus à l'oeuvre, là, à
l'occasion de la COVID, mais c'est qui, selon vous, les spécialistes des
déterminants de la santé? Qui on doit consulter, là? Qui on doit mettre
dans le... dans le sixième alinéa?
Le Président (M. Provençal)
: Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Bien, ce
sont... M. le Président, donc, je vous ai donné des exemples de ce que ça
pourrait être. Parce que, vous avez raison, si on peut... il faut agir de façon
préventive le plus possible, il faut essayer de désamorcer les choses. Donc, il
y a un travail important, par exemple, entre les corps policiers et le système
de santé. Il faut travailler de façon concertée ensemble. Il me semble que
c'est ça que l'on voit à l'intérieur de ça, la possibilité de définir, puis nos
territoires ne sont pas tous semblables, donc ça laisse la latitude à trouver
les bons intervenants sur... qui vont agir sur ce territoire-là.
• (12 h 20) •
Puis, ensuite de tout ça, bien, il ne faut pas
oublier, en 347.2, où... qu'on va arriver, qu'il y a une reddition de comptes là-dessus, là, qui a... Donc, on identifie
que le P.D.G. doit mobiliser l'ensemble des acteurs, dont un sous-groupe qui...
pour lequel le x dans le dos est un petit peu... est un petit peu moins clair.
On vient dire que, pour le définir, pour le territoire, il faut l'aide,
notamment, du conseil d'établissement. Puis donc on peut penser à une structure
plus large, c'est tous les organismes
communautaires qu'il faut rajouter à l'intérieur de ça. C'est les... la société
civile au complet, hein, qui a une importance sur son déterminant. Donc,
comment le faire pour avoir une représentativité? On dit que ça doit être réfléchi et structuré. Puis on dit,
en plus de ça, que non seulement on doit l'avoir réfléchi au départ, on doit s'assurer
que ça donne le résultat avec une reddition de comptes à la suite. C'est là que
j'essaie...
Parce que
vous avez raison, vous identifiez ici une cible qui est difficile puis qui est
très large, pour laquelle, comme c'est souvent le cas, il faut y aller par des
itérations, regarder si on a les bons acteurs, se donner un plan, revenir après
le plan puis dire : Aïe! Il me semble qu'on n'a pas réussi, il faudrait en
rajouter d'autres. Donc, je pense que c'est cette possibilité-là d'être en mouvement
face à quelque chose qui est difficile d'identifier à proprement parler,
là, nominalement au départ.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement qui introduit
l'article 347.1. Est-ce que cet article est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté.
M. Dubé : Merci beaucoup.
Le Président (M. Provençal)
: Ce qui veut dire que le nouvel article 347.1 est
adopté.
M. Dubé : Adopté. Alors...
Le Président (M. Provençal)
: 347.2.
M. Dubé : Qu'on insère, après
l'article 347.1 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
«347.2. Le président-directeur général d'un
établissement territorial doit rendre public un bilan de la mise en oeuvre du plan visé à l'article 347.1, dans
la forme et selon la teneur et la périodicité déterminées par le président et
chef de la direction.»
Donc, le commentaire. Cet amendement vise à
prévoir l'obligation pour le président-directeur général d'un établissement
territorial de faire un bilan de la mise en oeuvre de son plan de consultation
et de mobilisation de la population. Cet amendement est en concordance avec
l'amendement introduisant l'article 347.1.
Le Président (M. Provençal)
: Interventions sur le 347.2? Oui, M.
le député de Rosemont.
M. Marissal : O.K. «Le
président-directeur général d'un établissement territorial doit rendre public
un bilan de la mise en oeuvre du plan», mais
j'ai cru comprendre que le plan, lui, n'est pas nécessairement public. En tout
cas, c'est... je relis vite, là, l'article précédent, ce n'est pas
écrit, là.
Le
Président (M. Provençal)
: ...peut-être, vous avez dit que... n'était pas...
le plan n'était pas nécessairement?
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Public, O.K.
M. Marissal : Bien,
je vais poser la question. Est-ce que le plan est public?
M. Dubé : ...pas mentionné ici. Dans
347.1?
M. Marissal : Oui, oui.
M. Dubé : Je vous avoue quand même
que ma première réaction n'est peut-être pas bonne, là, mais, si on... si on rend compte d'un bilan de la mise en oeuvre
du plan, il va falloir que le plan, il soit public aussi, là, c'est un peu
comme l'oeuf et la poule, là.
Une voix : ...
M. Dubé : O.K. Bien, peut-être vous
voulez ajouter un commentaire là-dessus, là.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Marissal : Mais justement, l'oeuf
et la poule, on n'a jamais réussi à déterminer lequel vient en premier, alors
c'est ça qui m'inquiète.
M. Dubé : On va y arriver, on va y
arriver.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, le plan aura un
caractère public en vertu de la loi sur l'accès.
M. Marissal : Le plan, oui, vous
dites qu'il est public.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, il aura
un caractère public en vertu de la loi sur l'accès.
M. Marissal : O.K.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va?
M. Marissal : C'est une nuance
importante. Merci.
Le Président (M. Provençal)
: S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 347.2 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Maintenant, on avait convenu
qu'on suspendait les articles 358 à... 348 à 352. Par contre, il y a... à
352.1, il y aurait un amendement qui introduirait l'article 352.1. Est-ce
qu'il y a une problématique à le traiter?
M. Dubé : Oui et non, je vais vous
dire pourquoi, parce que... Non, mais on me faisait le commentaire à l'oreille de l'ajout de 352.1, mais je voudrais
juste peut-être vérifier avec mes collègues si on est prêts à le faire en
raison des liens avec les autres...
les autres sections. Alors, donnez-moi juste une petite minute. On pourrait
même suspendre.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, on suspend.
(Suspension de la séance à 12 h 26)
(Reprise à 12 h 27)
Le Président (M. Provençal)
: Alors, M. le ministre, vous pouvez...
vous avez la parole pour nous présenter votre amendement qui introduit
l'article 352.1.
M. Dubé : Je
ne l'ai pas dans mon document ici, par exemple, mais je vais lire puis je
donnerai une explication après. Puis je pense que ce que je voulais,
c'est... Pardon? C'est bon? Alors, l'article 352.1 : Remplacer
l'intitulé du titre III de la partie III du projet de loi par ce qui
suit :
«352.1. Santé
Québec doit promouvoir et favoriser l'enseignement, la recherche et
l'innovation, l'utilisation des pratiques de pointe et le transfert des
connaissances.
«Elle doit s'assurer du respect de la mission
d'enseignement et de recherche des établissements désignés en vertu des
articles 357 et 358.»
Le
commentaire, c'est que cet amendement vise à préciser le rôle de Santé Québec
en certaines matières, dont la recherche.
Et... pardon. Alors,
si on se rappelle, puis c'est pour ça que je pense qu'on peut... je voulais
qu'on se laisse peut-être sur cette
question-là. Notre suggestion, suite à... vous allez vous rappeler d'une... en
commission parlementaire, je pense
que c'est le doyen de l'Université de
Montréal qui nous avait dit : On
aimerait préciser. Parce que tout le monde reconnaît l'importance de l'enseignement, de la recherche, toute la
fonction universitaire, mais des fois on dit : Des fois, peut-être
ce serait bon de le préciser.
Comme on arrive dans
le titre III, si vous regardez votre projet de loi, on parle des affaires
universitaires. Nous, on pense que c'est un
bon endroit pour venir préciser ça, ce qui était peut-être évident pour tout le
monde, mais de venir préciser que Santé Québec doit promouvoir et
favoriser l'enseignement, la recherche et l'innovation.
Alors, moi, je vous
laisse là-dessus, parce qu'on est à quelques minutes, là, de... peut-être d'une
pause, mais je trouvais que c'était... bon, en tout cas, après avoir discuté
avec mes collègues. Puis c'est pour ça que je me dis, peut-être qu'on peut profiter de cette pause-là pour y réfléchir tout le
monde ensemble. Mais je pense que c'est peut-être la meilleure place
pour être capable de donner à ceux qui nous ont fait ce commentaire-là la chance
de préciser ça au niveau de Santé Québec.
M. le Président,
c'était mon commentaire.
Le Président (M. Provençal)
: Oui. Alors, c'est très
bien. Compte tenu de l'heure, je vais suspendre les travaux de la
commission jusqu'après les affaires courantes, vers 15 h 15. Merci
beaucoup. Et on se revoit cet après-midi.
(Suspension de la séance à
12 h 30)
(Reprise à 15 h 26)
Le Président (M.
Provençal)
: Nous
allons reprendre nos travaux. Merci beaucoup de votre présence. La Commission
de la santé et des services sociaux reprend ses travaux. Nous poursuivons
l'étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi visant à rendre le système
de santé et de services sociaux plus efficace.
Nous
en étions à l'amendement introduisant l'article 352.1, proposé par le
ministre, et nous en sommes maintenant aux interventions. M. le député
de Pontiac.
M. Fortin : Oui. Merci. Merci, M. le
Président. O.K. Ça, c'est l'amendement, je comprends, là, qui est en réponse au recteur de l'Université
de Montréal, si je ne m'abuse, M. le ministre, comme vous l'avez dit tantôt,
oui?
M. Dubé : Je
dirais principalement, principalement.
M. Fortin : Oui.
O.K. On est dans des grands principes, là, Santé Québec doit promouvoir,
favoriser l'enseignement, la recherche, l'innovation. Difficile de...
Difficile de s'y opposer, M. le Président. En fait... En fait, pour nous, le
vrai enjeu, il est aux... bien, «le vrai enjeu»... la vraie discussion à avoir
sera probablement aux articles 357, 358. Alors, moi, je... moi, je suis en
faveur de l'amendement qui est proposé, même si je le trouve, bien évidemment,
très général, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: Excellent.
M. le député de Rosemont, est-ce que vous avez une intervention?
M. Marissal :
Bien... Oui, pour le moment, mais ce sera bref, là. Je pense qu'on va
pouvoir y aller. Les articles subséquents touchent ça aussi, j'imagine. Je
regarde vite, là. Oui, c'est bon pour l'amendement. On aura l'occasion d'y
revenir sur le fond, oui.
Le Président (M. Provençal)
: Merci beaucoup. Alors,
s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement déposé par
M. le ministre, qui introduit le nouvel article 352.1, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
cela signifie que l'article 351... 352.1, excusez-moi, et les intitulés «Titre III», «Recherche et affaires
universitaires», «Chapitre 0.1», «Disposition générale» et, bien entendu,
le 352.1 sont réputés être adoptés. Merci.
M. Dubé : Merci
beaucoup.
Le Président (M.
Provençal)
: 353.
M. Dubé : Très
bien. Alors :
«Le président-directeur général d'un établissement
de santé peut, s'il y est autorisé par le conseil d'administration de Santé Québec et le ministre, conclure au nom de
Santé Québec un contrat d'affiliation avec une université aux fins
d'offrir des activités d'enseignement ou de recherche au sein d'un centre
exploité par cet établissement.
«Le président-directeur
général d'un tel établissement peut également conclure au nom de Santé Québec
un contrat aux fins de participer à des programmes universitaires de formation
ou de recherche. Un tel contrat doit faire l'objet
d'un dépôt auprès du président et chef de direction et du ministre ou des
personnes qu'ils peuvent respectivement désigner.
«Le président-directeur général d'un tel
établissement peut aussi conclure un contrat avec tout établissement
d'enseignement, autre qu'une université, reconnu par le ministre de
l'Éducation, [et] du Loisir et du Sport ou par le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et
de la Technologie aux fins de procurer aux étudiants du domaine de la santé et des services sociaux des
lieux de stages et de formation pratique. Ce contrat doit être transmis
au président et chef de la direction ou à la personne qu'il désigne.
«Le président-directeur général d'un tel
établissement peut modifier un contrat d'affiliation ou y mettre fin avec les
autorisations prévues au premier alinéa.»
Commentaire.
Cet article prévoit les règles relatives aux contrats d'affiliation avec une
université et celles relatives aux contrats concernant l'enseignement,
les stages ou la formation.
Et, encore
une fois, je suis certain que mes collègues de la commission ont vu, mais
l'article 110 dans la LSSSS est vraiment la base, là, et, je dirais, pas
loin le mot-à-mot, avec les adaptations nécessaires à p.l. n° 15, pour l'article 353, que je viens de lire.
• (15 h 30) •
Le
Président (M. Provençal)
: Merci, M. le ministre. Nous en sommes maintenant
aux interventions sur le 353. M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Oui. Pourquoi... Pourquoi demander et l'autorisation par
Santé Québec et par le ministre?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Alors, Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, ici, c'est qu'on reconduit,
avec les adaptations nécessaires, la règle qui est prévue à
l'article 110, c'est-à-dire qu'à l'origine c'était après consultation de
l'agence et après avoir obtenu
l'autorisation du ministre. Donc, le conseil d'administration de Santé Québec
va être impliqué, et le ministre va toujours être impliqué également.
Là,
évidemment, on implique le conseil d'administration de Santé Québec pour une
autre raison par rapport à 110, c'est qu'il n'y a qu'une seule personne
morale. Donc, juridiquement, le contrat d'affiliation va lier Santé Québec en regard de ce qui se passe dans cet
établissement-là, donc c'est pour ça que le président-directeur général de
l'établissement doit aller chercher une autorisation du conseil
d'administration de Santé Québec. Quant au ministre, son rôle était déjà dans
la loi actuelle.
M. Fortin : Oui, le ministre, effectivement... Auparavant, il y avait,
puis là on comprend qu'on est dans l'ancien, ancien régime, là, consultation de
l'agence. Là, ici, vous venez dire que le P.D.G. d'un établissement ne devrait pas... c'est-à-dire, lui-même, à
l'intérieur de l'établissement, ça lui prend quand même l'autorisation du
ministre, mais, à l'intérieur de... ou
du... de l'entité de Santé Québec, il a quand même besoin de... du... O.K., de son
conseil d'administration.
Le Président (M. Provençal)
: Maître.
M. Paquin (Mathieu) : Oui. Pour le
contrat, spécifiquement pour le contrat d'affiliation prévu au premier alinéa,
oui, c'est ce qui a été prévu pour... comme conditions à respecter.
M. Fortin : O.K. Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Rosemont, est-ce que
vous avez une intervention?
M. Marissal : Oui, oui, oui. Merci.
«...peut [...] conclure au nom de Santé Québec un contrat d'affiliation avec une université...» Qu'en est-il des centres
hospitaliers universitaires qui sont déjà liés et qui ont parfois même des instituts
de recherche? Est-ce qu'ils sont touchés par ça ou c'est... c'est un autre
débat?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Je vous dirais, M. le Président, que c'est un peu
un autre débat, parce qu'ici on n'est pas au niveau de la désignation,
on est au niveau de la possibilité de conclure une entente... un contrat
d'affiliation ou un autre type de contrat avec une université.
M. Marissal : O.K. Je vais poser ma
question autrement, là, je vais la... je vais la raffiner. Est-ce que... Quand
on dit «des activités d'enseignement ou de recherche», est-ce qu'on inclut
recherche à des fins éventuelles de commercialisation ou c'est de la recherche
universitaire pure?
Le
Président (M. Provençal)
: Est-ce
que, Dr Bergeron, vous avez une réponse ou vous préférez...
M. Bergeron (Stéphane) : Bien, on parle d'un
contrat d'affiliation entre l'université et l'établissement lui-même. Ça couvre, à mon avis, les deux possibilités, là,
à la fois de la recherche fondamentale et de la recherche clinique appliquée. Il y a une diversité de chercheurs qui
s'intéressent... certains à des éléments plus fondamentaux, et d'autres...
Le contrat couvre large, là, et ne limite pas à l'un ou à l'autre, là.
M. Marissal :
O.K. Pour les profanes, là,
recherche appliquée, c'est la commercialisation, par exemple, d'une
nouvelle molécule ou...
M. Bergeron
(Stéphane) : Bien, vous parlez de commercialisation, c'est une autre
étape que la recherche, quant à moi. Là où
je vais parler, c'est que c'est plus de la recherche pas sur des patients, à
l'intérieur de laboratoires, dans des... à travers des microscopes, sans
interaction avec les patients, tandis qu'il y a l'autre forme de recherche,
plus clinique, qui implique, par exemple, l'administration de médicaments à des
patients, ou de différentes thérapies à des patients, ou l'amélioration
de modalités de traitement. Donc, ça couvre tout cela, là.
M. Marissal :
O.K. Mais je comprends que la commercialisation, c'est l'étape presque
ultime, en fait, là, parce qu'il faut
d'abord que le... la recherche soit concluante puis qu'on ait quelque chose à
vendre, là, ça, ça va de soi, là, sinon, évidemment, il n'y aura pas
d'acheteur pour un truc qui ne fonctionne pas.
Je
vous pose la question parce qu'il m'est revenu en tête... Au tout début, en
fait, du précédent mandat, c'était en octobre 2019, il y avait eu une annonce à
l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont avec la ministre de l'époque en Santé et
l'actuel ministre de l'Économie, et on créait ainsi un institut affilié avec
HMR, mais HMR est un centre universitaire, comme
vous savez, en tout cas, lié à, dans un CIUSSS. Et puis la grande innovation,
si je peux dire, je vais employer ce mot-là...
en fait, l'avantage, selon le ministre de l'Industrie à l'époque, c'est qu'on
allait pouvoir commercialiser, notamment à l'étranger, vendre ce qu'on
allait découvrir.
Je ne suis pas
foncièrement contre ça, là. Effectivement, si on met des fonds publics puis
qu'on découvre quelque chose, aussi bien d'en faire profiter tout le monde,
puis, si ça rapporte à l'État, tant mieux. Mais je veux juste savoir : Est-ce qu'on touche quelque part, dans le projet de
loi qui est devant nous, le côté commercialisation d'un bien, ou d'une
molécule, ou appelez ça comme vous voudrez, qui a été créé avec des fonds
publics dans un institut de recherche, ou avec une université, ou toute autre
maison d'enseignement du Québec?
Des
voix : ...
M. Dubé : Je
voulais juste préciser avec le Dr Bergeron. Vous savez qu'on a mis de côté...
on a suspendu, pardon, quelques articles sur la question de la recherche. Je pense que tous ces
éléments-là vont être traités quand on va... Ne bougez pas, là, je cherche les
numéros d'articles, là. Je pense que c'est... Attendez.
Le Président (M.
Provençal)
: C'est
par rapport à quel sujet?
M. Dubé : Bien, par rapport à la recherche qui s'est faite
par certains établissements et... Attendez une petite minute. Je vais
retrouver...
Des voix :
...
M. Dubé :
Ne bougez pas, là...
Des voix :
...
M.
Dubé : Ne bougez pas, parce
qu'on... On a suspendu un bloc d'articles auquel on va revenir... Attendez une
petite minute.
Des voix :
...
M. Dubé :
Bien, écoutez, la raison pour laquelle je prenais quelques minutes, là... Parce
que je vous ai expliqué qu'on a des discussions présentement avec les
différents centres universitaires, avec les CHU, avec les instituts comme
Institut de cardiologie, sur le rôle des conseils d'administration actuels
versus ce qui est proposé pour les conseils
d'établissement. Et ce qui est regardé présentement, là, sans aller dans le
détail, parce que c'est quand même des discussions qui ont cours en ce
moment, donc vous allez comprendre que je veux me garder une petite gêne
là-dessus... le rôle qui pourrait faire consensus est en train d'être regardé,
qu'est-ce qu'on pourrait faire pour, d'un côté, réaliser ce qu'on appelle
l'employeur unique, c'est-à-dire d'avoir les... tous les employés qui soient
des employés de Santé Québec, pour les raisons, entre autres, qu'on a discutées
ce matin, mais, en même temps, donner la flexibilité à ces CHU là, à ces...
comme Sainte-Justine, comme l'Institut de cardiologie, de garder leur expertise
en termes de recherche, en termes
d'expertise sectorielle, comme Sainte-Justine, etc. Ça fait que c'est pour ça
que je vous dis qu'on est en train de finaliser des amendements, comme
un peu ce que je discutais ce matin avec le député de Pontiac, pour revenir
à... après la semaine prochaine, avec ces amendements-là.
Donc, la question pointue
que vous posez, lorsqu'on parle de commercialisation, puis tout ça, va être
adressé à ce moment-là, je pense qu'on va trouver des terrains d'entente, là,
pour... Parce que je vous dirais que c'est discuté pas mal avec sept des grands... de nos grands instituts, là, je les
appelle comme ça, et je pense qu'on va... on va donner la réponse à
votre question.
• (15 h 40) •
Alors, est-ce que... Je vais vous donner un
exemple, là. Je pense que ça pourrait être réglé aux alentours de l'article 43, parce que le conseil de Santé
Québec peut déléguer certains pouvoirs. Vous voyez ça, là, à l'article 43?
Puis il faudrait regarder qu'est-ce
qu'il est possible de faire plus spécifiquement dans le cadre de la recherche,
l'enseignement universitaire, etc.
Bon, maintenant, ça, je pense que c'est la bonne
réponse à vous donner, qu'on va revenir au retour sur ces articles-là, et il y aura peut-être un... pas
«peut-être», là, mais il y aura un 43.1 qui viendra préciser ça à ce moment-là.
Bon,
maintenant, sur ce que vous avez soulevé, par exemple, qui est arrivé à HMR, on
parlait tantôt de thérapie cellulaire,
puis etc. — ce
matin, pardon — c'est
un très, très bon exemple parce qu'il s'est... «greffé», ce n'est peut-être
pas... je ne veux pas faire de jeu de mots, mais...
M. Marissal : Tant qu'il n'y a pas
de rejet, ça va.
M.
Dubé : ...il s'est... il s'est joint... Lorsqu'il y a eu
le développement de l'expertise en thérapie cellulaire, moi, je me
souviens, j'ai vu une présentation, lorsque je suis allé à HMR, là-dessus,
peut-être que vous en avez eu une aussi,
mais qui a montré comment des petites entreprises ont commencé à prendre des
résultats de recherche et le faire, ce qui est assez extraordinaire.
Alors, je ne sais pas si ça répond à votre question. Ça, c'est déjà en train
d'arriver.
La question
est beaucoup plus de savoir comment on peut continuer ça tout en respectant les
règles de données personnelles qu'on a discutées dans la loi n° 5. Vous me suivez?
M. Marissal : Oui.
M.
Dubé : Alors, c'est un petit peu pour ça qu'on a décidé
de prendre un petit peu plus de temps puis de trouver la bonne façon de faire la délégation de pouvoir,
là, qui est déjà prévue à 43, et de la pousser un petit peu plus loin pour
que tout le monde soit confortable avec ça.
Ça fait que
ma suggestion ici n'a rien à voir avec le contrat universitaire comme tel, un
peu ce que Me Paquin vient de vous dire, lorsqu'on discutera comment on
s'assure que la recherche peut continuer, parce que le... la porte, la fenêtre, la voie de passage qu'on a, c'est que
la plupart des employés qui font de la recherche ne sont pas des employés
syndiqués. Ce sont des employés qui sont à contrat ou ce sont des gens qui ont
deux, soit des employés... je veux dire... des personnes à contrat, je devrais dire, je m'excuse, ou des médecins qui
pratiquent, par exemple, à temps partiel puis qui ont un revenu de la
RAMQ et qui sont à contrat avec le centre de recherche. Vous me suivez?
M. Marissal : Oui.
M.
Dubé : Ça fait que, là, on
parle de, je vous dirais, peut-être, au total, 15 000,
20 000 personnes qui sont dans tous les centres de recherche au
Québec, sur une population de 350 000 employés. Alors, c'est pour ça
qu'on est prêts à considérer certains
aménagements, parce qu'on n'est pas dans une notion syndicale qui est un... une
des raisons principales de simplifier la gouvernance syndicale. Ça va?
M. Marissal : Oui.
M.
Dubé : O.K. Ça fait que longue réponse, mais pour vous
dire que j'espère, là, que, dans les prochains jours, on sera capables, puis surtout
si on a une semaine de plus, pour arriver à non seulement s'entendre, mais à
mettre les bons amendements pour vous les présenter au retour.
M. Marissal : Est-ce que c'est là,
par ailleurs, qu'il y avait un lien avec les... des fondations? Parce que c'est
souvent les fondations qui vont financer.
M. Dubé : Oui, oui, c'est exactement
ça.
M. Marissal : Oui, c'est ça. C'est
de ça dont on avait parlé, d'accord.
M. Dubé : Parce qu'on a la même...
puis on a... je ne sais pas, là, ça fait... j'allais dire «un mois», ça fait deux mois qu'on travaille là-dessus, c'est... Les
fondations... Vous savez que le centre de recherche... mettons, prenons
Sainte-Justine, prenons l'Institut de cardiologie, où on était, justement, il y
a quelques semaines, ils reçoivent leur argent
des fondations principalement mais aussi de différents fonds, des fonds de
recherche du gouvernement du Québec, mais ils reçoivent aussi de
certains fonds privés, hein? Alors là, il faut s'assurer que tous ces dons-là,
qui souvent attirent soit des investisseurs
privés, pour toutes sortes de raisons, dont des déductions fiscales... Les gens
ne veulent pas perdre cette
source-là. Moi, j'ai rencontré, au cours des deux derniers mois, des donateurs
pour bien comprendre leurs préoccupations,
parce que, tu sais, on pense juste à Sainte-Justine, qui est en train de lever
une campagne de 500 millions de donation sur
les prochaines années, ces gens-là veulent s'assurer que la fondation peut
continuer d'avoir des ententes avec le
centre de recherche, parce que c'est ces fondations-là qui donnent l'essentiel
du financement de cette recherche-là. Ça va?
M. Marissal : Oui.
M.
Dubé : Alors, longue réponse, je m'excuse, mais je pense
qu'on va pouvoir répondre par le principe de 43 ou d'un 43.1 qu'on
viendra ajouter, là, d'ici quelques semaines. C'est bon?
M. Marissal : Oui. Le 43.1, on ne
l'a pas encore...
M. Dubé : Non, c'est ça, mais...
M. Marissal : ...ça, c'est à
venir...
Le Président (M. Provençal)
: ...43 avait été voté.
M. Dubé : On va le dessiner avant.
On va le conclure, j'espère, dans les prochaines semaines. Je pense qu'on est quand même assez avancés, mais il reste des
choses techniques, là, je pense, à régler, qu'on veut s'assurer que tout
le monde est bien confortable avec ça.
M. Marissal : O.K. Une dernière
chose, troisième alinéa, vous parlez de stages. Vous avez à peu près... pas «à peu près», je pense, c'est même textuellement,
recopié ce qu'il y avait dans la LSSSS. Ça marche-tu bien, le système de
stages en ce moment?
M. Dubé : Le système de?
M.
Marissal : De stages entre les établissements puis le milieu
universitaire ou toute autre institution reconnue.
Des voix : ...
M. Bergeron (Stéphane) : Bien, il y
a... M. le Président?
Le Président (M. Provençal)
: ...
M. Bergeron (Stéphane) : Il y a un
dialogue constant entre les établissements d'enseignement et les centres hospitaliers pour avoir des milieux de stage.
Effectivement, devant la montée des cohortes, il est parfois difficile de
trouver des stages pour compléter les
formations. C'est un... C'est un travail de préparation à la fois au niveau des
établissements d'enseignement puis des milieux de soins où les...
plusieurs de ces stages-là sont prodigués.
À la question plutôt générale : Est-ce que
je trouve que ça va bien?... On a toujours moyen de s'améliorer, mais ce n'est pas un système brisé. C'est un
système qui... qu'on peut continuer de parfaire, mais c'est un système qui a
prouvé sa validité, là.
M.
Marissal : D'où mon parallèle avec la LSSSS. Quand je dis
qu'on a reconduit le texte de la LSSSS, est-ce qu'il n'y avait pas moyen là de
donner une petite twist de plus pour que ça fonctionne mieux et plus rondement?
Et je n'ai pas la réponse à ma
question, là, je n'ai pas d'amendement, je pose une question assez générale,
là, sur le fonctionnement.
Des voix : ...
M. Bergeron (Stéphane) : Oui...
Le Président (M. Provençal)
: ...
M.
Bergeron (Stéphane) : ...je
pense que la réponse à la question du député est à l'effet que, puisqu'on n'a
pas proposé quelque chose, c'est qu'on ne pense pas qu'il y ait de
levier supplémentaire dont on ait besoin à l'intérieur du projet de loi pour améliorer face aux contraintes et face aux... dont
je... que je mentionnais tout à l'heure, à savoir un... une offre de
stages quand même limitée quand on a des cohortes qui augmentent.
Deuxièmement, face aussi à la... aux
difficultés, parfois, de peupler le territoire en termes de gens qui ont été formés, il est évident qu'on a pris une
orientation, au cours des dernières années, d'essayer de former non seulement
dans des milieux surspécialisés, mais
aussi d'avoir une formation répartie sur l'ensemble du territoire, dans des
établissements et aussi hors
établissements, donc une présence plus accrue, avec une tentative de mieux se
mailler avec les établissements territoriaux, parce qu'on parle de
stages ici qui peuvent... des stages de médecine, mais d'infirmières, de
préposés, toutes sortes d'autres stages qui
peuvent être donnés pour la formation, et donc de tenter le plus possible de
former dans le... près du milieu de vie, là.
M.
Marissal : O.K.
Le Président (M.
Provençal)
: ...
M. Marissal :
C'est bon pour moi. Merci.
Le Président (M.
Provençal)
: S'il n'y
a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 353 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Adopté.
354. M. le...
M. Dubé : Merci
beaucoup, M. le Président. Alors, je vous lis 354 à l'instant :
«L'article 353
s'applique à la conclusion par un établissement regroupé ou un établissement
privé d'un contrat qui y est visé, avec les adaptations nécessaires.
«L'établissement
conclut alors un contrat en son propre nom. Un établissement privé n'est pas
tenu d'être autorisé à conclure le contrat par le conseil d'administration de
Santé Québec ni de déposer ou de transmettre le contrat au président et chef de
la direction ou à la personne qu'il désigne.»
Le commentaire est
assez simple. Cet article prévoit que l'article 353 du projet de loi sur
la conclusion des contrats s'applique également aux établissements regroupés et
aux établissements privés.
Le Président (M.
Provençal)
: Interventions?
M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Ça
pourrait être... Il y en a-tu, des établissements privés... les
établissements regroupés, je pense que ça va, mais les établissements
privés qui ont une entente comme celle-là?
M. Dubé : On
cherche.
• (15 h 50) •
M. Fortin : O.K.
Bien, je vais préciser ma question dans ce cas-là. Est-ce qu'il y en a? Puis
est-ce qu'il y a eu des demandes? Parce que, là, je comprends qu'ils peuvent le
faire, mais il n'est pas tenu d'être autorisé à conclure le contrat par
le C.A. de Santé Québec. Donc, le ministre, lui, doit encore... doit encore le
faire, si je comprends bien?
M. Dubé : Mais
je vais commencer par répondre à votre question, là, puis c'est ça que... c'est
ça que je suis en train de chercher dans nos
notes, s'il y a déjà eu ce genre d'entente là, parce que c'était ça, votre
première question, là, puis j'essaie de voir... Je ne le sais pas.
Est-ce qu'on le... Attendez.
M.
Fortin : ...je comprends que c'est... dans
la LSSSS, ce n'est pas indiqué. Alors...
M. Dubé : Qu'est-ce
qui n'est pas indiqué?
M. Fortin : Bien,
moi... Dans notre cahier comparatif, là, ça semble être un nouvel article.
Donc, je me demande s'il y avait même la possibilité, là.
M. Dubé : ...il y a les... dans le bas de la page de
l'article 110... Mathieu, peut-être, vous voulez aller là-dessus?
Le Président (M. Provençal)
: Maître.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le Président.
Personnellement, je ne pourrais pas vous dire s'il y a des contrats qui ont été
signés ou pas avec des établissements privés. Le fait est que, lorsqu'on lit la
LSSSS actuellement, les dispositions s'appliquent sans distinction entre
les établissements publics et les établissements privés. Là, compte tenu de la mécanique particulière des
établissements publics au sein de Santé Québec, on a 353. Pour s'assurer de
maintenir le statu quo là-dessus, on a mis 354 pour faire les
adaptations nécessaires à l'égard des établissements privés.
M. Fortin : ...vous
êtes venus faire une distinction entre les établissements publics et les
établissements regroupés et privés.
Si je comprends bien votre propos, là, vous aviez un régime, là vous le mettez
en deux articles différents, avec quelques différences. Donc, ma
question, c'est : Pourquoi procéder avec ces différences-là?
Le Président (M.
Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : La... Bien, en fait, la
raison tient un peu à la particularité de l'établissement privé, qui ne fait pas partie de Santé Québec. Donc, ça
n'implique pas d'être autorisé à conclure le contrat par le conseil
d'administration de Santé Québec ni,
dans certains autres cas, de déposer ou de transmettre le contrat au président
et chef de la direction de Santé Québec.
M. Fortin : ...pour le privé. Ça ne marche pas pour le regroupé, qui,
lui, fait partie de Santé Québec.
M. Paquin
(Mathieu) : Bien, c'est que le regroupé, il est une personne morale
distincte de Santé Québec. Son conseil
d'administration, c'est celui de Santé Québec. Donc, le fait... Je veux dire,
il ne va pas s'autoriser lui-même. Donc,
les gens qui ont à savoir chez Santé Québec vont le savoir sans avoir à passer
dans la procédure prévue par 353 en raison de la nature propre de ce
qu'est un regroupé.
M.
Fortin : Mais attendez-moi un instant, là. Là, je vous
suivais, là, je ne vous suis plus, Me Paquin. Son conseil d'administration de
l'établissement regroupé, c'est le conseil d'administration de Santé Québec,
bien évidemment. O.K. Alors, vous me
dites : Bien là, il ne doit pas nécessairement s'autoautoriser, là, si je
comprends bien, mais c'est la même chose pour le P.D.G. d'un établissement de
Santé Québec, là. Quand il demande à son C.A., bien, son C.A., c'est le C.A. de Santé Québec. Alors, il n'est pas à un endroit
différent. L'établissement régional n'est pas à un endroit différent que
l'établissement regroupé dans ce cas-ci.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. Mais la différence, c'est
que ce n'est pas le... Dans le cas du contrat qui est signé par un
P.D.G. d'un établissement de Santé Québec, la personne morale qui est liée est
Santé Québec. Dans le cas du regroupé, la personne morale qui est liée est
celle du regroupé.
M.
Fortin : O.K., mais... O.K., mais là vous me dites :
Les gens qui ont besoin de le savoir à Santé Québec vont le savoir quand
même, mais on n'a pas besoin de l'approbation de Santé Québec.
M. Paquin
(Mathieu) : Exact, parce que la structure organisationnelle de
l'établissement regroupé est celle de l'établissement territorial. Donc,
ça va être signé à ce niveau-là.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que ça va, M. le député?
M. Fortin : C'est peut-être moi qui est lent à démarrer cet après-midi,
M. le Président, mais j'ai... je vous avoue que je ne suis pas la... je ne suis
pas le raisonnement de Me Paquin, là, à savoir que la distinction... En fait,
là où il vient me perdre, là, c'est que je
ne suis pas certain quand il nous dit : Bien, les gens à Santé Québec, ils
vont le savoir pareil. Je ne vois pas rien dans l'article de loi qui
vient nous dire ça.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : M. le Président, je vais avouer candidement que,
si la compréhension de l'explication a été peut-être difficile, c'est
probablement parce que mon explication elle-même n'a pas été d'une grande
limpidité. Alors, si vous me permettez, je vais essayer d'être plus clair.
M. Dubé : Et ce n'est pas à défaut
d'avoir essayé.
M. Fortin : ...
Le Président (M. Provençal)
: Allez-y, maître.
M. Paquin (Mathieu) : Ce
que 354 nous dit dans le premier alinéa, c'est que «l'article 353
s'applique à la conclusion par un établissement regroupé ou un
établissement privé d'un contrat qui y est visé, avec les adaptations nécessaires».
Le deuxième alinéa précise ces adaptations-là.
On dit : «L'établissement — donc, ça, c'est autant le regroupé que le privé — conclut alors le contrat en son propre nom.» Par
la suite : «Un établissement privé n'est pas tenu d'être autorisé à conclure le contrat par le conseil
d'administration de Santé Québec ni de déposer ou de transmettre le contrat
au président et chef de la direction ou à la personne qu'il désigne.»
Là où ma précédente explication n'était pas
claire, c'est qu'elle laissait entendre que ce membre de phrase là ne... en fait, s'appliquait à un regroupé, alors
que ça ne s'applique qu'à un privé, parce que le regroupé, bel et bien comme un
établissement de Santé Québec, va devoir, dépendamment du type de contrat visé
à 353, aller chercher l'autorisation du conseil d'administration de
Santé Québec et du ministre.
M. Fortin :
C'est limpide, c'est clair, c'est raisonnable. Ça me va.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Rosemont, est-ce que
vous avez une intervention?
M. Marissal : Non.
Le Président (M. Provençal)
: Non. S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 354 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Provençal)
: Merci
beaucoup, maître.
M. Dubé : Je
ne dirai jamais plus rien contre les avocats, plus... jamais plus rien.
Des voix :
...
M.
Fortin : ...quand même.
Le Président (M.
Provençal)
: ...355,
excusez-moi, M. le...
M. Dubé : On
ne reviendra pas sur 354.
Le Président (M.
Provençal)
: Non.
M. Dubé :
On va passer à 355. Quand même des belles discussions. O.K.
«355. Les termes et
modalités des contrats prévus à l'article 353 [doit] être conformes aux
principes et règles [...] établis par le ministre en collaboration avec le
ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport ou le ministre de l'Enseignement
supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie, selon le cas.»
Cet
article énonce que les contrats prévus à l'article 353 du projet de loi
doivent respecter les éléments convenus par le ministre avec d'autres
ministres.
Puis je me demande si
je n'ai pas... Non?
Une voix :
...
M. Dubé :
On ne nous a pas parlé ce matin de... Non, O.K., c'est beau. O.K.
Et,
encore une fois, là, je me permets d'aller à la fin de l'article 110 de la
LSSSS, chers collègues, qui... le dernier paragraphe commence par : «Les termes et modalités des contrats...»
Là, c'est exactement ce qu'on vient de lire à 355, exactement la même
chose.
Le Président (M.
Provençal)
: Interventions
sur l'article 355?
M.
Fortin : ...
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va? M. le député de
Rosemont, est-ce que ça va?
M. Marissal :
...une seconde. Oui, ça va.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 355 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Adopté.
356, M. le ministre, pour lequel vous aurez un amendement.
M. Dubé : Avec
plaisir. Oui, merci. O.K.
«356. Le plus haut
dirigeant d'un établissement affilié...» Excusez-moi, là. «Le plus haut
dirigeant d'un établissement affilié à une
université peut attribuer le statut de résident en médecine à une personne,
titulaire d'un doctorat en médecine, qui effectue un stage de formation
post-doctorale au sein d'un centre exploité par l'établissement.»
Cet article prévoit
quelle personne peut se voir attribuer le statut de résident en médecine par le
plus haut dirigeant d'un établissement affilié.
Et
je vais aller voir dans la LSSSS. C'est l'article 244 de la LSSSS qui
permet cette attribution-là à un résident en médecine.
Le Président (M.
Provençal)
: Vous
avez votre amendement, M. le ministre.
M. Dubé : J'y
arrive, j'y arrive.
Des voix :
...
M.
Dubé : Et il va falloir, à
l'article 356, remplacer, dans l'article 356 du projet de loi, «peut
attribuer» par «attribue».
Alors donc, on voit à
l'écran. Merci beaucoup d'être... d'être là. «Le plus haut dirigeant d'un
établissement affilié à une université», on
remplace «peut» par «attribue». Puis vous m'aviez expliqué un peu plus tôt, Me
Paquin, c'était pour être...
M. Paquin (Mathieu) : Plus conforme
à la LSSSS.
M. Dubé : ...plus
conforme à la LSSSS. Je me souviens que vous m'avez dit ça, mais j'avais
oublié.
• (16 heures) •
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a des interventions
sur l'amendement à l'article 356? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce
que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Maintenant, sur
l'article 356 amendé, y a-t-il des interventions? S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'article 356, amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Merci. 357, pour lequel vous
avez un amendement, M. le ministre.
M.
Dubé : Oui. Juste pour... encore une fois, parce que ça
va bien... Là, on parle ici du chapitre II, on est toujours dans la gouvernance clinique, là, je le rappelle, on
parle de désignation d'établissements. Et on va voir dans le bloc, là,
qui comporte 357, 358... Et on aura un amendement aussi à 357.
Le Président (M. Provençal)
: Bien, 357 et 358, vous aurez un amendement
aussi...
M. Dubé : Les deux. Alors...
Le Président (M. Provençal)
: ...qui est plus...
Des voix : ...
M.
Dubé : ...juste nous donner
une petite minute? Parce que, si... Me Paquin me pose une question, puis
je pensais qu'on l'avait réglée dans nos discussions là, ce matin,
mais...
Le Président (M. Provençal)
: Aimeriez-vous qu'on suspende?
M. Dubé : Bon, juste une minute, je
veux juste être certain de quelque chose.
Le Président (M. Provençal)
: O.K., allez-y. Une minute chrono.
(Consultation)
Le Président (M. Provençal)
: Alors, M. le ministre, je vous invite
à nous faire la lecture du 357...
M. Dubé : Je voulais juste
expliquer, peut-être...
Le Président (M. Provençal)
: ...et, par la suite, votre
amendement.
M.
Dubé : Oui, je le ferai. Si
vous me donnez juste une petite minute, je veux juste faire la précision
pourquoi je voulais juste être certain qu'on était corrects avec
Me Paquin.
Je reviens à la question que le député de
Rosemont a posée, là, les discussions qu'on est en train de faire pour trouver la voie de passage pour les centres de
recherche, puis tout ça. On a eu quand même des discussions sur plusieurs
sujets, parce qu'on a rencontré les représentants
universitaires plusieurs fois, mais il n'y a pas de... il n'y a
pas d'enjeu sur la désignation universitaire. On va présenter des
amendements qui, selon nous — et je suis pas mal convaincu de ça — respectent
les demandes qu'on a eues de clarifier comment on arrive à un centre
universitaire, comment on arrive à un CHU, comment on arrive à une désignation
universitaire. Alors, là-dessus, il n'y avait pas d'enjeu, et on s'est collés, je vous dirais, à 100 %, là,
sur les demandes qui avaient été faites durant nos discussions. Alors, c'est
pour ça que je voulais juste vérifier
avec mes collègues que les amendements qu'on proposait dans cette petite
section là étaient appropriés, ce qui est le cas. Alors, je peux y aller
avec ça, d'accord?
Le Président (M. Provençal)
: Oui, lecture de 357 et, par la suite,
votre amendement.
M. Dubé : Vous faites bien de me
pousser, M. le Président. Avec plaisir :
«Le ministre
peut, après avoir consulté le ministre de l'Enseignement supérieur, de la
Recherche, de la Science et de la Technologie, désigner "centre
hospitalier universitaire" l'établissement qui exploite un centre hospitalier et qui
remplit les conditions suivantes :
«1° dans les centres qu'il exploite :
«a) il
offre, outre des services hospitaliers, des services spécialisés ou
ultraspécialisés dans plusieurs disciplines médicales dans une vision
intégrée de santé et [des] services sociaux;
«b) il participe à
l'enseignement dispensé aux étudiants, aux professionnels et aux autres
intervenants du domaine de la santé et des services sociaux;
«c) il procède à l'évaluation des
technologies et des modes d'intervention en santé;
«d) il contribue au développement des
innovations et des pratiques de pointe;
«2° il gère un centre ou une structure de
recherche reconnu par le Fonds de recherche du Québec — Santé
institué par la Loi sur le ministère de
l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie;
et
«3° il contribue au transfert et à la
valorisation des connaissances.»
Cet article prévoit la possibilité, pour un
établissement qui exploite un centre hospitalier, d'être désigné comme centre hospitalier universitaire. Il précise
les conditions que doit remplir un tel établissement pour obtenir une telle
désignation.
Et l'amendement qu'on propose à 357, auquel je
référais tout à l'heure, c'est :
À l'article 357 du projet de loi :
1° remplacer,
dans ce qui précède le paragraphe 1°,
«le ministre de l'Enseignement
supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie, désigner
"centre hospitalier universitaire"» par «le ministre de l'Économie
et de l'Innovation et le ministre de
l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie,
désigner "centre hospitalier
universitaire" ou "centre affilié universitaire"»;.
2° remplacer le paragraphe 1° par les
suivants :
«1° il offre, outre des services
hospitaliers, des services spécialisés ou ultraspécialisés dans plusieurs
disciplines médicales dans une vision intégrée de santé et services sociaux;
«1.1° il
participe à l'enseignement disposé aux étudiants,
aux professionnels et autres intervenants du domaine de la santé et des
services sociaux;
«1.2° il procède à l'évaluation des
technologies et des modes d'intervention liés à des secteurs de pointe; et
«1.3° il contribue au développement des
innovations et des pratiques de pointe;»;
3° insérer, à la fin, l'alinéa
suivant :
«La
désignation du centre hospitalier universitaire peut être accordée lorsque le
niveau des activités exercées par l'établissement lui permettant de remplir les
conditions prévues au premier alinéa est supérieur à celui d'un établissement désigné
centre affilié universitaire.»
Cet
amendement... là, je lis le commentaire, M. le Président... donc, cet
amendement vise à prévoir que le ministre
de l'Économie et de l'Innovation est également consulté pour la désignation d'un
établissement comme centre hospitalier universitaire.
Il vise également à ajouter la désignation de
centre affilié universitaire.
Il supprime également la précision «dans les
centres qu'il exploite» qui est prévue au premier alinéa afin d'harmoniser le
libellé avec celui à l'article 358 du projet de loi concernant la
désignation d'institut universitaire.
Pour ce qui
est de l'évaluation des modes d'intervention en santé, il corrige le libellé
afin de ne pas limiter cette évaluation aux modes d'intervention en
santé uniquement et viser tous ceux liés à ses secteurs de pointe.
Enfin, il précise que le choix entre la
désignation de centre affilié universitaire ou celle de centre hospitalier
universitaire dépend de l'intensité selon laquelle les conditions sont
remplies.
Et on voit très bien maintenant à l'écran
comment l'article 357 est modifié par les amendements qui sont ici.
M. Fortin : ...
Le Président (M. Provençal)
: Oui. Alors, on va aller dans la
première modification, s'il vous plaît. Merci.
M. Fortin : O.K. Donc là, vous venez, à travers l'amendement, alors que
ce n'était pas prévu dans le projet de loi initial, ajouter la consultation du
ministre de l'Économie et de l'innovation. Expliquez-nous votre point de vue.
Pourquoi vous voulez ajouter ça?
M. Dubé : Bien, je vous dirais
que, principalement, la raison est en raison des fonds de recherche. C'est ça,
la principale raison. Je pense que c'était peut-être évident. Puis je vais
demander peut-être à Me Paquin de confirmer, mais,
moi, de mémoire, là, de nos discussions, c'est de s'assurer, pour la raison que
j'ai expliquée tout à l'heure... c'est toute la fonction de recherche,
de s'assurer qu'on est alignés avec les fonds de recherche, dont on verra tout
à l'heure qu'il y a une précision aussi là-dessus, là.
M. Fortin : O.K. Parce que le ministre en charge de la recherche, en théorie, c'est
le ministre de l'Enseignement supérieur, là.
M. Dubé : Comment?
M. Fortin : Le ministre en charge de la recherche — c'est dans son site — c'est le ministre de l'Enseignement supérieur.
M. Dubé : C'est le MEI.
M. Fortin : Fonction partagée, si je comprends bien?
M. Dubé :
Oui, oui, parce que la... Je vous donne l'exemple, là, la...
M. Quirion, que vous connaissez...
M. Fortin : Oui, le Scientifique en chef.
M. Dubé :
...le Scientifique en chef se rapporte, là, à défaut de meilleur terme, au
ministre de l'Économie.
M. Fortin : O.K. Est-ce que c'est une demande?
M. Dubé :
Alors, les fonds, les trois ou quatre grands fonds de recherche, là, qui
ont chacune leur spécialité, relèvent du ministère de l'Économie.
M. Fortin : O.K. Juste... Bien, moi, je n'en ai pas plus sur ce point-là. Je ne sais
pas si mon collègue a quelque chose là-dessus. Moi, je passerais à
d'autres choses, à moins que...
M. Dubé :
Bien, merci pour la question, parce que c'était ça... c'était ça, la base
du changement.
Le Président (M. Provençal)
: Sur cette première
portion, M. le député de Rosemont, est-ce que vous avez une
intervention?
M. Marissal : Bien, oui, sur la
formulation, parce que, là, j'étais... j'étais un peu confus. J'étais en train
de revérifier la liste des ministres,
là, parce que, de la façon dont c'était écrit au... dans la première version,
là, ça faisait comme juste «un ou une ministre», là. Puis là j'essayais
de voir : Est-ce que la ministre de l'Enseignement est aussi Recherche, Science et Technologie? Ce n'est pas... ce n'est
pas si clair que ça. Ça fait que, là, vous faites la nuance clairement en
introduisant «le ministre de l'Économie».
• (16 h 10) •
M. Dubé : ...dire
encore une fois que c'est... on... Dans la question universitaire, bien, c'est
sûr que toute la question du ministère... du
ministre de l'Enseignement supérieur, on est du côté de... universitaire.
Alors, c'est pour ça que la question des fonds s'est rajoutée, mais que
celle de l'enseignement supérieur était déjà là, là, pour la fonction
universitaire.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va, M. le
député? On va aller maintenant à la
deuxième portion, où se situent les...
M.
Fortin : ...
Le Président (M.
Provençal)
: Oui? Oh!
excusez-moi.
M. Fortin : Donc
là, on va ajouter l'appellation «centre affilié universitaire», si je comprends
bien. Là, dans votre tête, là, pouvez-vous nous faire la distinction
entre l'un et l'autre, là, le centre hospitalier universitaire puis le centre
affilié universitaire?
M. Dubé : Bon
point. En fait, dans l'article 357, on va parler, entre autres, des CHU et
des affiliés universitaires, alors que, dans 358, on va parler d'instituts
universitaires, juste pour peut-être faire cette précision-là. Un CHU, bien, c'est un... j'allais dire : Un
CHU, c'est un CHU, sans vouloir faire... sans vouloir faire de jeux de mots,
là. On les connaît bien, le CHU... le CHU de Québec, le CHU de
Sainte-Justine, des centres hospitaliers universitaires, où cette expression-là est consacrée. Affilié
universitaire, c'est là où, à l'intérieur d'un CISSS ou d'un CIUSSS, il y a une
des installations, là, à défaut de la meilleure expression, qui a une... qui
est universitaire. Puis j'essaie de penser à un exemple, là, qu'on peut
m'aider... je pense que...
M. Fortin : Bien,
le CIUSSS de la Mauricie devient quoi, là? Est-ce que ça devient un centre
affilié universitaire dans son entièreté?
M. Dubé : Le
Centre... celui de la Mauricie... attendez, là, je veux voir si...
M.
Fortin : Mais ceux qui ont des facultés
satellites, par exemple, là?
M. Dubé : Oui, oui. En fait, la minute qu'on a... puis peut-être
que vous pouvez m'aider, Dr Bergeron, là, mais il y a... Allez-y, puis
je verrai si j'ai besoin de compléter, oui.
M. Bergeron
(Stéphane) : Je pense que la question initiale de M. le député
dit : Qu'est-ce qui permet de distinguer
un centre hospitalier affilié universitaire à un centre hospitalier
universitaire? Comme c'est marqué à l'intérieur des critères, c'est une
question d'intensité, intensité d'activité, à savoir quel pourcentage de
recherche est complété dans l'un versus dans
l'autre. Si on dit, là, puis... qu'on s'attend à ce que, dans les CHU, au moins
5 % du volume... puis là je...
prenez-moi pas au mot, là, bien, on pourrait établir un barème pour dire que
5 % des stages d'enseignement doivent être faits dans un CHU,
5 % des activités de recherche, tandis que le barème pour être un affilié
universitaire serait un peu moins, on pourrait dire, 4 %. Donc, c'est un
niveau d'intensité d'activité.
M. Fortin : Donc, il
peut passer d'un à l'autre, là. Vous allez établir un barème un jour, là,
éventuellement, j'imagine, par règlement, si je comprends bien.
M. Bergeron
(Stéphane) : Donc, oui, ce qui est prévu là-dedans quand on regarde ce
qui a été fait dans le passé, c'est des désignations qui étaient non
revisitées, pour la plupart. Il est dans nos plans de se doter de critères plus
explicites à rencontrer pour faire... pour être reconnu comme l'un ou comme
l'autre et, sur une base périodique, de
revisiter cela pour regarder si les critères sont rencontrés, majorés ou
modifiés en conséquence, là. Donc, ça va être dans un cadre de référence
pour la désignation des centres hospitaliers universitaires et affiliés
universitaires.
M.
Fortin : O.K. Les centres hospitaliers
universitaires existants, là — vous en avez nommé quelques-uns, là,
tantôt — est-ce
que, dans votre... dans votre tête, dans votre prévision, il y en a qui
perdraient le statut de centre hospitalier universitaire? Est-ce qu'il y en a
qui ne... où vous allez mettre des critères en bas de ce qu'ils font déjà?
M. Dubé : La
réponse, c'est non. Je pense que c'est beaucoup plus dans l'autre sens, juste
pour clarifier, là. C'est-à-dire que des
gens qui... Par exemple, prenons un établissement qui n'a pas la désignation
«affilié universitaire», pourrait la
gagner grâce à la... grâce au fait qu'à l'intérieur de l'établissement il y a
une installation, un hôpital qui a la désignation universitaire.
M.
Fortin : O.K. Mais là...
M. Dubé :
Je peux penser... je vous donne un exemple, là, à la Montérégie. Montérégie,
Montérégie-Centre, par exemple, n'a pas
encore cette désignation universitaire là, mais pourrait l'avoir parce que...
une de ces installations-là. Alors,
pour répondre clairement à votre question, il n'y a pas personne qui va la
perdre, mais certains pourraient la gagner.
M.
Fortin : Bien, certains pourraient gagner
de l'affilié.
M. Dubé :
L'affiliation universitaire, effectivement.
M.
Fortin : Oui, mais le centre
hospitalier... il n'y a pas personne qui est un centre hospitalier
universitaire qui va se retrouver un centre affilié universitaire.
M. Dubé : Non
plus. Je ne vois pas...
M. Fortin : Non.
Donc, le barème que vous allez mettre, il va être en deçà des activités
existantes des centres hospitaliers universitaires.
Le Président (M.
Provençal)
: Dr
Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : À la question du... de M.
le député, la réponse est clairement non. Quand on réfléchit à nos
centres hospitaliers universitaires actuels, pour nous autres, ils sont
correctement labellisés et remplissent les critères
de ce qui est attendu d'un centre hospitalier universitaire. En ce qui concerne
les centres hospitaliers affiliés, c'est là que je crois qu'il y a des critères pour différents établissements, qui
diraient : Moi, je pense que je peux... ou que je le rencontre.
Mais, avec tels critères également, ça met aussi de l'avant : voici ce qui
doit être rencontré pour obtenir cette nomination ou cette dénomination-là.
M. Fortin : O.K.
Parlez-moi donc du CHU de Sherbrooke deux minutes, là, parce qu'il y a eu... il
y a eu, il y a quelques semaines en Estrie, là... Moi, je me souviens
d'avoir vu un papier qui disait : Le CHU de Sherbrooke a peur de perdre sa désignation universitaire, là, à
travers le projet de loi n° 15. En fait, je viens de le retrouver, là,
mais le titre, c'était : Le
CHUS à risque de disparaître?, à travers le projet de loi n° 15.
Alors, venez rassurer, si vous voulez, des gens de Sherbrooke, là, qui
ont... eux, dans le projet de loi, ont vu cette possibilité-là.
M. Dubé : ...j'avais
déjà initié un appel avec le président de... le P.D.G. pour le rassurer
là-dessus, parce qu'il y avait vraiment...
puis d'ailleurs je pense que ça a fait l'objet d'articles qui ont suivi
l'article dont vous parlez, où, moi, j'ai rassuré le P.D.G. pour dire qu'il n'y
aurait aucun changement avec le CHU de Sherbrooke.
M.
Fortin : O.K. Puis il n'y en aura... il
n'y en aura pas d'autres non plus, là, dans les autres...
M. Dubé : Non. Comme je vous dis, s'il y a quelque chose, il
y en a peut-être quelques-uns qui vont gagner...
M.
Fortin : ...l'affiliation.
M. Dubé :
...le galon de l'affiliation.
M.
Fortin : Oui. Mais vous avez raison quand vous dites que ce
n'était pas un processus qui était très malléable, disons, là. Soit vous aviez une désignation, vous
n'en aviez pas, puis c'était compliqué de rentrer dans le processus. Là, ça veut dire qu'initialement... par exemple, vous faites
référence à la Montérégie... pourrait se retrouver centre affilié universitaire, Montérégie-Centre, mais il y en a
d'autres qui éventuellement, dans le temps, là, s'il y a des modifications,
s'il y a des changements... qui pourraient,
demain ou à l'adoption du projet de loi, ne pas être centres affiliés, mais
que, s'ils remplissent certains critères, pourraient le devenir un jour,
là.
Le Président (M. Provençal)
: C'est ce qui a été confirmé par le Dr
Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : C'est ça.
Je ne veux pas spéculer sur aucune situation particulière...
M. Fortin :
Oui, bien sûr.
M. Bergeron (Stéphane) : ...mais,
effectivement, il m'apparaît clair qu'à partir du moment où on a un cadre de référence avec des critères reconnus, qu'un
établissement qui désire accéder à ça, maintenant, connaît plus le chemin
requis pour arriver à cette désignation.
M. Fortin : O.K. Et les facultés satellites de médecine, est-ce
qu'elles sont suffisantes, selon vous, pour faire en sorte que ça devienne un centre affilié universitaire? Par exemple,
la présence de... À l'UQTR, de mémoire, là, j'y vais, je me trompe peut-être...
Bien, en tout cas, chez nous, c'est Université McGill, dans d'autres régions,
c'est d'autres universités.
Une voix : ...
M. Fortin : Oui, effectivement. Est-ce que ce serait suffisant pour
rendre un centre régional un centre affilié universitaire?
M. Bergeron (Stéphane) : M. le
Président, ici, on parle d'éléments spécifiques qui vont être à l'intérieur du cadre de référence, sur lequel je ne peux pas me
prononcer, il n'est pas encore promulgué, établi. Mais il m'apparaît que ce qui
est mentionné dans l'article, c'est un niveau d'activité. Donc, ça, la
présence... Je veux dire, s'il y a deux étudiants en médecine dans ça... puis je comprends, je vais
à l'extrême. Donc, on parle plus de niveau d'activité que la présence de
juste un mot sur la porte, là. Donc, c'est des niveaux d'activité qu'on va
regarder.
M. Fortin : Je vous entends, mais les centres intégrés de santé et
services sociaux en région qui ont la désignation universitaire, c'est souvent
parce qu'ils ont la faculté satellite, soit liée avec l'Université de
Sherbrooke, l'Université Laval, l'Université
de Montréal ou McGill. Alors, ma
question c'est : Il y a-tu quelqu'un qui va perdre son titre universitaire, son u, là, dans le CIUSSS,
là, que ce soit le Saguenay, que ce soit la Mauricie, que ce soit l'Outaouais, à
qui on a promis ce titre-là?
• (16 h 20) •
M. Dubé : ...
M. Fortin : Bien, je ne crois pas, M. le Président.
M. Dubé : Non, non, mais juste ce
que le Dr Bergeron me précisait, là, ici, il faut revenir... Qu'est-ce qu'on
est en train de faire là, c'est les désignations d'établissement de CHU et
d'affiliés universitaires, là. C'est de ça dont on parle, là. Je ne sais pas
si...
M. Fortin : Oui, mais... Je prends... je prends un peu de recul, là.
Un, la désignation universitaire pour une région,
là, comme le Saguenay, comme l'Outaouais, comme la Mauricie, comme d'autres,
là, c'est un point d'attraction pour
des étudiants en médecine, c'est un point d'attraction pour toutes sortes de...
toutes sortes d'investissements ou de programmes
qui sont utiles à l'attraction de professionnels de la santé. Moi, ma question,
elle est toute simple, là. Aujourd'hui
en Mauricie, ils ont un CISSS... un CIUSSS avec la désignation universitaire.
Je veux m'assurer que les régions ne perdent pas ce...
Puis là je
comprends qu'on parle des centres hospitaliers existants, là, mais prenons un
pas de recul, prenons-le plus large. Est-ce que les centres où il y a
des facultés satellites de médecine vont pouvoir continuer d'utiliser le titre
universitaire ou est-ce qu'ils vont tomber dans votre catégorie de centres
affiliés universitaires?
M. Dubé : Dr Bergeron, je vous
laisse... Parce que je pensais qu'on avait répondu à ça, mais...
M. Fortin : Mais... Mon interprétation n'est peut-être pas la même que
celle du Dr Bergeron, là, mais... Parce
qu'on a répondu à la question : Est-ce qu'un centre hospitalier
universitaire, le CHUS, le CHUL, le CHUM, tous les autres, là, Sainte-Justine, vont garder leur... Ça, c'est
clair. Mais la question des facultés satellites, avec l'explication du Dr Bergeron,
c'est moins clair dans ma tête, parce qu'on vient dire : On va mettre un
barème. Donc, l'exemple ultime de deux étudiants, bien là ça, ça ne
remplirait peut-être pas les critères. Mais, dans les critères actuels, le nombre d'étudiants que les facultés satellites de
médecine ont, est-ce que c'est suffisant pour qu'ils soient tous désignés
universitaires?
M. Dubé : On
va juste prendre quelques minutes.
Le Président (M. Provençal)
: Aimez-vous mieux qu'on suspende?
M. Dubé : On peut suspendre, parce
que...
Le Président (M. Provençal)
: Oui? On suspend, on suspend.
(Suspension de la séance à 16 h 24)
(Reprise à 16 h 32)
Le Président (M. Provençal)
: Alors, nous reprenons nos travaux. Le
député de Pontiac avait soulevé un questionnement, et je pense que... M. le
ministre, avez-vous pris le temps de consulter votre équipe? Et je vous cède la
parole.
M. Dubé : Bon, je voulais juste
revenir à ce que 357 et 358 font et ne font pas. Ce qu'on fait ici, à 357, 358,
c'est la désignation d'un établissement soit
comme CHU ou soit comme affilié universitaire. Je pense que ça, on l'a réglé.
Dr Bergeron a parlé du processus, un critère... qui vont être plus précis.
Maintenant, ça, c'est autre chose.
Je crois que
la deuxième question du député de Pontiac, elle était très bonne :
Qu'est-ce qu'on fait des autres u? Puis je dis ça pour simplifier
peut-être la discussion parce qu'on a beaucoup... En ce moment, dans la
terminologie qui a été adoptée en 2015,
quand on dit «un CIUSSS», c'est un centre intégré universitaire par opposition
à un CISSS, qui est un centre intégré
de santé et des services sociaux. Ça a l'air simpliste, ce que je dis là, là,
mais ce n'est pas le même u que dans un CHU ou que dans un établissement
qui est affilié universitaire. Ça va?
Je vais demander à Me Paquin de vous dire...
mais je vais vous donner la désignation de l'établissement en tant que centre intégré universitaire ou CIUSSS.
Ça, on l'a déjà réglé à l'article 42, O.K., l'article 42, qu'on
a déjà passé, qui dit... j'y réfère, là, puis, si Me Paquin peut
contribuer à mon explication, mais la résolution du... Est-ce que vous l'avez en main? Oui. «La résolution du conseil
d'administration de Santé Québec instituant un établissement contient les mentions suivantes : 1° le nom de
l'établissement.» Et puis là je vais laisser Me Paquin le faire, cette
décision-là, comment un CIUSSS sera appelé, n'a rien à voir ici avec la
désignation dont on parle. Vous me suivez?
Alors, je comprends votre question. Elle est
pertinente, mais, en ce moment, on est dans un débat ici de qui on désigne, alors que le nom du CIUSSS ou du CISSS
qui va se faire par le conseil d'administration, il y aura une... Là, peut-être que Me Paquin pourrait embarquer pour me
dire, dans la période de transition, comment ça va se faire. Alors,
peut-être, Me Paquin...
M.
Fortin : ...Me Paquin, parce que celles du ministre, à
l'instant, ne sont pas claires quand... bien, du moins, ce qui est en
lien avec l'article 42, parce que l'article 42 dit que le conseil
d'administration de Santé Québec, bien, il désigne
l'établissement, il institue l'établissement, puis là il met son nom. C'est la
liste de ces centres, les... est-ce que c'est un établissement
territorial ou autre? Mais, encore là, je ne retrouve pas la mention de «centre
universitaire» nulle part dans cette désignation éventuellement.
Le Président (M. Provençal)
: Bon, Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président. En fait, je pense, c'est bien important de prendre un pas de recul
et de bien distinguer tous nos u, les u qui découlent d'une désignation et les
u qui se retrouvent dans le nom de l'établissement,
parce que ce ne sont pas les mêmes u. La désignation universitaire de CHU, de
centre affilié universitaire ou d'institut, c'est quelque chose qui est
prévu dans la loi. C'est reconduit par l'article 357 tel que l'amendement propose de le modifier. Ça découle d'une décision
du ministre et c'est un peu comme une reconnaissance ou un titre qu'on donne à
l'établissement, mais «centre hospitalier universitaire», «centre affilié
universitaire» ou «institut», ça ne fait pas, à proprement parler,
partie du nom de l'établissement.
Ça, c'est d'une importance... En fait, c'est une
nuance quand même importante, parce que, si on regarde la loi modifiant l'organisation du réseau de la santé
et des services sociaux notamment en retirant... en abolissant les agences
et qu'on va voir l'article... le dernier alinéa de l'article 4 de cette
loi-là, ce qu'on comprend, c'est que le u qu'on retrouve dans «CIUSSS», pour
«centre intégré universitaire», donc, dans le nom, et non pas dans la
désignation ou la reconnaissance qui a été
faite de l'établissement, va découler de la loi et non d'une décision du
ministre, qui implique de rencontrer deux conditions, c'est-à-dire soit
se trouver dans une région sociosanitaire où une université offre un programme complet d'études prédoctorales en
médecine ou qui exploite un centre désigné institut universitaire dans le domaine
social. Donc, certains CISSS ne peuvent pas s'appeler «CIUSSS» même s'ils sont
désignés universitaires, et certains CIUSSS pourraient avoir été désignés... en
fait, certains CIUSSS pourraient être nommés «CIUSSS», sans forcément être désignés par le ministre, en vertu
de dispositions qui disent : Vous êtes un CHU, un institut ou un centre
affilié. Le maintien des désignations universitaires, on le voit ici, à 357.
Maintenant, la question de savoir si... est-ce
que l'établissement untel, qui est un CIUSSS, va garder son u? Si le u découle
de son nom en vertu du quatrième alinéa de l'article 4 de la loi modifiant
l'organisation, du jour au lendemain, cet
établissement-là ne va pas perdre son nom. Donc, il va conserver son u parce
que, comme l'expliquait M. le ministre, les établissements, normalement, vont
avoir un acte d'institution, qui est une résolution du conseil d'administration
de Santé Québec prévue à l'article 42, dans lequel on prévoit le nom.
Les établissements qui existent, en vertu des
dispositions transitoires du projet de loi, vont être fusionnés à Santé Québec
à la date de la fusion telle qu'établie par la loi. Ces établissements
fusionnants là, on va prévoir que leur
permis, qui, actuellement, contient leur nom, en fait, vont... les dispositions
de ce permis-là vont réputer être leur acte d'institution jusqu'à tant
qu'il soit remplacé. Donc, au jour de la fusion, chaque établissement conserve
son nom tant et aussi longtemps qu'on ne revient pas sur le nom. Donc, il y a
une conservation du u qui est dans le nom et qui ne découle pas nécessairement d'une désignation universitaire tant et aussi
longtemps qu'il n'y a pas de décision qui est prise à nouveau sur cet
élément-là.
M. Fortin : Voici l'enjeu. Le nom qui va être désigné à
l'article 42, là, de toutes les discussions, de toutes les révélations
publiques que le ministre a pu faire sur ça, nous, ce qu'on en comprend, puis
peut-être que le collègue de Rosemont a compris d'autres choses, là, c'est que
ça va ressembler, peut-être avec certaines variables, à Santé Québec — Abitibi-Témiscamingue,
Santé Québec — Mauricie. Ça peut être «services sociaux»,
peut-être, on va avoir cette discussion-là à un autre tantôt, là, mais
il y a de la place pour le u là-dedans, là?
M. Dubé : Écoutez, c'est sûr que,
dans le cas où le u ne doit pas disparaître, il va être là, là. On se comprend
bien, là, c'est qu'on va avoir un... Je ne le sais pas, là, il me semble qu'on
l'a déjà discuté, là, puis on a dit que la possibilité
la plus... j'allais dire «la possibilité la plus probable», là, mais des
discussions qu'il y aura à ce moment-là... pourrait conserver... Bon,
oui, il y aura une notion de Santé Québec, mais qui va être commune à tout le
monde, ça, pour moi, c'est évident, mais, en
même temps, on pourra dire que c'est un établissement universitaire, par
exemple, je pense que c'était ça qui était la principale discussion,
pour que les gens soient rassurés que la désignation du u, qui n'a rien à voir avec ce qu'on discute à 357, est
conservée. C'est ça qui est la... c'est ça qui est l'enjeu et c'est ça qui est
la vision qu'on a.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Rosemont.
Une voix : ...
Le
Président (M. Provençal)
: Ah! excusez, M. le député de Pontiac, vous n'avez
pas terminé? M. le député de Rosemont va vous adresser une...
M. Marissal : O.K. Est-ce que vous
pouvez garantir aujourd'hui que personne ne perdra son u?
• (16 h 40) •
M. Dubé : Bien, écoutez, vous me
demandez de garantir quelque chose que... Je ne sais pas ce qui peut arriver
dans trois, quatre ans, là. Je ne peux pas... Ce que je vous dis, c'est qu'au
moment où on va faire le transfert dans des
unités administratives il n'y en aura pas, de changement. Il n'y en aura pas.
On va reconnaître... C'est ça que 42 puis 1090... Dites-moi c'est quoi,
l'article?
Une voix : ...
M. Dubé : ...1090 dit. Bon,
maintenant, qu'est-ce qui pourra être décidé quelques années plus tard, moi, je
n'irai pas prendre cet engagement-là, pas du tout, mais je pense, en tout cas,
qu'on a... Dans les règlements ou la façon
de fonctionner, on trouvera les arrangements raisonnables, mais moi, je ne peux
pas prendre l'engagement que vous me demandez là, mais, au moment de
faire le transfert, oui, ça va être respecté. Ça, c'est... Pour moi, c'est
clair, puis je ne vois pas pourquoi qu'on
voudrait enlever ça. C'est ça que j'essaie de comprendre, là, c'est... parce
que j'entends votre question, mais je ne vois pas pourquoi qu'on
voudrait enlever la désignation... pas la désignation parce que ce n'est pas le bon mot ici... On n'est pas dans la
désignation, mais dans la terminologie, dans le nom lui-même. Me Paquin,
avez-vous un commentaire? Non? O.K., bon.
M.
Marissal : Là, je suis sur... Je suis allé voir, parce que
j'essaie de me démêler, là, dans tout ça, là, sur le site de
l'Université Laval, établissements affiliés et non affiliés... Je vais juste
laisser le ministre nous revenir...
Le Président
(M. Provençal)
: M. le ministre, je pense que le député de Rosemont veut avoir une
clarification. Je vais lui demander de reformuler, s'il vous plaît.
M. Marissal : Oui, je suis sur le
site de l'Université Laval, comme je vous dis, parce que j'essaie de démêler
tout ça, là, moi aussi, là : Établissements affiliés et non affiliés,
consulter la liste des établissements affiliés pour savoir si un comité d'éthique se trouve dans votre établissement. Bon,
je ne suis pas sur le comité d'éthique, là. Ça ne m'intéresse pas tant,
mais... Alors, avec entente d'affiliation... non, mettons que j'y vais plutôt
avec une entente d'affiliation et un comité
d'éthique reconnu par l'Université Laval, bon : université... Institut
universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, CHU de Québec, centre
hospitalier le CHUL, donc, Laval, L'Enfant-Jésus, l'Hôpital du
Saint-Sacrement, Saint-François d'Assise, L'Hôtel-Dieu de Québec. Je n'ai pas
la date de ça, là, mais je présume que c'est à jour. Puis
avec ou non le comité d'éthique, là, ce n'est pas ça, l'objet de ma question,
là. Donc, ça, pour le jour 1 de la
nouvelle loi, ça reste, c'est ça que vous dites, O.K., et il n'y a personne
là-dedans qui a perdu son statut, là.
M. Dubé : Prenons l'exemple de
l'institut universitaire de cardiologie et de pneumonie de Québec, O.K.,
l'IUCPQ. L'IUCPQ va continuer de s'appeler l'IUCPQ, et on va y référer comme
l'institut de cardiologie... l'institut universitaire,
pour respecter le u, de cardiologie et de pneumonie. Alors, pour répondre à la
question de tantôt, puis là je comprends
un peu plus ce que le député de Pontiac voulait dire, ça ne sera pas juste
«Santé Québec» devant la porte, la désignation...
de respecter ça, puis c'est pour ça que... Et là il pourrait y avoir peut-être
des ajouts pour dire : Est-ce que c'est un affilié universitaire ou
etc., oui, mais la désignation, c'est par ça qu'on va commencer pour être
capables de minimiser le nombre de
changements, et c'est pour ça qu'on l'a mis dans la section 42, que c'est
un des premiers... une des premières décisions qui sera prise par le
conseil de Santé Québec.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que ça va, M. le député?
M. Marissal : Oui, je pense que oui.
Le
Président (M. Provençal)
: Ça va? Là, on vient de traiter de la première
partie de l'amendement. On va aller plus
bas pour... parce que vous voyez que c'est une redisposition, là, ça me semble
être une redisposition de ce qui... de l'article initial.
M. Dubé : Mais c'est parce qu'on a
divergé, puis c'est correct, là, je pense que c'est important, on parlait... On
parle ici de la désignation comme CHU ou comme affilié universitaire, mais on
n'est pas dans les CIUSSS et les CISSS, là.
Le Président (M. Provençal)
: Non, c'est ça.
M. Dubé : Je sais qu'on en a parlé
longtemps, mais je pense qu'on est ailleurs dans ça, là. Je pense qu'il faut
revenir ici à l'article 357.
Le Président (M. Provençal)
: Pour la suite de l'amendement, y
a-t-il des interventions?
M. Fortin : ...descendre juste un peu, M. le Président?
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
M. Fortin : Non, moi,
ça va, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va? Oui?
M. Marissal : Évidemment, on parle
de tous les centres affiliés universitaires, pas simplement ceux qui sont
purement dans le domaine de la santé, là.
Le
Président (M. Provençal)
: Un instant, s'il vous plaît, parce que je pense
que la question est importante, ce qui pourrait nous permettre
probablement de finaliser l'amendement.
M. Dubé : O.K., allez-y,
excusez-moi, c'est parce que je voulais...
Le
Président (M. Provençal)
: M. le député de Rosemont, je vais vous demander de
reformuler, s'il vous plaît.
M. Marissal : Oui, bien sûr. On
parle ici évidemment de tous les centres affiliés universitaires ou les centres
universitaires, tous, là, et non pas
seulement ceux qui sont strictement senso dans le domaine de la santé, là. Par
exemple, je vois ici que Montréal...
centre affilié universitaire sur les inégalités sociales, c'est un centre
affilié universitaire, tous ceux-là aussi, parce qu'il y a probablement
plein de centres affiliés en recherche aussi, là.
M.
Dubé : Je pense, c'est la réponse que vous avez donnée,
Me Paquin, là, qu'au moment du transfert il n'y a pas de changement dans
les normes, c'est ça que j'ai compris, pour aucun.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que ça va, M. le député?
M. Marissal : Oui, oui.
Le Président (M. Provençal)
: S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'amendement à l'article 357 est adopté? Adopté. Maintenant, je
reviens sur l'article 357 amendé. Y a-t-il des interventions? S'il n'y a
pas d'autre intervention, est-ce que 357, amendé, est adopté?
Des
voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Très
bien. 358, pour lequel vous aurez un amendement.
M. Dubé : Très
bien, merci, M. le Président, ne bougez pas, j'arrive.
«358. Le ministre
peut, après avoir consulté le ministre de l'Économie et de l'innovation et le
ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la
Technologie, désigner "institut universitaire" tout établissement qui
remplit les conditions suivantes :
«1° il fournit, en
outre des autres activités qu'il est habilité à exercer, des services de pointe
dans un champ d'intervention du domaine de
la santé ou du domaine social ou dans un champ d'intervention
interdisciplinaire de la santé et des services sociaux;
«2°
il participe à l'enseignement dispensé aux étudiants, aux professionnels et aux
autres intervenants du domaine de la santé et des services sociaux;
«3° il gère un centre
ou une structure de recherche reconnu, selon le cas :
«a)
par le Fonds de recherche du Québec — Santé
pour une désignation dans un champ d'intervention dans le domaine de la
santé;
«b)
par [...] Fonds de recherche du Québec — Société
et culture pour une désignation dans un champ d'intervention dans le
domaine social; et
«c)
[...]Fonds de recherche du Québec — Santé
en collaboration avec le Fonds de recherche du Québec — Société
et culture ou le Fonds de recherche du
Québec — Nature
et technologies pour une désignation dans un champ d'intervention interdisciplinaire
de la santé et des services sociaux;
«4° il procède à
l'évaluation des technologies et des modes d'intervention liés à son secteur de
pointe;
«5° il contribue au
développement des innovations et des pratiques de pointe;
«6° il contribue au
transfert et à la valorisation des connaissances.
«Un établissement
peut avoir plus d'une désignation d'institut universitaire.»
Alors,
le commentaire. Cet article prévoit la possibilité pour un établissement de
tenir la désignation d'institut universitaire. Il précise les conditions
que doit remplir un établissement pour obtenir une telle désignation.
Et
je vais aller tout de suite à l'amendement de 358. Il faut remplacer, dans le
texte anglais du premier paragraphe du premier alinéa de
l'article 358 du projet de loi, «a multidisciplinary» par «an
interdisciplinary».
Alors, le
commentaire. Cet amendement vise à ce que le texte anglais de
l'article 358 du projet de loi reflète adéquatement la version française.
Et on voit à l'écran — merci
beaucoup — le
358 tel que modifié.
• (16 h 50) •
Le Président (M.
Provençal)
: Interventions
sur l'amendement?
M.
Fortin : Non, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va? S'il n'y a pas d'autre intervention sur
l'amendement, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Maintenant,
on revient sur l'article 358 amendé. Y a-t-il des interventions?
M.
Fortin : M. le Président?
Le Président (M.
Provençal)
: Oui?
M.
Fortin : Alors là, je comprends que
l'article 358, il est pas mal nouveau, c'est pas mal du droit nouveau. Alors là, on revient à la notion de consultation
des ministres, désigner institut universitaire les établissements qui
remplissent les conditions suivantes...
M. Dubé : ...par
opposition à une référence à la LSSSS?
M. Fortin : Oui,
bien, je vois l'article 89 de la LSSSS, mais qui est somme toute très,
très, très différent, là, disons, de ce qu'on nous propose. Ici, on...
M. Dubé : O.K., bien, je voulais juste être certain qu'on
avait vu ensemble qu'il y avait une référence à 89 de la LSSSS.
M. Fortin : Bien,
il y a une référence. L'article 89 fait à peu près huit lignes, puis
celui-ci en fait une page complète.
M. Dubé : Oui, mais on va y revenir parce qu'on reprend des
éléments de 357, là, parce que tout à l'heure, quand j'ai expliqué...
puis je vous laisse terminer votre question.
M. Fortin : Non, non, ça va, allez-y.
M.
Dubé : Vous avez raison, mais j'ai bien dit que 357 portait sur les
CHU et l'affiliation universitaire, alors qu'ici on se concentre uniquement sur l'institut universitaire, comme, par
exemple l'institut de cardiologie, l'institut que j'ai nommé tantôt, à
Québec, de cardiologie et de pneumologie, etc. Excusez-moi.
M. Fortin : O.K.
Quand on dit «les conditions suivantes», là, est-ce qu'on s'attend à ce que
l'institut universitaire remplisse toutes les fonctions suivantes,
c'est-à-dire de 1° à 6°?
M. Dubé : De
1° à 6°, comme on avait... Bien, quand vous dites de 1° à 6°...
Le Président (M.
Provençal)
: ...alinéa
qui se termine par «qui remplit les conditions suivantes», et là vous énumérez
six paragraphes. Est-ce que c'est la... Est-ce que ça doit être l'ensemble des
six paragraphes?
M. Dubé : Oui,
il y en a plus. Je veux juste bien comprendre la question du député. Est-ce que
c'est parce qu'il y en a plus qu'il y en avait dans 357, c'est ça qui vous
préoccupe?
M. Fortin : Non,
non, bien, c'est deux affaires différentes, là. 357 vous permet de désigner,
comme on s'est dit tantôt, un centre...
M. Dubé : CHU
ou affiliation universitaire.
M. Fortin : Oui,
c'est ça. Là, ici, on vient désigner un institut
universitaire. Je veux juste comprendre. Est-ce que, pour obtenir la
désignation d'un institut universitaire, il faut faire un, plus deux, plus
trois, plus quatre, plus cinq, plus six ou il faut faire certaines parties de
tout ça?
Le Président (M.
Provençal)
: Il faut
cocher l'ensemble des critères.
M. Bergeron
(Stéphane) : M. le Président, deux commentaires. M. le député,
effectivement, il faut référer à LSSSS, 89,
mais aussi LSSSS, 90, et vous allez voir... Donc, vous retrouverez les
thèmes dans ça. Par ailleurs, oui, il faut rencontrer tous les critères.
Vous comprenez qu'il y a certains de ces critères-là, là, qui sont... Si on est
un institut en santé versus un institut en
services sociaux, ce n'est pas nécessairement le même fonds de recherche, mais
il doit y avoir un fonds de recherche.
M. Dubé : Mais, pour aider le député dans sa question,
est-ce qu'on l'avait dans nos documents comparatifs, 90? Il n'était pas
là, hein?
M.
Fortin : Bien, on avait juste le 89.
M. Dubé : O.K.,
bien, ça, c'est... Je vais vous le trouver ou...
M. Bergeron
(Stéphane) : On le voit à 90.
M. Dubé : À
90, on voit la nomenclature des six points ou...
M. Bergeron
(Stéphane) : On voit beaucoup plus de points détaillés. Donc, on
rajoute beaucoup de lignes.
M. Fortin : O.K.
Il y a-tu quelque chose que vous rajoutez? Parce qu'on ne l'a pas devant nous,
le 90. On va le trouver, là, mais il y a-tu quelque chose que vous rajoutez,
là, qui n'était pas un critère, mais qui devient un critère pour être
institut universitaire ou quelque chose que vous enlevez, a contrario?
M. Dubé : Bien, je vais vous donner
le temps de le trouver, là, parce que, je pense, c'est important de le
confirmer. Il y en avait quatre dans l'article 90, puis nous, on en
a six. Alors, je veux juste voir...
Le Président (M.
Provençal)
: Y a-tu
des éléments qui étaient dans l'article 89?
M. Dubé : Est-ce
que vous l'avez trouvé, M. le député?
M.
Fortin : On l'avait, mais, encore là, la
technologie prend son temps aujourd'hui.
M. Bergeron
(Stéphane) : En fait, si je me permets, quand je regarde les
points 1° à 4°, ils sont relativement similaires. 5°, qui était ajouté,
c'est : «Il contribue au développement des innovations et des pratiques de
pointe.» Puis 6° : «Il contribue au transfert et à la valorisation des
connaissances.»
M.
Fortin : Bien, ça, c'est des...
M. Dubé : Notre
5° est équivalent à leur 4°, excusez-moi, «il contribue» versus «il évalue» les
technologies et modes d'intervention.
M. Fortin : Bien, 5° et 6° sont des critères, disons...
M. Dubé : Additionnels, oui.
M.
Fortin : ...additionnels mais difficilement mesurables, là.
Tu sais, c'est assez abstrait comme... On contribue au développement des
innovations. On contribue au transfert de connaissances. J'ose croire que, si
on participe à l'enseignement dispensé aux
étudiants, bien, on contribue au transfert de connaissances, là. Donc, c'est
quand même des critères assez larges et peu restrictifs, disons. Si on...
M. Dubé : Vous avez dit plus
restrictifs?
M. Fortin : Et peu restrictifs, c'est-à-dire que, si on remplit les
quatre premiers critères, si on coche les quatre premières cases, comme disait
le président, bien, on risque de contribuer au transfert et à la valorisation
de connaissances.
Le Président (M. Provençal)
: Ça risque de découler de façon
indirecte.
M. Bergeron (Stéphane) : Je pense
que M. le député, effectivement, a... C'est exact, ce que vous dites, je crois que c'est de faire prendre conscience aux
instituts qu'ils ont un rôle vraiment d'éclater et de... Ils ont un rôle d'être
leaders, là. Il ne faut pas qu'ils se
limitent dans la valorisation de transfert de connaissances et dans le
développement d'innovations pratiques de pointe. Donc, il est attendu
d'eux autres qu'ils soient des leaders de ce côté-là. Je pense que c'est ce que ces critères-là reflètent, là, de
ne pas juste se limiter à : Voici les enseignants... les étudiants que je
vous envoie. Le rôle d'institut, c'est de propager aux autres établissements du
réseau les bonnes pratiques aussi et la formation.
M. Fortin : Ça me va, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va? M. le député de Rosemont,
est-ce que ça va?
M. Marissal : Ça va.
M. Dubé : Désolé de ne pas avoir
donné 90, là, c'était un oubli de notre part, désolé.
Le
Président (M. Provençal)
: Ça va? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 358, amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: 359, M. le ministre.
M. Dubé : Très bien, bon, on va
tomber dans les règles particulières aux établissements désignés. Alors là, on a un bloc d'encore une fois six articles...
cinq articles. Bon, 359, je vais le lire, mais je veux juste expliquer un peu.
On pensait à un moment donné déposer un amendement... de le retirer puis, après
réflexion, on a décidé de ne pas le retirer parce que je pense qu'on
aurait été, je dirais, à même, là, de... puis on pourra en discuter lorsque je
vais le lire ou après, là, mais on n'était pas à l'aise de retirer quelque
chose qui devrait être là, selon nous. Alors donc, je vous avertis d'avance que
l'amendement qu'on avait déposé à l'avance, on va l'annuler.
Alors, je vais, si vous permettez, lire 359, et
il y a quand même... juste pour vous donner une saveur sur le bloc, parce que, comme on a avancé beaucoup, puis
je le dis aussi souvent que je peux, il y a des articles qu'on va retirer
dans ce bloc de cinq articles là parce qu'on
a travaillé sur... Rappelez-vous de l'article 195, de l'article 203
et 204. Donc, il y a plusieurs choses qui ont changé grâce à ce qu'on a
déjà réglé, puis on vient clarifier ça. Alors, ce paragraphe-là... pardon, ce
chapitre-là, le chapitre III, est quand même assez modifié.
Des voix : ...
M. Dubé : Excusez-moi, on est
dépendants de nos iPad, comme vous le savez.
«359. Le lieu
où sont offerts les services spécialisés ou ultraspécialisés ou les services de
pointe pour lesquels un établissement a obtenu une désignation en application
de l'article 357 ou de l'article 358 doit demeurer au sein du même
centre que celui où ils étaient offerts
lorsque la désignation a été faite. Le lieu de cette offre peut être déplacé
vers un autre centre seulement si le ministre autorise ce déplacement.
«Il en est de même du lieu où, dans un centre,
s'exercent les activités d'enseignement en raison duquel l'établissement a été
désigné.»
• (17 heures) •
Le
commentaire. Cet article prévoit des règles particulières quant au déplacement
du lieu où sont offerts des services pour
lesquels un établissement a une désignation de centre hospitalier universitaire
ou d'institut universitaire. Et je fais le parallèle ici non avec la
LSSSS, mais avec, pardon, la LMRS sur l'article 38.1, mais j'aimerais
quand même expliquer, quitte à devancer vos
questions, pourquoi on voulait déposer un amendement, puis, quand on a discuté,
dans les derniers jours, on s'est dit : Attendez une minute,
comment pouvoir justifier que le ministre ne pourrait pas intervenir si Santé Québec décidait un jour, parce
que c'est ça qui était ici proposé, de changer un lieu? Et moi, je n'étais
pas confortable à retirer cette...
M.
Fortin : Retirer ce pouvoir-là.
M. Dubé :
Oui, voilà. Je pense qu'il faut... On a discuté longuement de... dans plusieurs
autres articles, que le ministre pouvait intervenir pour s'assurer que des
changements par Santé Québec pouvaient... devaient avoir une autorisation
lorsqu'on joue dans la... dans le nombre d'établissements, dans les
établissements regroupés, toutes les discussions
qu'on a eues, puis on s'est dit ici : Les lieux où sont offerts les
services spécialisés qu'on vient de discuter, là, un CHU... je pense qu'on... je n'étais pas
confortable, moi, pour moi, de laisser ça à Santé Québec, mais je vous laisse
le débattre. Alors...
M.
Fortin : ...je veux juste... ce n'est pas
un point de débat autant que je veux essayer de le comprendre, là. Donc là, on
vient dire qu'à la base il ne devrait pas y avoir un déplacement, à moins qu'il
y ait une autorisation du ministre. Donc,
si, par exemple, je ne sais pas, moi, l'IUCPQ vient vous voir en disant :
Je manque de place, quelque chose de grave, on n'a pas le temps de construire
une addition, mais il y a de la place à quelque part au CHU de Québec, là, pour déplacer certaines de nos installations
de façon temporaire, vous pouvez l'autoriser... bien, vous devez l'autoriser.
M. Dubé : Oui.
M.
Fortin : Ils ne peuvent pas le faire
d'eux-mêmes.
M. Dubé : Oui.
M.
Fortin : O.K. Ça ne me pose pas de
problème, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Rosemont,
est-ce que vous avez une interrogation, une intervention?
M. Marissal :
Bien, ça va dans le même sens. Si vous avez pensé l'enlever, c'est que
l'espace fugace d'un moment vous avez pensé que ça ne servait à rien puis qu'on
ne parle pas pour ne rien dire, vous avez eu un retour de conscience puis vous
vous êtes dit : Je suis mieux de garder ça. Mais j'essaie de voir dans
quelle circonstance vous devriez... Avez-vous un exemple où vous pourriez
devoir intervenir?
M. Dubé : Bien,
aujourd'hui, je n'en vois pas spécifiquement, mais moi, j'étais plus dans... de
s'assurer que ça respecte la vision qu'on a en ce moment. Je ne voudrais pas
que... je ne voudrais pas que Santé Québec, par exemple, puisse dire :
Bien, pour fins de simplification, je voudrais regrouper, par exemple, ces
services-là. Non, je pense qu'on n'est pas
là, à moins qu'il soit clairement démontré que tout le monde peut en
bénéficier. Puis c'est là que l'autorisation du ministre est... Mais, en
tout cas, on l'a redébattu entre nous, puis c'est pour ça qu'on a dit :
Écoutez, on va... on va clairement
mentionner notre vision là-dessus, très, très claire.
M. Marissal :
Mais j'avais cru comprendre de
nos débats précédents qu'en fait le débat ce serait plus qu'il y a des centres
qui voudraient être désignés puis qui...
M. Dubé :
Qui voudraient?
M. Marissal :
...qui voudraient être désignés ou qui voudraient changer de statut.
M. Dubé : Ce
n'est pas de ça qu'on parle.
M. Marissal :
Ce n'est pas de ça dont il est question, mais...
M. Dubé : C'est
ça, ce n'est pas de ça qu'on parle ici.
M. Marissal :
...a contrario de 359, c'est plus ça, le débat.
M. Dubé :
Oui. C'est ça.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va?
M. Dubé : C'est pour ça, je pense,
qu'on s'entend sur... de le laisser là.
M. Marissal :
Oui, oui.
M.
Dubé : À moins que vous me disiez le contraire, là, mais,
pour moi, c'est très clair. Alors, on retire l'amendement. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? M. le député de Pontiac, vous êtes en profonde réflexion.
M. Fortin : Oui, j'ai eu un conseil de ma conseillère et je me demande
s'il est judicieux ou pas.
Des voix : ...
M. Dubé : C'est à vous de...
M. Fortin : Je vais le garder pour moi puis je vais vivre avec les
conséquences.
M. Dubé : C'est ça.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Est-ce que 359 est adopté? Est-ce que c'est adopté?
Des voix : ...
M. Dubé : Je fais juste vous
rappeler qu'il reste plusieurs articles, alors...
Le Président (M. Provençal)
: Alors, je vais répéter : Est-ce
que l'article 359 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Merci. 360.
M.
Dubé : Alors, on m'explique que 360, on le suspend, parce
qu'il est lié à l'article 107, qu'on a suspendu. Je pense qu'il n'y
aura pas de débat là-dessus.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, consentement pour suspendre
l'article 360? Consentement?
M. Fortin : ...suspendre, mais, encore là, vous aviez pensé le retirer
à un moment donné. Là, on fait juste le suspendre, on ne le retire pas?
M. Dubé : Ce n'est pas une question
de retirer ici, là. 360, c'est vraiment d'avoir réglé 107 avant de venir, parce que je ne voudrais pas qu'on se retrouve
dans une situation où, s'il y avait un changement à 107, qu'on dise qu'il
faut revenir à 360, c'est plus ça.
M. Fortin : Mais vous aviez pensé le retirer, celui-là aussi, là?
M. Dubé : Je ne crois pas.
Une voix : ...
M. Dubé : On pensait le retirer,
mais on décidera ça...
Une voix : ...
M. Dubé : ...après avoir fait 107.
Merci.
M. Fortin : O.K., d'accord. Parfait.
M. Dubé : Excusez-moi pour la...
M. Fortin :
Non, c'est bon.
M. Dubé : Merci pour la... Moi
aussi, je dois écouter mes conseillers.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: 361.
M. Dubé : Donc, on s'entend que 360,
il serait suspendu. Il y a un consentement?
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
M. Dubé : Oui, O.K., juste me
prendre une note, là.
Le Président (M. Provençal)
: 361.
M. Dubé : Celui-là, on le retire.
Le
Président (M. Provençal)
: Oui, mais il faut que vous le lisiez, après ça on
va déposer l'amendement pour dire qu'on le retire, puis là on va... ça
va être correct, M. le ministre.
M. Dubé : Oui, là, il faut que
j'écoute le président en plus.
Le Président (M. Provençal)
: Je m'excuse, là, mais on a une petite
procédure à suivre.
M. Dubé : Non, c'est correct, c'est
moi qui a été délinquant.
Le Président (M. Provençal)
: Expéditif.
M. Dubé : Oui, non, c'est correct.
361. Je vais le lire, puis ça va me faire plaisir de le retirer.
«Le président-directeur général d'un
établissement de Santé Québec désigné institut universitaire ou centre hospitalier universitaire doit, lorsqu'il établit
le plan des effectifs médicaux et dentaires de l'établissement en vertu de l'article 195, déterminer, en plus, la
répartition, entre les médecins, des tâches relatives à l'activité clinique, à
la recherche et à l'enseignement.»
Cet article prévoit que le plan des effectifs
médicaux et dentaires d'un établissement qui a une désignation d'institut universitaire
ou de centre hospitalier universitaire doit contenir des éléments
supplémentaires, soit la répartition de certaines tâches relatives à l'activité
clinique, à la recherche et à l'enseignement.
Et maintenant que je...
Le Président (M. Provençal)
: ...
M.
Dubé : L'amendement, c'est
de retirer l'article 361 du projet de loi parce que cet amendement vise à
retirer l'article 361 par
concordance avec un amendement qui a été apporté à l'article 195 du projet
de loi, qui y a intégré des dispositions de l'article 361 relatives
à la détermination de la répartition, entre les médecins, des tâches relatives
à l'activité clinique, à la recherche et à
l'enseignement, rendant ainsi l'article 361 superflu. Désolé du raccourci,
mais on y arrive.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, compte tenu qu'on retire, pas
d'interventions? Alors, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Provençal)
: Adopté. Ce qui veut dire que l'amendement est
adopté, et donc l'article 361 est retiré. 362.
M. Dubé : Un petit peu la même
chose, mais vous voulez que je lise, je vais le faire avec plaisir. Alors, 362
se lit comme suit :
«Le président-directeur général d'un
établissement de Santé Québec désigné institut universitaire ou centre
hospitalier universitaire doit, avant de procéder à la nomination ou au
renouvellement d'un médecin ou d'un dentiste en
vertu de l'article 204, tenir compte de la répartition, entre les médecins
ou entre les dentistes, selon le cas, des tâches relatives à l'activité
clinique, à la recherche et à l'enseignement, eu égard aux exigences propres à
l'établissement.
«L'acte par lequel le président-directeur
général procède à la nomination du médecin ou du dentiste doit préciser, outre les dispositions prévues au
premier alinéa de l'article 204, la répartition, s'il y a lieu, des tâches
du médecin ou du dentiste relatives à l'activité clinique, à la recherche
[ou] à l'enseignement.»
Je vais quand même lire le commentaire. Cet
article prévoit des règles particulières quant aux éléments à prendre en compte lors de la nomination ou du
renouvellement d'un médecin ou d'un dentiste lorsque l'établissement a une désignation d'institut universitaire ou de
centre hospitalier universitaire et quant au contenu de l'acte de nomination ou
de renouvellement de ce médecin ou de ce dentiste.
Maintenant,
l'amendement, et je l'ai mentionné, un peu comme on a fait pour 361,
c'est : Retirer l'article 362.
Et le commentaire est le suivant : Cet
amendement vise à retirer 362 par concordance avec l'introduction de
l'article 202.1 et l'amendement apporté à 204 du projet de loi et qui y
ont intégré les dispositions de l'article 62 relatives aux mesures
suivantes, il y en a deux : l'obligation, avant de procéder à la
nomination ou au renouvellement d'un médecin
ou d'un dentiste, de tenir compte de la répartition, entre les médecins ou
entre les dentistes, selon le cas, des
tâches relatives à l'activité clinique, à la recherche, à l'enseignement, eu
égard aux exigences propres à l'établissement; la mention...
deuxièmement, la mention, dans l'acte de nomination d'un médecin ou d'un
dentiste, de la répartition, s'il y a lieu,
de ses relatives... s'il y a lieu, de ses relatives à l'activité — il
y a quelque chose qui ne va pas ici — à
la recherche et à l'enseignement. J'essaierai de trouver le bon mot.
Vu les modifications ainsi apportées à 203 et
204, l'article 362 devient superflu et doit être retiré.
• (17 h 10) •
Le Président (M. Provençal)
: Alors, on retire l'article.
M. Dubé : Voilà, parce qu'on l'a
déjà traité à 204.
Le Président (M. Provençal)
: ...pas consentement, mais est-ce que l'amendement
est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Provençal)
: Adopté.
Ce qui veut dire que l'amendement est adopté, et donc l'article 361... 362, excusez-moi, est retiré.
Article 363. M. le ministre.
M. Dubé : Très bien. On
continue. J'y arrive :
«363. Un
établissement désigné institut universitaire ou centre hospitalier
universitaire ou qui gère un centre de recherche reconnu par le Fonds de
recherche du Québec — Santé
et qui, selon son contrat d'affiliation, participe à des activités de recherche clinique et fondamentale peut fournir des
médicaments dans les conditions et les circonstances prévues par la
présente loi ainsi que dans celles prévues par règlement du gouvernement.»
Cet article
prévoit des règles particulières quant à l'utilisation des médicaments par un
établissement ayant une désignation
d'institut universitaire ou de centre hospitalier universitaire ou un
établissement qui gère un centre de recherche.
Et je m'en
vais à la comparaison avec la LSSSS pour mes collègues. Alors, c'est
l'équivalent de l'article 117, là, de la LSSSS qui est repris avec
363.
Le Président (M. Provençal)
: Interventions sur l'article 363?
Ça va?
M. Fortin : Moi, ça me semble de la concordance avec ce qui est en
place en ce moment.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, s'il n'y a pas d'intervention,
est-ce que l'article 363 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Provençal)
:
Vous avez maintenant un
amendement, M. le ministre, qui introduit l'article 363.1.
M. Dubé : Oui. Puis je voudrais
juste peut-être vérifier avec Me Paquin, parce qu'on rentre dans les
réseaux universitaires intégrés de santé et services sociaux, ce qu'on appelle
les RUISSS, hein, puis il y a quand même toute une autre... Je vous vois dans votre non verbal, M. le Président, vous
pensez la même chose que moi. Et, avant d'aller à cet article-là qu'on ajoute,
parce qu'il se rapportera à cette section-là, le 363.1, peut-être que je vous
demanderais de... pour vous, mais surtout peut-être les gens qui nous
écoutent, de dire qu'est-ce que c'est que cette approche-là, les RUISSS, les
réseaux intégrés de santé et de services sociaux. Je demanderais à
M. Bergeron de nous présenter ça.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, Dr Bergeron, un petit
cours...
M. Dubé : Parce qu'on a quand
même, là, une dizaine d'articles, là, qui portent là-dessus.
Le Président (M. Provençal)
: ...un petit cours 101 sur
cette...
M. Bergeron (Stéphane) : Merci,
M. le Président. En fait, les RUISSS ne sont pas une création nouvelle, ils existent et ils... «réseau», «il», ils existent
depuis plus d'une vingtaine d'années et ont servi, en quelque sorte, à découper
et à hiérarchiser les services au Québec.
En fait, une
des meilleures façons de les comprendre, je vais lire un texte qui m'a été
envoyé par les quatre P.D.G. :
«Pour favoriser la concertation, la complémentarité et l'intégration des
missions de soins, d'enseignement et de recherche des établissements
ayant une désignation universitaire et des universités auxquelles sont affiliés
ces établissements, les RUISSS sont créés en 2003 et inscrits à la LSSSS en
2005.»
En gros, à ce moment-là, ils regroupent
seulement les hôpitaux universitaires avec désignation universitaire et les
universités. Au fil des années, donc, ils se regroupent dans une espèce de
forum de discussion qui a pour vue de mieux se concerter, être complémentaires. Ayant
quatre universités avec des facultés de médecine, il y a un découpage du
territoire québécois en quatre RUISSS, quatre grands territoires, en quelque
sorte, avec des pointes de tarte, qui permet, on peut le comprendre, de hiérarchiser des soins de proximité vers des
soins régionaux, vers des soins tertiaires généralement dispensés par
des milieux universitaires.
Au fil des
années, le concept a évolué pour s'étendre au secteur social, pour s'étendre à
la réadaptation, de sorte que RUIS, qui avait juste un s pour «santé» au début,
est devenu un RUISSS avec trois s, «santé et services sociaux». Et ils
ont travaillé à accueillir en leur ensemble ou en leur sein l'ensemble des
établissements de santé du territoire, se
sont ouverts à plusieurs autres facultés, plusieurs autres directions
universitaires. Puis ce sont devenus des véritables plateaux de
concertation qui servent au développement de la pratique clinique pour une
collaboration entre les différents
établissements, comme je le disais, entre les établissements primaires,
secondaires, tertiaires, transfert et adaptation des connaissances,
hein, on sait qu'il y a plus de capacité dans le développement de nouvelles
connaissances, mais la responsabilité des instituts et des CHU, c'est de le
partager et s'assurer d'un transfert, transfert d'expertise puis mise en place au fil du temps de corridors de services.
Donc, un médecin dans une région qui a une problématique, bien, il sait
qui appeler, parce que c'est naturel que le bassin de desserte de cet
établissement-là soit tel établissement régional ou tel établissement à vocation
suprarégionale qui sait que ça rentre dans sa... son champ d'expertise.
Donc, ça a
servi à créer une collaboration pour l'enseignement, la formation dans les
différents milieux de santé puis une
collaboration entre les établissements de santé dans une meilleure
hiérarchisation et un meilleur transfert de soins. Voilà un petit résumé
des RUISSS.
Le
Président (M. Provençal)
: Ce qui veut dire que vous allez maintenant nous
présenter votre amendement qui introduit l'article 363.1.
M. Dubé : Oui,
puis je veux juste peut-être... Parce que, lorsqu'on a vu à l'article 4,
au tout début, on disait que le nouveau projet de loi n° 15 ne
s'appliquait pas aux autochtones. Rappelez-vous, on a eu toute cette
discussion-là. Mais, dans les cas des RUISSS,
on veut que ça s'applique. Alors, c'est pour ça qu'on le présente au début de
cette section-là, après les explications du Dr Bergeron.
Alors, si vous permettez, je vais lire l'article
qui introduit cette notion-là avec 363.1 :
Insérer, avant l'article 364 du projet de
loi, le suivant :
«363.1. Malgré l'article 4, le présent
chapitre s'applique aux territoires visés aux articles 530.1 et 530.89 de
la Loi sur les services de santé et les services sociaux pour les Inuit et les
Naskapis et au territoire du Conseil cri de la
santé et des services sociaux de la Baie-James institué en vertu de la Loi sur
les services de santé et les services sociaux pour les autochtones cris.
«Aux fins du présent article, le mot
"établissement" désigne, outre les établissements visés par la
présente loi, ceux visés par la Loi sur les services de santé et les services
sociaux pour les Inuit et les Naskapis et par la Loi sur les services de santé
et les services sociaux pour les autochtones cris.»
Le
commentaire. Cet amendement vise à prévoir que les réseaux universitaires de
santé et de services sociaux puissent comprendre les établissements visés par
la Loi sur les services de santé et les services sociaux pour les Inuit
et les Naskapis et le Conseil cri de la santé et des services sociaux de la
Baie-James. Alors, voilà.
La Présidente (Mme Poulet) : Est-ce
qu'il y a des interventions?
M.
Fortin : Oui, merci, Mme la Présidente. Puis je
comprends... je comprends que vous l'introduisez parce que vous voulez que
cette partie-là du projet de loi, là, s'applique effectivement à certaines
communautés, certains territoires, mais...
parce que c'est déjà comme ça, là, les RUISSS, dans votre division du
territoire, là, je pense, c'est l'Université McGill, là, qui se rend
jusque dans le Nord-du-Québec, donc...
M. Dubé : C'est exactement ça, M. le
député.
M. Fortin : O.K.
M. Dubé : C'est de pouvoir continuer
cette partie-là pour les RUISSS.
M. Fortin : O.K. Pas d'enjeu là.
M. Dubé : C'est bon.
La Présidente (Mme Poulet) : D'autres
interventions?
M.
Marissal : Oui. Merci, Mme la Présidente. Là, pour fins de
compréhension, le RUISSS, là, c'est bien réseau universitaire intégré de
services de santé et services sociaux, c'est ça?
M. Dubé : Oui.
M.
Marissal : O.K. Je présume que ça a été fait en collaboration
ou après contact avec les Premières
Nations touchées.
Des voix : ...
M. Dubé : Bien,
écoutez, je vais vous dire ma réponse, vous ne l'aimerez peut-être pas, mais
M. Desharnais, qui est responsable des
activités autochtones, vous avez peut-être noté son absence, malheureusement,
là, sans rentrer dans le détail, il ne peut pas être ici aujourd'hui
pour ce qui arrive à plusieurs Québécois ces temps-ci. Alors, voilà, mais ça a été... ça a été discuté à ce moment-là.
Je n'irai pas plus loin, là, malheureusement. J'aimerais ça qu'il vous le confirme,
mais je...
• (17 h 20) •
M. Marissal :
Non, mais je voulais juste m'assurer que... Parce que vous dites : On
veut... on veut s'assurer que ça les couvre, ça reste... malgré
l'article 4, on avait mis la portion Premières Nations...
M. Dubé : Oui.
Mais on a posé la question à Daniel Desharnais pour s'assurer qu'il y avait eu
une discussion là-dessus, effectivement, puis la réponse était positive.
M. Marissal :
Très bien. Ça me va.
La Présidente (Mme Poulet) : Alors,
s'il n'y a pas d'autre intervention, on va demander le vote pour le... Oui?
M.
Fortin : Juste une chose, Mme la
Présidente, le... ça marche-tu bien, le fameux territoire partagé, là, là où l'Université Laval puis l'Université McGill, un peu, cohabitent, là, dans les terres cries de
la Baie-James, entre autres, là? Ça fonctionne-tu, ça?
Quand on regarde la carte, là, c'est assez clair, c'est un peu comme vous le
décriviez tantôt, là, il y a quatre parties de la... du Québec, là, mais il y a
un territoire partagé. Ça fonctionne-tu, ça?
M. Dubé : Laissons... prendre une minute, puis j'aimerais ça
répondre à votre question, si M. Desharnais... il vous le dirait
tout de suite, là.
M.
Fortin : Je n'en ai pas de doute.
M. Dubé : Mais
je ne sais pas si le Dr Bergeron peut...
(Consultation)
M. Dubé : On
est dans l'article 364 toujours.
Le Président (M.
Provençal)
: 363.1.
M.
Dubé : Ah! oui, oui, 363.1,
excusez-moi. Pouvez-vous... Désolé, là, on va essayer de voir qu'est-ce que... si quelqu'un peut nous répondre dans l'équipe de
M. Desharnais, là.
Le Président (M.
Provençal)
: On va
suspendre. On va suspendre, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à
17 h 24)
(Reprise à 17 h 30)
Le Président (M. Provençal)
: On reprend nos travaux.
Nous sommes toujours à l'amendement qui introduit l'article 363.1.
Alors, M. le ministre, vous avez une réponse à donner.
M. Dubé : Oui,
bien, je pense que ça complétait la partie où la question du député de Pontiac
disait : S'il y a un regroupement de
deux universités, dont McGill et Laval, est-ce que ça cause un problème? On a pu
communiquer avec M. Desharnais,
qui a eu la gentillesse de nous dire que ça fonctionne bien, puis il y a
une bonne... une bonne collaboration des établissements envers la
communauté. Alors, si ça répond à la question du député...
Le Président (M.
Provençal)
: Donc, il
n'y aurait pas d'enjeu.
M. Dubé :
Il n'y aurait pas d'enjeu.
M. Fortin : Oui,
sa réponse est appréciée. Et on salue bien bas M. Desharnais et on va le
laisser retourner à ce qu'il faisait auparavant.
M. Dubé :
Voilà. C'est bien dit.
Le
Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur
l'amendement qui introduit l'article 363.1? S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement qui introduit l'article 363.1 est
adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Donc, l'amendement est adopté et donc
l'article 363.1 est adopté. 364.
M. Dubé : Oui. Alors : «Pour
l'application du présent chapitre, le territoire du Québec est découpé en
autant de territoires de réseaux
universitaires intégrés de santé et de services sociaux qu'il y a d'universités
ayant une faculté de médecine.
«Ces territoires de réseau correspondent chacun
à un ensemble de territoires de réseau local de services de santé et de
services sociaux délimité par le ministre, de concert avec le ministre de
l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie.
Ces ministres associent une université à chacun de ces territoires.
«La
délimitation de chacun de ces territoires doit favoriser la concertation, la
complémentarité et l'intégration des
missions de soins, d'enseignement et de recherche des établissements qui, étant
situés sur ce territoire, sont affiliés à l'université qui y est associée et qui, selon le cas, sont désignés
instituts universitaires ou centres hospitaliers universitaires.»
Cet article prévoit la formation de réseaux
universitaires intégrés de santé et de services sociaux. Il précise comment les
territoires de ces réseaux sont déterminés.
Il y a un amendement à 364, que je peux lire, si
vous êtes d'accord, M. le Président. Donc, on dit : Remplacer
l'article 364 du projet de loi par le suivant :
«364. Le ministre, de concert avec le ministre
de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la
Technologie, découpe le territoire du Québec en réseaux universitaires intégrés
de santé et de services sociaux.
«Un réseau universitaire intégré de santé et de
services sociaux a pour mission de soutenir ses membres dans l'organisation des
services et de les mobiliser afin de favoriser l'accès aux services de santé et
[...] services sociaux.»
Cet amendement vise à modifier
l'article 364 du projet de loi en concordance avec l'article... avec,
pardon, l'amendement de l'article 365 du projet de loi qui propose de
revoir qui sont les membres d'un réseau universitaire intégré... et de services sociaux. Alors, on voit à l'écran ici qu'on
biffe l'essentiel du paragraphe de l'article 364 tel qu'il était
présenté en trois paragraphes et qu'on remplace les deux paragraphes suivants
que je viens de lire. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, M. le député de Pontiac.
M.
Fortin : Merci, M. le Président. J'aimerais avoir l'explication, à savoir
pourquoi on fait ça, parce qu'à première vue moi, je vois un risque
énorme avec la nouvelle proposition, alors, mais j'aimerais juste comprendre
d'où ça vient et pourquoi on veut procéder ainsi plutôt que ce qui était déjà à
la LSSSS.
Le Président (M. Provençal)
: Dr Bergeron.
M.
Bergeron (Stéphane) : M. le Président, donc, personnellement, je pense
que, lorsqu'on lisait l'ancien 364, surtout dans le dernier paragraphe, on comprend que ça s'adressait
principalement, pour ne pas dire exclusivement, aux instituts, aux centres
hospitaliers universitaires, aux universités qui y sont affiliées. Donc, on voit
qu'il y a quand même des critères qui
rapetissaient les établissements, alors que, dans la nouvelle formulation, on
parle des membres, favoriser la mobilisation des membres, membres dont
on va voir la composition dans un article après, mais qui est plus large que
celui qui était, à mon avis, prévu initialement à 364.
M.
Fortin : Il est où... Les membres, c'est quoi, ça, au 365?
Ah oui! Les membres, oui, oui, O.K., les membres du comité de direction.
M. Bergeron (Stéphane) : Non, non,
365.
M. Fortin : À 365, O.K.
M. Dubé : La dernière phrase.
M.
Fortin : Oui, O.K. : «Les établissements et
l'université ainsi mis en réseau sont [ses] membres.» O.K., en fait, je...
Le Président (M. Provençal)
: Dr Bergeron, peut-être un petit
correctif à apporter ou nuance?
M. Bergeron (Stéphane) : Bien,
correctif, non, un complément, c'est que la composition des membres est prévue
dans un 365 amendé que vous n'avez pas reçu.
M.
Fortin : Ah! O.K. Bien, O.K., vu qu'on ne l'a pas
reçu, je vais essayer d'avoir la conversation sur 364 avant. Voici mon
enjeu, O.K., avec le 364 pour l'instant, puis on verra si on est capables
d'avoir la discussion sans avoir l'amendement au 365 de la partie
gouvernementale. Au 364 de la LSSSS ou le 364 que vous aviez écrit initialement
pour le projet de loi n° 15, on venait dire : «Pour l'application du
présent chapitre, le territoire [...] est découpé en autant de territoires de
réseaux universitaires intégrés [...] qu'il y a d'universités ayant une faculté
de médecine.»
Alors, il y a
quatre universités au Québec avec des facultés de médecine, là, les fameuses
quatre pointes de tarte que vous
aviez discutées tantôt. Là, on se divise le Québec en quatre, puis il y a une
région partagée, mais on vient dire : Si vous
avez une faculté de médecine, vous avez un territoire associé. Ça, c'était ce
qui est dans la LSSSS, et vous venez retirer
ça. Là, vous venez dire : Le ministre, de concert avec le ministre de
l'Enseignement supérieur, découpe le territoire
en réseaux universitaires, mais on ne vient pas dire que chaque faculté de
médecine va avoir une partie de son territoire.
Donc, vous
pourriez, demain matin, là, en théorie, décider : Bien, parfait, ça va
être Laval puis l'Université de Montréal, on découpe en deux, Sherbrooke,
McGill passent à d'autres choses. Puis je vais vous expliquer pourquoi
je trouve qu'il y a un risque à ça, là. Il y
a un risque gros comme la terre pour l'Université McGill à ça. Dans la mise en
place de la faculté satellite en
Outaouais, Outaouais qui est un territoire associé à l'Université McGill, là,
il y a eu, de la part, entre autres, de votre formation politique, si je ne
m'abuse, des représentations, à savoir, parce que c'est une université anglophone,
est-ce qu'ils devraient être associés à un territoire. Ça, c'est sorti de la
bouche de députés de la Coalition avenir Québec.
Alors, moi,
je m'inquiète à ce niveau-là, à savoir : Est-ce qu'à travers les
changements que vous proposez au 364 on
pourrait faire en sorte qu'il y a juste quelques universités ayant une faculté
de médecine, donc une, deux, trois, qui pourraient se voir décerner un
territoire? Est-ce que c'est pour ça que vous avez amené cet amendement-là?
M. Dubé : Ce matin dans nos
discussions en préparation de ça, ici, il y a un amendement qui va être suggéré
à 365, puis j'aimerais ça, si vous
permettez, qu'on s'interrompe quelques minutes. Je veux juste en prendre
connaissance parce que je n'ai pas eu la chance de le voir.
Le Président (M. Provençal)
: Parce que, de toute manière, il n'est
pas déposé encore sur Greffier.
M. Fortin : Ça va.
M. Dubé : Ça fait que je voudrais
juste voir si ça répond à votre question, parce que votre question est
pertinente, puis je ne suis pas capable d'y répondre en ce moment. Ça fait que
laissez-moi donc quelques minutes...
M. Fortin : Prenez une minute, ça va.
Le Président (M. Provençal)
: On va suspendre, s'il vous plaît.
M. Dubé : ...pour aller voir 365
puis...
Le Président (M. Provençal)
: L'amendement à 365.
M. Dubé : Oui, puis, après ça, on
reviendra après...
Le Président (M. Provençal)
: Oui, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 17 h 39)
(Reprise à 17 h 50)
Le
Président (M. Provençal)
: Nous reprenons nos travaux, mais, avant de céder
la parole à M. le ministre, je veux signifier aux membres de la
commission que les amendements aux articles 365, 366, 367, 370 et 371 sont
maintenant sur le Greffier. Alors, on y va, M. le ministre, pour l'amendement
de 364.
M. Dubé : Je veux juste indiquer au
député de Pontiac que c'était une très bonne question, puis c'est pour ça qu'il fallait reprendre un petit peu... Vous
parliez de l'inquiétude, entre autres, de McGill, par exemple, dans le cas
de... ce qui n'est pas du tout le cas, mais c'est correct, là. Vous avez
le droit de le demander, puis je respecte ça, mais je vais demander à Me Paquin, parce que la notion de quatre, moi, je dois
vous avouer, là, jusqu'à tant qu'on rediscute ça encore une fois, je
pensais qu'elle était déjà dans la LSSSS, mais ce n'était pas spécifié. Ça fait
que clarifions cet aspect-là avec Me Paquin. Je pense que notre amendement, il
est toujours valide, mais j'aimerais ça qu'il vous donne un peu de... comment je dirais, de raisons
derrière l'amendement pour vous rassurer sur cet aspect-là, M. le député, qui
était une très bonne question.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président. En fait, dans la... déjà, actuellement, dans la LSSSS, lorsqu'on
regarde les règles qui entourent la formation des RUISSS, il n'y a pas... le
nombre quatre n'est pas prévu, et on ne le rattache pas forcément avec le
nombre de facultés de médecine qui existent. Le but de l'amendement est de se
garder une certaine souplesse quant au
découpage, quant à l'avenir, pour la formation des RUISSS. Et par ailleurs,
puis ça, ça va être nécessaire,
compte tenu des différents amendements qu'on apporte au niveau de la composition
des RUISSS, et de leurs membres, et de leurs comités de direction, il va
devoir y avoir des amendements à la fin du projet de loi, dans les dispositions transitoires, pour assurer le maintien des
RUISSS actuels. Donc, les RUISSS existants vont pouvoir continuer à exister.
M. Fortin : Je
vais le prendre par morceaux, là. Je commence par la fin. Il va y avoir dans le
texte de loi, à la fin, quand on va y arriver, aux articles 10
quelque chose, là, il va y avoir, j'imagine, dans la partie sur la transition,
des dispositions qui vont faire en sorte que les RUISSS actuels vont être
protégés. Ça, c'est ce que j'ai entendu?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président.
M. Fortin : O.K.,
mais c'est des dispositions de transition, c'est temporaire, c'est protégé
pendant la transition?
M. Paquin
(Mathieu) : Bien, c'est-à-dire qu'ils vont... Leur existence ne sera
pas mise en péril par le droit nouveau.
Donc, ils sont protégés à ce moment-là et, par la suite, ils vont demeurer tant
et aussi longtemps qu'il n'y a pas un nouveau découpage.
M.
Fortin : O.K., mais la différence entre le
texte qu'on nous a présenté initialement puis ce que vous proposez aujourd'hui
à travers votre amendement, c'est... Puis je comprends qu'il n'y a pas le
chiffre 4 nulle part, là, puis ça, ce
n'est pas mauvais, ça veut dire que, si, un jour... Puis je comprends que
l'Université du Québec a des visées là-dessus,
entre autres, là, qu'on soit d'accord ou pas, mais l'Université du Québec a des
visées. Ça veut dire que, s'il y a une
autre faculté de médecine, bien, il pourrait y avoir un redécoupage, un jour,
de ce territoire, du territoire québécois, mais sans qu'il y ait le
chiffre 4.
Ce qu'on vient... Ce
qu'on venait dire à l'article 364, de la façon qu'il était écrit
initialement, c'est que le territoire du Québec est découpé en autant de
territoires de réseaux universitaires qu'il y a d'universités ayant une faculté
de médecine. Donc, essentiellement, chaque faculté de médecine a son
territoire. Là, on ne vient plus dire ça. Oui, c'est protégé dans la transition
par ce qu'on verra aux articles 1 000 quelque chose, mais
l'amendement proposé par le ministre ne vient plus dire que, pour chaque
faculté de médecine, il y a un territoire associé. Pourquoi on fait ce
changement-là?
Le Président (M.
Provençal)
: ...une
explication?
M. Bergeron
(Stéphane) : M. le Président, donc, je pense, on parle beaucoup des
facultés de médecine. Je crois qu'il ne faut pas taire le rôle central des CHU
adultes à l'intérieur de cela. Je veux vous rappeler que, lorsque je parlais
des RUISSS, j'ai parlé de pyramides de soins tertiaires, secondaires, primaires
qui ramenaient vers cela... Donc, il y a une
organisation pyramidale, pas dans le sens illégitime, là, mais il y a une
hiérarchisation de soins qui est centrée
sur les CHU. On a parlé de corridors de services à ce moment-là. Et il y a une
réalité avec les facultés de médecine et les autres institutions
d'enseignement, parce qu'il y a la formation médicale, mais il y a bien
d'autres formations, pour laquelle il faut coupler ça ensemble dans le
territoire.
Une des réalités que
l'on voit, qui n'était pas là quand on... les écrits se sont faits
initialement, c'est tous ces campus
délocalisés des différentes facultés de médecine, qui prennent une forme
différente. Donc, il y a... Et on va voir, dans la constitution des
membres, comment s'adapter, hein? On suggère une constitution de membres qui
s'adapte à cette nouvelle réalité là dans laquelle, dans le RUISSS associé traditionnellement
à telle université, bien, maintenant, il y
a, dans certains endroits, d'autres universités qui ont aussi des programmes de
formation et qu'il faut inclure dans ce découpage-là.
Donc, bien
qu'initialement ça a été découpé en pensant aux quatre facultés de médecine,
les programmes de médecine qui évoluent en formation délocalisée... puis un
constat important, c'est le rôle central que jouent plutôt les quatre CHU adultes à l'intérieur de ça. Donc, même
s'il y a une nouvelle faculté de médecine, ça ne voudrait pas dire qu'il
y aurait un changement nécessaire au découpage actuellement, dépendamment de la
forme que ça prend.
M.
Fortin : Bien, si vous voulez le lier aux
CHU à la place, là, aux quatre CHU que vous avez mentionnés, là, j'imagine, le CHUL, le CHUM, le CHUS et le
MUHC, bien, remplaçons «facultés de médecine» par «CHU», moi, je n'ai
pas de... dans l'article initial. Je n'ai pas de problème à ça, mais, moi, ce
qui m'inquiète... Puis, M. le ministre, je vous le dis comme je le sens, là,
parce que j'ai entendu des membres de votre formation politique dire ça
lorsqu'il y a eu... au moment... Au moment de la mise en place d'une faculté
satellite de médecine dans ma région, ils ont dit : McGill, c'est
anglophone, x, mauvais, pas une bonne affaire, on devrait repenser ça. Moi, ça
m'inquiète. Puis, vous, si vous me disiez
aujourd'hui, là : Moi, je ne ferai jamais ça, là, ce serait une chose,
mais on n'est pas à l'abri d'un autre parti politique qui, lui, pourrait
décider que c'est encore pire que ce que les députés que j'ai entendus se
prononcer sur cette question-là pourraient penser.
Alors,
moi, je... Ça me rassure, moi, puis moi, je n'entends rien, là, à part cette
discussion-là, là, initiale sur la langue de la faculté satellite, jamais,
sur la question du RUISSS, que ce soit en Outaouais, en Abitibi, en
Montérégie-Ouest ou ailleurs, je n'ai entendu de commentaires négatifs sur
McGill. Au contraire, il y a une fierté par rapport à McGilll qu'ont... qu'énormément de gens dans le réseau ont, devraient
avoir, continuent d'avoir. Moi, si, un jour, ma fille va à l'Université McGill, je vais être extrêmement
fier de cela puis de la qualité de l'enseignement qu'on va lui offrir, mais, moi, ça m'inquiète, ça, qu'un jour quelqu'un
pourrait venir dire : On retire à une université, pour une question
idéologique, une question de langue,
une question tout autre, là... on pourrait venir leur retirer ça. Moi, je
pense, ce serait une énorme perte pour plusieurs régions du Québec qui,
en ce moment, font partie de ce RUISSS là.
M.
Dubé : M. le Président, moi, je suis très sensible à ça,
je vous le dis, là, parce que j'ai... Je me souviens être allé... Je pense
que j'étais avec vous, d'ailleurs, quand on a inauguré McGill dans votre
région. Puis, si vous me donnez... Maintenant
que je comprends votre point, parce que l'objectif n'était pas de réduire...
Là, je veux juste bien comprendre puis...
tu sais, comprendre qu'avant de donner un oui ou un... je vais parler à Me
Paquin de l'aspect légal de ça, mais je comprends votre point.
Laissez-moi donc quelques minutes, puis je vous demanderais en attendant de
peut-être regarder les amendements à 365,
366, parce que c'était mon... et 367 pendant que j'ai la discussion, parce que
je vous dirais que j'ai une certaine ouverture, mais je veux juste...
M. Fortin : O.K., bien, on va les regarder. Là, je comprends que vous
venez de déposer ces amendements-là.
M. Dubé : Oui, mais qui parlent de
d'autres choses parce que... Bien, peut-être c'est important de le dire avant de prendre quelques minutes, là, je pense
qu'il y a eu deux choses qui ont mêlé un petit peu le débat. Bon, il y a eu ça,
cette crainte-là que vous avez puis qu'on va clarifier, là, mais il y a eu
aussi toute la demande, puis, je dirais, tout à fait légitime, entre
autres de l'Université du Québec, de dire : Bien, où on est là-dedans?
Puis, je dirais, indépendamment de leur donner une faculté de médecine ou pas,
parce que ça, pour moi, c'est un autre débat...
M. Fortin : Je suis d'accord.
M. Dubé : ...il faut déjà avoir les
profs, il faut déjà avoir... tout ça, c'est déjà compliqué, de dire qu'on
rajouterait une autre... je ne dis pas non, là, mais je dis juste que ça, c'est
un autre débat. Par contre, la demande de l'Université
du Québec, de façon générale, je crois qu'elle est légitime parce qu'elle nous
dit... Par contre, par exemple, dans des facultés de sciences sociales,
où ils sont excessivement performants, on a beaucoup de services sociaux en santé, et, en ce moment, ils n'ont pas leur mot à
dire dans cet environnement-là. Alors, c'est ça que nos amendements à
365, 366 et 367 viennent faire, c'est de dire : Indépendamment que vous
ayez une faculté de médecine ou pas dans nos universités du Québec, vous
devriez avoir un rôle élargi dans nos RUISSS. Ça va-tu?
• (18 heures) •
Alors, moi,
c'est pour ça que je vous demande de prendre connaissance de ça. Moi, je vous
avoue, honnêtement, je pensais qu'on l'avait discuté, parce que, des fois, on
discute ces choses-là, mais je pensais que l'amendement avait été poussé, ce qui n'était pas le cas, c'est ce que je
viens de vérifier. Puis on a même — je
peux-tu dire ça? — un
consensus des présidents de RUISSS de le faire. Ça fait que ça, ça vous
dit un petit peu jusqu'où on est allés. On n'est pas en train de pousser quelque chose aux présidents. Je pense qu'il y a eu
même des rencontres aujourd'hui pour s'assurer qu'on avait une
confirmation de ça. Ça fait que je vous laisse regarder ça, puis, à votre
demande, bien, regardons qu'est-ce qu'on peut faire pour peut-être préciser
l'inquiétude que vous avez, puis je vous reviendrais si on peut... Ça vous va?
M. Fortin : ...
Le
Président (M. Provençal)
: Alors, on suspend. Je comprends que vous allez... ça va vous donner quelques minutes pour prendre connaissance des amendements qui
viennent d'être déposés.
On va suspendre, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 18 h 02)
(Reprise à 18 h 18)
Le
Président (M. Provençal)
: ...toujours sur 364, amendé. Temps de réflexion
suite aux différents commentaires qui ont été émis.
M. Dubé : Bien, j'ai dit tout à
l'heure que j'appréciais le commentaire de... du député de Pontiac, puis je voulais y réfléchir, parce qu'il n'y aura pas de
réponse parfaite, là. Puis je suis certain que ce que je vais vous dire, vous
allez dire : Oui, mais, mais, en tout
cas, je vais quand même l'expliquer parce que vous avez vu qu'on a... on a
quand même pris le temps d'y réfléchir, là, ce n'est pas... on n'a pas
décidé ça sur un coin de table.
Comme j'ai expliqué tout à l'heure, je pense
qu'il y a des choses qu'on va régler à 365, 6 et 7 par la demande de l'Université
du Québec. Je le répète, là, je pense
que c'est peut-être ça qui a causé un problème puis que... Vous avez pu prendre connaissance des amendements. Bon,
maintenant, la solution que vous proposez peut nous causer, je pense, je vais
le dire comme ça, là, puis pas parce que je ne l'ai pas considéré, puis vous
avez vu qu'on en a parlé assez longuement entre nous, je pense qu'elle
peut causer plus de problèmes que d'accepter la situation actuelle, parce que,
comme on l'a dit, la situation actuelle, avec laquelle on vit très bien, c'est
que le nombre de quatre n'est pas mentionné
dans la loi. Là, vous nous demandez de dire : Bien, est-ce qu'on pourrait
considérer que ce soient les CHU, nos quatre CHU qui soient les... l'ancre des
RUISSS? Mais on fait quoi s'il y a un autre CHU qui se rajoute? Là, est-ce
qu'on est obligés de, par ça, de refaire tout le découpage?
Moi, ce que je vous suggérerais, là, puis c'est
la position qu'on prend en ce moment, puis vous avez le droit de la débattre, là, c'est correct, mais
l'engagement... puis avec la limitation que... moi, je n'ai aucunement... puis
vous m'avez expliqué ce que vous m'avez dit qui s'est passé ou ce qui
aurait été dit dans votre coin, puis je respecte ça parce qu'il y a tout... il y en a, des choses qui
se disent, mais l'engagement, l'engagement que je prendrais aujourd'hui, c'est qu'on n'en veut pas, de changement, on n'en
veut pas du tout, de changement à quelque chose qui fonctionne très
bien. Même s'il n'a a pas été fixé dans la loi, tu sais, souvent, on se
dit : Ce qui va bien, pourquoi le...
• (18 h 20) •
Ça fait que
moi, je voudrais vous rassurer que ce que... ce qu'on veut c'est de garder, je
dirais, la flexibilité qu'on a en ce moment. C'est effectivement... Puis
monsieur... Dr Bergeron, en qui, je pense, vous avez confiance, dit : Ça
fonctionne très bien, en ce moment, comme ça. Puis c'était une de vos questions
tantôt. Même si... Parce qu'on l'a même
découvert, je pense, en vérifiant, au cours des dernières semaines, que, bon,
ce n'était pas dans la LSSSS d'en avoir
quatre, puis on s'arrangeait très bien avec nos... Puis d'ailleurs nos... je le
disais tantôt, on a recommuniqué avec nos présidents de RUISSS, puis ils
sont d'accord avec l'amendement qu'on proposait.
Ça fait que, je veux dire, après, revirez ça de
tous les bords, là — excusez-moi
l'expression — c'est
que je pense qu'on aimerait mieux rester
avec l'amendement qui est là, O.K., mais s'entendre qu'on ne veut aucun
changement à cette partie-là. Puis, écoutez, je ne suis pas... je ne
suis pas permanent, là, mais je pense que l'engagement, d'ici qu'on fasse le projet de loi puis qu'on mette ça
en place, n'aura pas de changement, ça, c'est sûr. Ça fait que... Et je vous
demanderais de voir qu'on y a réfléchi. Mais
je pense que les désavantages sont peut-être aussi
grands que les avantages qu'on y amènerait. Alors, c'est un petit peu ça
qu'on a réfléchi là.
Le Président (M. Provençal)
: ...de Pontiac.
M. Fortin : J'apprécie l'explication du ministre. Je vais me prévaloir
de sa prévision en disant : Oui, mais. Et je suis content de l'entendre
dire, au nom de... disons, au nom de sa formation politique, là, qu'il n'y en
aura pas, de changement, O.K. Parce que je vous avoue, M. le Président, que
c'était une préoccupation. En lisant l'article 364 initialement, j'étais rassuré, j'allais dire : Parfait. Il y a une
faculté de médecine. On ne va pas enlever la faculté de médecine de
McGill, là, je ne pense pas que ça, ça s'en vient bientôt. Donc, il va lui
rester un territoire...
M. Dubé : ...il y a la faculté de
médecine en Outaouais. Je le souhaite.
M. Fortin : ...il va lui... il va lui... Bien, on verra, on verra. Là,
je touche du...
M. Dubé : Quel âge a-t-elle?
M. Fortin : Elle est loin encore. Là, on est à choisir une école
secondaire, donc on est loin, là.
M. Dubé : On va y arriver, on va y
arriver.
M. Fortin :
Mais le fait demeure qu'il y a...
il y a des politiciens, disons, là, au Québec, là, qui aiment ça, casser du
dos... du sucre sur le dos de l'Université McGill, hein, qui aiment ça, qui en
profitent. Puis le ministre, effectivement, n'est pas éternel. Moi, ça
m'inquiète de ne pas s'assurer de ce lien direct là entre la faculté ou le CHU
et le territoire associé, parce que, pour
mon territoire, pour l'Abitibi, pour le Nord-du-Québec, entre autres,
mais, de façon prononcée, là, il y a un avantage à être associé à
l'Université McGill. Je suis certain que les gens de l'Ouest-de-l'Île, les gens
de la Montérégie, Westmount, c'est la même chose, il y a un point de fierté
aussi autour de ça.
Donc, je ne
voudrais pas voir un politicien ou un autre, ou un parti politique, pour des
raisons politiques — parce
que ce ne sera certainement pas des raisons de compétence ou de fonctionnalité
de la chose — retirer
cette... ce territoire associé à la
faculté de médecine de l'Université McGill. Moi, ça m'inquiète. Rassuré par le ministre, je
continue d'être inquiet pour la suite des choses parce que, comme il le
dit, il n'est pas éternel, et ici on vient ouvrir une porte qui me semblait
bien close avec l'article 364 initial. Alors, je ne peux pas être pour
l'amendement, parce qu'il vient changer cette possibilité-là, et ce risque-là
demeure bien vrai à mes yeux, M. le Président.
M. Dubé : Mais vous... je pense
que... Des fois, on s'entend qu'on ne s'entend pas, mais là vous comprenez que, peut-être, les désavantages aussi sont... Et
c'est pour ça que je prends cet engagement-là, parce que, je le répète, on a
fait cette ouverture-là ensemble, vous et moi. Puis je me souviens de la
réaction des étudiants qui étaient là, comment ils étaient fiers d'être là, puis etc. Ça fait qu'en
tout cas je pense qu'on peut en parler longuement, mais vous avez vu, là,
que je l'ai discuté amplement avec mes collègues ici, là.
M.
Fortin : Sur les désavantages, là, je vous dirais... Tu
sais, vous dites : Ah! bien, qu'est-ce qui arrive si on ouvre un autre CHU éventuellement? Dans le contexte où
c'était une faculté de médecine, je vous dirais que ce n'est peut-être pas... peut-être
pas optimal d'avoir une faculté de médecine qui n'a pas de RUISS, qui n'a pas
de territoire associé. Je pense que
d'avoir une perspective régionale, c'est bon pour une faculté de médecine,
c'est un avantage. Alors, qu'une nouvelle faculté de médecine, un jour,
soit associée à un territoire, j'y vois un avantage. Là, vous faites le lien
avec le CHU. Je ne peux pas me prononcer de
façon aussi définitive, là, est-ce que c'est nécessaire qu'un CHU ait un lien.
Mais une faculté de médecine, qu'elle ait un lien territorial, qu'elle
comprenne les réalités régionales au Québec...
M. Dubé : Vous avez raison. Mais je
veux juste dire... puis là vous me faites... c'est pour ça que je viens de
confirmer avec le Dr Bergeron, et je vous partage ça. En laissant l'amendement
qui est là, on se garde la flexibilité des deux, c'est-à-dire que ça peut toujours
être... Mettons qu'il y avait un autre CHU. Ça pourrait être selon cinq CHU qu'on refait le découpage ou selon une faculté de
médecine, et c'est un peu pour ça qu'on ne voulait pas se... bien, on ne
voulait pas se réduire aux CHU, pour les raisons que je viens de dire. Je
pense... En tout cas...
M.
Fortin : Oui. Non, non, je comprends que ça vous offre plus
de flexibilité, entre autres, mais il est un peu là, le risque éventuel,
il est un peu là, le risque, aussi, en se gardant cette flexibilité-là. Alors,
je m'arrête là, parce que vous me
dites : Il n'y a pas de menace immédiate. Mais, je vais le dire comme ça,
M. le Président, à voir les résultats de l'élection d'hier, je me dis,
peut-être, un jour, éventuellement, il pourrait y avoir une menace. Mais bon.
M.
Dubé : Je suis surpris que vous n'en ayez pas parlé avant
6 h 30, mais c'est correct, c'est bon, c'est de bonne
guerre...
M.
Fortin : Non, non, mais je ne suis pas obligé de passer par
quatre chemins pour le dire, là, et je le dis, il y a des politiciens qui cassent du dos sur le... qui
cassent du sucre sur le dos de l'université, puis, moi, ça m'inquiète pour la...
à long terme, disons...
M. Dubé : ...d'avoir exprimé... Parfait.
M. Fortin : ...à très long terme, peut-être, mais à long terme.
Le
Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur
l'amendement de l'article 364? M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui. Je vais essayer
de reprendre ça, là, parce qu'on a... ça fait un moment qu'on est là-dessus.
J'essaie de voir, là, 364 est ici. Ça, c'est parti de... je fais de l'ordre
dans mes papiers, ça va être plus simple... c'est parti de 436.1 de la LSSSS, qui disait : «Afin de favoriser la
concertation, la complémentarité et l'intégration des missions de soins,
d'enseignement et de recherche des établissements de santé...» Ça partait comme
ça à 436.1. Ça, c'est dans la LSSSS, donc je présume que ça date quand même
d'un certain nombre d'années. On est passés de ça à 364, là, qu'on est en train d'amender, mais on est quand
même passés de 436.1, que je viens de vous lire, au troisième alinéa de 364
original : «La délimitation de chacun des territoires doit favoriser la
concertation, la complémentarité [...] l'intégration des missions de soins,
d'enseignement et de recherche...» O.K. Puis on arrive avec l'amendement de
364, qui ne fait pas référence à ça, qui était pourtant dans les deux
premiers.
De un, l'article 364 est soudainement
beaucoup, beaucoup plus court. Ce n'est pas nécessairement mauvais, là, c'est... on ne calcule pas la valeur des
articles et des amendements à la longueur de leur rédaction, là. Mais pourquoi
est-ce qu'on fait sauter toute la question de
concertation, favoriser la concertation, doit favoriser la concertation? Ça, ça
saute.
M. Dubé : Je vais juste laisser Me
Paquin regarder...
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que je cède la parole à Me Paquin?
M. Dubé : ...Bergeron, est-ce que
vous avez eu votre réponse ou...
(Consultation)
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
• (18 h 30) •
M.
Paquin (Mathieu) : Oui. En fait, essentiellement, c'est qu'on vient
remplacer la concertation, la complémentarité et l'intégration par la
mobilisation. Donc, c'est plus court.
M. Dubé : Il fallait y penser.
M. Marissal : C'est une longue
réflexion pour quelque chose de court.
M. Dubé : Mais, au moins, ça a le
mérite d'être court. Merci, Me Paquin.
M. Marissal : Et de les mobiliser
afin de favoriser...
Le Président (M. Provençal)
: ...M. le député de Rosemont?
M. Marissal : Bien, tu sais, je ne
veux pas gosser de la virgule, là, mais je vois quand même une différence entre
mobiliser, tu sais, puis de favoriser la concertation et le bon fonctionnement.
Il y avait quelque chose de quasi organique dans la précédente rédaction qui
faisait qu'on s'organisait pour que ça fonctionne bien et rondement entre quatre groupes. Je ne referai pas le débat sur les quatre,
ou les deux, ou les six, là, ce n'est pas ça mon point ici. Mais là on parle simplement de les mobiliser. Moi, je
vois une différence. Je ne sais pas si c'est mauvais, ou c'est pire, ou c'est
mieux, là, mais je vois quand même... Je ne vois pas un synonyme, là.
Le Président (M.
Provençal)
: Commentaire,
Me Paquin?
M. Paquin
(Mathieu) : ...
Le Président (M.
Provençal)
: Non? Ça va?
M. Marissal :
En tout cas, vous seriez utiles dans un pupitre de journal quand il faut
couper des textes pour revenir à
l'essentiel, ce qui est toujours un exercice extrêmement difficile. J'avoue que
je suis admiratif mais, en même temps, un peu perplexe quant à la
solution trouvée. Mais je vais vous faire confiance là-dessus.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions sur l'amendement à l'article 364? S'il n'y a
pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement...
Une voix :
...
Le Président (M.
Provençal)
: Par
appel nominal? Oui.
La
Secrétaire : Pour, contre, abstention. M. Dubé (La Prairie)?
M. Dubé :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Blouin (Bonaventure)?
Mme Blouin : Pour.
La
Secrétaire : Mme Dorismond (Marie-Victorin)?
Mme
Dorismond : Pour.
La
Secrétaire : Mme Abou-Khalil (Fabre)?
Mme
Abou-Khalil : Pour.
La
Secrétaire : Mme Poulet (Laporte)?
Mme Poulet : Pour.
La
Secrétaire : M. Chassin (Saint-Jérôme)?
M.
Chassin : Pour.
La
Secrétaire : Mme Setlakwe (Mont-Royal—Outremont)?
Mme
Setlakwe : Contre.
La
Secrétaire : M. Fortin (Pontiac)?
M.
Fortin : Contre.
La
Secrétaire : M. Marissal (Rosemont)?
M. Marissal :
Abstention.
La
Secrétaire : Et M. Provençal (Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. Alors,
l'amendement à l'article 364 est adopté à la majorité. Donc, l'amendement
qui remplace l'article 364 est adopté. Est-ce que l'article 364, tel
qu'amandé, est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Sur division. Merci. 365.
M. Dubé : Alors,
est-ce qu'on a un amendement?
Le Président (M. Provençal)
: Oui, vous avez un amendement. 365,
366, 367, amendements.
M. Dubé : Qui ont été déposés?
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
M. Dubé : Tout ce qu'on a discuté
tout à l'heure, là? Très bien. Ça fait qu'on va les faire... O.K., c'est beau.
«Santé Québec doit, pour chaque territoire de
réseau universitaire intégré de santé et de services sociaux, mettre en réseau les établissements visés au
troisième alinéa de l'article 364 avec l'université associée à ce
territoire. Les établissements et l'université ainsi mis en réseau en
sont les membres.»
Le commentaire. Cet article prévoit que les
établissements situés sur le territoire du réseau universitaire qui sont
affiliés à l'université qui y est associée et ont une désignation doivent être
mis en réseau avec cette université. Il précise ainsi la composition du réseau.
Je vous lis l'amendement tout de suite?
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
M. Dubé : Remplacer
l'article 365 du projet de loi par le suivant, donc on le remplace au
complet :
«365. Les
membres d'un réseau universitaire intégré de santé et de services sociaux sont
les établissements publics ayant des
installations sur le territoire de ce réseau ainsi que les universités qui ont
un contrat d'affiliation visé au premier alinéa de l'article 353
avec un de ces établissements.
«Pour chaque
territoire du réseau universitaire intégré de santé et de services sociaux, Santé
Québec doit mettre en réseau les établissements et les universités qui
en sont les membres.»
Le
commentaire. Cet amendement vise à revoir la composition d'un réseau
universitaire intégré de santé et de services sociaux.
Puis je pense
que, tout à l'heure, on avait discuté, puis je vous donne le loisir d'en
discuter, là, mais qu'à la base de
cet amendement-là venait la demande de l'Université
du Québec, notamment de participer
maintenant au réseau, notamment en raison de leurs compétences et de la formation
qu'ils ont au niveau des services sociaux. Je le dis globalement, mais
c'est quand même un ajout important au projet de loi.
Le Président (M. Provençal)
: Interventions sur l'amendement à l'article 365? M. le
député de Pontiac.
M.
Fortin : Sur l'amendement... Vous l'avez mentionné tantôt
en lien avec les amendements, là, mais cet amendement précis là, vous
l'avez testé et discuté avec les présidents de RUISSS, si je comprends bien?
Le Président (M. Provençal)
: Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : La réponse,
c'est oui, nous avons parlé encore aujourd'hui aux présidents de RUISSS pour
savoir s'ils étaient confortables avec cette orientation. La réponse était très
positive.
M. Fortin : La réponse est positive?
M. Bergeron (Stéphane) : Oui.
M. Fortin : Est-ce qu'il y avait des demandes supplémentaires? Y a-tu
des choses qu'on... qui n'ont pas été intégrées
qu'ils voulaient voir ou si ça... Quand vous dites que c'était positif, ça
satisfait pleinement leur demande, là?
M.
Bergeron (Stéphane) : Ne lisez rien dans... qui n'est pas dit à
l'intérieur de ça. Il n'y a pas eu de demande différente sur la
composition des membres par rapport à ce qui était là.
M. Fortin : O.K.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va?
M. Fortin : Oui, M. le Président.
Le
Président (M. Provençal)
: M. le député de Rosemont, est-ce que vous avez une
intervention sur l'amendement à l'article 365? Alors, à vous la
parole.
M. Marissal : Bien, tu sais, comme
l'amendement vise à remplacer 365, on parle, en fait, du nouveau 365 et
qui était auparavant touché par 436.1 de la LSSSS où il y avait une notion de
proximité... Je la recherche, là... O.K. : «Chacun des établissements d'un réseau universitaire intégré de santé
peut être appelé à desservir une zone de proximité déterminée par l'agence — bon, l'agence, je comprends que ça a
sauté — sur le territoire de laquelle est situé le siège de
cet établissement.» Avez-vous fait une corrélation que je ne vois peut-être pas
avec 365?
M. Dubé : Je vais me déférer à...
Le Président (M. Provençal)
: Voulez-vous y aller...
M. Bergeron (Stéphane) : Donc, la zone
de proximité n'a pas été reprise, M. le Président.
M. Marissal : Vous l'avez
abandonnée?
Le Président (M. Provençal)
: Pouvez-vous répéter?
M.
Marissal : Je crois comprendre que vous avez donc abandonné
la notion de zone de proximité. Pouvez-vous nous dire pourquoi?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, comme ça a été dit
par Dr Bergeron, le projet de loi n'a pas repris la disposition sur la zone de proximité déterminée par l'agence.
Essentiellement, on regroupe tous les établissements au sein de Santé
Québec, on a... Du fait qu'ils sont à l'intérieur d'une seule et même personne
morale, ils sont plus organisés. Certains d'entre eux, qui sont les
territoriaux, vont avoir des territoires dont ils sont responsables. A priori,
on s'expliquait mal, dans tout cet univers-là, quelle était encore la raison
d'être de la zone de proximité.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va? Alors, est-ce qu'il y a
d'autres interventions sur l'amendement qui... à l'article 365? Non?
Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement à
l'article 365 est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Alors, l'article 365, tel qu'amendé, est-il
adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Merci. 366.
• (18 h 40) •
M. Dubé : Même chose. Alors, j'y
vais tout de suite :
«366. Les
activités d'un réseau universitaire intégré de santé et de services sociaux
sont conduites par un comité de direction formé des membres
suivants :
«1° le président et chef de la direction de
Santé Québec ou la personne qu'il désigne;
«2° les plus hauts dirigeants des
établissements membres du réseau;
«3° le doyen de la faculté de médecine de
l'université membre du réseau.
«Le comité peut également inviter toute personne
dont il juge la participation à ses travaux pertinente.»
Commentaire. Cet article prévoit que les
activités...
Des voix : ...
M. Dubé : Quelqu'un qui veut me
parler? Non? Ah! j'entendais toutes sortes de voix. Je m'excuse.
Une voix : ...
M. Dubé : Pardon? Tout va bien? Très
bien. Alors, le commentaire. Cet article prévoit que les activités d'un réseau
universitaire sont menacées par un comité... — sont menacés! — sont
menées...
Le Président (M. Provençal)
: La journée est longue!
M. Dubé : ... — la
journée est longue — sont
menées par un comité de direction. Il détermine également la composition de ce
comité.
Je vais aller
tout de suite à l'amendement, M. le Président. Un peu comme on l'a fait pour
365, là, on remplace l'article 66 du projet de loi par l'amendement
suivant :
«366. Les
activités d'un réseau universitaire intégré de santé et de services sociaux
sont conduites par un comité de direction formé des membres
suivants :
«1° le président et chef de la direction de
Santé Québec;
«2° les plus hauts dirigeants des
établissements membres du réseau;
«3° pour l'université membre du réseau
ayant une faculté de médecine :
«a) le doyen de cette
faculté; et
«b) le doyen ou une personne qui occupe une
fonction de rang équivalent de la faculté des sciences sociales;
«4° le
recteur ou une personne qui occupe une fonction de rang équivalent pour toute
autre université membre du réseau.
«Sous réserve
du règlement intérieur du comité, un membre visé au premier alinéa peut
désigner une personne pour participer à sa place aux travaux du comité.
«Le comité peut également inviter toute personne
dont il juge la participation à ses travaux pertinente.»
Donc, en
termes de commentaires, cet amendement vise à modifier la composition du comité
de direction d'un réseau universitaire intégré de santé et de services sociaux
en concordance avec l'amendement de l'article 365 du projet de loi
qui modifie la composition d'un tel réseau. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
: Interventions sur l'amendement à
l'article 366? M. le député de Pontiac.
M. Fortin : Alors, je comprends que, par rapport à ce que vous nous avez présenté il
y a quelques instants, là, donc
l'article initial, vous venez nous dire que, là, pour l'université membre du
réseau, il va y avoir deux doyens? C'est ça? Ça, c'est des... c'est en
addition, là, les deux doyens, bien évidemment, ce n'est pas un choix?
M. Dubé : Oui.
M. Fortin :
O.K. Donc, le doyen ou la personne qui occupe une fonction de rang équivalent à
la faculté des sciences sociales, c'est quoi? Un rang équivalent à un doyen,
c'est quoi?
M. Dubé : Peut-être... Allez-y.
M. Bergeron (Stéphane) : En
fait, il y a différentes terminologies qui peuvent être utilisées pour
représenter cela, et donc c'est une... Une
personne de rang équivalent, ça peut porter, selon les universités, différents
titres. Et donc ce que l'on veut, ce
n'est pas se restreindre au titre, parce qu'on nous disait : Si vous
marquez «doyen», ça se peut qu'on n'en ait pas, nous autres.
M. Fortin : Ah! vous m'apprenez ça. Je ne savais pas qu'il y avait un titre
équivalent à doyen ou à recteur, là. Rendu là...
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Dubé : Vous voulez parler? On va
le...
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, ce cas-là d'un... ou l'expression «doyen d'une faculté
ou toute autre personne qui occupe une fonction de rang équivalent», on la
retrouve dans la loi sur les établissements d'enseignement universitaire. Et,
lorsqu'on parle d'un recteur ou d'une personne qui occupe une fonction de rang
équivalent, c'est que vous pourriez avoir, dépendamment des universités, un
principal ou un président.
Le Président (M. Provençal)
: Autres interventions sur 366?
M. Fortin : Oui. Bien, quand même, là, vous me dites que le comité de
direction d'un RUISSS, ça veut dire : chaque
RUISSS, là, a comme membre du comité de direction le PCD de Santé Québec? Lui,
cette personne-là, va être membre de chacun des RUISSS, du comité de
direction de chacun des RUISSS?
M. Bergeron (Stéphane) : Ou de
la personne qu'il désigne.
M. Fortin : Non, en fait, vous l'avez retiré «ou la personne qu'il
désigne».
Le Président (M. Provençal)
: Dr Bergeron. Ou Me Paquin.
Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président, en fait...
M. Bergeron (Stéphane) : «Sous
réserve du règlement intérieur du comité...
M. Fortin : Ah oui! O.K.
M. Bergeron
(Stéphane) : ...un membre visé au premier alinéa — qui comprend tout, 1°, 2°, 3° — peut
désigner une personne pour participer à sa place aux travaux du comité.»
M. Fortin : Vous avez raison, Dr Bergeron. O.K. Mais ce qu'on vient dire, c'est que ça
prend... ça prend quelqu'un de Santé
Québec, là, autour de la table, là. Le président peut désigner quelqu'un, mais
ça prend quelqu'un de Santé Québec. O.K. Ce n'est pas... Parce que ce n'est pas un
établissement ou un territoire, ce n'est pas nécessairement le directeur de l'établissement,
là, ou le P.D.G. de l'établissement territorial, ou peu importe, là, ça
vient... c'est quelqu'un de Santé Québec, un des...
M. Dubé : Pour avoir la vue globale,
là...
M. Fortin : ...un des «top guns», là, O.K., le «dream team» ou peu importe c'est
quoi, l'appellation du jour, là.
Une voix : ...
M. Fortin : Bien, le «dream team», je ne pense pas qu'on en avait parlé
encore.
Une voix : ...
M. Fortin : Oui, c'est apparu récemment quand même.C'était le bon mot, hein,
«dream team», c'est ça? Oui? Non, c'était quoi?
M. Dubé : Tout va bien, tout va
bien.
M.
Fortin : Non, je pense qu'il y avait le mot «dream» ou le
mot «team», un des deux, en tout cas. Je vais faire mes recherches comme du monde. Mais les plus
hauts... quand vous venez dire «les plus hauts dirigeants des établissements
membres du réseau», là, vous ne parlez pas des... vous parlez des
établissements de santé, là, vous ne parlez pas des établissements
d'enseignement postsecondaire, là? Les établissements membres du réseau, par
exemple, du RUISSS, associés à McGill, là,
c'est le CISSS de la Montérégie-Ouest, le CISSS d'Abitibi, le CISSS de
l'Outaouais, ainsi de suite, là?Les établissements membres du
réseau, c'est ça, et d'autres, là?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président.
M.
Fortin : O.K. Alors, il y a le PCD de Santé Québec, il y a
les plus hauts dirigeants, donc le P.D.G. de... du CISSS de la Montérégie-Ouest, les deux doyens puis
le recteur. Bien, moi, si ça va pour les RUISSS, ça nous convient, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
: Interventions?
M. Marissal : Non, ça va, merci.
M.
Dubé : ...nous a été demandé, entre autres, par
l'Université du Québec. Puis je suis content qu'on s'entende bien
là-dessus. Merci beaucoup de...
Le Président (M. Provençal)
: Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention...
M. Dubé : Oui, très bien.
Le Président (M. Provençal)
: ...est-ce que l'amendement à l'article 366 est
adopté?
Des voix : ...
Le
Président (M. Provençal)
: Adopté. Ce qui veut dire que l'article... Est-ce
que l'article 366, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. 367, sur lequel vous avez
aussi un amendement.
M. Dubé : Très bien. Bien, on est
dans la même lignée, M. le Président, effectivement.
«367. Le
président-directeur général de l'établissement de Santé Québec membre du réseau
universitaire intégré de santé et de services sociaux désigné centre
hospitalier universitaire, à l'exception d'un tel établissement desservant
exclusivement des enfants, agit comme président du réseau. Un premier
vice-président est nommé par et parmi les doyens
des facultés des sciences sociales de l'université membre du réseau. Un second
vice-président est nommé par et parmi
les doyens des facultés des sciences de la santé de l'université membre du
réseau. Leur mandat est d'une durée de deux ans et peut être renouvelé.»
Le commentaire, avant de lire l'amendement, se
lit comme suit : Cet article détermine qui est le président du réseau et
il prévoit comment le premier vice-président et le second vice-président sont
nommés. Il précise également la durée du mandat.
Maintenant, pour ce qui est de
l'amendement, on remplace, encore une fois dans l'article 367 du projet de
loi, «de l'université membre» par «des universités membres» partout où
cela se trouve.
Ce
qui veut dire que... Le commentaire. Cet amendement apporte une correction en
concordance avec l'amendement de l'article 365 du projet de loi qui
modifie la composition d'un réseau universitaire intégré de santé et de
services sociaux. De fait, il sera possible d'avoir plus d'universités membres
d'un réseau.
Alors, on voit à
l'écran, avec l'amendement qui est proposé... Et je réfère, là, qu'on est
vraiment dans la reprise du... de l'article 436.3, lorsqu'on a nos
documents de la LSSSS, là, qui est la base presque mot à mot de l'article 367
tel que modifié... tel qu'amendé.
Le Président (M.
Provençal)
: Interventions
sur l'amendement? M. le député de Pontiac.
• (18 h 50) •
M. Fortin : Bien,
l'amendement vient simplement dire qu'il peut y avoir plus qu'une université,
là, si je comprends bien, et qu'il y
a... Mais ça demeure... il y a un vice-président qui est nommé parmi les doyens
des universités, là. C'est juste un vice-président, là, il n'y en a pas
un par université membre du réseau?
Le Président (M.
Provençal)
: C'est le
cas, M. le ministre?
M. Dubé : Oui,
exactement.
Le Président (M.
Provençal)
: Ça va?
M. Dubé : Voilà.
Le Président (M. Provençal)
: Autres interventions?
S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement à
l'article 367 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Maintenant, sur
l'article 377 amendé, y a-t-il des interventions? S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'article 367, amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors...
Une voix : ...
Le Président (M.
Provençal)
: Oui,
excusez, Mme la députée.
Mme
Setlakwe : Vous référez à un établissement desservant exclusivement
des enfants, donc Sainte-Justine, par exemple? C'est une terminologie qui
existe depuis l'origine.
M. Dubé : Entre
autres, oui.
Mme Setlakwe : Oui. Ça, c'est une terminologie qui existe
depuis... J'imagine, là, vous reprenez une terminologie, oui?
M. Dubé : Depuis
longtemps. Je ne sais pas la... On a vérifié...
Mme Setlakwe :
Non, c'est juste qu'en lisant
ça... Moi, je sais que Sainte-Justine, c'est un centre mère-enfant, là, ce
n'est pas... ne dessert pas exclusivement des enfants. Est-ce que... Ça ne vous
dérange pas de le laisser comme ça?
M. Dubé : Bien,
c'est un peu dans la loi depuis 2005, Me Paquin? Puis la situation de
Sainte-Justine, là, dans ce sens-là, elle n'a pas changé, là.
Mme
Setlakwe : C'est un détail. Ce n'est techniquement pas un
établissement desservant exclusivement des enfants.
Le Président (M.
Provençal)
: Me
Paquin.
M. Dubé : Je
veux juste... parce que, là, il y a une conversation, je vais attendre que la
conversation prenne fin, là, pour... Parce
que votre question, c'est : exclusivement des enfants, là. Je vais
l'appeler un CHU pédiatrique, là, dans ma terminologie à moi, mais, si
la notion de savoir est-ce que c'est exclusivement des enfants, c'est ça que...
(Consultation)
M.
Dubé : En tout cas, ça a l'air intéressant, j'ai très hâte que vous
partagiez ça avec nous là, c'est...
Le Président (M.
Provençal)
: Oui, c'est ça.
Des voix : ...
Le Président (M.
Provençal)
: On
peut-tu rire nous autres aussi?
M. Dubé :
Bien oui, c'est ça.
(Consultation)
Une voix :
...
M. Dubé :
Non, non, on va arrêter ici.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
par rapport au commentaire qui a été formulé par...
M. Dubé : Ce
qui est intéressant, ce qui est intéressant de la question de la députée,
c'est... effectivement, Sainte-Justine ne sert pas exclusivement des enfants,
je pense que c'est reconnu. Mais ça fait 20 ans que ça dure comme ça puis
ça a été accepté. Est-ce que ça justifie un changement aujourd'hui? On a jugé
que non, à ce que vous voyez, mais est-ce
que ça changerait vraiment quelque chose dans le contexte ici, là? Mais je suis
d'accord avec vous, parce que c'est pour ça que, tantôt, ma première
réaction, ça a été de dire...
Mme
Setlakwe : Mais là on crée... Donc, on est en train de dire que le
P.D.G. de l'établissement agit comme président du réseau, mais ce n'est pas le
cas pour... Il y a deux régimes.
M. Dubé : Oui.
Mme
Setlakwe : C'est quoi, le régime pour...
M. Dubé : Pardon? Bien, ils sont sur le... En fait, la
distinction, si vous permettez, là, puis peut-être que Dr Bergeron pourrait me dire que j'ai raison ou pas, mais un
Sainte-Justine est sur le comité, comme tous les autres établissements,
mais, étant donné le fameux quatre qu'on n'a jamais nommés, il ne peut pas être
président, c'est les CHU actuels qui sont les... qui peuvent être les
présidents. C'est la seule précision qui est mise ici, là. Vous me suivez?
C'est la seule précision qui est mise ici.
Alors, c'est pour ça que je trouvais que le fait que ce soit exclusivement des
enfants ne vient pas ajouter... En tout cas, je le... Dr Bergeron,
est-ce que je suis au bon endroit?
M. Bergeron (Stéphane) : Vous êtes au bon endroit.
Le rôle d'un RUISSS c'est de fédérer, de mobiliser l'ensemble des
établissements qui en sont tous membres. Et, depuis 20 ans, la loi indique
que le président du RUISSS doit être, en fait, le P.D.G. du CHU adultes. On a reconduit cela avec la seule
modification, c'est qu'on ouvre à certaines autres universités puis
qu'on a changé quelque chose pour ouvrir la possibilité, hein? Il y a un V.P.
sciences sociales... doyen sciences sociales,
et un V.P. doyen de science santé. Le seul changement est là. On a préféré... On
n'a pas eu de vent que personne ne contestait ou trouvait que ça allait
mal, ça fait qu'on a eu l'adage de, puisque ce n'est pas brisé...
Mme
Setlakwe : Oui, oui, merci.
Le Président (M.
Provençal)
: Alors,
écoutez, on avait pris le vote, mais, par diligence, je vais redemander :
Est-ce que l'article 377, amendé, est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M.
Provençal)
: Adopté.
Alors, 368.
M. Dubé : Certainement.
Merci beaucoup.
Une voix : ...
M. Dubé : Non,
c'est correct, c'est juste... ce n'est pas mon ordinateur, c'est moi.
«368.
Le président convoque les séances du comité de direction, les préside et voit à
leur bon fonctionnement. Il voit de plus à l'exécution des décisions
prises par le comité.»
Cet
article prévoit le rôle du président du réseau universitaire. Je crois que
c'est mot à mot de l'article 436.4 de la LSSSS pour notre article.
Le Président (M. Provençal)
: Commentaires ou
interventions? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que
l'article 368 est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M.
Provençal)
: Adopté.
369.
M. Dubé : Oui.
Vous m'avertissez s'il y a un amendement, hein, parce que...
Le Président (M.
Provençal)
: Non, il
n'y a pas d'amendement.
M. Dubé : Il
n'y en a pas? Merci, M. le Président.
Le Président (M.
Provençal)
: C'est
370 que vous allez avoir un amendement.
M. Dubé : O.K.,
merci beaucoup. «369. Le comité de direction du réseau universitaire intégré de
santé et de services sociaux peut adopter un règlement intérieur relativement à
ses séances et à la conduite de ses affaires.»
Cet article prévoit
la possibilité pour le comité de direction d'adopter un règlement intérieur.
C'est assez simple, ça, ici.
Le Président (M. Provençal)
: Y a-t-il des
interventions? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'article 369
est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M.
Provençal)
: Adopté.
370, pour lequel vous avez un amendement.
M. Dubé : Ah!
bien oui, ça allait trop bien. Alors :
«370.
Chaque réseau universitaire intégré de santé et de services sociaux formule à
Santé Québec ou au ministre, selon le cas, des propositions sur les
sujets suivants — on
y va :
«1° l'offre
de services dans les domaines d'expertise reconnus aux établissements désignés
instituts universitaires ou centres hospitaliers universitaires en
réponse aux demandes des établissements situés sur le territoire du réseau;
«2° l'assistance
offerte à la faculté de médecine de l'université membre du réseau pour le
déploiement de la formation médicale en région;
«3° le transfert des connaissances entre la
faculté de médecine et les établissements situés sur le territoire du réseau;
«4° l'accès à
des programmes favorisant le maintien des compétences des partenaires provenant
des diverses professions liées au domaine de la santé et des services sociaux;
«5° la
coordination des demandes de subvention au Fonds canadien d'investissement en
provenance des établissements membres du réseau;
«6° la mise sur
pied, au niveau régional, d'équipes de recherche;
«7° la
collaboration avec les autres réseaux universitaires intégrés de santé et de
services sociaux afin de déterminer les
champs d'action prioritaires, de décider de la répartition des activités et
d'assurer la diffusion des résultats, et ce, sous la direction de
l'Institut national d'excellence en santé et en services sociaux;
«8° la
prévention de la rupture de services à court, moyen ou long terme pour les
établissements du territoire du réseau qui ont de la difficulté à assurer les
services généraux et spécialisés à leurs usagers;
«9° la
coordination, auprès des établissements membres du réseau, des activités de
l'Institut national d'excellence en santé et en services sociaux afin
d'assurer la productivité et l'efficience de ces activités;
«10° l'instauration
d'une culture de collaboration entre les établissements membres du réseau; et
«11° le
regroupement des effectifs médicaux spécialisés pour éviter les dédoublements.
«De plus, chaque
réseau formule au ministre des propositions sur :
«1° la formation
médicale et la répartition, auprès des établissements membres du réseau, des
étudiants de la faculté de médecine de l'université membre du réseau;
«2° la
coordination, avec le Fonds de recherche du Québec — Santé,
des activités de recherche des établissements situés sur le territoire du
réseau afin de favoriser l'atteinte d'une masse critique de chercheurs dans des
secteurs donnés et le partage des plateaux techniques et d'éviter ainsi
les dédoublements.»
• (19 heures) •
Alors, le
commentaire. Cet article prévoit le rôle du réseau universitaire, soit formuler
à Santé Québec ou au ministre des
propositions sur différents sujets dont la prévention de la rupture de services
et l'instauration d'une culture de collaboration entre les
établissements.
Et je vais aller tout
de suite à l'amendement. Merci beaucoup. Alors, remplacer l'article 370 du
projet de loi par le suivant — je vais essayer d'y aller rapidement :
«370. Chaque
réseau universitaire intégré de [...] services sociaux formule à Santé Québec
ou au ministre, selon le cas, des propositions sur les sujets
suivants :
«1° l'offre
de services dans les domaines d'expertise reconnus aux établissements membres
du réseau conformément à la hiérarchisation des services;
«2°
l'assistance offerte aux universités membres du réseau pour le développement,
en région, de la formation en santé et services sociaux;
«3° le transfert des connaissances entre
les membres du réseau;
«4° la mobilisation en matière de recherche
et d'innovation;
«5° l'accès à des programmes favorisant le
maintien des compétences des partenaires provenant des diverses professions
liées au domaine de la santé et des services sociaux;
«6° la collaboration avec les autres réseaux
universitaires intégrés de santé et de services sociaux afin de déterminer les champs d'action prioritaires, de
décider de la répartition des activités et d'assurer la diffusion des
résultats;
«7° les mesures visant la fluidité, l'accès et
la continuité des services de santé et de services sociaux;
«8° le regroupement des effectifs médicaux
spécialisés pour éviter les dédoublements sur [le] territoire;
«9° tout autre sujet déterminé par Santé Québec
ou le ministre.»
Le commentaire. Cet amendement vise à réviser
les sujets sur lesquels un réseau universitaire intégré de santé et de services sociaux formule des
propositions en raison de l'évolution des pratiques depuis leur introduction
dans la loi sur la santé et les services sociaux.
Et on a, comme document de support,
l'article 436.6 de la LSSSS, qui est repris, là, je dirais, avant les
amendements que je viens de lire, presque intégralement.
Le Président (M. Provençal)
: ...de Pontiac.
M. Fortin : Merci, M. le Président. Dans... Bon, dans les six, sept
premiers alinéas, là, vous... on s'entend que
la plupart des modifications que vous faites, je crois que c'est de la
concordance, là, avec les changements qu'on a faits précédemment, là,
pour refléter les termes utilisés.
M. Dubé : ...sociaux, entre autres.
M.
Fortin : Oui. Bien... Oui, mais... et pour refléter les
membres du réseau plutôt que de les nommer explicitement.
M. Dubé : Entre autres.
M.
Fortin : Mais là vous êtes venus quand même jouer dans ce
qui était l'article... ce qui était l'article 436.6., là, entre autres en enlevant... en enlevant
plusieurs... plusieurs sujets sur lesquels les réseaux universitaires intégrés
pouvaient formuler des propositions. Je vois la prévention de la rupture
de services à court, moyen, long terme, la coordination des activités de
l'INESSS, l'instauration d'une culture de collaboration, et ainsi de suite, là.
Pourquoi... Pourquoi nous présenter ça par
amendement aujourd'hui, alors que, dans l'article initial, vous aviez gardé
tout ça? Pourquoi venir restreindre, disons, les sujets sur lesquels les
réseaux universitaires peuvent faire des
propositions? Parce qu'on parle vraiment juste de ça ici, là, ils formulent des
propositions sur des sujets qu'on nomme... qu'on vient nommer à
l'article 370.
M.
Dubé : ...est-ce qu'on peut regarder spécifiquement ceux
qu'on a mis de côté, là? Peut-être, on a déjà fait cet exercice-là
ensemble. Je pense que...
Le Président (M. Provençal)
: Je pense que, Dr Bergeron, vous avez
un élément de réponse.
M.
Bergeron (Stéphane) : Oui, M. le Président. Donc, évidemment qu'entre le
moment de la rédaction initiale... puis
on se repenche en détail sur chacune des choses, puis on essaie de le formuler
pour que ça soit la plus... de la façon la plus juste possible.
Ça fait que, quand on reprend les éléments de
370 amendé... de 370 amendé, en premier, l'offre de services, en fait, c'est un
élément qui était déjà là puis qu'on a... qu'on a modifié.
L'assistance
aux universités membres, encore là, on a changé pour la nouvelle composition,
mais on a gardé ce qui était à l'intérieur de ça.
Le transfert
de connaissances également, donc en 3°, là, entre les membres du réseau,
c'est... c'est l'ajustement à la nouvelle composition des membres.
4°... puis là on est allés de façon un petit peu
plus générale, qu'on a appelée «mobilisation en matière de recherche et
d'innovation». On va voir qu'il y a différents critères. Donc, dans le 4°, ça
va rejoindre... Excusez. Là, je vais essayer
de passer par les anciens. Donc, dans l'ancien 4°, c'est «l'accès à des
programmes favorisant le maintien des compétences», c'est ce que vous
avez en 5° présentement.
Dans l'ancien
5°, là c'est là qu'on voit apparaître les subventions, donc la recherche, les
équipes de recherche, dans 5° et 6°.
Donc, vous retrouvez cette notion-là dans la notion de mobilisation,
mobilisation en matière de recherche-innovation.
Donc, ces concepts-là, sans être phrasés de façon identique... les concepts ne
sont pas perdus sur la mobilisation en faveur de la recherche et de
l'innovation.
Il y a ensuite... À partir de 7°, il y a deux
modifications. Un, la... il y a deux références dans deux articles sur l'INESSS, là, «la coordination des activités» ou
«sous la direction». La réalité, c'est que ça ne s'est jamais fait, il n'y a
jamais eu ce couplage-là, ce maillage-là,
cette «sous la direction de». Ça fait que c'est un reflet de ce qui se passe,
en réalité, depuis des années qui a été... qui a été changé ici.
Si
je m'en vais sur l'ancien 8°, l'ancien 8° parlait de prévention de rupture de
services. On est allés, à mon avis, de façon
plus... plus loin et positive pour ne pas juste adresser les ruptures de
services. Les ruptures de services, c'est de l'accès, c'est de la continuité,
c'est de la fluidité. C'est des éléments que vous retrouvez dans 7°, mais qui
dépassent la rupture de services. Une
rupture de services, nécessairement, entraîne des bris dans la continuité de
services, des problématiques d'accès.
Donc, on est allés plus large parce qu'on ne veut pas attendre que ça soit
seulement une rupture de services, mais on veut agir de façon plus
proactive sur l'accès et la fluidité.
Si
je m'en vais sur l'ancien, donc LSSSS, 9°, je mentionnais, c'est un... le
deuxième article, là, sur l'INESSS, là, pour dire que c'est quelque chose qui,
dans les faits, ne s'est jamais opérationnalisé.
«L'instauration
d'une culture de collaboration entre les établissements membres», je pense que
ce n'est pas mentionné là, mais c'est pas
mal l'esprit de tout le RUISSS qui a été... qu'on retrouve, probablement,
mentionné ailleurs.
Puis
l'ancien 11°, «regroupement des effectifs médicaux spécialisés pour éviter les
dédoublements», a été conservé.
M.
Fortin : O.K. Donc là, vous venez... vous
venez de passer à travers certains articles, là. Il y a la partie que vous aviez éliminée d'entrée de jeu : «10° l'élaboration
d'un plan des effectifs médicaux universitaires dans le cadre du plan
régional des effectifs médicaux.» Ça, ça faisait partie, dans la LSSSS, de...
des sujets qui pouvaient être amenés par les RUISSS. Vous l'avez... Ce n'est
pas dans l'amendement. Vous l'avez enlevé initialement, là. Donc, je vois que vous ne le ramenez pas dans l'amendement non
plus. Mais l'élaboration des plans d'effectifs médicaux universitaires, qui
est mieux que les RUISSS pour faire ça, pour parler de ça, vous faire des
suggestions là-dessus?
M. Bergeron
(Stéphane) : En fait, là où on a... Et c'est un élément important, là,
sur lequel on consulte beaucoup, sur les
plans d'effectifs médicaux. Une des modifications qu'il y a eu dans la manière
dont s'agence le système de santé : avant, il y avait une faculté
de médecine, puis elle était là, elle était centralisée, et autres, alors que,
là, justement, du côté... la complexité ou l'échiquier qui était différent
entre le fait que, maintenant, il peut y avoir des campus délocalisés sur un même territoire RUISSS qui touche plusieurs
facultés de médecine pour lesquelles il y a une partie des étudiants... faisait en sorte que les RUISSS sont un peu
moins les personnes à consulter là-dessus que d'autres instances qui ont
une vision plus globale et pas juste RUISSSienne, là.
• (19 h 10) •
M.
Fortin : O.K. Mais pourquoi on viendrait
les empêcher de formuler des propositions? Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas
d'autre monde, il n'y a pas d'autres instances, il n'y a pas des... d'autres
experts à consulter, mais...
M. Bergeron
(Stéphane) : Bon, le... À chaque année, pour déterminer ces postes-là,
on travaille en collaboration avec le
ministère de l'Éducation, de l'Enseignement supérieur, avec les universités qui
ont des facultés de médecine directement, là, peu importe s'il s'agit de
campus délocalisés, parce que le besoin de médecins, il n'est pas juste
RUISSSien, il est panquébécois. On travaille avec les fédérations, la FMSQ, la
FMOQ, les fédérations de médecins étudiants et résidents pour déterminer cela.
Ça fait qu'on voit que, plutôt que de demander à des entités qui ont des visions parcellaires, là — ce
n'est pas... ce n'est pas péjoratif, mais leur objectif, c'est regarder ce qui
se passe dans le RUISSS — on
remonte ça pour travailler à un niveau de gens qui ont une vision plus
provinciale pour pouvoir se prononcer sur le nombre et la répartition
d'étudiants en médecine dans les différentes facultés.
M. Fortin : Et
c'est pour ça que vous venez enlever aussi la partie que vous aviez, là :
«De plus, chaque réseau formule au ministre des propositions sur la
formation médicale [...] la répartition», etc.?
M. Bergeron
(Stéphane) : C'est ça. C'est de cet article que je pensais qu'on
parlait.
M. Fortin : O.K. Non, moi, je... En fait, j'étais sur le...
dans la LSSSS, là, le 10e point dans la LSSSS, qui parlait de l'élaboration du plan d'effectifs médicaux
universitaires, donc pas juste la répartition des étudiants après leur
diplomation, entre autres, mais l'élaboration d'un plan d'effectif
médical universitaire, donc c'est-à-dire des effectifs nécessaires,
probablement, là, entre autres pour l'enseignement, etc.
M. Bergeron
(Stéphane) : O.K. Mon commentaire...
M.
Fortin : C'est ça, votre commentaire est
en lien avec la première...
M. Bergeron
(Stéphane) : C'est ça.
M.
Fortin : ...le premier... premier alinéa de la deuxième liste,
là, oui.
M. Bergeron
(Stéphane) : Les plans d'effectifs médicaux universitaires dans le
cadre du plan régional des effectifs médicaux...
M. Fortin : Moi,
je vous pose la question à savoir ce que c'est qu'un plan d'effectif médical
universitaire. Je ne prétends pas le
savoir, mais, j'imagine, ça fait, entre autres, partie des ressources qu'on a
besoin à l'interne dans l'université pour enseigner, faire de la
recherche, etc.
M. Bergeron
(Stéphane) : ...
Le Président (M. Provençal)
: Avez-vous un élément de réponse?
M. Dubé : Voulez-vous prendre une
petite minute?
Le Président (M. Provençal)
: Vous êtes...
M. Dubé : On vous en a demandé
beaucoup aujourd'hui, Dr Bergeron.
Le
Président (M. Provençal)
: Si vous me dites que
vous avez besoin de temps, on va suspendre, mais, avant... je ne
suspendrai pas, c'est-à-dire que je vais...
Considérant l'heure, on va mettre fin aux
travaux, ajourner sine die.
(Fin de la séance à 19 h 13)