(Neuf heures cinquante minutes)
Le Président (M. Provençal)
: Bon matin à tous. Ayant constaté le
quorum, je déclare la séance de la Commission de la santé et des services
sociaux ouverte.
La commission est réunie afin de poursuivre
l'étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi visant à rendre le système
de santé et de services sociaux plus efficace.
Mme la secrétaire, y a-t-il des remplacements?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. Alors, Mme Blouin (Bonaventure) est remplacée par Mme Schmaltz
(Vimont); Mme Caron
(La Pinière) est remplacée par Mme Setlakwe (Mont-Royal—Outremont);
et M. Marissal (Rosemont) est remplacé par M. Cliche-Rivard
(Saint-Henri—Sainte-Anne).
Étude détaillée (suite)
Le Président (M. Provençal)
: Merci beaucoup.
Lors de
l'ajournement de nos travaux le 26 octobre dernier, les discussions
portaient sur l'article 125, et il y avait un questionnement qui avait été soulevé de la part de l'opposition. Je
peux laisser quelques instants, mais, avant toute chose, je pense que, M. le ministre, vous vouliez
nous brosser, peut-être, un tableau de notre... de nos séances de travail.
M. Dubé : Bien oui. Alors,
bonjour, tout le monde. Merci d'être là, encore une fois, très apprécié.
Peut-être qu'on se fasse un petit plan de la
semaine, là, parce que je nous rappelle qu'il nous reste encore cinq semaines
pour... d'ici la fin de la session, puis on avance très bien.
Comme promis,
on vous dépose, ce matin, ce qu'on appelle une espèce d'ébauche du règlement
intérieur, parce que ça faisait plusieurs fois, là, qu'on se faisait
demander ça, et les gens, l'équipe de légistes ont préparé, là... Il est
probablement, Mme la secrétaire, à quelque part à Drummondville, il s'en vient
pour... il s'en vient chez vous.
Puis je le
mentionne très bien, là, que, ce document-là, on l'a fait, mais c'est à Santé
Québec de le faire, là. Nous, on l'a fait pour être capables de donner
une espèce de canevas pour qu'on se comprenne, parce que, vers la fin, lorsqu'on arrivera vers la fin du projet de loi,
on va souvent référer au règlement intérieur. Puis la façon dont on l'a bâti,
c'est que nos légistes... entre autres, là,
Jessica, ce qu'elle a fait, c'est qu'elle a pris toutes les références au
projet de loi, où on... tous les articles au projet de loi où on fait
référence au règlement intérieur sont listés dans ce document-là. Alors, c'est
très, très...
Le Président (M. Provençal)
: ...sur le Greffier. Est-ce que vous
voulez qu'on le rende public ou seulement accessible aux membres de la
commission?
M. Dubé : Moi, j'aurais... je
pense qu'il n'y a pas de problème. De toute façon, on donne des... Oui, mais,
en tout cas, je vais... ma réponse, c'est qu'on vous donne aussi des exemples
de règlements intérieurs de...
Le Président (M. Provençal)
: Qui existent déjà.
M. Dubé : ...qui
existent déjà. Alors, si ces règlements-là intérieurs sont publics, je ne vois
pas pourquoi, à moins de me faire contredire, là, qu'on ne pourrait pas
déposer...
Le
Président (M. Provençal)
:
Donc, je vois que M. le
sous-ministre semble mentionner qu'il n'y a pas d'enjeu.
M. Dubé : Il n'y a pas de
problème, hein?
Document déposé
Le
Président (M. Provençal)
:
Non, bien, c'est pour ça, je
voulais quand même vous le demander, M. le ministre, là, pour éviter...
C'est beau, j'ai ma réponse.
M. Dubé : Ça
fait que vous aurez ces... ça puis vous pourrez en prendre connaissance dans
les prochains jours.
Bon, maintenant, ce matin, mon deuxième point,
c'est qu'on vous dépose quelques amendements, je vous dirais, qui sont assez
techniques, là, puis vous... Je ne pense pas qu'il y a des... qu'il y a
vraiment d'amendements excessivement
complexes. Alors donc, je vais vous laisser... Est-ce qu'ils sont,
probablement, déjà rentrés, les amendements qu'on a envoyés? Oui, c'est
fait.
Le
Président (M. Provençal)
: Oui.
Oui, ils sont déposés sur le Greffier dans le cahier du député.
M. Dubé :
Mais vous n'en aurez pas besoin
tout de suite. Les amendements puis les articles qu'on va discuter ce matin
ne font aucune référence à ces amendements-là, à moins que je me trompe. Donc,
ce sera plus peut-être cet après-midi, dans les prochains jours.
Bon, maintenant, pour
ce qui est du reste de la semaine, j'aimerais vous mentionner deux choses. On a
eu de très, très bonnes discussions, la
semaine dernière, sur les conseils d'établissement et les conseils
d'administration, à savoir la composition, puis tout ça, puis je dois
vous dire que, suite à plusieurs bonnes suggestions, moi, je dois retourner au Conseil
des ministres pour les faire approuver. Alors, ces amendements-là, l'équipe de
légistes les a préparés dans les derniers jours, on va les déposer au Conseil
des ministres mercredi, et, si tout va bien, bien, ces documents-là, on va vous
les amener mercredi après-midi.
Alors, moi, le plan
de match, ce que je vous suggère pour... vu qu'on a commencé à travailler sur
la section la semaine dernière, pour terminer, je pense qu'on devrait continuer
là-dessus. Je pense qu'on a assez de travail à faire dans les articles qui ont
déjà été suspendus pour se rendre jusqu'à mercredi après-midi. C'est un petit
peu ça que je vous dis. Puis, si tout allait bien, avec une bonne journée,
là... je vais vous donner la liste, là, de tout à l'heure, ne bougez pas, une
seconde... Qu'est-ce qu'on avait? Mylène, tu m'avais fait une note, qu'on
discutait ce matin, de tous les articles qu'on... les blocs qu'on voulait
passer aujourd'hui. Peux-tu juste me redonner ça, là?
Des voix : ...
Le Président
(M. Provençal)
: On
va assurément faire le bloc de 125 à 137 au départ.
M. Dubé :
Effectivement. Ça fait que, si les gens veulent peut-être le noter, là,
parce que ça va être plus facile pour vous de vous préparer. Merci, M. le
Président.
Le Président
(M. Provençal)
: Par
la suite...
M. Dubé :
283 et 284...
Le Président
(M. Provençal)
: C'est
ça.
M. Dubé :
...ensuite 295 à 298, ce qu'on appelle les établissements privés; on
aurait... 316, pour les fondations, il y avait un petit quelque chose qui n'a
pas besoin d'amendement, mais qui est une référence à un autre article; 470,
pour les dons et legs au niveau des ressources intermédiaires; 485, pour des
autres centres autochtones, c'est aussi technique, là, c'est une question de la
référence à la loi sur les données, je crois; et l'article 1166. Puis
pourquoi on va aussi loin? C'est que, durant les derniers jours, il y a eu
beaucoup de pressions, puis à raison, de permettre aux instituts qui font de
l'interruption de grossesse... Vous vous souvenez, on a commencé à discuter de
la question des agréments, et là il y avait beaucoup, beaucoup de pressions des
gens de dire : Bien, réglez-le donc tout de
suite, si vous n'avez pas l'intention de reprendre la LSSSS sur le besoin de
l'agrément. Alors, moi, j'ai pris la décision qu'on allait retirer cet
amendement-là. Je m'excuse de l'avoir fait comme ça, mais je pense que... Donc,
ce matin, ce que j'aimerais confirmer, c'est qu'on va retirer l'article 66
de...
Une voix : ...
M. Dubé :
Pardon?
Le Président
(M. Provençal)
: 1166.
M. Dubé :
Qu'est-ce que j'ai dit?
Une voix : 66.
M. Dubé :
...il manque juste le 11, 1166.
Alors, si on se
résume, pour cette semaine : aujourd'hui, on en a quand même pas mal, là,
ce que je viens de vous dire, 125, 283, 295, 316, 470, 485 puis 1166; quand on
a fini ces articles-là, on serait capables... que ce soit cet après-midi ou demain, aller dans le bloc sur les
plaintes, qui est complètement indépendant des conseils d'établissement, puis ça, je vous donne les articles, là, c'est 572
à 638. On a déjà fait des grosses journées où on a été capables de faire
une quarantaine d'articles.
Donc, moi, je vous
dis, si on a une bonne journée aujourd'hui puis, même, on commençait la section
des plaintes, qu'on pourrait peut-être finir
demain, puis, si on a eu nos amendements passés sur les deux conseils dont je
parlais tantôt, ça, ça veut dire
qu'on serait, mercredi après-midi et jeudi, dans ça. Alors, en gros, là, ça
aurait l'air de ça, notre semaine, si tout va bien. Je pense que les
gens qui nous suivent ont une bonne idée, là, où qu'on est.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, comme vous l'avez mentionné,
les documents qui ont été mentionnés par M. le ministre sont présentement sur
Greffier, dans le cahier du député, donc, pour consultation.
M. Dubé :
...de document, là, du règlement intérieur.
Le Président
(M. Provençal)
: Oui,
oui, il est déjà déposé.
M. Dubé :
Ah! il est déposé?
Le Président
(M. Provençal)
: Tout
est déposé.
M. Dubé :
Tout est beau? Excellent.
Le Président (M. Provençal)
: Puis c'est pour ça que je vous
demandais si on pouvait le rendre public.
Ceci étant dit...
Oui, M. le député, avant de... est-ce que c'est pour une intervention ou un
questionnement sur le plan de match?
M. Cliche-Rivard :
Bien, on m'indique que c'est très... bien, pour moi aussi, je viens
d'arriver, mais c'est très apprécié, qu'on fasse ce genre de plan de match là
le mardi, là. Donc, si on pouvait en garder l'habitude, je pense que tout le monde en profiterait, nous les
premiers, là, mais je pense que ceux qui nous écoutent aussi. Alors, c'est une
suggestion que je fais, qu'on commence comme ça le mardi matin.
Le Président
(M. Provençal)
: Pas
de problème.
Ceci
étant dit, nous revenons à l'article 125, qui avait déjà été lu, et je
vais demander s'il y a des interventions. Alors, Mme la députée de Mont-Royal—Outremont.
Mme Setlakwe :
Oui, merci, M. le Président. J'essaie de me souvenir, on avait entamé la
discussion sur 125, et même je pense que,
suite à une question, on a réalisé que de... 125 doit se lire avec 126, mais,
bon, reprenons quand même. Tu sais, les premières réflexions, à la
lecture de 125, on ne peut pas être contre, évidemment, l'obligation de créer, de constituer des comités consultatifs sur
demande de... soit des groupes, d'un groupe d'employés, ou de professionnels,
ou de personnes appartenant à un milieu.
Moi, j'ai une
première question. Pourquoi, au tout début, on se limite à un établissement
territorial, comme si on excluait les non territoriaux, par exemple les CHU,
les instituts et les établissements regroupés?
M. Dubé :
Il faut commencer à présenter tout le monde?
Des voix :
Ha, ha, ha!
Le Président
(M. Provençal)
: Alors,
M. le sous-ministre, s'il vous plaît. M. Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
Daniel Desharnais, sous-ministre associé à la coordination réseau et
ministérielle et aux affaires institutionnelles.
Essentiellement parce
que c'est... la raison pour laquelle ça vise les établissements territoriaux,
c'est qu'ils sont composés de plusieurs installations, contrairement à un
établissement non territorial. Là, on parle de création de comités consultatifs
pour des installations.
• (10 heures) •
Mme Setlakwe : Donc, présumément, il y a
une certaine homogénéité. On n'a pas vraiment des milieux distincts qui
auraient besoin de créer un comité consultatif, dans le cas des autres
établissements? Ils pourraient.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
les autres établissements... en fait, les autres établissements, c'est les
conseils d'établissement qui... comment je pourrais dire, qui sont...
qui ont les... je ne pourrais pas comparer les fonctions des comités consultatifs, mais c'est le conseil d'établissement
qui a la responsabilité... en fonction de ses responsabilités, a un certain
rôle à jouer qui peut s'apparenter au comité consultatif, mais les comités
consultatifs visent essentiellement les installations des établissements
territoriaux qui ont plusieurs installations à gérer.
Mme Setlakwe :
O.K., je comprends. Et peut-être nous rappeler c'est à quel article, dans
ce cas-là, que les comités d'établissement
ont l'obligation de mettre les moyens en place pour préserver le caractère culturel,
historique, linguistique ou local d'un établissement.
M. Desharnais
(Daniel) : C'est à l'article suivant, l'article 126.
Mme Setlakwe :
Non, mais, à 126, on est toujours dans des établissements territoriaux.
M. Desharnais
(Daniel) : Oui, oui, oui. Je n'ai pas...
Des voix :
...
M. Dubé : Voulez-vous
reprendre votre question? Parce que je ne suis pas sûr... on n'a pas l'air
d'avoir compris la même question.
Mme Setlakwe : Ah! bien, je me
disais, ici, c'est l'obligation de constituer un...
M. Dubé : Ici, vous êtes dans
125? 125, O.K.
Mme Setlakwe : 125, oui, oui,
oui. 125 parle de l'obligation de constituer un comité consultatif. Quand il y
a une demande qui en est faite, il y a
l'obligation pour l'établissement territorial de le faire. Puis là, après ça,
en 126, bien, on voit quelle va être
la mission, là, du comité consultatif de... il y a deux choses, là, il y a
«faire des recommandations [...] sur
les moyens à mettre en place pour préserver le caractère culturel, historique,
linguistique ou local de l'établissement», et, dans un deuxième temps, bien là, on y arrivera, «et d'établir [des]
liens», mais là vous nous répondez que 125 et 126 concernent un établissement
territorial. Parce que, dans les autres cas, non territorial ou regroupé, on a
déjà affaire... on n'a pas affaire à
un ensemble d'installations, puis vous dites : Dans ces autres cas là,
c'est le conseil d'établissement qui, dans son mandat général, a l'obligation
de tenir compte de ces... de ces réalités culturelles, historiques, linguistiques,
etc. Puis là je vous demande : Mais où est-ce que c'est prévu, ça, cette
obligation-là?
Des voix : ...
Le
Président (M. Provençal)
:
Vous auriez dû voir son cahier de
préparation ce matin, elle est armée pour aller en guerre, là, je vous
le dis tout de suite.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Ça va, M. le sous-ministre?
M. Desharnais
(Daniel) : Oui. Il n'y a pas l'équivalent pour les
établissements non territoriaux. Essentiellement, ce qu'on a fait, c'est qu'on a reproduit ce qui
était prévu à la LMRSSS, donc on n'a pas senti nécessairement le besoin de venir spécifier ces éléments-là dans le projet
de loi, puisque ce n'était pas spécifié déjà, à la fusion de 2015, pour les
établissements non regroupés. Mais on peut
présumer qu'effectivement les conseils d'établissement des établissements
non regroupés, naturellement, pour certains, notamment, bien, ils le font déjà,
là, sans que ce soit nécessairement inscrit dans la loi, actuellement.
Mme Setlakwe : O.K. Est-ce
qu'on peut nous donner un exemple? Peut-être que je chevauche sur 126, mais je
pense qu'on n'a pas le choix, là. Comment est-ce que ça se fait, en pratique?
Parce que je comprends que ça existe déjà, cette mécanique-là, mais elle vise
le conseil d'administration et non le conseil d'établissement, mais comment ça
fonctionne? Ou donnez-nous un exemple concret, là. J'imagine que... Là, on
parle d'une réalité linguistique, disons, quand on pense à l'île de Montréal,
mais ça peut être, je ne sais pas, moi, le CISSS des Laurentides, qui... où il
y a eu beaucoup de développement, la démographie a explosé. Qu'est-ce que...
Comment ça se fait, en pratique, là, s'assurer que toute la population est bien
représentée?
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
bien, en fait, je peux revenir à la philosophie de base, en 2015, pourquoi ça a
été présenté. Souvenez-vous, en 2015, on
passait de 180 quelques établissements et on faisait la fusion, on regroupait
des installations au sein d'un
établissement territorial, donc c'étaient plusieurs conseils d'administration
qui disparaissaient, et cette
disposition-là avait été demandée par certains pour pouvoir préserver une
certaine implication de la communauté dans les installations propres.
Donc, c'est pour ça qu'on a introduit ces installations-là.
Donc, à votre question : Comment ça se
traduit... Et, dans la LMRSSS, c'était une obligation du ministre : du moment qu'il y avait une demande d'un regroupement
de personnes qui concerne l'installation, le ministre n'avait pas le choix,
il devait accepter la demande. Et il y avait... je crois que c'était le conseil
d'administration qui déterminait les membres
du comité consultatif, et, dans la pratique, le comité consultatif peut faire
des recommandations au conseil d'administration des établissements
territoriaux, peut faire les liens avec les fondations. Pour certains, ça va
aller encore plus loin, c'est que, du moment
qu'il y a une volonté de changement à la mission de l'installation, ils doivent
être consultés. C'est notamment le cas pour les établissements...
Des voix : ...
M. Desharnais
(Daniel) : C'est le cas,
notamment, des établissements regroupés, certains établissements comme
St. Mary's ou encore Santa Cabrini.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne,
vous avez...
M. Cliche-Rivard : Bien,
je vais continuer sur ce même point-là. Si je comprends bien, les conseils
d'établissement territoriaux, eux,
doivent le faire, mais quand ce n'est pas un conseil d'établissement
territorial, il n'y a pas d'obligation de former un conseil consultatif?
M. Desharnais
(Daniel) : Non, parce que, comme je l'ai expliqué, la raison pour
laquelle ça a été introduit en 2015, c'est qu'il y avait un regroupement de
plusieurs installations pour faire les CISSS et les CIUSSS qu'on connaît
aujourd'hui, et c'est dans cette volonté-là qu'on voulait, à la demande de
plusieurs... de pouvoir avoir des comités consultatifs d'installation. Là,
quand on parle des établissements...
M. Cliche-Rivard :
Et, dans ce cas-là, c'était dans l'installation?
M. Desharnais
(Daniel) : Pardon?
M. Cliche-Rivard :
Dans chaque installation, indépendamment?
M. Desharnais
(Daniel) : Dans chaque installation. En ce moment, puis ça va être
préservé avec le projet de loi n° 15, le ministre fait une demande pour
créer un comité consultatif à un CLSC x sur... dans un établissement
territorial, bien, il a l'obligation d'accéder à la demande.
M. Cliche-Rivard :
Mais là vous dites que ça va être comme ça, mais là c'est un seul comité
consultatif par ensemble d'installations.
M. Desharnais
(Daniel) : Non, c'est un comité consultatif pour l'installation.
M. Cliche-Rivard :
Pour l'installation?
M. Desharnais
(Daniel) : Oui, c'est...
M. Cliche-Rivard :
Mais l'article 125 dit : pour l'ensemble de l'installation.
Des voix :
...
M. Cliche-Rivard :
Merci.
Le Président
(M. Provençal)
: Votre
nomination.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. Mathieu Paquin, Direction des
affaires juridiques, Santé et Services sociaux.
Alors,
l'article 125 va parler qu'effectivement il y a un seul comité consultatif
par ensemble d'installations qui est prévu. Cet ensemble d'installations là,
par contre, on comprend ce dont il s'agit lorsqu'on va lire l'article 126,
parce que c'est... il va y avoir des installations qui vont devoir être
désignées dans la demande en vertu de laquelle on va devoir créer le comité consultatif. Donc, essentiellement, ce sont
les demandeurs de la création du comité consultatif qui vont définir les
installations concernées par le comité, et c'est cet ensemble-là qui va être
visé par le comité.
M. Cliche-Rivard : Donc, ça ne sera pas du
tout un seul comité consultatif par conseil d'établissement territorial.
M. Paquin
(Mathieu) : Bien, un établissement territorial qui a son conseil
d'établissement pourrait avoir plus d'un comité consultatif.
M. Cliche-Rivard :
Pourrait en avoir plusieurs, et c'est eux qui feront la désignation d'à qui
s'adressera... ou ils feront la demande, à
savoir à qui ils veulent... quels établissements devraient être inclus dans
leur comité? Comment ça va fonctionner?
M. Paquin
(Mathieu) : Si eux réfèrent aux demandeurs...
M. Cliche-Rivard : Eux, oui, ceux qui
veulent former un... le groupe d'employés ou de professionnels au sein d'une installation d'établissement, eux vont former
une demande ou vont... et eux vont demander à regrouper des
établissements.
• (10 h 10) •
M. Paquin
(Mathieu) : Des installations.
M. Cliche-Rivard :
Des installations.
M. Paquin
(Mathieu) : Des installations, donc, parce qu'on dit, là, à 125, c'est
à la demande d'un ou plusieurs groupes formés d'employés, de professionnels ou
de personnes appartenant à un milieu qu'il dessert de constituer un seul comité par ensemble d'installations. Alors, le comité
va dire : Bien, je regroupe telle et telle personne, et nous, bien,
on veut agir comme comité consultatif à l'égard de telle et telle installation
de l'établissement.
M. Cliche-Rivard :
Mais est-ce qu'ils pourraient demander ça à l'égard d'un seul
établissement?
M. Paquin
(Mathieu) : Rien ne l'empêche, M. le Président.
M. Cliche-Rivard :
Donc, «constituer un seul comité consultatif par ensemble d'installations»,
ça n'exclut pas qu'il y en ait un pour un seul établissement.
M. Paquin
(Mathieu) : Ce serait un ensemble d'une installation, ou, en fait, si
vous dites... Parce que, pour que ce soit pour... Parce que c'est bien
important de distinguer l'établissement de l'installation. Le comité
consultatif va être — je
le mets entre guillemets, là — compétent à l'égard d'une ou de plusieurs
installations mentionnées dans la demande visant sa formation. Si on vise
toutes les installations de l'établissement, par la force des choses, ça va
finir par être le comité de l'établissement. Mais, à date, ce sont... et c'est
pour ça que ça avait été inventé dans la LMRSSS,
c'était pour permettre à des groupes intéressés par les caractéristiques d'un
établissement, dont ce qui subsiste aujourd'hui, et un certain nombre
d'installations de dire : Nous, on veut être comité consultatif de ces
installations-là parce que, ce qui se passe
dans ces installations-là, on s'y reconnaît et on a un intérêt dedans. Par
exemple, je regardais le site du CIUSSS de l'Est-de-Montréal, et eux vont avoir
un comité consultatif pour le CHSLD polonais. Alors, c'est ce genre de
choses là, ici, essentiellement, qu'on vient reconduire.
Donc, l'«ensemble
d'installations», pour en revenir à la question, M. le Président, qui est à
125, ça peut être une installation, ça peut être plusieurs installations, mais
c'est ce qui est mentionné dans la demande.
M. Cliche-Rivard :
Et, pour une même installation, il ne pourra pas y avoir, évidemment, plus
d'un comité consultatif, ou si une installation peut contenir divers comités
consultatifs?
M. Paquin
(Mathieu) : Puisqu'on a mis «un seul comité consultatif par ensemble
d'installations», lorsque j'ai un comité consultatif dans une installation,
normalement, je ne devrais pas en avoir d'autres.
M. Cliche-Rivard : O.K. Pourquoi avoir fait
ça conditionnel, là? Donc, «doit», ça, ça va, mais «à la demande d'un ou de plusieurs groupes»... Pourquoi il n'y a
pas, de facto, un comité consultatif? Pourquoi il faut attendre qu'une
demande soit formulée?
M. Desharnais
(Daniel) : Par respect. Par respect de la volonté des gens locaux.
S'il n'y a pas de volonté de créer, nécessairement, un comité consultatif, donc
on n'a pas nécessairement l'obligation d'en créer un, mais, si les gens... si
le désir est tel, bien, ça respecte leur volonté.
M. Cliche-Rivard :
En ce moment non plus, il n'y a pas d'obligation, c'est...
M. Desharnais
(Daniel) : En ce moment non plus, il n'y a pas d'obligation. Puis,
pour compléter, peut-être, les commentaires de mon collège, je vais vous donner
un exemple, j'ai un exemple devant moi. Le 5 novembre 2015, il y a une demande du maire de la ville de Dolbeau
qui demandait de créer un comité consultatif pour le CSSS
Maria-Chapdelaine, donc, qui regroupe plusieurs installations... sûrement
plusieurs installations, là, je ne le sais pas, mais possiblement un CLSC ou
encore un CHSLD.
M. Cliche-Rivard :
Oui, O.K., mais, dans cet exemple-là, il aurait pu aussi seulement désigner
certaines installations du CLSC où il aurait fallu les désigner au complet?
M. Desharnais
(Daniel) : Non, il aurait pu avoir une demande d'un regroupement pour
le CLSC comme tel.
M. Cliche-Rivard :
O.K., et un autre pour une autre installation du même... ailleurs, là, un
peu plus loin, à 100 kilomètres, à 200 kilomètres.
M. Desharnais
(Daniel) : Oui.
M. Cliche-Rivard :
O.K. Donc, on ne se retrouvera pas dans une centralisation où il y aura
trois heures, par exemple, qui pourraient séparer des installations liées au
même comité consultatif?
M. Desharnais
(Daniel) : Bien là, ça doit dépendre de l'étendue des territoires
ou... mais s'il y a une volonté d'avoir des comités consultatifs... Je pense
que l'article est clair, s'il y a une volonté d'une entité locale, de gens au
niveau local qui veulent créer un comité consultatif, bien, ils pourront faire
une demande. Là, dans la présente loi, c'est au conseil d'administration de
Santé Québec, et le conseil d'administration de Santé Québec doit acquiescer à
la demande.
M. Cliche-Rivard :
Puis, une fois cette demande-là acceptée, plus tard, elle pourrait être
scindée ou elle pourrait être réduite pour qu'il y ait deux comités, là, si la
demande se crée ailleurs?
Une voix : ...
M. Desharnais
(Daniel) : Si telle est la volonté des membres des comités, oui, ou
des membres, des gens, là, des personnes au niveau local, oui, il y aurait
possibilité.
M. Cliche-Rivard : Donc,
ça sera vraiment autogéré de manière où, si eux décident que, oui, il serait
peut-être mieux de diviser, entre guillemets, l'accréditation, là, ou la
désignation : Séparons-nous, partons chacun avec notre demande et on se ne
réunira pas, finalement on aura chacun nos canaux et on fera nos recommandations
au conseil d'établissement de manière séparée.
M. Desharnais (Daniel) : Tout à
fait.
M. Cliche-Rivard : Je vais
laisser ma consoeur, puis je reviendrai, là.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Mme la députée de Mont-Royal—Outremont.
Mme Setlakwe : Moi, sur 125, je
n'ai pas vraiment autre chose. J'aurai d'autres questions sur 126, mais je me permets, à 125, d'amener un cas réel dans ma
circonscription, puis dites-moi, actuellement, qu'est-ce que... comment cette demande ou cette lacune-là pourrait être
traitée. On me dit que les aînés à Outremont — Outremont, c'est francophone en majorité — sont
frustrés de... face à la difficulté d'obtenir des services en français, surtout
face à l'absence d'un CHSLD francophone dans
notre CIUSSS du Centre-Ouest-de-l'Île-de-Montréal. Ça fait des mois qu'on me
parle de ça. Là, je me dis, en regardant cette mécanique... parce que je
pense qu'anciennement Outremont rentrait dans un autre CIUSSS, peut-être le centre. En tout cas, actuellement, ils sont... ils
font partie du Centre-Ouest-de-l'Île-de-Montréal, puis il n'y a pas de
CHSLD francophone, il faudrait qu'ils soient déplacés à l'extérieur de leur
milieu. Mais je me dis, en regardant cette
mécanique-là, ils pourraient se réunir, se mettre ensemble puis demander de
créer un comité? Comment ça marcherait, actuellement, puis dans le
futur?
M. Dubé : S'il n'y a pas
d'installation, hein?
Mme Setlakwe : S'il
n'y a pas d'installation... Oui, ici, c'est comme... il y a un manque, mais on
est vraiment dans un cas où il faudrait tenir compte de la réalité linguistique
d'un établissement. C'est un cas réel, là, puis eux...
Le Président (M. Provençal)
: ...à 126.
Mme Setlakwe : Oui, on pourra y
arriver à 126, effectivement, mais je me dis : Est-ce que cette
situation-là, elle est traitée de façon plus générale dans la composition du
conseil d'établissement? Tu sais — puis on pourra, en tout cas, ajouter ça dans notre réflexion — eux,
face à cette difficulté-là ou cette lacune-là, ils disent : Ce serait
vraiment important que les élus
siègent sur les conseils d'établissement ou toute autre instance des CIUSSS
pour leur permettre de bien exprimer les besoins de leurs concitoyens.
Ça fait que, je me dis, ce serait quelle mécanique? Je ne sais pas si vous
suivez mon processus.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
oui, mais je me demande juste si la question des comités consultatifs est le
chemin à prendre.
Mme Setlakwe : Moi, je ne suis
pas sûre.
M. Desharnais (Daniel) : Parce
qu'à mon sens, bon, l'établissement que vous me parlez a une désignation, je
crois, 29.1, en fonction de la Charte de langue française, qui lui permet
d'offrir des services de façon bilingue, mais ça ne la dispense pas de donner
des services en français. Donc, à mon sens, c'est peut-être un autre canal que
le comité consultatif. S'il y a une
situation problématique, on peut très bien faire une plainte pour avoir accès
aux services en français, là.
Mme Setlakwe : Oui...
M. Dubé : Est-ce
que ça allait aussi loin? Non, mais juste en profiter pour essayer de régler un
autre problème si on peut le régler, là, mais est-ce que la demande,
c'était d'avoir un CHSLD qui serait uniquement francophone?
Mme
Setlakwe : La demande, c'est d'avoir... oui, c'est de combler
ce vide-là, oui, d'avoir un CHSLD francophone plus près d'Outremont. Sinon, j'ai compris qu'ils devaient se déraciner
et puis aller dans un CHSLD beaucoup plus loin.
M. Dubé : Mais je ne pense pas
que le comité consultatif... tu as raison, je pense que c'est vraiment une
représentation...
Le Président (M. Provençal)
: ...
M. Dubé : Oui, O.K. Mais c'est
peut-être 126, par exemple, qui parle de préserver le caractère linguistique?
Mme Setlakwe :
Oui, mais 126 et 125 vont ensemble, on s'entend, là.
M. Dubé :
Oui, c'est ça.
• (10 h 20) •
Mme Setlakwe : 126, c'est la suite,
c'est le mandat du comité consultatif, c'est pour ça que je pose la question. Puis,
dans le... puis ça, c'est un document qui a été déposé aussi sur Greffier. Eux
reviennent à la composition du conseil d'établissement, puis, dans l'optique de
la problématique qui est décrite, ils disent : Ce serait pertinent d'avoir des élus municipaux des villes
défusionnées et des arrondissements, qu'ils aient tous les mêmes droits de
siéger sur les conseils d'établissement pour, justement, exprimer les
besoins de leurs concitoyens. Mais ça, je comprends que ce n'est pas ici, là,
mais c'est peut-être...
M. Dubé :
C'est ça. Mais c'est pour ça que je pense que, quand on va discuter les
conseils d'établissement, en ayant rajouté les élus municipaux, qui est la
grande nouveauté, entre autres, c'est d'être capables d'avoir ces
discussions-là puis de dire : Bien, moi, je n'ai pas d'établissement qui
est dédié à une clientèle francophone importante, ici.
Mme Setlakwe :
Exact.
M. Dubé :
Puis un peu de la même façon que les anglophones auraient le droit de
demander la même chose dans une communauté y.
Mme Setlakwe :
Et vice versa.
M. Dubé :
Alors, moi, je pense, votre question est très pertinente, mais je pense
qu'on va le régler au niveau du conseil d'établissement. C'est bon?
Mme Setlakwe :
O.K. Moi, je n'ai pas d'autre chose sur 125 en tant que tel, là.
M. Dubé :
O.K. C'est beau.
Le Président (M. Provençal)
: C'est beau, mais je pense
que le député de Saint-Henri—Sainte-Anne m'avait demandé peut-être de reprendre la parole sur 125.
M. Cliche-Rivard :
Oui. Comment on va s'assurer... Parce que, là, je comprends qu'il faut
qu'il y ait une demande de mise en place, mais, sur le terrain, là, auprès de
ces gens-là, comment on va avoir l'assurance qu'ils ont connaissance de
l'article 125, là, que c'est leur droit?
M. Desharnais
(Daniel) : Bien, je vous dirais que c'est un article qui... c'est une
disposition législative qui s'exerce depuis
2015, donc j'imagine que... là, je n'ai pas le décompte des installations ou
des regroupements qui ont fait une
telle demande, mais j'imagine qu'il y a déjà plusieurs groupes qui seraient
intéressés à produire une telle demande, qui l'ont déjà fait, mais c'est
la responsabilité de l'établissement d'informer les gens que cette
disposition-là existe et qu'ils peuvent former un comité consultatif.
M. Cliche-Rivard :
Ça fait que je comprends de votre réponse que le... d'une certaine façon,
le conseil d'établissement a une obligation positive d'informer ses membres ou
les gens, là, que ce droit-là existe, là.
M. Desharnais
(Daniel) : Bien, tout à fait. Écoutez, ça fait partie de ses
responsabilités de faire en sorte que l'information pertinente puisse être
acheminée aux usagers.
M. Cliche-Rivard : Puis cette
responsabilité-là que vous venez de mentionner, elle est-tu libellée dans un
article?
Une voix : ...
M. Desharnais
(Daniel) : Oui, on me dit que c'est à l'article 245.1 : «Un
établissement territorial doit informer les usagers de son territoire des
services de santé et [...] services sociaux qui leur sont offerts de même que
de leurs droits et recours et de leurs obligations à cet égard.
«Il doit également
favoriser la participation de la population à l'amélioration des services de
santé et [...] services sociaux.»
M. Cliche-Rivard :
O.K. Donc, c'est...
M. Desharnais
(Daniel) : C'est dans la loi.
M. Cliche-Rivard : On peut donc
comprendre... Effectivement, vous l'avez dit, ils ont vraiment l'obligation
légale d'informer sur l'existence de ce comité...
Le
Président (M. Provençal)
:
M. le député, pour avoir déjà
fait partie d'un conseil d'administration de santé, on nous informe de
beaucoup d'éléments pour pouvoir bien faire notre travail, ça, je peux vous le
confirmer.
M. Cliche-Rivard : Donc, il y a
une job positive et proactive, là, d'informer. Puis je comprends qu'on va présumer, évidemment, de la bonne foi de tout le
monde là-dedans, donc que ce sera effectivement fait. Pour moi, ça va,
je n'ai pas d'autre question sur 125.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention sur le 125, est-ce que l'article 125 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Merci.
«126. Le comité consultatif est chargé de faire
des recommandations au conseil d'établissement sur les moyens à mettre en place
pour préserver le caractère culturel, historique, linguistique ou local de
l'établissement relativement aux
installations désignées dans la demande formulée en vertu de l'article 125
et d'établir, le cas échéant, les liens nécessaires avec les fondations des
établissements ainsi qu'avec les responsables des activités de recherche.
«Le comité doit établir ses règles de
fonctionnement.»
Commentaire : Cet article prévoit le rôle
du comité consultatif, soit de faire des recommandations sur les moyens à prendre pour préserver le caractère
culturel, historique, linguistique ou local de l'établissement relativement
à certaines de ses installations. De plus, il précise que ce comité fait
également des liens nécessaires avec la fondation de l'établissement.
Enfin, il indique que le comité établit lui-même
ses règles de fonctionnement.
Interventions sur l'article 126?
Mme Setlakwe : Oui, M. le
Président. Merci.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, Mme la députée de Mont-Royal—Outremont.
Mme Setlakwe : Je
comprends très bien, donc, qu'ils ont un rôle de faire des recommandations. À
ce niveau-là, quelle est la suite?
Est-ce qu'on a d'autres dispositions qui prévoient une obligation du conseil
d'établissement de faire part de leurs... tu sais, du résultat de leurs
analyses ou de faire part d'une décision par rapport aux recommandations, ou
est-ce que la loi reste silencieuse par rapport à ça?
Le Président (M. Provençal)
: Allez-y, M. Desharnais.
M.
Desharnais (Daniel) : La loi... bien honnêtement, la loi reste
silencieuse à cet égard-là, mais, dans la pratique, je sais qu'il y a
une rétroaction puis une communication constante soit avec le conseil
d'administration ou le P.D.G. à cet égard-là.
Mme Setlakwe : Puis vous ne jugez
pas opportun d'avoir comme... d'ajouter une clause pour qu'il y ait une... tu sais, un compte rendu? Je me demande si
on ne pourrait pas s'inspirer d'une autre mécanique dans la loi ailleurs,
il y aurait peut-être un libellé... Parce
que, là, c'est bien beau, là, de faire des recommandations, mais... puis je
comprends ce qui peut ou ne pas se faire en pratique, mais c'est
peut-être bien de le prévoir.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Aimeriez-vous donner les éléments de
réponse, Me Paquin?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, l'article 117, tel qu'il a été remplacé par
amendement récemment, va prévoir, entre
autres choses, que le conseil d'établissement peut donner des avis au
président-directeur général sur toutes sortes de sujets, dont notamment
les recommandations formulées par le comité consultatif. Donc, les
recommandations vont cheminer jusqu'au conseil d'établissement, qui pourra s'en
saisir pour formuler des avis au P.D.G.
Mme Setlakwe : Merci. O.K.
Donc, c'est vrai, on prévoyait spécifiquement que le conseil peut donner son
avis au P.D.G. Oui, il peut donner, ça fait partie de la liste des choses que
le conseil peut faire ou... Oui, O.K., je ne suis pas sûre qu'on...
Le Président (M. Provençal)
: ...
Mme Setlakwe :
Pas vraiment, mais est-ce que c'est un filet de sécurité? Tu sais, les
recommandations sont faites par le comité, à 126, puis ici je ne vois pas
vraiment d'obligation d'en tenir compte, à 117.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Effectivement,
M. le Président. Toutefois, si le conseil consultatif fait siennes les
recommandations du comité... si le conseil d'établissement fait siennes les
recommandations du comité consultatif, il pourra exiger ou requérir, plutôt, du
président-directeur général qu'il donne suite à un avis rendu, et, si le P.D.G.
ne le fait pas, alors il devra expliquer les motifs du refus.
Mme Setlakwe : Là, vous êtes
plus loin dans 117.
M. Paquin (Mathieu) : Exact, à
la fin de 117.
Mme Setlakwe : On
l'avait modifié, hein? Le conseil peut requérir du P.D.G. qu'il donne suite à
un avis qu'il rend...
M. Dubé : «Doit communiquer au
conseil les motifs de tout refus de donner suite à un tel avis», c'est de ça dont on parle, ici. Ce n'est même pas «peut» ou
«doit», c'est «donne son avis au président-directeur général», c'est comme
ça que commence 117. Puis, s'il y a eu des
recommandations, il doit donner son avis sur les recommandations qui ont
été formulées par le comité consultatif.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Pendant qu'il y a une réflexion...
Mme Setlakwe : Oui, j'en ai une
autre, question.
Le Président (M. Provençal)
: Allez-y.
• (10 h 30) •
Mme Setlakwe : Je me demande
si... Moi, je décortique 126, là, puis je vois deux... tu sais, deux volets au rôle du comité consultatif : «faire des
recommandations» — puis
là il y a tout le libellé — et,
dans un deuxième temps, «établir, le cas échéant, les liens nécessaires
avec les fondations des établissements ainsi qu'avec les responsables des activités de recherche». Ce dernier bout de
phrase où on fait référence aux fondations puis aux activités de recherche,
moi, je n'ai pas pu m'empêcher... vous savez, je reviens toujours avec la
question des fondations puis des activités de recherche,
et je pose la question, là, eu égard aux changements qu'on a faits à 43.1. À
43.1, on est venu dire clairement que — là,
je vais simplifier, là — ce
qui concerne les fondations, les activités philanthropiques... Bien,
c'est-à-dire, les fondations, le pouvoir est délégué au P.D.G. Est-ce
que, vraiment, le comité consultatif a un rôle à jouer au niveau des
fondations? Peut-être juste expliquer, tu sais, étant donné qu'on a... pas
qu'on a restructuré, mais qu'on a redéfini les pouvoirs... je ne suis pas en
train de dire qu'il ne devrait pas y avoir des liens, mais j'essaie de bien
m'assurer que le libellé des différents articles se tient, là, ensemble.
Le Président (M. Provençal)
: M. le sous-ministre.
M. Desharnais (Daniel) : Oui.
Vous me rappelez des souvenirs. À l'époque, lorsqu'on a eu des discussions à cet égard-là, c'était très important que, pour
les comités consultatifs, on fasse référence à leur rôle, notamment, avec
les fondations puis dans les activités de
recherche. C'était une manière pour les installations d'animer les communautés
à cet égard-là, notamment pour les levées de fonds et tout, donc. Puis pour
certains établissements regroupés, c'était encore
plus important parce qu'ils étaient constitués de corporations propriétaires,
donc ils voulaient avoir un rôle, un rôle spécifique sur les changements
de mission de l'établissement, donc ils voulaient maintenir certaines...
comment je pourrais dire, ils voulaient pouvoir animer la communauté locale à
cet égard-là.
Mme Setlakwe : Oui, mais je ne
suis plus sûre si c'est pertinent, maintenant, là, qu'on a... Je comprends, là,
qu'on créé Santé Québec, là, qu'on va avoir
des conseils d'établissement, mais on est spécifiquement venus dire, à 43.1, que
la philanthropie puis les fondations, ça ne relève pas de Santé Québec, ça
descend au P.D.G., puis là vous avez même donné un cas précis d'un
établissement à regrouper. Les établissements regroupés ne sont pas visés à
126.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: C'est des articles qu'on n'a pas
traités encore.
Mme Setlakwe : Pourquoi un...
Oui, allez-y, je vais vous laisser...
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
vous avez raison, ils ne sont pas visés à 126 puis ils sont visés à 293, qui
représente essentiellement la même... c'est essentiellement le même modus
operandi, si on peut dire.
Mme Setlakwe :
O.K. Mais il n'en demeure pas moins, là... Vous avez parlé d'activités de
levée de fonds dans des communautés, mais on
est venus dire que tout ce qui concerne activités philanthropiques, c'est entre
les mains du P.D.G., et là on vient
dire que le comité consultatif a un rôle à jouer au niveau des fondations. Il
faudrait que ce soit clair, là, qu'on n'est pas en train de...
Le Président
(M. Provençal)
: ...
Mme Setlakwe :
Premièrement, ils n'ont pas de pouvoir, là, on s'entend, c'est un pouvoir
d'émettre des recommandations, mais ils peuvent quand même se pencher... on
peut quand même avoir une initiative visant à créer un comité pour traiter des
activités philanthropiques dans un milieu. Je me trompe?
Le Président
(M. Provençal)
: Bien,
ce n'est pas pour traiter des activités, ils font des liens.
Mme Setlakwe :
...des liens, oui, mais donnez-nous un exemple, dans le nouveau régime, où
les fondations... où on a des
Sainte-Justine, ou des CHUM, ou des CUSM, là, qui sont... qui ont des grosses
fondations, ou l'Institut de cardiologie. Là, je comprends que je
mélange peut-être les établissements, là.
M. Desharnais
(Daniel) : Bien, en fait, les exemples que vous venez de nommer, je ne
peux pas reprendre ces exemples-là parce que, là, on vise des établissements
territoriaux.
Mme Setlakwe :
Exact. Donc, un établissement territorial, c'est comme un CIUSSS
traditionnel.
M. Dubé :
Le CIUSSS de l'Est-de-Montréal, mettons.
Mme Setlakwe :
Oui, O.K.
M. Desharnais
(Daniel) : Oui, ça... Oui.
M. Dubé :
Parce qu'il a un territoire, il
n'a pas juste une spécialité, comme le CHU ou comme Sainte-Justine, il a
une responsabilité territoriale.
Mme Setlakwe :
O.K. Donc, l'Institut de cardiologie n'est pas là-dedans.
M. Dubé :
Non, non.
Mme Setlakwe :
Donc, dans cet établissement-là de l'Est-de-Montréal, il pourrait y avoir
besoin de créer un comité consultatif pour différentes raisons, pour s'assurer
qu'on... je n'ai rien contre, là, pour s'assurer qu'on tienne compte des réalités du terrain — je
ne suis pas en train de dire que les comités consultatifs n'ont pas leur place — puis
là ces comités-là vont avoir comme
rôle d'établir les liens nécessaires avec les fondations des établissements.
Donc, ce serait qui, là, dans le CIUSSS de l'Est-de-Montréal?
M. Dubé :
Ce serait qui, qui...
Mme Setlakwe :
Oui, qui serait visé, donc, des liens avec... Tu sais, si on prend un
exemple précis, là, du CIUSSS de
l'Est-de-Montréal, qui comprend plusieurs installations, ils ont des
fondations, des installations qui ont des fondations, certaines en ont,
certaines n'en ont pas.
Le Président
(M. Provençal)
: Quel
est le fond de votre question?
Mme Setlakwe : Je veux m'assurer qu'on
ne dilue pas les pouvoirs qu'on a voulu transmettre, très concrètement, très
clairement, au niveau des activités philanthropiques, aux P.D.G. des
établissements. On ne veut pas... on veut que ce soit clair que les fondations, c'est tout à fait distinct de Santé
Québec, tu sais. Dans le fond, c'était ça, l'objet des discussions qui ont duré pendant des mois. Je veux être sûre
qu'on n'est pas en train d'ouvrir une porte, puis que la porte, ici, c'est simplement
pour des fins d'établir des liens, mais je n'ai toujours pas vu l'exemple
concret.
M. Desharnais (Daniel) : En
fait, à mon sens, il n'y a aucune dilution, parce que, si on prend le portrait
actuel, le rôle d'animation des activités philanthropiques ou des
activités de recherche, d'enseignement est aux établissements, actuellement,
des... là, on prend l'exemple des établissements territoriaux.
Ce qu'on est venus
faire, avec les amendements proposés, c'est qu'on garde cette situation-là,
donc la responsabilité au conseil d'établissement et au P.D.G. demeure locale.
Et, en ce moment, j'ai cette disposition-là qui existe dans la LMRSSS, donc il y a des comités consultatifs qui, s'ils
le souhaitent, font de l'animation de la communauté locale, notamment en soutien avec les fondations
des établissements pour participer à des campagnes de levée de fonds.
Donc, à mon sens, on ne dilue rien, rien, rien en maintenant une situation qui
existe, actuellement, et, si on enlevait ces dispositions-là, là, je pense
qu'on diluerait les activités que ces gens-là peuvent faire, notamment au
niveau des liens avec les fondations de l'établissement.
Mme Setlakwe :
Qui sont positives.
M. Desharnais
(Daniel) : Exactement.
Mme Setlakwe :
Je comprends. Merci.
Le Président
(M. Provençal)
: M.
le député de Saint-Henri—Sainte-Anne,
sur 126.
M. Cliche-Rivard :
Oui. Dans le fond, je comprends qu'il y a deux mandats...
Des voix : ...
M. Cliche-Rivard :
Je vais attendre. Il y a deux...
Le Président
(M. Provençal)
: ...intervention.
M. Cliche-Rivard :
Parfait. Non, non, je comprends. C'est normal qu'on a des choses à se
préciser.
Il
y a deux, donc, rôles au comité consultatif, c'est ce que prévoit 126.
Finalement, je comprends qu'il doit faire des recommandations eu égard à
préserver le caractère culturel, historique et linguistique et il doit établir
les liens nécessaires avec les fondations,
mais là mon deuxième... ma question, c'est : Dans quel but, ou c'est quoi,
la portée ou l'objectif des liens? Ça
se rapporte aux premières... à la première partie, qui est dans le but de faire
des recommandations d'établissement sur les moyens à mettre en place
pour préserver le caractère culturel, historique, et tout ça, c'est dans ce
but-là qu'il fait des liens avec les fondations?
Le Président
(M. Provençal)
: M. Desharnais.
M. Desharnais
(Daniel) : Honnêtement, pas nécessairement. Il pourrait faire des
liens avec des fondations pour participer à
des campagnes de financement, pas nécessairement pour préserver... Si votre
question est à savoir que... «le cas échéant, [faire des] liens
nécessaires avec les fondations des établissements ainsi qu'avec les
responsables des activités de recherche», ce
n'est pas nécessairement en lien pour préserver le caractère culturel,
historique, linguistique ou local de l'établissement, ça pourrait être
pour d'autres intentions.
M. Cliche-Rivard :
O.K. Donc, ça, c'est très bien. Donc, quelle est la finalité du deuxième
pouvoir ou du deuxième rôle, qui est de tisser des liens ou d'établir des liens
nécessaires en vue de...
M. Desharnais
(Daniel) : Bien honnêtement, c'était une demande qu'on a eue, à
l'époque, ça fait que j'imagine que les gens qui faisaient la demande voulaient
qu'on spécifie dans la loi que les conseils... les comités consultatifs pouvaient, le cas échéant, faire des
liens nécessaires avec les fondations, notamment pour participer à des
campagnes de levée de fonds.
M. Cliche-Rivard :
Donc, l'exemple qui vient, là, c'est pour participer à des campagnes de
levée de fonds. On devine que ces
professionnels-là qui appartiennent... ou ces gens-là qui appartiennent au
comité consultatif pouvaient faire ça... ou peuvent faire ça,
indépendamment, là, je ne me trompe pas, qu'il y ait cet article-là ou pas, ils
peuvent participer à des levées de fonds.
• (10 h 40) •
M. Desharnais
(Daniel) : Effectivement.
M. Cliche-Rivard :
O.K. Donc, il n'appartient pas là, nécessairement, un mandat ou un rôle du
comité, mais bien une capacité ou un droit
de faire ces liens-là. Essentiellement, on dit : Il n'y a pas de problème,
faites-le, vous ne serez pas en conflit, la loi vous le permet, il n'y a
pas d'enjeu.
M. Desharnais
(Daniel) : Tout à fait.
M. Cliche-Rivard : Donc, le seul mandat,
finalement, de fond du comité consultatif, c'est de faire des recommandations au C.E. eu égard au caractère
culturel, historique, linguistique et local. C'est son seul rôle, ou s'il y a d'autres
rôles qui ne sont pas définis à 126?
Le Président (M. Provençal)
: Bien, je vous dirais que
c'est son rôle prioritaire, ce que vous venez de nommer, et il y a
d'autres éléments qui peuvent s'ajouter.
M. Cliche-Rivard :
Et qui sont quoi et où?
Le Président
(M. Provençal)
: Lorsqu'on
faisait... on fait référence à la notion des liens.
M. Cliche-Rivard : Des?
Le
Président (M. Provençal)
: Quand on fait référence à la notion «et d'établir,
le cas échéant, les liens nécessaires». Ça, c'est un volet
supplémentaire qu'ils peuvent utiliser.
M. Cliche-Rivard : O.K.,
mais donc leur fonction... Vous êtes d'accord avec... en fait, je devinais,
mais donc leur fonction, c'est ça, finalement, un conseil... un comité
consultatif, principalement, est fondé en vue d'émettre des
recommandations au conseil d'établissement sur ces volets-là. C'est ça, sa job.
M. Desharnais (Daniel) : Tout à
fait.
M. Cliche-Rivard : Parfait.
C'est quoi, par exemple, un exemple de caractère local? Je comprends, là,
culturel, historique et linguistique, mais est-ce que vous avez un exemple de
c'est quoi, un caractère local?
M. Dubé : Si
le député des Îles-de-la-Madeleine était là, il pourrait nous le dire. Non, non,
mais c'est un exemple...
M. Cliche-Rivard : C'est ça que
ça veut dire?
M. Dubé : C'est ça que ça veut
dire...
M. Cliche-Rivard : Bien, ça
m'aide, ça, c'est une bonne réponse.
M. Dubé : Parce que c'est ça
qu'on veut, parce que le besoin d'un comité consultatif pour un CHSLD des
Îles-de-la-Madeleine peut être très différent d'un conseil législatif... d'un
conseil d'établissement pour un CHSLD d'Outremont. Alors, je pense que c'est...
M. Cliche-Rivard : C'est ça que
ça veut dire, local.
M. Dubé : C'est ça que ça veut
dire.
M. Cliche-Rivard : Là,
les recommandations sont formulées au conseil d'établissement. Le conseil
d'établissement, lui, doit donner avis au P.D.G. de...
M. Dubé : 117, qu'on a vu
tantôt, c'est ça.
M. Cliche-Rivard : ...117, mais
ne revient pas vers le comité consultatif pour lui faire part de l'avis qu'il
donne au P.D.G.
M. Dubé : Je pense que la fin
de 117... laissez-moi me souvenir, quand on l'a regardé tout à l'heure. Est-ce
qu'on a un 117 qui était amendé? Je l'ai-tu au complet? Ce qu'on avait tout à
l'heure, M. le député, là, quand on regarde... Moi, je regarde le 117 amendé,
le dernier paragraphe se lit... les deux derniers paragraphes se disent :
«Le conseil d'établissement peut également
donner son avis au président-directeur général sur le mode de...» Ah non, ça,
ce n'est pas ça. «Le conseil peut
requérir du président-directeur général qu'il donne suite à un avis qu'il rend.
Le président-directeur général doit communiquer au conseil les motifs de
tout refus — ici,
au conseil, on parle au...
M. Cliche-Rivard : Conseil
d'établissement.
M. Dubé : ...oui, c'est ça — de
donner suite à un tel avis.»
M. Cliche-Rivard : O.K. Donc,
on se comprend que ça va en montant et qu'il y a un lien de reddition entre le conseil d'établissement et le P.D.G., mais le
comité consultatif, lui, n'a pas de retour sur ses recommandations par le
conseil d'établissement. Lui, il formule ses recommandations, les envoie, et la
loi ne prévoit pas que le comité d'établissement lui réponde. Le comité
d'établissement, au contraire, fait seulement le suivi avec le P.D.G.
M. Desharnais (Daniel) : Je
peux y aller, M. le Président?
Le Président (M. Provençal)
: Oui, allez-y.
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
à mon sens, ce n'est pas parce que la loi est muette à cet égard-là qu'il n'y a
pas nécessairement de rétroaction auprès des conseils... des comités consultatifs.
Puis, si le comité consultatif se sentait négligé, comme tel, il serait en
droit d'en aviser le conseil d'établissement et, à la limite, Santé Québec, qui
a procédé à sa nomination.
Le Président (M. Provençal)
: C'est ça.
M. Cliche-Rivard : Donc, ce
serait ça, le mécanisme?
M. Desharnais
(Daniel) : Tout à fait.
M. Cliche-Rivard : De
se plaindre d'abord au conseil d'établissement et, s'il n'y a pas de la
réaction, de monter?
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
si les liens ne s'exercent pas bien, comme tel, et s'il se considère négligé,
dans le sens qu'il fait des représentations puis que le conseil d'établissement
ne fait pas de rétroaction, il serait en droit
de le mentionner d'abord au conseil d'établissement, qu'il souhaite avoir une
manière de fonctionner, avoir un retour, une rétroaction, mais ce n'est
pas parce que ce n'est pas écrit dans la loi que ce n'est pas ça qui se fait,
actuellement, non plus, là.
M. Cliche-Rivard : Je
comprends, mais ce que vous me dites, c'est qu'il y a donc une obligation
positive, bien qu'elle n'est pas écrite dans
la loi. Le législateur, l'intention du législateur, aujourd'hui, c'est qu'il y
a une intention positive de rétroaction envers ces recommandations-là?
M. Dubé : Je vous rappelle,
quand on va voir 127, tantôt, là, puis ça, ça fonctionne comme ça dans tous les
vrais comités, qu'ils soient en santé ou pas, un conseil d'administration nomme
des membres dans son comité, c'est lui qui
les nomme, si ces gens-là ne sentent pas la rétroaction des recommandations
qu'ils font, je ne suis pas sûr qu'ils vont rester sur ce comité-là
bien, bien longtemps, là. Alors, à 127, on va le voir tantôt, là, mais «le
comité consultatif est composé de sept membres qui ont les qualités requises
pour en exécuter le mandat et qui sont nommés par le conseil d'établissement», ça fait que, tu sais, je me dis, si... Je vous
dirais que c'est une logique qu'on voit dans tous les comités de
différents conseils, c'est que, si vous n'avez pas le... si les recommandations
que vous faites sont toujours lettre morte, pas sûr que ça ferait long feu, là.
M. Cliche-Rivard : Bien, je
suis un peu d'accord avec vous, justement, dans le sens où ils sont... déjà
qu'ils sont nommés par le C.E., ils ne s'en trouveront pas nécessairement
libres de questionner ou d'attaquer.
M. Dubé : Bien, tantôt, quand
on va discuter, un petit peu plus tard, qui sont sur le conseil
d'établissement, on va voir qu'on va avoir des représentants locaux, ce qui est
nouveau, des élus municipaux, hein?
M. Cliche-Rivard : Oui, mais
nommés par le C.E.?
M. Dubé : Oui,
mais qui va... Par exemple, au niveau... Je vais prendre juste un exemple, là,
vous allez avoir un... dans les amendements qui vont venir, on va avoir
une discussion entre les comités des usagers versus ceux qui sont nommés ou
définis par le comité des usagers. Alors, je pense que les amendements qu'on
pourra discuter vont... sur les deux types de conseils, vont vous donner une
assurance que c'est les bonnes personnes qui sont nommées sur ces conseils
d'établissement là, là.
M. Cliche-Rivard : Est-ce
qu'actuellement ça existe, là, déjà, ces comités consultatifs là, en ce moment?
M. Dubé : Oui, oui.
M. Cliche-Rivard : Et
est-ce qu'on a l'exemple ou un exemple de contribution, ou d'ajout, ou de rôle
qu'ils ont... qui ont permis de façonner, finalement, leur établissement
de manière historique, culturelle et linguistique?
Des voix : ...
M. Desharnais
(Daniel) : Je peux donner un exemple qu'on m'a parlé
dernièrement, où est-ce que j'ai eu une discussion avec un P.D.G. qui me
mentionnait que... et là c'est un comité consultatif qui est formé en fonction
de 293...
Des voix : ...
M. Desharnais
(Daniel) : ...pour... de 293 de la présente loi, mais qui
représente une corporation de propriétaires, le CHSLD chinois, qui participe aux activités philanthropiques,
également, de la fondation, et, bien, ils ont une contribution très
positive, justement, pour lever des fonds pour cet établissement-là.
M. Cliche-Rivard : Parfait.
Dernière question. 126, in fine, dit : «Le comité doit établir ses règles
de fonctionnement», donc il sera pleinement et 100 % souverain dans
sa procédure interne, sans ingérence quelconque ou potentielle ingérence de la
part du C.E.
M. Desharnais (Daniel) : C'est
le cas, actuellement, et c'est ce qu'on veut maintenir.
M. Cliche-Rivard : Merci
beaucoup.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, Mme la députée.
Mme Setlakwe :
Merci, M. le Président. Juste pour compléter, là, sur 126, bien, deux
choses, juste pour boucler la boucle, avec
une question... bien, mes questions puis celles de mon collègue de Saint-Henri—Sainte-Anne. Moi, j'ai trouvé ça rassurant,
là, de faire le lien avec 117 par rapport à... c'est l'obligation de rendre
compte ou de ne pas tenir compte des avis. Ça, ça me va, mais ultimement, là,
ce qu'on veut, c'est que les minorités... il y en a, là, des groupes minoritaires, qu'on ne les laisse pas de
côté, qu'on leur... qu'on les inclue dans les services, qu'ils ne se sentent
pas délaissés, exclus, lésés.
Puis
ultimement on a beau parler, là... tu sais, prévoir toutes les obligations, là,
de rendre compte, mais ultimement, s'il y a un enjeu, il y a une lacune, quelle
est l'autre procédure, en vertu de la loi, pour le mettre de l'avant?
Parce que les comités... Je veux bien qu'on revienne aux comités, mais
ultimement c'est le citoyen, là, qui pourrait être lésé. Donc, il y a aussi un
recours de... en vertu du système de plaintes.
• (10 h 50) •
M. Dubé : En plus de...
Mme Setlakwe : En plus. Bien,
c'est ça, là, mon point, c'est...
M. Dubé : Je comprends.
Mme Setlakwe : Il
y a... il faut s'assurer qu'il n'y ait pas un vide, là. Je comprends qu'à un
moment donné, bon, on a l'obligation de rencontre, à 117, mais, si, à la
fin, on a vraiment laissé de côté — puis ce n'est pas ce qu'on
souhaite — un
groupe minoritaire, à quelque part, puis que ce groupe-là est lésé, c'est quoi,
le recours?
M. Dubé : Peut-être, je vais
poser ma question à Me Paquin, là, parce qu'il a une bonne mémoire. Est-ce que, dans notre système de plaintes qu'on va
discuter un petit peu plus tard, il pourrait y avoir une plainte qui serait
versée ou qui serait levée en vertu d'un suivi qui ne serait pas fait
ou... Est-ce qu'on peut aller jusque-là dans le système de plaintes? Je ne sais
pas, là, je ne me souviens pas de... Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Bien, a
priori, le système mis... les dispositions mises en place pour le traitement
des... et l'examen des plaintes va permettre à un usager qui se sent lésé de
faire une plainte, et le commissaire aux plaintes
pourra assurer le suivi de cet examen-là et faire les recommandations qui
s'imposent. Et on a également... les dispositions
ne sont pas adoptées encore, mais il y a... le projet de loi prévoit également,
comme c'est le cas actuellement, des
comités d'usagers, qui, eux aussi, ont des... un rôle à jouer dans l'exercice
des droits des usagers. Alors, qu'il y ait ou pas un comité...
M. Dubé : Puis qui vont être
sur le conseil d'établissement. Alors, tu sais, il y a... O.K. Ça fait que
c'est ça. Voilà, la boucle va se tourner là aussi, là. O.K.
Mme Setlakwe : Merci. Dernière
intervention sur 126, si je peux me permettre, mais c'est un commentaire qu'on
avait reçu du regroupement québécois des intervenants en action communautaire
en CISSS et CIUSSS : élargir ou
envisager la possibilité d'élargir 126 en ajoutant... bien, dans le mandat des
comités consultatifs, en ajoutant la formulation de recommandations sur
la prestation et l'adaptation des services dispensés dans les établissements du
territoire local désigné et la possibilité
d'organiser des consultations publiques sur les services de santé et services
sociaux du territoire local. Moi,
j'ai compris de la discussion précédente que... puis, en lisant 126, c'est
plutôt exhaustif comme... en termes
de rôle du comité consultatif, là, je ne vois pas ces éléments-là comme faisant
partie de leur rôle. Est-ce que vous
l'avez considéré? Est-ce que vous pensez que ça pourrait être opportun ou
est-ce que ces éléments-là sont couverts dans une autre mission, d'un
autre... d'une autre... d'un autre intervenant?
M. Dubé : Je vais laisser
Me Paquin prendre quelques minutes.
Des voix : ...
M. Desharnais (Daniel) : En
fait, ce qu'on veut éviter aussi, dans 126, c'est confondre les rôles entre les
responsabilités du conseil d'établissement et la responsabilité du comité
consultatif. Les responsabilités du conseil d'établissement sont claires à
l'égard, notamment, de l'organisation des services, de la prestation des
services.
Mme Setlakwe : Mais,
s'il y avait un manque ou un ajustement à faire pour tenir compte du caractère
culturel, historique et linguistique local, là, ça pourrait rentrer dans leur
mandat. Mais, je comprends, là, il ne faudrait pas quand même qu'il y
ait un chevauchement. Quand ça concerne, de façon générale, la prestation et
l'adaptation des services, ça relève du conseil d'établissement spécifiquement.
M. Desharnais
(Daniel) : Effectivement.
Puis je ne veux pas nommer... là, je ne veux pas nommer d'installation, comme tel, mais on m'a déjà rapporté qu'avec ces dispositions-là
il y a des comités consultatifs qui font des représentations à l'égard
de la prestation de services directement, là, avec les dispositions qui sont à
126.
Mme Setlakwe : Avec le libellé.
M. Desharnais
(Daniel) : Avec le libellé, oui.
Mme Setlakwe : Oui, je comprends. Puis
là la possibilité d'organiser des consultations publiques ou, tu sais, des
sondages, il me semble qu'on a vu ça ailleurs.
Des voix :
...
M. Desharnais
(Daniel) : ...c'est à 347.1, on l'avait déjà vu, effectivement.
Mme Setlakwe :
347...
Le Président
(M. Provençal)
: 347.1,
qui était un nouvel article qui avait été ajouté. Ça va?
Mme Setlakwe :
Merci.
Le Président
(M. Provençal)
: S'il
n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 126 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: M. le ministre,
votre voix semble revenue, alors, 127.
M. Dubé :
Est-ce que vous voulez le lire, M. Président? Je trouve...
Le Président
(M. Provençal)
: Je
vous laisse faire la lecture.
M. Dubé :
Ah! bon, O.K., ma voix est meilleure, c'est ça que vous me dites.
Le Président
(M. Provençal)
: Oui.
M. Dubé :
O.K., alors, merci : «Le comité consultatif est composé de sept
membres qui ont les qualités requises pour
en exécuter le mandat et qui sont nommés par le conseil d'établissement. À
cette fin, ce conseil doit inviter les groupes intéressés à lui fournir
des listes de noms parmi lesquels il choisit les membres du comité.»
Commentaire :
Cet article prévoit la composition du comité consultatif, soit sept membres. Il
indique également que ces membres sont nommés par le conseil d'établissement,
qui invite les personnes ou les groupes intéressés à lui fournir des propositions. Mais ça, je ne pense pas
qu'il y a de changement avec la loi actuelle, là, avec l'article 148. Je pense
qu'on a... on fait la comparaison, ici, là, oui.
Le Président
(M. Provençal)
: Interventions
sur le 127?
Mme Setlakwe :
...mécanique, donc juste nous expliquer, là. La demande émane d'un groupe,
des employés, des professionnels, des
personnes qui appartiennent à un milieu, là, ils envoient une demande écrite,
là, présumément. Puis on n'a pas prévu la forme exacte, là. C'est une
demande écrite, ce n'est pas plus formel que ça?
M. Desharnais (Daniel) : Non,
effectivement, c'est une correspondance, aujourd'hui, qui est adressée au
ministre, mais là qui serait adressée au conseil d'administration de
Santé Québec.
Mme Setlakwe :
Au conseil d'administration de Santé... non, conseil...
Des voix :
...
M. Desharnais
(Daniel) : ...c'est au conseil d'établissement, excusez, c'est au
conseil d'établissement.
Mme Setlakwe : Dans le nouveau régime,
c'est le conseil d'établissement qui reçoit la demande, l'obligation, à 125, de
constituer le comité de sept membres. Donc, qui fait cette détermination-là?
C'est le conseil d'établissement qui s'assure d'avoir des personnes qui
ont les qualités requises pour en exécuter le mandat?
M. Dubé :
C'est les groupes qui vont suggérer les noms.
Mme Setlakwe :
Oui, c'est ça.
M. Dubé :
C'est ce qu'on voit à la fin de l'article 125.
Mme Setlakwe : Oui,
c'est là où je veux en venir. Donc, à cette fin... mais c'est le conseil
d'établissement qui prend en charge le processus et qui invite les
groupes intéressés qui se sont manifestés à fournir des noms. C'est... Juste
nous expliquer la mécanique, s'il vous plaît.
Le Président
(M. Provençal)
: Mais
permettez-vous? Je veux être sûr de bien comprendre. Dans certains conseils
d'établissement... dans certains conseils, on va rechercher des profils bien
définis au niveau des membres. Dans ce cas-ci, est-ce que votre question est à
savoir : Est-ce qu'il y a des profils qui sont recherchés, ou si on va
simplement demander à des groupes de nous... de déléguer des personnes?
Mme Setlakwe : Oui, mais je
pense que c'est le...
Le Président (M. Provençal)
: Deuxième volet.
Mme Setlakwe : ...le
deuxième volet qui semble être la réalité. Si M. Desharnais peut nous
expliquer comment ça se déroule en pratique.
M. Desharnais
(Daniel) : En ce moment, c'est le ministre qui autorise la
création d'un comité, mais, au niveau local, c'est là que s'opérationnalise
cette demande-là, avec la... justement, les groupes qui veulent, ou le groupe,
ou la personne, le représentant qui fait la demande fournit une liste au
conseil d'administration de l'établissement pour former officiellement des
membres du comité consultatif.
Mme Setlakwe : Parfait.
Donc, tout ça est entre les mains du conseil d'établissement, de veiller à
créer le comité.
M. Desharnais (Daniel) : Exact.
Tout à fait.
Mme Setlakwe : O.K., merci. Ça
me va.
M. Dubé : Bien, moi, je trouve
bien important de préciser, là, pour qu'on se comprenne bien, parce que j'ai
affaire à ce cas-là ailleurs, là, «à lui fournir des listes de noms parmi
lesquels il choisit les membres du comité», donc il y a l'obligation de choisir les membres à travers des... ça ne pourra
pas être le conseil d'établissement qui dicterait les personnes qu'il
veut voir sur le comité.
Mme Setlakwe : ...il doit
inviter les groupes à fournir des listes de noms...
M. Dubé : Parmi lesquels...
Mme Setlakwe : ...parmi
lesquels il choisit, je comprends.
M. Dubé : Ça, c'est important
parce que vous voulez vous assurer que votre comité consultatif représente la
base locale ou culturelle. Ce n'est pas au conseil d'établissement de dire qui,
il doit les nommer à travers les noms.
Mme Setlakwe : Non, non, il ne
peut pas dire : Ah! merci de votre suggestion, je m'en occupe...
M. Dubé : Mais je vais
prendre... je vais aller ailleurs. Je veux juste...
Le Président (M. Provençal)
: Oui, je vous avais reconnu, M. le
député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Donc, pour
continuer là-dessus, M. le ministre, en théorie, ladite liste pourrait contenir
sept noms, et donc vous auriez à... ou le conseil d'établissement aurait à
nommer les sept, s'il y en a sept sur la liste?
M. Dubé : La réponse, c'est
oui.
M. Cliche-Rivard : Donc, les...
M. Dubé : Je veux être très
clair là-dessus, parce qu'en ce moment on a, dans les... Je vous donne un exemple, là, pour vous dire comment c'est délicat,
on a des exemples, en ce moment dans des RPA, où il y a des comités de
résidents, qu'il y a des gens qui font des pressions à la direction de certains
pour nommer les gens eux-mêmes. Il n'en est
pas question, c'est les résidents qui doivent décider des membres. C'est
exactement la même chose, ici. Depuis qu'on a fait la loi sur la
maltraitance, là, puis qu'on a des comités de résidents, j'en profite... pour
les gens qui nous écoutent, là, c'est aux résidents de décider c'est qui qu'ils
mettent sur leur comité.
M.
Cliche-Rivard : Donc, les groupes, ensemble, pourraient organiser...
j'exagère un peu, mais un genre d'élection où on pourrait décider ensemble de quels sept noms et soumettre au
conseil d'établissement, et ce dernier serait lié par la liste des sept
noms. On est d'accord?
• (11 heures) •
M. Dubé : On est d'accord.
M. Cliche-Rivard : Donc là, il
y a donc une vraie...
M. Dubé : Mais
c'est ça, un comité consultatif. Vous ne voulez pas avoir un comité qui...
M. Cliche-Rivard : Oui, oui. Au
contraire, on veut le confirmer.
M. Dubé : Et
voilà. Je veux juste être clair, puis c'est pour ça que je vous donne l'exemple
avec le comité des résidents dans les RPA, là, c'est la même chose.
M. Cliche-Rivard : Donc, il y a
là une source de... on ne dira pas «contre-pouvoir», parce qu'il n'y a pas de
pouvoir, là, mais de représentativité réelle, terrain, choisie?
M. Dubé : Si on veut que ça
serve aux besoins, là, puis... Voilà.
M. Cliche-Rivard : Est-ce
que, de quelconque façon, les qualités nommées à 108, là, composition
socioculturelle, ethnoculturelle, linguistique, démographique...
M. Dubé : À 108? Excusez-moi.
M. Cliche-Rivard : Oui. Est-ce
que ces compositions-là ont quelconque impact sur 127? Là, je parle de la
composition socioculturelle, ethnoculturelle, linguistique, démographique.
Est-ce que ça a un lien avec la liste des sept de 127 ou les 127 sont sans
aucune catégorie préalable?
M. Dubé : ...il n'y a pas de
lien entre les deux. Il n'y a pas de lien entre les deux.
M. Cliche-Rivard : Il n'y a pas
de lien. Il n'y a pas de lien avec l'article?
M. Dubé : Bien, en tout cas, je
ne pense pas, là, je ne vois pas de lien à ça.
M. Cliche-Rivard : Je
suis d'accord qu'il n'y a pas de lien entre 108 et 127. La question, c'est
plutôt : Il n'y aura pas d'exigence de représentation
socioculturelle, ethnoculturelle dans le comité consultatif?
M. Dubé : Bien, écoutez, si...
M. Cliche-Rivard : D'exigence,
hein?
M. Dubé : Je ne verrais pas
d'exigence, si c'est ça, votre demande.
M. Cliche-Rivard : C'est ça, ma
question.
M. Dubé : Non, parce qu'on...
M. Cliche-Rivard : Si ça ne
l'est pas, tant mieux, là. Je ne suis pas en train de dire que c'est...
M. Dubé : C'est au comité
consultatif de discuter entre eux qui va être représentatif de la cause ou de
ce qu'ils veulent défendre.
M. Cliche-Rivard : Exact,
mais il n'y aura pas d'exigence, je l'entends. Ensuite, pour ce qui est des
vacances, des durées, des mandats, tout ça, c'est le règlement intérieur
qui le déterminera?
M. Dubé : Bien, rappelez-vous
qu'à 126, M. le député, on a dit que le comité doit établir ses règles de
fonctionnement.
M. Cliche-Rivard : C'est ça.
M. Dubé : Puis c'est un peu la
même chose. C'est les... c'est un peu comme les autres comités qu'on met en
place, ce sont ces comités-là qui déterminent leurs règles.
M. Cliche-Rivard : Ils
déterminent même la durée de leur mandat, ou ça, c'est le comité
d'établissement qui va le faire?
Des voix : ...
M. Dubé : Est-ce qu'on... Là,
je vais vous dire, je veux juste être certain. Me Paquin, est-ce qu'on a une référence, la durée de mandat, dans les règles de
fonctionnement ou... de ces comités-là? Bien, premièrement, Daniel, peux-tu
me dire ça fonctionne comment, en ce moment, sur la durée? Ça, je ne le sais
pas. Je vais...
M. Desharnais
(Daniel) : À mon sens, il n'y a pas de règle, comme telle, de durée de
mandat. Du moment que quelqu'un, un membre
déciderait de partir, ou deux membres, trois membres décideraient de partir,
bien, les personnes qui désirent remplacer, ou la personne qui dirige le
comité comme tel ferait une demande au conseil d'administration d'établissement
pour remplacer les membres, mais la seule règle qui existe, c'est qu'il y ait
au plus sept membres.
M. Cliche-Rivard :
Et donc il n'y a pas de... Est-ce qu'il y a une exigence de la part du C.E...
est-ce qu'il y a une exigence de toujours
remplir les postes vacants, ou vous dites : Il peut attendre deux, trois,
quatre membres vacants, puis là, tout d'un coup, procéder à une vague de
nominations?
M. Desharnais
(Daniel) : C'est dans l'établissement de leurs règles de
fonctionnement, donc on leur donne la totale liberté à cet égard-là.
Naturellement, un comité consultatif normalement constitué, avec une volonté
locale, aurait tout avantage à vouloir remplacer ses membres rapidement.
M. Cliche-Rivard :
Puis il le sait, il va le faire, là.
M. Desharnais
(Daniel) : Pardon?
M. Cliche-Rivard :
Ils vont les nommer illico, là, dans un délai raisonnable.
M. Desharnais
(Daniel) : Bien là, ça fait partie des obligations du conseil
d'établissement, effectivement.
M. Cliche-Rivard :
Quand vous dites «ça fait partie des obligations», c'est dans les articles
que vous nous nommiez tantôt, dans leurs exigences, de remplir les membres d'un
comité ou c'est proactif?
M. Desharnais
(Daniel) : Bien, dans... d'abord, d'accepter une telle demande, donc
il y a une obligation d'accepter une telle demande, et, à partir du moment
qu'elle est acceptée, de demander une liste aux membres qui veulent former un
tel comité. Et effectivement, s'il y a des vacances, bien, les membres du
comité vont faire des représentations au sein du conseil d'établissement, fournir
une autre liste de noms s'il faut remplacer plusieurs personnes, et le conseil
d'établissement a l'obligation de nommer les membres, jusqu'à sept.
M. Dubé :
Puis moi, je prends bonne note que, dans le règlement intérieur sur les
comités consultatifs, il pourrait y avoir
peut-être quelques spécifications de durée de remplacement, là. Prenons-nous
une note de ça, que c'est... si ça ne l'est pas déjà, on pourrait
regarder si ça pourrait être là.
M. Cliche-Rivard : Je pense que c'est très bien
par rapport à leur gestion interne, mais eux ne peuvent pas lier ou
obliger quelque chose au conseil d'établissement.
M. Dubé :
Non, c'est ça, c'est ça. C'est
pour ça que je dis qu'il y a peut-être... quand vous me parlez de la durée ou
du renouvellement, ou peu importe... O.K., on va le regarder pour le règlement
intérieur, pour voir s'il y aurait quelque chose à faire de ce côté-là.
Le Président
(M. Provençal)
: Interventions
sur 127? Oui, M. le député.
M. Cliche-Rivard :
Juste pour qu'on s'entende sur la fin de ça, donc, du moment où il y aura
une demande de remplacement, là, ou une
demande de remplir une vacance, le conseil d'établissement a l'obligation de
rencontrer la demande, de nommer la personne.
M. Dubé :
Bien oui, c'est le comité... on revient à tout à l'heure, c'est le comité
qui a le loisir, et le choix, et la liberté de choisir les gens qu'il veut.
M. Cliche-Rivard :
Exact. O.K., ça fait qu'on...
M. Dubé :
Ça, je trouve ça fondamental comme droit d'un comité...
M. Cliche-Rivard :
Bien, j'en suis aussi, je pense que c'est important.
M. Dubé :
O.K., on est au même endroit.
M. Cliche-Rivard : Oui. Je veux juste être
clair qu'il n'y aura pas un... je ne sais pas, moi, un délai de six mois où
il n'y aura personne sur le conseil. C'était le genre de question...
M. Dubé :
Je comprends ça, mais c'est pour
ça que je pense que, dans le règlement intérieur, lui, du conseil d'établissement, il devrait y avoir quelques
règles sur le temps, la durée du mandat, ou peu importe, ou de s'assurer qu'il
y a une demande de renouvellement qui
est faite après un certain temps, ou je ne sais pas, là, mais je pense qu'on
pourrait convenir de quelques règles.
M. Cliche-Rivard :
Dans le règlement du conseil d'établissement...
M. Dubé :
Du conseil d'établissement.
M. Cliche-Rivard : ...qui, lui, est à travers
le règlement de Santé Québec, ou il est différent, c'est un autre règlement?
M. Dubé :
Le règlement de... les règlements
de Santé Québec, c'est une chose, les règlements intérieurs, c'est d'autre
chose. C'est pour ça qu'on a fait... on a commencé à faire ça, là, avec les
limites que je lui ai données ce matin.
M. Cliche-Rivard :
O.K. Et ça sera un règlement uniforme pour l'ensemble des conseils
d'établissement?
M. Dubé :
Moi, je pense qu'on devrait faire ça, oui, effectivement, les règles de
base de ces comités consultatifs là, qui
sont très importants. On peut le voir, là, on passe pas mal de temps à
comprendre l'importance de ça. Moi, je pense que ça doit être précisé de
façon nationale.
M. Cliche-Rivard :
Puis on va parler d'un règlement qui vient directement du pouvoir exécutif
de vous ou on parle d'un règlement qui est doté ou adopté à l'intérieur de
Santé Québec?
M. Dubé :
À l'intérieur de Santé Québec.
M. Cliche-Rivard :
De Santé Québec. Ça ne passera pas par le ministre puis le Conseil
exécutif?
M. Dubé :
Non.
M. Cliche-Rivard :
O.K. Merci beaucoup.
Le Président
(M. Provençal)
: Y
a-t-il d'autres interventions sur le 127?
S'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que 127 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: 128,
M. le ministre.
M. Dubé :
On est rendus dans la section III.
Alors : «Outre
le comité de vigilance et de la qualité et le comité consultatif, le conseil
d'établissement peut former tout autre
comité pour le conseiller dans l'exercice de ses fonctions. Il détermine sa
composition, ses fonctions, ses devoirs et ses pouvoirs, les modalités
d'administration de ses affaires ainsi que les règles de sa régie interne.»
Excusez-moi. Je
voulais juste voir si j'avais un amendement...
Le Président
(M. Provençal)
: Non.
M. Dubé :
... mais on va directement au
commentaire — excusez-moi :
Cet article prévoit la possibilité pour le conseil d'établissement de
former tout autre comité pour le conseiller dans l'exercice de ses fonctions.
Le Président
(M. Provençal)
: Interventions
sur 128? Oui, M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Là,
dans le... contrairement au comité consultatif, qui établit ses propres règles
de fonctionnement, dans le nouveau
«outre le comité», à 128, là, c'est le comité d'établissement qui va déterminer
les règles de régie interne et non...
M. Dubé :
Excusez-moi, je n'ai pas compris.
M. Cliche-Rivard :
Il n'y a pas de problème.
M. Dubé :
Pouvez-vous recommencer, s'il vous plaît?
M. Cliche-Rivard :
Je voulais juste faire la distinction entre 126, où c'est le comité
lui-même qui établit ses règles de fonctionnement... puis le pouvoir, à 128,
des règles internes, là, il va appartenir au comité d'établissement et non pas
au comité ad hoc qui serait créé.
M. Dubé :
Oui, c'est ça.
M. Cliche-Rivard : O.K. Donc,
lui, il ne sera pas maître de sa procédure interne. Là, dans ce cas-là, c'est
le C.E. qui va l'être.
M. Dubé :
Oui.
M. Cliche-Rivard :
Est-ce qu'on a un exemple, en ce moment, de quelque chose qui existe comme
ça, un comité ad hoc, dans...
M. Dubé :
Plusieurs. Peut-être maître... excusez-moi, M. Desharnais pourrait
peut-être vous donner quelques exemples.
M. Desharnais
(Daniel) : Oui, comme la situation actuelle, c'est à la discrétion des
conseils d'administration, donc c'est à la discrétion des conseils
d'établissement. Actuellement, il y a des... dans les comités facultatifs, on a
des comités de ressources humaines, comités de démobilisation, il peut y avoir
des comités en lien avec les activités
philanthropiques, comité régional pour les programmes d'accès à des services de
santé et services sociaux en langue
anglaise, comités consultatifs à la direction générale, comités d'éthique
clinique et organisationnelle, comités d'éthique de la recherche. Donc,
c'est le type de comités qui peuvent être formés par le conseil
d'établissement.
• (11 h 10) •
M. Cliche-Rivard : Parfait. Là, je recule un
peu, peut-être que vous l'avez déjà dit, mais les gens qui participent...
Des voix : ...
Le Président
(M. Provençal)
: Alors,
vous pouvez continuer.
M. Cliche-Rivard :
Les gens qui sont nommés sur ces comités-là, est-ce qu'ils reçoivent une
rémunération, ou un remboursement de dépenses, ou... On l'a prévu, ça, par un
autre article, ou ils ne reçoivent rien?
M. Desharnais
(Daniel) : Il n'y a pas de rémunération prévue.
M. Cliche-Rivard :
Il n'y a pas de rémunération associée à la participation d'un comité?
M. Desharnais
(Daniel) : Non.
M. Cliche-Rivard :
Quelconque ou seulement ceux à 128?
M. Desharnais
(Daniel) : Actuellement, il n'y en a pas, de rémunération, les membres
des C.E. n'ont pas de rémunération. Là, c'est une bonne question, pour les
membres rémunérés des conseils d'établissement, s'il y a de tels comités qui
sont prévus, mais je pense... Là, je ne pourrais pas vous dire s'il y aurait
une rémunération prévue. J'imagine qu'on ne voudrait pas rémunérer
particulièrement la participation à plusieurs comités, parce que, là, ça ferait
un cumul de rémunérations, là, donc, s'il y a rémunération dans les conseils
d'établissement, puis je pense que c'est une disposition qu'on a déjà discutée.
Des voix :
...
M. Desharnais
(Daniel) : Donc, c'est des choses qu'on a discutées à
l'article 112, que Me Paquin me rappelait. Naturellement, il y aura
des paramètres déterminés à cet égard-là par le ministre, et ce sera... outre
la rémunération de base pour un membre du conseil d'établissement, il y aura
possiblement une rémunération pour la participation à des comités formels,
mais, s'il y a multiplication de comités, bien là, c'est sûr qu'il n'y aura pas
addition de rémunérations, là, ça me surprendrait.
M. Cliche-Rivard :
Qui va prendre cette décision?
M. Dubé :
Allez-y donc, Me Paquin, si...
Le Président
(M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, comme on le voit à
l'article 112, ça va dépendre des paramètres qui vont être déterminés par
le ministre, et on fait obligation à Santé Québec de rémunérer les membres des
conseils d'établissement. Donc, ça va être dans le cadre de ces paramètres-là
que la décision va être prise de rémunérer ou de ne pas rémunérer. Il faut
aussi préciser que 128, tel qu'il est écrit, va permettre au conseil
d'établissement de déterminer la composition et les fonctions des comités qu'il
crée. Donc, évidemment, un comité qui ne serait pas créé de membres du conseil
d'établissement parce que je vais chercher d'autres personnes, bien, eux
n'auraient pas de rémunération en vertu de 112, puisque 112, c'est de la
rémunération pour les membres de conseils d'établissement.
M. Cliche-Rivard :
Seulement?
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
M. Cliche-Rivard :
O.K. Mais, comme M. Desharnais disait, il n'y aurait pas impossibilité
que des membres du conseil d'établissement nommés sur un comité, eux, reçoivent
rémunération additionnelle ou remboursement de dépenses pour la participation à
ce comité. C'est possible?
Le Président
(M. Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président, c'est quelque chose qui est
possible. Évidemment, tout va dépendre des paramètres qui seront déterminés en
vertu de l'article 112.
M. Cliche-Rivard :
Et le pouvoir de ces paramètres-là appartient directement au ministre?
M. Paquin
(Mathieu) : C'est ce que prévoit l'article 112, M. le Président.
M. Cliche-Rivard :
En vous remerciant.
Le Président (M. Provençal)
: Avez-vous une intervention,
Mme la députée?
Mme Setlakwe :
Oui, rapidement, s'il vous plaît, M. le Président. Moi, ce que je
comprends, ici, juste pour être certaine, comme on a créé une sous-rubrique
«autres comités», là, quand on utilise la terminologie, «le conseil
d'établissement peut former tout autre comité», on ne se limite pas à un
établissement territorial, là on est revenus dans la dénomination plus
générale, «conseil d'établissement», et là vous avez... M. Desharnais a nommé...
c'était une liste non exhaustive des autres comités qui existent, qui peuvent
être... dont on peut demander la constitution. Ça me... J'allais soulever le point qui a été fait par le Réseau
communautaire de santé et de services sociaux, eux proposaient d'ajouter un
comité régional d'accès aux deux autres comités qui sont nommés, c'est-à-dire
vigilance et qualité puis consultatif. Mais là, à vous entendre, il y en
a beaucoup d'autres, là. Est-ce qu'il y a une raison d'être, là, de spécifier
«comité régional d'accès», qui existe déjà?
Le Président
(M. Provençal)
: M. Desharnais.
M. Desharnais
(Daniel) : En fait, c'est à la discrétion du conseil d'établissement.
Donc, si tel est le désir du conseil d'établissement de faire un comité
régional d'accès, il pourrait pour le faire. On n'est pas obligés de le mettre
dans la loi.
Mme Setlakwe :
La liste de comités que vous avez nommés, est-ce qu'elle est... elle existe
quelque part? Est-ce qu'elle peut être déposée ou...
M. Desharnais
(Daniel) : Je pourrais voir si je peux déposer quelque chose. Je crois
qu'il y a sûrement de la documentation par
établissements qui mentionne les comités, bon, les comités formels et les
comités, si on peut dire... les
autres comités qui sont formés par le conseil d'administration. Je pourrais
voir qu'est-ce que je pourrais déposer, là. La liste que je vous ai
donnée, ce n'est pas exhaustif, là, c'est plusieurs établissements qui ont
formé de tels comités.
M. Dubé :
Dans le rapport annuel ou quelque chose comme ça.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
je vais voir, c'est peut-être... Oui, effectivement, comme le ministre le
mentionne, c'est peut-être dans leurs rapports annuels, mais sûrement.
M. Dubé :
Les rapports des comités vont dans les rapports annuels.
Le Président (M. Provençal)
: Mais il y a une géométrie
variable parce que les réalités ne sont pas les mêmes d'une région à
l'autre.
M. Desharnais
(Daniel) : Exactement.
Le Président
(M. Provençal)
: Ça va?
Mme Setlakwe :
Oui.
Le Président
(M. Provençal)
: S'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 128 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: Adopté.
129, M. le ministre.
M. Dubé : «Le
conseil d'administration de Santé Québec nomme le président-directeur général
d'un établissement de Santé Québec.»
Excusez-moi, là, je suis
allé peut-être un peu vite. On rentre dans la section II, qui va traiter
des présidents-directeurs généraux et des présidents-directeurs généraux
adjoints. D'accord? Alors, 129...
Et le commentaire : Cet article prévoit que
la nomination du président-directeur général d'un établissement s'effectue par
le conseil d'administration de Santé Québec.
Le Président (M. Provençal)
: Interventions sur 129? Allez-y,
madame.
Mme Setlakwe : Bien,
M. le ministre, on aimerait ça peut-être vous entendre sur le processus de
sélection, là. Comment vous
entrevoyez cette nomination? Est-ce que... Bien, c'est tout à fait nouveau, là.
Quelle serait votre implication? Comment est-ce que vous envisagez ce
processus-là?
M. Dubé : Bien,
partons de... c'est toujours bon de partir d'où on est en ce moment, hein? Puis
M. Desharnais pourra compléter parce
que c'est pas mal lui qui pilote l'exercice, là. Vous allez voir que l'exercice
est quand même semblable, là, un peu, ce n'est peut-être qu'en fin de
parcours que c'est différent. Mais, en ce moment, la... puis je demanderai à
Daniel de compléter, mais il y a un processus de nomination qui est fait, là,
de recherche de candidats, avec une publication d'un poste qui est disponible,
que ce soit pour le P.D.G. ou le P.D.G.A., là — moi, j'ai participé à plusieurs de ceux-là depuis trois ans — et,
une fois que le comité de sélection a été mis en place... Et on a une participation, sur le comité, de gens du
ministère et de gens de l'établissement parce que c'est très important d'avoir aussi
une implication du conseil d'administration, comme on l'appelle en ce moment,
pour arriver à la suggestion, bien souvent, de deux ou trois candidats — deux
ou trois, là, c'est ce qu'on retrouve le plus souvent comme finalité — et,
à ce moment-là, une... puis là je vous fais l'exercice simplifié, là, mais le
comité de sélection arrive avec un ou
deux candidats, avec une préférence, et recommande au ministre de procéder à la
nomination de ce candidat-là, qui est habituellement un candidat préféré
à un autre, là, et... mais qui n'est pas l'obligation du ministre de toujours
prendre ce candidat-là, en autant que les deux soient qualifiés. C'est à peu
près comme ça que ça fonctionne. Et je vous dirais que le principal changement
serait que la... c'est le conseil d'administration de Santé Québec qui va avoir
cette finalité-là et non le ministre,
comparé à la procédure actuelle. Est-ce que j'ai bien résumé, ou il y a quelque
chose à ajouter?
M. Desharnais
(Daniel) : Il y a une petite variante, que c'est le Conseil
des ministres, sous votre recommandation, qui nomme le P.D.G.,
actuellement.
M. Dubé : Effectivement.
Mme Setlakwe : O.K. Donc, comité de
sélection, là, vous avez mentionné qu'il y a des représentants du conseil, mais
là, ici, c'est le conseil d'établissement d'impliqué, émettent certaines... ou,
en tout cas, arrivent avec une liste courte
de quelques candidats, soumettent ça au Conseil des ministres? Non? Au conseil
des ministres, ou c'est le ministre, ensuite, qui... Comment ça va
fonctionner si... au C.A. de Santé Québec?
• (11 h 20) •
M. Dubé : Voulez-vous dire dans
la procédure actuelle ou...
Mme Setlakwe : À venir.
M. Dubé : À venir.
Mme Setlakwe : À
venir, oui, parce que... oui, parce que, là, vous avez mentionné...
M. Desharnais a mentionné le Conseil des ministres, tu sais...
M. Dubé : Parce que j'avais
oublié la dernière étape, qui n'est pas négligeable, mais c'est parce que
c'est... en tout cas, je ne me souviens pas, là, ce n'est pas arrivé une fois
que la recommandation qu'on a faite au Conseil des ministres n'était pas
acceptée, mais elle aurait pu l'être, elle aurait pu l'être. J'avais oublié
cette étape.
Mme Setlakwe : Et
vous ne jugez pas bon de prévoir dans l'article — ça a été suggéré, là — «après recommandations du conseil d'établissement»?
Ils n'émettent pas... le conseil d'établissement n'émettra pas une recommandation, il va y avoir participation, mais
ça me semble assez flou, là, pas... Vous, vous l'expliquez, là, qu'il y a des membres du conseil d'établissement qui vont
être impliqués dans le processus de sélection, mais ce n'est pas mentionné
en tant que tel.
M. Dubé : Bien, écoutez, je ne
vois pas comment ça pourrait se faire sans ça, sans consultation, parce
qu'honnêtement... Mais, à la... je vous donne beaucoup d'ouverture, là :
si vous tenez que ça y soit inscrit, je n'aurais aucun problème à le faire. Vous me suivez? Parce que je suis très direct
avec vous, parce que moi, je ne me vois pas, si j'étais à Santé Québec,
de dire : On va aller nommer quelqu'un en Outaouais ou n'importe quel
CISSS ou CIUSSS... d'être capable de dire : On n'a pas consulté les gens.
Mais, si c'est la préoccupation que vous avez, ici, de le dire... Puis je pense
qu'on l'a fait ailleurs, cette consultation-là, dans d'autres nominations,
hein, Me Paquin, là? Je ne me souviens pas où. Mais, en tout cas, je vous
dis juste que...
M. Desharnais
(Daniel) : ...
M. Dubé : Oui,
tu as raison, les comités d'usagers, c'est un bel exemple où on fait ça, on dit
«après consultation»...
Mme Setlakwe : Oui, parce que
je suis en train de me demander, si on déposait un amendement, est-ce qu'on dirait «après consultation» ou «après
recommandation». Mais on pourrait voir à quel article on a des... un libellé
similaire.
M. Dubé : Mais je vous dis, je
ne suis vraiment pas fermé à ça parce que, dans la vraie vie, c'est ça qui va
continuer d'arriver.
Mme Setlakwe : Puis c'est ce
qui est souhaitable.
M. Dubé : Puis
est-ce que... puis là je vais m'avancer encore, Me Paquin, là, est-ce que,
dans la LSSSS actuelle, c'est sur consultation? Allez-y donc, Daniel,
peut-être, si vous savez la réponse.
Le Président (M. Provençal)
: M. le sous-ministre.
M. Desharnais (Daniel) : Actuellement,
dans la... ce qui encadre ça, et là, comme le ministre l'a mentionné, c'est une
nomination du Conseil des ministres. Donc là, on ramène ça à une nomination du
conseil d'administration de Santé Québec.
Actuellement, ce qui est prévu à la LMRSSS, c'est que le conseil
d'administration doit fournir une liste d'au moins deux noms auprès du ministre pour que lui-même puisse faire
une recommandation au Conseil des ministres; en l'absence d'une telle
liste, il peut nommer la personne de son choix.
Mme Setlakwe : O.K. Ça, c'est
le régime actuel...
M. Desharnais (Daniel) : C'est
le régime actuel.
Mme Setlakwe : ...mais qui
n'est pas détaillé.
M. Desharnais
(Daniel) : Qui n'est pas détaillé. Dans la mécanique... la
mise en place des comités de sélection, tout ça, c'est la mécanique qu'on a
mise en place suite à l'adoption de la LMRSSS, mais elle n'est pas détaillée
dans la loi, mais je peux vous dire exactement, là, comment ça fonctionne.
Généralement, il y a... le conseil d'administration va nommer trois ou quatre
représentants du conseil d'administration, qui va former un comité de
sélection. Le comité de sélection va être formé de ces représentants-là et de
deux représentants du ministre...
M. Dubé : Dont vous.
M. Desharnais (Daniel) : ... — oui,
dont moi — et
c'est géré en collaboration avec les Emplois supérieurs, donc il y a affichage avec les Emplois supérieurs
du gouvernement. Après la période d'affichage, on reçoit les candidatures, on
détermine, en comité de sélection, qui on veut recevoir en entrevue, et, suite
au processus du comité de sélection, il y a
constitution d'une liste par rapport au... en lien avec les entrevues qui ont
été faites. Donc, délibération des membres du comité de sélection,
constitution d'une liste qui est envoyée au ministre, et le ministre peut
choisir la personne de son choix à partir de
cette liste-là, et, s'il y a absence de liste, le ministre peut nommer la
personne de son choix. Donc, s'il y avait une recommandation d'une personne,
donc absence de liste, le ministre ne serait pas obligé... ne serait pas
lié par la personne qui est recommandée par
le comité de sélection. C'est des dispositions législatives qui existent,
actuellement.
Le Président (M. Provençal)
: Avant que vous repreniez la parole,
présentement, l'article 129 porte sur la... uniquement sur la nomination.
Là, vous, vous faites référence à un processus de nomination. Est-ce que, par
rapport à ce que vous avez mentionné, M. le
ministre, vous prévoyez ajouter soit un nouvel article qui fait référence au
processus... Parce que, là, la discussion porte sur un processus de
nomination, et l'article 129 ne fait juste qu'identifier qu'on doit
nommer. Alors, moi, je voudrais être sûr où on va, là, présentement.
Des voix : ...
M. Dubé : Alors, moi, c'est
pour ça que, pour répondre à votre question, si c'est à propos,
Me Paquin... puis je pense qu'on en avait parlé quand on révisait, là,
parce qu'on a quand même écrit ça entre l'automne 2022 et lorsqu'on a
déposé en mars 2023, moi, en le relisant, puis surtout avec l'importance,
aujourd'hui, de s'assurer qu'on a une consultation locale, etc., je n'aurais
aucun problème, si c'est le bon endroit à le mettre, de dire que c'est après consultation avec le conseil d'établissement. Si,
ça, c'est... Est-ce que c'est le bon endroit pour le dire? Mais je sentais
que c'était ça, votre question. Est-ce que je me trompe?
Mme Setlakwe : C'étaient
deux volets, ma question, c'était de comprendre qu'est-ce qui arrive, dans les
faits, avant d'en arriver à la nomination. Ça, on nous l'a expliqué.
Puis ce que je comprends, c'est que ce processus-là, qui existe déjà mais qu'on reconduit avec les
adaptations nécessaires, sans implication du Conseil des ministres, ça n'a
jamais été écrit dans la loi actuelle.
Une voix : ...
Mme Setlakwe : Bon. Je ne vois pas...
Là, je ne pense pas que c'est nécessaire de détailler la mécanique en amont,
mais là on nous l'explique. Donc, ça, c'était le premier volet.
Mais là, à savoir,
dans le processus, qu'est-ce qu'on veut s'assurer qui soit fait, c'est la
consultation. Là, on peut voir
«recommandation», mais ce que je comprends, c'est que, dans les faits, ce n'est
pas une recommandation qui est faite, c'est qu'il y a des membres du conseil
d'établissement qui sont parties prenantes au processus, qui font partie
du comité.
M. Dubé :
Bien, c'est parce que... le meilleur exemple que je peux vous donner, là,
c'est que vous allez avoir un conseil
d'établissement qui va dire : Bien, moi, j'aimerais ça que ça soit le
P.D.G.A., donc le P.D.G.A., adjoint, qui soit nommé comme président.
Alors, moi, je fais une grande différence entre la recommandation puis la
consultation parce que... bien, vous savez, là, je n'ai pas besoin d'aller...
Alors, je ne voudrais pas que... On est, des fois... on a ces discussions-là, de dire : Oui, c'est
peut-être la bonne personne, mais il lui manque peut-être deux, trois ans
d'expérience pour faire ça. Alors, moi, c'est pour ça que je veux qu'on se
garde cette marge de manoeuvre là, de dire... et c'est pour ça que le
plus loin que je suggérerais, ce serait d'aller «après consultation». Mais
c'est pour ça que je vous en parle bien ouvertement, parce qu'on n'a peut-être
même pas besoin de le mentionner, puis c'est ce qu'on fait. Mais, en tout cas,
je suis assez flexible si c'est possible. Est-ce qu'on pourrait le faire?
Est-ce que 129 nous permettrait de le faire?
Des voix :
...
Le Président
(M. Provençal)
: On
va suspendre, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 11
h 28)
(Reprise à 11 h 33)
Le Président
(M. Provençal)
: Nous
allons reprendre les travaux.
Alors, M. le
ministre, je vous cède la parole.
M. Dubé :
Bon, suite à la question de la députée d'Outremont, je pense que l'idéal,
là, ce serait que vous preniez connaissance
de l'article 51, dont je ne me souvenais pas, qui nous donnerait la
flexibilité, là, de déterminer par règlement toute la procédure qui doit
être suivie, incluant, si besoin, de faire référence à la consultation, là. Je
pense que... Puis peut-être que Me Paquin
peut le dire dans des mots plus à propos que moi, mais on ne voit... à moins
que vous donniez une opinion contraire, je pense que le... il faut
vraiment lire 51 et 129 en même temps.
Le Président
(M. Provençal)
: ...ajouter
quelques précisions, commentaires, s'il vous plaît?
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
M. le Président. En fait, le règlement qui est prévu à l'article 51
pourrait notamment prévoir le processus de sélection à une nomination du
P.D.G. Donc, si on veut... je prends un exemple de choses qui se voient parfois, si on veut prévoir l'appel de
candidatures, la formation d'un comité de sélection, comment ça doit être fait, tout ça pourrait être prévu dans le
règlement, de sorte que le règlement pourrait, entre autres choses, prévoir, s'il y avait un comité de sélection, que des
membres du comité... du conseil d'établissement, plutôt, soient dans le comité
de sélection, ce qui permettrait donc
d'arriver avec une liste de candidats qui serait soumise au conseil
d'administration de Santé Québec. Donc, l'implication du conseil
d'établissement pourrait se faire par le mécanisme de sélection qui pourrait
être prévu par règlement prévu en vertu de l'article 51.
Mme Setlakwe :
C'est à la discrétion du ministre.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président.
Mme Setlakwe :
Oui. Donc, le seul... Je comprends...
M. Dubé :
...à la discrétion du ministre.
Mme Setlakwe : Oui, le règlement auquel
fait référence Me Paquin, ultimement, c'est le ministre qui a la discrétion
par rapport au...
M. Dubé :
...règlement.
Mme Setlakwe :
Oui, le contenu du règlement. Ça fait que ça répond plus ou moins à ce
qu'on essaie de préciser, c'est-à-dire «consultation du conseil
d'établissement». Est-ce qu'ailleurs dans la loi on a ce libellé-là lors de la
nomination d'une personne à un poste? Peut-être pas un poste clé comme
celui-ci, mais est-ce qu'on a les mots «après consultation d'un comité »,
ou d'un conseil quelconque aussi? Moi, je ne pense pas, actuellement, là.
Le Président (M. Provençal)
: Faites-vous référence uniquement au
niveau de la santé ou dans...
Mme Setlakwe : Oui, oui, oui.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, hein? O.K. Non, c'est...
Mme Setlakwe : Oui, ça aurait
pu être plus large, vous avez raison, mais, non, je cherchais dans la loi, ici.
M. Paquin (Mathieu) : Bien, le
projet de loi, M. le Président, va prévoir déjà quelques exemples de
consultation, là, on va l'avoir notamment au niveau de la nomination du
directeur médical, où on prévoit qu'avant d'être nommé, le président-directeur
général va devoir consulter les CMDPSF. Donc, il y a différents cas de figure
comme ça où on prévoit une consultation préalable.
Mme Setlakwe : Honnêtement, je
comprends l'interaction avec 51, mais il me semble que ce n'est pas très contraignant et c'est plutôt spécifique et
opportun de l'ajouter à 129, «après consultation du conseil d'établissement».
Je ne sais pas qu'est-ce que le ministre en pense.
• (11 h 40) •
M. Dubé : ...je suis en train
de voir si ça peut s'insérer à l'intérieur de 51, parce que ça va tout
ensemble, hein, tu sais. Le processus de consultation doit être fait dans le
bon ordre parce que, tu sais, vous avez...
Des voix :
...
M. Dubé : C'est très technique,
là, on va juste démêler notre...
Des voix : ...
M. Dubé : Est-ce que je peux?
On est toujours en ondes?
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
M. Dubé : Oui?
Parce que, tout à l'heure, je l'ai dit, la préoccupation... j'avais la même que
vous, là. Je pense que ce que Me Paquin nous suggère, ici, c'est de dire que,
s'il y a eu consultation dans le processus de 51, on n'en a pas besoin
dans 129, mais, s'il n'y a pas eu de processus... si la consultation n'a pas
fait partie du processus — puis
je ne vois pas comment, là, mais ça pourrait
arriver — il
devrait y avoir consultation à 129. Maintenant, comment il écrirait ça
pour que ça se tienne, là?
Mme Setlakwe : Je comprends...
non plus une redondance.
M. Dubé : C'est parce que ce
que vous me dites, c'est... parce que, dans le fond, vous ne me le dites pas comme ça, mais, si le ministre oubliait de faire
la consultation dans le processus qui va être défini dans les règlements,
assurez-vous qu'on a de la consultation dans... Ce n'est pas ça qu'il me dit,
là, mais c'est à ça que ça revient.
Le
Président (M. Provençal)
:
Peut-être que le député de Saint-Henri—Sainte-Anne a une suggestion à nous faire.
M. Cliche-Rivard : Bien, il y a
deux distinctions, il y a de le mettre dans la loi puis de l'enchâsser, puis
c'est dans la loi, puis c'est réglé, ou il y
a... vous nous dites — puis
on vous fait confiance, mais : Vous verrez le règlement, on verra,
puis ça, on ne le saura jamais, nous, comme parlementaires. Ça, on ne le verra
pas. Puis donc il y a... beaucoup plus fort pour nous de le voir dans la loi.
M. Dubé : Bien, c'est pour ça
que je ne suis pas fermé à le mettre dans 129, mais je vous donne un exemple,
je veux juste donner un exemple. Quand il y a un comité de sélection, moi, je
ne vois pas autrement que... dans la procédure qu'on va définir, qu'il y ait
des membres du conseil d'établissement. On s'entend, là? C'est ça, en ce moment, qu'il y a, puis il y a des membres du
conseil d'établissement qui participent au comité de sélection, bon, mais,
moi, dans mon livre à moi, ce n'est pas
parce qu'il y a des membres, que vous avez fait la consultation... parce que
vous pouvez arriver puis de... dire : Voici mon choix, puis ce
n'est pas nécessairement le choix du conseil d'établissement. C'est pour ça que
je pense que la procédure — excusez-moi — est
importante.
M. Cliche-Rivard : Et
vous l'avez bien dit : dans votre livre à vous, et je vous souhaite la
plus longue longévité politique possible, là, mais il y aura un autre
ministre un jour...
M. Dubé :
Oui.
M. Cliche-Rivard :
...et ce ministre-là va être lié par la loi.
M. Dubé :
C'est ça.
M. Cliche-Rivard :
Et ça, c'est rassurant pour les parlementaires que nous sommes.
M. Dubé :
Bien, tout à fait, et c'est pour ça que j'essaie de trouver la solution,
parce que, tu sais, nommer des P.D.G., c'est quand même important dans le
processus, là, on s'entend. Alors, je ne sais pas, mais...
Le Président
(M. Provençal)
: On
est pas mal dans le haut de la pyramide, hein?
M. Dubé :
Oui, oui.
Mme Setlakwe :
Oui, puis je pense que vous avez fait l'argumentaire pour... le plaidoyer
en faveur d'une modification à 129. Vous avez même dit, tout à l'heure, M. le
ministre, tu sais : Je ne voudrais pas nommer ou que Santé Québec, par son
conseil d'administration, nomme une personne qui n'a rien à voir, complètement
extérieure ou... tu sais, on veut quelqu'un qui connaît le milieu.
M. Dubé :
Bien, moi, ce que je nous demanderais, à notre équipe de légistes qui
trouvent toujours des bonnes solutions — puis en plus j'en ai deux
devant moi, là, des avocats qui peuvent commenter — si le processus de...
on va regarder comment 51 peut être mis en relation avec 129, là, puis il y
aurait peut-être une modification qu'on pourrait faire, en autant que la
consultation soit là, mais c'est parce que je ne suis pas sûr, encore, que j'ai
clairement défini comment on va faire le règlement pour tout le processus,
parce qu'ici on dit bien «déterminer les normes, les barèmes qui doivent être
suivis pour la sélection, la nomination, l'engagement». Il y a pas mal de
choses à faire par ce règlement-là, puis je voudrais juste être sûr qu'on se...
pour le principe de... qu'en ajoutant la consultation on ne vient pas déjà trop
encadrer le processus qui est à définir. Vous me suivez, là, M. le Président?
C'est juste ça, mon point.
Le Président
(M. Provençal)
: Je
reçois très bien les commentaires...
M. Dubé :
Ou dédoubler le processus, oui.
Le Président
(M. Provençal)
: ...autant
de Mme la députée que de M. le député. Moi, je vous suggère... Parce que
je vois que vous avez... vous êtes en recherche d'une solution. Alors, si on
est dans notre recherche de solution, on s'entend que 129, bien, le principe de
base, c'est la nomination d'un président-directeur général. Alors, si tout le
monde est d'accord avec le principe de base, c'est qu'il nous restera peut-être
à déterminer plus la modalité de cette nomination-là.
Étant donné que M. le
ministre semble avoir une ouverture puis qu'il va avoir besoin d'un certain
temps avec ses légistes, je vous suggère
simplement de suspendre, pour le moment, l'article 129 et de procéder aux
autres articles. De toute façon, le
principe de base... ça va nous en prendre, des directeurs... des
présidents-directeurs généraux d'établissements pour fonctionner. Ça
vous va-tu? Alors, consentement pour suspendre 129?
M. Dubé :
Oui, on va suspendre puis on reviendra avec une suggestion, oui.
Le Président
(M. Provençal)
: Pour
faire l'arrimage, là.
M. Dubé :
Avec 51.
Le Président
(M. Provençal)
: Avec
51. Alors, article 130. M. le ministre.
M. Dubé :
O.K. Alors : «130. Sous l'autorité immédiate du président et chef de
la direction, le président-directeur général nommé en vertu de
l'article 129 est le plus haut dirigeant de l'établissement. Il est
responsable de l'administration et du
fonctionnement de cet établissement dans le cadre du règlement intérieur de
Santé Québec. Il doit notamment
veiller à ce que les obligations qui incombent à l'établissement en vertu de la
présente loi soient exécutées entièrement, correctement et sans retard.
«Le
président-directeur général exerce ses fonctions à temps plein, veille à
l'exécution des décisions du conseil d'administration de Santé Québec et
s'assure que lui est transmise toute information qu'il requiert ou qui lui est
nécessaire pour exercer ses responsabilités.
«Il
doit en outre s'assurer de la coordination et de la surveillance de l'activité
clinique au sein de l'établissement.
«Les dispositions de
la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État qui concernent le
président-directeur général d'une société d'État ne s'appliquent pas au
président-directeur général de l'établissement.»
Le commentaire : Cet
article précise que le P.D.G. est le plus haut dirigeant d'un établissement et
qu'il agit sous l'autorité immédiate du
président et chef de direction. Il prévoit également le rôle du P.D.G., soit,
notamment, d'être le responsable de l'administration et du
fonctionnement de l'établissement, de veiller à l'exécution des décisions du
conseil d'administration et de s'assurer de la coordination et de la
surveillance de l'activité clinique.
Il ajoute qu'il exerce ses fonctions à temps
plein.
Enfin, il précise que les dispositions de la Loi
sur la gouvernance des sociétés d'État concernant le P.D.G. d'une société ne
sont pas applicables à un P.D.G. d'un établissement.
Voilà. Puis je n'ai pas d'amendement.
Le Président (M. Provençal)
: Non? Interventions? Oui, M. le député
de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : «L'autorité
immédiate du président et chef de la direction», on parle du C.A. de Santé
Québec, à ce moment-là, et non pas du conseil d'établissement?
M. Dubé : Oui.
Quand on réfère au président et chef de la direction, c'est... on réfère au
P.C.D., hein, le président et chef de la direction, par opposition au
P.D.G., qui est dans les établissements.
M. Cliche-Rivard : Exact. Donc
là, on est directement sous la direction immédiate de Santé Québec.
M. Dubé : Oui.
M. Cliche-Rivard : Parfait. On
mentionne qu'il exerce ces fonctions à temps plein, est-ce que ça veut dire que
c'est une fonction exclusive, qui ne peut pas être cumulée?
M. Dubé : Il peut y avoir
quelques exceptions. On va peut-être... on va voir, tout à l'heure, je ne me
souviens pas si c'est dans ces articles-là, mais qu'il peut, par exemple,
siéger sur un autre conseil, mais...
Des voix : ...
M. Dubé : 136 — merci,
Daniel — mais
je vous dirais que c'est... oui, puis, je vous dirais, je ne vois pas comment quelqu'un pourrait faire cette job-là à
temps partiel, mais je pense qu'on sentait le besoin de... puis d'ailleurs
je me demande si ce n'est pas déjà prévu.
Oui, c'est déjà prévu dans la LMRSSS, que c'est une fonction à temps plein.
M. Cliche-Rivard : O.K. Donc,
c'est ça que ça veut dire, «temps plein», a contrario, là, ça veut dire qu'il
ne peut pas en occuper une autre... Il y a-tu une définition?
M. Dubé : Oui. À 136, je pense
même qu'on précise... Encore une fois, je...
Des voix : ...
M. Desharnais (Daniel) : Du
P.C.D.
M. Dubé : Oui, c'est ça. Là, je
le lis, là, je devrais... mais on dit, ici, «doivent s'occuper exclusivement du
travail de l'établissement et des devoirs de
leurs fonctions. Ils peuvent toutefois, avec le consentement du P.C.D. — dont
on parlait — exercer d'autres activités professionnelles,
qu'elles soient ou non rémunérées», mais là il faudrait que ce soit avec
l'autorisation du P.C.D.
M. Cliche-Rivard : O.K. Ça,
c'est la compréhension d'usage — je regarde Me Paquin, notamment, là — de
«fonctions à temps plein», c'est ça que ça veut dire dans le cadre de ces
lois-là? Parce que «fonctions à temps plein», ça peut aussi vouloir dire
40 heures-semaine, là.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Bien, en fait, il y a deux choses. L'article... le deuxième
alinéa de l'article 130 va prévoir
«fonctions à temps plein» et l'article 136 va prévoir «exclusivité de
fonctions». Donc, quand bien même il
sera à 60 heures-semaine, si ce n'est pas conformément à ce qui est prévu
à 136, il ne peut pas rien faire, autre chose, pendant ses fins de
semaine.
M. Cliche-Rivard : Parfait.
Donc, il y a une exclusivité.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Clair, net et précis.
• (11 h 50) •
M. Dubé :
Oui. On aime ça de même.
M. Cliche-Rivard : Oui, c'est...
Et pourquoi, au quatrième alinéa, on a décidé d'exclure avec la Loi sur la
gouvernance des sociétés d'État?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président.
M. Dubé : Soyez aussi clair.
M. Paquin (Mathieu) : En fait,
Santé Québec sera une société d'État au sens de la Loi sur la gouvernance des
sociétés d'État. Dans la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État, il y a
certaines dispositions qui s'appliquent au
président-directeur général, mais, comme ça a été expliqué précédemment, la
personne qui occupe le poste qui correspond à celui d'un P.D.G. de
société d'État en vertu de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État chez
Santé Québec, c'est le président et chef de la direction. Un P.D.G.
d'établissement est un subalterne du président et chef de la direction et, de ce fait, il n'a pas un statut
qui correspond à celui d'un P.D.G. de société d'État en vertu de la Loi sur
la gouvernance des sociétés d'État. Alors,
afin de dissiper tout doute et problème d'interprétation, on l'a prévu
expressément à la fin de l'article 130 du projet de loi.
M. Cliche-Rivard : Et ça le
libère, par exemple, de quelles obligations qui lui incomberaient autrement?
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
notamment, il ne participera pas au conseil d'administration de Santé Québec.
M. Cliche-Rivard : Parfait. Et
j'imagine, quand vous dites, à 130, là, «il doit notamment veiller à ce que les
obligations qui incombent à [cet] établissement en vertu de la présente loi
soient exécutées entièrement, correctement et sans retard», la conséquence
d'une non-réalisation, c'est là où on entre dans les motifs possibles de
congédiement?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Ce serait
mon interprétation, M. le Président, puisque c'est la job qu'on lui confie en
vertu de la loi.
M. Cliche-Rivard : C'est
ça, mais il n'y a pas de disposition... ou il n'y aura pas de disposition
pénale associée à ça, c'est vraiment une obligation de son travail?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président.
M. Cliche-Rivard : Évidemment.
Merci, c'est tout.
Le Président (M. Provençal)
: Mme la députée.
Mme Setlakwe : Oui, merci, M. le
Président.
Quelques
questions, là. Prenons le premier alinéa, le début est très clair : «Il
est responsable de l'administration et
du fonctionnement de cet établissement[...], [...]doit [...] veiller à ce que
les obligations qui incombent à l'établissement soient exécutées entièrement, correctement et sans retard.» Question
plus générale : Est-ce que le P.D.G. met de l'avant ou met à
exécution la vision de son conseil d'établissement, celui de Santé Québec, un
mélange des deux ou... Ça, c'est sûr que ça rejoint des discussions qu'on a
déjà eues, mais c'est la vision de qui?
M. Dubé : Un
mélange des deux, je pense, puis c'est un peu de la discussion qu'on a eue la
semaine dernière, parce que, quand on va voir toute la question... Je
vous donne juste un exemple, là, puis qui aide peut-être à notre réflexion
mutuelle ou à notre compréhension mutuelle, c'est qu'il va y avoir un plan
stratégique de Santé Québec, mais où chacun
des établissements va avoir son mot à dire en disant : Moi, voici... en
tant qu'établissement, voici c'est quoi, mon plan d'action pour livrer
ça. Donc, c'est pour ça que je vous dis : Je pense que c'est vraiment
hybride, là, ou... on rôle dans certaines
fonctions est très clair par rapport aux fondations, à la recherche, puis etc.,
mais beaucoup plus dans un rôle de collaboration, là, pour employer des
mots que j'ai utilisés assez souvent dans les dernières semaines, avec Santé
Québec.
Mme Setlakwe : O.K.
Merci. Que les obligations «soient exécutées entièrement, correctement et sans
retard», est-ce que ça, c'est une terminologie qui est... qui existe
dans notre corpus législatif?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. On va la retrouver à quelques
endroits, notamment dans le Code civil, où
on prévoit... l'article ne me vient pas par coeur en tête, là, mais c'est celui
où on prévoit les droits que confère l'obligation
aux créanciers de... l'obligation, donc, il a «le droit d'exiger qu'elle soit
exécutée entièrement, correctement et sans retard».
Mme Setlakwe : O.K. Code civil, très
général, mais est-ce que ce sont des expressions qu'on... Donc, ce que je
comprends de votre réponse, c'est que ce ne sont pas des expressions qui sont
reprises d'une loi actuelle en matière de santé.
Le Président
(M. Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Pas à ma connaissance, M. le Président, mais je n'ai pas
fait la vérification, alors peut-être que c'est le cas, mais peut-être pas.
Mme Setlakwe :
Peut-être juste nous revenir là-dessus.
M. Dubé :
...
Mme Setlakwe :
Oui.
M. Dubé :
Je veux juste faire un commentaire là-dessus, rapidement. Tu sais, on a
entendu souvent que, des fois, on avait de
la difficulté à implanter certaines directives, ça fait que moi, je veux juste
être certain qu'il est très clair, là,
que, lorsqu'une directive peut être passée par le conseil d'administration de
Santé Québec, il est du devoir du P.D.G. de...
Mme Setlakwe :
De le faire.
M. Dubé :
Voilà. Alors, «sans retard», c'est ça que ça veut dire.
Mme Setlakwe : Oui, oui. Non, je ne mets
pas en doute l'importance de le prévoir, j'étais curieuse de savoir...
M. Dubé :
Bien, moi, ça, pour moi, là, c'est vraiment...
Mme Setlakwe :
Ça va de soi, là.
M. Dubé :
Ça va de soi. Puis je vous dirais que j'ai fait référence souvent, encore
une fois, dans les dernières semaines, du
rapport Savoie, là, suite à la pandémie, là, qu'on a vécue, surtout dans la
première vague. Je pense que c'est peut-être
bon de dire aux Québécois que ça va être important pour les P.D.G. d'agir
rapidement sur certaines directives, là.
Me Paquin, est-ce
qu'il y a quelque chose à compléter là-dessus?
M. Paquin
(Mathieu) : Bien, en fait, pour compléter la réponse, ce n'est pas une
expression qu'on retrouve, actuellement, dans les lois en matière de santé,
mais on la retrouve dans différentes lois au Québec, notamment la Loi sur les
agents d'évaluation du crédit, la Loi sur les assureurs, le Code civil, comme
j'en ai parlé, la Loi sur les coopératives
de services financiers, et c'est aussi une expression qu'on a utilisée dans un
certain nombre de dispositions du projet de loi, actuellement. On va les
retrouver, notamment, à l'article 78, 217, 221, 229.
Mme Setlakwe :
De ce projet de loi?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui.
Mme Setlakwe : O.K., d'accord. Merci.
Est-ce que... L'ensemble des obligations qui incombent à l'établissement,
là, on dit «en vertu de la présente loi»,
évidemment. Est-ce qu'il peut y avoir des obligations — là,
je suis dans le très technique, ici — dans d'autres lois du corpus
législatif? Je ne pense pas.
Le Président
(M. Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
M. le Président. En fait, je pense qu'il ne faudrait pas interpréter
l'article 130 de façon trop
limitative, mais, manifestement, il y a d'autres lois qui vont prévoir des
obligations qui pourraient s'imposer à un établissement.
Mme Setlakwe :
C'est ça que j'ai pensé en le lisant, on ne devrait pas dire «en vertu de
la loi»? Je comprends qu'il ne faut... Non,
il ne faudrait pas l'interpréter de façon trop restrictive, mais il y a comme
juste une façon de le lire, là, «en
vertu de la présente loi». L'idée, ce n'était probablement pas d'être...
c'était de faire un énoncé quant au rôle
du P.D.G. : il doit veiller à ce que les obligations qui incombent à
l'établissement, de façon générale et exhaustive, soient
exécutées entièrement, correctement et sans retard. Mais, en ayant dit «en
vertu de la présente loi», je ne suis pas sûre que c'est le... je ne suis pas
sûre que c'est souhaitable. On s'entend?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui.
M. Dubé :
Vous êtes d'accord avec son commentaire?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président.
M. Dubé :
Ce qui voudrait dire...
Mme Setlakwe :
Bien, n'ayez pas peur de le dire.
M. Dubé : Non, non, non, mais, à
date, je vous ai montré beaucoup de flexibilité. Est-ce que ce serait d'enlever
«présente»? Est-ce que, si on fait juste dire «en vertu de la loi»... parce que
c'était ça, votre commentaire, vous ne voulez pas que ce soit limitatif
à la loi sur la santé.
Mme Setlakwe :
À la loi qu'on est en train d'étudier, oui.
M. Dubé :
Oui, c'est ça. Bien, alors c'est pour ça que je demandais si
l'amendement...
Mme Setlakwe :
Oui, puis là, avec toutes les discussions qu'on a depuis des semaines, des
mois, j'ai comme l'impression qu'il y a d'autres obligations prévues ailleurs
que dans le p.l. n° 15.
M. Dubé :
Ailleurs.
Des voix : ...
M. Dubé : Ah! je crois reconnaître un ancien docteur qui me
servait ce médicament-là souvent, le «notamment».
Mme Setlakwe : Non, moi, je suis... Non,
parce que, là, c'est le «notamment» de... mon collègue de Saint-Henri—Sainte-Anne a raison, là, le «notamment» est plutôt dans ses fonctions, là, veiller
à différentes choses, dont... notamment à ce que les obligations soient
exécutées entièrement, correctement et sans retard.
Le Président
(M. Provençal)
: Et,
vous, c'est... votre commentaire est plus la notion que vous ne voulez pas que
ce soit limitatif uniquement au p.l. n° 15, c'est ce que je comprends de
votre intervention.
Mme Setlakwe :
C'est ça. C'est exactement ça.
Le Président
(M. Provençal)
: O.K.
Des voix :
...
M. Dubé :
Bien, moi, je pense que, si la députée de Mont-Royal—Outremont est d'accord avec ça, on va la laisser continuer, mais ce que Me Paquin... Peut-être juste à titre
de suggestion, vous avez dit que vous enlèveriez quoi, comme mots, dans
la phrase?
• (12 heures) •
M. Paquin
(Mathieu) : «En vertu de la présente loi».
Mme Setlakwe :
Ah! vous enlèveriez...
M. Dubé :
Vous diriez «à l'établissement
soient exécutées entièrement», alors vous n'avez pas besoin de faire
référence à la présente loi.
Mme Setlakwe :
Ces six mots-là. C'est «les obligations», point.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui.
M. Dubé :
Oui, mais on dirait quand même «soient exécutées entièrement, correctement
et sans retard».
Mme Setlakwe :
Ah! bien oui, oui, oui. Je comprends que ça pourrait répondre.
M. Dubé :
En fait, ce qu'on dit, c'est
qu'on enlève «en vertu de la présente loi». Bien là, je veux donner la parole
au député aussi, là, mais ce serait... On
peut continuer, peut-être, votre liste, puis on verra s'il y a d'autres
ajustements à faire, là.
Le
Président (M. Provençal)
:
Ce que Me Paquin nous
suggère, si vous me permettez, c'est que, dans... à la fin du premier alinéa,
c'est que «les obligations qui incombent à l'établissement soient exécutées
entièrement, correctement et sans retard», ce serait la nouvelle lecture
qu'on ferait de ce premier alinéa avec la modification qui serait apportée.
Mme Setlakwe : Oui. Bien, je
pense que c'est même préférable à l'autre alternative...
M. Dubé : Plus large.
Mme Setlakwe : ...d'enlever les
mots «présente loi», parce que, en fait, des obligations peuvent découler de la
loi et de...
M. Dubé : Comme gestionnaire,
de façon...
Mme Setlakwe : ...de façon
générale, là, des conventions, des ententes, des... oui.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, c'est ça.
Mme Setlakwe : Moi, je pense
que ça répond à la préoccupation.
Le Président (M. Provençal)
: Donc, ça, ce serait pour le premier
alinéa.
Mme Setlakwe : Est-ce que le...
Je peux continuer?
Le
Président (M. Provençal)
:
Oui, puis, par la suite, je
céderai la parole au député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
Mme Setlakwe : Si les obligations ne
sont pas... on a affaire à une personne, là, qui ne réussit pas à veiller à ce
que les obligations qui incombent à l'établissement soient exécutées
entièrement, correctement et sans retard, là, qu'est-ce qui arrive? Est-ce que
ça déclenche le processus du deuxième alinéa de l'article 51? Procédure de
recours...
Le Président (M. Provençal)
: Il y a de nombreuses questions qui
sont posées, et moi, souvent... On réfère toujours,
dans les articles de loi, dans certains articles de loi... de cette loi,
excusez-moi, «le cadre du règlement intérieur de Santé Québec», donc je
perçois qu'au niveau du règlement intérieur il va y avoir beaucoup d'éléments
qui vont définir beaucoup de choses, mais je... Ça ne veut pas dire que ça
répond à votre question, là.
M. Dubé : La plupart du temps,
vous le faites très bien. Ici, il y a beaucoup... il y a beaucoup d'informel dans
ça quant au fait qu'on peut décider qu'on n'est pas satisfait d'un P.D.G., là.
J'essaie juste de regarder dans cette section-là spécifique, sans aller à 51,
là, Daniel, parce qu'on peut expliquer comment ça fonctionne, habituellement.
Ou à moins que tu veuilles faire référence à un article spécifique, là?
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
je peux peut-être commencer, puis Me Paquin pourra compléter, là.
Le Président (M. Provençal)
: Allez-y, monsieur.
M. Desharnais
(Daniel) : Bien, en fait, oui, il y a des dispositions qui
pourraient... en fait, il y a une procédure qui pourrait faire référence à 51,
mais ce qui s'exerce, ici, en fonction de la nomination d'un P.D.G., P.D.G.A.
qui n'exécuterait pas les responsabilités qui lui incombent... bien, il y a un
régime de sanctions qui pourrait s'appliquer à partir du droit de l'employeur, c'est-à-dire, il pourrait, l'employeur,
comme tel... le P.C.D. pourrait soit ne rien faire, soit appliquer des sanctions, soit lui demander de
corriger une situation de façon immédiate, et ça pourrait mener jusqu'au
congédiement de la personne, tout dépendant de la faute qui est...
Mme Setlakwe : Oui, il y a une
série d'étapes avant d'arriver à 51.
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
oui.
Mme Setlakwe : O.K. Est-ce que
le... Me Paquin, vous aviez quelque chose à ajouter?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Non, M.
le Président, je n'avais rien à ajouter.
Mme Setlakwe : Merci, merci. Le
deuxième alinéa mentionne que le P.D.G. «s'assure que lui est transmise toute information qu'il requiert ou qui lui est
nécessaire pour exercer ses responsabilités». Moi, je lis ça, là, puis je me
dis que ce n'est peut-être pas le libellé idéal. Le P.D.G. «s'assure que lui
est transmise toute information», tu sais, il faudrait qu'on prévoie une obligation pour une autre
personne de lui transmettre l'information, mais comment peut-il... Je veux
bien, là, qu'il va
tenter de s'assurer, mais c'est drôlement dit, qu'il «s'assure que lui est
transmise toute information». Il peut
émettre des directives, il me semble, pour que l'information monte à lui ou à
elle, mais j'aimerais ça entendre... vous entendre là-dessus, là.
M. Dubé : ...qu'est-ce qui vous
chicote dans cette phrase-là?
Mme Setlakwe : Mais comment est-ce qu'une personne peut
s'assurer que lui est transmise toute information? Encore faut-il qu'on oblige... qu'on ait un
mécanisme pour s'assurer que l'information monte au P.D.G. On «s'assure que lui est transmise toute information qu'il
requiert», mais, si on n'a pas les obligations en place au sein de l'équipe, au
sein des autres personnes, il y a des
tierces personnes qui vont devoir avoir l'obligation de lui transmettre des
rapports, des analyses, des données,
des renseignements. Est-ce que le libellé est adéquat? J'en doute. «Qu'il
requiert», oui, là, il requiert, il peut... Où est-ce qu'on s'assure
qu'on oblige les autres à lui donner l'information?
Le Président (M. Provençal)
: Alors, M. le sous-ministre.
Mme Setlakwe : Parce que ça va
être très important dans l'accomplissement de son mandat, là.
M. Dubé : Je comprends.
M. Desharnais (Daniel) : En
fait, ce qu'on vise, ici, c'est que le président-directeur général, parmi ses
responsabilités, puisse transmettre au conseil d'administration de Santé Québec
l'information qu'il a besoin dans les temps opportuns. Après ça, c'est au
président-directeur général de l'établissement d'établir les mécanismes avec
ses équipes pour s'assurer de pouvoir avoir les informations qui sont requises.
Mme Setlakwe : Attends, mais
vous avez parlé d'information transmise au conseil d'administration de Santé
Québec ou... Là, ici, on parle d'information que le P.D.G. doit lui-même
recevoir. Ah! vous voulez dire qu'ici il doit s'assurer que lui est... O.K.,
c'est moi qui le lisais mal, alors. Le P.D.G. exerce ses fonctions à temps
plein, veille à l'exécution des décisions du C.A. de Santé Québec et s'assure
que lui est transmise... Donc, transmise à qui?
Une voix : ...
Mme Setlakwe : Au conseil
d'administration de Santé Québec.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président. En fait, pour préciser, «s'assure que lui», c'est le conseil
d'administration, et «qu'il requiert», c'est : qui est demandé par le
conseil d'administration de Santé Québec. Et, je dirais, ici, en cas de doute,
le texte anglais de l'article 130 est très clair, parce qu'on dit «that
all the information the board requires, or needs in order to assume its
responsibilities, is transmitted to it». Donc, le «il» et le «lui» réfèrent au
conseil d'administration.
Mme Setlakwe : Je comprends.
Là, je le vois différemment, là, merci. «S'assure que lui est transmise toute
l'information qu'il requiert», que le conseil requiert, oui, oui, non,
100 %. Et donc, pour faire ça, il y a comme un genre de courroie de
transmission. «Requiert ou qui [...] est nécessaire pour exercer», que le C.A.
requiert. «Ou qui lui est nécessaire pour exercer ses responsabilités», là, on
parle encore du C.A.?
Une voix : ...
Mme Setlakwe : O.K., c'est bon.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député.
M. Cliche-Rivard : C'est
beaucoup, évidemment, d'obligations puis c'est comme ça que ça fonctionne. On est certains... ou il n'y a pas d'obligation dans
l'autre sens de lui fournir tous les moyens pour qu'il soit, j'imagine,
capable de rencontrer ses obligations? Est-ce que c'est créé, ça aussi,
l'obligation dans l'autre sens, de Santé Québec envers le P.D.G.?
Le Président (M. Provençal)
: M. le sous-ministre.
M. Desharnais (Daniel) : Ce
n'est pas spécifié dans la loi, effectivement, mais, naturellement, Santé
Québec a la responsabilité de fournir les ressources à l'établissement pour
qu'il remplisse ses fonctions.
M. Cliche-Rivard : Parce
que lui ou la personne en question va probablement vouloir se défendre, le cas
échéant, en disant : Bien,
écoutez, je comprends ce que vous me dites, mais là... il pourrait dire :
Moi, je n'ai pas eu les moyens de réaliser mon
objectif. Là, ce que vous dites, c'est que, de facto ou par l'essence de la
loi, Santé Québec est pas mal mieux de le faire, là, mais je comprends que lui
va pouvoir opposer ce moyen de défense là.
M. Desharnais
(Daniel) : Il n'y a rien qui empêche un P.D.G. de faire des
représentations auprès de Santé Québec ou une autre entité pour
manifester le fait qu'il aurait besoin des moyens supplémentaires pour réaliser
son mandat.
M. Cliche-Rivard : On
pourrait donc lire entre les lignes «et Santé Québec lui en assure les moyens».
Ça pourrait très bien se lire là.
M. Dubé : Mais moi,
j'ajouterais quelque chose, là, juste pour préciser dans votre question, pour
être sûr que je comprends bien. On a passé
du temps à dire «et s'assure que lui est transmise toute information qu'il
requiert», prenons juste ce bout-là,
là. Ça, pour moi, c'est tout à fait normal pour un conseil d'administration de
dire : J'ai besoin de voir ça, mais c'est normal aussi pour le
P.D.G. d'avoir à fournir cette information-là aussi.
• (12 h 10) •
M. Cliche-Rivard : Tout à fait.
M. Dubé : On se comprend? C'est
ça que vous dites?
M. Cliche-Rivard : Oui, oui,
oui.
M. Dubé : Moi,
je pense que l'obligation de moyens dont vous parlez, bien, c'est au P.D.G. à
s'assurer qu'il va avoir l'information nécessaire, parce que le conseil
d'administration, il n'invente pas des questions farfelues, là, et...
M. Cliche-Rivard : Ce n'était
pas ça, nécessairement, ma question.
M. Dubé : O.K. Bien, c'est ça
que je veux comprendre, parce que moi, je voulais juste être certain que je le comprends, dans quel des deux contextes... Il y a
le contexte de l'exécution des décisions du conseil d'administration.
Ça, c'est une chose.
M. Cliche-Rivard : C'est ça, ma
question.
M. Dubé : O.K.
M. Cliche-Rivard : Oui, oui,
mais c'était pour ça.
M. Dubé : Parce que, pour
l'information, c'est plus...
M. Cliche-Rivard : Non, non,
pas pour l'information.
M. Dubé : ...c'est
plus à Santé Québec, au P.D.G. : J'ai-tu les bons documents informatiques?
Est-ce que j'ai la bonne fluidité de l'information?, etc. Votre question
est plus : Est-ce qu'il est dans l'exécution des décisions du conseil? Bien, ça, la réponse à ça, c'est comme un
peu évident, c'est au conseil à dire : Bien, voici ce que je vous demande
de faire, puis je vous donne les moyens de le faire.
M. Cliche-Rivard : Voici les
moyens, c'est ça.
M. Dubé : Bien oui.
M. Cliche-Rivard : Mais donc
cette obligation-là... parce que M. Desharnais l'a dit, elle n'est pas
écrite, là, elle n'existe pas, législativement parlant, mais c'est la
philosophie du p.l. n° 15, c'est ce que vous dites,
c'est ce que vous dictez, et les moyens suivront les demandes.
M. Dubé : Bien, regardez
comment on a passé beaucoup de temps sur la gouvernance clinique, puis une des
choses qu'on a décidées, c'est de donner des leviers aux P.D.G. dans certaines
décisions, avec, par exemple, le conseil
interdisciplinaire. Des P.D.G. nous disaient : Bien, moi, je n'ai
peut-être pas toujours les leviers de faire arriver certaines choses.
Ça, pour moi, là, c'est un exemple concret de ça, puis ça, ça s'applique aux
plaintes, ça s'applique à plusieurs des blocs...
M. Cliche-Rivard : Exact.
M. Dubé : ...je reviens
toujours à nos quatre ou cinq blocs importants du p.l. n° 15.
Voilà.
M. Cliche-Rivard : Ça fait que
le P.D.G. sera en position de dire : Pas de problème, j'exécuterai, mais
j'ai besoin de x.
M. Dubé : Il
se retourne envers le directeur des services professionnels, le DSP, qu'on
appelle, puis il lui dit : Bien, ici, il y a une non-performance, quelque
chose comme ça, maintenant tu as les moyens d'appliquer les gestes corrects
pour s'assurer que tu as une performance au niveau des services professionnels.
M. Cliche-Rivard : Parfait.
M. Dubé : Il y avait beaucoup
de ça qui nous a dictés dans des changements qu'on a demandés, entre autres
dans la gouvernance clinique.
M. Cliche-Rivard : O.K. Donc,
c'est du donnant-donnant, là, dans cette obligation-là de 130.
M. Dubé : Oui.
M. Cliche-Rivard : Merci.
Le Président (M. Provençal)
: ...d'autres interventions sur 130?
S'il n'y a pas d'autre...
M. Dubé : Bien, il y aurait
peut-être... il faut revenir, peut-être, à la nécessité d'enlever les mots,
mais moi, je voulais, M. le Président, qu'on fasse le tour de cet article-là
pour voir est-ce qu'il y a autre chose puis...
Le
Président (M. Provençal)
:
Mais, moi, ce que je comprenais,
c'est qu'il n'y avait pas d'autre intervention. Cependant, on s'est entendus,
tout à l'heure, pour dire que, dans le premier alinéa, il y aurait retrait, «en
vertu de la présente loi», pour apporter le correctif à 130.
Ce que je
vous propose : on peut suspendre le 130 pour faire la correction, on
revient au 129, parce que j'ai reçu l'amendement,
on va faire... on traiterait 129, et après ça on reviendrait avec 130 avec la
modification. Consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
: Merci.
M. Dubé : Vous êtes très
pratique, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, consentement pour revenir à
l'article 129, ou le...
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Ah! votre 130 est prêt?
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Ah! excusez, on va faire... excusez, on ne me l'avait pas
mentionné. Alors, on va finaliser le 130, étant donné que l'amendement est déjà
prêt. Vous m'excuserez, on avait oublié de m'informer qu'on l'avait reçu au
niveau du secrétariat. Alors, on va le projeter, s'il vous plaît.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Ah! on ne l'a pas reçu?
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Ah! O.K. On a des problèmes à
Drummondville pas à peu près, nous autres. Tout bloque là.
Des voix : ...
Le
Président (M. Provençal)
:
Oui. Aussitôt qu'on reçoit
l'amendement, on va le projeter, et cet amendement-là pourrait être... c'est un amendement qui a été vraiment
proposé suite aux interventions de Mme la députée de Mont-Royal—Outremont. Alors, simplement lire le début de votre amendement,
M. le ministre.
M. Dubé : Je dirais que c'est
l'amendement de la députée, là. Voulez-vous le... Oui?
Le Président (M. Provençal)
: Oui, Mme la députée, allez-y donc.
Mme Setlakwe : ...simplement
lire... Est-ce que je relis tout le premier alinéa de 130 ou juste la fin?
Le
Président (M. Provençal)
: Non,
non, je vous suggère juste...
Mme Setlakwe :
O.K. Donc, on supprime, dans le premier alinéa de l'article 130 du
projet de loi, les mots «en vertu de la
présente loi», de sorte que la dernière phrase du premier alinéa se lira comme
suit : «Il doit notamment veiller
à ce que les obligations qui incombent à l'établissement soient exécutées
entièrement, correctement et sans retard.»
Le Président
(M. Provençal)
: Exact.
Est-ce qu'il y a des interventions?
Alors, s'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: Adopté.
Et est-ce que
l'article 130 amendé... Au départ, y avait-il d'autres interventions?
S'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 130 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: Adopté.
Merci. Est-ce qu'on a reçu...
Une voix :
...
Le Président
(M. Provençal)
: On n'a pas 129,
alors je vais vous inviter à lire 131.
M. Dubé :
«Le président-directeur général
détermine l'organisation administrative, professionnelle et scientifique de
l'établissement de Santé Québec dans la mesure nécessaire pour compléter les
dispositions de la présente loi et du règlement
intérieur de Santé Québec; à cette fin, il peut prévoir des structures
administratives, des directions, des services ainsi que des programmes
cliniques.
«Les
dispositions prises par le P.D.G. concernant l'organisation administrative,
professionnelle et scientifique de
l'établissement de Santé Québec conformément au premier alinéa sont soumises au
président et chef de la direction qui peut les approuver avec ou sans
modification.
«Sous réserve du
règlement intérieur de Santé Québec, le P.D.G. nomme les membres du personnel
de Santé Québec relevant de son autorité.»
Donc, le commentaire :
Cet article prévoit que l'organisation administrative, professionnelle et
scientifique de l'établissement est effectuée par le P.D.G., il peut notamment
prévoir des directions et des programmes cliniques.
Il précise, à son
deuxième alinéa, que le P.D.G. soumet au président et chef de la direction pour
approbation les dispositions qu'il prend
relatives à l'organisation administrative, professionnelle et scientifique de
l'établissement. Enfin, cet article
ajoute que la nomination des membres du personnel de Santé Québec s'effectue
par le P.D.G. lorsqu'il s'agit du personnel qui relève de son autorité.
Le Président
(M. Provençal)
: Interventions
sur l'article 131? Mme la députée.
Mme Setlakwe :
...M. le Président. Donc, ici, on voit quand même une forme de hiérarchie,
là. Je comprends que c'est le P.D.G. qui a
le mandat d'organiser l'établissement, là, aux niveaux administratif,
professionnel, scientifique et soumet... mais il doit soumettre cette
organisation-là au P.C.D., qui pourra dire oui ou faire des modifications.
M. Dubé :
Oui, parce qu'il faut quand même laisser une certaine flexibilité, parce
que ce n'est pas tous les établissements qui ont la même taille, qui ont les
mêmes enjeux, etc., là. Donc, c'est ça qu'on veut, laisser un peu cette saveur
locale là à l'organisation administrative, etc., dont on réfère ici.
Mme Setlakwe :
Oui. Et donc ça part des établissements, ça part du P.D.G. de
l'établissement, qui organise l'établissement en fonction de ses réalités, puis
ça monte forcément au P.C.D.
M. Dubé :
Je serais très surpris, là, qu'à l'application de la loi, mettons qu'on est
à l'été 2024, là, les établissements
changent drastiquement d'organisation administrative, clinique, etc., là. On se
comprend? Ça fonctionne déjà comme ça. On est beaucoup plus, ici, dans
la coordination avec ces gens-là que des changements au niveau de leur
organisation administrative, je vais dire ça comme ça, là.
Mme Setlakwe :
Est-ce que le libellé... Donc, le libellé est sûrement similaire à ce qui
existe déjà pour les...
M. Dubé :
Bien, c'est ça que je regardais,
puis je n'ai pas eu le temps de voir, mais je ne pense pas qu'on a fait
une comparaison à 131, mais...
Une voix : ...
M. Dubé :
Hein? 183. Mais c'est assez léger, hein, comme... Est-ce que vous le voyez
dans votre document, Mme la députée? Quand
on faisait... dans cette section-là, on avait encore les comparaisons avec la
LSSSS, là, ça, c'est l'article 183,
qui dit : «Tout établissement doit préparer un plan d'organisation
administratif, professionnel et scientifique. Ce plan décrit les
structures...» Je suis en train de vous lire 183, là, mais...
• (12 h 20) •
Mme Setlakwe :
De la LSSSS?
M. Dubé :
La LSSSS. Ça fait que je vous dis qu'on est pas mal dans la même
organisation de ça, là.
Mme Setlakwe :
O.K. Moi, je suis dans le détail, là, dans le premier alinéa, mais...
M. Dubé :
Il n'y a pas de problème.
Le Président
(M. Provençal)
: Troisième alinéa?
Mme Setlakwe :
Non, le premier.
Le Président
(M. Provençal)
: Ah! excusez.
Mme Setlakwe :
Pourquoi on a jugé... Des fois, des mots de trop, là, je comprends que ça n'a
pas d'impact vraiment, mais...
M. Dubé :
Allez-y.
Mme Setlakwe :
«De l'établissement de Santé Québec», on s'entend... En tout cas, c'est un
établissement. Est-ce que... Et là c'est «tout établissement», là, que ce soit
territorial, non territorial, regroupé.
M. Dubé :
Là, je vais me permettre de demander à Me Paquin pourquoi qu'on a jugé
bon de mettre «Santé Québec». Pour s'assurer qu'on parle de tous les
établissements? Est-ce que... Parce que vous dites... votre question, c'est : Est-ce qu'on aurait pu, pour éviter
un mot supplémentaire... «scientifique de l'établissement», c'est ça qui est
votre question?
Mme Setlakwe :
Oui, mais c'était juste dans le libellé, là, pourquoi est-ce qu'on dit
«établissement de Santé Québec»? On ne le dit pas ailleurs. C'est un détail,
mais, quand on change la façon de faire d'un article à l'autre, ça peut
peut-être... peut-être poser... être sujet à interprétation ou créer une
confusion.
Le Président (M. Provençal)
: ...spécialiste, est-ce
que c'est... ce ne serait pas dû au fait qu'on fait référence, toujours
dans le premier alinéa, au règlement intérieur de Santé Québec?
M. Dubé :
Moi, je veux juste donner quelques secondes à Me Paquin pour y penser, parce
que, des fois, c'est... Puis en même temps
moi, je regardais, pendant qu'il réfléchit à ça... Daniel, dans... quand on
comparait à 183 dans la LSSSS, on n'avait pas cette référence-là, hein?
Non.
M. Desharnais
(Daniel) : La référence à?
M. Dubé :
La référence à un établissement. C'est parce que...
M. Desharnais
(Daniel) : Non.
M. Dubé :
On ne pouvait pas référer à Santé
Québec, c'est sûr, mais j'essayais de voir comment c'était global.
Des
voix : ...
Le
Président (M. Provençal)
: ...Me Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, à l'article 131 et
dans plusieurs autres articles du projet de loi, on va parler d'établissements
de Santé Québec. J'ai à peu près 86 occurrences de «établissement de Santé
Québec» au singulier et neuf, je crois, au pluriel, donc j'en ai près de
90 occurrences. Donc, ce n'est pas seulement ici où on en parle. Et par
ailleurs c'est une notion qui est définie par le projet de loi puisque
«établissements de Santé Québec» va comprendre à la fois les établissements
territoriaux et les établissements autres que territoriaux.
Mme Setlakwe :
Et là est-ce... Merci. Je pense que ce n'est pas un problème d'avoir ces
mots-là, alors. Mais est-ce que les établissements regroupés sont visés, ici?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Non, M. le Président, parce que — et là je vais aller vous citer l'article précis — on va prévoir que la structure organisationnelle d'un
établissement regroupé est celle de l'établissement auquel il est regroupé. Donc, normalement, l'établissement
regroupé n'aura pas de P.D.G. puisque ça va être le P.D.G. de l'établissement
auquel il est regroupé qui est son P.D.G.
Mme Setlakwe : O.K. Donc, il y
a un autre régime qui va s'appliquer aux établissements regroupés, qui sont
listés en annexe, si je ne me trompe pas, comme l'hôpital juif, comme l'hôpital
St. Mary's, et bien d'autres, là.
M. Dubé : Santa Cabrini.
Mme Setlakwe : Santa Cabrini.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. C'est énuméré à l'annexe II
Le Président (M. Provençal)
: Et on a des articles qui traitent...
sur lesquels on a traité les établissements regroupés, je pense, la semaine
dernière.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M. le
Président. On va retrouver ça, sauf erreur de ma part — le temps que j'en prenne connaissance — 284 du projet de loi, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Merci beaucoup.
Mme Setlakwe : O.K.,
merci. Non, ça clarifie. Donc, ici, on parle vraiment juste des établissements
territoriaux et autres que territoriaux. Les établissements regroupés
sont donc administrés par un conseil d'administration et sont regroupés à Santé
Québec et non intégrés. Ça fait que, en tout cas, il y a un régime distinct qui
s'applique, ici, puis ce n'est pas visé à 131. Donc...
Le Président (M. Provençal)
: Et l'article 284 n'a... 283 et
284 n'ont pas été traités encore.
Mme Setlakwe : Ça n'a pas été
traité encore, hein?
Le Président (M. Provençal)
: C'est ça. Je me souvenais que le
titre faisait référence à «regroupés», mais on n'a pas traité encore ces deux
articles-là. On a traité en amont puis après ça les articles qui suivaient.
M. Dubé : ...on avait vu la
référence à 125 puis à 143, notamment. C'est pour ça qu'on les avait sautés.
Le Président (M. Provençal)
: C'est ça.
Mme Setlakwe : O.K. Bien, je
pense, je n'ai pas d'autre chose dans le premier alinéa. Puis, le deuxième,
encore une fois, on en a parlé tout à l'heure, là, le P.C.D. peut approuver
l'organisation avec ou sans modification, mais là, s'il fait des
modifications... c'est nouveau, tout ça, mais là les... l'organisation, tel que
modifié, aura force exécutoire, là. C'est ultimement le P.C.D. qui a... c'est
Santé Québec, là, qui va avoir le dernier mot.
Une voix : ...
Mme Setlakwe : Merci.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Ça
dit : Le président et chef de la direction peut les approuver avec ou sans
modification. Il n'a donc pas l'obligation, à chaque décision ou à
chaque structure, de les approuver, là, il peut décider qu'il ne s'en mêle pas.
M. Dubé : Il pourrait les
accepter telles quelles ou...
M. Cliche-Rivard : Mais il
pourrait ne rien dire aussi. «Peut les approuver», il n'est pas obligé.
M. Dubé : Bien, je pense qu'il
doit les approuver, mais c'est le «doit» versus «peut» qu'on retombe, là.
M. Cliche-Rivard : On rejase de
ça de temps en temps.
M. Dubé : Oui, oui.
M. Cliche-Rivard :
C'est quand même très important.
Le Président
(M. Provençal)
: Me
Paquin peut probablement nous donner une précision.
M. Paquin
(Mathieu) : En fait, M. le Président, je pense qu'il ne faut pas
interpréter le «peut» hors de son contexte, puisqu'on prévoit que les
dispositions qui sont prises par le P.D.G. sont soumises au président. Donc, ça
doit lui être soumis, et il peut les approuver, mais il peut aussi ne pas les
approuver parce qu'il n'est pas d'accord avec et dire à son P.D.G. :
Recommence, s'il te plaît, et resoumets-les-moi de nouveau. Donc, en bout de
ligne, la mécanique de tout ça, c'est : Il doit y avoir une approbation,
mais elle n'est pas donnée dès lors qu'elle est demandée ou que le document est
soumis au P.C.D., puisqu'il a la discrétion d'approuver ou non.
M. Cliche-Rivard :
Alors, la direction doit les approuver avec ou sans modification, dans la
lecture que vous me faites. Je comprends que ce n'est pas ça qui est écrit,
mais...
M. Paquin
(Mathieu) : Si on devait le tourner sous forme de «doit», ce qui n'a
pas été fait ici, c'est : Le P.D.G. doit obtenir l'approbation de son
P.C.D., mais ça ne veut pas dire qu'il va l'avoir dès lors qu'il la demande.
M. Cliche-Rivard :
Mais ça, c'est avec ou sans modification.
M. Paquin (Mathieu) : Bien,
il pourrait ne pas la donner, sans modification, en disant : Je suis
tellement en désaccord avec cette
organisation que je ne vais pas la modifier, c'est vous l'expert, refaites vos
devoirs et revenez me voir.
M. Cliche-Rivard : Donc, ça lui donne la
discrétion de renvoyer à la table à dessin sans soumettre de modification.
M. Paquin
(Mathieu) : Absolument, M. le Président.
M. Cliche-Rivard :
Bon. Les dispositions prises par le P.D.G. sont approuvées ou non, là.
Comment est-ce qu'elles sont transmises? C'est par le... un cahier de charges,
par un cahier organisationnel? Comment ça fonctionne? Ce n'est pas une
résolution, là, c'est... C'est quoi? Comment ça fonctionne, juridiquement?
• (12 h 30) •
Le Président
(M. Provençal)
: ...vous
êtes dans le deuxième alinéa?
M. Cliche-Rivard :
Toujours, oui.
Le Président
(M. Provençal)
: C'est bon.
Des voix :
...
Le Président
(M. Provençal)
: M.
le sous-ministre ou Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : La loi ne prévoit pas d'exigence de forme, alors le P.C.D.
pourra, avec son autorité hiérarchique, décider quel genre de document il veut
avoir. Est-ce que c'est un plan? Est-ce que c'est un cahier de charges? La loi
va laisser l'agilité nécessaire au P.C.D. d'exiger la forme qu'il veut.
M. Cliche-Rivard :
Au troisième alinéa...
Le Président
(M. Provençal)
: M.
le député, je dois simplement vous interrompre parce que, considérant l'heure,
je vais suspendre les travaux jusqu'après les affaires courantes. Merci
beaucoup.
(Suspension de la séance à 12
h 31)
(Reprise à 15 h 17)
Le Président
(M. Provençal)
: Rebonjour
à tous. La Commission de la santé et des services sociaux reprend ses travaux.
Nous poursuivons l'étude détaillée du projet de loi n° 15,
Loi visant à rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace.
Lors de la suspension
de nos travaux ce midi, les discussions portaient sur l'article 131.
Document déposé
Avant de demander
s'il y a d'autres interventions, j'aimerais spécifier que M. le ministre vient
de déposer une série d'amendements, et que ces amendements-là vont être disponibles
sur Greffier dans la section du cahier du député, et que l'ensemble de ces
amendements-là seront d'ordre public.
Ceci étant
dit, y a-t-il d'autres interventions sur l'article 131? Oui, M. le député
de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard :
Merci, M. le Président. Rebonjour à tout le monde.
Au troisième alinéa,
on dit : «Sous réserve du règlement intérieur[...], le P.D.G. nomme les
membres du personnel de Santé Québec relevant de son autorité.» Est-ce qu'il
doit nécessairement nommer des membres qui sont déjà personnel de Santé Québec
ou s'ils deviennent personnel de Santé Québec de par leur nomination?
M. Dubé :
Je ne suis pas certain que je comprends, là. Vous voulez dire est-ce qu'ils
ont besoin absolument de prendre quelqu'un qui est...
M. Cliche-Rivard :
Qui est déjà à l'emploi de Santé Québec.
M. Dubé :
Non.
M. Cliche-Rivard :
Non?
M. Dubé :
Non.
M. Cliche-Rivard :
Ça fait que, de facto, il le nomme, donc il l'embauche, là, on pourrait dire
ça, puis donc la personne devient...
M. Dubé :
Oui, ça, c'est des gens qui relèvent de lui.
M. Cliche-Rivard :
Exact. Il les embauche, il choisit, puis ces gens-là n'ont pas besoin,
préalablement, d'être dans le système. Ils peuvent être à l'extérieur, il peut
aller les recruter, il peut les embaucher. Merci.
Le Président
(M. Provençal)
: Y
a-t-il d'autres interventions sur l'article 131?
S'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 131 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: Adopté.
Merci beaucoup.
Maintenant, puisque
nous avons reçu l'amendement à l'article 129, je vous demande votre
consentement pour revenir à l'article 129, que nous avions suspendu. Je vous
rappelle que, suite aux discussions, particulièrement aux interventions qui
venaient de Mme la députée de Mont-Royal—Outremont, il a été convenu qu'il y aurait un ajout à l'article
129 pour clarifier votre demande, madame. Alors, M. le ministre, je vais vous
inviter à nous faire lecture de l'amendement, s'il vous plaît.
• (15 h 20) •
M. Dubé :
Avec plaisir. Alors, on dit : Ajouter, à la fin de l'article 129 du
projet de loi, l'alinéa suivant :
«Il doit, avant de
nommer le président-directeur général, consulter le conseil d'établissement, à
moins que les normes et barèmes prévus en
application de l'article 51 ne prévoient la participation de membres du conseil
d'établissement pour la sélection du président-directeur général.»
Est-ce que ça fait la
job?
Le Président
(M. Provençal)
: Est-ce
que c'est conforme aux attentes?
Une voix :
...
Le Président
(M. Provençal)
: Tout à fait? Alors,
est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement que vient de déposer M. le
ministre?
S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'amendement déposé par M. le ministre est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: Adopté.
Maintenant, je
reviens à l'article 129 amendé. Y a-t-il des interventions? Oui, Mme la
députée.
Mme Setlakwe :
Juste rapidement, là, pour compléter la discussion qu'on avait tout à
l'heure, puis en lien avec 51, comment on va savoir quels sont les profils
recherchés? Ça va faire partie du processus, à 51. Il y a quand même plusieurs
nouveaux postes à combler, là, bien, évidemment, le P.C.D., la direction de
Santé Québec, mais aussi les P.D.G.
Le Président
(M. Provençal)
: Alors,
M. le sous-ministre, s'il vous plaît.
M. Desharnais
(Daniel) : En ce moment, le profil est déterminé... en fait, de la
manière que c'est déterminé, c'est vraiment,
lors de l'affichage du poste, on détermine les profils souhaités. Donc,
connaissances dans le secteur santé et services sociaux, diplôme de deuxième
cycle, donc, c'est le type de choses qui sont décrites dans l'offre d'emploi,
là.
Mme Setlakwe :
Merci.
Le
Président (M. Provençal)
:
Ça va? Alors, s'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 129 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté.
Alors, ce qui nous ramène maintenant à l'article
132. M. le ministre.
M. Dubé : Oui, certainement, M.
le Président. J'y arrive tout de suite, ce ne sera pas long :
«132. Lorsqu'il détermine l'organisation
administrative, professionnelle et scientifique de l'établissement, le
président-directeur général doit favoriser la gestion de proximité.
«À cette fin, il doit notamment s'assurer de la
désignation, pour chaque installation maintenue par l'établissement, d'au moins
une personne responsable de veiller à la bonne marche des activités de
l'établissement et à la détection en temps utile des situations anormales.
Cette personne doit disposer de l'autorité nécessaire pour remédier avec
diligence à une telle situation ou d'un libre accès à la personne disposant
d'une telle autorité.»
Le commentaire : Cet article vise à
favoriser une gestion de proximité en indiquant que le président-directeur
général doit favoriser ce type de gestion dans la détermination de
l'organisation de l'établissement.
Il ajoute qu'une personne responsable doit être
désignée pour chaque installation maintenue par l'établissement. Il précise que le rôle de cette personne est de veiller
à la bonne marche des activités de l'établissement et de veiller à ce
que les situations anormales soient identifiées.
Le
Président (M. Provençal)
:
Y a-t-il des interventions sur
l'article 132? Mme la députée de Mont-Royal—Outremont.
Mme Setlakwe : Oui, merci. On
ne peut pas être contre le principe, là, au premier alinéa, ni à ce qui est
mentionné au deuxième alinéa, mais, question... j'ai deux questions.
La première serait très simple, là : Est-ce
que ce libellé est nouveau ou est-ce qu'il existe déjà? Tu sais, il y a quand
même des expressions qui me semblent très usuelles dans le langage courant,
mais, tu sais, «situations anormales»,
«veiller à la bonne marche des activités», tu sais, est-ce que c'est du libellé
qu'on connaît déjà dans le corpus?
M. Dubé : Alors,
je vais le dire comme ça, c'est du droit nouveau, c'est un nouveau libellé
parce qu'il n'y avait pas ce genre de mention là, puis ça regroupe...
C'est un très bel exemple de décentralisation, quand on parle de décentralisation, et je vous dis que c'est ce qui
nous a... que cet élément-là du projet de loi vient vraiment de ce qu'on
a vécu dans la pandémie par rapport, entre autres, aux CHSLD.
Alors, pour nous, il était inacceptable, là,
qu'on avait perdu quelque chose comme 1 300 postes de gestion locale, de gestionnaires locaux, alors donc, on
l'a connu avec les CHSLD, les ennuis que ça nous a tous causés. Alors,
ce principe de subsidiarité, là, d'aller au plus... que chaque installation ait
leurs propres gestionnaires, c'est vraiment nouveau dans le texte de loi.
Mme Setlakwe : Bien,
justement, là, vous m'enlevez les mots de la bouche, parce que ma deuxième
question, c'était le principe de subsidiarité, qu'on a vu à 29. J'essaie
juste de voir, là, et je...
M. Dubé : Le lien entre les
deux.
Mme Setlakwe : ...oui,
un peu le lien entre les deux. Je n'ai évidemment rien contre le premier
alinéa, qu'on parle spécifiquement de favoriser une gestion de
proximité...
M. Dubé : Bien,c'est
parce que...
Mme Setlakwe : ...mais
ça m'a fait tout de suite penser à 29. Mais, oui, expliquez-moi un peu le jeu
des deux...
M. Dubé : C'est
une très, très bonne question que vous posez parce que vous pourriez avoir un
principe de subsidiarité sans avoir nécessairement un gestionnaire par
installation, parce que ce que ça veut dire... vous allez au plus bas niveau possible, mais, si vous n'avez pas
de gestionnaire, peut-être que vous arrêteriez à l'établissement ou à un
groupe d'installations, vous me suivez? Il
faut avoir les deux, il faut dire : On veut aller le plus bas possible,
mais il faut s'assurer que l'installation est le plus bas possible. Je
le dis comme ça.
Mme Setlakwe : Donc, 29 est
très général puis...
M. Dubé : Oui, oui.
Mme Setlakwe : Oui, parle de Santé
Québec.
M. Dubé :
Bien, 29, je vous dirais, c'est un principe. Puis là on dit, pour être
certain qu'on comprend...
Mme Setlakwe :
On est dans le plus spécifique...
M. Dubé :
Ah oui, beaucoup plus spécifique, parce que, là...
Mme Setlakwe :
...au sein de l'établissement, au sein d'une installation.
M. Dubé :
Et voilà.
Mme Setlakwe :
Parce que c'est bien beau de, c'est ça, dénoncer le principe que... puis on
a même défini le principe de subsidiarité.
M. Dubé :
Parce qu'un des enjeux qu'on a, là, puis on ne critique pas le passé, mais
on regarde l'avenir, un des principes pour sauver des coûts, c'était de
dire : Bien, on va avoir un responsable pour quatre CHSLD qu'on a dans l'établissement. Pour sauver des coûts, on
avait un responsable qu'on appelle linéaire, là. Là, on dit : Non, non.
Puis là, si on avait le principe de subsidiarité, bien, vous auriez
donné la responsabilité à ce responsable-là, des quatre CHSLD. Là, on dit : Non, non, vous avez un principe de
subsidiarité, mais en plus assurez-vous que vous avez un gestionnaire par
installation. Donc là, vous n'avez pas le choix d'aller lui donner les leviers
nécessaires, etc. Ça va?
Mme Setlakwe :
Oui, O.K. «Doit notamment s'assurer de la désignation, pour chaque
installation — donc
pour chaque CHSLD, dans votre exemple — d'au moins une...»
M. Dubé :
Oui, puis CHSLD, c'est un exemple, mais les hôpitaux... on a des hôpitaux
où on n'avait pas un D.G., puis on n'a pas
encore un D.G., on est en train de le faire. L'an dernier, dans le budget de
mars 2022, c'est bien ça, le ministre des Finances nous a donné un
budget d'à peu près, quoi, 40 millions pour faire la nomination de
plusieurs personnes. Ça fait que, sur les
1 300 cadres qui avaient été laissés aller en 2015, je pense qu'on en a
repris, à date, à peu près 400.
Mme Setlakwe : Je remonterais peut-être
au premier alinéa, rapidement : «Lorsqu'il détermine l'organisation
administrative, professionnelle et scientifique de l'établissement — ça,
c'est un concept qu'on a vu dans les articles précédents — le
P.D.G. doit...» Non, «favoriser», je me demandais si c'était un terme assez
fort, «doit favoriser la gestion de proximité». Non, ça va. Je pense
qu'il n'y a pas vraiment de discrétion, là, c'est ce qu'il doit faire,
favoriser. O.K. Ça me va.
Le Président
(M. Provençal)
: M.
le député de Saint-Henri—Sainte-Anne,
oui.
M. Cliche-Rivard : Oui, merci beaucoup. On
parle d'une personne responsable de veiller, là. Cette personne-là, par contre,
on ne définit pas qui elle est, là. Il y avait des recommandations pour qu'on
donne ce poste-là au P.D.G. adjoint,
est-ce que ça fait partie des intentions, ou plutôt au directeur
d'établissement, au gestionnaire? Bref, qu'est-ce qu'on a comme
intentions par rapport à qui devrait être cette personne responsable?
M. Dubé :
Oui. En fait, votre question, M. le député, c'est de savoir qui est responsable
de ça?
M. Cliche-Rivard :
Oui, bien... Oui.
M. Dubé :
Parce que, là, vous mentionnez le
P.D.G.A., là, dans le sens de... Attendez une minute, je veux juste bien
comprendre votre question, là.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que c'est en lien,
M. le député, avec la désignation pour chaque installation, le fond de
votre question?
M. Dubé : Bien, reprenez votre
question, parce que je ne suis pas certain d'avoir compris ce que vous cherchez
à savoir.
M. Cliche-Rivard :
Oui. En fait, au deuxième alinéa, on dit «à cette fin, il doit notamment
s'assurer de la désignation, pour chaque installation maintenue par
l'établissement, d'au moins une personne responsable». Cette personne-là, elle
peut être prise à même... je ne sais pas, je donne des exemples, là, à même...
Est-ce que ça peut être le P.D.G.A.? Est-ce
que ça doit être le P.D.G.A.? Est-ce que ça peut être un directeur
d'établissement? Est-ce que ça doit être quelqu'un sur le conseil
d'établissement?
M. Dubé :
Non, c'est vraiment... non, non. Là, je comprends mieux, puis tu
compléteras... vous compléterez, mais, tu sais, je donne un exemple : dans
un CHSLD, comme je disais à votre collègue tout à l'heure, ça ne peut pas être
le P.D.G.A...
• (15 h 30) •
M. Cliche-Rivard : Il n'y en a
pas.
M. Dubé : ...il
n'y en a pas. Mais moi, j'ai visité, récemment, des hôpitaux dans le
Centre-du-Québec, là, Mauricie—Centre-du-Québec, puis eux ont pris, par exemple, une infirmière, pour chacune des installations,
huit installations, puis c'est une infirmière qui est responsable, qui
est la plus haute autorité, mais de l'établissement. Bien, ça, c'est un choix
qu'ils ont fait. Ils auraient pu décider que c'était une autre personne, mais
eux, ils l'ont fait à quelqu'un qui connaît tout le plancher, qui connaît les
médecins. Alors, chaque cas est un cas d'espèce, mais c'est d'avoir une personne responsable, et l'idée, c'est autant pour
la relation avec les employés qu'avec les patients, parce que souvent le
patient qui a un problème, là, pas juste de savoir comment se débrouiller dans
l'hôpital, mais on pense souvent à un enjeu
de service à la clientèle, etc., il faut que ce soit clairement identifié, où
ils peuvent appeler puis à qui ils peuvent parler, qui connaît
l'hôpital, qui connaît le CHSLD.
M. Cliche-Rivard : Mais est-ce
qu'il faut que ce soit quelqu'un avec un certain pouvoir de gestion ou...
M. Dubé : Oui.
M. Cliche-Rivard : C'est ça,
hein?
M. Dubé : Bien, c'est d'ailleurs...
c'est ça qu'on dit, ici, puis ça, ça suit carrément une recommandation de Mme Castonguay, là, qui est notre Commissaire
à la santé, qui a dit : Assurez-vous que les personnes à qui on donne un
pouvoir, à qui on donne cette responsabilité-là dans une installation...
qu'elle a les leviers nécessaires pour appliquer les règlements.
M. Cliche-Rivard : Donc,
l'infirmière responsable, il faut en plus qu'elle ait un rôle de gestion.
M. Dubé : Oui, c'est... Là,
quand je vous disais... Je ne veux pas vous...
M. Cliche-Rivard : C'est un
exemple, mais c'est important.
M. Dubé : Bien, c'est
important, ce n'est plus dans son rôle d'infirmière, là. On a choisi, souvent,
des infirmières parce que... Puis là je vous donnais l'exemple de... ça, c'est
à l'hôpital d'Arthabaska que j'ai vu ça, c'est une infirmière qui est là depuis 25 ans, puis elle connaît tout le
monde, tout le monde, ça fait qu'elle, quand elle se promène sur le
plancher, là, elle voit le médecin, elle voit le préposé aux bénéficiaires,
puis, je vous le dis, c'est... elle a un niveau
de levier, elle est capable de dire : Ce que je vois là, ça n'a pas de bon
sens, je m'en retourne voir mon P.D.G. puis je lui dis : Ça, là... il y a quelque chose qui se passe à l'hôpital.
Mais c'est le P.D.G. de Mauricie—Centre-du-Québec, là, on se comprend? Elle a un pouvoir d'influence, elle a un
pouvoir... Je pense que... En tout cas, c'est un des premiers qui a pris ce modèle-là, depuis qu'on a mis ces
mesures-là en place, là, puis c'est un beau modèle à... Je pense qu'il y a
beaucoup d'infirmières qui étaient tannées de faire des heures longues qui sont
maintenant dans ce rôle-là puis je pense que c'est une belle façon
d'aller chercher leur expertise.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député.
M. Cliche-Rivard : O.K. Oui, il
y avait recommandation aussi, après le... dans la détection en temps utile de
situations anormales, de donner une responsabilité sur une gestion locale des
relations de travail. Est-ce que ça ferait partie de son mandat, ça aussi,
d'évaluer que...
M. Dubé : Oui, c'est pour ça
que j'ai dit avec les employés comme avec les patients, les deux.
M. Cliche-Rivard : C'est ça. Et
là on ne lui donne pas spécifiquement ce mandat-là dans le libellé actuel.
M. Dubé : Bien, de la façon
dont on le dit, «de toute situation»... «remédier à une telle situation»...
Moi, l'exemple, que je n'aime pas donner, là, mais que je vais donner quand
même, on a eu des cas dans des hôpitaux où le
patient ne s'est pas... pour un proche aidant, ne s'est pas senti bien traité
pour la personne qu'il représentait. C'est un enjeu. Est-ce que c'est un enjeu d'employés? C'est une situation...
Est-ce que c'est un enjeu de médecins, d'employés, etc.?
Je pense qu'on sait de quel cas je réfère, là. Alors, moi, je pense que, dans
ce temps-là, cette personne-là doit avoir le jugement nécessaire de dire :
Oh! attends une minute, là, il y a un employé qui a... je ne suis pas sûr, là,
mais qui n'a peut-être pas bien agi, ici, moi, j'ai le levier pour aller voir
quelqu'un puis de dire : Regarde, là, change cette situation-là. Puis, s'il n'y a pas un changement... est capable d'avoir
l'autorité nécessaire. Donc, c'est ça qu'on dit quand une telle
situation n'est pas acceptable, mais je pense que c'est de ça dont on parle.
M. Cliche-Rivard : Puis
ça, ça inclut... donc, c'est, là, comme je disais, le mandat, aussi, d'assurer
une gestion locale des relations de travail? C'est inclus dans les
situations normales?
M. Dubé : Bien, c'est d'être
alerte aux situations pour avertir la bonne personne. Comme je vous dis, cette
personne-là, ce n'est pas le P.D.G., ce n'est pas le P.D.G.A., mais elle est
capable d'aller dire : Bien, en ce moment, là... Puis là moi, je pense à
l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont, là, où on a eu des gros enjeux...
M. Cliche-Rivard :
Oui.
M. Dubé :
...bien, ça aurait été bien que cette personne-là soit en place pour être
capable de dire au P.D.G., peut-être plus rapidement : Regarde... Et,
c'est parce que souvent — puis
là je ne veux pas faire ça trop long, là, mais ça, je vous dirais que c'est mon
expérience des dernières années, je l'ai vécu souvent — si le
problème vient du syndicat, on a, des fois, peut-être une mauvaise appréciation
que c'est vrai, puis c'est malheureux, mais c'est comme ça. Alors, si c'est
quelqu'un qui a le rôle d'entendre tout le monde, bien là, si ce n'est pas
uniquement... il fait sa... cette personne-là fait sa propre appréciation de ce
que c'est pour aller voir le P.D.G., alors ce n'est pas uniquement un
représentant syndical qui fait un grief, vous me suivez? Alors, ça, je pense
que d'avoir cette personne-là qui doit se situer un peu comme arbitre, là... de
s'assurer si l'information qu'elle reçoit vaut la peine d'être entendue.
Le Président
(M. Provençal)
: ...M.
le député.
M. Cliche-Rivard :
Oui, puis c'est ce travail-là de terrain que vous qualifiez au premier
alinéa de gestion de proximité, c'est ça, le lien entre un et deux, là.
M. Dubé :
Tout à fait. Oui, tout à fait.
M. Cliche-Rivard :
Ça va pour moi. Merci.
Le Président
(M. Provençal)
: Mme
la députée.
Mme Setlakwe : Oui, merci. Ici, là, on
se rappelle qu'on est dans un régime qui ne couvre pas les établissements
regroupés. On va les voir plus...
M. Dubé :
Attendez, laissez-moi revenir.
Mme Setlakwe :
...on va voir le régime un peu plus loin.
M. Dubé :
Est-ce que ça exclut les non regroupés?
Mme Setlakwe :
Oui, ça va être plus tard, mais est-ce que... Peut-être que ce n'est pas
pertinent, mais il me semble que ce principe...
M. Dubé :
Ça va être la même chose.
Mme Setlakwe :
Ah oui? O.K.
Une voix : Oui,
c'est la même chose.
Mme Setlakwe :
Parfait. Non, parce que je me dis... à moins qu'on nous dise qu'il n'y a
pas plusieurs établissements, mais...
M. Dubé :
Je pense que vous avez raison, ça va être dans une autre section qui va
reprendre ce thème-là. C'est ça? O.K. C'est ça, Mathieu?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui.
M. Dubé :
Oui, O.K. Merci. Si vous avez l'article, entre-temps, ce serait bien de
nous le dire.
Le Président
(M. Provençal)
: 283,
284.
M. Paquin
(Mathieu) : 284.
Le Président
(M. Provençal)
: 284,
c'est ça.
M. Dubé :
Est-ce que vous avez compris la référence, Mme la députée?
Le Président (M. Provençal)
: 284, qui va... Il y avait
deux articles qu'on avait passés, là, 283, 284. Pour votre réponse,
selon... C'est ce que je pensais, c'est 284 qui va répondre à votre
interrogation, Mme la députée.
M. Dubé :
Qui dit : «La structure
organisationnelle d'un établissement regroupé est celle de l'établissement...»
On retrouve la même chose.
Mme Setlakwe : Puis...
M. Dubé : Puis
on fait référence à 143 et 125, c'est ça.
Mme Setlakwe : Merci.
M. Dubé : C'est bon.
Mme Setlakwe : Honnêtement, à
ce stade-ci, là, je ne les passerais pas un par un puis je pense que mon collègue l'a fait. Il y a quand même eu... Cet
article 132 a suscité pas mal de réactions des groupes, vous le savez
autant que moi, là, puis je les ai sous les yeux. Là, tantôt, on dit :
Est-ce qu'on a vraiment la bonne référence quand on parle d'une personne
responsable? Est-ce que cette personne-là va avoir les pouvoirs, les budgets,
l'autorité d'agir? Qu'est-ce que vous avez entendu, de votre côté? Est-ce que
vous êtes... Comment on peut rassurer tous ces groupes, incluant les collèges des médecins, qu'on va vraiment améliorer la
gestion quotidienne locale pour les usagers? Ils semblent avoir... Ils
semblent être sceptiques, là, à savoir est-ce que ces personnes-là vont
vraiment avoir l'autorité.
M. Dubé : Bien,
entre autres, là, il y a, je dirais... je pense que les plus grands sceptiques,
c'étaient les associations de cadres
qui ont vécu le passage de 1 300 cadres, qui, pour toutes les
raisons, là, qu'on connaît, ont été remerciés, là. Ça fait que, nous, ce qu'il fallait... puis c'est
pour ça que, rapidement, puis, je vous dirais, même avant l'application du
projet de loi, on a démontré, là... Si vous allez voir... puis
là je donne encore l'exemple de Mauricie—Centre-du-Québec, à l'hôpital Arthabaska, là, il n'y a plus personne qui se pose
de question que ces gens-là n'ont pas les leviers, là. Puis souvent, je le
redis, ce n'est pas une question d'avoir le budget, mais d'être capable d'avoir
l'écoute du P.D.G. ou du P.D.G.A., et ça,
pour moi... en tout cas, moi, ce que j'entends, Mauricie—Centre-du-Québec, depuis que c'est en place, là — c'est
pour ça que je suis allé quelques fois dans la dernière année — ça
fonctionne très bien. Mais c'est... je le répète, ce n'est pas uniquement
une question de budget, et ça, je pense qu'on peut rassurer les gens. Je pense
qu'on va les rassurer en démontrant que ça fonctionne, mais je le répète que ce
n'est pas uniquement une...
Par contre, c'est une question, aussi, de
leviers. Si la personne est capable d'aller... de passer du niveau où elle est
sur le terrain puis d'aller voir le P.D.G.A., là, on saute toute une moyenne
échelle, là, et ça, c'est le levier que Mme Castonguay
nous demandait. Est-ce que cette personne-là peut intervenir au plus haut
échelon pour dire : Bien, moi, je suis allée voir... exemple, je
suis allée vois le directeur des services professionnels, qui est quand même
assez haut dans la hiérarchie, puis je n'ai
pas eu une bonne réponse; moi, je trouve que je n'ai pas eu une réponse
satisfaisante, ou je suis allée voir le conseil multidisciplinaire, puis
j'ai... hein, on a tout discuté ça, là, puis je n'ai pas eu une bonne réponse, bien, je peux aller au P.D.G.A. puis
dire : Je ne suis pas satisfait. Ça fait que je pense que c'est
l'expérience qui va nous montrer comment ces représentants-là de
proximité sont... fonctionnent.
• (15 h 40) •
Mme Setlakwe : Non, non, je
pense que c'est...
M. Dubé : Mais il fallait
avoir, par exemple, les budgets pour les engager. Je dis que ce n'est pas une
question de budget, de leur budget, mais il fallait avoir... comme je vous dis,
on en a un petit peu plus que 400, là, je ne sais pas où on est rendus, mais la
dernière fois, là, on m'avait dit qu'on avait engagé à peu près 400.
Mme Setlakwe : Non, mais c'est
vraiment ça qu'on a entendu, dans le fond. Je me souviens aussi, lors des consultations, on avait des exemples précis, là,
quelque chose qui est très local, là, qui est très... qui est quasiment simple
à régler, mais c'est le processus, je
me tourne vers qui pour avoir une agilité, là, pour avoir, effectivement, comme
vous dites...
M. Dubé : C'est ça.
Mme Setlakwe : ...une écoute
puis une réaction?
M. Dubé : Bien,
c'est d'avoir le droit d'intervenir au plus haut quand vous n'avez pas la
réponse dans l'échelle.
Le
Président (M. Provençal)
: Est-ce que ça va? Autres interventions? M. le
député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Puis
cette personne responsable là, aujourd'hui, c'est quoi, son titre? Comment on
l'appelle ou comment on la désigne?
M. Dubé : Gestionnaire de
proximité.
M. Cliche-Rivard : Gestionnaire
de proximité.
M. Dubé : Ça ne peut pas être
plus clair que ça.
M. Cliche-Rivard : Donc, elle a
un pouvoir de gestion, c'est inhérent dans son titre. Merci.
M. Dubé : Tout à fait, tout à
fait.
Le Président
(M. Provençal)
: Est-ce
que ça va, M. le député?
M. Cliche-Rivard : Oui.
Le Président
(M. Provençal)
: Ça va? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 132 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Merci beaucoup. 133.
M. Dubé : «Le
président-directeur général prend le règlement intérieur de l'établissement. Ce
règlement entre en vigueur après
avoir été approuvé, avec ou sans modification, par le président et chef de la
direction de Santé Québec.»
Le commentaire : Cet article prévoit que le
règlement intérieur de l'établissement est pris par le président-directeur
général et qu'il doit être approuvé par le président et chef de la direction
pour entrer en vigueur.
Le Président (M. Provençal)
: Des interventions sur
l'article 133? Oui, Mme la députée.
Mme Setlakwe : On a vu ailleurs
l'adoption du règlement intérieur, il me semble, là, ça fait que c'est juste une technicalité de dire : il doit le mettre
en application. C'est ça que ça veut dire, là, il prend le règlement intérieur,
ou est-ce qu'on a... C'est qu'il me semble que le... ou peut-être que je
me trompe, là, l'adoption du règlement intérieur d'un établissement...
M. Dubé : Ça,
ici... vous avez raison, faisons une clarification : ici, on parle du
règlement intérieur de l'établissement.
Mme Setlakwe : De
l'établissement.
M. Dubé : C'est ça, votre
question?
Mme
Setlakwe : Oui, bien... oui, puis c'était de faire le lien
avec d'autres articles qu'on a eus, parce qu'on a parlé de règlement
intérieur de Santé Québec.
M. Dubé : De
Santé Québec. Là, ici, on est au niveau de l'établissement.
Puis je pense qu'on vous a donné, ce matin, des exemples d'un règlement
intérieur d'établissement aussi, hein? Dans ce qu'on vous a envoyé, là, je ne
sais pas...
Le Président
(M. Provençal)
: D'après moi, oui. Je n'ai pas eu le temps de
tout... Je vois qu'il y avait un mémoire, oui.
M. Dubé : Merci beaucoup. On
voit que les gens suivent, c'est bon.
Mme Setlakwe : On était à quel
article...
M. Dubé : Quand on a fait...
Mme Setlakwe : ...oui, le
règlement intérieur de Santé Québec?
M. Dubé : De
Santé Québec? Ça ne fait pas si longtemps que ça. Ça devait être... quand on a
parlé de Santé Québec, c'était jeudi passé? Attendez. Ah! bien, oui,
quand on a refait 43, 45, c'est ça? Vas-y donc, Daniel, si...
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
c'est 45 : «Le conseil d'administration de Santé Québec prend le règlement
intérieur de Santé Québec. Ce règlement peut
prévoir, outre les dispositions prévues à la présente loi, celles qui peuvent
être prévues par le règlement intérieur d'un établissement de Santé Québec.»
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que ça va?
Mme Setlakwe : Oui, je pense
que ça va.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Oui, M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Le
mot «prend», là, ça veut dire, là, dans ce contexte-là, que c'est lui qui
l'édicte, qui l'écrit et qui l'adopte, ou ça veut dire qu'il va le
chercher ailleurs?
M. Dubé : Me Paquin, je
vous... quand c'est des mots complexes.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin, oui...
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
M. le Président. Lorsqu'on écrit «prend le règlement» comme ça, ça revient à
dire qu'il le rédige, l'édicte et l'adopte.
M. Cliche-Rivard : Excellent.
Cette fois-ci, là... on avait le débat du «doit» tout à l'heure, cette fois-ci,
il n'y a pas de «doit», là, cette
fois-ci, il doit donc l'approuver avec ou sans modification. Ce n'est pas la
même chose que tout à l'heure, où il pouvait le rejeter en blocs en
disant : Retourne faire tes devoirs?
Le Président
(M. Provençal)
: Je
vous laisse quelques minutes pour y réfléchir, Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : En fait, M. le Président, bien que le libellé soit
différent, je pense que la mécanique correspond essentiellement à la même
chose, parce que, tant que le règlement n'est pas en vigueur, il ne sert à
rien. On peut penser que le P.D.G. veut un règlement en vigueur, et pour qu'il
entre en vigueur, il doit avoir été approuvé avec
ou sans modification par le président, mais il n'y a rien qui indique que le
président est obligé, systématiquement, de l'approuver. Donc,
essentiellement, je pense qu'encore une fois, ici, le P.C.D. pourrait retourner
le P.D.G. à la table à dessin.
M. Dubé :
Vous êtes vraiment bon.
M. Cliche-Rivard : Donc, on est dans une...
bien que ça soit écrit différemment, on est dans le même principe que le
«doit» plus tôt adopté.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président, on pourrait dire qu'on s'est mis le
doigt dans cet engrenage.
M. Cliche-Rivard :
Merci.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va, M. le député? Mme
la députée, est-ce qu'il y a autre chose? Oui? Non, ça va?
Alors, s'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 133 est adopté?
M. Dubé :
J'espère qu'on gardera le vidéo de ce bout...
Le Président
(M. Provençal)
: Est-ce
qu'il est adopté?
Des voix :
Adopté.
M. Dubé :
Il est adopté, monsieur...
Le Président
(M. Provençal)
: Merci.
M. Dubé :
Il faut se souvenir de ces moments intéressants.
Le Président
(M. Provençal)
: 134.
M. Dubé :
Certainement, M. le
Président : «Santé Québec veille à assurer une relève aux
présidents-directeurs généraux.»
Commentaire :
Cet article prévoit l'obligation pour Santé Québec de veiller à assurer une
relève aux présidents-directeurs généraux.
Le Président
(M. Provençal)
: Interventions?
Oui, Mme la députée.
Mme Setlakwe : Merci. Donc, c'est un
article qui est repris... «s'assurer», mais c'était le ministre qui s'assurait
de la relève des P.D.G.
Le Président
(M. Provençal)
: On
vient remplacer ça par Santé Québec.
M. Dubé :
Par Santé Québec, voilà. Voilà.
Mme Setlakwe : Exact. Comment ça se
fait, là, en pratique? Parce que c'est une bonne pratique, évidemment, en gouvernance, il faut prévoir le futur, là, un
plan de succession, c'est de ça dont on parle. Ça se fait comment? Ça existe
déjà. Dans le fond, on va reconduire le processus avec des adaptations?
M. Dubé :
...tu es pas mal impliqué dans ça... vous êtes pas mal impliqué dans ça,
M. Desharnais.
M. Desharnais (Daniel) : En
fait, ça se fait en collaboration. Cette responsabilité-là s'exerce en
collaboration avec le Secrétariat aux emplois supérieurs, puisque c'est des
titulaires de charge publique qui accèdent à ces postes-là, actuellement, donc
c'est fait en collaboration avec les programmes de relève avec les Emplois
supérieurs.
M. Dubé :
Je vous dirais que, souvent... on va le voir tout à l'heure parce que,
quand on va passer 135 à 137, on va voir que c'est souvent le P.D.G.A. qui
prend la place. Ça fait que je vous dirais que, pas une fois sur deux, là, mais
très fréquemment, ce qui est tout à fait normal, c'est le ou la P.D.G.A. qui
travaille avec le même P.D.G. depuis quelques années, qui connaît bien
l'établissement, qui prend cette place-là. Ça fait partie du processus de
relève.
Le Président
(M. Provençal)
: Ça
va?
Mme Setlakwe :
Oui.
Le Président
(M. Provençal)
: S'il
n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 134 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. 135.
M. Dubé :
Oui. Alors là, on passe, justement, au P.D.G.A., d'accord?
«135.
Le président-directeur général peut être assisté du nombre de
présidents-directeurs généraux adjoints que détermine le conseil
d'administration de Santé Québec. Ils sont nommés par ce conseil.
«Un
président-directeur général adjoint exerce les fonctions et les pouvoirs du
président-directeur général si celui-ci est
absent ou empêché d'agir. En cas de vacance au poste de président-directeur
général, un président-directeur général adjoint assure l'intérim jusqu'à
la nomination du nouveau président-directeur général.
«Si
plusieurs présidents-directeurs généraux adjoints ont été nommés, le conseil
d'administration de Santé Québec désigne celui qui assume les fonctions
prévues au deuxième alinéa.
«La
personne qui occupe le poste de président-directeur général adjoint doit
exercer des fonctions à temps plein au sein de l'établissement.»
• (15 h 50) •
Le Président
(M. Provençal)
: Et
je... vous avez un amendement, hein, à 135?
M. Dubé :
Je suis rendu là. Excusez-moi. Est-ce que je l'ai dans mon document,
Étienne?
Le Président
(M. Provençal)
: On
va vous le projeter à l'écran.
M. Dubé :
O.K. Ah! parce que c'est ça, le point. O.K. Merci, Étienne. Alors... Est-ce
que c'est par rapport au premier alinéa, oui? Oui, c'est ça. O.K., parfait.
Alors, on va insérer — puis,
je pense, ça va faire l'affaire de notre discussion qu'on a eue ce matin :
«Le
conseil d'administration doit, avant de nommer un président-directeur général
adjoint, consulter le conseil d'établissement à moins que les normes et barèmes
prévus en application de l'article 51 ne prévoient la participation
de membres du conseil d'établissement pour la sélection d'un
président-directeur général adjoint.»;
2° remplacer, dans le
troisième alinéa, «deuxième» par «troisième».
Alors, vous
reconnaîtrez un peu la discussion qu'on a eue ce matin sur le principe d'avoir
une consultation avec le conseil
d'établissement avant la nomination et de faire le lien avec 51, au besoin, en
fonction de ce qui aura été décidé du processus.
Le Président
(M. Provençal)
: C'est
vraiment en cohérence de ce qui a été discuté ce matin, là, je pense, là.
M. Dubé :
Oui.
Le Président
(M. Provençal)
: Interventions sur
l'amendement?
S'il n'y a pas
d'intervention sur l'amendement, est-ce que l'amendement à l'article 135
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: Adopté.
Maintenant,
interventions sur l'article 135 amendé?
Mme Setlakwe :
Oui.
Le Président
(M. Provençal)
: Oui,
Mme la députée, allez-y.
Mme Setlakwe : Merci. Donc, qu'est-ce
que vous avez en tête en termes de P.D.G. adjoints? Là, je comprends
qu'on donne...
Une voix :
...
Mme Setlakwe : ...non, mais on donne une flexibilité : le
P.D.G. peut être assisté du nombre de P.D.G. adjoints que détermine le
conseil.
M. Dubé : Bien, ça...
Mme Setlakwe : Mais qu'est-ce
que vous avez en tête, là? Vous voyez qu'il va y en avoir un, deux, trois?
M. Dubé : Daniel va... il vit
ça à tous les jours.
M. Desharnais (Daniel) : Ça
dépend.
Le Président (M. Provençal)
: M. le sous-ministre.
M. Desharnais
(Daniel) : Bien, généralement, la structure de la haute
direction de l'établissement, en ce moment, est composée d'un président-directeur général et un président-directeur
général adjoint, ce qui est prévu, actuellement, à la LMRSSS. Il y a quelques
établissements qui ont seulement un président-directeur général, je vais donner
l'exemple des Îles-de-la-Madeleine. Dans la structure des hors cadres,
on peut retrouver également un directeur général adjoint qui vient assister le P.D.G. et le P.D.G.A., et il
arrive — puis
je crois que le seul cas qu'on a, actuellement — que le P.D.G. est assisté de deux P.D.G.A.,
deux présidents-directeurs généraux adjoints, et c'est en Mauricie—Centre-du-Québec.
Une voix : ...
M. Desharnais (Daniel) : Oui,
un volet Mauricie, l'autre volet Centre-du-Québec.
Mme Setlakwe : Le principe,
c'est un pour un, un P.D.G., un P.D.G.A.?
M. Desharnais
(Daniel) : Un P.D.G., un P.D.G.A. La différence avec ce qui
est proposé, actuellement, c'est que, pour
nommer... si je ne me trompe pas, pour nommer le président-directeur général
adjoint supplémentaire en Mauricie—Centre-du-Québec,
il a fallu procéder par un amendement législatif, je crois. Et là, on donne...
Mme Setlakwe : Là, ce ne serait
pas nécessaire?
M. Desharnais (Daniel) : Là, ça
ne serait pas nécessaire, c'est Santé Québec, donc plus d'efficacité.
Mme Setlakwe : Donc... O.K.
Puis on dit que le P.D.G. peut être assisté, mais on laisse quasiment la porte
à ce qu'il n'y en ait pas, mais, dans les faits, c'est...
M. Desharnais (Daniel) : Dans
les faits, il va toujours être assisté, parce qu'il y a des responsabilités
quand même importantes qui sont données au P.D.G.A., dont celui de remplacer le
P.D.G. s'il arrivait quelque chose de malheureux au P.D.G. ou s'il y avait une
vacance, là.
Mme Setlakwe : Puis, dans le
texte actuel, on disait «peut» aussi.
M. Dubé : Puis, rappelez-vous,
quand on a fait la gestion clinique, là, on disait souvent que le P.D.G. peut participer à ces rencontres-là, par exemple de
conseil, ou y déléguer le P.D.G.A. On va voir ça souvent dans ces différentes
analyses de la gouvernance clinique, parcours de soins, etc., la participation
assez active du P.D.G.A.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que ça va, Mme la députée?
Mme Setlakwe : Je pense que
oui.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député, avez-vous des
interventions sur l'article 135 amendé?
M. Cliche-Rivard : Pour le
parallèle avec Santé Québec directement, à Santé Québec, il y a un P.D.G., mais
il n'y a pas un P.D.G.A.? Il n'y a pas d'adjoint en haut?
M. Dubé : Non. Il va y avoir...
On va y revenir un petit peu plus tard, là, je pense que ça va être après les
amendements qui passeront demain, là, mais habituellement, je dirais, les personnes
qui sont dans la délégation du P.D.G. — ça
peut être le chef des opérations — ils
ont plus, dans ce centre-là, un titre très clair sur une spécification, par
exemple au niveau... là, je dis «des
opérations», je dirais des finances, des ressources humaines, il n'y a pas
cette notion-là. On verra avec le
temps est-ce qu'il y a peut-être... d'avoir... des fois, il y a des gens qui
ont un adjoint administratif ou une adjointe administrative très...
disons, très «hands on», comment on dit ça...
Une voix : ...
M. Dubé : ... — oui,
merci — mais
ce n'est pas le genre d'organisation où je mettrais un P.D.G.A. à... un P.C.D.
à Santé Québec, c'est beaucoup... Puis on le voit, habituellement, lorsque le
P.C.D., le président et chef de la direction, n'est pas là, il va nommer son
chef des opérations de façon intérimaire ou quelque chose comme ça, c'est
beaucoup plus...
M. Cliche-Rivard :
...quelqu'un qui remplit les bottines pendant l'absence.
M. Dubé :
Un peu comme le fait le sous-ministre
en ce moment. Le sous-ministre n'est pas là, il va nommer un de ses
sous-ministres adjoints pour le remplacer pendant un certain temps. Voilà.
M. Cliche-Rivard :
Merci.
Le Président
(M. Provençal)
: Est-ce
que ça va, M. le député?
M. Cliche-Rivard :
Oui.
Le Président
(M. Provençal)
: Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur 135 amendé? Mme la députée.
Mme Setlakwe :
Merci. Donc là, on a... on aura le premier alinéa, l'ajout du deuxième, et
là, au troisième, c'est simplement une
mécanique qui prévoit qu'est-ce qui se passe si le P.D.G. est absent ou empêché
d'agir ou s'il y a une vacance. Là, il
y a quelqu'un qui doit assurer l'intérim. Puis, si je comprends bien le
quatrième alinéa, s'il y a plusieurs P.D.G. adjoints, c'est le conseil
d'administration de Santé Québec qui va désigner celui lui qui va assumer les
fonctions en cas d'absence, empêchement d'agir, vacance, tous ces cas-là? O.K.
M. Dubé :
Ça nous prend absolument quelqu'un. La journée... C'est arrivé, des fois,
une maladie ou, peu importe, le départ, puis
Daniel nous dit : Bien là, on va prendre le P.D.G.A., il va assurer
l'intérim parce qu'on ne peut pas avoir plusieurs jours sans P.D.G.,
puis là, à ce moment-là, ça nous donne le temps de faire le concours, comité de
sélection, tout ça. C'est très fréquent
qu'on nomme le P.D.G.A. dans l'intérimaire, il faut qu'il y ait quelqu'un qui
soit là.
Mme Setlakwe : ...l'intervention du
conseil d'administration de Santé Québec, c'est s'il y avait plusieurs P.D.G.A.
M. Desharnais
(Daniel) : Oui, effectivement. Bien, si on prend l'exemple de Mauricie—Centre-du-Québec,
actuellement, bien, s'il y avait... si la P.D.G. actuelle était dans une
situation où est-ce qu'elle était dans l'impossibilité
de faire ses fonctions, bien là, avec cet amendement-là, c'est le conseil
d'administration qui déciderait, parmi les deux P.D.G.A, c'est qui qui
prendrait le relais.
Mme Setlakwe :
...conseil d'administration de Santé Québec.
M. Desharnais
(Daniel) : Oui.
Le Président
(M. Provençal)
: Ça
va, Mme la députée?
S'il n'y a pas
d'autre intervention sur 135 amendé, est-ce que l'article 135 amendé
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: Adopté.
136, M. le ministre.
M. Dubé :
Oui, alors : «Le président-directeur général et toute personne qui
exerce des responsabilités de direction sous son autorité immédiate doivent
s'occuper exclusivement du travail de l'établissement et des devoirs de leurs
fonctions.
«Ils
peuvent toutefois, avec le consentement du président et chef de la direction,
exercer d'autres — ne
bougez pas, excusez-moi — activités
professionnelles, qu'elles soient ou non rémunérées. Ils peuvent aussi exercer
tout mandat que le président et chef de la direction leur confie.
«En cas de
contravention au présent article, des sanctions pouvant aller jusqu'au
congédiement peuvent être appliquées au contrevenant.»
Alors, je vais vous
lire le commentaire. Excusez-moi, j'ai lu directement dans mon... Alors, le
commentaire, c'est : Cet article
reprend l'article 37 de la loi modifiant... pardon, cet article prévoit
que certaines personnes sont assujetties à une exclusivité de fonctions, sauf si le président et chef de la
direction autorise l'exercice de d'autres activités professionnelles.
Le Président
(M. Provençal)
: Interventions
à 136? Oui, M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : «Toute personne qui
exerce des responsabilités de direction sous son autorité immédiate», est-ce
que ça inclut seulement les P.D.G.A., ou il y a d'autres personnes qui
exercent, ou... En fait, où est-ce que ça s'arrête, l'implication de 136?
• (16 heures) •
Des
voix : ...
M. Desharnais
(Daniel) : Oui. Bien, en fait, ça va dépendre des organigrammes qui
vont être adoptés, mais, si on prend les
organigrammes actuels, les personnes directement sous l'autorité du P.D.G., ce
seraient le P.D.G.A. et le D.G.A., principalement. Il pourrait y avoir
quelqu'un d'autre, là, mais là ça se peut que ça soit une variabilité dans l'organigramme. Je ne sais pas, moi, la direction
des communications qui relèverait directement du P.D.G., bien, c'est sûr
que certaines personnes qui...
M. Cliche-Rivard : Donc, quand on se
référera aux organigrammes, là, c'est la ligne immédiate de personnes
qui s'y rapporte...
M. Desharnais
(Daniel) : Exact.
M. Cliche-Rivard : ...puis il n'y aura pas de délégation ou de
continuation de cette obligation-là, le P.D.G.A., envers je ne sais pas
qui, là, c'est vraiment la première ligne, le gestionnaire?
Des voix : ...
M. Desharnais
(Daniel) : Ou comité de direction.
M. Dubé :
Comité de direction, c'est peut-être la meilleure terminologie, là.
M. Cliche-Rivard :
Comité de direction, oui, O.K. Puis ce comité, normalement, inclut le
P.D.G. avec ses P.D.G.A., le...
M. Dubé :
Un D.G.
M. Cliche-Rivard :
Le D.G., le directeur général.
M. Desharnais
(Daniel) : Les P.D.G.A., D.G.A.
M. Cliche-Rivard :
Puis, vous dites, peut-être d'autres directeurs, directrices, le cas
échéant.
M. Desharnais
(Daniel) : Ça se pourrait qu'il y ait d'autres directeurs, oui.
M. Cliche-Rivard :
Au besoin.
M. Desharnais
(Daniel) : Selon la structure qu'ils se sont donnée.
M. Cliche-Rivard :
Selon la structure.
M. Dubé :
Et la taille aussi.
M. Cliche-Rivard :
Merci.
Le Président
(M. Provençal)
: Mme
la députée... Si vous aviez terminé, M. le député, je céderais la parole à Mme
la députée de Mont-Royal—Outremont.
Mme Setlakwe :
Oui, merci. On a vraiment reconduit le texte, hein, donc je pense qu'il ne
faut pas le modifier, mais «les P.D.G. et
P.D.G.A. peuvent exercer tout mandat que», là, c'était le ministre, là, ça va
être «le P.C.D., leur confie». Dans
les faits, il peut y avoir... Ce serait quoi, un exemple de mandat additionnel
au-delà de gérer l'établissement?
Des voix : ...
M. Desharnais
(Daniel) : ...en fait, je crois que c'est déjà arrivé qu'on puisse
donner un mandat spécifique à un P.D.G., pour diverses raisons, sur une
question à portée nationale, si on peut dire, donc qu'on lui demande de... là, je n'ai pas d'idée qui me vient en tête, là,
peut-être que... mais qu'on lui demande de travailler spécifiquement sur un
aspect particulier de la prestation
de services, et il pourrait s'adjoindre... il pourrait travailler ça avec
d'autres établissements. Mais, oui, ça pourrait être le type de mandat
qui soit donné à des P.D.G. en particulier, là.
Mme Setlakwe : ...c'est bien correct
qu'on ait ce libellé-là, sans, évidemment, enfreindre le principe général comme
quoi ils doivent exclusivement et à temps plein s'occuper de l'établissement.
Et, toute dernière question, à la toute fin, là,
«en cas de contravention, les sanctions peuvent aller jusqu'au congédiement», pourquoi on juge nécessaire de
parler de congédiement, ici? Il n'y a pas... Tu sais, j'imagine que... on
en a parlé, tout à
l'heure, là, il y a comme... il y a des sanctions ailleurs dans la loi, mais
ici on a... on prévoit spécifiquement que...
Il me semble que ça va de soi, mais «les sanctions pouvant aller jusqu'au
congédiement», je ne vois pas ce que ça vient apporter.
Le Président (M. Provençal)
: ...
M. Desharnais
(Daniel) : On m'indique, ici, qu'on a repris des dispositions
actuelles. Je comprends votre question, mais la seule réponse que je
peux vous donner, c'est qu'on a repris des dispositions actuelles.
Mme Setlakwe : On a repris le
texte, puis je le vois.
M. Dubé : En
fait, j'allais demander : Si on ne l'avait pas mis, on aurait dit,
peut-être... Non, je ne le sais pas, là, je ne dis pas...
Mme Setlakwe : Si
on ne l'avait pas mis, il y aurait d'autres mécanismes de... il y aurait
d'autres conséquences prévues à la loi.
M. Dubé : Bien, je pense que ça
a été de reconduire ce qui était là, là.
Mme Setlakwe : Est-ce
que, donc, c'est pour indiquer... Tu sais, parce qu'il y a plein d'autres
exemples, là, de contraventions très sérieuses, là, qui s'appliquent à
un dirigeant.
Le Président (M. Provençal)
: Quand on regarde le libellé, on
disait «pouvant aller», alors moi, je pense qu'il doit y avoir une gradation.
Il y a une gradation, assurément, des sanctions, à moins que je me trompe, là,
parce que le Code du travail exige ça, qu'il
y ait une gradation des sanctions. Alors... Mais passé ça, là, je ne suis plus
assez qualifié pour donner les commentaires. Monsieur... Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, on a reconduit une règle existante et on a quelques cas
dans le projet de loi où on prévoit que c'est des sanctions qui peuvent aller
jusqu'au congédiement. Un peu comme l'indiquait
M. le Président, dépendamment des cas de figure, normalement, en matière de
droit du travail, il y a toujours une
gradation des sanctions qui s'applique. Alors, ce sont les mêmes règles
générales de droit du travail qui vont s'appliquer ici, et ça donne une
idée de l'indication de la gravité des sanctions qui pourraient être
appliquées.
Mme Setlakwe : ...on l'a
ailleurs, je ne pense pas que ça pose un problème en soi. J'essaie juste de...
Tu sais, on a fait... on fait une refonte, puis
cette loi-là va être, donc, complète, exhaustive, puis là on va avoir, à
certains endroits, ces mentions de congédiement. Je ne sais pas,
qu'est-ce qu'on dit, par exemple, si une personne contrevient au code
d'éthique, là?
M. Dubé : Je
vais vous aider un peu, là, puis M. Desharnais va savoir de quoi je parle,
là. Sans les... Je ne veux pas nommer de nom, là, mais lorsqu'a été fait... là,
ici, on ne parle pas de la LSSSS, mais on parle de la LMRSSS. Au moment
où ça a été fait, il y avait peut-être des cas qui étaient frais à la mémoire
où il y avait eu des exagérations de la part
de certains P.D.G. d'être impliqués ailleurs — puis
je pense qu'on peut se comprendre, qui étaient très frais à la mémoire — dans
des gros instituts ou au CHU, et je pense que les gens se sentaient, je dirais,
imposés de clarifier cette situation-là. Je pense que... J'essaie de le
dire à mots couverts, là.
Des voix : ...
M. Dubé : Pas du tout.
Le Président (M. Provençal)
: Oui. Est-ce que... Malgré... Je sais
qu'il y a... pour vous... Ça va aller?
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: M. le député, ça va?
Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 136 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. 137, M. le ministre.
M. Dubé : Avec plaisir.
Alors : «Santé Québec s'assure d'offrir un programme de formation continue
aux présidents-directeurs généraux et, le cas échéant, aux
présidents-directeurs généraux adjoints.»
Cet article
prévoit qu'un programme de formation continue destiné aux P.D.G. et aux
P.D.G.A. doit être offert par Santé Québec puis... parce qu'on a déjà
cet article-là, 433, dans la LSSSS, oui?
Le Président
(M. Provençal)
: Interventions
sur le 137? Mme la députée.
Mme Setlakwe : Oui, une
question. Vraiment, c'est un petit détail, mais je pense que ça revient au
même. Dans le texte actuel, on dit que «le
ministre doit s'assurer». Là, quand on dit «Santé Québec», évidemment, je
comprends qu'on remplace «le ministre» par «Santé Québec». «Santé Québec
s'assure», c'est la même chose, là, ça veut dire la même chose, c'est une obligation, c'est un «doit», «doit s'assurer».
Selon moi, c'est des synonymes. On n'a pas voulu changer la force de l'obligation?
Parce qu'on parle de quelque chose d'important, ici, là, la formation continue.
M. Dubé : «S'assure» versus
«doit s'assurer», c'est ça, votre question?
Mme Setlakwe : Oui. C'est la
même chose, oui?
Le
Président (M. Provençal)
:
Alors, Me Paquin, est-ce que ça
a... est-ce qu'on peut dire qu'on a la même portée?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. Dans un cas comme celui-là,
l'utilisation de l'indicatif, là, va avoir le même effet que si on avait
mis «doit», donc c'est obligatoire.
Mme Setlakwe : Merci. Et, oui,
là, je me rapporte à un commentaire qui a été fait par l'Association des
gestionnaires des établissements, eux disent ou proposent qu'on inclue aussi l'ensemble
des gestionnaires du réseau, alors que, dans le libellé de 137, la formation
continue est destinée aux P.D.G. et P.D.G. adjoints. Selon eux, il serait
impératif que les gestionnaires, tout au long de leur carrière, puissent
bénéficier d'une formation continue, également d'une flexibilité et de l'autonomie nécessaire permettant la capacité
d'agir avec célérité et agilité dans une perspective d'imputabilité.
Des voix : ...
Mme Setlakwe : Est-ce que vous
pensez qu'il serait opportun d'élargir?
M. Dubé : Bien, je vous dirais,
le principe, on ne peut pas être contre que nos cadres soient formés, là, mais
je pense qu'ici on est vraiment dans des responsabilités du P.D.G. et du
P.D.G.A., là, en termes de... Je pense que... cette
formation-là, qui doit être faite, des cadres, je ne suis pas sûr que ça vient
ici, mais vous avez peut-être un commentaire spécifique à me faire,
M. Desharnais.
• (16 h 10) •
M. Desharnais (Daniel) : Bien,
en fait, c'est que, là, on est dans la section sur les P.D.G., P.D.G.A. et on traite de la responsabilité de Santé Québec en
matière de formation pour les P.D.G. et P.D.G.A. Puis, comme le ministre,
je ne suis pas contre le principe, la seule chose, c'est que je ne sais pas si
ce serait... s'il y aurait lieu de le mettre ailleurs dans le projet de loi, ou
encore, à mon sens, c'est dans les responsabilités des présidents-directeurs
généraux d'établissement de s'assurer de la
formation de leur personnel en collaboration avec les conseils d'établissement.
Mais, pour ce qui est de la question
sur où est-ce qu'on est dans la section spécifique, là, on traite vraiment de
la responsabilité de Santé Québec envers ces deux cadres-là, ces deux...
Mme Setlakwe : Oui, mais il me
semble que, là, à 136, on n'était pas limités uniquement aux P.D.G. et P.D.G.A, on allait aussi loin que «toute personne
qui exerce des responsabilités de direction sous son autorité immédiate».
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Voulez-vous faire un commentaire, Me Paquin?
M. Dubé : Non,
c'est ça que j'essaie de voir... dans les sections
précédentes, Me Paquin, qui... parce qu'on est d'accord avec le principe
que les gens doivent avoir de la formation, là.
Le Président (M. Provençal)
: ...Me Paquin.
M. Desharnais (Daniel) : Non,
ce sera moi.
Le Président (M. Provençal)
: O.K., vous pouvez y aller.
M. Desharnais (Daniel) : ...que
Me Paquin vient de m'indiquer judicieusement. En fait, les dispositions qui
touchent le personnel en général sont aux articles 49 à 54. Donc, Me
Paquin m'indique que, si on voulait toucher au niveau de la formation plus du personnel de l'établissement, on pourrait
peut-être inclure un amendement dans ce chapitre-là.
Le Président (M. Provençal)
: ...un nouvel article, Me Paquin?
C'est ça.
Des voix : ...
Le Président
(M. Provençal)
: Mme
la députée.
Mme Setlakwe : Bien là, ça
devient une décision politique, est-ce qu'on veut le prévoir dans la loi, tu
sais.
Le
Président (M. Provençal)
:
Moi, je vous suggère une chose,
probablement que M. le ministre aurait besoin d'une réflexion sur votre
question. Me Paquin vient de nous mentionner que, s'il y a vraiment une volonté
politique, comme vous venez de le
mentionner, il y aurait possibilité de faire... d'ajouter un nouvel article
entre 49 et 53. Or, moi, ce que je
vous propose, c'est que M. le ministre prenne en délibéré votre question et
qu'on traite le 137, si vous êtes à l'aise avec ça.
M. Dubé : Non seulement je suis
d'accord avec ça, mais, je vais vous dire, j'aimerais beaucoup ça, parce que
Daniel Paré n'est pas là, en ce moment, là, qui est le sous-ministre en titre.
Le Président (M. Provençal)
: Puis il s'occupe des ressources
humaines.
M. Dubé : Et Richard Deschamps,
qui est le nouveau sous-ministre adjoint aux Ressources humaines. C'est les
deux personnes que j'aimerais consulter avant de... Je ne hais pas du tout
cette idée-là, mais je veux comprendre l'implication
de le mettre dans la loi. Mais c'est une très bonne question, ça fait que je
vais... Mais ce que je comprends de vous deux, c'est que...
Le Président (M. Provençal)
: ...ma proposition?
Mme Setlakwe : ...
Le Président (M. Provençal)
: Oui. Merci.
M. Dubé : Oui? Bon. Bien, je
pense que c'est ça qu'on va faire. Puis je vais m'arranger, moi, pas d'ici demain matin, là, en tout cas, d'ici la fin de la
semaine, que, si on avait besoin de revenir, on le ferait comme... tel que
proposé par M. Desharnais et Me Paquin,
de mettre ça dans le chapitre II, là, de 49 à 54, mais je voudrais avoir la
chance d'en parler avec M. Deschamps puis M. Paré.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va?
M. Dubé : Oui.
Le Président (M. Provençal)
: Ça vous convient, Mme la députée?
Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 137 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Je vais vous inviter, maintenant, à vous rendre à
l'article 283 et 284, pour lesquels il y aura des amendements. Alors...
M. Dubé : ...M. le Président.
Le
Président (M. Provençal)
:
Donc, 283, M. le ministre, et par
la suite vous nous faites part de votre amendement.
M. Dubé : Oui. Attendez, je
veux juste me... O.K., je l'ai ici, bon. Alors, est-ce qu'on peut juste se
situer, là? Parce que, là, on vient de
passer de... on vient d'en faire un bout, mais on saute une centaine
d'articles, là. On est toujours dans
le même chapitre... pardon, dans le même titre, mais on est au chapitre II. Là,
on revient à des choses qu'on avait dû
mettre de côté, par exemple, dans les établissements regroupés, parce qu'on
n'avait pas l'information sur les conseils d'établissement. En gros,
c'est ça.
Alors, l'article 283 est dans la section
des établissements regroupés, qu'on a déjà couverte pour la plupart des
articles, mais on a dû suspendre 283, 284...
Le Président (M. Provençal)
: Et 284.1.
M. Dubé : ...et 284.1. Merci
beaucoup.
Allons-y : «283. Le conseil d'administration
de Santé Québec administre les affaires des établissements regroupés et exerce
à leur endroit, avec les adaptations nécessaires, tous les pouvoirs que Santé
Québec a à l'égard de ses établissements, sous réserve des dispositions
particulières du présent chapitre. »
Est-ce que j'ai un amendement, ici?
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
M. Dubé :
Oui, qui va se lire comme suit :
Ajouter, à la fin de
l'article 283 du projet de loi, l'alinéa suivant :
«Le règlement
intérieur de Santé Québec, de même que le premier alinéa de l'article 44,
les articles 56, 84 à 86, 94 à 98 et 143 à 151 s'appliquent également,
avec les adaptations nécessaires, à l'établissement regroupé.»
Donc, le
commentaire : Cet amendement vise à préciser que le règlement intérieur
ainsi que certains articles applicables aux
établissements de Santé Québec s'appliquent aux établissements regroupés. Ces
articles visent la délégation de
signature, le code d'éthique, les limites quant aux engagements financiers, les
fondations et les comités d'usagers et de résidents.
Alors,
on voit bien à l'écran, chers collègues, l'impact de cet amendement-là qui
vient s'insérer au deuxième article pour faire la référence au règlement
antérieur que je viens de lire.
Le Président
(M. Provençal)
: On
va vous projeter où se situe... Pourriez-vous le baisser un petit peu, s'il
vous plaît? Exact. Merci.
M. Dubé :
Puis ça... Tantôt, la question
qu'on se faisait poser : Comment on traite les établissements regroupés...
quand on parlait des conseils d'établissement, c'est exactement pour
venir compléter ce qui s'appliquait tantôt aux établissements et aux
établissements non regroupés.
Le Président
(M. Provençal)
: Interventions
sur l'amendement? Oui, Mme la députée.
Mme Setlakwe :
Oui, bien, en fait, ce que vous venez de dire, M. le ministre, c'est
que, tout à l'heure, on parlait d'un régime qui ne s'appliquait pas aux
établissements regroupés, mais les articles qu'on vient d'étudier, ils ne
s'appliquent pas, ils ne sont pas visés, là, dans l'amendement. J'aimerais ça
savoir, l'amendement, qu'est-ce qu'il vise à
faire exactement. Pourquoi il fallait faire cet amendement-là? J'ai vu, dans le
commentaire... non, qu'on avait...
M. Dubé :
Bien, c'est les changements. Bien, peut-être...
Mme Setlakwe : C'étaient des changements
de concordance, et peut-être juste nous rappeler pourquoi on les fait.
Le Président
(M. Provençal)
: Me
Paquin, s'il vous plaît.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. Alors, essentiellement, comme on l'a
probablement déjà expliqué, les établissements regroupés sont des personnes
morales. Ils sont distincts de Santé Québec, mais ils n'ont plus de conseil
d'administration, et on les rattache à Santé Québec. Du fait qu'ils sont encore
des personnes morales, certaines dispositions du projet de loi qui s'appliquent
à des établissements de Santé Québec ne les visent pas parce que ce ne sont pas
des établissements de Santé Québec puisque la personne morale de l'établissement
regroupé ne fait pas partie de Santé Québec. Toutefois, il faut que ces
dispositions-là s'appliquent aux établissements regroupés pour que ça puisse
les viser. Alors, j'en prends, par exemple, qu'on a vues, 94 à 98, qui
concernent les fondations, ces
dispositions-là s'appliquent également pour les établissements regroupés, mais,
étant donné que 94 à 98, tel qu'ils sont écrits, visent des
établissements de Santé Québec, ils ne visent pas à les regrouper. Donc, si on
veut que ça s'applique aux regroupés, il faut qu'on vienne faire une
modification pour rendre ça applicable.
44, je l'ai sous les
yeux, c'est la question de savoir comment les actes vont engager Santé Québec,
donc la question des délégations de signatures. Puisque la structure
organisationnelle de l'établissement regroupé est celle de l'établissement
auquel il est regroupé puis que les gens qui vont agir pour la personne morale
sont des membres du personnel de Santé
Québec, les règles de signature de contrats qui s'appliquent chez Santé Québec
doivent s'appliquer aussi pour ces établissements-là, donc c'est pour ça
qu'on a un renvoi au premier alinéa de l'article 44. Donc, l'ensemble des
dispositions auxquelles on renvoie, ici, viennent compléter le régime qui
s'applique à la personne morale des établissements regroupés.
• (16 h 20) •
Le Président (M. Provençal)
: Mme la députée.
Mme Setlakwe :
Oui, O.K. Merci beaucoup pour l'explication, là, très claire. Donc, je
comprends qu'on veuille, là, rendre
applicables, par exemple, les articles qu'on a discutés la semaine dernière au
niveau des fondations, mais là, ici... et puis c'est peut-être... il y a
un bout qui m'échappe, là. L'Hôpital général juif, par exemple, c'est un établissement regroupé qui perd son conseil
d'administration, il n'est pas remplacé par un conseil d'établissement, là. Et
donc c'est... ou j'ai mal compris?
Le Président
(M. Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président, l'Hôpital général juif est dans
l'annexe, mais — j'y
vais de mémoire — normalement,
c'est effectivement déjà un établissement regroupé. Oui, il y est. Donc, c'est
un établissement regroupé, mais il a
déjà perdu, depuis 2015, son conseil d'administration. Donc, ce qu'on fait,
ici, c'est qu'on reconduit ce qui est prévu, actuellement.
M. Dubé : Mais,
dans le cas... puis c'est peut-être ça qui nous mêle, là, parce que moi aussi,
j'avais de la difficulté au début, il y a
une très, très grande proximité entre le Jewish et le conseil d'administration
de l'établissement lui-même. Tu sais, quand on pense... puis ce n'est pas un
défaut, là, tu sais, le Dr Rosenberg, qui est le président, qui est
le P.D.G. du CIUSSS Montréal—Centre-Ouest
est assis au Jewish. Vous me suivez?
Mme Setlakwe : Ça, ça va
continuer.
M. Dubé : Oui, oui, il n'y aura
pas de changement là-dedans du tout.
Mme Setlakwe : O.K.
M. Dubé : Mais je pense que
c'est ça, des fois, qui fait peut-être la confusion entre la proximité du
Jewish comme hôpital et la direction de l'établissement, je vais dire la gestion
de l'établissement.
Mme Setlakwe : O.K., bien, je
veux juste prendre un exemple, là, puis... Tu sais, s'il y a un grand donateur qui voulait faire une donation importante à
l'Hôpital général juif et prévoir que son don doit servir au centre de recherche,
puis là... comment ça fonctionne s'il y a une convention qui est signée? Il y
a-tu quelque chose qui va changer entre le
donateur, la fondation et l'installation elle-même, qui est un établissement
non regroupé? Est-ce que c'est Santé Québec qui va... c'est le conseil
d'administration de Santé Québec qui va s'occuper de ça ou est ce que, tu sais,
quand... Là, je m'excuse, mais j'ajoute 43.1
à ça, là. Au niveau des activités philanthropiques, comment est-ce qu'on
s'assure que, pour l'Hôpital général juif, qui a une fondation
importante... ou bien que ce soit l'Hôpital général juif ou un autre
établissement regroupé, comment on s'assure que les pouvoirs au niveau des
activités philanthropiques sont délégués au P.D.G., là, tu sais, ce qu'on a
discuté la semaine dernière, 43.1, ça ne s'applique pas, là?
M. Desharnais
(Daniel) : Bien, en fait, je peux peut-être essayer une
explication. Pour ce qui est de votre prémisse sur les activités
philanthropiques et tout, ce qui est l'argent destiné... mettons, un donateur
veut... fait un don pour un objet bien précis dans une installation précise, ça
ne change rien. L'article, ce qu'il vient faire c'est que, puisque, comme
Me Paquin l'a indiqué, c'est... les établissements regroupés demeurent des
personnes morales, on vient juste lier certaines obligations qui sont aux
établissements territoriaux et non territoriaux à ces établissements-là parce qu'ils sont... ils ont une entité distincte dans
la loi — est-ce
que je m'explique bien? — dont
les obligations, à 143, 151, qui concernent les comités d'usagers. Donc,
on veut...
M. Dubé : Mais ce qui avait été
convenu en 2015...
M. Desharnais (Daniel) : En
fait, oui, on vient reconduire leur statut qui avait... qui était convenu en 2015,
effectivement.
Mme Setlakwe : Je comprends
l'idée, puis là peut-être qu'on déborde de l'amendement, là...
Le
Président (M. Provençal)
:
Effectivement, mais je pense que
ça vaut la peine, là, que ce soit clarifié une fois pour toutes par
rapport aux fondations, là, aux donations.
Mme Setlakwe : Donc, ces
établissements regroupés sont des personnes morales, donc, et... contrairement aux autres établissements, ce n'est pas des unités
administratives, donc, c'est une personne morale, puis ça, ça va continuer,
mais les affaires de cet établissement-là, donc, l'Hôpital général juif, dans
mon exemple, ou St. Mary's...
M. Dubé : Ou Santa Cabrini.
Parce qu'il faut se rappeler... il faut se rappeler que qu'est-ce qui a conduit
au besoin d'avoir la distinction, en 2015,
c'était beaucoup l'aspect culturel, l'aspect, je dirais, oui, linguistique,
entre autres, avec St. Mary's, avec le Jewish, etc. Alors, c'est ça
qu'on n'a, encore une fois, pas voulu changer. C'est vraiment ça qui nous a
conduits, en disant : Ça fonctionne, quelqu'un peut faire une donation au
Jewish, puis ce n'est pas une donation qui va à l'établissement. Ça fait que
c'est ça qu'on veut protéger parce que c'est ça qu'on veut reconnaître, que quelqu'un va pouvoir faire une donation à
Sainte-Justine, même si elle est dans un établissement... bien, elle, c'est
encore plus facile, Sainte-Justine, elle est elle-même l'établissement.
Mme Setlakwe : Sainte-Justine
n'est pas visé, ici.
M. Dubé : Non,
pas du tout, mais ce que je veux dire, c'est que, vu que toute cette
décision-là a été prise en 2015, on a dit : La dernière chose qu'on
veut faire, c'est de changer. Alors, moi, je le sais parce que la... on a
travaillé beaucoup avec la fondation de Santa Cabrini, hein, Santa Cabrini, ça
fait partie du CISSS de l'Est-de-Montréal, c'est très différent de HMR, c'est deux fondations complètement différentes,
et les dons qui viennent à Santa Cabrini, quand on a fait la... on est en train de faire la modernisation du bloc
opératoire, là-bas, bien, c'est dédié carrément à Santa Cabrini. Ça fait
que c'est déjà en place, cette façon de travailler là.
Mme Setlakwe : Oui, je
comprends.
M. Dubé : C'est
bon?
Mme Setlakwe : On
reproduit, mais il n'y a pas... vous ne voyez pas — je
m'excuse juste d'insister, là — qu'il
n'y a pas un changement au niveau du régime
actuel, là? Ils ont... C'est le conseil du CISSS... du CIUSSS qui s'applique à
eux, mais là c'est le conseil
d'administration de Santé Québec qui va administrer les affaires de ces
établissements-là, c'est ce que ça dit, un nouveau conseil
d'administration.
M. Dubé : Je veux juste être
sûr que tout le monde écoute, là. Quand vous dites que c'est le conseil
d'administration de Santé Québec, c'est le règlement intérieur de Santé Québec,
là, mais ce qui est important, c'est que
c'est le conseil d'établissement de... prenons du Centre-Ouest, qui a cette
fonction-là, maintenant, là. Vous me suivez, oui?
Revenons, parce que la question porte sur le
Jewish, là, pour la question de la recherche, la question de... on va avoir la
même situation qui est là, présentement. Au Jewish, en ce moment, c'est le
conseil d'établissement qui a cette responsabilité-là, à moins que vous me le
disiez autrement, là, parce qu'on reconduit ce qui se fait déjà en ce moment.
Bien, à moins que je ne comprenne pas votre question, là, parce que vous... En
fait, vous me demandez : Est-ce que ça change avec ce qu'on a
actuellement?
Mme Setlakwe : Vous me dites
non, mais, quand je lis... là, j'avoue que je déborde de l'amendement, je lis
que le conseil d'administration de Santé Québec va dorénavant administrer les
affaires de Santa Cabrini, du Jewish, de St.
Mary's, «avec les adaptations nécessaires, tous les pouvoirs que Santé Québec a
à l'égard de ces établissements». Alors, je ne sais pas comment on va
s'assurer, par exemple, qu'il y a des dons qui sont faits à...
Le
Président (M. Provençal)
:
En tout respect, la semaine
dernière, quand on a traité les articles qui portaient sur des
fondations, on avait bien précisé que les argents qui vont être récupérés par
le... vont être, entre guillemets, protégés à l'intérieur de ces fondations-là.
Mme Setlakwe : Vous
avez raison, M. le Président. Et là on est en train de dire, spécifiquement, à
l'amendement, que 94 à 98 s'appliquent à un établissement regroupé,
100 %, mais c'est le 43.1.
Le Président (M. Provençal)
: Le 43.1?
Mme Setlakwe : Oui, le 43.1...
Le Président (M. Provençal)
: Oui, vous avez raison.
Mme Setlakwe : ...c'était
important de s'assurer que le conseil d'administration de Santé Québec délègue
à chaque conseil d'établissement les fonctions et pouvoirs relatifs à
l'enseignement, la recherche et l'innovation et, deuxième alinéa, que le conseil d'administration de Santé Québec délègue
au P.D.G. les pouvoirs relatifs aux activités philanthropiques. Puis
peut-être que c'est ailleurs, là, qu'on va clarifier ça, mais je ne vois...
• (16 h 30) •
M. Dubé : Non, bien, je
comprends la question, puis je veux... moi, j'aimerais mieux que Me Paquin vous
l'explique dans un contexte légal, là, parce qu'effectivement il y a des
précisions à faire. Je comprends qu'on revient sur ce qu'on a discuté la
semaine passée, mais, si ce n'est pas clair, on va...
Le Président (M. Provençal)
: Oui, bien, je trouve à propos
qu'on...
M. Dubé : Il n'y a pas de
problème.
Le Président (M. Provençal)
: ...vide cette question-là, là,
excusez-moi l'expression, pour être sûr qu'on dissipe les doutes qui peuvent
rester par rapport à tout ce qui va... encadre, dans notre projet de loi, la
notion des fondations et des dotations.
M. Dubé : Pour les
établissements regroupés.
Mme Setlakwe : Exactement. On
n'ouvre pas... on ne réouvre pas le sujet... oui.
Le Président (M. Provençal)
: Non, non, non.
M. Dubé : Je suis d'accord.
C'est pour ça que je pense qu'avec Me Paquin...
Le Président (M. Provençal)
: C'est pour ça que je laisse aller les
échanges, Mme la députée, parce qu'il faut vraiment que ce soit clair dans
l'esprit des gens. Alors, je pense que, Me Paquin, je vais vous céder la
parole.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. En fait, toute la question de la délégation qui a été prévue au P.D.G. en matière de philanthropie, dans ma
compréhension, ce qu'elle vise, c'est de laisser le P.D.G. gérer ça et d'éviter
une
centralisation auprès de Santé Québec, parce que les établissements que l'on
fusionne à Santé Québec vont perdre leur
personnalité juridique et vont faire partie de Santé Québec, qui est une seule
et même personne morale, alors que, dans le cas des établissements
regroupés, cette personnalité juridique là, elle demeure.
Donc, quand le P.D.G. de l'établissement
territorial auquel est rattaché l'établissement regroupé va agir pour l'établissement regroupé, il a deux chapeaux, mais
il agit comme le P.D.G. de cette personne morale distincte là, de sorte que, s'il y a un don qui est fait à l'établissement
regroupé... parce qu'en fait, si le don est fait à la fondation de
l'établissement regroupé, la loi ne s'applique même pas, ça, on s'entend
là-dessus, j'imagine, M. le Président, et, si le don est fait à l'établissement
regroupé, il entre dans le patrimoine de l'établissement regroupé, il n'entre
pas dans le patrimoine de Santé Québec,
donc, techniquement, il va devoir être géré au meilleur des intérêts de cette
personne morale là par, certes, des
personnes et des organes qui viennent de Santé Québec, mais qui vont devoir
agir pour cet établissement-là. Donc, normalement,
l'enjeu qu'on cherche à régler dans les établissements qui deviennent les
établissements de Santé Québec ne se poserait pas, ici.
Mme Setlakwe : Je vois la
distinction, parce que, là, on a...
M. Dubé : C'est
pour ça que je donnais l'exemple de... comme du Dr Rosenberg. Je n'aime
pas ça personnaliser, mais je pense que vous voyez bien, hein, c'est...
Mme Setlakwe : ...très notoire,
oui.
M. Dubé : Il est autant le
P.D.G. de l'établissement qu'il l'est de l'installation qui s'appelle le
Jewish.
Mme Setlakwe : O.K. Donc, 43.1
n'est pas nécessaire pour un établissement regroupé qui conserve son... qui est
une entité légale qui va être maintenue.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président, ce serait ma compréhension,
de la même façon qu'actuellement ça ne semble pas être nécessaire pour
ces établissements-là.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que ça va, Mme la députée?
Mme Setlakwe : Oui, je pense
que ça va.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement?
S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'amendement à 283 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Provençal)
:
Maintenant, y a-t-il des
interventions sur le 283 amendé? S'il n'y a pas de... Oui, allez-y, Mme
la députée.
Mme Setlakwe : On a parlé des
fondations, on a parlé de la délégation de pouvoirs, à 43.1, mais quant aux activités de recherche, innovation...
enseignement, recherche, innovation, c'est la même chose, il n'y a
pas... ce n'est pas nécessaire de
prévoir une délégation. Pour ces activités-là... et donc, là, c'est le conseil
d'administration de Santé Québec
qui va en être responsable. Je ne vois pas d'autre conseil, là.
Le
Président (M. Provençal)
:
Peut être, monsieur... Bien,
voulez-vous une pause pour en rediscuter? Parce que ce n'était pas ma
compréhension, mais...
Des voix :
...
Le Président (M. Provençal)
: Voulez-vous une petite pause pour
discuter avec vos collègues?
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Oui. On va suspendre quelques
minutes, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 16 h 35)
(Reprise à 16 h 48)
Le Président (M. Provençal)
: Alors, on reprend nos travaux.
Suite à la réflexion qui a été faite avec le
volet juridique, on convient qu'on va suspendre 283 amendé. On maintient la
suspension de 284 et 284.1 pour faire certaines validations, et en même temps
on regardera de quelle façon
on pourra répondre adéquatement à l'interrogation qui a été soulevée par Mme la
députée de Mont-Royal—Outremont concernant, entre autres, la recherche et... il y avait deux
autres choses, là, innovation...
Mme Setlakwe :
Recherche, enseignement, innovation.
Le Président
(M. Provençal)
: Oui,
c'est ça. Alors, consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président
(M. Provençal)
: Ce
qui veut dire qu'on s'en va à 295, à moins qu'on m'indique le contraire.
M. Dubé :
Bien, c'est le plan de match
qu'on avait dit ce matin, là. Merci beaucoup. J'y arrive... 283, 284... ce ne
sera pas long, je vais être avec vous dans
deux secondes. O.K. Puis il n'y a pas d'amendement à 295, je crois. O.K., 295.
Est-ce que j'ai besoin de dire que, tout à
l'heure, on parlait des établissements regroupés, et là on est dans la section
des établissements privés avec les ajustements semblables?
Alors : «295. Un
établissement privé doit remplir les obligations suivantes :
«1° créer un comité
de vigilance et de qualité auquel s'appliquent les articles 120, 121, 123
et 124;
«2° instituer un
comité de gestion des risques auquel s'appliquent les articles 138 et 140
à 142;
«3°
instituer un comité des usagers et, le cas échéant, un comité des résidents
auquel s'appliquent les articles 143 à 151;
«4° se doter de
règles relatives à la divulgation à un usager, au représentant d'un usager
mineur ou majeur inapte ou, en cas de décès
d'un usager, à ses héritiers, à ses légataires particuliers ou au liquidateur
de sa succession, de toute l'information nécessaire lorsque survient un
accident.
«Les dispositions
auxquelles renvoie le premier alinéa s'appliquent en y faisant les
modifications suivantes et avec les autres adaptations nécessaires :
«1° une mention du
conseil d'administration de l'établissement privé ou, si celui-ci n'est pas une
personne morale, du titulaire de
l'autorisation est substituée à celle du conseil d'établissement
l'établissement de Santé Québec et à celle du conseil d'administration
de Santé Québec;
«2° une mention du
règlement intérieur de l'établissement privé est substituée à celle du
règlement intérieur de Santé Québec;
«3° une mention du
plus haut dirigeant de l'établissement privé est substituée à celle du
président-directeur général de l'établissement de Santé Québec.
«Santé
Québec peut, par règlement, prévoir ceux des pouvoirs conférés au plus haut
dirigeant d'un établissement privé par des dispositions visées au
premier alinéa que le conseil d'administration de cet établissement peut
retirer ou restreindre afin de les exercer lui-même.»
Alors, je vais lire
le commentaire, M. le Président : Cet article énonce les obligations d'un
établissement privé, dont la création d'un comité de vigilance et de la
qualité, l'institution d'un comité de gestion des risques et d'un comité des
usagers.
Considérant les
renvois qui sont faits à différents articles du projet de loi, cet article
prévoit également les adaptations nécessaires au texte, notamment il indique
que lorsqu'il est mention du conseil d'établissement, cela signifie, pour
l'établissement privé, son conseil d'administration ou, si celui-ci n'est pas
une personne morale, le titulaire de l'autorisation.
Enfin, il précise la
possibilité pour Santé Québec de prévoir, par règlement, parmi les pouvoirs
dévolus au plus haut dirigeant d'un établissement privé, ceux pouvant lui être
retirés ou restreints par le conseil d'administration de cet établissement. Il
précise que c'est alors le conseil d'administration qui exerce ces pouvoirs.
Le Président
(M. Provençal)
: Me
Paquin, juste une petite question technique. Compte tenu que, dans le troisième
paragraphe, on fait référence aux articles 143 à 151 mais que
l'article 145 n'a pas été traité, est-ce que ça cause un préjudice
quelconque?
• (16 h 50) •
M. Paquin
(Mathieu) : Non, M. le Président, parce que, puisqu'il est entre les
deux, si jamais l'Assemblée... plutôt les
membres de la commission décidaient de ne pas le voter, le renvoi s'ajusterait
automatiquement avec la motion d'ajustement des renvois.
Le Président
(M. Provençal)
: Très
bien. C'était juste pour m'assurer qu'il n'y avait pas de problématique. Alors,
interventions sur le 295?
Mme Setlakwe :
Là, ici, là, moi, ce que je comprends, c'est qu'on est simplement en train
de prévoir le régime qui s'applique aux
établissements privés, mais plutôt que de répéter tous les articles qu'on a vus
sur les différents comités, on se
fait simplement dire qu'on doit les... qu'ils s'appliquent, ici, à un
établissement privé avec les adaptations nécessaires. C'est ce que je
comprends?
Le Président
(M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président, c'est tout à fait ça.
Mme Setlakwe :
O.K. Est-ce qu'il y a une différence entre «créer» puis «instituer»?
Pourquoi on utilise deux mots différents, là, aux paragraphes 1°, 2°, 3°? C'est
vraiment un détail, mais ça m'a sauté aux yeux.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président, c'est qu'à 120, lorsqu'on
parle du comité de vigilance, il est créé, et, dans le cas des comités de
gestion de risques et des comités d'usagers, si on se rapporte aux
articles 138 et 143, on va voir qu'ils sont institués.
Mme Setlakwe : O.K.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va?
Mme Setlakwe : Ça va, mais...
Oui, oui.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Oui. Excusez, allez-y, non, non.
Mme Setlakwe : ...répond pas.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Non. À ce moment-ci, le député ne
m'avait pas rien signifié, donc continuez, s'il vous plaît.
Mme Setlakwe : Ah! O.K. Mais je
comprends, Me Paquin, que ça ne répond pas à la question. Je pense que ça
veut dire la même chose, hein, «créer» puis «instituer»? C'est-à-dire, vous
avez répondu à ma question, je ne veux pas
vous manquer de respect, vous avez répondu, mais en répondant, indirectement,
vous me dites : Oui, mais ce sont les termes qu'on utilise ailleurs
aux sections applicables, mais vous ne me dites pas... Ça veut dire la même
chose. Sur le fond, «créer» puis
«instituer», c'est la même chose. Pourquoi on a voulu utiliser des mots
différents, dans ce cas-là, peut-être pas à 295, mais à 120 et 138?
M. Paquin (Mathieu) : J'aurais
de la difficulté à trouver une réponse éclairante sur ce sujet, M. le
Président.
Mme Setlakwe : Je ne pense pas
que ce soit bien grave, je pense que ça veut dire la même chose. Est-ce que...
Là, je ne me trompe pas? On est tellement passés de... on est allés d'un
chapitre à l'autre, ici, on est vraiment juste dans l'organisation interne et
le fonctionnement des établissements privés, là, tout ce qui concerne, sur le
fond, leur existence puis ce qu'ils sont autorisés à faire et ne pas faire?
Puis les... on a vu ça ailleurs, rappelez-moi où.
M. Dubé : ...dans la
partie III, hein?
Mme Setlakwe : Oui, on a vu ça
où, donc?
M. Dubé : Bon. Non, non, mais
c'est bon de revenir. Si vous prenez la partie III, le titre I, on était dans
l'organisation et... Ça, c'étaient les articles qui commençaient à 106, hein?
Mme Setlakwe : Non, non, mais,
je veux dire, sur les articles de la loi qui traitent des établissements
privés, mais sur le fond, tu sais, de leur importance dans le réseau, ce qu'ils
peuvent faire, ce qui les... Juste... rappelez-moi c'était où.
M. Dubé : Attendez une minute.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Pendant que vous cherchez la réponse,
est-ce qu'on peut dire que le 295 reconduit, essentiellement, des éléments qui
étaient pour des établissements qui n'étaient pas privés?
M. Dubé : ...rappelez-moi votre
question, pour dire... Quand on est à 295, on est dans les établissements...
Le Président (M. Provençal)
: Privés.
M. Dubé : ...dans les
établissements privés. Puis votre question, c'est quoi? C'est...
Mme Setlakwe : Bien, on a vu,
dans les dernières semaines, le chapitre qui porte sur... ou peut-être que
je... C'est juste pour me situer, là. Qu'est-ce que ça mange en hiver, un
établissement privé, par rapport à... Tu sais, on a parlé de centre médical spécialisé, puis c'était
bien défini, là, ce qu'est leur champ d'activité puis comment est-ce qu'ils peuvent avoir un permis ou... On était où? Est-ce
qu'on parle de la même chose ou on parle d'un autre type d'établissement?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin aurait... a la réponse ou
des éléments de réponse.
M. Paquin (Mathieu) : Je
l'espère, M. le Président. Essentiellement, la question de savoir que font les établissements privés, elle a été examinée
lorsqu'on a étudié la partie VI du projet de loi, sur le régime d'autorisation,
où on venait qualifier ce qui est l'activité pour laquelle ça prend un
permis... bien, en fait, une autorisation, plutôt, pour exploiter un
établissement privé, et ça va être des services qui se rapprochent de ceux qui
sont fournis par un établissement public.
Donc, c'est de la nature de ce qui va être fourni dans un centre hospitalier,
un CLSC, un CHSLD, un centre de réadaptation.
M. Dubé : Bien
là, nous, on est dans la partie III, qui vient avant la partie VI, et c'est
peut-être ça qui peut causer de la... parce que vous étiez là quand on a
discuté de la partie VI, qui est... où les articles... C'est bien ça? On est
dans le 480, là, etc., c'est ça?
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président, je pense que le ministre a vu juste. L'établissement privé dont
il est question ici est un établissement privé titulaire d'une autorisation qui
lui a été délivrée en vertu des dispositions de la partie VI.
Mme Setlakwe : Ça répond à ma
question. Non, mais c'est juste pour se situer, parce qu'on...
Le Président (M. Provençal)
: C'est correct.
M. Dubé : On a discuté de la
partie VI...
Mme Setlakwe : Oui, puis là on
revient en arrière.
M. Dubé : ...puis on essaie de
finaliser la partie III.
Le Président (M. Provençal)
: Vous avez raison, on chevauche, là,
différentes sections, donc ça nous prend, à
un moment donné, des repères pour être sûrs qu'on fait un bon suivi. Il n'y a
aucun problème avec les questionnements que vous avez soulevés, là.
• (17 heures) •
Mme Setlakwe : Merci. C'est
juste de savoir de quoi on parle, mais là, si j'entends bien Me Paquin, ce
n'est pas... un établissement privé, ce
n'est pas uniquement, disons, un centre médical spécialisé, ça peut aussi être
des... je ne suis pas sûre de... oui, d'autres types d'établissements
conventionnés, non conventionnés?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : M. le Président, d'abord, le CMS n'est pas un
établissement, c'est quelque chose d'autre.
Mme Setlakwe : O.K., c'est ça.
M. Paquin (Mathieu) : Donc,
grosso modo, pour être un établissement, il faut faire des activités de la
nature d'un centre hospitalier. Et ce n'est
pas la même chose qu'un CMS parce que... parfois, ça peut être très proche, là,
mais, notamment, il va y avoir de l'hébergement à plus long terme dans
un centre hospitalier puis il peut y avoir une plus grande capacité dans le centre hospitalier que dans le CMS parce que le
nombre de lits d'un CMS est très limité. Alors, vous avez le centre
hospitalier, vous avez le centre de réadaptation, vous avez le centre
d'hébergement et de soins de longue durée.
Mme Setlakwe : Les CLSC?
M. Paquin
(Mathieu) : Et le CLSC, oui. Alors, ce sont les quatre paniers
de services qui peuvent être fournis par une entreprise qui est titulaire de
l'autorisation d'établissement, ce qui en fait un établissement privé qui va
être visé dans le chapitre où on se trouve actuellement.
Mme Setlakwe : Merci.
M. Dubé : Juste pour vous démêler
comme il faut — hein,
c'est important de se démêler — à l'article 3, c'est là qu'on déterminait
c'était quoi, les services, parce qu'on a commencé par les services à l'article
3. Vous les voyez, là, ce que...
l'énumération que Me Paquin vient de faire : services hospitaliers,
services d'hébergement et services de
réadaptation. Ça va? Et ça, ils peuvent être soit faits dans des établissements
publics ou dans des établissements privés. Alors, au moins, 3
vient — l'article
3 — avant
la partie III et la partie VI.
Mme Setlakwe : Mais,
la partie VI, là, on est dans le privé privé, c'est autre chose, là, ce n'est
pas de ça dont on parle ici, là, les centres médicaux spécialisés.
Le Président (M. Provençal)
: Je pense qu'il y a une
mauvaise compréhension de la notion du privé. Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) :
En fait, la partie VI, on y traite des... En fait, c'est qu'on est très
bref sur... dans la partie VI, on est très
bref sur la réglementation des établissements privés parce qu'on a les
dispositions du chapitre III, qui commencent à 294, qui disent ce qu'ils
doivent faire. Donc, on a une disposition qui dit : Ils doivent respecter
la présente loi, et en fait ce dont il
s'agit, ce sont les obligations qui sont là, alors que les CMS, leurs
obligations réglementaires qui découlent de leur autorisation sont dans
la partie VI.
Essentiellement,
c'est qu'il y a un choix éditorial qui a été fait de regrouper les règles
relatives au fonctionnement des établissements publics comme privés dans
une même partie du projet de loi, ce qui fait que, plutôt que de les voir comme une conséquence de leur autorisation dans la
partie VI, comme on l'a fait pour les CMS, il faut se rapporter, ici, à
la partie III du projet de loi.
Mme Setlakwe :
Merci. Je pense que ça va pour l'instant. Je ne sais pas si mon collègue...
M. Dubé :
C'était une très bonne question.
De se resituer... de se resituer dans... parce que le fait qu'on est passés
d'un chapitre ou d'une partie à l'autre, là...
Le Président (M. Provençal)
: La précision était
nécessaire pour nous permettre de mieux cheminer. Interventions sur le
295? Oui, M. le député.
M. Cliche-Rivard : Les conséquences d'un
non-respect de l'une de ces obligations-là pourraient découler... En fait, c'est
quoi, le régime qui suit le non-respect de certaines obligations, là?
Le Président (M. Provençal)
: Bien, au niveau des
conséquences... de mémoire, dans cet article-là, on ne parle pas de
conséquences.
M. Cliche-Rivard :
...
Le Président
(M. Provençal)
: Mais vous, vous
voulez savoir : y a-tu un endroit où est-ce qu'on va parler de
conséquences s'il y a non-respect des obligations qui sont mentionnées à
l'article 295? Est-ce que je saisis bien votre interrogation?
M. Cliche-Rivard : Exact. Comme, préalablement,
on avait des discussions de tutelle, de tutelle ou d'administration provisoire, ensuite il y avait
des lettres à envoyer, des réponses, le tribunal. Bref, dans le cadre de 295, pour
les établissements privés, est-ce qu'il existe un mécanisme, Me Paquin? Je
sens que les lèvres lui brûlent, que la réponse s'en vient.
Le Président
(M. Provençal)
: Il
me semble qu'on l'a traité, mais... Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. Bien, en fait, il y a effectivement,
là, un certain nombre de mesures, dont il a
été question lorsqu'on a étudié le régime de réglementation de la
partie IV, qui va s'appliquer, mais en plus il y a des dispositions
qui vont être prévues notamment à l'égard de sanctions administratives
pécuniaires à la partie X, donc ça s'en
vient. Et, particulièrement dans le cas des mesures prévues à 295, il y a
l'article 681 qui va prévoir des
sanctions administratives pécuniaires dans le but d'encourager les
établissements privés à respecter les obligations qui leur incombent en
vertu de ces dispositions.
Le Président
(M. Provençal)
: Est-ce
que ça va, M. le député?
M. Cliche-Rivard :
Oui. Et j'imagine qu'en finalité ceci peut arriver aussi au retrait dudit
permis ou de l'autorisation octroyée par Santé Québec?
Le Président
(M. Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Ce serait vraisemblablement l'ultime sanction qui pourrait
être appliquée.
M. Cliche-Rivard : ...est-ce que c'est le
même régime qu'on a vu la semaine dernière sur administration provisoire?
Le Président
(M. Provençal)
: ...
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président.
M. Cliche-Rivard :
Oui. Exactement. Bon, merci.
Le
Président (M. Provençal)
: Est-ce
qu'il y a d'autres interventions?
S'il n'y a pas
d'autre intervention sur l'article 295, est-ce que ce dernier est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: 296,
s'il vous plaît.
M. Dubé :
Oui. Alors, 296 se lit comme suit — tu me diras s'il y a un
amendement, Étienne, s'il vous plaît...
Une voix :
...
M. Dubé :
...il n'y a pas d'amendement : «Le comité de vigilance et de la qualité
créé pour un établissement privé en vertu du
paragraphe 1° du premier alinéa de l'article 295 est composé d'au
moins cinq personnes, dont le plus haut dirigeant de l'établissement, un
commissaire aux plaintes et à la qualité des services et une autre personne
désignés par Santé Québec et toute autre personne que le conseil
d'administration de l'établissement désigne ou, si celui-ci n'est pas une
personne morale, que le titulaire de l'autorisation désigne.»
En fait, le
commentaire : Cet article prévoit la composition du comité de vigilance et
de la qualité d'un établissement privé. Il indique qu'en font notamment partie
un commissaire aux plaintes et à la qualité des services et une personne
désignés par Santé Québec.
Le Président
(M. Provençal)
: Interventions
sur...
M. Dubé :
Et on...
Le Président
(M. Provençal)
: Excusez, allez-y.
M. Dubé :
...juste pour mes collègues, c'est de dire qu'il y a des éléments de cet
article-là, 296, qui nous proviennent de la LSSSS, 182.0.1, mais aussi de la
LMRSSS concernant la question du commissaire aux plaintes. On a combiné les
deux pour faire l'essentiel de 296.
Le Président
(M. Provençal)
: Mme
la députée.
Mme Setlakwe :
On semble vraiment reconduire le régime actuel.
M. Dubé :
...d'y référer. Merci beaucoup.
Le Président
(M. Provençal)
: Est-ce
qu'il y a des interventions sur le 296?
S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'article 296 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: 297.
M. Dubé :
«La composition du comité de gestion des risques institué pour un
établissement privé en vertu du paragraphe 2° du premier alinéa de
l'article 295 doit assurer une représentativité équilibrée des employés et
des usagers de l'établissement, des
personnes qui exercent leur profession en son sein de même que, s'il y a lieu,
des personnes qui, en vertu d'un
contrat de service, fournissent pour le compte de l'établissement des services
aux usagers de ce dernier.
«De
plus, le plus haut dirigeant de l'établissement ou la personne qu'il désigne
est membre d'office de ce comité.»
Cet
article... Le commentaire : Cet article détermine des critères devant être
respectés dans la composition du comité de gestion des risques d'un
établissement privé.
Le Président
(M. Provençal)
: Merci.
Interventions sur 297? M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard :
Qui nomme les membres, à 297, du comité de gestion des risques?
Des voix : ...
M. Dubé :
...c'est ailleurs qu'on a pu... On va donner juste une petite minute à Me
Paquin pour qu'il puisse le regarder.
Le Président
(M. Provençal)
: À
ma connaissance, on l'avait traité, ça.
M. Dubé :
Il me semble qu'on a traité ça, mais, comme c'est un établissement privé,
là, je...
Le Président (M. Provençal)
: J'ai un petit doute.
M. Dubé :
De savoir c'est où.
Des voix : ...
• (17 h 10) •
M. Dubé :
...on dit «comité de gestion des
risques [...] pour chaque établissement de Santé Québec», incluant les établissements
privés, hein, c'est ça? Non? Comment vous le dites?
Une voix : ...
M. Dubé :
Oui, oui, s'il vous plaît.
Le Président (M. Provençal)
: Quand vous serez prêt, Me Paquin,
vous me le dites. Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. Alors, le comité de gestion de
risques dont il est question ici, c'est
celui qui... auquel... En fait, on dit, à l'article 295, «instituer un
comité de gestion de risques auquel s'appliquent les articles 138 et 140 à 142». Je vais voir 138, 138 dit :
«Le président-directeur général de l'établissement en nomme les
membres.» Mon article 295, deuxième alinéa, troisième paragraphe, on dit «une
mention du plus haut dirigeant de l'établissement privé est substituée à celle
du président-directeur général de l'établissement de Santé Québec». Donc, quand je lis 138, je remplace «P.D.G.» par
«plus haut dirigeant de l'établissement privé». Donc, le plus haut dirigeant
de l'établissement privé, peu importe son titre, c'est lui qui va procéder à la
nomination des membres du comité de gestion de risques.
M. Cliche-Rivard :
O.K.
Le Président
(M. Provençal)
: Est-ce
que ça va, M. le député?
M. Cliche-Rivard :
Donc, c'est cette personne qui nomme l'ensemble des membres. Puis, en ce
qui a trait à la désignation... tu sais,
tout à l'heure, on avait le concept de liste, là, et de personnes qui étaient,
donc, désignées, là on n'a pas ça, en l'occurrence, donc, les usagers,
il n'y aura pas une nomination ou une sélection entre eux de qui ferait partie du comité de gestion de risques pour qu'ils
aient, eux, une représentation démocratique, entre guillemets, au sein du
comité de gestion?
M. Dubé :
...d'usagers, là, on est dans un comité de gestion de risques.
M. Cliche-Rivard :
...des usagers.
M. Dubé :
Oui. Moi, je ne vois pas la nécessité de faire ça, là, mais...
Le Président
(M. Provençal)
: Ils
fournissent des comptes aux usagers.
Des voix :
...
Le Président
(M. Provençal)
: Me Paquin. Je pense,
ça vaudrait la peine.
M. Dubé :
...la question, Me Paquin, je pense que, du député de Saint-Henri—Sainte-Anne,
c'était de dire : Est-ce qu'on fait le même procédé qu'on a dans d'autres
établissements, c'est-à-dire de fournir... de demander d'avoir une liste des
personnes qui seraient sur ce comité-là? On n'a pas cette procédure-là dans un
comité de gestion de risques.
M. Paquin
(Mathieu) : Exact.
M. Dubé :
C'est ça. Mais c'est un... surtout dans un établissement privé, le risque,
il est à leur charge, si je peux le dire comme ça, là. Je ne vois pas,
honnêtement, la nécessité de faire ça, là.
M. Cliche-Rivard :
O.K. Mais on a tenu quand même à ce qu'il y ait une représentativité
équilibrée, là, employés-usagers.
M. Dubé :
Oui.
M. Cliche-Rivard : Cela dit, lesquels
sont-ils, ça, bien, on donne au plus haut dirigeant la discrétion de,
finalement, qui siégera là. C'est ça, l'intention?
M. Dubé :
Oui, exactement.
M. Cliche-Rivard : Merci.
Le Président
(M. Provençal)
: Ça va? Mme la
députée, est-ce que ça va? Oui, ça va?
S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
297 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: 298, s'il vous plaît.
M. Dubé : Certainement :
«Malgré le paragraphe 3° du premier alinéa de l'article 295, un
établissement privé qui offre de
l'hébergement de longue durée dans des installations se trouvant dans plus
d'une région sociosanitaire peut choisir de mettre sur pied un comité
d'usagers pour chacune ou plusieurs de ces régions.»
(Interruption) Pardon. Le commentaire : Cet
article prévoit une adaptation à la règle de l'institution d'un comité des usagers par un établissement privé
lorsque celui-ci a des installations dans plus d'une région sociosanitaire.
Il indique alors cet établissement peut décider d'instituer un comité pour
chacune de ces régions. Cette possibilité n'est prévue que pour un
établissement qui offre des services d'hébergement de longue durée.
Le Président (M. Provençal)
: Interventions? Oui, Mme la députée.
Mme Setlakwe : Merci. Bien, il
me semble que c'est évident qu'il devrait y avoir un comité d'usagers par installation. Non, là, ça... Là, c'est sûr que je
ne veux pas... on pourrait ouvrir tout le débat, là, qu'on va avoir à... je
pense, c'est à 145, sur le comité des usagers, mais c'est simplement une
discrétion de mettre sur pied un comité d'usagers pour chacune des régions,
donc il pourrait y en avoir un seul pour plusieurs régions. Est-ce qu'on
reconduit le régime actuel? Est-ce que c'est ça qu'on fait?
Des voix : ...
M. Dubé : Oui, c'est
l'article 209, je crois, qu'on a...
Une voix : ...
M. Dubé : C'est
l'article 209 qu'on a dans la LSSSS, Mme la députée.
Mme Setlakwe : Et puis il n'y a
jamais eu d'enjeu puis de préoccupation, là, les... il y a suffisamment de
comités... Bien, dans les faits, il y en a pour chaque région, ou ça dépend?
M. Dubé : Mais
votre question, c'est quoi? C'est-tu sur l'obligation ou sur l'opportunité?
Est-ce que c'est ça?
Mme Setlakwe : Bien, je vois
que ce n'est pas une obligation.
M. Dubé : Ce n'est pas une
obligation.
Mme Setlakwe : Mais, dans les faits, il me semble que c'est
souhaitable d'avoir un comité d'usagers pour chaque région. Est-ce que
c'est ça qui se fait dans la pratique? Pas forcément.
M. Dubé : Puis là on parle,
ici, d'un établissement privé, là...
Le Président (M. Provençal)
: Alors, je vais vous demander de vous
nommer, M. le sous-ministre.
M. Dubé : ...et
puis d'un établissement privé qui serait un centre d'hébergement, là. C'est de
ça dont on parle, là.
M. Paré (Daniel) : Daniel Paré,
sous-ministre Santé et Services sociaux. Bonjour. Bonjour à tous.
Je n'ai pas d'exemple concret, là, mais ce que
je pourrais voir, c'est, exemple, dans la région de Montréal, qu'un établissement ait un 20 lits, une plus
petite installation dans la Montérégie, pour donner un exemple, puis d'avoir
un plus gros à Montréal, et ce que... ce qui pourrait arriver, c'est que...
justement, que le propriétaire fasse un comité d'usagers, mais qui représente
les deux, tu sais. Mais l'esprit, c'est que, mettons qu'il y a une résidence,
ils peuvent se rencontrer, ils peuvent discuter, là, tu sais, dans le fond,
avec la notion de proximité. Je pense, l'esprit qu'on vient mettre ici, c'est que, s'il y a une résidence en
Gaspésie versus la Côte-Nord, l'exemple... l'opportunité de se rencontrer ensemble, là, pour discuter des enjeux, etc.,
n'est pas applicable, là. Ça fait que je pense que ça vient donner cette
option-là, mais dans un endroit qui est...
Mme Setlakwe : ...
M. Paré (Daniel) : ...
Mme Setlakwe : D'en créer deux.
M. Paré (Daniel) : D'en
créer deux, parce qu'il y a... dans le fond, ils auraient de la difficulté à
discuter, là, d'enjeux communs à cause de... il y aurait non-proximité.
Mme Setlakwe :
Je comprends, mais ce n'est pas obligatoire. Mais il me semble que, pour le
bien-être des usagers... ou des résidents,
c'est-à-dire... non, des usagers, il me semble que ça va de soi, mais, en tout
cas, ce n'est pas une obligation.
M. Paré
(Daniel) : Mais ce n'est pas une obligation.
Mme Setlakwe :
O.K. Puis les... on les entend beaucoup, là, encore récemment, les
représentants des usagers, qui ne veulent
absolument pas diminuer la participation des usagers dans le... qu'ils aient
leur voix. Ils ont peur que la nouvelle structure soit floue. On a... Il
n'y a pas personne qui s'est manifesté pour dire que ça devrait être une
obligation?
M. Paré
(Daniel) : Pas...
M. Dubé :
Pas sur ce point-là.
M. Paré
(Daniel) : Pas sur ce point-là.
Mme Setlakwe :
Pas sur celui-là.
M. Dubé :
Il y a des amendements qu'on
fait, qu'on a discutés un petit peu ce matin, là, qui vont être précisés,
mais... où on adresse, je pense, l'essentiel de leurs points, mais pas celui-là
ici, pas celui-là ici.
Mme Setlakwe :
Merci.
Le Président
(M. Provençal)
: M.
le député, est-ce que vous avez une intervention?
Si vous n'avez...
S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 298 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, maintenant, ça
signifie qu'on va se rendre à l'article 308 et... l'article 308 et
suivants, c'est-à-dire jusqu'à 314. Ce sont des articles qui vont porter sur la
section III, Vérification des antécédents judiciaires des
ressources humaines.
Des voix : ...
Le Président
(M. Provençal)
: C'est-à-dire
qu'on garde ces articles-là suspendus? O.K. Excusez-moi. Donc, on irait à 316?
Alors, je vous invite à aller à l'article 316. Vous m'excuserez, je n'ai
pas bien suivi les consignes de ce matin.
M. Dubé :
Ce n'est pas grave. Mais là je vois...
Le Président
(M. Provençal)
: C'est parce que 316 est
en lien avec les fondations, par contre.
M. Dubé :
Bien, c'est ça, c'est ça que je veux juste m'assurer. Puis qu'est-ce qu'on
avait dit, Me Paquin, qu'on pouvait faire 316 ou on était mieux d'attendre? Je
veux juste qu'on ne soit pas dans le même débat que tout à l'heure, là.
Des
voix : ...
Le Président
(M. Provençal)
: 97
est adopté, et 315 a été adopté aussi.
M. Dubé :
O.K., parfait. Ça fait que je
vais y aller pour 316, puisque c'était dans le plan de match. Puis est-ce
qu'il y a un amendement à 316? Juste... Non?
Une voix :
...
• (17 h 20) •
M. Dubé : O.K, parfait. Bon. Puis on a adopté 97. C'est
beau. O.K. Excusez-moi, là, je voulais juste être certain qu'on ne
refaisait pas le même débat que tantôt, là.
Alors : «316. Un
établissement privé — on
est bien là, c'est ça? — peut,
avec l'autorisation préalable de Santé
Québec, confier l'administration des contributions qu'il reçoit à une fondation
de l'établissement pourvu qu'elle remplisse les conditions prévues à
l'article 97, avec les adaptations nécessaires, qu'elle soit constituée
suivant les lois du Québec et qu'aucune disposition de son acte constitutif ne
l'empêche de gérer de tels fonds.
«La fondation agit à titre
d'administrateur du bien d'autrui chargé de la pleine administration, sauf si
l'établissement ne la charge que de la simple administration.
«En
cas de dissolution d'une telle fondation, les fonds pour lesquels les sommes
n'ont pas encore été utilisées aux fins particulières stipulées de même
que les revenus et intérêts accumulés provenant du placement de ces fonds
doivent être retournés à l'établissement pour être gérés de la manière prévue
au deuxième alinéa de [...] 315.»
Commentaire :
Cet article permet qu'une fondation d'un établissement puisse administrer les
contributions reçues.
Ensuite,
il précise que la fondation agit à titre d'administrateur du bien d'autrui
chargé de la pleine administration, mais il précise que Santé Québec
peut décider de la charger uniquement de la simple administration.
Le Président
(M. Provençal)
: Interventions?
Mme Setlakwe :
Est-ce qu'on reconduit... Merci, M. le Président. Est-ce qu'on reconduit
une disposition qui existe déjà?
M. Dubé :
Oui. Si vous prenez la LSSSS,
l'article 271 de la LSSSS, c'est sensiblement... Je vous laisse le
regarder, là. On a pris le premier et deuxième... le premier et
troisième alinéas.
Mme Setlakwe : Avant, on disait que les
fonds étaient «reçus par elle en fiducie», et puis là on s'en remet au régime «d'administrateur
du bien d'autrui chargé de la pleine administration». Est-ce qu'on a ces...
cette terminologie-là ailleurs dans le p.l. n° 15?
M. Dubé :
Vous êtes en train de la chercher, Me Paquin, c'est ça? Merci.
Mme Setlakwe :
Mais je ne vois pas d'enjeu sur le fond avec cet article-là.
M. Dubé :
...
Mme Setlakwe :
Oui.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, 94.1.
M. Dubé :
Comment?
M. Paquin
(Mathieu) : 94.1.
M. Dubé :
C'est ça je suis en train de regarder, là. Ah oui, je ne l'ai pas, moi,
devant moi, il est dans mon...
Mme Setlakwe :
Ah! on en avait parlé la semaine dernière, donc. On a vu ça la semaine
dernière.
Le Président
(M. Provençal)
: Est-ce
que ça va, Mme la députée, ou vous voulez avoir vraiment le numéro de
l'article?
Mme Setlakwe :
Non, non, je pense que ça va. Moi, je n'ai pas d'autre commentaire, là, sur
cet article-là.
Le Président
(M. Provençal)
: Ça va?
M. Dubé :
...on reprend 271.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député, est-ce que
vous avez une intervention sur le 316? Je m'excuse de... Juste pour
m'assurer, là, de ne pas brimer votre droit de parole.
M. Cliche-Rivard :
Oui.
Le Président
(M. Provençal)
: Ça
va?
M. Cliche-Rivard : Je réfléchis, parce que,
là, c'est difficile de sauter d'une section à l'autre et de faire le suivi, là.
Le Président
(M. Provençal)
: J'en
conviens.
M. Cliche-Rivard :
Cette fondation-là, elle est... elle a son acte constitutif. Et est-ce
qu'elle a un lien avec Santé Québec? Comme, est-ce qu'elle lui est redevable?
D'aucune façon?
Le Président
(M. Provençal)
: Me Paquin, je pense
que la réponse est non.
M. Paquin
(Mathieu) : Non, monsieur... Oui, M. le Président, la réponse est non.
M. Cliche-Rivard : Donc,
l'établissement privé, lui, a, évidemment, un lien de subordination, en ce sens
où... bien, «de subordination»... il
se fait émettre des directives par Santé Québec, mais, au niveau de la
fondation, là on est complètement autonome?
Le Président
(M. Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Les fondations ne sont pas visées par le projet de loi,
que ce soient les fondations d'établissements publics ou d'établissements
privés.
M. Cliche-Rivard :
Et est-ce que, là, on prévoit un lien quelconque entre l'administration de
l'établissement privé et sa fondation ou pas nécessairement? Ça peut être...
Ils n'ont pas de...
Le Président
(M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Cliche-Rivard : Dans l'ordre de subordination, là, qui dépend de
qui ou... ou si la fondation gère les choses de manière très autonome de
l'établissement privé?
M. Paquin
(Mathieu) : J'aurais de la difficulté à parler de subordination, M. le
Président, mais le lien qui existe est celui
qui va être décrit à 97, auquel l'article 316 fait renvoi, où on va
prévoir que, pour... au sens de la loi, on parle de la fondation d'un
établissement. La fondation va devoir avoir certains objets en lien avec cet
établissement-là, mais je ne pense pas que ça établisse une relation de
subordination entre les deux pour autant.
M. Cliche-Rivard : Et on voyait plus tôt
que, dans le cadre d'un établissement, il y avait un lien très étroit entre la
fondation et les projets de recherche ou autres pour la désignation des besoins
de l'établissement par rapport à sa fondation.
J'imagine qu'on s'attend à la même chose dans le cas du privé, où
l'administration du conseil privé... ou de l'établissement privé va
faire ces demandes-là ou ces liens-là puis gérer ça en adaptation ou en
collaboration avec la fondation.
Le Président
(M. Provençal)
: M. Paré.
M. Paré
(Daniel) : La réponse est oui. Encore là, le but de ces fondations-là,
qui sont liées... dans le fond, le but, là, ramasser
des sous pour cet établissement-là, même si elle est privée, c'est de les
aider. Ça fait que, encore là, le plus haut dirigeant, l'équivalent d'un
P.D.G. d'établissement, a la responsabilité de faire les liens. Et, un peu
comme dans les exemples qu'on se donnait, ça, habituellement, c'est en lien
avec des besoins que l'établissement nomme. C'est souvent des petits
équipements, notamment de confort, là, c'est des exemples que moi, j'ai déjà
vus.
M. Cliche-Rivard : Et l'établissement privé
a avantage à se constituer en fondation? L'avantage est fiscal ou...
Le Président
(M. Provençal)
: M. Paré.
Une voix :
...
M. Paré
(Daniel) : C'est ça, la fondation se constitue elle-même...
M. Cliche-Rivard :
Elle se constitue elle-même.
M. Paré
(Daniel) : ...elle-même, mais souvent c'est des familles qui vont
participer à créer une fondation parce qu'ils ont eu des bons soins, puis ils
veulent contribuer, puis ils veulent aider. Ça fait qu'il y a toute la notion de... philanthropique, là, de la chose, avec un
lien, souvent un lien affectif, là, qu'ils ont eu avec l'établissement. C'est la
même chose qu'on a vue.
Le Président (M. Provençal)
: Et, compte tenu qu'on
parle d'établissements privés, tout à l'heure, on avait défini les types d'établissements privés parce que vous
avez... vous parliez de recherche. À ma connaissance, c'est très, très rare
qu'il va se faire une recherche au niveau...
M. Cliche-Rivard :
Pour un établissement privé.
Le Président
(M. Provençal)
: ...dans
un établissement privé. On va être là beaucoup plus pour bien doter
l'établissement pour la clientèle qu'elle dessert.
M. Cliche-Rivard :
Comme une salle de loisirs, par exemple, ou...
Le Président
(M. Provençal)
: Oui,
c'est un bel exemple.
M. Cliche-Rivard : ...par
exemple, ou un ascenseur.
M. Dubé : Bien,
dans un CHSLD, entre autres, là, dans des centres d'hébergement, c'est
peut-être... c'est peut-être là que le plus de dons se fait dans des
établissements privés, là, qu'on voit beaucoup...
M. Cliche-Rivard :
Et donc la...
M. Dubé :
...qu'ils soient conventionnés ou privés...
M. Cliche-Rivard :
...les familles plutôt que de... En fait, elles ne seraient pas vraiment...
il n'y a pas d'intérêt à faire, nécessairement, un don à l'établissement privé,
là, je veux dire, ça, ça ne fonctionnerait pas, c'est pour ça qu'ils fonctionnent par une fondation qui est autonome, qui,
elle, va gérer différemment de... qu'une administration privée d'un
établissement privé. C'est pour ça, dans ce contexte-là, qu'on le ferait?
M. Paré
(Daniel) : Si je peux me permettre, M. le Président, c'est que, dans
le fond, l'intérêt du donateur... un reçu d'impôt, parce que, dans le fond,
c'est des fondations qui sont quand même...
M. Cliche-Rivard :
O.K. Donc, oui, c'est fiscal, finalement.
M. Paré (Daniel) : Pour l'établissement,
bien, c'est d'avoir un partenaire qui peut, justement, là, les aider avec des
besoins, là, particuliers, ça fait qu'on voit l'avantage entre donateur,
fondation et le receveur, qui est l'établissement.
M. Cliche-Rivard : Est-ce qu'en ce moment
l'immense majorité ou la quasi-totalité des établissements privés ont une
fondation ou pas nécessairement?
M. Paré
(Daniel) : Non, pas nécessairement.
M. Cliche-Rivard : Non? Mais le modèle, c'est plus oui ou...
C'est-tu rare, en fait, qu'ils ont une fondation, ou le modèle, c'est
50-50, ou... À peu près, là.
M. Paré (Daniel) : Ce n'est certainement pas
tous les établissements. Je ne peux pas vous donner un pourcentage en
tant que tel, parce qu'il y a des petits établissements privés, il y en a des
plus gros.
M. Cliche-Rivard :
Je comprends.
M. Paré
(Daniel) : Ça fait que vous comprendrez, là, que c'est souvent les
plus gros, là, qui ont les moyens parce
qu'il y a plus d'usagers qui ont aidé à créer une fondation, mais,
comparativement au public, où est-ce que c'est 100 %, à peu près,
au niveau du privé, là, ce n'est pas généralisé.
M. Cliche-Rivard : Puis là le P.D.G.
d'établissement qui reçoit, donc, des obligations de services, par exemple, de la part de Santé Québec ou des standards de
services, lui, peut-il passer une commande à son... à sa fondation pour lui permettre d'améliorer la qualité des services,
des soins dans son établissement privé? Donc, d'une façon, en triangle, on
vient quand même faire un lien avec Santé Québec.
• (17 h 30) •
Le Président
(M. Provençal)
: M. Paré.
M. Paré (Daniel) : Je vous dirais
qu'habituellement un dirigeant, que ce soit privé ou public, reçoit ses
crédits, il reçoit ses revenus et... pour donner des soins, et c'est
souvent les... moi, j'appelle ça les besoins accessoires, là, que le
partenariat se fait. Ça fait que je ne dirais pas qu'il passe une commande,
mais il va identifier son besoin, et souvent la fondation va dire : Bien
oui, je peux t'aider à la hauteur de tel montant. Ça fait que c'est plus en
termes de besoins, les relations. Et je reviens encore dans le cas précis des
établissements privés, puis, dans ma tête, je vois plus, là, l'hébergement ou la réadaptation, c'est des petits équipements
et, un peu comme vous avez mentionné, loisirs puis du... ça fait que j'ai même vu, des fois, des formations en
zoothérapie, des fois, qui sont défrayées par des fondations.
M. Cliche-Rivard : O.K. Donc, même si ces
fondations-là gèrent purement de manière autonome, les besoins qui sont
dictés ou les nombres de services qui sont dictés par Santé Québec au conseil
d'établissement privé... ou, en fait, à
l'établissement privé fait en sorte qu'il peut y avoir une adéquation ou il y
aura adéquation entre ce que la fondation va faire puis ce que Santé
Québec dicte comme standards?
M. Paré (Daniel) :
Je ne ferais pas la relation aussi directe que ça parce que, encore là, les
besoins standards en lien avec ce qui est
donné dans la qualité des soins, ce qui est exigé, c'est ça, ici, qu'on parle,
bien, ils doivent s'en occuper, là, indépendamment d'une fondation, pas
de fondation.
M. Cliche-Rivard :
Indépendamment de la fondation, ils sont supposés s'en occuper avec les
crédits qu'ils reçoivent.
M. Paré
(Daniel) : C'est ça. Souvent, la fondation, c'est vraiment des...
j'appelle ça des... pour des besoins importants, mais qui viennent compléter.
C'est quelque chose d'additionnel qui vient donner... et qui est souvent relié à, comme je disais, encore là, la culture
d'établissement. Et, je reviens encore, c'est des familles qui ont eu des bons
soins, qui veulent redonner et souvent, même, des familles qui voient certains
besoins puis qui font un don à la fondation pour des dons dédiés, tu
sais, puis après ça c'est remis. Ça fait qu'il y a toutes sortes de scénarios,
mais l'esprit, c'est d'améliorer, souvent, la qualité de vie qu'ils veulent...
qu'ils veulent faire. C'est le... Ça fait que c'est ce lien-là avec les
fondations.
Le Président
(M. Provençal)
: Mme
la députée.
Mme Setlakwe :
Merci. Juste pour compléter, peut-être, suite à la réponse de Me Paquin,
vous avez dit, tout à l'heure, que le projet
de loi dans son ensemble, essentiellement, ne touche pas aux fondations, il ne
vient pas changer le régime. Je comprends, mais on a quand même voulu
préciser... on a fait des ajouts, on a fait des amendements, on a prévu des délégations de pouvoirs, tout ça,
parce que les établissements sont intégrés à Santé Québec, en tout cas, on
voulait clarifier le régime. On ne reviendra pas sur nos discussions de la
semaine dernière, mais est-ce que, pour un établissement privé... puis je
comprends qu'on parle aussi de... on ne parle pas nécessairement des grandes
fondations de nos établissements publics, là, c'est un autre régime,
mais les établissements privés dont on parle, ici, ont un statut juridique
distinct, n'est-ce pas?
Le Président
(M. Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. La réponse est oui.
Mme Setlakwe :
O.K. Donc, ici, les fondations... ou, en tout cas, le régime qui s'applique
aux fondations est d'autant plus... vraiment pas affecté, là, c'est un régime
qui continue. Il n'y a aucune ambiguïté à savoir est-ce que c'est Santé Québec
qui va avoir les pouvoirs là-dessus, là. C'est... O.K.
Une voix : ...
Mme Setlakwe :
Exact. Et donc je comprends très bien que l'établissement peut choisir de
confier l'administration des contributions qu'il reçoit à une fondation pour...
Tu sais, là, je comprends très bien. Un exemple précis, là, c'est un... parce
qu'on ne parle pas d'un Sainte-Justine, ou d'un CHUM, ou d'un CUSM, ou d'un...
Le Président
(M. Provençal)
: Absolument
pas.
Mme Setlakwe :
...bon, on parle d'un établissement d'hébergement qui a un certain nombre
de chambres, mais il y a quand même des gens qui vont vouloir contribuer. Puis
les établissements peuvent — ça,
c'est ce qu'on dit ici — confier
l'administration des contributions à une fondation, parfait, avec
l'autorisation préalable de Santé Québec? C'est Santé Québec, là, au sommet,
qui va devoir se pencher là-dessus, qu'un petit établissement privé veut créer une fondation? Là, anciennement, je lisais
que c'était avec l'autorisation préalable de l'agence. Là, l'agence, c'était...
je ne sais pas exactement quel rôle jouait
l'agence, mais est-ce que vraiment c'est opportun que ce soit Santé Québec, là,
qui se penche sur ces questions-là?
M. Dubé :
...Me Paquin, on reconduit la LSSSS, là. Si je reviens à... si je
regarde 375, et le parallèle avec l'autorisation préalable de l'agence, Santé
Québec reconduit l'autorisation de l'agence.
Mme Setlakwe :
Mais l'agence, c'était quoi? C'était... Il y avait...
M. Dubé :
Bien, c'était, par exemple... prends l'Hôtel-Dieu de Lévis, c'était une
agence de santé? C'est lequel qui a été fusionné, là, que tu connais bien, avec
Chaudière-Appalaches, par exemple?
M. Paré
(Daniel) : Ça fait que, dans le fond, quand ça a été écrit, dans le
fond, cet article de loi là, on avait 180 établissements au Québec, il y
avait 17 agences dans chacune des régions administratives, ça fait que
l'agence avait un rôle d'une coordination, là, régionale, là, par rapport à ça.
Mme Setlakwe :
O.K., mais donc c'est une entité régionale.
M. Paré
(Daniel) : C'était une entité régionale, et vous comprendrez qu'en
2015, si on suit la logique de la loi, les agences ont été intégrées aux CISSS,
CIUSSS. Ça fait que c'est... Et aujourd'hui, avec l'intégration de Santé Québec, c'est la suite logique, c'est Santé
Québec. Ça fait que c'est le même esprit de la loi, là, de la LSSSS, mais avec
les changements législatifs qu'on...
Le Président
(M. Provençal)
: Est-ce
que ça va?
Mme Setlakwe :
Oui, oui. Donc, c'est Santé Québec qui va se prononcer sur la constitution
d'une fondation dans un établissement privé, c'est ça?
M. Paré
(Daniel) : C'est carrément ça. Puis, si je peux me permettre, c'est que,
dans le fond, c'est un gage, aussi, de
sécurité. Dans le fond, c'est de s'assurer que la fondation, dans sa charte,
elle donne bien... qu'elle donne bien ses dons à la... Moi, je le vois
dans cet esprit-là, là.
Mme Setlakwe : Oui. Non, c'est ça parce
que je ne vois pas d'autre... Oui, O.K., il n'y a pas vraiment d'autre
conseil ou entité qui pourrait se prononcer. C'est correct.
M. Paré
(Daniel) : C'est ça.
Le Président
(M. Provençal)
: Autres
interventions sur 316?
S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 316 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: Ce
qui veut dire que nous allons à l'article 470.
M. Dubé :
470. Merci beaucoup.
Le Président
(M. Provençal)
: Et
je pense que... je veux juste vérifier une chose, M. le ministre. 470, vous
aurez même un amendement. En fait, votre amendement, c'est de retirer
l'article.
M. Dubé :
Oui, bien, c'est ça, parce que...
Le Président
(M. Provençal)
: Je
vais vous inviter à lire directement l'amendement, là.
M. Dubé :
Oui, très bien. Ça fait qu'on retire 470. Et l'amendement... Est-ce qu'on
dit qu'on remplace par... attendez, mais on va réintroduire à 723 et 724, là.
Est-ce que je serais mieux de... Je ne sais pas si je peux juste dire qu'on le
retire puis qu'on reviendra plus tard quand on va... hein, Me Paquin? On
retire 470, puis, la raison pour laquelle on retire... je lis le commentaire,
là, vise à retirer 470, qui prévoit d'étendre au responsable d'une ressource
intermédiaire et à leurs employés les règles prévues au Code civil portant sur
la nullité de certains legs et de certains dons.
Il sera plutôt proposé, dans un prochain amendement, de modifier directement le
Code civil afin de prévoir cette extension-là, et ça, on va le voir aux
articles 723 et 724 du Code civil, c'est bien ça?
M. Paquin
(Mathieu) : Exactement, M. le ministre.
M. Dubé :
Et je pense qu'on peut juste retirer pour le moment, puis, quand on sera
rendus à 723, 724, bien, on aura réglé ça aussi. Alors...
Le Président
(M. Provençal)
: Est-ce
que ça va pour l'amendement?
Alors, s'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'amendement à l'article 470 est adopté?
Des voix :
Adopté.
M. Dubé :
Il est adopté, M. le Président.
Le Président
(M. Provençal)
: Adopté.
Ce qui veut dire que l'article 470 est considéré comme étant retiré.
Maintenant, on va
aller à 485.
M. Dubé :
Bon, on va finir par les régler un par un. 485, j'y arrive, je m'excuse.
O.K. Puis peut-être juste pour se situer,
parce qu'habituellement la députée d'Outremont... Mont-Royal—Outremont le mentionne bien, là, on est dans les régimes d'autorisation,
toujours dans la partie... ah! c'est ça, on est dans la partie VI. C'est un
des premiers articles, la réglementation de
certaines activités, et on arrive à 485, qui porte sur une autorisation de
Santé Québec pour l'exploitation d'un établissement privé. O.K.,
allons-y.
Le Président
(M. Provençal)
: ...
• (17 h 40) •
M. Dubé :
Certainement, M. le Président.
Alors : «Une
autorisation de Santé Québec permettant l'exploitation d'un établissement privé
est requise pour exploiter une entreprise qui consiste à offrir à une clientèle
un ensemble de services comparable à l'un de ceux pouvant être offerts par un établissement public, lorsque tout ou partie
de ces services doivent être fournis par un médecin, une infirmière
praticienne spécialisée ou tout autre professionnel de la santé ou des services
sociaux déterminé par règlement de Santé Québec.
«Un
règlement de Santé Québec détermine et classifie les ensembles de services
comparables à ceux qu'offrent les établissements publics. À cette fin, elle
considère notamment, outre la nature même des services, leur importance eu égard à l'étendue de ceux qui
seraient normalement fournis par un établissement public à des usagers
présentant les mêmes caractéristiques que celles de la clientèle à laquelle est
destinée l'offre de services de l'entreprise.
«Le présent article
ne s'applique pas à l'exploitation d'une entreprise visée à l'un des
articles 481 à 484 ou à l'article 486. En outre, il ne s'applique pas
à l'exploitation :
«1° d'une ressource
intermédiaire ou de type familial;
«2° d'un organisme
communautaire qui bénéficie d'une allocation financière en application de
l'article 435;
«3° d'un cabinet
privé de professionnel;
«4°
d'un laboratoire visé par la Loi sur les laboratoires médicaux et sur la
conservation des organes et des tissus;
«5° d'un centre de
procréation assistée visé par la Loi sur les activités cliniques et de
recherche en matière de procréation assistée;
«6°
d'une institution religieuse ou d'un établissement d'enseignement qui exploite
une infirmerie où il reçoit les membres de son personnel ou ses élèves;
«7° d'une institution
religieuse qui maintient une installation d'hébergement et de soins de longue
durée pour y recevoir ses membres ou ses adhérents pourvu que le nombre
d'adhérents n'excède pas 20;
«8° de toute autre
entreprise dotée de caractéristiques déterminées par un règlement de Santé
Québec.»
Le commentaire,
donc : L'article 485 du projet de loi prévoit qu'une autorisation de
Santé Québec est nécessaire à l'exploitation d'une entreprise qui consiste à
offrir un ensemble de services qui se compare à l'un des ensembles de services
prévus à l'article 3 et offerts par un établissement public lorsque la
prestation de ces services nécessite un médecin, une infirmière praticienne
spécialisée ou tout autre professionnel de la santé ou des services sociaux
déterminé par règlement de Santé Québec.
Le
deuxième alinéa de l'article 485 prévoit que Santé Québec détermine par
règlement les ensembles de services comparables mentionnés précédemment
et qu'elle classifie ces ensembles.
Le troisième alinéa prévoit
les cas où l'autorisation prévue au premier alinéa n'est pas nécessaire.
L'objet
de l'article 485 est d'identifier les entreprises qui, en raison des
services qu'elles offrent et des professionnels qui y exercent leurs activités, seraient susceptibles de nuire au
fonctionnement des établissements publics notamment en raison d'une offre de
services concurrente et non complémentaire ou de leur impact sur la
main-d'oeuvre disponible.
L'entreprise
exploitée conformément à une telle autorisation est un établissement privé.
L'amendement qui va
avec 485 est le suivant :
Insérer, après le
paragraphe 7° du troisième alinéa de l'article 485 du projet de loi, le
paragraphe suivant :
«7.1° d'un centre de
santé et de services sociaux ou d'un centre d'hébergement autochtone, situé
dans une réserve, offrant des services
communautaires locaux ou des services d'hébergement et de soins de longue durée
qui sont financés par le gouvernement fédéral;».
Et on voit, à...
Le Président
(M. Provençal)
: ...situé
dans la modification...
M. Dubé :
Je peux vous lire le commentaire, non?
Le Président (M. Provençal)
: S'il vous plaît. Oui,
c'est beau, merci. Alors, vous pouvez lire le commentaire.
M. Dubé :
Oui, merci, M. le Président.
Actuellement, il
n'est pas possible pour les professionnels de ces centres d'obtenir des accès
au Dossier santé Québec puisque ces centres, au vu de leurs activités,
devraient entrer dans la catégorie des établissements et... des établissements
de santé et de services sociaux. Or, ils n'en sont pas puisqu'ils n'ont pas de
permis. En créant une exemption à l'obligation d'avoir une autorisation de
Santé Québec pour exploiter un établissement, une nouvelle catégorie est créée
à laquelle la Loi concernant le partage de certains renseignements de santé
ainsi que la Loi sur les renseignements de santé et de services sociaux
pourront référer pour autoriser de nouveaux accès, et ce, par voie
réglementaire.
Le Président
(M. Provençal)
: Questions
ou commentaires sur l'amendement?
Mme
Setlakwe : Donc, ici, on a trouvé une façon de faire en sorte que le
projet... bien, ce n'est plus le projet de
loi, c'est la loi n° 5, le projet de loi n° 3
s'applique aux centres qui sont mentionnés, là, aux centres d'hébergement
autochtones.
M. Dubé :
C'est exactement ça. Vous connaissez bien cette loi-là, vous.
Mme Setlakwe :
Oui. C'est bon.
M. Dubé :
C'est exactement ça.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres interventions
sur l'amendement?
S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'amendement à l'article 485 est adopté?
Des
voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Maintenant, y a-t-il des
interventions sur l'article 485 amendé? Oui, M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Au deuxième alinéa, «un
règlement de Santé Québec détermine et classifie les ensembles de services comparables», qu'est-ce que ça veut
dire, «classifier l'ensemble des services comparables»? On a des cotes
ou des... selon le nombre de... selon les services offerts?
Le Président
(M. Provençal)
: Est-ce
que je vous laisse la parole, Me Paquin?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui. En fait, il y a différents éléments, là. D'abord, ce
sont des services qui sont comparables avec
ceux qui sont fournis par les établissements publics, donc, ces types de
services là ont été mentionnés tout à
l'heure par le ministre. C'est ce qu'on décrit à l'article 3 du projet de
loi. Mais afin d'établir certaines conditions applicables à ces
établissements-là, il peut y avoir aussi des classes à l'intérieur de ça, donc
on va classifier les établissements, un peu
comme ça existe, actuellement, dans la LSSSS. Par exemple, vous avez des
catégories ou, en fait, des classes,
plutôt, pour les centres hospitaliers, on va avoir centres hospitaliers de
soins généraux et spécialisés et centres hospitaliers de soins
psychiatriques. Il va y avoir des classes qui vont exister aussi pour les
centres de réadaptation, et ces classes-là
vont venir délimiter le type de services qui vont être offerts ou le type de
clientèle auquel ça va s'adresser. Pour établir, donc, cette
structure-là, bien, c'est ce qu'on vient habiliter avec le deuxième alinéa de
485, à établir des classes pour baliser le
genre de services ou le genre de clientèle auquel est destiné les services
rendus par les établissements privés qui vont obtenir l'autorisation de
Santé Québec.
M. Cliche-Rivard :
Et l'autorisation mentionnera la classe qui lui est attribuée?
Le Président
(M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président.
M. Cliche-Rivard :
Donc, on reçoit un... vous avez donné l'exemple de soins psychiatriques,
là, on reçoit une autorisation, une
accréditation de classes de soins psychiatriques, ce qui nous habilite à
recevoir, par exemple, des gens qui ont besoin de ces services.
Le Président
(M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président.
M. Cliche-Rivard :
Merci.
Le Président (M. Provençal)
: Autres interventions sur le 485
amendé? Mme la députée de Mont-Royal—Outremont.
Mme Setlakwe :
Oui. Honnêtement, j'aimerais comprendre de quoi on parle, ici, là, dans les
faits. Je ne vois pas d'exemple. C'est
peut-être moi qui ne connais pas assez bien le réseau, là, mais on ne parle pas
d'un centre médical spécialisé, là, on parle de...
Le Président
(M. Provençal)
: On
est dans les établissements privés, ici.
Mme Setlakwe :
Oui. Une entreprise... bien, les activités qui nécessitent l'obtention
d'une autorisation de Santé Québec... un
établissement privé... C'est juste que je ne vois pas... Donnez-moi un exemple,
là, pour ma gouverne, là, «une
entreprise qui consiste à offrir à une clientèle un ensemble de services comparables
à [...] ceux [qui sont] offerts par un établissement public». Puis ça
implique des médecins et des infirmières, tu sais...
Le Président
(M. Provençal)
: Vous
êtes bon pour répondre? M. le sous-ministre.
M. Paré
(Daniel) : Oui, on fait des liens avec d'autres points, c'est un CHSLD
privé, un centre de réadaptation privé, il peut même y avoir un CLSC privé.
C'est dans les missions comparables du service public, mais qui sont carrément dans le secteur privé, et c'est
pour ça que vous voyez les exclusions, ça fait que ça... ça fait ce qu'il
reste, ce sont vraiment... cette nature d'établissement là.
Mme Setlakwe :
Oui, puis, dans les exclusions, bien là, on a fait un ajout, mais on a,
donc, à 8°, «toute autre entreprise dotée des caractéristiques déterminées par
un règlement». Donc, si jamais il y a... bien, il y a un oubli ou il y a une autre catégorie d'établissement qui
s'apparente à ceux qui sont listés avant, bien, on aura tout... Santé Québec
aura simplement à prévoir par règlement que... Oui?
• (17 h 50) •
M. Paré
(Daniel) : ...on sait que la santé et services sociaux, ça évolue
beaucoup, ça fait que ça laisse cette prérogative-là à Santé Québec, mais,
encore là, avec l'idée que ce n'est pas quelque chose de comparable, là, comme on a dans le réseau, encore là, comme je vous disais,
tantôt : hébergement, CLSC, hôpitaux ou centres de réadaptation.
Le Président
(M. Provençal)
: Est-ce
que ça va, Mme la députée?
Mme Setlakwe :
Oui. Merci.
Le Président (M. Provençal)
: S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 485 amendé est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: Maintenant, M. le
ministre, vous nous aviez proposé qu'on puisse traiter immédiatement après 485
l'article 1166, où l'amendement nous spécifie simplement que vous retirez
l'article.
M. Dubé :
Tout à fait.
Le Président
(M. Provençal)
: Alors,
je vous invite à en faire la...
M. Dubé :
Bien, en fait, je n'ai pas besoin de vous lire l'article, là. L'article
disait que c'est 1165 qui s'applique avec les adaptations nécessaires, et moi,
je vous suggère l'amendement de retirer l'article 1166, je pense que j'en ai fait un petit peu mention ce matin. Il
n'y a pas de commentaire comme tel dans les documents, là, mais c'est relatif... puis là je ne me souviens pas qui était
là la semaine dernière, mais, quand on a parlé d'Agrément Canada, hein,
on a dit... il y avait deux articles qui
étaient importants, qui traitaient des interruptions de grossesse. Il y avait
qu'initialement, dans le projet de loi, on parlait d'un directeur
médical, puis on avait eu beaucoup de résistance et de commentaires de la part de ces organismes communautaires là, de
dire : Écoutez, on aimerait mieux faire référence à autre chose puis
d'avoir la lourdeur d'un directeur médical,
si on s'entend pour que chacune des professions respecte leurs responsabilités,
médecins ou infirmières, peu importe. Ça fait qu'on a fait ce premier
amendement là.
La deuxième demande
de ces organismes-là, qui était... et c'est ça qui nous a fait bouger plus
rapidement, parce qu'on ne voulait pas créer ou laisser ce vide-là trop
longtemps, la plupart des fédérations, là, puis je pense au Collège des médecins, la Fédération des médecins
spécialistes, etc., nous ont dit : Vous n'avez pas besoin d'aller jusqu'à Agrément
Canada, on est capables d'avoir l'environnement nécessaire, mais sans trop
compliquer de passer par Agrément Canada, qui est vu peut-être beaucoup plus
applicable pour une clinique médicale spécialisée que pour un organisme.
Alors, étant donné
qu'on voulait prendre une position rapide, moi, j'ai dit : C'est correct,
ça va être... on va le traiter la prochaine fois qu'on va à la commission.
Alors, on a pris cette décision-là vendredi avec les fédérations, on leur a dit
qu'on pouvait le passer rapidement aujourd'hui, et c'est pour ça que je vous
demande, là, d'aller aussi loin que dans 1166 pour être capables de dire que
c'est... donc, 1165, et être capables d'être autonomes sans avoir besoin de
1166. Est-ce que je résume bien, là, Me Paquin, la situation avec la
décision qu'on prend pour les cliniques?
M. Paquin
(Mathieu) : ...
M. Dubé :
Oui, c'est bon? O.K.
Le Président
(M. Provençal)
: Est-ce
que ça va? Me Paquin, aviez-vous des commentaires? Ça va?
Mme Setlakwe :
Oui.
Le Président
(M. Provençal)
: Alors, s'il n'y a
pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement à l'article 1166 est
adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Donc, l'amendement à
l'article 1166 est donc... l'article est donc retiré tel que... par
l'amendement ou amendé. Merci. Excusez-moi.
Ce qui nous amène
maintenant à l'article 572, qui est une nouvelle partie avec...
M. Dubé :
Alors, 572, alors là, on tombe
dans la section... attendez, je vais... Mme la députée a raison, c'est toujours
bon de revenir... parce qu'on suit quand même l'ordre chronologique, là, des
sections qu'on avait...
Des voix :
...
Le Président
(M. Provençal)
: Donc,
à 572, c'est la partie...
M. Dubé : Bon,
ce qui est encourageant, M. le Président, là, c'est qu'on avait fini la
partie VI, on a réglé des éléments de la partie VI, et là on tombe
dans une nouvelle partie, qui est la partie VII et qui est autonome en
soi, donc on peut faire ça. Puis vous vous
rappelez, là, qu'on peut aller... Comment je l'ai dit ce matin? Je ne me
souviens pas, là. Il y a peut-être
une cinquantaine d'articles qui vont dans toute la... C'est une grosse section,
la section des plaintes et de la qualité des services, alors allons-y
avec ça, puis je pense qu'on a... puis, pendant ce temps-là, nous pourrons avancer les autres amendements, là, qu'on a décidé
de clarifier un petit peu aujourd'hui, là, dans les prochaines heures,
les prochains jours. Ça va?
Alors, 572,
on y va : «Toute personne peut formuler à Santé Québec une plainte à
l'égard des services de santé ou des services sociaux qui relèvent d'un
établissement public.
«Toute personne peut également formuler à Santé
Québec une plainte à l'égard des services du domaine de la santé et des services sociaux qu'a pour fonction de fournir le
titulaire d'une autorisation ou d'un autre prestataire duquel Santé
Québec verse des sommes d'argent.
«Une plainte
peut également être formulée à Santé Québec à l'égard des activités de
recherche d'un établissement.»
Le commentaire : L'article 572 du
projet de loi introduit le chapitre du projet de loi portant sur le dépôt des
plaintes et leurs traitements par un commissaire aux plaintes et à la qualité
des services.
Cet article prévoit qu'une plainte peut être
formulée à Santé Québec à l'égard des services qui relèvent d'un établissement
public, des services qu'a pour fonction de fournir le titulaire d'une
autorisation, par exemple un établissement privé, des services qu'a pour
fonction de fournir un autre prestataire auquel Santé Québec verse des sommes d'argent, par exemple un organisme
communautaire et des activités de recherche d'un établissement. Alors, voilà.
Le Président (M. Provençal)
: Interventions sur l'article 572?
Mme Setlakwe : Est-ce qu'ici...
Oui, merci, M. le Président. Est-ce qu'on reconduit un texte qui existe déjà?
M. Dubé : ...mes documents, je
ne sais pas, ça a été... Je ne pense pas qu'il y ait un article spécifique, Me Paquin, je ne le vois pas dans mes
documents, mais on a peut-être... Attendez, qu'est-ce qui... Non, je n'ai pas
de... Est-ce que j'ai une note particulière, ici? Ne bougez pas.
Mme Setlakwe : Mais on a
l'intention de créer un régime très large. Quand on parle de «toute personne»,
c'est des usagers, des prestataires, des résidents? C'est très, très large.
Des voix : ...
M. Dubé : Bien, il y a quand
même un lien avec la LSSSS. Alors, je vous laisse aller, Me Paquin. Vous
rappelez-vous qu'on a dit qu'on n'était pas capables de faire toute cette... le
suivi? Ça fait que je pense que c'est mieux que Me Paquin vous fasse
quelques précisions là-dessus.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président. Alors, sommairement, il existe un régime d'examen des plaintes
dans la LSSSS, actuellement, alors, sur le principe, le projet de loi n° 15 reconduit ça. Le régime actuel, d'abord, de la façon
où il est introduit, c'est qu'on ne parle pas directement de ce que fait
l'usager, on va décrire les fonctions des commissaires aux plaintes, et ensuite
on vient prévoir qu'il y a une procédure de traitement des plaintes qu'il doit
produire, qu'il doit prévoir certains éléments qui paraissent faire double
emploi avec les dispositions prévues par la
loi. Et c'est avec tout ça, en gardant les fonctions du commissaire aux
plaintes et la procédure, qu'on finit par comprendre quels sont les
droits de l'usager.
Ici, donc, et c'est pour ça que c'est difficile
de faire la comparaison, on a essayé d'avoir un texte qui est plus linéaire, plus chronologique qui s'adresse au
plaignant, qui peut être un usager, mais pas forcément — c'est
ce qu'on a à 572 — parce que, oui... bien, en fait, d'une part, l'usager est
la personne qui reçoit les services d'un établissement, alors on vise plus
large que ça, et il y a un nouvel aspect qu'il faut prendre en compte, qui
explique pourquoi on commence avec un
article aussi large que 572 avec le «toute personne», c'est que désormais Santé
Québec a les fonctions de surveillance des différentes entreprises
privées qui sont titulaires d'autorisation, telles que, par exemple, les CMS. Et donc ça implique une surveillance de nature
plus réglementaire qui n'était pas confiée aux établissements autrefois,
donc, pour laquelle personne ne pouvait
aller se plaindre à l'égard d'un commissaire aux plaintes, alors que, désormais,
le commissaire va être également la porte d'entrée pour des plaintes en
non-conformité réglementaire.
Alors, c'est ce qui explique qu'on a un régime
qui, en substance ou en esprit, vise à reconduire ce qui existe actuellement,
mais qui est également plus large et qui est présenté d'une façon où on
s'adresse à la personne qui veut formuler une plainte.
• (18 heures) •
Le Président (M. Provençal)
: Ça va?
Mme Setlakwe : Oui. J'ai une
question, par contre, ou un commentaire à apporter, là. Le Protecteur du citoyen, à l'article 572, est d'avis qu'on doit
être vigilant avec la terminologie utilisée. Il propose d'inclure une
définition de la notion de «toute personne».
M. Dubé :
Vous avez dit 572? J'ai peut-être mal compris.
Mme Setlakwe :
Oui, oui, oui.
M. Dubé :
O.K., O.K., sur cet article-là qu'on a devant nous.
Le Président (M. Provençal)
: Bien, c'est en lien avec
le Protecteur du citoyen, du mémoire qu'ils ont déposé.
Mme Setlakwe :
Oui : «Ne voulant oublier aucun utilisateur des services de santé et
des services sociaux, il ne doit pas non plus permettre à quiconque de déposer
une plainte pour des soins et services reçus par une autre personne. En effet, il importe de toujours respecter
l'autonomie des usagers aptes et leur volonté de formuler ou non une plainte.»
Ça, c'est le Protecteur du citoyen. Oui, il y en a d'autres, commentaires, mais
juste le Protecteur du citoyen, c'est quand même hyperimportant qu'on s'attarde
à... pas que les autres ne sont pas importants, mais on s'attarde à ce qu'il
mentionne. Est-ce qu'on a envisagé de définir, premièrement, la notion de
«toute personne»? Mais là le point qu'il semble vouloir faire, c'est : il
ne faut pas non plus... on veut être large, mais il ne faut pas non plus
permettre à quiconque de déposer une plainte pour des soins et services reçus
par une autre personne. En effet, il importe de toujours respecter l'autonomie
des usagers aptes et leur volonté de formuler ou non une plainte. Je ne sais
pas si vous avez eu cette réflexion-là.
M. Dubé :
Est-ce que, dans nos amendements... Là, je pense, entre autres, je ne sais
pas, Me Paquin, à 573.1. Est-ce qu'il y a
des choses qu'on a voulu tenir compte du commentaire du protecteur au citoyen,
quand je regarde 573.1? Parce que... peut-être que vous pouvez m'aider,
parce que moi, je n'ai pas revu ça récemment, là, mais j'apprécierais votre
aide là-dessus. Quel est le message que... Parce que, là, c'est pour ça que
j'essayais de comprendre votre point en même temps que je lisais 573.1, mais
quel est le message du protecteur, ici?
Mme Setlakwe :
...on va aller voir le mémoire, là, mais il serait en train de dire :
Il faut respecter l'autonomie des usagers, donc la personne qui a reçu les
soins, alors que, si on dit «toute personne peut formuler une plainte» sans le définir, c'est comme si c'était très
large et que ça inclut qu'une autre personne pourrait déposer la plainte
au nom de la personne qui a effectivement reçu les soins.
M. Dubé :
C'est ça. Bien, je pense que... je ne veux pas vous obliger à lire 573.1,
mais Me Paquin me confirme que c'est le genre de précision qu'on va faire
avec 573.1 parce qu'on parle... je ne sais pas si vous l'avez devant vous, là, mais, au premier paragraphe, on
dit «la plainte formulée par un usager ou son représentant à l'égard des
services de santé». Je pense que c'était un petit peu ça, c'était pour mieux
préciser, là, qui peut faire la plainte, là. Est-ce que c'est bien ça,
Me Paquin? Allez-y.
Le Président
(M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. Normalement, on essaie d'éviter de
définir le mot «personne» dans les lois
parce que «personne», ça devrait tomber sous le sens «qui on vise». Ça, donc,
c'est la raison pour laquelle, d'une part, on ne définit pas la notion
de «personne». Et là-dessus, essentiellement, là, lorsqu'on va le voir à 573.1,
ça va venir encadrer la discrétion d'un
commissaire, comment traiter des plaintes qui ont été faites à l'égard d'un...
en fait, qui auraient été faites pour un tiers ou concernant un tiers.
Mme Setlakwe :
Faites par un représentant?
M. Paquin
(Mathieu) : Bien, en fait, c'est différent, la plainte faite par le
représentant ou une plainte qui serait plus de l'ordre d'une dénonciation,
quelqu'un dit : Bien, moi, je considère que telle situation est
inacceptable, mais sans le faire au nom de la personne visée par la situation.
Mme Setlakwe :
Un genre de témoin?
M. Paquin
(Mathieu) : Tout à fait, M. le Président, un genre de témoin.
Mme Setlakwe :
O.K. Donc, on va le voir plus tard.
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
Mme Setlakwe :
Il y avait aussi...
M. Dubé :
Je crois que ça répond à la préoccupation du Protecteur du citoyen, ce
qu'on amène, là, à 573.1.
Le Président
(M. Provençal)
: À
473.1.
Mme Setlakwe : 573.1.
Le Président
(M. Provençal)
: 500...
J'ai dit...
Mme Setlakwe :
Oui, oui.
Le Président
(M. Provençal)
: Excusez. Merci
beaucoup.
M. Dubé :
Oui. C'est un amendement, là, qu'on a déposé.
Le Président
(M. Provençal)
: M.
le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard :
Merci. Il n'y a pas d'exigence préalable envers quelconque comité ou
conseil d'établissement auquel on devrait avoir préalablement fait plainte pour
s'adresser au mécanisme actuel? C'est un mécanisme de plein droit?
Le Président
(M. Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui,
M. le Président, c'est un mécanisme de plein droit. Il n'y a pas d'étape
préalable, vous pouvez vous adresser directement au commissaire aux
plaintes.
M. Cliche-Rivard : Puis il serait possible,
cela dit, que ces mécanismes-là existent de manière plus de proximité au
conseil d'établissement ou...
Le Président (M. Provençal)
: M. Paré, je pense
que vous pourriez répondre à ça, de par l'expérience que vous avez, là.
M. Paré
(Daniel) : Oui. Chaque établissement au Québec a son commissaire aux
plaintes.
M. Cliche-Rivard :
C'est ça. Ah! chacun va avoir son commissaire aux plaintes?
M. Paré
(Daniel) : Chaque établissement, puis ça, ça ne change pas.
Le Président
(M. Provençal)
: C'est
déjà le cas.
M. Cliche-Rivard :
Puis 572, c'est ça que ça prévoit?
M. Paré
(Daniel) : Là, je me fie à notre légiste. Ce n'est pas 572, c'est
ailleurs.
M. Cliche-Rivard :
Parce que 572, c'est national.
M. Paré
(Daniel) : C'est ça.
M. Cliche-Rivard :
Le commissaire aux plaintes national... Non?
M. Dubé :
Je pense que c'est plus le principe général, ici, parce qu'effectivement la
constitution... la mise en place — je pense, ce serait mieux — du
commissaire national aux plaintes, ça, c'est nouveau.
M. Cliche-Rivard :
Ça, c'est nouveau.
M. Dubé :
Ça, c'est nouveau. Mais le commissaire aux plaintes par établissement,
c'est existant. Ici, c'est le principe d'être capable de formuler à Santé
Québec une plainte.
M. Cliche-Rivard :
Une plainte en plus ou de manière alternative et détachée du commissaire
aux plaintes d'établissement.
M. Dubé :
Redites-moi ça. Excusez-moi.
M. Cliche-Rivard :
Ils seront autonomes, le commissaire national aux plaintes, puis...
M. Dubé :
On va voir, là, quand on va arriver à l'article 600, entre autres,
pour ça que je regardais ça rapidement, on
va voir la... parce que, dans le fond, on a ajouté ça, puis, vous allez voir,
ça part du conseil d'établissement et ça monte jusqu'à Santé Québec.
M. Cliche-Rivard :
O.K. Donc, il y a un lien?
M. Dubé : Oui.
M. Cliche-Rivard :
Puis tout ça, ça s'appelle le commissaire...
M. Dubé :
Parce que c'était... je le rappelle, parce que votre question est très à
propos, on a dit qu'un des gros changements de p.l. n° 15,
c'est de s'assurer que les plaintes ne se perdaient pas dans le réseau, parce
que souvent il y a des plaintes qui arrêtaient à un conseil d'administration
d'un établissement, mais qui n'allaient pas nécessairement jusqu'au ministère,
puis c'est... Puis là maintenant, bien, ça ne sera pas le ministère, mais ça va
être Santé Québec, et d'où le... un gros changement, c'est
d'établir ce commissaire national aux plaintes. Mais ici, dans 572, on
est vraiment à Santé Québec dans son ensemble, soit par un commissaire
d'établissement, soit par le relais que vont faire les conseils d'établissement
au commissaire national aux plaintes. Ça va?
M. Cliche-Rivard : O.K. Donc, la personne,
elle, ne s'adresse pas au commissaire national de Santé Québec, elle s'adresse à son
commissaire d'établissement.
M. Dubé :
C'est un très bon point. Le
commissaire national aux plaintes va entrer en jeu basé sur l'information
qu'il reçoit de bas en haut.
M. Cliche-Rivard :
Puis, lui, ça sera votre informateur aux plaintes, entre guillemets.
M. Dubé :
Oui, je pense que c'est bien dit.
C'est ça qu'on veut s'assurer, là, qu'il y ait une... Je suis en train de perdre
mon iPad. Ce ne serait pas une bonne idée, ça.
M. Cliche-Rivard :
C'est lui qui sera votre informateur.
Qui... Parce que, là,
on désigne plusieurs types d'établissements : on désigne l'établissement
public, on désigne là où il y a des
services, domaine de la santé et des services sociaux, on désigne aussi là où
il y a des activités de recherche
dans un établissement. Est-ce qu'a contrario il y a des éléments du système de
santé qui ne sont pas visés par 572 pour lesquels il n'y a pas de compétence en
plaintes, ou si l'objectif de 572, c'est de nommer pas mal toutes les entités
imaginables du système de la santé?
Le Président
(M. Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, on vise à peu près tout ce
qui bouge et qui a un lien avec Santé Québec, soit parce qu'il y a un permis, soit parce qu'il y a du financement
qui est fourni, à la nuance près que certaines plaintes fournies... à
l'égard de certains services fournis par certains professionnels, dont les
médecins, les dentistes, les pharmaciens, les sages-femmes, lorsqu'ils sont
fournis à l'extérieur d'un établissement, ça va être l'ordre professionnel seulement qui va avoir compétence, et Santé Québec ne... ou, en fait, le commissaire aux plaintes n'aura pas
compétence dans ce cas-là.
M. Cliche-Rivard :
C'est en dehors des établissements?
Le Président
(M. Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Tout à fait. C'est une question qui relève
essentiellement, entre autres, de la qualité professionnelle, donc des ordres
professionnels.
M. Cliche-Rivard : Et justement on permet
des plaintes concurrentes, j'imagine, donc à l'ordre, au Protecteur du citoyen et/ou en même temps à
Santé Québec ou s'il y a compétence exclusive, une fois une plainte déposée à
l'ordre, par exemple?
• (18 h 10) •
Le Président
(M. Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Lorsque le commissaire... Bien, en fait, premièrement, je
pense que c'est important de distinguer la différence des régimes. Le
commissaire aux plaintes, lui, va faire des recommandations. En certains cas, ça peut finir en mesures disciplinaires, mais
pas forcément. Donc, le commissaire aux plaintes lui-même, il a surtout une
autorité morale, alors qu'une plainte qui est faite à un ordre professionnel
peut impliquer des sanctions disciplinaires. Donc, c'est deux choses qui
peuvent se faire en même temps. Et par ailleurs on prévoit, dans certains cas,
des ponts qui sont faits avec les ordres professionnels.
Quant au Protecteur
du citoyen, si, en fait, on parle... si le député réfère au Protecteur du
citoyen en tant que protecteur de l'usager, lui est un mécanisme de deuxième
instance, donc on ne peut pas s'adresser à lui directement. Il faut d'abord faire une plainte auprès... qui va
être reçue par le commissaire aux plaintes, et ensuite, si on est insatisfaits,
là ça va pouvoir être porté devant le protecteur de l'usager.
M. Cliche-Rivard : O.K. Ça... Il va recevoir
compétence seulement après une décision rendue du comité de plaintes
d'établissement?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, ou en cas d'absence de décision du commissaire.
M. Cliche-Rivard :
Ou en cas d'absence, c'est ça. Dans un délai x, là, on présume la plainte
rejetée.
M. Paquin
(Mathieu) : Exact, M. le Président.
Le Président
(M. Provençal)
: Ça
va?
M. Cliche-Rivard :
Ça va.
Le Président
(M. Provençal)
: Est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur l'article 472?
Mme Setlakwe :
Rapidement, là, je lisais un commentaire de...
Une voix : ...
Le Président
(M. Provençal)
: 572.
J'ai dit «400», mais c'est 500.
Mme Setlakwe :
...des commissariats aux plaintes qui, là, voyaient une ambiguïté, encore
une fois, avec la notion de «toute personne peut formuler une plainte». Mais
là, moi, ce que je comprends de... Puis ils disent qu'il y a peut-être une
confusion avec 574, en tout cas, des dispositions qu'on va prévoir plus loin.
Ils disent que toute personne a le droit de
formuler une plainte auprès d'un commissaire ou d'un commissariat. Est-ce qu'on
peut s'entendre que 572, c'est un principe général, et là tout le régime
va venir se préciser par après? O.K., c'est bon.
M. Dubé :
C'est exactement ça. C'est pour ça qu'on met... vous allez voir après 573
et 573.1. Puis là est-ce qu'il y a d'autres choses? Non, c'est 574, on vient
insérer cette précision-là dont vous parlez.
Le Président
(M. Provençal)
: Ça
va?
Mme Setlakwe :
Merci. Oui.
M. Dubé :
Très bien.
Le Président
(M. Provençal)
: S'il
n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 572 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: Adopté.
Alors, 573, pour
lequel... Non, ça va. 573.
M. Dubé :
Merci, M. le Président.
«573. Une plainte
formulée verbalement ou par écrit en vertu de l'article 572 est reçue par
un commissaire aux plaintes et à la qualité des services.
«Le commissaire avise
l'auteur de la plainte de la date de sa réception.»
Le commentaire est le
suivant : L'article 573 du projet de loi prévoit qu'un commissaire aux
plaintes et à la qualité des services reçoit une plainte, qu'elle ait été faite
verbalement ou par écrit.
Il précise que
l'auteur doit être avisé du fait que sa plainte a été reçue.
Le Président
(M. Provençal)
: Interventions?
Mme la députée.
Mme Setlakwe :
C'est simple, comme article, là. Donc, on comprend qu'une plainte peut être
formulée uniquement verbalement. Puis après ça on dit qu'il y a un accusé de
réception qui est... bien, moi, je le vois comme un accusé de réception, avec une date de réception de la plainte, et ça,
c'est donc l'obligation du commissaire d'aviser l'auteur de la plainte.
Aviser par écrit, dans ce cas-là, j'imagine?
Le Président (M. Provençal)
: ...formulée verbalement
ou par écrit. Parce que vous aviez dit «juste verbalement».
Mme Setlakwe :
Oui, oui, oui. Non, non, le premier alinéa dit que le plaignant peut
formuler sa plainte «verbalement ou par
écrit». Là, elle est reçue par le commissaire, et le commissaire a l'obligation
d'aviser l'auteur de la date de sa
réception. Donc, c'est un accusé de réception, mais le commissaire avise
l'auteur par écrit, forcément. J'imagine que la date de la réception est
importante pour des articles subséquents?
Le Président
(M. Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, on va le voir au fur et à
mesure qu'on va étudier le régime d'examen des plaintes, mais
l'article 628 va prévoir que «sauf disposition contraire de la présente
partie». Donc, en principe, mais il peut y avoir des exceptions, les avis et
les autres communications destinés à l'auteur d'une plainte peuvent être
formulés verbalement lorsque la plainte a été ainsi formulée. Donc, a priori,
si vous faites votre plainte verbalement, le suivi va être verbal; si vous le
faites par écrit, le suivi va être écrit.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va?
Mme Setlakwe : 628 prévoit ça?
M. Paquin (Mathieu) : Oui.
Le Président (M. Provençal)
: Oui.
Mme Setlakwe : O.K.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres interventions
sur le 573?
S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 573 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Maintenant, vous avez un amendement
qui introduit un nouvel article 573.1.
M. Dubé : Voilà, c'est ce dont
on parlait tout à l'heure.
Alors : Insérer, après l'article 573
du projet de loi, le suivant :
«573.1. Le commissaire peut traiter une plainte
conformément aux dispositions de l'article 597 plutôt que conformément à
celles du présent article, à l'exception des plaintes suivantes :
«1° la plainte formulée par un usager ou son
représentant à l'égard des services de santé ou des services sociaux qu'il a
reçus, aurait dû recevoir, reçoit ou requiert;
«2° la plainte formulée par une personne ou son
représentant à l'égard des services du domaine de la santé et des services
sociaux qu'il a reçus, aurait dû recevoir, reçoit ou requiert.
«Lorsque le
commissaire décide de traiter une plainte conformément aux dispositions de
l'article 597, il doit aviser l'auteur de la plainte de la date de
sa réception et de la nature du traitement qui lui sera accordée.».
Le
commentaire, que je vous lis : Cet amendement clarifie quelques
plaintes... quelles plaintes, pardon, doivent être traitées conformément
au régime de plaintes et lesquelles peuvent être traitées par le commissaire
conformément aux dispositions portant sur une intervention de sa propre
initiative.
Le
Président (M. Provençal)
:
Interventions? Mais, comme le
mentionnait M. le ministre, c'est quand même un élément qui avait été
apporté et discuté en disant : Ça sera clarifié dans le 573.1. Mme la
députée.
Mme Setlakwe : On peut juste
revoir, peut-être, le...
M. Dubé : Le libellé, là?
Mme Setlakwe : Le libellé, oui.
Donc, à part certaines plaintes, 1°, 2°, le commissaire a le choix de prendre
un ou l'autre de deux chemins différents. C'est comme ça que je le lis.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Du
moment où la personne dépose sa plainte, là on suit le processus régulier,
mais, si elle ne la dépose pas, le commissaire s'en donne juridiction... peut
s'en donner juridiction de sa propre initiative par 573.1?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Pas
exactement, non, M. le Président. Ici, en fait, ce que ça... c'est que... Je
vais prendre un pas de recul pour essayer de l'expliquer de façon plus
générale.
Le
commissaire peut faire deux choses — ça,
c'est déjà deux choses qui existent dans la loi actuelle : il
peut faire un examen de plainte avec le suivi détaillé, qui est ce qu'on
va étudier ici, et il peut faire des interventions de sa propre
initiative, ce qui est à 497, ce qui, dans les deux cas, va permettre au
commissaire d'intervenir. Compte tenu des
critiques qui ont été formulées à l'égard de 572, qui est quand même très
large, on dit : Bien, c'est «toute personne».
Ce qu'on fait à 573, c'est qu'on vient définir
un noyau dur avec les paragraphes 1° et 2°, c'est-à-dire la plainte qui est
formulée par l'usager lui-même ou par son représentant ou la plainte qui est
formulée par une personne ou son
représentant à l'égard des services du domaine de la santé et des services
sociaux qu'il a reçus, aurait dû recevoir ou requiert. Ça, c'est le
noyau dur. Donc, ça, ça doit absolument toujours être traité suivant la
procédure qui est prévue aux articles 574 et suivants.
Les autres, qui pourraient être des plaintes,
notamment, faites par un témoin, elles, vont donner lieu, si le commissaire
estime à propos, à une intervention faite en vertu de 597. Donc, c'est que ça
va donner deux chemins : l'un où le commissaire doit agir, l'autre où il
peut agir.
M. Cliche-Rivard : ...d'agir
quand même suivant 574?
M. Paquin (Mathieu) : Dans le
cas de... oui. Oui, oui, oui.
M. Cliche-Rivard : Dans le cas
d'une plainte d'un tiers?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, tout à fait. En fait, on dit : «Le
commissaire peut traiter une plainte conformément aux dispositions de
l'article 597 plutôt que conformément à celles du présent titre, à
l'exception des [...] suivantes», donc, «les
suivantes», il n'a pas le choix que de les traiter comme ça. C'est notre noyau
dur. Les autres, il a une discrétion de dire : Bien, je ne vais pas
agir, je vais le faire comme une intervention puis je vais attendre de voir ce
qui se passe, ou il peut dire : Bien, c'est suffisamment sérieux, donc on
va suivre l'approche qui est prévue dans le titre, ici.
M. Cliche-Rivard : Est-ce
que ça pourrait se faire de manière concurrente ou, du moment où l'usager a
déposé sa plainte, le tiers en est forclos, d'une certaine façon?
• (18 h 20) •
M. Paquin
(Mathieu) : En fait, la question... En fait, la
question paraît difficile à répondre telle que présentée comme ça parce que ça
implique que le commissaire, en pratique, est capable de savoir qu'il y a
identité d'usager, donc celui qui
fait la plainte, et le témoin qui rapporte l'événement dont aurait été victime
l'usager. Mais... Donc, a priori, j'aurais tendance à dire :
Vraisemblablement, ils ne seront pas forclos, puis ensuite le commissaire
pourra traiter ça.
M. Cliche-Rivard : Pourra
traiter les deux, s'il décide qu'il veut traiter les deux, parce que les
informations, à la base, sont différentes. Ça se peut?
M. Paquin
(Mathieu) : Bien, en fait, je dis «pourra», mais il y en a une
qu'il va devoir traiter, qui est celle faite par l'usager à son propre
égard, et l'autre, ça sera une intervention, le cas échéant.
M. Cliche-Rivard : O.K.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que ça va?
M. Cliche-Rivard : Oui.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, Mme la députée.
Mme Setlakwe : Les explications
sont très claires de la part de Me Paquin, là. Donc, le noyau dur auquel
vous faites référence, ça va être la majorité des plaintes, je pense, si je le
lis bien, puis c'est assez large, là, j'imagine. Quand on parle de services de
santé ou de services sociaux dans les deux paragraphes, c'est très large, là,
comme expression, n'est-ce pas?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. Donc, c'est... Quand on
parle des services de santé et les services sociaux, ça a été défini
avec les paniers qu'on à l'article 3...
Mme Setlakwe : Oui. Oui, c'est
ça.
M. Paquin
(Mathieu) : ...donc c'est
très large. Puis les services du domaine, c'est essentiellement la même chose,
mais lorsque c'est fourni par autre chose qu'un établissement de santé.
Mme Setlakwe : Ah oui, c'est
vrai. Oui. Merci.
Le
Président (M. Provençal)
:
S'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'amendement qui introduit le nouvel article 573.1
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Donc, le nouvel
article 573.1 est donc adopté.
574, pour lequel vous aurez un amendement, M. le
ministre.
M. Dubé : Oui, M. le Président.
Alors :
«574. Le
commissaire rejette, sur examen sommaire, toute plainte qu'il juge frivole,
vexatoire ou faite de mauvaise foi.
«Le commissaire rejette également les plaintes
suivantes :
«1° la plainte qui implique un contrôle ou une
appréciation de la qualité des actes médicaux, dentaires ou pharmaceutiques ou
des services d'une sage-femme posés ailleurs qu'au sein d'un établissement ou
qui concerne autrement l'exercice par un médecin, un dentiste, un pharmacien ou
une sage-femme de sa profession ailleurs qu'au sein d'un établissement;
«2° la
plainte qui concerne un centre médical spécialisé auquel Santé Québec ne verse
pas de sommes d'argent, à moins qu'elle ne concerne un manquement à la présente
loi;
«3° la
plainte qui est formulée pour un tiers par un membre du personnel de Santé
Québec, du titulaire d'une autorisation ou du prestataire qu'elle concerne ou
par un professionnel qui exerce ses activités au sein de Santé Québec ou pour
le titulaire de l'autorisation ou le prestataire, sauf si le membre du
personnel ou le professionnel agit comme représentant d'un conjoint ou d'un
proche parent, comme héritier ou comme liquidateur de la succession d'un tiers
décédé.
«Le commissaire informe l'auteur de la plainte
de son rejet.»
Alors, le commentaire, que je vous lis :
L'article 574 du projet de loi prévoit quelles sont les plaintes devant
être rejetées par un commissaire, par exemple celles faites de mauvaise foi.
Il précise que l'auteur de la plainte doit être
informé de son rejet.
Le Président (M. Provençal)
: Et votre amendement, monsieur...
M.
Dubé : J'y vais tout de suite : Supprimer le
paragraphe 3° du deuxième alinéa de l'article 574 du
projet de loi.
Cet amendement — le commentaire — vise
à retirer le rejet par le commissaire des plaintes formulées pour un tiers,
notamment par un membre du personnel de Santé Québec.
Le Président (M. Provençal)
: ...la modification...
M. Dubé : Oui, dans le troisième
alinéa.
Le Président (M. Provençal)
: ...c'est un retrait. Interventions
sur l'amendement? Oui, allez-y.
M. Cliche-Rivard : Qu'est-ce
qui a mené, finalement, à la décision de retirer cette interdiction?
M. Dubé : Est-ce qu'on s'en
souvient? Oui.
M. Paquin (Mathieu) : Bien, en
fait, essentiellement, c'est qu'au départ le paragraphe 3° visait
essentiellement à éviter ce qu'on pourrait qualifier des plaintes internes.
Donc, si c'est un membre du personnel qui voit quelque chose qu'il juge
inapproprié... n'aurait pas pu s'en plaindre au commissaire, non pas qu'il ne
devait pas s'en plaindre ou se taire, mais,
dans l'esprit où, notamment, on l'a vu tout à l'heure, il y a un gestionnaire
de proximité, il y a du personnel, il
y a des dirigeants, il y a des cadres, il y a des gestionnaires chez Santé Québec, mais on veut dire : le membre du personnel devrait
normalement d'abord se référer à ces autorités. Mais finalement, pour des
raisons d'opportunité qui ne m'appartiennent pas, il a été jugé préférable de
dire : Bien, évitons cette restriction-là. Et, si, par exemple, un préposé aux bénéficiaires qui apporte
son chocolat chaud à un résident de CHSLD estime qu'il y a lieu de représenter
cette personne-là pour se plaindre, bien, on l'enlève... on enlève le
paragraphe 3°, donc il pourra le faire, et ça évitera toute forme de confusion.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va, M. le député?
M. Cliche-Rivard : Ça va, pour
le moment.
M. Dubé : Donc, on va plus
large dans l'explication.
M. Cliche-Rivard : Oui, tant
mieux. Oui, c'est ça.
M. Dubé : C'est exactement ça.
M. Cliche-Rivard : Mais je me demandais, justement, dans l'autre
sens, qu'est-ce qui avait mené à la volonté de l'exclure, mais là, bon,
je veux dire, tant mieux, tant mieux si on le permet.
Le Président
(M. Provençal)
: Je
pense que Me Paquin a donné une bonne explication concernant le retrait du
troisième paragraphe.
M. Cliche-Rivard : Oui, en
effet.
Le Président (M. Provençal)
: Y a-t-il des interventions sur
l'amendement?
S'il n'y a pas d'intervention sur l'amendement,
est-ce que l'amendement de l'article 574 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Y a-t-il des interventions
sur le 574 amendé? Oui, M. le député.
M. Cliche-Rivard : 1° et 2°,
Me Paquin, si je comprends, c'est les exemples que vous me donniez à
572...
M. Dubé : ...etc., là.
M. Cliche-Rivard : C'est comme
l'inverse de ce qui accorde compétence. Est-ce que je me trompe en disant que
ce sont comme les dispositions, a contrario, de 572, là, qui donnent
compétence? Là, c'est ce qui l'exclut?
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Oui, M.
le Président, ce qui fait que, tout lu ensemble, ça fait l'entonnoir.
M. Cliche-Rivard : C'est ça, ça
complète l'ensemble des possibilités.
Est-ce que ces décisions-là — puis
là je suis dans une perspective de justice administrative — sont
motivées?
M. Dubé : ...répéter?
M.
Cliche-Rivard : Est-ce qu'il
y a des explications, ou est-ce que, quand on parle de motifs, là, c'est écrit,
là, en vertu de 574.1 : Je juge
que votre plainte devrait... Est-ce que c'est expliqué? Est-ce qu'il y a des...
la personne peut bien saisir la nature du rejet?
Le
Président (M. Provençal)
:
Puis il y a des gens qui les
accompagnent aussi pour des plaintes. M. Paré ou...
M. Paré
(Daniel) : Bien, dans le fond, dans d'autres articles, vous
allez voir que, toute plainte, le commissaire doit répondre. Ça fait que, s'il la refuse, il va expliquer le pourquoi
de son refus. Ça, c'est une des obligations qu'on a vues.
M. Cliche-Rivard : O.K.
Donc, il aura l'obligation de quand même fournir des motifs, des détails, une
décision, bien qu'elle soit très courte, là.
M. Paré (Daniel) : Et, dans la
vraie vie, bien, quand il y a quelque chose, un refus comme ça, il va
dire : Ce n'est pas moi qui traite ce
type-là, mais je vais vous donner le numéro de téléphone du Collège des
médecins, qui, eux, vont recevoir votre plainte. Ça, c'est ce qui se
passe vraiment, là.
M. Cliche-Rivard : Parce que
cette décision-là de rejet pour défaut de compétence, là, elle est susceptible
de révision judiciaire?
M. Paré (Daniel) : Non.
M. Cliche-Rivard : Non? C'est
final?
M. Paré
(Daniel) : Parce que, dans le fond, on vient définir qu'il
n'a pas autorité sur ce dossier-là, ça fait que c'est pour ça que...
M. Cliche-Rivard : Oui,
mais quelqu'un pourrait vouloir contester cette décision-là, sur l'autorité? J'imagine
qu'un contrôle judiciaire fondé devant la Cour supérieure est possible,
là.
M. Dubé : Mais, moi, ma
réaction à votre question, puis peut-être Me Paquin pourra compléter, mais
habituellement ce qui arrive, c'est que c'est... puis on revient au Collège des
médecins, mais ça pourrait... le plus souvent, oui, ça serait à l'Ordre des
infirmières ou... c'est qu'eux vont la prendre parce que, s'il n'y a personne
qui la prend, bien là, je pense qu'on a un problème. Ça devrait être fait au
niveau de... du commissaire aux plaintes. Vous me suivez?
M. Cliche-Rivard : O.K.
M. Dubé : Mais
les cas les plus fréquents qu'on voit, c'est... entre autres, les gens se
plaignent pour... qu'ils n'ont peut-être pas eu, selon eux, le bon traitement au
niveau d'un professionnel, et c'est à l'ordre de ce professionnel-là, qui
a la... Le Collège des médecins dit souvent : J'ai... mon intérêt premier,
c'est la protection des patients. Bien...
M. Cliche-Rivard :
Mais donc l'intention ministérielle, c'est que, si quelqu'un finit par se
faire dire à toutes les portes : Ce n'est pas moi qui s'en occupe, ce
n'est pas moi qui s'en occupe, ce n'est pas moi qui s'en occupe...
M. Dubé :
Bien, je pense que le commissaire...
M. Cliche-Rivard :
...l'intention, c'est que ça devrait sonner une cloche au commissaire...
M. Dubé :
Bien, c'est exactement ce que je vous dis...
M. Cliche-Rivard :
...et de lui dire : Non, non, c'est à moi, c'est correct.
M. Dubé :
Oui. On va s'en occuper.
M. Cliche-Rivard :
Je vais m'en occuper. O.K. Et... Non, ça va. Je laisserai ma collègue...
• (18 h 30) •
M. Dubé :
Parce que les autres plaintes, ça
serait plus... L'exception qu'on a mise, c'est qu'il faudrait qu'elles
soient frivoles.
M. Cliche-Rivard :
Exact.
M. Dubé :
Mais elle est ou bien au commissaire, ou à l'établissement, ou bien avec
l'ordre professionnel. C'est un ou l'autre, selon moi, si elle est jugée
recevable.
M. Cliche-Rivard : Et là où je disais que...
est-ce qu'il y avait contestation ou pas, c'est que, si un commissaire juge qu'elle est frivole, ça s'arrête là. Il y
a... La personne... Bien là, on était sur cette question-là, à savoir s'il y
aurait contrôle ou pas, mais il y a
juste une personne qui va dire : Elle est frivole, puis ça s'arrête là,
puis il n'y a pas d'appel, c'est fini.
M. Dubé :
Est-ce qu'il y aurait un autre
procédé? Je ne pense pas, là, mais ça va être d'expliquer la raison du refus.
M. Cliche-Rivard :
Ça va être expliqué.
Le Président
(M. Provençal)
: C'est ça. Tout est
dans l'explication.
M. Dubé :
Est-ce que quelqu'un pourrait le contester en cour? Peut-être, là. Je...
M. Cliche-Rivard : Là, ça, c'est une
question qu'on poserait à un... bon, qui n'est pas nécessairement pertinente
aujourd'hui, mais je pense, j'imagine qu'il y aurait... comme c'est une
décision...
M. Dubé :
Est-ce que ça pourrait aller
jusqu'au Protecteur du citoyen? Peut-être, là. Tu sais, dans ce sens-là, là, si
quelqu'un se trouvait lésé dans une décision du commissaire aux plaintes, moi,
je pense que l'autre... mais qui ne pourrait pas être traitée par un ordre
professionnel, on s'entend, là. Mais moi, je pense qu'au Protecteur du citoyen,
c'est la place où aller, là.
M. Cliche-Rivard : Exact, parce que, là, il
y aura eu, donc, décision qui... compétence du protecteur en suivi. Bon,
parfait. Merci.
M. Dubé :
Bienvenue.
Le Président (M. Provençal)
: Mme la députée.
Mme Setlakwe :
Rapidement, là, je pense que les discussions qui ont cours répondent à ma
question, mais je vais la poser quand même. On a pris la peine de créer deux
alinéas. Dans le premier cas, ça nécessite un examen sommaire, quand même, et, dans le deuxième cas, le commissaire rejette
également les plaintes suivantes parce qu'il a juste... il n'a pas
compétence, il n'a pas juridiction, les actes ont eu lieu... n'ont pas eu lieu
au sein d'un établissement ou ça concerne un
centre médical spécialisé pour lequel Santé
Québec n'a pas versé d'argent du
tout. Et, dans ce cas-là, on ne parle pas, c'est voulu, d'examen
sommaire. Tu sais, examen sommaire, ça s'applique juste au premier alinéa. Vous
comprenez ce que je veux dire? Il ne faut quand même pas faire un examen
sommaire pour constater, ou c'est tout simplement, d'office, on doit la
rejeter?
Le Président (M. Provençal)
: Maître.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, je pense que, dans les... en
quelque part, en pratique, ça prend un examen sommaire, puisqu'il faut toujours
bien avoir une idée de la nature de la plainte pour savoir si elle vise le
contrôle d'un acte... ou la qualité d'un acte médical posé. Donc, le contexte
ou les critères qui sont prévus au deuxième alinéa impliquent qu'il y a un
examen sommaire. La pertinence de spécifier l'examen sommaire au premier
alinéa, c'est de dire que, pour statuer sur le caractère frivole, vexatoire ou
de mauvaise foi de la plainte, on n'a pas besoin d'en faire une analyse
exhaustive.
Le Président
(M. Provençal)
: Est-ce
que ça va, Mme la députée?
Mme Setlakwe :
Oui. Oui, oui, ça va. Merci.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, s'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 574 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: 575,
M. le ministre.
M. Dubé :
Alors : «Lorsqu'une plainte n'est pas rejetée sur examen sommaire, le
commissaire informe l'établissement public,
le titulaire d'une autorisation ou le prestataire concerné de la réception de
la plainte ou, s'il est d'avis qu'il y a absence de préjudice pour
l'auteur de la plainte, lui communique une reproduction de la plainte.»
Le commentaire, c'est
que l'article 575 du projet de loi prévoit que le commissaire avise celui
qui est concerné par la plainte et lui transmet une copie de celle-ci lorsqu'il
est d'avis que cela ne causera pas de préjudice à l'auteur de la plainte.
Le Président
(M. Provençal)
: Merci.
Interventions?
Mme Setlakwe : Alors, la suite, un peu,
à la discussion qu'on vient d'avoir, ça ne devrait pas être simplement lorsqu'une plainte n'est pas rejetée? Pourquoi il
faut ajouter «sur examen sommaire»? Si elle n'est pas rejetée, bien là, on
enclenche un processus de communication.
M. Dubé :
Bien, c'est ça.
Mme Setlakwe :
Ou bien, dans l'autre cas, il n'y a pas du tout de communication à faire
parce que... Non, non, je ne suis pas sûre,
là. Je ne sais pas si vous me comprenez, Me Paquin, là, il y a deux cas...
Mais donc, lorsqu'une plainte n'est pas rejetée sur examen sommaire, là,
elle suit son cours. O.K., non, ça marche.
Le Président
(M. Provençal)
: Bien,
ils n'ont pas le choix de donner suite.
Mme Setlakwe :
Elle suit son cours, c'est ça.
M. Dubé :
...peut-être répondu à votre propre question.
Mme Setlakwe : Non, c'est juste que je
ne voyais pas, peut-être, l'utilité de... Ça fait que j'ai répondu à ma
propre question. Ça peut arriver, des fois.
M. Dubé :
Non, mais c'est parce que... Non, mais c'est correct, on fait ça souvent,
on pense tout haut puis... Pas de problème.
Mme Setlakwe :
Si ça arrive tôt le matin, c'est un peu plus problématique.
M. Dubé :
Oui. Non, ça nous arrive tous, faites-vous-en pas, là.
Le Président
(M. Provençal)
: M.
le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
Mme Setlakwe : Mais les mots «sur examen
sommaire» sont-ils nécessaires? Qu'est-ce qu'ils viennent ajouter?
C'est... Je voyais quand même Me Paquin réfléchir.
M. Dubé :
Pourquoi est-ce qu'on l'enlève?
Le Président
(M. Provençal)
: C'est
parce qu'on l'avait introduit à 574, la notion de «sur examen sommaire», je pense. Je vais laisser
Me Paquin vous répondre, puis après ça je céderai... à moins que vous ayez
d'autres interventions, je céderais la parole au député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
Est-ce que vous avez besoin que Mme la députée reformule sa question?
M. Paquin (Mathieu) : Oh
non, M. le Président, c'est très clair. Et en fait, à la réflexion,
implicitement, comme on l'a expliqué précédemment, tout ce qui est à
574, en quelque part, implique un examen sommaire, comme je l'ai expliqué. Toutefois, à la lumière du commentaire,
puisqu'on parle expressément de l'examen sommaire au premier alinéa et
non au deuxième, je pense qu'on serait probablement gagnants, en termes de
clarté, si on disait «lorsqu'une plainte n'est
pas rejetée en vertu de l'article 574». Donc, on couvrirait tous les cas
sans qu'il y ait cas de débat. Il faudrait faire l'amendement.
Le Président
(M. Provençal)
: Êtes-vous
d'accord avec ça?
Mme Setlakwe : Oui, oui, je suis
d'accord. En le lisant, oui, j'ai pensé qu'il fallait... il valait mieux les
retirer ou tout simplement de dire «n'est pas rejeté en vertu de 574».
Le Président
(M. Provençal)
: M.
le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard :
C'est que, si je ne m'abuse, on semble distinguer les rejets pour défaut de
compétence, qui sont ceux qu'on pourrait imputer à 572 et 574, 1° et 2°, versus
un refus de... un rejet de fond sur la base frivole et vexatoire. Donc, je
pense que c'est quand même deux types de rejets qui sont différents, là, un en
ce sens où la plainte était mal fondée sur la juridiction du comité et de
l'autre côté, où il y a plutôt analyse et rejet sommaires sur la base de son
caractère frivole et vexatoire. C'est comme deux moyens de rejet, un étant plus
juridictionnel et l'autre davantage
substantif sur la qualification vexatoire. Et effectivement ça pourrait être
mieux de préciser, possiblement, 575. Je vous soumets la suggestion, là.
Le Président
(M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Bien, en fait, on est déjà... Ma collègue est déjà en
train de travailler un amendement pour remplacer «sur examen sommaire» par «en
vertu de 574».
Le Président
(M. Provençal)
: Pour
cet article-ci?
M. Paquin
(Mathieu) : Oui.
Des voix : ...
M. Dubé :
...que vous appuyez sa demande...
Le Président (M. Provençal)
: Oui, c'est ça.
M. Cliche-Rivard :
...
M. Dubé :
Hein, c'est ça?
M. Cliche-Rivard :
...c'est un peu complexe d'expliquer pourquoi, mais je ne suis pas certain
que j'ai réussi cet objectif.
M. Dubé :
Mais c'est quand même la même chose.
M. Cliche-Rivard :
Oui.
M. Dubé :
On veut dissocier l'examen
sommaire parce qu'il ne se fait pas de la même façon ou pour les mêmes
raisons, je devrais plutôt dire.
M. Cliche-Rivard :
Exact.
M. Dubé :
Donc, je pense qu'en écoutant la
suggestion de la députée, ici... Puis je pense que notre équipe de légistes
est déjà en train de préparer l'amendement.
Le Président (M. Provençal)
: O.K. Vu qu'on est en
train de préparer l'amendement, avec votre consentement, on pourrait
suspendre temporairement cet article-là, s'il n'y a pas d'inconvénient au
niveau juridique.
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Parce qu'on a eu un
dépôt, par le ministre, d'un nouvel article 575.1, mais on ne le
traitera pas tout de suite.
M. Dubé : On
ne le traitera pas tout de suite. Vous me donnez deux minutes?
Le Président (M. Provençal)
: On va donner plus que deux minutes,
on va prendre une pause.
(Suspension de la séance à 18 h 40)
(Reprise à 18 h 49)
Le Président (M. Provençal)
: On va reprendre nos travaux. Il y
avait une pause qui avait été demandée. Et, M. le ministre, vous aurez... vous
allez nous présenter un amendement à l'article 575?
M. Dubé : Non, je vais plutôt
vous demander de suspendre 575.1, 576 et 577.
Le Président (M. Provençal)
: Oui. 575, de toute façon, n'avait pas
été lu, rien, ça fait qu'il n'y a pas de problème; 576 et 577 seront suspendus.
Mais avant, lorsque... Il n'y aura pas de problème, là, mais, pour le moment,
on va traiter 575 avec son amendement. Alors, je vous... lecture de
l'amendement à 575.
M. Dubé : Oui, je suis d'accord.
Je pensais que vous me parliez de 575.1, non?
Le Président (M. Provençal)
: Non.
M. Dubé : Non? Excusez-moi.
Donc, j'ai été impoli, M. le Président.
• (18 h 50) •
Le
Président (M. Provençal)
:
C'est parce que vos gens ont
travaillé et pour amener un amendement à l'article 575.
M. Dubé : O.K., on y va. Est-ce
qu'on est prêts pour l'amendement?
Une voix : Oui.
Le Président (M. Provençal)
: Il est même projeté.
M. Dubé : Vous
voulez que je le lise? «Lorsqu'une plainte n'est pas rejetée sur examen», alors
on enlève «n'est pas rejetée sur examen sommaire», on biffe et on dit
«lorsqu'une plainte n'est pas rejetée en vertu de l'article 574». C'est la
nouvelle façon de lire l'article 575. Excusez-moi, M. le Président,
j'étais absorbé par mes M&M's ici, là.
Le Président (M. Provençal)
: Et, pour le reste, c'est identique à
ce qu'on avait.
M. Dubé : C'est identique.
Le Président (M. Provençal)
: Exact.
M. Dubé : Excusez mon manque de
discipline.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, interventions sur l'amendement
à l'article 575?
S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que
l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. C'est bien adopté, M. le
ministre? Oui?
M. Dubé : Oui, c'est bien
adopté, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Et est-ce que l'article 575
amendé est adopté?
M. Cliche-Rivard : ...des
questions.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, allez-y.
M. Cliche-Rivard : «S'il est
d'avis qu'il y a absence de préjudice», donc l'auteur de la plainte n'est pas
consulté ou n'a pas son mot à dire si son nom est transmis et/ou est-ce que ça
peut être transmis en biffant le nom, là, anonymiser la plainte, ou ça, ce
n'est pas possible?
Des voix :
...
Le
Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
C'est parce que j'ai des collègues, là, qui...
M. Paquin
(Mathieu) : Bien, manifestement, sur le détail du comment la plainte
ou le contenu de la plainte va être
communiqué à l'établissement public, au titulaire de l'autorisation ou au prestataire
concerné, si le commissaire estime qu'il y a préjudice, bien, ce ne sera
pas dans la production de la plainte. Donc, vraisemblablement, dans ce cas-là,
il pourra s'y... il va devoir y aller autrement qu'avec la reproduction de la
plainte. Toutefois, la plainte ne peut pas être anonyme.
M. Cliche-Rivard :
Jamais?
Le Président
(M. Provençal)
: Ça
va?
M. Cliche-Rivard :
Bien, la plainte ne peut pas être anonyme, mais la reproduction de la
plainte, elle, se rend jusqu'à la... au prestataire concerné. Est-ce que cette
reproduction-là pourrait être anonymisée? Autrement dit, le plaignant
verra-t-il toujours son nom communiqué à celui contre qui la plainte a été
déposée?
Des voix :
...
Le Président
(M. Provençal)
: Je
pense que, dans la pratique, M. Paré, que vous avez sûrement vécue, vous
êtes probablement en mesure de donner des éléments de réponse au député.
M. Paré
(Daniel) : Bien, je vais débuter, puis, possiblement, notre collègue
va pouvoir modifier, mais c'est un principe de justice naturelle, hein, et
actuellement le commissaire aux plaintes, bien, encore là, va vouloir valider
les faits, là. Ça fait que, valider les faits sur une plainte, je n'ai pas
d'exemples concrets, là, mais... mauvais services dans telle visite, ça fait
qu'il va falloir toujours bien aller voir dans le dossier est-ce que les notes
que la personne a prises, etc., besoin de
valider l'autre version aussi. Puis là le commissaire est capable, là, de
faire... Mais, encore là, quand même
qu'on enlèverait le nom... je pense que ça empêcherait même son processus
d'enquête au niveau du commissaire.
M. Cliche-Rivard :
Donc, manifestement, le plaignant sait, en connaissance de cause, que sa
plainte va être divulguée à la personne contre laquelle elle avait été faite.
Des voix : ...
Le Président
(M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. Bien, en fait, le... bon, notamment
parce que le commissaire, lui, va devoir
répondre au plaignant, il faut qu'il sache qui est le plaignant. Donc, dès le
départ, ça ne peut pas être anonyme auprès du commissaire, sauf avec,
comme on en a parlé tout à l'heure, là, le deuxième chemin, lorsque ça mène à une intervention. Mais évidemment, dans un cas
comme celui-là, c'est anonyme, le commissaire ne pourra pas faire de suivi
auprès du plaignant, mais éventuellement il pourra juger si les faits
mentionnés dans la dénonciation le justifient et pourra faire une
intervention.
M. Cliche-Rivard :
Mais qu'est-ce qui arrive si le commissaire juge qu'il y aura préjudice à
l'auteur de la plainte? Est-ce... Parce que,
là, il ne lui en donne pas copie, à celui contre qui la plainte a été formulée.
Dans ce cas-là, qu'est-ce qui se passe avec le processus de plainte si
copie n'est pas transmise? Parce que...
Le Président
(M. Provençal)
: J'ai
de la misère à suivre qu'est-ce que vous voulez vraiment obtenir comme réponse,
M. le député.
M. Cliche-Rivard :
Bien, le processus est clair, là, s'il est d'avis qu'il y a absence de
préjudice, il lui communique la reproduction de la plainte. A contrario, s'il y
a préjudice, il ne lui communique pas. Mais, s'il ne lui communique pas,
comment obtenir, alors, les commentaires et procéder à l'enquête?
Le Président
(M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. Bien, en fait, le commissaire va
devoir faire ce que la loi prévoit,
c'est-à-dire qu'il va devoir informer l'établissement public, le titulaire
d'une autorisation et le prestataire concerné de la réception de la plainte. Il
peut lui dire : J'ai reçu une plainte à votre égard, et par la suite le
commissaire va devoir procéder, conformément à ce qui est prévu par les
dispositions de la loi, à l'examen de la plainte, permettre à l'auteur de l'examen de présenter ses
observations ainsi qu'à la personne disposant de l'autorité permettant de présenter
des observations par l'établissement public.
Donc, en quelque part, l'information suffisante pour permettre à
l'établissement concerné ou à un autre prestataire de soins concerné de
faire des représentations auprès du commissaire aux plaintes va devoir être
fournie.
M. Cliche-Rivard : Puis
qu'est-ce que vous avez à l'esprit en termes de préjudice, par exemple? C'est
souvent de très petits milieux, là, au... Ces gens-là vont se revoir
quotidiennement? Est-ce que c'est dans cette perspective ou pas du tout?
M. Paquin (Mathieu) : Peut-être
des représailles ou de l'information qui n'est pas nécessaire pour évaluer ce qui s'est produit lors de l'épisode de soins,
donc s'il y a plus de détails que nécessaire qui auraient été fournis dans
la plainte.
M. Cliche-Rivard : S'il y a
plus de détails qui seraient préjudiciables à celui... donc, dans la plainte
que la personne a formulée, elle va trop
loin sur des choses qui ne concernent pas le... la personne à qui la plainte a
été formulée?
M. Paquin (Mathieu) : Exact. Je
ne sais pas... N'ayant pas été commissaire aux plaintes, je peux difficilement
dire : Dans ma vie, j'ai vu ça, mais, si vous me demandez de spéculer, un
exemple qu'on pourrait voir, M. le
Président, la personne fait sa plainte, mais donne un long préambule sur les
faits qui ont justifié pourquoi elle est allée dans un établissement pour recevoir des soins qu'elle n'a pas
reçus, et peut-être que ce long préambule là n'est pas nécessaire pour
savoir... pour expliquer pourquoi la personne n'a pas reçu les soins qu'elle
aurait dû recevoir.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que ça va, M. le député?
M. Cliche-Rivard : Oui. Merci,
M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'article 575 amendé?
S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'article 575 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté.
On a convenu que 575.1 ne sera pas traité
immédiatement, donc il est suspendu.
576 et 577, avec votre consentement, vont être
aussi suspendus.
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va? Ce qui va nous amener à
l'article 578, M. le ministre.
M. Dubé : Oui, très bien.
Alors, 578 se lit comme suit :
«578. Lorsqu'il procède à l'examen d'une
plainte, le commissaire peut exiger de toute personne qu'elle lui fournisse tout renseignement et tout document
qu'il estime nécessaire à cet examen, y compris l'accès et la communication de renseignements contenus dans le dossier d'un
usager. À cette occasion, le commissaire peut consulter toute personne dont il juge l'expertise nécessaire, y compris,
avec l'autorisation du président-directeur général de l'établissement pour
lequel il a été nommé, un expert externe.
«Toute
personne doit également, sauf excuse valable, assister à une rencontre que le
commissaire convoque.»
Donc, le commentaire, c'est que
l'article 578 du projet de loi confère au commissaire le pouvoir d'exiger
les renseignements et les documents qu'il considère nécessaires pour examiner
la plainte. Il ajoute la possibilité pour le commissaire de consulter une personne,
dont un expert externe.
Il précise
également que, lorsque le commissaire convoque une rencontre, la personne
concernée doit y assister.
Alors, voilà pour l'article 578.
Le Président (M. Provençal)
: Interventions sur l'article 578?
Mme la députée.
• (19 heures) •
Mme Setlakwe : Merci.
Bien, ça semble... ça semble tout à fait logique, là, mais est-ce qu'on a du...
est-ce que c'est du droit
nouveau, ici, ou ça existe déjà à quelque part, cette... une disposition
similaire?
M. Dubé : Est-ce que c'est du
droit nouveau? Je ne le sais pas. Ne bougez pas.
Mme Setlakwe : Je ne penserais
pas. Non.
M. Dubé : On me réfère...
Mme Setlakwe : Je vois
M. Paré qui hoche de la tête.
M. Dubé : Non, mais attendez une
petite minute, je veux juste regarder quelque chose, ici. Est-ce qu'on réfère à l'article 36 de la loi sur les
services de santé et sociaux. Alors, peut-être que... Mais je ne le vois pas,
je ne l'ai pas devant moi,
l'article 36. Peut-être, si on prenait... Pour répondre à votre
question... Est-ce qu'on l'a pas loin, Me Paquin, l'article 36
de la LSSSS?
Des voix : ...
M. Dubé : On va lui donner
quelques secondes pour pouvoir répondre. Je pense que, votre question, je ne
peux pas y répondre immédiatement.
Des voix : ...
M. Dubé : Il
est quand même 19 heures, hein? O.K. Je veux juste dire ça pour me
disculper, m'excuser d'avoir parlé la bouche pleine.
Le Président (M. Provençal)
: Et, à 578, on avait oublié de me
remettre l'amendement.
M. Dubé : Ah! O.K.
Le Président (M. Provençal)
: Vous avez un amendement.
M. Dubé : Voulez-vous que je le
lise tout de suite?
Le Président (M. Provençal)
: Bien, je pense, ça serait peut-être
préférable puis ça aiderait peut-être à... aux différentes discussions.
M. Dubé : Alors, je pense que
ça va, là.
Le Président (M. Provençal)
: Je vous laisse aller.
M. Dubé : Dans 578,
l'amendement se lit comme suit :
Remplacer,
dans le premier alinéa de l'article 578 du projet de loi,
«président-directeur général de l'établissement pour lequel il a été
nommé» par «commissaire national aux plaintes et à la qualité des services».
Donc, le commentaire : Cet amendement vise
à prévoir que c'est le commissaire national aux plaintes et à la qualité des services qui autorise la consultation
d'une personne dont l'expertise est nécessaire plutôt que le président...
que le P.D.G.
Alors, si on regarde l'amendement, 578, à
l'écran, là, tel qu'amendé, tout simplement, on remplace «avec l'autorisation du P.D.G.» par «le commissaire
national aux plaintes», dont on parlait tout à l'heure, ce qui est beaucoup
plus logique. C'est lui qui va autoriser, entre autres, l'utilisation d'un
expert externe.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, interventions?
M. Dubé : Beaucoup plus
logique, là.
Mme Setlakwe : Sur
l'amendement?
Le Président (M. Provençal)
: Sur l'amendement...
M. Dubé : Vous êtes d'accord
avec l'amendement, oui?
Le Président (M. Provençal)
: Intervention sur l'amendement, M. le
député?
M. Cliche-Rivard : Si
c'est le commissaire national aux plaintes qui l'autorise, c'est en même temps
lui qui défraie ou assure les dépenses liées au... à l'expert externe?
M. Dubé : C'est une charge de
l'établissement, là, je pense, hein?
Une voix : ...
M. Dubé : C'est ça, oui.
M. Cliche-Rivard : Oui? Au
niveau national?
M. Dubé : Oui.
M. Cliche-Rivard : Et non pas,
là, au niveau du conseil d'établissement ou du P.D.G. d'établissement.
M. Dubé : Bien,
ça va être au niveau de Santé Québec plus que de l'établissement, puisque le
commissaire national aux plaintes est à Santé Québec.
M. Cliche-Rivard : Excellent.
Donc, c'est le commissaire national qui approuve les dépenses des commissaires
relatives à l'expert, à 578.
M. Dubé :
C'est exactement ça, exactement ça.
M. Cliche-Rivard :
Merci.
M. Dubé :
Très bien.
Le Président
(M. Provençal)
: ...ça
va, M. le député?
M. Cliche-Rivard :
Oui.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement?
S'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'amendement à l'article 578 est adopté?
M. Dubé :
Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: Maintenant,
y a-t-il des interventions sur le 578 amendé?
S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'article 578, amendé, est adopté?
M. Dubé :
Adopté.
Le Président
(M. Provençal)
: Adopté.
M. Dubé :
Puis, s'il y avait une information sur 36, là, je vous le communiquerai.
C'est beau.
Le Président
(M. Provençal)
: 579.
M. Dubé :
«579. Le commissaire, après avoir procédé à l'examen d'une plainte, doit
transmettre à l'auteur de celle-ci les renseignements suivants :
«1° les
conclusions qu'il tire de la plainte et les motifs qui les justifient;
«2° le
cas échéant, les recommandations qu'il estime propres à éviter que les faits
ayant donné lieu à la plainte ne se reproduisent; puis
«3° les
modalités selon lesquelles l'auteur peut, conformément à la Loi sur le
Protecteur des usagers en matière de santé et de services sociaux, formuler une
plainte s'il est en désaccord avec ces conclusions ou s'il est insatisfait
du suivi accordé à ces recommandations.
«Le
commissaire n'est pas tenu de transmettre l'avis prévu au deuxième alinéa de
l'article 573 s'il communique ces renseignements à l'auteur de la
plainte dans les 72 heures de sa réception.»
Le commentaire sur
cet article : L'article 579 du projet de loi prévoit les informations
devant être transmises à l'auteur de la plainte par le commissaire après son
examen de la plainte.
Il précise les
conditions selon lesquelles le commissaire est dispensé de transmettre l'avis
de la réception de la plainte.
Le Président
(M. Provençal)
: Interventions
sur le 579? Oui, Mme la députée.
Mme Setlakwe :
J'essayais juste de saisir. Donc, ici, à la fin, là, on n'est pas tenus de
transmettre l'avis prévu. Là, on revient à
573, c'est comme l'avis de... l'accusé de réception, si le tout se fait très
rapidement à l'intérieur de trois jours. C'est ce que je lis, là.
Le Président
(M. Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président.
Mme Setlakwe :
Bien, ça me semble correct, là, le commissaire doit fournir...
Le Président
(M. Provençal)
: Pour
vous, il y aurait une contradiction?
Mme Setlakwe : Non, non, ça me semble
correct, là, je n'ai pas de... lecture rapide, je n'ai pas de commentaire
sur 579, non.
Le Président
(M. Provençal)
: C'est
beau.
M. Cliche-Rivard : Est-ce
qu'on... est-ce qu'on a le... où ça va être défini, le mécanisme et les
étapes de suivi d'une plainte, là, comme... ou ça, ça va être au libre
cours du commissaire, selon les circonstances?
Le
Président (M. Provençal)
: M. Paré.
M. Paré
(Daniel) : C'est justement chacun des commissaires qui a un processus
d'enquête, mais en même temps, ce qu'on vient d'introduire, le commissaire
national, on va vouloir qu'il normalise quand même le processus. Ça fait que
ça, ça va être quelque chose qui va être un ajout, là, dans le présent... dans
le présent projet de loi.
M. Cliche-Rivard :
On le voit vers 600 et plus, là. Puis il va y avoir une disposition qui va
lui donner ce mandat-là de définir la procédure de plainte?
M. Paré (Daniel) : Je ne suis pas certain
que c'est inscrit comme ça, mais c'est dans cet esprit-là d'harmoniser
les pratiques, les meilleures pratiques partout, pour tous les commissaires
locaux du Québec.
M. Cliche-Rivard : Et il n'y aura pas d'étape,
nécessairement, où la personne fait des commentaires, là, sur un... j'appellerais
ça une lettre d'équité, ou un projet de décision, ou...
Le Président
(M. Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait... et ce... la réponse à
cette question-là se trouve dans l'un des articles qui ont été suspendus,
mais... c'est à 577, deuxième alinéa, où on dit que le commissaire «doit, avant
de tirer toute conclusion de cet examen, permettre à l'auteur de la plainte de
présenter ses observations. Il fait de même à l'égard de la personne disposant
de l'autorité permettant de présenter des observations pour l'établissement
public, le titulaire d'une autorisation ou le prestataire concerné par la
plainte.» Donc, ça, c'est avant de prendre des observations. Et par la suite,
au niveau des articles 580 et suivants, on va voir, là, les différentes étapes
qui vont suivre le... la plainte qui va avoir été... en fait, le traitement de
la plainte, qu'est-ce qui va être fait, parce que le commissaire, entre autres,
va être informé des mesures prises pour donner suite à une recommandation qu'il
a transmise et il va informer l'auteur de la plainte de ça. Donc, il y a un
suivi qui va être fait même une fois que les conclusions prévues à 579 sont
transmises à l'auteur de la plainte.
M. Cliche-Rivard :
Et l'auteur de la plainte est aussi informé des recommandations, là, pas
seulement de la décision et des motifs? On
lui dit : Il y aura, d'ailleurs, telles recommandations qui seront communiquées
à l'établissement...
Le Président
(M. Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président.
M. Cliche-Rivard :
...s'il y en a?
M. Paquin (Mathieu) : Si
des recommandations sont faites, elles seront communiquées à l'auteur de la
plainte.
M. Cliche-Rivard :
Oui. Merci.
• (19 h 10) •
Le Président
(M. Provençal)
: Y
a-t-il d'autres interventions sur l'article 579?
S'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'article 579 est adopté?
Des voix :
Adopté.
M. Dubé :
Adopté, M. le Président.
Le Président
(M. Provençal)
: 580,
M. le ministre.
M. Dubé :
Avec plaisir :
«580. L'auteur d'une
plainte accueillie par le commissaire à l'égard de laquelle aucune conclusion
visée au paragraphe 1° du premier alinéa de l'article 579 n'a été
transmise dans les 45 jours suivant la réception de la plainte peut s'en
plaindre conformément à la Loi sur le Protecteur des usagers en matière de
santé et de services sociaux comme s'il s'agissait d'un désaccord avec les
conditions qui lui auraient été transmises.»
Donc, l'article... le
commentaire, c'est que l'article 580 du projet de loi permet qu'une
personne qui n'a pas reçu les conclusions du
commissaire dans un certain délai puisse porter plainte auprès du protecteur
des usagers. C'est ce qu'on discutait tout à l'heure.
Le Président
(M. Provençal)
: Interventions
sur le 580?
S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'article 580 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: 581, M. le ministre.
M. Dubé :
«581. Le commissaire transmet les conclusions qu'il tire à la suite de
l'examen d'une plainte, les motifs qui les
justifient et les recommandations qu'il formule, le cas échéant, au conseil
d'établissement et au président-directeur général de l'établissement
public concerné ou à l'instance ou à la personne disposant de l'autorité
permettant d'assurer le suivi de ces conclusions et de ces recommandations pour
le titulaire d'une autorisation ou le prestataire concerné par la plainte.»
Le commentaire :
L'article 581 du projet de loi vise à assurer que les personnes
appropriées soient informées des conclusions du ministère.
Le Président
(M. Provençal)
: Interventions
sur le 581? Mme la députée, puis après ça je vous cède la parole, M. le député.
Mme la députée.
Mme Setlakwe :
Désolée. Est-ce que... Bien là, c'est ici qu'on voit là, les...
M. Dubé :
La chaîne?
Mme Setlakwe :
La chaîne, oui, merci.
M. Dubé :
...que le député demandait tout à l'heure, oui.
Mme Setlakwe :
Oui. Et donc... Non, mais je me questionne à savoir pourquoi on parle de
façon spécifique d'un établissement public. Est-ce que je me trompe, ou si on
aurait pu parler d'établissement, simplement?
Le Président
(M. Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : Oui, M. le Président. En fait, c'est que les... dans le
contexte du projet de loi n° 15, lorsqu'on
parle d'un président-directeur général, c'est dans un établissement public;
quand on est dans le cas des autres titulaires d'une autorisation, comme
un établissement privé, par exemple, on va plutôt référer à la personne
disposant de l'autorité permettant d'assurer le suivi des conclusions.
Le Président
(M. Provençal)
: Ça
va?
Mme Setlakwe :
Oui.
Le Président
(M. Provençal)
: M.
le député.
M. Cliche-Rivard :
Et donc le commissaire lui-même ne rend ou ne remet jamais sa décision au
prestataire concerné? Ça, ça appartiendra au supérieur ou au gestionnaire de le
faire?
Le Président
(M. Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin
(Mathieu) : M. le Président, j'aurais tendance à penser que, dans les
circonstances, la personne disposant de
l'autorité au sein de l'établissement privé, vraisemblablement, dans les circonstances,
représente l'établissement privé, donc l'établissement privé est au
fait.
M. Cliche-Rivard :
Mais le... celui qui est visé par la plainte, lui, n'est pas informé de la
conclusion de la plainte par le commissaire. Le commissaire informe plutôt la
personne disposant de l'autorité.
Le Président
(M. Provençal)
: Me
Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Si, par prestataire, ce
que le député entend, c'est la personne qui a fourni ou pas fourni les
services, effectivement, il se peut que, rendu à ce moment-là, la personne
n'ait pas... ne reçoive pas la plainte.
M. Cliche-Rivard :
C'est ça, c'est prévu, plutôt que le commissaire... Mon point, c'est ça,
là, plutôt qu'en informer directement la personne
qui a donné ou pas donné les soins, ce que le commissaire fait, c'est... plutôt
en informe la personne qui possède
l'autorité permettant d'assurer le suivi, et cette personne-là, on présume, va
informer... Mais la chaîne ne se passe pas entre le commissaire et le
fautif.
Le Président
(M. Provençal)
: Maître,
allez-y.
M. Paquin
(Mathieu) : Pas à ce moment-là, M. le Président.
M. Cliche-Rivard : Pas à ce moment-là.
Est-ce que plus tard on arrive à ça, ou pas dans ce scénario-là ou dans
cette séquence-là?
M. Paquin
(Mathieu) : Pas dans ce scénario-là, non.
M. Cliche-Rivard : O.K. Donc,
la personne n'a pas participé au processus d'enquête en fournissant ses
commentaires suite à la plainte. Là, il est parti, mais il ne reçoit pas la
décision finale du commissaire.
Le Président (M. Provençal)
: Me Paquin.
M. Paquin (Mathieu) : Exact, M.
le Président.
M. Cliche-Rivard : Pourquoi ça
a été pensé comme ça?
M. Paquin
(Mathieu) : Bien, en fait, on voulait, M. le Président, aviser
la personne qui avait l'autorité pour agir plutôt que d'aller voir
quelqu'un qui pourrait s'asseoir sur les recommandations et ne rien faire.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce que ça va, M. le député?
M. Cliche-Rivard : Bien,
j'aurais soumis qu'on aurait pu faire les deux. Je trouve juste ça étrange, là,
que la personne qui participe, qui se défend, qui soumet sa version, ses
observations, elle ne reçoit rien directement du commissaire. Je trouve ça étrange.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, je vais vous suggérer de
garder le fil de votre plaidoirie pour demain parce que, compte tenu de
l'heure, je vais suspendre les travaux sine die.
(Fin de la séance à 19 h 16)