Journal des débats de la Commission de la santé et des services sociaux
Version préliminaire
43e législature, 1re session
(29 novembre 2022 au 10 septembre 2025)
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Le
mercredi 9 avril 2025
-
Vol. 47 N° 91
Étude détaillée du projet de loi n° 83, Loi favorisant l’exercice de la médecine au sein du réseau public de la santé et des services sociaux
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11 h (version non révisée)
(Onze heures vingt-et-une minutes)
Le Président (M. Provençal)
:Alors, bon matin à tous. Ayant
constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission de la santé et des
services sociaux ouverte. Je vous souhaite la bienvenue et je demande à toutes
les personnes dans la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs
appareils électroniques.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi no 83, Loi favorisant l'exercice
de la médecine au sein du réseau public de la santé et des services sociaux.
Mme la secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. Mme Abou-Khalil (Fabre) est remplacée par M. Girard (Lac-Saint-Jean)
et M. Cliche-Rivard (Saint-Henri-Sainte-Anne) est remplacé par M. Marissal (Rosemont).
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup. Alors, lors de l'ajournement
de nos travaux, hier, nous étions à l'étude du sujet 2, Régime d'autorisation d'exercer
la médecine en dehors des cadres du régime public d'assurance maladie.
Alors, nous allons poursuivre l'étude de l'amendement
proposé par M. le ministre, introduisant l'article 0.5. Maintenant, est-ce qu'il
y a d'autres interventions concernant cet article?
M. Marissal : ...bonjour, d'abord,
M. le Président, excusez-moi.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député de Rosemont.
M. Marissal : C'était un peu
sec, mon affaire. On est à 5, là?
Le Président (M. Provençal)
:Oui. 0.5.
M. Marissal : Bien, je ne
sais pas si mes collègues... ma collègue avait autre chose, moi, j'ai un
amendement qui chemine, je crois, dans le pipeline virtuel, vers vous, s'il n'est
pas déjà rendu, même.
Le Président (M. Provençal)
:Non. Il doit être à peu près à
Drummondville, là, s'il est parti de Montréal. Aussitôt qu'on l'a, on va pouvoir
y arriver.
M. Marissal : Oui, j'en suis
là, là. Bien, peut-être, en attendant, su vous permettez, M. le Président,
là...
Le Président (M. Provençal)
:Oui, allez-y. Bien oui.
M. Marissal : Article 0.5 :
«Lorsque Santé Québec accorde une autorisation, elle délivre aux médecins
concernés un document qui atteste sa décision. Une reproduction de sa décision
est transmise sans délai à la Régie de l'assurance maladie du Québec, au
ministre et à l'organisme qui a conclu une entente au sens de la Loi sur l'assurance
maladie et dont le médecin est membre.» L'organisme, on parle de qui, de quoi,
exactement, là?
Le Président (M. Provençal)
:Maître, alors vous devez vous
renommer, étant donné qu'on redébute, votre fonction, et vous répondez, s'il
vous plaît. Consentement pour permettre...
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Provençal)
:Merci.
Mme Gagnon (Maude) : Merci.
Donc, Maude Gagnon, avocate à la Direction des affaires juridiques au ministère
de la Santé. Donc, l'organisme, ici, en question, c'est soit la FMSQ, donc la
Fédération des médecins spécialistes du Québec, ou la FMOQ. Donc, c'est une
reprise, là, de l'article 30 du Règlement sur l'application de la Loi sur l'assurance
maladie, actuellement. Ce sont des organismes qui sont déjà informés du
changement de statut en vertu de ce règlement-là.
M. Marissal : O.K. Et est-ce
qu'il y a un moment où on prévoit que Santé Québec, d'une façon ou d'une autre,
publie, divulgue publiquement cette information?
M. Dubé : Répétez-moi la
question parce que j'ai... excusez-moi.
M. Marissal : Est-ce qu'il y
a... Après que Santé Québec ait informé le médecin en question de sa décision,
à supposer que la décision soit : oui, vous pouvez passer au privé, sinon,
c'est le statu quo, donc on n'a pas grand-chose à communiquer... mais, si la
décision est : oui, vous pouvez passer au privé, est-ce qu'il y a une
divulgation quelconque à un moment, je pense que Dr Bergeron a compris le sens
de ma question, ne serait-ce que pour aviser la population? Puis je précise que
ma question touche des cas qu'on a eus récemment de gens qui se sont présentés
à leur clinique puis qui se sont cogné le nez à une porte fermée, puis que le
médecin ou les médecins étaient partis, au privé, notamment. Puis les gens l'ont
appris, par ailleurs, par après. Donc, est-ce qu'il y a une façon de
communiquer ça?
Le Président (M. Provençal)
:Alors, M. le sous-ministre, on se
présente, au départ. Consentement pour que M. le sous-ministre puisse nous
répondre? Merci beaucoup. Alors, à vous.
M. Bergeron (Stéphane) : Bonjour,
M. le Président. Stéphane Bergeron, sous-ministre adjoint au ministère de la
Santé et des Services sociaux au niveau de la santé physique et du
pharmaceutique.
Je répondrai en deux volets. M. le
Président, à la question de M. le député à savoir... bon. Il y a une obligation
déontologique d'informer nos patients et d'assurer une continuité de soins, puis
celle-là relève du Collège des médecins. Donc, des situations dans lesquelles
il y aurait un trou de service et une non-continuité de soins qui n'a pas été
bien...
M. Bergeron (Stéphane) :
…m'apparaissent être des choses qui devraient être signifiées au Collège des
médecins en vertu de cela. Votre question… puis là elle n'était pas tant sur la
continuité de soins, mais la publication, là, mais vous comprenez qu'il y a un
lien entre les deux. Officiellement, puis je vais demander peut-être que l'on passe
la parole à la RAMQ, parce qu'effectivement il y a… il y a publication d'une…
d'une liste, mais on verra avec la RAMQ si la liste nominative ou bien si c'est
une liste du nombre de médecins qui doit être faite selon un échéancier. Mais
donc on va... on va passer à la RAMQ pour voir qu'est-ce qui est déjà à
l'intérieur des lois en termes d'obligation de publication face aux médecins
non participants.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, consentement pour permettre aux représentants de la
RAMQ de se prononcer? Alors, M., je vais vous demander de vous nommer, votre
fonction, et par la suite donner la réponse.
M. Pelletier (Vincent) :
Merci, M. le Président. Vincent Pelletier. Je suis juriste à la Direction des
services juridiques de la Régie de l'assurance maladie du Québec. Et, pour
répondre à votre question, M. le député, en vertu de l'article 24 du
règlement d'application de la Loi sur l'assurance maladie, la régie publie
mensuellement à la Gazette officielle, ça se trouve à la partie un, la liste
par régions des noms et adresses d'affaires des professionnels de la santé qui
entendent exercer leur profession en dehors des cadres du régime en qualité de
professionnel désengagé ou de professionnel non participant. Donc, ça va être
publié par nom, par régions, à chaque mois… oui, il me semble que c'est à
chaque mois qu'on le publie à la Gazette officielle, partie 1.
M. Marissal : La Gazette
officielle, vous parlez de de la Gazette officielle du Québec?
M. Pelletier (Vincent) : Du
Québec, oui.
M. Marissal : Du Québec, O.K.,
d'accord, qui est quand même assez facilement accessible, maintenant uniquement
par voie électronique.
M. Pelletier (Vincent) : Exact,
maintenant uniquement par voie électronique sur le site Web de la Gazette
officielle.
M. Marissal : Je viens de
trahir mon âge, là, mais on a déjà connu ça sur papier. Est-ce qu'il y a une
autre façon? Parce que je me mets… je me mets dans la peau de gens qui ont déjà
appelé à mon bureau, en disant : J'ai perdu mon médecin. Et là je dis
«perdu» dans le sens de je ne sais plus où il est, parce qu'on ne le sait pas.
C'est la seule façon que… dont vous communiquez? Bien, je comprends que le
sous-ministre Bergeron nous dit : Le collège doit s'assurer de la continuité
des services, donc il doit s'assurer d'une communication. Mais moi, je me mets
à la place des patients, là, puis ça m'est arrivé à mon bureau de comté
que des gens appellent puis disent : J'ai perdu mon médecin, je ne sais
plus où est-ce qu'il est rendu. On me dit que… puis là, c'est la machine à
rumeurs, puis cette personne-là est désemparée. À mon bureau, c'est sûr qu'on
va aller voir sur la Gazette officielle, parce qu'on a tous ces réflexes-là,
mais nos concitoyens, pas toujours, ils ne sont pas toujours équipés non plus.
M. Bergeron (Stéphane) : M. le
Président, donc, nous venons d'entendre les juristes de la RAMQ nous dire que
c'est une… au niveau de la RAMQ, comment c'était disponible ou accessible, là.
Puis là, on ne juge pas si c'est suffisant ou insuffisant, mais on peut dire
que l'information nominative existe, qu'elle est accessible. Il y a également
au niveau du Collège des médecins, donc il y a un bottin au niveau du Collège
des médecins, et les médecins sont dans l'obligation de déclarer leur adresse
professionnelle, leur adresse de pratique au niveau du Collège des médecins.
Donc, il s'agit certainement d'une deuxième source d'information, le Collège
des médecins, dans lequel on peut… Il y a une section annuaire accessible au
public pour être capable d'identifier l'endroit de pratique de son… de son
médecin.
M. Marissal : Ça va pour moi.
Je crois que mon… Ah! bien non, pardon, pardon, pardon.
Le Président (M. Provençal)
: Avant de traiter votre sous-amendement, je cèderai la
parole à Mme la députée de La Pinière pour qu'on…
• (11 h 30) •
Mme Caron : Merci, M. le
Président. Alors, en fait, j'aurais une question, avec cette liste de la RAMQ
qui est publiée, donc, chaque mois, avec les modifications de statut des médecins,
ceux qui deviennent non participants, est-ce qu'on prévoit utiliser cette
liste-là, peut-être, pour faire un rapport de mise en œuvre de la loi… bien, du
projet de loi qui deviendra probablement loi, même si c'est pour une… En fait,
la partie qu'on étudie sur les amendements, c'est un régime temporaire de deux
ans, mais l'autre partie n'est pas… n'est pas temporaire. Donc, est-ce qu'il y
aura un rapport de mise en œuvre de… à la fois pour le régime temporaire et
pour les jeunes médecins, pour qu'on sache… tu sais, qu'on… Est-ce qu'on peut
extraire des statistiques de cette liste qui est créée par la RAMQ, ou alors
est-ce qu'on peut avoir une liste qui nous donnerait plus… qui pourrait
informer les décisions futures, à savoir est-ce que c'est un régime temporaire
qu'on souhaite reporter encore, c'est-à-dire continuer, poursuivre, ou si on…
11 h 30 (version non révisée)
Mme Caron : ...on dit :
Bien, ça a fait le travail qu'on voulait, on n'a pas besoin de poursuivre,
est-ce que... d'avoir des données, en fin de compte, pour savoir s'il y a eu
des avantages, des avantages recherchés ou non, puis, sinon, bien, est-ce qu'on
arrête de faire ça ou on fait autre chose, parce que les statistiques nous
auraient montré par exemple qu'il y a certains... il y a certains bénéfices qui
seraient sortis de ça.
Le Président (M. Provençal)
:M. le ministre.
M. Dubé : Très bien. M. le
député, je vais vous dire que j'ai beaucoup, beaucoup d'ouverture là-dessus.
Parce qu'on m'a montré la liste, là, de la Gazette, puis je ne sais pas si mes
collègues peuvent la voir, la liste, elle est effectivement nominative. Elle
est séparée entre les médecins spécialistes, les omnis, donc c'est très, très
complet, l'année des engagements, tout est là. Alors, ce serait, je dirais,
relativement facile pour moi de m'engager aujourd'hui puis de demander à Santé
Québec de nous faire rapport de ça sur une base régulière. Puis je pense qu'étant
donné l'importance de ce qu'on discute aujourd'hui, j'en profite pour vous
demander... dire, hier, quand on discutait un autre article, en fait, on a
vérifié... je ne sais pas si vous vous souvenez, là, j'ai mentionné que, quand
on a fait p.l. 15, le ministre ou le ministère a des pouvoirs de demander tout
document à Santé Québec. Alors, je fais le lien entre ces deux demandes-là.
Puis je pense que vous me connaissez pour
les statistiques, là. Je remarquais... puis je vais le dire à M. Thibault, de
la RAMQ, il y a une belle liste, mais il n'y a pas de total. Ça fait que j'aimerais
ça qu'on sache que, la liste du 31 mars, il y a 502 médecins absents, tu sais.
C'est très bien d'avoir les noms, puis tout ça, mais il me semble qu'on devrait
visuellement voir si ça augmente ou si ça diminue. Alors, moi je... si vous
trouvez ça important, puis je pense que ce l'est, moi, je m'engage à demander à
Santé Québec de nous faire un rapport sur une base régulière. Ce sera, quoi,
aux trimestres, annuel, on verra avec eux. Mais, si ça convient à votre
demande, moi, je ferais ça.
Mme Caron : Merci. Oui. Bien,
je pense que ce serait important justement d'avoir les chiffres parce qu'on
peut aussi dégager des tendances. Et, si... bien là, je dis... c'est fort
possible que ça ne s'avère pas, mais ça pourrait s'avérer aussi qu'on se rende
compte que les médecins qui utilisent la nouvelle procédure reçoivent des
autorisations majoritairement, admettons, pour une semaine ou deux semaines l'été,
pour... dans le contexte que le sous-ministre nous a expliqué hier. Bien, dans
ce cas-là, peut-être que cette information-là pourrait dire, bon : Bien,
si la plupart des demandes ou 50 % des demandes, ça touche ça, peut-être
que ce serait plus nécessaire à terme d'avoir une autorisation pour quelqu'un
qui va s'absenter... va devenir non participant juste pour une semaine ou deux
semaines. Bon, je dis n'importe quoi, là, c'est un scénario possible ou
peut-être pas, mais le fait d'avoir ces chiffres-là, ces tendances-là, c'est
toujours bon pour informer les décisions futures.
M. Dubé : ...j'en profite,
là, parce que les gens de la RAMQ sont ici. Alors, ils ont... ils ont compris l'engagement
qu'on vient de prendre. Puis je pense qu'il faut le faire aussi avec Santé
Québec, là. Je pense que c'est ça qui est important. Ça fait que, si vous n'avez
pas d'objection à ça, moi, je trouve... Parce que je voyais même que la région
administrative était... elle est indiquée sur la liste. Ça fait qu'on pourrait
voir justement dans quelles régions il y a plus de demandes, puis, etc., là. Ça
fait que je pense qu'on a toute l'information pour répondre à votre question.
Mme Caron : Oui. Bien, je
voulais juste ajouter que puisque la RAMQ publie une liste mensuelle, l'information
peut même être... les chiffres peuvent même être connus mensuellement et donc
ça peut permettre peut-être de... un peu plus d'agilité pour...
M. Dubé : Ce que j'aimerais
faire, c'est trouver une façon, comme on l'a fait pour la main-d'oeuvre
indépendante. On a publié ces rapports-là dans le... ce qu'on appelle le
tableau de bord, qui est publié à l'externe. On l'a fait pour la main-d'oeuvre
indépendante. Donc, il n'y aurait pas d'obligation à aller à l'Assemblée
nationale pour compliquer ça. On va trouver une façon, avec les gens du
ministère, de dire : À partir de tel mois, on prendrait les documents de
la RAMQ puis on en ferait un petit résumé pour voir tendances, progressions,
etc. Est-ce que ça vous convient, ça? Moi, je pense que, si on fait ça...
Mme Caron : Oui. Je pense que
c'est une bonne idée, M. le Président, de... parce que l'information est
disponible rapidement. Oui.
M. Dubé : Parce que les gens
ont apprécié qu'on suivait la baisse de la main-d'oeuvre indépendante. Hein? On
l'a... On l'a fait. Puis, je pense, ça a rassuré les gens que la tendance était
là. Ça fait que, si vous voulez qu'on fasse ça, moi, je n'ai...
M. Dubé : ...aucun problème
avec ça.
Mme Caron : Merci.
Le Président (M. Provençal)
: Alors...
Mme Caron : Est-ce que je
peux continuer?
Le Président (M. Provençal)
:Oui, allez-y
Mme Caron : Merci.
Le Président (M. Provençal)
: Après ça, on va aller... nous traiterons le
sous-amendement du député de Rosemont.
Mme Caron : Absolument. Mais
en fait c'est une question au sous-ministre qui disait que le bris de
continuité de soins, ça relève du Collège des médecins. Donc, si c'est bien ce
que j'ai compris, est-ce qu'on considère qu'un médecin qui ne fait qu'aviser
ses patients qu'il s'en va au privé et inscrivez vous sur la liste d'attente,
est-ce qu'on considère que c'est un bris de continuité de soins ou est-ce que
c'est dans la normalité?
Le Président (M. Provençal)
: M. le sous-ministre.
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, ici, on est clairement dans le domaine de la pratique
professionnelle régie par le Collège des médecins, et je ne voudrais pas
substituer ma réponse à celle beaucoup, probablement plus intelligente et
profonde de réflexions du Collège des médecins là-dessus. Ce que je dis, c'est
que cette obligation de continuité de soins, de s'assurer que l'usager ne tombe
pas entre deux chaises est quelque chose sur lequel le Collège des médecins est
très sensible, il se prononce sur, par exemple, quand on... des fois... et ce
n'est pas qu'il nous dit, mais il y a des situations, tu sais, si je suis... si
le médecin est frappé par une automobile en traversant la rue, évidemment, on
ne peut pas l'avoir pratiqué, mais on ne peut pas avoir préparé les choses,
mais si on décide de prendre des vacances, qui va assurer le suivi de la
gestion des résultats de laboratoire qui ont été demandés par exemple, donc il
y a toutes sortes de guides, de normes en termes de continuité de soins qui
sont édictées, et par le collège des médecins. Ce que je dis, c'est que c'est
carrément à l'intérieur de ça. Et il y a une très grande sensibilité du collège
à s'assurer que l'usager ait la continuité de soins qui lui soit nécessaire.
Donc, je ne dirai pas comment ils l'ont fait, parce que je ne connais pas le
détail de ça, mais ce que je sais, c'est qu'ils y sont sensibles à ça et
interviennent quand ils ont l'impression ou la certitude que la continuité de
soins n'a pas été prise en considération. Puis là, il faut distinguer quelqu'un
qui tombe malade d'un cancer, d'une chirurgie ou autre. Puis quelqu'un dont
c'était planifié et anticipé par des vacances, par une modification de son lieu
de travail où là il y a des obligations prescrites.
Mme Caron : Donc, en bref,
c'est que toute personne qui estimerait par exemple qu'il y a un bris de
continuité de soins dans son cas. Évidemment, si on comprend les cas de force
majeure auxquels vous avez fait référence, mais toute personne pourrait
s'adresser au Collège des médecins pour les saisir d'une situation. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, je vais demander au
secrétariat maintenant de projeter l'amendement. Le sous-amendement,
excusez-moi que le député de Rosemont nous dépose ce matin à l'article. Tu peux
leur monter un petit peu. C'est beau. Excellent! Merci. Alors, ce député, je
vous invite à nous faire la lecture et à nous émettre vos commentaires.
• (11 h 40) •
M. Marissal : Très bien,
merci. Est-ce qu'on peut remonter un peu ou baisser selon que je suis au début
de la proposition que je lis ça? Alors, Article 0.5. Modifier l'amendement
à l'article 0.5 du projet de loi par l'insertion à la fin du troisième
alinéa de. Ouvrez les guillemets, à l'exception des dispositions concernant les
honoraires et la rémunération. Fermez les guillemets. Ça se lirait donc ainsi
modifié. Je vais lire au complet pour voir la continuité. Ce n'est pas très
long. Donc, 0.5. Lorsque Santé Québec accorde une autorisation et délivre aux
médecins concernés un document qui atteste une reproduction de. Cette décision
est transmise sans délai à la Régie de l'assurance maladie du Québec, au
ministre et à l'organisme qui a conclu une entente au sens de la Loi sur
l'assurance maladie, dont le médecin est membre. Le médecin devient un
professionnel non participant à la date indiquée dans la décision de Santé
Québec. Il n'est alors plus obligé, par une entente conclue en vertu de l'article 19
de la Loi sur l'assurance maladie (chapitre C-29) — et c'est là que
l'ajout arrive, le sous-amendement — à l'exception des dispositions
concernant les honoraires et la rémunération...
M. Marissal : ...quiconque a
suivi mes interventions depuis quelques années, à commencer par le ministre de
la Santé, ne sera pas terriblement surpris d'un tel sous-amendement. Ça
s'appelle un plafond de tarif. Puis le ministre appréciera ma cohérence
puisqu'on en a déjà débattu à maintes reprises, notamment dans une
interpellation quelque part en 2024, je ne me souviens plus quand, là. Un beau
vendredi matin, on avait parlé notamment de ça, de plafonner les tarifs, ce qui
fait que ça devient pas mal moins intéressant, voire plus du tout intéressant
pour les médecins que d'aller pratiquer au privé-privé, là, j'entends, parce
qu'ils sont tenus, donc, si on décrypte un peu, là, ce qui est écrit là, de
suivre la grille tarifaire de la RAMQ. Certaines provinces, on fait ça. De
mémoire, l'Alberta, je crois, mais là je ne veux pas m'avancer trop, là, je
crois que l'Alberta a fait ça, l'Ontario aussi. Ça coupe l'herbe sous le pied
de la médecine pour profit. On s'entend que les médecins sont presque toujours
des travailleurs autonomes. Puis on pourrait dire qu'ils font un profit dans
leur pratique, mais c'est généralement régi par justement la RAMQ, qui ne
permet pas le «free-for-all», là, qu'un jour une hanche coûte 22 000, puis le
lendemain on fait les deux pour 35, puis... Alors, c'est aussi ce qu'on appelle
parfois le profit sur la maladie. Moi, c'est quelque chose qui m'horripile,
surtout dans notre système. C'est cohérent avec les visées du gouvernement que
de pour protéger l'accès et notre réseau public. Je pense que ça enverrait le
message aussi que tu peux peut-être aller donner un coup de main, là, pour les
prochaines années dans les CMS. Là, je ne suis pas religieux là-dessus, je
voudrais qu'on y mette fin un jour, là, mais je comprends qu'il y a peut-être
une voie de passage, là, mais qu'on ferme cette porte à la médecine pour
profit. Hein, en anglais, ils disent «profitable»? Quand c'est «profitable»,
c'est que c'est rentable, c'est que tu peux faire du profit avec ça. Puis
évidemment, vu que ce n'est pas normé, ça peut être un peu... un peu n'importe
quoi, là, comme on le voit en dentisterie. Normalement, tu sais, il y a à peu
près une grille, là, avec l'Ordre des dentistes, mais faites l'expérience, là,
sur une grande rue de Montréal ou de Québec, comparez les prix, là, de trois
traitements de dentistes, là vous allez avoir autant de prix que de...
Curieusement, dans les quartiers plus riches, c'est plus cher, c'est... comme
par hasard. Ça fait que voilà. Ça, je pense que j'ai fait mon point, je pense
que tout le monde comprend. J'espère que j'ai été clair. Alors, voilà, je mets
ça au jeu.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. M. le ministre.
M. Dubé : Bien, premièrement,
M. le Président, je reconnais la cohérence de mon collègue. Ce n'est pas la
première fois, qu'il vient avec ce concept-là. Effectivement, on en a parlé en
interpellation puis même plusieurs fois hors ligne. Donc, je reconnais la
cohérence. Par contre, vous ne serez pas surpris, la raison pour laquelle je
vais m'opposer à votre amendement, mais je vais l'expliquer correctement, si
vous permettez, c'est qu'on ratisse avec ce projet de loi là sur la
participation ou non, mais sans toucher à la rémunération, parce que, la
journée qu'on veut mélanger les deux, je pense qu'on change complètement la
portée de notre projet de loi. Donc, j'aimerais mieux m'abstenir sur quelles
seront les prochaines étapes, etc. Je pense que ça serait plus sage de dire ça.
Mais je reconnais votre cohérence, mais je vous dirais que je pense que, si on
allait là aujourd'hui, on changerait complètement la portée du projet de loi.
Alors, je... Mais je comprends en même temps que, pour vous, il est important
de le mentionner et de le demander, et je respecte ça beaucoup, d'accord? Mais,
pour les raisons que je viens d'expliquer... puis ce n'est pas du tout pour
être négatif, là, je... je pense que vous me connaissez assez bien, j'aime
mieux vous dire : Voici pour quelles raisons je dois dire non à cette
demande-là, pour des raisons de portée du projet de loi.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. M. le député.
M. Marissal : Oui, ça a le
mérite d'être clair. Puis, comme le ministre n'a pas été renversé par mon
sous-amendement, je ne suis pas renversé par sa réponse. Ça fait quelques
années qu'on se pratique quand même mutuellement. Alors, je suis conscient que
ça changerait la portée de ce projet de loi là, il y a même des grands pans qui
n'existeraient plus, j'en conviens. Bon, je n'ai pas sous-amendé pour faire
disparaître complètement le projet de loi, je n'ai pas fait ça parce que, de
toute façon, ça n'aurait pas été recevable, mais j'avais besoin, effectivement,
de remettre cette balle...
Une voix : ...l'enjeu. Merci.
M. Marissal : Et
j'attends la suite. Parce que ce n'est pas la première fois qu'on en parle. Je
pense qu'un jour on devra arriver... on devra en arriver là.
Le Président (M. Provençal)
: Merci. Est-ce qu'il y a des interventions? Oui, Mme la
députée de La Pinière.
Mme Caron : Merci, M. le
Président. Bien, en fait, la question que j'ai concernant cet amendement-là,
est-ce que... Puisque le projet de loi s'appelle... s'intitule Loi favorisant
l'exercice de la médecine au sein du réseau public de la santé et des services
sociaux, est-ce qu'un amendement comme ça pourrait décourager les médecins qui
sont dans le public d'aller vers le privé et de favoriser l'exercice de la
médecine au sein du réseau public de la santé et des services sociaux?
M. Dubé : Vous parlez
de...
Mme Caron : Oui.
M. Dubé : Vous parlez
de... O.K. Bien, je vais aller dans le sens que je viens de répondre au député,
mais juste pour préciser, parce que vous devez comprendre, pour... On se
rappelle que dans les recommandations du Collège des médecins, ce qu'on appelle
le plafonnement était une des étapes. Hein, il y avait... Il y avait la
question de... d'arrêter l'hémorragie, ce qu'on a appelé le va-et-vient. Puis
là je pense que cette partie du projet de loi, vraiment, s'applique aux
va-et-vient qu'on veut éliminer ou beaucoup mieux encadrer. Mais, en fait, ce
que... Puis là je ne veux prendre mes mots pour décrire votre pensée, mais ici,
ce que le Collège des médecins appelait, c'est les tarifs maximums qui sont,
comme dans d'autres provinces, comme en Ontario, où en permet d'aller au privé,
mais on dit, il y a des... C'est des tarifs de la RAMQ. Alors, c'est pour ça
que je dis oui, c'est une demande, notamment du Collège des médecins, mais ça
viendrait changer la portée du projet de loi, ici. C'est dans ce sens-là que je
dis ça. Et j'aimerais mieux me limiter à ça parce que, lorsqu'on rentre dans la
rémunération, bien là, on parle des ententes avec les deux fédérations puis,
etc. ce qui, en ce moment, est discuté. Alors, vous allez comprendre que j'ai
beaucoup de réserve sur ce sujet-là en ce moment.
Le Président (M. Provençal)
: Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur le
sous-amendement? M. le député des Îles-de-la-Madeleine.
M. Arseneau : Simplement
pour mentionner que, s'il y a un moyen qu'on cherche pour dissuader les
médecins d'aller au privé, c'est bien celui qui est proposé dans le
sous-amendement. Je comprends qu'on ne veuille pas aller là de par la portée du
projet de loi, mais c'est justement ce qu'on a entendu pendant les
consultations particulières, que le projet de loi, sa portée était extrêmement
limitée. Et puis plusieurs ont parlé de son aspect discriminatoire et ainsi de
suite. Là, on a réintroduit... on a introduit un nouvel élément, sur une
période de deux ans, mais en fait, la question que, moi, je me pose, parce que
cette proposition-là, elle a aussi été évoquée dans les consultations
particulières. Donc, le député de Rosemont, je veux dire, reprend certaines des
propositions qui ont été faites lors de ces consultations-là, ce qu'on voulait
faire également de notre côté, parce qu'en fait, au-delà de la portée du projet
de loi, il y a les gestes que l'on pose ou qu'on ne pose pas, puis les
négociations qui se déroulent, dont on n'est pas partie prenante, puis des
moyens qu'on prendrait éventuellement pour en arriver à rendre le service
public plus attrayant, plus robuste et, justement, s'assurer que, non seulement
pour les cinq premières années, mais pour toute leur carrière, les médecins
contribuent au développement ou, du moins, à l'optimisation des services de
santé. Alors, je veux simplement mentionner que j'appuie entièrement et
totalement la proposition qui est faite par mon collègue ici présent. Et j'ai
bien hâte de voir la suite de ce que le ministre entend faire pour arriver à
l'objectif plus grand que le projet de loi, qui a effectivement une portée très
limitée.
• (11 h 50) •
Le Président (M. Provençal)
: Merci, M. le député. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur le sous-amendement déposé par le député de Rosemont? S'il n'y
a pas d'autre intervention, je vais demander un vote par appel nominal, Mme la
secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Oui.
Pour, contre, abstention. M. Marissal (Rosemont)?
M. Marissal : Pour.
La Secrétaire
: M. Dubé
(La Prairie)?
M. Dubé : Contre.
La Secrétaire
: Mme Blouin
(Bonaventure)?
Mme Blouin : Contre.
La Secrétaire
: Mme Poulet
(Laporte)?
Mme Poulet : Contre.
La Secrétaire
: M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Contre.
La Secrétaire
: Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Contre.
La Secrétaire
: Mme Dorismond
(Marie-Victorin)?
Mme Dorismond : Contre.
La Secrétaire
: Mme Caron
(La Pinière)?
Mme Caron : Abstention.
La Secrétaire
: M. Arseneau
(Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Pour.
La Secrétaire
: M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. Alors, le sous-amendement déposé à
l'amendement qui introduisait l'article 0.5 est donc rejeté.
Alors, je reviens à l'amendement, à l'article 0.5...
Le Président (M. Provençal)
:...y a-t-il d'autres interventions?
Oui, M. le député des Îles.
M. Arseneau : ...déposé un
amendement... un sous-amendement.
Le Président (M. Provençal)
:...un sous-amendement. Est-ce que
votre sous-amendement est prêt, M. le sous-ministre... M. le député?
M. Arseneau : Juste une
minute.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, on va suspendre quelques
minutes pour recevoir le sous-amendement.
(Suspension de la séance à 11 h 51)
(Reprise à 11 h 53)
Le Président (M. Provençal)
:Alors, on peut reprendre. Nous avons
un sous-amendement qui est déposé par le député des Îles-de-la-Madeleine à
l'article 0.5. Alors, M. le député, je vous demande de nous faire lecture et de
nous commenter votre demande de sous-amendement.
M. Arseneau : Parfait! Merci,
M. le Président. Alors, on parlait de cohérence tout à l'heure, hier, on avait
discuté de cet élément-là. Je tiens à le réitérer par voie de ce
sous-amendement qu'il est important d'avoir des données qualitatives au-delà
des données quantitatives, dont on a aussi parlé il y a quelques instants, sur
les décisions, qu'elles soient positives ou négatives de Santé Québec face aux
demandes des médecins.
Donc, modifier l'amendement introduisant
l'article 0.5 du projet de loi par l'insertion, à la fin du premier alinéa, de
«et les motifs sur lesquels celle-ci est basée».
Donc : «Lorsque Santé Québec accorde
une autorisation, elle délivre au médecin concerné un document qui atteste de
sa décision et les motifs sur lesquels celle-ci est basée.»
Tout simplement, on demande à Santé Québec
de faire... procéder à une analyse des impacts d'une autorisation sur la région
où il veut pratiquer, ce médecin, et, s'il change de région, les impacts sur la
région qu'il quitterait. Je pense que ces motifs-là, si on veut produire des
listes ou demander des comptes, ou, éventuellement, quand on a appris que le
ministre pouvait faire cette demande-là, il faut s'assurer que ces motifs-là,
ils soient documentés.
Donc, pour moi, c'est la façon de
s'assurer que Santé Québec exerce son travail de façon rigoureuse, et informe,
que ce soit une autorisation positive... ou, en fait une réponse positive à la
demande ou négative, ça me semble aller de soi qu'elle... enfin, en présente
les motifs, tout simplement, et qu'elle les consigne pour voir justement les
tendances, la jurisprudence de Santé Québec.
Comme je le mentionnais hier, il me semble
essentiel, si on donne un pouvoir discrétionnaire, de s'assurer que ce pouvoir
ne soit pas arbitraire et qu'il repose sur des motifs qui sont documentés. Et
c'est exactement ce qu'on veut faire du point de vue du médecin doit présenter
les motifs de sa demande. Je pense que Santé Québec doit lui répondre en
retenant ou non certains des motifs ou en trouvant d'autres motifs pour
justifier sa décision...
M. Arseneau : ...positives ou
négatives, M. le Président.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Alors... Oui, M, le
sous-ministre, s'il vous plaît.
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président. Je ne me prononcerai pas pour ou contre. Ce n'est pas mon rôle,
ici, mais je vais rattacher ça à une discussion qu'on a eue hier à ce sujet-là,
et notamment sur le droit au ministre de savoir. Parce qu'à un certain moment
donné, moi, ce que j'ai perçu, c'est de dire : La décision, qu'elle soit
positive ou négative, c'est quand même une source d'information importante
qu'il faut prendre en considération dans la gestion de notre système de santé
et dans l'objectif de s'améliorer et de voir les causes de l'un ou de l'autre.
Puis, hier, la question avait été posée, puis on avait répondu : Oui, le
ministre a le droit de savoir. Puis je pense, en tout cas, de mes conversations
privilégiées avec M. le ministre, le ministre n'a pas juste le droit, il désire
savoir et il désire connaître cela.
Je me permettrais de demander, avec votre
accord, cœur, à Me Gagnon, pour indiquer, justement, dans les circonstances,
c'est quoi que le ministre... Puis, en fait, comme on le mentionnait hier, là,
le ministre est en droit d'obtenir tout document relié à cela, notamment les
documents des motivations qui ont porté soit une décision favorable ou une
décision défavorable. Mon commentaire s'arrête là.
Le Président (M. Provençal)
:Maître.
Mme Gagnon (Maude) : Merci,
M. le Président. Alors, dans la LGSSSS, on a des dispositions qui permettent,
comme disait le ministre... qui permettent au ministre de demander, d'exiger
d'avoir des documents ou des renseignements. Je fais référence ici aux articles
754 et 755. Donc, je peux vous lire, là, le début de 754, on dit : «Le
ministre peut vérifier l'application par Santé Québec des dispositions de la
présente loi, donc de la LGSSSS, ainsi que de toute autre disposition
législative qui lui confère des responsabilités.» Donc, Santé Québec a une
responsabilité d'octroyer une autorisation en vertu de notre projet de loi.
Donc, le ministre pourra vérifier l'application par Santé Québec de cette responsabilité-là.
Et, à l'article 755, Santé... on dit que «Santé Québec doit, sur demande du
ministre ou de la personne chargée de la vérification, lui transmettre ou,
autrement, mettre à sa disposition tout document et tout renseignement que
celui-ci ou, selon le cas, la personne désignée», bla bla bla, pour procéder à
la vérification. Donc, le ministre pourra demander à voir les documents qui
ont... ou les motivations qui ont permis à Santé Québec de prendre sa décision.
Le Président (M. Provençal)
:M. le ministre... M. le député,
excusez-moi.
M. Arseneau : Oui. Deux
éléments, là-dessus : c'est clair que le ministre peut demander de
l'information, mais là ce que je comprends, c'est que le médecin, lui, n'aurait
pas accès à cette information-là d'emblée, sur la décision qui a été rendue par
Santé Québec. Premier élément. La LGSSSS ne parle pas de cette disposition-là,
qui est nouvelle et qui consiste à obliger Santé Québec, de façon responsable,
à justifier sa décision, qu'elle soit positive ou négative. C'est ça, mon
point. Et s'il s'avérait que, dans la décision qui est rendue au médecin, il
n'y ait pas de motif d'invoqué pour accepter l'autorisation, ma crainte, c'est
qu'il n'y en ait pas nulle part, dans aucune documentation, auquel cas le
ministre demanderait de l'information qui ne serait consignée nulle part.
Alors, rassurez-moi sur l'idée, sur la
volonté, je pense, qu'on devrait avoir, comme parlementaires, de s'assurer de
la rigueur absolument exemplaire de Santé Québec lorsqu'il annonce une décision
qui accorde l'autorisation d'un médecin, chèrement voulu au public, d'aller au
privé, que cette décision d'autoriser le départ d'un médecin vers le privé,
qu'elle soit justifiée, que les motifs soient consignés quelque part, auquel
cas on pourra faire la demande, éventuellement, pour les obtenir. Mais je ne
vois nulle part, dans l'amendement, ou dans le projet de loi, ou dans la
LGSSSS, l'obligation pour Santé Québec de justifier sa décision et de la
consigner quelque part.
• (12 heures) •
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Séparons
deux choses. La demande qui fait l'objet d'une approbation par Santé Québec,
donc, d'une autorisation. Donc, on est ici, puis si on se rappelle la mécanique,
un médecin qui fait une demande avec motivation, et donc on a déjà des motifs
qui sont exprimés de pourquoi je devrais. Dans le cas d'une autorisation par
Santé Québec...
12 h (version non révisée)
M. Bergeron (Stéphane) : ...autorisation,
donc, favorable par Santé Québec. Ce qui est dit, ce n'est pas qu'on doit
escamoter le processus, évidemment, puis je ne pense pas que ce soit le propos.
Mais là où c'est correct, c'est qu'il n'y a pas d'obligation de communiquer,
autre que le rapport de la décision au médecin lui-même, il n'y a pas d'autorisation
de communiquer autre chose puisque c'était en faveur de sa demande. Dans le cas
d'une demande qui est refusée, où là il y a un principe de justice - on va y
arriver tout à l'heure - et les motivations et les motifs qui amènent Santé
Québec à ne pas être en accord avec la demande et à la refuser doivent être
transmis même avant la décision finale de tout ça. Donc, je voudrais dire que
les cas sont traités différemment. C'est le seul point que j'ai, parce qu'il ne
m'appartient pas de dire si je suis en accord ou en désaccord avec le
sous-amendement.
M. Arseneau : Le problème que
ça relève... Votre explication est très claire, je vous en remercie. Dans ce
cas-là, la relation entre Santé Québec et le médecin n'est pas, si vous me
permettez, sans conséquence sur les patients du Québec qui veulent avoir des
services et les citoyens contribuables du Québec qui veulent savoir s'ils en
ont pour leur argent. Donc, vous parlez d'un refus, le refus affecte
directement, on suppose, les plans de carrière ou les intentions du médecin. La
décision positive a des impacts sur la capacité, à mon point de vue, sur la
capacité du réseau d'améliorer l'accès ou la qualité de ces services, d'où l'idée
que cette décision-là, si elle est positive, qu'elle soit documentée, qu'elle
et soit argumentée, qu'elle soit justifiée, que les motifs soient consignés
quelque part pour que le ministre puisse voir si son bras opérationnel prend
les bonnes décisions pour les contribuables qui lui confient la gestion des
fonds publics. C'est ça, mon point, et c'est la raison pour laquelle il faut
sortir de cette relation médecin, employeur pour regarder quel est l'impact sur
les services des contribuables qui en veulent davantage de leurs services de
santé publique qui actuellement s'effondrent.
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il y a des commentaires
additionnels?
M. Arseneau : L'autre
élément, c'est qu'on impose des conditions, si vous me permettez, monsieur le
Président, à Santé Québec, pour dire: Voici la façon dont vous devriez évaluer
la demande, sur quelle base. Il faut que ça ait une application concrète, qu'on
s'assure qu'elle est appliquée concrètement. Ce qu'on veut éviter, c'est l'arbitraire
puis c'est la décision sur un coin de table, parce que le médecin a fait la
demande à la dernière minute, puis qu'il y a un gestionnaire qui a dit: Oui,
oui, vas-y. Il faut que ce soit plus sérieux et rigoureux que ça. Si le
ministre veut avoir de l'information qualitative, comme il le mentionnait hier,
et non seulement quantitative, bien, il faut s'assurer qu'elle le soit, puis je
pense que c'est le bon moment pour s'en assurer.
Le Président (M. Provençal)
:M. le ministre.
M. Dubé : Je vais y aller
quand même succinctement, parce que je comprends l'objectif du député, mais je
pense qu'on l'obtient autrement. Monsieur le Président, on a bien discuté hier
aussi, puis je veux revenir sur cette discussion-là, que la... Puis on a
complété la réponse, tout à l'heure, avec la députée, il y a quelques minutes,
où j'ai dit: Bien, écoutez, si je m'engage à prendre les documents de la
Gazette officielle, de regarder il y a combien - puis même à tous les mois,
parce que j'ai compris de la RAMQ que c'était un document qui était mensuel -
qui montre le nombre de députés qui sont...
Des voix : ...
M. Dubé : J'ai dit «députés?
Moi aussi, la langue m'a fourché. Je m'excuse. Oui, ce matin, peut-être...
Le Président (M. Provençal)
:Vous avez de la difficulté ce matin.
M. Dubé : ...que le café
n'est pas assez fort, je ne sais pas. Mais je m'excuse. Donc, qui donne le
nombre de médecins à tous les mois, je pense qu'on a toutes les ressources, et
surtout en prenant connaissance des deux articles que Me Gagnon vient de nous
mentionner. Je mets les deux ensemble maintenant, puis je dis: On va suivre ça
mensuellement. Puis je pense que le ministre peut dire: Bien, écoutez, RAMQ me
donne cette information-là qu'il y a eu une augmentation de cinq médecins qui
sont passés au privé, et j'aimerais avoir vos justifications pour ces cinq
décisions-là. Moi, je pense qu'on trouve l'équilibre avec...
M. Dubé : ...la charge de
travail, de ne pas rentrer dans de la paperasse pour rien, que si une
autorisation est donnée pour deux semaines de vacances d'été, je pense qu'il
faut trouver cet arrangement-là. Alors, M.... Et encore une fois, je ne suis
pas contre l'objectif du député, M. le Président. Je sais, c'est clair, mais je
pense qu'on peut l'atteindre par ce qu'on a expliqué, autant par la possibilité
pour le ministre de demander de l'information, mais de l'information qui va
suivre le nombre de médecins qui auraient eu une acceptation, s'il y en a.
Voilà. J'arrête ça là parce que je pense que l'objectif est atteint.
Le Président (M. Provençal)
: Votre collègue voulait prendre la parole, alors M. le
député de Rosemont, et après ça le député des Îles va revenir.
M. Marissal : Bien, je vais
poser une question sur l'amendement pour arriver au sous-amendement de mon
collègue des Îles. Lorsque Santé Québec accorde une autorisation au médecin
concerné, elle délivre un document. Qu'est-ce donc que ce document? Qu'est-ce
qu'il y a là-dedans?
M. Dubé : La réponse, là, qui
ne me surprend pas, c'est vraiment un document d'autorisation, c'est comme une
lettre que vous envoie, puis que vous dites que vous avez l'autorisation de
faire cette pratique-là pour un certain temps. C'est un peu comme — je
ne sais pas, là, je vais en faire une mauvaise comparaison puis je vais le
regretter dans 30 secondes, là — vous demandez un permis, puis
vous dites : J'ai rempli les critères, puis on vous donne le permis.
Est-ce que dans le permis qui est affiché sur le mur, on dit les raisons pour
lesquelles on vous l'a donné? Non, mais l'autorisation que vous demandez, c'est...
Je garde ça simple, là, mais c'est ça.
M. Marissal : Mais si c'était
non, là, votre comparaison est bonne, là parce que si on vous le donne... Moi,
je reçois le renouvellement de mon permis de conduire, c'est coché valide, mais
il est valide, mon permis de conduire. Mais, si on me le retire, il va y avoir
une justification.
M. Dubé : Mais c'est-ce qu'on
va voir dans 6. C'est exactement ça, M. le député. C'est que, là, ce que...
C'est exactement... J'apprécie votre comparaison parce que, dans un cas
d'acceptation, vous avez à remplir des critères qui sont évalués par Santé
Québec, vous les remplissez, boum!
M. Marissal : ...vous avez
raison, vous avez raison, c'est moi, là, qui... qui vais vite, là.
M. Dubé : Non, mais votre
exemple de permis de conduire, il est très bon.
M. Marissal : 0.5, c'est
«accorde une autorisation».
M. Dubé : Voilà.
M. Marissal : Oui.
M. Dubé : Voilà. C'est pour
ça que je dis... mais en même temps, puis là, je me répète, puis je ne devrais
pas parce que je veux être centré, je comprends l'objectif, mais je dis qu'on y
répond avec les méthodes qu'on a en ce moment. Voilà. Merci pour l'exemple.
Moi, ça répond à ma question.
M. Marissal : ...que le document
ne le détaille pas comme on le voudrait, puis je suis assez d'accord pour
documenter, là, le chemin des décisions, là. Sur le... sur le moyen terme, avec
le nombre de décisions, on pourra un jour faire des... des recoupements, puis
c'est ça... c'est ça qui est...
M. Dubé : ...de suivre. Je
vous connais assez pour dire que vous êtes les meilleurs protecteurs dans ce
sens-là, puis je suis tout à fait à l'aise d'avoir pris cet engagement-là, tout
à l'heure, avec les gens de la RAMQ. On va le faire, on va le suivre.
M. Marissal : C'est bon, c'est
bon.
Le Président (M. Provençal)
: M. le député des Îles.
M. Arseneau : Si le document
qu'on vient de décrire ne fait qu'être une attestation qui accorde le privilège
aux médecins d'aller pratiquer au privé, et qu'une reproduction de cette
décision-là est transmise au ministre, comment le ministre peut-il savoir quels
sont les motifs qui ont permis à la Santé Québec de prendre cette décision?
• (12 h 10) •
M. Dubé : M. le Président,
j'ai déjà répondu, j'ai déjà répondu à la question. Merci.
M. Arseneau : Moi, c'est...
c'est la... La réponse du ministre, malheureusement, parle de chiffres, de
données, mais ne parle pas de justification qui me semble être au cœur de ce
que l'on discute depuis hier, c'est-à-dire qu'il faut améliorer la qualité et
l'accessibilité des soins, et je réitère que, sans s'assurer que Santé Québec
inscrive quelque part, et on ne m'a pas démontré que c'est inscrit quelque
part, nous aurons un jour des chiffres que nous ne saurons pas interpréter, à
savoir si, effectivement, les autorisations qui ont été données ont permis
minimalement le maintien de l'accessibilité ou de la qualité des soins...
M. Arseneau : ...ou, mieux
encore, leur amélioration. Alors, c'est... c'est la grande faille, encore une
fois, de cet article, qui, je le répète, vient temporiser l'objectif du projet
de loi et des amendements, à savoir qu'on veut retenir les médecins, les jeunes
médecins au public et on veut aussi retenir les médecins plus expérimentés au
public, sauf si certains motifs le justifient. Mais, lorsque la décision sera
prise d'accorder l'autorisation de quitter, les motifs, je ne vois pas où on
pourra les consulter pour savoir s'il y a une tendance, s'il y a une
jurisprudence, s'il y a des justifications qui se ressemblent, s'il y a des
motifs - là, on verra tantôt - sur lesquels on refuse systématiquement, s'il y
a des motifs qui s'avèrent plus intéressants pour l'amélioration des services à
la population, donc en matière de qualité et en matière d'accessibilité, M. le
Président.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va, M. le ministre? Pas de
commentaire. Ça va. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas
d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement
du député des Îles-de-la-Madeleine par appel... par appel nominal, excusez-moi.
Allez-y, Mme la secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Arseneau (Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Pour.
La Secrétaire
: M. Dubé
(La Prairie)?
M. Dubé : Non. Contre.
La Secrétaire
: Mme Blouin
(Bonaventure)?
Mme Blouin : Contre.
La Secrétaire
: Mme Poulet
(Laporte)?
Mme Poulet : Contre.
La Secrétaire
: M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Contre.
La Secrétaire
: Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Contre.
La Secrétaire
: Mme Dorismond
(Marie-Victorin)?
Mme Dorismond : Contre.
La Secrétaire
: Mme Caron
(La Pinière)?
Mme Caron : Abstention.
La Secrétaire
: M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Pour.
La Secrétaire
: M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
:Abstention. Alors, le sous-amendement
qui avait été déposé par le député des Îles-de-la-Madeleine à
l'article 0.5 est rejeté. Je reviens donc à l'amendement qui introduit
l'article 0.5. Y a-t-il d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement qui introduit
l'article 0.5. Et je vais demander à la secrétaire un appel nominal, s'il
vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Dubé (La Prairie)?
M. Dubé : Pour.
La Secrétaire
: Mme Blouin
(Bonaventure)?
Mme Blouin : Pour.
La Secrétaire
: Mme Poulet
(Laporte)?
Mme Poulet : Pour.
La Secrétaire
: M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
La Secrétaire
: Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire
: Mme Dorismond
(Marie-Victorin)?
Mme Dorismond : Pour.
La Secrétaire
: Mme Caron
(La Pinière)?
Mme Caron : Abstention.
La Secrétaire
: M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Abstention.
La Secrétaire
: M. Arseneau
(Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Contre.
La Secrétaire
: M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
:Abstention. Alors, l'amendement qui
introduit l'article 0.5 au projet de loi est donc adopté à la majorité. Ce
qui veut dire que l'article... le nouvel article 0.5 est donc adopté.
Article 0.6. M. le ministre.
M. Dubé : Merci, M. le
Président. Alors, insérer, après l'article 0.5 du projet de loi tel
qu'amendé, le suivant :
«Lorsque Santé Québec refuse d'accorder
une autorisation, elle en avise par écrit le médecin concerné. Avant de prendre
la décision visée au premier alinéa, Santé Québec doit notifier par écrit au
médecin le préavis prescrit par l'article cinq de la Loi sur la justice
administrative et lui accorder un délai d'au moins 10 jours pour présenter
ses observations. Une reproduction de cette décision est transmise sans délai à
la... à la Régie de l'assurance maladie du Québec, au ministre et à l'organisme
avec lequel le ministre a conclu une entente en vertu de l'article 19 de
la Loi sur l'assurance maladie dont le médecin est membre.»
Alors, le commentaire, M. le
Président : Cet amendement prévoit que Santé Québec doit aviser le médecin
par écrit lorsqu'elle refuse de lui accorder une autorisation. Dans ce cas,
elle doit, avant de prendre une telle décision, transmettre un avis... un
préavis au médecin et lui accorder un délai d'au moins 10 jours pour lui
présenter ses observations. Une reproduction de la décision qui refuse
d'octroyer l'autorisation doit être transmise à la Régie de l'assurance maladie
du Québec, au ministre et à l'organisme qui a conclu une entente au sens de la
Loi sur l'assurance maladie et dont le médecin est membre, afin que ceux-ci en
soient informés. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions? M. le député des
Îles-de-la-Madeleine et par la suite Mme la députée de La Pinière.
M. Arseneau : Est-ce qu'on
peut voir l'amendement, s'il vous plaît?
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Oui. Merci.
M. Arseneau : J'aimerais
savoir en quoi consistent les prescriptions de l'article cinq de la Loi sur la
justice administrative, qui nous permettraient vraisemblablement de comprendre,
là, quelle est la teneur du préavis.
M. Dubé : ...on pourrait
peut-être demander à notre légiste. Oui.
Mme Gagnon (Maude) : Oui.
Merci, M. le Président. Alors, l'article cinq...
Mme Gagnon (Maude) : ...référence,
là, aux dispositions minimales en matière de justice administrative, quand il y
a un refus, par exemple, d'une décision ou une décision qui serait défavorable
à un administré. Donc, on va prévoir, par exemple, que l'administré doit avoir
été informé, là de l'intention. Donc, en fait, l'autorité administrative, qui
serait ici Santé Québec, là, doit avoir informé l'administration...
l'administré de son intention ainsi que des motifs sur lesquels celle-ci est
fondée. Donc, c'est essentiellement ce qu'on vient prévoir, là, à notre
disposition, et permettre aussi, là, au paragraphe 3, comme le prévoit
l'article 5, de présenter... au médecin de présenter ses observations, s'il y a
lieu, et de produire des documents pour compléter son dossier.
M. Arseneau : Donc, dans le
cas d'un refus, on peut s'attendre à ce que les motifs soient inscrits dans la
décision qui est rendue ou dans le préavis de décision, et le médecin comprend
pleinement les raisons invoquées par Santé Québec pour le refus de
l'autorisation.
Mme Gagnon (Maude) : Non
seulement il va comprendre les motifs, mais il va pouvoir fournir des
observations avant que la décision finale soit rendue.
M. Arseneau : D'accord. C'est
bien. Je vous remercie.
Le Président (M. Provençal)
:Mme la députée de La Pinière.
Mme Caron : Merci, M. le
Président. Alors, puisque le médecin aura 10 jours, au moins 10 jours pour
présenter ses observations, je comprends qu'on ouvre la porte, finalement, à un
possible changement de décision. Par exemple, si le médecin présente peut-être
des motifs ou des nuances qui n'étaient pas dans sa demande d'autorisation, que
Santé Québec pourrait changer d'idée puis lui accorder l'autorisation. Est-ce
qu'on prévoit comment ça se fait par la suite ou est-ce que c'est aussi dans la
Loi sur la justice administrative, qui nous donne les suites, finalement, d'un
changement de décision potentiel?
Le Président (M. Provençal)
:Me Gagnon.
Mme Gagnon (Maude) : En fait,
bien, on ne le prévoit pas spécifiquement, là, mais Santé Québec va rendre une
nouvelle décision. Donc, si, par exemple, elle autorise finalement le médecin à
devenir non participant, elle va tout simplement rendre l'autorisation, prévoir
l'autorisation pour le médecin non participant. Donc, on revient, là, à
l'article qu'on vient d'étudier.
Mme Caron : Donc, à ce
moment-là, le médecin recevra sa lettre d'autorisation, sans rien d'autre, sans
autre information, simplement qu'on lui dit : Oui, pour telle période,
vous pouvez être non participant. D'accord. Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui. Merci, M.
le Président. «Lorsque Santé Québec refuse d'accorder une autorisation, elle en
avise par écrit», je présume que c'est la même réponse qu'à point 5, c'est un
oui ou un non, avec une coche, avec... Qu'est-ce qu'on va lui dire de plus?
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Oui.
Donc, lorsque ce qui est... Dans cet article, on indique, donc : S'il est
dans l'intention de Santé Québec de refuser une autorisation, elle doit
utiliser, en fait, les mécanismes prévus dans l'article 5 de la Loi sur la
justice administrative. Cet article-là dit qu'avant d'émettre sa décision
finale, il fait comme un préavis de décision, dans lequel il doit informer
l'administré, donc le médecin qui avait fait la demande, qui serait... dont
l'intention de Santé Québec serait de le refuser, de son intention de dire,
donc : J'ai l'intention de vous refuser, et des motifs sur lesquels celle-ci
est basée. Donc, à ce moment-là, c'est : j'ai l'intention, donc ce n'est
pas juste une case, là, on va... c'est j'ai l'intention, pour les motifs
suivants, évidemment liés à leur grille d'analyse, là, dont on a discuté les
balises hier, là.
• (12 h 20) •
M. Marissal : O.K.
M. Bergeron (Stéphane) : ...le
médecin dispose d'un délai d'au moins 10 jours pour répondre.
M. Marissal : Je comprends
bien, mais là, je ne veux pas m'enfarger dans les fleurs du tapis, là, mais
tout ça, c'est avant que la décision soit formalisée. On ne peut pas faire
appel d'une décision qui n'est pas formalisée. On peut faire des observations
pour dire : Je vous soumets respectueusement que votre décision m'apparaît
abusive ou qu'elle aura des effets sur ma carrière, et blablabla, et blablabla,
et je vous demande de la reconsidérer. Soit, ça, c'est avant. Je comprends,
c'est en amont, mais si la décision est prise puis qu'elle est basée sur ce que
Santé Québec estime êtredes motifs valables, les probabilités qu'elle renverse...
M. Marissal : ...décisions
sont minces. Puis, comprenez-moi bien, je préfère que Santé Québec dise non aux
médecins, je préfère ça, sauf que c'est un principe fondamental de pouvoir se
défendre. Moi, je vois cette décision-là comme sans appel. Je ne le vois pas,
le mécanisme d'appel après la décision. Le médecin peut faire valoir ses points
avant puis, à la limite, c'est correct. Un accusé peut toujours faire valoir
ses points en témoignage avant le verdict. Mais après le verdict, il y a... et
je comprends que là, on n'est pas un droit criminel, là, mais il y a quand même
un droit d'appel après, là, il me semble.
M. Dubé : Est-ce que Me
Gagnon, vous voulez intervenir? Oui?
Le Président (M. Provençal)
: Me Gagnon, s'il vous plaît.
Mme Gagnon (Maude) : Oui. En
fait, une fois que la décision va être prise, donc, officiellement, si elle est
refusée, le recours que le médecin pourra prendre à ce moment-là, c'est un
recours qu'on appelle en contrôle judiciaire, donc c'est devant la Cour
supérieure. Donc, à ce moment-là, le médecin va tenter de démontrer que la
décision n'est pas raisonnable sur le plan juridique, par exemple que le
médecin en lien avec... pas le médecin, mais Santé Québec, en lien avec les
faits ou le droit, n'a pas pris une décision qui était raisonnable ou que sa
décision n'est pas motivée en fait et en droit. Donc, c'est le recours que le
médecin pourra utiliser.
M. Marissal : Son recours est
donc purement judiciaire, il faut qu'il se tourne vers le tribunal, mais il n'y
a pas d'autre mécanisme de discussion. Donc, la décision de Santé Québec est
sans appel.
Le Président (M. Provençal)
: Me Gagnon.
Mme Gagnon (Maude) : L'appel
en question sera le contrôle judiciaire devant la Cour supérieure.
M. Marissal : C'est comme ça
qu'on fait dans les... en général, là, dans les... c'est usuel, ça, de
fonctionner comme ça avec les... avec des cas comparables, là?
Le Président (M. Provençal)
: Dr Bergeron ou Maître?
M. Dubé : Mais c'est pour ça
qu'on fait référence aussi à l'article 5, pour être certain qu'on suit la
procédure. En tout cas, moi, je pense que les... on a voulu s'assurer qu'on
suit le processus de contestation primaire puis, deuxièmement, judiciaire.
Le Président (M. Provençal)
: Dr Bergeron ou Me Gagnon.
M. Bergeron (Stéphane) : Je
vais me permettre un commentaire non juridique, là, mais pourquoi ça me semble
aller dans l'ordre des choses, on a ici une tierce partie, un médecin qui
demande à une autorité de dire : Bien, voici, j'aimerais ça que vous
jugiez de cela. C'est un jugement qui est, en quelque sorte, défavorable à la
demande : Je vous ai demandé de quitter vous allez me refuser de quitter.
On a offert la possibilité de fournir des informations supplémentaires qui
peuvent modifier ou non la décision de ladite autorité. À ce moment-là, s'il y
a une divergence, il m'apparaît qu'on doit en référer avec une partie qui n'est
pas une des impliquées actuellement pour en juger, là, si c'est déraisonnable.
C'est pour ça que ça m'apparaît aller dans le décours normal de ce genre de
situation.
Le Président (M. Provençal)
: Me Gagnon.
Mme Gagnon (Maude) : Juste
pour compléter. Merci, M. le Président. C'est déjà la façon qui est prévue, par
exemple, dans la LGSSSS pour les centres médicaux spécialisés pour les
autorisations pour ces centres médicaux spécialisés, pour les autorisations
pour ces centres-là. Donc, on n'a pas réinventé la roue, là, dans ce sens-là.
M. Marissal : C'est ça, qu'il
y a de la jurisprudence dans le corpus, c'est comme ça qu'on fonctionne
d'habitude.
Mme Gagnon (Maude) : C'est
usuel.
M. Marissal : O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Mme la députée de La Pinière.
Mme Caron : Merci, M. le Président.
Mais j'imagine que, dans le cas d'un... d'une, entre guillemets, contestation
du médecin qui a l'occasion de fournir des motifs supplémentaires, que la
décision de Santé Québec de revenir sur sa décision et d'accorder
l'autorisation ou de maintenir sa décision et de refuser va se faire, dans les
deux cas, en fonction des critères qui sont énumérés à l'article 0.3.
Donc, ça n'aura pas... ils ne prendront pas le motif, même si le médecin peut
faire valoir que le refus est de... va nuire à sa carrière, ce n'est pas un des
critères qui sont à 0.3. Donc, dans les deux cas, autant pour accorder
l'autorisation, que pour refuser que pour réévaluer après un refus, ça va
toujours être les mêmes critères qui vont... N'est-ce pas? Oui?
Le Président (M. Provençal)
:Me Gagnon.
Mme Gagnon (Maude) : Oui,
absolument, ça va être les mêmes critères qui vont être utilisés.
Mme Caron : Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Est ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement qui introduit l'article 0.6? S'il n'y a pas
d'autre intervention... je vais demander par appel nominal, s'il vous plaît.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Dubé (La Prairie)?
M. Dubé : Pour.
La Secrétaire
: Mme Blouin
(Bonaventure)?
Mme Blouin : Pour.
La Secrétaire
: Mme Poulet
(Laporte)?
Mme Poulet : Pour.
La Secrétaire
: M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
La Secrétaire
: Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire
: Mme Dorismond
(Marie-Victorin)?
Mme Dorismond : Pour.
La Secrétaire
: Mme Caron
(La Pinière)?
Mme Caron : Abstention.
La Secrétaire
: M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Abstention.
La Secrétaire
: M. Arseneau
(Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Pour...
La Secrétaire
: …M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
: Abstention. Alors, l'amendement qui introduit
l'article 0.6 est donc adopté. Ce qui veut dire que le nouvel
article 0.6 au projet de loi n° 83 est donc adopté. M. le ministre,
je vous invite à nous faire lecture de 0.7.
M. Dubé : Je voudrais juste
mentionner, M. le Président, à mes collègues, que j'apprécie le travail qu'on
fait en ce moment. J'apprécie beaucoup. L'article 0.7 : Insérer,
après l'article 0.6 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
0.7. L'article 28 de la Loi sur
l'assurance maladie s'applique avec les adaptations nécessaires aux médecins
qui désirent revenir professionnel soumis à l'application d'une entente ou d'un
professionnel désengagé au sens de cette loi. La Régie de l'assurance maladie
du Québec informe Santé Québec de tout avis qu'elle reçoit d'un tel médecin en
application de cet article. L'autorisation prend fin à la date de la prise d'effet
du réengagement.
Je pense que ça vaut la peine de lire le
commentaire ici. Donc, l'article 0.7 prévoit qu'un médecin, qui est un
professionnel non participant et qui souhaite redevenir un professionnel soumis
à l'application d'une entente ou un professionnel désengagé, doit suivre le
processus prévu à l'article 28 de la Loi sur l'assurance maladie. Il doit
ainsi simplement aviser la Régie de l'assurance maladie du Québec de son
intention. L'autorisation prend ensuite fin à la date de prise effet du réengagement
du médecin, c'est-à-dire au huitième jour qui suit la date de la mise à la
poste de l'avis de réengagement, comme prescrit par l'article 29 du
règlement d'application de la Loi sur l'assurance maladie. Voilà.
Le Président (M. Provençal)
: Oui, Mme la députée de La Pinière, pour une
intervention.
Mme Caron : Merci, M. le
Président. Alors, la question que j'ai ici. Prenons le cas d'un médecin de
famille qui reçoit une autorisation pour six mois, admettons, de devenir non
participant. Quand il veut redevenir participant, est-ce qu'il y a une
incidence sur les… sur les PREM? Et comment… comment c'est géré? Parce qu'il y
a nombre dans ma… selon ma compréhension, il y a un nombre limité de PREM dans
une région ou… Et là, j'imagine que, si un médecin de famille quitte pour un
certain temps, s'il y en a un autre qui prend le PREM, est-ce que... est-ce
qu'il va pouvoir revenir ou il va y avoir un enjeu à ce moment-là?
M. Dubé : Parce que je veux
juste bien comprendre. Parce que je veux qu'on prenne quelques minutes, parce
que, quand on donne des exemples précis, là, puis je prendrais peut-être
quelques minutes, là, avec le docteur... Je vais vous expliquer pourquoi. C'est
parce que, là, ce que vous demandez, puis je veux être sûr que je comprends
bien la question, je pense que ça va dépendre beaucoup de l'autorisation qu'on
donne. Si on donne une autorisation, comme on donne souvent, dans les derniers
jours, d'une autorisation de quelques semaines, je ne pense pas que ça a un
impact sur le PREM, mais si… là, je donne à titre extrême, pour une raison, là,
que j'ignore aujourd'hui, l'autorisation était donnée pour une période beaucoup
plus longue, qui, là, ferait qu'il y aurait un impact, qui a été soit évalué ou
mal évalué, ou peu importe. Puis là on a besoin de rajouter quelqu'un. C'est là
que je veux faire attention de... Vous me suivez?
Mme Caron : …
M. Dubé : Parce que,
l'objectif, on est plus ici dans le temporaire que dans le permanent, hein, je
pense que c'est ça qui est l'objectif du projet de loi ici. Laissez-moi voir
avec… Est-ce qu'on peut prendre juste une petite… Je veux comprendre la portée
de votre question pour être sûr qu'on réponde correctement.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, on va suspendre, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 12 h 30)
12 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 12 h 37)
Le Président (M. Provençal)
:Alors, on va reprendre nos travaux.
Suite à un questionnement de la députée de La Pinière, M. le ministre avait
demandé une pause pour consulter son équipe. Alors, je vais vous céder la
parole, M. le ministre, ou Dr Bergeron.
M. Dubé : Je vais aller
directement avec Dr Bergeron.
Le Président (M. Provençal)
:O.K. Dr Bergeron, s'il vous plaît.
M. Bergeron (Simon) : Merci, M.
le Président. Nous avions... La question est d'importance, elle a une
composante un peu technique, ça fait qu'on voulait s'assurer de répondre de
façon juste. Nos discussions ont conforté ce que l'on pensait être la bonne...
la réponse adéquate dans ce cas-ci. De un, comme Mme la députée l'a souligné,
il y a une différence entre des médecins de famille soumis à un PREM, les
médecins spécialistes. La question portait plus... Donc, c'est deux cas de
figure différents.
L'autre chose qui est importante de
comprendre, c'est que ce projet de loi ci ne change en rien l'usage qui avait
cours depuis déjà un certain temps, des années, là. On n'est pas venu changer
les règles d'application puis de faire des choses différentes. Il n'y a rien n'introduit
de différemment. Par exemple, si ce projet de loi était adopté entre quelqu'un
qui avait décidé de quitter pour le privé il y a quelques mois puis qui
voudrait revenir, comment ce serait traité, ça n'a pas changé. Quelles sont...
Quelles sont ces règles? Il y a une entente actuellement entre le ministère et
la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec qui a cours depuis un
certain temps, et, pour favoriser le retour vers le système de santé publique,
qu'un médecin qui est non participant depuis trois ans, donc dans le
privé-privé, médecin de famille, depuis plus de trois ans, peut s'établir en
surplus des PEM dans la région où il pratique depuis ce temps-là. Donc, quelqu'un
qui était dans le privé depuis longtemps puis dit : Moi, je me suis établi
là puis ça fait déjà... ça fait qu'on... Il y avait cette certitude ou cette
présomption que, dans certains cas, ça empêchait des gens de passer du privé
pour retourner au public. Donc, on a eu un accord avec la FMOQ pour dire :
Quand ça fait plus de trois ans.
Vous comprenez que ce mécanisme de trois
ans là, justement, puisqu'il s'agit d'un régime temporaire d'autorisation d'un
maximum de deux ans puis qu'après deux ans on revient... on redevient à notre
statut d'origine, que... on ne joue pas du tout là-dedans, puis que ça n'accorde
pas une carte... une voie d'accès, un détour qui pourrait permettre de faire
cela. Qu'est-ce qui arrive pour ceux qui sont moins de 3 ans? Mais ça, c'est
les régimes habituels, qui sont moins de 3 ans. Puis là je peux rentrer
dans certaines complexités. Quelqu'un qui a fait moins de 200 jours de facturation
est traité comme un nouveau facturant qui doit prendre ou postuler sur un des
postes de nouveau facturant sur le prime, tandis que quelqu'un qui a plus de
200 jours de facturation est considéré... a un autre statut. Mais donc ils
rentrent dans le cadre des PREM et doivent se trouver un poste disponible à
partir des postes disponibles des PREM de la région.
• (12 h 40) •
Mme Caron : Merci pour cette
réponse. Maintenant, pour... dans le cadre des futurs non participants, disons-le
comme ça, dans le cadre de ce régime temporaire, si le...
Mme Caron : …le médecin de
famille s'absente, a une autorisation plus longue, là, pas d'une semaine ou
deux. Mais je parlais, dans ma question générale, de six mois ou même ça peut
aller à un an. Donc, je comprends, selon la réponse, qu'il va être soumis aux
mêmes… aux mêmes règles qu'actuellement pour retourner. Donc, il y aurait
possibilité… S'il y a plus de 200 jours de facturation, il y aurait cette
possibilité qu'il puisse être en surplus de PREM.
M. Bergeron (Stéphane) : M. le
Président, donc, la question est encore une fois technique. Là, je vais me
permettre d'aller un peu dans un certain niveau d'incertitude. Selon le nombre
d'années de pratique, il me semble qu'à partir d'un certain nombre d'années de
pratique, quelqu'un qui veut changer de région, par exemple, peut devenir hors
PREM. Donc, il y a une possibilité, mais qui est déjà accordée, donc, qui est
déjà accordée actuellement. Donc, il n'y a pas de traitement différencié en
fonction de cela. C'est peut-être… vous comprenez que cette réalité-là des PREM
en médecine de famille puis de l'obligation, si on veut revenir dans le système
public, après avoir été dans le système privé, puis l'obligation qui est
soumise d'avoir un PREM, sauf si on a pratiqué plus de trois ans à l'extérieur,
peut être certainement un des motifs qui expliquent que la migration entre le
privé et le public est un phénomène que l'on voit plus au niveau des
spécialités, le phénomène d'alternance, que l'on voit au niveau des médecins de
famille.
Mme Caron : Est-ce que
c'est... c'est plausible qu'un médecin de famille, disons, demande une
autorisation pour devenir non participant pour un an, que Santé Québec juge que
les critères de l'article 0.3 sont rencontrés, et lui donne
l'autorisation, et que ce médecin utilise cette façon de faire pour justement
avoir un PREM ou être hors PREM quand il reviendra, parce que dans la région…
parce qu'il ne pouvait pas avoir de PREM dans la région où il voulait pour
pratiquer la médecine de famille? Autrement dit, est-ce que ça peut être une
façon détournée d'obtenir un PREM dans une région où il y en aurait… il n'y en
aurait pas normalement?
M. Bergeron (Stéphane) : M. le
Président, non, en fait, la réponse sommaire, c'est non, ce n'est... Il n'y a
pas, à mon avis, d'ouverture à utiliser les articles actuels de la loi pour
être un moyen détourné. On sait que des gens qui, par exemple, désirent avoir
un PREM absolument dans une… dans une région et qui ne l'ont pas, qu'est-ce qui
arrive quand c'est un à tout prix? Certains vont devenir des médecins
dépanneurs, d'autres vont décider de partir en voyage pendant un an, en
disant : Bon, je n'ai pas cette année, je vais réessayer l'année
prochaine, mais c'est… dans ce contexte-là, il n'y a pas d'ouverture
particulière, là. Donc, est-ce que quelqu'un peut utiliser ça comme étant un
moyen facilitateur d'obtenir un PREM dans une région? Moi, je n'en vois pas, de
possibilité à partir des articles actuels.
Mme Caron : Merci.
Le Président (M. Provençal)
: Merci beaucoup. M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui. Merci aussi
pour les explications. Mais là on parle de médecin qui veut… qui veut devenir
participant, là. On parle des médecins qui sont partis depuis un moment,
puisque…
M. Bergeron (Stéphane) : M. le
Président, donc, on parle de tout médecin non participant, qu'il... qu'il soit
non participant depuis longtemps ou par exemple, ou par exemple, quelqu'un à qui
Santé Québec aurait donné une autorisation de partir pendant six mois, de
devenir non participant pendant six mois, puis qu'au bout de la troisième
semaine dit : Non, non, moi, je veux revenir sur ma décision. Là, il n'est
pas lié à être forcé à être non participant pendant six mois. Il pourrait dire,
au bout de trois semaines ou un mois : Moi, je veux redevenir participant.
Et ce qu'on explique ici, c'est que le retour à la participation, ce n'est pas
un jugement discrétionnaire. Il n'y a pas personne qui a… qui a une discrétion
là-dessus. C'est une demande avec un délai puis un avis à la RAMQ.
M. Marissal : C'est
automatique. Je comprends qu'on veut qu'il revienne, puis on ne va pas leur
compliquer le retour. Je comprends ça, mais, dans la plupart des cas, ce sera
normé, puis il y aura un délai. De toute façon, auquel cas, après l'entente, le
délai de l'entente, qui va revenir de toute façon, qui va dire : J'étais
parti six mois, je reviens après six moi, comme ça, ça va. Mais ça nécessite,
me semble-t-il, une triangulation, là, avec les établissements. Parce que…
M. Marissal : ...ça va pour
les gens qui vont partir dans le nouveau régime, là. Ils vont généralement
avoir un délai. Puis, que tu reviennes après trois semaines, quand tu es parti
deux mois, ça ne fait pas une grosse, grosse différence. Mais un chirurgien qui
est parti depuis cinq ans puis qui dit : Bon, moi, je veux revenir, on
veut qu'il revienne, c'est... c'est le but, mais il ne peut pas débarquer comme
un chien dans un jeu de quilles non plus, là. Ça se peut que l'établissement
auquel il était lié se soit organisé autrement depuis. Tu sais, ce n'est pas
automatique, que tu... Moi, j'opérais à Sacré-Coeur, bien là, je veux revenir,
là, j'ai entendu l'appel puis...
M. Dubé : ...question pour un
spécialiste.
M. Marissal : Oui, un
spécialiste, oui...
M. Dubé : Parce qu'encore une
fois ça peut être différent de ce que Docteur Bergeron... Je voulais juste
préciser. Peut-être...
M. Marissal : Oui, pour un
spécialiste, puisqu'il est question de disponibilité notamment des plateaux, tu
sais, pour ne pas...
M. Dubé : Non. Tout à fait.
Mais c'est différent. Alors, je vais laisser... Ça va? Dr Bergeron pourrait
répondre?
Le Président (M. Provençal)
:...bien la question?
M. Bergeron (Stéphane) : Très
bien la question de M. le député. Donc, M. le Président, donc, la question de
M. le député doit être répondue avec deux volets.
Le premier volet, c'est la qualité de la
pratique professionnelle, qui est une responsabilité du Collège des médecins.
Et le Collège des médecins, lorsqu'on a quitté un champ de pratique pendant
plus de trois ans, demande à ce qu'il y ait une autorisation du collège pour
réinvestir ce champ de pratique là. Par exemple, si je n'ai pas pratiqué ou si
un chirurgien, par exemple, n'a pas pratiqué parce qu'il est allé dans des...
faire de la chirurgie en CMS X ou Y, mais il n'a pas vu de cas d'urgence puis
de traumatologie, et autres. Avant de se... d'avoir le droit de réoccuper
quelque chose comme ça professionnellement, le collège a déterminé une limite
de trois ans. Et même, dans les déclarations annuelles, on doit, comme médecin,
déclarer est-ce qu'on a quitté des champs ou est-ce qu'on a l'intention de se ramener
à l'intérieur d'un champ de pratique dans lequel on n'a pas exercé depuis trois
ans. Donc, vous aviez un exemple de cinq ans ici. Déjà, pour tout le monde,
médecin... peu importe le type de médecin, il y a des normes en cours pour...
par le Collège des médecins sur la qualité de la pratique professionnelle.
Par la suite, en ce qui concerne... on
parlait des médecins de famille, en ce qui concerne les médecins en
établissement, la façon dont ça fonctionne, c'est que les établissements
disposent d'un certain nombre de postes qui ont été reconnus par le ministère.
Par exemple, on attribue dans l'établissement A le droit à cinq chirurgiens,
puis dans l'établissement B le droit à quatre chirurgiens généraux. Si les cinq
postes sont occupés, le médecin, il ne vient pas, là, c'est l'établissement. Il
peut... Il peut postuler sur un poste disponible, l'établissement va faire son
processus de sélection, et autres. Mais, s'il n'y a pas de postes disponibles,
il n'y a pas de processus de sélection. Donc, il doit y avoir un poste
disponible. Donc, un chirurgien ne pourrait pas de lui-même, tu sais, c'est...
ce n'est pas lui qui est le seul maître d'oeuvre de ça, de dire : J'ai
quitté pendant six mois, 12 mois, puis j'ai décidé que je revenais puis je
veux établir ma pratique ici. Ce n'est pas comme cela que ça se passe.
M. Marissal : Donc, il y aura
des vases communicants, je présume. Là, je reprends mon exemple du chirurgien
orthopédiste qui opérait à Sacré-Coeur. Il est parti depuis un certain nombre
d'années. Il veut revenir. Je comprends qu'il faut qu'il se remette à niveau
aussi, là, s'il y a un certain nombre de choses qu'il n'a pas faites, parce que
c'est un centre trauma, puis il va y avoir du monde accidenté. Je comprends.
Ça, c'est la remise à niveau. Mais on lui dit : C'est dommage, les postes
sont occupés, il n'y a pas de place pour toi à Sacré-Coeur. J'ose croire qu'on
va l'orienter ailleurs, là. Parce que le médecin, il dit : Moi, je veux
venir. On lui dit : Oui, je veux que tu reviennes. Je veux pratiquer à
Montréal et grande région. On ne va pas lui offrir un poste à Sept-Îles.
Quoique, s'il veut y aller, tant mieux, mais idéalement...
• (12 h 50) •
M. Dubé : ...
M. Marissal : C'est
magnifique! C'est magnifique.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y, Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, la liste des postes disponibles dans tous les établissements du
Québec est tenue et mise à jour sur un site Web accessible au grand public, là.
Si vous googlez ou faites en recherche P--E-M, PEM 2021-2025, vous allez voir
la liste, combien il y a aujourd'hui d'immunoallergologues dans telle...
combien de postes d'immunoallergologie sont disponibles dans la région de l'île
de Montréal et dans quoi, où, substituez ça par orthopédistes, chirurgiens, ou
n'importe quoi. Donc, aujourd'hui, le médecin qui désire réintroduire, non
seulement dans le système... parce qu'il y a le système de santé publique, mais
il y a les établissements de santé, c'est deux choses qui vont ensemble, mais
c'est... ce n'est quand même pas des choses qui sont...
M. Bergeron (Stéphane) : ...totalement
superposable, parce qu'on peut avoir une pratique en dehors d'un établissement
de santé, toujours en ayant une pratique au public. Donc, aujourd'hui,
quelqu'un qui dit : Moi, je suis non seulement intéressé à œuvrer au
public, mais je voudrais retrouver une pratique en établissement, il est
capable de voir quelles sont... la liste des postes disponibles dans sa région,
même dans toutes les régions du Québec, c'est maintenu dans un site Web
accessible. Puis évidemment toutes les fédérations, associations médicales sont
bien au courant de cela.
M. Marissal : ...c'est bon
pour moi.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Y a-t-il d'autres
interventions sur l'amendement qui introduit l'article 0.7? S'il n'y a pas
d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Mme la
secrétaire.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Dubé (La Prairie)?
M. Dubé : Pour.
La Secrétaire
: Mme Blouin
(Bonaventure)?
Mme Blouin : Pour.
La Secrétaire
: M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
La Secrétaire
: Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire
: Mme Dorismond
(Marie-Victorin)?
Mme Dorismond : Pour.
La Secrétaire
: Mme Caron
(La Pinière)?
Mme Caron : Abstention.
La Secrétaire
: M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Pour.
La Secrétaire
: M. Arseneau
(Îles-de-la-Madeleine)?
M. Arseneau : Pour.
La Secrétaire
: M. Provençal
(Beauce-Nord)?
Le Président (M. Provençal)
:Abstention. Alors, l'amendement que
M. le ministre a déposé, pour introduire l'article 0.7, est donc adopté. Le
nouvel article 0.7 est donc adopté. M. le ministre, 0.8.
M. Dubé : Avec plaisir.
L'article 0.8. Insérer, après l'article 0.7 du projet de loi tel qu'amendé, ce
qui suit :
«0.8. L'autorisation accordée en vertu de
l'article 0.5 prend fin (indiquer ici la date qui suit de deux ans celle de
la... de la sanction - pardon -de la présente loi). Si elle l'estime opportun,
Santé Québec peut toutefois prévoir qu'elle prend fin à une date antérieure
qu'elle indique dans le document attestant sa décision.
«Le médecin, dont l'autorisation prend
fin, redevient un professionnel soumis à l'application d'une entente ou un
professionnel désengagé au sens de la Loi sur l'assurance maladie, selon celui
des deux statuts qui était le sien au moment où Santé Québec lui a accordé son
autorisation, sans autre formalité.».
Alors, le commentaire. Le premier alinéa
de l'article 0.8 prévoit que l'autorisation accordée par Santé Québec prend fin
à la date qui suit celle de deux ans celle de la sanction de la présente loi.
Il est toutefois prévu que Santé Québec puisse, si elle l'estime opportun,
prévoir que l'autorisation prend fin plus tôt. Elle doit alors indiquer la date
de fin dans sa décision d'octroyer l'autorisation.
Le deuxième alinéa indique que le médecin,
dont l'autorisation prend fin, redevient un professionnel soumis à
l'application d'une entente ou un professionnel désengagé au sens de la Loi sur
l'assurance maladie, selon le statut qu'il avait au moment d'effectuer sa
demande d'autorisation. Merci beaucoup.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Avant d'aller aux
interventions, je comprends, M. le ministre, que vous souhaitez que votre
amendement qui introduit l'article 0.8 et l'intitulé du chapitre soient traités
en même temps, du chapitre...
M. Dubé : Avec plaisir. J'ai
oublié de lire.
Le Président (M. Provençal)
:Non, non, j'aurais dû même le faire
en introduction. Alors, ça prend un consentement pour faire les deux en même
temps. Consentement? Merci. Alors, je suis maintenant disponible pour recevoir
les interventions. Mme la députée de La Pinière et, par la suite, le député de
Rosemont.
Mme Caron : Merci, M. le
Président. Alors, j'ai... Ce n'est pas tout à fait clair pour moi, cet
article-là. Est-ce que je comprends que Santé Québec peut revenir sur sa
décision d'autorisation après un certain temps, c'est-à-dire qu'un médecin qui
aurait reçu une autorisation, pour six mois ou deux mois, que Santé Québec
pourrait changer d'idée puis dire : Non, finalement, ça va être juste un mois,
ou peut-être que je comprends mal l'amendement. Si on pouvait m'éclairer, s'il
vous plaît.
M. Dubé : Si vous n'avez pas
d'objection, Mme la députée, on va demander à Me Gagnon de répondre.
Le Président (M. Provençal)
:Me Gagnon.
Mme Gagnon (Maude) : Merci,
M. le Président. Non, ce n'est pas l'objectif de cet article-là. C'est
simplement de prévoir que Santé Québec, quand elle va délivrer l'autorisation,
elle va indiquer une date de fin selon... en fait, soit la fin de l'autorisation
va prendre effet aux deux ans, là, suivant la sanction de la loi ou il va y
avoir une date de fin qui va être indiquée dans la décision qui va être
différente du deux ans, si elle le juge opportun. Par exemple, si le médecin,
dans ses motifs, vient indiquer qu'il souhaiterait avoir une autorisation qui
ne dure pas deux ans ou qui est plus brève, comme on a déjà discuté, Santé
Québec pourrait faire droit à cette demande-là dans l'autorisation.
Mme Caron : Alors, si un
médecin fait une demande d'autorisation, normalement, il va dire : Moi, je
voudrais être non participant pour... à partir de telle date jusqu'à telle
date. Mais on comprend que cette date-là... cette durée de non-participation ne
peut pas excéder les deux ans du...
Mme Caron : ...projet de loi,
puisque c'est une mesure temporaire. Donc, ça veut dire que le deux ans, ça va
être, bon, pour les premiers, ceux qui vont l'avoir demandé en date du
1er avril ou quelques jours après, date de dépôt des amendements, donc ça
ne pourra pas aller plus loin que le 1er avril 2027, mais tous les autres,
ça va être en deçà de deux ans. Mais ce qu'on vient dire... parce que j'essaie
de comprendre la raison d'avoir cet amendement-là, ce qu'on vient de dire, est
ce que c'est, bien, simplement de circonscrire dans le temps la durée de la
non-participation? Et, si c'est ça, pourquoi ce n'est pas quelque chose qui est
tout simplement inclus dans la lettre d'autorisation : on vous autorise à
être non-participant de telle date à telle date?
Le Président (M. Provençal)
:Maître Gagnon.
Mme Gagnon (Maude) : Merci,
M. le Président. On veut simplement s'assurer que Santé Québec ne va pas
octroyer une autorisation qui va dépasser la date de deux ans qui est... donc
qui s'étendre après le régime d'autorisation et lui permettre, si elle le juge
nécessaire, de prévoir une autre date dans sa décision.
Mme Caron : Donc, c'est une
protection contre une décision d'une possible décision de Santé Québec de
dépasser le délai du projet de loi?
Le Président (M. Provençal)
: Allez-y, docteur.
M. Bergeron (Stéphane) : Merci,
M. le Président. En fait, j'utiliserais plutôt le terme que c'est une
clarification puis une indication de ce qui est attendu de Santé Québec. Donc,
ce qui est attendu, c'est que toute décision d'autorisation, un, ne dépasse pas
la date de deux ans après l'adoption, vous avez parlé du 1er avril 2027
et... mais aussi d'indiquer dans leur discrétion qu'ils peuvent les rappeler à
Santé Québec qu'ils ne sont pas tenus à la date du deux ans et donc qu'ils
peuvent décider d'une date d'autorisation ou de fin d'autorisation qui est
antérieure à celle du 1er avril 2027, là.
Mme Caron : D'accord. Alors,
pour moi, c'était... J'avais compris que, clairement, Santé Québec pouvait
déterminer du temps de la non-participation mais dans ce délai de deux ans là.
Alors, est ce qu'on veut dire, si j'ai bien compris l'explication, que c'est
pour s'assurer que Santé Québec ne va pas donner une autorisation le
1er février 2027 à un médecin d'être non participant pendant deux ans qui
va excéder, est ce que c'est là, la précision?
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, effectivement, ça indique cela, donc ce sont des règles du jeu
claires qui font en sorte qu'en aucun moment la date d'autorisation de Santé
Québec du statut de non-participant ne peut excéder la date deux ans en plus,
mais qu'on leur indique ici clairement qu'il n'est pas attendu qu'ils donnent
toujours la date du deux ans plus, là, qu'ils ont la pleine latitude et la
pleine discrétion de limiter encore plus et de... à l'intérieur de ce délai-là.
Mais ce n'est en aucun moment un, parce qu'on en parlait hier, un droit pour
Santé Québec... à l'intérieur de ça, il n'y a pas de droit pour Santé Québec de
revenir sur une décision qu'ils ont déjà accordée, là, sur une autorisation
qu'ils ont déjà accordée.
Mme Caron : Et il n'y a pas
de droit non plus pour Santé Québec de dire au bout d'un an, bien, nous, on
n'accorde plus d'autorisation parce qu'on trouve que, je ne sais pas, on ne
veut plus appliquer ce... cette future loi, donc on arrête avant le deux ans du
régime temporaire. Santé Québec ne peut pas modifier la durée du régime
temporaire, finalement.
Le Président (M. Provençal)
: Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Mais
en fait, M. le Président, si je comprends bien, à chaque fois, évidemment, à
chaque fois qu'un médecin... et c'est le droit du médecin de déposer une
demande, il devra avoir l'analyse sérieuse qui accompagne la demande. Mais si
la question était : Admettons qu'ils ont accordé une autorisation pour
18 mois, est ce qu'au bout du 12e mois ils peuvent dire : Mais
finalement on regrette, mais on va changer le papier puis on va dire que
c'était 12 mois? La réponse, c'est non.
• (13 heures) •
Mme Caron : Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Alors, considérant l'heure, je
vais suspendre les travaux jusqu'à 15 heures. Je vous souhaite... Oui?
M. Marissal : ...là, comme je
vais devoir m'absenter pour aller au salon rouge, veuillez noter que ma demande
d'intervention est caduque. Elle a été couverte. Vous ne recommencerez pas avec
moi parce que je ne serai pas là puis je n'ai plus besoin de parler,
maintenant.
Le Président (M. Provençal)
:O.K. Merci beaucoup. Alors, bon
appétit à tous.
On suspend maintenant les travaux
officiellement.
(Suspension de la séance à 13 h 01)
15 h (version non révisée)
(Reprise à 15 h 05)
Le Président (M. Provençal)
: Alors, nous allons reprendre nos travaux. Lorsqu'on a pris
une pause pour l'heure du dîner, nous étions en train d'échanger sur l'amendement
du projet de loi n° 83 qui introduit l'article 0.8, alors, et la
dernière personne qui avait la parole était Mme la députée de La Pinière,
et je vous recède la parole, Mme la députée, et je vous recède la parole, Mme
la députée.
Mme Caron : Merci, M. le
Président. Je pense qu'on avait répondu à ma question parce que... Excusez-moi.
Oui, je pense qu'on avait répondu. On n'a pas d'autre... je n'ai pas d'autre
question sur 0.8.
M. Dubé : Puis votre question
était : Quand est-ce que finit le...
M. Dubé : ...deux ans si la
période est plus courte, puis je pense qu'on a répondu. Je regarde mes notes,
là, c'était ça qui était, largement, votre question.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, je vais... Il y a un petit bruit de porte, je vais attendre un
peu. Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement 0.8? Vous
avez une intervention, M. le député des Îles?
M. Arseneau : Absolument.
Désolé. J'essayais juste de comprendre si, à la fin des deux années, on revient
au régime habituel ou actuel ou on signifie simplement qu'on doit quitter,
qu'on veut quitter, puis on peut le faire, le réseau public. C'est ça?
Le Président (M. Provençal)
:Docteur Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : Oui,
M. le Président. Actuellement, donc, ce qui est dans le régime temporaire,
c'est qu'à la fin de l'autorisation donnée par Santé Québec, le cas échéant,
puis cette autorisation-là ne peut pas dépasser deux ans après la date de...
automatiquement, le médecin redevient dans le statut qu'il avait avant de
demander cette autorisation-là. Le plus souvent, ce sera un médecin
participant, ça pourrait être un médecin désengagé.
Nous avions déjà mentionné qu'est-ce qui
arrive en vertu du régime temporaire. Bien, ça fait que ce sont les conditions
actuelles, donc avant l'adoption du projet de loi, qui en cours, de sorte que
le médecin peut ou peut ne pas décider, à partir de ce statut-là qu'il aura
retrouvé, de participant ou de désengagé... il peut utiliser les mécanismes
alors prévus pour devenir non participant.
M. Arseneau : Mais, en fait,
ce que je comprends de l'explication qui a été donnée maintenant et juste avant
la pause, c'est que Santé Québec ne pourra pas donner des autorisations pour
quitter le réseau public au-delà de la date des deux années. Tout va se
terminer là. Ça, je comprends, mais, au lendemain de cette période de
transition, le régime qui s'applique, c'est celui où les médecins signifient,
qui doivent... enfin, qu'ils veulent quitter.
Puis je trouve qu'il y a comme un... En
fait, je m'interroge sur la logique qui voulait que, jusqu'à dans deux ans, il
est possible de donner des autorisations parce qu'il y a des bonnes raisons de
le faire, mais on va avoir une période où, de toute façon, même si la bonne
raison de le faire, donc, d'autoriser le départ pour... on a parlé tout à
l'heure d'un mois, ou d'une semaine, ou de six mois, là, on est contraint, même
si on avait des bonnes raisons de le faire... on est contraint par la date de
l'adoption ou, en fait, deux ans après l'adoption de la loi. Je ne comprends
pas la logique. Si c'est bon un mois auparavant, pourquoi, rendu là, on
recommence à zéro, on ferme tout?
Puis admettons qu'on dit : Bien, ce
serait une bonne raison que vous y alliez pour le mois, bien, au milieu du
mois, il y a la date fatidique, donc vous allez revenir puis ensuite vous allez
demander à quitter ou signifier que vous quittez, puis, huit jours plus tard,
vous allez pouvoir le faire. Il me semble qu'il y a comme cette espèce de drôle
de période de transition où on arrête tout et on recommence.
• (15 h 10) •
M. Dubé : Bien, je prends
quand même la peine de vous répondre, M. le député, mais on dit depuis le début
que c'est un système temporaire. La journée qu'on dit que c'est temporaire, ça
arrête quand? Puis ça arrête dans deux ans, deux ans après la date où on va
avoir voté le projet de loi. Puis je pense que le grand principe, qu'on soit
d'accord ou pas, c'est qu'on dit : Pendant tout ce temps-là, ça nous donne
le temps de continuer à faire des améliorations, parce que les gens nous
disent : Bien, on aimerait mieux rester dans le système public.
Puis je pense qu'on aura une situation qui
sera différente dans deux ans, qu'elle est aujourd'hui, qu'on y croie ou qu'on
n'y croie pas. Moi, j'y crois fermement, mais ça, ça peut être votre choix,
mais ce que je vous dis, c'est que la minute qu'on a décidé que c'était quelque
chose qui était temporaire, il fallait mettre une date, puis cette date-là, on
a choisi que c'était deux ans, parce que je pense qu'on est capables de
faire... améliorer les conditions du réseau, puis améliorer les conditions du
réseau, ça veut dire beaucoup de choses. On en a fait déjà beaucoup, mais il en
reste à faire. Puis, dans les deux prochaines années, je pense qu'on va
continuer à faire la même chose. Alors, c'est ça qui est la logique de...
M. Arseneau : ...écoutez,
je... Si j'avais à faire un choix, j'irais plutôt dans le sens de consolider le
service public, vous l'avez compris de par les interventions que j'ai faites,
mais de penser que, dans deux ans, on revient au système actuel, je n'arrive
pas à comprendre, parce que j'ai... Évidemment, je n'ai pas tous les éléments,
parce que j'imagine qu'il y a un paquet d'éléments qui sont dans une négociation
auquel on ne prend pas part, mais j'ai le système temporaire, il me semble que
c'est un système transitoire qui mène à autre chose. Mais là c'est un système
transitoire qui nous ramène à la case départ. C'est là que j'ai de la
difficulté à suivre. Bien, je comprends que je n'aurai pas la réponse
aujourd'hui, mais c'est comme une pause dans le système actuel, puis on revient
au système actuel après, en espérant que dans les deux années qui suivent, on a
transformé la situation, de sorte que les médecins restent spontanément là où
ils sont. C'est ça qu'il faut comprendre.
M. Dubé : Exactement ça.
Puis c'est à nous de créer les conditions. Quand on a voté il y a un peu plus
de deux ans qu'on voulait abolir les agences privées, on l'a fait. On a mis un
échéancier de trois ans puis on est en train de le réaliser. Alors, moi, c'est
la même chose. C'est exactement la même chose. Alors, c'est pour ça que je vous
dis, on... Vous pouvez y croire, pas y croire. Je pense qu'on sait ce qu'on a à
faire. Le plan de match qu'on a déposé en 2022, il est très clair. Il y a
50 actions qui sont dans ça, qui sont toutes réalisées. Il y a un reste,
c'est la négo avec les médecins. Sur les 50, il en reste une. C'est celle-là.
Voilà.
M. Arseneau : Je vais poser
la question maintenant. On aurait pu y revenir plus tard. Vous me direz, M. le
Président, si je suis hors d'ordre, mais on a entendu pendant les consultations
particulières que d'autres juridictions, on a parlé de l'Ontario, avaient tout
simplement interdit le passage au privé. Puis, depuis, j'ai lu les amendements
qui ont été déposés. Je me pose la question à savoir si on croyait vraiment que
dans deux ans on a réglé le problème puis qu'on n'a plus besoin du privé,
pourquoi plutôt que dire on revient à la case départ, pourquoi on n'irait pas,
au bout de deux ans, dire : Maintenant, ceux qui étaient déjà au privé,
vous y restez si vous voulez, mais que ceux qui sont en public, vous allez y
rester parce que, maintenant, on a bien amélioré le système, puis on va faire
comme en Ontario, on va vous garder. Point.
M. Dubé : Oui, mais je
vais juste... Prenez un petit peu de recul, là, puis ça ne me fait rien de vous
répondre une autre fois, mais en ce moment, dans ce qu'on fait là, encore une
fois, je le dis, le projet de loi ne fait pas tout, mais il y a quand même
800 médecins qui sont au privé, qui peuvent rester au privé en ce moment.
Et on a bien dit que le privé était complémentaire pendant qu'on faisait cette
transition-là. Puis on est... Il y a des gens qui m'ont dit : Bien,
pourquoi vous vous faites un principe où les Québécois vont pouvoir aller au
privé avec leur carte si jamais ils ne sont pas servis dans un délai
raisonnable? Bien, le délai raisonnable, si je veux avoir quelqu'un qui vient compléter
le public, bien, il faut que le privé soit là. Ça fait que, moi, je vous dis,
il ne faut pas regarder le projet de loi qu'on discute comme étant la seule
chose qui va améliorer le système, mais c'est un ensemble de mesures qu'on a
mis en place. Alors, je le répète, les gens qui sont au privé en ce moment, il
y en a qui font un très bon travail, il y en a qui peuvent en profiter. Alors,
moi, je vous dis, aujourd'hui, on voulait arrêter l'exode. C'est ça qu'on fait
en encadrant de façon très serrée le va-et-vient. Moi, je pense, M. le député,
qu'on peut bien revenir, mais là on est en train de parler de l'article 1
puis le principe du... Alors donc, moi, ce que je vous dis aujourd'hui, deux
ans, c'est raisonnable. Puis je pense que ça va mettre beaucoup de pression
aussi sur le réseau pour trouver des solutions. Voilà.
M. Arseneau : ...mais
comprenez-moi bien. Moi, je suis en train de discuter avec vous, je pense que
c'est assez clair, M. le Président, d'une période transitoire vers autre chose.
Vous nous dites que l'autre chose, ça va être un système amélioré au public qui
va finalement être suffisamment attrayant pour les médecins pour qu'ils ne
veuillent pas quitter. Mais s'il est suffisamment attrayant pour que les
médecins ne veuillent pas quitter, il va aussi être suffisamment optimisé pour
qu'on puisse traiter les Québécois au public. Et à ce moment-là, si on croit
véritablement au public, mais que les gens qui sont déjà au privé, bien, on
considère qu'ils vont revenir parce que le système public est si...
M. Arseneau : ...est si
attrayant. Mais, en attendant, pourquoi ne pas faire confiance au public et
dire on va faire comme en Ontario, on va tout miser sur le public et, puisque
dans deux ans ça se sera amélioré, il n'y aura plus aucune raison de permettre
des autorisations qu'on permet pendant les deux prochaines années. Donc, on
viendra à une politique et plus comme celle de l'Ontario.
M. Dubé : ...quelqu'un qui me
posait, puis je vais terminer avec ça, parce que peut être, quand, comment on
dit et je le dis gentiment, on s'entend qu'on ne s'entend pas, là. Je vais
finir avec ça.
Je reviens avec les agences privées. Quand
on a discuté du délai, il y a des gens qui disaient : Mais pourquoi vous
n'arrêtez pas les agences demain matin? Quand on parlait de ça, puis on disait
que ça coûtait 1 milliard par année. Hein, vous vous souvenez de ça, là?
Les gens disaient : Bien, arrêtez-le, c'est tout. Oui, mais on fait quoi
dans nos régions qui en ont besoin en ce moment? Puis on a dit : C'est
quoi la période qui est raisonnable pour avoir une transition? Puis même, dans
certains cas, on a été obligés de la rallonger d'à peu près six mois parce
qu'on trouvait que ça brassait un peu dans certaines régions, puis tout le
monde a accepté que c'était la bonne chose à faire. Y a-tu quelqu'un qui pourra
dire que, dans deux ans, ils rallongent la période? Je ne sais pas si ce sera
un autre gouvernement, là. Mais ce que je veux dire, M. le député, soyons
clairs, on a un échéancier qui, je pense, qui est raisonnable. On n'a pas dit
10 ans, on a dit deux ans. Moi, je pense qu'avec toutes les mesures qui
sont en train de converger en ce moment, c'est la meilleure analyse qu'on fait,
puis c'est une mesure transitoire, puis je pense qu'il y aura d'autres choses
qui arrivent d'ici ce temps là. Je suis pas mal certain, pas mal certain, puis
les gens pourront prendre des décisions à ce moment-là.
M. Arseneau : C'est évident.
Pour ne pas paraphraser quelqu'un que je ne nommerai pas, il est évident que
l'évolution va continuer d'évoluer au cours des deux prochaines années. Ça, on
est d'accord là-dessus. Mais le parallèle qu'on fait avec les infirmières a
ceci d'intéressant que la date limite qui a été fixée par le gouvernement à
partir de laquelle on devait se sevrer des infirmières, mais ce n'était pas le
retour à la case de départ où on peut faire affaire avec les infirmières et les
agences du privé, c'était on ne pourra plus faire affaire avec les agences du
privé, alors qu'aujourd'hui le parallèle ne tient pas parce qu'au bout de la
période de transition on va pouvoir ouvrir les portes grandes vers le privé.
C'est la logique inverse de ce que défend le Collège des médecins.
M. Dubé : Un exemple est
toujours difficile à comparer complètement, mais on n'a jamais empêché des
infirmières qui sont au privé de continuer à travailler au privé. Alors, je
veux juste dire...
M. Arseneau : Mais si on ne
les embauche pas!
M. Dubé : Non, non, mais
elles peuvent travailler, en ce moment, dans des cliniques privées, là, puis on
ne les empêche pas de travailler dans des cliniques privées, là.
Ça fait que je veux juste dire, je pense
que, quand on regarde tous les faits, toutes les hypothèses qu'on prend et
toutes les autres actions qui sont en cours en ce moment, puis vous l'avez bien
dit, là, moi, je... j'accepte que vous compreniez que, pendant qu'on est en
négociations, on ne parle pas de négos. J'apprécie que vous compreniez ça.
Alors, moi, je me dis : En ce moment, il y a un gouvernement qui est en
négociations avec les médecins des deux fédérations. On est là pour améliorer
le réseau puis travailler avec ces gens-là. Dans deux ans, bien, il y a des
gens qui prendront des décisions en fonction de ce qu'on aura sur la table.
Voilà.
Moi, M. le Président, c'est ça, je pense
que je voulais bien l'expliquer, puis après ça, bien, c'est au choix du député
d'être d'accord ou pas d'accord, puis je respecte ça, là. Je pense qu'on se
connaît assez, là.
Le Président (M. Provençal)
: On revient à l'amendement.
M. Arseneau : Et l'amendement
dit qu'au bout de la période de deux ans ces autorisations prennent fin. C'est
ce qu'on a dit tout à l'heure. Moi, ce que je dis simplement, c'est que
quand... quand ces autorisations prennent fin, quand l'amendement n'a plus
force de loi, là, parce qu'on est rendus au bout de l'exercice, on revient à la
case départ du système actuel. C'est ce que j'ai compris donc parce que c'est
une mesure temporaire. J'ai tout compris ça. Donc, je vous dis tout simplement
que c'est... c'est le retour à la case départ, c'est un acte de foi qu'on fait
que, dans les deux prochaines années, ce sera réglé, et on est d'accord pour ne
pas être d'accord là-dessus.
M. Dubé : Merci.
• (15 h 20) •
Le Président (M. Provençal)
:Il y a aussi d'autres interventions
sur cet amendement. S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que
l'amendement qui introduit l'article 0.8 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Alors, le nouvel article 0.8 est donc adopté.
Maintenant, nous allons débuter le
sujet 3, qui est en lien avec les dispositions transitoires et finales.
Alors, dans ces dispositions-là, je comprends, M. le ministre, que vous
souhaitez présenter un amendement qui va être le 8.1 et, en même temps, on va
traiter l'intitulé...
Le Président (M. Provençal)
:...intitulé du chapitre en même temps
que l'article. Alors, ça me prend un consentement pour traiter les deux. Est-ce
qu'il y a consentement?
Une voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:C'est... Parce qu'on va débuter par
le 8.1 juste pour bien nous situer. On avait eu des amendements qui nous
avaient été déposés. Alors, on va traiter les amendements dans l'ordre
numérique, donc 8.1, 8.2. Par la suite, on va traiter de l'article neuf. À
l'article neuf, il y aura un amendement qui sera déposé par M. le ministre. Par
la suite, on va traiter les autres amendements qui ont été déposés,
c'est-à-dire 9.1, 9.2 et suivants pour terminer avec l'article 10. Ça va?
Alors, à l'écran, vous avez l'amendement
qui introduit l'article 8.1 et l'intitulé aussi du chapitre 3.
M. Dubé : ...que ça va. Puis,
si vous avez une question, Mme la députée, n'hésitez pas, là. Parce que je ne
veux pas...
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce que ça, Mme la...
Mme Caron : Bien, en fait, M.
le Président, la question que j'avais... et c'est peut-être parce que, jeudi
dernier, j'étais dans une autre commission, mais est-ce que l'article deux a
été adopté? Celui... C'est un article de concordance pour... qui visait...
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
Mme Caron : Est-ce que ça a
été...
Le Président (M. Provençal)
:Oui. Oui.
Mme Caron : D'accord. Merci, alors,
parce que je ne l'avais pas noté.
Le Président (M. Provençal)
:Non. Il n'y a pas de problème.
Mme Caron : Ça va. Merci.
Une voix : ...
M. Dubé : Je comprends.
Alors, ça va pour 8.1?
Le Président (M. Provençal)
:Je vous en fais la lecture. Allez-y.
M. Dubé : Oui. J'en fait la
lecture. Alors : Insérer, après l'article huit du projet de loi, ce qui
suit. Et je lis aussi le titre, là, chapitre trois, Dispositions transitoires
et finales. Donc, 8.1 : «Les dispositions du chapitre un de la présente
loi ne s'appliquent pas au médecin qui a informé la Régie de l'assurance
maladie du Québec avant le 1er avril 2025 qu'il désire devenir un médecin
non participant au sens de la Loi sur l'assurance maladie conformément à
l'article 26 de cette loi.»
Donc, le commentaire :
L'article 8.1 précise qu'un médecin qui a informé la Régie de l'assurance
maladie du Québec avant le 1er avril 2025 qu'il désire devenir un
professionnel non participant devient malgré l'entrée en vigueur du régime
d'autorisation un professionnel non participant. Autrement dit, son avis de
non-participation prend effet selon les dispositions de l'article 26 de la
Loi sur l'assurance maladie puisqu'il a acheminé un tel avis avant le dépôt des
amendements qui instaurent le régime d'autorisation.
Le Président (M. Provençal)
:Merci. Alors, interventions sur
l'amendement qui introduit l'article 8.1 ainsi que l'intitulé? Mme la
députée de La Pinière.
Mme Caron : Merci, M. le
Président. Alors donc, je comprends que, si le médecin a avisé dans le régime
actuel avant le 1er avril, qui était la date de dépôt des amendements,
qu'il souhaitait être non participant, il n'est pas touché par ce projet de loi
là. Il va être non participant.
La question que j'ai... puis ce sera
peut-être à l'article 8.2 qu'il faudra la traiter, vous me direz, mais, si
le médecin avise... a avisé, admettons, le 1er mars la RAMQ qu'il
souhaitait être non participant durant le mois de mai 2025, comme sa non-participation
serait après le 1er avril, est-ce que ça va tenir quand même?
M. Dubé : Je comprends.
Allez-y.
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron ou maître? Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, merci. Donc, ici, c'est assez clair que toute demande avant le
1er avril est traitée en vertu de... je vais l'appeler l'ancien régime
versus les demandes qui seront subséquentes au 1er avril et après, là.
Donc, toute demande, peu importe la date à laquelle elle va prendre effet. Et
on comprend que le médecin qui a déposé cette demande-là était sans
connaissance de ce qui était... de ce qui a été déposé le 1er avril, donc
il est traité en vertu de l'ancien régime.
Mme Caron : Merci. Ça répond
à ma question.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député des Îles.
M. Arseneau : Bien, juste
pour préciser. Jusqu'à l'adoption de cet article-là et de la loi, ce n'est pas
dans les faits une demande. C'est un avis.
Le Président (M. Provençal)
:Oui.
M. Arseneau : Donc, on ne
parle pas de traitement d'une demande, si je comprends bien, là, le régime
actuel. On signifie qu'on quitte. Puis c'est...
Le Président (M. Provençal)
:C'est la procédure qui était... qui
était existante...
M. Arseneau : Donc, si on l'a
fait avant le... bien, enfin, les dates, là, qu'on a parlé, on n'a pas à
attendre de réponse. Puis ce n'est pas une demande, c'est une notification,
tout simplement. Donc, c'est ça, la différence entre les deux?
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron va probablement vous dire
oui....
M. Bergeron (Stéphane) : M. le
Président, donc effectivement le terme utilisé par le député est plus juste que
celui que j'ai utilisé. Donc, ce n'est pas une demande, mais bien un avis. Et
il est important de comprendre un peu, pour ce que Mme la députée avait
mentionné, que l'avis, dans la loi, la mécanique actuelle, là, on ne demande
pas une date à l'avance, l'avis, l'effet de l'avis prend effet 30 jours
après, là, c'est un automatisme.
M. Dubé : Dans la loi
actuelle.
M. Bergeron (Stéphane) : Dans
la loi actuelle.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va-tu, M. le député? Y a-t-il
d'autres interventions? Est-ce que ça a répondu à votre question, M. le député?
Est-ce que ça a répondu? Oui, ça va. Est-ce qu'il y a d'autres interventions
sur l'amendement qui introduit 8.1 et l'intitulé du chapitre III? S'il n'y
a pas d'autre intervention, est-ce que cet amendement est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Alors, le nouvel article 8.1 et les intitulés
sont adoptés. 8.2, M. le ministre.
M. Dubé : Avec plaisir.
Alors, Insérer, après l'article 8.1 du projet de loi tel qu'amendé, le
suivant : 8.2. Un médecin qui a informé la Régie de l'assurance maladie du
Québec le ou après le 1er avril 2025 qu'il désire devenir un professionnel
non participant au sens de la Loi sur l'assurance maladie, conformément à
l'article 26 de cette loi, demeure, le — puis là c'est indiqué
ici la date de sanction de la présente loi — un professionnel soumis
à l'application d'une entente ou un professionnel désengagé selon le cas ou si
son avis de non-participation a pris effet avant le — puis, encore
une fois, indiquer la date de sanction de la présente loi — redevient
à cette date un professionnel soumis à l'application d'une entente ou un
professionnel désengagé au sens de cette loi, selon celui des... ces deux
statuts qui était le sien au moment où il a transmis son avis de
non-participation à la régie.
Et en lisant le commentaire, je pense, ça
peut clarifier certaines choses. Donc, l'article 8.2 du projet de loi
prévoit que le médecin qui informe la Régie de l'assurance maladie le ou après
le 1er avril 2025 qu'il désire devenir un professionnel non participant
demeure à la date de sanction du projet de loi un professionnel soumis à
l'application d'une entente ou un professionnel désengagé selon le statut qu'il
occupait au moment de sa demande. Dans le cas où l'avis d'un tel médecin
prendrait effet avant la date de sanction du projet de loi, ce médecin
redeviendrait un médecin soumis à l'application d'une entente ou un
professionnel désengagé au jour de la sanction du projet de loi.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, y a-t-il des interventions sur l'article? Oui, Mme
la députée de La Pinière sur l'amendement qui introduit 8.2. Allez-y.
Mme Caron : Merci, M. le
Président. Alors, est-ce que je peux demander qu'on me donne un exemple
concret? Parce qu'il y a beaucoup de mots ici puis j'en perds un peu mon latin,
là.
Le Président (M. Provençal)
:Dr Bergeron.
• (15 h 30) •
M. Bergeron (Stéphane) : Merci,
M. le Président. Je vais en faire une lecture au vol pour qu'on comprenne puis
après ça je pense que les mots se saisissent mieux. En fait, dans tout cela, ce
qui est exprimé, c'est le désir qu'à compter du 1er avril s'applique le
nouveau régime temporaire. On comprend que le ministre, le gouvernement ici, ne
voulait pas déposer des articles qui seraient discutés et que des gens en
profitent en disant : Oh, ça s'en vient! Donc, de... ne voulait surtout
pas dans le cadre d'un projet de loi qui favorise la pratique dans le système
public, créer un exode vers le privé, donc il est... déposer des articles qui
disent qu'à partir du moment où les amendements ont été déposés, donc le
1er avril, le régime prend effet. Mais ceci, ça devient véritable, ça
prend vie au moment de la sanction de la loi, au moment de l'adoption de la
loi. Et là on ne sait pas combien de temps des fois, puis on ne contrôle pas tout
l'agenda. Donc, on a prévu les deux cas de figure, c'est-à-dire qu'on a
dit : Bon, si entre le 1er avril, puis on réussit à faire adopter la
loi avant le 30 jours, bien, c'est relativement... mais qu'arriverait-il
si quelqu'un avait déposé son avis le 1er avril, la loi n'est pas
encore... puis que la loi aurait pris... aurait été sanctionnée au
36e jour, au 38e jour? Lui, pendant ce temps-là, il y a déposé sa
demande le 1er avril, 30 jours après, il devient non participant. C'est
ce cas de figure là pour...
15 h 30 (version non révisée)
M. Bergeron (Stéphane) : …éviter
un exode. On fait clairement comprendre ici que, peu importe le délai dans
lequel la loi va être adoptée, sanctionnée… qu'à compter du 1ᵉʳ avril,
même si vous avez déposé, la Régie l'a traité, parce qu'elle… ce n'est pas encore
en vigueur, bien, qu'à compter du 1ᵉʳ avril ça va être le régime
temporaire, vous allez retourner à l'intérieur de votre statut...
Mme Caron : Alors, si je
paraphrase, est-ce que le médecin… quand on dit que le médecin qui aurait
demandé le 1ᵉʳ avril, là, est-ce qu'on parle de l'ancien régime ou… de la
façon actuelle de faire ou du régime temporaire?
M. Bergeron (Stéphane) : Bon. M.
le Président, donc, le nouveau régime, le régime temporaire, n'est pas encore
en vigueur. Donc, le cas qu'on traite ici, c'est quelqu'un qui, le 1ᵉʳ avril,
ou le 2 avril, ou le 5 avril… puisque le régime n'est pas en vigueur,
il ne peut pas appliquer en fonction… ou de faire sa demande en vertu du
nouveau régime. Donc, ici, clairement, c'est une… c'est un avis déposé, je vais
essayer d'utiliser le terme adéquat, c'est un avis déposé par le médecin en
vertu de l'ancien régime.
Mme Caron : Donc, le médecin
dépose un avis entre le 1ᵉʳ avril et la date de sanction de la loi. C'est…
son avis ne sera pas effectif, est-ce que c'est ce que je dois comprendre? C'est-à-dire
que l'avis ne sera… ou l'avis ne sera pas recevable. Il ne pourra pas… Il va
rester participant, qu'il l'ait demandé le 1ᵉʳ avril, le 15 avril,
entre… donc, entre la date du dépôt des amendements, 1ᵉʳ avril, et la date
de sanction de la loi, même s'il fait un avis, bien, l'avis ne sera pas… entrera
en vigueur. Il va rester dans… il va garder le même statut qu'il a. Et puis,
une fois que la loi sera sanctionnée, il pourra toujours, là, à ce moment-là,
faire une demande d'autorisation, qui lui sera accordée ou non.
Le Président (M. Provençal)
:Me Gagnon, est-ce que vous pouvez
commenter?
Mme Gagnon (Maude) : Merci, M.
le Président. Oui. En fait, il peut y avoir, selon la date de sanction de la
loi, des avis qui vont prendre effet. Donc, c'est notre deuxième cas dans l'article.
Donc, si on sanctionne la loi dans 30 jours, par exemple, puis qu'il y a
un médecin qui a transmis son avis le 1ᵉʳ avril, donc au 30 avril,
par exemple, le médecin va avoir eu le temps de devenir non participant, selon
son avis, parce que notre loi ne sera pas encore en vigueur. Mais, quand notre
loi va entrer en vigueur, là, elle va produire ses effets. Et c'est à ce moment-là
que le médecin va redevenir participant ou désengagé selon le statut qu'il
occupait.
Mme Caron : D'accord. Merci.
Donc, je comprends, c'est le 30 jours dont on parlait tout à l'heure. Dans
le… dans le système actuel, ça prend 30 jours avant d'entrer en effet.
Donc, si l'avis a été déposé le 1ᵉʳ avril, normalement, il entrerait en
vigueur le 30 avril. Et puisque… peut-être que la loi va être sanctionnée
après, ceux-là pourront être non participants, mais pas les autres, par la
suite, parce qu'ils vont devoir faire une demande. Merci.
Le Président (M. Provençal)
: Vous avez très bien résumé. Y a-t-il d'autres
interventions sur l'amendement qui introduit le 8.2? S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'amendement introduisant l'article 8.2, par M. le ministre, au
projet de loi n° 83, est adopté? Alors, le nouvel article 8.2… je dis
«8.3», mais c'est 8.2, est donc adopté… 8.3. Maintenant, on va l'article neuf.
Oui.
M. Dubé : Vous êtes pas mal
bon, M. le Président. 9.1…
Des voix : …
M. Dubé : Woups! Mais moi, j'ai…
Bien, c'est…
Le Président (M. Provençal)
:Non. Là, on a… on va prendre…
M. Dubé : Vous me l'avez dit
deux fois, vous me l'avez dit deux fois, puis...
Le Président (M. Provençal)
: Alors, M. le ministre, on commence par traiter l'article 9,
qui était dans notre cahier, qui a été déposé…
M. Dubé : …excusez-moi.
Le Président (M. Provençal)
:Et, par la suite, on va traiter un
amendement que vous avez à l'article 9, et, par la suite, on va traiter
les autres amendements 9.1 et suivants.
M. Dubé : Merci de me ramener
à l'ordre. M. le Président. Article 9 : O.K. L'article 29 de la
Loi sur l'assurance maladie, édicté par l'article 1…
Le Président (M. Provençal)
: Bien, l'article 27.
M. Dubé : J'ai dit ça?
Le Président (M. Provençal)
: C'est parce que j'avais compris 29.
M. Dubé : Ça se peut, c'est ma
dyslexie, à cette heure-là, qui rentre en fonction. Vous faites bien de me
surveiller, M. le Président. Alors, 9 : L'article 27 de la Loi sur l'assurance
maladie, édicté par l'article 1 de la présente loi, ne s'applique pas aux
médecins qui ont…
M. Dubé : ...qui ont débuté
l'exercice de leur profession au Québec avant de...», puis là c'est marqué,
«...(indiquer... la date de la section de la sanction de la présente loi).» Un
peu ce qu'on vient de discuter tout à l'heure.
Le Président (M. Provençal)
:Avant que vous alliez plus loin, on
m'avait mentionné qu'on ne devrait pas lire le mot «débuté», on devrait dire le
mot «commencé». Est-ce que je me trompe, Mme... Me Gagnon?
M. Dubé : En ligne avec ce
qu'on avait déjà discuté...
Une voix : C'était juste une
coquille dans...
Le Président (M. Provençal)
:C'est une coquille qu'il y avait.
Mais c'est juste pour informer...
M. Dubé : Voulez-vous que je
la relise? Parce que...
Le Président (M. Provençal)
:Non, je viens de...
M. Dubé : Non? On remplace le
mot «débuté» par «commencé».
Le Président (M. Provençal)
:«Commencé». Donc : «...ne
s'applique pas aux médecins qui ont commencé l'exercice de leur profession au
Québec avant le»...
M. Dubé : Je n'avais pas
cette correction-là, je suis désolé. O.K.
Le Président (M. Provençal)
:Il vous reste le commentaire, M. le
ministre.
M. Dubé : Dans le
commentaire : L'article neuf du projet de loi propose de prévoir que la
mesure visant l'approbation du médecin à demeurer un médecin participant
pendant cinq ans ne s'applique pas aux médecins qui débutent l'exercice de leur
profession au Québec avant la date de sanction de la loi.
Le Président (M. Provençal)
:Et là je vais vous demander de nous
présenter votre amendement à l'article neuf.
M. Dubé : Est-ce que j'ai
un... Moi, j'ai juste un 9.1. Je ne sais pas si j'ai... Pouvez-vous me...
Merci, merci beaucoup. O.K. Alors...
Des voix : ...
M. Dubé : Ce n'est pas le
bon?
Des voix : ...
M. Dubé : Ça va pour tout le
monde? Oui. C'est bon?
Le Président (M. Provençal)
:Je vais vous demander un instant.
C'est parce que, là, si vous me dites que ce n'est pas le bon amendement...
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Est-ce qu'il est correct? Oui, parce
qu'on va le projeter maintenant à l'écran. C'est celui-là
M. Dubé : O.K., on en revient
à la notion de professionnel soumis... Ah! O.K., c'est pour ça. Donc, c'est
vraiment de la concordance qu'on... O.K., c'est beau. O.K., c'est beau, je
m'excuse.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, je vous invite à nous lire
votre amendement à l'article neuf.
M. Dubé : Très bien. Alors,
article 9 : Remplacer à l'article 9 du projet de loi, «ont
commencé l'exercice de leur profession au Québec» par «ont déjà été des
professionnels soumis à l'application d'une entente conclue en vertu de
l'article 19 de la Loi sur l'assurance maladie»
Et le commentaire : Cet amendement
vise à préciser que la mesure visant l'obligation du médecin à demeurer un
médecin participant pendant cinq ans ne s'applique pas aux médecins qui ont
déjà été des professionnels soumis à l'application d'une entente conclue en
vertu de l'article 19 sur l'assurance maladie avant la date de la
sanction.
Ça fait que, si on regarde le texte tel
que modifié, merci beaucoup de l'avoir mis à l'écran, on dit bien : «ne
s'applique pas aux médecins qui ont déjà été... professionnels soumis à
l'application de l'entente conclue en vertu de l'article 19 de la Loi sur
l'assurance maladie avant le (indiquer la date de la sanction de la présente
loi).»
Le Président (M. Provençal)
:...des interventions concernant...
Oui, Mme la députée de La Pinière.
Mme Caron : Merci, M. le
Président. Alors, est-ce qu'on doit comprendre que ça ne s'applique pas aux
médecins, à ceux qui ont fini leurs cinq ans de médecine, ceux aussi qui ont
fini leur résidence et qui sont déjà dans le réseau public comme... et qui
pratiquent comme médecins de famille ou comme spécialistes? Est-ce que c'est
avant la sanction de la loi?
Le Président (M. Provençal)
:Dr. Bergeron.
• (15 h 40) •
M. Bergeron (Stéphane) : M.
le Président, donc, le médecin participant, c'est un médecin qui, en quelque
sorte, a demandé le droit de facturer en vertu des ententes qu'il y a entre les
fédérations médicales et la RAMQ. Ce que l'on n'a pas voulu faire ici... On a
eu quelques échanges sur l'exercice de la médecine. On peut demander ce
statut-là puis dire : Moi, je vais commencer à facturer ou à travailler
juste dans trois semaines parce que je prends des vacances avant. Donc, on a
voulu se sortir de cela pour dire : À partir du moment où il est reconnu
que vous êtes soumis à une entente de rémunération, peu importe que vous ayez
travaillé le lundi, le mardi, cette semaine ou dans deux semaines, vous allez
être exclu ou, en fait, vous êtes grand-périsé au niveau de ces clauses-là.
Nous n'avons pas utilisé non plus la référence à, vous pourriez vous poser la
question, la formation postdoctorale aux résidences, pour les raisons que je
vais... des cas relativement simples que vous allez comprendre. Le médecin qui
a terminé sa résidence...
M. Bergeron (Stéphane) : ...au
Maroc, en France ou en Colombie-Britannique, là, peu importe, là, à son
endroit, même s'il a pratiqué trois, ou quatre, ou cinq ans à l'extérieur puis
qu'il décide de demander de venir travailler au Québec. L'intention du
gouvernement, c'est de dire que ce médecin-là est soumis à une exigence de
travailler pendant cinq ans dans le secteur public avant de pouvoir faire une
demande, s'il le désire, de devenir non participant. Donc, c'est pour ça qu'on
s'est sorti des notions de résidence, parce que la résidence, elle peut se
compléter au Québec, mais elle peut se compléter ailleurs, puis qu'on a indiqué
que ceux qui étaient grand-pèrisés, ce sont donc des gens, puis il faut qu'ils
aient complété leur formation qui les rend admissibles à facturer comme
médecins spécialistes ou omnipraticiens en vertu des ententes de
rémunération... donc, ce sont ceux-là qu'on est venus grand-pèriser, donc, des
gens qui ont demandé une pratique au Québec, déjà, et les autres ne sont pas
soumis à ça. Donc, les autres, ça peut être des résidents qui sont en cours de
formation, présentement, au Québec, ou des gens qui ont déjà complété la
formation ailleurs, qui ont peut-être pratiqué ailleurs puis qui demandent à
venir travailler au Québec.
Mme Caron : Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va? Oui, M. le député des Îles.
M. Arseneau : ...comprendre,
là, à partir de quand, normalement, est-ce qu'on devient un professionnel
soumis à l'application de l'entente en vertu de l'article 19?
M. Bergeron (Stéphane) : Je
vais me retourner, M. le Président, donc, si vous permettez. Est-ce que vous
avez une réponse précise ou j'y vais, puis vous allez compléter? Vous allez...
M. Pelletier (Vincent) : Vous
pouvez me passer la parole si vous voulez.
Le Président (M. Provençal)
:Alors, je ne pense pas que vous aviez
pu intervenir aujourd'hui. Oui, vous êtes intervenu? Merci de me rappeler. Je
vous le dis, là, c'est le café qui n'est pas assez fort. D'accord. Je vous cède
la parole.
M. Pelletier (Vincent) : Merci,
M. le Président. Alors, un médecin, dès qu'il s'inscrit au Collège des médecins
avec son permis qu'on appelle régulier, par opposition au médecin résident,
donc, dès qu'il obtient son permis de pratique régulière, est automatiquement
inscrit à la Régie de l'assurance maladie. Il y a des échanges qui se font de
manière presque quotidienne, je ne veux pas dire «quotidienne», au cas où il y
a des jours où on n'en a pas, là, mais donc les listes sont mises à jour de
façon presque journalière, aussitôt que la... est inscrite au Collège des
médecins.
M. Arseneau : Juste pour pour
illustrer comment ça se passe, là, on obtient un permis régulier après avoir
terminé notre résidence ou nos études postdoctorales, peu importe, on obtient
un permis qui nous permet de s'inscrire au Collège des médecins, le... Est-ce
que c'est quelque chose, un processus qui est automatique ou il y a une étude
de dossier? Est-ce qu'en déposant le permis on obtient l'inscription et le
droit de facturer dans l'espace de quelques minutes ou...
M. Pelletier (Vincent) : Je
ne sais pas comment fonctionne l'inscription au tableau de l'ordre du Collège
des médecins. Ça relève du Collège des médecins. Moi, ce que je peux vous dire,
c'est qu'une fois que cette étape-là a été franchie, donc, la personne s'est
inscrite et l'ordre a accepté. Je ne peux pas vous dire s'il y a des modalités
particulières, des vérifications qui sont faites. Je sais, pour les avocats,
oui, mais, pour les médecins, je ne sais pas comment ça fonctionne. Dès que la
personne est inscrite, elle est automatiquement... son numéro est
automatiquement transmis à la régie, qui le met dans la liste des médecins
participants. La période préalable, ça je ne peux pas vous répondre,
malheureusement.
M. Arseneau : D'accord. Donc,
si je comprends bien, c'est le Collège des médecins qui signifie à la RAMQ
qu'il y a un nouveau professionnel inscrit.
M. Pelletier (Vincent) : C'est
exact.
M. Arseneau : D'accord.
Merci.
Le Président (M. Provençal)
: Merci beaucoup, maître Pelletier. M. le député de
Rosemont.
M. Marissal : Oui. Merci, M.
le Président. Il fallait d'abord que je retrouve le mémoire que le Collège des
médecins nous avait déposé, parce que j'avais en tête, là, qu'il y avait
quelque chose là. Je vais vous lire les trois paragraphes, ça va être plus
rapide que si j'essaie de vous les résumer.
Alors j'y vais, ça va comme suit :
«Par ailleurs, l'article 9 du projet de loi précise que l'article 27 ne
s'appliquerait pas aux médecins qui exerçaient au Québec avant la sanction de
la loi. Alors, qu'adviendrait-il d'une personne devenue médecin après l'entrée
en vigueur du projet de loi et qui exercerait pendant cinq ans dans le régime
public, mais qui finirait par démissionner ensuite du tableau de l'ordre pour
aller exercer ailleurs au Canada ou dans un autre pays? Si cette personne se
réinscrivait par la suite du tableau... du tableau, je présume que c'est «au
tableau» de l'ordre, serait-elle assujettie à nouveau au nouvel article 27?
Devrait-elle plutôt demeurer membre afin de conserver ses acquis? Finalement,
malgré l'ajout de l'article 27, tout nouveau médecin participant pourrait
prodiguer des services non assurés, comme des services esthétiques ou de
télémédecine...
M. Marissal : ...dans le
cadre du régime collectif d'assurance d'un employeur. Dans l'éventualité où la
non-participation au régime public serait encore permise, le collège est en
accord avec une application large de l'article 27 afin qu'il vise tout
nouveau médecin, peu importe sa provenance. Par ailleurs, à notre avis, en
toute équité, les autres professionnels en santé... Bon, ça, c'est autre chose.
On ne va pas élargir plus que ça, là. Le débat sur les ordres professionnels,
on l'a eu ici. Alors, je ne sais pas si ça apporte quelque chose au débat. Je
voulais juste m'assurer qu'on ait bien couvert ça aussi.
Le Président (M. Provençal)
: Dr Bergeron.
M. Bergeron (Stéphane) :
Merci, M. le Président. Donc, je pense que nous avons expliqué en quoi la
vision de tout nouveau médecin, en fait, tout nouveau médecin s'installant au
Québec, là, je pense que c'est implicite dans ça. Et j'ai expliqué pourquoi
l'usage des termes que l'on suggérait par sous-amendement était quelque chose
qui nous permettait de capter cela. Donc, pour cette partie-là, ça me semble
couvert. À la deuxième partie qui est plus technique, à savoir si j'ai déjà été
inscrit puis je me suis désinscrit ou je suis allé travailler ailleurs, je
pense que l'option, puis c'est... ils ont commenté, mais il y a un
sous-amendement qui a été apporté., ce qui est, ici, dans le sous-amendement,
c'est qu'il a déjà été soumis à l'application. Donc là, on ne parle pas de
continuité, on parle d'antériorité. À un moment donné, il a déjà été soumis. À
ce moment-là, il est grandpérisé.
M. Marissal : O.K.
M. Dubé : ...grandpérisé.
M. Marissal : C'est bon.
M. Dubé : C'est parce que
c'est le sous-amendement qui...
M. Marissal : Oui.
M. Dubé : Voilà, qui en
tient compte.
M. Dubé : Merci beaucoup,
Dr Bergeron.
Le Président (M. Provençal)
:M. le député des Îles, vous semblez
vous questionner. Ça va? Oui? O.K. est ce qu'il y a d'autres interventions sur
l'amendement à l'article 9? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce
que l'amendement à l'article 9 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Maintenant, y a-t-il des interventions à
l'article 9 tel qu'amendé? Non. Alors, s'il n'y a pas d'autre
intervention, est-ce que l'article 9 amendé est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Merci. Ce qui nous amène à votre
amendement 9.1, M. le ministre.
M. Dubé : Très bien, M.
le Président. Article 9.1. Insérer, après l'article 9 du projet de
loi, le suivant :
«9.1. Les dispositions du chapitre I
de la présente loi cessent d'avoir effet le, entre parenthèses (indiquer la
date qui suit de deux ans celle de la sanction de la présente loi).»
Le commentaire. L'article 9.1,
introduit par cet amendement, prévoit que les dispositions du chapitre I,
soit les dispositions relatives au régime d'autorisation, prennent fin deux ans
après la sanction du projet de loi. À ce moment, le processus pour devenir un
professionnel non participant prévu à l'article 26 de la Loi sur l'assurance
maladie redevient applicable pour les médecins, et ceux-ci n'ont plus à obtenir
une autorisation de Santé Québec pour devenir des professionnels non
participants.
Le Président (M. Provençal)
: Interventions sur l'amendement qui introduit l'article 9.1?
S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que l'amendement qui introduit
l'article 9.1 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Provençal)
: Alors, le nouvel article 9.1 est donc adopté. 9.2, M.
le ministre.
M. Dubé : Bien.
Alors : 9.2 Insérer, après l'article 9.1 du projet de loi tel
qu'amendé, le suivant «jusqu'au, entre parenthèses (indiquez ici la date qui
suit de deux ans celle de la sanction de la présente loi). L'article 27 de
la Loi sur l'assurance maladie, édicté par l'article 1 de la présente loi,
doit se lire en y remplaçant «se prévaloir de l'article 26 afin de devenir
un professionnel non participant» par «demander une autorisation en vertu de
l'article 0.2 de la Loi favorisant l'exercice de la médecine au sein du
réseau public de la santé et des services sociaux, entre parenthèses (indiquez
ici l'année et le numéro de chapitre de cette loi».
Le commentaire. L'article 9.2 a pour
objectif de faire concorder temporairement l'article 27 de la Loi sur
l'assurance maladie, introduit par l'article un du projet de loi, avec le
régime d'autorisation prévu par amendement, et ce, pour la durée seulement de
ce régime.
• (15 h 50) •
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il des interventions sur
l'amendement qui introduit l'article 9.2? Oui, Mme la députée de La
Pinière.
Mme Caron : Merci, M. le
Président. Alors, juste pour préciser, donc, c'est qu'on remplace la façon
actuelle de faire les choses par...
Mme Caron : ...le régime
temporaire pour deux ans. C'est bien ça?
M. Dubé : C'est exactement
ça.
Mme Caron : Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Ça va?
Mme Caron : Je n'ai pas
d'autre question. Non.
Le Président (M. Provençal)
:Pas d'autre question. Y a-t-il
d'autres interventions sur le 9.2? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'amendement qui introduit l'article 9.2 au projet de loi
n° 83 par M. le ministre est adopté? Donc, le nouvel article 9.2 est
donc adopté. Je vous inviter à nous faire lecture de 9.3, M. le ministre.
M. Dubé : Avec plaisir.
Insérer, après l'article 9.2 du projet de loi tel qu'amendé, le
suivant :
«9.3. Jusqu'au (indiquer ici la date qui
suit de deux ans celle de la sanction de la présente loi) les dispositions d'un
règlement pris en vertu de l'article 29 de la Loi sur l'assurance maladie
s'appliquent avec les adaptations nécessaires aux changements effectués suivant
les dispositions du chapitre un de la Loi favorisant l'exercice de la médecine
au sein du réseau public de la santé et des services sociaux (indiquer ici
l'année et le numéro de chapitre de cette loi).»
Le commentaire, M. le Président :
C'est que l'article 9.3 vise à faire concorder l'article 29 de la Loi
sur l'assurance maladie avec l'introduction du chapitre un, et ce, pour la
durée du régime d'autorisation.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il des interventions sur
l'amendement qui introduit l'article 9.3? S'il n'y a pas d'intervention,
est-ce que l'amendement introduisant l'article 9.3, par M. le ministre, du
projet de loi n° 83 est adopté? Adopté. Merci. Donc, le nouvel
article 9.3 est donc adopté. Amendement, 9.3.1, maintenant. M. le
ministre.
M. Dubé : Oui. Alors :
Insérer, après l'article 9.3 du projet de loi tel qu'amendé, le
suivant :
«Jusqu'au (indiquer ici la date qui suit
de deux ans celle de la sanction de la présente loi) les articles 77,
77.0.1 et 77.1.1 de la Loi sur l'assurance maladie modifiés respectivement par
les articles deux, trois et 3.1 de la présente loi, l'article 259...
259, pardon, de la Loi sur la gouvernance du système de santé et des services
sociaux, modifié par l'article quatre de la présente loi, l'article 257 de
la Loi sur les services de santé et les services sociaux pour les Inuit et les
Naskapis modifié par l'article sept de la présente loi, et l'article 132.2
de la Loi sur les services de santé et les services sociaux pour les
autochtones cris modifié par l'article huit de la présente loi, s'appliquent
comme si tout médecin était un médecin qui ne peut devenir un professionnel non
participant en raison de l'application de l'article 27 de la Loi sur
l'assurance maladie telle qu'édictée par l'article un de la présente loi.»
Le commentaire : Cet amendement est
donc de concordance avec les modifications apportées par le présent projet de
loi aux articles 77, 77.0.1 et 77.1.1 de la Loi sur l'assurance maladie à
l'article 259 de la Loi sur la gouvernance du système de santé et de
services sociaux, à l'article 257 de la Loi sur les services de santé et
des services sociaux pour les Inuit et les Naskapis, et à l'article 132.2
de la Loi sur les services de santé et services sociaux pour les autochtones
cris. Ainsi, pendant les deux années du régime d'autorisation, un médecin ne
pourra devenir un médecin non participant en application de ces dispositions,
mais il lui sera plutôt interdit d'être rémunéré pour tout service assuré.
Voilà.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions? Mme la députée de La
Pinière.
Mme Caron : Merci, M. le
Président. Est-ce qu'on peut nous dire à quoi font référence ces articles des
différentes lois qui sont... qui sont nommées?
Le Président (M. Provençal)
:77.01?
Mme Caron : Oui. Et 77.1.1.
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
:Alors, Maître Pelletier.
M. Pelletier (Vincent) : Oui,
merci, M. le Président. Si vous vous rappelez, c'est les articles que nous
avions modifiés, qui prévoyaient notamment que la personne ne pouvait... la
personne devenait... on forçait la personne de devenir non-participante à la
suite... dans le cadre de 77. C'était... Ça avait violé la loi en lien avec la
facturation à la régie. Les articles par exemple de la LGSSS, c'était la
personne qui ne respectait pas son délai avant de... pour changer d'emplacement
de pratique qui devait... était essentiellement suspendue de pratiquer dans le
public pendant le double de la période manquante dans son délai, qu'on... ces
personnes-là, on les... dans...
M. Pelletier (Vincent) :
...dans le fond, on les faisait devenir non-participantes. Maintenant, on les
empêche de facturer à la régie, là, par concordance avec les articles qui leur
empêchent de devenir un médecin non participant pendant leurs premiers cinq
ans.
Mme Caron : Donc, est-ce que
ça veut dire qu'ils vont rester participants, mais sans pouvoir facturer?
M. Pelletier (Vincent) : Oui,
Mme la députée, c'est effectivement ce que les articles prévoient que nous
avons adopté la semaine dernière.
Mme Caron : Merci.
Le Président (M. Provençal)
:Ça a répondu à votre question?
Mme Caron : Oui.
Le Président (M. Provençal)
: Y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement qui
introduit l'article 9.3.1 dans le projet de loi? S'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'amendement introduisant l'article 9.3.1 de M. le ministre est
adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Alors, le nouvel article 9.3.1 est donc
adopté. Alors, M. le ministre, 9.4.
M. Dubé : Oui. Alors :
Insérer, après l'article 9.3 du projet de loi, tel qu'amendé, le
suivant : 9.4. Le ministre de la Santé et des Services sociaux est chargé
de l'application de la présente loi
Le commentaire : Cette disposition
précise que le ministre de la Santé et des Services sociaux sera chargé de
l'application de la loi.
Le Président (M. Provençal)
:Interventions? S'il n'y a pas
d'intervention, est-ce que l'amendement qui introduit l'article 9.4 est
adopté?
Des voix : ..
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Alors, le nouvel article 9.4 du projet de loi
n° 83 est donc adopté. Maintenant, article 10, M. le ministre.
M. Dubé : La présente loi
entre en vigueur le (indiquer ici la date de sanction de la présente loi».
Le commentaire : L'article 10 du
projet de loi propose que la date d'entrée en vigueur de la loi soit fixée à la
date de sa sanction.
Le Président (M. Provençal)
:Y a-t-il des interventions? S'il n'y
a pas d'intervention, est-ce que l'article 10 du projet de loi n° 83
est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Merci beaucoup. Nous en sommes rendus à la fin de
l'étude détaillée. Alors, est ce qu'il y a des interventions sur les intitulés
des chapitres? Non. Les intitulés des chapitres, tels qu'amendés, sont-ils
adoptés?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Merci. Est-ce que le titre du projet de loi est
adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Je propose que la commission recommande la
renumérotation du projet de loi amendé. Cette version est-elle adoptée?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Je propose que la commission adopte une motion
d'ajustement des références. Cette motion est-elle adoptée?
Des voix : ...
Le Président (M. Provençal)
: Adopté. Merci beaucoup.
Alors, nous en sommes maintenant aux
remarques finales, et je vais céder la parole au député des Îles-de-la-Madeleine.
M. Arseneau : Je n'ai pas de
remarques finales.
Le Président (M. Provençal)
: Ça va. Mme la députée de La Pinière, avez-vous des
remarques?
Mme Caron : Oui,
quelques-unes.
Le Président (M. Provençal)
:Allez-y.
Mme Caron : Alors, d'abord,
merci à tout le monde pour le travail, y compris toute l'équipe de légistes et
toute l'équipe technique. Donc, on a tenté de travailler le plus sérieusement
possible sur ce projet de loi pour améliorer les irritants. Comme on dit
parfois, on peut se mettre d'accord de ne pas être d'accord. Alors, moi,
j'aurais bien aimé qu'on puisse, avant de traiter de toute la liasse
d'amendements du... qui ont été déposés le 1er avril, je pense que ça
aurait été bien qu'on puisse entendre quelques groupes, là, prendre peut-être
1 heure et demie de notre temps pour avoir leur... voir comment ils
recevaient ça et voir s'il n'y aurait pas eu des... peut-être des bonifications
auxquelles on n'a pas pensé ça sans les avoir entendus. Et je demeure inquiète
par rapport aux effets que le projet de loi pourrait avoir sur la motivation de
nos meilleurs jeunes qui veulent exercer la médecine au Québec. Alors, je
m'arrête ici, M. le Président, pour les remarques finales, mais je tenais quand
même à mentionner ces points-là. Merci.
• (16 heures) •
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup, Mme la députée.
Alors, à moins qu'il y a d'autres députés qui voudraient prendre la parole, je
céderai la parole à M. le ministre pour ses remarques.
M. Dubé : Mais je vais être
bref aussi, je pense, premièrement, remercier non seulement mes collègues du
gouvernement mais l'opposition et particulièrement d'avoir eu, je dirais, des
commentaires constructifs, parce que j'ai toujours dit que des projets de loi,
c'est perfectible. Puis je pense que les discussions qu'on a eues alentour de
la table au cours des derniers jours... C'était un projet de loi qui était
important pour nous puis, je pense, important pour les Québécois lorsqu'on veut
renforcer le système public. Et on avait...
16 h (version non révisée)
M. Dubé : ...les suggestions
qui nous avaient été faites, plusieurs suggestions qui nous avaient été faites
en commission. C'est pour ça, d'ailleurs, qu'on avait déposé la liasse d'amendements
il y a quelques semaines.
Et je garderais l'essentiel de mes
commentaires pour lorsqu'on aura les autres étapes du projet de loi, mais,
encore une fois, je veux remercier M. le Président, mais aussi tous les membres
de la commission et beaucoup les équipes de légistes, comme vous avez vu, qui
peuvent répondre souvent à des questions très techniques... puis d'être
capables d'avoir des simulations, de donner des exemples concrets. C'est ça qu'on
a besoin. Alors, à toutes les équipes, là, RAMQ, du ministère... Dr Bergeron,
vous êtes très clair, toujours, et merci beaucoup pour votre participation.
Alors, M. le Président, j'arrêterais là mes commentaires, puis on fera des
commentaires plus tard. Merci beaucoup.
Le Président (M. Provençal)
:Merci beaucoup, M. le ministre. Pour
ma part, je tiens à vous remercier de votre collaboration. Je veux remercier
aussi l'ensemble des députés de l'opposition pour la profondeur de leurs
questionnements, qui a permis de clarifier certaines choses ou même d'améliorer
certaines choses. Alors, c'est très important. L'ensemble du personnel qui nous
accompagnait, toujours assez... très clairs, au niveau de vos explications, c'est
ce qui nous permet de pouvoir finalement faire adopter des articles.
Alors, sur ce, la commission ayant
accompli son mandat ajourne ses travaux sine die. Merci beaucoup.
(Fin de la séance à 16 h 03)