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(Dix heures dix-huit minutes)
Le Président (M. Bordeleau): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission permanente des transports reprend ses travaux pour
poursuivre l'étude article par article du projet de loi no 4, Code de la
sécurité routière.
Les membres, pour la séance de ce matin, sont: M. Baril
(Arthabaska), M. de Belleval (Charlesbourg), M. Goulet (Bellechasse), M.
Gratton (Gatineau), M. Grégoire (Frontenac), M. Lévesque
(Kamouraska-Témiscouata), M. Mailloux (Charlevoix), M. O'Neill
(Chauveau), M. Proulx (Saint-Jean).
Les intervenants sont: M. Beauséjour (Iberville), M. Fontaine
(Nicolet-Yamaska), M. Mathieu (Beauce-Sud), M. Michaud (Laprairie), M.
Ouellette (Beauce-Nord), M. Perron (Duplessis), M. Verreault (Shefford).
M. Gratton: M. le Président...
Le Président (M. Bordeleau): Oui, M. le
député de Gatineau.
M. Gratton: Pourriez-vous intervertir M. Mathieu et M. Mailloux
pour que M. Mathieu soit membre de la commission?
Le Président (M. Bordeleau): M. Mathieu remplacerait M.
Mailloux, d'accord...
M. Gratton: Et M. Mailloux remplacerait M. Mathieu.
Le Président (M. Bordeleau): ... et M. Mailloux
deviendrait intervenant. D'autres substitutions? Cela va?
M. de Belleval: On pourrait peut-être...
Le Président (M. Bordeleau): Oui, M. le ministre.
Articles suspendus
M. de Belleval: ... retourner à l'article 245, pour faire
suite à une remarque du député de Bellechasse, pour lequel
nous pourrions présenter un amendement, comme nous l'avions
laissé entendre hier, sur l'histoire du pare-brise et des vitres qui
doivent être libres de matières nuisibles pour la
visibilité. On proposerait de remplacer l'article 245 actuel qui dit:
"Nul ne peut appliquer sur le verre transparent un matériel ou une
matière qui a pour effet d'empêcher ou de nuire à la
visibilité qu'on doit en avoir de l'intérieur et de
l'extérieur du véhicule" par l'article suivant qui
répondrait, je pense, aux préoccupations, entre autres, d'agents
de la Sûreté du Québec, tel qu'expliqué hier par le
député de Bellechasse.
L'article 245 serait remplacé par le suivant: "Le pare-brise et
les vitres d'un véhicule automobile doivent être libres de toute
matière pouvant nuire à la visibilité du conducteur. Nul
ne peut appliquer sur le verre transparent un matériel ou une
matière qui a pour effet d'empêcher ou de nuire à la
visibilité qu'on doit en avoir de l'intérieur ou de
l'extérieur du véhicule."
On pense qu'avec cet article on rejoint d'un seul coup à la fois
la préoccupation actuelle de l'article 245 et celle que soulevait le
député de Bellechasse hier.
Le Président (M. Bordeleau): Oui, j'avais
déjà reconnu le député de Bellechasse.
Entendez-vous.
M. le député de Gatineau.
M. Gratton: Je voudrais simplement dire au ministre que,
forcément, sur la rédaction de l'article, il n'y a pas de
problème, mais j'aimerais attirer son attention sur le fait que l'amende
prévue en cas d'infraction à l'article 245 était de $100 a
$200, ce qui se justifie dans le cas d'apposer quelque chose sur la vitre, mais
s'il s'agit de nettoyer la neige, je pense que cela est un peu fort. Il
faudrait sûrement faire un amendement. Peut-être le traiter dans
deux alinéas distincts. Je laisse cela aux juristes.
M. de Belleval: Oui.
M. Goulet: Parce qu'il y a un cas où c'est le
propriétaire lui-même qui a appliqué la matière.
M. de Belleval: D'accord. Le premier alinéa, on y arrive
tout juste, on le mettra dans le bon article.
M. Goulet: J'en profite, M. le Président, pour poser une
question là-dessus. Je remercie le ministre d'avoir apporté
cet
amendement.
On dit "de l'intérieur et de l'extérieur." Bien sûr,
au niveau des matières qu'on applique sur les vitres de
côté, par exemple, on voit souvent cette fameuse matière
qui fait qu'on voit très bien de l'intérieur, mais de
l'extérieur, on ne voit pas à l'intérieur du
véhicule. Cela veut dire que cet article empêcherait cette
pratique.
Je ne sais pas comment on appelle le fameux collant.
M. de Belleval: Exactement.
M. Goulet: Pourquoi doit-on voir? Est-ce que c'est important
qu'on puisse voir à l'intérieur du véhicule? Cela veut
dire que je n'ai plus le droit de mettre un rideau, par exemple. Quelqu'un qui
a une camionnette n'aura pas le droit de mettre un rideau sur les vitres de
côté. C'est important.
M. de Belleval: Essentiellement pour des motifs de
sécurité à l'intention des corps policiers. Il peut
être dangereux pour eux de s'approcher d'un véhicule sans pouvoir
voir comme il faut à l'intérieur de ce véhicule. Ils ont
eu des mauvaises surprises de ce côté.
M. Goulet: II y a une question que je voulais formuler hier. Vous
avez les fameuses camionnettes où on applique une matière que je
viens de décrire, mais vous avez également les campeurs, avec un
paquet de rideaux qui se ferment. Est-ce que cela veut dire que ces rideaux
devront demeurer ouverts? C'est la question qu'on nous a posée, c'est
exactement le même effet que...
M. de Belleval: Ils peuvent avoir des rideaux.
M. Goulet: II ne faut pas que ce soit collé.
M. de Belleval: C'est cela, exactement.
Le Président (M. Bordeleau): M. le ministre.
M. de Belleval: Est-ce que l'article 245 amendé sera
adopté à la place de l'ancien article que nous avons
adopté hier?
On pourrait passer à l'article 267.
M. Gratton: Avant cela, M. le Président.
Le Président (M. Bordeleau): Oui. Alors l'article 245,
adopté tel qu'amendé. C'est réglé.
M. Gratton: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Bordeleau): Oui, M. le
député de Gatineau.
M. Gratton: Si on me le permettait, M. le Président,
j'aimerais qu'on revienne aux articles 195 et suivants.
J'ai reçu ce matin une représentation des procureurs de la
compagnie Bell Canada.
M. de Belleval: Oui.
M. Gratton: J'imagine que le ministre en a probablement
reçu également... Cela a été réglé,
je m'excuse. Est-ce qu'on a fait les ajustements qui s'imposaient?
M. de Belleval: On communique avec eux ce matin. Donc, un peu
plus tard, demain, par exemple, on pourra régler définitivement
cette question.
M. Gratton: Je m'excuse, je n'avais pas saisi qu'on y avait fait
allusion, hier. Cela va.
M. Goulet: M. le Président.
Le Président (M. Bordeleau): Oui, M. le
député de Bellechasse.
M. Goulet: Sur un point qui a été discuté
hier et qui touchera tous les articles, je demanderais au ministre s'il peut -
on a adopté cela dans l'espace de 15 secondes -revenir sur les mots
"droit" et "privilège". Il semblerait qu'en termes de loi il y a une
différence fondamentale, que je ne peux pas expliquer. Quant à
moi, c'est à peu près la même chose. À la demande de
mon collègue de Gatineau, on a dit: Oui, on va changer cela. Il n'y a
pas de problème. Mais il semblerait qu'il y ait plus d'implications que
cela. Quant à adopter le projet de loi, j'aimerais qu'on l'adopte comme
il le faut et qu'on vérifie la différence entre les mots "droit"
et "privilège", parce que ce mot sera dans tous les articles ou à
peu près. Hier, on a dit: Oui, on va accepter cela, il n'y a pas de
problème. Mais il semblerait que cela peut causer des problèmes.
Peut-être que, d'ici la fin des travaux, on pourrait vérifier si
on doit vraiment changer ce mot ou le laisser comme tel.
M. de Belleval: On va faire une autre vérification. Pour
l'instant, cela ne nous semble pas poser de problème. Cela nous semble
conforme avec la philosophie fondamentale qu'ont les citoyens. Vis-à-vis
de la bureaucratie, autant que possible, on doit leur conférer des
droits et non pas des privilèges, je pense. On fera une autre
vérification avec les légistes du ministère de la Justice.
Si on prévoit une difficulté particulière, on reviendra
jeudi; pour l'instant, il ne nous semble pas que cela pose des
difficultés. Mais vous avez raison de dire
qu'il y a une différence entre le mot "droit" et le mot
"privilège"; c'est certain. C'est d'ailleurs pour cela que le
député de Gatineau faisait la proposition. On va voir si cela
pose des problèmes particuliers, on pourra toujours revenir, mais, a
première vue, il ne semble pas que ce soit le cas. Remarquez que, s'il y
a des problèmes, ce sera pour l'administration et non pas pour les
citoyens. On légifère d'abord pour les citoyens et non pas pour
l'administration. Évidemment, il ne faut pas non plus adopter des points
de vue qui peuvent avoir l'air bons en principe et qui causent des
problèmes absolument insurmontables ensuite sur le plan administratif.
Ce serait là une vision naïve des choses, mais il ne semble
pas.
M. Goulet: On a souvent entendu -peut-être pas de votre
bouche - votre prédécesseur à l'Assemblée nationale
dire qu'un permis de conduire est un privilège. Cela veut dire, si je
comprends bien, qu'on peut le donner ou l'enlever à peu près
quand on veut tandis qu'un droit, si on pense aux droits de la personne, c'est
un droit et on est obligé de le lui donner; un privilège, on
n'est pas obligé.
M. de Belleval: Le droit en question est circonscrit par la loi
et on explique de quelle façon ce droit peut être exercé,
mais il y a une présomption de droit et non pas de privilège.
Évidemment, si un individu ne se comporte pas correctement par rapport
au droit qu'il a, il peut le perdre. Il est restreint, il est limité.
Par exemple, il est soumis à des règles de
sécurité. C'est ce qu'on fait avec la présente loi. Ceci
étant dit, à supposer qu'il respecte l'ensemble des dispositions,
on prétend qu'il a un droit strict et non plus un privilège.
Le Président (M. Bordeleau): Cela va? Est-ce qu'on peut
reprendre où on avait laissé hier soir, soit l'article 267?
M. de Belleval: Article 267?
Le Président (M. Bordeleau): Oui, M. le ministre.
M. de Belleval: C'est la série d'amendes qui vont en ordre
croissant par rapport aux difficultés ou au degré de
gravité de l'infraction.
Infractions et peines
Le Président (M. Bordeleau): Pour l'article 267, cela va?
Article 268 avec un amendement de forme.
M. de Belleval: À l'article 268, il y aurait... Est-ce
qu'on suspend l'article 268 ou si on peut le passer tout de suite? Juste un
instant, s'il vous plaît, pour faire la concordance avec l'amende dont on
parlait tantôt. À l'article 268, il y aurait un amendement qui se
lirait comme suit: À l'article 268, ajouter après le chiffre
"232" mots "du... Un instant, on va suspendre une seconde, s'il vous
plaît. (10 h 30)
Une voix: II n'y est pas...
Le Président (M. Bordeleau): Cela n'existe pas 232.
M. de Belleval: On pourrait suspendre l'article 268 et aller,
ensuite, aux autres articles, si vous voulez.
Le Président (M. Bordeleau): D'accord, M. le ministre.
L'article 268 est suspendu. L'article 269?
M. Goulet: II n'y avait pas d'amende. M. Gratton: Cela va,
M. le Président.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 269 est
adopté. L'article 270?
M. Gratton: Oui.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. L'article
271?
M. Gratton: Là, on va avoir le même problème
qu'à l'article 268.
M. de Belleval: L'article 271, on va le suspendre parce qu'il
faut le changer aussi.
Le Président (M. Bordeleau): D'accord. L'article 271 est
suspendu. L'article 272?
M. Gratton: Oui, cela va.
Le Président (M. Bordeleau): Cela va. L'article 273?
Là, on a des amendements. Deux amendements: un de forme...
M. de Belleval: De forme tout simplement.
Le Président (M. Bordeleau): ...et aussi un de fond.
M. de Belleval: Cependant, il y a un amendement de fond à
l'article 273 aussi.
Le Président (M. Bordeleau): C'est cela.
M. de Belleval: À l'article 273, l'amendement consisterait
à remplacer le paragraphe 14° par le suivant: "14° prescrire des
normes d'arrimage de charge". Autrement dit, on garde simplement la fin du
paragraphe 14°. On enlève "déterminer, dans
le cas d'un véhicule routier ou d'un ensemble de véhicules
routiers, la quantité de gazoline qui peut être transportée
par le véhicule ou l'ensemble de véhicules routiers", ceci
étant déjà, de toute façon,
réglementé par une loi relevant du ministère de
l'Énergie et des Ressources.
La circulation
Le Président (M. Bordeleau): Est-ce que cela va pour
l'article 273? Adopté tel qu'amendé. L'article 274?
M. de Belleval: Alors, on change de chapitre. C'est le chapitre
VIII qui traite de la circulation, cette fois-là, et de la conduite des
utilisateurs de la voie publique. La première section traite des
règles de circulation applicables au conducteur.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 274 est-il
adopté?
M. Gratton: Cela va.
Le Président (M. Bordeleau): Cela va. L'article 275?
M. de Belleval: C'est un article qui prescrit que les ceintures
doivent être en place, telles que prévues lors de la fabrication
du véhicule.
M. Gratton: À quel article retrouve-ton l'exception pour
le chauffeur de taxi?
M. de Belleval: Un peu plus loin, on va le voir.
M. Gratton: D'accord.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 275 est
adopté. L'article 276?
M. de Belleval: C'est celui-là. "Une personne qui n'est
pas visée dans l'article 454 et qui conduit sur un chemin public un
véhicule de promenade, autre qu'un véhicule-taxi,
équipé d'une ceinture de sécurité doit porter et
boucler correctement cette ceinture sauf si elle effectue une manoeuvre de
recul."
Le Président (M. Bordeleau): On a un amendement, M. le
ministre, à l'article 276.
M. de Belleval: Alors, l'article 276, il faudrait le remplacer -
celui que je viens de lire - par l'article suivant:...
Le Président (M. Bordeleau): C'est cela.
M. de Belleval: ... "Une personne qui n'est pas visée dans
l'article 454 et qui conduit sur un chemin public un véhicule de
promenade, autre qu'un véhicule-taxi en service, équipé
d'une ceinture de sécurité doit porter et boucler correctement
cette ceinture sauf si elle effectue une manoeuvre de recul." La
différence, c'est évidemment "en service", à la suite de
l'expression "véhicule-taxi". Comme je l'ai expliqué hier, il
faut que le véhicule-taxi soit en service. S'il n'est pas en service, il
est considéré comme une voiture de promenade et alors le
chauffeur doit porter la ceinture comme tout le monde.
M. Gratton: Comment arrive-t-on à établir si le
chauffeur de taxi est en service ou non? Est-ce qu'il y a des obligations pour
lui d'enlever...
M. de Belleval: Oui, exactement, d'enlever son dôme.
M. Gratton: En tout temps ou même s'il est en attente ou
quoi que ce soit. C'est évident que s'il est en attente...
M. de Belleval: II est en service. M. Gratton: Oui. Cela
va.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 276 est
adopté tel qu'amendé. L'article 277.
M. de Belleval: C'est une disposition pour les passagers de plus
de 5 ans et de moins de 16 ans.
M. Gratton: D'accord.
Le Président (M. Bordeleau): Cela va?
M. de Belleval: En fait, c'est pour préciser l'article
276.
M. Gratton: Ce n'est pas nouveau.
M. de Belleval: Non, ce n'est pas nouveau, c'est comme
ça.
M. Mathieu: Avant, c'est parce qu'on mettait le poids de la
personne au lieu de l'âge.
M. de Belleval: On va y revenir un peu plus loin pour les
très jeunes enfants.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 277 est-il
adopté?
M. Gratton: Oui.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 278.
Adopté?
M. de Belleval: À l'article 276, il s'agissait du
conducteur; à l'article 277, c'est le passager avant. À l'article
278,
maintenant, c'est l'enfant de moins de cinq ans, passager lui aussi par
définition, dont on prévoit qu'il doit être retenu lui
aussi soit par la ceinture, soit par le dispositif approprié. C'est
l'autorité parentale ou celui qui conduit le véhicule qui
déterminera, selon son bon sens, si l'enfant sera retenu par une
ceinture de sécurité ou dans un siège approprié.
Plutôt que de parler de poids, etc.
M. Goulet: Une seconde, vous parlez d'un enfant de moins de cinq
ans. Je ne veux pas chercher des puces, mais un enfant de deux mois, c'est un
enfant de moins de cinq ans. Qu'est-ce que vous allez faire avec lui?
M. de Belleval: C'est cela, si un enfant a deux mois, je suppose
que vous ne l'attacherez pas avec une ceinture de sécurité, ce
serait ridicule, bien entendu; vous allez vous procurer le dispositif de
sécurité prescrit par un règlement du gouvernement,
c'est-à-dire le siège d'enfant.
M. Goulet: Je vous parle d'un enfant naissant, je ne parle pas
d'un enfant de 1 an.
M. de Belleval: Un enfant...
M. Goulet: Un enfant de moins de 1 an ou de moins de six mois, il
y a des enfants qui ne s'asseoient pas encore dans un...
M. de Belleval: Non, non.
M. Goulet: Je ne sais pas à quel âge ça
commence. Il y a des sièges pour les enfants naissants?
M. de Belleval: II y a des berceaux, aussi...
M. Goulet: Des berceaux?
M. de Belleval: ... qui peuvent être retenus par la
ceinture. Je puis vous dire quelque chose. Tous les ans, on déplore des
morts de jeunes poupons à la sortie de la pouponnière. Il n'y en
a pas beaucoup, évidemment, mais quelques-uns. L'enfant part de la
pouponnière, sa mère le tient dans ses bras, le papa conduit le
véhicule, ils retournent à la maison et ils ont un accident. Il
faut le faire - excusez l'expression - mais ça arrive.
Évidemment, si j'ai un conseil à donner à tout le monde,
c'est de ne pas déposer d'enfant sur le siège avant, même
retenu par une ceinture de sécurité. On devrait toujours faire
voyager les enfants sur la banquette arrière et aussi les attacher.
Il reste qu'à tous les ans on tue quelques douzaines d'enfants
très jeunes, en outre, des poupons dont je parlais qui voyagent sur le
siège avant et, à la suite d'accidents très mineurs - on
le comprend, évidemment - ils sont projetés avec force sur le
tableau de bord. Un enfant qui pèse 40 ou 45 livres à un choc de
30 milles à l'heure se met à peser, dans l'espace d'un
centième de seconde, une demi-tonne. Je pense qu'on a déjà
vu des films là-dessus, on montre une tomate qui voyage sur le
siège avant et on arrête; qu'est-ce qui arrive à la pauvre
tomate ou à un melon? C'est ce qui arrive à un enfant quand on le
fait voyager comme ça dans un véhicule sans être
attaché.
M. Goulet: C'est correct.
M. Gratton: Lorsque le ministre dit qu'il est
préférable pour un enfant de voyager à l'arrière
avec la ceinture bouclée, évidemment, il fait exception du cas
des poupons et des jeunes enfants qui sont sûrement en meilleure
sécurité s'ils sont placés dans un lit à
l'avant.
M. de Belleval: Ah oui! À l'avant et attachés que
simplement libres à l'arrière. En fait, malgré tous les
préjugés qu'il y a là-dessus, il est prouvé, non
seulement pour les automobiles, mais pour toute forme de transport, que la
meilleure chance de survie d'un individu, c'est de rester à
l'intérieur de l'habitacle et d'être attaché à
l'intérieur de cet habitacle.
Je sais qu'il y a beaucoup de préjugés là-dessus,
mais tout concourt en ce sens, toutes les expériences.
Le Président (M. Bordeleau): Alors, cela va à
l'article 278?
M. Gratton: M. le Président.
Le Président (M. Bordeleau): Oui.
M. Gratton: On me permettra seulement de dire que plusieurs nous
font des représentations que rendre obligatoire le port de la ceinture
de sécurité vient, en quelque sorte, brimer les droits de
l'individu. Je suppose qu'en théorie c'est tout à fait exact. On
impose, en fait, une obligation de s'attacher à des individus qui, dans
certains cas, prétendent devoir être libres de le faire ou pas. Le
fait demeure qu'on impose toutes sortes d'autres contraintes à
l'individu. Par exemple, quand on lui demande de faire un arrêt à
un feu rouge, c'est dans le but justement de normaliser la circulation, de
mieux agencer la circulation et sûrement d'éviter les accidents et
ce qui en résulte. C'est dans cette optique que nous, de l'Opposition
officielle, en tout cas, souscrivons à l'obligation du port de la
ceinture de sécurité, non seulement parce que nous avons
été les premiers à légiférer
pour l'imposer, mais parce que cela nous paraît comme
peut-être la meilleure façon de diminuer non seulement le nombre
des blessures et des décès, mais aussi la gravité des
blessures qui surviennent dans les accidents de la route.
C'est pourquoi le ministre peut compter sur notre appui le plus complet
dans tout ce qui touche cette section du Code de la route.
Le Président (M. Bordeleau): Alors, cela va, article 278,
adopté. Article 279?
M. de Belleval: On dit que le conducteur du véhicule doit
conserver sa ceinture bouclée à la suite d'une immobilisation par
un agent. Le but visé est d'empêcher les contestations inutiles
sur le port de la ceinture, l'individu prétendant qu'il avait sa
ceinture bouclée alors qu'elle ne l'était pas, à la suite
de l'arrestation.
Évidemment, il y a un présomption qu'il ne portait pas la
ceinture au moment où l'agent lui a intimé l'ordre
d'arrêter si, une fois qu'il est arrêté, il ne la porte
pas.
M. Mathieu: C'est du droit nouveau, cela.
M. de Belleval: Ce n'est pas du droit nouveau, mais c'est une
disposition... La présomption est nouvelle comme telle dans le code,
mais c'est une présomption qui existe un peu partout dans le reste du
Canada et en Europe. C'est une lacune de la loi antérieure qu'on
corrige.
Le Président (M. Bordeleau): Article 279, adopté.
Article 280?
M. Goulet: Je m'excuse.
Le Président (M. Bordeleau): Oui.
M. Goulet: Ce qui se fait régulièrement, c'est que
lorsqu'un agent demande à quelqu'un de se ranger sur l'accotement,
souvent on descend de son véhicule pour voir ce que l'agent veut, parce
que l'agent vient à côté de la voiture et ensuite il
immobilise sa voiture derrière celle du conducteur qu'il veut
arrêter ou intercepter. Ce qui arrive souvent, c'est que le type descend
de son véhicule. Si on comprend bien, c'est qu'à partir de ce
moment, il devra rester assis dans son véhicule. On revient à ce
que disait hier le député de...
M. de Belleval: Remarquez que ce qui se passait surtout, c'est
que l'individu disait: Je viens de...
M. Goulet: Le gars se dépêche, il descend de sa
voiture.
M. de Belleval: Oui, mais ce n'est pas tellement que l'individu
sortait de sa voiture, c'est qu'il restait dans sa voiture. Le policier disait:
Vous n'avez pas bouclé votre ceinture. Il répondait: Je n'ai pas
à la boucler, je suis arrêté, je viens de la
déboucler.
M. Goulet: S'il y pense, il descend de sa voiture.
M. de Belleval: Oui, il peut toujours. Les policiers donnent la
chance au coureur, c'est normal.
Le Président (M. Bordeleau): Article 280.
M. Gratton: Là, on parle d'une route à deux voies.
C'est une route ordinaire.
M. de Belleval: Oui.
(10 h 45)
M. Mathieu: On ne passe pas à gauche, maintenant. Je
pensais qu'on mettrait le volant à droite.
Le Président (M. Bordeleau): Cela va? Adopté.
Article 281.
M. Gratton: Article 281, M. le Président.
Le Président (M. Bordeleau): Un petit amendement de forme.
Oui, M. le député de Gatineau.
M. Gratton: Â l'article 281, c'est peut-être mon
tempérament impatient qui me fait dire cela, mais il me semble que
voilà un des endroits où le conducteur québécois
moyen est le plus mal renseigné, c'est-à-dire sur l'obligation,
lorsqu'il circule sur une autoroute, de garder la voie de droite excepté
dans les cas prévus à l'article 281. C'est presque insultant,
pour les conducteurs qui connaissent la loi, de voir des centaines et des
milliers de conducteurs coller à gauche souvent en circulant à
une vitesse inférieure à la limite et sans comprendre que, le
dépassement étant interdit à droite, ils se trouvent en
quelque sorte à bouleverser toute la circulation. C'est sûrement
la principale cause du louvoiement des conducteurs qui circulent plus
rapidement.
Par exemple, quand on circule en France, on se rend compte - je ne sais
pas comment on en est arrivé à instruire et à
éduquer les conducteurs français, mais partout en Europe c'est un
peu généralisé -qu'on connaît très bien cette
règle et même entre deux dépassements, même si cela
ne dure que quelques secondes, on retourne à la voie de droite pour
revenir et on signale dans les deux sens en changeant de ligne.
L'Ontario, dont le record n'est pas
tellement meilleur, a des panneaux un peu partout sur les autoroutes
pour indiquer d'abord le port obligatoire de la ceinture de
sécurité et, deuxièmement, qu'on ne doit voyager dans la
voie de gauche qu'en cas de dépassement. Sûrement que c'est une
des façons les plus faciles pour mieux éduquer les gens. Il me
semble que s'il y a une campagne de publicité à entreprendre sur
un aspect du Code de la route, ç'en est un.
M. de Belleval: Je suis d'accord avec ce que vient de dire le
député de Gatineau, on va certainement retenir sa suggestion.
Comme je l'ai expliqué, une fois le code adopté, il va falloir le
faire connaître sous beaucoup d'aspects. Ce sera certainement un des
aspects. Non seulement cela a des résonances sur le plan de la
sécurité, mais cela a des résonances aussi sur le plan de
la courtoisie et du comportement général. Cela peut
améliorer indirectement la sécurité aussi.
Le Président (M. Bordeleau): Article 281,
adopté.
M. Gratton: Une question, M. le Président. Si je ne
m'abuse, les dépassements à droite sont permis.
M. de Belleval: Sur les boulevards urbains.
M. Gratton: Sur les boulevards urbains. Est-ce qu'ils sont
contrôlés par des règlements municipaux, à ce
moment-là? Est-ce qu'un règlement municipal pourrait
l'interdire?
M. de Belleval: Je ne crois pas, non. Un peu plus loin, on verra
que les règlements municipaux de circulation doivent être
approuvés par le ministre des Transports. Quand on voit des choses
incongrues comme cela, on refuse de les approuver. On verra aussi qu'au niveau
des cours de justice municipales et de la perception des amendes, on a aussi
une disposition qui va inciter les municipalités à adopter des
règlements de circulation conformes au Code de la sécurité
routière.
Le Président (M. Bordeleau): Article 281, adopté
tel qu'amendé. Article 282. On a ici aussi un amendement de forme. Cela
va? L'article 282 est adopté tel qu'amendé. L'article 283, avec
un amendement de forme? Adopté?
M. Gratton: Alors, on exige, même sur les voies urbaines,
qu'on circule à droite même si on permet le dépassement
à droite. Est-ce que c'est cela?
M. de Belleval: C'est cela.
M. Gratton: Parfait.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 283 est
adopté. L'article 284? Adopté. L'article 285?
M. Gratton: Cela va.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté.
M. de Belleval: Je pense que ce sont des articles qui devront
faire l'objet d'une publicité constante et, en tout cas,
spécifique. On voit qu'on a un gros travail à faire de ce
côté-là, simplement à relire ces articles qui nous
semblent si évidents mais qui, au fond, sont loin de l'être,
à mon avis.
M. Gratton: Ils mériteraient même d'être
enseignés au niveau scolaire, si possible.
M. de Belleval: Quand on parle des cours de conduite
préventive, c'est sur ces choses-là qu'on insiste. Par exemple,
l'article 285: "Le conducteur d'un véhicule routier qui en suit un autre
doit le faire à une distance prudente et raisonnable en tenant compte de
la vitesse, de la densité de la circulation, des conditions climatiques
et de l'état de la chaussée." Il me semble que c'est le simple
bon sens, mais, de toute évidence, cela n'a pas l'air à
être la chose la mieux partagée du monde, ce bon sens-là,
en ce qui concerne le comportement de plusieurs conducteurs. Je pense que, de
ce côté-là, on a, devant nous, un travail de
sensibilisation de la population extraordinaire à faire et qui ne doit
pas toucher simplement l'excès de vitesse ou des choses peut-être
très classiques, le port de la ceinture de sécurité, mais
qui doit toucher à tous ces aspects. On a de l'ouvrage.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 285 est
adopté. L'article 286?
M. Gratton: Cela va.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. L'article
287?
M. Gratton: Cela va de soi.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté, L'article 288,
avec un amendement?
M. de Belleval: Un amendement de fond.
Le Président (M. Bordeleau): Oui.
M. de Belleval: L'amendement serait le suivant: Ajouter, dans la
deuxième ligne de l'article 288, après le mot "sortie", les mots
"à moins qu'une signalisation ne le
prescrive". Le sens de cela, c'est qu'on peut faire marche
arrière quand, justement, une signalisation nous prescrit de faire
marche arrière. C'est le cas, par exemple, de la nouvelle signalisation
que nous venons de mettre sur les autoroutes, aux sorties d'autoroutes, pour
empêcher des gens d'emprunter une sortie à l'envers du sens de la
circulation sur l'autoroute. Là, on met une nouvelle signalisation, vous
l'avez certainement vue, "entrée interdite", et, un peu plus loin,
"reculez". Évidemment, comme c'est nouveau, il faut mettre l'amendement
ici pour permettre à ces gens-là de reculer puisqu'on leur intime
l'ordre de reculer. Mais autrement, il est interdit de reculer sur une route.
C'est aussi un article très important. C'est une manoeuvre qui est
extrêmement dangereuse et, malheureusement, on voit trop souvent des gens
qui reculent sur une autoroute ou sur une route. C'est une des manoeuvres les
plus dangereuses qui existent avec le virage en U.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 288 est
adopté tel qu'amendé. L'article 289?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. L'article
290?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. L'article
291?
M. de Belleval: On a un amendement à l'article 291 qui se
lirait comme suit: Ajouter l'alinéa suivant à l'article 291: "Nul
ne peut franchir un poste de péage d'une autoroute sans avoir
déposé la somme prescrite par règlement de l'Office des
autoroutes conçu en vertu de la Loi sur les autoroutes (LRQ, ch.
A-34)."
Ce que nous faisons par cet amendement et quelques autres, je pense, que
nous aurons, c'est de rapatrier dans le Code de la sécurité
routière trois règlements de l'Office des autoroutes qui
devraient être justement dans la loi et non pas simplement dans un
règlement d'un office.
M. Gratton: Ils existaient déjà dans le
règlement de l'office.
M. de Belleval: Ils existaient, ce ne sont pas des dispositions
nouvelles. Il n'y a d'ailleurs que trois dispositions dans ce règlement,
et on les rapatrie dans le code.
M. Gratton: Le ministre n'indique d'aucune façon ses
intentions quant à la disparition de l'Office des autoroutes.
M. de Belleval: De toute façon...
M. Gratton: Pourquoi pas?
M. de Belleval: ... on fait de plus en plus de coordination avec
le reste du ministère. On verra un peu plus tard.
M. Goulet: Continuez à intervenir, vous mettrez le reste
dans nos comtés, y faire un peu d'asphalte.
M. de Belleval: C'est une bonne suggestion. Cela va à
l'article 291?
Le Président (M. Bordeleau): Oui. Voulez-vous me donner
l'amendement, M. le ministre?
M. de Belleval: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 291 est
adopté tel qu'amendé. L'article 292.
M. Goulet: À l'article 292, M. le Président...
Le Président (M. Bordeleau): Oui, M. le
député.
M. Goulet: Un chemin à accès limité,
d'après la définition, est-ce que c'est essentiellement une
autoroute? Est-ce qu'il y a d'autres chemins à accès
limité qui ne sont pas des autoroutes?
M. de Belleval: II faut qu'ils soient classés par le
ministère et identifiés par une signalisation.
M. Goulet: Un exemple de chemin à accès
limité qui ne serait pas une autoroute... Une autoroute comme
l'autoroute 20, 40...
M. de Belleval: L'exemple, c'est le boulevard Laurier, entre Du
Vallon et l'échangeur qui est à accès limité, mais
qui n'est pas une autoroute.
M. Goulet: Est-ce qu'il peut y avoir des routes de campagne ou
des routes de bois, par exemple, où il y a seulement une entrée
et une sortie, sauf des clôtures de chaque côté, qui
pourraient correspondre à cette définition?
M. de Belleval: On peut dire que, d'une certaine façon, la
route du parc des Laurentides est une route à accès
limité.
M. Goulet: Là-dessus on nous a dit, par exemple, au niveau
des cyclomoteurs et des véhicules non motorisés comme une
bicyclette que, sur certains chemins, les gens ne pourraient pas circuler dans
nos régions, dans nos campagnes. Je comprends que s'ils n'ont pas
accès aux entrées et aux sorties,
ça veut dire qu'un cyclomoteur ou une bicyclette n'a pas le droit
de circuler sur une autoroute.
M. de Belleval: Non.
M. Goulet: Même sur l'accotement parce qu'il n'a pas le
droit d'y entrer.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Goulet: II semblerait qu'il y a d'autres routes qui sont dans
cette définition et où on pourrait les laisser circuler. Par
exemple, est-ce qu'un cyclomoteur ou une bicyclette... Quelqu'un qui
décide de se rendre à Chicoutimi, par exemple, à
bicyclette, ça veut dire que, selon votre définition, il serait
difficile de...
M. de Belleval: Non, il pourrait y aller, il serait conforme
à la loi.
M. Gratton: S'il ne l'était pas, ce ne serait
peut-être pas une mauvaise chose.
M. de Belleval: Oui, remarquez.
M. Goulet: Nos routes de campagne où...
M. de Belleval: Non...
M. Goulet: Ce n'est pas inclus là-dedans.
M. de Belleval: Non, je ne crois pas. C'est quelque chose qui
existe déjà, d'ailleurs, ce n'est pas une nouvelle
disposition.
M. Goulet: Je suis d'accord, mais...
M. de Belleval: Je n'ai jamais entendu parler d'un cas
problème de ce point de vue, je ne crois pas qu'il y en ait.
M. Goulet: Au niveau des piétons, si on comprend bien cet
article, il n'est pas question de piéton. Un piéton n'a pas le
droit de circuler sur l'autoroute. Je vous donne un exemple que nous vivons
à peu près tous les jours. Beaucoup de "pouceux" arrivent de
Chicoutimi ou de Montréal et, à l'intersection des boulevards
Laurentien et de la Capitale, autoroute définie dans...
M. de Belleval: Oui, c'est une autoroute.
M. Goulet: ... ou l'autre, lorsque ces gens arrivent de
Montréal et descendent au pont de Québec, si je comprends bien,
ils ne peuvent plus faire cela. Ou le type les amène en plein centre de
la ville de Québec et ils repartent de là, mais ils ne peuvent
plus descendre à ces intersections. On voit cela quand on arrive de
Montréal, en rentrant à Québec. (11 heures)
M. de Belleval: II y a des tolérances.
M. Goulet: Des tolérances. Demain matin, si je suis
officier de circulation et que je vois quelqu'un qui fait du pouce au coin,
normalement qu'est-ce que je dois faire? C'est parce que vous ne parlez pas des
piétons là-dedans. Il y a tolérance c'est certain, ils en
ont le droit. Vous ne le défendez pas. Ce qui n'est pas défendu
est permis.
Ce que je veux dire au ministre, c'est que le mot "piéton" n'est
pas inclus, donc le piéton a le droit de circuler sur une autoroute. Si
ce n'est pas défendu, il en a le droit.
M. de Belleval: C'est-à-dire que sauf s'il y a une
signalisation qui l'interdit, il est possible d'utiliser... Un piéton
peut faire du pouce, comme vous dites. Mais il me semble que c'est interdit sur
les autoroutes à péage et sur les autoroutes qui relèvent
de la juridiction du ministère, là où il y a une
signalisation appropriée.
M. Goulet: Oubliez le...
M. Gratton: Le pouce n'est pas...
M. de Belleval: ...interdit.
M. Gratton: ...interdit sur les autoroutes.
M. Goulet: Oublions "les pouceux", prenons un piéton. Si
je comprends bien, un piéton, ce n'est pas un cyclomoteur, ce n'est pas
un véhicule non motorisé, donc, un piéton a le droit de
circuler à pied sur une autoroute, l'entrée ou la sortie d'une
autoroute.
M. de Belleval: Sur l'accotement, oui. M. Goulet: II en a
le droit.
M. de Belleval: Ce n'est pas une chose à recommander.
M. Goulet: Non, je ne demande pas si c'est recommandé,
mais il en a le droit.
M. de Belleval: II en a le droit, strictement parlant.
M. Goulet: D'accord.
Le Président (M. Bordeleau): Oui, M. le
député de Kamouraska-Témiscouata.
M. Lévesque (Kamouraska-Témiscouata):
Puisqu'on parle de sécurité, je ne veux pas revenir sur
les autres articles. On parle de signalisation aussi. Vous savez qu'à La
Pocatière, on avait un viaduc en plein centre-ville qui n'avait pas
d'accès, qui conduisait directement dans le fleuve, pour des raisons que
je n'énumérerai pas ici, mais, présentement, les sorties
sont faites. Il reste l'asphaltage et le contrat de signalisation est
donné - cela va être la nouvelle signalisation - mais il n'y a pas
d'éclairage de prévu.
À la suite de renseignements que j'ai eus des hauts
fonctionnaires, présentement, il y a une étude qui n'est pas
encore terminée, mais qui va être terminée au printemps.
D'après les réponses que j'ai eues des gens de chez vous, il
semble qu'à l'avenir, il n'y aurait plus d'éclairage.
Je ne vois pas qu'à La Pocatière, qui est une des plus
grosses villes de mon comté, où le viaduc est au centre-ville et
va amener plus de trafic dans les deux extrémités est et ouest,
il n'y ait pas d'éclairage. Je voudrais savoir du ministre si,
réellement, il y a une politique là-dessus, pour les nouvelles
constructions d'autoroutes, à savoir que l'éclairage est
diminué ou enlevé complètement.
M. de Belleval: Non, il n'est pas question d'enlever
l'éclairage.
M. Lévesque (Kamouraska-Témiscouata):
Mais dans les nouvelles constructions d'autoroutes qui vont se
faire.
M. de Belleval: Non.
M. Lévesque (Kamouraska-Témiscouata):
II y a de l'éclairage prévu quand même.
M. de Belleval: Oui, oui. Enfin, on a des politiques
administratives là-dessus. On fait aussi des expériences. Mais il
n'est pas question d'enlever l'éclairage. Parfois, on a fait des
expériences et on s'est rendu compte que l'éclairage pouvait
être excessif, on peut alors le réduire.
M. Lévesque (Kamouraska-Témiscouata):
Je suis bien d'accord. Mais moi, je peux dire à mes
électeurs, aux gens qui communiquent chez nous pour prendre des
renseignements: Écoutez, il y a peut-être eu une petite erreur ou
quelque chose comme ça. Il n'y a pas d'éclairage de prévu.
J'ai communiqué avec le grand patron de Rimouski, le responsable de la
division, il m'a dit: Présentement, on n'a pas d'éclairage de
prévu et il est possible qu'on n'en mette pas. Il m'a chanté une
chanson, il m'a dit que c'était une nouvelle directive, qu'une
étude se faisait là-dessus. Les journaux et les media
d'information nous répètent cela tous les jours à la radio
et à la télévision qu'il n'y aura pas d'éclairage
au viaduc de La
Pocatière. Cela rend les gens inquiets. Les gens qui
étaient pour la sortie du cercle des affaires de La Pocatière,
vous savez à qui ils s'adressent? Au député. Le
député s'adresse aux hauts fonctionnaires qui disent: Non, il n'y
en aura pas. Je commence à me poser des questions.
Je peux vous dire que je me suis informé auprès de votre
cabinet. On est censé prendre des renseignements et communiquer
l'information. Je voulais que cela soit indiqué ici à la
commission parlementaire.
M. de Belleval: D'accord.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 291, on m'a dit
qu'il était adopté, je pense, tel qu'amendé. L'article
292?
M. Gratton: Cela va.
Le Président (M. Bordeleau): Cela va, l'article 292 est
adopté. Article 293.
M. Gratton: Aussi.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article 294.
Adopté?
M. Gratton: Oui.
Le Président (M. Bordeleau): Article 295?
M. Gratton: À l'article 294, est-ce nouveau de faire une
référence spécifique aux piétons?
M. de Belleval: Excusez-moi.
Le Président (M. Bordeleau): Article 294.
M. Gratton: Ou est-ce qu'on se réfère ici - excusez
mon français - au "cross walk"?
M. de Belleval: À une intersection
réglementée par des signaux d'arrêt installés, le
conducteur d'un véhicule qui fait face à un signal d'arrêt
doit immobiliser son véhicule et céder le passage aux
piétons qui traversent la chaussée qu'il s'apprête à
croiser ou à emprunter. C'est nouveau, cela.
M. Gratton: C'est nouveau, mais est-ce qu'on fait
référence spécifiquement aux traverses à
piétons, ici?
M. de Belleval: Non. C'est l'arrêt-stop ordinaire.
M. Gratton: Ordinaire. Pourquoi le spécifier aux
piétons, c'est aussi pour les voitures qui circulent?
M. de Belleval: Oui, mais ce qui se passait, c'est qu'il y avait
un arrêt, le véhicule fait son arrêt, mais il y a un
piéton qui s'engage sur la chaussée.
M. Gratton: C'est ce qu'on ajoute dans le but de donner la
priorité au piéton.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Gratton: Moi, en tant que "jogger", je vous avoue que je vais
apprécier cela énormément, quoique ce n'est pas parce
qu'on aura un article 294 dans le Code de la sécurité
routière que je vais me risquer de passer en avant. Je vais continuer
à faire le tour...
M. de Belleval: Cela aussi, il va falloir l'expliquer aux gens et
les habituer à être courtois de ce côté.
M. Goulet: Les résultats ne semblent pas... Vous
êtes un "jogger"?
M. Gratton: Oui.
M. Goulet: Cela ne paraît pas beaucoup!
M. Gratton: Essayez donc!
Le Président (M. Bordeleau): Comme notre commission n'est
pas télévisée, M. le député de Bellechasse,
votre intervention de comptera pas. Article 294, adopté. Article 295.
Adopté?
M. Gratton: D'accord.
Le Président (M. Bordeleau): Article 295, adopté.
Article 296.
M. Gratton: Je m'excuse, mais pendant qu'on parle des
intersections réglementées par des signaux d'arrêt dans les
quatre directions, est-ce qu'il y a un endroit où on indique que la
priorité appartient à celui qui est à droite du
conducteur?
M. de Belleval: Dans le code? M. Gratton: Oui.
M. de Belleval: Oui, un peu plus loin, on le verra. Il ne doit
pas être loin, on doit être presque rendu. Je ne me souviens pas de
tous les articles.
M. Gratton: En réalité, cela aussi, il y a
très peu de gens qui le savent. C'est souvent ce qui nous a fait
déplorer que les intersections où on met des signaux
d'arrêt dans les quatre directions deviennent des endroits où
c'est le fouillis, c'est le bordel. Personne ne sait exactement comment on
devrait procéder.
Une voix: Tirez les premiers, messieurs les Anglais!
Le Président (M. Bordeleau): Article 295, adopté.
Article 296.
M. Gratton: Oui.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article 297,
adopté. Article 298.
M. Gratton: Pourquoi ne pas exiger du conducteur d'un
véhicule routier qui s'apprête à quitter une
propriété privée pour traverser un chemin public ou s'y
engager de céder le passage à un véhicule routier?
Pourquoi ne pas exiger qu'il cède le passage à un piéton
aussi? À l'article 297, on dit que le conducteur d'un véhicule
qui sort d'une propriété privée soit pour traverser la
voie publique ou s'y engager doit céder la priorité au
véhicule qui circule sur la voie publique? Pourquoi ne pas exiger qu'il
cède aussi devant le piéton?
Le Président (M. Bordeleau): À l'article suivant,
M. le député de Gatineau, on parle des piétons.
M. Gratton: Je m'excuse, M. le Président. C'est parce que
M. Jean est parti et, sans M. Jean, je ne comprends rien.
Le Président (M. Bordeleau): Cela va? Vous avez eu votre
réponse?
Une voix: Oui.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 297 est
adopté. L'article 298? Adopté. L'article 299, avec un amendement
de forme? Est-ce que cela va pour l'article 299?
M. Gratton: Oui.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté tel
qu'amendé. L'article 300?
M. de Belleval: Interdiction des courses. M. Gratton: Le
crissement de pneus.
M. de Belleval: Oui, pour cela, j'avoue que j'ai... Est-ce que
cela va pour l'article 300?
M. Gratton: Oui.
Le Président (M. Bordeleau): Oui, l'article 300 est
adopté.
M. de Belleval: L'article 301.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 301?
M. de Belleval: Nul ne peut faire crisser les pneus d'un
véhicule routier. C'est l'expression française.
M. Gratton: Sauf en cas de nécessité. M. de
Belleval: Oui.
M. Gratton: Quand peut-on faire crisser des pneus? Je suppose que
c'est dans un cas où il faut...
M. de Belleval: Déraper ou s'il y avait une
chaussée... freiner, des choses comme cela, soudainement, ou qu'on soit
vraiment obligé d'accélérer soudainement pour
éviter un accident.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 301 est
adopté. L'article 302?
M. Gratton: Oui.
M. de Belleval: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. L'article 303,
avec un amendement?
M. Goulet: À l'article 302...
Le Président (M. Bordeleau): Oui, M. le
député de Bellechasse.
M. Goulet: ...toujours sous la réserve d'hier...
M. de Belleval: Sur l'histoire de l'agglomération.
M. Goulet: Oui.
M. de Belleval: L'article 303, M. le Président?
Le Président (M. Bordeleau): Oui, l'article 303, avec un
amendement?
M. de Belleval: Remplacer l'article 303 par le suivant: "Sur un
chemin public, le conducteur d'un véhicule routier ne peut consommer des
boissons alcoolisées à l'intérieur du véhicule."
Alors, on a enlevé "en marche ou immobilisé", puisque
l'intérieur du véhicule, c'est redondant, c'est à
l'intérieur du véhicule, un point c'est tout. Alors, comme ce
n'est pas strictement un amendement de forme, quand même, cela change et
on a voulu le mentionner.
M. Goulet: Cela veut dire, M. le Président, que le
passager de droite dans une automobile de promenade, assis sur la banquette
avant, pourrait consommer des boissons alcoolisées. Il ne peut pas non
plus.
M. de Belleval: Non, c'est la même règle. On le
verra un peu plus loin pour le passager.
M. Goulet: D'accord. C'est important ici. Hier, lorsqu'on parlait
de la définition de chemin public, je ne vois pas pourquoi, dans un
stationnement public ou sur un terrain de centre commercial, le conducteur
pourrait quand même consommer. C'est aussi dangereux conduire là.
C'est encore un exemple concret où on devrait élargir la
définition de chemin public par endroit public et des choses comme
cela.
M. de Belleval: Je comprends votre remarque. On est en train de
regarder si on doit élargir la notion de chemin public.
M. Goulet: Je voulais donner un exemple où cela
s'applique. Ce n'est pas mieux de consommer les boissons alcoolisées
dans une cour de centre commercial où il y a peut-être 1000
véhicules ou sur un terrain de stationnement où il y a
peut-être...
M. de Belleval: Ah oui! C'est évident. Les gens s'en vont
en pique-nique, par exemple. Ils arrêtent et ils consomment des boissons
alcooliques. Il y a une limite à l'intervention de l'État, je
pense, à aller vérifier si les gens consomment des boissons
alcooliques, disons, dans une halte routière, sur un terrain de camping,
enfin, sur le bord d'un chemin, lors d'un pique-nique. Au fond, c'est la
règle normale qui s'applique. On dit aux gens: Écoutezl Sur le
chemin public, ne consommez pas d'alcool et, en dehors des chemins publics, si
vous avez l'intention de reprendre la route, allez-y modérément
et, autant que possible, n'en consommez pas. Il reste que, rendu là, ce
sont les règles de conduite personnelle qui jouent. On ne peut plus
régler cela par la loi. Alors, où met-on la limite? Le
député de Bellechasse dit qu'on devrait peut-être agrandir
un peu la limite, aller au-delà du chemin public au sens strict, aller
dans certains autres endroits publics. On est en train de faire des recherches,
mais l'expression "endroit public" peut regrouper beaucoup d'endroits.
Aujourd'hui, avec les développements, entre autres, des nouveaux moyens
de commerce, il n'y a plus beaucoup d'endroits qui ne sont plus des endroits
publics à plusieurs points de vue. Par exemple, un magasin, au sens
strict, n'est pas un endroit public. Mais est-ce que la cour du magasin, le
mail central d'un centre commercial est un endroit public? La cour, le
stationnement d'un magasin, est-ce que c'est un endroit public ou non? Ce n'est
pas clair. On va regarder ça et on verra. (11 h 15)
M. Mathieu: M. le Président... Le Président (M.
Bordeleau): Oui, M. le député de Beauce-Sud.
M. Mathieu: Cela veut dire qu'à cet article on a
régi seulement le comportement du conducteur.
M. de Belleval: Un peu plus loin, on va régir le
comportement du passager.
M. Mathieu: Parfait.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 303 est
adopté tel qu'amendé. L'article 304.
M. de Belleval: Le téléviseur, s'il y en a un dans
une voiture, le conducteur ne doit pas y avoir accès visuellement.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. L'article
305.
M. de Belleval: L'interdiction de porter des écouteurs
alors que l'on conduit un véhicule sur un chemin public; les gens qui
écoutent le stéréo avec des écouteurs en s'en
allant, évidemment, c'est interdit.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 305 est
adopté. L'article 306.
M. de Belleval: C'est l'interdiction du détecteur de radar
qui était déjà à l'article 227, mais on dit
maintenant qu'on ne peut conduire avec un détecteur de radar. Non
seulement il est interdit d'en posséder un et de l'installer sur le
véhicule, mais il est interdit de conduire...
M. Goulet: Qu'est-ce que ça donne d'avoir cet article?
S'il n'a pas le droit d'en avoir un dans le véhicule, c'est
déjà une infraction, bien sûr qu'il ne pourra pas le
conduire...
M. de Belleval: II y a une deuxième infraction s'il
conduit avec un tel détecteur.
M. Gratton: Je pense que c'est pour couvrir justement
l'infraction au conducteur plutôt qu'au propriétaire.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Gratton: J'imagine qu'on se propose de...
M. Goulet: Voilà la vraie réponse que je voulais,
c'est parfait. Voyez-vous comment ça peut être court, des fois,
une réponse? Ça prend l'Opposition pour éclairer.
M. Gratton: Ça m'arrive à l'occasion d'avoir une
bonne réponse; malheureusement, il ne semble pas que mes questions
soient si bonnes que ça à l'occasion. J'imagine que ce sera
là aussi, possiblement, si on veut imiter l'Ontario dans ce qu'elle fait
bien... C'est une des choses qu'on affiche. Je pense toujours à
l'autoroute 40, quand on arrive à la limite de l'Ontario, on a trois
panneaux. Il y en a un qui nous dit, premièrement: En Ontario, le port
de la ceinture est obligatoire.
M. de Belleval: Le port de la ceinture est obligatoire.
M. Gratton: Le deuxième nous dit: Reste à droite,
sauf pour dépasser, et le troisième vient nous dire: Les
avertisseurs radar sont interdits.
M. de Belleval: II y en a un quatrième qui dit: Bienvenue
en Ontario.
M. Gratton: Non, c'est le premier de tout. Je pense qu'ils l'ont
installé du côté du Québec.
Le Président (M. Bordeleau): Ce n'est pas la même
chose dans l'autre sens?
M. Gratton: Soit dit en passant, la raison pour laquelle on
emploie tant cette autoroute du côté ontarien, c'est parce qu'on
n'a pas l'autoroute 50 du côté québécois.
M. de Belleval: Et voici le message du commanditaire.
Le Président (M. Bordeleau): C'est cela. L'article 306 est
adopté. L'article 307. Adopté?
M. Gratton: Est-ce que ça existe? M. de Belleval:
Oui.
M. Gratton: Cela existe déjà, dix heures au
maximum.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. L'article
308.
M. Gratton: Je m'excuse, M. le Président, c'est donc dire
que, à moins que le taxi ne soit pas couvert... Est-ce que le taxi est
inclus là-dedans? Non?
M. de Belleval: Oui, je crois qu'il doit être... Un
véhicule de commerce public, c'est un taxi.
M. Gratton: Donc, les chauffeurs de taxi qui font plus de dix
heures...
M. de Belleval: ... d'affilée, c'est interdit.
M. Gratton: ... le font illégalement. Il y a beaucoup de
gens qui travaillent illégalement.
M. de Belleval: Évidemment, ce n'est pas facile...
Le Président (M. Bordeleau): L'article 307 est
adopté. L'article 308.
M. de Belleval: Je m'excuse, il y a une erreur. Le
véhicule de transport public ne comprend pas le taxi. Effectivement,
théoriquement, un taxi pourrait conduire plus de dix heures. Remarquez
que - je ne le sais pas, je ne me souviens pas - peut-être que dans le
règlement sur les taxis, il y a des dispositions particulières
là-dessus.
M. Gratton: En tout cas, ce n'est pas dans le Code de la
route.
M. de Belleval: Ce n'est pas dans le code, non.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 308.
M. de Belleval: Interdit d'abandonner un véhicule sur un
chemin public.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. L'article 309.
Adopté?
M. Gratton: Oui.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 310.
M. Gratton: D'accord.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. L'article 311,
avec un amendement de forme.
M. Gratton: Adopté.
Signalisation
Le Président (M. Bordeleau): L'article 311 est
adopté tel qu'amendé. L'article 312.
M. Goulet: M. le Président, si vous me permettez, avant
d'entreprendre la section signalisation au niveau des règles de
circulation, j'aurais deux choses. Il semblerait qu'on ait omis d'inclure
l'article. On ne l'a pas omis, parce que c'est une série d'articles qui
le remplace. L'article 60 de l'ancien Code de la route, relativement à
la conduite imprudente...
M. de Belleval: Oui.
M. Goulet: On dit que la conduite imprudente, au sens de l'ancien
Code de la route, a toujours été définie par les juges
comme étant une série d'infractions commises à la suite
les unes des autres. On dit qu'il n'est pas rare que trois ou quatre
infractions soient commises à l'intérieur d'une demi-minute ou
d'une minute. Par exemple, excès de vitesse, doubler à un endroit
dangereux, omettre de faire des arrêts, faire crisser les pneus et ainsi
de suite.
Est-ce qu'un officier de circulation qui rédigera une
contravention devra, à un moment donné, s'il y a eu six
infractions, énumérer les six infractions les unes à la
suite des autres et coller six amendes, ou trois?
M. de Belleval: Peu importe.
À l'article 373, on retrouve la notion d'action imprudente, en
disant qu'elle est prohibée. Ensuite, on dit: Sans restreindre la
portée de cette action imprudente, puis il y a toute une série
d'infractions particulières. Donc cette notion d'action imprudente
demeure dans le code et peut être sanctionnée comme telle,
indépendamment d'une infraction particulière. Elle peut,
évidemment, s'accompagner d'infractions particulières.
M. Goulet: Lorsqu'on parle de mettre en péril la
sécurité, cela peut être la sécurité
même du conducteur.
M. de Belleval: Oui ou d'autres, y compris sa propre
sécurité.
M. Goulet: La propriété, la vie même du
conducteur.
M. de Belleval: Bien sûr, il est interdit d'avoir une
conduite imprudente pour sa propre vie.
M. Goulet: D'accord.
M. de Belleval: C'est même un acte criminel de se
suicider.
M. Goulet: Le type va circuler à 100 à l'heure sur
le boulevard Laurier, plutôt que sur l'autoroute 20 à 4 heures du
matin, ce n'est peut-être pas la même infraction et ce n'est
peut-être pas la même conduite dangereuse. Il y a un contexte.
Il y a une autre chose qu'on ne retrouve pas dans ces articles; je vais
essayer de l'expliquer. Lorsque vous empruntez une rue où il y a deux
voies du même côté, genre boulevard, et que vous tournez
à gauche pour emprunter cette rue, sur laquelle des deux voies
devez-vous circuler d'abord? On dit toujours de circuler à droite, dans
les articles du Code de la route, d'accord. On m'a dit au Bureau des
véhicules automobiles que quand on faisait passer des examens, la
pluplart des gens, quand ils échouaient, échouaient parce qu'ils
se dépêchaient de s'en aller à droite, et c'est le
contraire, qu'ils doivent faire. Il faut emprunter la...
M. de Belleval: La voie de gauche.
M. Goulet: ...voie de gauche. Maintenant on fait combien de
distance sur la voie de gauche avant de s'en aller à droite? Il
semblerait que ce n'est pas marqué. Le monsieur m'a dit: II y en a
plusieurs qui échouent là-dessus, ils se dépêchent,
ils prennent tout de suite la voie de droite, parce que le code leur dit de
s'en aller à droite.
M. de Belleval: Ils doivent emprunter la voie de droite
dès que c'est sécuritairement possible de le faire.
M. Goulet: S'il ne vient personne et qu'ils s'en vont à
droite, au Bureau des véhicules automobiles, on les colle, on leur
enlève des points quand on fait passer l'examen.
M. de Belleval: Peut-être.
M. Goulet: C'est ce qu'on a semblé me dire ou j'ai mal
compris. Il y a quelque chose qui ne fonctionne pas. Je ne sais pas s'il y a un
article quelconque.
M. de Belleval: On pourra y revenir à l'article 356. Si
vous voulez prendre une note.
M. Goulet: D'accord.
M. de Belleval: Je pense que ce cas est couvert par l'article
356.
Le Président (M. Bordeleau): Alors, l'article 312 est
adopté tel qu'amendé?
M. de Belleval: L'article 312?
Le Président (M. Bordeleau): Oui. Je m'excuse, on n'a pas
parlé de l'amendement. C'est un amendement de forme.
M. de Belleval: Oui.
Le Président (M. Bordeleau): Cela va? Article 313.
M. Goulet: Je m'excuse, M. le Président.
Le Président (M. Bordeleau): Oui, M. le
député de Bellechasse.
M. Goulet: Le ministre m'a référé à
l'article 356; on pourra toujours y revenir, mais ce n'est pas cela du tout que
je veux dire.
À l'article 356, c'est avant de tourner et, bien sûr, il
faut se tirer à gauche. Ce n'est pas avant de tourner que je parle,
c'est après avoir tourné.
M. de Belleval: Après avoir tourné, la règle
générale, c'est que l'individu doit s'en aller à droite
dès que c'est sécuritaire de le faire. C'est la disposition
générale. Il doit circuler à droite. Par
conséquent, lorsqu'il a fait un dépassement, il doit reprendre sa
place dès que c'est sécuritaire de le faire. Il regarde
derrière lui et, s'il n'y a personne qui s'en vient, il va prendre la
voie de droite.
M. Fontaine: D'accord.
Le Président (M. Bordeleau): Article 313, adopté.
Article 314.
M. Gratton: Cela va.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté.
M. de Belleval: L'article 314 est important aussi; les gens qui
passent sur le terrain d'une station-service, au coin d'une rue, pour
éviter un feu rouge; c'est une infraction.
Le Président (M. Bordeleau): Article 315, avec un
amendement de forme.
M. Gratton: Cela va, M. le Président.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté tel
qu'amendé. Article 316.
M. Gratton: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
317.
M. Gratton: Cela va.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
318.
M. de Belleval: L'installation de voies réservées
pour les bicyclettes ou certaines catégories de véhicules.
Le Président (M. Bordeleau): Avec un amendement de
forme.
M. Gratton: Quand on parle de la personne qui a l'entretien d'un
chemin public, on parle forcément soit du ministère, soit d'une
municipalité.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Gratton: Ce n'est pas l'entrepreneur qui fait le
déneigement.
M. de Belleval: Non.
Le Président (M. Bordeleau): Article 518, adopté
tel qu'amendé. Article 319 avec un autre petit amendement de forme..
M. Gratton: Cela va.
Le Président (M. Bordeleau): Cela va. Article 319,
adopté tel qu'amendé. Article 320.
M. de Belleval: Le ministre des Transports tient un registre des
chemins publics qu'il a désignés comme étant des
autoroutes. Ils sont identifiés comme tels par une signalisation.
Le Président (M. Bordeleau): Article 320, adopté
tel qu'amendé. Article 321.
M. de Belleval: C'est un avis de 48 heures après lequel on
peut enlever toute affiche ou tout signal posé sur un chemin public en
contravention des dispositions de la section.
M. Goulet: Là-dessus, si vous me le permettez, il
semblerait que ce n'est pas clair, l'avis qu'on donne. Est-ce un avis verbal,
un avis écrit par courrier recommandé?
M. de Belleval: Ce peut être un avis verbal.
M. Goulet: Cela peut?
M. de Belleval: Oui, ça peut l'être. On rejoint la
personne, on lui téléphone et on lui dit: II est interdit d'avoir
une affiche. On lui demande de l'enlever.
M. Goulet: Au cours de mon mandat de quatre ans, peut-être
à une dizaine de reprises, j'ai eu connaissance d'engueulades et de
chicanes alors qu'à un moment donné les gens du ministère
décident d'enlever une affiche. On dit: On t'a appelé et tu ne
l'as pas enlevée. On voit cela surtout le printemps, quand le type se
fait faire quelque chose de très bien pour...
M. de Belleval: Pour indiquer sa cabane à sucre.
M. Goulet: ... indiquer sa cabane à sucre, justement, et
ces choses-là. Le ministère des Transports arrive et
déboîte tout cela. Cela a parfois coûté cher au
gars.
M. de Belleval: Non, on ne fait pas cela.
M. Goulet: Cela se fait actuellement. Pourquoi? On ne le sait
pas. L'avis verbal, c'est quoi? Est-ce qu'on appelle et qu'on avertit un enfant
de 10 ans qui répond au téléphone, son épouse ou le
propriétaire lui-même? Ce n'est pas clair.
M. de Belleval: Là, vous parlez des
panneaux-réclame?
M. Goulet: Oui.
M. de Belleval: Les panneaux-réclame, c'est autre chose.
Ici, ce sont les affiches de signalisation dont on parle.
M. Goulet: Ah! ...enlever toute affiche, signal, indication,
disposition...
M. Gratton: Est-ce qu'on va les retrouver ailleurs, les
panneaux-réclame, dans le code?
M. de Belleval: Non, c'est la fameuse loi sur les
panneaux-réclame.
M. Gratton: C'est une loi?
M. de Belleval: C'est une loi, oui...
M. Gratton: Je pensais que c'était un
règlement.
M. de Belleval:... qui doit être d'ailleurs rajeunie elle
aussi.
M. Goulet: Quand vous parlez d'affiche, c'est obligatoirement une
affiche pour indiquer une circulation quelconque; ça ne peut pas
être une affiche publicitaire?
M. de Belleval: Non.
M. Goulet: Non. D'accord. Juste une seconde, si vous me le
permettez, M. le Président, parce qu'on ne donne pas la
définition d'une affiche. Il semblerait que le ministère des
Transports décide, à un moment donné, de passer en petit
camion jaune, et si ça ne fait pas l'affaire, on l'enlève. (11 h
30)
M. de Belleval: En vertu des règles
d'interprétation, comme on a déjà une loi qui traite des
affiches en question, il faut interpréter le code comme ne couvrant pas
justement ces affiches-là.
M. Gratton: Pas seulement des panneaux-réclame, mais tout
affichage publicitaire. Je suis d'accord...
M. de Belleval: Maintenant pour les affiches privées,
quand il s'agit d'affiches temporaires, à l'occasion
d'événements spéciaux ou même lors d'une saison
spéciale
comme la saison des sucres, j'ai émis une directive au
ministère, à savoir que les ingénieurs de district
s'entendent avec les promoteurs en question. Il peut y avoir des affiches de
posées à condition que les responsables s'engagent à le
faire correctement, conformément aux règles de
sécurité. Ils les enlèvent aussi à leurs frais une
fois que l'événement est passé. Maintenant, on n'a plus de
problème là-dessus.
Le Président (M. Bordeleau): Est-ce que cela va?
M. Goulet: Est-ce que vous avez fait cela
dernièrement?
M. de Belleval: J'ai fait cela l'hiver dernier, à la suite
de demandes, en particulier de gens de la Beauce et de Bellechasse, à
l'occasion des sucres.
M. Mathieu: Merci bien.
Le Président (M. Bordeleau): Alors, cela va pour l'article
321, tel qu'amendé avec les deux petits papillons.
M. Goulet: Merci du message. Cette année, il y aura encore
des sucres dans la Beauce et dans Bellechasse. Tout le monde est
invité.
M. Gratton: II devrait même y en avoir plus que l'an
passé.
M. de Belleval: À quel article sommes-nous?
Le Président (M. Bordeleau): L'article 321 est
adopté tel qu'amendé. L'article 322?
M. de Belleval: C'est la même chose. L'interdiction
d'affiches qui sont destinées à tromper ou à faire
obstruction à une affiche publique.
M. Gratton: Cela va.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. L'article 323?
Adopté. L'article 324, avec un papillon de forme? L'article 324 est
adopté tel qu'amendé. L'article 325? Adopté. L'article
326? Adopté. L'article 327, avec un amendement de forme? Adopté
tel qu'amendé. L'article 328?
Feux de circulation
M. Gratton: II serait peut-être bon de souligner, à
l'intention des lecteurs du journal des Débats, que la proposition de
l'avant-projet de permettre les virages à droite sur feu rouge n'a pas
été retenue dans le Code de la route...
M. de Belleval: Non.
M. Gratton: ...dont on discute présentement.
M. de Belleval: Quand on aura fait l'expérience du
présent code et gu'on aura vu comment les Québécois se
comportent vis-à-vis, entre autres, des piétons, on pourra revoir
cet aspect du code.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 328 est
adopté. L'article 329, avec un amendement de forme? Adopté.
L'article 330?
M. Gratton: Un instant, M. le Président.
Le Président (M. Bordeleau): Oui. M. Gratton:
L'article 330.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 330, avec un
amendement de forme.
M. de Belleval: La priorité est toujours au piéton,
aux feux de circulation.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 330 est
adopté tel qu'amendé.
M. Goulet: Juste une seconde, M. le Président.
Le Président (M. Bordeleau): Oui, M. le
député de Bellechasse.
M. Goulet: À l'article 330, cela veut dire qu'à un
feu jaune clignotant, s'il y avait comment vous dirais-je bien cela collision,
par exemple, en percutant l'arrière d'un camion qui serait passé
sur un feu rouge clignotant ou un feu rouge, si je comprends bien, sur un feu
jaune clignotant, on doit ralentir, mais c'est à nous le droit de
passage.
M. de Belleval: Oui. La seule chose, c'est que, cependant, on
doit céder le passage à un piéton ou aux véhicules
qui sont déjà engagés dans l'intersection. Autrement dit,
vous avez un feu clignotant, mais il y a un véhicule qui est
arrivé à l'intersection, qui a fait son arrêt et qui s'est
engagé ensuite dans l'intersection. Celui qui arrive sur le feu
clignotant doit céder le passage.
M. Goulet: Mais, la limite de vitesse...
M. Gratton: C'est même vrai sur un feu vert.
M. de Belleval: Exactement.
M. Goulet: La limite de vitesse à un feu jaune clignotant,
c'est quoi?
M. de Belleval: C'est la limite qui est prévue pour la
section de route en question.
M. Goulet: M. le Président, écoutez... M. de
Belleval: Avec un ralentissement. M. Goulet: ...on ralentit
sur...
M. de Belleval: C'est un ralentissement, c'est une vitesse
relativement plus basse que celle qui est prévue pour cette section de
la route.
M. Goulet: Oui, mais céder le passage à un
piéton...
M. de Belleval: ...qui est déjà engagé,
oui.
M. Goulet: Écoutez, il y a des feux jaunes clignotants
où ça va, mais je pense, entre autres, à l'entrée
du pont de Trois-Rivières, l'autoroute qu'il y a là, je vous dis
que si un piéton s'embarque, on ralentit. Il y a un feu jaune
clignotant, mais il y a peut-être une chance de...
M. de Belleval: C'est évident.
M. Goulet: II faut être capable d'arrêter.
M. de Belleval: Oui. Le piéton est toujours soumis
à la règle de prudence aussi, par définition.
M. Goulet: D'accord, mais je ne pensais pas que...
M. de Belleval: Non, mais le principe, c'est que...
M. Goulet: C'est peut-être moins long arrêter un
piéton que d'arrêter un véhicule.
M. de Belleval: Le principe, autrement dit, qu'on met dans la
loi, c'est que le fait que le feu soit clignotant ne vous donne pas le droit de
passage, de la même façon que s'il n'y avait pas de feu. Le feu
clignotant, ce n'est pas pour dire: vous avez une priorité
supplémentaire. Au contraire, c'est pour vous dire: il y a un danger,
vous devez ralentir et vous devez céder la priorité de passage
à ceux qui sont déjà engagés dans l'intersection.
C'est ça, le feu clignotant. Le feu clignotant rouge, en plus, c'est
pour vous aider à prendre conscience qu'il y a un arrêt
obligatoire. Dans le cas du feu clignotant jaune, c'est qu'il y a un
ralentissement obligatoire et qu'il y a une priorité de passage à
céder à d'autres utilisateurs de l'intersection. Il y a
peut-être des gens qui s'imaginent qu'un feu jaune, c'est pour vous aider
à aller encore plus vite, alors qu'en fait, c'est pour vous demander de
ralentir. Alors, je pense que c'est un autre bel exemple du fait qu'on a des
choses à expliquer au monde. Je suis d'accord avec votre
réaction; dans un sens, elle est typique.
Le Président (M. Bordeleau): Alors, article 330, tel
qu'amendé, cela va?
M. de Belleval: Je dois dire que c'est la même chose sur un
feu vert. Les gens pensent qu'ils ont une priorité absolue sur un feu
vert. Loin de là, vous ne devez pas accélérer sur un feu
vert, là aussi vous devez ralentir et vous n'avez pas une
priorité absolue sur un feu vert, loin de là. Vous avez une
priorité relative seulement. À toutes les intersections,
d'ailleurs, vous devez agir avec prudence. C'est pour ça d'ailleurs
qu'on met une signalisation préventive dans le cas des intersections. On
indique aux gens qu'il y a une intersection, ce n'est pas pour les renseigner
sur la route comme telle, c'est pour leur dire: il y a un danger en avant, il y
a une intersection, il y a une possibilité d'accident.
D'ailleurs, la preuve... C'est, en fait, tout un aspect de
l'enseignement de la conduite que nous avons déjà instauré
et sur lequel il va falloir insister davantage. C'est ce qu'on appelle la
conduite préventive, c'est-à-dire tenir pour acquis qu'il y a des
dangers, il faut les prévoir et il faut agir en conséquence. Il
faut tenir pour acquis que tous les autres conduisent en fou et que c'est
extrêmement dangereux de conduire, qu'il y a des possibilités
d'accident partout et qu'il faut ajuster sa conduite en fonction de cette
situation-là.
Par conséquent, quand vous conduisez sur un chemin de campagne et
que vous voyez une petite affiche qui indique une intersection, normalement,
vous devez relever le pied de la pédale de l'accélérateur
et être conscient qu'il peut se passer quelque chose en avant. Si tous
les gens avaient ce réflexe, je pense qu'il y aurait bien moins
d'accidents. Qu'est-ce qu'on apprend un bon lundi matin: quelqu'un s'est
tué à une intersection soi-disant parce qu'il s'est fait frapper
par quelqu'un qui n'a pas fait son arrêt. Justement, il faut conduire
comme si tout le monde chauffait en fou et que les gens ne faisaient pas leur
arrêt et se dire: il y a une intersection et tout d'un coup quelqu'un
arrive. Je pense que, quand on l'a, ce réflexe, on l'a
déjà expérimenté. Moi, ça m'est
déjà arrivé de me faire frapper sur un feu vert, j'avais
la priorité, quelqu'un est arrivé et a passé sur le feu
rouge. J'ai eu le réflexe, une fraction de seconde avant l'intersection
de... Effectivement, j'ai vu la
voiture venir et, de toute évidence, elle n'allait pas
arrêter et j'ai eu le temps de faire la manoeuvre non pas pour
éviter l'accident, mais pour en diminuer la gravité. Je pense que
plusieurs personnes peuvent avoir le même témoignage. Il faut
toujours conduire avec cet état d'esprit, non pas comme si on
était dans son salon et qu'il n'y avait aucun danger.
C'est cela, au fond, tout cet aspect du code qu'on voit à travers
ces articles, les feux jaunes, les feux de circulation, la priorité aux
piétons. Au fond, il y a une mentalité derrière le code et
c'est cela qu'il faut transmettre aux Québécois. C'est ça
qui va être difficile, évidemment. Le feu jaune, c'est un signal
de danger, ce n'est pas un signal de priorité. Les feux de circulation
en général sont des signaux de danger par définition, y
compris le feu vert.
Le Président (M. Bordeleau): Cela va, l'article 330 tel
qu'amendé?
M. Gratton: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. L'article 331
tel -qu'amendé?
M. Gratton: M. le Président, à l'article 331, sauf
erreur, il semble qu'on n'a pas prévu de peine nulle part pour
infraction à cet article.
M. de Belleval: "À moins d'une signalisation contraire,
face à un feu vert, le conducteur d'un véhicule routier doit,
après avoir cédé le passage aux piétons ainsi
qu'aux véhicules routiers qui se trouvent déjà dans
l'intersection, continuer ou tourner à gauche ou a droite".
M. Mathieu: Cela veut dire qu'il laisse épuiser le trafic,
si je comprends bien.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Mathieu: Le trafic sur l'autre feu.
M. de Belleval: À ceux qui sont déjà dans
l'intersection.
M. Gratton: Je devance un peu, mais avant qu'on ne l'oublie, il
semble...
M. de Belleval: Qu'on n'aurait pas prévu...
M. Gratton: ... qu'on n'aurait pas prévu de peine pour
l'infraction.
M. de Belleval: On va vérifier, les légistes vont
vérifier. Il y a un amendement. Je vois que vous avez fait un travail
absolument méticuleux.
M. Gratton: Extraordinaire.
M. de Belleval: J'avoue que vous avez toute mon admiration parce
que...
M. Goulet: On a passé les vacances des Fêtes
là-dessus, le jour de Noël et... Voyons donc!
M. Gratton: Je me vois forcé, M. le Président, de
dire que...
Le Président (M. Bordeleau): M. le député de
Gatineau.
M. Gratton: Je me vois forcé de dire, M. le
Président, que je n'ai pas fait ce travail de bénédictin
personnellement, mais que j'ai pu compter sur le concours du service de
recherche et, notamment, sur celui de M. Denis Jean qui m'accompagne ce matin
et qui a fait un travail formidable.
M. de Belleval: Je le félicite. Remarquez que je suis
d'autant plus en mesure d'apprécier ce qu'il a fait que j'ai vu les
fonctionnaires du ministère travailler là-dessus d'arrache-pied
pendant des mois, trouver tous les jours, tous les quinze jours, des faits
nouveaux. La preuve, c'est qu'on en voit encore. C'est un monument, 565
articles, on le voit; il y a des choses qui ont l'air du gros bon sens, mais
qui sont complexes. Il y a une articulation là-dedans qui est assez
extraordinaire quand on voit tout le complexe administratif qui est
derrière tout cela pour faire fonctionner ça, le complexe
juridique. C'est quelque chose! Il faut en féliciter les architectes et
remercier aussi ceux qui nous aident, autant dans l'Opposition qu'au
gouvernement, à améliorer les choses.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 331 tel
qu'amendé est adopté. Article 332?
M. Gratton: Cela va.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
333?
M. de Belleval: Dans tous ces articles, on voit qu'aux feux de
signalisation, même s'il y a une priorité, elle est relative et il
faut toujours céder la priorité aux piétons et aux
véhicules qui sont déjà engagés dans
l'intersection.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 333 est-il
adopté?
M. Goulet: M. le Président, à l'article 333, pour
mon information on dit, "doit circuler uniquement..." Si on arrête
à "doit circuler", ce qu'on voit régulièrement, ce sont
des gens qui bloquent la circulation. Sur
un boulevard, vous avez un feu vert pour continuer sur la voie de gauche
et une flèche pour toucher à droite, mais le monsieur
décide de ne pas tourner à droite. Est-ce qu'il doit tourner
à droite ou bloquer le trafic?
M. de Belleval: II peut attendre.
M. Goulet: II peut attendre?
M. de Belleval: Ce n'est pas courtois...
M. Goulet: C'est là qu'on voit parfois des gens qui en
viennent aux coups.
M. de Belleval: Autrement dit...
M. Goulet: Est-ce qu'il doit tourner? Est-ce qu'il est
obligé?
M. de Belleval: Non, il n'est pas obligé de tourner, il ne
commet pas une infraction s'il ne tourne pas, quoiqu'il ait l'obligation aussi
de ne pas obstruer la circulation. Est-ce qu'il pourrait être coupable
d'avoir obstrué la circulation? Je ne pense pas.
M. Goulet: Le virage à droite sur feu vert, vous ne l'avez
pas retenu?
M. de Belleval: Sur le feu rouge...
M. Goulet: Je m'excuse, sur le feu rouge.
M. de Belleval: Comme on vient de le voir tantôt, on ne l'a
pas retenu. (11 h 45)
M. Goulet: Je n'aime tellement pas les rouges, que je ne veux pas
en voir.
M. Mathieu: Vous voyez du vert partout.
M. Goulet: Surtout les feux rouges, je n'aime pas les feux
rouges.
M. Gratton: II n'y en a plus de cela.
M. Goulet: Vous ne l'avez pas retenu parce que...
M. de Belleval: Le rouge disparaît, il devient rose de plus
en plus.
Une voix: Rosalie.
M. Goulet: Non, mais vous ne l'avez pas retenu. C'est parce qu'on
pensait qu'il serait retenu. Votre prédécesseur semblait avoir
donné assez d'importance à cela et il y semblait même
favorable. Je ne veux pas parler en son nom, mais, d'après ce qu'il nous
avait dit...
M. de Belleval: Oui, je pense qu'en principe, on ne peut pas
s'opposer à cette mesure. Mais, le problème, c'est que je pense
qu'au Québec, on a du chemin à faire en matière de
courtoisie, par rapport aux piétons, d'obéissance aux
règles même élémentaires, on le voit, des
règles absolument élémentaires. Quand on aura fait ce
chemin, qu'on aura expérimenté les nouveaux passages
piétonniers, etc., et qu'on aura fait aussi un effort de sensibilisation
des Québécois, on va voir le résultat. Peut-être
qu'à ce moment, ce sera révisé dans ce sens.
Mais, je pense qu'actuellement, on aurait une espèce de
contreproduction de ce côté, alors qu'il faut exagérer dans
un certain sens, entre nous, pendant un bout de temps, plutôt que d'aller
dans l'autre sens. C'est une question de pendule. Là, on va mettre le
pendule du côté du piéton, du côté d'une
certaine discipline plus grande, d'une conscience plus grande du danger de
l'automobile comme telle, plutôt que de ses avantages. Quand on sera
empreint de cette psychologie, on verra s'il ne faut pas renvoyer le balancier
ensuite de l'autre côté.
M. Gratton: M. le Président.
Le Président (M. Bordeleau): Oui, M. le
député de Gatineau.
M. Gratton: II conviendrait peut-être que j'indique que,
dans la discussion autour de l'avant-projet où il était
proposé d'inclure les virages à droite, on a quand même
reçu un certain nombre de représentations, surtout de la ville de
Montréal, de la police, de la Commission de transport, etc., qui
s'opposaient de façon assez catégorique à cette
mesure.
On peut se demander comment un Outaouais comme moi peut souscrire
à ne pas le permettre, compte tenu du fait que nous, dans l'Outaouais,
avec nos déplacements du côté ontarien, nous sommes
peut-être parmi les plus habitués et, effectivement, il me semble
que, pour les gens de l'Outaouais en tout cas, cela ne présenterait pas
de problème.
Je suis d'accord avec le ministre que le moment n'est pas venu encore,
à mon avis. On a déjà assez d'éducation à
faire sur des choses fondamentales, qui existent depuis toujours, comme on en a
parlé tantôt, par exemple l'obligation de circuler à droite
sur les autoroutes et d'autres choses semblables. On devrait, à mon
avis, faire l'éducation, faire le test avant de considérer des
mesures comme celle du virage possible sur feu rouge à droite.
Il est peut-être difficile aussi de se dire, à ce
moment-ci, que le fait de donner priorité aux piétons, aux
intersections en particulier, exige toujours de la part du
piéton une certaine prudence et une certaine connaissance du
code. Il ne s'agira sûrement pas d'endosser la notion de la
priorité du piéton pour dire au piéton: Allez-y maintenant
et l'automobiliste devra arrêter parce que, effectivement, si
l'automobiliste n'arrête pas, ce n'est pas l'automobile qui s'en
ressentira le plus, mais bien le piéton. L'éducation restera
à faire des deux côtés.
Cela m'amène, M. le Président, à poser une question
qui est tout à fait différente de cela, mais c'est
peut-être l'endroit où il faut la poser. Partout au Québec,
surtout sur les routes relevant de l'entretien du ministère des
Transports, les boulevards urbains, entre autres - je pense à la rue
Maisonneuve, à Hull, peut-être le boulevard Laurier, je ne sais
pas si c'est du domaine provincial ou municipal - mais on a ces feux de
circulation aux intersections qui permettent le virage à gauche sur une
flèche verte, mais dans les deux sens en même temps. Je ne sais si
c'est le résultat d'une réglementation mais ce que j'entends,
c'est que, plaçons-nous sur le boulevard Laurier, on a des automobiles
qui circulent en direction ouest, d'autres en direction est, à une
même intersection...
M. de Belleval: Ils peuvent tourner tous les deux à
gauche.
M. Gratton: ...les deux pourront virer à gauche en
même temps, immobilisant ainsi toute la circulation qui s'en va tout
droit par le fait même.
M. de Belleval: Je vous avoue que cela ne me paraît pas
correct, à première vue.
M. Gratton: C'est malheureusement ce qui se produit. Sur le
boulevard Maisonneuve, à Hull, c'est la même chose.
M. de Belleval: À moins que la circulation soit
très peu dense.
M. Gratton: Au contraire, elle l'est beaucoup.
M. de Belleval: Mais au contraire, elle est très
dense.
M. Gratton: Souvent - je ne sais s'il s'agit du ministère
des Transports ou des services de circulation des municipalités - on
semble traiter la conception de la signalisation lumineuse comme étant
une façon de ralentir la circulation alors qu'à mon avis, au
contraire, le but visé devrait être non pas d'augmenter la
vitesse, mais d'augmenter...
M. de Belleval: La régularité.
M. Gratton: ... l'efficacité. Une des façons les
plus simples serait d'avoir les virages à gauche dans une direction
avancée de la lumière verte et d'avoir l'autre après.
D'ailleurs, les Ontariens, encore là, ont ce signal lumineux.
M. de Belleval: Oui, qui s'en vient, un clignotant.
M. Gratton: Oui.
M. de Belleval: On voit qu'il se répand de plus en plus au
Québec. Le système que vous mentionnez, celui existant en
Ontario, est celui qu'on retrouve ici, à Québec, par exemple, sur
le boulevard Hamel, pour donner un exemple précis. Le cas du boulevard
Maisonneuve me paraît plutôt incongru. C'est probablement une
erreur.
M. Gratton: II y a le boulevard Laurier, à Québec,
qui est aussi comme cela.
M. de Belleval: Non, pas sur le boulevard Laurier.
M. Gratton: Oui. Je regrette. Peut-être pas à toutes
les intersections, mais il y a certaines intersections...
M. Goulet: Oui, c'est normal, aussi.
M. Gratton: ... où s'il n'y a pas de voiture qui tourne
à gauche, vous avez le boulevard Laurier dans les deux sens où il
n'y a aucune circulation. Les feux sont rouges en direction nord-sud, les feux
sont verts pour le virage à gauche, en directions est et ouest, et vous
avez quatre directions où rien ne bouge parce que personne ne tourne
à gauche. Si c'est du bon "design" au point de vue de la circulation,
moi, j'en perds mon latin!
M. de Belleval: II va falloir examiner cela. Remarquez que c'est
de juridiction municipale.
M. Gratton: II me semble que par désir
d'uniformisation...
M. de Belleval: Maintenant, je vais vous donner le fruit de mon
expérience d'un an et un peu plus. Notre conception de la signalisation,
au ministère, est celle que vous venez de mentionner à l'effet de
régulariser le flot de circulation, le rendre plus efficace et aussi
plus sécuritaire, mais non pas de le ralentir
délibérément. Il y a d'autres façons de faire
cela.
Je dois dire que du côté des municipalités, à
la suite des pressions des citoyens, règle générale,
d'ailleurs, on a tendance à considérer la signalisation comme un
moyen de ralentir la circulation, d'où la multiplication de ces
interdictions, de ces
arrêts pour toutes les directions. Cela se développe de
plus en plus au Québec, dans les municipalités essentiellement.
Il est évident que la signalisation, dans ce sens-là, est
considérée comme un moyen de ralentir la circulation. Cela a un
effet relativement limité, cela peut même avoir un effet
contraire.
M. Gratton: Justement.
M. de Belleval: II faut être très prudent de ce
côté.
M. Gratton: Par exemple, quand on se sert de la synchronisation
des feux de circulation sur un boulevard donné manifestement pour
empêcher qu'un même conducteur puisse franchir tous les feux verts,
je trouve cela exagéré.
M. de Belleval: II y aura certainement une espèce de
colloque à tenir entre le ministère et les municipalités
et les responsables de la circulation pour s'entendre sur un certain nombre de
principes de base parce qu'on s'en vient de plus en plus divergent de ce
côté. Il faut dire que même à l'intérieur du
ministère, j'ai des pressions de conseils municipaux qui me demandent,
par exemple, sur des routes provinciales, de réduire la vitesse de 70 km
ou de 80 km à 50 km. C'est appuyé par des comités de
citoyens, des députés, etc. C'est une mesure qui est souvent
très inefficace et même dangereuse parce que si la voie a une
configuration donnée et que l'ensemble des conducteurs fonctionnent
à un niveau de vitesse donnée, le seul fait de réduire la
vitesse nominalement multiplie non seulement les infractions, mais même
parfois multiplie les dangers d'accidents au lieu du contraire. C'est difficile
de leur faire comprendre; c'est encore basé sur une expérience et
ce n'est pas évident à première vue. Le gros bon sens est
parfois un ennemi de la vérité dans certains cas et c'est
évidemment les cas les plus difficiles à expliquer.
M. Gratton: Sans porter de jugement, si on doit tenir des
consultations avec les municipalités...
M. de Belleval: Oui, le Conseil interministériel de la
sécurité routière doit tenir une espèce de table
ronde avec les municipalités pour discuter de cette question. Là,
il y a des idées qui courent et qui feraient que si on les mettait en
application, on augmenterait l'insécurité plutôt que la
sécurité sur les routes.
M. Gratton: Justement. J'allais dire, sans porter de jugement,
que c'est peut-être avec les autorités de la ville de
Québec qu'on devrait aborder les discussions.
Le Président (M. Bordeleau): Cela va?
M. Goulet: Avant de terminer le chapitre des feux de circulation,
à la ville de Québec, on m'a dit que ce qui n'était
vraiment pas compris - ce n'est pas expliqué - c'est le fameux virage
à gauche sur un feu vert. À un moment donné, c'est
marqué "virage à gauche interdit", cela va, c'est compris;
"virage à gauche protégé sur feu vert clignotant", les
gens tournent, mais quand le feu est vert et qu'il ne vient personne, plusieurs
n'osent pas tourner à gauche. Ils ont droit de tourner.
M. de Belleval: Ils ont droit, oui.
M. Goulet: II semblerait que ce soit mal compris. On ne le voit
pas là-dedans. La flèche, c'est officiel, les gens la
comprennent, ils tournent à gauche, mais le feu vert clignotant...
M. de Belleval: Vous avez raison, c'est tout le concept de ce
qu'est un feu de circulation. Qu'est-ce qu'une priorité? Qu'est-ce qu'un
virage protégé par rapport à un virage prioritaire ou un
virage permis? Ce sont toutes ces notions qu'il faut expliquer aux gens. Quand
le feu est clignotant, il y a un feu rouge sur le côté
opposé, ce qui permet donc de tourner en étant
protégé d'une certaine façon, c'est-à-dire en ayant
une certaine assurance que si une voiture vient dans le sens inverse, elle
arrêtera au feu de circulation.
Quoique, même là encore, à mon avis, il faut
être prudent. Si on voit une voiture s'en venir à toute vitesse,
tout à coup elle décide de passer sur le feu rouge quand
même... Il y a quand même une plus grande protection que quand le
feu est simplement vert et qu'il ne clignote pas. Là, vous avez le droit
de tourner, mais les autres ont aussi le droit de continuer. Il faut redoubler
de prudence. C'est tout cela qu'il s'agit d'expliquer et on a de
l'éducation à faire de ce côté-là.
M. Gratton: M. le Président...
Le Président (M. Bordeleau): M. le député de
Gatineau.
M. Gratton: ... je ne veux pas insister davantage, mais est-ce
que le ministre ne pourrait pas nous indiquer qu'il va revoir d'une
façon spéciale la situation du boulevard Maisonneuve de Hull?
M. de Belleval: Je vais prendre une note et je vais demander un
rapport à mon unité de circulation, de signalisation.
M. Gratton: La situation que décrit le
député de Bellechasse est encore pire. On a,
sur le boulevard Maisonneuve, aux intersections, des feux de circulation
rouge, jaune, vert pour aller tout droit, et on en a une autre banque de trois
qui contrôlent strictement le virage à gauche. Sur cette banque de
trois, pour le virage à gauche, il y a une flèche verte qui
indique à gauche, il n'y a pas de flèche, mais un feu jaune et un
feu rouge. Supposons que tous ces feux sont rouges, à un moment
donné, les automobiles qui veulent faire un virage à gauche sont
dans la voie de gauche et ceux qui veulent aller tout droit sont dans les trois
voies ou les deux voies de droite.
À un moment donné, la flèche pour le virage
à gauche s'allume, passe du rouge à la flèche à
gauche. Donc, il y a une indication qu'on peut faire un virage à gauche
et c'est la même chose dans le sens inverse.
M. de Belleval: Dans l'autre sens.
M. Gratton: Donc, il y a seulement ceux qui tournent à
gauche qui peuvent tourner. Tout à coup, la flèche verte
s'éteint et c'est le feu jaune, pour le virage à gauche, qui
s'allume en même temps que le feu vert s'allume pour laisser passer tout
droit. L'automobiliste qui se trouve encore là, en supposant qu'il en
arrive d'autres pour faire un virage à gauche, tout à coup voit
le feu rouge. Il devient rouge ensuite. Qu'il y ait de la circulation ou pas
qui vienne de la direction inverse, il ne peut pas faire autrement que conclure
qu'il n'a pas le droit de virer à gauche.
M. de Belleval: Oui.
M. Gratton: Effectivement, pourquoi n'aurait-il pas le droit de
virer à gauche s'il n'y a pas de circulation qui vient?
M. de Belleval: S'il n'y a personne.
M. Gratton: Comme je vous le dis, il y a quelqu'un qui s'est
amusé à compliquer la chose sur le boulevard Maisonneuve,
peut-être bien avec d'excellents motifs, mais je serais curieux de voir
les statistiques. Surtout que c'est le même bonhomme qui a fait en sorte
qu'on rétrécisse de cinq voies à deux dans l'espace d'un
pâté de maisons! J'aimerais bien connaître le nom de ce
gars, pas vous? (12 heures)
M. Goulet: Est-ce lui qui a placé Ottawa de l'autre bord
de la rivière?
M. Gratton: Non, il était là avant. nbO
Le Président (M. Bordeleau): Est-ce que cela va?
M. de Belleval: On va essayer de savoir pourquoi c'est comme
cela.
M. Gratton: Vous rendriez service non seulement au
député de Hull, mais également aux autorités
municipales; d'une pierre vous feriez deux coups.
M. de Belleval: J'ai l'impression que ce feu-là est
maintenant sous la direction de la municipalité.
M. Gratton: II ne l'était pas.
M. de Belleval: Oui, il y a jusqu'à quelques mois,
c'était sous la compétence du ministère des Transports.
Vous avez raison.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 333 est
adopté. L'article 334?
M. Gratton: M. le Président, est-ce qu'on me permettrait
de souligner la présence du maire de la municipalité de
Sainte-Famille-d'Aumond, qui nous accompagne ce matin et qui doit d'ailleurs
rencontrer le ministre tantôt en délégation, et en profiter
pour lui dire que s'il y a des problèmes de signalisation
routière dans sa municipalité, il pourrait nous le dire et on en
traitera ici de la même façon qu'on a fait avec le boulevard
Maisonneuve à Hull. Que je sache, il n'y a pas grand problème de
signalisation.
Le Président (M. Bordeleau): Votre message est
passé, M. le député de Gatineau.
M. Gratton: Ce ne sont pas surtout des feux qui manquent dans ce
coin-là. Ce sont les routes, M. le Président.
M. Goulet: Ce n'est pas la signalisation, c'est la
subvention.
M. Gratton: Oui.
M. de Belleval: L'article 334 est adopté.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 334 est
adopté. L'article 335?
M. Proulx: ...
Le Président (M. Bordeleau): M. le député de
Saint-Jean, s'il vous plaît!
M. de Belleval: À l'article 335, là encore, c'est
une autre règle de courtoisie. Même si le feu est vert, si vous
n'avez pas l'espace pour vous engager complètement dans l'intersection,
vous ne devez pas vous y engager et ainsi bloquer l'intersection. La plupart
des Québécois n'ont pas l'air à comprendre cela, ils
provoquent des embouteillages et ils sont en infraction quand
ils font cela.
M. Gratton: De $25 à $50, si j'ai bien compris. Ce doit
être suffisant pour...
Le Président (M. Bordeleau): Est-ce que l'article 335 est
adopté?
M. Gratton: Oui.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 336 tel
qu'amendé?
M. de Belleval: La même chose pour le passage à
niveau.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 336 est
adopté tel qu'amendé. L'article 337, avec un amendement?
M. de Belleval: De forme.
Le Président (M. Bordeleau): De forme.
M. Gratton: C'est là qu'on retrouve la réponse
à ma question de tantôt. *
M. de Belleval: C'est la priorité à la droite.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 337 est
adopté tel qu'amendé. L'article 338, avec un autre amendement de
forme?
M. de Belleval: Les passages à niveau, la façon de
se comporter à un passage à niveau.
M. Goulet: Même quand c'est marqué "arrêtez",
"écoutez", je ne sais pas trop.
M. de Belleval: Oui.
M. Goulet: Le fameux X du CN, on n'est pas obligé
d'arrêter, si je comprends bien, avec un véhicule de promenade.
S'il y a un train, bien sûr, mais il n'y a pas toujours...
M. de Belleval: Non, mais normalement vous êtes
censés ralentir.
M. Goulet: ...des feux rouges. M. de Belleval: Non.
M. Goulet: Même si c'est marqué "arrêtez", on
n'est pas obligé. Qu'est-ce qui est marqué: arrêtez ou
ralentissez, sur le fameux X? Dans nos régions rurales...
Une voix: "Traverse de voie ferrée".
M. Goulet: C'est marqué "traverse de voie
ferrée".
M. de Belleval: Si vous arrivez, disons, à ce qu'on
appelle une intersection sans feu qui est simplement affichée...
M. Goulet: On n'est pas obligé d'arrêter.
M. de Belleval: ...vous n'êtes pas obligé
d'arrêter, mais normalement vous ralentissez...
M. Goulet: Oui, je suis d'accord. M. de Belleval: ...pour
vérifier si... Une voix: Tu ne savais pas cela.
M. de Belleval: ...un train s'en vient. Mais vous n'êtes
pas obligé d'arrêter complètement.
M. Goulet: De toute façon, la manière dont ils sont
organisés dans nos régions, si on ne ralentit pas, on saute dans
le champ parce que c'est vraiment mal fait. Il y a toujours un boum!
M. de Belleval: Tant mieux, c'est une bonne façon de faire
ralentir les gens.
M. Goulet: Est-ce que c'est le ministère qui fait les
intersections ou le CN?
M. de Belleval: On les fait. M. Goulet: Oui?
M. de Belleval: On ne réussit pas toujours bien.
M. Gratton: La définition d'un passage à niveau,
est-ce que c'est strictement pour un train? Cela ne peut pas être un
passage à niveau pour des camions, par exemple.
M. de Belleval: Pour un train.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 338 est
adopté...
Une voix: Oui.
Le Président (M. Bordeleau): ...tel qu'amendé.
L'article 339, avec un amendement de forme?
M. de Belleval: Non, il n'y a pas d'amendement de fond.
Le Président (M. Bordeleau): Je m'excuse, M. le ministre,
mais j'en ai un.
M. de Belleval: Est-ce qu'il y a un amendement de fond?
Le Président (M. Bordeleau): Non, de
forme.
M. de Belleval: Oui, d'accord. Vous avez raison. Alors, c'est
l'obligation pour le véhicule - autobus, minibus - de s'immobiliser
obligatoirement à un passage à niveau.
Le Président (M. Bordeleau): Cela va, adopté tel
qu'amendé?
M. Gratton: À l'article 339, M. le Président, on
fait référence aux passages à niveau qui peuvent exister
sur des autoroutes avec terre-plein et deux voies dans chaque direction. J'en
connais un, sur l'autoroute 20, entre Québec et Montréal,
où je n'ai jamais vu un train passer.
M. de Belleval: Non.
M. Gratton: Est-ce qu'il en existe plusieurs autres, a la
connaissance du ministre?
M. de Belleval: Pas à ma connaissance. Je pense que c'est
le seul.
M. Goulet: Non, sur la route 20, à Beaumont, comté
de Bellechasse, entre Lévis et Montmagny.
M. de Belleval: À Saint-Romuald, excusez-moi, vous avez
raison.
M. Goulet: Non, il y en a un aussi à Beaumont.
M. de Belleval: À Beaumont?
M. Goulet: Oui, à Ville-Guay, précisément,
où il ne passe à peu près jamais de train, mais en tout
casl
M. de Belleval: D'ailleurs, quand il y a un train, il y a une
signalisation spéciale. Enfin, il y a tout un système
compliqué.
M. Goulet: Oui, quand il passe un train, je pense qu'en plus des
signaux il y a un homme sur place.
M. de Belleval: II y a un signaleur.
M. Goulet: Pourquoi ont-ils fait ça comme ça? C'est
parce que, éventuellement, ça devait disparaître?
M. de Belleval: C'est pour desservir un entrepôt ou quelque
chose comme ça où il passe vraiment un train par mois. Cela ne
vaut pas la peine de...
M. Gratton: II n'y a jamais eu d'accident.
M. de Belleval: II n'y a jamais eu d'accident encore.
Le Président (M. Bordeleau): Article 339 tel
qu'amendé, adopté?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article 340,
avec, là aussi, un amendement de forme.
M. de Belleval: Les règles dans le cas de
dépassement, l'obligation de signaler.
Le Président (M. Bordeleau): Cela va, article 340,
adopté tel qu'amendé. Article 341?
M. de Belleval: L'interdiction de dépassement lorsque
quelqu'un a déjà commencé à dépasser, que la
visibilité est insuffisante et la chaussée, évidemment,
l'interdit.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
342?
M. de Belleval: Le dépassement de la bicyclette où
on indique que le dépassement ne peut se faire que s'il peut être
fait sans danger pour le cycliste. Donc, en donnant l'espace suffisant.
M. Gratton: Où en est-on?
Le Président (M. Bordeleau): Article 342,
adopté?
M. Gratton: Un instant, M. le Président.
Le Président (M. Bordeleau): Oui, M. le
député de Gatineau.
M. Gratton: On souligne que l'avant-projet parlait du cyclomoteur
en plus de la bicyclette.
M. de Belleval: Une bicyclette ou un cyclomoteur?
M. Gratton: Oui.
M. de Belleval: Ou une motocyclette, je suppose.
M. Gratton: On disait que le conducteur d'un véhicule
routier pouvait dépasser un cyclomoteur ou une bicyclette à
l'intérieur de la même voie de circulation.
M. de Belleval: On ne permet pas le dépassement du
cyclomoteur, au même titre que la moto. Il est interdit de
dépasser la moto, c'est-à-dire que c'est permis, mais
dans les mêmes conditions que pour une voiture. C'est pour
augmenter la sécurité en cyclomoteur.
Le Président (M. Bordeleau): Oui, M. le
député de Bellechasse.
M. Goulet: Je n'en ferai pas une affirmation, mais est-ce qu'il
est possible que dans les écoles, au niveau primaire, on dise aux jeunes
avec des bicyclettes, peut-être dans les villes où il n'y a pas de
voies réservées aux bicyclettes, de circuler dans le sens des
piétons, c'est-à-dire à gauche, de façon à
voir venir le véhicule? Est-ce qu'il est possible qu'une telle pratique
soit conseillée à des jeunes ou si c'est le professeur qui a
décidé de leur dire ça?
M. de Belleval: Je pense que non. Je peux me renseigner plus
particulièrement mais, à première vue, je ne pense
pas.
M. Goulet: Je dis bien que c'est peut-être... Je me suis
laissé dire que l'instituteur... Je pense qu'il y aurait vraiment des
directives à donner de façon que tout le monde aille dans le
même sens. Je comprends qu'on veuille protéger un jeune et
dire...
M. de Belleval: Je pense qu'on a un article un peu plus loin qui
dit que le cycliste doit utiliser le sens de la circulation dominante.
M. Goulet: Toujours, même dans les villes?
M. de Belleval: On verra un peu plus loin.
M. Goulet: D'accord.
Le Président (M. Bordeleau): Article 342, adopté?
Article 343, avec un amendement de forme?
M. de Belleval: L'article 343, c'est... Pour la bicyclette, on
verra tantôt à l'article 397. Évidemment, sur la
chaussée, à deux sens, le conducteur doit signaler et
s'être assuré qu'il peut le faire sans danger pour le
véhicule dépassé.
M. Gratton: Si je comprends bien, il doit signaler avant
d'emprunter la voie de gauche pour dépasser, mais il n'est pas
obligé de signaler lorsqu'il revient dans la voie de droite.
M. de Belleval: Non.
M. Gratton: Alors que sur l'autoroute, c'est différent.
Est-ce qu'on l'a prévu sur l'autoroute?
M. de Belleval: Non.
M. Gratton: Est-ce qu'on verra une disposition analogue à
l'article 343 pour ce qui est de la circulation sur les autoroutes?
M. de Belleval: Sur les autoroutes?
M. Gratton: Quelque part?
M. de Belleval: Je ne pense pas, non.
M. Gratton: Où retrouve-t-on, alors, l'obligation de
signaler l'intention sur l'autoroute? Il me semble que...
M. de Belleval: L'article 340 est général. Il dit:
"Le conducteur d'un véhicule routier qui en dépasse un autre doit
signaler son intention au moyen des feux indicateurs de changement de direction
et peut, en outre pendant la nuit, signaler au moyen d'appels de phares." C'est
la règle générale.
M. Gratton: II doit signaler son intention de changement de
direction.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Gratton: Donc, c'est dans les deux sens, avant de
dépasser et après.
M. de Belleval: Oui. À l'article 352, sous Virage et
changement de direction, on dit: "Le conducteur d'un véhicule routier
qui s'apprête à effectuer un virage, à changer de voie de
circulation, à faire demi-tour ou à réintégrer la
chaussée en provenance de l'accotement ou d'une aire de stationnement
doit signaler son intention à l'aide des signaux indicateurs de
changement de direction et s'assurer qu'il peut effectuer cette manoeuvre sans
risque."
M. Gratton: Cela couvre...
M. de Belleval: Cela couvre tout.
Le Président (M. Bordeleau): Cela va, l'article 344?
Adopté?
M. de Belleval: L'article 344, interdiction d'augmenter la
vitesse quand on est dépassé, manoeuvre criminelle, s'il en est
une.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 344 est
adopté. L'article 345, avec un amendement de forme.
M. de Belleval: Est-ce qu'il y a un amendement de fond à
l'article 345?
Le Président (M. Bordeleau): De forme. M. de Belleval:
De forme, excusez.
L'interdiction du louvoiement.
M. Gratton: Je sais ce qu'on veut dire par le louvoiement...
M. de Belleval: Le zigzag.
M. Gratton: Oui, sauf que, lorsqu'on circule sur une autoroute,
je me demande si des agents de la paix ne sont pas portés à
interpréter comme du louvoiement une bonne conduite automobile de celui
qui retourne à la voie de droite après chaque dépassement.
En d'autres mots, il me semble que c'est beaucoup plus dangereux...
M. de Belleval: Non, on dit: "... le fait pour le conducteur d'un
véhicule routier d'effectuer en zigzag plusieurs dépassements
successifs sur une chaussée..." S'il retourne sur la voie de droite, il
n'est pas en zigzag. Le zigzag, c'est dépasser quelqu'un à
droite, ensuite à gauche, ensuite à droite et ensuite à
gauche. S'il dépasse toujours par la gauche, il n'est pas en zigzag.
M. Gratton: Même s'il revient, parce qu'il me semble qu'on
doit souhaiter qu'il revienne sur la voie de droite et ne pas coller à
gauche parce que, deux milles plus loin, il en voit un qu'il va finir par
dépasser.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Gratton: C'est malheureusement ce que trop d'automobilistes
font dans le moment.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 345 tel
qu'amendé est adopté. L'article 346.
M. de Belleval: L'interdiction, évidemment, de
dépassement dans les endroits dangereux.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 346 est-il
adopté?
M. de Belleval: L'article 346 est adopté?
M. Goulet: M. le Président, le ministre a vraiment
donné les directives pour circuler à coeur d'année dans
des régions où, justement, on doit se fier un peu à la
forme des lignes.
M. de Belleval: Oui.
M. Goulet: Dans nos régions, la coutume veut qu'on les
fasse à l'automne. L'été, on fait ce qu'on appelle
communément du "patchage". De ce temps-ci, on circule et on ne voit pas
les lignes.
M. de Belleval: J'ai donné des instructions aussi pour que
ce soit le travail prioritaire du printemps d'installer les lignes. Je dois
dire que, dans certaines régions du Québec, l'année
dernière, on a eu un problème. On a respecté ma directive
sauf dans certaines régions où, par un malheureux contretemps, la
compagnie qui nous fournit la fichue peinture a connu une interruption de sa
livraison. On a été pris, je ne dirai pas comment, mais on a
été mal pris, on n'a pas pu le faire. Mais nos gens ont les
ordres de faire cela en priorité au printemps. (12 h 15)
M. Goulet: Ce qu'on nous répond... Pour circuler sur des
chemins qui sont très étroits et où il n'y a pas
d'autoroute, même si on fait les lignes le printemps, les gens du
ministère nous disent: Écoute, le camion vient une fois durant
l'année. Or, on les fait le printemps. On a fait cela l'année
dernière après avoir reçu les pressions de plusieurs
municipalités ou groupes. Durant l'été, on refait
l'asphalte et on refait le béton bitumineux et on se
réveille...
M. de Belleval: Là encore, ils ont d'autres directives
à l'effet que dès que le béton bitumineux neuf est
posé, les lignes doivent être faites sans délai, parce que
c'est extrêmement dangereux. Le béton bitumineux frais posé
est très noir et la nuit en particulier, il est beaucoup plus dangereux
que le vieux béton. Alors là aussi, ils ont les ordres
d'installer les lignes pointillées ou autres presque
immédiatement.
Je dois dire, pour l'avoir vérifié, que c'est
effectivement ce qui se passe normalement. Maintenant, il y a 50 chefs de
district et il y a toutes sortes de régions. Comme je l'ai dit,
l'année dernière, à ma courte honte, au tout début,
au mois d'avril ou au mois de mai, j'ai fait mes vérifications et je me
suis rendu compte que, effectivement, les directives avaient été
suivies. Tout à coup, je me mets à avoir des appels de certaines
régions, au milieu de l'été, et on me dit: Quand est-ce
que vous allez passer poser les lignes? J'ai dit: Diable, qu'est-ce qui se
passe là? Il me semble que cela avait bien été, ils ont
suivi tout ce que j'avais demandé de faire. C'est là que j'ai eu
l'explication, évidemment, on s'était bien gardé de me le
dire, c'est qu'on avait eu un problème de peinture, pour certains.
Je prends bonne note de vos remarques.
M. Goulet: Au niveau sécuritaire, c'est que le camion
semble ne pas être disponible. Vous allez avoir une autoroute...
M. de Belleval: Une autre chose, ce qu'on fait maintenant, comme
vous le savez, c'est qu'on inscrit autant que possible une ligne jaune le long
de l'accotement et cela augmente beaucoup la sécurité. Beaucoup
de conducteurs trouvent que c'est plus important
d'avoir la ligne d'accotement que la ligne centrale. L'avantage de la
ligne d'accotement, c'est qu'évidemment elle s'use beaucoup moins vite
que la ligne centrale. On peut la conserver, même quand la ligne centrale
est disparue.
Vous avez raison d'attirer mon attention là-dessus, mais je dois
vous dire que je partage votre opinion. Ils ont les directives pour le
faire.
M. Goulet: Le système de la ligne permanente n'a pas
été étudié. Ce n'est peut-être pas l'endroit
pour poser la question, mais étant donné que c'est vraiment
sécuritaire...
M. de Belleval: Oui, cela a été
étudié.
M. Goulet: ...quand il pleut, on se guide seulement
là-dessus.
M. de Belleval: Cela a été étudié. On
a un problème au Québec.
M. Goulet: C'est trop onéreux.
M. de Belleval: Qu'est-ce que vous voulez, avec le
déneigement des chemins, la signalisation, évidemment, est
beaucoup plus fragile qu'ailleurs. C'est le pire endroit pour en avoir. Il ne
faut pas oublier que le climat québécois est un des pires au
monde pour la circulation, pour l'entretien des chemins, même par rapport
aux pays Scandinaves.
Simplement une petite anecdote, en passant. Dans le parc des
Laurentides, j'ai des sections de route qui gèlent jusqu'à neuf
pieds de profondeur, qui sont presque en gel permanent. Le dégel
permanent arrive au mois de juillet, à la fin de juillet. Il y a des
sections du parc des Laurentides et du parc de La Vérendrye où
c'est comme cela.
Le Président (M. Bordeleau): Alors, cela va, 346.
Adopté. 347.
M. Gratton: Cela va.
Le Président (M. Bordeleau): Cela va, adopté.
348.
M. de Belleval: La ligne double, évidemment,
l'interdiction de dépasser.
M. Gratton: D'accord.
Le Président (M. Bordeleau): Cela va. 349.
M. de Belleval: On dit que, malgré l'article 348,
évidemment, on peut la franchir si la voie est obstruée ou
fermée, mais à la condition de le faire avec toute la prudence
nécessaire.
M. Gratton: Est-ce que c'est le cas présentement?
M. de Belleval: Oui.
M. Goulet: Ici, un tracteur de ferme, il me semble que j'avais vu
cela, le fameux triangle rouge, où c'était la seule façon
de l'identifier, à savoir si on...
M. de Belleval: Tous les véhicules lents doivent porter un
triangle.
M. Goulet: Est-ce que c'est un règlement?
M. de Belleval: Ce n'est pas un tracteur de ferme.
M. Goulet: Ils doivent le porter.
M. de Belleval: Oui, ils doivent en avoir.
M. Goulet: Tous ceux qui sont inclus là doivent le porter,
sauf la bicyclette, bien sûr...
M. de Belleval: Le triangle.
M. Goulet: ...mais est-ce qu'une voiture à traction
animale doit quand même porter le triangle? Les calèches?
M. de Belleval: Oui, la même chose. D'ailleurs, si vous
regardez les calèches à Québec, elles en ont.
M. Goulet: D'accord, tout véhicule de ferme.
M. de Belleval: Cela va?
Le Président (M. Bordeleau): L'article 349 est
adopté. Article 350.
M. de Belleval: C'est la même chose, à l'article
350, pour la ligne discontinue.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté? Article
351.
M. de Belleval: Quand on circule en convoi, il faut laisser
l'espace nécessaire pour les dépassements sans danger.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté? Article
352.
M. de Belleval: Dans le cas des virages, évidemment,
quelle est la procédure. C'est l'article général dont on
parlait tantôt.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté? M. Gratton:
L'amende est de $50 à
$100?
M. de Belleval: On considère que c'est une manoeuvre
dangereuse.
M. Gratton: D'accord, mais je voulais vérifier. C'est bien
ça, de $50 à $100?
M. de Belleval: À l'article 352? Je ne veux pas
m'avancer... Dans le tableau des amendes, c'est de $25 à $50. C'est
à l'article 469. Pour l'article 352, ça va?
Le Président (M. Bordeleau): Oui, adopté. Article
353.
M. de Belleval: C'est la possibilité d'utiliser les
signaux manuels. Cela s'applique, entre autres, à vos véhicules
spéciaux.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté? M. Gratton:
Oui.
Le Président (M. Bordeleau): Article 354.
M. Gratton: D'accord.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
355.
M. Gratton: M. le Président, en fait, on passe très
vite, mais à l'article 354: "Le conducteur d'un véhicule routier
doit signaler son intention d'une façon continue et sur une distance
suffisante pour ne pas mettre en péril la sécurité des
usagers du chemin public." Voilà un autre endroit où on n'a pas
cette bonne habitude.
M. de Belleval: Non. Évidemment, quelqu'un décide
de changer de direction soudainement et fait fonctionner ses clignotants
à la dernière seconde, ce n'est pas une manoeuvre correcte.
M. Baril: II signale dans une direction et tourne dans
l'autre.
M. de Belleval: Là, c'est encore pire.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 355 est
adopté. Article 356, avec un amendement de forme.
M. de Belleval: Ce que vient de dire le député
d'Arthabaska est un autre bon exemple de conduite préventive. Quand
quelqu'un signale qu'il va tourner à droite, il faut faire attention
pour le dépasser sur la gauche parce qu'il peut aussi bien,
effectivement, avoir eu une distraction, signaler qu'il s'en va à
droite, ou encore, faire cette maudite manoeuvre qui consiste à se
déporter sur la gauche avant d'effectuer son virage. Combien de
conducteurs se sont fait prendre, ils ont eu des accidents dans une
circonstance semblable, parce qu'ils ne considèrent pas assez que
l'ennemi, c'est l'autre conducteur.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 356 tel
qu'amendé est adopté. Article 357, avec un amendement de forme
aussi.
M. de Belleval: C'est tout le comportement sur les virages
à gauche, selon les différentes configurations
routières.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 357 est-il
adopté tel qu'amendé?
M. Gratton: Oui.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
358.
M. de Belleval: Dans le cas d'une chaussée à sens
unique, c'est la même chose.
Le Président (M. Bordeleau): Cela va, adopté tel
qu'amendé. Article 359. À l'article 358, il y avait un petit
amendement de forme.
M. de Belleval: Oui, "à sens unique" au lieu de "dans un
même sens". Ce sont des règles de bon sens dans ce cas-là,
ce n'est pas compliqué.
Le Président (M. Bordeleau): Article 359, avec un
amendement de forme aussi. Adopté tel qu'amendé. Article 360.
M. Gratton: Cela va.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article 361,
avec un amendement de forme aussi.
M. de Belleval: À l'article?
Le Président (M. Bordeleau): Article 361.
M. de Belleval: À l'article 361, oui.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté tel
qu'amendé. Article 362, avec un amendement de forme? Adopté.
Article 363?
M. de Belleval: C'est le virage à droite et on dit, bien
entendu, de tourner court et ne pas empiéter sur la gauche ou le centre
de la chaussée.
M. Gratton: Très bien.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 362 est
adopté tel qu'amendé. Article 363?
M. de Belleval: C'est ce que je viens de dire.
Le Président (M. Bordeleau): Je m'excuse, M. le ministre.
Oui, je suis un numéro en arrière. L'article 363 est
adopté. Article 364?
M. de Belleval: Le stationnement doit être fait sans,
évidemment, gêner l'accès à une
propriété ou gêner la circulation.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 364 est
adopté. Article 365?
M. de Belleval: À l'article 365, le stationnement doit se
faire dans le sens de la circulation, à pas plus de 30
centimètres de la bordure et les roues du véhicule
orientées dans le sens de la bordure dans le cas d'une pente.
M. Gratton: Dans le cas d'une pente vers l'avant. Pas dans le cas
d'une pente vers l'arrière.
M. de Belleval: Oui. Dans le cas d'une pente vers
l'arrière, ce serait dans le sens contraire.
M. Gratton: II n'y a rien dans le cas d'une pente vers
l'arrière.
M. de Belleval: Non. Vous avez raison. C'est une
incongruité. Évidemment, on tient pour acquis que la pente est
vers l'avant; donc, on oriente les roues du véhicule vers la bordure la
plus rapprochée. Si la pente est vers l'arrière et qu'on fait
cela...
M. Gratton: En fait, non.
M. de Belleval: Oui, d'accord, je comprends.
M. Gratton: On peut les tourner. Ce sont les roues avant
seulement.
M. de Belleval: C'est cela.
M. Gratton: Cela a du bon sens.
M. de Belleval: II n'y a pas de problème.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 365 tel
qu'amendé est adopté. Article 366?
M. Gratton: Cela va.
Le Président (M. Bordeleau): Article 367?
M. de Belleval: Interdiction de stationnement, bien sûr,
sur les autoroutes ou sur les chaussées dans le cas d'une route
ordinaire.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article 368,
avec un amendement de forme?
M. de Belleval: S'il y a stationnement la nuit sur la
chaussée, il faut évidemment garder les feux de position
allumés.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 368 est
adopté tel qu'amendé. Article 369?
M. de Belleval: C'est l'interdiction de stationner sauf,
évidemment, nécessité absolue, sur un trottoir; à
moins de cinq mètres d'une borne-fontaine; à moins de cinq
mètres d'une station de pompiers ou d'un poste de police ou à
moins de huit mètres de ces bâtiments lorsque le stationnement ou
l'immobilisation se fait du côté qui leur est opposé;
à moins de cinq mètres d'un signal d'arrêt; dans un passage
pour piétons; dans une voie de circulation réservée
exclusivement, par exemple, aux autobus; dans les zones de
débarcadère; dans une intersection ni à moins de cinq
mètres de celle-ci; dans une voie d'entrée ou de sortie d'un
chemin à accès limité; sur un pont; dans un passage
à niveau; sur un terre-plein; sur une voie de raccordement; devant une
rampe de trottoir pour les personnes handicapées; aux endroits où
le dépassement est prohibé, bien sûr. C'est important. Le
quinzième paragraphe est peut-être moins connu; dans un endroit
où le véhicule routier stationné ou immobilisé
rendrait inefficace une signalisation, c'est-à-dire qu'il obstruerait
une signalisation. Cela vaut particulièrement pour les camion.
Le Président (M. Bordeleau): Est-ce que cela va?
M. de Belleval: Par contre, on permet a une personne
handicapée d'immobiliser son véhicule ou d'immobiliser le
véhicule dans lequel elle est pour lui permettre de monter ou
descendre.
M. Goulet: La question qui est posée au niveau des
véhicules pour handicapés, c'est que plusieurs endroits publics
ont maintenant des stationnements réservés pour les
handicapés. Souvent, ils n'ont qu'une place de stationnement ou deux qui
sont tout près. La question qui se pose, c'est: Est-ce que le
véhicule peut demeurer sur place quand c'est la personne
handicapée qui est là? Est-ce seulement pour monter et descendre
de voiture? Plusieurs pensent qu'ils peuvent stationner là...
M. de Belleval: Non, c'est seulement pour l'immobilisation
temporaire. Il ne peut pas rester là, à moins que ce soit
clairement prévu que le stationnement est possible.
(12 h 30)
M. Goulet: Non, mais c'est marqué... Ce n'est pas
marqué, il y a une espèce de chaise roulante dessinée ou
encore c'est marqué: Réservé pour personnes
handicapées. Est-ce que ça veut dire qu'on peut laisser le
véhicule ou simplement...
M. de Belleval: S'il s'agit d'un stationnement identifié
comme stationnement, oui; sinon, ce n'est qu'un endroit pour faire monter et
descendre les handicapés, donc, l'immobilisation temporaire.
M. Goulet: Pourquoi n'obligerait-on pas à marquer: Zone
débarcadère, personnes handicapées? Parce que, souvent,
c'est marqué: Stationnement, et il n'y en a qu'un. C'est mal
interprété. Alors, la voiture est là pour la
journée. S'il arrive un autre...
M. de Belleval: Ce ne doit pas être marqué:
Stationnement à ce moment-là, si le stationnement n'est pas
permis.
M. Goulet: S'il y a seulement une chaise, est-ce que c'est
quelque chose d'officiel, est-ce que c'est une réglementation? Je pense
que le sigle, c'est une chaise roulante dans un cercle. Alors, si la personne
voit ça, elle ne peut pas laisser... Est-ce que ça veut dire zone
débarcadère ou stationnement?
M. de Belleval: C'est une zone débarcadère.
M. Goulet: Vous l'interprétez comme ça, mais est-ce
que, dans le règlement, il y a quelque chose qui le dit? Parce
que...
M. de Belleval: Oui.
M. Goulet: Où?
M. de Belleval: On vient de le lire.
M. Goulet: Non, on dit: le conducteur d'un véhicule
routier qui transporte une personne handicapée.
M. de Belleval: Oui, le règlement permet d'en monter ou
d'en descendre. Elle ne peut pas stationner son véhicule.
M. Goulet: J'ai bien dit, mais si la personne handicapée -
on voit ça souvent -conduit elle-même son véhicule?
M. de Belleval: Elle ne peut pas plus.
M. Goulet: Ce n'est pas ça que le règlement
dit.
M. de Belleval: Oui, le règlement dit: peut immobiliser
pour permettre à cette personne de monter ou de descendre, mais il ne
permet pas de stationner. Parce que l'interdiction de stationner demeure, tout
le reste de l'article 369 demeure, mais disons que le stationnement temporaire,
c'est-à-dire que l'arrêt temporaire est permis, mais seulement
l'arrêt temporaire.
M. Goulet: D'accord.
M. de Belleval: D'accord?
Le Président (M. Bordeleau): Cela va, article 369, tel
qu'amendé. Article 370?
M. de Belleval: 370, un article intéressant, qui est
peut-être peu connu aussi: sur un chemin public, nul ne peut laisser sans
surveillance un véhicule routier dont il a la garde sans avoir
préalablement arrêté le moteur, enlevé les
clés de contact et verrouillé les portières.
M. Goulet: Là-dessus, bien sûr, je reviens à
ma question d'hier, nous pensons que, pour diminuer les vols de
véhicule, il serait bon d'ajouter, après les mots "sur un chemin
public", les mots "endroit public"
M. Goulet: C'est ça.
M. Goulet: Toujours, parce qu'il semblerait que c'est là
que les vols se commettent, à l'endroit où le type entre dans un
stationnement ou dans un centre commercial deux minutes pour chercher son habit
chez le nettoyeur et son véhicule est disparu. Il semblerait que c'est
là, en grande majorité, que les vols se commettent et non pas sur
le chemin comme tel, c'est très rare.
M. de Belleval: C'est certain.
M. Goulet: C'est plutôt dans les cours de stationnement,
à l'abri.
M. de Belleval: Tout à fait juste.
Le Président (M. Bordeleau): Cela va, article 370,
adopté. Article 371?
M. Gratton: M. le Président, seulement une remarque. Je
suis sûr que les Québécois ne savent pas qu'il pourrait
leur en coûter de $10 à $25 d'amende chaque fois qu'ils
stationnent leur voiture sans verrouiller les portières.
M. de Belleval: Exactement, sur un chemin public. Il va falloir
le leur dire.
Le Président (M. Bordeleau): Cela va, article 371,
adopté?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article 372,
avec un amendement de forme?
M. Gratton: Oui.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté, tel
qu'amendé. Article 373?
M. de Belleval: Alors, 372, adopté?
Vitesse
Le Président (M. Bordeleau): Oui. Article 373?
M. de Belleval: Alors, c'est la vitesse. "Toute vitesse et toute
action imprudente susceptibles de mettre en péril la
sécurité, la vie ou la propriété sont
prohibées sur tous les chemins." Alors, c'est la règle
générale. Vous pouvez être arrêté pour
imprudence même si vous respectez la limite permise, si les conditions de
la chaussée ne permettent pas cette vitesse. Par ailleurs, on indique
les vitesses maximales qui sont permises sur différents chemins. Alors,
60 kilomètres minimum, 100 kilomètres sur les autoroutes, 90
kilomètres sur les chemins publics numérotés, 80...
M. Gratton: II n'y a aucun changement par rapport au code
actuel?
M. de Belleval: Non, on a conservé exactement la
réforme qui avait été faite par mon
prédécesseur, le député de Charlevoix.
M. Gratton: M. le Président, un bref commentaire. Bien
sûr, il n'est pas question pour moi de proposer qu'on abolisse les
limites de vitesse sur les routes québécoises. Je ne suis pas
sûr que limiter la vitesse sur les routes ait l'effet
bénéfique que certaines personnes voudraient prêter
à la mesure. On sait, par exemple, que dans certains pays, notamment en
Allemagne, ce n'est réglementé d'aucune façon.
M. de Belleval: Cela commence même en Allemagne,
maintenant, sur certaines routes.
M. Gratton: Selon mes informations, on a tenté des
expériences de limiter à 130 km/h sur les autoroutes et on a
établi qu'il n'en résultait pas de diminution des accidents ou
presque - je pense que la diminution était de 1,4% - et on est revenu
à la règle de ne pas avoir de limite de vitesse. Pourtant,
l'Allemagne a le meilleur rendement au point de vue du taux d'accidents par
100,000 voitures - je ne sais pas de quel critère il s'agit - avec les
États-Unis. Le but de mon propos, c'est de faire ressortir le fait que
ce ne sont pas nécessairement les conducteurs qui conduisent vite qui
sont les plus dangereux, mais bien les conducteurs qui sont imprudents.
J'inclus parmi les conducteurs imprudents ceux qui circulent sur les autoroutes
à une vitesse inférieure à 60 km/h, par exemple..
M. de Belleval: Trop lente.
M. Gratton: ... et surtout lorsque ceux-ci sont dans la voie de
gauche. Ils sont un danger public alors qu'eux-mêmes, probablement, se
considèrent comme de bons citoyens en matière de
sécurité routière. Il me semble que si on a à
mettre l'accent quelque part dans l'application du Code de la
sécurité routière, ce ne sera pas nécessairement
par des stations de radar sur les autoroutes. D'abord, premièrement,
parce que ce sont sur les autoroutes qu'on retrouve le moins d'accidents de
toutes les catégories de route et que, deuxièmement,
malheureusement, c'est là que c'est le plus facile pour les policiers de
démontrer leur efficacité de contrôle, si on parle du
nombre de contraventions qui sont émises. Il semble que, dans la ville
de Québec, il s'agit... Je voyais, dans un article de l'Actualité
signé par Gérald Leblanc, que - je ne sais pas quelle est la
proportion - on dispense des infractions pour le stationnement...
M. de Belleval: Ah oui, par milliers.
M. Gratton: ... par milliers, alors que les infractions au Code
de la route, il y en a à peine, d'autres infractions à d'autres
sections du Code de la route. Je le dis parce qu'il me semble que si on part
avec l'attitude que limiter et contrôler la vitesse maximale sur nos
routes va améliorer notre record au point de vue de
sécurité routière, on fait fausse route. Je sais que le
ministre en est conscient, ce n'est pas pour lui que je dis cela, c'est pour
ceux qui s'intéressent à nos travaux. C'est bien plus par le
biais d'une éducation de nos conducteurs à la prudence, à
la connaissance du Code de la route, aux bonnes règles de pratique. Dans
le fond, le code n'invente rien, il ne fait que traduire dans les mots des
règles de courtoisie, des règles de logique, des règles de
bon sens qui devraient normalement nous venir automatiquement.
J'espère que, dorénavant, les mesures qui seront prises
par le gouvernement aussi bien que par tous les autres organismes viendront
renforcer ce désir de mieux informer, de mieux éduquer les
conducteurs plutôt que de les arrêter le plus souvent possible pour
des excès de vitesse qui ne sont pas la cause majeure des accidents.
Le Président (M. Bordeleau): M. le ministre.
M. de Belleval: Là-dessus, je dois dire que les
études qui sont faites en Amérique du Nord démontrent
qu'il y a une relation entre la vitesse maximum permise et le taux d'accidents.
Cela a été le cas aux États-Unis quand ils ont
baissé la vitesse maximale de 100 km/h et même, à certains
endroits, de 120 km/h à maintenant 90 km/h. C'était surtout pour
des raisons d'économie d'énergie que cela a été
imposé aux États-Unis, la vitesse maximale de 90 km/h sur les
autoroutes, mais on a noté en même temps une diminution du nombre
d'accidents et de la gravité des accidents.
C'est un phénomène de masse, ce n'est pas un
phénomène personnel dans le sens que, pour certains individus qui
sont des conducteurs très prudents, qui ont la bonne attitude, la
vitesse peut être un facteur absolument négligeable dans leur
exposition aux accidents. Disons que sur une masse d'individus moyens, il est
évident que le danger d'accident augmentera avec la vitesse, parce que
le temps de réponse des réflexes va diminuer, il y a une
distorsion aussi de la perception visuelle avec la vitesse, qui est bien
connue. Alors, il est évident que le danger d'accident augmente avec la
vitesse. Ce n'est pas nécessairement le cas sur une route déserte
ou sur une autoroute. C'est tout à fait en fonction de l'environnement
routier. C'est cela qui est le problème. Il y a certaines de nos routes,
on le sait, où une vitesse de 70 kilomètres l'heure est
déjà une vitesse dangereuse, tandis que le même type de
route, au point de vue alignement, par exemple, mais dans un autre
environnement, ne présentera pas de danger au-delà de 100
kilomètres. C'est quelque chose qui est très relatif.
Ce qu'on veut faire avec, entre autres, la Sûreté du
Québec et les sûretés municipales, c'est élaborer
une stratégie d'application du code du côté de la vitesse
qui soit, justement, destinée non pas tout simplement à remplir
les coffres de l'État à travers des trappes à ours dans
des endroits où au fond il n'est pas prioritaire de faire observer les
vitesses ou de faire comprendre un certain nombre de choses aux gens, mais
d'utiliser cela d'une façon préventive, pour éduquer les
gens au phénomène de la vitesse comme telle et à ses
dangers dans certaines circonstances particulières.
M. Gratton: M. le Président.
Le Président (M. Bordeleau): Oui, M. le
député de Gatineau.
M. Gratton: Je souscris d'emblée à tout ce que
vient de dire le ministre. J'ajouterai seulement que le danger qui nous guette
c'est qu'on succombe à la tentation d'aller au plus facile.
M. de Belleval: C'est cela, exactement.
M. Gratton: C'est plus facile d'attraper des conducteurs qui
violent cette partie du code, c'est-à-dire celle qui touche la vitesse,
parce qu'on le fait avec des stations de radar, on peut le faire à toute
heure de la journée, c'est facile. C'est plus facile faire cela que de
dépister les vrais responsables d'à peu près 40% de
l'ensemble des accidents, c'est-à-dire des personnes qui conduisent en
état d'ébriété ou avec facultés
affaiblies.
M. de Belleval: Par exemple. C'est cela.
M. Gratton: Moi, ce que je souhaite, je suis sûr que c'est
ce que le ministre souhaite aussi, c'est qu'on trouve les moyens, qu'on en
invente, s'il le faut, pour aller à la vraie source, à la vraie
cause des accidents, qui est bien plus l'apect de la conduite en état
d'ébriété.
M. de Belleval: D'ébriété.
M. Gratton: Parce qu'il faut bien se dire qu'en règle
générale, ceux qui conduisent plus vite, plus rapidement, sont
souvent les meilleurs conducteurs. Par définition, celui qui est bon
conducteur a plus confiance en ses moyens et peut conduire plus vite, sans
présenter un danger aussi grand que le mauvais conducteur qui conduit
plus lentement. En règle générale, ce sont d'ailleurs les
mauvais conducteurs qui conduisent plus lentement. Je n'en fais pas une
règle...
M. de Belleval: ...générale ou absolue.
M. Gratton: ...générale ou absolue, mais il me
semble que cet élément entre en considération. Ce que je
veux éviter, c'est qu'on se retrouve dans une situation où au
Québec, parce que le gouvernement veut enfin - quand je dis le
gouvernement, je les mets tous ensemble - améliorer notre performance au
niveau de la sécurité routière, qu'on aille au plus
facile, parce que c'est toujours ce qu'on a fait finalement.
Quand la Sûreté du Québec décide de faire un
blitz au point de vue de la sécurité routière, elle
installe des stations de radar ou des points de radar sur les autoroutes. Ce
n'est malheureusement pas là qu'on éduque qui que ce soit.
M. de Belleval: Ce qu'on fait d'ailleurs - la Sûreté
ne fait plus ce genre de chose, on le voit maintenant depuis quelques
années - comme blitz, c'est qu'on va essayer de sensibiliser les gens au
danger de l'excès de vitesse comme tel, et on va les prévenir
qu'on va faire une surveillance particulière
dans une région donnée. On l'annonce d'avance d'ailleurs
à la télévision et à la radio, parce que le but de
l'opération, ce n'est pas de remplir les coffres de l'État de
contraventions, c'est d'indiquer aux gens que dans certains environnements, la
vitesse est dangereuse, dans des milieux semi-ruraux, sur des boulevards
urbains. Il y a des routes qui sont plus dangereuses que d'autres. On sait, par
exemple, que la route du parc des Laurentides est plus dangereuse qu'une autre.
Ce n'est pas tout le monde qui peut conduire même à la vitesse
maximale sur ces routes-là. C'est cela le but. C'est d'éduquer
les gens aux dangers de la route liés à la vitesse plutôt
qu'à la vitesse au sens strict. (12 h 45)
Le Président (M. Bordeleau): Est-ce que l'article 373 est
adopté?
M. Gratton: M. le Président, est-ce qu'on pourrait
suspendre maintenant?
M. de Belleval: Arrêter.
Le Président (M. Bordeleau): J'aurais une suggestion: se
rendre à l'article 381 et on commencerait une nouvelle section. Il reste
sept ou huit articles.
M. de Belleval: À l'article 374, évidemment...
Le Président (M. Bordeleau): L'article 373 est
adopté. Article 374?
M. de Belleval: ...il est interdit de conduire trop lentement ou
de façon à gêner aussi la circulation. Je pense que c'est
aussi une règle de bon sens.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté?
M. Gratton: Encore là, malheureusement, je suis sûr
qu'il ne doit pas y avoir 1% des contrevenants qui font l'objet d'infraction.
Les policiers ne se préoccupent jamais de ceux qui vont trop
lentement.
M. de Belleval: De plus en plus, justement, ils se
préoccupent de cela.
M. Gratton: Souhaitons-le. Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Article 375?
M. de Belleval: C'est la modification des limites de vitesse pour
certains véhicules routiers, bien sûr, qui est possible par
règlement.
Le Président (M. Bordeleau): M. le député de
Kamouraska-Témiscouata.
M. Lévesque (Kamouraska-Témiscouata):
J'ai parlé avec mon collègue de Bellechasse et il serait
d'accord sur cela. On sait qu'on a à se déplacer assez souvent
dans nos comtés. Je ne sais pas comment c'est dans les comtés
urbains, mais dans les comtés ruraux, automatiquement, on est
obligé de dépasser assez souvent la limite de vitesse. Dans le
passé, je crois que les automobiles des députés, des
personnes qui siégeaient à l'Assemblée nationale avaient
des plaques d'immatriculation spéciales. On sait présentement que
l'automobile des ministres porte un signal dans la grille avant, une
lumière rouge...
M. de Belleval: Non, pas du tout.
M. Lévesque (Kamouraska-Témiscouata):
Je m'excuse, je suis monté...
M. de Belleval: D'abord, il n'y a jamais eu de tolérance
sous aucun gouvernement. Il n'y a jamais eu, pas de tolérance, mais de
permission pour permettre à certains véhicules d'excéder
la vitesse permise. Aucun véhicule n'a le droit d'excéder les
vitesses permises.
M. Lévesque (Kamouraska-Témiscouata):
Mais pourquoi dire que "le ministre des Transports peut..."
M. de Belleval: La seule chose, c'est que le ministre peut
modifier les limites pour les véhicules routiers ou certaines
catégories d'entre eux. Par exemple, pour les camions, on va imposer une
vitesse inférieure à la vitesse normale, et il faut faire une
signalisation. Comme le dit l'article, il faut qu'une signalisation le
prévoie.
M. Lévesque (Kamouraska-Témiscouata):
Pourquoi le véhicule - je n'en veux pas aux véhicules des
ministres - du ministre est-il pourvu de deux plaques d'immatriculation? Une
qui porte...
M. de Belleval: II n'est pas pourvu de deux plaques
d'immatriculation. Les véhicules ministériels ont exactement le
même type de plaque que tous les autres véhicules au
Québec.
M. Lévesque (Kamouraska-Témiscouata):
C'est quoi la plaque? C'est marqué...
M. Gratton: J'ai le goût du Québec.
M. Lévesque (Kamouraska-Témiscouata):
Pas GR, mais...
M. Gratton: Non, j'ai le goût.
M. Lévesque (Kamouraska-Témiscouata):
J'ai le goût du Québec? Non, il y a des
plaques...
M. de Belleval: Je peux assurer le député que la
plupart des véhicules ministériels ont la même plaque que
la voiture de tout citoyen.
M. Lévesque (Kamouraska-Témiscouata):
Avec les mêmes...
Une voix: GQ.
M. de Belleval: Non.
M. Lévesque (Kamouraska-Témiscouata):
Non.
M. Gratton: Non.
M. de Belleval: Maintenant, s'il s'agit d'un véhicule qui
appartient, disons, à un ministère, une voiture de livraison du
ministère, il peut y avoir une plaque G. Mais la plupart des ministres,
vous regarderez, ont la même plaque que tout le monde et ils ont des
véhicules qui ressemblent à tous les véhicules, à
plusieurs véhicules qu'on retrouve sur la route. Ils n'ont pas
d'identification particulière et ils ne doivent pas avoir de
privilège particulier d'ailleurs.
M. Lévesque (Kamouraska-Témiscouata):
Je m'excuse, M. le ministre, mais j'ai eu assez souvent l'occasion de
monter dans une automobile de ministre pour aller dans mon comté avec
certains ministres. En descendant, le véhicule avait une plaque avec des
chiffres comme tous les autres véhicules et, en remontant, il y avait
une plaque sur laquelle c'était marqué G, gouvernement du
Québec, en arrière.
M. Gratton: Quel ministre était-ce, M. le
député?
M. Lévesque (Kamouraska-Témiscouata):
Écoutez! On ne va pas commencer à nommer des noms.
M. Gratton: Juste le nom du ministère.
M. de Belleval: Mais cela ne lui donne pas un privilège
particulier.
M. Gratton: Donnez-moi juste le nom du ministère.
M. Lévesque (Kamouraska-Témiscouata):
Non, je veux savoir pourquoi. Je dis que s'il y a des privilèges,
si le ministre peut autoriser ou permettre une limite de vitesse pour certaines
catégories de véhicules ceux des ministres, pourquoi le
député ne pourrait-il pas en bénéficier?
M. de Belleval: Le ministre ne fixe pas de vitesse
particulière pour les véhicules ministériels. Ils n'ont
aucun privilège. Ils sont obligés de suivre exactement les
mêmes règles de la circulation que tous les autres
véhicules. Ils n'ont pas de privilège particulier.
M. Lévesque (Kamouraska-Témiscouata):
Ils n'en ont pas.
M. de Belleval: Ils n'en ont pas, non.
M. Lévesque (Kamouraska-Témiscouata):
C'est quoi le véhicule du ministre où, dans la grille
avant, il y a une lumière rouge qui s'allume à l'occasion, s'il
rencontre...
M. de Belleval: Certains véhicules de ministres sont
munis...
M. Lévesque (Kamouraska-Témiscouata): ...d'une
lumière dans...
M. de Belleval: ...d'un phare rouge.
M. Lévesque (Kamouraska-Témiscouata):
C'est ça, à l'avant.
M. de Belleval: À l'avant. Cela ne leur donne aucun
privilège particulier, aucun. À mon avis, d'ailleurs, c'est
illégal.
M. Gratton: En tout cas, dans le nouveau code, ce ne sera
sûrement pas permis, si ça l'est...
M. Lévesque (Kamouraska-Témiscouata):
Sauf si M. le ministre décide, parce que lui, il peut le
changer.
M. de Belleval: Non, je ne peux pas le changer.
M. Lévesque (Kamouraska-Témiscouata):
Oui, le ministre des Transports peut modifier les fautes.
M. de Belleval: II faudrait que je mette une signalisation
particulière, imaginez-vous, c'est absolument impossible.
M. Lévesque (Kamouraska-Témiscouata):
Cela en est une signalisation particulière, un feu rouge à
l'intérieur de la grille.
M. de Belleval: Non, la signalisation dont il est question ici,
c'est la signalisation sur le bord de la chaussée, ce n'est pas la
signalisation sur le véhicule.
Le Président (M. Bordeleau): Cela répond à
votre question, M. le député de
Kamouraska-Témiscouata? Article 375, adopté?
M. Gratton: Si vous voulez faire une
motion d'amendement, on serait prêt à vous appuyer.
M. Lévesque (Kamouraska-Témiscouata):
Le député de Beauce-Sud...
M. Gratton: On appuie toujours les...
M. Goulet: Certains dimanches après-midi, ce serait
utile, M. le Président. Je me demande si on ne doit pas en faire un
amendement formel. Il y a tant de municipalités à couvrir dans
l'espace de...
M. Lévesque (Kamouraska-Témiscouata):
Le député de Beauce-Sud dit que ça ne vaut pas la
peine. Il ne sera peut-être pas réélu à la prochaine
élection.
M. Gratton: Je ne demanderais pas de gager sur qui va être
réélu à la prochaine élection.
M. de Belleval: M. le Président, comme disait Prosper
Boulanger, on n'est pas ici pour faire de la politique, alors...
M. Lévesque (Kamouraska-Témiscouata): D'accord.
Le Président (M. Bordeleau): Alors, article 375,
adopté?
M. Gratton: Oui, M. le Président.
M. de Belleval: Article 376?
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
376?
M. de Belleval: C'est la préséance du
ministère des Transports sur les autorités locales en
matière de signalisation.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article 377,
avec un amendement de forme, adopté? Cela va?
M. de Belleval: C'est ça. Alors, l'article 377: la
possibilité pour une autorité locale d'avoir une vitesse et une
signalisation différentes.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté, tel
qu'amendé. Article 378?
M. de Belleval: C'est ce à quoi on faisait allusion hier,
l'interdiction d'utiliser des phares blancs allumés pour projeter un
faisceau lumineux vers l'arrière.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
379?
M. de Belleval: Article 379: l'obligation d'utiliser les feux de
circulation la nuit.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
380?
M. de Belleval: La diminution de l'intensité
d'éclairage lors d'un croisement.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté.
M. de Belleval: Et l'utilisation des feux clignotants seulement
pour des motifs de sécurité.
Le Président (M. Bordeleau): Alors l'article 381,
adopté également?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): On reprendrait maintenant la
section II à la prochaine séance.
M. de Belleval: Ce serait jeudi, 10 heures.
Le Président (M. Bordeleau): Demain matin, 10 heures.
M. Goulet: M. le Président, je rappelle que...
Le Président (M. Bordeleau): Oui, M. le
député de Bellechasse.
M. Goulet: Je vous rappelle que, malheureusement, demain, ce
n'est pas par manque d'intérêt, il n'y aura pas de
représentant de notre formation politique. Je voudrais le souligner aux
membres de la commission, ce n'est pas par manque d'intérêt, c'est
parce que c'est impossible. Vous pourrez procéder quand même.
C'est par manque de capital humain.
Le Président (M. Bordeleau): Vous nous manquerez, M. le
député de Bellechasse.
M. Gratton: Je voudrais souhaiter au député de
Bellechasse, M. le Président, que la salle soit pleine en fin de
semaine.
Le Président (M. Bordeleau): Alors, la commission des
transports ajourne ses travaux à demain matin, 10 heures.
(Fin de la séance 12 h 54)