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Commission permanente des Travaux publics
Crédits du ministère des Travaux
publics
Séance du jeudi 25 juin 1970
(Quinze heures dix-sept minutes)
M. LAPORTE (président suppléant de la commission
permanente des Travaux publics): A l'ordre, messieurs! Nous avons quorum. Poste
budgétaire no 1.
M. RUSSELL: Pour débuter, nous pourrions peut-être donner
la chance au ministre de nous entretenir sur la politique qu'il tente de suivre
au ministère des Travaux publics, afin d'amorcer une économie
globale sur les deniers de la province, sur les changements qu'il a
apportés aussi bien dans son personnel que dans l'administration du
ministère.
Nouveaux employés
M. TESSIER: La politique générale du ministère, je
pense bien, n'est pas beaucoup changée. Le seul changement qui a
été fait depuis mon arrivée au ministère a
été celui du chef du cabinet, secrétaire particulier qui
était d'ailleurs au ministère et que l'ancien ministre
connaît très bien, parce qu'il l'a eu lui-même pendant un
certain temps comme chef de cabinet. A part cela, il n'y a pas eu d'autres
changements.
M. RUSSELL: Pas de nouveaux conseillers techniques?
M. TESSIER: Oui, mais ce ne sont pas des changements. J'ai engagé
temporairement M. Hervé Gauvin, ancien sous-ministre, à titre de
conseiller technique, pour m'éclairer. Lorsqu'un nouveau ministre arrive
dans un ministère où il ne connaît à peu près
rien de l'administration du ministère, cela lui prend certainement
quelqu'un pour l'aider. C'est pour ça que j'ai engagé M. Gauvin,
à honoraires, pour un temps indéterminé. Le temps que ce
sera nécessaire, peut-être deux ou trois mois, II me rend de
grands services, parce que les dossiers qu'il connaît, pour la plupart
tous personnellement, vont devant lui. IL les examine, il me fait des rapports
et des recommandations. M. Gauvin a été engagé au salaire
de $100 par jour, comprenant toutes dépenses, c'est-à-dire qu'il
n'y a aucun autre déboursé que celui-là. Son transport,
son logement, etc., tout est à ses frais, tout est compris dans les $100
par jour.
Comme il y avait une somme considérable de dossiers à
examiner, que je tiens à repasser un par un, sur les engagements faits
par le gouvernement antérieur il y a des dossiers qui sont
très volumineux M. Gauvin m'a demandé si je pouvais
trouver quelqu'un pour l'aider.
J'ai donc engagé M. René Bisson à $50 par jour,
incluant toutes les dépenses. On n'appelle pas cela des changements.
Parce que le seul changement qui a eu lieu, c'est la nomination de M. Claude
Morin, comme chef de cabinet. Les autres sont de l'aide technique
temporaire.
M. RUSSELL: Je connais M. Gauvin pour l'avoir eu comme sous-ministre
pendant assez longtemps. Je connais son expérience, sa
compétence. Je connais aussi M. René Bisson pour avoir
travaillé avec lui au ministère. Il a lui-même
demandé sa retraite, à cause de son état de santé.
Est-ce que la santé de M. Bisson lui permet de revenir travailler?
M. TESSIER: Je n'ai pas eu de rapport sur son état de
santé. Je vous avoue franchement que je ne lui en ai pas demandé
non plus.
M. RUSSELL: Est-ce que la pension de ces retraités de la
province, a été suspendue? Ils retirent leur pension et ils ont
leur salaire en plus.
M. TESSIER: C'est temporaire. Leur pension n'est pas suspendue. Ils
retirent leur pension. Ils retirent des honoraires en plus pour un travail
qu'ils font pour la province.
Administration
M. RUSSELL: Je comprends bien. Est-ce que le nombre de postes de 58 est
comblé actuellement? Le nombre de postes à l'administration, ici,
au poste budgétaire 1, article 1. Vous aviez 58 postes qui existaient,
est-ce qu'ils sont tous occupés?
M. TESSIER: Un instant. Il y a actuellement six postes vacants.
M. RUSSELL: Si je comprends bien, il y a 52 postes qui sont
occupés. Au montant de $475,600 qui a été voté au
budget 1969-1970est-ce que le total a été
dépensé?
M. TESSIER: On me dit que l'on ne peut pas se baser sur les chiffres qui
apparaissent dans la colonne de 1969-1970 parce qu'il y a eu une nouvelle
répartition. Autrefois, un montant glo-
bal comprenait plusieurs postes et cette année, à cause
d'un nouveau changement dans la répartition des postes, dont
sûrement l'ancien ministre est au courant puisque cela s'est fait dans
son temps, 11 a fallu faire des moyennes et comparer des chiffres dont le total
évidemment demeure le même. Mais on a fait des répartitions
à titre de comparaison, tout simplement.
M. RUSSELL: Oui, je comprends bien la situation mais on devrait
être en mesure de nous donner...
M. TESSIER: Mais vous voulez savoir sur le total...
M. RUSSELL: Mais quel montant a été
dépensé...
M. TESSIER: ... sur le total?
M. RUSSELL: Quels ont été les crédits
périmés? Cela revient à la mime question.
M. TESSIER: Les appropriations étaient de $1,782,500 et on a
dépensé $1,779,884.12 de sorte qu'il est resté un solde de
$2,615.88. Alors, c'est le solde non dépensé.
M. RUSSELL: Je pense bien qu'il ne s'agit pas de cet article, il s'agit
du poste au complet. Il ne s'agit pas de l'article « traitements ».
C'est le montant de $475,600.
M. TESSIER: Dans le budget, au cours de l'année 69/70, 11 y a eu
un changement dont vous êtes sûrement au courant, puisque vous avez
dû l'autoriser.
M. RUSSELL: Lorsque nous avons fait un nouveau budget, 11 y eut des
changements.
M. TESSIER: Tous les articles « traitements » étaient
en bloc, avant ça. Vous avez, poste 1, article 1, sous-article 1;
article 2, sous-article 1; article 3, sous-article 1, etc. Cela formait un seul
article pour le montant que je vous ai donné tout à l'heure,
$1,782,500. On ne peut pas vous dire autre chose que cela: 11 a
été dépensé là-dessus,
M. RUSSELL: On pourrait peut-être s'entendre sur ceci. Le ministre
peut nous fournir la liste séparée. Même si les
crédits sont adoptés pour chaque article, ils ont certainement
les postes, les salaires payés, n nous remettra la liste de la
dépense de l'an dernier sur chacun des articles. Est-ce que c'est
possible?
M. TESSIER: On me dit que c'est possible, mais que cela demeurera tout
de même une estimation, parce qu'il y a eu des changements de personnel
d'un poste i l'autre au cours de l'année. Nous vous fournirons le
document.
M. RUSSELL: Les 65 postes demandés seront-ils « couverts
» par les $471,200?
M. TESSIER: Oui, 11 semble que cela va « couvrir » les 65
postes.
M. RUSSELL: Est-ce qu'on en est certain? Je me le demande, pour qu'il
n'y ait pas d'erreur. Parce que le montant des crédits pour les postes
supplémentaires de 58 i 65 devrait être au poste 6 du
ministère des Finances.
M. LE PRESIDENT SUPPLEANT: Je pense bien que c'est le même
problème ou c'est la même façon d'agir pour le
ministère des Travaux publics que pour les autres ministères. Les
postes ont été gelés, au 1er février, 1970 &
58; et pour tous les postes supplémentaires dans tous les
ministères, il a été prévu par l'ancien
gouvernement, un crédit global au ministère des Finances, les
fameux $7 millions qui ont été augmentés. S'il peut
sembler ici qu'il n'y ait pas suffisamment de crédits pour passer de 58
à 65, c'est parce que tout l'excédent, comme dans tous les autres
ministères, devrait être pris à même le coût
des $7 millions prévus.
M. RUSSELL: Si je comprends bien, pour passer de 58 à 65
employés, vous serez obligés d'obtenir des crédits du
ministère des Finances pour combler votre déficit.
M. TESSIER: Du ministère des Finances, oui.
M. RUSSELL: Adopté. Frais de voyage, adopté. Frais de
bureau, adopté. Matériaux, articles de bureau, adopté. A
moins qu'on ne veuille discuter à cet article de la question des bureaux
de ministre dans les comtés. Nous pouvons attendre à l'entretien
et à la location.
M. TESSIER: Vous remarquerez qu'à l'article 1, sous-article 7, on
a enlevé les $3,200, qui avaient été portés
à $3,500 dans le budget du livre bleu. On les réduits à
zéro.
M. RUSSELL: C'est dire que le sous-artlcle 6, article 1, est
adopté. Au sous-article 7, on a enlevé le montant. On explique
que cela a été porté à zéro pour la raison
qu'il n'y a pas de voitures à changer.
M. TESSIER: C'est ça. Cela sera pour l'an prochain.
M. RUSSELL: C'est pour l'an prochain.
M. TESSIER: C'était pour la voiture du ministre et le ministre
n'a pas l'Intention de changer de voiture.
M. RUSSELL: La voiture est une voiture toute neuve. On ne chicanera pas
le ministre s'il veut se servir de sa propre voiture au lieu de se servir de la
voiture qui existe.
M. LE PRESIDENT SUPPLEANT: Alors, sous-article 7, adopté.
Sous-article 8, automobiles, entretien, etc. Article 2, Planification.
M. RUSSELL: Sous-article 1: Traitements, adopté.
M. LE PRESIDENT SUPPLEANT: Adopté. Sous-article 2: Frais de
voyage. Sous-article 3: Frais de bureau. Sous-article 4: Matériel.
M. RUSSELL: Adopté.
M. LE PRESIDENT SUPPLEANT: Article 3: Organisation et
méthode.
M. RUSSELL: Sous-article 1: Traitements. Vous avez 11 postes. Est-ce que
ces postes sont comblés? Combien de postes sont vacants?
M. TESSIER: Il reste trois postes vacants.
M. LE PRESIDENT SUPPLEANT: Adopté. Frais de voyage, frais de
bureau, matériel, adopté. Article 4: Gestion de
l'équipement. Sous-article 1: Traitements.
M. RUSSELL: Tous les 17 postes sont comblés?
M. TESSIER: Il reste deux postes à combler.
M. LE PRESIDENT SUPPLEANT: Tout le reste est adopté?
M. RUSSELL: Adopté.
M. LE PRESIDENT SUPPLEANT: Article 5: Projets et construction.
M. RUSSELL: Quel est le montant qui a été
dépensé l'an dernier?
M. LE PRESIDENT SUPPLEANT: C'est la même question, vu que l'on
s'est engagé à remettre... Adopté en entier?
M. RUSSELL: Adopté.
M. LE PRESIDENT SUPPLEANT: Article 6: Services auxiliaires.
M. RUSSELL: Adopté en entier.
M. LE PRESIDENT SUPPLEANT: Poste 2: Services de soutien; une diminution
de $953,000.
Services de soutien
M. RUSSELL: Au poste des services de soutien, traitements. Il y a 30
postes. C'est adopté.
M. LE PRESIDENT SUPPLEANT: Frais postaux.
Frais postaux
M. RUSSELL: $1,279,000, on a réduit le montant. Quel montant a
été dépensé l'an dernier à cet article?
M. TESSIER: $1,002,700.
M. RUSSELL: Est-ce qu'on prétend que ce sera suffisant cette
année, $1,279,000?
M. TESSIER: II semble que, d'après les estimations qui ont
été faites, ce serait suffisant.
M. RUSSELL: Est-ce qu'on est conscient que, l'an dernier, on a
été frappé par une augmentation des coûts?
M. TESSIER: Oui, mais par contre, le ministère a fait des
ententes avec d'autres ministères, notamment celui de l'Education et
avec l'Office d'information et de publicité pour que certaines
publications qui était envoyées hebdomadairement ne soient
envoyées, dans un certain cas, qu'à tous les quinze jours, et
dans d'autres cas, à tous les mois. Alors, nous allons réduire
les frais d'expédition considérablement. Il s'agissait de deux
gros montants et nous allons réaliser des économies assez
substantielles là-dessus. C'est pour cela que nous avons fait de
nouveaux calculs et que nous avons pu couper $100,000 sur le montant qui avait
été préalablement attribué par l'ancien
gouvernement.
M. RUSSELL: Si je comprends bien, sur deux choses en particulier, une
à l'Education et l'autre à l'Office d'information, on
économisera $100,000?
M. TESSIER: Ce n'est peut-être pas tout à fait ça.
Je donne ça à titre d'exemple. Il y en aura d'autres. Ce sont les
deux que J'ai à la mémoire où il y a eu des
négociations et une entente de faites.
M. RUSSELL: Est-ce que le ministre pourrait nous dire quelles sont ces
publications?
M. TESSIER: Hebdo-Education va être envoyé une fois par
mois au lieu d'une fois par semaine, expédié en vrac. Il y a un
autre système qui a été discuté, c'est qu'on
envoyait cela, par exemple, à tous les enseignants dans les CEGEP, etc.
Là, on va en envoyer tout un paquet aux CEGEP et la distribution va se
faire à l'intérieur du CEGEP, aux professeurs.
S'il y a 250 professeurs, au lieu d'avoir 250 distributions, il va y en
avoir une seule. Au lieu d'être envoyé à toutes les
semaines, ce sera envoyé à tous les mois. C'est à titre
d'exemple que je donne cela. C'est justement des choses comme cela qui nous ont
permis d'enlever $100,000 malgré l'augmentation du tarif postal.
M. LE PRESIDENT SUPPLEANT: Adopté.
M. RUSSELL: Hebdo-Education va perdre son nom, ce ne sera plus un
hebdomadaire.
M. LE PRESIDENT SUPPLEANT: Non, non. Il sera publié à
toutes les semaines et envoyé à tous les mois.
M. RUSSELL: Envoyé à tous les mois.
M. LE PRESIDENT SUPPLEANT: Le seul journal, dans la province de
Québec, qui s'appelle le Quotidien est un hebdomadaire.
M. TESSIER: La même chose pourrait être faite pour
Québec en bref aussi, qui est expédié aux maisons du
Québec à l'étranger.
M. RUSSELL: Par la poste régulière.
M. TESSIER: Et à certains endroits comme des centres
d'étudiants ou des choses comme cela, en Europe, en France. Ce sera
expédié en vrac également et distribué sur
place.
M. RUSSELL: Adopté.
M. LE PRESIDENT SUPPLEANT: Adopté. Article 2: Service
téléphonique sous-article: Traitements, $88,000.
Service téléphonique
M. RUSSELL: Pour les traitements, est-ce que les postes sont tous
comblés? 27 employés.
M. TESSIER: n y a 9 vacances.
M. RUSSELL: Est-il question de réduire ces postes-là?
M. TESSIER: Je ne crois pas que ce soit possible.
M. RUSSELL: Si je comprends bien, ce sont des
téléphonistes qui, actuellement, occupent des postes dans des
bâtisses centrales.
M. TESSIER: Il va sûrement y avoir une diminution au cours de
l'année financière. Prenons tous les endroits où le
gouvernement est à établir des centres administratifs; je prends
comme exemple Rimouski, où le gouvernement, actuellement, doit avoir
peut-être une vingtaine de bureaux dispersés partout dans la ville
de Rimouski. Cela veut dire 20 téléphonistes. Tout cela sera
centralisé l'hiver prochain, lors de la fin de la construction d'un
édifice central qui abritera tous les services des
ministères.
On pourra réduire substantiellement le nombre des
téléphonistes.
M. RUSSELL: Si je comprends bien, cela va réduire le nombre de
téléphonistes, mais pas aux Travaux publics, parce que ces
téléphonistes-là sont fournies par chacun des
ministères. S'il y a une téléphoniste qui va travailler
à ce centre, elle apparaîtra au rôle de paie des Travaux
publics. Présentement, toutes ces téléphonistes sont en
poste dans chacun des ministères. Ce sont plutôt des
réceptionnistes.
M. TESSIER: On me dit que c'est surtout le Centrex qui sera
perfectionné, ce qui réduirale nombre de
téléphonistes. Ce sera automatique au lieu d'être
manuel.
M. RUSSELL: n y a eu un système qui avait été
recommandé, commencé et annulé partiellement, en attendant
les changements de téléphonistes centrales, dans les postes comme
dans la Beauce et à Sherbrooke, pour que chacun des ministères
ait son téléphone direct sans avoir une
téléphoniste centrale. Cette politique a-t-elle été
changée ou si elle continue? Le travail se fait-il afin de
réduire le nombre de ces téléphonistes qui, à mon
sens, ne sont pas nécessaires dans ces bâtisses?
M. TESSIER: La même politique se continue.
M. RUSSELL: La même politique se continue. Donc, cet article
devrait être réduit, puisque ces postes n'ont pas besoin
d'être comblés. Adopté.
M. LE PRESIDENT SUPPLEANT: Deux: Standard et appels interurbains,
$5,480,700.
M. RUSSELL: II y a ici une réduction de $100,000. A quoi
attribue-t-on cette réduction et quelle est sa justification?
M. TESSIER: Nous espérons pouvoir réduire de $100,000 par
suite d'un meilleur contrôle des appels interurbains et,
également, en augmentant le nombre des centrex, ce qui va aussi
réduire les appels interurbains entre les bureaux des divers
ministères.
M. RUSSELL: Le ministre pourrait-il nous dire si, actuellement, il y a
encore un effort qui se fait pour tenter d'avoir des lignes directes pour
rendre service aux 27 ou 28 députés qui ont encore à faire
des interubains pour avoir un contact avec leur comté, ou vice versa, et
pour qui actuellement, on a certaines réticences à payer les
comptes de téléphone de leur comté à
Québec?
M. TESSIER: On me dit que, justement, on est à négocier
actuellement, avec la compagnie Bell, l'établissement d'un nouveau
service interurbain qui pourrait être mis à la disposition des
députés pour leur comté.
UNE VOIX: Dans les Cantons de l'Est surtout.
M. RUSSELL: II n'y a pas simplement les députés, il y a
aussi les services gouvernementaux dans chacune de ces régions et,
actuellement, cela crée un certain malaise. Pour les
députés, c'est un tiraillement, une privation d'interurbains. Ces
27 députés ont un service qui est inférieur à celui
des autres. Actuellement, je comprends que cela crée certains
problèmes. Par exemple, si je me sers de la ligne directe de
Montréal pour appeler ici, je me fais surveiller. C'est une
vérification à n'en plus finir pour savoir si je suis
réellement un député, si j'ai été
réélu, pour pouvoir parler soit au chef de l'Opposition ou
à un de mes collègues en Chambre, à son bureau au
Parlement.
Je voudrais savoir quelles sont les directives qui ont été
données à ces téléphonistes, qui sont simplement
des employées du Bell Canada, je crois.
M. TESSIER: Quand vous aurez des ennuis avec ces
enquêtes-là, quand on vous demandera si vous avez
été réélu et tout cela, vous me
téléphonerez et nous réglerons le cas.
M. RUSSELL: Je vais vous prévenir immédiatement. Vous
pouvez vérifier que j'ai eu une discussion avec une dame Clément,
qui a duré à peu près 20 minutes, pour laisser M.
Lafontaine parler à M. Bertrand. Elle lui disait qu'il n'était
pas un député libéral. Je comprends que c'est
peut-être une façon vulgaire, mais je pense qu'elle voulait
dire...
M. LE PRESIDENT SUPPLEANT: Qu'il ne soit pas un député
libéral, c'est vrai.
M. RUSSELL: ... qu'il n'avait pas accès au réseau. Je
pense qu'elle s'est peut-être mal exprimée en disant qu'il n'avait
pas été réélu.
M. TESSIER: II y en a peut-être qui veulent fendre les cheveux en
quatre avec cela. C'est certainement une chose à laquelle nous allons
travailler immédiatement afin que cela ne se répète
pas.
M. RUSSELL: Je comprends qu'il y a certaines difficultés avec le
contrôle des interurbains, surtout des lignes directes
Montréal-Québec. Certaines gens qui ont des numéros les
donnent à des individus qui se servent constamment de ces lignes pour
leur propre utilisation. C'est pour cette raison que, de temps à autre,
nous changions les numéros pour embêter ces gens-là.
M. TESSIER: C'est cela.
M. RUSSELL: Mais, entre cela et mettre un policier là-dessus, au
moins fournissez la liste des députés à ces
policiers-là qui pourront les reconnaître, qu'ils se nomment et
qu'ils donnent leur numéro de téléphone. Ils pourront
faire une vérification après; je suis d'accord. Mais, de refuser
l'appel ou de forcer quelqu'un à s'imposer pour pouvoir faire un appel,
c'est aller un peu trop loin.
M. TESSIER: C'est justement ce que j'ai déclaré tout
à l'heure. A un moment donné, on fend les cheveux en quatre. Nous
allons prendre les dispositions nécessaires pour que vous n'ayez plus
les mêmes ennuis.
M. LE PRESIDENT SUPPLEANT: Adopté. M. RUSSELL: M. le
Président, je ne suis
pas d'accord sur le montant de la réduction qui a eu lieu ici. Le
montant de l'an dernier qui avait été voté, soit
$4,680,000, a-t-il été dépensé totalement? Je pense
qu'il a été dépassé, si ma mémoire m'est
fidèle.
M. RUSSELL: Je pense que ça été
dépassé, si ma mémoire est fidèle.
M. TESSIER: On a dépensé l'an dernier $5,029,311 et on
avait budgétisé $5,030,800.
M. RUSSELL: Il s'ajoutait à ça, depuis l'an dernier,
beaucoup d'autres services paragou-vernementaux, ce qui fait qu'on mettait en
doute le montant qui était proposé au budget. C'est restreint, il
faudrait être assez sévère avec la politique
téléphonique pour éviter de dépasser. Et là
on réduit de $100,000 ce qui peut se traduire par un budget
supplémentaire.
M. TESSIER: On avait $5,029,000; on l'a dépensé l'an
dernier;cette année on a $5,480,000; soit un surplus d'environ
$450,000.
M. RUSSELL: Qui est moins de 10%. Vos augmentations sont à peu
près de 17 à 18%.
M. LE PRESIDENT SUPPLEANT: Votre réserve est faite, est-ce que
l'article est adopté?
M. RUSSELL: Oui. Disons d'avance qu'on aura un budget
supplémentaire aux articles « téléphone » et
« poste ».
M. LE PRESIDENT SUPPLEANT: L'article 2. L'article 3: Services des
machines de bureau; traitement, $7,800.
Machines de bureau
M. RUSSELL: Qu'est-ce que c'est le service des machines de bureau?
M. TESSIER: On me fournit certaines précisions. C'est que, l'an
dernier, on a reçu au-delà de $100,000 de comptes du
ministère de l'Education qui sont arrivés en retard. Cette
année, c'est réglé. Cela ne reviendra pas. C'est ce qui
explique que l'on croit pouvoir enlever $100,000 parce que cet
article-là, définitivement, ne reviendra pas cette
année.
M. RUSSELL: Cela va vous prendre une meilleure police que celle que nous
avions.
M. LE PRESIDENT SUPPLEANT: Alors, adopté, messieurs.
M. RUSSELL: Adopté, oui.
M. LE PRESIDENT SUPPLEANT: Service des machines de bureau, traitements:
$7,800.
M. RUSSELL: Il y a seulement un employé à ce service? Dans
les bureaux, ce n'est pas le service qui répare les machines?
M. TESSIER: Service des machines de bureau. On me dit que c'est un
employé qui s'occupe de maintenir l'inventaire.
M. RUSSELL: M. le Président suggère d'adopter le
sous-article des salaires. Vous avez combien d'employés?
M. TESSIER: C'est le directeur du service, $7,800.
M. RUSSELL: Combien avez-vous d'employés, à ce
sous-article?
M. TESSIER: Vingt et un.
M. RUSSELL: L'augmentation est de combien? Le montant de $135,000 a-t-il
été dépensé l'an dernier?
M. TESSIER: Non.
M. RUSSELL: $10,000, c'est seulement l'augmentation de salaires?
M. TESSIER: Oui.
M. RUSSELL: Cela veut que ça reste le même.
M. LE PRESIDENT SUPPLEANT: Adopté? M. RUSSELL: Adopté.
M. LE PRESIDENT SUPPLEANT: Poste 3: Entretien, réparations et
autres frais des édifices publics, d'entrepôts frigorifiques, de
cales sèches et autres locaux. Le poste budgétaire 3, article;
Traitements.
Entretien, réparations
M. RUSSELL: M. le Président, est-ce que l'on va discuter la
question des entrepôts, des « frigos » aux Travaux publics,
ou si ça va être discuté à l'Industrie et au
Commerce?
M. TESSIER: Evidemment, cela serait peut-être mieux d'en discuter
à l'Industrie et au Com-
merce puisque la demande est venue du ministère de l'Industrie et
du Commerce. J'ai eu une demande à ce sujet-là, à l'effet
que les entrepôts frigorifiques pourraient mieux fonctionner et donner un
meilleur service à la population, c'est-à-dire aux
pécheurs, si c'était sous le contrôle direct comme cela
l'était apparemment, comme on me le dit, autrefois.
On a apporté des arguments qui m'ont convaincu que c'était
plus avantageux et c'est pourquoi j'ai consenti à ce que cela revienne
comme c'était autrefois sous le contrôle et la direction du
ministère de l'Industrie et du Commerce, division des pêcheries.
Maintenant, lorsque vous aurez à étudier les crédits du
ministère, je pense bien que l'on pourra, à ce moment-là,
préciser les raisons, les véritables motifs. Pour ma part, je ne
suis pas en mesure de vous mentionner les véritables motifs, parce qu'on
me les a exposés il y a déjà quelque temps, je me souviens
que ça me paraissait probant.
M. RUSSELL: M. le Président, la seule remarque que je voudrais
faire à la suite de la déclaration du ministre, c'est celle qu'il
a reculé, si je peux dire, devant sa responsabilité, puisque la
loi des Travaux publics l'oblige à être responsable de toutes les
bâtisses appartenant à la province.
Comme ces entrepôts frigorifiques sont des
propriétés de la province, il a remis sa responsabilité au
ministère de l'Industrie et du Commerce. Je ne chicanerai pas
là-dessus, j'en discuterai avec le ministre de l'Industrie et du
Commerce en temps et lieu. Mais je veux tout simplement dire qu'en ce qui me
concerne, ma conception, mon opinion, c'est qu'il est encore responsable de ces
bâtisses, parce qu'elles sont la propriété de la province
et qu'il met sa responsabilité dans les mains d'un autre...
M. TESSIER: Un autre membre du cabinet, tout de même.
M. RUSSELL: ... je ne doute pas la compétence du ministre de
l'Industrie et du Commerce, je doute simplement de l'efficacité du
service qui est à sa disposition pour rendre les services qui
s'imposent.
M. TESSIER: Pour ma part, M. le Président, je suis parfaitement
à l'aise pour déclarer que j'ai pleinement confiance que les
édifices qui sont la propriété du gouvernement seront en
aussi bonnes mains au ministère de l'Industrie et du Commerce et seront
aussi bien entretenus qu'ils peuvent l'être par le ministère des
Travaux publics.
M. RUSSELL: M. le Président, si on acceptait cette
théorie, je demande au ministre pour quelle raison ne remettrait-on pas
dans les mains de chacun des ministères les bâtisses qui sont
occupées par eux, afin qu'ils les administrent? Parce que chacun des
ministres a certainement la compétence pour organiser la su-veillance
à la bâtisse qu'il occupe. Donc, si on accepte cette
théorie pour les entrepôts frigorifiques, la même
théorie peut s'appliquer pour toute autre bâtisse dans laquelle
est logé un ministère.
M. TESSIER: C'est absolument vrai.
M. RUSSELL: Et on pourrait à ce moment-là abolir le
ministère des Travaux publics.
M. TESSIER: C'est une possibilité à envisager
sérieusement.
M. RUSSELL: Donc, je tiens pour acquis que le ministre est d'accord pour
abolir le ministère des Travaux publics.
M. TESSIER: Ce n'est pas ce que j'ai dit. Ne me faites par dire ce que
je n'ai pas dit. J'ai dit que c'était une possibilité à
étudier. Je ne suis pas allé plus loin que ça, c'est
à l'étude.
M. RUSSELL: Je prends note des remarques du ministre et nous allons
procéder...
M. TESSIER: Mais, ça ne veut pas dire que je me prononce en
faveur, remarquez bien. J'ai dit que ça mérite d'être
étudié. Pas plus que ça.
M. RUSSELL: Est-ce que les crédits qui sont
présentés au ministère des Travaux publics, en ce qui
concerne les entrepots frigorifiques, nous les suspendrons, étant
donné qu'ils pourront être votés lors de l'étude des
crédits de l'Industrie et du Commerce?
M. TESSIER: En ce qui concerne les salaires, c'est inclus dans le budget
actuel. Dans le prochain budget, le transfert sera effectué.
M. RUSSELL: M. le Président, à moins que nous n'ayons une
acceptation tacite du ministre de l'Industrie et du Commerce et du
président de cette commission, je crois que nous serons obligés,
si nous avons des questions à poser, de le faire à cet
article-ci: on ne pourra pas attendre de discuter les crédits de
l'Industrie et du Commerce, à moins que l'on ne suspende ces
crédits-là pour les discuter en même temps que ceux de
l'Industrie et du Commerce. Parce
que l'on pourra nous refuser la parole ou de répondre à
des questions à ce moment-là si on veut se placer derrière
le « légalisme ».
M. TESSIERi Vous pouvez toujours poser les questions que vous voulez sur
les traitements, il y en a pour $6,576,400. Je suis prêt à
répondre à ça, si vous voulez.
M. RUSSELL: C'est la question que je posais au ministre, s'il voulait
discuter de cette partie des crédits ou s'il préférait les
remettre?
M. TESSIERi Je suis prêt à discuter. Nous avons tous les
chiffres en question, on peut vous donner le nombre des employés.
M. BERTHIAUME (président): Alors, poste 3, article 1.
M. RUSSELL: Oui.
M. LE PRESIDENT: Traitements.
M. RUSSELL: II y avait 187 postes pour des crédits de $1,232,900.
Est-ce que ce montant a été dépassé l'an dernier?
Est-ce que chacun de ces 187 postes-là est comblé?
M. TESSIER: Je vais vous dire cela. On a dépensé plus que
le montant prévu au budget. On a dépensé $1,349,000. A
tout événement on a dépensé $1,349,000 plus
$165,000. Je vous donne des chiffres ronds, voulez-vous avoir les cents?
Mo RUSSELL: Non, non. Si Je comprends bien, on a
dépensé $1.5 million.
M. TESSIER: Oui.
M. RUSSELL: Est-ce que les 187 postes étaient comblés
à ce moment-là?
M. TESSIER: On a 173 postes actuellement. Il en reste 86 à
combler. Je me posais des questions; comment se fait-il qu'en augmentant
à 263 on réduisait le montant. La réponse est la
même qui a été donnée tout à l'heure, c'est
inclus à même la réserve, ou le « pool » au
ministère des Finances, les $7 millions. La différence, c'est le
corps de gardes.
M. RUSSELL: Je pense que l'explication, et la seule que je peux me
donner, est que les crédits de $1,188,000 représentent simplement
les crédits pour payer les postes occupés ac- tuellement. Donc,
pour obtenir un poste supplémentaire, 11 faudra se retourner vers le
ministère des Finances pour avoir les crédits
supplémentaires.
M. TESSIER: C'est cela. Et les postes supplémentaires, c'est le
corps de gardes qui a été formé.
M. RUSSELL: La seule question que je me posais était que le
montant de $1,188,000 ne pouvait pas représenter 187 postes, n pouvait
simplement représenter les postes occupés, à ce
moment-là...
M. TESSIER: 173.
M. RUSSELL: ... qui n'étaient peut-être pas même 173
au moment où les crédits ont été
préparés. Il y avait là une petite différence entre
la politique suivie. Les crédits devraient être là pour 187
postes. Il y a eu une petite erreur ou une politique différente qui a
été suivie à cet article. Je vous le fais remarquer
simplemsnt.
M. TESSIER: Bien, il n'y a pas eu de changement de politique dans...
M. RUSSELL: M. le Président, je fais remarquer au ministre que ce
n'est pas une question de changement de politique mais, lorsqu'on a
préparé le budget, je pense qu'on a pris le montant pour couvrir
simplement les postes occupés, plutôt que de donner les
crédits nécessaires pour les postes existants. Ils étaient
au nombre de 187. Donc, lorsqu'il y aura engagement d'un employé, on
sera obligé immédiatement de se tourner vers le ministère
des Finances pour obtenir l'argent, tandis que l'idée derrière
cette politique était que les crédits soient là, pour 187
postes, et qu'on se retourne vers le ministère des Finances simplement
pour combler la différence de 187 à 263. Il y a un petit
accrochage qui va peut-être... Je ne voudrais pas que cela crée
des embêtements au ministre.
Cet article du traitement est adopté. Le montant des salaires,
couvre combien d'employés? L'an dernier, les $6,843,000 couvraient
combien d'employés et est-ce que le montant a été
totalement dépensé?
M. TESSIER: Le montant couvre 1,103 employés.
M. RUSSELL: Est-ce que le montant a été totalement
dépensé?
M. TESSIER: II y a eu $6,220,000 environ de
dépensés...
Garçons d'acenseur
M. RUSSELL: Bon, $6,220,000. Maintenant, on a réduit le montant
à $6,576,000. Est-ce que c'est à cause du changement de politique
en ce qui concerne les garçons d'ascenseur?
M. TESSIER: Cela a pu influencer un peu, oui.
M. RUSSELL: II y a eu combien de garçons d'ascenseur qui ont
été changés d'emploi à la suite de la nouvelle
politique annoncée par les journaux?
M. TESSIER: II y en a eu 13. On me dit 18.
M. RUSSELL: II y en a eu 18 qui ont été changés
d'emploi?
M. TESSIER: Oui. Ils n'ont pas tous été changés en
même temps parce que, comme on le sait, il y a eu une grève des
équipes d'entretien des ascenseurs. On a même fait du sabotage. Il
a fallu maintenir, dans certains cas, des garçons d'ascenseur en place.
D'autre part, ici, pour l'édifice A, j'ai revisé ma
décision et j'ai donné les instructions de maintenir les
garçons d'ascenseur pour le temps de la session dans l'édifice.
Je crois que, pour le temps de la session, les gens sont pressés et nous
sommes appelés en Chambre... Il faut se déplacer assez
rapidement. Alors, cela créait des inconvénients, c'est vrai. On
s'en est rendu compte.
M. RUSSELL: Est-ce que les ascenseurs dans les autres édifices
sont automatiques?
M. TESSIER: Actuellement, oui, sauf un, à la
bibliothèque.
M. RUSSELL: Celui de la bibliothèque. M. TESSIER: Oui.
M. RUSSELL: Dans l'édifice de la Voirie, l'édifice E, il
n'y a pas de garçons d'ascenseur?
M. TESSIER: Non.
M. RUSSELL: C'est ce qui a amené les 18 déplacements?
M. TESSIER: C'est ça.
M. RUSSELL: II y en a combien qui sont revenus travailler dans les
ascenseurs de l'édifice A?
M. TESSIER: Quatre.
M. RUSSELL: Donc le montant total des économies, c'est quatorze.
Ces employés ont été affectés à d'autres
fonctions?
M. TESSIER: Oui, à d'autres.
M. RUSSELL: Exemple?
M. TESSIER: Comme gardiens d'immeubles.
Gardiens d'immeubles
M. RUSSELL: Combien y a-t-il de gardiens d'immeubles qui travaillent au
ministère actuellement?
M. TESSIER: Il y en a 119.
M. RUSSELL: Alors 119 pour la province...
M. TESSIER: II y en a 119 en fonction.
M. RUSSELL: On parle de la province. En dehors de Montréal et de
Québec, est-ce qu'il y a des gardiens d'immeubles et des veilleurs de
nuit?
M. TESSIER: On en a où on a des immeubles administratifs, comma
à Sherbrooke, Drummondville, Saint-Hyacinthe, Hull...
M. RUSSELL: M. le Président, est-ce qu'ilserait dans la
politique du ministère de maintenir ces emplois-là 24 heures par
jour ou de les avoir seulement la nuit? On dit des veilleurs de nuit, mais ce
sont des gardiens de bâtisses...
M. TESSIER: Le corps de gardes va suppléer à cela.
M. RUSSELL: Le corps de gardes qui est créé va prendre
charge de cela?
M. TESSIER: Oui.
M. RUSSELL: Ces employés vont être utilisés à
d'autres services. Entreront-ils en fonction durant le budget en cours?
M. TESSIER: Le corps de gardes? M. RUSSELL: Oui.
M. TESSIER: Il est en organisation actuellement.
M. RUSSELL: Mais est-ce avancé?
M. TESSIER: Il y en a une cinquantaine qui sont actuellement en poste,
et Je sais que l'on a procédé dernièrement à
l'engagement d'une trentaine d'autres, environ, pour combler les effectifs.
M. RUSSELL: D'ici quelques mois, les veilleurs de nuit ou les gardiens
seront remplacés.
M. TESSIER: Pas tous, je ne pense pas. Parce que cela va se faire
graduellement.
M. RUSSELL: Il y aurait à peu près 80 employés
à engager d'ici un mois pour le service de gardes.
M. TESSIER: Us le sont déjà. Il y en a une cinquantaine
déjà...
M. RUSSELL: Qui sont en service et qui vont remplacer 119 gardiens et
veilleurs de nuit.
M. TESSIER: Eventuellement. M. RUSSELL: Eventuellement.
M. TESSIER: Mais peut-être pas dans tous les cas, il va toujours
en demeurer parce qu'il y a certains immeubles... Je pense bien qu'à
Québec, ils vont tous être remplacés. Mais je
présume que dans les immeubles des petites villes comme Drummondville,
Saint-Hyacinthe, on aura toujours des gardiens là. Le corps de gardes
est surtout pour les édifices du complexe parlementaire, pour
Québec et Montréal.
M. RUSSELL: En somme, si je comprends bien, le corps de gardes va servir
pour les édifices gouvernementaux qui ont une certaine importance et,
pour ce qu'on appelle les édifices secondaires, on utilisera des
gardiens...
M. TESSIER: C'est cela. Mais ces gens-là seront sous le
contrôle du corps de gardes.
Stationnement
M. RUSSELL: M. le Président, est-ce qu'on pourrait discuter
à cet article de la question des stationnements. On a, à la porte
du parlement peut-être pas pour le moment, mais pour bientôt
un stationnement de 1,500 places d'automobiles qui n'est pas
utilisé.
Est-ce que c'est dans la politique du minis- tère de mettre en
disponibilité ce stationnement prochainement? Au complexe G.
M. TESSIER: Vous voulez parler du nouveau stationnement à
être construit?
M. RUSSELL: II est construit actuellement. C'est dans le complexe G. La
bâtisse est en construction.
M. TESSIER: Oui, il va être disponible dès qu'il sera
prêt à être utilisé comme tel.
M. RUSSELL: Ma question est adressée directement au ministre.
Est-ce qu'il n'est pas prêt à être utilisé
actuellement et quelles sont les raisons pour lesquelles il n'est pas en
service?
M. TESSIER: On me dit qu'il n'est pas prêt encore et qu'il va
peut-être être aménagé au cours des prochaines
semaines.
M. RUSSELL: Est-ce que les fonctionnaires et les députés
pourront compter sur ce service pour le mois de septembre?
M. TESSIER: Je l'espère bien.
M. RUSSELL: Dans les vents de l'espérance, est-ce que la
politique du ministère est de laisser ces stationnements à la
disposition des employés, fonctionnaires et députés,
gratuitement, ou s'il y aura des frais?
M. TESSIER: Cette question est actuellement à l'étude,
à savoir si l'on doit ou non imposer des frais.
M. RUSSELL: Est-ce que ce serait un motif qui retarderait l'utilisation
du stationnement?
M. TESSIER: Pas du tout. Le motif est purement technique. Il s'agit de
finir l'aménagement, de le compléter et, à part cela, il
faut mettre sur pied un service de gardes là aussi, dans ce nouveau
stationnement-là.
M. RUSSELL: Si la décision est affirmative, soit que tout le
monde devra payer pour se stationner, est-ce que ce sera le gouvernement qui
fera le contrôle du stationnement, ou un corps indépendant?
M. TESSIER: Encore là, c'est à l'étude. C'est
justement pour cela que nous ne sommes pas en mesure de nous prononcer
catégorique-
ment. Personnellement, je ne suis pas en mesure de me prononcer
catégoriquement sur le sujet à ce moment-ci parce que nous sommes
justement en train d'étudier cela. J'ai demandé des
mémoires là-dessus. J'ai demandé des rapports
là-dessus que je suis en train d'étudier et de discuter.
J'espère que, vers le début d'août, je serai en mesure de
prendre une décision définitive.
M. RUSSELL: Donc, le ministre n'écarte pas la possibilité
que chaque personne qui stationnera sur les terrains du gouvernement aura
à payer, qu'elle soit employée ou autre?
M. TESSIER: Je ne l'écarte pas, non.
M. RUSSELL: Alors, article 1 du poste 3, adopté. Article 2.
M. LE PRESIDENT: Nous sommes à l'article 2, du poste 3.
M. RUSSELL: Frais de voyage. M. le Président, le montant de
$135,000 a-t-il été dépensé l'an dernier?
Totalement dépensé?
M. TESSIER: Un montant de $162,000 a été
dépensé l'an dernier. Cela veut dire qu'on a
dépassé le montant.
M. RUSSELL: On a l'espérance d'arriver avec $142,000 cette
année?
M. TESSIER: On l'espère bien, oui. Les frais de voyage,
espérons.
M. LE PRESIDENT: Adopté?
M. RUSSELL: Adopté. Article 4. Le montant de $325,000 voté
l'an dernier a-t-il été dépensé? Combien y a-t-il
eu de crédits périmés à cet article?
M. TESSIER: II y a eu un montant de $263,000 de
dépensé.
M. RUSSELL: Donc, c'est pour cela que les crédits ont
été réduits à $200,000?
M. TESSIER: Je présume que oui, étant donné que
c'est vous-même qui l'avez réduit à $200,000. Nous n'avons
pas changé ce chiffre-là. Alors, vous avez du étudier le
problème, puis les possibilités de réduire.
M. RUSSELL: Non, mais je me demande si le ministre a l'intention de
maintenir les $200,000. On l'a réduit avec l'espérance de s'en
tenir à ce chiffre, et je le souligne à l'attention du ministre
pour qu'il puisse porter une attention toute spéciale là
où on a réduit et où on voulait indiquer une
réduction substantielle.
M. TESSIERï On a maintenu votre réduction.
M. RUSSELL: Et je le souligne simplement pour que le ministre en prenne
note. En plus il faudra surveiller. Si on a dépensé $265,000 l'an
dernier, ça veut dire qu'il y aura peut-être une tendance à
se rendre à $265,000 cette année, et il y a simplement $200,000
de crédits.
M. TESSIER: Je peux vous assurer que je surveille ça de
très près.
M. RUSSELL: Adopté, M. le Président.
M. LE PRESIDENT: Poste 3, article 5: Frais de bureau.
M. RUSSELL: Est-ce que le montant de $10,000 a été
dépensé l'an dernier?
M. TESSIER: L'an dernier on a dépensé seulement $1,390 sur
les $10,000.
M. RUSSELL: Adopté, M. le Président.
M. LE PRESIDENT: Article 6.
M. RUSSELL: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Article 7.
Achat de matériaux
M. RUSSELL: Article 7, 11 y a une réduction assez
marquée... Le montant de $6,058,000 au budget de 69/70 a
été dépassé de combien?
M. TESSIER: II y a presque $6 millions, juste.
M. RUSSELL: II y avait eu un montant de $7 millions demandé, et
on l'a réduit à $6,800,000, une réduction de $300,000. A
quelle place peut-on trouver cette économie? Quelles sont les coupures
que l'on projette de faire pour réussir une réduction de
$300,000?
M. TESSIER: On va acheter moins de meubles d'abord. On va essayer
d'utiliser ce qu'on a... Alors on va tout simplement surveiller da-
vantage les dépenses d'entretien pour essayer d'en arriver
à ce montant de $6,842,000.
M. RUSSELL: Est-ce qu'il y aurait des aménagements qu'on voudrait
retarder quelque part?
M. TESSIER: Non, il n'est pas question de retarder quoi que ce soit,
mais d'essayer de réaliser une économie s'il y a moyen.
M. RUSSELL! Vous n'avez pas d'articles précis où l'on veut
réduire.
M. TESS1ER: Alors on a réduit ici les matériaux de
construction de $150,000 et les réparations de bâtiments de
$150,000. Alors là-dessus on a une économie, du moins on
l'espère, pour $300,000.
M. RUSSELL: Ce sont des spéculations, une réparation de
bâtisse ne peut être retardée si elle est
nécessaire.
M. TESS1ER: C'est justement ce qui a été
réexaminé et, dans certains cas, on nous dit ce n'est pas urgent,
ça ne s'impose pas dans l'immédiat.
M. RUSSELL: En somme, c'est simplement... M. TESSIER: Cela a
été revisé.
M. RUSSELL: ... reporter à demain ce qui devrait être fait
aujourd'hui, c'est ce qu'on prétend faire.
M. TESSIER: II peut y avoir évidemment une économie
à le faire, oui. Effectivement, si, au lieu de repeindre, par exemple,
à tous les quatre ans, on repeint à tous les cinq ans, bien on va
faire une économie à la longue.
M. RUSSELL: Cela peut être une économie de bouts de
chandelle comme on dit souvent, comme diraient certains membres de l'Opposition
du temps.
M. TESSIER: C'est-à-dire que tout ce qui est urgent, tout ce qui
s'impose sera fait. Et ce qui peut être retardé, sans
déprécier ou endommager le bâtiment, suivant les rapports
que j'ai eus moi, alors on dit: Bien, ça ne s'impose pas, ce n'est pas
urgent.
Par exemple, repeindre l'intérieur de tel bâtiment,
ça peut encore faire un an. Alors on dit: On le reporte à un an,
puis on adopte comme politique, au lieu de le faire disons, à tous les
trois ans, bien, on le fera à tous les quatre ans.
M. RUSSELL: Si je comprends bien la nouvelle politique du
ministère, c'est de reporter à l'an prochain des travaux qui
devraient être faits cette année et...
M. TESSIER: Pas ceux qui devraient être faits! J'ai bien
spécifié que les travaux qui devaient être faits pour ne
pas endommager le bâtiment... Je suis parfaitement d'accord avec mon
collègue qu'il ne faut pas retarder, par exemple, une couche de peinture
extérieure sur un bâtiment ou négliger de reprendre les
joints sur la pierre ou quelque chose de semblable, si c'est pour
empêcher des dommages sur le bâtiment. Cela ne serait pas une saine
économie, sûrement pas. Mais à l'intérieur, à
ce moment-là le bâtiment n'est pas endommagé par les
intempéries, s'il s'agit de remettre une couche de peinture
fraîche, bien on se dit que ce n'est pas si urgent que ça. On est
capable de retarder encore d'un an.
Alors c'est surtout à l'intérieur des bâtiments.
M. RUSSELL: Ce sera une coupure d'espérance, espérant
qu'on va pouvoir vivre à l'intérieur de ces...
M. TESSIER: Bien non, il n'y a pas d'espérance là-dedans.
C'est simplement dire que ce n'est pas urgent, ce n'est pas essentiel que
ça se fasse dès cette année.
M. RUSSELL: M. le Président, c'est souvent une politique qui peut
coûter plus cher, le fait de retarder certains travaux. Trop souvent,
ça peut arriver au gouvernement, au ministère des Travaux
publics. C'est arrivé dans le passé, comme cela peut arriver dans
l'avenir, je le comprends. Mais il ne faudrait pas indiquer aux fonctionnaires
responsables le désir de retarder encore plus les réparations qui
s'imposent, et je pense que, dans le passé, il peut y avoir eu de ces
cas. Il ne faudrait pas chercher à en avoir plus qu'il y en avait. En
énonçant cette politique, ça va simplement être un
encouragement aux gens pour reporter à l'an prochain parce que ça
ne semblait pas urgent. Mais lorsqu'on y regarde, ça coûte plus
cher de réparer au bout d'un an que ç'aurait coûté
au moment même où la réparation aurait dû être
faite.
M. TESSIER: Vous remarquerez que la cou-
pure n'est tout de même pas très substantielle. Il reste
tout de même $6,842,000 à dépenser pour l'entretien et la
réparation. Alors on a coupé quoi? $300,000 à peine!
$300,000 exactement, et cette coupure-là a été faite
justement après une étude minutieuse. Nous avons repassé
cas par cas, et c'est justement là qu'on s'est aperçu qu'on
pouvait, dans les matériaux de construction... Je crois me souvenir
qu'on a encore des matériaux en réserve dans les entrepôts,
on pouvait les utiliser sans être obligé de s'en procurer autant
qu'il avait d'abord été prévu.
M. RUSSELL: Adopté, M. le Président. M. LE PRESIDENT:
Article 8. M. RUSSELL: Eclairage, chauffage, adopté. M. LE PRESIDENT:
Article 9.
M. RUSSELL: Loyer. M. le Président, quel a été le
montant dépensé en 69/70 pour des loyers?
M. TESSIER: $12,419,000.
Bureaux de députés
M. RUSSELL: Non, M. le Président, il y avait une question de
bureaux qui actuellement étaient occupés comme le mien à
Granby. Quelle est la politique du ministère en ce qui concerne ces
bureaux?
M. TESSIER: Je ne suis pas au courant du cas du bureau...
M. RUSSELL: La chose avait été discutée, la
possibilité de fournir un bureau à chaque député
dans chacun des comtés.
M. TESSIER: Ah oui! Cela a été effectivement
étudié. Le gouvernement précédent, en janvier,
avait accordé à chaque député un montant de $200
par mois, pour autant que je me souvienne, $2,400 par année, pour son
bureau de comté, politique qui est récente, qui ne date que de
six mois à peine. Nous avions pensé, à certains moments,
que nous pourrions peut-être modifier cette politique et fournir des
bureaux aux députés, mais après une étude
d'ailleurs, j'ai fait faire une étude assez complète,
là-dessus, de ce que ça pourrait coûter le montant
était réellement très élevé. Nous avons cru
nous en tenir à la politique, qui avait été établie
par le gouvernement précédent, des $200 par mois aux
députés, du moins encore pour quelque temps.
M. RUSSELL: C'est une politique à laquelle j'ai participé,
comme le ministre l'explique aujourd'hui, lorsque nous avons voté cette
loi en Chambre. Il faut tout de même comprendre que ce montant de $200
est imposable. Chacun des députés reçoit $200 moins les
impôts, suivant le salaire et le revenu global. Pour quelques-uns, c'est
un montant très minime. C'est la raison pour laquelle je dis que ce
n'est pas tout à fait juste. L'autre raison, c'est que, lorsque nous
avons à louer un bureau dans la ville de Granby ou dans la ville de
Montréal ou encore en Gaspésie ou dans d'autres régions
rurales, les coûts ne se ressemblent pas tellement. Certains
députés peuvent louer un bureau pour $50 ou $75 par mois et pour
d'autres les $200 suffisent à peine pour trouver un bureau de grandeur
raisonnable pour pouvoir travailler. Donc, aux yeux du public, c'est un cadeau
de $200 par mois que les députés reçoivent. Pour eux, dans
bien des cas, s'il y a d'autres revenus, ça devient un déficit,
parce que le montant est presque nul lorsqu'ils paient de l'impôt et
qu'ils sont rendus à un pourcentage de 30% ou 35%, et qu'ils doivent
payer un bureau quand même. Nous en avions discuté dans le temps,
nous nous étions entendus sur une révision de cette politique.
J'avais demandé de la réviser. Comme certains ministres avaient
des bureaux qui avaient été aménagés, comme cela se
fait aujourd'hui d'ailleurs il y avait des bureaux déjà
existants et ça n'aurait pas coûté tellement cher pour les
maintenir je me demandais quelle était la raison qui avait
motivé ce changement radical d'une façon aussi rapide.
M. TESSIER: Radical? Je présume que le gouvernement
précédent, avant d'adopter cette mesure, a dû faire des
études. Ce que mon collègue est en train de dire au sujet des
impôts, il a dû penser a ça avant de l'accorder. Toutes les
lacunes que vous venez de soulever, en somme vous avez dû les
étudier avant.
M. RUSSELL: Cela avait été étudié - il n'y a
aucune discussion là-dessus mais pas d'une façon
approfondie, pour pouvoir établir de façon certaine le coût
de ces bureaux à la province. C'est la raison pour laquelle nous avions
adopté cette mesure de façon temporaire, en attendant qu'une
étude soit faite sur tout l'ensemble de ces bureaux. Ceci a
été d'un commun accord avec le président et le chef de
l'Opposition du temps.
M. TESSIER: De mémoire, je crois que cela aurait
représenté une augmentation d'environ $300,000, si on avait
accepté cette politique pour l'ensemble des députés. Le
présent gouvernement s'est dit, alors qu'il effectuait des coupures dans
le budget, alors que les députés venaient de
bénéficier, depuis quelques mois seulement, d'une augmentation
qui n'est pas la même, je suis d'accord, dans tous les cas,
à cause du jeu de l'impôt sur le revenu que ce
n'était certainement pas le temps d'accorder encore un
bénéfice additionnel aux députés et que l'on devait
maintenir ce qui avait été décidé par le
gouvernement précédent.
Ceci, je le ferais remarquer, ne ferme pas la porte à ce que la
politique change éventuellement, mais pas cette année. Cela a
été la décision du gouvernement.
M. RUSSELL: Je ferais remarquer que les $2,400 par année
représentent un montant qui approche les $300,000, au total.
M. TESSIER: Oui, mais c'est en surplus.
M. RUSSELL: II est évident que, si les bureaux étaient
fournis par la province les $200 n'existeraient plus.
M. TESSIER: Oui, cela représenterait un surplus.
M. RUSSELL: Un surplus de$300,000.
M. TESSIER: Environ. Cela représentait environ un demi-million de
dollars dans l'ensemble de la location des bureaux et il y a à peu
près $200,000, en chiffres ronds, pour les 108 députés,
moins les ministres. Alors, cela faisait plus que doubler en d'autres
termes.
M. RUSSELL: Est-ce que le gouvernement a examiné la
possibilité de louer à des députés des bureaux
à des tarifs réduits, dans ses bâtisses qui existent dans
certains comtés?
M. TESSIER: Nous avons envisagé la question. Une étude a
été faite, d'abord en partant de la base que, partout, dans tous
les comtés où il y avait des édifices loués par le
gouvernement ou qui sont la propriété du gouvernement, on
pourrait aménager des bureaux. Mais, lorsqu'on aménage des
bureaux, il faut tout de même tenir compte de la valeur locative. Nous
nous sommes basés sur la valeur locative. Cela dépend des
bureaux. Comme vous le souligniez tout à l'heure, le loyer à
Gaspé est certainement bien inférieur à celui de
Montréal ou de Hull.
M. RUSSELL: Si je comprends bien, si j'étais député
de Rimouski, je pourrais louer un local dans la bâtisse centrale à
cet endroit, à un prix de $3.75 ou $3.50 le pied?
M. TESSIER: On pourrait le louer à meilleur marché,
sûrement, qu'à Montréal ou à Québec.
M. RUSSELL: II faudrait au moins prendre le prix local.
M. TESSIER: Comme je l'ai expliqué tantôt, comme
l'allocation de $200 par mois aux députés représentait une
augmentation d'au-delà de 100% de ce que ça coûte
actuellement à la province, nous avons décidé que
c'était une augmentation trop forte; si cela avait été une
augmentation de peut-être 25%, il est possible que le gouvernement
l'aurait acceptée, mais la proportion était trop forte. En
d'autres termes, c'est que nous aurions fait des coupures dans l'ensemble du
budget à plusieurs postes, alors qu'on aurait augmenté le
traitement du député. Je pense bien que cela n'aurait pas
été une saine administration.
M. RUSSELL: Cette question sera encore étudiée et pourra
en faire le sujet de discussions en d'autres occasions.
M. TESSIER: J'ai dit tantôt que la porte n'était pas
fermée, mais que c'était remis.
M. RUSSELL: Est-ce que le ministre pourrait me donner le nombre de
loyers qui seront annulés lorsque le complexe G sera terminé
ainsi que le complexe H?
M. TESSIER: On me dit que, malheureusement, nous n'avons pas la liste
avec nous. Nous avons la liste de l'ensemble des baux qui se terminent au 30
avril 1971, mais il y en a quelques-uns parmi ceux-là qui vont
nécessairement être renouvelés. Ce serait facile, tout de
même, d'avoir le nombre de ceux qui ne seront pas renouvelés et on
pourrait déposer cette liste.
M. RUSSELL: Est-ce que le ministre pourrait déposer le document,
même si l'article est adopté?
M. TESSIER: Sous réserve du dépôt de cette liste, ce
serait facile à retrouver.
M. LE PRESIDENT: Article 9, adopté. Article 10, adopté.
Article 11.
M. RUSSELL: Les $14,800 de l'an dernier, est-ce que ce montant a
été dépensé?
M. TESSIER: Vous êtes à quel article?
M. RUSSELL: Poste 3, article 11: Véhicules à moteurs.
Véhicules
M. TESSIER: On a dépensé
$19,218.
M. RUSSELL: On a réduit l'article de $27,000 à
$16,800.
M. TESSIER: A $16,800, parce que précisément on croit
qu'il y a bien des véhicules qu'il n'y aura pas lieu d'échanger
contre des nouveaux cette année.
M. RUSSELL: II était question de changer plusieurs
véhicules pour donner un meilleur service de messagerie. Est-ce que
cette politique a été changée ou si on continue de faire
des locations?
M. TESSIER: Apparemment, cinq nouveaux véhicules ont
été affectés au service des postes.
M. RUSSELL: A la discussion de certains crédits, j'ai fait
remarquer au ministre de la Fonction publique ou au ministre des Institutions
financières, qui réclamait l'achat d'un camion, que ce
n'était pas nécessaire parce que ce service de messagerie
était donné par le ministère des Travaux publics. Si je
comprends bien, on réclame des crédits quand même pour
l'achat de camions qui vont servir pour les mêmes fins que le service qui
est donné actuellement par le ministère des Travaux publics. Je
demande qu'on regarde cet article de près parce que cela a
été un sujet de conversation assez majeur dans le
passé.
M. TESSIER: Je n'ai pas participé à l'étude de ces
crédits. Je ne sais pas si les autres camions vont servir aux
mêmes fins. Au sujet de ces véhicules, l'on me dit qu'on est en
pourparlers avec d'autres ministères pour le transfert des
véhicules aux Travaux publics, pour que seul le ministère des
Travaux publics s'occupe de messagerie.
M. RUSSELL: Est-ce qu'on pourrait discuter, à cet article, de la
question des automobiles des autres ministères qui ont été
transférées aux Travaux publics?
M. TESSIER: II n'y a eu aucun transfert de véhicules. Vous voulez
dire les véhicules des ministres?
M. RUSSELL: Oui.
M. TESSIER: II n'y a eu aucun transfert de fait, sauf qu'on a
récupéré un certain nombre de véhicules d'autres
ministères pour les placer tout simplement à l'entrepôt de
Duberger. Il n'y a pas eu de transfert. En somme, c'est une réserve. Le
ministère des Travaux publics, aujourd'hui, a un certain contrôle
sur l'ensemble des véhicules; à titre d'exemple, il y a eu un
véhicule d'accidenté dernièrement. Parfois, il y en a un
dont le moteur fait défaut. Alors, on maintient une réserve et on
dit: Voici, nous avons trois véhicules qui sont libres. Cela arrive de
temps en temps que certains soient accidentés ou encore tombent en panne
et il y a lieu de faire des réparations. En attendant, c'est le
ministère des Travaux publics qui va prêter ou diriger vers un
ministère tel ou tel véhicule qui a pu être
récupéré d'un autre ministère.
M. RUSSELL: Lorsqu'on prête un véhicule à un autre
ministère, est-ce que l'on charge un coût à ce
ministère pour l'utilisation de cette automobile comme on le fait pour
les avions?
M. TESSIER: C'est toujours le ministère qui s'en sert. Ces
véhicules sont enregistrés aux divers ministères.
C'est le ministère qui en est le propriétaire, qui assume
les frais de ce véhicule. Nous, tout ce que nous faisons, c'est de
coordonner. On agit comme coordonnateur des différents
véhicules.
M. RUSSELL: J'ai un peu de difficulté à comprendre, M. le
Président; premièrement, je peux dire que cela a
été une courte joie. Je croyais qu'on avait réussi une
fois pour toutes à établir un contrôle sur toutes les
automobiles à l'intérieur du gouvernement en les
transférant aux Travaux publics; mais je vois qu'on a voulu simplement
créer un « pool » d'une variété d'autos qui
existent à l'intérieur du gouvernement. Lorsque l'on
prétend que le ministère propriétaire paie les
dépenses, on veut dire qu'une auto qui est la propriété du
ministère des Affaires municipales, par exemple parce que le
ministre est titulaire des Affaires municipales en même temps auto
dont il ne se servira pas et qu'il va laisser au ministre de la Fonction
publique, ce sera le ministère des Affaires municipales qui paiera les
dépenses?
M. TESSIER: Oui, étant donné justement qu'on donne un
exemple que Je connais bien, puisqu'il me touche personnellement...
M. RUSSELL: Je me sers de cela...
M. TESSIER: ... il y avait une voiture pour le ministre des Travaux
publics, une voiture pour le ministre des Affaires municipales. Or,
évidemment, je n'avais pas l'intention d'utiliser deux voitures. J'ai
pris celle des Affaires municipales et celle des Travaux publics a
été mise au garage.
M. RUSSELL: Mais si je suis la pensée du ministre, c'est que
cette auto des Travaux publics pourrait-être utilisée pour le
ministre de la Santé. La dépense sera chargée aux Travaux
publics.
M. TESSIER: Oui, elle peut l'être effectivement, temporairement,
mais si le ministère de la Santé décide de garder cette
automobile en permanence pour le ministre, à ce moment-là, on
s'occupe immédiatement de faire faire le transfert.
M. RUSSELL: M. le Président, c'est là que Je me perds un
peu pour le contrôle des dépenses des véhicules
automobiles. Si le ministère de la Santé utilise une automobile
qui appartient aux Travaux publics je dis aux Travaux publics, parce que
c'est réellement une auto des Travaux publics et qu'on charge
cela aux Travaux publics, de quelle façon peut-on contrôler les
dépenses ou exiger des crédits qui échappent
également au contrôle du ministre ou de ses hauts
fonctionnaires?
M. TESSIER: Chaque ministère a un poste pour des dépenses
d'automobile.
M. RUSSELL: Ce qui revient à dire ce que je disais au
début: Lorsqu'une auto sera utilisée par un autre
ministère et que la dépense est payée par le
ministère des Travaux publics, il pourra en faire l'imputation à
un autre ministère pour récupérer la dépense qui a
été faite par l'autre ministère, donc rester le
contrôleur de ses propres crédits.
M. TESSIER: Exactement.
M. RUSSELL: C'est la même chose que l'on ferait pour l'utilisation
des avions. Combien a-t-on d'autos actuellement dans ce garage, aux Travaux
publics?
M. TESSIER: On en a cinq actuellement au garage. Maintenant, depuis ce
matin, on en a seulement quatre, parce que le véhicule du ministre de la
Santé a été accidenté hier. Pour une quinzaine de
jours, le temps que dureront les réparations, il en reste quatre.
Adopté, M. le Président.
M. LE PRESIDENT: Poste budgétaire 3, article 12.
M. TESSIER: On donne tous les détails.
M. SAINDON: Est-ce que l'on peut emprunter une automobile?
M. TESSIER: Malheureusement pas.
M. RUSSELL: On pourra se servir du chauffeur du ministre et de l'auto du
ministre, si le ministre veut bien les prêter. Comme il le ferait
d'ailleurs pour un membre de l'Opposition il n'y a aucun doute, si le
député était mal pris.
M. TESSIER: Sûrement.
M. RUSSELL: Véhicules moteurs et bateaux, entretien et
réparations, c'est $72,000.
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. TESSIER: Bateaux, c'était là autrefois, mais cela a
été réimprimé quand même mais, dans le fond,
des bateaux, il n'y en a pas.
M. RUSSELL: II n'y a pas de bateaux. Le mot bateaux est de trop, je
crois?
M. TESSIER: Oui, de trop.
M. RUSSELL: Il pourrait être enlevé. Adopté, M. le
Président.
M. LE PRESIDENT: Services contractuels.
M, TESSIER: Services contractuels, c'est la « boette
»...
M. RUSSELL: C'est la « boëtte » ça?
UNE VOIX: Non, ce n'est pas la « boé'tte »! Cela a
été diminué.
M. RUSSELL: II y a une diminution de $25,000.
M. TESSIER: Ah! c'était une cale-sèche. Oui, ce sont les
cales-sèches dont nous avons parlé à l'étude des
crédits du ministère de l'Industrie et du Commerce.
M. RUSSELL: Et si on veut discuter de ces
crédits-là, de l'Industrie et du Commerce, il faudrait
presque les laisser en suspens pour le moment?
M. TESSIER: Mais qu'est-ce que cela va donner de les laisser en
suspens?
M. RUSSELL: Pour pouvoir en discuter losqu'on les votera à
l'Industrie et Commerce.
M. TESSIER: Mais il sont là. Nous les avons réduits de
$50,000 à $25,000. Alors je pense qu'on peut discuter des $25,000 tout
de suite, je suis prêt à discuter ça.
M. RUSSELL: M. le Président, je voudrais bien qu'on comprenne que
ce n'est pas simplement la discussion des $25,000 et la raison de passer de
$50,000 à $25,000 qu'on veut discuter. Lorsque nous discutons de ces
articles, cela nous donne le privilège de discuter de l'ensemble de la
politique qui se dégage de cet article. Cela veut dire, qu'il y a deux
ans, il y avait peut-être $250,000 ou $300,000 ou $350,000. Cela a
été réduit graduellement par un changement de politique
qui a été appliqué au sein de l'administration provinciale
et c'est la politique qu'on veut discuter.
M. TESSIER: Je pense que la réduction a été
basée sur la dépense de l'an dernier, pour autant que je me
souvienne. Je vais vérifier. C'est cela. L'an dernier, on avait
dépensé $49,000. Là-dessus il y avait les cales de halage
de Havre-Aubert, de Rivière-au-Renard et de Paspébiac qui ont
coûté $25,000 au total. Cest une dépense qui a
été faite l'année dernière et qu'il n'y a pas lieu
de renouveler cette année, n n'y a pas de nouvelles demandes pour des
cales-sèches, des réparations. Cela signifie que l'on peut
facilement couper ce montant-là en deux. Cest ce qui explique la
réduction de $50,000 à $25,000.
M. RUSSELL: Cela comprend les contrats de halage des cales aussi?
M. TESSIER: C'est cela. Les $25,000 comprennent le halage,
c'est-à-dire monter les bateaux et les redescendre.
M. RUSSELL: C'est-à-dire que les pêcheurs paient un montant
pour monter et descendre les bateaux. Il y a certaines choses que le
ministère est obligé de payer ou que le gouvernement est
obligé de payer, qu'il s'est engagé à payer.
M. TESSIER: C'est cela.
M. RUSSELL: Je tiens à faire remarquer...
M. TESSIER: Dans le même montant de $50,000, il faut distinguer et
le halage des bateaux et les réparations. Or, les réparations
ayant été effectuées et n'étant pas
nécessaires cette année pour aucune de ces cales-sèches,
nous avons conservé uniquement le montant pour le halage, ce qui fait
que les $25,000 peuvent couvrir cela.
M. RUSSELL: M. le Président, je tiens à faire remarquer
que c'était un article, qui, il y a quelques années,
coûtait au-de la de $350,000 à la province.
M. TESSIER: II y avait beaucoup de réparations à faire,
à ce moment-là.
M. RUSSELL: M. le Président, non, c'était un service qui
était donné et qui ne semblait pas même donner satisfaction
aux pêcheurs et cela coûtait énormément cher. On a
changé de politique et, l'an dernier, avec les réparations des
cales et les contrats accordés pour faire monter et descendre les
bateaux, cela a coûté moins de $50,000 ou approximativement
$50,000.
M. TESSIER: $25,000.
M. RUSSELL: Cette année on le réduit encore par cette
nouvelle politique...
M. TESSIER: Cela a coûté $25,000.
M. RUSSELL: Cela a coûté $25,000 mais, $50,000 avec les
réparations.
M. TESSIER: Oui.
M. RUSSELL: Donc, en poursuivant cette politique cette année on
va s'administrer avec $25,000.
M. TESSIER: Oui, parce que nous n'avons pas de réparations
à faire.
M. RUSSELL: Est-ce que réellement on est au courant ou est-ce
qu'on peut informer la commission si cette politique crée beaucoup de
malaises chez les pêcheurs? Avez-vous eu des plaintes de pêcheurs
laissant entendre qu'ils ne peuvent pas descendre ou monter leurs bateaux au
besoin?
M. TESSIER: Personnellement, je n'ai reçu aucune plainte.
M. RUSSELL: Donc, s'il n'y a pas eu de plaintes, M. le Président,
je tiens pour acquis que la politique qui a été appliquée
par le ministère des Travaux publics était efficace et donnait
entière satisfaction. Par conséquent, il n'y avait
réellement pas lieu de transférer cela au ministère de
l'Industrie et du Commerce qui critiquait amèrement cette politique
parce qu'on va certainement appliquer celle qui existait dans le passé.
Il ne sera pas nécessaire d'avoir des crédits
supplémentaires.
M. TESSIER: Je n'ai pas l'impression que le transfert était au
sujet des cales de halage, mai c'était surtout pour les entrepôts
frigorifiques. L'entretien des entrepôts, c'était le gros point
discuté. Nous n'étions pas pour transférer les
entrepôts frigorifiques et garder seulement cela, n'est-ce pas?
Entrepôts frigorifiques
M. RUSSELL: M. le Président, si on veut revenir sur les
entrepôts frigorifiques, quelles étaient les plaintes majeures sur
l'entretien des entrepôts frigorifiques?
M. TESSIER: Les plaintes, ce n'est pas moi qui les ai reçues,
c'est le ministère de l'industrie et du Commerce, de qui relève
la pêche en haute mer.
M. RUSSELL: Oui, mais l'entretien et la surveillance des frigos sont la
responsabilité de la province à qui ils appartiennent, pour le
moment. Ils devraient être transférés à ceux qui
s'en servent, à l'utilisateur, pour qu'ils soient entretenus et
payés par eux. Si la province avait une participation à faire, ce
devrait être simplement une subvention très claire et
distincte.
Comme nous sommes propriétaires de ces entrepôts
frigorifiques, qui sont utilisés partiellement, dans certains centres,
souvent pour autre chose que pour la pêche, aux frais de la reine, je
pense qu'on devrait peser chacun de ces entrepôts et continuer à
en réduire le nombre comme on l'a fait depuis quelques années,
afin d'en venir à mettre à la disposition des pêcheurs,
pour des fins de pêche, des entrepôts rentables et
économiques plutôt que de tenter de répondre à
ceux-là qui rêvent de demeurer pêcheurs mais ne le sont pas
réellement.
M. TESSIER: M. le Président, je prends bonne note de cette
recommandation de mon collègue pour l'établissement d'une
nouvelle politique des pêcheries par le présent gouvernement.
M. RUSSELL: M. le Président, pourrait-on savoir, de la part du
ministre, quel est le montant des crédits qui seront affectés
pour ces fins cette année?
M. TESSIER: Quelles fins?
M. RUSSELLi Pour l'entretien des entrepôts frigorifiques.
M. TESSIER: $1,643,000.
M. RUSSELL: Cela comprendrait des salaires pour quel montant?
M. TESSIER: Cela comprend les salaires pour $1,090,000. Après
cela, si je prends le commencement; le traitement, $75,000; les salaires
$1,090,000; les frais de voyage, $38,000; les frais de bureaux, $3,000;
matériel et articles de bureaux, $3,000; matériaux, fourniture et
approvisionnement des frigorifiques, $381,000; services contractuels $25,000;
entretien de véhicules automobiles, $9,300; service de la boëtte
$35,000; autres dépenses $2,000; ce qui fait un grand total de
$1,661,000, moins des remboursements de $18,000, de la part des pêcheurs,
ce qui donne $1,643,000.
M. RUSSELL: M. le Président, je tiens à faire remarquer
que le seul remboursement qui se fait là, c'est la boëtte qui est
vendue aux pêcheurs, si je comprends bien.
M. TESSIER: C'est cela.
M. RUSSELL: Plus un peu de glace vendue dans les entrepôts, qui
représente une partie très minime. Le coût à la
province est de $1,661,000...
M. TESSIER: Oui.
M. RUSSELL: ... qui, actuellement, représente combien
d'entrepôts frigorifiques?
M. TESSIER: On me dit qu'on est justement en train de compiler cela
parce que l'on doit remettre la liste complète au ministère de
l'industrie et du Commerce. Si vous n'avez pas d'objection, je déposerai
également la liste comme troisième document.
M. RUSSELL: Très bien, parfait.
M. TESSIER: La liste complète des entrepôts.
M. LE PRESIDENT: Article 13, adopté sous cette
réserve?
M. RUSSELL: Sous cette réserve. Pour le service de la
boëtte, c'est la même politique qui se continue, qui sera faite par
le ministère de l'Industrie et du Commerce?
M. TESSIER: Oui, mais seulement nous avons réduit le montant.
M. LE PRESIDENT: Article 14, adopté. Article 15?
M. RUSSELL: Tout dépend; cela a été réduit
suivant le coût de l'an dernier.
M. TESSIER: Oui.
M. RUSSELL: La même politique est poursuivie?
M. TESSIER: Oui.
M. OSTIGUY: M. le Président, pour l'information de cette
commission, pourrions-nous savoir ce qu'est le service de la boette?
M. LE PRESIDENT: Si vous regardez l'anglais, c'est marqué «
bait ». Je l'ai compris par l'anglais.
UNE VOIS: Des appâts.
M. TESSIER: Ce sont des appâts vendus aux pêcheurs de la
Gaspésie.
M. OSTIGUY: Ah, bon!
M. TESSIER: C'est du hareng qui est pêche et congelé, puis
il est revendu aux pêcheurs comme appât pour la morue.
M. OSTIGUY: En français, cela s'appelle de la boette?
M. TESSIER: Cela s'appelle de la boè'tte, en français.
M. LE PRESIDENT: Article 15?
M. TESSIER: C'est anglicisé.
M. RUSSELL: Autres dépenses, adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Poste 4.
M. RUSSELL: Un instant. Au poste 4, l'an dernier il y avait un montant
de $130,000. Quelle est la partie du montant...
M. TESSIER: Indemnités aux accidentés? M. RUSSELL: Oui,
Les montants dépensés? M. TESSIER: $89,688. M. RUSSELL:
Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Poste 5. Subventions
M. RUSSELL: Subventions aux corporations municipales, c'est pour les
bureaux d'enregistrement.
M. TESSIER: Oui, ce sont les chambres-fortes des bureaux
d'enregistrement.
M. RUSSELL: Un montant de $25,000 a été
dépensé l'an dernier, ou une partie.
M. TESSIER: $14,986. Aussi bien dire $15,000...
M. RUSSELL: On aurait dû dire $15,000.
M. TESSIER: ... mais on me dit que, cette année, la demande
semble moins forte là-dessus. On croit même que les $10,000...
M. RUSSELL: Ce sont des engagements pris d'avance et je crois que cela
ce sont d'ailleurs des subventions était satisfaisant.
M. TESSIER: Oui. Cela couvre les montants que nous avions à
dépenser.
M. RUSSELL: Oui, ce sont des subventions qui sont souvent promises par
le ministre...
M. TESSIER: Oui, mais...
M. RUSSELL: ... un ou deux ans d'avance. Comme le faisait remarquer un
certain fonctionnaire, ceci dépend surtout des corporations municipales
qui retardent souvent les travaux. Est-ce que ceci couvre le montant des
engagements déjà pris? Il ne faut pas que le ministre soit pris
de panique.
M. TESSIER: Oui, mais cela dépend du nombre de promesses de
subventions que vous avez faites. En avez-vous pour plus que $10,000?
M. RUSSELL: M. le Président, je n'ai jamais fait de promesses,
j'ai fait mas engagements par écrit.
M. TESSIER: Bon.
M. RUSSELL: Ce ne sont pas des promesses.
M. TESSIER: En avez-vous fait pour plus de $10,000?
M. RUSSELL: M. le Président, je ne tiens pas la
comptabilité du ministère.
M. TESSIER: Je pense qu'avec $10,000 nous allons pouvoir remplir toutes
vos promesses.
M. RUSSELL: M. le Président...
M. TESSIER: Vos promesses de subventions.
M. RUSSELL: ... je tiens à préciser que je n'ai pas fait
de promesses, cela a été des engagements à titre de
ministre des Travaux publics, via les corporations municipales. Je voudrais
bien que les crédits votés soient suffisants pour satisfaire
à ces engagements si les corporations font les travaux qui
s'imposent.
M. TESSIER: Je verrai à ce que vos promesses de subventions
soient respectées.
M. RUSSELL: Merci, M. le Président. M. LE PRESIDENT: Poste 5,
adopté? M. RUSSELL: Poste 5, adopté. M. LE PRESIDENT: Poste 6? M.
RUSSELL: Adopté. M. LE PRESIDENT: Poste 7? Immeubles
M. RUSSELL: Achat, construction et transformation d'immeubles. Est-ce
que nous pourrions avoir la liste...
M. TESSIER: Excusez-moi, voulez-vous continuer votre question, s'il vous
plaît?
M. RUSSELL: ... des coupures qui ont motivé la réduction
de $2 millions des crédits qui avaient été
déposés, de $47,850,000 à $45,850,000?
M. TESSIER: Les imputations ne changent pas; moins les imputations,
c'est la même chose. C'était $51 millions, on a coupé
ça à $49 millions. On a réduit de $2 millions. On a la
liste.
M. RUSSELL: C'était de $47 millions et vous avez coupé
à $45 millions.
M. TESSIER: Dans les $2 millions, lorsque nous avons repassé la
liste des immobilisations, on a regardé quels étaient les
montants qui pouvaient être dépensés dans le présent
exercice financier. On s'est rendu compte que, dans plusieurs cas, le montant
alloué ne serait pas dépensé au cours du présent
exercice financier, sans que l'on retarde les travaux nécessairement.
Mais, la saison étant déjà assez avancée on a dit;
dans certains cas: II y a ici $300,000 de trop; dans un autre cas, il y en a
$500,000. De toute façon, c'est impossible que ce soit
dépensé au cours de cet exercice financier.
En d'autres termes, il n'y a aucun des projets approuvés dans
l'ancien budget qui a été modifié. C'est strictement une
nouvelle étude des dépenses pour l'exercice en cours qui nous a
amenés à faire une coupure de $2 millions.
M. RUSSELL: M. le Président, dans les projets qui étaient
en cours, par exemple le palais de justice à Cowansville, est-ce que ces
travaux ont été arrêtés? Combien y a-t-il eu de
projets arrêtés pour de nouvelles études?
M. TESSIER: On me dit qu'il n'y a rien d'arrêté au sujet du
palais de justice de Cowansville. Les plans sont actuellement en cours. On ne
peut pas construire avant que les plans ne soient terminés. Lorsque nous
aurons les plans en main, nous ferons des appels d'offres.
M. RUSSELL: Est-ce que ces plans-là n'étaient pas
terminés et acceptés?
M. TESSIER: D'après l'information que j'ai, les plans ne sont pas
terminés.
M. RUSSELL: Suivant le programme de ces travaux qui était
établi, est-ce que ce projet ne devrait pas être en soumissions ou
les soumissions sont-elles entrées actuellement?
M. TESSIER: On me dit que le programme a été
modifié.
M. RUSSELL: Quelle est la raison de la modification?
M. TESSIER: La raison, c'est que les plans de la mécanique ne
seraient pas terminés.
M. RUSSELL: Des raisons techniques peuvent toujours être
invoquées si l'on veut retarder un projet. C'est là formule
élégante pour s'en sortir.
M. TESSIER: Si vous le voulez, mais, à tout
événement, c'est ça.
M. RUSSELL: Combien y a-t-il de projets qui ont été
arrêtés actuellement pour de nouvelles études, incluant
Cowansville?
M. TESSIER: Je n'ai pas donné d'instructions d'arrêter
aucun des projets.
M. RUSSELL: Je tiens pour acquis que le ministre n'a donné aucune
instruction pour arrêter aucun projet pour de nouvelles
études.
M. TESSIER: Pas pour de nouvelles études, mais pour des projets
en cours.
M. RUSSELL: Aucune étude.
M. TESSIER: On n'a arrêté aucun projet en cours. Seulement,
il y en a qui sont réétudiés, qui sont actuellement
à l'étude. Il y a peut-être eu des décisions, prises
par l'ancien gouvernement, d'effectuer certaines constructions et, depuis
à peine un mois que je suis là, j'ai demandé à
réétudier ces projets-là. Je suis actuellement à
réétudier certains projets. Mais je n'ai pas donné
d'instructions de suspendre aucun des projets. Je peux le dire, sauf que je
réétudie certains projets.
M. RUSSELL: M. le Président, je comprends mal lorsque le ministre
me dit qu'il a demandé ni la suspension ni l'arrêt ni la nouvelle
étude d'aucun projet qui...
M. TESSIER: ... sauf, M. le Président, lorsque la demande a pu
être faite par un autre ministère.
M. RUSSELL: M. le Président, on en discutait tout à
l'heure de ceux-là. On les met de côté, je le comprends
très bien. Mais qu'actuellement il y ait des projets qui sont à
l'étude. De quelle façon peut-on étudier des projets
lorsqu'ils sont ce qu'on appelait communément dans la machine et qu'ils
devaient être en cours et que l'on sait qu'il n'y a rien qui bouge dans
ces domaines-là sans que le ministre ait donné instruction?
Est-ce qu'il y en aurait d'autres qui auraient donné des
instructions?
M. TESSIER: A ma connaissance, non. Maintenant, quels sont ces
projets-là en particulier?
M. RUSSELL: Cowansville.
M. TESSIER: L'on discute un peu dans le vague.
M. RUSSELL: Je parle des projets globalement, des projets qui
étaient en marche. Je sais que le complexe G est en marche. Je sais que
le complexe Il est en marche. Le complexe scientifique est en marche. Des
projets en marche, comme le palais de justice de Montréal. Mais il y a
des projets comme Cowansville qui devraient être en soumissions et
même dont les soumissions devraient être rentrées, et qui
sont retardés. Je ne vois aucune raison à ce retard et je demande
qui, autre que le ministre, a été la cause du retard ou du
changement de programme, parce que c'est lui qui est responsable. Si ce n'est
pas lui qui à donné les instructions, qui les a données?
Si personne n'a donné les instructions, pour quelle raison ces projets
ont-ils été arrêtés, suspendus? Ou peut-être
s'est-on servi de discussions techniques pour les retarder?
M. TESSIER: Dans le cas du palais de justice de Cowansville, puisque
c'est le cas le plus intéressant,...
M. RUSSELL: C'est un cas, oui.
M. TESSIER: ... j'ai demandé justement à
réétudier tout le projet afin de pouvoir prendre une
décision en toute connaissance de cause, s'il y avait lieu d'aller de
l'avant avec le projet ou s'il valait mieux le suspendre indéfiniment.
C'est-à-dire, soit l'arrêter indéfiniment, soit le
retarder, ou soit marcher avec le projet. Actuellement j'étudie
moi-même cette question-là. Vous comprendrez facilement qu'avec
cinq semaines au ministère et toutes les questions urgentes sur
lesquelles j'ai eu à me prononcer, notamment les études des
crédits, cela en est une je n'ai pas eu le temps encore
au-jourd'jui de prendre des décisions pour tous les cas. Mais je veux
bien préciser que le projet n'est pas abandonné. Il est tout
simplement à l'étude. Si vous appelez cela « des
instructions pour que ce soit retardé », c'est une question
d'interprétation sur le sens « d'instruction pour que ce soit
retardé ». J'ai demandé qu'on m'apporte le dossier pour que
je le réétudie. Mais cela ne veut pas dire que j'ai donné
des instructions pour qu'on le retarde.
M. RUSSELL: Si je comprends bien, lorsque l'on demande un dossier, cela
ne veut pas dire de le retarder, c'est évident. Et à ce
moment-là, on retarde...
M. TESSIER: On retarde peut-être les appels d'offres, je suis
d'accord là-dessus.
M. RUSSELL: ... le fonctionnement normal. Les appels d'offres doivent
être signés au moins par le sous-chef du ministère. Est-ce
que le sous-chef a eu des ordres de retarder la demande de soumissions pour
certains projets?
M. TESSIER: Excusez-moi, voulez-vous répéter, s'il vous
plaît?
M. RUSSELL: Je disais au ministre que lorsqu'on doit aller en
soumissions, il faut que cette demande soit signée au moins par le
sous-chef du ministère. Sinon, quelle est la raison pour laquelle ces
projets ont été retardés, si le sous- chef n'a pas eu
instruction de les retarder?
M. TESSIER: J'ai demandé de réétudier
personnellement certains dossiers de certains projets.
M. RUSSELL: Ce qui équivaut à un arrêt de travail.
Donc, dire que c'est à la demande du ministre...
M. TESSIER: Un arrêt, disons une suspension temporaire. Je pense
que c'est bien compréhensible. J'imagine que mon collègue,
lorsqu'il est entré au ministère des Travaux publics, a dû
faire à peu près ce que je fais présentement.
Il y a des projets qui n'étaient pas commencés et
où il n'y avait pas d'implication financière dans un retard. Dans
aucun cas, dans les travaux en cours, je n'ai retardé quoi que ce soit;
bien au contraire, j'ai même donné des instructions
d'accélérer dans certains cas, à cause de
l'échéance de certains baux. Mais, lorsqu'il n'y avait encore
rien de commencé, que l'on en était à l'étape des
plans ou à la veille de faire des appels d'offres, il était
normal que je me familiarise avec ces projets-là, et c'est ce que j'ai
fait, comme je suis convaincu que mon prédécesseur a dû
faire la même chose. Je suis présentement à
étudier.
Si j'étais au ministère depuis six mois et que rien
n'avait été fait, mon collègue aurait sûrement
raison de me faire des reproches, de me dire que je retarde indûment
certains projets. Mais, comme cela ne fait que quelques semaines que je suis
là, je crois qu'il est important que je me familiarise avec certains
projets que j'ignorais de A à Z, avant de pouvoir donner les
instructions d'aller aux appels d'offres.
M. RUSSELL: M. le Président, loin de moi l'idée de faire
des reproches à mon collègue qui est responsable du
fonctionnement du ministère des Travaux publics. Mais, je pense que,
pour l'information de la commission, il est de mon devoir de poser des
questions et de tenter d'obtenir des réponses du ministre qui est
responsable du ministère des Travaux publics. Je sais que les gens de la
région chez nous, surtout de Cowansville, sont intéressés
à savoir ce qu'il advient de ce projet qui était en cours. Et
actuellement, le ministre me dit qu'il n'avait donné aucune instruction
d'arrêter aucun projet. Ma question était simple: Qui avait
donné les instructions, si lui ne les avait pas donné lorsque
l'on sait que ce projet devrait être en soumissions, les soumissions
devraient même être sorties. Je tiens pour acquis, par sa
réponse, qu'il a lui-même indirectement suspendu des projets en
demandant d'apporter le dossier et qu'il donnera les instructions lorsqu'il
aura fini d'étudier le dossier.
M. TESSIER: C'est cela.
M. RUSSELL: Pour combien d'autres projets, le ministre a-t-il
demandé d'obtenir les dossiers au ministère des Travaux publics
depuis son accession au pouvoir?
M. TESSIER: Je vais vous les donner. Dix-sept projets sont
présentement à l'étude.
M. RUSSELL: Est-ce que le ministre aurait objection à donner la
liste de ces projets pour informer la commission?
M. TESSIER: Je n'ai aucune objection. Dans l'ordre où je les ai
ici, à Sainte-Anne-des-Monts, un édifice...
M. RUSSELL: Administratif. M. TESSIER: ... administratif. M. RUSSELL: Et
palais de justice.
M. TESSIER: Palais de justice; centre administratif et laboratoire de
l'agriculture, à Nicolet. Valleyfield: palais de justice. Cowansville:
palais de justice. Granby: centre administratif.
M. RUSSELL: Oui.
M. TESSIER: Rouyn, également. Saint-Jean-Port-Joli: un
entrepôt. Chicoutimi: centre administratif. Ville d'Anjou: laboratoire de
voirie. Rivière-Beaudette: salle d'accueil. Même chose
à Lacolle: salle d'accueil, aussi. Un garage de la voirie
à Montréal. Un garage de la voirie à Laprairie. Un garage
de la Place de la Justice à Montréal. Nouvelle prison à
Saint-Jérôme. Un centre de voirie à VaudreuiL Un
laboratoire à l'Assomption. Ce sont les projets actuellement à
l'étude; évidemment, plusieurs de ceux-là marcheront
normalement, d'autres seront peut-être modifiés; d'autres
peut-être remis à l'an prochain ou peut-être, dans certains
cas, abandonnés définitivement.
C'est pour cela que je ne suis pas en mesure de préciser,
à ce moment-ci, quelle catégorie de ces projets continueront ou
seront retardés ou seront abandonnés. Ces dossiers sont
présentement à l'étude.
M. PAUL: M. le Président, sur deux points particuliers, est-ce
que je pourrais demander à mon collègue, le ministre des Travaux
publics, si une discussion a eu lieu au niveau des hauts fonctionnaires de son
ministère avec ceux de la Justice ou si lui-même a discuté
avec son collègue, le ministre de la Justice, du problème de
l'Institut de police de Nicolet où il semblerait que des travaux de
l'ordre de $1 million devraient être exécutés pour le bon
fonctionnement et pour répondre aux besoins de l'institut?
M. TESSIER: M. le Président, je n'ai eu aucune demande de
discussion de la part de mon collègue, le ministre de la Justice, au
sujet de Nicolet.
M. PAUL: Maintenant, pour ce qui est de la prison de
Trois-Rivières, est-ce que M. le ministre pourrait nous dire si c'est
dans les vues de son ministère de commencer ce projet cette
année?
M. TESSIER: Je vois que le projet n'apparaît pas sur la liste des
projets actuellement à l'étude. C'est la première fois que
j'en entends parler.
M. PAUL: Pour ce qui est du palais de justice de Montréal, est-ce
que le ministère a pris une décision quant au genre de protection
qu'il pourrait accorder aux prisonniers? Est-ce qu'on a l'intention d'aller de
l'avant avec la protection hydraulique telle qu'elle a été
étudiée par les architectes et les ingénieurs du
projet?
M. TESSIER: M. le Président, je n'ai pas été saisi
de cette question du palais de justice de Montréal.
M. PAUL: Est-ce que la construction ou le stade de la construction de
cet édifice n'en est pas rendu au point où il devient urgent
qu'une décision soit prise au niveau du ministère, de concert
avec le ministère de la Justice, pour savoir quel sera le système
de protection qu'on devra établir pour la sécurité des
prisonniers qui seront appelés à visiter quotidiennement cet
édifice?
M. TESSIER: Cest fort possible, mais je n'ai pas été
approché du tout, d'aucune manière, par le ministre de la Justice
ou des fonctionnaires du ministère de la Justice à ce sujet.
Maintenant, je suis toujours ouvert à la discussion et prêt
à recevoir des propositions des recommandations dans le sens de celle
que vous venez de mentionner, mais aucune demande, jusqu'ici, ne m'a
été faite.
M. PAUL: Voici, M. le Président, pourquoi je pose cette question.
C'est qu'au début du mois de mars j'avais été
consulté par les fonctionnaires de mon ministère pour
arrêter une décision quant au système de
sécurité qui pourrait être mis en place. On
prévoyait, à cette époque, une demande d'offres pour le
début du mois de juin. C'est la raison pour laquelle je demandais
à mon collègue si une décision avait été
prise.
M. TESSIER: Non, et mon sous-ministre m'informe qu'il n'est au courant
d'aucune demande reçue des fonctionnaires du ministère de la
Justice.
M. PAUL: Est-ce que le ministre pourrait s'informer auprès des
ingénieurs et des architectes du projet pour savoir où on en est
rendu dans cette phase et si une décision a été prise aux
fins de ne pas retarder la réalisation du projet et pour que l'ouverture
se fasse approximativement vers la date prévue? Je crois qu'à ce
moment-là ça pourrait répondre aux désirs de tous
nos confrères de Montréal qui sont désireux de voir leur
projet se terminer le plus tôt possible.
M. TESSIER: Avec plaisir, M. le Président, je prendrai les
informations suggérées.
M. RUSSELL: M. le Président, sur le même sujet du palais de
justice de Montréal, le ministre a dit tantôt que le projet de
construction d'un garage en face du palais de justice était en
suspens.
M. TESSIER: C'est-à-dire que c'est à l'étude et,
apparemment, cela avait été prévu pour débuter le
printemps prochain; alors, il n'y au-
ra pas de changement dans ce qui avait été établi
par mon prédécesseur.
M. RUSSELL: Parce que je tenais à faire part que c'est un
engagement qui a été pris par mon prédécesseur,
lorsqu'on a émis le permis de construction, à savoir qu'il y
aurait un stationnement qui serait fait là. C'est pour cette raison
qu'on a exprorié toutes les bâtisses et ce quadrilatère
pour réaliser ce projet, avant la mise en plan ou le début des
travaux du palais de justice.
Donc, je ne vois pas de quelle façon on pourrait arrêter ou
suspendre ce projet, parce que, si on le fait, on va simplement retarder le
projet à un point que ça peut devenir plus coûteux pour le
gouvernement que de le réaliser immédiatement.
M. TESSIER: Oui, mais je ne crois pas qu'on le retarde d'aucune
manière, puisque c'est déjà prévu pour le printemps
prochain. On suit le programme qui a été établi
précédemment.
M. RUSSELL: Est-ce que tout marche normalement?
M. TESSIER: On me dit que, dès la semaine dernière encore,
il y a eu une rencontre avec des officiers de la ville de Montréal
à ce sujet-là, afin de compléter ce projet.
M. RUSSELL: M. le Président, dans la question des projets qui
sont retardés, il y a un centre de laboratoires, une centralisation de
certains bureaux à l'Assomption, Je crois. Cette bâtisse
était une bâtisse que nous avions achetée avec un terrain
en vue d'aménager un centre de laboratoires pour l'agriculture et
installer des bureaux de l'agriculture. Je crois qu'il y avait là des
engagements formais de pris avec certains individus et le ministère de
l'Agriculture.
M. TESSIER: Oui, il n'y aura pas de retard indu. Dès que j'aurai
complété l'étude de ces dossiers je serai en mesure de
prendre une décision.
M. PAUL: L'étude que vous réservez de ces dossiers, ce
n'est pas dans le but d'arrêter la construction de ces projets...
M. TESSIER: Pas du tout.
M. PAUL: ... mais plutôt pour vous familiariser sur leur
étendue, leur importance et leur urgence et nécessité?
M. TESSIER: C'est ça et, comme je l'ai expliqué tout
à l'heure, j'aurai à prendre des décisions, soit de
hâter la réalisation du projet, soit peut-être de la
retarder, si je trouve que ce n'est pas un projet prioritaire. Si, sans
inconvénients pour le service de la population, le projet peut
être retardé de six mois ou d'un an, j'aurai également
à prendre cette décision-là.
Si, en troisième lieu, j'en viens à la conclusion que le
projet n'est pas nécessaire du tout, que je considère que c'est
une dépense inutile, J'aurai à prendre la décision
d'arrêter définitivement le projet. J'aurai trois décisions
à prendre lncessament, au cours des prochaines semaines.
M. RUSSELL: M. le Président, il y a eu un projet des
engagements ont été pris c'est celui du complexe de la
Caisse populaire Desjardins. Est-ce que ce projet est en suspens ou si on
continue à appliquer...
M. TESSIER: Non, il n'est pas mis en suspens, et j'ai eu une rencontre
avec M. Rouleau il y a environ trois semaines justement pour
accélérer le projet en question. J'ai confirmé à M.
Rouleau que, quant à moi , j'étais prêt à marcher
avec le projet, mais évidemment le projet est encore à un stade
très, très, très préliminaire. Alors on a besoin de
beaucoup plus de données sur le pro-jet.
H y a plusieurs personnes ou corps publics qui doivent y participer. Il
y a le gouvernement fédéral, n y a nous du gouvernement
provincial. Il y a les Caisses populaires Desjardins. Il y a la ville de
Montréal, alors il va falloir à un moment donné que tout
le monde se mette d'accord. Moi, je lui ai dit que j'étais prêt
à marcher dans l'étude du projet. Alors on est rendu à ce
stade-là.
Comme nous ne sommes pas les promoteurs du projet, mais que ce sont les
caisses Desjardins qui sont les promoteurs du projet, alors c'est à elle
à prendre les devants. Moi, je leur ai dit: Allez-y!
M. RUSSELL: Donc on attend les caisses Desjardins pour le
réaliser.
M. TESSIER: C'est ça.
M. RUSSELL: M. le Président, il y a la question de projets comme
celui de la centralisation des services dans la ville de Granby. Retarder ce
projet peut causer certains préjudices à certains
propriétaires envers qui on avait commencé des procédures
d'expropriation. Si on a l'intention de retarder indûment ou de retarder
assez
longuement ce projet, je pense que ceci peut créer certains
préjudices à des gens qui, de bonne foi, attendent l'appoint du
gouvernement. Est-ce qu'il y aurait moyen d'accélérer une
décision dans ce sens-là?
M. TESSIER: Oui, je n'ai pas d'objection à peut-être
considérer en priorité.
M. RUSSELL: Et je ne voudrais pas que le fait d'avoir donné un
édifice à Rimouski dans le comté du ministre actuel, quand
il était député dans l'Opposition, constitue un
préjudice contre moi, parce que je suis député dans
l'Opposition.
M. TESSIER: Non, non.
M. RUSSELL: A moins qu'on change complètement la politique, pour
tâcher d'établir des édifices administratifs dans les
capitales régionales ou les sous-régionales comme nous avions
annoncé.
M. TESSIER: Non, mon collègue peut être assuré qu'il
ne subira aucun préjudice, mais il faut tout de même tenir compte
de la différence qui existe. Ce n'est pas parce que je suis
député de Rimouski que nécessairement je veuille vanter ma
ville; mais tout de même Rimouski est une capitale régionale, et
nous avions quelque chose comme 25 ou 30 bureaux loués dans la ville de
Rimouski. A peu près tous les ministères sont
représentés; en plus de ça, il y a la conférence
administrative qui est là, l'ODEQ. Je crois que ça s'imposait
réellement à Rimouski. Cela devenait presque intenable,
l'éparpillement. C'est un peu comme ici à Québec, si vous
voulez en plus petit, où on est obligé de se promener constamment
d'un ministère à l'autre.
Je pense réellement qu'à Rimouski c'était
prioritaire; à Granby il y a lieu de considérer évidemment
le centre administratif, mais en tenant compte également qu'il y a tout
de même pas mal moins de services gouvernementaux, je crois, à
Granby, qu'il peut en exister présentement à Rimouski.
M. RUSSELL: C'est-à-dire que certains services, M. le
Président, doivent être établis et sont promis depuis
plusieurs années, d'abord du ministère de la Justice qui est
installé à Cowansville actuellement, en partie, et l'autre partie
à Granby dans l'hôtel de ville. L'hôtel de ville veut
récupérer l'espace qui était utilisé par le
gouvernement, ce qui nous obligeait à faire une construction qui servira
partiellement comme palais de justice, un peu comme à
Sainte-Anne-des-Monts. Maintenant, je ne veux pas comparer l'im- portance des
villes, parce qu'une ville souvent tire son importance de sa grosseur. Rimouski
est une capitale naturellement par son nom, et par son importance de territoire
elle est peut-être très importante, mais pas importante comme la
ville de Granby qui est la métropole du comté de Shefford. Il est
évident qu'il faut en tenir compte. Mais si on voulait parler de la
capitale, ce serait bien la ville de Waterloo; ça, c'est la
capitale.
Elle n'a pas l'envergure de la ville de Rimouski. Je pense que, par son
importance, par les gens qui demeurent dans la banlieue et par les services
qu'on a à fournir, la population de Granby et celle de la banlieue
représentent peut-être 50% de la population de toute la
Gaspésie. Il ne faudrait pas tenter de trouver une façon
élégante, technique, de se justifier.
UNE VOIX: 50% de la population de la Gaspésie?
M. TESSIER: II y a 350,000 de population dans le Bas-Saint-Laurent et la
Gaspésie qui relèvent des services administratifs de
Rimouski.
M. RUSSELL: Cela fait 175,000. Si on prend la population qui
relève de la sous-régionale de Granby, ça
représente à peu près 50%de toute la population, ce qui
veut dire 175,000. Seulement dans le comté de Shefford, il y a
au-delà de 175,000 de population. Donc, il ne faudrait pas se servir de
moyens techniques pour pouvoir se retirer élégamment ou pour
justifier le retard d'un projet. Je suis convaincu que le ministre va
comprendre que, si on a mis d'avant un projet, ce n'est pas parce que
c'était le comté de Shefford, mais c'est un projet qui a
été étudié, qui était réclamé
par la population. Les mêmes gens réclament encore le même
projet et, comme d'ailleurs celui de l'hôpital qui a été
suspendu actuellement. Je présume que c'est à la demande du
ministère de la Santé et je n'en discuterai pas, à moins
que le ministre me dise que c'est lui qui l'a arrêté. Si ce n'est
pas le cas, si c'est à la demande du ministère de la
Santé, je n'en discuterai pas à l'occasion de l'étude de
ses crédits.
M. TESSIER: Pourquoi ça?
M. RUSSELL: Pour l'hôpital de Shefford. Le ministre doit savoir
que c'était le ministère des Travaux publics qui avait le projet
en construction.
UNE VOIX: On n'a rien à voir avec cela, nous.
M. TESSIER: Ce n'est pas le ministère des Travaux publics qui est
en cause là-dedans.
M. RUSSELL: Si je comprends bien, le ministre me dit qu'il y a eu un
ordre du ministère de la Santé d'arrêter le projet.
M. TESSIER: Pas exactement un ordre, mais une décision de
l'arrêter. Si le ministère de la Santé, pour qui nous
construisons, nous du ministère des Travaux publics, nous dit
d'arrêter le projet, on l'arrête. C'est normal. Si dans trois
semaines il nous dit, après avoir réétudié le
dossier de cet hôpital, qu'il veut continuer le projet, nous allons le
continuer.
M. RUSSELL: Le ministre aurait-il objection à déposer
l'ordre ou la décision qui a été prise venant du
ministère de la Santé, lui demandant de retarder le projet?
M. TESSIER: Non, je n'ai pas d'objection à déposer ce
document.
M. RUSSELL: La lettre simplement.
M. TESSIER: Je n'ai pas d'objection à déposer la lettre
que j'ai reçue de mon collègue, le ministre de la
Santé.
M. RUSSELL: Comme quoi il demande de retarder le projet ou de le
suspendre temporairement ou de le maintenir.
La même chose pourrait s'appliquer au cas du camping qui a
été arrêté. Un contrat avait été
signé, je crois.
M. TESSIER: Cest le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche.
M. RUSSELL: II y avait un contrat de signé. Le contrat a
été arrêté. Est-ce qu'on pourrait obtenir le
même dépôt?
M. TESSIER: D'accord.
M. PAUL: II faut tout simplement comprendre que notre collègue
veut l'application de la loi du talion entre son comté et celui de
Rimouski.
M. RUSSELL: J'aimerais revenir un peu sur la question du complexe G. Il
y a eu plusieurs discussions qui ont été amorcées. Est-ce
que la politique d'aménagement à l'intérieur de ces
édifices a été changée ou si c'est la même
politique qui se continue?
M. TESSIER: II n'y a eu aucun changement en ce sens.
M. RUSSELL: C'est la même chose aussi pour le complexe H?
M. TESSIER: Cest ça.
M. RUSSELL: S'il n'y a pas d'autres questions, je suis prêt
à adopter les crédits du ministère des Travaux publics en
gardant en suspens, comme la coutume le veut, l'article 1 du poste qu'on pourra
nous permettre de discuter, si des questions sont posées en Chambre,
quand le rapport sera fait par le président à l'occasion de la
discussion globale sur les crédits. Ainsi chacun des
députés de l'Assemblée nationale pourra poser des
questions. C'est la coutume.
UNE VOIX: Parfaitement d'accord.
M. LE PRESIDENT: Poste 7, adopté. La commission est
ajournée sine die.
M. RUSSELL: Oui, nous avons fini. Nous allons faire rapport en
Chambre.
M. PAUL: Cest ajourné pour faire rapporta la Chambre.
M. LE PRESIDENT: Oui.
(Fin de la séance: 17 h 35)