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Étude des crédits du ministère
des Travaux publics et de l'Approvisionnement
(Dix heures douze minutes)
Le Président (M. Dussault): À l'ordre, madame et
messieurs!
Nous allons commencer les travaux de la commission qui a le mandat de
faire l'étude et d'adopter les crédits des Travaux publics et de
l'Approvisionnement.
Les membres de cette commission sont: M. Baril (Arthabaska), M. Bertrand
(Vanier), M. Bor-deleau (Abitibi-Est), M. Guay (Taschereau), Mme Ouellette
(Hull), M. Rancourt (Saint-François), M. Russell (Brome-Missisquoi), M.
Samson (Rouyn-Noranda), M. Vaillancourt (Orford), M. Verreault (Shefford).
Les intervenants sont: M. Bisaillon (Sainte-Marie), M. Cordeau
(Saint-Hyacinthe), M. Couture (Saint-Henri), M. Gratton (Gatineau), M. Lavigne
(Beauharnois), M. Lessard (Saguenay), M. Mailloux (Charlevoix), M. Tardif
(Crémazie).
Au moment où nous avions ajourné nos travaux hier, nous en
étions à l'élément 1, acquisition d'espaces
existants, du programme 1, allocation de l'espace et de l'équipement. Il
semble qu'on a quand même tous convenu ce matin, entre les partis, avant
de commencer les travaux, que nous procéderions un peu autrement, dans
le sens que nous étudierons plutôt programme par programme, et que
nous adopterions programme par programme, ce qui permettrait plus de
flexibilité au niveau des questions, quoique vous n'étiez pas
encore arrivé, M. le député de Brome-Missisquoi, au moment
où cela a été discuté. Je ne sais pas si cela vous
convient.
M. Russell: Cela ne me dérange pas du tout.
Le Président (M. Dussault): Si vous n'y voyez pas
d'objection, cela semblait être souhaité au moins par le parti
ministériel et le Parti libéral. Ce serait tout simplement le
programme 1 qui serait appelé.
M. Vaillancourt (Orford): On peut aller jusqu'à treize
heures?
Le Président (M. Dussault): Aujourd'hui, les travaux
doivent se rendre jusqu'à 13 heures, selon le règlement, mais
nous pouvons terminer avant, bien sûr. Je ne vous apprends rien
là-dessus. Ça va?
M. Vaillancourt (Orford): Si nous avons discuté
d'étudier programme par programme, à la place d'étudier
élément par élément, c'est parce qu'hier, nous
avions commencé immédiatement à discuter du programme 1,
élément 3, la Place Desjardins. Nous sommes aussi bien
d'étudier le programme globalement et de l'adopter lorsque nous aurons
fini de poser nos questions. Programme 1, éléments 1, 2 et 3.
M. Russell: M. le Président, je me perds en confusion
actuellement. Le président vient de dire qu'on doit étudier
élément par élément.
Le Président (M. Dussault): Non, programme par programme.
Globalement.
M. Gratton: M. le Président.
Le Président (M. Dussault): M. le député de
Gatineau.
Allocation de l'espace et de l'équipement
(suite)
Région de Hull
M. Gratton: Si on me permettait, M. le Président, j'ai
malheureusement été absent hier et je ne sais pas si on a
discuté de sujets dont je voudrais traiter avec le ministre. Il s'agit
de l'acquisition de certaines propriétés que le ministère
des Travaux publics a effectuée dans la région du ruisseau de la
Brasserie. (10 h 15)
Est-ce que je pourrais demander au ministre de faire le point sur les
propriétés qui ont été acquises par le
ministère jusqu'à maintenant, les projets d'acquisition du
ministère pour l'avenir et de nous donner le plus de détails
possible sur la disposition des édifices acquis, soit par location ou
autrement, depuis leur acquisition?
Mme Ouellette: Toujours dans la région de Hull?
M. Gratton: Oui.
Le Président (M. Dussault): Mme le ministre.
Mme Ouellette: II y a eu une cession de terrain toujours dans le
cadre, comme je vous l'avais souligné en dernier lors de l'étude
de nos crédits, d'une politique d'acquisition des terrains à Hull
qui vise essentiellement à sauvegarder le territoire de Hull et à
contrer la mainmise du gouvernement fédéral sur un territoire,
comme vous le savez, qui, de par la Commission de la capitale nationale, la
Société centrale d'hypothèques et de logement,
représente 34% du territoire d'une seule ville.
Ici, dans un arrêté en conseil portant le no 1191-79, il y
a effectivement eu un achat de terrain compris dans les lots 42-2 d'une
superficie de 42 094 pieds carrés et 42-4 d'une superficie de 1680 pieds
carrés, le rang 6 du cadastre officiel du canton de Hull. C'est une
cession de terrain en faveur de la ville de Hull qui avait pour fin de corriger
une rue. Cet arrêté en conseil est passé au Conseil des
ministres le 25 avril, à la demande même de la ville de Hull.
M. Gratton: À quel endroit se situaient ces deux lots?
Mme Ouellette: Cela avait pour but de permettre, en passant, M.
le député de Gatineau, le passage de conduites d'aqueduc et
d'égouts. Le but est essentiellement d'accepter et d'accorder une
servitude à la ville de Hull pour une somme de $1 et cette cession... Je
vais vous donner cela, mais je sais de mémoire que ce n'est pas
tellement loin du parc industriel Richelieu.
Il y a également, de par un autre arrêté en conseil
portant le numéro 858-19 les lots 256-4 et 256-5 du quartier no 1 du
cadastre officiel de la ville de Hull, un terrain qui effectivement a
été acheté sur la rue Montcalm et qui comprend une
bâtisse de cinq logements. Également, l'arrêté en
conseil portant le numéro 96-79, un autre terrain dans le
secteur-clé du ruisseau de la Brasserie. Cela a été un
achat de gré à gré, d'un immeuble désigné
comme étant le lot 315-1 du cadastre du quartier no 2 de la ville de
Hull. Également, l'arrêté en conseil portant le
numéro 1661-78, un terrain désigné comme étant le
lot 250-61 du quartier 1 du cadastre de la ville de Hull, et qui possède
une superficie d'environ 11 438 mètres carrés ou 123 123 pieds
carrés, avec une bâtisse d'environ 650 mètres
carrés. Ce terrain a également été acheté de
gré à gré. Également, un arrêté en
conseil portant le numéro 1395-78, un terrain désigné
comme étant les lots 250-52-2, 250-52-3, 250-52-4, 250-52-5 du cadastre
de la ville de Hull, et qui possède une superficie d'environ 2508
mètres carrés ou 27 000 pieds carrés, sur la rue
Crémazie, et 38 mètres carrés en front sur la rue
Lois.
M. Gratton: Est-ce qu'il s'agit du Carbone du Québec?
Mme Ouellette: Un édifice qui a été,
à toutes fins utiles, inoccupé, et donc, encore une fois, dans le
cadre de la politique d'acquisition de terrains et de sauvegarde du territoire,
nous nous sommes procurés ces terrains en vue de sauvegarder le
caractère industriel et commercial du ruisseau de la Brasserie et de
freiner, par le fait même, l'appétit vorace de la Commission de la
capitale nationale.
M. Gratton: Je remercie le ministre des détails qu'elle
vient de nous fournir. Est-ce qu'il y aurait possibilité de
déposer ou de remettre aux membres de la commission la série
d'arrêtés en conseil que vient d'énumérer...
Mme Ouellette: Je n'ai aucune objection. Je vais vous en faire
faire une photocopie. C'est de notoriété publique, de toute
façon. Il n'y a pas de problème.
M. Gratton: D'accord. C'est surtout pour avoir les détails
des prix payés et des locations, des localisations plus exactes.
Mme Ouellette: Oui, bien sûr. Cela donne sui- te,
d'ailleurs, à la question que vous m'aviez posée l'an dernier,
à savoir si le gouvernement du Québec avait véritablement
une politique d'acquisition de terrains en lots. Nous avons, effectivement,
tous ces terrains.
M. Gratton: Est-ce que je pourrais demander au ministre quelle
est la politique, une fois ces propriétés acquises, du
ministère quant à leur utilisation?
Mme Ouellette: La première des politiques, comme je vous
le soulignais tantôt, avait pour but de sauvegarder le territoire et le
caractère industriel et commercial du ruisseau de la Brasserie.
Nous sommes présentement, avec le concours de la
Société d'aménagement de l'Outaouais et de la
Communauté régionale de l'Outaouais, lesquelles ont attiré
mon attention sur ces édifices ou ses propriétés, en
négociation avec une firme de Toronto, notamment,
intéressée à venir s'établir autour du ruisseau de
la Brasserie et donc, par conséquent, continuer la vocation que j'ai
toujours prétendu que ce secteur avait, continuer cette vocation
industrielle et commerciale et continuer ainsi à faire travailler des
gens de Hull et de la région.
M. Gratton: Est-ce que jusqu'à ce jour, compte tenu des
acquisitions dont nous a informé le ministre, il y a eu des endroits ou
de ces propriétés dont on a disposé de façon
quelconque? Je pense, par exemple, à l'édifice...
Mme Ouellette: Westburn?
M. Gratton: ... du Carbone du Québec.
Mme Ouellette: Carbone du Québec et l'édifice
Westburn. Nous sommes en négociation avec des petites et moyennes
entreprises intéressées à venir s'implanter autour du
ruisseau de la Brasserie.
M. Gratton: Justement, spécifiquement au sujet de
l'édifice de Carbone du Québec dans la rue Crémazie,
est-ce que le ministère consent des conditions
préférentielles pour...
Mme Ouellette: Non, ce sont les conditions du marché.
M. Gratton: Établies à partir de quels
critères?
Mme Ouellette: À partir des critères qui
prévalent aux Travaux publics pour ce type de cession ou de
location.
M. Gratton: Est-ce qu'il est exact, M. le Président, que
dans le cas de l'imprimerie et journal "Outaouais Limitée", il y a eu un
certain nombre de discussions avec les responsables et les actionnaires de
cette compagnie quant à la location de l'édifice situé
à 85, Crémazie?
Mme Ouellette: II y a effectivement des rencontres qui ont eu
lieu avec cette compagnie, comme avec deux autres compagnies
intéressées à s'implanter au même endroit.
M. Gratton: Est-il exact que le prix de location qu'a
établi le ministère pour cet édifice est de $2.94 le pied
carré, plus les coûts d'aménagement et de réfection
de l'édifice?
Mme Ouellette: Nous allons vérifier. Ce sont des
fonctionnaires de mon ministère qui sont, je ne dirais pas en
négociation comme telle, parce que nous n'avons pas encore opté
pour un groupe en particulier... Je pense que le devoir du ministère des
Travaux publics, c'est de louer au plus offrant.
M. Gratton: La raison pour laquelle je pose la question, M. le
Président, c'est que les informations que nous possédons sont les
suivantes: II y a effectivement eu rencontre entre quatre fonctionnaires
je ne pourrais affirmer s'il s'agissait de quatre fonctionnaires du
ministère des Travaux publics. Il est possible qu'il y ait eu des
représentants aussi du cabinet du ministre des Travaux publics
mais, en l'occurrence, M. Robert Grégoire, M. Paul Jalbert et deux
autres personnes qu'on n'a pu m'identifier avec l'imprimerie et journal
"Ou-taouais Limitée", qui est une firme locale qui désire
implanter une imprimerie à journal qui, d'ailleurs, commencerait par
imprimer le journal régional, puisque les actionnaires sont les
mêmes. Au cours de la négociation, on aurait, de la part du
ministère des Travaux publics, exigé un taux de location de $1350
par mois pour 5500 pieds carrés dans un édifice que tous
reconnaissent être dans un état plutôt avancé de
délabrement. Cela équivaut à $2.94 le pied carré
comme taux de location, plus les aménagements qui auraient
été requis pour rendre l'édifice utilisable par cette
compagnie.
C'est ce qui a mené les intéressés à rompre
les négociations et d'ailleurs ils ont ensuite pu négocier un
bail de location dans le parc industriel lui-même, dans un édifice
beaucoup plus moderne où le taux de location a été
fixé à $3.10 le pied carré pas du ministère
des Travaux publics bien entendu qui incluait quelque $20 000 ou $25 000
d'aménagement intérieur. Ce qui me pousse à interroger le
ministre là-dessus, c'est le fait que, dans un édifice
propriété du ministère des Travaux publics, qui est dans
un état qu'on peut qualifier pour le moins de
sûrement pas idéal, le ministère exige un taux de location
si élevé alors que, tout près dans un édifice
encore en meilleure condition dans le parc industriel Richelieu cette
même compagnie ait pu s'installer à un taux beaucoup plus
avantageux.
Je me demande si le rôle du ministère est bien rempli
lorsqu'on se fie strictement à la rentabilité. Je présume
que, compte tenu du prix d'acquisition de l'édifice du Carbone du
Québec, on semble en être arrivé à un taux de
location qui équivaut à un amortissement sur 15 ans à 13%
d'intérêt sur le coût d'immobilisation, ce qui
m'apparaît pour le moins onéreux, si on veut réellement
conserver à ce secteur un rôle industriel et commercial.
Mme Ouellette: Règle générale notre base de
calcul pour la location d'un édifice tel que celui-ci serait la
récupération, enfin l'amortissement de l'investissement sur une
période qui pourrait être, dans un édifice usagé
comme celui-ci, de 15 ou 20 ans. Deuxièmement, je serais d'opinion,
quitte à ce qu'on ne puisse le vérifier, que le taux cité
de $2.94 inclurait également les en-lieux de taxes. C'est notre base de
calcul, en d'autres termes c'est une récupération des
dépenses de l'État on se fie à cela et pour
le reste, les conditions du bail selon lesquelles l'individu doit
aménager l'intérieur ou effectuer des réparations
lui-même. Donc, le taux minimal établi est en fonction des
en-lieux de taxes et du prix d'achat.
M. Gratton: D'ailleurs je suis pas mal convaincu que c'est
effectivement la base à partir de laquelle on est arrivé à
$2.94 le pied carré. Ce qui m'inquiète c'est que, si le taux
d'amortissement sur 15 ans est bien entendu sujet au prix qu'on paie pour
acquérir l'édifice, dans le cas qui nous occupe
présentement, cela nous pousse à nous demander si on n'a pas
payé trop cher pour l'édifice, compte tenu qu'on se doit de le
louer à un taux qui est supérieur à ce que le
marché représente dans la région, puisque cette même
compagnie, pour la même opération, pour essentiellement le
même nombre de pieds carrés est en mesure d'aller s'installer dans
le parc industriel Richelieu, dans des conditions beaucoup plus avantageuses au
point de vue de l'édifice à occuper, qu'il n'aurait pu le faire
en louant l'édifice dont dispose le ministère des Travaux
publics. (10 h 30)
Mme Ouellette: Je dois vous dire, M. le député de
Gatineau, qu'on n'est pas dans une situation qu'on peut qualifier de normale
dans le sens où la raison pour laquelle, encore une fois, le
ministère des Travaux publics et l'OPDQ, l'Office de planification et de
développement du Québec a dû poser ces gestes c'est
pour cela que j'avais appelé cette opération "opération
sauvetage" c'est parce que c'était la seule façon de
contrer la mainmise du gouvernement fédéral sur le territoire de
Hull.
Donc, quand on est obligé encore une fois, je ne trouve
pas cette situation normale d'acheter des terrains, notamment autour du
ruisseau de la Brasserie, c'est parce qu'il y a un problème. Nous, avec
les petits moyens dont on dispose, on a participé, on continue et on va
continuer, en tout cas tant que le fédéral va continuer à
acquérir des terrains sur le territoire de la ville de Hull, à
acheter des terrains parce qu'on n'a pas le choix, c'est la seule façon.
Vous savez aussi bien que moi, provenant de la même région que
moi, M. le député de Gatineau, que, des milliers de travailleurs
ont perdu leur emploi à cause, dans un premier temps, des expropriations
que le fédéral a effectuées sur notre territoire. Par la
suite, on a
négocié de gré à gré ces achats parce
qu'on avait toujours des sommes d'argent dont on pouvait disposer; on pouvait
donc offrir des montants assez substantiels.
Par ce fait, on a créé, comme vous le savez, un climat
psychologique tel notamment dans ce secteur, que cela décourageait toute
petite ou moyenne entreprise à aller de l'avant et à investir
davantage. Notre intention, c'était de rétablir le climat, de
donner confiance aux petites et aux moyennes entreprises et,
troisièmement, de permettre à ces nombreux travailleurs de Hull
et de la région de pouvoir continuer à gagner leur croûte,
à travailler. Partant du principe qu'une économie ne peut pas
être axée essentiellement sur la fonction publique
générale, il faut la diversifier. Si le gouvernement
fédéral, par le biais de sa créature, la Commission de la
capitale nationale, nous avait informés de ses visées quant au
ruisseau de la Brasserie, on aurait peut-être pu s'entendre autrement,
mais tel n'a pas été le cas.
Donc, le gouvernement a opté pour ces achats de terrains, encore
une fois pour sauvegarder notre territoire et son intégrité.
M. Gratton: M. le Président, je ne trouve rien de
répréhensible dans ce que dit le ministre. L'objectif est
et je le partage avec le gouvernement de redonner le plus possible
confiance aux petites et moyennes entreprises, de leur permettre, par tous les
moyens possibles, de rester là où elles sont ou, en tout cas,
là où elles devraient être, de conserver les emplois qui en
découlent, sauf que, jusqu'à maintenant, les acquisitions, en
parlant de celles du Carbone du Québec, ont été celles
d'un édifice, d'un immeuble qui ne servait plus. Effectivement, il y a
eu un cas concret on en parle de ce cas il y a eu une entreprise
qui a voulu s'y installer et, à cause du prix payé par le
ministère, à cause des critères qui servent au calcul du
taux de location, cette compagnie n'a pu s'y installer à des conditions
comparables à celles qu'elle a retrouvées dans le parc
Richelieu.
Je me dis que l'objectif, tout en étant louable et tout en
étant unanime à appuyer le gouvernement dans ses efforts, il ne
faudrait pas que, dans le concret, cela débouche sur une acquisition de
terrains strictement à des fins d'acquisition; il faudrait trouver des
moyens pour en faire profiter les entreprises, sinon pour créer de
nouveaux emplois, tout au moins pour conserver ceux qu'on a
déjà.
Dans le cas du Carbone du Québec, je crains fort qu'à
$2.94 le pied carré... Je conviens avec le ministre que le calcul doit
se faire à partir des critères dont on a parlé, mais le
fait demeure qu'on risque fort de ne jamais le louer à une entreprise
parce qu'elle pourrait trouver des endroits plus convenables ailleurs à
des prix moindres. Le ministère devrait peut-être... La question
que je pose au ministre est la suivante: Est-ce qu'on pense à la
possibilité d'intervenir auprès du ministère de
l'Industrie et du Commerce ou d'un autre organisme gouvernemental pour faire en
sorte que les acquisitions que le ministère des
Travaux publics fait pour conserver le territoire hors des mains du
gouvernement fédéral ne servent pas strictement à cette
fin, empêcher le fédéral de les acquérir, mais
servent aussi à l'implantation d'industries, petites ou moyennes?
Mme Ouellette: Je vous avais souligné, M. le
député de Gatineau, qu'on visait trois buts essentiellement: le
premier, sauvegarder le territoire de Hull, l'arracher des mains voraces du
gouvernement fédéral; deuxièmement, les
négociations comme telles n'étaient pas rompues et
troisièmement on allait, bien sûr, de concert avec le MIC, voir
comment faciliter encore davantage la venue d'autres entreprises.
Quatrièmement, l'inflation dont vous parlez n'a pas été
causée par le ministère des Travaux publics du Québec mais
bien par l'acquisition massive, à fort prix, effectuée par le
gouvernement fédéral par le biais de sa Commission de la capitale
nationale. Encore une fois, en ce qui concerne le dossier de l'édifice
Carbone du Québec, nous sommes en pourparlers, comme nous sommes en
pourparlers en ce qui a trait à l'ancien édifice de Westburn qui
a décidé d'aller se relocaliser dans le parc industriel Richelieu
parce qu'il est appelé, dans un avenir très très
rapproché, à une expansion certaine. On mène de front ces
trois ou quatre objectifs et on va voir en cours de route à
s'ajuster.
M. Gratton: M. le Président, en guise de conclusion,
j'aimerais tout simplement dire et répéter que, quant à
nous, nous n'avons aucune objection à ce que le gouvernement du
Québec, par le biais du ministère des Travaux publics, fasse
l'acquisition de propriétés dans des endroits stratégiques
de la ville de Hull comme ailleurs au Québec. Nous souscrivons à
l'objectif de tâcher de garder un caractère ou une vocation
industrielle et commerciale dans la mesure où c'est possible à la
ville de Hull en particulier, compte tenu des actions et des acquisitions qu'a
faites le gouvernement fédéral. Mais nous nous inquiétons
fortement parce que les acquisitions faites jusqu'à maintenant par le
gouvernement l'ont été à des prix qui, à cause des
critères de calcul du prix de location, font en sorte que jusqu'à
maintenant aucun des immeubles loués ou acquis par le gouvernement n'a
encore servi à localiser ou à relocaliser quelque entreprise que
ce soit.
Mme Ouellette: ...
M. Gratton: Tout en étant conscient que c'est
déjà quelque chose que le gouvernement du Québec soit
propriétaire du fonds de terre, il serait de loin
préférable que tout en étant propriétaire, ces
terrains, ces immeubles servent à créer des emplois à
conserver les trop rares que nous avons déjà.
Mme Ouellette: Je dois souligner, M. le député de
Gatineau, que c'est la première fois que je vous entends tenir de tels
propos. Je ne me souviens pas que vous m'ayez appuyée en aucune
façon quant à l'acquisition de ces terrains dans le
passé laissant, lorsque vous étiez membre de l'ancien
gouvernement, le gouvernement fédéral accaparer le territoire de
Hull sans dire un traître mot. Je suis très heureuse de constater
que vous êtes dans d'autres dispositions maintenant.
Par ailleurs, l'acquisition de ces terrains ne remonte pas à
tellement longtemps et nous faisons tout en notre pouvoir, compte tenu des
sommes dont nous disposons pour redonner au ruisseau de la Brasserie sa
vocation propre, à savoir une vocation industrielle et commerciale, et
je vous répète pour la xième fois que l'inflation qu'on a
connue et le fait donc que le ministère des Travaux publics et l'OPDQ
aient eu à débourser des sommes assez considérables
et j'en conviens et j'ai toujours dit que cela n'était pas normal
c'est parce que le gouvernement fédéral, par le biais de la CCN,
s'amenait toujours avec des poches d'argent tellement considérables que
nous avions de la difficulté à les suivre d'autant plus que cela
se jouait souvent... Des fois c'était une question de jours, des fois
une question d'heures. Inutile de vous dire et de vous répéter
encore une fois que le gouvernement fédéral et la CCN ne nous
avertissaient jamais à l'avance de leurs visées et des
appétits qui les animaient et c'est donc parce que la CRO, parce que des
maires, parce que la Communauté régionale de l'Outaouais
attiraient notre attention qu'on pouvait arriver au bon moment et se procurer
ces terrains.
Donc, encore une fois, notre but cela n'est pas simplement d'acheter le
terrain, mais également de voir à ce que les édifices
construits sur ces terrains soient occupés le plus rapidement possible.
Encore une fois, je souligne que nous sommes en négociation, avec la
participation du MIQ et de la SAO, avec un certain nombre d'entreprises
intéressées à venir s'implanter autour du ruisseau de la
Brasserie et donc, de créer, conserver l'emploi.
Je ne vous ai pas entendu non plus dans le passé, M. le
député de Gatineau, vous élever contre la
démolition de nombreux logements situés sur la rue Montcalm alors
que tout le monde s'accordait pour dire qu'il y avait une crise du logement
à Hull. Le gouvernement fédéral a démoli ces
logements sans nous en informer. Si vous avez bien suivi tantôt, je vous
disais que le ministère s'était porté acquéreur
et ce n'est pas normal, non plus, que le ministère des Travaux
publics se porte acquéreur de logements, mais on n'a pas le choix
s'était porté acquéreur d'un certain nombre de logements
sur la rue Montcalm parce que ces logements risquaient, comme les autres
logements qui ont été démolis il n'y a pas tellement
longtemps sur la rue Montcalm, encore de crouler sous le pic du
démolisseur fédéral.
M. Gratton: M. le Président, je suis surpris que le
ministre dise qu'elle ne m'a jamais entendu appuyer le gouvernement dans ses
tentatives. Je rappellerai au ministre que j'ai été le premier
à lui suggérer de joindre les actes à la parole en
acquérant, par exemple, l'Ottawa Ski Club au camp Forture lorsque
celui-ci est devenu disponible et que la Société de
l'aménagement de l'Outaouais, organisme paragouvernemental, avait
suggéré et recommandé au gouvernement de s'en porter
acquéreur.
Mme Ouellette: Vous savez fort bien, M. le député
de Gatineau, qu'en ce qui a trait au dossier du camp Fortune, donc, de l'Ottawa
Ski Club, cela fait déjà un an et demi, le Parti
québécois arrivait au pouvoir et avait dégagé des
priorités qui étaient d'abord et avant tout de mettre l'accent
sur la construction de logements. Si on avait eu les sommes nécessaires,
on se serait procuré ce qu'on appelle ce camp Forture,
propriété d'Ottawa Ski Club, et si cela avait été
mis à notre disposition au moment où on se parle, on aurait
peut-être plus de possibilités de l'acheter, mais l'an
passé, ce n'était pas possible à cause des
priorités, vous le savez fort bien, d'autant plus...
M. Gratton: Je n'en sais rien.
Mme Ouellette: ... que l'accent étant mis sur la
construction de logements dans un premier temps. Il fallait travailler quand
même sur des dossiers ponctuels, ce qui crevait les yeux, et pouvoir
répondre le plus rapidement possible aux besoins criants des gens de
Hull. On s'était dit dans un premier temps, qu'on met de l'avant et
qu'on réalisait les engagements qu'on avait pris et donc les
priorités et vous vous souvenez qu'à ce moment, on avait
souligné également qu'entre deux choix, en achetant l'Ottawa Ski
Club, on permettait simplement, dans un premier temps, aux skieurs, en bonne
partie en provenance de l'Ontario, de skier l'hiver.
Si, encore une fois, le terrain, l'emplacement, étant
donné qu'il est situé dans le Parc de la Gatineau, nous
était offert cette année, ce serait peut-être une autre
paire de manches, étant donné qu'on a réussi le premier
objectif, c'est-à-dire construire bon nombre de logements à
Hull.
M. Gratton: Alors, M. le Président, si je peux mettre un
terme à cet échange, pour ma part, en tout cas, je souhaite
encore une fois que les acquisitions que fait le ministère des Travaux
publics à Hull se continuent, bien entendu, mais, surtout, que ces
acquisitions servent à l'implantation de nouvelles industries, à
la conservation de celles déjà en place, et j'invite le ministre
qui se plaint de ne pas avoir reçu notre appui jusqu'à
maintenant, de nous faire part de l'action que nous pourrions entreprendre pour
l'aider à amener ces industries...
Mme Ouellette: Étant donné que...
M. Gratton:... quant à moi, je serai le premier à
me réjouir de la venue de quelque entreprise que ce soit qui
créera des emplois à Hull. Le fait demeure que jusqu'à
maintenant, les acquisitions que le ministère a faites dans la
région n'ont pas débouché sur des réalisations
concrètes. On cons-
tate qu'il est encore tôt et, forcément, on espère,
avec le ministre, que ça débouchera sur quelque chose. Tout ce
qu'on espère cependant, c'est que les acquisitions qui sont faites, et
le ministre fait allusion au fait que le gouvernement fédéral,
avec les sommes énormes qu'il a à sa disposition, fait
peut-être monter le prix des propriétés, le fait demeure
que le gouvernement fédéral, depuis longtemps, via la CCN,
procède par acquisition de gré à gré. Je pense bien
que le ministre ne fait pas de reproche à ceux qui se
départissent de leur propriété à des conditions qui
leur semblent favorables.
Mme Ouellette: Surtout quand on crée, M. le
député de Gatineau et je terminerai là-dessus
de toutes pièces, encore une fois, un climat psychologique
décourageant ces entreprises d'aller de l'avant, je pense qu'on...
M. Gratton:... du gouvernement.
Mme Ouellette: ... du gouvernement fédéral...
M. Gratton: Provincial?
Mme Ouellette: Le gouvernement fédéral
créait un climat psychologique tel que ça décourageait
toute petite ou moyenne entreprise d'aller de l'avant et de progresser. Je vous
avouerai que dans le temps, vous n'y étiez pas. Nous savons exactement
où on s'en va et, comme député de Hull et ministre des
Travaux publics, je vais continuer à faire mon travail et à
stimuler l'économie du comté de Hull.
M. Gratton: J'espère que ça va donner des
résultats.
Le Président (M. Dussault): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Russell: Pour ne pas pousser indûment cette discussion
familiale qu'on subit actuellement dans la région de Hull, il y a une
chose qui m'intéresse, à savoir quelle est réellement la
politique du gouvernement en ce qui concerne cette région-là. Si
je comprends bien, le ministère des Travaux publics est un
ministère de service. Vous achetez des édifices et des terrains
pour d'autres ministères à des fins gouvernementales.
Actuellement, acheter des édifices et les relouer, je ne crois pas que
ce soit le rôle ou la responsabilité du ministère des
Travaux publics, à moins qu'un autre ministère ne se soit
donné cette vocation d'acquérir des édifices et de les
louer à des fins industrielles.
Mme Ouellette: II y a toujours eu une notion, M. le
député de Brome-Missisquoi, une notion de travaux publics qui
avait trait à conserver ou à maintenir des réserves, mais,
encore une fois, je tiens à ajouter que ce n'est pas normal, bien
sûr, et je le dis depuis le début, mais le gouvernement du
Québec n'avait pas d'autre choix, quand on considère que le
gouvernement fédéral détient 34% du territoire de la ville
de Hull, il fallait vraiment passer aux actes. À cet
égard-là, nous travaillons encore une fois de concert avec les
agents économiques de la région de l'Outaouais, le MIC, la SAO,
la Société d'aménagement de l'Outaouais, qui a aussi un
double mandat, stimuler d'une part, l'industrie et le commerce, et d'autre part
le tourisme et, bien sûr, la Communauté régionale de
l'Outaouais. On n'avait pas le choix. C'était la seule façon pour
nous de sauvegarder le peu de territoire que l'on avait parce que le territoire
de Hull glissait dangereusement du côté d'Ottawa et créait
des problèmes socio-économiques absolument inqualifiables.
M. Russell: M. le Président, ce n'est pas la
question...
Mme Ouellette: Tant que la Commission de la capitale nationale
continuera à acquérir des terrains à Hull, le gouvernement
du Québec sera là pour sauvegarder non seulement des emplois,
mais l'intégrité de son territoire.
M. Russell: Je ne mets pas en cause le désir du ministre
de garder les endroits et d'empêcher la capitale fédérale
avec sa capitale nationale d'envahir le territoire du Québec, ce n'est
pas cela du tout. Mais en vertu de quelle loi et de quel principe
exproprie-t-on à des fins de location des édifices, à des
fins industrielles ou autres? Je ne crois pas que ce soit la vocation du
ministère des Travaux publics et d'aucun autre ministère que je
connaisse à l'intérieur du gouvernement.
Mme Ouellette: Je vous le dis tout de suite, M. le
député de Brome-Missisquoi: Nous n'avons pas exproprié,
nous avons négocié de gré à gré, selon la
même formule qu'utilise le gouvernement fédéral. Je vous
rappellerai également que le ministère des Travaux publics et
Approvisionnement est le seul organisme pouvant acquérir à des
fins politiques gouvernementales québécoises des terrains. C'est
quand même un mandat gouvernemental et la décision, donc, a
été prise au Conseil des ministres.
M. Russell: M. le Président, on ne réglera pas cela
ici ce matin, c'est certain, parce que cela va être trop long. C'est une
discussion qui peut être assez longue. On aura d'autres circonstances
pour le faire.
Quel est le montant d'argent qu'on a dépensé à ces
fins dont on vient de discuter? Quel est le montant qui est prévu au
budget cette année à ces fins?
Mme Ouellette: Je vais répondre à la
première partie de votre question aussitôt qu'on aura
compilé le total des montants qui ont été
déboursés aux fins d'acquisition de terrains à Hull. Je
dois vous dire qu'on ne peut pas prévoir d'une année à
l'autre je vais être très franche avec vous les
montants qui pourraient être affectés. Notre but
n'est pas d'acquérir à tout prix, c'est simplement de
permettre à la ville de Hull, à la région de Hull, de
conserver son intégrité, donc l'intégrité de son
territoire et de contrer donc la mainmise du fédéral. Je ne sais
pas combien d'argent le gouvernement fédéral décidera de
mettre sur l'acquisition des terrains cette année, comme on n'a jamais
su par les années passées les montants dont cet organisme
fédéral disposait pour accaparer notre territoire. On ne nous
tient pas au courant. On ne nous consulte surtout pas. On a adopté une
loi au gouvernement fédéral, si ma mémoire est
fidèle, en 1928, qui disait qu'au nom de l'intérêt national
on pouvait passer par-dessus les juridictions locales, régionales ou
provinciales.
M. Russell: À des fins fédérales, à
des fins gouvernementales.
Mme Ouellette: Cela a toujours été très
ambigu, on n'a jamais pu savoir où on s'en allait. On voulait implanter
des équipements qui ne viennent pas. On ne sait pas quand ils vont
venir. On ne sait pas où on s'en va. Tout ce qu'on sait, c'est qu'on
acquiert des étendues de terrains telles que non seulement cela
crée un problème particulier et certain, évident, aux
organismes de la région, notamment à la Communauté
régionale de l'Outaouais et à la Société
d'aménagement de l'Outaouais, mais également cela non seulement
démobilise les gens de la région mais crée du
chômage et cela démolit des maisons.
Encore une fois, on ne peut pas prévoir les sommes et on ne sait
si on va reconduire ce genre de politique, étant donné qu'il y a
eu un changement de gouvernement. On le verra au cours des semaines et des mois
qui viennent. Une chose est certaine, c'est que le gouvernement a une politique
claire et précise là-dessus maintenant, parce que le gouvernement
n'a pas le choix.
M. Russell: Mais il doit y avoir une planification, une zone qui
est établie exactement de ce que vous voulez conserver et des
prévisions de faites pour cela qui peuvent être faites par
étapes.
Mme Ouellette: On sait d'autant plus ce qu'on veut conserver
à Hull, en fait le peu qui nous reste, que la région de
l'Outaouais a été la première à adopter un
schéma d'aménagement de son territoire, lequel schéma n'a
pas été respecté par le gouvernement
fédéral. De sorte que sachant...
M. Gratton: Dans quelles circonstances? Est-ce que le ministre
peut citer un cas?
Mme Ouellette: La Communauté régionale de
l'Outaouais, dans son schéma d'aménagement, prévoyait des
zones de développement industriel et commercial. Donc, la CRO,
n'étant pas non plus informée des visées du
fédéral, risque à tout bout de champ de se faire damer le
pion par le gouvernement fédéral.
Nous, on a dit: Dans l'Outaouais, on s'est doté d'un
schéma d'aménagement; on sait exactement là où la
région doit aller; on sait qu'il faut compter, pour la bonne
santé économique de la région, sur une diversification de
l'économie, donc, nous faisons notre travail, compte tenu des
instruments, des outils, des orientations que nous nous sommes
donné.
M. Russell: M. le Président, je demanderais simplement
ceci: Dans le contexte actuel... Je termine là-dessus, je ne voudrais
pas continuer la discussion parce que j'ai dit tout à l'heure que ce
serait trop long, mais il y a certainement un grand principe que le ministre
devrait demander au Conseil des ministres de regarder. Si vous avez une
région que vous voulez conserver, vous avez les moyens de le faire. Je
pense que vous devriez prendre les dispositions et les exercer
réellement si c'est vraiment sérieux, si on ne veut pas l'acheter
à la pièce, et à n'importe quel prix.
Mme Ouellette: C'est exactement ce que nous avons fait, mais,
à ce moment-là, cela ne peut pas jouer seulement d'un
côté. Encore une fois, quand le gouvernement du Canada passe
par-dessus des juridictions locales, régionales ou provinciales, on est
obligé de patiner vite, si vous me passez l'expression, et on est
obligé, pour des raisons stratégiques, d'acheter à la
pièce, pas de façon massive encore une fois, mais de poser des
actions stratégiques pour contrer cette mainmise et permettre à
la région de l'Outaouais de retrouver une santé économique
qu'elle avait perdue à cause de ces acquisitions massives du
gouvernement central.
Pour répondre à votre première question, je dois
vous dire que nous avons dépensé $825 000 pour l'acquisition de
ces terrains situés à des endroits stratégiques.
M. Vaillancourt (Orford): Quel est le nombre de pieds que vous
avez achetés?
Mme Ouellette: Si vous me permettez, M. le Président,
j'aimerais parler de l'ancien édifice de Carbone du Québec, pour
répondre à la question posée par le député
de Gatineau tantôt. Nous avons tenu, comme je le soulignais, des
rencontres préliminaires avec l'organisme ou la compagnie qui s'appelle
le Journal de l'Outaouais Limitée. Le prix demandé est de $2.57
le pied carré et nous avons souligné à cette compagnie
également que le locateur aurait une possibilité de
récupérer une partie de son coût de location en
sous-louant, par exemple, une partie du stationnement à
l'Hydro-Québec. Si ma mémoire est fidèle, cette compagnie
pourrait ainsi récupérer, toujours en sous-louant le
stationnement, à peu près $5000 par année.
M. Gratton: M. le Président.
Le Président (M. Dussault): M. le député de
Gatineau.
M. Gratton: Très brièvement, j'aimerais relever une
affirmation qu'a faite le ministre en disant que
la Commission de la capitale nationale ne respecte pas le schéma
d'aménagement de la communauté régionale de l'Outaouais.
À ma connaissance, il n'y a eu aucun cas où la Commission de la
capitale nationale a disposé de terrains dont elle était
propriétaire sur le territoire de la communauté régionale
de l'Outaouais, qui n'étaient pas conformes à la vocation de ces
terrains prévus dans le schéma d'aménagement de la
communauté régionale. À moins que le ministre ne me cite
un cas, je n'en connais pas. Je dirai, par contre, que le seul accroc que je
connaisse au schéma d'aménagement de l'Outaouais a
été commis par le gouvernement du Québec, lui-même,
avec sa loi sur le zonage agricole, en décrétant le territoire
à être protégé, pour des fins agricoles, en le
délimitant sur des terrains qui sont autres que ceux qui sont
prévus pour des fins agricoles, dans le schéma
d'aménagement. C'est d'ailleurs la communauté régionale
elle-même qui insiste depuis le mois de janvier dernier pour rencontrer
la Commission de protection du territoire agricole pour se faire
désigner comme premier responsable de la protection du territoire
agricole dans la région. (11 heures)
Je maintiens donc, M. le Président, qu'à moins que le
ministre ne m'informe de choses que je ne connais pas, que la Commission de la
capitale nationale, depuis que la Communauté régionale de
l'Outaouais a un schéma d'aménagement et cela ne fait qu'un an
maintenant, et que la CCN n'ont pas enfreint ni ce schéma
d'aménagement, ni le règlement de zonage des municipalités
intéressées d'aucune façon et, s'il y a eu
démolition, cela a toujours été avec les permis
nécessaires de la ville, des villes concernées et je ne vois pas
en quoi le ministre peut reprocher à la CCN de ne pas avoir
respecté ni le schéma d'aménagement, ni les
règlements de zonage des municipalités, ni les règlements
de construction de ces municipalités.
Mme Ouellette: Vous savez fort bien, M. le député
de Gatineau, que ce ne sont pas les représentants ou certains
représentants de la ville de Hull qui ont le plus la notion de la
conservation de leur territoire et de l'intégrité de leur
territoire. Deuxièmement, vous savez fort bien que nous avions, dans la
région de Hull, indiqué que le ruisseau de la Brasserie devait
garder son caractère industriel et commercial étant, par le fait
même, le prolongement du parc industriel Richelieu, sachant fort bien que
d'ici à peine trois ans, le parc industriel Richelieu sera complet.
Cela m'a toujours un peu pas surprise parce que je m'y attendais
quand même un peu renversée de constater que jamais le
député de Gatineau n'ait fait de représentation au moment
où son gouvernement était au pouvoir pour contrer la mainmise du
gouvernement fédéral sur notre territoire et que jamais non plus
le député de Gatineau ne se soit élevé contre les
démolitions massives du centre-ville de Hull, et on a vu et on a connu
4200 déportations.
M. Gratton: Non, M. le Président, et la raison pour
laquelle je ne me suis jamais élevé contre l'action de la CCN
dans ces cas-là c'est que cela répondait à des demandes
maintes fois répétées sur 100 ans pour que le gouvernement
fédéral vienne implanter ses édifices à Hull,
vienne faire profiter les gens de Hull des retombées économiques.
J'ai d'ailleurs aussi souscrit à l'expropriation de certaines
propriétés pour pouvoir construire le réseau routier,
parce que je pense que le ministre conviendra que ce sont des infrastructures
qui sont essentielles. J'ai même souvent louangé la Commission de
la capitale nationale pour le travail qu'elle avait fait dans
l'aménagement du parc de la Gatineau, parce qu'effectivement, si le
gouvernement fédéral n'avait pas créé cette
réserve et ce parc avec les nombreux équipements
récréatifs qu'il contient, la population de l'Outaouais ne
pourrait aujourd'hui en profiter puisque malheureusement le gouvernement du
Québec, quelle qu'ait été sa couleur politique dans le
passé, oubliait systématiquement la région de l'Outaouais
jusqu'à 1969 où, j'en conviens, le gouvernement de l'Union
Nationale avait créé la Société
d'aménagement de l'Outaouais, avait créé la
Communauté régionale de l'Outaouais, et où sous le
gouvernement libéral de 1970 à 1976 on a enfin, à
Québec, découvert la région de l'Outaouais.
Cela ne s'est pas traduit par des acquisitions de terrains par le
gouvernement, puisque ce n'était pas là l'objectif que visait le
gouvernement d'alors et, si aujourd'hui le gouvernement du Québec
acquiert des propriétés, je répète que je souhaite
énormément que cela serve à autre chose que la stricte
conservation de l'intégrité du territoire. Ces terrains doivent
servir à l'implantation de nouvelles industries, ce dont nous n'avons
aucune indication jusqu'à maintenant.
C'est pourquoi j'invite le ministre à ne pas strictement se
limiter à faire des acquisitions de terrains pour empêcher la CCN
de les acquérir, mais bien de faire servir ces terrains et ces immeubles
à des vocations industrielles. Quant à moi, ce qu'a fait la CCN
dans la région de l'Outaouais n'a peut-être pas toujours
été ce que nous aurions considéré l'idéal,
mais plusieurs des choses qu'a faites la CCN ont été bien faites
et servent maintenant à la population de l'Outaouais, et je ne peux que
m'en réjouir.
Mme Ouellette: Je pourrai vous dire pour la xième fois que
ces terrains effectivement serviront à la promotion de l'industrie et du
commerce dans la région de Hull et de l'Outaouais; que
deuxièmement, alors que pendant des années le Parti
québécois décriait la mainmise du gouvernement
fédéral, on se rend compte maintenant, à la lumière
des études qui ont été rendues publiques, que les
retombées économiques fantastiques promises par le gouvernement
fédéral, quand il a décidé non seulement
d'implanter des édifices, mais également d'aménager des
parcs, la population de l'Outaouais ne les a pas connues et ne les
connaît pas encore.
Vous savez fort bien que le journal Le Droit, dans son cahier
spécial, son cahier économique paru il y a plusieurs mois, sous
la plume de Foy Larivière, entre autres, ainsi que d'un professeur de
l'Université Carleton, qui n'est pas francophone ni
Québécois, ont démontré, avec des chiffres à
l'appui, que ces promesses que le gouvernement fédéral nous avait
faites n'avaient pas été remplies.
M. Gratton: Je m'excuse, Mme le ministre, mais ce n'est pas le
gouvernement qui a promis des retombées économiques, ce sont les
Hullois et les Québécois qui ont réclamé que le
gouvernement fédéral vienne implanter des édifices
fédéraux et qui s'attendaient à des retombées
économiques qui sont loin d'être aussi négatives que le
ministre semble le laisser entendre.
Mme Ouellette: Oui, on les a effectivement induits en erreur et
c'est peut-être justement...
M. Gratton: Voyons donc!
Mme Ouellette: ... dans la région de l'Outaouais qu'on
peut comprendre que ce soi-disant fédéralisme rentable ne l'est
toujours pas pour les gens de Hull. Ces nombreux expropriés, ces
travailleurs d'usine qui ont vu leurs usines tomber sous le pic du
démolisseur fédéral, ils sont encore, une bonne partie
d'entre eux, bénéficiaires de l'assurance-chômage et ils
cherchent encore désespérément un emploi.
Alors, ces retombées économiques fantastiques, je les
demande depuis que je suis député; je demande qu'on me fasse la
preuve, qu'on me fasse la démonstration que ça va apporter du
travail, de l'emploi, que ça va stimuler l'économie de Hull et de
la région. Je ne les ai toujours pas. Alors, peut-être
pourriez-vous demander, pour la première fois, qu'on vous transmette ces
rapports, parce que les décisions qui avaient été prises
par le gouvernement fédéral dans le temps, on en attend encore
les retombées économiques. On ne les a toujours pas et tous ceux
qui, en dehors des partis politiques, ont fait des études, ces
études démontrent, chiffres à l'appui, que les
retombées économiques fantastiques ne nous ont pas apporté
grand-chose qui vaille dans l'Outaouais.
M. Gratton: Elles ont sûrement rapporté plus que les
acquisitions du ministère des Travaux publics du Québec
jusqu'à maintenant.
Mme Ouellette: Cela a bien sûr apporté des espaces
de verdure, j'en conviens, mais ça fait des chômeurs en
santé, ça ne fait pas des gens qui travaillent, parce que leurs
usines, maintenant, ne sont plus là.
Le Président (M. Dussault): Si vous le permettez, je vais
devoir inviter les intervenants, sur ce thème assez particulier,
à conclure, puisque le temps file. Vous conviendrez que ça va
poser des problèmes bientôt. Je vous invite à conclure
parce que je ne voudrais pas devoir appliquer intégralement le
règlement, ce qui m'amènerait à dire à M. le
député de Gatineau que ses 20 minutes sont
écoulées; je ne voudrais pas avoir à agir de cette
façon, alors je voudrais qu'on conclue sur cette question et qu'on
puisse passer à autre chose.
M. Russell: Je ne veux pas invoquer le règlement, je
voudrais tout simplement faire remarquer que, comme on discute globalement du
programme, ce serait difficile de limiter le député de Gatineau
à 20 minutes, puisqu'il a droit à 20 minutes sur chaque
élément.
Le Président (M. Dussault): Je pense, M. le
député, que, si vous m'amenez à rendre une directive dans
ce sens, effectivement, dès le moment où la commission a conclu
que nous faisons un programme plutôt qu'un article, je pourrais je
ne le ferai pas, remarquez, parce que je pense que dans l'esprit de notre
travail ça ne s'impose pas effectivement limiter le temps d'une
intervention à 20 minutes.
M. Russell: M. le Président, on va prendre cette chance
que vous n'appliquiez pas le règlement pour qu'on continue à
discuter.
Le Président (M. Dussault): Je vous remercie de ne pas
m'amener à ça.
M. Russell: Je voudrais continuer sur la question de Hull en
demandant au ministre...
Le Président (M. Dussault): Je m'excuse, M. le
député de Brome-Missisquoi. Si effectivement j'ai parlé de
limiter le temps, ce n'était cependant pas votre cas, puisque vous
n'aviez pas utilisés vos 20 minutes sur cette question.
M. Gratton: Combien de temps ai-je pris sur cette question, M. le
Président?
Une voix: Une heure!
Le Président (M. Dussault): On peut dire une heure; alors,
voyez-vous, j'étais parfaitement à l'aise de faire cette
intervention. M. le député de Brome-Missisquoi.
M. Russell: Je ne voudrais pas laisser tomber le sujet de Hull
sans parler de l'édifice du Portage, je crois que c'est ainsi qu'on
appelle le palais de justice...
Mme Ouellette: L'édifice Jos-Monferrand.
M. Russell: L'édifice Jos-Monferrand qui a
été construit en quelle année? Cela a été
loué par le gouvernement du temps. Quel est l'espace qu'on a
loué, à quel prix et quels sont les autres modifications du bail
qui ont lieu depuis ce temps?
Mme Ouellette: On va vous donner toute l'information. Je vous
avouerai que cette renégo-
ciation a été tout un roman-fleuve. Initialement, je dois
vous dire que la Caisse de dépôt et placement, dans le temps et la
Commission de la capitale nationale dans le temps avaient décidé
d'apporter leur contribution pour la construction de cet édifice. Le
bail qui avait été signé avec la compagnie Cadillac
Fairview a été, à ma demande, renégocié,
parce qu'on avait, à toutes fins utiles, concédé à
l'entreprise bon nombre d'avantages défavorisant, par le tait
même, le gouvernement du Québec, donc les Québécois.
Je tiens également à vous souligner que c'est, bien sûr, un
édifice administratif et qu'à l'intérieur de cet
édifice il y a également un palais de justice. Nous avons
renégocié, même si les contrats avaient déjà
été signés, avec la firme Cadillac Fairview, des baux
emphytéotiques parce que nous sommes locataires, baux
emphytéotiques qui nous permettront dans quelques années,
peut-être 30 ans, de pouvoir l'acquérir à un prix quand
même respectable. Par ailleurs, je dois vous souligner...
M. Russell: Est-ce que le prix d'achat est fixé
d'avance?
Mme Ouellette: Pardon?
M. Russell: Est-ce que le prix d'achat est fixé
d'avance?
Mme Ouellette: On est allé chercher le bail, de toute
façon. Comme je vous dis, cela a été un roman-fleuve,
cette histoire-là. C'est, à mon avis, une location qui
coûte très cher. C'est l'un des édifices, avec
L'Industrielle et La Laurentienne, qui nous coûtent le plus cher. Il est
en tête de liste, je vous prie de me croire.
M. Russell: L'Industrielle, on va en parler tout à
l'heure.
Le Président (M. Dussault): Vous avez terminé M. le
député...
Mme Ouellette: Non...
M. Russell: J'attends justement la réponse des... Je
voudrais savoir le nombre de pieds carrés qui étaient
loués. À quel prix avaient-ils été loués
originellement et à quel prix sont-ils aujourd'hui? Quelles sont les
modifications qu'on a dû faire au bail? Qui sont les propriétaires
de cette corporation qui est propriétaire de l'édifice actuel?
Les individus?
Mme Ouellette: II y a une superficie locative d'environ 62 000
pieds carrés. Il y a encore des espaces vacants; on essaie de les
combler. Cela a été construit très gros, n'est-ce pas? Il
y a encore des espaces de location qui sont vacants et on va tenter de les
combler le plus rapidement possible.
M. Russell: Est-ce qu'on a l'espace qui est vacant, actuellement,
le nombre de pieds? On va l'avoir.
Mme Ouellette: On est allé chercher le bail qui a
été renégocié avec la compagnie Cadillac...
M. Russell: Je n'ai pas...
Mme Ouellette: Disons qu'on pourra revenir un peu plus tard
sur...
M. Russell: D'accord.
Mme Ouellette: ... et vous donner toutes les informations.
M. Vaillancourt (Orford): M. le Président, étant
donné...
Le Président (M. Dussault): M. le député
d'Orford.
M. Vaillancourt (Orford): ... qu'on doit attendre
l'arrivée du bail en question, on pourrait peut-être passer
à d'autres questions. Premièrement, j'aimerais demander au
ministre s'il y a possibilité de déposer l'organigramme du
ministère des Travaux publics de l'année en cours.
Mme Ouellette: Avec plaisir.
M. Vaillancourt (Orford): Et aussi j'aimerais avoir le
dépôt de la liste des membres de son cabinet, tel qu'il avait
été entendu entre les deux leaders, M. Charron et M. Levesque ou
M. Lavoie, que tous les ministres acceptaient de déposer la liste des
membres de leur cabinet ainsi que la liste des sous-ministres de leur
ministère. C'est une entente qui avait été prise entre les
deux leaders.
Mme Ouellette: Oui, d'accord. On me souligne à juste titre
que la liste des membres de mon cabinet j'en ai six a
été déposée au secrétariat de
l'Assemblée nationale. Je n'aurai pas d'objection à vous procurer
une photocopie de la liste déjà déposée.
M. Vaillancourt (Orford): Elle n'est pas parvenue.
Mme Ouellette: Tel que l'entente le stipulait, nous avions
à déposer la liste des membres de notre cabinet au
secrétariat, ce qui a été fait par le ministère des
Travaux publics. Je n'ai pas objection à ce qu'on vous en procure une
photocopie, comme je n'ai pas d'objection non plus à ce qu'on vous
transmette photocopie de l'organigramme du ministère des Travaux
publics. (11 h 15)
M. Vaillancourt (Orford): D'accord, alors vous allez en faire
parvenir une copie aux membres de la commission.
Mme Ouellette: Cela me fait plaisir.
Le Président (M. Dussault): Le secrétariat, je
pense, est à photocopier un organigramme que M. le sous-ministre a remis
au secrétariat.
Place Desjardins
M. Vaillancourt (Orford): Merci. Hier, à l'ajournement,
nous étions à discuter de Place Desjardins. Il me restait une
couple de questions à poser au ministre. Dans le Soleil du 24 mars 1979,
lors de l'assemblée annuelle, le président de l'Union
régionale de Montréal des caisses populaires et président
du conseil de Place Desjardins, M. Guy Bernier, a déclaré que les
journalistes ne pourraient pas se procurer le rapport des vérificateurs
de Place Desjardins Inc. parce que c'est une compagnie privée. Est-ce
que le ministre pourrait me dire pourquoi cette attitude de la part du
président, M. Bernier.
Mme Ouellette: Je ne peux pas commenter les propos de ce
président. Ce que je peux vous dire c'est que...
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que le ministre l'a en main,
est-ce qu'il est disponible?
Mme Ouellette: Oui, je l'ai en main. Il me fait plaisir de
déposer le rapport de l'an dernier et également de déposer
un autre rapport qui a trait aux informations et aux surplus pour les trois
mois, dont on faisait état hier. Il me fait plaisir de déposer
les deux rapports.
M. Vaillancourt (Orford): D'accord.
Le Président (M. Dussault): Ce sera donc distribué
puisque, comme vous le savez, il n'y a pas de dépôt en
commission.
Mme Ouellette: II me fait plaisir de vous les transmettre.
M. Vaillancourt (Orford): Merci. J'aimerais savoir à
quelle date va se terminer le contrat de gérance de Sodevic qui
administre actuellement Place Desjardins et l'hôtel Le
Méridien.
Mme Ouellette: Ce mandat ne se termine pas étant
donné que Sodevic est propriétaire à 49%. Si on parle de
l'hôtel, c'est différent.
Je n'ai pas les chiffres en mémoire. La durée du contrat
était certainement de pas moins d'une vingtaine d'années.
M. Vaillancourt (Orford): Le bail n'est pas arrivé. On va
continuer...
M. Russell: On parle du bail de...
Mme Ouellette: L'édifice Jos-Monferrand à Hull.
Travaux de rénovation au parlement
M. Vaillancourt (Orford): M. le Président, j'aimerais
parler maintenant de la restauration et de la rénovation des
édifices de l'Assemblée nationale. J'aimerais connaître le
coût, y compris les travaux qui ont été faits pour la
télédiffusion des débats au Salon bleu, le coût de
l'aménagement du Salon bleu et l'aménagement de la
télévision des débats.
Mme Ouellette: Je pense qu'il y a deux volets à votre
question. Le premier porte sur les travaux réalisés
jusqu'à maintenant à l'édifice A et le deuxième, le
coût de l'installation du service de télédiffusion. C'est
bien cela que j'ai compris?
M. Vaillancourt (Orford): Ma question c'est que j'aimerais
connaître le coût de l'aménagement du salon bleu, y compris
les travaux qui ont été requis pour la
télédiffusion des débats, le système de
sonorisation pour la retransmission des débats, son coût,
l'aménagement de la salle audio au premier sous-sol de l'édifice
A, pour recevoir le système de sonorisation, l'aménagement de la
salle audio-vidéo dans l'édifice B, son coût. C'est ma
première question, qui a plusieurs volets.
Mme Ouellette: Encore une fois, il y a deux volets à votre
question; le premier, le coût de l'aménagement du salon
bleu...
M. Vaillancourt (Orford): C'est cela.
Mme Ouellette: ... deuxièmement, les coûts
rattachés à la télédiffusion des débats. Le
montant total qui porte sur l'aménagement c'est "b" la
télédiffusion et tout ce qui s'ensuit est de $922 000, incluant
$16 000 pour les honoraires supplémentaires des frais de
gérance.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que ça comprend
l'aménagement du salon bleu?
Mme Ouellette: Non, ça porte simplement sur la
télévision. Nous en avions reçu l'autorisation par un
arrêté en conseil du 21 mars 1979 et qui porte le numéro
845-79. Faut-il souligner, comme je l'ai déjà fait, que
l'aménagement du salon bleu n'a pas été fait simplement
pour la télédiffusion des débats, mais bien à cause
du vieillissement de la bâtisse on a dû refaire la filerie, la
dalle de béton et rafraîchir un peu.
Je vais vous donner les montants qui nous ont été
alloués pour l'aménagement ou la rénovation du salon
bleu.
Si vous me le permettez, il y a certains travaux qui ont
été faits au salon bleu et qui sont facilement identifiables
à l'intérieur d'un contrat très spécifique et dans
d'autres il y a des parties. Je pourrais vous donner la liste des travaux
réalisés jusqu'à maintenant à l'édifice A;
à un moment donné, l'information va se recouper.
M. Vaillancourt (Orford): Donnez-nous les informations que vous
avez.
Mme Ouellette: Je pourrai fournir des informations
additionnelles. Dans nos travaux réalisés jusqu'à
maintenant, nous avons fait la maçonnerie extérieure de
l'édifice A pour $961 700; nous
avons dû réaménager le bureau de poste et une salle
d'audio qui a un certain rapport avec le salon bleu pour une
somme de $39 400; la fourniture et l'installation d'équipement audio a
été de $279 600; nous avons, à l'intérieur de la
cour de l'édifice A, entrepris divers travaux d'infrastructure en vue de
la rénovation future des cinq édifices de la colline
parlementaire pour $1 261 000...
M. Vaillancourt (Orford): Ce sont les édifices A, B, C, D
et E.
Mme Ouellette: Mais l'infrastructure sera particulièrement
appliquée, ces travaux auront un effet sur les édifices A, B et C
en priorité; par ricochet, ils sont aussi un point de distribution pour
les édifices D et E.
La réfection et restauration du salon bleu sont de $569 300. Nous
avons dû, à cause de l'Hydro-Québec et de Bell Canada,
effectuer certaines modifications pour un montant de $70 800, pour un total de
$3 181 900.
Nous avons, en cours de réalisation, dont certaines parties ont
déjà été réalisées, le remplacement
des fenêtres pour $1 640 000, la réfection des toitures de
l'édifice A pour $2 100 000 et...
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que la réfection des
toitures est terminée?
Mme Ouellette: La réfection des toitures ne sera pas
termimée avant la fin de l'été ou le début de
l'automne, c'est-à-dire vers août ou septembre; c'est encore en
cours à l'heure actuelle.
M. Mailloux: Quels sont les éléments sur lesquels
il y a eu des contrats fixes?
Mme Ouellette: Nous avons des contrats fixes sur tous ces
éléments à l'exception... Nous avions un contrat de
gérance sur les travaux du salon bleu. Nous avons été en
soumission pour la gérance du projet.
M. Mailloux: II a été donné à...
Mme Ouellette: La gérance du projet du salon bleu a
été donnée à Beaudet et Marquis.
M. Mailloux: À quelles conditions?
Mme Ouellette: Je n'ai pas l'information exacte. De
mémoire, c'est environ $15 000 d'honoraires de gérance pour ce
projet.
M. Vaillancourt (Orford): Le montant de $922 000 comprenait $16
000.
Mme Ouellette: On parlait d'un deuxième contrat. Dans le
cas antérieur, on parlait du projet de la télédiffusion
des débats.
M. Russell: Je pense que pour la télévision, vous
avez parlé de coût d'équipements de télé-
vision. Est-ce que cela comprend les appareils de télévision
qu'on utilise actuellement ou si c'est seulement l'équipement.
Mme Ouellette: L'Assemblée nationale cela n'a pas
été pris au budget du ministère des Travaux publics
à émis à OPENIC Ltée via, bien sûr, le
service général des achats, une commande au montant de $2 729 994
pour fournir et faire fonctionner les appareils de télévision
selon le devis 77-037 préparé par le ministère des
Communications.
M. Russell: C'était pour fournir. Est-ce que le
gouvernement est propriétaire de l'équipement ou si c'est
simplement une location d'équipement et un service que vous louez?
Mme Ouellette: La commande a été passée,
encore une fois, auprès du service général des achats.
C'est une location-achat et l'Assemblée nationale prendra
possession de l'équipement après deux ans, moyennant un certain
paiement dont je ne me souviens pas, mais qui est assez bas.
M. Russell: Le ministre n'aura certainement pas d'objection
à déposer les documents dans cette négociation?
Mme Ouellette: Pas du tout.
M. Mailloux: M. le Président, tantôt, lors d'une
réponse que M. Carreau fournissait sur le contrat de gérance, il
a dit qu'un contrat de gérance avait été accordé
à Beaudet et Marquis pour une somme de $15 000. Est-ce à dire que
c'est un contrat de gérance pour l'ensemble des travaux effectués
aux édifices A, B, C, D, E?
Tantôt, vous avez mentionné qu'un contrat de gérance
avait été accordé à Beaudet et Marquis. La question
que je vous pose, c'est: Est-ce à dire que ce sera un contrat de
gérance de $15 000 pour l'ensemble des travaux que doit superviser
Beaudet et Marquis?
Mme Ouellette: Le contrat de gérance qui a
été octroyé à Beaudet et Marquis est un contrat de
gérance strictement pour les travaux du salon bleu.
M. Mailloux: D'accord. Tous les autres travaux faits à
l'extérieur, que ce soit sur la pierre, sur la toiture ou sur les
fenêtres, comme vous l'avez mentionné tantôt, sont des
contrats fixes qui ont été accordés à des
soumissionnaires donnés pour lesquels il n'y a pas de superviseur; c'est
le ministère qui vérifie l'exactitude des travaux.
Mme Ouellette: C'est cela. Les contrats ont été
octroyés suite à des soumissions publiques et la supervision est
effectuée par les employés du ministère en collaboration,
il va de soi, avec les professionnels conseils qui ont été
retenus.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que cela comprend
l'aménagement de la salle audio-vidéo dans l'édifice B
aussi?
Mme Ouellette: Lorsque nous avons...
M. Vaillancourt (Orford): Parce que c'est un tout, en
réalité, la télévision.
Mme Ouellette: La première phase n'était pas une
phase de télédiffusion des débats, c'était une
phase de rénovation, de rafraîchissement et de mesures
sécuritaires à être apportées au salon bleu. Le
deuxième élément auquel on a fait allusion, celui de la
télévision, c'est un contrat très distinct des autres,
dont les détails ont été donnés par Mme le ministre
il y a un instant sur le montant global. Sur celui-là, également,
suite à des soumissions, nous avons retenu une gérance qui a
été donnée à Keops Construction. (11 h 30)
M. Vaillancourt (Orford): En ce qui concerne l'état des
travaux de la restauration des édifices A, B, C, D et E, est-ce que vous
pourriez me dire le montant total des dépenses qui sont faites
jusqu'à maintenant et quel est le montant total prévu?
Mme Ouellette: Le coût total des travaux
réalisés jusqu'à maintenant est de $4 559 600. Les travaux
réalisés à l'édifice A, jusqu'à maintenant
on vous en a donné la nomenclature l'édifice B
c'était, bien sûr, la Régie de la
télédiffusion...
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce qu'il y a eu autre chose de fait
à l'édifice B?
Mme Ouellette: L'édifice E... Dans l'édifice B,
nous avons surtout fait des travaux de rénovation et
d'aménagement pour loger la tribune de la presse. Quant à
l'édifice E, nous avons fait des travaux sur la toiture, la chambre
froide et les travaux urgents dont on vous parlait tantôt. C'est
évident que la rénovation de ces édifices A, B, C, D et E,
a demandé des sommes de plusieurs millions de dollars; ces sommes seront
réparties sur plusieurs années budgétaires. Nous
prévoyons utiliser, dans les années à venir, environ $5
millions par année budgétaire.
M. Vaillancourt (Orford): Répartie sur combien
d'années?
Mme Ouellette: Écoutez, plusieurs dizaines de millions et
peut-être pendant huit à dix ans. Notre but, bien sûr, c'est
non seulement de conserver ces édifices en bon état, mais vous
savez comme moi que quand on touche et quand on rénove ou restaure de
vieux édifices, on ne sait jamais ce qu'on peut y retrouver. Parfois, la
filerie est en bonne condition et parfois, c'est le contraire. On a eu de
petites surprises quand on a rénové le salon bleu, parce qu'on ne
savait pas que la dalle de béton était tout effritée,
alors il fallait la refaire et on ne pouvait pas le prévoir tant qu'on
n'avait pas levé le tapis qui recouvrait le plancher.
Disons que présentement, nous mettons surtout l'accent sur le A,
je ne peux pas vous dire que c'est toujours facile, parce qu'en même
temps, il faut faire attention pour ne pas déranger les
députés qui sont en session. Nous essayons de faire cela le plus
efficacement possible en tenant compte de l'élément que je vous
soulignais tantôt.
Le Président (M. Dussault): M. le député...
vous avez terminé?
M. Vaillancourt (Orford): Disons que mon collègue...
Le Président (M. Dussault): Si on n'y voit pas
d'objection, M. le député de... On essaie d'alterner le plus
possible, si M. le député de Brome-Missisquoi le permet, cela ne
posera pas de problème. Alors, M. le député de
Charlevoix.
M. Mailloux: Mon intervention a trait à une réponse
qu'avait donnée le ministre des Travaux publics en date du 27 mars,
à mon collègue, M. Marchand, député de Laurier,
quant à une location pour le ministère des Communications
à Saint-Jean. Dans l'appel d'offres qui avait été fait par
avis public des Travaux publics: Recherche d'un local à Saint-Jean, la
description qui était mentionnée était la suivante: Le
ministère des Travaux publics et de l'Approvisionnement désire
louer de l'espace à bureaux, d'une superficie locative de tant de pieds
carrés. Ce local doit être obligatoirement au
rez-de-chaussée et situé dans un quadrilatère
limité par les rues... telle et telle. Il y avait deux conditions sine
qua non, semble-t-il: rez-de-chaussée et dans le quadrilatère. On
disait, par contre, que pour le quadrilatère on pouvait
considérer le prolongement des rues Richelieu et Champlain.
Dans la réponse que vous avez fournie, vous mentionnez qu'il y a
eu des soumissionnaires. L'un des deux fut accepté, après que le
système de pondération eut analysé les deux soumissions.
Le local loué est peut-être en dehors du quadrilatère, mais
peut être également dans le prolongement dont vous parlez dans
l'appel d'offres.
Je voudrais savoir ceci. Étant donné qu'il y avait deux
conditions sine qua non, vous ne mentionnez pas pourquoi une des deux
conditions qui n'a pas été respectée... Vous avez
loué un sous-sol.
Mme Ouellette: Quelle condition?
M. Mailloux: Un rez-de-chaussée, et vous avez loué
un sous-sol sur la rue Richelieu.
Mme Ouellette: C'est une question qui a été
posée aux engagements financiers ou si c'est une question qui fut
inscrite au feuilleton?
M. Mailloux: C'est une question qui aurait été
consignée au Journal des Débats et à laquelle vous auriez
répondu le 27 mars: À quelle adresse les bureaux de
communications sont-ils situés, à Saint-Jean, etc.?
Mme Ouellette: Je pourrais vous mentionner que je connais
très bien ce coin, par contre je n'ai peut-être pas l'information
sur ce cas précis. Mais la dénivellation entre la rue Richelieu
et le fleuve Richelieu, à l'arrière, permettrait d'avoir un
sous-sol sur Richelieu et un rez-de-chaussée sur la rue arrière.
C'est un regroupement d'édifices qui forme un petit centre
commercial.
M. Mailloux: Vous voulez me dire par là que la
façade du local serait située au sous-sol sur la rue Richelieu,
mais que par contre vous vous seriez basé sur le fait que
l'arrière la dénivellation du terrain fait qu'il se trouverait au
rez-de-chaussée?
Mme Ouellette: C'est fort plausible, parce que c'est un groupe
d'édifices dans le vieux centre-ville de Saint-Jean la rue
Richelieu est en plein centre du vieux centre-ville de Saint-Jean qui
ont été rénovés sous forme de mini-centre
commercial ou de boutiques. C'est un ensemble, ce n'est pas seulement un local,
et nous avons d'autres locations dans ces immeubles.
M. Mailloux: Si je vous ai posé la question, c'est qu'un
des deux soumissionnaires, dont la soumission fut rejetée,
prétendait être le seul respectant les conditions sine qua non que
vous imposiez et que...
Mme Ouellette: Si vous ne voyez pas d'objection, quant à
cette question très spécifique...
M. Mailloux: Je n'ai pas d'objection, si vous voulez en prendre
une photocopie et me la remettre tantôt.
Mme Ouellette: ... nous vous répondrons par courrier.
M. Vaillancourt (Orford): M. le Président, on en
était rendu à nous donner le coût des divers travaux qui
ont été effectués au salon bleu et au système de
sonorisation, concernant la télédiffusion des débats
à l'Assemblée nationale.
J'aimerais savoir quelle est l'échéance prévue pour
la rénovation de l'édifice A ainsi que celle de l'édifice
B? Celles qui nous concernent un peu plus, parce qu'actuellement nous devons
stationner nos automobiles assez loin puisque, à l'intérieur de
l'édifice A, les stationnements ne sont pas disponibles.
Mme Ouellette: Ce sont peut-être les contraintes avec
lesquelles on va devoir vivre; j'en avais informé le président de
l'Assemblée nationale, de qui relève à toutes fins utiles
cette Assemblée, quand il m'avait demandé de commencer les
travaux de rénovation. On essaie de minimiser les inconvénients
qui peuvent être occasionnés par cette rénovation. Il est
évident qu'au fur et à mesure que le ministère des Travaux
publics dispose des budgets nécessaires, nous avançons dans les
travaux. Nous prévoyons si tout va bien et si on nous accorde les
crédits demandés terminer cette rénovation en
1983.
M. Vaillancourt (Orford): Vous parlez des crédits pour la
restauration de l'édifice A. Je pense que la majorité des
contrats sont accordés, vous devez avoir les budgets?
Mme Ouellette: Oui, certains travaux spécifiques ont
été bien identifiés, à l'extérieur
notamment. Il en reste encore à l'extérieur aussi
l'aménagement paysager. Il en reste beaucoup à
l'intérieur: l'aménagement des bureaux de député,
salles de caucus, rafraîchissement de certaines salles de commission
parlementaire.
M. Vaillancourt (Orford): Mais est-ce que pour
l'aménagement extérieur de l'édifice A les contrats ne
sont pas tous octroyés?
Mme Ouellette: À l'extérieur. Il reste
l'aménagement paysager extérieur où les actions n'ont pas
encore été définies de façon catégorique,
entre autres.
M. Vaillancourt (Orford): II reste seulement les
aménagements paysagers.
Mme Ouellette: À l'édifice A, à
l'extérieur.
Nous parlons de l'extérieur et également de
l'intérieur.
Si on tient pour acquis qu'on a fini la fenestra-tion, les travaux de
maçonnerie et la toiture, il nous reste encore les travaux de
maçonnerie de la partie la plus basse de l'édifice A. Si vous
avez noté, ce sont les six premiers pieds, tout le tour de
l'immeuble.
M. Vaillancourt (Orford): Les six premiers pieds? Oui, la
base.
Mme Ouellette: Oui, la base de l'immeuble qui n'a pas
été retouchée. Après cela, ce sont les travaux
à l'extérieur, au niveau des terrains.
M. Vaillancourt (Orford): C'est la seule partie de
l'édifice A où le contrat n'est pas donné.
Mme Ouellette: Pour l'extérieur de l'immeuble.
M. Vaillancourt (Orford): Pour l'extérieur de l'immeuble.
À l'intérieur de l'immeuble, on entend parler
d'aménagement de bureaux de député, est-ce que le ministre
pourrait faire le point sur ce programme futur d'aménagement des bureaux
de député.
Mme Ouellette: Je pense qu'il faut tenir pour acquis que
l'Assemblée nationale est d'abord et avant tout dévolue aux
députés. Partant de là, le Président de
l'Assemblée nationale m'a demandé de lui présenter un
certain nombre d'hypothèses, ce que nous avons fait et nous sommes
présentement à préparer un certain nombre de plans
d'aménagement et de rénovation qui nous permettront d'allouer un
bureau à l'Assemblée nationale par député, pour
qu'on n'ait pas à vivre ce qu'on a vécu dans le passé,
c'est-à-dire que souvent...
M. Vaillancourt (Orford): Quatre députés par
bureau.
Mme Ouellette: ... même après deux ans,
c'était encore un brouhaha dans les bureaux. Les gens n'avaient pas
toujours tous les équipements dont ils devaient disposer. Alors, une
fois pour toutes, nous travaillons en priorité sur cette
Assemblée nationale qui nous permettra de loger adéquatement,
d'une façon uniforme, je dirais, tous les députés de
l'Assemblée nationale. Un projet a été
présenté, à la demande, encore une fois, du
président de l'Assemblée nationale et la commission de
régie interne m'a demandé de continuer ces travaux. Donc, durant
l'été, nous serons en mesure de préparer ce qu'on appelle
des coquilles, deux coquilles, ou deux bureaux types de député.
Chaque député aura son bureau et sa secrétaire
également.
M. Vaillancourt (Orford): Alors, si je comprends bien, la
décision finale n'est pas encore prise.
Mme Ouellette: J'ai eu une commande bien précise, si vous
me passez l'expression, de la commission de régie interne de
l'Assemblée nationale, partant de là, également du
président de l'Assemblée nationale. Je ne veux pas me substituer
au président, parce qu'encore une fois, vous le savez très bien,
l'Assemblée nationale relève du président de
l'Assemblée, mais certains services qui ne sont pas reliés
directement aux travaux de l'Assemblée nationale seront localisés
ailleurs. C'est pour cela qu'en aménageant l'Assemblée nationale,
il faut tenir compte des aménagements que nous aurons à faire
dans les édifices B, C, D et E. L'Assemblée nationale sera
d'abord et avant tout pour les députés, ensuite les services
directement reliés aux travaux de l'Assemblée nationale. Nous
trouverons des bureaux, nous aménagerons les bureaux en
conséquence.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que cela veut dire que tout
l'édifice A va être mis à la disposition des membres de
l'Assemblée nationale et de leur personnel dans un avenir
rapproché?
Mme Ouellette: C'est l'objectif que nous poursuivons.
M. Vaillancourt (Orford): Tous les étages?
Mme Ouellette: Effectivement, y compris également les
services reliés directement aux travaux des députés et aux
travaux de l'Assemblée nationale. Ce n'est pas une sinécure parce
qu'on n'a pas l'intention, étant donné que c'est quand même
un monument historique, de briser ce monument, mais bien de l'aménager
en fonction des besoins de l'Assemblée. (11 h 45)
M. Vaillancourt (Orford): Vous n'avez pas l'intention de briser
l'extérieur, mais, à l'intérieur, si vous voulez
aménager des bureaux uniformes pour loger les députés, je
pense bien que vous allez être obligés de défaire des
murs.
Mme Ouellette: C'est cela que je vous disais, que ce
n'était peut-être pas une sinécure, mais nous travaillons
également de concert avec le ministère des Affaires culturelles.
Il y a, bien sûr, peut-être certains murs, mais on n'a pas
l'intention de tout briser et de tout saccager. Là n'est pas notre
intention, mais bien, encore une fois, d'aménager en fonction des
besoins et de ne pas répéter d'une fois à l'autre des
aménagements qui n'en finissent plus et qui embêtent tous les
députés.
M. Vaillancourt (Orford): Vous n'avez aucune date précise
à savoir quand sera prise la décision et quand les travaux
pourraient commencer.
Mme Ouellette: J'ai un mandat précis de la commission de
régie interne de l'Assemblée nationale. C'est pour cela que je
vous disais que, cet été, nous aménagerons deux types de
bureaux et les députés pourront donc voir ce qui en est.
M. Vaillancourt (Orford): C'est à la suite de cela que la
décision sera prise.
Mme Ouellette: Nous prévoyons, si tout va bien, terminer
les travaux à l'Assemblée nationale au complet, en 1983, si les
budgets que nous réclamons nous sont accordés.
M. Vaillancourt (Orford): Si vous avez les budgets
nécessaires...
M. Russell: Si vous êtes encore au gouvernement.
Mme Ouellette: Sûrement on sera encore là. M.
Russell: M. le Président...
Le Président (M. Dussault): M. le député de
Brome-Missisquoi.
M. Russell: Je n'ai pas de question sur les travaux de
l'Assemblée nationale. Si le député d'Orford a fini...
M. Vaillancourt (Orford): Si vous voulez changer de sujet, j'ai
d'autres questions.
Le Président (M. Dussault): Sur le même sujet, si
vous permettez.
M. Vaillancourt (Orford): Si c'est sur le même sujet, je
n'ai pas d'objection...
Le Président (M. Dussault): Sur le même sujet, si
vous permettez, M. le député d'Orford. Est-ce que c'est sur la
même question, M. le député d'Abitibi-Est que vous voulez
intervenir?
M. Russell: Non, c'est une autre question.
Le Président (M. Dussault): C'est une autre question,
d'accord. On va continuer sur le même sujet, M. le député
d'Orford.
M. Vaillancourt (Orford): II ne me reste pas tellement de
questions. Au cours de l'année dernière, le 16 août 1978,
j'ai lu dans la Gazette qu'il avait été décidé de
peindre les fenêtres de couleur "charcoal". Une fois les pierres de
l'édifice nettoyées, les autorités ont changé
d'idée et ont préféré une couleur grise. À
ce moment-là, il y avait environ 250 fenêtres, parmi les 800
fenêtres de peintes directement de la manufacture. Il a fallu reprendre
tout le travail, j'ai vu les peintres recommencer le travail, étant
donné que je suis dans la bâtisse depuis de nombreuses
années. J'aimerais savoir quel a été le coût
additionnel, étant donné qu'on a repeint les fenêtres en
question.
Mme Ouellette: Quant à ce détail, M. le
député d'Orford, je dois vous dire qu'il y a une couche de fond
qui a été appliquée en usine sur toutes les fenêtres
et on a, par la suite, appliqué sur quatre ou cinq fenêtres
différentes couleurs, puis le ministère des Affaires culturelles,
le ministère des Travaux publics et les fonctionnaires se sont
présentés devant ces quatre ou cinq types de fenêtres pour
choisir la couleur idéale. Les fenêtres sont arrivées avec
une couche de fond et, bien sûr, il fallait ajouter une deuxième
couche, mais c'est mineur, finalement.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que cela a occasionné des
coûts additionnels en plus du coût initial?
Mme Ouellette: On avait une note l'an dernier. C'était
mineur...
M. Vaillancourt (Orford): D'après la Gazette, c'est $30
000. Est-ce que c'est exact?
Mme Ouellette: Pas de cet ordre. Le contrat total était de
l'ordre de $1 600 000, environ, pour les fenêtres je comprends que
ce n'est pas seulement le coût de la peinture et il s'agissait
d'une action mineure. Il y a certaines fenêtres qui ont eu une couche de
fond additionnelle, mais c'était marginal. C'est pour le bien
général de l'esthétique du bâtiment que cela s'est
fait, pour sauvegarder l'apparence historique, mais c'est mineur.
M. Vaillancourt (Orford): Dans ce cas-là, l'article de la
Gazette du 16 août 1978 qui disait: "Color, it is $30 000 dearer", ce
n'est pas exact?
Mme Ouellette: Je dois vous avouer que notre source de
référence n'a généralement pas été le
journal en ces matières, mais...
M. Vaillancourt (Orford): Vous n'avez pas le coût
supplémentaire exact.
Mme Ouellette: L'été dernier, on avait
cherché, lorsque la question s'est posée, à savoir s'il y
avait quelques fenêtres qui auraient une couche de fond additionnelle ou
en plus, mais c'était vraiment marginal.
M. Vaillancourt (Orford): Mais est-ce qu'il est exact que vous
avez dû reprendre le travail, étant donné que la couleur
n'était pas celle que vous vouliez?
Mme Ouellette: Non, les peintres sont arrivés, encore une
fois, avec une couche de fond, ils l'ont posée... Oui, une de plus...
Ils sont arrivés en nous proposant quatre ou cinq couleurs
différentes et, avec le ministère des Affaires culturelles, les
gens du ministère sont allés constater de visu et ont opté
pour une couleur plutôt qu'une autre. On a peinturé toutes les
fenêtres à partir de la couleur choisie. C'est vraiment
marginal.
M. Vaillancourt (Orford): Je ne condamne personne dans cela.
Mme Ouellette: Je m'attendais à avoir d'autres genres de
questions, mais enfin. Je n'ai pas eu le temps, je vous avouerai, d'aller
constater moi-même, de visu, quelle était l'intensité de
gris sur les fenêtres, à partir de la couche de fond qu'elles
avaient reçue. Je pense qu'on avait d'autres chats à
fouetter.
M. Vaillancourt (Orford): Maintenant, est-ce que le ministre
pourrait nous dire quel a été le coût total de
l'aménagement des nouveaux locaux à l'édifice E pour loger
les journalistes? En attendant, est-ce que le ministre pourrait me dire s'il
est exact que le troisième étage de l'édifice E doit
être loué à la Société Radio-Canada?
Mme Ouellette: II y a eu une requête, à ce jour, de
la Société Radio-Canada qui a formulé cela au niveau de la
présidence, parce que c'est elle qui se trouve à
accréditer les journalistes, mais il n'y a eu aucune décision de
prise en vue de louer ce plancher à la Société
Radio-Canada. Actuellement, les journalistes occupent le premier en partie, le
deuxième en totalité. Bien, Mon Dieu! ils voudraient bien
étendre leur présence. Actuellement, c'est occupé par
l'Energie et, au-dessus de cela, le Conseil du trésor. Il n'y a eu aucun
engagement de qui que ce soit en vue d'étendre encore plus le cercle de
presse, la tribune de la presse.
M. Vaillancourt (Orford): Actuellement, les journalistes sont
tous logés à l'édifice E et ils ont un pied-à-terre
dans l'édifice A, ici.
Mme Ouellette: Cela avait été négocié
avec le président de l'Assemblée nationale et les
représentants de la presse.
M. Vaillancourt (Orford): Je sais qu'il y avait eu une
négociation entre le président et les
journalistes de la tribune de la presse. Quel a été le
coût de l'aménagement des bureaux à l'édifice A,
ici? Est-ce que vous avez cela?
Mme Ouellette: En fait, c'est essentiellement une grande salle de
presse. Il y a eu des aménagements pour faire ce qu'on appelle en bon
français une "press room" ou un pool. En fait, c'est une salle de presse
que les journalistes, à juste titre, voulaient conserver. Il y a donc eu
des aménagements mineurs, des aménagements un peu plus majeurs
ont été faits dans l'autre édifice. Nous allons vous
donner les détails.
Le Président (M. Dussault): Je remarque, M. le
député d'Orford, que vous chevauchez sur le programme 1 et le
programme 2. Il faudrait peut-être faire l'effort de vous en tenir au
programme 1 actuellement, de façon à pouvoir l'adopter et ensuite
à passer au programme 2.
Mme Ouellette: Pour répondre à la question du
député d'Orford, le coût total d'aménagement pour la
tribune de la presse est $141 212 et ces travaux toujours dans
l'édifice E ont été faits en régie, donc par
le ministère des Travaux publics.
M. Vaillancourt (Orford): Très bien, je n'ai pas d'autre
question sur les édifices de la cité parlementaire.
Le Président (M. Dussault): II y avait le
député d'Abitibi-Est et vous. M. le député
d'Abitibi-Est.
Palais de justice
M. Bordeleau: D'accord, merci, M. le Président. Moi, cela
concerne le programme 1, l'élément 2. Mme le ministre mentionnait
hier, dans son préambule, au niveau de la construction d'immeubles, la
réfection de l'ancien palais de justice d'Amos, j'aimerais savoir, de la
part de Mme le ministre, où on en est rendu au stade de la
réalisation dans ce projet.
Mme Ouellette: À l'heure actuelle, les plans et devis,
après la phase des préliminaires, ont été
terminés le 1er mars 1979. Nous sommes dans la phase des plans et devis
devant nous amener aux appels d'offres. Nous prévoyons avoir
terminé à la mi-août 1979 nos plans et devis.
M. Bordeleau: En fait, cela veut dire que c'est le
ministère des Travaux publics qui fait toute la réalisation, soit
la conception des plans et devis. Eventuellement, il y aura des appels d'offres
publics quand même?
Mme Ouellette: II y aura des appels d'offres publics.
M. Bordeleau: D'accord.
M. Russell: Y en a-t-il une partie qui est faite en régie
actuellement?
Mme Ouellette: Non.
M. Russell: C'est totalement par contrats. Quel est le montant
total dépensé jusqu'à maintenant et quel est le montant
qu'il vous reste à dépenser ou les estimations?
Mme Ouellette: Nous n'avons encore rien dépensé au
niveau de la réalisation des travaux, mais le coût du projet est
estimé à $380 000.
M. Bordeleau: Toujours sur le même sujet, je sais qu'il y
avait des exigences ou des demandes, en tout cas, de la part des
autorités de la ville d'Amos sur la conservation de certaines parties de
l'édifice. Ce n'est peut-être pas un monument historique, mais
c'est quand même une bâtisse d'un certain âge. La ville
d'Amos avait fait des recommandations au ministère. Pouvez-vous me dire
si elles ont été respectées intégralement ou au
moins si vous en avez tenu compte au ministère?
Mme Ouellette: Ma connaissance du dossier me permet de vous dire
que nous en avons tenu compte; maintenant, est-ce qu'elles ont
été respectées intégralement? Dans la mesure du
possible, j'en suis certaine.
M. Bordeleau: De toute façon, vous avez réussi
à vous entendre ensemble sur la façon de procéder. Un
autre dossier qui est de ma région également; au niveau du
Conservatoire de musique de Val-d'Or, qui est actuellement en construction en
ce qui a trait à l'aménagement intérieur
l'extérieur est complètement terminé j'aimerais
savoir l'échéancier pour la fin des aménagements
intérieurs pour avoir une idée de la date d'ouverture du
conservatoire.
Mme Ouellette: On peut vous faire parvenir la réponse
aussitôt que j'aurai rassemblé tous les
éléments.
M. Bordeleau: D'accord. C'est tout, M. le Président,
merci.
M. Vaillancourt (Orford): Pendant qu'on est sur le sujet des
palais de justice, Mme la ministre pourrait-elle me dire où en sont
rendus les plans techniques du palais de justice et du centre administratif de
Sherbrooke? Les études préliminaires sont-elles terminées,
ont-elles été soumises au ministère des Travaux
publics?
Mme Ouellette: Nous attendons présentement je sais
que les deux députés ministériels de la région s'en
occupent de très près et nous les en avons informés la
semaine dernière ou il y a quinze jours les dossiers quant
à l'étude des besoins du ministère de la Justice et,
à ce moment, ça va suivre son cours normal quant à la
réalisation éventuelle de ce projet. Disons que
présentement, c'est dans la phase préliminaire.
M. Vaillancourt (Orford): Quel est le montant qui est au budget
pour la réalisation des plans
techniques du palais de justice et du centre administratif à
Sherbrooke?
Mme Ouellette: II n'y a rien au budget du ministère des
Travaux publics. Cette phase préliminaire d'identification de besoins se
fait généralement au niveau des fonctionnaires du gouvernement,
dans ce cas-là au niveau des fonctionnaires du ministère de la
Justice, et aussi de ceux de la ville, parce qu'il y a eu des communications,
dans le passé entre les gens de la ville et ceux du ministère des
Travaux publics, de telle sorte qu'il n'y a pas de dépenses
prévues à l'heure actuelle. C'est dans la phase de
présentation du projet. Ensuite, il y aura un jugement sur
l'opportunité qui sera porté par le Conseil du trésor
à ce moment. (12 heures)
M. Vaillancourt (Orford): Quand prévoyez-vous qu'une
décision sera prise concernant l'aménagement du palais de justice
et du centre administratif?
Mme Ouellette: Si vous me permettez, pour répondre
à la question, j'aimerais apporter un élément additionnel.
Le projet prévoyait et prévoit toujours la construction d'un
palais de justice et d'une centralisation administrative. Nous avons
été très préoccupés par l'impact d'une
centralisation administrative sur le marché immobilier de Sherbrooke. En
d'autres termes, nous ne voulions pas recommander aux autorités
gouvernementales la construction d'un immeuble administratif qui aurait eu pour
résultat de vider une quantité de locaux qui n'auraient pas
trouvé preneurs. Donc, une étude d'impacts économiques a
été réalisée, de concert avec la ville de
Sherbrooke. C'est plus prudent, mais c'est un peu plus lent.
Deuxièmement, sur le site retenu, il y a plus d'un intervenant.
Le site retenu jusqu'à maintenant, sur le plateau Marquette, aurait
comme intervenant le ministère des Travaux publics pour une
centralisation administrative aussi bien que pour un palais de justice, mais la
ville aussi a des visées. Dans ces visées de la ville, elle a
élargi ses préoccupations pour inclure également certaines
routes de son réseau routier immédiat. Là aussi, les
études de la ville ne nous permettent pas à l'heure actuelle de
commencer immédiatement des plans et devis sur un site.
M. Vaillancourt (Orford): Quand prévoyez-vous que toutes
ces études préliminaires vont se terminer et que le
ministère va être en mesure de commencer ses plans et devis?
Mme Ouellette: Disons que le dossier pourrait être
acheminé là où il doit aller avant la fin de cet exercice
budgétaire, c'est-à-dire notamment au Conseil du
trésor.
M. Vaillancourt (Orford): Cela veut dire l'exercice
budgétaire 1979/80. Cela peut aller en 1980 assez facilement.
Mme Ouellette: II y a un travail intense, comme je vous le
soulignais tantôt, qui se fait présentement. Sitôt que nous
aurons colligé toutes les pièces au dossier, nous les
acheminerons, comme on le fait généralement dans ce type de
réalisations, au Conseil du trésor pour approbation et pour que
le Conseil du trésor puisse nous allouer les budgets
nécessaires.
M. Vaillancourt (Orford): Prévoyez-vous que l'étude
préliminaire peut être faite et que la décision peut
être prise pour que le budget nécessaire à la construction
du palais de justice et du centre administratif soit mis au budget 1980/81.
Mme Ouellette: Je ne peux pas présumer de la
décision qui sera prise à ce moment, tenant compte du fait que
nous sommes, encore une fois, présentement à colliger toutes les
données, à monter le dossier.
M. Vaillancourt (Orford): II est trop tôt pour
connaître la date de l'échéance.
Mme Ouellette: Les montants qui seront alloués, parce
qu'il va sans dire que ce serait une assez grosse construction.
M. Vaillancourt (Orford): Merci, cela répond à mes
questions.
M. Russell: M. le Président...
Le Président (M. Dussault): M. le député de
Brome-Missisquoi, avant qu'on ne vous entende, je voudrais clarifier la
question de l'heure. Vous m'aviez posé la question ce matin. L'ordre de
la Chambre dit que nous devrions terminer nos travaux à 12 h 30, et non
pas 13 heures, malgré que le règlement spécifie 13 heures.
C'est donc l'ordre de la Chambre qui devrait avoir préséance. M.
le député de Brome-Missisquoi.
M. Russell: Est-ce que je comprends que passé aujourd'hui,
l'étude des crédits est terminée automatiquement?
Le Président (M. Dussault): Selon la convention
établie entre les partis, pour ce que le président peut en
savoir, il a été établi que les séances d'hier et
d'aujourd'hui serviraient de temps d'étude.
M. Russell: Je pourrais peut-être, dans ce cas, demander
à mon collègue d'Orford s'il serait d'accord pour examiner les
grandes politiques du ministère pour qu'on puisse éviter d'aller
dans les détails, parce 25 minutes, c'est...
Le Président (M. Dussault): C'est la raison pour laquelle
je vous en avisais, de façon que vous sachiez à quc-i vous en
tenir.
M. Vaillancourt (Orford): M. le Président, je vous
remercie de nous en avoir avisés. Étant
donné qu'il nous reste environ 25 ou 26 minutes, je suis d'accord
avec mon collègue de Brome-Missisquoi pour qu'on aille plutôt dans
les grandes théories ou les grandes politiques du ministère afin
de connaître beaucoup plus...
M. Russell: M. le Président, ma première question
s'adresserait d'abord au ministre, à savoir si...
Le Président (M. Dussault): Avant, M. le
député, étant donné que nous avions quand
même fait le tour du programme 1, est-ce que je peux vous demander si le
programme 1 est adopté?
M. Russell: M. le Président, je pense qu'on va les adopter
tous dans un... Autrement, j'ai des questions sur le programme 1 et si je
m'attarde...
Le Président (M. Dussault): ... dans les dernières
minutes. D'accord.
M. Russell: J'aimerais mieux compléter mes questions
strictement là-dessus, ce ne sera pas fini.
Le Président (M. Dussault): D'accord, on vous
écoute, M. le député...
M. Russell: Je pense qu'on pourrait essayer de concilier
ça.
M. Vaillancourt (Orford): Je suis d'accord, en ce qui me
concerne, qu'on pose des questions sur tous les programmes, étant
donné qu'il nous reste seulement 25 minutes à notre disposition
pour terminer l'étude des crédits du ministère des Travaux
publics.
Le Président (M. Dussault): C'est le voeu de la
commission.
Coûts de location
M. Russell: M. le Président, je présume, par les
énoncés que vient de faire le ministre sur l'aménagement
régional des édifices publics, que la politique qui revient
à la surface est de faire en sorte, comme on fait dans le comté
de Shefford, à Granby, qu'on ait un édifice régional pour
centraliser les locaux. Dans ce cas particulier et dans bien d'autres, est-ce
qu'on fait attention pour ne pas rester pris avec beaucoup de baux à
long terme qui ont été négociés par les
administrateurs précédents?
Mme Ouellette: Avant que les décisions ne soient prises
quant à l'implantation et à la revitalisation de plusieurs
centre-ville au Québec, il va sans dire que cette étude est faite
au préalable, en consultation.
M. Russell: Actuellement, est-ce qu'on a en main le nombre de
pieds carrés qu'on loue en province? Quelle est l'augmentation annuelle
qui a existé depuis les trois, quatre dernières années?
Quelle est la projection pour l'avenir?
Tandis que les fonctionnaires sont à regarder pour faire ces
recherches, on pourrait peut-être examiner... Est-ce qu'on a le prix
moyen qu'on paie, en regardant le plus bas et le plus élevé dans
les locations?
Mme Ouellette: Je ne vous apprendrai rien en vous disant qu'il y
a des variations assez impressionnantes de prix compte tenu de la dimension et
de la vétusté du bâtiment. Je croyais, jusqu'à ce
matin, que Place Desjardins était parmi les plus hauts. On m'indique que
la Place Victoria serait à $12.89.
M. Russell: C'est plus haut qu'à Place Ville-Marie.
L'orientation qu'on donne...
Mme Ouellette: À Place Desjardins, la moyenne est de
$11.40, pour les grosses locations.
M. Russell: Est-ce que l'orientation qu'on donne maintenant
à ces locations d'espaces pour l'utilisation gouvernementale se dirige
vers ces édifices, là où le prix de location est
très dispendieux? En somme, comme on a fait ici à Québec
avec La Laurentienne?
Je tiendrais à avoir des détails sur le coût de
location à l'édifice L'Industrielle; de quelle façon en
est-on venu à ces négociations?
Mme Ouellette: Disons que depuis que j'ai la
responsabilité du ministère des Travaux publics, je n'ai pas
acquis, de façon significative, des espaces à bureaux par
location. Je puis vous donner les coûts pour les édifices,
notamment, de La Laurentienne, de L'Industrielle. Le seul édifice que
nous ayons acheté depuis que je suis ministre des Travaux publics, c'est
l'édifice Delta, qui loge maintenant la Sûreté du
Québec, le ministère de la Justice.
M. Russell: Est-ce qu'on a le coût de l'achat de
l'édifice, la superficie de plancher et les conditions?
L'aménagement est à la charge du ministère...
Mme Ouellette: On peut vous donner tout ça. M. Russell:
D'accord.
Mme Ouellette: Enfin, pour l'évolution du parc d'espaces
dans un premier temps, pour les quatre dernières années, en avril
1976, nous avions 16 527 949 pieds carrés; en avril i977, 17 716 654
pieds carrés; en 1978, 18 967 033 pieds carrés et, en 1979, 19
918 713 pieds carrés.
Pour votre information, en avril 1977, ça devenait une
augmentation de 7,2% sur l'année précédente; en 1978, 7,1%
et, en 1979, 5,0%.
Maintenant, l'autre partie de la question. Nos 19 000 918 pieds
carrés comprennent, en locations, en province, 2 000 535 pieds
carrés comparativement à 2 000 154 à Montréal et 4
000 193 à
Québec et, en propriétés 2 000 800 en province, 3
300 000 à Montréal et 4 800 000 à Québec.
M. Russell: Est-ce qu'on possède actuellement l'espace que
détient le gouvernement, le nombre de pieds de plancher occupé
par le gouvernement, autre que les locations et quelle est l'augmentation de
ces espaces annuellement?
Mme Ouellette: À l'heure actuelle, nous avons, en
locations, 8 883 000 pieds carrés et, en propriétés, 11
035 000 pieds carrés.
M. Russell: Quand on parle de l'augmentation des locations, il y
a aussi l'augmentation des espaces acquis, comme celui de Delta. C'est compris
dans...
Mme Ouellette: C'est compris dans les
propriétés.
Comme je vous le soulignais tantôt, on n'a pas fait de locations
massives depuis que je suis titulaire du ministère des Travaux publics.
On a surtout acheté un édifice: l'édifice Delta, et
construit des postes de la Sûreté du Québec, des centres
pour la voirie, notamment.
M. Russell: Mais l'Industrielle, ça a été
négocié par votre ministère?
Mme Ouellette: Non, l'Industrielle, ça a
été, M. le député de Brome-Missisquoi,
négocié par l'ancien gouvernement. La superficie, si vous voulez
les détails, est de 800 000 pieds carrés, approximativement. Le
loyer estimatif, incluant, bien sûr, l'aménagement
intégré et fixe est de $7.83 le pied carré environ, plus
les taxes.
M. Russell: Mais est-ce qu'on parle d'aménagement...
Mme Ouellette: L'estimation des frais d'exploitation est de $2.50
le pied carré, ce qui fait un coût total annuel de $10.32 ou
$10.33 le pied carré, plus les taxes, pour un coût total annuel de
$8 257 720. Cela a été fait sous l'ancien gouvernement.
M. Russell: Mais vous avez fait la négociation de la
location?
Mme Ouellette: La date effective du bail remonte au 1er mai 1969.
J'ai un arrêté en conseil devant moi, daté du 12 juillet
1975.
M. Russell: Quel en était le prix à ce moment?
Mme Ouellette: La formule, à ce moment, était
prévue quant au coût total du projet, plus le taux des
capitalisations et les superficies locatives. Alors, tout ce qu'on a eu
à faire après le 15 novembre 1976, c'est d'appliquer l'entente
qui était intervenue le 12 juillet 1975.
M. Russell: Est-ce que la construction était faite sous le
contrôle du ministère?
Mme Ouellette: Plus ou moins, en fait. Vous savez comment
ça se passait dans le temps. C'est peut-être pour ça qu'on
a changé la formule quand on est arrivé, nous, le Parti
québécois. C'est un promoteur qui a construit cet édifice
et ensuite... Je n'étais pas là, mais je présume,
d'après ce que je peux voir...
M. Russell: Mais vous avez certainement les documents devant
vous. Il y avait un arrêté en conseil qui était
donné, qui émettait des conditions. Je présume que...
Mme Ouellette: C'est ça que je vous dis; c'est ce que je
vous soulignais tantôt.
M. Russell: ... si la location je m'excuse auprès
du ministre était au coût de l'immobilisation plus
l'intérêt et que c'était compris pour de la capitalisation,
il devait certainement avoir un contrôle qui était exercé
par le gouvernement, soit par l'entremise de votre ministère ou d'autres
fonctionnaires qui représentaient le gouvernement pour surveiller les
coûts de cette construction.
Mme Ouellette: Dans le temps, je n'y étais pas. Mais ce
que je peux vous dire, c'est qu'il y a eu un contrôle au niveau des
coûts. Encore une fois, je peux vous dire que la façon dont
ça fonctionnait c'est que les fonctionnaires du ministère des
Travaux publics du temps y allaient dans le sens indiqué par le
responsable politique de ce ministère à ce moment. Alors, tout ce
que je peux vous dire, c'est que nous avons eu à reconduire les
décisions qui avaient été prises par mon
prédécesseur sous l'ancien gouvernement, et donc... (12 h 15)
M. Vaillancourt (Orford): Avant 1970?
Mme Ouellette: Avant 1976, il va sans dire, parce que
l'arrêté en conseil est daté...
M. Russell: On pourra revoir les projets faits avant 1970, et en
discuter, pour l'information de mon collègue d'Orford.
Mme Ouellette: Voilà.
M. Russell: Un après l'autre, je n'ai aucune objection,
ça me ferait bien plaisir.
M. Vaillancourt (Orford): M. le Président...
Mme Ouellette: L'arrêté en conseil que j'ai devant
moi, M. le député d'Orford, est daté du 12 juillet
1975...
M. Vaillancourt (Orford): ... sur un point de
règlement...
Mme Ouellette: Alors, nous avons dû reconduire les
décisions qui ont été prises antérieurement. La
seule chose que j'ai pu constater quand je suis arrivée aux Travaux
publics, c'est que c'était passablement cher et que nous, en achetant
l'édifice Delta au prix où nous l'avons payé, $10 400 000,
avec un assez bon et beau terrain...
M. Russell: Le nombre de pieds de l'édifice Delta...
Mme Ouellette: ... c'était beaucoup moins cher.
M. Russell: Le nombre de pieds de l'édifice Delta?
Mme Ouellette: 243 000 pieds.
M. Russell: 243 000 pieds, ce qui fait à peu près
$40 le pied.
Mme Ouellette: Pour l'édifice l'Industrielle, c'est 700
000 pieds carrés et pour la Laurentienne, 300 000 pieds carrés.
Ce sont des locations qui ont coûté très cher aux
Québécois, je le concède.
M. Russell: Pour La Laurentienne, quel est le prix qu'on paie le
pied carré?
Mme Ouellette: Pour La Laurentienne, le nombre de pieds
carrés exact est de 308 010 pieds carrés. Le coût le pied
carré est de $8.40. Le coût annuel est de $3 355 999.80.
M. Russell: Est-ce que ce sont des baux à long terme?
Mme Ouellette: L'estimation des frais... C'est un bail d'à
peu près 30 ans, M. Montpetit? C'est ça, 30 ans.
M. Russell: 30 ans. Mme Ouellette: Oui.
M. Russell: Est-ce la même condition pour l'Industrielle?
30 ans aussi?
Mme Ouellette: C'est le même arrêté en
conseil.
M. Russell: C'est le même arrêté en conseil
pour les deux?
Mme Ouellette: Pour les deux.
M. Russell: M. le Président, je pense bien que je pourrais
demander au ministre le dépôt des deux documents, copie du bail
pour l'Industrielle aussi bien que pour La Laurentienne.
Mme Ouellette: Comme le Président l'avait souligné
tantôt, on ne peut pas déposer de documents, mais ça me
fait plaisir de vous les transmettre.
M. Russell: Merci. Je voudrais simplement demander au ministre
s'il y a eu annulation d'espaces dans la région de Québec pour
permettre l'occupation de ces espaces loués?
Mme Ouellette: II y en a eu et il y en aura d'autres. Cela a
coïncidé avec la création d'une couple d'organismes qui ont
pris les pieds carrés de ceux que nous avions en surplus. De
mémoire, je pourrais citer la Régie de l'assurance-automobile et
la Commission de protection du territoire.
M. Russell: Quels sont les grands espaces qui ont
été annulés dans la région de Québec pour
permettre ces occupations.
Mme Ouellette: ... notre mémoire, on va être en
mesure de vous donner les détails. Le Delta a été
occupé par le ministère de la Justice, 225, Grande Allée.
Cette bâtisse est la propriété du gouvernement et elle est
en train d'être remise à neuf; les travaux dureront un certain
temps, de telle sorte que cette bâtisse n'a pas donné lieu en soi
à des annulations massives...
M. Russell: Non, mais elle a donné lieu à une
évacuation...
Mme Ouellette: Oui, à une évacuation pour aller
occuper...
M. Russell: ... pour un espace qui va être...
Mme Ouellette: Donc, cette bâtisse est vacante
actuellement, sauf qu'il y a du monde qui y travaille pour la remettre en bon
état. C'est un gros chantier de construction.
M. Russell: C'est la même chose pour les édifices A
et D, ils ne sont pas tous occupés encore.
Mme Ouellette: II y a très peu de vacances quand
même, très peu. Il reste l'espace du lieutenant-gouverneur.
M. Russell: M. le Président, est-ce que la politique
actuelle du gouvernement est d'occuper ces bâtisses ou de continuer
à louer des édifices dans la catégorie de La Laurentienne
ou de L'Industrielle qui ont des prix très élevés.
Mme Ouellette: Vous avez raison, M. le député. On
n'a pas l'intention en tout cas de répéter ces excès qui
ont été commis par le gouvernement précédent. Il y
a une analyse, une étude sérieuse qui a été faite
au ministère des Travaux publics en vue d'essayer de faire la
démonstration à savoir s'il était plus profitable pour les
Québécois d'acheter des édifices ou de louer ces
édifices, mais il y a une chose qui est certaine... Dans le cas d'un
édifice en particulier qui est situé sur la colline
parlementaire, j'avais clairement indiqué, l'an dernier, qu'il
n'était plus de l'intention du ministère des Travaux publics de
louer des espaces sur la colline parlementaire pour des fins administratives ou
autres. De concert avec le ministère des Affaires culturelles, nous
avons l'intention d'occuper le plus possible les édifices
restaurés d'abord et avant tout, d'utiliser au maximum les
équipements déjà existants avant de se lancer dans
toutes les directions et dans la location d'autres édifices.
Il y a des aménagements, des réaménagements qui
sont faits d'un édifice à un autre, mais on n'a plus l'intention
de se lancer dans toutes les directions, comme on l'a fait dans le
passé.
M. Russell: Quelle est la politique du gouvernement pour ce qui
concerne deux édifices particuliers, le 255 et le 260 McGill,
Montréal? Je crois que c'est cela. Je peux me tromper de numéros,
mais il me semble que c'est cela. Je sais qu'il y en a un surtout qui
n'était pas trop convenable il y a déjà quelques
années.
Mme Ouellette: Ces deux édifices sont sur la liste des
travaux de recyclage ou de rénovation. Dans un des cas, le projet est
très avancé au niveau des plans et devis. Nous avons un montant
très significatif inclus au budget de l'année en cours.
M. Russell: II n'est pas question de démolition?
Mme Ouellette: Aucunement.
Pour être plus spécifique, à la maison du 360
McGill, la Maison du cinéma, au niveau du projet, c'est de la
rénovation pour y aménager, comme je le soulignais, la Direction
générale du cinéma. La préparation des plans et
devis doit être complétée à la fin de
décembre 1979, au tout début de janvier 1980. Le début des
travaux doit s'effectuer au printemps 1980. Ce sont des travaux qui dureront
environ quatorze mois. L'évaluation du coût du projet est de $7
millions. On a présentement complété les études
préliminaires sur l'édifice comme tel, lesquelles études
permettront de préciser le programme, compte tenu de l'édifice
existant. Par la suite, on préparera les plans et devis pour le
réaménagement.
Quant au 355 McGill, en fait, c'est la même chose. C'est cela,
c'est le même édifice.
M. Russell: M. le Président, on passerait à
l'aménagement si le député n'avait pas de questions sur la
location.
M. Vaillancourt (Orford): Non, M. le Président,
c'est-à-dire j'en aurais des questions à poser mais, étant
donné qu'il ne nous reste que quelques minutes, j'aimerais passer aux
grandes orientations du ministère, si c'est possible.
Aménagement
M. Russell: Je voulais poser quelques questions au ministre, M.
le Président, sur la question des aménagements. Je sais qu'il
avait été dit au début de la prise de pouvoir du nouveau
gouvernement qu'on allait changer les questions de contrats pour
l'aménagement, que cela allait être changé, qu'on pourrait
avoir des employés qui feraient cela. J'ai entendu certaines
déclarations en ce sens peut-être avant l'arrivée du
ministre actuel.
Mme Ouellette: ... de faire au lieu de faire faire.
M. Russell: De faire plutôt que faire faire. Je voudrais
savoir si le ministre continue à prôner cette idée d'amener
des fonctionnaires à faire l'aménagement ou si on va le faire
faire par contrats, comme cela se faisait depuis plusieurs années.
Mme Ouellette: On continue à donner des contrats. Par
ailleurs je vous l'avais souligné hier il y a un certain
nombre de plans, notamment en ce qui a trait à la standardisation des
postes de la Sûreté du Québec, qui ont été
conçus par les fonctionnaires du ministère des Travaux publics,
ses ingénieurs et ses architectes. C'étaient vraiment des travaux
qui pouvaient être faits en régie. On a surtout mis l'accent
là-dessus.
Des travaux d'aménagement, bien sûr, d'ordre mineur, comme
je vous le soulignais hier, sont effectués en régie, mais tous
les autres travaux d'ordre majeur sont donnés par contrat et toujours
par soumissions...
M. Russell: Si je comprends bien, c'est en ce qui concerne...
Mme Ouellette: Je m'excuse, M. le député de
Brome-Missisquoi. D'autant plus que la politique du gouvernement de freiner
l'expansion de la fonction publique, cet objectif de 20% dont on parlait, nous
le respectons. Si on avait eu le temps de procéder programme par
programme et élément par élément au niveau,
notamment, des employés permanents et des employés à temps
partiel relevant du ministère des Travaux publics, on aurait pu voir que
là, effectivement, il y a eu des occasionnels, notamment, qui ont
été engagés l'an passé et dont les travaux sont
terminés. Donc, on n'a plus besoin de ces occasionnels. Disons qu'on se
maintient, et très bien.
M. Russell: M. le Président, je comprends l'apport que le
ministre vient de nous exposer en ce qui concerne les contrats,
l'aménagement des édifices et les services de professionnels,
mais je voulais aussi parler de l'entretien des édifices. Est-ce qu'on
continue...
Mme Ouellette: Au niveau du gardiennage, notamment, et de
l'entretien, c'est la même politique, c'est par contrat.
M. Russell: C'est par contrat. Avez-vous d'autres questions, M.
le député d'Orford?
M. Vaillancourt (Orford): Oui, j'ai d'autres questions.
M. Russell: Allez-y.
M. Vaillancourt (Orford): M. le Président, l'an
passé, le ministre nous avait dit qu'il y avait un nouveau guide
d'aménagement qui devait être
déposé en septembre 1978. Est-ce que le ministre pourrait
nous faire le dépôt de ce guide?
Mme Ouellette: Qu'est-ce que vous voulez dire par "guide"? Vous
voulez peut-être parler de l'aménagement de la colline
parlementaire, on en a fait état hier.
M. Vaillancourt (Orford): C'est un nouveau guide
d'aménagement qui devait être déposé à la fin
de septembre. C'est dans le journal des Débats; je pense que vous auriez
besoin de plus de précisions.
Mme Ouellette: Je pense que vous faites allusion, probablement,
au dépôt que la CACUQ venait de faire; le rapport de la CACUQ
venait d'être déposé l'an dernier, c'est au mois de juin
que la CACUQ avait déposé ce rapport, et je pense qu'on avait
siégé vers le mois de juin, l'an passé, j'oublie la date.
Effectivement, la CACUQ, comme je l'ai souligné hier, a
déposé son projet. Il y a un certain nombre de choses qui ont
été annoncées à Québec et, comme je vous le
soulignais encore hier, notamment, nous avons commencé la construction
du palais de justice de Québec, nous avons annoncé
l'aménagement, dans le quadrilatère du Jefferey Hale, d'un centre
d'accueil, de logements. Je vous signalais également, hier, que dans un
avenir très rapproché, je donnerai tous les détails et
tous les aménagements que le ministère des Travaux publics entend
faire sur la colline parlementaire.
M. Vaillancourt (Orford): Quand prévoyez-vous
déposer...
Mme Ouellette: Faire l'annonce?
M. Vaillancourt (Orford): L'annonce de cela.
Mme Ouellette: Avant que l'été officiel ne soit
parmi nous, c'est-à-dire avant le 21 juin. J'ai séparé
cela en trois phases et je serai donc en mesure d'annoncer, comme je l'ai dit
à plusieurs reprises, les intentions et les gestes précis et
concrets que le ministère des Travaux publics entend poser sur la
colline parlementaire.
M. Russell: Combien de postes de la Sûreté
provinciale devez-vous construire cette année? Quel est le montant ou
l'estimation par poste?
Pendant qu'on cherche certaines informations, peut-être que le
ministre pourrait nous dire quelle est la raison pour laquelle, aux
communications, il y a une augmentation aussi marquée de presque $3
millions?
Mme Ouellette: Pardon?
M. Russell: Aux communications, il y a une augmentation de
près de $3 millions. Est-ce que c'est moi qui lis mal ou si c'est bien
cela? Au programme 2...
Mme Ouellette: C'est l'augmentation des... M. Russell:
Tarifs...
Mme Ouellette: ... des timbres. (12 h 30)
M. Russell: Des timbres et les services
téléphoniques sont compris dans ça?
Mme Ouellette: La croissance majeure, c'est la croissance du
coût des timbres.
M. Russell: Je n'ai pas d'autres informations à
demander.
M. Vaillancourt (Orford): Étant donné l'heure,
j'aimerais demander au ministre s'il aurait objection à déposer
la liste des projets que le ministère des Travaux publics et de
l'Approvisionnement va effectuer au cours de l'année 1979/80.
Mme Ouellette: J'ai plusieurs projets dans la programmation de
cette année; j'ai eu une enveloppe globale. Probablement serai-je
obligée de retourner pour demander un budget supplémentaire, de
sorte que j'ai pris comme politique, M. le député d'Orford, que
tant que je n'ai pas l'autorisation du Conseil du trésor, je ne fais pas
d'annonce. Je peux vous dire que cette année pour répondre
également à la question du député de
Brome-Missisquoi nous avons construit, en ce qui a trait aux postes
locaux de la Sûreté du Québec dans tout le Québec,
huit postes, c'est-à-dire que nous avons annoncé huit postes qui
sont en construction. Les postes à Low, Candiac, Lachenaie, Tracy,
Saint-Romuald, Saint-Raymond, Weedon et Roberval; ce sont des postes qui ont
été annoncés, qui sont en chantier. J'ai la construction
d'autres postes pour la Sûreté du Québec à livrer
cette année, mais je les annoncerai, même s'ils sont dans ma
programation, au fur et à mesure que j'obtiendrai l'autorisation du
Conseil du trésor.
M. Vaillancourt (Orford): M. le Président, quand vous
avez, dans vos postes budgétaires, les sommes nécessaires, le
Conseil du trésor, automatiquement, accepte les recommandations du
ministre.
Mme Ouellette: J'ai cette année trois postes de district,
de très gros postes et également trois postes locaux. Ce sont
donc trois postes majeurs...
Le Président (M. Dussault): Madame et messieurs, l'heure
pour la fin de nos travaux est dépassée de quelques minutes.
À moins qu'il n'y ait consentement de la commission pour continuer ces
travaux, je devrai y mettre fin.
Mme Ouellette: M. le Président, est-ce que vous me
permettez, avant de terminer nos travaux, de remettre aux membres de cette
commission des documents relatifs parce qu'on ne m'en a pas parlé
beaucoup, ni du fichier central, il faut croire que ça va très
bien...
M. Russell: C'est normal!
Mme Ouellette:... aux diverses étapes en ce qui a trait au
palais de justice de Québec. Au sujet du concours qui a
été tenu, encore une fois, nous sommes assez fiers de cette
nouvelle façon de procéder. Pour l'information de tous les
membres de cette commission, j'ai pensé que ce serait intéressant
si ça pouvait vous intéresser de recevoir les
informations qui relatent les diverses étapes à travers
lesquelles le ministère des Travaux publics est passé pour
réaliser ce concours et réaliser ce palais de justice à
Québec.
M. Russell: M. le Président, je voudrais simplement...
Mme Ouellette: On pourra vous les faire parvenir à vos
bureaux cet après-midi.
M. Vaillancourt (Orford): Vous avez une copie pour chacun des
membres de la commission?
Mme Ouellette: Oui.
M. Vaillancourt (Orford): D'accord.
M. Russell: ... dire que je n'ai pas d'objection à
terminer les travaux; j'aurais eu beaucoup d'autres questions. Que le ministre
ne s'en fasse pas si on termine en adoptant les crédits tels quels. Ce
n'est pas parce qu'on manquait de questions à poser, j'en ai une
série à laquelle je n'ai pas touché. Le fichier
m'intéressait et surtout le Grand-Nord; j'aurais aimé faire un
tour dans le Grand-Nord, quand on s'échauffe un peu, il me semble que
ça refroidit un peu les esprits que de voyager dans cette région.
J'aimerais savoir comment le ministre réussit, avec ses hauts
fonctionnaires, à contrôler les activités du Grand-Nord, ce
n'est pas une chose facile. C'est quelque chose...
Mme Ouellette: La seule chose qu'on ne puisse contrôler
sont les inondations.
M. Russell: C'est une chose qui attirait ma curiosité. Par
contre, peut-être Mme le ministre pourrait-elle déposer, selon sa
bonne volonté, la liste des projets que le ministère
exécute dans le
Grand-Nord, le nombre de fonctionnaires permanents qui y travaillent
ainsi que les occasionnels. Je pense qu'on pourrait peut-être lui
demander qu'elle nous transmette ces informations.
Mme Ouellette: Volontiers.
M. Russell: Je voudrais conclure en disant que je suis d'accord
pour adopter les crédits et je remercie le ministre, et surtout les
hauts fonctionnaires qui nous ont fourni des réponses au moins aux
questions qu'on a posées. On a manqué de temps pour en poser
d'autres. Je pense bien qu'eux-mêmes sont déçus, ils
étaient peut-être prêts à répondre à
toutes nos questions. Malheureusement, ils vont devoir faire comme moi,
c'est-à-dire retourner sur leur appétit.
M. Vaillancourt (Orford): M. le Président, je suis aussi
d'accord, étant donné que c'est un ordre de la Chambre, pour
terminer l'étude des crédits du ministère des Travaux
publics à 12 h 30. J'avais aussi des questions à poser en ce qui
concerne le Musée de Québec, le Centre des congrès de
Montréal, la construction du palais de justice de Québec, le
palais de justice de Roberval, le palais de justice d'Alma et plusieurs autres
questions qui relèvent d'autres programmes. Étant donné
l'heure, je ne pourrai pas les poser, mais je tiens à remercier Mme le
ministre, ainsi que ses fonctionnaires, d'avoir répondu aux questions
qu'on a eu le temps de lui poser et j'espère qu'elle fera les
dépôts que j'ai demandés.
En ce qui me concerne, je suis satisfait des réponses qu'elle
nous a données aux questions qu'on a eu le temps de poser.
Le Président (M. Dussault): Est-ce que les programmes 1,
2, 3 et 4 des Travaux publics et de l'Approvisionnement sont
adoptés?
M. Vaillancourt (Orford): Adopté.
Le Président (M. Dussault): Cela met fin à nos
travaux. Je remercie beaucoup les membres de la commission de leur
collaboration et j'ajourne les travaux de cette commission sine die.
Fin de la séance à 12 h 37