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(Onze heures vingt-neuf minutes)
Le Président (M. Gagnon): À l'ordre, s'il vous
plaît:
La commission permanente des travaux publics et de l'approvisionnement
se réunit pour étudier les crédits de ce ministère.
Sont membres de cette commission: M. Assad (Papineau), M. Baril (Arthabaska),
M. Bordeleau (Abitibi-Est), M. Brassard (Lac-Saint-Jean), M. Dupré
(Saint-Hyacinthe), M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges), M. LeMay (Gaspé),
M. Marcoux (Rimouski), M. Martel (Richelieu), M. O'Gallagher (Robert Baldwin),
M. Vaillancourt (Orford). Les intervenants: M. Beauséjour (Iberville),
M. Champagne (Mille-Îles), M. Cusano (Viau), M. Gauthier (Roberval), M.
Kehoe (Chapleau), M. Laplante (Bourassa), M. Middlemiss (Pontiac), M. Rodrigue
(Vimont), M. Vallières (Richmond).
J'invite la commission à se nommer un rapporteur.
Une voix: Je proposerais M. Bordeleau. (11 h 30)
Le Président (M. Gagnon): M. Bordeleau (Abitibi-Est).
Est-ce que cette motion sera adoptée?
Adopté. Merci beaucoup.
La parole est au ministre.
Remarques préliminaires M. Alain
Marcoux
M. Marcoux: M. le Président, messieurs les
députés, il me fait plaisir de participer à l'étude
des crédits du ministère des Travaux publics et de
l'Approvisionnement, pour la première fois, à titre de ministre
des Travaux publics et de l'Approvisionnement.
Je voudrais d'abord vous présenter les fonctionnaires qui
m'accompagnent. Vous m'excuserez si j'ai quelques trous de mémoire
à propos des noms. D'abord mon sous-ministre en titre, M. Pierre
Sarault. Dans l'ordre où il sont, M. Montpetit qui est responsable de la
gestion immobilière; M. Careau, qui est sous-ministre adjoint; M. Dumas,
qui est responsable de l'exploitation; M. Ouimet, qui est responsable de
l'approvisionnement; M. Laurin Groleau, sous-ministre à la
planification; M. Savard, qui est sur deux chaises - je ne sais pas sur
laquelle il est rendu - disons qu'il va être à la planification de
l'attribution de l'espace dans un avenir prochain; M. Brousseau, qui est
directeur du service des communications; M. Quirion, qui est directeur de la
région de Québec pour tout le service d'exploitation de la
région de Québec; M. Gilles Demers, qui est à la direction
du budget; le secrétaire du ministère, M. Frenière; M.
Soucy, gérant des édifices de la colline parlementaire et M.
Lamothe, des approvisionnements.
Je voudrais également vous présenter le chef de cabinet,
M. Michel Champoux et mon attachée de presse, Mme Danielle Lepage.
De plus, j'ai quelques notes très brèves pour que nous
puissions passer le plus rapidement possible à vos questions.
Depuis quelques années, il y a certains faits qui ont
marqué l'évolution du ministère; c'est peut-être
important de les rappeler au début de l'étude des crédits.
Le fait sans doute le plus marquant parce qu'il est bien réel, bien
concret, c'est la croissance du parc d'espaces administré par le
ministère, avec une augmentation de 30% en quelques années, alors
qu'il y a eu une stabilisation au niveau du nombre de fonctionnaires
employés par le ministère des Travaux publics, soit environ 2498,
2500. Ceci signifie qu'il y a eu une très forte croissance de la
productivité de la part de l'ensemble des fonctionnaires du
ministère des Travaux publics pour pouvoir assurer la construction, la
location, la gestion, l'exploitation de l'ensemble de ce parc d'espaces qui
s'est considérablement accru durant les trois, quatre dernières
années.
Une autre fait important à noter, pour nous situer par rapport au
ministère dont nous étudions aujourd'hui les crédits,
c'est qu'il y a près d'un an, une dizaine de mois, un nouveau plan
d'organisation du ministère a été accepté par le
Conseil du trésor. Maintenant, le ministère est doté d'un
service de planification des opérations immobilières et d'un
service de planification de l'attribution de l'espace que dirige M. Groleau,
qui vient lui-même du Conseil du trésor. Également, toute
la structure administrative du ministère entre autres, la direction de
l'administration, spécialement en ce qui concerne la direction du
personnel et des activités budgétaires - c'est important de
le noter - est renforcée par ce plan d'organisation qui a
été proposé à l'initiative du ministère et
entériné par le Conseil du trésor. Je pense que le Conseil
du trésor a voulu ainsi marquer l'importance de nos activités et
doter le ministère de toutes les ressources humaines nécessaires
pour l'accomplissement de sa tâche.
En plus des dossiers que l'on vous a remis, j'ai fait préparer
des renseignements que l'Opposition avait demandés pour l'ensemble des
commissions, c'est-à-dire les grandes données sur
l'évolution du budget et toute une série de demandes que vous
aviez faites, auxquelles on vous a répondu. J'ai préparé
un dossier spécial, comprenant sept annexes, sur les sujets que je
croyais pouvoir vous intéresser, ces sujets étant le bilan de
l'année dernière concernant le fichier des fournisseurs pour
l'approvisionnement du ministère, soit un document assez voluminueux
d'une trentaine de pages qui fait le point sur l'ensemble des données
concernant le fichier des fournisseurs, l'octroi des contrats par le
ministère des Travaux publics à la Justice pour la
réadaptation des prisonniers, le point sur le Palais des congrès
de Montréal, sur le palais de justice de Québec, également
sur le programme d'accesibilité aux immeubles pour les personnes
handicapées, la conservation de l'énergie et la situation dans la
région nord qui sont des dossiers très importants pour notre
ministère.
De plus, ces dossiers importants pour nous, comme l'accessibilité
aux édifices pour les personnes handicapées, l'économie de
l'énergie, la politique de 1% au niveau des arts, sont relatifs à
des politiques qui ont été poursuivies depuis quelques
années et qui se sont intensifiées de façon notable.
Un autre fait que je voudrais noter, c'est que le ministère est
actuellement a l'implantation des horaires variables. Vous savez qu'il est
possible pour le gouvernement d'établir des horaires variables. Ce que
j'ai noté et je pense qu'il faut en féliciter les responsables de
la gestion au ministère, c'est qu'au lieu d'attendre qu'il y ait des
demandes de la part des fonctionnaires par rapport à l'instauration de
ces horaires variables, c'est la direction du personnel du ministère, de
l'administration, qui a pris l'initiative de proposer aux employés du
ministère l'instauration des horaires variables, ce qui a
été accepté par les fonctionnaires et les ouvriers.
Actuellement, il a été implanté chez une bonne partie des
ouvriers et des fonctionnaires du ministère.
Vu que c'est le ministère lui-même, la direction qui a pris
l'initiative, je pense que c'est indiqué dans quel climat positif ces
changements seront faits.
Quant aux dossiers les plus importants, je pense qu'avant d'entrer dans
les détails suite de vos guestions, je dois indiquer qu'en ce qui
concerne les deux gros dossiers que le ministère conduit actuellement,
à savoir la construction du Palais des congrès de Montréal
et celle du palais de justice de Québec, nous les poursuivons toujours
dans l'esprit d'atteindre trois objectifs. Celui de la transparence; c'est la
façon dont les jurys de sélection se sont faits pour le choix des
professionnels de l'élaboration des plans et devis. C'est du
passé, mais c'est un objectif qui est atteint, soit le respect des
échéanciers; depuis un mois et demi que je suis au
ministère, je peux vous assurer que c'est une obsession pour l'ensemble
des personnes qui m'entourent, ici, de faire en sorte que les
échéanciers dans ces deux dossiers soient respectés, c'est
vraiment un des objectifs prioritaires du ministère. Ensuite, la
question du respect des coûts. En cela aussi, je suis persuadé que
tous les fonctionnaires impliqués dans ces dossiers travaillent dans la
perspective que nous respections à la fois les échéanciers
et les coûts prévus.
Vous comprendrez qu'il est trop tôt pour moi pour indiquer s'il y
aura de nouvelles priorités ou de nouveaux objectifs à court ou
à moyen terme pour le ministère des Travaux publics.
Je voudrais simplement conclure ces quelques mots d'introduction en
indiquant que la première priorité du ministère sera
d'améliorer notre service à nos clients. Nos clients, ce sont les
autres ministères. Jusqu'à maintenant, d'après ce qu'on me
dit l'évaluation qu'on en fait depuis sa création, le
ministère a peut-être été obligé, compte tenu
des moyens qu'il avait, d'être simplement en réaction ou en
réponse à des demandes qui venaient des autres ministères.
Avec les nouveaux services que nous venons de développer, avec les
nouvelles directions, entre autres, la direction de la planification pour les
opérations immobilières et la direction de l'attribution de
l'espace, nous espérons à l'avenir, travailler vraiment dans
l'esprit de prévoir les demandes de nos clients pour pouvoir augmenter
la satisfaction qu'ils ont face au ministère des Travaux publics. Au
lieu de toujours répondre vraiment aux demandes a postoriori, nous
voulons davantage prévenir. Prévoir un peu. Comme tout groupe
dans notre société -entre autres, dans l'entreprise
privée, qui a des clients - il doit développer une attitude, non
seulement de répondre aux demandes qui arrivent, mais aussi de
prévoir les besoins de ses clients. En ce sens, la nouvelle organisation
du ministère va nous permettre d'avoir les moyens concrets pour
développer un nouvel esprit, une nouvelle mentalité qui est de
prévoir les besoins des autres ministères pour pouvoir satisfaire
davantage nos clients que sont les ministères.
Un autre élément sur lesquel nous entendons continuer
à travailler, peut-être en
intensifiant notre action, c'est dans le cadre de la politique d'achat.
Vous savez que ce n'est pas nous qui sommes principalement responsables, c'est
le ministère de l'Industrie, du Commerce et du Tourisme qui reste
principalement responsable de la politique d'achat préférentielle
au Québec, qui a été mise en oeuvre depuis 1977.
Mais je suis conscient que ce qu'on veut, c'est que le ministère
des Travaux publics et de l'Approvisionnement joue un rôle de plus en
plus actif dans le cadre de cette politique d'achat et nous allons essayer de
voir si nous pouvons faire davantage pour la mise en oeuvre de cette politique
ou l'amélioration de cette politique au niveau de la
concrétisation.
Je ne veux pas prolonger, mais je veux vous assurer que l'esprit dans
lequel j'aborde les travaux de cette commission, c'est de vous donner le
maximum d'information pour répondre à vos questions.
Le Président (M. Gagnon): Juste avant, M. le
député de Orford, je vais suggérer une façon de
procéder à cette commission, si vous êtes d'accord.
M. Marcoux: Je pense qu'il serait peut-être mieux
d'entendre les propos de l'Opposition avant.
Le Président (M. Gagnon): Oui, d'accord. M. le
député de Orford.
M. Georges Vaillancourt
M. Vaillancourt (Orford): M. le Président, mes premiers
mots seront pour féliciter le ministre de sa nomination comme ministre
des Travaux publics. Le ministre est jeune, c'est un endroit pour prendre
beaucoup d'expérience au début d'une carrière politique,
parce que le ministère de Travaux publics est, je pense, un
ministère qui peut permettre à un jeune homme d'apprendre
à faire des affaires. Il est très bien entouré de ses
fonctionnaires qui sont ici ce matin et auxquels il me fait plaisir de
souhaiter la bienvenue à cette commission parlementaire; je pense que le
ministre est entouré de très bons conseillers, il y a des
conseillers qui sont ici depuis de nombreuses années. Malgré un
changement de ministre, on a conservé ces fonctionnaires qui, je pense,
ont fait leurs preuves et qui permettent au ministère des Travaux
publics de très bien fonctionner. M. le Président, je tiens aussi
à souhaiter la bienvenue à tous nos nouveaux collègues qui
assistent, peut-être pas pour la première fois, à une
commission parlementaire sur les crédits, car ils ont eu la chance
d'assister à d'autres commissions parlementaires; mais je tiens à
leur souhaiter la bienvenue, ici, à cette commission parlementaire.
J'espère qu'ils apprendront beaucoup, au cours de l'étude de ces
crédits, qui ne sera peut-être pas très longue, parce que
nous avons un maximum de quatre heures à notre disposition. En ce qui me
concerne, on va faire plus vite si le ministre répond de façon
satisfaisante à nos questions. S'il n'y a pas de débat inutile,
pour autant que nous aurons des réponses assez précises, nous
essayerons d'étudier les crédits peut-être même dans
trois heures.
M. le Président, les activités du ministère des
Travaux publics et de l'Approvisionnement sont regroupées sous quatre
programmes appartenant tous au secteur des services de soutien. Les
crédits budgétaires du ministère passent de 283 500 000 $,
en 1980-1981, à près de 294 100 000 $ en 1981-1982. Cette hausse,
je pense, est principalement attribuable au parachèvement de
constructions ainsi qu'à la hausse des traitements, des prix des
fournitures et du coût de l'énergie.
Les crédits du programme d'allocation de l'espace et de
l'équipement totalisent 168 900 000 $, ce qui représente 57,4% du
budget global du ministère. Ce qui veut dire que la hausse
observée est de 7,1%. Ce programme comprend l'achat de terrains,
l'acquisition d'espaces à bureaux par construction, location ou achat,
l'aménagement d'édifices gouvernementaux. (11 h 45)
M. le Président, je remarque qu'il y a des crédits pour
permettre l'accessibilité des handicapés aux édifices
publics et à la réalisation de l'équipement au nord du 55e
parallèle. Les crédits qui sont alloués au programme
d'exploitation des immeubles qui s'élèvent à 113 000 000
$, soit 38,5% du budget du ministère, et le transfert au programme
précédent du paiement de la taxe d'affaires ainsi que le
transfert à d'autres organismes de certaines juridictions du
Nouveau-Québec sont les facteurs principaux de la réduction des
crédits de ce programme.
Il y a aussi un autre programme de 11 924 000 $ qui ne représente
que 4,1% des crédits de ce ministère. En effet, des
crédits de 4 800 000 $ seront affectés à l'administration
du service général des achats alors que le programme de gestion
interne du ministère ne requiert que 7 100 000 $.
M. le Président, comme commentaires, l'année 1980 qui fut
l'année du référendum fut aussi la quatrième
année du mandat pour le gouvernement, de sorte que pratiquement tout le
monde au Québec s'attendait à des élections l'automne
dernier et au plus tard au printemps de 1981. Si on traduit en termes de
travaux publics, cela veut dire une année de pelletées de terre.
En effet, en 1981, on a finalement remisé la pelle du ministre. On a
acheté quelques douzaines de rubans et on a sorti les ciseaux pour
permettre au nouveau ministre de se préparer pour les inaugurations qui
s'en
viennent. Pendant ce temps, les contribuables se demandent combien tout
cela va coûter.
M. le Président, si on se fie aux renseignements contenus dans le
livre des crédits, le ministère a dépensé, en 1980-
1981, à peu près toute son enveloppe budgétaire, soit 284
600 000 $ sur une somme prévue de 283 500 000 $... D'après moi,
c'est le contraire.
Une voix: Non, c'est cela.
M. Vaillancourt (Orford): Sur une somme prévue de 283 500
000 $. En 1981- 1982, on demande 10 600 000 $ de plus que l'an passé, ce
qui est relativement modeste et représente une augmentation de 3,7%
seulement.
Programme par programme, cela donne donc 7,1% pour l'achat,
l'acquisition d'immeubles et de terrains, construction, rénovation et
réparation. Le programme no 2, soit celui de l'exploitation et de
l'entretien, demeure à peu près stable, ce qui veut dire qu'il
décline même légèrement d'environ 1,4%. Le service
gouvernemental des approvisionnements augmente de 9,1% et celui de la gestion
interne et du soutien de 10,2%. Dans un cas comme dans l'autre, cependant, il
s'agit de sommes relativement modestes.
M. le Président, comme nous ne disposons que de quelque quatre
heures au maximum pour l'étude des crédits, il serait sans doute
préférable que je soulève immédiatement toutes les
questions qui nous intéressent. Ainsi, nous éviterions de nous
retarder sur l'horaire de sorte qu'il nous resterait pratiquement plus de temps
à la fin pour aborder les problèmes qui se rattachent plus aux
programmes.
Le Président (M. Gagnon): Un instant! Est-ce qu'on
s'entend pour étudier les crédits programme par programme, si la
commission est d'accord, plutôt qu'élément par
élément?
M. Marcoux: Comme M. le député d'Orford semble
avoir commencé, je suggérerais qu'il énonce les questions
générales qu'il a à aborder. Comme on le fait souvent, on
aborde l'ensemble des questions de façon générale. Par la
suite, peut-être à la fin, cela pourrait se faire en quinze
minutes ou une demi-heure, on pourrait regarder chaque programme en particulier
pour savoir s'il y a des questions additionnelles spécifiques.
M. Vaillancourt (Orford): Oui.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que la commission est
d'accord avec cela?
Des voix: Oui.
Le Président (M. Gagnon): Bon. M. le député
d'Orford.
Discussion générale
M. Vaillancourt (Orford): En ce qui me concerne, je suis
d'accord, parce que, lorsque nous avons un temps limité pour
étudier les crédits d'un ministère, il est
préférable qu'on pose plusieurs questions en
général, ce qui nous permet d'aller immédiatement aux
renseignements que nous voulons avoir. Par la suite, s'il nous reste du temps,
on prend les programmes un à un pour poser des questions
supplémentaires qu'on pourrait avoir oubliées ou pour avoir des
informations plus précises ou plus complètes.
S'il faut en croire le ministre des Finances, des coupures
budgétaires de 1 000 000 000 $ frappent présentement l'ensemble
des ministères. Les cas les plus spectaculaires sont naturellement
l'Éducation et les Affaires sociales. Or, les Travaux publics sont aussi
un ministère directement visé. Le gouvernement, je pense bien,
aurait l'air un peu fou s'il coupait ici et là, dans toutes sortes de
services qui touchent les gens de près alors qu'il continuerait à
ériger à gauche et à droite des palaces pour ses
fonctionnaires, ses juqes et ses employés.
Je demanderais au ministre, comme question générale,
à combien est évaluée la part de son ministère en
matière de contractions budgétaires? J'ai cinq questions, les
voulez-vous tout de suite?
M. Marcoux: Oui, allez-y tout de suite.
M. Vaillancourt (Orford): Deuxième question: Est-ce que
ces plans de construction, sur les quatre ou cinq prochaines années,
sont ou seront révisés?
Troisième question: Est-ce qu'il y a des plans pour les quatre ou
cinq prochaines années?
Quatrième question: Est-ce que sa politique d'approvisionnements
sera revue à la lumière des contractions budgétaires?
Cinquième question: Combien coûte la politique d'achat du
gouvernement? Est-ce qu'une étude des profits et des coûts de
cette politique a été entreprise?
Nous, de l'Opposition, ne sommes pas nécessairement contre cette
politique, nous voulons seulement savoir ce que ça va rapporter à
l'économie du Québec. J'espère que vous aurez des
réponses aux questions que je vous ai posées.
Le Président (M. Gagnon): Merci, M. le
député.
M. Vaillancourt (Orford): À moins que mes collègues
aient autre chose.
M. O'Gallagher: Non, nous allons
attendre les réponses du ministre.
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Marcoux: Avant de toucher les cinq questions, du
député, je ne l'avais pas noté tantôt, car je
voulais être le plus bref possible, mais vous avez eu raison de le noter,
depuis quelques années, l'importance des budgets du ministère
accordés aux projets de construction a considérablement
augmenté. Si on considère qu'en moyenne, de 1970 à 1977
environ, c'étaient 10 000 000 $, 11 000 000 $, 12 000 000 $ ou 13 000
000 $ par année, actuellement, même en excluant le projet du
Palais des congrès de Montréal, les investissements annuels du
ministère en construction depuis 1978 ont considérablement
haussé pour atteindre 34 000 000 $, 35 000 000 $ et 40 000 000 $
environ, entre 35 000 000 $ et 40 000 000 $ par année.
Ce changement est arrivé - vous vous souviendrez de 1978, je
pense qu'il faut se rappeler - lorsque, en 1977, il y a eu un premier groupe de
travail interministériel pour essayer de relancer l'économie face
aux perspectives de chômage qui paraissaient assez fortes à
l'automne et à l'hiver 1977. Il y a eu ce qu'on a appelé le
programme de soutien de l'économie et de l'emploi, le PSSE, qui est
devenu OSE par la suite. C'était surtout la première phase des
programmes de création d'emplois temporaires. En 1977-1978, le
gouvernement a préparé un programme global pour essayer de
créer des emplois permanents, ce qui a compris notre politique de
l'amiante et dans d'autres secteurs mais, entre autres, au niveau des
investissements publics.
Vous vous souviendrez que le gouvernement avait dit qu'il ferait tous
les efforts possibles pour que les investissements publics - normalement, ce
qui était prévu, était 3 000 000 000 $ sur trois ans -
soient plutôt de 3 000 000 000 $ sur deux ans en termes d'investissements
publics. Cette accélération des investissements publics s'est
manifestée également et de façon très importante au
ministère des Travaux publics et le ministère a pu
accroître les investissements, entre autres dans la construction de
postes de la Sûreté du Québec, de palais de justice, de
centres de détention, de centres de transport, etc. Il faut dire que
cette volonté d'accroissement est arrivée et, en ce sens, vous
avez dit que l'an dernier il y avait eu plusieurs levées de
pelletées de terre. Vous qui êtes un homme d'affaires, M. le
député d'Orford, vous savez qu'entre la conception d'un projet et
sa mise en oeuvre concrète, il peut s'écouler plusieurs mois,
même plusieurs années. Lorsqu'on parle d'un plan d'investissements
ou d'accroître les investissements publics, de moderniser notre parc
d'espaces, etc., entre la conception de l'accélération de ces
investissements en 1978-1979, etc., et la mise en oeuvre des chantiers, il y a
toujours un décalage.
Évidemment, si cela a eu pour heureuse coïncidence que
ça se fasse en 1980 et que j'ai le plaisir d'aller inaugurer ces
bâtiments en 1981, je pense que cela ne déplaira à
personne, surtout pas aux employés de ces ministères et je pense,
entre autres, aux travailleurs de la Sûreté du Québec, aux
travailleurs des palais de justice, des fonctionnaires, qui souvent
travaillaient dans des immeubles qui avaient besoin de modernisation. On
pourrait répondre maintenant à vos questions. Le ministère
-en quel sens assume-t-il les contractions budgétaires? - c'est bien
sûr que comme la hausse du budget global du ministère des Travaux
publics, cette année, est seulement de 3,7%, cela signifie, alors que la
hausse moyenne du gouvernement est de 12,5% ou 12,7%, que le ministère
des Travaux publics a consenti à des réaménagements
importants. En fait, c'est une contraction de 10 000 000 $ qui a
été faite. Si on avait haussé de 12% ou 15%, cela nous
aurait permis de faire davantage de construction, surtout au niveau du budget
de construction que nous avons décidé d'étaler.
Au lieu de construire, par exemple, dix ou quinze petits postes de la
Sûreté du Québec, c'est peut-être quatre ou cinq
postes, trois ou quatre postes qui seront construits. C'est possible, parce que
maintenant qu'on a un modèle type de construction de postes de la
Sûreté du Québec, en quelques mois, si on décidait
d'accélérer à nouveau ces investissements, on pourrait en
mettre cinq, dix ou quinze autres en chantier comme on peut décider de
décaler ces chantiers.
M. Vaillancourt (Orford): Cela veut dire que vous allez surtout
couper les grosses constructions comme les palais de justice qui sont
prévus, comme il y en avait un à Sherbrooke.
M. Marcoux: II n'en est pas question. Je peux vous assurer qu'en
ce qui concerne les choses absolument nécessaires et prioritaires, le
budqet prévu de construction du ministère, cette année,
est moins accéléré, il est d'environ 40 000 000 $. M.
Smith pourra vous indiquer les montants précis tantôt. Alors que
l'an dernier, il était de 37 000 000 $ ou 38 000 000 S, on peut
comparer. En fait, c'est que l'augmentation... On va vous donner les chiffres
précis pendant que je vous donne la situation globale. C'est que
là où on a décidé d'effectuer des contractions, en
fait, c'est d'investir moins vite dans la construction d'édifices de
remplacement.
M. Vaillancourt (Orford): M. le Président, le ministre dit
que 40 000 000 $ sont mis à la disposition du ministère. Votre
programme d'accélération qui a été mis en place il
y a deux ou trois ans, c'est fini? Là, ce que vous allez avoir pour
remplacer...
M. Marcoux: Non, ce n'est pas fini parce que, par exemple, pour
les postes de la Sûreté du Québec, évidemment, c'est
quoi? C'est près de 90 postes qu'on pourrait construire. Près
d'une centaine de postes de la Sûreté du Québec dans chacun
des territoires qui pourraient être construits. Actuellement, il y en a
une vingtaine de faits. Pas tout à fait. Alors, cela peut, sans
pénaliser du monde, être accéléré ou
être fait plus lentement. On me dit que les chiffres sont de 2 000 000 $
de moins cette année. C'était 44 000 000 $ prévus l'an
dernier au projet pour l'immobilisation. Cette année, ce sera environ 42
000 000 $. Non, c'est l'inverse... mais l'augmentation est moins grande...
M. Vaillancourt (Orford): II y a 2 000 000 «...
M. Marcoux: ... d'augmentation cette année. C'est moins
grand que l'augmentation qu'on aurait pu avoir si on avait eu une augmentation
de 10% ou 15% du budget. Ce qui arrive, c'est que je pense que sur les 40 000
000 $, l'essentiel du budget va en parachèvement des projets qui ont
commencé il y a deux ans et l'an dernier et qui se parachèvent
cette année.
M. Vaillancourt (Orford): Combien de millions avez-vous
dépensés pour le parachèvement? (12 heures)
M. Marcoux: Je vais vous le dire de façon
précise.
M. Vaillancourt (Orford): Ce qui veut dire qu'il n'y aura pas de
constructions additionnelles.
M. Marcoux: II y a une chose que je dois vous dire. On va vous
donner les chiffres approximatifs parce que la programmation définitive
de cette année n'est pas encore approuvée par le Conseil du
trésor. Le Conseil du trésor a jugé qu'à la suite
de la nomination d'un nouveau ministre, c'était peut-être normal
que j'aie le temps de regarder l'ensemble de la programmation et de voir les
conséquences de cette programmation sur les années à venir
pour voir dans quelle mesure il pourrait y avoir des orientations. Cela devrait
être fait dans les deux ou trois semaines qui viennent, mais ceci sans
pénaliser. Cela n'a pas vraiment de conséquences
négatives, parce qu'on a eu l'autorisation du Conseil du trésor
que tout ce qui était en parachèvement, évidemment,
continue. C'est simplement surtout au niveau des nouvelles initiatives,
d'engagements majeurs.
Sur un budget d'environ 42 000 000 $ d'investissements en
immobilisation, c'est environ 2 500 000 $ à 3 000 000 $ qui iront en
nouvelles initiatives qui impliqueront 4 000 000 $ ou 5 000 000 $ l'an
prochain. L'essentiel, cela revient à dire que 95% du budget cette
année en immobilisations, ce sont des parachèvements de choses
commencées il y a deux ou trois ans ou commencées l'an
dernier.
M. Vaillancourt (Orford): 95% du budget va servir...
M. Marcoux: En immobilisations.
M. Vaillancourt (Orford): ...pour finir les constructions
déjà commencées?
M. Marcoux: C'est cela.
On peut faire la distinction. Quand je parle de parachèvements,
il y en a deux sortes. J'ai parlé des nouvelles initiatives... Oui?
M. Vaillancourt (Orford): Avant que vous énumériez
tout cela, ce qui veut dire que l'accélération était
prévue pour l'année 1979-1980 et 1980-1981 va se faire en
1981-1982 ou 1982-1983?
M. Marcoux: Elle s'est faite sur plusieurs années. Quand
je vous disais que jusqu'à 1977 environ, le budget du ministère
en immobilisations était d'environ 10 000 000 $ ou 15 000 000 $ et
qu'actuellement il est d'environ 35 000 000 $ à 40 000 000 $. On
maintient quand même un bon rythme de construction. Tantôt, je
disais que les nouvelles initiatives qui supposent une acceptation ad hoc de
chaque cas par le Conseil du trésor vont impliquer, cette année,
environ 5% du budget, mais dans les parachèvements, il y a deux types de
parachèvements. Il y a les parachèvements dont les contrats sont
déjà accordés. C'est allé en soumissions publiques
et ils sont accordés. C'est environ 30 000 000 $ sur 42 000 000 $ ou 43
000 000 $.
M. Vaillancourt (Orford): Cela inclut quoi? Des postes de la
Sûreté du Québec?
M. Marcoux: Les postes de la Sûreté du Québec
dont la soumission est déjà sortie, qui sont levés de
terre, en somme, et qui se font actuellement, et les dépenses sont sur
deux ou trois ans. Les autres 10 000 000 $, ce sont des choses dont les plans
et devis sont terminés, puis maintenant, l'autorisation est acquise du
Conseil du trésor, mais c'est
rendu à l'étape des appels d'offres. Vous avez ces trois
catégories.
M. Vaillancourt (Orford): Avez-vous des palais de justice dans
cela, comme le palais de justice de Québec? Est-il terminé?
M. Marcoux: De palais de justice... Dans les 42 000 000 $ dont je
parle environ, vous avez évidemment le palais de justice de
Québec.
M. Vaillancourt (Orford): Et le palais de justice de Granby?
M. Marcoux: II faut les prendre un à un. J'ai
déjà indiqué tantôt que le Palais des congrès
n'est pas inclus dans ces chiffres quand je parle de 42 000 000 $ ou 43 000 000
$. Mais sur le palais de justice de Granby...
M. Vaillancourt (Orford): J'étais pour vous poser la
question, mais je pense que ce n'est pas dans ce budget, parce qu'il en
manquerait.
M. Marcoux: On va vous répondre sur le palais... Le palais
de justice de Granby, c'est terminé.
M. Vaillancourt (Orford): La liste de tous les postes de la
Sûreté du Québec que vous avez en construction, en
parachèment, est-elle longue? Combien y en a-t-il de planifiés
dans la province que le ministère a l'intention de construire pour avoir
un réseau complet?
M. Marcoux: II y a des postes de divers niveaux là-dedans.
Il y a des postes de district, si vous voulez, qui sont plus gros, et il y a
des postes locaux. Au niveau des postes locaux, si on construisait tous les
postes que veut avoir la Sûreté du Québec dans l'ensemble
du Québec, ce serait une centaine. Comme on le disait tout à
l'heure, il y en a moins de vingt de construits ou d'engagés, et la
prévision ne va pas jusqu'à cent. La prévision est d'une
dizaine ou une douzaine, et avec les années on mettra des
priorités dans la réalisation des projets. Parmi les postes qui
restent à construire, il y a des endroits qui sont relativement moins
bien lotis que d'autres, et il s'agit de choisir en priorité ceux qui en
ont le plus besoin.
Il y a des endroits où la Sûreté du Québec -
on dépend beaucoup de nos clients là-desssus, c'est-à-dire
des ministères - n'est pas sûre si elle ne changera pas de place,
etc. Ceux-là, parfois, sont retardés aussi. Actuellement, on a en
planification, pas nécessairement en réalisation, entre dix et
vingt postes pour lesquels on est pas mal sûrs. Mais il est clair qu'avec
le temps on va se rendre à peu près à la centaine parce
que même si, dans bien des cas, le gabarit actuel n'est pas si mal, il ne
correspond pas aux besoins de la Sûreté du Québec, et il
faudra éventuellement à peu près tous les revoir.
M. Vaillancourt (Orford): La Sûreté du Québec
n'a donc pas terminé sa planification dans l'ensemble de la province
pour ses besoins, les postes qu'elle va demander au ministère des
Travaux publics.
M. Marcoux: II y a des niveaux de réalisation.
Elle a une idée que ça va lui prendre une centaine de
postes. Vous lui demanderiez, aujourd'hui: Où est-ce que je les
planifie? Elle vous donnerait à peu près 96 localités.
Là-dedans, il se peut qu'il y ait des développements de routes ou
des choses comme ça à tel endroit qui sont planifiés au
ministère des Transports et ça nous amènerait
peut-être à avoir notre poste à un endroit
différent. Il est évident que comme on ne fera pas les cent
postes tout de suite, certains disent: Attendons de voir comment ce
réseau routier va se développer, si la population va se
déplacer, etc.
M. Vaillancourt (Orford): Le site peut être changé,
mais pas la localité...
M. Marcoux: Pour nous, c'est important d'avoir le site.
M. Vaillancourt (Orford): Si un poste est prévu pour la
région de Sherbrooke, c'est un poste régional...
M. Marcoux: Ceux-là sont beaucoup plus sûrs.
M. Vaillancourt (Orford): Avec la nouvelle construction du palais
de justice, je pense que ça va demander des changements.
M. Marcoux: Pour le poste de la Sûreté du
Québec, je ne crois pas. Il faudrait que j'étudie la situation en
particulier, mais je pense...
M. Vaillancourt (Orford): Non. Les sous-postes comme Courcy,
Coaticook sont actuellement en location, je pense...
M. Marcoux: II y en a beaucoup en location.
M. Vaillancourt (Orford): ... qu'ils vont être
remplacés éventuellement par des postes qui deviendront la
propriété du gouvernement.
M. Marcoux: C'est l'orientation.
M. Vaillancourt (Orford): C'est
l'orientation.
M. Marcoux: Remarquez que sur l'aspect location, construction,
propriété, etc., il y a des circonstances conjoncturelles, mais
le principe va quand même être que ce serait un poste du gabarit de
celui qu'on construit actuellement. Il peut être avantaqeux dans
certaines circonstances de louer plutôt que d'acheter.
M. Vaillancourt (Orford): Cela ne veut pas nécessairement
dire que tous les postes qui sont en location actuellement vont être
remplacés. Vous allez continuer à louer...
M. Marcoux: On discute chaque cas avec le ministère de la
Justice et ce dernier tient compte des besoins signifiés par la
Sûreté du Québec. Ce sont des consultations continuelles,
en fait, qu'il doit y avoir.
M. Vaillancourt (Orford): À un endroit que je connais
bien, Coaticook, où je demeure, il y a un poste de la
Sûreté du Québec qui a été construit
spécialement pour elle il y a déjà plusieurs années
et qui est en location. Ce poste va-t-il continuer d'être en location ou
si le ministère va construire à côté ou acheter la
bâtisse?
M. Marcoux: Dans certaines circonstances, vous avez
intérêt à louer à long terme; ce ne sont pas des
baux à court terme.
M. Vaillancourt (Orford): Dix ans.
M. Marcoux: Ceux-là devraient être plus longs. Ces
baux, habituellement, sont sur une période beaucoup plus longue. C'est
établi pour dix ans, mais c'est prévu sur une plus longue
période. On a eu un certain nombre de cas qui ont été
faits strictement en location. On étudie d'autres possibilités de
financement des travaux du ministère, à tout moment, selon le
marché que vous avez, si vous voulez, le marché à court
terme. Prenez juste les taux d'intérêt à court et à
long terme, vous avez des problèmes de taux très
élevés et vous devez réagir des fois différemment.
C'est un peu le même genre de problème au niveau de la
construction et de la location. Vous allez avoir à un certain moment des
gens qui sont prêts à investir de l'argent et à vous louer
à un taux extrêmement intéressant. À ce
moment-là, il est préférable de louer mais le point
principal, c'est dire: II y a un besoin type de tant d'espace pour la
Sûreté. Est-ce que c'est là? N'est-ce pas là? Si ce
n'est pas là à terme, il va falloir les combler.
M. Vaillancourt (Orford): S'ils ne sont pas là et si vous
ne trouvez personne qui soit prêt à les construire à des
conditions favorables, c'est le gouvernement...
M. Marcoux: Nous les construisons. Si vous voulez, ce n'est
pas... La décision d'avoir un nouveau poste à un endroit ne
dépend pas du fait qu'on puisse le louer ou non, ça dépend
des besoins. Si les besoins sont là et qu'ils soient prioritaires, on va
soit construire à nos frais, soit louer, selon les conditions du
marché à ce moment-là.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce qu'on a la liste, dans les
livres, des postes?
M. Marcoux: Des postes pour cette année?
M. Vaillancourt (Orford): La liste des postes.
M. Marcoux: Ceux qui se sont construits cette année?
M. Vaillancourt (Orford): Disons, toutes les immobilisations, je
n'ai pas eu le temps d'étudier ça...
M. Marcoux: Vous ne l'avez pas dans votre liste. J'aurais
souhaité vous la donner mais, comme la programmation du ministère
cette année n'est pas encore approuvée, tout ce que j'aurais pu
vous donner comme liste c'est ce qui est en train d'être construit, et
qui était déjà dans la programmation de l'an dernier, qui
était déjà connu.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce qu'il serait possible au
ministre de faire parvenir ça aux membres de la commission, la
programmation, lorsqu'elle va être acceptée par le Conseil du
trésor?
M. Marcoux: Lorsque la programmation sera acceptée, il n'y
aura pas de...
M. Vaillancourt (Orford): Et la liste de tout ce qui reste
à terminer? Les parachèvements?
M. Marcoux: Oui. Ça va de soi. On a essayé de voir
s'il y avait quand même moyen de la donner mais on a
préféré attendre qu'elle soit approuvée. Je pense
que c'est normal, vous comprenez ca. Je vous la transmettrai.
M. Vaillancourt (Orford): Je suis d'accord que le ministre
attende que sa liste soit approuvée parce que ce serait une liste qui ne
serait pas réelle.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Robert Baldwin.
M. O'Gallagher: M. le Président, c'est une question dans
le même sens. Je crois
que c'est la semaine dernière que la Chambre de commerce de la
province de Québec a présenté un mémoire au Conseil
des ministres dans un souci d'inciter celui-ci à encourager l'industrie
privée afin d'essayer d'empêcher l'augmentation du secteur public;
en particulier on a mentionné les possibilités d'avoir recours
à l'industrie privée pour l'administration de centres d'accueil
et une foule d'autres suggestions. Je n'ai pas vu les détails de cette
affaire-là. Est-ce que dans votre ministère vous avez
adopté une politique dans ce sens, suivant ce mémoire qui
apparemment a été bien accueilli par le Conseil des ministres?
Est-ce qu'il n'y a pas moyen d'avoir recours à l'industrie privée
pour l'administration et l'entretien d'édifices?
M. Marcoux: Je suis très heureux que vous souleviez la
question. Évidemment, pour nous, ce n'est pas les soins de santé
et les choses comme ça. Dans notre secteur, ce pourquoi nous avons de
plus en plus recours aux entreprises privées, c'est en ce qui concerne
le service de gardiennage et l'entretien ménager. Alors, ce qui se passe
depuis quelques années déjà dans la mesure où du
personnel prend sa retraite, nous essayons de remplacer ce personnel toujours
sous la forme de soumissions publiques - dans la mesure où nous aurons
un service équivalent et qu'il y aura suffisamment de personnel. Ce sont
deux cas précis, le gardiennage et l'entretien ménager, où
nous appliquons ce modèle.
M. O'Gallagher: Dans le cas des édifices que vous louez,
le gouvernement a un pouvoir d'achat, le plus gros pouvoir d'achat dans toute
la province. Je ne suis pas économiste mais avez-vous fait des
études de rentabilité d'un programme où le gouvernement
pourrait se servir de capitaux privés au lieu d'aller les chercher dans
les poches des contribuables pour construire des édifices, un programme
sur une longue période? (12 h 15)
M. Marcoux: II y a deux choses au niveau de la politique globale,
actuellement; c'est la moitié du parc d'espaces qui est loué et
la moitié dont nous sommes propriétaires. C'est vraiment chaque
cas qui est étudié. Il y a des études qui montrent, autant
au fédéral qu'au niveau du Québec -on commence à
faire ces études - qui indiquent que, dans certains cas, c'est
avantageux d'être propriétaires des édifices au niveau du
gouvernement plutôt que de les louer, alors que, dans d'autres cas, c'est
avantageux de les louer.
Au ministère et en ce qui me concerne, c'est la même
philosopie que j'entends maintenir, il n'y aucune attitude idéologique
de prise, ça va être une attitude pragmatique, c'est dans tel type
de cas.
Vous comprendrez, par exemple, que, pour les postes de la
Sûreté du Québec, comme ce sont des besoins très
spécifiques, très définis, c'est normal qu'ils soient dans
des édifices qui appartiennent, quand ils le désirent, quand
ça ne fait plus leur affaire, ou que ce soit fait... En tout cas, eux,
ils ont des besoins très spécifiques. Qu'on les retrouve dans
l'entreprise privée ou du côté gouvernemental, peu importe,
ils ont des besoins très spécifiques en termes de locaux et
d'aménagement.
M. O'Gallagher: Je vous parle de cas, M. le ministre... Dans mon
comté, par exemple, la police de la Communauté urbaine de
Montréal utilise un système de "lease back"; ils vont voir un
entrepreneur et lui disent: Voici notre plan. Ces entrepreneurs demandent des
soumissions pour construire un édifice dans un secteur pour une location
à long terme. Ils ont le contrôle complet de l'édifice, ils
ne partagent pas l'édifice avec d'autres compagnies ou d'autres
sociétés. C'est peut-être un moyen utilisable. Toutes ces
questions varient de jour en jour selon les taux d'intérêt et un
paquet d'affaires.
Avec le pouvoir d'achat du gouvernement, je crois qu'il y a moyen
d'aller chercher des meilleurs prix, d'avoir d'autres avantages.
M. Marcoux: J'apprécie beaucoup votre question et votre
suggestion; vous pouvez être assuré qu'on va y attacher une grande
importance, qu'on va essayer de voir s'il y a moyen de réorienter des
attitudes et des comportements qu'on a actuellement par rapport à la
question de la propriété de nos édifices ou par rapport
à la construction, l'autre suggestion, par l'entreprise privée de
certains édifices dont on a l'usage exclusif ou qui correspondent
à certains critères. C'est une question que je vais examiner,
vous pouvez en être assuré.
Le Président (M. Gagnon): M. le député
d'Orford.
M. Vaillancourt (Orford): M. le Président, est-ce que le
ministre a, dans sa planification, des édifices polyvalents, tel qu'il
en existe actuellement dans certaines régions de la province? Je pense
qu'il y en a un à Granby, il y en a un à Sherbrooke, il y en
a...
M. Marcoux: Ce qu'on appelle des édifices de
centralisation du ministère, où on centralise les
fonctionnaires?
M. Vaillancourt (Orford): J'appelle ça des édifices
polyvalents, mais ce sont plutôt des édifices qui centralisent
à peu près tous les services gouvernementaux.
M. Marcoux: Dans le langage du ministère, on parle des
centralisations, c'est-à-dire que ça centralise différents
ministères, des locaux de différents ministères à
cet endroit.
S'il y a des projets?
M. Vaillancourt (Orford): Si vous avez une planification pour ces
édifices, comme vous en avez une pour les édifices de la
Sûreté du Québec.
M. Marcoux: On a deux projets qui s'en viennent, Shawinigan et
Sherbrooke, mais pour répondre à votre question globale: Est-ce
qu'on a une planification, un plan de 20 ou 30 bâtisses, comme on en a
pour la Sûreté du Québec? Non. On va pouvoir
répondre à cette question, pour savoir si on veut prendre cette
orientation, après que le service de planification, qui a
été autorisé en septembre dernier... Les postes ont
commencé à être comblés en décembre, janvier,
février, ce service de planification, à la fois pour les
opérations immobilières et pour l'attribution d'espaces, est en
train de se constituer. C'est une douzaine de personnes actuellement et elles
vont être une vingtaine lorsque l'équipe sera au complet. C'est
une des questions qui vont être examinées, lorsqu'on aura fait le
point sur l'ensemble de notre parc d'espaces et sur l'utilisation optimale
qu'on pourra en obtenir.
On est réceptif à vos suggestions sur ces questions.
M. Vaillancourt (Orford): Comme suggestion, ce ne serait pas
mauvais que le ministère des Travaux publics ait une planification
à peu près dans tous ses besoins, que ce soit pour les postes de
la Sûreté du Québec ou des édifices pour regrouper
des services. Dans ce domaine, je pense que le ministère devrait avoir
une planification. Ce n'est peut-être pas possible d'être
réalisé, mais il saurait où il irait dans les dix
prochaines années.
M. Marcoux: Je veux quand même qu'on soit très
prudent dans cela. Il y a souvent des choses qui changent... La question
prudence, c'est la première. On ne veut pas non plus bouleverser le
marché locatif. Si on pense surtout aux régions où
actuellement le ministère a loué différents locaux
à bien des endroits, si on fait une politique qu'on applique rapidement
et globalement et où on dit: On construit des édifices de
centralisation dans à peu près chacune des villes ou des
capitales administratives, cela peut apporter des bouleversements importants du
côté de la location des locaux du côté de
l'entreprise privée. On va l'examiner, mais on va l'examiner avec
prudence.
Il y a d'autres facteurs importants dont il faut tenir compte, parce que
j'ai moi- même soulevé la question, comme vous le faites, en
arrivant au ministère. On m'a indiqué qu'il y a une très
grande mobilité des besoins énoncés par les
ministères. Quand on fait de la réorganisation, prenez le cas du
ministère de l'Habitation et de la Protection du consommateur, qui
deviennent un ministère fusionné. Vous aviez à telle place
la Régie des loyers, à telle autre place la SHQ, la Protection du
consommateur. C'est sûr que ces gens vont nous arriver avec des besoins
bientôt en disant: Nous, on voudrait avoir tel type ou tel type de
regroupement. Ce n'était pas prévisible il y a six mois ou un an.
Vous avez des ministères qui décident de décentraliser
certaines de leurs opérations, soit vers des bureaux régionaux,
soit des bureaux régionaux vers des bureaux locaux. Tous ces
réaménagements ne peuvent pas être prévus durant
trois ou quatre ans.
C'est sûr qu'il y a des besoins stables pour l'ensemble des
ministères, et il y a des choses qu'on peut prévoir. On va
essayer d'en tenir compte. Je peux vous assurer qu'on est rendu sensible
à la difficulté souvent de prévoir l'évolution des
besoins, d'autant plus que souvent nos baux - c'est une autre difficulté
- ne finissent pas tous en même temps, dans telle ville, un bail peut
finir en 1982, dans une autre en 1987, dans une autre encore en 1990. La
difficulté est de dire: On regroupe tout cela et on va mettre fin
à des baux ou trouver des remplaçants pour ces locaux. On me fait
prendre conscience de la complexité de la situation mais même si
c'est complexe, je peux vous assurer que dès qu'on va avoir les
données, les renseignements... Actuellement, on n'a pas les
données. J'ai eu la même question que vous. On essaie de compiler
les données pour pouvoir répondre à ces questions, pour
voir si c'est possible d'arriver à une planification comme vous le
souhaitez.
M. Vaillancourt (Orford): Je suis convaincu que c'est possible,
mais ce n'est pas facile. Dans certaines villes, comme Sherbrooke, les services
gouvernementaux sont éparpillés un peu partout. Lorsqu'on a
affaire aux services du gouvernement, parfois, on a affaire à trois ou
quatre services en même temps et il faut courir d'un bout à
l'autre de la ville. C'est réellement une perte de temps pour tout le
monde, parce qu'aujourd'hui, de plus en plus la vie est vite. Quand on a
affaire à certains ministères, à certains services dans
les régions, il faut courir pas mal. La planification du
ministère pourrait se faire assez facilement en tenant compte des baux
naturellement, parce que, quand on renoue un bail, on peut dire: II faut
renouveler ce bail pour deux ans, l'autre pour trois ans, l'autre pour un an,
pour qu'ils finissent tous ensemble, mais prévoir en même temps
dans la planification une bâtisse qui regroupe tous
les services.
M. Marcoux: Je peux vous assurer que c'est notre objectif. Je
suis sûr que ceux qui m'accompagnent et que je vous ai
présentés tantôt ont enregistré avec attention vos
paroles. Dans le cas de Sherbrooke, dont vous parlez, vous pouvez être
assuré que je suis sensibilisé à cette question, parce que
mon collègue de Saint-François et mon excollègue de
Sherbrooke, M. Gosselin, avaient souvent abordé cette question, du peu
de cohérence en tout cas de la distribution, dans l'ensemble de la ville
Sherbrooke, de l'ensemble de nos locaux.
M. Vaillancourt (Orford): Y a-t-il des locaux...
M. Marcoux: Comme information, on me dit qu'il y en a
déjà quelques-uns à Hull, Rouyn, Trois-Rivières -
à Trois-Rivières, cela vient d'être terminé l'an
dernier - Rimouski, Granby, Jonquière et Alma. Je pense qu'on peut dire
qu'ils sont tous dans des capitales administratives, sauf pour Granby et Alma.
En tout cas, il y en a actuellement. À savoir si on va pouvoir en
développer autant que ce serait souhaitable, c'est ce qu'on va regarder.
Ce sont des édifices de centralisation administrative.
M. Vaillancourt (Orford): Ces édifices regroupent-ils tous
les bureaux?
M. Marcoux: Pas tous. Je prends l'exemple de Rimouski. Il en
regroupe à peu près la moitié.
M. Vaillancourt (Orford): La moitié.
M. Marcoux: II y a des changements. Vous voyez, à
l'origine, à Rimouski, cela devait regrouper - je le sais très
bien - des bureaux régionaux des ministères. Ce qui est
arrivé, ce n'est plus maintenant des bureaux régionaux, il y des
bureaux régionaux, des bureaux locaux et il y a des bureaux
régionaux situés à toutes sortes d'endroits et des bureaux
locaux aussi. Cela dépend de l'évolution.
M. Vaillancourt (Orford): Je sais que c'est difficile.
M. Marcoux: Je vais vous donner seulement un exemple. Le
ministère de l'Environnement avait cinq ou six employés il y a
deux ans et il en est rendu à 26 ou 27. Il a fallu en prendre ailleurs,
en déplacer.
M. Vaillancourt (Orford): Ce n'est pas facile à
suivre.
M. Marcoux: Non, ce n'est vraiment pas facile à suivre,
mais en tout cas, on va avoir d'ici - je l'espère bien - un an ou un an
et demi des instruments pour répondre à nos questions sur cela.
Actuellement, on n'a pas les instruments.
M. Vaillancourt (Orford): Avez-vous la planification du
ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation en
ce qui concerne le déplacement des fonctionnaires de Québec
à Gaspé qui seront éventuellement ou sont en voie
d'être transférés, d'y être
transférés?
M. Marcoux: La question que vous posez devrait être
posée au ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de
l'Alimentation, s'il a une planification du déménagement. Je peux
vous dire que nous autres, nous avons une planification de construction.
M. Vaillancourt (Orford): Je vais poser ma question à
nouveau.
M. Marcoux: Je comprends, c'est au niveau de la construction.
M. Vaillancourt (Orford): La planification du ministère de
l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation est-elle rendue au
ministère des Travaux publics et de l'Approvisionnement concernant le
déplacement des fonctionnaires du service des pêcheries à
Gaspé?
M. Marcoux: On en est rendu à l'étape finale en ce
qui nous concerne. Récemment encore, le ministère de
l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation a demandé
quelques modifications au plan prévu qui ne modifient pas l'essentiel.
Nous sommes toujours dépendants du ministère client. Chaque fois
que le ministère client modifie ses besoins, il faut modifier nos plans.
Tant qu'on n'est pas rendu au plan définitif, on ne peut pas aller en
appel d'offres et en soumissions publiques.
Dans ce cas en particulier, il y a à peine encore un mois, le
ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation a
demandé certaines modifications au plan prévu. Comme c'est le
ministère client et qu'on préfère arriver à quelque
chose qui va pouvoir durer longtemps et tenir compte de tous ses besoins, nos
fonctionnaires avec ceux du ministère de l'Agriculture, des
Pêcheries et de l'Alimentation sont en train de tracer les
dernières modifications avant de pouvoir aller en appel d'offres.
M. Vaillancourt (Orford): Le ministère des Travaux publics
et de l'Approvisionnement fait-il une demande à tous ses
ministères clients pour faire leur planification? Le ministère
des Travaux
publics et de l'Approvisionnement, c'est un ministère qui
construit, qui donne les services aux autres ministères, mais je pense
que la planification doit venir des autres ministères. La demande
a-t-elle été faite à tous les ministères de faire
leur planification afin de permettre au ministère des Travaux publics et
de l'Approvisionnement de faire la sienne? (12 h 30)
M. Marcoux: Chaque année, dans le passé, on
demandait à chacun des ministères: Quels sont vos besoins en
construction, en location et en aménagement pour l'année qui
vient? Cette année, c'est une des premières décisions que
nous avons prises ensemble. Nous avons décidé, pour justement
répondre aux besoins du groupe de planification de l'espace, de changer
la demande que nous allons faire aux autres ministères et nous allons
leur demander de nos indiquer leurs besoins pour les trois à cinq
prochaines années. On va tenter d'inciter au maximum les
ministères à répondre à cette question. Au
début, j'ai été très bref, parce que j'étais
convaincu qu'on aurait l'occasion d'y revenir, qu'on veut améliorer
notre service à la clientèle en développant une approche
de prévision plutôt qu'une approche de réponse et
d'être toujours collé au pied mûr pour dire: J'ai tel besoin
et répondez à telle question, on va avoir une approche offensive,
on va demander à chaque ministère de nous indiquer ses besoins
pour les trois à quatre prochaines années, et après cela,
on va accorder priorité à ceux qui nous auront donné leurs
besoins et qui entreront dans ce modèle-là. On va essayer de
tenir compte des contingences qui vont arriver mais cela va nous permettre,
avec les informations que les ministères vont nous donner, d'aller au
devant des demandes de nos clients à l'avenir au lieu d'être
simplement en réaction ou en réponse à leurs demandes.
Alors, je peux répondre affirmativement à votre question, cela se
fera au cours des mois de juillet, d'août et de septembre.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que la Société des
alcools du Québec relève du ministère des Travaux publics
pour son besoin de locaux?
M. Marcoux: Non, pas du tout.
M. Vaillancourt (Orford): C'est elle qui fait sa propre
planification, ses propres constructions.
M. Marcoux: Comme Hydro-Québec et la Commission de la
santé et sécurité au travail, chacun loue ses locaux.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce qu'on est prêt
à aborder l'étude? M. le député d'Orford, avez-vous
d'autres questions?
M. Vaillancourt (Orford): Dans les cinq questions que j'ai
posées, on a touché aux trois premières...
M. Marcoux: Oui, c'est ce que je voyais.
M. Vaillancourt (Orford): Quant à la troisième,
est-ce que la politique d'approvisionnement - on n'en a pas parlé de
celle-là - sera revue à la lumière des contractions
budgétaires?
M. Marcoux: Est-ce que vous pourriez préciser ce que vous
entendez? Je ne saisis pas exactement le but de votre question. Pour
l'approvisionnement, on fournit du service aux ministères, parce que
pour l'approvisionnement, il est peut-être important...
M. Vaillancourt (Orford): Ce que je veux savoir du ministre,
c'est comme l'achat chez nous, les approvisionnements du gouvernement lorsque
les soumissions viennent du Québec, on accepte une soumission qui est un
peu plus élevée que si c'est une soumission d'en dehors de la
province. Est-ce que le ministre pourrait nous expliquer sa politique dans ce
domaine?
M. Marcoux: Cela touche surtout le cinquième point. Sur le
fonctionnement habituel, je pense que M. Ouimet, que vous connaissez
sûrement, est le directeur général de l'approvisionnement.
Il pourra vous répondre, et, ensuite, je compléterai.
M. Vaillancourt (Orford): J'aimerais savoir ceci du ministre en
même temps. Est-ce que le ministre a l'intention, peut-être que
vous n'avez pas eu le temps de voir à cette politique d'achat,
étant donné que vous êtes nouveau au ministère...
parce qu'actuellement, on accepte une soumission un peu plus
élevée jusqu'à concurrence de 10% si c'est une soumission
qui vient de la province.
M. Marcoux: II y a le contenu québécois, il ne faut
pas seulement qu'il soit commercialisé au Québec il faut qu'il y
ait un contenu québécois.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que cette politique va changer,
étant donné les restrictions budgétaires que nous
subissons présentement? Est-ce que vous allez réduire le montant
soit de 4% ou 5% au lieu de 10%? Qu'est-ce qui est prévu dans la
politique?
M. Marcoux: Je peux vous assurer que, même s'il y a une
politique de réduction des dépenses publiques, il n'est pas
question de mettre en question la politique d'achat. Ce
n'est pas le moment de créer du chômage au Québec en
disant que l'on va acheter moins de produits québécois, au
contraire, s'il y a quelque chose de normal, c'est de prendre les moyens pour
accroître l'achat de biens et services produits au Québec qui ont
un contenu québécois élevé. Évidemment, ce
n'est pas le genre de chose qui se règle rapidement en cinq ou six mois;
mais la volonté qui était là depuis quelques
années, je peux vous en donner des exemples de ce que cela peut donner
quand on veut arriver à une politique d'achat cohérente. Je
voudrais vous donner quelques exemples précis. On indique qu'en 1978, le
Service général des achats a procédé à
l'achat d'environ 2000 réfrégirateurs destinés aux
diverses Commission scolaires du Québec. C'était relié
à la politique du lait-école. Ce fait a permis des
économies de près de 500 000 $ sur un montant de 1 750 000 $ tout
en assurant une fabrication entièrement québécoise.
Vous voyez, on a économisé. Ce n'est pas toujours vrai que
la politique d'achat coûte plus cher. On a économisé parce
qu'on a centralisé les achats. On s'est assuré que c'était
fait au Québec et on a pu évaluer dans ce cas-là ce qu'on
a économisé.
Un autre exemple. Vous savez qu'on a une politique pour construire
beaucoup de centres d'accueil, spécialement dans la région de
Montréal. Plusieurs dizaines de millions de dollars ont
été investis depuis 1978 dans la construction de centres
d'accueil. Il y a eu la collaboration...
M. Vaillancourt (Orford): Pour en revenir aux
réfrigérateurs que le gouvernement a achetés pour placer
dans les écoles afin de donner un service de distribution de lait,
est-ce que le ministère va reprendre ces réfrigérateurs et
les vendre, étant donné que le ministère de l'Agriculture
n'a pas, je crois, de crédits prévus pour continuer à
fournir le lait dans les écoles?
M. Marcoux: II doit y avoir une entente avec les commissions
scolaires pour qu'elles continuent, avec les comités de parents.
M. Vaillancourt (Orford): Au lieu d'être du lait, ce seront
des liqueurs douces.
M. Marcoux: Cela pourrait être du jus de pomme.
Je vais vous donner un autre exemple. Un programme d'une durée de
trois ans pour l'achat d'environ 15 000 000 $ d'ameublement - ce sont des
chiffres considérables pour l'ameublement - a été mis sur
pied en 1979, en collaboration avec le ministère des Affaires sociales
pour le compte de la Corporation d'hébergement du Québec. En plus
de permettre des économies de quelques milliers de dollars, ce programme
assure une fabrication entièrement québécoise. C'est dans
des exemples concrets comme cela qu'on saisit que, contrairement à
l'image que cela peut créer globalement, quand on dit qu'on peut aller
jusqu'à un pourcentage de 10% supplémentaires pour acheter au
Québec, quand on allie une meilleure coordination des achats
gouvernementaux entre les ministères et avec notre collaboration aux
Travaux publics, on peut faire faire aux citoyens du Québec des
économies considérables.
D'une façon générale, M. Ouimet peut certainement
compléter.
M. Vaillancourt (Orford): Peut-être que M. Ouimet pourra y
répondre mieux que le ministre, parce que je pense que c'est une
politique qui date de longtemps, de favoriser les achats au Québec
plutôt qu'à l'étranger.
Depuis combien d'années est commencée cette politique
d'accepter une soumission de 10% plus élevée?
M. Marcoux: Depuis 1977.
M. Vaillancourt (Orford): Mais est-ce que cela avait
déjà été mis en application? Si je me souviens
bien, cela avait été essayé dans les années
1964-1965.
M. Marcoux: II y avait des façons d'acheter au
Québec naturellement. Cela a toujours été une
préoccupation. Mais il n'y avait pas une politique spécifique du
gouvernement, à ce moment-là. Les actions étaient prises
plutôt par le Service général des achats, de voir à
ce que les spécifications rattachées à un bien soient
selon la main-d'oeuvre québécoise, selon les
spécifications québécoises.
M. Vaillancourt (Orford): Mais la politique date depuis 1977.
M. Marcoux: Depuis 1977.
M. Vaillancourt (Orford): Le Service des achats est obligé
de suivre le corridor qui est tracé dans cette politique.
M. Marcoux: Oui, il y a sept règles à la politique
d'achat et il n'y a qu'une règle qui parle de pondérer et de
payer plus cher pour certains produits. Il y a des règles de
globalisation, comme le disait le ministre, qui font non seulement
économiser, mais qui permettent d'intéresser des manufacturiers
québécois à développer un produit. Et cela arrive
dans bien des cas.
Actuellement, il y a un cas très important, parce qu'il y a de la
haute technologie impliquée. Depuis quelques années, nous
travaillons avec une compagnie de Montréal sur les terminaux
d'informatique, les terminaux légers. Non seulement nous
sommes en mesure de donner des contrats avec les approbations
nécessaires du lieutenant-gouverneur en conseil et du Conseil du
trésor à cette compagnie de Montréal, mais nous payons
moins cher que son concurrent, parce qu'il fait un produit sur une nouvelle
technologie. Il n'y a qu'un fabricant, à part lui, en Amérique.
On peut avoir de lui le même produit, à un coût qui est
d'environ 15% à 20% plus bas. On parle d'un grand nombre de terminaux
légers qui représentent plusieurs millions par année en
location. Les aspects positifs sont très importants.
Les aspects négatifs sont très minimes. J'ai ici des
chiffres. L'an passé, à la suite de la pondération en
fonction du 10%, il n'y a que 80 commandes chez nous qui ont changé
d'adjudicataires, c'est-à-dire où nous n'avons pas octroyé
le contrat au plus bas soumissionnaire. Cela représentait un montant de
contrat de seulement 1 700 000 $ sur 309 000 000 $ que nous avons
achetés. Les coûts de cette pondération sont
négligeables, sont en bas de 50 000 $.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Lac-Saint-Jean.
M. Brassard: M. le Président, relativement à la
politique d'achat, qui est en application depuis 1977, cela fait quand
môme déjà quatre ans qu'elle est en application. Le
ministre a cité un certain nombre d'exemples intéressants. Est-ce
que le gouvernement a fait l'évaluation la plus exhaustive possible des
effets sur le plan économique comme tel et en termes de création
d'emplois? Donc, autant sur le plan quantitatif que sur le plan qualitatif.
Pour les nouveaux produits qui sont fabriqués ici même au
Québec, est-ce qu'on a procédé ou si l'on a l'intention de
procéder à l'évaluation la plus complète possible
des effets et des retombées de la politique d'achat
québécoise mise en application depuis 1977?
M. Marcoux: Pour répondre à votre question, je peux
dire qu'il y a eu une évaluation - je n'ai pas encore eu le temps de la
lire, mais je sais qu'il y a eu une évaluation - qui a été
faite l'an dernier. Pour la mise en oeuvre de l'ensemble de la politique
d'achat préférentiel au Québec c'est sur la
responsabilité du ministère de l'Industrie, du Commerce et du
Tourisme. Les quelques éléments que j'ai pu lire c'est que
l'essentiel arrive à des conclusions positives sur l'utilité
d'une telle politique d'achat préférentiel. De toute
façon, c'est une politique qui est appliquée depuis une vingtaine
d'années déjà - ce qui est étonnant c'est que cela
a pris autant de temps au Québec pour la mettre en oeuvre - dans les
autres provinces et particulièrement en
Ontario.
En ce qui nous concerne, je peux vous dire que le rôle du
ministère des Travaux publics, qui est un peu une cheville
ouvrière dans les services que nous fournissons aux autres
ministères, je suis convaincu - c'est dans ce sens qu'on va essayer de
voir -qu'on peut jouer un rôle de coordination plus actif dans l'avenir,
dans la mise en oeuvre et le développement.
Quant à l'évaluation, j'ai l'intention de participer
à une évaluation peut-être plus poussée pour voir
s'il est possible d'en tirer encore un meilleur parti.
M. Brassard: Est-ce qu'il y a eu une évaluation de faite
par le ministère de l'Industrie, du Commerce et du Tourisme l'an dernier
qui, à ma connaissance, n'aurait pas été rendue publique?
Est-ce que le gouvernement ne veut pas rendre publiques ces études parce
qu'il craint de la part d'autres provinces ou d'autres gouvernements, d'autres
pays même des représailles sur le plan économique?
M. Marcoux: Je ne sais pas si c'est le motif. On sait qu'à
la suite de l'établissement de notre politique en 1977, il y a eu des
réactions ailleurs. La première réaction d'ailleurs fut
celle du gouvernement fédéral qui a lui-même voulu faire
une politique d'achat canadienne avec ses propres critères, à ce
moment. Jusqu'à maintenant le gouvernement du Québec s'est
opposé à ceci. Je pense que l'essentiel - et je sais qu'au niveau
du ministère, on a participé à des actions nombreuses en
ce sens - c'est d'avoir des actions concrètes plutôt que beaucoup
de texte et peu d'actions concrètes. Je sais que le ministère a
déjà beaucoup travaillé en ce sens et on va continuer
à accélérer, à accroître son action avec le
ministère de l'Industrie, du Commerce et du Tourisme.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Robert Baldwin.
M. O'Gallagher: II ne faut pas provoquer un boycottage non plus.
10%, c'est raisonnable, je pense que toutes les provinces pourraient accepter
cela; mais il faut être extrêmement prudent dans les questions
d'achat entre provinces pour ne pas blesser les autres. Notre industrie
manufactière exporte 75% de notre production. (12 h 45)
M. Marcoux: Je reprends les chiffres, parce que ça
dégonfle des ballounes et des inquiétudes aussi, peut-être
justifiées. Quand on dit que l'application de cette politique dont un
des critères - il ne faut pas oublier que c'est un des critères
seulement - dit qu'on peut accepter une soumission dont le prix peut aller
jusqu'à 10%. Ce que ç'a coûté l'an dernier, c'est 50
000 $, mais il y
a une chose que tout le monde sait. Je le sais, parce que, à la
suite de ma nomination comme ministre, dans ma première
déclaration aux journalistes, j'avais indiqué que ce secteur
particulier m'intéressait et plusieurs m'en on parlé depuis ce
temps. Je sais qu'à la suite de cette politique, il y a bien des
entreprises qui en tiennent compte et qui finalement essayent d'augmenter le
contenu québécois, parce qu'elles savent que le gouvernement du
Québec a une orientation. Cela augmente la concurrence. Je suis
convaincu qu'on paie probablement des meilleurs prix dans l'ensemble des biens
qu'on achète parce qu'il y a des entreprises qui produisaient à
l'étranger et qui augmentent la part du contenu québécois
dans les biens qu'elles fabriquent. Cela augmente la concurrence entre les
biens dont le gouvernement a besoin. Je suis convaincu que, pour
l'économie, le bénéfice global de cette politique est
énorme.
M. Vaillancourt (Orford): Mais est-ce que vous êtes certain
que ça augmente la concurrence? Étant donné la politique
des 10% préférentiels pour les soumissions qui viennent des
fournisseurs du Québec, les étrangers sont moins
intéressés à soumissionner au Québec, parce qu'ils
ont une côte à monter.
M. Marcoux: Justement, ils sont intéressés à
venir les fabriquer au Québec. Vous avez des cas où...
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce qu'il y a des études de
l'impact créé au point de vue de l'économie du
Québec, depuis 1977? Cette politique existe depuis trois ans et demi.
Est-ce qu'elle a aidé beaucoup à notre industrie à
créer des emplois? Avez-vous des études dans ce domaine pouvant
nous éclairer à savoir si l'achat
préférentiel...
M. Marcoux: On vous a répondu en ce qui concerne ce
ministère-ci. Quant aux approvisionnements qui passent par le
ministère, c'est davantage le ministère de l'Industrie et du
Commerce qui pourrait répondre à votre question.
M. Vaillancourt (Orford): Vous n'avez pas ces chiffres?
Le Président (M. Gagnon): Sommes-nous prêts à
commencer l'étude programme par programme?
M. Brassard: M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Lac-Saint-Jean.
M. Brassard: Avant de passer à l'étude programme
par programme, j'aurais une question à poser relativement à
l'aménagement de la colline parlementaire. Plus particulièrement
au sujet de l'édifice dans lequel nous sommes présentement.
On sait que, depuis deux ans, il y a pas mal de travaux qui se sont
faits sur la colline parlementaire. J'aimerais savoir, jusqu'à
maintenant, ce que ça veut dire en termes de coûts et ce qu'il
reste à faire, ça va coûter combien, pendant combien de
temps et quelle est l'intention du ministre relativement à certains
aménagements dont on a fait grand état il y a quelques mois,
comme la mise en place d'équipements pour les élus du peuple, les
députés, gymnase, on parlait même de bain sauna?
Pourriez-vous faire le point rapidement sur ce dossier?
M. Marcoux: J'essaie de retrouver les informations dans les
nombreuses piles de documents qui nous accompagnent. Si j'ai oublié
quelques éléments à votre question, je vous prierais de me
les rappeler.
Globalement, je peux vous dire que le projet d'aménagement de la
colline parlementaire, qui a commencé en fait en 1975, il y a six ans,
ce qui est prévu, c'est de dépenser 4 000 000 $ ou 5 000 000 $
par année pour les édifices A, B, C, D, E et tout
l'aménagement extérieur.
Jusqu'au 31 mars...
M. Vaillancourt (Orford): Cela a commencé en 1975?
M. Marcoux: Le plan, le projet, mais les dépenses ont
commencé avec les honoraires professionnels, en 1975, mais les
aménagements ont commencé en 1977-1978.
Une voix: ...
M. Marcoux: J'espère bien. Avant le 31 mars 1981, il y a
eu 17 600 000 $ de dépensés jusqu'à maintenant. Cette
année, on prévoit dépenser environ 4 000 000 $...
M. Vaillancourt (Orford): Combien de dépensé?
M. Marcoux: 17 600 000 $.
M. Vaillancourt (Orford): 17 600 000 $.
M. Marcoux: Depuis 1975 jusqu'au 31 mars. Ce sont les chiffres
officiels du ministère. On prévoit dépenser bon an mal an,
jusqu'en 1988-1989, environ 5 000 000 $.
M. Vaillancourt (Orford): Au 31 mars de cette année.
M. Marcoux: Oui.
M. Brassard: C'est un plan de dix ans.
Une voix: C'est cela.
M. Brassard: C'est un plan de dix ans.
M. Marcoux: Ce qui donnerait, à ce moment-là...
D'accord, il resterait à dépenser, d'ici 1988-1989, environ 45
000 000 $, mais en dollars 1981.
M. Brassard: Relativement à la question, pour ce qui est
de l'Assemblée nationale comme telle ou du parlement, est-ce qu'il reste
encore bien des choses à faire?
M. Marcoux: J'ai ici les travaux prioritaires qui seront faits
cette année. Ce qui est décidé et ce qui est certain, au
salon rouge, c'est déjà parti en soumissions publiques, il y aura
1 300 000 $ de dépensés durant les trois mois
d'été. Vous employez le mot "climatisation"; cela va me permettre
de faire une mise au point immédiatement. Il n'y a aucune climatisation
à l'Assemblée nationale. C'est de la ventilation. Si on avait
climatisé, compte tenu du type de locaux, la climatisation impliquant
l'humidité, cela aurait tombé en ruines en l'espace de quelques
mois probablement. Alors, c'est de la ventilation avec refroidissement
évidemment. Mais c'est différent de la climatisation. Cette
année, il y aura le salon rouge. Ensuite, ce qui est certain
d'être fait...
M. Brassard: Qu'est-ce qu'ils font au salon rouge?
M. Marcoux: Le responsable de la gestion immobilière va
s'approcher et il va vous donner...
Évidemment, c'est la réfection globale qui comprend la
mécanique, l'électricité, le réaménagement,
etc. Est-ce que vous pouvez développer?
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que le ministre pourrait nous
expliquer, techniquement, la différence qu'il y a entre climatisation
et...
M. Marcoux: ...avec tous les nombreux ingénieurs qui
l'accompagnent.
Évidemment, c'est dans l'humidité.
M. Vaillancourt (Orford): Ce sont des choses avec lesquelles on
n'est pas familier.
M. Marcoux: Je comprends.
M. Vaillancourt (Orford): Je sais qu'à l'Assemblée
nationale c'est beaucoup plus frais que c'était parce qu'autrefois,
quand on siégeait, je vous assure que c'était chaud. Vous me
dites que ce n'est pas de l'air climatisé.
M. Marcoux: C'est de la ventilation avec refroidissement.
M. Vaillancourt (Orford): C'est de la ventilation. Mais cela se
ressemble pas mal. C'est la différence que je ne connais pas entre les
deux.
M. Marcoux: Pour ce qui a trait au salon rouge, on pourrait dire
que c'est l'enveloppe totale, la coquille intérieure du salon rouge
aussi bien au niveau des murs, des plafonds et de la structure qui se situe
dans les combles du plafond du salon rouge, le plancher et le plancher refait
avec les possibilités d'une utilisation extrêmement polyvalente
pour le futur, tant au niveau des canalisations, des systèmes audio que
tout autre système qui pourrait être apporté là.
Au niveau de l'éclairage, c'est aussi, à l'heure actuelle,
d'améliorer l'éclairage qu'il y a dans le salon rouge et de
refaire, il va de soi, tous les systèmes électriques et
mécaniques de cette pièce qui, pour rattacher à une autre
question, aura à la fin de ceci le refroidissement d'air
également comme on a dans les autres pièces.
Pour les autres travaux qui seront faits cette année, par
exemple, il y aura l'installation de qicleurs anti-incendie au sous-sol et au
deuxième sous-sol. Il y aura des travaux d'installation pour le
chauffage par énergie hors pointe pour les édifices B et C.
À l'extérieur, vous savez qu'on a refait toute la
maçonnerie, mais qui dépasse nos têtes. Par contre, la
maçonnerie qui part du sol jusqu'aux cinq ou six premiers pieds est
à refaire. On veut la refaire cette année pour nous permettre de
commencer les aménagements extérieurs, probablement l'an
prochain. Ce serait incohérent de commencer les aménagements de
verdure, etc., sans avoir terminé la maçonnerie
extérieure.
Une voix: ...
M. Marcoux: Je peux peut-être continuer la liste des
travaux qui sont prêts.
M. Brassard: J'ai une sous-question relativement aux plans et
devis de l'aménagement extérieur; je sais qu'à un moment
donné, quand cela avait été rendu public, cela avait
suscité certaines critiques. N'y avait-il pas eu de rapport de certains
groupes?
M. Marcoux: D'accord.
M. Brassard: Est-ce que ces plans demeurent les mêmes?
Est-ce que l'aménagement extérieur du parlement sera conforme
à ces plans?
M. Marcoux: Vous devez sûrement parler des trois bassins
d'eau et ceci n'entre
pas dans le projet. Il y a eu un premier projet d'aménagement
extérieur de quelques millions qui est en train d'être
révisé, à la baisse, on veut que les coûts soient
diminués. Je peux vous assurer que toutes les personnes
impliquées dans ce dossier seront consultées avant qu'on arrive
avec un projet définitif d'aménagement extérieur. Je pense
bien qu'il serait anormal qu'on conçoive, en vase clos,
l'aménagement extérieur de l'édifice qui doit accueillir
l'ensemble des Québécois lorsqu'ils veulent venir rencontrer
leurs élus.
Quant aux autres projets qui commenceront cette année, il y a le
groupe des services de chambres électriques et
téléphoniques et montée de gicleurs; c'est une
première dépense d'environ 600 000 $ cette année avec un
prolongement l'an prochain de 1 100 000 $. Il y aura évidemment un
budget d'alloué pour les aménagements pour les personnes
handicapées. Déjà, on a aménagé une
première entrée pour les personnes handicapées du
côté de la rue Saint-Augustin; actuellement, on est en train de
faire les choix - j'espère bien pouvoir les faire définitivement
d'ici une quinzaine de jours -car il y a différentes
possibilités, autant pour l'aménagement intérieur que pour
l'aménagement d'accès de l'extérieur vers
l'intérieur pour les personnes handicapées.
Vous avez soulevé une autre question quant aux bains saunas et
autres accompagnements, je puis vous assurer qu'il n'est pas question
d'instaurer à l'Assemblée nationale ce type de services.
M. Brassard: Cela ne veut pas dire que vous êtes contre les
députés en forme?
M. Marcoux: Absolument pas!
Le Président (M. Gagnon): M. le député
d'Orford.
M. Vaillancourt (Orford): Je me pose des questions. Comment se
fait-il qu'autour de l'édifice A, cela fait je ne sais pas combien de
fois qu'on creuse et qu'on remplit, on fait toute la forme et six mois ou un an
plus tard, on creuse encore? Le ministère des Travaux publics n'a-t-il
pas un plan d'aménagement d'ensemble qui permettrait de faire tout
ça d'un coup?
M. Marcoux: C'est la même question que se sont posés
tous les citoyens qui sont venus ici depuis trois ou quatre ans, je pense, et
tous les députés. Je pense qu'elle est très importante. Je
vais laisser le soin à M. Montpetit de répondre à cette
question.
M. Vaillancourt (Orford): Je pose la question parce que ça
fait au-delà de 20 ans que je suis ici et ça fait au-delà
de 20 ans que ça creuse.
Une voix: Cela n'a pas commencé en 1976, comme
ça?
M. Vaillancourt (Orford): Je me demande toujours quand cela va
finir.
M. Marcoux: Si on connaissait la date de votre départ,
peut-être qu'on saurait quand ça va cesser de creuser.
M. Vaillancourt (Orford): Je me demande si ça va
être fini avant que je parte.
M. Marcoux: II faut que vous attendiez que ce soit fini?
M. Vaillancourt (Orford): Je peux dire cela. J'attends que ce
soit fini et on prolonge toujours ma vie politique.
M. Marcoux: Je pourrais peut-être indiquer que notre
planification se limitait à l'intérieur des budgets susceptibles
d'être obtenus chaque année. On a parlé tantôt des 4
000 000 $ ou 5 000 000 $ par année. Il va de soi que si les budgets
avaient été de quatre ou cinq fois ces montants, nous aurions pu
aller à une vitesse beaucoup plus rapide.
D'autre part, la séquence des travaux qu'on réalise est
basée sur deux besoins assez spécifiques: le premier, ce sont les
améliorations à la sécurité requise pour le
personnel et la sécurité de l'immeuble. On pourra s'en rendre
compte dans les prévisions faites pour l'année en cours; disons
pour les gicleurs qui seront installés dans les sous-sols et jusqu'aux
combles de l'immeuble. (13 heures)
II y avait par contre, avant de faire cela, la nécessité
de creuser pour mettre en place les infrastructures de services, ce qui a
été fait dans une première phase, mais on n'avait pas
nécessairement mis l'équipement dedans. Lorsqu'on a mis
l'équipement dedans, on n'a pas eu à recreuser là, mais il
a fallu creuser à l'extérieur pour aller mettre les
réservoirs du groupe élect"ogène, entre autres. Il y a
nécessité de creuser, il va de soi pour des problèmes
ponctuels qui se présentent sur les services alentour et qui ne sont pas
vraiment planifiés dans le déroulement des travaux de
rénovation des immeubles.
M. Vaillancourt (Orford): Si on pose des qicleurs, cela ne veut
pas dire que vous allez défaire les bureaux comme vous avez fait pour le
refroidissement, comme vous appelez cela? La ventilation?
M. Marcoux: Non, ce n'est pas dans cette phase là.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que les tuyaux sont
passés pour cela ou bien s'il va falloir que vous passiez des tuyaux de
haut en bas?
M. Marcoux: Les tuyaux, non pas les gicleurs, ont besoin
d'être passés dans les canalisations verticales parce qu'ils ne
sont pas là encore. Les gicleurs, si je me rappelle le "design", seront
installés dans les couloirs, pas dans les bureaux comme tels.
M. Vaillancourt (Orford): Mais, est-ce que cela veut dire que
vous allez percer des trous encore?
M. Marcoux: Non, non. Lorsque nous avons fait la première
phase, nous avons dégaqé suffisamment d'espace pour passer nos
conduits à venir.
Le Président (M. Gagnon): Je m'excuse, il est maintenant
13 heures, à moins que vous préfériez continuer les
travaux nous devrions suspendre jusqu'à 15 heures.
M. Vaillancourt (Orford): Je vais vous donner mon opinion. Je ne
sais pas si vous seriez d'accord qu'on suspende jusqu'à 14 h 30 pour
permettre à tout le monde d'aller luncher, parce que je pense bien que
tout le monde aimerait aller prendre des forces un peu pour continuer cet
après-midi.
Une voix: M. le Président, j'aurais juste une question,
une très courte question.
Le Président (M. Gagnon): Juste pour vous expliquer
l'ordre de l'Assemblée nationale sur ce point là, on doive
reprendre. À moins que la commission ne soit d'accord pour que l'on
continue.
M. Marcoux: ...législatif pour qu'on vous revoie à
14 h 30.
Une voix: On continuera.
Le Président (M. Gagnon): On reviendra. D'ailleurs, j'ai
deux intervenants.
M. Marcoux: Le sujet n'est pas clos. Le Président (M.
Gagnon): À 14 h 30?
M. Vaillancourt (Orford): Disons que l'Opposition est prête
à vous laisser poser votre question si vous devez quitter.
Une voix: Non, on va le garder.
Le Président (M. Gagnon): La commission suspend ses
travaux jusqu'à 14 h 30.
(Suspension de la séance à 13 h 03)
(Reprise de la séance à 14 h 42)
Le Président (M. Gagnon): À l'ordre, messieurs.
La commission des travaux publics et de l'approvisionnement recommence
ses travaux. Lors de la suspension des débats, la parole était au
député d'Arthabaska.
M. Baril (Arthabaska): M. le Président, lorsque nous nous
sommes quittés, à 13 heures, nous parlions du système de
ventilation, du nouveau système dont nous devons subir les
conséquences à l'Assemblée nationale. Pour le bienfait et
surtout la curiosité de l'ensemble du personnel de l'Assemblée
nationale, que ce soient les secrétaires des députés ou
les secrétaires du journal des Débats, est-ce qu'on peut
espérer que, lorsque le système sera installé partout,
nous pourrons avoir un peu plus de fraîcheur l'été et un
peu plus de chaleur l'hiver? Actuellement, on a beau tout faire, dans
l'ensemble de l'édifice, il fait une chaleur qui est pratiquement - je
ne dirai pas suffocante pour ne pas exagérer insupportable et, durant
l'hiver, à maintes et maintes reprises, nos secrétaires, notre
personnel arrivait avec un chandail de plus par jour et on gelait quand
même. J'aimerais qu'on essaie de nous clarifier cette situation et
peut-être nous donner un espoir pour les semaines ou les mois qui
viendront.
M. Marcoux: Votre question rejoint une préoccupation du
personnel de l'Assemblée nationale. J'ai encore eu l'occasion la semaine
passée d'aller visiter les locaux des transcriptrices - je ne sais pas
s'il y a des transcripteurs - du journal des Débats et j'ai pu constater
moi-même que dans une des pièces il faisait 82 degrés. Le
thermomètre était bien là. J'ai posé des questions
à la suite de plaintes qui m'ont été transmises par des
représentants et des employés de l'Assemblée nationale. On
dit que, dans la phase de mise en oeuvre, d'installation, il y a des
ajustements à faire. Il y a parfois des problèmes qui ne sont pas
connus et c'est en cours d'installation qu'on les découvre. Vous pouvez
être assuré qu'on veut prendre tous les moyens pour faire en sorte
qu'il y ait une chaleur normale tant l'hiver que l'été dans
l'édifice de l'Assemblée nationale. Une des indications, entre
autres, qu'on m'avait transmises, c'est que l'information avait
été donnée à certains employés que le
système de refroidissement commençait à fonctionner
seulement à partir de 78 degrés. J'ai posé ces questions
et M. Montpétit peut essayer de vous donner quelques explications
techniques plus précises sur les problèmes de la mise en place du
système de climatisation avec refroidissement actuellement. Vous pouvez
être sûr qu'on veut y apporter les correctifs
nécessaires.
(14 h 45)
Je pourrais peut-être ajouter que la politique gouvernementale de
conservation de l'énergie fait que la climatisation commence a 77
degrés Fahrenheit ou à 25 degrés centigrades ou Celsius;
pour ce qui est du chauffage, c'est 21, donc 70 degrés. Effectivement,
tel qu'il a été mentionné, les systèmes ne sont pas
encore complètement équilibrés et nous sommes d'opinion
que, lorsque les systèmes le seront, le confort, à
l'intérieur des limites que je viens d'indiquer, devrait être
très adéquat.
Je pourrais peut-être ajouter, comme information, qu'il s'ajoute
aussi de l'équipement en plus du personnel. On faisait allusion
tantôt au journal des Débats. Cet équipement, très
souvent, génère énormément de chaleur; il faut le
traiter de façon tout à fait spéciale. À l'heure
actuelle, on a peut-être un problème combiné dans ce
secteur, vu l'équipement et du fait que les systèmes ne sont pas
totalement équilibrés.
M. Vaillancourt (Orford): Quand croyez-vous que ces travaux vont
être terminés?
M. Marcoux: L'aspect de la ventilation?
M. Vaillancourt (Orford): Non, tout l'édifice A, tout ce
qui doit être fait.
M. Marcoux: Tous les travaux de l'édifice A?
M. Vaillancourt (Orford): Premièrement, la climatisation
et, deuxièmement...
M. Marcoux: Pour tous les travaux de l'édifice A, un
instant, je vais vous dire cela.
M. Vaillancourt (Orford): ... les gicleurs.
M. Marcoux: II y en a encore pour quelques années. Si on
comprend tous les bureaux des députés, les
réaménagements intérieurs, le Parlementaire et tout cela,
on en a pour encore des années. Si vous parlez strictement de la
ventilation avec refroidissement, M. Montpetit peut peut-être vous
répondre.
C'est au cours de l'année 1981-1982. Je n'ai pas le mois exact
où ça doit être terminé, mais c'est sur une fin de
contrat que nous sommes présentement. Pour l'autre question, en ce qui a
trait à l'immeuble dans son ensemble, j'aimerais revenir très
rapidement à ce que je mentionnais ce matin. Cela dépend de
l'enveloppe des crédits allouée chaque année et cela
dépend également des choix faits par le ministre
là-dessus. Le rapport révisant le plan directeur de la colline
parlementaire est à l'étape de sa présentation aux
autorités du ministère. Il y a diverses propositions
là-dedans. Si l'emphase est mise sur le A en regard d'autres besoins,
cela peut s'échelonner.
Les choix ne sont pas encore faits et il faut s'entendre. M. Montpetit
vient d'indiquer qu'on va essayer de faire le point dans les mois qui vont
venir sur ce qui a été fait et sur les grandes étapes
à franchir. Il faut toujours se garder des choix, il faut presque
prévoir des travaux de 6 000 000 $ ou 7 000 000 $ pour une année
pour pouvoir en réaliser 4 000 000 $ ou 5 000 000 $. Il y a toujours
quelque chose. Prenons les travaux du salon rouge. Cela fait longtemps que le
ministère aurait souhaité pouvoir les faire, mais il faut trouver
la bonne saison pour les faire durant trois mois consécutifs. Il y a
toujours des commissions parlementaires et les députés
préfèrent siéger au salon rouge pour recevoir des
mémoires avec audition de témoins. On peut difficilement faire
cela en janvier, février ou mars parce que la session reprend
ordinairement à la mi-février ou quelque chose du genre;
l'été, c'est la même chose. D'accord, il y a le
congé parlementaire en juillet, mais, dès le mois d'août,
et en septembre et octobre, il y a souvent des commissions parlementaires. Cet
été, on a eu l'accord de la présidence de
l'Assemblée nationale et des leaders parlementaires pour faire ces
travaux, même s'il y a plusieurs commissions qui vont siéger. Cela
prend des consultations à chaque étape parce que tout
réaménagement intérieur a des conséquences sur les
travaux de l'Assemblée nationale, il faut tenir compte de tout le
monde.
M. Vaillancourt (Orford): Cela veut dire que cela va se faire au
cours de l'année?
Le Président (M. Gagnon): Je m'excuse, mais le
député d'Arthabaska n'avait pas fini.
M. Marcoux: Pour le salon rouge? Pour la ventilation, vous
demandez si ce sera cette année? Pour répondre à votre
question, oui.
M. Vaillancourt (Orford): Le salon rouge aussi?
M. Marcoux: Le salon rouge, oui, je l'ai indiqué ce
matin.
M. Baril (Arthabaska): Pour ce qui est de la ventilation - je ne
voudrais pas étirer le débat - je ne suis pas un ingénieur
en ventilation, mais j'aimerais savoir si l'information qu'on nous a fournie
est exacte. On appelle ça une ventilation ou une circulation d'air, je
ne sais pas si ca peut être la même chose, mais on nous dit qu'on
aspire l'air de l'extérieur pour le faire circuler à
l'intérieur de la bâtisse. Si l'information qu'on nous donne est
exacte et qu'on aspire l'air de l'extérieur, c'est évident
que, par temps chaud, on aspire de l'air chaud pour le faire circuler
dans la bâtisse. L'hiver, c'est le même phénomène, on
aspire de l'air froid de l'extérieur pour le faire circuler dans la
bâtisse. Si cette information est exacte, comment pouvez-vous expliquer,
si c'est comprenable pour un gars comme moi qui n'est pas ingénieur,
qu'on puisse espérer que lorsque l'installation sera terminée,
cela va changer: que l'air chaud du dehors va rester dehors et que cela va
continuer à circuler? Où va-t-on prendre cet air-là? Je ne
sais pas si me comprenez.
M. Marcoux: L'été, je suppose. On va le refroidir
ou on va le réchauffer, un des deux.
Dans le système présentement en place, il n'y a pas
d'apport d'air de l'extérieur de la quantité dont vous parlez. Le
système qui est en place est un système de recirculation d'air
intérieur, eu éqard aux infiltrations seulement. Dans peu de
temps, ce système sera combiné avec un système qui se veut
un système d'oxygénation, une partie d'air traité pour
s'assurer qu'on ne crée pas à l'intérieur des
problèmes d'humidité trop faible ou trop grande. Le
problème qu'on essaie de contrôler, c'est le problème de
l'humidité, en plus du problème de chaleur.
M. Baril (Arthabaska): Je suis bien content de...
M. Marcoux: Un point que M. Montpetit a signalé
rapidement, mais dont il faut tenir compte, c'est quand on dit que le
système de refroidissement se déclenche à 25 degrés
Celsius. Cela fait partie aussi des politiques d'économie
d'énergie. Comme on n'a pas un besoin absolu, en bas de telle
température, du système de refroidissement on l'utilise.
Évidemment, cela coûte cher en termes d'électricité,
etc.
M. Baril (Arthabaska): Je vous remercie beaucoup de
l'explication. J'espère que les gens seront en mesure, ceux qui
subissent le progrès actuellement, les conséquences du
proqrès, de comprendre l'explication que vous avez fournie, qui est
assez claire, et que cela les aidera à être
persévérants jusqu'à la fin des travaux.
Le Président (M. Gagnon): M. le député
d'Abitibi-Est.
M. Bordeleau: M. le Président, on parle de
l'édifice A, on passe une partie de notre vie là-dedans et je
pense qu'on pourrait peut-être passer quelques minutes
là-dessus.
Personnellement, il me semble qu'il y a une chose qui devrait être
considérée comme une priorité dans le
réaménagement. C'est la réfection ou les modifications aux
ascenseurs. On a quatre ascenseurs, si je me souviens bien, dans
l'édifice. Je prétends qu'on perd un temps fou dans ces
ascenseurs parce qu'ils ne sont pas du tout adéquats. Il y en a un dont
la porte n'ouvre pas, il y en a un...
Une voix: Faites du jogging.
M. Bordeleau: Oui, mais, au troisième étage. Quand
on est au deuxième étage, c'est peut-être moins mauvais.
Mais au troisième étage, cela fait un étage de plus.
Ce que je veux savoir, M. le ministre, c'est s'il y a quelque chose de
prévu...
M. Marcoux: Oui.
M. Bordeleau: ...et de quelle façon cela est
prévu...
M. Marcoux: II y a des choses de prévues.
M. Bordeleau: ...et si cela est vraiment prioritaire.
M. Marcoux: C'est certainement prioritaire jusqu'à un
certain point. C'est prévu pour 1982-1983, c'est-à-dire l'an
prochain: fourniture et pose d'ascenseurs pour un montant de 600 000 $.
M. Bordeleau: Est-ce que cela comprend tous les ascenseurs?
M. Marcoux: J'espère bien qu'avec 600 000 $, on peut en
régler quatre.
M. Bordeleau: Non.
M. Marcoux: C'est l'an prochain, en une seule année.
M. Bordeleau: Pour tous les ascenseurs?
M. Marcoux: Oui, c'est cela, dans l'édifice A.
M. Bordeleau: Alors, il nous reste environ un an à
patienter.
M. Marcoux: Dans l'édifice A. M. Bordeleau:
Merci.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Robert Baldwin.
M. O'Gallagher: Merci, M. le Président. Avec votre
permission, je voudrais revenir à un des sujets dont on a parlé
ce matin.
M. Marcoux: Cela me permettra peut-être de préciser
une chose, parce que je sais que quelques personnes m'ont dit qu'il y avait eu
une nouvelle à savoir qu'un ascenseur était tombé. Je
viens à nouveau de
vérifier et on m'assure, selon nos informations, que tel n'a pas
été le cas. Ce qui permettrait de rassurer les usagers. C'est
pour fermer la parenthèse.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Robert Baldwin.
M. O'Gallagher: Je voudrais revenir à un sujet dont on a
parlé ce matin, la politique d'achat avec la différence de 10%
donnée...
M. Marcoux: Je n'ai pas d'objection à ce qu'on y revienne,
mais vu que c'étaient surtout des questions sur la colline
parlementaire, édifices A, B, C, D et E...
M. O'Gallagher: Ah bon! On finit avec cela. D'accord.
M. Marcoux: ...je ne sais pas s'il ne serait pas mieux de
continuer, s'il y a des questions. Je ne tiens pas à ce qu'il y en ait
d'autres.
M. Vaillancourt (Orford): Moi, j'ai encore des questions
sur...
M. O'Gallagher: D'accord, vas-y.
Le Président (M. Gagnon): M. le député
d'Orford.
M. Vaillancourt (Orford): La question que je veux poser, M. le
Président, est la suivante. Il avait été question de
réaménager les bureaux des députés pour que tous
les bureaux des députés soient à peu près de la
même grandeur, avec une porte qui communique avec le bureau de la
secrétaire, etc. Actuellement, il y a plusieurs bureaux qui sont encore
isolés. Il faut que les personnes sortent par les passages. Les
secrétaires sont un peu éloignées de leur patron. Je sais
qu'il avait été question de faire un réaménagement,
est-ce qu'il y a quelque chose de prévu?
M. Marcoux: Oui, il y a des choses de prévues, mais pas
pour cette année ni l'an prochain. Selon les priorités, mais
certainement pas cette année ni l'an prochain, cela pourra être en
1983-1984, 1984-1985 et les années suivantes. Ce sont des montants
très élevés qui sont prévus actuellement. C'est de
l'ordre - j'hésite à dire le chiffre - de 7 000 000 $ et c'est en
chiffres d'aujourd'hui pour la restauration et la rénovation des bureaux
et autres locaux, mais c'est surtout pour l'édifice A, pour les bureaux
des députés.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce uniquement pour l'édifice
A?
M. Marcoux: Pour les bureaux des députés de
l'édifice A seulement. Disons qu'il va y avoir des
réévaluations de faites. Il y a des bureaux modèles qui
ont été faits et qui sont même occupés; à la
suite des expériences des députés qui y vivent, on verra
s'il y a lieu de faire des plans définitifs.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce qu'ils ont été
refaits dans l'édifice A?
M. Marcoux: Oui, l'an dernier.
M. Vaillancourt (Orford): Sur quel étage?
M. Marcoux: Je pense qu'il y en a eu deux ou trois. Je pense
qu'il aurait dû y en avoir au deuxième et au troisième. Je
crois qu'il y en avait deux: un à l'étage de l'Opposition et un
à l'étage des députés ministériels.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que ce ne serait pas où
étaient les bureaux des journalistes? Ils auraient refait cela en
bureaux?
M. Marcoux: En tout cas, on pourra vous transmettre l'information
plus tard pour vous permettre d'aller visiter cela et de nous fournir vos
commentaires; d'autant plus qu'on va avoir bien le temps de tenir compte de vos
commentaires, comme les investissements ne sont pas prévus à
court terme.
M. Vaillancourt (Orford): Cela fait déjà plusieurs
années qu'on entend parler de cela et je me demandais où cela en
était rendu.
M. Marcoux: On serait bien d'accord pour essayer de commencer
à les faire plus tôt, mais on vous disait tantôt qu'il faut
installer des gicleurs, des toilettes, des groupes de services, des chambres
électriques et téléphoniques, des montées de
gicleurs. Il y a un paquet de choses à faire, qui doivent être
faites avant au niveau de la structure mécanique, avant de pouvoir
réaménager l'ensemble des bureaux.
M. Vaillancourt (Orford): Donc, ce n'est pas prévu pour
cette année ni l'an prochain?
M. Marcoux: Non, sûrement pas.
M. Vaillancourt (Orford): Une autre question sur les abords de
l'édifice A. On est à refaire la devanture du parlement; qui a
fait les plans de ce réaménagement et quand cela a-t-il
été fait?
M. Marcoux: Au niveau de l'architecture paysagiste, cela a
été fait par la firme Fernet & Bergevin de Québec. Il
y
avait des éléments de structure et ca a été
fait par la firme d'ingénieurs Dupuis, Côté &
Associés.
M. Vaillancourt (Orford): En quelle année cela a-t-il
été fait?
M. Marcoux: La date du début des plans remonte à
l'automne 1978, à la fin de l'été 1978.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que cela a été
copié sur des plans qu'on voit en France? Est-ce un
réaménagement qui ressemble un peu à certains endroits
qu'on voit à Paris? Surtout le pavage, les escaliers, les dessins.
M. Marcoux: Je puis vous assurer que nos professionnels sont
convaincus qu'ils n'ont rien copié.
M. Vaillancourt (Orford): Ils n'ont rien copié. Quand
prévoyez-vous que ce sera fini?
M. Marcoux: La phase présentement en cours devrait
être terminée dans quelques semaines.
Une voix: Est-ce qu'on est déjà en retard?
M. Marcoux: On n'est jamais en retard, aux Travaux publics.
M. Vaillancourt (Orford): Jamais à temps!
M. Marcoux: Non, jamais en retard, toujours à temps!
M. Vaillancourt (Orford): J'espère que ça va
être fini lorsqu'on va revenir à l'automne.
M. Marcoux: Ce sera fini au mois de juillet, à moins qu'il
pleuve d'ici l'automne.
M. Vaillancourt (Orford): Ah! La pluie peut déranger
l'échéancier?
M. Marcoux: Oui, parce que, quant au gazon, etc., il faut qu'il y
ait un réaménagement de fait.
M. Vaillancourt (Orford): J'ai fini en ce qui concerne
l'édifice A. Je ne sais pas s'il y a d'autres de mes collègues
gui ont des questions à poser.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Gaspé.
M. Le May: J'avais une question à poser. Le journal, la
semaine dernière, disait que les élus du peuple étaient en
danger dans les ascenseurs du parlement.
M. Marcoux: On m'a posé la question tantôt.
M. Le May: Oh! Excusez.
M. Marcoux: Je peux répondre, c'est très bref.
Quant aux ascenseurs utilisés par le public, il n'y a aucun changement,
tout fonctionne normalement. C'est un ascenseur utilisé exclusivement
par ceux qui font la construction qui a descendu d'un étage. Les
usagers, le public, les députés, le personnel de
l'Assemblée nationale n'ont jamais été en danger. (15
heures)
M. Le May: Est-ce que vous croyez que le système est
adéquat actuellement?
M. Marcoux: Oui. J'avais tenté de rassurer tout le monde.
Je peux vous assurer qu'il n'y a aucun problème de ce côté,
d'autant plus qu'à moyen terme, l'an prochain, il y aura 600 000 $ pour
refaire les ascenseurs.
M. Le May: Je ne parle pas de la sécurité, je parle
surtout de l'efficacité.
M. Marcoux: L'efficacité, cela va avec la vitesse. C'est
variable. Cela va avec la vitesse des députés, du personnel. Il y
a des ascenseurs qui sont lents, d'autres qui sont très rapides, c'est
variable. Il y en a pour tous les goûts. Cela ne veut pas dire qu'ils
sont moins efficaces. On peut arriver au même point avec un peu plus de
temps et c'est aussi efficace.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que le ministre peut me dire
lequel des ascenseurs est rapide dans l'édifice "A"?
M. Marcoux: Je me fie à votre expérience
personnelle.
Le Président (M. Gagnon): J'appelle le programme 1. M. le
député de Robert Baldwin.
M. Marcoux: C'est l'histoire du lièvre et de la
tortue.
M. O'Gallagher: Avec votre permission, M. le Président. Je
voudrais revenir sur la politique d'achat dont on a fait mention ce matin,
surtout la question des 10% de contenu québécois dans une
soumission qui permet à votre ministère d'accepter des
soumissions plus élevées à condition qu'il y ait un
contenu québécois. Apparemment tout allait très bien et on
a eu votre rapport ce matin disant que l'affaire fonctionnait très bien.
J'ai pris la peine de lire le rapport du Vérificateur
général. À la page 118, il fait
une critique assez sévère au sujet du système
d'achat à savoir, grosso modo, que toutes les réglementations
prévues par la loi à l'ouverture des soumissions ne sont pas
observées dans plusieurs cas. Ce sont des critiques assez
sévères. Je pourrais les lire si j'avais mes lunettes. "L'examen
des procès-verbaux a révélé que certains
renseignements à être consignés à ces documents lors
de l'ouverture de soumissions y n'ont pas été enregistrés.
À l'item "contenu québécois", on doit indiquer "le
rapport, exprimé en pourcentage, entre le coût des
matériaux produits au Québec et de la main-d'oeuvre et d'autres
frais déboursés au Québec, d'une part, et le prix soumis
lors d'une soumission pour l'achat d'un bien meuble, d'autre part. Ce rapport
exprimé en pourcentage a été remplacé par la
mention "oui" sur plusieurs procès-verbaux. "On a constaté de
plus qu'on avait omis d'indiquer sur certains procès-verbaux les prix
unitaires des items soumissionnés lorsque la soumission ne comportait
pas de prix total."
C'est assez sévère, M. le ministre. C'est beau avoir des
règles, mais si on ne les observe pas, c'est une critique
extrêmement sérieuse.
M. Marcoux: Je suis heureux que vous ayez posé la question
parce que, dès que le rapport du Vérificateur
général a été publié, j'ai demandé au
sous-ministre de garder les commentaires qui étaient faits concernant le
ministère des Travaux publics et les dossiers qui concernent notre
ministère. C'est vrai qu'il y a les critiques dont vous parlez
concernant l'ouverture des soumissions, je vais aborder le problème
immédiatement. Auparavant, je pense qu'il faut aussi regarder la
remarque générale du Vérificateur général
pour être parfaitement juste par rapport à l'ensemble des services
professionnels du ministère qui s'occupe de ce dossier. Le
Vérificateur général, qui a examiné l'ensemble des
opérations du Service général des achats, a
constaté ce qui suit: "Le Service général des achats est
soumis à des procédures internes relativement
élaborées qui assurent dans leur ensemble le respect des lois et
règlements". Le jugement général que porte le
Vérificateur général sur les procédures des Travaux
publics, toute la politique d'approvisionnement, la politique des achats,
relativement élaboré, est qu'on suit dans l'ensemble les lois et
règlements.
Concernant l'ouverture des soumissions, c'est vrai ce que vous indiquez
que le Vérificateur général a constaté que lors de
l'ouverture des soumissions publiques dans les journaux, on fait état,
sur les procès-verbaux, de la présence de la déclaration
"contenu québécois" sans consigner au procès verbal les
détails de chacune de ces déclarations. De même, on dit que
lorsque les prix unitaires sont soumis et que la soumission ne comporte pas de
prix total, certains procès-verbaux ne contiennent pas les prix
unitaires soumis. Telles qu'indiquées, ces exigences du règlement
2591-77 sont difficilement applicables et comporteraient de plus certains
risques d'erreurs, vu la grande quantité de données
impliquées. Tantôt, M. Ouimet va pouvoir vous donner des exemples.
Parfois, ce sont des feuilles de 500 données qu'il faudrait
retranscrire. Il va expliquer pourquoi on a déjà
proposé... Par conséquent, une demande, datée du 20
octobre 1980, a été adressée - donc, avant la parution du
rapport du Vérificateur général, parce qu'on a
constaté ce problème nous aussi - au secrétariat du
Conseil du trésor pour faire amender le règlement 2591 de
façon à rendre conforme la pratique actuelle. Et au Conseil du
trésor on accepte, en principe, la modification qui sera
acceptée, sauf qu'on ne voulait pas faire une modification
jusqu'à ce jour. On préférerait faire une modification
lorsqu'il y aura plusieurs ajustements à faire à ce
règlement 2591 et en même temps introduire celle-ci.
Pour les détails, pour les exemples, c'est évident, M.
Ouimet peut vous donner tous les détails.
M. O'Gallagher: Vous avez l'intention de modifier le
règlement?
M. Marcoux: Oui.
M. O'Gallagher: Prochainement, j'espère.
M. Marcoux: Pardon?
M. O'Gallagher: Prochainement, j'espère.
M. Marcoux: Oui, oui. Déjà, notre demande est
rendue au Conseil du trésor depuis le 20 octobre 1980. Le Conseil du
trésor est d'accord pour tenir compte de cette critique, sauf qu'au lieu
de faire une modification jusqu'à ce jour, il préférerait
l'intégrer à l'ensemble des modifications qui pourraient
être faites à un moment donné.
M. O'Gallagher: II y a une autre affaire que vous pouvez
peut-être me dire. Le Vérificateur général dit, et
je le cite: "Et on a constaté de plus qu'on avait omis d'indiquer sur
certains procès-verbaux les prix unitaires des items
soumissionnés lorsque la soumission ne comportait pas le prix total."
S'il n'y avait pas de prix unitaire, il n'y a pas de prix total. Où est
le prix?
M. Marcoux: Non, il y avait des prix... Attendez une minute!
En ce qui concerne les prix unitaires, ce sont des ouvertures publiques.
Nous lisons
les prix unitaires lorsqu'il n'y a pas de total. C'est lu en
présence de tous les soumissionnaires. Le seul problème, c'est
que ces prix unitaires qui, quelquefois, peuvent être de l'ordre de 500 $
et 600 $ dans une soumission, disons, d'huile à chauffage d'hiver avec
livraison un peu partout, ce n'était pas versé au
procès-verbal, mais c'était lu. Nos dossiers sont ouverts chez
nous continuellement pour les fournisseurs qui peuvent vérifier ce
qu'ils veulent, quoi qu'il arrive. La raison pour laquelle le
secrétariat du Conseil du trésor n'a pas jugé bon de le
faire modifier immédiatement, c'est parce qu'il considérait
lui-même le point mineur, comme d'ailleurs le Vérificateur
général le dit, après avoir fait d'autres remarques qui
montrent que les contrôles sont adéquats.
M. O'Gallagher: Très bien.
Allocation de l'espace et de
l'équipement
Le Président (M. Gagnon): Programme 1,
élément 1. Est-ce qu'on discute des cinq éléments
ensemble ou un élément après l'autre?
M. Vaillancourt (Orford): En ce qui me concerne, je suis
prêt à ce qu'on discute le programme dans son ensemble...
Le Président (M. Gagnon): Dans son ensemble?
M. Vaillancourt (Orford): ...et on peut poser des questions
générales sur le programme 1.
Le Président (M. Gagnon): M. le député
d'Orford.
M. Vaillancourt (Orford): M. le Président, ici, je
remarque la liste du personnel du cabinet du ministre. La liste qui nous est
remise dans le cahier date du 1er janvier 1981, et dans cette liste, je
m'aperçois qu'il y a des attachés politiques ou des
secrétaires particulières, du moins qui ne font pas partie, je
pense, du cabinet du ministre actuellement. Le ministre a-t-il une liste de
son...
Une voix: Où est-ce?
M. Vaillancourt (Orford): C'est dans la section 3.
M. Marcoux: D'accord. La façon dont nous avons
interprété la demande de l'Opposition, c'était pour
l'année...
M. Vaillancourt (Orford): C'est ma... M. Marcoux: On vous
a donné les renseignements valables pour l'année 1980-1981. Pour
1981-1982, évidemment, je viens d'entrer en poste. Vous demandiez, dans
le bureau du leader, personnel de cabinet, agents de bureau, dactylos,
secrétaires, réceptionnistes et téléphonistes
exclues, liste au 1er janvier 1980 et liste au 1er janvier 1981. La liste qu'on
vous a fournie, c'est celle-ci. On n'aurait eu aucune objection à vous
donner celle qui date du 1er juin, mais ce n'était pas la demande.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce qu'on pourrait avoir la liste
à jour? Étant donné qu'il y a eu une élection et un
remaniement ministériel, c'est entendu que cela change un peu le
personnel d'un cabinet. Serait-il possible d'avoir la liste du personnel de
cabinet du ministre actuel ainsi que la liste en date du 1er janvier 1981?
M. Marcoux: Avec tous ces renseignements?
M. Vaillancourt (Orford): Avec les renseignements que nous avons
ici...
M. Marcoux: Je n'ai pas d'objection.
M. Vaillancourt (Orford): Ici, il y a deux pages pour le
personnel de l'ancienne ministre, Mme Ouellette.
M. Marcoux: C'est parce qu'il y a une liste en date du 1er
janvier 1980, et l'autre au 1er janvier 1981.
M. Vaillancourt (Orford): D'accord.
M. Marcoux: On a répondu à la demande de
l'Opposition telle qu'elle était. Si vous voulez avoir celle du 1er
janvier 1982, je ne la connais pas encore; je peux seulement vous donner celle
du 1er juin 1981.
M. Vaillancourt (Orford): On est seulement rendu en 1981.
M. Marcoux: D'accord. C'est parce que c'était
formulé au 1er janvier 1980, au 1er janvier 1981, alors, j'ai
donné...
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce qu'on pourrait avoir la liste au
1er mai 1981?
M. Marcoux: Au 1er mai, tous les postes étaient vacants.
Je vous donnerai celle du 1er juin.
M. Vaillancourt (Orford): Vous allez nous la faire parvenir?
M. Marcoux: Oui.
M. Vaillancourt (Orford): D'accord là-
dessus. Est-ce qu'à l'élément 1, on peut discuter
des palais de justice? Il y a eu tellement de déclarations faites au
cours de l'année dernière, je me demande si le ministère
des Travaux publics va mettre en chantier tout ce qui a été
annoncé. Je remarque ici qu'il y a le palais de justice de Sherbrooke;
j'aimerais que le ministre nous dise où en est rendu ce projet. De plus,
on a annoncé la construction d'un palais de justice à Alma.
J'aimerais savoir où en est rendue la construction du palais de justice
de Québec. Il y a des palais de justice à Shawinigan, à
Roberval, à Granby.
M. Marcoux: On va les prendre un par un.
M. Vaillancourt (Orford): Je ne peux pas tous les nommer parce
que je n'ai pas toute la liste.
M. Marcoux: Lesquels?
M. Vaillancourt (Orford): J'aimerais savoir, premièrement,
quels sont les palais de justice en construction et où on en est.
Concernant le palais de justice de Québec, est-ce que le ministre
pourrait faire un tour d'horizon et dire où en est rendue la
construction?
M. Marcoux: Pour le palais de justice de Québec, tout va
selon nos prévisions. Vous savez que l'objectif, c'est qu'il soit
prêt pour la session judiciaire de septembre 1983. On est rendu au lot
3-A, on y va par soumissions publiques, par tranches. Pour le lot 1, les
travaux ont commencé le 28 août 1980, c'est-à-dire l'an
dernier, et ça s'est terminé le 2 décembre 1980; cela,
c'étaient les excavations, le remblayage et la consolidation. Il y a eu
ensuite le stationnement étagé sous l'autoroute dont les travaux
ont commencé le 16 février 1981 et qui s'achèvent
actuellement; la date prévue à l'échéancier pour la
fin des travaux est le 15 juin, mais ça va se terminer le 3 juillet, on
est en retard de 18 jours. Je pense que ce n'est quand même pas
scandaleux sur un projet de plusieurs années.
M. Vaillancourt (Orford): Quand est-ce que ça va
être terminé?
M. Marcoux: Le 3 juillet 1981 pour le stationnement.
M. Vaillancourt (Orford): Le stationnement.
M. Marcoux: C'était prévu pour le 15 juin 1981.
M. Vaillancourt (Orford): La bâtisse est finie?
M. Marcoux: Pour la bâtisse principale, on va aller en
soumissions publiques d'ici deux ou trois semaines. On va aller en appel
d'offres, normalement, le 23 juin pour livraison en septembre 1983.
M. Vaillancourt (Orford): Quelles sont les estimations? (15 h
15)
M. Marcoux: 40 000 000 $. On fonctionne toujours avec des
coûts estimés. Je pense que c'est peut-être important de le
rappeler a tout le monde: lorsqu'il est autorisé par le Conseil du
trésor sur la base des plans et devis définitifs, on
établit ce qu'on appelle à ce moment-là un coût
d'objectif, c'est-à-dire quel en serait le coût s'il était
construit en une journée à cette date-là et, ensuite, pour
chacune des phases on tient compte, pour comparer, si on suit vraiment notre
coût d'objectif, de l'évolution des coûts de construction
dans le secteur non résidentiel, selon Statistique Canada. Alors, si on
parle du coût d'objectif du palais de justice, c'était de l'ordre
de 40 185 000 $. C'était le coût établi en décembre
1978. Il est difficile actuellement de vous dire combien il va coûter
finalement. De toute façon, il va être fini en 1983,
c'est-à-dire de la fin de 1978, c'est presque 1979, ça veut dire
4 ans et demi. Comme les travaux se font sur une phase de 4 ans et demi, on
peut prévoir que ça va sûrement coûter plusieurs
millions de plus. Pour notre base de comparaison - et je pense que ça
doit être très clair pour tout le monde - on établit un
coût comme s'il était construit à telle date et, par la
suite, c'est l'évolution des coûts de la construction non
résidentielle fournis par Statistique Canada. C'est ce qui nous permet
de voir si on respecte les coûts en général.
Je vais vous donner un exemple. Dans le cas du Palais des
congrès, on fonctionne de la façon suivante: l'indexation du
coût du terrain. Il n'y a aucune indexation parce que, quand on a
établi le coût d'objectif, le coût du terrain était
connu. Le premier contrat qui sort va peut-être être indexé
à 12%. Le dernier, pour les aménagements, tapis, etc., va
être indexé à 53% parce qu'on prévoit qu'il est
à quatre ou oinq ans du point de départ. Ce n'est pas le
même taux d'indexation pour tous les contrats qui sortent mais c'est le
taux d'indexation selon le moment où il sort.
M. Vaillancourt (Orford): C'est le reste.
M. Marcoux: Exactement. Actuellement, M. Montpetit pourrait
peut-être indiquer, sur la base des contrats qui sont déjà
sortis -évidemment, c'est difficile dans le cas du palais de justice,
mais le principal contrat va sortir cet été et même
là, pour pouvoir faire en sorte que les contracteurs de la
région de Québec puissent soumissionner, comme c'est un
gros contrat d'environ 40 000 000 $...
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que vous avez les crédits
pour ça dans votre budget de 1981-1982?
M. Marcoux: C'est-à-dire que ça va s'espacer sur
trois ans.
M. Vaillancourt (Orford): Vous avez la partie gui va être
dépensée en 1981-1982?
M. Marcoux: Oui, exactement. Je voudrais peut-être
préciser gue comme c'est un très gros contrat d'environ 40 000
000 $, pour permettre gue les firmes de la région de Québec
puissent en avoir une partie et puissent soumissionner, M. Montpetit va
expliquer davantage la façon dont nous avons procédé. Nous
allons aller en soumissions. Nous avons d'ailleurs publié un avis dans
les journaux sur la façon dont nous ferons les soumissions. Il y aura un
entrepreneur général-gérant, si vous voulez, mais avec
trois contrats donnés en soumissions publigues en phases
différentes. Trois gros contrats d'une valeur importante. Au lieu
d'aller en soumissions pour un contrat de 40 000 000 $, nous allons demander
des soumissions pour des contrats séparés mais avec un
entrepreneur-gérant pour l'ensemble du projet. Ce gui, en somme, va
permettre d'atteindre l'objectif de rendre possible à des firmes
régionales de soumissionner.
M. Vaillancourt (Orford): Ça veut dire gue la construction
du palais de justice est évaluée à environ, actuellement,
40 000 000 $*.
M. Marcoux: Elle a été évaluée, en
décembre 1978, à 40 000 000 $. Elle est maintenant
évaluée à 45 000 000 $.
M. Vaillancourt (Orford): 45 000 000 $, ça veut dire gu'il
va se dépenser environ 15 000 000 $ à 20 000 000 $ pendant
l'année budgétaire 1981-1982?
M. Marcoux: En 1981-1982 on a prévu 11 500 000 $
M. Vaillancourt (Orford): 11 500 000 $.
M. Marcoux: Et l'année suivante, 20 000 000 $ et l'autre
année 17 000 000 $.
M. Vaillancourt (Orford): En 1982-1983. M. Marcoux: Alors
ça fait 11, 22, 17.
M. Vaillancourt (Orford): En 1982-1983, 20 000 000 $?
M. Marcoux: En 1982-1983, 20,000 000 $.
M. Vaillancourt (Orford): Et 1983-1984? M. Marcoux: 17 000
000 $.
M. Vaillancourt (Orford): Le reste, 17 000 000 $.
M. Marcoux: Mais ce sont des chiffres approximatifs,
évidemment.
M. Vaillancourt (Orford): Bien naturellement, ça peut
être un petit peu plus et ca peut être un petit peu moins.
M. Marcoux: On ne tient pas compte des taux
d'intérêt. C'est rare gue c'est moins, ordinairement c'est
plus.
M. Vaillancourt (Orford): Selon la demande des soumissions et
tout ça.
M. Marcoux: C'est ça.
M. Vaillancourt (Orford): Puis la demande de soumissions va se
faire au cours du mois de...
M. Marcoux: Le 25 juin. Nous avons avoir l'appel d'offres le 23
juin.
M. Vaillancourt (Orford): Et ça va être
terminé en 1984.
M. Marcoux: En septembre 1983.
M. Vaillancourt (Orford): Septembre 1983.
M. Marcoux: Pour la session judiciaire.
M. Vaillancourt (Orford): Ça va être prêt
à être...
M. Marcoux: Jusqu'à maintenant, nous sommes à peine
en retard de dix ou guinze jours.
M. Vaillancourt (Orford): D'accord pour celui-là. En ce
gui concerne maintenant le palais de justice de Sherbrooke. Où en
êtes-vous rendus avec celui-là.
M. Marcoux: Pour le palais de justice de Sherbrooke, on va
choisir bientôt les...
M. Vaillancourt (Orford) Si je me souviens bien, le terrain est
acheté?
M. Marcoux: Oui, oui.
On va choisir bientôt les architectes, les professionnels en
mécanigue, en électricité et en structure gui vont faire
les plans et devis définitifs. Le montant prévu
cette année est de 325 000 $ pour le paiement des honoraires
professionnels.
M. Vaillancourt (Orford): Pour commencer les plans?
M. Marcoux: Pour faire les plans.
M. Vaillancourt (Orford): Pour faire les plans.
M. Marcoux: L'an prochain, on prévoit la fin des plans et
le début des travaux pour peut-être 500 000 $. Le gros de la
construction se fera à ce moment-là, en 1983-1984.
M. Vaillancourt (Orford): Pour se terminer...
M. Marcoux: Cela se terminera en 1984-1985, à
l'été 1984.
M. Vaillancourt (Orford): À l'été 1984.
M. Marcoux: C'est cela, le budget 1984-1985, mais à
l'été 1984.
M. Vaillancourt (Orford): Vous n'êtes pas au courant du
coût? Avez-vous une évaluation approximative?
M. Marcoux: Le coût évalué actuellement,
c'est environ 9 500 000 $.
M. Vaillancourt (Orford): Environ 9 000 000 $. Est-ce que ce sera
seulement le palais de justice qui sera là ou y aura-t-il un
ensemble?
M. Marcoux: Quelques bureaux administratifs aussi, mais ce ne
sera pas une centralisation. Il y aura quelques bureaux de plus, mais c'est
surtout le palais de justice.
M. Vaillancourt (Orford): À quel endroit sera-t-il
situé à Sherbrooke?
M. Marcoux: Le terrains sont achetés, on peut
sûrement vous le préciser. C'est sur le plateau Marquette.
M. Vaillancourt (Orford): C'est sur le plateau Marquette. Au coin
de quelles rues? C'est pour le journal des Débats. Il y en a plusieurs
qui me posent la question.
M. Marcoux: On va essayer de trouver les renseignements.
Le terrain en question retenu pour la construction du futur palais de
justice de Sherbrooke est une portion du quadrilatère borné par
les rues Marquette, Couture, King-Ouest, Belvédère,
communément appelé le plateau Marquette. Sur ce site, il y a
toujours, je crois, le poste de prévention contre les incendies ainsi
que le poste de la sécurité policière de la ville de
Sherbrooke.
Par exemple, je vous donnais un ordre de grandeur de 9 500 000 $ pour le
coût du palais de justice de Sherbrooke. C'est important de dire que le
coût de l'objectif -dans ce cas, c'est une prévision de budget, si
vous voulez - n'est pas encore établi, parce qu'il sera établi
avec les professionnels qui vont aller faire les plans et devis. Quand, en
somme, les professionnels seront engagés et qu'on se sera entendu avec
eux sur la détermination des besoins, après cela, on
établira le coût de l'objectif. Ce coût est fermé.
Cela sera de cet ordre de grandeur.
M. Vaillancourt (Orford): Cela peut être de 10 000 000 $ ou
12 000 000 $ aussi bien que 9 000 000 $.
M. Marcoux: Non, notre objectif, c'est autour de 9 500 000 $.
M. Vaillancourt (Orford): Cela va dépendre de
l'inflation.
M. Marcoux: Non, à ce moment-là, on coupe sur des
choses qui nous apparaissent moins nécessaires.
M. Vaillancourt (Orford): L'édifice pour regrouper tous
les services de Sherbrooke, est-ce un édifice qui va regrouper les
services du gouvernement dans la ville de Sherbrooke? Est-il question d'avoir
une bâtisse sur la place Marquette?
M. Marcoux: Actuellement, je n'ai pas entendu parler de
projet.
J'aimerais peut-être ajouter, pour l'information
générale, que le dossier de Sherbrooke, au niveau d'un palais de
justice, d'une mini, moyenne ou maxi-centralisation administrative, s'est
déroulé de concert avec les autorités municipales à
Sherbrooke ainsi qu'avec les hommes d'affaires et les forces vives du milieu,
si je peux les appeler ainsi. Les études qui ont été
réalisées ont démontré que, si le gouvernement
faisait une centralisation importante, il mettrait à terre le
marché mobilier de Sherbrooke, parce gu'il n'y avait pas de demande du
tout pour prendre la place du gouvernement dans les immeubles que celui-ci
louait.
De ce fait, la partie centralisation administrative a été
limitée à une planification rationnelle des besoins futurs du
palais de justice seulement. Avec les années, cette partie
administrative serait appelée à décroître pour faire
place aux fonctions normales d'un palais de justice.
C'est un bon exemple du principe que j'affirmais ce matin, qu'il fallait
y aller avec une grande prudence, même si on était d'accord en
principe que c'est bon d'avoir un édifice de centralisation
administrative dans
une région, une capitale régionale, etc. Mais, comme dans
ces régions ou dans ces petites villes, souvent, le marché
mobilier est limité, si on vide plusieurs locaux, on nuit à des
gens gui ont investi et souvent à des prix gui font notre affaire.
M. Vaillancourt (Orford): Ce n'est pas gue je demande gu'on vide
les locaux gui sont loués actuellement...
M. Marcoux: C'est un exemple qui illustre gu'il faut être
prudent, je sais gue vous êtes d'accord avec la prudence.
M. Vaillancourt (Orford): Je suis d'accord avec le principe et
gue ce soit bien précisé. Souvent on parle et il n'y a aucune
précision; ceux qui ont fait des investissements, sont inguiets et se
demandent ce gue le gouvernement fera dans l'avenir. Mais, comme je le
constate, cela peut rassurer ceux gui ont fait des investissements et gui ont
comme locataire le gouvernement.
M. Marcoux: Je suis très heureux gue vous ayez posé
la question, parce gue je suis convaincu que les gens de Sherbrooke qui
auraient lu le journal des Débats, nous, en disant qu'en principe on est
d'accord avec des centralisations administratives, ils auraient vu là
des projets gu'on n'a pas parce gu'il n'y a pas ces besoins-là à
Sherbrooke. Du point de vue de la population, cela pourrait être plus
facile, au niveau des services, qu'ils soient regroupés, mais par contre
il ne faut pas tuer le marché immobilier gui est là.
M. Vaillancourt (Orford): Je suis d'accord. Cela permet d'avoir
une suite avec ce gue l'on discutait cet avant-midi, parce gue ce sera dans le
même journal des Débats et les personnes gui seront
intéressées seront rassurées.
Maintenant, une guestion sur l'ancien palais de justice. Les
réparations gui doivent être faites, il a été
annoncé dans le journal au cours de l'année qu'on devait refaire
le plafond de l'ancien palais de justice de Sherbrooke. Est-ce que ce sont des
réparations très onéreuses? Est-ce que cela a
débuté?
M. Marcoux: Disons que l'utilisation de l'ancien palais de
justice n'est pas encore prévue, on discute actuellement avec le
ministère des Affaires culturelles et la ville.
M. Vaillancourt (Orford): La question gue j'ai posée,
c'est la réparation du plafond de l'ancien palais de justice de
Sherbrooke.
M. Marcoux: Si cela a été fait ou pas? De l'ancien
palais de justice de Sherbrooke?
M. Vaillancourt (Orford): On est censé faire des
réparations en attendant gue le nouveau soit prêt.
M. Marcoux: On va vous donner les délais, j'en ai entendu
parlé récemment, c'est dans la machine, comme on dit. Cela va
impliquer un déménagement. Je sais que le juge en chef, M.
Carrier Fortin, aurait souhaité, autant que possible, qu'on puisse faire
les réparations tout en maintenant les cours là afin qu'ils
n'aient pas à déménager. Cette guestion a
déjà été examinée ici, les fonctionnaires
l'ont déjà examinée et il s'avère gue ce n'est pas
possible, gu'il y aurait danger pour la sécurité des occupants si
on maintenait l'ensemble des activités même avec des
aménagements d'horaires; cela va nécessairement impliquer des
aménagements temporaires, ailleurs. De toute façon, M. Dumas peut
vous donner les détails. Je peux vous dire qu'on a examiné la
situation attentivement.
M. Vaillancourt (Orford): D'après l'article du 7 mars dans
la Tribune de Sherbrooke, c'est écrit: Le ministère des Travaux
publics entreprendra d'urgence un ouvrage de soutien dans le but de
prévenir que le plafond de la Cour d'assises et de la Chambre de la
famille ne s'effondre au vieux palais de justice de Sherbrooke. Le
ministère installera des poutres de métal sur des pilliers pour
soutenir le plafond dans ces deux salles pouvant contenir 74 et 123
personnes.
M. Marcoux: Le problème, c'est un problème de
structure de la toiture qui a été causé en partie par un
plafond suspendu trop pesant pour cette structure-là. Il nous faut, dans
un premier temps, démolir le plafond des deux salles en question et par
la suite renforcer la structure de la couverture qu'il y a là et nous en
profiterons pour refaire la couverture elle-même en cuivre. Les travaux
devraient débuter au début de l'été. Les plans et
devis sont censés être complétés, je crois que c'est
prévu pour le mois d'août.
M. Vaillancourt (Orford): C'est à quel coût?
M. Marcoux: Approximativement 250 000 $.
M. Vaillancourt (Orford): Dans l'article, ce n'est pas dit le
coût de la réparation en question.
M. Marcoux: Comme c'est en bas de 300 000 $, cela entre dans
l'initiative que le ministère peut prendre. Dès que l'on sera
prêt à procéder au niveau du ministère, on ira de
l'avant.
M. Vaillancourt (Orford): Ce sera fait après des demandes
de soumissions publiques?
M. Marcoux: Oui, on parle d'urgence dans le sens que nous avons
pris une décision vers le mois de janvier de refaire la toiture et cette
décision a été prise au moment où les
ingénieurs-conseils nous ont dit qu'on ne pourrait pas continuer avec
cette couverture jusqu'à ce que le nouveau palais de justice soit
construit. C'est le sens qu'on veut donner à urgence. Mais,
actuellement, il n'y a pas de danger pour le public. (15 h 30)
M. Vaillancourt (Orford): Vous allez dépenser de 250 000 $
à 300 000 $ pour réparer cette bâtisse; qu'est-ce que vous
avez l'intention de faire avec cette bâtisse, étant donné
qu'elle va être remplacée par le nouveau palais de justice?
M. Marcoux: C'est pour celui de Sherbrooke que j'indiquais
tantôt qu'on discute avec le ministère des Affaires culturelles et
la municipalité, pour savoir ce qu'on peut en faire par la suite.
M. Vaillancourt (Orford): II n'y a rien de décidé
encore?
M. Marcoux: On a jusqu'à 1984.
M. Vaillancourt (Orford): II n'y a que des pourparlers.
M. Marcoux: Oui. De toute façon, comme l'autre palais de
justice ne sera pas terminé avant 1984...
M. Vaillancourt (Orford): La prison de Sherbrooke, est-ce que
cela fait partie du même programme?
M. Marcoux: Le centre de détention, actuellement, c'est en
plans et devis. Les firmes professionnelles sont choisies, sont
engagées. On prévoit dépenser, en honoraires
professionnels, environ 700 000 $ cette année.
M. Vaillancourt (Orford): Les plans et devis sont
terminés?
M. Marcoux: Les firmes de professionnels sont engagées.
Les plans et devis ne sont pas terminés.
M. Vaillancourt (Orford): Ils sont en marche. Ils sont
engagés. Et quel est le coût approximatif ?
M. Marcoux: Approximativement 11 000 000 $.
M. Vaillancourt (Orford): 11 000 000 $. Et à quel endroit
va-t-il être construit à
Sherbrooke? La rue Talbot? M. Marcoux: C'est cela.
M. Vaillancourt (Orford): Le terrain qui appartenait au
ministère des Transports.
La bâtisse du ministère des Transports, est-ce que c'est le
ministère des Travaux publics qui construit cela aussi?
M. Marcoux: Oui, ce sont des travaux qui sont en cours. Cette
année, il sera dépensé 1 800 000 $ et l'an prochain, 1 200
000 $. Cela va être la fin. Le contrat est déjà
donné. C'est en cours.
M. Vaillancourt (Orford): La bâtisse va être
livrée en 1982?
M. Marcoux: À la fin de l'an prochain.
M. Vaillancourt (Orford): À la fin de 1982.
M. Marcoux: Sur le budget de 1982-1983, on prévoit
dépenser 1 200 000 $. Alors, elle va être livrée au cours
de l'année 1983. Peut-être à l'automne 1983.
M. Vaillancourt (Orford): 1982?
M. Marcoux: Excusez, à l'automne 1982.
M. Vaillancourt (Orford): Et le centre de détention? La
construction va commencer en 1982?
M. Marcoux: Les appels d'offres... Au printemps 1983.
M. Vaillancourt (Orford): Au printemps 1983, pour se terminer
vers la fin de 1985, je suppose?
M. Marcoux: 1984-1985. C'est ce qu'on avait dit tantôt,
à l'été ou à l'automne 1984.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce qu'il y a d'autres
édifices publics dans la réqion de Sherbrooke qui vont être
construits au cours des cinq prochaines années?
M. Marcoux: On va analyser avec attention toutes les demandes qui
nous parviendront.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce qu'il y en a d'autres dans la
machine, comme on dit?
M. Marcoux: Cela veut dire que c'est une région qui a
été longuement oubliée dans le passé pour qu'on ait
élaboré tous ces projets depuis 1978-1979. Ce sont des
prévisions d'investissements de 23 000 000 $ ou 24 000 000 $. Il y avait
des
investissements majeurs à faire. S'il y a d'autres projets, on va
les analyser avec attention. Compte tenu de l'urgence, il n'y en a pas qui sont
inscrits dans la programmation.
M. Bordeleau: Pour faire un petit commentaire, on a parlé
beaucoup de la région de Sherbrooke. Je ne voudrais quand même pas
que le ministre soit trop influencé et qu'en Abitibi ou en
Gaspésie on arrête toute construction au niveau des travaux
publics et qu'on amène tout cela à Sherbrooke.
M. Marcoux: Je peux rassurer le député
d'Abitibi-Est que j'ai bien l'intention de m'occuper de toutes les
régions, y compris la sienne.
M. Bordeleau: Merci.
M. Marcoux: J'ai dit toutes.
M. Vaillancourt (Orford): Pour la région de Sherbrooke, je
pense bien que j'ai pas mal obtenu les informations que je voulais.
M. Marcoux: Ce n'est pas trop mal.
M. Vaillancourt (Orford): ...obtenu les informations que je
voulais.
M. Marcoux: Vous avez tout ce qu'il vous faut...
M. Vaillancourt (Orford): Je remercie le ministre.
M. Marcoux: ...pour faire de l'information sur
l'efficacité gouvernementale.
M. Vaillancourt (Orford): Je peux dire au ministre, pour son
information, que cela fait longtemps que c'est en pourparler, par exemple.
M. Marcoux: Oui, c'est ce que j'ai dit.
M. Vaillancourt (Orford): Je suis content que cela aboutisse.
M. Marcoux: On est d'accord, parce que je vous ai dit: Cette
région a sûrement été oubliée longtemps. Pour
qu'on prévoie, à part le bureau de district, le poste de la
Sûreté du Québec qui a été terminé il
y a quelque temps, tous ces investissements en quelques années...
M. Vaillancourt (Orford): C'est normal. Ce sont des
remplacements.
M. Marcoux: ...il y avait sûrement des besoins très
importants.
M. Vaillancourt (Orford): Aujourd'hui, c'est dans Sherbrooke. Une
autre fois, ce sera une autre région.
En ce qui concerne les autres palais de justice qui ont
été annoncés depuis un an ou deux, qu'y a-t-il de concret
là-dedans? Dans les annonces, il y a le palais de justice d'Alma.
M. Marcoux: Le palais de justice d'Alma...
M. Vaillancourt (Orford): Chicoutimi, Aima.
M. Marcoux: ...est en construction actuellement. Cela va se
terminer cette année, à toutes fins utiles, parce qu'il y a
seulement 200 000 $ de prévus l'an prochain. Cela signifie que cela va
être terminé cette année. Ensuite, vous parlez de celui de
Chicoutimi? C'est terminé actuellement.
La rénovation du palais de justice de Roberval, vous n'en avez
pas parlé?
M. Vaillancourt (Orford): Oui, au début, j'ai
mentionné Roberval, Shawinigan aussi.
M. Marcoux: Cette année, on va faire les plans et devis
dans ce cas. Il y a l'étude de besoins et, s'il y a lieu, on va
commencer à penser aux plans et devis, mais l'étude de besoins
d'abord, pour connaître les besoins, mais il y a déjà des
montants prévus pour faire cette étude.
Quant au palais de justice de Québec, on en a parlé
longuement.
M. Vaillancourt (Orford): Y en a-t-il d'autres? Il y a Shawinigan
aussi.
M. Marcoux: Dans le cas de Shawinigan, les travaux vont commencer
cette année. Il y a 1 000 000 $ de prévus en travaux cette
année.
M. Vaillancourt (Orford): Les plans et devis sont
terminés?
M. Marcoux: Oui, les plans et devis sont terminés. Il y a
1 000 000 $ de travaux prévus, 1 000 000 $ de prévus cette
année et 4 000 000 $ l'an prochain.
M. Vaillancourt (Orford): Pour un coût total de...
M. Marcoux: 5 300 000 $.
M. Vaillancourt (Orford): ...5 300 000 $ pour être
terminé, livré...
M. Marcoux: Cela va être terminé à la fin de
1982 ou au début de 1983, donc au printemps. Je pense qu'on peut
promettre le palais de justice pour la session judiciaire de
septembre 1983. On ne se trompe pas pour la session judiciaire de
septembre 1983. C'est la première promesse que je fais. J'espère
que vous ne me ferez pas mentir.
M. Vaillancourt (Orford): On va suivre cela.
M. Marcoux: Je ne doute pas que vous allez surveiller.
M. Vaillancourt (Orford): II faut faire attention à ce
qu'on dit, parce que, vous savez, on revient une autre année.
M. Marcoux: D'autant plus que le journal des Débats est
toujours là, même si nous ne revenons pas.
M. Vaillancourt (Orford): Le ministre de l'Agriculture avait dit
n'importe quoi la première année.
M. Marcoux: Oh, non! Il en a fait bien plus qu'il n'en avait
dit.
M. Vaillancourt (Orford): Quand il est arrivé aux
crédits de l'année suivante, il s'est aperçu qu'il en
avait trop dit. Il était méfiant à l'étude de ses
crédits la deuxième année.
M. Baril (Arthabaska): C'est parce que cela a pris toute une
année pour découvrir...
M. Vaillancourt (Orford): Le palais de justice de Roberval, vous
m'avez dit...
M. Marcoux: Le palais de justice de Roberval, c'est en
amélioration. Ce sont des travaux qui sont en train de se faire. Le
palais de justice de Laval, c'est en train d'être fait actuellement pour
450 000 $.
M. Vaillancourt (Orford): Ce sont des réparations?
M. Marcoux: Non, c'est le recyclage d'une école. Le palais
de justice d'Amos est terminé. Il y a eu des travaux de
rénovation pour 800 000 $. C'est tout pour les palais de justice.
M. Vaillancourt (Orford): II y en a assez sur la liste pour se
rendre à la prochaine élection, tout ce qui a été
annoncé au cours de la dernière campagne électorale.
Pensez-vous d'être capable de réaliser tout ce qui a
été annoncé en 1980-1981 pour que ce soit terminé
en 1984-1985?
M. Marcoux: C'est difficile, en politique, de prédire
l'avenir, mais, si on réalise aussi bien les engagements qu'on a pris
lors de la dernière élection que ceux qu'on avait pris en 1976,
la population peut être confiante qu'on va réaliser nos
engagements.
Le Président (M. Gagnon): Programme 1.
M. Marcoux: Pour votre information, pour les bureaux de
députés, s'il y en a qui veulent voir - non, ce n'est pas long -
les locaux 313 et 315 qui ont été faits, sont occupés par
un député ministériel; les locaux 454 et 456 sont
occupés par un député de l'Opposition.
Le Président (M. Gagnon): Programme 1.
M. Vaillancourt (Orford): J'aimerais parler du Palais des
congrès, est-ce à cet article?
M. Marcoux: Je ne sais pas. Parlons-en tout de suite. De toute
façon, ce serait au programme 1. Il me semble que c'est financé
par l'intermédiaire de SODEVIQ, à ce moment, cela ne figure pas
aux crédits du ministère, mais, comme c'est le ministère
qui en est responsable, on est aussi bien de l'aborder tout de suite.
M. Vaillancourt (Orford): Je voudrais que le ministre nous donne
un aperçu, nous dire...
M. Marcoux: Très bien.
M. Vaillancourt (Orford): ... où on en est rendu.
M. Marcoux: Je suis heureux de le dire. Ce n'est pas ma faute,
c'est la faute de ceux qui ont travaillé avant moi, ceux qui continuent
de travailler avec moi actuellement. Je pense qu'il est important de dire que,
dans ceci, le gouvernement, au point de départ une fois que les besoins
ont été établis par le ministère du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche, c'était le ministère du Tourisme, de
la Chasse et de la Pêche, à ce moment, et la responsabilité
est revenue au ministère des Travaux publics pour la réalisation,
les Travaux publics se sont fixé trois objectifs: d'abord, la
transparence dans l'octroi des contrats; deuxièmement, le respect des
échéanciers; troisièmement, le respect des coûts, le
contrôle des coûts, le contrôle absolu.
Pour la transparence des contrats, je serai très bref. Tout le
monde sait comment les choses se sont déroulées: il y a 27
groupes professionnels qui ont proposé des projets; il y a une
présélection, on a retenu cinq groupes; chacun de ces groupes a
présenté un projet de maquette et il y a un de ces groupes qui a
été retenu par un jury composé d'une majorité
d'architectes et de
gens de l'extérieur du ministère, y inclus un juqe qui
assure la crédibilité de l'ensemble du déroulement, le
secret, etc.
Quant à l'objectif du respect des échéanciers et du
contrôle des coûts, le coût d'objectif établi en
novembre 1977 était de 60 000 000 $. Actuellement, en dollars
actualisés, on est rendu à un coût de 81 387 000 $. C'est
pour vous montrer combien c'est intéressant de voir un tableau, comment
cela fonctionne, quand on parle des dollars actualisés. La question de
terrain serait de 3 000 000 $. En dollars, pas d'augmentation. Les honoraires
professionnels, vous l'avez justement, 5 000 000 $; à cela, il y a une
indexation, c'est 6 600 000 $, hausse de 32%, construction, 45 000 000 $ au
point de départ, le coût de l'objectif; c'est rendu à 61
000 000 $, hausse de 35%. Les aménagements, l'équipement et
l'ameublement, comme cela vient à la toute fin, on sait bien que cela va
être plus cher, on prévoit actuellement 53% d'indexation par
rapport au coût de l'objectif. Si on avait meublé l'édifice
en novembre 1977, cela ferait actuellement un coût prévu de 31 000
000 $, pour un indice d'augmentation prévu actuellement d'environ
35%.
C'est la méthode qui a été développée
il y a quelques années au ministère des Travaux publics et qui
nous permet d'avoir une table très précise sur le contrôle
des coûts. Jusqu'à maintenant, vous savez que le contrat principal
est sorti. C'est Janin qui a eu le contrat principal en décembre 1980 et
les travaux se font à une allure très rapide actuellement. Le
contrat principal était de 56 000 000 $. Ce qu'on appelle le lot 2-C.
Maintenant, il va rester le lot 3-A, pour aménagement, un seul bloc,
pour un coût d'environ 7 000 000 $ actualisés. Comme prévu,
la fin de construction est pour décembre 1982 et les aménagements
doivent être complétés jusqu'en avril environ 1983, date
d'utilisation prévue. C'est notre boulot à nous de le remettre
à la Société du Palais des congrès, que nous avons
créée durant cette session, au cours de l'année 1983.
M. Vaillancourt (Orford): Où prend-on le 1% pour les
oeuvres d'art? (15 h 45)
M. Marcoux: C'est dans le total, parce que c'est
intégré au coût de la construction.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que c'est inclus dans le
coût?
M. Marcoux: II a été augmenté, il a
été indexé. C'est rendu à 502 000 $. Au point de
départ, il était prévu 350 000 $, et c'est rendu à
502 000 $, je crois. 502 200 $t.
M. Vaillancourt (Orford): C'est inclus dans les 81 300 000 $.
M. Marcoux: C'était inclus dans le coût de
construction. C'est la perspective.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que c'est 1% des 60 000 000 $ ou
1% des 81 000 000 $?
M. Marcoux: Non, c'est 1% de la construction normalement. Au
point de départ, il était prévu environ 350 000 $. Comme
on a indexé 1%, on prévoit qu'actuellement les oeuvres des
artistes qui sont intégrées à la structure vont
coûter 502 200 $. Il faut dire que, concernant le 1%, il y a eu une
réglementation d'adoptée récemment au Conseil du
trésor qui fait qu'il y a un coût décroissant du 1%. Avant,
c'était 1% normalisé. Pour que ce soit plus juste, le 1%
maintenant est décroissant compte tenu de l'ampleur des projets. En
somme, les plus petits projets, c'est 1,5%, je pense. C'est décroissant
pour les grands projets.
M. Vaillancourt (Orford): Pour les grands projets.
M. Marcoux: Dans ce cas-là, ce sera 502 000 $.
M. Vaillancourt (Orford): Maintenant...
Le Président (M. Gagnon): Le programme 1 est-il
adopté?
M- Vaillancourt (Orford): Êtes-vous certain que le montant
de 81 387 000 $ peut être dépassé ou...
M. Marcoux: II peut être dépassé parce qu'il
est ajusté. Quand je dis que le contrat, l'équipement...
M. Vaillancourt (Orford): Mais il est ajusté
là-dessus.
M. Marcoux: Non, il est ajusté en date d'aujourd'hui, mais
on ne peut pas prévoir qu'en 1983... Quand on va aller en soumissions
publiques pour les équipements en septembre 1982 peut-être... Au
printemps de 1982, cela veut dire dans un an, quand on va aller en soumissions
pour les équipements -je ne sais pas, dans le secteur de l'ameublement,
des aménagements et des équipements - ce ne sera peut-être
pas un indice d'indexation de 63%. Ce sera peut-être de 58%, 55%.
M. Vaillancourt (Orford): Oui, mais si vous avez indiqué
ici 53% d'augmentation pour les équipements, cela veut dire...
M. Marcoux: Mais on le suit toujours. On se base toujours...
M. Vaillancourt (Orford): ...que vous avez certainement
prévu que l'équipement ne sera pas acheté avant
1982-1983.
M. Marcoux: Mais il y a l'approximation. Pour la
réévaluation, comme je le disais, on se base toujours sur
l'indice qui nous est fourni par Statistique Canada au niveau de la
construction non résidentielle. À ce moment-là, on compare
pour savoir si on suit, si on est dans les coûts, dans l'augmentation
générale des coûts de construction. Le chiffre qui est
fixe, c'est 60, et l'autre... C'est cela qui nous permet de voir si nos
soumissions sortent plus basses ou plus élevées que
l'augmentation des indices dans le secteur de la construction non
résidentielle. C'est notre point de référence.
M. Vaillancourt (Orford): D'accord pour cela.
Le Président (M. Gagnon): Le programme 1 est-il
adopté?
M. Vaillancourt (Orford): Le palais de justice de Hull...
Une voix: Des congrès.
M. Vaillancourt (Orford): Le Palais des congrès,
c'est-à-dire, et le palais de justice de Hull.
M. Marcoux: Notre part est finie. On a fini de payer les 5 000
000 $. Il était prévu que le gouvernement du Québec payait
du point de départ jusqu'au montant prévu, disons environ 5 000
000 $, et, ensuite, les 2 800 000 $, c'est la ville de Hull qui continue
à payer. En somme, on payait au point de départ et, rendu
à notre total de factures, on cesse de payer et c'est la ville de Hull
qui continue à payer.
M. Vaillancourt (Orford): La ville de Hull.
M. Marcoux: Alors, on a fini de payer. Les montants
comptabilisés pour cette année, je crois que ce n'est pas
beaucoup. Ce sont quelques centaines de mille, 200 000 $ ou 300 000 $, de
mémoire. Voyez-vous je n'étais pas très loin, c'est 160
000 $. Alors, cette année, à notre budget, cela veut dire que
c'est déjà payé parce que l'année est
commencée, c'est 160 000 $, mais les travaux ne sont pas terminés
et ils se continuent. Ils sont payés par la ville de Hull. La fin des
travaux est prévue pour le 1er octobre 1981.
M. Vaillancourt (Orford): Maintenant, est-ce que le ministre
pourrait me dire à quels montants participe le gouvernement
fédéral à la construction de ces deux palais?
M. Marcoux: Le Palais des congrès, ce n'est pas
réglé encore.
M. Vaillancourt (Orford): Le Palais des congrès de
Montréal, ce n'est pas réglé encore.
M. Marcoux: La dernière offre qu'on a eue, c'est 24 000
000 $, et pour Hull, c'est zéro.
M. Vaillancourt (Orford): Je suppose que c'est la ville
qui...
M. Marcoux: Je ne pourrais pas tout vous retracer. Je sais que
c'est une longue histoire périlleuse qui était déjà
commencée il y a plusieurs années. Il y avait déjà
des ententes en 1975-1976 qu'on a respectées et il y a eu des
négociations avec la ville de Hull. Ce que je peux vous dire, c'est
qu'en ce qui concerne la contribution du fédéral, c'est
zéro. Si vous pouvez nous faire des ouvertures de ce
côté-là...
Une voix: Très bien.
M. Marcoux: ...il est toujours temps.
M. Vaillancourt (Orford): Actuellement, ce n'est pas nous qui
sommes les administrateurs...
M. Marcoux: Je sais bien, c'est une blague.
M. Vaillancourt (Orford): ... du ministère, c'est
vous.
M. Marcoux: C'est une blague. Il y a eu de longues discussions et
pour nous, le dossier est réglé, fermé.
M. Vaillancourt (Orford): Si je comprends bien, en ce qui
concerne le Palais des congrès de Montréal, c'est environ 24 000
000 $.
M. Marcoux: Oui, c'est la dernière offre qu'on a eue du
gouvernement fédéral.
M. Vaillancourt (Orford): Et elle n'a pas été
acceptée encore, elle est encore en négociation?
M. Marcoux: Ce n'est pas encore définitif.
M. Vaillancourt (Orford): C'est encore en négociation.
M. Marcoux: Oui.
M. Vaillancourt (Orford): En ce qui concerne celui de Hull, c'est
zéro?
M. Marcoux: Zéro et c'est définitif.
Le Président (M. Gagnon): Le programme 1...
M. Marcoux: La part de Hull-Québec, c'est deux tiers, un
tiers.
M. Vaillancourt (Orford): C'est deux tiers, un tiers.
M. Marcoux: Le Palais des congrès à Hull, c'est
deux tiers pour le Québec et un tiers pour la ville.
Le Président (M. Gagnon): Le programme 1 est-il
adopté?
M. Marcoux: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté.
Éléments 1, 2, 3, 4 et 5, adoptés.
Exploitation des immeubles
M. Marcoux: Le programme 2 est adopté.
Le Président (M. Gagnon): J'appelle le programme 2.
M. Marcoux: Adopté.
M. Vaillancourt (Orford): Une minute!
Le Président (M. Gagnon): Le programme 2 est-il
adopté?
M. Vaillancourt (Orford): N'allez pas trop vite.
Le Président (M. Gagnon): M. le député
d'Orford.
Une voix: On va le laisser...
M. Vaillancourt (Orford): C'est parce qu'on a touché un
peu à toutes sortes de choses et je ne voudrais pas vous poser les
questions deux fois.
M. Marcoux: C'est cela, c'est en prenant son temps qu'on
économise du temps, souvent.
M. Vaillancourt (Orford): Laissez-moi éliminer mes
papiers.
Le Président (M. Gagnon): Je me permets juste de vous
faire remarquer qu'il reste 1 h 10 environ.
M. Vaillancourt (Orford): On va s'organiser pour rester à
l'intérieur...
M. Marcoux: J'espère qu'on va pouvoir enlever le premier
1.
M. Vaillancourt (Orford): C'est possible. En ce qui me concerne,
on va finir ça vite. Dans le programme 2, c'est la location des
locaux.
M. Marcoux: Ce qu'on appelle l'exploitation des immeubles.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que le ministre pourrait me dire
à combien est rendue la moyenne de location au pied carré?
M. Marcoux: C'est dans le proqramme 1, c'est ce qu'on appelle la
location. L'exploitation, c'est le maintien en vie, si vous voulez, de nos
locaux, c'est-à-dire l'entretien, le gardiennage, les
réaménagements mineurs. La question que vous posez touche le
programme 1.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce qu'on pourrait avoir la
réponse quand même''
M. Marcoux: La question précise c'est quoi?
M. Vaillancourt (Orford): J'aimerais savoir où en est
rendu le coût moyen par pied carré pour la location des
édifices du gouvernement.
M. Marcoux: M. Montpetit peut vous donner des détails
mais, en gros, cela varie beaucoup. Cela peut aller de 5 S, 6 $ le pied
carré à 15 $, 16 $ ou 17 $, cela dépend des
situations.
M. Vaillancourt (Orford): II doit y avoir une moyenne.
M. Marcoux: La moyenne est un chiffre très peu indicateur
dans cela parce qu'il y a des locaux où on a des baux depuis quinze ou
vingt ans; il y a un prix fixe de base et ce qui est indexé, c'est le
pétrole, l'énergie, l'entretien courant, des choses comme cela,
alors qu'il y en a d'autres - on loue des immeubles neufs actuellement - qu'il
faut louer au taux du marché et à ce moment-là, c'est 10
$, 11 $, 12 $. On peut vous donner une moyenne, mais cela ne
révélera pas grand chose. 10 $.
M. Vaillancourt (Orford): 10 $.
M. Marcoux: Oui, mais ça ne veut pas dire grand chose.
M. Vaillancourt (Orford): Ce ne sera pas une manchette
demain.
M. Marcoux: C'est un chiffre réel, bien senti, mais...
M. Vaillancourt (Orford): Je ne cours pas après les
manchettes.
Le Président (M. Gagnon): Si je comprends bien, le
programme 2 est adopté?
M. Vaillancourt (Orford): Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Les éléments 1, 2,
3 et 4 sont adoptés. Il y a les éléments 5 et 6, dans le
programme 2, qui sont adoptés.
M. Vaillancourt (Orford): Oui.
Le Président (M. Gagnon): Programme 3.
Approvisionnement
M. Vaillancourt (Orford): II ne me reste plus beaucoup de
questions à poser parce qu'on a fait un tour d'horizon assez
général. J'aimerais avoir un aperçu du fichier.
M. Marcoux: Le programme 3, c'est l'approvisionnement.
M. Vaillancourt (Orford): J'aimerais savoir comment le fichier a
été mis à jour pour les nouvelles entreprises et celles
qui disparaissent. Je pense que c'est M. Ouimet.
M. Marcoux: M. Ouimet, oui. C'est notre jeune expert.
D'abord, lorsque nous informons les fournisseurs de leur acceptation au
fichier central - les quelque 6000 fournisseurs - nous leur demandons de nous
tenir a jour sur les développements de leurs entreprises. Ils nous
tiennent à jour; normalement, s'ils changent de
spécialité, s'ils perdent un professionnel ou qu'un professionnel
se joint à eux, ils nous avisent. Nous sommes aussi avisés par
les ministères à qui nous avons donné des noms, disons,
à partir des listes aléatoires; les ministères vont
revenir à nous, parce qu'on envoie une copie du dossier, et ils vont
nous dire s'il y a certains changements. Alors, nous mettons à jour les
dossiers de cette façon. Je pense que cela répond à votre
question.
M. Vaillancourt (Orford): Maintenant, pour les professionnels qui
ont déjà eu un ou deux contrats, comment sont-ils
retournés dans la machine?
M. Marcoux: Disons que c'est une situation hypothétique.
Nous avons trois architectes dans une sous-région pour des contrats.
S'il sort un contrat de 8000 $, nous sortons le nom d'un architecte, son nom
est rayé, c'est-à-dire qu'il est pointé à
l'informatique. La prochaine fois que nous recevrons une demande, c'est un des
deux qui restent qui sortira pour ce nouveau contrat jusqu'au troisième
et, lorsque les trois ont passé, le boulier entre en action à
nouveau.
M. Vaillancourt (Orford): II n'en sort jamais plus de trois
à la fois.
M. Marcoux: Cela dépend des montants. Si c'est pour un
petit dossier, on donne un nom seulement au ministère. En architecture,
vous ne pouvez pas faire d'appel d'offres pour un contrat de 10 000 $. Nous
donnons un nom qui nous vient aléatoirement par l'informatique. Mais, si
c'est un contrat, disons, de 75 000 $ en architecture, il y a cinq noms qui
sortent du fichier. Il peut y en avoir dix ou douze qui sont inscrits à
ce niveau du contrat et nous disons à l'informatique de nous donner cinq
noms et ce sont ces cinq noms que nous envoyons au ministère,
d'où un comité de sélection sera formé à
partir d'une grille d'évaluation.
M. Vaillancourt (Orford): Pour un contrat de 8 000 000 $ à
10 000 000 $ pour une bâtisse comme un palais de justice, est-ce que ce
sont des soumissions publiques? Je parle des professionnels.
M. Marcoux: Pour un contrat en haut de 10 000 000 $, ce sont les
concours publics. Il y a des concours publics à ce moment comme pour le
Palais des congrès et le palais de justice de Québec. Je pense
que vous connaissez ça.
M. Vaillancourt (Orford): Oui, ce sont des concours. Je suis au
courant.
M. Marcoux: En bas de cela...
M. Vaillancourt (Orford): Cela part à quel montant?
M. Marcoux: 10 000 000 $ d'estimation et moins.
M. Vaillancourt (Orford): Vous ne procédez pas par
concours public, c'est par le fichier.
M. Marcoux: C'est exact. Puis nous donnons les noms de cinq
firmes qui sont qualifiées pour ce niveau de contrats et un
comité de sélection est formé.
M. Vaillancourt (Orford): Cinq firmes d'ingénieurs ou
d'architectes, selon les besoins.
M. Marcoux: C'est ça. Actuellement, nous avons des
demandes; l'Ordre des architectes et les ingénieurs souhaiteraient que
le mode de concours, même s'il devait être simplifié, du
Palais des congrès, du
palais de justice de Québec et du Musée de la civilisation
soit étendu à des contrats plus petits.
(16 heures)
Le Président (M. Gagnon): Le programme 3 est-il
adopté?
Une voix: Adopté.
Gestion interne et soutien
Le Président (M. Gagnon): Adopté. Le programme 4
est-il adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Adopté.
M. Marcoux: Je voudrais remercier le député
d'Orford de sa collaboration et mes collègues ministériels
également. J'ai bien aimé participer à ma première
séance en commission sur l'étude des crédits et je
souhaite que les suivantes soient aussi intéressantes et
agréables. J'espère que cela a répondu à vos
questions et à vos attentes.
M. Vaillancourt (Orford): Je suis satisfait des réponses
que le ministre a données à mes questions, on aurait pu en poser
beaucoup plus, mais étant donné que le ministre vient d'arriver
au ministère des Travaux publics, ce n'est pas son administration mais
celle de son prédécesseur. En ce qui concerne les questions que
nous avons posées, cela nous satisfait et je le remercie de sa
collaboration, de même que tous les fonctionnaires qui l'ont si bien
secondé. J'espère que cela ira toujours bien et que le
ministère des Travaux publics continuera de rendre les services qu'il a
toujours rendus dans le passé et que les bâtisses qui sont en
construction ou sur le point de l'être dans la région de
Sherbrooke ne seront pas retardées.
M. Marcoux: Je peux vous assurer qu'on fera tout notre possible
pour arriver dans les échéanciers prévus par le
ministère. J'ai bien l'impression que l'an prochain, et même dans
deux ans, je serai appelé à répondre a des questions
concernent ce qui a déjà été enclenché parce
que je pense que la ministre qui m'a précédé a
donné une expansion assez grande au ministère des Travaux publics
et de l'Approvisionnement, ce qui fait que je devrai continuer son oeuvre
durant quelques années.
Le Président (M. Gagnon): Alors, les crédits du
ministère des Travaux publics et de l'Approvisionnement sont
adoptés; je pris le rapporteur, le député d'Abitibi-Est,
de faire rapport à l'Assemblée nationale. Cette commission
ajourne ses travaux sine die. Merci.
(Fin de la séance à 16 h 02)