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(Dix heures huit minutes)
Le Président (M. Gagnon): La commission des travaux
publics et de l'approvisionnement se réunit aux fins d'étudier
les crédits pour l'année 1982-1983. Sont membres de cette
commission: MM. Assad (Papineau), Baril (Arthabaska), Borde-leau (Abitibi-Est),
Brassard (Lac-Saint-Jean), Johnson (Vaudreuil-Soulanges), LeMay (Gaspé),
Lévesque (Kamouraska-Témiscouata), Marcoux (Rimouski), Martel
(Richelieu), O'Gallagher (Robert Baldwin), Vaillancourt (Orford). S'ajoutent
à cette commission: MM. Rocheleau (Hull) et Paradis
(Brome-Missisquoi).
Les intervenants sont: MM. Beauséjour (Iberville), Champagne
(Mille-Îles), Cusano (Viau), Gauthier (Roberval), Kehoe (Chapleau),
Laplante (Bourassa), Middlemiss (Pontiac), Rodrigue (Vimont), Vallières
(Richmond).
En commençant, j'aimerais demander aux membres de cette
commission de nommer un rapporteur de cette commission.
M. Baril (Arthabaska): M. LeMay devrait pouvoir faire cela.
Le Président (M. Gagnon): M. LeMay sera rapporteur, est-ce
que c'est accepté?
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce qu'on fait un débat avant
de l'accepter? Adopté.
Une voix: Nous sommes prêts à défendre les
qualités de M. LeMay.
Le Président (M. Gagnon): Si je comprends bien l'entente
qui est intervenue tantôt, M. le ministre, vous aurez 20 minutes et,
ensuite, le député d'Orford aura 20 minutes pour vous poser des
questions. Après, chaque membre de la commission, comme d'habitude, a un
droit de parole de 20 minutes. Alors, M. le ministre.
Exposés généraux M. Alain
Marcoux
M. Marcoux: M. le député d'Orford, je voudrais
d'abord vous présenter les personnes qui m'accompagnent. D'abord, je
vais vous présenter le nouveau sous-ministre des Travaux publics et de
l'Approvisionnement, M. Jean-Yves Gagnon, qui, auparavant, était
président de l'Office de la construction du Québec et qui l'est
encore, par intérim, tout en étant sous-ministre, depuis le
début de janvier, des Travaux publics et de l'Approvisionnement.
Également, à la table, M. Michel Champoux, mon chef de cabinet;
M. Careau, que vous connaissez sûrement, sous-ministre responsable des
opérations; M. Laurin Groleau, sous-ministre responsable de la
planification; M. Montpetit, directeur de la gestion immobilière; M.
Dumas, que vous connaissez aussi sûrement, directeur
général de l'exploitation des immeubles; M. Ouimet, directeur du
Service général des achats; M. Frenière, à
côté, secrétaire du ministère; M. Lafrance, au
Service général des achats; M. Lamothe, du Service
général des achats aussi; M. Plamondon, du Service
général des achats aussi; M. Lemire, qui est coordonnateur ou
secrétaire à l'exploitation -c'est cela? - M. Tardif, qui est au
budget; M. Taillon, sous-ministre à l'administration; M. Doyon, qui est
à la coordination pour la gestion immobilière; M. Grenier,
directeur de la construction; M. Landry, qui est à mon cabinet et qui
s'occupe des dossiers de construction, et discrètement Mariette
Bellavance, qui est à mon cabinet, et Daniel Lapointe.
Dans mon introduction, vous avez reçu un peu l'essentiel de
l'évolution de nos crédits. L'an dernier, à peine un mois
après ma nomination, j'avais indiqué lors de la commission des
crédits quelle serait - à mon sens, en tout cas - la
priorité que je voulais voir se développer au ministère
des Travaux publics et de l'Approvisionnement. Il y avait une expression pour
définir cet objectif central, cette priorité, c'était
d'améliorer nos services à la clientèle.
Ce que je voulais dire à ce moment-là et ce que je veux
encore signifier, c'est que le ministère des Travaux publics, ses
clients, ce sont les 26 autres ministères - et non pas les 6 000 000 de
Québécois - plus un certain nombre de commissions et de
régies gouvernementales. Je voulais qu'au sein du ministère on
développe un esprit de services à la clientèle exactement
comme dans l'entreprise privée, lorsque des clients vous demandent des
services, vous essayez de leur fournir le service le plus rapidement possible,
de la meilleure façon possible, en mesurant les résultats,
surtout en mesurant les résultats.
J'ai toujours été frappé de voir
comment Bell Canada ou Québec Téléphone, lorsque
des clients déposent une plainte, suit la plainte de jour en jour. On
peut dire que 90% des plaintes sont réglées en tant de semaines,
en tant de mois, etc.; on mesure vraiment le produit ou les résultats.
Or, vous savez que le ministère des Travaux publics, dans les milieux,
souvent, pour le caricaturer, on l'appelle le ministère des travaux pas
vites. Il y a un aspect caricatural, mais je pense qu'il peut y avoir un aspect
de vérité dans cette expression. Ce que j'ai souhaité
depuis l'an dernier, et ce que je souhaite encore - et je vais
énumérer les moyens que nous avons pris pour commencer à y
arriver - c'est de faire en sorte qu'on développe véritablement
un esprit de services à la clientèle et que tout soit mis en
oeuvre au ministère pour que nos clients soient satisfaits de la
qualité des services que nous leur donnons et de la rapidité.
Dans ce sens-là, il y a huit objectifs qui ont été
déterminés comme devant être les priorités d'action
du ministère au cours de l'année dernière, et cela se
prolonge cette année. En fait, après ma nomination, j'ai
entrepris une tournée de toutes les régions du Québec
où progressivement, à l'occasion de l'inauguration de
différents travaux ou à l'occasion de l'inauguration officielle
de la fin de certains travaux de construction, j'en ai profité à
chaque occasion pour rencontrer nos clients puisque je dis qu'on veut augmenter
nos services à la clientèle. Chaque fois que j'allais dans une
région, j'invitais tous les membres des conférences
administratives régionales à me rencontrer et à me faire
part de leurs critiques, de leurs commentaires sur la qualité des
services qu'ils recevaient. C'est ainsi que, dans les premières
tournées que j'ai faites, soit à Sept-Îles, à Hull,
en Abitibi, à Sherbrooke, à Trois-Rivières, à
Montréal, chaque fois, j'ai rencontré 25, 30 dirigeants des
bureaux régionaux de la conférence administrative. Lorsque
j'allais dans de plus petites municipalités comme Chandler, encore la
semaine dernière, je rencontrais les dirigeants des bureaux locaux
auxquels nous donnons des services pour avoir leurs critiques et leurs
commentaires.
À la suite de ces rencontres que j'ai effectuées tout au
cours des mois d'août, de septembre et d'octobre 1981 et qui se sont
poursuivies par la suite; également à la suite d'un mini-sommet
au lac à l'Épaule tenu par la direction du ministère en
octobre dernier, on a déterminé ensemble un certain nombre de
priorités que je veux vous indiquer et qui n'apparaissent pas dans ces
crédits, mais c'est l'esprit, ce sont les objectifs qui doivent animer
et qui animent les crédits qui sont là. (10 h 15)
Je ne les prends pas nécessairement dans l'ordre de
priorités parce qu'ils sont tous importants. Le premier objectif qu'on
s'est fixé, c'est d'abord d'arriver à simplifier nos processus de
production, c'est-à-dire que le ministère produit une quinzaine
de résultats. Il aménage des locaux, il loue des locaux, il
rénove des bâtiments, il exploite ces bâtiments au niveau de
la sécurité, au niveau de l'entretien ménager, etc. Ce
sont nos produits. Ce qu'on constate, c'est que le processus pour arriver
à des décisions est souvent très compliqué et
très long. Il y a une opération qui est entreprise depuis
l'automne dernier au ministère pour arriver à simplifier nos
processus de production. Déjà, quatre cheminements critiques du
ministère ont été réexaminés: ceux des
aménagements mineurs, des rénovations immobilisables, de
l'acquisition d'espaces en termes de location et des petits projets de
réaménagement. En fait, pour chacun de ces processus de
production, ces cheminements, on a regardé ce qui se passe actuellement,
combien il fallait de jours pour que telle demande franchisse telle
étape. On a eu des surprises assez désagréables, parce que
cette opération ne s'était jamais faite au ministère de
regarder, quand on a une demande de réaménager un local, tout le
cheminement que la demande suit dans le ministère client - on ne s'en
occupe pas pour le moment, on y reviendra sûrement dans les mois qui
viennent - mais, à l'intérieur du ministère, toutes les
étapes que cela doit franchir avant que ce soit réalisé,
combien de mois combien de semaines, combien de jours cela prend. On a eu des
surprises assez désagréables. Actuellement, on est en train
d'examiner chacun des cheminements. On en aura une quinzaine au total à
faire. Actuellement, il y en a trois ou quatre qui ont été
examinés pour arriver à réduire ces délais. Il y a
des étapes qu'on peut supprimer parce qu'elles sont inutiles, il y a
déjà une autre vérification qui a été faite
ailleurs, il y a d'autres étapes qu'on peut raccourcir. En ce sens, la
volonté, c'est véritablement, par le réexamen de tous ces
processus de production, d'arriver à les simplifier dans le but de les
raccourcir et de ramener les processus de décision là où
ils doivent être.
Le deuxième objectif, c'est la régionalisation des
opérations du ministère. Le ministère des Travaux publics,
paradoxalement, alors que ses clients sont de plus en plus
régionalisés sur l'ensemble du territoire, était et est
encore un ministère très centralisé. On a
décidé de régionaliser l'action du ministère.
Actuellement, il y a un comité de travail depuis janvier dernier qui
s'emploie à concevoir le plan de cette régionalisation auquel on
va donner suite dans les prochains mois. Je pense que ceci est très
important. Nous n'avons pas attendu que ce plan global de
régionalisation soit fait
et accepté pour décider de donner des
responsabilités accrues à nos représentants
régionaux, à nos gérants dans les différentes
villes comme Montréal et Québec. Déjà, nous avons
augmenté le niveau de décision, le montant d'argent à
partir duquel nos représentants régionaux, les gérants
peuvent prendre des décisions par rapport à des
réaménagements, par rapport à des réparations
majeures, par rapport en somme à certaines décisions qui ont
beaucoup d'importance pour nos clients et qui sont souvent peu coûteuses.
C'est notre priorité, la régionalisation du ministère.
La troisième priorité, c'est l'amélioration de la
motivation de la productivité et de la performance au ministère.
Je suis convaincu, avec 2500 employés environ, que le principal moyen
que nous avons pour accroître cette productivité et ce service
à la clientèle, cela demeure nos employés. Pour cela, cela
suppose un très grand degré de motivation chez nos
employés, d'autant plus que l'essentiel de nos employés font des
tâches humbles, des tâches d'entretien, de menuiserie, de peinture,
de gardiennage, etc. Je suis convaincu que dans le passé on n'a pas mis
à contribution l'essentiel de leurs possibilités pour participer
à leur travail, pour définir comment le travail devrait
être fait pour l'améliorer. Le ministère avait
déjà vécu deux ou trois expériences qui montrent
qu'à chaque fois qu'on implique nos employés ils peuvent
augmenter considérablement l'efficacité de leur travail sans
augmenter les dépenses du gouvernement. Je vais vous donner un exemple
précis. L'an dernier, on a fait participer à un programme de
détermination d'indicateurs de productivité et de performance
ceux qui réparent les dactylos à Québec. En quelques mois,
on a réduit de 50% le temps nécessaire pour réparer les
dactylos dans toute la ville de Québec. Comment l'a-t-on fait? Cela n'a
coûté ni un sou ni un employé de plus. Simplement, on a
demandé à nos employés de définir l'organisation de
leur travail: comment eux organiseraient leur travail, s'ils en étaient
responsables, pour que cela fonctionne mieux. On est arrivé à des
résultats fantastiques, simplement en les impliquant, en les faisant
participer à la définition de leur travail.
De ces expériences vécues on a dégagé une
leçon importante qui arrive à nous faire penser, à nous
donner la conviction que, si nous augmentons la motivation de nos
employés à leur travail, l'efficacité de notre
ministère en sera accrue. Nous entendons généraliser,
mettre en oeuvre un programme de performance et de productivité au sein
du ministère. Nous croyons que l'accroissement de la motivation de nos
employés va aider à améliorer cette productivité et
cette performance.
Un quatrième secteur de priorités, c'est celui de la
rationalisation de l'attribution de l'espace. Vous vous souvenez que, l'an
dernier, j'avais indiqué que, depuis janvier 1981, il y avait une jeune
équipe, une nouvelle équipe au ministère, avec un nouveau
sous-ministre en titre, un sous-ministre adjoint, responsable de la
planification de l'attribution de l'espace.
En fait, dans le passé, on réagissait aux demandes de nos
clients en termes d'acquisition d'espace, de localisation ou de
réaménagement de l'espace. Depuis l'implantation de cette
nouvelle direction, notre volonté est de planifier, de gérer
l'espace. Ce n'est pas d'être géré ou d'être
planifié par l'espace, c'est de planifier la gestion de l'espace. Cette
équipe, entre autres, a réalisé le premier plan
d'attribution de l'espace majeur pour toute la zone de Québec. On pourra
poser des questions sur tout cela, mais, dans la région de
Québec, vous savez que nous occupons 900 000 mètres
carrés, soit à peu près la moitié de notre parc
d'espace de tout le Québec; 2 000 000 de mètres pour tout le
Québec et 900 000 mètres à Québec. La moitié
en propriétés, la moitié en location; il y a à peu
près 450 000 mètres en propriété et 450 000 en
location à Québec.
M. Vaillancourt (Orford): La ville de Québec?
M. Marcoux: La ville de Québec: Québec, Sainte-Foy,
vous voulez dire la communauté urbaine?
M. Vaillancourt (Orford): La région.
M. Marcoux: Cela ne comprend pas la rive sud. On prend le
Québec métropolitain.
Nous avons maintenant un plan d'attribution de l'espace pour la
Communauté urbaine de Québec qui fait que, d'ici six ans, nous
entendons réduire de 14% la quantité d'espace en location que
nous y avons, ce qui va nous amener à faire des économies de 10%
en termes de budget de location.
Par exemple, pour parler avec des chiffres très simples, il y a
900 000 mètres au total en propriété et location à
Québec; la moitié en location, soit 450 000. Sur ces 450 000,
nous entendons mettre fin à des baux de location pour 70 000
mètres carrés d'ici cinq ou six ans. Donc, avec 14% d'espace en
moins, cela va nous amener une économie de 10% du budget, à peu
près 5 000 000 $, sur un budget total de location de 50 000 000 $.
Actuellement, nous sommes en train de faire le plan d'attribution de
l'espace pour tout le Montréal métropolitain, ce qui comprend
Laval, rive sud et tout le Montréal métropolitain; exactement le
même type de planification que pour Québec, qui va nous permettre
de vraiment gérer, de faire la
gestion de l'espace. Au lieu de simplement répondre à des
demandes, être en réaction, maintenant on va savoir où on
s'en va avec notre parc d'espace. Cela, c'est une quatrième
priorité toujours dans le but d'augmenter aussi le service à la
clientèle.
Une cinquième priorité concerne l'amélioration du
fichier central des fournisseurs. En fait, vous savez que, depuis l'automne
1978, le gouvernement du Québec a mis en place un fichier des
fournisseurs pour l'octroi des contrats, entre autres, l'octroi des services
professionnels dans certains domaines, que ce soit l'audio-visuel, les arts
graphiques, les contrats de génie, d'architecture; en somme il y a sept
fichiers de fournisseurs comprenant plus de trois cents
spécialités. Cela était à l'automne 1978 -
bientôt on en arrive à l'automne 1980, si on se replace il y a
quelques mois -et cela faisait trois ans déjà lorsque je suis
arrivé au ministère. Il était normal que nous fassions le
point sur ce fichier des fournisseurs, dans la perspective de
l'améliorer. Depuis six mois, un comité de travail,
composé conjointement de personnes du Service général des
achats et du Conseil du trésor, a siégé pour
améliorer ce fichier des fournisseurs.
Cela en est rendu maintenant à l'étape des
décisions au niveau du Conseil du trésor et du ministère.
Or, il y a toute une perspective d'amélioration du fichier des
fournisseurs dans le but de faire les ajustements qui y sont
nécessaires.
Quand le premier ministre du Québec a annoncé la
composition du cabinet, l'an dernier, il a indiqué qu'il était
normal qu'après quatre ou cinq ans de gestion des fonds publics, de mise
en force de plusieurs lois nouvelles, de plusieurs programmes, il était
normal de faire le point pour voir si ces programmes avaient atteint leur
objectif, s'il n'y avait pas lieu de les améliorer, de les transformer
d'une façon quelconque. C'est ce que nous sommes en train de faire pour
le fichier central des fournisseurs.
Un sixième secteur d'action, c'est le développement de
l'informatique. Sauf pour le Service général des achats qui est
déjà très bien équipé en termes
d'informatique depuis plusieurs années, pour l'ensemble des
activités du ministère, il y avait un très faible
développement dans le secteur de l'informatique. Ma volonté ferme
est que d'ici un an et demi ou deux ans, le ministère puisse mesurer les
résultats qu'il a atteints dans les services qu'il donne à sa
clientèle. Cela suppose que l'on contrôle davantage l'information
sur les demandes qui nous sont faites, sur la vitesse de réalisation de
ces demandes et les résultats qui sont alors atteints. À ce
moment-là, il est évident que, comme toutes les administrations
modernes, il faudra faire en sorte de se servir davantage de l'informatique
pour faire la gestion de nos activités, pour mesurer ce que nous faisons
et les résultats que nous atteignons. Dans ce sens, nous avons
accepté, au sein du ministère, de favoriser le
développement des services d'informatique, je dirais surtout dans le
secteur des travaux publics.
Une septième priorité, qui n'est pas directement
reliée à l'amélioration du service à la
clientèle, mais qui est liée à un objectif fondamental du
gouvernement actuel, vise l'égalité d'emploi pour les femmes. Le
ministère des Travaux publics est à peu près le plus
sexiste; sur 80 cadres, il n'y a pas une seule femme. Or, il y a, depuis un an
et demi, un programme d'accès à l'égalité dans
l'emploi. Lorsque M. Gendron, le ministre de la Fonction publique d'alors avait
lancé un programme d'égalité d'emploi pour les femmes, il
avait demandé à chaque ministère de faire son propre
programme pour donner suite à ce programme général. Notre
ministère en avait fait un, mais, au bout d'un an, nous avons
constaté que les résultats atteints étaient très
faibles. En conséquence, j'ai décidé de relever cet
objectif au niveau des priorités ministérielles dont nous en
examinons les résultats chaque mois et nous faisons en sorte que le
programme d'égalité d'emploi pour les femmes, qui est une
politique gouvernementale et qui est supervisé par le ministère
de la Fonction publique, soit vraiment appliqué au sein de notre
ministère.
Enfin, dans l'objectif de rationalisation, la vérité des
coûts étant importante pour assurer un service à sa juste
valeur, une des priorités du ministère vise également
l'augmentation de ses revenus, c'est-à-dire que les services que nous
donnons et qui nous procurent certains revenus, deviennent à la
vérité des coûts. Cela n'a pas de très grandes
conséquences. Cela ne touche que des dizaines ou des centaines de
milliers de dollars et il y a très peu de services que le
ministère fournit qui soient des services tarifés, parce qu'il
s'agit de clients du gouvernement la plupart du temps. Nous avons
examiné ces situations, en particulier les loyers. Je veux donner deux
exemples précis que nous sommes en train d'analyser et, pour un de ces
exemples, des décisions ont été prises.
Comme premier exemple, cela concerne les loyers de certains
fonctionnaires du gouvernement qui logent dans des maisons qui lui
appartiennent. Il y a environ 225 fonctionnaires dans des maisons ou des loyers
payés par le gouvernement à des taux complètement
symboliques, 70 $ ou 75 $ par mois, alors que, si on s'était basé
sur les taux du marché, en réalité, cela aurait
été n'importe quoi entre 250 $ et 500 $, selon les situations.
Alors, après l'étude que nous avons faite, nous appliquons
à partir de maintenant de nouveaux tarifs pour les loyers
des fonctionnaires qui sont dans des immeubles gouvernementaux. Nous
sommes aussi en train de compléter notre travail pour faire
l'évaluation d'une politique du stationnement relative aux emplacements
que nous louons aux fonctionnaires pour faire en sorte que la
vérité des prix ou des coûts apparaisse davantage que dans
la situation actuelle. (10 h 30)
Je ne veux pas être plus long parce que je sais bien qu'au niveau
des questions, nous aurons sûrement l'occasion de revenir sur des
éléments particuliers du budget qui est déposé pour
adoption. Ce que je peux indiquer, c'est que nous aussi nous avons, au
ministère, essayé de satisfaire au maximum les objectifs
gouvernementaux, à la fois au niveau de la réduction du nombre
d'employés qui nous avait été fixée cette
année à 2%, suite aux objectifs de l'an dernier également
que nous avons atteints, et à celui des compressions budgétaires,
là aussi nous avons accepté l'objectif gouvernemental de
réduire d'environ 4% les budgets de fonctionnement. L'augmentation
globale du budget, cette année, est donc d'environ 7,7%, si ma
mémoire est bonne. Par rapport à ces deux grands objectifs, le
ministère est pleinement satisfait.
Nous avons été amenés à faire des
compressions dans certains autres secteurs dont nous pourrons parler
tantôt. Mais, avec ces propos d'introduction, je voulais
spécialement insister sur ce qui n'apparaît pas souvent lorsqu'on
étudie les crédits, mais qui sont les véritables, les huit
priorités d'action fondamentales du ministère et qui orientent
l'action de tous mes collaborateurs, de tous les fonctionnaires du
ministère et de tous les hauts fonctionnaires, depuis quelques mois
déjà. Ce sera le résumé dont l'unique objectif
central est véritablement d'améliorer le service à la
clientèle. Je suis convaincu d'une chose, c'est que si nous donnons de
meilleurs services, l'ensemble des employés du ministère seront
plus satisfaits de leur travail. Je vous remercie.
Le Président (M. Gagnon): Merci, M. le ministre.
Avant de laisser la parole au député de Orford, je
voudrais compléter l'information que j'ai donnée tantôt
à l'effet que M. Rocheleau, le député de Hull, remplace M.
Johnson (Vaudreuil-Soulanges) et que le député de
Brome-Missisquoi, M. Paradis, remplace le député de Robert
Baldwin, M. O'Gallagher.
M. le député de Orford.
M. Georges Vaillancourt
M. Vaillancourt (Orford): Merci, M. le Président.
En premier lieu, je tiens à rendre hommage à notre jeune
ministre pour le travail qu'il a accompli et au cours duquel il ne semble pas
avoir ménagé ses efforts afin de voir sur le terrain, comme il
l'a dit tout à l'heure, l'humeur ainsi que l'état des
équipements des différents ministères.
En second lieu, mes remarques de ce matin seront principalement
axées autour du contexte budgétaire dans lequel doivent
s'inscrire les priorités du ministère des Travaux publics. De
plus, je passerai en revue certaines politiques mises de l'avant par le
présent gouvernement, auxquelles seront rattachées quelques
demandes d'information au ministre. D'autres questions seront par la suite
portées à son attention, lors de l'étude de chacun des
programmes, article par article.
C'est un budget marqué au coin de l'austérité que
nous devons adopter ce matin, lequel se situe dans les environs de 317 000 000
$ pour l'année 1982-1983, comparativement à 294 000 000 $ pour
l'année 1981-1982, comme l'indique le ministre. Cette
austérité se traduira par des sacrifices devant être
accomplis aussi bien collectivement qu'individuellement. On pourra attribuer
cet état de fait à la conjoncture internationale, aux politiques
fédérales et, depuis peu de temps, aux employés des
secteurs public et parapublic québécois. On doit cependant
féliciter le ministre des Travaux publics d'avoir pu échapper de
manière prononcée au couperet du président du Conseil du
trésor.
En effet, l'importance des crédits du ministère à
l'étude représente une infime partie des dépenses totales
du gouvernement du Québec, mais on n'en saurait nier l'importance en
termes de retombées indirectes pour toutes les régions du
Québec. Toutefois, j'aimerais mettre en garde le ministre contre une
tendance qui semble vouloir se manifester par rapport au début des
années 1970 où les crédits du ministère des Travaux
publics représentaient 2,6% des dépenses totales du gouvernement
du Québec, 2,7% en 1976 et 1,6% en vertu des dépenses
projetées pour 1982-1983. Le ministre, dans son exposé de tout
à l'heure, nous disait qu'il prévoyait d'autres coupures en
réduisant le nombre de mètres de plancher; j'espère que
cela ne mettra pas les fonctionnaires trop à l'étroit et ainsi
les empêcher de faire leur travail comme il se doit.
Je sais, M. le Président, par ailleurs, qu'il est difficile de
défendre un budget au Conseil des ministres, où l'ordre des
priorités n'est jamais le même pour tous. Les choix
budgétaires sont souvent déchirants, partagés qu'ils sont
entre les préoccupations sociales et économiques. Le ministre des
Travaux publics et de l'Approvisionnement est en quelque sorte l'enfant perdu,
ce qui oblige le titulaire à faire preuve d'originalité et de
rigueur pour défendre ses crédits.
Au souci d'humaniser quelque peu la structure de son ministère,
il semble que l'une des préoccupations du ministre fut de se soumettre
aux exigeantes règles du président du Conseil du trésor.
À cet égard, quelques actions furent entreprises dans le domaine
des économies d'énergie en réglementant de façon
plus sévère les cycles de chauffage dans les édifices
publics. Voilà, à mon sens, une entreprise digne de mention et
j'aimerais savoir du ministre s'il a en sa possession un bilan des
économies ainsi réalisées depuis le début de cette
opération, ainsi qu'une projection à moyen terme.
Toujours en rapport avec les immeubles du gouvernement, j'avoue avoir
été surpris des chiffres astronomiques contenus dans les
engagements financiers, au cours de l'année 1981, au titre des contrats
négociés pour location d'espaces ou de bureaux destinés
à loger le personnel des différents ministères. Sans
ignorer le fait que la hausse du coût de location est, jusqu'à un
certain point, incompressible, ne serait-ce qu'en raison de l'inflation, est-ce
que le ministre a pensé à composer une formule en vue d'effectuer
des économies à ce chapitre? Je pense, par exemple, à
celle des soumissions publiques, formule qui a au moins l'avantage de faire
jouer la règle de concurrence entre locateurs. En lisant les engagements
financiers, on se rend compte qu'il y a un nombre élevé de
renouvellements de baux, mettant ainsi le ministère des Travaux publics
et de l'Approvisionnement dans une position minoritaire, dépendant qu'il
ait les conditions exigées par le propriétaire.
En d'autres mots, j'aimerais demander au ministre quelle marge de
négociation a-t-il avant de négocier un contrat? Est-ce que l'on
s'assure qu'une augmentation de loyer respecte une certaine norme, celle, de la
Régie du logement, par exemple?
De plus, en rapport avec les besoins de location du gouvernement du
Québec, je demanderais au ministre de nous dresser un bilan du travail
accompli jusqu'à maintenant par un groupe de travail mis sur pied en vue
d'inciter les ministères à planifier leurs besoins pour des
priorités de trois à cinq ans. Le ministre en a parlé tout
à l'heure, mais j'aimerais revenir là-dessus avec plus de
précision.
En fait, je demande précisément au ministre s'il pourrait
nous communiquer les informations suivantes: De combien de personnes est
composé ce groupe de travail? Qui en est le président? Combien de
ministères ont répondu à cette demande jusqu'à
maintenant? Peut-on avoir copie des renseignements demandés? Sinon, le
ministre peut-il nous en donner verbalement les principaux indicateurs?
En ce qui a trait aux édifices gouvernementaux situés sur
la colline parlementaire, le ministre nous avait déjà
indiqué que les choix n'étaient pas encore arrêtés
quant au plan directeur de la colline parlementaire pour l'édifice A,
l'aménagement des bureaux et des locaux. C'était une question de
mois, l'an passé. Depuis juin dernier, en effet, un certain nombre de
choix ont été effectués, nous apprécierions que le
ministre nous en fasse un résumé.
Enfin, dans le contexte des restrictions budgétaires, le ministre
nous a indiqué, en juin dernier, que les investissements prévus
pour fins d'immobilisations passaient de 44 000 000 $ à 42 000 000 $.
Est-ce que cette situation se reflète sur le budget 1982-1983?
Est-ce que les coupures touchent de nouveau les crédits
destinés à des fins d'immobilisations pour l'année
1982-1983?
Dans un autre ordre d'idées, on nous avait annoncé que son
ministère continuait d'implanter les horaires variables. Je demande
simplement au ministre où nous en sommes actuellement dans ce changement
auquel devaient être assujettis les ouvriers et fonctionnaires de son
ministère.
En deuxième partie, M. le Président, j'aimerais soumettre
quelques réflexions au sujet de l'épineuse question du fichier
des fournisseurs. Ce dossier est, en effet, devenu épineux en raison des
doutes entretenus par l'Opposition à partir d'une compilation des
contrats négociés, supérieurs à 25 000 $, lequel
faisait état non pas de la fourberie d'un tel système de
sélection, mais bien du fait qu'on y faisait appel trop peu souvent. Le
président du Conseil du trésor s'est alors débattu en
publiant une autre compilation basée sur l'année
financière 1980-1981, alors que l'Opposition avait bien
précisé que l'analyse avait été effectuée
à partir des cahiers de la commission des engagements financiers de
janvier 1981 à décembre de la même année.
Cela étant dit, M. le Président, ma question au ministre
concerne plus spécifiquement une intention formulée en 1981 par
le Conseil du trésor qui songeait alors à obliger les
ministères de l'Éducation et des Affaires sociales à
informatiser leurs soumissions. Il faut noter, au passage, que Rosalie devait
voir son champ d'action étendu à ces deux réseaux en ce
qui concerne la désignation des entrepreneurs en construction et des
professionnels de la construction invités à soumissionner.
En plus d'une mise au point sur ce dossier, nous aimerions avoir des
précisions du ministre concernant un autre projet du Conseil du
trésor, lequel songeait "à perfectionner la centrale des
fournisseurs de services en introduisant un système de
pénalités pour les entrepreneurs ayant accompli un travail mal
fait ou rendu un service incomplet en vue d'éliminer les
indésirables du fichier". Nous savons que ce nombre
d'indésirables risque d'être minime,
mais j'estime qu'un système aussi complexe doit prévoir un
plan en ce qui a trait aux services rendus par une firme professionnelle ou aux
travaux réalisés par une entreprise quelconque. .
Enfin, lors de la visite au fichier central, les membres de la
commission des engagements financiers ont eu l'occasion de poser certaines
questions aux responsables du fichier qui nous ont informés qu'une
manoeuvre avait commencé en ce sens, en insérant une fiche
d'évaluation dans chaque dossier. Nous demandons au ministre de nous
informer sur l'état du dossier, d'un échéancier en ce qui
a trait à l'implantation d'un tel système d'évaluation des
travaux et services rendus.
Troisième volet sur cette question du fichier: le programme
Energain. Bien que ce soit un autre ministère qui ait le rôle de
piloter ce programme, une de ses modalités avait trait au fichier des
fournisseurs dans lequel devait être dressée une liste
d'entrepreneurs et une autre de conseillers dans le cadre des travaux de
remplacement du système de chauffage pour les Québécois
qui se prévalent de ce programme. Combien de fournisseurs ont
été inscrits au fichier? J'aimerais avoir une réponse du
ministre en ce qui concerne le nombre de fournisseurs inscrits au fichier.
Est-ce qu'Hydro-Québec fournit cette liste d'entreprises pour
l'exécution des travaux?
Le ministre me permettra de lui demander une dernière opinion
concernant le fichier des fournisseurs. Dans le cadre du supermarché
public, tenu à la fin de l'année dernière, on avait
suggéré - et je cite le Soleil du 11 décembre 1981 - "...
de se doter d'un répertoire des acheteurs publics (gouvernement,
sociétés d'État, etc.) et de leurs besoins en y maintenant
un fichier -répertoire des fournisseurs québécois". Je
demanderais au ministre ce qu'il a retenu d'intéressant autour de cette
suggestion, s'il a l'intention d'y donner suite et l'échéancier
des réalisations, s'il y a lieu. (10 h 45)
Toujours en rapport avec ce marché public, les participants ont
suggéré au gouvernement de décentraliser ses politiques
d'achat et de les regrouper sur une base régionale afin de permettre aux
PME de soumissionner sans déséquilibrer complètement leur
production. Cette politique s'appliquant déjà dans le secteur des
services de construction et des services professionnels, nous estimons qu'une
politique d'achat basée sur le même principe ne poserait pas de
problèmes majeurs, sinon une meilleure planification. Ce sont les
mêmes questions que j'aimerais poser au ministre sur ce dernier aspect du
fichier, à savoir s'il a l'intention d'y donner suite et
l'échéancier des réalisations s'il y a lieu.
Dans un autre ordre d'idées, j'aurais une seule remarque à
formuler et j'apprécierais une opinion du ministre à propos de la
politique du programme d'intégration des arts à l'architecture.
Le ministre des Travaux publics ne croit-il pas que chaque demande devrait
faire l'objet d'un concours par avis public. Dans certains milieux, on
prétend qu'un tel mode de sélection des artistes dans le cadre de
petits projets - mais entendons par là les montants inférieurs
à 150 000 $ admissibles - aurait pour effet de faire perdre du temps, je
crois. Cependant, en raison du nombre d'artistes québécois de la
conjoncture difficile à laquelle ils sont astreints comme beaucoup
d'autres agents culturels, le ministre ne pense-t-il pas qu'en dépit de
délais un peu plus longs, au niveau du mode de sélection, une
meilleure répartition des contrats accordés pourrait être
réalisée si ce mode de sélection était
rigoureusement respecté?
Il est un autre point qui me tient à coeur, celui de la
productivité. Cette notion faisait partie des priorités de
l'actuel ministre des Travaux publics et, à certains égards,
laisse libre cours à certaines interprétations qu'il est
nécessaire de dissiper. En se promenant au Québec, le ministre ne
cesse de vanter le travail des fonctionnaires. Lors d'une visite au fichier
central, le même ministre faisait état dans ses notes de
présentation du travail ingénieux et constructif des responsables
de ce service.
Voilà maintenant qu'on veut introduire une notion propre à
la bureaucratie, la productivité-performance. En vertu de cette
dernière, le ministre nous indique que 90% des données que traite
le ministère proviennent des régions et, de ce fait le pouvoir de
dépenser des bureaux régionaux du gouvernement sera haussé
sans qu'ils aient à obtenir le feu vert de Québec. Ce moyen, sans
être condamnable en soi, me semble incompatible avec les objectifs et les
directives du président du Conseil du trésor qui s'appliquent
à un contrôle serré de ses dépenses et, justement,
à empêcher toutes les fuites possibles provoquées par une
trop grande marge de manoeuvre des agents de décision.
Nous demandons au ministre s'il signifiait par là que certains
postes budgétaires ne nécessiteraient plus le feu vert en ce qui
a trait aux décisions se rapportant aux bureaux régionaux et,
deuxièmement, si cet objectif est conforme aux directives de son
gouvernement qui veut contrôler le plus possible ses dépenses, si
minimes soient-elles.
Enfin, M. le Président, l'avant-dernier point de mon intervention
a trait à une autre priorité du ministre des Travaux publics:
l'égalité d'emploi chez les femmes. Le ministre en a
mentionné tout à l'heure. Le ministre nous a indiqué qu'il
irait de
l'avant de plusieurs façons devant caractériser son
approche féministe. Une des voies évoquées consisterait en
une plus grande délégation. J'aimerais savoir du ministre si des
revendications en ce sens lui ont été formulées à
son ministère. J'imagine qu'un autre moyen consisterait à
augmenter la proportion des femmes à l'emploi du ministère, qui
compte aujourd'hui 2500 fonctionnaires. Là aussi, nous lui demandons
s'il est prêt à s'engager dans un échéancier
précis.
Voilà les quelques remarques préliminaires portant sur les
crédits 1982-1983 du ministère des Travaux publics dirigé
par un homme que je sais responsable de fonctionnaires qui ne ménagent
pas leurs efforts pour fournir un bon service dans tout le réseau de
l'administration publique. C'est aussi un ministère où doivent
s'appliquer rigoureusement les règles de la rationalité en termes
d'allocation d'espace, par exemple, de construction et d'entretien des
immeubles et où les retombées économiques sont fort
étendues dans toutes les régions du Québec.
Le Président (M. Gagnon): Merci, M. le
député. M. le ministre.
M. Marcoux: Est-ce que d'autres députés veulent
parler si vous préférez que je réponde?
Le Président (M. Gagnon): Personne n'a demandé la
parole actuellement. Vous voulez avoir la parole? M. le député de
Papineau.
M. Assad: M. le ministre... Une voix: Pardon?
M. Marcoux: Est-ce que vous préférez que je
réponde à votre collègue d'abord ou si vous
préférez y aller?
M. Assad: J'aurai des questions additionnelles.
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre, vous avez la
parole.
M. Alain Marcoux (réplique)
M. Marcoux: C'est comme vous souhaitez. Je dois vous remercier
d'abord, M. le député d'Orford, des propos que vous venez de
tenir. Je m'aperçois que vous avez suivi de très près
l'action du ministère des Travaux publics et de l'Approvisionnement
durant la dernière année parce que vous avez relevé dans
votre intervention les principaux secteurs d'action du ministère et, si
je ne l'avais pas fait dans mes propos d'introduction, vous auriez
relevé par votre discours, je dirais, les priorités d'action du
ministère. Je vous en remercie beaucoup et je suis convaincu que les
fonctionnaires qui m'accompagnent apprécient également cette
attention que vous avez eue par rapport à leurs principaux secteurs
d'activité et aux priorités du ministère.
Concernant différents points précis, d'abord le programme
de construction. Je vais essayer de les reprendre dans l'ordre où vous
les avez indiqués. Ce que je dois indiquer c'est qu'il y a eu une
décision à trois volets en juin dernier du Conseil des ministres.
D'abord, pour le budget 1982-1983, on réduisait le personnel des
fonctionnaires de 2%. Deuxième volet de la décision, on
réduisait de 4% le budget de fonctionnement de tous les
ministères. Troisième volet de la décision, pour tout ce
qui était investissement, que ce soit à l'Éducation, aux
transports, aux Travaux publics, aux Affaires sociales pour les budgets
d'hôpitaux, etc., c'était le même budget 1981-1982 pour les
deux prochaines années en dollars constants. Comme l'an dernier nous
avions l'équivalent - au lieu de 44 000 000 $, je vais parler de
l'enveloppe globale de ce qui va à la construction; nous nous sommes
entendus, avec le Conseil du trésor pour considérer globalement
qu'environ 65 000 000 $ ont été alloués l'an dernier au
ministère des Travaux publics pour les grandes constructions comme pour
les rénovations mineures, les réparations, les
réaménagements. C'est la même enveloppe de 65 000 000 $ que
nous avons cette année et l'an prochain ce sera aussi 65 000 000 $, ce
qui fait que nous avons dû refaire notre programme. S'il n'y avait pas eu
cette décision, normalement, cette année, on aurait eu un sommet
de peut-être 72 000 000 $ au lieu de 65 000 000 $. Il a fallu refaire
notre programmation sur une base de trois ans pour que nous satisfaisions
à cette décision du Conseil des ministres que, pour 1981-1982,
1982-1983 et 1983-1984, ce soit 65 000 000 $ qui soient consacrés au
secteur de la construction. L'essentiel pour les gros projets est d'environ 40
000 000 $, 45 000 000 $, les gros projets étant surtout les postes de la
SQ, les palais de justice, les centres de détention comme les
réaménagements majeurs d'édifices ou achats
d'édifices.
Dans le secteur de la construction, compte tenu de la conjoncture -
c'est bien sûr que nous allons continuer à construire des
édifices neufs - de plus en plus, nous essayons de faire du recyclage et
de la récupération d'édifices, ce qui, dans la plupart des
cas, occasionne des économies importantes. Je vais vous donner un
exemple précis. Il y a quinze jours j'avais le plaisir d'inaugurer le
siège social de l'Office des personnes handicapées à
Drummondville. Comparativement à une construction nouvelle, nous avons
épargné, en rénovant une vieille école qui
était désaffectée,
proche de la gare, etc., en plein centre-ville, 33% de ce que cela nous
aurait coûté pour une construction neuve.
Cela nous permet d'atteindre deux objectifs. De plus en plus, au
ministère, on est conscient du rôle des Travaux publics,
même si ce n'est pas un rôle central, quant à la
revitalisation et à l'aménagement des centre-ville. En ce
sens-là, nous souhaitons toujours collaborer avec les
municipalités dans la localisation des édifices que nous
construisons ou dans le choix des édifices à rénover que
nous pourrions acheter. Drummondville est un bon exemple. On a fait la
même chose avec le palais de justice de Laval, où il y a un
nouveau palais de justice; c'est une ancienne école que nous avons
achetée, que nous avons rénovée et qui est devenue
maintenant le palais de justice de Laval. Nous voulons de plus en plus à
l'avenir continuer à multiplier ces exemples de réutilisation
d'édifices, des ministères de l'Éducation, des Affaires
sociales, ou d'édifices que nous avons nous-mêmes. Nous avons des
dossiers auxquels nous travaillons actuellement. Alors, pour le secteur de la
construction, c'est une réponse globale et préliminaire, on
pourra parler de dossiers particuliers, si vous le souhaitez, tantôt.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce qu'on pourrait vous poser une
question sur ce sujet?
Le Président (M. Gagnon): M. le député
d'Orford.
M. Vaillancourt (Orford): Le montant qui vous est alloué
pour ces nouvelles constructions, est-ce que c'est suffisant pour
répondre à tous les besoins de votre clientèle?
M. Marcoux: Disons que, pour les besoins en construction, ce
n'est pas infini, il pourrait y en avoir beaucoup plus, mais je pense que dans
la conjoncture actuelle ça nous permet de répondre aux besoins
essentiels des ministères; dans la période actuelle il faut
parler de besoins essentiels. Le choix que nous avons fait, ce n'est pas de ne
pas réaliser certaines choses, c'est de les étaler davantage dans
le temps. À ce compte-là, par rapport aux besoins essentiels des
ministères, je peux répondre: Oui, nous répondons aux
besoins essentiels des ministères. Il n'y a pas de projet qui me vient
à l'esprit qui pourrait mettre en danger le fonctionnement des
ministères ou retarder leur développement que nous avons dû
éliminer de la programmation.
C'est ainsi que, dans la programmation, de plus en plus nous retenons,
par exemple, des facteurs comme l'économie d'énergie, la
rénovation de bâtiments existants; ça nous apparaît
prioritaire par rapport à de nouvelles constructions, quoique le budget
de nouvelles constructions est sensiblement égal, cette année,
à celui de l'an dernier.
Il y a une chose sur laquelle je n'ai pas insisté tantôt et
qui rejoint votre préoccupation par rapport aux locations. Je vais y
revenir plus en détail; voici le premier exemple que je voudrais vous
donner par rapport au plan de l'attribution de l'espace dont je vous parlais
tantôt. Je vais vous donner un exemple précis d'une
opération formidable qu'on est en train de faire actuellement, que je
trouve formidable; cela concerne le Marly, à Québec, où
nous allons récupérer sur 60 000 mètres carrés...
Le Marly, c'est l'édifice du ministère du Revenu à Pointe
Sainte-Foy; c'est un édifice au sujet duquel il y avait un engagement
sous l'ancien gouvernement pour un bail de 30 ans, qui est prolongé.
Nous avons constaté qu'il y avait une sous-utilisation de l'espace.
Alors, sur 60 000 mètres carrés, nous allons
récupérer 15 000 mètres carrés - le quart de
l'édifice - pour y loger un ministère au complet, le
ministère de l'Environnement, qui est dispersé actuellement dans
trois ou quatre édifices, trois locations majeures en tout cas. Nous
allons le regrouper au complet au Marly, ça va nous coûter de 1
800 000 $ à 2 000 000 $ - évidemment ça peut
évoluer selon le temps où on le fait - pour ce
réaménagement. Nous allons épargner 1 200 000 $ en
location, c'est-à-dire qu'en un an et demi à peine nous allons
payer cette transformation: c'est un taux de rendement fantastique sur
l'investissement. (11 heures)
Cela va permettre d'augmenter - ce n'est pas contradictoire avec
l'efficacité du ministère - l'efficacité de
l'Environnement, parce qu'on va regrouper tous les services de l'Environnement
dans le même édifice. Cela rejoint l'objectif du ministère,
qui est créé depuis quelques années, ministère qui
s'est fait à partir du regroupement d'autres services qui étaient
aux Richesses naturelles, à différents endroits. Ils sont dans
des locaux séparés actuellement. On va les regrouper. Cela va
améliorer leur efficacité et, en même temps, cela diminue
nos coûts. C'est un résultat concret du travail de l'équipe
de planification et de l'attribution de l'espace qui a été mise
en place à l'hiver 1981, au sein du ministère.
En ce qui concerne l'économie d'énergie, pour vous donner
quelques chiffres, ce qu'on m'indique, c'est que le retour sur l'investissement
qui est escompté est inférieur à cinq ans dans la
majorité des cas. Les réalisations jusqu'à maintenant. Les
dépenses effectuées dans le cadre du programme se
répartissent comme suit: en 1978-1979, 200 000 $; en 1979-1980, 1 100
000 $; en 1980-1981, 1 350 000 $; en 1981-1982, 1 050 000 $. Les
réductions de consommation d'énergie ainsi obtenues sont
par rapport à l'année de référence, soit
1977-1978. En 1979-1980, on calcule avoir économisé 800 000 $;
dans l'année suivante, 1 800 000 $, qui s'ajoutent aux 800 000 $,
c'est-à-dire 2 600 000 $; en 1981-1982, on calcule qu'il s'ajoute 4 400
000 $. Nous sommes rendus à des économies cumulatives de 7 000
000 $, à la suite des travaux. Vous voyez, des investissements de 3 700
000 $, qui nous entraînent des économies déjà
équivalentes à 7 000 000 $. Cette année, je pourrais
indiquer...
M. Vaillancourt (Orford): C'est basé sur 1977.
M. Marcoux: Sur 1977. C'est-à-dire que si on n'avait pas
fait ces économies, compte tenu de l'augmentation des tarifs
d'électricité et de ce qu'on aurait consommé, il aurait
fallu demander au trésor - et cela aurait été
incompressible, parce qu'il aurait fallu payer la facture; en ce sens, ce sont
des économies réelles - 7 000 000 $, dans notre budget cette
année, de plus que ce qu'on a demandé à la suite de ces
économies. Une des choses que j'ai fait valoir lorsque j'ai
rencontré le président du Conseil du trésor en novembre ou
décembre dernier, pour la présentation de notre budget, c'est que
dans les compressions de 4% qu'il nous demandait on a calculé les
compressions de l'année que nous allons vivre sur la base des travaux
qu'on avait faits l'an dernier.
Pour 1982-1983, deux projets majeurs sont prévus, soit 1 500 000
$ pour le palais de justice de Montréal et 290 000 $ pour le 6161
Saint-Denis, à Montréal. Il faut ajouter aussi - on parlera
peut-être tantôt de la colline parlementaire - les travaux actuels
entre B et le C. On est en train de construire trois réservoirs qui vont
contenir de l'eau qu'on va réchauffer en dehors de la période de
pointe, mais elle va nous servir durant les périodes de pointe. Cela
représente une économie d'énergie appréciable. Les
tarifs d'Hydro sont ainsi faits que, lorsque vous dépassez une certaine
consommation, on vous facture selon la plus haute pointe de consommation. Plus
on abaisse cette pointe, plus considérables sont les économies.
C'est ainsi que les travaux qu'on fait actuellement entre le B et le C sont
pour nous éviter d'avoir une trop haute pointe, ce qui fait des
économies à long terme qui s'ajoutent à ces deux projets
majeurs que j'ai indiqués. Cela signifie cette année 1 800 000 $
environ, à part les investissements que nous faisons ici entre le B et
le A.
En ce qui concerne les économies en termes de location, je peux
vous dire qu'il n'y a aucun rapport. Par exemple, vous avez demandé si
on applique les règles de la Régie du logement, ou l'esprit.
Notre ministère n'est pas du tout touché par la
Régie du logement, parce que celle-ci, c'est pour le logement
familial ou privé qui est construit depuis au moins cinq ans. Nous, ce
sont des baux commerciaux, des baux industriels, des baux pour des
édifices à bureaux ou des laboratoires, pour loger le
ministère des Transports, etc. Évidemment, la Loi sur la
Régie du logement ne s'applique pas du tout.
M. Vaillancourt (Orford): Ce que j'ai dit au ministre...
M. Marcoux: J'ai peut-être mal interprété ce
que vous aviez indiqué.
M. Vaillancourt (Orford): ... je ne lui ai pas dit qu'il
était obligé de suivre la politique de la Régie du
logement, ce n'est pas cela. Tout ce que je vous ai demandé, c'est si
vous vous étiez basé sur sa politique. Je sais que vous
n'êtes pas obligé.
M. Marcoux: Non. Je demanderais peut-être à M.
Montpetit de vous l'indiquer. De mémoire, ce sont, je crois, des
augmentations de 7% ou 8% qu'on prévoit pour la location. En tout cas,
je sais que c'est beaucoup moins considérable que les augmentations dont
on parle dans le secteur.
M. Vaillancourt (Orford): Mais, est-ce que vous avez un plafond,
par exemple?
M. Marcoux: C'est environ 7% d'augmentation du budget cette
année, l'augmentation du prix des baux, mais il faut savoir que dans
cela il y a des baux qui sont signés pour cinq ans et le taux de base
reste le même. Tout ce qui augmente, ce sont les taxes, l'énergie
ou les taux variables. Même dans l'augmentation de 7%, il faut savoir
que, lorsqu'on renouvelle un bail et que c'est dans des locaux accessibles au
public, comme l'aide sociale, le Centre de Main-d'Oeuvre, etc., on exige
souvent du propriétaire des modifications majeures comme un ascenseur,
un accès pour handicapés, etc., à l'occasion de ces fins
de baux qui font qu'il y a une partie des réaménagements majeurs
ou des améliorations importantes qu'on exige du locateur, qui sont
reflétés dans les baux ou dans le bail. Si c'est un bail d'une
durée de cinq ans, cela se reflète sur une période de cinq
ans.
Nous considérons qu'une augmentation de 7% dans le budget
consacré à nos baux cette année constitue quelque chose de
raisonnable et d'acceptable dans la conjoncture actuelle.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce qu'il arrive que certains
propriétaires vous demandent de rouvrir leur contrat, étant
donné l'augmentation du coût de l'énergie comme le
pétrole, l'électricité? Pour quelque
chose qui n'était pas prévu. À l'intérieur
de la période de cinq ans, est-ce que cela arrive?
M. Marcoux: Pas pour le taux de base. Il y a des cas vraiment
marginaux où il y a des problèmes. Je vous donnerai un exemple
tantôt, mais, de façon régulière, il y a ce qu'on
appelle le taux de base dans chacun de nos baux et il y a les taux variables
qui s'ajustent aux taxes, à l'énergie et à l'entretien
ménager. En couvrant, cela s'ajuste au coût réel
payé par le locateur. En ce sens, c'est très rare, des
réouvertures de bail en cours. On me dit qu'on n'en a jamais.
Je peux vous indiquer qu'il y a des problèmes qui ont
été vécus. Il y en a un qui me revient à l'esprit,
c'est un problème qui durait depuis quatre ou cinq ans et qui
n'était pas relatif au problème récent de
l'hypothèque - il était relatif au moment de la construction -
c'est le cas du poste de la Sûreté du Québec à
Gaspé. Lorsqu'on a octroyé le contrat de location, la personne
prévoyait à ce moment-là un coût de construction
donné; or, cela a été construit à peu près
au moment des Jeux Olympiques, en 1976, à peu près, au moment
où il y a eu des difficultés dans les coûts de construction
qui ont résulté dans le fait que les coûts de construction
ont été beaucoup plus élevés. On avait des
difficultés avec ce bail depuis cinq ans, il y avait des aspects
insécuritaires dans l'aménagement.
En somme, le propriétaire n'avait pas fini d'aménager
l'intérieur de l'édifice et il n'avait pas fini d'aménager
le stationnement, etc. C'est un poste de la Sûreté du
Québec. Dans ce cas, il a fallu adopter une mesure particulière
et la solution qu'on a adoptée a été de l'acheter. Mais
c'était vraiment à cause de circonstances particulières.
Il correspondait à nos besoins, il avait d'ailleurs été
construit selon nos propres besoins. Mais, de façon
générale, des réouvertures de bail, il n'y en a pas.
Discussion libre
Le Président (M. Gagnon): Je m'excuse, M. le
député, si vous me le permettez, il y en a deux autres qui m'ont
demandé la parole. J'aurais une suggestion à vous faire. Si le
ministre terminait la série de questions que vous lui avez
posées...
M. Vaillancourt (Orford): Cela allait bien.
Le Président (M. Gagnon): ... je pourrais donner la parole
aux deux autres députés et je reviendrai à vous par la
suite.
M. Vaillancourt (Orford): Je n'ai pas d'objection.
M. Marcoux: On m'indique qu'on a eu deux demandes de
réouverture cette année, mais que nous les avons refusées.
Deux demandes de réouverture de bail.
M. Vaillancourt (Orford): Même pour l'augmentation du prix
du chauffage, il y a une clause qui augmente automatiquement.
M. Marcoux: II y a la clause, c'est cela. Dans tous nos baux, il
y a un taux de base.
M. Vaillancourt (Orford): D'accord.
M. Marcoux: Et il y a des taux qui s'ajustent pour les taxes
foncières, l'énergie et l'entretien ménager.
M. Vaillancourt (Orford): Même si ce n'est pas...
M. Marcoux: C'est dans le bail.
M. Vaillancourt (Orford): Cela a toujours été dans
le bail?
M. Marcoux: Oui, cela a toujours été depuis 20 ans
ou 30 ans, je ne le sais pas. Depuis 1973-1974.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Papineau.
M. Marcoux: Comme cela, je ne continue pas avec la liste?
Le Président (M. Gagnon): Continuez avec la liste.
M. Marcoux: D'accord. Non, je ne l'oublie pas. Elle est
là.
Le Président (M. Gagnon): C'est simplement parce que je
sais qu'il y en a deux qui veulent la parole. Je peux vous laisser la parole
pour continuer votre liste.
M. Marcoux: Non, allez-y.
M. Assad: Dans le cas des baux qui se sont terminés
à la fin de 1981 ou ceux qui vont se terminer en 1982, vous
prévoyez une augmentation d'à peu près 7%?
M. Marcoux: Oui.
M. Assad: Je pense que vous allez avoir une surprise.
M. Marcoux: C'est parce qu'on a de très bons
négociateurs.
M. Assad: Je n'en doute pas. Depuis l'adoption du bill 16,
l'augmentation de l'électricité est de 17%; ne
prévoyez-vous
pas qu'il va y avoir une augmentation majeure?
M. Marcoux: C'est prévu. M. Assad: C'est
prévu?
M. Marcoux: Oui, lorsqu'on a fait nos demandes au Conseil du
trésor pour l'augmentation de 7% des budgets de location...
M. Assad: C'était prévu pour...
M. Marcoux: ... on connaissait les nouveaux tarifs
d'électricité pour janvier et les hypothèses pour
l'avenir. Alors, c'est prévu.
M. Assad: Mais il y a des baux qui vont se terminer en 1982, pour
lesquels vous n'avez pas de garantie que cela va plafonner à 7%. Il y en
a qui vont être justifiés d'aller jusqu'à 12%, 13% et
14%.
M. Marcoux: Comme cela entre dans les taux variables, s'il y a
des ajustements, ils seront faits automatiquement.
M. Assad: M. le Président, M. le ministre a fait allusion
au fait que d'ici quelques années on peut s'attendre à une
réduction de l'espace loué par le gouvernement. Vous
prévoyez 14% de moins d'espace.
M. Marcoux: Je parle pour Québec...
M. Assad: Pour la ville de Québec seulement.
M. Marcoux: ... Sainte-Foy,
Charlesbourg, etc.
M. Assad: D'accord, je comprends, le grand Québec.
M. Marcoux: Oui.
M. Assad: Vous prévoyez une réduction de 14%. Cela
représente automatiquement une réduction de l'effectif du
gouvernement, une réduction du personnel.
M. Marcoux: C'est-à-dire qu'il y a deux choses dans cela.
On a prévu une réduction d'environ 6%, 2% cette année, du
personnel de la fonction publique...
M. Assad: Sur une échelle...
M. Marcoux: ... sur trois ans.
M. Assad: 2% par année?
M. Marcoux: Oui, mais ce n'est pas tellement ce facteur. Ce
facteur joue, mais il joue plus à la marge pour la location. Mais, de
façon globale, c'est par une meilleure utilisation...
M. Assad: De l'espace que vous avez.
M. Marcoux: ... de l'espace que nous avons actuellement. J'ai
donné un exemple tantôt et je ne parlais pas de quelque chose de
marginal. Quand on parle de 25% du Marly, 15 000 mètres carrés,
c'est considérable par rapport aux 70 000 mètres.
M. Assad: Oui, vous parlez de l'édifice du
ministère du Revenu?
M. Marcoux: Oui.
M. Assad: Vous avez récupéré 15 000
mètres carrés?
M. Marcoux: Ils vont entrer à l'automne 1984.
M. Assad: Cela démontre la prévoyance de l'ancien
gouvernement qui avait construit cet édifice.
M. Marcoux: On pourrait entrer dans cela, mais je ne voudrais pas
entrer dans une guerre, parce que c'est exactement l'inverse. Au moment
où se stabilisait la fonction publique, quand on est arrivé au
gouvernement - juste une phrase, je ne voudrais pas embarquer là-dedans,
mais, puisque vous l'avez indiqué, je pense qu'on ne peut pas laisser
les lecteurs du journal des Débats sous cette impression - on a
été pris avec deux baux qui ont augmenté
considérablement l'espace, le Marly, 60 000 mètres, et 30 000
mètres pour la Laurentienne. Alors, 90 000 mètres dont on a
dû assumer la responsabilité à la suite des engagements qui
avaient été pris, qui étaient conclus, en principe,
même si tous les papiers n'étaient pas signés. 90 000
mètres carrés en location, des baux de 30 ans dont on ne sera
jamais propriétaire. Sur 450 000 mètres en location, cela
signifie une augmentation de près de 20% d'un coup, entre 1975 et 1977,
de notre espace locatif. Sur 900 000 mètres à Québec, en
propriété, en location, c'est-à-dire une augmentation de
10% au moment où précisément on stabilisait la fonction
publique et même on commençait à la réduire.
Alors, j'arrête ma parenthèse sur cela, parce que cela
pourrait nous amener à des conclusions directement inverses de celles
que vous tirez.
M. Assad: Si je comprends bien...
M. Baril (Arthabaska): Vous n'avez pas d'autres questions
là-dessus?
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Papineau, vous avez la parole.
M. Assad: Sur la question de la diminution de l'espace, je tiens
pour acquis que vous avez fait une projection pour les années à
venir selon laquelle, effectivement, on peut s'attendre à une
réduction du personnel du gouvernement dans tous les ministères,
dans le grand Québec. Vous avez prévu 6% par année?
M. Marcoux: ... 2% par année...
M. Assad: Excusez-moi, 6% sur...
M. Marcoux: ... trois ans.
M. Assad: ... trois ans.
M. Marcoux: Qui s'ajoutent, 6%, parce que l'an dernier cela a
été 2%, 2% cette année et on prévoit la même
chose pour les deux années à venir... Non, cela a
été 4% l'an dernier, 2% cette année et 2% pour les deux
années à venir, ce qui fait environ 9% ou 10% sur quatre ou cinq
ans.
M. Assad: Je serais intéressé de savoir si l'espace
par pied carré ou par mètre carré, de quelle façon
cela se compare avec le secteur privé, la location...
M. Marcoux: Actuellement, on calcule...
M. Assad: ... le taux des baux et le reste?
M. Marcoux: Le taux des baux, ce sont les taux du marché,
mais, pour l'espace, c'est environ 20 mètres carrés, si on parle
des espaces à bureaux et tout cela. Si on parle des laboratoires au
complexe scientifique, ce sont d'autres normes, ou si on parle des laboratoires
du Transport ou des choses comme cela, ce sont d'autres normes. Mais, pour les
espaces à bureaux, on calcule environ 20 mètres carrés par
personne, ce qui fait que, si on enlève les laboratoires, les
entrepôts, etc., c'est actuellement environ 650 000 mètres, sur
les 900 000 mètres dont je vous parlais pour Québec, qui sont
pour de l'espace à bureaux. Si on parle d'environ 30 000 fonctionnaires
à Québec, ceci veut dire environ 20 mètres carrés
par fonctionnaire, la différence étant des espaces qui sont en
rénovations, d'autres qui représentent un coussin de 2% ou 3%
pour les déménagements et les réaménagemets etc.;
ce qui veut dire les 650 000 mètres pour les espaces à bureaux
dans la région de Québec. (11 h 15)
M. Assad: Quelle sorte de critères a le ministère
pour louer des locaux? Est-ce qu'il y a des critères qui sont des
prérequis nécessaires?
M. Marcoux: Oui. Ohl mon Dieu. Là, j'ai justement...
M. Assad: Sans aller dans le détail, seulement...
M. Marcoux: ... relu cela hier. En fait, cela dépend aussi
beaucoup du client. Il y a différents critères très
facilement pondérables. Si un client dit: Je veux loger une soixantaine
de fonctionnaires à tel endroit et qu'il doit y avoir une salle, disons,
pour recevoir des groupes de dix ou quinze, des choses comme celles-là,
cela dépend beaucoup des demandes des clients. On a des normes
générales, mais on essaie, évidemment, d'adapter les
locations aux demandes du client. Quant à la localisation, c'est en
bonne partie le client qui nous détermine, par la nature des besoins
qu'il a à desservir, le type de lieu. On essaie aussi de plus en plus de
tenir compte d'une conception de l'aménagement urbain. Par exemple,
lorsqu'on regarde la ville de Québec, en 1979, il y a eu adoption au
Conseil des ministres d'une politique sur les artères ou les grands
endroits où doivent se situer les édifices à bureaux du
gouvernement. On tient compte de l'ensemble de ces critères.
M. Assad: D'accord. Ce ne sera pas long. Quant au fichier des
fournisseurs, j'ai des gens de ma région qui ont un commerce de
quincaillerie ou d'autres commerces et qui m'ont dit qu'ils avaient de la
difficulté à s'inscrire et même quelques-uns n'ont jamais
pu s'inscrire au fichier des fournisseurs. Quelles sont les démarches
à faire? Évidemment, il y a des critères, mais de quelle
façon quelqu'un peut-il être assuré que son nom est sur le
fichier des fournisseurs?
M. Marcoux: Je suis heureux que vous souleviez la question. En
fait, la procédure, actuellement, ne peut pas être plus simple,
jusqu'à un certain point. C'est de communiquer avec le Service
général des achats ou écrire au Service
général des achats pour obtenir un formulaire pour s'inscrire au
fichier des fournisseurs. Comme il y a sept fichiers... Au Service
général des achats - il n'y a pas de problème, à ce
moment-là - à 475, rue Saint-Amable, 4e étage, et on fait
parvenir une formule. Si la personne indique qu'elle est dans le secteur de la
construction, ce sera la formule du secteur de la construction; si elle indique
qu'elle est dans le secteur du génie ou de l'architecture, c'est ce
formulaire. Comme je vous le dis, il y a sept fichiers, mais, actuellement, il
y a plus de 300 spécialités à l'intérieur de ceci.
Dans le secteur de la construction, on peut retrouver la
climatisation, la mécanique, en tout cas, tous les...
M. Assad: Prenons dans ma région, dans l'Outaouais. Si un
fournisseur soumissionne pour de l'équipement ou des matériaux de
construction qui seront utilisés directement dans la région et
qu'il y a un autre fournisseur de la ville de Québec, est-ce que vous
accordez une préférence parce que c'est une personne de
l'endroit? Est-ce qu'il y a une marge de 5%?
M. Marcoux: Cela est au niveau des achats, ce ne sont pas des
services. Il y a les achats et les contrats de construction dans le secteur de
la construction; les contrats de construction en bas de 65 000 $ passent par le
fichier des fournisseurs de la construction. Évidemment, pour cela,
c'est la grille régionale qui s'applique. En ce qui concerne l'achat de
matériaux directement par un ministère, on n'a pas de
pondération régionale.
M. Assad: Si c'est le ministère qui fait une demande de
matériaux ou d'équipement, il faut que la personne qui
soumissionne soit sur le fichier des fournisseurs.
M. Marcoux: Cela dépend. Pour tout ce qui est en
soumissions publiques, ils n'ont pas du tout besoin d'être inscrits au
fichier des fournisseurs.
M. Assad: D'accord, mais quelqu'un qui se présente...
M. Marcoux: Quand ce n'est pas en soumissions publiques et que
c'est une construction en bas de 65 000 $, c'est le fichier des fournisseurs
qui réfère un certain nombre d'entreprises de construction,
jusqu'à neuf ou quinze, et chacune est invitée à
soumissionner. Ces soumissions ne sont pas publiques, mais ce sont quand
même des soumissions.
M. Assad: Avant que vous alliez en soumissions publiques, est-ce
qu'il y a un montant plafonné?
M. Marcoux: La démarcation, c'est 65 000 $.
M. Assad: 65 000 $?
M. Marcoux: Pour les contrats de construction, c'est 65 000 $.
Au-dessus de 65 000 $, ce sont des appels d'offres publics. En bas de 65 000 $,
ce sont des appels d'offres sur invitation à partir d'une liste fournie
par le fichier des fournisseurs.
M. Assad: Le Palais des congrès de Montréal, je
sais que c'est un projet conjoint...
M. Marcoux: C'est un projet dont la construction est
entièrement sous la responsabilité du Québec.
M. Assad: Quel rôle joue le ministère des Travaux
publics et de l'Approvisionnement?
M. Marcoux: C'est nous qui jouons le rôle essentiel parce
que le ministère de l'Industrie, du Commerce et du Tourisme, il y a
quelques années, en 1977-1978, a défini ses besoins. À
partir de ce moment-là, c'est le ministère des Travaux publics
qui a eu l'entière responsabilité de diriger le concours public
pour le choix des professionnels en architecture, génie
mécanique, génie électricité, structures, pour les
plans et devis. Il y a eu un grand concours public à ce
moment-là, une douzaine de groupes ont présenté des offres
et cinq ont été retenus pour présenter une offre
immédiate.
Une firme a été choisie par un jury de sélection
composé d'un juge, d'un représentant de l'Ordre des
ingénieurs, de l'Ordre des architectes, etc. Le groupe, parce que c'est
vraiment une équipe qui a été choisie, a fait les plans et
devis. On est allé en soumissions publiques par étapes pour la
structure, les fondations, etc. Je peux vous dire que, actuellement, tous les
principaux contrats sont donnés, le principal, d'environ 55 000 000 $,
étant donné à Janin. Par la suite, il y a des contrats
pour le fini intérieur, pour les cuisines, etc.
Je peux vous assurer que, concernant le Palais des congrès, nous
avions trois objectifs. Le premier, c'était la transparence dans
l'octroi des contrats et le choix des firmes. Cela a été fait au
niveau du concours public, tout le reste se faisant par soumissions publiques
au niveau des contrats de construction. Le deuxième, c'était le
contrôle des coûts et, troisièmement, le contrôle des
échéanciers. Là aussi, nous atteignons ces objectifs.
En ce qui concerne le contrôle des coûts, je voudrais
répéter ce que j'ai déjà dit à
l'Assemblée nationale l'an dernier, lorsque le projet a
été conçu en 1977-1978, le montant précis, à
l'automne 1979, je crois, a été établi à environ 60
000 000 $ pour la construction. Ces 60 000 000 $ sont indexés selon la
croissance des coûts industriels de construction, selon Statistique
Canada. Statistique Canada sort chaque année l'augmentation des
coûts de construction dans le secteur commercial et nous indexons ces 60
000 000 $, compte tenu de ces statistiques, ce qui donne le total,
actuellement, d'environ 81 000 000 $.
M. Assad: 81 000 000 $. Quelle est la date d'ouverture
prévue?
M. Marcoux: La date d'ouverture est prévue pour le
début de l'été ou la fin du printemps 1983. Nous pouvons
assurer dès maintenant que nous entrerons dans ce contrôle des
coûts parce que, les plus gros contrats étant déjà
sortis, ayant déjà été octroyés, nous savons
que nous entrerons dans ce contrôle des coûts.
En ce qui concerne le contrôle des échéanciers, pour
une oeuvre de 80 000 000 $, je peux vous assurer que, je dirais, c'est le
joyau, c'est la première chose dont j'ai entendu parler en arrivant au
ministère par les fonctionnaires, par les membres de l'ancien cabinet,
c'est vraiment l'oeuvre que chérissent les fonctionnaires du
ministère et tous ont fait le maximum pour atteindre ces trois
objectifs.
M. Assad: Juste une dernière question. Est-ce que ce sera
le ministère des Travaux publics qui va donner le contrat à une
compagnie pour louer l'espace commercial à l'intérieur de ce
complexe?
M. Marcoux: En juin dernier, nous avons adopté une loi
créant la Société du Palais des congrès qui a
déjà son conseil d'administration. Une fois qu'il sera construit,
la gestion...
M. Assad: Elle prend charge de la gestion, de la location...
M. Marcoux: ... pour trouver des congrès, la gestion de la
location, etc.
M. Assad: La location de ce centre pour, disons, des boutiques et
le reste.
M. Marcoux: La gestion de l'ensemble du Palais des congrès
sera faite par la Société du Palais des congrès qui a un
conseil d'administration dont vous connaissez le président, M.
Labonté.
M. Assad: II siège à l'heure actuelle?
M. Marcoux: Oui, ce conseil d'administration est en fonction
depuis l'automne dernier. Il y avait déjà un directeur et le
conseil d'administration est au complet depuis déjà plusieurs
mois. Il est à l'oeuvre, il prend des décisions, il a
déjà un budget, etc.
M. Assad: J'imagine qu'il...
M. Marcoux: Et il est en excellente relation avec l'Office du
tourisme de Montréal. Il y a une excellente collaboration, une
excellente concertation entre la Société du Palais des
congrès et le regroupement de tous les organismes qui s'occupent de
tourisme à Montréal.
M. Assad: J'imagine qu'ils sont en train de préparer toute
la publicité.
M. Marcoux: C'est déjà dans la machine depuis
plusieurs mois.
M. Assad: Pour la location d'espaces.
M. Marcoux: Pour la location d'espaces aussi, évidemment.
Je ne sais pas quelle quantité est déjà louée... On
me dit qu'en termes d'espaces de location pour des commerces il n'y en a pas.
C'est la location des services, par exemple, pour les concessionnaires de
services alimentaires, services d'entretien, etc.
M. Assad: Oui.
M. Marcoux: Mais, comme tel, ce n'est pas un centre commercial.
Il n'y a pas de boutiques. C'est simplement un édifice où vont se
tenir des congrès et de grandes réunions; il y a aussi des
services. Alors, les locations qui sont faites, ce sont des locations de
services.
M. Assad: II n'y aura aucune sorte d'attraction, disons,
commerciale.
M. Marcoux: Non. En fait, notre objectif, c'est de rentabiliser
tout le complexe hôtelier du centre de Montréal, de rentabiliser
tout le complexe commercial du centre de Montréal qui est
déjà là. En fait, le Palais des congrès ne va rien
ajouter en termes de commerces ou de services. Nous voulons faire en sorte
d'utiliser au maximum la capacité touristique de Montréal et il
manquait un grand centre des congrès.
M. Assad: D'accord. Juste une dernière question, M. le
ministre. Vous avez fait allusion à la rénovation des
centre-ville. J'ai un peu d'expérience dans ce domaine et,
évidemment, je vais parler d'un coin, de ma ville natale, Buckingham. Il
fut un temps -cela existe encore - où les bureaux de la
Sûreté du Québec étaient dans le même
édifice que ceux du ministère de l'Agriculture, des
Pêcheries et de l'Alimentation, mais le CLSC est situé dans un
autre endroit. C'est répandu un peu partout. Pourtant, c'est une ville
d'à peine 9000 de population et les services gouvernementaux sont
situés dans trois ou quatre endroits différents.
Il y a eu une tentative de les regrouper et cela aurait
revalorisé le centre-ville, mais on n'a jamais pu réunir les
différents ministères pour qu'ils acceptent que le gouvernement
s'établisse dans un seul édifice. On aurait pu rénover une
bonne partie du secteur commercial pour revaloriser la rue principale par des
activités commerciales. Je me demande maintenant...
M. Marcoux: À ce sujet, je n'ai pas à l'esprit le
dossier de Buckingham comme tel, mais je peux vous donner...
M. Assad: Évidemment, je sais.
M. Marcoux: ... les principes généraux qui nous
guident et nous avons une position très nuancée à ce
sujet.
Vous savez, il y a déjà, je crois, une douzaine
d'années, le gouvernement du Québec avait souhaité
établir des édifices de centralisation administrative dans les
différentes régions. À l'origine, ces centralisations
administratives devaient regrouper les bureaux régionaux des
ministères, qui sont membres des conférences administratives
régionales. En pratique, sous la pression des ministères
eux-mêmes, de plus en plus, ces centralisations administratives
regroupent des bureaux locaux qui donnent souvent des services à la
population. C'est un changement de vocation des centralisations administratives
qui s'est fait historiquement.
En ce qui concerne notre volonté, notre possibilité de
doter d'autres municipalités de centralisations administratives, nous
n'avons pas d'objection. Nous essayons de le faire progressivement, à
l'occasion. Mais il y a une chose à laquelle nous faisons attention,
surtout à la suite d'une étude qui a été faite en
1978-1979, entre autres, à Sherbrooke, qui nous indique que nous ne
devons quand même pas saccager le marché immobilier, dans lequel
bon nombre de gens ont investi dans le passé, lorsqu'il n'y a pas de
remplacement possible.
En fait, vous savez qu'il y a plusieurs municipalités au
Québec qui sont en stabilité de population, en stabilité
d'évolution commerciale. Si nous construisions une vingtaine de
centralisations administratives dans autant de municipalités du
Québec, nous risquerions de saccager complètement le
marché immobilier de ces municipalités parce qu'il n'y a pas de
remplacement possible en termes de développement, de besoins
d'édifices à bureaux, etc. Cette étude nous avait
amenés à des conclusions précises, particulèrement
dans la ville de Sherbrooke.
Nous n'avons pas d'objection, au contraire, à faciliter des
regroupements administratifs. Nous le faisons à l'occasion. Par exemple,
à Amos, nous avons transformé un ancien palais de justice en
centralisations administratives où se retrouvent l'aide sociale, le
centre de main-d'oeuvre, en somme, des ministères au service de la
population. (11 h 30)
Nous essayons ordinairement de profiter d'occasions semblables, tout en
essayant de tenir compte du marché privé, parce que notre oeuvre
n'est pas de démolir ce qui s'est construit déjà. On n'a
pas un principe global qui s'appliquerait, c'est-à-dire on fait des
centralisations administratives coûte que coûte. On essaie de tenir
compte des besoins actuels et de chaque cas.
M. Vaillancourt (Orford): Quand sera complété le
Palais des congrès?
Le Président (M. Gratton): Je m'excuse auprès du
député d'Orford, je pense que...
M. Marcoux: Puisqu'on a touché le sujet, on ne peut
certainement pas indiquer le mois précis, mais il devrait être
complété autour du mois de mai 1983 comme prévu, à
quelques jours ou quelques semaines près.
M. Vaillancourt (Orford): Merci, c'est la seule question que
j'avais à poser.
Le Président (M. Gratton): M. le député
d'Abitibi-Est.
M. Bordeleau: Merci, M. le Président. J'ai une question
qui concerne l'élément 2 du programme 1, la construction des
immeubles. M. le ministre, je sais qu'au ministère on a un service de
construction d'immeubles, donc, vous avez un certain nombre de professionnels
qui font des plans et devis, qui travaillent au niveau de la construction. Par
contre, vous faites aussi appel à l'occasion à l'entreprise
privée, aux firmes d'ingénieurs, d'architectes. Ces
années-ci, comme le ministère ou le gouvernement ne construit pas
beaucoup d'édifices, certaines de nos petites firmes régionales
s'inquiètent à l'occasion et craignent que le ministère ne
veuille grossir son service de la construction, elles craignent ainsi de perdre
des contrats ou de ne pas obtenir certains contrats.
Je voudrais savoir s'il y a une politique générale selon
laquelle, dans les prochaines années, on va engager plus de firmes
privées ou, au contraire, on va tenter d'augmenter le service de la
construction d'immeubles. Ce serait pour rassurer certains professionnels de
nos régions qui s'inquiètent des agissements du ministère.
Est-ce que le ministre peut nous dire un peu vers où il s'en va dans ce
domaine-là? J'aurais d'autres petites questions additionnelles sur le
même sujet.
M. Vaillancourt (Orford): Je voudrais faire une mise au point en
passant. Comme je peux voir, si on fait le tour de la table avec des questions,
c'est donc dire qu'on commence à étudier le budget article par
article et le ministre n'avait pas encore fini de faire son exposé en
réponse à mon exposé. Il ne faudrait pas trop mêler
les cartes parce que nous n'avons que trois heures pour faire l'étude
des crédits de ce ministère. Il ne faudrait pas qu'il y ait
de...
M. Bordeleau: Je n'ai pas d'objection à
tenter de m'entendre avec mes collègues, sauf que là, on a
permis quand même un certain nombre de questions qui n'étaient pas
nécessairement des remarques générales, mais des questions
précises sur des points. J'arrivais donc avec la mienne.
Le Président (M. Gratton): Est-il dans l'intention de la
commission de vider tous les sujets à la pièce pour ensuite
adopter chaque programme en bloc?
M. Marcoux: Je suggère qu'on procède comme l'an
dernier, c'est-à-dire qu'on pourrait peut-être donner la
réponse au député d'Abitibi-Est, ensuite revenir aux six
ou sept autres points soulevés dans le discours du député
d'Orford, et ensuite revenir aux questions des députés et passer
les programmes un à un. On gagne du temps dans les faits, même si,
apparemment, c'est plus compliqué.
Le Président (M. Gratton): Qu'il en soit ainsi.
M. Marcoux: D'accord?
M. Vaillancourt (Orford): Je n'ai pas d'objection à ce que
vous répondiez aux questions du député, mais, si on
commence à poser des questions à gauche et à droite, les
trois heures seront expirées et je n'aurai pas eu de réponse
à mes questions.
M. Marcoux: N'ayez crainte, je les ai toutes notées.
Concernant votre question, M. le député d'Abitibi-Est,
ça pose la question du faire ou du faire faire. Vous savez que
l'orientation générale du gouvernement à ce titre n'a pas
changé. Pour tous les travaux réguliers du gouvernement qui sont
répétitifs, notre optique est de faire et pour tous les projets
particuliers qui ne se reproduiront pas dans le temps, qui ont chacun leur
spécificité, c'est la politique du faire faire par des
entreprises de construction ou de génie-conseil, etc. Sauf que nous
sommes dans une situation particulière actuellement, où, comme
vous l'avez dit, la contraction générale, les budgets
étant constants pour tous les services de construction du gouvernement,
il est évident que la quantité de projets se stabilise ou va
même diminuer. Ce qui fait qu'on est pris dans le dilemme suivant: on
peut continuer à engager des firmes de l'extérieur pour
préparer des plans, surveiller les travaux, etc., et, pendant ce temps,
ne pas utiliser au maximum la capacité, entre autres, de nos
professionnels. Vous pensez sûrement au secteur de la construction.
Je peux vous dire, à ce sujet, que j'essaie de concilier les
deux. Je vais vous donner un exemple précis. L'objectif prioritaire
actuellement, et pour les deux années qui viennent, est sûrement
d'utiliser au maximum le personnel déjà en place. Je vais vous
donner un exemple précis de ce que nous avons vécu.
Récemment, j'avais une proposition de prolongement de contrat pour les
services professionnels de ceux qui font les travaux sur la colline
parlementaire des édifices A, B et C, qui pouvait équivaloir
à 1 200 000 $.
J'ai demandé s'il était possible qu'une partie de ces
travaux ou la totalité soit effectuée par des fonctionnaires du
ministère. À la suite de cet examen, on a résolu de signer
un prolongement de contrat avec la firme d'architectes qui avait
déjà un contrat ici pour 650 000 $ au lieu de 1 200 000 $. La
différence des travaux, étant des travaux plus particuliers, sera
planifiée, surveillée et conçue par des professionnels du
gouvernement.
C'est dire que nous allons continuer à avoir recours aux services
professionnels, à l'extérieur du gouvernement, mais nous devons,
en même temps, utiliser au maximum toutes les possibilités que
nous avons à l'intérieur du gouvernement. Dans la perspective
où nos fonctionnaires ont la sécurité d'emploi, on
pourrait mériter des reproches si nous continuions, comme par le
passé, à aller chercher à l'extérieur, alors que
nos professionnels ne seraient pas utilisés au maximum. Je pense que
c'est une politique d'équilibre que nous visons actuellement et que nous
essayons de réaliser cas par cas.
M. Bordeleau: Cela veut dire, en termes bien précis, qu'il
n'y aura pas d'augmentation du service non plus? On maintient le personnel
existant?
M. Marcoux: Vous pouvez rassurer vos commettants et les firmes
professionnelles qui veulent fournir des services au gouvernement, qui en ont
fourni d'excellents dans le passé et qui veulent continuer. Il n'est pas
question d'augmenter le personnel de ces services.
M. Bordeleau: D'accord. "Maintenant, au cours de la construction
d'un édifice quelconque, sans donner d'exemple précis, vous avez
des chargés de projets en construction qui vont, bien sûr, sur les
chantiers de construction faire de la surveillance et assistent aux
assemblées de chantier. Il m'arrive souvent, en voyageant par avion, de
rencontrer les chargés de projets qui viennent en région. Je n'ai
rien contre ces gens, ils font assez bien leur travail, mais je me demande si
cela ne comporte pas un coût additionnel, dans une région comme la
mienne, par exemple, d'envoyer des chargés de projets, une fois par
semaine, pour aller voir sur place, dans
les assemblées de chantier. Finalement, ils prennent
peut-être trois jours pour se rendre, revenir et passer une
journée sur le chantier. Je me demande s'il n'y aurait pas lieu d'avoir
des chargés de projets régionaux qui seraient à
l'intérieur de la région. Cela éviterait des
dépenses et cela donnerait aussi une présence du ministère
en région.
M. Marcoux: Pour le type de projets auxquels vous pensez, les
constructions importantes, comme ils se déplacent beaucoup sur le
territoire du Québec, et comme les projets varient d'année en
année, je pense que ce serait mal utiliser nos ressources que d'engager
des chargés de projets régionaux, qui seraient utilisés
temporairement et sous-utilisés par la suite. Il y a une certaine
régionalisation dans le sens qu'il y a un service de construction
à Montréal, avec des chargés de projets, et il y en a un
autre groupe à Québec. '
En ce qui concerne un autre niveau de construction, ce qu'on pourrait
appeler les réaménagements mineurs, les petites constructions
moins importantes, quand on parle de régionalisation, comme j'en ai
parlé tantôt, notre volonté est d'utiliser au maximum nos
bureaux régionaux et nos représentants régionaux pour
faire cette surveillance, l'encadrer, la structurer, la suivre. Je pense qu'il
faut distinguer les types de projets. Pour les grandes constructions, en tout
cas, le problème que vous signalez, compte tenu de la baisse de la
construction, c'est évident que nos chargés de projets ne sont
peut-être pas utilisés au maximum. J'ai eu l'occasion de le
constater moi-même. Dans l'analyse que nous faisons actuellement de
l'utilisation de nos services, c'est le genre de questions sur lesquelles nous
réfléchissons actuellement et nous sommes tout disposés
à recevoir des suggestions.
M. Bordeleau: Cela va, merci, M. le Président.
M. Marcoux: On revient à votre liste de questions.
M. Vaillancourt (Orford): C'est cela.
M. Marcoux: J'étais rendu personnellement à la
question de l'attribution de l'espace et vous me demandiez quelle était
la quantité du personnel de l'équipe chargée de planifier
l'espace. Je vais vous l'indiquer rapidement. C'est une toute petite
équipe, et comme vous le voyez pour le projet de Québec, qui nous
fait faire des économies impartantes. Je vais vous indiquer ceci. Ce ne
sera pas long. "
M. Vaillancourt (Orford): Je vous demandais de combien de
personnes était composé le groupe de travail.
M. Marcoux: C'est cela. Pour toute la Direction
générale de la planification et de l'attribution de l'espace
actuellement, il y a 27 personnes qui comprennent trois administrateurs, 19
professionnels, un technicien et assimilé et quatre employés de
bureau. Pour être plus précis...
M. Vaillancourt (Orford): Qui est le président?
M. Marcoux: Le responsable, évidemment, est le
sous-ministre adjoint à la planification, M. Laurin Groleau. La
directeur de la planification et de la recherche est M. Yvan Dussault. Le
directeur de l'attribution de l'espace est M. Salvas. Au niveau de la direction
des biens immeubles publics excédentaires, c'est M. Julien Lessard. Ce
sont les trois responsables. Vous n'aviez pas les noms, mais à la
planification et à la recherche, il y a onze personnes, en somme, un
administrateur adjoint aux cadres supérieurs, huit professionnels et
deux employés de bureau. Ce sont eux, par exemple, qui ont conçu
tout le projet pour la planification de l'espace à Québec et qui,
actuellement, travaillent à un projet identique pour la région de
Montréal. Cela, c'est la planification et la recherche. Pour
l'attribution de l'espace, tel ministère va aller dans tel local, etc.,
pour répondre à un besoin de nos clients, c'est une équipe
composée d'un administrateur, huit professionnels également, un
technicien et assimilé et un employé de bureau. En somme, ce sont
deux équipes vraiment légères.
Ensuite, au niveau de la...
M. Vaillancourt (Orford): Combien de ministères ont
répondu à cette demande jusqu'à maintenant? C'est la
question que je vous ai posée.
M. Marcoux: II n'y a pas de comité interministériel
qui nous conseille ou qui nous avise. Nous faisons un plan d'utilisation de
l'espace. C'est au niveau de la planification, mais au niveau de l'attribution,
à la deuxième phase, nous fonctionnons à partir des
demandes des ministères et nous les consultons pour savoir s'ils sont
d'accord pour aller dans tel édifice. Je vais vous donner un exemple
précis: À l'automne 1983, tous les fonctionnaires du vieux palais
de justice vont déménager au nouveau palais de justice à
Québec. Déjà, nous avons commencé à
consulter les ministères-clients possibles, les commissions
gouvernementales possibles, pour savoir si elles seraient
intéressées, si elles acceptaient d'aller dans l'ancien palais de
justice, parce que nous voulons réaliser cela dans les délais les
plus
courts possible, selon les demandes qui nous sont faites - nous essayons
d'intervenir aussi dans ce sens - pour aménager ce local. C'est le type
de fonctionnement que nous avons actuellement.
M. Vaillancourt (Orford): De quelle manière le
faites-vous? Lorsque vous avez un édifice qui se vide comme cela, vous
communiquez avec chacun des ministères pour lui demander quels sont ses
besoins futurs. Est-ce un peu cela?
M. Marcoux: Pas tous les ministères. Par exemple, on ne
communiquerait pas avec le ministère du Revenu. Les gens sont
déjà -ils ne veulent pas déménager - tous à
la même place, mais on va communiquer... Je prends l'exemple du vieux
palais de justice. Notre idée de base, entre autres, est d'amener des
tribunaux administratifs comme la Commission des affaires sociales, la
Commission des transports. Puisque c'est déjà un palais de
justice, on trouve que cela coûterait moins cher d'aménagement.
Cela correspondrait probablement plus à leurs besoins, que le vieux
palais de justice serve à des commissions gouvernementales qui jouent le
rôle de tribunaux administratifs, entre autres. Nous communiquons avec
les clients qui nous ont déjà fait des demandes en ce sens et les
clients dont nous croyons que cela puisse satisfaire les besoins. Aussi, le
type de clients que nous privilégions, comme j'ai dit que nous voulions
mettre fin à des baux disséminés un peu partout ou des
petits baux qui, souvent, parce que ce sont de petits baux, font qu'il y a une
sous-utilisation de l'espace... Plus vos baux sont petits, plus le mètre
carré par personne utilisé est grand. Dans une petite location de
600 mètres carrés, ce sont peut-être 30 mètres
carrés par personne qui sont utilisés, alors que dans une grande
location de 3000 mètres, on va atteindre l'objectif de 20 mètres
carrés par personne. Nous voulons mettre fin à des petits baux.
Là aussi, c'est un des critères de choix dans le processus de
sélection des gens que nous déplaçons.
En ce qui concerne la colline parlementaire, nous avons prévu
environ 4 500 000 $ de travaux cette année, dont environ 3 400 000 $ ont
déjà été octroyés en contrats, et les
travaux ont commencé ou vont commencer bientôt. Je vais vous les
indiquer. Ce sera la façon, je pense, la plus courte de le faire. (11 h
45)
Par exemple, le chauffage pour le stockage d'énergie. Je vous ai
parlé tantôt de la construction qui se fait actuellement entre
l'édifice A et l'édifice B. C'est déjà 28 000 $ en
honoraires et 890 000 $ en travaux, c'est-à-dire à peu
près 900 000 $. Le contrat a déjà été
octroyé et cela se fait. Cela fait partie des 4 500 000 $, plus
particulièrement des 3 400 000 $ déjà octroyés en
contrats. L'achat d'unités de stockage, c'est pour le même projet,
c'est pour stocker l'énergie.
Pour la finition du salon rouge, c'est presque complété,
on a prévu 70 000 $ pour les derniers paiements. Éclairage du
salon rouge, environ 3500 $. Infrastructures, 48 000 $. Installation et
raccordement d'une sous-station de transformation de voltage et de distribution
électrique pour les édifices A,
B, C, D et E, dans l'infrastructure de la cour de l'édifice A;
percement de tunnels de distribution et raccordement de l'unité diesel
d'urgence, système de ventilation requis: un contrat déjà
octroyé de 123 000 $. Modifications aux pompes - Je ne sais pas si cela
touche l'énergie ou autre chose, en tout cas - 35 000 $.
Groupe de services et gicleurs: un contrat de 1 100 000 $ a
déjà été octroyé. Vous savez que cet
édifice-ci, actuellement, n'est pas du tout protégé contre
les incendies, enfin, à la satisfaction du ministère du Travail,
de la Main-d'Oeuvre et de la Sécurité du revenu et selon les
exigences de la protection des incendies. Je vais vous donner la description
complète de
C. Ce n'est pas tellement long. "Groupe de services et gicleurs, c'est
un contrat de 1 100 000 $. Cela comprend le regroupement des groupes de
toilettes aux sous-sols et aux étages avec les nouvelles chambres
électriques et téléphoniques - en somme, il faut modifier
toute la structure électrique de ce vieux bâtiment qui n'a pas
vraiment été rénové depuis cinquante ans
-l'installation de gicleurs anti-incendie aux premier et deuxième
sous-sols et l'installation de la tuyauterie requise pour protéger les
entretoits. Le réaménagement des groupes de toilettes permettra
de satisfaire aux exigences du ministère du Travail, de la Main-d'Oeuvre
et de la Sécurité du revenu quant au nombre d'unités et
quant à l'accès aux personnes handicapées. La protection
par gicleurs et l'amélioration de la résistance au feu des
plafonds des sous-sols permettront de satisfaire les exigences du
ministère du Travail, de la Main-d'Oeuvre et de la
Sécurité du revenu. Ce contrat a déjà
été octroyé.
Il y a un contrat qui sera octroyé au cours de l'année
à l'édifice A pour l'entrée des personnes
handicapées par Dufferin nord. Actuellement, il y a un accès pour
personnes handicapées du côté de la rue Conroy et de
Dufferin nord, près de l'ascenseur, pour faciliter l'accès
à l'Assemblée nationale et au Parlementaire par les
côtés. Il y aura une entrée pour personnes
handicapées avec stationnement dans ce coin-là, soit environ 240
000 $... C'est près de l'ascenseur, ici, au bout. Si vous descendez au
rez-de-chaussée, c'est près du B, en fait, le coin nord du B.
M. Vaillancourt (Orford): II y a la "porte du sauvage", comme on
l'appelle.
M. Marcoux: Oui, c'est celle située à l'autre
bout.
M. Vaillancourt (Orford): Entre l'édifice A et
l'édifice B.
M. Marcoux: Entre l'édifice A et l'édifice B, celle
du coin, du côté de Dufferin.
M. Vaillancourt (Orford): La "porte de l'orateur"?
M. Marcoux: Oui. C'est cela, cela doit être la "porte de
l'orateur".
M. Vaillancourt (Orford): On l'appelait comme cela autrefois.
M. Marcoux: Oui, c'est la "porte de l'orateur".
M. Vaillancourt (Orford): Au centre, il y a la "porte du sauvage"
et celle du...
M. Marcoux: C'est l'ascenseur que prend tout le public pour aller
à l'Assemblée nationale du côté des galeries de
l'Opposition comme des galeries du premier ministre.
M. Vaillancourt (Orford): C'est situé entre
l'édifice A et l'édifice B.
M. Marcoux: Oui, c'est cela, mais ce n'est pas la porte de la
Bibliothèque. Ce n'est pas la porte de la bibliothèque, c'est
celle du côté de Dufferin nord. C'est la porte qui donne sur la
façade avant. Cela coûte 240 000 $.
Édifice B, entrée des personnes handicapées, rampe
d'accès, on a prévu 60 000 $ pour l'accès à
l'édifice B. C'est à la porte de la Bibliothèque, entre
l'édifice B et l'édifice C.
Un autre contrat, qui n'est pas encore accordé, mais que nous
entendons accorder, c'est pour les escaliers, les ascenseurs, les issues et la
ventilation. Encore là, pour appliquer les normes du ministère du
Travail, de la Main-d'Oeuvre et de la Sécurité du revenu, il faut
modifier une partie des escaliers, une partie des travaux d'ascenseurs, comme,
évidemment, c'est prévu en fin d'année, probablement en
février 1983.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce qu'il est prévu que les
ascenseurs seront branchés sur le système électrique
d'urgence lorsque le courant coupe? On a des problèmes un peu avec
ça, il y en a qui restent pris dans les ascenseurs. Je me demande si le
ministère a pensé de brancher les ascenseurs, lorsque
l'électricité manque.
M. Marcoux: On m'indique que ce sera fait selon les exigences du
ministère du Travail, de la Main-d'Oeuvre et de la
Sécurité du revenu; on m'indique que ce ne seront probablement
pas tous les ascenseurs qui seront branchés sur le système
d'urgence, mais il y en aura un certain nombre.
M. Vaillancourt (Orford): Je pense que ce serait une bonne
précaution à prendre parce qu'il arrive assez souvent que des
gens sont pris pendant quinze, vingt minutes ou une demi-heure; ils trouvent le
temps long.
M. Marcoux: Parmi les autres possibilités de contrats qui
ne sont pas encore accordés, mais qu'on devrait accorder au cours de
l'année - il reste des décisions à prendre à ce
sujet - il y a toute la maçonnerie extérieure. Vous vous souvenez
que, durant deux ou trois ans, toute la pierre extérieure a
été nettoyée, les joints ont été refaits. Il
reste la partie inférieure dans le sol.
M. Vaillancourt (Orford): C'est fait.
M. Marcoux: Non, ce n'est pas fait partout. Les premiers cinq ou
six pieds sont à faire. C'est un contrat qui sera possiblement
donné cette année.
M. Vaillancourt (Orford): C'est-à-dire que ce n'est pas
complété parce qu'il y en a eu beaucoup de fait.
M. Marcoux: Oui. À l'édifice E, la
rénovation du huitième et du neuvième étages. Le
neuvième étage, actuellement, n'est pas utilisé parce
qu'il n'est presque pas utilisable, à ce qu'on me dit. Un contrat est
déjà octroyé et il est en train de se réaliser pour
utiliser le huitième et le neuvième étages de
l'édifice E. Ce sont les travaux octroyés ou qu'on envisage
d'octroyer au cours de l'année. Il y a déjà des contrats
octroyés pour 3 400 000 $, et les dépenses vont se faire
normalement cette année.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que cela comprend le
réaménagement de tous les bureaux pour...
M. Marcoux: Non. 'Une des premières choses que j'ai
demandées au ministère en juin dernier, ce sont les travaux
concernant la colline parlementaire. On pourrait réaliser pour 10 000
000 $ de travaux par année sur la colline parlementaire avec tout ce
qu'il y a à faire, tout ce qui a été planifié
depuis 1973. Ce que j'ai demandé, ç'a été de
conserver ce qui était strictement essentiel pour la
sécurité et pour correspondre aux normes du ministère du
Travail et de la
Main-d'Oeuvre et pour la conservation de cet édifice
historique.
Tout ce qui est superflu pour le moment, par exemple, tout le
réaménagement - il y avait des projets, au ministère, qui
auraient pu coûter plus d'un million - tout ce qui concerne le
réaménagement des parterres, l'extérieur, etc., tout cela
a été éliminé. Tout ce qui concerne
l'aménagement des bureaux des députés, à la suite
des deux exemples types qui ont déjà été
bâtis il y a trois ans, alors que deux bureaux types avaient
été construits, tout ça a été reporté
sine die pour le moment. Tout ce que nous avons conservé, ce sont les
choses essentielles, refaire l'électricité, les gicleurs, les
ascenseurs, les sorties, les escaliers qui ne correspondent pas du tout aux
normes du ministère du Travail, de la Main-d'Oeuvre et de la
Sécurité du revenu, la pierre extérieure, parce que tout
le haut est fini, il ne reste que la maçonnerie extérieure
à faire, les travaux pour les personnes handicapées, pour rendre
l'ensemble des édifices A, B, C et D accessibles aux handicapés.
Ce sont strictement ces travaux que nous avons retenus.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que les toilettes à tous
les coins de chaque étage de la bâtisse sont planifiées
pour cette année?
M. Marcoux: Le contrat est octroyé, les travaux vont
commencer bientôt. On respecte strictement les normes du ministère
du Travail, de la Main-d'Oeuvre et de la Sécurité du Revenu. Je
peux vous assurer que je n'ai pas le goût de faire plus de toilettes
qu'il n'en faut.
M. Vaillancourt (Orford): On va laisser filer.
M. Baril (Arthabaska): Je ne sais pas si le député
d'Orford me permettrait une question à ce moment-ci au sujet, justement,
des fameuses toilettes.
M. Vaillancourt (Orford): Ce n'est pas moi qui suis le
président, M. le député d'Arthabaska.
M. Baril (Arthabaska): Non, mais je demande au
député d'Orford s'il me permettrait une question...
M. Vaillancourt (Orford): Je n'ai aucune objection.
M. Baril (Arthabaska): ... en ce qui concerne, justement,
l'aménagement des toilettes à l'Assemblée nationale. On
sait qu'il y a eu beaucoup de fausses informations données sur la
construction de ces fameuses toilettes en marbre. Hier soir, à ma grande
surprise, lorsque je sortais de l'Assemblée, des touristes faisaient une
balade - je ne sais pas comment on appelle cela - en boghei et le cocher
expliquait aux touristes que c'était dans cet édifice-ci que des
toilettes en marbre avaient été construites au coût de 4
000 000 $. Vous voyez que la position, l'information que le Parti
libéral a véhiculée partout a quand même des effets.
Pour le bénéfice du grand public, j'aimerais que vous expliquiez
exactement le coût de ces fameuses toilettes. Est-ce que c'est tout en
marbre ou quoi? On véhicule toutes sortes de choses. Encore hier,
à l'Assemblée nationale, un de nos brillants collègues
d'en face parlait encore de ce coût fabuleux de 4 000 000 $ pour la
construction de toilettes en marbre. Je trouve que cela n'a pas de bon sens
d'induire la population en erreur.
M. Marcoux: Ce que j'ai à dire sur cela, c'est que, moi
aussi, hier, après le discours sur le budget, j'ai rencontré des
touristes américains qui m'ont demandé quel était cet
édifice-là. Je leur ai dit: C'est l'Assemblée nationale du
Québec. Ils ont dit: Oui, vraiment très beau. Je pense que c'est
à l'honneur de ceux qui ont pris l'initiative, il y a quelques
années, de restaurer au moins l'extérieur et de le conserver.
Pour ce qui est de votre question précise concernant les
toilettes, je peux vous dire que je suis convaincu qu'il n'y a aucun ministre
dont le plaisir serait soit de construire des toilettes ou de les
réaménager, soit de construire des centrales
téléphoniques ou de réaménager le réseau
d'électricité. J'aurais mieux aimé qu'on construise trois
postes de la Sûreté du Québec plutôt que de
construire ou de réaménager 28 toilettes, de refaire le
réseau d'électricité de l'édifice A pour qu'il ne
brûle pas, pour qu'il ne saute pas à un moment donné,
compte tenu des besoins à cause de la télévision, etc., ou
de refaire les centrales téléphoniques pour qu'elles
correspondent aux besoins actuels.
Globalement, je veux indiquer que le contrat qui comprend - je l'ai
indiqué tantôt - le réaménagement des toilettes, les
travaux de toutes les chambres électriques et les travaux des chambres
téléphoniques, les gicleurs anti-incendie - tout cela, souvent,
est proche l'un de l'autre - l'ensemble de ce contrat, j'ai indiqué
tantôt que c'était de l'ordre de 1 100 000 $.
Si on prend la question du marbre, ce que je peux indiquer, c'est que
par rapport au projet initial qui avait été
présenté par des architectes qui avaient eu comme mandat,
dès 1973, de restaurer cet édifice à partir de son
histoire, compte tenu que c'est un édifice qui a une centaine
d'années, qui n'a pas été rénové de
façon majeure depuis 50 ans, que c'est une valeur pour l'ensemble
de la communauté québécoise - on l'espère
-pour les 50 et 60 prochaines années de le restaurer à partir des
valeurs historiques qui y sont, ces architectes avaient soumis la
possibilité de mettre du marbre, en somme, dans le prolongement... Quand
quelqu'un circule, il voit qu'au premier étage et au
rez-de-chaussée, dans tous les corridors, il y a du marbre. En
continuité avec ceci, ils avaient proposé de mettre du marbre
comme parement extérieur, dans les salles de toilette
également.
Alors, on a enlevé complètement le marbre qui devait
être mis aux deuxième et troisième étages et on a
retenu et même qu'on a diminué au rez-du-chaussée et au
premier étage également, ce qui a fait épargner 40 000 $
par rapport à ce qui était prévu initialement. Si on ne
met pas de marbre, il faut mettre un autre matériau. Je crois que ce
sera de la céramique. Par le remplacement, on va économiser 40
000 $. C'est simplement par souci de... J'ai visité l'hôtel de
ville de Québec, récemment, et du marbre, il y en a partout. Il
faut dire une chose, c'est qu'en ce qui concerne ce matériau, il est
importé brut au Québec et il est complètement
transformé au Québec. Concernant ce matériau, il y a une
forte proportion du contenu qui est québécois. C'est tout le
drame des toilettes, mais je veux vous assurer que j'aurais
préféré construire autre chose que des toilettes.
M. Baril (Arthabaska): Mais sur la somme totale de 1 ZOO 000
$...
M. Marcoux: II y a d'autres éléments. Il y a deux
types de contrats: escaliers, ascenseurs, ventilation, etc. Le coût
prévu pour l'ensemble du contrat était de 2 700 000 $ et il est
de 2 400 000 $. Si on prend les autres éléments - j'ai
parlé de certains éléments tantôt - par exemple, les
toilettes, la téléphonie, les gicleurs anti-incendie,
l'électricité, le coût est d'environ 960 000 $. Dans cela,
il y a 229 000 $ qui vont soit pour la céramique ou le marbre. (12
heures)
M. Baril (Arthabaska): 200 000 $ environ.
M. Marcoux: Oui, sur les 2 400 000 $.
M. Baril (Arthabaska): C'est une grosse différence entre
200 000 $ et 4 000 000 $.
M. Marcoux: C'est 5%.
M. Vaillancourt (Orford): 2 000 000 $ pour les toilettes,
c'est-à-dire...
M. Marcoux: Non, pas seulement les toilettes.
M. Baril (Arthabaska): Mon Dieu. Que vous avez l'esprit
faussé!
M. Marcoux: J'ai indiqué tous les chiffres tantôt.
C'est un contrat qui comprend...
Une voix: Ça va rester.
M. Marcoux: ... les groupes de services, les gicleurs,
ascenseurs, etc.
M. Baril (Arthabaska): Ce qui veut dire que pour le coût de
réaménagement de ces fameuses toilettes, ce serait environ 200
000 $.
M. Marcoux: Non, c'est l'aspect...
M. Baril (Arthabaska): Mais là, vous incluez les gicleurs
là-dedans et les cabines téléphoniques.
M. Marcoux: Oui.
M. Baril (Arthabaska): Ce n'est pas dans les toilettes, les
cabines téléphoniques.
M. Marcoux: Tout l'aspect des toilettes et tous les services que
ça comprend autour. Je vais relire ce contrat pour qu'il n'y ait pas de
malentendu: Regroupement des groupes de toilettes au sous-sol aux étages
avec les nouvelles chambres électriques - ça comprend les
chambres électriques et téléphoniques - l'installation de
gicleurs anti-incendie au sous-sous-sol et au sous-sol, l'installation de la
tuyauterie requise pour protéger les entretoises.
Si on est obligé de refaire les toilettes, c'est parce que la
plomberie est finie et il faut la changer pour l'eau, etc. Si on prend
l'ensemble de ce contrat, il y a 5% qui vont aller pour la céramique, le
marbre...
M. Baril (Arthabaska): Vous n'avez pas le détail
précis, si on enlève l'électricité et les cabines
téléphoniques, du coût des toilettes?
M. Marcoux: Simplement le marbre...
M. Baril (Arthabaska): Vous allez dire que j'insiste, mais...
M. Marcoux: ... était prévu au point de
départ à 270 000 $, cela a été réduit
à 229 000 $. Mais il y a une partie de céramique dans ça,
parce que là où il n'y a plus de marbre, on va mettre de la
céramique.
M. Baril (Arthabaska): J'aimerais que ce soit aussi clair que
ça dans l'esprit de l'Opposition pour qu'elle véhicule cette
information aux yeux du public en général.
M. Vaillancourt (Orford): Nous autres, on retient 2 400 000
$.
M. Marcoux: D'accord.
M. Rocheleau: Je suis allé visiter cela l'autre jour,
c'est bien.
M. Marcoux: Ce dont on parle c'est l'édifice A, ça
va se faire dans la prochaine année et demie.
M. Vaillancourt (Orford): On en reparlera au prochain budget.
M. Marcoux: Autre sujet, horaire variable. Je pense que je
l'avais indiqué l'an dernier, les professionnels ont refusé
l'horaire variable parce que cela supposait de pointer. Chaque personne peut
modeler son horaire selon sa volonté; évidemment, il faut qu'il y
ait un contrôle du temps de travail. Il n'y a que le Syndicat des
fonctionnaires, les fonctionnaires du ministère qui ont accepté
l'horaire variable. " C'est maintenant appliqué à peu près
partout au ministère dans le cas des fonctionnaires. "C'est exactement
ce que j'avais indiqué.
Cela ne peut pas s'appliquer évidemment pour les ouvriers et les
agents de la paix. Pour les professionnels, il y avait un désaccord,
alors cela n'a pas été implanté.
Par rapport aux ouvriers, aux agents de la paix et aux professionnels,
ce n'est pas implanté parce que ce n'est pas possible pour les agents de
la paix et les ouvriers, mais cela l'est pour les fonctionnaires.
M. Vaillancourt (Orford): La deuxième partie de ma
question concerne le fichier des fournisseurs.
M. Marcoux: Oui, pour la question du fichier des fournisseurs,
d'abord pour l'extension du fichier des fournisseurs au ministère des
Affaires sociales et au ministère de l'Éducation, ce que je peux
indiquer, c'est qu'avant d'étendre ce fichier aux Affaires sociales et
à l'Éducation, nous avons voulu l'améliorer. Au bout de
trois ans, c'était normal. J'ai indiqué tantôt qu'un
comité de travail a fonctionné durant six mois. Les
recommandations sont rendues au Conseil du trésor. On espère que
d'ici quelques semaines ces modifications seront acceptées par le
Conseil du trésor, ce qui va nous amener à faire le ménage
dans le fichier des fournisseurs d'une certaine façon et à lancer
une nouvelle campagne d'inscription au fichier des fournisseurs.
Nous croyons qu'à ce moment-là le moment sera
particulièrement bien choisi pour étendre l'application du
fichier des fournisseurs au ministère des Affaires sociales.
En ce qui concerne le ministère des Affaires sociales, ce sera
possible parce que lors de l'étude du projet de loi no 27 en
décembre dernier, nous avons fait amender la loi des services sociaux,
de la santé, des CSS, des hôpitaux, etc., qui permet maintenant au
ministère des Affaires sociales d'émettre des directives
approuvées par le Conseil du trésor pour pouvoir étendre
le fichier des fournisseurs à tout le secteur des affaires sociales. Ce
ne seront peut-être pas tous les fichiers des fournisseurs qui
s'étendront; le principal ou le plus important est celui des services de
professionnels en construction. Je peux vous dire qu'il y a un accord de
principe entre le Conseil du trésor, mon collègue des Affaires
sociales et nous, du Service général des achats, pour
l'étendre le plus rapidement possible. Si tout fonctionne bien, je crois
que, d'ici quelques mois, une suite concrète sera donnée à
ce secteur.
En ce qui concerne l'éducation, nous avons voulu profiter de la
réforme du Dr Laurin, du ministre de l'Éducation, dans le secteur
scolaire, pour amender la loi de la même façon que nous l'avons
fait aux Affaires sociales en décembre dernier. Pour l'éducation,
je ne peux pas vous indiquer un ordre de grandeur possible. Je dois aussi
indiquer bien clairement que les résistances du côté de
l'éducation, du milieu scolaire, sont évidemment beaucoup plus
fortes qu'au niveau des affaires sociales.
Je reste persuadé du principe suivant: Actuellement, il est
absolument inéquitable, pour les professionnels de la construction
eux-mêmes, que le fichier des fournisseurs ne s'applique pas aux secteurs
des affaires sociales et de l'éducation. J'ai vécu
personnellement, et d'autres l'ont vécu dans leurs municipalités,
la situation où le gouvernement octroie à une firme d'architectes
tel contrat pour la construction d'un poste de la Sûreté du
Québec; six mois après, une commission scolaire qui a le droit de
construire une école peut engager la même firme d'architectes. Six
mois plus tard, une université ou les Affaires sociales peuvent vouloir
agrandir un hôpital ou construire une université ou une
bibliothèque et octroyer un contrat à la même firme
d'architectes. Il y a une inéquité dans la répartition des
contrats entraînée par le fait que le fichier ne s'applique qu'au
ministère, actuellement. À ce sujet, je peux vous indiquer qu'on
entend poursuivre notre action dans ce sens. Au niveau des affaires sociales,
d'ici quelques mois, nous comptons que ce soit fait.
En ce qui concerne les pénalités et l'évaluation,
dans l'amélioration du fichier des fournisseurs, je peux vous assurer
qu'il y aura la mise en place d'un système d'évaluation.
"C'est-à-dire que les chargés de projets devront évaluer
le résultat atteint
par les firmes, à la fois les firmes qui auront construit et les
firmes professionnelles qui nous auront donné leurs services. Mais cela
ne sera pas fait à peu près; nous voulons implanter un nouveau
système qui va faire que, lorsque des firmes professionnelles seront
invitées à nous fournir leurs services, on va leur indiquer,
dès le point de départ, ce sur quoi on va juger leurs offres de
service, les critères sur lesquels on va se baser pour juger leurs
offres de service. Elles les connaîtront donc, au point de départ.
Ce sera sur les mêmes critères que le chargé de projets les
évaluera.
De plus, notre intention est de fournir aux professionnels
l'évaluation faite par nos chargés de projets pour que, s'ils ont
des commentaires ou des critiques à faire, ils puissent les faire, les
invoquer. Ce système d'évaluation, qui va conduire à des
pénalités, sera mis en oeuvre à l'occasion de
l'amélioration du fichier des fournisseurs. Je ne sais pas si cela
répond à votre question.
M. Vaillancourt (Orford): Actuellement, n'en avez-vous pas un
système d'implanté?
M. Marcoux: C'est possible, mais cela ne s'est vraiment pas fait
de façon systématique. On m'indique qu'actuellement les
chargés de projets doivent fournir un rapport, mais c'est un rapport
très sommaire, qui n'est pas remis à la firme.
M. Vaillancourt (Orford): M. le Président, je n'ai pas
d'objection, si M. Ouimet veut répondre au nom du ministre pour nous
expliquer cela très clairement, comment fonctionne cette
patente-là.
M. Marcoux: Actuellement, chaque contrat qui est donné par
le biais du fichier central requiert qu'un rapport de rendement ou un rapport
de performance soit fait, mais ce rapport de performance ne dit qu'une chose:
satisfaisant ou non satisfaisant.
Par ailleurs, actuellement, il n'y a pas de sanction de prévue
pour les mauvais rapports de performance que nous recevons, mais, dans tous les
cas, une copie du rapport de performance est envoyée au fournisseur pour
qu'il le sache. Le fournisseur peut indiquer son désaccord en informant
le ministère qui a donné le contrat et en informant le service
des achats pour que ce soit porté à son dossier pour
considérations futures, mais il n'y a pas de sanction de prévue
actuellement.
Dans ce qui a été recommandé, le prochain rapport
de rendement sera beaucoup plus détaillé et, avant d'Etre
envoyé au dossier, il sera envoyé au fournisseur plutôt
qu'après et le fournisseur pourra donner son point de vue. Le
sous-ministre, dans un rapport négatif, pourra nous informer de la
mauvaise performance du fournisseur et, à ce moment-là, des
sanctions seront prévues. Les sanctions seront faites par le Service des
achats à partir d'une procédure, d'une directive qui sera
approuvée par le Conseil du trésor d'ici deux ou trois mois. En
fait, on compte élaborer d'ici l'automne le projet de sanctions et le
faire approuver par le Conseil du trésor.
M. Vaillancourt (Orford): Mais la personne ou la firme qui va
être pénalisée, qui va avoir une sanction aura-t-elle un
droit d'appel pour se défendre contre l'imposition d'une amende? Est-ce
prévu?
M. Marcoux: Ce n'est pas en termes d'amende. Quand on parle de
sanctions, c'est par rapport aux autres contrats dans l'avenir, en fait, parce
que s'il y a eu des malversations ou de mauvaises réparations ou des
choses comme cela, ce sont les lois actuelles qui s'appliquent, qui vont
continuer de s'appliquer. Il n'est pas question de changer quoi que ce soit
à cela. Quand on parle de sanctions, c'est par rapport à
l'évaluation qui pourrait être incluse dans les dossiers futurs ou
le fait qu'on ne fournisse pas le nom de telle firme, même si elle
sortait du fichier, compte tenu que pour un ou deux contrats, elle pourrait
être pénalisée. Comme je vous le dis, je vais insister pour
qu'il y ait un mécanisme d'appel dans ce projet de sanctions. C'est
absolument normal.
M. Vaillancourt (Orford): La sanction peut-elle aller
jusqu'à rejeter du fichier le nom de la firme ou du professionnel en
question?
M. Marcoux: C'est ce qu'on va étudier. Il n'y a aucun
projet actuellement. Dans les mois qui viennent, on va élaborer,
évidemment, les types de sanctions possibles. On va les analyser. On va
les étudier. Après...
M. Vaillancourt (Orford): Vous n'avez aucun...
M. Marcoux: II n'y a rien de décidé.
M. Vaillancourt (Orford): Vous n'avez rien de
décidé là-dessus?
M. Marcoux: Non, rien n'est décidé.
M. Vaillancourt (Orford): C'est seulement...
M. Marcoux: Par exemple, un type de sanctions, c'est
qu'actuellement on constate que des entreprises de construction sont
invitées à soumissionner et elles ne soumissionnent jamais.
À ce moment-là, elles diminuent considérablement la
concurrence,
parce qu'on constate que dès qu'il y a huit ou neuf entreprises
qui soumissionnent pour un contrat, par exemple, de moins de 65 000 $, on fait
des économies considérables, mais s'il y en a seulement trois ou
quatre qui soumissionnent, on constate que les prix augmentent^ Le type de
sanctions aura pour but d'inciter les firmes qui ont donné leur nom
comme étant aptes à fournir de tels services, à
soumissionner, parce que cela augmente le rendement de nos soumissions. Ce ne
sont pas des sanctions revanchardes dont on parle, ce sont des sanctions qui
vont aider à accroître la concurrence.
M. Bordeleau: M. le Président, dans le même domaine,
pourrais-je me permettre une petite question très rapide sur les
sanctions? J'ai vu cela de proche à l'occasion et je trouve cela
très dangereux. Cela veut-il dire, à partir de ce que M. Ouimet a
dit, qu'actuellement les rapports de certains fonctionnaires - même
d'autres ministères, pas nécessairement des Travaux publics, mais
d'un ministère-client - qui sont faits et dont une copie est
envoyée aux professionnels qui sont des rapports négatifs, est-ce
qu'on n'en tient pas compte du tout? Ils n'entrent pas dans le fichier
actuellement?
M. Marcoux: Non.
M. Bordeleau: Je peux en avoir l'assurance?
M. Marcoux: En fait, si le nom de la firme sort dans des
soumissions suivantes, on transmet dans le dossier l'évaluation qui a
été faite.
M. Bordeleau: Je m'excuse, M. le ministre, mais je ne suis
absolument pas d'accord. Je pourrais vous parler d'un cas bien précis
où un fonctionnaire d'un ministère arrive pendant la construction
d'un édifice - il n'est même pas là au début - et il
se permet de faire un rapport de performance négative...
M. Marcoux: En ce qui concerne les faiblesses de la situation
actuelle surtout que cela...
M. Bordeleau: ... alors qu'il n'y a pas du tout de dossier.
M. Marcoux: ... nous pénalise comme donneur d'ordres sur
la qualité de ce qu'on offre. C'est pour cette raison qu'on veut
modifier ce processus pour avoir une fiche d'évaluation beaucoup plus
explicite qui, avant d'être versée au dossier, sera reçue
par le fournisseur et pour lequel il pourra...
M. Bordeleau: II pourra se défendre.
M. Marcoux: ... faire des critiques, des commentaires, etc.
M. Bordeleau: D'accord.
M. Vaillancourt (Orford): Cela répond à ma
question.
En ce qui concerne le programme Énergain, le ministre pourrait-il
nous donner des détails? (12 h 15)
M. Marcoux: Vous me prenez en délit d'ignorance. Ce que je
vais faire... On va vérifier. Ce que vous indiquez, c'est que lorsque le
programme Énergain a été annoncé, on avait
indiqué qu'une liste serait fournie. En fait, ce que je savais, c'est
que les services professionnels sont donnés par Hydro-Québec
à partir de la liste des entrepreneurs inscrits à la Régie
des entreprises en construction, spécialisés dans le domaine de
l'isolation. "C'est cette liste qui sera donnée au consommateur, si vous
voulez, ou au citoyen qui voudra faire isoler sa maison, son commerce, etc.. sa
maison, puisque les services professionnels sont donnés actuellement
pour le secteur résidentiel. En tout cas, jusqu'à maintenant, le
fichier des fournisseurs n'a pas du tout été impliqué dans
cela, c'est la liste construite à partir des entreprises inscrites
à la Régie des entreprises en construction,
spécialisées dans le domaine de l'isolation.
Les autres points... un instant!
M. Vaillancourt (Orford): Le super-marché public.
M. Marcoux: En ce qui concerne le supermarché public, il y
a peut-être une chose à clarifier avant d'aborder les deux ou
trois points précis que vous avez indiqués. C'est que la
détermination de la politique d'achat est sous la responsabilité
du ministère de l'Industrie, du Commerce et du Tourisme. C'est lui qui
est responsable de la CPIA, la Commission permanente interministérielle
des achats, qui regroupe des représentants, sous-ministres ou directeurs
généraux, des différents ministères comme ceux de
l'Éducation, des Affaires sociales, des gens du Service
général des achats et du ministère de l'Industrie, du
Commerce et du Tourisme, qui font ensuite rapport au ministre de l'Industrie,
du Commerce et du Tourisme.
Nous, au Service général des achats, notre
responsabilité est d'appliquer cette politique pour les achats
gouvernementaux eux-mêmes, pour les achats des ministères,
c'est-à-dire de 350 000 000 $ à 400 000 000 $ de l'ensemble des
achats des secteurs public et parapublic qui sont de 6 000 000 000 $. Si on
compare cela au réseau de l'Éducation, qui coûte à
peu près 500 000 000 $ par année, et au réseau des
Affaires sociales, qui est du même ordre de grandeur, qui sont
responsables de l'application de la politique d'achat dans leur secteur, eux,
c'est par voies incitatives alors qu'au Service général des
achats la politique d'achat s'applique d'office.
En ce qui concerne les points précis, le répertoire des
acheteurs publics, en fait, la Commission permanente interministérielle
des achats a mis sur pied plusieurs comités après le
supermarché public. Un de ces comités a pour but justement de
donner suite à cette demande faite par presque tout le monde au
supermarché public de constituer un répertoire des acheteurs
publics. On a actuellement un répertoire des produits
manufacturés au Québec qui est diffusé par le CRIQ.
Là, il y aurait un répertoire des acheteurs publics qui serait
constitué par la Commission permanente interministérielle des
achats.
M. Vaillancourt (Orford): Ce n'est pas fait encore?
M. Marcoux: Non, c'est en train de se faire.
M. Vaillancourt (Orford): C'est parce que cela avait
été annoncé à la fin de 1981.
M. Marcoux: Au Service général des achats, on a un
répertoire des acheteurs, mais c'est pour les services du
gouvernement.
En ce qui concerne la décentralisation des politiques d'achat,
vous avez abordé deux aspects. Un aspect dont je me souviens clairement,
c'est: N'y aurait-il pas contradiction entre notre volonté de
régionaliser et de donner plus de responsabilités à nos
représentants régionaux et la cohérence par rapport au
contrôle des achats, ce qui est un peu différent de la politique
d'achats comme telle? Ce que je crois fermement, c'est que les deux objectifs
sont mieux conciliables si on décentralise. Souvent, le rôle d'un
ministère, c'est de planifier et de contrôler. S'il doit en plus
contrôler tous les actes individuels faits chaque jour, souvent, à
ce moment-là, il oublie de planifier ou de faire le contrôle
global, parce qu'à se perdre dans un paquet de détails, souvent,
on rate l'essentiel. Je ne crois pas qu'il y ait contradiction entre le fait de
donner plus de responsabilités à nos représentants
régionaux, à nos bureaux régionaux, et le fait d'assurer
un meilleur contrôle. Au contraire, je pense que le temps dont peuvent
disposer les fonctionnaires au niveau central doit servir
précisément à planifier des politiques, des directives de
comportement et à voir si elles sont appliquées au niveau du
contrôle a posteriori. Je parle pour les engagements mineurs, soit les
réparations mineures, les réaménagements mineurs, etc.,
les choses dans ce domaine.
M. Vaillancourt (Orford): Pourriez-vous nous donner un
exemple?
M. Marcoux: Je vais vous donner un exemple. Nos
représentants régionaux ont maintenant le pouvoir d'engager des
crédits allant jusqu'à 10 000 $ pour les dépenses de
réaménagement. N'est-ce pas? 5000 $? Pour les réparations
mineures, avant, c'était 1000 $. C'est passé à 3000 $ et
maintenant c'est 5000 $ pour le réaménagement. Simplement en
faisant ceci, en passant de 1000 $ à 3000 $, comme responsabilité
de nos représentants régionaux pour les réparations
mineures, c'est l'immense majorité des cas, maintenant, qui vont pouvoir
être réglés en région. Ils vont pouvoir être
réglés en gagnant le double ou le triple du temps.
Mais ils sont tenus de respecter nos politiques, ce qui fait que, pour
tous ces contrats, ils passent au fichier des fournisseurs quand même.
Cela ne change en rien le fait que les représentants régionaux
doivent s'adresser au fichier des fournisseurs pour avoir la liste des firmes
dans telle spécialité, en climatisation, par exemple, pour faire
une réparation en climatisation, et demander à toutes ces firmes
de soumettre un prix, sauf qu'on évite, je dirais, toute une
série d'échelons de "rubber stamp" qui, simplement, font
confirmer le besoin ou la demande qui était faite, souvent. Cela nous
rend plus efficaces par rapport au service à la clientèle pour
ces petites décisions et, par contre, ça nous donne du temps pour
le contrôle du respect de ces politiques.
M. Vaillancourt (Orford): Ce qui veut dire que, localement, ils
peuvent faire de petites réparations jusqu'à concurrence de 5000
$.
M. Marcoux: 3000 $ pour les réparations; et, pour les
réaménagements, par exemple, réaménager des
bureaux, changer les cloisons de place, etc., ça peut aller
jusqu'à 5000 $. C'était 1000 $ avant, au lieu de 3000 $, et
c'était 1000 $ aussi au lieu de 5000 $. Pour la politique du 1%, j'ai
l'impression que la question que vous me posez, c'est exactement ce qui se
passe actuellement. Il faut dire qu'il y a deux aspects à la politique
du 1%. Il y a les nouvelles constructions où on dispose de 1% du budget
pour y intégrer une, deux ou trois oeuvres d'art. Il y a maintenant,
depuis février 1981, pour les rénovations de bâtiments,
quand ils changent de vocation, par exemple, un vieux palais de justice qui
devient un centre administratif ou une école qui devient un centre
administratif... Quand ça change de vocation et que c'est un
réaménagement important, là aussi la
politique du 1% s'applique depuis février 1981. C'est tout
récent.
La façon dont ça fonctionne pour tous ces contrats: Ce
sont souvent des contrats de 4000 $, 5000 $, 10 000 $, 12 000 $ à peu
près, parce que c'est 1% du budget. Il y a un jury de sélection.
C'est le ministère des Affaires culturelles qui a la
responsabilité de l'application et de la mise sur pied du jury et nous
avons quelqu'un qui y participe comme délégué du
ministère. C'est fait à partir d'une liste, d'un fichier
régional que le ministère des Affaires culturelles tient.
Évidemment, c'est le ministère des Affaires culturelles... Il y a
une chose qu'il faut toujours saisir par rapport à cela - c'est
important que les artistes le sachent, plusieurs ne le savent pas - c'est que
c'est l'architecte qui décide du type d'oeuvre d'art par rapport
à la conception du projet qui est fait. C'est lui qui va décider
si c'est une verrière, si c'est une oeuvre en béton, si c'est une
oeuvre en aluminium, du type de matériau et du type d'oeuvre.
À ce moment-là, le ministre des Affaires culturelles, par
la suite, par le comité de sélection, à partir des
artistes existants, doit inviter des gens à proposer une oeuvre, compte
tenu du type de matériau utilisé. Il va inviter les artistes
spécialisés dans ce type de matériau. Il est
arrivé, on a eu des plaintes, que le fichier régional du
ministère des Affaires culturelles n'était pas assez complet,
qu'il n'y avait pas d'artiste dans telle région ou sous-région
par rapport à tel type d'oeuvre. Par exemple, dans la région de
Gaspé ou dans la région des Îles, il n'y a peut-être
pas de personne spécialisée dans les verrières. Si
l'architecte a choisi cela, à ce moment-là, il faut aller
nécessairement en dehors de la région.
Pour les grands projets...
M. Vaillancourt (Orford): À moins que l'architecte change
de matériau.
M. Marcoux: Pour les grands projets, c'est exactement comme vous
le dites, nous procédons par appel d'offres. Pour le palais de justice
de Québec, pour le palais des congrès, on est allé, comme
vous le souhaitiez - c'est déjà ce qui se fait - par appel
d'offres public en indiquant les grandes lignes du type d'oeuvre que nous
voulons. C'est sur présentation des projets que le comité de
sélection juge l'oeuvre retenue.
Un autre sujet, par rapport à la condition féminine; je ne
peux pas en dire tellement plus que ce que j'ai dit tantôt. Je peux vous
dire que, jusqu'à maintenant, nous n'avons pas atteint les objectifs que
nous souhaitions atteindre. Il y a un comité de la condition
féminine au ministère, que j'ai rencontré cette
année. Je peux vous assurer que, à nos réunions
mensuelles, au niveau de la direction du ministère, chaque fois nous
faisons le point sur l'évolution de l'application du plan
d'égalité en emploi pour le ministère et chaque fois la
responsable de ce comité de la condition féminine participe aux
discussions avec tous les sous-ministres, les directeurs du ministère,
le secrétaire du ministère ainsi que moi-même pour
évaluer le degré d'avancement. Je peux vous dire qu'à ce
sujet, c'est un objectif. Si on l'a haussé au niveau des objectifs
ministériels, c'est que nous entendons fermement y donner suite dans les
mois qui viennent.
M. Vaillancourt (Orford): Merci. Cela répond à mes
questions. Je pense que cela complète bien les questions que je vous ai
posées lors de mon intervention.
M. Marcoux: En tout cas, ce sont celles que j'avais
notées.
Le Président (M. Gratton): Est-ce que nous sommes
prêts à aborder l'étude du programme 1, allocation de
l'espace et de l'équipement?
M. Marcoux: Si cela concerne le programme, on peut...
M. Rocheleau: M. le Président, bonjour.
Le Président (M. Gratton): M. le député de
Hull.
M. Rocheleau: M. le Président, j'ai certaines questions
à poser au ministre concernant justement la gestion de certains
équipements ou certaines bâtisses. En ce qui concerne, entre
autres, le palais de justice de Hull, je suis intéressé de savoir
du ministre le nombre de pieds carrés de disponibles actuellement.
M. Marcoux: Le palais de justice de Hull, ce qu'on appelle
l'édifice Jos.-Monferrand?
M. Rocheleau: Oui.
M. Marcoux: II y a 5000 mètres carrés de
libres. Je peux vous assurer que cela ne me fait pas plaisir, car j'ai
moi-même constaté cela en y allant l'été
passé. Cela m'avait échappé et c'est par la suite que j'ai
soulevé à nouveau la question. Je peux vous assurer que j'ai
demandé à la direction de la planification, sous la
responsabilité de M. Groleau, d'examiner toutes les hypothèses
possibles pour occuper cet édifice. 5000 mètres carrés,
c'est considérable. Toute suggestion qui pourrait venir de la
région sur la façon de les utiliser serait la bienvenue. Je peux
vous dire que, de la part des autorités du ministère, on n'a
peut-être pas, cette année, consacré tout le temps
nécessaire pour trouver des solutions ou une
solution à cette situation, compte tenu - je l'ai indiqué
un peu avant que vous n'arriviez - de la priorité qui était de
planifier toute la gestion de l'espace pour le parc immobilier de Québec
où il y avait de graves problèmes de gestion de l'espace.
Nous sommes actuellement à faire le plan de la région de
Montréal qui sera terminé - on l'espère - d'ici la fin de
l'année 1982. Parallèlement, nous commençons à
penser à ces questions. J'ai demandé qu'on s'en occupe. Toutes
les suggestions qui pourraient venir de votre part ou de la part d'intervenants
de la région seront étudiées avec attention parce que je
trouve, probablement comme vous, que c'est inacceptable que 5000 mètres
carrés soient inutilisés actuellement. C'est une valeur
considérable.
M. Rocheleau: Est-ce qu'on va avoir des détails, des
informations éventuellement?
M. Marcoux: Je peux vous assurer qu'il y aura des consultations
de faites. Comme c'est un espace important et que c'est dans un édifice,
une centralisation administrative régionale, qui a des fins
régionales, concernant les hypothèses de solution que nous
aurons, nous consulterons sûrement les organismes de la région, la
municipalité de Hull en tout premier lieu, et probablement des
organismes de la région de Hull. D'ici là, avant d'en arriver aux
consultations, il faut avoir de bonnes idées sur la façon
d'occuper cet espace, compte tenu des critères qu'on pourrait avoir et,
éventuellement, si on veut le récupérer, sur quelque chose
qui satisferait les locateurs, mais, en même temps, nous donnerait une
marge de manoeuvre.
M. Rocheleau: J'avais eu l'occasion, M. le Président, de
poser la question à d'autres représentants de ministères
qui devaient décentraliser certains effectifs dans les régions et
les sous-régions. Il semble que la planification, dans certains
ministères, ait été modifiée. J'aimerais quand
même savoir du ministre quel genre d'utilisation on a l'intention de
faire et si on a l'intention de l'offrir soit à l'entreprise
privée, soit...
M. Marcoux: En fait, en ce qui me concerne, toutes les
hypothèses sont ouvertes. Je peux vous dire qu'il n'y en a aucune de
précise actuellement, en tout cas, dont on m'ait informé, mais
toutes les hypothèses sont ouvertes parce que je trouve que cela n'est
pas acceptable, tout simplement, que 5000 mètres carrés soient
inutilisés.
M. Rocheleau: Dans un autre ordre d'idées, M. le
Président. Il y a quelques années, plus particulièrement
dans la région de l'Outaouais, tenant compte des recommandations du
ministre des Travaux publics et de l'Approvisionnement de l'époque, le
prédécesseur de l'actuel ministre, certaines acquisitions de'
propriétés ont été faites dans la région de
Hull, dans le comté de Hull. J'ai pris connaissance de certaines
remarques du Vérificateur général du Québec
concernant certaines de ces acquisitions, les montants payés, les
coûts tenant compte des évaluations à payer, d'une part,
c'est-à-dire environ 70% je pense, à la suite de la
première évaluation, tout en conservant certaines retenues. (12 h
30)
J'ai eu l'occasion, M. le Président, de poser certaines questions
au ministre des Affaires intergouvernementales, l'an passé, sur la
vocation ou les intentions de son ministère sur certaines des
acquisitions par l'entremise du ministère des Travaux publics. Entre
autres, aux abords du ruisseau de la Brasserie où on a acquis certaines
propriétés qui étaient des petites industries
désuètes ou qui ont été
réaménagées ou réaffectées dans d'autres
secteurs.
On a aussi acquis certaines propriétés
résidentielles dont une au mois de juin 1979 pour une somme de 110 000
$. Je voudrais parler de la propriété de M. Létourneau qui
a été acquise, à toutes fins utiles, uniquement pour
bloquer un projet du gouvernement fédéral en territoire
québécois, c'est-à-dire la construction éventuelle
du musée de la science et de la technologie. On sait que le gouvernement
fédéral avait l'intention de construire deux musées
nationaux dans l'Outaouais québécois, à Hull plus
particulièrement, dont le musée de l'homme, qui a
été annoncé dernièrement, au coût de 85 000
000 $, et le musée de la science et de la technologie, qui devait
être aménagé aux abords du ruisseau de la Brasserie. Mais
avec la mesquinerie qu'on a pu constater dans le temps, pour contrer les
efforts du gouvernement fédéral à investir certaines
sommes importantes, on avait recommandé, dans le temps, au
ministère des Affaires intergouvernementales, d'accepter une
recommandation du Conseil des ministres de se porter acquéreur, par
l'entremise du ministère des Travaux publics et de l'Approvisionnement,
de ce bâtiment qui s'appelait l'édifice Létourneau, pour la
somme de 110 000 $, acquise le 30 juin 1979.
Des baux étaient signés et le propriétaire pouvait
profiter, d'après le contrat, de l'utilisation des locaux jusqu'au mois
de juin 1981, et bénéficiait des loyers des locataires jusqu'au
mois de juin 1981. Il devait, par contre, payer les taxes, l'entretien,
etc.
J'aimerais savoir du ministre si les baux ont été
renouvelés depuis le mois de juillet 1981, à quel montant et pour
combien
de temps.
M. Marcoux: Concernant votre dernière question, on va
essayer de vérifier d'ici une heure pour vous donner la réponse
immédiatement, sinon on vous la fera parvenir dans les jours qui
viennent pour savoir ce qui est arrivé depuis juin 1981.
Concernant la situation globale, lorsque je suis allé à
Hull l'été passé, on m'a fait faire le tour du
propriétaire et j'ai eu l'occasion de visiter à la fois
l'ensemble de ces propriétés, particulièrement sur le
ruisseau de la Brasserie et également les propriétés dont
vous parlez. Celle qui m'a précédé avait écrit au
ministre Cosgrove, l'an dernier, lui offrant toute la collaboration du
Québec pour l'implantation d'un musée de la science et de la
technologie à Hull si tel était leur désir. À ma
connaissance, depuis ce temps-là, le gouvernement fédéral
n'est pas entré en contact avec mon ministère ou avec d'autres
instances gouvernementales pour donner suite à cette volonté. En
tout cas, elle n'a jamais réaffirmé, face à nous, la
volonté d'y donner suite dans un laps de temps assez bref.
En ce qui me concerne, je peux vous assurer que l'offre de collaboration
qui avait été faite par la ministre des Travaux publics à
ce moment-là, Mme Ouellette, la députée de Hull, sera
poursuivie dans le même esprit, si le gouvernement fédéral
manifeste concrètement son intention de construire un musée de la
science et de la technologie au Québec.
M. Rocheleau: J'aimerais, pour le bénéfice du
nouveau titulaire du ministère des Travaux publics, simplement expliquer
que cette offre, qui avait été faite par
l'ex-députée de Hull et ex-ministre des Travaux publics, l'avait
été le 6 avril 1981, quelques jours, sinon quelques heures, avant
le verdict du mois d'avril dernier. Cet esprit de collaboration est
peut-être venu tardivement.
Par contre, j'aimerais savoir du ministre des Travaux publics - j'en ai
déjà discuté avec le ministre des Affaires municipales
qui, par le biais de la société d'aménagement, est
intéressé plus particulièrement au développement
touristique, économique et industriel - étant donné qu'il
y a d'autres propriétés qui ont été acquises aux
abords du ruisseau de la Brasserie, si on a l'intention de faire un ultime
effort dans le but de négocier un bail emphytéotique ou certains
échanges avec le gouvernement fédéral dans le but de
développer ce programme de construction d'un musée de la science
et de la technologie qui, il va sans dire, attirerait quelques millions de
touristes par année et aurait une influence importante sur les
retombées économiques dans l'Outaouais
québécois.
Indépendamment que ce soit fédéral ou autre chose,
je sais que nos options diffèrent et que les relations sont
peut-être plus tendues suivant ceux qui sont en cause, je souhaiterais
que le ministre des Travaux publics soit conscient qu'actuellement les
investissements du fédéral dans Hull proviennent de l'argent de
tous les Canadiens, y inclus les Québécois qui participent
à l'ensemble des investissements canadiens. Étant donné
que c'est pour le bénéfice des gens de l'Outaouais et plus
particulièrement de ceux du comté de Hull, je souhaiterais qu'il
puisse y avoir certaines négociations. Si le ministre est d'accord pour
faire débloquer le dossier, on pourrait réinviter le ministre
responsable au fédéral, M. Cosgrove, dans le but de faciliter
certaines discussions. Cela pourrait mener, à toutes fins utiles,
à l'utilisation plus convenable de certaines de ces
propriétés qui ont été acquises et pour lesquelles
le gouvernement pourrait sûrement aller chercher des fonds
intéressants, surtout avec les compressions budgétaires qu'on vit
actuellement. Ce sont des investissements qui ne rapportent pas et qui, au
contraire, empêchent peut-être un certain déblocage.
Pour revenir à la question initiale, j'aimerais savoir ce qu'il
advient de tout cela, si on a signé des baux et pour quelle
durée. Vous pourrez me fournir cela?
M. Marcoux: D'accord. Pour la question des baux, on vous donnera
la réponse le plus rapidement possible.
M. Rocheleau: D'accord.
M. Marcoux: En ce qui concerne le projet du musée de la
science et de la technologie, selon les informations que j'ai actuellement, il
n'y a pas eu de nouvelles démarches de la part du fédéral
montrant son intérêt à procéder rapidement ou
immédiatement à cette réalisation. Je peux vous assurer
qu'indépendamment du fait que ce soit le 6 avril ou pas que Mme
Ouellette ait signifié la volonté du gouvernement de collaborer
à cette réalisation, je crois me souvenir que c'est à peu
près au même temps que le fédéral manifestait sa
volonté de faire cette réalisation. Je trouve absolument normal
que la députée de Hull, à ce moment-là, ait
signifié au nom du gouvernement du Québec sa volonté de
collaborer à cette réalisation.
Quant à tout projet concret qui pourrait être soumis au
ministère des Travaux publics ou au ministère des Affaires
intergouvernementales visant à des réalisations de ce type dans
la ville de Hull, je peux vous assurer que nous y collaborerions au
maximum.
M. Rocheleau: Simplement pour le bénéfice du
ministre, pour l'informer, les
projets de musée de l'homme et de musée de la science et
de la technologie à Hull avaient été annoncés une
première fois en 1970. Ils ont été reconfirmés en
1975. À partir de 1975, malheureusement, la volonté n'y
était plus dans le sens que c'est un peu le jeu du chat et de la souris.
On a eu, entre autres, le parc linéaire où il y a eu des
échanges de terrains entre le ministère des Travaux publics et la
Commission de la capitale nationale où il devait y avoir un protocole
d'entente. Si je suis au courant du dossier, M. le Président, c'est que
j'ai eu dans le temps à y être mêlé assez activement,
étant maire de Hull durant cette période où j'ai connu
certaines difficultés d'échanges amicaux entre les parties
intéressées, mais il n'en demeure pas moins que ces
jours-là sont maintenant passés pour ne plus revenir dans
l'Outaouais et j'oserais souhaiter que nous ayons la collaboration de la part
des différents ministères qui peuvent être
concernés. J'en ai parlé avec le ministre des Affaires
municipales qui, par l'entremise de la SAO, était quand même
intéressé à avoir un certain déblocage dans
l'Outaouais. J'en ai parlé avec le ministre des Affaires
intergouvernementales qui m'a offert toute sa collaboration. J'en ai
parlé avec le ministre d'État au Développement
économique, qui est aussi très désireux de voir toutes
sortes de retombées. Maintenant, le ministre des Travaux publics
m'assure aussi toute sa collaboration dans ce dossier. Étant
donné qu'il n'y a plus de blocage de part et d'autre, cela va
sûrement se réaliser.
M. Marcoux: Ce que je peux ajouter -vous dites que c'est un
projet qui a été conçu en 1970 et réaffirmé
en 1975 comme intention - c'est qu'à vous entendre, cela me fait penser
à la place Guy-Favreau, qui a été annoncée durant
des années, mais la volonté pour la réaliser et les
crédits pour la réaliser n'étaient pas là. C'est
assez récent, si on prend cet exemple. Je peux vous assurer, pour
terminer sur cela, que s'il y a une volonté du gouvernement
fédéral d'investir dans de tels musées dans la
région de Hull, en ce qui concerne la collaboration de mon
ministère, vous pouvez être assuré qu'elle sera acquise
pour toute réalisation. De ce côté-là, si on veut
étendre le débat, je sais qu'il y a plusieurs de mes
collègues qui ont écrit à des ministres
fédéraux dans les mois qui précèdent, à la
suite d'annonces de volonté ou d'intention; je prends l'exemple du parc
Saguenay où des gens de la région annonçaient des
intentions ou des disponibilités financières extraordinaires pour
réaliser le parc, au niveau du gouvernement fédéral. Je
sais que mon collègue du Loisir, de la Chasse et de la Pêche a
écrit de nouveau au ministre fédéral et jusqu'à
maintenant, cela ne semble pas se concrétiser dans des budgets
précis. Sur le principe et sur la collaboration, je...
M. Rocheleau: M. le Président, dans le secteur du ruisseau
de la Brasserie, entre autres, il y a des engagements possibles avec des
échanges et des négociations avec le gouvernement
fédéral, mais dans le secteur nord du ruisseau de la Brasserie,
il y a eu aussi des engagements de la part du gouvernement, de la part du
ministère des Travaux publics, de petites industries qui ont
été réaménagées, entre autres, Carbone et
d'autres. J'aimerais savoir si le ministère a l'intention de s'en
départir, de les louer à moyen ou long terme.
M. Marcoux: En tout cas, je peux vous dire que, depuis un an, je
n'ai pas eu à travailler concrètement sur ce dossier. Je sais ce
dont vous parlez. J'ai vu ces emplacements ou ces édifices, mais
jusqu'à maintenant, il n'y a aucun dossier concret qui m'a
été soumis ou qui a été élaboré dans
ce sens.
M. Rocheleau: Afin d'inciter, peut-être par des mesures
incitatives, en collaboration avec la Société
d'aménagement de l'Outaouais qui est à la recherche de petites
industries et autres...
M. Marcoux: Si la Société d'aménagement de
l'Outaouais nous soumettait des projets intéressants, on les
étudierait avec plaisir.
M. Rocheleau: D'accord.
Le Président (M. Gratton): Le programme 1 est-il
adopté? Adopté.
Programme 2, exploitation des immeubles. Je pense que le
député d'Arthabaska avait une question.
M. Baril (Arthabaska): Oui, M. le Président. Â
propos de l'accès par les handicapés aux édifices du
gouvernement déjà construits, j'aimerais vous poser deux
questions.
M. Vaillancourt (Orford): M. le Président, le programme 1
n'est pas adopté.
Le Président (M. Gratton): Le programme 1 n'est pas
adopté.
M. Vaillancourt (Orford): II ne faut pas aller trop vite.
M. Bordeleau: On l'adoptera à la fin. Ce n'est pas plus
grave que cela. (12 h 45)
M. Marcoux: Avez-vous d'autres questions?
Le Président (M. Gratton): M. le député
de Orford, avez-vous des questions sur le programme 1?
M. Vaillancourt (Orford): J'ai certainement des questions sur le
programme 1, parce que je pense que les palais de justice relèvent du
programme 1...
Une voix: Oui.
M. Vaillancourt (Orford): ... et on n'en a pas parlé.
J'aimerais faire un tour d'horizon en ce qui concerne le palais de justice qui
doit être construit à Sherbrooke pour savoir où c'en est
rendu. Je sais qu'il y a eu des...
M. Marcoux: En ce qui concerne le palais de justice de
Sherbrooke, un contrat engageant les firmes professionnelles devant
préparer les plans et devis a été octroyé au cours
du mois d'avril, au début du printemps et, maintenant, c'est rendu
à l'étape des plans et devis. Il y a eu des délais
supplémentaires de quelques mois dans l'octroi de ce contrat à
des firmes professionnelles, parce que j'ai eu plusieurs représentations
de la part des députés de la région, de groupes de la
région souhaitant que des firmes professionnelles de la région
soient engagées. J'ai, à ce moment-là, demandé une
dérogation au Conseil du trésor pour permettre d'inscrire, en
plus des firmes sélectionnées par le fichier des fournisseurs,
les autres firmes de la région qui voudraient nous offrir leurs
services. Nous sommes allés en appel d'offres public pour ajouter aux
firmes qui avaient la compétence pour faire ce type de travail,
c'est-à-dire des travaux de niveau 4, si on parle en termes se
rapportant au fichier des fournisseurs, celles de la région pour
qu'elles nous fassent des offres de service - cela s'additionnait aux firmes de
la région déjà choisies par le fichier des fournisseurs -
ce qui a occasionné des retards, mais je crois que les gens n'ont pas
été malheureux de ces retards, finalement. Là, c'est
à l'étape des plans et devis.
M. Vaillancourt (Orford): Quand prévoyez-vous que ces
plans et devis seront terminés et quand prévoyez-vous la demande
des soumissions? Le budget 1982-1983...
M. Marcoux: Un instant! Je l'ai.
M. Vaillancourt (Orford): ... a-t-il les sommes
nécessaires pour entreprendre la construction ou si c'est seulement au
niveau des plans et devis?
M. Marcoux: Un instant! Je vais vous indiquer cela.
Il y a une somme de 500 000 $ de prévue, cette année, pour
la réalisation des plans et devis et, normalement, la construction se
fera en 1983-1984, puisque c'est un projet de 10 000 000 $ et que nous
prévoyons dépenser une somme de 5 000 000 $, l'an prochain, pour
1983-1984, ce qui signifie que, normalement, on devrait aller en soumissions
publiques au cours de l'été prochain.
M. Vaillancourt (Orford): Pour que les travaux soient
entrepris...
M. Marcoux: À l'été prochain ou à
l'automne prochain, normalement, puisqu'on prévoit dépenser
environ 5 000 000 $...
M. Vaillancourt (Orford): L'été prochain, c'est
l'été 1983.
M. Marcoux: 1983, oui, c'est cela que j'indique, parce que, comme
on prévoit dépenser 5 000 000 $, en 1983-1984,
c'est-à-dire jusqu'au 31 mars 1984, ce qui veut dire la moitié du
coût de construction, je suppose donc que le contrat doit...
M. Vaillancourt (Orford): C'est votre échéancier
d'après...
M. Marcoux: Oui, nos prévisions.
M. Vaillancourt (Orford): ... vos prévisions.
M. Marcoux: Sur la planification pour trois ans.
M. Vaillancourt (Orford): Cela veut dire que la
préparation des plans et devis se terminerait dans l'année en
cours...
M. Marcoux: Au printemps prochain.
M. Vaillancourt (Orford): ... en 1982-1983, et que la demande des
soumissions se ferait au début de 1983.
M. Marcoux: Plutôt à l'été prochain,
à la fin de l'été, disons au début de l'automne
1983.
M. Vaillancourt (Orford): À la fin de l'été
1983.
M. Marcoux: C'est ce que je vous avais indiqué, parce
qu'on peut prévoir à peu près douze à quinze mois
pour la préparation des plans et devis.
M. Baril (Arthabaska): M. le Président, question de
règlement. Connaissant la bonne foi du député d'Orford, il
va certainement me donner cinq minutes pour poser une question. Je n'ai
peut-être pas été aussi habile que lui pour glisser mes
questions avant de passer à l'étude article par article,
mais je n'ai pas voulu l'interrompre; je pensais qu'on aurait le temps
de se rendre à l'étude de différents programmes. J'aurais
deux questions à poser et, même si je sais que c'est le droit du
député d'Orford, mais s'il continue à étudier tout
le programme 1, le temps sera écoulé en une heure et je n'aurai
même plus le temps de poser une question.
M. Vaillancourt (Orford): Je n'ai pas d'objection à ce que
le député d'Arthabaska pose ses questions, quitte à
dépasser d'une heure, si c'est nécessaire. J'aurais seulement une
autre question très pertinente. Je pense que cela intéresserait
mon collègue.
Le Président (M. Gratton): Si le député
d'Orford me permet d'apporter une précision; à ma connaissance,
les bureaux des leaders du gouvernement et de l'Opposition se sont
consultés et, du côté de l'Opposition, on a indiqué
le nombre d'heures dont l'Opposition désirerait se prévaloir pour
faire notamment l'étude des crédits du ministère des
Travaux publics et de l'Approvisionnement et, si je ne m'abuse, trois heures
ont été réclamées par l'Oppostion. Si le
gouvernement a choisi de ne pas ajouter de temps supplémentaire à
cette enveloppe, il fallait en conclure, je suppose, que l'Opposition
utiliserait presque l'ensemble du temps. Je n'ai sûrement pas d'objection
et personne n'aura d'objection, si la commission y consent, à ce que les
députés ministériels posent toutes les questions
possibles, mais vous reconnaîtrez que ma tâche, à titre de
président de la commission, est de faire appliquer le
règlement.
M. Baril (Arthabaska): II y a eu une entente entre les deux
leaders, à savoir que cette commission doit disposer de trois heures
pour étudier les crédits. Dans ces trois heures, c'est
évident que les deux leaders étaient conscients... La coutume
veut que les députés ministériels, sans abuser du temps,
bien entendu, aient l'autorisation de prendre au moins cinq à dix
minutes sur la période de trois heures pour poser différentes
questions.
Le Président (M. Gratton): Sur consentement de
l'Opposition. La coutume veut que, si les députés
ministériels...
M. Baril (Arthabaska): Je ne pense pas que ce soit sur le
consentement de l'Opposition.
M. Bordeleau: M. le Président, question de
règlement.
Le Président (M. Gratton): M. le député
d'Abitibi-Est.
M. Bordeleau: Je m'excuse, mais je ne peux pas être
d'accord avec votre interprétation de notre règlement. Quand il y
a une entente sur un nombre d'heures précises, trois heures en
commission parlementaire, quand on est assis en commission parlementaire, que
ce soient des députés ministériels ou ceux de
l'Opposition, il me semble, vous devriez statuer là-dessus, d'ailleurs,
que tous les députés ont les mêmes droits et les
mêmes privilèges. Bien sûr, d'habitude, c'est l'Opposition
qui pose les questions, mais je ne viendrai pas m'asseoir à une table si
on me dit que j'ai moins de privilèges que le député de
Hull ou un autre. Je pense qu'on doit d'abord être tous égaux en
commission.
Le Président (M. Gratton): J'aimerais suggérer au
député d'Abitibi-Est de faire cette discussion au sein du caucus
ministériel. Le règlement de l'Assemblée nationale
prévoit une période de dix heures pour l'étude des
crédits de chacun des ministères. C'est le gouvernement qui, par
décision, indique qu'une commission, notamment celle des travaux
publics, n'y consacrera qu'un total de trois heures. C'est après
consultation avec l'Opposition quant au temps que veut prendre l'Opposition. Je
vous permets de ne pas être d'accord avec ma décision, mais je
vous invite à consulter votre leader, à consulter le
président de l'Assemblée nationale et peut-être bien
reviendrez-vous avec la même interprétation.
Quoi qu'il en soit, on n'est pas pour perdre le reste du temps
là-dessus. Nous en sommes toujours au programme 1, à moins qu'on
ne consente à passer au programme 2.
M. Baril (Arthabaska): Pour éviter une perte de temps sur
une question de procédure, je suis prêt à donner mon
consentement pour qu'on continue après 13 heures, mais pas pendant trois
ou quatre heures. Il faudrait s'entendre sur la période de prolongation
de cette commission. Je suis prêt à prolonger de cinq ou dix
minutes passé 13 heures, mais pas à prolonger de deux ou trois
heures.
M. Marcoux: M. le Président, je suis à votre
service.
M. Vaillancourt (Orford): Les questions que j'avais posées
concernaient le programme 1.
M. Baril (Arthabaska): Le programme 2.
M. Vaillancourt (Orford): Le programme 2?
M. Baril (Arthabaska): Si on attend d'adopter le programme
1...
M. Bordeleau: ... on va poser des questions...
M. Baril (Arthabaska): Comme je vous l'ai dit tout à
l'heure, si j'avais voulu, j'aurais posé des questions sur l'ensemble du
budget.
Allocation de l'espace et de
l'équipement
M. Vaillancourt (Orford): Disons qu'on va adopter le programme 1,
et allez-y sur le programme 2.
Le Président (M. Gratton): Est-ce que le programme 1 est
adopté?
M. Marcoux: Merci de votre collaboration.
Des voix: Adopté.
Exploitation des immeubles
Le Président (M. Gratton): Adopté. Programme 2,
Exploitation des immeubles. M. le député d'Arthabaska.
M. Baril (Arthabaska): Sur l'accès aux handicapés,
les édifices appartenant au gouvernement sont construits
déjà depuis quelques années. Il y a un édifice du
gouvernement du Québec à Victoriaville qui ne fait pas
bénéficier les handicapés d'un accès auquel ils ont
droit. Pour épargner du temps, mon collègue d'Abitibi-Est
demandait la même chose pour le palais de justice de Val-d'Or,
l'accès aux handicapés. Donc, j'ai réuni ces questions et
je les résume très brièvement. Quand peut-on
espérer que des aménagements seront faits?
M. Marcoux: Je ne veux pas parler globalement de tout ce qu'on
fait pour l'accessibilité aux personnes handicapées, mais, par
rapport aux deux dossiers que vous soulevez, en ce qui concerne Victoriaville,
l'étude est en cours et la construction permettant d'adapter
l'édifice pour l'accès aux personnes handicapées est
prévue pour l'an prochain. En ce qui concerne Val-d'Or, il n'y a rien de
prévu actuellement, et ça supposerait la construction d'un
ascenseur extérieur, ce qui est évalué à 150 000 $
environ. On va continuer d'analyser le dossier, mais, actuellement, il n'y a
pas de date prévue pour la construction, pour l'adaptaption aux
personnes handicapées de cet édifice. À Victoriaville, ce
sera fait l'an prochain.
M. Baril (Arthabaska): Merci, M. le Président. Toujours au
programme 2, on sait que les sommes allouées pour l'entretien des
bâtisses, des véhicules, tout ce qui concerne le
lieutenant-gouverneur, sont au programme 2. J'aimerais que vous nous expliquiez
pourquoi le gouvernement du Québec est obligé de dépenser
des sommes aussi astronomiques pour le lieutenant-gouverneur qui, cette
année, dans le budget - pas seulement dans le vôtre, mais aussi
dans celui du Conseil exécutif - totalisent 464 000 $, quand on sait que
l'Ontario, cette année, dans ses prévisions budgétaires,
réserve un montant de 118 000 $ toujours pour le lieutenant-gouverneur.
J'aimerais savoir, dans un premier temps, si c'est dans la constitution ou ce
qui dit ou qui oblige tel gouvernement, telle province, à donner des
services au lieutenant-gouverneur.
M. Marcoux: Comme vous l'avez indiqué, l'essentiel du
budget est attribuable au Conseil exécutif. En ce qui concerne le
ministère des Travaux publics et de l'Approvisionnement, je souscris
à votre analyse générale. Il y a sûrement moyen de
comprimer ces dépenses. Ce que je peux vous dire, c'est qu'au
ministère des Travaux publics et de l'Approvisionnement nous avons fait
des efforts en ce sens, cette année, et nous avons supprimé les
services qui étaient donnés et qui nous coûtaient
très cher. Nous avons réduit de 70 000 $ les dépenses
relatives au lieutenant-gouverneur en ce qui concerne, entre autres, les
jardins du lieutenant-gouverneur, la culture des patates et des carottes, le
poulailler, etc. De 70 000 $ à zéro ou presque, en ce qui
concerne le bois de Coulonge où sont situés les
équipements.
On a fait une brève analyse et on a évalué que la
valeur de la production agricole était de 10 000 $ et qu'elle
coûtait 70 000 $. Alors, on s'est dit qu'à 2 $ la carotte ou
à 160 $ le gallon de sirop d'érable il y avait sûrement
moyen, pour le lieutenant-gouverneur, d'acheter son sirop d'érable et
ses carottes, un peu comme tout le monde, au magasin. Cela nous a fait
épargner 70 000 $ et lui n'aura pas besoin d'investir 70 000 $ pour se
procurer du sirop d'érable, des carottes et des patates. À 2 $ la
carotte, c'est fini ce temps-là.
M. Baril (Arthabaska): Est-ce que votre ministère a
essayé de revoir les obligations que le gouvernement du Québec a
envers le lieutenant-gouverneur?
M. Marcoux: Non, disons que notre ministère"... Cela
relève vraiment du Conseil exécutif. L'évaluation, je
dirais, des services globaux à fournir au lieutenant-gouverneur et leur
abolition ou réduction, cela relève véritablement du
Conseil exécutif. Ce qui relevait de notre ministère, ce sont des
services, comme je viens de l'indiquer, par exemple, la ferme, le potager,
l'érablière. Or, nous avons considéré que, dans
la
conjoncture actuelle, il y avait certainement des choses plus
nécessaires et plus utiles que le lieutenant-gouverneur pouvait se
procurer à bien meilleur coût, ailleurs. C'est ce qui nous a fait
épargner 70 000 $.
M. Baril (Arthabaska): La résidence fournie au
lieutenant-gouverneur, est-ce que cela relève de votre ministère
ou du Conseil exécutif?
M. Marcoux: La résidence du lieutenant-gouverneur
relève de notre ministère et on évalue les dépenses
prévues en 1982-1983 à 82 000 $, lequel montant se
répartit comme suit: les achats, 7500 $; l'entretien de deux
véhicules, 13 000 $; l'entretien de la résidence, 3900 $; le
chauffage, 7800 $; l'électricité, 3800 $; le déneigement,
5700 $; les contrats d'entretien d'hiver, les appareils ménagers et
autres, 8400 $; les montages floraux, 8500 $; la main-d'oeuvre, 2300 $, pour un
total de 66 700 $, plus le coût de l'entretien du bureau du
lieutenant-gouverneur à l'édifice André-Laurendeau, 15
564$, ce qui fait un total de 82 000 $. En fait, on a quasiment réduit
de moitié les coûts relatifs au lieutenant-gouverneur, en une
seule année, au ministère des Travaux publics et de
l'Approvisionnement.
M. Baril (Arthabaska): Je n'irai pas plus loin pour ne pas
abuser. J'ai dit que je ne voulais pas qu'on prolonge, après 13 heures,
de plus de cinq à dix minutes les travaux de cette commission. J'aurais
voulu me faire expliquer davantage par le ministre les raisons pour lesquelles
on maintient les services relatifs au lieutenant-gouverneur. Je n'en veux pas,
encore une fois, à la personne comme telle, à M.
Côté. C'est un chic type. Mais si on compare le budget de
l'Ontario et le budget du gouvernement du Québec, je ne comprends
absolument pas comment il se fait que le gouvernement du Québec paie, en
gros, environ 350 000 $ de plus ou alloue environ 350 000 $ de plus au
lieutenant-gouverneur que l'Ontario. (13 heures)
M. Vaillancourt (Orford): Sur un point de règlement, je
pense que la question du député ne relève pas du ministre
des Travaux publics et de l'Approvisionnement.
M. Marcoux: En ce qui me concerne, il y a quand même la
partie des dépenses qui sont affectées au ministère. J'ai
indiqué que nous l'avons réduite de moitié. Sur 152 000 $
on a enlevé 70 000 $ de dépenses et il en reste 82 000 $. Je veux
bien examiner des réductions possibles, mais sur la décision
globale à savoir si on doit fournir des services au
lieutenant-gouverneur, si on doit le loger, etc., c'est clairement une
décision qui revient au Conseil exécutif. Si une décision
différente de celle qui existe actuellement était prise, j'y
collaborerais entièrement.
En ce qui concerne les dépenses actuelles qui restent, je veux
bien examiner les suggestions visant à les réduire. Il y a
peut-être possibilité de les réduire. On examinera
ça, mais je pense que les réduire de moitié à peu
près cette année, c'est une bonne collaboration.
M. Vaillancourt (Orford): Je vois qu'il y a l'entretien de deux
véhicules. Est-ce qu'un ministre dispose de deux véhicules?
M. Marcoux: Non, un ministre dispose d'un véhicule.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce que le lieutenant-gouverneur
effectue plus de travail ou de démarches qu'un ministre?
M. Marcoux: II y a une limousine officielle et une pour les fins
domestiques. C'est un point qu'on pourrait réexaminer mais je n'ai pas
de décision à annoncer aujourd'hui.
M. Vaillancourt (Orford): La mise au point que je voulais faire
au député d'Arthabaska c'est que la décision de maintenir
un lieutenant-gouverneur dans la province de Québec ne relève pas
du ministre des Travaux publics et de l'Approvisionnement. Celui-ci doit lui
fournir les services. Tant et aussi longtemps que la province ne sera pas
séparée du reste du Canada, le lieutenant-gouverneur
relève de la constitution canadienne. C'est pour cette raison que le
ministre des Travaux publics et de l'Approvisionnement...
M. Baril (Arthabaska): Oui, mais je demandais c'est qui, c'est
quoi...
M. Vaillancourt (Orford): ... peut peut-être essayer de
réduire les dépenses au maximum, étant donné les
compressions budgétaires, mais je pense...
M. Baril (Arthabaska): Je n'ai pas demandé l'abolition du
poste; j'ai demandé pourquoi le Québec paie 350 000 $ de plus que
l'Ontario pour la même personne. C'est à cela que ma question se
résumait.
Le Président (M. Gratton): La question est
posée.
M. Marcoux: C'est probablement pour se faire pardonner notre
allégeance...
M. Baril (Arthabaska): C'est impardonnable.
M. Marcoux: ... insoumise à Sa Majesté.
M. Baril (Arthabaska): C'est pour ça que c'est
impardonnable de payer 300 000 $ pour se faire pardonner quelque chose dont on
n'est pas coupable et qu'on ne veut pas.
M. Marcoux: J'aurais une réponse à donner au
député de Hull et je souhaiterais que vous la lui transmettiez.
Je veux la donner tout de suite parce que je l'ai. Ça prendra 30
secondes. Concernant les baux, pour la maison Létourneau...
M. Vaillancourt (Orford): Vous pouvez la donner.
M. Marcoux: ... le logement 7-A est loué 190 $ par mois;
le logement 7-B, 205 $ par mois. Je ne sais pas si cela a été
indexé, mais c'est un prolongement, on renouvelle le bail d'année
en année en somme. Pour le Pavillon du parc Inc., c'est 450 $ par mois
et l'échéance est au 30 juin 1986. Pour la maison
Létourneau c'est renouvelé d'année en année au prix
que j'ai indiqué.
M. Vaillancourt (Orford): Merci, on lui transmettra votre
message.
En ce qui concerne les stationnements aux édifices
gouvernementaux, est-ce que le ministre peut nous confirmer ou nous infirmer
l'intention d'augmenter les tarifs de stationnement à Québec et
à Montréal? Actuellement on paie 18 $ par mois pour le
stationnement et j'ai ouï dire que le tarif sera augmenté à
Québec à 50 $ et à Montréal à 70 $ par mois.
Est-ce que le personnel des cabinets sera assujetti à cette nouvelle
directive et combien de fonctionnaires vont bénéficier de la
gratuité du stationnement? Seront-ils eux aussi soumis à la
politique de tarification que je viens de vous indiquer?
M. Marcoux: Concernant la situation des stationnements, c'est
évident que l'an dernier le premier ministre du Québec a
demandé à tous les ministres de faire le point dans chacun de
leur ministère sur les possibilités de revenus et d'ajustement
des prix au coût réel. J'ai demandé aux autorités du
ministère de regarder l'ensemble de ce qui était tarifé au
ministère et de voir les possibilités d'adapter ces prix à
la réalité.
Vous savez qu'actuellement - pour répondre très
précisément à votre question -le prix des stationnements
de 18 $ pour les stationnements intérieurs et de 12 $ pour les
stationnements extérieurs est fixé par convention collective et
négocié. Nous entendons évidemment respecter ce prix
jusqu'à l'échéance de la convention collective. Ce que
nous entendons faire dans une première étape, c'est qu'il y a
plusieurs stationnements actuellement à Montréal, à
Québec et dans d'autres villes de plus de 20 000 habitants pour lesquels
il n'y a pas de tarif imposé. Dès le 1er juin, quelque 2000 ou
2500, en tout cas, quelques milliers de ces stationnements, qui étaient
gratuits auparavant, deviendront payants: 18 $ à l'intérieur et
12 $ à l'extérieur. Nous étendrons progressivement, dans
le cadre de la convention collective actuelle qui nous permet d'étendre
ces tarifs aux stationnements existants, ces mesures à tout
stationnement où c'est possible de fixer un tarif. Évidemment,
dans les villes de moins de 20 000 habitants, il y a souvent une très
grande possibilité de stationnement et il n'y a pas de prix de
marché; alors, il n'est pas question d'établir de prix là,
d'établir un tarif. Là où cela nous coûterait plus
cher pour percevoir le tarif que ce que cela nous rapporterait, il n'en est pas
question.
M. Vaillancourt (Orford): Je posais la question surtout pour les
stationnements de Québec et de Montréal. Je sais qu'ailleurs,
c'est un peu plus difficile.
M. Marcoux: Oui, mais ailleurs, à Trois-Rivières et
dans d'autres municipalités, nous allons faire des stationnements qui
étaient gratuits des stationnements payants lorsqu'il y a un
marché autour, lorsqu'il y a des stationnements payants autour, mais au
prix de la convention actuelle, c'est-à-dire 18 $ pour un stationnement
intérieur et 12 $ pour un stationnement extérieur, ce qui va
hausser nos revenus, si ma mémoire est bonne, de 500 000 $ cette
année. Nous prévoyons une hausse de revenus, à ce titre,
de 500 000 $ cette année.
Quant aux possibilités de changer cette politique de
stationnement pour que les fonctionnaires paient le stationnement au prix du
marché dans les endroits où ils travaillent, c'est une chose que
nous devons examiner, mais il n'y a aucune décision de prise,
actuellement, au niveau du gouvernement, à cet effet. C'est ce que je
peux indiquer présentement.
En ce qui concerne le personnel des cabinets, je peux vous assurer que
s'il y avait un changement de politique à cet effet, le personnel des
cabinets se verrait appliquer la même politique que les
fonctionnaires.
M. Vaillancourt (Orford): Si je comprends bien, actuellement, il
n'y a aucune décision de prise pour augmenter le tarif des
stationnements de 18 $ à 50 $ ou 70 $ pour Montréal?
M. Marcoux: Non, pas du tout, il n'y a pas de décision de
prise.
M. Vaillancourt (Orford): Ce n'est qu'une rumeur?
M. Marcoux: On examine actuellement une politique sur le
stationnement qui tiendrait compte du marché des stationnements, mais je
peux vous assurer qu'il n'y a aucune décision de prise à cet
effet, d'autant plus que c'est quelque chose qui entre dans les conventions et,
donc, qui doit être négocié.
M. Vaillancourt (Orford): D'accord.
Le Président (M. Gratton): Programme 2, adopté?
M. Vaillancourt (Orford): Un instant. J'aurais une autre question
à poser en ce qui concerne la Régie de l'assurance-automobile. Je
peux dire que c'est ma dernière question.
Lors de l'étude des crédits du ministère des
Transports, nous avions demandé au ministre sur quels critères
étaient choisis les architectes et gérants de construction dans
le cadre des travaux de réaménagement des bureaux de la
Régie de l'assurance-automobile. Le ministre nous a fourni quelques
réponses, mais nous a référés au ministre des
Travaux publics pour d'autres. Nous aimerions savoir du ministre sur quels
critères étaient choisis les architectes, étant
donné que le ministre des Transports nous a dit qu'on n'utilisait pas le
processus de sélection du fichier central.
M. Marcoux: Je vais vous donner une réponse
générale et, par la suite, on pourra préciser à
l'aide des fonctionnaires. La Régie de l'assurance-automobile, en
intégrant le Bureau des véhicules automobiles, il y a environ un
an, est devenue, comme plusieurs sociétés gouvernementales,
complètement autonome au niveau de sa gestion, de la location de ses
baux. Ce n'est plus le ministère des Travaux publics qui loue pour elle,
ce n'est plus nous qui aménageons ses baux, ce n'est plus nous qui
réparons ses locaux, elle est complètement autonome.
Mais il y a eu la signature volontaire d'un protocole d'entente entre la
Régie de l'assurance-automobile du Québec et le Service
général des achats. C'est une signature volontaire, c'est la
Régie de l'assurance-automobile qui l'a souhaité et nous le
souhaitions également. C'est la Régie de l'assurance-automobile
qui recourt à nos services lorsqu'elle le désire;
évidemment, ce n'est pas obligatoire, c'est un protocole d'entente comme
quoi on lui offre nos services lorsqu'elle les demande. Si elle fait appel - la
loi ne l'oblige pas - à nous soit pour retenir les services de
professionnels ou pour faire des réparations mineures dans le cadre du
fichier de la construction ou du fichier des professionnels de la construction
ou du fichier des professionnels de la construction ou du fichier de la
sécurité, nous leur offrons, comme à tous les autres
ministères, des listes informatisées de personnel disponible.
M. Vaillancourt (Orford): Mais ont-ils eu recours à votre
ministère?
M. Marcoux: Ce protocole d'entente a été
signé il y a environ deux mois. On me dit que, jusqu'à
maintenant, on n'a pas eu l'occasion de leur donner des services sous les deux
aspects, à la fois pour les achats... Le protocole d'entente ne concerne
pas seulement le fichier des fournisseurs. Le protocole est pour le fichier des
fournisseurs, à la fois le fichier de la construction et le fichier des
services professionnels; il n'a pas encore été utilisé,
étant tout récemment octroyé.
M. Vaillancourt (Orford): On me dit que le protocole a
été signé après les travaux.
M. Marcoux: Je ne sais pas à quels travaux vous faites
allusion concrètement, mais il reste que la Régie de
l'assurance-automobile est là pour durer et elle aura sûrement
besoin de nos services dans l'avenir. En fait, son autonomie est quand
même récente.
M. Vaillancourt (Orford): Ils sont un peu sur la même base
que le ministère de l'Éducation ou des Affaires sociales. Ils
peuvent se prévaloir des services du fichier s'ils le veulent.
M. Marcoux: Je dois faire une rectification, parce que je parlais
de mémoire et on me précise qu'il y a eu un protocole d'entente
pour quatre aspects: la gestion des stocks, la disposition des surplus, les
commandes ouvertes... Par exemple, le ministère fait souvent des
commandes ouvertes pour du papier, des stylos, des crayons, etc., et tous les
ministères peuvent s'adresser aux fournisseurs qui ont eu les plus
basses soumissions pour commander en cours d'année, et ils facturent le
coût à leur ministère. C'est exactement la même
chose. Ils ont un protocole d'entente pour pouvoir s'adresser à nos
fournisseurs qui ont été reconnus les plus bas soumissionnaires
dans le cadre des commandes ouvertes. Il y a également un protocole
d'entente pour les achats et la location de biens meubles. En ce qui concerne
le fichier central - c'est là que je vous avais donné une fausse
information - il n'y a pas eu de protocole de signé.
M. Vaillancourt (Orford): II n'y a pas eu de protocole de
signé?
M. Marcoux: Non.
M. Vaillancourt (Orford): D'accord.
M. Marcoux: II y a quatre services sur cinq. Nous offrons ces
services à plusieurs commissions ou régies qui sont autonomes. Il
y a quatre services où il y a eu un protocole d'entente.
M. Vaillancourt (Orford): Merci. Procède-t-on par appel
d'offres pour le choix d'un gérant de construction? La régie a
retenu le nom d'un gérant de construction de la région de
Québec et il paraît qu'il y a des entrepreneurs qui doivent
s'adresser à une personne autre que ledit gérant pour obtenir la
documentation et déposer leur soumission.
M. Marcoux: Sur cet aspect, ils sont complètement
autonomes.
M. Vaillancourt (Orford): Est-ce une façon de
procéder?
M. Marcoux: Ils sont complètement autonomes sur cet
aspect.
M. Vaillancourt (Orford): Ils sont complètement
autonomes?
M. Marcoux: Oui. Ils ne passent pas par le ministère des
Travaux publics et de l'Approvisionnement.
M. Vaillancourt (Orford): II n'y a aucun protocole d'entente?
M. Marcoux: Non.
M. Vaillancourt (Orford): II n'y a aucune procédure pour
s'inscrire, pour l'engagement d'architectes?
M. Marcoux: Si la Régie de l'assurance-automobile du
Québec souhaitait bénéficier de nos services, on...
M. Vaillancourt (Orford): Mais ils sont autonomes dans leurs
décisions.
M. Marcoux: Oui.
M. Vaillancourt (Orford): Merci. Adopté.
Approvisionnement
Le Président (M. Gratton): Programme 3, Approvisionnement,
adopté?
M. Vaillancourt (Orford): Un instant!
Le Président (M. Gratton): Y a-t-il des questions
concernant la Régie de...
M. Vaillancourt (Orford): J'ai une autre question ici. Le bureau
des affaires sociales, qui est situé sur la rue Saint-Denis à
Montréal, a un budget de 500 000 $ pour son réaménagement,
enlever les cloisons qui séparent les services et ajouter des
éléments paysagers. On réduit l'espace des employés
et on ignore qui va occuper l'autre moitié qui sera disponible. Le
ministre pourrait-il nous confirmer l'exactitude de cette information,
l'état des travaux, etc.?
M. Marcoux: Ce qui est exact, c'est qu'on démolit
certaines cloisons, etc., pour accroître la productivité de cet
espace, pour augmenter le taux d'utilisation de l'espace. Quant à savoir
quels seront les éventuels locataires de l'espace
économisé, ce seront d'autres unités des affaires
sociales.
M. Vaillancourt (Orford): Qui sera le prochain locataire?
D'autres unités vont occuper l'autre partie?
M. Marcoux: Oui, qui vont occuper l'autre partie, qui sont en
location ailleurs, alors qu'on est propriétaire à cet endroit.
(13 h 15)
Une voix: Avez-vous autre chose là-dessus?
Une voix: D'autres questions?
M. Vaillancourt (Orford): Ah oui! Où en est rendu le
dossier de la fusion des centres d'aide sociale et de main-d'oeuvre?
M. Marcoux: Je vais le demander à M. Groleau.
M. Vaillancourt (Orford): Selon un article de la presse, il a
été question de faire disparaître 23 bureaux d'aide sociale
qui étaient administrés par la ville de Montréal.
M. Marcoux: Au niveau central, au ministère, il y a eu une
fusion des services adminitratifs, des services de paie, etc., et c'est
déjà intégré. D'ici normalement le début de
l'automne, on va recevoir du ministre du Travail, de la Main-d'Oeuvre et de la
Sécurité du revenu son projet d'intégration des bureaux
régionaux d'aide sociale et de main-d'oeuvre et, dans une
troisième étape, probablement au début de l'année
1983, on recevra ses projets de fusion de bureaux d'aide sociale et de centres
de main-d'oeuvre. Combien de travailleurs seront impliqués? C'est
l'ensemble des travailleurs du ministère qui seront impliqués au
fur et à mesure qu'on va réaliser le plan d'intégration,
mais on va réaliser le plan d'intégration au fur et à
mesure des demandes du ministère.
M. Vaillancourt (Orford): Montréal avait 560
employés. Ces employés seront-ils intégrés?
M. Marcoux: En ce qui concerne l'aide sociale et la ville de
Montréal, c'est un sujet complètement différent.
D'après les discussions récentes que j'ai eues avec mon
collègue, le ministre du Travail, de la Main-d'Oeuvre et de la
Sécurité du revenu, il n'y a aucune décision de prise
quant à ce qui arrivera à Montréal, compte tenu de la
juridiction. Nous avons la juridiction des centres de main-d'oeuvre, les
bureaux de l'aide sociale et le personnel sont sous la responsabilité de
la ville de Montréal. Il n'y a pas de décision de prise sur la
façon dont ces services pourraient ou seront intégrés.
M. Vaillancourt (Orford): Ce n'est pas encore
décidé.
M. Marcoux: II n'y a aucune décision de prise. Comme c'est
au niveau local, même quand les décisions seront prises, on ne
sera pas affecté en bout de ligne avant certainement plusieurs mois.
M. Vaillancourt (Orford): Merci, M. le Président. Cela
répond à ma question. Étant donné qu'il commence
à se faire tard, il me restera une question en ce qui concerne le
programme 2. Dans le dernier rapport du Vérificateur
général, on faisait remarquer, à la page 89, que le
ministère signala alors les difficultés (en 1976)
rencontrées dans l'application des procédures en vue d'exercer un
contrôle sur les stocks de matériel en raison des conditions
climatiques, de l'isolement, et dans le recrutement de personnel
qualifié. En 1980, note le vérificateur, il semble "que la
situation ne s'est guère améliorée", sauf dans la revue
Rencontre.
M. Marcoux: Cela concerne le soutien logistique dans le Nord. Sur
le contrôle des stocks en particulier, ce que je veux dire, c'est que le
ministère est conscient des problèmes concernant le
contrôle des stocks et, pour y pallier, il est en voie de mettre en
application une nouvelle procédure concernant l'approvisionnement dans
les régions du Nord et le contrôle des stocks, procédure
qui prévoit, entre autres, un système d'inventaire
perpétuel.
De plus, le ministère a demandé deux postes permanents
pour la région du Nord, afin d'assurer la mise en application du
système prévu et de fournir une continuité à
l'administration.
En fait, actuellement, l'inventaire permanent est assuré par un
système de type cardex. De plus, des vérifications pour
échantillonnage seront effectuées par du personnel basé
à Québec lors de son passage dans les villages. Le contrôle
des inventaires était assumé par du personnel occasionnel.
À compter du mois d'avril, le contrôle sera sous la
responsabilité de personnel permanent basé à
Poste-de-Ia-Baleine et à Kuujjuaq.
Nous avons donné suite aux commentaires du Vérificateur
général en ce qui concerne la gestion des stocks pour la
région du Nord.
M. Vaillancourt (Orford): Le vérificateur avait
noté que plusieurs factures n'étaient pas parvenues au centre
administratif. Seuls les problèmes relatifs à l'ordre
numérique avaient été corrigés. Cette lacune
a-t-elle été corrigée depuis, de façon à
pouvoir comptabiliser toutes les factures qui ont été
émises?
M. Marcoux: Je sais que cela a été corrigé.
Je vais vous dire comment. Les directives du ministère qui avaient pour
objet de réglementer l'utilisation...
Les problèmes relatifs à l'ordre numérique ont
été corrigés par des instructions appropriées. Les
tarifs ont été révisés en date... Cela ne
répond pas à votre question...
Les prestations gratuites pour les neuf cas sans pièces
justificatives concernaient des employés du gouvernement connus par nos
employés pour lesquels il n'avait pas été jugé plus
opportun que d'habitude de se conformer aux procédures. Les instructions
ont été données pour respecter scrupuleusement cette
directive.
En somme, les quelques cas qui ont été signalés
sont corrigés maintenant au niveau des directives et du suivi de ces
directives.
Je peux vous assurer qu'une des premières choses que j'avais
faites l'an dernier - je l'ai redemandé cette année -pour le
budget, précisément, c'était mon initiative de reprendre
toutes les critiques du Vérificateur général et, à
chacun des points, de m'assurer que des modifications soient apportées.
Je l'avais fait dès l'automne passé. En fait, on a donné
suite à ces critiques.
M. Vaillancourt (Orford): Dans le cahier que vous nous avez
remis, à la page 1-10, section...
M. Marcoux: Contrôle sur les revenus?
M. Vaillancourt (Orford): ... Contrôle sur les revenus,
c'est marqué: "Présentement, pour chaque sortie de
matériel et pour chaque service ou ensemble de services rendus, un
accusé de réception numéroté à l'avance est
complété. Notre vérification de la suite numérique
des accusés de réception nous a permis de constater qu'il y en a
plusieurs qui ne sont pas parvenus au centre administratif - région du
Nord - et tant et aussi longtemps que ces formulaires seront manquants, le
ministère ne peut être assuré que toutes les ventes ou
services rendus ont fait l'objet d'une facturation et d'une
inscription aux revenus."
M. Marcoux: En fait, c'est cela. Quand on dit que les
problèmes relatifs à l'ordre numérique ont
été corrigés par des instructions appropriées,
c'est relatif à cette note. Au bas de la page 11, dans le commentaire,
il y a deux parties dont l'une concerne le contrôle relatif à
l'ordre numérique. À partir du moment où on contrôle
l'ordre numérique, on a un moyen de s'assurer qu'on a toutes les
factures.
M. Vaillancourt (Orford): On dit que "le ministère ne peut
être assuré que toutes les ventes ou services rendus ont fait
l'objet d'une facturation..."
M. Marcoux: C'est là l'état de la situation, c'est
l'état extrait du rapport.
Ce qu'on indique au niveau des commentaires, c'est qu'on a pris les
moyens pour faire en sorte que les problèmes relatifs à l'ordre
numérique soient corrigés par des instructions
appropriées, et maintenant tout fonctionne comme le demandait le
Vérificateur général.
M. Vaillancourt (Orford): Les problèmes relatifs à
l'ordre numérique ont été corrigés...
Adopté.
Le Président (M. Gratton): Programme 2, adopté.
Programme 3, Approvisionnement, adopté.
Programme 4, Gestion interne et soutien, adopté.
Ceci complète...
M. Marcoux: Je voudrais remercier M. le député
d'Orford et les autres députés qui l'ont accompagné, ainsi
que mes collègues pour le bon déroulement de cette
commission.
Je souhaite, comme j'ai eu le plaisir de le découvrir cette
année, que vous continuiez à suivre avec autant d'attention les
activités du ministère des Travaux publics et de
l'Approvisionnement pour les années qui viennent.
Cette année, évidemment, comme les objectifs dont je vous
ai parlé tantôt, au début, ont été
fixés en cours d'année et qu'il y a des objectifs qui supposent
des changements majeurs, nous avons encore plusieurs mois à travailler
sur la réalisation de ces objectifs.
Je souhaite que vous continuiez à vous intéresser à
la réalisation de ces objectifs.
M. Vaillancourt (Orford): Merci, M. le Président. Je pense
que c'est le devoir de l'Opposition de surveiller très
étroitement l'administration de tous les ministères du
gouvernement. Je pense que nous ne faisons que notre devoir. Nous avons une
responsabilité; nous essayons de la prendre au maximum.
Je tiens à féliciter le ministre et tous les
fonctionnaires qui l'ont entouré ici ce matin pour les renseignements
qu'ils ont bien voulu nous transmettre. Je le remercie aussi de nous avoir
fourni ce cahier qui nous permet de connaître plus en détail
l'administration de son ministère. Je pense que sans cette information,
au lieu de prendre trois heures pour étudier ou défendre les
crédits du ministère, cela nous aurait pris au moins une dizaine
d'heures et peut-être plus.
Je remercie le ministre de nous fournir ces renseignements, c'est
très bien préparé. On pourrait poser de nombreuses autres
questions. Je pense qu'il s'agirait de passer quelques heures dans ce cahier
pour trouver la grande majorité des réponses à nos
questions.
M. Marcoux: Je suis entièrement d'accord avec vous.
Le Président (M. Gratton): La commission a terminé
l'étude des crédits du ministère des Travaux publics et de
l'Approvisionnement et ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 13 h 26)