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Commission permanente des transports,
des travaux publics et de l'approvisionnement
Etude des crédits du ministère des
Transports
Séance du vendredi 10 mai 1974
(Onze heures quinze minutes)
M. HOUDE, Limoilou (président de la commission permanente des
transports, des travaux publics et de l'approvisionnement): A l'ordre,
messieurs !
Voici quelques changements aux membres de la commission: M.
Bédard, de Chicoutimi, est remplacé par M. Burns, de Maisonneuve;
M. Harvey, de Dubuc, remplace M. Bellemare, de Rosemont; M. Léger, de
Lafontaine, remplace M. Lessard, de Saguenay; M. Harvey, de Jonquière,
remplace M. Picotte, de Maskinongé; M. Malouin, de Drummond, remplace M.
Ver-reault, de Shefford.
Le député de Maisonneuve.
Information, contrôle et sécurité
(suite)
Ceinture de sécurité
M. BURNS: M. le Président, je pense que, lorsqu'on s'était
quitté la dernière fois, on était au début du
programme 2. Si je comprends bien, même durant la courte période
où la commission a siégé en notre absence, il n'y a pas eu
d'adoption d'articles. Je pense qu'à ce programme il serait
intéressant à nouveau que le ministre nous fasse part, de
façon élaborée, de sa position concernant la ceinture de
sécurité. Je me souviens qu'on en a parlé lors d'une
séance antérieure de la commission des transports, au moment
où nous avions étudié certaines mesures qu'envisageait le
ministère en matière de sécurité routière.
Je me rappelle également à cette époque que le ministre
nous avait même dit que le port obligatoire de la ceinture de
sécurité, du moins pour les sièges avant en voiture,
pouvait comporter un certain nombre de problème au Québec
à cause de notre mentalité latine, si je cite bien le
ministre.
Depuis ce moment, j'ai mis la main sur un article qui a paru dans le
magazine "Touring Club", magazine français, malgré le nom. En
particulier à la page 13, du numéro 854 de cette revue, on
apprend que, depuis le 1er juillet dernier, la France, après l'Australie
et la Nouvelle-Zélande, a décrété l'obligation du
port de la ceinture de sécurité pour les occupants des
sièges avant des voitures qui en sont équipées. Soit dit
en passant, ce même article nous réfère à une note
au bas de la page qui nous dit que toutes les voitures sorties des usines
françaises d'automobiles depuis le 1er avril 1970 doivent comporter des
ceintures de sécurité aux places avant.
Je ne sais pas, je ne veux pas mettre le ministre en contradiction avec
son affirmation, mais je pense que ce phénomène des ceintures de
sécurité en voiture, du moins pour les sièges avant, est
quelque chose qui offre beaucoup d'intérêt pour la population.
J'aimerais encore une fois entendre le ministre, de façon plus
élaborée, nous dire s'il maintient toujours son avis, et d'autre
part, s'il est en mesure de nous faire part des études entreprises
jusqu'ici sur le sujet, tant vis-à-vis des expériences
étrangères, comme celles de l'Australie, de la
Nouvelle-Zélande. Je ne sais pas si les statistiques sont
déjà disponibles en France, étant donné que cela
fait moins d'un an déjà que le système est en vigueur. Je
ne sais pas si on peut avoir des statistiques françaises
là-dessus.
En somme, j'aimerais que le ministre fasse le tour de tout ce
problème et du problème des ceintures de
sécurité.
M. MAILLOUX: M. le Président, je pense que le
député de Maisonneuve a passablement bien reflété
les paroles que j'avais pu prononcer à la commission parlementaire. J'y
avais indiqué que, devant notre mentalité latine, je craignais
que s'il y avait obligation de porter la ceinture de sécurité, on
ait des difficultés à faire respecter une telle mesure. Par les
commentaires de certains journaux, par la suite, venant principalement du Club
Automobile de Québec, on a dit que, comme titulaire du ministère
des Transports, il ne m'appartenait pas d'apporter la moindre réserve,
si cela pouvait amoindrir le trop grand nombre de mortalités que chacun
déplore, sur les routes du Québec.
Je ne pense pas avoir jamais dit que s'il était prouvé,
avec preuve à l'appui, que l'on pourrait réduire ce fléau
par une telle obligation, je ferais une objection. J'ai apporté des
réserves. Point.
M. BURNS: Cela ne veut pas dire que vous êtes contre le fait
d'envisager éventuellement de la rendre obligatoire.
M. MAILLOUX: Je ne suis tellement pas contre qu'avec mes principaux
officiers nous inventorions depuis quelques mois les possibilités d'une
campagne massive de publicité dans le but de convaincre les gens de
l'obligation qu'ils auraient de porter une telle ceinture de
sécurité et leur donner le fruit des expériences du peu de
pays qui en ont fait une obligation, mais qui sont quand même
révélateurs d'une certaine baisse.
Incidemment, on vient de me parler de la France. Je ne sais pas si j'ai
compris qu'il y avait une obligation de par la loi?
M. BURNS: Je vous ai cité un extrait du magazine Touring Club qui
est un magazine français et qui est probablement une des
autorités en matière de circulation automobile et tout ce que
cela comporte. C'est là que j'ai pris cette information où on
nous dit que depuis... Je ne
le savais pas moi-même, je l'avoue bien honnêtement. Lorsque
le ministre avait mis comme il dit certaines réserves au
port de la ceinture de sécurité de façon obligatoire, cela
m'avait frappé à l'époque que ses réserves
étaient fondées sur le fait que notre mentalité latine un
peu débraillée tendrait à ne pas inciter les gens à
suivre cela. Si j'avais su cela, à ce moment-là, j'aurais dit au
ministre: Cela existe en France depuis le 1er juillet dernier. Le texte que
j'ai devant les yeux, c'est: La France a décrété
l'obligation du port de la ceinture de sécurité pour les
occupants des sièges avant des voitures qui en sont
équipées. La réserve est probablement quant aux voitures
qui en sont équipées. Mais le même article, comme j'ai
mentionné tantôt, nous réfère au fait qu'en France
les fabricants d'automobiles doivent nécessairement inclure la ceinture
de sécurité depuis 1970.
M. MAILLOUX: L'expérience qui est en marche depuis un certain
temps, je pense que c'est en Nouvelle-Zélande ou en Australie
peut-être...
M. BURNS: Les deux l'ont adoptée.
M. MAILLOUX: ...où il y a quand même des chiffres qu'on
peut facilement retrouver sur la protection accrue qui est accordée aux
automobilistes. Je sais qu'il y en a un troisième, est-ce un Etat
américain? En tout cas il y a un troisième point que je ne
rejoins pas. Ce qui m'a estomaqué en regardant les rapports qui nous
sont remis par les fonctionnaires, c'est ceci. J'avais dans mon esprit que
peut-être le ministère des Transports viendrait à obliger
les automobilistes au port obligatoire de la ceinture de sécurité
sur de très longs trajets où les vitesses sont accrues, 70 milles
et plus.
Mais ce qui m'a estomaqué en relisant ces rapports, c'est que 50
p.c. des accidents graves se produisent dans un rayon de 25 milles du lieu
d'habitation, c'est-à-dire en allant à l'épicerie, en
allant au théâtre, principalement aux points d'intersection
où les gens, peut-être nerveux, dans des centres urbains ou
autres... C'est là que, principalement, arrivent 50 p.c. des accidents.
S'il est vrai qu'il y a autant d'accidents très près des maisons,
il n'est pas question de dire: Si jamais, il y a une obligation, ça va
être simplement sur les grandes routes ou autrement, parce que les
rapports de ces pays nous prouvent que cette situation se produit.
Par contre, j'ai été invité par un journaliste
à répondre à des questions, pendant plus d'une heure,
à un poste de Québec, et, à un moment donné, il y a
un Français qui m'a posé une question: Vous avez parlé, M.
le ministre, du port obligatoire de la ceinture de sécurité et,
incidemment, j'étais un des officiers qui, en France, a
présidé ou a concouru à la décision qui a
été prise par la France. Et aujourd'hui, dégagé de
cette responsabilité, je peux vous dire que, si c'était à
refaire, ma recommandation serait contraire. C'est un peu ce qui se produit
parmi ceux qui étudient une telle mesure.
A présent, il faudrait quand même, pour que je ne sois pas
mal interprété, que tous mes concitoyens soient bien conscients
que, dans notre esprit, tous les hauts fonctionnaires, le ministre, je suis
toujours impatient de regarder les journaux le lundi matin, toujours
intéressé parce que les mortalités trop nombreuses qui se
produisent sur les routes du Québec, en dehors des sommes fantastiques
dont on a parlé récemment, cela entraîne comme
conséquence également un impact touristique qui fait qu'on a un
très mauvais crédit à l'étranger. Je pense que,
dans la revue de programme, nous sommes à étudier toutes les
mesures de sécurité qui pourraient être mises en place dans
un proche avenir. Il est possible que le ministère des Transports
décrète ou organise une campagne d'information publique sur les
bienfaits dont pourraient bénéficier ceux qui se serviraient
d'une ceinture de sécurité. Il faudrait également ajouter
que, quand on parle de ceinture de sécurité... La première
qui avait été mise en place, où la personne était
ceinturée par le corps, à la hauteur du ventre, a
entraîné, semble-t-il, des difficultés extraordinaires. Les
gens se blessaient quand même de façon assez importante. Celle qui
est aujourd'hui dans les véhicules neufs et qui protège, par
l'épaule, tout le corps, semble donner de meilleurs
résultats.
Les appréhensions qu'avait le public sur les dangers qui
pourraient suivre l'impact de deux véhicules alors qu'il y a incendie
par la suite, de même que quand il y a immersion d'un véhicule, on
disait: La personne restée attachée ne pourra pas s'en sortir.
Les indications des pays où c'est obligatoire nous disent que ces cas
représentent 0.6 p.c.
M. BURNS: L'incidence n'est pas grande.
M. MAILLOUX: L'incidence est insignifiante. Je pense que ça ne
devrait pas arrêter l'usage de la ceinture de sécurité.
Quand j'ai mentionné la mentalité, c'en est une que tout le monde
connaît bien.
M. BURNS: On n'aime pas cela être attaché.
M. MAILLOUX: Les incidences... Je voudrais bien, vous le savez, en
dehors des mesures de sécurité pour amoindrir les effets des
accidents sur les routes, qu'on ait suffisamment de policiers pour
arrêter tous les gens qui sortent des bars salons à onze heures ou
minuit du soir. Parce que je vois, quand même, comme ministre des
Transports, sortir des gens de certains bars salons...
M. LEGER: Ils restent davantage attachés là sans
ceinture.
M. MAILLOUX: Oui, ce serait préférable de leur donner une
carabine dans les mains plutôt que de les mettre au volant d'une
automobile. C'est catégorique dans mon esprit. L'alcool est encore la
grande cause de trop nombreux accidents. C'est encore pire que les jeunes;
parce que les jeunes au moins, quand ils sont sobres, ont une chance de
conduire comme les autres, mais les conducteurs dont les facultés sont
très affaiblies causent un trop grand nombre d'accidents. C'est
peut-être encore notre mentalité qui fait qu'on n'est pas capable,
à un point donné, d'arrêter de boire, de se
contrôler.
Je dis au député de Maisonneuve qu'aucune
négligence ne sera tolérée par le ministère et nos
officiers vis-à-vis de toutes les mesures qui devraient être mises
en place pour réduire le trop grand nombre d'accidents sur les routes.
S'il fallait obliger les gens à utiliser la ceinture de
sécurité dans les véhicules ainsi équipés,
comme les véhicules neufs, j'irai jusque-là si nécessaire,
si le nombre d'accidents n'est pas réduit.
M. BURNS: En somme, vous n'êtes pas contre, en principe.
M. MAILLOUX: J'ai donné des réserves que tout le monde
appréhende, mais il demeure que, s'il fallait se rendre
jusque-là, on irait jusqu'à l'usage obligatoire de la ceinture de
sécurité, malgré que plusieurs femmes m'aient
écrit, récemment ceci: Si on a à mourir, laissez-nous
mourir détachées.
M. LEGER: La liberté de la femme.
M. MAILLOUX: Ce sont les appréhensions du public qui se demande
ce qu'il nous reste de liberté...
M. BURNS: M. le ministre, je serais très intéressé,
si vous êtes en mesure de le faire, à ce que vous nous donniez
parce que j'imagine que votre ministère doit les avoir des
statistiques, par exemple: l'incidence de décès dans des cas de
capotage, lorsque la ceinture est utilisée ou non; des cas de collisions
frontales, etc.
J'imagine que vous devez avoir ces statistiques. Est-ce qu'il y aurait
moyen de les rendre publiques?
M. MAILLOUX: J'avais promis au député de Maisonneuve de
faire siéger de nouveau la commission parlementaire sur les mesures de
sécurité routière. Nos fonctionnaires sont à
terminer toute la mise en place des études qui sont faites
jusqu'à présent. Les documents pourraient parvenir d'ici trois ou
quatre semaines de manière assez complète aux membres des
commissions ou de l'Assemblée nationale. Par la suite, on pourrait se
revoir dans une commission. A ce moment-là, peut-être que le
ministère sera en mesure de discuter avec le Conseil du Trésor et
le Conseil des ministres sur la revue des programmes. J'avais également
à l'esprit une mesure qu'on devrait mettre en place
immédiatement. C'est l'inspection obligatoire des tacots. Je ne veux pas
rejoindre des gens dont les moyens sont plus réduits, mais il demeure
que la quantité d'accidents...
On me dit qu'on a énormément de difficultés
à rejoindre des mécaniciens aux conditions qu'offre le
gouvernement. Avant de mettre cela en place, c'est peut-être la
première mesure que je voulais implanter, mais ce sera peut-être
la dernière qu'on pourra implanter, en raison des effectifs et de la
surveillance, et aussi des trois millions de véhicules qu'il y a quand
même en circulation. Vous vous imaginez qu'il y a des incidences
financières importantes. Au moment où la commission parlementaire
siégera, on vous donnera peut-être ces chiffres, les effectifs que
cela prendrait et quelles étapes il nous faudra parcourir. Je viens de
recevoir du directeur du bureau des véhicules automobiles, M. Laflamme,
un rapport complet sur les étapes qu'on devrait franchir et quelles
mesures, une après l'autre, devraient être mises en place.
Quant aux ceintures de sécurité, c'est indiscutable que
cela ne coûte rien de plus. Elles sont là; il s'agit de dire: On
oblige les gens à les porter ou on laisse continuer.
M. BURNS: En somme, je comprends que le ministre va nous faire parvenir
ces statistiques éventuellement, quand elles seront prêtes. Ce
n'est qu'après cela qu'on en rediscutera en commission.
M. MAILLOUX: Tenant compte des travaux de la Chambre et de l'importance
des travaux que je dois surveiller, disons que ce sera dans le plus bref
délai possible.
M. BURNS: D'accord! Merci, M. le ministre.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): L'honorable député de
Lafontaine.
Immatriculation des véhicules
M. LEGER: M. le Président, je voudrais toucher le problème
des autobus appartenant aux entreprises privées, c'est-à-dire aux
organismes privés.
Est-ce que le ministre a l'intention de réduire fortement le
coût de la plaque d'immatriculation des autobus des organismes publics du
type des Commissions de transport des communautés urbaines, par exemple?
Je rappelle au ministre qu'il s'agit d'une recommandation du comité
Hanigan, et que plusieurs municipalités si je me rappelle bien
ont assumé des responsabilités supplémentaires au
niveau des réparations et de l'entretien des routes qui
étaient provinciales et qui passent maintenant dans la ville;
exemple: la rue Sherbrooke, qui passe dans mon comté.
Est-ce que le ministre a l'intention de diminuer le prix de la plaque
d'immatriculation?
M. MAILLOUX: M. Charland, le sous-ministre, me dit que M. Hanigan avait
fait porter son argumentation principalement sur les taxes provinciales de
carburant. Il avait été également question d'une
réduction possible des plaques d'immatriculation. Il n'y a pas encore eu
de réponse de donnée et ce n'est pas pour l'immédiat.
On est à revoir l'ensemble des frais inhérents aux
commissions de transport, mais cela s'imbrique dans tout le processus de la
discussion.
M. LEGER: Actuellement, vous n'êtes ni contre, ni pour. Vous
êtes en train d'étudier la situation sur la
réduction...
M. MAILLOUX: On n'est pas suffisamment avancé pour que je me
permette de me prononcer pour le ministère.
M. LEGER: M. le Président, concernant les plaques
d'immatriculation, combien existe-t-il actuellement de postes de vente de
plaques d'immatriculation au Québec?
M. MAILLOUX: II y a tous les bureaux du ministère d'abord et il y
a également quantité d'endroits à commission, qui sont des
bureaux privés.
M. LEGER: Combien y en a-t-il de privés?
M. MAILLOUX: 188 à commission et 54 bureaux régionaux.
M. LEGER: Des bureaux régionaux privés?
M. MAILLOUX: Sans rémunération, il y en a 171.
M. LEGER: Ce sont les "dealers"?
M. MAILLOUX: Oui. 54 bureaux régionaux du Bureau des
véhicules automobiles, 188 bureaux à commission, 171 bureaux sans
rémunération.
M. LEGER: II y a 188 postes privés à commission?
M. MAILLOUX: Oui.
M. LEGER: Combien ces postes émettent-ils de plaques par
année?
M. MAILLOUX: Je ne pensais pas que la commission siégerait ce
matin. M. Laflamme n'est pas ici. C'est peut-être une réponse que
je pourrais donner lors... M. Laflamme est à un colloque à
Cap-Rouge, ce matin. Je n'ai donc pas été capable de le
rejoindre, mais je pourrais peut-être donner ce renseignement à la
reprise de la session, pas mardi, mais...
M. LEGER: On a le temps. Il pourra nous répondre plus tard.
D'accord.
M. MAILLOUX: Oui.
M. LEGER: Est-ce que le ministre peut nous dire quelle est la ristourne
sur la plaque? Quelle est la commission?
M. MAILLOUX: Je crois être valablement informé que c'est
$0.50. Il faudrait également que je le vérifie. On me dit que
c'est $0.50.
M. LEGER: $0.50, quel que soit le prix? Quel que soit le poids du
véhicule?
M. MAILLOUX: Je crois que oui.
M. LEGER: Maintenant qui exploite ces postes, comment sont
accordé ces postes?
M. MAILLOUX: Je constate que quantité de vendeurs d'automobiles
détiennent certains postes. A présent, il y en a d'autres
également qui font de telles demandes. Les bureaux à commission,
comme les autres sans rémunération, c'est important qu'ils soient
situés un peu partout dans le Québec parce qu'il demeure que nos
bureaux régionaux ont des heures très fixes. Souventefois, c'est
la fin de semaine dont se servent l'ensemble des acheteurs pour se porter
acquéreur ou échanger leur automobile, et souvent ils veulent se
servir du véhicule immédiatement. Chez nous, il y a deux bureaux
et l'achalandage est aussi important à l'un qu'à l'autre,
malgré qu'ils doivent payer une commission de $0.50.
M. LEGER: Mais je veux savoir quelle est la méthode d'accorder
cela à ceux qui sont à commission. Je ne parle pas des heures
autorisées, je ne parle pas des vendeurs...
M. MAILLOUX: C'est le ministère des Transports qui
recommande...
M. LEGER: Est-ce qu'il y a des critères basés sur les
distances que les gens ont à parcourir pour aller chercher leur
permis?
M. MAILLOUX: Si je donne l'exemple de chez nous, le bureau
régional du ministère est à Baie-Saint-Paul, avec les
fonctionnaires. A la Malbaie, où sont également une grande partie
des dépositaires d'automobiles, il y a un bureau à commission,
ils sont à 30 milles l'un de l'autre, mais ce sont les deux pôles
d'attraction du comté. C'est un peu un critère sur...
M. LEGER: 30 milles de distance?
M. MAILLOUX: Je dis que c'est 30 milles de chez nous. Cela dépend
un peu de la densité de la population, ainsi que des circonstances
propres à chaque région.
M. LEGER: Mais à quel type de gens est-ce donné, est-ce
qu'il y a une enquête pour savoir les personnes qui le demandent?
M. MAILLOUX: Pour les bureaux à commission?
M. LEGER: Oui.
M. MAILLOUX: Pour les bureaux à commission, une enquête est
faite sur chaque personne qui va demander de tenir un bureau à
commission, parce qu'il ressort que ces gens reçoivent quand même
des fonds qui appartiennent à l'Etat. Il me vient à l'esprit
qu'il y a quelques années il a fallu fermer certains de ces bureaux pour
la raison que des sommes avaient été retenues. L'enquête a
prouvé qu'il fallait absolument changer d'endroit. Il y a eu des
accusations de portées. Le ministère surveille continuellement
ces bureaux, les auditeurs de la province également.
M. LEGER: Mais est-ce que vous accordez ces bureaux surtout à des
gens qui ont déjà un commerce ou si cela peut être un
particulier qui aurait cette responsabilité?
M. MAILLOUX: Les bureaux à commission, en général,
sont principalement confiés à des gens qui n'ont pas de commerce,
parce qu'il demeure que, dans les périodes telles que celles de janvier,
février, mars, les périodes où on peut travailler 15 ou 16
heures par jour, ce n'est pas facile évidemment de demander ce service
à des gens qui ont des commerces, à moins qu'ils aient un
personnel nombreux et qu'ils puissent affecter du personnel à une telle
entreprise. Je ne connais pas suffisamment le portrait de tous les
détenteurs à commission dans la province pour porter un jugement
de valeur. Il y a des plaintes parfois et, forcément, le
ministère s'en occupe.
M. LEGER: Est-ce qu'il peut exister des fraudes à
l'intérieur de ces postes privés? Quelle sorte de surveillance
est exercée pour vérifier s'il n'y aurait pas des fraudes?
M. MAILLOUX: Pardon?
M. LEGER: Est-ce qu'il peut exister des fraudes à
l'intérieur des postes privés? Quelle sorte de surveillance
avez-vous pour vérifier qu'il n'y a pas de fraude?
M. MAILLOUX: Sur la commission?
M. LEGER: Soit sur la commission, soit sur l'émission des plaques
elles-mêmes.
M. BURNS: Je vais vous donner un exemple. Je me présente quelque
part dans un bureau je pense que c'est le sens de la question du
député de Lafontaine est-ce qu'il y a une surveillance
faite par votre ministère pour que je ne me présente pas
là en disant: Mon nom, c'est Raymond Mailloux et qu'on ne vérifie
pas trop mon nom? Voici $10 ou $20 en dessous de la table et émets-moi
une plaque au nom de Raymond Mailloux. C'est là, je pense, où
l'élément de fraude peut s'installer.
M. MAILLOUX: Mais les bureaux à commission ne peuvent pas jouer
sur ça parce qu'il ressort qu'à moins que la personne ait
volé catégoriquement l'enregistrement d'une automobile ou quelque
chose comme ça, ils n'émettent pas de permis de conduire. Ils
émettent évidemment des certificats d'immatriculation. Il faut
absolument que la personne arrive, si elle a changé d'automobile, avec
le document qui lui est fourni par le garage afin qu'il y ait identification.
En milieu rural il n'y a pas ce genre de problèmes parce que les gens se
connaissent tous. En milieu urbain, est-ce que de telles anomalies pourraient
arriver, que des gens pourraient voler de tels documents et se présenter
par la suite à un bureau à commission? Je ne suis pas prêt
à dire que cela ne pourrait pas arriver. Je n'ai jamais eu de plainte
à ce sujet à mon ministère.
M. LEGER: Vous n'avez pas de moyens de surveillance
là-dessus.
M. MAILLOUX: Dire qu'il n'y a pas de moyen...
M. LEGER: Parce que vous n'avez pas reçu de plainte,
jusqu'à maintenant, vous n'avez pas senti le besoin de faire...
M. MAILLOUX: Que l'article soit accepté ou non, mardi ou
mercredi, quand M. Laflam-me sera là, on pourra peut-être
demander, évidemment, s'il y a déjà eu des plaintes
à ce sujet et s'il a des exemples à donner, ce qui nous
permettrait de corriger la situation.
M. LEGER: Est-ce que le ministère a déjà
pensé de remettre la vente des plaques là où il y a soit
des bureaux du ministère, ou des stations de la Sûreté du
Québec, ou des hôtels de ville, ou des caisses populaires,
là où on pourrait réellement avoir un contrôle
précis, en général, plutôt que d'avoir des endroits
privés?
M. MAILLOUX: II y en a quelques-uns, mais il ressort que... Evidemment
ce n'est pas prouvé que, dans tous les cas, cela devrait être
obligatoire que ce soit là, parce que les caisses populaires
perçoivent les comptes de Bell Canada et d'Hydro-Québec. Elles
ont leur propre travail. Ce n'est pas tellement certain qu'elles accepteraient
d'ajouter...
On pourra peut-être donner une réponse à cette
question...
M. LEGER: Spécialement à la Sûreté du
Québec où elle a des bureaux assez bien distribués, qui
sont ouverts 24 heures par jour. Là il pourrait y avoir un
contrôle pas mal sévère.
M. BURNS: ... surtout, sur l'aspect de la facilité de
contrôler la responsabilité, par exemple, des gens qui travaillent
dans un poste de la Sûreté du Québec, de la facilité
de contrôler la responsabilité des gens qui sont dans des caisses
populaires, dans les édifices administratifs municipaux, par exemple,
des endroits comme ceux-là. C'est dans ce sens qu'on pose la
question.
M. MAILLOUX: Si on voulait formuler de nouveau les deux ou trois
questions pour que M. Laflamme puisse les écouter.
M. LEGER: La première c'était: Combien les postes
privés émettent-ils de plaques par année? Par rapport
à ceux émis par le ministère ou par des bureaux qui
appartiennent au gouvernement.
M. MAILLOUX: Je n'aurais pas le nombre précis de mémoire,
mais...
M. LEGER: Avez-vous une proportion?
M. MAILLOUX: ... ce serait le tiers des plaques qui serait émis
par le nombre de postes privés. $500,000 en fait qu'on paie en
commission à ces postes.
M. LEGER: Alors, les $0.50 équivalent à $500,000 en
commission.
M. MAILLOUX: C'est cela.
M. LEGER: On parlait tantôt des fraudes possibles à
l'intérieur, soit de l'émission des plaques... Le
député de Maisonneuve parlait d'une personne qui arriverait dans
un milieu urbain plutôt que rural et s'identifierait en disant: Je suis
M. Untel. Ne me posez pas de questions et je vous donne $100 pour avoir une
plaque immédiatement. Est-ce qu'il y a un contrôle
là-dessus?
M. MAILLOUX: II y a certainement un contrôle là-dessus.
Dans le fond, nous n'avons pas de difficultés au niveau de la plaque
d'immatriculation parce qu'elle, en soi, n'a pas de valeur. En ce sens
qu'à partir du moment où un numéro est identifiable comme
étant une plaque fausse ou une plaque volée à un
particulier ou dans un stock du gouvernement, ce numéro est
signalé à tous les réseaux de police, non seulement du
Québec, mais du Canada et des Etats-Unis. Ce n'est vraiment pas
intéressant d'utiliser une plaque de cette nature. Les fraudes, quand
elles se produisent, se produisent plus au niveau du certificat
d'immatriculation en ce sens que les gens essaient d'introduire, avec le plus
d'apparence de légalité possible, un véhicule volé
dans le circuit. A ce moment, tout ce qui est immatriculé est,
après coup, envoyé au bureau des véhicules et
enregistré sur ordinateur. Dans la mémoire de l'ordinateur il y a
les moyens de contrôle, en particulier des numéros de série
de toutes les automobiles volées. Si un émetteur, qu'il soit
à commission, qu'il soit à salaire, par n'importe quel moyen,
émet une plaque à un véhicule qui est volé, il
décrit le numéro d'identification du véhicule et
l'ordinateur signale par une liste à part que le véhicule est
apparu à un endroit donné et la Sûreté du
Québec s'en va procéder à une enquête
là-dessus.
M. LEGER: Même si la plaque n'était pas volée, mais
qu'il y ait un faux nom, avec une fausse feuille d'immatriculation. Comment
pou-vez-vous le contrôler?
M. MAILLOUX: S'il nous arrive avec un faux nom, une fausse adresse, le
véhicule doit quand même avoir un numéro de série
plausible, un numéro d'identification plausible. Si tout est faux et que
tout est si faux que nos émetteurs ne s'en rendent pas compte,
évidemment, je dirais que c'est le crime parfait, il n'y a rien à
y faire. A partir du moment où, cependant, le système est
suffisamment compliqué, il est impossible que toutes les
opérations de faussaires soient parfaites partout, en particulier au
niveau des numéros de série. On est informé des
véhicules volés avec leur numéro de série, c'est
mis dans la mémoire d'un ordinateur et c'est rejeté au fur et
à mesure que des transactions peuvent être rapportées sur
ces numéros. Les adresses de l'individu en question peuvent être
fausses, mais le bureau où la transaction se serait produite est
déjà une indication du secteur où l'individu peut
travailler. Je veux dire, à partir du moment où on identifie une
transaction comme frauduleuse, ça devient un travail policier que de
repérer l'individu qui s'est livré à ces
opérations.
M. LEGER: Vous voulez dire que chaque bureau a des numéros dans
un même groupe de numéros, disons de tel numéro à
tel numéro, une fourchette...
M. MAILLOUX: Exactement. En fait, nos bureaux sont divisés en dix
régions administratives. A l'intérieur de cette région,
une quantité de numéros est réservée et, à
l'intérieur de ces numéros, encore une certaine quantité
est réservée à chacun des bureaux à
l'intérieur de cela. Si bien que, par le numéro des plaques, sans
aucune autre vérification que celle d'un catalogue, on peut savoir que
tel bureau dans
telle paroisse a émis telle plaque à peu près
à quel jour, parce qu'ils sont obligés de les émettre
d'une façon séquentielle.
On ne réserve pas non plus de numéros particuliers pour
les députés ou autres. Je me rappelle que chez nous, à
Baie-Saint-Paul, on donne le numéro 1, peut-être, au ministre des
Transports. H ressort que, sur mon automobile privée, l'émetteur
me disait: On vous a gardé un numéro comme député.
Je n'en veux pas de votre numéro. Et pourquoi? Quand ça fait
quinze ou seize fois qu'on m'arrête, je suis trop facilement identifiable
!
M. LEGER: Dans les coins isolés surtout, est-ce qu'une personne
de Montréal peut aller chercher sa plaque dans un coin isolé,
très loin? On peut aller la chercher n'importe où, ce n'est pas
nécessairement dans une région en particulier.
M. MAILLOUX: C'est ça, il n'y a pas de zonage quant à
l'obligation de prendre ses plaques, c'est-à-dire que, si on prenait le
système européen, particulièrement français,
lorsqu'on immatricule un véhicule, on doit l'immatriculer à un
endroit bien précis qui correspond peut-être à votre lieu
de résidence et à votre lieu de déclaration de
résidence, à la mairie ou à la préfecture
locale.
Ici, au Québec, on peut se procurer les plaques n'importe
où.
M. LEGER: Est-ce que vous ne trouvez pas que ce serait plus
sécuritaire, surtout dans les coins isolés, que ce soient
d'abord, je vais continuer, j'en ai lu la moitié des bureaux de
la Sûreté du Québec plutôt que des particuliers?
M. MAILLOUX: On a déjà songé à modifier la
façon dont on procède actuellement et on s'est rendu compte
qu'à toutes fins pratiques, les inconvénients qu'on tire du
système actuel, qui est évidemment imparfait, sont quand
même moins grands que ceux qu'on tirerait d'un système qu'on
modifierait et qu'on implanterait ailleurs. On a eu des négociations
avec la Sûreté du Québec, précisément pour
faire servir leurs locaux comme dépôts de plaques dans des
régions isolées. C'est particulièrement arrivé sur
la basse Côte-Nord. On a eu une bonne coopération, mais, tout de
suite, la Sûreté du Québec nous a demandé quand
même de trouver des moyens pour arriver à faire nos
immatriculations et nos examens de conduite autrement, parce que ce
n'était pas le travail d'un agent de la Sûreté du
Québec que de faire cela. Il avait déjà suffisamment de
travail et on se trouvait à augmenter le coût des
procédures sans en augmenter réellement la
sécurité.
M. SAINT-HILAIRE: Le même danger existe, même si c'est un
bureau qui appartient au gouvernement, que ce soient des surnuméraires
ou n'importe quoi. Il n'y a pas plus de danger là. Je ne comprends pas
le danger, c'est cela que j'essaie de comprendre. C'est un danger
d'idée, le gars qui est à commission a le même danger que
celui qui...
M. LEGER: Est policier?
M. SAINT-HILAIRE: Je ne dis pas, qui est policier, mais qui a le bureau
régional. Au bureau régional, ce sont des employés comme
les autres. On va chercher la plaque là, on peut poser les mêmes
conditions au gars qui est employé par le gouvernement qu'au gars
qui...
M. LEGER: Oui, mais dans les bureaux privés, ils sont uniquement
là pour faire de l'argent, tandis que l'autre employé est
payé régulièrement, à salaire. Pour celui qui est
privé, plus il en vend, plus il fait de l'argent. S'il n'en vend pas
beaucoup, il n'est pas assuré d'un minimum de salaire.
M. MAILLOUX: S'il fallait le demander à la Sûreté du
Québec, qui est d'ailleurs, comme le disait M. Laflamme,
surchargée et qui a tellement de travail à faire sur les routes
on demande que la surveillance soit faite davantage je pense que,
d'abord, elle n'aurait pas le temps, à moins d'effectifs plus
considérables. Quand on regarde les salaires versés aux membres
de la Sûreté du Québec pour un travail d'émission de
plaques, comparativement aux salaires qui sont payés, aux commissions
qui sont payées, cela doublerait ou triplerait les frais
inhérents à l'immatriculation.
Pour ajouter au montant qui a été mentionné
tantôt, que les bureaux recevaient $500,000 de commissions, cela
n'indique pas forcément qu'il y a eu émission d'un million de
plaques à $0.50. En dehors des $0.50 qui sont mentionnés, quand
il y a échange de véhicules, il y a quand même une
redevance qui vient au bureau en commission sur la partie de la taxe.
M. LEGER: Ce que je voulais mentionner, ce n'était pas uniquement
ou spécialement l'aspect complet en y incluant les examens de conduite,
je parlais uniquement de donner la plaque dans des régions
éloignées... Est-ce que vous avez vérifié, de toute
façon, si le service était plus sécuritaire dans les
bureaux gouvernementaux que dans les bureaux privés?
M. MAILLOUX: Je dois ajouter une précision avant de
répondre. Les bureaux privés, on ne leur permet qu'un certain
nombre très limité de transactions. En fait, ils ont le droit
d'émettre des plaques pour des véhicules de promenade, des
plaques pour motocyclettes, des plaques pour motoneiges, mais les plaques qui
commencent à avoir de la valeur, entre autres, des plaques auxquelles
sont rattachés des permis de la Commission des transports, les plaques
de taxis, d'autres catégories de plaques, ne sont pas
accessibles à ces bureaux. Donc, il s'agit des plaques les plus
courantes, des camions de ferme, des tracteurs de ferme et ces
choses-là. A partir du moment où nous limitons nos bureaux
à ces transactions simples et presque sans intérêt, pour
des gens qui voudraient frauder le système, nous n'avons pas
éprouvé de difficultés au niveau des bureaux
privés. On en éprouverait plus au niveau des bureaux à
fonctionnaires. Ceux-ci attirent plus, d'un côté, les voleurs qui
se disent: On peut se procurer de meilleurs certificats parce que
l'éventail de plaques en question étant plus grand, on a plus de
chance d'introduire des véhicules dans le système. Mais les
précautions centrales qu'on prend pour vérifier toutes les
transactions qui sont faites nous démontrent qu'à toutes fins
pratiques, l'un vaut l'autre.
M. LEGER: Vous n'avez ouvert qu'une petite parenthèse. Je vais en
profiter pour une question qui n'est pas dans l'ordre, mais c'est une question
pour le ministre.
Vous avez parlé du taxi rapidement est-ce que le ministre
peut me dire s'il a vérifié si, à Montréal,
l'ordonnance no 6 obligeant le taximètre à être
scellé, cela s'est fait? Jusqu'à ce jour, on a su que la grande
majorité des taxis n'avaient pas fait sceller leur taximètre.
M. MAILLOUX: II y a eu des problèmes très particuliers
dans le cas du scellage des taximètres.
Malgré des recherches poussées poursuivies par nos
fonctionnaires, on n'a trouvé personne évidemment, un garagiste,
ou un technicien, qui ait voulu prêter ses services au ministère
pour faire le scellé en question, qui devrait être posé
depuis les premiers jours de janvier. Je sais que, récemment, il y a eu
une entente prise et que, lundi prochain, avec tous les retards que cela a
occasionnés, commencera le scellé des taximètres. M.
Laflamme me dit que l'opération commencera lundi matin, mais ce sont des
retards qui ont été apportés par le fait que personne n'a
voulu offrir ses services.
M. LEGER: Je ne voudrais pas faire un débat avec cela. Je
voudrais simplement dire que je trouve curieux quand même ce n'est
pas la faute du ministre actuel qu'on n'ait pas pensé à
mettre en place un système avant de passer l'ordonnance.
M. MAILLOUX: Ce sont certains problèmes inhérents à
la loi 23, avec laquelle le ministre doit vivre de façon très
difficile.
M. LEGER: Dans quelle ville cela va-t-il commencer, lundi prochain? A
Montréal?
M. MAILLOUX: A Montréal.
M. LEGER: Pour revenir au niveau des plaques, est-ce exact que les
renouvellements de plaques, dans la période de pointe,
c'est-à-dire en février, bloquent le système
d'informatique pendant au moins un mois et peut-être même
jusqu'à trois mois, pour les informations provenant surtout des bureaux
privés?
M. MAILLOUX: II y a 3 millions de plaques qui sont émises
annuellement, mais pour le 1er mars, il s'en émet à peu
près 2 millions, parce qu'il y a toute une catégorie de
véhicules dont le renouvellement n'est pas intéressant avant les
mois de mai ou juin. C'est évident que lorsqu'on concentre le
renouvellement sur une période extrêmement courte, il y a un
engorgement quelque part et cela prend un petit bout de temps à en
sortir. Il y a quelques années, cela prenait jusqu'à six mois
pour en sortir; maintenant nous pouvons dire nous sommes au 1er mai
que l'informatique a digéré toutes les transactions qui se
sont produites aux mois de janvier et février.
Il est évident qu'entre le moment où mettons le 28
février une transaction est effectuée à un bureau,
quelque part dans la province, et le moment où elle est inscrite
à l'ordinateur, il s'écoule un temps variable, qui n'est
généralement pas moindre que quinze jours et qui se situe entre
quinze jours et un mois. Le temps que l'émetteur envoie son rapport, le
temps que les vérifications comptables nécessaires soient faites,
et le temps que les préparations pour traitement par l'informatique
soient faites, cela varie entre quinze jours et un mois. Donc, il est exact
que, pendant cette période d'un mois, il pourrait y avoir,
théoriquement, un blanc au niveau de l'information.
Mais ce blanc n'est que théorique, à cause du fait
qu'ayant divisé la province par régions et ayant un catalogue de
la distribution des plaques par bureau qui les émet. S'il arrive une
difficulté quelconque, si la Sûreté a besoin d'un
renseignement au sujet d'un numéro de plaque quelconque, par
télétype, elle nous contacte, nous fournit le numéro, et
nous appelons directement le bureau d'émission qui est obligé de
tenir un registre des plaques qui sont émises. Le bureau nous dit: Tel
numéro correspond à tel genre de véhicule, dont nous avons
délivré des plaques à tel individu en particulier.
M. LEGER: Je vous pose cette question, parce que dernièrement, il
y a eu un délit de fuite. La personne a essayé de savoir qui
l'avait heurtée. Le policier lui a dit que, à cause de cette
période du mois de février, surtout quand cela venait d'un bureau
privé, il fallait jusqu'à trois mois avant que le bureau
d'information puisse donner le renseignement exact.
M. MAILLOUX: Ou il s'agissait d'un policier qui manquait d'imagination,
ou il n'était pas au fait de la procédure dont je viens de vous
faire mention.
M. LEGER: C'est la police de Québec.
M. MAILLOUX: Je n'ai pas dit que le corps policier manquait
d'imagination. J'ai dit que le policier n'était pas au courant de la
procédure qui existe. De plus, au niveau de l'informatique,
l'informatique est en transformation constante. On essaie évidemment de
réduire ces délais à leur strict minimum. On a
augmenté notre capacité d'ordinateur de beaucoup entre
l'année dernière et cette année. On a le "on"
inclut plus grand que simplement le bureau des véhicules un
projet d'installation d'un réseau de télétraitement
à travers la province où il serait possible, dans un avenir plus
ou moins long, deux ou trois ans, d'avoir du traitement direct par ordinateur
dans des centres régionalisés où on pourrait encore
réduire l'accessibilité de ces renseignements, parce
qu'actuellement les corps policiers jouissent d'un réseau informatique.
En fait, ils peuvent interroger l'ordinateur chez eux par des consoles. S'ils
se bornent à faire ces opérations, sans aller au-delà pour
vérifier, par la méthode que je vous ai mentionnée, il est
possible que, par lassitude, ils répondent aux clients: On attend que le
bureau des véhicules fasse tout l'ouvrage, avant de pouvoir vous
répondre.
M. LEGER: Je ne sais pas si le ministre pourrait retourner de ce
côté-ci. Il reste cinq minutes avant que le caucus libéral
ne commence. Le caucus libéral commence dans cinq minutes.
M. MAILLOUX: Non, je connais les problèmes.
M. LEGER: La question est la suivante: On parlait de la
difficulté durant les mois où il y a un flot de demandes pour le
changement de plaques, et que, devant un délit de fuite, on s'est fait
répondre qu'on ne pouvait pas avoir le renseignement sur la personne qui
s'était envolée, d'après la plaque d'immatriculation,
avant trois mois, par un corps policier. On me répond que c'est à
peu près un mois, normalement, qu'il y a un jeu.
Ma question, pour le ministre, est la suivante: Est-ce que le ministre a
l'intention d'adopter, dès l'an prochain, un système qui est en
vigueur dans la plupart des Etats américains et des provinces
canadiennes, concernant les plaques d'immatriculation valides, permanentes,
pour plusieurs années, avec changement annuel d'une étiquette? Ce
qui pourrait éviter beaucoup de difficultés de ce
côté-là.
M. MAILLOUX: La réponse est non. Elle pourra peut-être
être explicitée prochainement, mais il demeure que l'on me dit
qu'en raison des changements nombreux d'adresses, cela entraîne certaines
difficultés.
Je ne suis pas tellement certain que l'expérience qui a
été tentée ailleurs soit tellement convaincante,
l'émission des plaques pour cinq ans.
M. LEGER: La plupart des Etats américains et les provinces
canadiennes l'ont. N'ont-ils pas autant de déménagements que
nous?
M. MAILLOUX: En fait, lorsque l'on vient à la plaque permanente,
on peut y venir pour deux raisons: La première, et j'ai eu l'occasion de
parcourir plusieurs Etats américains et d'interroger plusieurs
administrateurs, est que l'on ne réussit plus à faire, dans
l'année, les opérations d'immatriculation que l'on devrait faire.
A ce moment-là, pour s'en sortir, on sort une plaque permanente et on
nous dit: On a du temps pour réfléchir, on va se reprendre
là-dessus. Après un certain temps, on constate que l'on n'est
plus capable de se reprendre. On est pris là-dedans, et la plaque
permanente reste.
Une autre raison pour laquelle on pourrait prendre la plaque permanente,
c'est de diminuer les coûts d'immatriculation en ayant une plaque fixe et
une espèce de catalogue qui représenterait tous les
véhicules automobiles avec leurs numéros d'immatriculation.
On a eu plusieurs firmes de consultants qui sont venues nous dire: Vous
n'êtes pas à la mode, tous les Etats américains qui sont un
peu progressifs ont une plaque d'immatriculation semblable.
On leur a dit: Ce n'est pas rentable, on ne peut pas prendre cette
plaque. Ils nous ont demandé la permission de faire des études
avec confidentialité du dossier et les trois firmes qui nous ont
approchés, qui étaient extrêmement sérieuses et qui
voulaient précisément nous vendre leur produit pour arriver
à la plaque permanente, en sont venues à la conclusion que le
système de plaques permanentes coûterait plus cher que le
système d'immatriculation actuel. Pour une raison simple, c'est qu'il
faut faire annuellement toutes les opérations, à moins de
percevoir globalement une taxe sur 3, 4 ou 5 ans, ce qui n'est pas pensable,
lorsque le coût des plaques s'élève à plusieurs
centaines de dollars, et il faut renouveler pour percevoir les droits
d'immatriculation annuellement.
Il faut constater le renouvellement aussi bien au niveau de
l'ordinateur, au niveau du fichier manuel, qu'au niveau de la plaque
même. Pour constater cela, on émet un petit collant, qu'il soit
rouge, brun ou jaune, qui s'appose sur le véhicule.
M. BURNS: Ce qu'ils appellent la vignette.
M. MAILLOUX: Ce qu'ils appellent la vignette. Pour qu'elle ne soit pas
falsifiée, il faut qu'elle soit d'un produit donné, avec des
contrôles de sécurité donnés, ayant des
numéros de série vérifiables avec ceux de l'ordinateur, si
bien que le coût de cette vignette est le même que la plaque
d'immatriculation que l'on renouvelle annuellement. Alors, tout le
chambardement du système pour arriver, au mieux, au même
coût de production, cela nous a convaincus que cela ne vaut pas la peine.
De
plus, des administrateurs de bureaux de véhicules
américains nous ont dit, pour nous taquiner: Vous autres, au
Québec, au niveau des plaques d'immatriculation, vous avez pris
tellement de retard que vous êtes rendus à l'avant-garde. On
essaie de revenir aux plaques d'immatriculation annuelles parce que le
policier, au mois de mars...
M. LEGER: Ce sont des coureurs rapides qui s'en vont dans la mauvaise
direction. Ils sont obligés de revenir.
M. MAILLOUX: C'est cela.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Le député de
Rouyn-Noranda.
M. SAMSON: M. le Président, pour ce qui concerne la question des
bureaux d'émission de plaques d'immatriculation, je voudrais aussi
donner mon point de vue là-dessus, ayant eu la chance de faire affaires
avec les deux genres de bureaux d'émission de plaques,
c'est-à-dire les bureaux d'émission appartenant au gouvernement,
les bureaux privés d'émission et une autre sorte de bureaux, les
bureaux d'émission par les garagistes.
Ayant été plusieurs années dans ce domaine, j'ai
été à même de constater c'est peut-être
une opinion contraire à celle du député de Lafontaine que
je vais émettre que les bureaux privés d'émission
sont généralement des bureaux qui donnent un très bon
service. Sans vouloir dire que les bureaux du gouvernement ne donnent pas un
bon service. Ce serait contraire à ma pensée. Mais il y a un
meilleur service qui sort de la majorité, en tout cas, dans les bureaux
privés d'émission, parce qu'il y a cette question que cela
devient pour eux un commerce. Quand on est titulaire d'un commerce, on a des
responsabilités, on a aussi à conserver sa clientèle.
Parce que c'est un commerce, il arrive souvent que les heures sont moins
regardées que si c'est un bureau ordinaire appartenant au gouvernement.
Même si cela coûte $0.50 au gouvernement pour l'émission de
chaque plaque, M. le Président, je suis persuadé, en tout cas
c'est mon opinion, que cela coûte encore moins cher d'administration
qu'un bureau du gouvernement.
Il demeure aussi qu'au niveau des erreurs, je ne dirais pas des fraudes,
mais des irrégularités à être commises, lorsque
c'est un bureau du gouvernement...
M. MAILLOUX: Le député de Rouyn-Noranda admettra que
ça ne coûte pas $0.50 de plus au gouvernement, mais $0.50 de plus
à celui qui achète la plaque.
M. SAMSON: Je sais. Mais je parlais du coût, je ne parlais pas de
qui devait le payer. Evidemment, lorsque c'est l'entreprise privée qui a
à surveiller un bureau d'émission de plaques, si une personne
commet des erreurs, il arrive que c'est le patron qui en subit les
conséquences parce qu'il a des responsabilités comme patron.
Alors que si, à l'inverse, c'est un bureau du gouvernement, c'est une
seule personne qui peut être impliquée directement, advenant qu'il
y a des poursuites à faire. C'est là, je pense, la
différence, parce que les points de vue sont peut-être un peu
différents et les intérêts sont différents
aussi.
Maintenant, je voudrais en profiter pour demander au ministre ou
à M. Laflamme quelles sont les expériences je peux parler
d'une certaine expérience, mais en général des
émissions de plaques par les garagistes? Est-ce que ça va bien?
Est-ce que vous avez des problèmes ou quoi? Je sais que c'est
relativement nouveau, malgré que ça fait quelques années,
comparativement aux autres.
M. MAILLOUX: C'est relativement nouveau, effectivement,
l'expérience de l'émission des plaques par les garagistes, parce
que, dans le mandat qu'on leur donne, on leur permet d'émettre des
plaques d'immatriculation uniquement à leurs clients par suite de la
vente d'un véhicule. Dans ce cas-là, l'expérience est
extrêmement satisfaisante parce que les véhicules qui circulent,
au sortir d'un garage, circulent immédiatement très bien
immatriculés et, encore une fois, avec une catégorie de plaques
que nous, au bureau central, pouvons identifier comme provenant de telle ou
telle région. Si bien que, si quelqu'un achète un véhicule
un vendredi soir ou un samedi et qu'il commet une infraction le dimanche,
dès ce moment-là, si la Sûreté veut obtenir
précisément et rapidement un renseignement, on peut le lui
fournir. L'expérience au niveau des garagistes est excellente et on ne
déplore aucune espèce de fraude ou de manigance qui aurait pu
nous causer en quelque sorte des difficultés.
Encore une fois, il s'agit d'une catégorie quand même
restreinte de plaques, c'est au niveau des véhicules
possédés en vue de la vente et à une clientèle
précise, c'est-à-dire celle du commerçant.
M. SAMSON: M. le Président, je voudrais...
M. BURNS: Je m'excuse auprès du député de
Rouyn-Noranda, je ne veux pas l'interrompre, mais le leader du gouvernement
m'avait demandé de consentir à ajourner les commissions à
midi je me rends compte qu'il est midi et cinq à cause du
caucus libéral, cet après-midi, pour donner la chance aux
députés libéraux d'aller manger. Je ne veux pas manquer
à ma parole, je lui avais dit oui. Je suis bien prêt à
continuer d'entendre le député de Rouyn-Noranda...
M. SAMSON: M. le Président, avec la permission de tout le monde,
j'aurais une autre question sur ce sujet. Je pense que cela irait, on
n'aurait pas besoin d'en poser d'autres par la suite.
C'est la question des plaques à être émises à
quelqu'un qui provient d'une autre province, quelqu'un qui a
résidé dans une autre province, qui a acheté une voiture
dans une autre province, qui a évidemment payé la taxe sur la
vente dans une autre province. Si je comprends bien, le processus est le
suivant: C'est que cette personne, qui veut immatriculer son véhicule au
Québec, doit aller devant un juge de paix, se faire assermenter et
signer un affidavit affirmant qu'elle a acheté son véhicule
à tel endroit, qu'elle a payé sa taxe à tel endroit, etc.
Cela doit venir à Québec et là vous émettez, je
pense, une permission d'émettre une plaque sans percevoir la taxe.
Est-ce que c'est bien cela la procédure?
M. MAILLOUX: Ma réponse va être partielle, puisque cet
aspect de nos procédures est réglementé par le
ministère du Revenu. La seule latitude qu'on a là-dedans, dans le
fond, c'est lorsqu'il y a un problème de référer des gens
au ministère du Revenu pour faire régler la question. Mais, en
fait, lorsqu'il y a introduction au Québec d'un véhicule
acheté ailleurs, il est exact qu'il y a un contrôle au niveau de
la taxe de vente pour s'assurer qu'il ne s'agit pas de moyens pour contourner
les règlements et les lois sur la taxe de vente au Québec.
M. SAMSON: M. le Président, je suis d'accord pour ce
contrôle qui est nécessaire, mais je veux savoir si le
ministère n'a pas l'intention d'en arriver à réduire les
délais qui sont occasionnés par ces contrôles, dans le sens
que la personne qui peut fournir tous les documents et dont il n'y a aucun
doute sur l'affidavit concerné... Est-ce qu'il n'y aurait pas
possibilité d'envisager que l'on permettre aux bureaux locaux de faire
les émissions sur production de ces documents directement sans que cela
ait à venir à Québec et retourner, ce qui cause des
délais qui, dans plusieurs cas, causent des préjudices à
ces gens?
M. MAILLOUX: II y a précisément des négociations ou
des discussions qui sont en cours avec le ministère du Revenu pour en
arriver à une espèce de liberté plus grande de la part des
fonctionnaires du bureau face à cette question.
Car on le déplore tout autant que le client, puisqu'on est la
personne qui reçoit les compliments si les gens sont satisfaits, et
l'absence de compliments si les gens ne le sont pas.
M. SAMSON: Quand ils sont satisfaits, ils n'écrivent pas.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): L'honorable ministre du Revenu.
Boulevard Talbot
M. HARVEY (Jonquière): J'aurais pu compléter la
réponse au député de Rouyn-Noranda, mais je pense que le
directeur du BVA a bien expliqué que la relation qu'il y a entre le
ministère du Revenu et les bureaux d'émission est
contrôlée par voie de règlements, et les remboursements ont
été réduits de près de 30 à 40 jours,
à la suite de la réduction ou de l'amélioration des
formules prescrites pour avoir droit à ces remboursements. J'aurai
l'occasion de fournir au député de Rouyn-Noranda un dossier
complet des tractations que nous avons avec le BVA, afin d'améliorer la
période de remboursement à l'endroit des gens qui, parfois,
attendaient leur remboursement trop longtemps du ministère du
Revenu.
Avant de terminer, je voudrais, M. le Président, même si je
suis hors du sujet, demander au ministre des Transports s'il nous permettrait
de rendre public un rapport technique présenté par les officiers
de son ministère sur la condition du boulevard Talbot? Je m'explique.
Lundi dernier, dans une tournée tout à fait
régulière, dans le cadre de l'administration du ministère
des Transports, des hauts fonctionnaires de son ministère ont
rencontré le Conseil régional de développement du
Saguenay-Lac-Saint-Jean. A cette occasion, ils ont remis, et je pense que c'est
tout à fait normal, un rapport technique préparé à
l'endroit du sous-ministre et du ministre. Je pense que les officiers tenaient
pour acquis que les députés de la région avaient en main
ce rapport. Ce qui s'était produit, c'est que les députés
étaient au courant du contenu du rapport, à la suite de la
décision qui avait été prise par mon collègue des
Transports, M. Mailloux, d'entreprendre des travaux de $11 millions au cours de
la présente année financière, dans cette artère
très importante qui nous relie à la région de
Québec.
Mais, étant donné que le débat est politisé,
qu'un corps intermédiaire de la région fait actuellement signer
une pétition, et que le problème, devenu politisé,
nécessite, de la part des élus du peuple, de donner une
information adéquate à la population, je demanderais à mon
collègue des Transports, s'il nous permettrait de rendre public aux
différents médias d'information le rapport technique daté
du 24 avril, ce qui nous permettrait également d'être en mesure de
prouver que son ministère, le ministère des Transports, a tout
fait pour pallier la situation, la corriger dans des délais
extrêmement courts.
Je résume ma question: Est-ce que vous nous permettez de rendre
public, dès qu'on pourra le faire, le rapport technique sur la condition
du boulebard Talbot et de ses approches, la route 54, maintenant 175, en
compagnie de mes collègues de la région?
M. MAILLOUX: Si les membres de la com-
mission permettent que je donne une réponse, qui ne sera pas
tellement longue, cela pourra peut-être éclairer tous les membres
de la commission de même que les journalistes et la population. A la
suite de recherches assez intensives, qui avaient été poursuivies
dans le cours de l'hiver dernier, et sur le boulevard Talbot et dans une
municipalité où l'altitude est élevée, dans
Charlevoix Petite-Rivière-Saint-François nos
officiers ont constaté, en période hivernale, qu'il y a eu des
bris assez considérables sur la chaussée du boulevard Talbot. Le
public, par les media d'information, a compris que les gens de la région
exigeaient ou demandaient au ministère des Transports de se prononcer,
dans l'immédiat, sur la construction d'une autoroute à quatre
voies séparées. Les renseignements de base, qui m'ont
été fournis par le ministère des Transports, ne me
permettent pas de donner une acceptation pour une telle construction, parce
que, quand je regarde l'ensemble du Québec et que je constate que la
circulation du boulevard Talbot se situe à une moyenne de 3,300
véhicules par jour, le ministère ne consent presque jamais
à construire une telle route nous avons eu l'exemple de la Beauce
avant que cela n'atteigne environ 8,000 véhicules par jour.
Ceci dit, il ressort que les études démontraient au
ministère que l'état de la chaussée était dans un
état très déplorable. Les officiers des laboratoires,
après cette étude, ont démontré, avec preuve
à l'appui, que ce n'était pas tellement l'infrastructure qui
était en cause, mais principalement les revêtements bitumineux. Je
conviens que, sur quelques milles du boulevard Talbot, dans des études
supplémentaires que nous poursuivons, il est possible
qu'ultérieurement, nous soyons obligés de refaire certaines
sections au centre du boulevard Talbot.
Mais cela prend quand même une étude plus approfondie de
l'infrastructure. Cela ne peut pas se décider, parce que des gens font
des pressions, dans quelques semaines, se serait probablement une erreur.
Cependant, étant donné que c'est la seule ou la principale
artère de communication avec un bassin de population assez
élevé, il ressort que nous ne pouvons nier notre
responsabilité. Comme au budget régulier n'apparaissait qu'une
somme évidemment trop limitée, avec l'assurance du conseil des
ministres et de la trésorie, nous avons sollicité un budget qui
sera d'ailleurs demandé à la Chambre dans le cours de la
présente session, où il y aura une addition de $5 millions sur le
budget régulier, de construction et d'entretien du boulevard Talbot qui
nous permettra, sur une section de 81.5 milles de faire trois types de
revêtements spéciaux.
Ce n'est pas, dans la majeure partie des cas, ce qu'on appelle
communément une couche d'usure, parce que le rapport dont on n'avait pas
pris connaissance complètement...
M. HARVEY (Jonquière): Le rapport tech- nique en fait mention. Si
je vous demande de le rendre public, c'est pour la simple raison qu'on est
souvent porté à blâmer les media d'information. Lundi
dernier, il s'est écrit qu'on a demandé à des consultants
de faire une étude rapide du boulevard Talbot, alors qu'on sait que cela
fait quatre ans. En rendant public ce rapport technique, en le remettant aux
gens de la presse parlée et écrite de notre région, nous
serons en mesure d'exiger de ces gens, et c'est normal, une information de
qualité. Actuellement, un corps intermédiaire possédant le
rapport technique, en raison du fait qu'on croyait que les
députés l'avaient, que d'autres l'avaient au niveau de la
région, je pense qu'il est absolument essentiel que les gens de la
presse l'aient maintenant, étant donné que le corps
intermédiaire appuie de toutes ses forces un mouvement qui continue de
réclamer le contraire de votre décision.
J'ai dit que le problème était devenu politique. Je vais
aller plus loin dans ma demande. Je vous demande également qu'on puisse
remettre aux gens de la presse, les dernières études de
circulation, parce qu'un de nos collègues à l'Assemblée
nationale, lundi dernier, a prétendu qu'il y avait en moyenne, sur le
boulevard Talbot, 3,448 véhicules par jour, alors que c'est faux. On
joue 1,200, moyenne annuelle.
Si je vous demande cela, c'est pour être en mesure, comme homme
public responsable de ma région, de donner aux gens de la presse
parlée et écrite de la région où je
représente un comté, de l'information de qualité que
possède actuellement un corps intermédiaire qui joue au grand
seigneur dans notre région. Si je me base sur les derniers
renseignements donnés par le ministre Lavoie ou le député
Simard, eh bien, il appuie le mouvement à quatre voies. Ces gens ont
réclamé le rapport pour mieux l'éplucher comme ils ont
fait dans l'entente-cadre.
M. MAILLOUX: M. le Président, pour terminer ma réponse et
dire à mon collègue et aux membres de la commission ce que j'en
pense, dans la conférence de presse que j'avais donnée il y a
quelques semaines, on retrouvera la nature exacte des travaux qui sont
indiqués dans le rapport qui a été communiqué
à l'organisme en question lors de la tournée de mon adjoint, M.
Bédard. Il a fait une tournée des divisions avec les deux
principaux sous-ministres responsables de la construction et de l'entretien.
C'est simplement une éclairage plus grand de la décision qui
avait été communiquée en présence de tous les
députés de la région et de ceux qui étaient
présents de ce qu'entendait mettre immédiatement à
exécution le ministère des Transports.
La semaine dernière, une question m'a été
posée par lettre; elle venait du CRD et demandait au ministre des
Transports de se rendre dans la région pour expliquer le rapport. Comme
le ministre des Transports a quand même de nombreuses occupations et
qu'il était retenu en Chambre, j'avais demandé à mon
collègue, mon
adjoint parlementaire, de donner des renseignements
supplémentaires. Je n'étais pas prévenu à ce
moment-là que le rapport technique que j'avais donné verbalement
à la presse était dans les mains des officiers. Mais comme ils
l'avaient et que nous n'avons rien à cacher dans la décision que
nous avions en vue sur le boulevard Talbot, il a été
communiqué. Je demande immédiatement qu'on le communique à
tous ceux qui ne l'ont pas eu parce que c'est une étude qui n'a pas
été faite par des politiciens, elle a été faite par
des fonctionnaires qui surveillent continuellement une artère de
circulation qui est quand même nécessaire à une
région donnée. Je dis immédiatement que les contrats sont
annoncés, quoique le budget ne soit pas encore voté par
l'Assemblée nationale, étant donné l'urgence de la
réparation qui est en cause, et nous demanderons des soumissions dans
les semaines à venir, à l'intérieur de notre budget,
quitte à ce que, quand la Chambre se sera prononcée, nous
puissions compenser ces montants, parce qu'il y a quand même urgence que
les travaux soient entrepris dans l'immédiat. On remarquera, dans le
rapport qui est donné, que ce n'est pas un revêtement
conventionnel, puisque nous irons dans certains cas jusqu'à 18 et 24
pouces sous le revêtement bitumineux qui a souffert ces mois derniers de
l'hiver le plus difficile qu'on ait connu depuis très longtemps. Je
pense que ça donnera une artère où les gens de la
région de Chicoutimi-Lac-Saint-Jean circuleront avec assez de
sécurité.
Je dois dire ici, pour l'information de tous les membres de la
commission, et pour le grand public que le ministre des Transports ne peut
quand même pas demander à ses collègues à la Chambre
de voter de l'argent, parce qu'on veut partout des autoroutes dans tout le
Québec. On a 44,000 milles de routes dans le Québec, cela suppose
que malgré que nous demandions des crédits toujours plus
abondants, on constate actuellement les coûts supplémentaires sur
l'acier et sur l'asphalte, il y a donc des contingences que je dois respecter.
Comme je le disais tantôt, il y a quand même l'incidence de la
circulation sur les routes, et quels que soient les chiffres qui pourraient
être avancés, nos officiers sont capables d'assurer
immédiatement, à chaque jour de l'année, la circulation
sur le boulevard Talbot, été comme hiver. C'est un fait qu'il y a
des jours ou il roule 1,200 et 1,300 voitures et la moyenne est 3,300 et non
pas 7,000 ou 8,000. Pour référer à une autre critique qui
a été faite et qui a été vérifiée par
l'OPDQ, quand on nous dit que ce sont des 100,000 drapeaux, cela a
été réduit de 100 p.c, une telle affirmation a
été faite avec preuve à l'appui par des gens qui ne sont
pas politisés et qui ont fait l'inventaire d'un réseau routier
qui, comme un peu partout dans le Québec, a subi des difficultés
durant la période hivernale.
M. HARVEY (Jonquière): M. le Président, si je demandais
cette permission, c'était justement parce que le rapport technique... Au
début, je mettais en cause et je prétendais comme certains, sans
le dire dans les journaux, que c'était une question de structures, que
le problème se situait en profondeur. Mais quand on lit le rapport
technique fait par des gens du ministère, et non des consultants pour
couvrir le ministère, on s'aperçoit que c'est un rapport qui se
tient et il y a avantage, en plus d'être remis à des corps
intermédiaires qui le demandent, de le remettre aux gens qui donnent de
l'information. Parce qu'on a écrit, encore la semaine dernière,
que le rapport prouvait que la route était finie, après 25 ans
une route est finie.
Alors, je ne suis pas prêt, aujourd'hui, à m'engager dans
une discussion qui est devenue politisée sans avoir les outils. Je veux
donner également les outils que nous possédons aux gens qui sont
là pour juger et donner une information à la population.
Alors, si j'ai bien compris, vous n'avez aucune objection à ce
qu'on rende public le rapport.
M. MAILLOUX: Pas du tout.
M. HARVEY (Jonquière): Merci. Y compris les dernières
études de circulation?
M. MAILLOUX: Egalement.
M. BURNS: Vous voyez comme c'est injuste, M. le ministre; nous, nous
n'en voulions pas, d'autoroute à Montréal, et vous nous en avez
donné une; et eux, en veulent une et vous ne leur en donnez pas.
M. MAILLOUX: C'est un peu la réflexion que se fait parfois le
ministre des Transports. Dans certains bassins, où il y a densité
de population extraordinaire, on construit des autoroutes, et le milieu rural,
lui, demande continuellement des routes plus sûres et je pense qu'il a
également raison.
Mais je n'ai absolument rien contre la région de
Chicoutimi-Lac-Saint-Jean, pas plus que contre la région de Portneuf ou
de la Beauce, mais j'ai des contingences que je dois respecter et dans mon
propre milieu, les études de circulation prouvent qu'il y a maintenant
près de 7,000 ou 8,000 véhicules en circulation et je ne pense
pas que ma région puisse bénéficier, dans des
régions aussi montagneuses, d'une autoroute parce que les coûts
seraient trop élevés pour le bassin de population qu'il y a.
Malgré tous les avantages qu'on pourrait en retirer.
M. SAMSON: M. le Président, pour l'information de la commission,
puisque le député de Maisonneuve semble soulever un grief, il
semblerait qu'ils ne sont pas intéressés à avoir une
autoroute chez eux, si vous voulez lui donner satisfaction, M. le
Président, si M. le ministre veut reprendre cette autoroute et s'il est
pris
avec une autoroute de trop, je lui souligne que nous sommes
intéressés à l'avoir chez nous. On rendrait service
à tout le monde, si je comprends bien.
M. BURNS: Le député de Rouyn-Noranda se souviendra que,
quand le débat sur l'autoroute est-ouest a eu lieu, il y a à peu
près deux ou trois ans, on l'avait offert à quelques
régions. Nous, on a dit: Les Montréalais n'en veulent pas.
M. SAMSON: J'avais alors formulé les mêmes intentions puis
j'ai l'impression que votre message a passé. Je n'ai pas l'impression
que le message du député de Maisonneuve a passé, on ne
nous l'a pas offert encore.
M. MAILLOUX: Je voudrais compléter en disant que quoique je
vienne du milieu rural et que je sois sensible aux demandes qui viennent de
l'Abitibi, du Lac Saint-Jean ou d'ailleurs, quand on se retrouve dans la chaise
du ministre des Transports, il ressort que, quand on regarde les études
de circulation, dans certains bassins de population, on parle beaucoup d'un
lien direct ici Québec-Lévis, alors qu'il y a des ponts qui sont
très récents. Je regardais, aux heures de pointe à
Montréal, le pont Champlain; 90,000 véhicules, saturation; le
pont Jacques-Cartier: 90,000, saturation; le pont Hippolyte-Lafontai-ne,
70,000, qui sera saturé tantôt. On est quand même
obligé parfois de changer d'attitude et de regarder des
clientèles à desservir mais les priorités, je ne peux pas
les oublier.
M. SAMSON: II faut donc conclure que la chaise du ministre des
Transports serait une chaise roulante.
M. MAILLOUX: Non, mais c'est une chaise dans laquelle, si le
député de Rouyn-Noranda y était assis, il serait
obligé de regarder également les besoins de Montréal ou
ailleurs et non pas seulement les besoins de Rouyn-Noranda.
M. HARVEY (Jonquière): ... plus réaliste.
M. LAMONTAGNE: M. le Président, peut-être que la
région du Saguenay-Lac-Saint-Jean est influencée par les
discussions que votre ministère permet sur un lien de Québec
à Lévis. Si vous employez les mêmes termes pour notre
région que celle de Lévis, que c'est un rêve en couleur,
ça réglerait peut-être le problème.
M. MAILLOUX: C'est-à-dire que je n'ai pas parlé d'un lien
direct Québec-Lévis comme un rêve en couleur, mais je pense
que j'avais précédemment dit qu'en campagne électorale
pour n'induire personne en erreur d'ailleurs, c'est ce que j'avais dit
également dans la région de Chicoutimi-Lac-Saint-Jean que
je ne croyais pas à une autoroute dans la région de
Chicoutimi-Lac-Saint-Jean.
Je l'ai dit, je pense, dans le comté de Dubuc, quelques jours
avant l'élection, et j'ai dit, devant les hommes d'affaires de
Lévis-Lauzon, quelques jours avant l'élection également,
qu'il n'était pas dans les priorités du gouvernement que le lien
direct dont on parle soit concrétisé dans un avenir
immédiat. Il restera au gouvernement à se prononcer, il restera
aux études à se compléter, il restera aux urbanistes,
à ceux qui s'occupent d'écologie et de toutes sortes de
problèmes à se prononcer sur des liens directs, mais la
réponse n'est pas pour demain. S'il fallait que les gens de
Chicoutimi-Lac-Saint-Jean s'imaginent que, parce que les gens de la
région de Québec-Lévis-Lauzon demandent un lien direct
qu'ils doivent avoir une autoroute, ils ne sont pas sur la bonne note. Ce n'est
pas cela qui va...
M. LAMONTAGNE: M. le ministre et M. le Président, dans notre
région, je pense que vous avez été assez
catégorique, d'autant plus que les députés
ministériels de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean sont
d'accord sur la position de votre ministère. Il n'y a pas d'erreur
là-dessus, mais cependant je dois rappeler, pour ceux qui l'oublient
parfois, que ce sont peut-être les fonctionnaires qui font les rapports,
mais que ce sont les députés qui doivent les défendre dans
une région. C'est une chose à ne jamais perdre de vue. Parce que,
actuellement, ce qui se passe dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean,
c'est que nous n'avons aucune documentation et ce sont les
députés qui sont blâmés de l'état de la
route. Nous représentons un peu la pensée gouvernementale sur un
projet.
Votre position personnelle sur la possibilité d'une autoroute
dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean a été assez
catégorique. Mais je dois dire que, dans notre région, nous
lisons également les journaux et nous voyons que certaines
autorités de votre ministère permettent des discussions sur un
lien entre Lévis-Québec ou un autre lien, ce qui fait que, si
c'est possible pour ici, les gens disent que cela peut l'être pour chez
nous. Alors qu'on vient de finir le pont Pierre-Laporte à Québec,
déjà on pense à se faire un autre lien. Mon Dieu, si ce
n'est pas rêver en couleur à Québec, ce ne l'est pas plus
chez nous.
Il faut comprendre que la population réclame l'autoroute non pas
à cause de la densité de la circulation que nous avons dans le
parc des Laurentides, mais bien plutôt comme lien économique. Il
faut dire qu'il faut respecter les chambres de commerce et les corps
intermédiaires qui voient que l'avenir économique de notre
région est intimement lié à la section de routes qui la
relie. Il est évident j'en conviens avec tous ceux qui le
prétendent dans notre région que l'état actuel du
boulevard Talbot ne favorise certainement pas la circulation entre notre
région et celle de Montréal ou de Québec. Je pense que
c'est une règle de mathématiques assez élémentaire
de dire que, si la route était à
quatre voies, la densité de la circulation serait de beaucoup
augmentée. Je pense qu'une mauvaise route diminue la circulation et une
bonne route l'augmente. C'est normal.
M. MAILLOUX: C'est indiscutable.
M. LAMONTAGNE: D'autant plus, M. le Président et M. le ministre,
que notre région n'a aucun lien ferroviaire adéquat. Quand on
pense que cela prend douze heures à partir de la région du
Saguenay-Lac-Saint-Jean pour venir à Québec, que notre seul lien
est une voie routière, que notre circulation est surtout lourde dans la
région du Saguenay-Lac-Saint-Jean et dans le Parc des Laurentides, ceci
fait que l'entreprise du camionnage, au cours des dernières
années, a subi des préjudices très graves. Je dis que
cette règle s'applique à tout le monde. Je suis favorable
à la décision gouvernementale qui a été prise
d'appliquer, en conformité avec le rapport, cette chose-là, mais
qu'on ne permette pas inutilement, une abondance de liens entre deux secteurs,
alors que des régions comme la nôtre, on les trouve parfois trop
revendicatrices. Tout de même, je pense qu'on doit espérer, comme
la région de l'Abitibi, un lien amélioré et qui
modifierait de beaucoup les chiffres de circulation que vous avez.
M. MAILLOUX: Si cela peut vous consoler, je suis bien conscient des
désirs de la population de Chicoutimi-Lac-Saint-Jean. Je suis bien
conscient des liens qu'il faut donner à la région du Nord-Ouest
québécois, de l'Abitibi, à d'autres régions. Avant
qu'un lien direct dont vous parlez soit réalisé, il y a d'autres
priorités, d'autres besoins à satisfaire pour le
ministère. Ce n'est pas pour le plaisir de refuser un lien direct
Québec-Lévis. Ce n'est pas pour maintenant.
LE PRESIDENT (M. Houde, Limoilou): Tel que convenu, la commission
ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 12 h 35)