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Commission permanente des transports,
des travaux publics et de l'approvisionnement
Etude des crédits du ministère des
Transports
Séance du jeudi 16 mai 1974
(Dix heures quinze minutes)
M. GRATTON (président de la commission permanente des transports,
des travaux publics et de l'approvisionnement): A l'ordre, messieurs!
Nous continuons ce matin l'étude des crédits du
ministère des Transports. Dès le départ, j'aimerais aviser
la commission que M. Burns remplace M. Lessard et saluer de façon
spéciale la présence du député de Rouyn-Noranda.
Nous en sommes au programme 3: Construction du réseau routier,
élément 1 : Construction d'autoroutes.
Le député de Chicoutimi.
Construction du réseau routier
M. MAILLOUX: M. le Président, je voudrais donner une courte
définition du programme en question. A l'élément 1 du
programme 3: Construction d'autoroutes, je pense qu'on est au courant que ce
sont des routes à deux chaussées séparées par un
terre-plein. D'ailleurs, le député de Chicoutimi, j'imagine, vous
en a parlé elles ne comportent aucun carrefour à niveau et
seule la circulation motorisée rapide peut y accéder à des
points spécialement aménagés. Des exceptions sont admises
à des points singuliers ou à titre temporaire.
Les autoroutes sont numérotées de 1 à 99, c'est le
nouveau numérotage. Elles sont aussi incluses dans le présent
élément de programme. Les autoroutes de déviation sont
numérotées de 400 à 499, de 600 à 699 et de 800
à 899. Les autoroutes collectrices sont numérotées de 500
à 599, de 700 à 799 et de 900 à 999.
A l'élément 2 du programme 3: Construction de routes
principales. Ce sont les routes qui relient les grandes régions de
Québec, des routes pavées avec une voie par sens de direction,
les routes dans le sens de la circulation sont séparées par une
bande médiane, ce sont toutes les routes qui sont
numérotées de 100 à 199.
A l'élément 3 du programme 3: Construction de routes
régionales. C'est une catégorie de routes reliant entre elles les
agglomérations urbaines ou reliant ces dernières aux deux
premières catégories. Les normes techniques pour cette
catégorie sont inférieures à celles de la catégorie
précédente. Ce sont les routes numérotées de 200
à 399.
A l'élément 4 du programme 3: Construction d'autres
routes. Cette catégorie de routes englobe le réseau
sous-régional pour relier entre elles les petites localités, le
réseau local et le chemin servant uniquement à l'exploitation des
richesses naturelles. Les autres routes comprennent les routes et les chemins
non inclus dans les éléments 1, 2 et 3 du programme 3. Ces routes
seront ultérieurement numérotées pour fins
administratives.
LE PRESIDENT (M. Gratton): Le député de Chicoutimi.
M. BEDARD (Chicoutimi): Dans un rapport que vous aviez soumis, soit
avant ou après la présentation du budget et portant le titre:
Transport routier du Québec, à la page 20, au niveau d'un budget
de $248 millions dont vous parliez, vous avez fait le schéma ou le
tableau de dépenses qui devaient être affectées par
régions, au niveau du budget concerné. On pouvait voir dans ce
tableau que, pour la Gaspésie, les dépenses se chiffreraient par
$150 per capita; pour le Saguenay-Lac-Saint-Jean, par $66; pour la
région de Québec, par $75; pour la région de la
Chaudière, par $60; pour la région de Trois-Rivières, par
$90; pour la région de Sherbrooke, par $79; pour la région de
Drummondville, par $76; pour Montréal-Sud, par $34; pour la
région de Montréal, par $23; pour le nord de Montréal, par
$112; pour la région de l'Outaouais, par $83; pour
l'Abitibi-Témiscamingue, par $102, toujours per capita.
Est-ce que vous pourriez nous dire quels sont les grands projets que le
ministère a pour l'année en cours, région par
région, non seulement au niveau des autoroutes, mais également au
niveau des routes régionales, des routes nationales?
LE PRESIDENT (M. Gratton): Si vous me le permettez, messieurs, est-ce
que vous avez l'intention de procéder à l'étude globale du
programme 3 ou si vous voulez procéder par élément en
général?
M. BEDARD (Chicoutimi): Premièrement, avoir une vue
générale, M. le ministre, face à ma question et, en
même temps, parler d'un cas particulier.
M. SAMSON: Quant à moi, on peut prendre tout le programme 3, puis
discuter suivant les questions que l'on a, dans son ensemble, cela va
mieux.
LE PRESIDENT (M. Gratton): D'accord!
M. BEDARD (Chicoutimi): Je pose cette première question pour
avoir une vue globale, quitte ensuite à entrer dans les cas
particuliers.
M. BURNS: M. le Président, c'est ce que l'on a fait depuis le
début. Cela libère davantage les éléments quand on
discute des problèmes d'ordre général d'abord.
LE PRESIDENT (M. Gratton): Je suis complètement d'accord, mais
avec la présence du député de Rouyn-Noranda, je voudrais
quand même m'assurer que cela lui était...
M. BURNS: Le député de Rouyn-Noranda est un
député expérimenté. Il a déjà une
longue expérience des crédits.
M. MAILLOUX: Je n'ai pas d'objection, M. le Président.
M. SAMSON: Le député de Maisonneuve et moi faisons un bon
match.
M. BEDARD (Chicoutimi): Je suis bien placé entre vous deux.
M. MAILLOUX: Si on veut prendre quelques notes parce que ce sont des
brouillons que je sors du budget.
D'abord, dans la région 1, péninsule de Gaspé, sur
les routes 6 et 10, il y a une somme d'environ $22 millions.
Dans la région 3-1, autoroute Dufferin-Montmorency, vous avez un
montant de $9 millions.
Sur l'autoroute 13, Montréal-Mirabel, 6-3, vous avez un montant
de $42 millions.
Dans la région 4, la région de Trois-Rivières, $6
millions.
Dans la région 3-2, la région de la Beauce, $7 millions,
un peu plus. Je ne donne pas les $100,000.
Dans la région 3-1, dans le coin de Port-Cartier, Sheldrake et
compagnie, $9 millions.
Dans la région 3-1, sur l'autoroute de la rive nord, Portneuf, il
y a un montant de $4 millions.
Dans la région de Trois-Rivières encore, vous avez un
premier montant de $11 millions et un deuxième, dans la même
région, de $4 millions.
Vous avez dans la région 6-2, Boucherville-Tracy, $13
millions.
Boulevard Intermunicipal à Trois-Rivières
également, $6 1/2 millions.
Vous avez dans la région de Sherbrooke, région 5, un
montant de $2 millions.
Dans la région 6-2, Valleyfield, $2 1/2 millions.
Dans la région 6-3, Laval, $6 millions.
Dans la région 3-1, boulevard de la Capitale, $4 millions.
Dans la région 6-4, le nord de Montréal, $6 millions.
Dans la région 3-1, boulevard du Vallon, $7 millions.
Vous avez environ $180 millions. S'il fallait donner l'ensemble des
millions ou le nombre de milles lorsque cela rejoint toutes les
régions... On pourra tantôt donner globalement, par région,
ce que cela comporte. Il s'agirait d'ajouter à cela un montant de $5
millions en addition au programme qui a été accordé sur la
route 54, mais qui sera présenté lors d'un budget
supplémentaire de $5 millions pour l'année financière en
cours.
M. SAMSON: Sur le boulevard Talbot?
M. MAILLOUX: Sur le boulevard Talbot.
Cela reviendra pour une demande devant la Chambre durant la
présente session. Etant donné qu'il y a urgence...
M. SAMSON: Des crédits supplémentaires? M. MAILLOUX:
Oui.
M. SAMSON: Est-ce que vous avez quelque chose pour la région du
Nord-Ouest?
M. MAILLOUX: Je l'imagine, parce que les premiers contrats viennent
d'être demandés; d'ailleurs, j'en voyais, hier,
déjà, sur l'asphalte, pour au-delà d'un million et demi
qui sont sortis depuis les huit derniers jours.
M. SAMSON: Ce n'est pas dans la liste que vous venez de donner?
M. MAILLOUX: Non, parce que pour Rouyn-Noranda, c'est sorti hier, je
pense, pour $467,000; j'ai vu dans le comté d'Abitibi, dans les jours
qui ont précédé, un autre contrat de $500,000, et pour
Laurentides-Labelle un autre de $500,000; mais c'est tout le programme
régulier.
M. SAMSON: Je vois que vous ne l'avez pas dans ce que vous venez
d'annoncer, est-ce que, au niveau du ministère, on prévoit
refaire la route du parc de La Vérendrye, de Mont-Laurier au Nord-Ouest,
par exemple?
M. MAILLOUX: Ces questions recevront réponse de certains de mes
fonctionnaires, en mon nom.
Pour ce qui touche la route, actuellement, comme vous le savez, on est
en construction jusqu'à Saint-Jovite, de là jusqu'à Val
d'Or soit tout le parc de La Vérendrye. Nous faisons faire une
photographie aérienne cette année pour déterminer
exactement les altitudes ou les degrés de la route; en même temps,
nous faisons un relevé concret sur la route avec des cartes du chemin
actuel, avec des sondages et tout cela, et l'étude devrait être
finie à l'automne. On va nous recommander de refaire ou
d'améliorer certains tronçons, un peu comme nous le faisons sur
le boulevard Talbot, cette année. Dès que nous aurons des
rapports, nous allons commencer à procéder aux travaux l'an
prochain. Je ne dis pas dans l'ensemble parce que, d'après
l'étude, cela peut être une affaire de $20 millions à $100
millions selon le comportement de la chaussée. On sait que c'est une
route qui date quand même de 25 à 30 ans et il est temps que l'on
y fasse quelque chose.
M. SAMSON: Est-ce que vous avez reçu aussi des revendications en
ce qui concerne la route entre Hull et Maniwaki?
Actuellement, même si je vois la surprise du
député...
LE PRESIDENT (M. Gratton): Je m'excuse, ce n'est pas de la surprise,
mais mon rôle de président m'empêche de vous fournir
l'information.
M. BURNS: M. le Président, voulez-vous que je vous remplace?
LE PRESIDENT (M. Gratton): Oui, je l'apprécierais beaucoup.
M. SAMSON: M. le Président, je voulais vous souligner que ce
n'est pas parce que vous occupez le fauteuil de président que je pose
cette question. C'est parce que cette question m'a été
posée par des gens de ma région qui voyagent sur cette route.
LE PRESIDENT (M. Gratton): Oui, j'en conviens.
M. SAMSON: Le président va comprendre et je soupçonne
même que le président a dû faire lui-même des
représentations.
M. MAILLOUX: Pour la route entre Hull et Maniwaki, nous avons
actuellement un contrat qui a commencé dernièrement pour une
longueur de plus de 12 ou 13 milles et nous avons un autre contrat en
soumissions ou qui va paraître dans les journaux incessamment, un autre
projet de $3 millions, pour encore peut-être 15 ou 20 milles. D'ici deux
ans, entre Hull et Maniwaki, les réparations devraient être
terminées.
M. BEDARD (Chicoutimi): Vous avez dit, à un moment donné,
que vous pourriez... On essaie de faire un tour général. Vous
avez parlé globalement. Région par région, quels seraient
les budgets et ensuite les projets en commençant peut-être par le
Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie?
M. MAILLOUX: Les travaux qui sont à parachever et à
exécuter par région: Région 1, Bas-Saint-Laurent,
Gaspésie...
M BEDARD (Chicoutimi): On va prendre cette région.
M. MAILLOUX: ... $30 millions.
M. BEDARD (Chicoutimi): $30 millions.
M. MAILLOUX: Si je donne les chiffres approximatifs, sans donner les
$100,000, c'est assez facile à comprendre, c'est qu'au moment où
c'est marqué qu'il y a des soumissions publiques, évidemment,
s'il y a un contrat que l'on espérait donner à $4 millions comme
estimation et qui sort à $5 millions et demi, il faut l'exécuter
de la même façon. Il s'agit donc de trouver le nécessaire
pour terminer les contrats. Même si je disais que, dans une camisole de
force, ce sera $30,769,000, si c'est $33 millions, il faudra bien que ce soit
$33 millions. On ne paralyse pas un contrat, en espérant épargner
sur une soumission publique et d'ailleurs avoir des prix plus
élevés. Vous désirez les autres?
M. BEDARD (Chicoutimi): Oui.
M. MAILLOUX: La région 2, Saguenay-Lac-Saint-Jean, avec les
chiffres supplémentaires que j'ai mentionnés tantôt, cela
ferait $17 millions.
Région 3-1, Québec, la Côte-Nord, $52 millions.
La région de la Chaudière, $17 millions. La région
de Trois-Rivières, $35 millions, région 4. Région 5,
Sherbrooke, $11 millions. La région 6-1, Drummondville, $8 millions. Sud
de Montréal, 6-2, $31 millions; 6-3, Montréal-Mirabel et
île Laval, $49 millions; 6-4, nord de Montréal...
Je m'excuse, tantôt ce n'était pas Mirabel. Mirabel est
effectivement dans le nord de Montréal, région 6-4, $38
millions.
Région 7, Outaouais, $19 millions. Région 8,
Abitibi-Témiscamingue, $5 millions.
M. BEDARD (Chicoutimi): Le poste de $30 millions du Bas-Saint-Laurent,
en procédant dans le même ordre, qu'est-ce que cela
représente au niveau des travaux que doit effectuer votre
ministère? Est-ce que l'on pourrait savoir la priorité en ce qui
concerne cette région?
M. MAILLOUX: On l'a dit tantôt, il y a à peu près
$20 millions ou $22 millions pour les routes 6 et 10 et les routes touristiques
et le reste est pour la voirie régionale, les routes pour relier des
centres, les villes intérieures, vers la côte ou ces
endroits-là, c'est ce que l'on appelle les routes régionales. 6
et 10 principalement.
LE PRESIDENT (M. Gratton): Le député de Rouyn-Noranda.
M. BEDARD (Chicoutimi): Dans quelle section de la Gaspésie seront
affectés les $20 millions ou $22 millions?
M. MAILLOUX: II y en a un peu partout.
D'abord à la Rivière-du-Loup, il y a un montant de
$1,300,000, Rivière-du-Loup-Ca-couna. Vous avez Trois-Pistoles, c'est un
montant d'environ $400,000; dans Rimouski, vous avez au-delà de $2
millions; dans Saint-Fabien-de-Rimouski, $500,000; Saint-Fabien-du-Bic, un
montant presque insignifiant. Dans New Richmond, Bonaventure, il y a $1.5
million;
Saint-Godefroy, Port-Daniel, Gascons, $1.5 million également;
Saint-Moise, Sayabec, quelque $100,000; Sainte-Florence,
Pointe-à-la-Croix, dans Bonaventure, près de $1 million; dans
Grande-Rivière, Gaspé, quelque $300,000; dans Matane, Marsoui,
Anse-Pleureuse, $1,300,000; dans Gaspé, Newport, Cap-d'Espoir, $500,000.
Je donne toujours des chiffres ronds. Aux Iles-de-la-Madeleine, il y a
$1,091,000; Maria Canton, dans Bonaventure... c'est terminé.
M. BEDARD (Chicoutimi): Au point de vue du projet possible dont il a
été question, du prologue,..
M. MAILLOUX: C'est d'ailleurs à l'intérieur des ententes
fédérales-provinciales.
M. BEDARD (Chicoutimi): Oui, je comprends.
Dans le prolongement de ces ententes ou non, est-ce qu'il a
été question, à un moment donné, de la continuation
de la Transcanadienne jusqu'à Rimouski? Est-ce que c'est
fondé?
M. MAILLOUX: La dernière partie de Rivière-du-Loup,
à partir de Gros Cacouna en allant vers Rimouski...
M. BEDARD (Chicoutimi): En allant jusqu'à Rimouski.
M. MAILLOUX: Actuellement, nous sommes à étudier où
la densité de circulation est la plus forte, c'est-à-dire entre
Bic et Mont-Joli. Ce sera probablement une de nos priorités parce qu'il
est évident que l'on n'entreprendra pas d'un coup la
Rivière-du-Loup ou Gros Cacouna à aller à Mont-Joli.
Actuellement, nous sommes à faire une étude
préliminaire du tracé, ce que l'on appelle un avant-projet.
Nous sommes à regarder où nous pourrions passer,
éventuellement, mais c'est à court terme, si ce n'est pas dans
nos priorités.
M. BEDARD (Chicoutimi): Est-ce que vous avez déjà une
bonne idée de l'évaluation de la circulation Est-ce que vous
pourriez nous la donner?
M. MAILLOUX: Malheureusement, je ne la connais pas par coeur, mais je
peux vous dire que, dans l'ensemble de la province, nous avons des compteurs
permanents à plusieurs endroits, à longueur d'année; dans
d'autres tronçons, nous avons des compteurs que nous laissons là
pendant 15 jours ou 3 semaines pour voir comment se comporte la circulation,
soit en été ou en hiver.
On peut dire que l'ensemble de la province est couvert par des compteurs
aux meilleurs joints.
Dans la région de Gaspé, il y a également, dans la
zone touristique de Percé, un montant de $2,100,000; dans la zone
touristique de Mont Saint-Pierre, $200,000 et dans la zone touristique de
Carleton, $700,000.
M. BEDARD (Chicoutimi): Est-ce que le ministère envisage la
possibilité de construire des autoroutes sans terre-plein, des voies
économiques?
M. MAILLOUX: C'est-à-dire des routes à voies
contigües?
M. BEDARD (Chicoutimi): C'est cela. M. MAILLOUX: Non
divisées?
M. BEDARD (Chicoutimi): Non divisées, sans terre-plein.
M. MAILLOUX: Comme le boulevard Sainte-Anne?
M. BEDARD (Chicoutimi): Mais à accès
protégés, par exemple.
M. MAILLOUX: Quand vous dites accès protégé...
M. BEDARD (Chicoutimi): Comme celle de la Transcanadienne vers le
Nouveau-Bruns-wick?
M. MAILLOUX: La Transcanadienne, à partir de
Rivière-du-Loup vers le Nouveau-Bruns-wick, est une route à deux
voies.
M. BEDARD (Chicoutimi): C'est cela.
M. MAILLOUX: Mais elle est à non-accès, si ma
mémoire est fidèle.
M. BEDARD (Chicoutimi): Elles seraient protégées, mais
sans croisement.
M. MAILLOUX: ... protégées comme vous dites, mais sans
accès à certains endroits-clés au point de vue des
accidents et tout cela; pour le reste, il y a possibilité que les gens
entrent sur la route.
M. BEDARD (Chicoutimi): Est-ce que votre ministère envisage, au
niveau de la Gaspésie en général, ou encore dans d'autres
régions, ce genre de construction de route sans terre-plein, avec
accès possible?
M. MAILLOUX: Au niveau de la Gaspésie, actuellement, si on parle
de Rimouski vers Percé et aller-retour.
M. BEDARD (Chicoutimi): Concernant les régions qui sont
éloignées des grands centres comme Québec et
Montréal?
M. MAILLOUX: A quelques exceptions
près, c'est-à-dire où l'on passe près des
villes, nous mettons une route urbaine que nous appelons à quatre voies
continguès, avec des trottoirs et des égouts pluviaux; à
l'exception de ces endroits, le reste de la route est à deux voies
seulement, sauf là où il y a des côtes, où nous
mettons une troisième voie auxiliaire pour dépassement, mais la
circulation autour de la Gaspésie ne justifie pas d'autoroute dans cette
région.
M. BEDARD (Chicoutimi): Concernant cette région, cela irait au
niveau des questions. Je ne sais pas si on entrerait dans la région
Saguenay-Lac-Saint-Jean, par après, de façon
systématique.
Concernant la région Saguenay-Lac-Saint-Jean, le budget global
pour la région est de $17 millions. Quelles sont les priorités du
gouvernement? Autrement dit, comment ces $17 millions sont-ils affectés
concernant la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean?
M. MAILLOUX: II y a d'abord le parachèvement des trois voies, qui
était commencé l'an passé et qui se situe...
M. BEDARD (Chicoutimi): De Chicoutimi au rond-point?
M. MAILLOUX: Concernant la région du Lac-Saint-Jean, il faut
faire attention. Comme tout le monde le sait, pour la route 54, une partie est
dans la région de Québec et une partie dans la région du
Lac-Saint-Jean. Quand on parle de $17 millions, la région de
Québec n'est pas incluse dans ce montant.
Est-ce que vous désirez que je vous donne les chiffres concernant
Talbot et la région, parce que si on dissocie cela, vous retombez d'une
région à l'autre?
M. BEDARD (Chicoutimi): Non. Disons à part Talbot, faisons de
Talbot un cas particulier, parce que, en fait, le boulevard Talbot se situe en
partie, pour une petite partie, dans ma région.
M. MAILLOUX: Dans les projets importants, il y a le raccordement de la
route 372 et 175 de Chicoutimi à Rivière-du-Moulin, pour un
montant de $650,000.
M. BEDARD (Chicoutimi): Chicoutimi...
M. MAILLOUX: Chicoutimi à Rivière-du-Moulin, pour un
montant de $650,000. Il y a des parachèvements pour un montant de...
M. BEDARD (Chicoutimi): II y avait un protocole d'entente...
M. MAILLOUX: ... $200,000, oui...
M. BEDARD (Chicoutimi): ... qui avait été signé
entre la ville de Chicoutimi pour une route de six voies de Chicoutimi, la
ville, jusqu'au rond-point.
M. MAILLOUX: Le protocole d'entente, la partie gouvernementale est de
$650,000.
M. BEDARD (Chicoutimi): De $650,000, et sa date de réalisation,
normalement, est-ce qu'il y a un calendrier à suivre au niveau de...
M. MAILLOUX: Oui, le budget actuel. A moins, étant donné
que la ville participe au protocole d'entente, qu'elle ne soit pas en mesure
évidemment de... Je pense que c'est dans l'année
financière en cours.
M. BEDARD (Chicoutimi): Les conditions du ministère concernant la
ville de Chicoutimi, les autorités de la ville de Chicoutimi,
étaient que la ville s'occupe de faire les expropriations
nécessaires, quitte à ce que le ministère fasse ce qu'il
doit, après cela.
M. MAILLOUX: Si vous n'avez pas d'objection, on peut déposer le
protocole d'entente cet après-midi, ça va être plus simple,
vous aurez toutes les réponses.
M. BEDARD (Chicoutimi): Concernant l'autoroute Aima la
Baie-des-Ha! Ha!, comme vous le savez, il en est beaucoup question dans la
région, tant au CRD que dans bien des organismes, également de la
part de presque tous les députés de la région, ça
consiste, l'autoroute Alma la Baie-des-Ha! Ha! , en une priorité
pour la région, est-ce que je pourrais savoir où on en est rendu
dans ce projet, au niveau des études? Est-ce que le ministère
entrevoit la mise en chantier assez rapidement de cette autoroute, en fait, le
calendrier à suivre pour la réalisation?
M. MAILLOUX: Quant à la route en question, Alma-la Baie-des-Ha !
Ha ! , les études sont assez avancées sur toute la région.
Par contre, les études de circulation justifieraient davantage le
ministère d'y aller, dans un premier temps, entre Jonquière et
Chicoutimi où la circulation est plus dense. Je ne connais pas encore
les décisions de la revue des programmes de juin pour l'an prochain, je
pense que ce sera dans un avenir prochain que la première section pourra
être décidée en tenant compte, forcément, des
crédits qui seront mis à notre disposition, mais, dans un premier
temps, aussitôt que les études seront complétées,
nous entrevoyons la possibilité que ce soit ce premier tronçon
qui serait d'abord mis en chantier.
M. BEDARD (Chicoutimi): Est-ce qu'il pourra être mis en chantier
dès cette année?
M. MAILLOUX: Non, forcément. Il y aura peut-être une
décision dans le cours de l'année,
après les études, mais ce ne sera sûrement pas en
chantier cette année.
M. BEDARD (Chicoutimi): Quelle sorte de type de route ou d'autoroute, en
fait, le ministère entend construire?
M. MAILLOUX: A la demande du ministre, j'ai rencontré le CRD la
semaine dernière ou il y a quinze jours; j'ai dit qu'actuellement le
ministère était prêt à étudier l'ensemble du
réseau routier pour les dix prochaines années, pour toute la
région du Saguenay-Lac Saint-Jean. Le rapport devrait être
prêt à l'automne et, tant que ce rapport ne sera pas
complété, je pense que c'est prématuré d'aller dire
quel genre de route on va faire à tel ou tel endroit. L'habitude du
ministère, lorsque nous avons un rapport comme celui-là, c'est de
le rendre public pour avoir les commentaires de tout le monde. C'est ce que
j'ai dit au CRD et ce que je répète aujourd'hui, dès que
le rapport sera entre nos mains, on le rendra public pour avoir les
réactions de la population.
M. BEDARD (Chicoutimi): Dans vos discussions avec le CRD, concernant
l'autoroute Alma la Baie-des-Ha! Ha!, j'imagine qu'il a
été question que cette autoroute soit inscrite au niveau des
ententes auxiliaires?
M. MAILLOUX: Exact.
M. BEDARD (Chicoutimi): Quelle est la position du ministère?
M. MAILLOUX: La position du ministère était de faire une
route à quatre voies entre Chicoutimi et Jonquière, dans
l'emprise actuelle de la route, c'est-à-dire qu'on a fait une route
à quatre voies contiguës en même temps qu'on étudiait
pour une autoroute entre Alma et la Baie-des-Ha! Ha! A la suite des
démarches du CRD avec l'OPDQ et une entente-cadre ou auxiliaire... Il
est évident que si ça entre à l'intérieur d'une
entente auxiliaire où les fonds seront disponibles, nous pourrons
accélérer les travaux mais, quand même, il faut bien
réaliser qu'il y a un an pour préparer les plans et après
ça, qu'il y aura un an pour l'expropriation.
M. BEDARD (Chicoutimi): A ce qu'on sait, par rapport aux
déclarations qui ont été faites tant par le CRD que par
l'OPDQ, le dossier comme tel de ce projet est presque mûr, est à
terme au niveau de sa confection et doit être effectivement prêt
d'ici la fin de juin, normalement. A ce moment-là, ce que je voudrais
savoir: Est-ce que le ministère a des préférences à
ce qu'un genre de projet comme ça procède via les ententes
auxiliaires, via, en fait, le budget régulier...
M. MAILLOUX: C'est évident que pour un ministère, lorsque
vous avez une entente com- me celle-là, il y a une participation de 60
p.c. du gouvernement fédéral. Cela allège nos budgets;
alors, nous sommes toujours enthousiasmés lorsqu'un projet arrive via
une entente parce que, à notre niveau, cela représente 40 p.c.
des déboursés.
M. BEDARD (Chicoutimi): D'un autre côté, lorsque le budget
est inscrit dans l'entente auxiliaire, on ne peut pas en inscrire d'autres
aussi. Cela ferme les portes vis-à-vis des ententes auxiliaires.
Autrement dit, vous nous avez parlé de quatre voies, dans un premier
temps, entre Chicoutimi et Jonquière...
M. MAILLOUX: La route actuelle, ce sera une route de quatre voies
contiguës et parallèlement à ça, nous étudions
une autoroute qui devrait passer... Quand on parle d'autoroute, on parle d'une
route avec un terre-plein au centre et sans accès.
M. BEDARD (Chicoutimi): Tout ça, par
échéance...
M. MAILLOUX: Par échéance et, actuellement, la
densité de circulation la plus forte est entre Jonquière et
Chicoutimi, très certainement.
M. BEDARD (Chicoutimi): Est-ce que les consultations vont être
faites avec la population locale?
M. MAILLOUX: C'est l'habitude du ministère, lorsque nous avons
des rapports comme celui-là...
M. BEDARD (Chicoutimi): Des priorités.
M. MAILLOUX: Nous avons eu des rapports de la Beauce, du lien entre
Québec et Lévis, entre les deux rives, et chaque fois que nous
avons des rapports comme celui-là, nous les soumettons au public pour
avoir les réactions de la population.
M. BEDARD (Chicoutimi): Vous nous avez dit qu'il y avait
déjà quand même passablement d'études faites
concernant ce projet d'autoroute Alma-la Baie-des-Ha! Ha! Est-ce qu'il y a un
coût approximatif total qui pourrait être
déterminé?
M. MAILLOUX: Je pense que ce serait préférable d'attendre
que l'étude là-dessus soit finie, à l'automne. Mais
l'autoroute, actuellement...
M. BEDARD (Chicoutimi): On ne pourrait pas avoir de projection à
ce moment-ci de la part du ministère?
M. MAILLOUX: Pour l'autoroute, au départ, les prix sont d'environ
$2 millions ou
$2,250,000 le mille. Vous prenez le nombre de milles et vous multipliez
par $2 millions ou $2,250,000.
M. BEDARD (Chicoutimi): II n'y a pas de crédits dans le budget de
cette année pour cette autoroute?
M. MAILLOUX: Non.
M. BEDARD (Chicoutimi): Quand vous nous parlez d'une autoroute avec
terre-plein, c'est $2 millions le mille?
M. MAILLOUX: Actuellement, $2 millions ou $2,500,000 le mille, selon
qu'il y a plusieurs ponts à construire, selon le terrain, si vous
êtes en pays de montagnes.
M. BEDARD (Chicoutimi): Cela dépend surtout de l'expropriation
aussi. Dans un endroit comme le boulevard Talbot où il n'y a pas
de...
M. MAILLOUX: A l'exception des réseaux routiers à
l'intérieur ou près d'un centre-ville, l'expropriation,
comparativement aux coûts de construction, est très faible. Cela
peut être 3 p.c. ou 4 p.c. du coût de construction. Evidemment, si
vous tombez dans un milieu urbain, comme l'autoroute que nous faisons à
Trois-Rivières, ça coûte plus cher.
M. BEDARD (Chicoutimi): Cela coûte beaucoup plus cher en milieu
urbain à cause des expropriations. Par exemple, si on prenait, pour
faire une comparaison, le boulevard Talbot où il n'y a aucune
expropriation à faire, à combien le mille évalueriez-vous
une autoroute sans terre-plein?
M. MAILLOUX: Je n'ai pas d'idée.
M. BEDARD (Chicoutimi): Est-ce que $1 million serait un chiffre qui
pourrait être raisonnable? Il y a eu, à un moment donné, un
ingénieur de la région qui a parlé de la construction de
ce qu'il appelait, pour employer son expression, "un quatre voies
économique" qui, selon lui, pouvait se faire entre Chicoutimi et
Québec et qui pourrait représenter une dépense d'environ
$80 millions à $100 millions.
M. MAILLOUX: En quelle année cela a-t-il été
soumis? Cela fait deux ans actuellement.
M. BEDARD (Chicoutimi): N'est-ce pas un projet qui a été
soumis au ministère?
M. MAILLOUX: Cela a été soumis, je ne dirais pas
confidentiellement, mais de façon non officielle. Est-ce que je pourrais
donner une information au député de Chicoutimi sur les
coûts actuels?
M. BURNS: Discrètement.
M. MAILLOUX: Cela pourrait peut-être le fixer concernant les
discussions qu'il y a dans sa région actuellement. Un contrat a
été accordé la semaine dernière pour
l'élargissement du boulevard Sainte-Anne à quatre voies sur un
terre-plein nous appartenant, toutes les entrées nous appartiennent,
pour 5.5 milles. Le contrat coûtera, pour seulement la quatrième
voie qui n'est pas plus séparée, mais élargie
$3,600,000 avant supplément éventuel durant la
construction. Cela vous donne un peu l'idée. Seulement la
quatrième voie ajoutée coûte, en argent de 1974, $3,600,000
au départ pour 5.5 milles. C'est seulement pour une voie ajoutée.
Il n'est pas question de reconstruire une route qui est parfaite dans sa forme
actuelle.
M. BEDARD (Chicoutimi): Est-ce qu'il y a un dossier qui a
été soumis pour être précis par
Laprise Construction Ltée, d'Alma?
M. MAILLOUX: Deux ou trois entrepreneurs ont soumis un dossier non
officiel, lorsque M. Pinard était ministre des Transports. J'ai eu le
dossier en main, mais, en fait, si ma mémoire est fidèle,
c'était un financement fait par l'entreprise privée, qui
construisait la route à ses frais. On payait tant par année pour
cette route.
M. BEDARD (Chicoutimi): Et financé par qui?
M. MAILLOUX: Elle l'entretenait.
M. BEDARD (Chicoutimi): Pour être plus clair, dans le dossier,
qu'on a offert de financer par les Caisses d'entraide économique.
M. MAILLOUX: C'est exact. Elles le finançaient et l'entretenaient
pour une vingtaine d'années et nous payions tant par année pour
cela. Je me souviens aussi d'avoir eu des discussions non officielles avec le
ministre des Finances de l'époque, mais, en fait, pour la province,
c'était un emprunt déguisé. Si vous empruntez $120
millions, $130 millions, via une compagnie de construction, c'est la même
chose que si vous empruntez sur le marché; or, c'est une de nos raisons
de n'avoir pas accepté. Deuxième raison, c'était un
contrat de $100 millions à $120 millions sans soumissions, ce qui est en
dehors des normes du gouvernement, et cela donnait un contrat d'entretien de 20
ans pour 100 milles de route à une entreprise privée. Alors, pour
toutes ces raisons, nous avons dû...
M. BEDARD (Chicoutimi): Oui, mais à partir du moment où
vous auriez pu trouver le projet sérieux, cela n'empêchait quand
même pas la possibilité qu'il y ait des soumissions, même si
le projet avait été soumis par une compagnie en particulier et
qu'un organisme en particulier avait offert de le financer. Je pense
qu'à partir du moment où on trouve que cela
pourrait être réalisable, la question, comme vous le dites,
des appels d'offres ou des subventions, c'est toujours possible de le faire par
la suite.
M. MAILLOUX: II y a autre chose que je voulais vous dire. Je vous ai
envoyé un rapport technique; on peut être ou ne pas être
d'accord sur un rapport technique parce que c'est comme les
spécialistes, tout le monde n'est pas du même avis, mais,
même à cette époque, d'après nos rapports
techniques, il n'était pas nécessaire de dépenser $80
millions ou $100 millions. Même à cette époque, on
calculait qu'avec une quinzaine de millions de dollars, il y avait moyen
d'améliorer la route et que cela était suffisant, tout en donnant
satisfaction à la population.
M. BEDARD (Chicoutimi): Vous pensez que cela donnerait satisfaction
à la population. Vous êtes au courant d'une pétition qui a
déjà circulé. Sans entrer dans le détail,
concernant ce projet, c'était une construction économique, un
projet de route à quatre voies, sans terre-plein divisé, mais en
faisant le fond de la route à base de "styrofoam". Je crois que c'est
une nouvelle méthode qui a déjà été
essayée ailleurs, sur certaines routes, par exemple, Charlevoix, par la
compagnie Théberge, je crois.
M. MAILLOUX: M. le Président, si on me le permet, en quelques
minutes. En raison des nombreuses déclarations qui ont été
faites dans la région de Chicoutimi-Lac-Saint-Jean, cela serait
peut-être le temps qu'on dise bien franchement la vérité
à tout le monde afin que personne ne soit leurré sur les
possibilités gouvernementales.
Je ne pense pas que l'actuel ministre des Transports déteste
davantage les gens de Montréal, de la Gaspésie ou d'ailleurs. Il
y a quand même des prérequis sur lesquels un ministre des
Transports doit fixer les priorités dans le service de la voirie, dans
la construction des routes.
Et vous parlez d'expériences qui ont été
tentées et sur le boulevard Talbot et dans Charlevoix parce que ce sont
effectivement des régions montagneuses. L'expérience au
"styrofoam" qui a été tentée à
Petite-Rivière-Saint-François est la pose d'un "styrofoam" de
quatre pouces d'épaisseur qui et assez dispendieux forcément, sur
lequel le ministère vérifie tous les jours l'effet de la
gelée sur le terrain. Il n'est pas possible au ministère des
Transports de se prononcer après un hiver parce que souvent, quand il y
a simplement un revêtement conventionnel de couche d'usure, après
un premier hiver, la chaussée est parfaite, mais après un
deuxième ou un troisième hiver, souvent aussitôt que les
fissures apparaissent, on constate un bris considérable de la route.
Alors, les fonctionnaires du ministère ne pourraient quand
même pas décider dans l'immédiat que, dans tous les
terrains montagneux, on doive poser une telle protection pour éviter que
la gelée aille en profondeur. On m'a dit récemment que les
expériences, qui ont été vérifiées tous les
jours cet hiver, sembleraient prouver que la gelée peut être
contrecarrée pour une différence d'environ quatre pieds. Si c'est
exact et si l'expérience s'avérait peut-être heureuse d'ici
deux ans supposons deux hivers supplémentaires il est
possible qu'à ce moment il faille prolonger une telle expérience
sur différentes routes de la province pour éviter les bris
considérables que l'on constate au printemps, lors du dégel.
Il y a eu également, sur le boulevard Talbot, ce qu'on appelle un
tapis japonais, qui a été placé sous le revêtement
d'asphalte. Encore là, l'expérience a été
tentée, la mise en place a été faite l'été
dernier et il faut quand même attendre une période. Oui?
M. BURNS: Excusez mon ignorance. Qu'est-ce que c'est un tapis japonais?
De par les rires et les sourires, je pense que c'est une ignorance
partagée par bien du monde. Cela n'est pas pour faire du judo sur
l'asphalte. Non?
M. MAILLOUX: On me dit que c'est une sorte de fibre qui ressemble
à un tapis, qui n'est pas séparée comme les feuilles de
"styrofoam" qui peuvent être de quatre pieds carrés, qui couvre
les vingt-deux pieds et sur lequel on devra poser un revêtement. C'est un
pouce, je pense? C'est même plus mince. C'est comme une étoffe qui
est posée sous le revêtement d'asphalte qui peut quand même
faire en sorte que l'eau ne puisse pas s'infiltrer, mais rester sur les
côtés.
Encore là, cette expérience n'est pas encore assez
concluante pour qu'elle soit tellement poursuivie, sauf que dans les
réparations du boulevard Talbot, il y aura une addition de cette
expérience également.
Ceci dit, je ne pense pas qu'il y ait un seul fonctionnaire un peu
sérieux qui voudrait absolument recommander ce procédé,
"styrofoam road", partout sur les routes où on constate des bris. C'est
quand même surveillé dans d'autres pays comme ici, et dans deux
ans, il sera peut-être possible au ministère de se prononcer
valablement pour une expérience plus élargie. L'expérience
"styrofoam" a également été tentée sur la
Transcanadienne à Cabano où l'on voyait certains affaissements de
la Transcanadienne.
M. BEDARD (Chicoutimi): En quelle année?
M. MAILLOUX: On vient de subir le deuxième hiver, ce qui veut
dire deux ans.
M. BEDARD (Chicoutimi): Est-ce qu'il serait possible de faire une
analyse sérieuse du résultat?
M. MAILLOUX: Oui. Il semblerait que le résultat est heureux et
qu'il y ait eu stabilité après la pose du "styrofoam" en
question. On me dit qu'à Sainte-Foy, sur le boulevard Hochelaga,
l'expérience aurait été tentée. A tout
événement, il y a deux hivers sur la Transcanadienne où la
circulation est quand même lourde. Il y a
Petite-Rivière-Saint-François où, forcément, c'est
une circulation mineure d'une localité, mais où quand même
l'altitude peut se situer à environ 2,800 pieds.
C'est indiscutable, c'est dans les points où la gelée,
à la période du printemps, travaille profondément.
A Présent, les gens de la région de
Chicoutimi-Lac-Saint-Jean ont demandé avec insistance des voies
améliorées, des voies séparées si c'était
possible, ou une route d'une plus grande sécurité. Le
ministère ne peut quand même pas dans tout le Québec, dans
des régions où la densité de la circulation n'exige pas de
telles dépenses, simplement par agrément, faire de tels
investissements. Je réfère le député de Chicoutimi
aux chiffres qui ont été pris sur le boulevard Talbot. L'on
constatera qu'à la hauteur de Stoneham, soit de Québec vers
Stoneham, le jour moyen annuel, c'est 4,010; le jour moyen d'été,
c'est 5,678. On voit que, vers la barrière, il y a quand même une
affluence de circulation plus considérable qu'à
l'intérieur du parc. J'ai annoncé, dans ma déclaration,
que, l'an prochain, serait ajouté un montant de $5 millions en
prolongement du boulevard Laurentien vers la barrière, pour
répondre aux exigences d'une circulation qui est plus abondante à
la sortie du Québec métropolitain.
Le volume se perd vers Saint-Adolphe, vers les installations le long de
la route. Vous avez, à la barrière sud du parc, jour moyen
annuel, 2,450; jour moyen d'été, 3,535. Cette circulation, une
fois dans le parc, entre les deux barrières, entre lesquelles vous avez
quelque 80 milles, jour moyen annuel dans le parc, 1,745; jour moyen
d'été, 2,450. Quand vous arrivez du côté de
Chicoutimi, vers Notre-Dame-de-Laterrière, jour moyen annuel, 5,150;
jour moyen d'été, 5,665. Là encore, on prolonge les quatre
voies. Où il y a trois voies, on vient de parler de l'entente qui est
prise également avec Chicoutimi.
Les chiffres donnent, pour le tronçon de Chicoutimi, jour moyen
annuel, 1,745; jour moyen d'été, 2,450. Sur le tronçon de
Québec, la partie la plus à l'ouest, jour moyen annuel, 2,450;
jour moyen d'été, 3,535. Généralement, le
ministère des Transports parle d'une autoroute au moment où l'on
sent qu'il y a environ 8,000 de circulation par jour et que cela atteindra
éventuellement, dans un délai assez rapide, environ 10,000 de
circulation par jour. Quand je regarde la décision qui est prise pour la
route 15, je pense bien que le député de Chicoutimi doit
s'attendre que, dans la région de la route 15, Charlevoix, Montmorency,
Saguenay, Duplessis, on veuille aussi une auto- route. C'est indiscutable que
la circulation y est plus abondante que sur le boulevard Talbot, et de beaucoup
plus abondante. J'ai une région montagneuse comme la vôtre, mais
où les coûts deviennent prohibitifs pour la circulation quand
même, où il n'y a pas moyen de les justifier. Je vous donne
quelques exemples: II y a, sur le boulevard Sainte-Anne où on
vient de donner un premier contrat et où on se rendra jusqu'à
l'entrée du mont Sainte-Anne, où la circulation augmente de
manière fantastique depuis deux ou trois ans, où cela va aller en
progressant une circulation qui se situe aux environs de 9,000 en
moyenne. L'on ne fait pas une autoroute. On fait immédiatement un
élargissement de la plate-forme de trois voies sur l'emprise nous
appartenant, jusqu'à l'entrée du mont Sainte-Anne. Au-delà
de l'entrée du mont Sainte-Anne, c'est simplement une route à
deux voies, en sens inverse, et dans les côtes, exactement ce qui existe
sur le boulevard Talbot, des trois voies pour éviter que la circulation
soit congestionnée. Dans la région de Saint-Tite-des-Caps, vous
avez une moyenne de 4,400. Vous êtes sur deux voies. Quand vous
êtes dans la région de Baie-Saint-Paul, vous avez environ 4,700.
Quand vous êtes dans la région de Clermont-La Malbaie, vous avez
maintenant 7,300. Il n'y a même pas de trois voies dans tous ces
endroits. Sur la Côte-Nord, c'est un peu le problème que vous avez
sur le boulevard Talbot, cela se situe de 2,900 à 1,800, suivant qu'on
est dans un milieu extrêmement rural ou aux approches de certaines
villes.
M. BEDARD (Chicoutimi): Vous admettrez quand même avec moi qu'au
niveau du coût de la route, il y a toute une différence entre
construire quatre voies lorsqu'on passe dans une région urbaine et
lorsqu'on passe dans une région... Lorsque ces quatres voies se font, au
niveau des coûts, alors qu'il n'y a aucune expropriation
nécessaire, comme le boulevard Talbot...
M. MAILLOUX: M. le Président, je rappelle au député
de Chicoutimi...
M. BEDARD (Chicoutimi): Ce sont des considérations de
circulation, des considérations de coûts aussi.
M. MAILLOUX: ... que j'ai mentionné un exemple qui vient de nous
être donné, il n'y a pas plus de six jours. Sur une emprise nous
appartenant, sans installation téléphonique, ni services publics,
cela va coûter, pour 5.5 milles, au-delà de $4 millions une fois
terminé, simplement pour une quatrième voie qui n'est pas
séparée. Il ne faut quand même pas rêver en couleur
sur les coûts de la construction actuelle, c'est fantastique, non
seulement en milieu montagneux, mais même sur un territoire de la
couronne.
M. BEDARD (Chicoutimi): D'ailleurs, vous
le savez, les gens de la région ne rêvent pas en couleur.
Tout le monde semble nous le dire ici au gouvernement, pas seulement sur ce
projet, comme bien d'autres projets. Il reste une chose, prenez tout à
l'heure, vous nous disiez: On attend une certaine moyenne au niveau de la
circulation. Vous parliez de certaines régions où il y a
8,000...
M. MAILLOUX: Prenons le cas de la Beauce.
M. BEDARD (Chicoutimi): En fait, lorsque cela a été
construit, on est loin des 8,000 en fait, au niveau de la circulation, de la
moyenne requise. On est loin des 8,000 dont vous avez parlé tout
à l'heure. A Saint-Georges, la moyenne annuelle journalière est
de 4,547 et la moyenne en été, 5,522. Un peu plus loin, cela
augmente un peu. Vous avez 4,246 la moyenne annuelle et, en été,
5,262. On n'est pas loin des chiffres qui si on reprend l'analyse qui a
été faite pourraient justifier la construction par
étapes d'un boulevard. Je dis bien par étapes. Les gens de la
région ne rêvent pas en couleur. Ils savent bien que quatre voies
ne se font pas du jour au lendemain. Ils acceptent d'une façon
très claire, en fait, que cela soit fait selon un programme, pas selon
un programme d'un an, deux ans, trois ans, on parle de cinq ans, même de
six ou sept ans.
Il s'agit de penser en fonction de l'avenir, parce que si on ne commence
jamais le projet, effectivement, il ne verra jamais le jour. Si on prend les
chiffres que j'amenais tout à l'heure concernant la Beauce, cela se
justifierait presque, en fait, de faire, au moins dans une première
étape, les quatres voies économiques dont il a été
question, à aller jusqu'aux deux barrières, quitte après
cela à prendre le temps qu'il faut, d'après l'analyse de la
densité de la circulation. Il n'y a pas seulement l'analyse de la
circulation comme critère aussi, il y a l'aspect touristique d'une
région, il y a l'aspect du danger d'accidents. Dans une première
étape...
M. MAILLOUX: Est-ce que le député me permettrait? Les
chiffres qu'il a mentionnés tantôt...
M. BEDARD (Chicoutimi): Je finis mon intervention. Dans une
première étape, à aller aux deux barrières, quitte,
après cela, à prendre le temps qu'il faut pour faire la
réfection entre les deux barrières, en fait, dans le parc des
Laurentides comme tel. Surtout que tout à l'heure, vous nous avez dit
que l'expérience du "styrofoam" déjà s'avère bien.
Vous avez déjà, de la part du milieu, en fait, des offres qui,
à mon sens, sont sérieuses. D'accord, ils peuvent se tromper un
peu dans leurs estimations. C'est normal. Comme il arrive que le
ministère se trompe aussi. Vous avez des offres de la part du milieu, il
me semble que cela pourrait être analysé dans l'aspect d'un
programme qui pourrait être, en fait, de cinq, six, sept, ou huit ans,
mais qu'on sache à un moment donné. Notre région va
trouver le moyen de se rapprocher des grands centres, d'être autre chose
économiquement que d'avoir simplement un moyen de circulation qui
permette aux gens de se rendre d'un point à un autre du Québec. A
un moment donné, il va y avoir une ouverture, un rapprochement vers les
grands centres, tels que Québec et Montréal. Le ministère,
je crois, devrait y penser dans son analyse.
C'est que l'état lamentable et vous savez jusqu'à
quel point il est lamentable du boulevard Talbot, je comprends qu'on va
faire des réfections, mais jusqu'à maintenant l'état
lamentable est tel qu'effectivement, s'il fallait faire une analyse du nombre
de personnes qui ne font pas le voyage de Québec à Chicoutimi, ou
encore de Chicoutimi à Québec, on resterait peut-être
surpris. De toutes parts prenez au niveau touristique on entend
des gens, soit de Montréal, qui vont nous dire: C'est bien beau votre
région, mais avant d'y aller, il faut passer par le boulevard Talbot. On
entend cela, je vous le dis et je sais également que vous avez eu
l'occasion d'entendre ce genre de plainte, qui est quand même
générale. Il me semble qu'il y a une évaluation qui doit
se faire.
Si on pense que notre région n'est pas une région qui doit
se vider dans l'avenir, au niveau de la population, mais au contraire
prospérer, augmenter, on doit penser, en même temps ce qui
est normal comme conséquence que la circulation augmentera
graduellement. C'est pour cela que l'idée d'un boulevard Talbot à
quatre voies, les gens ne rêvent pas en couleur, ils ne le veulent pas
pour demain. Ce qu'ils veulent, c'est une projection, en fait, qui, dans un
nombre donné d'années, avec des étapes, puisse montrer
tout simplement que le gouvernement mise, en fait, sur le développement
de cette région et qu'effectivement elle n'est pas à part du
Québec. Parce que si on avait continué, par exemple, avec les
routes qu'on avait je comprends qu'il y aura des réfections
la région se viderait de toute façon, parce que ce n'est
presque pas traversable. Il y a des réparations que vous allez faire,
dites-vous, $5 millions que vous avez annoncés de plus. J'aimerais
savoir combien vous coûte d'entretien, par année, le boulevard
Talbot. Je suis convaincu que ce doit être un montant qui doit être
très élevé.
M. MAILLOUX: M. le Président...
M. BEDARD (Chicoutimi): Ce qui veut dire qu'en prenant tous ces
facteurs, il me semble que le ministère pourrait, de concert avec la
population, penser à un programme qui soit réaliste et qui puisse
répondre, en fait, aux aspirations des gens de la région.
M. MAILLOUX: M. le Président, si vous le permettez, tout à
l'heure, le député de Chicoutimi a mentionné
qu'effectivement l'étude de
circulation que faisait le ministère n'indiquait pas aux gens,
qui pourraient éventuellement se rendre dans la région de
Chicoutimi-Lac-Saint-Jean, s'il y avait un meilleur réseau routier.
J'avoue franchement que c'est exact et que le ministère tient compte
également de la progression possible quand il y a de
l'amélioration. Mais, on en tient compte autant pour la route 15 que
pour la route 23, que pour la route 2; c'est un phénomène,
évidemment, qui retient l'attention du ministère, la
possibilité d'augmentation des régions touristiques desservies
par des meilleurs réseaux routiers.
Avant de revenir au boulevard Talbot, on a mentionné des chiffres
tout à l'heure au sujet de la Beauce. Quand je regarde les chiffres au
sujet desquels le ministère doit prendre une décision en tenant
compte de la progression annuelle de la circulation et de l'addition qui sera
faite par un meilleur réseau routier je regarde l'indication qui
nous était donnée dans la Beauce ce n'est pas 2,000, ni
3,000 parce que, dans la région de Scott, en 1980, cela atteindra
environ 13,500, 12,200,9,900, 9,598, 11,558 et, si le député se
réfère à certains chiffres qui sont mentionnés
actuellement, sur une route, c'est qu'il y a deux artères
évidemment. Au moment où l'on fait une autoroute, on vient
nécessairement prendre l'artère principale. Mais c'est au moment
où on atteint environ 8,000 de circulation ou que c'est prévu
pour un délai de quatre à cinq ans que le ministère doit
compléter ses plans et aller vers la construction, parce que l'autoroute
de la Beauce, avant qu'elle soit terminée, forcément ce sera en
1980. On aura atteint un point où l'autoroute aura été
justifiée. Il y aura une circulation très dense.
A présent, on peut toujours évidemment se...
M. BEDARD (Chicoutimi): Ce que j'aime, dans la Beauce, c'est que vous
prévenez, vous avez un programme qui prendra du temps, mais...
M. MAILLOUX: M. le Président, la même chose va être
faite dans la région de Chicoutimi-Lac-Saint-Jean. Au moment où
les gens de la région je parle principalement du CRD, ceux qui
ont fait des pressions ont dit: Le ministre des Transports doit se
prononcer sur une autoroute à quatre voies séparées.
Le ministre des Transports n'est pas en mesure de se prononcer
maintenant, il est en mesure par contre de demander à ses fonctionnaires
de faire dans l'immédiat ce qui est nécessaire pour permettre
à une région d'avoir une route convenable, parce que c'est
à peu près la seule sortie convenable de cette région, et
ultérieurement, voir si des travaux plus importants doivent être
faits sur la structure de la route et prévoir des améliorations
plus considérables.
M. BEDARD (Chicoutimi): Et ne pas abandonner l'idée d'un
programme possible.
M. MAILLOUX: Non. Le ministère n'a jamais dit une telle chose,
pas plus qu'il n'a dit non aux régions de Charlevoix, Montmorency et
Saguenay. Si nos études nous prouvent, après avoir fait le
boulevard Sainte-Anne à quatre voies contiguës, qu'il devenait
nécessaire, en raison d'une progression constante au mont Sainte-Anne,
d'aller vers la rive et de faire des voies séparées, le
ministère n'exclut pas une telle possibilité non plus.
Mais jusqu'à maintenant, c'est la décision que pouvait
prendre mes fonctionnaires à la suite des rapports qui m'ont
été transmis. Le boulevard Talbot n'est probablement pas une des
meilleures routes de la province. Elle a subi, comme toutes les routes de la
province, le pire hiver que le Québec ait connu au cours des
dernières années en raison de la période pluvieuse du 15
décembre au 15 janvier. Ce n'est pas un fait unique au boulevard Talbot.
Qu'on aille faire un tour dans la Gaspésie. Les députés de
la région m'invitent. Je suis allé moi-même dans la
région de Matapédia, il y a quelques jours, c'est
complètement brisé. Qu'on aille faire un tour actuellement dans
la région de Saint-Tite, ce n'est pas passable du tout. Dans toutes les
régions du Québec, c'est le même phénomène
parce que l'eau s'est infiltrée sous les revêtements et tout
lève partout.
Le ministère ne conditionne pas les volontés de la
Providence d'envoyer de la pluie en période hivernale ou pas. Ce n'est
pas de mon ressort.
J'ai demandé un rapport technique à mes fonctionnaires. On
m'a dit, préalablement, suite aux études entreprises sur le
boulevard Talbot, que la structure pour le moment n'était pas tellement
en cause, sauf dans certaines sections que revoient actuellement nos
fonctionnaires, pour que, à moins d'urgence, dans certains contrats,
durant l'exécution du boulevard Talbot, l'on ne soit pas obligé
de reprendre certaines formes de chemin. Ceci retient l'attention du
ministère.
Il serait peut-être bon d'ajouter, au sujet de la question que
vous avez posée relativement à une société qui
avait fait une offre non officielle au ministère, que c'est la
société Sigma Inc. Cette société est
composée du bureau d'ingénieurs-conseils Lemieux, Morin,
Bourda-ge, Duceppe, Simard et associés, Intercité construction et
Laprise construction. Dans cette offre, les intéressés disaient
qu'ils amélioreraient le boulevard Talbot sur une plate-forme de 44
pieds avec 24 pieds d'asphalte. Cela n'aurait pas été une route
à quatre voies, selon leur offre de service. C'était 24 pieds,
c'est-à-dire deux voies ordinaires. En plus, dans leurs conditions, ils
disaient: Reconstruction de- la plate-forme et des fossés,
reconstruction de certaines parties défectueuses, obligation sur le
rendement de la chaussée, entretien de la section et 15 ans
d'entretien.
Comme on voit, ce sont à peu près les mêmes
recommandations qui nous sont venues de nos fonctionnaires, c'est-à-dire
la réfection que nous faisons actuellement. Pour ceci, ils nous
demandaient $2,100,000 par année. Lorsque j'ai reçu cette offre,
même non officielle, j'ai écrit à M. Michel Bélanger
qui était secrétaire du Conseil du trésor pour lui
demander son opinion dans le temps. Voici ce qu'il m'a répondu:
"J'aimerais vous signaler, en plus, qu'en principe les immobilisations de la
voirie, comme toutes les autres, sont financées par emprunts. Or, il
n'est pas sûr que les conditions de paiements échelonnés
offertes par Sigma Inc. soient meilleures que les conditions d'emprunts que le
gouvernement du Québec obtient habituellement sur le marché. Il
faudrait donc examiner la proposition de Sigma dans le cadre de ce
raisonnement."
C'est à la suite de cela que nous n'avons pas accepté
l'offre.
Si vous me permettez de terminer avant de discuter de ce rapport, il
ressort que, tantôt, le député disait que le
ministère devrait se prononcer sur certaines parties du boulevard Talbot
où il y a le plus d'achalandage. On s'est prononcé dans
l'immédiat parce que j'ai insisté immédiatement ce
qui n'était pas prévu au programme de l'an prochain pour
que $5 millions soient ajoutés afin de poursuivre presque à la
limite des barrières. Cela le justifie actuellement et les $5 millions
seront au programme de l'an prochain, et les contrats seront demandés
cet automne. Dans la partie qui va vers la barrière...
M. BEDARD (Chicoutimi): Les quatre voies presque à la limite des
barrières.
M. MAILLOUX: C'est cela. Dans la partie qui va vers l'autre
barrière, c'est le même phénomène qui se poursuit
avec les ententes qui sont prises. A l'intérieur du parc, où,
forcément, on ne peut pas attendre des années pour permettre que
la population puisse sortir de manière convenable, ce n'est pas un
quelconque conventionnel revêtement d'asphalte qu'on fait à la
suite de toute l'étude qui a été poursuivie cet hiver.
Normalement, une couche d'usure coûte environ $18,000 ou $20,000. Quand
je m'aperçois qu'on va jusqu'à 24 pouces sous l'asphalte, cela
coûte environ $70,000 le mille pour une section de 41 milles de route, et
qu'on va à $42,500, c'est encore deux fois le coût du
revêtement conventionnel.
Il y a trois formules qui vont être employées. Il y a
également un égouttement des fossés qui sera fait pour
$1.5 million, afin de tâcher de drainer davantage cette route pour
éviter que la gelée aille trop profondément. Je pense que
c'était la décision la plus sage qui pouvait être prise et
le député constatera qu'on est obligé, actuellement, de
piger à l'intérieur de nos crédits pour ne pas retarder le
tout. On pourrait bien dire que cela va coûter moins cher ou donner un
seul contrat, mais, durant ce temps, toute la région va attendre
jusqu'à l'automne pour avoir une voie de circulation normale. Nous
allons sectionner les contrats en trois ou, si c'est nécessaire, en
quatre, de manière que, dans un délai... On peut commencer des
travaux dans cette section, étant donné que c'est à une
altitude élevée, vers le 15 juin. On veut espérer que,
dans deux mois, tout sera terminé. Il y aura des conditions aux contrats
ou pénalités si ce n'est pas terminé à tel moment,
parce que les gens ne trameront pas sur ces contrats. On constate qu'on doit,
évidemment... Je voudrais...
M. BEDARD (Chicoutimi): Je ferais remarquer...
M. MAILLOUX: ... être plus large pour la région de
Chicoutimi-Lac-Saint-Jean, mais je pense avoir fait un effort.
M. BEDARD (Chicoutimi): Je ferais remarquer au ministre que le
député de Chicoutimi a toujours parlé, concernant le
boulevard Talbot, d'un calendrier et d'une construction par étapes
à quatre voies. Pour la première étape en fait, je
ne me suis jamais fait d'illusion là-dessus peut-être, et
ce sera probablement cela, à quatre voies en allant jusqu'aux deux
barrières.
M. MAILLOUX: Ce sera terminé à la fin de l'automne.
M. BEDARD (Chicoutimi): C'est très normal qu'entre-temps, en ce
qui regarde le parc des Laurentides, on prenne le temps et qu'un calendrier,
qui peut être assez long, puisse être envisagé, et qu'avant
même d'envisager un calendrier, étant donné l'état
lamentable de la route, il est nécessaire, comme vous le dites,
d'investir des sommes d'argent, comme les $5 millions dont vous avez
parlé. De toute façon, c'était nécessaire.
M. MAILLOUX: II n'est pas plus lamentable qu'ailleurs. Ce sont des
conditions exceptionnelles qui font que le revêtement, avec quand
même un certain temps, était rendu dans un état qui...
M. BEDARD (Chicoutimi): Vous me permettrez, en temps que
député de la région, de le dire, quitte à ce que
les députés des autres régions, s'ils ont un état
lamentable de leurs routes à rapporter au ministre, le fassent...
M. MAILLOUX: J'ai eu des revendications de la même façon de
la part de tous les députés ministériels de la
région. Il ne faudrait pas qu'on pense...
M. BEDARD (Chicoutimi): Je me demande, avec les réfections que
vous voulez faire...
M. MAILLOUX: Est-ce que je pourrais ajouter ceci avant? Dans les
réfections qui avaient été commandées, j'avais
demandé à nos officiers supérieurs et au service des sols
de vérifier si, pour donner une meilleure sécurité
à l'intérieur du parc, étant donné qu'il y a quand
même des mastodontes qui se promènent sur ces routes, chez nous
comme ailleurs, on n'aurait pas pu ajouter deux pieds d'asphalte
supplémentaires pour éviter des collisions frontales au moment
des dépassements où il y a seulement deux voies. La
réponse qui m'a été faite est que cela donnerait
peut-être une meilleure sécurité, mais qu'on était
à peu près sûr qu'au bout d'environ une année ou
deux années, le pied supplémentaire, étant donné
qu'il n'a pas le même accotement que l'asphalte déjà
posée, renverserait et cela entraînerait d'autres
conséquences.
M. BEDARD (Chicoutimi): D'ailleurs, on a remarqué, l'hiver...
L'été, ça va. Prenez les montées à quatre
voies sur le boulevard Talbot je parle du boulevard Talbot comme pour
d'autres routes pour l'été, ça va, mais on
s'aperçoit que l'hiver, la constatation qu'on a faite, c'est que les
trois voies sont très peu entretenues. Ce sont plutôt deux voies
qui sont entretenues, et souvent, c'est bien plus une cause d'accident qu'autre
chose. L'individu s'en va cinq minutes sur trois voies et revient sur deux
voies lorsque l'entretien est plus ou moins adéquat. Concernant
l'entretien justement, est-ce que je pourrais avoir des chiffres de ce qu'a
coûté l'entretien, par année, du boulevard Talbot?
M. MAILLOUX: L'entretien d'été?
M. BEDARD (Chicoutimi): L'entretien d'été et d'hiver.
LE PRESIDENT (M. Gratton): Si les députés me permettent,
il y a déjà...
M. BEDARD (Chicoutimi): Je finis la région, ensuite...
LE PRESIDENT (M. Gratton): C'est justement dans cette région que
le député de...
M. BEDARD (Chicoutimi): ... je continue normalement dans mes
questions...
LE PRESIDENT (M. Gratton): ... Montmorency voudrait s'exprimer. On
pourra revenir à votre question, si vous le permettez.
M. BEDARD (Chicoutimi): C'est toujours sur le même sujet, M. le
Président.
LE PRESIDENT (M. Gratton): Oui, eux aussi.
M. BEDARD (Chicoutimi): Qu'ils attendent que je finisse sur mon sujet
!
M. MAILLOUX: Disons qu'en été, cela ressemble à ce
qui est dépensé dans le Québec, un peu partout, parce
qu'évidemment il n'y a plus de gelée l'été. Cela
coûte environ $2,000 le mille en été. En hiver, cela
coûte environ $3,000 le mille, parce que l'entretien est plus difficile.
Cela veut dire que cela coûte un peu au-delà de $1 million par
année d'entretien.
M. BEDARD (Chicoutimi): Pour l'entretien.
M. MAILLOUX: C'est la moyenne générale de la province.
M. BEDARD (Chicoutimi): Par rapport aux $5 millions que vous allez
affecter à la réparation de la route 54 du parc des Laurentides,
est-ce que vous pourriez faire le point, par exemple, sur la montée des
camions, les trois voies, les endroits où vous avez parlé
d'établir trois voies, nous dire vous savez l'état
tortueux de la route s'il doit y avoir redressement de certaines
courbes, parce que sans doute le ministère est au courant du nombre
d'accidents vraiment surprenant?
M. MAILLOUX: M. Michaud va vous donner quelques chiffres. Si le
sous-ministre veut ajouter...
M. BEDARD (Chicoutimi): Je vais achever de formuler mes questions. Sans
doute qu'il pourra répondre à chacune de celles-là et
faire aussi le point sur le système téléphonique d'urgence
dans le tronçon du parc des Laurentides qui devait être
amélioré et peut-être faire le point sur les quatre voies
jusqu'à la barrière de Laterrière on en a
parlé et aussi sur le nombre d'accidents qui a pu être
relevé de la part du ministère.
On reviendra après sur d'autres points.
M. MAILLOUX: Au fait, les $11 millions qui seront affectés au
niveau du programme de construction sur le boulevard Talbot, cette
année, seront répartis ainsi: un contrat en parachèvement
pour l'élargissement des côtes du côté de la
région 3-1, la région de Québec, $1 million. De nouveaux
contrats seront octroyés pour une valeur de $6 millions, soit un contrat
de $3,500,000 pour la réfection de côtes, encore du
côté de Québec, en fait de ce côté-ci de
l'Etape, et un contrat sera octroyé en septembre ou octobre pour doubler
la chaussée entre Notre-Dame-des-Laurentides et Stone-ham. Donc, de
nouveaux contrats pour une valeur de $6 millions.
Sur ces contrats de $6 millions, une somme d'environ $3 millions sera
dépensée; celle-ci ajoutée au parachèvement de $1
million et nous en arrivons à une dépense de $4 millions. En
plus, dans le programme spécial de $5 millions, annoncé
précédemment, il y aura la réfection faite sur une
distance de 41 milles à l'intérieur des deux barrières
pour laquelle il y aura une
dépense de $2,800,000, donc une dépense totale de
$6,800,000 en construction à laquelle s'ajoutera une dépense de
$4,200,000 en entretien, soit pour des couches d'usure, des réfections
de fossés et ainsi de suite.
M. BEDARD (Chicoutimi): Lorsque vous aviez annoncé...
M. MAILLOUX: Pour éviter une contradiction, c'est parce que,
quand je renonce à une dépense globale, cela peut être pour
de la construction ou de l'entretien. C'est dans les $5 millions. Quand c'est
simplement pour des couches d'usure, c'est de l'entretien, mais si cela va
à 24 pouces ou à 18 pouces sur la chaussée, cela va au
programme de construction. C'est pour cela qu'il divise...
M. BEDARD (Chicoutimi): Est-ce qu'il va y avoir des redressements de
courbes à l'intérieur du boulevard? C'est mon autre question.
M. MAILLOUX: C'est, en fait, la réfection de côtes qui est
entreprise.
M. BEDARD (Chicoutimi): Pas de courbes?
M. MAILLOUX: L'élargissement de la chaussée à trois
voies pour faire des voies de dépassement dans les côtes qui sont
longues, qui empêchent la circulation assez rapide dans le parc.
M. BEDARD (Chicoutimi): Vous m'avez parlé des trois voies, mais
il faut dire qu'il n'y a pas de redressement de la route.
M. MAILLOUX: Le boulevard Talbot, en général, est une
route qui est faite souvent suivant les mêmes standards que ceux des
nouvelles routes en ce qui touche la vitesse, excepté que tout le monde
sait que, si vous allez à 75 milles à l'heure sur le boulevard
Talbot, tout le monde vous dépasse. Je pense que le député
de Chicoutimi est au courant de cela.
Le précédent député, parce qu'il est
parti.
M. BEDARD (Chicoutimi): Le député de Chicoutimi, en tout
cas, fait l'expérience de prendre l'autobus souvent pour monter à
Québec, de ce temps-ci, plutôt que de prendre son automobile,
à cause de cela.
M. MAILLOUX: Je pense que même l'autobus ne va pas à trente
milles à l'heure.
M. BEDARD (Chicoutimi): Je suis d'accord là-dessus.
M. MAILLOUX: Le gros problème, non seulement sur le boulevard
Talbot, mais dans d'autres régions...
M. BEDARD (Chicoutimi): II ne faudrait quand même pas nous imposer
de rouler à 40 milles à l'heure, quand ailleurs, dans le
Québec, on fait 80 milles.
M. MAILLOUX: C'est la même chose à Chibougamau et à
Val d'Or. Ce sont des régions où il y a de grandes distances et
où les gens conduisent vite. J'ai demeuré à Alma un an, en
1955, et je me souviens qu'on allait dîner à Chicoutimi; on
parcourait de grandes distances et on allait vite.
M. SAMSON: C'est là que la vitesse a augmenté.
M. MAILLOUX: C'est là que la vitesse augmente. C'est pour cela
que, lorsqu'il y a des accidents, autant en Abitibi qu'au Lac-Saint-Jean ou
dans d'autres régions comme celles-là, il y a plusieurs morts,
presque à chaque fois, parce que les gens conduisent vite.
M. BEDARD (Chicoutimi): Pour terminer, concernant le boulevard Talbot,
j'aimerais que le ministère fasse le point sur l'établissement
possible d'une base de plein air, à l'Etape, dont il a
déjà été question. Egalement, j'aimerais qu'il
fasse le point sur le chiffre d'affaires des établissements
privés entre les deux barrières, autrement dit le
Châtelaine au rond-point.
M. MAILLOUX: Cela relève du ministère du Tourisme, de la
Chasse et de la Pêche actuellement.
M. BEDARD (Chicoutimi): A ce qu'on m'a dit, par exemple, concernant le
deuxième aspect, le chiffre d'affaires concernant l'Etape, le rond-point
Châtelaine, c'était environ $750,000, seulement pour le
restaurant, soit près de $1 million. En tout cas, vous ne le savez pas?
Les repas servis seulement.
M. MAILLOUX: Les crédits du ministère du Tourisme, de la
Chasse et de la Pêche ne sont pas encore votés, et je sais, comme
membre du Conseil du trésor, que si la question était
posée là, il aurait peut-être une chance d'avoir des
réponses favorables.
LE PRESIDENT (M. Gratton): L'honorable député de
Dubuc.
M. HARVEY (Dubuc): C'est simplement pour faire un commentaire concernant
le programme dont a discuté le député de Chicoutimi.
Actuellement, on peut voir un peu le programme possible, puisque en 1974/75, il
y a la réfection à l'intérieur du parc; en 1975/76, il y a
quatre voies jusqu'à Stoneham, je crois, et en 1976/77, possiblement,
quatre voies de Chicoutimi jusqu'à la barrière de
Laterrière. Il restera le milieu du parc et, à ce moment, le
ministère pourra certainement procéder à l'étude
d'un programme pour les années à venir.
Je voudrais attirer l'attention du député de
Chicoutimi sur les comtés ruraux; je crois que le
ministère ne devrait pas mettre tout son argent sur le parc des
Laurentides et laisser de côté les paroisses rurales. J'ai
discuté du cas du boulevard Talbot avec plusieurs maires de
municipalités du comté de Dubuc et je puis vous assurer qu'ils
mettent en priorité d'abord les routes rurales du comté avant le
boulevard Talbot.
M. MAILLOUX: M. le Président, je suis quasiment
obligé...
M. HARVEY (Dubuc): II est quand même question de 32,000
personnes.
M. MAILLOUX: ... de dire que même si l'ensemble des
municipalités demandent, ce qui est normal, l'amélioration du
réseau routier de rangs ou du milieu rural, il faut donner une
priorité aux routes qui mènent vers une région
donnée.
M. BEDARD (Chicoutimi): C'est la base normale.
M. MAILLOUX: On ne veut pas exclure les besoins de l'ensemble des
comtés, mais la priorité doit être forcément
donnée à la route qui y conduit. C'est autant pour la rive nord
du Saint-Laurent que pour le Lac-Saint-Jean ou l'Abitibi; ce sont les grandes
artères conduisant vers ces régions, qui doivent retenir la
priorité du ministère, sans négliger pour autant les
sommes qu'on doit accorder pour les routes des comtés.
LE PRESIDENT (M. Gratton): L'honorable député de
Rouyn-Noranda.
M. SAMSON: M. le Président, j'aurais une couple de questions
à poser au ministre concernant la région de la Beauce et, par la
suite, si on me le permet, je poserai des questions concernant la région
du Nord-Ouest québécois. Le député de Beauce m'a
demandé de poser ces questions au ministre. Je sais que tantôt le
ministre a mentionné l'autoroute de la Beauce. Est-ce qu'on pourrait
savoir quel est le programme des étapes, c'est-à-dire vers
Saint-Georges et, ensuite, vers la frontière américaine? Je crois
que le ministre a parlé de 1980, mais j'ai l'impression que c'est pour
l'ensemble de la route qui mène vers la frontière
américaine.
Est-ce qu'on pourrait me dire quelles sont les étapes de la
construction? Est-ce qu'il y en a seulement deux ou s'il y a plusieurs
étapes?
M. MAILLOUX: Quand on regarde l'autoroute de la Beauce, vous avez,
évidemment, la première section qui va du pont Pierre-Laporte,
jusqu'à Scott, pour laquelle les soumissions sont toutes
accordées, et on espère que les travaux seront finis pour
l'automne 1975. Evidemment, il y a toujours la question de la
température, ou le froid qui commence trop tôt au printemps.
En parallèle, actuellement, nous terminons les études
préliminaires du tracé entre Scott et Saint-Georges.
Nous avons soumis trois tracés et nous avons rendu le rapport
public. Différentes parties de la population nous ont
présenté des mémoires ou des résolutions de ville;
d'ici la fin de l'été, nous devrions achever le tracé en
essayant de plaire à tout le monde, mais on ne peut pas plaire à
tout le monde et à son père en même temps. Peut-être
que des points vont accrocher, mais nous allons établir le tracé
définitif, tel que promis à une assemblée publique lorsque
nous y sommes allés l'automne passé.
M. SAMSON: Cette deuxième partie, entre Scott et
Saint-Georges...
M. MAILLOUX: C'est le tracé qu'il faut déterminer en
premier.
M. SAMSON: Oui, d'accord.
M. MAILLOUX: Lorsque le tracé sera déterminé, comme
nous l'avons expliqué là-bas, cela prendra un an pour faire les
plans, un an ou un an et demi et, ensuite, un an pour l'expropriation. Ce sera
un projet de $100 ou $150 millions, et il faudra au moins trois ans de
construction. Si vous additionnez tout cela, cela fait cinq ou six ans et nous
mène à peu près à 1980, si les crédits sont
votés par la Chambre évidemment, avec les "si" normaux.
M. SAMSON: Pour vous rendre à la frontière
américaine, ça donne combien?
M. MAILLOUX: La circulation se fera par l'autoroute à partir de
Saint-Georges vers la frontière américaine.
M. SAMSON: Est-ce qu'on peut, à ce moment-ci, nous informer des
sommes qui seront dépensées en 1974/75 ainsi que des sommes
prévues pour 1975/76?
M. MAILLOUX: Pour l'autoroute de la Beauce?
M. SAMSON: Oui.
M. MAILLOUX: C'est $7 millions, ou un peu plus cette année, et
environ $10 millions l'an prochain.
M. SAMSON: M. le Président, cela m'amène à vous
parler maintenant de la région du Nord-Ouest
québécois.
LE PRESIDENT (M. Gratton): Si vous le permettez, est-ce qu'il y a
d'autres questions? On pourrait peut-être essayer de régler la
région de la Beauce. Est-ce qu'il y en a d'autres qui auraient des
questions ou des commentaires? On pourra prendre l'Abitibi après
cela.
M. BEDARD (Chicoutimi): Sur l'autoroute de la Beauce, est-ce qu'il y a
d'autres consultations qui seront faites?
M. MAILLOUX: Le document que je viens de vous remettre, nous en avons
remis, je pense, 100 ou 150 copies dans l'ensemble au CRD, qui les a
distribuées à tous les maires, qui ont fait de la consultation,
qui se sont réunis à plusieurs reprises. Nous avons
rencontré environ 400 ou 450 personnes. Ce n'est pas le CRD,
c'est...
M. BEDARD (Chicoutimi): C'est de la consultation qui a
déjà eu lieu, mais est-ce que d'autres consultations sont
prévues?
M. MAILLOUX: Le père Poulin.
M. BEDARD (Chicoutimi): Je comprends qu'une consultation a
été faite déjà, mais est-ce que d'autres
consultations sont prévues concernant le tracé de
l'autoroute?
M. MAILLOUX: Non. Il y a eu une assemblée à laquelle
beaucoup de personnes ont participé puisque la salle n'a pas
été capable de les contenir toutes. Tous les maires de la
région étaient là, les députés
étaient là, les sous-ministres et les fonctionnaires du
ministère y étaient. On a perçu d'abord, peut-être
pas une volonté bien arrêtée de la région de
favoriser tel tracé plutôt que tel autre, mais il se
dégageait déjà certaines indications. Depuis ce temps, tel
que le disait tantôt le sous-ministre, il y a eu évidemment des
recommandations faites par différents milieux qui nous permettent de
préciser davantage la pensée du milieu. S'il ne se dégage
pas un consensus assez normal des gens du milieu qui ont été
consultés, il va falloir que le ministère prenne sa
décision quant au tracé final. On ne peut quand même pas
éterniser la consultation.
M. BEDARD (Chicoutimi): Concernant le tracé, par exemple,
à un moment donné il y a eu le rapport Grégoire. Les
intentions du ministère seraient-elles que le tracé se
rapprocherait de ce qui est prévu dans le rapport Grégoire?
M. MAILLOUX: II y a des tracés qui coûtent plus cher les
uns que les autres.
M. BEDARD (Chicoutimi): Ce qui est prévu dans le rapport
Grégoire?
M. MAILLOUX: Mais il ressort que ce n'est pas un montant de $8 ou $10
millions qui empêchera le ministère d'essayer de servir le mieux
possible la région donnée quant à faire une dépense
semblable. Je ne voulais pas donner une indication précise, pas plus que
le sous-ministre, parce qu'on avait quand même dit aux gens:
Prononcez-vous. S'ils ne se sont pas prononcés dans les prochains mois,
le ministère devra se prononcer. Quand les articles, dont on parlait, de
la loi 88 seront déposés, qu'on ne nous blâme pas par la
suite si, forcément, il y a des retards considérables
entraînés par le dépôt des plans et toute la nouvelle
Loi de l'expropriation. Pour nous autres, il faut absolument que la
décision soit prise avant l'automne et tôt avant l'automne.
M. BEDARD (Chicoutimi): Je comprends très bien le ministre
là-dedans. Est-ce que le ministère, lui, n'a pas une idée
passablement faite concernant les hypothèses de tracé dans le
rapport? Je comprends que vous ne voulez pas influencer trop la consultation
qui pourrait se faire.
M. MAILLOUX: Non, sinon on n'aurait pas fait de consultation.
M. BEDARD (Chicoutimi): Ce que je voudrais savoir, c'est s'il y a une
tendance très précise de la part du ministère.
M. MAILLOUX: La route est faite pour la population et lorsqu'on
consulte, c'est vrai notre affaire. On écoute ce que les gens ont
à dire. Le gros problème de l'autoroute de la Beauce, c'est
à Saint-Georges, Saint-Georges-Est et Saint-Georges-Ouest. C'est
là qu'est le plus gros problème, c'est là que ça
devient le plus difficile à régler. C'est évident que si
on ne fait pas un consensus et que ça tire à droite et à
gauche, il va falloir prendre une décision. Nous la prendrons en temps
et lieu, avec le nouvel éclairage que nous avons reçu des gens de
la région.
Je pense qu'on pourrait ajouter ceci. Plutôt qu'avoir de la
contestation quand la décision est prise, c'est aussi bien de consulter
avant et d'essayer d'avoir quelque chose qui corresponde aux voeux du milieu
qui a quand même à vivre avec ces problèmes. C'est mieux
que d'aller sur place après pour voir ce qui se produit dans certaines
parties du Québec. On pourrait peut-être parler de la
Gaspésie; n'ayant pas assez consulté, il faut faire la
consultation après et modifier des plans déjà
prêts.
M. BEDARD (Chicoutimi): Parce que M. Rouleau semblait dire que la
consultation avait passablement été faite et que...
M. MAILLOUX: II reste deux points chauds, Sainte-Marie et
Saint-Georges.
M. BEDARD (Chicoutimi): J'ai écouté avec plaisir le
ministre dire que ce n'est pas $8 ou $9 millions de plus qui vont
empêcher le ministère d'affecter des sommes supplémentaires
de cet ordre pour bien desservir la population.
M. MAILLOUX: Forcément.
M. BEDARD (Chicoutimi): J'imagine que c'est vrai dans cette
région comme...
M. MAILLOUX: Comme ailleurs.
M. BEDARD (Chicoutimi): ... dans la nôtre, par exemple. Il y a des
routes dont l'état a été rapporté au
ministère. Par exemple, certaines routes concernant notre région.
Je voudrais savoir s'il y a des sommes prévues en 1974/75 pour la route
de Saint-Félicien-Chibougamau. Il reste 38 milles à paver.
M. MAILLOUX: Pour la route Saint-Félicien-Chibougamau, nous
avions un programme qui se terminait à la fin de 1975 pour paver et nous
respecterons le programme. Actuellement, nous sommes en soumissions pour une
section de terrassement des milles 51 à 61, je pense. Il reste un autre
terrassement à faire de 61 à 71 qui sera demandé au mois
de septembre. Nous aurons un autre terrassement à faire, tout
près de Chibougamau, peut-être une dizaine de milles, qui sera
demandé au printemps 1975. En parallèle à cela, nous
pavons au fur et à mesure que les terrassements sont faits et nous
prévoyons qu'à la fin de 1975 la route sera pavée au
complet. Je dois dire que je suis allé dernièrement en auto de
Saint-Félicien à Chibougamau, et dans l'ensemble du projet que
nous avons fait nous avons assez bien réussi, sauf peut-être pour
deux ou trois milles, que nous allons réparer d'ailleurs incessamment.
Mais pour un travail qui a coûté à peu près de
$80,000 à $85,000 le mille et qui a été fait dans une
période de temps aussi courte, nous pouvons être heureux du
résultat.
M. BEDARD (Chicoutimi): Vous connaissez bien notre région, je
sais que vous y venez souvent. La ville de Chicoutimi a parlé de
réfection nécessaire et urgente concernant la partie de la route
qui va de Saint-Jean-Eudes à Arvida, du boulevard Saint-Ignace
jusqu'à l'entrée du pont, où il y a beaucoup de
circulation cela relie en fait les deux villes et où il y
a beaucoup d'accidents aussi. Je pense que la ville avait même offert de
faire les expropriations nécessaires. Est-ce qu'on a pensé
à un programme ou est-ce qu'il y a des sommes prévues pour
1974/75, concernant cette partie? C'est la route 372.
M. MAILLOUX: Actuellement dans la région, autant à
Jonquière et Chicoutimi qu'à Arvida, nous avons une collaboration
assez étroite avec les conseils de ville. C'est pour cela que nous avons
plusieurs protocoles d'entente; en fait, nous en avons beaucoup dans cette
région.
M. BEDARD (Chicoutimi): Oui.
M. MAILLOUX: II y a un problème qui s'est posé aussi:
c'est qu'à l'intérieur de la région, il y a pour $1
million de voirie régionale qu'il a fallu changer d'endroit dans le
comté de Dubuc en raison de l'implantation de l'usine de
Sacré-
Coeur. Cela n'était pas prévu l'an passé. Il faut
dépenser $1 million pour construire une route d'accès, car on ne
peut quand même pas paralyser les 500 emplois qui seront donnés
dans cette usine.
M. BEDARD (Chicoutimi): Tout à l'heure, vous nous disiez que
c'était quelque chose qui s'est adjoint par nécessité et
je comprends très bien, M. le ministre.
M. MAILLOUX: II en arrive tous les jours de ce temps-là.
M. BEDARD (Chicoutimi): Etant donné qu'il y a 500 personnes qui
travaillent là, pour revenir à ce que vous disiez tout à
l'heure, ce n'est pas parce que le million y était nécessaire
qu'on doit nécessairement le prendre sur le budget qui semblait
nécessaire auparavant. Vous nous avez dit tout à l'heure que
même pour $8 ou $9 millions, quand c'est nécessaire pour mieux
desservir une région, il ne fallait pas priver une région de ce
côté. Il s'agit d'un million; je verrais très mal qu'on
l'enlève du budget global, ça tient compte d'une
nécessité.
M. MAILLOUX: M. le Président, je disais tantôt que, quand
il faut construire une route qui va coûter environ $200 millions, ce
n'est pas plus grave $8 ou $9 millions de plus, évidemment, pour
desservir le mieux possible une région.
M. BEDARD (Chicoutimi): Je comprends.
M. MAILLOUX: Si éventuellement on construit une autoroute sur le
boulevard Talbot, forcément, si cela coûte $3 ou $4 millions de
plus pour la passer au meilleur endroit, il faudra la faire.
Il ressort de cela qu'il faudrait quand même que les
députés comprennent bien un problème qui se pose et qui ne
s'est pas souvent posé au ministère de la Voirie. Nous avons fait
des demandes, l'an passé, mais des problèmes particuliers se sont
posés.
Entre la présentation de nos crédits et le moment
où je vous parle, il y a un décalage de $42 millions, à ce
jour, qui rejoignent trois augmentations successives qu'on a connues: l'acier,
les revêtements bitumineux et la décision de la Commission des
transports sur les augmentations. Ces $42 millions, je ne les ai pas,
évidemment, en caisse. Il faudra que je retourne devant la Chambre
à un moment donné, ou devant le conseil des ministres et le
Trésor pour plaider et pour tâcher de rétablir mes
crédits.
M. BEDARD (Chicoutimi): Vous pouvez être sûr qu'à ce
moment je serai d'accord pour des crédits supplémentaires.
Concernant d'autres routes de la région, il y a la route de Port-Alfred,
Ferland, Boileau et Saint-Urbain.
Est-ce qu'il y a des crédits prévus pour 1974/75?
M. MAILLOUX: II y aura éventuellement quelques travaux sur la
route 56. Cela sera complété vers le 15 juin. Il y a certaines
inspections qui sont nécessaires par le district et les divisions,
avant. On a commencé dans la section de Charlevoix, sur les 31 milles
sur lesquels insistent les régions de Chicoutimi. Cela a
été assez économique parce que 15 milles de chemin ont
coûté, corrigés et asphaltés, une moyenne de $30,000
le mille. C'est un bon chiffre à donner. Cela se continue cette
année, en partie.
M. BEDARD (Chicoutimi): Est-ce qu'il y a des sommes prévues pour
la route 169, la route du Lac-Saint-Jean, Chicoutimi-Nord et Tadoussac?
M. MAILLOUX: II y a un montant initial de $750,000 dans Grande-Baie, sur
la route 170, cette année.
M. BEDARD (Chicoutimi): Pour la route 169 concernant Lac-Saint-Jean,
Chicoutimi-Nord et Tadoussac en faisant le contournement de Saint-Fulgence?
M. MAILLOUX: La route 169. Dans Hébert-ville, il y a un montant
d'environ $600,000. Il y a à Saint-Henri-de-Taillon un montant de
$900,000, en parachèvement.
M. BEDARD (Chicoutimi): Maintenant, concernant la route 169 qui donne
accès de Alma à la route du parc des Laurentides, est-ce qu'il y
a des sommes prévues pour 1974/75? Non.
M. MAILLOUX: Je ne le crois pas.
Pour la route de Saint-Urbain, M. le Président, on a eu une
rencontre avec notre adjoint et il a été entendu avec le
comité de citoyens qu'on essaiera de mettre ça sur le budget des
années à venir. Pour cette année, il n'y a rien de
présenté encore par les citoyens de la place.
Il y a un problème très particulier sur la route 56, c'est
le problème des côtes du lac Ha! Ha! Cela n'est pas un
problème facile. Il va falloir, quand même, que le
ministère y songe, à un moment donné, parce que c'est un
arrêt, été comme hiver. Si c'est un chauffeur qui ne
connaît pas les routes de gravier, il n'est pas capable de monter les
côtes du lac Ha! Ha! C'était quand même l'ancienne route
Talbot. Aujourd'hui, cette section est dans un état inacceptable. Je
m'aperçois que le travail va être difficile parce qu'on est pris
avec la tête d'une montagne et, à côté, c'est le
précipice. Ce n'est pas facile de passer. Il n'y a pas 3,000 ou 4,000 de
circulation par jour; il y a 300, 400, 500, 600, mais il y en aurait plus
forcément, j'en conviens, parce que c'est plus court.
M. BEDARD (Chicoutimi): Concernant Chi- coutimi, M. Rouleau, pour la
partie qui va d'Arvida au pont de Chicoutimi, Saint-Jean-Eudes, Saint-Ignace,
la ville peut faire des expropriations. J'imagine que, dans l'avenir,
l'administration municipale elle-même peut se rendre à
Québec et que cela peut faire le sujet d'un protocole d'entente
également, comme cela a déjà été fait pour
les six voies qui vont jusqu'au rond-point.
M. MAILLOUX: Ils sont toujours bien reçus.
M. BEDARD (Chicoutimi): Je vous remercie.
M. MAILLOUX: Le seul problème qu'il y a, c'est qu'ils font
beaucoup de déclarations quand ils retournent chez eux.
LE PRESIDENT (M. Gratton): J'inviterais le député de
Rouyn-Noranda à nous amener dans la région du Nord-Ouest.
M. BEDARD (Chicoutimi): Le député de Chicoutimi ne fera
pas trop de déclarations, pourvu que les sommes soient appliquées
dans son comté comme dans toute la région. On est satisfait,
à ce moment-là.
M. SAMSON: M. le Président, cela s'applique aussi aux
députés de l'Abitibi. Si vous nous accordez toutes les sommes
dont on a besoin, on ne fera pas de déclarations.
M. le Président, je voudrais poser certaines questions en ce qui
concerne la région du Nord-Ouest québécois. D'abord, nous
avons parlé tantôt de la route du parc La Vérendrye. Avec
les réponses que nous avons reçues, je me demandais cependant si,
au niveau du ministère, il n'y aurait pas des travaux prévus,
incessamment, pour réparer ce qui semble le plus urgent, sur cette
partie de la route entre Mont-Laurier et le Nord-Ouest québécois.
Je fais référence spécialement à la route entre
Mont-Laurier et la barrière sud du parc La Vérendrye où la
route est absolument impossible, impraticable.
Je me demande si on ne pourrait pas obtenir du ministère,
à ce moment-ci, un engagement qu'au moins on va faire l'impossible pour
réparer cette partie de la route, ce qui est urgent.
M. MAILLOUX: Ce qu'on a demandé et ce sur quoi je vais insister
un peu plus, c'est un entretien très serré sur cette section de
route parce qu'elle est très mauvaise c'est un fait mais
aller dépenser $20,000 ou $25,000 le mille pour une route qu'on peut
refaire, peut-être, dans un an ou deux, je pense que cela ne serait pas
de l'argent bien dépensé. Je préférerais attendre
d'avoir l'étude, à l'automne, et procéder après
cela par les étapes les plus urgentes, quitte à ce qu'on ait un
entretien très serré cet été.
M. SAMSON: M. le Président, ce genre de
réponse ne me donne pas satisfaction. Vous allez comprendre
pourquoi. Je suis bien d'accord avec le ministère pour faire des
études et en arriver à une réfection ou une reconstruction
de route qui sera meilleure. Je suis bien d'accord sur cela. Mais en attendant
que les études soient faites, en attendant qu'on ait accouché de
quelque façon pour nous donner satisfaction, il demeure que des gens
circulent sur cette route, et ce n'est pas demain qu'elle sera impraticable,
c'est maintenant qu'elle est impraticable. C'est maintenant que c'est
dangereux. C'est dangereux.
M. le Président, je le sais parce qu'il m'arrive souvent de
circuler sur cette partie de route. C'est impossible. C'est impossible à
un tel point que c'est un danger public de circuler sur ce tronçon.
Sans aller jusqu'à dépenser des sommes énormes
parce que cela sera peut-être à refaire il y a des
bouts, en tout cas, que le ministère pourrait immédiatement faire
réparer sans que cela coûte énormément cher. Cela
permettrait d'attendre les études qui sont en cours. C'est dans ce sens
que je pose ma question; c'est dans ce sens que je demande au ministère
de reconsidérer la décision qu'il a déjà prise de
faire des études et d'en arriver peut-être à une meilleure
construction. Cela presse. Ne considé-reriez-vous pas, au moins, de
réparer les bouts qui sont dangereux?
M. MAILLOUX: Au milieu de juin, je dois me rendre très loin en
auto. Actuellement, je fais la tournée de la province. La
dernière tournée que j'ai faite m'a amené à
Québec, Chicoutimi, Saint-Félicien, Chibougamau,
Lebel-sur-Quévillon et Val d'Or. Pour la prochaine étape,
dès le milieu de juin, avec M. Blais, qui est responsable des travaux
d'entretien, nous devons partir de Montréal, aller à
Mont-Laurier, à Val d'Or et à Rouyn pour peut-être revenir
par le Témiscamingue afin de voir le réseau routier au complet.
On me dit que la route est très mauvaise. C'est exact, mais si jamais
c'était aussi mauvais que cela, il y aurait peut-être moyen de
faire un rapport et de trouver, à même les fonds, l'argent
nécessaire pour améliorer cette section.
M. SAMSON: M. le Président, si le sous-ministre n'est pas certain
de pouvoir bien remarquer les endroits où c'est mauvais, je suis
volontiers prêt à l'accompagner à l'occasion de son voyage
pour lui faire remarquer les endroits qui sont dangereux. Cela pourrait
sûrement l'aider.
M. MAILLOUX: Est-ce que le député de Rouyn-Noranda va se
servir de la même auto dont s'est servi le vice-premier ministre quand il
m'a fait visiter la région de la vallée de Matapédia? Il a
l'habitude de se servir d'une bonne auto, mais là, il m'avait
trouvé un tacot pour me brasser le derrière raisonnablement!
M. SAMSON: M. le Président, si c'est là une invitation du
ministre, je suis bien prêt à utiliser la même auto !
Mais je vous assure que, même en voiture confortable, ce
tronçon est dangereux. Je l'ai souligné, ce n'est pas pour rien.
Ce n'est pas pour faire de la politique. C'est parce que c'est dangereux et que
la population a besoin d'une bonne route puisque c'est la seule route
d'accès vers le Nord-Ouest québécois.
M. le Président, je constate qu'on prend cela en
considération. Est-ce que, si on poursuit plus loin vers la route du
parc La Vérendrye on est en mesure on l'est sûrement
de nous donner les statistiques de la circulation dans le parc,
été et hiver?
M. MAILLOUX: On peut les faire parvenir au député, mais on
ne les a pas devant nous.
M. SAMSON: Vous ne les avez pas présentement.
M. MAILLOUX: On peut vous les faire parvenir.
M. SAMSON: Bon. Est-ce que c'est l'intention du ministère, en
faisant les études sur cette route de pénétration vers le
Nord-Ouest québécois, d'envisager de construire aussi des haltes
routières sur le tronçon de 114 milles de route entre les deux
barrières dans le parc La Vérendrye?
M. MAILLOUX: Actuellement, dans l'ensemble, lorsqu'on fait de nouvelles
routes ou qu'on améliore des routes, la plupart du temps, on
prévoit des haltes routières, depuis déjà trois ou
quatre ans, à certains intervalles. En ce qui touche le parc, comme je
n'ai pas le rapport, tout ce que je peux faire, c'est prendre bonne note des
remarques du député.
Souvent, à l'intérieur du parc, comme c'est le cas pour la
route 54, c'est le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche qui s'en occupe. Mais on prend bonne note de cela et vous pouvez
être assuré que les autorités du ministère sont bien
conscientes du fait qu'il est important d'avoir des haltes routières
pour qu'au moins les automobilistes se reposent une fois de temps en temps.
M. SAMSON: Quelle est l'organisation je ne suis pas trop certain
s'il y en a une de patrouille de secours dans cette région du
parc La Vérendrye?
M. MAILLOUX: II n'y en a pas.
M. SAMSON: II n'y en a pas.
M. MAILLOUX: La Sûreté provinciale.
M. SAMSON: Oui, je comprends que la police est là, comme sur les
autres routes du
Québec, mais sur d'autres routes du Québec, il y a des
patrouilles de secours du ministère, je pense. Est-ce que vous
envisagez, dans un avenir rapproché, d'en avoir?
M. MAILLOUX: On nous dit que certains effectifs de la
Sûreté du Québec sont augmentés relativement au
problème dont parle le député de Rouyn-Noranda, mais je ne
connais pas, évidemment, les endroits précis où la
Sûreté du Québec devra oeuvrer. Il ressort qu'il y a une
quantité de routes, de grandes artères, qui n'ont pas encore une
telle protection. C'est la Sûreté, évidemment, qui
l'assume.
M. SAMSON: Oui. M. le Président, si je pose cette question, je
pense que vous comprendrez que c'est en relation avec le fait que cette route
est en pleine forêt; il y a, entre les deux barrières, 114 milles
et, en plus des barrières, aussi, il y a de la route en forêt ce
qui, je pense, justifierait...
M. MAILLOUX: Actuellement, nous avons des patrouilles sur le boulevard
Talbot, nous avons une patrouille sur la Transcanadienne. Justement, nous
allons faire une étude, cet été, pour voir ce qu'il en est
exactement.
Les rapports que nous avons eus, c'est que, je pense, sur la
Transcanadienne, chaque fois que nous arrêtons pour dépanner
quelqu'un, cela nous coûte $37 ou $38 par arrêt, en moyenne. Sur le
boulevard Talbot disons que mes chiffres sont approximatifs de
mémoire, on me dit que cela coûterait à peu près $50
ou $55 chaque fois que nous arrêtons pour quelqu'un. Lorsque nous
arrêtons, même s'il y a un gros accident, s'il y a un
blessé, nous n'avons pas le droit de toucher au blessé. Tout ce
que nous pouvons faire, c'est d'appeler la Sûreté provinciale pour
qu'elle vienne ou d'appeler l'ambulance. On peut se limiter à cela.
Parce que si jamais on touchait au blessé il y a des lois sur
cela et qu'il mourait en cours de route, nous serions poursuivis.
Il y a peut-être une autre solution, soit des
téléphones à chaque mille ou à chaque demi-mille,
des choses comme cela. Nous avons l'intention, cet été, de faire
une étude complète qui va non seulement inclure le parc et la
Transcanadienne, mais qui va inclure aussi le parc de la Vérendrye et
tous les longs trajets que nous avons dans le bois à certains endroits.
Cette étude devrait être prête à l'automne, nous
l'espérons.
M. BEDARD (Chicoutimi): Parce que, sur le boulevard Talbot, je pense
qu'il y a seulement deux ou trois téléphones, pour une
étendue de 90 milles.
M. SAMSON: M. le Président, cela me fait plaisir de voir qu'on me
souligne qu'il y a déjà des études de faites en vue
d'installer des téléphones sur la route du parc La
Vérendrye.
Justement, j'étais pour poser cette question. Je pense que tous
les gens de la région du Nord-Ouest il y a déjà eu
des demandes de faites, il y a plusieurs années; je pense que cela
n'avait pas trop donné de résultats de plus en plus, sont
conscients de ce besoin et qu'il faudrait qu'il soit considéré de
façon positive.
C'est surtout dans ce sens que je posais ma question. Ce n'est pas
tellement en cas d'accident, parce que je sais que la Sûreté
provinciale fait un très bon travail de ce côté. Mais c'est
en cas de panne d'automobile. Etant donné les distances, surtout en
hiver, si un automobiliste est en panne trop longtemps, il court certains
dangers. Comme vous le savez, ce n'est pas toujours facile, pour des gens,
d'arrêter une autre voiture, sachant les dangers qu'il y a sur la
route.
M. le Président, je voudrais demander au ministre quelles sont
les sommes on va laisser le parc de La Vérendrye, si vous voulez
qui sont prévues pour la construction de routes dans l'ensemble
de la région du Nord-Ouest québécois...
M. MAILLOUX: Environ $5 millions.
M. SAMSON: ... par comté. Vous couvrez quatre comtés, je
pense.
M. MAILLOUX: $2.5 millions dans Rouyn.
M. SAMSON: Les autres? Attendez, on va l'éplucher.
M. MAILLOUX: $450,000 dans Abitibi-Est; $1,720,000 dans Abitibi-Ouest,
$535,000 dans Pontiac-Témiscamingue.
M. SAMSON: Le comté de Rouyn-Noranda, $2,500,000, ça
couvre quoi? Dans le comté de Rouyn-Noranda, vous avez mentionné
$2,500,000, ça couvre quoi comme construction?
M. MAILLOUX: Est-ce que le député ne désirerait pas
qu'après l'étude des crédits, je lui envoie le tableau au
complet?
M. SAMSON: Oui, ça m'intéresse énormément
d'avoir le tableau au complet.
M. MAILLOUX: D'ailleurs, je sais que le député de
Rouyn-Noranda, comme d'autres, discute actuellement pour...
M. SAMSON: On discute tout le temps, M. le Président, ce n'est
pas la discussion qui est le plus important, c'est le résultat de la
discussion.
Je vois quelqu'un qui sourit, M. le Président...
M. MAILLOUX: On n'a glissé un secret à l'oreille.
M. SAMSON: Dans le montant de $2,500,000 prévu pour
Rouyn-Noranda, pour la construction, on fait sûrement
référence au viaduc dont j'ai entendu parler en arrivant à
la commission parlementaire ce matin. Est-ce qu'on peut me dire quand on
prévoit que les travaux seront terminés?
M. MAILLOUX: On pense que ça devrait être fini à
l'automne.
M. SAMSON: Est-ce que le coût prévu de ces travaux...
M. MAILLOUX: C'est un peu plus d'un million de dollars en
parachèvement.
M. SAMSON: M. le Président, pour les fins de la commission
parlementaire, je voudrais souligner parce que ça paraît
gros, une somme de $2,500,000 pour une région comme ça que
cela parait au budget depuis déjà plusieurs années, que
cela a été promis, avant que ça paraisse, pendant
plusieurs années. Donc, il ne faudrait quand même pas croire que
ce comté est privilégié par rapport aux autres
comtés de la même région.
Il y a un autre comté où apparaît une somme de
$1,700,000. Quels sont les travaux majeurs prévus pour le comté
d'Abitibi-Ouest?
M. MAILLOUX: Majeurs, c'est dans le revêtement bitumineux. Il y a
également un pont important. C'est le pont à Amos. Et il y a
environ $800,000 de revêtement bitumineux.
M. SAMSON: Sur quelles routes?
M. MAILLOUX: Principalement à Amos, Matagami, et sur Barraute,
Val d'Or.
M. SAMSON: M. le Président, est-ce qu'on peut me dire si on
prévoit terminer, entre Rivière-Héva et Amos, la route
dont les travaux sont présentement en construction, et si le
revêtement en béton bitumineux se fera aussi cette
année?
M. MAILLOUX: Le contrat a été donné.
M. SAMSON: Le contrat est donné pour asphaltage aussi?
M. MAILLOUX: Avant-hier. Je peux même donner le nom de
l'entrepreneur, si le député le désire.
Incidemment, étant donné qu'on me pose une question
relativement au béton bitumineux, je voudrais dire ceci: On a
surveillé attentivement depuis quelques jours les soumissions publiques
dans le domaine de l'asphalte, et deux importants contrats ont
été donnés dans la région de l'Abitibi. On a
constaté, avec le Conseil du trésor, que les contrats aux deux
premières soumissions, de l'ordre d'un demi- million de dollars, qui
sont des contrats des plus importants dans le domaine de l'asphalte ont
été donnés à un taux assez bas. On disait: Le
régime des soumissions publiques demeure très bon, malgré
les hausses vertigineuses qu'on connaît.
Je constate qu'à six jours d'intervalle, sur les deuxièmes
demandes, dans la même région, les mêmes entrepreneurs, il y
a une augmentation qui varie de 30 p.c. à 60 p.c. Quand je disais
récemment, devant le député de Maisonneuve, qu'il
était possible que je demande au Conseil du trésor, au conseil
des ministres, dans les prochains jours, de modifier le régime de
soumissions publiques dans le domaine de l'asphalte, ce serait afin de contenir
les augmentations. Chez les entrepreneurs, on constate ceci: au moment des
premières soumissions, ils cherchent à avoir un volume de travail
assuré et, immédiatement après, il y a une escalade
considérable.
Je voudrais que les membres de la commission comprennent bien ceci: Si
le peu de concurrence qui s'exerce dans certains coins et le fait qu'un certain
volume de travail, aussitôt assuré, ne permet plus aux gens de
nous soumettre des prix favorables, ça pourrait peut-être nous
obliger à négocier toute l'asphalte à des prix
fixés par nos fonctionnaires, prix qui accorderaient un profit
assuré, mais un profit à ne pas dépasser.
M. BEDARD (Montmorency): Cette politique s'appliquerait également
pour le boulevard Talbot?
M. MAILLOUX: Cette politique pourrait s'appliquer à tous les
contrats de revêtement bitumineux, si ça devenait
nécessaire. Je ne fais pas d'annonce, mais je dis aux membres de la
commission qu'étant donné l'escalade des prix qui peut suivre, il
se pourrait qu'on soit obligé de désigner des prix.
M. SAMSON: M. le Président, je m'excuse; j'ai peut-être
été un peu distrait sur la fin de ce que vient de dire le
ministre. Pourrait-il répéter ce qu'il vient de dire vers la fin?
J'ai compris que ça peut vous amener vers un système de
soumissions avec prix maximum fixé?
M. MAILLOUX: Non, ça pourrait faire qu'on se serve de la
même réglementation que sur les couches d'usure. Quel que soit le
montant, il est permis au ministère de négocier, à des
prix qu'il fixe, pour l'entretien. Par contre, quand on faisait une offre pour
de l'asphalte sur gravier (construction) on devait aller, après $150,000
$150,000, c'était dans des cas exceptionnels
forcément en soumissions publiques. Ceci pourrait être
modifié de telle façon que, quel que soit le montant de
l'asphalte à exécuter, l'on pourrait négocier sur des prix
qui seraient fixés par le ministère.
M. SAMSON: Est-ce que le ministère n'a pas envisagé, je
comprends la situation...
M. MAILLOUX: Je veux mentionner immédiatement, pour donner un
indice au député, que, sur une estimation, dans Abitibi-Ouest, de
$340,000, la plus basse soumission est sortie à $412,000, $417,000 la
deuxième, $491,000 et $493,000. Alors qu'on aurait pu forcément
négocier aux nouveaux prix que ce serait le maximum avec
les nouvelles estimations, $392,000. Alors, de $392,000 à $412,000, il y
a immédiatement une somme de $20,000 perdue.
Quand on regarde le second, où la nouvelle estimation, non pas
l'estimation de l'an passé, serait de $429,000, on constate que le plus
bas soumissionnaire est à $467,000. C'est sur des très gros
montants et c'est pour un soumissionnaire qui effectivement est le même
qui, la semaine passée, avait de l'ouvrage pour $500,000. Vous
comprenez, quand on regarde les autres prix, $552,000. $559,000 contre
$429,000, que ça pourrait coûter 40 p.c. et 50 p.c. de plus que
les prix qu'on pourrait payer en négociant.
M. BURNS: Excusez-moi, une brève question. Est-ce que le ministre
est d'avis que c'est à la suite d'ententes est-ce qu'il y a des
indications à ce sujet entre les entrepreneurs
eux-mêmes?
M. MAILLOUX: Disons d'abord que, dans la région de l'Abitibi, du
Nord-Ouest québécois, on voit évidemment qu'il y a deux
compagnies d'asphalte qui n'ont pas d'intérêts dans d'autres
compagnies, qui sont sur le terrain. A l'instant où une compagnie a un
volume de travail raisonnable, elle a intérêt à augmenter
ses prix. Dans d'autres régions, forcément, il peut non pas y
avoir collusion, mais il peut arriver que les mêmes propriétaires
se rejoignent. A ce moment-là, même si on demande des prix, vous
pouvez vous retrouver avec quatre ou cinq industries qui appartiennent au
même propriétaire.
Dans les régions isolées, ce n'est pas comme un contrat de
terrassement et de gravelage où on déplace facilement de la
machinerie; ça prend trois semaines ou un mois avant de déplacer
une usine. Alors, les gens n'ont pas tendance à aller d'un terrain
à l'autre. Ils ont tendance à conserver un territoire,
évidemment, sur lequel ils sont installés. S'ils savent qu'ils
sont seuls à soumissionner ou à peu près, les prix
évidemment sont toujours trop élevés. On peut toujours
retirer une soumission, si vous voulez, mais pourquoi ne dit-on pas
franchement: Mieux vaut, dans ces conditions, retirer les directives actuelles
et négocier sur des prix que tout le monde connaîtra?
M. SAMSON: Mais, M. le Président, dans certains cas, cette
nouvelle formule pourrait éviter évidemment une dépense
d'argent inutile. Par contre, ça pourrait peut-être aussi susciter
un autre genre de problèmes.
Je comprends que la position du ministre à ce moment-ci soit
assez délicate, voulant éviter des dépenses inutiles.
Là-dessus, je suis d'accord avec lui. Je pense quand même que le
système des appels d'offres a prouvé avec le temps que
c'était le meilleur système pour éviter toutes sortes de
problèmes, compte tenu de l'exemple frappant que nous avons devant nous:
à une semaine d'intervalle, un prix qui soit tellement
différent.
N'y aurait-il pas un autre moyen, en conservant quand même le
système des appels d'offres, d'envisager et je pose la question,
M. le Président, peut-être que ce n'est pas non plus la solution
mais, en tout cas, elle pourrait être considérée de
fixer un prix maximum, ce qui permettrait quand même la concurrence des
entrepreneurs intéressés, ce qui permettrait quand même de
faire exercer ce jeu de la concurrence, sachant qu'à l'intérieur
d'un prix maximum, évidemment le plus bas soumissionnaire serait celui
qui serait considéré. Là, je pense que vous pourriez en
arriver à éviter des dépenses inutiles, à abaisser
les taux sans que les entrepreneurs soient appelés à faire les
travaux avec des risques.
M. MAILLOUX: Est-ce que je peux dire au député de
Rouyn-Noranda que, depuis deux ans, principalement l'an passé, où
forcément après 20 ou 25 soumissions de début de
printemps, il a fallu procéder par négociation pour éviter
l'escalade que l'on rencontrait à ce moment-là. J'ai donné
d'ailleurs, en Chambre, tout le tableau complet de compagnies, les prix,
n'importe quoi.
Il ressort qu'il y a eu une économie, je pense, de $4 millions ou
$5 millions. Le danger qu'invoque le député de Rouyn-Noranda, je
pourrais l'avoir à l'esprit également comme n'importe quel
député. J'ai posé la question à l'ensemble des
entrepreneurs d'asphalte et à l'Association des entrepreneurs de routes,
et j'ai demandé s'il y avait des gens qui se sentaient
lésés dans leurs droits, s'il y avait un mauvais partage, pour
autant qu'ils offraient leurs services. Si ma mémoire m'est
fidèle sauf un plan dont le travail n'était pas
accepté par nos services de laboratoire, il n'y a pas d'autre raison
il y a eu un volume de travail acceptable pour à peu près
tout le monde, à des conditions que nous ne permettions pas de
dépasser. Je pense qu'aucun député dans sa région,
je vois le député de Chicoutimi, ne s'est senti
lésé; cela a permis que le travail se fasse plus vite à
des conditions, que l'on connaissait, à ne pas dépasser.
Je pense que ça vaut mieux qu'une formule de soumissions,
évidemment, où le prix serait bloqué, où on se
retrouverait devant d'autres problèmes.
M. SAMSON: M. le Président, évidemment, ce que nous
voulons tous éviter c'est que des entrepreneurs en viennent à
manquer de travail, à fermer des usines, à cesser leurs
activités et, à ce moment-là, à restreindre la
concurrence. Evidemment, je pense que c'est cela que nous voulons
éviter. Si le partage se fait d'une façon équitable par la
voie de négociations et si ça permet de réduire les
dépenses, bien entendu, je pense que tout le monde recherche la
même chose, un travail de qualité avec des dépenses
moindres.
M. MAILLOUX: Mais ce n'est pas un prix négocié, il
faudrait bien s'entendre.
M. SAMSON: C'est un prix fixé.
M. MAILLOUX: Ce sont des prix unitaires que ce soit gravier, que
ce soit épandage, que ce soit achat d'asphalte, que ce soit transport
suggérés par le Conseil du trésor, prix à ne
pas dépasser. Il ne s'agit pas de négocier, c'est le même
prix partout. La seule différence qu'il y a, ce sont les transports
supplémentaires d'un point d'usinage au point d'exécution des
travaux.
M. SAMSON: A ce moment-là, la situation suivante pourrait se
produire, avec un prix unitaire; c'est que vous auriez à choisir, dans
certains cas, entre des entrepreneurs.
M. MAILLOUX: Oui.
M. SAMSON: Quelle serait votre méthode?
M. MAILLOUX: La méthode est la suivante. Etant donné qu'il
faut quand même que, pour les villes, pour l'industrie, il y ait des
usines, évidemment, éparpillées un peu partout sur le
territoire, il y a quand même d'autres travaux à
exécuter...
M. SAMSON: Oui.
M. MAILLOUX: ... je pense que tout le monde connaît cela. On
s'efforce de donner justice à tous, suivant leur capacité, de
manière qu'ils puissent conserver leur personnel et éviter que de
trop grosses entreprises également les fassent mourir à petit feu
et qu'elles deviennent les seules concurrentes dans la région par la
suite.
On a tâché de faire le partage le plus juste et je n'ai eu
aucune plainte, sauf celles que j'ai mentionnées tantôt à
l'effet que des gens avaient été défavorisés pour
raisons politiques ou autres.
M. SAMSON: M. le Président, j'ai oui-dire que dans notre
région, un entrepreneur qui effectuait des travaux avait fait faillite
et que des sous-traitants ou des camionneurs n'avaient pas été
payés. Je pense que le ministère a été saisi de ce
problème...
M. MAILLOUX: Oui.
M. SAMSON: ... et il y a au moins un semblant de solution qui a
été proposée. Est-ce qu'on pourrait nous faire le point
là-dessus?
M. MAILLOUX: Disons, grosso modo, qu'il y avait d'abord une soumission
publique qui avait été accordée à l'entrepreneur en
question. Le prix était très avantageux, en bas des prix
fixés par le ministère. L'entrepreneur n'avait probablement pas
pris ses précautions. Dans les huit jours suivants, le même
entrepreneur a décidé, à notre demande, on voyait
le prix bien avantageux de négocier un supplément de
contrat de l'ordre de $500,000 ou $600,000. Après avoir accepté
ce contrat négocié, il s'est aperçu d'une erreur
lamentable dans le transport du pétrole de Montréal vers
l'Abitibi. Le prix était tellement bas, c'est pour cette raison
d'ailleurs que nous lui accordions le contrat. Il a tenté, après
quelques visites au ministère, de revendre son contrat et nous avons
fait appel je me rappelle à Michaud et Simard et à
d'autres compagnies dans le but de tâcher qu'il ne soit pas en posture
délicate pour l'exécution de ce contrat. Tout le monde a
refusé.
M. Blais a fait plusieurs interventions afin de le dégager mais
il avait fait une erreur lamentable dans son prix lors des soumissions
publiques et le ministère en avait profité pour,
évidemment excusez l'expression l'embarquer davantage.
J'ai recommandé moi-même au Conseil du trésor de conserver
le dépôt d'exécution pour le premier contrat à
soumissions publiques parce que la loi m'y obligeait. J'ai demandé
à ce qu'il soit dégagé du deuxième
dépôt d'exécution étant donné que le
ministère était quand même un peu, moralement, pris avec le
problème et qu'on pouvait provoquer une faillite par une erreur
lamentable d'un entrepreneur.
Il y a eu quantité de négociations avec le Conseil du
trésor. On a, évidemment, fait le nécessaire pour que les
camionneurs soient payés; c'est encore, par contre, en discussion mais
nous tentons de faire le nécessaire auprès du Conseil du
trésor et du conseil des ministres afin que les camionneurs soient
payés. On a saisi forcément les agrégats qui appartenaient
à l'entrepreneur.
A présent, je pense que la faillite n'a pas été
concrétisée; il y a une autre tentative de renflouement. C'est,
en deux mots, ce qui s'est passé; c'est pas mal compliqué.
M. SAMSON: Oui, d'ailleurs je sais que c'est passablement
compliqué.
M. MAILLOUX: Oui.
M. SAMSON: Je crois comprendre que le ministère ne refuse pas de
faciliter le paiement pour faire payer les camionneurs dans ce cas. D'accord,
M. le Président.
M. MAILLOUX: Je m'y applique désespéré-
ment auprès des centres de décision que sont le Conseil du
trésor et le conseil des ministres mais le député de
Rouyn-Noranda comprendra que le ministre n'est pas dans une situation
facile.
M. SAMSON: Non, non, d'ailleurs je sais que la situation est absolument
délicate.
M. MAILLOUX: II y avait des avis de faillite, il y a une protection
juridique. Ce n'est pas facile.
M. SAMSON: D'accord. Pour revenir, M. le Président, aux travaux
à faire ou à envisager, est-ce que le ministre peut me dire
où en sont les études concernant le réaménagement
de la route entre Rouyn-Noranda et la frontière de l'Ontario, surtout
à la sortie de Rouyn-Noranda?
M. MAILLOUX: Malheureusement, je n'ai pas la réponse actuellement
mais je peux l'apporter cet après-midi.
M. SAMSON: D'accord. Egalement...
M. MAILLOUX: Elle ne doit pas être heureuse...
M. BURNS: Vous n'avez pas l'intention de poser une clôture au bout
de cette route?
M. SAMSON: M. le Président, remarquez que la question a
été posée par un député créditiste
qui n'est pas séparatiste.
UNE VOIX: Cela n'empêche pas de voir les murs.
M. SAMSON: M. le Président...
M. BURNS: On nous accuse de faire des coalitions de ce temps-là,
d'être un nouveau parti...
M. SAMSON: S'il faut en profiter, M. le Président, pour
dénoncer ces accusations, on va le faire. Est-ce que le ministre peut me
dire aussi si les demandes qui ont été faites l'an dernier pour
comment appelle-t-on cela? un "by-pass"... Nous sommes
près de l'Ontario, j'espère que le député de
Maisonneuve va comprendre.
UNE VOIX: Vous ne bâtissez pas l'Ontario.
M. SAMSON: ... entre la route en provenance de l'Ontario et la route de
Mont-Laurier, à la sortie de Rouyn.
M. BEDARD (Montmorency): Une voie de contournement.
M. SAMSON: C'est voie de contournement qu'on appelle cela? Je pensais
que c'était un député séparatiste qui m'aurait
repris.
M. MAILLOUX: Je demanderai au sous-ministre, lors de sa tournée
dans la région, d'en discuter avec le député et voir sur
place même quels sont les problèmes particuliers.
M. SAMSON: D'accord. Est-ce que cela va coïncider avec le voyage
que je ferai avec le sous-ministre sur la route de Mont-Laurier?
M. MAILLOUX: Je pourrais être accompagné de mon adjoint. M.
Bédard.
M.SAMSON: Ah bon!
M. MAILLOUX: C'est un garde du corps.
M. BEDARD (Montmorency): II est là pour recevoir les coups.
M. SAMSON: M. le Président, dans un autre ordre
d'idées,...
M. MAILLOUX: Je me suis fait dire ça la semaine passée
dans Bonaventure. Ils ont dit: Regarde son garde du corps. Il n'a pas pris un
petit homme.
M. SAMSON: C'est peut-être de la contestation.
M. le Président, le député de Chicoutimi me demande
de poser une question sur la Beauce. Avec sa permission et la vôtre, j'ai
encore quelques questions sur la région du Nord-Ouest
québécois.
Nous avons, dans la région du Nord-Ouest québécois,
un problème qui est assez particulier à cette région. Il
s'agit des routes de colonisation. Je sais qu'il y a eu un protocole d'entente
entre le ministère de l'Agriculture et le ministère des
Transports pour l'entretien et la construction de ces routes.
Nous avons un problème qui est réel. Ces routes sont
très mal entretenues. A chaque fois qu'on a à en discuter, on se
fait dire que le ministère de l'Agriculture n'a pas
transféré suffisamment de budget pour permettre d'entretenir ces
routes. Il se peut que ce soit le cas. Mais il se trouve qu'on est devant le
même gouvernement. Les gens qui ont à utiliser ces routes ont des
droits, c'est-à-dire celui de circuler sur des routes où il est
au moins possible de circuler. Il se trouve que ce n'est pas le cas.
Est-ce qu'on peut me dire s'il y a des changements de prévus et
s'il sera possible, à l'avenir, que ces routes soient entretenues de
façon raisonnable?
M. MAILLOUX: La seule réponse que je pourrais donner au
député de Rouyn-Noranda, c'est qu'à l'intérieur de
notre budget il y a un montant de $2 millions affecté à la
construction des routes dites de colonisation, sauf que la distribution en est
faite par le ministère de l'Agriculture. Je n'ai pas le privilège
de décider de la distribution. Le ministère de la Voirie
exécute les travaux après la distribution faite par le
ministère de l'Agriculture. Quant à l'entretien, il est compris
à l'intérieur des crédits de quelque $100 millions du
ministère de la Voirie. Lors du dernier colloque, nous avons
insisté auprès des divisionnaires tenant compte,
évidemment, de l'entretien à apporter sur ces routes pour
que l'impossible soit fait à l'intérieur des crédits qui
leur sont alloués...
M. SAMSON: Justement, M. le Président,...
M. MAILLOUX: ... et qui ne sont pas assez élevés.
M. SAMSON: Je crois savoir que les divisionnaires tentent l'impossible.
Mais, comme c'est impossible, ils ne peuvent pas le faire. Alors, il faudrait
trouver un moyen de leur donner les budgets qui sont nécessités
par ces entretiens. Aussi, je demande au ministre s'il n'a pas l'intention de
rediscuter cette question avec son collègue, le ministre de
l'Agriculture, pour...
M. MAILLOUX: Nous en discutons...
M. SAMSON: ... les questions de construction.
M. MAILLOUX: ... présentement, quant à l'entretien.
M. SAMSON: Quant à l'entretien. Et quant à la
construction?
M. MAILLOUX: Quant à la construction, je ne connais pas,
évidemment, les désirs du ministre de l'Agriculture mais je sais
que lui-même fait ses propres revendications en tenant compte de celles
qu'il reçoit des comtés où il y a encore des chemins de
colonisation.
M. SAMSON: Je sais qu'il y a une couple d'années, la philosophie
du gouvernement était de redonner au ministère des Transports les
questions de route et qu'au début ils ont procédé, entre
ministères, par protocole d'entente.
Est-ce que ce n'est pas l'intention du ministère de
récupérer le réseau routier qui, actuellement, est sous la
juridiction du ministère de l'Agriculture, ce réseau routier dit
de chemins de colonisation? N'est-ce pas l'intention du ministère de les
récupérer? Avec le système que possède le
ministère des Transports, soit celui de pouvoir faire un meilleur
entretien et de pouvoir faire de la construction, sachant qu'il en fait sur
toutes les autres routes du Québec, c'est plus facile pour le
ministère des Transports de faire ce travail que pour le
ministère de l'Agriculture. Je sais que le ministère des
Transports est plus apte à connaître les besoins et à faire
une distribution du budget suivant ces besoins que le ministère de
l'Agriculture. Je pense que personne ne conteste ça.
Le ministère de l'Agriculture, je pense, ce n'est pas sa vocation
que de faire de la route. N'étant pas sa vocation, bien sûr, ses
priorités sont dans d'autres domaines qui concernent plus
particulièrement l'agriculture. On ne peut pas lui contester ce
privilège d'avoir d'autres priorités. Par contre, la population,
qui a des besoins routiers, ne s'adresse pas au ministère de
l'Agriculture mais au ministère de la Voirie. Vous le savez, vos
divisionnaires sont inondés de demandes, de plaintes
régulièrement.
M. MAILLOUX: D'ailleurs, je pense que le député de
Rouyn-Noranda a compris tantôt que ces chemins avaient été
retournés au ministère des Transports. Tous ces chemins sont
maintenant sous notre juridiction.
M. SAMSON: Oui.
M. MAILLOUX: C'est simplement un protocole d'entente qui, par
délicatesse, permet au ministre de l'Agriculture, lui-même, de
diviser les montants qui s'adressent à chacun des comtés.
L'exécution en est faite par notre ministère.
Contrairement à l'ancienne procédure qui était
suivie par le ministère de l'Agriculture, où seulement des sommes
pouvaient être allouées à des routes simplement à
caractère agricole, non pas forestier ou autres, aujourd'hui, on peut,
si les besoins d'une région donnée où les agriculteurs ont
une route forestière sur laquelle il n'y a pas habitation, oeuvrer
également. Il y a une meilleure latitude qui est donnée. Je pense
qu'il y a une meilleure utilisation de l'argent.
Il est indiscutable que nos niveleuses comme notre entretien avaient
à arrêter à telle section pour reprendre cinq milles plus
loin parce que cette section appartenait à la colonisation. Il y avait
un dédoublement d'entretien.
A présent, je conviens que, depuis deux ou trois ans, l'entretien
des routes très secondaires a peut-être été
réduit en raison des difficultés de budget. Il y a $148 millions;
donc, il y a eu progession, c'était $112 millions il y a deux ans. Mais
avec les coûts augmentés sur le rechargement, ou la machinerie, ou
la main-d'oeuvre, c'est trop faible encore pour l'entretien de 44 milles de
réseau routier, c'est indiscutable.
M. SAMSON: Evidemment, le ministère des Transports, on le
conçoit, a certains problèmes avec ce genre de routes. Même
si vos niveleuses sont à la disposition pour l'entretien de ces routes,
il demeure que cela ne donne pas grands résultats que d'envoyer une
niveleuse sur une route où il n'y a plus de gravier.
M. MAILLOUX: D'accord.
M. SAMSON: Cela est fréquent dans les chemins de colonisation. Je
me demande si, à ce moment-ci, il ne serait pas possible que, par
entente avec le ministère de l'Agriculture, les
montants alloués pour les différents comtés ou les
différentes régions ne soient pas, sur recommandation du
ministère des Transports... Parce que les divisionnaires sont ceux qui
connaissent le plus les besoins. Actuellement, si je comprends bien votre
exposé, le ministère de l'Agriculture divise les montants
à même son budget pour telle et telle région. Mais je ne
sache pas que le ministère de l'Agriculture soit réellement au
courant des problèmes routiers, ayant donné ces problèmes
au ministère des Transports.
M. MAILLOUX: C'est fait en collaboration avec nos divisionnaires...
M. SAMSON: C'est fait en collaboration avec vos divisionnaires.
M. MAILLOUX: ... qui eux soumettent au ministère de l'Agriculture
des programmes, des demandes qui sont faites dans le milieu.
M. SAMSON : Alors, dans la région du Nord-Ouest
québécois, où il y a plus de chemins de colonisation, je
pense, que dans d'autres régions, ces montants sont nettement
insuffisants. Est-ce que le ministre ne pourrait pas considérer
cela...
M. MAILLOUX: On est à revoir...
M. SAMSON: ... et faire des recommandations?
M. MAILLOUX: ... depuis quelques semaines l'ensemble des
problèmes inhérents à l'entretien des routes de gravier,
pour lequel, quand même, il y a eu un effort de fait depuis quatre ou
cinq ans, parce que les problèmes de revêtement bitumineux de $15
millions, l'an passé c'était $70 millions, je pense; il y a eu un
effort colossal.
Il y a peut-être eu évidemment un peu de négligence
sur certaines routes très secondaires. Si on se rappelle, dans un
passé pas tellement lointain on rechargeait, on rechargeait, puis on
rechargeait les routes. On s'aperçoit que ces rechargements, par la
poussière, par le vent, par l'eau, par n'importe quoi, le lavage se fait
dans une période de deux ou trois ans.
Les sous-ministres principaux, les fonctionnaires avaient donné
ordre de faire en sorte, aussitôt qu'il y aurait un rechargement,
d'asphalter dans le plus bref délai. Mais ce n'est pas facile dans des
comtés où il reste 700, 800 ou 900 milles. On tente actuellement
désespérément d'avoir des sommes supplémentaires
pour ajouter au rechargement sur les routes qu'on n'est pas en mesure
d'asphalter dans l'immédiat. Mais qu'on regarde les programmes, depuis
trois ou quatre ans, où il y a eu rechargement, normalement on asphalte
immédiatement.
M. SAMSON: Maintenant, M. le Président, puisqu'on est sur les
routes, dans notre région, en ce qui concerne l'entretien de ces routes,
on parle d'entretien d'été il y a l'entretien d'hiver aussi.
L'entretien d'hiver est donné à...
UNE VOIX: C'est un autre programme ça.
M. SAMSON: Je ne vois pas d'inconvénient à attendre
à l'autre programme. On vient de me dire que c'est dans un autre
programme.
M. MAILLOUX: Le sous-ministre faisait une suggestion. Il a dit: S'il
veut en parler longtemps, quand on fera notre grande tournée en
automobile on pourra peut-être parler de ça.
M. SAMSON: Cela fera sûrement partie de nos conversations.
M. MAILLOUX: On reviendra tantôt à...
LE PRESIDENT (M. Gratton): Je vous avoue que plus on parle de ce voyage,
plus j'aimerais être invité.
M. SAMSON: M. le Président, s'il n'en tenait qu'à moi, je
vous inviterais.
LE PRESIDENT (M. Gratton): Merci. J'avais donné la parole au
député de Maskinongé.
M. MAILLOUX: Si mon sous-ministre veut éviter certaines remarques
que j'avais eues, lors d'une tournée dans le comté de
Lotbinière, alors qu'un photographe avait photographié le
sous-ministre en présence du député de Lotbinière,
le député du temps, le photographe avait profité de la
circonstance, alors qu'ils prenaient un café, et les
députés de la région n'étaient pas heureux de ne
pas avoir le même privilège. J'espère que le
député de Rouyn-Noranda...
M.SAMSON: M. le Président, nous, on n'a rien à cacher. On
le dit. On demande à être invités.
M. MERCIER: Doit-on comprendre, par les commentaires du ministre, que le
sous-ministre aurait peur?
M. MAILLOUX: On me dit que, probablement, le sous-ministre aura besoin
d'un autobus pour ses tournées.
M. SAMSON: A ce moment-là, je pourrais peut-être lui
suggérer...
M. PICOTTE: M. le Président...
LE PRESIDENT (M. Gratton): Le député de Chicoutimi aurait
une question additionnelle, pour terminer le coin de la Beauce.
M. BEDARD (Chicoutimi): Est-ce que l'intention du ministère est
arrêtée dans le sens que
les travaux commenceront de Saint-Georges vers Québec ou encore
si ce sera dans le sens contraire?
M. MAILLOUX: II faut partir forcément du pont Pierre-Laporte.
Malgré que la circulation se distribue davantage en partant du pont
Pierre-Laporte vers quelques routes, on ne peut pas aller vers une autoroute
conduisant vers le coeur de la Beauce sans passer par une section qui,
aujourd'hui, ne donne pas la circulation que vous rencontrez dans Sainte-Marie,
dans Saint-Georges ou dans les endroits les plus populeux.
M. BEDARD (Chicoutimi): Mais près de Québec, il y a
plusieurs routes secondaires quand même.
M. MAILLOUX: Oui, mais c'est pour ça que vous voyez la
circulation disséminée évidemment sur plusieurs routes. Au
moment où l'autoroute de la Beauce sera construite jusqu'à Scott,
vous verrez toute la circulation des routes, aujourd'hui secondaires, revenir
principalement sur l'autoroute de la Beauce.
M. BEDARD (Chicoutimi): Pour desservir le plus tôt possible la
population, vous êtes sans doute au courant, par exemple, qu'il y a eu un
rapport du CRD de la Chaudière, et le rapport Grégoire y faisait
aussi allusion, à l'effet que le tronçon le plus saturé,
le plus insuffisant, celui où se produisaient le plus d'accidents
effectivement, était celui qui commençait à partir de
Saint-Georges. Comme c'est la seule voie d'accès quand on part de
Saint-Georges, que c'est la seule voie d'accès qu'on peut retrouver,
alors qu'à mesure qu'on s'approche de Québec, il y a plusieurs
autres voies d'accès qui font diminuer la densité de la
circulation, je me demande jusqu'à quel point ce ne serait pas plus
normal en fait de commencer par Saint-Georges-de-Beauce.
M. MAILLOUX: ... une autoroute à quatre voies puis arriver
après ça dans la route 23, on aurait eu un engorgement assez
extraordinaire, même si, rendu à Scott, ça se distribue en
trois routes. Et d'ailleurs c'est...
M. BEDARD (Chicoutimi): Cet engorgement a déjà lieu
à l'heure actuelle, parce qu'il y a une seule route, au niveau de
Saint-Georges.
M. MAILLOUX: C'est quand même étrange; hier, le père
Poulin, qui est en charge de la mission économique de la Beauce,
demandait qu'on fasse Sainte-Marie en premier lieu.
Pour d'autres c'est Saint-Georges, ou Scott. Mais logiquement, en ce qui
touche les projets, le ministère part du centre le plus populeux pour
aller vers les autres centres, comme par exemple de Montréal à
Berthier et, après ça, Berthier-Trois-Rivières et ainsi de
suite. Actuel- lement, nous partons de Québec vers
Trois-Rivières, et nous allons joindre les deux tronçons.
M. BEDARD (Chicoutimi): Vous allez aussi dans le sens du mieux desservi
vers le moins bien desservi quand vous commencez de Québec vers
Saint-Georges plutôt que de commencer de Saint-Georges vers
Québec. Saint-Georges est peut-être moins populeux, mais c'est le
moins desservi. Il me semble que c'est un facteur important.
M. MAILLOUX: La mission qui était venue nous voir nous avait fait
remarquer la même chose que vous nous dites. Si on avait attendu pour
faire ce secteur nous aurions commencé les travaux seulement dans un an
et demi ou deux ans, parce que les plans n'étaient pas prêts et
les expropriations n'étaient pas faites. Mais, entre Québec et
Scott, les plans étaient terminés et nous étions
prêts à lancer des soumissions.
Et tout le monde était d'accord sur un tracé alors que ce
n'est pas le cas entre Scott et Saint-Georges.
M. BEDARD (Chicoutimi): Déjà les intentions du
ministère étaient arrêtées à ce
moment-là.
M. MAILLOUX: Je dois dire que les premiers plans qui ont
été faits entre Québec et Scott ça date de 1970 ou
1971. Peut-être qu'à cette période, ou en 1969, il y avait
moins de consultation nécessaire pour faire un tracé de
route.
Aujourd'hui, avant de faire un tracé de route, nous sommes
conscients que nous devons regarder tous les points de vue, autant
l'écologie que les terres agricoles, que le tissu urbain, que
l'urbanisme. Avant un projet pouvait se décider en peu de temps
c'est-à-dire on décidait tel projet, on faisait les plans, les
soumissions, même avant que l'expropriation soit faite. Je pense que ce
sont des choses du passé au ministère et nous devons consulter
tout le monde.
Entre autres, pour un projet entre Hull et
Sainte-Scholastique-Montréal, ça fait déjà deux ans
que nous sommes en consultation avec les différents ministères et
les écologistes, et nous ne nous sommes pas entendus encore.
M. BEDARD (Chicoutimi): Vous commencez par Québec parce qu'il n'y
a pas de consultation à faire là?
M. MAILLOUX: Ce n'est pas pour ça. Ce n'est pas ce que je
dis.
LE PRESIDENT (M. Gratton): Le député de
Maskinongé.
M. PICOTTE: M. le Président, je dirais à
l'attention du ministre que dans la Mauricie, en ce qui concerne le
prolongement de l'autoroute 40, nous sommes plus que satisfaits des montants
qui ont été dépensés jusqu'à maintenant.
Evidemment il y a des problèmes du côté de la voirie rurale
mais on en parlera à une autre occasion. Il y aurait certains
détails techniques que je voudrais demander au ministre, concernant
d'abord le calendrier des travaux. Est-ce qu'il a été
porté à l'attention du ministère que dans la région
de Maskinongé il y avait eu certains problèmes à la suite
du revêtement bitumineux qu'on a posé jusqu'ici? On a
réalisé par la suite qu'il y a eu brisure. Est-ce que ça
peut retarder le calendrier des travaux, de même que la rareté
présente de l'acier, etc.? Le ministre disait tantôt qu'il avait
dans certains autres contrats donné des dates d'échéance
précises avec pénalité par la suite. Mais est-ce que
ç'a été fait concernant des contrats pour le prolongement
de l'autoroute 40 ou est-ce que ça va retarder? C'est une
première question.
M. MAILLOUX: Pour l'autoroute 40, actuellement chaque contrat a une date
de terminaison. Par contre, nous avons eu un problème, il faut
l'admettre, c'est que nous passons proche du fleuve et c'est seulement du
remblais. Il n'y a pas eu de terrassement proprement dit. Il avait
été prévu que le sol devait s'affaisser de six ou neuf
pouces; il s'est affaissé un peu plus à certains endroits, ce qui
a retardé l'asphalte. Le petit bout où il y a eu de l'asphalte de
posée, il n'est pas tellement long, c'est vrai qu'il y a des
problèmes, nous allons essayer de les corriger.
Ce que nous espérons, c'est qu'à l'automne ce soit fini,
mais nous ne pouvons pas le confirmer. Cela dépend des problèmes
que nous allons avoir cet été.
M. PICOTTE: Une deuxième question. Si c'est exact qu'il n'y a pas
eu de participation de l'Office des autoroutes concernant ce prolongement,
est-ce que ça veut dire que la population peut espérer qu'il n'y
ait pas de poste de péage?
M. MAILLOUX: Entre Berthier et Trois-Rivières?
M. PICOTTE: Oui.
M. MAILLOUX: II n'en est pas question.
M. PICOTTE: L'entretien sera-t-il fait par nos équipes et la
surveillance par la Sûreté du Québec?
J'ai compris qu'il n'y avait pas de poste de péage, on est
heureux de ça.
M. MAILLOUX: J'ai compris ça aussi.
M. PICOTTE: Disons que ceci est réglé concernant les
postes de péage. J'aimerais savoir cela concernant l'entretien: Est-ce
que ce sera quand même fait par nos équipes d'entretien de la
division? Est-ce que, du côté de la surveillance, ce sera la
Sûreté du Québec qui prendra ce territoire, ou s'il y aura
quand même possibilité que ce soit le corps de police de
l'autoroute qui poursuive son trajet un peu plus loin? Les postes de
péage, c'est réglé, M. le ministre.
M. MAILLOUX: L'entretien va être fait par le ministère de
la Voirie et la surveillance, par la police provinciale. Ce qui m'a
frappé tantôt, ce n'est pas que c'était
réglé, c'est que, depuis un certain temps déjà,
dans l'ensemble des autoroutes à péage ou autrement, il y a eu
quantité de problèmes qui se posent. Les régions nous
disent: Donnez-nous des autoroutes et on va vous les payer. Quand il s'agit de
payer, il n'y a personne qui est heureux. Il ne faudrait pas penser que c'est
réglé à tout jamais.
M. PICOTTE: Une troisième question en ce qui concerne les sorties
d'autoroutes pour certaines municipalités. Est-ce que, d'abord, il y a
eu consultation auprès de divers corps publics et conseils municipaux?
Il semblerait que chez nous, d'après le travail effectué
jusqu'à maintenant je ne sais pas d'abord si c'est
planifié et casé une fois pour toutes, ces sorties les
sorties, où elles sont situées, embêtent à peu
près tout le monde. Selon la logique, du moins de visu, sans être
expert dans la matière, ce seraient peut-être les pires endroits,
concernant les sorties d'autoroutes, qu'on aurait choisis, comparativement
à d'autres sites qui seraient pas mal supérieurs et beaucoup
moins coûteux.
M. MAILLOUX: C'est le problème de la consultation sur les
tracés d'autoroutes ou de routes. Vous consultez, évidemment,
trois ans avant de construire; lorsque vous commencez à construire, cela
fait quatre ans ou cinq ans que la consultation est faite. Souvent il y a un
autre conseil de ville, il y a un autre président des CRD, et il y a
d'autres députés. Cela change complètement l'optique. Je
suis prêt à donner au député tout le dossier que
nous avons sur la consultation que nous avons faite entre Berthier et
Trois-Rivières. Hier, nous avons eu une rencontre encore. Je
n'étais pas présent, parce que je devais être en commission
parlementaire, mais le sous-ministre, M. Henri Perron qui s'occupe de cela, M.
Jacques Hébert, de Montréal et M. Guy Bourgault... Je dois avoir
le rapport la semaine prochaine, parce que j'ai reçu une lettre du
député et je dois lui répondre incessamment. C'est pour
cela qu'il y a eu une rencontre là-dessus.
Il y a certaines entrées et sorties qu'il n'est pas possible de
changer de place. C'est déjà prévu. Il y a peut-être
possibilité, dans d'autres cas, d'examiner de nouveau la situation.
M. PICOTTE: D'accord, parce qu'il y a des problèmes majeurs de ce
côté, et on se retrouve avec les mêmes conseils municipaux
chez nous.
M. MAILLOUX: J'ai l'intention de rencontrer les gens de Louiseville et
de Berthier
Tantôt, le député de Chicoutimi parlait de routes
élargies, je reçois d'urgence une pétition. Je
m'aperçois qu'on invite... Les voeux qui sont exprimés... On lit
ceci: "Sans doute, saurez-vous rendre possible le mariage du génie
à l'esthétique". Un de mes collègues a signé la
pétition. Ces gens ne veulent pas que ce soit élargi. Ils veulent
que ce soit le plus restreint possible.
M. PICOTTE: Une dernière question, M. le Président,
à titre de renseignement, purement, sans y mettre de pression plus qu'il
n'en faut. Est-ce que le prolongement de l'autoroute 40, c'est-à-dire de
Trois-Rivières à Donnacona, est dans l'optique du
ministère?
M. MAILLOUX: J'ai donné une réponse à
Trois-Rivières la semaine dernière. Le ministère devait
faire l'impossible pour que de Trois-Rivières vers Portneuf... Nous
tâcherons de concrétiser cette construction dans le plus bref
délai possible, afin de baisser la pression sur les ponts, autant dans
la région de Montréal que dans la région de Québec.
Il faut espérer que les touristes l'emprunteront davantage.
M. PICOTTE: Merci.
LE PRESIDENT (M. Gratton): L'honorable député de
Maisonneuve.
M. BURNS: M. le Président, si on revenait dans la région
de Québec pour parler d'un sujet qui est cher au ministre aussi,
même si cela l'achale quand on lui en parle, c'est le problème du
lien direct Québec-Lévis.
Je ne fais pas cela pour indisposer le ministre, mais je pense qu'il y a
beaucoup de gens dans la région de Québec que cela
préoccupe. J'aimerais si possible, que le ministre fasse le point sur le
cheminement actuel dans la décision relativement à ce lien
direct; s'il pouvait nous parler entre autres des études et des
consultations qui sont faites là-dessus. En particulier, je lui
demanderais, au départ, s'il y a une étude qui n'est pas publique
actuellement mais dont on connaît l'existence par son auteur
lui-même, qui, à un certain moment, avait fait des
déclarations au cours d'un congrès. M. Holze, je ne sais pas si
j'ai la bonne prononciation, avait fait une étude et
rédigé un rapport, je pense, qui doit avoir été
déposé à votre ministère, concernant le lien direct
par voie de tunnel. Je ne sais pas si le ministre pourrait nous faire le point
relativement à cette affaire.
M. MAILLOUX: En deux mots, lors d'une rencontre avec le maire de
Québec et les gens de la Commission d'urbanisme, avant que M.
Grégoire aille discuter avec la Chambre de commerce de
Lévis-Lauzon, j'avais indiqué qu'aussitôt que les
dernières maquettes des trois ou des autres éventualités
possibles seraient terminées, nous les rendrions publiques pour que tous
les gens qui s'intéressent au problème du lien direct puissent se
prononcer. Il y a eu quantité de rencontres depuis ce temps,
malgré que les études n'aient pas été encore mises
à la disposition du public. Je pense que ceci pourra être fait
dans un très court délai; quelques semaines à peine,
toutes les maquettes seront à la disposition du public et tous les
intéressés pourront se prononcer. Ce que j'ai dit, je pense bien
que je peux le redire, actuellement, je comprends que les gens de la
région désireraient le lien le plus direct possible. Quant au
tunnel, si j'ai bien compris les informations qui m'ont été
fournies par nos officiers et non pas par le rapport en question, qui traitait
principalement de sondage, il y a quand même une profondeur d'eau
extrêmement importante où il n'est pas facile de faire un tunnel
en profondeur comme ce fut possible à Montréal, pour le tunnel
Hippolyte-Lafontaine, et qu'il faudrait que les sorties soient tellement
éloignées des rives que cela entraînerait des coûts
assez importants.
M. BURNS: Mais semble-t-il que le rapport Holze laisserait entendre le
contraire, c'est-à-dire que c'est faisable. Il y avait cette
espèce d'idée qui circulait près d'une dizaine
d'années, je pense que M. Lesage y avait été pour quelque
chose, à un moment donné, que c'était impossible de penser
ou d'imaginer le lien direct par voie de tunnel. Evidemment, je n'ai pas le
rapport Holze, il n'est pas public, mais il semble que M. Holze lui-même,
au cours d'une conférence qu'il aurait donnée, aurait
révélé l'essence de ce rapport et ses conclusions,
semble-t-il, auraient été que c'est possible. Maintenant,
à quel coût, je ne sais pas...
M. MAILLOUX: On pourra éventuellement vous donner ce rapport cet
après-midi, vous n'avez pas de copies...
M. BURNS: Non, je n'en ai pas de copies. M. MAILLOUX: Mais...
M. BURNS: C'est un des rapports que nous n'avons pas.
M. MAILLOUX: Même si ce rapport était donné, il ne
peut pas y avoir de décision dans l'immédiat, parce que,
forcément, le gouvernement n'est pas plus prêt à se
prononcer, sur un tracé que sur l'autre. Quand on justifie une telle
dépense, que ce soient les sommes mentionnées en argent de 1973
ou autrement et qu'on regarde l'achalandage du pont Pierre-Laporte et de
l'ancien pont de Québec, je ne vois pas qu'il y ait une urgence à
que ce soit maintenant qu'il faille se prononcer.
J'aimerais bien que le public soit sensibilisé aux avantages et
aux désavantages que pourrait apporter la solution qui sera
indiquée, avant
qu'une décision finale soit prise. Quand je regarde le lien qui
semble le plus direct, soit Dufferin-Montmorency, via le bas, on va avoir une
quantité de gens qui veulent la protection du milieu et qui vont
sûrement apporter des critiques, je ne dirai pas des critiques
folichonnes, des critiques qu'il faudra forcément étudier. Dans
le problème que vous trouvez à la tête de l'île
d'Orléans, il est très facile de passer à l'île
d'Orléans avec la construction des jetées comme l'on en voit sur
le lac Champlain, parce que la profondeur d'eau est insignifiante. Par contre,
rendu à l'île, il y a les problèmes d'esthétique
dont on parle tantôt dans la résolution. Et cela nous mène
où? Si on traverse là, est-ce que cela indiquerait, à ce
moment-là, qu'il est forcément décidé qu'il faut
traverser à Beaumont avec toutes...
M. BURNS: Le but principal de ma question est que, dans les
études et dans le cheminement vers une décision
éventuelle, je comprends que le ministre nous apprend qu'il n'est pas
prêt à dire tout de suite quelle va être la décision
du ministère là-dessus. J'imagine que c'est parce qu'il reste des
consultations à faire, etc. Mais ce que je voudrais, en fait, c'est que,
dans l'étude des solutions, on ne mette pas de côté, du
revers de la main et aussi facilement, la solution d'un tunnel. Celle-ci,
semble-t-il, en tout cas, c'est quand on aura scruté le rapport
Holze qu'on verra si on a raison de penser cela n'est pas une solution
à écarter tout simplement.
M. MAILLOUX: II faudrait dire au député de Maisonneuve
et je pense qu'il le comprend très bien que l'on a
peut-être le troisième budget de tous les ministères du
Québec, mais je regarde les députés autour de la table, et
si les 110 étaient ici, ce seraient des revendications qui viendraient
de toutes parts.
M. BURNS: Remarquez que c'est tout à fait détaché.
Je revendique pour la région de Québec. Je suis
Montréalais.
M. MAILLOUX: Je comprends, mais si le député de
Maisonneuve était à mon siège, quoique je vienne d'un
milieu rural, je pense que j'ai affirmé cela devant lui l'autre jour, il
verrait que je suis un peu traumatisé par les impératifs qui sont
à mon esprit, car si je regarde la région de Montréal, je
vois la congestion des ponts Champlain et Jacques-Cartier et la congestion
tantôt du tunnel Hippolyte-Lafontaine quand l'autoroute Est-Ouest sera
évidemment à la disposition des automobilistes.
Regardant les priorités dont on a parlé, que ce soit
Talbot, que ce soient les autres routes, que ce soient les ponts, il va falloir
que le gouvernement fasse l'étude complète de très grosses
dépenses à envisager avant de prendre une décision
formelle.
Je ne viens pas de la région métropolitaine de
Montréal, mais je sais qu'ici, pour quelque temps, ce n'est pas le
système le plus parfait que l'on donne avec des bateaux-passeurs qui
vont quand même revenir un jour et les ponts qui y sont actuellement. Il
y a quand même une circulation d'une moyenne de 4,000 piétons par
jour. Tandis que lorsque l'on regarde là-bas, on va laisser les gens du
bassin l'agglomération de Montréal qui augmente comme un
monstre...
M. BURNS: Je comprends très bien, M. le ministre, mais je
voudrais aussi que le ministre comprenne le sens de mon intervention. Un jour
ou l'autre, il va y avoir une décision de prise, positive ou
négative, dans un sens ou dans l'autre. Le ministre nous laisse
l'indication que, tôt ou tard, peut-être plus tard que tôt,
il va y avoir une décision. Ce que l'on voudrait, dans le fond, c'est
s'assurer que toutes les études ont été vraiment
scrutées, que tout ce qui a été fait là-dessus sera
scruté et que ces études seront mises à la disposition
également de la population pour pouvoir... Ce n'est pas que l'on n'a pas
confiance à la décision qui va être prise, mais pour
pouvoir...
M. MAILLOUX: En fait, il n'y aura aucune décision
prématurée et j'espère que, dans quelques semaines, toutes
les études, soit du ministère ou d'autres organismes, qu'elles
aient été mandatées par n'importe qui, seront mises
à la disposition des gens concernés, des deux rives. Mais cela
prendra sûrement plusieurs mois avant que les gens puissent se prononcer
et que l'on puisse dégager un consensus quelconque et voir les avantages
et les désavantages de tout cela. Je veux assurer les membres de
l'Opposition qu'il n'y aura rien de fait à la légère
là-dedans, mais que l'on ne s'éternisera pas et que l'on ne
cachera pas les études qui sont entre nos mains.
On va les livrer aussitôt qu'elles vont être à peu
près complètes et c'est dans quelques semaines que cela pourrait
être fait.
M. BURNS: D'accord.
M. MERCIER: M. le Président, je suis très heureux
d'entendre le ministre des Transports nous informer qu'il avait justement
l'intention de faciliter et même d'ouvrir cette consultation.
Justement, dans le secteur qui renferme le comté de Bellechasse,
tout le secteur de la côte du sud, je dois vous dire qu'ils sont
drôlement sensibilisés à la question et drôlement
intéressés aussi à émettre des commentaires ou des
opinions sur cette liaison additionnelle entre les deux rives puisque, encore
très récemment, nous avons eu une rencontre avec les maires des
comtés de Bellechasse, Montmagny-L'Islet et une autre rencontre est
prévue éventuellement pour tout le secteur de la côte du
sud incluant même le début du bas du fleuve. Vous savez que cette
liaison additionnelle, entre les deux rives, touche d'accord, une population
immédiate de la région Lévis-Lauzon, mais en
majorité venant de l'extérieur de la périphérie
de
Lévis-Lauzon, qui pourrait éventuellement emprunter cette
liaison additionnelle, soit de l'axe Orléans ou autres.
Nous sommes donc drôlement intéressés à la
question et nous voudrions que le ministère tienne compte, dans sa prise
de décision éventuelle, des revendications ou des
représentations qui pourront être faites par l'ensemble des
populations de la côte du sud ou du bas du fleuve et de la
Gaspésie, puisque l'on considère justement que cette liaison
additionnelle va toucher, majoritairement, les populations de
l'arrière-pays, si vous me permettez cette expression, en ce sens
qu'elle ne se limitera pas exclusivement à la population résidant
à Lévis ou Lauzon.
C'est pourquoi, en ce qui me concerne, M. le Président, je suis
très heureux de voir que le ministre des Transports entend favoriser
cette consultation et permettre quelques délais, quelques mois avant la
prise de décision pour que l'on puisse faire part de notre point de vue
sur la question.
M. MAILLOUX: Soyez-en assuré.
LE PRESIDENT (M. Gratton): Le député de Maisonneuve.
M. BURNS: La réponse du ministre me satisfait, en fait, que les
études vont être rendues publiques. J'aurais peut-être pu
lui demander quelles sont ces études, mais comme il me dit que dans
quelques semaines on en aura copies...
M. MAILLOUX: Je pense que la plus grande partie des études du
ministère des Transports ont déjà été
remises à certains intéressés sauf que les premiers
commentaires que l'on a perçus viennent principalement des media
d'information, pas tant des milieux concernés. Il y a des villes, des
municipalités ou des régions données. On veut ajouter
à cela, nous, les maquettes d'abord, qui pourraient évidemment
faire percevoir davantage à la population quelles seraient les
structures en place advenant tel ou tel choix et en même temps ajouter
les études de sondage ou autres qui ont pu être faites par
d'autres firmes afin de tâcher d'avoir un dossier le plus complet
possible. Il y aura quand même des coins obscurs là-dedans.
M. BURNS: Le ministre nous disait, je pense que c'est au mois de
décembre dernier, en réponse à une question posée
en Chambre, que certaines études n'étaient pas terminées.
J'imagine que c'est ce délai de quelques semaines qui va terminer les
études, en somme.
M. MAILLOUX: Oui. Je pense que toutes ces maquettes situent à peu
près tous les tracés éventuels. On me dit que tout serait
terminé dans quelques semaines.
M. BURNS: Une dernière question me préoccupe relativement
à la région de Québec en ce qui concerne
l'élargissement de la route de ceinture de l'Ile d'Orléans.
Est-ce qu'il est exact que la Voirie, pour cela, devra abattre une bonne partie
du boisé de Sainte-Pétronille?
M. MAILLOUX: Tantôt, à la lecture d'un commentaire que je
faisais, une pétition qui venait de Sainte-Pétronille, où
on a signalé à mon attention que l'élargissement
prévu d'une partie de la route de ceinture briserait le boisé qui
est en bordure des routes.
Je pense que mon adjoint parlementaire était dans le milieu, hier
soir, pour discuter avec les gens concernés, mais il est indiscutable
que nous allons conservé le cachet des lieux et plutôt
qu'élargir une route, si les gens du milieu s'en trouvent satisfaits, en
faisant des corrections mineures et en gardant la plate-forme actuelle. Il est
de mon intention de recommander au ministère de conserver la plate-forme
actuelle en tâchant peut-être de regarder les courbes où il
y aurait des dangers d'accidents mortels, mais de ne pas bousculer qui que ce
soit. Tout cela en gardant le cachet tout à fait historique de
l'île.
M. BEDARD (Montmorency): M. le Président, étant
donné que la question touche passablement mon comté, je veux
assurer les membres de cette commission que ce soir je rencontrerai les
pétitionnaires en question pour discuter des deux problèmes, en
fait, causés à l'Ile d'Orléans, soit
l'élargissement de la route de ceinture dont vous parlez et le fameux
lien Orléans dont on parle pour discussion, pour étude.
A la suite des notes laissées par le ministre, je me suis
penché sur le plan déjà soumis pour construction. A la
suite des rencontres qui auront lieu ce soir, il y a déjà un
comité qui est formé et qui est compose de trois membres du
conseil de Sainte-Pétronille ainsi que de trois pétitionnaires.
Je pense que vous en avez une copie devant vous.
Je crois qu'il ne faudrait pas minimiser l'étude qui sera faite
par ces six membres, mais, comme le ministre vient de le mentionner, il est
entendu que le ministère pourra apporter une attention spéciale
aux revendications des gens du milieu, après quoi la décision
finale pourra être prise dans les journées subséquentes et
non les semaines subséquentes.
M. MAILLOUX: Je pourrais ajouter que j'ai effectivement rencontré
mon collègue des Affaires culturelles, hier soir, et qu'aucun travail ne
sera entrepris sans que le ministère des Affaires culturelles puisse se
prononcer sur les valeurs culturelles et touristiques à conserver.
M. BURNS: Si vous ne sollicitez l'avis de la Commission des biens
culturels, je pense même que vos travaux seraient illégaux
à ce moment-là.
M. MAILLOUX: On y est obligé à notre ministère et
au ministère des Affaires culturelles pour tous les endroits où
ils sont impliqués. Je dois dire que cela va assez bien.
M. BURNS: Dans ce cas, en parlant de la Commission des biens culturels,
j'imagine que l'avis n'a pas encore été donné?
M. MAILLOUX: Non, c'est pour cela que j'ai rencontré mon
collègue hier soir. Je l'ai averti qu'aucune décision ne serait
brusquée et qu'il faudrait forcément qu'il se prononce avant
qu'aucune action ne soit entreprise. Mais je veux assurer les gens de
l'île d'Orléans et je pense que mon adjoint le fera
privément sur place que si, dans le milieu même, l'on
désire conserver tout ce qu'il y a aux abords des routes actuellement et
qui a une valeur qu'il ne fait pas bon ignorer, il n'y a aucun problème
de notre part.
M. BURNS: Bravo! je suis bien content de la réponse du ministre
là-dessus.
M. le Président, je pense qu'il est une heure.
LE PRESIDENT (M. Gratton): Oui. Est-ce que la commission est prête
à adopter le programme 3, avant l'ajournement?
M. BURNS: Malheureusement pas, ce n'est pas parce qu'on ne veut pas
collaborer, c'est pace qu'on a encore d'autres questions.
LE PRESIDENT (M. Gratton): La commission suspend ses travaux à
cet après-midi, après la période des questions,
c'est-à-dire à environ quatre heures.
(Suspension de la séance à 13 h 03)
Reprise de la séance à 16 h 11
M. GRATTON (président de la commission permanente des transports,
des travaux publics et de l'approvisionnement): A l'ordre, messieurs!
La commission reprend l'étude des crédits du
ministère des Transports. La parole est au député de
Chicoutimi.
M. BEDARD (Chicoutimi): L'an passé, M. le ministre, vous aviez
fourni une liste des projets avec les dates de la fin ou les dates
approximatives de la fin de ces projets. Entre autres, puisqu'on est dans la
région de Québec, il y avait dans cette liste la question de la
construction du boulevard de la Capitale qui, selon les prévisions de
l'an passé, devait se terminer cette année. Est-ce que vous
pensez, en fait, que le gouvernement pourra répondre à cette
échéance? Je pose la question à la suite de plusieurs
lettres et de plaintes qu'on a reçues concernant surtout Giffard et la
population autour de Giffard.
M. MAILLOUX: Ma réponse est oui. C'est terminé cette
année. Pour le premier projet, c'est $3.7 millions, boulevard de la
Capitale pour terminer cette année.
M. SAMSON: C'est la même réponse pour le boulevard Henri
IV.
M. BEDARD (Chicoutimi): L'ensemble du budget pour cet article
était de $14.6 millions; est-ce que c'était cela?
M. MAILLOUX: Le boulevard de la Capitale au complet? L'entente
était pour 1968/69. C'est plus que cela, mais on n'a pas les chiffres
additionnés.
M. BEDARD (Chicoutimi): Est-ce que vous pourriez nous fournir un nombre
approximatif?
M. MAILLOUX: Le boulevard de la Capitale a été fait en
deux étapes. Les tronçons qui restaient en plan étaient le
secteur du boulevard Henri IV au boulevard Pierre-Bertrand, qui est
terminé déjà depuis un an. L'autre tronçon
consistait à construire du boulevard Henri-Bourassa jusqu'au
raccordement de la route 15. Ce dernier tronçon a un coût de $9
millions. Il se termine cette année avec des parachèvements de
$3.7 millions. Quant à l'autre tronçon, il a coûté
aussi $9 millions. Il est terminé depuis au moins un an.
M. BEDARD (Chicoutimi): Maintenant, le ministère a
annoncé, avec raison je crois, son intention d'élargir le
boulevard Sainte-Anne jusqu'à Sainte-Anne-de-Beaupré. Je pense
que c'était devenu une nécessité. On est d'accord, compte
tenu de la circulation et surtout de
l'état dangereux de la route. Le point qui nous inquiète,
qui nous intéresse, c'est que nous savons tous jusqu'à quel point
cette route peut avoir un attrait touristique majeur.
Est-ce qu'au niveau de la construction on se préoccupera de
garder ou d'améliorer l'aspect touristique des lieux?
M. MAILLOUX: Les protestations qui étaient venues du milieu
étaient contre la possibilité d'un tracé sur les
hauteurs...
M. BEDARD (Chicoutimi): C'est que cela bloquerait la vue sur le fleuve
et sur l'île d'Orléans.
M. MAILLOUX: II y aurait eu surtout un sectionnement de toutes les
terres du comté de Montmorency. L'élargissement est fait à
l'intérieur de nos emprises, qui nous appartiennent depuis la
construction du boulevard. Cela dérangera peut-être quelques
habitudes prises par les propriétaires qui étaient face au
boulevard. Il reste que nous sommes sur notre propriété. On ne
brise absolument rien du cachet actuel de la route entre le pont de
Saint-Grégoire et Beaupré puisqu'il n'y a absolument aucune
construction à enlever ou quoi que ce soit.
M. BEDARD (Chicoutimi): On peut être assuré que c'est,
sinon une priorité, du moins une inquiétude normale du
gouvernement de préserver cet aspect touristique au niveau de la
construction de cette route.
M. MAILLOUX: II n'y a absolument rien à enlever, sauf que
certaines cours avaient été aménagées par les
propriétaires qui sont sur le parcours et qu'on occupera parce que cela
nous appartient.
M. SAMSON: Dans la région, M. le Président, est-ce qu'on
peut nous donner des informations quant aux prévisions pour le
parachèvement du boulevard Henri IV?
M. MAILLOUX: On a déclaré au ministère qu'on
commencerait les travaux l'an prochain. Actuellement, nous complétons
l'expropriation et les placements d'utilités publiques. C'est dans nos
prévisions, nous commençons les travaux l'an prochain.
M. SAMSON: Jusqu'où avez-vous l'intention de vous rendre?
M. MAILLOUX: Cela se ferait en deux étapes. La première
irait jusqu'à la rue Saint-Claude et la deuxième irait
jusqu'à Valcartier. Actuellement, les demandes que nous avons sont de la
ville de Bélair qui est fusionnée avec une autre ville dont je ne
me souviens pas du nom.
M. SAMSON: Bélair.
M. MAILLOUX: C'est cela. Val-Saint-Michel. La demande primordiale qu'on
a faite, c'est d'aller jusqu'à la rue Saint-Claude pour dégager
la circulation d'une rue parallèle à l'ouest du boulevard Henri
IV.
M. SAMSON: Jusqu'à cette rue-là, cela pourrait se faire
dans...
M. MAILLOUX: C'est notre intention de demander des soumissions le
printemps prochain là-dessus. Cela coûterait de $3 millions
à $4 millions.
M. SAMSON: Vous pourriez demander des soumissions le printemps prochain,
cela voudrait dire que, dans des conditions normales, les travaux seraient
parachevés vers quelle date à peu près?
M. MAILLOUX: Ce sont surtout les travaux de terrassement, tout
ça, ce n'est pas tellement long. Normalement, ça devrait se faire
à l'été, dans l'année.
M. SAMSON: Dans l'année, les travaux de terrassement, mais les
travaux de parachèvement? Si vous continuez le tronçon
jusqu'à la rue Saint-Claude, il faudrait, en plus du terrassement...
M. MAILLOUX: Actuellement, l'engorgement se situe surtout entre la rue
Saint-Claude et le boulevard de la Capitale. En ce qui touche le tronçon
entre la rue Saint-Claude et Valcartier, c'est dans les années à
venir, sans spécifier quelle année.
M. SAMSON: C'est surtout vers la rue Saint-Claude qu'est la plus forte
demande...
M. MAILLOUX: C'est la demande de la population.
M. SAMSON : Si c'est là votre premier souci, de remplir cette
demande, ça voudrait dire que d'ici une couple d'années,
ça pourrait être fait.
M. MAILLOUX: C'est pensable, oui,
LE; PRESIDENT (M. Gratton): L'honorable député de
Maisonneuve.
M. BURNS: M. le Président, j'aimerais m'en aller dans une autre
région et parler plus particulièrement du tracé de la voie
de contournement de Saint-Jovite. Je pense bien que le ministre est au courant,
s'il a lu Québec Presse dans les semaines qui ont
précédé, d'une certaine situation qui est vraie ou fausse,
je ne le sais pas. C'est un peu pourquoi je pose la question au ministre. En
particulier dans Québec Presse du 31 mars, on voit un article sur une
page et demie qui s'intitule: La voie de contournement de Saint-Jovite, la
fête des notables des beaux
pays d'en haut. Sans expliciter davantage, à la façon dont
j'ai compris l'article, également à la façon dont j'ai
compris un certain nombre de représentations que nous avons
reçues probablement que le ministre en a reçu lui aussi
de cette région, il semblerait qu'il y a controverse autour du
tracé de cette fameuse voie de contournement, une thèse voulant
que la voie de contournement passe au nord de Saint-Jovite l'autre thèse
voulant que la voie de contournement passe au sud de Saint-Jovite. Or, il
semble que la thèse appuyée par ce que Québec Presse
appelle les notables soit le tracé sud de Saint-Jovite alors que les
gens du comité de citoyens de Saint-Jovite, un certain nombre de groupes
je peux vous en citer quelques-uns si je trouve la
référence facilement qui représentent un peu, un
petit peu beaucoup, d'ailleurs, la population...
Des démarches ont été faites par le comité
des citoyens que j'ai mentionné, vous avez des appuis officiels du
conseil de comté de Labelle, d'une quinzaine d'autres
municipalités environnantes, dit l'article auquel je me
réfère.
Alors, ce que j'aimerais savoir, il y a eu également
l'intervention du sous-ministre Rouleau qui aurait répondu à un
certain nombre de pétitionnaires et il y aurait eu également, de
la part de la population locale, de la population qui habite Saint-Jovite et
les environs immédiats, une espèce de pétition qui aurait
recueilli environ 1,000 signatures.
Alors, pour qu'on puisse véritablement resituer ce
problème dans son véritable contexte il y a des
accusations qui pleuvent de part et d'autre, je pense qu'on a le ministre pour
nous dire franchement et avec droiture, exactement, ce qui se passe
là-dedans j'aimerais savoir si le ministre est en mesure de nous
dire le coût précis du tracé nord, y compris les
prévisions de l'expropriation par rapport au coût précis du
tracé sud. Toujours dans cet article de Québec-Presse, puisque
c'est le seul endroit où j'ai pu obtenir mes informations, en plus d'une
lettre que votre prédécesseur m'adressait l'année
dernière, il semble qu'il y aurait divergence de vues quant au
coût estimé des deux tracés. Selon cet article de
l'hebdomadaire que je mentionnais, l'estimation du ministère de la
Voirie, du 14 décembre 1973, fixait à $5,800,000 une voie de deux
chaussées de 24 pieds chacune, séparée par un mail sur une
distance de 4.61 milles et, selon d'autres informations que le même
quotidien a obtenu pour le tracé sud ce que je viens de citer
était pour le tracé nord toujours selon les mêmes
informations, pour un bout de chemin de 5.29 milles, on envisagerait des
déboursés de $6,100,000; ce que, justement, un certain nombre de
gens contestent à cause du type de propriétés
visées par un tracé et du type de propriétés
visées par d'autres tracés.
Semble-t-il, le tracé nord ne viserait que des expropriations de
moindre importance, toujours selon ces informations, et que le tracé sud
viserait les expropriations de maisons cossues, de maisons importantes et de
terrains, qui ont un caractère important, tracé qui ajouterait la
complication d'un certain nombre de détours et de courbes qui ne sont
pas désirables dans la situation actuelle de la circulation.
En somme, je demande au ministre, comme question introductive, s'il est
en mesure de nous donner le rapport des études concernant le coût
précis du tracé nord et le coût précis du
tracé sud, y compris les expropriations envisagées?
M. MAILLOUX: Le député de Maisonneuve comprendra qu'il
m'arrive parfois de lire les commentaires des journaux, quand ils font
principalement référence à un geste qu'a pu poser le
ministre, que le sous-ministre vient me montrer. Quand j'ai lu l'article auquel
fait référence le député de Maisonneuve, j'ai
changé de porte pour le soumettre au sous-ministre qui semblait, en
partie, visé par l'article.
Je me rappelle qu'il m'a fait rapport à ce moment-là, mais
comme je ne voudrais pas induire la commission en erreur, j'aime autant lui
céder la parole, étant donné qu'il connaît beaucoup
mieux le problème que moi. J'endosse quand même les
réponses qu'il donnera. Si le député de Maisonneuve veut
par la suite poser des questions, j'aimerais mieux que ce soit le sous-ministre
qui y réponde.
M. BURNS: J'ai été brièvement interrompu, je n'ai
pas entendu. Est-ce que vous voulez permettre au sous-ministre de
répondre en votre nom?
M. MAILLOUX: Concernant ce rapport, j'endosserai la
responsabilité, s'il y a erreur.
M. BURNS: J'espère, M. le Président. Je profite...
M. MAILLOUX: Je cours une chance.
M. BURNS: Vous courez une très bonne chance, cela montre la
confiance que vous avez en votre sous-ministre.
Je profite de l'occasion pour donner une explication. Il y a
peut-être des gens qui se demandent souvent pourquoi on demande,
lorsqu'un sous-ministre parle, que cela soit enregistré au nom du
ministre. Je pense que les parlementaires conprennent le sens de cela, mais
peut-être que certaines personnes, qui ne sont pas initiées aux
débats parlementaires, doivent savoir que si nous insistons
là-dessus, c'est que nous croyons, nous, de l'Opposition officielle,
qu'il n'est pas d'éthique parlementaire de s'en prendre à un
sous-ministre, à un haut fonctionnaire. Ces derniers doivent être
à l'abri de nos politicailleries si jamais il y en a et
c'est uniquement dans ce sens que nous demandons que le ministre prenne en son
propre nom les déclarations faites par ses sous-ministres, parce
qu'après cela, si on a affaire à l'engueuler, c'est lui qu'on va
engueuler.
On ne dira pas: M. Rouleau, c'est un ci, c'est un ça. On va dire:
M. Mailloux, c'est un ci, c'est un ça.
M. MAILLOUX: Je venais d'affirmer que la réponse serait
donnée en mon nom.
M. BURNS: Bon, je suis d'accord, M. le ministre. Comme je le disais,
cela prouve la confiance que vous avez dans votre sous-ministre. C'est
très bon. On va écouter le ministre parler maintenant.
M. MAILLOUX: II faudrait quand même faire l'historique en ce qui
touche la route dont on parle, c'est-à-dire ce qui fait partie de
l'ensemble de l'autoroute qu'on a faite entre
Sainte-Adèle-Sainte-Agathe, et Sainte-Agathe-Saint-Jovite. Le
ministère avait ordonné de faire les plans en 1969, alors qu'on
parlait beaucoup moins d'écologie, comme je le disais ce matin, qu'on en
parle actuellement. Nous avions fait un tracé au nord de Saint-Jovite. A
la demande de plusieurs municipalités et d'une pétition dans le
temps, nous sommes allés rencontrer, à Saint-Jovite même,
avec d'autres hauts fonctionnaires du ministère, le conseil de ville de
Saint-Jovite, ainsi que d'autres maires. Nous sommes allés voir les
lieux, et nous passions, avec le tracé nord, dans une cour
d'école. Nous passions peut-être, en fait, à peu
près à 150 ou 200 pieds de l'école régionale qui
avait été construite peut-être quelques années
auparavant. Nous passions aussi dans une industrie nouvellement établie
à Saint-Jovite.
M. BURNS: Excusez-moi...
M. MAILLOUX: Je n'ai pas le nom de l'industrie. Je pense que c'est du
tissu qu'elle fait, mais je ne sais pas le nom de l'industrie. Nous passions
dans plusieurs maisons, peut-être moins cossues que du côté
sud, et nous passions aussi tout près d'un ravin qui est près de
la cour de l'école, où il y a une déviation et un danger
de glissement de terrain un jour. Nous avions aussi un représentant de
la commission scolaire...
M. BURNS: Vous parlez de l'école... M. MAILLOUX:
Régionale.
M. BURNS: Je connais très bien l'endroit, mais je ne connais pas
le nom des écoles.
M. MAILLOUX: Moi non plus.
M. BURNS: Est-ce que vous parlez de l'école qui est près
de l'église?
M. MAILLOUX: L'école régionale, pas près de
l'église. La nouvelle école régionale. On a fait un chemin
spécial entre le mont Tremblant et... Quand je dis le mont Tremblant,
c'est loin, mais en direction de...
M. BURNS: D'accord, je sais où c'est.
M. MAILLOUX: Après avoir analysé ces faits, avec un simple
et gros bon sens, je trouvais que ce n'était pas logique de passer par
là, mais j'ai laissé quand même les techniciens du
ministère analyser la situation. Nous avions déjà
dépensé quelques dollars en ce qui touchait les plans.
Après cette rencontre, nous avons écouté les
parties, nous sommes retournés au bureau et une étude nouvelle a
été faite par les fonctionnaires au point de vue technique.
Après cette étude, ils nous ont dit que cela serait
préférable de passer du côté sud. Et comme nous
avions dit que nous voulions renseigner toute la population, et non seulement
les conseils municipaux qui avaient participé à cette
réunion, nous avons organisé une réunion des citoyens
à Saint-Jovite même où le député, Denis
Hardy, avec les hauts fonctionnaires et les conseils municipaux, ont
expliqué la situation.
D'après les rapports que nous avons, il y avait peut-être
deux cents personnes. De ce nombre, il y a eu peut-être dix personnes qui
se sont opposées au nouveau tracé sud et les autres
étaient d'emblée d'accord.
A la suite de cela, le comité de citoyens s'est réellement
formé et il nous a demandé une entrevue. J'ai reçu ces
citoyens et je leur ai dit que, même si on avait annoncé le
tracé parce que c'étaient quand même des plans
préliminaires nous terminerions nos plans et que nous donnerions
par la suite, lorsque les plans seraient terminés, la décision
finale.
Et lorsque le rapport a été prêt, j'ai
convoqué le comité de citoyens avec les autorités
municipales. Je les ai reçus et je leur ai donné le rapport
officiel. On peut vous le remettre, pas aujourd'hui parce qu'il est à
Montréal, mais on peut vous faire parvenir la copie du rapport et la
décision, à ce point de vue, après avoir eu les chiffres.
Comme on disait ce matin, même s'il y a une différence dans le
coût, souvent il est mieux de prendre le meilleur tracé possible
et ce que les gens veulent.
A la suite de cela, le comité de citoyens est revenu me voir et
j'ai dit au comité de citoyens: Si vous avez réellement raison
quant à votre tracé, on va vous donner le temps de le
réaliser. Il y a des élections municipales qui s'en viennent
à Saint-Jovite. Présentez-vous et on verra qui représente
la population.
Il faut admettre que, dans les ministères comme le nôtre,
où nous avons des pressions de tout le monde, on se demande si c'est le
comité de citoyens ou si ce sont les conseils municipaux qui
représentent réellement ce que la population pense. Alors, nous
avons laissé aller les élections municipales et personne ne s'est
présenté.
M. BURNS: Est-ce que je peux vous interrompre immédiatement?
M. MAILLOUX: Oui.
M. BURNS: Ce n'est pas aussi simple que cela. Cela ne veut pas
nécessairement dire que, dans une élection municipale, qui, elle,
ne se fait pas sur un seul problème, le fait de présenter un
adversaire à une certaine pensée qui est une des choses en
discussion au cours d'une élection municipale, que le fait que cette
administration municipale se fasse élire ne signifie pas que la
thèse soutenue par un groupe très représentatif de la
population ne tient plus à ce moment.
M. MAILLOUX: II n'y a pas eu d'élection.
M. BURNS: Ah bon!
C'est parce que je trouvais que le raisonnement n'est pas
nécessairement...
M. MAILLOUX: Cela ne veut pas dire qu'il est bon, mais je veux dire que
pour nous, parfois, on se demande quand même, que ce soient le CRD, les
représentants qui sont élus par le peuple, et tout cela, il faut
quand même juger l'ensemble.
M. BEDARD (Chicoutimi): ... plutôt sur un ensemble...
M. MAILLOUX: ... un ensemble de facteurs. Ce n'est pas seulement cela,
c'est un ensemble de facteurs.
M. BEDARD (Chicoutimi): ... tandis qu'à une élection
municipale la population peut très bien se prononcer et être
représentative sur un ensemble de projets.
M. MAILLOUX: Non, ce n'est pas seulement là-dessus. C'est un
ensemble de facteurs. Après cela, le député du temps, M.
Denis Hardy avait accepté notre rapport après l'avoir
étudié. Ensuite les élections provinciales sont
arrivées, je les ai laissées passer, avant de prendre une
décision finale. Le député actuel, M. Lapointe, je pense,
avait dit, pendant les élections, parce qu'il y a quand même au
niveau des sous-ministres... Il faut écouter tout cela.
M. BURNS: II était d'accord, lui. M. MAILLOUX: Non.
M. BURNS : II était même membre du comité de
citoyens, le député de Laurentides-Labelle.
M. MAILLOUX: Mais, il m'a dit je répète ses paroles
qu'il ne s'est pas prononcé pendant la campagne électorale
et qu'il étudierait le dossier à son mérite, après
les élections, parce qu'il ne voulait pas en faire un thème
électoral, comme vous l'avez dit tantôt. Après
l'élection, au mois d'octobre, le député en question m'a
appelé et il voulait avoir tous les rapports que nous avions en notre
possession. Je les lui ai fait parvenir. Il a étudié le dossier.
Il a rencontré le comité des citoyens. Il a rencontré les
conseils de ville. Pas longtemps après, c'était peut-être
en décembre ou en janvier, je ne me souviens pas exactement de la date,
nous avons convoqué le comité des citoyens et les
autorités municipales; le député était
présent ainsi que les hauts fonctionnaires que nous avions. Nous avons
confirmé que nous passerions du côté sud, parce que
c'était ce qui était le mieux pour l'ensemble de la
région. C'était le mieux en fait pour Saint-Jovite. Entre-temps,
évidemment, aujourd'hui, ce serait bien difficile d'y revenir, parce que
déjà la commission scolaire a agrandi son terrain, a fait des
jeux et il y a eu d'autres permis de construction. Je pense que le choix, qui a
été fait, est le plus logique. Ce n'est quand même pas
facile de dire que c'est bon à 100 p.c, mais nous sommes convaincus que
c'est le meilleur tracé possible, d'autant plus qu'il va desservir les
deux routes qui vont vers le sud de la province, dans ce coin.
M. BURNS: Mais vous n'avez pas répondu à ma question,
à savoir le coût des deux projets, le tracé sud et le
tracé nord, y compris les expropriations.
M. MAILLOUX: J'ai dit qu'on pourrait faire parvenir le dossier au
complet. D'après ma mémoire, le tracé sud coûte un
peu plus cher. Il est un petit peu plus long.
M. BURNS: Même selon l'article que je vous ai cité
tantôt, dans Québec Presse, le tracé sud coûte
à peine $300,000 de plus. Justement, c'est une des opinions
exprimées par le comité des citoyens. Il dit que c'est absolument
pas possible. Il faut que cette évaluation de $300,000 de plus ait
été faite simplement, sans tenir compte d'un certain nombre de
choses. Peut-être que l'évaluation des expropriations a
été faite de façon très conservatrice. C'est pour
cela que j'aimerais qu'on m'éclaire là-dessus. J'ai
été, je vous avoue, assez troublé, parce qu'étant
un résidant d'été de la région de Saint-Jovite, je
connais très bien l'endroit et je comprends les problèmes qui se
posaient. Vous avez... Pardon, M. le ministre du Revenu.
M. HARVEY (Jonquière): Vous demeurez à Saint-Jovite?
M. BURNS: Je ne demeure pas à Saint-Jovite, mais je dis que je
suis un résidant d'été de la région de
Saint-Jovite.
M. HARVEY (Jonquière): Oui. Excusez, merci.
M. BURNS: Un villégiateur, si vous voulez. Pas à
Saint-Jovite même, mais tout près, pas tellement loin.
D'une part, c'est cela que j'aimerais que le ministre me confie, la
longueur de la voie de
contournement, dans un cas et dans l'autre, et le coût total. Je
trouve cela très important parce qu'on va être en mesure de juger
du bien-fondé de certaines accusations ou non.
M. MAILLOUX: On compare du terrassement à $1 la verge, on le
compare dans les deux cas à $1 la verge. Lorsqu'on compare du
béton, on le compare dans les deux cas au même prix pour le
béton. Les quantités sont exclues et alors, on compare exactement
la même chose.
M. BURNS: Si c'est exact que, dans un cas, le tracé nord est
prévu pour une distance de 4.61 milles et que le tracé sud est
prévu pour 5.29 milles, c'est-à-dire presque un mille de plus,
c'est peut-être cela qui justifie la différence de prix. Cela
voudrait dire qu'à ce moment-là on n'a pas véritablement
tenu compte d'une certaine estimation des coûts d'expropriation, si cela
est vrai que, dans un cas, on exproprierait des maisons de beaucoup de valeur
et dans un autre cas on exproprierait des maisons de moindre valeur et surtout
moins de maisons domiciliaires, moins de commerces. C'est pour cela que je veux
avoir vraiment le dossier complet là-dessus. J'estime que je suis en
droit d'avoir plus qu'un dossier fourni, livré à mon bureau. Je
suis bien d'accord, mais je pense que ce n'est pas seulement moi qui suis
intéressé à cela. Si je pose la question, ce n'est pas
parce que j'ai un problème personnel, c'est parce que je pense que la
population est en droit de savoir ce qui se passe. C'est surtout pour calmer
certaines craintes, s'il y a lieu de les calmer. Je vais tout simplement, M. le
ministre préciser ma pensée. Un certain nombre de gens pensent
je ne vous dis pas que c'est la majorité, je ne vous dis pas que
c'est la minorité il y a des gens qui pensent qu'il y a une
histoire de manipulation municipale là-dedans et qu'entre autres le
maire de Saint-Jovite serait propriétaire d'un certain nombre de
terrains, propriétaire d'un certain nombre d'intérêts dans
le tracé sud et qu'il n'en est pas propriétaire dans le
tracé nord, que le maire de la paroisse de Saint-Jovite serait lui aussi
propriétaire d'un certain nombre d'intérêts, les deux
étant beaux-frères.
M. MAILLOUX: Est-ce que vous me permetteriez une pause? En raison de
l'heure, je demanderais au sous-ministre d'appeler pour obtenir certains
renseignements à Montréal pour voir si le bureau n'est pas encore
fermé, je voudrais avoir certains chiffres. Il va revenir dans quelques
minutes.
M. BURNS: Je suis prêt à suspendre mes questions
là-dessus et on y reviendra un peu plus tard à l'intérieur
du programme; on a d'autres questions.
M. MAILLOUX: Si, par hasard, le bureau était fermé, on le
saura dans quelques instants.
M. BURNS: D'accord. Je suspends mes questions là-dessus et le
sous-ministre va voir si...
M. MAILLOUX: ... on va vous faire parvenir le document, de toute
façon.
M. BURNS: D'accord, mais j'aimerais qu'on ait des réponses
ici.
M. BEDARD (Chicoutimi): Pour demeurer dans la région de
l'Outaouais, vous avez annoncé ce matin des crédits de l'ordre
vous me corrigerez si je fais erreur de $19 millions. Est-ce que
vous pourriez nous dire les priorités ou les projets pour
l'Outaouais?
UNE VOIX: Ce n'est pas la même région.
M. BURNS: Ce n'est pas loin, c'est juste à côté. Les
Laurentides et l'Ouataouais, c'est côte à côte.
M. BEDARD (Chicoutimi): C'est parce qu'au niveau du tableau fourni pour
le transport routier du Québec, cela se situe à la même
place.
M. BURNS: II parle d'une région qui est limitrophe.
En fait, la région de Laurentides-Labelle est côte à
côte avec la région de l'Outaouais; c'est d'ailleurs le point de
communication normal.
M. MAILLOUX: On va vous donner les montants principaux. Dans le cadre de
l'entente de la Commission de la capitale nationale, les principaux grands
travaux sont sur l'autoroute 5, une somme de $3 millions; sur la voie rapide no
8, une somme de $1 million; le pont des Draveurs...
M. BURNS: Sur la voie no 8, c'est de quel endroit à quel endroit,
entre autres?
M. MAILLOUX: Du pont des Draveurs à l'autoroute 5.
M. HARVEY (Jonquière): C'est dans le cadre des budgets
réguliers, ça?
M. MAILLOUX: Non, dans le cadre de l'entente avec la Commission de la
capitale nationale. Le pont des Draveurs lui-même en parachèvement
pour $700,000; la route 148 de Pointe-Gatineau, c'est minime, c'est un
parachèvement; l'autoroute 50 dans Onslow-Sud pour $1,700,000. Sur
l'autoroute 50, un nouveau tronçon sera initié, le coût des
travaux sera d'environ $9 millions et il y a une dépense de $1 million
sur ce tronçon.
M. BURNS: A ce sujet, est-ce que c'est une autoroute qui est
envisagée ou simplement la réfection de ces...
M. MAILLOUX: C'est le coût d'une autoroute.
M. BURNS: ... le président qui répond à cette
question.
M. MAILLOUX: Parce qu'il est d'accord là-dessus.
M. BURNS: Je sais, mais je veux dire que ça m'inquiète un
peu.
M. MAILLOUX: J'imagine qu'il a dû en entendre parler depuis.
M. BURNS: Je n'ai pas attaqué le président. M. MAILLOUX:
On parle.
M. BURNS: M. le ministre, vous allez comprendre ça, je
veux que ce soit enregistré que ça m'étonne un peu
que le député de Gatineau, avec toute l'estime et le respect que
j'ai pour lui, soit celui qui réponde à ma question alors qu'il y
a un ministre et quelques sous-ministres qui sont ici, qui semblent demander au
président de la commission, non pas en tant que président de la
commission mais en tant que député de Gatineau, si c'est une
autoroute ou si c'est tout simplement une route ordinaire.
M. MAILLOUX: Je voudrais bien faire remarquer...
M. HARVEY (Jonquière): M. le Président, sur une question
de règlement. Je m'étonne de voir le chef parlementaire du Parti
québécois surpris...
M. BURNS: Leader parlementaire.
M. HARVEY (Jonquière): Je m'étonne de voir que le leader
parlementaire du Parti québécois soit surpris. Le
président de la commission des transports, qui est tout de même
député de la région concernée, devant une question
posée par le député de Chicoutimi, fait son travail de
parlementaire, en réponse à des questions posées sur une
région donnée. Je m'étonne qu'il soit surpris de la
réponse du député qui, en même temps, préside
les délibérations de la commission.
M. BURNS: Je ne suis pas surpris de la réponse du
député, je suis surpris que ce soit lui qui réponde.
M. HARVEY (Jonquière): Je ne suis pas surpris non plus d'avoir...
Ce matin, je ne pouvais pas siéger à deux endroits...
M. BURNS: A l'ordre!
M. HARVEY (Jonquière): Un instant, M. le Président.
M. BURNS: C'est évident que le ministre du Revenu veut changer le
sujet...
M. HARVEY (Jonquière): Un instant, je n'ai pas fini mon
intervention. Je voudrais signaler ici que le Parti
québécois...
M. BURNS: Si le ministre du Revenu veut jouer à ça, on va
jouer à deux.
M. HARVEY (Jonquière): ... s'il veut jouer dans les constitutions
parlementaires...
M. BURNS: S'il veut jouer dans les autoroutes, je suis parfait
là-dedans. Parce qu'il n'y a pas de bouts de routes dans mon
comté. Je suis prêt à vous parler de ça.
M. BEDARD (Chicoutimi): Je suis heureux d'entendre le ministre...
M. HARVEY (Jonquière): Un instant, M. le Président, c'est
moi qui ai la parole.
M. BEDARD (Chicoutimi): Pourquoi s'est-il opposé cet
après-midi lorsque j'ai pose une question sur la région...
M. HARVEY (Jonquière): M. le Président, j'ai
demandé la parole, je ne les blâme pas, c'est une question
purement stratégique de leur part, parce que dans les débats
imprimés, leurs partisans, dans les différentes régions,
verront avec quel intérêt ils posent des questions au ministre
concerné. C'est normal. Mais je vois très mal qu'ils s'insultent
quand par hasard un parlementaire ministériel préside une
commission et que sa propre région ou que son propre comté est
impliqué, que celui-ci se permette de donner des éclaircissements
aux membres de la Chambre. Moi, vous m'avez éclairé, M. le
Président, continuez dans ce sens.
M. BURNS: M. le Président, dans ce sens, sur cette question de
règlement, vous allez être témoin et c'est toujours avec
tout le respect que j'ai pour vous, comme individu et comme
député de Gatineau et surtout comme président de
commission... Soit dit en passant, je trouve que vous faites un très bon
travail de ce côté.
Toujours avec tout ça mis comme priorité, je vous prends
à témoin que ce matin, quand vous avez réagi au niveau de
questions qui concernaient votre région, je vous ai même
personnellement offert de vous remplacer au siège du président si
vous vouliez participer aux débats, n'est-ce pas, M. le
Président?
LE PRESIDENT (M. Gratton): Exact.
M. BURNS: Alors, je pense qu'on peut me rendre justice là-dessus.
Je m'étonnais simplement...
M. MAILLOUX: M. le Président je me permettrais d'ajouter ceci.
J'avais demandé à mon
sous-ministre de m'éclairer afin d'éviter de donner une
réponse qui ne serait pas exacte; et pendant que je posais la question,
j'ai entendu le président, qui vient de la région, faire le
commentaire que me faisait à l'oreille le sous-ministre. Il ne faut
quand même pas...
M. BURNS: J'ai vu, les deux sous-ministres, poser la question au
député de Gatineau, c'est pourquoi...
LE PRESIDENT (M. Gratton): Messieurs, pourrais-je vous faire remarquer
qu'on a parlé de la A-50 et l'on sait très bien que toutes les
routes caractérisées par la lettre A sont automatiquement des
autoroutes? Alors c'est simplement mon sens d'observation très
poussé qui...
M. BEDARD (Chicoutimi): M. le Président, je suis très
heureux que le ministre du Revenu ait tout à l'heure expliqué sa
philosophie, à savoir que nous avons bien des militants dans tous les
comtés qui sont intéressés à ce que nous posions
des questions qui regardent les comtés où ils habitent et qui
regardent leur intérêt, l'intérêt des populations
dont ils font partie et qu'un député qui est dans une
région, en fait, n'est pas limité à son comté, mais
est limité à l'intérêt à prendre au niveau de
toute sa région. Je m'étonne de cet énoncé de la
part du ministre du Revenu, parce qu'il n'y a pas plus d'une heure, en fait,
j'ai posé une question concernant non pas le comté de Chicoutimi,
mais la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean dont je fais partie et dont
j'ai à coeur les intérêts, d'une façon globale,
comme le ministre du Revenu également. Le ministre du Revenu est
intervenu en Chambre et a semblé être en désaccord sur
cette manière que j'avais de procéder. Alors, si c'est sa
philosophie, je suis très heureux de l'entendre.
M. HARVEY (Jonquière): M. le Président, je ne suis pas en
désaccord du tout, je trouve que c'est une excellente stratégie
que le Parti québécois emploie, de permettre à son
responsable aux commissions parlementaires de se préoccuper du
développement routier du Québec et des régions même
si le parlementaire en question n'est pas impliqué directement dans son
propre comté. Mais comme c'est une stratégie que j'approuve, je
la complète en disant, pour bien informer les électeurs, nos
électeurs aussi, que si en l'absence d'un de ses députés
d'une même région, il s'en trouve un qui n'est pas directement
impliqué, et c'est le cas qui nous occupe présentement, il ne
faudra pas se surprendre non plus comme stratégie, qu'on demande au
ministre intéressé si, depuis l'élection, c'est la seule
fois qu'on intervient. Parce qu'intervenir dans une commission parlementaire,
et intervenir intelligemment à construire un dossier prouvant une
nécessité, c'est deux. Ce matin et la semaine dernière, si
vous vous souvenez bien, M. le Président, je vous ai demandé pour
compléter une visite du sous-ministre avec des administrateurs, la
permission de donner des études de circulation récentes et un
dossier technique pour bien informer la population et ne pas les
charrier...
M. BEDARD (Chicoutimi): Sur le boulevard Talbot, on en a parlé
durant deux heures.
M. HARVEY (Jonquière): ... en prétendant, en jouant avec
les chiffres des circulations, en jouant avec les imputations de l'OPDQ dans
certaines régions et en jouant avec les imputations dans les ententes
spéciales comme la région de la capitale nationale. Parce que
quand on entend dire, par ces mêmes représentants, que nous sommes
les deuxièmes plus maltraités au Québec, au point de vue
budget des transports, sciemment, on informe mal la population. Je voudrais que
le ministre des Transports informe une fois pour toutes cette commission que
les députés de la région font leur travail et non
seulement le député de Chicoutimi, qui se prend pour un
autre.
M. BEDARD (Chicoutimi): C'est votre opinion. Ce n'est pas l'opinion de
ceux qui se préoccupent de l'ensemble des intérêts de la
région.
LE PRESIDENT (M. Gratton): Messieurs, si vous permettez...
M. BEDARD (Chicoutimi): Etant donné que je suis
intéressé, je ne répondrai pas plus longtemps aux
remarques faites par le ministre du Revenu.
M. HARVEY (Jonquière): C'est parce que vous n'êtes pas
capable.
M. BEDARD (Chicoutimi): Effectivement, nous avons beaucoup parlé
de la région ce matin. Le ministre du Revenu était absent, je ne
voudrais pas revenir et prendre le temps de la commission concernant la
question de la région Saguenay-Lac-Saint-Jean. Je crois qu'il y a
d'autres régions.
M. MAILLOUX: Si on me le permet...
M. HARVEY (Jonquière): Attitude négative.
M. BEDARD (Chicoutimi): C'est normal, en fait, de notre part, de
continuer l'étude qui était, jusqu'à l'arrivée du
ministre du Revenu, très positive et qui était, en fait,
très...
M. HARVEY (Jonquière): Vous disiez n'importe quoi. Vous ne direz
pas n'importe quoi devant moi.
LE PRESIDENT (M. Gratton): A l'ordre, s'il vous plaît !
M. BEDARD (Chicoutimi): Je ne crois pas que le ministre en titre des
Transports nous ait permis, jusqu'à maintenant de dire n'importe
quoi.
LE PRESIDENT (M. Gratton): A l'ordre, messieurs! La parole est au
ministre des Transports.
M. BEDARD (Chicoutimi): Si c'est l'opinion qu'a le ministre du Revenu du
ministre des Transports, je m'étonne.
LE PRESIDENT (M. Gratton): A l'ordre! S'il vous plaît ! J'invite
le député de Chicoutimi à écouter les
éclaircissements qu'apportera le ministre des Transports.
M. BEDARD (Chicoutimi): ... parce que vous avez bien mal parlé.
Parce qu'il parle pas mal mieux que vous.
M. MAILLOUX: M. le Président, je ne voudrais pas enlever la
parole à mes collègues. C'est quand même le droit de chacun
d'eux de discuter à l'intérieur des crédits.
Il ressort que, ce matin, durant une longue discussion, j'ai
tâché de donner ma pensée relativement aux travaux qui
pourraient être entrepris sur le boulevard Talbot. La discussion a
été assez longue. Je ne crois pas qu'elle ait été,
à mon sens, acrimonieuse. Je me rappelle évidemment que mon
collègue, à ce moment-là, qui m'avait vu avant la
séance, était pris à un comité
interministériel et ne pouvait être ici.
J'ai dit, dans la discussion, que forcément il y avait eu des
demandes de corrections de la part du milieu, de la part des
députés, de la part du ministre de la région. Je pense
avoir été assez explicite, ce matin, pour dire
catégoriquement que...
M. BEDARD (Chicoutimi): C'est justement pour cela que je n'ai pas
l'intention de revenir sur le sujet. Je considère qu'on a
déjà perdu quelques minutes.
LE PRESIDENT (M. Gratton): Est-ce que le député de
Chicoutimi veut continuer dans la région de l'Outaouais?
M. MAILLOUX: Relativement à la question qui était
posée tantôt, il s'agit en fait d'une autoroute, parce que le
coût pour onze milles de route est de $9,500,000 nonobstant
l'expropriation. Ce sont forcément les coûts d'une autoroute dont
parlait tantôt le député de Maisonneuve.
M. BEDARD (Chicoutimi): Concernant toujours la région de
l'Outaouais, est-ce qu'il y a d'autres projets plus mineurs qui sont contenus
dans les priorités ou encore dans l'idée de...
M. MAILLOUX: II y a la route 11, dont on a parlé ce matin, entre
Hull et Maniwaki, ce matin, on en a parlé, entre Hull et Maniwaki.
M. BEDARD (Chicoutimi): Mais d'autres projets mineurs qui
représentent des dépenses moins grandes?
M. BURNS: Concernant la route entre Hull et Maniwaki je m'excuse
auprès du député de Chicoutimi est-ce que cette
route doit passer à travers le parc de la Gatineau? Vous venez de parlez
de Hull et Maniwaki.
M. MAILLOUX: Hull est dans la région de Maniwaki. Ce n'est pas la
même route, c'est la 5 ou la 50 qui passe dans...
M. BURNS: Ah bon! excusez-moi.
M. MAILLOUX: En réponse à la question du
député de Chicoutimi, il y a incidemment dans le comté
d'Argenteuil, Ripon, village et cantons, Montpellier, Chénéville,
un montant de $650,000. Il y a un montant de $450,000 sur la même route
pour des travaux à terminer également; il y a donc au-delà
de $1 million sur cette route.
Dans Gatineau, il y a le chemin du mont Cascade, la partie est, dans
Touraine, pour $600,000. On a parlé tantôt de l'autoroute 5, Hull,
canton est Hull, canton ouest, pour $3 millions, des voies rapides dans
diverses municipalités pour également $1 million; diverses
municipalités dans Laurentides-Labelle, principalement le béton
bitumineux. Le contrat a d'ailleurs été donné la semaine
dernière pour au-delà de $500,000; l'estimation est de $540,000.
Je pense que c'est cela.
M. BURNS: Dans Cartierville-Montpellier, est-ce que le contrat est
octroyé actuellement?
M. MAILLOUX: Pour l'asphalte? Non, il n'y a encore aucun contrat
octroyé dans Argenteuil.
M. BURNS: II n'y en a pas encore.
M. MAILLOUX: II y a Laurentides-Labelle, dont les contrats ont
été octroyés la semaine dernière. Il y a les
comtés de Rouyn-Noranda, Abitibi-Ouest. Dans Argenteuil et
Deux-Montagnes, il y a un contrat qui part de Lachute en allant vers le nord.
Il y a un contrat de $2,800,000 à Lemay Construction pour
terrassement.
M. BEDARD (Chicoutimi): Est-ce que vous pouvez nous dire à qui
ils ont été donnés?
M. MAILLOUX: II peut y avoir également de l'asphalte.
M. BEDARD (Chicoutimi): Est-ce que le ministère peut nous dire
à qui ils ont été octroyés?
M. MAILLOUX: Les contrats? Ce sont les soumissions publiques dont je
parlais ce matin. Dans l'Abitibi, c'est la Société d'entreprises
générales qui était le plus bas soumissionnaire la
première fois, à une estimation normale. Quand j'ai parlé
de l'augmentation de 28 p.c. à une semaine d'intervalle, c'était
encore la Société d'entreprises générales, et
Lamothe était très près, à 1 p.c. ou 2 p.c.
En ce qui concerne Laurentides-Labelle, c'est Asphalte Salaberry, qui
vient d'un autre comté, mais qui exécute des travaux dans la
région, qui, incidemment, a été le plus bas
soumissionnaire, encore à un prix très acceptable, lors des
soumissions publiques.
M. BEDARD (Chicoutimi): Est-ce qu'il y a d'autres projets...
M. MAILLOUX: ... limite en bas de 5 et 10, etc....
M. BEDARD (Chicoutimi): ... concernant toujours l'Outaouais?
M. MAILLOUX: Le chemin entre Poltimore, Bowman, Portland dans Papineau,
environ $350,000. Il y a le boulevard Paiement entre Gatineau et Templeton, un
parachèvement de $500,000. Papineau, béton bitumineux,
Notre-Dame-du-Laus, 160 milles à parachèvement. Dans
Pontiac-Témiscamingue, route 303. Thor-ne canton, pour un montant
d'environ $750,000. On a mentionné l'autoroute 50 dans Onslow-sud
canton, pour $1,600,000. C'est en gros les dépenses qui sont faites
là-bas.
M. SAMSON: Est-ce qu'il y a des études d'entreprises, au niveau
du ministère, pour relier le comté de
Pontiac-Témiscamingue, qui était autrefois deux comtés,
c'est-à-dire, un comté qui s'appelait Pontiac et l'autre qui
s'appelait Témiscamingue, les gens, comme nous le savons, doivent passer
par l'Ontario pour atteindre l'une et l'autre de ces deux parties de
comté? Est-ce qu'il y a des projets dans l'air pour relier ces deux
parties de comté par une route?
M. MAILLOUX: On me dit que c'est l'OPDQ qui, actuellement, poursuit des
études, mais qu'elles ne sont pas suffisamment avancées pour que
personne puisse se prononcer. C'est l'OPDQ qui poursuit ces études.
M.SAMSON: Oui, d'accord! Est-ce qu'on peut nous parler du fameux projet
qui a été dans l'air pendant longtemps on en entend pas
parler depuis le mois dernier celui d'une route reliant la partie de
Témiscamingue au parc de Lavérendrye, sur la route du parc de
Lavérendrye, qu'on appelait le projet Belleterre-le-Domaine.
M. MAILLOUX: Acutellement, la route Bel-
leterre-le-Domaine n'est pas dans les plans du ministère pour
tout de suite. Il y a eu des études qui avaient été faites
en 1968 ou 1969. Dans nos priorités, si on regarde l'ensemble de la
province, c'est l'amélioration aux endroits où il passe beaucoup
de gens. Cela vient assez loin dans nos priorités. Pour tout de suite,
on la regarde, mais il n'est pas question de la construire.
Je pense qu'on peut quand même admettre que dans la région
de l'Abitibi, depuis trois ou quatre ans ce n'est pas parce que ce sont
des comtés d'Opposition ou autrement il y a eu un effort assez
important de fait sur certaines routes les plus importantes de la
région. Je me rappelle qu'à plusieurs reprises, des contrats de
$500,000, $600,000 et $700,000 d'asphalte ont été accordés
un peu partout en Abitibi-Est, Abitibi-Ouest, Rouyn-Noranda. Je pense que ce
n'est pas une région qui a été forcément
délaissée parmi les priorités du gouvernement.
M. SAMSON: M. le Président, je pense que le ministre n'a
peut-être pas tout à fait compris le sens de mon intervention.
Cela ne veut pas dire qu'on se sent absolument délaissé; cela ne
veut pas dire qu'on se sent absolument favorisé. Je pense que le
ministre conçoit que dans cette région, qui est immense, un mille
de route, cela ne veut pas dire grand-chose pour desservir tel nombre de gens
autant que dans d'autres régions.
M. MAILLOUX: J'en conviens.
M. SAMSON: C'est pourquoi, évidemment, quand on parle de
montants, cela peut sembler astronomique, mais il demeure que cette vaste
région est presque une province. Il y a des besoins qui sont
différents d'ailleurs. Je sais que cela coûte plus cher pour le
réseau routier, per capita, que dans d'autres régions. C'est
absolument normal, aussi.
En ce qui concerne cette route Belleterre-le-Domaine, je sais qu'il y a
déjà eu des études de faites, à la suite de
plusieurs représentations des corps publics régionaux. Suivant
les renseignements que j'ai s'ils sont bons je pense qu'elle avait
été considérée comme devant être faite. Si
c'est sous un autre gouvernement, peut-être que les priorités de
ce gouvernement étaient différentes de celles du gouvernement
actuel. Je ne le sais pas. C'est pourquoi je posais la question.
Peut-être que le ministre peut m'amener sur un autre terrain en me
parlant d'un projet différent, mais je pense que ce que je veux faire
ressortir surtout, c'est qu'il y a quand même une anomalie en ce qui
concerne ce comté de Pontiac-Témiscamingue, qui n'est pas le
mien. Mais, évidemment, autant que tous les autres
députés, je m'intéresse aussi à son réseau
routier. C'est une anomalie, qu'il n'y ait pas de route qui relie les deux
parties, soit la partie sud et la partie nord de ce comté. Il n'y a pas
de route qui les relie, à moins d'obliger les gens à passer dans
une autre partie de la région, ou encore de les obliger à passer
en Ontario.
C'est pourquoi je trouve que le problème est assez sérieux
pour souligner au ministre qu'il devrait au moins y avoir des études de
faites pour trouver une solution à ce problème.
M. MAILLOUX: Je pense que la seule réponse que je pourrais donner
au député de Rouyn-Noranda est que, ultérieurement,
à la commission, j'essaierai de revoir l'ensemble de toutes les
études qui ont pu être faites, quel qu'en soit l'agencement, et
j'espère qu'il me sera possible d'en discuter avec le
député de Rouyn-Noranda de même que les
députés de la région dans le cours de l'année qui
va s'écouler.
M. BURNS: Pendant qu'on est dans la même région,
c'est-à-dire dans le Québec... Dn s'était
éloigné un peu de la région de l'Outaouais... Concernant
l'autoroute Hull-Montréal, est-ce qu'il y a un calendrier de
prévu? Est-ce qu'il y a un tracé de prévu? Est-ce qu'il y
a des consultations qui ont lieu relativement au tracé?
M. MAILLOUX: Le calendrier de construction devrait être
complété pour 1980. Cela dépendra des sommes qui seront
mises en disponibilité par le gouvernement.
M. BURNS: Votre calendrier s'étend jusqu'à 1980 pour
la...
M. MAILLOUX: C'est l'espoir du ministère.
M. BURNS: Et est-ce qu'à l'intérieur de ce calendrier
jusqu'à 1980, il y a des sous-titres, dans le sens de tel endroit
à tel endroit jusqu'à telle date, etc.? Je signale d'ailleurs au
ministre l'importance non pas parce que le député de
Gatineau préside la commission de ce calendrier parce que, il
arrive actuellement, aussi bizarre que cela puisse paraître, que les gens
qui veulent se rendre dans la région, par exemple, de Papineauville ou
de Montebello ou de toutes ces municipalités qui longent l'Outaouais et
même jusqu'à Hull, très souvent passent par l'Ontario et se
rendent au moins jusqu'à Hawkesbury et traversent de Hawkesbury à
Grenville pour ensuite réemprunter la route 8 qui n'est pas plus belle
que le bout qui est plus près de Montréal, mais cela reste une
question de fait. Si vos études, par exemple, ont été
faites relativement à l'achalandage de ces routes, cela serait assez
drôle de faire compléter ces études par l'entremise des
gens qui utilisent le bout qui, normalement, serait fait sur la route 8, de
Montréal à Grenville, de voir combien de gens passent pas la
Transcanadienne et s'allongent de quelques milles en passant par Hawkesbury
pour revenir au Québec à ce niveau et, par la suite, continuer
vers Hull. Il y a un tas de gens qui continuent en se disant qu'une fois rendus
là, autant continuer jusqu'à Ottawa et revenir à Hull.
C'est pour cela que je considère que le calendrier a une drôle
d'importance, même quant aux bribes de calendrier que vous pouvez
avoir.
M. MAILLOUX: Je demanderai au sous-ministre de compléter la
réponse.
Cela fait partie du grand axe Hull-Sainte-Scholastique-Montréal,
une partie qu'on appelle l'autoroute 50, et on se retrouve sur l'autoroute 13,
rendu à Montréal, et l'autoroute 50, à partir de
Sainte-Scholastique, continuerait vers Joliette et
Saint-Gabriel-de-Brandon.
Actuellement, d'ici trois ans au plus tard, je pense bien que la section
qui est à l'intérieur de l'entente de la Commission de la
capitale nationale, c'est-à-dire de Hull à Masson si je
pars de Hull devrait être complétée. Dans la
région de Hull, c'est un peu comme la région de Mirabel. Il y a
beaucoup d'urbanistes, d'écologistes qui ont étudié, les
commissions régionales... Nous nous sommes presque finalement entendus
sur le tracé et il devrait être terminé d'ici trois
ans.
L'autre section de Hull, vers la route 8, à Lachute, parce que,
lorsque vous arrivez à Lachute, vous avez deux routes 8... Vous avez
celle qui vient de Hull, qui monte par Lachute et qui revient. Vous faites un
détour par Lachute. Nous sommes, actuellement, à terminer
l'avant-projet de cette section et les ingénieurs devraient terminer le
tracé cette année, c'est-à-dire les plans et devis. Nous
devrions procéder à l'expropriation l'an prochain.
En ce qui touche le "by-pass" de Lachute, c'est en construction
actuellement; c'est-à-dire qu'avec la route 8, au lieu d'aller passer
par Lachute et faire un détour, il va falloir continuer tout droit pour
arriver à la route 8, et s'en venir à Montréal. De la
route 8 à la route 13, actuellement, c'est en construction
jusqu'à la route 640, c'est-à-dire entre
Sainte-Thérèse et Saint-Eustache. Nous sommes à achever
nos plans et nous espérons, d'ici trois ou quatre ans, pouvoir
construire cette section. Comme tout le monde sait, la route 640 et la route 13
jusqu'à Montréal sont en construction actuellement.
M. BURNS: Maintenant, selon la question que je vous ai posée,
êtes-vous en mesure de parler du tracé lui-même de cette
autoroute? Vous m'avez parlé de bouts, à l'intérieur de
l'échéancier, mais est-ce que le tracé a été
établi? Est-ce qu'il y a eu des consultations relativement au
tracé?
M. MAILLOUX: Nous avons étudié différents
tracés. Nous les avons fait parvenir aux différentes
municipalités. Nous avons rencontré toutes les
municipalités au sujet des tracés. Nous avons rencontré le
ministre responsable de la qualité de l'environnement. Nous avons
rencontré des gens du ministère de l'Agriculture, puisqu'il y a
des terres agricoles dans ce coin. Nous avons rencontré
différents services d'urbanisme qui sont rattachés aux villes.
Actuellement, dans l'ensemble, le tracé est accepté un peu
partout, sauf peut-être par l'UPA...
M. BURNS: Union des producteurs agricoles, mais à cause des
terres...
M. MAILLOUX: A cause des terres...
M. BURNS: Vous avez peut-être dans cette région de bonnes
terres agricoles.
M. MAILLOUX: Jusqu'à ce jour, cela fait deux ou trois
tracés puisque... A un endroit, entre autres, une rivière
était déplacée par notre route, alors nous avons
changé de tracé. Actuellement, je pense que c'est la route au
sujet de laquelle il y a eu le plus de consultations et lorsque nous allons
procéder... C'est évident qu'il faut passer quelque part. Si ce
ne sont pas des terres, ce sont des forêts, et si ce ne sont pas des
forêts, c'est autre chose. Jusqu'à ce jour, la consultation s'est
faite à tous les niveaux.
M. BURNS: Est-ce qe vos projets de tracé vous amènent
à croire que cette autoroute va longer l'Outaouais ou si elle va s'en
éloigner?
M. MAILLOUX: C'est qu'un bout de temps on voulait longer l'Outaouais et
nous avons eu des problèmes écologiques.
M. BURNS: A cause principalement des terres ou à cause d'autres
phénomènes?
M. MAILLOUX: Quand on dit écologique, ce ne sont plus des terres,
ce sont des problèmes...
M. BURNS: Excusez, je comprends.
M. MAILLOUX: Ce n'est pas la même chose.
M. BURNS: D'accord. Je sais que l'écologie ne concerne pas les
terres.
M. MAILLOUX: Non, l'écologie, c'est...
M. BURNS: Je pensais encore aux terres agricoles dont on parlait il y a
une minute.
M. MAILLOUX: Si vous faites du terrassement ou de l'emprunt sur le bord
d'une rivière, vous déplacez la faune aquatique, les poissons
changent de place, et toutes ces choses.
M. BURNS: Mais la faune aquatique, comme dit si bien le ministre... Dans
l'Outaouais, est pas mal pleine de mercure, d'après mes dernières
informations, à moins que cela ait bien changé. Je ne sais pas ce
que vous allez déplacer là.
M. MAILLOUX: C'est le problème qu'on a, en fait, sur le boulevard
Sainte-Anne. S'il fallait, évidemment, accepter certaines suggestions,
soit de faire une voie séparée et de se rendre sur le bord des
grèves de Saint-Grégoire jusqu'à Châ-teau-Richer, on
enlèverait tout ce dont les oies et les outardes ont besoin sur une
distance de 25 milles. On nous dit, à ce moment: Où vont-elles se
ramasser?
Tout ce qu'on peut confirmer, c'est qu'on a communiqué avec tous
les ministères, tous les gens impliqués de près ou de
loin.
M. BURNS: Mais le tracé n'est pas définitif, en somme?
M. MAILLOUX: II est définitif, à peu près dans 80
p.c. ou 85 p.c. de son tracé actuellement.
M. BURNS: Si elle ne longe pas l'Outaouais, est-ce qu'elle va quand
même être à proximité de toutes les
municipalités, qu'on rencontre actuellement le long de la route no
8?
M. MAILLOUX: Toutes les municipalités, c'est un grand mot. La
plupart des municipalités, oui.
M. BURNS: Cela veut dire quoi? Est-ce que le ministre peut
préciser ce qu'il veut dire par là?
M. MAILLOUX: Quand on dit toutes les municipalités, cela implique
qu'il n'y en a pas une d'omise. A certains endroits, elle va être un
petit peu plus loin de certaines municipalités. Comme vous le savez,
c'est dificile pour nous. Même si on fait beaucoup de consultations, et
qu'on est obligé de distribuer notre tracé à plusieurs
corps publics on essaie de le faire le plus confidentiellement possible, parce
qu'il y a toujours des gens qui font de la spéculation.
M. BURNS: C'est parce qu'ils font de la spéculation.
M. MAILLOUX: Nous préférons consulter, courir des chances
et arriver à un consensus général, quitte à avoir
de la spéculation, mais je pense que c'est préférable
comme cela.
LE PRESIDENT (M. Gratton): Est-ce qu'il y a d'autres questions dans la
région de l'Outaouais?
M. BURNS: Non. A votre grand plaisir, M. le Président?
LE PRESIDENT (M. Gratton): Si les membres de la commission me le
permettent, j'aimerais faire une petite mise au point.
M. BURNS: M. le Président, je vous invite à le faire.
LE PRESIDENT (M. Gratton): Non pas pour donner mes impressions.
D'ailleurs, je remercie le député de Maisonneuve qui, comme il
l'a mentionné tantôt, a été très large ce
matin en m'offrant de me remplacer. Je vous avoue
qu'à titre de président, je conçois bien mon
rôle, sachant fort bien que ce n'est pas mon devoir ni mon rôle
d'intervenir dans la discussion. D'ailleurs, j'ai tâché de ne pas
le faire directement. J'ai fait des hochements de tête et ainsi de suite.
Cela se comprend assez bien quand on pense qu'à titre de
député intéressé à la région, je
m'occupe forcément des dossiers et, quand j'entends une question dont je
pense avoir la réponse, il est difficile pour moi de m'empêcher de
donner un signe de tête ou quoi que ce soit. C'est seulement dans ce
but-là. Je ne voudrais pas qu'on pense que je veux me substituer aux
experts et aux personnes du ministère qui, de loin, ont les
réponses sans avoir besoin de mon assistance. Sur ce, j'invite les
membres de la commission à nous transporter dans une autre des belles
régions du Québec.
M. BEDARD (Chicoutimi): Nous gardons confiance en vous.
M. BURNS: Juste avant qu'on quitte la région, M. le
Président. Quand j'ai fait ma remarque tantôt, ce n'était
pas à votre endroit que je la faisais, lorsque j'ai vu que la
réponse venait de vous plutôt que du ministre ou de ses
sous-ministres ou ses conseillers, ses hauts fonctionnaires. Ce n'était
pas à votre endroit que je faisais cette remarque. J'étais
simplement étonné parce que, d'habitude, le député
du comté est censé être moins informé c'est
normal d'ailleurs et on ne peut pas l'en blâmer que le ministre et
ses hauts fonctionnaires.
M. MAILLOUX: D'ailleurs, je pense qu'on ne voudrait pas que le ministre,
sur 44,000 milles de routes, connaisse tous les recoins du Québec
à la perfection.
M. BURNS: Cela aussi est exact, M. le ministre. Je l'admets.
LE PRESIDENT (M. Gratton): Alors, la prochaine région, qu'est-ce
que c'est?
M. BEDARD (Chicoutimi): Sherbrooke. Vous avez annoncé tout
à l'heure que les crédits, si les chiffres sont exacts, seraient
de l'ordre de $11 millions. Je voudrais savoir, d'une façon
générale, quels sont les projets d'autoroutes, s'il y en a, de
routes régionales et également les projets mineurs qui sont
concernés dans l'application de ce montant.
M. MAILLOUX: Au niveau des grands projets, le contournement de East
Angus pour un montant de $1,400,000; l'autoroute 410, le raccordement de
l'autoroute des Cantons de l'Est à la Cité universitaire pour $1
million; la Transquébécoise, pour le secteur entre Richmond et
Bromptonville, le parachèvement, en fait, pour $1,500,000.
Dans certains projets mineurs, il y a, dans le comté de Johnson,
sur la 222, Saint-Denis-de-
Brompton, un montant d'environ $600,000. Il y a également, dans
ce comté, sur l'autoroute 55, la Transquébécoise, des
parachèvements pour au-delà de $1 million. Dans
Mégantic-Compton, le projet le plus important est sur la 108 dans Eaton
canton pour environ $500,000. Il y a des travaux de revêtement d'asphalte
pour environ $200,000. Il y a également, sur la 206, un montant de
$400,000 et, tantôt, on vous a donné le contournement de East
Angus. Vous avez également dans Mégantic-Compton, sur la 112, un
parachèvement pour $700,000. Dans le comté de Orford,
principalement sur la 222, $300,000. Les autres projets sont de moindre
importance.
Dans Richmond, sur la 22, il y a le contournement de Richmond pour
$500,000, protocole d'entente.
M. BEDARD (Chicoutimi): M. Robert Grégoire, le directeur des
services techniques de la voirie, a annoncé, il n'y a pas tellement
longtemps, a fait état de la construction du projet d'une voie rapide
concernant Vallée-Jonction, Thetford, Asbestos et qui irait
jusqu'à Sherbrooke; cela a été annoncé
récemment, je ne sais pas si le ministre est au courant. Il ne semble
pas...
M. MAILLOUX: Si cela avait été annoncé, je serais
au courant.
M. BEDARD (Chicoutimi): Ce qui représenterait la deuxième
voie directe devant relier, éventuellement, les grands centres de
Québec et de Sherbrooke.
M. MAILLOUX: La planification à long terme, pas pour dans
l'immédiat.
M. BURNS: Est-ce que je peux ajouter à la question du
député de Chicoutimi, s'il me le permet?
M. BEDARD (Chicoutimi): Oui.
M. BURNS: Relativement à ce M. Grégoire, ça fait
deux fois qu'on entend des annonces de projet, venant de lui. Par exemple,
c'est lui qui, récemment, a parlé publiquement du problème
de lien direct Québec-Lévis. On parle également de lui
dans la région de Thetford, est-ce la nouvelle politique du
ministère de faire annoncer, par des fonctionnaires, les nouveaux
projets plutôt que par le ministre?
M. MAILLOUX: M. le Président, je voudrais bien être assez
juste à l'endroit des hauts fonctionnaires parce que M. Grégoire
est un de nos hauts fonctionnaires, il est très qualifié.
M. BURNS: Cela ne lui enlève pas sa compétence, ce n'est
pas de ça que je discute.
M. MAILLOUX: Au moment où M. Grégoire
est allé devant la Chambre de commerce ou des groupements sur la
rive sud du Saint-Laurent, pour parler du lien direct, je sais que M.
Grégoire a donné un chiffre, quel montant ça pourrait
entraîner, si c'était exécuté dans les années
antérieures, montant qui a pu paraître exorbitant aux populations.
Il ressort, quand on regarde l'inflation actuelle, que ça rejoint quand
même une hausse assez vertigineuse. Cela pourrait être un montant
réaliste et exact si ça se construisait dans ces
années.
Quant à la route dont parle le député de
Chicoutimi, je pense que, sans avoir vu le texte de M. Grégoire, il n'a
pas pu annoncer des projets qui ne sont en aucune façon
décidés. C'est de la programmation à long terme. Mais il y
a tellement de questions qui sont posées par l'ensemble des organismes
publics, que quand ça revient dans le journal, souventefois, la
déclaration du fonctionnaire est un peu différente de celle qu'il
a faite, en fait.
M. BEDARD (Chicoutimi): C'est comme le ministre du Revenu qui annonce
des choses qui n'arrivent pas.
M. HARVEY (Jonquière): II est comme le député de
Chicoutimi, il parle à long terme.
M. BEDARD (Chicoutimi): M. Grégoire est comme le ministre du
Revenu, souvent, qui nous annonce des projets qui ne viennent jamais dans la
région et qui ne relèvent pas de son ministère.
M. HARVEY (Jonquière): Dans ce temps-là, je parle à
long terme, comme le député de Chicoutimi.
M. BEDARD (Chicoutimi): II parle à travers son chapeau.
M. BURNS: Excusez, je n'ai pas compris.
M. MAILLOUX: Les perspectives de M. Grégoire sont pour
après 1980, ça peut forcément être vrai à ce
moment-là.
M. BURNS: C'est beaucoup plus au niveau de la planification qu'au
niveau...
M. MAILLOUX: Exact.
M. BURNS: ... de l'annonce de projets précis, parce que je trouve
que ce serait drôlement inconfortable pour le ministre et pour les
membres de l'Opposition, que des hauts fonctionnaires, si hauts soient-ils, se
mettent à annoncer des projets.
M. BEDARD (Chicoutimi): Si vous me le permettez...
M. MAILLOUX: Ce n'est pas du tout l'intention du ministre de faire
annoncer des projets par des hauts fonctionnaires, à moins qu'ils soient
bien mandatés. Il ressort que je ne voudrais quand même pas
paraître jeter un blâme sur les sous-ministres. Mes assistants sont
évidemment occupés à d'autres tâches. Ils sont
invités des centaines de fois par mois. On délègue
quelqu'un. Il ne faudrait pas que j'aille, publiquement, apporter un
désaveu. Je pense qu'il faudrait que le ministre soit plus juste que
ça à l'endroit de ses fonctionnaires dont il a besoin.
M. BEDARD (Chicoutimi): Ce n'est pas un reproche qu'on adressait au
ministre des Transports. Mais il reste que dans le cas de cette route, ce que
M. Grégoire a fait était quand même assez précis;
parce que lors d'une rencontre avec le Conseil économique
régional du sud-est du Québec, dans le cadre de
l'opération consultation, il a dit selon l'article du journal: Selon un
diagramme de forme rectangulaire déposé par le haut
fonctionnaire, cette route à quatre voies déboucherait dans la
région de Vallée-Jonction, sur l'autoroute de la Beauce,
Québec-Saint-Georges, dont le tronçon
Québec-Scott-Jonction vient d'être mis en chantier. Vous savez, ce
n'est pas seulement dans le cas de ce fonctionnaire, ce n'est pas seulement une
affirmation.
M. MAILLOUX: C'est dans ses fonctions de voir...
M. BEDARD (Chicoutimi): Où en est-on rendu dans la planification?
On en est, comme vous l'avez dit, au stade de la planification. Pourriez-vous
nous dire à quel stade on est rendu au niveau de cette
planification?
M. MAILLOUX: Effectivement, la remarque que me fait le sous-ministre
principal, c'est que tout le public doit savoir quelle va être la
programmation du ministère dans les années à venir.
Evidemment, c'était le député de Rouyn-Noranda qui
demandait tantôt vers où on se rendait dans sa région.
Je pense que si on arrête tous les fonctionnaires de faire
l'inventaire des réseaux routiers, l'obligation qu'on a, pour avoir des
constructions ou donner des accès nouveaux...
M. BEDARD (Chicoutimi): Ne les arrêtez pas, au contraire! C'est
une chose que de penser en fonction de l'avenir, à un calendrier
à long terme.
M. MAILLOUX: C'est pleinement le rôle de M. Grégoire et
aujourd'hui de M. Perron de faire l'inventaire des réseaux routiers et
la planification du ministère, quitte à ce que le gouvernement,
que le ministère prenne ses responsabilités au moment où
il juge à propos que cela devient légitime. Je serais
également drôlement à blâmer si, à la demande
des
députés de toute la région, que ce soit le ministre
du Revenu ou le député de Chicoutimi ou d'autres, on ne faisait
pas des recherches supplémentaires sur le boulevard Talbot pour les
années qui viennent. C'est un peu ce qui se fait un peu partout dans le
Québec. Je ne suis pas prêt à blâmer les
fonctionnaires de faire une telle recherche. On en a besoin.
M. BEDARD (Chicoutimi): Les études, où elles en sont
rendues maintenant, ne permettent sûrement pas de parler d'un calendrier
d'une façon précise, des coûts approximatifs.
M. MAILLOUX: C'est trop préliminaire pour pouvoir tracer un
calendrier. D'ailleurs, il faudrait quand même aussi faire remarquer que,
je n'ai pas l'habitude de contredire les reportages des media d'information et
de dire qu'on a été mal interprété, il m'est
arrivé moi-même avec la presse de ne me retracer nulle part dans
un article qui a fait la manchette. Cela peut arriver à des
fonctionnaires également.
M. BEDARD (Chicoutimi): Toujours dans cette région qui se
rattache à cela, je voudrais demander où en sont rendus les
travaux de la Transquébécoise sur le tronçon
Drummondville-Sherbrooke. Je voudrais avoir en fait le programme de la
construction, si possible.
M. MAILLOUX: Je peux toujours vous donner, évidemment, ce qui est
fait jusqu'à présent. Actuellement, il y a un tronçon, si
on va de Sherbrooke à Richmond, et un peu plus loin, en fait, à
la rivière aux Saumons, il y a une section qui a été faite
entre Drummondville en venant vers la route et je ne me rappelle pas le nom,
où, entre ces deux tronçons, la route actuelle est en bon
état.
Nous sommes à négocier actuellement une sorte d'entente
auxiliaire pour compléter la route. Il manque 25 ou 30 milles, je pense,
entre les deux. Nous sommes à négocier actuellement une entente
auxiliaire pour compléter la route pour aller à Sherbrooke, en
vue du développement du parc industriel de Sherbrooke et des
communications.
M. BEDARD (Chicoutimi): Est-ce que les travaux de raccordement
Asbestos-Danville à l'autoroute sont toujours prévus? Si oui,
pour quand?
M. MAILLOUX: Nous sommes à étudier différents
corridors. Nous avons quand même des problèmes dans ces
régions, puisqu'il y a des corridors qui arriveraient dans des mines
à exploiter. Actuellement, nous faisons des photographies
aériennes sur un plus large secteur que dans le passé. Nous
devrions les avoir dans le cours de l'été et dès qu'elles
seront étudiées, un tracé préliminaire sera fait et
nous enverrons des gens dans le champ pour faire les plans.
M. BEDARD (Chicoutimi): Le ministère est sûrement au
courant de la détérioration constante du réseau dans le
secteur Asbestos-Thet-ford. C'est ce qui nous amène à poser ces
questions concernant cette région.
M. MAILLOUX: Quant à la réponse au député de
Maisonneuve, aussitôt qu'elle sera arrivée...
M. BURNS: Sur la voie de contournement de Saint-Jovite?
M. MAILLOUX: C'est cela. Quel que soit l'avancement des travaux, nous
reviendrons à ce problème.
M. BURNS: Je suis entièrement d'accord, M. le ministre.
M. MAILLOUX: Est-ce qu'il y a d'autres questions sur le sujet de la
construction?
M. BURNS: Oui. Il y en a une. Mon collègue en a d'autres aussi,
mais pas au niveau régional. Je pense qu'on a fait à peu
près le tour des régions. Il y en a une sûrement pour
Montréal, que je m'en voudrais de ne pas vous en poser, relativement
à l'autoroute Est-Ouest. Je dis tout de suite au ministre de ne pas s'en
faire. Il n'est pas question de lui faire à nouveau un "filibuster"
comme on avait fait à son prédécesseur relativement
à cela, le dommage qu'il y avait à faire est maintenant fait. Je
suis devant une situation de fait accompli.
Cependant, M. le Président, nous avons remarqué, nous, les
Montréalais, entre autres, et ceux qui sont venus depuis quelque temps
et qui viennent régulièrement, il apparaît que les travaux
de l'autoroute Est-Ouest sont arrêtés. Il y a toutes sortes de
rumeurs qui ont été lancées. Certains disaient que c'est
faute de fonds, d'autres disaient que c'est parce qu'on est en train de
réviser la décision originale de ne pas faire une autoroute
Est-Ouest qui traverserait les quartiers résidentiels de
Montréal, en particulier dans les comtés de Saint-Jacques,
Sainte-Marie, Maisonneuve, Bourget et possiblement une partie du comté
de Lafontaine. C'est peut-être maintenant Anjou.
Je veux savoir du ministre s'il y a moyen de faire le point
actuellement, bien que, comme je le disais tantôt, si la décision
du ministère est de réviser la situation, le dommage qu'il y
avait à faire a été fait dans les parties sud des
comtés comme Maisonneuve, Sainte-Marie et Saint-Jacques, où des
expropriations ont eu lieu. La majorité des résidences qui
étaient sur le tracé ont été jetées par
terre. Il en reste encore quelques-unes. Les dommages limitrophes, si vous le
voulez, aux résidences qui demeurent debout et qui ne seront pas
expropriées, continuent de s'exercer. Je pourrais citer nombre de cas au
ministre où vous avez des propriétaires de duplex ou de triplex
à proximité immédiate de l'autoroute qui ne peuvent pas
trouver de locataires pour la simple raison qu'ils craignent,
à un moment donné, à cause d'un
élargissement du tracé d'expropriation ils soient eux aussi, les
locataires, mis à la porte ou que, encore une fois, ils soient tellement
près de l'autoroute que cela devienne quelque chose d'invivable.
Je ne sais pas si le ministre pourrait faire le point sur la situation.
C'est une situation de fait qui préoccupe j'insiste beaucoup sur
cette question tout le sud-est montréalais. Dans le sud-ouest
montréalais, je pense que maintenant l'autoroute se rend jusqu'à
la rue Guy. Jusqu'à nouvel ordre, en tout cas, je pense que c'est la
sortie qui est utilisée. C'est déjà assez à
l'ouest. Je ne sais pas où la partie sous terre en est rendue. Je
demande au ministre de faire le point sur cela.
M. MAILLOUX: Je pourrais peut-être donner moi-même une
réponse. Après quelques visites faites dans le milieu, quelques
rencontres avec le maire de Montréal et le conseil exécutif de la
ville, de même qu'avec le Conseil des ports nationaux, il ressort que,
comme mon sous-ministre demeure quand même dans la région et qu'il
est au programme depuis que la Transcanadienne Est-Ouest a été
mise en marche, je préférerais, pour éviter toute erreur
l'écouter, pour que la réponse qu'il va donner situe très
bien les problèmes qu'on a de même que les calendriers
possibles.
Lorsque nous travaillons à l'intérieur des villes, que ce
soit à Montréal, Trois-Rivières ou ailleurs, nous essayons
de nous entendre avec les conseils municipaux, les urbanistes et ces
choses-là.
En ce qui touche Montréal, il y a eu plusieurs discussions,
plusieurs rencontres avec le service d'urbanisme du ministère et nos
hauts fonctionnaires. Il y a eu aussi plusieurs rencontres avec le
fédéral en ce qui touche les approches du pont Jacques-Cartier.
Actuellement, si on part de la cour Turcot à la rue Sanguinet, les
travaux sont presque achevés; probablement que, d'ici quinze jours,
trois semaines ou un mois au plus tard, nous ouvrirons le secteur en direction
ouest des entrées à partir de Sanguinet vers la cour Turcot.
En ce qui touche la direction est, nous avons un problème, parce
que nous devions faire une passerelle au-dessus de la rue Craig pour les
piétons qui partent de la station de métro pour aller à
l'hôtel de ville. Le service d'urbanisme de la ville de Montréal
nous a demandé de passer un tunnel en-dessous de la rue Notre-Dame. Cela
va peut-être apporter un retard de quatre à cinq mois pour
l'ouverture de ce tronçon, parce que nous allons...
M. BURNS: Est-ce que c'est en-dessous de la rue Notre-Dame ou de la rue
Craig?
M. MAILLOUX: Je m'excuse, en-dessous de la rue Craig, pour arriver
directement au Champ de Mars. C'est pour ce secteur.
En ce qui touche l'autre secteur, la ville de
Montréal voulait avoir une approche directe au pont
Jacques-Cartier, nous avons écouté sa demande et nous lui avons
dit: Vous avez une entente avec le fédéral qui date de 1928 ou
1929 où il est entendu que le Conseil des ports nationaux devait se
raccorder à la rue Notre-Dame.
Cette entente devenant échue en 1969 c'était une
entente de 30 ans à cause des coûts presque prohibitifs
pour faire une entrée directe au pont Jacques-Cartier... Il aurait fallu
redresser le pont Jacques-Cartier, une affaire de $30 millions à $40
millions, et comme on sait déjà que le pont Jacques-Cartier, est
saturé, et qu'il aurait fallu exproprier encore beaucoup de logements,
encore beaucoup de maisons, dernièrement, à la suite de
rencontres entre tout le monde, nous avons décidé que nous ne
ferions pas les approches au pont Jacques-Cartier, parce que, actuellement, il
est déjà saturé seulement avec les rues de
Montréal.
Nous sommes à discuter et à terminer... D'ici un mois, un
mois et demi, nous allons avoir terminé, avec le service d'urbanisme de
la ville de Montréal, les entrées et les sorties qu'ils veulent
entre la rue Sanguinet et la rue Fullum. Entre la rue Fullum et la rue Viau, un
peu à l'est de Viau, là aussi, nous avons eu de longues
discussions avec le service d'urbanisme. Nos premiers plans voulaient que nous
ayons une voie élevée. Après cela, nous voulions avoir une
voie à niveau, et nous avons accepté les recommandations du
service d'urbanisme voulant que nous ayons une route dans le même genre
que l'autoroute Décarie, c'est-à-dire en dépression.
D'autant plus que la ville de Montréal doit passer un égout
collecteur en dessous exactement de l'autoroute que nous allons construire.
Là aussi, les négociations ont été longues parce
que le service des travaux publics de la ville de Montréal avait deux
choix: soit passer un égout collecteur à peut-être 30 pieds
ou 40 pieds, mais dans la glaise, ou aller passer dans le roc plus creux avec
des stations de pompage. Toutes ces études ont pris du temps, et ce sont
des gros projets. C'est quand même un projet d'environ $20 millions pour
la ville de Montréal. Ils ont décidé dernièrement
d'aller dans le roc, avec des usines de pompage. Tout cela est
réglé et aussi les entrées et sorties, à partir de
la rue Fullum jusqu'au pont-tunnel ou à la Montée
Saint-Léonard, sont terminées. De cette section, on peut dire que
les données techniques sont terminées. Il ne reste qu'à
faire les plans et devis.
En ce qui touche le calendrier, nous avons dû négocier
aussi avec le CN et Longue-Pointe, avec l'armée... Je ne me souviens pas
comment on appelle cela...
M. BURNS: Ordonnance, c'est la section de l'Ordonnance.
M. MAILLOUX: La Défense nationale, l'Ordonnance, c'est cela. Ceci
est terminé, et cet
été, le CN et l'Ordonnance vont déplacer les voies
de chemin de fer. Nous devions aller en voie élevée dans cette
section. Là, nous allons être au niveau. Nous allons
épargner environ $15 millions. En même temps, cette année,
nous faisons trois viaducs dans ce secteur, qui vont rejoindre la rue Dickson,
entre autres, Haig, Cadillac. Pour les Jeux olympiques, nous croyons que nous
aurons le temps de construire...
M. BURNS: Excusez-moi. Des viaducs au-dessus de l'autoroute?
M. MAILLOUX: C'est cela.
M. BURNS: Qui vont passer par-dessus l'autoroute?
M. MAILLOUX: Les rues vont passer pardessus l'autoroute et par-dessus
les chemins de fer.
M. BURNS: Un peu comme il y a sur Décarie actuellement à
certains endroits, où vous passez au-dessus de l'autoroute. C'est cela?
Ou bien, c'est la rue qui continue, dans le fond...
M. MAILLOUX: C'est-à-dire que nous, nous passons à niveau;
c'est la rue Haig, c'est la rue Cadillac qui vont passer par-dessus.
M. BURNS: Qui vont passer par-dessus. D'accord !
M. MAILLOUX: En ce qui touche la section, si je repars de l'est, la
Montée Saint-Léonard et, à la rue Dickson, nous
redescendons. Nous allons jusqu'à la rue Notre-Dame. Nous pensons
d'aller en soumission cet automne. Evidemment, si nous avons les crédits
nécessaires. C'est ce qui est prévu dans nos plans, à
nous, que nous aurons le temps de construire cela avant les Jeux olympiques de
1976. Ce qui dégagerait beaucoup le secteur des Jeux olympiques. Comme
pendant l'Expo de 1967, la même chose va s'appliquer pendant les Jeux
olympiques. Il sera bien difficile d'avoir des contrats avec des camions
partout dans la ville de Montréal pendant les Jeux olympiques. Comme les
plans, d'une façon ou d'une autre, ne pourront pas être
prêts avant l'été 1975, peut-être un peu plus tard,
parce qu'il y a encore des compagnies avec lesquelles il faut négocier
pour l'expropriation, nous avons l'intention d'aller en soumissions, pour le
reste du tracé, peut-être au mois d'août 1976, tous les
contrats commençant en septembre et octobre 1976, ce qui veut dire que
les travaux pourraient être finis à l'automne 1978.
M. BURNS: Je n'étais pas à l'étude des
crédits des Transports l'année dernière, mais j'ai un
document qui laisse entendre que l'année dernière, le ministre
nous avait dit que l'autoroute serait en service au printemps. Est-ce que
c'était toute l'autoroute qui devait être en service, ou une
partie seulement?
M. MAILLOUX: Non, le ministre a déclaré l'an passé
que l'autoroute qui serait en service, c'est le tronçon entre la
Côte Turcot et la rue Sanguinet.
M. BURNS: Celle que...
M. MAILLOUX: Celle qui était en construction.
M. BURNS: Celle qui devrait être en service...
M. MAILLOUX: En direction ouest, comme je l'ai dit tantôt, elle
sera prête incessamment, d'ici un mois probablement, et en direction est,
à cause d'une demande du service d'urbanisme, cela serait absolument
impossible de l'ouvrir, parce que lorsque nous sortirions à la rue
Craig, les gens ne pourraient pas emprunter la rue Craig à cause des
travaux que nous allons faire. Ils devraient tous se retrouver sur la rue
Dorchester. Cela ferait un embouteillage monstre. Il est peut-être
préférable d'attendre trois ou quatre mois, d'autant plus
qu'à Montréal, comme tout le monde le sait, ce n'est pas pendant
l'été que la circulation est dense à Montréal.
C'est pendant les mois de...
M. BURNS: C'est le contraire.
M. MAILLOUX: ... septembre à juin. Alors, qu'on retarde au mois
de septembre pour l'ouvrir, cela ne change pas grand-chose.
M. BURNS: Est-ce que, dans tout ce calendrier, vous avez
également prévu des voies d'accès et des sorties? Je me
souviens à l'époque de la décision du gouvernement de
faire cette autoroute Est-Ouest, des premières réactions de la
ville de Montréal. Elles se sont modifiées par la suite, entre
autres, par la voix de M. Niding, le président du comité
exécutif entre autres. Il y avait M. Niding, mais également M.
Saulnier, je pense. C'est principalement M. Niding qui a révisé
la position qui a été le véhicule de révision de la
position de la ville. Elle s'opposait principalement à un certain nombre
de voies d'accès, à un certain nombre de sorties à cause
de l'absorption difficile pour les autres artères montréalaises
de cette circulation dense qui est normalement à prévoir sur
l'autoroute Est-Ouest. Est-ce qu'on en est rendu à des décisions
définitives relativement aux voies d'accès et aux sorties?
M. MAILLOUX: Les décisions définitives sont prises entre
la rue Fullum et la Montée Saint-Léonard où, comme nous
allons être en dépression, c'est facile, comme sur le
boulevard
Décarie, d'avoir de petits viaducs qui passent par-dessus, et
avec le service d'urbanisme de la ville de Montréal, en ce qui touche
cette section, c'est réglé. Pendant un certain temps, il y a eu
des discussions parce qu'on devait seulement avoir une voie de service sur un
côté. Nous avons des voies de service sur les deux
côtés actuellement avec le nouveau tracé et on peut dire
que cela est réglé. Tout ce qu'il reste à régler,
c'est entre Sanguinet et Fullum, pour s'entendre sur les sorties et
entrées que la ville de Montréal veut avoir.
M. BURNS: C'est le seul bout où il n'y a pas de
décision.
M. MAILLOUX: Oui. J'ai vu le directeur du service d'urbanisme encore
lundi. Nous en avons discuté et il me confirmait que d'ici un mois nos
deux services s'entendraient là-dessus.
M. BURNS: Est-ce que le ministre est en mesure de nous donner les
sorties et les voies d'accès entre Fullum et la Montée
Saint-Léonard? Est-ce que c'est beaucoup vous demander, avez-vous un
document qui vous permettrait de nous donner cette réponse?
M. MAILLOUX: Je ne le sais pas actuellement, malheureusement, par coeur,
mais on peut vous faire parvenir les documents.
M. BURNS: D'accord. L'interruption des travaux n'a pas eu lieu
c'est ce que je dois comprendre de cela pour des questions de
coût, des questions de prix ou des questions de réexamen de la
situation, sinon pour des questions de tracé, de voies
d'accès.
M. MAILLOUX: II y a un article dans la Presse où M. Pinard disait
qu'on avait pris cela pour le mettre sur la route 13. Au ministère,
lorsqu'il arrive de telles choses, au lieu de parler bien fort, j'ai
appelé M. Pinard et je lui ai expliqué la situation, je l'ai vu
et je pense que pas longtemps après, il a rectifié son article,
parce qu'il disait que c'était impossible, que la machinerie fut
déménagée de l'autoroute Est-Ouest à l'autoroute 13
alors que ce ne sont pas les mêmes entrepreneurs, lorsqu'on demande des
soumissions, qui ont les mêmes contrats, d'autant plus que c'est une
entente fédérale-provinciale où il y avait pour
l'autoroute 13, une participation de $30 millions en subvention et $70 millions
en prêt du fédéral. Il faudrait peut-être lui dire
qu'il ne s'agit pas de M. Pinard, l'ex-ministre.
M. BURNS: Non. J'ai bien compris qu'il s'agissait du journaliste.
M. BEDARD (Chicoutimi): Concernant la région de Drummondville,
vous avez parlé à un certain moment de $8 millions si ma
mémoire est bonne. Est-ce que je pourrais avoir s'il vous plaît le
détail des projets qui sont programmés?
M. MAILLOUX: ... Lac-Brome, Missisquoi, Cowansville, Bromont, un montant
de $300,000.
M. BEDARD (Chicoutimi): Quel ordre de travaux?
M. MAILLOUX: Du terrassement, du grave-lage et de l'asphalte. Dans la
ville de Lac-Brome, sur les routes 39 et 52, environ $300,000
également.
Il y a un montant de $600,000, route Bolton-Centre, un montant de
$600,000 pour du parachèvement. Dans Drummond, les montants les plus
importants, ce sont pour des parachèvements sur la route 51,
Grantham-Ouest, c'est environ $300,000 pour le parachèvement des travaux
commencés l'an passé. Les routes 51 et 122, un montant de
$300,000 en asphaltage. Dans le comté de Johnson, sur la route 253, un
montant de $300,000 en terrassement. Dans le chemin de la grande ligne,
Saint-Germain-de-Grantham, un montant de $350,000. Ce sont, en somme, les plus
gros montants de la région.
M. BEDARD (Chicoutimi): Concernant le nord de Montréal, vous avez
parlé de crédits de l'ordre de $38 millions. Je crois que c'est
dans cette région, si on peut employer l'expression, que se situe
Mirabel. Est-ce que le ministre serait en mesure de faire le point, en fait,
sur ce projet de l'autoroute de la...
M. MAILLOUX: M. Michaud va donner des détails. Vous avez
également les montants qui proviennent des ententes
fédérales-provinciales pour bien faire ressortir ce qui est pris
à même le budget régulier. Au niveau de la route 11 entre
Sainte-Agathe et Saint-Jovite, en parachèvement, $2 millions. Au niveau
de l'autoroute 640, dans son ensemble, sur différents tronçons,
$3 millions. L'autoroute 13, qui est à la fois dans la région de
Montréal et dans la région du nord de Montréal, un montant
de $42 millions ça vaut pour les deux régions dont
$30 millions en remboursement de contributions du gouvernement
fédéral. Le député de Chicoutimi n'écoutait
pas. Les $42 millions qui ont été mentionnées, c'est plus
que le montant mentionné dans la région du nord de
Montréal, mais c'est parce que cela rejoint deux régions.
M. BEDARD (Chicoutimi): Ah bon!
M. MAILLOUX: C'est à l'intérieur de l'entente.
M. BURNS: Je m'excuse, M. le ministre, mais c'est justement pour cela
que le député de Chicoutimi et moi-même, nous nous
parlions. On se posait la question sur cette différence.
M. MAILLOUX: C'est à l'intérieur de l'entente.
M. BURNS: C'est assurable.
M. MAILLOUX: L'autoroute 640, sur un projet entre Sainte-Marthe et Oka,
$4 millions. L'autoroute 50, le contournement de Lachute dont on a parlé
tout à l'heure, pour un montant de $2.5 millions, qui est prévu
aussi à l'intérieur d'une entente
fédérale-provinciale. Les routes d'accès, est et ouest de
l'aréoport, $3.5 millions. Cela résume, en fait, les grands
projets de cette région et cela rejoint une autre région.
M. BEDARD (Chicoutimi): Vous avez également parlé de
crédits de $31 millions pour le sud, ce que vous avez identifié
comme étant le sud de Montréal, de l'ordre de $49 millions,
concernant ce que vous avez identifié comme étant la
région de Montréal, si les chiffres que je cite sont exacts.
Est-ce que vous pourriez nous dire ce que cela représente en
dehors des projets dont vous avez déjà parlé? Quel projet
est-ce que cela concerne?
M. MAILLOUX: Pour le sud de Montréal, au niveau de la
région de...
M. BEDARD (Chicoutimi): Disons pour le sud de Montréal.
M. MAILLOUX: Au niveau des grands projets, il y a la pose d'une
glissière de sécurité sur la route 3 pour $500,000; la
protection des ouvrages sur la route 15 de $400,000; l'autoroute 30 entre
Boucherville, l'autoroute 20 et le boulevard Grande-Rivière à
Tracy, $13 millions, à l'intérieur d'une entente
fédérale-provinciale; l'autoroute 30 Saint-Bruno-Saint-Hubert,
pour $2,300,000 et le contournement de Valleyfiled $2,500,000.
LE PRESIDENT (M. Gratton): Programme 3 adopté?
M. BURNS: Non.
M. BEDARD (Chicoutimi): Une seconde.
M. BURNS: M. le Président, on entend parler de plus en plus... On
a fini les régions. C'est cela, le député de
Chicoutimi?
M. MAILLOUX: Quant à ce qui a rapport à la question...
M. BURNS: Sauf sous la réserve de l'affaire de Saint-Jovite.
M. MAILLOUX: Quand bien même il y aurait, par la suite,
acceptation, c'est sous réserve que nous donnerons les réponses
pour ce problème dont a parlé le député de
Maisonneuve.
M. BURNS: Merci, M. le ministre. On parle de plus en plus d'une
espèce de route entre le Québec et le Labrador. Je sais qu'il a
été, à plusieurs reprises, question de cette histoire.
Elle serait sur un parcours d'environ 700 milles et coûterait environ
$450 millions. Je sais que Terre-Neuve et le Québec ont fait des
représentations auprès du gouvernement fédéral, je
pense, si mes informations sont exactes. J'aimerais savoir d'abord du ministre
si c'est uniquement à l'état de rumeur, sinon, quels
intérêts le Québec pourrait avoir à participer
à un projet de cette envergure, étant donné qu'il y a
déjà un lien par voie ferrée dans cette région? Je
ne pense pas qu'il y ait beaucoup de gens qui se rendent là pour des
raisons touristiques non plus. Est-ce que le ministre pourrait faire le point
exactement sur cette situation?
M. MAILLOUX: J'ai rencontré récemment le ministre de la
Voirie de Terre-Neuve. Tantôt, je céderai la parole à mon
collègue, le député de Laprairie qui a participé
à plusieurs autres rencontres. La route en question, qui est en fait
à l'intérieur du Québec pour une longueur d'environ 200
milles sur le tronçon dont il est fait mention...
M. BURNS : En partant de quel endroit, M. le ministre?
M. MAILLOUX: II y a la route de Manic qu'il faut absolument refaire pour
une section qui est connue.
M. BERTHIAUME: De Baie-Comeau en allant vers Wabush. Il y a une partie
en haut de Baie-Comeau qui est déjà faite, mais c'est le lien,
dans le Québec, de Baie-Comeau à Wabush.
Pour donner tous les détails qui intéresseraient le
député de Maisonneuve, il faudrait que j'aie les documents, mais
en gros il s'agit d'une route dont la longueur totale est de 770 milles, dont
la majeure partie n'est pas dans la province de Québec. Pour autant que
je me souvienne, 250 milles se trouvent dans la province de Québec.
L'intérêt vient des deux provinces, la province de
Terre-Neuve aussi bien que la province de Québec, pour le
développement de cette région sur le plan des mines, les
gisements miniers qu'il y a dans ce coin, sur le plan du tourisme à
cause de la chasse et de la pêche qu'il y a également dans ce
coin, sur les deux principaux intérêts aussi bien que sur le
développement de toute la Côte-Nord, qui représente,
jusqu'à un certain point, l'avenir du Québec, sur les aspects que
je viens de mentionner. Il est évident que, compte tenu des montants
impliqués, près de $500 millions, en argent d'aujourd'hui, le
Québec ne serait pas en mesure, compte tenu des objectifs, de faire seul
ce projet. Il y a eu des rencontres entre les autorités du Québec
et celles de Terre-Neuve, à plusieurs reprises, et récemment, des
rencontres entre nos fonctionnaires, ceux de Terre-Neuve et ceux du
fédéral, pour établir
les bases, sur le plan technique, d'un tel projet. Le
fédéral ne s'est pas, au moment où on se parle,
prononcé. Puisque les documents que le gouvernement du Québec et
le gouvernement de Terre-Neuve leur ont fait parvenir datent seulement
d'à peu près un mois, il y a eu des rencontres
subséquentes à ça au niveau des fonctionnaires, comme je
l'indiquais tantôt. Nous en sommes à peu près là
dans le moment.
M. MAILLOUX: A présent, il y a un problème particulier qui
se pose. C'est que nous avons reçu, de la part des fonctionnaires
fédéraux, dans les jours qui précèdent, une demande
de rencontre au niveau des fonctionnaires, pour que le terrain soit
complètement aéré. Tout le monde sait qu'il y a
actuellement une élection fédérale en cours, ce n'est pas
facile d'avoir des réponses précises. Dans la demande qui
était faite par Terre-Neuve, il était question d'une telle
construction à la condition que le gouvernement du Canada en paie 90
p.c. et le Québec faisait incidemment la même demande. A
présent, mon collègue comme moi-même sommes retenus par le
secret ministériel, mais il ressort, quand on parle de
l'arrière-pays et des richesses naturelles qu'il y a dans le territoire
à exploiter, peut-être que, dans les prochaines semaines, on
connaîtra une des autres raisons qui motivent le gouvernement à
participer à la construction d'une route qui va vers
l'arrière-pays pour le développement des matières
premières.
M. BURNS: Vous attendez, dans le fond, la réponse du
fédéral?
M. MAILLOUX: Pour l'ensemble de la route, oui. Disons que, pour d'autres
raisons, s'il n'y avait pas une réponse, il faudrait quand même
que le gouvernement du Québec soit actif dans un avenir prochain.
M. BURNS: Est-ce qu'il y a une estimation du coût que ça
comporterait pour le Québec, advenant la réalisation d'un tel
projet?
M. MAILLOUX: C'est très sommaire actuellement et ce sont
précisément les questions que pose actuellement le gouvernement
du Canada, à savoir que les deux provinces fassent connaf-tre un peu les
études qui se sont poursuivies dans la région. Mais c'est une
région très accidentée et il y a des chiffres
approximatifs qui peuvent être avancés, un peu comme quand on
parlait ce matin des régions, du boulevard Talbot. Ce sont des chiffres
approximatifs, mais qui méritent d'être revus avant de faire une
estimation assez juste du tracé qui pourrait être accepté,
si ça venait à avancer dans les trois ordres de gouvernement.
M. BERTHIAUME: D'autant plus que l'affaire est en négociation. Il
est difficile de donner un chiffre...
M. BURNS: Vous ne voulez pas endommager vos négociations?
M. BERTHIAUME: Justement.
M. BURNS: Oui, c'est une bonne raison, je l'accepte, ayant
déjà négocié moi-même.
M. MAILLOUX: C'est à l'état de demande actuellement,
simplement.
M. BEDARD (Chicoutimi): J'aurais une autre question bien
générale au niveau des contrats qui sont donnés. Je
comprends qu'il y en a avec soumissions, il y en a qui sont donnés sans
soumissions, par mandat.
M. MAILLOUX: C'est presque entièrement par soumissions publiques,
parce que les prix demeurent très bas dans le terrassement et le
gravelage. Parce qu'il ressort qu'en dehors de montants infimes, $10,000,
$25,000... On peut toujours faire un travail de $100,000 ou $150,000 pour une
raison de chômage ou de machinerie, qui reste complètement
disponible, dans un comté qui n'a pas les moyens de prendre de gros
contrats. Quelques exceptions sont faites. Disons que la route 56 a
été faite à $30,000 du mille, asphalte et autrement,
à la journée, parce que c'était plus économique,
avec de très grosses machines. Ce sont des raisons qui peuvent justifier
un tel travail, en régie. Mais on peut dire que le budget de
terrassement et gravelage, je dirais dans une proportion de 90 p.c, on me dit
au-delà de 90 p.c, est à soumissions publiques et va le demeurer.
Il y a une très forte concurrence partout dans les rues.
M. BEDARD (Chicoutimi): Au niveau de ce chapitre, du programme 4, il
reste que...
M. MAILLOUX: De toute façon, généralement...
M. BEDARD (Chicoutimi): Même si c'est 5 p.c. je comprends
que vous ne pouvez pas nous le fournir tout de suite est-ce qu'on
pourrait savoir le montant des contrats qui ont pu être donnés
sans soumission ou encore qui ont été donnés avec des
mandats spéciaux, à savoir le montant global, ensuite, le
détail de ces contrats, à l'intérieur de tout budget?
M. MAILLOUX: A l'intérieur de tout le budget. Vous voulez savoir
quoi? Les montants de tous les travaux qui auraient été
régis par la division?
M. BEDARD (Chicoutimi): A l'intérieur du programme 4. De tout ce
que nous avons discuté à l'intérieur du programme 4.
M.MAILLOUX: Tous ces renseignements sont fournis aux engagements
financiers.
M. BEDARD (Chicoutimi): II y en a, comme vous le dites, une certaine
partie, vous parlez de 5 p.c, qui aurait pu être donnée...
M. MAILLOUX: Environ 5 p.c. qui est fait par les divisions.
M. BEDARD (Chicoutimi): ... oui.
M. MAILLOUX: Quand c'est fait à la journée, il n'y a aucun
contrat; la machinerie est louée à l'heure, suivant
évidemment les prix fixés par le ministère de l'Industrie
et du Commerce. Il n'y a pas de contrat, à ce moment. Si on veut la
liste de contrats négociés, il peut y en avoir dix dans la
province de Québec, des contrats de moins de $25,000
négociés dans le terrassement. Je pourrai fournir la liste
ultérieurement.
M. BEDARD (Chicoutimi): Ce que je voudrais avoir... Bon d'accord.
M. MAILLOUX: C'est une liste complètement infime.
M. BEDARD (Chicoutimi): Même si elle est infime, vous n'aurez pas
objection à nous la fournir.
M. MAILLOUX: Est-ce que je pourrais dire ceci au député de
Chicoutimi? Quand un député me parle d'un contrat de terrassement
et de gravelage négocié en bas de $25,000, je lui conseille de ne
pas toucher à cela parce que: C'est que les prix unitaires sont
organisés pour des contrats beaucoup plus élevés et si le
gars tente sa chance sur de tels prix unitaires, l'organisation du chantier est
presque la même et, à chaque fois, il fait un trou.
C'est aussi catégorique que cela. Il peut en faire à la
journée pour placer la machinerie, on n'a pas d'objection majeure,
malgré qu'on prétende que cela prend des circonstances
spéciales.
M. BEDARD (Chicoutimi): Même si le nombre est infime, comme vous
le dites, cela représente une légère proportion, il
faudrait nous faire parvenir ces détails.
M. MAILLOUX: Cela pourrait peut-être prendre une dizaine de jours
avant que je fasse parvenir la liste, mais je pourrai la faire parvenir
facilement.
M. BEDARD (Chicoutimi): On peut même vous donner un mois de
délai si...
M. BURNS: Pas trop.
M. BERTHIAUME: Quinze jours.
M. MAILLOUX: Pour respecter ma parole, je voudrais quelques
semaines.
M. BEDARD (Chicoutimi): Vous allez peut-être en trouver
d'autres.
M. MAILLOUX: Quelques semaines.
M. BURNS: Vous allez avoir un tas de promesses à respecter en
sortant d'ici.
M. le Président, j'aimerais savoir du ministre toujours
dans ces questions d'ordre général en terminant ce
programme, s'il y a une politique au ministère ou des projets
d'amélioration de l'aspect esthétique de nos routes? Exemple:
plantation d'arbres, massifs d'arbustes, tout ce qu'on peut imaginer. Je sais
qu'on a fait des efforts à certains endroits. D'ailleurs, on les a
remarqués, entre autres, sur l'autoroute du nord. Déjà,
cela commence à porter des fruits au bout de quelques années,
mais je me demande si cela fait partie d'une politique globale. Je
conçois qu'on puisse le faire dans de grandes artères
achalandées comme l'autoroute du nord ou même au niveau de la
Transcanadienne, même si je n'ai pas noté de grands efforts
d'amélioration du côté esthétique de la route, sinon
les espèces de balises qu'on voit tout près des viaducs qui
améliorent un peu la vue et qui nous changent de ces espèces de
poteaux de béton habituels, mais qu'est-ce que le ministère
entend faire là-dessus, s'il en a une politique?
M. MAILLOUX: Je voudrais bien annoncer qu'il y a plus d'argent au budget
qu'il y en a en réalité, sauf que c'est quand même une
préoccupation de quelques ministères. Je vais demander à
M. Bonneau où en sont rendues les négociations avec le
ministère des Terres et Forêts et d'autres ministères qui
s'occupent réellement de l'attrait le long des routes. On me dit que,
pour le ministère des Terres et Forêts, il y a une décision
qui serait rendue. Sur une route comme la Transcanadienne, il y aurait 300,000
arbres qui seraient plantés. Cela rejoint un peu le côté
esthétique évidemment et en même temps notre protection
d'entretien d'hiver principalement sur la Transcanadienne. Si l'on regarde des
comtés comme Bellechasse, ce coin où les hivers sont tellement
difficiles, cela peut donner une meilleure verdure et cacher parfois des choses
qu'on n'aime pas montrer. En même temps, cela peut protéger un peu
les routes contre les poudreries d'hiver.
Il y a le programme dont on a parlé hier, relativement à
l'aspect des routes de cimetières d'automobiles, qu'on espère en
raison de l'augmentation des prix de rebuts. De ce côté
également, l'entreprise privée va nous aider un peu. Les
ministères, actuellement, discutent entre eux de d'autres
améliorations à apporter aux abords des routes. Ce n'est pas tant
un manque complet de disponibilité comme la coordination entre le
ministère pour savoir qui va oeuvrer, de quelle façon on va le
faire.
M. BURNS: On s'en préoccupe quand même chez vous, dans
votre ministère?
M. MAILLOUX: Dans notre ministère et dans d'autres.
M. BURNS: Quel est le côté fonctionnel de la
préoccupation? Est-ce que c'est confié à un sous-ministre
ou à un comité d'étude ou quoi? Ou à un
comité interministériel?
M. MAILLOUX: Non. Il y a forcément un groupe de fonctionnaires,
attachés aux aires de repos qui sont construites le long des routes, qui
s'occupent d'aménagement. Je pense bien que cela rejoint des
préoccupations, parce que quand je regarde des endroits comme chez nous,
sur la route des Eboulements, il y a de tels panoramas à montrer
au-dessus de l'Ile-aux-Coudres et toutes ces choses. Cela rejoint
également tout ce qu'on doit aménager le long des routes, sur les
grandes artères de même que sur certaines routes secondaires
à caractère touristique. Ce sont ces effectifs, qui, avec des
fonctionnaires de d'autres ministères, font la coordination. Lors de la
revue des programmes, je sais qu'il y aura assurément d'autres projets
qui pourront peut-être se concrétiser à ce moment.
M. BURNS: Toujours dans ce domaine ou dans un domaine connexe, j'ai
entendu avec plaisir, tantôt, des énoncés relativement
à l'autoroute Hull-Montréal, c'est-à-dire la
préoccupation écologique, si vous voulez, à l'endroit de
la rivière. Même si ce serait un cas assez spécial au point
de vue écologique, il faudrait peut-être conseiller au ministre de
l'environnement de voir ce qui peut être fait d'une façon urgente.
Est-ce qu'il y a des directives générales qui sont données
au ministère, relativement au tracé des routes envisagées,
non seulement dans le cas de l'autoroute Hull-Montréal qui, je le
conçois, est une artère tellement importante et un projet
tellement important qu'on doive s'en préoccuper, mais aussi relativement
aux choses secondaires, quant aux rivières, aux lacs, etc., qu'elles
peuvent longer?
M. MAILLOUX: Actuellement, il y a des comités conjoints entre le
ministère des Transports et le ministère de l'Environnement. Je
vais vous citer quelques exemples. Entre autres, au sujet de la rivière
Moisie, en haut de Sept-Iles, dans le devis de soumissions, nous avons
exigé que l'entrepreneur ne fasse pas de travaux de telle date à
telle date, parce que le saumon montait.
Nous avons aussi, entre Trois-Rivières et Batiscan, les premiers
tracés qui nous ont été soumis, qui passaient près
du fleuve à la rivière Batiscan et on sait qu'il y avait des
petits poissons des chenaux et après avoir communiqué avec le
ministère de l'Environnement, nous avons changé le tracé.
Régulièrement, on suit les tracés, pas seulement le
ministère de l'Environnement, mais comme je le disais tantôt, le
ministère de l'Agriculture aussi.
C'est une préoccupation pour tous les autres.
M. BURNS: En somme, c'est une préoccupation constante.
M. MAILLOUX: On ne dirait pas, mais parfois, surtout sur les grands
lacs, on fait des efforts, mais nos actionnaires sont avisés aussi sur
les petits tronçons, mais il peut arriver, par contre, non des erreurs,
mais des oublis. Nous essayons au fur et à mesure de les corriger et je
pense que de plus en plus nos actionnaires sont sensibilisés à
cela.
M. BEDARD (Chicoutimi): Concernant justement de l'embellissement de nos
routes et l'aspect esthétique, je ne sais pas si c'est votre
ministère qui est concerné, mais il y a une association dans
notre région qui est l'AFEAS, est-ce que c'est à votre
ministère qu'elle s'est adressée? A un moment donné, elle
avait cru bon de réunir les cinq députés de la
région pour justement l'embellissement...
M. MAILLOUX: C'est-à-dire qu'elle fait les représentations
au ministère de l'Environnement qui communique avec nous par la
suite.
M. BEDARD (Chicoutimi): Je comprends qu'on a communiqué avec le
ministère de l'Environnement. Est-ce que le ministère de
l'Environnement a communiqué avec vous, à votre
connaissance...
M. MAILLOUX: A ma connaissance, je ne suis pas au courant.
M. BEDARD (Chicoutimi): ... au niveau d'une subvention... Je demanderais
au ministre du Revenu de me laisser finir.
M. BURNS: Pour moi c'est un ministère où on n'est pas
occupé au Revenu. On vient entendre les crédits des autres
ministères.
LE PRESIDENT (M. Gratton): A l'ordre, messieurs!
M. HARVEY (Jonquière): Le député de Maisonneuve est
mieux de ne pas me donner d'avis parce que l'on s'occupe des gens de temps en
temps.
M. BURNS: Vous devriez vous occuper de mon dossier.
M. MAILLOUX: Le ministre responsable de l'environnement écrit
beaucoup.
M. BEDARD (Chicoutimi): Pardon?
M. MAILLOUX: Le ministre responsable de l'environnement écrit
beaucoup.
M. BEDARD (Chicoutimi): Est-ce qu'il vous a écrit sur ce
problème?
M. MAILLOUX: Souvent.
M. BEDARD (Chicoutimi): Parce que je sais qu'on demandait une
subvention, on trouvait le moyen de réunir encore une fois les cinq
députés et même le ministre qui a trouvé que
c'était suffisamment important pour être présent à
cette réunion.
M. MAILLOUX: Connaissant la personnalité du Dr Goldbloom...
M. BEDARD (Chicoutimi): Sérieusement, est-ce que l'on prend au
sérieux la demande de... dans ce domaine?
M. HARVEY (Jonquière): Est-ce que je pourrais me permettre, M. le
Président? Sur le mémoire précis, concernant la rencontre
qu'il y a eu avec les cinq députés, le ministère des
Transports n'est pas précisément impliqué dans
celle-là. C'est surtout une subvention en provenance du ministère
responsable de l'environnement.
M. BEDARD (Chicoutimi): C'est surtout ce ministère, je suis
d'accord. Je suis au courant. On doit maintenant communiquer avec le
ministère des Transports.
M. MAILLOUX: On n'adopte pas quitte à y revenir...
LE PRESIDENT (M. Gratton): Le député de Maisonneuve a une
dernière question.
M. BURNS: Une dernière question, M. le Président.
Le prédécesseur du ministre, M. Pinard, dois-je dire, M.
le juge Pinard, nous avait parlé l'année dernière d'un
certain système d'accréditation des entrepreneurs basé sur
la compétence, le potentiel et un tas d'autres critères. Je me
souviens, à part cela, à ce moment-là, que le
président de l'Association des constructeurs de routes s'étaient
déclaré prêt à collaborer avec le ministère
sur cela. Est-ce que le ministre pourrait, en terminant ce programme, nous
faire le point exactement, nous dire où cela en est rendu, si cela
progresse?
M. MAILLOUX: J'ai eu connaissance des discussions par mon
prédécesseur, de même que par l'Association des
entrepreneurs de routes sur la planification dont on parlait à ce
moment. Il en avait été largement question lors du congrès
de 1973, d'ailleurs. Je dois dire que cela ne progresse pas vite. Cela ne
semble pas facile, II ressort quand même que, dans l'ensemble des
entrepreneurs avec qui le ministère transige, sauf à de
très rares exceptions je pense que les exceptions seraient moins
nombreuses que les doigts d'une main on n'a pas eu de problème
sur le paiement des salariés, le paiement des fournitures, le paiement
des camionneurs artisans. Il y a quatre ou cinq problèmes qui se sont
produits avec quatre ou cinq entrepreneurs bien identifiés.
Forcément, s'il y avait une préqualification, possiblement que
ces gens pourraient être évincés du milieu. Ce ne sont pas
des gens désirables et tout le monde en souffre. Dans les plaintes qui
m'ont été formulées sur ces personnes, évidemment,
je vais demander à nos services comptables de tout geler les paiements,
tant et aussi longtemps qu'on n'aura pas l'assurance que les gens les plus
démunis ne seraient pas payés.
Même si je voulais dire que le système de
préqualification est plus avancé, ce n'est pas encore rendu
à ce stade. Devant le fait qu'il y a si peu d'entrepreneurs avec
lesquels on a des problèmes particuliers, même si je voulais
insister davantage, je pense que le système est quand même valable
actuellement. Il y a, bien sûr, le fait que si on sait qu'un entrepreneur
peut exécuter pour $300,000 par année, et qu'à un moment
donné, il y en a pour une banque de contrats de $1 million, il y a
quelques populations ou quelques comtés qui vont en souffrir. Mais, de
plus en plus, si on s'aperçoit qu'il y a un tel danger, on met des
contraintes aux contrats, aux plans et devis, et on stipule qu'il y aura
pénalité s'il n'y a absolument pas livraison. Il y a bien des
échappatoires, si vous voulez, je dis cela à un avocat, pour
m'expliciter.
M. BURNS: D'ailleurs, on va vous parler plus loin des clauses
pénales, dans un cas particulier, et vous vous doutez duquel.
M. MAILLOUX: C'est possible.
M. BURNS: Cela va être proche du lien
Québec-Lévis.
M. MAILLOUX: Je m'attends à cela.
M. BURNS: M. le Président, à moins que mes
collègues...
M. BEDARD (Chicoutimi): II n'y apas autre chose concernant ce
programme.
M. BURNS: Je suis prêt à adopter le programme sous
réserve du problème de la voie de contournement.
M. MAILLOUX: Sous réserve de revenir avec les questions et les
réponses pertinentes à Saint-Jovite, on accepterait le programme
3.
M. BURNS: D'accord.
LE PRESIDENT (M. Gratton): S'il en est ainsi, la commission, sur ce,
suspend ses travaux, jusqu'à ce soir, 20 h 15.
M. MAILLOUX: Vous pouvez libérer les fonctionnaires autres que
mon sous-ministre qui est rattaché à cette question?
M. BURNS: Concernant le programme 3, vous pouvez libérer les
fonctionnaires concernés.
M. MAILLOUX: Ce seraient les services aériens, maritimes et
autres.
M. BURNS: A 4, c'est l'entretien. Je ne sais pas dans quelle mesure, vos
fonctionnaires sont mêlés au programme.
M. MAILLOUX: Cela va.
M. BURNS: C'est le programme 3 qu'on vient d'adopter.
M. MAILLOUX: Est-ce qu'on doit revenir sur l'entretien?
M. BURNS: Nous avons des questions sur le programme 4.
M. MAILLOUX: On parle de l'entretien depuis le matin.
M. BURNS: Dans le programme routier.
M. MAILLOUX: D'accord.
M. BEDARD (Chicoutimi): Ce serait adopté.
M. BURNS: ON a des choses au programme 4.
(Suspension de la séance à 18 h 7)
Reprise de la séance à 20 h 32
M. GRATTON (président de la commission permanente des transports,
des travaux publics et de l'approvisionnement): A l'ordre, messieurs!
La commission reprend l'étude des crédits du
ministère des Transports au programme 4: Conservation du réseau
routier.
Le député de Chicoutimi.
Conservation du réseau routier
M. BEDARD (Chicoutimi): Lors du congrès annuel du camionnage du
Québec, qui s'est tenu le 6 avril, je crois, en tout cas,
dernièrement, et où l'invité d'honneur et l'orateur
principal était le ministre des Transports...
M. MAILLOUX: A Montréal.
M. BEDARD (Chicoutimi): Au congrès du camionnage du
Québec, le ministre s'est déclaré d'accord pour
réduire les coûts d'immatriculation des camions. Selon les
journaux, ce que j'ai ici si vous avez été mal
rapporté, ce sera à vous de nous le dire il s'agirait, en
particulier, d'un remplacement du système par le poids par un autre
basé sur le millage parcouru. Ce que je voudrais demander au ministre,
premièrement, est-ce que c'est exact?
M. MAILLOUX: Un instant, M. le Président. Disons que je voudrais
bien répondre de nouveau au député de Chicoutimi. La
question a été posée lors du programme 2.
Forcément, cette discussion a duré assez longtemps. M. Ghislain
Laflamme était ici, les fonctionnaires du bureau des véhicules
automobiles aussi et toutes les réponses ont été fournies.
Mais ce n'est pas exact ce qui a été dit là, il y a des
modifications qui seront éventuellement apportées. Mais on
pourrait relire toutes les réponses données par les
fonctionnaires.
M. BEDARD (Chicoutimi): Très succinctement. Je comprends, mais
comme j'étais à l'hôpital à ce
moment-là...
M. BURNS: Pour des raisons aussi, comme je l'ai mentionné au
début d'une certaine séance, que la commission a ajourné,
suspendu et reporté ses travaux, etc., il est possible que, de temps
à autre... Je l'avais d'ailleurs dit au ministre de ne pas se
gêner pour nous le dire, s'il y avait une question qui avait
déjà été posée.
M. MAILLOUX: C'est parce qu'en l'absence du responsable du BVA qui est
venu donner les réponses ici, je ne voudrais pas faire erreur, mais il
demeure que ce n'est pas la déclaration qu'a faite le ministre des
Transports à ce moment-là. Il a déclaré que les
véhicules, pour faire disparaître certaines anomalies le
député de
Maisonneuve était ici seraient immatriculés selon
le poids total de la charge et non pas selon le poids à vide.
Il a été question que le réservoir de carburant
devrait être pesé avec tout son contenant et l'équipement
nécessaire, poids total en charge et non pas poids total à
vide.
M. BEDARD (Chicoutimi): Je me référerai, de toute
façon, au débat qui a eu lieu à la commission
parlementaire à ce sujet. Mais, d'une façon globale, cette
déclaration qu'on vous attribuait dans les journaux...
M. MAILLOUX: Selon laquelle on réduisait le coût
d'immatriculation des camions? D'aucune façon.
M. BEDARD (Chicoutimi): D'accord. Je vous remercie, M. le ministre.
LE PRESIDENT (M. Gratton): L'honorable député de
Rouyn-Noranda.
M. SAMSON: M. le Président, je voudrais poser quelques questions
à l'élément 4 en ce qui concerne l'entretien des chemins
d'hiver. On m'a dit, à l'élément 3, que je devrais les
poser à l'élément 4 et je vois bien que c'est l'endroit.
Je ferai référence particulièrement à la
région du Nord-Ouest québécois où je sais que
l'entretien des chemins d'hiver se fait, du moins en partie, via l'Association
des chemins d'hiver, à laquelle le ministère donne des
subventions et c'est elle qui octroie les contrats.
M. le Président, ce sont les plaintes que j'ai à formuler
concernant l'entretien des chemins d'hiver qui me parviennent de
différentes paroisses de mon comté, à l'effet que l'hiver,
les chemins sont partiellement bloqués à la suite de certaines
tempêtes de neige ou encore, quand la chaussée est glissante, il
n'y a pas de sable et encore moins de calcium évidemment. Aussi, les
paroisses, dans mon comté, comme vous le savez, sont, à 95p.c,
des municipalités non organisées en territoire municipal, des
territoires non organisés, alors, il se trouve que les rues de ces
paroisses sont très mal entretenues, suivant les rapports que j'ai. J'en
ai d'ailleurs fait part, à chaque plainte que j'ai eue, au divisionnaire
qui m'a répondu très poliment qu'étant donné que
c'est donné à l'Association des chemins d'hiver, les plaintes
devraient être formulées plutôt à elle. Il se trouve
que je ne partage pas tout à fait cette opinion. J'ai d'ailleurs
écrit une lettre au sous-ministre dernièrement à ce sujet.
Je pense que le ministère ceci est mon opinion, vous me direz si
elle est juste ou non quand même, doit exercer un certain
rôle de surveillance, même si ce n'est pas lui qui donne
directement les contrats. Je crois, en tout cas, je croirais raisonnable que
les plaintes soient acheminées plutôt au divisionnaire qui devrait
voir, ou quelqu'un d'autre en charge, à ce que les travaux se fassent
selon les contrats.
Il se peut que ces plaintes ne soient peut-être pas très
bien reçues de la part de l'Association des chemins d'hiver ou encore
des entrepreneurs en question, qui seront peut-être portés
à nous dire qu'ils ne sont pas suffisamment payés pour faire le
travail qu'ils ont à faire. Je pense que ce serait vrai que de dire
qu'ils ne sont pas suffisamment payés pour faire le genre de travail
qu'ils ont à faire.
La question que je pose est pour tenter de savoir du ministère
s'il y a des changements prévus à sa politique quant à
l'entretien des chemins d'hiver ou, si cela doit continuer de cette
façon, quelles seraient les améliorations que vous pourriez
apporter?
M. MAILLOUX: Je voudrais d'abord faire une différence, parce
qu'il y a quand même confusion dans le public. Le ministère des
Transports entretient par son propre équipement, par ses propres
fonctionnaires, une partie du réseau principal de la province.
Dans d'autres cas, sur des routes importantes également, le
ministère paie pour toute opération: enlèvement de neige,
déglaçage, sablage, salage, etc. Dans les réseaux
appartenant aux municipalités, quand il y a preuve que l'entretien se
fera durant toute la durée de l'hiver, une subvention au mille est
accordée à chacune des corporations ou à des corporations
qui ne sont pas organisées. Par contre, dans la plupart des cas, parce
que cela coûte toujours plus cher que le montant de la subvention, nous
n'avons pas à décider s'il y aura sablage, salage et ces choses.
Nous donnons la subvention s'il y a entretien, enlèvement de la neige et
déglaçage.
Pour les chemins municipaux, c'est la responsabilité des
municipalités de faire la différence et, si c'est un pays
montagneux ou si la chaussée devient glacée, il appartient
à la municipalité de faire la différence.
Depuis les trois dernières années, nous avons
accordé annuellement des augmentations qui n'ont pas forcément
couvert toutes les augmentations qui ont été demandées
dans la province. Dans toutes les régions du Québec, les
régions les plus difficiles recevaient cette année des
subventions de $550 du mille alors que les moins difficiles recevaient $375, je
pense.
Nous sommes actuellement à étudier, en raison des
coûts élevés de l'entretien d'hiver, si le gouvernement
devrait continuer l'étude qu'on avait faite, qui nous avait permis
d'accorder des subventions plus fortes depuis trois ans.
Il n'y a aucune décision prise là-dedans, et je ne fais
aucune annonce dans ce sens-là, sauf les seules modifications à
l'entretien d'hiver dont j'ai parlé précédemment. Nous
constatons que sur les grandes routes, principalement, avant les routes
mineures, dans le comté de Saguenay, il y a eu un nombre de plaintes
formidable l'hiver dernier. Il y avait d'abord de trop longs contrats. Sur plus
de cent milles, c'est impossible normalement qu'un entrepreneur puisse
connaître l'état du temps surtout dans un pays
comme le nôtre, et en même temps, qu'il donne un service
acceptable à la population.
Quant à moi, je ne voudrais pas parler comme un expert
là-dedans, loin de là, mais je pense que des contrats
d'au-delà de 50 milles sont probablement une erreur; comme des contrats
trop réduits deviennent peut-être une erreur également,
parce que l'entrepreneur ne peut pas s'équiper raisonnablement. Nous
espérons, pour les contrats qui viendront en renouvellement à
l'automne, qu'il nous soit possible j'ai mandaté mon adjoint
parlementaire, M. Bédard, de tâcher de faire le nécessaire,
avec M. Bonneau, M. Larouche et les fonctionnaires qui sont attachés au
problème de l'entretien d'hiver de bien analyser les plaintes qui
sont venues, et de voir si le ministère ne devrait pas obliger que
l'entretien se fasse par le même entrepreneur pour toutes les
opérations, ou par la voirie pour toutes les opérations, afin que
celui qui enlève la neige ne renvoie pas la balle à celui qui
épand le sel ou le sable, ou vice versa.
Je pense que c'est la raison majeure qui fait que, sur certains
circuits, ce n'est pas possible. Chacun attend l'autre. Pour aider les
municipalités ou les routes secondaires, dont faisait mention
tantôt le député de Rouyn-Noranda, ce n'est pas facile.
Cette année, il en a coûté au ministère des
Transports $51 millions. Quand le gouvernement en est rendu à $51
millions pour enlever la neige, si on ajoute que les municipalités en
enlèvent pour $25 millions ou $30 millions, peut-être davantage,
donc $80 millions ou $90 millions pour enlever la neige, cela commence à
être dispendieux. C'est presque autant que le budget d'entretien
d'été. Cela n'enlève que la neige.
M. SAMSON: M. le Président, je comprends le point de vue du
ministre lorsqu'il nous parle de millions pour enlever la neige, je sais que
c'est extrêmement onéreux. Si on vivait dans un pays où il
n'y a pas de neige, cela coûterait moins cher. Evidemment, nous savons
tous que le besoin d'enlever la neige est là. On ne sait pas d'avance
ce...
M. MAILLOUX: Pour répondre au voeu qu'exprimait tantôt le
député de Rouyn-Noranda, ce que je voulais dire, c'est que si
c'est rendu à $55 millions, et qu'il faut aider encore d'une note
importante les municipalités pour régler les problèmes de
glace dans les villages, n'importe quoi, cela coûtera peut-être
tantôt une centaine de millions de dollars et il n'y a personne d'entre
nous qui peut l'espérer.
M. SAMSON : Le ministre a souligné tantôt, en ce qui
concerne les subventions, que dans des endroits difficiles, ce sont $550, dans
des endroits moins difficiles, ce sont $375.
M. MAILLOUX: De $375 à $550, je pense que...
M. SAMSON: Est-ce qu'on peut me dire combien vous avez payé le
mille à Rouyn-Noranda? Est-ce que cela a été $375 ou
$550?
M. MAILLOUX: L'Abitibi est la région où la subvention est
la moins élevée du Québec. Je me rappelle que lorsque je
suis entré au ministère en 1970, le montant de la subvention
était de $325 et on savait que les municipalités ou les cantons
non organisés accordaient le contrat à $325 alors que dans
Charlevoix, ou dans la région que connaît le député
de Chicoutimi, cela nous coûtait déjà $1,200 le mille; chez
nous, nous avons même des municipalités qui paient actuellement
$2,400 le mille. Il y a une différence terrible.
Le Nord-Ouest québécois est la seule région
où l'association accorde les contrats au même prix que la
subvention, même actuellement.
Je ne sais pas pour l'an dernier mais je sais qu'en 1971 c'était
vrai, sauf dans les autresrégions où peut-être vous donnez
une subvention de $400 le mille et que cela peut en coûter $800. Les
municipalités paient la différence. Je sais qu'au Lac-Saint-Jean,
c'est comme cela, en Gaspésie aussi et dans l'ensemble des
régions.
M. SAMSON: Je pense qu'on touche le point sensible. Dans cette
région je ne sais pas si c'est la seule, mais c'est une des
seules au Québec il y a beaucoup de territoires non
organisés. Evidemment, l'association ne fait que transférer, si
je comprends bien, la subvention qu'elle reçoit à des
entrepreneurs pour le même montant; c'est, en définitive, trop bas
pour l'entrepreneur. Par contre, on est en territoire non organisé. Aux
quelques endroits où il y a des municipalités, nous savons que
ces dernières paient la différence; mais en territoire non
organisé, il n'y a pas de municipalité et c'est surtout de
là que proviennent nos plaintes.
M. MAILLOUX: Tout ce que je pourrais dire au député de
Rouyn-Noranda, c'est qu'il n'y a pas tellement de cantons non organisés
au Québec. Il y en a dans deux comtés de l'Abitibi, si ma
mémoire est fidèle, tel le comté d'Abitibi-Ouest. Il y en
a très peu.
M. SAMSON: Dans le comté de Rouyn-Noranda, toutes les paroisses,
sauf trois je pense, sont des paroisses non organisées en
municipalités et je sais qu'en Abitibi-Ouest aussi, Abitibi-Est
peut-être...
M. BURNS: Les deux tiers du Nord-Ouest québécois
environ.
M. SAMSON: Les deux tiers. En tout cas, le comté que je
représente et qui m'occupe principalement parce que j'ai eu plusieurs
plaintes l'hiver dernier, comprend à 95 p.c. des municipalités
non organisées. De là vient le problème. Je voudrais dire
cependant, au crédit du ministère, que partout où c'est la
voirie qui a effectué le déneigement, le déglaçage,
on n'a pas eu tellement de plaintes, parce que toutes
les opérations sont faites par la voirie, sauf pour une
réserve que je ferai quant à l'épandage du calcium. Le
reste a très bien été. Le problème, c'est que les
entrepreneurs on a compris cela facilement ne sont pas
suffisamment payés. Je me demande, compte tenu de ces circonstances
particulières, si le ministère ne devrait pas faire
bénéficier cette région au moins du taux de subvention
donné dans l'autre région, ce qui améliorerait cette
situation.
M. MAILLOUX: Je ne voudrais faire aucune promesse, parce que cela
suppose quand même des engagements financiers. Je regarderai dans le
cours de l'été, avec les fonctionnaires attachés à
l'entretien d'hiver le problème des cantons non organisés qui se
résorbent dans ces comtés. On regardera également le
système de pondération pour voir l'épaisseur de neige qui
tombe là-bas. On pourra peut-être faire une suggestion à ce
moment, mais je ne fais pas de promesse. Je fais la promesse de revoir le
problème des cantons non organisés.
M. SAMSON: M. le Président, si le ministre fait la promesse de
revoir la situation des cantons non organisés, cela va nous aider
à régler notre problème, parce que s'il va le revoir, il
va sûrement prendre des décisions différentes de cela.
M. MAILLOUX: D'ailleurs, on a une étude en cours, à ce
qu'on me dit actuellement.
M. SAMSON: Vous avez une étude en cours présentement.
M. MAILLOUX: Pour l'ensemble de la province. On avait une étude
pour trois ans, il y a deux ans. Elle devait s'appliquer l'an prochain, mais
à cause de l'inflation, j'ai demandé aux fonctionnaires de
réétudier le problème pour nous indiquer, d'ici
peut-être août ou septembre, ce que cela impliquerait pour l'hiver
prochain.
M. SAMSON: Je voudrais aussi savoir si le ministère va prendre
des dispositions pour que ces régions obtiennent les services. Quand je
parle de services, c'est pour que toutes les opérations soient faites.
Je ne parle pas uniquement de rues de village. Sur les routes appartenant au
ministère, dont le ministère fait l'entretien
l'été, il y a des côtes qui ont été
glacées tout l'hiver. C'est extrêmement dangereux. Je dois dire
cependant que le ministère a fait sa part en collaborant, par la
machinerie du ministère, mais ça n'a pas donné
évidemment les services dont ces gens sont en droit de s'attendre.
M. MAILLOUX: Sur les routes entretenues par le ministère, je
demanderais à MM. Bonneau et Larouche de faire une vérification
du service qui a pu être donné l'hiver dernier.
M. BEDARD (Chicoutimi): Est-ce qu'il y a eu...
M. SAMSON: Si vous permettez, M. le Président...
M. BEDARD (Chicoutimi): C'est sur le même sujet.
M. SAMSON: Est-ce qu'on pourrait me dire là c'est dans un
autre ordre d'idées, dans le même comté encore en ce
qui concerne l'épandage du calcium, s'il est vrai que les divisionnaires
sont limités quant aux quantités à leur disposition pour
l'hiver?
M. MAILLOUX: Vous parlez du calcium? Pour l'hiver?
M. SAMSON: Du calcium ou du sel, comment appelez-vous ça?
M. MAILLOUX: Pour la période hivernale? Du sel.
M. SAMSON: Du sel.
M. MAILLOUX: C'est parce qu'il y a une grosse différence.
M. SAMSON: D'accord, on va parler de sel.
M. MAILLOUX: II y a très peu de calcium. Le calcium coûte
beaucoup plus cher.
M. SAMSON: Le calcium c'est l'été, et le sel c'est
l'hiver.
M. MAILLOUX: Les deux. M. SAMSON: C'est quoi?
M. MAILLOUX: Le calcium est mêlé avec le sel.
M. SAMSON: En tout cas, ce que vous épandez l'hiver, ils n'en ont
pas épandue assez chez nous.
M. MAILLOUX: Quel que soit le fondant.
M. SAMSON: Et là, je vous parle de la grande route entre Val
d'Or, Rouyn et la frontière de l'Ontario. Il y a eu nettement un manque
l'hiver dernier et on a cru comprendre que c'est parce qu'ils étaient
limités. Ils ne sont pas limités. Est-ce que je dois comprendre
cette réponse? Quelqu'un m'a fait un signe de tête, mais
j'aimerais bien que ce soit inscrit au journal des Débats. Ce n'est pas
le président.
M. MAILLOUX: Cela va être une réponse qui va être
inscrite. Forcément toutes les divisions étaient limitées
et il m'a même été donné, étant donné
qu'il y avait eu des plaintes
du Saguenay où c'était mal entretenu et dans Charlevoix
bien entretenu... Je voudrais faire la preuve et donner des chiffres que
c'était à tonnage égal, sauf qu'il n'était pas
disposé de la même façon. Il n'y a pas que le tonnage. Il y
a le tonnage et la façon dont on en dispose.
M. SAMSON: Justement. C'est possible ce que le ministre nous dit, mais
on retrouve des situations drôles. Les plaintes que vous avez eues dans
Saguenay, nous, on a vécu à peu près la même chose.
Si on prenait la route venant de Montréal et si on traversait
différents comtés, c'est drôle qu'en arrivant à la
frontière du comté de Rouyn-Noranda ça devenait glissant
tout à coup. Je pense que ce n'est pas normal.
M. MAILLOUX: II faudrait quand même faire observer et
ça rejoint également le bris sur les revêtements bitumineux
que la période de verglas presque continue qu'on a connue cet
hiver a eu un effet très important sur la dépense de sel et de
calcium.
M. SAMSON: Oui.
M. MAILLOUX: Quand on a un pied de neige, ça coûte
très peu de sel parce que forcément la neige va être
enlevée et, avec un peu de sel, on la fait disparaître. S'il y a
du verglas, malgré que nos équipes font l'impossible pour le
prévoir, et souvent s'il y a de la neige avant, elles laissent deux
à trois pouces de neige de manière que le verglas ne colle pas
à la chaussée. Il ressort que, si le verglas a produit un
demi-pouce ou un pouce de glace et que la circulation se fait, cela prend des
charges de sel.
Mais, il y a un tonnage suivant le millage de chaque comté et il
n'y a pas de discrimination là-dedans. On tient compte de la
région, du mauvais temps qui prévaut dans certaines
régions, des régions montagneuses où il y a des
problèmes très particuliers. On a même pensé que,
l'an prochain, étant donné que c'est un des
éléments qui coûtent le plus cher de l'entretien d'hiver,
ce serait donné, dans les comtés, au millage, de telle sorte que
tout les gens sachent bien qu'ils ont tant de sel pour l'entretien d'hiver. On
espère que cela ne laissera pas à désirer par la suite,
mais on voit que quelques-uns donnent un très bon entretien, cela
coûte assez cher, ou d'autres font un mauvais épandage. Cela
coûte $11 millions de sel actuellement.
M. SAMSON: Est-ce que cela voudrait dire que c'est la technique
d'épandage qui peut faire la différence?
M. MAILLOUX: Elle peut être en cause aussi, parce qu'il ressort
que cela dépend du moment où il est épandu, cela
dépend de la façon dont il est épandu, cela dépend
de la densité de la circulation.
M. SAMSON: Ce que je m'explique mal, et peut-être que le ministre
peut me donner une réponse, c'est que, sur une même route, avec le
même temps et la même circulation, à un moment donné,
vous roulez sur du pavage qui est clair et, à un autre moment, vous
tombez sur de la glace. Je m'explique cela très mal.
M. MAILLOUX: Même si je voudrais donner tous les détails
possibles et demander à M. Bonneau... Est-ce que vous désirez, M.
Bon-neau, donner quelques éclaircissements? Parce qu'il y a tellement
d'impondérable là-dedans.
M. SAMSON: Est-ce que c'est vrai qu'en bas de dix degrés, cela ne
donne rien d'épandre du sel?
M. MAILLOUX: Cela ne travaille pas de la même façon.
M. SAMSON: Est-ce que cela ne donne rien d'en épandre?
M. MAILLOUX: A peu près pas.
M. SAMSON: On va peut-être mieux comprendre la situation. On nous
disait chez nous: En bas de dix degrés, cela ne donne rien d'en
épandre, donc on n'en épand pas. Mais on a l'impression
qu'ailleurs, même si cela ne donne rien, ils en épandaient et cela
donnait quelque chose.
M. MAILLOUX: Ce n'est pas le même rendement du tout si c'est en
bas de dix degrés.
M. SAMSON: Ce n'est peut-être pas le même rendement, mais
cela aide sûrement si on en épand quand même, même si
ce n'est pas le même rendement.
M. MAILLOUX: C'est presque gaspillé.
UNE VOIX: Vous êtes mieux d'épandre du sable.
M. MAILLOUX: C'est cela.
M. SAMSON: Je vais poser ma question autrement. Est-ce que les
directives ne pourraient pas être données de la même
façon dans une même région?
M. MAILLOUX: Ces directives sont données.
M. SAMSON: Elles sont données. Je vais poser ma question
autrement encore. Est-ce qu'on ne pourrait pas voir à ce que les
directives soient suivies de la même façon?
M. BEDARD (Chicoutimi): Dans tout le Québec?
M. SAMSON: Dans une même région. A moins que vous ne me
donniez une bonne explication, je ne serai pas satisfait. Quand on
s'en vient de Val d'Or à Rouyn, quand on arrive à la
pancarte qui indique qu'on change de comté, on tombe tout à coup
sur de la glace. Je ne m'explique pas cela.
M. MAILLOUX: Je ne voudrais pas faire de discrimination parmi les
fonctionnaires.
C'est un reproche qui m'a toujours été fait dans mon
comté et ces fonctionnaires, je les connais peut-être un peu plus
qu'ailleurs, je m'aperçois qu'il y a des équipes qui sont
toujours à temps sur les routes, qui les entretiennent parfaitement. A
un moment donné, on change de comté, on s'aperçoit qu'avec
le même volume de sel et ces choses-là, ce n'est pas pareil. Je ne
peux pas commander aux fonctionnaires la façon dont...
M. SAMSON: Le ministre va comprendre que si on s'aperçoit, avec
les plaintes qu'on a, qu'il y a lieu d'améliorer, ce n'est quand
même pas aux crédits du ministère de l'Education qu'il faut
aller le dire. Il faut que je le dise à celui qui est responsable.
M. MAILLOUX: M. Bonneau vous a tellement bien écouté que
je pense qu'il va faire tout le nécessaire pour vérifier ce qui
s'est passé effectivement chez vous en particulier.
M. SAMSON: M. le Président, ça me fait plaisir que le
ministre me dise qu'on m'a bien écouté, ça me ferait
encore plus plaisir s'il me disait qu'on m'a compris.
M. MAILLOUX: Oui, oui.
M. BERTHIAUME: Je peux peut-être l'encourager en lui disant que
j'ai le même problème chez nous.
M. BEDARD (Chicoutimi): Dans les comtés libéraux
aussi?
M. SAMSON: Je peux compatir à la peine du député de
Napierville, mais ça ne règle pas mon problème.
M. BERTHIAUME: Laprairie. M. SAMSON: Laprairie.
M. MAILLOUX: Même les autoroutes qu'on dit les mieux entretenues
au Québec n'y échappent pas. Prenons l'autoroute des Laurentides
entre autres. Cet hiver, il y a même eu un accident de 45 autos d'un coup
sec. On avait posé du sel, mais il est arrivé un coup de vent,
c'est devenu glacé sur deux milles de longueur, en l'espace de dix
minutes, et la température a baissé de 20 degrés en
l'espace de 2 heures. Là où on avait mis du sel au début,
pour pallier cela, une heure et demie après, on s'est aperçu
qu'il aurait fallu du sable. Ce n'est quand même pas facile, comme le
ministre le disait aujour- d'hui, de dire: On commande en haut ce qui va se
passer.
Le ministre des Transports est quasiment devenu un spécialiste de
l'entretien d'hiver parce qu'il a affaire aux pires comtés du
Québec. Je connais bien ça parce qu'avant d'être dans la
politique, j'ai été 17 ans sur les routes. Dans le Québec,
ce ne sera jamais facile de penser qu'en tout temps, l'hiver on pourra voyager
en complète sécurité. Il y a trop de gens qui vont alors
qu'il fait mauvais et pour toutes sortes de raisons sur les routes, cela rend
embarrassant l'entretien et toutes ces choses. Quand même on voudrait
nier que les gens voudraient que la chaussée soit presque comme dans le
mois de juillet à longueur d'année, on est rendu un peu exigeant
dans une province où le temps est tellement inclément l'hiver que
ce n'est pas facile de garder une chaussée en bon ordre.
M. SAMSON: M. le Président, je voudrais que le ministre comprenne
que nous sommes évidemment au courant des problèmes qu'il doit
vivre. Il demeure que, dans des régions, ce n'est pas comme ailleurs, et
il y a une différence de technique ou je ne sais quoi. Il a
été question de Saguenay, c'est le ministre qui nous l'a dit
tantôt, et il est le premier à dire qu'il n'était pas
question de discrimination entre le Saguenay et son comté de Charlevoix.
Je prends la parole du ministre mais il nous a dit tantôt qu'il avait
découvert cependant qu'un entrepreneur en avait trop à faire. Si
les plaintes parvenues ont permis de découvrir ça, je pense que
c'était déjà bon d'écouter ces gens. Chez nous,
à la lumière des plaintes qui nous parviennent, on a
découvert qu'on peut agir d'une autre façon pour améliorer
la situation sans pour cela penser qu'on peut contrôler le temps,
personne ne le fait.
M. MAILLOUX: Je ne peux pas le nier, dans le comté de Saguenay,
après vérification sur place, j'étais dans le comté
même, on s'est aperçu qu'il y avait eu négligence de
certains entrepreneurs. On a envoyé nos niveleuses et envoyé un
compte aux entrepreneurs. Dans d'autres cas où il y a des plaintes,
c'est effectivement ce que les hauts fonctionnaires font, et je remarque
qu'à la période du printemps, il y a bien des gens qui
reçoivent des comptes et qui n'aiment pas ça, chez les
entrepreneurs d'hiver. Mais on leur facture l'outillage que la voirie et que
les divisions envoient, quand il y a mauvais entretien. Si le
député de Rouyn-Noranda s'aperçoit que, l'hiver prochain,
ça ne ressemble pas aux autres régions, qu'il fasse des plaintes
à M. Bonneau et à M. Larouche. Immédiatement, on fera les
vérifications qui s'imposent pour assurer un bon rendement.
M SAMSON: Par contre, sous cette réserve et considérant
qu'ils ne reçoivent que $375 le
mille, parce que ce sont des cantons non organisés, je serais le
premier à m'en vouloir qu'on envoie des comptes à ces gens.
M. MAILLOUX: C'est-à-dire...
M. SAMSON: ... compte tenu de la situation. Si on leur demande $400 le
mille et si on leur en donne seulement $375, ce ne sera pas très
pratique. Tout réside aux alentours...
M. MAILLOUX: Je parlais des routes entretenues à 100 p.c. par le
ministère. Sur les subventions, il n'est pas question que l'on envoie un
compte; on verse une subvention pour un chemin entretenu l'hiver.
M. SAMSON: D'accord.
M. BEDARD (Chicoutimi): Est-ce que, concernant l'entretien et le
coût d'entretien des routes, il y a eu transfert de l'entretien des
routes à certaines municipalités durant l'année?
M. MAILLOUX: Entretien d'hiver?
M. BEDARD (Chicoutimi): Entretien d'hiver et d'été.
M. MAILLOUX: C'est-à-dire, si l'on va à l'entretien
d'été, comme il y avait eu remise de routes aux
municipalités, problème dont on a déjà parlé
antérieurement, forcément, quand la route devient la
responsabilité de la municipalité, c'est elle qui doit voir
à l'entretien d'été et à l'entretien d'hiver. Il
n'y a pas eu de routes remises récemment, sauf quand on construit une
route et qu'une section devient abandonnée. La plate-forme est remise
à la municipalité et, si elle désire la fermer et qu'elle
peut la fermer, cela peut se produire; mais si elle désire la laisser
ouverte, c'est elle qui en assume la responsabilité. A présent,
dans l'ensemble du problème des remises de routes aux
municipalités, on a constaté quelques anomalies. On va en
reprendre une partie dans certains points du Québec, mais, par contre,
il y aura un retour semblable pour d'autres qu'on aurait dû remettre et
qui n'avaient pas été remises au moment premier.
M. BEDARD (Chicoutimi): Est-ce que vous pourriez nous dire je
comprends que ce serait approximatif combien de milles de routes, selon
vous, auraient pu être remis par le ministère aux
municipalités?
M. MAILLOUX: Depuis trois ou quatre ans?
M. BEDARD (Chicoutimi): Oui.
M. MAILLOUX: Aux alentours de 1,000 milles, et ceci comprend la
construction que l'on ajoute au réseau routier annuellement. Ceci veut
dire que c'est à peu près 500 milles de routes ou de rues qui
appartenaient à des municipalités, le reste vient du fait de
routes qui deviennent des voies de service ou des choses semblables.
M. BEDARD (Chicoutimi): Quand un tel transfert s'effectue, est-ce que la
municipalité concernée reçoit une aide financière
pour compenser?
M. MAILLOUX: Quand elle n'en reçoit pas, elle en demande.
M. BEDARD (Chicoutimi): Et la politique de votre ministère
est-elle d'en donner?
M. MAILLOUX: Chaque cas est étudié en particulier. Si on
s'aperçoit qu'une route a été remise en mauvais
état et que la municipalité n'a réellement pas les moyens
c'est ce qui se produit à Chicoutimi ou ailleurs on
cherche évidemment à compenser la municipalité ou la ville
pour les charges nouvelles qu'elle doit assumer.
M. BEDARD (Chicoutimi): Combien de milles, m'avez-vous dit tout à
l'heure, de routes auraient pu être remis aux municipalités?
M. MAILLOUX: C'est environ 1,000 milles. Je vous donne un chiffre
approximatif, c'est environ 1,000 milles, à ce qu'on me dit.
M. BEDARD (Chicoutimi): C'est environ 1,000 milles.
LE PRESIDENT (M. Gratton): D'autres questions?
M. MAILLOUX: C'est environ 1,000 milles de routes et de rues. Et il y
avait des villes où l'entretien se faisait par le ministère
à 100 p.c. C'était archiridicule, et c'étaient de
très grosses villes. A ce moment, le ministère a dit: Vous allez
être traitées comme tout le monde, vous entretenez vos rues.
M. BEDARD (Chicoutimi): Le ministère, dans son rapport annuel, en
page 41, a parlé d'une étude qu'il avait effectuée, une
étude économique portant sur la concurrence entre le transport
ferroviaire et le transport par camion. Est-ce que cette étude a
été rendue publique?
M. MAILLOUX: Pas l'entretien, en tout cas. Il faudrait quand même
attendre qu'on soit rendu là. C'est fait?
LE PRESIDENT (M. Gratton): Nous en avons discuté au début,
aux systèmes de transports.
M. MAILLOUX: C'était quoi la question?
M. BEDARD (Chicoutimi): C'est tout simplement une étude qui avait
été faite par le ministère concernant la concurrence entre
le transport ferroviaire et le transport par camion.
M. BURNS: On n'en a pas discuté sous cet angle-là.
M. BEDARD (Chicoutimi): On n'en a pas discuté.
LE PRESIDENT (M. Gratton): J'en conviens mais j'aime bien avoir autant
de latitude que possible...
M. BEDARD (Chicoutimi): La question est très courte selon la
réponse du ministre. Est-ce qu'effectivement il y a eu une
étude?
M. MAILLOUX: Oui, il y a forcément une concurrence qui s'exerce
parce que les chemins de fer sont subventionnés par le gouvernement
fédéral puis, dans certaines régions du Québec,
comme dans l'est du Québec, il y a même des subventions
spéciales. C'est indiscutable que le transport par camion en subit
sûrement un contrecoup. Je ne suis pas prêt à dire que le
transport par camion n'est pas subventionné, parce que le réseau
routier du Québec, c'est lui qui le brise, ce n'est pas
l'automobiliste.
M. BEDARD (Chicoutimi): Est-ce que cette étude a
été rendue publique?
M. MAILLOUX: Non.
M. BEDARD (Chicoutimi): Est-ce l'intention du ministre de la rendre
publique dans un avenir quand même assez rapproché?
M. MAILLOUX: Non. Actuellement, entre le comité
interministériel, l'OPDQ, le ministère des Transports, le Conseil
des affaires économiques, une étude se poursuit relativement
à l'ensemble intermodal des transports pour voir, entre les
différents ordres de gouvernements et entre les différents
transports, la politique que pourrait préconiser le gouvernement
provincial.
M. BEDARD (Chicoutimi): Vous ne trouvez pas que c'est un sujet qui porte
sur la juridiction provinciale et fédérale...
M. MAILLOUX: Egalement.
M. BEDARD (Chicoutimi): ... et qu'il y aurait avantage à ce que
cette étude soit connue du public le plus rapidement possible? Je pense
qu'il faut, quand on accepte de vivre le fédéralisme, accepter de
montrer...
M. MAILLOUX: Je pourrais dire au député de Chicoutimi que
les études se poursuivent quand même assez rondement de ce
temps-ci. Est-ce que le gouvernement pourra se pronon- cer? Il y a la revue des
programmes qui va arriver avant l'automne. Est-ce qu'à ce
moment-là les différents organismes et ministères en place
pourront se prononcer? La discussion est en cours actuellement.
M. BEDARD (Chicoutimi): Est-ce que j'ai la parole du ministre que cette
étude n'est pas terminée?
M. MAILLOUX: Non, elle n'est pas terminée.
M. BEDARD (Chicoutimi): Est-ce l'intention du ministre de la rendre
publique lorsqu'elle sera terminée?
M. MAILLOUX: Sauf que si je voulais donner une date approximative...
M. BEDARD (Chicoutimi): Sans donner de date.
M. MAILLOUX: ... ce n'est pas de ma compétence de donner une
telle date, parce que cela relève de plusieurs ministères, de
certains conseils économiques et du comité
interministériel.
M. BEDARD (Chicoutimi): Oublions la date, est-ce que j'ai la parole du
ministre que c'est son intention de rendre public ce document?
M. MAILLOUX: II faudra se prononcer aussitôt qu'on aura pu
terminer cette étude qui est quand même assez laborieuse, parce
que cela rejoint tous les systèmes de transport. J'en discutais encore
ce matin avec mes fonctionnaires, relativement à certaines tentatives de
l'Ontario et d'Ottawa, mais ce serait prématuré de faire une
déclaration publique â ce moment-ci.
M. BEDARD (Chicoutimi): Vous admettez que cela ne répond quand
même pas à ma question, pour savoir si on peut avoir la parole du
ministre que, lorsque cette étude sera terminée, elle sera connue
du public.
M. MAILLOUX: Je pense que le gouvernement pourra se prononcer.
M. BEDARD (Chicoutimi): Dois-je comprendre que le ministre hésite
à se prononcer sur la publication d'un tel rapport?
M. MAILLOUX: Je n'hésite pas à me prononcer, mais je ne
voudrais quand même pas me prononcer pour d'autres, parce que je ne
m'appelle quand même pas le gouvernement. J'ai affaire à
différents centres de décision qui font une telle étude
conjointement. Je voudrais que soient d'accord tous ceux qui participent
à une telle étude avant de la rendre publique.
M. BEDARD (Chicoutimi): Mais est-ce l'in-
tention du ministre des Transports à qui je m'adresse de rendre
cette étude publique?
M. MAILLOUX: L'intention du ministre des Transports, c'est, avec tous
les fonctionnaires en place sur ces problèmes, de tâcher que le
gouvernement soit le mieux éclairé possible et dans le plus bref
délai. Le plus bref délai peut bien être un an et demi,
comme cela peut être six mois. Ce n'est pas à moi de fixer le
moment où le gouvernement voudra la rendre publique.
LE PRESIDENT (M. Gratton): L'honorable député de
Bellechasse.
M. BEDARD (Chicoutimi): J'imagine que le ministre laisse entendre qu'il
fera au moins des pressions personnellement pour que cette étude soit
connue du public.
M. MAILLOUX: Le ministre a quand même besoin de connaître
plus de détails que ceux qu'on connaît actuellement avant de
pouvoir lui-même se prononcer.
M. BEDARD (Chicoutimi): Oui, mais lorsqu'on se prononce, à un
moment donné, lorsqu'on a affaire à une politique globale
où il peut être question d'ingérence du
fédéral au niveau provincial, j'imagine qu'il est alors dans
l'intérêt de toute la population...
M. MAILLOUX: Dans un domaine aussi...
M. BEDARD (Chicoutimi): ... et de toute la Chambre de connaître
toutes les données d'une étude qui aurait pu être faite
à ce sujet.
M. MAILLOUX: Dans un domaine aussi complexe, le député de
Chicoutimi devrait comprendre que cela ne peut pas se régler dans
quelques jours.
M. BEDARD (Chicoutimi): D'ailleurs, c'est pour cela que j'avais mis de
côté la question des délais. C'était simplement au
niveau de l'intention du ministre des Transports concernant la publication de
ce rapport.
M. MAILLOUX: Ce sera fait naturellement aussitôt que possible,
mais je ne suis pas capable de préciser la date.
LE PRESIDENT (M. Gratton): L'honorable député de
Bellechasse.
M. MERCIER: Merci, M. le Président.
Pour recenir au programme 4, est-ce que vous pourriez me dire si la
question des haltes routières pourrait entrer dans la discussion de
l'élément 1 du programme?
M. MAILLOUX: Cela a été discuté en construction. Je
n'ai pas le programme devant moi.
M. MERCIER: Est-ce qu'on pourrait avoir le même privilège
que le député de Chicoutimi?
M. MAILLOUX: Oui, mais quelle était la question?
M. BURNS: Voulez-vous qu'on revienne au programme 1?
M. MERCIER: Pardon?
M. BURNS: Voulez-vous qu'on revienne au programme 1?
M. MERCIER: Non, pas nécessairement, mais on peut partager
cela.
Est-ce que la politique du ministère est définie quant
à l'entretien des haltes routières comme telles et du personnel
qui s'en occupe.
M. MAILLOUX: Ce sont les divisions. Chaque district, chaque division
fait cet entretien. Quant à la politique de construction des haltes
routières, elle dépend d'un service très particulier.
C'est M. Morency qui en est en tête. On en a parlé cet
après-midi, au programme de la construction. Forcément, le
ministère va continuer sa politique d'organisation de haltes
routières, dans les endroits où le public doit se restaurer ou
dans les endroits où il y a des points de vue extraordinaires à
laisser admirer au public.
M. MERCIER: Sans prolonger la discussion là-dessus, puisque cela
faisait partie de la discussion de cet après-midi, il y en a deux sur la
route 20, à la hauteur de Saint-Michel-de-Bellechasse qui sont
terminées depuis plusieurs mois et qui ne sont pas ouvertes.
M. MAILLOUX: Je prends note de la question. Il faudrait que je voie
pourquoi elles n'ont pas encore été ouvertes. C'est parce qu'il y
a certains petits problèmes de service au public qui n'ont pas encore
été organisés, mais cela devrait l'être dans un
avenir prochain.
M. MERCIER: Merci, M. le ministre.
LE PRESIDENT (M. Gratton): L'honorable député de
Rouyn-Noranda.
M. SAMSON: Dans l'élément 3 du programme 4: Conservation
des équipements de contrôle et de sécurité,
qu'est-ce que vous couvrez avec cela?
M. MAILLOUX: C'est l'ensemble des ouvrages prévus pour assurer la
sécurité des usagers et faciliter la circulation, comme la
signalisation, l'éclairage, les feux lumineux, le marquage des routes,
les passages à niveau, ainsi que d'autres activités connexes.
LE PRESIDENT (M. Gratton): L'honorable député de
Chicoutimi.
M. BEDARD (Chicoutimi): Comme vous le savez, M. le ministre, on parle
beaucoup, dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, du
développement intégré du Moyen-Nord, des richesses
minières du Moyen-Nord, et naturellement, il est question du
développement des richesses minières du Moyen-Nord, au niveau de
la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, au lac Albanel...
M. MAILLOUX: Oui.
M. BEDARD (Chicoutimi): ... si cela vous éclaire mieux.
M. MAILLOUX: C'est l'acier et le fer. M. BEDARD (Chicoutimi): C'est
cela.
M. MERCIER: M. le Président, est-ce que j'ai compris le Moyen-Age
ou le Moyen-Nord?
M. BEDARD (Chicoutimi): Le Moyen-Nord!
M. BURNS: C'est le fer.
M. BEDARD (Chicoutimi): C'est cela. Il est question souvent de ce
développement et d'études qui auraient été
entreprises pour le transport du minerai, à partir du Moyen-Nord,
jusqu'au haut Saguenay, à Port-Alfred, qui est un port en eau profonde.
Est-ce que je pourrais savoir où en est cette étude? Je sais
pertinemment que le ministère est au courant qu'à l'heure
actuelle il se fait même de cela dans la région...
M. MAILLOUX: Je suis au courant également.
M. BEDARD (Chicoutimi): Dans la région, on n'arrête pas de
nous parler, M. le ministre, de ce développement des richesses
minières du Moyen-Nord ou du lac Albanel, ce qui va assurer la
prospérité de la région...
M. MAILLOUX: Ce n'est pas cela que je veux dire.
M. BEDARD (Chicoutimi): ... et on nous dit souvent qu'un des
problèmes à régler est celui du transport du minerai par
voie ferroviaire au port de Port-Alfred. On nous a dit dernièrement
également qu'il en était question aussi comme d'un dossier moteur
qui pouvait être discuté au niveau des ententes auxiliaires
à l'intérieur de l'entente-cadre. Je voudrais en savoir plus,
d'une façon très claire, de la part du ministère. Je pense
que la population a le droit de le savoir.
M. MAILLOUX: Je me demande quel rap- port ces questions ont avec
l'entretien du ministère. On est en train de revenir de Bellechasse, de
Chicoutimi, de partout, on recommence à zéro. Si,
forcément, cela doit durer des jours, qu'on me donne une raison
particulière. Je pense que j'ai été passablement ouvert.
J'ai donné des réponses aux questions tant qu'on a voulu. J'ai
nolisé tous les...
M. BEDARD (Chicoutimi): On est dans l'entretien.
M. MAILLOUX: L'entretien? M. BURNS: II me semble.
M. MAILLOUX: On est à l'élément entretien
actuellement.
LE PRESIDENT (M. Gratton): Si on me demande mon opinion, je ne pense pas
qu'on soit dans le domaine de la conservation du réseau routier quand on
parle de transport de minerai.
M. BEDARD (Chicoutimi): Je sais que M. Rouleau est au courant de ce
dossier.
M. MAILLOUX: La réponse que je voulais donner, c'est que je suis
parfaitement au courant du problème dont parle le député,
comme membre du conseil des ministres mais je ne peux pas vous donner une
réponse. Cela ne sert absolument à rien. Et j'aurais
défendu au sous-ministre de répondre là-dessus parce que
je suis quand même tenu au secret ministériel. Pour toutes les
démarches relativement à l'organisation d'un chemin de fer,
d'accord. Mais que le député ne me demande pas de donner une
réponse à ce moment-ci, je ne la donnerai pas.
M. BEDARD (Chicoutimi): Mais j'ai la réponse certaine qu'il y a
une étude plus qu'une étude entreprise à
l'heure actuelle concernant ce problème.
M. MAILLOUX: II y a bien plus qu'une étude. Est-ce qu'on va me
demander de répondre pour le conseil des ministres à toutes les
discussions qui se sont faites hier soir, un autre mercredi, pour ces projets?
Il y a un projet forcément qui va probablement demander la construction
d'un chemin de fer pour que le minerai soit livré à telle
destination, mais le gouvernement va probablement donner une réponse au
moment où cela sera décidé d'une manière
finale.
LE PRESIDENT (M. Gratton): L'honorable député de
Rouyn-Noranda.
M. MAILLOUX: Si jamais cela arrive, c'est un problème qui
concernera le gouvernement fédéral, mais c'est le gouvernement
provincial qui est en cause.
M. BEDARD (Chicoutimi): Je comprends que le gouvernement
fédéral...
LE PRESIDENT (M. Gratton): Je m'excuse auprès du
député, mais j'ai reconnu le député de
Rouyn-Noranda.
M. BEDARD (Chicoutimi): Je termine la même question, M. le
Président.
LE PRESIDENT (M. Gratton): Oui, mais vous y reviendrez. Je vous invite
à le faire tantôt. J'ai reconnu le député de
Rouyn-Noranda.
M. BEDARD (Chicoutimi): D'accord!
M. SAMSON: Au programme 4, à l'élément 3, encore
une fois, lorsqu'on voit, par exemple, une voie ferrée qui traverse
l'autoroute 20 à la hauteur de Drummondville ou de Saint-Hyacinthe
il y en a deux est-ce que c'est au programme 4,
élément 3? Cela entre dans le domaine de la
sécurité. C'est une question que je pose, M. le Président.
Je n'ai jamais eu l'occasion d'arriver là avec un train qui
traversait.
M. MAILLOUX: C'est à Saint-Hyacinthe.
M. SAMSON: II y en a deux. Une, je pense, dans le bout de
Saint-Hyacinthe et l'autre dans le bout de Drummondville ou entre les deux.
M. MAILLOUX: II n'y a pas de train souvent,
M. SAMSON: Peut-être parce qu'il n'y a pas de train souvent...
Mais est-ce qu'on est en mesure de nous dire si c'est assez sécuritaire
tel quel ou si on prévoit des modifications, par exemple? Je pense que
c'est assez rare qu'une voie ferrée traverse une autoroute comme
cela.
M. MAILLOUX: D'abord, on me dit qu'il n'y a jamais eu d'accident
à l'endroit que mentionne le député, à la
connaissance des fonctionnaires. Je n'ai personnellement jamais vu de train y
circuler. C'est pour la betterave à sucre, semble-t-il, simplement, que
se feraient certains transports ferroviaires.
M. SAMSON: Et évidemment, il y a eu des études et on est
sûrement en mesure de nous dire combien de fois les trains passent ou de
telles choses.
M. MAILLOUX: Si c'est seulement pour le transport de la betterave
à sucre, cela ne doit pas être très fréquent. On
pourrait poser la question et envoyer une réponse écrite.
M. SAMSON: On peut nous assurer que c'est sécuritaire tel
quel.
M. MAILLOUX: Je vais quand même de- mander une réponse plus
précise et on la fera parvenir au député de
Rouyn-Noranda.
M. SAMSON: Oui. Ce qui m'intéresse, et vous allez comprendre,
c'est de savoir si vous considérez que c'est assez sécuritaire
parce que si les trains ne passent pas souvent, il s'agirait que cela passe une
fois...
M. MAILLOUX: ... l'importance de l'artère...
M. SAMSON: Oui.
LE PRESIDENT (M. Gratton): Le député de Maisonneuve.
M BURNS: Le ministre a, sans aucun doute, autant que nous, pris
connaissance d'un certain cas de pollution, du moins à première
vue, qui nous semble assez exemplaire. C'est le fameux cas qui aurait
été causé par le ministère lui-même dans la
région de Matane où un déversement d'herbicide de type
2-4D de marque Silvaprop aurait causé la perte d'environ 40,000 truites
d'ensemencement.
Je pense que le ministère a dédommagé l'ensemenceur
je ne sais pas si on l'appelle ainsi ou le semeur, je ne sais
pas, en tout cas, prenez le bon mot. Je pense que le ministre sait de quoi je
veux parler. Il y avait un certain nombre de truites d'élevage dans la
région de Matane. Pour se débarrasser d'un certain nombre
d'herbes encombrantes le long de la route, le ministère a répandu
ce fameux herbicide de marque Silvaprop que j'ai mentionné tantôt.
Je suis obligé de regarder sur mon papier, parce que je trouve ce mot
difficile à prononcer.
J'aimerais savoir, de la part du ministre, quand et pourquoi le
ministère utilise-t-il des herbicides?
Personnellement, j'ai été assez étonné de
lire cette nouvelle dans les journaux. D semble que si on doit l'appeler
ainsi le producteur a été obligé, à un
moment donné, à toutes fins pratiques, de mettre de
côté tous ses efforts pour produire de la truite d'élevage
et de recommencer à neuf. Si mes informations sont bonnes, les
résidus d'herbicide qui s'étaient déposés dans le
bassin, ou dans l'étendue d'eau, où ces truites étaient
élevées, n'avaient pas complètement disparu, de sorte que
même sa deuxième tentative de production a été
sérieusement endommagée.
Est-ce que le ministre peut nous donner quelques commentaires
là-dessus? Entre autres, j'aimerais savoir comment et pourquoi on
utilise des herbicides pour détruire les herbes le long des routes. Pour
des raisons, soit d'ordre pratique, pour empêcher que la vue des gens,
qui empruntent la route, ne soit voilée, ou pour d'autres raisons, je ne
sais pas. Je l'ignore. C'est pour cela que je demande au ministre de nous
donner les détails là-dessus.
M. MAILLOUX: Je ne me rappelais pas ce dont parle le
député de Maisonneuve. M.
Bonneau, de l'entretien, me dit toutefois qu'il se rappelle qu'il y a eu
un type d'herbicide, nommé Silvaprop, dont on aurait fait usage à
l'endroit où se trouve un étang servant à la pisciculture
et qu'il y a éventuellement eu une réclamation. Il ne se rappelle
pas si on a satisfait une réclamation ou si elle est en cours. Je
pourrais ultérieurement vérifier le dossier pour que M. Bonneau
fasse parvenir une réponse écrite...
M. BURNS: Je pense qu'il y a eu une première réclamation,
si mes informations sont exactes, qui a été satisfaite par le
ministère. Mais, je le dis sous toute réserve, parce que je
pourrais utiliser le conditionnel du style il "semblerait", il y "aurait eu"
des dommages subséquents. Je ne pense pas que la deuxième
réclamation, s'il y en a eu une, a pu être satisfaite, parce que
les événements sont assez récents.
Ce qui me frappe dans tout cela, ce sont les dommages importants
à la suite de l'utilisation de ce type d'herbicide, importants non
seulement au niveau de l'extermination de dizaine de milliers de truites, mais
des conséquences à long terme de cette utilisation.
C'est-à-dire que, même en tentant une deuxième fois
d'ensemencer son étang, le semeur en question, dont j'oublie le nom, se
retrouve encore avec des pertes énormes au point de vue de ces truites
d'élevage. C'est pour cela que je pose la question au ministre. Quelle
est la raison fondamentale pour laquelle on utilise ce type d'herbicide,
plutôt, par exemple, je cite au hasard un autre type de solution, que de
faire couper les herbes?
M. MAILLOUX: Elles repoussent.
M. BURNS: C'est une bien bonne raison. Je ne m'attendais pas à ce
genre de réponse.
M. MAILLOUX: Je pense que le député de Maisonneuve
comprendra que je n'ai pas toutes les réponses. Les responsables du
service des dommages ne sont pas ici.
C'est le type d'herbicide dont se sert le ministère dans tous les
cas semblables. Il y a forcément un arrosage pour faire
disparaître excusez l'expression la fardoche le long des
routes. Il ne semblait pas être plus fort à ce que me dit
M. Bonneau que d'autres herbicides qu'on a employés.
On me dit même qu'il a pu y avoir d'autres arrosages par d'autres
personnes qui n'étaient pas à l'emploi de la voirie, dans la
région. Il faudrait absolument que je revoie le dossier dont parle le
député, avant qu'une réponse satisfaisante lui soit
donnée. Cela me fera plaisir de l'éclairer complètement
sur la réclamation et où cela en est rendu exactement.
C'est le type d'herbicide dont on se sert partout dans la province et
qui n'avait jamais, semble-t-il, apporté de résultats difficiles
à accepter.
M. BURNS: Peut-être parce qu'il n'avait jamais été
lancé à proximité d'un étang de pisciculture.
M. MAILLOUX: C'est le même problème qu'on a un peu avec les
usines d'asphalte où forcément une certaine pollution se
dégage des cheminées qui n'ont pas les équipements
nécessaires pour combattre la pollution. C'est arrivé chez nous
à une usine d'asphalte, le long de la route 15. Quand arrivait le vent
nord-est, les déchets d'huile de la fumée se dirigeaient vers un
lac qui était à un mille de la route, et toute la truite n'est
pas disparue, elle n'apparaissait pas à la surface, mais quand un
pêcheur jetait sa ligne à l'eau, la ligne revenait
complètement enduite d'huile.
Il a fallu faire arrêter l'exploitation de l'usine d'asphalte.
Dans le parc national sur la route 56, le même problème s'est
produit, et le ministère responsable de la qualité de
l'environnement, immédiatement, a obligé l'entrepreneur à
arrêter ses travaux.
M. BURNS: Dans le cas particulier que j'ai mentionné dans la
région de Matane, est-ce qu'il y a eu des discussions avec le
ministère et ses collègues de l'environnement? Cela
relèverait de qui, ça? Du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche?
M. MAILLOUX: Ce n'est pas facile de toujours protéger tous les
côtés à la fois. Quand vous...
M. BURNS: Je sais, mais vous avez un ministère comme ça,
M. le ministre...
M. MAILLOUX: Mais je veux faire une référence.
M. BURNS: ...un ministère qui est tentaculaire, qui peut toucher
à toutes sortes d'affaires. Vous en êtes conscient. D'ailleurs,
c'est pour ça que nous y accordons tellement d'importance.
M. MAILLOUX: Je l'espère. Je veux faire une
référence à d'autres herbicides dont on se sert le long
des routes. Prenez l'herbe à puces, peut-être qu'on pourrait
passer la faux dedans, elle va disparaître pour le temps où elle
est dangereuse, mais elle va revenir très vite après ça.
Si l'arrosage est fait durant une période de soleil et qu'il n'arrive
pas de pluie dans les douze ou quinze heures par la suite, il y a une forte
chance que ça soit mort. Si la pluie arrive, l'arrosage est
complètement inutile, il faut recommencer.
Mais seul un arrosage peut faire disparaître des herbes qui sont
tellement dommageables pour la santé. Quand on sait que ça
revient pendant sept ans, il faut bien prendre des moyens et peut-être
apporter un peu de pollution pour éviter des maladies dangereuses.
M. BURNS: J'aimerais...
M. SAMSON: La santé par la pollution.
M. BURNS: Ce n'est vraiment pas bête ce que le
député de Rouyn-Noranda vient de dire. D'ailleurs, c'est ce qui
me préoccupe. On se demande dans le fond, dans toute cette technologie,
si on peut dire, de la destruction des herbes qui nous embêtent, si on
n'est pas en train de polluer un certain nombre d'autres secteurs aussi
importants de notre vie animale, et quand je dis animale, je parle de tout ce
qui peut être animal, y compris l'homme.
M. MAILLOUX: Mon collègue de l'environnement je disais cet
après-midi qu'il écrit souvent il n'y a pas grande
tentative qu'on fait dans le genre de celle qu'on mentionne qui ne nous est pas
signalée par le ministre responsable de la qualité de
l'environnement. Nous tâchons de prendre les moyens que nous pouvons pour
éviter autant que faire se peut la pollution.
M. BURNS: Dans un cas comme celui-là, est-ce qu'il y a des
précautions, ou, s'il n'y en a pas eu dans le passé, est-ce qu'il
y en aura à l'avenir, prises par le ministère pour s'assurer que
lorsqu'on utilisera de ces poisons puisqu'ils réussissent quand
même à tuer les herbes, ils doivent être un petit peu poison
on va les utiliser dans des secteurs où ça ne peut pas
être dommageable au reste de l'environnement?
Je comprends que les buts précis du ministère sont de se
débarrasser d'un certain nombre de choses désagréables,
inutiles très souvent et même dommageables, mais est-ce qu'on va
penser, à l'avenir, aux conséquences que cela peut comporter
quant à l'environnement?
M. MAILLOUX: Je demanderais à M. Bon-neau de donner une
réponse, principalement pour toute la Gaspésie.
Nous avions un programme, cette année, d'épandage
d'herbicide et nous avons couvert toute la Gaspésie. C'est le seul cas,
à ma connaissance, qui a été porté à notre
attention et qui aurait pu causer des dommages. Le produit a été
épandu selon une méthode originale. Autrefois, le produit
était vaporisé et présentait beaucoup de
difficultés d'épandage parce qu'il pouvait être
emporté par le vent. Maintenant le produit est émulsifié;
il tombe comme la mousse à barbe sur les feuilles et c'est peu probable
que le vent puisse l'emporter très loin. Il reste en bordure de la
route. On ne voit pas comment on aurait pu polluer l'étang en
question.
M. BURNS: C'est parce que vous voulez faire la barbe aux herbes. Dans ce
cas précis, je ne veux pas m'étendre longuement; c'est beaucoup
plus à titre d'exemple des dommages que peuvent causer ces
interventions. Est-ce que des experts du ministère sont allés,
sur les lieux, étudier ce qui s'est passé véritablement?
Je ne vous demande pas de faire un aveu de responsabilité si vous
êtes en état de réclamation avec la personne
concernée, mais est-ce que vous avez, par l'entremise d'expertises,
tenté de vérifier quels étaient les effets de
l'épandage de cette mousse à barbe?
M. MAILLOUX: C'est peut-être possible que l'enquête dont
parle le député de Maisonneuve ait eu lieu. Etant donné
que cela peut être en discussion actuellement, je
préférerais regarder le dossier et le communiquer aussitôt
que faire se peut au député de Maisonneuve, sur le cas
particulier dont il fait mention. On pourrait vérifier, en même
temps, quelles sont les précautions que prend le ministère dans
des cas semblables.
M. BURNS: Mais effectivement, sans entrer dans l'aspect qui pourrait
être litigieux, est-ce que vous avez fait faire une expertise à la
suite de cette situation un peu embêtante;
M. MAILLOUX: M. Bonneau ne se rappelle pas une telle expertise, mais il
ressort que si nous avons couvert toute la Gaspésie et qu'un seul
étang a pu être contaminé par cette action, c'est une
action qui a été quand même assez bien
protégée.
M. BURNS: D'accord, M. le ministre, je comprends très bien ce que
vous dites là. Mais je pourrais vous retourner la question en vous
disant que je ne connais pas beaucoup d'étangs qui font de la
pisciculture, non plus dans le bout où vous avez aspergé les
abords de la route de Silvaprop. Je ne pense pas qu'il y en ait 50,000 de ces
étangs de pisciculture. C'était d'ailleurs, si ma mémoire
est fidèle, à titre expérimental, que le monsieur en
question se lançait dans ce type d'élevage de truites. Si vous me
dites que c'est arrivé seulement là et que c'est la seule place
où il y en a, cela ne me convainc pas tellement. Cela pourrait arriver
aussi à d'autres étangs comme cela pourrait arriver
également à d'autres cultures. C'est pour cela que j'aimerais
savoir s'il y a eu expertise au moins pour pouvoir connaître les
conséquences d'un tel geste. Nous avons là un exemple concret qui
est frappant, la disparition de quelque 40,000 truites d'élevage. Si
cela s'est infiltré, non pas par le vent, mais par un
phénomène je cherche le mot par l'entremise de la
terre dans l'étang comment appelle-t-on cela? De
l'érosion? d'infiltration, par l'entremise du sol dans
l'étang, qu'est-ce qui me dit que les autres plantes, et même les
plantes comestibles, n'auraient pas pu aussi capter un certain nombre de ces
produits nocifs?
M. MAILLOUX: M. Bonneau vient de me dire qu'il y a eu une demande.
Des articles avaient paru dans la presse, et mentionnaient le
problème dont parle le député de Maisonneuve. Cela a
été soumis à la division
et au district, mais on n'est pas capable de vérifier à
l'instant même où l'étude et la réclamation
pourraient être rendues à ce stade-ci. Je vais vérifier
aussitôt que j'aurai un moment libre, on tâchera de donner une
réponse plus satisfaisante au député.
M. BURNS: D'accord, on va attendre vos nouvelles là-dessus, M. le
ministre. Mais on vous dit qu'on va vous suivre dans toutes les choses que vous
nous avez promises et que vous nous diriez...
M. MAILLOUX: Je vais demander à M. Bonneau de communiquer
directement avec vous, si nécessaire.
M. BURNS: D'accord.
LE PRESIDENT (M. Gratton): Est-ce qu'il y a d'autres questions au
programme 4?
M. BURNS: Mon collègue de Chicoutimi a des questions
apparemment.
M. BEDARD (Chicoutimi): Concernant l'autoroute du Nord, à ce
qu'on nous a dit, il n'existerait aucun tarif spécial de péage
aux heures de pointe, contrairement, par exemple, à l'autoroute des
Laurentides...
LE PRESIDENT (M. Gratton): Je m'excuse auprès du
député, mais la question a déjà été
discutée préalablement.
M. BEDARD (Chicoutimi): D'accord, M. le Président.
M. MAILLOUX: On va revenir un peu à l'entretien. Vous posez une
question. Forcément, après l'acceptation de certains programmes
budgétaires, il me semble avoir dit que j'étais obligé de
libérer des fonctionnaires. J'ai demandé au leader parlementaire
de l'Opposition si je pouvais le faire, quitte à répondre
à des questions supplémentaires, si j'avais la possibilité
d'y répondre. Mais, dans une question semblable...
M. BEDARD (Chicoutimi): Je pense que c'est assez normal, si la question
a déjà été posée. Il y a toujours la
possibilité de...
M. BURNS: ... de lire le journal des Débats.
M. MAILLOUX: Après l'acceptation des crédits, je
réponds encore.
LE PRESIDENT (M. Gratton): II est très ouvert.
M. MAILLOUX: Je réponds encore.
LE PRESIDENT (M. Gratton): Je suis sûr que le ministre anticipe la
fin de l'étude de ses crédits pour pouvoir prodiguer ces
informations. Il y a des députés qui l'attendent. Est-ce que le
programme 4 est adopté?
M. BURNS: Attendez une seconde.
M. le Président, je vais poser la question au ministre,
relativement à une compagnie qui s'appelle United Towing and Salvage
Company Limited. Est-ce que ça dit quelque chose au ministre, cette
compagnie?
M. MAILLOUX: Oui, je pense que oui.
M. BURNS: Je pense que les travaux que cette compagnie a fait pour le
ministère...
M. MAILLOUX: Les traverses maritimes. Ce n'est pas au programme 6?
Transports maritime et aérien?
M. BURNS: C'est ça que je veux savoir, si cette compagnie a
affaire à ce programme-ci ou à un autre programme?
M. MAILLOUX: Au programme 6, on donnera les réponses.
M. BURNS: D'accord, on reviendra au programme 6.
M. MAILLOUX: C'est pour ça que j'ai demandé au
président de la Société des traversiers du Québec
d'être ici. M. Charland était absent aujourd'hui.
LE PRESIDENT (M. Gratton): Programme 4?
M. BURNS: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Gratton): Adopté. Programme 5: Gestion interne
et soutien. Adopté?
Gestion interne et soutien
M. BURNS: J'ai juste une question à ce programme, elle va
être très brève. Je pense que c'est le programme qui
concerne votre personnel, entre autres. Ce n'est pas une affaire d'urgence
majeure, mais comme nous sommes aux crédits, c'est peut-être le
moment d'en parler. Depuis quelque temps, le whip en chef du Parti
québécois, le député de Lafontaine, s'adresse,
d'une part, au président de l'Assemblée nationale relativement
aux opérateurs d'ascenseurs qui ne sont pas présents à
certaines périodes du jour et de façon embêtante pour les
députés qui ont à se déplacer. Remarquez que
j'aurais pu la poser aux Travaux publics.
M. MAILLOUX: Je vais répondre quand même.
M. BURNS: Connaissant la flexibilité du ministre...
M. MAILLOUX: II est arrivé quelque chose à la
secrétaire du député de Saguenay et cela m'a amené
à aller un peu plus vite.
M. BURNS: A ce moment-là, je me demandais, vu qu'on nous renvoie
un peu souvent la balle... Je ne suis pas de mauvaise foi, ni de part, ni
d'autre, je n'accuse personne, mais le président de l'Assemblée
nationale nous dit: Ce n'est pas de moi que ça relève, cela
relève de M. Mailloux.
Peut-être qu'il parle de vous à ce moment comme ministre
des Travaux publics. On se demande si vraiment la politique d'enlever les
opérateurs d'ascenseurs ou de les utiliser de façon tellement
intermittente, c'est une décision qui relève de vous ou si cela
relève du président de l'Assemblée nationale. En tout cas,
jusqu'à maintenant, le président de l'Assemblée nationale
nous a dit: Moi, cela ne me concerne pas. Parlez-en à M. Mailloux.
Alors, on vous en parle. Remarquez que c'est un moyen de transport, on peut
raccrocher cela comme ça.
M. MAILLOUX: En ce qui concerne les ascenseurs de l'édifice A, il
est indiscutable que nous avons toujours normalement donné des
réponses au président de l'Assemblée nationale, parce que
ces services sont sa responsabilité. Il y a des déficiences,
c'est indiscutable, dans certains ascenseurs. Je remarque que pour celui du
côté sud, il n'y a pas de problème. Il semble toujours y
avoir quelqu'un en place, à différentes heures du jour. Il y a
par contre des gens qui, de façon intermittente, sont à l'ouvrage
et en sont absents. Et il y a le problème d'ascenseurs qui fonctionnent
mal. Si c'était un ascenseur flambant neuf, mais je ne pense pas. J'ai
incidemment visité l'autre ascenseur ce midi, après que...
M. BURNS: Le fameux ascenseur.
M. MAILLOUX: ... l'honorable député de Saguenay m'eut
averti que sa secrétaire était restée coincée entre
deux étages et que, souffrant d'une maladie qui ne lui permettait pas de
rester dans une chaleur assez étouffante, on a dû l'hospitaliser.
Je regrette. Comme les journalistes et d'autres m'avaient posé des
questions depuis quelques jours, à savoir ce qui se produirait avec cet
ascenseur de même que le couloir, je voudrais dire immédiatement
que le couloir avait été commandé avant que le
gouvernement libéral soit élu; les travaux ont été
continués depuis. Je donnerai probablement une réponse d'ici le
début de la semaine prochaine, mais je pense que s'il y a certains
couloirs qui pourraient éventuellement servir en supplément en
cas de besoins exceptionnels, et aussi pour les parlementaires, quels qu'ils
soient, on peut, lui, le fermer par une porte. Cela nous permettrait, je crois,
d'utiliser l'ascenseur construit il y a un an ou deux, qui peut loger 14
personnes et qui semble très bien fonctionner, qui semblait fonctionner
sans aucun garçon d'ascenseur, durant que je le visitais. Je racontais
à quelqu'un qui m'accompagnait qu'il y avait eu quelqu'un qui avait eu
une faiblesse dans l'autre ascenseur et celui-ci s'est arrêté
également entre deux étages. Je pense bien que c'est un ascenseur
neuf qui pourrait facilement servir à tous les parlementaires qui ont
à aller au troisième et au sous-sol. On pourra donner une
réponse au début de la semaine sur l'utilisation de cet
ascenseur: ceci amoindrirait les problèmes que l'on connaît avec
les deux autres ascenseurs dont parle le député de Maisonneuve.
Quant à la question des fonctionnaires, il y a les conventions de
travail et bien des choses. Je voudrais revoir cela avec le président de
l'Assemblée. Si une question est ultérieurement posée,
d'ici 15 jours ou trois semaines, à l'Assemblée, je
tâcherai d'y répondre.
M. BURNS: Je signale d'ailleurs au ministre que ni le ministre des
Travaux publics et des Transports, ni le président de l'Assemblée
nationale n'ont tort quand ils se relancent la balle, en ce sens que si vous
me...
M. MAILLOUX: J'accepte la question que me pose le
député.
M. BURNS: Non, je ne le dis pas de façon péjorative, vous
allez comprendre ce que je veux dire. Je trouve que ni l'un ni l'autre n'ont
tort dans les faits. L'un dit: Ce n'est pas ma responsabilité, c'est la
responsabilité du président de l'Assemblée. Le
président de l'Assemblée dit: Ce n'est pas ma
responsabilité, c'est celle du ministre. On a de la difficulté
à savoir vraiment de quelle responsabilité cela relève
pour une raison bien simple, c'est que, nous autres, en habitués des
couloirs du parlement, on parle des hommes en vert et des hommes en gris. Les
hommes en vert, tout le monde le sait, relèvent de l'Assemblée
nationale et les hommes en gris du ministre.
M. MAILLOUX: C'est cela.
M. BURNS: Or, M. le président, aussi drôle que cela puisse
paraître, on peut retrouver indifféremment dans certains
ascenseurs, l'une ou l'autre catégorie de fonctionnaires comme
opérateurs, à certaines périodes de la journée.
Dans le fond, ce que j'aimerais, c'est que le ministre essaie de régler
ce problème avec le président de l'Assemblée
nationale...
M. MAILLOUX: De clarifier le problème.
M. BURNS: ... de façon à établir les
responsabilités.
Cela a peut-être l'air bénin comme problème, mais
c'est un problème qui a quand même une importance pratique...
M. MAILLOUX: C'est un problème qui a son importance pour
nous.
M. BURNS: ... en ce sens que si un député doit se rendre
rapidement en Chambre ou si un de nos fonctionnaires de l'équipe de
soutien doit se rendre à proximité de la Chambre rapidement pour
passer un message à un député, cela devient quelque chose
de... En tout cas, c'est une fabrique de crises cardiaques si on se met
à courir dans les escaliers, parce que les ascenseurs ne fonctionnent
pas comme ils le devraient, ou comme on serait en droit de s'attendre.
M. MAILLOUX: Je tâcherai de donner une réponse dans les
deux cas, au sujet du personnel et des ascenseurs, vers la fin de la semaine
prochaine, au plus tard, en Chambre.
M. BURNS: D'accord.
M. MERCIER: M. le Président, à l'élément 4
du programme 5, est-ce que le ministre pourrait nous dire s'il s'agit de
personnel mis à la disposition des municipalités pour les
conseiller dans l'amélioration du réseau municipal ou si c'est
autre chose?
M. MAILLOUX: Ce n'est pas cela. M. MERCIER: Qu'est-ce que c'est?
M. MAILLOUX: Non, ce n'est pas cela, c'est autre chose.
M. MERCIER: Quelle est cette autre chose?
M. MAILLOUX: Les dépenses d'entretien du réseau
municipal.
M. MERCIER: Pardon?
M. MAILLOUX: Les dépenses d'entretien du réseau municipal.
On en a parlé tantôt, les subventions aux municipalités,
tant le mille.
Est-ce qu'il y avait d'autres questions au programme?
UNE VOIX: II n'y en a pas d'autres.
LE PRESIDENT (M. Gratton): Est-ce que le programme 5 est
adopté?
M. BURNS: Adopté, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Gratton): Adopté. Programme 6: Transports
maritime et aérien.
M. BURNS: C'est peut-être ici, M. le Président...
LE PRESIDENT (M. Gratton): Programme 6. Le député de
Maisonneuve.
Transports maritime et aérien
M. BURNS: Oui, M. le Président.
Je pense que c'est à ce moment-ci qu'il serait intéressant
de parler de la politique du ministère relativement aux traversiers, et
en particulier celui de Québec-Lévis ou
Lévis-Québec. On en a parlé cet après-midi au
niveau du lien direct. J'aimerais plutôt m'attacher maintenant à
l'aspect plus particulier du traversier lui-même et rappeler au ministre
que le rapport annuel de son ministère signale que vous entendriez
élargir le rôle je pense que le ministre va l'admettre
un peu chaotique de cette fameuse société et remplacer les
Traversiers Québec-Lévis par une Société des
traversiers du Québec.
En tout cas, à la page 10 de votre rapport, c'est un peu ce que
l'on semble détecter. J'aimerais que le ministre nous explique à
quel stade en est ce projet? Quelles sont les modalités de ce projet? En
somme, quelle action le ministre a-t-il l'intention de prendre à
l'endroit de cette affirmation qu'on retrouve à la page 10 du
rapport?
M. MAILLOUX: Personnellement, je me pose une question. Est-ce que,
étant donné que le projet de loi 5 est à l'ordre du jour,
il n'est pas appelé en première lecture, mais il
apparaît...
M. BURNS: II n'est pas encore déposé, il est en avis
seulement.
M. MAILLOUX: D'accord. Le leader parlementaire m'éclairerait
à savoir si je peux en discuter en commission?
M. BURNS: II faudrait que le président m'écoute, au cas
où je commettrais un schisme procédurier. Je pense que c'est
plutôt l'inverse qui peut se produire, c'est-à-dire que lorsque
quelque chose est déféré à une commission, c'est
probablement là qu'il nous est difficile d'en parler, en commission,
lorsque c'est exactement le même but, parce que c'est exactement le
même objet.
Lorsque je vous dis: Ce n'est pas quelque chose qui, comme tel, est au
feuilleton... Vous avez peut-être un projet de loi qui peut concerner
cela, qui est au feuilleton. Je l'ignore, M. le Président, parce que je
n'ai pas vu ce projet de loi pour la bonne raison qu'il n'a pas
été déposé. Peut-être le ministre veut-il
ménager ses batteries pour son projet de loi?
M. MAILLOUX: Non. Je pense que le député de Maisonneuve se
rappellera que le projet de loi 34 avait été
déposé. Il a été retiré à la fin de
la session, parce qu'il fallait le revoir. Au début de la session
actuelle, on a déposé le projet de loi 5.
M. BURNS: Connaissant l'intelligence du ministre, M. le
Président, je sais qu'il n'a pas
inutilement retiré et même, dirais-je, laissé mourir
l'ancien projet de loi au feuilleton sans avoir décidé d'y
apporter des changements majeurs. Comme ce projet de loi va nous être
présenté de nouveau éventuellement, je ne peux pas
présumer de son contenu, mais je me dois quand même, à
l'époque des crédits... D'ailleurs, peut-être sera-t-il
utile, au niveau de la discussion même de ce projet de loi, d'entendre
parler de la politique du ministère relativement à cette
Société des traversiers.
M. MAILLOUX: Ce n'est pas que je veuille cacher quoi que ce soit, mais
est-ce qu'on m'accorderait cinq minutes?
M. BURNS: Sûrement!
M. MAILLOUX: Je ne voudrais pas être en contradiction avec la loi
de l'Assemblée nationale, malgré l'invitation qu'avait faite le
leader parlementaire.
M. BURNS: Sûrement!
LE PRESIDENT (M. Gratton): L'honorable député de
Rouyn-Noranda, sur la question de règlement.
M. SAMSON: Sur la question de règlement, M. le Président,
nous avons déjà eu, à l'Assemblée nationale, un
précédent, il y a environ un an et demi, lorsque
l'ex-député de Dorchester voulait discuter à l'occasion du
budget de certains points dont les éléments apparaissaient au
feuilleton. Nous avons eu, à ce moment, une large discussion sur le
règlement et, finalement, il a été convenu qu'à
l'occasion des discussions du budget, nous pouvions discuter de n'importe quel
sujet, même s'il y a des choses qui apparaissent au feuilleton. C'est un
précédent que je considère comme précédent,
mais il y en avait sûrement d'autres auparavant. Je me rappelle qu'on
avait fait référence à d'autres précédents.
C'est pour éclairer...
M. MAILLOUX: Je ne voudrais pas m'entraf-ner dans un débat de
procédure. Ce n'est pas cela que je cherche du tout. Je ne cherche pas
à éviter les questions. Je veux savoir de mon leader ou d'un
autre en haut qui pourrait m'éclairer, si je ne suis pas hors la loi en
discutant de la Société des traversiers du Québec, en
regard du projet de loi qui est annoncé en Chambre. Si on me donnait
cinq minutes, je reviendrais. Il n'y aura pas de débat de
procédure.
M. BEDARD (Chicoutimi): ... de ne pas accorder le cinq minutes.
M. SAMSON: M. le Président, je suis bien prêt à lui
accorder cinq, dix ou quinze minutes s'il veut mais, sur ce point de
règlement, je vous souligne que nous allons le débattre, si c'est
nécessaire de le faire. On a des précédents et on peut
aller chercher ces précédents.
M. MAILLOUX: Est-ce que vous pourriez garder vos arguments pour cinq
minutes?
M. SAMSON: Pas de problème.
LE PRESIDENT (M. Gratton): Si les membres de la commission m'excusent,
je retiens la suggestion faite par le ministre, à l'effet de
suspendre...
M. MAILLOUX: Cinq minutes.
LE PRESIDENT (M. Gratton): ... les travaux de la commission pour cinq
minutes.
M. MAILLOUX: Pour que je sois éclairé.
LE PRESIDENT (M. Gratton): J'aimerais ajouter ceci: A l'article 99, il
est assez clair qu'il est interdit à un député qui a la
parole de se référer à une affaire inscrite au feuilleton,
à moins que cette affaire et celle qui est en discussion ne soient
fondées exactement sur le même principe, sauf...
M. BURNS: M. le Président, c'est dans...
M. SAMSON: Sauf sur le budget. Regardez l'élément et
regardez...
M. BURNS: Un instant, M. le Président! Je vais aller plus loin
que vous là-dessus. C'est que, sauf si c'est sur le même objet
c'est difficile à dire cela je ne peux pas savoir ce qui
est inscrit, c'est-à-dire l'objet de ce qui est inscrit au feuilleton,
je ne l'ai même pas vu le projet de loi. Comment voulez-vous...?
Même vous, M. le Président, vous ne l'avez pas vu.
LE PRESIDENT (M. Gratton): Non.
M. BURNS: On ne peut pas dire, actuellement, qu'on parle de quelque
chose qui a le même objet ou qui ne l'a pas. Je ne le sais pas.
M. MAILLOUX: Dans cinq minutes, je pense que je serais mieux
éclairé pour continuer.
M. BURNS: D'accord.
LE PRESIDENT (M. Gratton): Alors, la commission suspend ses travaux pour
cinq minutes, pas pour cinq jours.
(Suspension de la séance à 21 h 55)
(Reprise à 22 h 10)
LE PRESIDENT (M. Gratton): A l'ordre, messieurs!
L'honorable ministre des Transports.
M. MAILLOUX: Avant de demander l'ajournement de la séance,
étant donné que cela fait déjà douze heures que les
parlementaires sont à l'ouvrage, suite à ce qui a
été dit tantôt, j'avais une inquiétude relativement
à des réponses à donner, étant donné qu'un
projet de loi était déposé en Chambre en ce qui a trait
aux traversiers du Québec. Cela me permettra, puisque je ne peux pas
rejoindre le leader parlementaire et le leader parlementaire adjoint, de poser
une question demain matin à ce sujet. Mais je voudrais dire
immédiatement qu'en ce qui concerne la traverse de
Québec-Lévis, qui est à l'intérieur du budget, il
n'y a aucune difficulté quelconque à répondre aux
questions ainsi que pour toutes les autres traverses. Je verrai demain si, en
m'entraînant trop loin dans un tel débat, étant
donné le projet de loi en Chambre et certaines implications dont j'ai
parlé tantôt avec le leader parlementaire de l'Opposition
officielle, cela pourra entraîner certains dangers.
Je proposerais, M. le Président, s'il n'y a pas d'objection,
l'ajournement de la commission à demain, après la période
des questions.
M. BURNS: Adopté, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Gratton): La motion est adoptée, sauf que
j'ajouterai: A moins d'ordre contraire de l'Assemblée.
M. BURNS: Dans mes discussions avec le leader du gouvernement, j'avais
compris que, si nous ne réussissions pas à terminer ce soir
l'étude des crédits du ministère des Transports, et si le
ministre était disponible pour continuer demain...
M. MAILLOUX: Oui.
M. BURNS: ... je l'étais également et mon collègue
de Chicoutimi également.
M. MAILLOUX: Après la période des questions.
M. SAMSON: M. le Président, je n'ai aucune objection.
M. BURNS: A ce moment, je pense qu'il faut quasiment présumer que
cela continuera demain matin.
M. MAILLOUX: En espérant qu'on pourra terminer dans une couple
d'heures.
M. BURNS: Je l'espère également, M. le ministre, parce que
c'est sans doute fastidieux pour vous, mais c'est aussi fastidieux pour
nous.
M. MAILLOUX: Je comprends.
M. BURNS: Mais, par contre, nous ne pouvons pas, ni vous ni nous, nous
dérober à nos obligations.
M. MAILLOUX: Cela n'est pas mon intention de me récuser devant
les questions qui pourraient être posées.
M. BURNS: Je le sais d'ailleurs.
LE PRESIDENT (M. Gratton): C'est à mon regret que la commission
ajourne ses travaux à demain matin parce que je ne pourrai pas
être parmi vous.
La commission est ajournée.
(Fin de la séance à 22 h 13)