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Commission permanente des transports,
des travaux publics et de l'approvisionnement
Etude du projet de loi no 7 Loi modifiant la
Loi de l'expropriation
Séance du mardi 17 juin 1975
(Vingt-et-une heures et quarante-cinq minutes)
M. Brisson (président de la commission permanente des
transports, des travaux publics et de l'approvisionnement): A l'ordre,
messieurs!
La commission des transports, des travaux publics et de
l'approvisionnement se réunit afin d'étudier, article par
article, le projet de loi no 7, modifiant la Loi de l'expropriation.
Les membres de la commission sont les suivants: M. Bédard
(Chicoutimi); M. Bédard (Montmorency); M. Bellemare (Johnson); M.
Bellemare (Rosemont); M. Berthiaume (Laprairie); M. Brown (Brome-Missisquoi);
M. Faucher (Nicolet-Yamaska); M. Burns (Maisonneuve); M. Mailloux (Charlevoix);
M. Mercier (Bellechasse); M. Larivière (Pontiac); M. Samson
(Rouyn-Noranda); M. Déziel (Saint-François) et M. Verreault
(Shefford). On me suggère de nommer comme rapporteur de cette commission
M. Verreault, du comté de Shefford.
M. Burns: Accepté, M. le Président.
Le Président (M. Brisson): La parole est au ministre.
Etude du projet de loi no 7
M. Mailloux: M. le Président, la Loi de l'expropriation,
no 88, adoptée en septembre 1973, devait être en application dans
son entier à compter du 20 juin 1975. Le gouvernement désire
repousser la date de mise en application d'une partie de la loi, malgré
les espérances que nous avions manifestées en 1973, au moment
où la loi fut adoptée, et l'espoir que, dans une période
de deux ans, nous aurions peut-être préparé tous les
projets, déposé les plans de l'ensemble des travaux que le
gouvernement désire exécuter dans le territoire du Québec.
Malgré l'engagement assez massif de professionnels, cela s'est
avéré impossible. Au moment où on arrive au 20 juin 1975,
on se retrouve avec la possibilité d'être obligé de mettre
en danger une partie des travaux du Québec, laissant autant de monde en
chômage et laissant le réseau routier dans un état
souventefois lamentable.
Le gouvernement a décidé de reporter au 1er avril 1976
l'application d'une partie de la loi, pour nous permettre, comme dans le
contexte actuel et avec la loi actuelle, dans certains cas, d'occuper les
terrains 30 jours après le dépôt des plans.
Je dirais immédiatement, en ce qui concerne le fait que nous
soyons obligés de repousser l'échéance au 1er avril 1976,
que c'est par contre mon intention de recommander à l'ensemble des
officiers de l'expropriation d'agir comme si la loi était en vigueur en
entier et de verser les 70% qui sont prévus dans la loi 88. Il n'y a pas
de question d'argent là-dedans. Les sommes nécessaires sont
à la disposition du gouvernement. Il ne faut brusquer aucun des
expropriés. Nous avons connu le parc Forillon. Il y a eu d'autres
endroits où les fonctionnaires n'ont pas agi avec toute la
délicatesse que recommanderait l'adoption du projet de loi no 88 dans
son entier. Alors, c'est mon intention d'insister auprès de tous les
services d'expropriation, autant ceux des Travaux publics que ceux des
Transports, qu'on agisse comme si la loi était en application.
Par contre, les membres de l'Opposition avaient fait valoir des
arguments très valables sur l'homologation de certains rôles des
municipalités, où la réserve était reconduite
d'année en année, je pense. Il fallait absolument mettre fin
à une situation aussi dramatique dans certains coins, tel Laprairie,
comme l'avait souligné le député de Lafontaine.
Dans les articles que nous étudierons tantôt, nous
constaterons que la mise en application de cette partie de la loi entrera en
vigueur deux ans après qu'elle fut votée par la Chambre, soit en
septembre 1975.
C'étaient les commentaires généraux que je voulais
faire.
M. Burns: M. le Président, j'aurai de très brefs
commentaires. Voici la seule remarque que j'ai à faire, à la
suite des remarques du ministre, qui me satisfont d'ailleurs ce n'est
peut-être pas le ministre actuel qui devrait être
blâmé pour cela, c'est peut-être le ministre qui l'a
précédé. Quand on amène un changement important
à une loi aussi importante que la Loi de l'expropriation, il me semble
que nous devrions avoir en main toutes les mesures pour la mettre en
application dans un délai raisonnable. Quel est ce délai
raisonnable? Je ne le sais pas. C'est peut-être six mois, c'est
peut-être un an. Il y a des gens, comme le ministre le disait, qui ont
attendu pendant une période de temps assez importante,
particulièrement au niveau de droit d'homologation qui est
réservé aux corps publics. Cela me satisfait beaucoup d'entendre
le ministre nous dire que la loi, dans sa deuxième version, va permettre
que soient mises en vigueur les dispositions concernant l'homologation. De
cette façon, je pense que je n'aurai pas d'autres remarques à
faire.
Les personnes qui étaient placées entre deux chaises
si je peux m'exprimer ainsi étaient justement les
personnes qui depuis longtemps par la ville de Montréal par exemple
dans le cas de Rivière-des-Prairies, c'est
particulièrement dramatique se trouvaient dans un état
d'homologation constante et permanente et qui n'avaient pas le droit de
bénéficier du pouvoirde réserve qui est prévu par
la loi.
Cela me satisfait de voir que le ministre est prêt à mettre
en vigueur immédiatement les dispositions concernant les articles 68
à 87, 143, 144, 145, ce qui, à toutes fins pratiques, va
permettre
de mettre en application les dispositions concernant le droit de
réserve.
M. Mailloux: Je voudrais ajouter ceci, si on me le permet, comme
cela se produira probablement dans le territoire pour lequel je suis
mandaté au Parlement. Le gouvernement a annoncé récemment
l'achat massif de terrains dans la région de Charlevoix, soit
près de 20,000 arpents carrés. Cela pourrait être un autre
type de parc provincial semblable au parc Forillon, parc fédéral.
J'ai donné ordre qu'on ne procède pas suivant l'ancienne loi,
mais étant donné qu'on n'a pas à s'occuper, à
commencer les travaux maintenant, qu'on procède comme si la loi
était en application au complet, laissant le soin aux expropriés
de discuter non pas pendant trente jours, pendant six et neuf mois s'il le
faut. Alors, à moins de circonstances exceptionnelles où il
faudra, sansqu'il y ait de construction, construire des routes, je pense qu'on
fera l'impossible quand même, malgré que mon
prédécesseur n'a pu calculer avec assez de justesse
peut-être le délai que cela nous prenait pour modifier un
système qui était en place quand même depuis très
longtemps. C'est donc mon intention de donner les ordres dans le sens que je
viens de dire. Est-ce qu'on aura à passer article pararticle ou
si...?
M. Burns: D'accord.
Le Président (M. Brisson): Article 1 adopté?
M. Burns: Adopté.
Le Président (M. Brisson): Article 2, adopté?
M. Burns: Adopté.
Le Président (M. Brisson): Article 3, adopté?
M. Burns: Adopté.
Le Président (M. Brisson): Article 4, adopté?
M. Burns: Adopté.
Le Président (M. Brisson): Article 5, adopté?
M. Burns: Avez-vous des objections?
M. Mercier: Très bien.
M. Burns: Non, non, mais c'est parce qu'il y a des gens qui font
des remarques, M. le Président. Je suis confiant, grâce à
l'amendement qui je l'espère, nous arrivera un peu plus tard, qu'on sera
en mesure de dire qu'on a fait une oeuvre valable en adoptant ce projet de loi.
S'il y a des gens qui veulent m'inciter à émettre des objections
à l'égard de tel ou tel article, je ne suis pas contre, j'ai tout
mon temps, mais je pense pas que je doive m'opposer à un projet de loi
qui me semble parfaitement valable.
Le Président (M. Brisson): Article 5, adopté?
M. Burns: Adopté.
Le Président (M. Brisson): Article 6, adopté?
M. Burns: Adopté.
Le Président (M. Brisson): Article 7, adopté?
M. Burns: Adopté.
Le Président (M. Brisson): L'article 8 est
remplacé.
M. Mailloux: M. le Président, il y a un papillon à
l'article 8. L'article 8 est remplacé par... Est-ce qu'on a donné
copie?
Le Président (M. Brisson): Oui. Remplacer l'article 8 par
les suivants: Article 8, nonobstant l'article 153 de la Loi de l'expropriation
(1973) chapitre 38, et l'arrêté en conseil no 435 de 1975,
publié dans la Gazette officielle de Québec en 1975 à la
page 1327. a) les articles 34 à 44, 48 à 66, 88, 92, 98, 99, 103,
104, 110 à 112, 114 à 117, 121,136, 139 à 142 de la Loi de
l'expropriation entreront en vigueur le 1er avril 1976; b)les articles 68
à 87,143, 144 et 145 de la Loi de l'expropriation entreront en vigueur
le jour de l'entrée en vigueur de la présente loi; c) le titre 2
de la Loi de l'expropriation entre en vigueur le jour de l'entrée en
vigueur de la présente loi, pour fins seulement de l'application des
articles énumérés au paragraphe b). Est-ce que le nouvel
article 8 est adopté?
M. Burns: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Brisson): II y a un article 9 qui est
ajouté et qui se lit comme suit:...
M. Burns: Qui remplace l'actuel article 9 du projet de loi.
Le Président (M. Brisson): Je n'ai pas l'article 9 dans
cela.
M. Burns: Je peux peut-être préciser
là-dessus brièvement. Le fait qu'on ait spécifié,
à l'article 8, les parties de la loi qui entrent en vigueur, nous permet
de dire, à l'article 9 je ne sais pas si j'interprète mal
l'opinion du ministre mais c'est comme cela que je la vois que l'article
I, en particulier, de la présente loi entre en vigueur à compter
du 26 septembre I973 alors que dans le texte original on nous disait qu'il
fallait changer "le 26 septembre I973" par les mots "le 26 juin I973", mais ce
qu'on tentait de régler par l'article 9 original est réglé
par l'article 8 qu'on vient d'adopter. C'est peut-être très
technique, c'est peut-être quelque chose qui est difficilement
compréhensible pour un tas de gens.
Je ne m'attends pas, non plus, à recevoir des applaudissements de
l'ensemble de la population et je ne m'attends pas non plus que le ministre
des
Transports, qui a fait des efforts je tiens à le souligner
à ce stade de compréhension très honnêtes et
très francs à l'endroit des problèmes de gens qui sont
visés par le projet de loi, je ne pense pas, dis-je, que ni lui, ni moi,
ni les autres membres de la commission ne recevront d'applaudissements de qui
que ce soit. Mais je pense qu'on se rendra compte, à l'application des
amendements à l'article 8 et à l'article 9, que c'est un
mouvement de générosité important qui a été
fait de la part du gouvernement. Je n'ai aucune crainte de le dire et je n'ai
aucune réticence à le dire. Je remercie le ministre de
s'être rendu aux suggestions de l'Opposition lors de discussions en
dehors du portrait général de cette discussion de projet de loi,
c'est-à-dire en dehors de la Chambre.
M. Mailloux: Si vous me le permettez, j'aimerais dire que,
malheureusement, mon conseiller juridique, qui devait m'accompagner lors d'une
discussion aussi technique que celle-là, s'est absenté
tantôt parce qu'il y a eu un malentendu en Chambre. Je veux d'abord
remercier mon savant collègue de Maisonneuve d'avoir permis que la
discussion se fasse malgré qu'il ait devant lui un profane en
matière juridique, surtout en matière d'expropriation,
matière qui est assez compliquée pour quelques avocats mais
principalement pour des profanes tels que moi.
Par contre, des discussions avaient eu lieu entre l'Opposition
officielle, notre collègue de Chicoutimi, le député de
Maisonneuve, notre conseiller juridique et moi-même. Je veux remercier
l'Opposition officielle de toute la largesse de vues qu'elle a
manifestée à mon endroit et à l'endroit du gouvernement
dans l'acceptation de ce projet de loi qui, j'espère, bonifiera quand
même la loi actuelle.
S'il y a un retard dans certains articles de la loi, ce n'est pas par
mauvaise volonté, pas plus que mon prédécesseur. Je pense
qu'on aurait un peu présumé des forces du ministère ou des
professionnels qui sont à la disposition du gouvernement, dans le but de
mettre en place et de déposer tous les plans nécessaires à
l'activité gouvernementale. Cela a été impossible. Je veux
assurer l'Opposition de même que le public de la province que, dans les
mois qui vont suivre, on va faire l'impossible pour tâcher de respecter
l'échéance du 1er avril 1976, qui devrait être une date
ultime tel que le prescrit la loi.
Je remercie infiniment mon collègue de Maisonneuve de sa
cordialité et de tout l'appui qu'il nous a accordé durant
l'acceptation de ce projet de loi.
Le Président (M. Brisson): Alors l'article 9 qui se lit
comme suit: L'article I de la présente loi a effet à compter du
26 septembre 1973 est adopté?
L'article 10 se lit comme suit: La présente loi entre en vigueur
le jour de sa sanction, sauf les articles I à 3, qui entreront en
vigueur le 1er avril 1976. Adopté?
M. Burns: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Brlsson): D'autres remarques?
M. Burns: Article 9. Article 10.
Une Voix: II l'a dit. Ils ont adopté l'article 10.
M. Burns: Je n'ai pas compris, M. le Président,
excusez-moi.
Le Président (M. Brisson ): Oui, allez. Le
député de Maisonneuve.
M. Burns: A l'article 10, je voudrais que le ministre nous
explique la concordance qu'il peut y avoir concernant le reste du projet de
loi, relativement aux articles qui doivent être en vigueur le 1er avril
1976, c'est-à-dire les articles I à 3, le reste de la loi, selon
10, devant entrer en vigueur le jour de sa sanction. Est-ce qu'il y a
concordance selon le reste du projet de loi? Je me demande sérieusement
si c'est le cas ou non.
M. Mailloux: Je vais le demander.
M. Burns: Par exemple, M. le Président, on nous dit que la
présente loi, c'est ça le nouvel article 10, entre en vigueur le
jour de sa sanction, sauf les articles I à 3, qui entreront en vigueur
le 1er avril 1976. Or, on s'aperçoit que les articles I à 3 ont
des références qui peuvent avoir une couleur immédiate
quant à leur application.
C'est cela que je veux savoir, si on se rend compte de cela ou non.
M. Mailloux: Est-ce qu'on me donnerait quelques minutes de
délai pour que je fasse un appel téléphonique?
M. Burns: Oui, d'accord.
Je veux tout simplement savoir comment il se fait qu'à l'article
9 on donne effet à l'article I à compter du 26 septembre et
qu'à l'article 10 on dise que la présente loi entre en vigueur le
jour de sa sanction, sauf les articles I à 3 qui entreront en vigueur le
1er avril 1976. Il y a l'article I qui, d'une part, doit entrer en vigueur
selon l'article 9, le 26 septembre 1973, et vous avez ce même article I
qui doit entrer en vigueur le 1er avril 1976.
M. Berthiaume: C'est une contradiction.
M. Burns: Bien oui, mais sauf les articles I à 3 qui
entreront en vigueur le 1er avril 1976.
M. Mailloux: Dans la rédaction justement, à
l'article 8, l'original, les articles 2 à 7 entraient en vigueur le 20
juin 1975.
Est-ce que ce ne serait pas préférable d'ajourner et de
revenir après une information de mon...
M. Burns: Oui, mais vous comprenez la question que je me pose, et
ce n'est pas une avocasse-rie, M. le ministre, que j'essaye de vous poser, pas
du tout. Vous avez l'article 9 qui dit que l'article I a effet à compter
du 26 septembre 1973.
M. Mailloux: Cela marche.
M. Burns: Et à l'article 10, on dit que la présente
loi entre en vigueur le jour de sa sanction, donc en principe tous les articles
entrent en vigueur le jour de la sanction, sauf les articles I à 3 qui
entreront en vigueur le 1er avril 1976. Donc, si on prend les articles 9 et 10
et on les compare, il y a une contradiction. Vous avez l'article 9 qui dit que
l'article I entre en vigueur le 26 septembre 1973 et vous avez l'article 10 qui
dit que l'article I entre en vigueur le 1er avril 1976. Moi, je veux savoir
laquelle des deux dispositions doit s'appliquer à ce qu'on fait.
Je n'ai pas d'objection, M. le ministre, à ce qu'on y revienne,
à un moment donné, ça va prendre deux minutes.
M. Mailloux: Ce serait préférable, parce que...
M. Burns: On peut peut-être adopter le projet de loi en
suspendant l'article 10 et en y revenant, les articles 9 et 10, d'ailleurs.
M. Mailloux: D'accord, j'aimerais mieux.
M. Burns: D'accord.
M. Berthiaume: C'est une contradiction.
M. Burns: C'est ça, il y a une contradiction
évidente.
M. Mailloux: Une contradiction pour laquelle il m'a
donné...
M. Burns: Je peux peut-être suggérer que les
articles I à 8 soient adoptés sans qu'on puisse y revenir...
M. Mailloux: D'accord.
M. Burns: ...et que les articles 9, 10 et 11 demeurent en
suspens. L'article 11, évidemment, en ce qui me concerne, je suis
prêt à l'adopter tout de suite.
Le Président (M. Brisson): II n'y a pas d'article 11.
M. Burns: Non, M. le Président, non. Pour la même
raison.
M. Mailloux: II n'y a pas d'objection à ce qu'on suspende
les articles 9, 10 et 11...
M. Burns: Non, M. le Président.
M. Mailloux: ...sauf que, si j'étais retenu, mon adjoint
pourra venir donner les informations.
M. Burns: Absolument. Pas de problème.
M. Mailloux: On fournira les conseillers techniques.
Le Président (M. Brisson): L'article 11, est-ce qu'on
pourrait l'avoir?
M. Mailloux: Les articles 9, 10 et 11 non adoptés.
Le Président (M. Brisson): On ne l'a pas ici. M. Burns:
Dans le projet de loi.
Le Président (M. Brisson): Dans le projet de loi, cela
arrête à l'article 8. Le reste, ce sont des explications.
M. Mailloux: Vous l'adoptez jusqu'à l'article 8
inclusivement.
Le Président (M. Brisson): Le bill no 7 tel que
présenté arrête à l'article 8.
Alors, messieurs, les articles 1 à 7 sont adoptés tels que
présentés. L'article 8 est adopté tel qu'amendé.
L'article 9 et l'article 10 sont suspendus jusqu'à ce qu'on revienne en
commission.
M. Berthiaume: Demain matin?
M. Burns: On travaille sur deux textes différents.
M. Berthiaume: On n'a pas le même. Celui en italique n'est
pas bon.
M. Mailloux: Mais cela ne change pas quand même. Même
si le texte qui vient de la Chambre nous était donné, il y a la
même contradiction, je pense, de la même façon.
M. Burns: Oui, oui.
M. Mailloux: C'est sur le papillon que paraît la
contradiction...
M. Burns: D'accord.
M. Mailloux: ...qui me semble évidente également,
mais je ne suis pas capable de...
Le Président (M. Brisson): Si on peut avoir des
informations d'ici cinq minutes, on peut suspendre pour cinq minutes.
M. Mailloux: Non, nous ne sommes pas capable de rejoindre le
conseiller juridique qui est parti d'ici il y a environ une demi-heure et n'est
pas rendu chez lui.
M. Burns: J'ai l'impression, M. le Président, que c'est
une question de texte; on a eu tellement d'échanges de textes qu'il est
possible que je n'aie pas le bon texte, ou que ce soit le ministre qui n'ait
pas le bon texte, je ne sais pas.
Le Président (M. Brisson):
M. Burns: Oui, ou que ce projet de loi a été
amené rapidement, mais malgré cela, ça n'enlève pas
sa valeur, je tiens à le dire à la fin.
M. Mailloux: Est-ce que l'on pourrait retenir
également l'article 8? On pourrait adopter les articles I
jusqu'à 7, et retenir 8, 9 et 10 en commission?
Le Président (M. Brisson): Donc, 8...
M. Burns: D'accord, mais je vous demanderais, pour la prochaine
séance de la commission, de nous faire parvenir le texte
définitif. Ce qui arrive c'est que les textes que nous recevons
actuellement sont parfois inexacts, je pourrais peut-être blâmer le
gouvernement de le faire mais, ce sont des projets de loi, et je sais quels
sont les problèmes d'impression, actuellement, qui visent toute
l'édition concernant le gouvernement. Il reste quand même que nous
sommes obligés de travailler avec ce que nous avons. Il nous arrive
même, à l'occasion, de recevoir des avant-projets du feuilleton
qui s'avèrent inexacts lorsqu'on arrive en Chambre.
M. Mailloux: Je ferai parvenir, demain avant-midi au plus tard,
au député de Maisonneuve, par mon conseiller juridique, la
réimpression de même que les informations avant que l'on vienne en
Chambre.
M. Burns: D'accord, et que le ministre se rassure, sur le plan de
l'ensemble du projet, nous sommes entièrement d'accord avec lui et nous
sommes prêts à endosser ses positions, sauf que nous ne voulons
pas, quand mêrne.que le projet de loi soit passé sans qu'on ait
vérifié un certain nombre de choses.
M. Mailloux: ... à faire également.
Le Président (M. Brisson): Les articles 8, 9 et 10 sont en
suspens. Les articles I à 7 sont adoptés.
M. Mailloux: Merci.
Le Président (M. Brisson): La commission ajourne ses
travaux sine die.
(Fin de la séance à 22 h 11)
Commission permanente des transports,
des travaux publics et de l'approvisionnement
Etude du projet de loi no 7 Loi modifiant la
Loi de l'expropriation
Séance du mercredi 18 juin 1975 (Dix heures vingt-six
minutes)
M. Séguin (président de la commission permanente des
transports, des travaux publics et de l'approvisionnement): A l'ordre,
messieurs!
La commission des transports continue ses travaux. Si j'ai bien compris,
il y a eu une entente très récemment selon laquelle la commission
terminerait ses travaux ce matin sur trois articles qui avaient
été suspendus à l'occasion de la séance d'hier.
Les membres de la commission pour la séance de ce matin sont: M.
Brown (Brome-Missisquoi); M. Bérard (Saint-Maurice); M. Ver-reault
(Shefford); M. Déziel (Saint-François); M. Lecours (Frontenac);
M. Berthiaume (Laprairie); M. Burns (Maisonneuve); M. Bellemare (Johnson); M.
Cournoyer (Robert Baldwin) et M. Malépart (Sainte-Marie). Même
rapporteur.
Je cède la parole au ministre d'Etat au ministère des
Transports. M. le ministre.
M. Berthiaume: M. le Président, hier soir, nous avons
étudié en commission parlementaire le projet de loi no 7, Loi
modifiant la Loi de l'expropriation, et nous avons adopté les sept
premiers articles de ce projet de loi.
Trois articles ont porté à une certaine confusion parce
qu'un certain nombre de membres de la commission n'avaient pas le même
texte que celui du gouvernement.
Je pense que, depuis ce temps, on s'est entendu sur le texte. Il
s'agirait d'adopter les articles 8, 9 et 10 du projet de loi. Je peux les
lire.
M. Burns: Oui, s'il vous plaît. Cela aiderait, pour qu'on
sache qu'on a véritablement le même texte.
M. Berthiaume: J'ai un papillon qui modifie d'abord l'article 8
du projet que vous avez entre vos mains. L'article 8 devrait être
remplacé par le suivant: "Nonobstant l'article 153 de la Loi de
l'expropriation et l'arrêté en conseil no 435 de 1975,
publié dans la Gazette officielle du Québec en 1975, à la
page 1327: a) les articles 34 à 44, 48 à 66, 88, 92, 98, 99, 103,
104, 110 à 112, 114 à 117, 121,136, 139 à 142 de la Loi de
l'expropriation entreront en vigueur le 1er avril 1976. b) "Les articles 68
à 87, 143, 144 et 145 de la Loi de l'expropriation entrent en vigueur le
jour de l'entrée en vigueur de la présente loi. c) Le titre 2 de
la Loi de l'expropriation entre en vigueur le jour de l'entrée en
vigueur de la présente loi pour les
fins seulement de l'application des articles
énumérés au paragraphe b)."
Le Président (M. Séguin): Article 8, tel
qu'amendé, est-ce adopté?
M. Burns: Adopté.
Le Président (M. Séguin): Adopté. Article
9?
M. Berthiaume: Article 9. "L'article 1 de la présente loi
a effet à compter du 26 septembre 1973." Je note, pour le
bénéfice des membres, que la conclusion, hier soir, portait sur
les mots "a effet" qui sont différents de "entré en vigueur".
M. Burns: D'accord.
M. Berthiaume: Le 26 septembre 1973 est la date de l'adoption de
la première loi.
Le Président (M. Séguin): Adopté? M.
Burns: Adopté.
Le Président (M. Séguin): Article 9, adopté.
Article 10?
M. Berthiaume: Article 10. "La présente loi entre en
vigueur le jour de..."
M. Burns: M. le ministre, c'est là que la contradiction a
commencé à se présenter. Il faudrait clarifier cet
aspect.
M. Berthiaume: Le texte?
M. Bums: Oui. C'est parce que vous avez l'article 1 et, à
l'article 10, on dit que les articles 1 à 3 entreront en vigueur le 1er
avril 1976.
M. Berthiaume: C'est cela. Je vais le lire et on pourra en
parler.
M. Burns: D'accord.
M. Berthiaume: "La présente loi est entrée en
vigueur le jour de sa sanction, sauf les articles 1 à 3 qui entreront en
vigueur le 1er avril 1976." Ce que j'ai compris des explications qui m'ont
été fournies par Me Crevier, qui est à mes
côtés, c'est que les mots "a effet" dans l'article 9, n'ont pas le
même sens que "entreront en vigueur" dans l'article 10.
Autrement dit, l'article 1, en particulier, entrera en vigueur le 1er
avril 1976, mais il aura effet à partir de la date d'adoption de la Loi
de l'expropriation elle-même, soit le 26 septembre 1973. Au 1er avril
1976, elle aura un effet rétroactif au 26 septembre 1973.
Le Président (M. Séguin): Article 10,
adopté.
M. Burns: C'est drôle comme, quand on parle à du
monde qui connaît cela...
M. Berthiaume: Cela va bien.
Le Président (M. Séguin): Projet de loi no 7...
M. Burns: Ce n'est pas un blâme au ministre, parce que le
ministre en titre, qui était là hier soir, ce n'est pas à
son endroit que je fais cette remarque, loin de là, ni au ministre
d'Etat.
M. Berthiaume: Merci, monsieur.
Le Président (M. Séguin): Le projet de loi no 7,
Loi modifiant la Loi de l'expropriation, est adopté, tel
qu'amendé?
M. Burns: Adopté.
Le Président (M. Séguin): Adopté. Merci
beaucoup, messieurs.
(Fin de la séance à 10 h 32)