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Commission permanente des transports,
des travaux publics et de l'approvisionnement
Etude du projet de loi no 252 Loi modifiant le Code de
la route
Séance du vendredi 5 décembre 1975
(Onze heures cinquante minutes)
M. Séguin (président de la commission permanente des
transports, des travaux publics et de l'approvisionnement): A l'ordre,
messieurs!
Projet de loi no 252, Loi modifiant le Code de la route. Les membres de
la commission pour la séance de ce matin sont les suivants:
MM. Bédard (Chicoutimi), Bédard (Montmorency), Bellemare
(Johnson), Berthiaume (Laprairie), Harvey (Dubuc), Brown (Brome-Missisquoi),
Faucher (Nicolet-Yamaska), Lessard (Saguenay), Mailloux (Charlevoix), Mercier
(Bellechasse), Sylvain (Beauce-Nord), Samson (Rouyn-Noranda), Massé
(Arthabaska), Verreault (Shefford).
Qui sera le rapporteur?
M. Houde (Abitibi-Est): Le député de
Beauce-Nord.
Le Président (M. Séguin): Agréé? Le
rapporteur sera le député de Beauce-Nord.
Alors, sans plus de préambule, je donne la parole au ministre des
Transports.
Nouveaux pouvoirs du ministre des Transports
M. Mailloux: M. le Président, je pense que pour la
clarification de l'amendement que le gouvernement désire apporter au
Code de la route, il faudrait quand même que je donne un court
préambule expliquant la raison qu'invoque le gouvernement à
l'appui de ce projet de loi. En somme, je vais tâcher de lire très
vite, cela permettra peut-être au député de Chicoutimi de
comprendre la raison profonde qu'on invoque.
En septembre 1971, le lieutenant-gouverneur en conseil adoptait un
règlement en vertu de l'article 49 du Code de la route qui se lisait
comme suit: a) Le lieutenant-gouverneur en conseil peut, par règlement,
classifier les chemins publics de la province pour les fins de véhicules
de toutes sortes, b) Déterminer les dimensions et la pesanteur maximum
des autobus, véhicules de commerce et véhicules de livraison qui
peuvent y circuler; c) Fixer la limite du poids, charge comprise, et de la
vitesse des véhicules autorisés à y circuler en
période de dégel et de pluie. Qu'on se rappelle bien cela, d)
Réglementer l'emploi de la circulation d'un convoi automobile dans les
chemins publics. Le lieutenant-gouverneur en conseil peut
déléguer généralement ou spécifiquement au
ministre l'exercice des pouvoirs ou d'une partie des pouvoirs par le
présent article.
Sous le couvert de cet article, notamment à ces paragraphes b)
etc), le lieutenant-gouverneur en conseil édictait, par
l'arrêté en conseil connu sous le nom de 3142 c'est en 1971
cela 1) une limite de charge axiale par essieu simple et par essieu
tandem. 2) Une limite de poids total en charge, chargement compris, qui variait
en fonction de la configuration des essieux des véhicules. 3) Les
limites pour les dimensions des véhicules incluant leur chargement. 4)
Autoriser le ministre de la Voirie ou toute personne désignée
à fixer la limite de poids total en charge et de charge par essieu pour
la période de dégel et de pluie.
Il est apparu par la suite, à l'occasion de la contestation de ce
règlement, que le lieutenant-gouverneur en conseil avait
outrepassé les pouvoirs que lui conférait le Code de la route
dans toutes les dispositions qu'il avait adoptées pour
réglementer le poids des véhicules, incluant leur chargement en
périodes autres que celles de dégel et de pluie. En effet, seul
le paragraphe c) de l'article 49 autorisait le lieutenant-gouverneur en conseil
a édicter des limites de poids, charge comprise, et ce paragraphe
spécifiait que ce pouvoir ne pouvait être exercé qu'en
période de dégel et de pluie.
En 1972, l'article 90 de la Loi des transports venait modifier le Code
de la route en ajoutant le paragraphe e) à l'article 49, et en
incorporant deux nouvelles dispositions, en l'occurence les articles 49a) et
49b). A l'époque, ces modifications paraissaient nécessaires
parce que l'on prétendait que, tout en autorisant le
lieutenant-gouverneur en conseil à réglementer, tel qu'il l'avait
fait, l'article 49 ne prévoyait pas de dispositions spécifiques
pour le contrôle de cette réglementation. Les dispositions en
question devaient corriger cette anomalie pour l'addition de pouvoirs de
contrôle au paragraphe e) de l'article 49 et par la création
d'infractions spécifiques pour toute personne qui contrevenait à
la réglementation existante.
En 1973, une nouvelle modification était apportée à
l'article 49 du Code de la route ayant pour effet de retrancher son paragraphe
b) et de retrancher à son paragraphe c) les mots "de poids, charge
compris". Pour pallier les effets de l'amendement apporté au paragraphe
c), le législateur reproduisait au paragraphe 13 de l'article 49 b) le
pouvoir de réduire le maxima de charge par essieu de poids total en
charge des véhicules automobiles autorisés à circuler sur
les chemins publics en période de dégel et de pluie.
L'abrogation du paragraphe b) de l'article 49 n'a pas eu l'effet qu'elle
aurait pu avoir sur le règlement puisqu'il a été
décidé, et ce pour une infraction commise antérieurement
à l'abrogation du paragraphe b) de l'article 49, que le
lieutenant-gouverneur en conseil n'avait jamais détenu les pouvoirs
qu'il a exercés en édictant le règlement 3142. Ainsi, le
jugement de la Cour supérieure, juridiction criminelle dans l'affaire
Trans-Bois, déclarait l'inexistence du pouvoir de fixer les limites de
pesanteur des véhicules et de leur chargement en périodes autres
que celles de dégel et de pluie et, par conséquent, statuait sur
l'inapplication des dispositions du règlement 3142 relatives au poids
des véhicules, incluant leur
chargement en périodes autres que celles de dégel et de
pluie.
La cause, c'est 361974, Trans-Bois Inc., vs la province de
Québec. Il aurait été possible d'en appeler de cette
décision en s'appuyant sur un jugement antérieur qui nous avait
été favorable et sur la controverse qui existait quant au
bien-fondé de cette décision dans le milieu juridique. Cependant,
compte tenu des implications de cette décision sur l'application du
règlement pendant la durée du débat qui se prolongerait
peut-être pendant des mois, pour ne pas dire au-delà d'une
année, il nous est apparu essentiel d'y apporter une solution par voie
législative. Une telle solution, en mettant un terme à la
controverse existante, a les avantages suivants: a) éviter aux
contribuables du Québec des déboursés qui étaient
évalués, en 1967, par la commission Lippé, sur les bris
qu'on constatait sur les routes du Québec, à plusieurs dizaines
de millions de dollars par année; b) éviter le manque à
gagner sur les amendes perçues, soit quelques centaines de milliers de
dollars par année, mettre de l'ordre dans les textes législatifs
existants et rétablir de façon claire l'assiette
législative de l'arrêté en conseil 3239.
En deux mots, malgré tous les amendements qui ont
été apportés, et au Code de la route et au
règlement 3142, il ressort qu'on se retrouve devant un jugement qui dit
en deux mots que les pouvoirs accordés au lieutenant-gouverneur en
conseil ont été outrepassés et que seuls... Dans la cause
Trans-Bois vs la province de Québec, il est dit dans le jugement qu'en
dehors de la période de dégel, le gouvernement n'était pas
habilité, et par l'article 49 et par le règlement y
découlant, qu'on pouvait légiférer dans ce sens.
Malgré que le jugement antérieur dont on a parlé
tantôt était contraire à celui-là; malgré
qu'on pouvait possiblement gagner une cause semblable en Cour suprême, il
ressort qu'on va attendre des mois et des mois. La diversité des
opinions qui sont émises oblige le ministère des Transports
à demander une clarification et des précisions sur les articles
qui sont contenus dans le projet de loi no 252.
Cela n'apporte absolument rien de neuf, si ce n'est clarifier pour
éviter qu'on soit devant des interprétations que voudraient
donner des jugements à chaque fois qu'il y aurait contestation.
M. Bédard (Chicoutimi): M. le Président, suite aux
explications du ministre, j'ai quand même un amendement à faire.
Je ne me fais pas d'illusion sur le sort de l'amendement en question, mais
comme l'a dit le ministre et je suis d'accord là-dessus ce
projet de loi a pour but de clarifier la terminologie des articles 49, 49 a) et
49 b), de façon à donner plus de jeu dans la rédaction des
règlements qui, dans ce domaine, doivent être, j'imagine,
très techniques et très précis également.
Il reste quand même que, dans cette reformulation, on donne
je me réfère à l'article 1, dernier alinéa
quand même au ministre des Transports une délégation
expresse de pouvoirs déjà délégués.
Autrement dit, le lieutenant-gouverneur en conseil peut déléguer
des pouvoirs de réglementation au ministre par le biais de ce dernier
alinéa de l'article 1. Cette technique était prévue depuis
1973 dans l'alinéa 13 de l'article 49 du Code de la route qui
était...
M. Mailloux: On ne fait que le transporter ailleurs.
M. Bédard (Chicoutimi): ... inséré dans la
loi, en 1973, par le bill 9. Cet alinéa 13, auquel je viens de me
référer, se lisait comme suit: "Le lieutenant-gouverneur en
conseil peut, par règlement, réduire les maxima de charge par
essieu et de poids total de charge des véhicules automobiles
autorisés à circuler sur les chemins publics en période de
dégel ou de pluie. Il peut aussi déléguer au ministre,
généralement ou spécialement, l'exercice de ce pouvoir."
C'était par rapport à un champ d'action qui était
très précis. Cet alinéa donnait au ministre des pouvoirs,
mais seulement à l'occasion d'une période précise, celle
de dégel ou de pluie. Le projet de loi no 252, tel que je l'ai
mentionné tout à l'heure, étend cette possibilité
de délégation au ministre à tout le domaine des dimensions
et du poids des véhicules automobiles, quelle que soit la période
de l'année.
Nous croyons que ce pouvoir est excessif et qu'il serait imprudent
d'introduire une délégation de pouvoirs aussi large dans une loi
québécoise, à cause du précédent que cela
pourrait entraîner. Je tiens à dire que, si nous trouvons cette
délégation de pouvoirs excessive, si nous croyons que ce pouvoir
est excessif, ce n'est pas parce que nous n'avons pas confiance au ministre des
Transports dans le jugement qu'il apporterait à l'application de la loi
et à l'exercice de ce pouvoir, mais tout simplement parce que nous
croyons que ceci causerait, quand même, un précédent. A mon
sens, cela représente une délégation tellement large de
pouvoirs que cela pourrait avoir des conséquences qui pourraient
être graves.
On sait également que les décisions du ministre, en termes
de réglementation, sont d'ordinaire moins publicisées que ne le
sont les règlements qui sont adoptés par arrêté
ministériel, lesquels sont publiés dans la Gazette officielle, ce
qui permet effectivement aux citoyens, d'une part et surtout à ceux qui
sont, d'une façon tout à fait particulière,
intéressés de prendre connaissance de ces règlements qui
les affectent.
Pour ces raisons, parce que nous croyons que le pouvoir est excessif et
qu'il serait imprudent, encore une fois, d'introduire une
délégation aussi large de pouvoirs dans la loi
québécoise, nous avons un amendement...
M. Mailloux: Est-ce que je pourrais dire au député
de Chicoutimi...
M. Bédard (Chicoutimi): Si vous me le permettez, je vais
finir. Notre amendement viserait à restreindre à la
période de dégel et de pluie l'exercice des pouvoirs
réglementaires par le ministre et ce, c'est normal à cause des
possibilités d'urgence
que présentent ces périodes de dégel et de pluie,
où on doit agir, cela s'infère, avec rapidité et
dextérité. Je serais même porté à croire,
parce que je relisais l'article tout à l'heure, dans une dernière
lecture, qu'il y aurait lieu, peut-être, d'ajouter aux pouvoirs de
délégation du ministre la possibilité pour le
lieutenant-gouverneur de déléguer également son pouvoir au
ministre dans le cas du paragraphe g) aussi qui consiste à
réglementer la présence et la circulation de convois
d'automobiles sur les chemins publics. Je pense à tous les convois de
l'armée. Encore tout dernièrement, si on réfère au
parc des Laurentides, cela a eu comme conséquence d'occasionner non
seulement des accidents très graves, mais même des
mortalités. Etant donné le genre de véhicules que cela
représente, certains remontent à 1960 ou à 1961, je pense
qu'il y aurait peut-être avantage à étendre même
au-delà de ce que je viens de dire les pouvoirs du ministre sur cet
article.
M. le Président, le seul amendement que je veux faire, c'est dans
cet esprit et ce serait le suivant: Au dernier alinéa de l'article 1,
remplacer, à la dernière ligne, les mots "le présent
article" par les mots "les paragraphes e), f) et g)".
Le Président (M. Séguin): Au dernier alinéa
de l'article 1, remplacer, à la dernière ligne, les mots "le
présent article" par les mots "les paragraphes e), f) et g)".
M. Mailloux: M. le Président, si vous me permettez,
j'avais un amendement qui arrivait...
Le Président (M. Séguin): Je faisais la lecture de
cet amendement.
M. Mailloux:... avant dans le texte de la loi... Le
Président (M. Séguin): Oui.
M. Mailloux: ... un amendement mineur à l'article 1
paragraphe b). Le texte imprimé n'a pas reproduit intégralement
la préparation qui avait été faite; il y a une virgule de
trop. La virgule disparaîtrait après les mots "le nombre". Alors
l'amendement se lirait comme suit: "établir des catégories de
véhicules automobiles et d'ensembles de véhicules suivant leur
chargement, le nombre d'essieux, le type et la configuration de ces essieux,
les caractéristiques de leurs pneus et de leurs suspensions ou toute
autre caractéristique mécanique ou physique".
Le Président (M. Séguin): J'aimerais en avoir une
copie, si possible.
Maintenant, est-ce un amendement qui remplacerait la suggestion ou
l'amendement...
M. Bédard (Chicoutimi): Cela ne le remplace pas, en aucune
façon.
M. Mailloux: II est avant.
Le Président (M. Séguin): II est préalable,
c'est au paragraphe b), tandis que l'autre est un peu plus loin.
M. Bédard (Chicoutimi): L'autre se situe un peu plus loin,
au niveau de l'étude...
Le Président (M. Séguin): Alors, nous allons...
M. Bédard (Chicoutimi): Mais comme nous n'avons que quatre
articles dans le présent projet de loi, de la même manière
que le ministre, je vous préviendrai.
Le Président (M. Séguin): Je ne m'en fais pas pour
cela. C'est simplement pour prendre la proposition dans l'ordre
approprié. Alors, si vous voulez tenir en suspens la présentation
de votre amendement, pour le moment, nous allons établir d'abord le
changement suggéré par le ministre.
M. Mailloux: M. le Président, je pourrais, si vous le
permettez, si l'amendement que je viens de présenter est adopté,
passer immédiatement à l'amendement apporté par le
député de Chicoutimi. Quant à moi, je n'ai aucune
objection à ce qu'il soit accepté intégralement.
Le Président (M. Séguin): Est-ce qu'il me faut
donner lecture de l'amendement suggéré par le ministre?
Une Voix: Non, non.
Le Président (M. Séguin): Alors, l'amendement est
adopté. Maintenant, nous arrivons à l'amendement
suggéré par le député de Chicoutimi. J'ai
déjà donné lecture de cet amendement. Y a-t-il des
commentaires?
M. Bédard (Chicoutimi): M. le Président...
Le Président (M. Séguin): Bon, ne recommencez pas
votre discours.
M. Bédard (Chicoutimi): ...collaboration, je n'ai rien
à ajouter sauf que...
M. Houde (Abitibi-Est): Vous avez eu raison de ne pas vous
illusionner sur le sort de...
M. Bédard (Chicoutimi): J'avais tort de croire que le
gouvernement ne comprendrait pas l'importance de cet amendement.
Le Président (M. Séguin): Dois-je conclure à
l'adoption immédiate de cet article?
M. Bédard (Montmorency): Cela a du bon sens, on est
d'accord.
Le Président (M. Séguin): Adopté.
M. Bédard (Chicoutimi): Enfin, on ne s'étendra pas
là-dessus.
Le Président (M. Séguin): Est-ce qu'il y a d'autres
amendements qu'on voudrait présenter immédiatement?
M. Bédard (Chicoutimi): II n'y a pas d'autre amendement,
M. le Président. Concernant, les autres articles, je n'ai pas de
remarque à faire.
Le Président (M. Séguin): Amendements qui
toucheraient l'article 1. Est-ce qu'il y en a d'autres? Article 1,
adopté?
M. Bédard (Chicoutimi): C'est cela. Adopté.
Le Président (M. Séguin): Adopté. Article
2.
M. Mailloux: Adopté.
M. Bédard (Chicoutimi): Adopté.
Le Président (M. Séguin): Adopté. Article
3.
M. Mailloux: Article 3, adopté.
M. Bédard (Chicoutimi): Adopté.
Le Président (M. Séguin): Adopté.
Véhicules de l'armée
M. Bédard (Chicoutimi): J'aurais peut-être une seule
question à poser. J'aurais pu le faire auparavant. Comme on a
accepté l'amendement qui touchait le paragraphe g), concernant les
fameux convois de véhicules de l'armée, pourrais-je savoir du
ministre quelles sont ses intentions? Comment pense-t-il pouvoir apporter des
modifications qui auraient pour effet d'obtenir beaucoup plus de
sécurité sur la route lorsque ces convois s'y trouvent?
M. Mailloux: Si on n'a fait aucune objection à accepter
l'amendement qu'a soumis le député de Chicoutimi, c'est que je
pense qu'en période normale je ne parle pas en période de
troubles où l'armée serait appelée, pour une raison X,
à patrouiller dans des conditions exceptionnelles sur les routes du
Québec, hors peut-être les lois existantes, parce que,
souventefois, on sait ce qui se produit à ce moment-là
c'est un peu la réponse que j'ai déjà donnée en
Chambre, les exigences du Code de la route doivent être respectées
par tout le monde à la fois.
Il est presque intolérable que, sur des routes telles que le
boulevard Talbot ou la route 15 ou autres, des convois complets, qui vont
à des vitesses qui ne respectent pas le Code de la route obstruent la
circulation. Si l'armée doit aller sur de telles routes pour des
exercices, elle pourrait le faire dans des périodes creuses de trafic et
non pas dans des périodes exceptionnelles, des heures de pointe ou des
heures de jour. Les doléances vont être portées
auprès de l'armée canadienne par nos propres services, par le
BVA. Je sais qu'il y a déjà eu des consultations à ce
sujet, des consultations sur les plaintes qui ont déjà
été formulées et sur l'état dans lequel certains
véhicules se promènent sur les routes du Québec. Je n'ai
besoin de faire référence à aucun accident, mais il
demeure qu'il y a des véhicules qui ne respectent pas les conditions de
sécurité maximum a accorder aux soldats ou aux autres qui sont
à l'intérieur de ces véhicules.
Comme le gouvernement fédéral semble aussi se
préoccuper, comme le gouvernement du Québec et des autres
provinces, de la sécurité routière, je ne pense pas
qu'après les appels à la sécurité accrue, qu'il
nous a lancés en différentes occasions, il fera obstacle aux
doléances que va apporter le Québec. Si vous voulez m'attendre
une seconde.
On me dit que les consultations préliminaires que les
fonctionnaires ont eues avec les officiers du fédéral nous
indiquent que l'armée va collaborer assez étroitement avec le BVA
et les officiers du ministère, et que des ajustements seront
apportés à leurs véhicules pour répondre aux normes
indiquées ici dans le Québec.
S'il arrivait des anomalies aux discussions qui se font actuellement,
s'il y avait des représentations supplémentaires à faire,
on les fera sûrement.
Transport de maisons mobiles
M. Bédard (Chicoutimi): Puisqu'on parle de convoi, il y
aurait une autre situation que je voudrais mentionner, que je voudrais signaler
au ministre qui regarde également la sécurité
routière. On remarque, sur le boulevard, dans le parc des Laurentides
que, assez souvent, on a à rencontrer ou à suivre deux ou trois
roulottes. Il y a les vannes, ensuite, il y a ceux qui font le transport des
roulottes et des maisons mobiles. Je sais qu'il y a des dispositions
très claires je l'avais d'ailleurs déjà
mentionné au ministre qui défendent à ces personnes
qui font ce genre de transport d'en avoir deux qui se suivent et qui les
obligent ensuite, d'avoir soit des policiers ou encore, des gens qui signalent
leur présence sur la route pour aider les automobilistes.
Le ministre est sans doute au courant je ne veux pas parler plus
longtemps là-dessus que cela a deux conséquences.
Lorsqu'on a à les suivre, cela ralentit la circulation en plus
d'être dangereux. Cela ralentit la circulation et c'est illégal.
Deuxièmement, lorsqu'on a à les rencontrer, à ce moment,
cela représente un danger. C'est déjà dangereux d'en
rencontrer une. Surtout l'hiver, quand vous en rencontrez deux de suite, cela
augmente encore le danger d'accidents.
M. Houde (Abitibi-Est): J'abonde dans votre sens.
M. Mailloux: Je pourrais forcément dire que c'était
mon intention, aussitôt que la session sera terminée, d'avoir une
rencontre supplémentaire avec tous les constructeurs de maisons mobiles.
Je me réfère ici à un accident malheureux qui s'est
produit dans mon propre comté il y a quelques semaines où deux
remorques transportant des maisons mobiles se suivaient, à l'encontre de
la loi. On a constaté que le système de freins qui est
sous la remorque de la maison n'est en aucune façon
adéquat pour des pays montagneux.
Je conviens que cela apportera peut-être des frais
supplémentaires au transport des maisons mobiles, mais c'est impensable
qu'on puisse laisser continuer à circuler ces maisons dont les
conducteurs ne respectent en aucune façon les lois, d'abord, et dont le
type de véhicule n'est pas fait pour ce transport. J'ai remarqué
récemment, dans le dernier accident qui est arrivé, qu'il est
intolérable que ce transport se continue de cette façon sans une
réglementation spécifique et sans directives
appropriées.
Je voulais laisser terminer la session, afin qu'on puisse se rencontrer.
Il y a déjà eu une rencontre, à ce que me dit le
sous-ministre qui est intéressé à ce problème, M.
Charland, où des indications ont été données de la
volonté du ministère de faire respecter des normes plus
sévères de transport de ces maisons.
Mais, s'il n'y a pas une volonté expresse qui est affirmée
par les constructeurs de maisons mobiles, nous allons nous-mêmes apporter
les correctifs qui s'imposent.
M. Bédard (Chicoutimi): En tout cas, je suis heureux que
le ministre soit sensibilisé à ce problème et qu'il
entende prendre les mesures nécessaires. Je l'avais déjà
souligné au ministre il y a cinq ou six mois. Je crois que, si cela
nécessite une loi, pour la sécurité des gens, elle
s'impose.
Le Président (M. Séguin): Article 4, adopté.
Le titre, adopté. Le projet de loi no 252, adopté, tel
qu'amendé. Ayant terminé nos travaux, la commission en fera
rapport à la Chambre. Merci!
(Fin de la séance à 12 h 15)