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Commission permanente des transports
des travaux publics et de l'approvisionnement
Etude des crédits du ministère des
Transports
Séance du vendredi 9 avril 1976
(Onze heures trente minutes)
M. Gratton (président de la commission permanente des
transports, des travaux publics et de l'approvisionnement): Nous avions
plus tôt, cette semaine, abordé l'étude du programme 3 en
procédant par région. Je pense que j'étais sur le point de
reconnaître, au moment de la suspension, le député de
Lévis qui avait une question concernant la région 3-1, soit
Québec-Côte-Nord. Le député de Lévis.
Mise au point du ministre
M. Mailloux: M. le Président, j'aimerais, auparavant,
faire une courte mise au point. Les paroles prononcées en mon nom ont
été rapportées, semble-t-il, par un communiqué de
La Presse canadienne voulant que le ministère des Transports
construirait dans l'immédiat le boulevard Talbot à quatre voies,
alors que le chef de mon budget, M. Michaud, donnait les réponses
concernant le tracé à quatre voies Alma-La Baie. Je crois, quand
même que La Presse canadienne s'est excusée de son erreur,
après avoir lu plutôt en diagonale; mais de toute façon, je
pense que c'était clair dans tous les esprits que les réponses
que donnait M. Michaud, à ce moment, concernaient le tracé
Alma-La Baie.
M. Bédard (Chicoutimi): C'était clair dans tous les
esprits que cela demeurait comme préoccupation dans l'esprit du
ministre, soit l'urgence aussi d'envisager le boulevard Talbot à quatre
voies.
M. Mailloux: Je ne nie pas une telle éventualité,
mais ce n'était pas dans l'immédiat, alors que l'autre
était une préoccupation immédiate.
Le Président (M. Gratton): Le député de
Lévis.
Construction du réseau routier Région de
Québec-Côte-Nord
M. Chagnon: M. le Président, comme nous étudions la
région 3, je considère que ma question, ma demande de
renseignements peut sembler très opportune. Du fait que de nombreuses
études ont été faites jusqu'à maintenant, est-ce
que l'on peut s'attendre, M. le ministre des Transports, qu'une décision
soit prise dans les plus brefs délais afin de résoudre de
façon aussi permanente que possible, le fameux problème des
communications entre les deux rives? Maintenant, un fait à signaler, ce
n'est pas une boutade, c'est un fait authentique, on fête un grand
anniversaire cette année. Il y a exactement 200 ans, d'après les
archives, que l'on parle de voie de communication entre Québec et
Lévis. Est-ce qu'on peut s'attendre qu'une décision puisse
être prise dans un sens ou dans un autre?
M. Mailloux: M. le Président, dire que le ministère
des Transports serait prêt à se prononcer dans l'immédiat
sur les communications plus directes entre les deux rives du Saint-Laurent,
serait probablement leurrer tout le monde à la fois. L'on se rappelera
que dans les déclarations précédentes que j'ai faites, il
y a quelques mois, ou dans les deux années qui ont
précédé, j'avais affirmé que je n'entrevoyais pas
la possibilité de disposer des sommes nécessaires au voeu
exprimé par la région de Lévis-Lauzon et la région
de Québec. Dans cette période, par contre, nous avons, pour avoir
un meilleur éclairage de la situation, confié des études,
vu les réparations importantes occasionnées annuellement sur le
pont de l'île d'Orléans, dépenses annuelles d'environ $700
000 ou $800 000 de réparations d'entretien, à la
Société Vandry Jobin, spécialiste en la matière,
sur une éventuelle possibilité de construire une jetée qui
irait à la pointe ouest de l'île d'Orléans. Ces
études ne font que commencer. Tant et aussi longtemps, qu'elles ne
seront pas remises à l'attention du ministère, il n'est pas
possible, pour le ministère, de se prononcer dans un sens ou dans
l'autre.
Nous avions déjà des études de faites pour un lien
plus direct, soit le tracé qui arrivait sur le bassin Louise, de
même que directement vers les plaines d'Abraham. De toute façon,
ce serait prématuré que je me prononce pour le ministère
des Transports, mais j'ai constaté entre-temps, que les opinions qu'au
nom du ministère des Transports, j'aurais émises dans les mois
qui ont précédé rejoignent également la
pensée du parti de l'Opposition de la région de Québec.
Car j'ai cru lire dans les media d'information, que le Parti
québécois de la région de Québec prônait
plutôt un lien par la pointe ouest de l'île d'Orléans,
rejoignant la rive sud dans la section de Beaumont, chose sur laquelle nous ne
sommes pas prêts à nous prononcer tant que nous ne
connaîtrons pas les coûts, les études, etc. La
première tranche de l'étude ne va qu'à l'île
d'Orléans, ne va pas vers la rive sud du Saint-Laurent. Quand nous
posséderons le résultat de ces études, il sera
peut-être possible de nous prononcer davantage.
Dans les commentaires faits par le Parti québécois de la
région de Lévis, on parlait plus tôt d'un tracé,
à savoir un tunnel. Mais comme je m'étais déjà fait
dire que j'étais illuminé de penser à un tunnel semblable
avec tapis roulant, je ne voudrais pas réaffirmer, à mon compte,
une telle possibilité.
Cela doit être le quorum. Peut-on vérifier si c'est le
quorum?
Dans l'immédiat, il n'est pas possible que je puisse renseigner
valablement... Je comprends les préoccupations du député
de Lévis qui voudrait bien avoir de meilleures communications encore que
celles que nous possédons, mais dans les
priorités du ministère, je ne crois pas que je puisse
répondre affirmativement.
M. Bédard (Chicoutimi): Le ministre a dit que
c'était exact, la position du Parti québécois de la
région de Québec, concernant ce projet de lien
Québec-Lévis. Maintenant, je voudrais simplement mentionner que
cette position avait été prise le ministre s'en rappelle
dans l'optique de la réalisation du projet CENTREAU. Je voudrais
seulement mentionner cet élément, je pense que c'est
important.
M. Chagnon: Maintenant, serait-il possible, M. le
Président, de savoir, selon les vues du Parti québécois,
où le fameux pont ou tunnel déboucherait sur la rive sud?
M. Bédard (Chicoutimi): Pour le moment...
M. Mailloux: Je pense que cela nous apporterait, M. le
Président, si vous me le permettez...
M. Bédard (Chicoutimi):... une longue discussion.
M. Mailloux: Oui, il n'est pas dans l'habitude des membres de la
commission, normalement, de questionner les gens de l'Opposition. C'est le
gouvernement qui doit répondre de ses actes, comme ministère. Je
pense que la question pourra avoir réponse ultérieurement.
M. Bédard (Chicoutimi): C'est trop agréable de
pouvoir dire ce que l'on ferait si on était au pouvoir. Alors, M. le
Président... Je n'ai pas entendu la remarque du Président.
Le Président (M. Gratton): J'ai dit: Que Dieu nous en
garde. Ce n'était pas d'une façon partiale, c'était
simplement une question d'économie de temps.
M. Bédard (Chicoutimi): M. le Président, vous
savez...
Le Président (M. Gratton): ... d'économie de
temps.
M. Bédard: ... qu'on est dans une période où
l'impartialité des présidents de commission est très
surveillée...
Le Président (M. Gratton): A l'ordre!
M. Mailloux: Cela n'a pas été rapporté au
journal des Débats.
M. Bédard (Chicoutimi): ... avec la motion qu'il y a eu ce
matin.
M. Mailloux: Cela n'a pas été rapporté au
journal des Débats.
Le Président (M. Gratton): Programme 3. Avons-nous
terminé la région 3?
M. Bédard (Chicoutimi): Oui, M. le Président.
Le Président (M. Gratton): La prochaine
région...
M. Bédard (Chicoutimi): Une seconde, M. le
Président. Il y aurait une autre question dans ce programme. Petite
question en ce qui regarde la Côte-Nord. Petite question, mais pas petit
problème. Quant à la route 138 entre Sheldrake et
Havre-Saint-Pierre, il semblerait que tous les ans cette route est
inondée et presque fermée, ce qui entraîne
nécessairement, pour les habitations situées sur son parcours,
des dommages très importants soit aux caves, aux habitations. Egalement,
il faut déplorer que lorsque cette situation arrive, pour ajouter aux
difficultés des résidents, il n'y a pas d'équipement
d'entretien suffisant, il n'y a pas de fossé, pas de drainage vers la
mer. Je voudrais savoir si le ministère, qui est sans doute conscient de
ce problème, envisage rapidement une action plus précise pour
régler cette situation.
M. Mailloux: Concernant la route 138, le ministère a
investi de $35 millions à $40 millions pour ouvrir la route entre
Sept-lles et Sheldrake. Cette route, une fois ouverte, va permettre un meilleur
accès au niveau de l'équipement d'entretien routier sur le
prolongement de la route entre Sheldrake et Havre-Saint-Pierre. La
réfection complète de cette route dans son ensemble, entre
Sheldrake et Havre-Saint-Pierre, est prévue dans les années
1977-1978 et plus tard. Certains secteurs ont été construits il y
a plusieurs années et la fondation de la route est réellement
à déplorer. Dans certains secteurs même, il y aura une
reconstruction presque complète de l'assiette de la route.
M. Bédard (Chicoutimi): Va-t-on entreprendre rapidement...
exercer une action rapide en attendant cette construction dont vous nous
parlez?
M. Mailloux: Quant au niveau des inondations, je crois que sur
les rivières du nord... les glaces partent peut-être deux mois
après la région de Québec. C'est évident que
certaines rivières amènent des inondations et même des
érosions à la route. Le fait de reconstruire cette route dans les
années 1977, 1978 et plus tard nous amènera à corriger,
à élever le profil de la route dans les secteurs importants et
à apporter les correctifs à la route.
M. Bédard (Chicoutimi): II y a également un autre
élément, si mon souvenir est bon, que le ministre n'a
peut-être pas explicité, c'est concernant le prolongement de la
route du Vallon vers le sud. Il y avait, entre autres, concernant ce projet,
une opposition qui s'est manifestée de la part de la ville de Sillery au
projet qui avait été mis de l'avant par le ministère des
Transports, dans l'idée de relier la route du Vallon au boulevard
Laurier. Est-ce que le ministre va nous dire ce qui en est?
M. Mailloux: Au niveau de l'étagement du bou-
levard Laurier tant au boulevard du Vallon qu'aux autres carrefours
comme la rue de l'Eglise, le ministère ne prévoit pas, à
court terme, étager ces carrefours, mais avant, il a entrepris des
discussions avec les corps intéressés pour connaître les
réactions de ces corps. Les principales consultations ont eu lieu avec
les villes et aussi avec l'Université Laval qui est impliquée
dans ce carrefour. Pour l'instant, il n'y a aucune décision de prise au
niveau ministériel, à savoir si nous procéderons ou non
avec le carrefour tel que soumis à la ville de Sillery.
M. Bédard (Chicoutimi): Est-ce que je dois comprendre
qu'il y a des études qui se poursuivent sur l'opportunité...
M. Mailloux: Sûrement.
M. Bédard (Chicoutimi): ...d'aménager ce carrefour
giratoire dans ce secteur?
M. Mailloux: D'ailleurs, en insistant, les deux villes de
Sainte-Foy et Sillery ont demandé une entrevue pour rencontrer le
ministre et ses principaux fonctionnaires dans les jours qui vont suivre
l'acceptation des crédits, pour réévaluer l'ensemble du
dossier.
Le Président (M. Gratton): Prochaine région.
M. Bédard (Chicoutimi): Si vous permettez, M. le
Président.
Alors, M. le Président, ce seraient des demandes de renseignement
concernant les intentions du gouvernement par rapport à l'autoroute
Dufferin-Montmorency, mais plus précisément concernant le tunnel
qu'on a commencé...
M. Mailloux: Par Champlain.
M. Bédard (Chicoutimi): ...à creuser. Ce n'est pas
commencé encore? En tout cas, on semble s'apprêter à le
creuser. J'aimerais savoir quelles sont les intentions précises du
ministère. Est-ce que les travaux qui se font, qui donnent l'impression,
quand même, que la construction du tunnel en question va commencer,
est-ce que ces travaux sont faits dans un but bien précis, en fonction
de l'avenir?
M. Mailloux: Nous venons d'ouvrir des appels d'offres pour le
dernier contrat de l'autoroute Duf-ferin qui est la liaison du secteur de la
partie basse et la liaison avec la côte d'Abraham et la colline
parlementaire.
M. Bédard (Chicoutimi): Cela, je le sais.
M. Mailloux: Les dernières structures à mettre en
place pour faire le lien et qui permettront d'ouvrir cette autoroute à
compter de novembre 1976 jusqu'à l'intersection d'Estimauville. Pour ce
faire, il a fallu donner un contrat de $500 000, qui vient d'être
terminé, pour excaver du roc à l'entrée, en dessous des
structures qui vont donner la liaison en surface à la rue Saint-Jean et
la côte d'Abraham. Il fallait absolument procéder de cette
façon, sinon, nous aurions retardé à tout jamais la
construction d'un éventuel tunnel à construire entre le boulevard
Champlain et l'autoroute Dufferin pour permettre aux personnes empruntant le
boulevard Champlain d'avoir accès à la colline parlementaire plus
rapidement et aussi de déboucher vers la côte de Beauport.
Les études sur le coût de ce tunnel ont été
soumises au ministère et il sera d'environ $40 millions, mais le
ministère ne prévoit pas, à court terme, entreprendre la
construction de ce tunnel. Il attend plutôt le développement ou
l'implantation des bâtisses autour de la colline parlementaire et, dans
quelques années, ce tunnel pourra être mis en place. En fait,
toutes les prévisions sont là pour le construire. Il n'y aura
aucune correction à faire aux structures, dynamitage, etc.
M. Bédard (Chicoutimi): Les intentions du
ministère, à long terme, sont de continuer la partie...
M. Mailloux: Avec accès aux garages souterrains, tant des
édifices parlementaires que du stationnement d'Youville, à moyen
terme, et aussi permettre un accès à des gens qui empruntent le
boulevard Champlain et qui, actuellement, ont à passer par la côte
de la Montagne ou encore par la côte Gilmore, via les plaines. Ces
accès ne sont pas très bons pour arriver à la colline.
M. Bédard (Chicoutimi): Peut-être la dernière
question dans ce programme. Concernant l'autoroute 40, vers
Trois-Rivières, au niveau de Fos-sambault, la voie de l'autoroute 40 est
coupée par la route de Fossambault et on remarque qu'il n'y a qu'un
clignotant à cet endroit, à cette intersection, ce qui est
naturellement dangereux, selon les commentaires des automobilistes qui passent
à cet endroit. Est-ce l'intention du ministère de construire un
viaduc et est-ce qu'on peut nous préciser, si c'est le cas, dans quel
délai ça peut se faire?
M. Mailloux: Le ministère entrevoit de construire un
viaduc à cette intersection et, dès l'an prochain, il y aura une
signalisation plus adéquate. Cette route a été ouverte
à la fin de l'automne et dès le début de ce printemps,
dans quelques semaines, la signalisation sera améliorée à
cette intersection.
M. Bédard (Chicoutimi): Très rapidement, concernant
l'amélioration de la signalisation, parce que c'est vraiment
dangereux.
Le viaduc, vous nous avez dit que vous le prévoyiez pour l'an
prochain?
M. Mailloux: Le viaduc sera prévu pour 1977-78.
M. Bédard (Chicoutimi): C'est tout, M. le
Président. J'aurais bien d'autres questions, mais on n'entrera pas dans
les crédits de chacun des comtés.
M. Mailloux: Dans quelle région iriez-vous?
Région du
Bas-Saint-Laurent-Gaspésie
M. Bédard (Chicoutimi): La région administrative 1,
Bas-Saint-Laurent et Gaspésie. Je voudrais poser une question
générale et savoir quels sont les projets du ministère
pour cette région administrative. Peut-être peut-on nous dire le
plus précisément possible le nom des routes, l'endroit, la
description du travail et tous les coûts estimés, les sommes que
le ministère croit dépenser cette année. Il y aurait une
question particulière, concernant cette région, que je voudrais
poser au ministre; c'est au sujet de la route 132, afin de savoir si c'est pour
bientôt la transformation en voie rapide du tronçon de la 132
entre le futur parc touristique, Rimouski et Mont-Joli.
M. Mailloux: Au niveau de la 132, depuis plusieurs années,
le ministère a investi des sommes appréciables dans le cadre de
l'entente de l'ODEQ. Cette entente étant terminée, le
ministère a continué à investir au même rythme que
les enveloppes qui étaient prévues à l'intérieur de
l'entente, en ce sens que l'OPDQ a même un budget provincial et nous rend
disponibles des sommes de $10 millions par année que le ministère
ajoute à son budget. En plus, le ministère y met cette
année $14 millions de plus pour former un total de $24 millions comme
investissement sur la route 132, ce qui se compare très bien aux
investissements antérieurs alors que nous y allions à un rythme
de $5 millions par année.
Les principaux investissements seront, encore cette année, sur la
route 132 dans différents secteurs. Le principal projet à mettre
en chantier sera le pont de Gaspé, qui est évalué à
un coût de $12 millions. Nous avons obtenu de la Commission des eaux
navigables, au début de mars, la permission de procéder au
projet, moyennant certaines conditions, comme de respecter la marina, etc.
Le ministère entend demander des soumissions au cours de
l'année, pour des excavations de chaque côté de la rive.
Quant au pont lui-même, le gros oeuvre, des soumissions ne seront
demandées qu'en 1977/78.
Quant aux autres projets d'importance en chantier sur la route 132, il y
a un projet de $1,5 million dans Carleton. Dans la Matapédia, c'est le
prolongement des contrats qu'on a donnés au cours des années
antérieures. C'est le prolongement de la réfection de la route
dans la Matapédia; c'est un contrat de $4,3 millions.
Il y a d'autres projets de moindre importance. Egalement dans Rimouski,
à Saint-Fabien et à Saint-Simon, un contrat de $4,5 millions.
Les contrats en parachèvement, en marche, sur la route 132, en
plus de ceux que j'ai énumérés, totalisent $8 millions de
parachèvement. Pour rejoindre la question d'une autoroute, il n'y a
aucun projet au niveau de la construction cette année dans le secteur
Rimouski-Bic-Mont-Joli. Les plans sont en préparation et, dans les
prochaines années, ils seront inclus à la programmation.
M. Bédard (Chicoutimi): Vous avez fait allusion à
l'entente Canada-Québec; la conférence municipale de l'Est du
Québec a réclamé $389 millions pour l'amélioration,
la réfection du réseau routier au niveau de la nouvelle
entente-cadre pour les cinq prochaines années. Est-ce qu'on pourrait
avoir les commentaires du ministre sur l'opportunité des besoins de
cette région de même que sur les chances qu'un montant de cette
nature soit à l'intérieur de I'entente-cadre à
négocier?
M. Mailloux: Je pourrais sûrement dire que l'importance du
montant dont parle l'organisme en question ne sera sûrement pas atteinte
parce qu'à ce moment-là, il faudrait sûrement mettre en
veilleuse quantité de projets sur l'ensemble du territoire de la
province de Québec.
Par contre, comme le chef du budget a dit tantôt que, quoique
l'entente Canada-Québec soit terminée, à
l'intérieur du fonds de développement et autres, on avait
augmenté le montant annuel de $20 millions qu'on dépensait depuis
quelques années, cela prouve quand même l'intention du
ministère des Transports de terminer, au plus tôt, tenant compte
des disponibilités budgétaires, la route de ceinture de la
péninsule gaspésienne, qui a quand même eu un apport
considérable du ministère des Transports dans les quelques
dernières...
La conclusion de certaines autoroutes dont on parlait récemment,
qui nous amènera à disposer de plus d'argent, ne rejoint
peut-être pas les préoccupations dont ont parlé les
journalistes; si on dégage une centaine de millions de dollars de plus,
ils ne seront pas des travaux de parachèvement, mais cela rejoint
principalement des préoccupations semblables. Sur le réseau
principal de nos régions qui ne sont pas des autoroutes, on pourra
investir davantage d'argent à compter de 1977/78.
Je pense que c'est plutôt de cette préoccupation que je
parlais lors de la dernière séance de la commission parlementaire
plutôt que des préoccupations électorales, parce que...
M. Bédard (Chicoutimi): Ce que le ministre veut dire,
c'est que, tel qu'on l'a dit, $700 millions, ce n'était pas une
prévision électorale, une prévision en fonction
d'élections...
M. Mailloux: Non, pas du tout, parce que je pourrais faire
référence à la région 3-1 où on
espérait, l'automne dernier, négocier avec le gouvernement
fédéral une entente possible sur dix ans pour le montant de $250
millions dont on aurait besoin pour terminer Québec-Havre-Saint-Pierre,
alors qu'on a $250 millions principalement dans les comtés de Saguenay
et Duplessis, où il faudrait investir pour les dix prochaines
années. On n'a pas pu, jusqu'à maintenant, signer un tel
protocole d'entente, mais il ressort que l'an prochain, cela pourrait vouloir
dire que, s'il y a autant d'argent dégagé, des routes telles les
routes 132 et 138 pourraient peut-être avoir plus d'argent.
Cela ne rejoint pas les préoccupations électorales, cela
rejoint les préoccupations de desservir l'ensemble des régions du
Québec, que ce soit le Nord-Ouest québécois, que ce soit
la 132, que ce soit la 138 ou la 170 ou d'autres régions. C'est
principalement là et non pas vers des rangs extrêmement
secondaires où en forte partie serait mis l'argent. Ce serait
plutôt vers ces routes qui sont des routes principales.
On a d'ailleurs atteint la capacité... Avec un volume de travail,
sur la 132, d'environ $20 millions par année, il ressort quand
même que cela amène des contraintes durant la saison touristique,
quand le gros du travail s'exécute. On imagine que si, demain matin,
l'ensemble de la route était en construction, il y aurait d'abord la
capacité des entrepreneurs d'oeuvrer et il y aurait tous les
inconvénients qui seraient apportés à l'ensemble des
estivants qui se plaignent amèrement de l'ensemble des travaux. On n'a
pas de garantie sur les retards apportés durant l'exécution par
tous les entrepreneurs qui se présentent dans ce milieu qui est
très loin du centre du Québec.
Je pense qu'on fait un effort très valable. C'est un désir
louable que j'ai ressenti quand j'ai lu cet article, mais c'est un désir
qui ne pourrait être forcément respecté, quand on pense
qu'annuellement, on dispose d'environ $500 millions en construction sur
l'ensemble des 44,000 milles du réseau routier.
M. Bédard (Chicoutimi): Je comprends qu'on n'a pu me
fournir le renseignement aujourd'hui, mais, concernant la région du
Saguenay-Lac-Saint-Jean, j'avais demandé, surtout quant au boulevard
Talbot, qu'on me fournisse les chiffres exacts concernant la densité de
circulation pour les deux ou trois dernières années. Les
avez-vous?
M. Mailloux: J'ai donné la carte de la dernière
année, il me semble.
M. Bédard (Chicoutimi): Ah bon! D'accord. Pourrait-on, non
pas maintenant, mais le plus tôt possible, me fournir les montants qui
ont été donnés par le ministère des Transports,
concernant la région Saguenay-Lac-Saint-Jean, depuis 1973...
M. Mailloux: Pour quelle année? Pour 1973.
M. Bédard (Chicoutimi): Depuis 1973, et, si c'est
possible, comté par comté?
M. Mailloux: On va, d'ici les quatre prochaines semaines, vous
fournir les tableaux, comté par comté, sur l'ensemble du
territoire.
M. Bédard (Chicoutimi): D'accord. Je voudrais savoir quel
est le montant des crédits qui a été accordé et
dépensé, en 1975/76 pour le tronçon de la route 287, en
direction du Lac-de-l'Est, venant de Saint-Philippe, qui passe également
par Mont-Carmel, comté de Kamouraska, pour la partie sud de Mont-Carmel.
Quel est le montant prévu pour 1976/77?
M. Mailloux: Je crois que c'est $285 000 pour
Saint-Philippe-de-Néri, à Mont-Carmel.
M. Bédard (Chicoutimi): C'est possible, pourvu qu'on situe
la route à la bonne place, qu'on puisse arriver sur le
numéro.
M. Mailloux: Avec les changements de numéros...
M. Bédard (Chicoutimi): Cela devient mêlant.
M. Mailloux: La 287, c'est celle de Mont-Carmel.
M. Bédard (Chicoutimi): C'est la 287?
M. Mailloux: C'est la 287. Le no 15, chez moi, va demeurer
longtemps dans mon esprit.
M. Bédard (Chicoutimi): Oui. Pendant qu'on cherche les
chiffres, il y aurait peut-être une question, avec votre permission, sur
l'entente-cadre dont on parlait tout à l'heure. Quelle est la
période déterminée pour les négociations concernant
la discussion pour en arriver à une entente
fédérale-provinciale pour les cinq prochaines années? Pour
que cela puisse être efficace, je veux savoir quand le ministre pense
aboutir ou encore en arriver à une entente... dans quel délai
croit-il doit-on en arriver à une entente pour être efficace?
M. Mailloux: Je pourrai peut-être être valablement
informé, quant au sujet dont on parlait pour la région du
Lac-Saint-Jean sur le tracé Alma-La Baie dans les semaines qui vont
suivre; mais il ressort que tant et aussi longtemps que je ne connaîtrai
pas l'opinion du gouvernement qui mettrait le gros de l'argent, soit 60%, je ne
voudrais pas affirmer de date précise. Mais, si, à ce moment, on
en venait à une entente où il serait possible de dire l'intention
des deux gouvernements, je pourrai, en période d'été, dire
s'il y a un échec ou si nous pensons pouvoir ajouter... et sur combien
d'années l'entente serait valable.
M. Bédard (Chicoutimi): D'une façon globale, non
seulement pour la région de Saguenay-Lac-Saint-Jean, mais au niveau de
la négociation des ententes fédérales-provinciales.
Pour que ce soit efficace, je veux savoir précisément
quand doivent finir ces négociations.
M. Mailloux: L'annexe B de l'entente sur les axes routiers
prioritaires inclut, pour l'instant, trois projets, avec une enveloppe de $135
millions. L'entente étant signée, l'annexe B peut être
révisée après consultation entre l'OPDQ et le
ministère de l'Expansion économique régionale, et des
enveloppes additionnelles ajoutées et au projet ajouté à
cette enveloppe. Cela ne demande aucune nouvelle entente, l'entente est
déjà existante.
M. Bédard (Chicoutimi): Je comprends que
vous ne pouvez pas nous dire quels sont les trois projets. Il y en a un
qui...
M. Mailloux: On vous a énuméré les trois
projets l'autre jour. Il y a l'autoroute 30, les routes 10, 51 et 55, et la 138
à Port-Cartier-Sept-lles.
M. Bédard (Chicoutimi): D'accord.
Le Président (M. Pilote): Le député de
Bellechasse.
M. Mercier: M. le Président, avec la permission des
membres de la commission, parce que je suis obligé de m'absenter, j'ai
des gens à rencontrer le député de Charlesbourg a
bien voulu accepter de me remplacer cela touche un autre programme, M.
le ministre, j'aurais aimé soulever une question concernant la
signalisation et l'identification des municipalités sur certaines
artères routières de la province. Les membres de la commission
accepteraient-ils que je pose cette question immédiatement?
M. Bédard (Chicoutimi): Je n'aurais pas objection.
M. Mailloux: Si nous passons au programme de l'entretien. Nous
reviendrons ici mardi. Je pense que le député sera ici mardi?
M. Mercier: Oui, je vais être ici mardi.
M. Mailloux: Alors, nous aurons sûrement le temps à
ce moment de vous donner les meilleures indications possibles.
M. Bédard (Chicoutimi): Du point de vue de l'Opposition,
je peux assurer le député de Bellechasse que nous n'arriverons
pas à ce programme aujourd'hui.
M. Mercier: Parfait. Je vous remercie.
M. Mailloux: Nous sommes au programme 4.
M. Bédard (Chicoutimi): Je n'ai pas d'autres questions sur
cette région, M. le Président.
Le Président (M. Pilote): La région no 7, je pense
que c'est là que nous étions rendus.
M. Bédard (Chicoutimi): Non. C'était là
région no 1, concernant le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie.
Le Président (M. Pilote): C'est cela.
Région de La Chaudière
M. Bédard (Chicoutimi): Nous pourrions peut-être
passer à la région 3-2, La Chaudière. Comme d'habitude, je
voudrais savoir du ministère quels sont les projets pour cette
année, avec les estimations. J'aimerais que le ministre nous dise ce qui
arrive particulièrement dans un cas, l'autoroute de la Beauce, en ce qui
a trait au changement de tracé dont il a été question
à maintes reprises dans les journaux.
M. Mailloux: Le principal projet de la région 3-2 est
certainement l'autoroute de la Beauce, qui est actuellement en chantier sur le
secteur entre le pont Laporte, jusqu'à Saint-Maxime-de-Scott. Ce
tronçon de l'autoroute devrait ouvrir à la fin du présent
exercice financier. Un contrat de prolongement est prévu jusqu'à
Sainte-Marie, pour être donné vers septembre.
M. Bédard (Chicoutimi): Si vous permettez, concernant
surtout le tracé de l'autoroute, dans une nouvelle qui a paru dans le
Soleil, au mois de décembre 1975, on disait que le ministère des
Transports a accepté d'apporter des modifications au tracé
préliminaire du deuxième tronçon de l'autoroute de la
Beauce, 73, dans le secteur des municipalités de Valley-Jonction et de
Saint-Joseph-de-Beauce.
M. Mailloux: Les modifications sont mineures. C'est plutôt
pour prendre le débit des routes collectrices à ces autoroutes,
l'emplacement de l'échangeur lui-même de l'autoroute avec les
routes transversales concernées. Quant au tracé rien n'est
changé à la décision qui avait été prise,
c'est celui qui existe.
M. Bédard (Chicoutimi): A l'heure actuelle. M.
Mailloux: C'est cela.
M. Bédard (Chicoutimi): II n'y aura pas de
modifications.
M. Mailloux: Des modifications mineures aux échangeurs sur
des routes collectrices.
M. Bédard (Chicoutimi): Sauf les choses mineures dont vous
nous parlez.
M. Mailloux: D'ailleurs, nous avons eu des discussions au fur et
à mesure qu'on a avancé. Quand il y a eu certaines
doléances, le ministère a su y donner suite et on l'a fait
avec...
M. Bédard (Chicoutimi): Cela va. Peut-être qu'il y a
des députés qui ont des questions sur cette région?
Le Président (M. Pilote): Encore des questions?
M. Mailloux: II ne semble pas.
Région de Drummondville
M. Bédard (Chicoutimi): Alors, on pourrait passer à
la région 6-1, Drummondville, pour savoir quels sont les projets du
ministère, et peut-être poser une question,
particulièrement en ce qui a
trait à l'autoroute 51, entre Sherbrooke et Drummondville.
M. Mailloux: Le projet principal est l'autoroute 51, qui est
incluse, en fait, dans l'entente des activités prioritaires. Pour
l'instant, l'autoroute 51 est fonctionnelle jusqu'à la route 139. Le
contrat a été donné jusqu'à la route Poyard sur une
distance de sept milles, en descendant vers le sud. A l'automne, il y aura un
bout à partir de l'autoroute 20, d'environ quinze milles au total, qui
sera terminé. Le ministère prévoit donner les contrats
pour décembre vers le raccordement avec l'autoroute 55 dans le secteur
de Melbourne.
M. Bédard (Chicoutimi): Revenant à ma
première question, quels sont les autres projets qui...
M. Mailloux: Le seul projet d'envergure, en fait, de la
région c'est l'autoroute 51.
M. Bédard (Chicoutimi): D'envergure. Est-ce qu'il y en a
d'autres, peut-être de moindre envergure, sans aller dans les projets
mineurs?
M. Mailloux: Cela fait déjà pas mal d'argent pour
une région assez bien servie. C'est plutôt mineur, les autres
projets à l'intérieur du programme.
M. Bédard (Chicoutimi): Remarquez que, de région en
région, j'essaie toujours de faire la comparaison avec les sommes
octroyées par le ministère des Transports à la
région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Je pense qu'on aura à aborder
la rive sud de Montréal et l'autoroute 30. Est-ce que, à part
l'autoroute 30, si on parle de la rive sud, du sud de Montréal, il y a
d'autres projets d'une façon générale, que le
ministère entrevoit réaliser?
M. Mailloux: Le principal projet, en fait... En fait, nous
travaillons sur l'autoroute 30 dans trois secteurs principaux, entre le
boulevard Grande-Rivière jusqu'à l'autoroute 20. Les contrats
sont tous donnés. Il y aura une correction sur une longueur de cinq
milles dans le secteur de Candiac, une route à grand débit, au
coût d'environ $5 millions. En plus, il y aura terminaison du
contour-nement de Valleyfield.
M. Bédard (Chicoutimi): Ce projet représente quelle
somme?
M. Mailloux: Pour l'ensemble de cela, $14 millions.
Région de Montréal
M. Bédard (Chicoutimi): M. le Président, concernant
la région 6-3, à savoir Montréal, je voudrais savoir les
projets de cette année avec les indications que j'ai demandées
pour les autres régions, concernant les coûts et la description du
travail. D'une façon plus particulière, il y a la route 30 dont
on a déjà parlé, mais je voudrais que le ministère
nous dise ce qui arrive concernant le boulevard Bord-de-l'Eau à
Valleyfield, et le pont Mercier. Sur ces différents projets, quelles
sont les intentions du ministère pour cette année?
M. Mailloux: Dans la région 6-3, les travaux sont en
chantier actuellement. Il n'y a aucun nouveau contrat à donner dans le
secteur de l'île de Montréal et de l'île Laval. Les
investissements pour les contrats accordés actuellement totaliseront $35
millions, en fait, sur les différents chantiers en cours. Les principaux
sont l'autoroute 13, la terminaison dans le secteur, entre l'autoroute 40 et
l'autoroute 20, $10 millions; l'autoroute 20, pour un montant de $13 millions,
ainsi que l'autoroute 40 dans le secteur de Pointe-aux-Trembles pour un montant
de $4 millions, c'est la terminaison des voies élevées pour le
boulevard Métropolitain, ainsi que l'autoroute Laval au niveau des voies
de service et de voies rapides. Les contrats en parachèvement totalisent
$3,5 millions.
M. Bédard (Chicoutimi): Ce sont les montants
affectés pour cette année?
M. Mailloux: C'est cela. En fait, je vous donne les montants de
contrats qui ont déjà été octroyés et qui se
termineront cette année.
M. Bédard (Chicoutimi): Maintenant, les nouveaux
contrats?
M. Mailloux: II n'y aura aucun nouveau contrat donné dans
le secteur de la région 6-3. Comme je vous le dis, il y a plus de $35
millions de travaux déjà en voie d'exécution dans les
tronçons des routes et des autoroutes que j'ai mentionnés.
M. Bédard (Chicoutimi): Quand on parle du boulevard du
bord-de-l'eau, est-ce exact qu'il y avait eu un avant-projet identifié
comme projet 11-L-69 (5) et que ce projet était connu auparavant comme
étant le projet de Grande-Ile? Je sais que c'est quelque chose qui a
été annoncé et promis par bien des groupements, et aussi
désiré par bien des groupements. Pourriez-vous nous dire ce qui
arrive exactement cette année, face à ces demandes? C'est
à Valleyfield.
M. Mailloux: C'est à Valleyfield. C'est la région
sud de Montréal. Ce n'est pas la même région. Le
contournement de Valleyfield se fait sur l'autoroute 30, actuellement, et il
sera terminé au mois de septembre, je crois. C'est seulement la
dernière structure qui est en marche actuellement. Pour vous donner des
références, il y a le chemin du fleuve, à
Saint-Timothée, qui n'est pas à Valleyfield, pour lequel le
ministère entrevoit faire des travaux au cours de l'exercice.
M. Bédard (Chicoutimi): D'accord.
M. Mailloux: Vous avez parlé tantôt du pont Mercier.
Au pont Mercier, le ministère poursuit une étude. Mon assistant,
M. Berthiaume, le député de la région, participe au
comité, mais il y a principalement le pont qui sert au réseau
ferro-
viaire qui nous intéresse, à savoir si, dans les
études de transport en commun vers la rive sud, il y aurait moyen de
tenir compte de possibilités nouvelles sur cette voie.
Quant au chemin du fleuve, auquel on faisait référence, il
y aura des investissements aussi dans les municipalités de Grande-Ile et
de Saint-Tïmothée, de l'ordre de $500 000.
M. Bédard (Chicoutimi): Pouvez-vous nous décrire
quelle sorte de travail est envisagé?
M. Mailloux: C'est la réfection de la route en question,
des travaux de terrassement et de gravelage, des revêtements bitumineux
de ce tronçon.
M. Bédard (Chicoutimi): Quand le ministre nous dit qu'une
étude est faite concernant l'ensemble du problème relié au
problème du transport en commun, est-ce que...
M. Mailloux: C'est une des facettes du problème qui sera
réglée.
M. Bédard (Chicoutimi): Quand le ministre
prévoit-il que ces études seront terminées au point de
pouvoir nous informer par un rapport?
M. Mailloux: Quant au rapport ministériel, nous avons
mentionné que, du moment que la décision avait été
entreprise, nous pourrions probablement donner notre point de vue dans un
délai de huit semaines. Au début des crédits, j'ai dit que
cela nous mettait à environ six semaines de ce moment-ci.
M. Bédard (Chicoutimi): Concernant le pont Mercier, je me
réfère à de la correspondance que nous avons eue disant
que ce pont est devenu insuffisant, qu'il y a des embouteillages
continuellement, le matin, surtout du côté sud, et le soir, du
côté nord. Effectivement, certains matins, des automobilistes
peuvent devoir attendre jusqu'à deux heures avant de traverser le pont.
On comprend qu'une situation comme celle-là est de nature à
exiger une action assez rapide, parce que, pour les travailleurs, s'imposer
deux heures d'attente pour se rendre à leur travail, surtout le matin
comme le soir, d'ailleurs, pour se rendre chez eux après leur
travail cela constitue une contrainte de taille.
M. Mailloux: M. Michaud pourra ajouter quelque chose. Mais ce que
je pourrais dire, à ce moment-ci, c'est que, dans les
préoccupations gouvernementales, nous pensons que le point dont on parle
actuellement est le point le plus chaud et le plus congestionné qui
méritera une attention tout à fait particulière. C'est
pour cela que je dis que mon collègue avait déjà fait
certaines démarches. A l'intérieur de l'étude du dossier,
c'est un des points principaux qui retiennent l'attention du ministère
actuellement, la congestion aux approches de Montréal.
M. Bédard (Chicoutimi): Sur ce sujet, en terminant, il y a
eu un certain débat selon lequel, à la dernière
élection provinciale, le député du comté, George
Kennedy, avait promis un nouveau pont et il a réitéré
cette promesse, quel que soit le prix, pour employer son expression. D'autre
part, il y a le député fédéral, M. Ian Watson, qui
a exprimé une opinion différente, en ce sens qu'il a dit non
à la solution du pont et qu'il verrait plutôt la solution dans le
rétablissement du train de banlieue entre Valleyfield et Montréal
par Châteauguay.
M. Mailloux: Au niveau du pont Mercier, l'an passé, le
ministère a fait la réfection du tablier et je crois que cela a
amené beaucoup d'inconvénients aux automobilistes: une
chaussée du pont fermée, des retards de plus de deux heures, mais
une fois la chaussée réparée, ils ont constaté que
les délais étaient de beaucoup diminués. Cette
année, nous ne toucherons pas du tout à la voie
charretière du pont, mais nous allons plutôt faire l'entretien au
niveau de la métallisation de la structure pour un contrat de l'ordre
d'au moins $1 million qui devra être donné pour permettre de
garder la structure en bon état. Quant à l'étude du
rétablissement du train de banlieue, le BAREM, le bureau
d'aménagement du réseau express du Montréal
métropolitain, a comme mandat de voir quelles pourraient être les
solutions apportées tant du côté du transport en commun que
du côté de la conception d'une nouvelle infrastructure possible.
En fait, c'est une de leurs premières priorités au cours de
l'année 1976-77 et des crédits sont prévus dans le
programme 1-2, dans le transport en commun, pour les études en fonction
du déblocage de ce carrefour.
M. Bédard (Chicoutimi): II y avait également
certaines suggestions qui avaient été faites devant ce
problème ou soumises à l'attention du ministère, entre
autres qu'à cause de l'existence de la réserve indienne, un
nouveau pont devrait être érigé sur le lac Saint-Louis,
selon des experts, à un coût de $700 millions.
Concernant la commission canadienne de transport, entre autres, qui
avait tenu des audiences sur l'opportunité de l'établissement
d'un lien par train, celle-ci a dit: Non. Selon, M. Kennedy, peut-être
pour rétablir la situation une fois pour toutes, un projet de tunnel
sous le lac serait à l'étude au niveau du ministère des
Transports.
M. Mailloux: Les coûts de ces infrastructures seraient
phénoménaux. Des solutions sont envisagées...
M. Bédard (Chicoutimi): Ce n'est pas à
l'étude.
M. Mailloux: ... au niveau d'avants-projets et de concepts et non
pas au point de vue d'une réalisation à très court
terme.
Je pense que, quand on dit non à un lien très direct entre
Québec et Lévis et un lien sur le Sa-
guenay, c'est parce qu'on a des préoccupations extrêmement
importantes vu la densité de trafic qu'il y a dans la région dont
on parle actuellement. Les impératifs, c'est principalement là
qu'ils sont.
M. Bédard (Chicoutimi): Je pense qu'on est tous d'accord
pour dire qu'il y a là un problème assez important...
M. Mailloux: Majeur.
M. Bédard (Chicoutimi): Majeur. Quand le ministère
entrevoit-il de régler ce problème, étant donné les
sommes que ça peut représenter pour en arriver à une
solution?
M. Mailloux: Quand on a parlé des études
tantôt, je pense que j'ai pris la peine de préciser qu'autant dans
l'opinion de mon collègue, M. Berthiaume, que dans l'opinion des
fonctionnaires du ministère des Transports, à notre sens,
c'était peut-être le problème no 1 à régler,
vu la congestion. Cela indique quand même, malgré que je ne donne
pas de date, que si c'est la préoccupation première, je pense du
ministère, il faudra que les solutions, après toutes les
études...
M. Bédard (Chicoutimi): Que ça débouche.
M. Mailloux: ... puissent déboucher sur quelque chose de
valable.
M. Bédard (Chicoutimi): Je comprends que le ministre ne
peut pas donner de date, mais s'il avait à fixer un temps
approximatif...
M. Maitloux: Ce serait prématuré de ma part, je
pense, de fixer une date, parce qu'on est toujours pris avec de semblables
paroles, mais il ressort que, peut-être dans les semaines que j'ai
mentionnées, il sera possible, avec un meilleur éclairage du
dossier, suite au travail du comité ministériel et
interministériel qui aura à se prononcer, de dire dans quel sens
nous pensons devoir régler la situation.
Région du nord de Montréal
M. Bédard (Chicoutimi): Je n'ai pas d'autre question, M.
le Président. Nous pouvons passer à la région 6-4,
à savoir le nord de Montréal. Je voudrais savoir quels sont les
projets prévus pour cette année et les sommes que le
ministère entend dépenser dans cette région
administrative.
Entre autres, il y aurait peut-être quelques points particuliers,
à savoir quels sont les crédits affectés à la
construction de l'autoroute 50 entre Buckingham et Lachute? C'était
d'ailleurs une promesse.
M. Mailloux: La région 7...
M. Bédard (Chicoutimi): D'accord.
M. Mailloux: Dans la région 6-4, le nord de
Montréal...
M. Bédard (Chicoutimi): D'une région à
l'autre. M. Mailloux: La région 6-4, la région du nord de
Montréal, le principal projet est la terminaison de l'autoroute 640 qui
reliera Oka au pont Charlemagne et les travaux seront entièrement
terminés au début de l'automne. Il y a des investissements de
l'ordre de $5 millions pour ces tronçons et il y a aussi le
parachèvement du projet de l'autoroute 25 dans le secteur entre Rawdon
et Saint-Donat. Le parachèvement des travaux en cours est de l'ordre de
$5 millions. Quant à l'autoroute 50, il y a la fin des travaux dans le
secteur du contournement de Lachute pour un montant de $700 000. Toutes les
voies d'accès à l'aéroport amènent des
investissements de l'ordre de $12 millions au niveau des grands projets dans
cette région.
Le Président (M. Pilote): Le député
d'Argenteuil.
M. Saindon: M. le Président, on mentionne l'autoroute 50,
je suis bien heureux, d'apprendre enfin que certains travaux vont être
entrepris sur l'autoroute 50. Je me suis occupé du projet de l'autoroute
50 depuis plusieurs années.
Je sais qu'il y a pas mal d'ouvrage de complété à
ce sujet, mais la population de la vallée de l'Outaouais n'est pas au
courant de ce qui a été fait, comme les expropriations, le
travail des arpenteurs, des ingénieurs, etc.
Alors, étant donné qu'il n'y a pas grand-chose de concret
de complété, on se demande où on en est rendu. Si vous
viviez dans la vallée de l'Outaouais, vous penseriez certainement de la
même façon que les gens de cette région. Cela fait des
décennies que les gens de la vallée attendent cette route et,
à juste titre, avec raison, ils commencent à être un peu
impatients.
Je comprends que la vallée de l'Outaouais est reconnue, ni plus
ni moins, comme un "no man's land", si on fait exception de la partie ouest, la
région de la capitale fédérale, Hull-Ottawa; si on fait
exception d'une partie du réseau routier entre Saint-Eustache et
Montréal, entre ces deux points, est-ouest, il n'y a rien.
Auparavant, nous étions reconnus comme une zone
désignée, une zone sous-développée, mais avec la
construction de l'aéroport Mirabel, nous avons été
enlevés de la zone désignée.
A ce moment-là, la ville de Lachute avait un certain nombre de
clients industriels qui avaient manifesté l'intention de venir s'y
établir. Aussitôt que la région a été
enlevée de la zone désignée, les subventions qui
étaient disponibles pour ces industriels, n'étaient plus
disponibles et ses clients allaient s'établir ailleurs. Je comprends que
cela faisait le bonheur des autres, mais ce fait n'a sûrement pas
provoqué le bonheur de la région de Lachute.
La raison pour laquelle les industriels ne viennent pas s'établir
dans la vallée de l'Outaouais, c'est justement à cause d'un
réseau routier inadéquat.
Il n'y a pas seulement au niveau industriel que le transport routier est
déficient dans la vallée de l'Outaouais. Si vous
considérez l'agriculture, par exemple, toute la vallée de
l'Outaouais, anciennement, était une assez bonne région agricole.
Au-
jourd'hui, l'agriculture, dans la vallée, se résume
à pas grand-chose.
L'industrie laitière, à une certaine époque, a
été prospère; aujourd'hui, elle est très
diminuée; à ce point que plusieurs laiteries sont fermées.
Comme ces gens-là doivent vendre leur lait soit à Hull ou dans
quelques petites laiteries de la région, il faut, autrement, qu'ils
aillent à Montréal et, comme le transport routier n'est pas
adéquat, ils préfèrent fermer leurs portes et aller
s'établir ailleurs. Ces fermes se vendent aux urbains et, aujourd'hui,
l'agriculture, dans le coin, est devenue une quantité
négligeable.
Il reste une industrie dans la vallée, c'est l'industrie
touristique. C'est sûr que si vous prenez, par exemple, la région
du Petit-Nord, l'ancien comté de Papineau, aujourd'hui la nouvelle
partie du comté d'Argenteuil, c'est une des plus belles régions
touristiques de la province; mais encore là, il faut que les gens
puissent s'y rendre. La seule route pour se rendre dans la région de la
vallée de la Petite-Nation, comme on l'appelle, c'est par la route 8. Il
n'y a pas d'autres routes pour s'y rendre.
C'est bien beau avoir une belle région touristique, mais si on
n'a pas de route pour s'y rendre, cela ne donne pas grand-chose. Il est
proverbialement reconnu que toute la vallée de la Petite-Nation est une
des régions où les Affaires sociales ont leur plus grande
clientèle.
Si on donnait les moyens à cette région de se
développer au niveau touristique, le gouvernement ferait d'une pierre,
deux coups. On diminuerait le service social, tout en permettant à cette
région de se développer.
Actuellement, pour le transport routier, la liaison entre
Montréal et Hull se fait du côté ontarien. Je comprends
que, pour quelqu'un qui veut se rendre à Ottawa ou à Hull,
à partir de Montréal, il peut bien passer du côté
ontarien. Il va se rendre quand même. Ce n'est peut-être pas
l'idéal. Ce serait quand même préférable qu'on ait
les moyens de rester en territoire québécois. Cela fait longtemps
qu'on en parle.
Ce n'est certainement pas de la mauvaise volonté du gouvernement,
mais rien n'empêche que les gens se posent des questions. Ceux qui sont
au courant de l'étude qui a été faite, au niveau
économiaue, pour l'axe prenons le nord
Québec-Montréal-Hull-Ottawa, il est dit en blanc et en noir dans
l'étude que le développement urbain se fait de l'est à
l'ouest. Bien sûr, le développement économique suit le
développement urbain. Cet axe de développement urbain, de
développement économique, est relié d'un bout à
l'autre, excepté il manque un chaînon à la
chaîne pour la section entre Montréal et Hull. Il manque
depuis longtemps.
Je ne m'élève pas contre les autres grands projets, les
autres autoroutes. Ceux qui sont assez chanceux pour obtenir ces autoroutes, je
les félicite. J'en suis heureux pour eux. Quant à nous, cela ne
nous donne pas le tronçon de l'autoroute dont on a besoin, soit la
liaison Montréal-Hull. Pourtant, c'est ce que je me demande. Je ne
criti- que pas du tout la politique du gouvernement d'investir sur de grandes
routes autres que sur l'axe est-ouest...
M. Bédard (Chicoutimi): ... sur la politique...
M. Saindon: ... mais ce que je me demande c'est ce que je
ne comprends pas c'est pourquoi on ne ferait pas les deux en même
temps, parce que l'étude de l'INRS et les autres études qui ont
été faites disent carrément que l'axe du
développement est est-ouest. Je comprends que l'axe nord-sud est
important. Il y a certainement des richesses naturelles à
développer dans ces régions, mais en faire une au
détriment des autres, je le comprends moins.
La seule façon d'améliorer le niveau
socio-économique de toute la région de l'Outaouais, c'est
sûr que c'est par l'autoroute 50. Ce que j'aimerais savoir du ministre ou
de son sous-ministre, M. Michaud, c'est s'il est possible au ministre de nous
donner l'échéancier ou le calendrier de construction de
l'autoroute 50. Je pense que, pour la population de toute la région,
lorsqu'elle le saura, cela devrait la tranquilliser un peu. Bien sûr,
à la condition qu'une fois le calendrier publié, on le
respecte.
M. Mailloux: M. le Président, si vous me le permettez, je
pense que, depuis les derniers quinze mois, je suis devenu extrêmement
prudent quant à toute annonce personnelle sur des délais, des
échéanciers à respecter, à cause de certaines
contraintes budgétaires, de certains contrats qui, pour toutes sortes de
raisons techniques, sont retardés. Il est vrai qu'il y a certains
retards dans la région qui intéresse plus particulièrement
le député d'Argenteuil. Je sais toutes les démarches
entreprises par tous ceux qui représentent cette région. De toute
façon, la volonté du ministère est quand même assez
bien affirmée parce que, pour une des seules régions, un des
projets autoroutiers pour lequel le ministère a déposé au
complet tous les plans, c'est pour la route 50.
On ne va pas aussi vite qu'on le voudrait dans la construction. La
presque totalité des plans est actuellement en préparation, dans
les devis. Dans les préoccupations, les discussions que nous avons avec
les autorités fédérales, une des routes qui pourraient
être signalées pour une aide, effectivement, pourrait être
celle-là, la 50, pour laquelle nous aurions besoin, pour aller aussi
vite que nous le voudrions, de l'aide gouvernementale
fédérale..
Forcément, une partie de cette route bénéficie
déjà, jusqu'à Masson, de l'aide qui nous vient par le
biais des ententes avec la Commission de la capitale nationale, mais, quant
à l'autre partie qui conduit vers Mirabel, c'est mon intention, par le
biais de l'OPDQ, lors de prochaines rencontres, de mentionner qu'une des
priorités sur lesquelles nous devrions attacher notre discussion serait
celle-là.
M. Michaud, me rappelle que des mémoires ont d'ailleurs
déjà été soumis à cet effet. Je pense
qu'il y a quand même lieu d'espérer pour la région,
mais de là à ce que je me prononce, dans un carcan bien
défini, le député d'Argenteuil comprendra que je ne
voudrais pas me rendre aussi loin et me faire rappeler que je ne respecte pas
les engagements pris au nom du ministère des Transports.
M. Bédard (Chicoutimi): Nous avions posé
également la question concernant l'autoroute 50, surtout entre
Buckingham et Lachute, surtout que c'était une promesse du
député Marc Assad, en octobre 1975; nous voulions voir où
on en était rendu. Maintenant, il y a aussi une autre question que nous
voudrions poser afin de savoir quels sont les crédits accordés
à la nouvelle ville de Gatineau pour qu'elle puisse construire les
embranchements nécessaires pour se joindre au système
d'épuration des eaux de l'Outaouais. Toutes les autres villes sont
prévues dans l'entente sauf en ce qui regarde Gatineau.
M. Mailloux: Cela ne relève pas du ministère des
Transports de... des crédits...
M. Bédard (Chicoutimi): Même au niveau des
embranchements pour conduire...
M. Mailloux: Au niveau de l'épuration des eaux?
M. Bédard (Chicoutimi): Oui.
M. Mailloux: C'est plutôt un projet de la Commission de la
capitale nationale et des Affaires municipales.
Je pense que, comme membre de la Trésorerie, il me semble avoir
vu passer ce dossier récemment, mais si une telle question était
posée lors de l'étude des crédits des Affaires
municipales, je ne l'affirme pas, mais je pense qu'il y aurait peut-être
une réponse plus convenable.
M. Bédard (Chicoutimi): Je comprends que ce serait
peut-être mieux au niveau des Affaires municipales.
M. Mailloux: Je le crois. Peut-être dans le cadre de la
Société d'aménagement de l'Outaouais aussi.
C'est au ministère des Affaires municipales, de la même
façon.
M. Bédard (Chicoutimi): D'accord! Nous y reviendrons lors
de l'étude des crédits des Affaires municipales.
M. Bédard (Chicoutimi): II resterait la région de
l'Abitibi-Témiscamingue. Quels sont les projets du ministère pour
cette année? Je voudrais surtout avoir des renseignements sur des
projets précis, par exemple, les routes prévues au niveau de la
baie James concernant Matagami-LG2 et également LG2-lac Caniapiscau et
concernant la responsabilité de la Société de
développement de la baie James. Je voudrais savoir si ces routes
deviendront partie intégrante du réseau routier
québécois. Si c'est le cas, j'aimerais qu'on précise quand
cela pourrait devenir partie intégrante du réseau routier
québécois. Il y a également, au niveau des questions
particulières à poser, la route 113, Val-d'Or-Chibougamau,
concernant le pavage d'un tronçon de 22 milles à partir de
Lebel-sur-Quévillon, ce qui était une promesse faite par le
député de la place, M. Roger Houde. J'aimerais savoir quels sont
les crédits accordés par le ministère pour la construction
de cette route et les autres projets que je n'ai pas mentionnés, mais
dont le ministère peut nous faire part.
M. Mailloux: Au niveau des projets majeurs dans la région
de l'Abitibi-Témiscamingue, la route 113 est effectivement au programme
pour un contrat de $3,5 millions entre Lebel-sur-Quévillon et dans les
cantons de Franquet et Curry ainsi qu'un pont à construire sur la
rivière Wedding, sur la même route. Un autre projet est
prévu à la programmation, c'est la route Authier-Nord-Joutel,
pour laquelle il y a des investissements de l'ordre de $1 million. Cette route
a une longueur d'une trentaine de milles, je crois, et nous entreprenons sa
réfection sur un secteur de dix-huit milles. Sur la route 101, dans la
ville de Noranda, un protocole d'entente avec la municipalité nous
amène des investissements de plus de $1,6 million.
Quant aux liaisons vers le nord, dans le territoire de la baie James,
les standards de la route qui mène de Matagami jusqu'à LG 2 ont
été soumis au ministère. Les plans et devis ont
été soumis au ministère et la construction a
été faite après accord du ministère sur les
standards de la route. Pour l'instant, la Société de la baie
James entretient et prévoit terminer le pavage de cette route, longueur
de 150 milles. Autant le ministère a signé des protocoles
d'entente avec l'Hydro-Québec dans le cadre de l'entretien de la route
Baie-Comeau-Manic, après peut-être trois ou quatre ans
d'opération de la route, autant il est possible que, dans les
années à venir, quand les barrages seront en opération,
les ministères assument l'entretien de ce réseau.
M. Bédard (Chicoutimi): Je n'ai pas d'autre question.
Le Président (M. Pilote): Autres questions?
M. Bédard (Chicoutimi): Peut-être que les membres de
la commission ont d'autres questions, au niveau du programme lui-même,
mais concernant le tour d'horizon qu'on a fait, région par
région, en ce qui a trait à la construction de routes et aux
projets du ministère en ce sens, je pense que cela fait vraiment le tour
de la situation, ce qui veut dire qu'on pourrait peut-être accepter le
programme avec la réserve qu'il nous sera toujours possible de revenir,
mais pour des questions mineures ou peut-être encore pour des projets
précis.
M. Mailloux: J'accepterais la suggestion faite par le
député de Chicoutimi, parce que je ne voudrais brimer le droit
d'aucun membre qui n'est pas à commission, soit le député
de Johnson, soit les députés ministériels et tout autre
qui voudraient revenir sur une question qui les intéresse plus
particulièrement; on pourrait donc accepter le programme 3 avec la
réserve que chacun garde à l'esprit, il arrivait qu'en cours de
route, on veuille revenir pour une question particulière ou l'autre, on
pourrait le faire. Ce que j'aimerais, par contre...
M. Bédard (Chicoutimi): Je veux dire au ministre qu'en ce
qui me regarde, il y aurait peut-être une question concernant la
construction de pistes cyclables...
M. Mailloux: Oui.
M. Bédard (Chicoutimi): ... et également, parce que
je crois que c'est quand même très important, des questions sur
certaines expropriations...
M. Mailloux: Cette année, je pense...
M. Bédard (Chicoutimi): ... qui sont faites dans la ville
de Hull ou dans d'autres endroits.
M. Mailloux: D'accord. Je vais donner un mémoire qui m'a
été récemment remis par la ville de Montréal, le
comité exécutif de la ville de Montréal. Je pense qu'il en
a fait parvenir des copies à l'Opposition.
M. Bédard (Chicoutimi): Oui, d'accord.
M. Mailloux: II y a d'autres projets même ici, dans la
ville de Québec, ou la banlieue, qui nous avaient été
présentés par l'urbaniste... Le ministère a ses propres
pistes dont on pourrait peut-être...
M. Bédard (Chicoutimi): On ne pourra pas dans Montmorency.
Cela ne va pas dans le sujet, mais j'aimerais quand même que le
ministère nous fasse parvenir une autre copie de ce rapport. Je ne suis
pas certain.
M. Mailloux: Sur Montréal, on pourrait sûrement vous
faire parvenir une copie. De toute façon, on pourrait le
vérifier, parce que si cela m'a été envoyé,
j'imagine qu'il y a d'autres copies. Quant à Québec, il y avait
des maquettes qui nous avaient été présentées ou
des cartes sur le long des battures de Beauport et de l'autoroute
Dufferin-Montmorency. Je n'affirme pas que je pourrai les apporter, mais si
c'était possible, je vérifierai d'ici le début de la
semaine.
M. Bédard (Chicoutimi): Oui.
M. Mailloux: J'aimerais savoir, avant que la commission n'ajourne
ses travaux, si elle les reprendra lundi, car je devrai convoquer d'ail-
leurs, il l'accepte normalement amicalement le président de la
Commission des transports. En effet, on m'informe que la Chambre siégera
lundi, à compter de 15 heures.
M. Bédard (Chicoutimi): C'est cela.
M. Mailloux: Est-ce qu'on pourrait le convoquer pour lundi,
quitte à passer la soirée?
M. Bédard (Chicoutimi): Après la période des
questions ou dans la soirée?
M. Mailloux: Après la période des questions, parce
qu'advenant qu'il soit à Québec lundi, on pourrait
peut-être commencer par la Commission des transports, s'il était
disponible; sinon, on irait au programme 4, entretien, quitte,
ultérieurement, au moment où il se présentera, à
étudier le chapitre de la Commission des transports.
M. Bédard (Chicoutimi): Parfait. Au niveau des
expropriations aussi, je tiens à le souligner au ministre, il y
aurait... Je soulèverai un peu le cas de certaines expropriations dans
le comté de Chicoutimi, entre autres le rang Saint-Martin, sur lequel
j'avais déjà demandé des explications.
M. Mailloux: Si, par hasard, on veut des informations
particulières, sur des cas d'expropriation, et que les questions nous
arrivaient peut-être quelques heures avant, on pourrait avoir les
documents pertinents...
M. Bédard (Chicoutimi): C'est pour cela que je veux le
souligner tout de suite à l'attention du ministre.
M. Mailloux: Rang Saint-Martin.
M. Harvey (Charlesbourg): M. le ministre, je m'excuse, si vous me
le permettez, M. le Président. Je n'étais pas là, et, si
des discussions ont eu lieu relativement à des expropriations en
direction de l'autoroute 73 projetée... Mais, je sais que c'est un
dossier où la vulnérabilité du ministère avait
été mise en doute, concernant des soit-disant exploitations et,
à cet égard, je pense que, si déjà cela n'a pas
été fait et si les faits n'ont pas été
rétablis, c'est quand même...
M. Bédard (Chicoutimi): C'est-à-dire qu'on...
M. Harvey (Charlesbourg): On pourra peut-être en reparler
également, puisque je pense que, là-dessus, le ministère a
une position très claire, avec documents à l'appui.
M. Bédard (Chicoutimi): On n'engagera pas la discussion
là-dessus, mais on en a discuté déjà lorsque le
programme de la région de Québec est venu à
l'étude.
M. Mailloux: J'ai donné lecture du rapport qui m'a
été désigné par M. Dionne, le chef-
expropriateur qui clarifie le seul cas où l'on voit qu'il y a eu
des mutations qui semblent un peu extraordinaires. Tous les autres cas...
D'ailleurs, j'ai donné lecture du document.
M. Bédard (Chicoutimi): II a été
déposé.
M. Mailloux: Je ne sais pas s'il a été
déposé, mais je peux le déposer, s'il ne l'a pas
été.
Le Président (M. Pilote): A l'ordre messieurs!
Les éléments 1, 2, 3, 4 du programme 3 sont adoptés
avec les réserves qui ont été indiquées, le
programme 3 a été adopté.
Une Voix: C'est cela.
Le Président (M. Pilote): La commission ajourne ses
travaux sine die.
(Fin de la séance à 12 h 47)