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(Onze heures cinquante-deux minutes)
Le Président (M. Lachance): À l'ordre, s'il vous
plaît! La sous-commission du budget et de l'administration se
réunit avec le mandat de procéder à l'étude
détaillée du projet de loi 32, Loi modifiant la Loi sur les
assurances et d'autres dispositions législatives. Au moment de suspendre
nos travaux sur le projet de loi 32, nous étions rendus à
l'article 48. Est-ce que l'article 48 est adopté?
Dispositions transitoires et finales
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. J'appelle
l'article 49. Il y a un amendement.
M. Duhaime: Oui, il y a un amendement, M. le
Président.
Le Président (M. Lachance): Remplacer, dans les
quatrième et cinquième lignes du paragraphe 1 du premier
alinéa de l'article 49, les mots "par les deux tiers" par les mots "par
le vote d'au moins les deux tiers". Supprimer, dans la première ligne du
paragraphe 1° du premier alinéa de l'article 49, les mots "projet
de". Supprimer, dans la première ligne du paragraphe 2° du premier
alinéa de l'article 49, les mots "projet de". Remplacer, dans la
première ligne du deuxième alinéa de l'article 49, les
mots "dans les dix jours de l'adoption" par les mots "dans les dix jours de
l'approbation".
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Est-ce que l'amendement est
adopté? Adopté. Est-ce que l'article 49 tel qu'amendé est
adopté?
M. Scowen: J'aimerais que le ministre m'explique pourquoi on
accorde 59 jours aux sociétés membres de la
fédération pour prendre une décision de ne pas rester dans
la fédération, mais de se convertir ou de se joindre à une
autre fédération, tandis qu'on donne 119 jours aux
sociétés qui ne sont pas membres dans l'article 50.
M. Duhaime: Votre question concerne les articles 49 et 50?
M. Scowen: Oui, exactement, on est à l'article 49 et la
question touche...
M. Duhaime: 59 jours dans l'article 49 et 119 jours dans
l'article 50. En fait, M. le Président, il faut presque lire ensemble
les deux articles. L'article 49 indique un délai pour qu'une
société mutuelle puisse tenir une assemblée pour
décider si elle continue d'appartenir, tandis que dans l'autre cas,
à l'article 50, deux mois additionnels nous apparaissent comme un
délai additionnel raisonnable pour permettre la tenue des
assemblées générales pour soumettre aux membres un projet
de règlement aux fins de s'affilier à la
fédération.
M. Scowen: Laissez-moi reposer la question parce que je pense que
le ministre ne comprend pas. L'article 48 touche les membres de la
fédération actuelle qui décident de rester à
l'intérieur de la fédération. À l'article 49, si je
comprends bien, vous avez les règles qui touchent les membres de la
fédération actuelle qui décident de ne pas rester, mais
qui se proposent, selon l'alinéa 1, de devenir membres d'une nouvelle
fédération de sociétés mutuelles d'assurance
à être créée ou, alternativement, selon
l'alinéa 2, de se convertir en compagnie mutuelle d'assurance de
dommages.
L'article 50 touche les sociétés mutuelles qui ne sont pas
membres de la fédération actuellement, et qui doivent soit
devenir membres de la fédération actuelle, soit devenir membres
d'une autre fédération, se liquider ou se convertir. Les
compagnies qui ne sont pas membres sont dotées de 119 jours, dans
l'article 50, pour tenir leur assemblée et prendre la décision.
Mais dans le cas de l'article 49, pour ceux qui sont membres de la
fédération, vous leur accordez seulement 59 jours pour prendre
une décision s'ils ne veulent pas rester à l'intérieur de
la fédération.
Ma question est la suivante: Pourquoi accorder seulement 59 jours
à ceux qui sont membres de la fédération actuelle et 119
jours aux sociétés qui ne sont pas membres? Pourquoi la
différence entre les deux? Les deux font face au même choix. Ils
ont les mêmes décisions à prendre. Pourquoi ne pas leur
donner a chacun le même délai?
M. Duhaime: II nous a semblé - c'est ce que je disais
tantôt, j'avais très bien saisi votre question - que, pour une
société qui
n'est pas membre, à l'article 50, 60 jours de plus pour prendre
une décision, c'est un délai parfaitement raisonnable. Votre
suggestion serait qu'à l'article 49 on étende le délai de
59 jours à 119 jours. Or, ces gens-là sont déjà
parfaitement au courant de ce qui se passe à l'intérieur des
mutuelles, ils en font déjà partie.
M. Scowen: Non, mais l'article 49, M. le Président, c'est
un article qui existe pour les fins des membres de la fédération
actuelle, qui peuvent prendre la décision de ne pas rester. Alors, je
présume que le choix est le même pour les deux. Les
sociétés mutuelles, qu'elles soient membres ou pas membres, ont
les mêmes choix devant elles. Chacune est obligée de
réfléchir sur les alternatives et, en fonction de ses
réflexions, de prendre la décision de tenir une assemblée
générale et de proposer quelque chose à ses membres. Face
à la décision, par exemple, de créer une nouvelle
fédération ou de se convertir en compagnie mutuelle, il me semble
que la nature de la réflexion et la période que cela peut
nécessiter pour faire cette réflexion pourraient être
normalement les mêmes pour une société membre ou pas
membre.
Je vous pose la question parce que j'avais l'intention, si vous n'avez
pas de réponse satisfaisante à cette question pour justifier la
différence entre les deux, de vous proposer qu'à l'article 49 on
étende le délai à 119 jours ou le contraire.
M. Duhaime: Vous avez toute une série de délais
qu'on va retrouver dans les différents articles à partir de 48
jusqu'à la fin. Je crois même que vous avez avec vous dans le
cahier, dans la page voisine de l'article 48, un schéma.
M. Scowen: Oui, on l'a étudié attentivement.
M. Duhaime: Vous avez, à partir du jour de l'entrée
en vigueur de la loi, c'est-à-dire le jour de sa sanction, des
délais qui s'étendent jusqu'au 130e jour après
l'entrée en vigueur.
M. Scowen: Oui.
M. Duhaime: Je pourrais peut-être demander tantôt
à Me Bouchard d'être un peu plus explicite, mais vous avez
différentes étapes. Vous avez le 60e jour, le 70e, le 90e et le
120e jour. C'est votre question au sujet de l'article 49: Est-ce qu'une
société qui est déjà membre a besoin de quatre mois
pour prendre une décision? Nous, on pense que non, à moins que
vous ne donniez d'excellentes raisons qui pourraient faire reporter le
délai de 59 jours à 119 jours. Si on ajoute un délai de 60
jours à 49, mon impression - non seulement mon impression, mais ma
conviction - c'est qu'on vient de changer toute la minuterie de la mise en
oeuvre et de l'entrée en vigueur.
C'est drôle, il me semble qu'une société mutuelle
qui est déjà membre n'a pas besoin de quatre mois pour prendre
une décision quant à son orientation versus la
fédération.
M. Scowen: Ce n'est pas la nature de ma question.
Premièrement, vous avez eu la gentillesse de nous donner ce tableau
qu'on a étudié, mais le simple fait que vous ayez
préparé un tableau ne doit pas nous empêcher de poser des
questions là-dessus.
M. Duhaime: Ah bien, non! Ce n'était pas le sens,
c'était pour que ce soit plus clair.
M. Scowen: La question que je pose, c'est que s'il vous semble
qu'un membre... Je présume qu'une société membre de la
fédération... Avez-vous la réponse maintenant ou est-ce
que vous voulez que je...
M. Duhaime: Non, mais continuez.
M. Scowen: II y a, au Québec, un certain nombre de
sociétés mutuelles et de compagnies mutuelles membres et non
membres de la fédération. Elles sont toutes devant des choix
dès l'entrée en vigueur de ce projet de loi. Elles sont toutes
averties depuis longtemps, au même moment à peu près, de
votre intention d'adopter le projet de loi. Ce n'est un secret pour personne.
Elles sont toutes devant les mêmes choix, qu'elles soient membres ou pas
membres. Donc, elles ont une décision à prendre.
Il me semble - à moins que vous n'ayez des arguments qui vont
à l'encontre - que les délais qu'on doit leur accorder pour
prendre une décision, une fois que la loi est en vigueur, doivent
être les mêmes pour les personnes et les compagnies qui sont
membres que pour celles qui ne sont pas membres.
Dans l'article 50, vous avez accordé aux sociétés
mutuelles, aux compagnies d'assurances contre le feu, la foudre et le vent, qui
ne sont pas membres de la fédération, 119 jours pour faire cette
réflexion et prendre une décision. Dans l'article 49, pour
arriver aux mêmes conclusions, devant les mêmes données, en
présence du même projet de loi qui entre en vigueur à une
date qu'on va connaître bientôt, et devant la connaissance que tous
et chacun peuvent avoir du passé, vous donnez seulement 59 jours
à ceux qui sont membres. Pourquoi cette différence? Si,
d'après vous, 60 jours, deux mois sont suffisants pour permettre
à tout le monde de prendre une décision une fois que la loi sera
en vigueur, pourquoi
donner 119 jours aux sociétés qui ne sont pas membres?
M. Duhaime: En fait, ce n'est pas un "fix" que vous avez d'avoir
les mêmes délais partout. Ce que je vous réponds, c'est que
60 jours, pour une société qui est déjà membre,
à partir de l'entrée en vigueur... L'entrée en vigueur de
cette loi - j'en ai discuté avec l'inspecteur général, il
y a la rédaction des règlements et on va mettre tout cela en
train en même temps - on parlait qu'elle irait à septembre, en
automne. Cela peut aller en octobre avant que la loi entre en vigueur, ce qui
donne amplement le temps.
Pour ce qui est de la question des 120 jours ou des 60 jours, cela
m'apparaissait logique de fonctionner ainsi. Administrative-ment, avez-vous des
raisons là-dessus?
M. Bouchard (Jean-Marie): Oui. Si vous vous rappelez bien le
projet, c'est un projet de réforme d'un mouvement qui existe; ce n'est
pas un mouvement qui s'effrite. Donc, au point de départ, c'est un
groupe qui existe, et on réforme les structures de ce mouvement en
tenant pour acquis que ceux qui sont membres au moment de l'adoption ont
toujours le choix, bien sûr, de quitter. C'est ce qui est prévu
à l'article 49. Pour ceux qui quittent, un délai de 60 jours est
suffisant, dans les circonstances.
Deuxièmement, il ne faut pas oublier non plus, M. le
député, qu'il y a la fédération. Il y a d'autres
dispositions dans la loi qui prévoient la continuation de la
fédération. La fédération, dès le 90e jour,
doit être fixée sur le nombre de sociétés qu'il lui
reste; cela doit être indiqué. Donc, 60 jours pour prendre une
décision, avec le délai qui est prévu - qu'ils doivent
annoncer immédiatement leur décision tant à la
fédération qu'à l'inspecteur général - cela
permet à la fédération, le 90e jour, de se continuer dans
la nouvelle fédération prévue par la loi et d'indiquer
véritablement le nombre de membres qu'il lui reste. C'est un premier
point.
Le deuxième point: à supposer que la première
proposition soit fausse, c'est-à-dire qu'un nombre considérable
de membres quittent, ce qui implique - pourvu qu'il y en ait au moins douze -
la création d'une fédération, la création d'une
corporation de fonds de garantie et des délais de mise en place,
qu'arriverait-il dans ce cas-là? Nous retomberions dans la
possibilité de l'article 50. C'est la raison pour laquelle l'article 91
est là, donnant au ministre la possibilité de prolonger le
délai, pour des circonstances exactement comme celles-là, dans le
cas où cela arriverait.
M. Scowen: Pourquoi accordez-vous 120 jours aux
sociétés non membres pour faire la même
réflexion?
M. Bouchard: Parce qu'une société qui n'est pas
actuellement membre de la fédération doit d'abord recruter douze
membres; cela prend du temps. Pour créer une fédération,
cela prend douze membres.
M. Scowen: Excusez-moi, M. l'inspecteur général,
cela c'est si elle veut agir en fonction de l'article 50. 2; mais si elle veut
agir en fonction de l'article 50. 3 ou de l'article 50. 1, il n'est pas
question de douze membres.
M. Bouchard: Non, mais on a vu hier que, pour créer une
fédération, il faut douze sociétés.
M. Scowen: Pardonl
M. Bouchard: II faut douze sociétés pour
créer...
M. Scowen: Oui, mais dans l'article 50, M. l'inspecteur
général, la possibilité de former une nouvelle
fédération, c'est simplement une des possibilités.
M. Bouchard: Oui.
M. Scowen: Ils peuvent aussi faire autre chose.
M. Bouchard: Oui. Vouloir se convertir? M. Scowen: Oui.
M. Bouchard: Oui.
M. Scowen: Dans le cas de l'article 49. 1, les membres existants
qui veulent former une nouvelle fédération sont devant le
même problème de trouver douze membres. Donc, si vous voulez
accorder 120 jours à ceux qui ne sont pas membres pour leur permettre
d'envisager la création d'une nouvelle fédération et de
rechercher onze partenaires, vous devez, en toute logique il me semble, si vous
donnez cette possibilité dans l'article 49 aux membres de la
fédération existante, leur donner les mêmes 120 jours pour
aller chercher onze membres additionnels. C'est prévu dans la loi qu'ils
peuvent le faire et, si vous me dites que cela peut prendre quatre mois pour
ramasser les douze, il me semble que vous devez leur accorder les quatre mois
pour le faire.
M. Bouchard: Oui, vous avez raison techniquement. Je vous dis que
le projet est fait en fonction d'un mouvement qui existe. Donc, ce qui est
important, c'est que la décision soit connue pour ceux qui veulent
quitter la fédération dans les 60 jours de l'entrée en
vigueur de la loi. Là, ils prennent
une décision, tout comme ceux qui ne sont pas membres de la
fédération doivent prendre une décision semblable et
trouver les requérants nécessaires.
Si nous nous trouvions en présence du cas que vous soulevez,
qu'il y ait un nombre imposant de personnes qui veulent créer une
nouvelle fédération, qu'il y en ait douze, l'article 91
s'appliquerait. Cela a été fait en fonction d'un état de
fait qui se tient. Quand vous avez 41 résolutions adoptées
où ils se disent d'accord avec le projet de loi, on a fait le
projet de loi en conséquence.
M. Scowen: M. l'inspecteur général ou M. le
ministre, la réponse est que c'est fait en fonction d'un mouvement qui
existe. Ce n'est pas cela qu'on voit dans la loi. On fait
référence à un mouvement et nous avons un article 48 qui
donne aux membres de la fédération le droit de demeurer à
l'intérieur de la fédération.
L'article 49 n'est pas conçu en fonction d'un mouvement qui
existe, il est conçu en fonction de deux autres possibilités qui
sont offertes aux membres de ne plus faire partie de ce mouvement. Vous m'avez
dit qu'il vous semble qu'il faille donner à un membre, si vous
êtes sérieux, ce choix libre de faire l'une de trois choses. Et
l'une de ces trois choses, c'est la possibilité de devenir membre d'une
nouvelle fédération. Ici, vous me dites ce matin, noir sur blanc,
que, d'après vous, il serait injuste d'exiger que cette recherche de
onze membres se fasse à l'intérieur de 60 jours et vous avez fait
référence à l'article 50. Je vous demande de le justifier
dans le cas de l'article 49 où vous donnez aux membres existants
exactement le même droit.
M. Bouchard: Oui, c'est vrai, mais n'oubliez pas, M. le
député, que la fédération ici doit se continuer en
même temps, et elle doit connaître le quatre-vingt-dixième
jour combien de membres elle a. Si vous voulez prévoir un délai
de 120 jours, ce ne sera plus 130 jours pour l'application de la loi. Il va
falloir ajouter 60 jours de plus aux 130 jours; cela nous met à je ne
sais pas combien de... Cela fait 150 jours.
M. Scowen: M. l'inspecteur, je m'excuse, mais la situation qu'on
décrit ici, la fédération actuelle existe depuis des
années. Le projet de loi est dans le portrait depuis plusieurs mois,
même plusieurs années maintenant. Des gens m'ont dit ce matin
qu'il est en voie de préparation depuis quatre ans. Vous avez
décidé ce matin qu'il faut que la fédération soit
refaite d'ici à 90 jours. Nous ne sommes pas encore arrivés
à cet article. On va en décider en temps et lieu.
J'ai étudié avec beaucoup de soin le document et je vous
en remercie. Vos intentions sont très claires. Mais, je le
répète, le fait que vous ayez l'intention, d'ici à 90
jours précisément, de créer une nouvelle
fédération ne veut pas dire que c'est le délai qui sera
finalement accordé par la loi. Nous avons, je pense, le droit de poser
des questions. La question que je pose, c'est qu'on commence avec les
membres...
M. Bouchard: C'est cela.
M. Scowen:... et les sociétés mutuelles qui ne sont
pas membres sont toutes obligées de prendre une décision. Vous
offrez à toutes ces sociétés exactement les mêmes
choix: rester ou devenir membres de la fédération actuelle,
former une nouvelle fédération ou devenir membres d'une nouvelle
fédération, se convertir en compagnies mutuelles ou se liquider.
Les quatre choix existent. Je vous ai écouté de même que le
ministre depuis quelques minutes et il n'est pas du tout clair dans mon esprit
pourquoi les délais que vous accordez aux sociétés qui ne
sont pas membres, devant exactement les quatre mêmes choix, doivent
être différents pour les autres.
Est-ce que je peux proposer qu'on amende l'article 49 dans le sens de
changer le chiffre 59 jours pour 119 jours?
M. Bouchard: Vous pouvez toujours proposer un amendement, mais je
vous préviens tout de suite que celui-là, on va le rejeter.
Le Président (M. Lachance): M. le député
d'Argenteuil, je pense que vous avez quelque chose à ajouter
là-dessus. (12 h 15)
M. Duhaime: Je veux juste dire un petit mot, M. le
Président. Je pense que l'inspecteur général,
tantôt, a indiqué qu'on n'était pas dans une situation
où il s'agissait de créer un nouveau monde. On parle d'une
situation de fait. Je pense que, dans la rédaction des lois, vous avez
raison de le souligner, cela fait quatre ans, trois ans, deux ans, des mois,
que le bureau de l'Inspecteur général des institutions
financières discute avec un peu tout le monde dans le milieu des
mutuelles, autant au niveau des sociétés que de la
fédération. Il faut quand même partir de certaines
réalités très concrètes qui sont devant nous. La
première, hier, on faisait état d'une convention qui avait
été signée, si mon souvenir est bon, en 1982 ou 1983,
où 42 sociétés étaient signataires. Si mon souvenir
est bon, celle de Richelieu était signataire également. Sur les
42, il en reste 41 qui ont signé une convention disant qu'elles sont
intéressées à se joindre à la
fédération et à rester avec elle. Alors, il faut partir de
cette réalité et ne pas faire en sorte que ces gens se retrouvent
pendant cinq, six ou sept mois avec un projet qu'ils souhaitent
voir atterrir le plus rapidement possible. J'ai déjà
donné l'indication que, sur le plan administratif et sur le plan
technique, on en envisageait l'entrée en vigueur pour l'automne. C'est
déjà un bon délai.
Dans le Devoir de ce matin, par exemple, on fait mention des compagnies
d'assurances et, entre autres, des sociétés mutuelles. Je vais
citer l'article du Devoir, par Paul Durivage, ce matin: "Les
sociétés mutuelles d'assurance contre l'incendie du Québec
ont particulièrement bien fait. Celles-ci, fort actives dans leurs
régions, ont enregistré un bénéfice net de 11 600
000 $ l'an dernier tandis que leur actif atteignait 407 000 000 $. "
Alors, je pense que, lorsqu'on dit qu'on fait affaires avec des gens qui
existent sur le terrain, qui sont là, qui sont au travail, on n'est pas
ici pour étirer inutilement les délais. Il y a une espèce
de mécanisme d'horlogerie qui a été mis en place et qui a
été discuté également avec la
fédération et avec les sociétés. Je pense qu'on
répond à leurs demandes. Pourquoi étirer les délais
inutilement. Pour qu'une société qui est déjà
membre de la fédération, il me semble que cela ne prend pas une
éternité pour se brancher. Elle est déjà
branchée, de toute façon. On aurait pu mettre 30 jours à
l'article 49 et cela aurait été suffisant.
Le Président (M. Lachance): M. le député
d'Argenteuil.
M. Duhaime: Dans le cas où elles ne sont pas membres,
ajouter un délai de 60 jours aux 59 déjà prévus,
cela m'apparaît raisonnable.
M. Ryan: Mon impression est qu'on est peut-être en face de
deux situations différentes, en fait. Ceux qui sont déjà
membres ont exprimé leur adhésion au projet de loi. Ils l'ont
déjà exprimée par l'envoi de messages qui ont
été adressés aux principaux porte-parole et par leur
présence à nos délibérations depuis trois jours. Je
ne crois pas que le problème de délai, en tout respect pour mon
collègue, se pose exactement de la même manière dans les
deux cas. Pour eux, je pense que la décision est acquise, à
toutes fins utiles. Ils vont adhérer et, s'ils ont autant hâte
d'adhérer qu'ils avaient hâte de voir le projet de loi
adopté, je pense que cela ne prendra même pas 59 jours. Ce qu'on
donne, c'est un délai allant jusqu'à... Si eux trouvent que leurs
droits sont respectés, les autres peuvent agir en dedans de 59 jours,
s'ils le veulent. Il n'y a rien qui empêche les autres d'agir en dedans
de 59 jours. S'ils ont peur d'être dépassés par la
première catégorie, ils ont seulement à envoyer leur
demande d'adhésion ou de changement de statut en dedans de 59 jours. Il
n'y a rien qui les empêche de le faire.
On crée une contrainte plus forte pour ceux qui ont
déjà exprimé leur adhésion en supposant qu'ils sont
intéressés à procéder vite et en supposant qu'ils
ne veulent pas de ce changement-là juste pour la frime parce qu'il y a
des améliorations qu'ils ont hâte de voir réaliser. Dans ce
sens-là, je serais porté à croire qu'on ne viole les
droits de personne. Si les autres venaient nous dire: Nous autres, on n'aime
pas cela, 119 jours, on veut avoir seulement 59 jours, je comprendrais. Mais,
en ayant 119 jours, ils ont 59 jours. Celui qui a le plus a le moins.
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Alors, l'article... Oui, M. le
ministre.
M. Duhaime: Oui, d'autant plus que l'article 91 prévoit
que, dans le cas d'une société membre ou d'une
société non membre, sur une recommandation de l'inspecteur
général, le ministre peut donner un délai additionnel.
Alors, s'il y a une société, qui n'est pas membre de la
fédération, qui n'entre pas dans le délai des 119 jours,
ce n'est pas une mécanique qui lui fait perdre des droits en route. On
peut le prolonger. Cela me paraît raisonnable. Donc, l'article 49 est
adopté?
Le Président (M. Lachance): L'article 49 tel
qu'amendé est adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): J'appelle l'article 50.
M. Scowen: Adopté.
M. Duhaime: II y a un papillon, M. le Président.
Le Président (M. Lachance): Oui, il y a un amendement.
Supprimer, dans la première ligne du paragraphe 1°de l'article 50,
les mots "projet de"; supprimer, dans la première ligne du paragraphe
2°de l'article 50, les mots "projet de"; remplacer, dans les
quatrième et cinquième lignes du paragraphe 2° de l'article
50, les mots "par les deux tiers" par les mots "par le vote d'au moins les deux
tiers"; supprimer, dans la première ligne du paragraphe 3° de
l'article 50, les mots "projet de".
L'amendement est-il adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): C'est adopté. Est-ce
que l'article 50 tel qu'amendé est adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Article 51? Il y a un
amendement.
M. Duhaime: Oui, oui.
Le Président (M. Lachance): Remplacer, dans la
deuxième ligne du premier alinéa de l'article 51, le mot
"décrétée" par le mot "convoquée"; remplacer, dans
la première ligne du deuxième alinéa de l'article 31, le
mot "tenir" par le mot "convoquer". Est-ce que c'est adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 51 tel qu'amendé est
adopté?
M. Scowen: Adopté. Je vais juste dire que je pense que, si
la création de telles sociétés, de telles compagnies doit
être autorisée par l'inspecteur général, je ne vois
pas pourquoi l'inspecteur général doit autoriser même la
convocation d'une telle assemblée pour discuter de la question. Avec
cette réserve, c'est adopté.
Le Président (M. Lachance): Très bien. L'article 51
tel qu'amendé est adopté. J'appelle l'article 52.
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. Article 53?
M. Duhaime: II y a un amendement, M. le Président.
Le Président (M. Lachance): Oui. Remplacer l'article 53
par le suivant: "53. Les dispositions des articles 48 à 52
n'empêchent pas la tenue de toute autre assemblée des membres des
sociétés mutuelles d'assurance-incendie ou des compagnies
d'assurance mutuelle contre le feu, la foudre et le vent. Ces
sociétés et compagnies peuvent notamment décider en tout
temps leur liquidation conformément à la Loi sur les assurances
telle qu'en vigueur le jour précédant celui de l'entrée en
vigueur de la présente loi. "Toutefois, les membres de ces
sociétés ou compagnies ne peuvent approuver une convention de
fusion ou un règlement de conversion en vertu des articles 187 et 195 de
la Loi sur les assurances à compter du (insérer ici la date du
dépôt du présent projet de loi) sauf dans la mesure
prévue aux articles 49, 50, 70 et 71 de la présente loi. "
Est-ce que c'est adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'amende- ment est donc
adopté.
Est-ce que l'article 53 tel qu'amendé est adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. J'appelle
l'article 54.
M. Duhaime: Il y a un amendement, M. le Président.
Le Président (M. Lachance): Remplacer, dans la
première ligne de l'article 54, le mot "adopté" par le mot
"approuvé"; remplacer, dans la quatrième ligne de l'article 54,
le mot "adoption" par le mot "approbation".
Est-ce que c'est adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 54 tel qu'amendé est
adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'article est adopté.
Article 55?
M. Duhaime: II y a un amendement, M. le Président.
Le Président (M. Lachance): Remplacer, dans la
deuxième ligne de l'article 55, les mots "lorsqu'elle adopte" par les
mots "lorsque ses membres approuvent"; remplacer, dans la première ligne
de l'article 55, le mot "adopté" par le mot "approuvé".
Est-ce que c'est adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'amendement est donc
adopté.
Est-ce que l'article 55 tel qu'amendé est adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. Article 56?
M. Duhaime: II y a un amendement.
Le Président (M. Lachance): Remplacer, dans la
première ligne de l'article 56 le mot "adoptent" par le mot
"approuvent"; remplacer, dans la septième ligne de l'article 56, le mot
"adoption" par le mot "approbation".
Adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'amendement est
adopté.
Est-ce que l'article 56 tel qu'amendé est adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): C'est adopté. L'article
57?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): C'est adopté. L'article
58?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): II y a un amendement?
M. Duhaime: Oui, M. le Président?
Le Président (M. Lachance): Supprimer, dans le paragraphe
1° de l'article 58, le mot "continuée". Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Est-ce que l'article 58, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): C'est adopté. L'article
59?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. L'article 60?
Un papillon.
M. Duhaime: Oui.
Le Président (M. Lachance): Supprimer le paragraphe 2 de
l'article 60. Est-ce que c'est adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 60, tel qu'amendé, est
adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. L'article 61?
Il y a un amendement?
M. Duhaime: II y a un amendement.
Le Président (M. Lachance): Remplacer, dans la
deuxième ligne du premier alinéa de l'article 61, le mot
"adoption" par le mot "approbation".
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 61, tel qu'amendé, est
adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): C'est adopté. L'article
62?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'article 62 est
adopté. L'article 63?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): C'est adopté. L'article
64?
Une voix: Amendement.
Le Président (M. Lachance): II y a un amendement.
M. Duhaime: Oui.
Le Président (M. Lachance): Remplacer l'article 64 par le
suivant: "64. Sous réserve des dispositions de la présente loi et
de la Loi sur les assurances, les droits, obligations et actes de la
société ou de la compagnie, ainsi que ceux de ses membres ne sont
pas touchés par la continuation. " C'est adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Donc, l'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 64, tel qu'amendé, est
adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): C'est adopté. L'article
65?
M. Scowen: C'est un article qui relève de l'article 93.
163, sur lequel il y aura un papillon. Donc, je propose qu'on suspende
l'article 65.
M. Duhaime: L'article 65? M. Scowen: Oui.
M. Duhaime: Est-ce qu'on aurait suspendu aussi l'article 93.
163?
Le Président (M. Lachance): Oui.
M. Duhaime: Je pense que oui.
M. Scowen: Oui.
M. Duhaime: Oui, alors, on les
reprendra ensemble tantôt.
Le Président (M. Lachance): Alors, l'article 65 est
suspendu pour le moment. J'appelle l'article 66.
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): II y a un amendement.
M. Scowen: L'amendement est adopté.
Le Président (M. Lachance): Remplacer, dans la
deuxième ligne de l'article 66 le mot "police" par le mot "assurance".
C'est adopté?
M. Scowen: Oui.
Le Président (M. Lachance): Est-ce que l'article 66, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): C'est adopté. J'appelle
l'article 67.
M. Duhaime: Un amendement.
Le Président (M. Lachance): Oui, M. le ministre. Remplacer
les deux premières lignes du premier alinéa de l'article 67 par
ce qui suit: Les polices d'assurance en vigueur à la date "de la
continuation en société mutuelle d'assurance ou de la
conversation en compagnie mutuelle d'assurance de dommages. "
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Donc, l'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 67, tel qu'amendé, est
adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): C'est adopté. L'article
68?
M. Duhaime: C'est au suivant qu'il y a un problème.
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'article 68 est
adopté. J'appelle l'article 69. C'est adopté?
M. Scowen: Vous connaissez la question et vous avez certainement
la réponse. Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. Donc, l'article
69 est adopté. (12 h 30)
M. Duhaime: J'en ai une bonne présomption.
Le Président (M. Lachance): J'appelle l'article 70.
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): II y a un amendement.
M. Scowen: L'amendement est adopté.
Le Président (M. Lachance): Je vais le lire.
M. Duhaime: Oui.
Le Président (M. Lachance): Remplacer, dans la
quatrième ligne de l'article 70, le mot "adoption" par le mot
"approbation". Insérer à la fin de l'article 70, après le
mot "règlement", les mots suivants: "et malgré l'article 197 de
la Loi sur les assurances, il n'est pas nécessaire à cette fin de
publier un avis du règlement".
L'amendement est adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Est-ce que l'article 70, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Scowen: Oui.
Le Président (M. Lachance): C'est adopté. Article
71?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. Article 72?
M. Duhaime: Oui, il y a un amendement, M. le
Président.
Le Président (M. Lachance): Article 72. Supprimer le
deuxième alinéa de l'article 72. Est-ce que c'est adopté,
cet amendement?
M. Scowen: Adopté. Bravo!
Le Président (M. Lachance): L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 72, tel qu'amendé, est
adopté?
M. Scowen: Bravo! Excellent!
Le Président (M. Lachance): Adopté. Article 73?
M. Scowen: II peut donner une exemption à cet effet, sans
limite de temps.
Le Président (M. Lachance): Article 73?
M. Duhaime: Est-il adopté?
Le Président (M. Lachance): Pas encore.
M. Scowen: Parfait, adopté, oui.
Le Président (M. Lachance): Article 74?
M. Scowen: Oui.
Le Président (M. Lachance): II y a un amendement.
Remplacer, dans la quatrième ligne du premier alinéa de l'article
74, le mot "le" par le mot "un". Remplacer le deuxième alinéa de
l'article 74 par le suivant: "Toutefois, l'inspecteur général
peut, en tout temps, retirer cette exemption si la compagnie ne respecte pas
son plan de développement ou n'a pas acquis un capital de 3 000 000 $,
le cas échéant. "
Est-ce que l'amendement est adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Est-ce que l'article 74, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): C'est adopté. Article
75?
M. Scowen: C'est l'article dont l'inspecteur
général a annoncé l'adoption, il y a dix minutes. Je pense
qu'on doit lui donner raison et l'adopter maintenant.
Le Président (M. Lachance): L'article 75 est
adopté. Je commençais à penser, tantôt, M. le
député de Notre-Dame-de-Grâce, que les gens avaient
applaudi trop vite, hier, lorsqu'ils vous ont applaudi, mais je me rends compte
que cela va mieux.
M. Scowen: Ah oui, cela va très bien. Le
Président (M. Lachance): Article 76?
M. Scowen: Vous avez annoncé l'entrée en vigueur de
l'article 75, il y a dix minutes, et je voulais simplement vous donner
raison.
Le Président (M. Lachance): L'article 76 est
adopté?
M. Scowen: Oui.
Le Président (M. Lachance): L'article 77?
M. Scowen: Oui.
Le Président (M. Lachance): C'est adopté.
M. Scowen: Oui.
Le Président (M. Lachance): À l'article 78, il y a
un papillon. Remplacer, dans la première ligne du paragraphe 3° de
l'article 78, les mots "ou des" par le mot "et".
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Donc, l'amendement est
adopté et l'article 78, tel qu'amendé, est adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): II est adopté. Article
79?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): C'est adopté. Article
80?
M. Duhaime: Amendement.
Le Président (M. Lachance): Oui. Remplacer, dans la
première ligne du paragraphe 3° de l'article 80, les mots "ou des"
par le mot "et". L'amendement est-il adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): C'est adopté. L'article
80, tel qu'amendé, est adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. Article 81?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): II y a un papillon.
M. Scowen: Oui, mais c'est...
Le Président (M. Lachance): Supprimer le paragraphe 2°
de l'article 81. C'est cela, le papillon.
M. Scowen: II n'y a rien là; adopté.
Le Président (M. Lachance): C'est adopté. L'article
81, tel qu'amendé, est adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. L'article 82
est-il adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): C'est adopté. Article
83? Il y a un amendement.
M. Scowen: Adopté. Ah! il y a un nouvel amendement!
Le Président (M. Lachance): Insérer, dans la
deuxième ligne de l'article 83, une virgule après l'expression
"par écrit" et supprimer celle qui est placée avant cette
expression.
M. Scowen: Le ministre ne nous a pas donné cet amendement
à l'avance, est-ce qu'on peut le regarder? C'est là? Excusez.
D'accord.
M. Duhaime: C'est un "comma".
Le Président (M. Lachance): L'article 83 tel
qu'amendé est-il adopté?
M. Scowen: La virgule est-elle acceptée? Adopté,
oui.
Le Président (M. Lachance): Très bien, l'article 83
tel qu'amendé est adopté. Article 84?
M. Scowen: L'article 84, adopté.
Le Président (M. Lachance): C'est adopté. Article
85?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): C'est adopté. Article
86?
M. Scowen: Oui, adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. Article 87?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. Article 88? Il
y a un amendement.
M. Duhaime: Avec raison, M. le Président.
Le Président (M. Lachance): Remplacer, dans la
dernière ligne de l'article 88, les mots "qui lui est liée" par
les mots "constituée en vertu de la présente loi et liée
à cette fédération". C'est adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'amendement est donc
adopté. L'article 88 tel qu'amendé est-il adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): C'est adopté. Article
89?
M. Duhaime: II y a un amendement, M. le Président.
Le Président (M. Lachance): Remplacer, dans la
quatrième ligne de l'article 89, le mot "deviennent" par le mot
"demeurent". Remplacer, dans la cinquième ligne de l'article 89, le mot
"continuée" par les mots "issue de la continuation".
M. Scowen: Oui, c'est une bonne idée.
Le Président (M. Lachance): Alors, l'amendement est-il
adopté?
M. Scowen: Adopté.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je trouve cela un peu
spécial quand même, dans la mesure où l'on parle de
sociétés mutuelles qui devenaient membre d'une
fédération dans le premier texte et là elles demeurent.
Donc, il y a un sens de continuité très, très clair et,
dans la deuxième expression qui amende le dernier mot, le mot
"continuée" on parle de "issue de la continuation". Alors, la
fédération, elle, n'a pas la même espèce de
caractère de continuation automatique qu'on essaie de décrire en
remplaçant le mot "deviennent" par le mot "demeurent". Ces deux notions,
quant au changement ou à l'absence de changement, m'apparaissent
contradictoires, je dirais littéralement contradictoires. J'aurais vu,
au point de vue logique, facilement que l'un ou l'autre des amendements soit
apporté, mais, en apportant les deux, on change à 180
degrés le sens de chacune des deux expressions qu'on modifie. Je trouve
que la contradiction apparente à la lecture du texte quant à la
qualité dans la continuation, dans la perpétuité du
membership, si l'on veut, des sociétés dans la
fédération, d'une part, et de la qualité qui perdure de la
fédération demeure. Cette contradiction demeure parce qu'on
change les deux termes contradictoires pour deux autres termes qui, eux, sont
opposés. Donc, mathématiquement, on en arrive à la lecture
d'un article qui contient une contradiction interne.
M. Duhaime: Ce n'est pas une contradiction. Cela peut
paraître une contradiction mathématique à sa face
même, mais, avec les années, nos juristes deviennent un peu
bénédictins, si vous voulez avoir mon avis. Là, on a
retenu à l'article 89, le verbe "deviennent membres", on le remplace par
"demeurent membres". On aurait très bien pu lire: "continuent
d'être membres".
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui, d'accord.
M. Duhaime: On ne se chicanera pas trop fort là-dessus. On
pourrait peut-être saisir l'Académie française de votre
observation, mais l'idée est d'essayer de trouver les mots pour rendre
l'esprit de cette loi, qui est de continuer un mouvement qui existe. Le mot
"deviennent" impliquait qu'il y avait là une transformation, le mot
"demeurent" reflète et traduit en quelque sorte un statu quo, une
continuation.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je suis entièrement
d'accord avec le ministre et je continue sa phrase, le mot "continuée"
-fédération continuée, en vertu de cette continuation -
implique que cela demeure, que cela se perpétue, alors que les mots
"issue de la continuation" dénotent un changement. C'est exactement le
contraire de ce que vous venez d'évoquer quant au premier
paragraphe.
M. Duhaime: Tout le monde a raison.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Tout le monde a raison? C'est
assez extraordinaire! Le noir égale le blanc, en l'occurrence.
Le Président (M. Lachance): Un non qui veut dire oui.
Alors, l'amendement est-il adopté?
Des voix: Oui.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Sous réserve qu'un jour
on nous explique exactement pourquoi on a procédé comme cela,
parce que je suis loin d'être satisfait.
Le Président (M. Lachance): Bon. Alors, c'est
adopté. Est-ce que l'article 89 tel qu'amendé est
adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. J'appelle
l'article 90.
M. Scowen: Un instant, monsieur. D'accord. L'article 90 est
adopté.
Le Président (M. Lachance): L'article 90 est
adopté.
M. Duhaime: Où est le prochain problème?
Le Président (M. Lachance): J'appelle l'article 91.
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'article 91 est
adopté. J'appelle l'article 92.
M. Duhaime: II y a un amendement, M. le Président.
Le Président (M. Lachance): C'en est tout un, à
part cela!
M. Scowen: Êtes-vous obligé de le lire? Parce que
nous l'avons lu et nous sommes d'accord.
Le Président (M. Lachance): Vous êtes d'accord.
Alors, ce sera, pour les personnes qui sont chargées de la
rédaction de la loi...
M. Duhaime: M. le Président, il faudrait s'assurer,
puisque c'est la seule fois où vous ne faites pas lecture, qu'on ne
l'échappe pas en rédaction finale.
Le Président (M. Lachance): Je peux bien le faire. Il n'y
a pas de problème!
M. Duhaime: Non. On va vous dispenser de la lecture, mais je
voudrais être sûr que l'article 92 va être dedans. C'est
vraiment une nouvelle rédaction.
Le Président (M. Lachance): Mon secrétaire
m'indique qu'ils font très bien leur travail au service de la
législation et que...
M. Duhaime: Je n'en doute pas!
Le Président (M. Lachance): Alors, l'amendement à
l'article 92 est-il adopté?
M. Scowen: Oui.
Le Président (M. Lachance): Est-ce que l'article 92 tel
qu'amendé est adopté?
M. Scowen: Oui. M. le Président, si cela peut vous aider
à accélérer les travaux, je peux vous dire que les
articles 93 à 98 inclusivement, comprenant le papillon à
l'article 95, sont tous des articles sur lesquels nous sommes d'accord.
Le Président (M. Lachance): Si vous le permettez, on va
adopter l'article 92 tel qu'amendé et, ensuite, les article 93 et 94.
Ils sont donc adoptés. À l'article 95, il y a un amendement que
je vais lire parce qu'il est court. Supprimer, dans la deuxième ligne de
l'article 95, la référence suivante: "(L. R. Q., chapitre C-39)".
Alors, l'amendement est adopté. L'article 95 tel qu'amendé est
adopté, et les articles 96, 97 et 98 sont adoptés.
J'appelle l'article 99.
M. Duhaime: Sur division, j'imagine.
M. Scowen: Oui. Mon collègue, le député
d'Argenteuil, veut parier sur cet article fondamental de ce projet de loi.
Le Président (M. Lachance): Est-ce que l'article 99 est
adopté?
M. Ryan: Non. J'ai des remarques à faire, M. le
Président.
Le Président (M. Lachance): Ah oui? Vous êtes
sérieux? Allez-y, M. le député d'Argenteuil.
M. Ryan: Oui, c'est très sérieux, comme vous allez
le voir. Depuis l'adoption de la Charte constitutionnelle canadienne des droits
en 1981, le gouvernement a pris l'habitude d'insérer, dans tous les
projets de lois qui sont soumis à l'Assemblée nationale, une
clause qui se lit comme suit - c'est l'article 99 du projet de loi - "La
présente loi a effet indépendamment des dispositions des articles
2 et 7 à 15 de la Loi constitutionnelle de 1982!" Dans cette loi, c'est
prévu qu'une Législature provinciale peut se soustraire à
l'application des articles 2 et des articles 7 à 15 de la Loi
constitutionnelle du Canada. (12 h 45)
Maintenant, à la suite de l'adoption d'une loi en 1983,
l'Alliance des professeurs de Montréal a contesté devant les
tribunaux la constitutionnalité d'une clause comme celle-ci. Le tribunal
de première instance avait donné raison au gouvernement. La
semaine dernière, en date du 14 juin, la Cour d'appel de la province de
Québec, à l'unanimité d'un banc de quatre juges, le
cinquième s'étant désisté pour ne pas être en
conflit d'intérêts parce que c'est un juge originaire de la
région d'où vient le ministre, dont, apparemment, le fils
était impliqué dans cette affaire, a décidé que
plusieurs lois de même nature, comportant une clause semblable, devaient
être considérées comme inconstitutionnelles au titre de
ladite clause. Elle a nommé spécifiquement, elle a
déclaré nul, ultra vires et contraire à la constitution du
Canada, d'abord, cet article de la loi qui avait été
contesté par l'Alliance et, ensuite, l'article 187 de la loi de 1982
modifiant la Loi sur la Communauté urbaine de Montréal, l'article
16 de la Loi sur la reprise de la prestation des soins médicaux au
Canada (1982), l'article 6 de la Loi regroupant les villes de Baie-Comeau et de
Hauterive.
Je pourrais continuer l'énumération, M. le
Président, mais ce serait trop long. Il y a trois pages de lois qui sont
énumérées, dans lesquelles la Cour d'appel, qui est la
plus haute cour du Québec, à ma connaissance, a jugé cette
clause, dont nous avons une réplique parfaite dans l'article 99 du
projet de loi, inconstitutionnelle. La raison qu'elle donne est la suivante:
C'est vrai qu'une
Législature peut décider de soustraire une loi
particulière à l'application des articles en question de la
Charte constitutionnelle, mais il faut qu'elle indique avec précision
à quelles dispositions particulières de la charte elle veut se
soustraire et il faut qu'elle les nomme de manière beaucoup plus
précise que cela n'a été fait dans le libellé que
nous avons actuellement.
Elle dit que, autrement, quand on emploie ce genre de formulation
très englobante, on vient en conflit directement avec un article tout
à fait fondamental de la Charte des droits qui dit que cette charte a
été faite pour les citoyens et non pas pour les gouvernements,
non pas non plus, pour les législateurs, mais pour protéger les
citoyens. Si le législateur provincial, se prévalant d'une mesure
exceptionnelle contenue dans la charte, veut s'exempter de l'application de
l'un ou l'autre article, il doit le dire d'une manière beaucoup plus
précise, beaucoup plus limitée, selon le jugement de la Cour
d'appel.
Je voudrais demander au ministre, d'abord, s'il a pris connaissance du
jugement de la Cour d'appel, deuxièmement, s'il a eu le temps de
consulter le ministre de la Justice quant à la conduite à tenir
sur la disposition 99 du projet de loi 32 et, troisièmement, si le
gouvernement entend procéder comme si de rien n'était,
pourquoi.
Le Président (M. Lachance): M. le ministre.
M. Duhaime: À l'époque où j'étais
président du Comité de législation, j'avais l'habitude de
lire systématiquement les arrêts des tribunaux qui concernaient
nos législations. Dans les nouvelles fonctions que j'occupe, je dois
vous avouer bien honnêtement que je n'ai pas pris le temps requis pour
prendre connaissance de ce jugement, sauf que c'est un jugement - vous avez
raison de le souligner - de la Cour d'appel, la plus haute instance au
Québec. Je voudrais peut-être le revérifier au cours de la
journée pour vous le confirmer, auprès de mon collègue de
la Justice, mais je crois que cette cause a été inscrite en appel
devant la Cour suprême. Je pense que nous allons procéder dans ce
dossier jusqu'à jugement final. Je ne pense pas que l'on puisse
préjuger du jugement de la Cour suprême. Je crois que la tour de
Pise est toujours là. J'ai vu certains dossiers, par exemple, être
plaidés devant des instances. Nous avions perdu en première
instance devant la Cour suprême à Terre-Neuve, nous avions perdu
en Cour d'appel à Terre-Neuve et nous avons obtenu un jugement, sauf
erreur, unanime de la Cour suprême dans le dossier de Churchill. Premier
élément.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): La
tour de Pise ne penche pas toujours du même côté.
M. Duhaime: C'est ce que je viens de dire. C'est l'exception qui
confirme la règle, n'est-ce pas?
M. Ryan: II y a eu d'autres causes. Dans la Régie des
loyers, Québec avait eu gain de cause sur une bonne partie de son
argumentation. Quand il a une bonne cause...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): II y a beaucoup d'exceptions
quand il a une bonne cause.
M. Duhaime: Le "board" ontarien, qui est le pendant de la
Régie des loyers du Québec, a perdu devant les tribunaux
ontariens. Alors, tant qu'il y aura des avocats et des juges, on aura des
jugements qui ne vont pas nécessairement toujours dans la même
direction. Mon expérience personnelle, c'est que, quand on entre dans un
palais de justice, tout le monde gagne, mais, quand on en sort, il y a toujours
un gagnant et un perdant.
Le deuxième point que je voudrais mentionner, c'est que, dans les
propositions constitutionnelles que nous avons déposées
auprès du gouvernement fédéral, du gouvernement de M.
Mulroney, je pense qu'un des points majeurs est de faire reconnaître la
primauté de la charte des droits et libertés du Québec. Ce
dossier va suivre son cours.
En conclusion, l'attitude générale du gouvernement est de
continuer d'inclure cette clause, cet article que vous avez appelé
englobant. Et vous avez raison de le qualifier de cette manière. C'est
une clause panier en définitive. Nous attendrons le jugement de la Cour
suprême. Si nous avons gain de cause, cela sera réglé. Si
nous n'avons pas gain de cause devant la Cour suprême, nous ajusterons
notre législation en conséquence. Si vous voulez mon sentiment,
on a l'habitude d'ajuster les législations. Lorsqu'on est certain de
notre bon droit et qu'on le fait valoir devant les tribunaux, mais que les
tribunaux pensent différemment, on a l'habitude de se soumettre aux
jugements finals des plus hautes instances et on va faire la même chose.
Mais en attendant, je pense qu'on va continuer d'inclure - règle
générale, c'est l'avant-dernier article des lois - cette clause
qui est exactement identique à ce qu'on retrouve partout ailleurs dans
nos lots.
Le Président (M. Lachance): Est-ce que l'article 99 est
adopté?
M. Ryan: Sur division.
Le Président (M. Lachance): Sur division.
M. Ryan: Sur division.
Le Président (M. Lachance): Avant d'adopter l'article 100,
on va revenir, si vous le voulez bien, aux articles qui avaient
été...
M. Duhaime: Laissés en suspens.
Articles en suspens
Le Président (M. Lachance):... suspendus. Nous en avons
une vingtaine, approximativement. C'est important de ne pas faire d'erreur
parce que ces gens de la mutuelle ne seraient pas très heureux s'ils se
rendaient compte, quelques semaines ou quelques mois après, qu'en
voulant faire vite nous avons oublié. Alors...
M. Duhaime: Ne dérangez pas vos cartes, en cas d'erreur.
On va démarrer. Vous les avez?
Une voix: Vous les avez eus, M. Scowen, n'est-ce pas?
M. Scowen: On en a eu plusieurs, oui.
Sociétés mutuelles d'assurance
Le Président (M. Lachance): Article 6, l'article 93. 36?
Les gens de la législation ont bien travaillé pendant la nuit.
Alors, je vais en faire lecture. Nous sommes à l'article 6, 93. 36.
M. Scowen: L'article 93...
Le Président (M. Lachance): L'article 93. 36. Remplacer,
dans la troisième ligne du premier alinéa de l'article 93. 36
proposé par l'article 6 du présent projet, les mots "du district
judiciaire indiqué dans ses statuts" par les mots "de la même
localité".
M. Duhaime: C'est cela et nous répondons en cela à
la discussion qu'on a eue, je crois, le premier soir de nos travaux. Cet
amendement est venu à la suggestion du député
d'Argenteuil, je crois. On règle le problème.
M. Scowen: Adopté. ■
M. Duhaime: Même localité à
l'intérieur du même district judiciaire, si mon souvenir est
bon.
M. Scowen: Oui.
Le Président (M. Lachance): L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 93. 36 tel qu'amendé est
adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'article 9. 3. 36 tel
qu'amendé est adopté. Article 93. 37, nous avons un amendement.
Remplacer, dans la deuxième ligne du premier alinéa de l'article
93. 37 proposé par l'article 6 du présent projet, les mots "un
autre district judiciaire si ses statuts sont modifiés à cette
fin" par les mots "une autre localité par règlement adopté
par le vote d'au moins les deux tiers des membres présents".
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'amendement est
adopté.
M. Duhaime: "I see you smiling". M. Scowen. Oui, oui.
Le Président (M. Lachance): Est-ce que l'article 93.
37...,
M. Scowen. Si je dis adopté, c'est adopté. Le
Président (M. Lachance):... est adopté tel
qu'amendé?
M. Duhaime: Quand un Irlandais sourit, c'est parce que cela va
bien en maudit!
Le Président (M. Lachance): L'article 93. 37 est-il
adopté tel qu'amendé?
M. Scowen: Oui, c'est adopté. Il n'y a pas de
problème.
Le Président (M. Lachance): C'est beau. C'est
adopté. Alors, on fait un petit saut. On tombe à l'article 93.
64.
M. Duhaime: Vous avez une bonne équipe, M. l'inspecteur
général, je peux vous dire cela en passant.
Le Président (M. Lachance): Ils ont fait du bon
travail.
M. Duhaime: Excellent! Une voix: Merci.
M. Duhaime: II y a même le subjonctif présent qui
est bien accordé.
Le Président (M. Lachance): Remplacer le premier
alinéa de l'article 93. 64 proposé par l'article 6 du
présent projet par le suivant: "Vingt-cinq membres forment le quorum
à une assemblée générale à moins que le
règlement de régie interne ne prévoie un nombre
supérieur. "
M. Scowen: Sur division. M. Duhaime: Sur division.
M. Scowen: On a exprimé notre préoccupation, je
pense qu'on n'a pas besoin de la répéter. Sur division.
Le Président (M. Lachance): L'amendement est adopté
sur division. Est-ce que l'article 93. 64 est adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Tel qu'amendé. C'est
adopté.
M. Scowen: Oui, sur division.
Le Président (M. Lachance): Sur division. M. le ministre,
il y a un détail technique. On avait déjà adopté un
amendement à l'article 93. 65; alors, si vous vouliez le retirer.
M. Duhaime: Un instant.
Le Président (M. Lachance): Non? C'était un autre
amendement? Bon, d'accord, cela veut dire que ce qu'on avait déjà
adopté est toujours exact.
M. Duhaime: II faut amender à nouveau l'article 93. 65 tel
qu'amendé.
Le Président (M. Lachance): Je vais faire la lecture du
nouvel amendement à l'article 93. 65. Remplacer le premier alinéa
de l'article 93. 65 proposé par l'article 6 du présent projet par
le suivant: "L'avis de convocation d'une assemblée
générale est donné au moins 15 jours et au plus 45 jours
avant sa date par courrier ordinaire ou dans au moins un quotidien ou un
hebdomadaire desservant le territoire de la société mutuelle
d'assurance. Toutefois, dans le cas où les membres d'une
société mutuelle d'assurance constituent un groupe indiqué
dans ses statuts, l'avis doit être donné par courrier ordinaire.
"
M. Scowen: Les objections qu'on a soulevées pendant le
débat sur cet article et l'autre, il y a deux jours, restent. Je
répète qu'on n'a pas l'intention de reprendre tous les arguments;
on va l'adopter sur division.
Le Président (M. Lachance): Donc, cet amendement est
adopté sur division.
M. Duhaime: Je vous ferais remarquer, M. le député
de Notre-Dame-de-Grâce, que les amendements auxquels vous refusez votre
consentement, ce sont les amendements que vous avez proposés et qu'ils
vont dans le sens de ce que vous avez demandé.
M. Scowen: Ils vont sur une très courte distance dans le
sens de nos préoccupations, mais ils ne vont pas du tout, à notre
avis, dans le sens du respect des membres des sociétés mutuelles.
On persiste à croire que vous négligez vos responsabilités
envers les membres de ces sociétés dans ces deux cas. Je n'ai pas
l'impression que vous voulez m'entendre pendant cinq minutes de plus...
M. Duhaime: Surtout pas!
M. Scowen:... et que je répète ce que j'ai
déjà dit.
M. Duhaime: Vous avez parfaitement raison là-dessus.
M. Scowen: Alors, pour vous rendre service, je ne
répéterai pas le discours. Je vais simplement vous dire
que...
Le Président (M. Lachance): Alors, l'article 93...
M. Scowen:... excusez-moi, dans ni l'un ni l'autre de ces deux
articles, d'après nous, vous n'allez assez loin dans un effort que le
conseil d'administration soit obligé de prendre toutes les mesures
nécessaires afin de s'assurer qu'un nombre important des membres d'une
société mutuelle va réellement participer au processus
décisionnel de ces sociétés. Cela dit - c'est un bref
résumé - on propose d'adopter ces deux articles sur division.
Le Président (M. Lachance): Alors, l'article... Oui?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): M. le Président, on en
est toujours à l'article 93. 65. Il y a un tas de lois dans notre corpus
juridique...
Le Président (M. Lachance): Mais, avant de continuer, M.
le député de Vaudreuil-Soulanges...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui?
Le Président (M. Lachance): Je ne veux pas vous boycotter,
mais il est 13 heures et je voudrais savoir si on peut avoir le consentement
des parlementaires pour terminer cela avant ou bien si on doit revenir à
15 heures tel que prévu par l'ordre de la Chambre.
M. Scowen: Cela ne nous dérange pas. Si le ministre veut
rester ou suspendre jusqu'à 15 heures.
M. Duhaime: Écoutez, si on en a pour quinze ou vingt
minutes de travail, je n'ai pas d'objection à ce qu'on prolonge et qu'on
termine. Une quinzaine de minutes. Est-ce qu'on ferait le projet de Loi 213
ensuite? Autrement, si on en a pour une heure, on va suspendre maintenant et on
va revenir à 15 heures. De toute façon, je suis payé au
mois! On le fera sur consentement. On le fera ratifier par la Chambre, si nos
leaders sont d'accord. Ils devraient être d'accord.
M. Scowen: Que le ministre décide, cela m'est
égal!
M. Duhaime: Est-ce qu'on en a encore pour une heure ou
croyez-vous que, dans quinze ou vingt minutes, on termine?
Le Président (M. Lachance): Pour 32?
M. Duhaime: Pour les projets de loi 32 et 213.
M. Scowen: Je suis certain que...
M. Duhaime: On va aller dîner avant.
M. Scowen:... le projet de loi 213 ne sera pas fait d'ici
à quinze minutes.
M. Duhaime: D'accord. Alors, revenons à 15 heures.
M. Scowen: À 15 heures?
Le Président (M. Lachance): Alors, la sous-commission du
budget et de l'administration suspend ses travaux jusqu'à 15 heures.
(Suspension de la séance à 13 h 2)
(Reprise à 15 h 14)
Le Président (M. Lachance): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La sous-commission du budget et de l'administration reprend ses travaux
afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi
32.
Au moment de la suspension de nos travaux, nous en étions
à l'article 6. À l'article 93. 65, nous avions adopté un
amendement. La parole était au député de
Vaudreuil-Soulanges.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): M. le Président, j'y
arrive. Ce qui avait attiré mon attention, c'était qu'on parlait
d'un journal quotidien ou d'un hebdomadaire desservant un territoire couvert
par la société. Lorsqu'on a suspendu nos travaux, j'allais dire
qu'il me semble qu'il y a une phrase de style, littéralement, dans un
bon nombre de nos lois. Lorsque se présente la nécessité
de convoquer des gens dont on n'a pas l'adresse précise, il y a, dans
plusieurs de nos lois,
l'indication d'avoir recours à la publication d'un avis dans un
journal et, règle générale, on parle d'un journal
publié dans la localité et non pas la desservant. Ce qui serait
plus pratique pour rejoindre nos intentions, pour tenter de rejoindre les
mutualistes, ce serait peut-être de parler plutôt d'un journal
quotidien ou hebdomadaire publié dans la paroisse ou dans la MRC
où se trouve le siège social de la société en
question.
M. Duhaime: Est-ce que l'amendement a été
déposé, M. le Président?
Le Président (M. Lachance): Non seulement l'amendement a
été déposé, mais il avait été
adopté...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): D'accord.
Le Président (M. Lachance):... si je me base sur la parole
du...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Juste trop tard.
Le Président (M. Lachance):... député de
Notre-Dame-de-Grâce, le porte-parole officiel avec droit de vote à
la commission.
M. Duhaime: Vous avez raison, M. le député de
Vaudreuil-Soulanges. C'est pourquoi nous avons réglé ce
problème par un amendement.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Qui se lit...
M. Scowen: Je pense que, dans l'esprit du député,
ce n'est pas réglé.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Est-ce qu'on peut me lire ce
qui est l'état de la loi depuis quelques minutes?
M. Duhaime: Je l'ai ici. "L'avis de convocation d'une
assemblée générale est donné au moins 15 jours et
au plus 45 jours avant sa date par courrier ordinaire ou dans au moins un
quotidien ou un hebdomadaire desservant le territoire de la
société mutuelle d'assurance. Toutefois, dans le cas où
les membres d'une société mutuelle d'assurance constituent un
groupe indiqué dans ses statuts, l'avis doit être donné par
courrier ordinaire. " En cela, on rejoignait les propositions qui avaient
été faites par vos collègues de l'Opposition.
J'étais également parfaitement d'accord que, si cela pouvait
faciliter les choses sur le plan de la convocation d'une assemblée, de
même que pour s'assurer que la publicité est bien faite,
adéquate, auprès des membres d'une société le plus
près possible de leur territoire, ils pourraient être rejoints par
- on utilise l'expression - "un quotidien ou un hebdomadaire desservant te
territoire".
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): L'objet de ma question
était de souligner que, je le répète, dans un tas d'autres
lois, ce n'est pas la phraséologie qu'on emploie habituellement. C'est
le mot "publier". J'essayais de savoir pourquoi dans ce projet de loi 32 on
innovait au point de vue de la rédaction alors que, partout ailleurs, on
parle de publier. C'est simplement par concordance à l'intérieur
de toutes les lois qu'on adopte ici n'importe quel mot. Ce n'est pas parce
qu'on est en juin et qu'on n'a pas le temps de le regarder qu'on devrait le
laisser passer.
Une voix: C'est quoi, son problème?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Vous savez, le journal La
Presse dessert mon comté et on peut le trouver dans tous les kiosques,
mais il n'est pas publié dans mon comté, il est publié au
7, rue Saint-Jacques. Que voulez-vous que j'y fasse? On ne parle pas de la
même chose. J'ai six hebdos publiés dans mon comté et j'ose
espérer qu'on inclura les avis écrits de convocation
d'assemblée générale entre 15 et 45 jours avant la tenue
de ladite assemblée dans un des six hebdos publiés dans mon
comté. J'ai deux mutuelles dans mon comté. C'est un exemple, ce
n'est pas un cas de comté.
M. Duhaime: Entre vous et moi et la boîte à bois,
l'hebdo publié dans votre comté ne dessert-il pas le territoire
de votre comté aussi?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je vais vous donner un
demi-oui, parce que je vais ajouter que la Presse et le Devoir desservent mon
comté au même titre. Ils ne sont pas publiés dans le
comté.
M. Duhaime: Oui, mais on a un petit problème aussi, parce
qu'il y a des sociétés mutuelles qui font affaires sur tout le
territoire du Québec. Alors, on essaie de concilier le meilleur de deux
mondes. Nous avons reçu une proposition d'un de vos collègues, le
député d'Argenteuil, et on retient le mot à mot de sa
proposition. Si vous marchez avec trois chefs d'orchestre, on va avoir de la
misère avec le piccolo. Je veux bien essayer de...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Évidemment, je remarque
qu'il y a trois chefs d'orchestre, peut-être, dans l'esprit du ministre
de ce côté-ci et je présume que le piccolo est de l'autre
côté à ce moment.
M. Duhaime: Ce n'est pas l'instrument qui est important, c'est de
jouer juste.
M. Scowen: C'est vrai que j'ai eu le privilège de beaucoup
d'assistance à temps partiel pendant cette étude article par
article, mais je pense que les préoccupations de mon collègue de
Vaudreuil-Soulanges rejoignent parfaitement nos préoccupations d'hier
soir ou d'avant-hier soir, je ne me souviens plus. Juste à titre
d'exemple, il est possible d'imaginer le territoire d'une société
mutuelle qui dessert des municipalités, trois, quatre ou cinq, qui ont
chacune leur hebdomadaire. Si on décide d'utiliser des hebdomadaires et
qu'on veuille simplement satisfaire aux exigences de la loi, on peut facilement
décider tout simplement de publier une annonce dans un hebdomadaire qui
touche une municipalité ou une communauté à
l'intérieur d'un territoire. Mais l'élément qui est
soulevé par mon collègue est un élément parmi
plusieurs. Ce que j'ai proposé, parce que je sais qu'on veut
accélérer l'adoption de la loi, c'est de l'adopter sur division
et que vous preniez vos responsabilités.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): C'est cela. Si ça va
tout croche, ce ne sera pas notre faute.
Le Président (M. Lachance): Alors, est-ce que...
M. Duhaime: Juste une seconde! Ne soyez pas inquiet, on va
prendre nos responsabilités, M. le député.
M. Scowen: C'est ça.
Le Président (M. Lachance): Dans un autre ordre
d'idées, je viens de recevoir un ordre formel du président en
personne de l'Assemblée nationale, priant la commission de se retirer
d'ici au plus tard 17 heures tapant, pas 17 h 1, mais 17 heures. Vous savez
pourquoi, messieurs? Il y a quelque chose d'organisé pour souligner
d'une façon très spéciale le quart de siècle de
deux de nos collègues, le député de Saint-Louis et le
député d'Orford. Alors, pour préparer la salle,
semble-t-il qu'il n'y aura pas trop d'une heure. J'espère qu'on sera en
mesure d'ici à 17 heures de terminer nos travaux.
Une voix: Adopté?
M. Scowen: Adopté sur division pour la deuxième
fois.
Le Président (M. Lachance): L'article 93. 65 est
adopté sur division tel qu'amendé.
M. Scowen: Oui.
Le Président (M. Lachance): Nous allons maintenant
à l'article 93. 74. Il n'y a pas d'amendement, il était tout
simplement suspendu.
M. Scowen: Je propose qu'on l'adopte sur division; c'est le
même problème que l'autre immédiatement avant.
Le Président (M. Lachance): L'article 93. 74 est
adopté sur division?
M. Scowen: Oui.
Le Président (M. Lachance): Adopté. Article 93. 88?
Nous avions un amendement qui avait été déposé
à cette occasion et il serait dans l'ordre que l'amendement soit
retiré pour être remplacé par un autre amendement. Est-ce
que ça va, M. le ministre?
M. Duhaime: Oui, l'article 93. 88?
Le Président (M. Lachance): C'est bien cela. Le nouvel
amendement se lirait comme suit: Remplacer le paragraphe 5 de l'article 93. 88
proposé par l'article 6 du présent projet par le suivant: "5
s'assurer que les placements de la société mutuelle d'assurance
sont effectués conformément à sa politique de placements.
" Supprimer le paragraphe 6° de l'article 93. 88.
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 93. 88 tel qu'amendé est
adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Article 93. 107? Je vais lire
l'amendement qui a déjà été
déposé.
M. Scowen: On n'a pas d'amendement.
Le Président (M. Lachance): C'est l'amendement qui a
déjà été déposé, qui avait
été suspendu.
M. Duhaime: II n'y avait pas d'amendement là-dessus, il
était gardé en suspens.
M. Scowen: II y avait un amendement, je pense, d'après
nous. Ça, c'est l'amendement.
Le Président (M. Lachance): Écoutez, je vais faire
lecture de l'amendement qu'on avait débattu et suspendu. Remplacer le
deuxième alinéa de l'article 93. 107 proposé par l'article
6 du présent projet par les suivants: "Si la modification
projetée porte sur le groupe dans lequel la société
mutuelle d'assurance peut recruter ses membres, la convocation d'une
assemblée spéciale à cette fin doit être
autorisée au préalable par
résolution de la fédération dont la
société est membre. "Tout règlement de modification des
statuts doit autoriser un des administrateurs à signer les statuts de
modification. "
Est-ce que cet amendement est adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 93. 107 est adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): C'est adopté.
Maintenant, nous en sommes à 93. 109. Il y a un amendement qui avait
été déposé et j'en fais la lecture. Remplacer le
paragraphe 3 de l'article 93. 109 proposé par l'article 6 du
présent projet par les suivants: "3 d'une copie certifiée
conforme de la résolution de la fédération autorisant la
convocation d'une assemblée spéciale afin d'adopter un
règlement modifiant le groupe dans lequel la société
mutuelle d'assurance peut recruter ses membres, le cas échéant";
"4 des autres documents prévus par règlement du
gouvernement".
C'est adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): M. le député de
Vaudreuil-Soulanges.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Encore, oui!
M. Scowen: Toujours!
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Pour plusieurs années,
M. le Président.
Le Président (M. Lachance): Ah oui? Vous êtes
présomptueux, M. le député.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je ne prétends pas avoir
une connaissance parfaite, la mémoire de tout ce qui est dans le projet
de loi, mais la demande de ratification, si on veut, des statuts de
modification doit être accompagnée d'un tas de documents. En
général, lorsqu'on a affaire à des sociétés
ou compagnies, il faut également démontrer que l'avis a
été envoyé ou que l'avis a été
publié. Je trouvais, pour avoir pratiqué dans ces choses pendant
plusieurs années, que cela manquait, qu'il n'y avait pas de preuve que
l'avis avait été envoyé. Je me demandais si c'était
fait exprès. Par exemple, pour l'assemblée générale
annuelle ou l'assemblée spéciale d'une compagnie ou corporation,
on doit, si on veut être conforme, quand on fait toutes nos productions
de documents auprès de l'inspecteur général,
démontrer, entre autres choses, que l'avis a été
envoyé, qu'il y a un affidavit de mis à la poste; il y a toutes
ces choses. Il y a un affidavit de publication.
M. Duhaime: Ils font mention de cela ou bien donc...
M. Bouchard: Vous vous référez probablement au
certificat qui apparaît sur le document: "Je soussigné certifie
que cela a été adopté à la majorité de... "
C'est cela?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanqes): Non. Je, soussigné
certifie qu'on a bien envoyé l'avis à toutes les personnes qui
apparaissent sur notre liste de membres.
M. Bouchard: Oui, M. le Président, la formule qui a
été utilisée a été dûment
adoptée à une assemblée dûment convoquée,
suivant les règlements.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Donc, c'est
"présume".
M. Bouchard: C'est le certificat donné par le
secrétaire, c'est cela.
M. Duhaime: Très souvent, il y a des renonciations
à l'avis de convocation aussi.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Mais pas pour une
assemblée générale.
M. Duhaime: Ce n'est pas une assemblée
générale, mais je parle d'un conseil d'administration; soyons
raisonnables!
Le Président (M. Lachance): Est-ce que l'article 93. 109
est adopté? Est-ce que l'amendement est adopté?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Adopté, je suppose.
M. Scowen: Adopté, oui.
Le Président (M. Lachance): L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 93. 109, tel qu'amendé, est
adopté?
M. Scowen: Adopté.
Fédérations de sociétés
mutuelles d'assurance
Le Président (M. Lachance): C'est adopté. Article
93. 122? Il y a un amendement et j'en fais la lecture. Remplacer, à la
fin du paragraphe 3° de l'article 93. 122 proposé par l'article 6 du
présent projet, le point par un point virgule. Ajouter, après le
paragraphe 3° de l'article 93. 122, le paragraphe suivant: "4° de faire
connaître et promouvoir la mutualité".
M. Duhaime: À ce moment, il faut avoir l'âme bien
basse pour être contre cela!
Le Président (M. Lachance): Je dois noter ici que, sur les
documents qui vous ont été remis, il y avait le mot "faire" qui a
été remplacé par "de faire". Je relis: "4° de faire
connaître et promouvoir la mutualité". Est-ce que cet amendement
est adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 93. 122, tel qu'amendé, est
adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance}: C'est adopté. Article
93. 132? Voici la lecture de l'amendement proposé. Insérer,
après le premier alinéa de l'article 93. 132 proposé par
l'article 6 du projet, l'alinéa suivant: "La société
mutuelle d'assurance et la fédération ont accès au dossier
relatif à la demande de révision".
Est-ce que l'amendement est adopté?
M. Scowen: Adopté. (15 h 30)
Le Président (M. Lachance): Adopté. Est-ce que
l'article 93. 132, tel qu'amendé, est adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. L'article 93.
133? Il avait été suspendu. Il n'y a pas d'amendement?
M. Duhaime: II faudrait l'adopter tout simplement. Il avait
été laissé en suspens.
Le Président (M. Lachance): Oui, c'est cela. Alors,
l'article 93. 133 est-il adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. L'article 93.
138? Il y a un amendement. Remplacer le premier alinéa de l'article 93.
138 proposé par l'article 6 du présent projet par le suivant: "Le
quorum doit être égal à vingt pour cent des
représentants des sociétés mutuelles d'assurance membres
de la fédération à moins que le règlement de
régie interne ne prévoie un nombre supérieur. "
Est-ce que cet amendement est adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 93. 138, tel qu'amendé, est
adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. À
l'article 93. 141, il y a un amendement: Remplacer l'article 93. 141
proposé par l'article 6 du présent projet par le suivant: "93.
141 Le conseil d'administration, le président ou, en cas d'absence, de
maladie ou d'incapacité d'agir de ce dernier, le vice-président
d'une fédération peut décréter la tenue d'une
assemblée spéciale lorsqu'il le juge nécessaire. "
L'amendement est-il adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. Est-ce que
l'article 93. 141, tel qu'amendé, est adopté?
M. Scowen: Oui. Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'article 93. 156? Il y a un
amendement: Remplacer, dans la troisième ligne du premier alinéa
de l'article 93. 156 proposé par l'article 6 du présent projet,
le mot "trois" par le mot "cinq".
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. Est-ce que
l'article 93. 156, tel qu'amendé, est adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. L'article 93.
163? Il y a un amendement: Remplacer le premier alinéa de l'article 93.
163 par l'article 6 du présent projet par le suivant: "Une
fédération peut établir, par règlement
adopté par le vote d'au moins les trois quarts des membres
présents, le territoire dans lequel chacun de ses membres exerce ses
activités. "
C'est un amendement important.
M. Scowen: Oui. Il y a deux articles en question ici, je pense,
il y a l'article 65, qui est aussi suspendu parce qu'il touche les mêmes
sujets.
Nous avons pris connaissance de l'amendement proposé par le
gouvernement et nous en avons suggéré un autre que je vous avais
donné tantôt. Je ne sais pas exactement comment vous voulez
procéder sur le plan de la procédure ici, mais j'aimerais au
moins avoir l'occasion de présenter un amendement alternatif, soit
officiellement ou officieusement.
Le Président (M. Lachance): À l'article 163?
M. Scowen: À l'article 163 et à 65, notre
amendement est rédigé en fonction de 65, mais c'est un brouillon.
C'est un effort
de notre part et on admet que cela doit être coordonné avec
le projet de loi par votre service de législation. L'article est
conçu simplement pour vous donner l'idée générale,
l'esprit de l'amendement que l'on propose et, si c'est acceptable, on
demanderait à votre service de législation de faire la
concordance avec le projet de loi.
M. Duhaime: Je n'ai pas d'objection à ce que vous
présentiez votre amendement, mais je ne pourrais pas m'y rallier. C'est
une longue discussion qu'on a eue l'autre soir et votre amendement va
exactement dans le sens de dire que cela va prendre le consentement, "sur
entente avec cette société mutuelle d'assurance". On retombe
exactement dans le même débat alors que dans ce qu'on a
proposé comme amendement...
M. Scowen: Avant que le ministre réponde...
M. Duhaime:... on parle de 75 %.
M. Scowen:... à notre résolution, j'aimerais au
moins avoir l'occasion de la présenter.
M. Duhaime: Ah, bien sur! Allez-y!
Le Président (M. Lachance): On est toujours à
l'article 93. 163 et vous discutez, en même temps, si je comprends bien,
de l'article 93. 165.
M. Scowen: Oui. Avec votre permission...
Le Président (M. Lachance): Non? M. Scowen: Non.
Oui. L'article 65.
Le Président (M. Lachance): L'article 165?
M. Scowen: Non, l'article 65.
Le Président (M. Lachance): Ah! L'article 65?
M. Scowen: On est devant l'article 93. 163 et l'article 65. Le
débat qu'on a fait hier ou avant-hier, c'était sur les
territoires des sociétés mutuelles. Nous avons prétendu et
prétendons toujours qu'une société mutuelle qui devient
membre d'une nouvelle fédération doit faire respecter ses droits
acquis en ce qui concerne le territoire. Cependant, nous acceptons qu'il peut
arriver que la fédération va vouloir rendre plus cohérente
l'attribution des territoires parmi les membres. Cette rationalisation est
quelque chose qui doit certainement se faire. Donc, on ne voulait pas laisser
la fédération avec le seul pouvoir de trancher dans ces
débats.
Ce que nous proposons dans notre amendement, je vais le lire. Je pense
que c'est assez clair. Voici ce que nous proposons: "Une société
mutuelle d'assurance continuée exerce ses activités sur le
territoire où elle pouvait les exercer avant sa continuation. Sur
l'entente avec cette société mutuelle d'assurance, la
fédération peut modifier les limites d'un tel territoire
conformément à l'article 93. 163 de la Loi sur les assurances.
"À défaut d'entente, ledit territoire ne peut être
modifié qu'aux termes de la décision d'un tribunal d'arbitrage
constitué de trois membres, chaque partie désignant un membre et
le troisième étant désigné par les deux premiers.
"
Autrement dit, on espère - le président de la
fédération m'a assuré que c'est effectivement ce qu'il
pense - que la totalité ou la presque-totalité des arbitrages sur
ces questions pourraient être tranchés à l'amiable. C'est
son désir. Je pense qu'une décision à l'amiable serait
souhaitée par tout le monde; sinon, cela va laisser une certaine
amertume qui peut créer d'autres problèmes.
Donc, ce que nous proposons, c'est que si, après les efforts de
la fédération pour persuader les mutuelles de coordonner leur
territoire et de modifier leurs limites, elle n'est pas capable d'arriver
à une entente, un tribunal d'arbitrage soit constitué, la
mutuelle qui est dissidente ayant le pouvoir de nommer un membre de ce
tribunal, la fédération ayant le pouvoir de nommer un
deuxième membre de ce tribunal et les deux personnes choisies comme
arbitres ayant le pouvoir d'en nommer un troisième. Ce tribunal va
écouter les arguments des deux parties et prendre une décision.
Comme cela, chaque société va avoir l'impression d'avoir
été traitée avec justice vu que le débat qu'elle
fait avec la fédération au sujet de son territoire a
été tranché non pas par la fédération
elle-même, mais par une tierce partie qui était
indépendante et qui avait intérêt au bien-être de la
fédération et de la société mutuelle. C'est, pour
nous, une façon utile pour la fédération d'éviter
de se trouver devant des décisions qu'elle sera obligée de
prendre et qui peuvent par la suite créer des divisions internes qui
peuvent durer assez longtemps. Je trouve que c'est une solution qui peut
marcher, qui est pratique et qui va régler le problème, s'il y en
a un.
Si vous me le permettez, M. le Président, j'aimerais proposer cet
amendement et je répète que l'amendement est conçu en
fonction de l'article 65; il fait référence à l'article
93. 163. On présume, bien sûr, que le service de
législation le regardera pour s'assurer de sa concordance avec les
autres articles.
Le Président (M. Lachance): M. le député,
est-ce que vous auriez objection à ce qu'on suspende les articles 93.
163 et 65 sur lesquels vous faites un amendement?
M. Scowen: Pas du tout.
Le Président (M. Lachance): On pourra poursuivre et on y
reviendra à la fin. Est-ce que vous êtes d'accord avec cela?
M. Scowen: Absolument.
Le Président (M. Lachance): Très bien. J'appelle
l'article 93. 166. Nous avons un amendement pour remplacer, dans la
deuxième ligne de l'article 93. 166 proposé par l'article 6 du
présent projet, le mot "trois" par le mot "deux".
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 93. 166 tel qu'amendé est
adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): C'est adopté.
Maintenant, nous allons à l'article 93. 179. 11 n'y a pas
d'amendement.
M. Scowen: Mais était-ce en suspens?
Le Président (M. Lachance): Oui; c'était en
suspens.
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'article 93. 179 est
adopté. J'appelle l'article 93. 182 et il y a un amendement. Remplacer,
dans la première ligne du deuxième alinéa de l'article 93.
182 proposé par l'article 6 du présent projet, les mots "dans les
meilleurs délais" par les mots "dans les 90 jours qui suivent la
clôture de son exercice financier".
Est-ce que l'amendement est adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'amendement est donc
adopté. Est-ce que l'article 93. 182 est adopté tel
qu'amendé?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. J'appelle
l'article 93. 195. Nous avons un amendement. Remplacer, dans la deuxième
ligne de l'article 93. 195 proposé par l'article 6 du présent
projet, les mots "meilleurs délais" par les chiffre et mot "10
jours".
M. Scowen: Adopté. Bravo!
Le Président (M. Lachance): Est-ce que l'article 93. 195
tel qu'amendé est adopté?
M. Scowen: Adopté. (15 h 45)
Le Président (M. Lachance): Adopté. J'appelle
l'article 93. 202. Nous avons un amendement. Remplacer, dans la première
ligne du premier alinéa de l'article 93. 202 proposé par
l'article 6 du présent projet, les mots "meilleurs délais" par
les chiffre et mot "10 jours".
L'amendement est adopté. Est-ce que l'article 93. 202 est
adopté, tel qu'amendé?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. Nous passons
maintenant à l'article 93. 261. Il y a un amendement. Remplacer, dans la
première ligne du deuxième alinéa de l'article 93. 261
proposé par l'article 6 du présent projet, les mots "meilleurs
délais" par les chiffre et mots "90 jours qui suivent la clôture
de son exercice financier. "
L'amendement est-il adopté?
M. Scowen: Oui.
Le Président (M. Lachance): Adopté. Est-ce que
l'article 93. 261 est adopté tel qu'amendé?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. Article 93.
262? Il y a un amendement. Remplacer, dans la première ligne de
l'article 93. 262 proposé par l'article 6 du présent projet, les
mots "meilleurs délais" par les chiffre et mot "10 jours".
M. Scowen: Pour moi, celui-là n'est pas clair.
Le Président (M. Lachance): L'article 93. 262.
M. Scowen: On dit que "la corporation doit transmettre dans les
10 jours un exemplaire de son rapport annuel à la
fédération. " De quoi? À l'article 93. 261, on dit:
après la clôture de l'exercice financier, dans les 90 jours, ils
doivent préparer un rapport annuel et le transmettre aux membres; c'est
clair et on est d'accord.
À l'article 93. 262, je lis: "transmettre dans les dix jours". De
quoi?
M. Duhaime: Dans les 10 jours de quoi?
M. Bouchard: C'est pour ajouter aux soixante jours
prévus.
M. Scowen: Ils peuvent le mettre dans le même courrier que
les autres.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Pourquoi cela ne pourrait-il
pas être au dernier paragraphe de l'article 93. 261: La corporation doit,
dans les délais dont on parle, soumettre à ses membres et
à la fédération à laquelle elle est liée un
exemplaire du rapport annuel? On va "sauver" un article.
M. Scowen: Ils seraient obligés de tout
renuméroter.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui, on s'excuse.
M. Scowen: On va le renuméroter d'un bout à
l'autre.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): C'est peut-être
compliqué.
M. Duhaime: À l'article 93. 262, M. le Président,
l'amendement.
Le Président (M. Lachance): L'amendement dont j'ai fait la
lecture est retiré, si je comprends bien. Je fais maintenant la lecture
de l'amendement que vous proposez: Remplacer, dans la première ligne de
l'article 93. 262 proposé par l'article 6 du présent projet, les
mots "meilleurs délais" par les chiffre et mots "90 jours qui suivent la
clôture de son exercice financier. " Est-ce que cet amendement est
adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Est-ce que l'article 93. 262,
tel qu'amendé, est adopté?
M. Scowen: Oui.
Le Président (M. Lachance): Adopté. Nous sommes
à 93. 272. Il y a un amendement. Remplacer, dans la deuxième
ligne de l'article 93. 272 proposé par l'article 6 du présent
projet, les mots "meilleurs délais" par les chiffre et mot "10
jours".
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Cela va? Adopté?
L'amendement est adopté. Est-ce que l'article 93. 272 tel
qu'amendé est adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. Nous arrivons
maintenant à reprendre l'article 65, qui a été suspendu et
qui est relié à l'article 93. 163. J'ai une motion ici sur la
table, du député de Notre-Dame-de-Grâce, dont vous avez
probablement copie. J'en fais lecture. Là, le problème, c'est de
savoir si cela s'ajoute à ce qui existe ou si cela le supprime, si cela
le remplace. Ce n'est pas dit.
M. Scowen: Cela remplace 65? L'idée, c'est de remplacer 65
par cet article et d'amender 93. 163 en fonction du contenu, de l'idée
de base de cet article.
M. Duhaime: II faut revenir en commission?
M. Scowen: Non.
Le Président (M. Lachance): S'il y avait moyen de
régler cela avant, parce que c'est le seul point en suspens qui nous
reste avec 93. 163. Si vous voulez qu'on suspende quelques instants afin qu'on
règle cela.
M. Duhaime: Non, pas besoin. J'ai donné très
clairement tantôt mon appréciation de cette proposition. Je
m'excuse auprès de mon collègue d'avoir été
obligé de m'absenter, mais il y a des choses urgentes quand même.
Le ministère doit continuer de tourner, n'est-ce pas, d'autant plus que
j'avais déjà entendu votre argumentation. La seule chose que je
veux vous dire, c'est que, si vous voulez formellement faire une proposition
d'amendement, je vous indique tout de suite que, lorsque la sous-commission
sera transformée en commission et qu'il sera mis aux voix, je vais
demander à mes collègues ministériels s'ils sont d'accord
avec moi. C'est tout de suite?
Le Président (M. Lachance): Oui, oui. La sous-commission a
le pouvoir d'accepter ou de refuser.
M. Duhaime: Je suis en train de perdre de vue mes
règlements.
M. Scowen: Je voudrais juste ajouter que j'ai discuté
cette résolution avec le président de la fédération
avant de le présenter et lui, il disait qu'il était d'accord.
M. Duhaime: Vous l'avez dit tantôt, ça irait plus
vite. Je ne suis pas informé que le président de la
fédération serait d'accord. Ce que j'ai compris ici, c'est que
nous avons la règle des 75 % et ce que je crains, malgré le bon
vouloir du président de la fédération, c'est un cul-de-sac
et des procédures d'arbitrage interminables. Lorsque 40
sociétés sont représentées en assemblée
auprès d'une fédération et qu'on exige d'elles d'avoir 75
% des voix, en comptant vite, cela veut dire 30 sur 40, c'est
énorme.
On peut suspendre. On peut essayer de voir ce qu'il en est. J'aurais
apprécié qu'on me le dise. On aurait peut-être pu "sauver"
du temps.
M. Scowen: Honnêtement, cela peut
épargner des problèmes plutôt qu'en créer
parce que s'il y a un système qui est reconnu par tous les membres comme
étant un système juste...
Le Président (M. Lachance): Nous allons suspendre pendant
quelques instants.
(Suspension de la séance à 15 h 55)
(Reprise à 15 h 56)
Le Président (M. Lachance): M. le ministre.
M. Duhaime: M. le Président, je pense qu'il y a un
quiproquo qu'il faudrait peut-être démêler. J'ai
parlé avec le président de la fédération, M.
Fontaine. Je viens, justement, de le faire. Il me confirme, effectivement,
qu'il a eu des discussions avec mon collègue de
Notre-Dame-de-Grâce, mais je ne suis pas certain qu'on parlait de la
même chose. Là, je suis maintenant certain de ce dont M. Fontaine
a parlé. On pourrait suspendre à nouveau, si vous voulez
vérifier votre archet. Il était d'accord pour qu'il y ait des
modifications dans le sens que vous proposez qui puissent être
incorporées dans les règlements des sociétés et non
pas dans la loi.
Alors, ce que je vous proposerais, ce serait que l'on rejette
l'amendement que vous proposez et je proposerais un amendement à
l'article 65 qui irait dans le sens d'introduire la règle de 75 % des
voix au moment d'une modification de territoire. Ce que le président de
la fédération vient de m'indiquer, c'est qu'il souhaiterait,
quant à lui, que les règlements soient modifiés au niveau
des sociétés, mais non pas dans la loi.
M. Scowen: On va voter sur votre amendement. C'est inutile de
proposer un amendement qui sera rejeté à l'avance. Cela va, tout
simplement, nous causer une perte de temps. J'avais l'impression, quand j'ai
montré l'article au président, qu'il était d'accord. C'est
possible que, lorsque je le lui ai montré, il n'était pas
d'accord et que j'aie mal entendu sa réponse. Tout est possible. Je
propose que vous lisiez l'amendement que vous proposez et on va voter.
Le Président (M. Lachance): M. le député de
Notre-Dame-de-Grâce, si je comprends bien, vous retirez votre amendement
compte tenu de la situation.
M. Scowen: Oui. Compte tenu de l'impossibilité de le faire
adopter. Je veux simplement dire, pour le Journal des débats, que,
à ma connaissance, je pensais que c'était quelque chose qui
était acceptable à la fédération ou au moins au
président.
Le Président (M. Lachance): D'accord.
M. Duhaime: Alors, on revient à l'article 93. 163. Ne
dérangez pas vos cartes en cas d'erreur.
Le Président (M. Lachance): Alors, à l'article 93.
163, l'amendement est le suivant: Remplacer le premier alinéa de
l'article 93. 163 proposé par l'article 6 du présent projet par
le suivant: "Une fédération peut établir, par
règlement adopté par le vote d'au moins les trois quarts des
membres présents, le territoire dans lequel chacun de ses membres exerce
ses activités. "
Est-ce que cet amendement est adopté?
M. Scowen: L'amendement est adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. Est-ce que
l'article 93. 163, tel qu'amendé, est adopté?
M. Scowen: Sur division.
Le Président (M. Lachance): Adopté sur
division.
M. Duhaime: On va à l'article 65 maintenant, M. le
Président.
Le Président (M. Lachance): Est-ce que l'article 6, qui
comprend un paquet de sous-articles, est adopté tel qu'amendé
dans son ensemble?
M. Duhaime: Bon, d'accord.
Le Président (M. Lachance): Cela va? Adopté?
M. Scowen: Sur division.
Le Président (M. Lachance): Adopté sur division.
Donc, l'article 6, tel qu'amendé, est adopté sur division dans
son ensemble.
M. Duhaime: Là, on va à l'article 65.
Le Président (M. Lachance): Oui, nous arrivons à
l'article 65. Nous avons un amendement: Remplacer l'article 65 par le
suivant... Cela va, M. le député de
Notre-Dame-de-Grâce?
M. Scowen: Oui, allez-y!
Le Président (M. Lachance): "65 Une société
mutuelle d'assurance issue de la continuation exerce ses activités sur
le territoire où elle pouvait les exercer avant sa continuation
jusqu'à ce que la fédération dont elle est membre
établisse son territoire, conformément à l'article 93. 163
de la Loi
sur les assurances. "Les modifications apportées au territoire
d'une société mutuelle d'assurance visée au premier
alinéa n'ont pas pour effet d'invalider les assurances
antérieurement souscrites auprès de cette société
ou d'en empêcher le renouvellement. "
M. Duhaime: J'en propose l'adoption, M. le Président.
Le Président (M. Lachance): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Scowen: Sur division.
M. Duhaime: Je crois que nous sommes au bout de notre
pèlerinage, M. le Président.
Le Président (M. Lachance): Pas tout à fait, M. le
ministre, mais pas loin. Donc, l'amendement est adopté. Est-ce que
l'article 65 tel qu'amendé est adopté?
M. Scowen: Sur division.
Le Président (M. Lachance): Très bien. L'article 65
tel qu'amendé est adopté sur division. Est-ce que l'article 100
est adopté?
M. Scowen: L'article 100? Le Président (M. Lachance):
Oui. M. Scowen: C'est quoi, l'article 100? M. Duhaime: C'est
l'entrée en vigueur. M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. Est-ce que les
titres des chapitres et des sections du projet de loi sont adoptés?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Est-ce que le titre du projet
de loi, Loi modifiant la Loi sur les assurances et d'autres dispositions
législatives, est adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Est-ce que l'ensemble du
projet de loi 32, Loi modifiant la Loi sur les assurances et d'autres
dispositions législatives, est adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Alléluia! La
sous-commission du budget et de l'administration ajourne ses travaux et fera
rapport à la commission dans quelques instants.
(Fin de la séance à 16 h 2)