(Neuf heures quarante minutes)
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Alors, chers collègues, je vous souhaite une très bonne séance.
Veuillez vous asseoir.
Affaires courantes
Déclarations de députés
Nous en
sommes à la rubrique de la déclaration de députés, et je cède la parole à M. le député de Vanier-Les Rivières.
Féliciter l'Association de hockey Québec-Centre inc.
pour la saison 2017-2018
M. Patrick Huot
M.
Huot : Merci beaucoup, M. le Président. Je prends quelques instants encore cette année pour féliciter l'Association de hockey Québec-Centre pour la
saison 2017‑2018.
Hockey Québec-Centre,
c'est 1 600 joueurs et joueuses de hockey sur glace répartis dans
101 équipes, des catégories prénovice jusqu'à junior. C'est aussi
quelque 500 bénévoles qui oeuvrent à toutes les semaines comme
entraîneurs, gérants, gouverneurs, administrateurs dans le but d'aider les
jeunes à pratiquer leur sport favori.
Je tiens donc
à féliciter et remercier tous ceux et celles qui ont donné de leur temps pour
que nos enfants s'amusent, apprennent et grandissent grâce à la pratique
du merveilleux sport qu'est le hockey. Félicitations à tous les joueurs et joueuses, qui ont donné le meilleur d'eux-mêmes et
qui ont porté fièrement les couleurs de Québec-Centre! Félicitations en particulier pour les 13 tournois remportés
au cours de la saison et félicitations en particulier aux six équipes
championnes des séries
éliminatoires 2018, soit les Iberville novice C, Rams novice B,
Boucs atome C — également
champions régionaux de la coupe Ledor — Béliers pee-wee C,
Frontenac pee-wee AA, Boucs bantam B, Béliers junior B!
Et finalement
un merci spécial aux milliers de parents qui suivent et encouragent leurs
enfants tout au long de la saison. Et
un merci au président, Lucien-Pierre Bouchard, et au directeur général, Daniel
Lirette, pour la saison 2017‑2018.
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Très bien. Alors, merci à vous, M.
le député de Jonquière... M. le député de Vanier-Les Rivières,
plutôt. M. le député de Jonquière, à vous la parole.
Souligner le 40e anniversaire du Club
de boxe olympique de Jonquière
M. Sylvain Gaudreault
M. Gaudreault : Oui, merci, M. le
Président. Je tiens à féliciter le Club de boxe olympique de Jonquière, qui
célèbre son 40e anniversaire cette année.
Ce club
encourage la pratique sportive de la boxe chez les gens de 10 à 65 ans. Le
Club de boxe olympique de Jonquière
ouvre ses portes chaque année de septembre à juin et il compte une équipe de
six entraîneurs, qui sont tous des anciens boxeurs, expérimentés, ayant
fréquenté le club de boxe.
Plus de 100 membres s'inscrivent chaque année
pour participer aux différentes activités du club, dont des compétitions
comme des galas régionaux ou des tournois provinciaux. Depuis 40 ans, le
Club de boxe olympique de Jonquière a remporté 50 fois la médaille d'or dans ses
nombreuses participations au championnat canadien. De plus, le club a été représenté sur la scène
internationale par certains boxeurs qui ont réussi à percer jusqu'à ce niveau.
Bravo au Club de boxe olympique de Jonquière,
qui cultive l'excellence depuis 40 ans déjà en faisant de leur discipline
une fierté pour notre région! Merci, M. le Président.
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Merci à vous, M. le député de
Jonquière. Mme la députée de Hull et vice-présidente de l'Assemblée
nationale, je vous cède la parole.
Souligner le 10e anniversaire de l'organisme
Tennis Outaouais Performance (TOP)
Mme Maryse Gaudreault
Mme
Gaudreault : Merci, M. le Président. Tennis Outaouais Performance, que
l'on appelle aussi TOP, célèbre cette
année son 10e anniversaire. TOP, c'est un organisme à but non lucratif qui
s'est donné pour mission de favoriser le développement tant athlétique que
professionnel des joueurs de tennis juniors et de haut niveau de la région de
l'Outaouais. La dynamique équipe de TOP est
composée d'une quinzaine d'instructeurs et d'entraîneurs de tennis, d'un préparateur physique
ainsi que d'un conseiller en psychologie sportive. TOP offre aussi le seul
programme de tennis-études en Outaouais dans quatre de nos
établissements scolaires.
Depuis
quelques années déjà, TOP organise deux compétitions de tennis d'envergure
internationale, soit les Futures de
Gatineau, en février, et le Challenger de Gatineau en juillet. Ces compétitions
attirent des joueurs et joueuses de tennis en provenance des quatre
coins du monde et font rayonner notre région à l'étranger.
Je tiens
aujourd'hui à remercier toute l'équipe de Tennis Outaouais Performance de leur
dynamisme et de leur engagement soutenu auprès de nos jeunes. Merci.
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Merci à vous, Mme la députée de
Hull. M. le député de Borduas, à vous la parole.
Souligner le 20e anniversaire du Centre local de
développement de La Vallée-du-Richelieu
M. Simon Jolin-Barrette
M. Jolin-Barrette : Merci, M. le
Président. Je souhaite souligner aujourd'hui les 20 ans du Centre local de
développement de
La Vallée-du-Richelieu, une organisation qui a eu un impact majeur sur
l'essor économique de notre région.
En effet,
depuis 20 ans, le CLD accompagne les entrepreneurs dans leurs démarches de
démarrage, de consolidation et
d'expansion. Il le fait par le biais de subventions et de financement mais
propose également toute une gamme de services, comme du counselling et du mentorat. Plus récemment, le CLD de
La Vallée-du-Richelieu a élargi son mandat afin de couvrir d'autres
aspects de l'économie locale comme l'agriculture et la symbiose industrielle.
M. le
Président, si le CLD de La Vallée-du-Richelieu a fait autant pour les
entrepreneurs de la région, c'est, entre autres, grâce au savoir-faire de Mme Manon Roger, qui est présente
dans nos tribunes aujourd'hui, qui a joint l'équipe il y a maintenant 11 ans. Elle nous a
récemment annoncé son départ à la retraite, mais je tenais à lui signifier
aujourd'hui toute ma reconnaissance pour le travail qu'elle a accompli
pendant toutes ces années. Merci beaucoup, Manon.
En terminant,
M. le Président, alors, voilà, bon 20e au CLD de La Vallée-du-Richelieu.
Bonne retraite, Manon, merci pour tout, et merci aux employés qui
travaillent avec toi. Bonne journée.
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Merci à vous, M. le député de
Borduas. M. le député de Laval-des-Rapides, à vous la parole.
Rendre hommage à Mme Pierrette Mailhot, organisatrice
d'un
dîner spaghetti annuel au profit de la Société de la
sclérose latérale amyotrophique du Québec
M. Saul Polo
M.
Polo : Merci beaucoup, M. le Président. Je m'adresse à vous aujourd'hui pour rendre hommage à Mme Pierrette
Mailhot, une citoyenne dévouée de Laval qui organise depuis maintenant sept ans un dîner spaghetti annuel au
bénéfice de la Société de la sclérose amyotrophique latérale du Québec,
maladie communément appelée SLA. Cette honorable
initiative de Mme Mailhot permet, année
après année, de non seulement
ramasser des fonds pour la recherche et
pour l'aide aux soins de cette maladie, mais permet également
de faire avancer cette cause en sensibilisant de nombreuses personnes à
travers le territoire lavallois.
Le
15 avril dernier avait lieu la plus récente édition de cet événement
à la Salle communautaire Saint-Louis-de-Montfort dans la circonscription
de Laval-des-Rapides. Rassemblant plus de 230 personnes, incluant plus
d'une vingtaine de bénévoles, il est clair que ce rendez-vous citoyen fut un
réel succès.
Vaincre la
SLA est une mission qui nécessite l'apport de bénévoles dévoués et généreux
comme Mme Mailhot, et, pour cela, je
tiens à souligner son travail acharné et la remercier pour tous ses efforts des
dernières années, qui, j'en suis
convaincu, ont eu un impact plus que positif pour les personnes atteintes de
cette terrible maladie. Merci
beaucoup, M. le Président.
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Merci à vous, M. le député de Laval-des-Rapides. M. le
député de Terrebonne, à vous la parole.
Demander au gouvernement de remédier au problème
de congestion routière au nord de Montréal
M. Mathieu Traversy
M. Traversy : Merci, M.
le Président. Vendredi dernier avait
lieu la conférence de presse à Laval où le gouvernement du Québec
annonçait ses nouvelles affiches électorales pour l'autoroute 19. Pendant ce
temps, les gens de Terrebonne, Mascouche, Laval et des environs
continuent de rager, pris matin et soir dans le trafic.
La solution à
tout ça, M. le Président : des travaux qui pourraient commencer d'ici 2020,
des contrats qui pourraient être donnés quelque part à l'automne après
la campagne électorale. Du côté du Parti québécois, on a des solutions significatives pour les citoyens
de la couronne nord avec un grand déblocage pour nos infrastructures routières. On veut plus de
voies réservées au transport en commun, on veut plus de départs d'autobus, plus
de départs pour nos trains de banlieue. On travaille fort à essayer
d'améliorer la situation.
Il
est temps de passer de la parole aux actes, M. le Président. Ça fait des
années que le gouvernement est plongé dans un laxisme au niveau des
transports sur la région du nord de Montréal.
Et
donc, de notre côté, tant et aussi longtemps qu'il n'y aura pas de contrat octroyé, tant qu'il n'y aura pas de pipeline...
de pépine sur le terrain, comme disait
Mme Monique Jérôme-Forget, on ne lâchera pas le morceau et on va continuer
à mettre de la pression. Merci, M. le Président.
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Merci à vous, M. le député de Terrebonne. Mme la
députée de Mille-Îles,
à vous la parole.
Souligner l'engagement de Mme Bintou
Touré, fondatrice et
coordonnatrice du Centre communautaire Petit Espoir
Mme Francine Charbonneau
Mme
Charbonneau :
Merci, M. le Président. J'aimerais souligner l'implication de
Mme Bintou Touré au Centre communautaire Petit Espoir de Laval.
Jeune
mère de trois enfants, elle est fondatrice et coordonnatrice du Centre
communautaire Petit Espoir, qui offre aux citoyens des
cours d'informatique, de langue, des ateliers sur l'employabilité et diverses
activités pour les aînés depuis maintenant
10 ans.
Ambassadrice
régionale du prix Hommage bénévolat-Québec 2013, l'engagement de Mme Bintou
Touré a été souligné à plusieurs
reprises aux niveaux provincial, régional et municipal. Elle a notamment été
première finaliste, en 2009, au
concours Je prends ma place du Forum jeunesse Laval. Plus récemment, elle a été
lauréate du prix Claude-Masson, Hommage bénévolat-Québec.
La volonté et l'implication de Mme Touré changent
la perspective de nos aînés dans l'est de Laval. Ils sont plus actifs, plus impliqués, donc moins isolés.
L'implication de Mme Touré est inestimable et elle doit être reconnue à sa
juste valeur. C'est grâce au travail d'une grande qualité...
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Très bien. Alors, je vous remercie, Mme la députée de Mille-Îles, pour cette déclaration. M. le député de Huntingdon,
à vous la parole.
Souligner le
25e anniversaire du Camp Soleil de Mélissa
M. Stéphane Billette
M. Billette : Merci beaucoup, M. le
Président. Je profite de la tribune
qui m'est offerte aujourd'hui pour souligner le 25e anniversaire du
Camp Soleil de Mélissa.
Fondé
en 1993, cet organisme soutient les personnes ayant une déficience intellectuelle, physique ou un trouble du spectre de l'autisme de
tous âges dans la région du Haut-Saint-Laurent. Le camp organise des événements
et des activités pour divertir les
jeunes mais aussi pour offrir du soutien et du répit aux familles. Ces
activités permettent à plus d'une
cinquantaine de personnes de maintenir et développer leurs acquis sous la
supervision d'une équipe spécialisée et dévouée.
Je
tiens donc, M. le Président, à féliciter plus particulièrement Mary Shewchuk,
fondatrice du Camp Soleil de Mélissa, pour
son incroyable dévouement, ainsi que la direction et les nombreux bénévoles qui
contribuent depuis maintenant 25 ans à la réussite de cet organisme
indispensable dans la communauté.
Happy
25th anniversary! And I wish you many more years of activities.
Joyeux
25e anniversaire, en vous souhaitant encore de nombreuses années
d'activité!
• (9 h 50) •
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Merci à vous, M. le député de Huntingdon.
Mme la députée de Soulanges,
à vous la parole.
Souligner le
109e anniversaire de Mme Marie-Blanche Portelance
Mme Lucie Charlebois
Mme
Charlebois : Alors, M. le Président, aujourd'hui, j'aimerais
souligner un événement exceptionnel, aujourd'hui. Une grande dame de ma circonscription, Mme
Marie-Blanche Portelance, oui, elle a célébré son 109e anniversaire de
naissance le 21 mars dernier, M. le Président.
Femme
de coeur, de convictions et passionnée, elle était entourée de ses proches et
de nombreuses personnes venues souligner cette journée mémorable en sa
compagnie.
Grande
amoureuse de Soulanges, Mme Portelance y demeure depuis sa naissance, à
Rigaud, ce qui en fait une fière représentante, une fière Soulangeoise.
Aujourd'hui,
je vous salue, Mme Portelance, pour votre contribution à notre société
ainsi que pour votre engagement. Au
nom des Soulangeoises et des Soulangeois et en mon nom personnel, je vous
souhaite un très bon joyeux 109e anniversaire de naissance, et au
plaisir de vous revoir. Bonne journée, Mme Portelance.
Le Vice-Président (M.
Ouimet) : Alors, merci à vous, Mme la députée de Soulanges.
Enfin, M. le député de Rosemont et chef de l'opposition officielle, je vous
cède la parole.
Souligner le 35e anniversaire du Centre des femmes de
Rosemont
M. Jean-François Lisée
M. Lisée : Merci,
M. le Président. Je souligne aujourd'hui le 35e anniversaire du Centre des femmes de Rosemont, un
organisme de ma circonscription qui permet à de nombreuses Rosemontoises
d'améliorer leur qualité de vie et d'accroître leur autonomie.
Tout en favorisant l'entraide et l'inclusion, le
Centre des femmes offre plusieurs activités, cours et services qui répondent aux besoins et aux aspirations des
membres. Par des groupes de soutien, un service d'écoute téléphonique et
des rencontres individuelles, les intervenantes écoutent et aident avec
compassion et compétence les femmes du quartier,
particulièrement les victimes de violence conjugale, d'abus
sexuels ou de comportements violents. Ayant aussi une mission d'éducation, il met à leur disposition un accès gratuit à une clinique juridique en droit familial, à
l'Internet et à un centre de documentation.
Merci à
l'équipe du Centre des femmes de Rosemont, plus
particulièrement leur directrice,
Mme Josée Martel. Depuis 35 ans, vous changez positivement la
vie de toutes ces Rosemontoises. Merci, M. le Président.
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Alors, merci à vous, M. le
chef de l'opposition officielle.
Alors, voilà qui met un terme à la rubrique Déclarations de députés.
Et je suspends les travaux de l'Assemblée quelques
instants.
(Suspension de la séance à 9 h 52)
(Reprise à 10 h 1)
Le Président : Mesdames
messieurs, nous allons nous recueillir quelques instants.
Merci. Veuillez vous asseoir.
Bonne
nouvelle, nous avons avec nous les enfants du député de Sanguinet,
ce qui veut dire que leur père va être tranquille aujourd'hui.
Des voix : Ha, ha, ha!
Le Président : Alors, nous
poursuivons les affaires courantes.
Aujourd'hui, il n'y a pas de déclarations
ministérielles ni présentation de projets de loi.
Dépôt de documents
À la rubrique Dépôt de documents, Mme la ministre
du Tourisme.
Rapport annuel du Parc olympique
Mme Boulet : M. le
Président, permettez-moi de déposer le rapport annuel 2017 du Parc
olympique.
Le Président : Alors, ce
rapport est déposé, ce document est déposé.
Décisions du Bureau de
l'Assemblée nationale
Pour ma part, je dépose cinq décisions du Bureau
de l'Assemblée nationale.
Il n'y a pas de dépôt de rapports de commissions.
Dépôt de pétitions
À la rubrique Dépôt de pétitions, M. le député
de Granby.
S'opposer aux modifications
apportées à la Loi sur la distribution de
produits et services financiers par le projet de loi visant à améliorer
principalement l'encadrement du secteur financier
M. Bonnardel : M.
le Président, je dépose l'extrait d'une pétition adressée à l'Assemblée
nationale, signée par 6 277 pétitionnaires. Désignation : citoyens
et citoyennes du Québec.
«Les faits invoqués sont les suivants :
«Considérant
que le projet de loi n° 141, Loi visant principalement à améliorer
l'encadrement du secteur financier, la
protection des dépôts d'argent et le régime de fonctionnement des institutions
financières, autorisera la distribution de produits et de services financiers par des entités et des moyens ne
garantissant pas la qualité des conseils et les mêmes recours légaux;
«Considérant que les modifications apportées par le projet de loi n° 141
à la Loi sur la distribution des produits et services financiers réduisent les qualifications des représentants et augmentent le risque d'arnaque financière de la part des
non-inscrits au registre de l'Autorité des marchés financiers;
«Considérant que plusieurs réseaux de
distribution de conseillers autonomes n'ont pas été entendus lors des consultations
sur ce projet de loi;
«Considérant que le public ne pourra plus porter plainte au
syndic des chambres de la sécurité financière et de l'assurance de
dommages et que cela représente un recul pour les consommateurs;
«Considérant que le public devra payer des coûts
de médiation à l'AMF en cas de litige avec un assureur;
«Et l'intervention réclamée se résume
ainsi :
«Nous, soussignés, demandons au gouvernement du
Québec de scinder le projet de loi n° 141 de manière à maintenir l'existence des chambres et de
poursuivre les consultations. Nous demandons de préserver la qualité des
conseils au public et la profession de conseiller en services
financiers.»
Je certifie que cet extrait est conforme à
l'original de la pétition.
Le Président : L'extrait de
cette pétition est déposé. J'inviterais maintenant Mme la députée de Repentigny.
Autoriser l'acquisition et
l'implantation d'un appareil de tomographie
par émission de positons, TEP scan, à l'Hôpital Pierre-Le Gardeur
Mme
Lavallée : Je dépose
l'extrait d'une pétition adressée à l'Assemblée
nationale, signée par
349 pétitionnaires. Désignation : citoyens et citoyennes du Québec.
«Les faits invoqués sont les suivants :
«Considérant qu'en 2013 la fondation de l'Hôpital
Pierre-Le Gardeur lançait une campagne majeure de financement afin, entre
autres, de doter le service d'oncologie d'un appareil d'imagerie médicale TEP
scan;
«Considérant que l'utilisation de cet appareil par les
médecins oncologues permettrait d'établir un diagnostic plus précoce du cancer, d'avoir une meilleure précision
du diagnostic sur les stades de la maladie et d'offrir des traitements
mieux ciblés aux patients atteints de cette maladie;
«Considérant que la communauté d'affaires, plusieurs municipalités ainsi que des citoyens et citoyennes
de la région de Lanaudière se sont mobilisés massivement derrière cette
cause;
«Considérant
que la campagne de financement est maintenant terminée et que les sommes
requises pour l'acquisition de
l'appareil d'imagerie médicale TEP scan sont maintenant disponibles à la fondation
de l'Hôpital Pierre-Le Gardeur;
«Considérant
que l'implantation de cet appareil au Centre hospitalier Pierre-Le Gardeur
permettrait à la population de bénéficier de ces services dans leur
propre région et leur éviterait ainsi des déplacements inutiles à l'extérieur;
«Considérant que ce projet mobilisateur mérite
de recevoir une écoute favorable de la part du gouvernement;
«Et l'intervention réclamée se résume
ainsi :
«Nous,
soussignés, demandons au gouvernement du Québec d'autoriser immédiatement l'acquisition
et l'implantation d'un appareil d'imagerie médicale TEP scan au Centre
hospitalier Pierre-Le Gardeur.»
Je certifie que cet extrait est conforme à
l'original de la pétition.
Le Président : L'extrait de
cette pétition est déposé. J'invite Mme la députée de Louis-Hébert.
Investir les sommes
nécessaires afin de favoriser la sensibilisation, le
dépistage précoce et l'accès aux soins en matière de santé mentale
Mme
Guilbault : Merci, M. le Président. Je dépose l'extrait d'une pétition
adressée à l'Assemblée nationale, signée par
6 450 pétitionnaires. Désignation : citoyens et citoyennes du
Québec.
«Les faits invoqués sont les suivants :
«Considérant que la politique canadienne de la santé a pour
objectif de protéger, de favoriser et d'améliorer le bien-être physique et mental des habitants du
Canada et de faciliter un accès satisfaisant aux services de santé, sans
obstacle d'ordre financier ou autre;
«Considérant qu'un Québécois sur cinq souffrira
d'une maladie mentale au cours de sa vie;
«Considérant que 80 % des gens qui se
suicident sont atteints de dépression;
«Considérant que, depuis 40 ans, le suicide
fait plus de 1 000 victimes par an;
«Considérant
que 70 % des maladies mentales se déclarent durant l'enfance ou
l'adolescence, et que le dépistage et le traitement précoce permettent
un rétablissement plus rapide;
«Considérant
que l'Organisation mondiale de la santé prévoit qu'en 2020 la dépression sera
la deuxième cause de maladie après les maladies cardio-vasculaires;
«Considérant
que généralement les personnes ne reconnaissent pas les signes de la maladie
mentale, elles ne vont pas chercher l'aide requise, ou elles le font
tardivement;
«Considérant que les problèmes de santé mentale
ont un impact important sur l'économie;
«Considérant que les
grandes campagnes gouvernementales de sensibilisation ont fait leurs preuves;
«Et l'intervention réclamée se résume
ainsi :
«Nous, soussignés, demandons au gouvernement du
Québec:
«De débloquer les budgets pour l'éducation des
Québécois en matière de santé mentale;
«Que tous les
enfants et adolescents soient évalués au moins une fois par an pour s'assurer
de leur bonne santé mentale;
«Que les
Québécois puissent avoir directement accès à un psychologue sans être référés
par un médecin, et que ces consultations soient payées par la RAMQ.»
Je certifie que cet extrait est conforme à
l'original de la pétition.
Le
Président : Alors, l'extrait de cette pétition est déposé. J'ai
reçu de la part de Mme la députée de Repentigny une demande de dépôt
d'une pétition qui est non conforme. Est-ce que j'ai un consentement?
Une voix : ...
Le Président : Êtes-vous sûr?
Une voix : ...
Le Président : Oui. Alors,
j'ai un consentement. Mme la députée de Repentigny.
Autoriser l'acquisition et
l'implantation d'un appareil de tomographie
par émission de positons, TEP scan, à l'Hôpital Pierre-Le Gardeur
Mme
Lavallée : Je dépose l'extrait d'une pétition adressée à l'Assemblée
nationale, signée par 1 042 pétitionnaires. Désignation :
citoyens et citoyennes du Québec.
«Les faits invoqués sont les suivants :
«Considérant qu'en 2013 la fondation de l'Hôpital Pierre-Le-Gardeur lançait une
campagne majeure de financement afin, entre autres, de doter le service
d'oncologie d'un appareil d'imagerie médicale TEP scan;
«Considérant
que l'utilisation de cet appareil par
les médecins oncologues permettrait d'établir un diagnostic plus précoce du cancer, d'avoir une meilleure précision
du diagnostic sur le stade de la maladie et d'offrir des traitements mieux
ciblés aux patients atteints de cette maladie;
«Considérant
que la communauté d'affaires,
plusieurs municipalités ainsi que des citoyens et citoyennes de la
région de Lanaudière se sont mobilisés massivement derrière cette cause;
«Considérant
que la campagne de financement est
maintenant terminée et que les sommes requises pour l'acquisition de l'appareil d'imagerie médicale TEP scan sont
maintenant disponibles à la fondation de l'Hôpital Pierre-Le Gardeur;
«Considérant
que l'implantation de cet appareil au
Centre hospitalier Pierre-Le-Gardeur permettrait à la population de
bénéficier de ces services dans leur [...] région et leur éviterait ainsi des
déplacements inutiles à l'extérieur;
«Considérant que ce projet mobilisateur mérite
de recevoir une écoute favorable de la part du gouvernement;
«Et l'intervention réclamée se résume
ainsi :
«Nous,
soussignés, demandons au gouvernement du Québec d'autoriser immédiatement
l'acquisition et l'implantation d'un appareil d'imagerie médicale TEP
scan au Centre hospitalier Pierre-Le Gardeur.»
Je certifie que cet extrait est conforme à
l'original de la pétition.
Le Président : Alors,
l'extrait de cette pétition est déposé.
Il n'y a pas
de réponses orales aux pétitions ni d'interventions portant sur une question de
droit ou de privilège.
Questions et réponses orales
Nous en
sommes donc rendus à la période de questions et de réponses orales, et je cède
la parole à M. le chef de l'opposition officielle.
Maintien des emplois liés à la
CSeries au Québec
M. Jean-François Lisée
M. Lisée :
M. le Président, on sait que, ces dernières années, le gouvernement libéral...
le premier ministre est devenu
champion des exportations, mais pas de nos produits, exportations des profits
et exportations des bons emplois.
Alors, le
train électrique du REM sera créé, fabriqué en Inde. Ça, c'est
650 millions de nos dollars qu'on envoie en Inde. On sait que RONA a été vendu à des Américains. La CSeries a été
donnée à des Européens. Il nous a dit : Bien, au moins, pour la CSeries, le siège social,
l'assemblage et la fabrication vont rester à Montréal. Et pourtant on a appris
que nous allons dépenser une partie des
300 millions pour construire une usine d'assemblage en Alabama. On exporte
nos emplois en Alabama. Et là, aujourd'hui,
on apprend qu'en plus une partie de l'assemblage va être fait au Kansas, parce que,
lorsqu'on met à l'intérieur des avions CSeries l'ameublement intérieur, la
décoration, c'est fait au Québec, en ce moment, mais des employés de Bombardier nous
appellent pour dire : Wo, wo, wo! C'est en train d'être prévu que ça
va être déplacé au Kansas, en contradiction
avec les engagements qui ont été pris, les engagements qui ont été pris par le
premier ministre ici.
Alors, est-ce
que le premier ministre est au courant? Je veux dire, il a juste mis
1,3 milliard de dollars là-dedans. Est-ce qu'il a été avisé de ça? Et qu'est-ce qu'il fait pour empêcher
que d'autres emplois, payés par les Québécois, soient exportés aux
États-Unis?
• (10 h 10) •
Le Président : M. le premier
ministre.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : Alors, il n'y a aucun
emploi payé par les Québécois aux États-Unis aujourd'hui ou demain. Malheureusement, ce n'est pas du tout la situation
que dépeint... Malheureusement pour le collègue, ce n'est pas du tout la
situation qu'il dépeint. Au contraire,
l'entente a permis, M. le Président, de garantir les emplois dans le programme
de la série C.
Je vais quand
même rappeler que n'eût été de notre détermination, malgré les deux
oppositions, il n'y aurait plus de
série C, il n'y aurait plus d'aéronautique, final. Et peut-être plus de
Bombardier non plus. Alors, ça, je pense qu'il ne faut pas se garder de
le rappeler, M. le Président.
Maintenant, la bonne nouvelle, suite à l'échec
de la manoeuvre protectionniste américaine pour contrer Bombardier — on a vu
la décision du tribunal d'arbitrage américain — c'est qu'on augmente même, fort probablement,
les activités à Mirabel, notamment pour la
commande de Delta. Alors, les nouvelles, elles sont bonnes, elles sont
continuelles.
Maintenant,
lorsqu'il parle des emplois exportés, je vais quand même lui rappeler, et je
sais que ça le déçoit, qu'on avait
annoncé une probabilité élevée de 250 000 emplois créés sur ce mandat
en mai 2019. Nous sommes en avril 2018, on en est à 238 600, des emplois de qualité.
La qualité des emplois augmente, la rémunération des emplois à temps plein.
Avec des finances publiques bien gérées, ça
rétablit la confiance et ça ouvre les horizons de croissance pour le Québec,
qu'on n'a pas vus depuis longtemps.
Le Président : Première
complémentaire, M. le chef de l'opposition.
M. Jean-François Lisée
M. Lisée :
Je suis obligé de constater que, même s'il a mis 1,3 milliard de notre
argent là-dedans, il n'a pas été mis
au courant que, la fabrication interne, qui est faite par Zodiac, ici, au
Québec, pour mettre dans l'avion de la série C, Bombardier est en train de prévoir de l'envoyer au
Kansas. Il n'est pas au courant de ça. Alors, je lui dis, parce que, nous,
des employés de Bombardier nous appellent
pour nous dire que c'est dangereux puis ils pensent que c'est en train de se
préparer.
Alors,
maintenant qu'il est au courant, est-ce qu'il va appeler Bombardier puis
dire : Nous, on possède 19 % de ça, puis il n'est pas question
que...
Le Président : M. le premier
ministre.
M. Philippe Couillard
M.
Couillard : C'est très
ironique, M. le Président. Je suppose qu'au moment où on avait ces débats ici
qu'il y a des employés de Bombardier,
peut-être, qui devaient l'appeler pour leur demander de collaborer à sauver
leurs emplois, à sauver leurs
emplois, ce qu'on a fait, et maintenant on se permet de donner des leçons sur
cette question-là, alors que, si on les
avait écoutés, il n'y aurait plus un seul emploi associé à la série C.
C'est quand même quelque chose d'entendre ça, M. le Président. C'est
regrettable, mais ce n'est pas la première fois qu'on entend ce genre
d'argument là.
Maintenant,
l'autre chose qu'il faut dire également, et c'est ce que je disais aux
Américains lorsque j'allais les voir pour essayer de combattre leurs
tendances protectionnistes, on a vu que — pas seulement nous, le
gouvernement fédéral — la simple logique a eu gain de cause :
52 % à 53 % des composantes de la CSeries, la série C, sont
obtenues des États-Unis.
Le Président : En terminant.
M.
Couillard : C'est d'ailleurs
l'argument principal qu'on disait... qu'on donnait aux Américains pour ne pas
aller dans la direction...
Le Président : Deuxième
complémentaire, M. le chef de l'opposition.
M. Jean-François Lisée
M.
Lisée : Mais non seulement il n'est pas au courant, mais il
nous éloigne de la vérité. Il a dit tout à l'heure : Pas un seul emploi aux États-Unis n'est financé
par le Québec. Bien, la CSeries a réalisé sa chaîne de montage en Alabama
avec notre
argent : 300 millions — on a 19 % là-dedans — pour faire cette ligne de montage. Le centre
d'essai de vol de la CSeries a déjà
été transféré au Kansas. Ça, c'est des emplois pour lesquels on paie. Puis là
ça fait deux ou trois fois qu'il a l'occasion de nier ce que je lui dis
et il ne nie pas.
Le sait-il qu'il y a
ce plan d'envoyer d'autres emplois au...
Le Président :
M. le premier ministre.
M.
Philippe Couillard
M.
Couillard : Alors, ce qu'il dit est totalement faux, M. le Président.
Le gouvernement du Québec...
Des voix :
...
M.
Couillard : Le gouvernement du Québec, M. le Président, le
gouvernement du Québec...
Des voix :
...
M. Couillard : Le gouvernement du Québec, et notre parti politique, a été le seul à
faire ce combat ici au nom des travailleurs
et de leurs familles, qui nous regardent aujourd'hui, le seul à combattre pour
maintenir leurs emplois, le seul à faire
en sorte que persistent non seulement la série C, mais le secteur
aéronautique de Montréal. C'est parce qu'on a eu cette détermination qu'on a
réussi, et notre arrangement, notre financement dans la série C visait au
contraire, ce qu'on a obtenu, à garantir des emplois au Québec, des bons
emplois de qualité, qui auraient été perdus si on avait écouté l'opposition
officielle.
Le Président :
Troisième complémentaire, M. le chef de l'opposition.
M.
Jean-François Lisée
M.
Lisée : Bon, écoutez, là, la réalité, c'est qu'il y a des
emplois, aux États-Unis, qui sont partiellement financés par le 1,3 milliard qu'on a mis dans la CSeries.
Le premier ministre ne peut pas nier ça, là. On paie pour Mobile, Alabama,
on paie pour le Kansas.
Et
là, pour la quatrième fois, est-il au courant du projet d'en envoyer plus,
d'emplois québécois, au Kansas? Puis, s'il est au courant, va-t-il intervenir
pour que ça n'arrive pas, oui ou non?
Des voix :
...
Le Président :
S'il vous plaît! M. le premier ministre.
M.
Philippe Couillard
M. Couillard : Alors, c'est intéressant de voir les oppositions, mais surtout le Parti
québécois, essayer de rattraper leur erreur de l'époque, parce qu'ils
ont refusé de soutenir les travailleurs aéronautiques et leurs familles, alors
que nous-mêmes, on était au front pour eux, on a combattu pour eux et on a
réussi à conserver leurs emplois. Maintenant, contrairement
à ce qu'il dit, et on me l'indique encore, Bombardier n'a jamais reconnu qu'il
y aurait la moindre activité que ce
soit au Kansas. Il a bien sûr parlé de la ligne d'assemblage en Alabama, c'est bien sûr connu, mais ce qu'on m'indique, c'est que
ça a été démenti par Bombardier.
Le Président :
Principale, Mme la députée de...
Des voix :
...
Le
Président : S'il vous plaît! S'il vous plaît! Est-ce que ça
vous tenterait d'écouter Mme la députée de Taillon? Je croirais que oui.
Mme la députée de Taillon, c'est à vous la parole.
Entente
concernant la rémunération des médecins spécialistes
Mme
Diane Lamarre
Mme Lamarre :
Merci, M. le Président. Le gouvernement a un grave problème de transparence,
et, quand il est question des
ententes qui augmentent la rémunération des médecins, c'est particulièrement
évident : malaise, gros malaise. Le
premier ministre se plaît à répéter que la nouvelle entente ne contient aucune
augmentation pour les trois prochaines années,
ce qui ne correspond pas à la réalité. Même le montant de 2 milliards qui
circulait lors de l'annonce, eh bien, on le disait, il sous-estimait la hausse. Ce matin, nos chiffres sont validés,
c'est 4 milliards de plus que les médecins spécialistes vont recevoir d'ici cinq
ans. Pas zéro, pas 2 milliards, 4 milliards de plus. Les Québécois
vont payer à même leurs taxes et leurs impôts 400 000 $ de
plus à chacun des 10 000 spécialistes.
Alors, pourquoi ne
pas avoir donné les vrais chiffres aux Québécois?
Le Président :
M. le président du Conseil du trésor.
M.
Pierre Arcand
M.
Arcand :
M. le Président, d'abord, évidemment, je m'inscris en faux contre l'affirmation
de la députée parce qu'évidemment les
chiffres sont connus, les chiffres sont publics, les chiffres ont été présentés
lors... d'abord, une première fois
lors d'une conférence de presse au mois de février, également ont été validés
lors du budget du ministre des Finances à la fin du mois de mars et seront également, M. le Président,
contre-vérifiés par la Vérificatrice générale dans les prochains mois, lors de son rapport préélectoral. Alors, M.
le Président, les ententes sont claires, elles sont complexes, bien sûr, parce
qu'il n'y a pas juste la rémunération des
médecins, il y a des contributions qui doivent être faites par la Fédération
des médecins spécialistes, entre
autres, dans certains domaines. Il y a différents éléments, également, qui
touchent l'arrivée de nouveaux
médecins. Alors, il ne faut pas mélanger toutes sortes de choses en même temps.
Les chiffres qui se retrouvent dans
le budget, M. le Président, sont les chiffres réels. La rémunération des
médecins, c'est un peu moins de 20 % du budget total du ministère
de la Santé et c'est parfaitement comparable avec tout ce qui se fait au
Canada, M. le Président.
Le Président :
Première complémentaire, Mme la députée de Taillon.
Mme
Diane Lamarre
Mme Lamarre :
Ces ententes avec les fédérations médicales, M. le Président, j'essaie de
traduire ce que les Québécois en pensent. Je
vais vous lire une définition : «Entente entre des personnes qui se
rendent des avantages mutuellement, [qui] s'entraident de façon parfois
douteuse.» Ça, c'est la définition de «copinage».
Est-ce
que le ministre reconnaît que sa façon de réagir et de ne pas diffuser
publiquement les ententes s'apparente à du copinage?
Des voix :
...
Le Président :
S'il vous plaît! M. le président du Conseil du trésor.
M. Pierre Arcand
M.
Arcand :
Bien, vous comprenez, M. le Président, que je n'essaierai pas de répondre à ces
éléments-là, qui sont évidemment tout
à fait faux, bien sûr, parce que j'aimerais rappeler, M. le Président, que,
dans ces ententes-là... Et nous
maintenons d'ailleurs absolument le fait que nous avons des économies qui
dépassent plus de 3,6 milliards de dollars. Quand on parle, M. le Président, de l'abandon de la clause remorque que
nous avions auparavant dans les ententes, juste ça, ça représente
au-delà de 1,5 milliard de dollars.
Il
y a des besoins qui seront comblés d'ailleurs par la Fédération des médecins
spécialistes. Il y a des efforts qui vont être faits, des limitations au
niveau des coûts pour les nouveaux médecins.
Le Président :
En terminant.
M.
Arcand :
Tout ça consacre le fait qu'il y a des économies dans...
Le Président :
Deuxième complémentaire, Mme la députée de Taillon.
Mme Diane Lamarre
Mme
Lamarre : Son ministère a confirmé au Devoir les chiffres que
nous présentons et dont nous parlons depuis déjà plusieurs semaines. Le gouvernement a fait le choix de donner
4 milliards aux spécialistes. Il aurait pu faire le choix de donner
4 milliards en soutien à domicile aux centaines de milliers de personnes
qui attendent.
Est-ce
que c'est parce que ce gouvernement a honte de présenter ses cadeaux démesurés,
indécents qu'il dissimule les vrais chiffres aussi longtemps?
• (10 h 20) •
Le Président :
M. le président du Conseil du trésor.
M. Pierre Arcand
M.
Arcand :
M. le Président, d'abord, j'aimerais bien qu'elle dépose le tableau, dans un
premier temps. J'aimerais pouvoir vérifier ces chiffres, dans un premier
temps.
Et,
deuxièmement, M. le Président, encore une fois, ces chiffres-là sont connus,
les ententes sont publiées sur les sites Web, également elles vont être
revérifiées par la Vérificatrice générale. Alors, M. le Président, le
gouvernement est tout
à fait transparent dans ce dossier-là. Ce que l'on a donné aux médecins, encore
une fois, correspond à ce qui se fait
dans l'ensemble du pays. Et, M. le Président, je crois que cette entente-là
nous donne de la prévisibilité, et ce, pour les prochaines années, M. le
Président.
Document déposé
Le Président : Je crois
comprendre qu'il y a une volonté de consentir au dépôt du document.
Consentement.
Principale, M. le chef du deuxième groupe
d'opposition.
Rémunération des
médecins spécialistes au Québec et en Ontario
M. François Legault
M. Legault : M. le Président,
on en apprend un peu plus à chaque jour sur l'entente indécente entre le
gouvernement libéral puis les médecins spécialistes. D'abord, on apprend ce
matin, dans un article du Devoir, que le problème a commencé avec
l'entente de 2007. Qui était ministre de la Santé en 2007? Le premier ministre
actuel. Qui était le président du syndicat
en 2007? L'actuel ministre de la Santé. Je vais faire attention de rester
parlementaire, mais on a tous compris.
M. le Président, la nouvelle entente 2018,
qui a remplacé la mauvaise entente de 2007, n'est pas meilleure. On a mis dans
l'entente 2018 une clause cadenas. Ça veut dire quoi? Ça veut dire que,
d'ici 2023, même si on avait une étude qui montrait que les spécialistes au
Québec sont plus payés que dans le reste du Canada, bien, il ne pourrait pas y
avoir aucun ajustement, il y a une clause cadenas jusqu'en 2023. Pourtant, la
dernière étude qu'on a, l'ICIS, 2016, montre que les médecins spécialistes de
l'Ontario gagnent 367 000 $, ceux du Québec, 403 000 $.
Comment le premier ministre peut comprendre...
Comment il peut expliquer aux infirmières, qui gagnent moins que du côté de
l'Ontario, qu'il peut faire une entente...
Le Président : M. le premier
ministre.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : Alors, notre collègue
a commencé en posant plusieurs questions qui débutaient par «qui». Alors, qui a
signé la lettre qu'on a trouvée dans les tiroirs en arrivant en 2003, qui
attachait le gouvernement du Québec, l'État du Québec à atteindre la parité
avec les voisins ontariens et la maintenir — écoutez bien ça — et la
maintenir sans aucune limitation de temps?
Des voix : ...
Le Président : S'il vous
plaît!
M. Couillard : Ce qui fait, M. le
Président, qu'actuellement il y a un arbitrage qui s'en vient, en Ontario, et,
à cause de lui, on va être liés à cet arbitrage qui va être signé. On en verra
les résultats.
Il y a d'autres études qui seront faites pour
comparer les revenus des médecins. Il est clair qu'on les regardera avec
attention. Ce qui est certainement clair, également, c'est que le rattrapage a
été effectué. Ce qui est clair, également, c'est que l'entente permet de
protéger exactement ce qu'il dit, puisqu'on fait diminuer le poids de la
rémunération médicale dans le budget de la santé, ce qui était un enjeu
important, on a réussi à la ramener en bas de 20 %, de contrôler
l'augmentation des masses de rémunération médicale à 3 %. C'est exactement
l'objectif qui était visé, c'est exactement l'objectif qu'on a atteint, ce qui
nous permet, oui, d'investir dans les conditions de travail des infirmières,
oui, également, de lutter contre la pauvreté, oui, également, d'agir dans le
domaine des services sociaux, parce qu'on a récupéré des marges de manoeuvre en
général au gouvernement et en particulier dans le système de santé.
Le Président : Première
complémentaire, M. le chef du deuxième groupe d'opposition.
M. François Legault
M. Legault : On ne peut pas
réécrire l'histoire. En 2003...
Des voix : ...
Le Président : S'il vous
plaît! S'il vous plaît! M. le chef du deuxième groupe d'opposition.
M. Legault : Je mets au défi
le premier ministre de me montrer dans l'entente de 2003 où c'est prévu que les
spécialistes du Québec gagnent plus que ceux du reste du Canada. C'est le cas
dans l'entente de 2007, c'est le cas dans l'entente de 2018. Le problème, c'est
le premier ministre actuel du Québec.
Des voix :
...
Le Président : S'il vous
plaît! M. le premier ministre.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : Alors, les gens, encore une fois, comme hier,
vont pouvoir juger du ton et des façons de faire. Mais je dois dire, M. le Président, que même ce
qu'il dit, malheureusement, n'est pas exact. Personne ne sait actuellement pourquoi, parce que la négociation... et l'arbitrage exécutoire en Ontario
est rétroactif en 2014. Et il nous a attachés aux décisions que l'Ontario prendrait, je pense qu'il faut le rappeler pour
les gens qui nous écoutent. Celui qui a mis, comme on pourrait dire, le ver dans la pomme, hein, une vieille
expression française, c'est lui, en signant cette lettre d'entente qui disait
que non seulement il faut
atteindre l'équivalence, mais la maintenir au cours des années qui suivent. Alors, il nous a enchaînés, M. le Président, aux décisions d'un autre gouvernement.
Le moins qu'il pourrait faire, c'est dire qu'il s'est trompé et dire que
lui, il abolirait cette lettre d'entente.
Des voix : ...
Le Président : S'il vous
plaît! Deuxième complémentaire, M. le chef du deuxième groupe d'opposition.
M. François Legault
M. Legault : Dans l'entente de 2003, nulle part il n'est écrit
qu'on peut payer plus les spécialistes du Québec
que ceux de l'Ontario. Le premier ministre actuel a signé une entente où
il donne un cadeau de 1 milliard de dollars aux spécialistes par année,
jusqu'en 2023.
Est-ce que c'est ça, l'héritage du premier
ministre?
Le Président : M. le premier
ministre.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : Alors, on pourra parler de nos héritages
respectifs un jour, je crois, là, puis il
y a plusieurs questions
intéressantes à soulever. Mais, si on dit, M. le Président, que les réussites
de notre gouvernement en santé sont sans précédent, on a raison de le dire.
Des voix : ...
M. Couillard : Oui, on a raison de le dire, et je les engage...
Ils rigolent, là, mais contredisez un élément de ce que je vais vous dire. Il y a plus de 1 million
de personnes de plus qui ont accès à un médecin de famille. On a vu,
sur une nouvelle de Radio-Canada il y a quelques jours à peine, que
les temps d'attente dans les urgences sont en chute depuis 2014, et vraiment en chute, M. le Président, que l'attente
pour les chirurgies a diminué, que le nombre de personnes rejointes en soins
à domicile augmente, qu'on fait des projets pilotes pour les conditions de travail des infirmières, qu'on a mis en
place un programme pour avoir 2 000 superinfirmières de plus en 2024.
Le Président : En terminant.
M. Couillard : Ça ne lui fait
pas plaisir, on a tenu nos engagements, M. le Président.
Le Président : Principale, M.
le député de Lévis.
Coût des vaccins
administrés lors de la campagne de vaccination
contre la méningite au Saguenay—Lac-Saint-Jean
M. François Paradis
M. Paradis (Lévis) : Merci, M.
le Président. On apprend ce matin que le gouvernement du Québec a payé deux fois plus cher que le Royaume-Uni pour un
nouveau vaccin contre la méningite. L'Institut national de santé publique
avait pourtant prévenu le gouvernement qu'il faudrait que le prix soit entre
20 $ et 30 $ par dose de vaccin. Malgré l'avertissement, le ministère de la Santé a payé 90 $ pour les
8 500 premières doses et 78 $ pour les 111 000 autres.
Total de la facture :
10 millions. La campagne de vaccination était justifiée, mais nous avons
tout de même payé trois à quatre fois plus cher que la recommandation de
la Santé publique.
Comment le ministre de la Santé peut-il
expliquer que 6 millions des taxes et impôts des Québécois
ont servi à payer un vaccin trop cher?
Le Président : M. le ministre
de la Santé.
M. Gaétan Barrette
M.
Barrette : Savez-vous à qui
je pense en ce moment, M. le
Président? Je pense aux enfants. Je
pense aux enfants qui,
potentiellement, auraient pu souffrir d'une méningite. Et je veux juste
indiquer à notre collègue et à tous ceux qui murmurent de façon tout à fait inappropriée l'autre bord, du côté de la CAQ, que
la méningite peut tuer un enfant et peut aussi amener des complications
irréversibles, irréversibles. C'est à eux qu'on doit penser en premier.
Maintenant,
quand on est dans une situation comme celle-là... Puis voici la situation : au Saguenay—Lac-Saint-Jean, on a constaté, après un
certain temps, qu'il y avait une incidence de méningite par ce type de
méningocoque six fois plus élevée qu'ailleurs au Québec. Ça commandait une décision, M. le Président, et on l'a prise. La décision première n'était pas de payer plus cher mais de prévenir
l'infection à méningocoque chez les enfants. Alors là, on a négocié, et on a
négocié avec une firme sans savoir
les prix de l'Angleterre, mais dans des paramètres économiques que tout le monde connaît et, à la base,
l'économie sur le volume. Le prix anglais est sur la base de dizaines de
millions de doses. Nous avons fait une négociation sur la base...
Le Président :
En terminant.
M. Barrette :
...de milliers de doses, et, économiquement, ça donne ça, au bénéfice des...
Le Président :
Première complémentaire, M. le député de Lévis.
M. François Paradis
M. Paradis (Lévis) : M. le Président, campagne de vaccination justifiée, vaccins trop
chers, c'est ça, les faits. Les Québécois
ont payé 6 millions trop cher pour une campagne de vaccination à
l'encontre même d'une recommandation de la Santé publique.
Des voix :
...
Le Président :
S'il vous plaît!
M. Paradis (Lévis) : Je vous rappelle quelque chose, là, les gens n'ont peut-être pas compris
de l'autre côté : la Santé
publique recommandait de ne pas payer plus de 30 $ la dose, alors que le
ministère de la Santé a payé entre 78 $ et 90 $. Ce n'est pas
ce qu'on peut appeler une bonne affaire.
Est-ce que le
ministre peut au moins le reconnaître?
Des voix :
...
Le Président :
S'il vous plaît! M. le ministre de la Santé.
M. Gaétan Barrette
M.
Barrette : Venant d'un parti qui est très à droite, qui va proposer et
qui a recruté un candidat qui veut privatiser le système de santé, je suis très, très étonné que notre collègue ne
mette pas de l'avant la nécessité de protéger nos enfants. La Santé publique n'a pas dit : Ne vaccinez
pas si le prix n'est pas bon, la Santé publique a dit : Trouvez le
meilleur prix, voici notre fourchette. Et après il y a des règles
économiques qui font une négociation.
Le
pays... le parti, qui est un parti de droite, comment aurait-il fait ça
différemment? Est-ce que, dans leur très à droite, on aurait choisi de
ne pas vacciner les enfants? C'est une bonne question, n'est-ce pas?
Des voix :
...
• (10 h 30) •
Le Président :
S'il vous plaît! Deuxième complémentaire, M. le député de Lévis.
M. François Paradis
M. Paradis (Lévis) : Oui, M. le Président, non seulement le gouvernement a payé
6 millions de trop pour un vaccin, recommandation de la Santé publique qu'il n'a pas suivie, mais le
ministère de la Santé s'est battu en cour pendant plus de deux ans avec une compagnie pharmaceutique
contre un chercheur pour éviter que le prix soit divulgué. Dans sa décision, la juge Desbiens écrit : «...l'un des objectifs
de la Loi sur l'accès est de permettre de connaître l'utilisation, par les organismes
publics, des fonds publics...»
Pourquoi
le ministre ne voulait pas que les prix des vaccins soient publics? C'est ça,
la transparence libérale?
Le Président : M. le ministre
de la Santé.
M. Gaétan Barrette
M.
Barrette : M. le Président, le parti de Youri Chassin, le parti du
maître de la privatisation, le parti de droite qui, clairement, dans cette
situation-là, aurait exercé des paramètres de droite de négociation, est-ce
qu'il aurait choisi, M. le Président, de ne pas vacciner les...
Le Président :
M. le leader du deuxième groupe d'opposition.
M.
Bonnardel : ...79, le ministre doit répondre précisément à
la question. Il devrait avaler sa pilule puis nous donner une réponse.
Des voix :
...
Le Président :
S'il vous plaît! M. le ministre, veuillez continuer, s'il vous plaît.
M.
Barrette : M. le Président, je réponds clairement à la question,
puisque j'utilise la méthode de la CAQ, de droite, qui est celle selon laquelle il y a des négociations qui sont
confidentielles pour une raison simple de protection de marché. Alors,
ça, c'est votre méthode.
Le Président :
En terminant.
M. Barrette :
Alors, vous vous autocritiquez, vous avez le droit, mais on a protégé les
enfants.
Le Président :
Principale, M. le député de Chambly.
État de vétusté du parc immobilier des commissions
scolaires
M. Jean-François Roberge
M.
Roberge : M. le Président, ça fait longtemps qu'on sait que nos écoles
sont mal en point, mais on ne savait pas
à quel point. Une école sur deux, une école sur deux, au Québec, est en mauvais
ou très mauvais état. On dit qu'il y a pour
3,3 milliards de déficit d'entretien, mais, au fond, c'est pire que ça,
c'est la pointe de l'iceberg. Le ministère, encore aujourd'hui,
sous-estime le délabrement des écoles. Par exemple, à la CSDM, le ministre
prétend qu'il y a pour 350 millions de
déficit de maintien des actifs, mais la commission scolaire, elle, dit qu'il y
en a pour 1,3 milliard. Petite différence.
La vérité, c'est qu'on a systématiquement sous-estimé les travaux à faire. Les
commissions scolaires ont négligé les
inspections, et le Parti libéral a laissé la situation se détériorer. Pendant
15 ans, il semble avoir oublié que, dans les écoles, bien, il y a des élèves, il y a des enseignants, il y a du
personnel qui vivent là-dedans, et c'est eux que le gouvernement a
laissé tomber.
Est-ce que le
ministre reconnaît que le délabrement des écoles, c'est le bilan du
gouvernement libéral?
Le Président :
M. le ministre de l'Éducation.
M. Sébastien Proulx
M. Proulx :
Oui. M. le Président, les évaluations qui sont faites sont justement
faites dans le but qu'on soit capables de
connaître le plan et connaître l'état des lieux, M. le Président. Depuis que le
Conseil du trésor, avec qui on a travaillé, a demandé que les évaluations soient faites à peu près
de la même façon partout, M. le
Président, ce n'est pas la moindre
des choses, on est capables d'avoir un
meilleur portrait. Imaginez-vous, M.
le Président, il y a des
commissions scolaires qui travaillaient encore avec Excel. Alors, il y avait
un fichier maison dans lequel ils inscrivaient de quoi avait l'air la
bâtisse. Alors, on est ailleurs aujourd'hui, et c'est tant mieux.
Moi,
je ne suis pas gêné, M. le Président, de me lever ici, à l'Assemblée nationale, puis de dire aux Québécois qu'il y a beaucoup de travaux à faire. Je ne suis pas gêné d'être
capable de dire qu'on va travailler jusqu'en 2030 pour être capables de mettre fin à des écoles vétustes dans
notre société parce que les sommes importantes,
les plus importantes jamais
investies dans l'histoire du Québec chaque année pour faire les travaux, c'est maintenant
qu'elles sont sur le terrain, M. le
Président. Alors, le collègue,
il peut dire ce qu'il veut, il peut penser que ça va se faire en une journée,
comme bien des promesses qu'il a
mises de l'avant dans les derniers mois ou les dernières années, la réalité, M. le Président, c'est qu'on est à notre affaire, puis on va les rénover, les
écoles, une après l'autre.
Le Président :
Première complémentaire, M. le député de Chambly.
M. Jean-François Roberge
M. Roberge :
M. le Président, il y a eu une mutation parce qu'il est de plus en plus
libéral, le ministre. Il y a deux ans, quand
il a été nommé, là, il a dit : J'ai honte. Je me souviens, c'est
ses mots, il a dit : J'ai
honte de l'état dans lequel nos écoles sont. Aujourd'hui, il n'est pas
gêné. Pourtant, le bilan est pire qu'il y a deux ans.
Qu'est-ce qui s'est passé? Ça, c'est
le bilan libéral. C'est le bilan libéral. Ça fait 15 ans qu'ils sont là. Les
écoles sont dans quel état? Bien,
elles sont dans l'état dans lequel ils les ont mises. Pourquoi elles se sont
détériorées? Parce que ce n'était pas important pour eux autres. Mais,
quand la campagne électorale arrive, là, ça devient important.
Le Président :
M. le ministre de l'Éducation.
M. Sébastien Proulx
M. Proulx :
Oui. M. le Président, je veux dire, depuis que j'y suis, je dis que c'est une
préoccupation constante, l'état des
écoles. Il a raison, à chaque fois que j'y vais... J'y étais vendredi passé, en
Mauricie, vous pouvez demander aux
gens qui étaient avec moi, j'ai fait part de mon insatisfaction à l'égard de
l'état des lieux. À chaque fois, M. le Président, je vais le faire, je vais le répéter, qu'il y ait
des gens ou qu'il n'y en ait pas, ce n'est pas acceptable, des écoles en
mauvaise qualité.
Maintenant, il faut
travailler, il faut être capable de bien identifier les travaux à faire, il
faut être capable d'identifier ce qui est
urgent puis ce qui ne l'est pas. C'est ce qu'on fait, M. le Président. Il y a
maintenant des analyses, il en reste
à faire. On a un plan global beaucoup plus important de la situation. Mais ce
n'est pas hier qu'elles sont tombées en
mauvais état, ça fait des années, M. le Président, que collectivement on
néglige nos infrastructures. Maintenant, on prend nos responsabilités,
les sommes sont au rendez-vous...
Le Président :
En terminant.
M. Proulx :
...puis on va les rénover au lieu d'en parler.
Le Président :
Deuxième complémentaire, M. le député de Chambly.
M. Jean-François Roberge
M.
Roberge : M. le Président, le ministre aimerait qu'on fasse confiance
aux libéraux encore une fois, mais là ce n'est juste plus possible.
Ça,
c'est la plateforme électorale du Parti libéral en 2003, et je vais lire un
extrait, c'est écrit : «Les écoles ne sont pas adaptées à la
réalité d'aujourd'hui, les infrastructures se détériorent.» C'était écrit en
2003 dans la plateforme du gouvernement libéral, et ils savaient, ils aimaient
ça, ils ont laissé ça se détériorer pendant 15 ans. C'est leur bilan.
Des voix :
...
Le Président :
S'il vous plaît! M. le ministre de l'Éducation.
M. Sébastien Proulx
M. Proulx :
Oui. M. le Président, on peut remonter bien loin dans le temps, il y a une
réalité, il y a des travaux...
Des voix :
...
Le Président :
J'ai de la misère à vous entendre, M. le ministre de l'Éducation.
Une voix :
...
Le
Président : M. le leader, est-ce qu'on écoute le ministre de
l'Éducation? Oui. Alors, M. le ministre de l'Éducation.
M. Proulx :
Oui. M. le Président, il y a des défis très importants avec les
infrastructures. Et, vous savez quoi, c'est la raison pour laquelle les
sommes très importantes, c'est maintenant qu'elles sont au rendez-vous. On le
dit depuis longtemps, c'est vrai pour
l'ensemble des infrastructures du Québec, M. le Président, on n'a pas,
collectivement, mis les sommes aux bons endroits lorsque c'était
nécessaire. Aujourd'hui, on va le faire.
Et
je rappelle, M. le Président,
qu'avant 2003 c'est qui qui était ministre
de l'Éducation? C'était le chef de la
CAQ.
Des voix :
...
Le Président :
S'il vous plaît! Principale...
Des voix :
...
Le
Président : On perd
notre temps, là. Ça a l'air bien le fun, là, mais on perd notre
temps. M. le député de Mercier, en principale... oh! je
m'excuse, Mme la députée d'Hochelaga-Maisonneuve et leader.
Investissements dans le parc
immobilier des commissions scolaires
Mme Carole Poirier
Mme
Poirier : Merci, M. le Président. Il y a un mois à peine, on apprenait que, sous le gouvernement libéral de l'austérité, le déficit d'entretien des écoles avait
pratiquement doublé. Les nouvelles inspections ont débusqué pour 1,5 milliard de travaux supplémentaires. Mais ce qu'il
faut savoir, c'est que le tiers des bâtiments n'a pas encore été inspecté.
Alors, depuis l'arrivée au pouvoir des
libéraux, un creux historique des dépenses en rénovation, et, plus les
années avancent, plus on remarque le
sous-investissement. C'est assez clair, M. le Président, on voit bien la
décroissance ici des investissements. Et le petit montant qui remonte, alors à peine
350 millions ont été investis en rénovation
depuis l'arrivée des libéraux en 2014 et subséquemment.
Alors,
est-ce que le ministre de l'Éducation va nous expliquer pourquoi il a
décidé d'accorder 600 millions de réduction de taxes avec la complicité
de la CAQ au lieu d'investir dans nos écoles?
Des voix :
...
Le
Président : S'il vous plaît! D'abord, Mme la députée d'Hochelaga-Maisonneuve, je voudrais vous féliciter parce que
c'est un tableau que vous nous avez présenté, contrairement à beaucoup
d'autres. M. le ministre de l'Éducation.
M. Sébastien Proulx
M. Proulx :
Merci, M. le Président. D'abord, c'est intéressant, quand même, d'entendre l'opposition officielle, qui a fait ce court passage sans crédits à l'Assemblée nationale pour proposer à la fois des dépenses et des
revenus sans avoir été capable de montrer comment ils le feraient. Ça,
c'est la première chose qu'il faut dire, M. le Président.
Maintenant, sur l'enjeu
des inspections, vous savez, il y a maintenant au ministère de l'Éducation une
équipe beaucoup plus importante en
matière d'inspection sur les infrastructures. Il y a des suivis qui ne se
faisaient pas avant, c'est vrai, M.
le Président. Les commissions scolaires ne réclamaient même pas tous les
travaux parce qu'elles n'évaluaient pas
correctement leurs immeubles, ce qui faisait que des commissions scolaires,
aujourd'hui, M. le Président — et c'est dans les chiffres du Conseil du trésor depuis le mois de janvier et
rendus publics lors du dernier budget — inscrivaient zéro, comme s'il n'y
avait pas de travaux à faire, M. le Président.
Alors,
maintenant, on l'a, ce portrait, et on va continuer à l'avoir. Il y en a
4 000, des bâtiments. Non, ils ne sont pas tous inspectés encore, ils vont l'être, M. le Président, mais on a
maintenant un objectif, on a des budgets. Nous sommes déterminés à y arriver, et des écoles vétustes, ce
sera terminé pour 2030. C'est ce qu'on annoncé, M. le Président, et on
entend le faire.
Le Président :
Première complémentaire, Mme la députée d'Hochelaga-Maisonneuve.
Mme Carole Poirier
Mme Poirier : Vous savez, M. le Président, les chiffres ont la tête
dure, et vous le remarquez vous-même. Alors, ils sont passés maîtres dans l'art
de faire des grosses annonces, mais de livrer peu.
Voici
un nouveau tableau, M. le Président. Alors, ce tableau-là fait la démonstration
que, depuis les années libérales, on
annonce beaucoup d'argent, mais on réalise peu. La seule année où on a annoncé
et on a réalisé les travaux à 100 %, c'est sous la gouverne du
Parti québécois.
M. le Président, M.
le Président, est-ce qu'on va arrêter de faire des grosses annonces...
Le Président :
M. le ministre de l'Éducation.
M. Sébastien Proulx
M. Proulx :
Franchement, M. le Président, franchement, c'est comme si l'ensemble des
députés du Parti québécois étaient
allés faire des travaux bénévoles durant l'été. Sérieusement, M. le Président,
ils n'ont pas réalisé dans la même année...
Ça fait des années que ces projets-là ont été annoncés, bien sûr qu'ils sont
réalisés. Ceux qui ont été annoncés l'année passée, M. le Président, ils
vont l'être dans un certain nombre de temps. La réalité, M. le Président...
• (10 h 40) •
Des voix :
...
M. Proulx :
Non, mais il faut le dire, il faut le dire, M. le Président.
Des voix :
...
Le
Président : S'il vous plaît! S'il vous plaît! Je vous entends
trop, M. le député de Rousseau, je vous entends trop. Vous avez une
belle voix, vous avez une belle voix, mais je vous entends trop. M. le ministre
de...
Une
voix : ...
Le Président : Oui, on se
reprendra. M. le ministre de l'Éducation, c'est à vous la parole.
M.
Proulx : M. le Président,
lorsqu'on accorde l'agrandissement d'une école, il y a des travaux à faire de préparation, il y a des permis à obtenir, il y a
des appels d'offres à mettre de l'avant, puis ensuite il y a des travaux à
réaliser. Alors, franchement, la colonne bleue, c'est parce qu'ils sont
allés travailler avec eux autres? Sérieusement.
Le Président : Deuxième
complémentaire, Mme la députée d'Hochelaga-Maisonneuve.
Mme Carole Poirier
Mme
Poirier : La réponse du ministre est assez impressionnante. M.
le Président, c'est les chiffres de nos cahiers de crédits, alors on ne
peut pas les faire mentir. Ces chiffres-là ici sont aussi vrais.
M. le
ministre, est-ce que vous constatez que le 600 millions de dollars que
vous avez donné en réduction de taxes avec
la complicité de la CAQ va faire en sorte qu'on va retarder des travaux? Est-ce
que vous avouez aujourd'hui que 600 millions, c'est 45 écoles qu'on
ne rénove pas, qu'on ne construit pas au Québec? Allez-vous l'avouer enfin?
Le Président : M. le ministre
de l'Éducation.
M. Sébastien Proulx
M.
Proulx : Oui. M. le
Président, je comprends que ce n'est pas facile, les crédits, de l'autre côté,
là, mais on paie lorsque les factures arrivent. Puis, lorsqu'on annonce
un agrandissement, on ne va pas payer tout la même journée.
Deuxièmement,
peut-être rectifier les faits, la Coalition avenir Québec a voté contre une
baisse de taxes pour les contribuables du Québec, a voté contre la
baisse de taxes, M. le Président.
Alors, la
morale dans l'histoire, c'est quoi? On connaît notre parc immobilier. On sait
maintenant mieux les travaux qui sont
à faire. On est capables d'identifier ce qui est urgent. On sera même capables
de sauver de l'argent parce qu'on va
faire les bons travaux au bon moment. Puis on va continuer à construire et à
agrandir. Pourquoi? Parce qu'on a une administration
responsable, on a maintenant des budgets importants. Et, vous savez quoi? On a
l'intention de continuer pendant de nombreuses années pour y arriver.
Le Président : Principale, M.
le député de Mercier.
Dépenses relatives aux
missions parlementaires
et aux indemnités de logement des députés
M. Amir Khadir
M. Khadir : M. le Président, en réponse à une
question sur les dépenses en logement qui a été soumise par les
journalistes ce matin, le porte-parole de la CAQ, le député de Borduas, a eu
une réponse gênante. Il a dit que «nous dévoilerons, à la CAQ, nos dépenses lorsque
tous les autres le feront». Je pense que c'est le genre de réponse qui est
inacceptable. Je suis sûr qu'à le reconsidérer il ne peut pas approuver une
telle réponse.
Et le problème,
c'est qu'on a une éthique parfois à géométrie variable. Nous nous sommes tous
levés hier pour demander à la
présidence de l'Assemblée nationale de dévoiler le détail, le détail des dépenses des
missions à l'étranger. Il
faudrait que cet effort de transparence soit plus général.
Je demande au
premier ministre s'il va libérer... ou donner le mandat à son bureau du leader
pour que les députés aient la liberté de dévoiler leurs dépenses de
logement et que l'ensemble... Moi, je suis sûr que tout le monde veut le faire
ici, là, c'est une question de directive venant du premier ministre et de son
leader.
Le Président : M. le leader
du gouvernement.
M. Jean-Marc Fournier
M.
Fournier : Je me sens interpelé par la question, malheureusement pas
visé par le contenu. Je dois expliquer à notre collègue que le leader n'est pas
membre du Bureau de l'Assemblée nationale et ne peut donc pas participer à ces
échanges-là.
Pour ce qui
est des règles qui concernent l'Assemblée nationale, la bonne personne est
devant nous, elle préside nos travaux. D'ailleurs, elle a des crédits
qui seront faits. Et cette personne-là, qui ne peut peut-être pas répondre en ce moment-ci, aura la période des crédits pour
répondre à vos questions. Et je suis convaincu qu'il va le faire avec beaucoup
de talent, il a sûrement appris beaucoup
depuis les nombreuses années qu'il a à nous entendre poser des questions et des
réponses. Je n'ai pas de doute qu'il saura formuler des bonnes réponses. Merci,
M. le Président.
Le Président : Première
complémentaire, M. le député de Mercier.
M. Amir Khadir
M. Khadir :
C'est assez gênant de voir comment le leader du gouvernement fait semblant de
ne pas comprendre ma question. Mais,
si c'est le problème, je vais en poser une autre qui s'adresse au premier
ministre pour qu'il n'y ait pas d'éthique
à géométrie variable. Puisque nous avons passé une motion unanime hier
demandant à l'Assemblée nationale de dévoiler ses dépenses, le gouvernement
pourrait commencer à donner l'exemple lui-même.
Je
demande au premier ministre de dévoiler le détail des dépenses de
610 000 $ occasionnées par son voyage en Chine tout récemment.
Le détail.
Le Président :
M. le premier ministre.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : J'espérais vraiment avoir une question sur cette mission, donc je
remercie le député de Mercier. En fait, c'est une mission extraordinaire. On
avait 140 organisations — c'est du jamais-vu en Chine — énormément d'influence du Québec sur le plan économique, sur le plan culturel, des
investissements de 264 millions. Alors, je ne suis pas gêné du tout de mettre en rapport ce bénéfice
pour l'ensemble du Québec avec les coûts d'une mission prolongée en Chine, de grande ampleur, qui est faite pour
l'ensemble des Québécois, et qu'en passant il faudra répéter au cours des
prochaines années. Je considère qu'on doit
faire une mission de cette taille en Chine probablement deux fois dans un
mandat de gouvernement, et il faut continuer à le faire de cette façon,
M. le Président.
Le Président :
Deuxième complémentaire, M. le député de Mercier.
M. Amir Khadir
M. Khadir :
M. le Président, vous avez noté le fait que le premier ministre n'a pas
répondu. Pourtant, la question qui
s'adressait à lui, là, c'est le genre de rapport que font tous les travailleurs
et travailleuses du Québec. Si vous faites un voyage pour votre compagnie de Montréal à Québec, vous ne pouvez pas
dire : Ça m'a coûté 400 $, puis ça finit là, on veut le détail. Donc là, je lui donne une autre chance de
régler ce problème. L'article 34, l'article 34 du règlement de l'Assemblée
nationale fait en sorte que les députés ne sont pas redevables devant les médias...
Le Président :
M. le leader du gouvernement.
M. Jean-Marc Fournier
M. Fournier : Pas redevables devant les médias? M. le Président, on passe notre journée devant les médias. Ils nous posent des questions sans cesse et sans
cesse, puis on répond. Alors, pas redevables, faisons attention. Il y a
des règles qui sont convenues, et
puis ces règles-là sont respectées. On a fait une motion hier, je pense
que ça va ajouter des éléments. Vous avez beau m'interpeler, je ne suis pas membre
du bureau. Vous me posez la question à moi, puis je vous réponds.
Puis
moi, il me semble, M. le
Président, que, si on pouvait lui
partager comment les règles fonctionnent,
je pense que ça aiderait. Il y a,
entre autres, des crédits où vous pourrez poser des questions au président sur
la façon dont les choses sont faites.
Pour ce qui est de l'ensemble des dépenses de l'Exécutif, on fait des crédits.
L'étude des crédits, on est dedans en
ce moment. Posez des questions, on va vous répondre. Les livres sont ça
d'épais, les colonnes sont là, les chiffres sont là.
Le Président :
En terminant.
M. Fournier :
Posez des questions plutôt que des insinuations.
Le Président :
Principale, M. le député de Borduas.
Réforme du mode de scrutin
M. Simon Jolin-Barrette
M. Jolin-Barrette : M. le Président, la CAQ est en faveur d'une
réforme du mode de scrutin. Nous souhaitons implanter un mode de scrutin proportionnel mixte afin que chaque voix
compte, que chaque Québécois ait sa voix. Hier, j'ai demandé à la ministre de la Réforme des institutions si elle était
en faveur d'un changement du mode de scrutin, la ministre m'a répondu ne
pas être en accord avec un changement, puisque les Québécois ne seront pas
capables de comprendre. Voyons donc, M. le
Président! Le gouvernement libéral prend encore les Québécois de haut, fait
preuve de condescendance. Ça devient
une habitude du côté du gouvernement libéral. Pourtant, M. le Président, la
majorité des pays européens, eux, ont un élément de proportionnalité
dans leurs modes de scrutin.
Alors,
M. le Président, est-ce que la ministre pense vraiment que les Québécois sont
moins intelligents que les Européens et qu'ils ne pourront pas
comprendre une réforme du mode de scrutin?
Le Président : Mme la
ministre responsable des Institutions démocratiques.
Mme Kathleen Weil
Mme Weil :
Nous avons eu des échanges sur l'opportunité d'amener des réformes. Ce que j'ai
dit, c'est que la population
québécoise, les électeurs veulent un système simple, un système qu'ils
comprennent, donc, par l'usage, donc un
système qu'ils sont capables d'évaluer le résultat. Et le résultat du système
qu'on a actuellement, c'est des gouvernements stables et des gouvernements majoritaires qui sont redevables envers les
électeurs. L'imputabilité est plus claire parce qu'il y a plus de gouvernements majoritaires qui ont des plateformes
électorales, qui soumettent ces plateformes électorales aux électeurs. Et les électeurs, quand viendra le
temps de la prochaine élection, seront capables de juger de la performance
et de la capacité du gouvernement de livrer la marchandise.
Je
n'ai jamais dit que les Québécois ne sont pas capables de comprendre leur
système. Ce n'est pas ce que j'ai dit, c'est
qu'ils veulent un système qu'ils comprennent parce qu'ils ont ce système. Ils
comprennent exactement ce qu'il faut faire,
ils mettent un X pour le député qu'ils souhaitent avoir pour les représenter,
qui sera imputable envers les électeurs de son comté. C'est ça que les
électeurs québécois...
Le Président :
En terminant.
Mme Weil :
...veulent.
Le Président :
Première complémentaire, M. le député de Borduas.
M. Simon Jolin-Barrette
M. Jolin-Barrette : M. le Président, du côté du gouvernement libéral, on refuse de faire
confiance aux Québécois. Les
Québécois veulent un système proportionnel mixte compensatoire et le réclament
depuis des années. D'ailleurs, c'était votre position en 1998. Le seul
joueur qui manque, M. le Président, pour faire la réforme du mode de scrutin,
c'est le Parti libéral, qui s'entête. Les
trois partis d'opposition sont d'accord pour le faire, pour faire en sorte
qu'il y ait davantage de démocratie.
M.
le Président, quand est-ce que la ministre va commencer à penser aux intérêts
des Québécois, et non pas aux intérêts du Parti libéral du Québec?
• (10 h 50) •
Le Président :
Mme la ministre responsable des Institutions démocratiques.
Mme Kathleen Weil
Mme
Weil : Nous avons toujours à coeur l'intérêt des Québécois, des
Québécois des régions, des Québécois des régions urbaines aussi, de toutes les régions. Il y a eu des
consultations, il y a eu des études, il y a eu des échanges depuis plus de 20 ans. Tous ceux qui ont été dans ce
dossier... Et j'ai beaucoup de collègues qui ont vécu ce dossier. Moi aussi,
j'ai suivi ces débats, et ce qui en sort,
c'est qu'il n'y a pas de consensus. Et, si on veut évoluer, si on veut aller
vers des transformations, ça prend un
consensus, et là il n'y a pas eu de consensus qui ont pu être dégagés. Alors,
essentiellement, le système qu'on a
actuellement produit des résultats qui satisfont aux électeurs. Donc, tant
qu'il n'y a pas de consensus...
Le Président :
En terminant.
Mme Weil :
...entre les partis, on ne peut aller de l'avant, on ne souhaite pas aller de
l'avant.
Le Président :
Deuxième complémentaire, M. le député de Borduas.
M. Simon Jolin-Barrette
M. Jolin-Barrette : M. le Président, il y a un consensus entre les partis. Le seul parti
qui n'est pas d'accord, parce que ça
le sert bien, c'est le Parti libéral du Québec, qui ne veut pas reconnaître que
chaque voix des Québécois compte et qu'ils ont droit d'être bien
représentés à l'Assemblée nationale. Du côté de la CAQ, notre chef, hier, a
informé la population qu'on va déposer un
projet de loi dans l'année de l'élection de la CAQ pour avoir un système
proportionnel mixte compensatoire.
M.
le Président, pourquoi la ministre favorise les intérêts du Parti libéral au
détriment de tous ceux des Québécois? Quand est-ce que vous allez
travailler à améliorer la démocratie au Québec?
Le
Président : On fait attention aux conclusions. Mme la ministre
responsable des Institutions démocratiques.
Mme Kathleen Weil
Mme Weil : S'il y a
consensus, c'est qu'il n'y a pas de consensus. En relisant toute la littérature
et toutes les commissions qu'il y a eu, tous
les avis et les commentaires de tous depuis 20 ans, et intensément depuis 15
ans, il n'y a pas
de consensus sur cette réforme. Alors, il n'y a certainement pas de consensus
parmi nos électeurs, et je pense que chacun des députés serait capable de le dire. Et les régions, notamment, ce qui
ressort beaucoup dans les analyses, c'est que les régions ont cette inquiétude de perdre leur
représentativité et que ce système-là ne les rassure pas dans les élections.
Alors, je vous dis qu'il n'y a pas
d'appétit pour refaire un débat qu'on fait depuis toujours sans dégager de consensus. Ça prend nécessairement...
Le Président :
En terminant.
Mme Weil :
...unanimité pour aller de l'avant.
Le Président :
Principale, M. le député de Terrebonne.
Fluctuation du prix de l'essence
M. Mathieu Traversy
M.
Traversy : Merci, M. le Président. Le Québec compte plus de 5 millions
d'automobilistes. À qui profite la hausse
des prix à la pompe? Depuis des années, alors que le prix du pétrole brut
baisse constamment, la marge de raffinage, elle, augmente du même côté. Dans la région de Montréal,
les consommateurs doivent faire les frais de mystérieux phénomènes, notamment des hausses
inexpliquées du mardi à chaque semaine. C'est le portefeuille des Québécois,
M. le Président, qui se
fait siphonner à chaque fois qu'un automobiliste se présente dans une
station-service. Pendant ce temps, le Bureau de la concurrence, lui,
dort au gaz.
À
ce jour, il y a seulement quelques détaillants dans la région de Sherbrooke
et des Bois-Francs qui se sont fait prendre. Les
raffineurs, eux, on n'en entend pas parler, et ils peuvent dormir sur leurs
deux oreilles. La semaine dernière, la
ministre de la Protection du consommateur a déposé un projet de loi pour améliorer la défense des consommateurs, rien sur les
hausses de prix injustifiées du pétrole.
Est-ce
qu'elle peut se lever aujourd'hui et nous dire quelle est sa stratégie pour essayer
de mieux défendre nos automobilistes et les consommateurs qui utilisent
de l'essence à chaque semaine, M. le Président?
Le Président :
M. le ministre de l'Énergie.
M. Pierre Moreau
M.
Moreau : M. le Président, le phénomène des modifications des prix à la pompe, c'est quelque chose qui est suivi de très près — depuis plusieurs années, d'ailleurs — et
j'inviterais le député à prendre connaissance du site de la Régie de l'énergie,
qui publie quotidiennement, pour l'ensemble des régions du Québec et de façon extrêmement
détaillée, les variations à la pompe et la composition du prix de l'essence.
Alors, outre le prix du brut, on a également la variation entre le dollar
canadien et le dollar américain, puisque le pétrole est transigé en dollars
américains. On a les produits de raffinage,
on a les frais de transport. Il y a un ensemble de composantes qui composent le prix du
pétrole.
Pour
le 20 avril, dernier chiffre que nous avions, que j'ai examiné hier ou
avant-hier, le prix du pétrole, à Montréal,
était à 1,42 $. Sur une période de 52 semaines, il est 1,24 $. Les
variations, parfois en augmentation, sont compensées par des réductions. C'est le rôle de la Régie de
l'énergie et c'est aussi le rôle du gouvernement fédéral avec le Bureau
de la concurrence s'il y avait concurrence déloyale dans la fixation des prix.
Alors, la Régie de
l'énergie publie quotidiennement sur son site...
Le Président :
En terminant.
M. Moreau :
...l'ensemble des informations, justement, pour protéger les consommateurs.
Le Président :
Première complémentaire, M. le député de Terrebonne.
M. Mathieu Traversy
M.
Traversy : Merci, M. le Président. Donc, ce qu'on constate,
c'est qu'effectivement la Régie de l'énergie publie et met à jour la fluctuation des prix, mais,
pendant ce temps-là, à chaque jour, c'est les consommateurs qui se font avoir.
Rien n'est fait du côté du gouvernement pour
essayer de mettre de la pression et essayer de maximiser le rapport
qualité-prix des consommateurs pour leur achat de pétrole.
Lorsqu'on demande à Gérald Fillion, il nous
explique que c'est un marché qui est opaque, que les marges sont aléatoires,
que les fluctuations ne sont pas logiques et que le gouvernement a un devoir
d'agir sur la question.
Je pense que le temps
serait venu, que vont-ils faire?
Le Président :
M. le ministre de l'Énergie.
M.
Pierre Moreau
M. Moreau : Et la Régie
de l'énergie conclut, dans un de ses
derniers rapports, que le système québécois est celui qui assure, pour une plus longue période, la meilleure unité des prix et
les prix les plus bas pour l'ensemble des consommateurs en comparaison avec tous les autres systèmes
qui ont été mis en place dans les provinces canadiennes.
Maintenant,
ce que nous faisons, M. le Président, c'est qu'on incite les Québécois
à prendre le virage de l'électrification des transports avec l'ensemble des
filières qui sont mises à notre disposition. Et c'est la raison pour laquelle
nous investissons dans un réseau électrique
qui augmente le nombre de bornes de recharge, et on va le faire pour l'ensemble
des Québécois de façon bien plus ambitieuse que ne le suggère le Parti
québécois.
Le Président : Alors, cela
met fin à la période de questions et de réponses orales.
Motions sans préavis
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Nous en sommes à la rubrique des
motions sans préavis. Et, en fonction de l'ordre et de nos règles, je
cède la parole à Mme la députée de Marie-Victorin.
Mme
Fournier : Merci, M. le Président. Je sollicite donc le consentement
des membres de cette Assemblée afin de présenter, conjointement avec le
député de Gaspé et la députée de Vachon, la motion suivante :
«Que l'Assemblée nationale souhaite la fin de
l'utilisation du chemin Roxham;
«Qu'elle
souhaite le passage des migrants par les voies régulières, c'est-à-dire les
postes frontaliers, et ce, partout au Canada;
«Qu'elle
demande au gouvernement fédéral de suspendre l'entente Canada-États-Unis sur
les pays tiers sûrs.»
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Alors, merci à vous, Mme la
députée de Marie-Victorin. Y a-t-il consentement pour débattre de cette
motion?
M. Tanguay : Pas de
consentement.
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
Il n'y a pas de consentement. M. le député de Borduas.
M. Jolin-Barrette : ...
Des voix : ...
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Juste un instant, M. le député de
Borduas, je ne vous entends pas. M. le député de Borduas.
M. Jolin-Barrette : Merci, M. le
Président. Je demande le consentement pour déposer la motion suivante
conjointement avec le député de Labelle, le député de Mercier, le député de
Groulx, le député de Gaspé :
«Que
l'Assemblée nationale constate qu'un mode de scrutin proportionnel améliorerait
la représentativité de tous les groupes de la société au sein de
l'Assemblée nationale;
«Qu'elle exprime son souhait qu'une réforme du
mode de scrutin qui inclurait un élément de proportionnalité soit mise en place
dès la première année de la prochaine législature.» Merci, M. le Président.
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Merci à vous, M. le député de
Borduas. Y a-t-il consentement pour débattre de cette motion?
M. Tanguay : Pas de
consentement, M. le Président.
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Il n'y a pas de consentement. M.
le ministre de la Santé et des Services sociaux.
Souligner la Semaine
nationale
du don d'organes et de tissus
M.
Barrette : Alors, M. le Président, je sollicite le consentement de
cette Assemblée afin de présenter la motion suivante conjointement avec la députée de Taillon, le député de Lévis,
le député de Mercier,
et le député de Groulx, et le
député de Gaspé :
«Que l'Assemblée
nationale du Québec
souligne la Semaine nationale du don d'organes et de tissus qui se déroule,
cette année, du 22 au 28 avril;
«Qu'elle
rappelle que le don d'organes est un geste généreux qui permet chaque année à
des centaines de personnes de voir leur vie prolongée ou leur qualité de
vie améliorée;
«Qu'enfin
elle rappelle l'importance d'exprimer son consentement et d'en parler à ses
proches, car le don d'organes peut permettre de sauver des vies.»
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Merci à vous, M. le ministre
de la Santé et des Services sociaux. Y a-t-il consentement pour débattre de la
motion? M. le leader adjoint du gouvernement.
M. Tanguay :
M. le Président, nous proposons de l'adopter sans débat.
Mise aux voix
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : Très bien. Cette motion est-elle adoptée?
Des voix :
Adopté.
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : Adopté. M. le député de Gaspé, pour une
autre motion sans préavis.
M. Lelièvre :
Oui. M. le Président, je sollicite le consentement des membres de cette
Assemblée afin de présenter, conjointement
avec le député de René-Lévesque, le député Deux-Montagnes, le député de Mercier
et le député de Groulx, la motion suivante :
«Que l'Assemblée
nationale prenne acte que le tronçon ferroviaire Matapédia‑Gaspé est une
propriété du ministère des Transports du Québec depuis 2015;
«Que
le gouvernement du Québec, par l'entremise de son premier ministre, a annoncé
publiquement, le 5 mai 2017, qu'une somme de 100 millions de
dollars serait affectée [aux] travaux de réhabilitation du chemin de fer
gaspésien;
«Qu'après
bientôt un an de cette annonce aucune information présentant les coûts, la
nature des travaux à réaliser, la localisation et les échéanciers ne
sont connus des intervenants économiques et municipaux de la région;
«Que
la reprise du service de transport ferroviaire, tant des personnes que des
marchandises, est un élément très important pour le développement et
l'occupation dynamique du territoire en Gaspésie;
«Que l'Assemblée
nationale demande au gouvernement du Québec de déposer publiquement, au plus
tard le 15 juin 2018, un
calendrier des travaux à réaliser dans le cadre de l'enveloppe budgétaire de
100 millions de dollars annoncée le 5 mai 2017 par le
premier ministre du Québec.»
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Très bien. Merci à vous, M.
le député de Gaspé. Y a-t-il consentement pour débattre de cette motion?
M. Tanguay :
Pas de consentement, M. le Président.
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : Il n'y a pas de consentement. Y a-t-il
d'autres motions sans préavis?
Avis touchant les travaux des commissions
Sinon, nous allons
passer à la rubrique des avis touchant les travaux des commissions. M. le
leader adjoint du gouvernement.
M. Tanguay :
Oui. Merci, M. le Président. J'avise cette Assemblée que la Commission de la
culture et de l'éducation procédera à
l'étude du volet Formation professionnelle, Éducation aux adultes,
Alphabétisation des crédits budgétaires 2018‑2019
du portefeuille Éducation et Enseignement supérieur dès maintenant, pour une
durée de deux heures, à la salle Louis-Joseph-Papineau;
La
Commission des transports et de l'environnement poursuivra l'étude du volet
Transport et Électrification des transports
des crédits budgétaires 2018‑2019 du portefeuille des Transports, de la
Mobilité durable et Électrification des transports dès maintenant, pour une durée de deux heures, de
15 heures à 18 heures, et complétera l'étude desdits crédits
de 19 h 30 à 21 h 30, à la salle Louis-Hippolyte-La Fontaine;
La Commission des finances publiques procédera à
l'étude du volet Retraite Québec, des crédits budgétaires 2018‑2019
du portefeuille Finances dès maintenant, pour une durée de deux heures, à la
salle du Conseil législatif;
• (11 heures) •
La Commission des
institutions entreprendra l'étude du volet Affaires autochtones des crédits budgétaires
2018‑2019 du portefeuille Conseil exécutif aujourd'hui, après les affaires
courantes, pour une durée de deux heures, à la salle de l'Assemblée nationale;
Cette
même commission procédera à l'étude du volet Conseil exécutif des crédits budgétaires 2018‑2019 du portefeuille Conseil
exécutif aujourd'hui, de 15 heures à 18 heures et de 19 heures à
21 heures, ainsi que du volet Lois professionnelles des crédits
budgétaires 2018‑2019
du portefeuille Justice de 21 h 30 à 22 h 30,
à la salle du Conseil législatif;
La Commission des
relations avec les citoyens procédera à l'étude du volet Immigration et
Communautés culturelles des crédits budgétaires 2018‑2019 du portefeuille Immigration,
Diversité et Inclusion aujourd'hui, de 15 heures à 18 heures
et de 19 h 30 à 22 h 30, à la salle Louis-Joseph-Papineau;
Finalement,
M. le Président, la Commission de l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie et
des ressources naturelles procédera à
l'étude des crédits budgétaires 2018‑2019 du portefeuille Agriculture,
Pêcheries et Alimentation de 15 heures à 18 heures et de
19 h 30 à 22 h 30, à la salle de l'Assemblée nationale.
Merci.
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
Très bien. Alors, merci à vous, M. le leader adjoint du gouvernement.
Renseignements
sur les travaux de l'Assemblée
À la
rubrique, maintenant, Renseignements sur les travaux de l'Assemblée, M. le
leader adjoint de l'opposition officielle.
M. Traversy : Merci, M. le
Président. Est-ce que le leader adjoint du gouvernement peut nous indiquer aujourd'hui quand le gouvernement compte-t-il
déposer le projet de loi annoncé le 13 avril 2018 sur le métro de Montréal
et sur l'usine Bombardier à La Pocatière? Est-ce qu'on a une réponse de ce
côté?
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
Merci. Alors, M. le leader adjoint du gouvernement.
M. Tanguay : M. le Président,
je l'invite à avoir une discussion avec le ministre concerné.
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Très bien. Toujours à la rubrique
des renseignements sur les travaux de l'Assemblée, M. le leader adjoint
de l'opposition officielle.
M.
Traversy : Merci, M. le Président. Est-ce que le leader adjoint
accepterait, donc, de parler également à son ministre pour lui dire que nous allons venir le rencontrer très bientôt,
que nous attendons ce projet de loi depuis déjà un bon moment et que
nous voulons avoir des réponses parce que la demande a déjà été formulée?
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Très bien. M. le leader adjoint du
gouvernement, pas lieu de commenter, même réponse? Voilà. Alors,
j'imagine que le ministre sera avisé de votre demande.
Ajournement
S'il n'y a pas
d'autre demande de renseignements, puisque nous sommes à la période de l'étude
des crédits budgétaires et que,
conformément aux dispositions de l'article 282 du règlement l'Assemblée ne
procède qu'aux affaires courantes, je
lève la séance, et les travaux de l'Assemblée sont ajournés à demain, jeudi 26
avril 2018, à 9 h 40. Donc, bons travaux en commission
parlementaire.
(Fin de la séance à 11 h 3)