(Neuf heures quarante-trois
minutes)
Le Président : Mmes, MM. les députés,
bon jeudi.
Affaires courantes
Déclarations de députés
Et, sans plus
tarder, nous passons à la rubrique Déclarations de députés, et je cède la
parole à Mme la députée de Saint-François.
Souligner la tenue du 20e Gala des Bravos du centre de
services scolaire de la Région-de-Sherbrooke
Mme Geneviève Hébert
Mme Hébert : Merci,
M. le Président. Cette année marque
le 20e anniversaire du Gala des Bravos du centre de services scolaire de la Région-de-Sherbrooke. Cet événement
célèbre la réussite des élèves persévérants, jeunes ou adultes, à raison d'une lauréate ou d'un lauréat par école
primaire et de deux par école secondaire et centre de formation pour adulte.
À cause de la
pandémie, on a remplacé le Gala des Bravos par Les Bravos hors gala, une
campagne de reconnaissance de neuf semaines, jusqu'à la mi-mai, sur les
médias sociaux et dans le journal La Tribune. Les Bravos hors gala honorent en tout
55 élèves qui se sont illustrés de 2019 à 2020 comme des modèles de
persévérance.
C'est l'une des initiatives axées vers la
réussite que soutient la Fondation pour les élèves du centre de services scolaire de la Région-de-Sherbrooke. La Fondation
pour les élèves lutte ainsi contre le décrochage et favorise l'obtention
d'un premier diplôme ou d'une formation qualifiante.
Félicitations
au président de la fondation, M. Guy Fauteux, au directeur, M. Serge
Audet, et à toute l'équipe! Et, bien sûr, bravo aux élèves méritants! Merci,
M. le Président.
Le Président : De fait, on ne
peut dire que bravo. Merci, Mme la députée. M. le député de Viau.
Rendre hommage aux organismes jeunesse de la
circonscription de Viau
M. Frantz Benjamin
M. Benjamin : Merci, M.
le Président. Je tiens aujourd'hui
à saluer tous les organismes oeuvrant dans la circonscription de Viau
auprès des jeunes, ces organismes qui, à bout de bras, déploient toute leur
imagination afin d'accompagner nos jeunes,
qui traversent toutes sortes de défis durant cette pandémie, en santé, en éducation
et aussi au niveau économique,
mais aussi ces organismes qui soutiennent les jeunes dans leur engagement citoyen.
Je pense
en particulier à la mobilisation des jeunes déployée par Forum jeunesse de
Saint-Michel afin de soutenir les
aînés du quartier, le soutien apporté à 1 500 familles par le sommet socioéconomique des jeunes des communautés noires
dans la lutte contre la fracture numérique,
le soutien apporté par les intervenants de PACT de rue aux jeunes en
difficulté, le dévouement des jeunes
membres du Regroupement Jeunesse en action dans le soutien alimentaire aux
familles de la circonscription, les efforts du Carrefour jeunesse-emploi
Centre-Nord dans l'aide apportée aux jeunes.
À vous tous, enseignants, directions d'école,
intervenants sociaux et communautaires, gestionnaires et professionnels de la santé du CIUSSS de l'Est-de-l'Île, au
personnel de l'arrondissement de Villeray—Saint-Michel—Parc-Extension, merci pour chacun de vos
gestes en faveur des jeunes du quartier Saint-Michel.
Le Président : De belles
initiatives. Merci, M. le député. M. le député d'Arthabaska.
Souligner le départ à la retraite de M. Martin
Leblond, directeur
du Service de la sécurité publique de Victoriaville
M. Eric Lefebvre
M. Lefebvre : Merci, M.
le Président. C'est avec beaucoup
d'émotion que je désire souhaiter une bonne et belle retraite au
directeur du Service de la sécurité publique de la ville de Victoriaville, mon
ami, Martin Leblond.
J'ai eu
l'immense privilège de travailler comme pompier sous se ordres durant sept
années. Ses compétences, son savoir-faire et ses aptitudes sont et
continueront d'être reconnus de tous dans le milieu des incendies au Québec.
Ses connaissances en gestion du risque
incendie sont indéniables. Ce fut pour moi un très grand privilège d'oeuvrer à
ses côtés.
Sur une note
un peu plus personnelle, nous avons vécu de belles anecdotes mais également
des moments nettement plus difficiles, dont la perte d'un collègue
lors d'une intervention. Martin, tu as su nous relever de cette terrible
épreuve grâce à ton écoute et ton leadership.
Après avoir oeuvré pendant près de
quatre décennies, il est maintenant venu le temps de penser à toi. Au nom de tous tes collègues et de la population, Martin, merci du
fond du coeur. Et je suis persuadé que tout comme moi tu diras :
Pompier un jour, pompier toujours. Merci, M. le Président.
Le
Président : Et on vous
souhaite du bon temps, M. Leblond. Merci, M. le député. Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Féliciter les récipiendaires de
la Bourse de la
députée de Westmount—Saint-Louis
Mme Jennifer Maccarone
Mme Maccarone :
Merci, M. le Président. J'ai aujourd'hui le plaisir d'annoncer les quatre
lauréates de la première édition de la
Bourse de la députée de Westmount—Saint-Louis, une bourse d'études ayant pour objectif d'encourager
l'engagement citoyen auprès des étudiants qui habitent la circonscription et
qui fréquentent un établissement d'études postsecondaires à Westmount—Saint-Louis.
Congratulations to Ahn Vi Mac and Emma
Westenberg, both students at Marianopolis College, as well as Shaida Mahmoud and Emilie Pham, McGill university students in the
Physiology and Nursing programs.
Les quatre boursières auront l'occasion d'effectuer un stage d'un jour
auprès de mon équipe et moi afin de nous présenter leurs projets pour la
circonscription et d'en apprendre plus sur le rôle des députés de l'Assemblée
nationale.
J'aimerais
remercier tous les étudiants qui se sont portés candidats. Je remercie aussi
les établissements d'études postsecondaires de la circonscription pour leur collaboration. Félicitations aux lauréates! Congratulations! Merci, M. le Président.
Le Président :
Tout à fait. Bravo! Merci, Mme la députée. Mme la députée de Huntingdon.
Rendre hommage à la chanteuse
Véronique Labbé
Mme Claire IsaBelle
Mme IsaBelle : Merci, M.
le Président. Aujourd'hui, je vous présente la chanteuse Véronique Labbé, une artiste
country qui habite maintenant à Saint-Cyprien-de-Napierville.
Elle
n'a que 14 ans quand elle monte sur scène pour chanter et accompagner sa
mère, Lise Roy. Rapidement, elle écrit
ses premières compositions, et d'ores et déjà elle a mis en vente neuf
albums. Elle a déjà fait les premières parties des grands artistes country internationaux Travis
Tritt, Terri Clark et Sheryl Crow. Elle a été citée à différents galas :
gala country de l'ADISQ, GAMIQ. Avec
son associé, Samuel Busque, ils fondent Dynamite Productions, le média Web
Espace Country et la boutique en ligne ecountry.ca.
En
cette période exceptionnelle, Véronique Labbé demeure très active et propose
des spectacles virtuels d'une très grande qualité. Félicitations pour
votre talent, Mme Labbé! Et encourageons nos artistes de chez nous. Merci.
Le Président :
Saluons le talent. Merci beaucoup, Mme la députée. M. le député de Rosemont.
Exprimer de la solidarité et du
soutien envers les familles de la
circonscription de Rosemont touchées par la crise du logement
M. Vincent Marissal
M. Marissal : Merci.
3255, 3265 Saint-Zotique, c'est quoi? C'est une adresse où habitent
24 familles de mon comté qui
viennent de recevoir une lettre d'éviction, à quelques semaines du
1er juillet, en pleine pandémie, en pleine crise du logement. Je me lève aujourd'hui pour dire à ces
familles que je suis avec elles, que je vais travailler avec elles, qu'on va
suivre leur dossier.
Malheureusement,
M. le Président, je pourrais vous donner 17 autres adresses, juste
dans ma circonscription, où d'autres familles subissent le même sort. Je
veux apporter mon soutien notamment à Gladys Osorio, mère de famille de la rue
Saint-Zotique, qui va se retrouver, avec ses enfants, à la rue d'ici quelques
jours.
Je
veux surtout, M. le Président, remercier sincèrement le Comité logement de Rosemont,
qui, depuis 45 ans, défend des familles comme celle de Gladys.
Merci.
• (9 h 50) •
Le Président :
Merci, M. le député. Mme la députée de Lotbinière-Frontenac.
Rendre hommage à M. Mario
Grenier, maire de Saint-Sylvestre
Mme Isabelle Lecours
Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac) : Merci, M. le Président. Je tiens aujourd'hui
à rendre hommage à Mario Grenier, maire de la municipalité de Saint-Sylvestre,
décédé le 23 avril dernier.
Je
garde d'excellents souvenirs de Mario et de sa personnalité chaleureuse et
accueillante. Reconnu pour sa gentillesse, son sens de l'humour, sa grande générosité, il a consacré 35 ans de
sa vie au service public. Je tiens d'ailleurs à souligner son dévouement envers la municipalité et le
travail qu'il a effectué sans relâche. Son implication et ses qualités de
leader rassembleur constituent une source d'admiration et d'inspiration.
J'offre donc
à sa famille et ses proches, aux membres du conseil municipal de
Saint-Sylvestre ainsi qu'à tous les citoyens de la municipalité mes plus
sincères condoléances.
Le
Président : Nos sympathies à la famille et aux proches, bien
sûr, également. Merci, Mme la députée. M. le député de Matane-Matapédia.
Souligner la contribution de M. Pierre D'Amours
au développement de la ville d'Amqui
M. Pascal Bérubé
M. Bérubé :
M. le Président, M. Pierre D'Amours, maire d'Amqui, a annoncé la semaine
dernière qu'il ne sollicitera pas un
deuxième mandat. Aujourd'hui, je désire souligner son travail et le remercier
de son excellente collaboration au cours des dernières années.
Élu pour la
première fois comme conseiller municipal en 2013, il a par la suite été élu
maire en 2017. Durant son mandat, M. D'Amours a priorisé les dossiers de
développement économique ainsi que d'amélioration des infrastructures et des services publics. Il peut être fier de ses
réalisations, notamment la concrétisation de la résidence Château Bellevue,
les rénovations du SEREX, la construction du
nouveau garage municipal et le développement des transports actifs. Je pense
également à nos interventions conjointes
contre les ruptures de services au centre hospitalier d'Amqui. D'autres
accomplissements s'ajouteront certainement à cette liste d'ici la fin de
son mandat.
Pierre, je tiens à te remercier une fois de plus
d'avoir consacré toutes ces années au service public. C'est une implication importante au quotidien et qui impose
plusieurs sacrifices. Passe du bon temps avec ta famille. Et reçois mes
meilleurs voeux de bonheur. Merci, M. le Président.
Le Président : Et salutations
à M. le maire. Merci, M. le député. M. le député de Sainte-Rose.
Souligner le travail du Centre d'intervention
en délinquance sexuelle de Laval
M. Christopher Skeete
M. Skeete : Bonjour, M. le
Président. Je prends le temps de ma déclaration aujourd'hui pour saluer le
travail important que fait le Centre d'intervention en délinquance sexuelle de
Laval.
J'ai eu la chance récemment de rencontrer le
fondateur, Yves Paradis, qui, avec son équipe, travaille activement à l'accompagnement des adultes ou les adolescents
aux prises avec un comportement déviant. Il me fait un grand plaisir de lui remettre un chèque de 10 000 $. J'ai
fait ça la semaine passée. Et ça va lui permettre de mettre en place un projet
important d'écoute préventive en ligne.
Leur mission est complémentaire à la volonté du
gouvernement d'agir pour contrer la violence sexuelle. À titre de membre de la commission sur l'exploitation sexuelle des
mineurs, j'aimerais remercier l'organisme fièrement, de Sainte-Rose, pour ce qu'il
fait.
M. le
Président, chers collègues, agissons afin que ces comportements inacceptables
cessent ou n'aient pas lieu. Rappelons-nous que ce fléau est une
priorité nationale. Merci beaucoup, M. le Président.
Le
Président : De belles initiatives. Merci, M. le député. La
parole, maintenant, à M. le député de Lac-Saint-Jean.
Souligner le premier anniversaire du fonds d'entraide Mon
Voisin, je m'en occupe
M. Éric Girard
M. Girard
(Lac-Saint-Jean) : Bonjour, M. le Président. Il y a plus d'un an, mon
équipe et moi avons commencé à
recevoir des appels de citoyens désespérés. C'était le début de la pandémie et
de ce qu'elle allait entraîner. Devant la détresse de nos citoyens, nous
avons décidé qu'il fallait agir.
Ce mois-ci
marque le premier anniversaire de Mon Voisin, je m'en occupe. Ce fonds d'aide,
M. le Président, a été créé pour que nous puissions soutenir les citoyens de
mon comté qui vivent de l'insécurité alimentaire en raison de la
pandémie. Quand le téléphone sonne, on veut pouvoir répondre : On va vous
aider.
12 mois
plus tard, on est plus présents que jamais, et c'est grâce à tous ceux qui ont
cru en nous et qui nous ont soutenus, nos donateurs, nos entreprises, nos
organismes communautaires, nos épiciers locaux, nos municipalités et nos
bénévoles. C'est aussi grâce à Mylène Girard, directrice de l'organisme La
Bivoie, qui a accepté de devenir notre partenaire majeur.
M. le
Président, les mots me manquent pour exprimer ma gratitude et ma fierté. Mon
Voisin, je m'en occupe, ça donne un
sens au choix que j'ai fait de me lancer en politique. Merci aux gens de mon
comté d'avoir aidé notre population. Merci, M. le Président.
Le Président :
Bon premier anniversaire. Merci, M. le député.
Et je
comprends qu'il y a consentement pour permettre au député de
René-Lévesque de présenter sa déclaration. M. le
député de René-Lévesque, à vous la parole.
Rendre hommage à M. Allen Morissette, entraîneur de
hockey
M. Martin Ouellet
M. Ouellet : Merci,
M. le Président. Aujourd'hui, je veux rendre hommage à un homme qui a inspiré et accompagné plusieurs
jeunes sportifs dans ma communauté.
Le
27 avril, nous apprenions le décès de M. Allen Morissette. Pendant
près d'une trentaine d'années, il a parcouru presque tous les arénas du Québec, et ce, bénévolement, à titre
d'entraîneur de hockey, pour mener ses équipes à la victoire pour des
championnats régionaux et provinciaux. Il fut un véritable pionnier pour le
hockey dans la région et un joueur important pour le développement du
programme de hockey des Nord-Côtiers. Le milieu sportif est en deuil, certes,
nous perdons un véritable mentor,
mais tous ces jeunes garderont un excellent souvenir de cet homme inspirant et
attentionné. Homme affable, il était
autant apprécié de ses collègues à la Reynolds que par tous les gens qu'il
côtoyait dans ses diverses implications.
Et j'ai une pensée spéciale pour son fils,
l'ancien joueur de hockey de la Ligue nationale de hockey et animateur sportif
Dave Morissette, qui a fait le chemin de Compostelle avec son père et ses deux
fils, et qui a donné l'excellent documentaire Arrêter le temps.
Au nom des citoyens et
citoyennes de la circonscription de René-Lévesque, je veux offrir mes
sympathies et mes condoléances à sa famille,
à ses enfants, à ses beaux-enfants, Marc, Bruno et Anne, et à ses petits-enfants, et surtout à sa
dévouée femme, Mme Danielle Duguay. Bon repos, coach. Merci.
Le
Président : Et j'offre également mes sympathies. Merci, M. le
député. Cela met fin à la rubrique Déclarations de députés.
Et je vais suspendre les travaux pour quelques
instants. Merci à toutes et à tous.
(Suspension de la séance à 9 h 56)
(Reprise à 10 h 4)
Le
Président : Mmes, MM.
les députés, d'abord, je vais vous souhaiter un très bon jeudi. Prenons
quelques instants pour nous recueillir.
Je vous remercie. Veuillez vous asseoir.
Nous poursuivons les affaires courantes.
Aujourd'hui, il n'y a pas de déclarations
ministérielles ni présentation de projets de loi.
Dépôt de documents
À la rubrique Dépôt de documents, M. le leader
du gouvernement. M. le leader du gouvernement.
M. Jolin-Barrette : Oui.
Le Président : Merci.
Plan stratégique 2020‑2023 de Loto-Québec et rapport sur
l'état
des puits d'hydrocarbures inactifs au Québec
M. Jolin-Barrette : M. le Président, permettez-moi de déposer, au nom
de mes collègues, le plan stratégique
2020‑2023 de Loto-Québec ainsi que le rapport sur l'état des puits
d'hydrocarbures inactifs au Québec. Merci, M. le Président.
Le
Président : Ces documents sont déposés. Et je vous redonne
aussitôt la parole, M. le leader du gouvernement.
Réponse à une question inscrite au feuilleton
M. Jolin-Barrette : Oui, M. le Président. Je dépose la réponse du
gouvernement à la question inscrite au feuilleton le 25 mars par le
député de Jean-Lesage. Merci, M. le Président.
Le Président : Merci. Ce
document est déposé.
Décision du Bureau de l'Assemblée nationale
Pour ma part, je dépose une décision du Bureau
de l'Assemblée nationale.
Rapport d'enquête de la
Commissaire à l'éthique et à la déontologie au président de
l'Assemblée nationale au sujet de M. Louis-Charles Thouin, député de
Rousseau
D'autre part, en application de
l'article 98 du Code d'éthique et de déontologie des membres de
l'Assemblée nationale, je dépose le rapport intitulé Rapport d'enquête de la
Commissaire à l'éthique et à la déontologieau président de l'Assemblée
nationaleau sujet de M. Louis-Charles Thouin, député de Rousseau.
Il n'y a pas de dépôt de rapports de commission.
Dépôt de pétitions
Nous en sommes à la rubrique Dépôt de pétitions.
Mme la députée de Joliette.
Améliorer le soutien aux parents accompagnant
leurs enfants dans leur parcours scolaire
Mme Hivon :
Merci, M. le Président. Je dépose l'extrait d'une pétition adressée à
l'Assemblée nationale, signée par 36 pétitionnaires. Désignation :
citoyens et citoyennes du Québec.
«Les faits invoqués sont les
suivants :
«Considérant que la pandémie engendre une
détresse de plus en plus palpable chez les parents;
«Considérant
que plus de 50 % des parents sondés affirment ne pas avoir accès aux
ressources pour soutenir leurs enfants en difficulté d'apprentissage;
«Considérant que près de 50 % observent une
chute de la motivation de leurs enfants;
«Considérant que 30 % affirment avoir du
mal à comprendre la matière enseignée;
«Considérant que plus de 36 % affirment avoir besoin
d'astuces pour prendre soin de leur santé
mentale et de celle de leurs
enfants;
«Considérant que 13 % affirment ne pas
avoir les outils technologiques ou la connexion Internet nécessaires pour y
arriver et ont de la difficulté à utiliser ces outils;
«Considérant
que 16 % disent avoir besoin d'aide pour comprendre les communications
avec l'école et les professeurs;
«Considérant que la pression sur les parents
augmente, particulièrement ceux en situation de pauvreté;
«Et l'intervention réclamée se résume ainsi :
«Nous, soussignés, demandons au gouvernement du
Québec :
«D'exiger que
les écoles adaptent leurs communications afin de favoriser l'engagement de tous
les parents dans le parcours scolaire de leurs enfants;
«D'offrir aux parents un accès à différents
spécialistes pour les accompagner dans leur rôle de parent aidant;
«De s'assurer
que tous les élèves aient accès aux ressources matérielles et humaines
nécessaires à leur bon développement.»
Je certifie que cet extrait est conforme à
l'original de la pétition.
Le Président : Et cet extrait
de pétition est maintenant déposé.
Il n'y a pas de réponses orales aux pétitions.
Interventions portant sur une violation de droit ou de
privilège
Nous en
sommes à la rubrique Interventions portant sur une violation de droit ou de
privilège ou sur un fait personnel. Et à cette étape-ci je suis donc
prêt à rendre ma décision concernant cette demande.
Vous me
permettrez deux petites secondes. Ah! que voulez-vous? À l'occasion... Et encore
faut-il que j'aie cette même petite... Donnez-moi quelques secondes,
mesdames messieurs.
Permettez-moi
de suspendre pour quelques secondes, histoire de faire en sorte que le
numérique suive l'humain.
(Suspension de la séance à 10 h 8)
(Reprise à 10 h 9)
Le Président : Je reprends
donc où j'en étais. Nous avons réussi à rétablir le flux numérique.
Décision de la présidence
sur la recevabilité de la question de privilège soulevée le 15 avril 2021
concernant la divulgation d'informations relatives au projet de loi
n° 790, Loi modifiant
la Loi sur les relations du travail, la formation professionnelle et la gestion
de la
main-d'oeuvre dans l'industrie de la construction afin d'équilibrer les
rapports de force, avant sa présentation à l'Assemblée nationale
Je suis donc maintenant prêt à rendre ma
décision sur la question de droit ou de privilège soulevée par le leader du
gouvernement le 15 avril dernier, immédiatement après la présentation, par
le député d'Hochelaga-Maisonneuve, du projet de loi n° 790,
Loi modifiant la Loi sur les relations du travail, la formation professionnelle
et la gestion de la main-d'oeuvre dans l'industrie de la construction afin
d'équilibrer les rapports de force.
• (10 h 10) •
En l'espèce, le leader du gouvernement allègue
qu'un tiers aurait eu accès au texte du projet de loi avant sa présentation, ce qui constituerait un outrage au
Parlement. Au soutien de son affirmation, il mentionne que, le jour précédent
la présentation du projet de loi, la
FTQ-Construction aurait publié un communiqué de presse sur son site Internet
qui faisait référence au titre, au
numéro du projet de loi, aux mesures qu'il contient ainsi qu'à la date de sa
présentation. À son avis, un
communiqué aussi détaillé n'aurait pu être rédigé que par une personne ayant eu
accès à une copie du projet de loi, puisque plusieurs des éléments qui y
sont mentionnés étaient confidentiels à ce moment. Enfin, il affirme que seul
le député d'Hochelaga-Maisonneuve connaissait la date à laquelle il allait
présenter le projet de loi. En somme, tous ces éléments réunis tendent à démontrer que ce dernier aurait divulgué à un tiers des
informations qu'il était le seul à connaître au sujet du projet de loi, alors que l'Assemblée aurait dû
être la première saisie de ces informations découlant d'un projet de loi
qui n'avait pas encore franchi la première étape du processus législatif.
En réponse à
ces arguments, le leader du deuxième groupe d'opposition admet d'abord qu'un
membre du personnel de son groupe
parlementaire a partagé le titre et le numéro du projet de loi avec le syndicat
à l'occasion d'une conversation par
message texte alors que le projet de loi n'avait pas encore été présenté à
l'Assemblée. Selon lui, cette personne aurait agi de bonne foi, pensant que le
numéro du projet de loi était devenu public en même temps que l'inscription de
son titre au Feuilleton et préavis. Il soumet qu'il voit toutefois difficilement en
quoi le seul fait d'avoir divulgué les chiffres attribués à un projet de
loi pourrait en soi constituer une atteinte tellement grave qu'on considère
qu'un outrage aurait été commis. Néanmoins,
se disant conscient que cela n'aurait pas dû se produire, il présente des
excuses au nom de sa formation politique et affirme avoir pris les
mesures nécessaires pour que cette erreur ne se reproduise plus.
Quant aux
autres aspects soulevés, il rappelle l'objectif des règles établies par la
jurisprudence en matière d'outrage : les projets de loi sont confidentiels parce que les parlementaires
doivent être les premiers à prendre connaissance du texte sur lesquels ils sont appelés à se prononcer.
Selon lui, cet objectif n'est pas compromis lorsqu'un député communique son
intention de présenter un projet de loi, ou
encore lorsqu'il communique les grandes orientations du texte législatif qui
sera soumis à l'ensemble des parlementaires.
Ensuite, il mentionne que deux des éléments
présentés par le leader du gouvernement ne peuvent pas donner ouverture à un
outrage au Parlement. D'une part, en application des règles de procédure, le
titre du projet de loi n'est plus confidentiel à compter de sa publication à la
section Nouveaux préavis du feuilleton. D'autre part, selon lui, le fait que l'auteur d'un projet de loi s'exprime sur
le moment où il entend présenter son projet de loi n'est pas répréhensible
et aucun élément qui serait considéré comme confidentiel n'est alors divulgué.
Enfin, il nie
que le syndicat ait eu accès à une copie du projet de loi. Selon lui, à
l'exception du numéro du projet de
loi, tout le contenu du communiqué de presse reprend des revendications
syndicales exprimées publiquement à plusieurs occasions dans le passé. Et, en
appui à cette affirmation, le leader du deuxième groupe d'opposition a soumis
plusieurs documents qui font état de
ces demandes syndicales. Selon lui, cela explique la similitude des termes qui
se retrouvent dans le projet de loi et le communiqué puisque ce sont
précisément ces revendications auxquelles le député d'Hochelaga-Maisonneuve
donnait suite.
D'emblée, je
rappelle que le rôle de la présidence est de déterminer si les faits soumis
constituent, à première vue, un outrage au Parlement. Lorsqu'elle le fait, elle
doit se baser sur la jurisprudence et les principes qui en découlent. Elle doit
aussi analyser les faits qui sont portés à
sa connaissance. Lorsqu'une situation fait ressortir des aspects qui demandent
l'intervention de la présidence, vous pourrez toujours compter sur moi pour
prendre le temps d'analyser les faits et les principes applicables. Dans l'appréciation de la présente
question, je tiens à souligner la qualité des arguments soumis de part et
d'autre. Cela témoigne du sérieux que vous accordez à nos privilèges
parlementaires.
Comme vous le
savez, la jurisprudence parlementaire considère un outrage au Parlement comme
tout acte ou omission qui a pour
effet d'entraver les travaux de l'Assemblée ou de ses membres ou de porter
atteinte à leur autorité ou à leur dignité.
Un principe
cardinal se dégage de plusieurs décisions rendues en cette matière, notamment
au cours de l'actuelle législature :
les parlementaires doivent être les premiers à prendre connaissance de
l'information qui leur est destinée. Il en découle que ces informations doivent
demeurer confidentielles jusqu'au moment où elles sont dévoilées officiellement,
en conformité avec nos règles de procédure parlementaire.
En matière
législative plus particulièrement, je réitère la règle applicable : tout
projet de loi demeure confidentiel tant que l'Assemblée n'a pas accepté
de s'en saisir à l'étape de sa présentation.
Maintenant, je
dois examiner de plus près quatre éléments liés au projet de loi qui auraient
été divulgués prématurément, soit son titre, son texte, la date de sa
présentation et son numéro.
En ce qui
concerne le titre du projet de loi, il était inscrit à la rubrique Nouveaux
préavis du feuilleton la veille de sa présentation. Il devenait donc
évidemment public à partir du moment où le Feuilleton et préavis était lui-même
rendu public sur le site Internet de l'Assemblée. Or, le communiqué en cause a été publié après la
publication du feuilleton. On ne peut donc pas conclure qu'il y ait ici
atteinte aux droits de l'Assemblée sur cette base.
Quant au
contenu du projet de loi, il faut faire preuve d'une grande prudence
lorsqu'un parlementaire communique des informations sur celui-ci.
Une précaution particulière devrait être encore plus de mise lorsque le titre
donne un bon aperçu du contenu des mesures législatives elles-mêmes, comme
c'est le cas pour le projet de loi n° 790, qui comporte trois articles. En effet, dans ce contexte, la
différence entre les grandes orientations et le texte du projet de loi peut
être bien mince.
Je
crois qu'il est important de rappeler ce qui motive cet appel à la prudence.
Les règles dont nous traitons ici ont été établies afin de
protéger la capacité de chaque député d'accomplir son rôle de législateur et de
représentant de la population québécoise. Comme je
l'affirmais en décembre 2019, et je cite : «Tous doivent être
conscients qu'un projet de loi est d'abord
et avant tout un document parlementaire, étroitement lié à la fonction première
de l'Assemblée, soit celle de légiférer. Ce n'est donc pas pour des raisons
purement symboliques que l'on demande que l'Assemblée en soit saisie la
première. C'est bien parce que c'est son rôle fondamental.» Fin
de la citation.
Je
précise qu'il n'est pas répréhensible de vouloir informer la population au
sujet des travaux parlementaires, bien au contraire. Cela relève du rôle
législatif des députés. Il faut toutefois éviter que la communication des
grandes orientations d'un
projet de loi ne mène à la divulgation de la totalité ou presque de son
contenu. En effet, comme je le disais en 2019, et je cite à nouveau : «...la ligne est parfois mince entre ce qui peut être communiqué à propos
d'un projet de loi qui n'est pas encore présenté et ce qui ne peut pas
l'être. Ainsi, plutôt que de se rapprocher inutilement de cette ligne à ne pas
franchir, comme cela arrive trop souvent, pourquoi ne pas faire preuve de
davantage de prudence?
«Une manière simple de le faire serait
d'attendre que l'Assemblée accepte de se saisir d'un projet de loi avant d'échanger au sujet de son contenu avec des tiers.
Il me semble qu'il s'agit là d'une solution fort respectueuse du rôle de
chacun, qui est loin d'être déraisonnable et
qui éviterait des situations fâcheuses où les députés se sentent brimés dans
leur droit d'être les premiers à prendre connaissance des détails d'une
mesure législative qu'ils seront appelés à commenter, étudier et voter.» Fin de la citation.
Il faut donc retenir que la règle
selon laquelle les parlementaires doivent être les premiers à prendre
connaissance des informations qui leur sont destinées s'applique à nous tous,
quel que soit notre rôle dans le processus législatif. Chaque député est
responsable de s'assurer que les règles de confidentialité sont bien comprises
et appliquées par toutes les personnes
impliquées dans le travail parlementaire. Cela vaut tout autant pour les députés de l'opposition,
il importe d'éviter de compromettre la confidentialité des mesures législatives
précises contenues dans un projet de loi. Évidemment, la jurisprudence a souvent mentionné que les grandes orientations
d'un projet de loi pouvaient être communiquées, et cet énoncé
de mes prédécesseurs demeure. Par contre, vous devez être conscients que plus
la mesure présentée est ciblée et qu'elle se
décline en seulement quelques articles, plus le fait d'en traiter avant sa présentation peut soulever des enjeux.
Considérez donc cela comme une mise en garde quant au degré de prudence que
j'attends de chaque parlementaire et la ligne de laquelle il ne faut pas
trop s'approcher. Vous l'aurez bien compris.
Cela dit, la
confidentialité qui entoure le contenu d'un projet de loi ne s'étend pas
aux intentions de l'auteur quant au moment de sa présentation. Chaque député
est libre de choisir le moment le plus approprié pour soumettre une proposition à la considération de
l'Assemblée et il est également libre d'annoncer ou pas le moment où il
souhaite en saisir l'Assemblée. Bien
entendu, il s'agit d'une information stratégique
et d'une certaine confidentialité qui entoure le moment de la présentation d'un
projet de loi, car un groupe peut vouloir garder cette information secrète jusqu'au
dernier moment. En ce sens il ne
s'agit pas d'une information publique et elle peut être jalousement gardée par
un groupe face aux autres. Mais cet aspect stratégique qui entoure le
moment où un projet de loi est présenté n'est pas de la nature des informations réservées aux parlementaires en priorité et qui sont passibles
d'un outrage au Parlement.
• (10 h 20) •
J'en viens maintenant à la question de la communication
du numéro du projet de loi. Il est vrai que ce numéro, pris isolément, ne révèle rien de la substance du texte législatif
auquel il se rattache. Cependant, le numéro est attribué vers la fin du processus
de préparation du projet de loi et apparaît sur la page couverture du document
officiel qui est présenté à l'Assemblée. Il est donc légitime que les parlementaires se posent des questions sérieuses lorsqu'un tiers semble avoir eu
accès à cette information avant eux.
Certains pourraient déduire, à tort ou à raison, qu'un tiers ait eu accès à la
copie finale du projet de loi.
À la lumière des faits qui m'ont été soumis, il
semble que la fuite du numéro du projet de loi relève davantage d'une maladresse lors d'une communication par texto que d'une volonté de porter atteinte à l'autorité et à la
dignité de l'Assemblée et de ses membres en transmettant une copie du projet
de loi. Je note également les excuses offertes aux parlementaires par le leader du deuxième groupe d'opposition au nom du député d'Hochelaga-Maisonneuve, ce
qui était de mise dans les circonstances.
Cela dit, comme le numéro du projet de loi ne
devient public qu'une fois l'étape de la présentation complétée et que les copies du projet de loi sur lesquelles
il apparaît deviennent accessibles aux parlementaires, il ne faudrait pas
qu'une telle divulgation se produise
dans l'avenir puisque la présidence pourrait être moins compréhensive
maintenant que vous êtes sensibilisés
à cette question. Je prends bonne note que des leçons ont été tirées de cet
événement, et que le leader du deuxième groupe d'opposition a affirmé que des
mesures ont été mises en place pour que cela ne se reproduise plus.
Il reste à déterminer si les faits qui m'ont été
soumis permettent de conclure que le syndicat a eu accès au texte du projet de loi avant sa présentation. À ce
sujet, le leader du deuxième groupe d'opposition affirme catégoriquement que
le texte n'a pas été remis au syndicat. Il
ajoute également que, si le syndicat a pu écrire le communiqué de presse dont
il est question ici, c'est qu'il l'a fait à l'aide de documents qu'il a déjà
publiés il y a plusieurs mois, voire plusieurs années, sur ce sujet puisqu'il s'agissait d'une demande syndicale
de longue date. Ces documents, qui ont été soumis à mon attention, sont,
comme je le mentionnais plus tôt, similaires non seulement au projet de loi,
mais au communiqué de presse en cause.
Je prends acte de ces explications qui
coïncident avec la documentation déposée et je constate, à la lumière des faits
et des explications fournies, que rien ne me permet de croire que je ne devrais
pas accepter la parole du leader du deuxième
groupe d'opposition lorsqu'il affirme qu'il n'y a pas eu de bris de
confidentialité à l'égard du texte du projet de loi déposé par le député
ou par le personnel du deuxième groupe d'opposition.
Vous
conviendrez avec moi que la présidence a le devoir d'analyser rigoureusement
les faits et les circonstances avant de déclarer irrecevable, à première
vue, une question de privilège étant donné la gravité d'une telle allégation.
À
la lumière de l'ensemble des faits et après avoir regardé de plus près chacun
des éléments soulevés par le leader du
gouvernement lorsqu'il a formulé sa question, je ne peux en venir à la
conclusion qu'un outrage aurait été commis dans les
circonstances et je déclare donc irrecevable la présente question de privilège.
Il reste que je souhaite que les
messages de la présidence quant à ce qui ne devrait plus se reproduire et de la
saine distance à maintenir entre ce qui est divulgué comme étant les grandes lignes et le contenu même
du projet de loi soient bien intégrés dans les prochains exercices
de communications avec des tiers.
Je vous remercie de
votre attention.
M. le leader du
deuxième groupe d'opposition.
M. Nadeau-Dubois : Merci,
M. le Président. On prend note de votre
décision. On prend note... Puis je vous remercie, par ailleurs, pour cette décision, qui est bien documentée. Je prends note, comme, je
suis sûr, l'ensemble des parlementaires, de
votre appel à la prudence, notamment à l'égard du numéro. Je réitère tout ce que je
vous ai dit lorsque je vous ai présenté mes arguments, nous allons redoubler de prudence et de vigilance sur
cette question-là. Votre message et votre avertissement est bien
entendu, puis c'est en toute humilité qu'on reçoit votre décision.
Questions et réponses orales
Le
Président : Merci.
Nous en sommes maintenant à la période de questions et de réponses orales,
et je cède la parole à la cheffe de l'opposition officielle.
Accès au logement
Mme Dominique Anglade
Mme Anglade :
Merci, M. le Président. Hier, le premier ministre nous a prouvé à quel point il
était déconnecté du terrain. 500 $ pour se loger. Vraiment? 500 $
pour se loger à Montréal? Des files d'attente pour avoir un logement, des gens
qui vont avec leurs enfants faire ces files d'attente. Il y a des gens qui font
du porte-à-porte pas parce qu'ils sont en campagne électorale, là, pour essayer
de trouver un logement abordable, des familles qui n'ont plus de place où rester, même pas à 500 $. Les jeunes
familles ont peu accès à des logements adéquats et encore moins à des maisons.
Les retraités, également, ont de la difficulté à se trouver un logement en
fonction de leur situation. Les personnes à faibles revenus sont
poussées dans la rue, et évidemment ça cause le fait que des camps se
multiplient à Montréal.
Il ne s'agit pas
seulement de problèmes de logements sociaux qui visent les sans-abri. Le
problème s'est étendu partout, et tout le monde subit les conséquences de la
situation : les régions qui ne peuvent pas accueillir les nouveaux
travailleurs, faute de place, ou les maisons qui sont disponibles mais à des
prix qui sont faramineux.
On a interpelé le
gouvernement à maintes reprises, l'an dernier, et on a même demandé la tenue
d'un sommet. Comme pour le ministre de
l'Éducation, la ministre des Affaires municipales répond aux critiques un an
plus tard, mais la pandémie a accentué cette crise. Pourtant, le premier
ministre refuse de reconnaître qu'il y a crise.
Cessons
d'avoir peur des mots. Est-ce que le premier ministre peut appeler un chat un
chat et dire que nous avons une crise du logement?
Le Président :
M. le premier ministre.
M. François Legault
M. Legault :
M. le Président, vraiment déçu de la cheffe du Parti libéral. Elle sait
très bien que je n'ai jamais dit, que je n'ai jamais dit que ça coûtait
500 $ par mois pour se loger. Elle le sait très bien, M. le Président. Pourtant,
elle le répète. Elle parle même des familles.
La
question qui était posée par la cocheffe de Québec solidaire, c'était de dire :
Il y a 250 000 étudiants qui vont revenir en présentiel en septembre dernier... en septembre prochain,
combien vont-ils payer pour le loyer? Elle le sait très bien, et je répète ce
que j'ai dit. Puis j'ai même ajouté : Les étudiants, souvent, se mettent à
deux, trois, quatre dans un logement.
Donc, je répète ce que j'ai dit :
500 $ à 600 $, ça commence
à 500 $, 600 $, et ça monte rapidement à 1 000 $.
C'est ça que j'ai dit, M. le Président.
Et je trouve ça très,
très malheureux, là, puis je sais qu'il y a des termes que je ne peux pas
utiliser ici. M. le Président, le
gouvernement libéral avait promis 15 000 logements abordables, et
même la députée libérale de Vaudreuil, qui est assise juste à côté de la cheffe, a été très candide, hier, elle a
dit : C'est vrai, Philippe Couillard a annoncé 15 000 logements
abordables, mais il ne les a jamais
construits. C'est ça que la députée libérale de Vaudreuil a dit. Nous, on est
en train de les construire. Et, M. le Président...
Le Président :
En terminant.
M. Legault :
...on ne fera pas de bataille pour savoir qui est le plus déconnecté ici.
Le
Président : Première complémentaire, Mme la cheffe de
l'opposition officielle. Vous êtes la seule, à ce moment-ci, et comme
pour la suite des choses, à avoir le droit de parole.
Mme Dominique
Anglade
Mme Anglade :
Le premier ministre est déconnecté, mais ça a l'air d'être encore une fois la
faute des autres. Ma question,
c'était s'il reconnaissait, oui ou non, une crise du logement. La crise, on la
vit présentement. C'est vrai qu'avant il
y avait des enjeux au niveau du logement, il y a toujours eu des enjeux de
logement. Mais voici ce qu'on peut lire d'une personne qui faisait une
file d'attente interminable dans le comté de Verdun. Elle disait : «Les
personnes sur place sont tellement étonnées de la longueur de la file, du
jamais-vu avant.» Du jamais-vu avant.
On vit une crise,
aujourd'hui. Est-ce que le premier ministre est capable de le reconnaître?
Le Président :
M. le premier ministre.
M. François Legault
M. Legault :
M. le Président, contrairement à l'ancien gouvernement libéral, depuis qu'on
est en place, d'abord, il y a
3 080 logements abordables qui ont été construits, il y en a
3 424 qui sont sur le point de finir la construction, puis il y en
a 8 500 qui vont être construits, pour un total de 15 000.
M.
le Président, on reconnaît qu'il y a un problème. C'est pour ça aussi qu'on a
bonifié de 600 millions de dollars le programme d'AccèsLogis pour aider les familles qui ont de la
difficulté à payer leur loyer. M. le Président, c'est le jour et la nuit
entre le gouvernement libéral...
Le Président :
En terminant.
M. Legault :
...puis le gouvernement de la CAQ.
Le Président :
Deuxième complémentaire, Mme la cheffe de l'opposition officielle.
Mme Dominique Anglade
Mme Anglade :
M. le Président, la CAQ se voulait le parti des familles. De belles promesses,
mais peu de réalisations. Les familles n'arrivent plus à se loger à des
montants raisonnables, et la ministre de l'Habitation refuse de reconnaître
le problème. La pénurie des places en
service de garde s'aggrave, et le ministre de la Famille brille par son absence
de solutions. L'avenir de nos enfants
est en danger, mais, pendant ce temps, tout ce que trouve à faire le ministre
de l'Éducation, c'est vraiment essayer de sauver sa job.
La réalité, là, c'est
que la CAQ, ce n'est plus le parti des familles.
• (10 h 30) •
Le Président :
M. le premier ministre.
M. François Legault
M. Legault : M. le Président, il faut avoir un certain culot,
parce qu'on se rappelle tous qui a augmenté les tarifs des services de garde :
le Parti libéral du Québec quand il était au gouvernement. Nous, on s'est empressés de regeler les tarifs de
garde, de les baisser.
Puis je sais que la députée
de Verdun est choquée d'entendre ça, parce qu'elle ne devait probablement pas
être d'accord, la députée de Verdun, avec son gouvernement libéral lorsqu'ils
ont augmenté les tarifs de garderie.
M.
le Président, on a remis de l'argent dans les poches des familles. On a
augmenté de façon très importante les allocations familiales. On a
réduit les taxes scolaires de façon très importante.
Le Président :
En terminant.
M. Legault :
Donc, M. le Président, je pense que le dernier...
Le Président :
Troisième complémentaire, Mme la cheffe de l'opposition officielle. Vous
évitez, évidemment, d'intervenir. La parole vous appartient.
Mme Dominique
Anglade
Mme Anglade :
M. le Président, le gouvernement a nié la crise dans les places de service de
garde, il a nié la crise dans les écoles, il a nié la pénurie de main-d'oeuvre,
il a nié le racisme systémique, et aujourd'hui il nie la crise du
logement. Au gouvernement, quand on ne veut pas régler un problème, on nie son
existence.
Le Président :
M. le premier ministre.
M. François
Legault
M. Legault :
M. le Président, encore une fois, la cheffe du Parti libéral sait très bien, on
a augmenté le nombre de places en
CPE, on a augmenté le nombre de places dans les garderies subventionnées. Mais
malheureusement, pour les raisons qu'on connaît, il y a eu une réduction importante de
12 000 places dans les garderies en milieu familial, puis on est en train de travailler à compléter le réseau
des garderies pour que tout le monde ait une place, ce que le Parti libéral n'a
jamais fait.
Le Président :
Question principale, Mme la députée de Vaudreuil.
Mesures
pour faciliter l'accès au logement
Mme Marie-Claude
Nichols
Mme Nichols :
Oui. M. le Président, la crise du logement, là, c'est bien réel, là, puis c'est
partout au Québec à plusieurs niveaux, soit
l'accès à la propriété, soit l'accès au logement abordable et soit l'accès au
logement social. Il faut vraiment être déconnecté pour ne pas voir la réalité
terrain puis ne pas entendre, surtout, la détresse des familles du Québec.
La date fatidique du
1er juillet approche. Les citoyens sont prêts à n'importe quel moyen pour
gagner la loterie du logement. Une famille,
là, offre 500 $ cash en bonus
pour le premier mois, pour avoir un logement. Une mère a envoyé une centaine de lettres avec son C.V. puis des
photos de sa famille dans le but d'avoir un logement pour les siens. D'autres
sont prêts à mentir, à dire qu'ils n'ont pas
d'enfant pour avoir accès au logement. C'est complètement irréel. C'est
peut-être bien créatif, vous êtes
peut-être bien fiers, le gouvernement de la CAQ, mais c'est irréel, c'est
déplorable, c'est irresponsable.
Des centaines de familles
tentent de se loger, ça prend des actions concrètes maintenant.
Le Président :
M. le ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles.
M. Jonatan
Julien
M. Julien :
Oui. Merci, M. le Président. Merci pour la question. Je suis tout à fait
d'accord avec la phrase : Ça prend des actions concrètes. Et là je vous rejoins totalement, puis c'est ce
qu'on fait, essentiellement. Et on va les rappeler, ces actions concrètes là,
parce qu'effectivement la situation est préoccupante par rapport au prix et à
l'accès de loyers.
Quand
on dit que notre gouvernement a livré 2 800 logements sociaux, il y
en a 3 300 en cours, on veut en faire 15 000. Ça, c'est des portes supplémentaires, c'est des accès
supplémentaires de logement. Parce qu'actuellement qu'est-ce qu'on
observe, c'est un débalancement entre l'offre et la demande, et nous, on vient
contribuer à l'offre. Et, quand on contribue
à l'offre au niveau des logements sociaux, c'est ce qui fait en sorte qu'on
vient rebalancer. Ce n'est pas aujourd'hui... C'est vrai que, si on l'avait fait il y a cinq ans, ce serait beaucoup
mieux. Mais aujourd'hui on agit de manière sans précédent en termes d'accès aux logis sociaux, qui va avoir
une répercussion sur toute l'offre, pour toute la chaîne de la demande. Donc,
c'est ce qu'on fait. Et effectivement on est
en action avec le supplément au loyer également et avec l'aide aux
municipalités.
Donc, oui, on est
préoccupés...
Le Président :
En terminant.
M. Julien :
...et, oui, on agit.
Le Président :
Première complémentaire, Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Marie-Claude
Nichols
Mme Nichols :
Je ramène le gouvernement de la CAQ sur le terrain, sur le terrain. Je pense à
la classe moyenne. Je pense à la
jeune maman monoparentale de trois enfants, avec un revenu annuel de
37 000 $, qui doit consacrer, oui, 55 % de son revenu pour se loger. C'est
17 000 $ qui lui reste pour gérer le reste de l'année, soit nourrir
ses enfants, les frais scolaires, le transport, les vêtements. Ça n'a
aucun sens.
Concrètement,
concrètement, qu'est-ce que vous dites à cette jeune maman pour l'aider?
Le Président :
M. le ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles.
M. Jonatan
Julien
M. Julien :
Oui, merci, M. le Président. Je suis heureux d'entendre ma collègue qui pense
aux familles, avec des enjeux, en
réalité, de disponibilité monétaire par rapport aux loyers, actuellement. Ça
aurait été bien qu'elle y pense avant, il
est un peu tard pour y penser. Nous, on est dans l'action depuis notre
élection. Jamais il n'a été livré autant de logements sociaux, 2 800. 3 300 sont en cours.
Donc, oui, non seulement on y pense, on agit. C'est une grande différence. Ils auraient
dû agir plutôt qu'y penser, à une autre
époque. Nous, non seulement on est préoccupés, mais on est dans l'action, on le
démontre clairement avec les données. C'est ce qu'on fait.
Alors, on veut
régulariser la situation, on veut que tous les Québécois puissent se loger
dignement le 1er juillet.
Le Président :
En terminant.
M. Julien :
Donc, on fait une panoplie d'actions. Et les logements sociaux est certainement
un phare des actions qu'on prend.
Le Président : Deuxième
complémentaire, Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Marie-Claude Nichols
Mme Nichols :
Je n'ai entendu aucune réponse pour cette jeune maman. Il reste deux mois pour
régler la situation. Les gens sont inquiets. Les gens ont besoin de
déménager, trouver un toit pour leurs familles. Ils se retournent vers le gouvernement de la CAQ, et les deux seuls messages
qu'ils reçoivent, le premier, de la ministre des Affaires municipales et de l'Habitation, qui leur dit : Vous avez
besoin d'une meilleure éducation, le deuxième, le premier ministre qui leur dit :
Pas de trouble, vous allez trouver quelque chose à 500 $. C'est irréel,
c'est complètement déconnecté.
Pourquoi le gouvernement de la CAQ abandonne les
familles du Québec?
Le Président : M. le ministre
de l'Énergie et des Ressources naturelles.
M. Jonatan Julien
M. Julien : M. le Président,
j'assumerai que, si elle n'entend aucune réponse, c'est qu'elle n'écoute pas,
parce qu'essentiellement on donne...
Des voix : ...
Le Président : Non, gardez
des propos en fonction du thème que l'on aborde présentement, histoire de faire
en sorte que tout se déroule correctement. Continuez, M. le ministre.
M. Julien :
Bien, je vais redire la réponse. Quand
on pense aux gens qui ont des enjeux, justement, les jeunes familles, des gens à revenus précaires, on pose des gestes
tant en termes de Programme de supplément au loyer, qui est bonifié, et,
naturellement, en augmentant de manière assez exceptionnelle l'accès aux
logements sociaux par la mise en oeuvre de ces
logements sociaux là. Donc, oui, ça prend un certain temps à livrer, mais,
quand on regarde les résultats, 2 800 de livrés, 3 300 en
cours, 15 000 qu'on s'est engagés à faire, c'est ça, les actions qu'on
prend. C'est ça qui va faire la différence.
Le Président : Question
principale, Mme la députée de Saint-Laurent.
Mesures de prévention du
coronavirus dans les écoles
Mme Marwah Rizqy
Mme Rizqy : Bonjour, M. le
Président. Je me suis permis de faire une petite liste des errances du ministre
de l'Éducation seulement dans le dossier qui porte sur la santé et sécurité de
nos enfants dans nos écoles.
Masques de
procédure. Il y avait une recommandation de l'INSPQ qui datait du mois d'août, d'avoir un
masque de procédure pour les élèves. Nous l'avons appris seulement au
mois de janvier.
Demi-classes. Octobre, novembre, décembre, ici,
au salon bleu, le ministre de l'Éducation a affirmé à plusieurs reprises que ce n'était pas une recommandation de la Santé publique. Or, nous avons appris au mois de février que c'en
était une.
Qualité de
l'air. Lorsque nous avons vu le protocole, immédiatement, nous l'avons
qualifié de bidon. Rapidement,
repli défensif du ministre de l'Éducation :
C'est approuvé par la Santé publique. Il a répété cela à plusieurs reprises, et
nous avons compris que c'était le contraire de la réalité.
Par la suite : Toutes les recommandations ont
été prises en compte. Hier, Dr Arruda a dit que ce n'était pas vraiment ça.
Mêmes
directives pour le public et le privé. En fait, ce n'était pas vrai non plus.
Finalement, on comprend qu'il y a eu beaucoup, beaucoup d'inconfort au
niveau de la Santé publique...
Le
Président : M. le ministre de l'Éducation... Je vais vous
demander de ne plus réutiliser le tableau, il n'est pas didactique. Vous avez le droit de parole pour
exprimer vos idées, mais c'est un fait. Alors, c'est comme ça, ce sont les
règles, et vous les connaissez. Et je m'arrête là-dessus. M. le leader
de l'opposition officielle.
M. Fortin : ...M. le Président, ce n'est pas un tableau
didactique, mais il est certainement informatif. Alors, nous allons le
déposer pour le bénéfice du ministre.
Document déposé
Le
Président : Oui, je vais demander le consentement pour le
dépôt. Mais vous comprenez la formule également. Alors, c'est votre
parole qui permettra d'exprimer vos points, bien sûr. Consentement pour le
dépôt.
M. le leader du gouvernement.
M. Jolin-Barrette :
Juste une question de directive et de rappel au règlement, M. le Président. Si
les membres, sciemment, de cette Assemblée savent qu'il ne s'agit pas d'un
tableau didactique et l'utilisent, et, comme le leader de l'opposition
officielle vient de le dire, ils savaient que ce n'était pas un tableau
didactique et laissent la collègue de Saint-Laurent l'utiliser, je pense qu'il
y a un problème et un enjeu, M. le Président.
Le
Président : Je pense que je suis intervenu de façon très claire
sur ce point. L'explication a été donnée, tout le monde a compris, j'en
suis convaincu. M. le ministre de l'Éducation.
M. Jean-François Roberge
M. Roberge :
Merci bien, M. le Président. Je vais référer ma collègue à un communiqué de
presse qui a été diffusé le
2 avril dernier, dans lequel le directeur général de la Santé publique,
M. Arruda, a dit : «En ce qui a trait au dossier de la qualité de l'air dans les écoles, nous
avons aussi collaboré selon notre expertise en continu avec le [ministère
de l'Éducation].»
On se retrouve, M. le Président, avec des
experts en gestion d'infrastructures, des ingénieurs, au ministère de l'Éducation, qui collaborent avec des experts de la Santé publique pour établir quelque chose qui n'avait jamais été fait avant,
des protocoles de test pour assurer la santé et la sécurité des élèves et du
personnel, des tests qui ont été faits et qui ont permis d'ajuster des systèmes
de ventilation, d'apporter des correctifs, d'installer des extracteurs d'air,
de changer les directives pour améliorer
la santé et la sécurité des élèves et du personnel. C'est ça,
l'effet net. L'effet net, c'est qu'on a
posé un geste qui n'avait jamais été posé avant. On a un portrait qu'on n'avait jamais
eu avant. On a investi comme il n'y en avait jamais eu avant, des investissements,
et on a amélioré la santé et la sécurité des élèves et du personnel.
Mais ma collègue n'est pas d'accord avec ces politiques.
J'aimerais bien savoir ce qu'elle aurait fait.
• (10 h 40) •
Le Président : Première
complémentaire, Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Marwah Rizqy
Mme Rizqy : J'aurais dit la
vérité.
Le Président : ...encore une
fois, dans cette notion, vous le savez...
Des voix : ...
Le
Président : Non, vous
le savez, la notion de vrai, de faux, et tout ça, c'est non. Les règles sont
très claires. C'est dit. Mme la députée de Saint-Laurent, poursuivez.
Mme Rizqy : Je ne m'excuserai pas de dire la vérité. Et, oui,
sciemment... Hier, nous avons appris que l'inconfort de Dr Arruda et de
Dr Massé a été partagé avec le sous-ministre de l'Éducation.
Donc, est-ce que sciemment vous avez induit la
Chambre en erreur?
Une voix : ...
Le Président : Je vais vous
demander, encore une fois... M. le leader du gouvernement... On ne peut pas
laisser entendre que quelqu'un ne dit pas la vérité. Ça, c'est non. Alors, je
vais vous demander de retirer vos derniers propos, Mme la députée, et votre collaboration
pour le faire. Je vous demande de retirer vos propos, Mme la députée.
M. le leader du gouvernement.
M. Jolin-Barrette : Mais, M.
le Président, encore une fois, avec notre règlement, vous savez qu'à partir du moment où vous
avez rendu une décision...
Le
Président : ...M. le leader du gouvernement, non, je comprends, mais on vient de se questionner,
il y a un geste qui a été posé, et
le retrait a été admis. Je vais demander maintenant, M. le leader du gouvernement, au ministre de l'Éducation de poursuivre pour sa
réponse. Merci.
M. Jean-François Roberge
M. Roberge : Merci bien, M. le
Président. Comme je l'ai dit, on a fait ce qui n'avait jamais été fait avant, c'est-à-dire qu'on a investi de manière préventive depuis notre arrivée au gouvernement. Évidemment, on ne savait pas que la pandémie s'en venait, mais on savait qu'il y avait
un problème d'entretien des écoles, on savait qu'il y avait eu de l'incurie
pendant des années, à tel point que les gens faisaient des chaînes humaines
autour des écoles pour les protéger du gouvernement libéral. Donc, quand on est arrivés, on a investi de manière massive, importante
pour construire mais aussi rénover
des écoles, entretenir les systèmes de ventilation. Ensuite, on a testé comme ça
n'avait jamais été fait. Et on apporte des correctifs
pour assainir la qualité de l'air dans nos écoles.
Le Président : Deuxième
complémentaire, Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Marwah Rizqy
Mme Rizqy : On sait déjà que la crédibilité du ministre
a été lourdement entachée dans le dossier de la qualité de l'air. Par contre,
hier, on entendait Dr Arruda s'inquiéter de la crédibilité de la Santé publique,
parce que, justement, ils ont instrumentalisé la Santé publique
pour aller défendre l'indéfendable.
Alors,
je suis d'accord avec le premier
ministre, ça prend un certain culot, aujourd'hui, de continuer de laisser le ministre de l'Éducation faire semblant et de vivre dans
des faits alternatifs au lieu de s'excuser. C'est la seule chose qu'il
devrait faire.
Le Président :
M. le ministre de l'Éducation... M. le leader du gouvernement.
M. Jolin-Barrette : M. le
Président, je crois que c'est la troisième ou la quatrième fois que je me lève sur
les questions de la députée de
Saint-Laurent. On prête des intentions, M. le Président, ce qui est contraire à
notre règlement. Et, M. le Président, je crois que, pour la bonne
conduite de nos travaux, on devrait s'en tenir à notre règlement, auquel tous
les membres de l'Assemblée doivent
souscrire. Et, M. le Président, vous avez déjà rappelé à l'ordre la députée de
Saint-Laurent. Je trouve qu'on est
sur un terrain glissant. On n'a pas besoin de ça. Elle peut poser ses
questions, M. le Président, le ministre de l'Éducation va lui répondre.
Elle utilise un tableau qui est non conforme, elle sait qu'il est non conforme.
Elle doit s'excuser...
Des voix :
...
Le
Président : M. le leader de... On va aller rapidement, parce
que je pense que, dans ces dossiers-là, tout a été dit. Les retraits ont été consignés, les mesures ont
été rappelées. Je vous demande votre collaboration dans la façon de poser les
questions, dans le ton utilisé, en respect avec tous ceux et celles qui siègent
ici aujourd'hui.
M. le leader de
l'opposition officielle. Rapidement.
M. Fortin : M. le Président, à la question précédente, vous avez rappelé à l'ordre
la députée, elle a retiré ses propos. Dans sa dernière question, tout ce
qu'elle a fait, c'est dire la vérité.
Le
Président : C'est ce que je viens de dire. C'est ce qu'on a
fait ensemble. Maintenant, vous allez poursuivre sur votre question. Je vous
demande à toutes et à tous votre collaboration. Vous connaissez nos règles et
les façons de faire.
M. Jean-François
Roberge
M. Roberge :
M. le Président, je pense que ma collègue aurait aimé que le précédent
gouvernement de sa formation politique
pose des gestes qu'il n'a pas posés. Elle aurait aimé que l'entretien des
écoles soit fait et qu'on n'ait pas à faire des tests pendant une crise de la pandémie. Elle aurait aimé que ce soit
fait plus tôt, comme ça a été fait en Europe, avant que la pandémie arrive. Mais tout ça n'est pas arrivé, ce
qui la met dans une situation particulièrement difficile. Elle se met à faire
des attaques plutôt que de remettre...
d'admettre que son gouvernement, précédent, nous a laissé les écoles dans une
piètre situation. Mais on répare les pots cassés, heureusement.
Le Président :
Question principale, Mme la cheffe du deuxième groupe d'opposition.
Accès à des logements de qualité
à un prix abordable
Mme Manon
Massé
Mme Massé :
M. le Président, pendant longtemps, le Québec était dirigé par un homme qui
croyait qu'on pouvait nourrir une
famille à 75 $ par semaine. M. Couillard était... L'ex-premier
ministre était tellement déconnecté de la réalité des familles que les
familles l'ont mis à la porte, lui puis son parti.
Hier, on s'est rendu
compte qu'à cette heure le Québec est dirigé par un homme qui pense qu'on peut
se loger à Montréal à 500 $ par mois.
Le parti est différent, mais la déconnexion est la même. Les loyers, ils ne
sont pas comme c'était voilà
20 ans, M. le Président. Les salaires des gens, ils n'ont pas suivi. Les
gens ont peur de se faire mettre à la porte, dehors, parce qu'il n'y a pas de logement de disponible.
C'est ça, la réalité. Quand le premier ministre dit que la crise, elle n'existe
pas parce que lui, ces problèmes-là, il ne
les voit pas, il ne les côtoie pas, il ne les vit pas, dans le fond, ce qu'il
est en train de dire, c'est : Arrangez-vous avec vos affaires.
Je veux savoir une chose, parce que
les familles, là, qui en arrachent, actuellement, elles nous écoutent : Quand est-ce que le premier ministre va descendre
de sa tour d'ivoire et reconnaître qu'il y a une crise du logement au Québec?
Le Président :
M. le premier ministre.
M. François
Legault
M. Legault :
M. le Président, la cocheffe de Québec solidaire vient de dire que, selon le premier
ministre, on peut se loger à Montréal pour 500 $. Elle le sait très bien,
elle le sait très bien, que je n'ai jamais dit ça. Elle le sait très bien. Et je vais en profiter pour lire le verbatim de sa
question. Elle dit : «Le premier ministre est aussi responsable de la jeunesse. 250 000 étudiants et
étudiantes vont retourner en présentiel cet automne. Ils ont hâte, je les
comprends. Ce que ça va faire, c'est
qu'il y a du monde qui vont se chercher un appart.» Et là elle me demande
combien ça coûte, un logement à
Montréal. M. le Président, ce que j'ai dit, puis je vais vous donner ma réponse :
«...ça peut [...] commencer à 500 $, 600 $ par mois, assez
rapidement monter à 1 000 $ par mois. Et...»
Des voix :
...
Le
Président : Je vais vous demander... Deux secondes. Est-ce que
c'est assez clair? Et, que tous me comprennent, qu'on soit attentifs aux questions, c'est une chose, qu'on soit
attentifs aux réponses, c'en est une autre, et c'est votre devoir, par respect,
de faire ça, tous ceux et celles qui sont ici, au salon bleu. Alors, je vous
demande de respecter ça. Continuez, M. le premier ministre.
M. Legault :
Donc, ce que j'ai répondu : «...ça peut peut-être commencer à 500 $,
600 $ par mois, assez rapidement monter
à 1 000 $ par mois. Et [...] les étudiants [...] parfois vont se
mettre trois, quatre ensemble pour louer un logement...»
M.
le Président, je pensais que la cocheffe de Québec solidaire voulait faire de
la politique autrement, mais pareil, pareil, vieille politique.
Le Président :
Mme la cheffe du deuxième groupe d'opposition.
Des voix :
...
Le
Président : Encore une fois, silence, s'il vous plaît. Attentifs
à la question, qui est celle de la cheffe du deuxième groupe
d'opposition.
Mme Manon
Massé
Mme Massé :
M. le Président, je vais vous montrer, lorsqu'on a cherché des logements à
600 $ et moins, qu'est-ce que ça avait de l'air. C'est un hall
d'entrée, il y a des murs qui servent de...
Le
Président : ...encore une fois, ce n'est pas, comme tel, un tableau
didactique. Vous pouvez l'expliquer avec vos mots, c'est aussi bon.
Mme Massé :
Les murs servent... Les rideaux servent de murs. Moi, je ne vivrais pas
là-dedans. Je ne pense pas que le
premier ministre vivrait là-dedans non plus. Est-ce que la moindre condition...
Qu'ils soient étudiants, ou personnes seules,
ou aînés, est-ce qu'il a au moins la... est-ce qu'il a une idée ça veut dire
quoi, vivre à logement, dans ces conditions-là?
Le Président :
M. le premier ministre.
M. François
Legault
M. Legault :
M. le Président, hier la cocheffe de Québec solidaire a dit que, les étudiants,
le loyer médian était de 1 300 $
par mois. M. le Président, là, il y a du monde qui nous écoute, il y a des
étudiants qui nous écoutent, j'en connais plein, d'étudiants. Je me
demande bien qui est le plus déconnecté ici.
Le Président :
Deuxième complémentaire, Mme la cheffe du deuxième groupe d'opposition.
Mme Manon
Massé
Mme Massé :
M. le Président, pour vivre à trois, quatre étudiants dans un appart, là, ça
demande des appartements, des grands
appartements, que les familles n'arrivent pas à se payer même si les deux
adultes travaillent. Est-ce qu'il sait que
le salaire minimum va augmenter à un peu plus de 13 $ dans les prochains
jours? Le nombre d'inoccupation des loyers à trois chambres et plus, là,
c'est un des plus bas.
Je
ne comprends pas pourquoi ce premier ministre là ne veut pas reconnaître qu'il
y a une crise du logement. Ça affecte tout le monde, y compris les
étudiants.
Le Président :
M. le premier ministre.
M. François
Legault
M. Legault :
M. le Président, il manque de logement abordable, et pas seulement à Montréal.
C'est vrai à Sherbrooke, c'est vrai à
Gatineau, c'est vrai à Trois-Rivières, c'est même vrai ici, à Québec. Donc, il
n'y a pas juste Montréal, dans la vie.
M. le
Président, mon gouvernement a augmenté les montants à l'aide sociale de façon
historique, on a mis 600 millions dans
AccèsLogis puis on est en train de réparer les dégâts de M. Couillard,
parce qu'il avait dit qu'il créerait 15 000 logements abordables,
puis même la députée de Vaudreuil a dit : Il ne les a pas construits.
M.
le Président, si c'est nécessaire d'en faire plus, on va en faire plus. On va
être le champion pour aider les familles.
• (10 h 50) •
Le Président : Question
principale, M. le chef du troisième groupe d'opposition.
Construction de logements
sociaux
M. Pascal Bérubé
M. Bérubé :
M. le Président, j'ai un tableau didactique, le voici. La pyramide de Maslow.
On apprend ça au cégep. En jaune, ce
qu'il y a de plus important pour les hommes et les femmes, c'est la faim, la
soif, la survie, le repos et l'habitat. Ce qui devrait nous guider quotidiennement, comme parlementaires, c'est
d'abord de répondre à ça, d'où l'importance de l'enjeu du logement.
Au Parti québécois, nous reconnaissons la crise
du logement. Et notre objectif, qu'on doit avoir collectivement, tous les partis, c'est d'y mettre fin. C'est notre
rôle, comme élus, d'assurer à la population un besoin aussi fondamental que
de simplement pouvoir se loger correctement, décemment.
Donc, qu'est-ce qu'on peut faire concrètement — et
notre approche diffère d'avec ce qu'on a entendu jusqu'à maintenant — pour aider
la situation des locataires? Parce que c'est à eux qu'on pense, qui en
arrachent, au Québec. On peut en faire plus en matière de logement
social.
Dans son
dernier budget, le gouvernement de la CAQ proposait de construire 5 500 logements
en cinq ans, alors que les besoins, c'est plutôt pour une année. Ce
qu'on propose dans notre plan de relance économique, c'est d'en faire à chaque année. Le gouvernement a les ressources
financières pour le faire. Il a annoncé des infrastructures importantes,
il peut ajuster son budget comme il l'a fait dans d'autres domaines. S'il le
fait, il aura notre appui.
Donc, ma question pour le premier ministre est
simple : Est-ce qu'il va appuyer notre motion demandant la construction de 5 000 nouveaux logements
sociaux par année? Et est-ce qu'on ne peut pas trouver, avec le budget
qu'on a, dans les circonstances qu'on vit présentement...
Le Président : M. le premier
ministre. Ceci étant, M. le chef du troisième groupe d'opposition, on
comprendra tous que, selon nos règles, ce n'était pas vraiment un tableau
didactique. Je vous demande de ne pas vous en resservir à nouveau. M. le
premier ministre, la réponse est à vous.
M. François Legault
M. Legault : Oui, M.
le Président, probablement, dans sa pyramide de Maslow, là, la souveraineté du Québec
est assez loin. Mais, bon, ça, c'est une autre affaire.
M. le Président, le gouvernement de la CAQ a bonifié l'aide sociale beaucoup
plus que le gouvernement du PQ. Le
gouvernement de la CAQ a bonifié AccèsLogis beaucoup
plus que le PQ. Puis le gouvernement de la CAQ est en train de construire beaucoup plus de logement
abordable que le gouvernement de la CAQ... que le gouvernement du PQ, pardon. Bon, ils trouvent ça drôle. Bon, écoutez, on
s'amuse avec ce qu'on peut, hein?
M. le Président, le gouvernement de la CAQ, c'est le gouvernement des familles. On va s'occuper, on s'occupe des familles. On sait que la crise de la pandémie a
été difficile, on a bonifié l'aide aux organismes
communautaires, on s'est assurés que tout le monde... dans la
pyramide de Maslow, là, il y avait de l'argent pour que tout le monde mange. On va s'assurer que tout le monde est capable de se
loger.
M. le Président, il n'y a pas deux CAQ, mais ce que je vois, c'est qu'il y a
deux PQ : un dans l'opposition puis un au gouvernement.
Le
Président : Première
complémentaire, M. le chef du
troisième groupe d'opposition.
Rappelez-vous notre attention commune.
M. Pascal Bérubé
M. Bérubé : M. le
Président, tout le monde a remarqué le ton que j'avais. J'ai fait des propositions.
Le premier ministre choisit de répondre en s'attaquant à ma formation
politique. Je fais des propositions, je vais en faire
d'autres. Je ne comprends pas ce qui se passe, là, mais je vais garder
le même ton.
Je rappelle
que le béton, c'est une priorité pour le gouvernement. C'est vrai. Je
rappelle qu'on n'a jamais eu autant d'investissements en matière d'infrastructures. C'est vrai. C'est
dans le projet de loi n° 66. Donc, il n'y a aucune raison qui nous empêche d'investir aussi pour fournir du
logement abordable à des milliers de Québécois. C'est une autre sorte de béton.
Si le premier ministre va dans cette...
Le Président : M. le premier
ministre, à vous la réponse. Monsieur...
Des voix : ...
Le Président : S'il vous
plaît! La parole à M. le premier ministre. Merci, M. le chef.
M. François Legault
M. Legault : M. le
Président, moi aussi, je suis de
bonne humeur quand on dit ce qui a été dit, pas qu'on déforme les propos, O.K.? M. le Président, on est en train de construire 15 000 logements sociaux. Le PQ, c'est ça qu'il demande.
Donc, on est d'accord.
Le Président :
Deuxième complémentaire, M. le chef du troisième groupe d'opposition.
M. Pascal
Bérubé
M. Bérubé :
Je vais tenter d'être encore plus clair. Ça ne suffira pas, les annonces de
logements sociaux, il faut en faire
plus, c'est une évidence, c'est démontré. J'ai dit au gouvernement qu'il peut
changer ses prévisions et en mettre davantage,
et on va le supporter dans ce sens-là parce que c'est important. C'est ça,
notre proposition. Je n'ai pas jugé
des propos d'hier qui ont été faits, on n'embarque pas là-dedans.
Je voulais faire une proposition au premier
ministre. Je la maintiens et je la fais au nom des locataires du Québec,
qui sont dans toutes les régions du Québec. C'est le sens de l'action du Parti
québécois pour cet enjeu.
Le Président :
M. le premier ministre.
M. François
Legault
M. Legault : Bien, M.
le Président, j'accepte la proposition
du chef du Parti québécois. On va construire 15 000 logements
sociaux. On en a déjà presque 6 500 de construits. Et, si on en a besoin
de plus, bien, ça me fera plaisir d'écouter le chef du Parti québécois.
Le Président :
Question principale, M. le député de Marquette.
Accès à l'information sur le
projet de troisième
lien entre Québec et Lévis
M. Enrico
Ciccone
M. Ciccone :
M. le Président, après deux ans et demi, force est de constater que le troisième
lien est encore au stade de fantasme. Les gens de la Capitale-Nationale ont
besoin de savoir.
Avant
2018, la CAQ s'en donnait à coeur joie pour donner des détails. On connaissait
le coût, tout était beau. Le député
de La Peltrie mettait même son siège en jeu pour le début de la
construction dans le premier mandat. Depuis son élection, c'est le jour de la marmotte. Chaque année, le ministre des
Transports demande aux Québécois d'être patients. Le dossier d'affaires alors promis pour
juin 2020, le ministre brise sa promesse. À l'automne, promesse brisée.
Fin de l'année, promesse brisée.
Mardi, il nous parlait de quelques semaines. Hier, sur les ondes de TVA, le
député de Chauveau repoussait ça à plusieurs mois. Ça fait 10 mois,
10 mois qu'on patiente, 10 mois que ça retarde. À un moment donné,
c'est assez.
Est-ce
que le ministre des Transports peut clarifier et dire une fois pour toutes que
les travaux vont débuter avant octobre 2022?
Le Président :
M. le ministre des Transports.
M. François
Bonnardel
M. Bonnardel : Eh bien, absolument, M. le
Président. Les travaux débuteront à
l'automne 2022, comme je l'ai maintes et maintes fois mentionné.
Maintenant,
le député de Marquette est impatient, comme la plupart des députés de l'opposition, et je le suis aussi. Il a hâte de connaître les tenants et
aboutissants de ce projet. J'ai hâte de les déposer aux Québécois
et tous ceux qui sont dans l'Est du Québec, les gens de la Rive-Sud.
Maintenant,
je vais lui répondre la même chose que mardi soir aux crédits. Je lui ai mentionné
qu'initialement nous avions un tracé
qui était prévu un peu plus à l'est, qui passait sous la pointe de l'île
d'Orléans, et ce tracé n'était pas optimal pour le transport collectif. J'avais
demandé qu'on étudie un projet... un tracé, pardon, centre‑ville—centre‑ville. Et, quand ce tracé a été dévoilé, vous vous souvenez de la réaction du
maire de Québec et du maire de Lévis, ils étaient enthousiastes, enthousiastes
parce que ces deux projets, le réseau structurant et le tunnel Québec‑Lévis,
sont intimement liés.
Boucler la boucle du
transport collectif et offrir un cocktail de transport collectif intéressant
aux usagers, c'est primordial pour moi.
Donc, je vous demande, oui, d'être patients encore quelques semaines pour qu'on
soit prêts à dévoiler ce projet tant attendu.
Le Président :
Première complémentaire, Mme la députée de Verdun.
Mme Isabelle Melançon
Mme Melançon :
Je n'en crois juste pas mes oreilles, M. le Président. Le ministre des
Transports nous dit que les travaux
vont débuter dans la prochaine année. Il nous dit : Le troisième lien, là,
c'est un tunnel en dessous du fleuve. Je ne suis pas en train de vouloir
bâtir, là, un demi-sous-sol à Verdun, là, on va vouloir faire un tunnel sous le
fleuve.
Le
ministre, hier, nous a dit, de l'Environnement, qu'il n'y avait rien dans ses
cartons, du côté de l'Environnement, sur le projet du troisième lien.
Le Président :
M. le ministre des Transports.
M. François
Bonnardel
M. Bonnardel :
M. le Président, il est hors de question de court-circuiter le processus
environnemental, il n'y a personne
qui a dit qu'on allait court-circuiter ce processus. Est-ce qu'on peut prendre
notre temps pour un projet qui durera plus de 100 ans? Oui. C'est
le travail qu'on fait présentement. C'est le travail qu'on va faire aussi avec
le ministère de l'Environnement quand on sera prêts, quand on sera prêts.
Alors,
je lui dis de ne pas s'inquiéter, tout comme les députés de l'opposition. En
temps et lieu, dans les prochaines semaines, je vais tout vous dévoiler,
comme il se doit.
Le Président :
Deuxième complémentaire, Mme la députée de Verdun.
Mme Isabelle
Melançon
Mme Melançon :
Le ministre des Transports est en train de dire qu'on va court-circuiter, dans
le fond, des décisions du BAPE pour aller vite, parce qu'il a annoncé que d'ici
avant la prochaine période électorale c'était pour être bâti. Moi, ce que je comprends, là, c'est qu'à la CAQ on veut
jouer aux cow-boys avec l'environnement parce que, dans le fond, on veut
sauver la job du shérif à Québec.
Le
Président : M. le ministre des Transports. Et je vous
demanderais de ne pas commenter, je vous entends trop clairement. M. le
ministre.
M. François
Bonnardel
M. Bonnardel : M. le
Président, je crois parler français.
Je pense que la députée déforme mes propos, c'est le cas de le dire. Je n'ai jamais
dit qu'on allait court-circuiter le processus environnemental, jamais, jamais.
Donc, donnez-nous le temps de faire le travail, de le faire adéquatement pour un projet qui vivra dans le temps plus de 100 ans. Donc, je
pense qu'il faut faire les choses de bonne façon. Dans les prochaines
semaines, je serai prêt à tout dévoiler.
Le Président :
Question principale, M. le député de Laurier-Dorion.
Hausse du coût du logement
M. Andrés
Fontecilla
M. Fontecilla : Merci,
M. le Président. Hier, le premier ministre a montré, malgré ses explications, qu'il ne comprenait rien à la réalité des 3 millions
de locataires au Québec. Il ne sait pas combien coûtent les logements, il
ne sait même pas combien les loyers augmentent.
Pour ajouter un autre
élément au dossier, je cite le premier ministre : «Au Québec, on a une
régie du logement, et toutes les hausses de
loyer sont examinées, analysées, souvent refusées.» Et il a ajouté :
«Cette année, on parle de 0,5 %
qui va être accordé comme maximum
d'augmentation de loyer.» Bien, voyons donc, M. le Président! Si vous avez été
locataire une fois dans votre vie, vous savez que ça ne se passe pas
comme ça.
L'an
dernier, le Tribunal du logement a recommandé des augmentations de 1 % des
loyers. À Montréal, les augmentations réelles sont quatre fois plus
hautes, et ça se répète un peu partout à travers le Québec.
Je
demande au premier ministre de revenir sur ses propos. Est-ce qu'il va
reconnaître que cette année les loyers vont augmenter de pas mal, pas
mal plus que 0,5 %?
• (11 heures) •
Le Président :
M. le ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles.
M. Jonatan
Julien
M. Julien :
Oui. Merci, M. le Président. Écoutez, on réitère, en réalité, que
l'augmentation des loyers, actuellement, est préoccupante, puis c'est pour ça qu'on pose des gestes. On a quand
même sorti des données, parce qu'on a les données, en fin de compte, des loyers médians, Montréal, du
studio, en fin de compte, à 650 $; une chambre, à 740 $; deux
chambres, 810 $. Donc, on voit quand même les
prix des loyers. Mais on est conscients qu'actuellement il y a une augmentation
et une pression sur l'augmentation des prix.
C'est pour ça qu'on pose des actions, à notre gouvernement, pour gérer cette
situation-là momentanée, liée à la crise de
la pandémie, c'est-à-dire plus d'épargnes, plus de moyens, plus de rénovations,
plus d'argent dans le système.
Donc,
on travaille sur le supplément au loyer par des efforts supplémentaires, de
l'aide auprès des municipalités pour qu'ils accompagnent les gens qui auraient
des difficultés, momentanément, le 1er juillet, à passer à travers. Et,
naturellement, la mesure-phare, c'est
de construire de plus en plus de logements sociaux, 2 800 de livrés,
3 300 en livraison, 15 000 d'engagés, justement pour diminuer
cette pression-là sur le prix de l'immobilier et des loyers.
Le Président :
Première complémentaire, M. le député de Laurier-Dorion.
M. Andrés Fontecilla
M. Fontecilla :
La vérité, M. le Président, c'est que le gouvernement ne fait rien pour
contrôler les hausses de loyers, là. Le
premier ministre pense que l'indice de la régie est obligatoire, mais ce n'est
pas vrai, c'est facultatif. Il pense que toutes les augmentations sont
examinées par la régie. Ce n'est pas vrai. C'est aux locataires d'en faire la
demande. Mais la plupart ne vont pas le
faire parce qu'ils ont peur de subir de l'intimidation et finir sur des listes
noires. On voit ça à chaque jour dans les journaux de ce temps-ci, le
système est brisé.
Qu'est-ce que le
gouvernement compte faire pour contrôler l'augmentation des loyers?
Le Président :
M. le ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles.
M. Jonatan Julien
M. Julien :
Oui, merci, M. le Président. Écoutez, j'aime la question. C'est vrai que la
Régie du logement est un tribunal administratif qui permet, en fin de compte, à
certains, là, demandeurs de faire des analyses par rapport au respect de
certaines règles.
Maintenant,
à la question de mon collègue, qu'est-ce qu'on compte faire, bien, c'est ce
qu'on dit, c'est ce qu'on répète, c'est ce qu'on fait, c'est ce qu'on
fait pour contrôler la hausse des loyers, c'est-à-dire que... À partir du
moment où il y a une hausse ou un trop grand
différentiel entre l'offre et la demande, c'est ce qui vient faire une pression
dans un marché. Alors, nous,
qu'est-ce qu'on dit, c'est : On va bonifier l'offre, on va augmenter
l'offre, 6 100 portes, 2 800 plus 3 300 qui sont en
cours, 15 000 au total.
Le Président :
En terminant.
M. Julien :
On bonifie l'offre pour réduire la pression et l'écart entre l'offre et la...
Le Président :
Deuxième complémentaire, M. le député de Laurier-Dorion.
M. Andrés Fontecilla
M. Fontecilla :
Les augmentations de loyer ont lieu maintenant; la solution de la CAQ, là,
c'est pour dans quelques années. On apprend
que le tribunal du logement, aujourd'hui, n'est pas capable de protéger les
données personnelles, qu'il existe des listes noires de locataires qui ont
essayé de défendre leurs droits. Une personne mal intentionnée peut faire une
liste noire en deux clics sur le site du tribunal du logement. C'est du
profilage et c'est immoral.
Est-ce que le
gouvernement va réagir pour arrêter les représailles contre les locataires?
Le Président :
M. le ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles.
M. Jonatan Julien
M. Julien :
Merci, M. le Président. Effectivement, il y a certaines données qui sont des
données traitées par obligation, mais qui révèlent certaines données
personnelles. Ce que je conçois, c'est que le Tribunal administratif du
logement a suspendu la section, actuellement, qui laissait présager certaines
données personnelles, justement pour faire une enquête, pour s'assurer, auprès
du Conseil du trésor et auprès de la Justice, que c'est adéquat, qu'est-ce qui
est publié, parce qu'on ne veut certainement pas que les données personnelles
soient utilisées à mauvais escient. Alors, on y travaille.
Maintenant,
je réitère, la meilleure façon pour contrôler des hausses de loyer... Et c'est
vrai que les gestes qu'on pose
aujourd'hui vont avoir des répercussions demain. Malheureusement, les gestes
qui ont été posés hier ont des
répercussions aujourd'hui, et on corrige la situation.
Le Président :
En terminant. Merci. Question principale, M. le député de Nelligan.
Délai de traitement des demandes
d'immigration
M. Monsef Derraji
M. Derraji : M. le Président, Radio-Canada nous apprend
aujourd'hui qu'il y a plus de 50 000 travailleurs qualifiés qui
attendent d'être admis au Québec. Aujourd'hui, on constate l'échec caquiste
encore une fois. Un grand E, M. le Président.
C'est
ce qui a contribué à gonfler l'inventaire et allonger les retards. 19 mois en
2018, 27 mois présentement, et, ailleurs dans le Canada, c'est uniquement
six mois. Vous avez vu comme moi, M. le Président, l'exemple de Magdalena,
connu, elle a fait les manchettes, une
Française d'origine, établie au Québec. Et, afin d'aider à l'effort pour la
lutte contre la pandémie, elle s'est
inscrite sur le site Je contribue, mais, en raison de son statut temporaire, le
gouvernement caquiste n'a pas voulu
de son aide. Son témoignage n'est pas le seul, et je la cite : «Je suis au
chômage, [...]je me sens prisonnière. Je veux travailler, mais — pire — je ne peux
pas.»
M. le Président,
comment le gouvernement caquiste, aujourd'hui, peut expliquer cet échec?
Le Président :
M. le ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale.
M. Jean Boulet
M. Boulet :
Merci, M. le Président. D'abord, rappeler que la sélection est de compétence
québécoise, l'admission est de compétence fédérale. L'inventaire dont
vous faites référence et auquel réfère l'article de Radio‑Canada est de 51 000 personnes. Ceci dit, ma collègue à
l'Immigration attend encore de se faire confirmer ce nombre-là. Et, bien sûr,
on veut accueillir au Québec des personnes qui vont répondre à des besoins
concrets de notre marché du travail, des immigrants économiques, des
personnes qui sont qualifiées, qui vont répondre à des secteurs névralgiques à
notre économie, où il y a de bonnes perspectives d'emploi. Et, la sélection, on
continue de la faire. L'inventaire, il s'est accumulé à Ottawa, et il y a des besoins qui doivent être confirmés,
qui doivent être remplis ici, au Québec, et on travaille de manière
collaborative avec Ottawa pour
s'assurer que les personnes qui répondent à nos besoins viennent et soient...
répondent aux besoins de notre marché. Merci.
Le Président :
Première complémentaire, M. le député de Nelligan.
M. Monsef Derraji
M. Derraji :
M. le Président, à la lumière de la réponse du ministre, je pense que le
journaliste est plus informé que la ministre de l'Immigration. C'est encore
grave, M. le Président. Les chiffres sont clairs. 50 000, c'est une
augmentation. Et je regarde l'ancien
ministre de l'Immigration qui déchirait sa chemise sur les inventaires pendant
son époque, en 2018. En 2018, 19 mois. Présentement, c'est 27 mois.
Avouez votre échec.
Mais
le problème, maintenant : Comment vous allez répondre aux besoins criants
en pénurie de main-d'oeuvre au sein de nos services?
Le Président :
M. le ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale.
M. Jean Boulet
M. Boulet : Merci,
M. le Président. Le délai, il est de
13 mois, entre l'émission du certificat
de sélection du Québec et l'admission
à la résidence permanente, alors qu'il est de 12 mois... Le 27 mois
auquel vous faites référence, il n'est pas fondé sur la réalité. La sélection est faite au Québec. L'admission à la
résidence permanente relève totalement d'Ottawa. Et l'inventaire, vous l'avez vu dans l'article de
Radio-Canada ce matin, il s'est accumulé notamment en raison de la pandémie,
et c'est Ottawa qui est responsable de l'augmentation de cet inventaire. Merci,
M. le Président.
Le Président :
Et je vous demande toujours de vous adresser à la présidence. M. le député de
Nelligan.
M. Monsef Derraji
M. Derraji :
M. le Président, aujourd'hui, le ministre de l'Emploi, il lave ses mains :
Je ne suis pas responsable, c'est la
faute d'Ottawa. M. le Président, on a un énorme problème, des gens qui
cherchent... des employeurs qui cherchent des employés, nos services
publics qui peinent à trouver de la main-d'oeuvre.
M.
le Président, au moins il y a un ministre courageux, il a déclaré... c'est le
ministre de l'Économie, qui a vu le désastre
venir, et il avait raison de déclarer, lors d'une rencontre privée avec un
groupe d'entrepreneurs, pendant la réforme de l'immigration : «Yes,
we messed that up.» En bon français, lamentablement foiré.
Le Président :
M. le ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale.
Des voix :
...
Le Président : S'il vous
plaît!
M. Jean
Boulet
M. Boulet :
Merci, M. le Président. Je pense que c'est important de réitérer que les
51 000 personnes qui sont accumulées dans l'inventaire à Ottawa,
c'est des travailleurs qualifiés qui ont été sélectionnés par le Québec et qui sont en attente d'être admis à la résidence
permanente. Ces personnes-là pourraient répondre à des besoins concrets de
notre marché. On connaît le phénomène
de rareté de main-d'oeuvre en technologies de l'information, dans le secteur de
la santé, des services sociaux, de
l'enseignement, de la construction. Il y a des besoins. Il faut faire un
arrimage réel entre le profil, les qualifications de ces personnes-là...
Le Président :
En terminant.
M. Boulet :
...et notre marché, ici, au Québec. Merci, M. le Président.
Le Président :
Question principale, Mme la députée de Westmount—Saint-Louis.
Ressources allouées au ministre
responsable
de la Lutte contre le racisme
Mme Jennifer Maccarone
Mme Maccarone :
Merci, M. le Président. Hier, en crédits, le ministre de la Lutte au racisme
avait l'occasion de nous démontrer du
sérieux qu'il accordait à son nouveau rôle.
Que de déception, M. le Président! Le gouvernement a choisi d'en faire un simple bureau de
coordination, sans ressource, comptant trois employés, sans budget.
Il n'y a même pas de montage financier des 25 mesures, aucune responsabilité. Quand on lui posait des questions
précises, il a retourné la question à
d'autres ministres. Rien ne relève de lui. Si mes collègues ici ont des
questions par rapport à la lutte au racisme, ne les demandez pas au
ministre responsable, il n'a aucune responsabilité, il va vous renvoyer vers
les ministres qui ont la responsabilité en Éducation, Autochtones, Santé,
Sécurité publique, mais surtout pas lui. Un ministre responsable de rien, pas de budget, pas de secrétariat, pas de
responsabilité, juste un titre. C'est ça, l'importance que la CAQ accorde
à la lutte au racisme. C'est de la poudre aux yeux.
À quand de véritables
ressources?
• (11 h 10) •
Le Président :
Mme la ministre du Tourisme.
Mme Caroline Proulx
Mme Proulx
(Berthier) : Merci, M. le Président. C'est une question trop
importante pour ne pas souligner que le
ministre responsable de la Lutte au racisme est sous la responsabilité du
premier ministre du Québec. Alors, c'est là toute l'importance, M. le
Président...
Des voix :
...
Mme Proulx (Berthier) : ...c'est là toute l'importance, M. le Président,
puisque c'est sous le ministère du Conseil exécutif.
Le ministre
responsable de la Lutte au racisme ou contre le racisme, il n'est pas seul,
c'est très important de le préciser, pour accomplir cette tâche, qui est
importante pour le gouvernement du Québec. Nos collègues qui ont été interpelés par les recommandations sont à l'oeuvre
depuis le dépôt du rapport du Groupe d'action contre le racisme. Le
ministre est très bien épaulé, M. le Président, je tiens à le dire, avec, entre
autres, entre autres, son adjoint parlementaire, le député de Sainte-Rose, qui, lui-même, M. le Président, est membre du
Groupe d'action contre le racisme. Et, je tiens à le souligner une fois de plus, en terminant, c'est
très important pour ce gouvernement. À preuve, il est sous la responsabilité
du premier ministre du Québec.
Le
Président : Je rappelle simplement que c'est intéressant aussi
d'entendre les réponses et que tous soient attentifs, et je le rappelle
pour tous dans ces cas-ci. Ceci met fin à la période de questions et de
réponses orales.
Nous
allons maintenant passer à la rubrique Motions sans préavis, et je reconnais
Mme la cheffe de l'opposition officielle.
Mme Anglade :
Oui, M. le Président. Alors, je sollicite le consentement de cette Assemblée
afin de présenter la motion suivante
conjointement avec la cheffe du deuxième groupe d'opposition, le député de
Bonaventure, le député de Chomedey, la députée de Marie-Victorin et le
député de Rimouski :
«Que
l'Assemblée nationale exprime sa stupéfaction face à l'affirmation du premier
ministre du Québec à l'effet qu'il est possible de se loger à Montréal à partir
de 500 $ par mois;
«Qu'elle
demande au gouvernement d'agir rapidement et avec vigueur pour assurer aux
familles québécoises la possibilité de se loger de façon décente et à un
coût raisonnable.»
Le Président :
Y a-t-il consentement pour débattre de cette motion?
M. Jolin-Barrette :
Pas de consentement, M. le Président.
Le Président :
Pas de consentement. La parole à Mme la cheffe du deuxième groupe d'opposition.
Mme Massé : Merci,
M. le Président. Je demande le consentement de cette Assemblée pour débattre de la motion suivante conjointement avec la députée de Vaudreuil, le député de Bonaventure, la députée
de Marie-Victorin, le député de Chomedey et le député de
Rimouski :
«Que l'Assemblée nationale reconnaisse que le
Québec vit présentement une crise du logement.»
Le Président : Y a-t-il
consentement pour débattre de cette motion?
M. Jolin-Barrette : Pas de
consentement, M. le Président.
Le Président : Pas de
consentement. Je reconnais maintenant M. le leader du troisième groupe
d'opposition.
M. Ouellet : Troisième chance. M. le Président, je sollicite
le consentement des membres de cette Assemblée afin de présenter, conjointement avec le député de
Laurier-Dorion, le député de Chomedey, la députée de Marie‑Victorin et le
député de Rimouski, la motion suivante :
«Que
l'Assemblée nationale constate que le retard accumulé dans la construction de
logements sociaux, notamment en
raison d'un manque de financement du programme AccèsLogis, contribue à la
dégradation du marché locatif au Québec;
«Qu'elle
prenne acte que les cibles du dernier budget — soit la construction de 5 000 logements
sociaux déjà annoncés, mais pas encore réalisés, et la planification de
seulement 500 nouveaux logements — ne permettront pas de rattraper ce retard;
«Qu'elle
demande au gouvernement de financer un minimum de 5 000 nouveaux
logements sociaux par année au cours des 4 prochaines années, et
ce, afin de résorber la crise du logement.»
Le Président : Y a-t-il
consentement pour débattre de cette motion?
M. Jolin-Barrette : Pas de
consentement, M. le Président.
Le Président : Pas de
consentement. La parole à M. le ministre de l'Énergie et des Ressources
naturelles.
M. Julien :
Oui, merci, M. le Président. M. le Président, je sollicite le consentement de
cette Assemblée afin de présenter la
motion suivante conjointement avec le député de Chomedey, le député de
Rimouski, la députée de Marie-Victorin, le député de Rousseau :
«Que l'Assemblée nationale profite de la Semaine
minière du Québec, qui a lieu du 26 au 30 avril 2021, pour reconnaître et souligner l'importance de
l'industrie minière québécoise en tant que secteur névralgique de la base
industrielle et de l'économie des régions du Québec;
«Qu'elle
reconnaisse que cette industrie contributrice au fondement de la nation
québécoise a su se moderniser et continue
encore d'innover pour être toujours plus responsable et plus performante en
termes de santé et sécurité, de respect de l'environnement et de
gouvernance éthique;
«Qu'elle
reconnaisse que de par ses pratiques, notre secteur minier est aujourd'hui un
leader mondial exemplaire;
«Qu'elle
reconnaisse que le défi climatique et la révolution technologique amènent des
besoins croissants en minéraux et métaux, notamment les minéraux
critiques et stratégiques;
«Qu'elle souligne qu'ils sont essentiels et que
nous avons la chance de pouvoir compter sur la richesse de notre territoire pour nourrir une relance économique
verte et vitaliser l'économie de nos régions, et ce en cohérence avec
l'acceptabilité des communautés locales et autochtones;
«Que
l'Assemblée nationale supporte la valorisation des ressources naturelles
québécoises de manière responsable pour bâtir l'avenir du Québec :
un Québec plus prospère, un Québec plus vert, un Québec plus fier;
«Qu'enfin,
elle salue toutes ces femmes et ces hommes qui oeuvrent avec coeur pour faire
du Québec un modèle minier pour le monde et qui se réinventent pour
faire de la relance économique post-COVID un succès.»
Le Président : Y a-t-il
consentement pour débattre de cette motion?
M. Jolin-Barrette :
Consentement, sans débat, M. le Président.
Une voix : ...
Le Président : Pas de
consentement sur cette motion.
Avis touchant les travaux des commissions
Nous en sommes aux avis touchant les travaux des
commissions. M. le leader du gouvernement.
M. Jolin-Barrette : Oui, M.
le Président. La Commission des institutions procédera à l'étude
des crédits budgétaires 2021‑2022 du
volet Accès à l'information du portefeuille Conseil exécutif aujourd'hui, de
11 h 45 à 13 heures, à la salle Pauline-Marois;
La Commission de
l'économie et du travail procédera à l'étude des crédits budgétaires 2021‑2022
du volet Tourisme du portefeuille Tourisme aujourd'hui, de 11 h 30 à
13 heures, à la salle du Conseil législatif;
La Commission de la santé et des services
sociaux procédera à l'étude des crédits budgétaires 2021‑2022 du volet Santé et Services sociaux du portefeuille
Santé et Services sociaux aujourd'hui, de 11 h 30 à 13 heures et
de 14 heures à 15 h 30, à la salle de l'Assemblée
nationale;
La Commission
de l'aménagement du territoire procédera à l'étude des crédits
budgétaires 2021‑2022 du volet
Métropole du portefeuille Affaires municipales et Habitation aujourd'hui, de
14 heures à 15 h 30, à la salle Marie-Claire-Kirkland;
La Commission
de l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie et des ressources naturelles
procédera à l'étude des crédits budgétaires 2021‑2022 du volet
Agriculture, Pêcheries et Alimentation du portefeuille Agriculture, Pêcheries
et Alimentation aujourd'hui, de 14 heures à 16 h 30, à la
salle Pauline-Marois;
La Commission des relations avec les citoyens
procédera à l'étude des crédits budgétaires 2021‑2022 du volet Jeunesse du
portefeuille Conseil exécutif aujourd'hui, de 14 heures à
15 h 30, à la salle du Conseil législatif;
La Commission
des institutions procédera à l'étude des crédits budgétaires 2021‑2022 du
volet Relations avec les Québécois d'expression anglaise du portefeuille
Conseil exécutif aujourd'hui, de 16 heures à 16 h 30, à la salle
du Conseil législatif;
La Commission des transports et de l'environnement
procédera à l'étude des crédits budgétaires 2021‑2022 du volet Forêts, Faune et Parcs du portefeuille Forêt, Faune et
Parcs le mardi 4 mai 2021, de 9 h 30 à 11 h 30, à la
salle Marie-Claire-Kirkland;
La Commission des relations avec les citoyens
procédera à l'étude des crédits budgétaires 2021‑2022 du volet Condition
féminine du portefeuille Éducation le mardi 4 mai 2021, de 10 heures
à midi, à la salle Pauline-Marois;
La Commission des finances publiques procédera à
l'étude des crédits budgétaires 2021‑2022 du volet Ressources informationnelles du portefeuille Conseil du trésor et
Administration gouvernementale le mardi 4 mai 2021, de
10 heures à midi, à la salle du Conseil législatif;
La Commission de la culture et de l'éducation
procédera à l'étude des crédits budgétaires 2021‑2022 du volet Culture et
Communications du portefeuille Culture et Communications le mardi 4 mai,
de 9 h 30 à midi, à la salle de l'Assemblée nationale. Merci.
Le Président : Pas facile
avec le masque, M. le leader du gouvernement, que vous aviez omis de retirer.
Pour ma part, je vous avise que la Commission
spéciale sur l'évolution de la Loi concernant les soins de fin de vie se réunira en séance de travail le vendredi
30 avril 2021, de 10 heures à midi, en séance virtuelle, afin
d'organiser les travaux de la commission.
Est-ce qu'il
y a consentement pour déroger à l'ordre spécial concernant l'horaire des
travaux et des commissions pendant l'étude des crédits budgétaires? Consentement.
Nous en sommes à la rubrique Renseignements sur
les travaux de l'Assemblée.
Ajournement
Puisque nous sommes à la période de l'étude des
crédits budgétaires et que, conformément aux dispositions de l'article 282
du règlement, l'Assemblée ne procède qu'aux affaires courantes, je lève la
séance.
Les travaux de l'Assemblée sont ajournés au
mardi 4 mai 2021, à 13 h 40. Merci à toutes et à tous.
(Fin de la séance à 11 h 19)