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(Vingt heures trente-cinq minutes)
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission de l'aménagement et des équipements
entreprend maintenant ses travaux pour procéder à la
vérification des engagements financiers du ministère de
l'Environnement pour les mois d'août à décembre 1987.
Réponse déposée
Avant de débuter, je signale à l'attention des membres de
la commission que nous avons reçu et fait distribuer la réponse
à la question soulevée par M. le député de
Verchères concernant l'installation de lampadaires à
Drummondville. Je crois que tous les membres ont reçu la réponse
de M. le ministre.
S'il n'y a pas d'autres questions, nous allons procéder
maintenant aux engagements à partir du mois d'août 1987.
Août
M. Charbonneau: Août 1987? À l'engagement 25,
finalement, la seule chose que je voudrais demander au ministre... On regarde
le plus bas soumissionnaire et, en fin de compte, cela monte à 27 500 $.
Or, il y en avait un autre à 27 500 $. Comment les a-t-on
départagés? J'imagine que vous n'aviez pas les imprévus
avant?
M. Lincoln: Le coût de la soumission, c'était cela.
Le coût de la dépense exacte a été moindre. Elle a
été de 25 180 $. C'est une soumission qui a été
faite d'après les balises. Il y a trois firmes qui ont
soumissionné. Le coût de la soumission était de 27 500 $.
Non, c'était 25 900 $. Excusez-moi. Le montant de l'engagement
était de 27 500 $. Le montant de la dépense actuelle était
de 25 180 $.
M. Charbonneau: Quand vous acceptez les imprévus, les
comptez-vous tout de suite ou bien... La soumission, est-ce que c'était
27 500 $ ou 25 900 $?
M. Lincoln: La soumission était de 25 900 $.
M. Charbonneau: D'accord. C'est pour cela que l'autre
était plus haut. D'accord. Cela va, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Cela va pour l'engagement
25. L'engagement 26?
M. Charbonneau: Dans le cas de l'engagement 26, quand vous
marquez: "soumissions demandées, 12", cela veut dire que...
M. Lincoln: Vous parlez de l'engagement 25 ou...
M. Charbonneau: De l'engagement 26. M. Lincoln:
D'accord.
M. Charbonneau: Soumissions demandées, 12. Ce sont des
soumissions...
M. Lincoln: Ce sont douze soumissions... M.
Charbonneau:... sur invitation?
M. Lincoln:... qui sont demandées sur invitation. Oui.
M. Charbonneau: Qu'est-ce qui fait que, pour des contrats
semblables, dans le cas de l'engagement 26, vous en avez demandé 12 et
dans le cas de l'engagement 27, vous en avez demandé 6?
M. Lincoln: Parfois, le fichier central ne compte pas la
spécialité recherchée. À ce moment-là, il y
a moins de firmes qui sont... Il n'y a pas de firmes qui sont listées.
Quand les firmes sont listées, on en demande beaucoup plus. Mais quand
il n'y a pas de firmes de listées, on en demande à au moins trois
firmes. Dans ce cas-là, c'était les trois qui étaient
disponibles.
M. Charbonneau: D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 26est
vérifié?
M. Charbonneau: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 27?
M. Lincoln: On m'explique que c'est aussi une question de
territoire, parfois. C'est le cas, par exemple, à l'engagement 25.
M. Charbonneau: D'accord. Cela va aller, M. le Président,
pour l'engagement 27.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 27est
vérifié. L'engagement 28?
M. Charbonneau: Dans les cas des engagements 26 et 28, vous en
demandez beaucoup et vous en avez seulement un. Est-ce que c'est parce que
c'est une superspécialité ou si cela ne les intéresse
pas?
M. Lincoln: C'est fait par le Service général des
achats. C'est de l'équipement pour le labora-
toire du ministère de l'Environnement à Montréal.
Mais, tous ces achats passent par le Service général des achats,
par leurs balises. Ce sont eux qui s'occupent de cela.
M. Charbonneau: D'accord.
M. Lincoln: Nous demandons ce dont nous avons besoin et c'est le
Service général des achats qui s'occupe de suivre toute la
procédure pour l'achat.
M. Charbonneau: Cela va, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 28 est
vérifié. L'engagement 29?
M. Charbonneau: Dans le cas de l'engagement 29, vous avez une
campagne de promotion. Quand cette campagne a-t-elle commencé?
M. Lincoln: C'est la campagne qui avait trait à la loi 84
pour la protection des non-fumeurs. C'était des dépliants, des
affiches, etc. Là aussi, si vous voyez à gauche, M. le
Président, il y a la mention SAG. Chaque fois qu'il y a la mention SAG,
cela veut dire que ce sont des commandes qui sont passées au Service
général des achats. Il demande des soumissions d'après son
système. C'est le Service général des achats qui s'occupe
de cela. On donne nos spécifications. C'était de la documentation
concernant la Loi sur la protection des non-fumeurs dans certains lieux
publics.
M. Charbonneau: Traité, distribué où, ce
matériel publicitaire?
M. Lincoln: Cela a été distribué dans tous
les services et organismes qui sont touchés par la loi,
c'est-à-dire tous les ministères du gouvernement, tout ce qui est
lieu public et parapublic, les municipalités, les sociétés
d'état, etc.
Beaucoup de documentation a aussi été diffusée dans
le public même. Par exemple des citoyens nous ont écrit pour nous
demander des brochures et certains dépliants explicatifs; on en donnait
aux DSC, aux centres de services sociaux, aux centres hospitaliers, etc.
M. Charbonneau: Quand vous faites imprimer des quantités
comme 535 000 feuillets, est-ce que vous êtes en mesure de dire, de faire
une espèce d'évaluation du matériel qui a
été utilisé ou de celui qui vous reste; des fois...
M. Lincoln: En fait, ce matériel a été
demandé en très grande quantité; près de 40 000
lieux ont été touchés. Comme vous le pensez, dans un
ministère comme les Affaires sociales qui compte plusieurs milliers
d'employés, cela s'épuise bien vite. Tout cela est
évalué d'après la clientèle. Dans le cas de la loi
sur la protection des non-fumeurs, beaucoup de dépliants et de
maté- riel ont été pris presque tout de suite. On a
été obligé de réimprimer presque
immédiatement. La première fois on a fait l'impression pour le
ministère de l'Environnement et cela a été tellement vite
que la deuxième fois, nous l'avons fait en collaboration avec le
ministère des Affaires sociales. Le matériel a été
imprimé d'après les estimations que nous avions.
M. Charbonneau: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Nous en sommes maintenant
à l'engagement 30.
M. Charbonneau: Moi, je n'ai pas de question.
M. Lincoln: Pour ajouter une information, M. le Président,
à ce que le député de Verchères demandait, on
envoyait aussi les dépliants, les petits dépliants dans toutes
les pochettes de paie, les enveloppes de paie des employés des
ministères.
M. Charbonneau: D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors l'engagement 30
vérifié. L'engagement 31?
M. Charbonneau: Est-ce que, pour ce genre de travaux-là
relatifs à un barrage, on peut savoir si, finalement, toutes les
dépenses sont entrées dans le montant de l'engagement ou
si...
M. Lincoln: Oui, les dépenses, la dépense... M.
Charbonneau:... il y a eu des excédents?
M. Lincoln:... finale a été de 472 991, 18 $, cela
a été un petit peu en deçà du montant de
l'engagement.
Mais pour des travaux comme cela, lorsque le montant est
supérieur à 100 000 $, on procède par un appel d'offres
dans les journaux et on octroie automatiquement le contrat au plus bas
soumissionnaire, s'il est conforme.
M. Charbonneau: D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): Engagement 31
vérifié?
M. Charbonneau: Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'engagement 32.
M. Charbonneau: Est-ce que le ministère est
impliqué dans la réalisation des aménagements ou si c'est
uniquement la ville de Longueuil?
M. Lincoln: C'est la ville de Longueuil. C'est un engagement qui
date du temps des aménagements liés au projet Archipel, un
projet
qui avait été octroyé à la ville de
Longueuil, je pense, en 1984. De là il y a eu des transferts d'argent
qui se sont faits par l'OPDQ et le ministère de l'Environnement.
C'était un engagement qui avait été pris au
préalable. Ce sont les montants qui sont versés à la ville
de Longueuil pour remplir cet engagement.
M. Charbonneau: Est-ce que c'est la subvention totale... ?
M. Lincoln: Non, non, la seule subvention...
M. Charbonneau: Ou est-ce une tranche d'une subvention plus
globale?
M. Lincoln: La subvention totale était de 2 000 000 $.
M. Charbonneau: Ah! bon.
M. Lincoln: C'est la dernière tranche qui est
versée au cours de l'exercice 1987-1988.
M. Charbonneau: Si je me souviens bien, c'était un des
bébés du premier ministre Léves-que?
M. Lincoln: Oui.
M. Charbonneau: Ha, ha, ha! Cela avait créé des
problèmes, d'ailleurs!
M. Lincoln: Oui, c'est bien le cas.
M. Charbonneau: C'est bien. C'est le même dossier. Ha,
ha!
M. Lincoln: C'est la fin du même dossier, oui.
M. Charbonneau: Bon. Est-ce que cela complète
finalement...
M. Lincoln: Cela complète, oui, c'est le dernier
investissement.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 32 étant
vérifié, j'appelle maintenant l'engagement 33. (20 h 45)
M. Charbonneau: Cela représente quoi les honoraires
à L'Industrielle? Il n'y a pas eu de soumission?
M. Lincoln: C'est un contrat de trois ans qui a été
fait d'après tous les barèmes des appels gouvernementaux. Cela a
commencé en 1985 et il y eu trois montants: un d'environ 150 000 $ en
1985-1986, un autre en 1986-1987 de 194 000 $ et c'est le dernier montant. Le
montant de l'engagement était de 155 000 $, les dépenses seront
de 134 200 $.
M. Charbonneau: Vous dites: Relativement à la diffusion de
banques de données informatiques. À qui sont diffusées ces
banques?
M. Lincoln: Prenons le cas du règlement sur les
déchets dangereux, par exemple, le transport des déchets
dangereux, la circulation des déchets dangereux à travers le
territoire du Québec, tout cela est informatisé. Tout cela est
fait par banque de données et c'est synchronisé, par exemple,
avec les provinces avoisinantes et tous les transporteurs du Québec.
Quand un transporteur commence à passer notre frontière ou s'il
est dans les limites de notre frontière lorsqu'il quitte sa destination,
on suit par ordinateur tous les transports de déchets dangereux de la
source à la destination. Tout cela se fait par banque de données
ou ordinateurs.
M. Charbonneau: Quand vous dites que vous le suivez par
ordinateur, cela veut dire qu'il y a des contrôles réguliers et
que, chaque fois, c'est enregistré sur...
M. Lincoln: Ce n'est pas manifeste. D'après les
règlements sur les déchets dangereux, on est obligé
d'avoir un manifeste a priori et un manifeste a posteriori. Il y a un
contrôle au départ et un à l'arrivée. Aussitôt
que ces contrôles sont effectués, ils sont entrés dans
l'ordinateur et mis dans la banque de données. C'est suivi par les
directions régionales du ministère, par un équipement
central, ici. Cela avait été installé en 1985 en
prévision du règlement sur les déchets dangereux qui est
entré en vigueur en octobre 1985. Le premier contrat est de mai
1985.
M. Charbonneau: D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 33 étant
vérifié, ceci complète maintenant le mois d'août. Il
n'y a pas de question? Alors le mois d'août étant
vérifié, j'appelle maintenant le mois de septembre.
M. Charbonneau: Juste une dernière question.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Verchères.
M. Charbonneau: Quand les gens arrivent à destination, ce
n'est pas une destination contrôlée nécessairement par le
ministère. Il faut qu'ils fassent un rapport au ministère
immédiatement?
M. Lincoln: II y a deux documents: un document a priori, avant le
transport et un après. Certaines juridictions, comme par exemple
l'État de New York, ne demandent qu'une documentation à la fin du
transit. Nous, nous en demandons une au début et une, à la fin
afin de
s'assurer que la même marchandise est là du début
à la fin. Il y a un contrôle. Il y a un manifeste au départ
et un manifeste à la fin.
M. Charbonneau: Quand le manifeste arrive-t-il dans l'État
de New York? S'il y a une matière dangereuse qui part du Québec
pour aller vers l'État de New York, quand cela arrive-t-il
là-bas?
M. Lincoln: Ils sont obligés de produire un manifeste
à l'État de New York dans un délai de... Dans
l'État de New York, je ne sais pas le nombre de jours. Ici, je pourrais
vous dire quel est le délai, mais ils sont obligés de le produire
dans un certain délai. Ces manifestes-là sont entrés dans
la banque, l'ordinateur et sont suivis. On fait une correspondance avec le
manifeste à la source et si c'est un transit qui est venu
d'outre-frontière, par exemple, de l'Ontario ou de l'État de New
York, ils nous signifient l'information. Alors, on peut le vérifier
à la frontière et le suivre par ordinateur.
Le Président (M. Saint-Roch): Nous en sommes maintenant au
mois de septembre à l'engagement 14.
Septembre
M. Lincoln; Cela aussi, M. le Président, c'est un contrat
qui a été passé par le ministère d'après ce
que nous avions besoin. Ce sont des imprimantes pour le système
informatique. Cela a trait au système informatique pour l'eau potable,
pour le registre de l'eau potable pour suivre les déclarations des
municipalités concernant l'eau potable. Cela aussi a été
passé par le Service général des achats qui s'occupe
d'aller les acheter d'après son système.
M. Charbonneau: Si je comprends, cela faisait partie d'une
commande plus grosse.
M. Lincoln: Oui. C'est une commande pour le système
d'informatique des registres de l'eau potable. Nous passons une commande au
Service général des achats qui s'occupe d'acheter. On lui donne
les spécifications et il achète l'équipement dont on a
besoin.
M. Charbonneau: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 14 étant
vérifié, j'appelle l'engagement 15.
M. Lincoln: Vous avez vu la mention SAG, c'est la même
chose, ici. C'est pour les avis d'infraction à la loi 84. Lorsqu'on a
adopté la loi 84 sur la protection des non-fumeurs, il a fallu donner un
contrat. Le ministère de la Justice a vérifié le genre
d'avis d'infraction qu'il fallait. Aussitôt que le ministère de la
Justice nous eut donné un constat type, un avis d'infraction, on a
dû le faire imprimer. Là aussi, la commande est passée par
le Service des achats qui a demandé des soumissions.
M. Charbonneau: À quoi servent ces formulaires?
M. Lincoln: C'est un avis d'infraction pour les gens qui sont...
On envoie cela aux municipalités et à tous les organismes
touchés par la loi pour que, s'il y a des infractions... Ce qui est
arrivé, c'est qu'il y a eu deux types d'avis d'infraction à la
loi. On avait un avis d'infraction...
M. Charbonneau: Est-ce qu'il s'agit de la Loi sur la
qualité de l'environnement?
M. Lincoln: Non, il s'agit de la Loi sur la protection des
non-fumeurs.
M. Charbonneau: D'accord.
M. Lincoln: On avait quelques copies du premier avis que le
ministère avait fait imprimer de façon temporaire. Le
ministère de la Justice nous a avisés que ce n'était pas
exactement la formule juridique qu'il fallait. Il voulait avoir une formule
beaucoup plus précise. Nous avons fait imprimer ceux-là de
façon permanente maintenant.
M. Charbonneau: D'accord, cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 15 étant
vérifié, j'appelle l'engagement 16.
M. Charbonneau: Est-ce que la compagnie Donohue participe
financièrement aux travaux de...
M. Lincoln: Malheureusement pas. C'est un contrat qui date de
quelques années et qui a été passé avec l'usine
Donohue. L'idée, c'était d'avoir un émissaire pour
protéger la ouananiche, que l'émissaire n'aille pas dans la
rivière et nuise à l'évolution de la ouananiche. Il y a eu
un émissaire de déversement des eaux qui a été une
modification au diffuseur pour permettre que la ouananiche ne soit pas
affectée. D'après le contrat intervenu entre la compagnie Donohue
et le ministère de l'Environnement, ce dernier a la
responsabilité d'entretenir ce diffuseur. Cela coûte pas mal
d'argent. On a essayé de refiler l'équipement à la
compagnie, mais, jusqu'à présent, le contrat est tellement
étanche qu'on n'a pas pu le faire. Malheureusement, on est obligé
de payer la note.
M. Charbonneau: Qui a payé la conduite? C'est Donohue.
M. Lincoln: C'est le gouvernement qui l'a payée dès
le départ.
M. Charbonneau: Vous avez tout payé et, en plus, vous
payez l'entretien.
M. Lincoln: En plus, nous payons l'entretien.
M. Charbonneau: C'est beau pour le principe pollueur-payeur.
M. Lincoln: Ah oui! C'était en 1979... Non, en 1975.
M. Charbonneau: 1975? Ah! Vous auriez dû vous la
fermer.
M. Lincoln: Excusez-moi, je croyais que c'était 1979, mais
c'est en 1975.
M. Charbonneau: Ha, ha, ha! Une voix: Non, mais...
M. Charbonneau: Merci beaucoup pour la réponse.
M. Lincoln: C'est vraiment un de ces contrats très
malheureux.
M. Charbonneau: On est poigné pour combien de temps avec
ce contrat?
M. Lincoln: Cela a l'air d'être un contrat qui est ouvert.
Je l'ai vu cette année et je n'en revenais pas. Quand j'ai
regardé ce contrat, je n'en croyais pas mes yeux parce que c'est un
contrat ouvert. Cette année, on a essayé de voir si on pouvait
essayer de faire un arrangement avec Donohue, mais, légalement, on n'a
aucune balise pour le faire. À un moment donné, si on
n'entretenait pas le diffuseur, tout serait bloqué. Il semble que cela
va continuer ainsi. On va commencer à faire des représentations.
Je vais regarder ce contrat. Je pourrais aller voir les gens de la compagnie et
essayer de faire des pressions sur eux. Malheureusement, légalement, on
n'a aucune balise pour le faire.
M. Charbonneau: Est-ce qu'il serait possible de savoir, depuis
1975, combien on a payé à
Donohue pour l'installation et l'entretien de leur
équipement?
M. Lincoln: Pardon?
M. Charbonneau: Pourrait-on savoir, y a-t-il moyen de faire
calculer combien on a payé à la compagnie Donohue depuis le
début, depuis 1975?
M. Lincoln: Le contrat a commencé à être
négocié en 1975. Apparemment, il a été signé
dans les années 1976-1977. Depuis ce temps, je ne peux pas vous dire
combien d'argent a été dépensé mais vous pouvez
calculer que...
M. Charbonneau: L'un ou l'autre...
M. Lincoln: Cela se lit: "Depuis une dizaine
d'années".
M. Charbonneau: Ce n'est pas un bon contrat.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Charbonneau: Cela ne change rien.
M. Lincoln: Vous pouvez certainement calculer qu'on a dû
dépenser quelque chose comme 200 000 $ jusqu'à
présent.
M. Charbonneau: Si je comprends bien M. le ministre, il faut
faire...
M. Lincoln: Je voudrais bien regarder cela et vous donner tous
les détails avec les chiffres, etc., parce que, moi aussi je suis
d'accord avec vous, cette affaire ne tient pas debout.
M. Charbonneau: Je suis content de voir que lorsqu'on n'est pas
à la période de questions, le ministre et moi on s'entend
bien.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Charbonneau: Le montant de 130 000 $, c'est le montant de
l'engagement. Est-ce que cela a coûté plus cher, finalement?
M. Lincoln: Non, cela a coûté 106 000 $.
M. Charbonneau: Cela a coûté 106 000 $ et le
deuxième plus bas soumissionnaire avait soumissionné à 166
000 $, je vais vous dire une affaire...
M. Lincoln: Oui, le plus gros, comme vous voyez, c'est 233 000 $
c'est-à-dire que c'était presque 120 000 $ de plus.
M. Charbonneau: II y en a qui trouvaient que Donohue, cela
pouvait être payant.
M. Lincoln: Oui.
M. Charbonneau: Cela va, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 16 étant
vérifié, j'appelle l'engagement 17.
M. Charbonneau: Vous n'avez pas le droit de parler, vous
êtez en conflit d'intérêts, c'est quelqu'un de votre
comté.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Saint-Roch): La beauté, c'est que
je ne connais même pas les gens. Je
vais apprendre. Je vais vous écouter, M. le député
de Verchères.
M. Charbonneau: Contrat pour travaux d'aménagement des
terrains adjacents à la nouvelle structure du barrage...
Ne trouvez-vous pas que les montants d'imprévus et de variations,
8000 $, parce que, finalement, cela nous monte à...
M. Lincoln: C'est les 10 % que le Conseil du trésor
calcule. Il calcule toujours 10 %. Mais, en fin de compte, le coût de la
dépense actuelle a été de 62 000 $.
M. Charbonneau: Combien avez-vous dit, M. le ministre?
M. Lincoln: 62 000 $. Cela a été bien moins que le
contrat.
M. Charbonneau: Quand il y a des différences entre le
montant de l'engagement et le montant de la dépense réelle,
qu'arrive-t-il avec le fric? De toute façon, il n'a pas
été versé mais est-ce que cela reste dans le fonds
consolidé?
M. Lincoln: II est réutilisé à
l'intérieur. C'est réutilisé pour d'autres projets.
M. Charbonneau: Ce que je veux dire, c'est qu'une fois que le
ministère a obtenu une autorisation pour le montant qui est là,
quand on ne l'utilise pas, est-ce que le ministère garde le solde ou
bien faut-il qu'il renvoie cela au président du Conseil du
trésor?
M. Lincoln: Non. Si on a des projets, on peut le garder. On a le
droit de garder la différence, mais il faut soumettre des CT. Vous
voyez, tout cet argent a déjà été
budgétisé par nous. C'est à l'intérieur d'un
budget. Nous, ce qu'on va chercher, c'est une autorisation de dépenser,
par exemple, dans ce cas-là, jusqu'à 100 000 $, selon le nombre
de matériaux utilisés. Dans ce cas il n'y en a pas eu autant
qu'il a été prévu par les ingénieurs, ils ont
dépensé 62 000 $. La balance reste dans les crédits du
ministère.
M. Charbonneau: C'est cela. Soit qu'elle soit
périmée, soit encore qu'elle soit réaffectée.
M. Lincoln: Soit qu'elle soit réaffectée.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 17 étant
vérifié, j'appelle l'engagement 18.
M. Charbonneau: Dans le cas de l'engagement 18, d'abord pour
l'Union québécoise pour la conservation de la nature et puis,
l'autre groupe - M. le Président, je voudrais saluer la présence
de mon éminent recherchiste qui vient de se joindre à nous -
l'Union québécoise pour la conservation, c'est 11 000 $,
Enjeu-environnement jeunesse, 30 000 $, l'an dernier, combien ces organismes
ont-ils eu?
M. Lincoln: Je vais vous envoyer la liste complète. Elle
est presque prête. Pour l'étude des crédits, vous aurez une
ventilation complète de tous les montants donnés mais, autant que
je me souvienne, Enjeu-environnement jeunesse inc., c'était la
même chose. C'était 25 000 $ pour Enjeu-environnement jeunesse
inc. L'Union québécoise de la nature, c'était à peu
près pareil à ce qu'ils ont eu l'année dernière.
(21 heures)
M. Charbonneau: Mais le Conseil régional de
l'environnement du Saguenay-Lac-Saint-Jean - Chibougamau a eu une diminution.
Dans le cas du Conseil régional de l'environnement de l'est...
M. Lincoln: 3000 $, oui.
M. Charbonneau:... 33 000 $ à 30 000 $.
M. Lincoln: Oui. C'est une diminution de 3000 $.
M. Charbonneau: Est-ce que le ministre ne considère pas...
Je sais qu'on n'est pas à l'étude des crédits et qu'on
pourra faire cette discussion-là prochainement plus en détail.
Mais je me rappelle, entre autres, lors de la tournée
éphémère des grandes oreilles, que j'avais
rencontré des gens du Conseil régional de l'environnement du
Saguenay; ils trouvaient finalement l'an dernier que ce n'était
déjà pas le Pérou et que, cette année, la coupure
était assez difficile à encaisser. Est-ce qu'il n'y a pas une
espèce de contradiction entre le fait que le ministre dit vouloir
accorder de l'importance à l'éducation ou à l'action de
ces organismes-là et que, par ailleurs, les crédits
affectés à ces organismes soient souvent réduits?
M. Lincoln: Ce qui arrive est bien simple. Le budget
discrétionnaire de notre ministère, comme celui de tous les
ministères, est statique et le nombre d'organismes augmente. Alors nous
avons essayé d'établir des critères. Mme Lalonde, de mon
cabinet, qui est ici, s'occupe de tous les organismes de l'environnement. On
essaie d'établir les critères d'après le nombre de
projets, d'après la taille de l'organisme, d'après les demandes
passées. On essaie d'établir des critères
équitables, mais c'est sûr qu'à un moment donné, il
y a du plafonnement parce qu'on a trop d'organismes. J'ai rencontré
récemment, par exemple, le Conseil régional de l'environnement du
Saguenay-Lac-Saint-Jean. On essaie de trouver des façons de donner des
contrats dans l'avenir à des organismes comme celui-ci. Là, par
exemple, ils nous ont proposé de faire une recherche sur le bois dans
les rivières, sur le flottage du bois. Alors on va examiner cela
pour
voir si c'est valable de faire la recherche. Peut-être qu'on
donnera des contrats à des organismes pour essayer de revitaliser le
travail, parce que le budget discrétionnaire, à moins qu'il ne
soit augmenté substantiellement... Et, cela n'a pas été la
politique des gouvernements, ni de celui-ci, ni du précédent, on
a une enveloppe globale. On se sert de la même enveloppe mais il y a plus
d'organismes alors il faut rationaliser la chose. Il faut essayer d'être
le plus équitable possible avec les organismes. C'est sûr qu'il
n'y a pas assez d'argent. Cela, c'est certain.
M. Charbonneau: Dans le cas de l'Association
québécoise de lutte contre les pluies acides, est-ce que le
ministre considère que le montant qui lui est octroyé, par
rapport à l'importance qu'il veut lui-même accorder a la lutte
contre les pluies acides et à l'action qu'il tente de mener
auprès de l'opinion publique québécoise et
canadienne...
M. Lincoln: J'ai déjà donné une
augmentation, à partir de l'an dernier. Là aussi il faut voir
que, par exemple, l'AQLPA obtient des fonds du gouvernement
fédéral que certains organismes n'obtiennent pas. C'est un peu
cela. Elle fait partie de la coalition canadienne des pluies acides. Elle a des
fonds du gouvernement fédéral. On a augmenté un peu son
budget. Je suis d'accord avec vous: je crois que ça mérite qu'on
regarde le cas et on va le faire, mais on a fait le plus qu'on pouvait
l'année dernière et on va le regarder encore cette
année-ci.
M. Charbonneau: À condition que, si vous le regardez, cela
n'affecte pas le projet que je vous ai présenté.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Charbonneau: Dans le cas... Cela va, M. le
Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Cela va? L'engagement 18
étant vérifié, j'appelle maintenant l'engagement 19.
M. Charbonneau: Subvention pour le fonctionnement de la
Fédération des associations de la protection de l'environnement
des lacs, FAPEL. Est-ce que c'est celle de Tony LaSorda, c'est
celle-là?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Charbonneau: Tony est bien "plogué", je pense qu'il en
a plus que les autres.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Charbonneau: Par rapport à l'an dernier, est-ce que
c'est une augmentation dans leur cas?
M. Lincoln: Non, c'est la même chose. En fait, le montant
de 75 500 $ est en deux volets. Il y a 45 500 $ qui vont à FAPEL
lui-même et un autre montant de 30 000 $ destiné au programme qui
s'appelle Avec la nature et qui est fait par le ministère, à la
division des lacs et cours d'eau. C'est un programme éducatif Avec la
nature coûte 30 000 $. C'est un genre de contrat qui est donné
à la FAPEL par le ministère.
M. Charbonneau: Le fonctionnement de la FAPEL, ce n'est pas
uniquement possible par la subvention du ministère de
l'Environnement?
M. Lincoln: Excusez-moi. Le 45 000 $, oui, c'est une
augmentation. L'année dernière, c'était 30 000 $, c'est
devenu 45 500 $.
M. Charbonneau: 30 000 $ à 75 500 $ ?
M. Lincoln: À 45 500 $. Dans les 75 000 $, comme je vous
l'ai expliqué, 30 000 $ sont destinés à un programme
d'éducation qui s'appelle Avec la nature et qui passe par le
ministère FAPEL le présente dans les écoles pour le
ministère.
C'est la même chose pour le suivant qui est de 40 000 $. Le
montant qui va à l'Association des inspecteurs municipaux de
l'environnement, c'est 25 000 $ et il y a 15 000 $ qui sont pour un programme
d'éducation qui se fait aussi par le ministère.
M. Charbonneau: Je remarque que les subventions ont
été accordées... On étudie justement le mois de
septembre 1987, est-ce que cela veut dire que ces organismes ne peuvent pas
connaître avant la fin de l'été le montant qu'ils ont pour
l'année financière qui commence le 1er avril?
M. Lincoln: Ce sont eux qui font les applications pour obtenir
les fonds. Généralement, ils font une demande qui est
examinée. Par exemple, ils sont obligés d'envoyer leur bilan de
l'an dernier, justifier la demande actuelle et, dépendant de l'heure et
du temps de la demande, dépendant de la date à laquelle c'est
examiné, on leur envoie les chèques.
Le Président (M. Saint-Roch): Les engagements 19 et 20
sont vérifiés.
M. Charbonneau: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'engagement 21.
M. Charbonneau: Dans le cas de l'engagement 21, on parle de
consortium créé pour la réalisation d'un projet de
recherche. Qui compose le consortium, quels sont les autres membres du
consortium?
M. Lincoln: C'était un consortium pour la valorisation des
boues des stations d'épuration. Les membres du consortium sont la
Communauté régionale de l'Outaouais, le Centre
québécois de la valorisation de la biomasse, la
Société québécoise d'asssainissement des eaux, la
SQAE, le MAPAQ, le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de
l'Alimentation, la compagnie SANEXEN et le ministère de l'Environnement.
Je pourrais vous donner les... Le Centre québécois de la biomasse
a mis 60 000 $ pour trois ans, la Communauté régionale de
l'Outaouais, 75 000 $ pour trois ans, la Société
québécoise d'assainissement des eaux, la même chose, le
MAPAQ, 75 000 $ pour trois ans, SANEXEN fournit le matériel au prix
coûtant et le ministère de l'Environnement a mis 145 200 $ pour
trois ans.
M. Charbonneau: C'est un programme de trois ans; 1987-1988,
c'était la première année?
M. Lincoln: Oui. 1987-1988, c'était la première
année.
M. Charbonneau: Est-ce qu'on a déjà des
résultats?
M. Lincoln: Cela vient de démarrer. C'est un programme qui
s'étend sur trois ans. La première année, portait sur les
études de coûts des techniques actuelles, cela va être suivi
par une étude de faisabilité. Il y aura la mise sur pied de
projets de démonstration. Ensuite, il y aura un programme de recherche
et de vérification des impacts à court et long terme
dépendant du climat, des sols, etc. On va suivre cela pendant les trois
ans qui vont venir. On ne saura pas les résultats pour un bout de temps,
parce que justement ce programme s'étale sur trois ans. Cela a
démarré cette année.
M. Charbonneau: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch) L'engagement 21 est
vérifié. J'appelle l'engagement 22.
M. Charbonneau: Est-ce que cette subvention-là est
reliée d'une façon quelconque à tout le problème
des pluies acides.
M. Lincoln: Oui, c'est cela, c'est bien cela, c'est bien
relié au problème des pluies acides, et c'est un programme qui va
s'étaler sur trois ans.
Cela a commencé en 1985, non? Ah oui, excusez, c'est un programme
qui va être sur deux ans: 1987-1988 où il y a 30 000 $ et
1988-1989, 34 379$.
M. Charbonneau: Le secteur forêt du ministère de
l'Énergie et des Ressources, met-il quelque chose dans le pot aussi, ou
si c'est simplement le ministère de l'Environnement?
M. Lincoln: Non, celui-là, c'est un program- me du
ministère de l'Environnement, mais le ministère des Forêts
a plusieurs programmes de recherche dans les forêts dont certains sont
conjoints, mais la plupart sont faits par lui-même. Celui-là est
un programme du ministère de l'Environnement.
M. Charbonneau: C'est l'Université du Québec?
M. Lincoln: En fait, c'est un programme de subvention à
l'Université du Québec pour réaliser un programme de
recherche, pour la gestion intégrée du milieu forestier,
basée sur l'intégration des données écologiques,
c'est... Naturellement, les pluies acides c'est un facteur mais ce n'est pas
que cela. C'est toute la question de la gestion forestière.
M. Charbonneau: Pourquoi, dans ce cas-là, si c'est toute
la question de la gestion forestière, ce n'est pas le ministère
de l'Énergie et des Ressources, plutôt que vous, qui...
M. Lincoln: Mais non, nous on a une vocation définitive
d'écologie en foresterie qu'on va garder. C'est sûr que la
vocation du ministère des Forêts sur l'ensemble des forêts
est définitive. C'est sa vocation principale. Mais, en même temps,
c'est surtout une vocation économique. Nous regardons le
côté écologique des forêts, et toute la question
de...
M. Charbonneau: La conservation.
M. Lincoln:... la conservation, savoir comment la meilleure
gestion des forêts peut se faire, afin qu'on ait un certain impact dans
les discussions avec le ministère des Forêts.
M. Charbonneau: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Cela va. L'engagement 22
étant vérifié, j'appelle l'engagement 23.
M. Charbonneau: Cette entente relative à l'assainissement
de l'air, de l'atmosphère dans le territoire de la communauté
urbaine, cela date de plusieurs années?
M. Lincoln: Oui, c'est une entente qui a commencé en 1980.
L'entente a été ratifiée le 23 février 1981, et
depuis, ce qui arrive, c'est qu'on négocie avec la Communauté
urbaine de Montréal, qui nous soumet un budget. On négocie ses
demandes et il y a une délégation de pouvoirs et de budget pour
qu'elle s'occupe de toute la question de l'assainissement de
l'atmosphère, sur son territoire.
M. Charbonneau: Quand vous dites que vous négociez, cela
veut dire que le ministère ne donne pas nécessairement à
la communauté ce
qu'elle demande, chaque année.
M. Lincoln: Non, pas nécessairement. La communauté
fait une demande, et c'est négocié avec elle d'après nos
budgets. Naturellement, la communauté urbaine essaie d'avoir le plus
possible, et nous essayons de contrôler les coûts le plus possible.
Mais généralement, après toutes ces années, nous
savons à peu près quels sont les coûts, alors c'est
basé un petit peu sur ce qui s'est passé auparavant. Cette
année-ci, entre parenthèses, la CUM a demandé exactement
le montant de l'année dernière, ce sera sans doute
accepté.
M. Charbonneau: Oui, mais l'année dernière,
n'a-t-elle pas eu 2 918 000 $?
M. Lincoln: Oui c'est cela. Exactement cela.
M. Charbonneau: Et là, s'ils ont demandé la
même chose, vous avez été plus généreux, vous
leur en avez donné seulement un petit peu plus.
M. Lincoln: Non je parle de l'année à venir, c'est
l'année qu'on négocie.
M. Charbonneau: Est-ce qu'elle met un montant dans cette
entente-là ou si c'est simplement le ministère qui... ? (21 h
15)
M. Lincoln: Non, c'est purement une délégation de
pouvoirs.
M. Charbonneau: D'accord.
M. Lincoln: C'est purement une délégation de
pouvoirs. C'est pour tous les traitements, les services professionnels et la
location; tout ce qu'il y a dans le budget est considéré. Nous
avons à gérer le service d'assainissement de
l'atmosphère.
M. Charbonneau: C'est un peu comme dans le secteur de la
main-d'oeuvre et de la sécurité du revenu pour l'aide sociale
donnée par délégation de pouvoir à la ville de
Montréal.
M. Lincoln: Je présume que c'est exactement la même
chose. C'est un protocole d'entente où on délègue tous les
pouvoirs avec le budget afférent.
M. Charbonneau: Sauf que, si on regarde les montants depuis 1984,
on constate que, finalement, ils n'ont pas augmenté du tout. Est-ce
parce que le ministère a réussi à faire des
économies? Finalement, vous n'indexez pas la...
M. Lincoln: Non. Ici, il faut dire que le programme
d'assainissement de l'air à la communauté urbaine, plus cela va
aller, plus les résultats seront probants. Au début, c'est
toujours la même chose, il y a beaucoup d'investissements. Maintenant,
c'est une affaire de contrôle parce que toutes les firmes sont
contrôlées; par exemple, l'amélioration de l'assainissement
de l'air parce que les émissions automobiles sont en baisse. La
qualité de l'air augmente. À Montréal, la qualité
de l'air augmente. Il y a des contrôles, mais, au moins, maintenant, les
gens savent exactement où ils vont, ils sont arrivés à un
rythme de croisière où ils n'ont pas besoin de plus de
budget.
M. Charbonneau: Depuis le début du programme en question,
est-ce qu'on est en mesure de voir en pourcentage quelle est
l'amélioration de la situation?
M. Lincoln: C'était réellement dramatique à
Montréal. L'autre jour, Environnement-Canada a publié un
résultat qui démontrait une amélioration d'environ 60 %;
en tout cas, c'est de cet ordre. À certains endroits comme l'autoroute
Décarie, il y a une amélioration de la qualité de l'air de
50 %, 60 %. La CUM a fait un très bon travail dans le contrôle de
la qualité de l'air.
M. Charbonneau: Est-ce qu'il existe des ententes semblables
à la Communauté urbaine de Québec, par exemple, ou dans
d'autres agglomérations importantes?
M. Lincoln: Pour ce qui est de la Communauté urbaine de
Montréal, ce sont des ententes qui touchent à tout
l'environnement, en fait: l'air et aussi l'assainissement industriel et
l'assainissement de l'eau. On a des délégations de pouvoirs avec
eux. Pour autant que je sache, il n'y en a pas de semblable, mais c'est le
genre de chose que nous allons faire de plus en plus. Par exemple, lorsque la
Communauté urbaine de la ville de Québec voudra assumer cette
responsabilité, si elle a l'équipement et une commission de
l'environnement qu'elle juge adéquate, nous sommes tout à fait
disposés à faire la même chose.
M. Charbonneau: Vous dites que vous y êtes disposé,
mais est-ce qu'il y a déjà des pourparlers d'entrepris ou des
messages de passés?
M. Lincoln: Le problème, c'est qu'à Québec
c'est embryonnaire comparé à la CUM. On n'a même pas encore
commencé le régime de traitement des eaux et l'assainissement de
l'air. Ce n'est pas le problème qui existe à Montréal.
Ici, il n'y a pas de base industrielle. Éventuellement, lorsqu'il y aura
l'usine de traitement des eaux, je suis sûr que c'est le genre de chose
dont on va discuter avec eux.
M. Charbonneau: Cela va, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roçh): L'engagement
23 est vérifié. J'appelle maintenant l'engagement 24.
M. Charbonneau: C'est un cas particulier, c'est un...
M. Lincoln: Oui, c'est un cas particulier. Par exemple, il y a
des ajustements aux rentes des survivants. La Commission de la santé et
de la sécurité du travail, après avoir fait un ajustement
quelconque pour des raisons actuarielles ou autres, nous envoie une facture. Ce
contrat date du 27 juin 1952. On nous envoie, par exemple, une espèce
d'ajustement pour nous dire que...
M. Charbonneau: Répétez-moi donc cela, juste pour
être sûr que j'ai compris.
M. Lincoln: Oui, 1952. M. Charbonneau: II y a 36 ans.
M. Lincoln: C'est bien cela? Une voix:...
M. Lincoln: Oui, c'est bien cela. Ce sont des rentes
payées à des survivants. Si le ministère est reponsable
dans un cas comme celui-ci et s'il y a une augmentation de x à la
survivante, disons, la CSST va envoyer une facture au ministère pour le
total.
M. Charbonneau: Cela va, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 24étant
vérifié...
M. Charbonneau: Je dois vous dire qu'en 1952, je n'étais
pas bien vieux.
Octobre
Le Président (M. Saint-Roch): Ceci complète... Les
engagements de septembre 1987 étant vérifiés, j'appelle
maintenant le mois d'octobre 1987, à l'engagement 10.
M. Lincoln: L'engagement 10, M. le Président, là
aussi c'est un contrat qui a été passé par le
ministère par le Service général des achats pour de
l'équipement de laboratoire à Montréal.
M. Charbonneau: Est-ce que cela veut dire qu'il n'y avait
personne au Québec qui pouvait fournir ce genre
d'équipement-là?
M. Lincoln: C'est ce que nous comprenons du Service
général des achats, mais vous pouvez leur écrire et
demander les détails afférents. L'équipement a
été acheté directement du manufacturier parce qu'il n'y
avait pas de distributeur attitré au Québec. C'est un
équipe- ment spécialisé que seul, apparemment, ce
manufacturier pouvait fournir et le Service général des achats
l'a acheté directement sur place pour pouvoir économiser de
l'argent.
M. Charbonneau: Donc, il n'y a pas de manufacturier au
Québec.
M. Lincoln: D'après ce que je comprends, il n'y a pas de
manufacturier au Québec et même dans le cas de cette compagnie, il
n'y avait pas de distributeur au Québec.
Le Président (M. Saint-Roch): Cela va. L'engagement 10
étant vérifié, j'appelle l'engagement 11. Oui.
M. Lincoln: Là aussi, c'est un contrat qui a
été passé avec le Service général des
achats. C'est pour la direction du contrôle de la gestion des pesticides
dans le cadre de la nouvelle Loi sur les pesticides. On est obligé de
mettre tout cela sur ordinateur. Ce sont cinq micro-ordinateurs qui ont
été achetés de la compagnie Ogivar inc. Excusez, Ogivar
inc.
M. Charbonneau: II n'y a pas de soumissions demandées dans
ce genre de...
M. Lincoln: Je ne le sais pas, c'est fait par le Service
général des achats, je ne peux pas vous le dire. Je ne sais pas
comment il transige. Nous, on donne le contrat au Service général
des achats qui s'occupe, lui...
M. Charbonneau: Qui est responsable? Est-ce le ministère
de l'Environnement ou si ce sont eux?
M. Lincoln: Non. Pour l'achat, ce sont eux qui sont responsables.
Nous, notre responsabilité, c'est d'identifier les besoins
d'équipements. On a les crédits qui sont donnés par le
Conseil du trésor. On passe le contrat au Service général
des achats qui s'occupe de remplir le contrat. Quelle est la procédure
qu'ils ont utilisée dans ce cas-là? Je ne peux pas vous le dire
exactement.
Le système d'appareils Ogivar, c'est déjà le
système de base du ministère. Alors, on se sert des mêmes
appareils naturellement pour la synchronisation.
M. Charbonneau: D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement étant
vérifié, j'appelle l'engagement 12.
M. Charbonneau: L'engagement 12 est un peu étonnant. C'est
un "contrat de services pour développer et implanter un système
d'information relativement à l'implantation et la diffusion d'un cadre
normatif. " Il me semble que depuis le temps qu'on s'implique dans le domaine
de
l'informatique au Québec, il est un peu curieux, que, sur dix
soumissions demandées, il y en ait juste une qui se soit
présentée. Il me semble qu'il y a une expertise qui s'est
normalement développée au Québec et cela devrait
intéresser plus qu'une entreprise. Vous ne trouvez pas cela un
peu...
M. Lincoln: Nous obtenons... C'est la politique des directives
gouvernementales. Nous invitons les dix firmes qui nous sont
référées par le fichier central des fournisseurs. Je peux
vous donner les noms. Idéonic inc n'a pas répondu.
Défi-Informatique inc n'a pas voulu soumissionner. La firme Synertech a
soumissionné. La firme l'Info-Conseil inc. n'a pas soumissionné.
Plusieurs autres firmes comme Projetech, Inforama inc, Roland Carrière
et Associés, Atkinson Tremblay n'ont pas répondu à
l'invitation. Cegir n'a pas soumissionné. À ce moment-là,
le comité de sélection a évalué la soumission
d'après la grille normale et a donné le contrat à
Synertech.
M. Charbonneau: Si je comprends bien la procédure, si vous
faites des invitations et qu'une seule personne répond, c'est elle qui
l'a.
M. Lincoln: Sur le fichier central, on nous donne dix firmes. On
fait des invitations. Si les firmes impliquées ne répondent pas
ou décident de ne pas soumissionner, on va évaluer la soumission
de la firme qui soumissionne d'après la grille gouvernementale. Si, par
exemple, elle est complètement en dehors de la grille gouvernementale,
on ne l'acceptera pas. On devra retourner en soumissions. Lorsqu'elle est dans
la grille gouvernementale où on donne des points, si elle obtient le
nombre de points requis d'après la grille et qu'elle répond aux
critères, on lui donne le contrat.
M. Charbonneau: À ce moment-là, comme il n'y a pas
d'autres soumissionnaires, comment faites-vous pour établir le
coût du contrat? Ce n'est pas le plus bas soumissionnaire.
M. Lincoln: Le coût est estimé initialement pour le
montant de l'engagement. On a une estimation de coût parce qu'on sait
combien ces équipements valent. Alors, on demande à dix firmes,
on fait une sélection basée sur notre estimation des coûts
et, d'après les grilles gouvernementales, on alloue des points. Si cette
firme-là est dans les balises, on lui donne le contrat.
M. Charbonneau: Est-ce que vous négociez? Comme il n'y a
pas de plus bas soumissionnaire, est-ce que vous négociez sur le prix ou
si vous savez d'avance, un peu, quel est le montant que cela devrait
coûter normalement?
M. Lincoln: Ce n'est pas automatique qu'on négocie sur des
prix, mais cela arrive. Dans ce cas-là par exemple, le montant de la
dépense a fini par être plus bas que le montant de l'engagement
qui était de 41 000 $.
M. Charbonneau: Cela va, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 12étant
vérifié, j'appelle l'engagement 13.
M. Charbonneau: Cela va aller, M. le Président, puisque
c'est la même chose.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 13étant
vérifié, j'appelle l'engagement 14.
M. Charbonneau: "Contrat de services pour la réalisation
d'un mandat de vérification à la Communauté urbaine de
Montréal. " De quel mandat de vérification s'agit-il?
M. Lincoln: C'est pour vérifier le coût des travaux
dans le cadre du programme d'assainissement des eaux à
différentes périodes. On donne à la CUM des montants en
bloc chaque année. Ce sont des montants importants, finalement, parce
que le projet coûte presque 1 500 000 000 $ au total. Chaque année
la CUM peut faire des demandes en vertu du programme d'assainissement pour des
contrats de suivis d'intercepteurs, etc., qui vont chercher jusqu'à 150
000 000 $ par an dans notre enveloppe. Alors, c'est toute la
vérification et toutes les dépenses de la CUM quant aux montants
qui lui ont été transférés ou alloués dans
le cadre du programme de l'assainissement des eaux.
M. Charbonneau: Cela va, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 14étant
vérifié, j'appelle l'engagement 15.
M. Charbonneau: "Contrat de services pour effectuer l'analyse
organisationnelle de la fonction "communications" du ministère. "
Autrement dit, c'est pour réorganiser vos relations publiques? Je trouve
que vous êtes pas mal efficaces dans cela.
M. Lincoln: Nous avons pensé que tout le volet de
communications du ministère, avec toutes les lois, etc. Il fallait
réorganiser tout notre système de communications. On a
confié à la firme Codev International inc. le mandat de nous
donner un rapport là-dessus. Je pourrais vous donner un peu les
détails du mandat qu'on a donné.
M. Charbonneau: On vous reprendra aux crédits pour la
publicité.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 15étant
vérifié, j'appelle l'engagement 16.
M. Charbonneau: Quelle est la différence
entre un aéronef et un avion? À la Baie d'Un-gava, c'est
spécial. Cela va, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 16étant
vérifié, j'appelle l'engagement 17.
M. Charbonneau: Cela pourrait être intéressant.
Le Président (M. Saint-Roch): Nous en sommes maintenant
à l'engagement 17.
M. Charbonneau: Chromatographe? C'est quoi? Je suis un peu
ignorant, je ne suis pas un spécialiste.
M. Lincoln: C'est un appareil de mesure pour l'analyse des
substances organiques dans les eaux souterraines. (21 h 30)
M. Charbonneau: Ah bon! Finalement, ce que l'on constate c'est
que la plupart des autres n'étaient pas conformes. Cela va aller, M. le
Président.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 17étant
vérifié, j'appelle l'engagement 18.
M. Charbonneau: 18. C'est un autre appareil du même genre.
Pourquoi dans le cas de... Vous avez l'engagement, c'est marqué "autres
soumissionnaires" Varian Canada inc. est-ce la même compagnie?
Une voix: Ce n'est pas le même modèle.
M. Charbonneau: Ce n'est pas le même modèle. Ah!
M. Lincoln: Ce n'est pas le même modèle. Ce sont
deux types d'équipements.
M. Charbonneau: Pourquoi n'avez-vous pas pris le plus bas
soumissionnaire? Est-ce parce que l'équipement ne faisait pas votre
affaire?
M. Lincoln: Mais il s'agit de deux modèles. Si vous voyez,
le premier est un modèle Spectra 30-Z et le deuxième, un
modèle Spectra 40-Z. Pour la différence de prix, le modèle
40-Z est beaucoup plus performant et c'est pourquoi il a été
choisi.
M. Charbonneau: II avait 10-Z de performance de plus.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 18est
vérifié? Vérifié. J'appelle l'engagement 19.
M. Charbonneau: Z comme zéro. "Subvention à la
municipalité de Sainte-Anne-des-Monts à titre d'aide
financière pour fins de restauration des berges de la rivière
Sainte-Anne-des-Monts dans le cadre du programme-spécial de
création d'emplois Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine. " C'est
quoi ce programme-là, c'est la première fois qu'on en entend
parler. Vous n'avez pas fait tellement de publicité pour
celui-là? Non, mais c'est quoi ce programme-là?
M. Lincoln: C'est un programme qui a été fait par
et sous la supervision de l'OPDQ pour restaurer les berges de la rivière
Sainte-Anne-des-Monts. C'est un programme dont le coût est de 278 000 $,
en tout. Il y a eu de l'excavation, du nivellement de sédiments de la
rivière, la construction des épis, la mise en place du
matériel, les embranchements et c'est vraiment un projet de l'OPDQ. Nous
on a eu des transferts de fonds de l'OPDQ.
M. Charbonneau: Mais est-ce un programme? C'est marqué
"programme spécial". Est-ce que ce programme spécial existe
ailleurs aussi?
Une voix: C'est juste pour un an.
M. Charbonneau: C'est juste pour un an. Si je comprends bien, il
est spécial pour la durée mais est-il spécial pour la
région? Est-ce seulement cette région qui bénéficie
de cela?
M. Lincoln: Bien écoutez c'est surtout un programme de
l'OPDQ. C'était un programme de plus de 1 000 000 $.
M. Charbonneau: Mais est-ce parce que le ministère de
l'Environnement a abandonné Berges neuves que l'OPDQ est obligé
de faire des programmes spéciaux dans certaines régions?
M. Lincoln: Je ne veux pas faire de commentaires
là-dessus.
M. Charbonneau: Ah! Le ministre ne veut pas s'incriminer, M. le
Président, on prend cela en note.
M. Lincoln: On va revenir aux crédits. C'est un
projet...
M. Charbonneau: On reviendra aux crédits. Blague à
part, est-ce que l'OPDQ a d'autres programmes similaires ailleurs?
M. Lincoln: C'est un programme régional, un programme
spécial Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine que l'OPDQ avait
lancé. C'est un programme de création d'emplois et, en même
temps, un programme de restauration des berges de la rivière
Sainte-Anne-des-Monts qui était particulièrement attaquée
dans cette région. Comme c'est une rivière à saumons de
première importance et qu'il y a eu des inondations et pas mal
d'érosions dans cette région, c'était un besoin criant.
L'OPDQ a fait un programme qui, en
même temps, était un programme de création d'emploi
où le ministère de l'Environnement a fait une contribution
minimale comparée au total. C'est un programme spécial, pas
seulement de création d'emplois, mais surtout de restauration de la
rivière Sainte-Anne-des-Monts reconnue pour son écologie et sa
valeur touristique, etc.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 19 étant
vérifié, j'appelle l'engagement 20.
M. Lincoln: Pour revenir à l'engagement 19. Excusez-moi.
C'est un programme de l'OPDQ, mais un programme multisectoriel: le
ministère des Transports, le ministère de l'Environnement et le
ministère de l'Énergie et des Ressources y participent. C'est un
programme d'environ 1 000 000 $. Nous, notre contribution était de 196
000 $ et concernait, la rivière Sainte-Anne.
M. Charbonneau: II n'y a pas eu de sommet économique dans
ce coin-là. Ce n'est pas dans le cadre d'un sommet...
Une voix: Le Parti québécois avait oublié de
faire cela.
M. Charbonneau: Non, non. Voyons-donc, on ne les a pas tous
faits. Vous autres non plus, d'ailleurs.
M. Lincoln: Est-ce que c'est à la suite d'un sommet
économique?
M. Paradis (Matapédia): Au départ, il s'agissait de
prendre un taux de chômage... Une voix: Matapédia.
M. Paradis (Matapédia):... à 24 % et de le ramener
à 14 %. C'est ce que cela a fait. C'est un programme spécial,
multisectoriel, qui comprenait, évidemment, les ministères des
Transports, de l'Environnement, du Loisir, de la Chasse et de la Pêche et
de l'Énergie et des Ressources.
M. Charbonneau: Vous devriez mettre ce programme-là
ailleurs aussi au Québec, là, où il y a un taux de
chômage élevé.
M. Paradis (Matapédia): C'est parce que nous, du parti
ministériel, on essaie d'aider les régions les plus
défavorisées.
M. Charbonneau: Et bien! M. Paradis (Matapédia):
Voilà.
M. Charbonneau: On dira cela, M. le Président, aux autres
régions défavorisés du Québec.
M. Paradis (Matapédia): La pauvreté, c'est
relatif.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors ceci
étant...
M. Paradis (Matapédia): II ne s'agit pas de faire un
nivelage vers le bas.
Le Président (M. Saint-Roch): Nous en sommes maintenant
à l'engagement 20.
M. Charbonneau: M. le Président, j'ai une grosse tentation
de faire une argumentation avec le député de
Matapédia...
Le Président (M. Saint-Roch): Je vais vous demander de
résister.
M. Charbonneau: Cela va prendre tout mon petit change, M. le
Président.
Dans le cas de l'engagement 20, M. le Président, là aussi,
j'ai bien le goût d'essayer le ministre, je vous dis... Je me demande si
les questions que je dois poser, je vais les poser maintenant ou si je vais
attendre à l'étude des crédits. Je pense que je vais
attendre à l'étude des crédits.
M. Lincoln: II va aller voir les journalistes.
M. Charbonneau: Bien c'est cela, il n'y a pas grand monde... Nous
autres, ici, on n'a pas un programme spécial de communication.
Une voix: Ha, ha, ha!
M. Charbonneau: On a appris... Alors la seule question que
j'aurais aimé vous poser, cela va m'éviter de la poser... C'est
plus...
À un moment donné, je suis allé visiter les Jeunes
récupérateurs de Longueuil. Ils se demandaient comment il se
faisait que leur subvention n'était pas plus grosse par rapport à
d'autres organismes, compte tenu qu'ils avaient déjà une
expérience plus ancienne que certains autres... Ils avaient l'impression
qu'ils n'étaient pas compris du ministère de l'Environnement,
qu'ils étaient...
M. Lincoln: Tout ce que je peux vous dire c'est que nous nous
fions aux recommandations des spécialistes du ministère qui
s'occupent, de façon presque continuelle, de toute la question de
récupération et de recyclage et qui travaillent presque sans
arrêt avec ces groupes...
M. Charbonneau: Oui mais sur quelle base... ?
M. Lincoln:... alors ils nous font des recommandations et sur
cette balise-là, nous donnons des subventions.
M. Charbonneau: Est-ce que les organismes sont tous placés
sur le même pied?
Est-ce que les critères sont connus de tout le monde et est-ce
que les règles du jeu sont les mêmes pour tout le monde, ou si
finalement... ?
M. Lincoln: On a une grille d'analyse. M. Charbonneau:...
c'est du cas par cas?
M. Lincoln: Non. Il y a une grille d'analyse qui a
été créée par les spécialistes de la
division de récupération et de recyclage.
M. Charbonneau: Mais est-ce que les organismes qui font... qui
s'adressent, qui font les demandes de subvention, connaissent cette
grille-là? Ou si c'est une grille interne d'analyse?
M. Lincoln: Ah! Bien, c'est une grille interne d'analyse. C'est
sûr. Mais enfin, les gens du ministère qui s'occupent de cette
division sont en contact continuel avec les organismes, discutent des
montants... C'est certain qu'il y a des organismes qui voudraient avoir plus
d'argent. Cela c'est clair. C'est clair.
M. Charbonneau: Et la politique du ministère, c'est que
c'est... Ah! On va garder cela pour les crédits.
Une voix: Bien oui...
M. Charbonneau: Le leader du gouvernement m'inspire. Il y a une
seule chose que je voudrais dire au ministre: les gens de mon comté qui
l'ont reçu sont bien contents. Dans quelques mois, toute la ville de
Beloeil va s'occuper de récupération. Alors...
M. Lincoln: Ah!
M. Charbonneau: On vous invitera à venir voir ce que cela
donne, M. le ministre.
M. Lincoln: Avec plaisir. Avec plaisir.
M. Charbonneau: C'est un programme que... C'est nous autres qui
l'avons commencé puis, c'est moi qui avais donné...
Le Président (M. Saint-Roch): Ceci complète
l'engagement 20.
M. Charbonneau: Je suis bien content.... 21... M. le
Président?
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 20 étant
vérifié, j'appelle maintenant l'engagement 21.
M. Charbonneau: 21. "Subvention... ". Une voix:
Adopté.
M. Charbonneau: Pas de provocation. M. le Président, le
député de Matapédia m'incite à regarder de plus
près.
Des voix: Ha, ha, ha!
Une voix: II est suspicieux.
M. Charbonneau: Les études comme celles que vous
subventionnez tantôt à l'Université Laval et tantôt
à l'Université du Québec en Abitibi, est-ce que leurs
résultats deviennent la propriété du ministère une
fois que... ?
M. Lincoln: Oui. Les études deviennent la
propriété du ministère et, si je ne m'abuse, elles sont
rendues publiques. C'est disponible.
M. Charbonneau: Cela va aller.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 21 étant
vérifié, j'appelle maintenant l'engagement 22.
M. Charbonneau: Eh! bien. "Subvention représentant le
solde de la subvention dans le cadre du programme de mise en valeur du milieu
aquatique, Berges neuves. " Il y a combien de corporations municipales comme
cela, M. le Président, qui sont encore en demande ou en attente du
paiement d'un solde?
M. Lincoln: Tous les soldes sont versés d'après les
contrats. Ils sont versés d'après le contrat qui a
été signé avec les municipalités en question. Tous
les montants au comptant vont se terminer cette année.
M. Charbonneau: Cette année? M. Lincoln: Cette
année, 1987-1988.
M. Charbonneau: Donc, cela se termine dans quelques jours?
M. Lincoln: Oui.
M. Charbonneau: Cela veut dire que vous allez avoir
terminé votre opération de liquidation de Berges neuves?
M. Lincoln: C'est cela. Il va rester le service de la dette. Les
programmes qui vont être financés par capitalisation vont rester
au service de la dette, mais tous les paiements au comptant sont
terminés cette année.
M. Charbonneau: On en a une autre bonne petite. On va vous la
garder pour les crédits.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors l'engagement 22 est
vérifié?
M. Charbonneau: C'est cela.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle l'engagement 23.
M. Charbonneau: Dans le cadre du programme gouvernemental
d'amélioration des rives. Wow! Est-ce que c'est un nouveau programme
Berges neuves?
M. Lincoln: C'était le programme Berges neuves.
M. Charbonneau: C'était le programme Berges neuves? Ah!
bon! Là, on a eu l'impression que le ministre avait fait amende
honorable, M. le Président, et qu'il avait enfin compris qu'il avait
fait une grosse erreur et que... Ce n'est pas cela. Dommage.
M. Lincoln: C'était le programme Berges neuves.
C'était un paiement à la Société
québécoise d'assainissement des eaux pour le remboursement de
certaines municipalités où des travaux avaient été
faits.
M. Charbonneau: Cela, si je comprends bien, c'est comme l'autre
engagement qu'on vient de voir?
M. Lincoln: Oui.
M. Charbonneau: Sauf que vous n'aviez pas utilisé le
même nom pour le programme?
M. Lincoln: Dans tous les cas...
M. Charbonneau: Ce qui créait la confusion.
M. Lincoln: On paie le service de la dette de la
Société québécoise d'assainissement pour les
projets de plus de 150 000 $. C'est exactement le même programme.
M. Charbonneau: D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 23
est vérifié?
M. Charbonneau: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle l'engagement 24.
M. Charbonneau: "Paiement à la Société
immobilière du Québec, représentant les coûts des
ententes d'occupation et de services... " C'est un gros montant. La
Société immobilière, finalement, c'est un organisme...
M. Lincoln: Un organisme gouvernemental qui s'occupe de location
de tous les immeubles. Il s'agit de tous les immeubles du ministère de
l'Environnement, c'est-à-dire l'immeuble de la rue Marly...
M. Charbonneau: Autrement dit, ce n'est pas de l'argent qui sort
du gouvernement. Cela sort de vos poches et cela va dans d'autres poches du
même pantalon.
M. Lincoln: C'est un peu cela. M. Charbonneau: Bon. Cela
va aller. Novembre
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 24 étant
vérifié, ceci complète la vérification du mois
d'octobre 1987. J'appelle maintenant le mois de novembre 1987, engagement
8.
M. Charbonneau: Bon.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 8? (21 h
45)
M. Charbonneau: Sondage sur la perception des nuisances provenant
des établissements de production animale. Est-ce que c'était en
relation avec le programme que vous avez annoncé récemment?
M. Lincoln: Non, monsieur, ce n'est pas cela; c'est la directive
sur l'assainissement de l'air...
M. Charbonneau: De l'air!
M. Lincoln:... dans le milieu agricole qui va être
changée en réglementation. Il fallait que le ministère de
l'Agriculture et nous fassions un sondage, que nous ayons un échantillon
pour savoir quelle était la perception de la population avoisinante par
rapport aux odeurs sur les fermes afin que l'on puisse agencer notre
réglementation en tenant compte de l'impact des odeurs sur les
populations qui avoisinent les fermes. Alors, 50 % des coûts sont
payés par nous et 50 % par le MAPAQ.
M. Charbonneau: Est-ce que cela a été suffisamment
concluant pour que vous dégagiez maintenant une politique d'action?
M. Lincoln: C'est en train d'être travaillé.
Au cours de l'étude des crédits - je crois que vous avez
fait une demande dans ce sens-là - on va vous produire tous les
détails.
M. Charbonneau: Mon recherchiste me fait signe que oui.
M. Lincoln: Oui!
M. Charbonneau: Cela va aller, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Cela va. L'engagement 8 est
maintenant vérifié. J'appelle
l'engagement 9.
M. Charbonneau: Choisi par un comité de sélection,
propositions demandées, cinq et propositions reçues, quatre. Le
comité de sélection, est-ce un comité interne du
ministère ou un comité mixte?
M. Lincoln: Oui, c'est un comité interne du
ministère qui évalue cela d'après les grilles qui sont les
grilles standards dont on se sert. Il y a eu cinq firmes
d'évaluées.
M. Charbonneau: Donc, ce n'est pas en fonction du plus bas
soumissionnaire. Vous faites un appel, vous demandez des propositions et
là vous avez un comité de sélection pour les gens qui
présentent des propositions.
M. Lincoln: Oui, c'est bien cela. Ils présentent un
dossier professionnel qui est évalué par le comité de
sélection. Il l'évalue d'après les grilles qui sont
disponibles au ministère et qui sont acceptables au gouvernement. La
firme Envirobec a eu 78 points et les autres avaient un résultat
inférieur. Cela allait jusqu'à 46 points.
M. Charbonneau: Est-ce que c'est la décision des
fonctionnaires qui, finalement, est retenue dans un cas comme cela ou si, comme
on le voit dans d'autres programmes, vous avez des fonctionnaires qui font la
grille et le pointage et ensuite c'est le cabinet qui choisit? Ce n'est pas
toujours en fonction du pointage.
Des voix: Non, non.
M. Charbonneau: Vous faites cela, vous autres.
M. Lincoln: La procédure, c'est que c'est une grille qui
est approuvée par le Conseil du trésor. Ce sont les balises
gouvernementales approuvées par le Conseil du trésor. Nous, nous
tenons une liste sur invitation qui nous est fournie par le fichier central.
Cette liste est analysée par le comité de sélection du
ministère qui soumet ses recommandations d'après la grille et
l'évaluation. Il soumet cela au sous-ministre; celui-ci regarde les
résultats et il l'accorde ou il peut le refuser. En
général, comme cela suit la grille, il va l'accorder à
celui qui a le plus de points.
M. Charbonneau: Donc, ce n'est pas au cabinet que cela se
décide.
M. Lincoln: Non, non. Pas avec nous, pas sous notre
gouvernement.
M. Charbonneau: Disons: Pas dans votre ministère.
M. Lincoln: Non, sans plaisanter, non. Il semble que suivant
l'énoncé, c'est le sous-ministre qui décide.
M. Charbonneau: Je pense que les collègues comprennent
vite de l'autre côté... Merci, M. le Président, cela va
aller.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 9 étant
vérifié, j'appelle maintenant l'engagement 10.
M. Charbonneau: II y a de sacrées différences entre
le plus bas et le plus haut.
M. Lincoln: Ah oui! Voici ce qui est arrivé. La firme la
plus basse, la firme Gabriel Savard, avait présenté un devis qui
était bien moindre que celui de la firme qui a été
embauchée, Foratek inc. Comme vous le voyez, Gabriel Savard a une
soumission de 392 000 $ contre 545 000 $. La soumission la plus basse - Gabriel
Savard - a été jugée non conforme par le Conseil du
trésor. La raison est qu'ils avaient fait une erreur de multiplication
dans l'un des articles du bordereau pour les quantités de prix. Ils
avaient omis un montant forfaitaire à un article du bordereau quant aux
quantités de prix. Il y avait une omission de la liste matérielle
et le plan montrant les détails des méthodes de construction. Ils
avaient aussi fait une omission quant au calendrier des travaux. Leur
soumission a été rejetée complètement parce que non
conforme. Cela a été accordé au second plus bas
soumissionnaire Foratek inc. La dépense actuelle a été de
428 000 $.
M. Charbonneau: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 10 étant
vérifié. J'appelle maintenant l'engagement 11.
M. Charbonneau: Ce que je ne comprends pas c'est pourquoi au mois
de novembre 1987, il y a une liste qui date de 1984-1985. C'est quoi cette
chose-là?
M. Lincoln: Là, il faut passer par décembre 1987.
On n'est pas arrivé là encore. Il manque un mois. Vous parlez de
décembre 1987.
Le Président (M. Saint-Roch): Non, nous parlons de
novembre 1987, l'engagement 11.
M. Charbonneau: "Contrats et subventions représentant des
engagements de 25 000 $ ou plus pris par le ministère au cours des
exercices financiers 1984-1985, 1985-1986 et 1986-1987. "
M. Lincoln: On arrivera après à cela. Je vous
expliquerai cela. Je pense qu'il faut vérifier décembre 1987
avant d'en arriver là, à l'engagement 19.
M. Charbonneau: Je veux bien, M. le Président.
M. Lincoln: On va finir 1987. Je vais vous expliquer...
Le Président (M. Saint-Roch): Nous allons au mois de
décembre, à l'engagement 19.
M. Lincoln: Aux engagements 19, 20, 21 et 22. Il n'y a pas de
problème si vous voulez prendre les autres avant, M. le
Président. D'accord. Si je peux vous donner une explication... Tout ce
qui a de...
M. Charbonneau: Le président a l'air occupé de
toute façon.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Lincoln: Voici l'explication pour tout ce qu'il y a
d'engagements qui ont trait aux exercices financiers 1984-1985, 1985-1986 et
1986-1987. Si vous vous souvenez, lors de l'examen des engagements financiers
du Solliciteur général, il y a quelque temps, on avait
soulevé que certains engagements de 25 000 $ et moins, dans tout
l'appareil gouvernemental, n'avaient jamais paru aux engagements financiers
à cause d'une interprétation de la directive 4. 8. Les
ministères croyaient que ce n'était pas nécessaire de
soumettre aux engagements financiers ces montants de 25 000 $ et moins.
D'après une nouvelle directive qui est parvenue du Conseil du
trésor, il a été décidé, depuis ce cas, de
les soumettre rétroactivement aux engagements financiers et de le faire
à l'avenir. On a donc repris tous les engagements qui depuis 1984-1985
n'avaient pas été soumis par les différents
ministères. C'est pourquoi nous avons toute cette liste d'engagements
sur le compte de 1984-1985.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'on peut
considérer l'engagement 11 comme vérifié?
M. Charbonneau: Oui, M. le Président.
Décembre
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié. Ceci
complète maintenant le mois de novembre. Nous en sommes maintenant au
mois de décembre. J'appelle l'engagement 19.
M. Charbonneau: Au sujet de l'engagement 19, choisi par un
comité de sélection. Est-ce qu'il y a eu plusieurs
fournisseurs...
M. Lincoln: Oui, il y en a eu trois. Toute cette question des
spécialistes de photographie aérienne relève du
ministère de l'Énergie et des Ressources. Ce sont les gens de ce
ministère qui nous ont aidés à la préparation de
toute la grille de sélection et dans la sélection des appels
d'offres. On a obtenu cinq noms du fichier central. Parmi les cinq noms, trois
compagnies ont soumissionné: Aero Photo, Hauts-Monts inc. et Photosur
inc.
M. Charbonneau: Est-ce le comité de sélection qui
l'a... ?
M. Lincoln: Suivant les mêmes balises qu'on a
expliquées tout à l'heure.
M. Charbonneau: Est-ce que c'est un comité de
sélection interministériel, des deux ministères?
M. Lincoln: Oui, le comité interministériel
composé des fonctionnaires du MER et des nôtres.
M. Charbonneau: Cela va, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Cela va. L'engagement 19
étant vérifié, j'appelle l'engagement 20.
M. Charbonneau: Peut-on penser que c'est un peu de même
nature? Parce que, encore là, c'est choisi par un comité de
sélection avec un fournisseur.
M. Lincoln: C'est exactement la même chose. C'est le
fichier central, cinq groupes ont soumissionné: Foratek International,
Lalonde, Girouard, Letendre et associés, Géomines Ltée,
Expert conseil Shawinigan.
M. Charbonneau: "Pour évaluer l'impact environnemental
réel d'un lieu d'élimination dans le secteur La Baie à
Gatineau. " Est-ce un site d'enfouissement sanitaire?
M. Lincoln: C'est une étude de "cartérisa-tion" de
l'ancien dépotoir de La Baie et du dépotoir Thibault pour essayer
de déterminer l'étendue, l'épaisseur et la composition des
remblais et des déchets au moyen d'une grille systématique de
sondage à la rétrograveuse ou à la pelle mécanique,
de même que l'épaisseur, la composition et les dépôts
nouveaux du secteur à l'étude à l'aide de foreuses et de
déterminer le potentiel de contamination du milieu originant des deux
dépotoirs contigus de ce secteur.
M. Charbonneau: Avec votre nouvelle politique, ce sont des
promoteurs maintenant qui vont payer pour ces études-là?
M. Lincoln: Pardon? Je ne peux pas vous dire sans vérifier
comment c'est arrivé et pourquoi les ministères ont payé
cela, mais... C'est un site GERLED. Je ne peux pas vous le dire. Je pourrai
avoir les détails, mais je ne les connais pas maintenant.
M. Charbonneau: C'est vrai, M. le Président. On a appris
aujourd'hui, à la période de questions, que, lorsque c'est un
site dangereux, ce n'est pas contaminé. Ce n'est pas pareil!
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 20est-il
vérifié?
M. Charbonneau: Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle maintenant l'engagement 21.
M. Charbonneau: Contrat pour travaux de forage... Si je comprends
bien, Les Puits du Québec n'avait pas une soumission conforme pour les
raisons expliquées et l'autre soumissionnaire avait soumissionné
pour le double.
M. Lincoln: Le soumissionnaire a soumissionné pour le
double, oui.
M. Charbonneau: Je trouvais que Foratek avait assez de contrats
du ministère de l'Environnement et qu'il n'avait pas besoin de
celui-là.
M. Lincoln: Cela en a l'air, n'est-ce pas?
M. Charbonneau: Cela va aller, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 21 étant
vérifié, j'appelle l'engagement 22.
M. Charbonneau: Contrat pour l'achat d'un camion neuf... Un seul
soumissionnaire. Est-ce que cela veut dire qu'il n'y a que cette entreprise qui
fabrique ce genre de camion ou qui... ?
M. Lincoln: Je dois vous dire aussi que c'est la
Société générale des achats qui s'occupe d'acheter
cela pour nous. C'est un camion spécial pour le déglacage des
barrages dont le ministère doit s'occuper. Nous donnons les
spécifications à la Société générale
des achats qui s'occupe d'acheter les camions. Je ne peux pas vous dire si
c'est la seule compagnie qui le fait, si c'est un... Mais il a
été le seul soumissionnaire.
M. Charbonneau: À plusieurs reprises, la
Société des achats... Le ministre ne se sent-il pas finalement un
peu mal à l'aise puisque c'est lui qui est responsable des engagements
financiers et qu'un nombre appréciable d'engagements ne sont pas
directement sous son contrôle? C'est la société qui a les
procédures qui exécute les missions ou les contrats que vous leur
donnez, mais c'est vous qui êtes le responsable, si elle fait des gaffes,
c'est vous qui payez pour.
M. Lincoln: C'est le système. Il y a également des
balises très claires au gouvernement. Le Service des achats a ses
balises et les ministères aussi. Dans certains cas, nous sommes
obligés de passer par le Service des achats. Les spécifications
sont données par le ministère et le Service général
des achats est obligé de respecter tous les critères que le
ministère lui fournit. C'est lui qui s'occupe du système d'achat,
des demandes de soumissions, mais il est obligé de respecter les
critères du ministère. Nous sommes responsables si, par exemple,
le Service des achats nous fournit quelque chose qui ne respecte pas nos
critères. C'est à nous de vérifier si cela respecte nos
critères. Pour toute la question du marchandage, comme vous dites, de la
soumission, etc., c'est le Service des achats car il achète en bloc et a
des fournisseurs. L'idée est d'essayer de centraliser les achats du
gouvernement. Dans certains cas, on est obligé de passer par eux.
L'idée est de centraliser tous les achats de tous les ministères,
mais c'est à nous qu'incombe la responsabilité de donner nos
explications de façon claire afin que cela ne nous retombe pas
dessus.
Le Président (M. Saint-Roch): Cela complète la
vérification de l'engagement 22 et, ainsi, la vérification des
engagements financiers du mois de décembre 1987.
Nous en sommes maintenant à la fin. M. le ministre, est-ce que
vous avez de brèves remarques de conclusion?
M. Lincoln: Non, je n'ai aucune remarque à faire
excepté pour remercier le député de Verchères. La
vérification des engagements financiers a été faite de
façon très constructive et par des questions intelligentes de sa
part, comme d'habitude. Je vous remercie.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. le ministre. M. le
député de Verchères.
M. Charbonneau: Simplement pour remercier le ministre de sa
collaboration et pour lui dire que, bientôt, nous aurons l'occasion de
croiser à nouveau le fer.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Charbonneau: En lui demandant de ne pas oublier le projet du
Centre de conservation de la nature de Mont Saint-Hilaire.
Le Président (M. Saint-Roch): La commission, ayant
maintenant complété son mandat, ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 22 h 2)