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(Dix heures treize minutes)
Le Président (M. Paradis, Matapédia): À
l'ordre, s'il vous plaît!
La commission de l'aménagement et des équipements reprend
maintenant ses travaux. Je me permets de vous rappeler le mandat de la
commission qui est de procéder à l'étude
détaillée du projet de loi 101, Loi modifiant de nouveau la Loi
sur la conservation et la mise en valeur de la faune et la Loi sur les parcs.
Nous en étions à l'article 110. 3 introduit par l'article 14 du
projet de loi.
Loi sur la conservation et la mise en valeur de la
faune
Zone d'exploitation contrôlée
(suite)
M. Picotte: Oui, M. le Président, merci. À
l'article 110. 3, l'amendement proposé est le suivant: "Une copie de
tout règlement d'un organisme partie à un protocole d'entente sur
les sujets prévus au paragraphe 6°, du premier alinéa de
l'article 110 doit être remise à chaque usager qui pratique une
activité dans la zone d'exploitation contrôlée. "
Il y a un papillon ici et je vais vous le lire, M. le Président.
"L'article 110. 3 édicté par l'article 14 du projet de loi 101
est remplacé par le suivant: "110. 3 Tout règlement d'un
organisme partie à un protocole d'entente sur les sujets prévus
au paragraphe 6° du premier alinéa de l'article 110 doit être
affiché près de l'endroit où les usagers s'enregistrent et
une copie doit être remise sur demande, à chaque usager qui
pratique une activité dans la zone d'exploitation
contrôlée. "
Cet amendement a pour objet de s'assurer que les usagers connaissent la
réglementation applicable dans la ZEC. La modification introduite par le
papillon a pour objet de donner plus de souplesse dans l'information qui doit
être fournie aux usagers. Ainsi, la ZEC pourra afficher la teneur de ses
règlements aux postes d'enregistrement et elle ne sera pas tenue d'en
remettre une copie, sinon sur demande des usagers. Cela avait fait l'objet
d'une discussion entre le député de Dubuc, entre autres, et
moi-même, surtout à l'étude de deuxième lecture.
Certains de nos collègues, le député de Joliette, et
même des membres de la ZEC trouvaient peut-être un peu trop lourd
le fait d'émettre obligatoirement à chaque usager les
règlements concernant les us et coutumes de la ZEC en question et les
règlements établis par cette ZEC. On nous avait fait valoir que
cela faisait beaucoup de paperasse et que cela allait alourdir passablement
l'administration des gestionnaires de ZEC. Alors, on a
préféré apporter un amendement suggéré
à la suite de l'écoute que nous avons eue, lors des discours de
deuxième lecture et de nos discussions, faisant état du fait que
les règlements devaient être affichés aux postes
d'enregistrement lorsque les gens allaient s'enregistrer parce que les gens
doivent prendre connaissance desdits règlements de la ZEC. Maintenant,
s'ils demandent à les avoir, je pense que les gestionnaires de ZEC
n'auront pas d'objection à fournir des règlements à ceux
qui le demanderont à ce moment-là. Mais nous croyons que c'est
suffisant comme cela, pour bien informer les gens de leurs obligations quand
ils arrivent dans une ZEC. Alors, c'est pour cela que l'amendement, le
papillon, a été introduit.
M. le Président, je pense que ce sont les explications d'usage
qui semblent rallier à peu près tous ceux qui nous ont fait des
recommandations à cet effet.
Le Président (M. Paradis, Matapédia): Est-ce que
vous avez des commentaires, M. le député de Dubuc?
M. Desbiens: Non, cela va. Cela répond justement, comme le
ministre l'a mentionné, aux remarques qui nous avaient été
faites concernant l'obligation faite aux ZEC de travailler avec beaucoup de
papiers. Je suis d'accord avec l'amendement.
Le Président (M. Paradis, Matapédia):
D'accord. Est-ce que l'article 110. 3, tel que remplacé et
amendé, est adopté?
M. Picotte: Avec le papillon, M. le Président?
Le Président (M. Paradis, Matapédia): Oui, c'est
cela.
M. Desbiens: Le papillon est adopté tel qu'amendé,
oui.
M. Picotte: Adopté tel quel.
Le Président (M. Paradis, Matapédia):
J'appelle l'article 110. 4.
M. Picotte: Article 110. 4, M. le Président: "Nul ne peut
pratiquer une activité de chasse, de pêche ou de piégeage
sur le territoire d'une zone d'exploitation contrôlée à un
endroit autre que celui qui lui est indiqué lors de son enregistrement.
"
Le papillon introduit est le suivant: "L'article 110. 4 introduit par
l'article 14 du projet de loi, est modifié par le remplacement, dans les
deux dernières lignes, des mots "autre que celui qui lui est
indiqué" par les mots "ou dans un secteur autre que celui qui est
inscrit".
Je vais vous donner l'explication, M. le
Président, de tout cela. Cet amendement a pour objet d'introduire
une nouvelle infraction pour une personne qui exerce une activité dans
une ZEC ailleurs qu'à l'endroit prévu lors de son enregistrement.
La modification introduite par le papillon a deux objets. D'une part, par
concordance, elle ajoute la notion de secteur à celle d'endroit, ce
qu'on a fait précédemment dans notre étude article par
article. Ainsi, le pêcheur devra pêcher dans le lac qu'il a
indiqué lors de son enregistrement, tandis que si, pour une
activité de chasse, des secteurs sont délimités, le
chasseur devra chasser dans le secteur choisi ou aHoué, selon le cas.
D'autre part, la rédaction proposée est plus neutre, en ce sens
que le secteur où un usager exerce une activité est celui inscrit
lors de son enregistrement et non le secteur qui lui est indiqué. En
effet, dans bien des cas, ce sera l'usager qui choisira son secteur et non la
ZEC, puisque la ZEC pourrait établir des secteurs sans
nécessairement les contingenter. Cet amendement est une
conséquence directe des nouveaux pouvoirs de gestion octroyés
à une ZEC, puisqu'il permet de contraindre les usagers à
respecter la réglementation de la ZEC sous peine de sanction
pénale. En cas de non-respect, le contrevenant sera passible de l'amende
prévue à l'article 171 de la loi, soit d'au moins 200 $ et d'au
plus 600 $ pour une première infraction et, en cas de récidive
dans les trois ans, d'au moins 600 $ et d'au plus 1800 $.
Alors voilà pour votre information, M. le Président, les
explications d'usage face à cet amendement, à ce papillon que
nous avons apporté à l'article 110. 4.
Le Président (M. Paradis, Matapédia): Merci, M. le
ministre. Est-ce qu'il y a des commentaires ou des interventions?
M. Desbiens: Cela va.
Le Président (M. Paradis, Matapédia): Est-ce que
l'amendement à l'article 110. 4 est adopté?
M. Desbiens: Adopté.
Le Président (M. Paradis, Matapédia): Est-ce que
l'article 110. 4, tel qu'amendé, est adopté?
M. Desbiens: Adopté. M. Picotte: Adopté.
Le Président (M. Paradis, Matapédia):
J'appelle maintenant l'article 110. 5.
M. Picotte: L'article 110. 5, M. le Président: "Nul ne
peut utiliser un véhicule ou accéder avec une embarcation ou un
aéronef sur le territoire d'une zone d'exploitation
contrôlée contrairement aux conditions ou modalités
déterminées par règlement d'un organisme partie à
un protocole d'entente. "
Le papillon que nous insérons ici est le suivant: "L'article 110.
5 introduit par l'article 14 du projet de loi est modifié par
l'insertion, dans la première ligne, après le mot,
"véhicule" des mots "ou un type de moteur pour une embarcation".
Cet amendement a pour objet d'introduire une nouvelle infraction pour
une personne qui utilise un véhicule, une embarcation ou un
aéronef contrairement aux règlements que peut adopter une ZEC. La
modification introduite par le papillon est de concordance avec le papillon
introduit au paragraphe 6°c) de l'article 110 qui permettra à la ZEC
de déterminer les types de moteurs pour embarcations permis ou
prohibés. Ainsi, l'usage d'un type de moteur contrairement à un
règlement de ZEC sera passible d'une infraction pénale.
Comme à l'article précédent, cet amendement est une
conséquence directe des nouveaux pouvoirs de gestion octroyés
à une ZEC puisqu'il permet de contraindre les usagers à respecter
la réglementation de la ZEC sous peine de sanction pénale. Ici,
encore, en cas de non respect, les contrevenants seront passibles de l'amende
prévue à l'article 171 de la loi.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. le ministre.
Est-ce qu'il y a des interventions? M. le député de Dubuc.
M. Desbiens: Sous cette question générale; toute
cette délégation de pouvoirs à un tiers, si j'ai bien
saisi, ils vont avoir la possibilité d'imposer eux-mêmes des
amendes?
M. Côté (Gaétan): Ce sera une infraction qui
pourra être faite par un agent ou un auxiliaire et cela passera devant un
juge.
M. Desbiens: Toujours?
M. Côté (Gaétan): Toujours, oui. Au
même titre que les autres infractions à la loi. D'ailleurs,
l'infraction que nous avons retenue dans ces cas, c'est l'infraction minimale
de la loi.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? M. le député de Dubuc.
M. Desbiens: On dit: Nul n'est censé ignorer la loi. C'est
dans le Code criminel. Est-ce la même chose au civil?
M. Côté (Gaétan): Ici, en fait c'est une loi
provinciale. C'est un règlement de la ZEC. Cela vaut partout. C'est pour
cela qu'à l'article précédent on a obligé la ZEC
à afficher et à remettre sur demande une copie de la
réglementation pour être certain que les gens sachent à
quoi s'en tenir.
M. Picotte: C'est le minimum qu'on pouvait
faire, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: C'est le minimum qu'on pouvait faire, de faire
afficher les règlements, sinon, tel que le dit le député
de Dubuc, nul ne peut ignorer la loi, mais encore faut-il qu'on soit capable de
l'informer et de l'informer des règlements qui sont intervenus dans une
ZEC. Alors, c'est le minimum qu'on pouvait faire à l'article
précédent.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? M. le député de Dubuc.
M. Desbiens: Je ne retrouve pas le papillon à l'article
4.
Le Président (M. Saint-Roch): 110. 4?
M. Desbiens: Non, non, l'article 4 de la loi, si vous l'avez. Il
y a un papillon. Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Cela va. Est-ce que
l'amendement à l'article 110. 5 est adopté?
M. Desbiens: 110. 5, cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 110. 5
tel qu'amendé est adopté?
M. Desbiens: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'ensemble de
l'article 14, tel qu'amendé, est adopté?
M. Desbiens: Adopté.
Réserves fauniques
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
maintenant l'article 15.
M. Picotte: M. le Président, à l'article 15,
l'amendement proposé est le suivant: "L'article 118 de cette loi,
modifié par l'article 25 du chapitre 109 des lois de 1986, est de
nouveau modifié par l'addition, à la fin, de l'alinéa
suivant: "II peut être prévu dans le contrat que les droits
perçus pour circuler sur le territoire ou pour y pratiquer une
activité sont dévolus à l'autre partie contractante. "
Voici les commentaires appropriés. La loi prévoit
présentement que le ministre peut contracter avec des tiers pour
organiser des activités ou fournir des services dans une réserve
faunique. Cet amendement a pour objet de prévoir la possibilité
de permettre par contrat que les droits perçus pour pratiquer une
activité sur le territoire d'une réserve faunique soient
dévolus à la personne qui s'occupe de l'activité. Cette
modification vise à améliorer l'efficacité de la gestion
des territoires fauniques en simplifiant la gestion financière des
montants perçus dans une réserve faunique par nos mandataires. En
effet, en vertu du règlement sur les revenus et recettes du gouvernement
adopté en vertu de la Loi sur l'administration financière, toute
somme perçue en vertu d'une loi ou d'un règlement doit être
versée au fonds consolidé du revenu, ce qui implique que le
ministère doit rémunérer les tiers qui fournissent des
services à même les sommes qui lui sont allouées
annuellement.
L'amendement proposé permettra de les rémunérer
directement à même les montants qu'ils perçoivent
conformément à ce qui est prévu par règlement.
Ainsi, le règlement sur le coût du droit d'accès pour la
pêche dans certaines réserves fauniques, chapitre C-61, R 13. 2,
prévoit des droits d'accès pour la pêche. Pour les autres
activités, il n'y a pas de coût fixé par règlement
et les citoyens n'auront donc pas à payer pour faire de la
randonnée ou de la cueillette de fruits sauvages, tel qu'on l'a
discuté précédemment en ce qui concernait les ZEC.
M. Desbiens: Cela veut dire que...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens:... l'article 118 de la loi se lit maintenant: Le
ministre peut, s'il le juge à propos et aux conditions qu'il
détermine, procéder à des améliorations ou des
constructions dans une réserve faunique. "Le ministre peut en outre, aux
conditions qu'il détermine par contrat avec la personne, l'association
ou l'organisme intéressé, l'autoriser à organiser des
activités ou à fournir des services pour des fins de mise en
valeur ou d'utilisation de la faune dans une réserve faunique. "Il peut
être prévu que le contrat...
M. Picotte: Dans le contrat.
M. Desbiens:... dans le contrat, que les droits perçus
pour circuler sur le territoire ou pour y pratiquer une activité sont
dévolus à l'autre partie contractante. C'est comme ça que
le nouvel article va se lire?
M. Picotte: C'est cela.
M. Desbiens: Les mandataires, il s'agit de ceux qui ont obtenu
des...
M. Picotte: C'est un peu le même principe que pour les
vendeurs de permis dont on a discuté antérieurement à qui
la commission versait directement au lieu de...
M. Desbiens: Puisque cela retourne au fonds
consolidé. Cela veut dire qu'actuellement ceux qui offrent des
services d'hébergement dans des réserves sont obligés de
remettre l'argent au fonds consolidé, au moment où l'on se
parle?
M. Picotte: Ce sont des droits d'accès de pêche en
vertu de la loi et non des services d'hébergement.
M. Desbiens: D'accord. Alors, c'est le même principe. Cela
va.
Le Président (M. Saint-Roch): Cela va. Est-ce que
l'article 15 est adopté?
M. Picotte: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: Ce sont des droits complets et tous les droits
perçus au complet? Quand il s'agit des permis, évidemment, c'est
la ristourne, ce qui leur revient, mais...
M. Picotte: M. le Président, il faut bien se dire que
c'est un contrat qui va intervenir entre nous et des mandataires. Alors, cela
dépendra du contrat aussi.
M. Desbiens: Cela peut être inscrit dans le contrat que
c'est une partie ou en entier. C'est cela?
M. Picotte: C'est cela. Cela peut être inscrit dans le
contrat si c'est en partie ou en totalité.
M. Desbiens: Vous pensez que c'est possible avec la formulation
qu'il y a là?
M. Picotte: Ce sont seulement les droits fixés par
règlement, cela. L'hébergement, ce ne sont pas des droits
fixés par règlement. Cela va nous permettre de le faire, parce
que ce sont uniquement des droits fixés par règlement, à
ce qu'on me dit.
M. Desbiens: On dit les droits perçus.
M. Picotte: Me Côté.
Le Président (M. Saint-Roch): Me Côté.
M. Côté (Gaétan): En fait, comme on le
mentionnait tout à l'heure, c'est que, comme les droits d'accès
ou certains droits pour pratiquer des activités sont prévus dans
la réglementation, ils doivent être versés au fonds
consolidé. On pourrait, par exemple, avoir un contrat avec quelqu'un qui
s'occuperait d'une barrière dans une réserve et qui ferait payer
les droits d'accès, et on pourrait convenir avec cette personne que sa
rémunération est, disons, de 3000 $. Sur ces 3000 $, si elle
perçoit 1500 $ de frais de droits d'accès, la
rémunération qu'on vous donnera sera diminuée d'autant ou
cela pourrait être d'offrir des services. Elle s'occupe d'émettre
les droits d'accès à l'entrée d'une réserve
faunique et sa rémunération, ce sont uniquement ces
droits-là. Cela ne vise pas tous les cas d'hébergement. Les cas
d'hébergement, finalement, ce ne sont pas des tarifs qui sont
réglementés. C'est plus un peu comme un commerce.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: Mais si, à l'inverse de votre exemple, vous
lui offrez 3000 $ pour garder la barrière et qu'elle en recueille 6000
$? (10 h 30)
M. Côté (Gaétan): En fait, le contrat
prévoira cette chose-là. Soit qu'on dira à l'individu: Ta
rémunération est de 3000 $ et tu nous remets les droits
d'accès ou, encore, on pourra lui dire: Ta rémunération
est de 3000 $, tu gardes les droits d'accès jusqu'à concurrence
de 3000 $ et le reste, tu le remets.
M. Desbiens: C'est là la question. Est-ce qu'en
écrivant le texte de loi de cette façon, vous pourrez le
faire?
M. Côté (Gaétan): Oui. Cela nous donne...
M. Desbiens: Même si...
M. Côté (Gaétan):... toute la latitude par
contrat. L'objet de l'amendement est d'éviter qu'on soit tenu de
déposer ces droits d'accès dans le fonds consolidé du
revenu, un peu comme pour les vendeurs de permis qu'on a vus
précédemment. Ces vendeurs nous font rapport, on envoie cela au
fonds consolidé et là, on leur renvoie leur commission.
M. Desbiens: Si vous y ajoutiez: les droits ou partie de ceux-ci,
cela ne vous protégerait pas mieux?
M. Côté (Gaétan): Pas vraiment, "partie" est
compris dans l'expression "dans les droits", cela pourrait être une
partie, mais de toute façon c'est d'une manière contractuelle
qu'on déterminera cela.
M. Desbiens: Si vous êtes sûrs comme cela, on va
l'adopter comme cela.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 15 est-il
adopté?
M. Picotte: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle l'article 16.
M. Picotte: J'ai la même sûreté que vous, M.
le député de Dubuc.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 16, M. le
ministre.
M. Picotte: "L'article 121 de cette loi, modifié par
l'article 27 du chapitre 109 des lois de 1986, est de nouveau modifié:
"1° par le remplacement du paragraphe 1° par le suivant: "1°
déterminer les conditions auxquelles les activités de chasse, de
pêche ou de piégeage sont permises et fixer le montant des droits
exigibles pour la pratique de ces activités ou les prohiber selon les
catégories de personnes, selon l'âge des personnes, selon
l'activité pratiquée, selon l'espèce faunique
recherchée, selon la durée du séjour ou selon l'endroit ou
la date où l'activité de chasse, de pêche ou de
piégeage est pratiquée; "; "2° par l'addition, à la
fin du paragraphe 3°, des mots "ou selon l'âge des personnes". "
Commentaire. La loi prévoit actuellement le pouvoir du
gouvernement de réglementer dans une réserve faunique des
activités et de fixer les tarifs selon certains critères, soit
les catégories de personnes, l'activité pratiquée,
l'espèce faunique recherchée ou l'endroit où
l'activité est pratiquée. L'amendement a pour objet d'ajouter des
critères pour permettre de fixer des droits différents selon
l'âge des personnes, selon la date où l'activité est
pratiquée ou selon la durée du séjour. Cet amendement
facilitera l'administration de la loi en donnant plus de souplesse lors de la
fixation des travaux applicables. C'est un peu le même principe que nous
avons regardé hier avec les ZEC en raison de l'âge. On pourra
peut-être demander un montant plus élevé au début de
la saison et moins élevé au milieu ou vers la fin de la saison,
accorder des tarifs d'ordre familial ou des choses comme cela, des forfaits de
fin de semaine, etc.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: Cela ne vient pas toucher au
prélèvement de la ressource. Cela ne modifie rien à
l'article à ce point de vue-là.
M. Picotte: Cela donne de la souplesse tout simplement.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: Quand les quotas. M. le Président, sont
fixés, on ne les dépasse pas pour une question de ressources,
c'est sûr. C'est intouchable, comme on dit dans notre langage.
M. Desbiens: C'est la même formulation qu'on a
adoptée pour les ZEC?
M. Picotte: Pour les ZEC, c'est cela.
M. Desbiens: Alors, je ne vois pas pourquoi on ne la donnerait
pas pour les réserves, n'est-ce pas? Il y a des refuges...
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 16 est-il
adopté?
M. Picotte: Adopté. M. Desbiens: Adopté.
Refuges fauniques
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 17.
M. Picotte: M. le Président, l'amendement proposé
est le suivant à l'article 17: "L'article 125 de cette loi,
modifié par l'article 29 du chapitre 109 des lois de 1986, est de
nouveau modifié: "1° par le remplacement du paragraphe 1° par le
suivant: "1° déterminer les conditions auxquelles les
activités de chasse, de pêche ou de piégeage sont permises
et fixer le montant des droits exigibles pour la pratique de ces
activités ou les prohiber selon les catégories de personnes,
selon l'âge des personnes, selon l'activité pratiquée,
selon l'espèce faunique recherchée, selon la durée du
séjour ou selon l'endroit ou la date où l'activité de
chasse, de pêche ou de piégeage est pratiquée; "; "2°
par l'addition, à la fin du paragraphe 2°, des mots "ou selon
l'âge des personnes"; "3° par l'addition, après le paragraphe
4°, du suivant: "5° déterminer les conditions de port, de
possession ou de transport d'engins de chasse, de pêche ou de
piégeage ou les prohiber. "
On fait encore un peu référence à ce qu'on a
utilisé pour les ZEC dans un autre article.
M. Desbiens: Les ZEC, les réserves, maintenant les
refuges.
M. Picotte: Les commentaires sont les suivants: La loi
prévoit présentement le pouvoir du gouvernement de
réglementer certains articles dans un refuge faunique. Les amendements
proposés par les paragraphes 1° et 2° visent à ajouter ia
possibilité de fixer des droits différents selon l'âge des
personnes, selon la date ou l'activité à pratiquer ou selon la
durée du séjour, à l'instar de ce qui a été
proposé dans les réserves fauniques.
L'amendement proposé au paragraphe 3° a pour but d'introduire
un nouveau pouvoir réglementaire permettant de réglementer la
possession ou le transport d'engins dans un refuge faunique. Un tel pouvoir
réglementaire existe déjà à
l'égard des réserves fauniques et il est permis d'avoir un
pouvoir de même nature applicable aux refuges.
Le Président (M. Saint-Roch): Y a-t-il des
interventions?
M. Desbiens: C'est encore la même chose...
Le Président (M. Saint-Roch): M. te député
de Dubuc.
M. Desbiens:... qu'on a adoptée pour les ZEC et les
réserves, sauf 5°. Le paragraphe 5° existe aussi dans les
réserves?
Le Président (M. Saint-Roch): Me Côté.
M. Côté (Gaétan): À l'article 121, au
paragraphe 2° qui traite des réserves fauniques, on retrouve:
"déterminer les conditions de port, de possession ou de transport
d'engins de chasse".
M. Desbiens: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 17 est
adopté?
M. Picotte: Adopté. M. Desbiens: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 18.
M. Picotte: Les avocats se comprennent d'un signe de la
tête.
M. Desbiens: Parfois.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que les
pédagogues, M. le ministre, sont parés à poursuivre
l'étude du projet de loi?
M. Desbiens: Allons-y.
M. Picotte: Ha! oui. Cela va bien.
Fondation de la faune du Québec
M. le Président, l'article 18. Nous arrivons maintenant à
la partie qui a trait à la Fondation pour la conservation et la mise en
valeur de la faune et de son habitat; c'est le titre que nous avons
présentement.
L'amendement proposé est le suivant: "L'intitulé du
chapitre V de cette loi est remplacé par le suivant -
c'est-à-dire une formulation beaucoup plus simple: "FONDATION DE LA
FAUNE DU QUÉBEC". "
Cet amendement a pour effet de modifier le titre du chapitre portant sur
la Fondation pour la conservation et la mise en valeur de la faune et de son
habitat. Il est proposé de remplacer cette appellation par celle de
Fondation de la faune du Québec. En plus de simplifier les
communications, cette modification projettera une meilleure image
d'efficacité et de dynamisme de la fondation.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a des
interventions à l'article 18?
M. Desbiens: L'article 18? Cela va. Adopté.
Institution et organisation
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 19.
M. Picotte: On était en train de trouver une argumentation
pour dire...
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Saint-Roch): Article 19, M. le
ministre.
M. Picotte: Avoir su, on se serait rendu aux articles 23 et 24.
Merci, M. le Président.
M. Desbiens: Est-ce que j'aurais dû lui poser des
questions?
Des voix: Ha! ha! ha!
M. Picotte: Elle est bien bonne.
M. Desbiens: Je me demande si je ne devrais pas y revenir.
Le Président (M. Saint-Roch): Vous aurez la chance
à l'article 19, M. le député de Dubuc.
M. Picotte: 19: "L'article 129 de cette loi est remplacé
par le suivant: "129. Est institué la "Fondation de la faune du
Québec". "
Tel qu'indiqué à l'article précédent, cet
amendement a pour objet de changer l'appellation de la fondation pour que
celle-ci soit désormais connue sous le nom de Fondation de la faune du
Québec.
M. Desbiens: Adoptée.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'article 19 est
adopté. J'appelle l'article 20.
M. Desbiens: Ah oui, j'ai un amendement, excusez. "Est
institué", ça ne s'écrit pas avec un "e"?
M. Picotte: C'est pas quoi?
M. Desbiens: Institué, il n'y a pas un "e" qui va
là? La Fondation de la faune? Il va
l'accepter.
M. Picotte: Alors, vous voyez ma souplesse,
M. le député.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, nous ferons les
corrections d'écriture nécessaires. Article 20.
M. Picotte: Nous vous l'avions dit, M. le Président, que
nous faisons l'étude de ce projet de loi avec la plus grande ouverture
d'esprit qui nous caractérise de part et d'autre...
M. Desbiens: On va voir cela tantôt. Continuons, on
verra.
M. Picotte:... quand faire se peut, cela va de soi.
Nous sommes rendus à l'article 20, M. le Président?
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 20, M. le
ministre, oui.
M. Picotte: "L'article 130 de cette loi est remplacé par
le suivant: "130. La fondation est une corporation sans but lucratif. "
Cet amendement a pour objet de préciser que la fondation est une
corporation sans but lucratif. Cette modification clarifiera
l'interprétation de la loi afin que la fondation puisse être
reconnue comme organisme de charité enregistré en vertu de la loi
fédérale et de l'impôt sur le revenu. À noter que,
dans une autre fondation instaurée par loi, soit la fondation
Jean-Charles-Bonenfant, il est prévu que celle-ci est une corporation
sans but lucratif.
M. Desbiens: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'article 20 est
adopté. J'appelle l'article 21.
M. Picotte: "L'article 132 de cette loi est remplacé par
le suivant: "La fondation a son siège social dans le territoire de la
Communauté urbaine de Québec à l'endroit
déterminé par le conseil d'administration. "Un avis de la
situation ou de tout déplacement du siège social est
publié à la Gazette officielle du Québec. "
La loi actuelle, M. le Président, prévoit que le
siège social de la fondation est déterminé par le
gouvernement. L'amendement a pour objet de prévoir que le siège
social sera fixé par le conseil d'administration de la fondation, pourvu
que ce soit dans le territoire de la Communauté urbaine de
Québec. Cet amendement confère plus d'autonomie au conseil
d'administration pour une décision qui relève davantage de sa
compétence que de celle du gouvernement.
M. Desbiens: Pourquoi préciser ainsi dans la loi une ville
ou un endroit aussi précis? Québec a-t-elle peur de perdre...
Le Président (M. Saint-Roch): Je suis d'accord avec vous,
M. le député de Dubuc, cela aurait pu être
Drummondville.
M. Desbiens: Non, non, non. Dans la forêt, dans Dubuc,
quelque part.
M. Picotte: M. le Président, je vais demander au directeur
général de la fondation, M. Damphousse, de donner un peu
l'historique de la raison qui est importante, semble-t-il.
M. Damphousse (Michel): Merci beaucoup. Dès le
départ, nous avions été installés ici même
à Québec. L'ancien gouvernement vivait aussi avec cet
article-là et nous avions décidé de faire la proposition
de nous installer à Québec, étant donné que la
majorité des actions de la Fondation se font avec les ministères
qui sont présents à Québec - je pense, entre autres, au
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche qui est un
partenaire privilégié. Maintenant, aujourd'hui, la fondation est
installée à Québec et, s'il fallait payer pour
déplacer tous nos bureaux à l'extérieur de la
région de Québec, ce serait, en tout cas financièrement,
assez lourd. Cela a coûté déjà assez cher
d'installer des bureaux qu'on ne voyait pas l'intérêt à
être ailleurs que dans la région de Québec. C'est aussi
simple que cela.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: Je pense qu'effectivement...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: Ce qu'on soutient ici et ce qui est bien important de
citer, c'est que la fondation a des relations très étroites avec
différents ministères qui oeuvrent ici à Québec,
tel mon ministère, et nous devons établir des ponts assez
près l'un de l'autre, il y aussi le ministère de l'Environnement
et d'autres ministères - les Affaires municipales dans certains cas. Il
y a Canards Illimités qui a son siège social à
Québec. On travaille beaucoup avec eux. Ce sont ces raisons qui motivent
apparemment et qui ont motivé l'ancien gouvernement à
procéder de la même façon. (10 h 45)
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions à l'article 15?
M. Picotte: Remarquez bien que, s'il y avait
un voeu général pour la faire transférer à
Louiseville, il n'y aurait pas de problèmes en ce qui me concerne.
Le Président (M. Saint-Roch): Je peux suggérer
Drummondville aussi, M. le ministre. M. le député de Dubuc,
est-ce que vous avez un endroit?
M. Desbiens: Je pense qu'on est mieux d'accepter l'article. Cela
va partir de Louiseville et il ne viendra pas à La Baie.
M. Picotte: Dans la baie de Louiseville?
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions?
M. Desbiens: Je pensais que le ministre allait me parler du
statut de la capitale nationale, mais non. Des fois, cela aurait pu être
cela, mais cela va avec cela aussi. C'est bien évident que pour le
centre, les raisons que avez mentionnées sont valables. Je ne pensais
pas qu'on inscrivait ces genres de choses dans les lois, mais on me dit que
c'est courant.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: C'est pour moi aussi, M. le député de
Dubuc, une révélation de voir qu'on inscrit ces choses dans un
projet de loi, mais c'est courant, à ce qu'on me dit. Dans le cas
d'autres fondations c'est même plus précis que cela, telle la
ville de Québec et non la communauté urbaine, entre autres.
Voilà pour ces exigences...
M. Desbiens: Si le gouvernement décidait de dire que cela
va être à Louiseville, on écrirait Louiseville.
M. Picotte: On va laisser cela à Québec pour un
bout de temps.
M. Desbiens: Le déménagement... On pourrait en
déménager un tas à Charlesbourg, une fois partis, mais
cela va rester dans la communauté. M. le ministre, vous êtes
installé à quel endroit actuellement? De façon
précise, au 150 ou...
M. Picotte: Sur la Grande-Allée, non loin du
parlement.
M. Desbiens: Sur la Grande-Allée. M. Picotte: Au
690, Grande-Allée.
M. Desbiens: Actuellement, avez-vous des plans de
déménagement ou si vous êtes installé là et
que vous avez suffisamment d'espaces pour prévoir le
développement de l'organisme?
M. Picotte: Pour l'instant, cela répond aux besoins de la
fondation. Cependant, il n'est pas dit que, selon l'ampleur que la fondation
pourra prendre d'ici à quelques années, il n'y aura pas lieu de
songer à procéder à un déménagement. Pour
l'instant, cela semble répondre très bien aux besoins de la
fondation, le 690, Grande-Allée.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 21 est
adopté?
M. Desbiens: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle l'article 22.
M. Picotte: "L'article 133 de cette loi est remplacé par
le suivant: "La fondation est administrée par un conseil
d'administration formé de neuf membres, dont un président du
conseil d'administration et un président-directeur
général, nommés par le gouvernement. "
Cet amendement a pour objet de porter à neuf le nombre de membres
du conseil d'administration et de dissocier les fonctions de président
du conseil d'administration de celle de président-directeur
général. En plus d'accroître la
représentativité du conseil, cette modification permettra de
désigner comme président du conseil une personne de grande
renommée qui ne sera pas tenue de s'occuper de la gestion quotidienne de
la fondation.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: M. le Président, en guise de données ou
de commentaires additionnels, après avoir discuté avec M.
Damphousse... D'abord, cette demande provient directement du conseil
d'administration. Il semblerait, pour celui qui vous a parlé
tantôt, M. Damphousse, qui est président-directeur
général, que cela devient trop lourd d'administrer à la
fois le quotidien, de préparer des agendas pour fins de discussion au
conseil d'administration et d'en être aussi le président lorsqu'il
y a délibération. Donc, il semblerait que c'est un
problème fort particulier qui nous a été soumis par la
fondation. En ce qui me concerne, je trouvais que la formule était
bonne, mais on me dit que les gens de la fondation préféraient
agir comme cela pour ces raisons.
La deuxième des choses, c'est que, selon les discussions qui ont
été faites, on s'est modelé un peu sur ce que l'ancien
gouvernement et nous avions accepté pour la SEPAQ et
d'Hydro-Québec.
L'autre point important, c'est qu'il semblerait que, dans une fondation
comme celle-là, il est très important que le président du
conseil d'administration puisse être un homme de pres-
tige. Comme on n'oblige pas les compagnies à souscrire de
façon obligatoire, il faut être capable à ce
moment-là d'avoir un président qui pourrait être...
Une voix:... un représentant d'une grande
entreprise...
M. Picotte: Non, qui pourrait être n'importe qui...
Une voix:... ou d'une société.
M. Picotte:... le président de Bell Canada, qui pourrait
être le président d'une compagnie multinationale, qui pourrait
être le président de Lavalin et qui, lui, aurait plus de
facilité, à ce qu'on me dit, de par son prestige, à faire
souscrire des multinationales à la fondation. Ce sont les
recommandations qu'on m'a faites et je dois vous dire que personnellement l'une
ou l'autre des façons de procéder, je m'en balance parce que,
qu'il y ait sept ou neuf membres du conseil d'administration, cela ne me fout
rien à moi! Ce que je veux, c'est que la fondation aille chercher le
plus d'argent possible. On me dit que c'est la formule qu'on propose pour
être plus efficace, donc je le prends comme cela. Si ce n'est pas cela,
cela ne me dérange d'aucune façon.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Picotte: Je voudrais ajouter ceci, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: On se souviendra que la semaine dernière - M.
Damphousse me rappelle ceci - au sommet de la faune, les organismes de la
faune, entre autres, avaient demandé la possibilité d'occuper un
siège pour être représentés et je leur avais dit
que, évidemment, si la loi était adoptée et qu'il y avait
neuf membres au conseil d'administration, on verrait à
déléguer des sièges à ces gens-là. Alors,
cela entre dans toute cette foulée. Mais comme je vous le dis, je n'en
fais pas une question de vie ou de mort. Tout ce que je veux - et je pense que
c'était le voeu de mon prédécesseur quand il a
institué la fondation de la faune - c'est de la rendre, le plus
rapidement possible, opérationnelle et de faire en sorte qu'elle ait
suffisamment de panache, si on peut s'exprimer ainsi, pour aller chercher des
fonds le plus possible, y compris chez les sociétés ou les
multinationales qui ne sont pas obligées d'y collaborer, mais qui
pourraient être influencées à un moment donné par un
président de prestige qui leur demanderait de souscrire des fonds.
Alors, c'est uniquement dans cette foulée. Comme je vous le dis:
Maintenant, débattez la résolution comme vous le voulez. Pour
moi, l'important, c'est que la fondation fonctionne. Si elle doit fonctionner
comme cela, elle devra continuer de fonctionner comme cela. Et si on trouve une
meilleure façon de la faire fonctionner pour la rendre plus efficace,
bravo! on aura utilisé notre sagesse, mais celui qui vous parle n'en
fait pas une question de vie ou de mort.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: Quel est le budget de la fondation cette
année?
Le Président (M. Saint-Roch): M. Damphousse.
M. Damphousse: Merci beaucoup. Le budget de la fondation pour
cette année, 1988-1989, devra être d'environ 2 000 000 $ pour
augmenter à 3 000 000 $ la prochaine année et atteindre à
moyen terme 5 000 000 $.
M. Desbiens: Merci.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: Tantôt, on avait une situation habituelle,
mais cela est inhabituel comme procédé. Le ministre mentionne que
la SEPAQ fonctionne de cette façon-là, sauf que je me souviens
bien comme l'Opposition libérale de l'époque avait
vilipendé la SEPAQ et nous avait dit que c'était une situation
qui ne tenait pas debout. On se retrouve dans ces cas-là aussi avec deux
"boss" dans la même boîte: le président et le p. -d. g. Ce
sont deux patrons.
M. Picotte: M. le Président, je pense que la personne qui
est la mieux placée et qui a la possibilité de vous
répondre là-dessus, c'est celle qui exerce déjà les
fonctions de président-directeur général, qui est
là et qui nous a formulé cette demande. Alors, je vais lui
demander d'expliquer pourquoi cela serait préférable autrement.
Comme je vous le dis et comme je vous l'ai dit tantôt, d'une façon
ou d'une autre, je me fie à l'expérience des gens qui me
recommandent telle chose prétendant que c'est préférable.
C'est tout. Alors, M. Damphousse pourra vous donner...
Le Président (M. Saint-Roch): M. Damphousse.
M. Damphousse: Merci, M. le Président. Le conseil
d'administration s'est penché sur ce mode de fonctionnement et on en est
venu à la conclusion que le mode de fonctionnement qui s'effectuait
déjà dans certaines sociétés gouvernementales -
dont la SEPAQ et Hydro-Québec et
on pourrait en nommer d'autres - était un système qui
permettait, à certains égards, de partager un certain nombre de
tâches, nous l'avouons. Mais le président du conseil devient celui
qui avec le conseil - il n'est pas seul - préside le conseil
d'administration qui, dans notre cas, doit se réunir quatre fois par
année et, d'autre part, a comme mandat - le conseil a comme mandat - de
fixer les grandes orientations de la fondation. Son rôle s'arrête
là.
D'un autre côté, il y avait d'autres éléments
qui inquiétaient le conseil d'administration dans la loi actuelle. C'est
que la loi prévoyait, entre autres, que le président-directeur
général ne pouvait être renouvelé que pour un autre
mandat et on s'était dit honnêtement que, si la fondation allait
bien, que si cela fonctionnait bien, il était malheureux qu'à un
moment donné le poste de directeur général auquel est
couplé le poste de président-directeur général, du
jour au lendemain, que la fondation se retrouve sans directeur
général, parce qu'on dit que le mandat ne peut pas être
renouvelé deux fois.
Alors, en faisant le tour de ce qui se passait ailleurs, on trouvait
que, pour nous, c'était la meilleure solution. Je rappelle, en
terminant, si vous permettez, ce qu'a soulevé M. Picotte et qui est
important pour nous. La fondation a deux mandats, un qui est fondamental - sans
celui-là, on ne peut pas réaliser l'autre - soit celui de
ramasser des fonds. Il est bien évident, si vous connaissez le
moindrement comment se font les campagnes de levée de fonds, que vous
êtes obligé d'avoir une personne qui, de par son prestige moral ou
autre, incite les entreprises avec lesquelles, le plus souvent, elle a
d'excellents contacts à investir, ce qui n'est pas nécessairement
la qualité qu'on recherche chez un président-directeur
général qui, lui, administre le quotidien des opérations
de la fondation et qui a le mandat d'appliquer les grandes orientations qu'a
définies le conseil d'administration, lesquelles, toutefois, sont
soumises au gouvernement une fois par année dans notre plan triennal
d'activité.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: Je comprends ces raisons-là, mais le
président-directeur général est, d'une certaine
façon, un peu le sous-ministre du président du conseil
d'administration. C'est un peu cela. Là, on en fait un membre de
l'exécutif. Il est à la fois fonctionnaire et membre du conseil
d'administration, donc décideur. Bien sûr que c'est une personne
sur neuf. Ce n'est pas...
Le Président (M. Saint-Roch): M. Damphousse. (11
heures)
M. Desbiens: Je peux céder la parole M. Damphousse, mais
il me semble que M. le ministre est mieux placé pour...
M. Picotte: Je vais demander à M. Damphousse d'expliquer
le pourquoi et je souscris entièrement à ce que M. Damphousse va
vous expliquer.
Le Président (M. Saint-Roch): M. Damphousse.
M. Damphousse: Merci beaucoup, M. le Président. Il y avait
aussi une autre possibilité. On avait regardé du
côté de l'entreprise privée et souvent, à un poste
semblable, on a un vice-président exécutif. Le
vice-président exécutif a aussi cette possibilité, par son
poste, de diriger l'organisme ou l'entreprise où il est et de
siéger, de par son poste de vice-président, au conseil
d'administration. Vous avez cela aussi dans la Fédération des
caisses populaires Desjardins, etc. Si on n'a pas retenu le titre de
vice-président exécutif, qui aurait été la
même chose à toutes fins utiles, c'est parce qu'existait
déjà le poste de président-directeur général
dans la loi. Quand on regardait des sociétés d'État qui
fonctionnaient, ces deux fonctions existaient et on a cru, comme conseil
d'administration, que c'était la meilleure façon de fonctionner.
Je le répète, on a rien inventé. On n'a pris que ce qui
existait et les membres du conseil ont conclu que c'était la meilleure
façon de rendre la fondation opérationnelle et de permettre, par
l'arrivée d'un président du conseil d'administration, de donner
un prestige dont on a maintenant besoin.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: II y a le projet de loi 19 devant l'Assemblée
nationale, sur l'Institut de tourisme. On n'y retrouve pas ce genre de
particularité, d'une part. À Hydro-Québec, on sait que
cela fait aussi l'objet de discussions à ce moment-ci. La même
situation va se retrouver là. C'est également critiqué.
C'est très dispendieux. Mais, quand on sait que le budget
d'Hy-dro-Québec est de 1 000 000 000 $ et que le budget de la Fondation
de la faune est de 2 000 000 $, les dépenses comme celles qui vont se
faire à Hydro-Québec se justifient mieux. Je pense aussi qu'il
est plus facile à Hydro-Québec de faire travailler ces deux
bonshommes, de leur trouver des activités à Hydro-Québec
qu'à la Fondation de la faune.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: Quand le député de Dubuc dit que c'est
dispendieux, la loi ne prévoit pas de payer le président et elle
ne le paiera pas, non plus. Ce n'est pas plus dispendieux, donc. M. Damphousse,
qui serait le directeur général, va recevoir son salaire comme il
le reçoit présentement, mais la loi ne prévoit d'aucune
façon de payer ou de défrayer un salaire au président.
Au
contraire, il devra faire cela au même titre que les autres
membres du conseil d'administration.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Matapédia.
M. Paradis (Matapédia): Pour renchérir sur le
même sujet, c'est que présentement, dans les entreprises, on
divise de plus en plus les postes de président du conseil et
président exécutif. Que ce soit une entreprise privée ou
que ce soit ce genre d'entreprise, je pense qu'il est fort louable de dire que
cela nous prend un président du conseil de prestige pour qu'il soit
capable de faire la levée de fonds au même titre que les
entreprises privées. Cela me paraît fondamental. Il y a quelques
années, comme le disait le président de la fondation, on
utilisait des appellations différentes. On avait des
vice-présidents exécutifs, etc. Mais ce sont seulement des
appellations. Aujourd'hui, il y a des présidents de conseil, des
présidents-directeurs généraux. De plus en plus, les
entreprises se structurent de cette façon. Je pense que c'est fort
intéressant de voir qu'il pourrait y avoir deux titres de
président, un premier sur le conseil, "Chairman of the Board", comme on
l'appelle, et l'autre, président exécutif de la fondation comme
telle.
Aller chercher quelqu'un avec le titre de président du conseil
d'administration pour faire entre autres, la levée de fonds, au point de
vue du prestige, cela me paraît fort intéressant.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: Vous admettrez que ce sont, quand même, des
entreprises d'une certaine taille qui procèdent ainsi. Quant à la
question de prestige, pour la levée de fonds, bien sûr il est
important d'avoir quelqu'un de prestige sans qu'il soit considéré
comme tel. Mais, comme cela se fait déjà, d'ailleurs, dans
plusieurs cas, il n'est pas nécessaire qu'il soit président du
conseil d'administration pour aller chercher quelqu'un pour faire une
levée de fonds pour la Fondation de la faune. En tout cas, c'est... Oui,
allez-y.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: Comme je vous l'ai dit, c'est un modèle que
nous a suggéré la fondation elle-même, premièrement.
Alors, il me dit qu'ils se sont modelés sur la SEPAQ, entre autres, qui
est organisée comme cela. En ce qui me concerne, je trouve que la SEPAQ
fonctionne assez bien. Cependant, pour rassurer le député de
Dubuc... Je n'ai jamais parlé antérieurement, alors, vous pouvez
prendre ce que je vous dis parce que vous ne pourrez pas comparer ce que j'ai
pu dire avec ce que je dis présentement. Au moment où l'on se
parle, j'aimerais rassurer le député de Dubuc. À l'article
139, d'ailleurs: "Le gouvernement fixe la rémunération, les
avantages sociaux et les autres conditions de travail du
président-directeur général. " C'est sûr qu'il
faudra apporter une correction si cet amendement est accepté et on dit
là-dedans: "Les membres du conseil d'administration autres que le
président-directeur général ne sont pas
rémunérés. " Alors, à partir de ce
moment-là, en faisant la correction, ce sera: Les membres du conseil
d'administration autres que le directeur général ne sont pas
rémunérés. Alors cela ne vient pas ajouter de salaire
additionnel et il y a des gens... D'ailleurs, j'ai eu l'occasion de discuter
avec quelqu'un de prestigieux de votre région qui me disait être
très intéressé à travailler pour la Fondation de la
faune, à titre bénévole, parce qu'il a un faible pour la
Fondation de la faune et il prétend qu'on peut faire beaucoup
là-dessus. C'est même cette personne-là qui m'a dit: Pour
aucune considération je n'accepterais même d'être
payé. Cela pourrait faire l'objet d'un excellent président et
c'est à sa remarque, quand je l'ai rencontré avec M. Damphousse
il y a déjà quelques mois que les gens du conseil
d'administration ont décidé d'évaluer cette situation et
de nous la proposer comme telle.
Comme je vous le dis personnellement, demain matin, si vous en faites
une question de principe, laissons cela comme c'est là et s'il en
ramasse moins, il en ramassera moins. On laissera cela comme c'est là.
Je n'en fais pas une question de principe. Je voulais en faire une question
d'efficacité, point final à la ligne. Et, pour la balance, que le
conseil d'administration et ses membres demandent qu'il y ait un directeur
général. Pour autant qu'il n'y en a pas deux de payés, je
vais être satisfait.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: On veut aussi que le président, en plus
d'aller chercher quelqu'un de prestige, soit là un certain temps pour
être capable d'aller continuellement demander des souscriptions aux
compagnies qui pourraient être intéressées et qui
pourraient être des partenaires fort intéressants. D'autant plus
aussi qu'en scindant ces deux postes ou ces deux fonctions cela permettrait
sans doute, la journée où le directeur général
décide de changer d'orientation ou la journée où le
président décide de partir, qu'il y ait toujours un des deux qui
reste à la barre pour garder un suivi, tandis que la journée
où le président-directeur général qui est à
la fois le président et le directeur général décide
de s'en aller, on se retrouve avec tout le monde de bénévoles
autour de la table qui n'ont pas un suivi tellement... Je vous donne les
raisons qu'on m'a apportées et je ne peux pas aller plus loin que cela
parce que je
trouvais le modèle intéressant et la proposition
intéressante.
M. Desbiens: II reste membre de la fonction publique, c'est un
membre de la fonction publique.
M. Picotte: M. Damphousse est un membre de la fonction publique
du Québec.
M. Desbiens: Est-ce que c'est cela? Le p-d. g. est toujours un
membre de la fonction publique.
M. Picotte: Dans le cas qui nous occupe présentement, M.
Damphousse était déjà dans la fonction publique et il est
en congé sans solde. Il est prêté - c'est une façon
de parler - pour la fondation et payé, évidemment, par la
fondation, mais il garde ses privilèges à l'intérieur de
la fonction publique.
M. Desbiens: Mais, si vous n'aviez pas été dans la
fonction publique, vous ne devenez pas automatiquement membre de la fonction
publique. Cela ne vous donne pas droit...
M. Picotte: On me dit que c'est le modèle de sous-ministre
à contrat, que l'on connaît présentement, qui
s'appliquerait.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions à l'article 22?
M. Desbiens: Cela nous apparaît... À l'article 22 il
y a un autre point qui m'apparaît aussi très important. C'est tout
un alinéa qui est disparu. C'est fondamental.
Une voix: C'est une erreur.
M. Desbiens: C'est probablement une erreur dans la transcription
de la modification à la loi.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: On me dit qu'originellement, quand le gouvernement a
voté cette loi, le ministre de l'époque avait
décidé de ne pas faire entrer cette disposition en vigueur. Elle
n'est jamais entrée en vigueur. Alors, on a décidé de ne
pas la retenir, selon ce qu'on me dit.
M. Desbiens: Ce n'est jamais entré en vigueur? Cela presse
de la mettre en vigueur. Les membres actuels...
M. Picotte: M. le Président...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: J'ai demandé à M. le
président-directeur général pour quelle raison cela n'a
jamais été mis en vigueur. On me dit que cela est difficilement
conciliable et applicable, puisqu'on a fait la démonstration que cela
prendrait des gens d'affaires à la Fondation de la faune pour être
capable d'aller chercher les ressources nécessaires et qu'il faudrait
consulter les gens de la faune pour nommer des gens d'affaires. Alors, je
préfère l'autre façon de procéder, comme je vous
l'ai dit au sommet. Deux sièges additionnels sont prévus au
conseil d'administration. Il s'agit de demander aux gens de la faune d'y
participer, de leur donner au moins un siège comme participation
à l'intérieur du conseil d'administration. Il semblerait que, si
cela n'a pas été fait, c'est qu'on porterait à trois le
nombre de gens de la faune au conseil d'administration, en y ajoutant un
siège. Trois personnes sur neuf qui relèveraient de la faune.
Alors, je pense que, si on souscrit ensemble au principe qu'il faut associer
les gens d'affaires à cela, il faut toujours bien leur permettre ou nous
permettre d'être capables de les associer et de faire en sorte que...
Cela devenait nettement difficile, à ce qu'on me dit, de faire entrer
cela en vigueur. C'est pour cela que ni mon prédécesseur ni
moi-même n'avons décidé de faire entrer cela en vigueur ou
n'avons été sollicités pour le faire, à cause de la
difficulté.
M. Desbiens: On dit à l'article 133 que la Fondation de la
faune est administrée par un conseil d'administration nommé par
le gouvernement. Les membres sont nommés par le gouvernement, de toute
façon. C'est une consultation tout simplement. Il n'y a rien qui
empêcherait le ministre de faire la consultation à partir de noms
ou d'une liste de noms qu'il pourrait suggérer aux organismes. Cela
pourrait être établi de cette façon, parce qu'il me semble
que cela donnait une crédibilité considérable aux membres
de ce conseil d'administration, selon la façon, en tout cas, qui avait
été suggérée. Si elle n'a jamais été
mise en vigueur, je le regrette moi-même. Il me semble cependant que cela
donnait une crédibilité particulière. Si j'ai bien compris
votre discours de tantôt, vous cherchez justement un président qui
ait un très grand prestige. Il me semble que cela donne une
crédibilité supplémentaire aux membres de ce conseil
d'administration que d'être nommé de cette façon,
après consultation. Consultation ne veut pas dire demander à un
organisme de nommer un membre. On peut consulter les organismes au sujet d'une
liste de personnes et leur demander ce qu'ils en pensent. Il me semble que cela
assurerait une meilleure...
M. Picotte: M. le Président...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: M. le Président...
M. Desbiens: Si vous me permettez d'ajouter...
M. Picotte: Non, ce n'est pas nécessaire, parce que je
n'ai pas d'objection à faire cette consultation.
M. Desbiens: Bien oui, surtout que cela ne touche pas le
président, non plus.
M. Picotte: Cela ne me dérange pas du tout. Ajoutons-le,
M. le Président.
M. Desbiens: Les membres autres que le président.
M. Picotte: Ajoutons-le, et je n'ai pas d'objection à
faire une consultation des six organismes de la faune d'autant plus qu'il va y
en avoir trois sur un mandat.
M. Desbiens: Alors, j'avais un amendement qui est le texte,
finalement. Vous en avez un? (11 h 15)
M. Picotte: On me dit qu'il y a un amendement qui pourrait
être lu comme ceci. Suivez pour voir si c'est la même chose:
L'article 133 édicté par l'article 22 du projet de loi 101 est
modifié par l'insertion, après le premier alinéa, du
suivant: "Les membres, autres que le président du conseil et le
président-directeur général, sont nommés
après consultation de personnes et d'organismes ou d'associations
intéressés à la conservation et à la mise en valeur
de la faune et de son habitat. "
Alors, c'est exactement...
M. Desbiens: C'est exactement le texte de...
M. Picotte: Oui, la seule différence c'est que j'ai
rajouté le président du conseil d'administration, parce qu'on
dissocie les deux. Mais c'est la même formulation que celle qui...
M. Desbiens: Alors, on dit: "Les membres, autres que le
président du conseil d'administration et le président-directeur
général... "
M. Picotte: Les membres, autres que le président du
conseil et le président-directeur général, sont
nommés, selon libellé de l'amendement, après consultation
de personnes et d'organismes ou d'associations intéressés
à la conservation et à la mise en valeur de la faune et de son
habitat.
Alors, M. le Président, tenons compte que c'est un amendement
conjoint. C'est un amendement conjoint.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, est-ce que
l'amendement...
M. Dufour: Est-ce qu'il est recevable?
Le Président (M. Saint-Roch): II est assurément
recevable, M. le député de Jonquière. Est-ce que
l'amendement est adopté?
M. Desbiens: Oui, mais un instant.
Le Président (M. Saint-Roch): Oui, mais?
M. Desbiens: Je voudrais poser avant une question au
ministre.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: II a mentionné tantôt qu'il y aurait
deux membres supplémentaires. L'un de ces deux membres
supplémentaires serait un représentant des organismes de la
faune. Il a mentionné d'une façon spécifique la
fédération québécoise. C'est bien cela?
M. Picotte: II y a la Fédération
québécoise de la faune qui y est représenté. M.Quintal.
M. Desbiens: Qui est membre actuellement? M. Picotte: II y
a M. Quintal présentement.
M. Desbiens: Et comme autre représentant de la faune? Vous
avez dit que vous en avez deux.
M. Picotte: L'autre représentant de la faune est M.
Arsenault, le sous-ministre du ministère.
M. Desbiens: Le sous-ministre. D'accord. Mais, là vous
ajouteriez un organisme?
M. Picotte: On ajouterait un journaliste... un organisme
après consultation.
M. Desbiens: Un organisme.
M. Picotte: Cela ne serait pas méchant, un journaliste,
s'il pouvait faire des articles positifs là-dessus. Ce ne serait pas
méchant.
M. Desbiens: J'aime autant les laisser faire dans leurs
journaux.
M. Picotte: Comme on ne peut pas évaluer les articles
avant, on va préférer nommer d'autres sortes de gens.
M. Desbiens: Sûrement oui. Cet organisme, ce peut
être n'importe lequel?
M. Picotte: Après consultation. Je parierai aux gens de la
faune.
M. Desbiens: À ce moment-ci, vous avez...
M. Picotte: Je demanderai aux gens des six organismes de la faune
qu'on connaît, qui relèvent de mon ministère, de me
soumettre un nom et, évidemment, s'ifs se chicanent trop longtemps, on
leur en choisira un. Mais c'est cela. Quand orr fait de la consultation, on
s'expose à cela. Cela ne me fait rien.
M. Desbiens: Vous leur ferez donner chacun leur nom et vous
tirerez au sort.
M. Picotte: On mettra cela dans un chapeau et on tirera au
sort.
M. Desbienâ: Ils sûnt tous bons, de toute
façon. Bon, d'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement
à l'article...
M. Desbiens: C'est adopté, sûrement, avec
plaisir...
Le Président (M. Saint-Roch): L'amendement à
l'article 22 est adopté?
M. Desbiens:... parce que c'est un amendement que j'aurais
fait.
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 22, tel
qu'amendé, est adopté? M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: Avant de...
Le Président (M. Saint-Roch): Cela va, M. le
député de Jonquière? Est-ce que l'article 22, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
maintenant l'article 23.
M. Picotte: M. le Président, l'article 23 est l'article
134 de cette loi et est modifié par le remplacement, dans la
dernière ligne, du mot "président" par les mots "président
du conseil d'administration".
M. Desbiens: C'est une concordance.
M. Picotte: C'est de la concordance, tout simplement.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 23 est
adopté?
M. Desbiens: Oui, adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 24.
M. Picotte: "L'article 135 de cette loi est remplacé par
le suivant: "135. La durée du mandat des présidents et des autres
membres du conseil d'administration est d'au plus trois ans. Le mandat du
président du conseil d'administration et des membres du conseil autres
que le président-directeur général ne peut être
renouvelé consécutivement qu'une fois. "
Cet amendement a pour objet d'établir une concordance avec la
modification apportée à l'article 133. Ainsi, il est prévu
que la durée du mandat des deux présidents est d'au plus trois
ans et que le mandat des membres autres que le président-directeur
général ne peut être renouvelé
consécutivement qu'une fois. L'exception du président-directeur
général est requise pour assurer un minimum de stabilité
et de continuité à la direction des opérations de la
fondation.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: Est-ce que le mandat du président-directeur
généra! est limité actuellement?
M. Picotte: Nous avons dit que le mandat de M. Damphousse se
terminerait au mois d'octobre.
M. Desbiens: C'était un mandat de trois ans? Cela fait
trois ans?
M. Picotte: Alors, c'est présentement un mandat de trois
ans, renouvelable une autre fois, et avec cette modification, ce pourrait
être un mandat pour plus longtemps. C'est un mandat de trois ans
présentement, renouvelable pour une fois. Avec l'amendement, le mandat
pourrait être renouvelable indéfiniment.
M. Desbiens: Mais il n'y a rien qui indique nulle part, sauf
erreur... La durée du mandat n'est pas indiquée autrement que par
la possibilité d'être renouvelé indéfiniment, deux
fois dans le cas du p. -d. g., mais...
M. Picotte: Ah, c'est parce que c'est précisé
à l'article 135. On dit: "La durée du mandat des
présidents et des autres membres du conseil d'administration est d'au
plus trois ans. "
M. Desbiens: D'accord. Mais...
M. Picotte: Alors, on ne fait pas mention du
président-directeur général ici.
M. Desbiens: Mais cela, c'est...
M. Picotte: Oui, selon ce qui existe actuellement. On dit: "Le
mandat du président du conseil d'administration et des membres du
conseil autres que le président directeur-général
ne peut être renouvelé consécutivement qu'une fois";
"autres que le président-directeur général. "
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: Le problème, à l'heure actuelle, c'est
que tout le monde est égal et que tout le monde sort en même
temps. Alors si tout le monde sortait en même temps, bien, cela vous
donne une idée du problème que pourrait occasionner...
M. Desbiens: Mais les sept...
M. Picotte:... le départ d'un nouveau groupe pour parler
de la fondation, poursuivre les objectifs et assurer la continuité.
M. Desbiens: Ce que je veux dire, c'est que les sept membres
actuels du conseil d'administration... C'est une nouvelle corporation qu'on
forme, ni plus, ni moins, ou presque.
M. Picotte: II s'agit de continuer avec les mêmes membres;
présentement, on ne change pas tout le conseil d'administration. Le seul
qui est touché par cet amendement, c'est le président-directeur
général.
M. Desbiens: Quel article nous indique cela? Le
Président (M. Saint-Roch): Me Côté?
M. Côté (Gaétan): L'article est seulement
remplacé et, en vertu de la Loi d'interprétation, lorsqu'on
remplace les membres qui occupent un poste, ils continuent d'occuper le poste
qu'ils avaient. En fait, il va y avoir une continuité. Les membres
actuels vont continuer de siéger. Leur mandat va continuer tel qu'il
était auparavant, sauf qu'on pourra nommer deux personnes de plus, tout
simplement.
M. Picotte: Vous demandez à un avocat si c'est sûr;
alors, je demande à mon avocat si c'est sûr.
M. Desbiens: Voyez-vous, ils ne sont pas toujours vraiment
d'accord.
M. Picotte: Mais, si on leur donnait cinq minutes pour aller en
arrière, ils reviendraient d'accord. Là, ils sortent les gros
livres des armoires. Vous savez, dans ce temps-là on est obligé
de faire comme l'Enfant Jésus, à la crèche, je veux dire
comme l'ange devant la crèche de l'Enfant Jésus, quand tu mets un
cent dedans, la tête lui baisse. Alors, quand on sort les gros livres des
armoires, M. le Président, quand on se réfère aux us et
coutumes, bien, on est obligé de baisser la tête comme l'ange
gardien.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, M. le ministre, Me
Côté pour les us et coutumes.
M. Côté (Gaétan): L'article 13 de la Loi
d'interprétation dit ceci: "Quand une disposition législative est
remplacée ou refondue, les titulaires d'offices continuent d'agir comme
s'ils avaient été nommés sous les dispositions nouvelles.
"
M. Desbiens: De toute façon, c'est ce que le ministre
décide aussi. C'est cela, la volonté du ministre....
M. Picotte: Oui, oui, c'est cela. C'est cela, la
volonté...
M. Desbiens: Alors, on prend sa parole et..
M. Picotte:... et c'est cela qu'on va faire aussi. Cela ne nous
donnerait rien de changer tout le conseil d'administration.
M. Desbiens: Donc, les membres actuels - c'est cela que je
comprend - du conseil d'administration terminent, continuent leur mandat dans
la nouvelle corporation... En fait, ce n'est pas vraiment nouveau, mais en tout
cas les modifications...
M. Picotte: Vous avez très bien compris et vous avez
à la fois la parole du ministre.
M. Desbiens: Le p. -d. g. est membre du conseil d'administration,
donc, il continue aussi son mandat.
M. Picotte: Effectivement.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, est-ce que l'article
24 est adopté?
M. Desbiens: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 25.
M. Picotte: "L'article 138 de cette loi est remplacé par
le Suivant: "138. Le président-directeur général
administre la fondation et en dirige le personnel; il exerce ses fonctions
à plein temps. Le président du conseil d'administration
préside les réunions du conseil et voit à son
fonctionnement. Il assume aussi les autres fonctions que le conseil
d'administration lui assigne par règlement. " Cet amendement a
également pour objet de faire la concordance avec la modification
apportée à l'article 133. Il est donc précisé que
c'est le président-directeur général qui administre la
fondation et en dirige le personnel, tandis que le président du conseil
d'administration a plutôt la charge du conseil lui-même, tout en
pouvant assumer, d'autres fonctions que le conseil pourra bien ou voudra bien
lui assigner.
II faut noter que le deuxième alinéa de cet article
prévoyait la rémunération du président. Le contenu
de cette disposition est repris à l'article 139 qui traitera de la
rémunération de l'ensemble des membres du conseil. Autrement dit,
on va parler de cela à l'article 139.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a des
interventions? M. le député de Dubuc.
M. Desbiens: Tout ce qu'on peut dire, c'est que je vais
espérer que la chicane ne prenne pas dans la cabane. Tant que M.
Damphousse va être là, il n'y a pas de problèmes.
M. Picotte: Cela ne semble pas être des chicaniers.
Une voix: Bicéphale, c'est bicéphale. M.
Desbiens: Pardon?
M. Picotte: Cela ne semble pas être des chicaniers.
Une voix: C'est cela qui est important.
M. Picotte: On va sûrement faire appel au bon sens.
M. Desbiens: Je reviens évidemment sur cette structure
bicéphale. C'est la seule remarque que j'ai à faire
là-dessus, M. le Président. Évidemment, c'est de
concordance, de toute façon, pour te reste. C'est juste pour en faire la
remarque encore une fois.
M. Picotte: On leur dira, M. le Président, de laisser aux
élus du peuple le soin de se chicaner, mais pas à ceux qui
doivent travailler pour la fondation.
M. Desbiens: C'est juste pour manifester que je maintiens un
doute là-dessus.
M. Picotte: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 26.
M. Picotte: "L'article 139 de cette loi est remplacé par
Je suivant: "139. Le gouvernement fixe la rémunération, les
avantages sociaux et les autres conditions de travail du
président-directeur général. Les membres du conseil
d'administration autres que le président-directeur général
ne sont pas rémunérés. "Ils ont toutefois droit au
remboursement des dépenses faites par eux dans l'exercice de leurs
fonctions aux conditions et dans la mesure que peut déterminer te
gouvernement. "
Cet amendement a principalement pour effet de faire une concordance avec
la modification traduite à l'article 133. Ainsi, il est prévu que
le gouvernement fixe la rémunération du
président-directeur général, tandis que les autres membres
ne sont pas rémunérés. Ils ont seulement droit au
remboursement de leurs dépenses faites dans l'exercice de leurs
fonctions. À noter que la loi actuelle prévoyait que les membres
du conseil pouvaient avoir droit à une allocation de présence,
mais que cette disposition était sans effet depuis 1986 à la
suite d'une directive du Conseil des ministres en ce sens. L'amendement
proposé ne retient donc pas la rémunération des membres du
conseil.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a des
interventions à l'article 26? M. le député de Dubuc.
M. Desbiens: 11 n'y a aucune rémunération pour
siéger au conseil, il n'y a pas de...
M. Picotte: Non, il n'y a pas de jetons de présence.
M. Desbiens: Ou bien - je ne sais pas, comme ils le font à
l'Environnement; c'est combien? - après tant de...
Une voix: Douze jours.
M. Desbiens: Douze jours. À compter de douze jours, il me
semble que c'est un montant de 100 $ par demi-journée, ou 200 $.
M. Picotte: On me dit que là cette condition n'existe pas.
Vous savez d'ailleurs très bien, M. le Président, que les membres
qui siègent à cette fondation, que les gens qui s'occupent de la
faune, ce sont des missionnaires. Parmi eux, il y a le vice-président de
Domtar. Lui, le jeton de présence ne l'intéresse même pas;
ce qui l'intéresse, c'est la faune.
M. Desbiens: Oui, mais, M. le ministre, là...
M. Picotte: En tout cas, on ne paie pas.
M. Desbiens: S'il y a une place où, peut-être,
justement, je serais d'accord pour qu'on les remunère, c'est bien
à la fondation. On sait combien ils en font, du bénévolat,
justement, nos gens qui s'occupent de la faune. Dans te fond, si le
président de Domtar ne veut pas te garder, il !e redonnera à la
fondation en cadeau. Il me semble que je ne suis pas d'accord avec cette
procédure. C'est bien sûr que les gens qui en ont les moyens
financiers, cela ne les dérange pas de faire du bénévolat
à ce niveau, mais si on veut avoir des gens aussi qui sont moins
fortunés, qui puissent être là, présents, et donner
de leur temps... Je ne pense pas que ce soit là une économie
valable.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le minis-
tre.
M. Picotte: M. le Président, en ce qui me concerne, je
retiens les remarques du député de Dubuc et si, à un
moment donné, il y a une directive du Conseil des ministres qui dit
autre chose, on l'appliquera; pour l'instant, les gens s'accomodent fort bien
de ce qu'ils ont. (11 h 30)
M. Desbiens: Oui, je comprends parce que je sais bien que...
Mais, M. le Président, le ministre peut très bien... La directive
du Conseil des ministres n'empêche pas un ministre d'agir. Son
collègue de l'Environnement le fait...
M. Picotte: Je vais être bien franc et honnête avec
le député de Dubuc. Pour l'instant, ce n'est pas mon
intention.
M. Desbiens: J'aimerais que vous y songiez
sérieusement.
M. Picotte: Je vais tenir compte de la remarque du
député de Dubuc, M. le Président, et peut-être
qu'elle fera son petit bonhomme de chemin. Vous savez, je vous l'ai dit, on
finit parfois par être influencé par des remarques positives et je
ne dis pas que cela ne se fera jamais, mais, pour l'instant, ce n'est pas
là mon intention.
Et si jamais cela causait des problèmes et que le conseil
d'administration me faisait des remarques...
M. Desbiens: Est-ce que...
M. Picotte:... à cet effet, je pourrai songer à
celle que m'a faite le député de Dubuc; mais, pour l'instant, je
ne pense pas qu'il soit utile d'accepter de rémunérer les membres
du conseil d'administration.
M. Desbiens: Le président de Domtar...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens:... peut bien se le payer, mais parmi les autres
membres - je ne les connais pas - il y en a peut-être qui sont moins
fortunés et pour qui il est plus ardu de se présenter ou qui
doivent faire des sacrifices, même financiers, pour le faire. Pourtant,
ils ont autant le droit que le président de Domtar d'y être.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions?
M. le député de Jonquière.
M. Dufour: Oui. Est-ce qu'on peut assimiler les dépenses
à une perte de salaire, par exemple?
Non? Bon. Prenons quelqu'un qui part du fin fond de la Gaspésie
pour venir siéger au conseil de la faune. Il serait difficilement
concevable qu'il fasse cela dans une journée. Cela pourrait durer deux
ou trois jours. Comment allez-vous contourner la difficulté de nommer
des gens d'un peu partout au Québec? J'imagine que le but de la
fondation c'est d'amener du monde à participer, du monde d'un peu tous
les milieux. Ces gens-là qui vont subir d'autres pertes - ils n'auront
pas nécessairement les dépenses, c'est facile à comprendre
- les pertes de salaires, etc., comment allez-vous pallier tout cela?
M. Picotte: M. le Président, c'est une situation qui ne
s'est pas présentée au moment où l'on se parle et, compte
tenu du fait que le gouvernement peut toujours établir des conditions,
les conditions peuvent être déterminées par le
gouvernement, on pourrait très bien prévoir sans le faire,
puisque c'est déterminé de toute façon par le
gouvernement; alors, cela ne nous cause pas de problème. Pour l'instant,
je serais bien disposé, si jamais il y avait des problèmes
particuliers - et je saurais gré à l'Opposition d'être
prête à me donner son consentement - à amender cette
partie, si jamais il y avait lieu de l'amender. Mais, pour le moment, cela ne
semble pas être un cas que vit la Fondation de la faune et qui soit
contentieux.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: Vous comprenez, M. le ministre, ou vous comprendrez
les difficultés qu'il y a, car il semble actuellement s'appliquer
quelques régimes différents. Il y a des endroits où les
ministres ont continué à favoriser, pour des raisons qui sont
certainement bonnes et excellentes - la rémunération. Il y en a
d'autres qui rémunèrent après douze jours. Il y a
actuellement un troisième régime qui semble vouloir s'appliquer
et qui dit: On ne paie pas.
Moi, je serais malheureux ou mal à l'aise... Je prends un cas un
peu spécifique. Supposons, je ne sais pas comment il s'appelle, disons
M. Arsenault, qui demeure à Percé, et à qui on demanderait
de venir siéger à la fondation. La première question que
M. Arsenault va poser sera: Bien, écoutez un peu, moi, je ne peux pas,
cela va me demander... Vous dites que cela n'a pas encore causé de
problème; peut-être qu'on n'a pas siégé beaucoup non
plus, parce qu'ils n'ont pas beaucoup d'argent encore. Quand ils auront de
l'argent et des choses, et qu'ils siégeront plus souvent, alors, cela va
commencer à exiger un peu plus. Il est décidé que M.
Arsenault, qui est de bonne volonté et qui a été choisi
par ses pairs - parce que le ministre s'est engagé à consulter
pour les nominations - est la personne idéale. M. Arsenault n'est pas
quelqu'un qui a beaucoup d'argent; il a besoin de son salaire pour vivre. Les
personnes choisies disent, avant d'être nommées: J'accepterais
bien, mais il faudrait que le ministre me paie un peu, parce que sans cela,
ça ne marchera pas. Il me semble
qu'il y a là un flottement et que, pour la personne
concernée - cela pourrait poser un certain nombre de problèmes.
Je serais mal à l'aise. Je dirais: Écoutez un peu, j'irais bien
siéger, mais je n'ai pas les moyens de perdre mon salaire. Il me semble
que, de ce côté, il y a un flottement dans la loi. Ce n'est pas
seulement vrai pour l'exemple qu'on a devant nous aujourd'hui. J'ai eu
l'occasion de discuter de cela à quelques reprises. Je prends d'ailleurs
à témoin le président de la commission. Il faut se rendre
compte qu'on a fait des débats importants, je pense, et qui ne sont pas
vidés. Ils ne sont pas vidés parce qu'il n'y a pas de
règle uniforme. À ce moment-là, on est dans l'arbitraire,
on est sujet au bon vouloir, au bon désir de l'un et de l'autre. Il me
semble qu'on devrait établir quelque part dans le gouvernement une
politique à ce sujet qui s'applique à tout le monde. C'est
arbitraire parce qu'il y a des ministres qui considèrent que c'est
important de payer leurs membres, d'autres qui disent que c'est moins
important; qu'ils vont payer après douze jours et d'autres qui disent
qu'ils ne paieront pas, sauf sur demande. Sur demande! Les personnes qui sont
appelées à siéger peuvent aussi être mal à
l'aise s'il y en a un qui dit: Je retire ma rémunération, et si
l'autre dit: Je fais cela bénévolement. Où est la
cohérence dans tout cela? À moins que les gens ne se disent: On
va me récompenser autrement. L'un dit: Ils me paient mes dépenses
et mon salaire parce que j'ai besoin de cela pour vivre. L'autre dit: Je suis
généreux. On siège de deux façons
différentes. Moi, je donne mon temps pour le Québec et l'autre
dit: Moi, je...
Je pense que c'est une discussion qu'on ne peut peut-être pas
régler ce matin, mais j'invite le ministre à
réfléchir là-dessus, parce que je vous le dis
honnêtement; ce n'est pas une question... Il y en a qui nous ont
accusés de vouloir placer des amis, des "chums". On nous dit:
Voulez-vous me nommer du monde? Je n'ai jamais pensé cela. Ce n'est pas
cela. Je ne suis pas si "poigné" par cela pour avoir du monde à
placer. Je dis que, par rapport à une cohérence, à une
action de la part du gouvernement, il me semble que cette question n'est pas
vidée depuis deux ans. Je dis qu'on a actuellement trois régimes
différents qui vont occasionner des distorsions. J'en ai donné
des exemples. Une personne qui travaille pourrait dire au ministre:
Écoutez un peu, je perds mon salaire. La personne qui est au foyer, qui
est aussi une personne importante - on la demande, elle est donc experte - elle
ne peut rien demander parce qu'elle ne perd pas d'argent. Est-ce qu'elle va
engager quelqu'un pour la journée lorsqu'elle est absente? Elle ne sera
jamais nommée. Elle ne l'acceptera pas.
Mais, dans d'autres secteurs comme l'éducation, le ministre a
décidé que c'est important et qu'il faut que ce soit payé.
Il n'a pas voulu se plier aux desiderata ou aux normes qu'on avait
fixées. Je trouve que, dans le secteur de la faune, il y a certainement
des gens qui vont être obligés de travailler. C'est sûr que,
si on demande à ces gens de venir simplement sièger au conseil
d'administration, peut-être qu'on va en trouver. Mais, lorsqu'il s'agira
de la collecte de fonds, ces gens devront s'impliquer socialement,
physiquement, à l'intérieur. Peut-être qu'à ce
moment-là on pourra réfléchir là-dessus.
Le Président (M. Saint-Roch): Je vous remercie, M. le
député de Jonquière. M. le ministre.
M. Picotte: M. le Président, tout ce que je peux dire,
c'est que je m'engage à réfléchir.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: Je pense que mon collègue a été
assez clair. Je pense qu'on veut faire de la Fondation de la faune un organisme
de prestige. C'est important. Il a souligné le cas du ministre de
l'Éducation qui a décidé que ses comités
étaient des comités importants et qu'ils continueraient à
recevoir leurs jetons comme auparavant. Il y a des situations, comme vous le
disiez tantôt - je pense que c'est le ministre de l'Environnement -
où, après X temps, ils reçoivent une
rémunération. Il s'agit du Conseil consultatif de
l'Environnement, je pense. Il me semble que la Fondation de la faune est
importante et que les membres le sont aussi. Il faut penser à ceux qui
n'ont pas les moyens nécessaires et qui ont le droit d'être
membres de ce conseil. Il faut qu'ils puissent le faire avec une certaine
liberté d'esprit et de moyens financiers. Le ministre me dit qu'il va
réfléchir à cela. Il peut être sûr qu'il aura
notre appui dans ce sens, il n'y a pas de problème.
M. Picotte: M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: Comme je vous l'ai dit, je n'ai pas d'objection
à examiner cela à nouveau, d'autant plus que si l'ampleur que
nous voulons donner à la Fondation de la faune se réalise
vraiment... Auparavant, le conseil d'administration se réunissait
obligatoirement quatre fois par année, au maximum six fois l'an
passé. Lorsqu'ils viendront à se réunir douze, quinze ou
vingt fois, cela nous obligera à modifier notre approche et à
examiner cela de façon positive. Alors moi, tout ce que je peux faire,
M. le Président, c'est sûrement d'y songer et sans doute que,
dès qu'il y aura un besoin, on y verra. On saura d'ailleurs que nos amis
de l'Opposition seront prêts à nous donner leur consentement
à cet effet-là.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, est-ce que l'article
26 est adopté?
M. Desbiens: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 27.
M. Picotte: "L'article 142 de cette loi est modifié:
1° par le remplacement, dans la première ligne du premier
alinéa, du mot "président" par les mots
"président-directeur général"; 2° par le remplacement,
dans la troisième ligne du deuxième alinéa -
j'espère bien que c'est la troisième ligne - du mot
"président" par les mots "conseil d'administration". "
Il s'agit, encore une fois, d'une concordance conséquente
à l'amendement introduit à l'article 133.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a des
commentaires sur l'article 27?
M. Desbiens: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 27 est
adopté?
M. Picotte: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 28.
M. Picotte: "L'article 143 de cette loi est modifié:
1° par le remplacement du deuxième alinéa par le suivant: "Le
quorum aux séances du conseil d'administration est la majorité
des membres nommés. "; 2° par le remplacement, au troisième
alinéa, du mot "président" par les mots "président du
conseil".
Cet amendement a pour objet de faire la concordance avec la modification
apportée à l'article 133. Ainsi, il est prévu que le
quorum est la majorité des membres nommés et qu'en cas de partage
des voix c'est le président du conseil d'administration qui a voix
prépondérante.
M. Desbiens: Qu'est-ce qui se produit lorsque, à un moment
donné...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: Bon, ils vont être neuf membres, ils sont
sept, le quorum reste à quatre, mais il y a des membres qui vont
terminer leur mandat. Si, à un moment donné, il en manque deux ou
trois qui n'ont pas été remplacés assez rapidement, le
quorum peut tomber à deux, à trois.
M. Desbiens: Si c'est égal, si c'est six? Le
Président (M. Saint-Roch): Me Côté.
M. Desbiens: Si la majorité est de trois-trois?
M. Picotte: Comme le disait l'ancien premier ministre, comme
c'est de la plomberie, M. le Président, vous demanderez à Me
Côté d'expliquer les tuyaux d'usage.
Le Président (M. Saint-Roch): Me Côté.
M. Côté (Gaétan): En fait, cette
formule-là a l'avantage de permettre à la fondation de
fonctionner en tout temps, peu importe le nombre de membres, s'il y a des
membres absents ou s'il y a des membres malades. En fait, comme le quorum,
c'est la majorité des membres présents, cela pourra toujours
fonctionner.
M. Desbiens: Cela veut dire qu'ils pourraient fonctionner
à trois?
M. Côté (Gaétan): À la limite, oui.
M. Desbiens: Ou même à un?
M. Picotte: Non, plus que cela. M. le Président, je pense
qu'il faut... Vous voyez là jusqu'à quel point parfois lés
lois sont subtiles. À l'article 136, il est indiqué ceci:
"À la fin de leur mandat, les membres du conseil d'administration
demeurent en fonction jusqu'à ce qu'ils soient remplacés ou
nommés de nouveau. " Alors, on a cette possibilité-là
à l'article 136.
M. Desbiens: C'est subtil.
M. Picotte: Mon prédécesseur avait prévu
cela. Donc, il n'y a pas de vide.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: J'aurais peut-être une question. Est-ce une
question pertinente ou impertinente, je ne le sais pas. Vous me donnerez une
directive, s'il y a lieu. Par rapport à la fondation, le fait que ce
soit la majorité des membres présents...
M. Picotte: Nommés.
Le Président (M. Saint-Roch): Nommés.
M. Dufour:... nommés, nommés ou présents
à l'assemblée... Nommés, d'accord?
M. Picotte: S'il n'y a pas de quorum, il n'y a pas de
réunion, M. le Président.
M. Desbiens: S'il n'y en a pas cinq. Il faut en compter cinq.
M. Côté (Gaétan): C'est cela.
M. Picotte: S'il n'y a pas de quorum, il n'y a pas de
réunion.
M. Dufour: D'accord, pas ceux qui sont présents à
la réunion. C'est parce que...
M. Picotte: Non, mais écoutez...
M. Dufour:... j'avais écouté l'explication qui me
semblait dire cela. D'accord, je la retire. Faites comme si je n'avais rien
dit.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. le
député de Jonquière.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions à l'article 28?
Une voix: Adopté. Une voix: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 28 est
adopté?
M. Picotte: Adopté. M. Desbiens: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 29.
Fonctions et pouvoirs
M. Picotte: L'article 29, M. le Président, fait
référence à l'article 145 de cette loi qui est
remplacé par le suivant: "145. La fondation a pour fonctions de
promouvoir la conservation et la mise en valeur de la faune et de son habitat.
À cette fin, elle peut notamment: 1° solliciter et recevoir des
dons, legs, subventions ou autres contributions pourvu que les conditions qui
peuvent y être rattachées soient compatibles avec ses fonctions;
2° acquérir, louer ou aliéner des biens ou des droits
réels sur des biens et y effectuer tous les travaux qu'elle estime
nécessaires dans l'exercice de ses fonctions; 3° fournir de l'aide
financière ou technique à toute personne ou organisme à la
condition que cette aide soit accordée dans le cadre de son plan
d'activités approuvé par le gouvernement et qu'elle soit
utilisée pour la conservation ou la mise en valeur de la faune ou de son
habitat; 4° conclure des ententes avec toute personne ou organisme dans le
cadre de ses fonctions. " (11 h 45)
Cet amendement a pour objet de donner plus de marge de manoeuvre
à la fondation dans l'exercice de ses fonctions usuelles. Ainsi, les
fonctions générales de la fondation sont précisées:
promouvoir la conservation et la mise en valeur de la faune et de son habitat.
Par ailleurs, le pouvoir de recevoir des dons auxquels est rattachée une
condition n'est plus assujetti au pouvoir réglementaire du gouvernement.
Il est plutôt restreint par la considération que ces donations
soient compatibles avec les fonctions de la fondation. De même,
l'acquisition d'immeubles ne se fera plus au nom du gouvernement, mais bien au
nom de la fondation. Également, la fondation pourra fournir l'aide
financière ou technique à toute personne sans qu'il soit requis
que ces immeubles fassent l'objet d'ententes préalables avec le
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. Cette
activité sera balisée par le plan d'activités de la
fondation qui doit être approuvé par le gouvernement, comme on le
sait très bien.
M. Desbiens: Donc, c'est plus qu'un réaménagement
d'écriture, c'est une plus large mesure d'autonomie à la
fondation. Elle pourra devenir acquéreur - j'imagine que c'est
l'intention du ministre -...
M. Picotte: C'est cela.
M. Desbiens:... au bout de tout cela, de bâtiments,
d'édifices qui seront sa propriété. Est-ce cela? En
plus...
M. Picotte: Juste pour vous donner un exemple précis qui
s'est produit l'an dernier, celui du territoire qui appartenait au parc
industriel de Bécancour. Sur une bonne partie de ce territoire, il y
avait des terres humides qui pouvaient être aménagées pour
la sauvagine et recevoir des aménagements et sur lesquelles, pour eux,
il n'y avait pas possibilité de construire quoi que ce soit.
C'était à toutes fins utiles inutilisable. Alors, les gens du
parc industriel m'ont offert la possibilité de transférer
à la fondation ces terres dans le but de les aménager pour la
sauvagine, pour faire des aménagements fauniques. La difficulté
devant laquelle on s'est retrouvé, c'est qu'on ne pouvait pas à
ce moment-là transférer cela directement à la fondation.
Il fallait passer non pas par le ministère, ce qui est encore pire en
subtilité, mais il fallait que ces terres soient cédées au
ministre, même pas au ministère. Alors, on s'est interrogé
juridiquement, on a regardé de quelle façon le faire et, on
signera cette semaine une autre entente pour tâcher de passer par trois
ou quatre instances pour que moi, finalement, quand cet article sera
adopté, je transfère à la fondation ces
terrains-là. Mais la possibilité de fonctionner ne devenait pas
praticable et moi-même je me posais la question: Pourquoi
transférer au ministre et non pas au ministère? Mais
juridiquement il n'y avait pas possibilité de faire autre chose que de
transférer au ministre. Donc, je suis, à titre de ministre,
propriétaire de terrains humides présentement et j'attends
uniquement que ce projet de loi soit adopté pour être capable de
transférer ceux-ci à la fondation, parce que je ne suis tout de
même pas, comme ministre, pour aller aménager ces terrains humides
pour la sauvagine. On est suffisamment
en terrain glissant en politique sans s'acheter des terres humides.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: Donc, cela va permettre aussi d'acquérir des
parties de territoire.
M. Picotte: C'est un beau cas, entre autres.
M. Desbiens: Sans que la fondation ait à passer par un
ministère ou le gouvernement.
M. Picotte: C'est dit tel quel. C'est cela. M. Desbiens:
C'était prévu par...
M. Picotte: L'autonomie. C'est un projet de loi pour permettre
l'autonomie.
M. Desbiens: Ce sera quand même sous contrôle, si
j'ai bien saisi. C'est le plan général qui est sous le
contrôle...
M. Picotte: Le plan doit être accepté par le
ministère une fois par année.
M. Desbiens: Une fois par année, vous soumettez votre
plan. Vous dites: Cette année, on a l'intention d'acquérir tel
terrain, tel territoire, tel habitat faunique ou autre chose.
Le Président (M. Saint-Roch): M. Damphousse.
M. Damphousse: M. le Président, évidemment, on ne
peut pas dire en début d'année quel terrain on va
acquérir, parce qu'il y a une question de spéculation aussi
là-dedans, mais on sait qu'on aura tant d'argent à consacrer
à l'acquisition dans tel type de milieu et le gouvernement balise ces
choses-là.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: J'aurais une ou deux questions. Concernant la
conservation et la mise en valeur, je pense qu'il faut en profiter pour
s'assurer que tout est correct. Quand on parle de conservation, on a à
l'esprit immédiatement de garder ce qui existe déjà et de
le mettre en valeur. Mais, est-ce qu'on va aussi loin, par exemple, que des
groupes qui pourraient être intéressés à faire de la
recherche? Par exemple, une université pourrait vous dire: Nous autres,
nous avons un programme de recherche pour aller plus loin, pour faciliter les
choses. Est-ce que la fondation pourrait aller dans cela?
M. Picotte: Avec le 4°, M. le Président, maintenant,
c'est possible. On dit ceci au 4°: "conclure des ententes avec toute
personne ou organisme dans le cadre de ses fonctions".
M. Dufour: Développer par exemple une voie en
extinction... On pourrait favoriser le développement... Je vais prendre
un exemple. Vous pourriez dire ou faire une entente avec le zoo de Charlesbourg
ou avec celui de Saint-Félicien pour dire: On va essayer de faire se
reproduire en captivité un certain nombre de spécimens pour les
remettre dans la nature un de ces jours. Vous pourriez aller jusque-là
et faire des ententes avec des organismes privés ou paragouver-nementaux
pour faire du développement. L'autre exemple que je donne, c'est
l'aquaculture dans laquelle on fait l'élevage de poissons. Cela pourrait
être l'élevage de saumons comme l'élevage de la truite ou
autre. Si je comprends bien, la fondation pourrait le faire.
C'est une avenue intéressante pour la recherche, je pense, et
aussi pour le développement de la réserve faunique, de la
ressource. Si c'est cela, c'est bien correct. Je veux seulement m'assurer si
cela couvre tous ces aspects-là.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: Pour autant, M. le Président, que cela
concerne la conservation et la mise en valeur de la faune et de son habitat,
toutes les possibilités sont là.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: Est-ce que la fondation pourrait se donner comme
mandat, parce que c'est tout ce qui concerne la faune, de faire des pressions
auprès de certaines compagnies forestières, par exemple? On sait
qu'il y a des endroits où il y a des cheptels qui existent et, là
où est détruite la ressource bois, est détruit en
même temps le cheptel. Est-ce que la fondation peut aller
jusque-là?
M. Picotte: M. le Président, ce n'est pas un organisme de
pression, c'est une fondation pour aller recueillir des fonds. Il n'y a rien
qui empêche, par exemple, la fondation de demander de signer une entente
avec l'Université Laval dans le domaine de la foresterie pour avoir des
expertises pour être capable de convaincre ou de discuter d'une certaine
protection d'habitats et de conservation de la faune. Cela est possible. Mais
ce n'est pas un organisme de pression, une fondation. Une fondation est faite
pour recueillir des fonds et aussi pour mettre en valeur et faire de la
conservation.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 29 est
adopté?
M. Desbiens: L'autonomie aussi en ce qui concerne la
réglementation interne, si je corn-
prends bien les explications de tantôt, si j'ai bien saisi, est
également élargie?
M. Damphousse: En fonction, oui. M. Picotte: On me dit que
oui.
M. Desbiens: Maintenant, dans le dernier paragraphe qui existait
dans l'ancien article 145 on dit qu'un règlement adopté en vertu
du deuxième alinéa est soumis à l'approbation du
gouvernement et cela n'apparaît plus. Pourtant, tantôt vous avez
mentionné que tout cela était soumis à l'approbation du
gouvernement.
M. Côté (Gaétan): Ce qui est soumis à
l'approbation du gouvernement, c'est à l'article 146, c'est son plan
triennal d'activités. Ce à quoi référait le
troisième alinéa de l'article 145, c'était à un
règlement que pouvait faire le gouvernement sur les types de dons ou de
legs qu'il pouvait accepter. Ce type de réglementation étant
levé, la fondation peut recevoir tout don ou legs pourvu que ce soit,
dans l'exercice, compatible avec son mandat général.
M. Desbiens: D'accord, adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'article 29
étant adopté, j'appelle l'article 30.
M. Picotte: "L'article 147 de cette loi est abrogé. "
Cet amendement a pour objet d'abroger l'article 147 non encore en
vigueur qui traite de l'aide financière que la fondation peut accorder.
Cette disposition n'est plus requise, puisque son contenu a été
repris dans le cadre du nouvel article 145.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 30 est
adopté?
M. Desbiens: D'accord, adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 31.
M. Picotte: "L'article 148 de cette loi est modifié par la
suppression du troisième alinéa. "
Cet amendement a pour objet d'abroger le dernier alinéa de
l'article 148 qui pourvoyait à l'entrée en vigueur des
règlements de la fondation sur l'octroi d'aide financière
approuvé par le gouvernement. Étant donné que le
gouvernement a adopté en 1986 une loi générale portant sur
la prépublication et la publication des règlements, il est
proposé d'assujettir les règlements de la fondation à
cette loi générale en supprimant les dispositions
particulières applicables à la fondation.
M. Desbiens: Alors, c'est pour se plier à la loi
générale du gouvernement sur les règlements.
M. Picotte: C'est cela.
M. Desbiens: Le délai prévu, c'est quoi, 45 ou 30
jours?
M. Côté (Gaétan): Un délai de
prépublication de 45 jours et l'entrée en vigueur 15 jours
après publication.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 31 est
adopté?
M. Desbiens: Adopté.
Le Président (M. St-Roch)): Adopté. J'appelle
l'article 32.
M. Picotte: "L'article 151 de cette loi est modifié par la
suppression du dernier alinéa. "
Comme dans l'article précédent, cet amendement a pour
objet de supprimer la disposition portant sur l'entrée en vigueur des
règlements pour assujettir ceux-ci à la Loi sur les
règlements. Bon, cela m'a l'air que c'est la suite de l'autre.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 32 est
adopté? M. le député de Jonquière.
M. Dufour: II serait d'intérêt pour la commission de
savoir ceci: La fondation, où place-t-elle son argent? Est-ce qu'il y a
des endroits de prévus? On parle de banques, on dit qu'elle est
assujettie à la loi sur les banques, les banques d'épargne. Mais,
quelle est la pratique que vous avez ou que vous avez adoptée par
rapport à cela?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: Alors, M. le Président, on me dit que,
présentement, la fondation ne peut faire aucun placement de risque.
Cela, c'est sûr et certain au point de départ. Ce que la fondation
fait avec son argent, c'est qu'elle a "magasiné" dans les institutions
bancaires pour savoir à quel endroit elle pouvait avoir un meilleur
taux, un meilleur rendement. Et, au moment où l'on se parle, on me dit
que c'est à la caisse populaire qu'elle a obtenu le meilleur taux pour
le placement.
M. Dufour: Est-ce que c'est à la fédération
des caisses ou bien à une caisse particulière?.
M. Picotte: On me dit que c'est à la caisse populaire
locale, mais que c'est la fédération qui place, justement. On me
dit que, comme les fonds dépassent 100 000 $ présentement, la
fondation a pu obtenir le maximum. Comme cela,
c'est placé dans une caisse populaire locale, mais
supervisé par la fédération des caisses populaires.
Le Président (M. Saint-Roch): Par certificats de
dépôt garanti?
M. Picotte: Par certificats de dépôt, dans des
placements à terme, M. le Président.
M. Dufour: Est-ce qu'on pourrait savoir le montant que la
fondation possède actuellement et combien elle a besoin de fonds de
roulement?
M. Picotte: M. le Président, on a pu l'an passé,
comme vous le savez, commencer à collecter sur les permis de chasse et
on fait la même chose, le un dollar, sur les permis de pêche.
Alors, on a au-delà de 1 000 000 $ au moment où l'on se parle; ce
qui veut dire qu'à toutes fins utiles, quand ce projet de loi sera
adopté, pour lui permettre de devenir opérationnel, il y a des
choses qui vont commencer à se faire.
M. Dufour: De combien ont-ils besoin pour le roulement, le fonds
de roulement, de fonctionnement?
M. Picotte: Dans le moment, avec les besoins et tout cela, on
parle d'environ 25 000 $ par mois que coûte le fonctionnement de la
fondation.
M. Dufour: Est-ce qu'actuellement il y a plus que le directeur
général qui est en fonction, à part une secrétaire,
j'imagine?
M. Picotte: II y a une secrétaire à la fondation,
il y a un biologiste, un responsable des acquisitions, un responsable des
projets. Alors, au fur et à mesure que cela va se développer, on
devra procéder à l'embauche, j'imagine, de personnel. Mais, pour
l'instant, ce dont on a besoin crée des dépenses de
fonctionnement d'environ 25 000 $ par mois.
M. Dufour: Est-ce que vous avez actuellement des projections pour
le public? Comment va-t-il s'impliquer ou combien pouvez-vous aller chercher
d'argent dans l'ensemble du public?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre. (12 heures)
M. Picotte: On me dit qu'il y a un nouveau timbre qui pourrait
être mis sur le marché bientôt. Avec l'entreprise
privée, la Fondation du patrimoine faunique, tout cela devrait
normalement, selon nos prévisions, aller drainer 1 000 000 $ de plus
provenant du public. Alors, cela, c'est en plus de ce qu'on collecte par les
permis soit de chasse, soit de pêche, par le montant qu'on a
décidé d'imputer sur les permis.
M. Desbiens: Est-ce que le nouveau président va aller
collecter?
M. Picotte: On le souhaite.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Matapédia.
M. Picotte: C'est comme toute campagne de financement, on fait
des prévisions, on espère.
M. Dufour: J'ai l'expérience de la publication de timbres,
mais cela n'a pas ramassé d'argent à ce que je sache. Ce ne sont
pas des timbres de la couronne?
M. Picotte: Non. Habitat faunique Canada a ramassé 2 000
000 $ avec cela, ses timbres. Alors, on espère que nous...
M. Dufour: D'accord, M. le ministre. C'est parce qu'il y
avait...
M. Picotte: C'est un timbre qu'on vend sur le permis, que les
gens apposent sur leur permis. Il y a d'ailleurs, des collectionneurs de
timbres et, pour ceci, les gens paient pour l'apposer. Ils ne sont pas
obligés.
M. Dufour: II y avait confusion dans mon esprit, parce qu'on
avait déjà publié un timbre sur le championnat du monde de
canoë-kayak à Jonquière. C'était avec le gouvernement
fédéral et cela n'a pas donné un sou, mais c'était
une bonne publicité.
M. Picotte: Nous autres, nous avons remplacé la reine par
des moineaux.
M. Dufour: Vos conseils, c'est certainement très efficace.
Cela va être plus recherché.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Matapédia.
M. Paradis (Matapédia): On prévoit dans la loi que
la fondation soit reconnue comme organisme de charité. J'imagine qu'elle
va émettre des reçus dans ce sens-là.
M. Picotte: Oui. On a voté tantôt un amendement
permettant que ce soit reconnu comme organisme de charité, si bien que
les gens...
M. Paradis (Matapédia): Est-ce que c'est fait au moment
où l'on se parle, qu'elle soit reconnue comme organisme?
M. Desbiens: Est-ce qu'au fédéral le ministre du
Revenu a accepté?
M. Picotte: Oui.
M. Desbiens: Puis là, on va avoir des reçus. Une
voix: Cela a pris six mois.
M. Paradis (Matapédia): Les reçus, c'est sur la
totalité des dons? Si je donne 10 $, vous me remettez un reçu de
10 $, c'est déductible à 100 %?
M. Dufour: Cela dépend comment c'est taxé.
M. Picotte: Oui, cela dépend, évidemment, comment
c'est taxé. On ne peut pas vous dire. C'est dans la Loi sur les
impôts.
M. Dufour: Mais c'est déductible sur le revenu à
100 %?
Une voix: Je m'excuse, M. le ministre, vous n'êtes pas le
ministre du Revenu, c'est vrai.
M. Picotte: Et on est même prêt, M. le
Président, alentour de la table. S'il y a des gens qui veulent faire des
dons, on donnera un reçu immédiatement.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Picotte: Puis, on va vendre un timbre au député
de Jonquière.
M. Dufour: Cela, je ne sais pas si c'est dans l'ordre. Je peux
bien acheter un timbre...
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 32 est
adopté?
M. Picotte: Adopté, M. le Président.
M. Desbiens: Je voudrais profiter de l'occasion pour rappeler au
ministre, sur les deux derniers articles qu'on vient de voir, que la Loi sur
les règlements qui s'applique ici est une loi qui va dans le sens de
l'amendement qu'on lui proposait hier pour donner plus d'information à
la population. Quand on lui demandait de faire la publication à
l'article 6, ce n'était pas si malin ce qu'on demandait.
M. Picotte: Merci de nous l'avoir souligné, M. le
député de Dubuc.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 32 est
adopté?
M. Desbiens: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 33.
Dispositions financières
M. Picotte: Article 33: "Cette loi est modifiée par
l'insertion, après l'article 155. 1, du suivant: Le ministre verse une
contribution pour le financement de la fondation à même les sommes
perçues pour la délivrance de permis de pêche en
application de la Loi sur les pêcheries. Le montant de cette contribution
est déterminé par règlement et le ministre la remet
à la fondation à la date qu'il détermine. "
Les commentaires à cet effet, M. le Président, sont les
suivants. Cet amendement a pour objet de permettre la perception d'une
contribution pour le financement de la fondation à même les sommes
perçues pour la délivrance du permis de pêche en vertu de
la Loi sur les pêcheries. Il est également prévu un pouvoir
réglementaire pour fixer le niveau de cette contribution. À
l'instar de ce qui a déjà été adopté le
printemps dernier, on s'en souviendra, pour les permis de chasse et de
piégeage dans la loi pour le financement de la fondation, 1987, chapitre
31, cette modification a pour objet de faire participer les pêcheurs
à une contribution pour le financement de la fondation. À noter
que cette disposition n'augmentera pas le coût du permis de pêche,
puisque celui-ci est prévu par les règlements de pêche du
Québec qui sont de la juridiction du gouvernement fédéral.
La modification proposée permettra simplement de distraire du fonds
consolidé du revenu une partie des droits perçus lors de la
délivrance du permis de pêche pour les affecter directement
à la Fondation de la faune du Québec.
M. Desbiens: Pourquoi "à la date qu'il
détermine"?
Le Président (M. Saint-Roch): Me Côté.
M. Côté (Gaétan): C'est un peu pour des
raisons administratives, dans le sens que c'est lorsque le ministre les
reçoit. Les permis sont vendus par des dépositaires et cela
pourrait être à tous les mois, lorsqu'on aura reçu certains
montants. Lorsque se fait le versement des sommes, il y en a une partie qui
sera versée au fonds consolidé du revenu et le montant de 1 $
sera versé à la fondation. En fait, d'avoir prévu cela
à date fixe, cela aurait été administrative-ment
inutilement rigide par rapport à la pratique usuelle.
M. Desbiens: Ce n'est pas pour retarder, c'est pour
accélérer.
M. Côté (Gaétan): En pratique, ce sera remis
au fur et à mesure que les sommes seront reçues par le
ministère et retournées.
M. Desbiens: Vous pouvez faire un chèque mensuel, cela
peut même être mensuel.
M. Picotte: Presque mensuel, en tout cas, en très peu de
temps. Dès qu'on le reçoit, on le verse. C'est plus pratique et
à la fois il y a certainement des profits en intérêts
à retirer
pour la fondation.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 33 est
adopté?
M. Picotte: Adopté.
M. Desbiens: II n'y a plus de problème non plus avec le
ministre des Finances?
M. Picotte: Non.
M. Desbiens: Adopté.
Documents, comptes et rapports
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 34.
M. Picotte: L'article 156 de cette loi est modifié...
M. Desbiens: Excusez, M. le ministre, parce qu'il va y avoir un
don. Il est question de dons du gouvernement, de subventions
c'est-à-dire. Est-ce qu'il va y en avoir dans le budget ce soir? La
fondation peut-elle espérer un don ce soir?
M. Picotte: Je ne suis pas plus avancé que vous sur le
budget de ce soir.
Le Président (M. Saint-Roch): Suite de l'épisode
à 20 heures.
M. Picotte: Vous me tenez continuellement en commission et je ne
peux même pas sourire à mon collègue, le ministre des
Finances.
M. Desbiens: Si vous n'avez pas encore...
M. Picotte: Je n'étais même pas au Conseil des
ministres hier pour tâcher de le pousser dans un coin pour essayer qu'il
nous donne de l'argent additionnel. J'étais en commission.
M. Dufour: II y a un prix à cela.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 34.
M. Picotte: "L'article 156 de cette loi est modifié...
M. Desbiens: Vous lui direz qu'on vous fait travailler fort, que
cela vous prend plus d'argent.
M. Picotte:... 1° par le remplacement, dans la
deuxième ligne du premier alinéa, du mot "président" par
les mots "président du conseil, par le président-directeur
général"; 2° par la suppression du troisième
alinéa. "
Il s'agit d'une modification de concordance avec celle introduite
à l'article 133. L'amendement a pour objet de prévoir que les
documents de la fondation peuvent également être signés
tant par le président du conseil que par le président-directeur
général.
M. Desbiens: Concordance.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 34 est
adopté?
M. Desbiens: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 35.
Réglementation
M. Picotte: "L'article 162 de cette loi, modifié par
l'article 2 du chapitre 31 des lois de 1987, est de nouveau modifié:
1° par le remplacement du paragraphe 10° par le suivant: 10°
déterminer la forme, la teneur et la durée d'un permis ou d'un
certificat, leur mode et leur coût de délivrance, de remplacement
ou de renouvellement selon les catégories de personnes ou leur âge
ou selon l'espèce faunique recherchée, son âge ou son sexe
ainsi que les obligations du titulaire lors d'un changement d'adresse; 2°
par l'addition, dans la première ligne du paragraphe 10. 1°,
après les mots "aux fins" par les mots "de l'article 155. 2 et". "
Cet amendement a pour objet de donner plus de souplesse pour la fixation
des coûts de permis et de certificats en prévoyant que leur
montant pourra varier selon les catégories de personne ou leur âge
ou selon l'espèce faunique recherchée, son âge ou son sexe.
Cet amendement permettra ainsi de fixer des tarifs moindres pour les enfants et
de fixer des tarifs différents selon l'animai chassé. Cet
amendement a également pour objet de faire une concordance au paragraphe
10 1° pour ajouter le renvoi à l'article 155. 2 qui traite des
versements d'une contribution à la fondation pris à même
les droits perçus lors de la délivrance du permis de
pêche.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a des
interventions à l'article 35? Est-ce que l'article 35 est
adopté?
M. Desbiens: Non. Il y a de la discrimination ici.
M. Dufour: Cela veut-il dire d'aller chercher le sexe des
animaux?
M. Picotte: Le député de Lévis m'avait
déjà demandé cela, le sexe des poissons qui remontent la
passe. Il n'y a que les saumons "sidatiques" que je n'ai pas pu identifier.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: II pourrait quand même y avoir discrimination
sur un autre point: le certificat de chasseur, les cartes vertes, le permis
pour obtenir le certificat de chasseur à l'arc, par exemple. Pour
obtenir un certificat de chasseur à l'arc, est-ce que cela prendra un
certificat différent de celui du chasseur à la carabine pour la
criasse à l'orignal? Quels sont ceux qui seront déterminés
ou qu'on prévoit déterminer ou qui sont
déterminés?
M. Picotte: Me Côté.
Le Président (M. Saint-Roch): Me Côté.
M. Côté (Gaétan): En fait, te paragraphe
10° permet de réglementer tant le certificat que le permis. Les
différences que l'on peut faire selon les catégories de personnes
visent principalement les permis, en fait, permis de chasse ou de petit gibier,
à l'ours, au gros gibier ou on peut avoir le permis pour la chasse du
faon ou de la femelle ou des choses comme cela. En ce qui concerne le
certificat, il n'est pas prévu d'avoir de distinctions.
M. Desbiens: Cela touche au permis comme tel.
M. Côté (Gaétan): C'est davantage en ce qui
touche au permis que sera utilisée cette possibilité de
flexibilité.
M. Desbiens: Cet amendement ne permet pas autre chose que sur le
permis. C'est bien évident. C'est clair.
Des voix:...
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît!
M. Côté (Gaétan): II pourrait le permettre
également sur le certificat, mais en pratique, cela va être
utilisé pour le permis.
M. Desbiens: II pourrait le permettre. M. Côté
(Gaétan): II pourrait le permettre. M. Desbiens: Je pense que
ce genre de...
M. Côté (Gaétan): Tout comme il pourrait y
avoir, par exemple, un coût moindre pour le certificat du chasseur pour
les personnes de l'âge d'or peut-être. Cela pourrait être
possible par règlement.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'article 35?
M. Desbiens: C'est parce que je reviens toujours avec ma
préoccupation de chasse à l'arc, les chasseurs à l'arc
sont toujours inquiets de se faire empêcher de toutes sortes de
manières de pouvoir pratiquer. On en a parlé hier concernant les
ZEC. C'est un peu le même article qu'on a retrouvé pour les ZEC
hier. On a donné aux ZEC la possibilité de faire de la
réglementation. Mais, sur le coût d'un permis de chasse à
l'arc à l'orignal actuellement, est-ce qu'il y a une différence
avec celui de chasse à la carabine? Je ne suis pas un chasseur. C'est
sur le permis que cela va agir surtout?
Le Président (M. Saint-Roch): Me Côté.
M. Côté (Gaétan): Actuellement, en ce qui
concerne les permis, il n'y a pas de différence, que ce soit à
l'arc ou avec un autre engin de chasse. La différence est plus en
fonction de l'espèce recherchée.
M. Picotte: M. le Président, ma mémoire
était excellente.
M. Desbiens: Est-ce que l'article permet une ouverture pour cette
distinction?
M. Côté (Gaétan): L'article permet une
ouverture, mais ce n'est pas le but. En fait, actuellement, au paragraphe
10° qui traite de cette fixation des coûts, on retrouve en même
temps le certificat et le permis, mais c'est davantage en ce qui concerne le
permis, comme on l'a dans la réglementation actuelle, soit le
règlement sur les certificats du chasseur et les permis de chasse qui
sont regroupés dans le même règlement. Il n'y a pas de
différence en ce qui concerne le certificat. C'est dans les permis de
chasse qu'il y a des distinctions, selon qu'on soit résident ou
non-résident et selon l'espèce recherchée.
M. Desbiens: Non pas selon l'instrument.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 35 est
adopté?
M. Desbiens: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 36.
M. Picotte: L'article 36, M. le Président, a trait
à l'article 163 de cette loi, remplacé par l'article 32 du
chapitre 109 des lois de 1986. Celui-ci est remplacé par le suivant:
"163. L'obligation de publication prévue à l'article 8 de la Loi
sur les règlements ne s'applique pas à un règlement
adopté en vertu du paragraphe 19° de l'article 162. "
À l'instar des modifications introduites
précédemment, cet amendement a pour objet de supprimer la
règle d'exception à la prépublication des
règlements de la fondation puisque, désormais, la Loi sur les
règlements y pourvoit d'une façon générale. Par
ailleurs, l'exception qui
existait déjà à la prépublication à
l'égard des pouvoirs réglementaires prévus au paragraphe
19° de l'article 162 est maintenue, il est requis de maintenir cette
exception, puisqu'il peut être nécessaire de diminuer par
règlement la durée d'une saison de chasse dans des délais
beaucoup plus rapides que ceux qu'exige la prépublication.
M. Desbiens: Pour quelle sorte de raisons?
M. Picotte: C'est ce qui existe actuellement, d'ailleurs. La
journée où on va être obligé de modifier une saison
de chasse rapidement pour des raisons de conservation et de protection de
l'espèce, à ce moment-là, si on est obligé de
passer par la prépublication, etc., aussi bien oublier cela. (12 h
15)
M. Desbiens: Oui, mais votre délégation de
pouvoirs... Cela peut avoir aussi l'effet d'empêcher les chasseurs ou de
tromper les chasseurs d'une certaine façon. S'ils se fient à ce
qui existe, comment vont-ils faire pour être mis au courant, les
chasseurs, s'il n'y a pas de prépublication?
M. Picotte: Non, mais généralement on met tous les
moyens. À toutes les fois qu'il arrive une catastrophe quelconque, parce
que, là, on parle surtout de cas vraiment extrême, les
communiqués de presse volent et on s'arrange pour informer tout le
monde.
M. Desbiens: Oui.
M. Picotte: C'est bien évident qu'il y a là une
situation d'urgence, un petit peu comme quand on trouve dans une espèce
pêchée commercialement qu'il peut avoir du mercure dangereux pour
la santé des gens. On avise et on prend tous les moyens techniques pour
le faire, sinon on ne pourrait pas invoquer la situation d'urgence.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 36 est
adopté?
M. Desbiens: Quand il est question de changer, dans la
deuxième partie, quand il est question des "moyens à l'aide
desquels la chasse, le piégeage ou la capture d'un animal est permis
lorsque nécessaire pour des fins scientifiques, éducatives ou de
gestion de la faune" là, il n'y a pas urgence, dans le cas des moyens
utilisés. Cela se comprend très bien dans le cas des animaux, il
peut arriver une catastrophe ou un événement, mais dans le cas
des moyens utilisés, qu'il n'y ait pas de prépublication...
Le Président (M. Saint-Roch): Me Côté.
M. Côté (Gaétan): En fait, le paragraphe
19° est très général et vise toutes les
activités de chasse et de piégeage. On pourrait, par exemple,
dans le cas du piégeage, interdire certains modes ou interdire certains
types d'armes. Évidemment, à la limite, si vous pensez toujours
aux chasseurs à l'arc, cela pourrait également viser les
chasseurs à l'arc, mais l'article est fait d'une façon
générale pour permettre tant de rapetisser une saison de chasse
qu'à la limite de prévoir certains engins de chasse ou de
piégeage.
M. Picotte: C'est surtout cela.
M. Desbiens: Oui, mais cela, sur les engins, sur les moyens
utilisés, je ne vois pas du tout pourquoi on limiterait la
prépublication.
M. Picotte: Je vous donne un exemple. Pour une question de
conservation, on peut permettre la chasse à l'arc à un endroit et
interdire la chasse au fusil à l'orignal, pour une question de
conservation.
M. Desbiens: Oui, mais cela n'arrive pas comme un cheveu sur la
soupe. Cela, vous le savez d'avance. C'est sur la prépublication que je
parle.
M. Picotte: On me dit qu'on ne le sait pas nécessairement
tant à l'avance que cela.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Desbiens: En cas d'urgence... C'est sur le même
sujet.
M. Dufour: Oui, c'est parce qu'on parle de permis.
M. Desbiens: Je vais terminer, ce ne sera pas long.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: Si vous le permettez. Dans la Loi sur les
règlements, y a-t-il des cas de prévus. En cas d'urgence, y
a-t-il des modalités de prévues?
S'il y a une possibilité... Je ne parle pas toujours de la
première partie. Là, d'accord, il peut arriver des situations
d'urgence. Mais, toujours sur les moyens, l'instrument utilisé, le
fusil, l'arc ou un autre moyen, un piège sur les moyens, il n'y a rien?
La Loi sur les règlements ne permet pas d'agir en cas d'urgence? Ne
serait-il pas mieux...
M. Côté (Gaétan): La Loi sur les
règlements prévoit effectivement la possibilité d'adopter
un règlement sans prépublication dans les cas d'urgence et, en
fait, ici, c'est ce type-là. À ce moment-là on doit
justifier l'urgence et peut-être invoquer des raisons. Comme c'est une
situation
qui peut arriver assez régulièrement pour des fins de
gestion faunique, parce qu'on doit savoir que les règlements pour
l'année suivante sont préparés l'année d'avant avec
les délais que cela implique dans tout le processus gouvernemental,
c'est, finalement, de reconnaître dans cette loi que pour des raisons de
conservation faunique il peut y avoir à toutes fins utiles souvent des
raisons d'urgence à cause de la nature même du sujet qui est
réglementé.
M. Picotte: En fait, ce qu'il faut comprendre c'est que, les
règlements de chasse que nous établissons, il faut qu'ils soient
faits 200 jours ouvrables... Entre autres, c'est le cas de la pêche.
Alors, il est bien possible qu'au moment où on a prévu les
règlements, où on a enclenché la machine pour faire en
sorte de faire adopter ces règlements, trois mois après...
M. Desbiens: On ne parle pas de pêche, on parle de chasse
et piégeage.
M. Picotte: Pour la chasse, c'est neuf mois. Alors, c'est 3 fois
9 = 27.
M. Desbiens: Autant sur les moyens que sur les...
M. Picotte: 270 jours. Alors, neuf mois, c'est une grossesse.
M. Desbiens: En cours de route, je n'arrive pas à voir
comment il peut y avoir urgence de changer la chasse au fusil par la chasse
à l'arc ou vice versa ou de prendre un tel piège plutôt que
tel autre.
M. Picotte: Je comprends que c'est si on veut modifier quelque
chose en cours de route pour une raison de conservation, peu importe, un genre
de piège, par exemple. Vous savez qu'en ce qui concerne le
piégeage on tend à améliorer les pièges à
cause des nombreuses pressions qu'on a de la part de gens disant qu'il ne faut
pas faire souffrir cruellement les animaux, etc. Si, en cours de route, on est
appelé à modifier tel genre de piège pour les
piégeurs, on sera obligé de se conformer aux 270 jours. À
partir de ce moment-là, on a des problèmes.
M. Desbiens: Entre les 270 jours et pas de publication du tout,
je ne vois pas, si un piège est utilisé depuis 50 ans, que cela
presse à ce point d'en changer en dedans de cinq jours. Vous pourriez de
toute façon utiliser la Loi sur les règlements.
Le Président (M. Saint-Roch): Me Côté.
M. Côté (Gaétan): Le paragraphe 19° est
assez général. Il se veut un moyen de pouvoir intervenir
rapidement au cas où. C'est un procédé qui est rarement
utilisé à toutes fins utiles, mais ce serait peut-être
difficile au préalable de prévoir que, dans le fond, les engins
on n'aura jamais besoin de cela ou les périodes on n'en aura pas besoin.
Ce qui a été surtout utilisé à ma connaissance
depuis deux ou trois ans, cela a été pour rapetisser les saisons
de chasse. Je ne sais pas si on a touché aux moyens. C'est pour avoir
cette possibilité aux fins de pouvoir gérer la faune
adéquatement puisque après les projections que l'on peut faire
à l'automne, compte tenu des succès de chasse d'une année
et que la réglementation est préparée à l'hiver
pour être en vigueur au printemps, il peut y avoir plusieurs choses qui
se produisent pendant l'année.
M. Desbiens: II ne serait pas préférable de scinder
ce paragraphe 19° en deux, pour la partie qui est la plus utilisée?
Quant aux engins, s'il y a un problème, le ministre se
référera à la Loi sur les règlements qui
prévoit aussi des cas d'urgence. Si c'est tellement rare, cela doit
être très rare.
M. Picotte: Me Côté l'a souligné, comme c'est
tellement rare et que l'on ne l'utilise à peu près jamais, on
aime mieux garder cette souplesse au cas où il arriverait quelque chose
de spécial que de dire: On ne l'a pas. C'est de prévoir un peu
l'imprévu, dans le sens d'avoir des possibilités. C'est pour cela
qu'on préfère l'avoir de cette façon-là.
M. Desbiens: S'il arrive quelque chose de spécial, la Loi
sur les règlements prévoit les cas d'urgence. Si c'est si rare
que cela, cela doit être très rare.
M. Picotte: M. le Président, je préfère pour
l'instant laisser cela comme cela.
M. Desbiens: Je sais bien que le ministre préfère
toujours les chèques en blanc, mais...
M. Picotte: Mes conseillers juridiques me disent que c'est
souhaitable. Alors, s'il y avait de l'abus, le député de Dubuc
pourrait nous le signifier, mais, étant donné parfois certaines
urgences, nous préférons garder l'article tel qu'il est
libellé.
M. Desbiens: En tout cas.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 36 est
adopté?
M. Picotte: Adopté.
M. Desbiens: Adopté avec les réserves qu'on a
faites.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 37.
M. Picotte: L'article 37, M. le Président, fait
référence à l'article 164 de cette loi qui est
modifié par la suppression du premier alinéa.
Cet amendement a pour objet d'assujettir la Loi sur la conservation et
la mise en valeur de la faune à la Loi sur les règlements en
supprimant la disposition portant sur l'entrée en vigueur des
règlements.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a des
interventions?
M. Desbiens: Vous la trouvez bien le "fun", la Loi sur les
règlements cette fois-ci. Le ministre est instable.
M. Picotte: On tente de s'y coller le plus possible sans trop
faire d'exceptions, M. le Président. Mais, quand on fait des exceptions,
ce n'est pas pour le plaisir.
M. Desbiens: Vous vous êtes donné un moyen
tantôt de ne pas en faire une, une exception, il me semble.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions à l'article 37?
M. Desbiens: II n'y a rien de spécial à part de
cela. Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 38.
M. Picotte: L'article 38 fait référence à
l'article 171 de cette loi, remplacé par l'article 37 du chapitre 109
des lois de 1986. Celui-ci est modifié par le remplacement, dans la
deuxième ligne du paragraphe 2°, du chiffre "105" par les chiffres
"101, 105, 110. 4, 110. 5".
L'article 171 crée des infractions pour le non-respect de
certaines dispositions de la loi. Cet amendement en est un de concordance
qu'ajoute le renvoi aux trois nouvelles prohibitions introduites aux articles
101. 1, 110. 4 et 110. 5.
M. Desbiens: Les articles 110. 4 et 110. 5, c'est sur les ZEC,
c'est l'autorisation. Un citoyen qui n'observerait pas les règlements de
la ZEC, cela lui coûte 200 $.
M. Picotte: C'est cela: 200 $ minimum, 600 $ maximum.
M. Desbiens: Cela va devenir important que les citoyens soient
bien informés...
M. Picotte: C'est pour cela, M. le député de
Dubuc.
M. Desbiens: Toutes les prépublications et tout cela.
M. Picotte: C'est pour cela, M. le député de Dubuc.
Vous vous souviendrez que nous voulions que tous ces
règlements-là soient remis en main propre à chacun des
pêcheurs et des chasseurs qui utilisent une ZEC. Maintenant, on nous a
dit que cela faisait trop de paperasse, et j'en conviens. Alors, on va
l'afficher comme il le faut.
M. Desbiens: C'est 200 $, il me semble?
M. Picotte: C'est l'amende la moins grosse de la loi.
M. Desbiens: En tout cas, c'est une amende. Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. Nous aurions
besoin, M. le ministre, à notre tour, d'un amendement à la
version anglaise parce que je remarque que nous n'avons point l'article 110. 5
dans la version anglaise. La version anglaise exclut l'article 110. 5. Alors,
l'article 38 est adopté?
M. Desbiens: L'article 38? Excusez. L'article 38 est celui...
M. Picotte: C'est celui qu'on vient de passer.
Le Président (M. Saint-Roch): C'est celui qu'on vient de
passer. L'article 39?
M. Desbiens: Cela va, M. le Président. Étant
donné l'heure, moi, j'aurais une autre obligation. C'est à 12 h
30? De toute façon, on a l'autre loi à continuer.
Le Président (M. Saint-Roch): Je remarque qu'il y a
consensus, M. le député de Dubuc. La commission va ajourner ses
travaux sine die.
(Suspension de la séance à 12 h 30)
(Reprise à 15 h 53)
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît! La commission de l'aménagement et des équipements
reprend maintenant ses travaux pour procéder à l'étude
détaillée du projet de loi 101, Loi modifiant de nouveau la Loi
sur la conservation et la mise en valeur de la faune et la Loi sur les parcs.
Au moment de notre ajournement, nous avions attiré l'attention sur le
fait qu'il y avait une erreur dans la version anglaise. Alors, j'ai un
amendement à la version anglaise qui se lit comme ceci: La version
anglaise de l'article 38 du projet de loi 101 est modifié par l'addition
à la fin du chiffre "110. 5". C'est pour faire la concordance avec la
version française. Est-ce que l'amendement à la version anglaise
est adopté?
M. Desbiens: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. Sur ceci,
nous revenons à l'article 39.
Sanctions administratives
M. Picotte: M. le Président, l'article 39 a trait à
l'article 177 de cette loi. Celui-ci est modifié par le remplacement du
premier alinéa par le suivant: "177. Le ministre peut suspendre,
révoquer ou refuser de renouveler un permis de pourvoirie dans l'un des
cas suivants: 1° le bail de droits exclusifs de chasse, de pêche ou
de piégeage du titulaire du permis n'a pas été
renouvelé ou a été annulé; 2° le titulaire du
permis a été reconnu coupable d'une infraction à la
présente loi ou ses règlements ou à toute loi ou
règlement relatif à la chasse, à la pêche, au
piégeage ou à la pourvoirie. "
L'article 177, en commentaire, permet au ministre de suspendre ou de
révoquer un permis de pourvoirie si le titulaire commet certaines
infractions. Cet amendement a pour objet d'ajouter le pouvoir de suspendre ou
de révoquer un permis de pourvoirie dans le cas où un bail de
droits exclusifs d'un titulaire n'est pas renouvelé ou est
annulé. Cette modification facilitera l'administration de la loi en
prévoyant la possibilité de mettre fin au permis d'un pourvoyeur
dont le bail de droits exclusifs a pris fin. Cet amendement en est un de
cohérence juridique puisque, si le bail d'un pourvoyeur est
annulé pour l'un des motifs prévus au bail, il est logique
d'annuler également le permis qui était directement relié
aux droits consentis par ledit bail. Voilà, M. le Président,
l'explication.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a des
interventions? M. le député de Dubuc.
M. Desbiens: Un bail de pourvoirie, permissionnaire ou
concessionnaire, c'est toujours en vertu d'un permis.
M. Côté (Gaétan): Dans le cas d'un
permissionnaire, il n'y a pas de bail.
M. Desbiens: II n'y a pas de bail.
M. Côté (Gaétan): Mais le...
M. Desbiens: C'est un permis d'utiliser.
M. Côté (Gaétan): II a seulement un permis,
mais quelqu'un qui a un bail a aussi un permis.
M. Desbiens: D'accord. C'est seulement un permis dans le cas d'un
permissionnaire. Permis et bail dans le cas d'un concessionnaire.
M. Picotte: D'un concessionnaire, oui.
M. Desbiens: Le permis de pourvoirie, cela s'applique aux
deux.
M. Côté (Gaétan): C'est cela.
M. Desbiens: Le bail de droits exclusifs... C'est pour cela qu'il
faut faire un 1°, le bail de droits exclusifs.
Quand on dit dans le deuxième alinéa, celui qui n'est pas
modifié, que le ministre peut révoquer, suspendre ou refuser de
renouveler tout permis prévu par les articles 48, 49 ou 50, ce sont les
trois formes, je suppose. Je n'ai pas la loi sur la faune ici.
M. Côté (Gaétan): Ce sont les affaires de
pisciculture. 48, 49 et 50.
M. Desbiens: On se trouve dans quel chapitre? Cela
m'éclairerait peut-être.
M. Picotte: 48, 49 et 50, M. le Président, cela a trait
à ceci. "Nul ne peut, s'il ne détient un permis
délivré à cette fin, exploiter un étang de
pêche, un étang d'élevage ou un vivier de poissons
appâts. " C'est 48. 49 a trait au transport et à l'ensemencement:
"Nul ne peut, s'il ne détient un permis délivré à
cette fin, transporter ou ensemencer des poissons ou des amphibiens ou des
catégories de poissons ou d'amphibiens vivants à l'exception de
ceux destinés à la consommation. " 50 a trait à
l'extraction des oeufs: "Nul ne peut, s'il ne détient un permis
délivré à cette fin, extraire des oeufs à partir de
poissons vivant dans le milieu naturel pour des fins d'élevage ou de
repeuplement. "
M. Desbiens: Un ordre donné par le ministre en vertu de
l'article 75?
M. Picotte: 75? Qu'est-ce que cela dit?
L'article 75, M. le Président, dit ceci: " Le titulaire d'un
permis pour l'exploitation d'un lieu visé à l'article 74 doit
faire exécuter tout traitement exigé par le ministre contre les
maladies contagieuses - par exemple, des poissons qui attraperaient la picotte
-...
M. Desbiens: Ce n'est pas mortel, cela.
M. Picotte: Non, ce n'est pas mortel, c'est contagieux par
contre... - ou parasitaires déterminées par règlement,
dans le délai qu'il fixe et en payer le prix; il doit aussi mettre son
poisson en quarantaine - Ah bien, mon Dieu seigneur! - ou le détruire si
le ministre l'exige. " Le ministre a un droit de mort sur le poisson.
M. Desbiens: C'est pour les éleveurs, 74, je crois, pour
ceux qui font de l'élevage.
M. Picotte: Cela a trait à l'inspection d'un étang
et aux éleveurs.
M. Desbiens: D'accord. Maintenant, quand il y aura suspension ou
révocation ou refus de renouveler un permis de pourvoirie, de quelle
façon cela se passera-t-il pour que cela soit rendu public, je veux
dire, pour que ce soit connu, que les gens puissent en prendre
connaissance?
M. Picotte: Autant c'est le ministre qui avise celui qui
reçoit un permis qu'on lui a donné un permis ou qu'on lui a
permis de fonctionner, autant c'est le ministre qui avise maintenant que le
permis n'est pas renouvelé ou est retiré.
M. Desbiens: Qui avise le... M. Picotte: Le
pourvoyeur.
M. Desbiens: Le pourvoyeur, mais je veux dire la population,
elle?
M. Picotte: On fait comme ce qui s'est déjà
passé à l'Île d'Anticosti, on a retiré pour des fins
d'accusation, non pas d'accusation, mais une personne avait été
reconnue coupable d'avoir fait du braconnage. Tout simplement, le ministre
avise que ce dernier n'aura pas de renouvellement de permis et, par la suite,
il participe aux discussions parce que, dans certains cas, les gens sont
obligés de mettre en vente au moins leur équipement et il
décide, comme on l'a fait à l'île d'Anticosti, de s'assurer
que les gens qui avaient fait des réservations durant l'année
n'aient pas à subir de pertes à la suite de dépôts
d'argent pour leurs réservations ou leurs droits dé pêche.
C'est le ministre, quand je dis le ministre, c'est le ministère, qui
voit à faire en sorte de fournir toutes ces aides-là pour que
tout le monde puisse, au moins, ne pas subir de préjudices face à
cette décision-là.
M. Desbiens: Est-ce que c'est arrivé cette
année?
M. Picotte: Non, ce n'est pas arrivé. La seule fois
à ma connaissance, en tout cas du moins depuis que, moi, je suis
à la tête de ce ministère, la seule fois que c'est
arrivé, c'est à I'Île d'Anticosti pour une pourvoirie dont
je ne me rappelle même plus le nom.
M. Desbiens: Mais, est-ce que le ministre est obligé
après cela, parce que je ne me souviens pas d'avoir vu quoi que ce soit
là-dessus, de laisser ce territoire-là en pourvoirie ou de
retourner en appel d'offres, par exemple, ou est-ce qu'il peut décider
de fermer cela une fois pour toutes, de laisser cela territoire libre ou je ne
sais pas quoi?
M. Picotte: Habituellement, ce qu'on fait, c'est qu'on redonne la
pourvoirie à celui qui prend la place. À l'Île d'Anticosti,
pour vous donner cet exemple-là que j'ai eu à vivre, étant
donné qu'il n'y avait pas nécessairement possibilité
d'avoir quelqu'un qui prenne la place immédiatement, on a
utilisé, à ce moment-là, la société
d'État qui s'appelle SEPAQ pour en prendre possession, avoir une entente
avec la personne en question, faire en sorte que tous les gens soient
respectés dans leurs droits de pêche, ceux qui avaient fait des
réservations et faire en sorte que personne ne perde de l'argent.
J'avais aussi avisé la SEPAQ, moi, que ce n'était qu'une
situation temporaire et que, dès la fin de l'année, cette
pourvoirie-là serait remise en vente. Alors, c'est ce qui s'est
produit.
Mais, généralement, comme il y avait un permis de
pourvoyeur là, il n'est pas dans les intentions du ministre de dire:
Bien, maintenant, on ne fait plus de pourvoirie. À moins qu'il n'arrive
quelque chose de vraiment spécial, que les ressources soient en danger
sur un territoire ou quoi que ce soit, le ministre va surtout tenter que le
libre marché s'exerce, c'est-à-dire que la personne à qui
on retire des droits puisse vendre, au moins, ses installations, ses
équipements. C'est prévu dans la loi, à ce qu'on me dit,
en plus. C'est même prévu à l'article 89 et suivants de la
loi que le nouveau locataire doit acquérir automatiquement les
équipements sur place, etc.
M. Desbiens: Comme cela - c'est un cas hypothétique, mais
c'est possible quand même - si un pourvoyeur, si son territoire, si son
potentiel... Il peut toujours demander un agrandissement, mais il y a des coins
où ce n'est pas possible un agrandissement, comme vous le disiez hier,
il me semble. Si c'est devenu impossible et s'il considère que son
affaire n'est plus rentable, il peut se laisser aller et ne pas remplir ses
obligations, puis le ministre est obligé de lui fermer cela, de le
révoquer.
M. Picotte: Notre permis est annuel, M. le Président.
Alors, dès qu'on se rend compte qu'il y a une anomalie ou que les gens
ne font pas les choses qu'ils doivent faire selon l'entente intervenue, eh
bien, on peut toujours le leur retirer.
M. Desbiens: Mais, dans un cas comme cela, c'est-à-dire
changement de propriétaire, est-ce que ce serait considéré
comme un changement de propriétaire et, à ce moment-là, il
n'y a pas d'appel d'offres public?
M. Picotte: Dans le cas où on enlève un permis, si
c'est un permissionnaire, M. le Président, on n'a pas besoin d'aller en
appel d'offres, mais, si c'est un concessionnaire, il faut aller en appel
d'offres.
M. Desbiens: II faudrait y aller?
M. Picotte: Oui. Ce n'est pas un renouvel-
lement, ni un transfert.
M. Desbiens: Ce n'est pas considéré comme un
transfert
M. Picotte: Non. C'est cela.
M. Desbiens: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 39 étant
adopté, j'appelle l'article 40.
M. Picotte: M. le Président, il n'y a pas 39. 1? C'est
quoi, il n'y a pas un papillon, là? Il y avait un papillon, M. le
Président, 39. 1, que j'ai omis de vous...
Le Président (M. Saint-Roch): Ah! M. te ministre, je n'ai
pas vu passer le papillon.
M. Picotte: Moi non plus. Le papillon a passé trop
haut.
Le Président (M. Saint-Roch): Nous avons maintenant un
papillon à l'article 39. 1.
Dispositions transitoires
M. Picotte: M. le Président, le projet de loi 101 est
modifié par l'insertion, après l'article 39, du suivant: 39. 1.
Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 191. 1,
du suivant: 191. 2 Le montant de la contribution pris à même les
sommes perçues sur les permis de pêche pour le financement de la
Fondation de la faune du Québec est de un dollar par permis
jusqu'à ce que ce montant soit remplacé, modifié ou
abrogé par un règlement adopté conformément au
paragraphe 10. 1° de l'article 162 de la présente loi. " En fait,
les commentaires, c'est que l'article 33 du projet de loi 101 permettra au
ministre de verser une contribution pour le financement de la fondation
à même les sommes perçues pour la délivrance de
permis de pêche. Or, le montant de cette contribution est fixé par
règlement du gouvernement et l'adoption du règlement implique
certains délais pour respecter la prescription de la Loi sur les
règlements. Comme il y a lieu de permettre le financement de la
fondation le plus tôt possible à même les permis de
pêche, le papillon a pour objet de fixer dans la loi le montant de cette
contribution, soit un dollar par permis jusqu'à ce que ce montant soit
modifié par règlement. Ainsi, la fondation
bénéficiera des ressources supplémentaires dès
l'entrée en vigueur de la loi.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: Comment se fait-il qu'il arrive là? Ah! C'est
l'article 191. 2 et les autres articles de la loi, cela va à la fin de
la loi?
M. Picotte: Quelle est votre question, M. le député
de Dubuc? Je m'excuse.
M. Desbiens: Comment se fait-il qu'il arrive à cet
endroit?
M. Picotte: C'est une question juridique. On dit que comme c'est
un article transitoire; on te place plutôt vers la fin de l'étude
du projet de loi, parce qu'on est rendu vers la fin.
M. Desbiens: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. Le nouvel
article 39. 1 étant adopté, j'appelle maintenant l'article
40.
M. Picotte: Oui, M. le Président. La version anglaise de
ta Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune et de ses textes
d'application est modifiée par le remplacement de l'expression -
tenez-vous bien - "wildlife preserve" par "wildlife sanctuary"... Cela a l'air
d'être un sanctuaire.
Le Président (M. Saint-Roch): Je n'ai pas très bien
compris M. te ministre. Aurtez-vous l'amabilité de
répéter, s'il vous plaît?
M. Picotte: Voulez-vous relire les débats, M. le
Président?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Picotte: Vous n'avez pas fini de rire, on continue:... de
celle de "wildlife management area" par "controlled zone" et de celle de
"wildlife sanctuary" par "wildlife preserve". Cela étant dit, M. le
Président, cela devrait être très facile à
comprendre. Cet amendement a pour objet d'introduire une disposition omnibus
pour modifier la traduction anglaise des appellations de "réserve
faunique, refuge faunique et zone d'exploitation contrôlée". Je
viens de savoir ce que c'est. Cet amendement permet de régler les
problèmes de traduction puisque la loi adoptée en 1983 ne
traduisait pas de la même manière que la loi antérieure
l'appellation des différents territoires fauniques. Il est donc
proposé de revenir à l'appellation anglaise de ces territoires
telle que cela existait avant 1983. Maintenant, si vous me demandez pourquoi,
je ne suis pas capable de vous répondre.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: Pourquoi?
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Saint-Roch): Me Côté.
M. Desbiens: Pourquoi dans la troisième
ligne changer le "wildlife preserve" par "sanctuary"...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Picotte: Ha, ha, ha! C'est encore pire que moi!
M. Desbiens:... et à la dernière phrase, c'est
l'inverse? Ha, ha, ha! Je ne le répète pas.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Saint-Roch): Je n'ai pas bien saisi, M.
le député du Dubuc.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Saint-Roch): Me Côté.
M. Côté (Gaétan): Dans l'ancienne loi qui
précédait la Loi sur la conservation de la faune, la loi de 1969,
la version anglaise des expressions "réserve, refuge et zone
d'exploitation contrôlée" avaient une traduction. Lorsqu'on a
adopté...
M. Desbiens: Si vous nous faisiez la traduction, je comprendrais.
Ha, ha, ha!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Desbiens: Le premier mot.
M. Picotte: À mon avis, il n'est pas meilleur que nous
deux. Il n'est pas meilleur que nous deux.
M. Côté (Gaétan): Dans la loi de 1969, on
avait l'expression... Ha, ha, ha!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Gaétan): On avait l'expression
"wildlife sanctuary" et lorsque...
Une voix: Qu'est-ce que cela veut dire en français?
M. Côté (Gaétan): En français...
M. Picotte: Sanctuaire.
M. Côté (Gaétan): C'est réserve
faunique.
M. Desbiens: C'est réserve faunique.
M. Côté (Gaétan): C'est cela. Et en 1984, on
a traduit réserve faunique par "wildlife preserve" et même chose
en ce qui regarde les traductions de "refuge faunique" et "zone d'exploitation
contrôlée".
M. Desbiens: Qu'est-ce qui s'appelle "refuge faunique" dans tout
cela?
M. Côté (Gaétan): "Refuge faunique", c'est
"wildlife management area".
M. Picotte: "Preserve".
M. Desbiens: C'est "refuge", ce n'est pas...
M. Picotte: Non, c'est "wildlife preserve".
M. Arsenault (George): "Wildlife management area", c'est ZEC.
M. Desbiens: C'est ZEC.
Une voix: Oui.
M. Desbiens: J'avais deviné cela.
M. Arsenault: "Wildlife sanctuary", c'est refuge.
M. Desbiens: Refuge.
M. Picotte: Et "wildlife preserve", c'est quoi?
M. Arsenault: Ce sont les deux choses.
M. Picotte: Les deux choses en même temps?
M. Arsenault: Cela peut être un ou l'autre.
M. Picotte: Pour autant que les Anglais se comprennent!
M. Desbiens: Vous n'attendez pas que je pose la question pour
donner la réponse. Ha, ha, ha!
Le Président (M. Saint-Roch): M. Arsenault.
M. Arsenault: Les deux derniers, c'est "wildlife sanctuary",
"wildlife preserve". Tous les deux sont des refuges.
M. Desbiens: Ah, les deux signifient la même chose.
M. Arsenault: Oui. On revient à l'ancienne appellation qui
était "wildlife preserve". On avait changé cela pour "wildlife
sanctuary". Dans un sens, "wildlife sanctuary" est plus exact. Mais pour les
raisons qu'on a mentionnées...
M. Desbiens: Ce n'est pas réserve, c'estrefuge.
M. Arsenault: Refuge, oui. Malgré que c'était plus
exact, il fallait revenir à l'ancienne traduction qui est "wildlife
preserve" parce que c'était comme cela...
M. Desbiens: Ah, adopté, M. le Président. Des
voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
maintenant...
Une voix: On en a au moins un qui parle comme du monde.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 41.
M. Picotte: Vous avez tellement bien réussi qu'on a
adopté vite. L'article 41, bon, il n'y a plus d'affaire anglaise.
L'article 41, M. le Président: Dans tout règlement, contrat ou
autre document, l'expression "Fondation pour la conservation et la mise en
valeur de la faune et de son habitat" est remplacée par l'expression
"Fondation de la faune du Québec". C'est une disposition omnibus.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 42.
Loi sur les parcs
M. Picotte: L'article 42, M. le Président: L'article 8.1
de la Loi sur les parcs (L.R.Q., chapitre P-9) est modifié par
l'addition, à la fin, de l'alinéa suivant: "II peut être
prévu dans le contrat que les droits perçus pour la pratique de
la pêche sont dévolus à l'autre partie contractante." La
loi prévoit actuellement que le ministre peut, par contrat, autoriser un
tiers à exploiter un commerce ou à fournir un service dans un
parc. L'amendement a pour objet de prévoir la possibilité de
permettre par contrat que des droits perçus pour la pratique d'une
activité de pêche soient dévolus à la personne qui
s'occupe de l'activité, au même titre que l'amendement introduit
à l'article 15. On a vu cela lors de notre étude plus tôt
du présent projet à l'égard des réserves fauniques.
Cette modification faciliterait l'administration de la Loi sur les parcs en
simplifiant la gestion financière des montants perçus dans un
parc par nos mandataires. Autrement dit, ce qu'on avait fait, on l'a fait, je
pense, pour les ZEC, pour les réserves fauniques et, là, on le
fait aussi pour les parcs.
M. Desbiens: Oui, mais dans les parcs... On l'avait fait pour les
réserves, les refuges, les ZEC.
M. Picotte: On ne l'a pas fait pour les ZEC, M. le
Président.
M. Desbiens: Les ZEC.
M. Picotte: On l'a fait pour les réserves. M. Desbiens:
Les réserves et les... M. Picotte: Les dépositaires de
permis.
M. Desbiens: Ah, oui, c'est cela, d'accord. Mais, dans un parc,
qui peut faire cela? Les équipements qui sont...
M. Picotte: Dans un parc, comme vous le savez, dans certains
parcs, il y a le droit de pêche. On exige des droits d'accès pour
la pêche. Donc, on veut que cela procède de la même
façon, si jamais on a des mandataires, que dans une réserve. Cela
vise uniquement ces droits-là qui sont prévus par
règlement, sinon cela va au fonds consolidé.
M. Desbiens: Mais dans les parcs, l'argent qui est perçu
pour les permis de pêche, c'est fait par le ministère? Ce sont les
officiers du ministère qui font cela?
M. Picotte: Ce n'est pas pour les permis de pêche, M. le
Président, ce sont les droits d'accès comme on en parlait dans
les réserves. Ce n'est pas une question de permis, c'est une question de
droit d'accès.
M. Desbiens: Les contrats que le ministère a passés
avec des entreprises privées, c'est pour l'hébergement
seulement?
M. Picotte: Dans certains cas, on pourrait dire: Vous pouvez
maintenant vous occuper d'hébergement, vous pouvez vous occuper aussi
des droits d'accès. Si on faisait cela, ce serait pour nous permettre
que ces droits d'accès n'aillent pas au fonds consolidé mais
puissent être dévolus par contrat, il va de soi par entente avec
le groupe ou le concessionnaire en question.
M. Desbiens: Mais cela n'existe pas présentement.
M. Picotte: On me dit, sous toute réserve, parce que moi
ma souvenance n'est pas à point sur cela, que cela existerait
probablement dans le parc Paul-Sauvé.
M. Desbiens: Ce n'est pas la SEPAQ? M. Picotte: Non.
M. Desbiens: Paul-Sauvé, ce n'est pas la SEPAQ qui est
là?
M. Picotte: SEPAQ n'était pas là, mais un groupe de
gestion dont je ne me rappelle plus le nom. On était allé par
appel d'offres public et je ne me rappelle plus le nom.
M. Desbiens: Bon, cela confirme que le ministre a quand
même l'intention de le faire, si cela ne se fait pas. (16 h 15)
M. Picotte: Mais comme on le fait déjà, M. le
Président, comme on l'a si bien dit et on l'a vu dans les
réserves fauniques - on a d'ailleurs accepté ce principe en ce
qui concerne les réserves fauniques - c'est pour éviter une
complication administrative additionnelle, c'est-à-dire que cela aille
au fonds consolidé, et que par la suite le ministère
défraie... Alors, cela permettrait de le garder directement. À la
suite d'un contrat qui est intervenu, comme on disait ce matin, si ma
mémoire est fidèle, si on fait une entente pour dire: C'est 1500
$ qu'on vous donne pour exercer cette fonction-là, et qu'on collecte
3000 $, la personne pourrait garder les 1500 $ et l'autre montant de 1500 $
serait retourné au ministère. Si c'est 3000 $, et que la personne
collecte 1500 $, le ministère, par contrat, dit: Vous gardez les 1500 $
et nous autres on vous paie 1500 $ en plus pour vous occuper de cette
fonction-là. Donc, c'est le principe qu'on a accepté dans les
réserves, et on veut que le même principe s'établisse pour
les parcs.
M. Desbiens: C'est-à-dire que vous voulez étendre
aux parcs les transferts de gestion du ministère à des
entreprises.
M. Picotte: Bien, cela a déjà fait... Je vous donne
un cas où cela existe, alors c'est pour éviter un délai
administratif. Est-ce qu'on va le faire à bien des places? Je ne tire
pas aux cartes, je ne peux pas vous le dire.
M. Desbiens: II ne tire pas aux cartes, mais il cache ses
cartes.
M. Picotte: Parfois c'est moins compliqué. Quand on donne
l'hébergement à un groupe ou à un organisme donné,
pour éviter que les gens arrivent là et soient obligés
d'aller payer les droits d'accès à nos employés à
nous, et qu'après cela ils aillent faire une autre opération pour
l'hébergement à la personne ou à l'organisme qui s'occupe
d'hébergement, dans certains cas on peut dire: Vous faites affaire
à la même place, pour telle et telle raison et c'est la raison
pour laquelle on procède comme cela.
M. Desbiens: Les droits perçus pour la pratique de la
pêche, c'est quoi cela, finalement, les droits perçus pour la
pratique de la pêche?
M. Picotte: On a donné l'explication cet avant-midi, mais
je vais demander à Me Côté de la donner.
Le permis, évidemment si la personne est habilitée
à vendre des permis, elle garde sa commission, comme on la garde quand
on vend un permis, 0,25 $ ou 0,50 $.
Le Président (M. Saint-Roch): Me Côté.
M. Côté (Gaétan): En fait, dans le
règlement sur les parcs, on indique que pour pratiquer... En fait, il y
a plusieurs activités prévues, qui ne coûtent rien, comme
par exemple le canot, la randonnée, ces choses-là. On dit
à l'article 5: Pour pêcher, un usager doit, en plus de
détenir un permis de pêche, obtenir un permis de séjour
à cette fin au poste d'accueil et payer la somme prévue à
l'annexe A. Cette somme-là, c'est 4 $ par jour par personne, pour toute
espèce autre que le saumon, et 30 $ dans le cas du saumon. C'est
uniquement ces droits-là que l'on pourrait demander à quelqu'un,
par exemple, qui gère le parc de percevoir. Comme ce montant est
prévu dans un règlement, en vertu de la Loi sur l'administration
financière, cela devrait aller au fonds consolidé du revenu.
Cette modification nous permettra de dire à notre contractant: Vous
gardez les 4 $ à titre de rémunération pour le service que
vous offrez. Ce n'est pas le contractant qui va fixer le montant de cela, c'est
fixé par règlement.
M. Desbiens: Ce que le ministère perçoit
actuellement, cela s'en va au fonds consolidé?
M. Côté (Gaétan): C'est cela.
M. Desbiens: Vous avez dit tantôt que cela existait
à Paul-Sauvé. Est-ce que c'est l'ensemble du parc qui est
à un gestionnaire ou...
M. Picotte: Non, on me dit que SEPAQ le fait au parc de la
Jacques-Cartier, entre autres.
M. Desbiens: SEPAQ administre l'ensemble du Parc de la
Jacques-Cartier?
M. Picotte: Les droits de pêche, pour la pêche,
oui.
M. Desbiens: L'administration du parc de la Jacques-Cartier au
complet, la gestion de toutes les activités, tout cela, c'est fait par
SEPAQ?
M. Picotte: Je ne pense pas.
M. Desbiens: II y a les fonctionnaires. Ils sont encore
là.
M. Picotte: Les droits de pêche, la pêche est
confiée à SEPAQ, entre autres.
M. Desbiens: Alors, quand SEPAQ collecte ou vend un permis,
c'est-à-dire..
M. Picotte: Ce n'est pas un permis, c'est un droit
d'accès. Les permis n'ont rien à voir avec cela. Ce sont les
droits d'accès.
M. Desbiens: Uniquement le droit d'accès?
M. Picotte: Oui, c'est cela.
M. Desbiens: Est-ce qu'il est obligé de remettre ce droit
d'accès au fonds consolidé?
M. Picotte: SEPAQ l'envoie au fonds consolidé et je prends
l'argent et je l'envoie à SEPAQ.
M. Desbiens: Vous le retournez à SEPAQ.
M. Picotte: C'est cela. Ce que je vais faire, c'est éviter
ce détour administratif, que la SEPAQ le garde par contrat intervenu
entre moi et SEPAQ ou entre le ministère et n'importe quel organisme qui
pourrait être habilité à faire cela. En fait, c'est le
même principe qu'on a adopté ce matin dans les réserves
fauniques.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions à l'article 42?
M. Desbiens: Cela touche tout le fond de la question, le ministre
est obigé d'apporter cet amendement pour simplifier la procédure,
bien sûr, parce qu'il décide, lui, de ne plus gérer ses
parcs et ses réserves.
M. Picotte: La loi me permet de faire cela, M. le
Président. La seule chose c'est que j'évite une procédure
administrative qui pénalise les gens qui ont à assumer ces
responsabilités. C'est tout. La loi me permet de faire cela.
M. Desbiens: Dans ce sens-là, adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 42 est
adopté.
Article en suspens
J'aurais besoin maintenant d'un consentement pour rouvrir l'article 110.
2 pour introduire un sous-amendement à l'amendement.
M. Desbiens: 110. 2, c'est l'article 13? Le Président
(M. Saint-Roch): L'article 14.
M. Picotte: L'article 14. C'est pour une question de
français, apparemment.
M. Desbiens: Allons-y.
Le Président (M. Saint-Roch): Me Côté. M. le
ministre.
M. Picotte: Cela va être Me Picotte.
Le Président (M. Saint-Roch): Me Picotte.
M. Picotte: L'article 110. 2 introduit par l'article 14 du projet
est de nouveau modifié par le remplacement, dans la dernière
ligne, des mots "ou les formalités prévues à l'article
110. 1" par les mots "ou si les règles prévues pour son adoption
n'ont pas été suivies". On me dit que c'est une question de
français. On a eu de la misère avec l'anglais tantôt. Je
vais demander à Me Côté d'expliquer cela. M. Arsenault est
bon pour l'anglais.
M. Desbiens: Dans la dernière ligne. Le
Président (M. Saint-Roch): Du sous-amendement... De
l'amendement.
M. Desbiens: C'est cela: "... les conditions
déterminées par règlement du gouvernement ou si les
règles prévues pour son adoption n'ont pas été
suivies. " Au lieu de faire référence à 110. 1.
Me Côté (Gaétan): Si on lit la phrase, cela
fait: Le ministre peut modifier un règlement s'il ne respecte pas... Ce
qu'on avait auparavant: s'il ne respecte pas les formalités. Cela ne se
dit pas que le règlement ne respecte pas les formalités, c'est
plutôt si les formalités pour son adoption n'ont pas
été respectées.
M. Desbiens: Les règles prévues pour son adoption
à 110. 1, ce sont les règles qu'on retrouve à 110. 1, de
toute façon.
Me Côté (Gaétan): C'est cela. Le mot
"règles" renvoie au langage utilisé à 110. 1 où on
dit: L'approbation de ce règlement est assujettie aux règles
suivantes.
Le Président (M. Saint-Roch): Cela va? Est-ce que le
sous-amendement est adopté?
M. Desbiens: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement tel
qu'amendé est adopté?
M. Desbiens: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 110. 2
tel qu'amendé est adopté?
M. Desbiens: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Je reviens maintenant
à l'article 43.
M. Picotte: "Les dispositions de la présente loi entrent
en vigueur... " Comme on ne le sait pas, M. le Président, cela se lit
comme suit: "Les dispositions de la présente loi entrent en vigueur le
(indiquer ici la date de la sanction de la présente loi) à
l'exception de celles des articles 9 et 12 qui entreront en vigueur à la
date ou aux dates fixées par le gouvernement. " Cet article pourvoit
à l'entrée en vigueur de la loi le jour de sa sanction, sauf deux
articles. Je vous explique les deux articles.
L'article 9 vise l'appellation contrôlée de pourvoyeur. Il
y a lieu de surseoir à son entrée en vigueur pour permettre
à ceux qui utilisent cette appellation sans être de
véritables pourvoyeurs de s'ajuster. C'est ce qu'on a discuté,
pourvoirie de la chasse, de la pêche. L'article 12 ne peut
également entrer en vigueur, puisque la correction technique introduite
par cet article vise un article de loi qui n'est lui-même pas encore en
vigueur. Celui-là...
M. Desbiens: De la présente loi?
M. Côté (Gaétan): La modification introduite
par l'article 12...
M. Desbiens: On avait discuté de cela. On avait dit qu'il
n'était pas encore en vigueur. Il y a une partie qui n'est pas en
vigueur ou tout l'article 97?
M. Côté (Gaétan): C'est cela.
M. Desbiens: L'article 97 n'est pas encore en vigueur à ce
moment-ci.
M. Côté (Gaétan): C'est cela.
M. Desbiens: Comment se fait-il qu'il ne soit pas encore en
vigueur?
M. Côté (Gaétan): En fait, c'est que cet
article permet par règlement d'édicter des normes pour les baux
de droit exclusif et avant de l'abroger il y aura lieu de corriger les baux
pour s'assurer que les normes que l'on pouvait faire par ce règlement
soient contenues dans le bail lui-même.
M. Desbiens: D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 43 est
adopté?
M. Desbiens: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): La commission suspend ses
travaux pour quelques instants.
(Suspension de la séance à 16 h 27)
(Reprise à 16 h 28)
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission reprend ses travaux. Nous en sommes maintenant au titre du
projet de loi 101.
M. Picotte: M. le Président, je sais ce que vous voulez
dire, mais je ne sais pas quoi vous proposer. Le titre est inscrit comme cela
pour bien se comprendre: Projet de loi 101, Loi modifiant de nouveau la Loi sur
la conservation et la mise en valeur de la faune et la Loi sur les parcs. Parce
que justement on a changé de session et que cela avait été
déposé l'automne dernier et que nous sommes maintenant à
une autre session, on m'a dit qu'il fallait proposer le retrait de deux mots,
retirer les mots "de nouveau". Ce qui viendrait lire ceci comme titre du projet
de loi 101: Loi modifiant la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la
faune et la Loi sur les parcs. Ceci dit, M. le Président,
j'espère que j'ai bien compris tout le monde et que cela satisfait les
goûts de tous.
Le Président (M. Saint-Roch): Votre amendement est
recevabie. Est-ce que l'amendement au titre est adopté?
M. Desbiens: Cela mériterait une longue
considération. Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. Est-ce que le
titre tel qu'amendé du projet de loi 101, Loi modifiant la Loi sur la
conservation et la mise en valeur de la faune et la Loi sur les parcs, est
adopté?
M. Desbiens: Adopté. M. Picotte: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'aurais besoin d'une motion
de renumérotation, M. le ministre.
M. Picotte: J'espère qu'il ne faut pas tout
renuméroter.
Le Président (M. Saint-Roch): Vous faites la motion?
M. Picotte: Je fais la motion pour que l'on renumérote le
projet de loi.
Le Président (M. Saint-Roch): Je vous remercie, M. le
ministre. Est-ce que l'ensemble du projet de loi 101, tel qu'amendé, est
adopté?
Ml. Desbiens: On le rerenumérotera après la Loi sur
les habitats. Oui, adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. Cela conclut
l'étude détaillée du projet de loi 101. Les remarques de
conclusion, M. le ministre.
M. Picotte: Oui, M. le Président. J'aimerais vous
remercier d'abord pour la qualité de votre présidence de
même que ceux qui vous assistent, le secrétaire et les gens qui
l'accompagnent. Je voudrais remercier nos collègues à
l'Assemblée nationale qui ont participé à cette
étude du projet de loi et vous dire que cela s'est très bien
passé. Nous en sommes fiers et heureux pour le plus grand bien de la
faune. Je remercie
mon collègue de l'Opposition aussi pour sa participation, de
même que notre personnel respectif, des deux côtés de cette
Chambre, qui a fait de l'excellent travail.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. le ministre. M. le
député de Dubuc.
M. Desbiens: M. le Président, je vous remercie et je
remercie le ministre. C'est un projet de loi qui est quand même important
parce qu'il ouvre une nouvelle ère pour les ZEC. C'est une étape.
C'est un cran de plus dans la démocratisation de la gestion de la faune
au Québec. À ce point de vue c'est très important.
Évidemment, je regrette que le ministre n'ait pas accepté
quelques amendements sur la gestion des pourvoiries, surtout les pouvoirs qu'il
a conservés. Je crains surtout que les autres ministres ne soient pas
aussi bons et qu'ils n'utilisent cela à mauvais escient, les pouvoirs
discrétionnaires qu'il a conservés. On verra à l'usure. Je
vous remercie.
M. Picotte: À l'usure des ministres ou à l'usure de
la loi?
M. Desbiens: À l'usure des ministres et à l'usure
de la loi.
Le Président (M. Saint-Roch): Je vous remercie, M. le
député de Dubuc. La commission ayant maintenant
complété l'étude du projet de loi 101 ajourne ses travaux
au mardi 17 mai 1988 à 10 heures, à la salle
Louis-Hippolyte-Lafontaine pour procéder à l'étude
détaillée du projet de loi 15.
(Fin de la séance à 16 h 32)