Les versions HTML et PDF du texte du Journal des débats ont été produites à l'aide d'un logiciel de reconnaissance de caractères. La version HTML ne contient pas de table des matières. La version officielle demeure l'édition imprimée.
(Seize heures quarante-trois minutes)
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît! La commission de l'aménagement et des équipements
reprend maintenant ses travaux pour poursuivre l'étude
détaillée du projet de loi 201, Loi concernant Quebecair - Air
Quebec. Est-ce qu'il y a des remplaçants, M. le secrétaire.
Le Secrétaire: Oui, M. le Président. M. Camden de
Lotbinière est remplacé par M. Laporte de Sainte-Marie.
Une voix: Bienvenue M. Laporte.
Le Président (M. Saint-Roch): Je vous remercie, M. le
secrétaire. À l'ordre, s'il vous plaît! Au moment de notre
ajournement, nous en étions à l'article 1. Est-ce qu'il y a
d'autres commentaires à l'article 1?
Les attendus du projet de loi
M. Garon: M. le Président, on a eu l'occasion de voir,
jeudi, ce qui est appelé, dans les attendus, "certaines
irrégularités". C'est vraiment parce que la compagnie sent
qu'elle fait affaires avec le gouvernement, parce que si c'était dans le
cadre d'une compagnie privée, je n'ai pas l'impression qu'on vendrait un
"bill" privé. Il s'agit de questions, pour la plupart, qui sont mineures
où des gens qui auraient dû avoir leurs parts de qualification
à telle date, les ont eues un mois après ou des questions de
cette nature. Je ne pense pas, quand on parle des irrégularités
de Quebecair que l'on veut ratifier, qu'il s'agisse de points majeurs.
Maintenant, le ministre est sous l'impression - je ne sais pas, je ne
veux pas parler a sa place - que dans un cas ou deux... ou la compagnie pense
que dans un cas ou deux il pourrait y avoir des conséquences juridiques,
mais peut-être dans très peu de cas par rapport à tous les
documents qu'on nous a montrés. Je pense que le fait d'avoir vu la
liste, cela nous a un peu rassurés sur ce qu'on appelle les
irrégularités de Quebecair. Au fond, il s'agit d'écritures
qui n'ont pas été faites dans le bon temps, souvent avec un mois
de retard et des choses comme cela qui n'ont pas de fortes conséquences
puisque... Mais je pense bien que si cela avait été dans le cas
d'une compagnie privée, peut-être qu'on n'aurait pas
demandé cela. Alors, on est prêt à voter
là-dessus.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 1 est
adopté?
M. Garon: Sur division.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 1 étant
adopté sur division, j'appelle maintenant l'article 2.
M. Bélisle: On va faire la lecture de l'article, M. le
Président, si vous me le permettez.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Mille-Îles.
M. Bélisle: D'accord. "La présente loi a effet
depuis le 1er septembre 1987 et elle s'applique aux causes pendantes, s'il en
est." C'est le texte de l'article tel que présenté, sur lequel
nous avons eu de petites discussions, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions à l'article 2?
Causes pendantes
M. Garon: L'article 2, M. le Président, dit que "La
présente loi a effet depuis le 1er septembre 1987 et elle s'applique aux
causes pendantes, s'il en est." Je vous ferai remarquer, M. le
Président, que l'Opposition libérale, dans le débat du 17
juin 1981 où il était question d'un projet de loi qui avait pour
effet de régulariser certains points dans les affaires de Quebecair,
à ce moment-là, les députés qui sont aujourd'hui
ministres ont posé des questions relativement aux causes pendantes. Ils
s'inquiétaient du fait que normalement la clause des causes pendantes
n'était pas soustraite à l'application de l'article 2 puisque les
gens pouvaient faire valoir leurs droits en temps utile. Un des intervenants
était l'actuel ministre des Communications et le conseiller juridique du
gouvernement, Me Fernand Lalonde, qui, à ce moment-là,
était député d'Outremont...
Une voix: Pas d'Outremont, de Marguerite-Bourgeoys.
M. Garon: Marguerite-Bourgeoys. M. French posait une question
naïve: Est-ce qu'il y a des questions sub judice résultant de ce
conflit entre les pratiques et la loi régissant les compagnies
actuellement? Il s'inquiétait des causes pendantes. Même un peu
plus loin, il disait, concernant le projet de loi 219 concernant Quebecair,
quant au fait d'avoir acheté les actions d'autres compagnies: Est-ce que
c'est possible qu'il puisse y avoir des droits résiduels des
actionnaires de ces compagnies qui ont été acquises? Alors, il
s'inquiétait à bon droit de ces causes pendantes.
Par la suite, un peu plus loin, même si on a examiné cette
question, à l'époque, avec M. Fortier, on s'est dit qu'une des
solutions serait
de contacter tous les propriétaires de compagnies dont Quebecair
avait acquis les actions durant la période en question et de leur faire
savoir qu'ils détenaient des actions qu'ils ont vendues à
Quebecair, premièrement; deuxièmement, qu'ils ont reçu une
considération complète et totale et qu'ils n'ont aucune
créance envers Quebecair. Maintenant, dans certains cas, lorsque vous
parlez d'acquisitions dans les années 1955-1956, les actionnaires
majoritaires qui ont vendu leurs actions sont maintenant
décédés. Alors, il aurait fallu retourner jusqu'aux
successions et ainsi de suite. Mais, M. French disait: Je vois très bien
que dans l'optique de Quebecair, ce qui est fondamental... Mais il faut
constater que la responsabilité, ici, va un peu plus loin. Elle
s'étend aussi aux actionnaires, à savoir s'ils ont perdu leurs
droits d'une façon ou d'une autre pour m'assurer par contre que vous ne
trouvez pas qu'il serait probable, à cause de cette lacune dans la loi
ou à cause de comportements historiques des gérants de Quebecair,
qu'il y ait eu perte de droits des actionnaires des compagnies acquises. Plus
loin, Me Lalonde nous demande plus. Il demande s'il n'y a aucune menace de
contestation non plus. Il ne dit pas: Est-ce qu'il y a des causes pendantes,
mais est-ce qu'il n'y a pas des menaces de contestation? Alors, vous voyez que
la question des causes pendantes ou des menaces n'est pas nouvelle. C'est
pourquoi je voudrais présenter un amendement à l'article 2 qui
dirait: "L'article 2 du projet de loi 201 est remplacé par le suivant:
La présente loi a effet depuis le 1er septembre 1987; elle ne s'applique
pas aux causes pendantes devant les tribunaux à cette date."
Le Président (M. Saint-Roch): A l'ordre, s'il vous
plaît!
Est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement proposé par
M. le député de Lévis?
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Très
brièvement. Je ne demande pas au député de Lévis
d'approuver ce que je vais dire. Peut-être, éventuellement, y
a-t-il des gens qui pourront dire qu'on a fait une erreur en signant le contrat
avec Quebecair en incluant les conditions sur lesquelles on s'est entendus?
Mais une des conditions que nous avons acceptées était celle
d'adopter un projet de loi privé qui est devant nous avec le
phénomène des causes pendantes. Dans ce sens, quant à moi,
je ne peux pas souscrire à l'amendement du député de
Lévis, malgré le fait que cela puisse... Encore faudra-t-il que
je fasse ma propre recherche pour aller chercher ce que mes collègues
ont pu dire à l'époque. À ce jeu, on peut sortir pendant
bien longtemps des vertus, ce que j'ai toujours appelé des vertus du
pouvoir qu'on découvre un fois qu'on est au pouvoir et des vertus
d'Opposition seulement lorsqu'on est dans l'Opposition. Dans ce sens, M. le
Président, quant à nous, compte tenu du fait que nous sommes
liés contractuellement et qu'il y a un engagement qui peut être
discutable, j'en conviens, selon le côté où on se place, je
me dois de respecter l'engagement qui a été pris. Dans ce sens,
nous allons voter contre l'amendement du député de
Lévis.
M. Garon: Autrement dit...
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions?
M. Garon: J'ai une question...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Lévis.
M. Garon: ...pour l'avocat qui représente les deux
sociétés présentes: Est-ce qu'il y a des causes pendantes?
Pouvez-vous nous assurer qu'il n'y a aucune cause pendante?
M. Pichette (Serge): Je ne peux pas vous assurer qu'il n'y a pas
de causes pendantes.
M. Garon: Me Pichette le dit au nom des acheteurs de Quebecair,
mais ceux qui sont des actionnaires, maintenant, c'est la Société
des transports du Québec. Maître?
Le Président (M. Saint-Roch): Me Bradley.
M. Bradley (Ross A.): Moi non plus je ne peux pas vous assurer
qu'il n'y a pas de poursuites contre la compagnie.
M. Garon: M. le Président, voilà, c'est pour cela,
le but de notre amendement. Comme les avocats, ni des vendeurs, ni des
acquéreurs ne peuvent assurer qu'il n'y a pas de causes pendantes, cela
veut dire que le Parlement contribuerait à spolier les gens de leurs
droits et s'ils avaient intenté une action avant que tout le processus
ait été mis en marche, avant la vente, le 1er septembre 1987, il
ne serait pas normal de priver les gens de leurs droits alors qu'ils ont pris
action avant même la vente de Quebecair aux nouveaux acquéreurs
qui exigent des garanties. On peut exiger des garanties pour l'avenir, pas pour
le passé. Et là, actuellement, on demande au Parlement d'enlever
tous les recours de ceux qui les ont exercés avant que le gouvernement
ait vendu la compagnie. C'est-à-dire que le gouvernement en vient,
à toutes fins utiles, à se servir du Parlement pour assassiner un
de ses sujets dans ses droits. Et on sait que, traditionnellement, les
Parlements n'ont jamais voulu que le roi, le gouvernement en instance qui est
le roi, puisse être injuste à l'endroit de ses sujets en utilisant
les pouvoirs du Parlement. Je trouve
cela terriblement odieux. Après le 1er septembre 1987, c'est une
autre affaire, mais avant le 1er septembre 1987, il ne serait pas normal que le
gouvernement annule ses responsabilités comme propriétaire par un
projet de loi, alors que c'est lui qui devrait en assumer la
responsabilité, puisque avant le 1er septembre 1987 il était le
propriétaire. Alors, si le gouvernement est propriétaire avant le
1er septembre 1987, toutes les responsabilités qui découlent du
fait qu'il est propriétaire avant le 1er septembre 1987 devraient
être assumées par le gouvernement. D'ailleurs, ce que Me Pichette
a dit, c'est: je suis indifférent, que ce soit une formule ou l'autre,
à la condition que je ne sois pas responsable des actions qui ont
été commises avant que je devienne propriétaire.
C'est tout cela, M. le Président, qui serait complètement
anormal, au fond, que le gouvernement se dégage de ses
responsabilités par un projet de loi rétroactif au début
de la compagnie, à toutes fins utiles, antérieur, depuis le
début de la compagnie et ce n'est pas normal qu'on vote cela dans un
projet de loi alors que si l'amendement était adopté, cela
vaudrait pour l'avenir, cela couvrirait à partir du 1er septembre 1987
et le gouvernement pourrait, lui, s'engager vis-à-vis la compagnie, les
acquéreurs, dans le cas de poursuites qui pourraient avoir lieu et qui
n'auraient pas été couvertes avant te 1er septembre 1987. Me
Pichette nous a dit qu'il ne pensait pas qu'il y en ait. Les avocats nous ont
dit: On ne pense pas qu'il y en ait, mais s'il y en a, il ne serait pas normal
que le gouvernement se libère de ses engagements de cette
façon-là. C'est parce que la façon de procéder a
pour résultat de libérer entièrement le gouvernement par
rapport à des gens qui auraient eu des droits puis les auraient
exercés en temps voulu, même s'il y avait un recours plus long
dans le temps. L'article servirait quand même à limiter l'exercice
des droits au 1er septembre 1987, tandis qu'avec la loi, avec l'article tel
qu'il est présenté actuellement, les gens perdraient leur recours
tout simplement même s'ils avaient droit à des sommes d'argent. On
sait que dans certains cas, il peut s'agir de successions où les droits
ne s'exercent pas toujours aussi rapidement. (17 heures)
Alors, M. le Président, c'est pourquoi je fais appel au bon
jugement du ministre. Je suis persuadé que le ministre ne veut pas, dans
son âme et conscience, enlever les droits des gens, cela n'a pas de bon
sens. Qu'on le fasse à partir du 1er septembre 1987 et le ministre
pourrait dire par la suite: On a réglé la question avec
l'Assemblée nationale à partir du 1er septembre 1987. Pour la
partie antérieure au 1er septembre 1987, je ferai une entente
additionnelle avec les acquéreurs pour leur donner les garanties
voulues. Ce n'est pas normal de le faire dans le cadre de l'Assemblée
nationale en privant des gens de leurs droits. À mon avis, cela serait
considéré comme un abus de l'Assemblée natio- nale de
priver les gens des droits. On sait bien qu'on dit que l'Assemblée
nationale peut faire n'importe quoi, mais moralement, elle ne peut pas faire
n'importe quoi. On ne peut pas voler les droits des gens. L'Assemblée
nationale ne sera pas longtemps respectable si elle ne respecte pas les droits
des autres. C'est pour cela que je pense qu'on ne peut pas faire cela
antérieurement au 1er septembre 1987.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. le
député de Lévis. M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Très
brièvement, M. le Président. On l'a dit lors du débat de
jeudi dernier, la Fiducie du Québec a entre les mains 3990 $ pour
régler les actions qui sont encore supposément quelque part et on
ne sait pas où. Comme l'a dit le député de Lévis,
tantôt ou jeudi dernier, ce n'était pas biodégradable, mais
on a fait la démonstration qu'un papier l'était
éventuellement. Donc les garanties restent toujours là pour les
3990 $. C'est de cela que l'on parle. Cela me paraît important, mais pas
suffisamment important dans le cas actuel pour souhaiter faire ce que le
député de Lévis nous demande de faire. On est dans la
situation où effectivement, du temps où nous étions dans
l'Opposition, nous nous objections à cela alors qu'eux le proposaient.
Aujourd'hui nous le proposons et eux s'opposent. C'est ce que j'appelais la
vertu du pouvoir et les vertus de l'Opposition. Quant à moi il y a un
engagement qui a été contractuel. On l'a fait de bonne foi
à l'époque et on le pensait solide, du fait que si tout cela
avait été nettoyé avant même qu'on arrive, dans les
dossiers de Quebecair, on aurait pas eu cela. Quoi qu'il y a eu des tentatives.
Si on regarde dans l'historique, il y a eu dans le jugement d'avril 1984, une
tentative de la part du gouvernement précédent de faire un
ménage dans tout cela. À la fois eux et nous, avons tenté
de faire ce qu'on avait à faire. Aujourd'hui on est à la phase
finale des choses qu'il y avait à faire. Nous serions prêts
à voter dès maintenant.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement
proposé... M. le député de Lévis.
M. Garon: Je voudrais répondre, M. le Président,
que ce n'est pas seulement une question d'opinion dans ce cas. Parfois
ça peut être une question d'opinion. Est-ce qu'on privatise ou
est-ce qu'on ne privatise pas? c'est une question d'opinion. Question de
considérer si quelqu'un est beau ou pas beau, c'est une question
d'opinion. Dans ce cas-ci ce n'est pas une question d'opinion, c'est une
question de morale, de principe. On ne peut pas enlever les droits des gens en
employant la force. On ne peut pas enlever les droits, dans le Parlement. Le
ministre s'est peut-être engagé à donner des garanties de
façon imprudente, il n'a pas été entièrement
prudent. L'avocat de la compagnie
lui-même lui a dit la semaine dernière qu'une loi
privée n'était pas la seule façon. C'est une des
façons, mais il disait qu'une garantie gouvernementale serait bien pour
lui.
Là, on pense qu'il n'y a pas de recours, mais on ne le sait pas,
on n'est pas sûr. On est en train de vouloir rayer les droits des gens
à l'aveuglette. Alors qu'il y a une alternative, c'est que le ministre
pourrait donner une garantie aux acquéreurs qui les satisferait autant,
mais pas sur le dos des autres. C'est un peu comme s'exonérer de ses
torts sur le dos de gens qui n'ont pas de torts; ils exercent leur recours et
on décide de leur enlever leur recours. Même s'il y a des avis,
même s'il y a quoi que ce soit, on est pas obligé de lire des
pages d'avis comme on a vu, comme des pages d'annonces dans les journaux, alors
qu'on peut bien se reposer sur des formes légalistes.
Je suis un peu étonné: Le député de
Charlesbourg souvent me dit qu'il n'est pas légaliste. Le
député de Mille-Îles c'est une autre affaire, mais le
député de Charlesbourg n'est habituellement pas légaliste.
Mais être légaliste en disant: Oui, mais il y a une petite annonce
en caractère de six ou huit points. Je ne me rappelle pas le
caractère d'imprimerie, mais habituellement, les personnes
âgées ont de la misère à lire parce que c'est
écrit trop petit. Et on dit: Ils auraient dû lire cela comme si
quelqu'un, à tous les jours, s'assoyait tranquillement et lisait toutes
les annonces qu'il y a dans le journal concernant ses droits. C'est
évident que cela n'est pas raisonnable et qu'il s'agit actuellement de
droits courants que personne ne peut s'attendre à voir brimées
par l'Assemblée nationale. Quelqu'un ne peut pas penser, qu'à un
moment donné, l'Assemblée nationale est en train de le priver de
ses droits légitimes. Il n'y a personne qui a l'âme assez basse
pour penser que l'Assemblée nationale a l'âme assez basse pour le
priver de ses droits normaux en vertu du Code civil, des lois qui
opèrent normalement au Québec. C'est cela qu'on est en train de
faire actuellement, de dire: On vous enlève vos droits normaux parce que
le ministre s'est engagé un peu imprudemment, en donnant des garanties
qu'il aurait dû assumer au nom du gouvernement, mais pas sur le dos de
tierces personnes qui ont des recours contre Quebecair.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. le
député de Lévis.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement proposé
par M. le député de Lévis? Est-ce que l'amendement de M.
le député de Lévis est adopté?
Une voix: Rejeté.
M. Garon: Un vote enregistré.
Le Président (M. Saint-Roch): Vote enregistré. M.
le secrétaire, veuillez procéder.
Le Secrétaire: M. Côté (Charlesbourg)?
M. Côté (Charlesbourg): Contre.
Le Secrétaire: M. Thérien (Rousseau)?
M. Thérien: Contre.
Le Secrétaire: M. Bélisle (Mille-Îles)?
M. Bélisle: Contre.
Le Secrétaire: M. Gauvin (Montmagny-L'Islet)?
M. Gauvin: Contre.
Le Secrétaire: M. Laporte (Sainte-Marie)?
M. Laporte: Contre.
Le Secrétaire: M. Baril
(Rouyn-Noranda-Témiscamingue)?
M. Baril: Contre.
Le Secrétaire: M. Paradis (Matapédia)? M.
Paradis (Matapédia): Contre. Le Secrétaire: M.
Middlemiss (Pontiac)? M. Middlemiss: Contre. Le
Secrétaire: M. Poulin (Chauveau)? M. Poulin: Contre. Le
Secrétaire: M. Garon (Lévis)? M. Garon: Pour.
Le Secrétaire: M. Saint-Roch (Drummond) Des voix:
II a hésité-Une voix: ...convaincu.
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît! Abstention, M. le secrétaire.
M. Garon: Est-ce que le député de Mille-Îles
est certain, en vertu de son serment au Barreau de la défense des lois,
qu'il a droit de voter contre les recours de gens en vertu de lois
légalement adoptées par l'Assemblée nationale?
M. Bélisle: Est-ce que vous permettez, étant
donné que c'est une question personnelle qui m'est
adressée...
M. Garon: Parce que là...
M. Bélisle: En vertu du règlement, M. le
Président, je pense que...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Lévis, en vertu du règlement, je devrais refuser cette
question. Nous en revenons maintenant à l'article 2.
M. Paradis (Matapédia): Question de règlement.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Matapédia, sur une question de règlement.
M. Paradis (Matapédia): Pas vraiment, M. le
Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Ce n'est pas une question de
règlement. Je reviens maintenant au fond de l'article 2. Est-ce qu'il y
a d'autres commentaires à l'article 2?
M. Garon: Non, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 2 est
adopté?
Une voix: Adopté.
M. Garon: Sur division.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté sur division.
J'appelle maintenant l'article 3.
Est-ce qu'il y a des interventions à l'article 3? Non. Est-ce que
l'article 3 est adopté?
M. Garon: Sur division.
Le Président (M. Saint-Roch): Sur division. Est-ce que le
préambule du projet de loi est adopté?
M. Garon: Sur division.
Le Président (M. Saint-Roch): Sur division. Est-ce que le
titre du projet de loi 201, Loi concernant Quebecair - Air Quebec, est
adopté?
Une voix: À l'unanimité. M. Garon: Sur
division.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'ensemble du
projet de loi 201 est adopté?
M. Garon: Sur division.
Le Président (M. Saint-Roch): Sur division. Nous en sommes
maintenant aux brèves remarques de conclusion.
Est-ce qu'il y a des interventions de la part de messieurs les
intervenants?
M. Garon: Sur le plan... Quand on marque loi concernant Quebecair
ou bien Air Quebec, est-ce que cela prend des accents aigus ou s'il n'y a pas
d'accents aigus là-dessus? Je pose la question. Je ne suis pas sûr
parce que...
Des voix:...
M. Garon: Ah! un instant. Si vous regardez le débat de
1981, il y a des gens qui avaient justement soulevé la question des
accents.
M. Bélisle: M. le Président...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Mille-Îles.
M. Bélisle: M. le Président, est-ce que je dois
comprendre que M. le député de Lévis a terminé ses
remarques de conclusion parce qu'il est...
Le Président (M. Saint-Roch): Je m'excuse, M. le
député de Mille-Îles, pour répondre à la
question de M. le député de Lévis...
M. Garon: Non, je pose une question d'information tout
simplement.
Le Président (M. Saint-Roch): Monsieur...
M. Garon: C'est tout simplement une question de rédaction.
Je sais que la question a déjà été soulevée.
Actuellement, la question des accents, je la soulève pour savoir si
c'est comme cela que ça doit être écrit ou s'il ne devrait
pas y avoir des accents parce que contrairement à ce qu'on dit, ce n'est
pas des lettres majuscules parce que vous remarquez que le Q ou le A de
Quebecair ou Air Quebec sont plus gros et le reste est en minuscules. Est-ce
qu'il doit y avoir des accents ou non sur Quebecair et Air Quebec, sur les "e"?
Je pose tout simplement la question.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Lévis, nous prenons bonne note de votre remarque. Nous remarquons que
dans la loi de 1981 il y avait des accents à Quebecair et Quebec. Nous
allons faire vérifier la nécessité d'avoir ou de pas avoir
des accents et les corrections auront lieu si nécessaire.
Nous en sommes maintenant aux remarques de conclusion. M. le
ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Brièvement, M. le
Président, nous avions un engagement contractuel et nous venons, par ce
geste, le respecter. Le principe, il faut bien se comprendre, n'est pas de
priver les gens de droits. Il reste des sommes, 3990 $ en fiducie. Au contraire
cela vient sécuriser ces gens-là quant à leur accès
à ces montants dans la mesure où le besoin se ferait sentir. On
met un point final à un dossier qui a déjà occupé
passablement l'actualité. Je remercie mon collègue de
Mille-Îles qui a travaillé sur ce projet de loi depuis le
début, les gens du
contentieux du ministère et même des gens qui sont rendus
ailleurs au ministère, des gens de Quebecair, de même que nos
mandataires qui ont bien défendu nos intérêts tout au long
de cette négociation.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. le ministre. M. le
député de Lévis.
M. Garon: M. le Président, en terminant, concernant la
question des accents, cela avait été soulevé par M.
Lalonde le député d'Ou-tremont dans le temps, le
député de Marguerite-Bourgeoys, pardon, qui disait même
qu'il pourrait y avoir un problème d'identification de la compagnie,
à moins que vous ne considériez que c'est un deux de pique, je
considère que si vous avez choisi Me Lalonde, Fernand Lalonde comme
conseiller juridique dans l'affaire de Quebecair dès le début de
1986, que vous considériez que c'était votre homme de confiance
et qu'il se posait des questions sur l'identification de Quebecair sans accent,
c'est un peu lui rendre hommage dans un certain sens que de soulever la
question.
Je n'ai pas essayé de donner la réponse. Le
président, dans le temps a dit qu'il s'occuperait de cela. On me dit que
les accents ont été ajoutés.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le
député...
M. Garon: Concernant le projet de loi dans son ensemble comme
conclusion. Je pense que le ministre est imprudent, qu'il a donné des
garanties, qu'il s'est pris des engagements trop forts et qu'a mon avis, il est
dangereux que ce projet de loi brime certains droits de certains individus. Le
gouvernement devait donner des garanties, il aurait dû les prendre
à son compte plutôt que d'adopter une loi qui peut spolier les
gens qui ne sont pas partie à l'affaire et qui auraient dû
être protégés par l'Assemblée nationale plutôt
que de voir rayer leurs droits complètement par un projet de loi qui
couperait - surtout s'il s'agit de succession - les droits des citoyens.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Lévis, pour faire suite à vos remarques, je
répète ce que nous avons signalé concernant les accents.
Nous avons demandé à M. le secrétaire de vérifier
auprès du Comité de législation et si accent est requis
nous verrons à faire effectuer les corrections nécessaires. Je
vais maintenant reconnaître Me Pichette pour de brèves remarques
de conclusion.
M. Pichette: Je voudrais simplement vous dire que j'ai eu une
belle expérience ici en commission parlementaire. J'ai appris beaucoup
de choses sur la démocratie, bien sûr avec ses aléas.
Personnellement je suis très heureux du résultat.
Le Président (M. Saint-Roch): Je vous remercie Me
Pichette.
M. Pichette: Cela m'a fait plaisir de rencontrer mon
collègue Jean Garon que je n'avais pas revu depuis un certain temps.
Une voix:...
Une voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaft! La parole est toujours à Me Pichette.
M. Pichette: Je vous remercie.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci Me Pichette. M. le
député de Mille-Îles.
M. Bélisle: M. le Président, je dois vous dire que
M. le ministre a tout dit. Il m'a enlevé les paroles de la bouche. Pour
mon collègue de Lévis, je tiens à le féliciter de
l'excellence de son travail. Il a fait son travail avec beaucoup de
sérieux et avec beaucoup de bonhomie comme on le connaît à
l'habitude. Je pense que les intérêts du Québec ont
été servis par l'adoption de ce projet de loi.
Le Président (M. Saint-Roch): Je vous remercie, M. le
député de Mille-Îles. Oui, Me Pichette.
M. Pichette: J'ai fait un oubli, M. le Président. Je
voudrais remercier également M. le ministre Côté et le
parrain du projet de loi ainsi que les députés.
Le Président (M. Saint-Roch): Je vous remercie. La
commission de l'aménagement et des équipements ayant maintenant
rempli son mandat ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 17 h 15)