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(Quinze heures quarante-cinq minutes)
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît! La commission de l'aménagement et des équipements
entreprend maintenant ses travaux pour poursuivre l'étude du projet de
loi 24, Loi sur le traitement des élus municipaux. Dans un
deuxième temps, nous poursuivrons l'étude du projet de loi 16,
Loi modifiant diverses dispositions législatives concernant le transport
par autobus.
Est-ce que nous avons des remplaçants, M. le
secrétaire?
Le Secrétaire: Oui, M. le Président. M. Baril
(Rouyn-Noranda-Témiscamingue) est remplacé par M. Bradet
(Charlevoix); M. Poulin (Chauveau) est remplacé par M. Cusano (Viau); et
M. Thérien (Rousseau) est remplacé par M. Parent
(Sauvé).
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. le
secrétaire.
Projet de loi 24
Nous en venons maintenant au projet de loi 24. Au moment de notre
ajournement, nous en étions à l'étude de l'article 45.
Modifications législatives (suite)
M. Bourbeau: M. le Président, l'article 45 abroge
l'article original de la Charte de la ville de Laval, qui traite de la
rémunération et de l'allocation de dépenses du maire, des
membres du comité exécutif, du président du conseil et des
membres du conseil de la ville.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'article 45
étant adopté, j'appelle l'article 46.
M. Bourbeau: L'article 46 abroge un article modificateur de la
Charte de la ville de Laval, qui traite de la rémunération et de
l'allocation de dépenses des personnes mentionnées dans la
remarque relative à l'article 45.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'article 46
étant adopté, j'appelle l'article 47.
M. Bourbeau: L'article 47 abroge un article modificateur de la
Charte de la ville de Laval, qui traite de la rémunération et de
l'allocation de dépenses des personnes mentionnées dans la
remarque relative à l'article 45, ainsi que de celles du
président du comité d'administration du régime des rentes
et du président de l'Office municipal d'habitation de la ville, lorsque
ces présidents sont des conseillers municipaux.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'article 47
étant adopté, j'appelle l'article 48.
M. Bourbeau: L'article 48 abroge l'article 6 de la Charte de la
ville de Hull, qui accorde une rémunération et une allocation de
dépenses additionnelles au président du conseil et au maire
suppléant de la ville.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'article 48
étant adopté, j'appelle l'article 49.
M. Bourbeau: L'article 49 abroge un article modificateur de la
Charte de la ville de Charlesbourg, qui traite de la rémunération
et de l'allocation de dépenses additionnelles du président et des
membres du comité exécutif et du président du conseil de
la ville.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 50.
M. Bourbeau: L'article 50 abroge un article modificateur de la
Charte de la ville de Sainte-Foy, qui accorde une rémunération et
une allocation de dépenses additionnelles au président du conseil
de la ville.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 51.
M. Bourbeau: L'article 51 abroge un article modificateur de la
Charte de la ville de Lon-gueuil, qui, comme vous le savez, M. le
Président, est en partie située dans le comté de Laporte,
article qui accorde une rémunération et une allocation de
dépenses additionnelles aux conseillers et au vice-président du
comité exécutif et président du conseil de la ville.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 52.
M. Bourbeau: L'article 52 abroge une disposition transitoire
désuète, qui permettait au prédécesseur
immédiat du maire actuel de Lon-gueuil d'être assujetti au
même maximum de rémunération que les membres du conseil de
la
Communauté urbaine de Montréal.
M. Dufour: Était-ce les transports en commun?
M. Bourbeau: Oui.
Une voix: Est-ce que cela s'est réglé?
M. Bourbeau: Cela avait trait au fait que la ville de Longueuil,
pendant un certain temps, était membre du conseil de la Commission de
transports de Montréal, commission qui travaillait aux fins du
métro.
M. Dufour On l'avait réglé, je pense?
M. Bourbeau: Oui, c'est cela. Maintenant, c'est...
M. Dufour: On l'avait aussi réglé au dernier...
M. Bourbeau: Oui, c'était pour l'année 1987 et
évidemment, cela n'a plus d'utilité maintenant.
M. Dufour: D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'article 52
étant adopté, j'appelle maintenant l'article 53.
Dispositions transitoires et finales
M. Bourbeau: Cet article maintient la règle qui avait
été édictée lors de la dernière
réforme majeure du régime de traitement des élus
municipaux en 1980, c'est-à-dire que les dispositions de la nouvelle loi
relative à la rémunération et à l'allocation de
dépenses priment toute disposition inconciliable des lois actuelles.
Ainsi, les dispositions législatives ou réglementaires
inconciliables, qui ne sont pas expressément supprimées par le
projet de loi, deviennent inopérantes. Cela ne s'applique pas en
matière de remboursement des dépenses a la pièce. Sur ce
point, le ménage législatif sera fait à l'occasion du
volet 3 de la révision des lois municipales.
M. Dufour: Est-ce que cela existait avant? Question qu'on se
posait, à savoir si c'était nécessaire?
M. Bourbeau: En 1980, lors de la réforme, il y avait une
clause de primauté des dispositions du Code civil sur... Excusez-moi, de
la Loi sur les cités et villes sur ces chartes, sur les chartes
individuelles.
Une voix: Ont-ils dit du Code civil?
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'article 53
étant adopté, j'appelle l'article 54.
M. Bourbeau: L'article 54 établit la base qui permettra de
procéder, le 1er janvier 1989, au calcul des montants par habitant qui
servent à déterminer la rémunération minimale du
maire basée sur la population de la municipalité. Les tranches de
population sont les mêmes qu'en vertu de la Loi sur les cités et
villes. Quant aux montants par habitant, ils équivalent aux deux tiers
des montants applicables en 1988, en vertu de cette dernière loi. Cela
s'explique par le fait qu'actuellement, les montants comprennent une partie
rémunération pour les deux tiers, et une partie allocation de
dépenses pour l'autre tiers.
Comme on l'a vu, le nouveau système instauré par le projet
de loi distingue désormais ces deux notions. Les montants prévus
à l'article 54 ne provoqueront aucune perte pour les élus
municipaux qui reçoivent la rémunération minimale
basée sur la population. Au contraire, ils entraîneront pour
certains de légers gains, variant de quelques dollars à quelques
dizaines de dollars, selon l'importance de la population.
Ces montants ne sont valables qu'aux fins du calcul de ceux qui seront
applicables en 1989, comme on l'a dit plus haut. Ils n'entraîneront aucun
changement en 1988. Cependant, s'ils s'appliquaient en 1988, le maire de
Montréal gagnerait, en tant que maire et membre du comité
exécutif, des rémunérations et allocations de
dépenses totalisant 95 975 $, soit 158 $ de plus que les 95 817 $ qu'il
touche en vertu de la Loi sur les cités et villes. À
l'opposé, le maire d'une municipalité de 3000 habitants aurait
droit à 3092 $ au lieu de 3093 $, mais il serait assuré de
récupérer le dollar manquant grâce à l'article
63.
M. Dufour: 50 %? Par rapport à cela, le changement qu'on
apporte actuellement c'est qu'avant, les allocations fixées sur le
nombre d'habitants étaient un tiers plus élevé que celles
qui apparaissent à l'article 54. C'est ça? C'est ce que vous
m'avez dit, parce qu'il y a une allocation de dépenses
différente, qui est 50 % du montant.
M. Bourbeau: Comme vient de le dire le député, ce
n'est pas un tiers plus élevé, c'était 50 % plus
élevé que maintenant, parce que dans le montant,
précédemment, il y avait à la fois l'allocation de
dépenses et la rémunération. Dans les chiffres qu'on voit
ici à l'article 54, il n'y a que la rémunération. Donc,
pour avoir l'équivalent d'autrefois, il faudrait ajouter 50 % de ce
chiffre, qui est l'équivalent de l'allocation de dépenses.
M. Dufour: Cela veut dire 1,03 $ environ. C'est ce que cela
faisait pour le 5000.
M. Bourbeau: C'est cela.
M. Dufour: On pourrait faire la discussion tout de suite, juste
pour des renseignements. C'est l'autre affaire. Je voyais bien que là il
n'y avait pas de problème, on a fait le calcul. Celui qui a un
règlement pour fixer son salaire, par exemple, pour avoir 5000 $ et dont
le tiers est compris pour les dépenses...
M. Bourbeau: Oui.
M. Dufour: ...comment va-t-il faire pour s'ajuster à la
nouvelle loi? Est-ce que cela veut dire qu'il faut qu'il fasse des
règlements ou si on a un article qui remet tout cela à
l'ordre?
M. Bourbeau: S'il fait un règlement, c'est donc qu'il
décide de ne pas appliquer les échelles qui sont ici.
M. Dufour: Déjà il n'est pas sur cette
échelle.
M. Bourbeau: Donc, c'est plus élevé que ce qu'il y
a ici.
M. Dufour: Oui.
M. Bourbeau: Je réfère le député
à l'article 61.
M. Dufour: On en parlera à ce moment-là. M.
Bourbeau: Oui, oui, à l'article 61.
M. Dufour: Si on a la réponse maintenant, on va le
critiquer moins longtemps.
M. Bourbeau: Pour résumer, l'article 54 va faire en sorte
que les élus municipaux vont recevoir exactement le même montant
que maintenant, disons pour l'année 1988, s'il est applicable sur le
même montant ou à 1 $ ou 2 $ près pour les
décimales. Sauf que, plutôt que de dire que le montant de la
rémunération des élus est de x, ce qui comprend à
la fols la rémunération, c'est-à-dire le salaire de base
et l'allocation de dépenses, dorénavant on dit que l'article 54
ne fixe que la rémunération, c'est-à-dire le salaire qui
correspond aux deux tiers de x, auquel montant on doit ajouter la moitié
en guise d'allocation de dépenses. Ce qui fait en sorte qu'on revient
exactement au même montant qu'avant.
M. Dufour: Excepté qu'il y a le minimum qui entre en ligne
de compte, par exemple.
M. Bourbeau: Oui, d'accord.
M. Dufour: Un maire ne peut pas recevoir moins que...
M. Bourbeau: Aujourd'hui, on a deux tiers. Cet article indique
les deux tiers de l'ancien montant. La moitié de cela, 50 %, c'est un
tiers. Si on ajoute le tiers aux deux tiers, on revient à 100 %.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 54 est
adopté?
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 55.
M. Bourbeau: L'article 55 établit la base qui permettra de
procéder, le 1er janvier 1989, au calcul du maximum de l'excédent
de rémunération que peut procurer au maire l'utilisation de la
population, accrue du nombre de villégiateurs, plutôt que de la
population officielle. Le montant de 1470 $ représente les deux tiers du
montant applicable en vertu des lois actuelles, pour la raison
déjà mentionnée dans l'explication de l'article 54.
M. Dufour: II faut que tu rajoutes 50 %, c'est-à-dire que
cela le met à 735 $.
Une voix: 2205 $.
M. Dufour: C'est cela. Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 55 étant
adopté, j'appelle l'article 56.
M. Bourbeau: L'article 56 prévoit quel sera le minimum
absolu de la rémunération d'un maire et d'un conseiller en 1989.
En 1988, selon les lois actuelles, ce minimum était de 1473 $ pour un
maire, c'est-à-dire les deux tiers de 2210 $, et de 493 $ pour un
conseiller, soit les deux tiers de 740 $. Le fait de passer en 1989 à un
minimum de 2000 $ et de 667 $, respectivement pour le maire et pour le
conseiller, représente donc une majoration d'environ 36 %, alors que si
on se fie aux tendances des récentes années, l'indexation
basée sur la hausse de l'indice des prix à la consommation se
situe entre 4 % et 4,5 %. À titre d'indication, signalons qu'en 1988, le
minimum absolu de rémunération s'applique au maire de toute
municipalité de moins de 2144 habitants.
M. Dufour: Ce montant... Même s'il voulait par
règlement avoir moins que cela, il ne pourrait pas.
M. Bourbeau: Oui, il y a un cas d'exception qu'on a
déjà vu à l'article 4. C'est le cas des
municipalités dont la population est inférieure à 500
habitants et qui peuvent, par règlement, fixer une
rémunération inférieure au minimum prévu par la
loi, mais qui doit quand même être égale ou
supérieure à une rémunération annuelle de 1470 $
pour le maire et de 490 $ pour un conseiller. C'est la partie salaire
seulement. Il y
a toujours, évidemment, la partie allocation de dépenses
qui s'ajoute à cela et qui est la moitié du chiffre que je viens
de mentionner. Bref, ces municipalités de 500 habitants ou moins,
peuvent, par règlement, revenir au statu quo, c'est-à-dire
à ce qui prévaut présentement.
M. Dufour: Pour 1989, il pourrait demeurer au même
salaire.
M. Bourbeau: il pourrait se soustraire au nouveau régime
et revenir au régime qui prévaut présentement,
c'est-à-dire au montant qui prévaut dans le régime
présentement.
M. Dufour: Mais il ne pourrait pas aller plus bas que cela?
M. Bourbeau: Non, il ne le pourrait pas.
M. Dufour: D'accord. Est-ce que vous avez eu des
représentations de municipalités - sûrement que vous en
avez eu, mais je pense bien aussi que vous avez décidé. Je suis
obligé de le soulever parce que je l'ai en main - pour dire que
jusqu'à un minimum de tant, 5000 $ par exemple, il ne devrait pas y
avoir d'impôt? Vous savez, ce genre de représentations?
M. Bourbeau: Effectivement, il y a des municipalités,
surtout dans la région de l'Abitibi, qui nous ont fait parvenir des
résolutions demandant de considérer que jusqu'à un certain
niveau de salaire, il ne devrait y avoir aucun impôt. Plutôt que
d'avoir un tiers non taxable, ce serait un montant, je crois que c'est 5000 $,
comme vient de dire le député, invoquant le fait que les
dépenses des maires sont importantes et que la charge de maire
occasionne des frais que le législateur devrait considérer et
pour lesquels il devrait donner un crédit d'impôt, une absence
d'impôt. Nous n'avons pas retenu ces demandes, estimant que la loi
actuelle est suffisamment généreuse en reconnaissant qu'un tiers
du traitement des maires peut être exempté d'impôt. (16
heures)
M. Dufour: Est-ce qu'il y avait juste des municipalités ou
si les unions ont fait les mêmes représentations?
M. Bourbeau: M. le Président, à ma connaissance,
aucune des deux unions municipales n'a fait de telles demandes.
M. Dufour: Parfait. Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 56 étant
adopté, j'appelle l'article 57.
M. Bourbeau: L'article 57 prévoit quel sera le maximum de
rémunération provenant de toute source applicable aux élus
municipaux et aux présidents des comités exécutifs de deux
communautés urbaines, en attendant l'entrée en vigueur du premier
règlement gouvernemental portant sur cette matière. Les
catégories de postes rémunérés sont les mêmes
que celles prévues par les plus récents décrets, pris sur
ce sujet en vertu des lois actuelles. Quant au montant, il s'agit du
résultat obtenu après qu'on ait soustrait le maximum d'allocation
de dépenses applicables en 1988, c'est-à-dire 9215 $ de chaque
montant prévu par les plus récents décrets valables pour
1988. Ceux-ci, rappelons-le, visaient non pas la rémunération au
sens strict, mais la combinaison formée de la rémunération
et de l'allocation de dépenses.
M. Dufour: Cet article est une reconfirmation de ce qui existait
dans le passé, n'est-ce pas?
M. Bourbeau: II existe maintenant, en vertu du dernier
décret.
M. Dufour: Donc, dans toutes ces rémunérations
actuellement, est-ce que ces montants ont été indexés pour
l'année 1988?
M. Bourbeau: C'est exact. M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 57 étant
adopté, j'appelle l'article 58.
M. Bourbeau: L'article 58 prévoit le montant maximum de
l'allocation de dépenses qu'un élu municipal peut recevoir de
toute source en 1988. Le montant de 9215 $ assure le lien avec les lois
actuelles puisqu'il correspond au montant de l'allocation de dépenses
des députés de l'Assemblée nationale pour l'année
1988.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 58 étant
adopté, j'appelle l'article 59.
M. Bourbeau: L'article 59 assure la survie des actes de
législation déléguée pris en vertu d'une
disposition abrogée par le projet de loi et qui s'applique la veille de
l'entrée en vigueur de celui-ci. Cette précaution est
nécessaire pour écarter la règle voulant qu'un acte de
législation déléguée disparaisse en même
temps que la disposition législative en vertu de laquelle il a
été pris.
Le meilleur exemple d'un acte bénéficiant de l'effet de
l'article 59 est le règlement qu'une municipalité a adopté
avant l'entrée en vigueur du projet de loi pour fixer la
rémunération de ses élus. Ce règlement continue
d'avoir ses effets tant qu'il n'est pas remplacé ou abrogé.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 59
étant adopté, j'appelle l'article 60.
M. Bourbeau: L'article 60 opère une modification implicite
aux lois et aux actes de législation déléguée qui
renvoient à des dispositions abrogées par le projet de loi. Le
renvoi est réputé être fait à l'article
correspondant du projet. Par exemple, si un règlement actuel de
rémunération prévoit que les salaires fixés dans
celui-ci sont indexés chaque année conformément à
l'article 65.4 de la Loi sur les cités et villes, il faut le lire comme
s'il disait: "Conformément à l'article 5 de la Loi sur le
traitement des élus municipaux."
M. Dufour: Toutes ces correspondances de loi, est-ce que cela
peut prendre du temps?
M. Bourbeau: Cela peut prendre quoi?
M. Dufour: Est-ce que cela peut prendre beaucoup de temps pour
que tout ce qui était censé avoir un renvoi à une
correspondante finisse par faire une loi, point?
M. Bourbeau: Dans le cas du projet de loi, cela va prendre
à peu près six mois, un an au maximum pour que le projet de loi
soit refondu dans les lois existantes. Dans le cas des règlements
municipaux, cela va dépendre des municipalités. Tant qu'une
municipalité n'adoptera pas un nouveau règlement, l'ancien
règlement va demeurer en vigueur en vertu des articles qu'on vient de
voir. Quand un nouveau règlement sur la rémunération sera
adopté, il sera sous l'empire de la nouvelle loi.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 60 étant
adopté, j'appelle l'article 61.
M. Bourbeau: L'article 61 constitue une disposition
interprétative visant à assurer une transition harmonieuse entre
le régime actuel, où le mot "rémunération" est
souvent pris dans un sens large comprenant à la fois la
rémunération proprement dite et l'allocation de dépenses,
et le nouveau régime proposé par le projet de loi, qui utilise ce
mot dans son sens strict. L'article 61 fait la part des choses en
établissant ce qui est la rémunération et l'allocation de
dépenses, au sens du projet de loi, dans ce qui est appelé
rémunération et qui est versé en vertu d'une disposition
abrogée par le projet de loi ou en vertu d'un règlement municipal
adopté avant l'entrée en vigueur de ce projet. Ainsi, si un
règlement adopté en 1987 dit que le maire reçoit une
rémunération de 9000 $, il faut comprendre que ce
règlement fixe, au sens du projet de loi, une rémunération
de 6000 $ et une allocation de dépenses de 3000 $ puisque la Loi sur les
cités et villes dit qu'un tiers de la rémunération, au
sens de cette loi, est versé à titre de dédom- magement
d'une partie des dépenses inhérentes à la fonction.
M. Dufour: J'imagine que lors du prochain budget, les
municipalités vont être obligées de s'adapter à cela
quand elles vont donner le rapport au public. Quand quelqu'un va gagner... La
rémunération du tiers qui est encore accordée à
quelques élus au Québec, je pense qu'on s'est assuré que
cela continue à fonctionner. Il y a quelques maires qui... Bon,
d'accord. Cela veut dire, pour revenir à ce projet-là, que
c'était à peu près 27 000 $; cela fait le tiers, cela ne
dérange pas. Tous les conseils municipaux seraient supposés avoir
appliqué ce qui se passait avant, en principe. En pratique, il semble
qu'il y ait eu des imbroglios quelque part. Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 61 étant
adopté, j'appelle l'article 62.
M. Bourbeau: L'article 62 constitue une exception à
l'article 61 et à l'orientation du projet de loi quant au sens strict du
mot "rémunération". Traditionnellement, les régimes de
retraite des élus municipaux tiennent compte non seulement de la
rémunération proprement dite, mais aussi de l'allocation de
dépenses. Cette question sera revue éventuellement à
l'occasion soit d'une réforme particulière des régimes de
retraite des élus municipaux, soit du volet 3 de la révision des
lois municipales. D'ici là, l'article 62 maintient le statu quo afin de
ne pas provoquer une baisse subite du tiers dans les sommes que l'élu et
la municipalité peuvent verser dans le régime.
M. Dufour: En fait, ce qui est un peu plus difficile à
comprendre, c'est qu'on ajuste jusqu'à un certain point les
dépenses non admissibles ou admissibles pour fins d'impôt, cela
dépend comment on va l'interpréter. Quand cela arrive pour la
rémunération pour le régime de retraite, vous
l'additionnez, ce qui n'est pas... En fait, quand on parle de nommer le 215
actuellement, c'est qu'on ajuste le salaire à l'élu de
l'Assemblée nationale; on fait des rapprochements par rapport à
cela. Quand on parle de fonds de retraite, ce n'est plus pareil. On additionne
les deux montants, ce qui fait que le maire de Montréal, pour les fins
de fonds de pension, il aurait droit à un fonds de retraite basé
sur 103 000 $. C'est plus élevé qu'un traitement de ministre, que
je sache. C'est plus élevé que celui d'un membre de
l'Assemblée nationale. Le maire d'une municipalité de 100 000
habitants, 87 000 $ plus 9000 $, cela lui donnerait 97 000 $. Il aurait un
fonds de retraite basé sur 97 000 $ au lieu de... En tout cas, les
ministres, vous n'avez pas cela, j'en suis convaincu. C'est basé sur
votre salaire. Les dépenses sont en dehors de cela. En tout cas, je ne
fais que le soulever. Cela semble un statut un peu particulier. On aurait pu
l'ajuster et on ne l'a pas fait. C'est évident
qu'on dirait qu'il parle d'un droit acquis. On pourrait dire cela.
M. Bourbeau: Le député de Jonquière a
probablement raison. C'est plutôt la loi actuelle qui est un peu
étonnante, en ce sens que pour les fins de la retraite, on permet de
contribuer sur la partie salaire et sur la partie de remboursement de
dépenses.
M. Dufour: C'est vrai.
M. Bourbeau: C'est assez inusité. Les
députés n'ont pas ce...
M. Dufour: Privilège.
M. Bourbeau: ...privilège. Le fonds de retraite est
basé uniquement sur le salaire et non pas sur la partie de remboursement
de dépenses. C'est pour cela que, dans le projet de loi actuel, on fait
une meilleure distinction entre la rémunération proprement dite
et l'allocation de dépenses. Étant donné qu'il y a
certains droits acquis et que le système fonctionne comme cela,
l'article 62 dit qu'on va maintenir le système qui prévaut
présentement jusqu'à ce qu'on arrive à la révision
des lois municipales; le volet 3 traitera de tout cela. Ou encore
jusqu'à ce que, par une loi particulière qu'on étudiera
probablement à l'automne, on réforme le régime de retraite
des élus municipaux. À ce moment-là, on le basera sur le
salaire.
M. Dufour: Cela voudrait dire qu'on pourrait être
appelé à un moment donné, même sur ce projet de loi,
à avoir certains amendements. Par exemple, la prime de transition qui a
déjà été réglée. Si on finit par
calquer le projet de fonds de retraite sur les élus de
l'Assemblée nationale, on va peut-être être obligé de
réajuster dans certains domaines. Ce n'est pas exclu, que je sache.
Une voix:...
M. Dufour: Ce ne serait pas si mal. On n'est pas contre.
M. Bourbeau: II est possible que les amendements à la loi
actuelle, y compris l'article 62 qui est un article de transition dont on
n'aura plus besoin quand on aura un régime de retraite des
élus...
M. Dufour: On devrait peut-être... Je m'excuse d'oublier
son... C'est dans la région de Montréal... Sauvé, qui dit
qu'on devrait peut-être ajuster les élus de l'Assemblée
nationale au régime des conseillers et des maires. Ce ne serait pas si
bête.
M. Bourbeau: M. le Président, je n'ai pas de commentaires
à faire sur le régime des élus municipaux, mais je pense
que le régime des députés est encore supérieur
à bien des points de vue, entre autres, l'allocation de transition qui
est plus longue, en tout cas.
M. Dufour: Quand on va toucher au régime de retraite, on
devra peut-être toucher à ces choses.
M. Bourbeau: C'est toujours plus vert dans le jardin du voisin,
c'est sûr.
M. Dufour: Des fois, avec raison. Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 63.
M. Bourbeau: L'article 63 assure une protection à tout
élu municipal en fonction la veille de l'entrée en vigueur du
projet de loi, et recevant une rémunération ou une allocation en
vertu d'une disposition abrogée, supprimée ou remplacée
par celui-ci. On lui garantit qu'il continuera de recevoir une
rémunération ou une allocation d'un montant au moins égal,
tant qu'il occupera le poste pour lequel elle est versée, même si
ce à quoi il a droit comme rémunération supplétive
en vertu du projet de loi est inférieur à ce montant.
L'article 63, à son second alinéa, contient la disposition
habituelle permettant de considérer qu'une personne n'a pas cessé
d'occuper son poste de maire ou de conseiller, malgré la fin de son
mandat, tant qu'elle est réélue à l'un ou l'autre
poste.
Cet article sera utile essentiellement pour les élus qui
reçoivent actuellement une rémunération ou une allocation
de dépenses additionnelle en vertu d'une disposition d'une charte
touchée par l'un des articles 39 à 51, comme les maires
suppléants et les présidents de conseil des grandes villes. Ces
postes ne donnent pas droit à une rémunération ni à
une allocation additionnelle automatique en vertu du projet de loi. Celui-ci
prévoit que c'est un règlement municipal qui doit se charger de
les fixer. En attendant ce règlement, l'article 63 fait en sorte que
l'élu en place ne subisse pas une perte, pour autant qu'il conserve son
poste, bien sûr.
Donnons l'exemple du maire suppléant de Montréal, en
faisant comme si les montants mentionnés à l'article 54
s'appliquaient dès l'entrée en vigueur du projet de loi. En vertu
de la Loi sur les cités et villes, le maire suppléant
reçoit, en tant que conseiller, une rémunération de 15 969
$, soit les deux tiers de 23 954 $ plus une allocation de 7985 $,
c'est-à-dire le tiers de 23 954 $, pour un total donc de 23 954 $. En
vertu de la charte de la ville, il reçoit, pour sa fonction
particulière de maire suppléant, une rémunération
additionnelle de 400 $ et une allocation additionnelle de 200 $.
M. Dufour: Par mois ou par année?
(16 h 15)
M. Bourbeau: M. le Président, en réponse à
la question du député de Jonquière, la charte dit 400 $ de
rémunération et 200 $ d'allocation. Cela semble donc être
pour une année. En tout, les lois actuelles lui donnent donc une
rémunération de 16 369 $ et une allocation de 8185 $. En vertu du
projet de loi, la même personne aurait droit, en l'absence d'un
règlement municipal et sans la protection de l'article 63, à une
rémunération de 15 996 $ et à une allocation de 7998 $
comme conseiller, sans rémunération ni allocation additionnelle
pour sa fonction particulière de maire suppléant qui n'est pas
visée à l'article 18. L'effet de l'article 63 est d'ajouter 373 $
à sa rémunération et 187 $ à son allocation, afin
que la première atteigne le montant de 16 369 $ et que la seconde
atteigne celui de 8185 $. C'est donc dire, en langage vernaculaire, M. le
Président, que l'on respecte les droits acquis.
M. Dufour: Cela donne 560 $ de plus. Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 63 étant
adopté, j'appelle l'article 64.
M. Bourbeau: L'article 64 maintient un droit acquis,
protégé en 1980 en faveur de certains élus municipaux qui
recevaient, avant la réforme de la fiscalité municipale de cette
année-là, un montant d'allocation de dépenses
supérieur à celui de l'allocation des députés, donc
supérieur au maximum alors instauré. M. le Président, j'ai
commis un lapsus, c'est la réforme de la démocratie municipale et
non pas de la fiscalité municipale. Pour profiter de cette protection,
il faut, d'une part, que le montant de toutes les allocations de
dépenses que gagnait l'élu le 18 juin 1980 soit supérieur
au maximum prévu par le projet de loi, c'est-à-dire 9215 $ en
1988, indexé annuellement par la suite et, d'autre part, que cette
personne ait été réélue sans interruption depuis
cette date. La protection consiste dans le fait que cette personne peut
continuer de recevoir le montant d'allocation qu'elle recevait en 1980, tant
que celui-ci demeure supérieur au maximum et tant que la personne occupe
son poste sans interruption.
M. Dufour: II ne peut pas y en avoir plus de dix actuellement
dans tout le Québec, d'après moi, à l'oeil. C'est
attaché à la personne. Pardon? Des fossiles, oui, c'est
bien...
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article...
M. Dufour: ...on va prendre tous les deux la
paternité.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 64 est
adopté?
M. Dufour: Oui, adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle l'article 65.
M. Bourbeau: L'article 65 dit comment est établie la
population officielle d'une municipalité aux fins du calcul de la
rémunération minimale du maire basée sur le nombre
d'habitants. Jusqu'au 31 décembre 1988, on utilise le chiffre de
population qui sert pour l'application de la Loi sur les élections et
les référendums dans les municipalités. L'article 654 de
cette loi est en effet le plus complet de la législation municipale pour
ce qui est du calcul de la population. À compter du 1er janvier 1989,
c'est la Loi sur l'organisation territoriale municipale, le projet de loi 7,
qui devrait édicter une fois pour toutes la façon unique
d'établir la population d'une municipalité aux fins de toutes les
lois du Québec.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 66.
M. Bourbeau: L'article 66 donne au ministre des Affaires
municipales la responsabilité de l'application de la nouvelle loi.
M. Dufour: Adopté.
Articles en suspens
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle de
nouveau l'article 2, qui avait été laissé en suspens.
M. Bourbeau: M. le Président, l'article 67, vous ne voulez
pas le voter?
Le Président (M. Saint-Roch): À la fin, M.
le ministre.
M. Dufour: Oui, parce qu'on serait obligé de fermer la
loi.
M. Bourbeau: Je ne suis pas d'accord avec cette
interprétation. L'article 2.
Le Président (M. Saint-Roch): Pour éviter toute
interprétation, on va faire l'article 2. Nous avons un papillon à
l'article 2.
M. Bourbeau: Le papillon s'est envolé, M. le
Président. Il faudra aller à la chasse au papillon, parce que le
papillon s'est envolé.
Est-ce que l'Opposition souhaiterait que je fasse lecture du
papillon, oui? Bon. L'article 2 du projet de loi 24 est amendé par le
remplacement des deuxième et troisième alinéas par les
suivants: La rémunération peut comprendre outre... M. le
Président, je pense que je vais relire tout
l'article pour avoir une meilleure compréhension.
L'article 2 se lirait comme suit: Le conseil d'une municipalité
peut, par règlement, fixer la rémunération de son maire et
celle de ses conseillers. Là, l'amendement viendrait remplacer les
deuxième et troisième paragraphes par les trois paragraphes
suivants: La rémunération peut comprendre, outre la
rémunération de base, une rémunération
additionnelle pour toute fonction particulière que précise le
conseil parmi celles énumérées au troisième
alinéa et qu'exerce un de ses membres au sein de la municipalité
ou au sein d'un organisme mandataire de celle-ci, autre qu'un office municipal
d'habitation, ou d'un organisme supramunicipal qui ne versent pas de
rémunération à leurs membres. Le règlement peut
prévoir à quelles conditions un membre exerçant une telle
fonction a droit à la rémunération additionnelle.
Les fonctions particulières pouvant donner lieu à une
rémunération additionnelle sont celle du maire suppléant,
celle du président du conseil, celle du président, du
vice-président, du président intérimaire et d'un membre du
comité exécutif et d'un conseiller associé à
celui-ci, celle du président et du vice-président d'une
commission permanente et celle du président d'une autre commission ou
d'un autre comité.
La rémunération de base d'un conseiller ne peut
excéder le tiers de celle du maire. Le total de la
rémunération de base et de toute rémunération
additionnelle d'un conseiller ne peut excéder 90 % du total de la
rémunértion de base et de toute rémunération
additionnelle du maire.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: M. le ministre, il y a peut-être le
troisième alinéa qui est remplacé. La
rémunération de base d'un conseiller ne peut excéder le
tiers de celle du maire... excéder 90 %... Attendez un peu. Toute
rémunération additionnelle d'un conseiller ne peut excéder
90 % du total de la rémunération de base et de toute
rémunération additionnelle du maire.
Donc, un maire qui serait beaucoup actif pourrait avoir plusieurs
fonctions. Donc, il pourrait même aller jusqu'à la concurrence du
maximum prévu dans le projet de loi.
M. Bourbeau: C'est pris dans la globalité de toute
rémunération que peut recevoir le maire.
On additionne tout ce que le maire peut recevoir comme
rémunération.
M. Dufour: Je vais vous soumettre un cas hypothétique. Un
maire, par exemple, aurait en principe... admettons 40 000 $, y compris ses
indemnités, etc. et il exercerait un certain nombre de fonctions dans la
municipalité pour lesquelles il pourrait aller chercher un certain
montant d'argent, peut-être 10 000 $ de plus. Cela lui donnerait 50 000
$. Alors, le conseiller du même conseil est obligé de tenir compte
des 10 000 $ de rémunération un peu partout. Donc, c'est un maire
actif qu'on tient pour acquis. Ils sont tous actifs mais, dans ce
cas-là, il serait peut-être plus actif que la moyenne. Donc, il
aurait les 90 % de cela, ce qui veut dire qu'il aurait droit à 45 000
$.
Supposons que le maire, pour une raison ou pour une autre,
démissionne ou disparaît de la circulation. Celui qui le remplace
n'a pas de fonction. Il n'a que son salaire de base, tel que fixé par
règlement. Qu'arriverait-il dans un cas semblable? Cela veut dire que le
conseiller perdrait automatiquement sa rémunération et
rétrograderait?
M. Bourbeau: C'est une question de principe. Si la
rémunération de base du maire est de 50 000 $, disons, aucun
conseiller ne peut gagner plus de 45 000 $, c'est-à-dire 90 %. Mais si
le maire voit sa rémunération totale augmenter,
c'est-à-dire sa rémunération de base et toute
rémunération additionnelle, à ce moment-là, cela
fait augmenter les possibilités qu'ont les conseillers de gagner plus.
Si l'inverse se produit, que le maire réduise sa
rémunération totale, tout le monde est réduit en
conséquence.
On me dit qu'il serait assez étonnant que cela se produise parce
que lorsque le maire reçoit des rémunérations
additionnelles, c'est pour des postes comme membre ou président du
comité exécutif. C'est presque automatique. Quand il y a un
comité exécutif, il n'y a jamais de cas où le maire n'est
pas membre du comité exécutif et que les conseillers y soient. On
ne peut pas voir comment il pourrait y avoir des cas où le maire
n'aurait pas droit à des rémunérations additionnelles
comme cela sur le plan local et qu'un conseiller puisse y avoir droit.
M. Dufour: On va essayer d'explorer un peu plus pour voir.
Quelqu'un qui serait a la MRC, ce n'est pas couvert. Cela va. Il n'y a pas de
problème. Mais c'est quand même compté dans son salaire
comme maire. C'est-à-dire que c'est calculé au point de vue de la
retraite... Non?
M. Bourbeau: Là, on parle des rémunérations
de source locale. Le député parle de rémunération
de source supramunicipale.
M. Dufour: Cela va être compliqué à appliquer
pareil.
M. Bourbeau: II faut bien se souvenir que le troisième
alinéa dont on parle, et qui devient le quatrième alinéa
de l'article 2, traite de la rémunération totale d'un conseiller,
d'un maire, toujours sur le plan local. C'est la rémunération
totale qui comprend la rémunération de base et toute
rémunération additionnelle, par exemple dans le cas d'un maire au
comité exécutif ou à la présidence d'une
commission. Si le maire était président d'une commission, et
c'est la même
chose dans le cas d'un conseiller qui serait membre d'un comité
exécutif ou président d'un conseil si c'est le cas,
président d'une commission permanente ou d'un comité, enfin
toutes ces fonctions sont des fonctions de source locale. La norme de 90 %
s'applique au plan local. Si le conseiller gagne des revenus additionnels au
plan supramunicipal, cela n'entre pas dans cette clause. (16 h 30)
M. Dufour: Mais si le maire exerçait une fonction - on en
a parlé l'autre jour - dans un organisme de promotion économique,
il pourrait exercer la fonction de président. Mais il n'est pas
obligatoire que le maire soit toujours président. Je le suppose, par
exemple, pour une raison ou pour une autre. Mais je prends l'organisme
municipal, d'accord? C'est possible. Cela existe. Le maire est président
de la corporation sous l'égide du conseil. Il a une
rémunération de 2000 $ ou de 5000 $. C'est juste aux fins de la
discussion. Le conseiller a le droit. Cela ajoute à sa
rémunération. On a le droit n'est-ce pas? Parce que c'est un
organisme, il y a un président. Ce serait une commission permanente du
conseil, celle de la promotion économique. Alors le maire serait
président et parce qu'il est président, il a droit à 2000
$. Mais le maire n'est pas obligé d'être toujours
président. S'il ne l'est plus à un moment donné, cela veut
dire que les 2000 $, il faut qu'il les enlève. Je demande si c'est
possible parce que quelqu'un pourrait dire: On ne pourra plus l'ôter
parce qu'il va faire baisser nos salaires. Je veux savoir si cela s'applique
automatiquement. Si cela s'applique automatiquement, cela s'appliquera. Je
pense que le cas peut se produire. Je veux savoir quelle est votre
interprétation par rapport à cela.
M. Bourbeau: On parle toujours évidemment de la
rémunération accordée aux élus municipaux en vertu
d'un règlement municipal. S'il arrivait, par exemple, qu'un maire voit
sa rémunération totale, sur le plan local, diminuer parce qu'il
cesse d'exercer une fonction pour laquelle il y avait une
rémunération additionnelle, automatiquement la règle de 90
% fera en sorte de réajuster à la baisse les maximums qu'un
conseiller municipal pourrait gagner, parce qu'on devra tenir compte de cette
diminution de la rémunération totale du maire et dire qu'un
conseiller municipal ne pourra pas gagner plus de 90 % du salaire du maire, de
la rémunération totale du maire. Si on accepte le principe des 90
%... J'ai cru comprendre que c'est même l'Opposition qui demandait qu'en
aucun cas un conseiller puisse gagner autant que le maire.
M. Dufour: C'est encore bien correct.
M. Bourbeau: Nous nous sommes rendus à ce point de vue,
mais il faut aller jusqu'au bout de sa logique. À partir du moment
où la rémunération du maire sera ajustée à
la baisse, il va falloir aussi ajuster à la baisse la
rémunération maximum possible d'un conseiller, parce qu'à
ce moment-là, on pourrait se retrouver dans une situation où un
conseiller gagnerait plus que le maire.
M. Dufour: C'est entendu qu'on pourrait ouvrir une tout autre
discussion, à savoir qu'à un moment donné, le conseil lui
donne un salaire et ne lui donne pas de rémunération
additionnelle et que son salaire comprend toutes les fonctions qu'il peut
exercer dans la municipalité. C'était comme cela avant.
Dans le fond, ce ne sont pas les maires qui ont demandé des
rémunérations additionnelles. En tout cas, d'après mon
expérience, les maires n'ont pas nécessairement... Il est entendu
que s'ils étaient sur l'exécutif et qu'ils avaient des fonctions,
comme ici, dans une communauté urbaine, dans l'ensemble - je regarde ce
que j'ai vu dans le passé - les conseillers disaient: On fait plus de
travail, on devrait avoir telle chose; quand on est maire suppléant, on
devrait en avoir un peu plus. Les maires, comme tels, peut-être que vous
en avez vu, mais moi je n'en ai pas vu qui m'ont dit: On devrait avoir une
rémunération additionnelle pour agir comme président de
comité dans notre municipalité ou autrement.
De ce que j'ai vu et selon mon expérience, les maires qui
trouvaient qu'ils n'étaient pas assez rémunérés,
faisaient adopter un règlement. Et les conseillers s'ajustaient soit au
tiers de la rémunération du maire ou le tiers selon la loi, sur
les salaires de base. Il est évident que le maire pourrait, pour
d'autres fonctions additionnelles ou pour les mêmes fonctions,
s'approprier certains montants pour des actions qu'il doit poser pour la
municipalité. C'est là un peu la difficulté qu'on
rencontre.
En tout cas, je connais des municipalités où la
rémunération du maire est raisonnable. Il ne veut pas avoir de
montant supplémentaire parce qu'il est rare que le maire va agir comme
président du comité des finances ou comme président de...
Il donne cela à ses conseillers. Il y a peut-être cette petite
difficulté. En tout cas, ils s'en accommoderont. Quant à moi, je
n'ai pas d'objection fondamentale par rapport à cela.
L'expérience va nous donner peut-être d'autres
éclaircissements. Mais présentement, étant donné
qu'on est là-dedans, je ne fais que soulever ce petit point.
Le Président (M. Saint-Roch): L'amendement à
l'article 2 est-il adopté?
M. Bourbeau: Adopté. M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 2 tel
qu'amendé est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. Je rappelle
maintenant l'article 3. Il y a un papillon.
M. Bourbeau: M. le Président, l'article 3 introduit une
mesure de souplesse quant à la base sur laquelle peut être
fixée la rémunération dans un règlement municipal.
Cette base pourrait être annuelle, mensuelle, hebdomadaire ou à la
séance. Théoriquement, les lois actuelles ne permettent de fixer
que des rémunérations annuelles.
La modification à l'article 3, qui en est une de concordance
seulement, vise à amender l'article par le remplacement, dans les
quatrième et cinquième lignes, des mots "dont il fait partie" par
les mots "au sein duquel il exerce la fonction lui donnant droit à cette
rémunération".
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'amendement est
adopté.
Est-ce que l'article 3 tel qu'amendé est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. Je rappelle
l'article 11.
M. Bourbeau: M. le Président, j'aurais une modification
à apporter à l'article 11 qui se lirait comme suit: "L'article 11
du projet de loi 24 est amendé par le remplacement, dans la
deuxième ligne du troisième alinéa, du mot "les" par le
mot "ces". "
M. Dufour: C'est adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'amendement est
adopté.
M. Dufour: Pour le moment, oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Nous revenons maintenant
à l'article 11. L'article 11 tel qu'amendé étant
maintenant adopté, je rappelle l'article 29 et il y a un papillon.
M. Bourbeau: M. le Président, l'article 29 serait
amendé par l'insertion, dans la sixième ligne du deuxième
alinéa et après le mot "antérieurs", des mots "ou, selon
le cas, le montant prévu au tarif pour cet acte". La phrase se lirait
comme suit, à la fin du deuxième paragraphe: "Ce montant maximal
est alors réputé être le solde des crédits
prévus pour cette catégorie d'actes, soustraction faite des
remboursements antérieurs ou, selon le cas, le montant prévu au
tarif pour cet acte. "
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté? Des voix: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 29 tel
qu'amendé est adopté?
M. Bourbeau: Adopté.
M. Dufour: Ce qu'on appelle, c'est l'article 29. 1?
Le Président (M. Saint-Roch): Oui. J'appelle maintenant le
nouvel article 29. 1.
M. Bourbeau: M. le Président, j'aimerais proposer un
nouvel article, le 29. 1, qui se lirait comme suit: "Le projet de loi 24 est
amendé par l'insertion, après l'article 29, du suivant: "29. 1
Malgré les articles 27 et 29, le conseil ou, selon le cas, le
comité exécutif, peut fixer le montant maximal de la
dépense permise lorsqu'il autorise un membre du conseil à poser
un acte visé au tarif ou faisant partie d'une catégorie pour
laquelle des crédits sont prévus au budget. "L'article 26
s'applique alors, même si l'acte est visé au tarif. "
M. Dufour: Quand on fait référence au cas de
l'article 26 du projet de loi, l'article 29. 1 me semble acceptable. Mais ce
qu'on discutait à la dernière session, c'était que le
maire qui était autorisé préalablement ou qui pouvait
autoriser un conseiller préalablement, cette personne, le maire ou le
conseiller, qui agissait au nom de la municipalité ou
représentait la municipalité, pouvait effectuer des
dépenses. Et automatiquement, ces dépenses, si elles
étaient appuyées par des pièces justificatives,
étaient remboursées par le conseil. Peut-être que j'en ai
perdu un petit bout dans cette loi. Est-ce qu'on avait couvert cet aspect?
C'est parce qu'on disait: Si la personne a fait des dépenses qui n'ont
pas de bon sens, de quelle façon le conseil pourrait-il bloquer
cela?
Une voix: II n'est pas obligé de rembourser.
M. Dufour: Bien oui.
Une voix: Bien non. Il "peut".
M. Dufour: Ah! D'accord. Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Cela va. Est-ce que
l'amendement...
M. Dufour: Je pense que cela va. C'est parce qu'il y a un "peut".
Le conseil n'est pas obligé de rembourser automatiquement. La
réponse, c'est que le conseil "peut". Donc, il n'est pas obligé.
C'était ma crainte. (16 h 45)
Quant à l'article 29.1, cela me semble circonscrire suffisamment
pour enlever toute velléité.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, est-ce que l'article
29.1 est adopté?
M. Bourbeau: Adopté. M. Dufour: Adopté.
Adoption
Le Président (M. Saint-Roch): Je reviens maintenant
à l'article 67. Est-ce que l'article 67 est adopté?
M. Bourbeau: Adopté.
M. Dufour: Attendez un peu.
M. Bourbeau: L'article 67, M. le Président,
prévoit...
M. Dufour: C'est le dernier, oui.
M. Bourbeau: ...que la loi entrera en vigueur...
M. Dufour: Adopté.
M. Bourbeau: ...le jour de sa sanction.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'article 67 est
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que les
intitulés des chapitres et des sections du projet de loi 24 sont
adoptés?
M. Bourbeau: Adopté.
M. Dufour: Cela va être adopté. La sanction de la
loi, c'est à la minute même où il va être
adopté.
M. Bourbeau: D'ici quelques jours. M. Dufour: D'ici
quelques jours.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, les intitulés
des chapitres et des sections sont adoptés?
M. Bourbeau: Adopté. M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que le titre du
projet de loi 24, Loi sur le traitement des élus municipaux, est
adopté?
M. Dufour: Adopté.
M. Bourbeau: Adopté. M. le Président, je fais une
motion de renumérotation.
Le Président (M. Saint-Roch): J'étais pour vous le
demander, je vous remercie, M. le ministre.
M. Dufour: II y a "rémunération".
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Bourbeau: Renumérotation.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'ensemble du
projet de loi, tel qu'amendé, est adopté?
M. Dufour: Adopté. M. Bourbeau: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. Est-ce qu'il
y a des remarques de conclusion?
M. Bourbeau: M. le Président...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Bourbeau: ...étant donné que, pour l'instant,
c'est le dernier projet de loi au menu annoncé par le leader, je
tiendrais à remercier tous les membres de la commission pour
l'assiduité et la patience dont ils ont fait preuve dans l'étude
des lois municipales publiques pour la présente session, parce qu'il
nous reste encore les lois municipales privées, les lois privées.
Je pense que tout a fonctionné relativement bien. Je félicite,
également, les membres de l'Opposition pour leur coopération, ce
qui a permis d'améliorer le projet de loi lorsque les amendements
proposés étaient de nature à l'améliorer, comme je
l'ai toujours dit au député de Jonquière. Je
félicite aussi le président, le secrétaire, tous les
membres de la commission pour leur soutien, ainsi que les gens qui
m'accompagnent, les hauts fonctionnaires du ministère et les membres de
mon cabinet.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: Je pense bien qu'on peut dire qu'on n'a pas trop
abusé du temps qui nous était dévolu pour l'étude
du projet de loi. J'ai l'impression que, par notre contribution, on a
bonifié certains articles. Je prétends qu'il y aurait eu place
encore pour quelques améliorations au profit des élus et des
collectivités dans leur ensemble. Le projet de loi peut présenter
certaines améliorations, mais les élus le demandaient depuis
tellement d'années et je ne suis pas
convaincu que ce sur quoi ils s'étaient entendus, c'est
exactement ce qui ressort comme produit fini.
Je pense que le projet de loi initial par rapport à
l'étude article par article démontre que parfois, avec la
collaboration et la bonne volonté du ministre, on peut finir par
améliorer des choses qui sont améliorables en soi. Il ne faut pas
se braquer par rapport à des études de projet de loi, parce que
je suis convaincu que les amendements qui ont été apportés
ont bonifié le projet de loi. Je pense aussi qu'il faut toujours se
rappeler que ces projets de loi sont appliqués dans nos
collectivités locales et qu'ils sont vécus par la population,
comme par les élus. On a tout intérêt que nos
décisions soient les plus transparentes possible.
Sur ce, je voudrais remercier tout le monde autour de la table. Je pense
que, comme le ministre l'a dit, on va se revoir pour les projets de loi
privés. Cela s'en vient.
Le Président (M. Saint-Roch): Je vous remercie, M. le
député de Jonquière. La commission suspend ses travaux
jusqu'à 22 heures, alors que nous commencerons l'étude du projet
de loi 16, Loi modifiant diverses dispositions législatives concernant
le transport par autobus.
(Suspension de la séance à 16 h 49)
(Reprise à 22 h 19)
Projet de loi 16
Le Président (M. Saint-Roch): A l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission de l'aménagement et des équipements
entreprend maintenant ses travaux pour entamer l'étude du projet de loi
16, Loi modifiant diverses dispositions législatives concernant le
transport par autobus. Est-ce qu'il y a consentement pour que Mme Blackburn
(Chicou-timi) remplace M. Charbonneau (Verchères)?
M. Côté (Charlesbourg): C'est un bien pour
l'environnement, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, il y a consentement?
Sur ce, nous en sommes maintenant aux remarques préliminaires. Est-ce
qu'il y a des remarques préliminaires, M. le ministre?
M. Côté (Charlesbourg): Non, M. le Président.
On a tout dit en deuxième lecture et ce que j'ai principalement
remarqué de la part de M. le député de Lévis, c'est
que ce projet de loi s'inscrivait davantage pour inscrire le nom du ministre
dans une autre de ses réalisations, que ce n'était pas un projet
de loi de fond. Donc, on pourra très certainement l'adopter à un
rythme beaucoup plus rapide que ce qu'on a fait, ven- dredi dernier, avec le
projet de loi 1. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Je vous remercie, M. le
ministre. M. le député de Lévis, est-ce qu'il y a des
remarques préliminaires?
M. Garon: M. le Président, j'ai quand même dit, lors
du discours en deuxième lecture, qu'il y avait le principe d'une - je ne
dirais pas autonomie des municipalités, parce que je n'emploie jamais ce
terme, rarement, en tout cas, mais plutôt - trop grande dépendance
des municipalités qui était peut-être inscrite dans le
projet de loi, de même que des soumissions non obligatoires, pour
lesquelles le ministre aura sûrement des explications à nous
donner au fur et à mesure que l'on arrivera à ces articles, pour
voir la différence entre le régime qui est prévu par ce
projet de loi et celui qui était dans les projets de loi
antérieurs. Alors, comme il s'agit plutôt d'un projet de loi
technique, je pense que cela ne donne rien de faire de grandes
spéculations sur les principes, mais de les voir au fur et au mesure
qu'on va les rencontrer dans les articles.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. le
député de Lévis. Alors, j'appelle maintenant l'article 1.
M. le ministre.
Loi sur les cités et villes
M. Côté (Charlesbourg): "L'article 467.3.1 de la Loi
sur les cités et villes est remplacé par le suivant:
"Malgré l'article 40 de la Loi sur les transports, la Commission des
transports du Québec, à la suite de la réception d'une
copie du contrat conclu par la municipalité pour l'organisation d'un
service de transport en commun, autre qu'un service de transport collectif par
taxi, modifie ou, s'il y a lieu, révoque tout permis de transport par
autobus de la catégorie déterminée par les
règlements pris en application de l'article 467.2 autorisant son
titulaire a opérer sur le territoire de la municipalité un
service qui viendrait en concurrence avec celui prévu au contrat. La
modification ou la révocation du permis ne peut avoir lieu que dans la
mesure requise pour en soustraire les services concurrentiels. "Le
présent article s'applique même lorsque le titulaire du permis est
partie au contrat. Il ne s'applique pas dans le cas où la
municipalité organise pour la première fois un service et que le
contrat conclu est d'une durée inférieure à six mois."
M. Garon: M. le Président, je passerais peut-être la
parole au député de Jonquière qui est critique en affaires
municipales, puisqu'on dit là-dedans que la modification apportée
à l'article 467.3.1, qui a pour but d'en préciser la
portée en spécifiant que la révocation du permis,
orsqu'il y a concurrence entre les services exploitant en vertu de ce permis et
les services organisés par la municipalité, pourrait être
partielle.
Alors, M. le député de Jonquière.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière, est-ce que l'article 1 est adopté?
M. Dufour: Je n'avais rien à dire là-dessus.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors l'article 1 est-il
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. C'est une
clarification qui a été demandée par l'Association des
propriétaires d'autobus du Québec et par la Commission des
transports du Québec. Parce qu'il y a des représentations et
c'est une question de clarification de texte par rapport à ce qu'on a
vécu. On verra en cours de route des situations dans lesquelles on s'est
retrouvé devant la Commission des transports qui n'étaient pas
drôles du tout pour les CIT; cela vise à clarifier un certain
nombre de choses.
M. Garon: Quel est le genre de problème que cela va
régler?
M. Côté (Charlesbourg): Je vais vous donner
l'exemple de la compagnie de transport Brandon - je l'avais
évoqué en deuxième lecture - dans le CIT Le Portage.
M. Garon: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Brandon Transport avait, si
mon souvenir est fidèle, un permis qui l'autorisait à trois ou
quatre trajets par jour de Saint-Michel-des-Saints à Montréal,
sans arrêt: Tu pars de Saint-Michel-des-Saints et tu te rends à
Montréal, trois ou quatre fois par jour.
Alors ces gens se sont présentés devant la Commission des
transports pour demander une augmentation de la fréquence. Ils ont
obtenu jusqu'à huit ou neuf trajets par jour en drainant une bonne
clientèle qui aurait permis à Deshaies, qui était le
transporteur officiel du CIT Le Portage de faire ses frais. Lui,
écrémant le marché, prenant ce qui était le
meilleur, puis laissant le local à Deshaies Transport. On s'est
retrouvé dans une situation où le CIT Le Portage était en
difficulté à cause d'une décision de la Commission des
transports qui n'aurait pas dû être prise. Quand le
ministère est allé en appel, on est revenu à la situation
où la fréquence était de trois à quatre trajets et
on a réussi à gagner. Mais pendant tout ce temps, compte tenu
d'une interprétation un peu plus floue, on s'est retrouvé devant
une situation où le CIT Le
Portage, sur le plan financier, était dans une situation
difficile. Alors c'est pour clarifier, à moins que Me Drolet ait autre
chose à ajouter, cela me paraît être l'explication que
j'avais...
M. Garon: Qu'est-ce que Deshaies Transport faisait
là-dedans?
M. Côté (Charlesbourg): Deshaies Transport a
soumissionné pour être le transporteur officiel du CIT Le Portage
localement et en allant jusqu'à Montréal. Alors que Brandon
Transport, lui, détenait au préalable un permis de transport de
la Commission des transports qui lui permettait de faire de
Saint-Michel-des-Saints à Montréal. Dans ce sens, il
écréme le marché, puis en augmentant la fréquence,
ce sont des gens qui embarquent sur Brandon et pas sur Deshaies. Le manque
à gagner est compensé soit par les municipalités
composantes du CIT ou soit par Deshaies, lui-même, qui l'absorbe. Si
Deshaies l'absorbe, cela veut dire que la qualité du service peut
être moindre pour les gens qui ont à l'utiliser, et si ce sont les
municipalités, ce sont les maires qui sont obligés d'aller taxer.
Ils ont déjà accepté de payer leur part au départ,
ils ne peuvent pas en payer une additionnelle. C'est pour éviter ce
genre de situation dans le futur.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 1 est
adopté?
M. Garon: Est-ce que vous avez changé à partir
d'une modification uniquement à cause de ce cas-là ou s'il y a
plusieurs autres cas semblables?
M. Côté (Charlesbourg): II y a ce cas-là et
il pourrait y en avoir d'autres. On n'est pas à l'abri d'une
décision dans d'autres cas. On me parle de Bécancour,
Saint-Rédempteur, Saint-Étienne, un petit coin qui vous
intéresse un peu plus. On me parle de trois possibilités,
là. Il y avait Le Portage avec Brandon Transport, Autobus Deshaies
à Bécancour et Voyageur à Saint-Rédempteur,
Saint-Étienne.
M. Drolet (Michel): Le cas de Bécancour est frappant, par
exemple. Autobus Deshaies avait le permis pour traverser la municipalité
de Bécancour et quand la municipalité a décidé de
donner un service local, elle l'a donné à un autre transporteur.
La Commission des transports du Québec, à ce moment-là, se
voit dans l'obligation d'annuler le permis de la ligne au complet alors que
là, cela va lui permettre partiellement d'annuler dans la
municipalité le permis du transporteur initial, à la satisfaction
de tout le monde.
M. Garon: Cela fait drôle quand même.
M. Drolet: Parce que le transporteur qui a un permis de la
Commission des transports est
d'abord appelé quand la municipalité passe un contrat
local. C'est lui qui est le premier appelé pour desservir la
municipalité. S'il refuse, pour une raison ou pour une autre, de
desservir la municipalité, la Commission des transports se doit de
révoquer son permis dans le cadre de la municipalité. Auparavant,
elle devait annuler tout le permis de toute la ligne pour simplement une petite
portion dans la municipalité, alors qu'avec la modification, elle pourra
annuler partiellement le permis de l'ensemble de la ligne, strictement à
l'égard de la municipalité.
M. Côté (Charlesbourg): C'est bien beau cela. C'est
parfait.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 1 est
adopté?
M. Garon: Qu'est-ce que cela veut dire au fond, dans l'article
quand on dit que le contrat peut être modifié
rétroactivement ou, en tout cas, dans le cours du contrat, parce que le
contractant ne veut pas ajouter une partie additionnelle au contrat par la
suite? Parce qu'il y a un contrat qui est conclu, on parle de contrat
conclu.
Le Président (M. Saint-Roch): Me Drolet.
M. Drolet: En fait, il s'agit du contrat conclu entre une
municipalité et un transporteur et, à ce moment-là, il se
trouve à y avoir création de services municipalisés de
transport en commun. Il se peut qu'une partie des services soit donnée
par un transporteur qui est titulaire d'un permis de transport. Le but de
l'article est uniquement de préciser que la Commission des transports,
lorsqu'elle reçoit copie d'un contrat conclu entre la
municipalité et un transporteur, doit s'assurer qu'elle n'aille pas
révoquer la totalité du permis du transporteur qui opère
déjà parce qu'il y a certains des services qui viennent en
concurrence avec les services dits municipalisés. Cette précision
est apportée justement pour éviter des conflits et des poursuites
devant des tribunaux comme on en a connu dans l'affaire Brandon alors que, par
Interprétation, on croyait que le texte n'allait pas pouvoir permettre
à la commission de modifier un permis pour donner des départs
additionnels aux transporteurs titulaires de permis. Si la précision
avait été apportée en temps utile, comme on le fait
présentement pour la révocation du permis dans le cas de
conclusion de contrat, on n'aurait pas eu ces contestations judiciaires alors
que la Cour d'appel a reconnu le bien-fondé de la position
défendue par le gouvernement.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 1 est
adopté? M. le député de Jonquière. (22 h 30)
M. Dufour: II y aurait peut-être la question du contrat.
Est-ce qu'il pourrait parvenir de la part de la municipalité... Le
transporteur, lui, est-ce qu'il pourrait envoyer copie du contrat pour pouvoir
se plaindre? Parce que là, c'est le contrat entre la municipalité
et le transporteur qui est conclu puis envoyé à la Commission des
transports. Mais est-ce que le transporteur qui a le contrat pourrait aussi
enclencher la même démarche pour vous avertir qu'il y a quelque
chose qui ne marche pas dans le coin? Si la municipalité ne voulait pas
agir, par hasard?
Le Président (M. Saint-Roch): M. Hinse.
M. Hinse (Liguori): Le transporteur qui a un permis tout le long
de la ligne?
M. Dufour: C'est-à-dire qu'il y a un contrat entre la
municipalité et le transporteur. C'est pour empêcher le transport
concurrentiel, si j'ai bien compris ce qui se passe dans la
municipalité. Supposons que la municipalité ne veuille pas agir,
est-ce que le transporteur, parce qu'il perd des revenus par rapport à
cela, ne pourrait pas faire parvenir le contrat à la Commission des
transports pour se plaindre de ce fait?
Une voix: Bien sûr.
M. Dufour: Est-ce que la Commission des transports pourrait agir
à partir de cette plainte plutôt qu'à partir de la
municipalité?
Le Président (M. Saint-Roch): Me Drolet.
M. Drolet: Effectivement, la loi prévoit à l'heure
actuelle que c'est la municipalité qui fait parvenir une copie du
contrat. Remarquez que c'est toujours su parce que ces contrats d'organisation
de services municipalisés ne peuvent pas faire l'objet d'une tractation
méconnue du public. C'est toujours la municipalité qui envoie une
copie du contrat. C'est elle d'ailleurs qui a intérêt à le
faire parce que c'est elle qui paie les services du transporteur.
C'est un contrat avec un transporteur. Vous savez que la tarification
qui peut être chargée ne couvre jamais, ou pratiquement jamais, la
totalité des coûts d'exploitation d'un transporteur, surtout pour
un service local. C'est la municipalité qui a à défrayer
pour l'organisation du service. C'est elle qui a tout intérêt
à ce que le transporteur n'ait pas un déficit trop grand. Il peut
arriver aussi que le déficit soit comblé par la
municipalité. C'est elle qui a intérêt à envoyer une
copie du contrat le plus tôt possible pour que le transporteur qui
détient un permis et dont certains services viendraient en concurrence
avec ceux déjà prévus au contrat avec la
municipalité, voit une partie de son permis révoquée par
la Commission des transports.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 1 est
adopté? M. le député de Lévis.
M. Garon: II y a quelque chose que je ne comprends pas ou que je
comprends mal. La municipalité a déjà un contrat avec un
transporteur, en réalité. S'il arrive un autre contrat, à
ce que je comprends, la Commission des transports du Québec, à la
suite de la réception d'une copie du contrat conclu par la
municipalité pour l'organisation d'un service, révoque tout
permis de transport par autobus de la catégorie déterminée
par un règlement pris en application, autorisant son titulaire à
exploiter sur le territoire de la municipalité un service qui viendrait
en concurrence avec celui prévu au contrat. Ce peut être la
municipalité, ou pas la municipalité. Il y a un service
d'autobus, un permis puis il opère.
La municipalité vient de faire un contrat avec une compagnie pour
faire venir la compagnie de transport et qu'on enlève à un autre
qui l'a déjà, partiellement.
M. Côté (Charlesbourg): Si on se place dans la
situation de Bécancour, par exemple, où Deshaies a le permis pour
exploiter Québec-Montréal. Bécancour organise un service
sur son territoire et l'offre à Deshaies. Deshaies refuse. À ce
moment-là, c'est un autre transporteur.
M. Garon: C'est une chose complètement différente.
Une ligne...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. C'est ce
qu'on exprime là-dedans. Pour la partie locale de
Bécancour, il y aurait révocation du permis de
Deshaies pour Bécancour. Au préalable, on lui avait offert
et il ne l'avait pas accepté.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: Mais le cas pourrait aussi se présenter
où au lieu d'avoir une corporation qui fasse des transports sur une
longue distance, ce soit un transporteur qui aille d'une municipalité
à une autre, d'un point précis à un autre. Cela voudrait
dire qu'il ferait quoi? Est-ce qu'il faudrait qu'il installe son point de
transport au bout de la municipalité pour pouvoir aller à l'autre
s'il y avait une liaison entre les deux?
M. Côté (Charlesbourg): Pour se comprendre comme il
faut et pour compléter mon explication de tantôt, c'est que dans
la situation de la loi actuelle, la Commission des transports se devrait de
révoquer le permis sur la totalité de la ligne
Québec-Montréal. Cela n'a pas de bon sens. Ce qu'on vient
corriger, c'est qu'il y aurait révocation, mais uniquement à
l'intérieur de la ville de Bécancour. C'est ce qu'on veut
corriger par cela. C'est ce que cela dit.
M. Garon: À Bernières, c'est quoi? C'est à
Bernières ce que vous avez dit?
M. Hinse: C'est le même principe qu'à
Bécancour. C'est Voyageur qui se verrait complètement annuler le
service sur toute la ligne parce qu'il y a un contrat local avec
Québec-Choix ou un transporteur local. C'est le même principe que
pour Bécancour.
M. Garon: Qui veut faire du transport localement?
M. Hinse: Local.
M. Garon: II ne veut pas prendre la ligne de Voyageur?
M. Hinse: C'est exact. Voyageur ne veut pas perdre toute sa
ligne.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, est-ce que l'article
1 est adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 2.
M. Côté (Charlesbourg): "L'article 467.4 de cette
loi est modifié par le remplacement, dans la première ligne du
premier alinéa, du mot "du" par les mots "d'un"."
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 2 est
adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 3.
M. Côté (Charlesbourg): "L'article 467.5 de cette
loi est modifié par le remplacement du premier alinéa par le
suivant: "467.5. Le conseil fixe, par résolution, les différents
tarifs pour le transport des usagers selon des catégories qu'il
détermine. "Le conseil peut modifier le service; la modification est
faite par règlement du conseil, à l'exception d'une mofication
d'horaire qui peut être faite par résolution. "Une copie
certifiée conforme de toute résolution concernant les tarifs ou
l'horaire doit être publiée dans un quotidien circulant dans le
territoire de la municipalité et être affichée dans chaque
véhicule. Aucun tarif ou modification d'horaire ne peut entrer en
vigueur avant l'expiration d'un délai de trente jours suivant la date de
la publication et de l'affichage."
Finalement, c'est un assouplissement des règles quant aux
horaires.
M. Garon: Avant, cela prenait un règlement. Là,
cela prendrait une résolution.
M. Côté (Charlesbourg): C'est cela.
M. Garon: Quelle obligation cela faisait de faire un
règlement?
M. Côté (Charlesbourg): Cela prenait l'adoption
par...
Le Président (M. Saint-Roch): Me Drolet.
M. Drolet: C'est toute la procédure normale d'approbation
et d'adoption des règlements vis-à-vis d'une motion, etc. Ce sont
des procédures inutilement trop longues, alors que le but
recherché n'est justement que d'informer le public voyageur
principalement, alors l'affichage dans les autobus et, éventuellement,
les contribuables payeurs de taxes, à ce moment-là par la
publication dans les journaux. C'est beaucoup plus rapide et beaucoup plus
simple, la procédure d'adoption des résolutions que celle de
l'adoption des règlements.
M. Côté (Charlesbourg): Par règlement, le
ministre était obligé d'approuver le règlement.
M. Garon: Pour tout le Québec.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Si les horaires
changeaient quatre fois par année, les gens étaient
obligés de revenir voir le ministre des Transports quatre fois par
année.
M. Garon: C'est vous qui signiez cela personnellement?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Garon: Oui?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Garon: Vous n'aviez pas de délégation de
signature?
M. Côté (Charlesbourg): Non. Le ministre signe plus
qu'eux d'ailleurs.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: Comme c'est assez souvent une corporation de transport
qui exploite le transport en commun, cela veut dire que chaque conseil
municipal est obligé de passer sa résolution pour faire varier
les taux. D'accord? C'est ce que cela veut dire?
M. Hinse: Pas nécessairement.
Le Président (M. Saint-Roch): M. Hinse.
M. Hinse: Cela peut être une municipalité, par
exemple, qui décide de changer son horaire selon la saison. Elle est
obligée de passer toute la procédure du règlement, avec
l'approbation par le ministre, alors qu'une simple résolution leur
permettrait maintenant, après affichage de 30 jours, d'effectuer un
changement d'horaire. Ce qui donne beaucoup plus de souplesse et permet
d'ajuster le service beaucoup plus rapidement à l'achalandage tout au
long de l'année.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Lévis.
M. Garon: Ils font une résolution et après cela ils
affichent, au fond, leur décision. Cela n'aurait-il pas
été mieux de faire l'affichage avant d'adopter la
résolution, trente jours avant?
M. Hinse: Cela permet aux gens de réagir.
M. Garon: Non. Là, ce qu'ils font, c'est écrit: "Le
conseil peut modifier le service; la modification est faite par
règlement du conseil, à l'exception d'une modification d'horaire,
qui peut être faite par résolution. "Une copie certifiée
conforme de toute résolution concernant les tarifs ou l'horaire doit
être publiée dans un quotidien circulant dans le territoire et
être affichée dans chaque véhicule. Aucun tarif ou
modification d'horaire ne peut entrer en vigueur avant l'expiration d'un
délai de trente jours suivant la date de la publication et de
l'affichage."
Tandis que si la publication était faite avant la
résolution... Pour faire une résolution, il faudrait qu'il fasse
une publication avant. J'ai vu des changements, je pense que c'est chez nous,
par exemple, changer, enlever un circuit. Les gens m'appelaient pour dire: Cela
n'a pas de bons sens. Je leur disais: Appelez la municipalité, je ne
peux pas, ce n'est pas moi qui décide des horaires. Mais ils
m'expliquaient pourquoi, et je disais: Expliquez-le comme vous le dites. Comme
vous le dites, cela n'a pas trop de bons sens, les gens vont être
privés complètement, tandis qu'ils voulaient avoir un trajet
à telle heure du jour ou à telle heure du jour. Autrement, les
gens sont obligés de prendre l'autobus à 8 heures le matin et de
le reprendre à 18 heures. Alors qu'en arrangeant cela
différemment, le service était là, il était
beaucoup moins onéreux que ce qu'il y avait avant, mais les gens
étaient contents. Alors, finalement, j'ai revu les personnes qui
m'avaient appelé et elles m'ont dit: On a fait ce que vous avez dit de
faire et il y a eu des changements qui ont été apportés.
Elles étaient contentes. C'est dans ce sens-là, de permettre aux
gens... Parce que quand c'est fait, remonter la côte d'une chose
entièrement décidée, c'est dur pour les citoyens. Tandis
que si la consultation est faite comme un avis, puis que les conseillers, avant
de prendre leur vote, voient qu'ils ont eu beaucoup de plaintes, ils vont
discuter davantage de la résolution, parce qu'ils vont avoir eu les
représentations des citoyens avant.
Le Président (M. Saint-Roch): Monsieur...
M. Garon: Je dis cela pour que les citoyens peuvent plus
s'exprimer.
M. Hinse: Lorsque...
Le Président (M. Saint-Roch): M. Hinse.
M. Hinse: ...le conseil décide de changer l'horaire, il
faut qu'il y ait une prise de position. Or, la prise de position se fait par la
résolution. Si après affichage il y a vraiment contestation sur
l'horaire, ils peuvent revenir et repasser une résolution.
M. Garon: Oui, ils peuvent passer une autre résolution,
c'est vrai, cela aussi.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, est-ce que
l'article...
M. Dufour: Le but de ma question était...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: ...qu'on parle de municipalité, mais là
où il y a des corporations, des CIT, comme on les appelle, des
Corporations intermunicipales de transport, la loi n'a pas changé par
rapport à cela. Est-ce qu'elle est changée, avec cet article?
Le Président (M. Saint-Roch): Me Drolet.
M. Drolet: On va voir, dans les articles qui suivent
qu'effectivement, encore là, il va y avoir possibilité d'adopter
des résolutions plutôt que des règlements.
M. Dufour: Là aussi...
M. Drolet: C'est dans les prochains articles.
M. Dufour: Oui, mais il faut qu'ils soient soumis à
quelqu'un. À l'égard des résolutions, la corporation de
transport n'est pas une créature désincarnée, il va
falloir qu'elle demande à la municipalité de...
M. Drolet: II y a un conseil, le conseil intermunicipal de
transport...
M. Dufour: Oui.
M. Drolet: ...qui est formé, composé de
représentants des différentes municipalités.
M. Dufour: D'accord.
M. Drolet: Ils pourront, à ce moment-là, fixer
leurs tarifs par résolution et ils devront aussi prendre la même
procédure, c'est-à-dire publier, afficher dans les autobus et
publier dans les journaux.
M. Dufour: Oui, sauf que les tarifs qui sont donnés seront
appliqués dans les municipalités et même s'il y a un ou
deux représentants, ils ne sont pas nécessairement majoritaires.
Il peut y avoir de petits problèmes.
M. Drolet: Mais ce sont les règles normales de
fonctionnement des CIT à l'heure actuelle, c'est comme cela que cela
fonctionne. Vous avez des représentants de différentes
municipalités au conseil et ce sont eux qui prennent des
décisions en regard des tarifs, en regard des services, etc.
M. Côté (Charlesbourg): II ne faut pas oublier
que...
M. Drolet: ...des contrats.
M. Côté (Charlesbourg): ...Prenons la
Commission intermunicipale de transport du
Saguenay. Les gens qui sont là sont des élus
municipaux...
M. Dufour: Oui, oui.
M. Côté (Charlesbourg): ...qui sont
délégués par chacun de leur conseil.
M. Dufour: Oui, mais il s'est pris des décisions,
même à l'intérieur, qui n'étaient pas
nécessairement le reflet de ce qui se passait dans toutes les
municipalités.
M. Côté (Charlesbourg): Sauf que c'est aux
municipalités, qui délèguent leur monde, de demander des
comptes. A ce moment-là, ce n'est pas le ministère qui peut
finalement être la police des conseils municipaux.
M. Dufour: Oui. Mais la municipalité pourrait être
correcte, avec ses représentants sans qu'ils soient
nécessairement majoritaires. Donc...
M. Côté (Charlesbourg): C'est clair.
M. Dufour: ...même s'il y a des comptes de
demandés...
M. Côté (Charlesbourg): Bien, c'est cela. M.
Dufour: ...c'est la majorité qui l'emporte.
M. Côté (Charlesbourg): C'est clair. C'est
clair.
M. Dufour: C'est là-dessus que...
M. Côté (Charlesbourg): C'est la
démocratie.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, est-ce que l'article
3 est adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 4.
M. Côté (Charlesbourg): "L'article 467.6 de cette
loi est modifié par la suppression, dans la deuxième ligne, des
mots "ou les tarifs". Cet article est de concordance avec l'article 3 du projet
de loi, puisque dorénavant les modifications de tarifs seront faites par
résolution.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, est-ce que l'article
4 est adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 5.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 467.7.2 de cette
loi est remplacé par le suivant: "467.7.2 Tout projet de
règlement d'un conseil qui prévoit l'établissement ou la
modification d'une liaison avec un point situé sur le territoire d'un
organisme public de transport en commun doit être transmis à cet
organisme public et à chaque municipalité située sur le
territoire de cet organisme, sur le parcours projeté au moins 30 jours
avant la date prévue pour l'adoption du règlement."
M. Garon: C'est une autre concordance, en
réalité.
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors,...
M. Dufour: Pourquoi attachez-vous plus d'importance...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: ...à un changement de liaison plutôt
qu'au tarif. Le changement de liaison, vous l'exigez par règlement.
Pourquoi est-ce un acte plus important que l'établissement de tarifs ou
l'horaire? (22 h 45)
Le Président (M. Saint-Roch): Me Drolet.
M. Drolet: Effectivement, si vous changez l'horaire, que vous
avez un départ à 7 h 30 au lieu de 7 h 20, il n'y aura
probablement pas grande conséquence. Le service c'est plutôt le
nombre de voyages par jour. Cela peut influer beaucoup. C'est toute la
différence du monde si vous avez un bon ou un moins bon service. Par
exemple, si vous avez quatre départs le matin entre 7 heures et 8
heures, cela peut être un bien meilleur service qu'un seul départ
à 7 h 30. C'est considéré comme du service et ces
modifications de services vont se faire par règlement, comme la simple
modification d'horaire à ce moment-là, par laquelle vous
déplacez un départ de 7 h 30 à 7 h 20. Un changement de
liaison, cela concerne l'endroit que vous desservez. Si, par exemple, dans une
municipalité les gens veulent absolument aller à
l'extérieur de cette municipalité et desservir un point
particulier, un centre commercial, par exemple, et qu'on le coupe du jour au
lendemain, c'est toute une clientèle qui perd un service. C'est une
destination, c'est beaucoup plus important qu'une différence d'un
départ de dix, quinze ou vingt minutes.
M. Garon: M. le ministre n'approuvera et ne recevra plus cela. On
enlève la transmission au ministre. Il n'y aura plus de transmission au
ministre?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): La différence
fondamentale avec la situation actuelle, c'est qu'actuellement c'est par
règlement alors que dans ce cas-ci c'est un projet de règlement
et on oblige la consultation par le projet de règlement, de telle sorte
que le règlement lui-même lorsqu'il viendra sera plus
étoffé et correspondra davantage au consensus qui se
dégage. C'est la différence entre les deux et il y a toujours
l'obligation de transmission au ministre et qui, lui-même, peut
être l'arbitre ultime
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 5 est
adopté?
M. Garon: II n'est plus envoyé au ministre?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Lévis.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, quand même.
M. Garon: À l'article suivant, je pense, n'est-ce pas?
Une voix: Étant donné que c'est un
règlement.
M. Garon: Pardon? C'est enlevé la transmission.
M. Côté (Charlesbourg): C'est cela, à
l'article 6 on va l'avoir.
M. Garon: C'est ce que j'avais compris.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 5
est-il adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
C'est-à-dire que la préconsultation va éviter des
problèmes dans le règlement, faisant l'objet d'une
préconsultation. Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté? M. Garon:
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 6.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 6. "L'article
467.7.3 de cette loi est modifié par l'insertion, dans la
quatrième ligne et après le mot "auxquelles", des mots "un projet
de"." Cet article est de concordance avec l'article 5 du même projet de
loi, puisque dorénavant les organismes publics de transport des
municipalités intéressées se prononceront sur un projet de
règlement.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 6 est
adopté?
M. Garon: Attendez un peu.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 7.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 7. Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 467.7.3, du suivant:
"467.7.4 Le conseil peut, par résolution et sans procéder par
demande de soumissions, conclure un contrat avec un transporteur visé
à l'article 467.1 pour assurer, lors d'un événement
spécial, sur le territoire de la municipalité, un service
temporaire de transport en commun de personnes qui ne vienne pas en concurrence
avec le service fourni par un titulaire en vertu de son permis."
M. Dufour: Est-ce que la...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: ...municipalité pourrait avoir un service de
transport en commun si elle avait un contrat? Il pourrait y avoir un
événement spécial. Donc, elle a quand même un
service de transport. Elle pourrait, d'après ce que je lis, avoir une
entente avec un autre organisme.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Disons que cela
pourrait être le pageant aérien de La Baie.
M. Dufour: C'est cela.
M. Côté (Charlesbourg): II y a un service de
transport en commun là, mais il n'est pas dispensé le dimanche.
On pourrait conclure un contrat de services pour le dimanche avec un autre
transporteur pour être capable de desservir de manière
spéciale la journée du pageant aérien.
M. Garon: Et éviter de passer deux heures et demie en
autobus ou en automobile pour y aller.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Dufour: II n'y a pas beaucoup de chemins dans le coin.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 7 est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
M. Garon: Adopté. Mais pourquoi dit-on sans
soumissions?
M. Côté (Charlesbourg): C'est un
événement, c'est une journée. Si on va en soumissions
publiques, il n'y en aura jamais.
M. Garon: Pas en soumissions publiques, mais cela peut être
sur invitations. Il y en a trois ou quatre dans le coin. On peut demander
à ces trois ou quatre de fournir un prix.
M. Côté (Charlesbourg): II y en a trois ou quatre
quand c'est le cas de Québec ou de grands regroupements. Ce n'est pas
nécessairement le cas partout. Alors si vous obligez à des
propositions dans une place comme Sainte-Anne-des-Monts où il y a un
seul transporteur et que vous lui dites: Fais-moi une proposition de trois, il
va aller en chercher un à Matane et l'autre à Gaspé et
l'événement va être passé.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 7 est
adopté?
M. Garon: C'est l'affaire des soumissions qui me fatigue. Le
reste, c'est pas pire. C'est pour donner la chance à tout le monde. Si
la loi permet d'en demander seulement un... Quand il n'y en a pas plusieurs, je
comprends que cela ne donne rien de demander des soumissions, mais quand il y
en a plusieurs, il faut donner la chance à tout le monde.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 7 est
adopté?
M. Garon: Sur division.
Le Président (M. Saint-Roch): Sur division. J'appelle
l'article 8.
M. Côté (Charlesbourg): "L'article 467.9 de cette
loi est abrogé."
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 8 est
adopté?
M. Garon: Est-il important?
M. Côté (Charlesbourg): II se lit comme suit:
"L'article 467 ne s'applique pas à une municipalité dont le
territoire fait partie du territoire d'un organisme public de transport en
commun." On me dit que c'est un réaménagement d'article. On le
reprend plus loin.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 8 est
adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 9.
M. Côté (Charlesbourg): "L'article 467.10 de cette
loi est abrogé." On va retrouver cela à l'article 12.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 9 est
adopté?
M. Garon: Attendez un peu. Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 10.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 467.10.3 de cette
loi est remplacé par le suivant: "467.10.3 Dans la présente
sous-section, à moins que le contexte n'indique un sens
différent, le service vise les parcours, la fréquence et
l'horaire des voyages."
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 10 est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): C'est l'uniformité,
finalement, de définitions.
M. Dufour: Pourquoi avez-vous un...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: ...pluriel et après cela, vous mettez cela au
singulier? Il est dit: les parcours. Cela pourrait être les
fréquences, cela pourrait être aussi les horaires des voyages.
M. Côté (Charlesbourg): Je vais vous laisser un
avocat vous dire cela.
Le Président (M. Saint-Roch): Me Drolet. M. Dufour:
Un spécialiste de la langue.
M. Drolet: Non. En interprétation des lois, le singulier
comprend le pluriel. Alors habituellement, à moins d'un contexte bien
spécial, on utilise toujours le singulier.
M. Dufour: Pourquoi "les" parcours?
M. Drolet: Là, c'est évident que vous n'en avez pas
seulement un. C'est le contexte.
M. Dufour: C'est différent de lignes.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 10 est
adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 11.
M. Côté (Charlesbourg): "L'article 467.10.4 de cette
loi est modifié par la suppression du deuxième
alinéa."
Le deuxième alinéa étant le suivant: le
présent article ne s'applique pas à une municipalité dont
le territoire fait partie du territoire d'un organisme public de transport en
commun.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 11 est
adopté?
M. Garon: C'est là que vous encouragez la concurrence, au
fond.
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire que ce
n'est pas nécessairement de la concurrence. L'article se libellerait
comme suit: Le conseil peut prendre des mesures qu'il estime appropriées
pour promouvoir l'organisation et le fonctionnement de services de transport de
personnes qu'il n'organise pas lui-même, et fournit des services de
soutien aux usagers de ces services de transport et à ceux qui les
organisent. C'est-à-dire que, en règle générale,
quand on réussit à trouver un transporteur qui le fait, tout le
monde est bien heureux. Si on appelle cela de la compétition...
M. Garon: Non, c'est parce que l'article disait en bas: Le
présent article ne s'applique pas à une municipalité. On
l'enlève, donc cela pourrait s'appliquer à une
municipalité dont le territoire fait partie du territoire d'un organisme
public de transport en commun.
Par interprétation juridique a contrario, cela veut dire que
maintenant cela pourrait s'appliquer à une municipalité dont le
territoire fait partie du territoire d'un organisme public de transport en
commun.
M. Côté (Charlesbourg): Vous avez toute la
liberté de parole.
Le Président (M. Saint-Roch): Me Drolet.
M. Drolet: Non, en fait, c'est parce que l'exclusion des
municipalités qui font partie du territoire d'un organisme public de
transport en commun va s'appliquer à toute la section maintenant, et
vous allez la retrouver à l'article 12. C'est juste un
réaménagement d'article, comme vous l'a expliqué M. le
ministre tout à l'heure.
M. Garon: Cela ne change pas le système. M. Drolet:
Cela ne change pas le système.
M. Côté (Charlesbourg): Une explication
additionnelle quant au premier paragraphe, puisqu'on vient de me le dire,
lorsqu'on dit "l'organisation et le fonctionnement de services de transport de
personnes qu'il n'organise pas lui-même", cela pourrait signifier qu'il y
a un transport en commun qui est organisé par lui-même mais que le
transport, co-voiturage par exemple, n'est pas organisé par
lui-même, mais il pourrait le faciliter. C'est ce que cela veut dire,
n'est-ce pas Michel?
M. Drolet: Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 11 est
adopté? M. le député de Jonquière.
M. Dufour: Là, on parle de soutien aux usagers et à
ceux qui les organisent. Mais le soutien, est-ce que cela implique... puis
fournir le service de soutien, cela ne peut-il pas impliquer des montants
d'argent à l'organisme? Est-ce que cela le pourrait?
Le Président (M. Saint-Roch): Me Drolet.
M. Drolet: Ce qu'on peut voir habituellement ce sont des soutiens
d'ordre technique qui sont coûteux, effectivement. Ce peut être un
service de téléphone ou autre, mais ce sont des frais,
évidemment, qui ne sont pas nécessairement comptabilisés.
Ce n'est pas nécessairement de l'argent que vous prenez et que vous
donnez à un organisme; c'est de l'aide technique qui a une valeur
pécuniaire mais pour laquelle on ne charge pas nécessairement les
personnes que l'on veut transporter ou que l'on veut aider.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 11 est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M. Garon:
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 12.
M. Côté (Charlesbourg): Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 467.10.4, des suivants:
"467.10.5 Le conseil peut, par résolution, accorder une subvention
à un titulaire de permis de transport par autobus qui fournit un service
sur le territoire de la municipalité et, le cas échéant,
assure une liaison avec des points situés à l'extérieur de
ce territoire. "467.10.6 La présente sous-section s'applique, compte
tenu des adaptations nécessaires, à une régie
intermunicipale exerçant les compétences qui y sont
prévues. "467.10.7 La présente sous-section ne s'applique pas
à une municipalité dont le territoire fait partie du territoire
d'un organisme public de transport en commun.".
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a des
interventions?
M. Côté (Charlesbourg): Ce qu'on a
éliminé tantôt, on vient de le retrouver. (23 heures)
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 12 est
adopté?
M. Garon: Je suis d'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 13.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 467.11 de cette
loi est modifié: "1° par le remplacement, dans la première
ligne, du mot "règlement" par le mot "résolution"; "2° par le
remplacement, dans la cinquième ligne, des mots "Le règlement"
par les mots "La résolution"."
C'est de concordance avec ce qu'on a adopté
antérieurement.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 13 est
adopté?
M. Garon: La procédure, par résolution ou par
règlement, qu'est-ce que cela enlève? Vous le rappelez-vous? Moi
je ne le sais pas par coeur, cela fait trop longtemps que j'ai vu cela.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière... pour répondre à la question du
député de Lévis sur la différence entre les
règlements.
M. Garon: Non, pas la différence entre les
règlements, la différence entre les exigences de la
procédure quand on procède par règlement plutôt que
par résolution.
M. Beaulé (Michel): Pour l'adoption d'un règlement,
il doit y avoir absolument un avis de motion déposé lors d'une
séance et l'adoption du règlement ne peut avoir lieu qu'à
une séance ultérieure. Par conséquent, étant
donné le rythme auquel se réunissent habituellement les conseils,
il y a donc un espace de deux semaines, trois semaines ou un mois entre le
dépôt de l'avis de motion et l'adoption du règlement
ultérieurement. Il y a aussi l'inscription dans le livre des
règlements du conseil et, aussi comme autre différence,
l'affichage obligatoire du règlement au lieu d'affichage habituel de la
municipalité.
M. Dufour: Ou bien le journal local.
M. Beaulé: Je ne saurais dire, mais je sais qu'il y a
absolument un affichage dans les locaux de la municipalité.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 13 est
adopté?
M. Garon: II n'y a pas plus que cela au point de vue de
l'affichage? C'est l'avis de motion...
M. Drolet: Non, vous voyez l'article 356, par exemple, de la Loi
sur les cités et villes: 'Tout règlement doit, à peine de
nullité, être précédé d'un avis de motion
donné en séance du conseil et être lu à une
séance subséquente tenue à un jour ultérieur."
M. Dufour: Un règlement est plus fort qu'une
résolution. On peut changer un règlement...
M. Garon: II faut que le monde soit au courant.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 13 est
adopté?
M. Garon: Qu'est-ce que tu en penses?
M. Dufour: Oui, oui. Si on accepte le principe, comme on a
accepté tout à l'heure, que cela peut être une
résolution ou un règlement, il faut accepter... D'après
moi, ce qu'on a à faire, la démarche... Si on accepte que c'est
la résolution, c'est une résolution; si on accepte que ce sont
des règlements, ce sont des règlements.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 13 est
adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 14.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 467.12 de cette
loi est remplacé par les suivants: "467.12 Le contrat peut être
conclu sans procéder par demande de soumissions. "Le conseil doit,
dès la conclusion du contrat, en faire parvenir une copie au ministre
des Transports et à la Commission des transports du Québec.
"467.12.1 Le conseil fixe, par résolution, les différents tarifs
pour le transport des usagers selon des catégories qu'il
détermine. Il peut aussi, par résolution, modifier le service.
"Une copie certifiée conforme de toute résolution concernant les
tarifs doit être publiée dans un quotidien circulant dans le
territoire de la municipalité et être affichée dans chaque
véhicule. Aucun tarif ne peut entrer en vigueur avant l'expiration d'un
délai de trente jours suivant la date de la publication et de
l'affichage. "Le transporteur doit percevoir les tarifs et effectuer le nouveau
service. Le contrat doit contenir des clauses d'ajustement de son prix pour
tenir compte des modifications de service."
M. Garon: Vu qu'il y a des coûts supplémentaires
rattachés aux procédures de soumissions publiques, mais sans
garantir pour autant en matière de transport spécialisé
des coûts moindres. Sauf que cela donne la chance à tout le monde
aussi de faire un prix. Je me rappelle avoir vu des choses comme cela au
gouvernement, où les gens disaient que ce n'est pas nécessaire,
en fait sur invitation c'est suffisant. Moi j'étais partisan des appels
d'offres publics parce que je me suis rendu compte, au ministère de
l'Agriculture, pour des cours d'eau, cela nous donnait des prix
inférieurs en moyenne de 28 %, quand on allait en appel d'offres public
plutôt que sur invitation. Et je ne sais pas, mais je n'ai jamais vu
vraiment de cas général, où un système d'absence
d'appel d'offres public donnait de meilleurs prix que les appels d'offres
publics. Et, je parle dans l'ensemble, il peut arriver un ou deux cas,
mais...
M. Côté (Charlesbourg): Mais pas dans le transport
spécialisé, dans le transport adapté, il n'y a pas 75
personnes, il n'y en a même pas deux qui font cela. Dans le transport
adapté, il y en a un transporteur.
M. Garon: Alors il n'y a pas de problème si on fait appel
à ceux qui sont dans le territoire, il n'y a pas de problème.
S'il y en a seulement un, ce sera avec lui.
M. Côté (Charlesbourg): Mais quand la personne est
seule, c'est...
M. Garon: On ne le dit pas quand la personne est toute seule.
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais la
plupart du temps, elles sont toutes seules. Alors quand tu vas en
soumission publique, cette personne remonte son prix. Elle est toute seule,
elle le sait d'ailleurs. Ce n'est pas un secret de polichinelle. Ce n'est pas
n'importe qui, avec n'importe quelle sorte de véhicule pour transporter
des personnes handicapées, pour le transport adapté.
M. Garon: Mais pourquoi cette distinction-là n'est-elle
par faite? Cela aurait pu être la distinction. Quand il y en a plus d'un,
quand il y en a seulement un.
Le Président (M. Saint-Roch): Me Beaulé.
M. Beaulé: Merci. D'abord, il faut tenir compte de la
réalité des municipalités auxquelles on s'adresse. Il
s'agit ici des municipalités régies par la Loi sur les
cités et villes, et non pas des municipalités qui font partie de
la Commission de transport de la Communauré urbaine de Québec, ou
de la Société de transport de la Communauté urbaine de
Montréal. C'est réglé dans leur loi spécifique, et
dans leur cas, les soumissions publiques s'appliquent. Ici il s'agit de petites
muncipalités où, dans la plupart des cas, il y a un ou deux
transporteurs. Et il faut faire la loi en fonction de tous les cas possibles.
À titre d'exemple, il y a quelque chose comme quatre ou cinq ans, la
Corporation intermunicipale de transport Saguenay nous a demandé une
modification à la Loi sur les corporations municipales et
intermunicipales de transport qui sont, soit dit en passant, des
agglomérations plus grandes que celles dont nous parlons ici. Ces gens
ont demandé que cette loi soit modifiée de manière qu'un
contrat pour un service de transport adapté puisse être
accordé sans soumissions publiques. La modification a été
faite il y a quatre ou cinq ans à la Loi sur les corporations
municipales et intermunicipales de transport. C'est donc pour indiquer qu'il
faut tenir compte qu'il y a très peu de transporteurs
intéressés, par conséquent les soumissions ne seraient pas
significatives, et aussi il s'agit d'un service où la qualité de
l'accueil, la qualité des chauffeurs a son importance.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors est-ce que
l'article... M. le député de Lévis.
M. Garon: Je ne suis pas convaincu. On m'a déjà
vendu un projet comme celui-ci et je l'avais acheté dans le temps.
C'étaient des appels sur invitation, et je me suis rendu compte qu'il y
en avait seulement un qui soumissionnait trop souvent. Ce n'est pas un bon
système seulement un soumissionnaire. Finalement, je suis
retourné aux appels d'offres publics, demander à Rosalie de
déroger pour aller en appel d'offres public tout le temps. On a
remarqué que si on y allait par appel d'offres public plutôt que
par invitation, on épargnait à peu près 28 %. Le
mémoire, c'est peut-être 30 % mais ma mémoire, c'est 28 %.
Je suis toujours allé en appel d'offres public parce que ça donne
une chance à tout le monde, ce qui est correct. Tout le monde pense
qu'on a des amis en politique. En tout cas, moi je me disais: Je suis
indifférent, que ce soit n'importe qui qui ait le contrat à
condition qu'il le fasse correctement. Il s'agit d'avoir un bon devis et ce que
sont les obligations. Là, la chance est ouverte à tout le monde,
la chance au coureur. Ensuite, il y a des obligations à respecter le
contrat de telle et telle façon. Normalement, ça doit être
inscrit dans le contrat. Je sais que le gouvernement ne fait pas toujours
ça. D'ailleurs, aux Transports, je me suis aperçu que c'est un
peu comme nous autres à l'Agriculture quand j'étais là,
quelqu'un qui ne fait pas son contrat en temps, on n'est pas trop
sévère là-dessus.
M. Côté (Charlesbourg): C'est fini, ça.
M. Garon: Pardon?
M. Côté (Charlesbourg): C'est fini, ça.
M. Garon: Je suis de votre avis, moi aussi, cela doit être
fini. Quelqu'un qui prend des contrats, il ne faut pas qu'il en prenne dix fois
plus qu'il est capable d'en faire. Après ça, ce sont les gens qui
sont pénalisés. Moi, j'ai vu des travaux de routes, ça n'a
pas de bon sens. Le monde est écoeuré et, à un moment
donné, les gens sont obligés d'avoir des pancartes disant que
leur commerce est ouvert parce que le monde pense que cela fait tellement
longtemps qu'ils ont de la misère à entrer dans le commerce,
qu'il est peut-être encore fermé. Ils sont obligés de
s'annoncer pour dire qu'ils sont ouverts. C'est parce que le contrat
s'étire trop. Moi, je pense que les travaux doivent prendre un
délai raisonnable pour se faire. Les travaux... Il ne s'agit pas d'aller
à la course pour que ce soit mal fait, un délai raisonnable pour
ne pas pénaliser les gens qui sont affectés pendant le cours des
travaux. Dans ce cas là, je pense que là-dedans donner la chance
au coureur, ce n'est pas mauvais. Il s'agit d'avoir un devis qui
spécifie... D'abord le transport adapté, ça doit
être un devis qui se ressemble d'un transport adapté à
l'autre. S'il y a un contrat de base avec des obligations à respecter,
pourquoi ne pas donner la chance à tout le monde? Tout le monde est
content quand tous ont eu la chance. Moi, j'ai remarqué des appels
d'offres.. Des gens sont venus se plaindre à mon bureau récemment
parce qu'ils ont eu le sentiment que dans une soumission ils n'avaient pas eu
toute la chance. C'est retourné en soumission parce que la soumission
était mal faite. Quand les gens ont tous la chance, j'ai rarement vu les
gens revenir et se plaindre parce qu'ils ont eu la chance de faire leur
proposition.
Je comprends, quand le ministre parle à
Sainte-Anne-des-Monts qu'il n'y aura pas quatre ou cinq transports
adaptés, ils vont tous crever de faim sans doute. Il n'y a pas le
volume. Je parle à nouveau de certains endroits, par exemple, où
il y a du volume. Prenons la région de Québec.
Une voix: II est déjà réglé, le
problème... M. Garon: Pardon? Chez vous?
M. Dufour: Chez nous, bien, ils leur ont donné... C'est
une commission de transport. Il me semble, d'après ce qu'il dit. Ils ont
le droit de le donner, Drummondville, Sherbrooke...
M. Garon: Pardon?
Le Président (M. Saint-Roch): Me Beaulé?
M. Beaulé: Merci. M. le Président, il faut tenir
compte du fait que les municipalités auxquelles on s'adresse dans le cas
de l'organisation du transport adapté, il y en a une petite
minorité qui organise elle-même le service et engage
elle-même un transporteur. La très grande majorité des cas
passe la responsabilité à un organisme sans but lucratif, comme
le Club des Lions, Kiwanis qui soit... Là, à ce moment-là,
la municipalité n'a plus juridiction sur l'organisation. C'est le Club
des Lions qui soit organise lui-même le service ou encore accorde un
contrat à un transporteur. Par conséquent, les situations
où une municipalité accorde elle-même le contrat, c'est un
ou deux cas au Québec.
M. Garon: Actuellement, cela prenait des soumissions? Si on
n'avait pas cet article-là, cela prendrait des soumissions? (23 h
15)
M. Beaulé: Non, c'était par référence
à d'autres articles qu'est la façon dont on rédige le
texte à l'heure actuelle, c'est déjà exempt des
soumissions.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions?
M. Garon: II n'a pas répondu si le système actuel a
une exigence de soumissions ou s'il n'y en a pas?
Le Président (M. Saint-Roch): M. Beaulé.
M. Garon: Parce que vous faites un amendement pour dire qu'il n'y
en aura pas.
M. Beaulé: Je dois me corriger, M. le Président.
À l'origine, lorsque les articles traitant de l'organisation du
transport adapté ont été introduits dans la Loi sur les
cités et villes, il n'y avait pas obligation de procéder par
soumissions publiques. Il y a eu des amendements ultérieurs et les
concordances n'ont pas toujours été faites adéquatement si
bien qu'il y a eu une période où la procédure des
soumissions publiques se trouvait être en vigueur.
M. Garon: Avez-vous fini?
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 14 est
adopté? M. le député de Jonquière.
M. Garon: Êtes-vous en train de signer les lettres pour le
comté de Johnson?
M. Côté (Charlesbourg): II n'y en aura pas autant
que ça.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions à l'article 14? Est-ce que l'article 14 est
adopté?
M. Dufour: II y a peut-être la question que j'aimerais
poser.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: Le conseil doit en faire parvenir une copie au
ministre des Transports et à la Commission des transports. Mais cela ne
donne aucune possibilité. Le ministère n'intervient pas
nécessairement pour dire qu'il collige des dossiers. Il pourrait y avoir
un contrat qui n'a pas de bon sens de signé mais le ministre des
Transports le verrait et la Commission des Transports et vous n'avez rien
à dire. C'est cela?
Le Président (M. Saint-Roch): M. Beaulé.
M. Beaulé: Si j'ai bien compris, la question est relative
à la transmission du contrat. Il s'agit d'une base nécessaire
pour l'administration du programme d'aide au transport adapté, il faut
avoir une assise juridique pour recevoir les documents que l'on exige, par
ailleurs, dans le cadre du programme. C'est l'assise juridique qui nous sert
à cette fin.
M. Dufour: Vous n'avez pas un mot à dire
là-dessus?
M. Beaulé: Le contenu du contrat? M. Dufour: Vous
n'avez rien à voir.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 14 est
adopté?
M. Garon: Sur division.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté sur division.
J'appelle maintenant l'article 15.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 467. 13 de cette
loi est modifié par le remplacement, dans
la première ligne, de "et 467.12" par "à 467.12.1.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 15 est
adopté?
M. Garon: Attendez un peu. M. Dufour: II met de la
pression.
M. Garon: II en met toujours de la pression un petit peu. C'est
son job.
Le Président (M. Saint-Roch): Pour le Journal des
débats, M. le député, quand il y a des points morts,
on se demande ce qui nous arrive.
M. Garon: C'est une concordance? M. Côté
(Charlesbourg): Oui. M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 16.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 467.14 de cette
loi est modifié par le remplacement de la première phrase du
premier alinéa par la suivante: "Le conseil peut aussi, par
résolution dont copie doit être transmise au ministre des
Transports, accorder une subvention à tout organisme sans but lucratif
qui assure l'organisation d'un service spécial de transport pour les
personnes handicapées sur le territoire de la municipalité et, le
cas échéant, assure une liaison avec des points situés
à l'extérieur de ce territoire."
C'est le même principe de résolution par rapport au
règlement.
M. Garon: D'accord.
M. Dufour: C'est au bout de 30 jours de publication?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 17.
Code municipal du Québec
M. Côté (Charlesbourg): L'article 528.1 du Code
municipal du Québec est remplacé par le suivant: "528.1
Malgré l'article 40 de la Loi sur les transports, la Commission des
transports du Québec, par suite de la réception d'une copie du
contrat conclu par la corporation pour l'organisation d'un service de transport
en commun, autre qu'un service de transport collectif par taxi, modifie ou,
s'il y a lieu, révoque tout permis de transport par autobus de la
catégorie déterminée par les règlements pris en
application de l'article 527 autorisant son titulaire à opérer
sur le territoire de la corporation un service qui viendrait en concurrence
avec celui prévu au contrat. La modification ou la révocation du
permis ne peut avoir lieu que dans la mesure requise pour en soustraire les
services concurrentiels. "Le présent article s'applique même
lorsque le titulaire du permis est partie au contrat. Il ne s'applique pas dans
le cas où la corporation organise pour la première fois un
service et que le contrat conclu est d'une durée inférieure
à six mois."
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 18.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 529 de ce code est
modifié par le remplacement, dans la première ligne du premier
alinéa, du mot "du" par les mots "d'un".
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 19.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 530 de ce code est
modifié par le remplacement du premier alinéa par les suivants:
"530. La corporation fixe, par résolution, les différents tarifs
pour le transport des usagers selon des catégories qu'elle
détermine. "La corporation peut modifier le service; la modification est
faite par règlement de la corporation, à l'exception d'une
modification d'horaire qui peut être faite par résolution. "Une
copie certifiée conforme de toute résolution concernant les
tarifs ou l'horaire doit être publiée dans un quotidien circulant
dans le territoire de la corporation et être affichée dans chaque
véhicule. Aucun tarif ou modification d'horaire ne peut entrer en
vigueur avant l'expiration d'un délai de trente jours suivant la date de
la publication et de l'affichage."
C'est de la concordance.
M. Garon: Pardon?
M. Côté (Charlesbourg): C'est de la concordance.
M. Garon: Oui, mais tantôt on était dans les
cités et villes. Là, on est dans le Code municipal.
Êtes-vous sûr que ce ne serait pas plus économique un avis
de motion au niveau municipal que dans les cités et villes? Dans les
villes, il y a beaucoup de monde à rejoindre. Là, vous avez les
avis dans les journaux et tout cela. Mais, quand on est au niveau du Code
municipal, commencer à mettre tout cela dans les journaux, un quotidien,
j'ai l'impression que cela fait un
gros kit pour un village.
M. Dufour: Cela pourrait être un hebdo. C'est cela que je
posais comme question...
M. Garon: C'est publié dans un quotidien, avec tout le
kit. Conforme à la résolution, les tarifs et l'horaire doivent
être publiés dans un quotidien dans le territoire de la
corporation et être affichés dans chaque véhicule. La, on
est dans le Code municipal.
M. Dufour: Avec la grosse presse, cela coûte cher en
labarouette" pour publier cela.
M. Garon: Je comprends que Le Soleil et La
Presse vont être contents, mais je ne suis pas convaincu
que le village va être heureux. Ceia pourrait être un journal
régional.
M. Dufour: Cela pourrait être un hebdo.
M. Côté (Charlesbourg): Un journal hebdomadaire,
c'est sûr qu'il n'est publié à la même
fréquence, une fois par semaine.
M. Garon: Oui, mais La Presse va dans toutes les maisons.
J'ai des hebdos chez nous. Pour les affaires locales, je regarde bien plus
l'hebdo que Le Soleil parce que dans Le Soleil, on a deux
journalistes, un qui s'en va vers sa retraite et le deuxième est
à Charlesbourg. Alors, dans les nouvelles locales, nous autres dans
Le Soleil, on a deux journalistes sur la rive sud, un qui est là
depuis très longtemps, qui est de la rive sud et qui connaît tout
le territoire comme le fond de sa main et notre nouveau, qui n'est pas un
mauvais diable, mais qui reste à Charlesbourg et qui a moins de
flair.
M. Côté (Charlesbourg): Comment s'appelle-t-il,
celui-là?
M. Garon: M. Leduc, qui n'est pas un mauvais garçon.
M. Côté (Charlesbourg): II a moins de flair parce
qu'il reste à Charlesbourg?
M. Garon: Non, non. Ce n'est pas ça. Je veux dire que sur
la rive sud... Je ne dis pas ça parce que ce n'est pas lui qui publie
les annonces. Mais je vais vous dire que quand vous êtes chez vous, on
reçoit beaucoup de publications régionales. Je prends chez nous,
par exemple, il y a les journaux locaux. Mais, pour une affaire comme
ça, à mon avis, la publicité va être bien meilleure
que dans le journal Le Soleil, qui a cinq cahiers. Comprenez-vous? Vous allez
chercher la modification à l'horaire d'autobus. Cela va coûter
bien moins cher au monde, à part de ça.
M. Dufour: Oui, parce que cela pourrait être publié
aussi dans La Presse.
M. Côté (Charlesbourg): Voici la seule question que
j'ai posée, à un moment donné: Est-ce qu'il y a, dans
d'autres lois, cette obligation d'aller dans autre chose que les quotidiens.
Est-ce qu'il y les hebdos? On me dit que...
M. Dufour: Je suis obligé de vous dire là-dessus
qu'ils disent dans un journal local qui va dans la majorité des foyers.
Dans un journal local, ils ne disent pas lequel. Un journal local peut
être un hebdo, il peut être un quotidien, comme il peut être
un journal de l'extérieur, mais il faut qu'il circule dans la
municipalité.
M. Côté (Charlesbourg): Le journal local pourrait-il
être le journal de la ville?
M. Dufour: Oui, cela pourrait être ça, s'il va dans
tous les foyers.
M. Garon: Non, ça ne sort pas assez souvent.
M. Côté (Charlesbourg): Je ne suis pas sûr
que...
M. Garon: Non, ça ne sort pas assez souvent, sans doute,
parce que le journal, cela peut... Si on disait: Dans un journal
distribué localement au moins une fois par semaine. C'est parce qu'il va
dans tous les...
Une voix: Cela ne pose pas de problème, cela...
M. Garon: Un journal régional est distribué...
M. Dufour: Cela ne se dit pas comme cela, ce qu'il dit,
là. On dit un journal local. Il n'a pas répondu comme il
faut.
M. Côté (Charlesbourg): On va faire une
vérification.
M. Garon: Parce qu'en termes d'aviser les gens, moi, je pense que
les gens vont être plus avisés dans un journal qui est
distribué gratuitement. Vous recevez ça, habituellement ces
journaux locaux, régionaux, gratuitement dans toutes les maisons. Hein?
Puis cela coûte meilleur marché; cela ne coûte rien. Mais,
habituellement, vous allez plutôt chercher une nouvelle locale là
que dans un grand quotidien ou...
Est-ce qu'on arrête pour trente secondes, pour...
Le Président (M. Saint-Roch): On suspend pour quelques
instants.
(Suspension de la séance à 23 h 26)
(Reprise à 23 h 31)
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît! J'appelle l'article 20.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 531 de ce code est
modifié par la suppression, dans la deuxième ligne, des mots "ou
les tarifs". Concordance.
M. Garon: C'est vrai, c'est écrit là.
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 20 est
adopté. J'appelle l'article 21.
M. Côté (Charlesbourg): 21. L'article 532.2 de ce
code est remplacé par le suivant: "532.2 Tout projet de règlement
d'une corporation qui prévoit l'établissement ou la modification
d'une liaison avec un point situé sur le territoire d'un organisme
public de transport en commun doit être transmis à cet organisme
public et à chaque municipalité située sur le territoire
de cet organisme, sur le parcours projeté, au moins trente jours avant
la date prévue pour l'adoption du règlement."
M. Garon: On a vu quelque chose de semblable tantôt.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. C'est la concordance
avec l'article 5. Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Le 5? Oui, l'article 5 avait
été adopté.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 22.
M. Côté (Charlesbourg): 22. L'article 532.3 de ce
code est modifié par l'insertion, dans la quatrième ligne et
après le mot "auxquelles", des mots "un projet de".
M. Garon: L'article 21, pourquoi n'y a-t-il pas de publication
là-dedans?
Le Président (M. Saint-Roch): M. Hinse.
M. Hinse: Cela s'adresse à la clientèle de ce
parcours-là qui vient de voir changer sa destination. Alors, c'est
spécifiquement la clientèle, ce n'est pas un service offert
à l'ensemble de la municipalité. Cela s'adresse à la
clientèle très précise du parcours en question qui change
sa destination.
M. Dufour: Cela ne les regarde pas, c'est ce que vous nous
dites.
M. Hinse: Cela regarde seulement eux.
M. Garon: Quand vous dites cela, vous voulez dire quoi?
M. Hinse: En termes de publication, c'est eux qui sont avertis,
parce que c'est affiché dans les véhicules en question de ce
parcours pour cette clientèle spécifique.
Le Président (M. Saint-Roch): M. Boulay... M.
Beaulé, je m'excuse.
M. Beaulé: Ce n'est pas la première fois.
L'affichage du projet de règlement dont il est question a lieu dans les
autobus, mais c'est traité dans un article précédent.
M. Garon: D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 22 est
adopté.
M. Garon: On était à l'article 21.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 21 était
déjà adopté, M. le député de Lévis.
On était même à l'article 22.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 22.
L'article 532.3 de ce code est modifié par l'insertion, dans la
quatrième ligne et après le mot "auxquelles", des mots "un projet
de".
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté? M. Garon:
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 23.
M. Côté (Charlesbourg): Ce code est modifié
par l'insertion, après l'article 532.3, du suivant: "532.4 La
corporation peut, par résolution et sans procéder par demande de
soumissions, conclure un contrat avec un transporteur visé à
l'article 526 pour assurer, lors d'un événement spécial,
sur le territoire de la corporation, un service temporaire de transport en
commun de personnes qui ne vienne pas en concurrence avec le service fourni par
un titulaire en vertu de son permis."
M. Garon: Sur division.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté, sur division.
J'appelle l'article 24.
M. Garon: Pour la même raison, c'est la question d'appel
d'offres...
Le Président (M. Saint-Roch): ...que l'article 7.
M. Garon: Tout simplement changer un mot,
comme l'article 7, on l'avait adopté sur division.
M. Côté (Charlesbourg): C'est de la logique.
M. Garon: On considère que cela aurait pu être
agencé différemment. Je comprends le point de vue du ministre qui
dit: Quand il y a seulement une personne qui peut offrir le service, on n'est
pas contre le fait qu'il n'y ait qu'une personne, mais il semble que l'article
aurait pu être aménagé différemment pour que,
lorsqu'il y a plus d'une personne qui peut offrir le service, il y ait un appel
d'offres.
Le Président (M. Saint-Roch): Cela va. L'article 24?
M. Côté (Charlesbourg): L'article 534 de ce code est
abrogé.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. L'article
25?
M. Côté (Charlesbourg): L'article 535 de ce code est
abrogé.
M. Garon: On avait voté pour, tantôt.
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. L'article
26?
M. Côté (Charlesbourg): L'article 535.3 de ce code
est remplacé par le suivant: "535.3 Dans la présente section,
à moins que le contexte n'indique un sens différent, le service
vise les parcours, la fréquence et l'horaire des voyages."
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. L'article
27?
M. Côté (Charlesbourg): L'article 535.4 de ce code
est modifié par la suppression du deuxième alinéa.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. L'article
28?
M. Côté (Charlesbourg): Ce code est modifié
par l'insertion, après l'article 535.4, des suivants: "535.5 La
corporation peut, par résolution, accorder une subvention à un
titulaire de permis de transport par autobus qui fournit un service sur le
territoire de la corporation et, le cas échéant, assure une
liaison avec des points situés à l'extérieur de ce
territoire. "535.6 La présente section s'applique, compte tenu des
adaptations nécessaires, à une régie intermunicipale
exerçant les compétences qui y sont prévues. "535.7 La
présente section ne s'applique pas à une corporation dont le
territoire fait partie du territoire d'un organisme public de transport en
commun."
C'est de concordance avec l'article 12.
M. Dufour: Quand on parle de l'article 535.7 "fait partie du
territoire d'un organisme public de transport en commun", c'est la
communauté urbaine, la CUQ.
M. Garon: Une régie intermunicipale.
M. Dufour: C'est une corporation intermunicipale. Une
régie intermunicipale, c'est une corporation de transport local, c'est
Québec et Montréal.
M. Hinse: C'est neuf organismes: Québec...
M. Dufour: Laval.
M. Hinse: ...Montréal, Laval, la rive sud...
M. Côté (Charlesbourg): La rive sud, l'Outaouais, la
rive sud de Québec...
M. Dufour: CITS.
M. Garon: Là, on est dans le Code municipal.
M. Hinse: ...Sherbrooke, CITS. Les neuf grandes
corporations...
M. Dufour: C'est un organisme de transport public.
Une voix: Voilà!
M. Dufour: Quand c'est une régie intermunicipale... La
section s'applique compte tenu des adaptations nécessaires à une
régie intermunicipale. Quelle est la différence? Je comprends que
pour l'organisme public, c'est fait par une loi. Une régie
intermunicipale, c'est une entente qu'elles ont faite entre elles.
Le Président (M. Saint-Roch): Me Drolet.
M. Drolet: Oui. En fait, l'organisme public de transport est un
organisme créé par la loi et qui opère lui-même un
service de transport. La régie intermunicipale de transport ou le
conseil intermunicipal de transport pour la région de Montréal
n'opère pas lui-même. Il passe des contrats avec des
transporteurs.
M. Dufour: Comme Laval?
M. Drolet: Laval, c'est un organisme public de transport
créé par la loi, qui est la Charte de la ville de Laval, et vous
avez la Société de transport de la ville de Laval. Je pense
même... Excusez, je vous ai induit en erreur, cela a même
été sorti de la Charte de la ville de Laval, c'est maintenant une
loi en soi, la Loi sur la Société de transport de la ville de
Laval, comme la Loi sur la Société de transport de la rive sud de
Montréal.
M. Dufour: Et une régie intermunicipale?
M. Drolet: C'est créé en vertu de la Loi sur les
cités et villes ou du Code municipal.
M. Dufour: Pouvez-vous m'en nommer une? M. Droiet: En
matière de transport... Le Président (M. Saint-Roch): M.
Beaulé. M. Dufour: Portage?
M. Beaulé: La Régie intermunicipale de transport du
centre Mauricie pour la desserte de Shawinigan, Shawinigan-Sud,
Grand-Mère et...
M. Dufour: Trois-Rivières?
M. Beaulé: ...une autre municipalité,
Saint-Georges, je crois.
M. Garon: Une régie intermunicipale? M. Beaulé:
Oui. C'est la seule qui existe.
M. Garon: II n'y a pas de différence avec une corporation
intermunicipale de transport en commun.
M. Beaulé: La différence, c'est dans le sens que la
corporation intermunicipale de transport, comme le Saguenay, par exemple, est
créée en vertu d'un décret du gouvernement, à la
demande des municipalités qui ont demandé la réalisation
d'une étude. Il en existe quatre au Québec qui ont toutes
été formées en vertu de la Loi sur les corporations
municipales et intermunicipales de transport.
M. Garon: La CITRSQ?
M. Beaulé: ...en est une. Chaque modification se fait par
décret du gouvernement.
Dans le cas des régies intermunicipales, il s'agit d'une entente
intermunicipale, à la base, qui demande au ministre des Affaires
municipales la création d'une régie. La différence de
statut de la régie intermunicipale, c'est que la plupart des ententes
n'ont pas de personnalité morale, si on veut, alors que la régie
est une personne morale qui a surtout été conçue pour les
cas où des investissements sont réalisés. Par exemple, une
usine d'assainissement des eaux, une usine de filtration des eaux peut
être possédée par une régie intermunicipale. C'est
d'abord et avant tout à cette fin-là que la notion des
régies intermunicipales a été inscrite dans la Loi sur les
cités et villes et le Code municipal. Puisque la formule existe, elle
peut être utilisée pour le transport aussi.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 28 est
adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle l'article 29.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 536 de ce code est
modifié: "1° par le remplacement, dans la première ligne, du
mot "règlement" par le mot "résolution"; "2° par le
remplacement, dans la cinquième ligne, des mots "Le règlement"
par les mots "La résolution"."
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 30.
M. Côté (Charlesbourg): II y a un papillon, M. le
Président. Remplacer...
M. Garon: Êtes-vous sûr que les municipalités,
du Code municipal, vont aimer mieux avoir une résolution qu'un
règlement?
M. Côté (Charlesbourg): Ce sont eux qui nous l'ont
demandé.
M. Garon: Ah oui?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Il faut dire qu'il y a
beaucoup de modifications qui viennent d'une consultation qu'on a menée
par le biais d'un comité qu'on a mis sur pied avec ces gens et qui a
siégé pendant un an. À peu près tout le monde a
été consulté là-dessus.
M. Dufour: Je pense qu'on ne peut pas... dans l'esprit
d'uniformiser les lois, ce serait difficile de dire: Eux autres vont passer par
règlement et les autres pas. On est en train de le faire.
M. Côté (Charlesbourg): À l'article 30,
papillon: Remplacer dans le deuxième alinéa de l'article 537.1,
les mots "quotidien circulant" par les mots "journal diffusé".
M. Garon: À quelle place?
M. Côté (Charlesbourg): C'est pour l'article 30. On
va amender, tantôt, l'article 3 et... Je ne
me souviens plus lequel...
Le Président (M. Saint-Roch): Les articles 3 et 19.
M. Côté (Charlesbourg): Les articles 3 et 19 et
l'article 14, alors à ce moment-là, il faut être
conséquent.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement
à l'article 30 est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): J'espère que oui, M.
le Président, c'est l'Opposition qui a soulevé ce principe.
M. Garon: Non, non, juste l'amendement.
Le Président (M. Saint-Roch): L'amendement? L'amendement
est-il adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. Nous revenons
à l'article 30. Est-ce qu'il y a d'autres commentaires?
M. Garon: On va écouter le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Passez-moi donc
l'amendement.
L'article 537 de ce code est remplacé par les suivants: "537 Le
contrat peut être conclu sans procéder par demande de soumissions.
"La corporation doit, dès la conclusion du contrat, en faire parvenir
une copie au ministre des Transports et à la Commission des transports
du Québec. " "537.1 La corporation fixe, par la résolution, les
différents tarifs pour le transport des usagers selon les
catégories qu'elle détermine. Elle peut aussi, par
résolution, modifier le service. "Une copie certifiée conforme de
toute résolution concernant les tarifs doit être publiée
dans un journal diffusé dans le territoire de la corporation et
être affichée dans chaque véhicule. Aucun tarif ne peut
entrer en vigueur avant l'expiration d'un délai de trente jours suivant
la date de la publication et de l'affichage. "Le transporteur doit percevoir
les tarifs et effectuer le nouveau service. Le contrat doit contenir des
clauses d'ajustement de son prix pour tenir compte des modifications de
service." (23 h 45)
M. Garon: Ce n'est pas tout à fait en concordance avec
l'article 14. L'article 14 ne parlait pas de procéder sans demande de
soumissions, alors qu'ici on parle de procéder sans demande de
soumissions, à l'article 537. Il ne s'agit pas de services temporaires
non plus comme à l'article 7, mais de services généraux,
normaux.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 14, c'était
sans demande de soumissions.
M. Garon: Ce n'était pas marqué dans le projet
qu'on avait voté.
M. Côté (Charlesbourg): Bien oui, à l'article
14: "Le contrat peut être conclu sans procéder par demande de
soumissions." La même chose.
M. Garon: Est-ce que j'avais voté pour?
M. Côté (Charlesbourg): Vous avez voté
pour.
Le Président (M. Saint-Roch): Cela a été
adopté surdivision.
M. Garon: Sur division, l'article 14. Il me semblait aussi.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors est-ce que l'article
30 est adopté?
M. Garon: Surdivision.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, il est amendé
et adopté sur division. J'appelle l'article 31.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 538 de ce code est
modifié par le remplacement, dans la première ligne, de "et 537"
par "à 537.1".
Le Président (M. Saint-Roch): Alors est-ce que l'article
31 est adopté?
M. Garon: Ce ne sera pas long. J'essaie de m'ajuster.
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 32.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 539 de ce code est
modifié par le remplacement de la première phrase du premier
alinéa par la suivante. "Une corporation peut aussi, par
résolution dont copie doit être transmise au ministre des
Transports, accorder une subvention à tout organisme sans but lucratif
qui assure l'organisation d'un service spécial de transport pour les
personnes handicapées sur le territoire de la corporation et, le cas
échéant, assure une liaison avec les points situés
à l'extérieur de ce territoire."
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 33.
Loi sur la Communauté régionale de
l'Outaouais
M. Côté (Charlesbourg): L'article 171 de la Loi sur
la Communauté régionale de l'Outaouais est modifié: 1°
par le remplacement des sous-paragraphes ii et iii du paragraphe f du
deuxième alinéa par le suivant: "ii. conclure avec une entreprise
de transport par autobus ou de transport par taxi ou avec un organisme sans but
lucratif un contrat pour assurer, en tout ou en partie, le fonctionnement d'un
tel service; 2° par l'addition, après le deuxième
alinéa, du suivant: "Le service spécial visé au paragraphe
f du deuxième alinéa peut être fourni de manière
à assurer une liaison avec des points situés à
l'extérieur du territoire de la commission de transport".
Alors finalement, c'est ce que j'avais dit en deuxième lecture,
c'est pour leur permettre de sortir de leur territoire pour aller à
Ottawa, par exemple, dans ce cas-ci peut-être même déborder
des limites de la CTCRO en ce qui a trait au transport adapté.
M. Dufour: Mais le fait que cela change de province ne cause pas
de problème? Parce que, en principe, on peut donner juridiction sur
notre territoire, mais là on donne notre juridiction sur un territoire
à l'extérieur du Québec.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): II n'y a pas de
problème. Finalement c'est un pouvoir que tous les organismes ont
déjà, sauf que dans ce cas spécifique, c'est quand
même le seul qui est sur la frontière avec de l'Ontario, qui va
sur le territoire d'Ontario, mais qui est quand même le Canada, la
capitale Ottawa.
M. Dufour: Cela ne m'impressionne pas, j'ai seulement dit
que...
M. Côté (Charlesbourg): Ah, cela ne vous
impressionne pas vous mais...
M. Dufour: Non, mais les avis...
M. Côté (Charlesbourg): ...cela impressionne bien
des péquistes du passé qui sont rendus des
fédéraux, M. Lucien Bouchard.
M. Dufour: En tout cas, on verra. M. Garon: Ce n'est pas
pour cela.
M. Dufour: Lorsqu'on parle de territoire en fait...
M. Garon: Savez-vous pourquoi? C'est parce que parfois ils sont
obligés d'engager des péquistes pour avoir des gens qui parlent
anglais.
M. Côté (Charlesbourg): Comment ça?
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions?
M. Garon: Je lisais un article en fin de semaine qui m'a surpris.
On disait que M. Garneau n'était pas tout aussi efficace qu'il pourrait
l'être parce que son anglais n'était pas extraordinaire. J'ai
été surpris, je pensais qu'il...
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 33 est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
M. Dufour: II n'y a pas de soumission dans ces cas-là.
M. Côté (Charlesbourg): Non, on leur donne juste la
permission de sortir de leur territoire. D'ailleurs, c'est déjà
accordé à toutes les autres corporations. Dans ce cas-là,
on le donne aussi et c'est surtout pour du transport adapté.
M. Garon: Mais avant d'aider M. Bouchard dans le Lac-Saint-Jean,
vous êtes-vous assuré qu'il parle bien l'anglais?
M. Dufour: Ah! Il le parle.
M. Côté (Charlesbourg): Pardon?
M. Garon: Avant de donner un coup de main, comme votre chef,
à M. Bouchard, dans le Lac-Saint-Jean, vous êtes-vous
assuré qu'il parle bien l'anglais?
M. Côté (Charlesbourg): Ah! Vous savez, il n'est pas
nécessaire de bien parler l'anglais pour bien défendre les droits
du Québec. Ce n'est pas une obligation.
M. Garon: À partir de Québec, non, mais à
partir de...
M. Côté (Charlesbourg): Non, ce n'est pas une
obligation.
M. Garon: À partir d'Ottawa, ça aide.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, ce n'est pas une
obligation. François Mitterrand ne parle pas l'anglais et il converse
régulièrement avec M. Reagan, Mme Tatcher.
M. Garon: Ah! Cela marche. Mais, comme ministre à Ottawa,
ça aide de parler anglais.
M. Côté (Charlesbourg): Cela aide, mais ce
n'est pas surtout ça. Il faut des hommes de poids capables de
défendre les dossiers du Québec.
M. Dufour: Pour un Québécois, il faut qu'il parle
l'anglais. Pour un anglophone, ce n'est pas obligatoire. Vous le savez. C'est
clair. Des ministres unilingues anglophones sont plus faciles à trouver
que des ministres québécois unilingues francophones à
Ottawa.
M. Côté (Charlesbourg): Ah! oui, c'est clair.
Le Président (M. Saint-Roch): Après le passage de
Hull à Ottawa, est-ce qu'on peut revenir à l'article 33?
M. Côté (Charlesbourg): Cela va exactement un peu
avec ce que prétendait le député de Jonquière parce
que, comme on parle du transport adapté, ce qu'il signifiait, c'est que
de ne pas parler anglais à Ottawa, c'est un handicap.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 33 est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M. Garon:
Es-tu d'accord? Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 34.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président,
avant d'aborder l'article 34, comme il est assez tard, on pourrait
peut-être étudier nos papillons. Est-ce que l'article 34 suscite
des questions?
M. Garon: II est long pas mal, d'abord...
M. Dufour: On ne l'adoptera pas ce soir. On pourrait
étudier les deux qu'on a laissés en suspens.
M. Côté (Charlesbourg): C'est cela. Il y en a trois.
D'abord, à l'article 3, remplacer, dans le troisième
alinéa de l'article 467. 5, les mots "quotidien circulant" par les mots
"journal diffusé".
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a
consentement pour rouvrir l'article 3?
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 3 tel
qu'amendé est adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article... 19?
M. Côté (Charlesbourg): L'article 14. Remplacer,
dans le deuxième alinéa de l'article 467. 12. 1, les mots
"quotidien circulant" par les mots "journal diffusé".
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a
consentement pour rouvrir l'article 14?
Une voix: Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 14 tel
qu'amendé est adopté?
M. Garon: Adopté.
M. Dufour: Sur division. Cela ne change rien. C'était sur
division. Il ne faut pas s'en faire passer une petite vite.
M. Garon: Heu!
M. Dufour: Ha, ha, ha!
M. Garon: II a raison. L'amendement est adopté, mais
l'article 14 reste sur division. Ce n'était pas la raison de...
M. Dufour: II ne faut pas s'en faire passer une petite vite.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 14 tel
qu'amendé est adopté sur division.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, ce
n'est pas la diffusion, c'est la confusion dans l'Opposition.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Saint-Roch): Je rappelle maintenant
l'article 19.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer, dans le
troisième alinéa de l'article 530, les mots "quotidien circulant"
par les mots "journal diffusé".
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 19 tel
qu'amendé est adopté?
M. Dufour: Là, c'est correct.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
M. Garon: Est-ce qu'on avait voté pour, tantôt?
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. Nous revenons
maintenant à l'article 34.
M. Côté (Charlesbourg): Article 34. Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 172.3, du suivant:
"172.4 Malgré les articles 83 et 171, la Commission de transport peut
conclure, sans procéder par demande de soumissions, un contrat: "1°
de fourniture de matériel, de matériaux ou de services pour
laquelle un tarif est fixé ou approuvé par le gouvernement du
Canada ou du Québec ou par un de ses ministres ou organismes; "2° de
fourniture de matériel, de matériaux ou de services avec un autre
organisme public de transport en commun; "3° visant à procurer les
économies d'énergie à la Commission de transport, lorsque
ce contrat comporte à la fois la fourniture de services professionnels
et l'exécution de travaux ou la fourniture de matériel,
matériaux ou de services autres que professionnels."
Et là, je suis convaincu que cela va intéresser le
député de Jonquière qui est le conseiller, au plan
municipal, du député de Lévis, c'est en concordance avec
la Loi sur les cités et villes ou le Code municipal.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
commentaires concernant l'article 34?
M. Dufour: Quand on parle de la Commission de transport, est-ce
la Commission des transports du Québec ou la commission municipale de
transport?
M. Côté (Charlesbourg): C'est la CTCRO, la
Commission de transport de la Communauté régionale de
l'Outaouais.
M. Dufour: C'est la commission comme telle?
M. Côté (Charlesbourg): C'est cela.
M. Dufour: Mais quand on fait la fourniture de matériel ou
de matériaux... Je me souviens qu'il y avait l'usine de
Sainte-Thérèse, je pense, qui avait fait des autobus...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Dufour: C'est là qu'il y a eu des échan- ges de
matériel. Est-ce que la loi était alors existante ou si c'est
à ce moment-là qu'on l'a amendée?
M. Garon: Au fond, est-ce qu'on estime que cela ne sert à
rien d'aller en soumissions parce que, le tarif étant fixé
à un prix tel pour des volumes, pour des produits achetés par le
gouvernement du Canada, par le gouvernement du Québec, par un de ses
ministères ou organismes, la Commission des transports ne pourrait avoir
de meilleurs prix? Si on respecte le prix que le gouvernement obtient, qui est
déjà un bon prix...
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça. Il est
question de Bell, par exemple, le téléphone. Quand même on
irait en soumissions publiques, on ne sauverait pas grand-chose là; et
le gaz naturel, par exemple...
M. Garon: Bon, cela doit être pas pire.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 34 est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Dans le cas du
deuxième, par exemple, ils pourraient se mettre en commun pour acheter
des pièces. Alors cela donne du volume pour qu'ils aient de meilleurs
prix dans les négociations.
M. Dufour: Mais il n'y a pas de soumissions?
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Dufour: Si les municipalités voulaient être bien
cohérentes sur ce principe-là, elles pourraient demander ce
pouvoir-là. Et je sais qu'il y en a qui voudraient bien le faire.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui, c'est vrai, c'est
ça... Excusez-moi, je vous ai induits en erreur. L'article 2, c'est
l'achat de l'un à l'autre. La Commission de transport de la
Communauté urbaine de Québec pourrait, par exemple, acheter des
pièces qui appartiennent à la Société de transport
de la Communauté urbaine de Montréal parce qu'à un certain
moment donné, avec les commandes unifiées, elle s'est
retrouvée avec 200 autobus de trop.
M. Dufour: C'est ça, je m'en souviens. M. Garon:
Avec des commandes unifiées?
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, oubliez les
commandes unifiées. C'est moi qui vous ai induits en erreur. Effacez
cela. Dans ce cas-ci, c'est l'achat du matériel d'une commission
à une autre commission ou d'une société à une
commission.
M. Garon: ...qui, elle-même, est obligée
d'aller en appel d'offres?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Bien, dans le cas des
pièces elle était allée en appel d'offres, j'imagine. Si
la Commission de transport de la Communauté urbaine de Québec
achète des pièces...
M. Garon: Est-ce que l'autre organisme public de transport en
commun était obligé d'aller en appel d'offres? Il y en a neuf.
Vous l'avez dit tantôt.
M. Côté (Charlesbourg): C'est cela. Prenons un
exemple.
M. Garon: Est-ce que lui, il est obligé d'aller en appel
d'offres?
M. Côté (Charlesbourg): Prenons un exemple. Dans le
cas du règlement de la poursuite sur la rouille, c'est la
Société de transport de la Communauté urbaine de
Montréal qui a été le porteur de ballons pour tout le
monde. D'accord? Mais après cela il y a eu redistribution de ce qu'on a
réussi à obtenir. Ce pourrait être la Société
de transport de la Communauté urbaine de Montréal qui irait en
appel d'offres public pour fourniture de pièces et qui, par la suite,
pourrait les revendre à la Commission de transport de la
Communauté urbaine de Québec au prix obtenu.
M. Garon: Pourquoi est-ce qu'on n'a pas ajouté à
2°, ce qui aurait pu clarifier l'affaire de procédure du...
après "avec un autre organisme public de transport en commun", les mots
"quand celui-ci a procédé par appel d'offres"? Alors à ce
moment-là...
Le Président (M. Saint-Roch): Me Drolet.
M. Drolet: Parce que ce n'est pas nécessairement vrai. Si
ces commandes ont été faites par l'achat unifié, l'article
qui donne le pouvoir aux organismes publics de faire un achat unifié...
Je regarde, par exemple, l'article 172.1 de la Loi sur la Communauté
régionale de l'Outaouais édictée en 1983; on y dit que le
ministre des Transports peut autoriser la commission, lorsqu'elle reçoit
le mandat prévu au premier alinéa, qui est le mandat de
procéder à l'achat unifié de matériel, à
conclure cet achat unifié de matériel sans procéder par
demande de soumissions.
Alors, l'achat unifié peut être fait sans qu'on
procède par demande de soumissions, si on a reçu l'autorisation
du ministre des Transports. Par la suite, si vous avez des pièces de
trop, vous pouvez très bien les vendre à un autre organisme
public de transport. À ce moment-là, on écarte la
procédure des soumissions publiques. C'est tout à fait normal
pour les organismes publics de transport en commun, que de ne pas se lancer des
appels d'offres entre eux.
M. Garon: Ce que je ne comprends pas, c'est que l'organisme qui
fait un achat unifié, supposons avec un plus gros volume, procède
sans appel d'offres et peut aussi procéder par appel d'offres pour sa
commande initiale. Je ne comprends pas trop pourquoi. Qu'est-ce que cela donne?
Faire un achat unifié, c'est parfait. Je comprends cela, qu'on fasse un
achat unifié pour obtenir un meilleur prix parce qu'on a un plus gros
volume; mais pourquoi peut-on procéder sans appel d'offres quand on fait
un achat unifié? Je ne comprends pas l'astuce.
Le Président (M. Saint-Roch): Je m'excuse, M. le
député de Lévis, mais...
M. Garon: C'est parce que si on peut finir cela...
Le Président (M. Saint-Roch): ...j'ai une demande de M. le
député de Jonquière qui me fait remarquer que nous sommes
à minuit.
M. Garon: D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a
consentement pour...
M. Côté (Charlesbourg): C'est 24. Est-ce qu'on
règle pour 24 heures?
Le Président (M. Saint-Roch): On va régler pour 24
heures.
M. Garon: On ne gagne pas de temps. Ajourner à l'article
34 ou 35, c'est pareil, au fond.
M. Dufour: Bien oui, puis un coup qu'on va avoir
réglé celui-là, le reste va débouler.
M. Côté (Charlesbourg): On reviendra demain, M. le
Président.
Le Président (M. Saint-Roch): La commission ajourne ses
travaux sine die.
(Fin de la séance à 0 h 2)