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(Dix heures douze minutes)
Le Président (M. Parent, Bertrand): La commission de
l'aménagement et des équipements va donc débuter ses
travaux. Je rappelle le mandat de la commission. Il s'agit de vérifier
les engagements financiers du ministère des Transports pour les mois de
septembre 1987 à juin 1988. En ce qui concerne septembre 1987, nous en
étions à l'engagement 151. Donc, nous vérifierons de 151
à 155 inclusivement, et les mois d'octobre à juin 1988. M. le
secrétaire, est-ce qu'on a des remplacements ce matin?
Le Secrétaire: Oui, M. le Président. M. Baril
(Rouyn-Noranda-Témiscamingue) est remplacé par M. Hétu
(Labelle).
Le Président (M. Parent, Bertrand): Je vous remercie. Je
rappelle en ce début de séance les ententes qui ont
été conclues par le comité directeur. Les
vérifications des engagements financiers qui n'auront pu être
appelés à cette présente séance seront
reportées à une séance ultérieure. Il n'y a pas eu
de réponses déposées depuis la dernière
séance de travail qui a eu lieu le 1er septembre 1988.
M. Côté (Charlesbourg): Je pourrais le faire, M. le
Président, si cela vous intéresse. Je voulais le faire ce matin,
sauf pour deux ou trois où cela demande des recherches un peu plus
importantes. J'avais une lettre à vous signer. Je vais vous donner
cela.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Si vous voulez
déposer, vous êtes le bienvenu. Avant d'appeler l'engagement 151,
est-ce qu'il y a des remarques préliminaires ou des renseignements
supplémentaires, M. le député de Lévis et critique
en matière de transport?
M. Garon: Vous pouvez commencer.
Septembre 1987
Le Président (M. Parent, Bertrand): Vous êtes
prêt à commencer. J'appelle donc l'engagement 151 de septembre
1987. M. le député de Lévis.
M. Garon: Engagement 151. J'avais une question, c'est pour
demander: la cédule des paiements, quand on voit "Renouvellements de
contrats" pour juillet et août, 660 000 $, est-ce la même pour les
douze mois ou si elle varie d'un mois à l'autre?
M. Côté (Charlesbourg): Dans le nouveau contrat,
c'est la même chaque mois.
M. Garon: C'est combien?
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Garon: C'est 330 000 $ par mois?
M. Côté (Charlesbourg): J'imagine que c'est
cela.
M. Garon: Je dis cela parce que... De toute façon, je vois
que juillet et août, c'est 660 000 $ pour les deux mois. Je divise par
deux, cela fait 330 000 $. Est-ce le tarif de l'ancien contrat ou le nouveau,
ou si on a tout simplement prolongé de deux mois au tarif de l'ancien?
Est-ce cela ou... Si le ministre n'a pas la réponse, est-ce qu'il aurait
objection à déposer l'ancien contrat pour le renouvellement?
M. Côté (Charlesbourg): Les moteurs ne sont pas
encore réchauffés. Cela va finir par se réchauffer.
M. Garon: Ils sont encore dans les fleurs.
M. Côté (Charlesbourg): Ils sont encore dans les
fleurs. On le déposera.
M. Garon: L'ancien, le renouvellement de deux mois plus le
nouveau. D'accord.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Est-ce que vous avez
d'autres questions sur l'engagement 151? M. le député de
Lévis.
M. Garon: Quand il y a eu un supplément pour porter
à 4 120 000 $, pourquoi y a-t-il un ajout de 1 350 000 $ pour la
période se terminant le 30 juin 1987?
M. Côté (Charlesbourg): Le 30 juin étant,
vous vous souviendrez, la fin du dépôt des propositions des
soumissionnaires pour se porter acquéreur. C'est à cette date.
Donc, il y avait un règlement à intervenir à ce moment
pour cette date. Si mes souvenirs sont bons - c'est à vérifier
parce que cela remonte quand même à passablement loin - ce montant
de 1 035 000 $ couvrait la période allant jusqu'au 30 juin 1987,
additionnel.
M. Garon: Mais, pour l'année, cela devait être
pour... On marque: Pour porter à 4 120 000 $. Pourquoi a-t-il fallu
rajouter un supplément de 1 350 000$?
M. Côté (Charlesbourg): Bon, on va faire un retour
en arrière. L'ancien contrat, celui avec Quebecair nationalisée,
était presque un contrat ouvert. On ne pouvait pas déterminer les
coûts
avant la fin de l'exercice parce que, dans certains cas, c'était
à la demande. C'était compte tenu du nombre de voyages qu'il y
avait sur le plan des prolongations de services. Alors, ce qu'on a voulu faire
dans ce cas c'est dire: On veut avoir un montant par année pour finir;
chaque année, on sait ce que cela nous coûte de sorte qu'on n'aura
pas de surprise à la fin de l'année, quand on vient pour fermer
le budget, comme c'était le cas. Dans cela, c'est l'ancien contrât
qui s'appliquait jusqu'au "closing" et, ce montant de 1 035 000 $ était
un montant additionnel demandé parce que ce n'était pas un
contrat fermé. Le contrat fermé est intervenu dans la
négociation du "closing" de la vente de Quebecair.
M. Garon: 1 350 000 $.
M. Côté (Charlesbourg): Pardon?
M. Garon: 1 350 000 $ non pas 1 035 000 $.
M. Côté (Charlesbourg): 1 350 000 $.
M. Garon: Voulez-vous dire qu'en le fermant il a fallu rajouter 1
350 000 $?
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire que je
pourrais vous sortir ce qu'ont coûté les contrats des
années antérieures, et peut-être les comparer à
cela. Ce serait peut-être bien plus facile; c'est comme cela qu'on se
comprendrait. Je vais vous sortir ce qu'a coûté l'année
budgétaire 1985-1986, l'année budgétaire 1986-1987.
M. Garon: D'accord.
M. Côté (Charlesbourg): Exactement ce que cela a
coûté.
M. Garon: Pour les mêmes contrats.
M. Côté (Charlesbourg): Pour les mêmes
contrats.
M. Garon: D'accord, cela marche.
M. Côté (Charlesbourg): On mettra aussi le nouveau
contrat à partir du 1er septembre 1987.
M. Garon: Qui est à prix fixe?
M. Côté (Charlesbourg): Oui est à prix
fixe.
M. Garon: II ne peut pas y avoir d'excédent.
M. Côté (Charlesbourg): II ne peut pas y avoir
d'excédent.
M. Garon: En tout cas, théoriquement.
M. Côté (Charlesbourg): S'il y en a, c'est à
leurs frais. S'il y en a, c'est aux frais du transporteur, ce n'est plus aux
frais du gouvernement. Dans le cas précédent, il y en avait, mais
c'était toujours aux frais du gouvernement.
M. Garon: Payé à 100 %.
M. Côté (Charlesbourg): C'est cela, payé
entièrement par le gouvernement.
M. Garon: Mais cela coûtait 1 350 000 S de moins.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, ne tirez pas cette
conclusion, vous allez avoir une surprise.
M. Garon: D'accord.
M. Côté (Charlesbourg): Vous allez avoir une
surprise. Ce sont des techniques de présentation de décret, je ne
suis pas un spécialiste là-dedans. Je vais vous donner exactement
ce que cela coûtait, ce que nous avons déboursé depuis le
début pour la desserte de la Basse et Moyenne-Côte-Nord,
passé aussi la privatisation. À ce moment, nous pourrons
comparer.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Est-ce que cela va, M.
le député?
M. Garon: Cela va, mais en fonction du même contrat.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
M. Garon: Pas des choses connexes, ou l'entrepôt pour faire
la réparation et l'entretien des...
M. Côté (Charlesbourg): Ah non, non, le service.
M. Garon: La desserte de la Basse-Côte-Nord, point.
D'accord.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 151 est
donc vérifié. J'appelle l'engagement 152.
M. Garon: De quoi s'agit-il exactement? On dit qu'on paye des
frais de déménagement d'une compagnie privée, je ne
comprends pas.
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire que dans
l'entente de privatisation il y avait le retour à Québec de
l'entretien des CL-215. Ce sont les frais d'assignation de l'équipe qui
était affectée à l'entretien des CL-215 à
Montréal pour le transfert à Québec.
M. Garon: Combien y en a-t-il?
M. Côté (Charlesbourg): Pardon? M. Garon:
Combien d'employés?
M. Côté (Charlesbourg): II y en avait 25
d'affectés.
M. Garon: Et les 25 déménageraient à
Québec.
M. Côté (Charlesbourg): Tout cela pour vous dire
que, comme il y a longtemps de cela, il s'est passé bien des choses
depuis ce temps-là. Il y avait, comme vous le voyez dans la
décision du Conseil du trésor, de surseoir à sa
décision quant aux frais d'assignation jusqu'à ce que le
ministère lui ait fourni de plus amples explications; cela a
été fait et le coût, 140 000 $ je pense, 140 000 $ si mes
souvenirs sont bons. Il n'y a pas longtemps que nous avons finalisé le
dossier. Cela a coûté 140 000 $; cela a coûté moins
cher que ce qui avait été estimé.
M. Garon: Et vous remboursez là-dessus la moitié,
ou à peu près?
M. Côté (Charlesbourg): Une série de frais
avaient été négociés, je pense que c'est par M.
Michaud, à l'époque. Peut-être que M. Michaud peut vous
expliquer ce que nous avions...
M. Michaud (Pierre): Pour le déménagement du
personnel, étant donné que c'étaient des gens de Sept-lles
qui s'en venaient travailler à Québec, nous avons
négocié à 50 % des coûts. Durant la période
transitoire où les gens, plutôt que de travailler à
Québec, il a fallu qu'ils aillent travailler à Montréal,
nous les avons payés, selon les tarifs des fonctionnaires. Les gens
voyageaient en automobile, deux ou trois par automobile, et nous leur payions
les frais d'assignation jusqu'au 1er mars 1988 même si... Je pense qu'ils
ont emménagé à Québec le 1er juillet 1988, mais
nous avons arrêté de payer le 1er mars parce qu'ils devaient
être là le 1er mars 1988. Nous n'avons donc pas été
plus loin que cette date.
M. Garon: Cela marche.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 152...
Oui, M. le ministre?
M. Côté (Charlesbourg): Juste une petite information
pour que cela ne prête pas à confusion, M. le Président.
Lorsque M. Michaud évoquait des gens de Sept-lles et que j'ai dit que
c'était concernant les CL-215, il n'y a pas de lien entre Sept-lles et
les CL-215. C'était la base d'entretien des HS-748, qui étaient
utilisés sur la Basse-Côte-Nord qui ont été
abandonnés comme appareils. Cela faisait en sorte que la base
d'entretien de Sept-lles était fermée, mais ils ont offert la
possibilité aux mécaniciens de ces HS- 748 de devenir des
mécaniciens de CL-215. C'est comme cela que les gens de Sept-lles ont
été réaffectés à l'entretien des CL-215.
M. Garon: L'engagement 153.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 152 est
donc vérifié, j'appelle l'engagement 153.
M. Garon: La section de la 3e avenue, à Rawdon, est-ce une
route municipale ou...? Il s'agissait de travaux de combien?
M. Côté (Charlesbourg): C'est une route
numérotée, la route 337, qui emprunte la 3e avenue à
Rawdon, et cela a été fait conjointement. En règle
générale, dans ces cas-là, c'est 50-50. Ce sont des
travaux estimés, même si je n'ai pas la note ici, à environ
500 000 $...
M. Garon: D'accord.
M. Côté (Charlesbourg): ...ce qui expliquerait les
260 000 $.
M. Garon: Cela va.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 153 est
donc vérifié. J'appelle l'engagement 154.
M. Garon: Dans le cas de Beauport, ici, il s'agit de travaux de
combien, parce que...
M. Côté (Charlesbourg): Ce sont des travaux qui ont
été complétés pour moins que ce que
prévoyaient les estimations. C'est toute la partie qui fait le
déversement sur l'autoroute de la Capitale, et qui est l'avenue
Bourg-Royal. Cela a été fait à 50-50.
M. Garon: Cela va.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 154 est
donc vérifié. J'appelle 155.
M. Garon: Dans ce cas-ci, dans le cas de la municipalité
de Lac-Sainte-Marie? Chemin du lac Vert.
M. Côté (Charlesbourg): J'essaie de me situer. Je me
demande si ce n'est pas le chemin qui mène à la station de ski du
mont-Sainte-Marie. Je n'ai pas l'information à ce moment-ci.
M. Garon: Mais il ne s'agit pas là d'une route
numérotée?
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Garon: Y a-t-il eu un protocole? Combien la
municipalité et le gouvernement payaient-ils?
M. Côté (Charlesbourg): Nous allons aller
chercher... Est-ce que je comprends bien que vous désirez plus
d'information?
M. Garon: Oui. Ce n'est pas parce qu'on soupçonne quelque
chose, c'est pour voir quelle est la politique du gouvernement quand il dit
50-50 pour une route à caractère...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais il y a
d'autres...
M. Garon: Moitié-moitié, je ne vois pas de
problème là.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, il y a d'autres cas
où cela peut être un peu plus, dépendamment de ce que le
chemin dessert.
M. Garon: C'est parce qu'ici le chemin du lac Vert... Quant
à moi, les deux seuls lacs Vert que je connaisse sont deux camps de
nudistes.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): II y en a qui sont quand
même prêts à mettre le prix pour voir!
Une voix: Nu comme un ver!
M. Côté (Charlesbourg): Dans ce cas-là...
M. Garon: II y a quelqu'un derrière vous qui le
connaît sûrement.
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha!
M. Garon: Je ne veux pas dire qu'il y allait.
M. Côté (Charlesbourg): Ce que je vais faire, c'est
que je sortirai le protocole et on le déposera. Dans ce cas-ci, si mes
souvenirs sont bons, c'est dans le cadre du Sommet de l'Outaouais où il
y avait une implication quant au mont Sainte-Marie, mais je ne peux pas le
certifier. Cela remonte à trop loin pour que... Je n'ai pas les
renseignements. Si on les a avant la fin de la commission, on vous les
donnera.
M. Garon: D'accord.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Cela va pour
l'engagement 155, ce qui complète septembre 1987. J'appelle donc octobre
1987, l'engagement financier 71. M. le député de
Lévis.
Octobre
M. Garon: Est-ce que les 25 propositions, propositions de
candidature... Ah! bonne mère! Adopté.
Les coûts prévus à Saint-Augustin sont de combien?
L'aéroport de Saint-Augustin?
M. Côté (Charlesbourg): Ah! 250 000 $
M. Garon: Non, non. Pas pour les travaux de... Les coûts de
l'aéroport.
M. Côté (Charlesbourg): À peu près 6
000 000 $.
M. Garon: D'accord. Adopté.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 71 est
donc adopté. J'appelle l'engagement 72.
M. Garon: 72, est-ce selon les normes du ministère ou s'il
y a quelque chose d'exceptionnel là?
M. Côté (Charlesbourg): C'est la plus proche, au
meilleur coût. (10 h 30)
M. Garon: D'accord. 73.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 72 est
vérifié. Engagement 73?
M. Côté (Charlesbourg): Même chose.
C'est-à-dire, non, ce n'est pas la plus proche. C'est un cas où
on a été obligés d'aller en dérogation au Conseil
du trésor. Si vous regardez, Jean-Louis Campeau est à 34
kilomètres, Pavages Beau-Bassin, 28. C'est Campeau qui l'a eu parce que
ses prix des revêtements bitumineux étaient de 24,35 $ la tonne
par rapport à 25,48 $ pour l'autre, et le transport du bitume est de
13,02 $ par rapport à 13,92 $, ce qui fait que le montant total est
moins élevé. On a été obligés d'aller en
dérogation de notre règle au Conseil du trésor pour faire
reconnaître que le plus loin des deux était celui qui devait avoir
le contrat.
M. Garon: Cela va.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 73 est
donc vérifié. Engagement 74?
M. Côté (Charlesbourg): C'est le même
principe.
M. Garon: J'aurais une question aussi... On a payé
meilleur marché.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Garon: 75
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 74 est
vérifié. Engagement 75?
M. Côté (Charlesbourg): Même chose.
M. Garon: 76. Il n'y a pas eu d'appel d'offres à
l'engagement 76?
M. Côté (Charlesbourg): On me dit que cela a
été une question d'urgence. Il y avait des répercussions
sur le plan du chauffage. Il a fallu engager quelqu'un rapidement.
Il y a une petite note ici, compte tenu de l'état d'urgence: Cet
entrepreneur ayant déjà visité les lieux et étant
bien familier avec le système à modifier, le ministère
estime avantageux de lui accorder ce contrat, d'autant plus que
l'éloignement du site des travaux par rapport aux grands centres
jumelés, avec le faible montant des travaux, rend difficile le recours
au processus de soumission publique qui aurait probablement eu pour effet
d'engendrer des coûts supérieurs à ceux pouvant être
négociés...
M. Garon: Ils auraient pu engendrer.
M. Côté (Charlesbourg): Aurait pu engendrer des
coûts supérieurs. Si on avait été en soumission,
cela aurait pu être plus élevé, parce que c'est 43 000
$.
M. Garon: Pourquoi cela aurait-il été plus
cher?
M. Côté (Charlesbourg): Parce qu'à Ivujivik,
c'est...
M. Garon: Je sais. Je connais ça. J'y suis
allé.
M. Côté (Charlesbourg): Vous êtes
déjà allé à Salluit...
M. Garon: Je suis allé dans tous les villages.
M. Côté (Charlesbourg): On m'avait davantage
raconté vos expériences de Salluit, à l'époque.
M. Garon: Je pense que c'est là que j'ai atterri à
la noirceur.
M. Côté (Charlesbourg): La noirceur, c'était
difficile, mais c'est davantage l'Inuit qui vous a transporté sur son
dos qui a fait l'histoire là-bas.
M. Garon:...
M. Côté (Charlesbourg): C'est le village le plus au
nord et, effectivement, sur le plan des soumissions publiques, le
ministère a estimé que cela coûterait certainement plus
cher.
M. Garon: Pourquoi?
M. Côté (Charlesbourg): Parce que, dans la mesure
où vous allez en soumission publique, quelqu'un qui ne connaît pas
les travaux, qui va monter visiter le site... Déjà, ce n'est pas
trop trop accessible. Vous êtes obligé d'aller à Fort
Chimo ou par Montréal, en prenant Air Inuit avec plusieurs
escales, c'est un périple d'une semaine. C'est 43 000 $.
M. Garon: Les travaux étaient estimés à
combien?
M. Côté (Charlesbourg): On me dit que c'était
estimé à 43 000 $.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le
député de Jonquière, vous aviez une question sur
l'engagement 76?
M. Dufour: On était à 75, et vous allez à
76.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement a
été vérifié, mais, si vous avez des questions, on
va terminer l'engagement 76...
M. Dufour: C'était une question concernant tous les
revêtements bitumineux. Je remarque qu'il y a une variation de 10 %
à chaque place. Comme il y en a beaucoup, cela pourrait faire des
montants assez astronomiques. Cela pourrait aussi être une façon
de périmer des montants "au boutte", ou une façon de ne pas faire
sa "job" et de dire: C'est 10 % automatiquement.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas
automatique.
M. Dufour: D'après ce que je vois, cela a l'air
automatique parce que c'est...
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire que la
règle est là.
M. Dufour: 72, 73, 74, 75.
M. Côté (Charlesbourg): La règle est
là, mais cela ne veut pas dire qu'on s'en sert.
M. Dufour: Non, mais comme vous avez l'autorisation de 10 %, cela
veut dire qu'on n'a pas besoin de trop se casser la tête si cela arrivait
à plus. On est dans les 10 %. L'autre problème, c'est comment
reprenez-vous cet argent s'il n'est pas dépensé pour le
réintégrer comme revenu pour pouvoir faire des travaux? C'est
surtout cela qui est important. On périme des montants avec cela?
M. Côté (Charlesbourg): Non, ce n'est pas de
l'argent qui est périmé.
M. Dufour: Non?
M. Côté (Charlesbourg): C'est 10 % qui vous
évitent de retourner au Conseil du trésor pour finir une "job" au
cas où vous en auriez besoin. Mais cela ne veut pas dire qu'on s'en
sert. Je ne
sais pas si on pourrait faire des relevés des fois qu'on s'en est
servi et...
M. Dufour: Pour autant que je suis concerné, l'argent qui
a été engagé est considéré comme
dépensé...
M. Côté (Charlesbourg): Non. Les 10 %...
M. Dufour: Écoutez un peu. Il y a des travaux dès
fois... On dit: On a engagé l'argent. Il n'est pas
dépensé. Donc, l'argent a été engagé pour le
ministère. Vous dites: On a mis 5 000 000 $ pour telle chose. L'argent
n'est pas dépensé; il est engagé. Quand vous nous
répondez... Des fois, on pose des questions. Ce n'est pas la
première fois que j'assiste à cela. Vous nous dites: Oui, mais
l'argent est engagé. Donc, il est considéré comme
dépensé.
Le fait qu'il y a des travaux actuellement...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Dufour: Vous avez engagé... Je vais prendre le contrat
75. Montant de l'engagement: 313 600 $. Donc, cela passe sous votre enveloppe,
313 600 $; ils sont là. Comme ce sont des travaux d'été,
quand les travaux sont terminés, il y a des chances que cela se fasse
l'automne. Donc, les engagements, quand on les connaît au point de vue
global, à l'automne, vous avez votre montant, mais on peut faire de
l'asphalte à ce moment-là. Les 10 % vont où?
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas
compliqué. Si vous regardez le CT comme il faut...
Une voix: II ne l'a pas.
M. Côté (Charlesbourg): Ah, vous ne l'avez pas. Ah
bon! Je pensais que vous aviez ces informations-là! L'engagement: 285
000 $ pour 1987-1988 et 28 000 $ ultérieurement. Alors, les 10 % dont on
parle ne sont pas engagés, c'est-à-dire qu'ils le sont pour
l'année prochaine, au cas où. Quand on recommence la saison, on
est capables de faire la planification et d'équilibrer et tout cela.
M. Dufour: Quand vous dites le montant de l'engagement, en fin de
compte, il est à 313 600 $. Donc, sur...
M. Côté (Charlesbourg): 285 000 $ cette année
et 28 000 $ l'année prochaine. Donc, on ne peut pas périmer
d'argent.
M. Dufour: Je n'en ai pas vu de cela. Je ne sais pas comment cela
fonctionne, mais je suis obligé de regarder sur le rapport que j'ai
devant moi.
M. Côté (Charlesbourg): C'est comme cela dans
à peu près toutes les sphères d'activité sur le
plan gouvernemental. Il y a une marge de 10 %, ce qui donne une certaine marge
de manoeuvre pour être capables de réaliser des choses qui
auraient des dépassements.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Est-ce que cela va
pour les engagements 75 et 76?
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Cela va. J'appelle
l'engagement 77.
M. Garon: À l'engagement 77, est-ce que tous les contrats
inscrits ici sont selon les normes du programme du ministère ou si ce
sont des choses spéciales?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Garon: Est-ce qu'ils sont tous réalisés ou s'il
s'agit d'autorisations?
M. Côté (Charlesbourg): Maintenant, oui. Au 13
octobre 1988, oui.
M. Garon: Ils sont tous réalisés? M.
Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Garon: Parce qu'il y a eu des annonces à la
télévision hier que les travaux peuvent traîner, dans
certains cas.
M. Côté (Charlesbourg): Saint-Sauveur? M. Garon:
Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, cela, c'est... M.
Garon: On a... C'est un peu plus loin.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, je le sais. Je suis
prêt.
M. Garon: C'est pour cela que je me demande si...
M. Côté (Charlesbourg): Moi aussi, je prends les
nouvelles!
M. Garon: Moi, je ne les ai pas prises. Je les prends rarement.
On m'a raconté cela. Vous ne devez pas les prendre souvent, vous non
plus.
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Garon: Vous ne devez pas les prendre en direct, vous non plus,
souvent.
M. Côté (Charlesbourg): Non, on me les rapporte
davantage.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Surtout quand cela
vous touche.
M. Côté (Charlesbourg): Non, quand cela me touche,
je ne les prends pas!
M. Garon: Ici, vous dites que tous les travaux sont
réalisés à l'intérieur des coûts?
M. Côté (Charlesbourg): C'est cela. M. Garon:
Adopté.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 77 est
vérifié. J'appelle l'engagement 78.
M. Garon: À l'engagement 78, s'agit-il de
dérogations?
M. Côté (Charlesbourg): II n'y a pas de
dérogation, c'est un régulier.
M. Garon: Et pour 79 et 80?
M. Côté (Charlesbourg): Même chose pour 79;
même chose pour 80.
M. Garon: 81. Est-ce que les travaux sont finis, dans chacun des
cas?
M. Côté (Charlesbourg): Je présume que oui.
S'ils sont là, c'est qu'ils sont finis.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Est-ce que cela
termine 81, M. le député?
M. Garon: Dans le fond, je pense qu'il s'agit dans tout les cas
de CT pro forma un peu.
M. Côté (Charlesbourg): Pardon?
M. Garon: II s'agit de CT pro forma...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
M. Garon: ...que vous avez envoyé au...
M. Côté (Charlesbourg): ...Trésor...
M. Garon: ...en fonction des autorisations...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Garon: ...des programmes déjà
adoptés.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 81 est
adopté. J'appelle l'engagement 82.
M. Garon: Les travaux dans le Témiscamin- gue sont-ils
finis?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Garon: Ils
sont finis?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Ils en voulaient assez
eux autres que...
M. Garon: Je sais. Quand je suis allé, ils m'ont dit que
cela prenait du temps.
M. Côté (Charlesbourg): Que cela prenait du temps?
Évidemment, quand on va implanter trois usines et qu'il y a de l'ouvrage
pour une, cela prend toujours plus de temps; cela prend trois fois plus de
temps.
M. Garon: Non, ils disaient que les contrats étaient
donnés trop tard, mais là s'ils étaient donnés au
mois d'octobre l'an dernier... À quel mois ont-ils été
donnés? Au mois d'octobre, bien là, c'est...
M. Côté (Charlesbourg): Ils ne peuvent pas se
plaindre de cela en 1988.
M. Garon: Non, c'est que, quelquefois, ils disent que les
contrats sont donnés au mois d'octobre pour des travaux qui devaient
être faits pendant l'année. C'est de cela qu'ils se plaignaient
surtout et ils voulaient accélérer les travaux dans les coins
où l'hiver arrive de bonne heure.
M. Côté (Charlesbourg): ...arrive de bonne heure.
Mais ce n'était pas le cas en 1988, si cela a été le cas
en 1987.
M. Garon: Oui. Cela va. Adopté.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 82 est
donc vérifié. J'appelle donc l'engagement 83. Y a-t-il des
questions?
M. Garon: Non. Adopté.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Adopté.
L'engagement 84?
M. Garon: À l'engagement 84, je sais que l'Association des
camionneurs artisans s'inquiète un peu de ce qui se passe dans ce
contrat. Le contrat a-t-il été donné?
M. Côté (Charlesbourg): Aux Mines Seleine?
M. Garon: Pas aux mines, mais pour le transport du sel.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. C'est-à-dire que
dans la négociation qu'a faite mon collègue, le ministre
délégué aux Finances et à la Privatisation, quant
à la privatisation...
M. Garon: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): ...il y a eu des
négociations avec le ministère pour les coûts et un
prolongement de contrat. On a négocié, quant à nous, une
réduction de 5 % du coût du sel parce qu'on sait que le sel nous
coûtait en moyenne 10 % plus cher qu'ailleurs ou, à tout le moins,
il nous coûtait 10 % de plus cher qu'on le vendait aux
municipalités du Québec. Vu que c'était une mine
nationalisée et que le démarrage de la mine faisait en sorte que
la qualité du sel, au départ, était moins importante, en
termes de pureté, que celle qu'on a à mesure qu'on progresse dans
la mine, le gouvernement avait accepté de payer un peu plus cher. On a
donc négocié nos prix avec eux à la baisse,
épargnant 5 %. Quant au transport, il y avait deux volets: le transport
par bateau et le transport par camion. Cela relevait davantage de la
négociation de mon collègue, le ministre
délégué aux Finances et à la Privatisation.
M. Garon: Cette année, le sel sera-t-il
déchargé à Montréal ou en Ontario? Dans le
passé, le sel a toujours été déchargé
à Montréal. On dit qu'il pourrait être
déchargé cette année à Prescott, Ontario, ce qui
voudrait dire que le transport entre Prescott et Aylmer pourrait être
fait par des transporteurs ontariens. (10 h 45)
M. Côté (Charlesbourg): Ce matin, il y avait
justement une rencontre avec les gens de Mine Seleine dans le but de nous
informer de leur politique de livraison. Ils nous offrent dans la proposition,
qui n'est pas nécessairement acceptée par le ministère,
puisqu'on les a rencontrés dans les dernières heures, d'ajouter
un certain nombre de points de desserte, en particulier Aylmer, mais cela se
ferait par Prescott. C'est peut-être à cela que vous faites
allusion.
M. Garon: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Donc, par Prescott. Les
camionneurs qui habituellement partent du port de Montréal avec le sel
pour desservir Aylmer se verraient privés d'un tonnage qui n'est quand
même pas mirobolant. C'est 3000 tonnes sur 600 000 tonnes, en termes de
commande. Donc, nous sommes à examiner la proposition puisqu'il y aurait
aussi pour le ministère des Transports des économies de
coût de transport. Cette proposition vient d'être faite. Cela
concerne 3000 tonnes, cela concerne Aylmer, où le point de
débarquement serait Prescott, et forcément le coût de
transport serait beaucoup moindre, enlevant un peu de travail à des
entrepreneurs. S'il y a un point de desserte qui nous avantage sur le plan du
coût c'est clair qu'on va accepter. Les économies c'est partout.
Dans ce sens, on l'accepterait et cela se ferait de manière beaucoup
plus rapide aussi pour desservir avec une plus grande efficacité toute
la région de l'Outaouais qui aurait son point de chute à
Aylmer.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Est-ce que cela
répond à vos questions?
M. Garon: Parce que entre Montréal et Aylmer il y a 300
kilomètres.
M. Côté (Charlesbourg): Oui M. Garon: Et
entre Aylmer et... M. Côté (Charlesbourg): Prescott et
Aylmer.
M. Garon: Oui, il y a 175 kilomètres. Alors, il resterait
aux camionneurs québécois seulement 125 kilomètres. Pour
les artisans de Pontiac cela peut être important.
M. Côté (Charlesbourg): Écoutez, je ne suis
pas de l'école de ceux qui pensent que pour donner de l'ouvrage il faut
étirer le transport.
M. Garon: Non.
M. Côté (Charlesbourg): Si je peux économiser
de l'argent, je vais l'économiser. Je pense que c'est cela le principe.
Si je n'épargne pas d'argent, je vais privilégier
Montréal, je vais privilégier les camionneurs. Mais si je peux en
fin de compte économiser pour le ministère de l'argent que je
pourrais affecter à d'autres choses, je vais l'économiser.
M. Garon: II faut regarder cela plus globalement.
Premièrement, les camionneurs de l'Ontario ne paient pas beaucoup de
taxes au Québec. Ils paient surtout leur impôt sur le revenu en
Ontario. Deuxièmement, il y aurait peut-être des
intérêts dans une compagnie de transport ontarienne. On dit que la
compagnie de sel Windsor a des intérêts dans une compagnie de
transport ontarienne qui effectuerait son transport au détriment des
camionneurs québécois. À ce moment, on se retrouve un peu
comme dans le transport des véhicules automobiles, c'est-à-dire
que c'est l'Ontario qui décide encore une fois. Cela fait un drôle
de libre-échange.
M. Côté (Charlesbourg): II y a la
problématique du fait qu'il n'y aurait que dix kilomètres de
route au Québec et que le reste serait du kilométrage à
faire en Ontario. Globalement, l'économie de tout cela pour le
ministère c'est 200 000 $. Si j'ai ce raisonnement, dans ce cas, des 200
000 $ avec la desserte par Montréal, je vais être obligé de
le faire dans d'autres cas. C'est un multiplicateur d'événements.
Le ministère des Transports n'est pas un ministère de
bien-être social. C'est un ministère qui a à administrer et
à entretenir les routes au Québec. Il faut en faire le plus
possible avec l'argent qu'on a, c'est le principe.
M. Garon: Comment se fait-il qu'il y aurait 200 000 $ de
différence pour seulement 3000 tonnes?
M. Côté (Charlesbourg): Écoutez, la rencontre
a eu lieu ce matin, je ne sais pas s'il y avait quelqu'un de votre "gang" qui
était là, mais...
M. Garon: Non. Notre rôle c'est d'avoir des antennes un peu
partout.
M. Côté (Charlesbourg): Oh! Là, là,
non. Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Je comprends cela
d'ailleurs. Dans l'Opposition, à l'occasion, on a une piste et on
l'exploite comme il faut puis cela fait partie de la "game". Et des fois, en
faisant jaser le ministre on en apprend plus qu'on en savait, surtout quand le
ministre veut jaser un peu. Au-delà de tout cela, la réunion a eu
lieu ce matin. Ce sont donc des choses très préliminaires en
termes d'informations. On va regarder le dossier sous toutes ses facettes et ce
n'est très certainement pas moi qui va vouloir désavantager les
camionneurs du Québec mais pas à n'importe quel prix, cela c'est
bien clair. Déjà on paye le sel.
M. Garon: Cela fait drôle, on l'envoie plus loin. On envoie
le sel plus loin...
M. Côté (Charlesbourg): On l'envoie plus loin pour
être plus proche. , M. Garon: ...à Prescott, puis
après cela on le fait revenir avec des camionneurs de l'Ontario.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, on l'envoie plus loin
mais pour être plus proche.
M. Garon: Je ne suis pas sûr de cela. C'est cela qu'il
faudrait organiser. C'est peut-être au point de vue des compagnies de
transport à ce moment-là, si on n'a pas intérêt
à utiliser une autre compagnie de transport, pour d'autres raisons.
M. Côté (Charlesbourg): Comme vous voyez,
j'ai...
M. Garon: C'est un peu comme pour le transport des
véhicules automobiles quand les gens de l'Ontario s'entendent pour les
faire transporter par des compagnies de l'Ontario. Je ne suis pas convaincu que
c'est plus payant pour le Québec au bout de la course parce que les gens
de l'Ontario, habituellement, paient leurs taxes en Ontario.
M. Côté (Charlesbourg): Je n'ai aucun
intérêt à faire transporter des matières pour
utilisation au Québec par les gens de l'Ontario. On se comprend bien
là. Ce n'est pas mon objectif. La seule chose c'est que je vous donne
toutes les informations les plus fraîches, les plus récentes. Je
n'ai moi-même pas vu le dossier parce que je vous transmets les
informations que M. Lortie nous donne au fur et à mesure de la
conversation. On va voir le dossier, on va prendre la décision puis on
verra.
M. Garon: Parce qu'on peut comprendre, je ne sais pas, je vois le
député de Pontiac qui est ici. Le député de
Pontiac?
M. Middlemiss: Oui. Vous ne m'apprenez pas de nouvelles.
M. Garon: 200 000 $ pour les camionneurs artisans de Pontiac,
cela doit être important je pense.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais... M. Garon:
Ils ne doivent pas être 500.
M. Côté (Charlesbourg): Non, il faut faire attention
là; 200 000 $, je l'ai dit et je le répète, le
ministère des Transports ce n'est pas un ministère du
bien-être social.
M. Garon: Non.
M. Côté (Charlesbourg): Je veux bien qu'on se
comprenne.
M. Garon: II ne faut pas regarder les
coûts-bénéfices rien que pour le ministère.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ce qu'on va faire.
M. Garon: J'ai vu cela souvent des fonctionnaires qui faisaient
leur analyse coûts-bénéfices rien que pour leur
ministère, mais c'était l'autre ministère qui
déboursait ou qui recevait moins. Alors, il faut regarder cela pour le
gouvernement du Québec, pour l'économie du Québec dans son
ensemble, le rapport coûts-bénéfices.
M. Côté (Charlesbourg): C'est cela. On a fait cela
pour Quebecair et c'est le ministère des Transports qui a payé la
note. C'est de l'argent qu'on mettait dans Quebecair, on ne le mettait pas sur
les routes.
M. Garon: C'est un peu comme la privatisation aux
Îles-de-la-Madeleine, il y a déjà une compagnie qui a fait
faillite sur deux. Je trouve cela bien sympathique, mais n'importe qui est
capable de vendre de même.
M. Côté (Charlesbourg): En tout cas, là vous
arrivez dans le domaine de la pêche, ce
n'est pas moi qui ai fait la privatisation. Mais, dans le cas de
Quebecair, c'est moi qui l'ai faite par le ministère des Transports puis
cela c'est un maudit beau succès.
M. Garon: II est trop tôt pour l'évaluer.
M. Côté (Charlesbourg): Non, monsieur. Si vous dites
qu'il est trop tôt, c'est parce que vous ne connaissez pas le dossier
puis cela, ça me surprend.
M. Garon: Ah non! Ce sont des genres de choses qui se voient.
Trois mois après la vente d'une compagnie de pêche aux
Îles-de-la-Madeleine c'était beau, mais six mois après elle
avait fait faillite.
M. Côté (Charlesbourg): La privatisation, cela fait
deux ans et on se retrouve avec une flotte qui est complètement neuve
partout, où le nombre d'emplois a augmenté sur le plan du service
aérien, où Cité Express ou Air Alliance est
installée. Vous n'entendrez plus des gens du Saguenay-Lac-Saint-Jean
parler des problèmes de desserte. Ils sont surdesservis actuellement en
termes de desserte sur le plan aérien. Et cela coûte 18 000 000 $
de moins au gouvernement du Québec.
M. Middlemiss: On fait partie tous de la même "gang".
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le
député de Pontiac, vous avez demandé...
M. Garon: II y a aussi le volume. On part de Montréal
aussi, cela on contribue à faire vivre les ports de l'Ontario. Vous
parlez de 300 000 tonnes, vous avez dit?
M. Côté (Charlesbourg): Non, 3000.
M. Garon: Au total?
M. Côté (Charlesbourg): 600 000.
M. Garon: 600 000 tonnes, c'est du volume quand même.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais j'ai dit qu'il y
aurait 3000 tonnes qui débarqueraient dans un port de l'Ontario, qui est
Prescott, sur 600 000. C'est cela que j'ai dit.
M. Garon: C'est cela.
M. Côté (Charlesbourg): II ne faut pas tenter
d'associer les 600 000 comme perte au port de Montréal. Il ne s'en
débarque pas juste au port de Montréal, il s'en débarque
ailleurs aussi au Québec. Il s'en débarque à
Québec. Il s'en débarque ailleurs, il y a six points de
chute.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le
député de Pontiac, vous vouliez poser une question sur
l'engagement 84?
M. Middlemiss: Oui, sur cela. J'aimerais demander, M. le
Président, au ministre: Lorsque le transport du sel se faisait à
partir de Montréal, est-ce qu'il était fait nécessairement
par les camionneurs artisans de Pontiac ou engageait-on quelqu'un pour faire le
transport?
M. Côté (Charlesbourg): Dans mon livre, cela devait
être les artisans de Montréal, du point de chute, qui allaient
livrer à Aylmer.
M. Middlemiss: Parce que je dois dire que j'ai soulevé la
question.
M. Garon: Pardon?
M. Middlemiss: J'ai soulevé la question. Oui,
c'était des gens de Montréal qui faisaient le transport de
Montréal à Aylmer. Ce n'était certainement pas les
camionneurs artisans du comté de Pontiac, avec leurs petits camions, qui
faisaient le transport de sel.
M. Côté (Charlesbourg): Je vais vous en conter un
petit bout.
M. Garon: II y a des camionneurs artisans du comté de
Pontiac qui s'inquiètent.
M. Middlemiss: Oui, oui, d'accord, je le sais, j'ai
soulevé le problème au ministère.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais on va vous
éclaircir...
M. Garon: Vous n'avez pas l'air d'être du même avis
qu'eux. Vous avez l'air de dire qu'ils n'en transportent pas, que c'est
Montréal qui en transporte.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais c'est
Montréal qui transporte, à partir du quai de Montréal, et
qui va le débarquer dans les différentes unités du
ministère des Transports sur le territoire. Les artisans d'Aylmer et du
comté de Pontiac n'en ont pas une tonne à transporter, alors que
dans le cas actuel, en créant une réserve à Aylmer...
M. Garon: Vous voulez dire qu'ils n'en transportaient pas du tout
avant?
M. Côté (Charlesbourg): Non, en créant... Il
n'y a pas de réserve, cela part du port de Montréal avec des
artisans qui vont aller le porter à Maniwaki et qui vont aller le porter
dans d'autres coins sous la responsabilité du ministère. Alors,
dans le cas présent, la proposition fait en sorte qu'en ayant une
réserve à Aylmer, dans la pire des hypothèses où ce
serait
des camionneurs de l'Ontario qui le prendraient de Prescott et qui
viendraient le porter à Ayfmer, lorsqu'il y aura redistribution d'Aylmer
dans les autres points, à ce moment-là ce sera les artisans du
comté de Pontiac et ils seront donc favorisés.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Alors, est-ce que cela
répond aux questions sur l'engagement 84?
M. Garon: Vous voulez dire que les camionneurs artisans du
comté de Pontiac s'inquiéteraient, alors qu'ils ne faisaient pas
de transport et que maintenant ils en font? Ce serait une drôle
d'inquiétude.
M. Côté (Charlesbourg): Non, il faut faire
attention. Je pense que c'est davantage la préoccupation de voir passer
par Prescott et de voir arriver chez eux du sel qui serait transporté
par des camions de l'Ontario, de son point de chute à Prescott à
son point de destination qui est Aylmer. Mais je vais vous faire un portrait
assez clair, M. le Président, de l'option que nous retiendrons, compte
tenu des propos de ce matin et nous allons éclaircir cela bien comme il
faut.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Alors, cela
complète l'engagement 84. Il est donc vérifié. J'appelle
l'engagement 85. Est-ce qu'on a des questions?
M. Garon: Là, c'est le chlorure de calcium pour
l'entretien d'été du réseau routier.
M. Côté (Charlesbourg): Bon, ce n'est pas liquide,
c'est en sacs; pour l'été c'est cela, pour
l'été.
M. Garon: En sacs ici, mais cela peut être liquide
aussi.
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Garon: Oui, oui, cela peut être liquide. Ce n'est pas
liquide en sacs, mais ce peut être liquide. Ce n'est pas comme des sacs
de lait.
Mais comment se fait-il que vous faites des achats pour des petits
volumes comme cela, 85 tonnes? Ce n'est pas l'utilisation que vous faites par
été? Cela n'a presque pas de bon sens.
M. Côté (Charlesbourg): Dans ce cas-ci, c'est
uniquement pour le district de New Carlisle.
M. Garon: Et où est-ce produit?
M. Côté (Charlesbourg): Où est-ce produit,
dites-vous? Bien...
M. Garon: Le chlorure de calcium en sac de 40 kilos est produit
à quel endroit?
M. Côté (Charlesbourg): En Ontario.
M. Garon: En Ontario. Quel est l'intérêt de faire de
petits contrats comme cela alors qu'on pourrait avoir un achat de volume? Je ne
comprends pas du tout. Pour NewCarlisIe à part cela.
M. Côté (Charlesbourg): Ah, mais il y a aussi un
achat de volume.
M. Garon: Oui, mais on dit un contrat négocié, cela
n'a aucun sens. (11 heures)
M. Côté (Charlesbourg): La distinction, je
l'apprends comme vous, j'ai toujours pensé que c'était en
liquide, mais c'est en liquide là où il y a une bonne
concentration de réseaux routiers, donc où le volume peut
être assez important, parce que cela nécessite un mélange.
Dans le cas de la Gaspésie, comme c'est une région très
éloignée, à ce moment-ci c'est en sacs et ce n'est pas en
liquide. Donc, c'est la distinction entre les deux. Pour les régions
éloignées comme celles-là cela nous permet d'avoir des
matériaux à un coût acceptable. Sur le plan du liquide, le
volume n'étant pas là, cela occasionnerait des coûts plus
importants.
M. Garon: Mais combien y a-t-il de compagnies qui vendent ce
produit?
M. Côté (Charlesbourg): Cela, c'est un cercle
très fermé.
M. Garon: Mais le cercle est...
M. Côté (Charlesbourg): Le cercle est de l'Ontario
avec des distributeurs au Québec.
M. Garon: Mais combien y a-t-il de compagnies?
M. Côté (Charlesbourg): Un seul fabricant. M.
Garon: Un seul fabricant.
M. Côté (Charlesbourg): C'est pour cela qu'on a
tenté de faire l'expérience du lignosul-fonate avec Tembec et
avec Reed sur une base expérimentale de deux ans, au cours des deux
dernières années pour faire en sorte d'avoir un produit
compétitif, mais qui ait du rendement. L'expérience de l'an
dernier n'a pas été très satisfaisante pour le
ministère. Nous complétons présentement les
résultats et terminons l'analyse de l'année 1988 pour avoir un
bilan global. Il y a des améliorations très sensibles qui ont
été apportées cette année dans la pose, dans le
contenu et dans la manière de faire et, dans ce sens-là, d'ici
décembre on devrait normalement avoir le rapport final pour prendre des
décisions. C'est clair que la compétition qui est monopolistique
au lignosulfonate voit d'un très mauvais
oeil la venue de ce petit nouveau et on lui trouve bien des vertus
polluantes qu'il n'a pas nécessairement, mais que dans certaines
circonstances il peut avoir. Donc, il faut être très
méticuleux dans l'analyse qu'on fait et bien s'assurer qu'on a la
vérité partout quant aux impacts et, dans la mesure où
cela deviendrait un produit compétitif, on pourrait, à ce
moment-là, l'étendre un peu partout à travers le
Québec pour entraîner la compétition. Mais on est dans une
situation monopolistique où il y a un seul producteur avec des
distributeurs au Québec.
M. Garon: Dans ce cas-ci, le chlorure de calcium en sacs, est-ce
que le ministère achète au total 85 tonnes métriques par
année ou s'il en achète plus? J'imagine que les endroits
où il n'y a pas de concentration de population... Il n'y a pas seulement
la Gaspésie.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, on présume que
ce serait peut-être un besoin additionnel, d'après ce que me dit
M. Lortie. Nous allons le vérifier. Je suis incapable de vous donner une
réponse précise là-dessus. Ce que nous ferons, c'est que
nous vous fournirons, M. le Président, une distinction très nette
entre ce que l'on a affecté pour le chlorure de calcium liquide, le
chlorure de calcium solide de même que pour le lignosulfonate. On
déposera une ventilation des sommes qui ont été
affectées au cours de l'année 1987, ce qui sera plus facile
puisque cette année-là est terminée.
M. Garon: Pourquoi ne fait-on pas une soumission dans un seul
coup...
M. Côté (Charlesbourg): II y en a une...
M. Garon: ...plutôt que de faire cela par petits volumes de
85 tonnes, parce que dans ce domaine-là, 85 tonnes, ce sont seulement
quelques voyages? J'imagine que dans l'Abitibi c'est aussi par sacs et
possiblement sur la Côte-Nord et dans le Bas-Saint-Laurent. Il doit y
avoir plusieurs endroits où c'est par sacs.
M. Côté (Charlesbourg): Finalement, ce qui fait la
variation, et vous allez voir à 90 qu'il y en a un autre pour le
Cap-de-la-Madeleine, le même genre de commande, c'est la livraison.
M. Garon: Je comprends, mais ce sont deux choses
différentes.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui. Mais...
M. Garon: Surtout s'il n'y a qu'un seul manufacturier,
négocier un prix, c'est une affaire et la livraison est une autre
affaire.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais...
M. Garon: Parce que souvent c'est FOB à l'usine ces
affaires-là.
M. Côté (Charlesbourg): C'est quoi? M. Garon:
FOB à l'usine.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. C'est rendu sur
place. C'est livré. C'est un prix livré.
M. Garon: Livré par un camionneur de l'Ontario?
M. Côté (Charlesbourg): Non. Si ma mémoire
est fidèle, c'est Provost, dans le liquide.
M. Garon: Dans le liquide, mais dans les sacs?
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, non. Je veux bien
croire qu'on parle de sacs, mais on parle aussi de chlorure et dans un sac il y
en a pas mal moins que dans le cas du liquide. Je veux bien qu'on se comprenne.
C'est pour vous dire de ne pas partir sur la tangente que ce sont des
camionneurs de l'Ontario qui livrent cela. Dans le cas du liquide, la plus
grosse partie c'est Provost, et Provost, c'est québécois,
à moins que cela n'ait changé de mains.
M. Garon: Oui, mais là, on n'est pas dans le liquide, on
est dans le solide.
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais vous faites le
lien entre un produit qui est fabriqué en Ontario puis automatiquement
serait transporté par des gens de l'Ontario. Je vous dis de
mémoire, dans le cas du liquide, que c'est Provost qui a le transport du
liquide dans ces cas-là. Dans le cas du solide, on va le
vérifier. Cela fera partie de l'élément de réponse
qu'on va vous fournir de manière globale.
M. Garon: Dans ce cas-là, pourriez-vous nous dire si c'est
un prix livré aux distributeurs ou bien directement de l'Ontario
à l'endroit en Gaspésie, directement de l'usine en
Gaspésie?
M. Côté (Charlesbourg): En tous les cas, j'ai
compris qu'au dernier exercice qu'on avait ici on était obligé de
répondre pour le Service des achats. Il y en a qui ont réussi
à pelleter leur merde dans notre cour et c'est nous qui devons
répondre pour eux sans qu'on puisse leur parler. On va vérifier,
on va leur parler et on viendra avec la réponse ultérieurement
puisque c'est le Service des achats.
M. Garon: Mais le ministère peut se servir de son pouvoir
d'achat pour faire développer du transport québécois. Mais
vous avez le contrôle, c'est vous qui payez et qui achetez le calcium en
sac.
M. Côté (Charlesbourg): Je raisonne, là,
c'est le cas dans le liquide. Je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas
le même cas dans le solide. On va voir. On va vérifier. C'est
peut-être Provost, on va le vérifier.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Alors, les
réponses seront fournies ultérieurement. Est-ce que cela va pour
85?
M. Garon: Vous allez nous dire aussi, par exemple, les achats
totaux pour l'année 1987 en sacs?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, en liquide, en
lignosulfonate, puis qui les transporte, puis...
M. Garon: Le volume complet qui est acheté par le
ministère et subdivisé en combien de commandes.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Alors, cela va pour
85. La commande, M. le ministre?
M. Côté (Charlesbourg): La commande est
passée.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Alors, cela
complète pour 85.
M. Garon: Pourriez-vous nous donner cela à partir de
1985?
M. Côté (Charlesbourg): On dit cela depuis 1976.
M. Garon: Je prends la dernière année, 1985.
M. Côté (Charlesbourg): Comme par hasard, c'est une
année d'élection mais je vais vous en donner plus que vous n'en
demandez. On va remonter de dix ans, on va vous donner cela.
M. Garon: D'accord.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Alors, cela va pour
l'engagement 85?
M. Garon: Sur les trois produits: le lignosulfonate, le chlorure
de calcium en sac ou en liquide.
M. Côté (Charlesbourg): Le lignosulfonate, pour
votre information, a été introduit et accepté au
ministère parce que le ministre l'a imposé il y a deux ans.
M. Garon: Mais vous dites qu'il y a des vertus polluantes que
certains...
M. Côté (Charlesbourg): Je n'ai pas dit qu'il y
avait des vertus polluantes. J'ai dit que les compétiteurs lui
trouvaient des vertus polluantes.
M. Garon: Est-ce que le ministère de l'Environnement s'est
prononcé?
M. Côté (Charlesbourg): Le ministère des
Transports dans sa section environnement a, cette année, pris les moyens
de vérifier sur le terrain si effectivement il y avait ces effets et
s'il y en a, on va le dire. Je n'ai rien à cacher. Ce que l'on tente de
trouver, c'est un produit compétitif à un produit qui est fait en
Ontario pour qu'on puisse le développer chez nous, à partir des
usines existantes qui peuvent développer un créneau
intéressant et qui créerait de l'emploi au Québec.
C'était cela, l'objectif. Auparavant, cela n'a jamais réussi
à franchir les barrières du ministère alors que, depuis 2
ans, c'est moi qui ai imposé qu'on fasse cette
expérience-là.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Alors, 85 est
vérifié; j'appelle 86.
M. Garon: Est-ce que l'achat de 170 tonnes métriques de
bitume polymérisé est le seul achat de bitume
polymérisé de type styrelf?
M. Côté (Charlesbourg): Cela me surprendrait.
M. Garon: Encore là, cela se vend en quoi, cela? Cela se
vend au voyage-Une voix: En tonnes.
M. Garon: En tonnes, mais en tonnes contenues dans quoi?
M. Côté (Charlesbourg): Dans les "tankers".
M. Garon: Vous en achetez combien par année?
M. Côté (Charlesbourg): L'année
passée, c'était expérimental. Alors, 86 et 89 seraient le
total de l'expérience qui a été menée avec le
polymère.
M. Garon: Le seul fournisseur est Butimar.
M. Côté (Charlesbourg): C'est le seul au
Québec.
M. Garon: C'est le seul au Québec, puis vous
l'expérimentez par rapport à quel autre produit?
M. Côté (Charlesbourg): Je vous souhaite, un de ces
jours, d'être responsable du ministère des Transports. Cela va
prendre plusieurs années, par exemple.
Une voix: Ha, ha, ha!
M. Garon: On ne sait jamais.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui, on ne sait jamais,
mais dans plusieurs années. Vous allez voir qu'il y a tellement de
mélanges que vous êtes mélangé vous-même et
que vous vous dites, à un moment donné: Je ne veux plus rien
savoir. Alors, des expériences, il y en a; des mélanges, il y en
a; des skip mix, des ceci et des cela, il y en a. Cela varie selon la grosseur
- je vais faire attention à mes expressions parce que je pourrais
paraître scientifique - du caillou qui va dedans. En tout cas, il y a
matière à y avoir un cours. Il y a aussi des docteurs en la
matière.
M. Garon: II y a des docteurs?
M. Côté (Charlesbourg): II y a des docteurs dans les
mélanges. Alors, c'est pourquoi cela ne colle pas toujours.
Une voix: Ha, ha, ha!
M. Garon: Vous ne faites pas confiance aux docteurs?
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire que les
docteurs ont leur place dans chacun des domaines pour autant qu'ils continuent
de demeurer les deux pieds sur terre, spécialement dans le cas de
l'asphalte.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le
député de Lotbinière, vous avez une question?
M. Camden: M. le ministre, est-ce qu'il n'y a pas de ce
mélange de bitume polymérisé qui est entré dans le
mélange appliqué sur l'autoroute 20 entre Saint-Apollinaire et la
hauteur de Chutes de la Chaudière?
M. Côté (Charlesbourg): Cette année, oui.
M. Camden: Oui. On apprend cela au député de
Lévis.
M. Garon: ...dans mon conté.
M. Côté (Charlesbourg): II semble...
M. Garon: Si ça ne marche pas, ça veut dire que le
député n'est pas bon.
M. Côté (Charlesbourg): Si cela fonctionne, c'est sa
faute et si cela ne fonctionne pas, c'est la faute du ministre. Dans le cas de
ce mélange...
M. Garon: Est-ce que c'est polluant?
M. Côté (Charlesbourg): ...nous dit-on, c'est un
mélange qui serait beaucoup plus durable. Mais, comme il est
expérimental, l'expérience nous dira si, effectivement, les
vertus que les docteurs lui ont trouvées s'avèrent
véridiques quand elles sont posées.
M. Garon: Bon! Je pense bien que le ministère doit faire
des expériences. C'est mieux de faire des expériences sur un
petit bout que sur toutes les routes du Québec, comme le
ministère de l'Éducation qui faisait des expériences dans
toutes les écoles du Québec en même temps.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Si j'ai bien compris,
l'engagement 86 est vérifié.
M. Côté (Charlesbourg): C'est en 1979-1980,
cela?
M. Garon: Ah! De tout temps.
Le Président (M. Parent, Bertrand): J'appelle l'engagement
87.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 88?
M. Garon: Bon! Là, on est dans le chlorure de sodium en
vrac.
M. Côté (Charlesbourg): L'engagement 88, c'est pour
livrer à Blanc-Sablon: 1200 tonnes.
M. Garon: Mais pourquoi faites-vous un contrat à part,
là, parce que Mines Seleine... Je ne comprends pas trop. Faites-vous des
contrats avec livraison au point de destination ou à l'usine?
M. Côté (Charlesbourg): Au point de destination.
M. Garon: Pour quelle raison?
M. Côté (Charlesbourg): C'est un ajout à la
grosse commande, parce que c'est un nouveau point de destination.
M. Garon: C'est combien la tonne, la grosse commande, est-ce le
même prix la tonne ou si le prix de la tonne change? La grosse commande a
l'air pas mal moins chère. Parce que Cap-aux--Meules...
M. Côté (Charlesbourg): C'est normal, il n'y a pas
de transport.
M. Garon: Pardon?
M. Côté (Charlesbourg): C'est normal, il n'y a pas
de transport.
M. Garon: Comment, il n'y a pas de transport! Dans lequel?
M. Côté (Charlesbourg): Bien, Cap-aux-Meules, c'est
aux Îles-de-la-Madeleine. Si on prend le sel aux Iles...
M. Garon: Non, non. Mais, cette fois, vous avez dit que
c'était pour expédier à Blanc-Sablon.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, mais vous avez
Cap-aux-Meules après cela. Vous avez Cap-aux-Meules: 20, 85 $, et
livré à Blanc-Sablon, c'est 62, 82 $. Mais, comme ce sont 1200
tonnes et qu'il faut les prendre de Cap-aux-Meules pour aller les porter
à Blanc-Sablon, bien j'imagine qu'ils ont facturé le prix du
transport en bateau.
M. Garon: Non, non. Je parlais de la grosse commande qui
était de 547 530 tonnes pour 26 000 000 $, par rapport à 1200
tonnes. Quelle différence de prix y avait-il? (11 h 15)
M. Côté (Charlesbourg): D'accord. Quand on compare
à d'autres points que j'ai ici par rapport à la grosse commande -
je vais vous en donner des prix: livré à Murdochville, 45, 55 $;
livré à Mont-Louis, 47, 50 $; livré à
Sainte-Anne-des-Monts, 47, 50 $. Je ne comprend pas, entre nous, que ce soit
moins cher à Murdochville qu'à Mont-Louis, parce qu'il
débarque au quai de Mont-Louis. C'est plus cher de le livrer a
Mont-Louis qu'à...
Une voix: C'est la quantité?
M. Garon: Ce doit être un peu comme pour le transport des
véhicules automobiles: quelle que soit la distance, c'est le même
prix.
M. Côté (Charlesbourg): Alors, à
Sainte-Anne-des-Monts, 47, 50 $, le même prix, à Matane, 47, 50 $;
à Matapédia, Nouvelle, Cas-capédia et New-Carlisle 38, 95
$; à Lac-au-Saumon, Rimouski, Mont-Joli, 47, 50 $ - on voit que ce sont
les même prix dans ce coin - Ca-bano, Cacouna, Trois-Pistoles 47, 50
$...
M. Garon: Mais là, Blanc-Sablon, celui-là,
ici...
M. Côté (Charlesbourg): Ah oui, 62, 82 $. M.
Garon: Et l'autre, livré à Prescott?
M. Côté (Charlesbourg): Ah bien là, vous
savez, à Prescott il y a eu une proposition ce matin, ce qui fait que...
À moins que vos interlocuteurs ne vous aient donné le prix;
l'avez-vous?
M. Garon: Non, mais vous le savez.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, nous ne le savons
pas. Quand nous voyons le prix qui varie, si à Cap-aux-Meules c'est 20 $
et qu'à Sainte-Anne-des-Monts c'est 47 $, l'explication de la
différence entre les 20 $ et les 47 $, c'est le coût du transport
de Cap-aux-Meules à Sainte-Anne-des-Monts.
M. Garon: Oui, mais ici vous avez 547 530 tonnes livrées
où pour 26 000 000 $?
M. Côté (Charlesbourg): Oui? M. Garon:
Où est-ce livré, cela?
M. Côté (Charlesbourg): Bien, c'est cela que je
viens de vous dire.
M. Garon: À différents prix.
M. Côté (Charlesbourg): C'est cela, cela
dépend de l'endroit.
M. Garon: Quand c'est livré à Montréal?
M. Côté (Charlesbourg): Ne bougez pas, je vais
essayer de vous le trouver.
M. Garon: Ou à Québec?
M. Côté (Charlesbourg): Je vais essayer de vous
trouver cela. À Québec, 39 $.
M. Garon: 39 $. Et à Montréal? M.
Côté (Charlesbourg): 40, 70 $.
M. Garon: Et à Blanc-Sablon, ils ne font que traverser le
fleuve et c'est 62 $.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais il y a 1200
tonnes. Il y a le volume.
M. Garon: 1200 tonnes. Cela veut dire que ce sont des bateaux de
quelle grosseur, qui prennent combien de tonnes à la fois?
M. Côté (Charlesbourg): Ah bien là,...
M. Garon: Non, non, mais c'est un fait, c'est cela, au fond. Une
commande cela dépend... c'est tant de bateaux. 547 000 tonnes, ce sont
plusieurs bateaux.
M. Côté (Charlesbourg): Ah oui, je comprend,
mais...
M. Garon: Tandis que, quand il part des
Îles-de-la-Madeleine pour aller à Blanc-Sablon, ce n'est pas un
gros voyage.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, ce n'est pas un
gros voyage.
M. Garon: C'est-à-dire qu'il va livrer cela le matin, il
déjeune avant de partir et il revient
souper le soir à la maison.
M. Côté (Charlesbourg): Ah, mais il ne peut pas
prendre un bateau à homard, ce n'est pas pareil.
M. Garon: Non, mais ce sont des bateaux de combien de tonnes qui
font cela?
M. Côté (Charlesbourg): Je n'en ai aucune
idée; auparavant, c'était SONAMAR. C'est un contrat, à
cette époque, qui était à SONAMAR. SONAMAR était
principalement administré par le groupe Desgagnés, avec une
participation de Logistec, à l'intérieur de cela; alors, il y
avait des bateaux...
M. Garon: Ce n'est pas cela que je veux dire. Ce que je veux
dire, au fond, c'est que souvent des entreprises sont dans une situation
monopolistique et elles établissent leurs prix en jouant avec le
transport. Alors, elles vous disent: telle place, telle place et tel prix, tel
prix, cela fait un montant global de tant. Mais est-ce que le transport
reflète nécessairement le coût du transport? Ce n'est pas
nécessairement le cas. Alors, parce que nous n'avons pas le prix... Nous
avons un prix pour la destination. Je ne blâme pas le prix-destination,
mais je pense qu'il peut y avoir d'autres raisons pour justifier un
prix-destination.
M. Côté (Charlesbourg): Bon, quand Les Mines Seleine
sont parties... Est-ce que cela vous rappelle quelque chose?
M. Garon: Bien, je n'étais pas dans les mines.
M. Côté (Charlesbourg): D'accord.
M. Garon: J'étais plutôt dans le poisson qui se
promenait dans l'eau salée.
M. Côté (Charlesbourg): Je comprends que vous
étiez plus sectoriel qu'horizontal, cela fait notre affaire parfois.
M. Garon: Non, j'en avais assez comme cela.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Il y a eu Les Mines
Seleine qui sont parties, de par la volonté du gouvernement et ce n'est
pas une mauvaise chose. Elles sont maintenant dans le secteur privé et
ce n'est pas une mauvaise chose non plus. En contrepartie, il y a un contrat de
dix ans qui a été donné à SONAMAR pour la livraison
du sel venant des Mines Seleine.
M. Garon: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Nous étions, dans les
deux cas, dans une situation monopolistique. Le contrat de SONAMAR a
été racheté, alors...
M. Garon: Par qui?
M. Côté (Charlesbourg): Par Les Mines Seleine
elles-mêmes, parce qu'elles voulaient épargner sur le coût
du transport, pour assurer leur rentabilité.
M. Garon: Alors, ils voulaient faire eux-mêmes leur
transport. Qui le fait actuellement?
M. Côté (Charlesbourg): Oh, les gens de SONAMAR
continuent d'en faire eux-même. Il y a - je vous donne cela, ce n'est pas
de mon domaine, mais pour votre information - Mines Seleine qui fait
elle-même une partie du transport, je pense que le groupe
Desgagnés en fait une partie et il y a une autre compagnie de
Montréal qui serait impliquée dans le domaine du transport du sel
aussi, mais je n'en sais pas plus.
M. Garon: Dans vos renseignements, pour-riez-vous ventiler le
transport de ces volumes de chlorure de sodium en vrac, type 1 ?
M. Côté (Charlesbourg): En vrac? M. Garon:
Oui.
M. Côté (Charlesbourg): On va essayer de vous donner
le plus d'informations possible, même pour des questions que vous n'avez
pas posées.
M. Garon: D'accord pour l'engagement 88.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Cela répond
à vos questions pour l'engagement 88?
M. Garon: Oui.
Le Président (M. Parent, Bertrand): J'appelle l'engagement
89.
M. Garon: L'engagement 89, là, c'était pour une
expérience à quel endroit? Est-ce qu'il y a seulement eu une
expérience entre Saint-Apollinaire et Bernières?
M. Côté (Charlesbourg): Non, il y en a eu deux.
À Saint-Apollinaire et Bernières, on a passé à
l'implantation du polymère. À Saint-Apolinaire, c'est pour 1988,
alors que là on est en 1987.
M. Garon: D'accord. Mais ce n'était pas
nécessairement pour poser en 1987, au mois d'octobre.
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Garon: C'était pour poser... Parce que ce sont les
contrats du mois d'octobre. Ce sont les autorisations budgétaires du
mois d'octobre,
mais cela ne veut pas dire que c'est nécessairement posé
en 1987.
M. Côté (Charlesbourg): Cela allait dans la
région de Montréal.
M. Garon: D'accord. Et votre expérience va se faire sur
combien de temps?
M. Côté (Charlesbourg): Elle est finie. M. Garon:
Est-ce qu'elle est concluante? M. Côté (Charlesbourg):
C'est concluant. M. Garon: Allez-vous généraliser
cela?
M. Côté (Charlesbourg): Sur les autoroutes, oui,
parce que c'est un produit qui coûte un peu plus cher, mais qui est plus
durable.
M. Garon: Qu'est-ce qu'il a de différent comme
contenu?
M. Côté (Charlesbourg): Le polymère. Des
voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Charlesbourg): Dans d'autres cas, ce n'est
que du bitume, mais là, c'est du polymère avec du bitume.
M. Garon: Le polymère, c'est fabriqué
où?
M. Côté (Charlesbourg): M. Michaud me dit qu'il s'en
fait à Montréal.
M. Garon: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Cela ne me surprendrait pas
que ce soit Bitumar lui-même qui produise le polymère.
Une voix: C'est une réaction de "polymeri-ser"...
M. Côté (Charlesbourg): Êtes-vous docteur,
vous?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Garon: L'idée, c'est de savoir si c'est un produit qui
est fabriqué ici ou si c'est un produit qui coûte plus cher qui
est fabriqué ailleurs.
M. Côté (Charlesbourg): On va vous envoyer un beau
petit document sur le polymère.
M. Garon: Cela marche.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Je ne sais pas s'il y
a des docteurs ici, mais...
M. Garon: Ce n'est pas pour voir la com- position...
Le Président (M. Parent, Bertrand): ...il va y avoir du
monde malade si cela continue.
M. Garon: Comment cela?
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 89 est
donc vérifié.
M. Garon: C'est dans votre coin que le monde est malade.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Oui, pour autre
chose.
M. Garon: C'est que tout simplement, pour moi, la principale
préoccupation, ce n'est pas d'évaluer ce que les docteurs
évaluent au point de vue de... C'est de voir s'il s'agit de produits
fabriqués ici, parce que du bitume c'est fabriqué ici, à
part la partie pétrole, mais, en grande partie, les agrégats ou
les ingrédients sont... Tandis que le polymère, je me demandais
où c'était fabriqué, point. L'engagement 90...
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 89 est
vérifié. J'appelle l'engagement 90.
M. Garon: À l'engagement 90, vous avez dit que vous
donneriez la réponse tantôt, sur ces différentes commandes
de chlorure de calcium en sacs.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Garon:
D'accord.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Cela va pour
l'engagement 90. J'appelle l'engagement 91.
M. Côté (Charlesbourg): C'est un contrat de services
de 50 000 $.
M. Garon: D'accord.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Vérifié.
L'engagement 92?
M. Garon: C'est le même bureau que tantôt, qui
était à Sept-îles, je pense?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais on a un bureau
dans le nord de Montréal, semble-t-il.
M. Garon: Depuis quand?
M. Côté (Charlesbourg): Hum!
M. Garon: Parce que Desmeules, c'est un bureau de
Sept-îles, je pense?
M. Côté (Charlesbourg): Mais davantage à
Montréal maintenant, à ce qu'on me dit.
M. Garon: Ah oui!
M. Côté (Charlesbourg): Mais c'est un bureau qui
existe encore à Sept-îles aussi. On me dit que Desmeules est
à Montréal, mais que Dupont est à Sept-îles.
M. Garon: Ah! Vérifié. Des voix: Ha, ha,
ha!
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 91 est
donc vérifié. J'appelle l'engagement 92.
M. Garon: À l'engagement 92, s'agit-il d'une
dérogation, oui ou non?
M. Côté (Charlesbourg): Non. C'est Rosalie
directement.
M. Garon: Rosalie, d'accord. Vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 92 est
vérifié. J'appelle l'engagement 93.
M. Garon: Est-ce que vous avez eu les résultats de cette
étude?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Garon:
Alors?
M. Côté (Charlesbourg): Cela a directement
influencé le plan du transport.
M. Garon: Oui. Est-ce que vous devez refaire la dalle?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, vous allez voir combien
on est spécialistes au ministère. C'était bien clair que
c'était pour effectuer l'évaluation à l'aide de la
thermographie infrarouge de la détérioration de...
M. Garon: De la dalle.
M. Côté (Charlesbourg): La Salle de la structure
surélevée du boulevard Métropolitain. Alors, ceux qui
prétendent aujourd'hui qu'on n'intervient pas en connaissance de cause
sur le boulevard Métropolitain, je ne suis pas sûr qu'ils ont
raison et je suis même convaincu qu'ils ont tort. Alors, on a fait les
études qu'il fallait pour être capables de savoir où nous
allons, pour annoncer des choses. On a fait des choses qui étaient
nécessaires. Alors, si on intervient, si c'est dans le plan du transport
et si on a dit qu'on a déjà commencé et qu'on va le faire
de manière plus importante au printemps et en 1990 pour le finir, c'est
parce que c'est nécessaire.
M. Garon: Est-ce la même technique qui a été
utilisée pour évaluer la dalle du pont Champlain et celle du pont
Jacques-Cartier?
M. Côté (Charlesbourg): Vous devriez demander cela
au fédéral.
M. Garon: Je pense que votre ministère a aussi
regardé cela.
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Garon: Bien, il y était un peu obligé parce
qu'il est question d'utiliser une voie pour le transport en commun.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. On va
démêler les affaires. Le pont Champlain et le pont Jacques-Cartier
sont sous la responsabilité du gouvernement fédéral.
M. Garon: Je sais cela.
M. Côté (Charlesbourg): On a une entente avec le
fédéral pour utiliser une voie pour le transport en commun, pour
les autobus. Donc, la voie est réservée aux autobus. On n'a pas
d'affaire à la structure et à la dalle. C'est leur
problème et qu'ils règlent leur problème. Ils ont fait des
études et vous avez vu comme moi, dans les journaux, qu'il y en a pour
150 000 000 $ d'une part et, d'autre part, pour pas beaucoup. Alors, c'est leur
problème. On en a suffisamment avec nos structures, on ne s'occupera pas
de celles du fédéral. On va se parler par exemple. D'ailleurs, on
a déjà commencé à se parler.
M. Garon: 150 000 000 $, cela veut dire que cela doit être
un peu magané.
M. Côté (Charlesbourg): Pardon?
M. Garon: Cela doit être un peu magané, si cela
prend 150 000 000 $ pour...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais
là-dessus...
M. Garon: On dit que les rapports d'experts sont
contradictoires.
M. Côté (Charlesbourg): C'est cela. Dans le cas de
Lavalin qui a fait l'analyse, on dit que cela coûterait 150 000 000 $, et
dans le cas des experts du ministère des Transports
fédéral, il semble bien que ce n'est pas ce que cela
coûterait pour le faire. Alors...
M. Garon: Savez-vous s'ils ont pris la méthode de la
thermographie infrarouge? Qui a pris cette méthode?
M. Côté (Charlesbourg): Dans leur cas, si jamais
c'est cela, cela sera "infrabieu" au lieu d'infrarouge.
M. Garon: Cela dépend si c'est Lavalin ou le
ministère des Transports. Vous n'êtes pas au courant?
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Garon: D'accord. Adopté.
M. Dufour: M. le Président, avant...
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le
député de Jonquière.
M. Dufour: Moi, j'admets que le ministère a probablement
certaines informations et qu'il a peut-être une meilleure
évaluation de la détérioration de la dalle, etc. Ce que je
ne comprends pas, avec tous les comités qui sont sur pied, c'est la
raison pour laquelle la communauté urbaine n'est pas au courant de ces
études, parce que c'est pour cela, en fait, que cela vient sur la place
publique. Le ministère a dit: Mêlez-vous de vos affaires, on va
vous arranger cela. Moi, je pense que, puisque cela se passe dans la
région de Montréal, il y aurait tout intérêt, avec
les comités qui sont mis sur pied... Il n'y a aucune raison pour que les
administrateurs municipaux ne soient pas informés de ce qui se passe
dans ces dossiers.
M. Côté (Charlesbourg): Qui vous a dit qu'ils ne
l'étaient pas?
M. Dufour: Bien, quand vous dites que la priorité, on
décide que c'est cela et qu'on dit aux autres: Cela ne marche pas, votre
affaire, là, parce que nous décidons que c'est cela, moi, j'ai de
la difficulté à comprendre cela.
M. Côté (Charlesbourg): II faudrait se
démêler.
M. Dufour: Alors, vous pensez qu'on est toujours
mêlés, là.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non.
M. Dufour: Tantôt, vous avez dit que vous étiez pas
mal mêlé dans toutes sortes d'affaires. Bien, là, je pense
qu'on est tous mélangés.
M. Côté (Charlesbourg): Pardon?
M. Dufour: On n'est pas seulement mêlés, on est
mélangés.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. Moi, je ne le suis
pas, si vous l'êtes.
M. Dufour: Est-ce qu'on parle bien des structures...
M. Côté (Charlesbourg): On parle du...
M. Dufour: ...importantes sur...
M. Côté (Charlesbourg): On parle du
Métropolitain.
M. Dufour: C'est cela. (11 h 30)
M. Côté (Charlesbourg): Alors, quand les
autorités de la ville de Montréal ou de la communauté
urbaine vous disent qu'elles n'ont pas été mêlées
à cela, vous avez deux choix: vous prenez leur parole ou vous prenez la
mienne. Mais, dans mon cas, j'ai six procès-verbaux qui prouvent que les
officiers de la ville de Montréal et de la communauté urbaine ont
participé à l'élaboration des solutions au problème
du boulevard Métropolitain. Et, une des ces bonnes journées, ils
vont être déposés quelque part sur la place publique. Ce
n'est pas . mon problème à moi si les autorités politiques
de la ville de Montréal ou de la CUM n'ont pas de contacts avec leurs
directeurs de services. C'est leur problème, et ce n'est pas moi qui
vais le régler. Quand j'ai des procès-verbaux selon lesquels ont
participé à cela les principaux officiers de la ville de
Montréal, de la communauté urbaine et de toutes les villes
concernées sur le territoire de l'île de Montréal pour
être capables d'amener des solutions à la problématique du
boulevard Métropolitain, à la problématique de
Ville-Marie, de Décarie, du Métropolitain et de l'autoroute 25,
je vais vous dire une chose, il faut que cela cesse à un moment
donné. La vérité a ses droits et, si cela force, dans peu
de temps je vais déposer les procès-verbaux publiquement.
M. Dufour: Dans l'administratrion je comprends qu'il y a des
dossiers techniques, mais il y a aussi des dossiers politiques, et dans ces
dossiers politiques, il doit y avoir des échanges. En tout cas, ce que
j'ai compris, l'an dernier, quand il y a eu des commissions parlementaires,
c'est que vous avez dit: Nous allons mettre un comité sur pied, et ce
comité n'était pas seulement un comité technique, il y
avait aussi des comités avec des élus et vous en faisiez
partie.
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais parlez-vous du
Métropolitain ou si vous parlez d'autre chose?
M. Dufour: Non, mais cela touche toute la question du
transport.
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais si vous voulez
régler les problèmes un par un...
M. Dufour: Vous comprendrez qu'il nous faut toujours bien
regarder ce qui se passe. Vous parlez des travaux et on sait que dans la
région de Montréal il y a des lacunes au point de vue des
réseaux routiers, au point de vue du transport en commun et un peu
partout, et c'est
normal qu'il y en ait. Mais est-ce que c'est normal, par exemple, qu'on
fasse passer une priorité par rapport à une autre? Si vous
touchez au boulevard Métropolitain, nous savons bien que dans la
région de Montréal c'est un drame, que cela va causer des
troubles extraordinaires. Alors, que les autorités de la ville de
Montréal veuillent être au courant de ce qui se passe et qu'elles
vous demandent - et la communauté urbaine, pas seulement
Montréal, je parle de toute la communauté urbaine - pourquoi vous
choisissez cela ou quelles sont les décisions par rapport à ce
qui va le toucher, je trouve que c'est difficile...
M. Côté (Charlesbourg): Ils le savent, c'est ce que
je m'évertue à vous dire, avec des procès-verbaux. Quand
ils disent qu'ils ne le savent pas.. J'ai rencontré M. Doré, le
maire, à trois reprises personnellement, pour faire le tour sur le plan
du transport avant même qu'il ne soit rendu public. J'ai rencontré
le président de la communauté urbaine de Montréal à
plusieurs reprises. Je m'excuse, mais s'il y a des gens qui ne sont pas au
courant c'est parce qu'ils souffrent d'amnésie à certaines
occasions. Ce n'est pas mon cas.
M. Garon: Qui visez-vous?
M. Côté (Charlesbourg): Pardon?
M. Garon: Qui visez-vous donc? Vous visez quelqu'un quand vous
dites...
M. Côté (Charlesbourg): Vous sentez-vous
visé?
M. Garon: Non, non, parce que je ne suis pas à la
communauté urbaine de Montréal, d'aucune façon.
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais c'est parce que la
vérité a ses droits...
M. Garon: Je suis d'accord avec cela, mais vous dites qu'il y en
a qui souffrent d'amnésie, mais vous ne dites pas qui.
M. Côté (Charlesbourg): Ah non, mais c'est
probablement ceux qui parlent le plus souvent et qui ne parlent pas en
connaissance de cause. Alors, dans ce cas-là, qu'on questionne les
priorités que le gouvernement s'est données quant à son
intervention, c'est tout à fait normal et c'est dans la logique des
choses; je pense qu'il n'y a rien là. Je n'en ai pas contre cela. Que M.
Doré, M. Perreault ou d'autres personnes...
M. Garon: Qui rencontrez-vous d'habitude? M. Côté
(Charlesbourg): Pardon?
M. Garon: Qui rencontrez-vous d'habitude?
M. Côté (Charlesbourg): Qui je rencontre d'habitude?
Je rencontre ceux qui demandent à me rencontrer.
M. Garon: Oui, mais pour discuter des questions de transport
à Montréal?
Une voix: Difficilement parfois. M. Côté
(Charlesbourg): Pardon? Une voix: Difficilement parfois.
M. Garon: Parce qu'ils ne peuvent pas tous souffrir
d'amnénie.
M. Côté (Charlesbourg): Non, pas difficilement. Non,
quand c'est difficilement ou que cela prend du temps, c'est que je manque de
temps.
M. Garon: Mais qui souffre d'amnésie comme cela, est-ce le
maire de Montréal?
M. Côté (Charlesbourg): Ah, ce n'est pas ce que j'ai
dit.
M. Dufour: C'est du monde de là-bas.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas ce que j'ai
dit.
M. Garon: Vous ne parlez pas avec les chauffeurs d'autobus ou des
choses du genre, c'est...
M. Côté (Charlesbourg): Par rapport à?
M. Garon: Quand vous discutez du plan de Montréal, vous ne
parlez pas avec des chauffeurs d'autobus, vous ne parlez pas avec un grand
nombre de personnes, j'imagine.
M. Côté (Charlesbourg): Nous parions avec beaucoup
de personnes.
M. Garon: Oui, mais ils doivent avoir des porte-parole, ce n'est
pas tout le monde qui doit parler.
M. Côté (Charlesbourg): Bien normalement, comme
porte-parole et il y a la CUM, la CUM qui est venue en commission
parlementaire, qui a été votre initiation comme critique en
matière de transport, vous vous souvenez?
M. Garon: Avec les autres.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, avec les autres, la CUM
a été le porteur de ballons de la position de la
communauté urbaine pour ce qui est du transport en commun dans la
grande
région de Montréal. Je vous invite d'ailleurs, dans les
prochains mois, à consulter à nouveau le mémoire de la
communauté urbaine par rapport à ce qu'il y a dans le plan de
transport, et vous allez voir qu'il y a des similitudes que certains oublient.
Les prochains mois seront propices à rappeler à chacun ce qui a
été retenu et, d'autre part, lorsqu'on va dans le réseau
routier, en ce qui concerne l'artère qui affecte le plus la grande
région de Montréal, le Métropolitain, cela a
été fait en totale et parfaite harmonie avec les directeurs de
services du ministère des Transports de la ville de Montréal, en
particulier, et avec une consultation élargie quant au mandat des SNC
Delluc où toutes les municipalités de la Communauté
urbaine de Montréal ont été consultées, où
cela donne un rapport qui est ça d'épais. Si pour être
crédibles...
M. Garon: Mais...
M. Côté (Charlesbourg): Je vais finir.
M. Garon: Oui, ce n'est pas...
M. Côté (Charlesbourg): Bien, vous avez posé
une question, on va tenter de vous répondre. On va essayer de vous
répondre de manière aussi complète dans ce cas-là
que dans les autres.
M. Garon: D'accord.
M. Côté (Charlesbourg): Dans le cas des SNC Delluc,
cela fait un rapport qui est ça d'épais. S'il le faut, je mettrai
les dates, le nom des personnes et les sujets qui ont été
discutés à chacune des réunions. Après cela, vous
aurez le choix de continuer de les croire ou de regarder la
vérité qui est davantage celle que je vous exprime.
M. Garon: Quand on a fait la commission parlementaire au mois
d'août, même que c'était mon initiation, je me rappelle un
peu vos engagements. Votre engagement, ce n'était pas seulement de
consulter, c'était de réaliser la concertation régionale.
C'était cela.
M. Côté (Charlesbourg): C'est en plein ce qui est en
train de se faire.
M. Garon: Ce n'a pas l'air trop... M. Côté
(Charlesbourg): Non...
M. Garon: Les consensus n'ont pas l'air fort.
M. Côté (Charlesbourg): II ne faut pas mêler
les dossiers.
M. Garon: Les concertations, c'est pour établir un
consensus.
M. Côté (Charlesbourg): Non, il ne faut pas
mêler les dossiers. Lors de la commission parlementaire...
M. Garon: Du transport en commun.
M. Côté (Charlesbourg): ...du transport en commun
où il a été question de dépôt de demandes,
souvenez-vous, du maintien des acquis, de l'amélioration des acquis, du
développement, d'accord...
M. Garon: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): ...II y a eu une demande de
1 100 000 000 $ de la Communauté urbaine de Montréal pour les dix
prochaines années. On se rappelle cela? Cela comprenait des autobus, le
métro pour la rénovation des wagons, la monétique en
termes de conservation et d'amélioration. Quand ils ont tout fait cela,
il restait 400 000 000 $. Ils ont dit dans le mémoire: Les 400 000 000
$, donnez-les-nous et on va décider où on va les mettre, nous
autres, sur le plan du développement du réseau de transport en
commun. Pourquoi? Parce que sept jours avant, in extremis, à la
commission parlementaire, ils venaient de réussir à s'entendre
sur le partage, mais officieusement, des 400 000 000 $ qui allaient,
premièrement, pour satisfaire les villes de banlieue de la
communauté urbaine dans le train de Deux-Montagnes et,
deuxièmement, dans le métro qui allait à
Montréal-Nord. C'était cela, les 400 000 000 $. Mais ils ont dit:
Pour ne pas soulever de poussière, donnez-les-nous et nous autres, on va
les administrer. Cela, dans mon livre, c'est un temps qui est révolu. On
a donné de l'argent dans le passé et on a payé à
100 % alors que c'est eux autres qui ont mené la construction du
métro et on peut aujourd'hui se poser certaines questions. Si on paie
à 100 %, on va décider où cela va aller avec eux autres.
On ne sera pas seulement partenaire pour payer à 100 %, c'est clair.
Dans mon livre, cette vision-là m'apparaît extrêmement
importante. Cela, c'était la partie immobilisation, maintien,
conservation, développement.
La commission a débordé, de par la demande de la ville, en
particulier de la STCUM, sur le financement de l'exploitation.
Rappelez-le-vous, parce que c'était une autre partie du mémoire.
Et, là, on a dit: On veut une enveloppe fermée, pour cinq ans et
indexée. C'est ce qu'on leur a donné à l'automne, au
lendemain de la commission parlementaire. Au-delà de tout cela, il y a
eu les effets de débordement qui ont été discutés
et c'est là qu'est venue l'idée de cette concertation
suprarégionale où le sud et le nord seraient à la
même table que la STCUM et où les CIT auraient leur table avec
leur commission de transport, soit du sud, soit du nord. Quand on parle de
concertation, je m'excuse, mais cela fait quelques réunions qu'on a. Des
réunions du CIT le Richelieu, des CIT de toute la couronne sud
avec la STRSM pour tenter d'harmoniser les réseaux des
Basses-Laurentides, de Le Portage et d'un peu partout au nord avec Laval et par
la suite une table suprarégionale à laquelle participent M.
Hamelin de la Communauté urbaine de Montréal, M. Leduc,
vice-président de la STCUM, maire de LaSalle, M. Perreault,
président de la STCUM et représentant de la ville de
Montréal, M. Lefebvre, maire de Laval, le président de la STL, M.
Mercier, président du CIT des Basses-Laurentides, M. le maire de
Châteauguay, M. Bourcier qui représente les CIT du sud, Mme Gravel
de la STRSM et avec des officiers du ministère et cela fait... Combien
de réunions? La septième réunion va avoir lieu le 21
octobre prochain. Sept dans un an, ce n'est pas si mal. On a progressé,
on se parle, mais toujours avec l'objectif, et je vais continuer de le dire
tant et aussi longtemps que je serai là, toujours avec l'objectif
d'avoir en tête que c'est l'usager qu'on doit desservir et non pas les
structures.
M. Garon: C'est que, dans ce sens-là, le journal Les
Affaires a commencé à parler d'une... À Toronto, par
exemple, il y a un regroupement du transport en commun.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas le journal
Les Affaires qui a inventé cela. Cela vient de la table. C'est un
message que je passe...
M. Garon: Est-ce que vous pensez que vous devriez arriver - parce
que je sais que le gouvernement actuel aime beaucoup le modèle de
Toronto, de l'Ontario - est-ce que vous pensez qu'à un moment
donné dans le transport en commun, le grand Montréal devrait
être réunifié dans une seule structure ou plutôt
que...
M. Côté (Charlesbourg): Le gouvernement actuel, dont
je suis, aime bien le modèle de Toronto parce que le modèle de
Toronto a réussi. Le modèle de Toronto a réussi à
devenir le centre du Canada sur le plan de... puis à
décentraliser des choses de Montréal à Toronto. Le centre
de Toronto n'a pas eu peur de faire du développement en
périphérie pour être capable de grossir Toronto. Au lieu de
s'isoler, il s'est ouvert. C'est l'opposé qu'on a vécu dans la
grande région de Montréal. Au moment où des gens parlent
de libre-échange avec les États-Unis et le supportent, ils sont
contre le libre-échange avec la rive sud de Montréal et la rive
nord. Il y a des philosophies...
M. Garon: Vous êtes moins clair là-dessus parce que
vous appuyez le candidat libéral au fédéral qui est contre
le libre-échange. Là-dessus, vous avez une position un peu
ambiguë.
M. Côté (Charlesbourg): Je suis très heureux
de la question. J'aurais même souhaité à l'occa- sion que
le député de Lévis soit journaliste pour me la poser, cela
fait longtemps que je l'attends, celle-là. Une question aussi claire, je
vais y répondre.
M. Garon: II y a juste l'éditorial du Soleil qui en
a parié.
M. Côté (Charlesbourg): Je vais vous
répondre. Puisque vous avez ouvert la canne... Je suis toujours
prêt.
M. Garon: Ah oui. Parce que moi, je calcule qu'une commission
parlementaire c'est l'occasion de donner au ministre l'occasion de se prononcer
sur un certain nombre de sujets sur lesquels les journalistes ne le
questionnent pas.
M. Côté (Charlesbourg): L'occasion de donner des
explications. Attachez votre ceinture! Vous allez en avoir une. Il y a moins de
différence dans mon orientation sur le libre-échange entre M.
Turner et moi qu'avec Pierre Blais, qui m'accusait de cela, le
député de Bellechasse et ministre d'État à
l'Agriculture, lui qui était un défenseur du oui au
référendum en 1980, puis qui défend aujourd'hui le Canada
uni. Alors, quand il viendra m'expliquer cela sur le plan philosophique, j'ai
l'impression qu'il va y avoir bien plus d'écart entre sa pensée
et celle du Canada qu'entre la mienne et celle de M. Bou-rassa sur le plan du
libre-échange.
M. Garon: C'est parce que, pendant trois ans, votre gouvernement
n'a rien demandé. Il a pu donner à l'Ouest à mort et
là, à un moment donné, le ministre de l'Agriculture vient
de se rendre compte que l'Ouest à été gavé depuis
trois ans. Si, dans ce temps-là, le gouvernement s'était un peu
battu... J'ai remarqué aussi, dans le domaine des chemins de fer, que le
moratoire de votre ami Benoît Bouchard n'a pas l'air à avoir lieu.
Apparemment, on va continuer à fermer les lignes... Business as
usual.
M. Côté (Charlesbourg): Écoutez, je suis
encore très heureux de la question du député de
Lévis.
M. Garon: Je vous l'avais posée au printemps, en
Chambre.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais je vais vous dire
que ce n'est pas au printemps qu'on a commencé à s'occuper de
cela.
M. Garon: Je sais cela.
M. Côté (Charlesbourg): On a commencé
à prêcher dans le désert, puis... Fouillez dans vos
papiers, parce que ce sont des documents qui ont été rendus
publics, sur le plan des chemins de fer. On a commencé le 18
février 1987 à se battre dans cette cause où on
était à peu près
tout seul. Il n'y a pas une personne à qui on n'a pas
écrit au gouvernement, y compris tous les députés de
l'Opposition, y compris tous les députés de la Chambre des
communes, même ceux du Québec, y compris tous les membres du
Sénat, pour les alerter sur ce qui pouvait arriver au niveau du
Québec. Alors, vous pouviez bien dire tantôt que, dans le domaine
de l'agriculture, supposément, on a laissé faire des choses. Dans
le cas du ferroviaire, s'il y en a un qui s'est battu pour éveiller le
monde à ce qui s'en venait, c'est moi.
M. Garon: Je vous en ai parié en commission parlementaire,
j'en ai parlé à plusieurs reprises, je l'ai même
demandé en Chambre. Vous m'aviez dit que cela allait très bien
avec votre ami Benoît Bouchard. Je ne voulais pas déranger ce beau
couple. Il semble qu'actuellement ce n'est pas la société
d'acquêts.
M. Côté (Charlesbourg): Je me souviens très
bien de la question du député de Lévis. Je me souviens
aussi de mes réponses et je comparais la situation avec Benoît
Bouchard et la situation avec John Crosbie. J'ai toujours fait cela.
M. Garon: Crosbie a tiré en mosus pour Terre-Neuve.
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais laissez-moi finir,
s'il vous plaît! Dans le sens qu'avec Crosbie il n'y avait pas
d'ouverture et il n'y avait pas de niveau de compréhension des
problèmes du Québec.
M. Garon: Sauf qu'il tirait pour Terre-Neuve. C'était un
vrai percheron. Nous autres, c'étaient deux chevaux légers, nos
deux Bouchard de Lac-Saint-Jean. (11 h 45)
M. Côté (Charlesbourg): Je ne vous dis pas le
contraire. Je vous dis que la situation, c'était cela, et ce que j'ai
toujours essayé de mettre en relief, c'est que la venue de Benoît
Bouchard permettait d'avoir une nouvelle compréhension des
problèmes du Québec. Dans ce cas-ci, effectivement, on a
demandé à M. Bouchard un moratoire sur l'abandon des lignes de
chemin de fer au Québec. J'attends encore la réponse
écrite. J'ai eu l'occasion d'en discuter avec lui, il y a deux semaines,
à la conférence des ministres des Transports à Halifax, et
il semble bien qu'il y ait une volonté de protéger un certain
nombre de lignes au Québec et que le pouvoir du lieutenant-gouverneur
pourrait être exercé dans la mesure où il y avait des
décisions qui étaient positives quant à l'abandon, si
c'était décrété ainsi par l'Office national des
transports. C'est un dossier qu'il faut continuer de suivre, pour lequel il
faut être très vigilants et, quant à moi, compte tenu de
mes relations avec M. Bouchard à ce moment-ci, je ne change pas de
propos: l'ouverture à la compréhension des problèmes en
matière des transports du Québec est plus grande de la part de M.
Bouchard qu'elle ne l'était chez M. Crosbie. Cela ne veut pas dire que
ce sera le bonheur parfait, mais, à tout le moins, il y a une
amélioration très sensible de la compréhension de nos
problèmes et cela pourrait très nettement signifier une ouverture
plus grande quant au règlement des dossiers.
Je vais vous en donner rien qu'un, petit dossier. On a tenté,
sous M. Crosbie, d'avoir le Marie-Évangéline comme bateau de
support à la traverse de Matane pour les périodes estivales.
Jamais on n'a réussi à progresser d'un seul pouce;
c'étaient continuellement des enfarges pour favoriser Marine Atlantique.
Quand M. Bouchard est arrivé, on a réglé le
problème en deux jours, parce qu'il l'a imposé à Marine
Atlantique. On n'avait pas de cadeau, là, on payait et c'était le
bateau qui était disponible. Bien, c'est le genre de chose qui fait en
sorte que l'importance d'un ministre senior provenant du Québec, comme
M. Benoît Bouchard, et ayant une compréhension des
problèmes du Québec va nous permettre de régler, non pas
tous les dossiers concernant le Québec, mais davantage de dossiers.
M. Garon: Là, il ne faut pas prendre le suçon pour
le plat principal. Ce sont des grenailles comparativement aux dossiers en
cours.
M. Côté (Charlesbourg): Je n'ai pas...
M. Garon: Actuellement, par exemple, moi, j'ai nettement
l'impression que l'attitude du premier ministre qui se déclare satisfait
urbi et orbi du gouvernement fédéral fait en sorte qu'il n'y a
aucun engagement envers le Québec de la part du gouvernement d'Ottawa.
Et l'appui de...
M. Côté (Charlesbourg): Ce ne sont pas les
engagements...
M. Garon: ...M. Bourassa à M. Mulroney fait en sorte que
votre "bargaining power" est à zéro. Actuellement, on voit que,
dans le cas de l'agence spatiale, dans le domaine des transports, dans le
domaine agricole, dans tous les domaines, il n'y a aucun engagement.
M. Côté (Charlesbourg): Dans le domaine des
transports, ne vous aventurez pas trop loin.
M. Garon: Moi, je ne les sens pas. Je suis obligé de
comparer à ce qu'on donne à Terre-Neuve, à ce qu'on va
donner à l'île-du-Prin-ce-Édouard, même quand on
parle de faire un pont ou un tunnel de 1 000 000 000 $ pour 118 000 de
population...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais...dans le
fond...
M. Garon: Je regarde l'argent qui est versé
dans l'Ouest par milliards et l'attitude de M. Bourassa qui
réussit à faire considérer le Québec comme un
enfant gâté d'Ottawa, écoutez, alors que c'est un enfant
gâté qui a les poches pleines de trous et qui n'a rien aux frais
d'Ottawa.
M. Côté (Charlesbourg): II ne faut pas mêler
les dossiers.
M. Garon: Bien, il faut prendre cela globalement.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, non. Bien, si on
le prend globalement, là, vous apportez des éléments qu'il
faut placer dans leur véritable perspective. Quand vous parlez du pont
qui va à l'île-du-Prince-Édouard...
M. Garon: Un pont ou un tunnel?
M. Côté (Charlesbourg): Pont ou tunnel...
M. Garon: Ils les sondent pour savoir ce qu'ils veulent
avoir.
M. Côté (Charlesbourg):... de 1 000 000 000 $.
M. Garon: De 1 000 000 000 $.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui, il faut faire
attention, là.
M. Garon: Puis ils ne veulent même pas entretenir le pont
de Québec.
M. Côté (Charlesbourg): Un instant, juste une petite
minute, si vous me laissiez finir, là.
M. Garon: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Vous avez oublié de
dire qu'actuellement il y a une traverse à
l'île-du-Prince-Édouard qui est défrayée en
totalité par le gouvernement fédéral, qu'à la
conclusion ou à la réalisation de ce pont ou de ce tunnel il n'y
aura plus de traverse et que le coût de construction va être
absorbé par l'élimination de - et je ne veux pas défendre
le fédéral-...
M. Dufour: Est-ce 100 000 000 $? M. Côté
(Charlesbourg): Pardon?
M. Dufour: Est-ce que cela coûte 100 000 000 $?
M. Côté (Charlesbourg): Cela coûte 55 000 000
$ par année.
M. Garon: C'est facile...
M. Côté (Charlesbourg): Attendez un peu.
M. Garon: Ils ne subventionnent pas les traverses au
Québec.
M. Dufour: C'est facile, 1 000 000 000 $, c'est 100 000 000
$...
M. Côté (Charlesbourg): Ne bougez pas, là. Ne
mêlez pas tous les dossiers en même temps.
M. Garon: Bien, c'est cela.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, non. Un
instant!
M. Garon: Vous l'avez dit vous-même, la dernière
fois, que les conservateurs avaient coupé les dernières
subventions qu'il y avait sur les traverses au Québec alors que par le
même communiqué ils annonçaient, si ma mémoire est
bonne, 135 000 000 $ de subvention aux traverses des Maritimes.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais savez-vous
pourquoi ils ont coupé la subvention de la traverse de la Basse et
Moyenne-Côte-Nord? Le savez-vous? Savez-vous la raison qu'ils
invoquent?
M. Garon: Non.
M. Côté (Charlesbourg): Ils invoquent la raison que
votre premier ministre, qui était M. René Lévesque, a fait
des mamours à M. Mulroney, qu'ils ont signé la route 138 et
qu'ils ont investi 100 000 000 $ là. C'est ce qu'ils invoquent comme
raison. Vous voulez le savoir, c'est cela, c'est la raison invoquée. Que
maintenant qu'ils avaient investi 50% de la construction de la route entre
Havre-Saint-Pierre et Natashquan, ils ne se sentaient plus de
responsabilité quant à la desserte maritime de la Moyenne et de
la Basse-Côte-Nord.
M. Garon: On pourrait dire cela quand la route sera rendue
à Blanc-Sablon.
M. Côté (Charlesbourg): C'est exactement ce que j'ai
tenu comme propos. Alors, dans ce sens-là, si vous parlez de
suçon quand on parle du Marie-Évangéline et que vous me
parlez de la Basse-Côte-Nord en termes de desserte où le
gouvernement fédéral nous donnait en moyenne 3 000 000 $ ou 4 000
000 $ par année, ça, c'est un suçon par rapport au reste.
Si vous voulez qu'on parle de suçons, on va en parler. On en a un
éventail. Si vous voulez qu'on parle des dossiers importants, on va en
parler. Au-delà de tout cela...
M. Garon: Si vous voulez vous contenter de suçons, vous
allez être obligé de mettre vos culottes courtes.
M. Côté (Charlesbourg): Inquiétez-vous pas de
ce côté-là. D'ailleurs, si j'étais en culottes
courtes, probablement que je paraîtrais mieux que vous.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Garon: Ce n'est pas sûr.
M. Côté (Charlesbourg): Au-delà de
cela...
Une voix: On va loin dans les mamours!
M. Côté (Charlesbourg): ...il y a des dossiers
extrêmement importants où on n'a pas eu peur de monter au filet.
Et je pense qu'il faut comprendre les remarques, dans le cas de M. Benoît
Bouchard, comme une marque d'espoir au sujet du règlement de certains
dossiers qui concernent le Québec. Et, jamais, sur le plan de la
desserte maritime, le Québec n'a été reconnu comme il
aurait dû l'être par le gouvernement fédéral. Et
c'est toute l'histoire du ministère des Transports fédéral
où tout a été bien accaparé par la région de
Toronto sur le plan du fonctionnarisme qui a très bien entouré
les ministres, venant de l'Ouest ou venant des Maritimes qui se sont
succédé comme ministre des Transports. On a progressé au
Québec uniquement quand Jean Marchand a été ministre des
Transports fédéral. C'est clair.
M. Garon: Mais, devant un constat d'échec comme
celui-là, comment le premier ministre peut-il dire qu'il est heureux,
qu'il file le parfait bonheur et qu'il fait un appel alors que même M.
Rocheleau, qui va être candidat au fédéral, dit que le
premier ministre du Québec est trop mou?
M. Côté (Charlesbourg): Si vous avez des questions
à poser à M. Bourassa, vous les poserez à M. Bourassa. Je
sais que vous êtes assez grand pour le faire. Si vous avez des questions
à poser à M. Rocheleau, vous les poserez à M. Rocheleau.
Une chose est certaine: y a un certain nombre de dossiers qui ont
été réglés avec le gouvernement conservateur.
Grâce, j'imagine, à certaines personnes, très proches de
votre entourage à l'époque, qui ont su donner une couleur
québécoise à la compréhension des problèmes
à Ottawa, mais des problèmes du Québec. On se rappellera
toujours que le discours de la réconciliation nationale prononcé
en 1984 à Baie-Comeau était un discours qui avait
été écrit par Lucien Bouchard. Vous le connaissez, Lucien
Bouchard? Cela vous dit...
M. Garon: Je n'ai jamais eu une confiance terrible en Lucien
Bouchard.
M. Côté (Charlesbourg): Non? En tout cas, j'aimerais
bien avoir l'opinion du député de Jonquière.
M. Garon: Pardon?
M. Côté (Charlesbourg): J'aimerais bien avoir
l'opinion du député de Jonquière à ce
sujet-là. Je pense qu'elle serait peut-être un peu
différente.
M. Garon: J'ai l'impression que les deux Bouchard à
Ottawa, c'est...
M. Dufour: Je n'ai pas fait partie de son organisation politique.
Je ne me suis pas affiché avec lui non plus.
M. Garon: J'aimerais mieux avoir du Québec, je vais vous
le dire, à Ottawa...
M. Dufour: Je ne suis pas trop d'accord là-dessus.
M. Garon: ...quelqu'un comme M. Crosbie de Terre-Neuve et M.
Mazankowski de l'Ouest, qui sont deux chevaux belges, comprenez-vous, qui sont
capables de tirer une voiture. Je vais vous dire qu'avec l'attelage
Benoît Bouchard et Lucien Bouchard le sulky a besoin d'être
léger...
M. Côté (Charlesbourg): Non, je pense que...
M. Garon: ...parce qu'ils ne tirent pas pesant.
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais je...
M. Garon: Moi, je vois cela en piastres et en cents.
M. Côté (Charlesbourg): Vous serez à
même de faire le bilan de Benoît Bouchard. Cela fait six mois qu'il
est au ministère des Transports. Laissons-lui au moins le temps
d'être là. Pour une fois qu'il y a un Québécois
là!
M. Garon: II m'apparaH aussi efficace que pour les
réfugiés en chaloupes.
M. Côté (Charlesbourg): Pour une fois qu'il y a un
Québécois qui a la responsabilité du ministère des
Transports fédéral, vous devriez avoir une attitude beaucoup plus
positive. Sinon, vous allez vous retrouver encore avec un gars de l'Ouest ou
des Maritimes comme ministre des Transports, et là, on va revenir encore
à la jungle.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Je
suggérerais... M. le député de Lévis.
M. Garon: Alors, dans ce cas-là, comment expliquez-vous
que vous n'appuyez pas les conservateurs dans votre comté?
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le
député de Lévis...
M. Côté (Charlesbourg): II n'y a pas de...
M. Garon: Vous n'appuyez pas le candidat conservateur dans votre
comté. Vous devez avoir des raisons. C'est parce que vous n'êtes
pas content.
M. Côté (Charlesbourg): Ce que j'ai compris, c'est
que vous appuyez d'autres partis au fédéral, vous aussi, dans
votre comté.
M. Garon: Non, je ne me suis jamais bien bien mêlé
de politique fédérale.
M. Côté (Charlesbourg): Sauf en 1984? M. Garon:
Sauf en 1984. Des voix: Ha, ha, ha!
M. Garon: Sauf en 1984, mais ce n'était pas dans le sens
que vous pensez. Je n'appuyais pas les bleus en 1984.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le
député de Lévis, M. le ministre...
M. Côté (Charlesbourg): Je vais finir, M. le
Président.
Le Président (M. Parent, Bertrand): S'il vous
plaît!
M. Côté (Charlesbourg): Si je comprends, en 1984, si
vous n'avez pas appuyé les bleus, vous étiez contre l'orientation
qu'avait donnée M. Lévesque en matière d'appui?
M. Garon: J'appuyais le candidat du Parti nationaliste. Qu'est-ce
que vous voulez? Il a bien parti...
M. Côté (Charlesbourg): Donc, vous aviez une
orientation...
M. Garon:... mais à un moment donné les gens
voulaient tellement se débarrasser de Trudeau qu'ils ont voté
bleu pour être sûrs.
M. Côté (Charlesbourg): Vous aviez donc une
orientation différente de l'orientation de votre chef?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Garon: Non, je pense que c'était fidèle à
une orientation québécoise.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Je rappellerai aux
membres de la commission qu'on était à l'engagement 93. On est
passé des infrarouges du Métropolitain aux bleus du
comté.
M. Garon: Je pense que tout le monde a compris qu'en 1984 le
Parti québécois...
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le
député de Lévis, s'il vous plaît!
M. Garon:... ne souhaitait pas élire le Parti
libéral.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le
député de Lévis, M. le ministre, si j'ai bien compris,
l'engagement 93 est vérifié.
M. Garon: L'engagement 93, oui.
Le Président (M. Parent, Bertrand): J'appelle l'engagement
94, après cette longue diversion.
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 95?
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 96?
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 97?
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 98?
M. Garon: Est-ce que l'arpentage est terminé dans le cas
de l'autoroute 13, pour 11, 5 kilomètres?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, terminé.
M. Garon: Est-ce l'arpentage et la préparation d'un plan
de l'autoroute 13 au complet qui va coûter 130 600 $?
M. Côté (Charlesbourg): Est-ce au complet ou juste
un bout?
Une voix: Un bout.
M. Côté (Charlesbourg): Un bout.
M. Garon: Pardon?
M. Côté (Charlesbourg): 11, 5 kilomètres.
M. Garon: D'accord.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Est-ce que c'est
vérifié?
M. Garon: Continuons. Oui.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 99?
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 100?
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 101?
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 102?
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 103?
M. Garon: Je m'étonne un peu. Vous voyez qu'il s'agit d'un
contrat pour effectuer la préparation des plans et devis et la
surveillance avec résidence au chantier des travaux de construction d'un
tronçon de cinq kilomètres. On parle de 750 000 $.
M. Côté (Charlesbourg): II y a l'élimination,
à l'intérieur de cela, si je me souviens, de cinq ou six passages
à niveau, ce qui augmente les coûts.
M. Garon: Les passages à niveau, est-ce que c'est vous
autres qui faites cela ou si c'est le fédéral?
M. Côté (Charlesbourg): On me dit que cela inclut la
surveillance des travaux dans ce cas-ci.
M. Garon: La surveillance des travaux?
M. Côté (Charlesbourg): Des travaux de routes.
M. Garon: De routes! Mais pas de passages à niveau.
M. Côté (Charlesbourg): Non. Ce que je dis, c'est
que ces travaux-là sont en parfaite harmonie avec l'élimination
des passages à niveau où c'était le seul coin en
Gaspésie où il n'y avait pas eu de travail de fait dans ce
sens-là, et ça, c'est l'amorce de ces travaux-là.
M. Garon: Est-ce que vous allez être remboursés par
le fédéral pour une partie de ces coûts de 750 000 $?
M. Côté (Charlesbourg): Voici la manière dont
cela fonctionne. Pour la partie qui incombe au fédéral et qui est
reconnue par le ministère des Transports et l'Office national des
transports, c'est clair que le gouvernement du Québec est
remboursé pour toute la partie des travaux qui les concerne.
M. Dufour: En vertu de quel programme le
fédéral...
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le
député de Jonquière.
M. Dufour: En vertu de quel programme le fédéral
embarque-t-il dans la disparition des traverses à niveau? Il me semble
que le PATU n'existe plus.
M. Côté (Charlesbourg): Le PATU n'existe plus, mais,
comme vous avez pu le constater, vous qui êtes un homme qui suit
l'actualité de très près au Saguenay-Lac-Saint-Jean, M.
Benoît Bouchard a annoncé il n'y a pas tellement longtemps, trois
semaines à peine ou un mois, l'élimination du passage à
niveau de Chambord, engageant donc le gouvernement fédéral pour
des sommes assez importantes. M. Bouchard est venu, il y a trois semaines,
à Upton, sur la route 116, annoncer la participation du gouvernement
fédéral sur le plan de l'élimination des passages à
niveau. Actuellement, il y a d'autres négociations pour
Saint-Jean-Chrysostome, pour Vau-dreuil-Soulanges. Ce sont des
négociations ad hoc avec eux.
M. Dufour: Oui, mais trouvez-vous que c'est acceptable? Je me
rappelle que, dans mon propre comté, il y a des traverses à
niveau qui devraient disparaître. Ils ont dit: II n'y a plus de programme
PATU. Et ce programme-là existe à votre ministère et cela
avait été reconnu comme une priorité par le gouvernement.
Je pense que vous avez une lettre qui a confirmé que c'était une
priorité. Cela n'est jamais revenu à la surface, que je
sache.
M. Côté (Charlesbourg): Dans la ville de
Jonquière?
M. Dufour: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Je pense que c'est la ville
de Jonquière qui a fait un changement de cap et qui a
préféré...
M. Dufour: Je comprends ce que vous voulez dire. Il fallait bien
qu'ils prennent cela. Ils ne pouvaient pas faire... C'était une
amélioration par rapport à ce qu'il y avait, mais cela n'a pas
éliminé la nécessité de faire disparaître
certains passages à niveau dans la ville de Jonquière.
M. Côté (Charlesbourg): Écoutez! Je pense
que, dans ce cas-là, il faut davantage interroger
vos intervenants sur le plan fédéral. Il s'agira de parler
à M. Blackburn. C'est le député
fédéral...
M. Dufour: D'accord, je comprends que c'est un programme
d'envergure. Si on laisse le fédéral Intervenir ponctuellement un
peu partout dans le paysage, j'appelle cela de la politique à courte
vue. Il me semble que, pour le Québec, c'est inacceptable,
c'est-à-dire que vous allez accepter, mais je pense que votre
ministère devrait immédiatement rappliquer au
fédéral pour lui dire: Écoutez un peu! Allez-vous jouer
comme ça un peu partout, avec un yo-yo, avec tout le monde? Parce que ce
ne sont pas vos priorités qui sont nécessairement retenues. (12
heures)
M. Côté (Charlesbourg): Non, et ce n'est pas
différent aujourd'hui de ce que c'était il y a quelque temps.
Vous vous souviendrez très certainement lorsque Jean-François
Bertrand, qui a vous a précédé dans ce parti, est
allé bras dessus, bras dessous, durant la campagne électorale de
1985, annoncer le tunnel de Vanier. Cela faisait votre affaire à
l'époque parce que cela répondait à une demande expresse
d'un ministre de la région de Québec qui l'avait faite avec Mme
Blais-Grenier, ministre des Transports à l'époque, et avec M.
Tardif; il y avait eu une belle conférence de presse à la gare de
Québec. Souvenez-vous, c'était la période où, s'il
n'y avait pas de réponse du gouvernement fédéral, on
voulait bloquer la voie de chemin de fer avec la coccinelle de
Jean-François.
M. Garon: Là, il y avait la voie ferrée.
C'était nécessairement un projet auquel participait le
gouvernement fédéral parce qu'il y avait des voies
ferrées.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais quand on parle des
voies ferrées à Jonquière, ce ne sont pas celles du
ministère des Transports de Québec.
M. Dufour: C'est la même chose, à l'exception des
"acquaintances" qu'il y avait dans le passé. Je comprends que les
ministres aient fait leur job. Vous étiez supposés changer bien
des choses. Je regarde le comté de Bonaventure; c'est un comté
qui a un ministre, et probablement que, pour d'autres comtés, ce doit
être la même raison.
M. Côté (Charlesbourg): Je m'excuse, mais Upton,
c'est le comté de Carmen Juneau.
M. Dufour: Mais je vous dis carrément que le programme
PATU n'a pas rempli toutes ses fonctions. Ce programme avait été
établi, et on l'a éliminé en cours de route. Il serait
peut-être temps de dire au fédéral d'arrêter de jouer
un peu partout dans le paysage. C'est ce qu'on dit, que le
fédéral fait régulièrement de l'intrusion au
Québec, et presque avec la bénédiction du gouvernement du
Québec, et je trouve cela difficilement acceptable.
M. Côté (Charlesbourg): Je comprends le
problème particulier du député de Jonquière, mais
on m'informe que, lorsque le programme PATU a été
arrêté en 1984, le projet devant la Commission des transports,
à l'époque, était celui de Jonquière.
M. Dufour: C'est ça, et il a été
complètement et directement éliminé.
M. Côté (Charlesbourg): C'était en 1984.
M. Dufour: En 1984. Mais il y avait votre ministère...
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha! M. Dufour:
...et je persiste à dire... M. Garon: À quel mois?
M. Dufour: II y a des lettres de votre ministère qui
disent que, au moment où un programme, quel qu'il soit, sera mis en
marche, Jonquière sera retenue comme prioritaire.
M. Côté (Charlesbourg): S'il y a des lettres au
ministère, je vais les faire retrousser. On va retrousser le cas comme
il faut. On s'en reparlera.
M. Dufour: Oui, oui. Vous parlerez à M. Roy qui
était votre représentant au point de vue...
M. Côté (Charlesbourg): II l'est toujours,
d'ailleurs.
M. Dufour: II l'est toujours? Bon. Vous lui parlerez de cette
question-là. Je pense que c'était une étude
sérieuse qui n'avait pas été faite en fonction de
l'élection de 1985, de 1984 ou de 1980. C'est un programme qui
intéresse la population. C'est pour cela qu'ils l'ont laissé
tomber.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 103 est
donc vérifié.
M. Garon: Je demanderais au ministre si on pourrait avoir une
copie du contrat.
Le Président (M. Parent, Bertrand): À 103? Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Garon: 750 000 $, je trouve que c'est beaucoup.
M. Côté (Charlesbourg): Ah! Mais c'est une
estimation.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Cela va pour 103.
J'appelle 104.
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): 105?
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): 106?
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): 107?
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): 108?
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): 109?
M. Garon: Un instant! Je voudrais retourner à 108.
Pourquoi faites-vous de la cartographie photogrammétrique
numérique, spécialement dans la région du comté de
Portneuf, ici? Pour quelles fins? Est-ce pour les fins de votre
ministère ou pour celles d'autres ministères?
M. Côté (Charlesbourg): Pour le ministère?
M. Garon: Je sais que les photos...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est pour notre
ministère.
M. Garon: Est-ce vous-même qui les faites ou est-ce fait
par...
M. Côté (Charlesbourg): Non, c'est-à-dire que
ce n'est pas le ministère. On l'a confié à
Gaudreault Pigeon et associés parce que le ministère
était incapable de les faire.
M. Garon: Est-ce encore le ministère des Terres et
Forêts qui s'occupe de ces photos?
M. Côté (Charlesbourg): II y a énergie et
Ressources.
M. Garon: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): D'ailleurs un comité
interministériel a été créé pour
informatiser l'ensemble de ces données, ce qui devrait donner une plus
grande efficacité de tout cet ensemble-là. Je ne sais pas combien
de réunions on a eues jusqu'à maintenant depuis le
décret.
M. Garon: Mais, ici, dans ce cas-là, c'est pour quelles
fins? Des mosaïques couvrant 8500 hectares.
M. Côté (Charlesbourg): On a besoin de ça en
fonction des échangeurs de Grondines et de Neuville-Une voix:
Pointe-aux-Trembles.
M. Côté (Charlesbourg): Pointe-aux-Trembles?
Neuville. Vous ne serez probablement pas étonné d'apprendre que,
dans un des cas, toute une partie du travail avait été faite,
mais, en cours de route après quelques années, elle a
été enterrée. Alors, on a été obligés
d'en refaire une photo pour être capables de faire les...
M. Garon: Je ne comprends pas trop.
M. Côté (Charlesbourg): Non? En tout cas, vous avez
avantage à ne pas comprendre. Je vous expliquerai ça à un
moment donné. C'est assurément pour préparer les plans et
devis des échangeurs de Neuville et de Grondines sur l'autoroute 40. Je
vous montrerai les photos, vous allez comprendre.
M. Garon: Des photos de quoi?
M. Côté (Charlesbourg): Des photos des travaux qui
avaient été faits avant, à l'époque, et qui ont
été enterrés par la suite compte tenu de la volonté
politique qui n'était pas de les finir.
M. Garon: Qui était quoi?
M. Côté (Charlesbourg): La volonté politique
qui n'était pas là de terminer les travaux.
M. Garon: Qu'est-ce qui a été enterré?
M. Côté (Charlesbourg): Qui les a
enterrés?
M. Garon: Qu'est-ce qui est enterré?
M. Côté (Charlesbourg): Des travaux de sorties
d'autoroute. À Neuville, en particulier, où des travaux avaient
déjà été faits pour terminer l'échangeur,
tel que souhaité à l'époque.
M. Garon: À l'époque, c'est quand? M.
Côté (Charlesbourg): Comment? M. Garon: À
l'époque, c'est quand?
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas de 1970
à 1976 et ce n'est pas depuis 1985. C'est dans cette époque.
Entre les deux.
M. Garon: II y avait des travaux qui étaient
souhaités.
M. Côté (Charlesbourg): Qui étaient en
marche. Qui allaient en parfaite harmonie avec ce qui avait
été planifié. Il y a des gens de Neuville qui, à
l'époque, ont pris des photos du temps. D'ailleurs, on ne fait pas cela
parce qu'on n'en a pas besoin. On fait cela parce qu'à l'échelle
des MRC on en a besoin. Ce n'est pas à nous de le faire pour des MRC,
mais, sur le plan du ministère, ce sont des documents qu'on n'a pas et
dont on a besoin à la fois pour l'ensemble des MRC et, en particulier,
pour l'échangeur de Neuville et celui de Grondines.
M. Garon: Vous faites les photos à vos frais pour les
MRC?
M. Côté (Charlesbourg): Non, non.
M. Garon: C'est quoi, là. Je ne comprends pas.
M. Côté (Charlesbourg): De la MRC. De la
MRC.
M. Garon: C'est pas mal cher de photos pour 8500 hectares. C'est
86 000 $ de photos.
M. Côté (Charlesbourg): Ne bougez pas. D'accord.
Cela couvre principalement les municipalités de Saint-Casimir,
Grondines, Pointe-aux-Trembles et Neuville.
M. Garon: Saint-Casimir, ce n'est pas le long de l'autoroute.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ce qui devrait relier
éventuellement... Saint-Casimir, c'est par Grondines...
Forcément, si tu fais un échangeur, il faut qu'il y ait une route
quelque part. La route a des chances d'aboutir à Saint-Casimir. C'est
cela. C'est une question de diffusion du traffic. À partir du moment
où les gens sortent de l'autoroute, s'ils vont à Saint-Casimir,
c'est la bretelle de Grondines. Donc, il faut savoir...
M. Garon: C'est une bretelle.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui.
M. Garon: Ce n'est pas un échangeur.
M. Côté (Charlesbourg): Un échangeur qui
finit dans le champ, cela ne va pas bien. Il faut nécessairement que
cela se raccorde à une route qui, elle, va desservir un village un peu
plus loin.
M. Garon: C'est une bretelle.
M. Côté (Charlesbourg): Dans ce cas-là, c'est
Saint-Casimir.
M. Garon: C'est une bretelle de l'autoroute 40 pour amener
à Saint-Casimir. C'est une route qui va à Saint-Casimir.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais il y a
l'échangeur. Il n'est pas fait, l'échangeur. L'échangeur
fini, il faut passer à l'étape de relier Saint-Casimir à
l'échangeur.
M. Garon: Puis l'autre? Y a-t-il quatre échangeurs dans ce
que vous dites?
M. Côté (Charlesbourg): Non. Il y en a un à
Grondines et il y en a un à Neuville.
M. Garon: À Neuville, c'est pour aller où? À
Neuville, c'est pour aller à Pont-Rouge?
M. Côté (Charlesbourg): Pointe-aux-Trembles,
Neuville.
M. Garon: Sur le bord de l'eau.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non. Ce n'est pas celle
de l'est de Montréal. C'est de Pointe-aux-Trembles à
Neuville.
M. Garon: Je sais que ce n'est pas celle de Montréal. Sur
le bord de l'eau?
M. Côté (Charlesbourg): Pointe-aux-Trembles, ce
n'est pas sur le bord de l'eau. Oui. Pointe-aux-Trembles dont on parle est
entre la 40 et Neuville. On parle de Neuville parce que Neuville, c'est plus
connu - on s'en aperçoit - que Pointe-aux-Trembles.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Cela répond
à vos questions, M. le député?
M. Garon: En tout cas. Vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Engagement 109?
M. Garon: Pourquoi ne fait-on pas d'appel d'offres pour des
photographies?
M. Côté (Charlesbourg): On est allés en appel
d'offres. On est allés au fichier.
M. Garon: Non, vous avez dit qu'ils ont été choisis
par un comité de sélection.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui. À partir de
noms référés par Rosalie.
M. Garon: D'accord.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Engagement 109?
M. Garon: C'est le plus bas soumissionnaire.
M. Côté (Charlesbourg): Non. Ce sont des prix qui
sont établis. Tout le monde a le même prix. C'est une question de
qualification de la firme. Il n'y en a pas beaucoup. Il y a sept ou
huit firmes qui font cela au Québec, huit ou neuf.
M. Garon: C'est assez pour faire des soumissions.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais ce n'est pas la
règle qu'a suivie le ministère. On va en appel de propositions
sur le plan de la compétence et de la qualité des firmes, les
prix étant déjà déterminés depuis bien des
années.
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 109?
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 110?
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 111?
M. Garon: Ici, de quoi s'agit-il? On voulait acquérir des
bouts de terre le long des chemins?
M. Côté (Charlesbourg): Dans les comtés de
Richmond et d'Arthabaska.
M. Garon: Oui, mais le long de quelles routes?
M. Côté (Charlesbourg): Ne bougez pas.
M. Garon: Parce qu'il s'agit seulement d'arpentage, 46 000 $
d'arpentage.
M. Côté (Charlesbourg): Si vous voulez les routes
qui sont visées par cela, je peux vous les fournir.
M. Garon: Y en a-t-il plusieurs?
M. Côté (Charlesbourg): Je ne sais pas.
M. Garon: D'accord.
M. Côté (Charlesbourg): C'est uniquement pour des
fins de drainage agricole.
M. Garon: Je comprends, mais "les travaux d'arpentage relatifs
à la préparation de plans d'acquisition pour fins de drainage
agricole... "
M. Côté (Charlesbourg): Oui, le long des routes. Si
vous voulez les routes, je vais vous donner la liste des routes que cela
visait.
M. Garon: Payez-vous pour l'acquisition?
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire que, si
ce n'est pas une route numérotée, c'est le montant de 7 000 $ qui
s'applique, et c'est versé à la municipalité.
M. Garon: D'accord.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 111 est
donc vérifié. L'engagement 112?
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 113?
M. Garon: Vérifié.
M. Côté (Charlesbourg): Est-ce qu'à
l'engagement 110 j'ai compris qu'on vous fournissait la liste des...
M. Garon: L'engagement 111, oui. M. Côté
(Charlesbourg): Oui. M. Garon: S'il vous plaît.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 113,
vérifié. L'engagement 114?
M. Garon: D'accord. Ah bien là, est-ce qu'il y a des
questions là-dessus?
Le Président (M. Parent, Bertrand): Cela va?
M. Garon: Est-ce que le député de Jonquière
a des questions?
Le Président (M. Parent, Bertrand): Vérifié.
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 115?
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 116?
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 117?
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 118?
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 119?
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 120?
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 121?
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 122?
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 123?
M. Garon: L'engagement 123, vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 124?
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 125?
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 126?
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 127?
M. Garon: Là, sur invitation, à l'engagement 126,
vous avez fait un appel... Il y a un seul soumissionnaire pour l'entretien.
Combien ont été invités à soumissionner?
M. Côté (Charlesbourg): II y a eu un minimum de dix
personnes qui ont été invitées, et une seule a
rentré dans les prix.
M. Garon: Pourquoi?
M. Côté (Charlesbourg): Bien, 9000 $, 10 000 $ et 11
000 $, il y a probablement bien des gens qui ont trouvé que ce
n'était pas intéressant.
M. Garon: Oui, mais cela devait être des gens... À
Saint-Jean-Port-Joli, un contrat de 30 000 $, ce n'est pas un mauvais contrat
d'entretien.
M. Côté (Charlesbourg): Sur trois ans. C'est 9000 $,
10 000 $ et 11 000 $, la première, la deuxième et la
troisième année. C'est clair que le gars qui est obligé de
s'acheter...
M. Garon: D'accord.
M. Côté (Charlesbourg):... de l'équipement
pour faire cela...
M. Garon: Vérifié. Avant, qui était-ce?
M. Côté (Charlesbourg): Pardon? M. Garon: Avant, qui
était-ce?
M. Côté (Charlesbourg): Je ne sais pas. Qui l'avait
avant?
M. Garon: Celui qui l'avait devait être
équipé; il n'a même pas soumissionné.
M. Côté (Charlesbourg): II y a peut-être des
chances que ce soit lui.
M. Garon: C'est ce que je me demandais, si auparavant
c'était la même personne.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 126
est-il vérifié?
M. Garon: C'est-à-dire qu'on aimerait savoir qui
était la personne qui avait le contrat antérieurement.
M. Côté (Charlesbourg): On va lancer un avis de
recherche.
M. Garon: Pour voir si c'est la même personne.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Alors, avis de
recherche. L'engagement 126, vérifié. L'engagement 127?
M. Garon: II va nous dire qui.
Le Président (M. Parent, Bertrand): II va le
rechercher.
M. Garon: L'engagement 127, vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 128?
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 129?
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 130?
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 131?
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 132?
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 133?
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 134?
M. Garon: Même chose.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 135?
M. Garon: Vérifié. (12 h 15)
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 136?
M. Garon: Est-ce que ce sont les résultats de cette
étude qui ont amené le ministre à prévoir ce lien
dans son plan de transport? Est-ce que l'étude est disponible?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Garon: Je peux en avoir une copie?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Garon: Merci. Vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Vérifié.
L'engagement 137?
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 138?
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 139?
M. Garon: Est-ce que l'entretien des haltes routières est
confié dans l'ensemble à l'entreprise privée ou s'il y a
encore des haltes routières où le ministre fait cela en
régie?
M. Côté (Charlesbourg): On avait mené
l'expérience sur trois ans pour les autoroutes 20 et 40. Cela
s'avère très concluant comme opéra- tion. Quant à
d'autres haltes routières, nous en avons transféré aux
municipalités. Il en reste encore un certain nombre à l'entretien
du ministère. D'accord, tout ce qui était utilisable à
l'année, on l'a confié à l'entreprise privée par
des propositions publiques. On en a transféré aux
municipalités. L'autre étape qui reste à faire, c'est de
voir, dans le cas où des haltes routières peuvent être en
activité trois ou quatre mois par année, si on peut trouver une
formule où, effectivement, l'entreprise privée pourrait
opérer ces haltes routières. C'est là qu'on en est.
M. Garon: Êtes-vous satisfaits? Moi, je vais vous le dire
bien franchement, on va dans certaines haltes routières et cela fait dur
en péché! Cet été, j'ai fait à peu
près 19 000 kilomètres un peu partout et je suis
arrêté dans des haltes routières. Quand on fait 19 000
kilomètres, il faut arrêter une fois de temps en temps. Je dois
vous dire que j'ai été estomaqué. J'ai trouvé que
cela faisait plus dur chez nous qu'ailleurs. De façon
générale, les haltes routières, ailleurs, batêche!
c'est propre. Je ne dis pas cela au ministre, il n'est pas responsable de
toutes les haltes qu'il y a au Québec, mais actuellement, l'entretien,
par exemple, je dois vous dire que ce n'est pas la plus belle promotion
touristique qu'on peut avoir au Québec, surtout envers ceux qui vont
ailleurs, ceux qui ne sont pas seulement venus au Québec, qui sont
allés ailleurs.
M. Côté (Charlesbourg): C'est clair que, sur le
réseau autoroutier, je pense qu'on a réussi à avoir des
endroits très potables. Sur le réseau secondaire ou
interrégional, il y a effectivement certaines lacunes. Le
ministère, quant à lui, à partir de ses effectifs, fait ce
qu'il peut avec les gens qu'il a. C'est pour cela que nous examinons la
possibilité d'aller un cran plus loin, sur le plan des haltes
routières un peu partout.
M. Garon: Moi, ce qui m'a frappé, par exemple, dans les
haltes ailleurs, souvent on utilise des matériaux où on ne peut
pas écrire au crayon, on ne peut pas tout briser. Même si on le
voulait, ce serait difficile. La tuile, souvent beaucoup plus, la
céramique, etc. Ici, nous autres...
M. Côté (Charlesbourg): Du vandalisme. Il y a
beaucoup plus de vandalisme ici qu'il n'y en a ailleurs.
M. Garon: Bien, je me dis: Le monde ne peut pas être plus
brise-fer ici qu'ailleurs, ou bien quoi? En tout cas, je regarde ailleurs. Ce
qui m'a frappé, c'est que les haltes routières n'ont pas l'air de
haltes temporaires. Cela a l'air de quelque chose de plus permanent, et
l'entretien est en conséquence.
M. Côté (Charlesbourg): Écoutez, une chose
est certaine, c'est que, si demain matin on décidait d'aller en
entreprise privée partout et de permettre la construction de certains
équipements de restauration en ce qui concerne les haltes
routières, il y a des gens qui attendent à la porte pour
être capables de le faire. Ils le feraient probablement dans de
meilleures conditions que ne peut le faire le ministère actuellement.
C'est ce qu'on examine. En ce sens, c'est clair qu'il reste du travail à
faire. Mais, déjà, poser la question: pourquoi est-ce plus
abimé chez nous qu'ailleurs... J'ai fortement l'impression que les
matériaux utilisés chez nous ne sont pas si différents des
matériaux utilisés ailleurs. Une tuile, c'est une tuile.
M. Garon: C'est rare qu'on ait des tuiles. On a souvent tout en
bois. Il y a toutes sortes de matériaux qui ne durent pas longtemps. Il
y a des places où il faut avoir le coeur solide pour y aller.
M. Côté (Charlesbourg): Des places où il faut
avoir le coeur solide, il faut bien se comprendre que, quand elle est
construite, qu'elle est flambant neuve, personne n'a le coeur qui lève
pour aller là.
M. Garon: Non.
M. Côté (Charlesbourg): C'est à l'utilisation
que le coeur lève.
M. Garon: II y a des matériaux qui ne durent pas. Quand
vous avez un plancher en contreplaqué, cela ne peut pas durer longtemps.
Ce ne sont pas des planchers de halte routière ou de toilettes.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le ministre, je
pense que ce n'est pas seulement une question de matériaux, sans
s'étendre sur le sujet, c'est une question d'hygiène, de
propreté. Rentrer dans les salles de bain, sur la route 20, je l'ai fait
souvent cet été et je voyais des gens qui venaient de
l'extérieur, débarquer par autobus et faire une halte. Quand ils
en sortaient, les commentaires étaient loin d'être
élogieux. On ne pouvait pas entrer dans les salles de bain à
cause des odeurs, etc. Je pense qu'il y a un aspect de propreté minimal.
Il y a une grave détérioration cette année en tout cas. Je
pense que le député a entièrement raison là-dessus.
Il y a des mesures qui doivent être prises en attendant qu'il y ait des
orientations différentes.
M. Côté (Charlesbourg): Ce qu'on me dit, c'est qu'il
y a quand même des gens au ministère qui ont la
responsabilité de faire le tour des haltes routières. Si les gens
débarquent à coup d'autobus, c'est clair que... On me dit que,
dans certains cas, le ministère a été obligé
d'inter- venir pour signifier à celui qui a la responsabilité
d'être un peu plus vigilant sur le plan de l'hygiène. On ne me dit
pas nécessairement que c'est le cas de toutes les haltes
routières, mais qu'il y aurait peut-être des cas un peu plus
spécifiques.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Je vous rapporte un
cas très particulier sur la route 20 en direction de Montréal,
celle immédiatement après Drummondville était dans un
état lamentable au cours de juillet et août.
M. Côté (Charlesbourg): On me dit que c'est sur
celle-là que le ministère est invervenu.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Je vous dis celle que
j'ai expérimentée à quelques reprises, et c'était
lamentable. J'imagine qu'ailleurs ce n'étaient peut-être pas des
conditions aussi pires, mais je pense qu'il devrait y avoir une intervention
là-dessus parce que c'est carrément inacceptable. D'accord.
Est-ce qu'il y a d'autres questions, M. le député de
Jonquière? Cela va?
M. Dufour: Je voudrais seulement pour poser la question sur les
haltes . routières qui ont été confiées à
nouveau aux municipalités; il y a des municipalités qui n'ont pas
accepté. Qu'est-ce qui arrive? Il est évident que, si les
municipalités ne l'ont pas accepté, ces haltes routières
sont fermées. J'ai vu cela quelque part. Il y en a en très
mauvais état et on a mis des panneaux pour empêcher d'y aller.
Quand les municipalités acceptent ou n'acceptent pas, avez-vous un
contrôle sur l'entretien ou vous vous en lavez les mains?
M. Côté (Charlesbourg): À partir du moment
où c'est à la municipalité, cela devient sa
responsabilité totale, ce n'est plus celle du ministère.
M. Dufour: Si elle ne veut pas la prendre?
M. Côté (Charlesbourg): Initialement, elle ne
voulait pas la prendre parce qu'on se retrouvait avec l'impossibilité
d'exploiter un quelconque commerce qui aurait pu rentabiliser l'exploitation.
On a amendé nos règlements qui ont permis cela. Cela a permis de
régler un certain nombre d'autres cas. Mais, dans la mesure où
personne n'en veut, on la ferme.
Le Président (M. Parent, Bertrand): D'accord. L'engagement
139 est vérifié. On va essayer de finir octobre, au moins, dans
les prochaines minutes. Est-ce que cela va pour l'engagement 140?
M. Garon: Oui, vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Engage-
ment 141?
M. Garon: Vérifié.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Votre propos
m'inquiète un peu.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Dans quel sens?
M. Côté (Charlesbourg): À un moment
donné, quand on a parlé des engagements financiers,
c'était pour finir par en finir. J'avais compris que, même avant
le dernier coup, on devait liquider 1987. On ne l'a pas fait. Je comprends
qu'un questionnement doit se faire, et il se fait. J'avais convenu avec le
député de Lévis, par téléphone, qu'en
consacrant six heures on aurait rattrapé le temps perdu. On en fera
trois heures aujourd'hui, il restera trois heures pour compléter tout
cela. Mais il faut en sortir à un moment donné.
M. Garon: C'est ce qu'on visait aussi, disons six heures
approximativement, pour se rendre au mois de juin, et on est toujours dans le
même état d'esprit.
M. Côté (Charlesbourg): Je comprends qu'à la
fin des six heures on adopterait les engagements jusqu'en juin?
M. Garon: On voudrait se rendre jusque-là à peu
près, approximativement. Ce pourrait être mai. Ce n'est pas
l'histoire d'essayer de dire qu'au bout de six heures on sera rendu en janvier.
On va être autour de juin, comme on avait dit.
M. Côté (Charlesbourg): Parce que ce qu'on a fait
aujourd'hui, il faut bien comprendre qu'on aura fait un mois.
M. Garon: Oui, mais les mois ne sont pas tous pareils.
Le Président (M. Parent,
Bertrand): Oui, mais je
vous ferai remarquer qu'il y a eu de part et d'autre de longues discussions qui
sont sorties du plan.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, je
ne fais que répondre aux questions.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Je ne fais que
constater, je ne suis que président ici. Alors, j'appelle l'engagement
140; cela va?
M. Garon: Cela va, on peut adopter et vérifier les
engagements jusqu'à l'engagement 158.
Le Président (M. Parent, Bertrand): On vient de donner un
grand coup. Alors, jusqu'à l'engagement 158, vérifié.
M. Garon: Jusqu'à l'engagement 157.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Jusqu'à
l'engagement 157, vérifié. J'appelle donc l'engagement 158. Cela
risque d'être long.
M. Garon: L'engagement 158, c'est justement la question de la
compagnie de pavage d'asphalte Beaver Ltée, de Montréal-Nord,
concernant ses travaux de Saint-Sauveur-des-Monts sur une longueur de 0,83
kilomètre. Vous avez vu les nouvelles à la
télévision; les gens sont découragés parce qu'il
semble que les travaux n'avancent pas. On avait dit également, et
j'aimerais que le ministre nous l'infirme ou le confirme, qu'il y aurait des
pénalités de prévues au contrat et que le ministre ou le
ministère aurait laissé tomber les pénalités,
même si l'entrepreneur n'avait pas respecté
l'échéancier prévu pour ce contrat. Est-ce exact?
M. Côté (Charlesbourg): Que le ministère n'a
pas l'intention d'appliquer les pénalités?
M. Garon: Que les pénalités, il y avait un
échéancier pour réaliser le contrat...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Garon: Je n'ai pas vu le contrat, mais on m'a dit, c'est pour
cela que je veux le vérifier auprès du ministre, qu'il y aurait
des pénalités de prévues au contrat si le contrat n'est
pas terminé à temps, et qu'on aurait déjà fait
savoir à l'entrepreneur que les pénalités ne seraient pas
appliquées.
M. Côté (Charlesbourg): D'accord. Le principe des
pénalités, pour un contrat qui n'est pas livré à
temps, est un principe que j'ai introduit pour l'année 1988. Cela
n'existait pas avant. C'est donc un principe que nous avons appliqué sur
des contrats que nous avons signés en 1988, alors que celui-ci est un
contrat qui a été signé en 1987. Si c'était un
contrat qui avait été signé en 1988 et qui n'était
pas respecté, les pénalités seraient appliquées,
c'est clair. C'est la première fois que c'est introduit au niveau du
ministère. C'était pour, effectivement, faire en sorte qu'on
n'arrive pas à des situations comme on a actuellement. Peu importe qui
est l'entrepreneur qui a obtenu des travaux en soumission publique. Peu importe
qui, peu importe sa couleur, il y aura des frais additionnels de surveillance
des travaux qui seront imputés à l'entrepreneur. C'est clair.
M. Garon: Dans ce cas-ci, pensez-vous que les travaux seront
terminés avant l'hiver?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Garon: Vers
quelle date?
M. Côté (Charlesbourg): Le problème qui s'est
posé et qui est très clair... J'ai eu l'occasion de parler
à Mme Courcelles, de Pétro-Canada, lundi matin. Elle m'a rejoint
à mon bureau de comté. C'est probablement la même Mme
Courcelles qui vous a appelé, de Pétro-Canada. Elle se plaignait
effectivement des dommages causés aux commerces par la construction de
la route. Le phénomène est clair: on veut des routes, et quand on
construit des routes, on dérange. Il est clair que, quand les
échéanciers ne sont pas respectés, cela dérange
encore plus. Quand les travaux sont faits en plein milieu de
l'été, en pleine saison touristique, dans une région comme
celle des Laurentides, c'est encore plus dommageable. Mais on ne peut pas les
faire l'hiver non plus. Au-delà de tout cela, il y a eu un
problème de sable, un problème très important...
Comment?
Une voix: Granulométrique. (12 h 30)
M. Côté (Charlesbourg): Oui, qui a été
appliqué et qu'on a fait enlever parce que cela ne correspondait pas aux
exigences du ministère. Cela a nécesssité une recherche de
demande d'emprunt additionnel. On a eu des difficultés à trouver
et c'est ce qui a retardé les travaux. Sur le plan de la
réalisation des travaux, il semble bien... Dans un premier temps, on
m'avait dit que le 16 octobre, la dernière date qui avait
été fixée, serait la date de livraison des travaux
terminés. Il semble bien que ce sera prolongé jusqu'à la
fin d'octobre, mais qu'à la fin d'octobre le tout devrait être
terminé. À la suite de l'appel téléphonique de Mme
Courcelles, j'ai moi-même parlé au directeur régional de
là-bas, M. Plouffe, qui suivait l'évolution du dossier de
manière quotidienne. Il y avait des problèmes très
importants qui étaient ceux-là. Si c'était un contrat
signé en 1988, je le répète, c'est clair que des
pénalités s'appliqueraient et que l'entrepreneur serait
obligé de payer. Au-delà de tout cela, il y a des frais plus
importants d'encourus au ministère quant à la surveillance des
travaux qui devront, quant à eux, être absorbés par
l'entrepreneur, même si c'est un libéral.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Ne pensez-vous pas, M.
le ministre, dans ce dossier que, justement, l'entrepreneur actuel, Beaver
Asphalt, depuis le début de 1988 les contrats qu'il a eus, afin de ne
pas subir de pénalités dans d'autres contrats a passé des
priorités sur les contrats 1988, et dans ce contrat-là en
particulier...
M. Côté (Charlesbourg): Non.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Parce que ce contrat
particulier ne devait pas débuter très tôt au printemps
1988? Il n'a même pas débuté au printemps 1988, il a
débuté à l'été 1988.
M. Côté (Charlesbourg): Écoutez un peu, il
faut bien se comprendre, vous êtes un ex-maire d'une municipalité.
Ce sont exactement les mêmes règles qui s'appliquent au
ministère des Transports et à une municipalité. Quand vous
allez en appel d'offres, il y a une période pour réaliser les
travaux et l'entrepreneur peut commencer à la période qu'il veut
pour réaliser les travaux. Dans ce cas-là, ce n'est pas un
problème de travaux ailleurs qui a causé le retard de la
réalisation des travaux. Il n'y a pas grand-monde qui doit être
heureux aujourd'hui, ou hier, d'être au bulletin de nouvelles national
pour se faire dire que c'est une compagnie qui ne respecte pas ses
échéanciers et qui a des problèmes. Je pense que ce
serait... On peut à tout le moins présumer que ce sont des gens
assez responsables pour tenter d'éviter cela. Le problème qu'il y
a eu là en est un de granulaires. Ce n'est pas compliqué. C'est
un problème très important de granulaires qu'ils n'ont pas eus et
qu'ils ont dû trouver ailleurs. Ce qui a été fourni
n'était pas de bonne qualité, et on l'a refusé. Dans ce
cas-là, même si c'étaient des travaux ailleurs sur
l'île de Montréal, les granulaires à Saint-Sauveur et les
granulaires dans l'ouest de l'île de Montréal, ce n'est pas tout
à fait pareil. Tu n'en prendras pas de l'ouest de l'île de
Montréal pour les monter à Saint-Sauveur, de ce que j'ai compris
en tout cas, à moins d'y être forcé. Alors, ce n'est pas
cela.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Est-ce qu'il y aurait
possibilité d'avoir une copie du contrat qui a été
octroyé?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Qu'elle soit
déposée, s'il vous plaît.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Garon: Est-ce que le problème de granulométrie
qu'il y a eu dans ce contrat va influer sur le prix total du contrat?
M. Côté (Charlesbourg): Non, c'est la
responsabilité de l'entrepreneur.
M. Garon: Quel genre de problème de granulométrie y
a-t-il eu?
M. Côté (Charlesbourg): C'est un granulaire plus
fin, je pense, qui a été fourni.
Une voix: II n'y avait pas assez de pierre.
M. Côté (Charlesbourg): Pas assez de pierre.
Trop de sable, pas assez de pierre.
M. Garon: II ne respectait pas son contrat?
M. Côté (Charlesbourg): Non. C'est pour cela qu'on
l'a fait enlever et qu'on a été obligés de faire de la
recherche d'autres qui se qualifiaient avec les tests du ministère.
C'est le ministère qui a fait les tests sur les éléments
additionnels de granulométrie. Le problème qu'il y avait, c'est
que ce qu'ils nous ont fourni ne se compactait pas. Ce n'est pas ce qu'on
recherchait; ils ont donc été obligés de l'enlever.
M. Garon: Oui.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Cela met fin aux
travaux de la commission étant donné que l'heure est...
M. Garon: Pour finir le mois d'octobre, si le ministre le veut,
je passerais à l'engagement 204. Je passerais à l'engagement
204.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Les autres
étant vérifiés, à l'engagement 204 vous avez une
question?
M. Garon: À l'engagement 204, on dit qu'on veut
vérifier la qualité d'application de la peinture sur les surfaces
métalliques du pont de l"île d'Orléans sur la route 362
ainsi que celles du pont Pierre-Laporte sur l'autoroute 73 dans diverses
municipalités. Qu'est-ce qu'il y a eu, donc? Est-ce que la
qualité de l'application de la peinture n'a pas été
correcte? Qu'est-ce qui arrive?
M. Côté (Charlesbourg): Dans ce cas-ci, c'est qu'on
repeinture et on a mis un surveillant pour surveiller les travaux,
l'épaisseur de la peinture qui est mise.
M. Garon: Ah oui? Est-ce que vous faites cela pour tous les
ponts? Vous avez un surveillant pour surveiller la peinture?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Cela répond
à vos questions pour l'engagement 204. Est-ce que vous en avez d'autres
en octobre, M. le député de Lévis?
M. Garon: Attendez une seconde. Non, cela va.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Cela complète
les engagements financiers pour octobre 1987. La commission de
l'aménagement et des équipements va donc ajourner sine die. Les
autres mois qu'il reste à vérifier dans le bloc d'heures seront
négociés et la commission sera convoquée en temps et
lieu.
Oui, un dernier commentaire, M. le député de
Lévis?
S'il vous plaît, un instant!
M. Garon: M. le Président, on pourrait le dire au
ministre. C'est notre but, comme on l'avait dit... On avait dit qu'il y avait
à peu près autour de six heures. Si on faisait un
après-midi, de deux à six? Notre but est d'arriver au mois de
juin.
Une voix:...
M. Garon: Oui, mais les mois ne sont pas égaux, ce n'est
pas le même nombre de choses. Il y a des mois qui en ont beaucoup et il y
a des mois qui n'en ont pas beaucoup.
Le Président (M. Parent, Bertrand): De toute façon,
il y a eu deux heures et demie de faites ce matin. S'il y avait un bloc de
quatre heures, cela pourrait terminer probablement.
M. Côté (Charlesbourg): Un bloc de trois heures et
demie.
M. Garon: Mais non, cela ne marche pas... Des voix: Ha,
ha, ha! M. Garon: ...la section...
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le ministre n'est
sûrement pas à une demi-heure près. Aiors...
M. Côté (Charlesbourg): Vous autres non plus; alors,
on pourrait régler pour cinq heures et demie.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Je suis toujours
disponible. Je suggère que vous puissiez vous rencontrer pour vous
entendre. La commission de l'aménagement et des équipements va
donc ajourner ses travaux sine die. Merci.
(Fin de la séance à 12 h 37)