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(Seize heures)
Le Président (M. Baril): À l'ordre, s'il vous
plaît!
Je déclare ouverte la séance de la commission permanente
de l'aménagement et des équipements. Le mandat de cette
commission est de vérifier les engagements financiers du
ministère de l'Environnement pour les mois de janvier 1988 à juin
1988.
À la suite de consultation auprès des porte-parole
concernés et du ministre, on a convenu d'accorder trois heures à
la vérification des engagements financiers du ministère de
l'Environnement pour le premier semestre de 1988. Il est également
entendu que les engagements qui ne seront pas appelés à
l'intérieur de ces trois heures devront être
considérés comme vérifiés, point à la ligne.
Je lis ce qui est écrit.
M. Charbonneau: Je pense qu'on est d'accord pour dire que si
jamais on n'a pas fini l'étude, on la reportera à une prochaine
séance d'étude d'engagements parce que là, on a trois
heures, mais il reste seulement deux heures.
Le Président (M. Baril): Est-ce que j'ai consentement?
M. Lincoln: Si je comprends, on a trois heures pour
l'enveloppe...
Le Président (M. Baril): Voilà!
M. Lincoln: ...mais si on ne finit pas aujourd'hui dans les trois
heures, disons qu'on cesse à 18 heures, on pourrait finir l'heure dans
une prochaine séance ou quelque chose comme cela.
Le Président (M. Baril): Voilà!
M. Lincoln: Je suis d'accord avec cela.
Le Président (M. Baril): On a consentement.
M. Charbonneau: Cela va. M. Lincoln: Je suis tout à
fait d'accord. Janvier
Le Président (M. Baril): On est d'accord.
Accepté.
Alors, nous abordons janvier 1988, ministère de l'Environnement,
engagement 15. M. le ministre. Oui, non?
M. Charbonneau: En fait... À moins que le ministre veuille
lire son engagement.
M. Lincoln: Non, non. Des voix: Ha, ha, ha!
M. Lincoln: Je répondrai aux questions, M. le
Président.
M. Charbonneau: Quels sont les montants de chacune des deux
propositions reçues? Parce que là, finalement, le montant de
l'engagement est de 55 000 $. Semble-t-il qu'il y avait d'autres propositions?
Il y en avait deux autres. Est-ce qu'on a une idée de...
M. Lincoln: M. le Président, les firmes sont d'abord... Il
y a un comité qui prend les firmes en question. Il y a trois
propositions qui ont été reçues sur cinq qui ont
été demandées. Le comité évalue le pointage,
et la compagnie qui gagne le pointage, le coût est négocié
après qu'elle ait été jugée la plus favorable pour
faire le travail. Le montant de l'engagement, dans ce sens-là, a
été prévu par le ministère comme le montant minimum
donné. Je ne peux pas donner de chiffres pour les autres firmes.
M. Charbonneau: Cela fera une question un peu
générique pour cet engagement et pour plusieurs autres qu'on a
à étudier. C'est indiqué: choisi par un comité de
sélection. Quel est ce processus de comité de sélection?
Est-ce que c'est une façon de... Pourquoi ne pas passer par le fichier
des fournisseurs, par exemple?
M. Lincoln: On passe par le fichier des fournisseurs et aussi par
un comité.
M. Charbonneau: À chaque fois qu'on mentionne
"comité de sélection", est-ce que c'est un comité interne
du ministère?
M. Lincoln: C'est un comité gouvernemental formé
d'après les normes du décret 378. Dans ces cas, c'est un
comité interne du ministère, comme il y en a dans chaque
ministère. Mais c'est d'après les critères de cette
directive gouvernementale.
M. Charbonneau: D'accord.
Le Président (M. Baril): Est-ce que l'engagement 15 est
vérifié?
M. Charbonneau: Non, juste une autre question. Compte tenu de
l'expertise assez grande qu'ont développée, semble-t-il, le
ministère de l'Environnement et la Société
québécoise d'assainissement des eaux, pourquoi n'est-ce pas le
ministère ou la société qui fait ce travail? Malgré
l'expertise qu'on a développée au cours des dernières
années dans le domaine de l'as-
sainissement des eaux, est-ce à dire qu'on n'est pas en mesure de
procéder à ce genre de travaux au sein de l'appareil
gouvernemental?
M. Lincoln: Selon tous nos nouveaux cas de gestion du programme
d'assainissement des eaux, les responsabilités du ministère et
celles de la Société québécoise d'assainissement
des eaux sont très clairement situées. Ce contrat a
été donné pour toute ta question du suivi des usines
où un programme a été élaboré et où
on investit quelque 32 000 000 $ globalement. Alors, c'est assuré par le
ministère, l'entreprise privée selon le contrat, par exemple, le
suivi de l'usine de la CUM et l'évaluation sont faits par une firme
d'experts indépendants. On a demandé à des firmes
indépendantes de bâtir des balises de tous les paramètres
qu'une firme indépendante ferait pour le suivi et l'inspection de
l'assainissement, afin que les membres du personnel technique du
ministère et ceux des municipalités soient exactement au courant
de la façon dont ce suivi est fait par les firmes d'experts qui font ce
genre de travail, comme Aquatech, par exemple.
M. Charbonneau: Cela va pour cet engagement.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 15 est
vérifié. J'appelle l'engagement 16.
M. Charbonneau: "Contrat de services pour la réalisation
d'une étude sur les coûts d'exploitation des ouvrages
considérés dans le cadre du programme d'assainissement des
eaux."
Comment se fait-il que, finalement, on soit obligé de
procéder à une étude sur le coût d'exploitation des
ouvrages? Est-ce que c'est pour fournir à la société
d'assainissement des eaux une espèce de grille d'évaluation ou
d'analyse? Cela veut dire qu'on n'avait pas d'idée auparavant du
coût d'exploitation des ouvrages, puis est-ce qu'on parle de tous les
ouvrages actuellement?
M. Lincoln: Les municipalités nous ont demandé de
leur fournir une aide pour faire des grilles de travail pour l'exploitation et
le fonctionnement d'usines d'assainissement. Cela voulait dire qu'il fallait
faire de la cueillette et des analyses de données typiques. Alors, on a
pris 25 de ces usines et ce travail se fait par Lalonde, Girouard, Letendre et
associés qui sont des experts en cette matière et à partir
de ça, on pourra mettre des outils additionnels entre les mains des
municipalités.
Ce que nous avons découvert avec le programme d'assainissement
des eaux, c'est que vous avez un nombre d'usines, je ne peux pas vous dire le
nombre exact, mais je pense qu'il y en avait au moins une cinquantaine, et les
premières usines qui ne fonctionnaient pas selon le rendement potentiel
pour plusieurs raisons: de l'équipement défectueux, du
fonctionnement inefficace des équipements, du manque de formation du
personnel, etc.. Alors, il fallait que l'on prenne une grille de données
pour savoir sur un champ assez étendu quels étaient les
problèmes que les municipalités rencontraient par rapport
à la performance d'usine type. C'est ce qui a été
décelé maintenant.
Jusqu'à il y a environ un an et demi, il n'y avait pas de
programme de suivi systématique du programme d'assainissement des eaux.
On vient de l'instituer en y incluant des techniciens qui ne font que cela. Il
forment les techniciens des régions, ils s'assurent que dans les
municipalités, les techniciens qui exploitent les usines sont
formés adéquatement, font du recyclage, s'ils ont besoin de le
faire et que les équipements fonctionnent. Mais tout cela avait besoin
de partir de quelque part, et cette étude en est une partie.
M. Charbonneau: Est-ce que le ministère, en rapport avec
cette étude ou ces données, parce que si je comprends bien, c'est
pour les ouvrages effectués pour essayer de voir un peu...
M. Lincoln: Servir pour les nouveaux ouvrages aussi, parce que le
programme du suivi sera systématique. Il y a un programme de suivi pour
toutes les usines.
M. Charbonneau: Dans ce cas-là la question que je voulais
poser c'était justement pour les nouveaux ouvrages. Est-ce que le
ministère est en mesure de pouvoir agir comme arbitre à
l'égard des différentes technologies qui sont proposées
aux municipalités? Je prends un exemple.
M. Lincoln: De quel cas parlez-vous?
M. Charbonneau: Le cas de la région Sorel-Tracy là
où il y a un gros conflit concernant des procédés
d'utilisation... on se demande, dans ce contexte - on pourrait faire l'analogie
avec le dossier des BPC, à Senneterre - dans la mesure où il y a
une concurrence de technologie et que l'on doit tenir compte, non seulement des
coûts, mais des impacts environnementaux des techniques qu'on va utiliser
et leur efficacité, qui va trancher, qui va arbitrer et qui va pouvoir
indiquer aux municipalités le meilleur type de technologie.
C'est évident que nous sommes mal placés, nous, sur le
plan politique, pour privilégier une technologie plutôt qu'une
autre. Sauf que dans la mesure où on a des critères qui sont des
critères de performance en termes écologiques, en termes de
coût, en termes d'efficacité, néanmoins, on ne peut pas
laisser ça à la libre concurrence. En tout cas, j'ai l'impression
que l'enquête que vous avez décrétée vous a
amenés a vous rendre compte de ça.
Mais là, je regarde le cas de Sorel-Tracy, dans ce
coin-là, et je me pose la question. J'ai été faire une
intervention à la chambre de
commerce, dans mon coin, parce qu'on va avoir le même
problème, en tout cas, on pourrait avoir le même problème
dans la région de Be-loeilSaint-Hilaire, on va avoir besoin d'une
ou de deux grosses usines. Comment va-t-on faire le choix technologique? Est-ce
que le choix technologique va être en fonction des intérêts
des ingénieurs puis des constructeurs, ou en fonction aussi des
retombées écologiques des installations qu'on va mettre en
place?
M. Lincoln: Oui, je sais que vous m'avez écrit sur cette
question, et je vous ai répondu récemment.
Voici ce qu'il arrive. C'est qu'à la base, toutes les
technologies employées au ministère sont des technologies qui
sont connues et prouvées sur une échelle internationale assez
vaste: toute l'Amérique du Nord, l'Ontario et les autres provinces, les
pays européens qui ont été... Il y a eu des missions
presque continues du ministère de l'Environnement depuis que le
programme d'assainissement des eaux est en place. Alors ces
technologies-là sont connues et prouvées, les impacts
environnementaux sont très connus de chaque système; il y a des
études dans toutes ces choses-là.
Là, ce que nous faisons, au départ, c'est de mettre
beaucoup plus de temps et de soin dans l'étape d'étude de projet,
ce qu'on appelle aujourd'hui la convention de principe; au lieu d'avoir une
seule convention, unique, on en a deux, maintenant. Et on met des montants qui
sont presque le double, si ce n'est le double, de ce qui existait avant, au
niveau de l'étude de projet. Et ce qui se fait, pendant l'étude
de projet, c'est justement, pour les spécialistes choisis par les
municipalités elles-mêmes, c'est là la différence,
maintenant, dans le cadre de gestion, c'est que les municipalités
participent à ce travail-là, à la base, au départ.
Et ça, c'est nouveau.
Alors les municipalités, le ministère de l'Environnement
ou la Société québécoise d'assainissement des eaux,
si la municipalité l'a choisie, et des ingénieurs que la
municipalité a choisis font une étude des systèmes qu'ils
recommandent. Là, il y a certainement un choix, à partir d'un
moment donné, parce que souvent, il arrive que les citoyens n'acceptent
peut-être pas le choix de la municipalité, le choix technologique
où il y a, par exemple, une municipalité ou un maire ou un des
conseillers changent et eux, ils n'acceptent pas la solution adoptée;
à ce moment-là, ils font un arbitrage. C'est le cas, par exemple,
à Richelieu et à Gaspé. Ca se présente souvent,
surtout dans le cas des étangs aérés. Les gens ne veulent
pas accepter des étangs aérés parce qu'ils croient que
ça va poser toutes sortes de problèmes environnementaux.
Mais à un moment donné, c'est une décision de
plusieurs critères qui sont reconnus par le gouvernement, dans le cadre
de gestion, le critère certainement environnemental est le principal, le
critère d'efficacité du système des coûts y
afférents, il y a toute une grille. Alors si le projet respecte toutes
ces grilles-là, il y a une décision qui est prise que c'est tel
ou tel projet. S'il n'y a pas de différence de coût du tout,
naturellement, toutes choses étant égales, il y a plus de
flexibilité. S'il y a des différences substantielles de
coût, et que les technologies sont aussi performantes et ne
présentent pas de problème pour l'environnement, à ce
moment-là, la technologie certainement la moins coûteuse va
être employée. (16 h 15)
Mais dans toutes ces questions-là, je peux vous dire que ce sont
les experts du ministère, ceux de la Société
québécoise d'assainissement des eaux et les ingénieurs qui
tous se mettent ensemble pour évaluer ces questions et, finalement,
décider.
M. Charbonneau: Une dernière question sur cela. Si je
comprends bien le ministre, il n'y a pas, actuellement... Le ministère
n'agit pas d'une façon contraignante pour donner des indications,
finalement, à l'égard des technologies.
M. Lincoln: Au départ, ce sont les ingénieurs
choisis par les municipalités qui font les plans et devis. Toutes ces
choses-là sont balisées d'après le genre de population, la
localisation, etc. Alors, ils suggèrent un système quelconque. Le
ministère et la société québécoise sont
parties prenantes à toute cette question, mais c'est fait par les
ingénieurs; c'est proposé par eux. La municipalité a son
droit de regard dessus dès le début.
M. Charbonneau: Qui évalue les impacts environnementaux du
procédé choisi ou privilégié?
M. Lincoln: Les gens du ministère. Ce sont les gens de la
société québécoise qui sont impliqués, les
ingénieurs et la municipalité, parce que les impacts
environnementaux de ces usines sont très connus. Il y a des balises, des
critères qui sont connus depuis des années et des années.
Alors, ils suivent ce modèle-là et beaucoup maintenant devient
une question, peut-être, de perception et d'esthétique qui
commence à entrer de plus en plus en jeu. C'est vrai que c'est
là.
M. Charbonneau: Cela va aller M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 16 étant
vérifié, j'appelle l'engagement 17.
M. Charbonneau: "Subvention à l'Université McGill
à titre d'aide financière devant lui permettre d'instaurer un
programme de coopération en épidémiologie de
l'environnement, discipline consistant à évaluer les effets et
les risques sur la santé humaine de la présence dans
l'environnement de différentes substances chimiques et organiques
qui sont véhiculées dans l'eau, dans l'air, dans le sol et dans
les déchets."
Si je regarde la subvention, le programme a commencé en
1987-1988. On en est à la deuxième année?
M. Lincoln: C'est cela.
M. Charbonneau: Quand pensez-vous avoir les résultats de
cette étude? Est-ce que déjà on est en mesure d'avoir des
données et de bénéficier du programme?
M. Lincoln: Non, c'est un programme de deux ans. Je ne pense pas
que le rapport va se faire avant que la deuxième année,
1988-1989, se termine. Un atelier est prévu cet automne pour suivre les
constatations qui ont été faites jusqu'à
présent.
M. Charbonneau: Quand on dit: "... un programme de
coopération en épidémiologie", c'est une
coopération de l'université avec qui? Avec le ministère de
l'Environnement? Avec le ministère de la Santé et des Services
sociaux?
M. Lincoln: Non, c'est pour les besoins du ministère. On
est en train d'essayer de regarder toute la question de
l'épidémiologie environnementale par rapport à la
question, comment cela s'impose pour les réalisations d'études
d'impacts, quels sont les critères de nombre pour l'eau potable, la
qualité de l'air, l'eau? Ce qu'on cherche, c'est de développer
des modèles. Comme McGill est la seule université qui a une
équipe qui travaille en épidémiologie environnementale, on
lui a donné ce mandat. À l'automne, elle va tenir un atelier avec
les gens du ministère responsables des études d'impact
environnemental.
M. Charbonneau: Cela va aller.
M. Le Président (Saint-Roch): L'engagement 17 étant
vérifié, j'appelle l'engagement 18.
M. Charbonneau: À l'engagement 18, M. le Président,
je n'ai pas de question proprement dite en termes de montant de
dépenses, mais je vais plutôt profiter de l'occasion pour savoir
où en est rendu l'arbitrage qu'il devait y avoir entre votre
ministère et le ministre délégué aux Forêts
à la suite de la consultation qu'on a tenue il y a quelques mois et pour
laquelle on n'a eu aucune nouvelle depuis.
M. Lincoln: On a eu une rencontre principale avec le ministre
délégué aux Forêts et des rencontres entre les gens
de mon cabinet et les fonctionnaires respectifs. Nous espérons aboutir
incessamment à quelque chose, parce que le temps presse. Il faut avoir
cela pour que, au printemps, on soit prêt à aviser les compagnies
forestières d'une façon ou d'une autre. Il faut que cela passe
par le Conseil des ministres. J'espère qu'on va arriver à une
entente très bientôt. Comme vous savez, il y a des positions
contradictoires...
M. Charbonneau: ...diamétralement opposées.
M. Lincoln: ...entre l'industrie forestière et notre point
de vue à nous. Mais là, nous sommes en train de... Nous avons
fait des suggestions qui découlent de la commission parlementaire, des
suggestions, justement, de faire deux créneaux. C'est sûr que, du
point de vue des urgences, il y a différents besoins, on pourrait
prendre des mesures transitoires pour les urgences qui ne s'appliquent pas pour
les programmes réguliers où il y aurait des études
d'impact spécifiques, etc.
Alors, c'est cela qu'on a proposé. J'espère qu'on va
arriver à une entente bientôt.
M. Charbonneau: Est-ce qu'on peut penser que pour la prochaine
saison, vous avez parlé du printemps, qu'après l'hiver, on va
avoir quelque chose, qu'on ne se retrouvera pas encore l'été
prochain, parce que, je ne sais pas si vous avez...
M. Lincoln: Non, non. Je pense qu'on est conscient, de part et
d'autre, qu'il faut en arriver à une décision, qu'il faut pouvoir
acheminer le tout au Conseil des ministres. On ne peut pas laisser cela comme
ça, parce que d'abord, il y a la question du décret existant, il
faudra se situer dessus par rapport au B.t.
M. Charbonneau: Cela va, M. le Président.
Février
Le Président (Saint-Roch): Alors, l'engagement
étant vérifié, cela complète la vérification
des engagements du mois de janvier.
Nous allons maintenant passer aux engagements du mois de février.
Le premier engagement, l'engagement 5a ou l'engagement portant le numéro
170522168 de 72 718,84 $.
M. Charbonneau: Pourquoi uniquement ces
rivières-là? Est-ce que ces rivières représentent
des objectifs particuliers ou des problématiques
particulières?
M. Lincoln: Voici ce qu'il arrive. C'est selon l'entente
fédérale-provinciale sur les plaines inondables on fait cela par
segments. Si vous allez voir celui de 5b, le suivant en février 1988,
vous allez voir que c'est sur le territoire d'autres municipalités.
Alors, selon l'entente fédérale-provinciale, la cartographie se
fait progressivement dans certains secteurs. Il y a des secteurs qui sont
déjà cartographies...
Une voix: C'est un programme de cinq ans.
M. Lincoln: Oui, un programme de cinq ans. C'est un programme de
cinq ans au total. Ce montant de 72 000 $, c'est le montant en gros. Nous
payons la facture. Ensuite, le gouvernement fédéral nous
rembourse, 50 %, qui va au fonds consolidé; c'est la même chose
pour le prochain.
M. Charbonneau: D'accord, parfait.
Le Président (Saint-Roch): Alors, l'engagement 5a est
vérifié. L'engagement 5b?
M. Charbonneau: "Contrat de services pour la réalisation
de travaux d'établissement..." Pourquoi ces travaux ne sont-ils pas
effectués par le ministère de l'Énergie et des Ressources?
En fait, "repères géodésiques et de points de
contrôle", est-ce qu'on aurait plutôt l'impression que cela
relève du ministère de l'Énergie et des Ressources
plutôt que du ministère de l'Environnement?
M. Lincoln: Tout ce qui relève du relevé
géographique de base, on le fait avec le ministère de
l'Énergie et des Ressources. Quand il s'agit de spécialisation,
il n'a pas les équipes spécialisées nécessaires.
Par exemple, dans ce cas, au repère géodésique, on prend
les spécialistes dans le milieu pour cela.
M. Charbonneau: Cela va.
Le Président (Saint-Roch): Alors, 5b étant
vérifié, j'appelle l'engagement 5c.
M. Charbonneau: Dans le fond, ce qu'on nous dit, c'est que vous
avez engagé une compagnie pour faire une évaluation de votre
centre de documentation. Est-ce que ça prenait une entreprise puis un
contrat de presque 27 000 $ pour évaluer la performance de votre centre
de documentation? Est-ce qu'il était à ce point défectueux
que...
M. Lincoln: Ce n'était pas pour faire une
évaluation à savoir si c'était bon ou mauvais. Mais,
vraiment, il fallait faire une étude complètement
indépendante, une étude de marketing si vous voulez, par exemple,
afin d'identifier le besoin des clientèles interne et externe. Il
s'agissait de savoir, d'une firme complètement indépendante,
quels étaient les besoins externes au ministère, surtout des gens
qui veulent profiter du centre de documentation et, en fonction de cela,
agencer l'opération du centre de documentation. Notre contestation
était que le centre de documentation, qui est excellent, ne remplissait
pas assez ses objectifs, n'était pas assez ouvert au public. On ne
savait pas jusqu'à quel point le public voulait ce centre d'information
et, là où il était localisé, cela ne rendait pas
les choses très propices à ce que le public l'utilise. Alors,
cette firme, qui est spécialisée en ce genre de marketing, a pu
identifier les clientèles potentielles et elle nous a fait des
recommandations. On va maintenant bouger le centre de documentation, le mettre
dans une plus grande salle où le public pourra y avoir accès.
Cela va être comme une bibliothèque publique. Les gens pourront se
servir. Avant, le centre de documentation était beaucoup plus une
affaire interne pour nous-mêmes et on pensait qu'on manquait le bateau
avec cela. Alors, on a voulu, au contraire, faire effectuer cela par une firme
indépendante.
M. Charbonneau: D'accord. Compte tenu de l'évaluation qui
a été faite, est-ce qu'on peut être en mesure maintenant de
savoir quand ce centre va être accessible au public, à quel
endroit et...
M. Lincoln: Je pense que le réaménagement commence
au mois de décembre de cette année. Il va être
déplacé de deux étages, à partir du
troisième. Il va être beaucoup plus accessible au public. Il y
aura de plus grands locaux. Tous les documents vont être beaucoup plus
accessibles au public. On va les diffuser beaucoup plus facilement
maintenant.
M. Charbonneau: Je présume que dans le milieu des
organismes intéressés, on va faire savoir que le centre de
documentation est accessible?
M. Lincoln: Ah, oui, certainement.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'engagement 5c est
vérifié?
M. Charbonneau: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'engagement 6.
M. Charbonneau: Cela va, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 6 est
vérifié. J'appelle l'engagement 7.
M. Charbonneau: Un répertoire relatif aux technologies
dans le cadre du programme d'aide à la recherche et au
développement environnemental. Quel est l'objectif de ce
répertoire?
M. Lincoln: Dans toute la question du nouveau programme
d'assainissement industriel, nous voulons tout baser sur l'implantation de
technologies propres, le plus possible. Alors, le répertoire va servir
à former tous les agents environnementaux du milieu, les industriels,
des possibilités nouvelles existantes dans le domaine des nouvelles
technologies, les technologies qui sont en voie de démonstration, les
technologies qui sont déjà en place, les technologies qui peuvent
avoir été utilisées dans certains milieux.
On va se concentrer sur les six secteurs prioritaires qu'on a
déjà identifiés concernant l'assainissement industriel,
pâtes et papiers, métallurgie, minier, chimique, pétrolier
et revêtement de surface. Dans ce répertoire, il y aura des
technologies propres qui sont identifiées par rapport à chacun de
ces secteurs, afin que les gens de ces secteurs, qui sont obligés
d'après le cadre de la stratégie d'assainissement industriel de
se servir des technologies plus avancées qui sont disponibles, n'aient
plus d'excuses maintenant. Le travail sera mis à leur disposition et il
sera mis à jour une fois qu'il sera complété. Il y a, par
exemple, des pays qui sont à l'avant-garde de ce genre de travail, comme
la Hollande, etc. Là, nous pourrons beaucoup plus facilement aller
puiser ces informations pour mettre ces manières à jour afin que
ces industries sachent exactement le potentiel des technologies propres qui
sont disponibles.
M. Charbonneau: Tout cela est fait dans le cadre du programme
d'aide à la recherche et au développement en environnement. Quel
est le budget global du programme qui est affecté? (16 h 30)
M. Lincoln: Globalement, 447 000 $.
M. Charbonneau: 447 000 $.
M. Lincoln: Oui.
M. Charbonneau: Le virage environnemental ne s'est pas encore
fait sentir.
M. Lincoln: Oui. Mais il ne faudrait pas trop poser de questions.
Vous devriez voir ce qu'il était.
M. Charbonneau: On n'avait pas encore viré, nous, dans
notre temps.
M. Lincoln: II faut également expliquer. C'est le budget
spécifique qui va au groupe de M. Divay. Cela exclut toute la recherche
qui s'est faite à la SQAE, toute la recherche qui se fait dans le
domaine de l'assainissement agricole. Cela exclut la recherche qui se fait dans
le domaine des pesticides. Si vous ajoutez tout cela ensemble, cela fait 2 000
000 $.
M. Charbonneau: Donc, si je comprends bien, on a les
données globables pour la recherche environnementale.
M. Lincoln: Oui. Je peux vous envoyer une liste de tout ce qu'on
a, avec les créneaux et tout.
M. Charbonneau: Oui, j'aimerais bien.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 7 étant
vérifié. J'appelle l'engagement 8?
M. Charbonneau: À l'engagement 8, M. le Président,
ce qui serait intéressant c'est de savoir, bon... on a un montant
d'argent pour la phase II des travaux de décontamination. Est-ce qu'on
pourrait avoir une idée globale, à savoir combien tout ce travail
de décontamination a coûté? Phase I, phase II, la part du
gouvernement par rapport à la part des autres intervenants dans chacune
des phases? Parce qu'on dit qu'on paie 150 000 $ pour la phase II. Si on veut
avoir une idée, c'est d'avoir le portrait global de cette
opération de décontamination?
M. Lincoln: Cela a coûté 1 500 000 $. En fait, le
chiffre exact est 1 543 000 $. La firme Esso, l'acheteur des lots en question,
une société numérotée 104625 Canada, il y en avait
une autre aussi 107783 et la compagnie Esso... les trois ont fait les frais de
1 243 000 $, oui 1 250 000 $, laissant une balance entre le ministère de
l'Environnement et la ville de Montréal d'après le contrat qui
avait été signé avec elles. La ville de Montréal et
le ministère de l'Environnement ont payé, à ce
moment-là, 148 683 $ chacun.
M. Charbonneau: Est-ce que vous considérez que, en termes
de proportion, ce type d'entente peut être considéré comme
une espèce de modèle type? Parce que si je comprends bien, en
termes de décontamination, vous acceptez d'en payer une partie?
M. Lincoln: On accepte, par exemple, dans les cas exceptionnels.
Si on avait pu identifier clairement... ce qu'il est arrivé, c'est qu'on
n'avait aucune preuve juridique à l'effet que c'était Esso comme
telle. On a fait entrer Esso faute de négociation où elle ne
voulait pas avoir son nom dans le public et elle a fait une contribution
presque volontaire parce qu'il n'y avait aucune responsabilisation juridique.
Lorsque nous avions obtenu 1 250 000 $, on pensait qu'il n'y aurait pas de
somme additionnelle, mais dans ces choses-là, les coûts sont
toujours très imprévisibles. Notre principe, c'est toujours de
demander 100 % lorsqu'on peut responsabiliser une compagnie, qu'il y a des
relations de cause à effet et que l'on peut identifier la compagnie.
Lorsque c'est un... on essaie d'avoir les contributions des derniers qui ont
été sur place et on les fait payer le plus possible; selon les
circonstances, comme ville LaSalle, on a eu à payer une grosse partie de
la facture, entre ville LaSalle et nous. Maintenant, nous avons un
propriétaire qui est embarqué dedans pour une grosse partie.
Jusqu'à présent, la distribution globale de toute la question des
sites dangereux et contaminés qui ont été nettoyés
se fait ainsi, si vous prenez tout ce qu'on a payé et tout ce que
l'industrie a payé, 80 %, 20 %. Mais plus ça va aller, plus
ça va augmenter de la part de l'industrie, parce que pour les 20 %,
ça inclut ville LaSalle surtout. C'est ce qui est le gros morceau pour
les 20 %.
Mais la plupart des industries qu'on peut identifier, paient à
100 %.
M. Charbonneau: Est-ce qu'on a une idée quand les travaux
vont être terminés?
M. Lincoln: Les travaux sont terminés.
M. Charbonneau: Qu'est-ce qu'on va pouvoir faire maintenant?
Quelle utilisation va-t-on en faire?
M. Lincoln: Le site est tout à fait clair. C'est un site
qui appartient à la ville de Montréal et elle peut s'en servir
pour n'importe quoi, si elle veut faire un parc ou quoi que ce soit. L'eau a
été testée, tout est complètement...
Le Président (M. St-Roch): L'engagement 8 étant
vérifié, j'appelle l'engagement 9.
M. Charbonneau: Est-ce que nous pourrions avoir une idée
comparative des coûts pour la même période l'an dernier?
Qu'est-ce que cela avait coûté l'an dernier, par rapport à
cette période?
Cela veut dire 200 000 $ pour un semestre, en fait, janvier,
février et mars, trois mois. Est-ce que cela veut dire que,
annuellement...
M. Lincoln: Jusqu'à présent, jusqu'en janvier de
cette année, c'était 871 000 $. C'est à peu près un
trimestre, oui, c'est environ 200 000 $.
M. Charbonneau: Cela va.
M. Lincoln: C'est vérifié par le ministère
des Communications.
Mars
Le Président (M. St-Roch): L'engagement 9 étant
vérifié, cela complète le mois de février 1988.
J'appelle maintenant le mois de mars 1988, l'engagement 10.
M. Charbonneau: "Contrat de services pour l'élaboration
d'un guide d'aménagement des lieux d'élimination de la neige
usée à l'intention des municipalités..." L'an dernier, le
ministre nous avait annoncé une politique de la neige usée.
L'hiver s'est écoulé, les neiges sont tombées et ont fondu
et il n'y a pas eu de politique. Là les neiges s'en viennent, nous en
avons déjà eu un peu, et ça l'air que dans certaines
régions du Québec on en a eu pas mal. Est-ce qu'il va y avoir une
politique cette année, avant le printemps?
M. Lincoln: Écoutez, M. le député, il
faudrait expliquer. La politique était prête au ministère,
j'ai été à la table Québec-municipalités, je
peux vous dire le mois, c'est en novembre 1987, tout était prêt,
j'avais espéré que cela recevrait l'assentiment, mais la table
Québec-municipalités a pris la décision de demander un
comité technique spécial pour voir toute la politique. Ce
n'était pas une échappatoire de sa part, c'est vrai que cela
demande beaucoup de contraintes à certaines municipalités; elles
voulaient prévoir cela pour le budget, etc.. Ça duré plus
longtemps que nous aurions pensé. De toute façon, la politique
est acceptée de part et d'autre, la version finale du guide de
l'École polytechnique va être prête d'ici l'automne, on va
le rédiger, le rendre public en même temps que la politique, alors
tout va être prêt cet automne, c'est-à-dire avant
l'hiver.
M. Charbonneau: Avant l'hiver? Parce que nous sommes
déjà rendus à l'automne.
M. Lincoln: Oui, je sais.
M. Charbonneau: Mais le ministre nous parle d'un guide...
M. Lincoln: On ne veut pas, nous, rendre la politique qui est
prête, elle a été acceptée maintenant, sans le guide
d'aménagement, parce que le guide d'aménagement, c'est l'outil
clé. Comme l'École polytechnique de Montréal avait
déjà fait une étude pour la ville de Montréal sur
les neiges usées - c'est à Montréal que le plus gros
problème se pose - on lui a demandé de préparer ce guide
d'aménagement, parce qu'elle avait fait une recherche étendue
là-dessus.
M. Charbonneau: Est-ce que cela sera une politique
véritable, dans le sens où est-ce qu'il va y avoir des directives
gouvernementales, des contraintes, des interdictions, des normes, bien
sûr, un guide pour se débrouilller dans tout cela, pouvoir baliser
les comportements et...
M. Lincoln: Oui, cela va demander des changements dans notre loi,
afin que tous les sites où la neige va être déposée
vont faire l'objet d'un certificat du ministère, il va y avoir
contrôle de la part du ministère.
M. Charbonneau: Si je comprends bien, est-ce que vous entendez
présenter un projet de loi d'ici à mardi prochain, parce que
c'est la date limite?
M. Lincoln: Non, c'est une modification à la
réglementation existante qui est nécessaire.
M. Charbonneau: Mais pas à la loi.
M. Lincoln: Pas à la loi, non. La loi nous habilite
maintenant, mais nous n'avions pas d'outil en vigueur, nous avons tous les
pouvoirs par la loi, alors nous allons présenter cela sous forme de
réglementation.
M. Charbonneau: Donc c'est une nouvelle
réglementation.
M. Lincoln: C'est toute la procédure de
réglementation dans les lois administratives par rapport aux certificats
d'autorisation. Les dépotoirs à neige, aujourd'hui, sont exclus.
Par un amendement à cette réglementation qui couvre tous les
certificats d'autorisation, on va inclure des dépotoirs à
neige.
M. Charbonneau: Si je vous comprends bien, cela veut dire que
vous avez l'intention, pour l'hiver qui commence, d'exiger des
municipalités des certificats d'autorisation du ministère de
l'Environnement pour leur dépotoir à neige usée.
M. Lincoln: Le programme va comprendre une implantation, une
installation graduelle. On ne peut pas, demain matin, changer tout le
système, le changer du jour au lendemain. C'est ce que la table
Québec-municipalités nous avait demandé de regarder. Vous
avez des municipalités, surtout les plus petites, qui ont des contrats,
disons, un contrat pour le camionnage. Elles ont des contrats qui sont
déjà avancés dans leur budget pour une année. On ne
peut pas arriver à brûle-pourpoint et dire: D'accord, à
partir de ce jour, la politique s'applique. Ce sera une politique qui va
s'appliquer sur une période déterminée et qui,
graduellement, va devenir de plus en plus coercitive jusqu'à
l'échéance...
M. Charbonneau: Est-ce que vous avez des...
M. Lincoln: Par exemple, il faudra que les municipalités
trouvent les sites pour des aménagements qu'elles n'avaient pas. Cela
demande des expropriations. Cela demande des acquisitions. Cela demande des
localisations qui vont être acceptées par le ministère.
Tout cela demande du temps. Entre le début de la politique, qui commence
tout de suite, et la phase finale de la politique comme elle devrait être
idéalement, il y aura une période de cinq ans.
M. Charbonneau: Est-ce que, dans la première phase, on
peut penser que vous aurez des exigences particulières pour certains
types de municipalité ou certains types de comportement? Par exemple,
est-ce que vous entendez rapidement interdire le déversement dans les
cours d'eau?
M. Lincoln: Ce que je ne veux pas faire aujourd'hui, c'est... Je
n'ai pas la politique devant moi. Je n'ai pas envie de donner les informations
que je vais peut-être devoir corriger après. Tout ce que je peux
vous dire, c'est que je vais la rendre publique, ce qu'on permet et ce qu'on ne
permet pas, incessamment. La politique est prête. Je pourrais vous donner
les informations, mais je n'ai pas envie de dévoiler la politique
à la pièce, d'abord, parce que je n'ai pas la politique devant
moi et, deuxièmement, parce que je ne pense pas que ce soit le moment.
En tout cas, je peux vous assurer que la politique s'en vient et qu'on est
très conscient du temps et du délai. En fait, vous me l'avez
rappelé assez de fois pour que je ne l'oublie pas.
M. Charbonneau: Si je comprends bien, on peut espérer
ça avant la première grosse bordée de neige. Il ne nous
reste pas grand temps, je vous le dis. Si votre attachée politique est
prête... Cela va aller, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 10est
vérifié. J'appelle l'engagement 11.
M. Charbonneau: Cela va aller, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 11 est
vérifié. J'appelle l'engagement 12.
M. Charbonneau: C'était la même chose. M. Lincoln:
Oui, c'est la même chose. M. Charbonneau: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 12est
vérifié. J'appelle l'engagement 13.
M. Charbonneau: Le ministère n'est-il pas en mesure de
faire lui-même ces prises d'échantillonnage? (16 h 45)
M. Lincoln: Écoutez. D'abord, l'idéal, c'est que
l'industrie fasse cette caractérisation et paie elle-même. On n'a
pas, d'après le mécanisme actuel de la loi, le pouvoir d'imposer
ce coût à l'industrie. Le ministère, lui, n'a pas les
ressources humaines nécessaires adéquates pour le moment pour le
faire lui-même. C'est pourquoi on a pris une firme
spécialisée d'après des appels d'offres pour faire ce
travail. Je dois vous dire qu'à partir du moment où la loi qui
amendera la Loi sur la qualité de l'environnement qui va introduire
l'assainissement industriel, les industries seront forcées de faire
cette caractérisation elles-mêmes, à leurs frais. Et
là nous allons permettre un mécanisme pour que les industries
puissent faire faire ce travail par des firmes spécialisées
accréditées par le ministère et qui ont des laboratoires
accrédités selon le système des laboratoires
accrédités ou bien elles pourraient s'accréditer... Si
elles s'accréditent un laboratoire spécialisé et qu'elles
veulent utiliser a ou b, elles pourront le faire, mais à leurs
frais.
M. Charbonneau: Quand vous disiez tantôt que vous avez fait
des appels d'offres, combien d'entreprises ont soumis des offres?
M. Lincoln: Cinq firmes.
M. Charbonneau: Cinq firmes.
M. Lincoln: II y a cinq firmes qui ont été
invitées: Sodexen, Analex, Lalonde, Girouard, Letendre, Aquatech et
Éco-recherche qui sont toutes des firmes spécialisées. Les
trois qui ont soumissionné étaient Sodexen, Éco-recherche
et Aquatech.
M. Charbonneau: C'était le plus bas soumissionnaire?
M. Lincoln: Oui, c'était le plus bas soumissionnaire et
c'est celui qui a eu le plus de points aussi.
M. Charbonneau: Est-ce qu'il n'y a pas un danger actuellement...
Je regarde ça, parce que, si je ne me trompe pas, Sodexen est une
filiale de Sanrvan.
M. Lincoln: Je ne peux pas...
M. Charbonneau: Sodexen serait une filiale de Sanivan, si je ne
me trompe pas?
M. Lincoln: Je ne peux pas vous dire. Je ne le sais pas du tout.
Je ne peux pas vous dire. Sanexen en est une. Je ne sais pas si Sodexen en est
une. On pourra vérifier. Sanexen en est une, définitivement.
M. Charbonneau: J'aimerais qu'on vérifie. Ce que je
constate - cela a été un peu une critique que j'ai faite dans le
dossier de Saint-Basile - c'est que Sanivan a eu une bonne partie des contrats
et je crains que l'on se retrouve avec une entreprise au Québec qui
développe une superexpertise et qu'on soit tous, à un moment
donné, à la merci d'une superentreprise qui soit capable de
fournir seule ce type de service.
M. Lincoln: Écoutez...
M. Charbonneau: Au lieu d'avoir une variété
d'entreprises qui pourraient...
M. Lincoln: Je suis tout à fait d'accord avec vous. C'est
pourquoi, dans toutes ces questions, nous essayons à chaque fois d'avoir
au moins cinq firmes spécialisées. Vous avez un certain nombre de
firmes spécialisées dans certains domaines, par exemple, dans le
domaine de l'échantillonnage, il y a Lalonde, Girouard, Letendre,
Aquatech ou Eco-recherche. Mais il y a certains domaines, par exemple, de
nettoyage de site où il faut beaucoup d'équipement et où
malheureusement beaucoup de firmes ne peuvent pas se qualifier parce qu'elles
n'ont pas l'équipement nécessaire. C'est un peu un cercle
vicieux. Je suis entièrement d'accord avec vous qu'il faut essayer
d'étendre notre réseau.
En fait, cette semaine-ci, j'ai eu une discussion avec un intervenant
qui était venu me voir justement pour regarder toute cette question
d'étendre le réseau et toute la question des déchets
dangereux. Je suis sûr qu'il faut d'autres intervenants. C'est
évident.
M. Charbonneau: Finalement, cela est relié au programme
d'assainissement industriel que vous avez déjà annoncé.
Vous aviez indiqué à ce moment-là que vous deviez
procéder à des consultations. Il me semble que les consultations
ont été menées.
M. Lincoln: Les consultations sont terminées dans tous les
secteurs. Le seul secteur où il y a eu des consultations partielles mais
qu'on doit conclure bientôt est le secteur de la table
Québec-municipalités où on va devoir aller pour le
programme lui-même. L'autre jour, j'ai rencontré le
président de l'UMQ qui a constaté qu'il n'y avait pas eu assez de
consultations avec les municipalités, et c'est vrai. Mais tous les
secteurs industriels et les groupements environnementaux ont été
consultés.
M. Charbonneau: J'imagine que vous avez dû faire faire et
que vous avez à votre disposition une synthèse des commentaires
que vous avez reçus...
M. Lincoln: II y a une synthèse qui a été
faite.
M. Charbonneau: ...et une analyse de ces commentaires. Est-ce que
c'est accessible? Est-ce qu'on pourrait en avoir une copie? Parce que je pense
que ça pourrait être utile de voir comment tous ceux qui sont
concernés voient la problématique et quelles sont les suggestions
qui...
M. Lincoln: Écoutez, je vais vérifier ce qu'on a.
Mais en tous cas, je considère que tous les mémoires qui nous ont
été envoyés sont d'ordre public et je suis disposé
à vous les envoyer.
M. Charbonneau: Ce que je veux vous dire... Vous avez plus de
services que nous, et c'est normal.
M. Lincoln: S'il y a une synthèse, je ne sais pas à
quel point cela a été fait...
M. Charbonneau: Je sais que vous n'avez pas le temps de vous
taper les mémoires au complet.
M. Lincoln: J'ai regardé les principaux mémoires
parce qu'ils n'étaient pas tellement longs. Mais de toute façon,
je vais regarder. S'il y a une synthèse officielle qui a
été faite, je vais vous le laisser savoir.
M. Charbonneau: Parce que quand vous aviez annoncé le
programme vous aviez dit qu'il
y en aurait une synthèse.
M. Lincoln: Vous avez bonne mémoire.
M. Charbonneau: Le ministère annonçait... Disons
que j'ai une mémoire appuyée.
M. Lincoln: Je vais vérifier ça et vous
répondrai le plus tôt possible.
M. Charbonneau: Le ministre a-t-il maintenant une meilleure
idée de la façon dont il va financer le projet?
M. Lincoln: L'assainissement industriel est financé
à 100 % par les industries. Tout le cadre administratif sera
financé par le gouvernement du Québec. On a déjà
reçu une première tranche de 2 600 000 $ pour commencer les
premiers effectifs. Est-ce bien 2 600 000 $?
Une voix: 2 000 000 $.
M. Lincoln: 2 000 000 $, excusez-moi. On va retourner au Conseil
du trésor pour l'année prochaine, pour les budgets de
développement, parce que le Conseil du trésor avait dit: On ne
vous donnera pas carte blanche à l'avance. Il faut savoir de combien de
personnel vous avez besoin, etc. Alors toute l'administration sera faite par le
ministère, mais tout le coût du programme, des nouvelles
technologies pour dépolluer, etc., sera assumé par l'industrie
elle-même qui aura...
M. Charbonneau: Ce que je veux dire, c'est que, à un
moment donné, vous aviez laissé entendre qu'il pourrait y avoir
la possibilité de récupérer une partie des investissements
par des crédits d'impôt ou par le biais de l'aide gouvernementale
à la modernisation dans l'entreprise... Autrement dit, je comprends
qu'on dise aux entreprises: C'est vous qui payez, mais est-ce qu'elles n'auront
pas la possibilité d'obtenir par la bande une aide gouvernementale
quelconque, soit par subvention, soit par prise en charge
d'intérêt à l'égard du financement
d'investissements, soit par crédit d'impôt?
M. Lincoln: Tout ce qu'on peut vous dire, c'est que tous les
programmes gouvernementaux existants sont ouverts aux entreprises, selon des
critères établis par le gouvernement, la SDI, la Banque
fédérale de développement et tous les autres. On
n'intervient pas du tout là-dedans, excepté que des
développements très significatifs se sont produits. Par exemple,
la SDI, avec l'appui unanime de son conseil d'administration et de son
président, a tout récemment accepté que tous ses
programmes soient analysés avec une étude environnementale
d'impact, non pas traditionnelle, mais qu'il y ait une analyse d'impact
environnemental avant qu'un prêt de la SDI soit consenti. Nous nous
dirigeons de plus en plus...
M. Charbonneau: Pour ces questions-là ou pour l'ensemble
de...
M. Uncoln: Pour tous les prêts qui vont lui arriver pour
des projets qui vont s'installer au Québec.
M. Charbonneau: Ah oui?
M. Lincoln: C'est une grande ouverture parce que ce qu'il va
arriver maintenant, c'est qu'on va systématiquement avoir... On a
déjà commencé un travail avec la SDI. Par exemple, au
cours de la table ronde Environnement-économie, on a discuté
l'autre jour de la possibilité d'étendre ce genre de
système où on pourra peut-être aller voir les banques
privées, les caisses populaires, etc., pour leur demander de regarder la
même chose afin qu'aucun prêt ne soit consenti à une
entreprise qui n'est pas environnementalement acceptable. C'est un
créneau qu'on va regarder de près.
Du point de vue des programmes environnementaux de prêts, de
subventions, etc., si c'est ouvert à une industrie quelconque... je sais
que dans le cas de Dioxyde, elle avait demandé une aide
fédérale-provinciale qui a été refusée
à cause de sa marge de profits. Elle a dû payer elle-même.
Dans le cas de Expro, il y avait possibilité que l'usine soit
fermée, elle avait fait appel à la SDI pour un prêt ou une
subvention qu'elle a reçu. Dans ces cas, on avait des exigences
environnementales de toutes les façons; mais, complètement
séparément, elles sont allées à la SDI faire des
demandes de prêts. Il y a toutes sortes d'industries: GM, Hyundai,
Norsk-Hydro, etc., qui reçoivent des subventions environnementales et ce
n'est pas discuté avec nous, comme tel. Cela va continuer à
s'appliquer, mais on va s'assurer qu'il n'y ait pas d'argent gouvernemental qui
aille à des entreprises qui ne respectent pas l'environnement.
M. Charbonneau: Cela va, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 13 est
vérifié. J'appelle l'engagement 14.
M. Charbonneau: La région de McMastervilie étant
dans le magnifique comté de Verchères...
M. Lincoln: Vous avez raison que Sodexen appartient à
Sanivan. Elle fait les laboratoires. C'est une usine de laboratoires qu'elle
possède.
M. Charbonneau: Cela confirme le commentaire que j'ai fait
tantôt.
M. Lincoln: Oui.
M. Charbonneau: On n'a rien contre Sanivan en particulier.
M. Lincoln: Non, je comprends. Je suis d'accord avec vous.
M. Charbonneau: Le danger, c'est que, finalement, ils finissent
par être les seuls ou presque...
M. Lincoln: Je suis d'accord avec vous.
M. Charbonneau: M. le Président, l'engagement 14
m'intéresse parce que la région de McMasterville est dans le beau
comté de Ver-chères, dans la Vallée du Richelieu. Je
présume que la seule industrie dans la région de McMasterville,
c'est CIL
M. Lincoln: CIL, oui, c'est ça. C'est la même
remarque que je... Maintenant, CIL sera obligée de faire tout ça
elle-même à ses frais.
M. Charbonneau: C'est ce qui nous intéresserait dans la
région. Serait-il possible dans les prochains jours - je pense bien que
le ministre n'a pas ça à portée de la main. S'il l'avait,
on serait bien heureux - d'avoir un portrait exact disant où en sont
rendues les négociations avec CIL pour le programme d'assainissement des
eaux.
M. Lincoln: Oui, je pourrais vous donner ça. Si je me
souviens bien, parce que j'ai regardé...
M. Charbonneau: Parce qu'il y a différentes
étapes.
M. Lincoln: Si je me souviens bien, il y avait trois
différents gros secteurs. Mais je pourrais vous faire parvenir un
rapport là-dessus.
M. Charbonneau: La caractérisation des eaux, c'est clair
qu'il y a une priorité pour les eaux usées. Ce qui serait
intéressant, pendant qu'on y est, c'est de voir dans quelle mesure il y
a des discussions qui se tiennent avec le ministère de l'Environnement
sur les autres sources.
M. Lincoln: Oui.
M. Charbonneau: C'est-à-dire, est-ce qu'il y a des
émissions dans l'atmosphère... Je sais qu'il y a parfois plus de
crainte qu'autre chose parce que souvent la vapeur donne l'impression de grande
fumée. Néanmoins, il y a des produits assez dangereux.
M. Lincoln: Je sais qu'il y a eu des négociations avec CIL
qui, si elles n'ont pas abouti à un accord formel, sont sur le point
d'aboutir. En tout cas, je vous donnerai la situation à ce jour.
M. Charbonneau: Très bien. Cela va, M. le
Président.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 14est
vérifié. J'appelle l'engagement 15.
M. Charbonneau: Je voudrais vous parler des travaux de
surveillance du territoire. De quel type de surveillance parlez-vous et de quel
territoire?
M. Lincoln: Ce sont des relevés aquatiques,
météorologiques et la direction hydraulique qui fait les barrages
surtout. C'est presque constant au ministère. Il y a toujours
approximativement le même nombre d'heures. Tout ça est
balisé par des critères du ministère des Transports qui
regarde tout ça de près avant que les contrats ne soient
donnés. Cela se fait en négociation conjointe avec le
ministère des Transports. C'est 250 000 $. Pour 1988-1989, 125 000 $ et,
pour le futur, 125 000 $.
Les quatorze firmes d'hélicoptères qui ont
été approchées. Huit ont voulu manifester leur
intérêt. En fait, quatre ont soumissionné.
M. Charbonneau: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 15est
vérifié. J'appelle l'engagement 16.
M. Charbonneau: Cela va aussi.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 16est
vérifié. J'appelle l'engagement 17.
M. Charbonneau: Voici la question que je voudrais poser, M. le
Président. Un soumissionnaire a fait 27 000 $, l'autre 30 000 $, l'autre
37 000 $ et, finalement, le montant de l'engagement est de 40 000 $. Le plus
bas soumissionnaire a eu le contrat parce qu'il a fait une soumission de 27 000
$ mais finalement on lui donne un contrat de 40 000 $. Cela ne valait pas la
peine d'être le plus bas soumissionnaire.
M. Lincoln: C'est que 40 000 $, c'est le montant maximal de
l'engagement que le Trésor nous alloue. De toute façon, on
travaille ça d'après les dépenses actuelles.
Jusqu'à présent, il y a eu 6700 $ qui ont été
dépensés.
M. Charbonneau: Ah!
M. Lincoln: Les intéressés soumettent
d'après certains critères sur un prix unitaire de base. Alors, si
on a besoin de plus de gaz pour les analyses, on nous permet d'aller
jusqu'à 40 000 $.
Lorsqu'on a présenté tous les critères d'appels
d'offres, ce sont les coûts qu'ils ont fixés. C'est une
prévision que nous faisons parce que, avec les gaz qu'on achète,
ça dépend des gaz dont on a besoin. Les prix diffèrent de
l'un à l'autre. Nous pensons que ça va peut-être
dépasser la soumission, c'est un critère pour décider qui
est le meilleur soumissionnaire. (17 heures)
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 17 est
vérifié. J'appelle l'engagement 18.
M. Charbonneau: Là on a les coûts pour 1987-1988.
Est-il possible d'avoir les coûts pour 1986-1987, pour comparer -
c'était la première année de la mise en place de ce fonds
des services de télécommunications du gouvernement - pour voir
comment se comporte la gestion de ce fonds, la mise en place.
M. Lincoln: C'est tout le service téléphonique, les
communications téléphoniques. C'est 1 600 000 $ que ça
coûte au ministère.
M. Charbonneau: Quand vous dites: Représentant les
coûts de téléphonie pour l'année 1987-1988,
c'est...
M. Lincoln: Je pense que c'est mal expliqué là. Ce
n'est pas pour l'année financière 1987-1988, c'est pour un
trimestre dans l'année 1987-1988. Je pense que c'est mal
expliqué.
M. Charbonneau: Ah! bon. Ce n'est pas pareil. Pour l'année
1986-1987, première année, globalement, cela a coûté
combien?
M. Lincoln: Le coût annuel approximatif, c'est 1 600 000 $.
Avant, c'était payé par le département des communications,
directement. Depuis janvier, il nous a transféré ça.
Alors, c'est maintenant nous qui allons payer au ministère... au fonds,
oui.
M. Charbonneau: Le fonds a été créé
en 1986-1987, ou en 1987-1988? Première année,
c'était...
M. Lincoln: Le 17 janvier 1988, cette année.
M. Charbonneau: Donc, on en est à la première
année et vous avez une provision de...
M. Lincoln: À peu près 1 600 000 $, soit 1 571 000
$. Dans les années à venir, ça pourrait fluctuer à
la hausse parce que toute l'informatique va s'y greffer. Les ministères
sont en train de s'informatiser de plus en plus.
M. Charbonneau: Voici ce que je voudrais savoir. En fait, ce qui
intéresse nos recherchis-tes, un futur recherchiste pour les
communications, c'était de vérifier l'efficacité du fonds,
parce que le fonds a été créé pour resserrer un peu
le contrôle sur les dépenses de téléphonie, parce
que ce n'était pas un ministère qui payait. Maintenant, le
ministère facture, paie et rembourse le fonds.
M. Lincoln: Dans le fonds, on nous fait une avance. Nous faisons
une estimation de l'appel téléphonique avec toutes les
justifications. On nous fait une avance de 1 571 000 $. S'il y a des
dépassements, c'est imputé au ministère lui-même
dans son budget.
M. Charbonneau: D'accord.
M. Lincoln: C'est comme ça qu'on exerce un contrôle.
D'abord, il y a une vérification de 1 571 000 $ avant qu'on nous paie.
Si par chance on se sert trop du téléphone, nous allons payer la
différence.
M. Charbonneau: II dit que ce n'est pas ça qu'il veut
savoir. Vous poserez la question après.
Le Président (M Saint-Roch): L'engagement 18 est-il
complété?
M. Charbonneau: Complété. Avril
Le Président (M. Saint-Roch): Cela complète les
engagements du mois de mars 1988. J'appelle le mois d'avril, engagement 12.
M. Charbonneau: À l'engagement 10, du mois de juin - donc,
un peu plus loin - on a un engagement complémentaire, qui est un contrat
de services pour effectuer l'analyse bactériologique de l'eau potable
dans le territoire du Nouveau-Québec pour une période de deux ans
à compter du 1er avril 1988.
Par rapport à cet engagement, même territoire, même
date, pourquoi à l'engagement du mois de juin donne-t-on aux mêmes
fins et pour le même territoire le contrat au centre hospitalier? Dans le
fond, on a, premièrement, le Centre hospitalier de l'Ungava. Dans
l'autre cas, c'est le Centre hospitalier de Val-d'Or.
Est-ce qu'il y a une entente entre les deux centres hospitaliers pour
faire l'étude conjointement? Là, il semble qu'on le fait pour le
même territoire, pour la même période.
M. Lincoln: Non, ce n'est pas la même chose. Vous parlez de
l'autre...
M. Charbonneau: "Contrat de services pour effectuer l'analyse
bactériologique de l'eau potable dans le territoire du
Nouveau-Québec, pour une période de deux ans, à compter du
1er avril 1988. "
Le contrat a été donné au centre hospitalier
Saint-Sauveur de Val d'Or. C'est à l'engagement 10 de juin.
À l'engagement 12 d'avril: "Contrat de services pour effectuer
l'analyse bactériologique de l'eau potable dans le territoire du
Nouveau-Québec, pour une période de deux ans, à compter du
1er janvier 1988. " Il y a comme un chevauchement.
M. Lincoln: Celui du centre hospitalier de Val-d'Or, c'est...
M. Charbonneau: Dans les deux cas, c'est...
M. Lincoln:... à partir du sud du Nouveau-Québec et
la Basse-Côte-Nord surtout, ce sont deux territoires
différents.
M. Charbonneau: D'accord. Quand on dit "le territoire du
Nouveau-Québec", ce n'est pas assez précis. Il faudrait...
M. Lincoln: Oui.
M. Charbonneau:... préciser.
M. Lincoln: Ce sont les territoires plus au nord. Ce ne sont pas
les mêmes territoires.
M. Charbonneau: Si je comprends bien, l'engagement aurait
dû être plus précis. Le centre hospitalier de l'Ungava,
c'est celui qui est plus au nord, dans la partie nord du
Nouveau-Québec.
M. Lincoln: II faudrait vous expliquer que les coûts par
échantillonnage, les coûts d'unité sont plus forts que les
coûts par unité de juin 1988, à 16, 50 $ l'unité.
Tandis que, pour celui de l'Ungava, c'est 30 $ l'unité.
M. Charbonneau: Pourquoi?
M. Lincoln: La raison est la suivante. Une prime
d'éloignement est donnée à la personne qui y travaille. On
ne peut pas avoir de contractuel pour faire cela. Il faut presque employer
quelqu'un en permanence à cet endroit. C'est ce qui explique la
différence des coûts.
M. Charbonneau: D'accord. La différence des coûts,
vous venez de l'expliquer. Et le chevauchement, c'est parce qu'il manquait de
précisions concernant le territoire. C'est bien. Cela va, M. le
Président.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 12 est
vérifié. J'appelle...
M. Charbonneau: On va considérer que l'engagement 10 de
juin est...
Le Président (M. Saint-Roch): Est
vérifié?
M. Charbonneau:... vérifié. Oui, il est
vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'engagement 13 du mois d'avril.
M. Charbonneau: II n'y a pas eu de soumission sur invitation de
demandée. Pourquoi?
M. Lincoln: C'est un contrat qui est négocié
directement par le Service général des achats.
On n'est pas impliqué directement dans cela.
M. Charbonneau: Vous ne faites que payer.
M. Lincoln: On fait la commande, on identifie nos besoins et il
fait toute la négociation pour l'achat en bloc, d'après la
politique d'achat du gouvernement.
M. Charbonneau: À quoi sert ce mini-ordinateur au
ministère?
M. Lincoln: En grande partie, c'est pour les tâches
d'impression en provenance de l'ordinateur central du ministère des
Communications, lesquelles nous ont maintenant été
déléguées. Pour l'autre partie, il s'agit de la gestion de
l'information intégrée au sein du ministère.
M. Charbonneau: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 13est
vérifié. J'appelle l'engagement 14.
M. Charbonneau: Si je comprends bien, il y a un seul fournisseur.
En a-t-on invité d'autres ou s'il n'y en avait qu'un qui était
capable de...
M. Lincoln: On a examiné la possibilité de deux
systèmes alternatifs. Il y avait ÉMAIL et BAL. Le Conseil du
trésor a accepté notre argument selon lequel le système
BAL était plus avantageux pour nous. Il peut être utilisé
avec les équipements existants du ministère. Il est plus simple
et plus rapide d'utilisation et il a un coût de fonctionnement
inférieur à celui du système ÉMAIL. À partir
de cela, on a négocié avec cette société pour
l'implantation du sytème après y avoir été
autorisé par le Conseil du trésor.
Lé Président (M. Saint-Roch): L'engagement 14est
vérifié. J'appelle l'engagement 15.
M. Lincoln: C'est un engagement - la fourniture - qui
découle du Service général des achats. Le montant de 25
000 $ est une imputation budgétaire. Il y a 23 000 $ pour l'année
courante et 2000 $ pour l'année prochaine.
M. Charbonneau: Très bien.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 15est
vérifié. J'appelle l'engagement 16.
M. Charbonneau: Pas de question, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 16est
vérifié. J'appelle l'engagement 17.
M. Charbonneau: Contrat pour l'impression de 1100 couvertures et
10 300 brochures de 96 pages plus couverture de Version synthèse...
Est-
ce qu'on peut savoir combien a coûté la conception globale
du bilan environnemental, c'est-à-dire recherche, rédaction,
impression, distribution, pas seulement des morceaux, mais l'ensemble de
l'opération du bilan de l'environnement?
M. Lincoln: Si on ajoute ceux-ci... En chiffres ronds, parce
qu'il y a toutes sortes de petits comptes qu'on n'a pas ajoutés encore,
je pense que c'est à peu près 80 000 $ incluant les 25 000 $.
M. Charbonneau: Incluant les 25 000 $.
M. Lincoln: Oui.
M. Charbonneau: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 17 est
vérifié. J'appelle...
M. Charbonneau: Juste une question. À quelle
fréquence entendez-vous publier les nouveaux bilans de l'environnement?
Est-ce que cela va être annuellement?
M. Lincoln: Non. Le bilan principal, on va le publier
annuellement. Nous allons publier des bilans sectoriels. Le prochain, qui est
en préparation, porte sur l'eau potable. Il va être beaucoup plus
spécifique. Alors, les champs d'action que nous nous sommes
donnés au ministère, il y en a 17, on va publier des bilans
sectoriels. De temps à autre, je ne sais pas exactement la
fréquence, mais peut-être que dans trois ou quatre ans, on va
avoir un second bilan global. Entre-temps, ce seront des bilans sectoriels qui
vont sortir.
M. Charbonneau: On a vu que la facture était sinon
luxueuse, du moins de qualité supérieure.
M. Lincoln: La qualité, vous voulez dire.
M. Charbonneau: Ce n'était pas du papier
recyclé.
M. Lincoln: Non, ce n'était pas du papier recyclé.
Je dois dire qu'il y a des gens qui nous ont fait la remarque, à savoir
qu'on devrait se servir de papier recyclé. Le problème qu'on a,
on a examiné cela aussi pour l'aspect environnemental... Ce qui arrive,
c'est que si vous voulez une publication qui a des images en couleur, certains
papiers ne s'y prêtent pas. Je suis conscient de cela, je vais refaire la
demande pour qu'on regarde cela encore. C'est vrai, pour un ministère de
l'Environnement, idéalement, cela devrait se faire.
M. Charbonneau: Oui, c'est cela.
M. Lincoln: Oui, je suis d'accord.
M. Charbonneau: Cela nous conduit, M. le Président,
à l'engagement 18 sur le recyclage.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'engagement 17 est
vérifié. J'appelle l'engagement 18.
M. Charbonneau: La récupération et toutes ses
bonnes choses. Au mois de décembre 1987, il y a presque un an
maintenant, il y a eu la tonne de concertation sur la gestion des
déchets; il y avait eu une consultation. On attend toujours la politique
qui devait être rendue publique pas longtemps après. Est-ce que le
ministre peut nous indiquer quand? Cela lui fait pas mal de politiques à
rendre?
M. Lincoln: Je peux vous dire ce qu'il en est avec la gestion des
déchets. En juin, j'ai rencontré tous les gros producteurs de
déchets, emballage, alimentation, etc. Je les avais rencontrés
à un banquet; un peu avant, on avait discuté de la
possibilité de faire un fonds pour subventionner la politique. En juin,
nous avons eu une rencontre formelle. Après cela, comme vous le savez,
il y a eu toutes sortes d'événements qui sont arrivés dans
le décor pendant les mois de l'été. Là, nous nous
sommes quittés. On a constitué un groupe de travail pour
récolter des fonds. (17 h 15)
Les compagnies ont adopté une résolution formelle qui a
été présentée par l'Association des
détaillants en alimentation, appuyée par je ne sais qui, pour un
fonds total de 100 000 000 $ sur sept ans pour aider à implanter le
système. On avait un échéancier pour une rencontre
additionnelle le 15 octobre. On s'est rencontré; le fonds n'était
pas assez avancé. Nous avons eu à prolonger
l'échéancier jusqu'au 15 décembre. Là, j'ai eu des
rencontres... Le député de Pon-tiac, M. Middlemiss, qui agit
comme catalyseur dans toute cette question a assisté à plusieurs
rencontres avec les industries. Le fonds va très bien. Nous
espérons qu'il sera en place d'ici le 15 décembre; la politique,
elle, est prête, mais on pensait que si on rendait une politique et qu'on
lançait des attentes dans la population, sans argent... Il faut vous
dire que lorsqu'on a lancé la politique, je n'avais pas perçu que
ce serait une avenue d'aller chercher autant d'argent des entreprises. Quand
j'ai lancé l'idée lors d'un banquet et que j'ai vu que cela
flottait, on a poussé. Là, cela va se faire sûrement. On
aura des fonds substantiels. La cueillette sélective, on est
déjà prêt à l'implanter dans plusieurs
municipalités. Sur la rive sud, il y en a plusieurs qui embarquent.
Saint-Hubert, Saint-Lambert...
M. Charbonneau:... Beloeil...
M. Lincoln:... commencent. Dans la région
de l'ouest, il y a quatre municipalités satellites qui
commencent; dans la région du centre, il y a Outremont, Montréal
et Saint-Léonard; il y en a d'autres aussi dans les régions
périphériques ou les régions en dehors de Montréal.
Nous pensons que, d'ici le printemps, on aura lancé la politique
effectivement dans l'action même; la politique va demander une
réglementation additionnelle. On a déjà commencé
à véhiculer toute la documentation. Je ne peux pas vous dire
quand ce sera publié comme tel, je préférerais avoir mis
le fonds en place. Je réalise qu'il y a eu un retard, c'est sûr,
mais seulement, c'est une grosse entreprise. J'ai réalisé qu'il
valait (a peine d'attendre pour avoir cet argent avant de lancer la politique.
Mais là, je peux vous dire que c'est sur le cap de la...
M. Charbonneau: Vous n'attendrez pas que le fonds soit totalement
constitué pour lancer la politique?
M. Lincoln: Ah non. On est en train de constituer le fonds. On a
déjà des sommes d'argent très importantes.
M. Charbonneau: Les 50 000 $, c'est pour le fonctionnement du
fonds, pour le démarrage?
M. Lincoln: C'est 100 000 000 $ sur sept ans, c'est 14 300 000 $
par an. Nous sommes en train de... On a besoin de 300 entreprises pour le
lancer. Nous en avons environ 150 qui ont déjà signé.
Quand les autres auront signé, on va diviser la note par le nombre
d'entreprises. Plus il y aura d'entreprises, plus la cotisation sera
importante. On a différentes catégories de cotisations qui ont
été acceptées par les entreprises comme principe
général, d'après le chiffre d'affaires, d'après la
taille de l'entreprise, d'après la catégorie 1, 2 et 3, il y en a
qui vont donner beaucoup plus que les petites, mais l'idée, c'est
d'englober le plus possible d'intervenants afin que la moyenne de la note soit
la plus basse possible. Mais lorsque je vous dis qu'on pourra démarrer
cette année, nous pensons avoir mis en place, pour la première
année, les 14 000 000 $ qu'il nous faudra.
M. Charbonneau: Mais le fonds dont on parle à l'engagement
18, ce n'est pas le même fonds?
M. Lincoln: Ah non, non. Cela n'a rien à faire avec le
fonds. Le fonds de l'engagement 18, c'est le FERR,
fonds-éducation-récupération-recyclage. C'est un fonds
qu'on avait commencé en coopération avec d'autres organismes, le
fonds de récupération du Québec, le ministère de
l'Environnement, la Centrale de l'éducation du Québec etc.
Celui-là est un fonds de trois ans pour enseigner la
récupération et le recyclage dans les écoles du
Québec. Nous avons maintenant, cette année... L'an dernier, on
est arrivé à 50 000 étudiants, cette année, on va
toucher 70 000 à 75 000 étudiants. C'est un fonds purement
éducatif dans les écoles.
M. Charbonneau: Est-ce que les 50 000 $, c'est le montant global
dont dispose le fonds ou s'il y a d'autres sources de financement?
M. Lincoln: Non, c'est 50 000 $ de la part du ministère
comme contribution, pour le fonds; le fonds total pour les trois ans, c'est
environ 1 000 000 $, je pense.
M. Charbonneau: Est-ce que le ministère de
l'Éducation y a mis un peu d'argent aussi?
M. Lincoln: II y a la Fédération des commissions
scolaires catholiques du Québec, la Centrale de l'enseignement du
Québec, le ministère de l'Environnement et le Fonds de
récupération du Québec.
M. Charbonneau: Mais le ministère de l'Éducation,
lui, il ne met rien?
M. Lincoln: Non; les commissions scolaires le mettent.
M. Charbonneau: Et pour revenir à la politique globale,
va-t-on l'avoir avant le premier anniversaire de la table, ou bien?
M. Lincoln: Notre échéancier, M. Middlemiss me
corrigera pour les dates, c'est le 15 décembre, fin de l'étape de
collecte du fonds. Et à ce moment-là, on va tout annoncer
ça ensemble.
M. Charbonneau: Comme cadeau de Noël aux
Québécois.
M. Lincoln: Oui, c'est un beau cadeau de Noël.
M. Charbonneau: Oui, si ça arrive. M. Lincoln:
Priez pour les entreprises.
M. Charbonneau: Je vais vous dire, j'ai une vieille habitude: on
juge les cadeaux quand ils arrivent.
M. Lincoln: Oui, d'accord, je comprends. Je suis d'accord avec
ça.
Une voix: Avec un beau ruban rouge.
M. Charbonneau: Ah bien là, la couleur du ruban ne me
surprend pas.
Le Président (Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 18 est
vérifié? Vérifié. J'appelle l'engagement 19.
M. Charbonneau: Si je comprends bien, M.
le Président, on a finalement la contribution globale du
gouvernement, dont celle du ministère de l'Environnement?
M. Lincoln: Oui, la contribution de base, c'est à peu
près 1 000 000 $ qui doivent être injectés par le
gouvernement du Québec. Pour le XlVe congrès de la
Conférence mondiale de l'énergie, le ministre de l'Énergie
et Ressources doit mettre 600 000 $ et les autres ministères, Commerce
extérieur, Environnement, Industrie et Commerce vont mettre 100 000 $,
et Relations internationales, 80 000 $.
M. Charbonneau: Quand je regarde les ministères à
vocation économique, par rapport au ministère de l'Environnement,
est-ce que malgré le fait que vous mettez juste 100 000 $ sur 1 000 000
$, vous allez avoir assez de marge de manoeuvre pour exprimer les points de vue
environnementaux adéquatement?
M. Lincoln: Toujours.
M. Charbonneau: Toujours?
M. Lincoln: Et j'espère que vous me rappellerez à
l'ordre si je ne le fais pas.
M. Charbonneau: Oui, à condition que vous ne me traitiez
pas de sainte nitouche à chaque fois.
Le Président (Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 19 est
vérifié?
Les engagements du mois d'avril sont vérifiés. J'appelle
maintenant le mois de mai, à l'engagement 3.
Mai
M. Charbonneau: Ah bien ça, on l'a... Non, ça,
c'est réglé, ça va.
C'est le même type d'analyse qu'on a... Cela dit, passons
maintenant aux choses sérieuses: analyse bactériologique.
Si je comprends bien, c'est le même type de contrat dont on a
parlé tantôt pour le Nouveau-Québec?
M. Lincoln: Oui, c'est exactement ça. M. Charbonneau:
Ça va aller.
Le Président (Saint-Roch): L'engagement 3 est
vérifié. J'appelle l'engagement 4.
M. Lincoln: L'engagement?
Le Président (Saint-Roch): L'engagement 4.
M. Charbonneau: Travaux par le service Milieu hydrique... quel
type de travaux?
M. Lincoln: C'est pour le transport des gens du ministère,
non?
M. Charbonneau: Ah, transport de passagers pour les...
M. Lincoln: Pour le transport du personnel pour réparer
des choses, etc., faire du travail que le ministère fait dans ces
régions.
Le Président (Saint-Roch): Ça va? L'engagement 4
est vérifié. J'appelle l'engagement 5.
M. Charbonneau: II y a une seule entreprise qui est capable de
fournir ce type de matériel au Québec?
M. Lincoln: C'est bien ça, oui. C'est en fonction du
nouveau réseau sur les pluies acides, qu'on a mis en place.
M. Charbonneau: D'accord.
M. Lincoln: Et cela se fait par le Service des achats.
M. Charbonneau: On est rendu à combien de
pluviographes?
M. Lincoln: On peut en avoir 25, en tout; il y en a 10,
là. Pour commencer, on en a acheté 10.
M. Charbonneau: Est-ce qu'il y en a un qui va être
installé sur le mont Saint-Hilaire? On pourrait vous suggérer
ça. Ce serait conséquent avec le reste. Ca va.
Le Président (Saint-Roch): L'engagement 5 est
vérifié. J'appelle l'engagement 6.
M. Charbonneau: M. le Président, juste pour revenir... Mon
recherchiste qui est pointilleux et méticuleux...
M. Lincoln: II a eu sa question piège?
M. Charbonneau: Non, non, mais prenant en pitié le
ministre de l'Environnement, voyant qu'il a la grippe, s'est dit: Je vais
être occupé à faire tellement de choses, tellement de
politiques à préparer, qu'il voulait me donner la documentation
pertinente pour vous indiquer que vous aviez effectivement prévu la
publication d'une synthèse des commentaires reçus et de l'analyse
du ministère pour...
M. Lincoln: Oui, oui. Je vous ai cru... Une voix: Dans le
communiqué, tout ça.
M. Lincoln:... quand vous m'avez dit ça. Il ne se trompe
jamais lui.
M. Charbonneau: Alors, je voudrais qu'on puisse l'avoir.
M. Lincoln: D'accord. M. Charbonneau: Merci.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle l'engagement 6 du
mois de mai.
M. Charbonneau: M. le Président, quand c'est pour
évaluer la pérennité de quelque chose, est-ce que Tecsult
était le plus bas soumissionnaire?
M. Lincoln: II y avait quatorze propositions; en fait, davantage
même. Oui, c'était le plus bas soumissionnaire.
M. Charbonneau: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 6 est
vérifié. J'appelle l'engagement 7.
M. Charbonneau: M. le Président, est-ce que le ministre a
fait une évaluation comparative des montants qui sont accordés
depuis quelques années à la communauté urbaine de
Montréal?
M. Lincoln: Oui, je peux vous donner les quatre dernières
années: en 1985-1986, le budget était de 3 061 000 $ et la
dépense était de 2 963 000 $, 98, 2 %; en 1986-1987, le budget
était de 2 918 000 $, il y a eu une dépense presque similaire de
2 917 000 $; pour l'année 1987-1988, le budget était de 3 029 000
$, il y a une dépense de 2 770 000 $, il y a eu une ristourne de 259 000
000 $ au fonds consolidé. Et en 1988-1989, le budget est le même,
3...
Des voix:... millions?
M. Lincoln: 259 000 $, excusez-moi. Et, en 1988-1989, il y a eu
un budget, comme vous le voyez, de 3 029 000 $ et nous ne savons pas les
dépenses réelles.
M. Charbonneau: J'étais pour vous demander si vous ne
trouviez pas que c'était étrangement stable pour analyser l'air
sur la communauté urbaine. Mais là ce que j'aurais le goût
de vous demander c'est: Est-ce que le programme qui semble être
relativement stable quant aux dépenses nous permet d'avoir une mesure
correcte de la situation de l'air sur la communauté urbaine? Est-ce que
c'est suffisant pour avoir une évaluation acceptable de
l'évolution de la pollution de l'air sur le territoire?
M. Lincoln: Notre évaluation... M. Charbonneau:
C'est curieux. M. Lincoln: Oui.
M. Charbonneau: C'est que finalement d'année en
année alors que l'inflation devrait jouer, il y a une
stabilité... (17 h 30)
M. Lincoln: Ce qui a diminué surtout dans la
communauté urbaine c'est qu'à peu près sur les 3 000 000 $
il y a 2 000 000 $ qui sont des salaires. Et ce qui est arrivé, c'est
que la grosse période d'efforts dans l'assainissement de l'air a
commencé ii y a plusieurs années et là, cela a
déjà abouti de façon significative. Par exemple, les gens
de la communauté dont le président de la Commission de
l'environnement me disaient hier que dans l'assainissement de l'air, c'est
là où la communauté a eu le plus grand succès. Et
nous avons des mesures sur l'autoroute Décarie où la pollution de
l'air a diminué de 60 % par rapport à une année de base.
Je ne peux pas vous dire si c'était 1980 ou une autre année.
Conséquemment, sans doute ont-ils besoin de moins d'effectifs de base.
Ce sont ces gens qui nous présentent un budget relativement à
leurs besoins. C'est analysé par le Conseil du trésor. C'est le
traitement, le transport, les services professionnels, le surtemps, l'achat
d'équipement, etc. Ils nous présentent un budget qui est
analysé par le Conseil du trésor selon leurs besoins. Il faut
dire qu'à partir de cette année-ci, nous avons été
autorisés par le Conseil du trésor à regarder à
l'achat, mais il faut qu'on présente un devis au Conseil du
trésor, d'une machine data 6000, qui va être similaire à
celle que l'Ontario et l'État de New York nous ont prêtée
pour Saint-Basile. Ce sera une unité mobile très
sophistiquée, qui pourra s'ajouter aux besoins d'équipement de la
communauté urbaine, entre autres.
M. Charbonneau: Est-ce que cette subvention fait suite à
une entente formelle? Est-ce que cette entente doit être
renégociée? Annuellement?
M. Lincoln: Je l'ai signée l'an dernier. Elle existe
depuis déjà 1980.
Une voix: 1981.
M. Charbonneau: Je veux savoir si...
M. Lincoln: Tous les trois ans. Je l'ai signée l'an
dernier pour trois ans.
M. Charbonneau: Donc, vous l'avez signée l'an dernier.
M. Lincoln: Oui.
M. Charbonneau: D'accord. Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 7 est
vérifié. J'appelle l'engagement 8.
M. Charbonneau: Une étude exploratoire,
est-ce que ça veut dire que c'est la première étape
d'une étude plus importante?
M. Lincoln: On attend. On n'a pas encore eu le rapport. Il n'est
pas fait. On pense que le rapport final doit être remis le 20 mars 1989.
Non, en juin 1989.
M. Charbonneau: Quel service de l'Université du
Québec ou quel..
Une voix: C'est l'UQAM.
M. Charbonneau: C'est comme beaucoup ça?
M. Lincoln: C'est dans le programme des pluies acides, mais je ne
peux pas vous dire quel service de l'UQAM. On pourra vous fournir cette
information.
M. Charbonneau: Est-ce qu'elle a une expertise?
M. Lincoln: C'est sûr qu'il y a une expertise. Je ne peux
pas croire que les gens du ministère, par exemple comme Laval Lapointe
et d'autres, qui sont de grands experts internationaux dans le domaine des
pluies acides...
M. Charbonneau: Je comprends, moi aussi. Je présume bien.
Mais j'aimerais savoir qui, à l'Université du Québec.
M. Lincoln: Oui, avec plaisir, on pourra vous donner toutes les
informations là-dessus.
M. Charbonneau: Est-ce que vous entendez faire en sorte que cette
étude soit aussi menée dans d'autres régions? On n'a
qu'une région pilote. Si on peut utiliser...
M. Lincoln: II faut vous dire que des études ont
été faites dans plusieurs régions. Il y a une étude
qui a été faite récemment. Mon collègue, Bob
Middlemiss, a dévoilé une étude dans la région de
l'Outaouais récemment sur les lacs. Des études ont
été faites dans différentes régions du
Québec, à Charlevoix, entre autres. Une étude a
été faite conjointement avec l'État de New York sur quatre
lacs ici au Québec et quatre lacs dans l'État de New York. Il y a
des études qui se font dans toutes les régions.
M. Charbonneau: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 8 est
vérifié. J'appelle maintenant l'engagement 9.
M. Charbonneau: Cela va, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 9est
vérifié. J'appelle l'engagement 10.
M. Charbonneau: M. le Président, si le ministre me permet
de revenir sur l'autre engagement. Quand j'étais journaliste, on me
disait toujours qu'il fallait écrire pour monsieur ou madame de la rue
Panet, à Montréal. C'est quoi une clé d'identification des
classes de drainage? Même le... ne comprendrait pas, j'en suis
sûr.
M. Lincoln: Tout ça a affaire à une incitation,
à l'exploitation du drainage des ressources. Le développement
soutenable... C'est la protection des écosystèmes forestiers pour
connaître la composition du sol. C'est ce qu'ils appellent...
M. Charbonneau: Ha, ha, ha! C'est ce qu'ils appellent des
clés d'identification...
M. Lincoln: Des clés, ha, ha, ha! C'est pour classifier
les types de drainage applicables à certains types de sol. Je suis
d'accord avec vous sur ça.
M. Charbonneau: Que cela mériterait d'être...
M. Lincoln: D'être traduit.
M. Charbonneau: Au moins pour la classe politique.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 10?
M. Charbonneau: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle maintenant l'engagement 11.
M. Charbonneau: À quoi sert le manoir de Belle
Rivière?
M. Lincoln: Ce manoir est dans la zone Mirabel, dans la
forêt démonstrative de Belle Rivière. C'est un centre
d'information et d'intervention en environnement qui a été
créé...
M. Charbonneau: Un centre d'interprétation?
M. Lincoln: Oui, mais surtout un centre d'information en
environnement créé par le cégep de
Saint-Jérôme. C'était un bâtiment
fédéral que le gouvernement fédéral était
prêt à céder au cégep si le cégep pouvait
être assuré d'un fonds de départ pour la première
année. Alors le ministère de l'Éducation et le nôtre
ont mis chacun 25 000 $ pour lancer le premier programme. Après
ça, cela va s'autofinancer.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 11 est
vérifié. J'appelle l'engagement 12.
M. Charbonneau: Cela va, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 12 est
vérifié. Cela complète la vérification des
engagements du mois de mai, conditionnellement à l'obtention
d'information concernant l'engagement 8, soit la section de l'Université
du Québec concernée.
J'appelle maintenant les engagements de juin, l'engagement 11,
l'engagement 10 étant vérifié.
Juin
M. Charbonneau: Première question, M. le Président,
c'est la compagnie qui avait procédé tantôt, qui avait eu
d'autres contrats.
M. Lincoln: Oui.
M. Charbonneau: Bon. Pourquoi ne pas avoir procédé
par appels d'offres public ou par soumissions, même par soumissions sur
invitations?
M. Lincoln: C'est un contrat d'exploitation et c'est cette
compagnie-là qui a suivi ce procédé depuis 1985. Le
premier contrat a été en 1985. Cette compagnie exploite
l'endroit, et le Conseil du trésor a jugé qu'elle était la
mieux placée pour faire une gestion la plus efficace possible à
des coûts qu'il jugeait raisonnables. C'est pourquoi il a signé un
contrat pour l'exploitation. Il a fait un contrat en juillet 1985 et c'est le
suivi du contrat, la continuation du contrat.
On a des résultats très intéressants dans ce
projet, mais les résultats ne se sont pas avérés assez
concluants pour nous permettre de cesser l'expérimentation. On va donc
continuer l'expérience cet automne. Aquatech espère
déposer son rapport final en janvier 1989. À partir de là,
on pourra tirer des conclusions pour une application plus étendue du
procédé. En fait, l'idée serait de faire la même
chose, de répéter l'usine de Saint-Elzéar dans d'autres
régions du Québec.
M. Charbonneau: Dans ce contexte-là, reconnaissez-vous
que, maintenant, dans le fond, vous n'auriez pas dû, en 1986, suspendre
le projet pilote de l'usine de L'Assomption?
M. Lincoln: Non, je ne le pense pas. Après avoir
vérifié le projet pilote de l'usine de L'Assomption qui avait
d'abord été évalué à environ 4 500 000 $ ou
5 000 000 $, lorsque les chiffres sont arrivés, ils avaient
déjà doublé. Comme des expériences avaient
été lancées dans L'Assomption de réduire les
unités animales de production et d'essayer d'avoir un objectif de
maximum d'épandage pour la surface de sol tout ça est en train de
réussir dans l'Assomption, nous n'avons pas cru que l'investissement
substantiel que ça donnait à ce moment, et le fait que le
coût ait doublé par rapport à l'estimation originale,
justifiaient qu'on emploie ce procédé, surtout que
celui-là était en marche.
M. Charbonneau: C'est finalement relié à toute la
question d'assainissement agricole. Êtes-vous en mesure à ce
moment-ci de faire une espèce de bilan provisoire du programme qui a
été...
M. Lincoln: Très sommaire. Tout ce que je peux vous dire,
c'est qu'il y a eu un grand nombre de demandes sur le programme pour des
équipements. Je crois que nous avons reçu 447 demandes de
différents producteurs qui ont déjà été
autorisées.
M. Charbonneau: Quelle est l'option privilégiée des
agriculteurs? Préfèrent-ils un entreposage de capacité de
200 veaux financés à 60 % ou de 300 veaux financés
à 90 %?
M. Lincoln: Je ne pourrais pas vous dire exactement. Je pourrais
vous fournir ce renseignement. Il faudrait regarder les listes. Je ne peux pas
vous dire exactement. Ce serait une devinette de ma part. Il y a beaucoup de
listes. C'est une bonne question. Je vais vérifier et je vous laisserai
savoir.
M. Charbonneau: Les demandes dont vous nous parliez, 447?
M. Lincoln: II y a eu des demandes. Ce sont les autorisations de
subventions de ce programme pour qu'ils bâtissent des
équipements.
M. Charbonneau: Combien y a-t-il eu de demandes par rapport au
nombre d'autorisations?
M. Lincoln: Ce n'est pas nous qui les recevons. C'est le
ministère de l'Agriculture qui les reçoit.
M. Charbonneau: D'accord.
M. Lincoln: Ensuite, ils nous les transmettent, parce que c'est
nous qui gérons le budget. Alors, c'est vu par le ministère de
l'Agriculture et ça nous est envoyé pour être vu par le
ministère de l'Environnement. Si les deux ministères sont
d'accord, ça devient une autorisation. Je ne peux pas vous dire la
quantité de demandes qu'on a reçues jusqu'à
présent. C'est facile d'avoir ce renseignement et de vous le faire
savoir.
M. Charbonneau: Cela nous intéresserait de connaître
le nombre de demandes.
M. Lincoln: Oui, bien sûr.
M. Charbonneau: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement
11 est vérifié. J'appelle l'engagement 12.
M. Charbonneau: Là aussi, y a-t-il une raison
particulière pour laquelle on n'a pas d'appel d'offres? 100 000 $ sans
appel d'offres.
M. Lincoln: II n'y a aucune firme qui peut faire ce travail.
C'est la seule firme qui puisse le faire. C'est aussi une partie de l'entente
fédérale-provinciale sur les plaines inondables. Aucune autre
firme ne peut faire ce travail spécialisé.
M. Charbonneau: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement est
vérifié. J'appelle l'engagement 13.
M. Lincoln: Cela demande des équipements de grande
précision que seule cette firme possède.
M. Charbonneau: Est-ce que cette explication va pour l'autre
engagement, l'engagement 13? J'imagine que non.
M. Lincoln: Non, non. Ce n'est pas du tout la même
chose.
Dans ce cas-ci, il y avait un ajout au travail de base qui avait
déjà été fait par cette firme PDGI. Comme nous ne
voulons pas changer de cheval à mi-chemin, nous avons demandé au
Conseil du trésor la permission d'utiliser la firme pour ce contrat
d'ajout qui nous a été... Alors, c'est une demande de
dérogation qui est arrivée par la directive numéro 478 du
Conseil du trésor le 22 juin 1988.
M. Charbonneau: Cela va. Est-ce qu'on peut avoir une copie de
cette demande de dérogation?
M. Lincoln: Oui, oui. Il n'y a pas de problème. On va vous
en envoyer une.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 13 est
vérifié. J'appelle l'engagement 14.
M. Charbonneau: "Contrat pour l'achat de pièces de
rechange pour des échantillons d'ozone. "
Quel est le type d'échantillonnage ou de vérification pour
l'ozone qu'on fait au ministère de l'Environnement? Est-ce qu'on a
plusieurs postes de prélèvement?
M. Lincoln: Oui. Les pluies acides, c'est tout cela. Une partie
est l'ozone, une autre partie le SO, 2 etc. Ce sont différents
appareils...
M. Charbonneau: Même le poste qui...
M. Lincoln: Les mêmes postes qui ont différents
équipements.
M. Charbonneau: Très bien. Ce sont des pièces de
rechange.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 14est
vérifié. J'appelle l'engagement 15.
M. Lincoln: C'est encore la même chose, M. le
Président. Il s'agit de différents équipements qui vont
dans différentes stations pour les pluies acides.
M. Charbonneau: Très bien, adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 15est
vérifié. J'appelle l'engagement 16.
M. Charbonneau: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 16est
vérifié. J'appelle l'engagement 17.
M. Charbonneau: Pas de question.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 17est
vérifié. J'appelle l'engagement 18.
M. Charbonneau: Bon. Cela, c'est Tony LeSauteur.
Des voix: Ah, ah, ah!
M. Charbonneau: Cela étant dit en toute amitié.
D'une façon corollaire, le ministre a-t-il eu à utiliser le
pouvoir que lui donne maintenant la loi d'exercer en lieu et place des
municipalités certaines responsabilités pour la protection des
rives?
M. Lincoln: Quant à toute la question de la protection des
rives, je n'ai pas encore utilisé les pouvoirs de la Loi sur la
qualité de l'environnement. D'abord, il faut qu'elles adoptent leur plan
directeur d'après les schémas. Il faut qu'elles produisent les
règlements. Et si les règlements ne sont pas conformes dans un
cas, j'ai le droit de l'utiliser. Cela ne s'est pas encore produit. Comme vous
savez, les schémas d'aménagement depuis la politique des
rêves sont en voie d'être adoptés. À ce moment, les
villes produisent leurs plans directeurs, elles font des réglementations
et si la réglementation n'est pas adéquate, si elles ne l'ont pas
faite, là je vais intervenir. Jusqu'ici, cela ne s'est pas
présenté. On va voir à la lumière de ce qu'elles
vont faire.
M. Charbonneau: N'est-il pas exact d'affirmer qu'on a
l'impression parfois que le ministère de l'Environnement se laisse un
peu "bulldozer", si vous me passez l'expression, par le ministère des
Affaires municipales qui reçoit beaucoup de pressions des MRC et des
municipalités pour adopter des schémas d'aménagement?
M. Lincoln: Je n'ai pas du tout...
M. Charbonneau: II y en a 18 qui viennent d'être
adoptés, qui étaient bloqués.
M. Lincoln: Écoutez, pour ce qui est des 18 qui ont
été adoptés, le ministère de l'Environnement y a
fait toutes ses représentations. Le ministère des Affaires
municipales, lui, a le droit juridique d'adopter ces schémas. Il y a
certaines acceptations qui ne cadrent pas exactement avec notre politique, j'en
ai fait part au ministre des Affaires municipales. Je pense que de part et
d'autre on se comprend très bien. Il va y avoir d'autres schémas
qui sont terminés maintenant. Je pense qu'il y en avait trois, si je me
souviens bien, où il y avait des différences d'opinions entre
nous. Les autres avaient été réglés.
M. Charbonneau: Le ministre des Affaires municipales n'a pas
encore tout à fait pris le virage environnemental. Il a de la
misère à le prendre.
M. Lincoln: Je ne crois pas que ce soit du tout le cas. Il y a un
nouveau ministre. Tout ça c'est quelque chose de très complexe.
Il arrive dans le dossier et, tout de suite... Ces schémas
étaient arrivés juste à l'entrée au
ministère. Je ne pense pas que ce soit du tout une question de manquer
le virage écologique.
M. Charbonneau: Non, mais je comprends. Dans la mesure où
vous reconnaissez que vous n'étiez pas d'accord avec un certain nombre
d'éléments de ces schémas et que malgré tout ils
sont adoptés, on est obligé de constater que malgré la
volonté de l'opinion du ministère de l'Environnement, on passe
par-dessus.
M. Lincoln: Tout à fait exact. À un moment
donné, dans la loi 125, le ministre des Affaires municipales, il faut
faire des arbitrages dans certaines questions... Lui, a les pouvoirs d'adopter
les schémas d'aménagement. Cela a été son
interprétation dans ces cas. Toutes les questions étaient
réglées. Je pense que tout le monde l'a fait de bonne foi.
Là, ça nous a permis de regarder la question, de voir pour
l'avenir s'il y a des questions comme ça et qu'on puisse se servir du
mécanisme.
M. Charbonneau: Serait-il possible de demander au
ministère de fournir l'analyse suivante. C'est-à-dire, d'une
part, pour les MRC en question, pour les 18 schémas, qu'est-ce qui
faisait problème dans chacun des cas, et quelle était la position
du ministère de l'Environnement?
M. Lincoln: Je ne peux pas vous dire au pied levé comme
ça. Qu'est-ce qu'on peut vous dire des décisions du... je ne sais
pas. Je ne suis pas dans la machine. Je vais regarder ça et je vous le
laisserai savoir.
M. Charbonneau: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 18 est
vérifié. J'appelle maintenant l'engagement 19?
M. Charbonneau: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 19 est
vérifié. J'appelle l'engagement 20?
M. Charbonneau: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 20est
vérifié. J'appelle l'engagement 21?
M. Charbonneau: Est-ce que ce type de travaux va être fait
pour chacun des barrages qui sont sous la juridiction du ministère de
l'Environnement? Est-ce que vous allez finalement vérifier l'état
du béton et des fondations de tous les barrages qui sont sous votre
responsabilité?
M. Lincoln: C'est sûr qu'on est responsable des barrages et
de l'entretien. Alors, lorsqu'il faut faire une évaluation ou une
étude pour voir, d'après l'âge...
M. Charbonneau: Vous avez un programme pour faire une
étude ou une évaluation systématique de tous les
barrages?
M. Lincoln: II y a un programme. C'est en voie de discussion avec
le Conseil du trésor.
M. Charbonneau: Si je comprends bien la réponse, c'est que
vous souhaitez - c'est ce que vous demandez au Conseil du trésor -
être en mesure de procéder à l'évaluation de
l'ensemble des ouvrages qui sont sous votre juridiction?
M. Lincoln: Oui, c'est cela. M. Charbonneau: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 21 est
vérifié. J'appelle l'engagement 22?
M. Charbonneau: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'engagement 22 est
vérifié. J'appelle l'engagement 23?
M. Charbonneau: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 23 est
vérifié. J'appelle l'engagement 24?
M. Charbonneau: Juste pour me situer, le 55e parallèle,
c'est à peu près?
M. Lincoln: C'est le territoire des Inuit.
C'est l'administration des gens de Kativik.
M. Charbonneau: Je comprends qu'il y a des caribous aux deux
places. Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'engagement 24 est
maintenant vérifié. Cela complète les engagements du mois
de juin 1988.
Or, les engagements du ministère de l'Environnement de janvier
1988 à juin 1988 inclusivement sont maintenant vérifiés
sous réserve des deux questions auxquelles nous attendons
réponse. Est-ce qu'il y a des commentaires?
M. Lincoln: Je n'ai pas de commentaire. Je remercie le
député de l'Opposition de sa courtoisie, de sa gentilhommerie
habituelle.
M. Charbonneau: Je retourne le compliment au ministre. Je pense
que ça lui va également.
Le Président (M. Saint-Roch): Je vous remercie M. le
députe de Verchères. Sur ce, la commission permanente de
l'aménagement et des équipements ajourne ses travaux sine
die.
(Fin de la séance à 17 h 54)