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(Seize heures huit minutes)
Le Président (M. Saint-Roch): La commission de
l'aménagement et des équipements reprend maintenant ses travaux
pour poursuivre l'étude détaillée du projet de loi 40, Loi
sur la sécurité du transport terrestre guidé.
Code de sécurité (suite)
Au moment de notre ajournement, nous en étions à l'article
51.
M. Côté (Charlesbourg): "Le code peut rendre
obligatoires les instructions du fabricant relatives au montage, à
l'érection, à l'entretien ou à la vérification d'un
matériau, d'un équipement ou d'un véhicule utilisé
dans un système de transport terrestre guidé."
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a des
interventions?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 52.
M. Côté (Charlesbourg): "Le code peut rendre
obligatoire une norme technique relative à la sécurité
dans un système de transport terrestre guidé
élaborée par un autre gouvernement ou par un organisme ayant pour
mandat d'élaborer de telles normes."
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
maintenant l'article 53.
M. Côté (Charlesbourg): "Les normes prévues
au code peuvent différer d'une catégorie de système de
transport terrestre guidé à une autre."
C'est pour faire la différence entre le métro et le chemin
de fer.
M. Garon: Oui. Adopté.
Réglementation
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 54, premier paragraphe.
M. Côté (Charlesbourg): "Le gouvernement peut, par
règlement: "1° déterminer les travaux qui doivent être
annoncés et la manière de publier l'avis visé à
l'article 6 et la durée de la période pendant laquelle il peut
être fait opposition;"
Ce sont les règles normales de...
M. Garon: Oui. Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. Paragraphe
2.
M. Côté (Charlesbourg): "2° Fixer le contenu des
plans, profils, dessins et devis d'un ouvrage de transport terrestre
guidé;"
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. Paragraphe
3.
M. Côté (Charlesbourg): "3° Prescrire les normes
de construction de tout ouvrage de transport terrestre guidé;"
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. Paragraphe
4.
M. Côté (Charlesbourg): "4° Prescrire les normes
d'entretien d'un passage à niveau;"
M. Garon: Pourquoi dit-on prescrire, imposer une norme uniforme?
Est-ce que c'est vraiment d'une norme uniforme dont on a besoin? Parce que la
fréquence... Ah oui! si elle pouvait varier selon la fréquence,
ce serait uniforme, d'accord. Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle le
paragraphe 5, et nous avons un papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, M. le Président.
Supprimer dans le paragrahe 5° de l'article 54 du projet de loi les mots
"d'un système de signalisation".
Alors l'article se lirait comme suit, maintenant, si on veut: "Prescrire
les normes de construction et d'installation des panneaux de signalisation, des
clôtures et des barrières."
C'est un ajustement de concordance, parce qu'à notre
dernière séance de travail, on l'avait inclus à l'article
50. Donc... Certains diraient que dans ce cas-ci, si on le laissait, ce serait
superfétatoire.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors l'amendement est
adopté. Est-ce que le paragraphe 5, tel qu'amendé, est
adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté.
M. Garon: Pardon?
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que le paragraphe 5,
tel qu'amendé, est adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. Paragraphe
6.
M. Côté (Charlesbourg): "6° Prescrire des normes
et interdictions à l'égard de la construction d'un ouvrage ou
d'un réservoir de carburant aux abords, au-dessus ou au-dessous d'une
voie de guidage;"
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. Paragraphe
7.
M. Côté (Charlesbourg): "7° Établir le
montant maximum des coûts de construction que doit assumer le
propriétaire de la voie de guidage lorsque le ministre prescrit
l'amélioration, le déplacement ou l'étagement d'un passage
à niveau."
M. Garon: II n'y a pas de problème, je pense.
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. Paragraphe
8.
M. Côté (Charlesbourg): "8° Prescrire, selon les
catégories de véhicules, les normes de conception, de fabrication
et de modification des véhicules et de l'équipement que doit
utiliser l'exploitant d'un système de transport terrestre
guidé;"
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. Paragraphe
9.
M. Côté (Charlesbourg): "9° Déterminer la
forme et la teneur du rapport que l'exploitant d'un système de transport
terrestre guidé doit transmettre au ministre dans les circonstances
visées à l'article 44 et établir dans quels cas il est
dispensé d'aviser le ministre et de produire un tel rapport;" (16 h
15)
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. Paragraphe
10.
M. Côté (Charlesbourg): "10° Établir les
normes restrictives et prévoir les interdictions requises à
l'égard du transport des matières dangereuses dans un
système de transport terrestre guidé, notamment: "a)
rétablissement des classes et des catégories de matières
dangereuses et la désignation d'une matière comme matière
dangereuse; "b) le transport, l'entreposage, les opérations de
chargement et de déchargement, de conteneurisation et d'emballage des
matières dangereuses transportées par un véhicule de
transport terrestre guidé; "c) les indications de danger et des autres
informations qui doivent être apposées sur les matières
dangereuses, sur leur emballage et sur les véhicules de transport
terrestre guidé; "d) les documents qui doivent accompagner les
matières dangereuses au cours de leur transport au moyen d'un
véhicule de transport terrestre guidé ainsi que les informations
minimales que ces documents doivent contenir;"
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. Le paragraphe
11.
M. Côté (Charlesbourg): "11° Déterminer
dans quels cas un rapport doit être transmis au ministre ainsi que la
fréquence, la teneur et la forme de ce rapport;"
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): On m'informe, à ce
moment-ci, vu les amendements souhaités à l'article 49 par le
député de Lévis, que cet élément pourrait
disparaître. Suspendons-le, et nous y reviendrons avec 49.
Le Président (M. Saint-Roch): Le paragraphe 11
étant maintenant suspendu, j'appelle le paragraphe 12.
M. Côté (Charlesbourg): "12° Déterminer,
parmi les dispositions d'un règlement adopté en vertu du
présent article, celles dont la violation constitue une infraction."
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. L'article 54
demeure en suspens. Nous reviendrons pour le paragraphe 11.
M. Garon: Ce n'est pas fini.
Le Président (M. Saint-Roch): Les deux derniers
alinéas? Nous en sommes aux deux derniers alinéas, M. le
ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Excusez-moi, M. le
Président. "Ce règlement peut différer d'une
catégorie de système de transport terrestre guidé à
une autre. "Le gouvernement peut également, par
règlement, déterminer parmi les dispositions des
règles de sécurité approuvées ou imposées
par le ministre, celles dont la violation constitue une infraction."
M. Garon: Adopté.
Règles de sécurité
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. Nous sommes
maintenant à l'article 55.
M. Côté (Charlesbourg): "L'exploitant d'un
système de transport terrestre guidé peut, conformément
à la présente section, sous réserve du code de
sécurité adopté par règlement et avec l'approbation
du ministre, rendre applicables, dans son entreprise, des règles de
sécurité portant sur des matières qui peuvent faire
l'objet du code de sécurité et, s'il est propriétaire
d'une voie de guidage, des règles de sécurité portant sur
l'entretien de celle-ci."
M. Garon: Vous disiez que certaines compagnies du secteur des
pâtes et papier ont déjà préparé des
règlements d'exploitation, est-ce pour qu'ils soient approuvés
par le ministre des Transports de lignosulfonates...
M. Côté (Charlesbourg): Je n'ai pas
l'impression.
M. Garon: ...ou bien, les coeurs de sulfites usés?
M. Côté (Charlesbourg): C'est possible.
M. Garon: Mais quelle sorte de produits est-ce?
M. Côté (Charlesbourg): C'est tout ce qui est
considéré comme matières dangereuses.
M. Garon: Pourquoi faudrait-il faire approuver ça par le
ministre alors qu'il peut y avoir des règles de fonctionnement
particulières qui mettent en oeuvre son système? Quel est le but
de les faire imposer par le ministre?
M. Côté (Charlesbourg): Les faire approuver.
M. Garon: De les faire approuver par le ministre si l'entreprise
peut avoir des règles de régie interne?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): II faut comprendre que c'est
un peu le régime fédéral qui s'applique de façon
qu'on ait une certaine uniformité. C'est le même principe dans le
cas du fédéral. Il faut que ce soit approuvé par le
ministre.
M. Garon: Mais, au fédéral, il y a plusieurs
compagnies...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Garon: ...qui peuvent passer sur les mêmes voies
ferrées. Est-ce que ça se présente au Québec?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Dans le cas de Matane
et Du Golfe.
M. Garon: Matane et?
M. Côté (Charlesbourg): Matane et Du Golfe. Au
Saguenay. Ce n'est pas le cas de La Romaine mais...
M. Garon: Non. La Romaine, c'est différent.
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 56.
M. Côté (Charlesbourg): "L'exploitant d'un
système de transport terrestre guidé met à la disposition
des personnes et organismes intéressés à la
sécurité dans son entreprise copie du projet de règles de
sécurité et les informe de son intention de le soumettre à
l'approbation du ministre. Il leur fournit l'occasion de lui faire
connaître leur point de vue sur ce projet dans le délai qu'il
détermine."
M. Garon: Cela ressemble plutôt un peu à un voeu
pieux. Ce qui arrive souvent... peut-être le syndicat... Qui dans
l'entreprise vient présenter des considérations
différentes de celles de l'entreprise? Les personnes touchées par
la réglementation, principalement des employés ou...
M. Côté (Charlesbourg): Principalement le
syndicat.
M. Garon: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Garon: Quand il y en a un. En tout cas, ça les oblige
à se faire connaître. Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 57, paragraphe 1.
M. Côté (Charlesbourg): "La demande d'approbation
doit être accompagnée des documents suivants. 1° Une copie du
projet de règles de sécurité; 2° un compte rendu des
consultations qui ont été faites et des commentaires qui ont
été formulés et la réponse de l'exploitant du
système de transport terrestre guidé aux commentaires; 3° une
déclaration de l'exploitant du
système de transport terrestre guidé indiquant, le cas
échéant, la nature et les motifs d'une dérogation aux
règles de sécurité applicables dans des entreprises
semblables."
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 58.
M. Côté (Charlesbourg): "Le ministre peut demander
à une personne ou à un organisme une expertise sur le projet de
régies de sécurité. Il en informe par écrit sans
délai l'exploitant du système de transport terrestre
guidé."
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 59.
M. Côté (Charlesbourg): "Le ministre peut exiger que
l'exploitant du système de transport terrestre guidé lui
fournisse des informations additionnelles dans un délai imparti ou qu'il
soumette le projet de règles de sécurité à toute
personne ou organisme qu'il indique." "Le ministre peut approuver tout ou
partie du projet soumis. Il peut requérir de l'exploitant qu'il apporte
au projet transmis les modifications qu'il juge adéquates dans un
délai imparti. Il peut refuser de donner son approbation au projet ou le
subordonner aux conditions qu'il détermine."
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 60.
M. Côté (Charlesbourg): "La décision du
ministre doit être écrite et motivée. Elle est transmise
à l'exploitant du système de transport terrestre guidé
dans les soixante jours de la date de réception de la demande
d'approbation par le ministre. "N'est pas comptée dans le délai
la période comprise entre la date où le ministre a demandé
des informations additionnelles, exigé une consultation, donné le
mandat à un expert ou annoncé une enquête jusqu'à la
date où les informations lui sont transmises, celle de la fin de la
période de consultation, celle du dépôt de l'expertise ou
de la fin de l'enquête."
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 61.
M. Côté (Charlesbourg): "L'exploitant du
système de transport terrestre guidé publie à I'endroft,
de la manière et dans le délai indiqués par le ministre,
les règles de sécurité qui ont été
approuvées et la décision d'approbation rendue par le
ministre."
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 62.
M. Côté (Charlesbourg): "Les règles de
sécurité entrent en vigueur à la date prévue dans
la décision d'approbation du ministre."
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 63. Il y a un papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer le deuxième
alinéa de l'article 63 du projet de loi par le suivant:
Toutefois, une copie des règles de sécurité
concernant le métro est transmise sans délai au ministre. S'il
s'agit d'une règle adoptée après le (il faudra inscrire la
date d'entrée en vigueur du présent article), l'exploitant de ce
système de transport terrestre guidé doit également
transmettre au ministre les motifs de son approbation."
Finalement, ce qu'on dit dans la note explicative, c'est que compte tenu
du mode de fonctionnement du métro de Montréal II n'est pas
possible d'évaluer leurs règles d'exploitation en les comparant
avec celles d'autres métros L'amendement a pour objet de requérir
avec le dépôt des règles la justification de l'exploitant
dans des cas où il doit modifier ses règles d'exploitation.
M. Garon: Vous voulez dire que la comparaison avec les
règles des autres entreprises n'est pas valable.
M. Côté (Charlesbourg): C'est cela, mais dans la
mesure... On me dit que ce n'est pas valable, mais dans ce cas-ci, cela peut ne
pas être semblable. Tout ce qu'on dit, c'est que, dans la mesure
où ils veulent les changer, ils justifient ces changements.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Garon: L'amendement est adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. Nous revenons
maintenant sur le fond de l'article 63. Est-ce qu'il y a d'autres
commentaires?
M. Garon: C'est l'article précisant que l'article 64 ne
s'applique pas au métro?
M. Côté (Charlesbourg): C'est cela. M. Garon:
Pardon?
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Garon: Mais oui sous réserve de l'article 64.
M. Côté (Charlesbourg): Sous réserve de
l'article 64. (16 h 30)
M. Garon: L'article 63, c'est pour dire que la section ne
s'applique pas.
M. Côté (Charlesbourg): La section ne s'applique
pas.
M. Garon: La sous-section, pardon.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. L'article 64 et les
suivants s'appliquent.
M. Garon: Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 63 tel
qu'amendé est adopté?
M. Garon: Si vous voulez, j'aimerais qu'on l'adopte en même
temps que les autres articles, qu'on le laisse en suspens. Donc,
étudions les articles 64 à 68 pour bien comprendre le
mécanisme mis en place, après cela, nous les adopterons un
à un, rapidement, non pas pour les revoir, pour...
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 63 tel
qu'amendé étant suspendu, nous continuons avec l'article 64.
M. Côté (Charlesbourg): "Le ministre peut
requérir de l'exploitant d'un système de transport terrestre
guidé qu'il lui soumette pour approbation, de la manière et dans
le délai qu'il indique, des règles de sécurité
portant sur des matières qui peuvent faire l'objet du Code de
sécurité. "Il peut également requérir de
l'exploitant qu'il apporte au projet transmis les modifications qu'il juge
adéquates dans un délai imparti.
La sous-section I s'applique à ces règles de
sécurité."
M. Garon: Pourquoi avoir soustrait le métro de la section
à l'exception de l'article 64? Quel est le but d'avoir
éliminé la section I dans le cas du métro, d'avoir
maintenu seulement la réserve de l'article 64?
M. Fournier (Paul-André): Dans le cas du
métro...
Le Président (M. Saint-Roch): M. Fournier.
M. Fournier: ...on croyait qu'il n'était pas
nécessaire d'avoir, d'une façon habituelle, une approbation des
règles de sécurité adoptées pour le métro.
C'est la raison pour laquelle on a soustrait le métro de l'application
de la sous-section I.
Par contre, les articles 64 à 68 constituent le moyen
d'intervention du ministre pour forcer les gens à lui soumettre des
règles ou pour imposer des règles en cas de refus des divers
intervenants d'en soumettre. C'est la raison pour laquelle on a soustrait le
métro à l'article 63.
M. Garon: Je comprends cela, mais pourquoi?
M. Côté (Charlesbourg): Parce que...
M. Garon: Je comprends, mais c'est pourquoi? Je pense, par
exemple... Je vais vous donner un exemple. Ce n'est pas la même chose,
mais... Dans le domaine alimentaire, la responsabilité appartient au
ministre de l'Agriculture, comme, dans le domaine des transports, elle
appartient au ministre des Transports. Le gouvernement établit des
règles dans l'ensemble du Québec. Maintenant, il peut faire une
entente particulière avec la ville de Montréal concernant son
application. Les règles peuvent être plus sévères,
pourraient être plus sévères, mais il me semble que c'est
la responsbilité du ministre des Transports de s'assurer qu'il y a un
niveau, un minimum de sécurité du Québec qui est partout
le même. Si Montréal, après cela, veut imposer un niveau
plus fort... Je ne comprends pas pourquoi on élimine le métro de
Montréal de la sous-section 1.
M. Fournier: II y a plusieurs raisons.
Le Président (M. Saint-Roch): M. Fournier.
M. Fournier: Premièrement, tout le projet de loi a
été bâti à partir de l'expertise ferroviaire. Alors
le métro, même si la technologie à l'origine était
la même... C'est quand même pas mal différent de transporter
du monde que de transporter des marchandises, si vous voulez, ce qu'on a sur
les autres chemins de fer, d'une part. D'autre part, on adopte le modèle
fédéral de réglementation qui est un nouveau
modèle. On ne sait pas exactement comment cela va fonctionner. On pense
que cela va bien fonctionner dans le domaine ferroviaire, parce qu'au niveau
fédéral, ils ont quand même l'expertise de la
réglementation ferroviaire avec la Commission canadienne des transports.
On avait un problème d'applicabilité avec le métro; on
n'était pas sûrs comment on pouvait mettre ce modèle en
pratique. C'est une des raisons pour lesquelles on a soustrait le métro
de l'application de la sous-section I.
Par contre, on se réserve la possibilité de mettre sur
pied un comité consultatif avec les gens de la STCUM pour étudier
les règles qui seront déposées et, ensuite, les
modifications de ces règles dans l'avenir. Les articles 64 et suivants
maintiennent de toute façon le pouvoir
d'intervention du ministre. Il faut dire qu'on fait quand même
affaire avec des boîtes différentes quand on parle de la STCUM ou
des chemins de fer classiques. Ce sont des organisations fort
différentes.
M. Garon: Je comprends ça, mais je ne comprends pas que le
ministre laisse tomber son pouvoir d'intervention générale.
Le Président (M. Saint-Roch): Me Vigneault.
M. Vigneault (Pierre-Paul): II n'a pas laissé tomber son
pouvoir d'intervention. Il a toujours, par la section II, le pouvoir d'imposer
une règle de sécurité au besoin. Ce qu'il a laissé
tomber, c'est le pouvoir d'approbation de règles à demande. Dans
le cas des entreprises ferroviaires classiques, les entreprises soumettent
leurs règles d'exploitation au ministre qui les approuve à
demande dans les 60 jours. Dans le cas du métro, c'était beaucoup
que de demander au ministre d'approuver dans les 60 jours l'ensemble des
règles d'exploitation que le métro peut avoir
présentement.
M. Garon: Combien de fois par année ces règles
changent-elles dans le cas du métro de Montréal?
M. Vigneault: Ah! Elles ne doivent pas être changées
souvent, mais il y en a beaucoup à approuver.
M. Garon: Je l'espère.
Une voix: II paraît que ça change souvent.
Le Président (M. Saint-Roch): M. Fournier.
M. Fournier: Ce n'est pas l'ensemble des règles qui change
souvent, mais, pour faire face à des situations d'urgence ou à
des problèmes qu'on découvre, il faut souvent - et ce
système-la est vraiment particulier - se virer de bord très
rapidement et modifier une règle d'exploitation ou de
sécurité. Il fallait conserver cette souplesse de modifier
rapidement les règles. C'est pourquoi on n'a pas cru bon garder
l'approbation du ministre sur les modifications de règles. Par contre,
le ministre peut toujours, par l'article 64, demander à la STCUM de lui
soumettre des règles ou lui en imposer avec l'article 65.
Le pouvoir d'intervention est complet. Il n'est pas modifié, sauf
que l'article 63 donne aux responsables du métro la souplesse
nécessaire pour poursuivre son exploitation.
M. Côté (Charlesbourg): Ce qui est visé
finalement, c'est le 60 jours d'approbation pour leur permettre de se virer de
bord assez rapidement.
M. Garon: Oui, mais il aurait pu y avoir un autre genre de
règle. La probation peut parfois s'appliquer en attendant l'approbation.
Il aurait pu y avoir d'autres choses aussi. Il y aurait eu différentes
façons de le faire. Si ce n'était que ça le
problème, il aurait pu y avoir une autre façon. Mais il me semble
que c'est la responsabilité du ministre de s'assurer... On dit beaucoup
de choses dans les journaux actuellement sur la rouille, sur toutes sortes
d'affaires... Le ministre peut donc dire: Je vais laisser faire, d'autant plus
que, si j'impose des règles sévères sur la
sécurité, je vais être obligé de payer un peu. Dans
le remplacement du métro ou dans des choses semblables, il peut
être appelé à payer.
M. Côté (Charlesbourg): De toute façon, de la
manière dont ça vire, on paie tout le temps. Alors, ce n'est pas
bien compliqué. S'il y a un déficit, il faut que tu paies, ce
n'est pas l'idée, l'action du gouvernement...
M. Garon: Non, mais on peut...
M. Côté (Charlesbourg): Je pense que c'est davantage
une relation. Ce domaine n'était couvert par aucune loi au chapitre de
la sécurité gouvernementale. Cela s'est fait en bonne
collaboration avec la STCUM, dans ce cas-là, sur le plan de
l'intégration. Il y a un bout jusqu'où elle peut aller. Elle a
sollicité de notre part un degré de compréhension un peu
plus élevé et c'est ce que nous avons tenté de faire
à l'intérieur du projet de loi en reconnaissant que, pour le
métro de Montréal, l'expertise ne se retrouve pas
nécessairement au 29e étage du ministère des Transports -
je ne peux pas blesser personne, c'est le mien - et que, dans ce sens-la, il
est davantage chez lui. On doit respecter ça tout en s'assurant que, sur
le plan de la sécurité, un ensemble de choses sont en place pour
être capable de faire davantage et d'intervenir de manière plus
importante que nous ne pouvions le faire jusqu'à maintenant parce qu'on
n'avait aucun pouvoir.
C'est clair que le chapitre des règles a fait l'objet de
négociations avec la STCUM. C'est un pas en avant; ce n'est pas parfait.
Je pense qu'en cours d'exercice, on va apprendre à se connaître et
à tester notre loi. Ceux qui nous remplaceront ou qui nous
succéderont verront à réévaluer un ensemble de
choses et à faire les corrections qui s'imposeront dans la mesure
où ce sera nécessaire.
M. Garon: Je suis prêt à revenir à l'article
63.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que nous adoptons
l'article 64?
M. Garon: L'article 64 est adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
à nouveau l'article 63 qui avait été
laissé en suspens. Adopté tel qu'amendé? M.
Garon: Sur division.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 63 tel
qu'amendé est adopté sur division. J'appelle maintenant l'article
65.
M. Côté (Charlesbourg): "Le ministre peut imposer
des règles de sécurité applicables par l'exploitant d'un
système de transport terrestre guidé lorsque ce dernier ne lui a
pas soumis de projet dans le délai imparti ou lorsque pour un motif de
sécurité il n'a pas approuvé les règles
proposées par l'exploitant. "Il peut aussi, en cas d'urgence, imposer
une règle de sécurité particulière pendant le
délai indiqué à l'exploitant pour lui soumettre un projet
de règles de sécurité."
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 66.
M. Côté (Charlesbourg): "Le ministre, à moins
d'urgence, effectue les consultations conformément à l'article
56."
M. Garon: Adopté
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 67.
M. Côté (Charlesbourg): "La décision
d'imposer des règles de sécurité doit être
écrite et motivée. Elle est transmise à l'exploitant dans
un délai de dix jours."
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 68.
M. Côté (Charlesbourg): "L'exploitant d'un
sytème de transport terrestre guidé publie, de la manière
prescrite par le ministre, les règles imposées et une copie de la
décision qui les impose. Ces règles entrent en vigueur à
la date précisée dans la décision du ministre."
M. Garon: Adopté.
Inspection et enquête
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 69.
M. Côté (Charlesbourg): Toute personne
autorisée par le ministre à agir comme inspecteur pour
l'application de la présente loi et de ses règlements peut:
1° pénétrer à toute heure raisonnable, dans tout lieu
où sont exercées des activités reliées au transport
terrestre guidé pour y faire l'inspection des ouvrages de transport
terrestre guidé ainsi que des équipements et véhicules qui
s'y trouvent; 2° ordonner l'immobilisation temporaire dans un endroit
convenable de tout véhicule de transport terrestre guidé et en
faire l'inspection; 3° examiner une matière désignée
comme matière dangereuse en vertu de la présente loi et en
prélever gratuitement des échantillons; 4° prendre des
photographies de tout véhicule, équipement ou ouvrage de
transport terrestre guidé; 5° exiger la communication pour examen,
reproduction ou établissement d'extraits, de tout livre, bordereau
d'expédition, connaissement ou autre document au dossier, s'il a des
motifs raisonnables de croire qu'ils contiennent des renseignements utiles
à l'application de la présente loi ou de ses
règlements."
M. Garon: Adopté
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 70.
M. Côté (Charlesbourg): "Si l'inspecteur est d'avis
que la circulation sur la voie de guidage présente un danger pour la
sécurité, notamment en raison de l'état de la voie de
guidage, d'un ouvrage d'art, d'un système de signalisation, des
véhicules ou de l'équipement, il doit en informer
immédiatement le ministre."
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 71.
M. Côté (Charlesbourg): "Le ministre peut: 1°
restreindre ou interdire immédiatement la circulation; 2° ordonner
une réduction de vitesse; 3° prescrire les conditions auxquelles la
circulation pourra être rétablie; 4° exiger que des essais
soient effectués dans le but de vérifier l'état de
conformité de la voie de guidage, de l'ouvrage d'art, du système
de signalisation, des véhicules ou de l'équipement à la
présente loi ou à ses règlements. Le ministre peut lever
la réduction de vitesse, l'interdiction ou les restrictions prescrites
lorsqu'il estime que la circulation sur la voie de guidage ne présente
plus un danger pour la sécurité." (16 h 45)
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle l'article 72.
M. Côté (Charlesbourg): "Nul ne peut entraver le
travail d'un inspecteur dans l'exercice de ses fonctions, le tromper par des
réticences ou par de fausses déclarations, refuser de lui fournir
un renseignement, cacher, détruire ou refuser de mettre à sa
disposition un renseignement, un document ou un bien se rapportant à
une inspection."
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 73.
M. Garon: Pardon? "des réticences"... C'est l'article
habituel. Oui. J'ai tellement vu souvent ces dispositions d'inspection et
d'enquête dans les lois agricoles. Je sais que la justice est bien
sévère concernant les droits des personnes. J'ai assez
discuté de ces lois que je connais ces articles à peu près
par coeur.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 73.
M. Côté (Charlesbourg): "Un inspecteur doit, sur
demande, exhiber un certificat attestant sa qualité."
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 74.
M. Côté (Charlesbourg): "Le ministre ou toute
personne qu'il autorise à cette fin peut faire enquête sur toute
question relative à l'application de la présente loi et de ses
règlements."
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 75.
M. Côté (Charlesbourg): "Le ministre ou toute
personne qu'il autorise à cette fin peut faire enquête: "1°
lorsqu'il se produit un accident relié à la construction ou
à l'exploitation d'un ouvrage de transport terrestre guidé ou
relié à un véhicule ou à un équipement
utilisé dans un système de transport terrestre guidé;
"2° lorsqu'il reçoit une plainte d'une personne qui a connaissance
d'une défectuosité d'une voie de guidage, d'un ouvrage d'art,
d'un système de signalisation ou d'un véhicule ou d'un
équipement utilisé dans un système de transport terrestre
guidé."
M. Garon: Pourquoi ces pouvoirs spéciaux d'enquête
sont-ils prévus alors que la Loi sur les commissions d'enquête -
il y a un article là-dedans, je pense que c'est l'article 14, je ne suis
pas certain, je vous dis cela de mémoire - permet à un ministre
de faire des enquêtes? Un pouvoir général est prévu
dans la Loi sur les commissions d'enquête. Il n'y a à peu
près pas de ministres qui s'en sont servis, mais le pouvoir est
là.
Le Président (M. Saint-Roch): Me Bilodeau.
Mme Bilodeau (Anne-Marie): En fait, tous les pouvoirs
d'enquête et d'inspection sont toujours spécifiques dans les lois
particulières. Ils sont circonscris à des activités
très précises. La Loi sur les commissions d'enquête est une
loi d'application générale qui prévoit des enquêtes
beaucoup plus larges au plan gouvernemental, plus générales dans
l'intérêt public tandis qu'ici il s'agit de pouvoirs
d'enquête très spécifiques pour la sécurité
dans le transport terrestre guidé qui sont reliés à des
activités très précises. Alors, vous allez retrouver
généralement des pouvoirs d'enquêtes et d'inspection
très balisés, très circonscris pour éviter l'abus
de pouvoirs. C'est beaucoup plus aussi dans l'application des infractions
pénales et des poursuites qu'on aura à intenter devant les
tribunaux.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 76.
M. Côté (Charlesbourg): "Le ministre ou toute
personne qu'il autorise à cette fin peut, dans le cadre d'une
enquête, exiger que des mesures correctives temporaires soient prises
pour rétablir une situation qu'il juge non sécuritaire. "La
personne responsable de la réalisation de ces mesures est tenue
d'effectuer les travaux requis et de transmettre au ministre un rapport
détaillé de ces travaux dans le délai
déterminé par le ministre."
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 77.
M. Côté (Charlesbourg): "Le ministre doit
transmettre aux parties les conclusions d'une enquête. "Lorsque les
conclusions d'une enquête établissent l'existence d'une
défectuosité et les mesures correctives qui s'imposent, la
personne responsable de la réalisation de ces mesures est tenue
d'effectuer les travaux requis dans le délai déterminé par
le ministre."
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 78.
M. Côté (Charlesbourg): "Aux fins de ces
enquêtes, le ministre ou la personne autorisée est investi des
pouvoirs et de l'immunité accordés aux commissaires
nommmés en vertu de la Loi sur les commissions d'enquête (L.R.Q.,
chapitre C-37), sauf celui d'imposer l'emprisonnement."
M. Garon: Adopté.
Dispositions particulières
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 79.
M. Côté (Charlesbourg): "Le ministre peut, par
arrêté, déléguer généralement ou
spécialement, à toute personne, l'exercice des pouvoirs
attribués au ministre par la présente loi. "Cette
délégation entre en vigueur à la date de la publication de
l'arrêté dans la Gazette officielle du Québec ou
à toute autre date ultérieure qui y est indiquée."
C'est notre fameux pouvoir de délégation
qu'évoquait le député de Lévis au début, en
disant: Ce n'est pas le ministre qui va avoir connaissance de tout cela.
M. Garon: C'est pour cela, je pense, qu'il aurait
été mieux d'avoir un organisme quasi judiciaire formel
plutôt que... De toute façon, il va le déléguer.
À ce moment-là, il me semble que cela aurait été
mieux d'avoir un organisme, que cette personne à qui cela va être
délégué ait un statut un peu impartial, parce qu'il y a
une sécurité d'attachée aux gens qui ont une fonction
quasi judiciaire. Ils sont nommés pour plus longtemps afin de garder la
quiétude d'esprit, de ne pas être influencés par le fait
que, s'ils ne font pas plaisir au ministre, il ne seront peut-être pas
nommés de nouveau, etc. Alors, c'est pour cela que,
habituellement...
M. Côté (Charlesbourg): Oe toute façon,
même si cela allait à la Commission de transports du
Québec, à titre d'exemple...
M. Garon: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): ...ils sont aussi
nommés sur recommandation du ministre des Transports.
M. Garon: Oui, mais ce n'est pas comme être fonctionnaire
dans un ministère.
M. Côté (Charlesbourg): Non, le fonctionnaire d'un
ministère a la permanence, alors que le commissaire de la Commission des
transports du Québec n'en a pas.
M. Garon: La permanence...
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions à l'article 79?
M. Garon: La définition de la permanence, c'est que c'est
permanent tant que cela dure.
M. Côté (Charlesbourg): C'est comme un ministre.
M. Garon: Pardon?
M. Côté (Charlesbourg): C'est comme un ministre.
M. Garon: Le ministre n'est pas permanent.
M. Côté (Charlesbourg): Huit ans, cela commence
à être pas mal permanent.
M. Garon: Pardon?
M. Côté (Charlesbourg): Neuf ans, c'est pas mal
permanent.
M. Garon: Neuf ans.
M. Côté (Charlesbourg): À la même
place, en plus.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 79 est
adopté?
M. Garon: Si c'est sans trop se faire haïr. M.
Côté (Charlesbourg): Comment? M. Garon: Surtout sans se
faire trop haïr.
M. Côté (Charlesbourg): Ha, ha, ha! Cela, je n'en
suis pas sûr.
M. Garon: Je parle d'une façon générale.
Une voix: C'est vrai. Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 79 est
adopté?
M. Garon: Sur division.
Le Président (M. Saint-Roch): Sur division. J'appelle
l'article 80.
M. Côté (Charlesbourg): "Le ministre peut mandater
la Commission des transports du Québec ou toute autre personne ou
organisme pour tenir une audience publique en son nom."
M. Garon: Adopté.
Dispositions pénales
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 81.
M. Côté (Charlesbourg): "Quiconque contrevient
à l'une des dispositions des articles 5, 11, 17, 18, 20, 21, du
deuxième alinéa de l'article 22, des articles 23, 29, 40, 41, 45
ou 61, du premier alinéa de l'article 68, du deuxième
alinéa des articles 76 ou 77, commet une infraction et est passible
d'une amende de 1000 $ à 2000 $ dans le cas d'une personne physique et
de 5000 $
à 10 000 $ dans le cas d'une personne morale. "
Dans le commentaire, vous avez des références.
M. Garon: Oui, c'est cela. Si vous voulez, on va lire cela
tranquillement. Les amendes sont moins élevées qu'au
fédéral.
M. Côté (Charlesbourg): Elles sont moins
élevées.
M. Garon: Dans quelle proportion?
M. Fournier: Au fédéral, on prévoit...
Le Président (M. Saint-Roch): M. Fournier.
M. Fournier: II faudrait que je vérifie. Excusez-moi, les
amendes, au fédéral, sont quatre fois plus importantes.
M. Côté (Charlesbourg): Quatre fois.
M. Garon: II me semble que l'amende n'est pas forte. Il y en a
qui prennent de gros risques, il y a de gros risques pour certaines choses.
M. Côté (Charlesbourg): Dans ces cas-ci, nous
n'avons pas affaire à de très grosses entreprises.
M. Garon: Bien, 1 000 $ aujourd'hui ce n'est pas une grosse
amende. 1 000 $ à 2 000 $, pour le genre d'infractions qui sont
prévues là...
M. Côté (Charlesbourg): C'est pour une
personne...
M. Garon: Pardon?
M. Côté (Charlesbourg): C'est pour une personne
physique, 1 000 $ à 2 000 $. De 5 000 $ à 10 000 $, c'est pour
une personne morale.
M. Garon: Mais il ne doit pas y avoir de personne physique
là-dedans sauf les individus qui sont partie à l'infraction,
j'imagine.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. 5 000 $ à 10 000
$.
M. Garon: Au fédéral, combien y a-t-il de
compagnies de chemin de fer?
M. Côté (Charlesbourg): 23.
M. Garon: Quelle est la plus petite?
Le Président (M. St-Roch): M. Fournier?
M. Garon: À l'oeil, je ne vous demande pas...
M. Fournier: Algoma Central, peut-être.
M. Garon: Et quelle distance de voies ferrées?
M. Fournier: Peut-être de 200 à 300
kilomètres.
M. Garon: Et notre plus grosse en a combien?
M. Fournier: Chemin de fer Cartier, 460 kilomètres.
M. Garon: II y a des passages à niveau, là-bas, il
me semble.
M. Fournier: II y en a quelques-uns. M. Garon: Bon,
adopté.
Le Président (M. St-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 82.
M. Côté (Charlesbourg): "Quiconque contrevient
à l'une des dispositions des articles 24 à 27, 36 à 39, 42
à 44, 46, 47 ou 48, à une disposition réglementaire
déterminée en vertu du troisième alinéa de
l'article 50 ou du paragraphe 12° de l'article 54, à une disposition
des règles de sécurité dont la violation constitue une
infraction suivant le règlement pris en vertu du troisième
alinéa de l'article 54, ou à l'une des dispositions de l'article
72 commet une infraction et est passible d'une amende de 200 $ à 500 $
dans le cas d'une personne physique et de 400 $ à 1000 $ dans le cas
d'une personne morale. "
M. Garon: II y a les mêmes amendes au
fédéral, j'imagine?
Le Président (M. St-Roch): M. Fournier.
M. Fournier: Encore une fois, au fédéral, ce sont
des amendes qui sont beaucoup plus fortes...
M. Garon: De quels montants?
M. Fournier:... selon qu'il s'agit d'une personne physique ou
morale, 5000 $ dans le cas d'un personne physique et 100 000 $ dans le cas
d'une personne morale.
M. Garon: Parce que, ici, cela fait drôle. Je comprends
qu'oublier, laisser des clôtures à neige après le 1er
avril, ce n'est pas trop grave, j'imagine, mais il y en a d'autres qui sont
assez graves. De 200 $ à 400 $, ce n'est pas beaucoup. Circuler sans
phares, ne pas fournir de rapport d'accident, ne pas se conformer aux
règles de sécurité, ne pas assurer l'application de normes
relatives à l'exercice d'un emploi, abandonner l'exploitation sans
préavis - c'est même écrit,
plus haut, la construction d'une voie ou d'un ouvrage ou d'un
réservoir interdit - cela il me semble, paraît inégal, les
infractions, 200 $ à 500 $, par exemple dans certains cas, cela
m'apparaît peu, tandis que dans d'autres... Les clôtures à
neige, ce n'est pas trop grave. Je ne vois pas le dommage que cela peut causer,
il y en a peut-être, si elles sont laissées là après
le 1er avril, surtout dans le bout de La Romaine. J'ai l'impression que dans le
bout de La Romaine, il peut encore y avoir des tempêtes de neige
après le 1er avril. Êtes-vous sûr que c'est bon? Les
clôtures à neige après le 1er avril. Il y a sûrement
possibilité de tempête de neige dans le nord après le 1er
avril. À Schefferville, à La Romaine, il me semble qu'il y a des
tempêtes de neige après le 1er avril. Il y en a quasiment
l'été. (17 heures)
M. Fournier: II y a peu de cultures...
Le Président (M. Saint-Roch): M. Fournier.
M. Fournier: II y a peu de cultures dans ce coin-là.
M. Garon: Pardon? Il n'y a pas beaucoup de cultures.
M. Fournier: Je pense que le fait de maintenir les clôtures
à neige sur les terrains avoisinants, dans ce cas-là cela ne
nuierait pas aux cultivateurs, aux cultures.
M. Garon: Si je pense aux règles de
sécurité, 200 $ à 400 $ pour avoir été
négligent, cela m'apparaît être du laxisme.
M. Côté (Charlesbourg): Au fédéral, il
n'y a pas de distinction. C'est une catégorie. Ils ont tout mis
dedans.
M. Garon: Quel est le minimum et le maximum?
Une voix: C'est-à-dire...
Le Président (M. Saint-Roch): Me Bilodeau.
M. Garon: Quelquefois l'écart est très grand. Il
arrive souvent que les ministères veulent resserrer, parce qu'il y a des
juges qui appliquent toujours le minimum. On fait une distinction pour avoir
des grosses offenses, des petites offenses, pour essayer d'obliger les
tribunaux, pour leur enlever la latitude...
Mme Bilodeau: Au fédéral, comme vous le savez, il y
a deux types de procédure pénale. Si vous y procédez, dans
les cas de facultés affaiblies au volant sur déclaration sommaire
de culpabilité, là, c'est une amende maximale de 5000 $ et un
emprisonnement maximal de six mois ou l'une de ces peines dans le cas d'une
personne physique. Dans le cas d'une compagnie, l'amende maximum va
jusqu'à 100 000 $. Si on procède par voie de mise en accusation -
comme vous le savez, une telle accusation est portée officiellement -
l'amende maximale sera de 10 000 $ et l'emprisonnement maximal d'un an ou l'une
de ses peines dans le cas d'une personne physique et, dans le cas d'une
personne morale, à une amende de 200 000 $, il n'a fait aucune
distinction.
M. Garon: Est-ce que c'est passible de... ou est-ce qu'il y a un
minimum?
Mme Bilodeau: Non, ce sont toujours des maximums dont je parle.
Ils n'ont pas fait de distinction par catégorie d'infractions alors
qu'ici, vous avez deux catégories d'infractions.
M. Garon: Ce n'est pas égal.
M. Côté (Charlesbourg): Effectivement, lorsqu'on
parle de clôtures à neige et de mesures de sécurité
qui n'ont pas été observées, ce n'est pas tout à
fait pareil. Ce n'est pas de même nature.
M. Garon: On va voter sur division. Si le ministre veut apporter
des amendements en troisième lecture.
M. Côté (Charlesbourg): D'accord. On va les
examiner. Mais peut-être que si on pouvait écouter l'explication
de...
M. Garon: C'est parce que là, je vois qu'on peut... puis
le ministre a une attitude aussi...
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Peut-être juste
une explication de M. Fournier qui est intéressante?
M. Fournier: Dans le cas de l'article 82, on parle des amendes
applicables à l'article 46 c'est-à-dire celles prévues
pour ne pas s'être conformé aux règles de
sécurité. L'article 46 concerne ou touche un employé d'un
système, alors que l'article 80 du projet de loi qu'on regarde là
et qui est beaucoup plus sévère au chapitre des amendes,
s'applique à l'obligation de l'exploitant d'appliquer chez lui les
règles de sécurité. Ce sont vraiment deux niveaux dans ce
sens-là. L'exploitant a une obligation de faire appliquer chez lui les
règles de sécurité qui sont sanctionnées par une
amende beaucoup plus forte.
M. Garon: Oui, mais c'est vrai et ce n'est pas vrai. On parle de
la construction d'une voie, d'un ouvrage ou d'un réservoir interdit. Ce
ne sera pas l'initiative de l'employé. Il peut y avoir des
négligences d'un employé, mais il y a des affaires que
l'employé ne décidera pas.
M. Côté (Charlesbourg): On va l'examiner d'ici la
troisième lecture. Au dépôt du rapport, on proposera des
amendements et on les soumettra au député de Lévis pour
voir s'il n'y a pas moyen de faire une autre catégorie pour
distinguer...
M. Garon: D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 82 est
adopté sur division?
M. Garon: Sur division.
Le Président (M. Saint-Roch): Sur division. J'appelle
l'article 83.
M. Côté (Charlesbourg): Toute personne qui, par son
acte ou par son omission, en aide une autre à commettre une infraction
peut être déclarée coupable de cette infraction comme si
elle l'avait commise elle-même, si elle savait ou aurait dû savoir
que son acte ou son omission aurait comme conséquence probable d'aider
à la commission de l'infraction. "
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 84.
M. Côté (Charlesbourg): "Toute personne qui, par des
encouragements, des conseils ou des ordres, en amène une autre à
commettre une infraction peut être déclarée coupable de
cette infraction comme si elle l'avait commise elle-même, ainsi que de
toute autre infraction que l'autre commet en conséquence des
encouragements, des conseils ou des ordres, si elle savait ou aurait dû
savoir que ceux-ci auraient comme conséquence probable la commission de
l'infraction. "
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 85.
M. Côté (Charlesbourg): Toute poursuite est
intentée par le Procureur général ou par toute personne
qu'il autorise généralement ou spécialement à cette
fin. "
M. Garon: Adopté.
Dispositions transitoires et finales
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 86.
M. Côté (Charlesbourg): "Le paragraphe 2 de
l'article 48, les articles 49, 52, 53, 55 à 59, 62, 64 à 77, 113
à 120, les sous-paragraphes e et f du paragraphe 1 de l'article 121, les
articles 122, 148 à 154, 157, les paragraphes 2 et 3 de l'article 158,
les articles 169, 172 à 180, 190 à 212 et 242 à 249 de la
Loi sur les chemins de fer (L. R. Q., chapitre C-14) sont abrogés. "
M. Garon: Ce sont des articles de concordance. Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 87.
M. Côté (Charlesbourg): "Les sommes recueillies dans
le fonds d'inspection des chemins de fer en vertu de l'article 249 de la Loi
sur les chemins de fer sont versées au fonds consolidé du revenu.
"
M. Garon: De quelle nature est le fonds d'inspection des chemins
de fer?
M. Côté (Charlesbourg): C'est 10 $ par
kilomètre.
M. Garon: II y a combien d'argent dans le fonds?
Le Président (M. Saint-Roch): M. Fournier.
M. Fournier: II n'y a pas d'argent dans le fonds comme tel parce
qu'il n'y a jamais eu de règlement d'adopté sur la gestion du
fonds. Donc, les sommes recueillies dans le fonds d'inspection sont, de toute
façon, versées au fonds consolidé. On recueille un peu
moins de 5000 $ par année avec cela.
M. Garon: II n'y a pas d'argent accumulé actuellement dans
le fonds?
M. Fournier: Non, cela retourne au fonds consolidé, parce
qu'il n'y a aucun règlement de prévu sur la gérance de ce
fonds.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 88.
M. Côté (Charlesbourg): "Le ministre des Transports
est chargé de l'application de la présente loi. "
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 89.
M. Côté (Charlesbourg): "Les dispositions de la
présente loi entreront en vigueur à la date ou aux dates
fixées par le gouvernement. "
M. Garon: Adopté.
Articles en suspens
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle de
nouveau l'article 49 qui avait été laissé en suspens.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer l'article 49 par
le suivant et cela va dans le sens que le souhaitait le député de
Lévis: "L'exploitant doit transmettre au ministre un rapport de trafic
et de maintenance selon la fréquence, la forme et la teneur
déterminées par règlement." Si j'ai bien compris, ce qu'on
s'apprêtait à faire par règlement, on l'inclut dans la loi
en le limitant aux deux éléments de trafic et de maintenance, tel
que souhaité par le député de Lévis.
M. Garon: "Maintenance", est-ce que c'est français?
M. Vkjneautt: On a vérifié avec les linguistes du
ministère de la Justice et c'est accepté.
M. Garon: Ailleurs, vous avez employé le mot "entretien"
partout.
Le Président (M. Saint-Roch): M. Fournier.
M. Fournier: "Maintenance", c'est un peu plus large que
"entretien". "Maintenance" comprend l'entretien et les programmes,
l'application de l'entretien, comment cela se fait, comment c'est
implanté dans l'entreprise. C'est plus vaste que le terme
"entretien".
M. Garon: Ah oui!
M. Côté (Charlesbourg): On en apprend tous les
jours.
M. Garon: J'étais convaincu que "maintenance"
n'était pas français.
M. Fournier: J'ai eu la même réaction que vous mais,
effectivement, c'est français.
M. Garon: Là, on se fie à vous. Si on fait des
bêtises...
M. Fournier: Je ne serais pas tout seul à en faire
une.
M. Garon: Je vais chercher dans mon dictionnaire ce soir...
M. Vigneault: On l'a vérifié plusieurs fois, parce
qu'on était tous sceptiques.
M. Garon: Un dictionnaire québécois ou un
dictionnaire français?
M. Vigneault: Un dictionnaire français. M. Garon:
Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. Est-ce que
l'article 49 tel qu'amendé est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M. Garon:
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Je rappelle maintenant
l'article 54 au paragraphe 11.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, il y
aurait un papillon. "Remplacer le paragraphe 11 de l'article 54 du projet de
loi par le suivant: "11° Déterminer la fréquence, la teneur
et la forme du rapport visé à l'article 49." C'est pour
être concordants avec ce qu'on vient de faire.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. Est-ce que
l'article 54 tel qu'amendé est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M. Garon:
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que les titres des
chapitres sections et sous-sections du projet 40 sont adoptés?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'aurais besoin d'une motion
de rénumérotation. Vous la faites, M. le ministre?
M. Côté (Charlesbourg): Je peux la faire.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que le titre du
projet de loi 40, Loi sur la sécurité du transport terrestre
guidé est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que le titre du
projet de loi 40, Loi sur la sur la sécurité...
M. Garon: Avec réticence! Je dois vous dire qu'appeler les
chemins de fer transport terrestre guidé me donne l'impression de
revenir à l'époque du cheval!
Le Président (M. Saint-Roch): Je dois conclure que c'est
adopté.
M. Garon: Le transport non motorisé guidé.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'ensemble du
projet de loi 40 tel qu'amendé est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M. Garon:
Pardon?
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'ensemble du
projet de loi 40 tel qu'amendé est adopté?
M. Garon: Avec réticence. On aurait aimé que le
ministre en couvre plus, mais comme il n'y avait pas grand-chose avant, on ne
peut pas le blâmer de faire un bout additionnel.
Le Président (M. Saint-Roch): Sur ce, les remarques de
conclusion. M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, tout
simplement, en terminant, je tiens à remercier tous ceux qui ont
collaboré à la préparation de ce projet, soit les
légistes, le contentieux du ministère, M. Fournier de la
direction chez nous et, aussi, la STCUM et à signaler l'excellente
collaboration que les officiers du ministère ont eue tout au cours de la
préparation de ce projet de loi. Je tiens à les assurer que cela
sera fait en parfaite harmonie avec eux au cours des prochaines années.
Je remercie le député de Lévis. Je pense que c'est
peut-être un record d'étude d'un projet de loi avec le
député de Lévis et je m'en réjouis.
M. Garon: Moi, je vis avec une mauvaise réputation. Il y a
des choses sur lesquelles on peut diverger d'opinions, on l'indique mais quand
plusieurs règles sont standards, avec lesquelles je suis familier, cela
ne me donne rien de faire des grandes discussions pour demander de m'expliquer
cela alors que l'intention est connue. Maintenant, les places où on
n'était pas d'accord, on les a indiquées et on en a fait
état. Par ailleurs, c'est un pas de plus pour la sécurité
de ce secteur, quoique j'aurais aimé qu'on couvre le métro, il y
a un métro seulement à Montréal mais,
éventuellement, il pourrait y en avoir un à Québec. Les
gens de Québec aimeraient cela. Je sais que s'il y en a un à
Québec, il y a bien des chances que cela traverse sur la rive sud.
À ce moment-là, on aurait un transport en commun sous-fluvial qui
ferait notre affaire avec des normes de sécurité standards
minimales au Québec. Moi, je pense que ce serait une bonne affaire qu'on
ait des règles de sécurité standards minimales pour les
métros, parce qu'on voit qu'il y a des problèmes qui se
présentent actuellement. Le ministre a choisi de pouvoir les imposer,
mais de ne pas nécessairement les approuver. Je pense que c'est une
lacune, mais vu qu'il n'y avait rien auparavant, c'est mieux que rien.
Le Président (M. Saint-Roch): Je vous remercie. La
commission de l'aménagement et des équipements a maintenant
complété son mandat et elle ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 17 h 15)