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(Onze heures trente-six minutes)
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît! La commission de l'aménagement et des équipements
reprend maintenant ses travaux pour poursuivre l'étude
détaillée du projet de loi 90, Loi modifiant diverses
dispositions législatives concernant les finances des
municipalités et des organismes intermunicipaux. Au moment de notre
ajournement, nous en étions au nouvel article 70.1.
Tarification (suite)
M. Paradis (Brome-Missisquoi): M. le Président, le nouvel
article 70.1 concorde avec l'article 72. Ce dernier instaure le pouvoir local
de tarification. En conséquence, parmi les revenus qui pourront
désormais être considérés dans le calcul du taux
global de taxation d'une municipalité, il y aura les revenus de
tarification ou du moins, certains d'entre eux que précisera un
règlement ministériel. C'est la précision qu'apporte le
nouvel article 70.2. Cet article tient compte de l'instauration du
régime des rôles triennaux en ce qui concerne l'évaluation
foncière imposable uniformisée qui sert au calcul du taux global
de taxation d'une municipalité.
Il faut distinguer deux cas: celui où la municipalité
dotée d'un rôle triennal se prévaut de la mesure de
l'étalement des variations de valeur que nous avons vue à
l'article 77 et celui où elle ne s'en prévaut pas. Le second cas
est plus simple. Pour le calcul du taux global de taxation de l'an un, on prend
le rôle tel qu'il existe lors de son dépôt. Pour le calcul
du TGT de l'an 2 ou 3, on considère le rôle au premier
anniversaire et au deuxième anniversaire du dépôt,
respectivement.
Le premier cas, celui où la municipalité se prévaut
de la mesure de l'étalement, est plus complexe. On utilise alors une
règle qui ressemble beaucoup à celle du potentiel fiscal
étalé que l'on retrouve aux articles 1, 5, 11, 13 et 19. Pour
l'an 1, on utilise les valeurs ajustées qui s'appliqueront si l'on
compare le nouveau rôle lors de son dépôt et le rôle
précédent, tel qu'il existait la veille.
Ces valeurs ajustées représentent les valeurs inscrites au
rôle précédent, majorées ou diminuées du
tiers de la variation de valeur constatée lors du dépôt du
nouveau rôle. Pour l'an 2, on calcule d'abord de la même
façon les valeurs ajustées, sauf que ce sont les deux tiers de la
variation qui sont ajoutés ou soustraits. On additionne ou soustrait
ensuite l'augmentation ou la diminution nette uniformisée des valeurs
due aux modifications au rôle survenues dans les douze mois de son
dépôt.
Enfin, pour l'an 3, on utilise les valeurs inscrites au rôle,
telles qu'elles existent au deuxième anniversaire du dépôt.
Dans tous les cas, l'uniformisation des valeurs est faite au moyen du facteur
de l'an 1, celui qui est le plus équitable pour toutes les
catégories d'immeubles. Cette façon de calculer le taux global de
taxation aux fins de l'établissement du maximum du taux de la taxe
d'affaires permet de préserver la part relative des recettes fiscales
municipales que fournit cette taxe.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière?
M. Dufour: Le sens de l'article, c'est qu'on est en... C'est une
autre façon ou la façon nouvelle de calculer l'effort fiscal du
contribuable. C'est un peu de cette façon qu'on prévoit ce qui va
entrer pour pouvoir aller acheter. Mais comme il y a une tarification qu'on
introduit, qui est nouvelle, et que cette tarification va permettre de taxer ou
de tarifier - et peut-être que les municipalités vont en profiter
largement; elles vont peut-être en user aussi largement - des services
offerts à d'autres contribuables qui ne sont pas les siens.
Autrement dit, pour obtenir un... Comment cela va être
interprété par rapport à l'effort fiscal du contribuable,
ces montants? Est-ce qu'ils vont être considérés comme
faisant partie de l'assiette fiscale des contribuables ou pas?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On peut prévoir par
règlement - je vous comprends de poser la question; vous n'avez pas le
règlement devant vous - que ces revenus entrent dans le taux global de
taxation.
M. Dufour: Dans le taux de base de taxation?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui.
M. Dufour: Mais c'est difficilement visible que ce soit l'effort
fiscal du contribuable local. Quand on regarde l'effort fiscal du contribuable,
ce qui se passe, c'est par rapport à la municipalité comme telle.
Comme il y a des revenus qui viennent de l'extérieur de la
municipalité, cela...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): L'exemple typique, c'est la
location des heures de glace dans une aréna.
M. Dufour: D'accord.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Vous louez à la paroisse
à côté, vous avez des revenus qui, sous forme de
tarification, sont compilés. Le règlement peut prévoir
soit l'inclusion, soit l'exclusion.
M. Dufour: Le règlement fait par qui? Par le
ministère?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Le règlement
ministériel.
M. Dufour: II faudrait que ce soit le règlement
ministériel.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui. Non seulement il faudrait,
mais c'est prévu que c'est par règlement ministériel.
M. Dufour: L'effort fiscal du contribuable, ce sont les revenus
qui rentrent, pas nécessairement en comparaison de ce qui sort. Ce sont
des dépenses, autrement dit. Je vois une certaine difficulté
à cet égard. Supposons qu'une municipalité vend de l'eau
à une municipalité voisine. Il est clair qu'il y a des montants
d'argent appréciables qui sont échangés. Mais souvent et
régulièrement, la municipalité ne se mettra pas riche avec
cela. Donc, c'est un revenu qui rentre.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est une tarification...
M. Dufour: C'est une tarification.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...qui,
généralement, est équitable.
M. Dufour: C'est ça, mais qui a pour effet de gonfler les
revenus d'une municipalité.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Et qui lui occasionne des
dépenses en conséquence.
M. Dufour: Oui, mais si on tient compte juste des revenus,
l'effort fiscal du contribuable pourrait être très grand...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui.
M. Dufour: ...parce que les municipalités vendent beaucoup
d'eau. Il y a des municipalités qui peuvent vendre de l'eau à
cinq ou six municipalités voisines. À ce moment-là, est-ce
qu'on tient compte de ça? Est-ce qu'on va en tenir compte?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On pourrait prévoir par
règlement que ce que l'on retient, c'est le coût net.
M. Dufour: Le coût net de...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): L'effort fiscal net.
M. Dufour: Si on parle de l'effort fiscal net des contribuables,
cela veut dire que tout revenu provenant de source...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Extérieure... M. Dufour:
...extérieure...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...moins le coût
occasionné...
M. Dufour: Est-ce que ce règlement va être soumis
par décret?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Prépublication.
M. Dufour: Prépublication. Je pense que mon devoir, mon
rôle, c'est surtout d'éveiller l'attention des administrateurs
municipaux parce que cela pourrait donner une fausse image de l'effort fiscal
du contribuable. Autrement dit, une municipalité qui est en lieu de
donner beaucoup de services pourrait gonfler ses revenus d'une façon
telle qu'on pourrait penser que les contribuables sont surtaxés - une
overdose de taxes, comme on dit - alors que ce n'est pas le cas effectivement.
Je ne vois pas d'autres points par rapport à cela.
Le Président (M. Saint-Roch): Y a-t-il d'autres
interventions? M. le député de Jonquière.
M. Dufour: Par exemple, la municipalité qui déclare
- parce que cela entre aussi dans l'effort fiscal des contribuables - une
certaine évaluation qui est sous contestation, la municipalité ne
peut pas dire: On ne met pas tout notre bloc... Lorsque vient le temps de
calculer l'effort fiscal du contribuable, le ministère, jusqu'à
maintenant, considère les évaluations
déclarées.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II n'y a pas de changement
là-dessus.
M. Dufour: II n'y a pas de changement. Mais quand la contestation
a subi les foudres - cela semble le cas à 99,9 %; j'espère que
cela va changer, c'est peut-être sur le point de changer - les
municipalités n'y gagnent pas beaucoup. Elles ont souvent subi des
coupures assez considérables dans l'évaluation. Mais, à
aucun moment, que je sache, le ministère ne s'est penché sur le
préjudice qui pourrait être causé à ces
municipalités, préjudice qui a été établi ou
fait de bonne foi.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On m'indique que le fait qu'on
soit sur un rôle triennal va nous permettre de bouger, mais pas dans le
sens souhaité, à l'état pur. On ne rétroagira pas
pour dix ans, mais, s'il y a une possibilité, si on est dans la
troisième année du rôle triennal, aux fins
d'établissement des médianes, etc., on pourra
rétroagir pour deux ans, c'est-à-dire corriger le
rôle à partir de l'année où il a été
fait. Mais on ne pourra pas revenir dix ans en arrière, et je pense que
vous comprenez pourquoi.
M. Dufour: Est-ce que ça va être prévu ou si
vous allez l'écrire?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Le fait que...
M. Dufour: Le fait que le rôle d'évaluation - il y a
beaucoup de contestations et ça va se faire juste une fois, comme on l'a
dit - qu'on a établi depuis qu'on a commencé à
étudier la loi... Par exemple, il y a des rôles
d'évaluation qui ont baissé de 20 % ou 30 %. Cela a beaucoup
d'influence sur l'effort fiscal des contribuables.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Excusez-moi.
M. Dufour: II y a des rôles d'évaluation qui ont pu,
à la suite de contestations, baisser de 20 % ou de 30 %.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui.
M. Dufour: Cela a beaucoup d'influence sur l'effort fiscal du
contribuable. L'assiette étant répartie sur une base moins large,
cela a pour effet d'augmenter les coûts des contribuables. Cela a aussi
pour effet, vis-à-vis des quotes-parts, de diminuer l'assiette.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Une distorsion au niveau de...
M. Dufour: Tout ça est relié. Là, vous me
dites: On pourra tenir...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je m'excuse. J'ai peut-être
glissé une imprécision. En ce qui concerne les quotes-parts, on
ne le fait pas. C'est à l'égard de la municipalité comme
telle qu'on peut le faire. En ce qui concerne les quotes-parts, il faudrait
refaire tous les calculs et, sur le plan administratif, ce ne serait pas
tenable. Cela ne s'est jamais fait et on ne prévoit pas le faire pour
les quotes-parts. Mais à l'égard des municipalités,
ça peut rétroagir.
M. Dufour: C'était au point de vue des quotes-parts que je
posais ma question. Au point de vue des municipalités, je pense que
régulièrement... Elles ne pourront pas rétroagir pour plus
d'un an?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non.
M. Dufour: Sauf si la cour les condamne à revenir en
arrière. Je pensais que, comme il y a des municipalités... Si le
gouvernement disait:
Oui, on va rétroagir, cela pourrait peut-être le forcer
à s'attaquer à l'article 65.1 et à y trouver une
véritable solution. En fait, c'est cet article qui est le...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est délicat de traiter de
cet article à ce moment-ci. Je sais précisément ce qui est
arrivé dans la cause de Baie-Comeau, entre autres, et je ne sais pas,
sur la plan des appels, où l'on en est rendu.
Une voix: Ils sont en appel.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ils sont en appel. Cela a
été inscrit en appel.
M. Dufour: Est-ce la municipalité qui est en appel ou la
compagnie?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): La municipalité.
M. Dufour: En fait, c'est toujours le même
phénomène, il n'y a rien de changé sous le pays de, je
dirais, Maria Chapdelaine, mais, là, on est sur la Côte-Nord;
c'est autre chose.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On va avoir un jugement de la Cour
suprême cette semaine et, après, on aura des jugements de !a Cour
d'appel.
M. Dufour: Cela semble beau.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 70.1
est adopté?
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. Est-ce que
les interventions sont terminées à l'article 70.2?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, l'article 70.2, on l'a
discuté ensemble.
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Oui?
M. Dufour: On l'a pris globalement.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est ça.
M. Dufour: Je tiens pour acquis que ce sont des amendements,
à la suite de questions qu'on a posées, pour autant que ça
n'a pas pour effet d'affecter des groupes de municipalités pour
lesquelles on devra être un peu plus vigilant. Dans l'ensemble, je pense
bien que nous avons pris le temps qu'il faut pour... J'espère que tous
les conseillers du ministre ont été à la hauteur.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 70.2 étant
adopté, je rappelle l'article 72. Les paragraphes 244.1, 244.2,
paragraphe 2°, 244.4 et 244.9 avaient été suspendus. Je
remarque, à la lecture de l'amendement, qu'il y a aussi des articles qui
avaient été adoptés que nous allons rouvrir. Puis-je
suggérer de procéder sous-article par sous-article, parce que
c'est un long amendement, M. le ministre?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle d'abord l'article
244.1.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Est-ce qu'on a tous les
consentements requis pour procéder à la réouverture de
certains articles, M. le Président?
Le Président (M. Saint-Roch): Je vais demander les
consentements, M. le ministre, si vous me le permettez...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Article par article.
Le Président (M. Saint-Roch): ...article par article,
lorsque ce sera adopté, pour faciliter la tâche du
secrétaire de la commission.
M. Dufour: On a refait un article, 244, à la...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On a refait l'article.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 244.1, lequel
était suspendu.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, M. le Président.
Globalement, avant de traiter de l'article 244.1 plus
précisément, l'amendement proposé à l'article 72
apporte diverses améliorations aux nouvelles dispositions relatives
à la tarification locale. Maintenant, nous procédons, à la
suite de votre invitation, M. le Président, à l'article 244.1. La
partie 1 de l'amendement à l'article 244.1 prévoit que le pouvoir
local de tarification n'existera que lorsque le gouvernement aura mis en
vigueur un règlement établissant les conditions et restrictions
relatives à l'exercice de ce pouvoir.
M. Dufour: Cela me semble bien clair.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: Je sais qu'on parle de la place d'affaires. En fait,
c'est la façon de tarifer les taxes d'affaires dont on parle à
l'article 244? Est-ce que c'est cela?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Par la tarification sur le plan
local, la façon dont on pourra le faire sur le plan local. Ce que l'on
indique, c'est que cela ne peut pas se faire sans que le gouvernement mette en
vigueur un règlement qui établit les conditions et restrictions
relatives à l'exercice du pouvoir de tarification. Donc, la loi accorde
le pouvoir de tarification et le gouvernement devra baliser ce pouvoir avant
qu'il puisse être exercé.
M. Dufour: L'article 244.1. c'est juste pour fins d'introduction
d'un article. Autrement dit, \\ ne s'appellera plus l'article 244.1. J'imagine
qu'il va s'appeler l'article 245, l'article 246 ou l'article 247. Il va falloir
renuméroter.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je suis certain qu'il va y avoir
une renumérotation à faire.
M. Dufour: L'article 244, c'est l'article qui parle des buts ou
fins d'occupation pour des places d'affaires.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui. M. Dufour: On ne
touche pas à celui-là.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non. On est
présentement...
M. Dufour: Quand on ajoute l'article 244.1, c'est un nouvel
article complètement.
Une voix: Une nouvelle section.
M. Dufour: Oui n'amende pas l'article 244.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est exact, il s'insère
entre l'article 244 et l'article 245. Cela ne touche pas à l'article
244. On introduit même une nouvelle section sur le plan de la
législation, la section 111.1 intitulée Tarification".
M. Dufour: D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 244.1
tel qu'amendé est adopté?
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 244.1 tel qu'amendé est
adopté?
M. Dufour: Adopté.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Adopté. . Le
Président (M. Saint-Roch): A l'article 244.2, j'aurais besoin d'un
consentement pour rouvrir les paragraphes 1" et 3° qui avaient
été adoptés.
M. Dufour: Oui, rouvrez.
Le Président (M. Saint-Roch): Je remarque qu'on va toucher
au paragraphe 3°. Est-ce qu'il y a consentement? Consentement. M. le
ministre, l'article 244.2.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): M. le Président, le point 2
de l'amendement à l'article 244.2 apporte des précisions à
la notion de mode de tarification. À son paragraphe premier, il
précise que la source de recettes doit, pour constituer un mode de
tarification, être locale et autonome et ne pas être incompatible
avec la nécessité du lien avec le bénéfice
reçu. Ainsi, par exemple, les subventions ne sont pas un mode de
tarification parce qu'elles ne sont pas une source locale et autonome de
recettes. Les amendes perçues ne sont pas un mode de tarification parce
que leur imposition n'a rien à voir avec un bénéfice
reçu de la municipalité par la personne qui paie l'amende.
À son paragraphe deuxième, le point 2 de l'amendement
complète les cas possibles où la tarification à l'acte
peut être envisagée en ajoutant celui où le prix est
exigé de façon ponctuelle pour le bénéfice
retiré d'une activité. Exemple, 100 $ pour faire étudier
une demande de changement de zonage par les fonctionnaires municipaux.
M. Dufour: L'important, pour moi, dans cet article, c'est
à l'article 244.3 qui est la définition du service reçu.
Je pense que ça va pour l'article 244.2.
Le Président (M. Saint-Roch): L'amendement à
l'article 244.2 étant adopté, est-ce que l'article 244.2 tel
qu'amendé est adopté?
M. Dufour: Adopté.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'aurais
maintenant besoin d'un consentement pour rouvrir l'article 244.3.
M. Dufour: On l'a.
Le Président (M. Saint-Roch): Consentement?
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 244.3 est rouvert.
M. le ministre.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): À son paragraphe premier,
le point 3 de l'amendement apporte une correction de style pour utiliser un mot
plus neutre que le mot "équitable". À son paragraphe
deuxième, il apporte un changement identique à celui
effectué par le paragraphe deuxième du point 2. Grosso modo, nous
avions soulevé toute la subjectivité et les possibilités
d'ouverture aux interprétations du, mot "équitable"...
M. Dufour: Pour les deux premiers...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...et nous remplaçons le
mot "équitable" par "doit être lié au
bénéfice reçu par le débiteur".
M. Dufour: Pour 1°, cela va.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Cela va?
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): 1° étant
adopté, 2°?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): 2° va dans le même sens.
Après le mot "service", nous ajoutons "ou pour le bénéfice
retiré d'une activité", établissant également ce
lien avec l'activité.
M. Dufour: Après le mot "service"...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Après le mot
"service"...
M. Dufour: Cela va pour celui-là.
Le Président (M. Saint-Roch): 2° étant
adopté, est-ce que l'amendement proposé...
M. Dufour: II faut que je le lise en entier parce que c'est
compliqué en titi, ça. On l'avait déjà
accepté. Cela va. Cela fait juste bonifier.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Dans le sens des discussions que
nous avons eues lorsque cet article a été appelé pour la
première fois.
M. Dufour: Je pense que cela tient compte de nos remarques. Cela
va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 244.3 tel qu'amendé est
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. Je rappelle
maintenant l'article 244.4.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Quant à l'article 244.4, M.
le Président, le point 4 de l'amendement corrige le style de l'article
qui permet d'obtenir un excédent des recettes sur les dépenses
grâce à la tarification pourvu que l'excédent soit
raisonnable et dû à des motifs de saine administration. Cette
nouvelle rédaction est
plus neutre, évitant des mots comme "inéquitable",
"justifié", etc.
M. Dufour: II y a le mot "raisonnable" qui me dérange dans
cet article. "Le mode de tarification...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Cela va, "pourvu que
l'excédent soit raisonnable"?
M. Dufour: "... demeure lié au bénéfice
reçu même si les recettes qu'il produit excèdent les
dépenses attribuables au bien, au service ou à
l'activité", et là, il y a "pourvu que l'excédent soit
raisonnable. " C'est le terme "raisonnable".
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Cela va dans le même sens
que les propos que vous aviez tenus sur les...
M. Dufour: J'aurais dit: "ou à l'activité" et, si
on parle d'excédent, il faut que cela "s'explique par des motifs de
saine administration". Mais si on introduit la notion de
"raisonnabilité* dans l'article, il me semble qu'on ouvre une porte
très grande à la discussion.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Cela nous vient de l'intervention
du comité de législation qui nous indique que, comme il s'agit de
quelque chose d'exceptionnel qu'on ait une surtarification, si vous me
permettez l'expression, on tente de la baliser au maximum et, si on enlevait le
caractère de "raisonnabilité", on enlèverait une des
balises, finalement, qu'on a souhaité y insérer. Mais je suis
d'accord avec vous que... c'est quoi la "raisonnabilité"?
M. Dufour: II y a aussi ce que vous avez gardé...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II faudrait peut-être se
référer au Petit Robert. (12 heures)
M. Dufour: C'est cela. Si on dit que l'excédent peut
s'expliquer par des motifs de saine administration, il va bien falloir que...
Si quelqu'un avait le goût de fouiller cette question, il pourra
démontrer ce qu'est un motif de saine administration. Mais ce qui est
raisonnable pour moi n'est pas nécessairement raisonnable pour vous.
C'est toujours...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Vous avez tellement raison que, si
vous le permettez, on suspendrait quelques minutes et on va tenter d'enlever ce
caractère trop subjectif.
M. Dufour II y a aussi un autre point. Si on permet cette
tarification, j'ai peur que cela donne place à des abus dans le sens de
"préparer l'éventuel remplacement des biens". Cette partie qu'on
introduit, il me semble qu'elle peut... D'abord, le bien, il faudra
établir si c'est en principe sur 10 ans, 20 ans, 50 ans; à ce
moment-là, il y a toute une nuance qui se fera. Après ce
surplus-là, où ira-t-il? Il va être entré dans
l'administration de la municipalité.
Si on fait confiance jusqu'à un certain point quand on dit
"motifs de saine administration", si quelqu'un pouvait le discuter... Si la
municipalité va trop loin, je ne voudrais pas qu'elle dise: Nous autres,
on a décidé qu'on faisait payer nos immobilisations par la
tarification. Une municipalité, ce n'est pas une compagnie. On peut
tendre à administrer les biens d'une façon correcte, mais s'il y
avait un abus quelque part, quelqu'un pourrait dire: Écoutez un peu,
vous êtes allés trop loin, c'est quoi votre affaire? Ils
pourraient mettre de l'argent de côté, par le biais de la
tarification, pour le remplacement, mais quand le remplacement va arriver, le
contribuable sera taxé une deuxième fois. C'est une double
taxation, d'après moi, qu'on est en train d'introduire.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non, il s'agit d'un sujet qui est
plus de fond que l'autre. L'autre, la question de "raisonnabilité",
relevait d'une subjectivité qui n'est peut-être pas souhaitable
dans le libellé législatif.
Maintenant, "de préparer l'éventuel remplacement des
biens", il s'agit d'une décision à caractère
politico-administrative. Ou bien on le permet dans la tarification, on est
d'accord et on l'inscrit dans le projet de loi, ou bien on n'est pas d'accord
que la tarification tienne compte de cet élément de remplacement
du bien qui est utilisé et on ne l'indique pas. Je suis prêt
à philosopher.
M. Dufour: Est-ce que je pourrais vous faire une suggestion de
sagesse, peut-être même au risque d'affronter ou de brusquer les
élus municipaux? Je pense qu'on est en train d'introduire une notion
très forte dans le système de taxation.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Vous avez raison.
M. Dufour: Comme les lois sont des éléments qui
évoluent avec le temps, je dis que trop c'est trop. À un moment
donné, cela va un peu éclater. A force de vouloir en donner,
à un moment donné on va avoir une indigestion. On serait
peut-être mieux, dans une loi comme celle-là, qui est nouvelle,
qui est du droit nouveau, de dire qu'avec le temps on pourra l'améliorer
si ça n'atteint pas les buts qu'on vise.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Si je comprends bien, vous accusez
le gouvernement, indirectement, d'être trop progressif.
M. Dufour: Les municipalités sont des institutions et on a
intérêt à évoluer avec elles, mais avec un peu de
temps devant nous. Il
pourrait y avoir une surtarification qui tienne compte de certains
éléments et qui pourrait dépasser un peu ce qui serait
prévu.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Sans tenir compte du remplacement
comme tel du bien.
M. Dufour: Si on l'identifie trop, ça va faire quelque
chose et, après...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Et ça permet une grosse
marge dans la tarification.
M. Dufour: C'est cela. Puis, la municipalité pourrait se
servir de ça en disant: Nous autres, on ne le fera pas ou on va le
faire, et ça va changer toutes les règles.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je veux vous dire que je ne suis
pas convaincu, ni dans un sens ni dans l'autre - je vous livre mon état
d'âme un peu naïvement - et, dans les circonstances, si vous le
proposez, compte tenu de la nature des discussions que nous avons eues sur ce
projet de loi jusqu'au moment où l'on se parle, je vais me rendre
à vos arguments de prudence dans le mode de tarification.
On suspendrait donc pour le moment l'article 244.4 pour revoir le
caractère raisonnable et revoir l'élément d'inclure dans
la tarification la notion d'éventuel remplacement des biens. Cela
va?
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 244.4 étant
maintenant suspendu, j'aurais besoin d'un consentement pour rouvrir l'article
244.7.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Consentement. M. le
ministre?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, M. le Président.
L'article 244.7. Le 244.5 de l'amendement corrige une erreur d'impression.
M. Dufour: C'est majeur.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors l'amendement est
adopté?
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 244.7
tel qu'amendé est adopté?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Maintenant qu'on en a tous une
bonne impression, M. le Président, on l'adopte.
Le Président (M. Saint-Roch): Je vous remercie, M. le
ministre. J'aurais besoin d'un consentement pour rouvrir l'article 244.8. Y
a-t-il consentement?
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): M. le Président, l'article
244.8. Le 244.6 de l'amendement apporte une précision de nature à
éviter toute interprétation selon laquelle il ne serait pas
permis d'édicter des modalités de perception pour le cas de
tarification à l'acte. La façon d'écarter cette
interprétation est de préciser que les règles de
perception actuellement prévues par les lois municipales pour les taxes
ou les compensations ne s'appliquent, à défaut de règles
édictées par la municipalité, que si le mode de
tarification choisi est lui-même une taxe ou une compensation. Si le mode
de tarification n'est ni une taxe ni une compensation, donc une tarification
à l'acte, il faut que la municipalité prévoie dans son
règlement les modalités de perception, à défaut de
quoi ce sont les règles générales de droit civil qui
s'appliquent, sans qu'on ait besoin de le dire.
M. Dufour: Cela voudrait-il dire que, même s'il y a une
tarification et que quelqu'un ne voulait pas payer, cette taxe sera
auachée à l'immeuble, aux biens? "À défaut, les
règles prévues à la loi quant à la perception -
quand on perçoit des taxes et des compensations - et si le mode de
tarification imposé en est une, s'appliquent au montant payable en vertu
de la présente section." Si on fait cela, est-ce que cela veut dire
qu'en fin de compte.....
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II y a des cas où c'est
attaché à l'immeuble. Peut-être que le cas de tarification
en matière d'eau, d'aqueduc, etc., ne pose pas de problème, mais
vous avez des cas, par exemple l'aréna, où l'on ne pourrait pas
saisir et vendre l'aréna en justice. Il faut donc prévoir la
façon de procéder.
M. Dufour: Je pense bien qu'on ne pourrait pas; le contribuable
le pourrait difficilement, mais la municipalité le pourrait
peut-être. Vis-à-vis d'un groupe ou des gens qui louent
l'aréna et qui ne veulent pas payer, quelles sont les mesures
prévues par la loi?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est ce qu'elles peuvent
prévoir par règlement.
M. Dufour: Est-ce qu'elles pourront aller jusqu'à attacher
cela à - ce pourrait être un autre exemple plus clair que cela -
l'utilisation d'un bien tarifié? C'est difficile d'imaginer tout ce qui
pourrait être tarifié avec ce qu'on introduit, à
première vue. Est-ce que cela serait prévu par le
règlement municipal ou par le
règlement gouvernemental?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): La municipalité
prévoit dans son règlement tes modalités de perception;
donc, par la municipalité.
M. Dufour; Mais percevoir et comment le faire, c'est une chose,
mais à ce qui attaché après, comme
pénalité?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Si elle ne le perçoit pas,
ce sont les règles normales de droit civil qui s'appliquent. Si elle le
prévoit...
M. Dufour: Saisir le salaire...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est cela, action sur
comptes.
M. Dufour: Oui. Elles devront avoir de bons agents de perception,
pour suivre cela de très près.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ou développer des
méthodes administratives. Je pense que cela va se développer
normalement. Une municipalité, vous l'avez dit tantôt, ce n'est
pas une entreprise. J'imagine qu'elles n'accumuleront pas de comptes à
recevoir trop importants.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors l'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 244.8 tel qu'amendé est
adopté?
M. Dufour: Adopté.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 244.9. M. le ministre.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, M. le Président. Le
244.7 de l'amendement à l'article 244.9 édicté en premier
lieu un nouvel article 244.9 de la Loi sur la fiscalité municipale, qui
traite de la tarification dans le contexte d'un emprunt municipal. D'abord le
nouvel article confirme qu'un mode de tarification peut être
utilisé pour rembourser un emprunt. Ensuite, il précise que dans
un tel cas, le règlement d'emprunt doit mentionner: primo, le mode de
tarification choisi, par exemple une compensation; secundo, la base
d'imposition, par exemple la superficie de plancher du logement; et tertio, la
catégorie des débiteurs, par exemple tes occupants de logements
situés dans le secteur des travaux décrétés par le
règlement d'emprunt. Comme dans le cas d'une taxe foncière, il
n'est pas nécessaire que le règlement d'emprunt mentionne le
taux; par exemple, 0,10 $ le mètre carré. Enfin, le nouvel
article 244.9 édicté la façon de procéder pour
déterminer quelles sont les personnes habiles à voter, aptes
à participer au référendum sur l'emprunt, si celui-ci est
remboursable à la fois au moyen d'une taxe foncière et d'un mode
de tarification qui n'est pas une telle taxe. Si la proportion du remboursement
assumée par chacun des deux moyens est précisée dans le
règlement, il n'y a pas de problème. Si cette proportion n'est
pas précisée, on ne considère que les débiteurs de
la taxe foncière. Rappelons que la règle est la suivante: si 75 %
ou plus de l'emprunt à rembourser est à la charge des
propriétaires d'immeubles d'une partie seulement du territoire de la
municipalité, seules les personnes habiles à voter de cette
partie peuvent participer au référendum. Dans tout autre cas,
toutes les personnes habiles à voter de la municipalité peuvent y
participer. Je pourrais traiter de l'article 244.10 mais...
M. Dufour: Dans l'article 244.9, est-ce qu'on ne touche pas
à l'article 244.4 dont on a parlé tout à l'heure, qui
était la tarification pour préparer l'éventuel
remplacement des biens? À l'article 244.9, on explique qu'un mode de
tarification peut être utilise pour contribuer au remboursement de tout
ou d'une partie d'un emprunt et à la dotation du fonds d'amortissement
constitué pour ce remboursement.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Vous avez raison. Étant
donné qu'on a suspendu l'autre, on peut peut-être suspendre
celui-là. On vise 244.1 à 244.8.
M. Dufour: Cela va. Donc, l'article 244.9 est suspendu.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 244.9 étant
suspendu, est-ce que nous traitons de 244.10 immédiatement ou...
M. Dufour: Comme il y a deux articles qui sont suspendus à
l'intérieur...
Le Président (M. Saint-Roch): Les articles 244.7, 244.9 et
244.10 étant suspendus, l'article 72 est en suspens pour les deux points
énumérés. Je rappelle l'article 73.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): M. le Président,
l'amendement à l'article 73 précise que la pénalité
est de 0,5 % par mois et que le montant sur lequel elle est calculée ne
comprend pas le capital de la taxe impayée; le maximum de 5 % par
année demeure. Il s'agit d'un nouvel amendement, M. le
Président.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 73 tel qu'amen-
dé...
M. Dufour: Je n'ai rien compris mais je l'ai adopté. Ha,
ha, ha!
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 73 tel
qu'amendé est adopté?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté, M. le
député de Jonquière?
M. Dufour: Oui, oui, adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. Je rappelle
l'article 78 où nous avions le 8.2 qui avait été suspendu.
Nous allons réintroduire aussi avec l'amendement le nouveau point 8.3.
M. le ministre.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): M. le Président, 8.2 fait
référence à...
M. Dufour: Question de directive. L'article 77 est-il
considéré comme étant fait?
Le Président (M. Saint-Roch): II a été
amendé et adopté sur division.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Sur division.
M. Dufour: Allons-y pour 78. Je pensais qu'il était en
suspens, mais il a été amendé, d'accord.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): M. le Président, comme
l'article 78 fait référence à 244.1 et 244.9 et que nous
avons déjà suspendu 244.4 et 244.9, nous devrions normalement,
dans cette implacable logique...
M. Dufour: Vous demandez qu'on le suspende?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, parce qu'il y a une
référence à...
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 8.2 étant
suspendu, est-ce que nous pouvons traiter de 8.3, M. le ministre?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On va arriver avec des sanctions
tantôt. Pour le moment, on va le suspendre.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, 8.3 est maintenant
suspendu, ce qui suspend l'article 78. J'aurais maintenant besoin d'un
consentement pour rouvrir l'article 79.
M. Dufour: Avant d'aller à l'article 79, M. le
Président, avec votre permission, à l'article 77, il y avait
certaines représentations qui devaient être faites concernant
certains éléments ou certaines discussions qui ont eu lieu. Il
s'agissait de 253.29. Cela concernait l'étalement. C'est ça. (12
h 15)
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Est-ce qu'on peut entendre, sans
le rouvrir officiellement, quelques représentations?
M. Dufour: En fait, voilà le point de vue qui nous a
été exprimé. Vous avez des gens qui, pour une raison ou un
autre, laissent un local où il y avait une place d'affaires. Donc, il y
a une taxe d'affaires sur ce local et la taxe est étalée...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Et vous souhaiteriez que...
M. Dufour: Selon les représentations que nous avons
reçues, effectivement, il s'agit - c'est une décision - de savoir
si le nouvel arrivant ou le nouvel occupant subit un préjudice
quelconque par rapport à la valeur. Dans le fond, il reprend le local.
Est-ce qu'il doit être traité comme l'ancien, ou purement et
simplement comme un nouveau?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Si nous pouvions le faire en
même temps, je serais d'accord pour que nous acceptions la
réouverture et le mettions immédiatement en suspension, pour
qu'on prépare le papillon, peut-être en ce sens, si cela convient
à la présidence.
Le Président (M. Saint-Roch): II y a donc consentement
pour rouvrir l'article 77?
M. Dufour: Oui, à 253.29.
Le Président (M. Saint-Roch): Pour discussion à
l'article 253.29. L'article 253.29 est maintenant suspendu.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est ça.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 77 étant
maintenant suspendu...
M. Dufour: Je comprends bien que le fait qu'on le
réécrive vous permet aussi de vous faire une idée à
ce sujet, de savoir ce que vous en pensez, si vous êtes d'accord ou non.
Des représentations, c'est évident que...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Nous visons la simplification.
M. Dufour: Et le plus d'équité possible. Je pense
que c'est plutôt ça que je vise, parce que je ne suis pas
sûr de la simplification.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On me dit même que ça
pourrait aller dans le sens d'une
certaine simplification sur le plan de l'administration. Si nous pouvons
atteindre les deux cibles d'équité et de simplification...
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): J'aurais maintenant besoin
d'un consentement pour rouvrir l'article 79.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Nous avons un amendement et
j'attire l'attention des membres de la commission sur le fait que le 0.1 du
nouvel amendement avait été adopté lors de l'étude
de l'article 79. Alors, nous en sommes à l'amendement, au
deuxième paragraphe. M. le ministre.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): D'une part...
Le Président (M. Saint-Roch): 0.1 était
adopté.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Nous en sommes au
deuxième: "Par le remplacement du paragraphe 2° par le
suivant:...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): "Fixer la valeur qui,
multipliée... etc." D'une part, l'amendement proposé à
l'article 79 a pour but de permettre au ministre des Affaires municipales de
tenir compte des modes de tarification dans son règlement
énumérant les sources de recettes fiscales dont il faut tenir
compte dans le calcul du taux global de taxation d'une municipalité aux
fins de l'établissement du taux maximum de sa taxe d'affaires. D'autre
part, l'amendement supprime le pouvoir que le texte imprimé proposait
d'accorder au ministre en matière de démarcation des plaintes. Ce
pouvoir, on vient de le voir, a été transféré au
gouvernement par l'effet de l'amendement à l'article 78.
M. Dufour: La valeur de 100 000 $ à 200 000 $, a-t-elle
été fixée par loi ou par règlement?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On l'a placée dans la loi
de façon transitoire, mais en accordant - on l'avait accordé au
ministre mais on a apporté des amendements - au gouvernement le pouvoir
d'ajuster.
M. Dufour: Quand on a fixé la valeur à 200 000 $ -
cela me traverse l'esprit au moment où on en parle - est-ce que vous
pensez que les presbytères ont effectivement subi la même hausse
d'évaluation qu'une propriété résidentielle?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui.
M. Dufour: Je veux juste rappeler, par exemple, qu'il n'y a pas
de valeur de marché par rapport aux presbytères; il n'y a pas
beaucoup de ventes ni d'achats.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Si le presbytère est
attaché à l'église, vous avez raison, mais dans le cas de
certains endroits, à Montréal entre autres, les
presbytères ne sont pas rattachés à l'église et ils
se retrouvent dans des municipalités où il y a eu, dans certains
cas, des augmentations assez brusques de l'évaluation. Je pourrais citer
les cas de Westmount, d'Ou-tremont, etc.
M. Dufour: D'accord. Cela va.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Et c'est de bonne grâce.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Dufour: Le 9° de l'article 263 a-t-il été
enlevé?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui. Une voix: C'est quoi
le 9°?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): "9° fixer la valeur qui,
multipliée par la proportion médiane du rôle, constitue le
maximum de la valeur imposable d'un presbytère visé à
l'article 231.1. "C'est cela? On parle bien du même 9°?
M. Dufour: Est-ce qu'il y a une raison spéciale pour
enlever le 9°? "Fixer la valeur foncière ou locative qui, selon que
la valeur inscrite au rôle d'une unité d'évaluation, d'une
place d'affaires ou d'un local faisant l'objet d'une plainte y est égale
ou supérieure ou y est inférieure, sert à
déterminer si une règle prévue à l'article 100,
108, 110, 114, 118 ou 120 s'applique ou non."
Par les amendements, on se trouve à faire sauter le 9° et le
10°, mais le 10°, on le remplace.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): 10° devient 9°.
M. Dufour: Oui, c'est cela, on le remplace. On fait sauter le
9°.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que les interventions
répondent...
M. Dufour: Est-ce que vous pouvez m'en donner l'explication?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Sur? M. Dufour: Sur le
9° qui serait enlevé.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Pourquoi le 9° serait
enlevé? Qu'est-ce qui justifie la disparition du 9°?
M. Dufour: Oui, qu'on avait introduit et qu'on accepte de
discuter à nouveau par la réouverture.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Parce qu'on m'indique qu'il
reviendra ailleurs. On n'en a plus besoin là.
M. Dufour: Ah, c'est cela; c'est une bonne raison.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je veux savoir où c'est
ailleurs. On le verra tantôt, il est à l'article 78, à 8.3.
On le reverra tantôt.
M. Dufour: D'accord.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Cela va?
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 79, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. Je rappelle
maintenant l'article 81.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, M. le Président.
L'amendement proposé à l'article 81 fait en sorte que
l'uniformisation des valeurs inscrites au rôle triennal, aux fins de
l'imposition scolaire, soit faite au moyen du facteur de l'an 1. Ce facteur est
celui qui est le plus juste pour les diverses catégories de
contribuables au sein d'une même municipalité.
M. Dufour: Cela ne cause pas un préjudice aux
municipalités?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Sur le plan des
municipalités, cela ne cause pas de préjudice; sur le plan du
monde scolaire, nous avons fait les vérifications d'usage auprès
du ministère de l'Éducation.
M. Dufour: Les municipalités sont au courant de cette
particularité? Est-ce qu'elles avaient fait des représentations
par rapport à cela?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui.
M. Dufour: Elles sont d'accord là-dessus? Cela va.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui. M. Dufour: Vox
municipalité, vox dei.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Si c'est partout le cas, on va
retenir cela.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Dufour: C'est adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 81 tel
qu'amendé est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'aurais besoin maintenant
d'un consentement pour rouvrir l'article 85.
M. Dufour: Ouvrons.
Le Président (M. Saint-Roch): II y a consentement pour
rouvrir l'article 85. M. le ministre.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Maintenant qu'il est rouvert, M.
le Président, nous proposons qu'il soit retiré et ce, pour les
mêmes raisons que pour l'article 10. Il s'agit du maintien du statu quo
en matière de tarification à la STRSM.
M. Dufour: Adopté.
Loi sur la Société de transport de la
ville de Laval
Le Président (M. Saint-Roch): L'amendement proposant de
retirer l'article 85 étant adopté, je rappelle maintenant
l'article 86.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): L'article 86 est retiré
pour les mêmes raisons que les articles 1, 5, 11 et 19. Il s'agit du
potentiel fiscal à la STRSM.
M. Dufour: C'est adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'amendement proposé
à l'article 86 étant adopté, j'aurais besoin maintenant de
directives de la part des membres de la commission pour la poursuite de nos
travaux. Est-ce que nous poursuivons à l'article 94 qui avait
été laissé en suspens ou si nous revenons à
l'article 6?
M. Dufour: On n'est pas prêts. Est-ce que lés autres
sont tous prêts?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II y en a plusieurs de
prêts. Il y aurait seulement les perles de ce matin qui ne seraient pas
prêtes mais qui peuvent l'être dans quelques minutes. Maintenant,
je sais que pour l'article 6, le premier, entre autres, que nous avions
suspendu, c'est prêt. Les articles 6 et 26 sont prêts. On est
généralement prêts sauf sur ce qui s'est produit ce
matin.
M. Dufour: Est-ce qu'il y a d'autres amendements qui n'ont pas
été déposés?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui. Pour répondre à
la question du président, est-ce que vous seriez d'accord, avant de
poursuivre sur le plan des articles qui visent, finalement, la mise en
application de la loi - les dispositions transitoires et finales - que l'on
reprenne les articles qui sont en suspens de façon à ies
éliminer, pour étudier par (a suite ces dispositions transitoires
et finales?
M. Dufour: II me semble que cela serait plus logique au point de
vue raisonnement mais je n'ai pas de préférence.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On s'en vient tellement familier
avec le projet de loi qu'on peut maintenant se permettre ce genre de
problèmes.
M. Dufour: J'ai l'impression que si nous, nous le
maîtrisons bien, il y a des gens qui vont devoir y passer des heures.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je pense que vous avez raison
d'insister sur le fait que le ministère aura une obligation de
vulgarisation et de communication auprès de l'ensemble du monde
municipal et j'ai l'intention de donner des directives à cet effet, si
jamais l'Assemblée nationale consent à l'adoption du projet de
foi.
Articles en suspens
Le Président (M. Saint-Roch): Je rappelle maintenant
l'article 6.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, M. le Président.
Très brièvement, l'article 6 est retiré pour des raisons
de concordance avec le retrait des articles 12, 14 et 22.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'amendement proposé
à l'article 6 est adopté. Nous avions en suspens l'article
26.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je pense, M. le Président,
que pour des raisons de meilleure compréhension, nous devrions, si
l'Opposition y agrée, du moins sur le plan des arguments, traiter
l'article 26 en même temps que l'article 78.
M. Dufour: Actuellement ce que vous proposez, c'est qu'on traite
les articles 26 et 78 en même temps? L'article 26, c'était pour
imposer des règlements...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'était la question des
deux tiers. Nous allons maintenir la règle quant à l'article 26.
Je retire mes remarques sur l'article 78. Nous allons maintenir la règle
telle qu'elle existe présentement. Donc, nous retirons...
M. Dufour: Bonne idée. (12 h 30)
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Maintenant, sur le plan technique,
je me devrai de déposer le document requis, a la seconde, document qui
se lit comme suit: "L'article 26 du projet de loi 90 est retiré. "
M. Dufour: Cela va, et il est adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'amendement
proposé à l'article 26 est adopté.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): L'article 35, M. le
Président.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 35, oui, M. le
ministre. Mais je n'ai pas de papillon de déposé à
l'article 35.
M. Dufour: Non, les articles 35 et 78 en même temps.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Nous souhaiterions maintenir
l'article 35 dans son état actuel, étant donné que nous
apportons l'article 78. C'était toute l'argumentation que vous souleviez
hier, et même la semaine dernière, relativement à ce qui
arrive si une municipalité passe outre à...
M. Dufour: On pourrait suspendre l'article 35 et utiliser
l'article 78.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui ou on pourrait...
M. Dufour: En étudiant l'article 78, on règle le
cas...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On suspend l'article 35, on ouvre
immédiatement l'article 78 et si on accepte l'article 78, par
concordance, on acceptera l'article 35.
M. Dufour: Cela revient à peu près à
cela.
Le Président (M. Saint-Roch): Sur ce consentement, je
rappelle maintenant l'article 78.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): M. le Président, outre
qu'il reprend ce qui est déjà prévu à l'article 78
imprimé concernant la définition du mot "Indien", l'amendement
à cet article apporte quatre changements à la liste des pouvoirs
de réglementation du gouvernement en vertu de la Loi sur la
fiscalité municipale.
Premièrement, en concordance avec ce dont on a parlé lors
de l'étude du nouvel article 77.2, l'amendement à l'article 78
permet au gouvernement de tenir compte des modes de tarification au même
titre que des taxes et compensations dans le régime de
péréquation constitué par règlement.
Deuxièmement, l'amendement introduit le pouvoir habilitant le
gouvernement à imposer des conditions et restrictions à
l'exercice du pouvoir local de tarification. Il s'agit du règlement dont
on a parlé au point 1 de l'amendement à l'article 72.
Troisièmement, l'amendement transfère au gouvernement le
pouvoir de faire un règlement sur la démarcation entre les
plaintes majeures et les plaintes mineures devant le Bureau de révision
de l'évaluation foncière du Québec.
Quatrièmement, l'amendement permet au gouvernement de
décréter que toute ou partie d'une somme qu'il doit verser
à une municipalité peut être retenue s'il y a contravention
à l'obligation d'équilibrer le rôle périodiquement,
de déposer un rôle biennal ou de vérifier
périodiquement l'exactitude des données relatives à une
unité d'évaluation. La somme dont il s'agit peut être une
compensation tenant lieu de taxe, un montant de péréquation ou
une quote-part des revenus générés par la taxe sur les
entreprises de télécommunication, de gaz et
d'électricité.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, le premier paragraphe
et le deuxième paragraphe avaient déjà été
adoptés. Nous en sommes maintenant à l'article 8.2. Je les avais
déjà adoptés, lors de l'étude, avant la suspension,
du premier paragraphe et du deuxième paragraphe couvrant l'article 8.1
et nous avions laissé en suspens l'article 8.2. Nous sommes à
l'étude de l'article 8.2 et des articles suivants, 8.3 et 8.4.
M. Dufour: Aux articles 244.1 et 244.9, il y avait des articles
suspendus. Il va bien falloir en finir à un moment donné.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Vous aviez les articles 244.4,
244.9 et 244.10 de suspendus.
M. Dufour: L'article 8.2 fait référence à
cela. On va l'adopter sous réserve que...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je vous le dis, je ne veux
pas...
M. Dufour: Non, mais c'est parce que c'est compliqué,
hein?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Sur le plan de la
procédure, on est prêt à faire preuve du maximum de
souplesse. On les adopte et si cela pose des difficultés, on revient et
on rouvre.
M. Dufour: Sous réserve, on va dire oui. L'article 8.2,
c'est adopté.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est cela, sous réserve du
maintien de l'attitude.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Saint-Roch): Vous allez me donner de la
difficulté à interpréter ce règlement, M. le
ministre. L'article 8.2 étant adopté, j'appelle l'article
8.3.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): L'article 8.3. "Fixer la valeur
foncière ou locative qui, selon que la valeur inscrite au rôle
d'une unité d'évaluation, d'une place d'affaires ou d'un local
faisant l'objet d'une plainte y est égale ou supérieure ou y est
inférieure, sert à déterminer si une règle
prévue à l'article 100, 108, 110, 114, 118 ou 120 s'applique ou
non."
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors le paragraphe 8.3 est
adopté. Nous en sommes maintenant au paragraphe 8.4.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): "Prévoir que tout ou partie
d'une somme devant être versée à une corporation municipale
en vertu de l'article 230, 254, 257 ou 261 peut, malgré cet article, ne
pas lui être versée en cas de contravention à l'article
46.1 ou 72.1 à l'égard du rôle de la corporation ou de
contravention à l'article 36.1 à l'égard d'une
unité d'évaluation inscrite ou devant être inscrite
à ce rôle." Cela répond à la demande...
M. Dufour: En fait, on fait une obligation plus stricte à
la municipalité. Je pense que c'est cela.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On prévoit la sanction. On
prévoit l'incitatif.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors le paragraphe 8.4
étant adopté, est-ce que l'article 78, tel qu'amendé, est
adopté?
M. Dufour: Adopté.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. Je rappelle
maintenant l'article 35.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Exact.
M. Dufour: Cela va.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors l'article 35
étant maintenant adopté, nous allons, j'imagine, à
l'article 94, car nous avons, à compter de ce moment-ci, en suspens,
l'article 72, aux points 244. 4, 244. 9 et 244. 10, et l'article 77, à
253. 29, et l'article 78.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): L'article 244. 4 est prêt;
nous serions prêts à distribuer les papillons.
M. Dufour: On l'a ici.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors je rappelle l'article
72.
Nous avons maintenant des amendements à l'article 244. 4.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II s'agit d'un sous-amendement, M.
le Président. "À l'article 244. 4 de la Loi sur la
fiscalité municipale, dont l'insertion est proposée par l'article
72 du projet de loi 90 et dont l'amendement est proposé, est
sous-amendé: "1° par la suppression des mots "soit raisonnable et
qu'il" - on enlève strictement ces mots; "2° par le remplacement,
après le mot "concurrence", de la virgule par le mot "et"; "3° par
la suppression des mots "et de préparer l'éventuel remplacement
des biens".
M. Dufour: Est-ce qu'on pourrait relire l'article avec ce qu'on
enlève? Je peux essayer de le faire. Vous me suivez ou on se suit?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui. "Le mode de tarification
n'est pas inéquitable du seul fait que les recettes qu'il produit
excèdent les dépenses attribuables au bien, au service ou
à l'activité, si l'excédent est raisonnable... "
M. Dufour: Je m'excuse...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non, non, je n'avais pas
l'amendement; je lisais à partir du premier texte.
M. Dufour: D'accord.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Excusez. "Le mode de tarification
demeure lié au bénéfice reçu même si les
recettes qu'il produit excèdent les dépenses attribuables au
bien, au service ou à l'activité, pourvu que l'excédent
s'explique... "
M. Dufour: II y a le "que" qui devrait être
enlevé.
Une voix: II est écrit.
M. Dufour: Ah, le "que", d'accord; cela va.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): M. est dans l'amendement.
M. Dufour: D'accord.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): "... par des motifs de saine
administration comme la nécessité de normaliser la demande, de
tenir compte de la concurrence et de donner préséance aux
habitants et aux contribuables du territoire de la corporation parmi les
bénéficiaires ou qu'il s'explique, dans le cas où le mode
est un prix exigé de façon ponctuelle lors de l'utilisation d'un
bien ou d'un service, par une utilisation plus fréquente que
prévu. "
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: Je trouve cela correct; cela répond...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Cela répond aux discussions
que nous avons eues.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que le
sous-amendement à l'article 244. 4 est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement tel
qu'amendé à l'article 244. 4 est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'ensemble de
l'article 244. 4 tel qu'amendé est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'ensemble de
l'article 72 tel qu'amendé est adopté?
M. Dufour: C'est adopté l'article 72.
Le Président (M. Saint-Roch): L'ensemble de tout l'article
72?
M. Dufour: II y a peut-être un point qu'il nous restait
à régler.
Le Président (M. Saint-Roch): Non, je
m'excuse, il restait encore l'article 244. 10.
M. Paradis (Brome-Missisquoi):... l'article 244. 10, de
mémoire d'homme.
Le Président (M. Saint-Roch): II nous restait en suspens,
je m'excuse, M. le député de Jonquière, l'article 244. 9
et 244. 10.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II s'agissait strictement, M. le
Président, d'articles de concordance que nous avions suspendus parce
qu'ils visaient les articles 244. 1 à 244. 9 et la suspension
n'était qu'une suspension de concordance. L'adoption devrait être
dans le même sens.
M. Dufour: Bon, il faut que je les trouve. C'était
l'article 72.
Le Président (M. Saint-Roch): Oui, l'article 72, 244. 9 et
244. 10.
M. Dufour: Un instant, cela ne sera pas long. Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 244. 9 est
adopté. L'article 244. 10.
M. Dufour: À l'article 244. 9, est-ce qu'il n'y a pas une
coquille qu'on est en frais d'adopter? "Un mode de tarification peut être
utilisé pour contribuer au remboursement de tout ou partie d'un emprunt
et à la dotation du fonds d'amortissement constitué pour ce
remboursement. "
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Dans quel sens?
M. Dufour: Le mode de tarification, tout à l'heure, on a
enlevé...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, je comprends.
M. Dufour:... cette possibilité et là on la
laisse.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non, je ne pense pas qu'il
s'agisse de la même chose. Ce qu'on a présenté tantôt
comme amendement, c'est qu'on ne voulait pas qu'un des critères retenus
dans la tarification soit la préparation d'éventuels
remplacements des biens. Ce qui ne veut pas dire que les biens existants ne
peuvent pas être financés par mode d'emprunt.
M. Dufour: "... et à la dotation du fonds
d'amortissement... " Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 244. 9 est
adopté. J'appelle l'article 244. 10. M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: On aurait à peu près adopté tous
les articles. Il y a juste un point qui me chicote par rapport à cela.
Je ne peux pas mettre ta main sur l'article, je n'ai pas eu le temps de le
chercher.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est quoi le point? C'est
peut-être le même.
M. Dufour: On a enlevé, au point de vue du pouvoir de
tarification pour la Communauté urbaine de Québec, la
Communauté régionale de l'Outaouais, comme la ville de
Montréal...
M. Paradis (Brome-Missisquoi):... le statu quo, comme on dit.
M. Dufour: La communauté urbaine, oui... vis-à-vis
des MRC où il y a de grosses municipalités à
l'intérieur.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui.
M. Dufour: Ces municipalités vont être astreintes,
on va les astreindre ou...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Pour le moment, dans l'état
actuel du projet de loi, lorsque nous sommes intervenus, si ma mémoire
est fidèle, à l'article 6 tantôt, nous avons retiré
l'article 6 qui donnait le pouvoir de tarification aux MRC, sauf qu'on m'a
indiqué que mon téléphone sonnait.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 244. 10
est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Ceci termine l'étude
de l'article 72. Est-ce que l'article 72 tel qu'amendé est
adopté?
M. Dufour: Adopté.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): À partir de ce
moment-ci, il nous reste en suspens l'article 77 au point 255. 29. On est en
attente d'un papillon?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Est-ce qu'il reste autre
chose?
Le Président (M. Saint-Roch): À ce
moment-là, nous serions rendus... Si on maintient l'article 77 suspendu,
nous en sommes maintenant à l'étude de l'article 94.
M. Dufour: L'article 77 est toujours suspendu?
Le Président (M. Saint-Roch): Toujours suspendu.
M. Dufour: C'est le seul article actuellement qui nous...
Le Président (M. Saint-Roch): C'est le seul article, M. le
députe de Jonquière, de l'article 1 à 94. Il reste en
suspens l'article 77, au point 255.29. (12 h 45)
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On devrait peut-être
prévenir l'Opposition immédiatement que nous allons lui demander
un peu de souplesse pour intervenir concernant la taxe d'affaires. Nous aurons
probablement un amendement qui vient d'être approuvé.
M. Dufour: Ah! On n'a pas de...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ce serait les deux points qui
resteraient pour le moment, sous réserve du téléphone.
M. Dufour: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 94.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, M. le Président,
l'article 94 du projet prévoit que la Communauté urbaine de
Montréal soit assujettie au régime des rôles triennaux
dès l'entrée en vigueur du présent projet de loi. En
conséquence, les rôles fonciers et locatifs de 1989 des
municipalités membres de la communauté deviennent automatiquement
des rôles triennaux pour 1989, 1990 et 1991.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: Au sujet de cet article du projet de loi, avez-vous eu
des représentations concernant la question des rôles triennaux?
À ce moment-là, est-ce qu'ils deviennent obligatoires? Dans cet
article-là, c'est non?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui.
M. Dufour: Oui?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui.
M. Dufour: Bon. On a eu des représentations voulant qu'ils
ne devraient pas être obligatoires. Les municipalités de la
communauté urbaine... Mais oui, ce sont les représentations qu'on
nous a faites. Voyons!
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Au plan des abréviations,
il ne faudrait pas intervertir CUM et CUQ.
M. Dufour: Pardon?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Au plan des
abréviations...
M. Dufour: CUM et CUQ. Non, non. On parle de la Communauté
urbaine de Montréal. On va être tenté de dire
communauté urbaine et l'autre pourrait se sentir malheureuse.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: D'accord, cela va.
Dispositions transitoires et finales
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 94 étant
adopté, j'appelle l'article 95 et nous avons un amendement.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): M. le Président,
l'amendement proposé à l'article 95...
M. Dufour: Est-ce qu'on l'a en main actuellement?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Oui, dans la liasse
déposée hier, M. le député de Jonquière.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Les papillons huit et demi sur
quatorze, les plus grandes ailes.
Le Président (M. Saint-Roch): Ils ont rapetissé
depuis hier, M. le ministre. On les a en huit et demi sur onze.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Huit et demi sur onze. Hier,
c'était huit et demi sur quatorze.
M. Dufour: D'accord.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): L'amendement proposé
à l'article 95 fait en sorte que ce soit la municipalité locale
et non l'organisme responsable de l'évaluation qui choisisse l'exercice
de 1989, de 1990 ou de 1991 comme premier exercice d'application de son premier
rôle triennal. C'est donc dire qu'il sera possible que l'exercice choisi
ne soit pas le même pour toutes les municipalités soumises
à la compétence de l'organisme. Rappelons que ce choix n'est
permis qu'aux municipalités non visées à l'article 94,
c'est-à-dire celles dont les rôles de 1989 ne sont pas, de plein
droit, transformés en rôles triennaux.
M. Dufour: Cela comprend toutes les autres municipalités
à l'extérieur de la Communauté urbaine de
Montréal?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Exactement. M. Dufour: Cela
va pour le paragraphe 1°.
Le Président (M. Saint-Roch): Le paragraphe 1° est
adopté. J'appelle le paragraphe 2°.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Par le remplacement du
deuxième alinéa par le suivant: "L'exercice fixé par la
municipalité s'applique à la fois à son rôle
d'évaluation foncière et, le cas échéant, à
son rôle de valeur locative.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Le paragraphe 2° est
adopté. J'appelle le paragraphe 3°.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II s'agit strictement de
supprimer, dans les deuxième et troisième lignes, les mots "toute
corporation municipale assujettie à la compétence de", cela se
comprend en lisant 1°.
M. Dufour: C'est cela qu'on enlève, "toute
corporation...." On établit qu'à défaut d'une
décision prise en vertu du premier alinéa, le premier exercice
auquel s'applique le premier rôle triennal est celui de 1992?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Exact.
M. Dufour: Le caractère facultatif qui avait
été demandé par les municipalités, n'est-ce pas
là qu'on doit le traiter?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, il est facultatif jusqu'en
1992.
M. Dufour: Et en 1992 il devient obligatoire?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II est moins facultatif. Non, mais
le fait que l'on ait introduit également je pense...
M. Dufour: La règle du neuf?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...la règle du trois, six,
neuf tient compte.
M. Dufour: Cela ne semble pas causer trop de
problèmes.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, est-ce que le
paragraphe 3° est adopté?
M. Dufour: C'est parce que...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ce n'est pas là qu'est le
problème.
M. Dufour: Non, mais on a eu un certain nombre de
représentations. Cela va.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Dont on a tenu compte dans
l'évolution du projet de loi.
M. Dufour: D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors le paragraphe 3°
est adopté. Le paragraphe 4°.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II s'agit strictement de remplacer
les deux premières lignes du quatrième alinéa par ce qui
suit: "La municipalité ou, le cas échéant, l'organisme
municipal ayant compétence en matière d'évaluation a son
égard est assujetti au régime des rôles d'évaluation
triennaux, à l'égard de la municipalité, à compter
de la dernière parmi les dates suivantes:", et vous avez là les
dates au projet de loi. C'est toujours la concordance pour maintenir les
premiers paragraphes.
M. Dufour: Le quatrième alinéa.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Vous remplacez les deux
premières lignes du premier alinéa, du quatrième
alinéa, excusez, par la phrase suivante...
M. Dufour: La municipalité, ou le cas
échéant...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ht ensuite vous reprenez
premièrement et deuxièmement, et le "Toutefois"...
M. Dufour: La date de 1989, c'est toujours à
l'intérieur du projet, autrement dit, quelle que soit la
municipalité, si elle veut s'astreindre à compter de...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): À compter de 1989, elle le
peut, elle en a la possibilité, sauf si elle devient.... le "peut" doit
se lire comme un "doit" si vous êtes à l'intérieur du
territoire de la Communauté urbaine de Montréal.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors le quatrième
paragraphe étant adopté, j'appelle le paragraphe 5°.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II s'agit strictement de
concordance également, M. le Président, par la suppression dans
les quatrième et cinquième lignes du paragraphe 2° du
quatrième alinéa, des mots "toute corporation municipale
assujettie à la compétence de".
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors le cinquième
paragraphe est adopté, j'appelle le paragraphe 6°.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): M. le Président, par le
remplacement des deux premières phrases du cinquième
alinéa par ce qui suit: Toutefois, si la municipalité choisit
l'exercice de 1989, elle ou l'organisme est assujetti au régime des
rôles d'évaluation triennaux, à son égard, à
compter du" (indiquer ici la date d'entrée en vigueur de la
présente loi). Dans un tel cas, le rôle d'évaluation
foncière et, le cas échéant, le rôle de valeur
locative de la municipalité faits pour cet exercice sont des rôles
triennaux applicables aux exercices de 1989, 1990, et 1991.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors le paragraphe 6°
étant adopté, est-ce que l'amendement est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions à l'article 95, tel qu'amendé?
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, est-ce que l'article
95, tel qu'amendé, est adopté?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Adopté. M. Dufour:
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 96 et nous avons un papillon.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): M. le Président, le
papillon à l'article 96 se lit comme suit: L'article 96 du projet de loi
90 est amendé par l'addition, à la fin du premier alinéa,
de ce qui suit: Toutefois le trésorier de la Communauté urbaine
de Montréal est tenu de modifier avant le (indiquer ici la date qui suit
de 15 jours celle de l'entrée en vigueur de la présente loi),
pour tenir compte de l'article 13, toute quote-part qui n'en tient pas compte.
" Il s'agit de régler un cas particulier au trésorier de la
Communauté urbaine de Montréal.
M. Dufour: L'article 13, est-ce la charte de la ville de
Montréal, la Loi sur la fiscalité municipale?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non, c'est l'article qui touche
l'étalement des quotes-parts pour la CUM dans le projet de loi 90. Cet
article 13 touche la Loi sur la Communauté urbaine de
Montréal.
M. Dufour: C'est juste à leur demande que vous introduisez
cet article-là.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui. On veut régler, pour
le secrétaire-trésorier, un de ses problèmes et non
l'ensemble.
M. Dufour: Qu'est-ce que cela dit l'article 13?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): L'article 13 prévoit les
règles d'étalement. Peut-être, Jean, sur le plan technique,
M. Bélanger?
Le Président (M. Saint-Roch): M. Bélanger?
M. Bélanger (Jean): II permet finalement au
trésorier de... Le problème technique qu'il y avait est qu'il
aurait fallu que le trésorier prépare déjà les
quotes-parts étalées avant même que la loi ait
été adoptée.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Par respect pour le
législateur.
M. Dufour: II y en a d'autres qui ont été plus
fins, ils ont dit: Nous autres, on a prévu deux choses, deux
hypothèses. Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'amendement a
été adopté. Est-ce que l'article 96, tel qu'amendé,
est adopté?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Adopté. M. Dufour:
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
maintenant l'article 97 et nous avons un papillon?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, M. le Président,
très simplement, l'article 97 du projet de loi est retiré.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'amendement qui
retire l'article 97 étant adopté, j'appelle l'article 98?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): L'article 98, M. le
Président, prévoit la prise d'effet des dispositions relatives
aux programmes triennaux d'immobilisations des organismes intermunicipaux.
À son premier alinéa, il prévoit que le changement de
l'échéance de transmission...
M. Dufour: Je m'excuse. Est-ce que l'article 98 a
été appelé?
Le Président (M. Saint-Roch): On est présentement
à l'article 98 mais il n'a pas été amendé. Il n'y a
pas d'amendement de déposé.
M. Dufour: Cela va. J'étais rendu à l'article
98.
Le Président (M. Saint-Roch): Comme d'habitude, vous
êtes plus vite que nous, M. le député de
Jonquière.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Comme d'habitude, l'article n'a
pas été amendé. À son premier alinéa, donc,
il prévoit que le changement de l'échéance de transmission
des programmes du 30 septembre au 31 octobre ainsi que l'abolition de la
nécessité de leur approbation par le gouvernement profitent aux
programmes de 1989, 1990 et 1991. À son second alinéa, II
prévoit que le nouveau régime de contrôle des ministres des
Transports et de l'Environnement sur les immobilisations de ces organismes,
soit leur autorisation préalable à l'approbation des
règlements d'emprunt par le ministre des Affaires municipales,
s'applique à l'égard des emprunts décrétés
à compter du 1er janvier 1989, c'est-à-dire à compter du
premier exercice d'application d'un programme triennal d'immobilisations non
approuvé par le gouvernement.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière?
M. Dufour: Pour fins d'information, le paragraphe 2° de
l'article 3 et de l'article 4, est-ce que c'est de cette loi-là ou si
c'est de la Loi sur la fiscalité municipale? Je voudrais bien qu'on
s'assure qu'on n'ait pas touché à quelqu'un là-dedans en
chemin. Le paragraphe 2° de l'article 3 et de l'article 4, donc c'est le
paragraphe 2° de cette loi-là qu'on a devant nous.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui du projet de loi 90.
M. Dufour: Et on a l'assurance que tout ce qu'on touche est
correct.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On a l'assurance que nos
excellents techniciens nous en donnent. (13 heures)
M. Dufour: 1° et 2° des articles 9, 15, vous êtes
certain qu'on n'y a pas touché. Je ne veux pas faire votre job, par
exemple, mais...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est une police d'assurance
additionnelle. C'est de la réassurance.
M. Dufour: C'est cela. D'abord que vous ne changerez pas les 5 %.
Je n'ai pas d'objection à aller jusque-là, 1° et 2° des
articles 20 et 24. C'est bien correct. Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 98 est-il
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
maintenant l'article 99.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Cet article prévoit que les
dispositions du présent projet de loi qui ont un lien avec la Loi sur
l'organisation territoriale municipale ont effet le 1er janvier 1989.
M. Dufour: M. le ministre, vu l'heure, je pense bien qu'on ne
pourra pas finir.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II y a deux façons dont on
peut procéder, on a peut-être besoin de 15 ou 20 minutes pour
terminer. On peut revenir ou continuer.
M. Dufour: Oui, mais il y a un ou deux articles qu'on a... Il y
en a encore d'autres de suspendus.
Le Président (M. Saint-Roch): II nous reste...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Deux de suspendus. Un ou deux?
Le Président (M. Saînt-Roch): II nous reste
seulement, officiellement, un article de suspendu, un...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Un de suspendu, un sur lequel nous
vous avons servi un avertissement, et nous reviendrons à la charge, et
les autres.
M. Dufour: En tout cas, on va continuer. Je ne sais pas combien
de temps, mais on va faire la tentative.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On fait la tentative pour une
quinzaine de minutes.
Le Président (M. Saint-Roch): Vu qu'il y a consentement
pour poursuivre nos travaux, nous en étions aux discussions sur
l'article 99.
M. Dufour: Bien, voyons!
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je suis en train de
vérifier s'il y a consentement.
M. Dufour: Je pensais qu'il y en avait qui manquaient de
souffle.
Le Président (M. Saint-Roch): J'ai pu comprendre, par les
mouvements du bonnet, qu'il y avait consentement, alors l'article 99.
M. Dufour: L'article 98.1, est-ce que vous l'avez
appelé?
Le Président (M. Saint-Roch): Non, ce qui arrive, M. le
député, vous devez considérer la
note que vous avez sur l'article 99. 1 et 99. 2, parce que nous avons
retiré 98. 1. Les amendements n'avaient pas été
déposés. Alors, selon la procédure, on fait l'article 99,
j'appellerai après ça les articles 99. 1 et 99. 2.
M. Dufour: Cela veut dire que ça ne marche pas.
Le Président (M. Saint-Roch): Les papillons que vous aviez
entre vos mains, 98. 1 et 99. 1 ont été retirés pour
être remplacés par 99. 1 et 99. 2.
M. Dufour: D'accord, on va...
Le Président (M. Saint-Roch): Nous en sommes maintenant
à l'article 99.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Qui prévoit que les
dispositions du présent projet de loi qui ont un lien avec la Loi sur
l'organisation territoriale municipale ont effet le 1er janvier 1989.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 99 étant
adopté, j'appelle maintenant le nouvel article 99. 1.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): L'article 99. 1. Le nouvel article
99. 1 reprend l'ancien article 97 en tenant compte du retrait des articles 1,
5, 6, 10 à 12, 14, 16, 19, 21 à 23, 85 et 86.
M. Dufour: À l'article 99. 1, on dit les articles 13, 28
et 29. L'article 13, c'était la Loi sur la Communauté urbaine de
Montréal, qui a été retiré, pour autant que je suis
concerné.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): L'article 13 n'a pas
été retiré, non, de mémoire.
Le Président (M. Saint-Roch): Non, l'article 13 a
été amendé et adopté.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): De mémoire. M. Dufour:
Le premier a été...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non, non. Dans ce nouvel article,
on reprend l'article 97 et on tient compte du retrait des articles suivants: 1,
5, 6, 10 à 12, 14, 16, 19, 21 à 23, 85 et 86.
M. Dufour: C'est parce que dans notre cahier, il a
été retiré; il a peut-être été
remplacé. Il a été amendé et remplacé, c'est
cela. D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): Oui, l'article 13 a
été amendé, M. le député.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 99. 1 étant
adopté, j'appelle le nouvel article 99. 2.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Quant à l'article 99. 2, il
fait en sorte que la nouvelle règle, prévoyant un délai de
neuf ans plutôt que de dix ans pour que l'évaluateur révise
le dossier d'une unité d'évaluation donnée, n'ait pas pour
effet de le forcer à changer sa planification actuelle. Ainsi, le
nouveau délai ne commencera à courir, pour une évaluation
donnée, qu'à l'expiration du délai actuellement en
cours.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'article 99. 2
étant adopté, j'appelle l'article 100.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): L'article 100 prévoit que
le devancement de six mois de la date d'évaluation, c'est-à-dire
de la date où on considère les conditions du marché,
commence à s'appliquer à l'égard du rôle de 1989,
1990, 1991 dans le cas d'une municipalité de la Communauté
urbaine de Montréal et à compter du rôle annuel de 1990 ou
du rôle triennal de 1990, 1991, 1992 dans les autres cas.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 100 est
adopté. J'appelle l'article 101 et nous avons un amendement.
M. Dufour: Ce n'est pas le jugement de la Cour suprême?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non, ce n'est pas l'amendement
tant attendu. L'amendement à l'article 101 est le suivant: Cet
amendement supprime une précaution inutile dont le but était
d'empêcher que l'audition d'une plainte, déjà
programmée à Montréal ou à Québec, ne soit
déplacée du fait qu'une plainte devenant mineure à cause
de la hausse de la démarcation prévue par le projet de loi doive
être entendue en région. Vérification faite, toutes les
plaintes dont l'audition est déjà fixée proviennent de la
région immédiate de Montréal ou de Québec. Quelles
soient majeures ou mineures, elles doivent donc toutes être entendues
à Montréal ou à Québec. L'amendement aura comme
avantage de permettre que les causes qui étaient majeures et qui
deviennent mineures par le fait du projet de loi, et dont l'audition devant
deux membres du BREF n'est pas commencée, pourront être entendues
par un seul membre et il s'ensuivra une accélération du
processus.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 101 tel qu'amendé est
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 102 pour lequel nous avons un papillon.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): M. le Président, il
faudrait le suspendre, compte tenu des demandes sur un article qui est
déjà suspendu.
M. Dufour: D'accord.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Sur le seul article officiellement
suspendu.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 102 étant
suspendu, j'appelle le nouvel article 102.1.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, M. le Président. Le
nouvel article 102.1 prévoit que tout règlement gouvernemental
relatif au régime fiscal des gouvernements des autres provinces, des
gouvernements étrangers et des organismes internationaux, peut
rétroagir jusqu'à une date non antérieure au 1er janvier
1986. Il s'agit là de la reconduction de la disposition transitoire qui
accompagnait l'introduction de l'article 210 actuel de la Loi sur la
fiscalité municipale en 1986. Depuis ce temps, il a été
impossible au ministre des Affaires internationales de faire adopter les
décrets qu'il envisageait à l'époque. Des comptes de taxes
sont gardés en suspens par les villes de Montréal et de
Québec depuis lors dans l'attente d'un décret confirmant qu'ils
ne doivent pas être expédiés aux gouvernements et
organismes visés.
M. Dufour: Cela ne va pas vite. Ce n'est pas notre faute
là.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je ne pense pas qu'on puisse
diriger un blâme sur quelque intervenant que ce soit. Considérant
que nous sommes dans cette grande sphère de la diplomatie
internationale, nous tentons d'apporter tous les accommodements requis pour que
le gouvernement du Québec soit à l'image de sa
réputation.
M. Dufour: Autrement dit, quand on voit cet article, il y a des
villes comme Montréal, Québec, Hull et peut-être aussi
Gatineau qui retiennent des comptes de taxes et qui pourraient être
intéressées à cela parce qu'il y a une possibilité
que ces montants soient payés par le gouvernement du Québec.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est exact.
M. Dufour: Donc, vous ne voulez pas leur enlever ce pouvoir ni ce
droit.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On ne veut pas les
pénaliser.
M. Dufour: Vous ne voulez pas les pénaliser. Mais si le
ministre des Affaires intergouvernementales n'a pas fait de décret,
pensez-vous qu'il va être plus... Est-ce que cela va se régler ou
si on n'a pas d'espoir?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je pense que, sur le plan
pratique, dans ce grand domaine des échanges entre les gouvernements
autonomes des municipalités, le gouvernement du Québec et les
gouvernements étrangers, tout le monde a avantage à solutionner
les problèmes existants comme ceux qu'on pourrait
appréhender.
M. Dufour: Est-ce que cela pourrait être de gros montants
qui sont en jeu?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non, rien pour déstabiliser
les finances des intéressés.
M. Dufour: Comme on dit, un peu de crémage sur le
gâteau ne fait pas de tort dans le temps des fêtes.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 102.1 est
adopté. J'appelle l'article 103 et nous avons un papillon.
M. Dufour: On ne l'a pas en main?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, vous seriez censé
l'avoir en main.
M. Dufour: Le papillon? Attendez un peu. J'ai l'article 102.1,
mais je n'ai pas l'article 103.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On peut peut-être vous en
acheminer une copie.
M. Dufour: Je ne l'ai pas. Merci.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): L'amendement proposé
à l'article 103 supprime la disposition transitoire relative à
l'obligation de l'évaluateur de fournir les variations de valeurs
à étaler puisque l'amendement à l'article 77 a
supprimé cette obligation. C'est de la concordance avec l'article
77.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'amendement à
l'article 103 étant adopté, est-ce que l'article 103 tel
qu'amendé est adopté?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté, M. le
député?
M. Dufour: L'article 103?
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 103 tel
qu'amendé est-il adopté?
M. Dufour: Oui, cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant le
nouvel article 103. 1.
M. Dufour: Je ne l'ai pas.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Le nouvel article 103. 1 permet
à certaines municipalités d'appliquer la mesure de
dégrèvement par-dessus la mesure d'étalement même si
normalement ces mesures sont mutuellement exclusives. Ce privilège
s'adresse en 1989 aux municipalités qui ont appliqué la mesure du
dégrèvement en 1988, qui ont un rôle triennal en 1989 et
qui appliquent la mesure de l'étalement. Le privilège consiste
à pouvoir appliquer la mesure du dégrèvement en 1989
à l'égard des catégories d'unités
d'évaluation admissibles que détermine la municipalité. Si
la municipalité se prévaut du privilège en 1989, elle
pourra s'en prévaloir à nouveau en 1990. L'amendement
prévoit des ajustements très techniques pour faire en sorte que
les deux mesures puissent fonctionner ensemble. Contentons-nous de dire
qu'après avoir trouvé les valeurs ajustées selon la mesure
de l'étalement, la municipalité plafonne l'augmentation de valeur
constatée entre les valeurs plafonnées de l'année
précédente et les valeurs étalées de l'exercice
courant.
M. Dufour: En fait, c'était la loi 82 de l'an passé
où on avait accepté qu'il y ait un plafonnement et un
étalement...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est exact.
M. Dufour:... que j'avais dénoncée à ce
moment-là en disant que ce n'était pas la mesure ou la trouvaille
du siècle et, effectivement, par l'amendement qu'on apporte, on constate
qu'on est obligé... Et tout le projet de loi qu'on a d'ailleurs
fabriqué pratiquement depuis quelques heures en tout et en partie donne
raison à ce qu'on avait dit l'an passé, que cela s'avérait
une mesure bien transitoire et très temporaire dans le temps. Ce n'est
pas...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je crois que l'article tel que
rédigé illustre la complémentarité de deux
actions.
M. Dufour: Bof! Vous n'aviez pas le choix, vous étiez
pris avec. C'est à la demande des municipalités qui voulaient
être protégées. Je ne voudrais pas en faire un plat, je
veux juste vous dire que j'avais compris l'an passé et j'avais dit en
plus que cette mesure était inapplicable et, effectivement, il n'y a
pratiquement pas de municipalités qui s'en sont servi.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non, mais il y a des
municipalités d'importance dans la province qui se sont servi de cette
mesure et qui souhaitent son maintien.
M. Dufour: II faut comprendre que les municipalités
d'importance ont toujours des problèmes très grands et des
problèmes importants mais on ne donne pas nécessairement la bonne
solution ou le bon remède au moment précis où cela se
produit. Ceci dit, cela va. On va l'accepter.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Le nouvel article 103. 1
étant adopté, j'appelle l'article 104 et nous avons un
papillon.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): M. le Président,
l'amendement à l'article 104 concorde avec celui qui a été
apporté à l'article 78 et qui transfère au gouvernement le
pouvoir de faire un règlement sur la démarcation entre les
plaintes majeures et les plaintes mineures.
M. Dufour: On va être obligés de refondre la loi si
cela continue!
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On va être obligés
de...
M. Dufour: Refondre la loi.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Cela ne serait peut-être pas
inutile.
M. Dufour: Elle commence à avoir des amputations et des
ajouts terribles. Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'amendement proposé
à l'article 104 étant adopté, est-ce que l'article 104 tel
qu'amendé est adopté?
M. Dufour: Adopté.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 105 et nous avons un papillon.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, M. le Président.
L'amendement à l'article 105 concorde avec celui apporté à
l'article 79 qui transfère au gouvernement le pouvoir de faire un
règlement sur la démarcation entre les plaintes majeures et les
plaintes mineures.
M. Dufour: Est-ce 105?
Une voix: Oui.
(13 h 15)
M. Dufour: Autrement dit, quand le règlement sera en
vigueur, ces 200 000 $ pourraient
disparaître.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): lis pourraient être
modifiés.
M. Dufour: Ils pourraient être modifiés.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est pour donner de la souplesse
dans les modifications. Il s'agit d'une disposition transitoire. Nous
étions pris avec des valeurs, autant sur le plan du rôle des
presbytères, entre autres, qui étaient gelés depuis 1981;
ouvrir la loi pour dégeler des valeurs, alors que cela peut être
fait plus simplement...
M. Dufour: Espérons qu'ils n'auront pas de panne d'Hydro
pour geler.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): À chaque jour suffit sa
"panne"!
M. Dufour: À chaque jour suffit sa "panne"! Elle est
bonne.
Le Président (M. Saint-Roch): Cela va. L'amendement
à l'article 105 étant adopté, est-ce que l'article 105 tel
qu'amendé est adopté?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 106.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): L'article 106 prévoit que
les modifications implicites apportées par les articles 92 et 93 au
règlement actuel portant sur la confection du rôle foncier et sur
la formule de plainte cesseront de s'appliquer lorsque ces règlements
seront modifiés ou remplacés expressément.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. Est-ce que
les membres de la commission préfèrent revenir aux articles 77 et
102 qui sont suspendus avant d'adopter l'article 107?
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 77. Nous avions suspendu 253. 29.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Avec le consentement de
l'Opposition, nous allons immédiatement distribuer l'article 77,
procéder à son étude et distribuer immédiatement,
pour que vous en preniez connaissance, un amendement à l'article 70.
01.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 253. 29 n'est
plus... Ce n'est pas là la discussion.
La discussion...
M. Dufour: L'article 77 était le...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Les articles 77 et 102 et on
reviendra à l'article 70. 1.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député,
j'avais appelé à nouveau l'article 77, mais je n'ai aucune
objection à revenir à l'article 70. Nous avons...
M. Dufour: Non, non, c'est pour vous. Cela ne me dérange
pas.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On peut revenir à l'article
70 immédiatement. On recommence. L'article 70...
Le Président (M. Saint-Roch): Nous avons un nouvel article
à 70.
M. Dufour: On efface tout et on recommence.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est ça.
M. Dufour: L'article 1 du projet de loi. Ha, ha, ha!
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Nous avons jusqu'à minuit
ce soir.
M. Dufour: Pas moi. Ha, ha, ha!
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ah, bon! En tout cas.
Le Président (M. Saint-Roch): Nous avons un nouvel article
à 70. 01.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui. Le projet de loi 90 est
amendé par l'insertion, après l'article 70 et avant l'article 70.
1 introduit par amendement, du suivant: Article 70. 01. L'article 233 de cette
loi est modifié par l'addition de l'alinéa suivant: "Toutefois,
le gouvernement peut modifier le multiplicateur du taux global de taxation.
"
M. Dufour: En fait, cela concerne la taxe...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Les 5, 5 %. Cela ne répond
pas - je serai assez candide et honnête pour le dire - aux demandes du
monde municipal comme tel qui souhaitait qu'on le modifie exactement, mais je
vous dirai que le sujet est revenu à la table du Conseil des ministres
à au moins quatre reprises...
M. Dufour: Pourquoi ne leur jouerait-on pas un tour?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ... que la décison est
trop fraîche pour qu'on puisse la remettre en cause et que ce que l'on
fait finalement, c'est que...
M. Dufour: D'accord, c'est une ouverture.
M. Paradis (Brome-Missisquoi):... l'on donne au gouvernement la
souplesse pour le changer sans rouvrir la loi.
M. Dufour: C'est une ouverture importante et on va la prendre.
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors le nouvel article 70.
01 étant adopté, j'appelle à nouveau l'article 77.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, M. le Président.
L'article 77 se lit comme suit: "L'article 253. 31 de la Loi sur la
fiscalité municipale, dont l'insertion est proposée par l'article
77 du projet de loi 90 et amendé, est de nouveau amendé par
l'addition, à la fin, de l'alinéa suivant: "Dans le cas...
M. Dufour: Excusez, l'alinéa, cela voudrait dire
qu'après, à la fin... Je veux bien suivre, cela va...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Cela va? "Dans le cas où la
modification au rôle de la valeur locative qui est visée au
deuxième alinéa constitue un changement d'occupant de la place
d'affaires ou du local, l'étalement de la variation de la valeur
imposable de cette place ou de ce local cesse lorsque prend effet la
modification. " Nous tentons ainsi de répondre à une demande de
l'Opposition.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'amendement proposé
à l'article 253. 31 étant adopté, est-ce que l'ensemble de
l'article 253. 31 tel qu'amendé est adopté?
M. Dufour: Adopté.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'ensemble de
l'article 77 tel qu'amendé est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Je souligne, M. le
député de Jonquière, qu'originellement cela avait
été adopté sur division.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Mais on a rouvert, de
consentement.
Le Président (M. Saint-Roch): Si on a rouvert de
consentement, c'est...
M. Dufour: Oui, oui, je pense que cela répond à
nos...
Le Président (M. Saint-Roch):... réadopté.
J'appelle maintenant l'article 102.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): L'article 102 du projet de loi 90
est remplacé par le suivant: "Les articles 65 à 66, 69, 70. 01
à 72, 77. 1 et 77. 2 ont effet aux fins de tout exercice financier
à compter de celui de 1989. "Peut rétroagir au 1er janvier 1989,
s'il est mis en vigueur en 1989, tout règlement pris en vertu de
l'article 244. 1 de la Loi sur la fiscalité municipale, du paragraphe
7°, 8. 1° ou 8. 2° de l'article 262 de cette loi ou du paragraphe
3° de l'article 263 de cette loi, édictés ou modifiés
par les articles 72, 78 et 79 de la présente loi. "Si le
règlement pris en vertu du paragraphe 8. 1° de l'article 262 de la
Loi sur la fiscalité municipale rétroagit au 1er janvier 1989,
l'article 70 de la présente loi a effet aux fins de tout exercice
financier à compter de celui de 1989". "
Vous aurez compris que cet amendement tient compte des nouveaux articles
qui ont été ajoutés par amendement et qui sont de nature
fiscale, ceux-là aussi doivent pouvoir avoir effet dès l'exercice
de 1989, de même que les règlements pris sous leur empire.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'amendement à
l'article 102 étant adopté, est-ce que l'article 102 tel
qu'amendé est adopté?
M. Dufour: Adopté.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 107.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): L'article 107 stipule que la
présente loi entre en vigueur le jour de la sanction de ladite loi,
selon la disponibilité du lieutenant-gouverneur.
M. Dufour: D'accord, adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 107 étant
adopté, est-ce que les intitulés des sections et sous-sections
introduits aux articles 70, 72 et 77 sont adoptés?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que le titre du
projet de loi 90, Loi modifiant diverses dispositions législatives
concernant les finances des municipalités et des organismes
intermunici-
paux, est adopté?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'aurais besoin, à ce
moment-ci, d'une grosse motion de renumérotation.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je fais motion pour que le projet
de loi soit renuméroté, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Je vous remercie, M. le
ministre.
Est-ce que l'ensemble du projet de loi 90 tel qu'amendé est
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. Est-ce qu'il
y a des remarques de conclusion, M. le ministre?
Conclusions
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, très
brièvement, je voudrais remercier les membres de la commission
parlementaire pour leur apport à l'adoption de ce projet de loi. Le
professionnalisme, l'expérience, la contribution de chacun des membres
de la commission parlementaire ont fait en sorte que, sans qu'il soit parfait,
nous avons, au moment où nous nous parions, un projet de loi qui a
été bonifié.
Une voix: Merci.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): J'aimerais également
étendre mes remerciements à la présidence et à son
personnel, qui n'avaient pas nécessairement une tâche des plus
faciles à accomplir et qui ont réussi à nous inciter
à travailler consciencieusement et à mener à terme nos
travaux dans des délais raisonnables.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. le ministre. M. le
député de Jonquière.
M. Dufour: J'aimerais juste faire quelques remarques - c'est
évident que je ne veux pas prendre le ministre par surprise - pour
souligner aussi qu'il y a eu une collaboration des deux côtés de
la table parce que le projet de loi a évolué en cours de route.
La remarque importante ou principale, je pense, c'est qu'il faut constater,
à travers ce projet de loi, qu'il y en a beaucoup d'amendements
d'apportés, soit à notre demande, soit à la demande du
ministre, mais qu'il ne faudrait pas que ce soit une coutume que les projets de
loi qu'on a à étudier deviennent un exercice où
l'Opposition ou le gouvernement fait le travail qui aurait dû être
fait avant, en ce qui concerne la table Québec-municipalités,
sans quoi, je dois vous dire qu'on sera obligé de changer de chapeau et
de demander une prolongation de pouvoirs quelque part ou de travail
parlementaire.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Rémunération
additionnelle?
M. Dufour: En tout cas, je vous dis honnêtement que
c'était un travail ardu, mais je pense que, devant l'importance de cette
loi pour le monde municipal... Moi non plus, je ne prétends pas que le
projet de loi soit parfait - on aura l'occasion, dans le discours de
troisième lecture, d'apporter des éléments
supplémentaires - mais je voudrais dire au ministre que c'est un point
qui a été onéreux, que celui d'avoir autant d'amendements
à étudier et à adopter, souvent avec l'éclairage du
moment. Souhaitons que le projet de loi puisse avoir les meilleurs effets
possibles. Là-dessus, je vous remercie.
Je voudrais aussi saluer d'une façon spéciale celles et
ceux qui ont eu l'occasion de suivre la commission parlementaire. Je suis
convaincu qu'ils auront des remarques à faire à ceux qui les
représentent. Je pense que l'état d'esprit qui a
régné a été un climat de collaboration et
d'ouverture, dans le respect mutuel de ce projet comme des intervenants
à qui on avait à faire face.
M. le Président, je vous remercie et vous félicite aussi
de la façon dont vous vous êtes comporté avec votre
personnel.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière, M. le ministre, je tiens à vous remercier pour
l'excellente collaboration que vous avez apportée à la
présidence et à son personnel.
Sur ceci, la commission de l'aménagement et des
équipements ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 13 h 28)