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(Dix heures neuf minutes)
Le Président (M. Kehoe): A l'ordre, s'il vous plaît!
Je déclare la séance de la commission de l'aménagement et
des équipements ouverte. Je rappelle que le mandat de la commission pour
cette séance est de procéder à la vérification des
engagements financiers du ministère du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche pour les mois de juillet à décembre 1988.
Y a-t-il des remplacements, M. le secrétaire?
Le Secrétaire: Oui, il y a un remplacement. M. Saint-Roch
(Drummond) est remplacé par M. Kehoe (Chapleau).
Le Président (M. Kehoe): Je rappelle les ententes conclues
entre les partis en ce qui concerne le partage du temps. À la suite
d'une consultation auprès des porte-parole concernés et du
cabinet du ministre, il est convenu de consacrer la présente
séance à la vérification des engagements financiers du
ministre du Loisir, de la Chasse et de la Pêche pour les mois de juillet
à décembre 1988. Il est également entendu que les
engagements qui ne seront pas appelés au cours de cette séance
devront être considérés comme ayant été
vérifiés.
Mme Juneau: M. le Président.
Le Président (M. Kehoe): Oui, Mme la
députée.
Mme Juneau: Je m'excuse de vous interrompre. Est-ce que Je peux
demander au secrétaire si, parmi les membres de la commission, on
retrouve les noms de M. Chevrette, de Mme Harel et de Mme Vermette? Est-ce que
je pourrais les inscrire, s'il vous plaît? Je m'excuse, cela n'a pas
été fait au début, mais j'ai été
dérangée. J'ai eu un appel important à faire. Est-ce
possible?
Le Président (M. Kehoe): Au début d'une
séance, vous pouvez faire des remplacements de ces personnes-là
par des personnes qui sont de votre formation politique. J'imagine que vous ne
voulez pas demander qu'elles soient remplacées par des
libéraux.
Mme Juneau: J'ai nommé les personnes, mais si les
libéraux veulent venir de notre côté pour interroger le
ministre, je suis d'accord.
M. Poulin: On peut le faire de ce côté-ci.
Mme Juneau: Bien, c'est ça.
Le Président (M. Kehoe): Non, non. Quels sont les
changements que vous voulez faire, Mme la députée de Johnson?
M. Blais: M. Chevrette (Joliette) remplacerait M. Charbonneau
(Verchères).
Mme Juneau: Oui.
Le Président (M. Kehoe): Juste une seconde. Il faut qu'il
prenne cela par écrit.
M. Blais: C'est ce qu'on lui dit; il faut le lui dire oralement,
d'abord.
Le Président (M. Kehoe): Oui, mais pas trop vite.
M. Blais: Un nom, cela va?
Le Secrétaire: Oui. M. Charbonneau est remplacé par
M. Chevrette.
M. Blais: Bon. M. Garon (Lévis) est remplacé
par...
Mme Juneau: Mme Harel.
M. Blais:... Mme Harel (Maisonneuve). M. Parent (Bertrand) est
remplacé par Mme Vermette (Marie-Victorin).
Mme Juneau: Non, il est là; il préside, M.
Parent.
M. Blais: Ahl II présidera. D'accord.
Mme Juneau: C'est lui qui préside, d'habitude.
M. Blais: Oui.
Mme Juneau: Ah bien, c'est correct.
Le Président (M. Kehoe): II va être ici cet
après-midi. Il y aura un vrai président, cet
après-midi.
Mme Juneau: II n'y en pas d'autres? M. Blais: Bien, M.
Dufour, vient-il, lui?
M. Picotte: M. le Président, ceux qui voudront venir me
poser des questions, il n'y aura pas de problème, acceptez-les donc
tous.
Le Président (M. Kehoe): D'accord, vous n'avez rien
à cacher?
M. Blais: Oui, c'est parce que, là, je ne me
trouvais pas de trou.
M. Picotte: II n'y a aucune difficulté en ce qui me
concerne.
M. Blais: II n'y a pas de problème?
M. Picotte: Non. On est tellement démocrates.
Mme Juneau: Je vous remercie, M. le ministre. M. le
Président, je vous remercie.
Réponses déposées
Le Président (M. Kehoe): Je dépose la liste des
réponses obtenues aux questions posées lors de la séance
du 15 septembre 1968. Est ce qu'il y a des questions sur les réponses
obtenues? Je dépose ici en liasse toutes les réponses qui
étaient...
Mme Juneau: Merci.
Le Président (M. Kehoe): Donc, j'appelle... Avant,
avez-vous des remarques préliminaires à faire, M. le
ministre?
M. Picotte: Avant que vous appeliez, M. le Président, on
avait coutume, généralement... Vous savez, au ministère du
Loisir, de la Chasse et de la Pêche, au fur et à mesure que les
engagements financiers se déroulent, il y a parfois des engagements sur
la faune, sur le loisir et ça varie. Est-ce qu'on fait comme de coutume,
c'est-à-dire qu'il y aura le bloc loisir, au départ, et le bloc
faune après? SI oui, j'apprécierais qu'on fasse un peu ce qu'on a
dit pour faciliter la tâche à mes fonctionnaires de me donner une
série d'engagements que vous voulez voir pour qu'on ne soit pas
obligés de se promener d'un engagement à l'autre et d'en sauter
quatre ou cinq pour revenir après, si c'est possible.
Mme Juneau: D'accord. Tous les engagements du loisir, on va les
passer ce matin et mon collègue, M. Desbiens, passera cet
après-midi. D'accord?
M. Picotte: Cet après-midi? Ça va. Une voix: Vous
allez avoir la liste? Mme Juneau: La liste...
M. Picotte: Oui, si vous avez la liste. C'est Juste pour
faciliter la sortie des documents pour ne pas perdre de temps à chercher
des documents et à se regarder, en arrière. J'aime mieux vous
regarder en avant.
lime Juneau: Ma recherchiste va vous préparer la liste des
engagements. D'accord?
M. Picotte: Très bien.
Secteur loisir
Le Président (M. Kehoe): D'accord. Nous allons
procéder comme prévu ce matin, avec les crédits du loisir
dont le porte-parole est vous-même, Mme la députée.
J'appelle la liste pour juillet 1988, les engagements 5 à 9.
Juillet
Mme Juneau: On va commencer par l'engagement 6, M. le
Président, qui concerne le loisir.
Le Président (M. Kehoe): J'appelle l'engagement 6.
Mme Juneau: Oui. L'engagement 6 est un montant de 45 000 $ pour
l'Entrepreneuriat Jeunesse. Mais c'est le secrétariat
général de la CONFEJES. Y a-t-il eu une entente entre les
gouvernements fédéral et provincial pour l'équipe qui ira
au Maroc dans quelques mois? Cela relève de la CONFEJES et c'est au mois
de juillet que les premiers Jeux de la francophonie doivent avoir lieu. Je vous
al interrogé à plusieurs reprises, M. le ministre. La
dernière date que vous aviez fixée pour me donner la
réponse officielle, c'était le 19 janvier.
M. Picotte: Comme Mme la députée le sait bien, on a
eu l'occasion d'en discuter et j'ai eu aussi l'occasion de lui en parler
quelques minutes seulement lors de notre rencontre au festival de la motoneige
à Valcourt, dans son beau comté.
Le ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche a
demandé la possibilité qu'une équipe complète soit
inscrite aux Jeux de la Francopho-nle qui se dérouleront au Maroc au
mois de juillet 1989. Une équipe complète veut dire 120
athlètes représentant le Québec. Nous avons aussi
demandé, à l'intérieur de cette équipe - quand on
parle de 120, il s'agit aussi des entraîneurs, on le comprendra, des
soigneurs et de tout ce qui s'appelle l'encadrement des athlètes - que
ce soient des francophones qui puissent encadrer ces athlètes.
Nous avions aussi exigé, quand un athlète
québécois gagnait ou remportait une médaille, qu'on puisse
avoir la possibilité de hisser à la fois le drapeau du Canada et
le drapeau du Québec. C'était l'ensemble des demandes. Je croyais
que nous aurions pu régler ce problème avec mon vis-à-vis,
le ministre d'État à la Condition physique et au sport amateur
à Ottawa. Le gouvernement fédéral a plutôt cru bon
de discuter de ce genre de problème avec le ministère des
Relations extérieures - je parle de Mme Monique Landry, de M. Clark et
aussi de M. Lucien Bouchard, qui était secrétaire d'État
à l'époque - ce qui a eu pour effet que nous avons
déposé nos demandes chez nous, au ministère, et que nous
avons remis, comme il se doit - parce que c'est la coutume et c'est la
façon de procéder - ce dossier dans les mains de mon
collègue,
le ministre des Affaires internationales et député de
Verdun qui, lui, est en négociation avec ses vis-à-vis d'Ottawa
pour obtenir une réponse.
On m'a dit que 90 % des demandes étalent déjà
choses réglées. Tant et aussi longtemps que je n'aurai pas
l'approbation complète, vous comprendrez très bien que je n'ai
pas à vous annoncer quoi que ce soit ce matin. Mais chose certaine, je
me suis organisé pour que, relativement aux quatre
fédérations concernées, on soit fin prêt pour la
participation à ces jeux. Or, en date d'hier, mon attaché
politique, M. Verrette, qui est ici présent, communiquait avec les
représentants des quatre fédérations qui lui ont
donné une garantie à savoir que, demain matin, ou lorsque la
décision sera prise, déjà les athlètes pourront
être sélectionnés afin d'être prêts à
participer aux Jeux de la francophonie. À partir de ce moment, je vous
donne les détails que j'ai. Il faudra sans doute s'adresser au ministre
des Affaires internationales, M. Gobeil, pour avoir les détails finals
ou l'interroger en ce sens. Il vous donnera la réponse qu'il aura
fignolée et ficelée avec ses vis-à-vis du gouvernement
fédéral.
Mme Juneau: Êtes-vous en train de nous dire que les
athlètes ne sont même pas choisis à quatre mois de
l'événement?
M. Picotte: Non, c'est le contraire que je viens de vous dire. Je
vous ai dit que les fédérations ont déjà
préparé leurs athlètes de sorte que demain matin,
dès qu'il y a une entente, on est déjà prêt à
les envoyer. C'est déjà fait, cela.
Mme Juneau: Si vous avez déjà un choix, vous ne
pouvez pas nous annoncer aujourd'hui...
M. Picotte: Ce n'est pas moi qui fais le choix, Mme la
députée, vous devriez savoir cela. Ce sont les
fédérations...
Mme Juneau: Oui, je le sais.
M. Picotte: ...en relation avec les fédérations
canadiennes.
Mme Juneau: Mais en tant que ministre du Loisir, de la Chasse et
de la Pêche, j'imagine bien que vous devez savoir aujourd'hui si vraiment
il y a des pas de faits et lesquels. Est-ce que vous êtes en mesure,
aujourd'hui, de nous renseigner en tant que ministre responsable?
M. Picotte: Je vous ai dit qu'il y avait, à ma
connaissance, 90 % du dossier qui semblait être accepté et
réglé. Maintenant, comme ce n'est pas à moi de vous le
mentionner et comme je ne veux pas répondre pour d'autres - vous
comprendrez sans doute que je ne veux pas répondre pour d'autres - II
faudra attendre que l'entente soit signée et acceptée de part et
d'autre pour qu'on en fasse l'annonce. Alors, je vais me refuser sans aucun
doute à faire quelque annonce que ce soit, d'autant plus que ce dossier
doit être réglé et signé par un de mes
collègues. Je serais bien mal venu ce matin de vous dire: C'est
réglé, il n'y a pas de problème, cela va fonctionner, et
que, demain matin ou après-demain, quelqu'un me dise: II y avait un
petit point qui n'était pas tout à fait réglé, il
n'a pas été réglé. Alors, vous connaissant, je
risquerais non pas de me faire traiter de menteur parce que c'est contre les
règles de l'Assemblée nationale, mais de me faire dire que j'ai
trompé la Chambre ou que j'ai menti à la Chambre et vous
comprendrez que |e ne prendrai ce risque en aucune façon.
Mme Juneau: Mais comment se peut-il que quatre mois avant la
tenue d'un événement aussi important que les premiers Jeux de la
francophonie, le ministre responsable ne puisse ni dire que cela va aller, ni
nous informer, ni nous donner ce matin de l'information au sujet de notre
équipe? Je ne peux pas comprendre cela. Comment se fait-il... Vous
êtes aussi...
M. Picotte: C'est facile; vous allez comprendre cela.
Mme Juneau: Juste une minute avant de terminer. A la suite d'une
question que je vous ai posée le 3 novembre dernier, vous m'aviez
répondu que vous étiez même président de la
CONFEJES. Alors, comment se fait-il que le président de la CONFEJES,
ministre reponsable du sport et du loisir ne peut aujourd'hui, quatre mois
avant l'événement, me donner cette réponse et la donner
tout autant à nos athlètes qui doivent nous
représenter?
M. Picotte: M. le Président, je pense que je vais devoir,
et vous allez sans doute être d'accord avec moi, démêler Mme
la députée de Johnson. Je pense qu'il ne faut pas mêler les
choses. La CONFEJES est l'organisme qui a été habilité
pour mettre en place les Jeux de la francophonie. Lors d'une réunion, la
CONFEJES a décidé - elle ne fait pas uniquement des jeux, on fait
une foule de choses à la CONFEJES, car si on avait fait seulement des
jeux, puisque cet organisme existe depuis 1970, cela ferait une maudite
mèche que le monde ne ferait rien dans cela - de confier à un
comité organisateur l'organisation des Jeux de la francophonie. Donc,
moi, j'étais président en exercice du fait que la CONFEJES a
confié à un comité organisateur d'organiser les Jeux
de la francophonie. À partir de ce moment-Jà, la CONFEJES se
retire et elle est là un peu comme patron d'honneur des Jeux de la
francophonie mais, il y a un comité qui est chargé d'organiser
cela. Je ne suis pas le président de ce comité. Je n'ai
exercé mes fonctions que pour la CONFEJES.
Cela dit, c'est facile à comprendre pourquoi,
aujourd'hui Je ne peux pas vous donner de réponse. Si la
décision relevait uniquement de celui qui vous parle, il n'y aurait pas
de problème. A ce moment-là, vous pourriez dire à celui
qui vous parle: M. le ministre, cela fait déjà longtemps que vous
savez qu'il va y avoir les Jeux de la francophonie. Vous n'avez pas pris de
décision. Comment fait-on pour former les athlètes, etc. ? Mais
on comprendra très bien, dans ce genre d'exercice, que c'est le
gouvernement du Canada qui, évidemment avec ses composantes parce qu'on
a des sièges en ce qui a trait à la CONFEJES, est celui qui
participe à la CONFEJES. Le gouvernement du Canada a, pour sa part, deux
sièges d'accordés: l'un qui concerne le Québec et l'autre
qui concerne le Nouveau-Brunswick. Alors, à partir de ce moment, le
gouvernement du Québec continue évidemment de diriger le dossier.
Pour que cela soit officiellement réglé, il faut que le
gouvernement du Canada signe l'acceptation et accepte les demandes qu'on a
faites et dise: C'est cela, le modèle. Or, vous comprendrez que je ne
peux tenir la plume de qui que ce soit a Ottawa. Vous allez commprendre cela.
Peut-être que la question serait très bonne si vous l'adressiez...
Je comprends que vous ne pouvez pas l'adresser au Parlement, mais vous
pourriez' organiser une rencontre, style cocktail, dans les jours prochains,
avec un de vos proches dans votre région, qui est le ministre Charost.
Ce serait peut-être une bonne question à lui poser, à
savoir pourquoi, à ce jour, cela n'a pas abouti.
J'ai pris une responsabilité. J'ai dit: Étant donné
que ce n'est pas mol qui dois signer ça et qui peux signer ça,
que Je ne tiens la plume ni la main de personne pour le signer, je vais au
moins m'organiser pour que la journée où ce sera signé, le
plus vite possible, je le souhaite, tout le monde soit fin prêt dans nos
fédérations québécoises pour aller aux Jeux de la
francophones. Là-dessus, je peux vous donner cette garantie.
Les gens savent très bien que les gens de la
fédération québécoise devront s'entendre avec les
fédérations canadiennes pour faire en sorte que ça
fonctionne. Tout le monde sait ça, c'est le processus. Le ministre ne
choisit pas d'athlètes, ne délègue pas d'athlètes,
n'envoie pas d'athlètes. Il s'organise pour que, dans les cas où
on doit participer à une manifestation quelconque, les
fédérations qui relèvent de lui soient fin prêtes
à fonctionner. Cela, je l'ai fait.
Mme Juneau: II y a quelque chose que je ne comprends pas...
M. Picotte: Encore?
Mme Juneau: Ah oui!
M. Picotte: Allez-y!
Mme Juneau: II faudra que vous m'éclairiez.
Chaque fois que je vous ai Interrogé - je vous ai
interrogé le 12 mai, le 6 juin, le 3 novembre, le 30 novembre, le 22
décembre - vous m'avez donné une date. Vous m'avez
répondu: telle date, ce sera dans quelques mois. J'ai l'impression qu'il
n'y a plus de date du tout, que vous ne savez plus ce qui se passe, et que vous
n'êtes plus en autorité dans le dossier. En tout cas,
d'après vos réponses. Vous dites: Ce n'est pas moi qui tiens la
plume, ce n'est pas moi qui signe ça, c'est mon collègue, etc. Je
veux bien aller à un cocktail avec le ministre Charest, mais ce n'est
pas moi qui suis ministre en autorité dans le domaine des sports et du
loisir, c'est vous, que Je sache. Peut-être que je le deviendrai à
un moment donné, mais, pour le moment, c'est vous qui êtes
là. Je pose la question au ministre responsable.
M. Picotte: Le ministre responsable d'envoyer les athlètes
aux Jeux de la francophonie, c'est moi, et je vous ai dit ce que j'avais fait
comme ministre responsable. Pour le reste du dossier, je regrette, chaque fois
que je vous ai répondu que je devrais avoir une réponse dans
trois mois... La première fois, bien sûr, M. Charest m'a dit: On
va avoir réglé ce problème à telle date.
Évidemment, j'ai pris la parole de mon collègue Charest et je
vous l'ai transmise. Quand le gouvernement fédéral a
décidé que ça ne relevait plus de M. Charest, que ce
n'était pas lui qui devait décider ça, mais que ça
relevait des Relations extérieures, le dossier a changé de place.
Je pense qu'avec votre expérience politique, vous savez très bien
que quand les dossiers changent de place, il faut parfois que des gens
recommencent à discuter des dossiers avec les responsables de la machine
administrative, etc. A partir de ce moment-là, je n'ai Jamais
été maître d'oeuvre des Jeux de la francophonie; je ne suis
que celui qui prépare ou qui donne les ressources nécessaires
pour préparer la participation des athlètes. Et, à partir
de ce moment, dès qu'un palier de gouvernement décide que
ça doit être décidé par les Relations
extérieures au lieu de l'être par le ministre du Loisir, je suis
obligé de me soumettre à ça. Qu'est-ce que vous voulez,
c'est ça!
Mme Juneau: Avez-vous l'Impression que c'est une stratégie
du gouvernement fédéral pour nous empêcher d'être
représentés, tel qu'on devrait l'être, aux premiers Jeux de
la francophonie?
M. Picotte: J'ai l'Impression que, là-dedans, le
gouvernement fédéral n'a pas fait sa job comme M. aurait dû
la faire, de façon responsable et dans des délais raisonnables.
Et cela n'est pas mon problème, mais c'est mon problème de lui
dire. Je lui ai dit, Je le répète, et c'est enregistré
à part ça, vous pourrez le répéter.
Mme Juneau: M. le ministre, êtes-vous en
mesure, aujourd'hui, en tant que ministre responsable du sport et du
loisir - je ne sortirai pas de là-dedans - de vous engager à nous
donner une réponse dans les jours qui suivent? Parce que ce sera dans
quatre mois. Ce sera au mois de juillet. On ne rit plus.
M. Picotte: Mme la députée, je vous
réfère, si vous voulez avoir une certitude, à mon
collègue, le ministre des Affaires internationales qui doit
compléter le dossier avec cette autre instance. Cela a été
décidé par le gouvernement fédéral, pas par moi. Il
a été décidé par le gouvernement
fédéral que ce dossier serait complété par le
ministère des Relations extérieures. Compte tenu que c'est mon
collègue qui doit compléter cela, je vous incite fortement
à lui poser la question à savoir quand il arrivera à
ça. Et, quand il signera, en bas, avec ses vis-à-vis à
Ottawa, j'imagine qu'il m'en fera part dans la minute qui suivra.
Mme Juneau: Est-ce que vous connaissez les modalités de
l'entente?
M. Picotte: Concernant les modalités de l'entente, je vous
ai dit ce que le Québec avait demandé, c'est-à-dire
d'avoir notre équipe de 120 athlètes, avec les encadreurs, les
entraîneurs, et que tout ça soit en fonction des règles
établies par les fédérations canadiennes, parce qu'il faut
aussi que ce soit à l'intérieur des règles des
fédérations, pour que, lorsqu'un athlète de la
délégation du Québec gagnera une médaille, on
puisse hisser le drapeau du Québec. C'est ce qu'on a demandé.
Mme Juneau: Au début, on demandait - ma recherchiste me
fait penser à ça - une délégation autonome, avec
nos propres couleurs, avec notre drapeau. C'étaient là nos
exigences.
M. Picotte: C'est encore cela. C'est 120 athlètes. Une
délégation autonome se compose de 120 athlètes.
Mme Juneau: A nos couleurs, à notre drapeau, ainsi de
suite? (10 h 30)
M. Picotte: Oui.
Mme Juneau: Est-ce qu'il y aura une disctinction entre le sport
d'équipe...
M. Picotte: On va les habiller en bleu et blanc, j'imagine, bien
sûr. Je ne peux pas vous dire comment Ils seront habillés, mais
ils devraient être habillés dans nos couleurs.
Mme Juneau: Y aura-t-il une distinction entre les sports
individuels et les sports d'équipe?
M. Picotte: II y a des sports d'équipe et des
sports individuels, et il y aura sans doute une distinction qui sera faite,
selon l'arrimage qui se fera entre les fédérations canadiennes et
les fédérations québécoises. C'est selon les
sports.
Mme Juneau: Mais c'est quoi l'arrimage. Quel est l'arrimage?
M. Picotte: Écoutez, l'arrimage...
Mme Juneau: Oui, mais dites-le-nous. Je vous le demande. Vous
dites: II y aura un arrimage quelconque. C'est quoi? En connaissez-vous les
modalités?
M. Picotte: Non, je n'en connais pas les modalités, parce
que les modalités seront définies par les
fédérations. Vous ne vous adressez pas à un
président de fédération, vous vous adressez au ministre
responsable. C'est différent.
Mme Juneau: À ce moment-là, est-ce qu'une
obligation sera faite pour que nos athlètes québécois ne
puissent jamais affronter une équipe canadienne? Je sais que cela a
déjà été discuté. En avez-vous eu la
certitude? Qu'en est-il?
M. Picotte: Effectivement, le Canada rejette complètement
l'idée que deux équipes s'affrontent. Le Canada rejette
ça. Ce qui n'empêche pas le Québec d'avoir quand même
une délégation et une équipe complète de
basket-bail féminin, si je me rappelle bien, et à partir de ce
moment-là, du côté du soccer, ce sera une équipe
composée de membres de la fédération canadienne
plutôt que de la fédération québécoise. La
réalité demeure qu'il y aura 120 athlètes qui pourront
aller aux Jeux de la francophonie et, là-dessus, on est capable
d'accepter ce genre de compromis.
Mme Juneau: Est-ce que vous êtes d'accord avec cette
proposition qu'il n'y ait pas de compétition?
M. Picotte: Si c'est le genre de compromis qu'il faut faire
à ce niveau-là - strictement à ce niveau-là - pour
que 120 athlètes québécois y participent, je suis
prêt à le faire.
Mme Juneau: Pourquoi?
M. Picotte: Parce que je ne veux pas boycotter des
athlètes québécois, les empêcher de participer aux
Jeux de la francophonie sous prétexte qu'il y a dix membres d'une
équipe qui ne pourraient pas aller en compétition contre dix
autres membres. Mais si on nous donne la possibilité d'avoir d'autres
équipes, je n'ai aucun problème à m'en accommoder. C'est
le genre de compromis, d'ailleurs, que des athlètes vont me demander de
faire, ainsi que les fédérations. On a discuté avec les
fédérations qui nous ont dit: On est prêts à
s'accommoder. J'ai demandé aux fédérations:
Jusqu'où peut-on aller pour accepter
des choses? Toutes les fédérations ont toutes un autre son
de cloche que les politiciens, parce que peu Importe les politiciens et quel
que soit le niveau nous, nous avons tendance à politiser ce genre
d'événement, mais les athlètes veulent se tenir loin de
cela et je pense qu'ils ont un peu raison.
Tout ce que dit un athlète, c'est ceci: Si j'ai la
possibilité comme Individu de participer aux Jeux de la francophonie, je
ne veux pas que la politique m'empêche de le faire. Évidemment, il
faut qu'il y ait des règles d'établies, puis on essaie de les
établir pour faire en sorte que cette équipe que nous voulons
représentative des athlètes québécois soit bien
identifiée et qu'elle soit là. C'est ce que je pense que nous
aurons lorsque ta décision sera finale.
Mme Juneau: Je vais vous poser une question, M. le ministre. Par
exemple, le Québec a une équipe de basket-ball et te Canada en a
une aussi. Supposons que tes deux équipes soient tout à fart
extraordinaires. Oui choisira que c'est l'équipe
québécoise qui ira au lieu de l'équipe canadienne? Est-ce
vous qui choisirez?
M. Picotte: La discussion est en cours en ce qui concerne les
équipes. Le compromis que je gouvernement fédéral semble
vouloir nous proposer est te suivant: Êtes-vous d'accord qu'on vous
laisse l'équipe de basket-ball féminin au complet? En ce qui
concerne l'équipe de soccer, notre fédération canadienne
choisira les athlètes et vous pourriez avoir trois ou quatre
athlètes québécois qui on feront partie. Mais iI n'y aura
pas de deuxième équipe si vous acceptez le compromis, soit
l'équipe de basket-ball féminin. Ce sera la nôtre et iI n'y
aura pas d'autre équipe de basket-ball féminin en
compétition venant de la fédération canadienne. Ce sera la
nôtre.
Quant à l'autre équipe qui ferait partie du compromis, des
Québécois pourront y participer. Il pourrait y en avoir trois ou
quatre sur douze, sur quinze, je ne le sais pas, selon la sélection de
la fédération canadienne, parce que celui qui vous parte ne fera
pas de sélection.
Mme Juneau: Dans le fond, de la manière dont c'est parti,
ce ne sera pas la fédération qui choisira dans quelle discipline
elle va aller. C'est le Canada qui va lui dire: Écoutez, vous irez dans
telle discipline, parce que nous, nous irons dans telle autre. Tel que c'est
parti, c'est elle qui nous dicte ce qu'on doit faire.
M. Picotte: Non. Ne vous mêlez pas, parce que nous, on a
dit: Étant donné que vous ne vouiez pas accepter le principe de
la compétition entre les équipes, on va avoir au moins une
exigence. On exige, parce qu'on performe bien là, parce qu'on a une
bonne équipe, que ce soit le basket-ball féminin qui soit notre
équipe et les gens ont dit qu'il n'y avait aucun problème. On
accepte maintenant que cette équipe soit du Québec, parce qu'on
performe bien. Vous savez très bien que je n'ai pas choisi le soccer
à dessein. Je ne pense pas qu'en ce qui concerne te soccer, on soit bien
performant, mais je savais qu'en ce qui concerne le basket-ball féminin,
on était très performant. Donc, on a choisi l'équipe de
basket-ball féminin. Selon les discussions en cours, ils sont
prêts à accepter ça.
En ce qui concerne le soccer, tout ce qu'on a dit, c'est: Oui, on va
vous laisser à vous, les fédérations canadiennes, le choix
de l'équipe qui représentera les couleurs du Canada aux Jeux de
la francophonie. On va vous laisser l'équipe de soccer, sauf que vous
allez au moins accepter le fait que si vous avez des gens qui sont performants
dans le soccer et qui sont des petits Québécois, vous allez
accepter, en collaboration avec la fédération
québécoise, qu'if y ait deux ou trois Québécois qui
en fssent partie...
Mme Juneau: On peut se ramasser...
M. Picotte:... et qui soient comptés à
l'intérieur de la composante canadienne et non pas de la
québécoise, pour ne pas nous enlever trois athlètes de
plus, de sorte qu'on pourra en envoyer trois autres en athlétisme. On
dit: Bravo, parce que plus il y a de Québécois qui participeront
à cela, mieux ce sera.
Mme Juneau: Veux-tu poser une question? Vas-y.
M. Blais: Oui.
Le Président (M. Kehoe): M. le député de
Terrebonne.
M. Blais: Excuse-moi. Mme Juneau: Je t'en prie.
M. Blais: Je sais que nous sommes encore dans la
Fédération canadienne, autant politique que sportive. À
cause de la dualité que nous, nous reconnaissons difficilement au Canada
- mais on n'est pas ici pour parler de politique - à cause du principe
de rétablissement, le lac Meech en devenir, etc., c'est la
dualité canadienne. Quand on arrive à une représentation
des Jeux du Commonwoalth, par exemple, c'est la fédération
canadienne qui choisit et s'il y a n'Importe qui à l'intérieur du
Canada qui fait partie du Commonwealth, bien sûr, la
fédération va prendre des athlètes dans toutes les
catégories, quelle que soit leur souche, leur ethnie ou leur langue.
Cela va selon leurs aptitudes sportives.
Quand arrivent les Jeux de la francophonie, à cause de la
dualité canadienne - c'est bien spécifique, ce sont les Jeux de
la francophonie - n'aurait-il pas été normal que le ministre du
Loisir, de la Chasse et de la Pêche, avec ceux
qui ont des liens plus directs avec les relations internationales au
gouvernement fédéral, soit le ministre des Affaires
Internationales, le ministre pancanadien ou d'autres, disent que ce serait la
fédération québécoise qui soit le maître
d'oeuvre, parce que ce sont les Jeux de la francophonie et que la
fédération québécoise du sport - appelons-la comme
cela pour les besoins de la cause - choisisse, elle, de connivence avec les
fédérations canadiennes, d'autres francophones à
l'extérieur du Québec? Si on ne fait pas cela, on ne
reconnaît même pas la dualité canadienne. On dit que le
Canada est un pays anglais et, quand arrivent les Jeux de la francophonie,
même là, c'est encore la fédération canadienne qui
va condescendre à ce qu'il y ait une équipe entièrement
québécoise en basket-ball féminin et que toutes les autres
seront canadiennes. Qu'est-ce que cela veut dire?
M. Picotte: Je pense que c'est cela. Je vais devoir reprendre
parce que je pense que vous en avez perdu un petit bout, mon cher
collègue.
M. Blais: Je n'ai rien perdu.
M. Picotte: SI vous ne l'avez pas perdu, vous n'avez pas compris
ce petit bout-là. Dans ce cas-là, je vais devoir
répéter d'une façon ou de l'autre.
M. Blais: II se peut que je n'aie pas compris mais il se peut
aussi que vous vous soyez mal exprimé.
M. Picotte: Oui. M. Blais: Bon, voilà.
M. Picotte: Tentons d'expliquer à nouveau. D'accord? il y
a possibilité pour les Jeux de la francophonie d'y envoyer 360
athlètes. On a voulu modeler cela un peu sur le modèle de la
CONFEJES. Le modèle de la CONFEJES est le suivant: le gouvernement
canadien a son siège au modèle de la CONFEJES et a fait accepter
la possibilité d'avoir, à ses côtés, pour
représenter la francophonie à la CONFEJES, deux sièges,
l'un pour le Québec et l'autre pour le Nouveau-Bruns-wick. Quand on a
parlé de 360 athlètes, j'ai dit: II n'y a aucun problème.
Laissez-nous notre équipe de 120 athlètes; prenez-en-une, vous,
le Canada, de 120 athlètes et donnez 120 athlètes au
Nouveau-Brunswick, et il n'y a pas de problème. On va aller aux Jeux de
la francophonie. Il est bien évident que mon collègue du
Nouveau-Brunswick a dit: Un instant, je n'en veux pas 120; je n'en ai pas
besoin de 120 et je ne suis pas capable d'en envoyer 120. Quant à moi,
II n'y a pas de problème a m'en accommoder. Voyez combien vous serez
capables d'envoyer et que vous voulez; quant à moi, je suis capable d'en
envoyer 120 et je veux avoir la possibilité de le faire.
Je vous ai mentionné que ce volet - avoir 120 athlètes qui
participent - serait accepté. Les Néo-Brunswickois vont pouvoir
faire partie de l'équipe canadienne. Il y aura sans doute des
francophones de l'Ontario qui feront partie de l'équipe canadienne. Je
n'ai pas d'objection à ce que l'équipe canadienne soit
composée de francophones qui viennent de l'Ouest ou de n'importe
où. Ce n'est pas mon problème, c'est celui du Canada. Chose
certaine, ma composante de 120 athlètes, j'y tiens. On m'a donné
une garantie qu'on l'aurait, sauf dans les sports d'équipe et, pour
compenser les sports d'équipe, d'autres Québécois et
Québécoises pourront aller en athlétisme. À partir
de ce moment-là, je me dis qu'il y a un modus vivendi qu'on est capable
d'accepter pour ne pas priver les athlètes de participer aux Jeux de la
francophonie. Donc, il y a cette garantie d'une part.
Je suis allé plus loin. Compte tenu du fait que je vous dis que
ce n'est pas moi qui signe l'entente, tant que le gouvernement
fédéral n'a pas signé à toutes fins utiles avec le
Québec, il faut que des choses se fassent. Mais comme le temps diminue
de plus en plus et qu'il faut en arriver là, je me suis organisé
avec mes fédérations québécoises pour faire en
sorte qu'elles soient fin prêtes à participer aux Jeux de la
francophonie avec leurs athlètes. Or, en date d'hier encore, si
l'annonce était signée aujourd'hui, demain, après-demain
ou la semaine prochaine, elles seraient prêtes à envoyer nos
athlètes, ces derniers seraient prêts à participer et - on
me dit, en plus - à très bien performer aux Jeux de la
francophonie. C'est une autre paire de manches, on verra quand les
médailles arriveront. Mais à partir de ce moment, j'ai fait,
comme garantie de ce que je pouvais faire sur le plan de ma compétence
et de mes fédérations, cette entente. Je souhaite, comme vous
tous, d'ailleurs, qu'une fois pour toutes le gouvernement fédéral
se décide a signer en bas et prenne ses responsabilités parce que
déjà je trouve qu'il a été irresponsable. Je pense
que cela ne peut pas être plus clair que cela.
M. Blais: Vous me permettrez une autre... Mme Juneau: Oui, mais
après cela, M...
Le Président (M. Kehoe): M. le député de
Terrebonne.
M. Blais: Ne trouvez-vous pas qu'à la base de la
discussion, à la base de la répartition pour le Canada... 120
athlètes, pour le Nouveau-Brunswick, 120 et pour le Québec 120,
quand on sait qu'il y a à peu près 300 000 francophones au
Nouveau-Brunswick, qu'il y a au maximum 500 000 francophones ou quelque chose
près à l'extérieur du Québec, ce qui fait 800 000
personnes à peu près - là-dedans il faut être
très généreux pour dire qu'il y a 800 000 francophones
à l'extérieur du Québec - et il y en a
5 800 000 au Québec. Nous sommes 5 800 000 au Québec, nous
aurions la même proportion représentative, c'est-à-dire
120, les autres auraient 240 représentants pour 800 000 personnes et ce
sont les Jeux de la francophonie menés par un gouvernement qui veut
défendre les athlètes francophones dans le monde. C'est
atrophié à la base, c'est vicié dans sa première
répartition et là je crois que j'ai bien compris.
M. Picotte: II ne faut pas "paranoïer" là-dessus.
M. Blais: Je ne "paranoïe" pas, je parle.
M. Picotte: Écoutez, il y a 60 000 000 de Français
et Ils vont avoir 120 athlètes, eux autres, les Français, et ils
participent aux Jeux de la francophonie. Il ne faut pas venir fou non plus. Je
pense qu'il faut se le dire. Il y a 60 000 000 de Français et Ils ont
120 athlètes. C'est probablement le Canada qui va en avoir le plus
à cause de son modèle des trois sièges, parce qu'il a
fallu se baser sur cela. Deuxièmement, je voudrais bien en envoyer 1000
mais je ne suis pas certain qu'il y a 1000 athlètes au Québec qui
sont capables d'entrer dans les spécificités et les
règles. Il y a des règles internationales là-dessus. Je ne
peux pas dire demain matin, même si vous et moi faisions du jogging tous
les matins, qu'on peut participer à l'athlétisme parce qu'on fait
du logging. (10 h 45)
M. Blais: On serait plus maigres.
M. Picotte: À partir de ce moment, il y a des
règles spécifiques et Je vous dis que malgré tout cela, je
serais surpris qu'il y ait 360 athlètes qui participent au nom du Canada
étant donné que des entités comme la France avec 60 000
000 de population, elle en envoie seulement 120. Elle trouve déjà
que c'est pas mal d'en envoyer 120. En France, ce n'est pas si pire. Elle
trouve déjà ça, avec 60 000 000 de citoyens, que c'est
beaucoup d'en envoyer 120, premièrement. Deuxièmement, Je suis
convaincu qu'il n'y aura pas plus, au niveau du Canada, qu'une équipe de
120, une composante de 120 Québécois qui seront là parce
qu'on est prêt à en envoyer, et quand il y aura eu un maximum de
120 dans tout le reste du Canada, y compris le Nouveau-Brunswlck pour avoir un
siège, cela va être un gros maximum 240. Je ne suis pas certain
qu'on se rende à 240. À partir de ce moment, je pense que si on
fait des comparaisons quant au nombre face à la population
comparativement à la France, on ne sera pas en reste avec la France, au
contraire, je pense qu'on va pouvoir lui dire qu'on est encore bien mieux
qu'elle. Il faut se dire cela. Toujours dans les règles les plus pures
de sélection des athlètes sur le plan International, parce que
vous comme mol ne pourrons rien changer là-dedans en aucune
façon, et je pense que si on s'Immisçait là-dedans,
d'ailleurs, |e ne suis pas certain qu'on serait les bienvenus.
Le Président (M. Kehoe): M. le député de
Shefford.
M. Paré: Juste une petite question relativement aux
délégations. On dit que ce à quoi on tient mordicus, c'est
d'avoir une délégation complète de 120. Donc, on aura 120
Québécois et Québécoises qui porteront les couleurs
du Québec avec une délégation complète. Cela veut
dire que notre délégation va être formée de 120
personnes qui vont aller concurrencer autant sur une base individuelle qu'en
groupe. On va déterminer le nombre Individuel en fonction de ce qui va
rester quand on aura sélectionné en gros parce que ce sont les
équipes qui vont entrer en ligne de compte dans cela.
Si on décide qu'on nous laisse le basket-ball féminin,,
ça prend tant de porte-couleurs et ils seront
sélectionnés. Donc, Ils sont dans nos 120. S'ils décident
de nous laisser une autre équipe dans une autre discipline et que
ça en prend 30 - je vous donne un chiffre comme ça au hasard -
ça voudrait dire que l'équipe féminine de basket-bail
vient de prendre une partie des 120, que l'autre équipe qui serait dans
le soccer ou dans une autre discipline vient d'en prendre une trentaine et
là, on verra combien il en reste sur une base individuelle.
Donc, que nos athlètes soient prêts, oui, sauf que le choix
se fera un peu selon le partage qu'on fera des individus afin d'arriver a 120
participants. Il y aura une délégation complète de 120
Québécois sur une base individuelle et collective. On va
commencer par les groupes en disant: Lesquels nous laissez-vous et lesquels
gardez-vous entre les fédérations ou entre les gouvernements? Je
ne le sais pas. Ensuite, on dira: On va compléter sur une base
Individuelle pour atteindre 120 et il y aura trois délégations de
120; ce qui voudrait dire qu'on garderait des Québécois dans les
délégations québécoises, aux couleurs du
Québec, qu'il y aurait des Québécois dans les
délégations du Canada et d'autres dans les
délégations du Nouveau-Brunswick probablement parce qu'ils ne
pourront pas compléter. Sauf que pour les participants de notre
délégation, vous dites que les gens sont prêts, mais on ne
les choisit pas présentement en fonction de leurs qualités, on va
y aller en fonction du nombre, si ça continue.
M. Picotte: M. le Président, quand on demande une
composante de 120 athlètes, d'abord, ce qui est presque entendu
apparemment au moment où on se parle, c'est le fait que l'équipe
féminine de basket-ball sera laissée à la
fédération québécoise à l'intérieur
des règles des fédérations canadiennes parce qu'il y a
tout ce dédale que je n'oserais pas vous expliquer parce que je suis
certain aussi que Je manquerais d'explications dans certains détails.
Donc l'équipe féminine de basket-bal) serait laissée aux
Québé-
cois. L'équipe est déjà prête d'ailleurs.
Autrement dit, j'ai prévu que les taxes municipales pouvaient arriver au
mois d'avril et j'ai mis de l'argent de côté pour qu'on soit
prêt à les payer. C'est cela que j'ai prévu, je n'ai pas
prévu autre chose que ça. Si elles ne m'envoient pas de compte de
taxes, tant mieux, je ferai du loisir avec cet argent. À partir de ce
moment-là, l'équipe féminine de basket-ball, ce serait
acquis que nous la formerions. Elle est déjà prête.
Quant à l'équipe de soccer, le Canada dit: Nous autres, on
préfère plutôt avoir une équipe de basket-ball. Le
soccer, gardez-le, composez-le, et faites-en ce que vous voulez. On est
prêts, sauf qu'on ne voudrait pas, s'il y a des petits
Québécois qui rencontrent les critères des
fédérations canadiennes pour le soccer - il peut y avoir une
couple de Québécois qui sont bons aussi dans cela - qu'ils soient
exclus sous prétexte qu'ils ne font pas partie de notre
délégation.
Donc, à partir de ce moment-là, si vous
sélectionnez trois petits Québécois, par le biais de la
fédération canadienne, pour faire partie de l'équipe de
soccer, on ne veut pas que vous disiez: II vous en reste 117. Ça, ce
n'est pas votre problème. Vous les avez sélectionnés,
considérez-les dans votre équipe, et on dira: Bravo! il y a trois
Québécois dans l'équipe canadienne et on va applaudir. De
sorte que le minimum qu'on va avoir, c'est 120 athlètes
québécois. On peut en avoir 134 ou 140 s'ils choisissent,
à l'intérieur des disciplines que le Canada aura, deux ou trois
Québécois en athlétisme, eux aussi, et deux ou trois en
soccer, et deux ou trois en je ne sais trop quoi. A partir de ce
moment-là, on peut avoir 132 Québécois ou
Québécoises qui participent aux Jeux de la francophonie, je ne
sais pas. Ce que je veux, c'est qu'il y ait 120 Québécois qui y
participent, avec les couleurs du Québec, et que ceux que les
fédérations canadiennes prendront parce qu'ils sont bons et
qu'elles jugent qu'ils ont de bons critères soient comptabilisés
dans l'autre partie de l'équipe, et ces Québécois
porteront les couleurs du Canada.
Je pense que ce qu'il faut savoir, entre nous, c'est que la petite
Québécoise ou le petit Québécois qui sera
appelé, à cause de son talent, de ses performances, à
participer à l'équipe de soccer, par exemple, et qui va porter
les couleurs du Canada, je ne pense pas que la couleur soit bien importante,
parce qu'il veut participer aux Jeux de la francophonie. Ce sera un
Québécois ou une Québécoise. C'est comme ça
qu'il faut le voir et c'est comme ça que ça se décide.
Évidemment, je vous dis ça entre nous, et si quelqu'un
était assis dans mon fauteuil, qui que ce soit, ce qu'il faut prioriser
d'abord, c'est l'athlète québécois. En supposant qu'au
bout du compte il manque une fleur de lis sur notre drapeau pour
compléter ça, il faudra que je me pose la question suivante, et
je serais prêt à aller la poser aux athlètes, mais je ne le
ferai pas tout seul: Croyez-vous, parce qu'il manque un petit quelque chose qui
ne fait pas tout à fait notre affaire, qu'on doit vous empêcher de
participer aux Jeux de la francophonie? Là-dessus, je peux lancer
le défi à n'importe quel de mes collègues de
l'Assemblée nationale, des deux côtés de ta Chambre, et
à ceux qui ne sont pas encore élus, si vous voulez, d'aller voir
les athlètes pour leur demander si on doit boycotter les Jeux de la
francophonie parce qu'il y a un détail qui nous manque? Je vous garantis
que je vais sortir de là... Je vais défendre la thèse
qu'il ne faut pas priver les athlètes de participer à des jeux
parce qu'il y a un petit détail qui manque aux politiciens. Je vous
garantis que celui qui veut venir défendre la thèse contraire
avec moi, je vais sortir de là en me faisant applaudir, mais je n'en
suis pas sûr pour l'autre.
Le Président (M. Kehoe): Mme la députée de
Johnson.
Mme Juneau: M. le Président, je vous remercie. Par contre,
j'ai une inquiétude par rapport à ce que vous avez
expliqué, M. le ministre. Vous dites: Si, à l'intérieur
d'une équipe de soccer canadienne, il manque deux ou trois joueurs, ils
pourront prendre des athlètes du Québec. Vous avez dit: II
pourrait y avoir deux ou trois petits Québécois. Je n'aime pas
bien ça quand vous dites "petits Québécois*. On n'est pas
petits. Ce sont des personnes dont on doit être fiers, et je n'aime pas
quand vous dites ça, mais, en tout cas, ça vous regarde. Deux ou
trois...
M. Picotte: Quand j'ai dit "petits Canadiens", cela ne vous a pas
effarouchée?
Mme Juneau: Cela m'a moins énervée... M.
Picotte: Autrement...
Mme Juneau: Vous n'avez pas dit "petits Canadiens", vous avez dit
à l'intérieur...
M. Picotte: Autrement dit, il va y avoir de petits Canadiens, des
petits Québécois, des petits Néo-Brunswickois...
Mme Juneau: Non, ce n'est pas ça que vous avez dit.
M. Picotte: C'est ça qu'il va y avoir. Quand je dis
"petits", c'est parce qu'on parle des jeux et qu'on parle des jeunes.
Mme Juneau: Je ne veux pas m'égarer là-dessus.
M. Picotte: De toute façon, vous savez comme moi que c'est
du "flâsage" inutile et Insipide, dans le fond.
Mme Juneau: Les trois Québécois qui pourraient
faire partie d'une équipe canadienne. Vous vous souvenez qu'on avait
discuté, à un moment donné, de la discrimination de nos
athlètes francophones. Je pense entre autres à Sylvie Frechette
qui avait fait une sortie, et pas seulement elle, il y avait d'autres
athlètes québécois francophones qui avaient
été victimes de discrimination au point de vue de leur
participation à certains jeux. Vous ne craignez pas que les deux ou
trois athlètes québécois qui pourraient faire partie d'une
équipe canadienne n'aient pas grand chance de survie, so* dit entre
nous, si, éventuellement, on appliquait la même règle que
celle qui a été appliquée au moment où Sylvie
Fréchette a tenté de participer, comme une athlète du
Québec francophone?
M. Picotte: Je dois vous dire, madame, que vous êtes
complètement perdue.
Mme Juneau: Non! Je ne suis pas perdue.
M. Picotte: Bien oui, je vais vous dire pourquoi vous êtes
perdue. On a demandé une équipe de 120 pour éliminer la
discrimination. C'est pour ça que mon exigence est de 120. Les trois
Québécois qui seront demandés le seront par les
fédérations canadiennes. Elles ne feront pas de discrimination,
ce sont elles qui les appellent, ce n'est pas nous qui les envoyons, ce sont
elles qui vont les sélectionner. Ne venez pas me dire qu'il va y avoir
de la discrimination. Vous êtes en train de me dire. Les
fédérations vont leur demander de participer et elles auront fait
de la discrimination. Peut-être qu'elles auront fait de la discrimination
auprès des autres, mais elles n'auront pas fait de la discrimination
dans ce sens. C'est exactement le contraire de ce que vous avez compris.
Mme Juneau: Non, non. M. Picotte: Voyons donc!
Mme Juneau: En tout cas! Je ne sais pas si...
M. Picotte: Non. Je vous ai dit que l'équipe de soccer qui
serait laissée au Canada sera sélectionnée par les
fédérations canadiennes. Vous êtes d'accord avec moi? Vous
me dites "en collaboration avec les Québécois*. Et je vous dis
que si jamais, dans les critères de sélection des
fédérations canadiennes, 1 y a trois grands
Québécois qui répondent aux critères de
participation à l'équipe canadienne, nous leur disons. Oui,
bravo, venez les chercher, mais ne comptabilisez pas chez nous. Il n'y aura pas
de discrimination, puisqu'elles seront venues les chercher. Je ne comprends
plus rien, autrement. Comme il y en aura trois de plus, il n'y aura pas de
discrimination, au contraire, il y aura une plus-value. Ce sont les
fédérations qui viendront
les chercher.
Compte tenu que je ne voulais pas laisser tout le choix
entièrement aux fédérations canadiennes, à cause
des problèmes de discrimination - et mon collègue
fédéral, Charest. là-dessus, était
sensibilisé à ça - à partir de ce moment, c'est
pour cette raison qu'on a demandé 120 athlètes
québécois. Voilà.
Mme Juneau: Vous savez, on a raison de se poser des questions.
Quand on dit que le passé est garant de l'avenir, on a mangé
quelques claques, de ce côté, ça fait qu'il ne faut pas se
'gêner* de poser des questions, on a le droit de poser des questions, par
rapport à ce qui s'est passé.
M. Picotte: Je n'ai rien à dire contre ça. Je dis
qu'on peut regarder le passé, il y a même d'autres gouvernements,
antérieurement, qui ont boycotté des jeux, qui ont
empêché des athlètes d'y aller; c'était une
décision et je n'ai rien contre ça. La seule chose, c'est que je
vous dis qu'au moment où on se parle - et je suis prêt à
lancer le défi à qui que ce soit de venir en jaser avec des
athlètes, avec des entraîneurs et avec les
fédérations - je me refuse à empêcher des
athlètes d'aller aux Jeux de la francophonie, sous prétexte qu'il
y a, des fois, des petites choses qui accrochent. Je vais vous dire une chose,
par exemple, si ces gens n'acceptent pas le principe qu'on ait 120
athlètes qui y aillent, je serais d'accord pour dire que le
suggère aux athlètes québécois de ne pas y aller,
même s'ils sont sélectionnés. Mais je leur
suggérerais, sans les empêcher, de toute façon, parce que
l'athlète veut bien performer par lui-même. L'athlète, en
fait, quand il veut aller chercher une médaille, se contrefout un peu de
ce pensent les politiciens, et pas un peu, beaucoup.
Mme Juneau: M. le ministre, je pense que...
M. Picotte: II se contrefout des règles du jeu, il dit:
Mol. j'ai été sélectionné parce que je suis
supposé être bon, et je tente ma chance. C'est ce qui se passe. Il
se contrefout même - on le sait et on va aller bien plus loin que
ça - de son bilan de santé; vous savez ça avec
l'enquête qui existe.
Mme Juneau: Oui. M. le Président...
M. Picotte: Même sa santé n'a pas d'importance pour
aller gagner une médaille. SI vous pensez que nos petites
élucubrations, nos petites discussions entre nous sur des petites
technicalltés, et j'appellerai ça des petites singeries
politiques, impressionneront les athlètes; si cela les impressionne,
c'est seulement depuis hier ou avant-hier, parce que ça ne les
impressionnait pas la semaine passée.
Le Président (M. Kehoe): Mme la députée
de
Johnson.
Mme Juneau: M. le Président, on est conscients, il semble
en tout cas très clair, après les discussions de ce matin, qu'on
aura les 120 athlètes; ce n'est pas là-dessus que je revenais. Je
revenais sur ce que le ministre avait dit, soit qu'il est impossible
qu'à l'intérieur d'une équipe canadienne il pourrait y
avoir... mais on doute que les anglophones, à l'autre bout du Canada,
dans leur équipe, viennent choisir deux ou trois bons athlètes
dans telle discipline; on parlait de soccer, parlons de soccer. C'est un gros
point d'interrogation. J'en doute. C'est ce que je vous posais comme
question.
Sur l'autre point, je prends votre parole. Vous dites que nous aurons
120 athlètes aux couleurs du Québec. Je prends votre parole, M.
le ministre, et j'espère que ce que vous avez dit, ce matin, concernant
nos athlètes, se concrétisera. Je crois à nos
athlètes, je crois qu'ils seront notre fierté, donc, il faut
absolument qu'ils soient là pour bien nous représenter. Je crois,
ce matin, après ce que vous nous avez dit, que nous allons avoir nos 120
athlètes.
M. Picotte: II faut faire attention à ce qu'on dit, Mme la
députée de Johnson, parce qu'on vient de m'informer - je vous le
dis sous toutes réserves, cependant, parce que je ne l'ai pas
vérifié, et Je ne sais pas si mon attaché politique, M.
Verrette, l'a vérifié - que déjà, dans
l'équipe canadienne de soccer, il y a trois Québécois qui
en font partie parce qu'ils sont bons.
Mme Juneau: Bravo.
M. Picotte: Je pense bien que Jusqu'à maintenant, Ils ne sont pas
maltraités, s'ils sont déjà là. Ce qui
n'empêche pas, par exemple, qu'il y a tout un volet discrimination dont
on pourrait parler et discuter, il y a eu des erreurs là-dedans.
Je ne veux nier ça en aucune façon, mais je vous dis que dans
cette espèce de discussion que nous avons, évidemment, il y a
déjà trois Québécois qui font partie de
l'équipe de soccer. Tant mieux, c'est parce qu'ils ont... C'est sans
doute, à part ça, avec ce qu'on connaît des habitudes des
fédérations canadiennes, parce qu'ils sont bien meilleurs que les
autres qui sont la. C'est parce qu'ils sont bjen meilleurs que les autres, sans
doute.
Mme Juneau: Oui, j'en suis persuadée. (11 heures)
M. Picotte: Voilà.
Mme Juneau: Je suis persuadée de ça.
M. Picotte: Tant mieux! Tant mieux si, à trois, ils
peuvent faire une équipe.
Mme Juneau: Pour un ministre qui n'était pas au
courant au début de la discussion, je me rends compte que vous en
connaissez bien plus que vous voulez nous en dire, ou bien votre attaché
politique, M. Verrette, en connaît pas mal.
M. Picotte: Non. Inutile de vous dire que toutes ces demandes ont
été faites par moi, sauf que ce que je me refuse à vous
dire... Je vous ai donné des renseignements qui relèvent de ma
compétence et de mes exigences. Je ne suis pas capable de vous dire ce
qui sera signé la semaine prochaine entre les deux. Vous interrogerez
ceux qui doivent signer les documents. Je vous dis les exigences qu'on a et
selon ce qu'on entend dire; d'après les discussions qui ont lieu
présentement, II y aurait des choses d'acceptées, il resterait
quelques petites démarches à faire.
Mme Juneau: D'accord.
M. Picotte: Je vous dis cela sous toutes réserves, parce
que ce n'est pas moi qui signe. Voilà!
Mme Juneau: Parmi les choses acceptées, M. le ministre, et
vous semblez pas mal au courant avec votre attaché politique, y a-t-il
moyen de nous apprendre ce matin quelles disciplines couvriront nos 120
athlètes?
M. Picotte: Ce n'est pas compliqué, il y a quatre
disciplines aux Jeux de la francophonie: l'équipe de soccer, je vous ai
dit tantôt qu'ils voulaient la garder; le basket-ball
féminin...
Mme Juneau: C'est nous?
M. Picotte: On a dit que c'était celle-là qu'on
prenait.
Mme Juneau: D'accord, le basket-ball féminin.
M. Picotte: L'athlétisme.
Mme Juneau: L'athlétisme, est-ce pour le Québec et
les 120 athlètes?
M. Picotte: Oui, dans l'athlétisme, il n'y a pas
d'objection qu'un athlète individuel puisse faire concurrence à
un athlète individuel de l'Ontario ou du Nouveau-Brunswick. Sur cela,
pas de problème.
Mme Juneau: Ah! II n'y a pas d'objection, ce sont juste
les jeux d'équipe?
M. Picotte: C'est juste sur le sport d'équipe,
voilà! Alors, il n'y a aucun problème là-dessus et
il y a quatre disciplines: l'autre, c'est le volet culturel. Ah, il y a
le judo, excusez-moi.
Mme Juneau: Aura-t-on des athlètes?
M. Picotte: Oui, le judo, c'est un sport individuel.
Mme Juneau: D'accord.
M. Picotte: II n'y a pas de problème là-dessus, ce
sont nos athlètes. Le reste, c'est le volet culturel
évidemment.
Mme Juneau: D'accord. En souhaitant ardemment que le ministre
aura une réponse à nous donner très bientôt, parce
qu'on ne veut pas manquer l'avion ni le bateau, ça presse pour le mois
de juillet.
M. Picotte: Une chose sur laquelle on était d'accord quand
vous m'avez interrogé, si vous relisez le Journal des débats,
c'est que ça pressait. Si ça pressait l'autre fois, ça
presse encore plus aujourd'hui.
Mme Juneau: Je comprends.
M. Picotte: Mais comme je vous le dis, je ne pense pas que M.
Charest... il n'est plus capable de me prêter sa plume, on lui a
enlevé la plume des mains, de toute façon. Alors, il reste la
plume de Mme Landry et celle de M. Joe Clark. Vous savez, ces
relations-là, c'est le Secrétaire d'État, puis de ci et
deçà.
Mme Juneau: M. le ministre, je pense à ça, c'est le
Conseil des ministres cet après-midi, vous verrez votre collègue,
M. Gobeil.
M. Picotte: II est fait depuis hier.
Mme Juneau: Ah! Vous allez le revoir. Demandez-lui donc si la
décision est prise.
M. Picotte: Si vous saviez comme M. Gobeil est tanné
d'avoir mes appels téléphoniques.
Le Président (M. Kehoe): La vérification de
l'engagement 6...
Mme Juneau: J'ai juste une petite question sur le nouvel
entrepreneur qui est considéré dans cet engagement-là.
Est-ce la même chose que le programme Jeunes Volontaires?
M. Picotte: Le gouvernement du Québec est membre de
CONFEJES depuis 1970. Le Québec a pris une part active à
l'élaboration de la programmation annuelle. Tous les ans, il y a une
programmation qui se fait et on décide ensemble de financer en partie,
selon notre partie, par une subvention directe auprès du
secrétariat général, par l'envoi d'experts sur les
dossiers. C'est ce que je vous disais tantôt, la CONFEJES ce n'est que
par accident qu'elle a parlé des Jeux de la francophonie, parce que son
rôle est de faire bien autre chose que ça.
Lors de la 18e session tenue à Québec, le Québec a
pris l'engagement de soutenir des projets en sport et en entreprenariat
jeunesse. Par exemple, un pays d'Afrique nous présente un projet, dans
le cadre de la CONFEJES, pour dire qu'il aurait besoin de soutien ou de
personnes pour aller donner des cours à certains de ses
entraîneurs, etc. Alors, on divise à ce moment-là la
facture entre nous et on dit: Voilà, la part du Québec, selon la
part de la CONFEJES, est 30 000 $ et on paie 30 000 $. Probablement que la
France a donné 50 000 $, etc. Je ne sais pas au juste combien les autres
pays ont donné, mais je pourrais avoir ces détails.
Vous comprendrez sans doute que les Africains sont en amour avec ce
programme depuis quelques années et on continue de les soutenir pour les
aider dans cette action et c'est la part qu'on doit payer pour ça.
Mme Juneau: Cela va, M. le Président.
Le Président (M. Kehoe): La vérification de
l'engagement 6 de juillet est terminé. J'appelle l'engagement 7, Mme la
députée de Johnson.
Mme Juneau: L'engagement 7.
Le Président (M. Kehoe): L'engagement 7 du mois de juillet
1988.
Mme Juneau: Oui. Compte tenu qu'on a pris pas mal de temps et
qu'on a seulement jusqu'à 12 h 30 pour les engagements financiers, on
sautera à l'engagement suivant qui est le numéro...
M. Picotte: Je suis prêt à répondre à
n'Importe quoi.
Mme Juneau:... au mois d'août. L'engagement 48.
Août
Le Président (M. Kehoe): J'appelle l'engagement 48 du mois
d'août 1988.
M. Picotte: Le député de Terrebonne est-il
allé s'entraîner pour les Jeux de la francophonie?
Mme Juneau: Oui, Je volet culturel. Bon, l'engagement 48,
ça parle justement du contrat de services d'agents de formation
auprès des Jeunes Volontaires. Vous comprendrez qu'on a eu les
échos d'une possibilité... J'ai même une lettre de votre
sous-ministre, Mme Desrochers, ici, qui nous dit qu'il y aura certains
changements possibles dans le contrat de services d'agents auprès des
Jeunes Volontaires. Étant donné que ce programme est fort
apprécié par les jeunes, qu'il leur a offert plusieurs
débouchés de toutes sortes, autant le retour aux études
que le jeune entrepreunariat tel que conçu dans le moment, le
programme Jeunes Volontaires est à l'image et aux besoins des
jeunes. Ce n'était pas un programme qui les engageait pour tuer le temps
ou pour faire quelque chose pendant quelques semaines. Ce n'est pas ça,
un jeune volontaire. Cela leur donne la chance de s'exprimer, comme ils le
souhaitent, pour faire ce qu'ils veulent avec leur talent personnel. il y
avait, à ce compte-là, une participation en ce qui concerne les
agents de formation.
On a l'impression que... En tout cas, on a de fortes Inquiétudes,
parce qu'on a entendu parler qu'il y aurait des changements dans ce programme.
On voudrait bien connaître vos intentions en ce qui a trait au programme
Jeunes Volontaires.
M. Picotte: Vous voulez que je fasse le point, autrement dit?
Mme Juneau: J'aimerais bien ça, oui.
M. Picotte: Parfait. Je pense qu'il est opportun que la question
soit posée et qu'on finisse par faire le point sur ces choses-là.
Depuis que je suis en poste à ce ministère - il faudrait faire un
petit historique - vous vous souviendrez qu'au tout début, en 1985,
quand on a pris le pouvoir, le programme Jeunes Volontaires était
administré par deux ministères: le ministère du Loisir, de
la Chasse et de la Pêche, d'une part, et la ministère de la
Main-d'oeuvre et de la Sécurité du revenu, d'autre part.
Quand j'ai regardé tous ces programmes, à mon
arrivée au ministère, j'ai regardé aussi la performance
des programmes, parce que c'est beau regarder un programme mais c'est beau
aussi de regarder sa performance, à qui il s'adresse et de quelle
façon il doit être administré. Alors, je me suis rendu
compte, bon an mal an, que le gouvernement antérieur et notre
gouvernement - pour la première année aussi, je dois bien le
dire; cela n'a pas été une conjoncture avec l'ancien
gouvernement. Il n'y a rien de mauvais là-dedans. Ce n'est pas
péjoratif, ce que je veux dire - mettaient 9 000 000 $, 10 000 000 $
dans ce programme.
Je me suis vite rendu compte que sur 9 000 000 $ - la première
année, on mettait dans le programme Jeunes Volontaires tout près
de 10 000 000 $ - cela coûtait 6 000 000 $ en administration. J'ai dit:
Cela n'a aucune espèce de bon sens. Cela veut dire qu'on met un
programme sur pied pour des jeunes, un programme qui est valable, qui est
intéressant, qui fonctionne bien et dont la jeunesse veut
bénéficier. Il n'y a qu'une affaire, on dépense les deux
tiers des sommes d'argent pour administrer le programme, surveiller le
programme, surveiller les jeunes, regarder comment ça se fait et il ne
reste plus qu'un tiers pour les projets. À ce rythme, compte tenu de
l'augmentation des dépenses à l'administration, dans deux ans
d'ici, on va se retrouver avec 10 000 000 $ dans le programme Jeunes
Volontaires, dont 8 500 000 $ pour l'administration et 1 500 000 $ pour les
projets. J'ai dit: Cela n'a aucun bon sens.
La première chose qu'on a décidé de faire, cela a
été de rapatrier le programme dans un seul ministère.
À ce moment-là, j'ai dit au Conseil des ministres:
Écoutez, je tiens bien à continuer d'administrer le programme
Jeunes Volontaires. Je trouve ça intéressant et ça devrait
relever de mon ministère sauf que, comme on est deux là-dedans,
il faut qu'il en ait un qui disparaisse, sinon, c'est épouvantable; on
va continuer d'augmenter les coûts d'administration et il ne restera plus
rien pour les jeunes comme tels. Il faut que vous décidiez si c'est moi
qui devrai l'administrer comme ministère. Mais il ne doit y avoir qu'un
intervenant là-dedans.
On s'est parlé et, finalement, on a convenu que l'Intervenant
unique, ce serait le ministère du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche. Mon collègue, le ministre de la Main-d'Oeuvre et de la
Sécurité du revenu, M. Paradis, a dit oui. Effectivement, on a
fait le transfert et la transition et, finalement, c'est nous qui administrons
le programme Jeunes Volontaires depuis deux ans au ministère du Loisir,
de la Chasse et de la Pêche.
J'ai dit partout, et je le répète encore aujourd'hui: J'ai
fait le tour de groupes de Jeunes Volontaires, j'ai participé à
des projets, j'ai rencontré ces gens et je dis que ce programme va
continuer d'exister tant et aussi longtemps que la situation de l'emploi du
côté des jeunes ne pourra pas être complètement
changée, bien sûr, parce qu'il y a, qu'on le veuille ou non dans
notre société, un groupe de jeunes qui ont besoin de cette
transition, des jeunes décro-cheurs de l'école ou des jeunes qui,
pour toutes sortes de raisons, décident de changer ou de modifier leur
orientation. lls ont besoin de ce temps d'arrêt Important pour participer
à des programmes et pour être utiles à la
société. C'est leur façon à eux d'être utiles
à la société. Je pense que, chez nous, on n'a pas non
plus, au ministère, à faire la sélection de leur
utilité auprès de la société et de la
collectivité. On n'a pas à faire ce choix-là, à
moins évidemment que quelque chose nous soit proposé et que ce
soit complètement déconnecté de la réalité.
Demain matin, quelqu'un qui me demanderait un projet de Jeunes Volontaires pour
compter le nombre de maringouins dans une réserve faunique, je pense
bien qu'on ne trouverait pas cela logique. On n'a pas à choisir, en
général, les orientations de ces jeunes-là pour être
utiles à la société, mais on doit aussi les encadrer. Il
est dit - et les jeunes le soutiennent et le savent - que ces projets-là
doivent les préparer à mieux assurer leur avenir. Si on les volt
aller sur une tangente où il n'y a pas d'avenir du tout, on va leur
dire: Écoutez, on pense que vous ne faites pas ce qu'il faut pour
assurer votre avenir.
Cela dit, on a commencé à administrer le
projet. À tous tes ans, j'ai eu l'occasion de le dire et Je le
répète... J'ai annoncé ceci au début du mois
d'octobre dernier: Le programme Jeunes Volontaires est reconduit. Je n'ai pas
été surpris parce qu'à tous les ans, c'est toujours
pareil. Les gens disent lorsqu'ils ont terminé leur projet de Jeunes
Volontaires: Si vous avez aimé cela, écrivez à votre
député pour lui dire que vous avez aimé cela. Comme par
hasard, Ils écrivent à leur député et même
à l'Opposition, parce que ce sont des députés eux aussi,
et au ministre. Ils disent: On espère que cela va continuer parce que,
évidemment, on trouve que c'est un bon programme, on a fait de bonnes
choses. Je reçois chez nous des disques, toutes sortes de choses. Quand
ils produisent une séance, par exemple - et je dis que c'est valable -
quand ils décident de monter une troupe de théâtre et de se
promener d'une école à l'autre pour aller parler des
méfaits de la drogue, c'est important, très Important. Ils
écrivent leur pièce de théâtre et me l'envoie en me
disant: Usez cola, M. le ministre, vous allez aimer cela. Quand j'ai le temps,
j'en ils un bout dans mon auto. Je reçois un tas d'affaires comme cela.
Et à tous les ans, ce sera comme cela. Les gens ont peur que ce
programme n'existe pas, même si le ministre a dit qu'il était
reconduit.
Deux choses spéciales arrivent cette année et je pense
qu'il faut le mentionner. D'abord, on a réalisé
qu'indépendamment de cela, on est encore rendu à 6 000 000 $
d'administration sur g 000 000 $. Il y a encore beaucoup de questions à
se poser parce qu'il faut diminuer le coût d'administration pour en
donner le plus possible aux jeunes; cela a été une
première constatation qu'on a faite. J'ai dit: Écoutez, quand on
a jumelé cela, c'est justement pour ne pas arriver à des
coûts astronomiques dans l'administration. On n'est pas pour laisser
durer cela pour en arriver au même point. C'est le premier point.
Le deuxième point qu'il faut réaliser. C'est une
volonté gouvernementale, c'est une décision gouvernementale;
c'est décidé, c'est fait, c'est une loi du gouvernement du
Québec: le 1er août prochain, la réforme de l'aide sociale
va entrer en vigueur. On ne peut pas Ignorer cela, chez nous, que le 1er
août, la réforme de l'aide sociale va entrer en vigueur. Non
seulement on ne peut pas l'ignorer, mais il faut s'ajuster à la
réforme de l'aide sociale. Il ne faut pas se retrouver dans la situation
où l'aide sociale est tellement majorée que le jeune dit:
J'aimerais être utile à la société, mais si Je reste
avec Jeunes Volontaires, je vais avoir 200 $ de moins que si je m'en vais
à l'aide sociale; donc, je vais à l'aide sociale. Il y a un
arrimage à faire avec cela. Donc, on a dit: Maintenant qu'on
connaît ces deux choses, on va, d'ici le 1er août, terminer les
projets commencés. Parce que c'est une autre réalité:
Quand on commence un projet le 15 novembre, pour 30 semaines, on sait
très bien qu'il va dépasser l'année financière et
qu'il va empiéter sur l'autre année financière. On
prévoit cela chez nous. Donc, il y a des projets qui sont reconduits
justement à cause du changement de l'année financière. Il
y a quelques projets qui pourront commencer aussi, selon le nombre de semaines,
et qui devront être ajustés à partir du 1er août. On
dit, maintenant qu'on est en train de s'arrimer pour la réforme de
l'aide sociale, que l'on va tenter de trouver un moyen de diminuer les
coûts de l'administration parce qu'il y a moyen de les diminuer, selon
moi. On a examiné ce qu'est l'administration. C'est facile à
comprendre. Qu'est-ce que l'administration? Vous savez, avec les commissions
scolaires, on a une entente et on donne aux commissions scolaires un montant de
- je ne sais pas si vous avez le montant précis - 2 900 000 $ dont 300
000 $ de suivi et de frais administratifs. On trouve cela un peu fort. On va
vous le dire bien honnêtement, on ne trouve pas cela un peu...
Peut-être que des gens à côté de moi trouvent cela un
peu fort mais moi, je trouve cela bien trop fort. C'est 30 % qu'on donne aux
commissions scolaires. Los commissions scolaires ne relèvent pas de mol,
je n'ai rien contre cola, elles relèvent du ministre de
l'Éducation, elles sont bien là à part cela et
j'espère qu'elles vont rester là. Je me dis: Tant qu'à
donner 30 % en administration à des commissions scolaires, je
préférerais qu'on regarde la possibilité... Chez nous, par
exemple, on a des centres communautaires. Il y en a partout à
Montréal. Il y a des centres communautaires un peu partout sur le
territoire. On les soutient, on leur donne des subventions à tous les
ans pour les aider, ils ont de la difficulté à joindre les deux
bouts et on ne peut pas leur en donner plus que cela compte tenu des finances
publiques. On dit: Tant qu'à donner 30 % aux commissions scolaires, n'y
aurait-il pas possibilité qu'on donne 30 % aux centres communautaires
pour faire le même genre de job? À ce moment-là, on va
peut-être bien régler le problème de quelques centres
communautaires en même temps. On propose cela en discussion. (11 h
15)
Maintenant, Je vous dis d'avance que c'est sûr qu'il y a des gens
dans l'appareil - c'est toujours comme cela sur le plan gouvernemental,
c'était comme cela dans votre temps, c'est comme cela dans notre temps
et ce sera toujours comme cela - à l'intérieur de cela, quand ils
sentent qu'on veut sortir des commissions scolaires... D'abord, il y a des
commissions scolaires qui n'aiment pas cela parce qu'elles nous louent leurs
locaux bien trop cher et des locaux vides. Elles nous louent des locaux bien
trop cher, vous savez, je comprends cela. Mais il y a une affaire que J'ai bien
de la difficulté à comprendre et je vais le dire aux commissions
scolaires. Elles le savent déjà, d'ailleurs, je pense que je le
leur ai dit. Si Je ne le leur ai pas dit, je leur dirai. Quand on a bâti
la polyvalente à Louiseville, j'étais directeur, principal
adjoint de la polyvalente, on l'a bâtie pour 2000 élèves,
il y en avait 1990. Je suis allé la visiter
la semaine passée, elle est rendue à 975 ou 980. Donc, II
ne manque pas de locaux dans la polyvalente de Louisevllle, il y en a
déjà de trop. Vous savez, je n'ai pas comme objectif, avec mon
programme de Jeunes Volontaires, d'aller aider une commission scolaire qui a
des problèmes parce qu'elle a des locaux de trop, de louer pour qu'elle
fasse de l'argent avec cela. Je regrette, ce n'est pas cela que je vais faire.
Et tant qu'à louer quelque part, je vais louer dans mes centres
communautaires, si c'est mieux cela. C'est ça qu'on est en train de
regarder.
Maintenant, toutes les fois qu'on porte un regard sur ces choses, cela
inquiète des gens. C'est normal. Vous savez, il y a des gens qui font
des ulcères d'estomac juste à regarder passer un train. Je n'ai
rien contre le fait que les gens s'inquiètent sauf que tous ceux qui
s'inquiètent et qui cherchent à Inquiéter les autres, ils
ont peut-être peur à leurs petites affaires. Si cela ne vous
dérange pas, on va regarder la collectivité des jeunes avant de
regarder les petites affaires de chacun.
Mme Juneau: Est-ce que je peux vous poser une question...
M. Picotte: Oui.
Mme Juneau: ...parce que le temps file et je voudrais avoir le
temps de poser certaines questions là-dessus. Premièrement, je
lisais, dans le document qu'on a eu, que c'est 5 200 000 $ en fait, en frais
administratifs, incluant les 10 %, ce sont les salaires, l'administration.
C'est cela.
Si on prend l'exemple d'une garderie, vous comprendrez que dans les
garderies à peu près 80 % sont pour les salaires,
l'administration. C'est normal qu'un programme adressé à
certaines catégories de personnes ait un coût d'administration
élevé pour être en mesure de donner la bonne orientation
aux jeunes. Je me dis que les commissions scolaires, qui reçoivent cette
part du programme, je pense qu'elles sont qualifiées pour chapeauter,
pour donner une bonne orientation aux jeunes, pour qu'ils démarrent bien
leur projet et qu'ils aient un suivi. Il me semble Important, en tout cas, de
pouvoir conserver... Puisque le programme est gagnant, ce serait
peut-être important qu'on puisse continuer dans la même veine.
Je regarde au bout de la ligne, quand les jeunes ont monté un
projet... Ils sont pleins d'idées. Des fois, ils ont un problème
momentané, qui fait en sorte qu'ils décrochent, ils n'ont plus
rien et ils pensent que c'est fini pour eux. Je viens d'une région
où on est au troisième rang du taux de suicide chez les jeunes.
Je trouve cela effarant. Je me dis peut-être que momentanément les
jeunes décrochent. Là, on a trouvé un programme qui les
aide à se définir, à se trouver, à trouver une
façon de s'exprimer comme ils le veulent, avec leurs qualités et
avec leurs besoins. S 71s ne sont pas bien entourés, vous n'avez pas
l'impression qu'ils peuvent finalement tout laisser tomber parce qu'ils
n'ont pas été bien préparés et pas bien
encadrés pour mettre de l'avant leurs projets.
Moi, je ne vous cache pas que ça m'inquiète
drôlement si vous faites comme vous l'avez dit dans votre exposé:
prendre la partie administrative que vous donnez dans le moment aux commissions
scolaires pour la donner à vos centres communautaires. Quelle
économie allez-vous faire si vous donnez le même montant? Vous
dites: Moi, j'aimerais mieux donner cela aux centres communautaires qui ont de
la difficulté à arriver, que de le donner aux commissions
scolaires etc. À ce moment-là, premièrement, vous ne ferez
pas d'économie, si vous donnez la même chose aux centres
communautaires. Deuxièmement, la préparation des candidats et des
candidates l'encadrement et le suivi dont je viens de vous faire mention,
est-ce qu'ils seront à la mesure de ce qu'ils sont aujourd'hui? On sait
que le programme est bon, on sait que les jeunes s'orientent vers une
carrière bien des fois à laquelle ils n'auraient jamais
pensé six mois avant. Je sais que le ministre a une grande logique; il
connaît les jeunes, il vient de dire qu'il a été directeur
adjoint dans une école. Je pense qu'il connaît la philosophie des
jeunes et c'est un ministre pratique. À ce moment-là, si on a
quelque chose de bien en main, un bon programme qui s'adresse aux bonnes
personnes, est-ce qu'on va leur couper cela comme ça?
M. Picotte: M. le Président, je pense qu'il y a une chose
qu'il faut savoir au point de départ, c'est qu'il n'est pas question, il
ne sera pas question et il n'a jamais été question de couper le
choix du projet aux jeunes, la formation ou l'encadrement. Écoutez, on
sait très bien que ce serait complètement stupide et inutile de
dire: Partez-vous un projet et allez-y. S'il n'y a pas de suivi et de
formation, on va aller justement à l'encontre des objectifs de ce
programme qui veut les préparer pour l'avenir. Il n'a jamais
été question de mettre la hache dans cela. L'économie qui
peut se faire en ce qui concerne les commissions scolaires, ce n'est pas
concernant la formation. Il y a bien d'autres choses qui peuvent se faire au
point de vue économique mais ce n'est pas de la formation. Le genre de
formation peut être fort différent. Moi, tout ce que j'ai
demandé à la sous-ministre - d'ailleurs, je profite de l'occasion
pour vous la présenter, c'est la nouvelle sous-ministre en titre, que
vous connaissiez, qui était sous-ministre adjointe chez nous, Mme
Desrochers - et à mes collaborateurs immédiats, parce qu'on sait
qu'on doit modifier le programme pour le 1er août, ne serait-ce que pour
la seule raison de s'arrimer avec la réforme de l'aide sociale, ne
serait-ce que pour cela, on est obligés de le modifier... J'ai
demandé, d'ici ce temps, que Mme la sous-ministre et ses collaborateurs
rencontrent chacun des groupes dans les régions pour discuter et voir
avec eux quel
genre de changement on doit faire. On le fait en participation avec les
gens du milieu.
SI vous n'avez pas d'objection, on va demander à Mme Desrochers,
étant donné qu'elle a déjà eu quelques rencontres
et qu'il y a des choses nouvelles qui pourraient être ajoutées
dans le dossier, de vous faire le résumé de ce que je viens de
vous dire. Mais soyez sans inquiétude, et c'est cela que je voulais
surtout ajouter, on ne touchera jamais à la formation, ce serait
complètement aberrant d'enlever la formation qu'il faut pour les Jeunes
Volontaires parce qu'on veut préparer leur avenir. Donc, il faut qu'il y
ait quelqu'un qui soit là et qui serve d'encadrement. Mme Desrochers va
sûrement aller plus en détail dans les discussions que nous avons
avec des groupes présentement.
Le Président (M. Middlemiss): Mme Desrochers.
Mme Desrocher» (Gisèle): Je vous remercie. M. le
ministre. Je vais essayer de resituer le dossier Jeunes Volontaires par rapport
à la révision qu'on fait en ce qui a trait à
l'administration. Je pense que l'Inquiétude qui est suscitée est
venue, comme le disait M. le ministre, d'une part, du fait qu'on faisait la
réforme de l'aide sociale et qu'on avait questionné l'ensemble
des programmes d'employabiltté et, d'autre part, parce que le Conseil du
trésor nous a demandé en mai l'an dernier, quand ii a
approuvé les normes 1988-1989 du programme Jeunes Volontaires de
réviser le programme dans ce contexte.
Comme le disait M. le ministre, on a fait la révision en
concertation avec l'ensemble de nos partenaires, c'est-à-dire qu'on a
pris un échantillonnage de jeunes, on a fait une enquête sur le
taux de satisfaction de la clientèle. On a fait ça en août.
Ensuite, on a rencontré tous les gens des régions qui
administraient le programme et on a commencé à faire une analyse
de la gestion du programme. On a fait ça en août, septembre,
octobre et novembre. Bien sûr, quand les comités locaux, entre
autres, les agents de formation nous voyaient travailler sur le plan de
l'évaluation, ils se posaient des questions.
Ce que ça a donné, principalement, c'est qu'autant on est
convaincus, comme le disait M. le ministre, de la pertinence des objectifs du
programme, de la pertinence de la formation comme outil de développement
pour les jeunes, de la pertinence du fait qu'il faut que le jeune choisisse son
programme - tous ces objectifs, on en est convaincus - autant on s'est
interrogés sur la façon dont le programme était
géré. On s'est rendu compte qu'il y avait six Intervenants qui
avaient des fonctions de gestion dans le programme avant que ça arrive
aux jeunes. Il y avait le ministère du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche, au central, il y avait des directions régionales avec des
agents régionaux, M. y avait des commissions scolaires qui engageaient
des agents de formation, il y avait des agents de formation, il y avait des
comités locaux, il y avait un organisme associé. Partout, chaque
fois qu'il y avait un organisme ou un intervenant, de l'argent était
laissé là. Le MLCP central engage des gens pour gérer
ça, les directions régionales engagent des gens pour gérer
ça, les commissions scolaires engagent des gens pour gérer le
programme, les comités locaux ont des budgets de promotion de programme.
Quand on dit que l'administration du programme coûte cher, on ne parte
pas nécessairement de la formation, on parle du fait que le budget de
gestion est réparti entre six Intervenants.
Avec la révision administrative, on essaie de conserver tous les
acquis du programme pour le jeune et de diminuer la lourdeur de la gestion.
Cela inquiète des gens parce que des agents de formation disent: Quel
sera notre rôle? Nos propres agents régionaux, qui sont des
occasionnels, se posent des questions aussi.
Le 8 mars, on a envoyé à tous les présidents des
comités locaux une lettre leur indiquant qu'on va les consulter sur le
nouveau programme, sur les hypothèses qu'on est en train de faire sur la
gestion du nouveau programme. Quand on va faire des économies, ce sera
en tentant d'enlever au moins un intervenant dans la gestion du programme pour
donner la gestion de ce programme à un organisme gestionnaire
plutôt que de l'avoir en saucisson, comme J'appelle ça, en six
tranches.
Quand tu analyses les tâches, tu t'aperçois que le MLCP
central, le MLCP régional, l'agent de formation et le comité
local, tous ces gens font de la promotion, tous ces gens font la
vérification des projets, tous ces gens font un suivi administratif. Sur
le plan du recrutement des jeunes, les agents de formation font du recrutement
alors qu'ils devraient faire de la formation, les comités locaux font du
recrutement et les organismes associés font du recrutement. Il y a
vraiment un problème de cohésion dans la gestion de ce programme.
La responsabilité est trop éclatée entre trop
d'intervenants.
On a proposé d'essayer de trouver, dans les réseaux qui
sont dans les milieux et près des jeunes, des organismes pour
gérer le programme, qui deviendraient les gestionnaires des organismes
qu'on appelle les organismes diffuseurs du programme, qui engageraient les
ressources nécessaires à la gestion du programme. Comme l'aspect
formation est très Important, on va proposer que les ressources qui
seront engagées soient formées par une institution de formation
reconnue pour donner un contenu de formation uniforme à tous les
jeunes.
Une autre chose dont on s'est rendu compte en faisant
l'évaluation du programme, c'est que les agents de formation n'ont pas
de curriculum de tâche clair: un jeune à Hull, un jeune à
Québec, un Jeune à Gaspé n'ont pas le même contenu
de formation. On veut renforcer l'aspect
formation du programme en développant des ateliers où les
jeunes vont pouvoir apprendre, entre autres, à préparer leur
projet, tout l'aspect de la communication orale quand ils vont présenter
leur projet, à vendre leur projet, et ensuite à avoir un suivi de
leur projet. Ce contenu de formation va devenir la base qui sera donnée
partout, à tous les jeunes quels qu'ils soient, quand ils arrivent dans
le projet. (11 h 30)
Ces Idées, on ne les pas eues tout seuls, comme le disait M. le
ministre. On a rencontré plusieurs intervenants dans le programme, on a
rencontré les agents de formation, entre autres, des
représentants; on a rencontré des représentants des
comités locaux; on a rencontré le Conseil permanent de la
Jeunesse; on a travaillé avec le Secrétariat à la
jeunesse. On a fait faire notre étude par une firme, auprès de
l'ensemble des jeunes bénéficiaires du programme, et je pense
qu'on arrivera non seulement à conserver le programme et ses objectifs,
compte tenu des préoccupations que M. le ministre a, mais à
améliorer la qualité de ce programme parce qu'il sera
géré d'une façon plus économique. Si on
épargne des sous, ça ne sera pas au niveau des jeunes ni de la
formation, ça sera au niveau de tous les gens qui font des suivis
administratifs, qui contrôlent et qui brassent du papier.
M. Picotte: Je prends 30 secondes, pour ne pas gruger du temps,
pour vous dire ceci. Vous avez vu qu'il y a plusieurs intervenants qui font
à peu près tous la même chose, autant au niveau provincial,
chez nous, qu'au niveau régional et tout. Cela dit, quand je questionne
tout ce monde, parce que j'en ai rencontré, je dis: Trouves-tu que
ça a du bon sens? Tout le monde me dit que ça n'a pas de bons
sens, qu'il y a trop d'intervenants. Un seul serait capable de faire ça
au point de vue administratif. On serait capable de faire le suivi et tout
ça. Je dis: Parfait. Comme ça, il faut corriger ça? Oui.
L'autre question que la personne me pose, des fois, c'est: Si tu fais
ça, c'est sûr qu'il y en a qui sont appelés à perdre
leur job, cela veut dire que je vais perdre ma job? Je dis oui. Elle me dit:
Bon, dans ce cas, tu es peut-être mieux de laisser ça comme
c'était avant. Écoutez, je ne laisserai pas ça comme
c'était avant sous prétexte que j'enlève de l'argent aux
jeunes, vous savez! C'est sûr que cela est inquiétant. Et compte
tenu que les jeunes qui bénéficient de ça répondent
à quelqu'un, en haut, qui les dirige, les forme ou les conseille, si
quelqu'un dit: On a l'intention d'enlever ça, bien, le jeune prend sa
feuille de papier, son crayon, il écrit, et il dit: N'enlevez pas
ça. Et quand j'explique ça aux jeunes, Ils disent: Ah! Ce n'est
pas comme ça qu'on nous l'a expliqué.
Je pense qu'il faut arriver à cotte rationalisation parce
qu'à toutes fins utiles, ça n'a aucun sens, et je pense que tout
le monde, quand on le constate, dit que ça n'a pas de bon sens au point
de vue administratif. Par contre, il ne faut pas donner moins aux jeunes au
point de vue formation et encadrement. C'est déjà assuré
qu'il ne faut pas faire ça.
Le Président (M. Middlemiss): Merci. M. le ministre M. le
député de Rousseau.
M. Thérien: Oui, je m'excuse, juste une précision
au ministre. Dans les endroits comme mon comté, par exemple, où
il n'y a pas de grand centre communautaire ou autre qui pourrait gérer
ça, avez-vous d'autres solutions pour que le programme puisse... Parce
qu'on croit au programme, comme vous l'avez dit tantôt.
M. Picotte: D'abord, les comités locaux, comme on le dit,
ne sont pas appelés à disparaître, au contraire. lls sont
là et, d'ailleurs, ce ne sont pas eux qui coûtent cher parce que
ce sont des comités bénévoles. On leur donne juste un
soutien pour leurs dépenses et tout ça. Alors, ce comité
est essentiel, on va le dire, celui - là n'est pas touché.
Deuxièmement, il n'y a pas de région ni d'endroit au
Québec où il n'y a pas de service municipal de loisir, des choses
comme ça. Il y a des endroits où on peut très bien, quand
on a nos formateurs et une bonne formation, les garer pour qu'ils soient en
mesure de dispenser cette formation et de suivre ça
adéquatement.
Ce qu'on remet en question, finalement, c'est ce que ça
coûte en termes de piastres - et ça coûte cher - au point de
vue administratif - à d'autres instances qui, à toutes fins
utiles, pourraient peut-être bien faire leur part et mettre gratuitement
des locaux à notre disposition. J'irais plus loin que ça, je
pense même que les commissions scolaires devraient déjà
nous offrir des locaux gratuitement, compte tenu qu'elles ne savent pas quoi
faire avec leurs locaux. Et si une poignée de porte se brise, on est
prêts à la remplacer, mais on ne veut pas non plus payer la
polyvalente parce qu'il n'y a plus d'élèves; il y a des
limites.
Le Président (M. Middlemiss): Merci, M. le ministre, cela
répond. M. le député de Shefford.
M. Paré: Oui, très rapidement, moi aussi, j'ai
rencontré des gens. Pour reprendre un peu les discussions que j'ai eues
avec ces personnes et ce que je viens d'entendre autant de Mme la sous-ministre
que de M. le ministre concernant ce programme, je vais vous dire que ce
programme, j'y crois de plus en plus. Quand on dit qu'on le révise
depuis un an, toujours en le regardant du côté de la lunette...
Quand on dit qu'on le réétudie, qu'on le regarde à fond
depuis un an parce que c'est une question d'efficacité et
d'économie, et que c'est une demande qui vient du président du
Conseil du trésor, je dois vous le dire, au départ, on agit plus
en couteau que pour venir en aide aux plus jeunes. On a vu ça
dans d'autres programmes et dans d'autres ministères. Je pense
que ce n'est pas de ce côté de ta lunette qu'il faut regarder
quand on veut aider.
Vous avez dit tantôt. M. le ministre, que ça n'a pas de bon
sens de donner 2 900 000 $ aux commissions scolaires pour les aider à
renflouer leurs problèmes financiers, mais, par contre, parce que c'est
dans votre ministère, vous êtes prêt à regarder
comment on pourrait aider (es centres communautaires. On n'est pas là
pour régler les problèmes des autres. Qu'on prenne les 2 900 000
$ et qu'on les enlève aux commissions scolaires parce qu'il y a des
problèmes, mais qu'on veuille les donner aux centres communautaires
parce qu'ils ont des problèmes, vous allez me dire: Oui, mais c'est pour
les Intégrer. Je vais revenir, tantôt, sur la formation et l'aide
qu'apportent les commissions scolaires. Vous avez même conclu votre
réponse, tantôt, en disant que les commissions scolaires devraient
nous aider davantage. Je pense que les commissions scolaires vont nous aider
davantage au moment où on ne voudra pas les retrancher et les retirer du
programme.
J'ai rencontré des groupes. Tantôt vous disiez: Les gens
qui viennent nous voir ou qui nous critiquent, c'est qu'ils se sentent
menacés, c'est leur job, ou leur revenu, ou telle chose. Je suis un de
ceux qui sont inquiets, mais par contre |e n'ai rien à perdre. Ceux qui
sont venus me rencontrer le plus souvent, oui il y a eu des gens de la
formation, mais il y a surtout des gens des comités de
bénévoles. Ces gens là, je dois vous le dire, sont
três inquiets parce que c'est un programme qui a fait ses prouves et qui
aide vraiment, vous l'avez dit vous-même, et je suis sûr que vous
êtes prêt à le reconnaître. Les jeunes qui y sont
allés vous envoient des choses pour montrer qu'ils ont utilisé
l'argent à quelque chose, mais si on regarde ce programme-là par
rapport aux autres programmes d'aide aux jeunes qui sont mal pris, c'est
probablement un de ceux qui sont les plus efficaces. De ce
côté-là il faudra faire attention.
Dans les questions que posent les groupes quand ils viennent nous voir,
il y en a quelques-unes mais celles qui nous reviennent le plus souvent c'est:
Là, il y a bien des projets qui attendent juste d'être
autorisés, mais il n'y a plus d'argent. Donc on n'avance pas, on a
l'inquiétude à savoir. Est-ce que les prochains projets vont
aller juste au mois d'août? La, je reviens au coeur même du dossier
dont on discute depuis tantôt, c'est la formation. Quand on dit que
ça coûte cher, mais qu'on a cette préoccupation de
formation, il faut être prêt à payer quand on veut faire de
la formation. Qui est mieux placé pour donner la formation sinon les
gens qui viennent du milieu de la formation, les commissions scolaires? Je
prends l'exemple chez nous, cela vient du centre d'éducation des
adultes, des gens qui sont là pour aider les adultes qui retournent sur
le marché du travail, des gens qui sont là pour s'occuper des
décrocheurs, des gens très qualifiés et pour 2 900 000 $,
on dit: On va retirer les commissions scolaires comme s'ils étaient
là au niveau administratif et au niveau de dépenses, de
coûts. Ils ne sont pas là pour nous coûter quelque chose,
iIs sont là pour nous aider. C'est le volet formation.
La formation c'est important. Vous avez dit tantôt que vous aviez
rencontré, Mme la sous-ministre, des gens et beaucoup de groupes et vous
le faites en concertation. Je dois vous dire ceci Vous avez vu le
communiqué de presse, la lettre, les rapports de ces gens-là et
la documentation qu'ils ont produite. Ils ont bien plus l'impression de
dénoncer là où on s'en va que de participer à des
changements parce qu'ils ne sont pas d'accord pour toutes sortes de raisons,
mais la grande inquiétude revient toujours à la formation. Si on
retire les commissions scolaires et ceux qui sont déjà
impliqués là-dedans, j'ai eu des commentaires de
bénévoles chez nous qui y travaillent depuis longtemps et qui y
croient et si on vient défaire la façon dont ça fonctionne
là, on court une chance que ça nous coûte plus cher pour la
perte d'aide et d'énergie fournies par les bénévoles. Je
ne suis pas sûr qu'on fera une économie en fin de compte.
Quand on dit que cela coûte cher, on peut toujours dire que
ça coûte cher parce que tout coûte cher, mais tous les
réseaux coûtent cher. N'oublions pas que c'est de la formation que
l'on donne. Si on donne de la formation, on doit payer. Le programme Jeunes
Volontaires n'est pas on soi un programme de transfert seulement, c'est un
programme d'aide et de formation et cela coûte des sous.
L'éducation, si on la prenait ministère par ministère ou
programme par programme, on s'apercevrait que l'éducation va quasiment
toute en salaires. Pourquoi? Parce que ce sont des coûts pour former des
gens Le système de santé et de services sociaux, cela coûte
quoi? Cela coûte quasiment juste cela en totalité et non des
transferts. Pourquoi? Parce que c'est de l'aide aux citoyens. Si on prend le
programme Jeunes Volontaires comme un programme d'aide et de formation, c'est
normal que cela coûte cher, sauf qu'il ne faut pas investir 6 000 000 $
en administration, il faut l'investir en formation.
Donc, des salaires de formation, ce ne sont pas des salaires
d'administration. Ceux qui sont là pour former sont là non pas
pour administrer seulement, ils sont là pour former et dans tous les
réseaux c'est la même chose. Je pense qu'il faudrait faire
attention quand on joue avec les chiffres et regarder effectivement les
objectifs que l'on poursuit. Si c'est un objectif de formation. II faudra
s'attendre à Investir dans la formation. Sinon, si on retire le volet
formation, si on retire les commissions scolaires où sont les formateurs
reconnus, qualifiés et expérimentés, on pénalisera
le volet formation et c'est la grande inquiétude de tous ceux qui sont
venus
vous voir, nous voir, qui nous ont écrit et qui ont produit des
documents. On est en train de nuire au volet formation.
Ce que disent les gens à ce sujet, on le retrouve dans la
publication Éducation populaire: Jeunes Volontaires, un programme de
formation par l'action. Leur crainte, c'est que ça ne devienne plus un
programme de formation par l'action, mais que ça devienne tout
simplement un programme d'occupation pour les jeunes. On peut bien les caser
dans les centres communautaires pour aider les centres communautaires un peu.
On peut les caser dans des classes vides aussi. C'est un choix qu'on a le droit
de faire.
Non, ce n'est pas stupide, ce que je vous dis là, M. le ministre.
Si vous dites ça, vous le dites à bien du monde, parce que tous
ceux qui sont venus vous voir et me voir et si vous lisez les documents et
communiqués de presse, c'est la crainte des gens qu'on transforme ce
programme de formation par l'action en un programme d'occupation seulement pour
ces jeunes-là. J'aimerais savoir, sur les 3 000 000 $ des commissions
scolaires, le montant utilisé pour l'administration et le montant
utilisé pour la formation par ces gens-là parce que c'est du
monde du domaine de l'enseignement.
C'est pour ça que quand on dit 2 900 000 $ aux commissions
scolaires, on ne dit pas 2 900 000 $ en administration. On dit 2 900 000 $ en
formation par des formateurs qui sont déjà encadrés par
les commissions scolaires au point de vue administratif. Je vous rapporte ce
que j'entends. Ces gens me convainquent... Il est bon et vous l'avez dit
vous-même, M. le ministre. J'étais heureux d'entendre que Jeunes
Volontaires, c'est un bon programme et qu'il faut le maintenir. Je suis heureux
d'entendre ça.
Je veux vous mettre en garde contre le fait qu'on risque de
démobiliser du monde et on risque de ne pas atteindre les mêmes
objectifs si le volet formation n'était pas retenu ou s'il était
moins présent dans l'aide qu'on va apporter à ces
jeunes-là. Je vous apporte ça, non pas parce que j'ai
participé au programme, je n'ai pas participé au programme, mais
parce que je suis le porte-parole des groupes qui sont venus me voir au niveau
local, régional, dans ma grande région de la
Montérégie qui profite de ce programme, d'ailleurs, parce qu'il
est intéressant. Les gens ont peur de le voir partir ou de le voir comme
un mode d'occupation pour les jeunes et non pas comme un programme de
formation.
Depuis tantôt que vous en parlez, y compris la sous-ministre. Je
suis heureux qu'on en parle beaucoup et c'est là-dessus que je veux
insister... Il faudrait faire attention d'avoir les mêmes dépenses
en pensant économiser sur l'administration et que ce soit dans la
formation qu'on coupe. Je suis inquiet là-dessus.
M. Picotte: M. le Président, je comprends le
député de Shefford de choisir la période que nous avons ce
matin pour dire un peu ce que les gens sont allés lui dire et lui
rapporter. Je le lui ai dit, je suis totalement d'accord avec lui
là-dessus. Les gens sont allés en voir d'autres. Je l'ai dit. Ils
ont fait le tour d'à peu près tout le monde pour aller les voir.
J'ai rencontré des groupes locaux, bénévoles; on s'est
assis ensemble et je leur ai dit ce qu'on avait l'intention de faire et ils ont
dit: Ce n'est pas comme cela que cela nous a été expliqué.
Il y a une différence entre "ce n'est pas comme cela que cela nous a
été expliqué" et ce qui va se faire.
J'ai bien dit et je le répète... C'est un mot à
mettre en majuscules pour les gens qui font la transcription du Journal des
débats parce que l'Opposition va le voir plus rapidement: La FORMATION
en lettres majuscules, s'il vous plaît - va demeurer, la formation des
jeunes parce que c'est impossible, autrement ce serait un programme bidon. Il
ne faut pas laisser croire non plus quand on parle des centres communautaires,
ce n'est probablement pas ce que le député de Shefford a voulu
dire, mais le détour était court un peu... Quand on dit: On va
les parquer dans un centre communautaire, d'abord, les Jeunes Volontaires
n'iront pas dans un centre communautaire. Cela, c'est le premier point.
Ce que nous demandent les comités locaux, M. le Président,
c'est que la formation soit faite par un institut de formation reconnu. Or, je
regrette, mais il n'y a pas seulement les commissions scolaires qui sont des
instituts de formation reconnues, premièrement. Si on veut
défendre le volet des commissions scolaires, on peut très bien
faire appel à un institut de formation reconnu sans passer par les
commissions scolaires. C'est le premier point.
Deuxièmement, ce n'est pas nécessairement
nécessaire - je dis "nécessairement nécessaire" à
dessein - qu'il y ait quelqu'un au bureau régional du ministère
chez nous qui fasse la même chose que la personne qui est assise à
la commission scolaire. À mon avis, il y en a une de trop n'en
déplaise à celle qui va perdre sa job. C'est clair, là. Il
y en a une de trop parce que les jeunes ne sont pas si durs que ça de
compréhension. Cela, c'est un autre point.
Alors, la formation va demeurer. Quand le député de
Shefford me dit: Sous prétexte que ça coûte trop cher... Ce
n'est pas le programme Jeunes Volontaires qui coûte trop cher, on dit que
l'administration coûte trop cher. À ce compte-là, si on ne
fait rien et qu'on ne veut rien changer, êtes-vous en train de me dire
qu'on pourrait se rendre jusqu'à 9 000 000 $ d'administration sur 9 500
0Q0 $ pour dire: Bien, ça coûte cher, mais il y a de la formation.
Bien, il y a de la formation; il va y avoir de la formation de bureau, il va y
avoir la formation de pupitres, il va y avoir de la formation de chaises et il
n'y aura plus de formation pour les jeunes. Il y a des limites! (11 h 45)
Alors, ce qui coûte cher, ce n'est pas le programme Jeunes
Volontaires. Ce qui coûte cher,
c'est l'administration qu'on met pour le programme Jeunes Volontaires.
C'est ce qu'il faut changer. Cela aussi, Je pense que c'est clair, c'est net et
c'est précis. C'est enregistré, alors, vous pourrez le dire
à tous ceux qui veulent l'entendre. Il ne faut pas faire de pathos non
r', M. le Président, sur ces choses-là parce que
j'écoutais le député de Shefford qui disait: II y a de
nombreux projets qui sont en attente et comme c'est là, Ils ne savent
pas comment... Je vais vous dire ce qui est en attente.
Il y a eu l'année passée 2112 projets, de là vous
dire l'Importance du programme Jeunes Volontaires. Il y a eu 2112 projets l'an
passé. En ce moment, je pense que tout le monde sait, autour de la table
du moins, Ils ne savent peut-être pas cela dans les comités locaux
parce que ce n'est pas leur "bag", mais tout le monde sait autour de la table
que c'est le 16 mars aujourd'hui et que le 16 mars c'est à quinze jours
exactement du 31 mars qui est la fin de l'année financière. Tout
le monde sait très bien que ce matin, même si on me demandait
d'accepter des engagements pour le 1er avril, je ne pourrais pas le faire et
ceux qui m'ont précédé non plus ne le pouvaient pas. Mais
il n'y a pas péril en la demeure, M. le Président. Savez-vous
combien nous avons de demandes de déposées chez nous? Quand on
dit: II y en a plusieurs en attente. On en a donné 2112 l'année
passé, il y en a juste 102 qui viennent d'être
déposées chez nous; dans toutes les régions du
Québec, 102. Il n'y en a pas tant que celà! II ne faut pas faire
de pathos avec cela et devenir fou. Il y en a 102 qui sont en attente d'une
réponse pour le 1er avril. Ce n'est pas bien loin. Il y en a 280 qui
sont en préparation, donc qu'on n'a pas encore reçues, elles sont
en préparation. Celles qui sont en préparation et qu'on n'a pas
reçues et celles qu'on a reçues, 102, pour un total de 382. Donc,
il y a 102 projets sur 2112. On n'est pas si en retard que cela. Même si
on était en retard, on doit considérer que les 102, ce sont eux
qui sont trop vites, ce n'est pas nous qui sommes en retard. Oui, parce qu'on
ne peut pas donner notre accord avant le 1er avril à moins de ne pas
connaître cela. Vous ferez les grimaces que vous voudrez, je m'en sacre,
mais à moins de ne pas connaître cela du tout...
Mme Juneau: Cela me surprendrait que quelqu'un vous fasse des
grimaces.
M. Picotte: Elle a peut-être souri d'abord,
excusez-moi.
Mme Juneau: Ce n'est pas gentil cela.
M. Picotte: Non, mais on aura beau me faire des gestes en disant
que ce n'est pas eux qui sont en retard. Écoutez, il y a 102 projets
d'entrés chez nous. Si je les signais demain matin, ils ne passeraient
pas parce que la nouvelle année budgétaire c'est le 1er avril. Ce
n'est pas moi qui ai fait ces règles et ce n'est pas M. Parizeau non
plus, l'ancien ministre des
Finances. Cela existe depuis que le Québec est comme cela, je
pense.
Mme Juneau: Si les projets sont prêts, on les envole.
M. Picotte: Alors, à partir de ce moment, il ne faut pas
faire accroire qu'il y a des gens en attente et que c'est de notre faute parce
que tout le monde sait cela. Je regrette mais c'est la situation. Je veux bien
qu'on fasse un peu de pathos autour de tout cela, mais ce n'est pas vrai qu'il
y a du pathos à faire. C'est sûr et certain que cela va
déranger du monde; faire ces changements, cela dérange du monde.
Mais va falloir faire quelques changements, M. le Président, parce que
je vous répète que ce projet coûte trop cher en
administration et quand je dis en administration, enlevons le volet formation,
enlevons le volet suivi des jeunes, enlevons le volet des projets comme tels
qui coûtent trop cher et, au fil des ans, si on les laisse aller, on va
se retrouver à un moment donné... C'est cela que le Conseil du
trésor m'a demandé de faire: Y a-t-il moyen de diminuer
l'administration pour que, finalement, au lieu d'avoir cette année 2112
projets, vous puissiez en avoir 2475? S'il y a 2475 projets, cela veut dire
qu'il va y avoir 300 ou 400 projets de plus avec un nombre X de jeunes sur ces
projets qui vont rendre plus de services encore aux jeunes et ce sont eux qu'on
veut aider. Mais ce n'est pas vrai qu'on va tout détruire pour
tâcher de mettre 10 000 000 $ dans le projet Jeunes Volontaires parce que
ce serait complètement stupide dans le sens qu'il n'y aurait pas de
suivi et, pas de suivi, cela ne donne rien de faire ce genre de programme.
Le Président (M. Kehoe): M. le député de
Shefford.
M. Paré: Juste une petite question à double volet,
très rapide. Cela veut dire qu'à partir du 1er avril, peu importe
que le nouveau programme entre en vigueur le 1er août, vous allez
accepter quand même des programmes qui répondent aux
critères actuels, premièrement. Deuxièmement, est-ce que
vous êtes en mesure de nous dire, parce qu'on parle beaucoup
d'administration, si on enlève le suivi et la formation, quel est le
montant que cela coûte en administration?
M. Picotte: J'ai ici une lettre qui a été
adressée à tous les députés, signée par
moi-même, qui dit ceci, au troisième paragraphe: En tout premier
lieu, je tiens à vous souligner que le programme est reconduit dans sa
forme actuelle, c'est-à-dire sans les changements administratifs,
Jusqu'au 1er août 1989. Cela veut dire qu'à partir du 1er avril,
on va reconduire les projets qui sont prêts dans leur forme actuelle
jusqu'au 1er août. Mais on dit: Au 1er
août, avec la réforme de l'aide sociale, il y a un
arrimage, on discute avec le ministre responsable de la réforme de
l'aide sociale, le Conseil du trésor et il n'est pas impossible qu'on
puisse avoir des fonds additionnels, j'imagine, s'il y a une bonification due
à la réforme de l'aide sociale pour ce programme. On dit: Dans sa
forme actuelle jusqu'au 1er août et, à partir du 1er août,
on commencera avec les nouvelles règles administratives qu'on aura
fixées.
Alors, je pense que ma lettre est explicite, elle est datée -
pour tout le monde - du 8 mars 1989. Elle a été signée par
moi-même, et elle a été envoyée par messager, par
moi-même, à tout le monde à l'Assemblée nationale.
C'est mon messager qui est allé, je lui ai demandé de faire
ça. J'en ai signé suffisamment pour savoir que j'ai écrit
à tout le monde. Comme par hasard, je les ai bien avisés que le
député de Maskinongé n'en avait pas besoin parce que des
fois on m'en fait signer pour moi aussi, et je me refuse à me signer mes
propres lettres. Voilà.
Mme Juneau: On n'en a pas eu, M. le ministre.
M. Paré: Non, je ne l'ai pas reçu. Je suis content,
mais ma deuxième question...
M. Picotte: II y en a parmi vos collègues qui l'ont
reçue parce que ici j'ai la lettre qui a été
adressée à Mme Cécile Vermette, députée de
Marie-Victorin. C'est la première photocopie que j'ai trouvée sur
la pile.
Mme Juneau: Oui, mais elle était l'ancienne critique,
possiblement qu'il y a eu un...
M. Picotte: Non, on a écrit à tous les
députés. On ne lui a pas écrit en tant que critique, on
lui a écrit en tant que députée de Marie-Victorin. On a
écrit à tout le monde. Mais la première qu'on a prise,
pour vous montrer, c'est celle-là. Cela aurait pu être un
député du pouvoir aussi parce que je ne l'ai choisie, elles sont
toutes pareilles. Il n'y a pas une qui a un... Sauf le titre du
député et son adresse qui changent.
Le Président (M. Kehoe): Est-ce que l'engagement 48...
Oui, oui.
Mme Juneau: Non, vous n'avez pas répondu à
l'administration...
M. Picotte: Et je rajoute, dans la même lettre: Par
ailleurs, tous les présidents des comités locaux seront
consultés sur les modifications proposées au programme Jeunes
Volontaires. Autrement dit, au lieu d'écrire à tout le monde sans
trop savoir, je leur dis: Parce que vous avez entendu dire qu'il pouvait se
passer des choses, on s'assied avec vous autres et on va faire ces changements
administratifs avec vous autres, vous consulter dans le contexte de la
réforme de l'aide sociale. Cette consultation s'amorcera le 15 mars 1989
et se conclura le 15 avril 1989. Durant un mois, on vous rencontrera tous.
Groupez-vous, c'est le temps de nous le dire. On vous rencontre, faites-nous
vos recommandations et on prendra nos décisions après.
Mme Juneau: La question sur l'administration que M. le
député vous a posée: Quelle est la part du budget? Vous
disiez que l'administration est beaucoup trop cher.
M. Picotte: 1 890 000 $, plus tous les frais inhérents au
personnel permanent qui gère ce programme.
Mme Juneau: Les frais inhérents, c'est quoi?
M. Picotte: Par exemple, on a des gens qui sont chez nous comme
fonctionnaires, qui ne sont pas comptabilisés dans les frais
d'administration, mais ils travaillent pour ça. Ils sont à mes
frais administratifs au niveau de l'ensemble du ministère; à mes
frais, autrement dit, dans le budget du ministère. Des fonctionnaires
qui, s'ils ne faisaient pas ça, feraient sûrement autre chose, ils
seraient affectés à d'autres domaines. Ils ne sont pas
comptabilisés, ici, mais ils coûtent ça quand même,
je le sais. Alors, quand on vous parle de 1 890 000 $, on vous parle de 2 000
000 $, finalement.
Mme Juneau: C'est cela. Sur les 9 000 000 $.
M. Picotte: Sur les 9 000 000 $ qui peuvent être
épurés. On ne vous dit pas qu'ils doivent être
éliminés complètement, mais il y a moyen de faire de
l'épuration. Dans les 1 890 000 $, si on en épargne 800 000 $, on
prend ces 800 000 $, on les ajoute au programme Jeunes Volontaires et on va
chercher peut-être 100 projets de plus.
Mme Juneau: Sur ces 1 900 000 $, quelle est la part des
commissions scolaires?
M. Picotte: La part des commissions scolaires est au moins de 300
000 $, au point de départ.
Mme Juneau: 10 % du montant total. M. Picotte: Oui, 300 000
$.
Mme Juneau: D'accord. Vous avez une espèce de compression
sur l'administration, tel que vous nous l'avez expliqué, et c'est
là-dessus que vous voulez économiser de l'argent?
M. Picotte: Cela s'en va dans le programme.
Mme Juneau: Est-ce que vous êtes capable de nous garantir
que le programme ne restera
pas à 9 000 000 $? Est-ce qu'on va rester à 9 000 000 $
pour le programme? Est-ce que ce sont vraiment les jeunes qui vont
récupérer la part que vous allez économiser sur le
changement d'orientation?
M. Picotte: Je prétends que, quand on aura fait cette
épuration administrative et qu'on aura fait l'arrimage avec mon
collègue, le ministre de la réforme de l'aide sociale, en fin
d'année, 1 y aura plus d'argent d'ajouté au programme parce qu'il
y a sûrement de cet argent qui sert à la réforme de l'aide
sociale qui sera réinjecté. Donc, je ne peux pas vous dire,
aujourd'hui, combien il y aura au total, mais d'après moi, il y en aura
plus.
Mme Juneau: II n'y aura pas de diminution. L'économie que
vous allez faire là-dessus ne sera pas enlevée du programme afin
que les jeunes en aient moins.
M. Picotte: Cela ne sera pas sur le dos des jeunes parce que le
programme est accepté dans sa totalité présentement. Ce
qu'on a fait avec le Conseil du trésor, et c'est de même que
ça fonctionne, on est allé voir et on nous a dit: On vous donne 9
300 000 $, supposons - je n'ai pas le chiffre exact - on vous donne 9 000 000 $
pour le programme Jeunes Volontaires. Ces g 000 000 $ qu'on dépense, et
qui servent à ça, on les dépense en administration et
à tout ce que coûte le programme Jeunes Volontaires, sauf les gens
qui travaillent à mon ministère et qui sont comptabilisés
dans l'administration de mon ministère comme tel. Comme l'enveloppe de g
000 000 $ est déjà acceptée, c'est bien évident que
plus on en met pour l'administration, moins il en reste pour accepter des
projets, et vice versa.
Mme Juneau: Finalement, l'économie ne sera pas forte si
vous dites que c'est la part des commissions scolaires. Tout à l'heure,
pour les commissions scolaires, vous avez dit 300 000 $, l'économie pour
les commissions scolaires...
M. Picotte: Peu importe que ce soit juste 100 000 $, 200 000 $,
300 000 $ qu'on économise, il faut savoir une chose, c'est que les
jeunes, avec la réforme de l'aide sociale, vont commander un salaire
supérieur à celui qui existe présentement Si on garde la
même enveloppe de 9 000 000 $ sans essayer d'en avoir plus, il va y avoir
moins de projets, on va être obligé de les payer plus. Il faut
dire ça aussi.
Mme Juneau: Vous êtes revenu souvent sur l'arrimage avec
votre collègue de la Main-d'Oeuvre et de la Sécurité du
revenu. Est-ce que vous pouvez nous dire ce que vous prévoyez pour cet
arrimage?
M. Picotte: On est en pleine discussion, et je ne peux faire
aucune prévision. Juste pour donner un exemple, dans les programmes
d'employabilité, de quelle façon sera considéré le
programme Jeunes Volontaires? Si c'est ça, c'est probablement de
l'argent qui va venir bonifier notre programme Jeunes Volontaires. Autrement
dit, si le ministère de la Main-d'Oeuvre et de la Sécurité
du revenu, après discussion, décide que le programme Jeunes
Volontaires est un programme d'employabilité et que c'est ça qui
fait qu'il donne plus aux jeunes, on va sans doute dire à mon
collègue: Vous considérez ça comme une mesure
d'employabilité, mais on donne 125 $ par jeune - c'est un chiffre qui
n'est pas exact - on donne un montant X de plus aux jeunes, donc, compte tenu
que c'est prévu dans votre budget, vous devrez nous aider en en payant
une partie. Donc, vous transférez des fonds, si vous considérez
que c'est une mesure d'employabilité, pour qu'on les ajoute au programme
Jeunes Volontaires. Je ne peux pas vous dire, aujourd'hui, si ce sera 12 000
000 $, 9 000 000 $, 10 000 000 $, 11 000 000 $, c'est l'arrimage qu'on est en
train de faire.
Mme Juneau: Mme la sous-ministre a parlé tout à
l'heure d'un rapport d'enquête qui a été
préparé concernant ce programme. Est-ce qu'on pourrait avoir une
copie de ce rapport?
M. Picotte: En fait, je pense qu'on fait référence
- j'avais ça tantôt - à une étude qui a
été faite... Ah oui! Une étude a été faite.
Le programme Jeunes Volontaires a rejoint 2012 projets. Une évaluation
de la gestion administrative du programme Jeunes Volontaires a
été effectuée par le Secrétariat à
l'évaluation et à la vérification du ministère du
Loisir, de la Chasse et de la Pêche. Une étude sur la
clientèle a été faite par une firme externe. Cette
dernière décrit la satisfaction des jeunes par rapport au
programme, c'est-à-dire que les jeunes sont satisfaits du programme.
Maintenant, cette étude interne, c'est quoi? L'étude en question
est pour usage Interne, présentement. Dès que nous pourrons vous
fournir des détails sur ces différentes études, y compris
notre étude à nous, il nous fera plaisir de vous...
Mme Juneau: Est-ce qu'il y a eu une commission?
M. Picotte: Nous en avons fait une, Ici.
Mme Juneau: II y a le rapport... Vous avez parlé d'un
sondage d'une firme privée, ça, c'est ce que vous avez...
M. Picotte: On appelle ça le service d'évaluation.
L'autre a été fait par le Secrétariat à
l'évaluation et à la vérification de notre
ministère.
Mme Juneau: Mme la sous-ministre, est-ce
que vous avez un rapport aussi? Vous avez parlé d'un rapport,
tout à l'heure, est-ce que c'est un troisième rapport ou si c'est
à l'intérieur... C'est un troisième rapport.
M. Picotte: Ce n'est pas un troisième rapport, non,
non.
Mme Desrochers: On a fait une première étude en
1988 sur les attitudes des jeunes face à leurs loisirs, qui nous
donnait, pour l'ensemble des jeunes au Québec, les 18-25 ans, la
façon dont ils voyaient le loisir et ce qu'ils voulaient. Cela, c'est
une première étude. La deuxième étude, c'est
l'étude très spécifique sur le taux de satisfaction de la
clientèle par la firme INFRAS. Ensuite, on a fait une analyse interne,
par notre service de vérification, sur l'administration du programme.
L'étude sur le loisir et les jeunes, si vous nous la demandez, je pense
que M. le ministre va se faire un plaisir de vous la faire parvenir, c'est une
étude qui a été rendue publique l'automne dernier. INFRAS,
c'est une étude plus interne, et notre service de la
vérification, c'est vraiment interne à l'administration du
ministère. (12 heures)
M. Picotte: Le premier document, on pourra vous l'acheminer,
comment s'appelle-t-il?
Mme Desrochers: L'attitude des jeunes face à leurs
loisirs.
M. Picotte: L'étude sur les attitudes des jeunes face
à leurs loisirs. Alors, que quelqu'un prenne bien ça en note pour
l'expédier à Mme la députée de Johnson ou à
son aimable recher-chiste.
Mme Juneau: Vous êtes bien gentil. Si j'ai bien compris,
Mme la sous-ministre, vous avez dit que vous allez avoir une rencontre
prochaine avec les comités locaux.
Mme Desrochers: On a écrit à tous les
présidents de comités locaux pour leur envoyer... On leur envoie,
dès la fin de la semaine, une proposition de modification du programme
qui leur explique ce qu'était l'ancien programme, comment on veut
modifier la structure administrative du programe et on leur demande de nous
répondre pour le 15 avril. Maintenant, si les présidents de
comités locaux veulent se regrouper et nous rencontrer, on va être
disponibles. Nous, on veut une réponse écrite, par ailleurs, de
façon qu'on puisse vraiment compiler à partir d'écrits,
pas juste à partir de discussions verbales. On demande vraiment une
consultation formelle, écrite.
M. Picotte: C'est une exigence personnelle, ça. Je l'ai
exigé comme ça parce que toutes les fois qu'on parlait à
quelqu'un dans ce réseau, il se sentait toujours investi de parler au
nom de tout le monde, sauf que quand je parlais à l'autre à
côté, il disait: Lui, il n'a pas d'affaire à parler pour
moi. Alors, je veux que les gens qui me parient, parlent en connaissance de
cause.
Le Président (M. Kehoe): Mme la députée,
est-ce que l'engagement 48 du mois d'août est terminé?
Mme Juneau: Oui, monsieur.
Le Président (M. Kehoe): Quel est le prochain que vous
voulez...
Mme Juneau: Si vous me permettez, compte tenu de l'heure, on
reviendra peut-être si le ministre accepte ma proposition. On pourrait
peut-être aller vers les choses qui nous inquiètent le plus et, si
on a le temps, on reviendra aux autres engagements. Est-ce que vous êtes
d'accord?
Le Président (M. Kehoe): D'ailleurs, c'est ça,
l'entente. Je l'ai lue au commencement de la séance. Les engagements qui
ne seront pas étudiés, ils ne seront pas appelés à
l'intérieur de cette séance et devront être
considérés comme ayant été vérifiés.
Mme Juneau: D'accord, bon. Je ne sais vraiment pas, par contre,
M. le ministre, où je peux adresser mes questions. Dans quel
programme... Cela s'appelle le ministère du Loisir, de la Chasse et de
la Pêche, programme d'aide financière aux activités de
développement de loisirs culturels. J'ai pensé que ça
pourrait aller dans... Attendez un peu. Dans quel numéro d'engagement?
En tout cas, je vais vous en parler et je ne voudrais pas perdre de temps. Le
temps est tellement limité. C'est que, dans ce programme, je dois vous
faire part que c'est vraiment une catastrophe pour les gens. Je vous explique.
Vous n'êtes peut-être pas au fait de ce qui s'est passé. Ce
programme est parvenu en disponibilité aux gens le 30 janvier, cette
année, et la demande de réponses pour ce programme - tenez-vous
bien et moi aussi, ça va être enregistré - est le 15
février. Il devait y avoir une réponse pour ce programme le 15
février.
À plusieurs reprises, les gens sont intervenus pour me dire que
ça n'avait pas de bon sens qu'on puisse préparer ou monter un
programme valable dans l'espace de quinze jours. Je peux vous prouver
aujourd'hui ce que j'avance. À la direction régionale
Saguenay-Lac-Saint-Jean, les gens ont eu le programme en même temps que
tout le monde, le 30 janvier. Ils ont fait une demande pour le programme et il
y avait, dans cette demande, quatre municipalités. Cela s'appelait les
quatre fêtes. Je vais juste vous donner un exemple. Il y avait quatre
municipalités du comté de mon collègue de Dubuc et ils ont
fait parvenir leur demande de participation au ministère le 13
février 1989. Ils l'avaient eue le
30 Janvier. Le 15 février, on leur répondait: Je regrette,
mais vous n'êtes pas admissibles.
Pensez-vous que cela a du bon sens? J'ai la lettre signée de
Mario Martel, chargé de projet, datée du 15 février
répondant au projet qui avait été soumis le 13
février et pour lequel les gens avaient eu la possibilité de
s'inscrire le 30 janvier, treize jours. Ils ont préparé leur
projet ils l'ont fait parvenir et le 15 ils ont eu une réponse.
Pensez-vous que ce n'est pas... Je pense que c'est rire du monde. Vous
savez très bien, M. le ministre, que même si les gens ont pu faire
des pirouettes pour être capables de produire leur projet et que, deux
jours après, ils reçoivent une réponse, soit: Non, je
regrette, vous n'êtes pas admissibles. Je peux vous lire la lettre:
"Malheureusement, nous ne pourrons soumettre votre dossier au comité de
sélection puisque vos activités se déroulent du 1er au 10
septembre. " Il aurait fallu, en plus de cela, que les activités se
tiennent avant le 31 mars. N'est-ce pas assez stupide? On récapitule. Le
30 janvier, le programme est offert. Ils devaient répondre pour le 15
février et 1 fallait que l'activité se tienne avant le 31 mars.
Alors, il faut le faire. Si vous avez une réponse à cela, je vais
être bien contente de dire aux gens de quelle façon ils peuvent
procéder.
Le Président (M. Kehoe): M. le ministre.
M. Picotte: Oui, M. le Président. On m'informe que ce
programme a toujours eu beaucoup de difficulté chaque année; il a
toujours été remis fortement, pour ne pas dire très
fortement, en question par le Conseil du trésor. D'une année
à l'autre, du fait que j'ai continué de me battre, même
après un premier et un deuxième refus, je suis retourné et
j'ai continué de me battre pour que ce volet-là reste, on a
toujours eu des difficultés à le faire accepter. De là le
retard apporté à ce programme, il y avait deux choses, on va se
le dire clairement entre nous. Pour ne pas que ces situations se produisent, ce
que madame vient de me dire et que je trouve moi aussi vraiment, je n'ai pas le
qualificatif... il y avait deux choses possibles. Pour ne pas que cela arrive,
ce que Mme la députée m'a dit, il fallait que moi, dès le
premier refus de la part du Conseil du trésor, je dise: Merci beaucoup,
ce que vous avez décidé nous convient, il n'y aura pas un sou
là-dedans. On l'abolit. Il y avait cela. On n'aurait pas eu une
situation comme celle-là si j'avais dit cela, si j'avais accepté
béatement, les deux yeux fermés, la bouche ouverte, les
détails du Conseil du trésor me disant: Vous ne devez pas avoir
un genre de programme comme cela. Mais malgré tout cela, j'ai
continué de me battre. Je suis allé voir les gens, je les ai
achalés, je les ai rappelés: Cela n'a pas de bon sens, cela
devrait exister, cela devrait, etc. Finalement, j'ai réussi qu'on me
dise encore une fois: On va vous l'accorder pour une autre année.
À partir du moment où on me l'accorde, c'est pour cela qu'on
prend des choses qui sont faites et il est sûr qu'on paie par des
manifestations qui se sont tenues antérieurement, sinon cela n'aurait
pas de bon sens. Chose certaine, c'est que je préfère l'avoir
fait comme cela, sur le tard, et ne pas le perdre à jamais, pour que
cela existe, que cela doit continuer d'exister et que c'est important
plutôt que de laisser tomber sous prétexte qu'il est trop tard et
qu'on n'en ait plus du tout. C'est cela, la situation. Vous voyez comme moi que
les exigences du Conseil du trésor sont à savoir que ce
volet-là ne devrait pas exister.
Mme Juneau: Quel est le budget total de ce projet-là?
M. Picotte: C'est 200 000 $. Je vais vous dire pourquoi j'ai
continué à le débattre. Vous savez comme moi qu'il y a eu
un sommet des loisirs il y a deux ans et demi. À l'intérieur de
ce sommet des loisirs, les gens ont fait le consensus parce que je leur avais
dit: Ne pensez plus à ce programme, il n'existera plus.
Indépendamment du fait qu'il ne devait plus exister, etc., tout le monde
a dit: On veut que ce programme continue d'exister. On a fait le consensus
à l'intérieur du sommet des loisirs et on a dit: Même si
vous mettez seulement 200 000 $, cela aide quand même. J'ai dit: Je ne
m'engage pas à en mettre plus que cela, je m'engage à le
défendre pour tâcher qu'il se continue. Si, un jour, il arrive
qu'on ait de l'argent et qu'on en mette plus, tant mieux! Compte tenu que je
veux respecter et faire respecter surtout l'engagement du sommet des loisirs en
partenariat avec les autres, de là mon acharnement à aller au
Conseil du trésor, à retrousser mes manches et à donner
des jobs plus fortes pour tâcher qu'il le conserve. Cette année,
cela a pris encore un peu plus de temps en espérant qu'ils vont
arrêter de remettre ce programme-là en question. Mais
effectivement, si j'avais accepté au point de départ ce que le
Conseil du trésor me demandait, il n'existerait pas et on n'en parlerait
même pas ce matin.
Mme Juneau: Combien, durant les pauvres petits quinze jours
pendant lesquels les gens ont eu à se débattre pour essayer de
monter un programme, avez-vous accepté de projets?
M. Picotte: On me dit que tous les organismes culturels et
socioculturels étaient au courant de cela. Oui, Ils étaient au
courant de cela dans le sens que ce sont des manifestations qui se sont tenues
l'été dernier et pour lesquelles les gens disaient: Allez-vous
nous payer? On disait: S'il n'est pas approuvé, vous n'aurez pas une
"cenne". À partir du moment où les gens ont fait la
dépense et qu'Us l'ont faite en sachant que peut-être bien Ils ne
l'auraient pas, mais que, finalement, on a réussi à le faire
accepter, c'est bien sûr que les 200 000 $, au moment où on
les
a eus, étaient déjà dépensés. Mais,
chez nous, quand il y a un programme, il faut envoyer des lettres. Je
n'avais pas le choix. Je ne peux pas y aller par discrimination. Alors, c'est
pour ça. Vous avez la réponse.
Mme Juneau: Comme ça...
M. Picotte: Et là, en plus, on l'a fait accepter pour que
le programme soit là en 1989-1990, si bien qu'on va pouvoir les envoyer
à temps. Cela a été toute une maudite job de le faire.
Mais je pense que tous ceux...
Mme Juneau: Avec 200 000 $...
M. Picotte: Vous savez, à ce qu'on me dit, votre
collègue, M. Garon, passait trois heures au Conseil du trésor
pour avoir un oui, alors qu'on lui disait non et il les avait par l'usure de
temps. Des fois, II partait à minuit. Vous savez, M. Garon est un
couche-tard.
Mme Juneau: Si cela ne vous fait rien, on va revenir aux
engagements du ministère du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche.
M. Picotte: Bien, parfois, on est obligé de faire la
même chose. Cela se vit dans tous les gouvernements et c'est cela la
réalité.
Mme Juneau: Oui. Étant donné que vous avez obtenu
cette autorisation dont vous nous faites part, est-ce que...
M. Picotte: C'est dépensé d'avance.
Mme Juneau: Ah, mais là, vous avez dit que vous l'avez eu
pour 1988-1989.
M. Picotte: Oui, celui-là n'est pas encore
dépensé.
Mme Juneau: Bon, est-ce que...
M. Picotte: Parce que le 1er avril, c'est juste dans quinze
jours.
Mme Juneau: ...les gens vont avoir plus de quinze jours pour
faire leur demande.
M. Picotte: C'est ça que je viens de vous dire
préalablement. Étant donné qu'il est déjà
accepté...
Mme Juneau: Quand?
M. Picotte: Ah bien, cela va aller au mois d'avril ou mai. C'est
dans ce temps-là qu'on envoie nos programmes, un peu comme on fait quand
on donne des autorisations au sujet d'autres programmes. Là, il va
être mis sur pied. Il va être à temps et on va faire une
sélection et ce n'est pas tout le monde qui va l'avoir. Les gens vont
apprendre qu'on va en refuser bien plus qu'on va en accepter. Mais on va en
accepter selon les montants d'argent qu'on a.
Une voix: II y a des jurys là-dessus en plus.
Mme Juneau: Est-ce que les 200 000 $ seront indexés?
M. Picotte: Je vais vous le dire aux crédits. Je ne le
sais pas par coeur, je sais que le programme a été reconduit,
mais je ne sais pas à quel montant. Mais aux crédits, on pourra
en parier.
Mme Juneau: Bon, on reviendra aux crédits avec d'autres
questions.
M. Picotte: Mais ça devrait être pas mal semblable
à ce qu'on connaît déjà, étant donné
que c'est un volet qui n'est pas particulièrement accepté
au...
Le Président (M. Kehoe): Madame, à quel engagement
faites-vous référence?
Novembre et décembre
Mme Juneau: Voulez-vous me donner un petit instant, s'il vous
plaît, M. le Président. C'est la liste d'engagements de novembre,
l'engagement 12.
Le Président (M. Kehoe): La liste de novembre 1988? Il n'y
en a pas. Il n'y en a aucun. C'est décembre.
Mme Juneau: Attendez un peu, là. C'est dans les camps de
vacances.
Le Président (M. Kehoe): C'est en décembre.
M. Picotte: On est bien préparé. On ne sait pas ce
que vous allez nous demander, mais on sait que c'est dans les camps de
vacances.
Mme Juneau: Ha, ha, ha! Vous êtes très bien
entouré, M. le ministre.
M. Picotte: II est bon comme ça, M. Deschênes, parce
que je suis allé le chercher au Conseil du trésor.
Mme Juneau: Attendez un peu.
Le Président (M. Kehoe): Ce sont les engagements de
décembre 1988, madame?
Une voix: ...novembre.
Le Président (M. Kehoe): Oui, mais il n'y en avait
pas.
Une voix: Ils sont en décembre.
Le Président (M. Kehoe): lis sont en décembre.
Mme Juneau: C'est la liste de décembre, m, ce sont les
engagements de novembre.
M. Picotte: Bon, on l'a. Si c'est de ça que vous voulez
nous parler, on a ça. Vous voulez connaître le but de la
dépense?
Mme Juneau: Oui, les camps familiaux. Finalement, est-ce qu'il y
a une différence par rapport à ce qu'on avait dit, je pense, lors
des crédits? On avait parlé des camps familiaux. Est-ce qu'il y a
eu quelque chose de changé? Est-ce possible de savoir sur quelle base
vous attribuez vos engagements?
M. Picotte: Le but de cet engagement... je vais vous lire ce qui
s'est fait et c'est rapide. Le but de la dépense, c'est d'abord de
soutenir financièrement les camps de vacances sans but lucratif, non
déjà subventionnés. Donc, tous les camps de vacances sans
but lucratif qu'on ne subventionne pas. L'objet de cette requête, c'est
pour ça. Pour la réalisation d'abord de travaux de mise aux
normes visant à protéger les personnes contre les incendies.
Travaux de mise aux normes sur les incendies. Améliorer la
salubrité et l'hygiène, par exemple, l'eau potable et ces
choses-là. Pour effectuer des réparations urgentes aux structures
des bâtisses ainsi que des travaux permettant l'accessibilité aux
personnes handicapées. Dans certains cas, c'est pour des rampes
d'accès aux personnes handicapées et, compte tenu des exigences
de la loi 152 nouvelle - parce qu'on avait fait adopter la loi 152, la Loi sur
les établissements touristiques - et de la nécessité pour
les camps de vacances, incluant ceux qui n'étaient pas
déjà subventionnés, de respecter les normes de
sécurité et de salubrité en vigueur, ceux-ci avaient
besoin d'un support financier à cet égard.
Je me le rappelle, parce que j'étais ministre du Tourisme dans ce
temps-là et c'est moi qui ai fait adopter la loi 152; j'ai dit:
Écoutez, il y a des camps de vacances qui ne sont pas
subventionnés et, eux, on les oblige à se soumettre aux normes,
il faudrait peut-être leur aider vu que la loi les y oblige. À
partir de ce moment-là, c'est pour ça qu'on a cet engagement pour
les camps non subventionnés, les subventions ont été
accordées à 25 ans réparties sur l'ensemble du territoire
québécois. Il est prévu que ce programme sera reconduit
pour deux autres années. (12 h 15)
Mme Juneau: Pour deux autres années. Y aura-t-il une
majoration dans les subventions attribuées? Vous savez, M. le ministre,
je sais que l'été dernier, vous avez personnellement
visité, je pense... En tout cas, moi, je suis allée, le
député de Rousseau aussi, visiter les camps familiaux qui
étaient à l'intérieur de sa circonscription et de la
mienne aussi. Moi, je suis allée chez nous.
M. Picotte: Moi, je suis allé un peu partout. Mme Juneau:
C'est cela. M. Picotte: Ha, ha, ha!
Mme Juneau: Je pense que vous êtes en mesure de confirmer
ce que je dis aujourd'hui, savoir que les camps familiaux sont vraiment dans...
Peut-être pas tous parce que je ne les ai pas tous vus, mais chez nous,
c'est vraiment la pauvreté. L'eau coule du toit; on voit le jour
à travers les murs. Je trouve cela... La mise aux normes de mettre une
porte coupe-feu, pendant qu'on peut passer à travers le plafond ou les
murs, je vais vous dire: II faut le faire!
M. Picotte: Tous les camps familiaux peuvent maintenant faire
l'objet de subventions pour la mise aux normes. Ce que nous faisons quand nous
allons à la mise aux normes... On parle d'un budget de 800 000 $ pour
cette année et des budgets pour encore deux autres années qui
sont croissants, je ne peux pas vous dire le chiffre, mais des budgets
additionnels. Je pourrai vous dire aux crédits les sommes additionnelles
qu'on prévoit pour cela sur une période de trois ans. On va se le
dire entre nous: Dans tout ce qui s'appelle les camps et un peu partout, dans
mes visites, j'ai vérifié ça, il y a, à ce qu'on me
disait - et ce n'est pas une évaluation faite par mon ministère
nécessairement - l'association des camps et tous ces gens de la
fédération, il y aurait pour 55 000000$ à 60000000$ de
travaux à faire dans les camps. Vous comprendrez qu'a est impensable de
les faire tous rapidement. Donc, ce qu'on essaie de faire... Et Je le sais moi
aussi, j'aimerais qu'on arrive dans un camp et que, si le toit coule, qu'il
manque deux portes pour l'incendie, qu'il faut refaire le système de
l'aqueduc, une rampe pour les personnes handicapées, etc., on dise: On
le fait et on n'en parle plus. Il reste qu'il faut demander aux gens qui sont
là quelle est la priorité des priorités pour mettre au
moins les gens dans le moins grand danger possible. J'ai l'impression, à
moins que quelqu'un ne soit dans un camp, qu'il ne soit couché en
dessous d'une goutte d'eau quand le toit coule et que cela lui tombe toujours
sur la tête, cela peut être dangereux; s'il est un peu à
côté, cela va couler un peu mais c'est moins pire que s'il n'y a
pas de porte d'incendie et qu'il peut brûler à l'intérieur.
Donc, quand on demande aux gens de donner des priorités, quelqu'un nous
dit: On pourrait réparer notre toit, mais on préférerait
avoir une porte pour l'incendie et une rampe pour les personnes
handicapées. On dit: Plus tard, on réparera le toit parce que
c'est peut-être la chose la moins prioritaire dans ce qu'on a à
faire. Évidemment,
l'idéal serait qu'on soit capable de tout faire. Comme on ne peut
pas tout faire, on procède de cette façon-là.
Mme Juneau: Le problème dans ça, M. le ministre,
votre rampe pour les personnes handicapées, c'est très bien, mais
quand cette personne arrive sur la galerie et qu'elle passe à travers
parce qu'elle est trop pourrie, c'est spécial!
M. Picotte: Généralement, on voit à
ça aussi. À moins que vous ne soyez en train de me dire que les
gens qui administrent ça sont des "pas d'allure". Il peut y en avoir
quelques-uns.
Mme Juneau: Non, pas du tout! Bien au contraire. Ils administrent
avec rien. Je trouve que ce sont des gens extraordinaires, ils n'ont pas une
"mautadite" cenne et ils... En tout cas, si peu.
M. Picotte: Vous savez comme moi que...
Mme Juneau: Ce sont des gens extraordinaires et c'est offert...
Laissez-moi seulement terminer, s'il vous plaît. Les gens qui vont
là, ce sont des gens pauvres, des gens qui n'ont pas le moyen d'avoir...
des gens de balconville, comme on a dit l'été dernier. Les gens
qui administrent ça font des pirouettes avec le peu d'argent qu'ils ont.
Vous le savez très bien. Je souhaiterais que peut-être, à
l'égard de ces gens-là qui ont besoin beaucoup plus que nous, je
pense, on puisse faire un effort non seulement pour mettre la porte coupe-feu
ou la rampe d'escalier, mais qu'on leur donne un surplus pour réparer la
toiture, rapprocher les planches du mur pour ne pas qu'on passe au travers.
Vous savez, s'il y a une porte coupe-feu, les gens vont passer à travers
le mur, il y a des espaces grands comme ça.
Le Président (M. Kehoe): M. le député de
Rousseau. Voulez-vous...
M. Picotte: Je vais réagir à ça. Même
si Mme la députée de Johnson me dit qu'il faudrait ajouter de
l'argent pour un surplus, je voudrais juste vous faire remarquer - je vous le
dis d'avance, c'est trop peu, mais il faut fonctionner avec les finances
publiques, aussi - qu'en 1987-1988, on a mis 2 187 000 $ là-dedans, plus
précisément 187 700 $, et qu'en 1988-1989, on a mis 3 027 000 $.
On a rajouté 900 000 $ à ça, et on dit: On va avoir des
budgets croissants. On le sait, ici. Vous savez, dans leurs priorités...
Je prends l'exemple que vous m'avez donné - un exemple, c'est toujours
boiteux, tout le monde sait ça - on dit: On fait une rampe pour que les
personnes handicapées puissent circuler avec le fauteuil roulant et
venir dans le camp. Je souhaite que, quand on fait ça, on répare
tout ce qui va autour aussi, et je suis convaincu que si le toit est en train
de tomber... Je préférerais qu'ils me disent: On répare le
toit, M. le ministre, au lieu de faire l'aqueduc, on va continuer à
aller chercher l'eau au village dans des cruches, parce que c'est moins pire
qu'un toit qui pourrait tomber sur quelqu'un. Je me fie aux gens qui disent:
Notre priorité, c'est ça, et il faut le faire comme ça,
compte tenu qu'on n'a pas plus d'argent.
Le Président (M. Kehoe): M. le député de
Rousseau a demandé la parole.
M. Thérien: Justement, Mme la députée de
Johnson, je pense qu'il y a 22 camps au Québec et II y en a six chez
nous. J'ai fait la tournée, et M. le ministre est venu, d'ailleurs. Je
me suis posé une question, et j'ai été intrigué -
peut-être que M. le ministre va y répondre - je me demandais
à quelle clientèle ça s'adressait. Bien entendu, c'est aux
familles à faible revenu, mais à deux des six camps, on m'a
répondu: C'est déjà trop cher, les familles qui sont
à l'aide sociale ne peuvent pas venir. Cela m'a intrigué. On n'a
pas de cible, je ne sais pas si M. le ministre pourrait me dire à quelle
clientèle ça s'adresse. Je suis d'accord pour qu'on les
répare, ainsi de suite, mais il faudrait au moins cibler une
clientèle.
J'ai visité les six camps au cours de la même
journée, et il y a des gens qui m'ont dit, dans mon coin: Moi,
j'emmène ma voisine, j'emmène un autre couple, j'emmène un
autre couple, on se réunit ici, et c'est agréable. J'ai
été déçu de cette réponse. Il n'y a pas de
normes, est-ce que ça s'adresse à une clientèle
précise?
M. Picotte: II n'y a pas de clientèle précise,
évidemment. Nous autres aussi, on cible un peu les clientèles. On
dit qu'on priorise les camps pour personnes handicapées, pour les
familles monoparentales, etc. Voilà ce qu'on priorise. On dit: Tous les
camps sont admissibles, sauf que quand on peut prioriser ceux-là, on le
fait en collaboration avec les autres. Je vais ajouter quelque chose aussi. Au
même moment où les gens nous disent ça, il y a eu un
rapport, chez nous, pour lequel les associations sont même d'accord avec
son contenu, il n'y a de plan d'intervention nulle part. Autrement dit, on y va
un peu au pifomètre, même dans ces milieux. Cela va assez loin,
ça va jusqu'au moment où on ne sait même pas s'ils ont des
certificats de localisation quand on va faire quelque chose. Par exemple,
est-ce qu'ils sont bien sur leur terrain? Est-ce qu'ils peuvent le faire?
Est-ce qu'ils sont vraiment chez eux? Historiquement, on se rappellera
que c'étaient des communautés religieuses - c'est heureux qu'il
en ait été ainsi -et des gens du milieu y bâtissaient un
camp, commençaient à inviter des gens, des
défavorisés, etc. Plus tard, ils ont ajouté des choses. Il
n'y avait même pas de plan d'intervention. Tout le
monde a souligné la nécessité qu'il y ait au
moins un plan d'intervention. Avant d'y aller avec beaucoup plus d'argent, il
faut qu'il y ait un plan, et on est en train de le faire. On va mettre de
l'argent de plus pour faire les plans et savoir où on va. On va
même accepter ça.
M. Thérien: Dans un des six camps, je peux vous dire que
c'est vraiment incroyable. Est-ce qu'on peut aller jusqu'à dire qu'on ne
doit pas ouvrir ce camp parce qu'il y a une qualité de vie minimale sur
le plan de la salubrité? Il y a des gens qui étaient là,
quelques jeunes. Ce n'était pas rempli, mais... Quitte à avoir un
camp de cette qualité, on serait mieux de le fermer.
M. Picotte: Écoutez, M. le Président, je pense que
ce qui m'est dévolu comme responsabilité au ministère,
c'est de soutenir les camps pour les améliorer. Le matin où le
ministère de l'Environnement ou d'autres ministères diront: Ce
camp doit être fermé pour question de salubrité, je n'aurai
rien à dire là-dedans. Je n'aurai rien à dire
là-dedans. C'est bien sûr qu'il faudrait être prudent dans
cet exercice aussi. Je dois vous le dire, parce que si on n'est pas prudent
dans l'exercice, jusqu'à quel point quand on parle de normes... Je pense
qu'il y a des normes minimales qu'il ne faut pas... J'ai toujours dit qu'il
fallait être bien prudent dans ces choses-là. Jusqu'à quel
point, jusqu'où peuvent aller nos normes? Demain matin, si le ministre
décidait - tenons pour acquis n'importe quel ministre, celui qui serait
responsable de fermer un camp - que tel camp, au point de vue de la
salubrité, est douteux, je regrette, mais on le ferme.
Il y aurait peut-être un paquet de gens qui crieraient pour dire
que le gouvernement... Cela n'a pas de bon sens de fermer un camp pour
personnes handicapées, pour des ci, pour des ça et qu'ils aient
décidé de fermer ça. Quel mauvais gouvernement! D'accord?
Je pense qu'on s'entend bien là-dessus.
Par contre, si on ne le fermait pas, parce qu'on dirait: On va essayer
de faire quelque chose tranquillement, l'amener aux normes, l'aider et mettre
tout l'effort possible pour ne pas le fermer, pour ne pas priver une
clientèle qui en a besoin et qui ne peut pas se le payer et qu'à
toutes fins utiles, il arrivait, malheureusement, un feu et que la
moitié, les trois quarts ou la totalité des gens passaient au
feu, il y a encore des gens qui se scandaliseraient et qui diraient: Quel
mauvais gouvernement de ne pas l'avoir fermé.
Alors, vous voyez que dans ce genre de discussion, qu'on le ferme ou
qu'on le laisse ouvert, on est toujours un mauvais gouvernement s'il arrive
quelque chose. S'il n'arrive rien, on est un bon gouvernement. C'est pour
ça que j'ai convaincu mes collègues du Conseil des ministres de
mettre 800 000 $. Je pense qu'on va se le dire entre nous: L'argent du public,
les taxes du public, ne vont pas dans le sens de mettre bien de l'argent
additionnel. Au contraire, on cherche à diminuer le déficit.
C'est pour ça qu'on a accepté de mettre 800 000 $ de plus,
même si on ne met pas d'argent ailleurs.
M. Thérien: Avec un plan d'intervention...
M. Picotte: S'il y a des gens autour de la table qui sont en
train de me dire - je ne dis pas que c'est vous, M. le député ou
personne - qu'il faudrait les fermer, évidemment, faites signer des
requêtes et demandez-moi de les fermer. Mais, moi, je vais vous les faire
adresser ailleurs.
Mme Juneau: Compte tenu du temps qu'il nous reste...
Le Président (M. Kehoe): Mme la députée de
Johnson, il reste seulement trois minutes.
Mme Juneau: II nous reste trois minutes. Est-ce que vous avez
terminé, M. le député?
M. Thérien: Je trouve ça très bien. Vous
demandez un plan d'intervention et on investit sur des plans
d'intervention.
Mme Juneau: Oui.
M. Thérien: Donc, on n'investit pas à la
pièce.
Mme Juneau: Oui, mais quand aurons-nous la possibilité
d'avoir ce plan d'intervention ou le rapport qui en sera fait? Est-ce que ce
sera disponible pour nous et quand cela va-t-il sortir?
M. Picotte: Nous, on a prévu des montants d'argent
à l'intérieur de notre politique pour obliger des camps à
se faire un plan d'intervention et à nous le soumettre. On va le payer,
le plan d'intervention, mais ce sont eux qui vont le commander et qui vont le
faire.
Mme Juneau: D'accord, et le rapport...
M. Picotte: Quand vont-ils nous le fournir? La question est aussi
bonne d'un côté comme de l'autre. Je ne suis pas capable de vous
répondre.
Mme Juneau: Mais est-ce que vous leur avez donné un
délai pour le faire?
M. Picotte: Ce programme sera en vigueur à partir du 1er
avril et, aussitôt qu'on va l'annoncer, selon ce que nous permet la loi
et le temps pour l'annoncer, les gens le sauront. Là, on va
sûrement le leur demander et ils vont sûrement être
pressés de nous donner leur plan d'intervention.
Mme Juneau: D'accord. Une dernière ques-
tion, puisque le temps est presque terminé. Étant
donné que la priorité de votre gouvernement a toujours
été manifestement d'aider les familles de plus en plus, il me
semble que ce serait le temps, de votre part, de faire des pressions
auprès du Conseil du trésor pour ajouter davantage... Vous savez
que le besoin est existant; il serait peut-être bon d'ajouter un petit
montant pour les aider au moins à avoir des endroits salubres. Chez
nous, dans mon comté, il y a un camp qui n'est pas trop mal mais,
l'autre, c'est une grande salle qui était une ancienne étable ou
quelque chose du genre qui sert de salle communautaire. Ce sont de petits
camps. Des fois, il y a des familles qui arrivent, il y a quatre ou cinq
personnes dans ça, avec le bébé d'un bord et les
couchettes l'une par-dessus l'autre et tout ça. C'est vraiment
très exigu. C'est la grandeur de nos salles de toilette, en haut.
Il me semble qu'on devrait faire un effort, pour ajouter davantage
d'argent afin de les aider. C'est ce qu'on souhaite.
M. Picotte: C'est la raison pour laquelle la politique familiale
et tout ça, Mme la députée... Vous vous souviendrez qu'au
mois de juillet l'année passée, j'ai fait accepter, par le
Conseil des ministres, d'ajouter 2 000 000 $ et quelques centaines de milliers
de dollars pour la mise aux normes en dehors de ça. Ce sont toutes ces
bonnes raisons qui ont fait que les collègues du Conseil des ministres
ont dit: On n'investit plus d'argent additionnel, mais compte tenu de ce que
vous nous soulignez, avec toutes ces bonnes raisons, la famille, la mise aux
normes, l'urgence, nous sommes prêts à faire un effort de tout
près de 3 000 000 $ pour les trois prochaines années, en plus de
ce que vous avez. Au moins là-dessus, un effort a été
fait.
Mme Juneau: Je vais souhaiter ardemment...
M. Picotte: C'est trop peu, on doit se le dire.
Mme Juneau:... qu'il y en ait davantage, parce que ce sont
vraiment les seules vacances qu'une famille pauvre peut avoir. Je souhaite
ardemment que vous puissiez trouver le moyen d'avoir plus d'argent pour ces
gens.
Une dernière petite question. Quelqu'un vous a écrit
concernant le club de canot-camping. Il semblerait que pour descendre une
rivière en canot-camping, on soit obligé de payer une
contribution. En tout cas, vous devez avoir eu la lettre, elle est datée
du 13 décembre, on me l'a remise à moi aussi pour que je puisse
vous en parler aujourd'hui. Il semblerait que, pour descendre certaines
rivières, on ne soit pas obligé de payer et que, pour d'autres,
on soit obligé de payer un montant d'argent. Donc, si vous voulez, je
vous lirai la lettre; elle vient de M. Roger Barrette, président du club
de canot- camping les Timoniers, du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Il dit: Pour
dénoncer une situation que nous trouvons intolérable pour le club
de canot-camping les Timoniers, l'été dernier, le club a
organisé une sortie de canot-camping de deux jours sur la
rivière des Écorces dans le parc des Laurentides, à
quelques kilomètres d'Hébertville au Lac-Saint-Jean. Lors de
l'enregistement à la barrière, contrairement aux années
précédentes, des tarifs très élevés ont
été exigés pour l'utilisation de la rivière et du
site de camping. Pourtant...
Il continue en précisant que dans d'autres rivières, c'est
tout à fait...
M. Picotte: Dit-il le prix qu'on lui a demandé?
Mme Juneau: II dit très élevé". De toute
façon, il vous a écrit. C'est à vous que la lettre
est adressée, j'ai seulement la copie, elle est datée du 13
décembre.
M. Picotte: On va examiner ça. Je pourrai vous donner une
réponse.
Le Président (M. Kehoe): Vous allez fournir la
réponse, M. le ministre?
Mme Juneau: Oui?
M. Picotte: Oui, je vais regarder ça.
Mme Juneau: Je vous remercie.
Le Président (M. Kehoe): Je vous ferai remarquer que le
temps est écoulé pour l'étude des engagements pour le
loisir. Je déclare que la vérification des engagements
financiers, secteur loisir, est terminée. Les travaux vont reprendre cet
après-midi pour les engagements, secteur loisir, chasse et pêche,
à la salle Louis-Hippolyte-Lafontaine, après la période de
questions.
M. Picotte: Je pense qu'on n'aura pas l'occasion de revoir Mme la
députée de Johnson et sa recherchiste cet après-midi,
parce que c'est la faune qui reprend...
Mme Juneau: C'est M. Desbiens.
M. Picotte: C'est M. Desbiens. Alors, je voudrais remercier Mme
la députée et sa recherchiste, de même que mes
collègues autour de la table et, surtout, mes fonctionnaires - Ils ne
seront pas avec nous cet après-midi, parce que d'autres directions
seront ici - pour leur collaboration, et vous-même, M. le
Président, qui avez très bien fait ça, je ne dirai pas
malgré tout, mais malgré votre brève expérience
comme député.
Le Président (M. Kehoe): Les travaux sont suspendus
jusqu'après la période de questions. Ils
reprendront à la salle Louis-Hippolyte-Lafontaine.
Mme Juneau: Avant determiner complètement, j'aimerais dire
merci aux gens qui sont ici, ainsi qu'à ma recherchiste, bien sûr,
qui a fait un excellent travail. Mes félicitations à la
sous-ministre en titre qui a été nommée
dernièrement. Merci à l'ensemble des gens qui ont
travaillé à la commission. Merci.
Le Président (M. Kehoe): Merci à tout le monde.
(Suspension de la séance à 12 h 34) (Reprise à
15 h 33)
Secteur chasse et pêche
Le Président (M. Baril): À l'ordre, si vous
plaît!
Je déclare la séance de la commission de
l'aménagement et des équipements ouverte. J'aimerais vous
rappeler le mandat de la commission pour cette séance: procéder
à la vérification des engagements financiers du ministère
du Loisir, de la Chasse et de la Pêche pour les mois de juillet à
décembre 1988. Ce matin, nous avons terminé le secteur loisir.
Cet après-midi et en soirée, si nécessaire, nous allons
regarder le secteur chasse et pêche. Je m'excuse pour les
députés et les fonctionnaires qui étaient à la
salle 101. Il y a eu un changement, malheureusement. Auprès de ceux qui
attendaient là, je m'excuse. M. le ministre, si vous avez des
commentaires...
Réponses déposées
M. Picotte: Oui. Ce matin, à la commission, Mme la
députée de Johnson m'a demandé s'il y avait
possibilité de déposer un document concernant les attitudes et
les besoins des jeunes face à leurs loisirs. Je lui ai promis de le
faire dans les meilleurs délais. Notre bon ami le député
de Dubuc va sans doute se faire un plaisir de transmettre à Mme Harnois
et à Mme la députée de Johnson lesdits documents. C'est ce
qu'on m'a demandé de vous donner.
M. Desbiens: Le ministre veut établir des records.
Une voix: Le secrétaire va faire ça.
Le Président (M. Baril): Les documents sont
déposés. Je pense bien que, selon la procédure, M. le
député de Dubuc, vous aurez le loisir de demander... Est-ce que
vous avez un choix des questions que vous vouiez demander?
M. Picotte: M. le Président, peut-on demander, ce qu'on
a fait antérieurement et ce qu'on a fait aussi cet avant-midi, la
possibilité que quelqu'un nous donne au moins d'avance les
numéros ou les engagements sur lesquels vous allez nous questionner,
pour éviter de sortir et d'aller piger plus loin? Cela ne me
dérange pas. C'est pour gagner du temps. Sinon, on pourra
procéder comme bon vous semble.
M. Desbiens: Je vais vous donner cela rapidement, M. le
Président.
M. Picotte: On peut commencer et on pourrait peut-être nous
donner les autres.
Le Président (M. Baril): C'est tout ce qui n'a pas
été fait. Je crois comprendre que vous allez à la
suite?
M. Desbiens: Oui.
Le Président (M. Baril): D'accord. Alors, nous
débutons. À la suite.
M. Picotte: D'accord. Je veux bien m'expli-quer. Des fois,
l'Opposition dit: On passe à l'engagement 14 de tel mois. L'autre
question qui vient après, c'est l'engagement 26.
M. Desbiens: Du mois d'avant.
M. Picotte: II a sauté des engagements de la faune, des
fois. C'est pour hâter les choses. Si on procède, pour tous les
engagements de la faune, en les appelant un par un, il n'y a pas de
problème. On va suivre dans notre cahier. Cela va.
Le Président (M. Baril): D'accord.
M. Picotte: C'est pour gagner du temps. C'est la seule
raison.
Le Président (M. Baril): Nous débutons par juillet
1988, l'engagement 5.
M. Desbiens: Ensuite, ce sera l'engagement 8. Les engagements 5
et 8 de juillet 1988.
Juillet
Le Président (M. Baril): Les engagements 5 et 8 de
juillet. Merci.
M. Picotte: D'accord. Cela va.
Le Président (M. Baril): M. le député de
Dubuc.
M. Desbiens: Le ministre peut-il nous Indiquer quels sont les
organismes dont il est question à l'engagement 5?
M. Picotte: La description de l'engagement, c'est l'étude
sur les conseils d'administration d'organismes sans but lucratif des
réseaux
d'hébergement reliés au ministère du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche. Les organismes sans but lucratif reliés aux
six réseaux d'hébergement sont au nombre de 236 au
Québec.
M. Desbiens: Nommez-les un à un.
M. Picotte: Ils se répartissent comme suit: camps de
jeunes, 163; camps pour personnes handicapées, 14; camps familiaux, 23;
bases de plein air, 18; centres de vacances familiales, 6; auberges de
jeunesse, 12. Le ministère dispose de très peu d'information sur
la composition des conseils d'administration, sur leur mode d'organisation, sur
leur mode de fonctionnement, sur la formation et la motivation des personnes
qui siègent bénévolement à ces conseils. De plus,
comme le ministère vise à améliorer ses connaissances sur
différents sujets, tels l'implication de l'État dans leur secteur
d'activité, l'implication des usagers par rapport aux services offerts,
l'implication du secteur privé dans leur champ d'activité,
l'accessibilité des services pour leur clientèle, leur
rentabilité et les perspectives de développement de leur
organisation, le rapport final de cela sera produit, comme on me le mentionne,
pour la fin de mars 1989. Nous avons présentement en main un rapport
préliminaire. Comme nous l'a dit la firme qui doit nous le
présenter, il ne reste que des corrections mineures à apporter
avant de nous donner le rapport final.
M. Desbiens: Quel est le but d'avoir tout ce paquet de
renseignements sur ces conseils d'administration?
M. Picotte: C'est pour avoir des connaissances sur
différents sujets, tels l'implication de l'État dans le secteur
d'activité, l'implication des usagers par rapport aux services offerts,
l'implication du secteur privé dans leur champ d'activité,
l'accessibilité des services pour leur clientèle, leur
rentabilité et leurs perspectives de développement de leur
organisation.
M. Desbiens: Cinq soumissions ont été
demandées, deux ont été reçues et la plus haute a
été retenue? Il doit y avoir une raison.
M. Picotte: Pour sécuriser le député de
Dubuc, je dois dire que c'est à la demande de l'association des camps de
vacances même que nous avons fait ça. C'est à la suite
d'une de ses demandes et en collaboration avec elle que nous avons
décidé de demander cette étude. Le nombre de soumissions
demandées: cinq. Il y a eu cinq soumissions demandées. Le nombre
de soumissions reçues: deux. L'identification des soumissionnaires est
la suivante: Multi-Réso Inc., Interaction Marketing Itée,
Recherche Dénicom Inc., Sobeco consultants inc., les services techniques
Entraco inc.. Seulement les deux premiers, c'est-à-dire
Multi-Réso inc., avec un montant de 24 103 $ et
Interaction Marketing Itée, 25 440 $, nous ont fait parvenir des
cotations. Au total, seule la deuxième firme, Interaction Marketing
Itée, a obtenu plus de 60 % et s'est qualifiée. Un
comité, avec une grille d'évaluation, a fait l'évaluation
des deux firmes. Cela prend 60 % comme note de passage pour obtenir le contrat.
Au total, la deuxième firme est la seule qui a obtenu plus de 60 % et
qui s'est qualifiée pour obtenir ledit contrat. L'autre firme a
été cotée par ceux qui ont examiné toutes les
modalités, par le comité en question, à 54 %, donc en
deçà de 60 %. La firme retenue a été cotée
à 62, 6 %.
M. Desbiens: Une dernière question. Est-ce que le ministre
va rendre publique cette étude? Va-t-il la déposer, à un
moment donné?
M. Picotte: Cela devrait. Je le dis sous toutes réserves
parce que je n'en ai pas pris connaissance moi-même, pas du rapport
préliminaire, mais, généralement, on n'hésite
jamais à rendre publics les rapports, qui nous sont soumis et qui l'ont
été, d'ailleurs, à la demande des groupes partenaires avec
nous. Je pense qu'il est d'intérêt public que autant l'association
des camps familiaux que tous ceux qui sont intéressés en prennent
connaissance. Sans avoir lu cette étude, j'ai de fortes raisons de
croire, au moment où je vous parle, qu'il sera possible de la rendre
publique.
M. Desbiens: Étant donné que c'est à la
demande même des organismes, j'imagine que vous leur ferez
connaître les conclusions de l'étude?
M. Picotte: Sans aucun doute.
Le Président (M. Baril): Est-ce que l'engagement 5 est
vérifié?
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 8. M. le
député de Dubuc.
M. Desbiens: L'engagement 8. L'Association des pêcheurs
commerciaux de saumon inc., 270 000 $. C'est un programme de création
d'emplois.
M. Picotte: Je vais vous donner la synthèse des
explications. À la suite de l'interdiction de la pêche commerciale
du saumon décrétée en 1983, en raison du niveau critique
des stocks atteint dans certaines régions du Québec, le
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, en collaboration
avec le MAPAQ et l'OPDQ, a entrepris des actions positives avec l'aide de
partenaires qui s'impliquent dans des actions visant la reconstitution des
stocks.
L'Association des pêcheurs commerciaux de saumon inc., du
Québec, dont les membres se
sont vus privés de leur gagne-pain par l'établissement des
mesures de restriction, collabore depuis 1984 dans le cadre d'un protocole
d'entente annuel à la réalisation d'un programme conjoint de
capture, d'élevage, de reconditionnement et d'ensemencement de saumons
et d'oeufs avec le ministère du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche et le MAPAQ.
La participation financière du MLCP fut de 285 400 $ en 1984,
puis de 270 000 $ en 1985, 1986 et 1987. Pour sa part, le MAPAQ a
contribué directement pour 40 000 $ dans chacune des années 1986,
1987 et 1988. Quant à l'OPDQ, il a versé 75 000 $ en 1986, 30 000
$ et 40 000 $ en 1987 et en 1988. Ce programme permet aux pêcheurs
commerciaux de conserver un emploi et l'accessibilité à
l'assurance-chômage, de contribuer efficacement et à peu de frais
à la restauration des stocks, et il est socialement plus utile que le
versement d'indemnités compensensatoires à la renonciation de
leur activité habituelle. Autrement dit, depuis 1984, on aurait pu leur
dire: On vous prive d'une activité, d'un gagne-pain; on vous donne des
Indemnités. Là-dessus, on a décidé de les mettre
à contribution pour protéger le saumon, et c'est l'entente qu'on
a eue. Le MLCP et le MAPAQ ont amorcé une démarche visant
à réorienter, d'ici à un ou deux ans ans, les
pêcheurs vers d'autres activités productrices et à se
dégager progressivement de l'aide financière annuelle. Ce sont
des discussions qu'on a amorcées avec eux. Effectivement, on va
continuer de discuter pour voir de quelle façon ces gens pourraient
continuer à être utiles, à la fois à la protection
de la ressource saumon et à l'ensemble des activités que nous
avons dans ce domaine.
M. Desbiens: Les 270 000 $, c'est uniquement la part du MLCP?
M. Picotte: Du MLCP, effectivement
M. Desbiens: L'objectif, finalement, n'est pas le
développement de la ressource saumon, mais pas pour revenir à la
pêche commerciale?
M. Picotte: On avait beaucoup de connaissances, apparemment, dans
des rivières à saumon, nous du ministère, mais on
connaissait très peu la mer comme telle. Ces pêcheurs ont
été mis à contribution pour connaître davantage les
ressources, mais ce n'est pas dans le but de prétendre à ce qu'un
jour, ils reviennent à leur activité de pêche commerciale,
à moins de se retrouver devant une situation où il y aurait
tellement de saumon qu'il faudrait le pêcher. Mais on n'est pas rendus
là, loin de là.
M. Desbiens: Le ministre est-il au courant, comme moi, que les
revendications des autochtones et aussi des groupements pour demander
l'interdiction de la pêche commerciale du saumon - c'est peut-être
l'occasion de nous indiquer ses Intentions précises à cet
égard - est une volonté qui est exprimée depuis 1984,
comme vous avez dit, je pense.
M. Picotte: C'est cela. On a continué parce qu'on croit la
même chose que vous venez de souligner.
M. Desbiens: Mais le rachat des permis commerciaux? Il est
question de rachat de permis là-dedans.
M. Picotte: II s'en est fait régulièrement depuis
quelques années avec des montants d'argent. Maintenant, on en est rendu
au moment où il y a des gens qui refusent de se laisser acheter leur
permis commercial, prétendant évidemment qu'il s'agit là
d'un droit acquis. C'est évident qu'au fur et à mesure qu'on
avance, il y a de moins en moins de pêcheurs commerciaux parce que, au
début, on en a acheté, la politique d'achat est là et,
maintenant, il y a des gens qui veulent faire valoir des droits autrement.
Alors on continue ces négociations, mais je pense qu'il faut que tout le
monde sache que la pêche dite commerciale du saumon, en ce qui concerne
ces rivières bien précises, ne sera pas rétablie.
M. Desbiens: II y en a combien de ces permis qui ont
été rachetés et il en reste combien?
M. Picotte: On me dit qu'on est en train d'examiner... de
discuter de 30 permis en Gaspésie et d'une quinzaine sur la
Moyenne-Côte-Nord. Cela fait 45 permis et initialement je ne pourrais pas
vous mentionner combien il y en avait
M. Desbiens: II en resterait environ 45.
M. Picotte: Environ 45.
M. Desbiens: Vous n'avez pas le nombre...
M. Picotte: Dans la Basse-Côte-Nord, évidemment, on
n'examine pas cette possibilité parce que les stocks permettent de
continuer...
M. Desbiens: La pêche commerciale. M. Picotte:... la
pêche commerciale. M. Desbiens: En Basse-Côte-Nord? M.
Picotte: Oui
M. Desbiens: Vous n'avez pas idée du nombre de permis qui
ont été rachetés à ce jour?
M. Picotte: Je pourrais vous dire, éventuellement, combien
de permis ont été rachetés depuis que cette politique est
en marche. Je n'ai pas ces détails-là, à moins que
quelqu'un ne les
ait sous la main, rapidement; mais je pense que le nombre de permis qui
ont été rachetés depuis quelques années est
verifiable et ceux qui restent, évidemment, c'est 45.
M. Desbiens: Alors, si le ministre peut nous fournir ce
renseignement, ça irait bien.
M. Picotte: Oui, M. le Président.
M. Desbiens: Et avec, si possible, les montants payés,
versés, pour l'acquisition desdits permis.
M. Picotte: Oui, M. le Président, c'est public.
Le Président (M. Baril): Est-ce que l'engagement 8 est
vérifié?
M. Desbiens: On va en profiter pendant qu'on parle de saumon.
Le Président (M. Baril): Oui, oui, on a seulement
ça à faire, on est payés pour ça.
M. Desbiens: Concernant l'entente avec les Micmacs... Comment le
ministre l'avait-il qualifiée...?
M. Picotte: Restigouche. Une voix: Entente historique.
M. Desbiens: L'entente historique, oui, sur la Restigouche.
M. Picotte: Elle était historique et elle a fait son
temps.
M. Desbiens: Mais elle a été dénoncée
avant sa fin. Présentement, est-ce qu'il y a encore des
négociations en cours là-dessus?
M. Picotte: M. le Président, je ne pourrai pas dire
grand-chose sur cela, parce que nous avons fait une entente historique. Elle
était historique dans le sens où elle a duré trois
ans. Elle était de trois ans, elle a duré trois ans,
même si des gens, en plein milieu de la deuxième année,
l'ont contestée quelque peu. Mais elle a fini son temps, elle a fait ses
trois ans. Maintenant, on est en discussion pour une entente prochaine et on
souhaite que cette entente qui sera signée soit encore plus historique
que la dernière qui l'était déjà. Maintenant, on
est en discussion.
M. Desbiens: Vous avez des bonnes propositions dans votre
sac.
M. Picotte: Si vous me demandez où c'est rendu, je ne sais
pas, parce qu'on est en pleine discussion. Beaucoup de gens discutent autour de
cela et vous pouvez être certain qu'aussitôt que nos discussions
seront terminées et qu'on signera quelque chose, vous serez, comme tous
mes collègues, en mesure de constater les efforts qu'on aura faits pour
signer cette entente. Mais au moment où je vous parle, on est en pleine
discussion. On n'est pas le seul ministère, soit dit en passant, parce
que le ministère responsable des autochtones avec mon collègue,
M. Raymond Savoie, participe à la discussion. Également, l'OPDQ
et plusieurs autres ministères font partie de cette discussion sur une
entente plus globale.
M. Desbiens: Donc, vous avez des offres différentes des
ententes précédentes?
M. Picotte: Pas nous, mais la demande des gens de Restigouche est
à l'effet d'être différente de ce qu'on a
déjà connu. Alors, ce que nous faisons, c'est qu'on assoit tout
le monde à la table pour voir s'il n'y a pas possibilité,
à l'intérieur de ça, de regarder quelle sorte d'entente on
peut faire pour l'avenir.
M. Desbiens: Votre ministère a fait des
propositions, j'imagine?
M. Picotte: Mon ministère, à toutes fins utiles,
a fait les mêmes propositions que l'an passé, comme point
de départ.
M. Desbiens: Mêmes propositions. En ce qui concerne la
gestion également?
M. Picotte: Oui, en ce qui concerne la gestion également.
Je pense qu'il ne serait plus possible de signer de ces ententes sans parier de
gestion avec les gens concernés, lis insistent là-dessus et je
pense que c'est une formule gagnante jusqu'à un certain point; Qu'une
partie de la gestion leur soit confiée en collaboration avec nous et
avec nos agents, de même que quand on a accepté que certains
agents autochtones puissent travailler à l'intérieur de la
protection de la ressource, effectivement, c'est une formule gagnante qu'il
reste à perfectionner régulièrement. J'ai l'impression
qu'on ne sera plus capable de revenir en arrière. Je ne pense pas qu'on
souhaite, ni notre ministère, ni les gens de Restigouche, revenir en
deçà de ce qu'on connaissait déjà. Au contraire, on
veut perfectionner davantage. Tant mieux!
M. Desbiens: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Baril): L'engagement 8 est
vérifié, mais sous réserve... Pardon? Excusez. M. le
député de Matapédia.
M. Paradis (Matapédia): Oui, je n'en suis pas sur
l'engagement, qu'il soit vérifié ou pas, j'aurais une question,
peut-être, à poser au
ministre sur le saumon puisqu'on était à ce sujet plus
particulièrement. Il y a des pêcheurs qui m'ont fait des
revendications, des pêcheurs à tentures fixes, à
fascines...
M. Picotte: À quoi? À fascines?
M. Paradis (Matapédia): Oui. ...pour faire
reconnaître le droit de prise accidentelle de saumons.
M. Picotte: En ce qui concerne la pêche à fascines,
je pense qu'on va se le dire: on a prohibé cette pêche depuis
déjà quelques années. Je me rappelle que cela a fait
l'objet de discussions assez intéressantes. Le problème qu'il y
avait en ce qui concerne la pêche à fascines et la façon
dont cela est fait, à un moment donné, on m'a fait la
démonstration de quelle façon était faite une pêche
à fascines... C'est un endroit où quand le saumon, j'allais dire
met le pied dedans, ce n'est pas cela, commence à entrer du
côté de la fameuse fascine, il n'est plus capable de s'en sortir.
Comme par hasard, c'est évident, que toutes les prises qui sont
là-dedans sont des prises accidentelles. Alors, quand il y a trop
d'accidents, il faut changer les routes de place. Donc, on change la
façon, parce qu'il y avait trop d'accidents. Cela n'avait pas de bon
sens.
Le Président (M. Baril): Est-ce que cela répond
à votre question?
M. Paradis (Matapédia): Cela va.
Le Président (M. Baril): Merci.
M. Oesbiens: Est-ce qu'il y en a encore beaucoup?
M. Picotte: II y en a encore sauf que le temps de pêche de
ces gens est en dehors du temps où le saumon se promène. À
partir de ce moment-là, il y a moins d'accidents.
M. Desbiens: C'est encore le ministre de l'Agriculture, des
Pêcheries et de l'Alimentation qui donne les permis?
M. Picotte: Pour la pêche à fascines? M.
Desbiens: Fascine, pêche à fascines...
M. Picotte: Je sais que c'est moi qui donne cela.
Maintenant...
M. Desbiens: Oui?
M. Picotte: En tout cas, cela relève de moi.
M. Desbiens: Comme ministre délégué aux
Pêcheries ou comme ministre du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche?
M. Picotte: Pêche commerciale, donc, c'est le MAPAQ,
effectivement. Alors, cela relève de mon ministère
délégué aux Pêcheries. De toute façon, Je
sais que c'est moi qui les donne.
M. Desbiens: C'est cela. Ce n'est pas l'Agriculture. C'est
qu'autrefois, Agriculture était avec Pêcheries.
M. Picotte: Je sais que c'est moi qui les donne, de toute
façon, et cela relève du ministre délégué
aux Pêcheries.
M. Desbiens: Pêcheries commerciales.
M. Picotte: C'est cela, pêcheries commerciales.
Le Président (M. Baril): Est-ce que l'engagement 8 est
vérifié?
M. Desbiens: Oui.
Le Président (M. Baril): Vérifié et sous
réserve de recevoir, du ministre, le nombre de permis qui ont
été achetés. C'est cela?
M. Picotte: Sûrement que Mme Émond a pris bonne note
de cela.
M. Desbiens: Ah, c'est Mme Émond qui s'occupe de cela.
Août
Le Président (M. Baril): Nous allons maintenant aux
engagements du mois d'août 1988, à l'engagement 47.
M. Desbiens: Engagements 47, 53 et 55.
Le Président (M. Baril): Alors, ce sera les engagements
47, 53 et 55. L'engagement 47, M. le député de Dubuc, s'il vous
plaît.
M. Desbiens: Un contrat négocié, pourquoi? Il n'y a
pas beaucoup de firmes qui auraient pu être intéressées
à présenter des soumissions publiques là-dessus?
M. Picotte: Est-ce que vous préférez que je vous
donne...
M. Desbiens: D'accord.
M. Picotte: ...une explication générale? Oui?
M. Desbiens: D'accord.
M. Picotte: Les zones d'exploitation contrôlée ont
été crées en 1978 pour favoriser l'accessibilité
à la population québécoise à l'utilisation
récréative de la ressource faunique et la participation des
usagers à la gestion de
cette ressource. Dans une ZEC, on reconnaît une forme
démocratique de gestion de la faune se traduisant par la participation
des usagers dans la gestion des activités de chasse et pêche par
l'entremise d'une association reconnue par le ministère du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche. Certains aspects de la gestion de la faune sont
donc confiés à des organismes sans but lucratif
intéressés à travailler comme partenaires du MLCP dans
l'utilisation de la mise en valeur de la faune. La gestion faunique dans les
ZEC est encadrée par des règles édictées dans un
protocole d'entente que le ministère du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche conclut avec chacune des corporations ou gestionnaires. Le
présent mandat visait essentiellement à Identifier des cas
où les règlements généraux sont non conformes aux
dispositions de la troisième partie de la Loi sur les compagnies ou
encore sont inconciliables avec le principe d'une participation
démocratique concrète des usagers dans la gestion des ZEC.
Parallèlement, il visait aussi à dégager des dispositions
uniformes qui permettraient de rétablir le fonctionnement
démocratique des corporations. Enfin, il visait à préparer
un état des avantages et des inconvénients assimilables à
une mutation facultative ou imposée des corporations actuelles en
coopératives. Puisque le projet visait des actes juridiques
réservés à la profession d'avocat et puisque les mandats
de juristes sont donnés par le ministère de la Justice, l'octroi
du mandat a été régi par le ministère de la
Justice.
Donc, ce mandat tel que défini à l'article 7 a
été octroyé par le ministère de la Justice.
Maintenant, on me dit que lorsque c'est le ministère de la Justice, il
n'y a pas d'appels d'offres en ce qui concerne les avocats. À ce
moment-là, tout ce qu'on nous a soumis, c'est que le ministère de
la Justice a demandé à Piché Emery, avocats, 1010 ouest,
rue Sherbrooke, Montréal. Selon leur expérience
évidemment, il y a des tarifs imposés, donc c'est 60 $ ou 50 $
l'heure. C'est comme ça que ça a fonctionné, mais c'est le
ministère de la Justice. Pardon?
M. Desbiens: Dans le cas présent, est-ce 60 $ ou 100
$?
M. Picotte: Dans le cas présent, on me dit que la
Direction générale du contentieux a autorisé les personnes
suivantes à collaborer à l'exécution du mandat
accordé à Me Edmond E. Tobin, et il y a trois personnes qui
travaillent également dans ce dossier: Me Serge Bourque, qui est membre
du Barreau depuis 1962, et selon l'année depuis laquelle est au Barreau,
apparemment son expérience commande un salaire de 100 $; Me Suzanne
Slobodian, qui est membre du Barreau depuis 1984, 50 $ et Me Pierre Brault,
membre du Barreau depuis 1986, 50 $.
M. Desbiens: Votre contentieux n'était pas capable de vous
conseiller là-dessus?
M. Picotte: On me dit que dans ces cas-là, on est
obligé de référer ces dossiers au ministère de la
Justice parce que ça relève directement de lui et notre
contentieux n'a pas à toucher à ça.
M. Desbiens: Qu'est-ce que cela va rapporter au ministère
de connaître le statut corporatif des ZEC?
M. Picotte: C'est pour s'assurer que tous les règlements
généraux que les ZEC peuvent avoir sont conformes aux normes de
la justice, ce que nous ne savons pas, nous, et ce que des gestionnaires
bénévoles ne sont pas nécessairement habilités
à vérifier. Donc, c'est pour ça. Autrement dit, ce qu'on a
fait, M. le député, vous vous en souviendrez, on a modifié
la loi cette année. On l'a étudiée ensemble. On a
modifié les règlements. On a même modifié les
protocoles. Maintenant, il faut que quelqu'un s'assure que les
règlements généraux sont conformes avec ça et
ça prend des avocats. C'est le ministère de la Justice qui est
habilité à faire ça.
M. Desbiens: La formule qu'on a prévue dans la loi
s'applique à compter du 1er janvier 1989, c'est cela? Le fameux
règlement-cadre... (16 heures)
M. Picotte: Cela va s'appliquer à partir du moment
où on signera les protocoles avec chacune des ZEC, et on sait que ces
protocoles, je les al prolongés un certain temps pour nous permettre de
nous ajuster avec la nouvelle loi. Donc, cela veut dire, à toutes fins
utiles, qu'on devrait signer nos protocoles vers la fin de mai.
M. Desbiens: N'est-ce pas déjà un peu tard pour les
activités des ZEC?
M. Picotte: Ce qu'on fait, c'est qu'on les prolonge quand on
n'est pas prêts.
M. Desbiens: Aussi longtemps que ce n'est pas prêt cela
continue avec l'ancienne réglementation.
M. Picotte: C'est cela, et on les prolonge, autrement II y aurait
un vide quelque part. Pour bien vous situer, on ne voudrait pas, c'est la
raison pour laquelle ce travail est effectué, que quelqu'un, à un
moment donné, parce que les règlements sont non conformes
juridiquement, vienne contester en cour les règlements d'une ZEC, et
qu'à partir de ce moment la ZEC ne puisse plus fonctionner et soit
obligée et fermer le camp.
M. Desbiens: Et à partir des conclusions de cette
étude, chaque ZEC va finalement passer au crible, c'est ce que je
comprends. Pas nécessairement?
M. Picotte: Autrement dit, les règlements de
chacune des ZEC ont été acheminés et ont
été examinés, c'est ce que...
M. Desbiens: Pour voir si c'est conforme au
règlement-cadre et si leur constitution particulière est conforme
elle aussi, est valide. C'est ça, légalement... ?
M. Picotte: Conforme à la Loi sur les
compagnies.
M. Desbiens: A la Loi sur les compagnies, et aussi à la
loi qui constitue les ZEC, j'imagine. C'est bien cela?
M. Picotte: Oui.
M. Desbiens: Et vous pouvez donc aller jusqu'à leur
proposer ou leur imposer des modifications, si...
M. Picotte: Ce qui arrive, c'est que s'il y en a qui ne sont pas
conformes, on va sûrement les obliger à se conformer, sinon cela
ne veut rien dire.
M. Desbiens: Pour ce qui est du règlement et même en
ce qui concerne... Mais les ZEC ont été constituées en
vertu...
M. Picotte: II faut faire attention, ce ne sont pas les
règlements qu'ils vont nous soumettre. On n'en est pas à cette
étape. Ce sont tes règlements généraux de la
corporation.
M. Desbiens: Ce sont des règlements de la corporation
elle-même.
M. Picotte: Ouf.
M. Desbiens: Et non pas votre règlement.
M. Picotte: Non, parce que nos avocats vont vérifier nos
règlements et vont s'ajuster. C'est une autre affaire. Ce sont
les règlements généraux de chacune des ZEC. Qu'est-ce qui
constitue un quorum, de quelle façon doit-on se comporter lors des
assemblées générales, etc. C'est cela.
M. Desbiens: Cela va.
Le Président (M. Baril): L'engagement 40 a
été vérifié. L'engagement 53, M. le
député de Dubuc.
M. Desbiens: La commission scolaire Lac Témiscamingue,
est-ce que c'est un contrat négocié?
M. Picotte: Quel engagement dites-vous? L'engagement 53?
M. Desbiens: Excusez, je me suis mêlé, je voyais
bien que cela n'avait pas rapport à...
M. Picotte: À l'engagement 53, nous sommes dans les
niveieuses.
M. Desbiens: Oui, cela change un peu. C'est un autre niveau.
Contrat pour la location d'une niveleuse... contrat négocié... M.
Picotte: C'est un contrat qui est récurrent d'ailleurs, qui
revient à chaque année, et c'est pour l'entretien régulier
des routes. Le nivelage de juin à septembre 1988 dans le secteur La
Diable du parc du Mont-Tremblant. Alors, il y a le répertoire des
fonctionnaires...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Picotte: II y a le répertoire des fournisseurs, comme
vous le savez, qui, à chaque année, à peu près au
mois de janvier, demande aux gens de soumissionner avec un taux pour offrir des
services aux différents ministères. Il y a le ministère
des Transports, il y a chez nous, il y a d'autres ministères. Dès
qu'on a besoin d'une niveleuse, on va voir dans le fichier, on prend le plus
bas soumissionnaire et on l'engage.
M. Desbiens: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Baril): L'engagement 53 est
vérifié, l'engagement 55.
M. Desbiens: À l'engagement 55, c'est neuf mois. Est-ce
qu'il y a une raison spéciale pour la durée? Et en même
temps, vous allez nous indiquer à quoi sert l'hélicoptère,
j'imagine.
M. Picotte: On me dit que le temps qu'il faut pour faire ce
travail, c'est neuf mois. Donc, on a procédé à une entente
pour neuf mois.
M. Desbiens: Quel est le travail qu'on leur demande?
M. Picotte: Voulez-vous que je vous donne les explications
générales?
M. Desbiens: D'accord.
M. Picotte: Les sommes d'argent ont été
dépensées dans le cadre d'un projet de recherche visant à
étudier la dynamique des populations d'orignaux et la capacité de
support de la taïga québécoise. Nous savons que les
densités d'orignaux sont faibles, c'est-à-dire 0, 05
kilomètre carré. D'autre part, nos inventaires aériens
montrent qu'ils semblent fréquenter prioritairement les rares
peuplements feuillus décimés dans les conifères. Nous
désirons savoir si ces sites sont très fortement utilisés
et pourraient éventuellement limiter la croissance du cheptel. Nous
voulons également connaître les déplacements annuels des
orignaux pour savoir si les peuplements feuillus sont utilisés
prioritairement durant
toute l'année. Nous désirons aussi connaître la
productivité et les causes de mortalité des orignaux Pour ce
faire, nous utilisons l'hélicoptère pour nos déplacements
lors des inventaires de végétation, c'est-à-dire aux mois
de mai et juin, car les sites d'échantillonnage sont inaccessibles
autrement. Ce dont on parle, c'est 100 kilomètres au nord de
Sept-îles. L'hélicoptère est également
utilisé pour faire le repérage télémétrique
d'orignaux munis de collier émetteur. Nous compléterons en mars
1989 la deuxième année de ce projet qui doit se terminer en
1989-1990. Un rapport d'étape sera produit à la fin de la
présente année budgétaire.
Les fournisseurs ont été choisis selon la procédure
habituelle définie par le service aérien du ministère des
Transports. Trois soumissions ont été reçues dont une
seule était conforme au devis original. Il s'agit, évidemment, de
Hélicoptères Viking Itée, Montée Pilon, Les
Cèdres, Québec. Voilà.
M. Desbiens: Merci. Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 55 est
vérifié.
Septembre
Nous nous rendons aux engagements de septembre 1988 et nous allons
regarder les engagements 22, 24 à 33 ou et 33?
M. Desbiens: À.
Le Président (M. Baril): Alors, l'engagement 22, s'il vous
plaît.
M. Desbiens: II n'y a que l'engagement 23 là-dedans qui
n'est pas à nous.
Le Président (M. Baril): D'accord. L'engagement 22, M. le
député de Dubuc.
M. Desbiens: C'est un contrat négocié...
M. Picotte: C'est l'achat de gravier, M. le Président,
5000 tonnes métriques de gravier de 0" à 3/4" pour l'entretien de
la route, secteur La Diable, Parc du Mont-Tremblant. Ce sont des appels
d'offres avec le fichier central. Les modalités de sélection,
c'est cela, ce sont des appels d'offres avec le fichier central et on me dit
que les travaux ont été terminés au coût final de 47
521, 51 $. La quantité nécessaire à l'exécution des
travaux a été supérieure à celle prévue.
Donc, il y a un écart de 16 271, 51 $ entre l'engagement et le
coût final.
Lors de la demande de soumissions, il est apparu qu'il serait plus
avantageux de diviser la demande initiale de 10 000 tonnes métriques
pour deux secteurs du parc en deux commandes. Les prix ont été
négociés avec les fournisseurs ayant déjà fourni un
prix. L'achat de ce gravier permettra de réparer la route et d'apporter
des correctifs pour assurer la sécurité des usagers.
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 22 est
vérifié. Est-ce qu'on va à l'engagement 24?
M. Desbiens: L'engagement 24.
Le Président (M. Baril): L'engagement 24, M. le
député de Dubuc.
M. Desbiens: On parle de la montée du meunier noir. On
doit vouloir dire l'augmentation en quantité, je suppose, ou bien si on
parle de montée, de montaison?
M. Picotte: Non. On a réalisé que le meunier
noir était de plus en plus présent dans nos rivières
à truites et que, par le fait même, le meunier noir, comme vous le
savez, est un poisson qui, à toutes fins utiles, surtout lorsque sa
présence se multiplie considérablement, vient tout simplement
détruire et concurrencer la truite. Alors, il faut évidemment
s'occuper de ce problème rapidement puisqu'il y a déjà
quelque temps qu'on remarque que le meunier noir non seulement a fait son
apparition, mais s'est multiplié à un rythme que c'en est
fatigant, c'est le moins qu'on puisse dire, pour la protection de la
truite.
M. Desbiens: J'aimerais bien savoir où l'on en est avec
ça, justement. Cela fait au moins quatre ou cinq ans qu'on s'est rendu
compte de cela et qu'on pose des gestes, au ministère, pour essayer de
limiter, sinon d'éliminer les dégâts du meunier noir au
Mont-Valin.
M. Picotte: En fait, pour vous donner une vue d'ensemble, il y a
eu un plan d'intervention qui s'est soldé par la mise en place de dix
digues permanentes constituées par 9000 mètres cubes de
dépôts morainiques totalisant une longueur de 524 mètres.
De plus, cinq seuils ont été aménagés. Ces
interventions ont permis de sauvegarder un potentiel de près de 1 030
000, soit 87 % de l'objectif initial. N'eût été d'une
interconnexion dans le bassin de la rivière Valin, dans lequel on a
constaté qu'il y avait 64 100 truites, qui a été
récemment découverte lors d'une vérification, l'objectif
aurait été atteint à 93 %.
Ce bassin, protégé par quatre autres aménagements,
est tout de même actuellement sauvegardé par un aménagement
temporaire. Vu les résultats obtenus en 1988, l'opération est
considérée comme un succès.
En fait, la tâche a été beaucoup plus difficile que
prévu, parce que au début, quand on a imaginé ce genre de
plan et qu'on est parti pour intervenir, on était dans le doute comme
tout le monde. On ne savait pas quels résultats
on allait obtenir, mais on savait que c'était probablement la
voie à suivre pour tâcher de réussir. Cependant, la
tâche fut beaucoup plus difficile que prévu, tant du point de vue
technique que de celui des inventaires fauniques. La plan d'intervention a
dû être modifié substantiellement, car les pêches ont
révélé la présence du meunier noir en des endroits
d'où on le croyait absent C'est donc dire qu'on l'a malheureusement
retrouvé même dans les endroits où l'on était
certain qu'il n'était pas.
Il en est résulté l'obligation de se retrancher plus en
amont dans le bassin de drainage et d'élever un plus grand nombre de
structures. N'eût été de ces surprises, le plan
d'intervention de 1988 aurait probablement permis de régler
définitivement ce problème faunique majeur, du moins sous
l'aspect de la propagation du meunier, mais il nous a fallu intervenir
davantage que prévu.
M. Desbiens: II a donc réussi à descendre plus de
cours d'eau que prévu. Comme vous nous dites qu'on a réussi
à 90 %, le danger continue à être présent
M. Picotte: Évidemment, il est beaucoup moins
présent puisqu'on a un taux de succès de 90 % à 93 %, mais
il faudrait continuer.
M. Desbiens: II va continuer et aller se reproduire plus bas dans
les cours d'eau.
M. Picotte: C'est ça. On continue de surveiller et
d'intervenir, au besoin rapidement, pour l'éliminer
complètement
M. Desbiens: Donc, vous auriez un nouveau plan pour lui couper la
route, parce que l'objectif est bien de la lui couper?
M. Picotte: On continue encore cette année...
M. Desbiens: On est en train de...
M. Picotte:... de façon plus modeste, bien sûr,
puisque 90 % sont éliminés. Il est donc évident que nos
efforts seront d'une importance financière moindre.
M. Desbiens: II ne faut pas dire ça, M. le ministre, parce
que cette bibitte-là se reproduit vite.
M. Picotte: C'est ça, mais je pense que nos efforts
continueront dans le sens de l'élimination complète, puisque
c'est l'objectif. Alors, on va mettre les ressources qu'il faut, parce que
ça ne donne rien d'en laisser comme vous le disiez. On pourrait
très bien se dire qu'on est satisfait à 90 %, mais les 10 % se
multiplieraient tellement rapidement qu'on reviendrait à rien en quelque
temps. Alors, il faut continuer nos efforts jusqu'à l'élimination
totale.
M. Desbiens: En plus de l'endiguement, il y avait autre
chose?
M. Picotte: La construction de seuils.
M. Desbiens: II me semble qu'il y avait aussi d'autres mesures de
prévues. Cela fait un bout de temps que je n'ai pas examiné ce
dossier.
M. Picotte: C'était surtout l'endiguement et la
construction de seuils qui semblaient efficaces. J'ai moi-même
participé, je pense que c'est dans la réserve Mastigouche,
à une opération semblable à celle-là. On s'est
promené un peu en bottes dans la rivière pour vérifier
tout ça. Je pense que la technique est bonne et qu'elle donne des
résultats. Mais il s'agit surtout d'endiguement et de construction de
seuils. (16 h 15)
M. Desbiens: N'aviez-vous pas une technique d'empoisonnement ou
une espèce d'élimination par empoisonnement, je ne sais pas
trop?
M. Picotte: Non, mais on fait une recherche actuellement pour
voir s'il y a des possibilités, sauf qu'on s'est rendu compte qu'on
pouvait, si on utilisait une technique d'empoisonnement, empoisonner toute la
rivière et tout ce qu'il y a dedans.
M. Desbiens: Tout ce qu'il y a dedans.
M. Picotte: Cela coûterait bien plus cher de remettre
ensuite toute la truite qu'il y avait et ensemencer, que de faire ce genre de
construction. Donc, on préfère procéder de cette
façon plutôt que d'empoisonner une rivière ou un lac au
complet S'il ne reste plus aucune espèce, il faudra ensemencer par la
suite. L'étude qu'on a effectuée dans la région de la
Mauricie nous démontre qu'uniquement pour la grande région de la
Mauricie, si on utilisait le système d'empoisonnement pour tous les
lacs, ça pourrait coûter au gouvernement 55 000 000 $ par la suite
pour ensemencer afin de remettre la truite là-dedans. Vous comprendrez
qu'on préfère une autre technique.
On me dit qu'à la grandeur des plans d'eau du côté
du Lac-Saint-Jean, il serait même impensable d'empoisonner tous les lacs.
Cela serait néfaste, même.
M. Desbiens: C'est un moyen désastre, en tout cas. Et
Mont-Valin en est à la source.
M. Picotte: On continue, évidemment, parce que j'ai
accordé un contrat à l'Université du Québec
à Trois-Rivières pour perfectionner la technique et trouver
quelque chose de mieux. Pendant qu'on possède cette bonne technique qui
nous donne des résultats, des études sont
poursuivies pour essayer de trouver quelque chose de mieux et de plus
efficace. Tout le monde se croise les doigts afin que les chercheurs sachent
chercher pour finir par trouver quelque chose d'intéressant. Comme
Duplessis disait: Ce n'est pas de chercheux dont on a besoin, c'est de
trouveux.
M. Desbiens: Surtout que c'est dans mon comté.
M. Picotte: Vous savez, M. le député, ce que
Duplessis disait, ici, dans cette sainte bâtisse: On n'a pas tellement
besoin de "chercheux", on a besoin de "trouveux".
Le Président (M. Baril): L'engagement 24 est-il
vérifié?
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Baril): J'appelle l'engagement 25.
M. Picotte: L'engagement 25 est la même chose, à ce
qu'on me dit, M. le Président.
M. Desbiens: Cela a servi aux mêmes travaux. C'est un
bouteur.
M. Picotte: Oui.
M. Desbiens: Qu'est-ce qu'un bouteur? C'est un tracteur ou
quoi?
M. Picotte: Un bouteur sur chenilles à basse pression...
Je ne sais pas si j'ai un spécialiste en bouteur, ici.
Une voix: Oui.
M. Picotte: Oui. Est-ce un tracteur?
Une voix: Oui. C'est un bulldozer.
M. Picotte: Qu'est-ce qu'il a de spécial?
Une voix: C'est pour les digues, on lui a donné ce
nom-là.
M. Picotte: On lui a donné un nom spécial, parce
qu'il creuse des digues. C'est un tracteur spécialement
aménagé, semble-t-il, pour creuser des digues.
M. Desbiens: C'est par contrat négocié? M.
Picotte: Oui.
M. Desbiens: II n'y a pas eu d'appel de soumissions, rien de
cela?
M. Picotte: Non. C'est encore le fichier des fournisseurs avec le
taux auquel les personnes soumissionnent.
M. Desbiens: Vous n'avez pas eu de soumission avant
ça?
M. Picotte: Non. C'est une soumission globale, nous faisons appel
au fichier, le fichier nous fournit les plus bas et on les emploie. On me dit
que c'est au taux horaire de 78,90 $. Comme il ne doit pas y avoir plusieurs
bouteurs, ça ne doit pas être exagéré comme prix non
plus.
Le Président (M. Baril): Est-ce que l'engagement 25 est
vérifié?
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Baril): Vérifié. J'appelle
l'engagement 26.
M. Picotte: L'engagement 26...
M. Desbiens: Ils ne sont pas achalés, eux autres, ils ont
transféré le mont Valin dans le comté de Chicoutimi.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Desbiens: Ils m'ont fait ça!
M. Picotte: Ne me dites pas qu'on commence déjà
à déménager des choses de chez vous.
M. Desbiens: Un instant.
M. Picotte: Je leur avais dit d'attendre. Il s'agit d'un contrat
de services pour effectuer la préparation des plans et devis et la
surveillance, sans résidence, des travaux de construction de structures
hydrauliques: barrages, seuils, digues, à la ZEC Mont-Valin dans la
région Saguenay-Lac-Saint-Jean. Il s'agit du projet 208-009. C'est le
groupe...
M. Desbiens: Des structures hydrauliques à truites.
M. Picotte: Pardon?
M. Desbiens: Des structures hydrauliques à truites. Cela
fait bizarre comme ça. C'est mieux quand on entend l'explication.
M. Picotte: Ce sont des structures hydrauliques: barrages, seuils
et digues. Entre parenthèses, ce sont des seuils, des barrages et des
digues. On appelle ça des structures hydrauliques.
M. Desbiens: Mais dans notre texte, c'est écrit structures
hydrauliques à truites.
M. Picotte: II arrive souvent que ces gens se trompent. La
preuve, c'est qu'ils l'ont changé
d'endroit, voyez-vous.
M. Desbiens: Cela va.
Le Président (M. Baril): Merci. J'aimerais juste pour
information donner la signification du mot "bouteur". C'est le mot
recommandé officiellement en remplacement de "bulldozer".
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Picotte: Cela devait être un bélier
mécanique antérieurement.
M. Desbiens: Merci, M. le Président.
Le Président (M. Baril): Alors, l'engagement...
M. Picotte: Merci, M. le professeur.
Le Président (M. Baril): Cela me fait plaisir.
Une voix: M. le président a de la culture.
Le Président (M. Baril): L'engagement 26 est
vérifié. Engagement 27.
M. Desbiens: C'est le fichier des fournisseurs. C'est
vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 27 est
vérifié?
M. Desbiens: Oui.
Le Président (M. Baril): Engagement 28.
M. Desbiens: C'est la gérance des cuisines au lac
Rimouski. Est-ce qu'il ne s'agirait pas plutôt d'une soumission sur
invitation?
M. Picotte: Le ministère du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche est dans l'obligation de nourrir les employés de la
réserve faunique de Rimouski qui ont un droit acquis. On est
obligé de les nourrir.
M. Desbiens: Ah oui, je me souviens de ça.
M. Picotte: Alors, avis à ceux qui veulent postuler. Des
appels d'offres sur invitation ont d'ailleurs été envoyés
à neuf fournisseurs et un seul y a répondu. Cet engagement
financier estimé à 28 000 $ est basé sur le nombre de
repas maximum pouvant être servis par le contractant aux employés
- neuf employés en tout - et la dépense réelle encourue
pour la période a été de 22 000 $. Probablement
qu'il y en a une couple ou deux qui ont dû prendre quelques congés
ou dont la belle-mère est décédée et qui n'ont pas
mangé là.
Alors, à la date du 28 février 1989, une entente est
intervenue entre le gouvernement et le syndicat des fonctionnaires...
M. Desbiens: Ils ont bien plus de chances que ce soit leur
beau-père.
M. Picotte:... qui annule ces droits acquis, et ce, à
compter de l'année financière 1989-1990. On s'est entendu avec le
syndicat des fonctionnaires pour que ces droits acquis soient maintenant
révolus. À partir de 1989-1990, vous ne verrez plus ce genre de
contrat.
M, Desbiens: C'est le même soumissionnaire...
M. Picotte: Voulez-vous savoir quelle entente est intervenue
entre le syndicat et nous?
M. Desbiens: D'accord.
M. Picotte: L'abolition de l'obligation d'offrir le service de
repas est compensée par le paiement à chaque employé
visé d'une somme de 14, 68 $ par journée effectivement
travaillée. Le local et l'équipement actuellement utilisés
par le concessionnaire seront mis à la disposition des employés,
probablement pour leur comité social.
M. Desbiens: Se "batcher" en français. M. Picotte:
Et pour mettre leur lunch.
M. Desbiens: Qu'est-ce que c'est en français?
M. Picotte: Et voilà!
M. Desbiens: Est-ce que c'était la même personne que
celle qui avait soumissionné l'année
précédente?
M. Picotte: Attendez une minute. Je vais vous dire ça.
Cette personne s'appelle Mme Estelle Banville. Il s'agit de Mme Estelle
Banville de la route Taché à Saint-Narcisse. C'est le seul
soumissionnaire et c'est le plus bas parce que c'est le seul en plus.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Desbiens: Ou le plus haut.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Picotte: Cela dépend si on est optimiste ou pessimiste,
c'est le plus haut ou le plus bas.
Une voix: On le donne toujours au plus bas.
M. Picotte: Comme on le donne au plus bas, c'est à elle
qu'on l'a donné.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Desbiens: Ce n'est pas ça qu'on a vu tantôt.
M. Picotte: Qu'est-ce que c'est? Tantôt, c'est parce que
cela avait été évalué. Évidemment, si on
avait eu un comité pour évaluer le coût de la nourriture et
s'ils avaient été plusieurs, on l'aurait peut-être
donné à un autre. On n'a pas fait de dégustation dans ce
cas.
M. Desbiens: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Baril): L'engagement 28 est
vérifié. Engagement 29? M. le député de Dubuc.
M. Desbiens: C'est la liste des fournisseurs. C'est
vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 29 est
vérifié. Engagement 30?
M. Desbiens: À l'engagement 30, la location a servi
à quelles fins?
M. Picotte: À l'engagement 30? C'est toujours au sujet de
Mont-Valin, location de deux camions hors route et contrat pour
l'aménagement de seuils de ponceaux dans la ZEC Mont Valin.
M. Desbiens: C'est à la suite des autres contrats.
M. Picotte: C'est ça. Cela fait référence
aux autres contrats dont on a parlé tantôt pour le fameux
meunier.
Le Président (M. Baril): L'engagement 30 est-il
vérifié?
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Baril): Engagement 31?
M. Desbiens: Les engagements 31 et 32, je pensé qu'on peut
les examiner ensemble.
M. Picotte: Oui.
Le Président (M. Baril): À votre choix. M. le
député de Dubuc.
M. Desbiens: Saisie de données informatiques sur 24 mois.
Avez-vous des explications?
M. Picotte: On va vous les donner. La direction de l'informatique
identifie les besoins en saisie de données du ministère, pour la
ville de Québec entre autres. Les prévisions concernent la saisie
de 704 000 "records" et 2000 heures de contrat à forfait. Le principal
usager est le Service de renseignements et de réservations pour la
saisie de fichiers d'inscription aux tirages. Selon la procédure, il y a
publication d'un avis dans les journaux de la ville de Québec.
D'abord, on a procédé à la publication d'un avis
dans les journaux de la ville de Québec. Deuxièmement, un
comité d'évaluation a étudié la conformité
du plus bas soumissionnaire et a recommandé l'octroi du contrat à
la firme Service des données Asselin Inc. La valeur du contrat pourrait
représenter 108 765 $ sur deux ans. La firme ci-haut mentionnée a
de la saisie à effectuer presque tous les jours. Il est primordial
qu'elle soit située dans la ville de Québec ou, à toutes
fins utiles, à proximité de la ville de Québec. Pour fins
d'évaluation de la plus basse soumission, nous avons utilisé une
formule mathématique. La soumission faite par la firme retenue est de
108 765 $. Les engagements signés couvrent les années
budgétaires 1988-1989 et 1989-1990. L'engagement 30-108243 retient une
somme de 81 000 $ pour le centre de responsabilité 4340. Un autre
engagement, le 30-108243-02, retient pour sa part 68 000 $ pour le CR 4788. Le
montant final est de 149 000 $.
Pour vous donner une idée, uniquement pour l'orignal, ceux qui
font une demande pour la chasse à l'orignal, on parle de 80 000 clients
s'inscrivant au tirage. Quand on dit 80 000, c'est approximatif, parce que ce
sont 87 000, si ma mémoire est fidèle. En tout cas,
entendons-nous pour 80 000. Cela fait déjà pas mal de monde. Cela
fait pas mal de monde déçu aussi.
M. Desbiens: II n'y aurait pas d'avantage publicitaire à
faire cette opération.
M. Picotte: On me dit que la plupart du temps la majorité
de ces choses-là n'est pas échelonnée sur la longueur
d'une année. Cela a lieu en un temps précis. À partir de
ce moment-là, cela coûterait trop cher au ministère de
garder un service à l'année, les employés et tout cela,
pour le faire lui-même. Il est préférable aussi, en
matière d'économie budgétaire, de le faire effectuer. Il y
a des périodes de pointe et, apparemment, il faudrait avoir beaucoup de
personnel, beaucoup plus de temps supplémentaire ou beaucoup plus de
personnel comparativement à d'autres périodes où on n'a
absolument rien. À partir de ce moment-là, cela coûterait
apparemment beaucoup trop cher. Évidemment, en procédant comme
cela, on n'a pas besoin de payer pour de l'équipement, on n'a pas besoin
de payer pour des locaux. À toutes fins utiles, je pense qu'il y a
là une économie importante.
M. Desbiens: Pour faire une comparaison, cela a
coûté combien l'an passé? Avez-vous des données
concernant cette opération?
M. Picotte: On me dit que, d'une année à l'autre,
ce sont des montants comparables. On pourra vous le fournir. C'est selon le
nombre de clients, évidemment. Plus il y a de clients qui
s'inscrivent... Par exemple, l'an passé, je pense que 78 000
chasseurs se sont inscrits. Cette année, il y en a eu 10 000 de
plus. Alors, c'est évident que, selon le nombre qui s'inscrivent, la
facture est différente. On parle de variation très minime des
coûts d'une année à l'autre.
Le Président (M. Baril): Les engagements 31 et 32 sont-ils
vérifiés?
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Baril): Engagement 33?
M. Picotte: Alors, c'est un contrat pour la construction de trois
ponts dans le parc du Mont-Tremblant: à l'entrée du camping La
Cachée, au ruisseau des Cyprès et au ruisseau Pauzé. Ces
ponts soit se sont effondrés ou alors ils mettent en cause la
sécurité de ceux qui les utilisent. Donc, les travaux ont
été terminés au coût final de 172 440 $. Il y a eu
appel d'offres public. Le montant du contrat était de 171 900 $, et il y
a eu des imprévus pour un montant de 540 $. C'est pour cela que le total
est de 172 440 $. (16 h 30)
Parmi ceux qui ont soumissionné, on a retenu 6 soumissions:
Construction Hydro-Lac Inc. à 247 000 $; Construction TNT inc., 214 490
$; Construction Michel Lacroix inc., 217 000 $; Construction Robert Labelle et
Fils inc., 194 489 $; Les entreprises Berthier inc., 179 600 $ et,
évidemment, la sixième était la plus basse: Derco
Construction inc., route de l'Aéoroport à l'Ancienne-Lorette,
pour un montant de 172 440 $ avec les imprévus.
M. Desbiens: C'est un camping qui appartient au ministère,
un parc qui est géré par le ministère?
M. Picotte: C'est exploité par le ministère. M.
Desbiens: C'est vérifié. Octobre
Le Président (M. Baril): L'engagement 33 est
vérifié. Nous sommes rendus au mois d'octobre 1988, les
engagements 1 à 28, et octobre 1988...
M. Desbiens: C'est le nouveau système.
Le Président (M. Baril): ... les engagements 1 à
6, pour commencer. Vous commencez par les engagements de 1 à 6. C'est
une nouvelle présentation.
M. Picotte: À l'engagement 1, c'est un contrat pour la
construction d'un pont au-dessus de la rivière French dans la
réserve faunique Rouge-Matawin. Le pont était très
détérioré et pas du tout sécuritaire pour les
usagers. La construction s'est terminée au mois de septembre 1988 au
coût total de 71 031 $. La modalité de sélection a
été par soumission publique et il y a eu trois soumissionnaires:
Derco Construction inc., 92 900 $; Construction Hydro-Lac inc., 103 000 $ et,
évidemment, Construction Robert Labelle et Fils inc., rue du
Collège à Labelle, pour un montant de 71 031 $. Voilà.
M. Desbiens: Les engagements 1, 2 et 3 sont
vérifiés, M. le Président.
Le Président (M. Baril): Les engagements 1, 2 et 3 sont
vérifiés. Engagement 4?
M. Picotte: L'engagement 4, M. le Président, est un
contrat de construction pour l'électrification du
débarcadère au parc du Saguenay, dans le secteur de la
rivière Éternité. Alors, l'électrification du
débarcadère visait à rendre sécuritaire la
navigation dans le secteur de La Baie et de la rivière
Éternité, secteur très achalandé vu le nombre de
bateaux de plaisance. Pour le dossier en cours, qui se terminera au printemps
1989, les dépenses de 1988-1989 sont de 25 483. 14 $. Il y a des
engagements juridiques pour 1989-1990 de 6590. 25 $ et cela portera le
coût final du projet à 32 073. 39 $. L'écart entre
l'engagement et le montant final du contrat est l'effet des ajustements de
chantier, selon ce que l'on me mentionne.
C'est une soumission qui a été faite selon la
modalité de sélection des fournisseurs. Il y a eu 8
soumissionnaires. Il y a eu Prowatt inc., 35 510 $; L'Électricité
du St-Laurent Itée, 35 900 $; Morin Électrique inc., 37 500 $;
L'entreprise d'électricité Grimard inc., 42 695 $; Les
Entreprises Bélanger et Tremblay inc., 45 145 $; Châteauneuf et
Frères inc., 62 600 $; Shipshaw Électrique inc., 45 500 $ -
celle-ci en passant n'était pas conforme aux devis - et, finalement, Les
Entreprises d'électricité Richard Simard Itée,
Ste-Geneviève à Chicoutimi-Nord, le plus bas des
soumissionnaires.
Comme je l'ai mentionné tantôt, c'était pour rendre
sécuritaire, dans le secteur de La Baie et de la rivière
Éternité, la navigation des bateaux de plaisance, une
amélioration que le député de Dubuc trouvera très
intéressante.
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 4 est
vérifié. Engagement 5?
M. Desbiens: À l'engagement 5, tout simplement, je
constate 3, 28 $ la tonne. Est-ce dans les prix habituels?
M. Picotte: Je vais vous dire cela. Travaux de concassage de 30
000 tonnes de pierres de 6" à 12" de diamètre en gravier de 0"
à 3/4", c'est le fichier central. Ce sont les prix qui ont
été
fournis.
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 5 est
vérifié. Engagement 6?
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 6 est
vérifié. Engagement 9?
M. Picotte: On est rendu à l'engagement 9, M. le
Président.
Le Président (M. Baril): Oui, l'engagement 9, s'il vous
plaît.
M. Picotte: Contrat de nolisement d'un Cessna 180 et d'un Beaver
pour faire la patrouille dans le secteur de Schefferville. Le but est
d'effectuer la patrouille dans le secteur de Schefferville. La sélection
a été faite par le truchement du service aérien du
ministère des Transports. L'état de la situation, c'est que le
contrat est déjà terminé. Cette patrouille aérienne
est effectuée par le service de la conservation de la faune dans le
cadre de l'Opération caribou, pendant la période de la chasse au
caribou, soit du 1er août au 31 octobre. La fréquentation dans ce
secteur, on le sait, est de l'ordre de 5000 à 6000 chasseurs. Cela a
été fait par l'entremise du service aérien du
ministère des Transports et il y a eu demande de soumissions et trois
soumissionnaires. Il y a eu Cargair Itée qui a soumissionné pour
son Beaver à 260 $ l'heure, Air Saguenay à 260 $ l'heure et Air
Schefferville à 200 $ l'heure. Je vous ai parlé du Beaver. Pour
le Cessna 180, aucun soumissionnaire n'a présenté d'offre.
À compter de ce moment, on a utilisé le soumissionnaire qui
était là, c'est-à-dire Air Schefferville, à partir
de l'aéroport de Scheffferville.
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 9 est
vérifié. Engagement 10?
M. Picotte: II s'agit de l'achat de 844 parkas - j'imagine que le
mot est français, j'appelais ça ainsi quand j'étais jeune
- pour les agents de conservation de la faune. Nos amis vont pouvoir
vérifier cela dans le dictionnaire. L'autre terme devrait être
bon: ce sont 846 salopettes. Donc, cela veut dire qu'il y a quelqu'un qui
n'aura probablement pas de parka.
Des voix: Ha, ha, hat
M. Picotte: évidemment, on est allé en soumission.
Le nombre de soumissions demandées était de quatre et on en a
reçu trois. Ce ne sont pas de petits frères, mais ce sont Les
deux frères Inc., qui avaient présenté une soumission de
177 840 $; il y a E. & R. inc., 390 519 $ et Les uniformes
internationaux. Cette firme a décidé de ne pas
soumissioner, parce qu'elle était incapable de respecter les
délais de commande qu'on avait imposés. Si bien que finalement,
le plus bas des quatre soumissionnaires s'appelle Camoplast Inc., rue Gouin
à Richmond, qui a soumissionné pour 137 172, 68 $. Comme vous le
voyez, il avait la plus basse soumission et il y avait 40 000 $ de
différence entre les deux. J'espère que ce n'est pas la valeur
des deux parkas qui manquent. Seuls les vêtements fabriqués au
Québec sont acceptés, c'était dans les plans et devis.
M. Desbiens: Les queues de loup aussi?
M. Picotte: Pardon?
M. Desbiens: Les queues de loup comprises?
M. Picotte: Les "quedos"?
M. Desbiens: Les queues de loup.
M. Picotte: Je sais que j'ai déjà entendu parler de
vesses-de-loup, mais pas de queues de loup.
M. Desbiens: Cela se raffine. Quelle est l'idée?
M. Picotte: Des queues de loup?
M. Desbiens: Le rebord du capuchon doit être bordé
d'une queue de loup.
M. Picotte: C'est plus chaud. On dit que les queues de loup
procurent une chaleur spéciale pour le genre de travail qu'ont à
effectuer nos agents de conversation. Notre spécialiste en queues de
loup donne une information à mon sous-ministre adjoint.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Picotte: C'est cela, il semble que les queues de loup soient
préférables. Il semble que ce soit un modèle courant de
parka.
M. Desbiens: On vérifiera cela.
Le Président (M. Baril): L'engagement 10 est-il
vérifié?
M. Desbiens: Vérifié.
M. Picotte: C'est peut-être un petit peu comme quand on
faisait carême, pas carême, mais qu'on mangeait du poisson le
vendredi. Il y avait peut-être un surplus de queues de loup pour ce genre
de parka, je ne sais pas.
Le Président (M. Baril): L'engagement 10 est
vérifié. J'appelle l'engagement 14.
M. Picotte: Contrat pour la construction d'un système de
traitement des eaux usées, hébergement du lac Violon dans la
réserve faunique de Mastigouche. Alors, il s'agissait de rendre
conformes les systèmes actuels, c'est-à-dire faire le
raccordement de neuf chalets. Les travaux ont été terminés
en octobre 1988 au coût final de 63 800 $. Il y a eu des soumissions
demandées. Il y a eu huit soumissionnaires. Le nombre de soumissions
reçues a été deux. Il y a eu Construction Angelbert Turner
Inc., au montant de 75 992 $, Matteau Construction s'est
désistée, Excavation OMP inc., s'est désistée,
Excavation Yvan Plante et fils n'a pas répondu, Louis Boucher n'a pas
soumissionné, Alain Boucher n'a pas soumissionné, Coffrages
Mauriciens n'a pas répondu et, finalement, c'est Construction et Pavage
Maskimo ttée de Charette qui a obtenu le contrat avec une soumission de
63 800 $. C'était le plus bas.
M. Desbiens: Vérifié. Les engagements 14, 15et 16
sont vérifiés, M. le Président.
Le Président (M. Baril): Les engagements 14, 15 et 16 sont
vérifiés. J'appelle l'engagement 17.
M. Picotte: C'est l'engagement d'une firme de consultants en
informatique pour la réalisation de fonctions informatisées au
système gestion des subventions. Le ministère du Loisir, de fa
Chasse et de la Pêche attribue annuellement un total de 16 000 à
17 000 subventions à des organismes oeuvrant dans le domaine du loisir,
de la chasse et de la pêche. Afin d'améliorer le service à
la clientèle et de réduire les coûts associés
à la gestion de ces programmes, le ministère utilise
l'informatique comme outil de gestion. Dans ce contexte, le ministère a
fait appel à l'entreprise privée en vue de réaliser des
travaux informatiques qui permettront de corriger certaines lacunes existantes,
d'automatiser davantage certaines fonctions et d'améliorer les
contrôles opérationnefs.
Il y a eu un appel d'offres qui a été publié le 5
juillet 1988. Sept firmes ont soumis des propositions de services en regard du
cahier de charges déposé. Un comité de sélection
constitué de trois membres a évalué chacune des
propositions. Sur les sept propositions, trois soumissionnaires ne se sont pas
conformés aux exigences de base. Après examen des quatre
soumissions jugées conformes, le comité a recommandé
l'octroi du contrat à la firme Somapro qui constituait le plus bas
soumissionnaire pour un montant de 44 500 $. Le contrat a démarré
le 8 août 1988 et devrait se terminer avant le 31 mars 1989.
Si ma mémoire est fidèle, quand on a eu le sommet du
loisir, pas le sommet de la faune mais le sommet du loisir, les organismes nous
avaient demandé d'être plus diligents pour ce qui est de l'octroi
de leur subvention et je ne suis pas certain si des organismes de ta faune ne
l'ont pas fait aussi. À partir de ce moment-là, on a voulu
procéder à l'engagement d'une firme.
Quant aux soumissionnaires, évidemment, Somapro, c'est 44 500 $
comme je vous l'ai dit. Il y a eu Gespro qui a offert ses services à
48 000 $...
M. Desbiens: Bon, cela va. M. Picotte: Oui? D'accord.
M. Desbiens: Mais..
Le Président (M. Baril): L'engagement 17 est-il
vérifié?
M. Desbiens: Non.
Le Président (M. Baril): Non?
M. Desbiens: Non, mais cela va pour la liste. Ce sont des
soumissions publiques de toute façon. Quels sont les programmes de
subvention qui sont touchés par cela?
M. Picotte: Tout. On parle de l'ensemble des programmes.
M. Desbiens: Tout l'ensemble des programmes.
M. Picotte: Je vous donne un exemple. L'opération
comté, quand les députés nous demandent de donner des
subventions. 400 $, 500 $, 1000 $. Évidemment, tout cela entre en ligne
de compte. Quand on parle de 17 000 subventions chez nous, ce sont toutes les
subventions.
M. Desbiens: C'est tout ce qui existe comme subvention. (16 h
45)
M. Picotte: C'est tout ce qui existe comme subvention et les
modifications, évidemment. Je vais vous donner les activités
retenues. Il s'agit d'un ajustement à la suite de l'évaluation du
système des éléments communs, de la réalisation des
demandes d'amélioration formulées par le service de la gestion
des subventions incluant le transfert magnétique des données
à SYGBEC, de la régionalisation du processus d'enregistrement et
d'analyse d'une demande de subvention, de la formation des usagers en
région au système de gestion des subventions, parce que des
processus se font en région pour plus de rapidité, et du
déversement des données de subvention sur micro-ordinateur. Cela
fait un total de deux années/personne, selon ce qu'on me dit.
M. Desbiens: À l'engagement 18.
M. Picotte: Voulez-vous examiner les engagements 17 et 18 en
même temps?
M. Desbiens: On va y revenir.
Le Président (M. Baril): Aux engagements 17 et 18?
M. Oesbiens: Les engagements 18 à 20 sont des contrats de
même nature, de même que l'engagement 21, je pense.
M. Picotte: Oui, c'est ça. Alors, à l'engagement
18, c'est l'engagement d'une firme de consultants en informatique pour la
réalisation de fonctions informatisées au système de la
grande faune. L'objet de la dépense est le suivant. Le ministère
du Loisir, de la Chasse et de la Pêche recueille des informations sur la
récolte du gros gibier au Québec. Il s'agit de l'orignal, du cerf
de Virginie, du caribou, de l'ours, du loup et du coyote. Les données
sont recueillies dans les postes de conservation de la faune et, parmi les
informations notées, on retrouve l'endroit de la récolte: le
mercator, la zone, le territoire, la cause de la mort, l'âge de la
bête, le sexe ainsi que d'autres données à caractère
biologique. Afin de faciliter l'accès aux données pour les
régions et la centrale et de diminuer les délais de traitement,
le ministère utilise l'informatique traditionnelle et la
micro-informatique comme outil de gestion.
Dans ce contexte, le ministère a fait appel à l'entreprise
privée en vue de réaliser les travaux informatiques permettant de
corriger certaines lacunes existantes, de raffiner davantage certains
traitements et de développer de nouvelles fonctions et des
données complémentaires souhaitées par les
régions.
Donc, il y a eu un appel d'offres le 5 juillet dernier. Cinq firmes ont
soumis des propositions de service. Un comité de sélection de
trois membres a examiné ça. Le contrat a démarré le
22 août 1988 et devait se terminer avant le 31 décembre 1988.
Donc, il devrait être terminé au moment où l'on se
parle.
Une voix: C'est ça, c'est terminé.
M. Picotte: Le montant de la soumission est de 41 300 $. Parmi
les firmes sollicitées en soumission publique, c'est le plus bas
soumissionnaire, soit MSI inc., de Sainte-Foy, qui a obtenu le contrat.
M. Desbiens: Et à l'engagement 20?
M. Picotte: L'engagement 20 est aussi l'engagement d'une firme de
consultants pour le système renseignements et réservations. Le
ministère du Loisir, de la Criasse et de la Pêche est
appelé à fournir des renseignements à la clientèle
québécoise et étrangère et à effectuer des
services de réservation dans les ressources disponibles dans les parcs
et réserves fauniques du Québec, en plus de donner un
aperçu des activités de plein air à l'extérieur du
réseau des parcs et des réserves. Pour ce faire, le
ministère utilise un système informatique pour supporter ses
activités quotidiennes.
Dans le but d'améliorer le service à la clientèle,
les délais d'attente, le degré de précision des
renseignements, le ministère a fait appel à l'entreprise
privée en vue de réaliser ces travaux permettant de corriger
certaines lacunes, d'améliorer le temps de réponse et de
diversifier les possiblités d'offre au public.
Il y a eu un appel d'offres le 5 juillet 1988. Huit firmes ont
soumissionné. Un comité de sélection de trois membres a
examiné cela. Le contrat a commencé le 10 août et s'est
terminé le 31 décembre 1988. Le plus bas soumissionnaire est
Gespro informatique inc., de Sainte-Foy, pour un montant de 41 850 $.
M. Desbiens: L'engagement 21 porte sur les animaux à
fourrure. Est-ce la même chose?
M. Picotte: C'est la même chose pour le système des
animaux à fourrure. C'est probablement de là que viennent nos
queues de loup.
Une voix: Ha, ha!
M. Desbiens: Les engagements 31 et 32 de septembre qu'on a
étudiés tantôt portaient aussi sur les réservations.
Est-ce qu'il y a un lien entre tous ces engagements?
M. Picotte: C'est complètement différent,
d'après ce qu'on me dit. Celui qu'on vient de voir est pour le
système, et l'autre était pour la saisie des données. Si
vous voulez que je précise...
M. Desbiens: Pourquoi avoir entrepris ces différentes
mesures aux engagements 17, 18 et 21? Y a-t-il une raison spéciale
à ce moment-ci?
M. Picotte: M. Miville-Deschênes, qui est
spécialiste en informatique, va vous en parler.
M. Miville-Deschênes (Marcel): Je vous dis simplement que,
quand on fait ces travaux, c'est pour s'assurer, entre autres au système
de renseignements et réservations, que notre système est toujours
à la fine pointe et peut répondre dans les délais
souhaités à la demande de la clientèle. Il est
arrivé, dans le cas de renseignements et réservations, à
un moment donné, que le système prenait du retard par rapport
à la demande de la clientèle. Alors, il fallait obligatoirement
revoir ça pour s'assurer que les clients du ministère aient le
meilleur service dans les délais les plus courts possible.
M. Picotte: Je vous donne un exemple. On a pu réaliser,
dans le passé, qu'il y a eu des temps
de réservation Incomplets, alors qu'on aurait pu les offrir au
public pour qu'il en bénéficie. On s'est aperçu un mois
plus tard, comme par hasard, que telle ou telle fin de semaine n'avait pas
été réservée. Donc, il y a eu sous-utilisation. Il
y a sûrement des gens qui voulaient utiliser telle ressource, mais comme
on s'en est aperçu un mois après le temps, le chalet est
resté vide et il n'y a eu personne au moment voulu.
Il y a aussi la régionalisation des opérations; on tend
à faire ça pour donner un meilleur service à la
clientèle. Vu qu'on est dans toutes les régions du Québec,
on tend à régionaliser nos services" pour être plus
près de la clientèle et afin de mieux répondre aux besoins
de ceux et celles qui font affaire avec nous.
M. Desbiens: C'est que tout ça arrive en même temps.
Toutes ces diverses études et tous ces contrats de services arrivent en
même temps.
M. Picotte: Ce ne sont pas des études, ce sont des
contrats de services...
M. Desbiens: Des contrats de services.
M. Picotte:... et des modifications aux systèmes. La
raison pour laquelle on donne des contrats, c'est qu'on fonctionne par temps de
pointe et, avec nos employés, on ne serait jamais capable de
répondre à la demande, parce que tout arrive à peu
près en même temps. Sur 92 employés, on a 33 contractuels
en moyenne.
M. Desbiens: Mais, dans chacun des cas, vous faites une
révision périodique, j'imagine?
M. Miville-Deschênes: Obligatoirement, oui. M. Desbiens:
C'est obligatoire?
M. Picotte: On vient de faire un plan directeur d'informatique
annuel.
M. Miville-Deschênes: Le plan directeur en informatique
qu'on vient de faire nous permettra, pour les cinq prochaines années, de
savoir quels sont les besoins de développement Informatique au
ministère. Par la suite, on fera un plan annuel de développement
informatique qui collera au plan directeur de cinq ans et cela nous permet
d'avoir des tranches annuelles de l'ensemble du plan directeur.
M. Desbiens: Et de suivre.
M. Miville-Deschênes: Exactement. Ce qu'il est bien
important de comprendre, c'est qu'il y a certaines spécialités
qui sont utilisées pour quelques semaines seulement et il ne serait pas
avantageux pour le ministère de les avoir à longueur
d'année. Dans ces cas, on fait appel à des firmes
spécialisées. C'est beaucoup plus économique que d'avoir
du personnel douze mois par année, qui n'aurait pas
nécessairement cette compétence, parce que dans le domaine de
l'Informatique, l'évolution est tellement rapide et il serait difficile
pour nous de toujours suivre et d'être à la fine pointe.
M. Desbiens: Est-ce que les travaux sont faits ou s'ils sont en
cours pour ces contrats?
M. Picotte: Pour la majorité - je l'ai mentionné
tantôt - ça se terminait le 31 décembre, sauf quelques-uns,
comme le dernier, l'engagement 21, qui se termine le 31 mars 1989, soit
l'engagement d'une firme de consultants pour le système des animaux
à fourrure.
M. Desbiens: C'est aussi justifié dans le cas des animaux
à fourrure?
M. Picotte: La même chose, M. le Président
M. Miville-Deschênes: La grande différence, c'est
que les travaux qu'on fait du côté Loisir sont plutôt pour
le système de subventions, parce que c'est là qu'est la grosse
intervention du ministère et la dépense majeure. Dans le domaine
de la faune, c'est plutôt du côté du fonctionnement, parce
que c'est plutôt du côté des statistiques. Ce sont ces
statistiques qui nous permettent d'orienter les programmes de protection de la
faune. Alors, c'est très différent selon qu'on parle du loisir ou
de la faune.
M. Picotte: M. Blond eau pourrait peut-être ajouter
quelques phrases là-dessus.
M. Blondeau (Jacques): En fait, le ministère, chaque
année, fait un plan annuel de tous ses développements en
informatique. On fait l'inventaire de tous les besoins du ministère et
on donne priorité à certains besoins. On regarde ensuite les
budgets qui nous sont accordés par le Conseil du trésor, les
effectifs dont on dispose et on ajuste notre plan en fonction de notre
capacité de produire. Ce qui veut dire que, pour l'année en
cours, celle que vous étudiez, on s'est limité à couvrir
70 % des besoins du ministère. Donc, on a dû choisir les secteurs
les plus prioritaires en investissement et ce sont les gestionnaires et la
haute direction qui a décidé quels investissements étaient
les plus prioritaires. Là-dessus, on a réalisé, à
l'interne, les travaux qu'on pouvait faire et ceux pour lesquels on ne pouvait
pas satisfaire à la tâche. Plutôt que d'engager du personnel
régulier pour couvrir ces pointes, on a donné des contrats
à des firmes externes. Bien sûr, on s'assure, lorsque ces contrats
sont réalisés, que notre personnel est capable de prendre la
relève par la suite. Cette façon de faire est rentable pour le
ministère, parce qu'on maintient à un minimum notre personnel,
elle est aussi conforme à la politique du gouvernement. Le
ministère des Communications favorise beaucoup la politique du
faire-
faire. Or, à ce moment-là, ça favorise l'expansion
des firmes de consultants au Québec. Dans les cas présents, les
travaux qui ont été réalisés l'ont
été à moindre coût parce qu'on avait
évalué la réalisation de ces travaux à environ 50
000 $ ou 60 000 $. Vous remarquerez que tous les contrats se tiennent entre 41
000 $ et 43 000 $. Cela se comprend. Cela tombe dans une période
où les contrats informatiques sur le marché
québécois étaient assez rares et les firmes se faisaient
et se font encore une compétition très féroce, ce qui nous
permettait d'avoir à prix réduit les services de
spécialistes.
M. Desbiens: Même à l'engagement 20, vous pourriez
peut-être répondre aussi à ça en passant. Vous
avez...
M. Picotte: C'est l'autre avant.
M. Desbiens: ...deux soumissions conformes identiques, bien
sûr. Est-ce que vous avez tiré à pile ou face pour...
M. Blondeau: Non, vous avez la solution. Avec 41 850 $, c'est la
firme ETI qui a été choisie. Les autres firmes qui étaient
acceptables, c'était 43 000 $ et 48 000 $ et une autre de 45 000 $. Or,
c'est le plus bas soumissionnaire qui a été choisi à 41
850 $.
M. Picotte: Oui, c'est ça. C'est ETI, 41 850 $. Le
deuxième commençait à 43 155 $, Price Waterhouse, SCII
à 48 000 $, etc., 45 000 $. Il y a eu MSI...
M. Desbiens: Gespro.
M. Picotte: ...à 36 860 $, mais on a constaté une
déficience dans l'expérience CICS et elle n'avait pas les deux
ans requis d'expérience. Alors, elle a été
éliminée de la liste évidemment.
M. Desbiens: Oui, mais... M. Blondeau: II y a un
autre...
M. Desbiens: ETI est à 41 850 $, comme Gespro, et
sont conformes toutes les deux.
M. Picotte: Le problème, c'est que le comité
d'évaluation a coté la firme A à 61,5 et la firme E a
été cotée à 69,5...
M. Desbiens: D'accord.
M. Picotte: ...par le comité, etc., et la firme B, c'est
84. Évidemment, je vous donne... La firme B, c'est 84; firme C, 76;
firme D, 61 et firme E, 69. Donc, c'est la firme B avec 84 % qui a
été priorisée forcément à cause de la
sélection du comité.
M. Desbiens: Gespro a eu 84 %...
M. Picotte: C'est ça. M. Desbiens: ...et ETI a
eu... M. Picotte: C'est 61,5 %. M. Desbiens: C'est 61,5 %.
M. Picotte: II y en a une avec grande distinction et l'autre
avec...
M. Desbiens: Juste.
Une voix: Par la peau des dents.
M. Picotte: ...succès relatif.
M. Desbiens: Est-ce que ces modifications, ces modernisations des
systèmes se trouvent à toucher en même temps la
vérification des subventions comme le mentionnait le Vérificateur
général? Il disait aux ministères de s'assurer davantage
que les... Comment disait-il ça? Que les coûts...
M. Picotte: Non, ce n'est pas relié à
ça.
M. Desbiens: Ce n'est pas relié à ça
nécessairement.
M. Picotte: Les modifications sont des ajustements des listes et
de certaines transactions, registres des réservations en accès
direct, réservations à l'avance pendant douze mois et plus,
escompte par unité d'hébergement, changement, formulaires et
confirmation de réservations.
M. Desbiens: Dans le cas des subventions, ce n'est pas
relié non plus.
M. Picotte: Non.
M. Desbiens: Est-ce qu'il y a des choses qui se font en rapport -
j'imagine que oui - avec les recommandations du Vérificateur
général à ce moment-là concernant les subventions,
entre autres?
M. Picotte: Je souhaite que tout le monde ait compris
ça. Oui, je souhaite que tout le monde ait compris ça et qu'on
s'ajuste à ce que le Vérificateur général a
mentionné.
M. Desbiens: Si le ministre a compris, j'imagine que, dans son
ministère, on a compris aussi.
M. Picotte: Je souhaite que tout le monde ait...
M. Desbiens: Vous êtes en train de vous...
M. Picotte: Je souhaite et j'espère que les
quelque 4000 à 5000 fonctionnaires que je peux avoir ont tous
compris ça en même temps.
M. Desbiens: Je veux dire que vous avez demandé à
vos fonctionnaires de procéder ou d'analyser... (17 heures)
M. Picotte: Je leur ai conseillé fortement de s'inspirer
de ça.
Dans le cas des subventions, on me dit qu'on est en train de
compléter le dossier en conformité avec les recommandations du
Vérificateur général. D'ici la fin de mars ou la mi-avril,
on se sera ajustés là-dessus.
M. Desbiens: Les engagements 17, 18, 19, 20 et 21 sont
vérifiés, M. le Président.
Le Président (M. Baril): Les engagements 17, 18, 19, 20 et
21 sont vérifiés. J'appelle l'engagement 22.
M. Picotte: L'engagement 22, M. le Président, c'est un
contrat de services au Conseil de bande de Sept-îles-Maliotenam afin
d'assurer la protection de la ressource saumon et truite de mer dans la
rivière Moisie. Alors, le Conseil des Montagnais et Maliotenam,
Sept-îles.
Depuis sept ans, la direction régionale de la Côte-Nord
négocie une entente avec les Montagnais de Sept-îles laquelle
entente prévoit des accords sur la protection du saumon et de la truite
de mer, le partage du produit de la pêche entre les groupes
d'utilisateurs, la pêche au saumon et à la truite de mer au moyen
de filets par les autochtones, l'engagement du personnel autochtone par voie de
contrat avec le Conseil de bande. Il découle de cette entente un contrat
de services et le montant doit servir à fournir de l'emploi et à
payer le personnel chargé de l'exécution du contrat, utiliser une
partie pour l'achat, l'entretien et le fonctionnement de l'équipement
servant à la réalisation des travaux. Il s'agit d'un montant de
30 600 $.
Comme je vous le dis, c'est depuis sept ans qu'au gouvernement on fait
ce genre d'entente. Alors, on la poursuit parce qu'on trouve que c'est une
formule gagnante et Intéressante.
M. Desbiens: Cela nous ramène un petit peu au programme,
au plan de développement d'Hydro-Québec, à la relation
avec les habitats fauniques et particulièrement le saumon. Le plan
d'Hydro-Québec, le plan d'aménagement, de développement
d'Hydro-Québec - il y a des possibilités de développement
d'hydro-électricité - c'est au moins depuis 1979
qu'Hydro-Québec est là-dessus et fait des recherches pour faire
le point sur les dangers pour le saumon de l'aménagement des
rivières Moisie, Saint-Marguerite, Ashuapmushuan, au Lac-Saint-Jean et
La Romaine. Est-ce qu'il y a de nouveaux développements
là-dedans? Est-ce qu'il y a des études terminées dans
certains cas?
M. Picotte: Je pense que j'ai eu l'occasion de le dire, on ne
peut pas intervenir légalement avant l'étude d'Impact. On en est
à l'étude de préfaisabilité. J'ai eu l'occasion de
dire que, de plus en plus, il y a une meilleure collaboration entre
Hydro-Québec et le ministère sur des données, sur la
façon dont Hydro-Québec nous met à contribution sur
certaines données. C'est évident que lorsque l'étude
d'impact arrivera, le ministère va faire les recommandations
nécessaires. Entre-temps, j'aurai sûrement, dans un avenir
prochain, une rencontre avec mon collègue, le ministre de
l'Énergie et des Ressources, pour discuter de ces développements
en particulier. La situation est la même qu'on a déjà
discutée il y a déjà un certain temps et ce n'est,
évidemment, légalement qu'à l'étude d'impact que
nous aurons à manifester notre approbation ou notre désaccord sur
certaines demandes d'Hydro-Québec face à ces situations.
M. Desbiens: Vous voulez dire qu'actuellement votre
ministère n'est pas associé du tout à la démarche
d'Hydro-Québec.
M. Picotte: II est associé en termes de données
techniques. Hydro-Québec a besoin de données techniques et nous
collaborons avec elle. C'est déjà beaucoup, parce que
antérieurement, avant d'en arriver à l'étude d'impact, on
n'entendait jamais parler de cela au ministère. Là,
Hydro-Québec a fait un pas en avant en nous associant à la
préfaisabilité. C'est donc déjà un bon point
d'avance. Je crois vous avoir déjà parlé des étapes
à franchir, je ne sais pas si c'est en commission ou à
l'Assemblée nationale. La première étape est
l'étude préliminaire de prospection de la faisabilité et
de la rentabilité. A la deuxième étape,
Hydro-Québec prévient le gouvernement et ses partenaires de
l'avant-projet. Les ministères concernés peuvent se prononcer;
cela nécessite plusieurs études d'impact. À la
troisième étape, il peut y avoir des audiences publiques du BAPE,
Bureau d'audiences publiques sur l'environnement. Et la quatrième
étape est la présentation du projet au Conseil des ministres. Ce
sont là les quatre étapes qu'Hydro-Québec doit suivre
avant d'en arriver à la réalisation.
Or, antérieurement, le ministère concerné agissait
uniquement à la deuxième étape, c'est-à-dire quand
Hydro-Québec prévenait ses partenaires de son avant-projet. On a
modifié cela, ce qui est préférable, en disant à
Hydro-Québec qu'il nous fallait être associé bien avant
à ses projets.
Actuellement, nous en sommes à l'étape numéro 1,
donc à l'étude préliminaire de prospection de
faisabilité et de rentabilité et déjà on a des
communications avec Hydro-Québec sur certaines données
techniques. Cela veut donc dire qu'à toutes fins utiles on est encore
plus présents qu'antérieurement à ce genre d'étude.
Nous
allons donc tous assumer nos responsabilités et être
vigilants pour être sûrs que ce qui devra être fait sera fait
dans le plus grand respect de la ressource saumon.
M. Desbiens: Antérieurement à quoi, qui et
quand?
M. Picotte: Dans les études faites antérieurement
à 1978 et 1979 sur d'autres rivières du Québec et dans
d'autres domaines. Prenons l'exemple de...
M. Desbiens: Cela va.
M. Picotte: D'accord, merci.
M. Desbiens: Parce qu'antérieurement, c'est vague. Je
pensais qu'il voulait dire antérieurement à son
arrivée.
M. Picotte: Non, non. C'est aussi vrai. Bien avant, quand nous
avons aménagé d'autres rivières, les gouvernements, peu
importe lesquels y compris ceux qui ont précédé le
vôtre, n'étaient pas associés à ça. Donc,
depuis un certain temps, au moins, nous y sommes associés.
M. Desbiens: Est-ce que c'est...
M. Picotte: C'est déjà un point de
gagné.
M. Desbiens: Je pense que c'est depuis 1983, sauf erreur, qu'il y
a des relations plus étroites, du moins quant à l'étude
des rivières de la Côte-Nord.
M. Picotte: C'est ça.
M. Desbiens: À l'heure actuelle, il y aurait une
quarantaine de rivières de la Côte-Nord qui ont été
évaluées et on ne sait pas encore combien de ces rivières
pourraient faire l'objet de développement hydroélectrique, du
moins à ma connaissance.
M. Picotte: Non.
M. Desbiens: Et vous n'avez pas encore ces réponses.
M. Picotte: Non. Un engagement additionnel, que je trouve
intéressant, en tout cas, a été fait. Vous vous
souviendrez que M. Drouin, président d'Hydro-Québec, avait
été invité à un souper au bénéfice de
la Fédération québécoise du saumon de l'Atlantique
pour donner une conférence, il avait pris l'engagement
qu'Hydro-Québec tiendrait compte de la ressource saumon et que, si des
développements étaient faits, ce ne serait pas au
détriment de cette ressource. Donc, à partir de ce
moment-là, c'est un élément supplémentaire, ce
qu'aucun président antérieur d'Hydro-Québec n'avait
publiquement fait. Vous allez me dire:
Cela vaut ce que cela vaut. Oui, effectivement, mais c'est un
élément de plus au dossier.
Les paroles textuelles du président d'Hydro-Québec
étaient les suivantes: L'aménagement de la Sainte-Marguerite, une
fois que la faisabilité du projet sera établie, ne se fera pas au
détriment de la ressource saumon. Point final.
M. Desbiens: Oui, je me souviens très bien de ça,
vous me l'avez déjà cité, mais...
M. Picotte: Ah, oui!
M. Desbiens: ...je veux être sûr que vous, à
titre de ministre du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, responsable de
la faune, et votre ministère soyez plus qu'informés des
décisions d'Hydro-Québec et que vous ne laissiez pas passer
toutes les décisions d'Hydro.
M. Picotte: Une chose est certaine, on ne changera pas les
étapes, parce que nous n'avons pas ce pouvoir.
M. Desbiens: Vous n'avez aucun pouvoir pour l'instant.
M. Picotte: Je pense qu'on n'a pas le pouvoir de dire à
Hydro-Québec: Vous ne faites même pas d'étude; s'il vous
plaît, voulez-vous plier bagage et sacrer votre camp chez vous. Mol, je
ne peux pas faire ça. Je ne peux pas empêcher quelqu'un de faire
une étude, mais je peux lui dire, comparativement à ce qui se
faisait avant: Vous faites une étude, mais 1 y a une ressource
importante et, s'il vous plaît, on est proches de ça, on surveille
ça, et vous allez surveiller ça. C'est ce qu'on fait. Mais on ne
changera pas les étapes, parce qu'on n'a pas ce pouvoir.
M. Desbiens: Non, mais au fur et à mesure que les
étapes se déroulent, si le ministre constate... On sait qu'il
peut y avoir des effets très importants. Dans le cas de
Sainte-Marguerite, on a dit que... C'est-à-dire que la rivière
Moisie pourrait réduire son débit jusqu'à 42 %, il ne me
fera pas croire... Si vous constatez qu'il y a un dommage possible pour la
ressource saumon, ça sera mieux de dire: Faites attention à
ça. Vous allez l'indiquer à la population.
M. Picotte: On surveille ça, mon cher ami, comme la
prunelle de nos yeux.
M. Desbiens: Est-ce que vous avez des moyens, autres qu'une
pression sur le ministre de l'Énergie et des Ressources, pour
empêcher que ça se fasse?
M. Picotte: C'est cela. Hydro-Québec est en train
d'évaluer divers scénarios qu'elle va nous soumettre. On est en
mesure de lui dire et on insistera sûrement pour qu'elle choisisse un
scénario le moins dommageable possible et on discutera avec elle,
avant d'en arriver à l'étude d'impact. Par la suite, il y a
toutes les précautions qu'on peut prendre, au fur et à mesure des
étapes.
M. Desbiens: Et vous pouvez aller jusqu'à lui dire: Non,
on ne veut pas que vous touchiez à cette rivière?
M. Picotte: Non, au moment où on se parle, on ne peut pas
lui dire: Vous ne pouvez pas regarder ce qui se passe là.
M. Desbiens: Quand vous aurez les données.
M. Picotte: Écoutez, on va faire comme dans la meilleure
des traditions de tous mes prédécesseurs, on est là pour
défendre la ressource, on va continuer de la défendre.
Après ça, quand la fin arrivera, il y aura une décision de
prise par le Conseil des ministres. Je ne peux pas vous dire ce qu'elle sera,
parce que je ne la connais pas.
M. Desbiens: On n'a donc encore aucune évaluation, ce
n'est pas... Est-ce qu'il y a des dates limites, quand même, de
prévues?
M. Picotte: On me dit qu'actuellement, le ministère de
l'Énergie et des Ressources a formé un comité avec des
experts internationaux pour analyser les études d'Hydro-Québec et
l'impact sur le saumon. M. Shooner est retenu par HydroQuébec - on me
dit qu'il est un expert en saumon. Cette étude devrait être
achevée vers la fin de mars 1989 et sera déposée avant
qu'on n'entreprenne quelques travaux que ce soit. Les conclusions
préliminaires nous semblent positives, mais c'est tout ce qu'on a. Tous
sont aguerris et surveillent tout ça. Ils font en sorte qu'avec les
comités, on soit informé quotidiennement des
développements.
M. Desbiens: Ils ne peuvent rien vous passer sous le nez, je veux
être sûr de ça.
M. Picotte: On le souhaite. Mais si vous me demandez, au moment
où on se parle. Êtes-vous certain, M. le ministre, qu'il n'y a
rien qui se passera sans que vous en ayez connaissance? J'essaie de dire qu'on
fait tout notre possible pour qu'il ne se passe rien, mais je ne sais pas qui,
autour de la table, peut se donner une garantie qu'il ne se passera pas quelque
chose derrière la chaise et dont on n'entendra pas parler.
M. Desbiens: S'ils avaient besoin de la signature du ministre du
Loisir, de la Chasse et de la Pêche, ils ne pourraient pas vous le passer
sous le nez.
M. Picotte: Vous pouvez être sûr que si ces gens ont
besoin de ma signature, Ils vont toujours bien écouter ce que j'ai
à leur dire.
M. Desbiens: Mais est-ce qu'Us en ont besoin? Est-ce qu'ils sont
obligés d'avoir absolument l'approbation du ministre du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche?
M. Picotte: On me dit qu'ils sont obligés de me consulter,
donc, s'ils sont obligés de me consulter, Ils vont savoir ce que je
pense.
M. Desbiens: D'accord. Ils sont obligés de vous consulter.
On va se fier au fait que vous allez surveiller l'intérêt du
saumon.
M. Picotte: Vous pouvez en être certain. Je leur dirai
même que vous m'avez 'crtement conseillé de surveiller, cela va
donna- du pouvoir additionnel.
M. Desbiens: D'accord.
Le Président (M. Baril): L'engagement 22 est-il
vérifié?
M. Desbiens: Une petite dernière. Le Président (M.
Baril): Oui, allez-y.
M. Desbiens: Est-ce que ces évaluations seront
déposées par le ministre du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche?
M. Picotte: Non, c'est le ministre de l'Énergie et des
Ressources, évidemment, qui va...
M. Desbiens: C'est le ministre de l'Énergie et des
Ressources.
M. Picotte:... là-dessus, nous soumettre ce qu'il doit
nous soumettre.
Le Président (M. Baril): L'engagement 22 est
vérifié. J'appelle l'engagement 23.
M. Desbiens: C'est la même chose, Je pense, c'est pour le
rétablissement de la ouananiche.
M. Picotte: C'est la ouananiche que vous connaissez si bien et
pour laquelle tout le monde a applaudi, y compris vous-même.
M. Desbiens: Certainement. (17 h 15)
M. Picotte: Et on est tous d'accord là-dessus.
M. Desbiens: C'est vérifié, M. le
Président.
Le Président (M. Baril): Vérifié.
L'engagement 25?
M. Desbiens: On dit: Une relocalisation de
la conservation de la faune de Blanc-Sablon. Qu'est-ce que ça
représente et pourquoi?
M. Picotte: Le transfert du MAPAQ au ministère du Loisir,
de la Chasse et de la Pêche du service d'inspection des pêcheries
a obligé notre ministère à trouver, par l'entremise
de la Société immobilière du Québec, une solution
au problème d'espaces à bureaux. Alors, c'est pour ça
qu'on a été obligés d'agir dans ce sens.
Le Président (M. Baril): L'engagement 25 est
vérifié. L'engagement 26?
M. Desbiens: Les engagements 26 et 27 également, M. le
Président.
Le Président (M. Baril): Les engagements 26 et 27 sont
vérifiés. Alors, nous sommes rendus à la deuxième
partie. Attendez-moi une petite seconde que je me trouve moi-même.
M. Desbiens: C'est vrai que pour octobre, il y en a deux.
Le Président (M. Baril): En octobre, on en a deux. On a
une suite. On a les engagements de septembre. Nous commençons
aux engagements 1 à 6.
M. Picotte: L'engagement 6 ou 1?
Le Président (M. Baril): Les engagements 1 à 6.
Alors, on va commencer par l'engagement 1.
M. Picotte: D'accord. Ça va. Allons-y un par un. Contrat
de construction pour la modification de l'accès principal du
bâtiment administratif, secteur Saint-Daniel, parc Frontenac. Rendre le
bâtiment accessible aux personnes handicapées et améliorer
l'image du ministère en aménageant l'entrée principale.
Les travaux ont été terminés au coût final de 50 078
$, tel que spécifié dans le contrat. On a fait appel au
fichier central des fournisseurs du gouvernement pour faire ces travaux. Et
voilà.
M. Desbiens: Ce ne sont pas les seuls investissements qui ont eu
lieu dans ce parc cette année, n'est-ce pas?
M. Picotte: Non.
M. Desbiens: En 1988-1989?
M. Picotte: Non, je ne pense pas.
M. Desbiens: Avez-vous les chiffres ici?
M. Picotte: II y a eu d'autres investissements, j'imagine.
M. Desbiens: Les montants?
M. Picotte: On va sûrement les voir passer quelque part,
à un moment donné.
M. Desbiens: Vous n'avez pas de chiffres? Vous n'avez pas les
montants ici?
M. Picotte: II va sûrement y en avoir qui vont passer,
à un moment donné, dans les engagements. Il y a eu d'autres
engagements de faits dans le secteur mais pour le moment, c'est celui-là
qui passe. Je sais qu'il y a eu, à ma connaissance, d'autres
investissements. Si ma mémoire est bonne, il y a eu des investissements
dans le secteur sud pour des chalets de villégiature et aussi pour
l'aménagement de sentiers polyvalents, la modification de l'accès
principal aussi au bâtiment administratif. Mais, tout ça est
discuté et accepté au début de chaque année avec la
société de gestion ou le comité qui a accepté de
gérer le parc Frontenac.
M. Desbiens: Est-ce que le ministre va avoir plus d'argent
l'année prochaine pour ses parcs?
M. Picotte: On le souhaite.
Le Président (M. Baril): L'engagement 1 est-il
vérifié?
M. Desbiens: Avec les diminutions depuis quatre ans...
C'était rendu à 2 300 000 $ l'an passé?
M. Picotte: On va voir ça à l'étude des
crédits bientôt, je pense. Mais, de mémoire...
M. Desbiens: Vous ne pouvez pas nous donner de...
M. Picotte:... je pense que je suis un petit peu...
M. Desbiens: Vous ne pouvez pas nous mettre dans le secret tout
de suite?
M. Picotte: De mémoire, je ne suis pas capable de vous
mentionner si c'est ça. Évidemment, on peut faire les recherches
qu'il faut et en parler...
M. Desbiens: Non, ce sont les chiffres de l'an passé,
entre 1985 et 1989. On sait que pour 1988-1989, d'après les chiffres que
vous nous avez fournis à l'étude des crédits,
c'était passé de 8 400 000 $ à 2 300 000 $ pour les
investissements dans les parcs, les immobilisations. Je demandais au ministre
s'il s'attendait à une augmentation pour l'année qui s'en
vient.
M. Picotte: J'ai hâte comme vous de voir les...
M. Desbiens: Je comprends que ce n'est pas prêt.
M. Picotte: J'ai hâte comme vous de voir les
crédits.
M. Desbiens: Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Baril): L'engagement 1 est
vérifié. L'engagement 2?
M. Picotte: C'est un contrat pour la construction d'enclos de
fauves pour lions et tigres, au jardin zoologique de Québec. Les
médias, l'environnement et ses protecteurs sont défavorables au
maintien d'animaux en captivité derrière des barreaux. De plus,
les enclos existants sont dégradés et menacés
d'effondrement. Ce projet fait partie du plan de développement du
jardin. L'Association canadienne des jardins zoologiques avait retiré le
permis de garde de ces animaux, et avec la réalisation de ce projet,
l'association a remis le permis. Donc il fallait faire des
améliorations, des aménagements. Il y a eu un appel d'offres
public et les travaux sont en cours; les dépenses se chiffreraient
à 399 806, 22 $ pour l'année 1988-1989, avec un solde a payer et
à réaliser en 1989-1990 au montant de 90 193, 78 $, pour un grand
total de 490 000 $. Les Constructions Gaubourg Inc., rue Marie-Victorin,
à Saint-Nicolas-Est, ont obtenu la soumission.
M. Desbiens: C'est une soumission publique, n'est-ce pas?
M. Picotte: C'est cela.
M. Desbiens: C'est un enclos assez imposant, 500 000 $.
M. Picotte: Oui, on vous a dit que c'était pour les
fauves, les lions et les tigres. Alors évidemment...
M. Desbiens: Est-ce que cela veut dire que le ministère
s'intéresse davantage au jardin zoologique de Québec, est-ce que
les intentions de privatisation sont disparues?
M. Picotte: Non, il y a eu des rapports à ce sujet et,
pour l'instant, on trouve que cela fonctionne et on continue dans (a même
veine. En tout cas, il n'y a pas de prévision pour l'instant, à
moins que quelqu'un me fasse la démonstration qu'il serait
préférable de changer cela; pour l'instant on continue comme
cela.
M. Desbiens: D'habitude, c'est vous qui faites les
présentations des projets de privatisation. Si vous me dites que vous
n'avez plus l'intention de privatiser, ça va bien.
M. Picotte: Ce doit être parce que celui-là n'a pas
attiré mon attention davantage.
M. Desbiens: II l'a déjà attirée.
M. Picotte: Pour l'instant, cela ne m'empêche pas de
dormir.
M. Desbiens: Ça va pour l'engagement 2, M. le
Président.
Le Président (M. Baril): L'engagement 2 est
vérifié. L'engagement 3?
M. Picotte: Un contrat pour la construction...
M. Desbiens: Les engagements 3, 4, et 5 sont des soumissions
publiques. Ça va.
M. Picotte: Merci.
Le Président (M. Baril): Les engagements 3, 4 et 5 sont
vérifiés. L'engagement 6?
M. Desbiens: Quel est le mandat de Mme Lafortune?
M. Picotte: On va vous donner ça. Est-ce encore de
l'informatique? C'est un contrat pour les services de Mme Francine Lafortune,
pour assurer la fonction d'implantation auprès des usagers, afin qu'elle
prenne en charge le fonctionnement de leur système nouvellement
développé et assure auprès d'eux une formation continue
sur les systèmes en fonction pour une période d'un an. Donc, le
ministère du Loisir, de la Chasse et de (a Pêche a besoin de
personnel pour la formation des utilisateurs du système informatique mis
en place pour faciliter les opérations de gestion. Ces utilisateurs sont
soit des préposés aux renseignements, des agents de conservation
de la faune, des biologistes, d'autres aussi, qui oeuvrent chez nous. Dans ce
contexte, le ministère s'est prévalu de la directive 5-83
concernant l'engagement, sur une base de prêt de services, du personnel
du réseau de l'éducation et des affaires sociales, pour obtenir
le personnel qualifié pour dispenser cette formation. C'est la
procédure habituelle 5-83. J'imagine que c'est la procédure
établie par le Conseil du trésor en 1983. Une publication a
été faite dans le réseau de l'éducation, quatre
candidats ont postulé l'emploi, un jury de sélection a
été formé des personnes suivantes: Mmes Lévesque et
Simard, et MM. Mercier et Lehouillier. Un contrat de services a
été signé le 14 novembre 1988, et la période
couverte par le contrat est du 20 août 1988 au 20 août 1989.
M. Desbiens: Est-ce un salaire qui est versé directement
à Mme Lafortune, ou si c'est un remboursement à la commission
scolaire pour les services de Mme Lafortune?
M. Picotte: C'est à la commission scolaire Chauveau, 3400,
avenue Chauveau, à Québec
(Neufchâtel).
M. Desbiens: C'est une base de prêt, d'accord.
M. Picotte: C'est cela. M. Desbiens:
Vérifié. M. Picotte: Merci.
Le Président (M. Baril): L'engagement 6 est
vérifié. Nous sommes rendus à l'engagement 10.
M. Picotte: C'est un cas identique à celui de Mme
Lafortune. C'est le numéro 16 que nous avons?
Le Président (M. Baril): Non, c'est l'engagement 10.
M. Picotte: L'engagement 10, excusez. On parlera de l'engagement
16 tantôt. On changera Mme Lafortune pour Mme Veilleux.
Le Président (M. Baril): Non. On arrête à
l'engagement 10.
M. Picotte: Agrandissement du parc du Mont-Orford. C'est une
acquisition de terrain. En 1984, une première évaluation de
l'ensemble du projet d'agrandissement portait le coût à 600 000 $.
Un moratoire a été imposé sur les acquisitions et il fut
levé le 16 juin 1987. À ce moment, le ministère a
demandé une réévaluation du projet. Le coût fut
réévalué à 1 500 000 $, ce ne sont pas des farces.
En février 1988, le ministère décida de ne plus donner
suite à ce projet, bien sûr. Cependant, depuis 1985, tout
propriétaire dont l'immeuble a été affecté par la
réserve peut demander au ministère d'acquérir cet immeuble
ou de l'exclure; ainsi M. Roland Berger s'est prévalu de ce
privilège et le ministère a décidé de
l'acquérir. Ce monsieur avait déjà été
exproprié, à ce qu'on me dit. Vu que le ministère a
décidé de ne plus acquérir l'ensemble du terrain, mais que
celui-ci avait déjà été exproprié et qu'il
nous a demandé, évidemment, de donner suite à cela, on a
payé le monsieur en question.
M. Desbiens: Si vous ne donnez pas suite à l'acquisition
du reste du territoire dont vous faites mention, qu'est-ce que ça donne?
Ce sera un lot, une bande qui va s'ajouter au parc?
M. Picotte: C'est un complément au territoire qui
était déjà acquis.
M. Desbiens: Qui était déjà...
M. Picotte: C'est cela. Il s'agit de M. Roland Berger, du Rang 2,
à Eastman. Ça va?
Le Président (M. Baril): L'engagement 10 est-il
vérifié?
M. Desbiens: C'est vérifié.
Le Président (M. Baril): Alors nous nous en allons
à décembre 1988. L'engagement 4, s'il vous plaît.
M. Desbiens: II n'y en a pas en novembre, c'est
cela?
Novembre et décembre
Le Président (M. Baril): Oui, il n'y en avait pas en
novembre. C'est pourquoi je vais à décembre, à
l'engagement 4.
M. Picotte: Ce ne sera pas long, M. le Président, on
change de brique.
Le Président (M. Baril): D'accord. M. Picotte: Quel
engagement? Le Président (M. Baril): L'engagement 4. M.
Desbiens: Ça va. Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 4 est
vérifié. L'engagement 5?
M. Picotte: C'est bien, continuez comme cela.
Le Président (M. Baril): J'ai l'oreille attentive, M. le
ministre.
M. Picotte: L'engagement 5.
M. Desbiens: Soumissions sur invitation. Pourquoi une seule
soumission demandée? N'est-ce pas un domaine où...
M. Picotte: Contrat de services pour la préparation des
plans et devis ainsi que la surveillance des travaux sans résidence en
vue de l'aménagement des passes migratoire Nipissis et Katchapahum sur
la rivière Moisie. De beaux noms! Au cours des dernières
années, le ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche
a dû aménager de façon artisanale des seuils pour
améliorer l'efficacité de ces passes. Ce projet vise à
rendre permanents ces aménagements, où plus de 6000 saumons sont
dénombrés. Nous avons fait appel au fichier central des
fournisseurs, et probablement qu'il ne nous a soumis qu'une seule... A ce
montant, il ne soumet qu'un nom, à ce qu'on me dit.
M. Desbiens: Ah.
M. Picotte: Donc on l'a pris. C'est le plus bas, ou le plus haut,
selon ce que vous pensez.
Le Président (M. Baril); Est-ce que l'engagement 5 est
vérifié?
M. Desbiens: C'est vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 6?
M. Desbiens: Je reviendrais peut-être, M. le ministre,
excusez, M. le Président, à l'engagement 5; de quel endroit est
cette firme?
M. Picotte: Je vais vous dire cela tout de suite: Maloney,
Lalonde, Girouard, Letendre, 737, boulevard Laure, bureau 201, Sept-îles,
G4R 1Y2. C'est complet, n'est-ce pas?
M. Desbiens: Et à l'engagement 6? (17 h 30)
M. Picotte: Entreprises Carsa inc., 3478, rang Saint-Paul,
Chicoutimi, G7H 5B3. C'est complet. Il me manque le numéro de
téléphone.
M. Desbiens: Ce sont des genres de travaux semblables à
ceux de l'engagement 5. L'engagement est vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 6 est
vérifié. L'engagement 7?
M. Desbiens: L'engagement 7. Abri et tour d'observation pour le
Mont Jacques-Cartier. Qu'est-ce qui fait qu'une tour puisse coûter si
Cher? Je trouve ça cher, 70 000 $, pour une tour.
M. Picotte: Je vais essayer de vous dire ça. Montant de 70
000 $. Voici. Construction d'un abri de tour d'observation dans le parc de la
Gaspésie. (Remplacer l'abri existant et améliorer le point
d'observation de ce sentier très utilisé. Ces travaux sont en
cours et seront terminés au printemps 1989. Nous avons consulté
le fichier central des fournisseurs. Vous voulez savoir ce que cette tour a de
spécial.
M. Desbiens: Oui, à ce prix-là.
M. Picotte: Elle est construite au sommet d'une montagne et
ça coûte plus cher.
M. Desbiens: Le transport des matériaux?
M. Picotte: De plus, il n'y a pas juste la tour, mais on a un
abri pour que les gens soient à l'intérieur, donc c'est pour cela
que ça coûte plus cher, évidemment. C'est une tour avec une
base beaucoup plus large et couverte.
Une voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Baril): Est-ce que l'engagement 7 est
vérifié?
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Baril): J'appelle l'engagement 8. Il ne
faut pas en donner plus que ce que le client demande.
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 8 est
vérifié. J'appelle l'engagement 9.
M. Desbiens: L'Institut de la fourrure du Canada. Les autres
années, la subvention était de combien? Est-ce qu'il y en avait
déjà, auparavant?
M. Picotte: Quel engagement?
Le Président (M. Baril): L'engagement 9.
M. Picotte: Subvention de 75 000 $ par année durant trois
ans à titre de contribution annuelle du Québec à
l'Institut de la fourrure du Canada. Peut-être que si je vous donnais
l'ensemble des explications, on apprendrait des choses.
M. Desbiens: Cela pourrait nous éclairer.
M. Picotte: Oui. L'Institut de la fourrure du Canada est une
corporation à charte canadienne créée en 1983 à la
suite d'une Conférence fédérale-provinciale sur la faune
en 1982. L'objectif de cet organisme est de faire échec aux "lobbies"
mondiaux antipiégeage qui menacent l'importante industrie canadienne de
la fourrure par trois axes principaux d'action qui sont: 1° La recherche et
la promotion des systèmes de piégeage dits humanitaires; 2°
la formation des trappeurs; 3° les communications nationales et
internationales visant à faire échec aux "lobbies"
antipiégeage.
Plus de 60 des organisations concernées par la question en font
partie: le gouvernement fédéral; les gouvernements provinciaux et
territoriaux; les divers secteurs de l'industrie, tant du côté de
l'élevage, de la transformation, que du commerce; l'Association
provinciale et canadienne des trappeurs; les groupes autochtones nationaux et
provinciaux; et les groupes de conservation de la faune et de la protection des
animaux.
Les coûts de fonctionnement et de mise en oeuvre des programmes de
l'institut, au montant de 752 000 $, sont répartis entre les membres du
secteur privé. Le gouvernement fédéral verse 600 000 $ et
les provinces et territoires dans leur ensemble versent 350 000 $. Les
contributions relatives des provinces et territoires sont établies
depuis 1987 en proportion de leur part relative dans la production de fourrure
sauvage et d'élevage et de la place relative de leur secteur
manufacturier relié à la transformation des fourrures brutes en
articles et vêtements de fourrures.
La contribution de 75 000 $ du Québec
représente donc 21 % de la part des provinces et territoires, du
fait qu'il occupe plus de 70 % du secteur manufacturier canadien, 17 % de la
production de fourrure sauvage, donc en deuxième rang, et 16 % de la
production de fourrure d'élevage, en troisième rang. La part
représente 21 % de la part des provinces et cela a été
calculé mathématiquement. On a fait comme tout le monde, on a
emboîté le pas dans ce domaine-là. Ça
représente 75 000 $ par année pour une période de trois
ans.
M. Desbiens: L'Ontario paie combien? M. Picotte: Et c'est
normalisé.
M. Desbiens: Combien paie l'Ontario? Le savez-vous?
M. Picotte: 60 000 $. Elle doit faire moins de trappage que
nous.
M. Desbiens: Est-ce que c'est révisé
régulièrement, périodiquement? Tous les trois ans?
M. Picotte: C'est révisé tous les trois ans et
c'est la dernière année, d'après ce qu'on me dit.
Où ça commence? C'est pour trois ans? On me dit que c'est la
deuxième année, qu'il en reste pour un an et, après cela,
que c'est révisé. Tous les trois ans.
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 9 est donc
vérifié. J'appelle l'engagement 10.
M. Desbiens: C'est un contrat d'entretien ménager.
M. Picotte: Oui, c'est l'entretien ménager de
l'édifice de la faune, 9530, rue de la Faune, Charlesbourg.
M. Desbiens: Voici ma question. Simplement, c'est écrit:
Avec possibilité de reconduction pour les deux exercices financiers
suivants. Pourquoi possibilité? Est-ce que c'est reconduit ou si
ça ne l'est pas? C'est supposé être reconduit ou non?
M. Picotte: Cela dépend si on est satisfaits ou non du
contrat.
M. Desbiens: C'est prévu comme ça au contrat?
M. Picotte: Oui. M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 9 est
vérifié. J'appelle l'engagement 10.
M. Desbiens: L'engagement 10 est vérifié.
M. Picotte: C'est l'engagement qu'on vient de vérifier, M.
le Président.
Le Président (M. Baril): Oui? Excusez-moi, vous avez
raison.
M. Picotte: Oui. Les engagements 9 et 10 sont
vérifiés. Inscrivez ça dans votre dictionnaire.
M. Desbiens: C'est parce qu'il apparaît sur deux pages.
Le Président (M. Baril): J'appelle l'engagement
11.
M. Picotte: C'est 20 000 écussons "Parcs, Loisir, Chasse
et Pêche"; 20 000 écussons "Réserves fauniques, Loisir,
Chasse et Pêche"; 3000 écussons "Parcs, Loisir, Chasse et
Pêche, partenaire bénévole". Ces écussons sont
nécessaires, étant donné la confection des nouveaux
uniformes pour les employés des parcs et des réserves fauniques.
S'il y a autant d'écussons, c'est parce que ceux-ci seront cousus sur
les chemises et les parkas des employés. La quantité moyenne
d'écussons par employé est de dix.
M. Desbiens: Sur les queues de loup.
M. Picotte: Sur les queues de loup. L'histoire ne dit pas,
évidemment, comme il manque deux parkas, qu'on a moins de...
Une voix: Les gars ont passé l'hiver dans le camp.
M. Desbiens: Je n'ai pas vraiment d'idée de la valeur de
ces écussons. Est-ce que c'est en tissu?
M. Picotte: C'est brodé, à ce qu'on me dit.
L'histoire ne le dit pas, mais... Écussons brodés... C'est tout
ce que je sais. La présente est une confirmation de commande
donnée le 28 septembre 1988 à Mme Gisèle
Côté. L'analyse est en fonction d'une seule commande. Comme il n'y
avait qu'un seul soumissionnaire qui répondait à nos exigences de
fabrication, les prix ont été négociés et sont
jugés acceptables. Ce sont des écussons brodés. Je ne peux
pas vous en dire plus, je n'ai pas participé à ça.
Le Président (M. Baril): L'engagement 11 est-il
vérifié?
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Baril): J'appelle l'engagement 12.
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 12 est
vérifié. J'appelle l'engagement 13.
M. Desbiens: Quelle sorte de travaux est-ce?
M. Picotte: L'engagement 13, M. le Président?
M. Desbiens: La nature des travaux, oui.
M. Picotte: Contrat pour la réfection du bâtiment
sanitaire au parc Paul-Sauvé. L'état de
détérioration était très avancé. Les travaux
sont en cours. On a fait appel au fichier central des fournisseurs du
gouvernement. Les bâtiments du parc Paul-Sauvé sont en mauvais
état. Ce projet fait partie d'un programme de réfection de ces
bâtiments. Le plus bas soumissionnaire était Henri Renaud
Construction inc., de Saint-Eustache, 38 600 $. Il y avait dix demandes de
soumissions, cinq ont été reçues, et c'était la
plus basse.
Le Président (M. Baril): Est-ce que l'engagement 13 est
vérifié?
M. Desbiens: Ce sont des toilettes plus larges que les autres?
C'est cher!
M. Picotte: C'est tout. M. Desbiens:
Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 13 est
vérifié. J'appelle l'engagement 14.
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 14 est
vérifié. J'appelle l'engagement 16.
M. Desbiens: C'est toujours la même suite, je suppose,
à l'engagement 14 que...
M. Picotte: Meunier noir, oui.
M. Desbiens: Meunier noir, c'est ça?
M. Picotte: Oui, c'est cela.
Le Président (M. Baril): L'engagement 16?
M. Picotte: C'est un contrat pour les services de... Ah! C'est
Mme Veilleux. C'est le même prêt de services que pour la madame,
tantôt, avec la commission scolaire. Celle-là s'appelle Mme
Ginette Veilleux; l'autre s'appelait Mme Lafortune.
M. Desbiens: C'est payé à la commission
scolaire?
M. Picotte: On paye la Commission scolaire des
Découvreurs.
M. Desbiens: Son mandat est le même?
M. Picotte: Son mandat est le même. Mais elles sont
deux.
M. Desbiens: Ça va. Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 16 est
vérifié. J'appelle l'engagement 17.
M. Picotte: Contrat pour la construction d'un poste d'accueil;
réserve faunique La Vérendrye. Alors, le poste d'accueil actuel
sera démoli par le ministère des Transports qui effectue des
travaux de réfection de la route 117. Un nouveau poste d'accueil
fonctionnel et répendant aux besoins est nécessaire pour
desservir le secteur nord de la réserve La Vérendrye.
L'état du dossier: les travaux sont en cours, il y a eu des appels
d'offres publics. Comme on le sait, la réserve de La Vérendrye a
été scindée dernièrement en deux parties, soit La
Vérendrye et La, Vérendrye-Nord. L'administration de la partie
nord relève maintenant de la région de
l'Abitibi-Témiscamingue à la demande des gens du milieu lors d'un
sommet économique, si ma mémoire est fidèle.
Évidemment, ce sont des soumissions publiques.
M. Desbiens: Oui, mais c'est bizarre qu'il y ait juste un
soumissionnaire. C'est quand même un contrat relativement
intéressant, 250 000 $.
M. Picotte: On me dit qu'il y avait tellement de travaux en
Abitibi que les autres étaient occupés à faire autre
chose...
M. Desbiens: Eh bien!
M. Picotte:... et que cela nous aurait coûté
peut-être un peu plus cher parce qu'il y en avait seulement un.
Le Président (M. Baril): L'engagement 17 est
vérifié. L'engagement 18?
M. Picotte: Probablement. On ne le saura jamais.
M. Desbiens: Oui. Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 18 est
vérifié. L'engagement 19?
M. Desbiens: L'engagement 18 est vérifié aussi,
oui.
Le Président (M. Baril): L'engagement 18 est
vérifié. L'engagement 19?
M. Picotte: L'engagement 19. C'est un
contrat pour l'asphaltage du secteur de l'entrepôt Pins rouges,
réserve Mastigouche. On dit que c'est la consolidation de
l'aménagement extérieur du complexe, du service et d'accueil Pins
rouges. Alors, il y a eu des demandes de soumissions sur invitation, comme le
fait le ministère des Transports pour aller au plus près des
usines disponibles à faire du béton bétumineux. C'est
Construction et pavage Maskimo Itée qui a obtenu le contrat pour 75 000
$.
M. Desbiens: C'est situé dans la réserve
Mastigouche?
M. Picotte: C'est ça.
M. Desbiens: C'est une longueur importante?
M. Picotte: Attendez une petite minute. Est-ce que j'ai les
détails? Je dois les avoir. Alors, on parle d'environ un
kilomètre pour compléter ce qui avait été fait
l'année précédente, y compris, évidemment, les
stationnements à l'intérieur pour éliminer la
poussière et tout ça. C'est ce qu'on me dit.
M. Desbiens: C'est celui qui était le plus proche,
dites-vous?
M. Picotte: Selon le ministère des Transports, c'est le
plan d'asphaltage qui était le plus proche des travaux à
être exécutés. C'est selon ce que le ministère des
Transports fait et c'est le même modèle que le ministère
des Transports. En bas de 400 000 $, on négocie avec l'usine la plus
proche, et, la plus proche qui était ouverte pour fournir ce genre de
travaux, c'était celle-là.
M. Desbiens: Ce n'est pas un sous-contrat de Beaver?
M. Picotte: Je ne pense pas, ça ne doit pas.
Le Président (M. Baril): L'engagement 19 est
vérifié.
M. Desbiens: Cela va. Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 20?
Une voix:...
M. Desbiens: Oui, dans le coin de la Mauricie.
Le Président (M. Baril): L'engagement 20.
M. Picotte: L'engagement 20? (17 h 45)
Le Président (M. Baril): L'engagement 20.
M. Picotte: Contrat pour la réfection de systèmes
de traitement des eaux usées dans la réserve faunique de
Plaisance. Les explications sont les suivantes: système actuel
inopérant, travaux de réfection visant à remettre en
état lesdits systèmes et à se conformer aux normes; c'est
de la mise aux normes, forcément. Les travaux sont en cours. On a fait
appel au fichier central des fournisseurs du gouvernement. Il y a eu quatre
soumissions, dont deux ont finalement été acheminées. Les
Entreprises de plomberie et de chauffage Éclair, 125592 Canada inc., ne
soumissionnent pas. Excavation 307 Nord enr., 35 500 $, n'était pas
conforme aux plans et devis. Asphalte Raymond inc., n'a pas
soumissionné. Il est resté, finalement, Excavation Amyot enr., de
Papineauville, pour un montant de 36 000 $.
M. Desbiens: La raison mentionnée, "non conforme",
l'entreprise a soumissionné sous le nom de Pompe Aqua Plus.
M. Picotte: Pompe Aqua Plus?
M. Desbiens: C'est l'explication qui est donnée. On est
bien à l'engagement 20. Êtes-vous à l'engagement 20?
M. Picotte: On dit que, dès qu'il arrive quelque chose de
non conforme, si ce n'est pas le nom qui apparaît qui signe comme
président de compagnie, à compter de ce moment il n'y a pas de
discussion qui se fait, c'est non conforme à ce qui a été
demandé. Apparemment, nous n'avons pas le choix dans ce cas.
M. Desbiens: Je trouve que la différence n'est pas
grande.
Le Président (M. Baril): Est-ce que l'engagement 20 est
vérifié?
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 21?
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 21 est
vérifié. L'engagement 22?
M. Picotte: C'est un contrat pour le déboisement des
côtés des routes 1, 2, 22, au parc d'Aiguebelle. Réfection
et entretien nécessaires à la sécurité des usagers,
apporter les correctifs nécessaires pour améliorer la
visibilité des gens qui empruntent ces trois routes. On a fait appel au
fichier central des fournisseurs. Le nombre de soumissions demandées,
onze; le nombre de soumissions reçues, 4. La plus basse soumission a
été accordée à Depont & Fils forestier inc.,
Macamic, Abitibi-Ouest, 42 480 $, et elle était 120 $ meilleur
marché que celle d'Yvon Lacas qui, lui, a dû le regretter.
M. Desbiens: Dans ce genre de travaux, cela
se produit de temps à autre.
M. Picotte: Oui, mais, comme on dit souvent...
M. Desbiens: Qu'est-ce qui est prévu? Ester que le bois
qui est coupé appartient au ministère ou à quelqu'un en
particulier? Est-ce que c'est l'entrepreneur qui en devient
propriétaire?
M. Picotte: Je pense qu'il faut comprendre, dans notre langage
rural, quand on dit que le chemin guérit... alors comme il guérit
et que les autres peuvent se casser la gueule...
M. Desbiens: Ce ne sont que des fardoches.
M. Picotte: ...à partir de ce moment on fait en sorte que
les gens voient plus clair. Les branches et les feuilles qui sont là
n'intéressent personne.
M. Desbiens: D'accord.
Le Président (M. Baril): L'engagement 22 est
vérifié. L'engagement 23?
M. Desbiens: Les engagements 23 et 24 sont
vérifiés, M. le Président.
Le Président (M. Baril): Les engagements 23 et 24 sont
vérifiés. L'engagement 26?
M. Picotte: Relocaliser et regrouper à Rimouski les
bureaux et entrepôts des services de la Conservation de la faune Plein
air et parcs, ainsi que de l'Aménagement de la faune à
Sainte-Anne-de-la-Pointe-au-Père.
M. Desbiens: Pourquoi?
M. Picotte: Les effectifs du poste de la Conservation de la
faune, Plein air et parcs et de l'Aménagement de la faune sont
actuellement situés temporairement, soit jusqu'au 1er juillet 1988 -
dans le temps parce que je vous donne l'explication - au 305, rue Sasseville,
à Rimouski. L'entrepôt actuel, dont le bail se termine au mois
d'août 1988, est situé au 498 rue Tessier, à Rimouski.
Donc, deux choses: l'entrepôt et le poste de Conservation de la faune,
Plein air et parcs. Les édifices identifiés aux adresses
mentionnées n'étaient pas conformes aux normes de construction et
étaient utilisés sur une base temporaire étant
donné qu'ils n'étaient pas conformes aux normes. Le MLCP a
mandaté la SIQ pour procéder à un appel d'offres public
selon le programme des besoins, plan type, et un périmètre de
recherches accepté par le ministère.
Le plus bas soumissionnaire conforme fut retenu par la SIQ et la
livraison fut faite vers septembre 1988. Le bâtiment de 700 mètres
carrés regroupe la Conservation de la faune, Plein air et parcs et de
l'Aménagement de la faune. Avec la SIQ, c'est un montant de 41 545 $,
mais, évidemment, cela a été fait par la
Société immobilière du Québec.
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 26 est
vérifié. J'appelle l'engagement 28.
M. Desbiens: À l'engagement 28, il y a une partie qui
touche l'Administration régionale Kativik.
M. Picotte: Vous parlez de l'engagement 28?
M. Desbiens: L'engagement 28, oui.
M. Picotte: D'accord.
M. Desbiens: Dans la liste qui suit.
M. Picotte: C'est permettre le versement de subventions dans le
cadre du programme PADEL au taux de subvention selon l'indice des richesses
foncières. Le taux de subvention applicable dans le cas de PADEL est de
40 %.
M. Desbiens: Je ne sais pas quel programme, centre de gestion
9202. C'est un élément qui porte sur PADEL et sur plusieurs...
C'est à la page 27, 9202, subventions de 1 208 000 $ à
l'Administration régionale Kativik.
M. Picotte: C'est dans le cadre de l'entente de la Baie
James.
M. Desbiens: C'est dans le cadre de l'entente de la Baie James?
Non.
M. Picotte: Je ne sais pas. Je n'ai pas cela ici. M. le
Président, je m'excuse, mais donnez-nous quelques minutes parce que je
suis à l'engagement 28 et l'engagement 28 ne parle pas de cela.
M. Desbiens: Oui, c'est à l'engagement 28.
M. Picotte: Non. L'engagement 28, pour nous, c'est permettre le
versement de subventions dans le cadre du PADEL; c'est ce que j'ai ici.
Le Président (M. Baril): À l'engagement 28, les
listes.
M. Desbiens: Mais il y a la liste qui suit.
Le Président (M. Baril): Après l'engagement...
M. Desbiens: Excusez-moi. C'est une erreur. C'est à
l'engagement 32.
Une voix: C'est une erreur du recherchiste.
M. Picotte: D'accord. Dans ce cas, c'est vrai que je ne
comprenais plus. Cela peut arriver, évidemment.
M. Desbiens: À l'engagement 28, cela va.
Le Président (M. Baril): L'engagement 28 est
vérifié. Est-ce que vous voulez étudier l'engagement
32?
M. Desbiens: C'est l'engagement 32.
M. Picotte: L'engagement 32. Versement d'une subvention au
Conseil de bande Naskapi du Québec dans le cadre du programme d'aide
à la chasse, à la pêche et au piégeage prévu
au chapitre XIX de la Convention du Nord-Est québécois. C'est
l'entente de la Baie James. M. Lachance me disait que non, mais je lui dis que
c'est oui, tantôt.
M. Desbien*: On était à l'engagement 28 et on est
présentement à l'engagement 32. Est-ce que c'est annuel et est-ce
que cela varie d'une année à l'autre?
M. Picotte: Oui, c'est l'entente. C'est conventionné et
cela arrive annuellement.
M. Desbiens: Est-ce qu'il y a un montant qui est variable?
M. Picotte: On me dit que cela varie selon l'article 6a de la loi
concernant l'entente de la Baie James. Il y aurait une clause d'augmentation,
apparemment, dans cet article, une clause d'indexation.
M. Desbiens: Cela va. Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 32 est
vérifié. Nous allons à la deuxième section de
décembre, à votre page 1 de 12. Je ne sais pas quelle page, mais,
en tout cas, je l'ai. L'article 1, contrat par soumission publique.
M. Desbiens: C'est ce qu'on a étudié tantôt
dans l'autre série 17, 19, 20 et 21, je pense. C'est l'informatique,
cela encore?
Une voix: Non.
M. Picotte: Attendez une petite minute. C'est la même chose
que tantôt, engagement d'une firme de...
M. Desbiens: Le Système des éléments
communs.
M. Picotte: Pardon?
M. Desbiens: Qu'est-ce que le Système des
éléments communs?
M. Picotte: Je vais demander à M. Blondeau de vous
l'expliquer. Je pense que cela va être plus facile pour lui de
l'expliquer.
Le Président (M. Baril): M. Blondeau.
M. Biondeau: C'est que l'ensemble des systèmes du
ministère contient des informations qui sont communes à plusieurs
systèmes. Alors, pour éviter de faire de la double saisie, de la
répétition, de la redondance d'informations dans plusieurs
systèmes différents, on a concentré toutes ces
informations dans un seul système qu'on appelle "éléments
communs", éléments communs a plusieurs systèmes. Ce
système évite d'avoir à redoubler l'information ailleurs
et les autres systèmes y réfèrent pour obtenir de
l'information. C'est un système qui est interrogé
énormément par tous les utilisateurs au ministère qui y
accèdent en direct, qui consultent ces éléments. On
réfère aussi au système pour stocker de l'information ou
rechercher de l'information par les systèmes opérationnels du
ministère. La problématique, dans le cas présent,
c'était d'accroître la rapidité d'accès à ce
système, de faciliter le cheminement des transactions à travers
le système et d'assurer une plus grande exactitude dans
l'intégration des informations d'un système à l'autre.
M. Desbiens: Par exemple, vous pourrez consulter le
système du ministère de la Santé et des Services sociaux
pour obtenir les noms - la carte - de chasseurs et pêcheurs depuis le
décret d'hier. C'est ça? C'est un exemple entre
ministères, mais c'est la même chose à l'intérieur
du ministère.
M. Blondeau: Les seuls liens qu'on a avec l'extérieur,
c'est d'aller chercher de l'information à partir du fichier central des
entreprises. Les autres liens sont tous des liens à l'intérieur
des systèmes du ministère. Ce n'est pas un système qui a
des liens avec l'extérieur, sauf pour aller chercher de l'information
dans le fichier central des entreprises.
M. Desbiens: Alors, l'information que le ministère de la
Santé et des Services sociaux transmettra pour la carte de...
M. Blondeau: Le certificat de chasseur.
M. Desbiens: ...le certificat de chasseur, comment sera-t-elle
transmise?
M. Picotte: Elle a été transmise cet
après-midi.
M. Desbiens: Un décret a été adopté
hier.
M. Picotte: Oui, c'est ça. On sait aussi que la ministre
déléguée à la Santé et aux Services sociaux
a déposé cet après-midi, à
l'Assemblée
nationale, des renseignements qui nous seront remis, j'imagine...
M. Blondeau: Pour valider les numéros.
M. Picotte:... pour valider l'opération entre le
ministère de la Santé et des Services sociaux et nous concernant
ce sujet précis.
M. Desbiens: Que se passe-t-il dans un cas semblable? Qu'est-ce
qu'ils vous transmettent? Ils vous prêtent leurs disquettes?
M. Blondeau: Non, c'est le NAM, le numéro
d'assurance-maladie, qui permet une validation, et les nom et adresse.
M. Desbiens: Vous envoyez vos listes...
M. Blondeau: La raison pour laquelle c'est ce fichier-là
qui est choisi, c'est que, selon nous, les chasseurs doivent
nécessairement être résidents du Québec. Si on ne
peut pas prendre le numéro d'assurance sociale, cela prend absolument le
numéro d'assurance-maladie qui garantit la citoyenneté
québécoise de l'Individu. C'est la seule référence
valide et qui est tenue à jour. Cela évite aussi à notre
ministère de suivre toutes les énormes quantités de
transactions pour tenir à jour les fichiers. Ce serait Incroyablement
coûteux pour le ministère de le faire et ce n'est pas sa vocation.
Donc, nous nous référons à un ministère qui le fait
obligatoirement et qui fournit ces Informations, et ça ne nous
coûte absolument rien pour obtenir l'Information.
M. Desbiens: Est-ce le ministère qui vous fournit
l'Information ou si vous pouvez aller la chercher vous-mêmes par... Je ne
sais trop.
M. Blondeau: On la demande. On fournit les spécifications,
c'est-à-dire quelles sont les informations qu'on veut obtenir, sous quel
format et...
M. Picotte: Pour quelle raison.
M. Blondeau:... pour quelle raison. C'est un échange qui
est envoyé mécanographiquement.
M. Desbiens: C'est un échange qui est envoyé
mécanographiquement, mais vous ne pouvez pas...
M. Blondeau: C'est-à-dire que c'est sur un fichier.
M. Desbiens: Est-ce qu'il y a une vérification? Quand vous
faites un échange comme celui-là avec le ministère de la
Santé et des Services sociaux, est-ce que vous entrez dans l'ordinateur
du ministère?
M. Picotte: Non, on n'entre pas dans l'ordinateur du
ministère.
M. Desbiens: C'est ça que je veux savoir. Comment
procède-t-on? C'est ça que je ne comprends pas. Je ne saisis
pas.
M. Picotte: C'est un échange de bons
procédés. C'est économiquement rentable de le faire, parce
qu'ils possèdent déjà toutes ces données.
M. Desbiens: Vous leur faites des demandes...
M. Picotte: On fait une demande...
M. Desbiens: de ministère à ministère.
M. Picotte:... et ils nous les transfèrent.
M. Desbiens: Ils vous les transfèrent comme ça,
tout simplement?
M. Picotte: C'est ça.
M. Desbiens: Je pensais que...
M. Picotte: Non, c'est une demande.
M. Desbiens:... M. y avait des 'connexions" informatiques.
M. Picotte: Comme vous l'avez vu, cet après-midi, à
l'Assemblée nationale, cela a bien adonné, on a
déposé la demande pour être bien certain que c'est conforme
à tout ce qu'on souhaite de part et d'autre.
Le Président (M. Baril): L'engagement 1 est
vérifié.
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 2?
M. Picotte: L'engagement d'un architecte modélisateur de
systèmes pour réaliser des travaux et rapports dans les domaines
de l'administration des données et de l'architecture des
systèmes. C'est encore de l'informatique. Le mandat confié vise
à faire exécuter par une firme spécialisée en
informatique des travaux dans le domaine de la modélisation des
données et de l'architecture des systèmes informatiques,
concevoir et tenir à jour l'architecture globale des systèmes et
des modèles conceptuels des données du ministère,
conseiller en ces domaines et aussi orienter le développement et
l'entretien des systèmes tout en assurant la cohérence et
l'intégration des données et des systèmes.
Six firmes inscrites au fichier central des fournisseurs ont
été Invitées à soumissionner. Trois ont
déposé des soumissions. Un comité de
sélection a évalué le tout et seule la
firme A, c'est-à-dire Jean-François Saint-Pierre, de la
Côte de la Montagne, à Québec, a obtenu la note
de passage qui est une note supérieure à 60 %. Donc, elle s'est
qualifiée. (18 heures)
M. Desbiens: Cela veut dire que System-house, à 68 000 $,
n'a pas la note de passage. C'est ce que je comprends.
M. Picotte: Non. Cela est la firme B, j'imagine?
M. Desbiens: Je ne le sais pas.
M. Picotte: La firme B a obtenu 55,5...
M. Desbiens: Cela veut dire qu'elle n'a pas...
M. Picotte: La première raison pour laquelle elle n'a pas
obtenu la note de passage, c'est à cause de la qualité et de la
conformité des biens proposés avec devis. L'autre raison, c'est
qu'elle ne possédait pas l'expérience suffisante à ce
niveau, c'est-à-dire au niveau conceptuel, ce qui représente 30 %
de l'évaluation. Donc, ne possédant pas l'expérience, il y
a déjà 30 % ou, en tout cas, l'équivalent qui a
été amputé. Le total est 55,5 % pour cette firme et il
fallait 60 %. L'autre firme a eu 65,5 %.
M. Desbiens: C'est quoi, l'architecture des systèmes?
M. Picotte: On me dit que si on bâtit une maison, ça
prend un architecte. Dans le système informatique, évidemment,
ça prend la même chose.
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 2 est
vérifié. Je dois, puisqu'il est 18 heures, obtenir le
consentement pour terminer les 10 derniers engagements que nous avons.
M. Picotte: Je serais d'accord, M. le Président, pour
qu'on termine, ça libérerait mes collègues.
Le Président (M. Baril): J'ai le consentement? J'appelle
l'engagement numéro 3, s'il vous plaît.
M. Picotte: II s'agit de 750 000 certificats de chasseur, les
fameuses cartes de plastique qu'on connaît. Cette commande inclut la
fabrication, c'est-à-dire la matière première de 750 000
cartes de vinyle de 0,030 pouces, l'embossage des variables, l'impression des
postes-cartes et des variables, l'impression des enveloppes et l'insertion dans
les enveloppes. Tout ça pour le renouvellement du certificat des
chasseurs. De plus, la commande comprend l'acheminement, à
Québec, dans des boîtes de 250, en ordre croissant des
numéros séquentiels.
Il y a eu une demande de soumissions, dix soumissions. On a
reçu trois soumissionnaires. Il y avait N.B.S. inc., Boulevard
Charest, à Québec, 286 386 $.
Le Président (M. Baril): L'engagement...
M. Desbiens: Et c'est pareil. Ils sont rendus comme au
ministère des Transports, par ordre de mois?
M. Picotte: Pardon?
M. Desbiens: J'ai reçu le renouvellement du mien, cette
semaine.
M. Picotte: Oui, le renouvellement se fait par date de naissance, pour
ne pas arriver tout en même temps. On a emprunté le
même système qu'utilise la Régie de l'assurance automobile
du Québec.
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 3 est
vérifié. J'appelle l'engagement 4.
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 4 est
vérifié. J'appelle l'engagement 5.
M. Picotte: Location avec option d'achat, pour une période
de 60 mois, sans opérateur, d'une chargeuse neuve sur pneus à
quatre roues motrices avec godet avant et rétrocaveuse. Machine neuve,
1988, de type John Deere. C'est ce qu'on appelle une pépine.
Réparation de ponts et de ponçeaux endommagés par les
pluies abondantes, ainsi que les divers chemins du parc.
M. Desbiens: Quel parc?
M. Picotte: Chargement des camions pour le transport du gravier,
entretien régulier du réseau routier. Déneigement, pendant
la période hivernale, du parc du Mont-Tremblant.
M. Desbiens: Cela va. C'est beau.
Le Président (M. Baril): L'engagement 5 est
vérifié. J'appelle l'engagement 6.
M. Picotte: C'est un John Deere 41 OC. Le Président (M.
Baril): L'engagement 6?
M. Desbiens: L'engagement 6, des hauts d'imperméable et
des culottes, aussi.
M. Picotte: Ah, mon Dieu! Oui. Évidemment,
quand il pleut, ça ne prend plus des parkas, ça prend des
imperméables, et ça prend des pantalons de pluie, aussi. Il y en
a 840. On a le même nombre d'imperméables que de pantalons. Cela a
l'air à "fitter". Ces imperméables et pantalons font partie des
uniformes des employés.
M. Desbiens: II y avait 832 paires de pantalons,
tantôt.
M. Picotte: 832. Probablement que certains ont dû accrocher
leurs culottes ailleurs.
M. Desbiens: Cela va. C'est une soumission publique.
Vérifié.
M. Picotte: Oui...
Le Président (M. Baril): L'engagement 6 est
vérifié. J'appelle l'engagement 7.
M. Desbiens: II y a 828 anoraks. Vous changez la quantité
de personnel souvent?
M. Picotte: Des anoraks.
M. Desbiens: 828 anoraks, c'est vérifié, soumission
publique.
M. Picotte: Bien oui, c'est cela.
Le Président (M. Baril): L'engagement 7 est
vérifié?
M. Desbien: Oui, l'engagement 7 est vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 8?
M. Picotte: Chose certaine, on habille notre monde.
M. Desbiens: Casquettes avec queues de loup.
M. Picotte: Ce qui serait inquiétant, ce serait de compter
nos têtes et manquer de casquettes.
Le Président (M. Baril): L'engagement 8?
M. Picotte: Contrat de services professionnels pour la
préparation de plans et devis en vue de la réfection des toitures
et de l'enveloppe architecturale du secteur est de l'Aquarium de
Québec.
M. Desbiens: Cela va
Le Président (M. Baril): L'engagement 8 est
vérifié. L'engagement 9.
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 9 est
vérifié. L'engagement 10?
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 10 est
vérifié. L'engagement 11?
M. Picotte: II s'agit d'un contrat pour travaux de tuiles de
céramique au cinq bâtiments sanitaires sur le camping
Réserve faunique de Plaisance. Alors...
Une voix:....
M. Picotte: Non, c'est la réfection de cinq
bâtiments sanitaires du terrain de camping. Certains problèmes ont
été remarqués par la CSST - oh! c'est la CSST - en
relation avec le plan de prévention. D'autre part, l'état
délabré de ces bâtiments exige des réparations
immédiates pour assurer les normes minimales d'hygiène, et
faciliter ainsi l'entretien de ces derniers. J'imagine que ceux-là sont
imperméables. Les travaux sont en cours. Invitation sur le fichier
central des fournisseurs. C'est Banchini Itée Saint-Jean-Bosco, à
Hull, 39 850 $, et là, on satisfera aux normes de la CSST. Ce sont des
bâtiments sanitaires qui vont sur des terrains de camping, c'est par
blocs, à ce qu'on me dit Je n'ai pas la dimension des
bâtiments.
Le Président (M. Baril): L'engagement 11 est-il
vérifié?
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 20?
M. Desbiens: L'engagement 20?
Le Président (M. Baril): L'engagement 20.
Une voix: Ah! Les chemises, maintenant.
M. Picotte: On va compléter l'habillement d'ici la fin de
la séance. Nous en sommes aux chemises. Ce sont 2400 chemisiers pour
hommes et femmes, et c'est par soumission, évidemment. Unifomat
Formatex, Lacas, 4e étage, Montréal.
M. Desbiens: II y a eu 20 invités, un seul
soumissionnaire.
M. Picotte: II y en avait 20 et un seul a soumissionné. Je
pense que les autres avaient trop de chemises à faire ailleurs. Les
autres étaient peut-être occupés à faire des
chemises pour l'armée.
M. Desbiens: Des chemisiers, ce ne sont pas des chemises?
M. Picotte: Ce sont de vraies chemises; ils
appellent cela "chemisiers". Apparemment, "chemisiers", ça semble
plus habillé. Et c'est uni-sexe.
M. Desbiens: Cela fait trois chemises par agent, à
800...
M. Picotte: Mais il doit y avoir d'autres personnes que des
agents. Quand ils vont passer une semaine dans le bois et qu'il ne peuvent les
laver tous les soirs, ils n'ont pas de machine à laver et de
sécheuse, il semble qu'ils doivent en avoir trois.
Une voix: Ils se changent quand même.
M. Picotte: On doit en avoir à manches longues et à
manches courtes, aussi.
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 20 est
vérifié. Les engagements financiers du ministère du
Loisir, de la Chasse et de la Pêche pour les mois de juillet à
décembre 1988 sont vérifiés.
La commission ayant rempli son mandat ajourne ses travaux sine die.
M. Picotte: M. le Président, vous allez me permettre...
Avez-vous d'autres choses?
M. Desbiens: J'aurais aimé poser une petite question. On a
parlé beaucoup de personnel, concernant les agents de la faune...
Le Président (M. Baril): Allez, M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: ...relativement à la protection des
rivières à saumon.
M. Picotte: Oui.
M. Desbiens: Cela a été dans les médias.
M. Picotte: Oui, un journaliste a eu un informateur
privilégié, apparemment, je ne sais pas quel genre d'informateur,
qui lui mentionnait qu'on coupait dans du personnel occasionnel, du
côté de la conservation des rivières à saumon. Ce
qui se passe chez nous, présentement, c'est que nous avons
procédé à l'embauche de 50 personnes permanentes. Il est
évident que quand on embauche des permanents, ceux qui sont agents
occasionnels par des agents permanents redistribués sur le territoire,
ce qui fait qu'à toutes fins utiles, à la fin de l'année,
on va avoir plus de surveillance qu'il en existait compte tenu de cette
situation.
Maintenant, ce que je pense - je vais vous mentionner ce que je pense -
ledit Informateur qui aurait informé la personne, que je ne connais pas
d'ailleurs, c'est peut-être un agent occasion- nel à qui on a dit:
Présentement, nous regrettons mais on ne t'embauchera pas pour le
printemps. On n'a plus besoin de tes services. Si on ne l'embauche pas, c'est
parce qu'on l'a remplacé par du personnel permanent. À partir de
ce moment-là, cela va donner plus d'agents sur le territoire, plus de
surveillance qu'il en existait. C'est vrai que du côté des
occasionnels, on va en embaucher moins, étant donné qu'on engage
50 permanents de plus.
M. Desbiens: Est-ce que les occasionnels sont
privilégiés dans l'engagement de permanents?
M. Picotte: Non. Cela est un beau cas. Il y a d'ailleurs eu des
discussions. Cela a été rapporté par la Commission de la
fonction publique. Il y a eu un grief des agents de conservation
là-dessus et ils ne l'ont pas gagné, si ma mémoire est
fidèle. Quand on est allé en appel de concours public pour faire
passer des examens pour l'embauche des agents de conservation, pour quelqu'un
qui travaillait chez nous depuis cinq ou dix ans comme occasionnel, même
si on était satisfait de ses services, il devait faire une demande comme
tout le monde à la fonction publique, passer l'examen d'usage et se
qualifier pour obtenir un poste permanent.
Or, il s'est trouvé que pour plusieurs de nos agents
occasionnels, quelques-uns ne se sont pas qualifiés au concours,
d'autres se sont qualifiés, mais au 250e rang. Quand on fait ce qu'il
faut faire en ce qui concerne l'embauche, on doit choisir ceux qui se sont
qualifiés en premier. Or, il est possible qu'un agent de conservation
qu'on a engagé de façon occasionnelle ne se soit pas
qualifié. Donc, évidemment, il n'est pas qualifié, il ne
peut pas être sur la liste, il n'a aucun privilège particulier.
Quant à l'autre qui travaillait chez nous et qui s'est classé
250e, il devra attendre son rang pour être embauché. Il y a des
gens qui n'étaient pas du tout dans l'appareil qui se sont
qualifiés au concours et qui vont être embauchés.
Même si le syndicat des agents de conservation a déposé un
grief qui a été jugé, à partir de ce
moment-là, il n'y avait aucun privilège pour quelqu'un qui
était occasionnel. Donc, on doit procéder selon la liste du
concours qui a été faite et cela est hors du contrôle du
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche.
M, Desbiens: Une dernière question, si vous me permettez.
M. Picotte: On me dit que quand on arrive au niveau des agents
occasionnels qui se sont qualifiés, ils ont la priorité
d'embauché. Mais il faut arriver à leur niveau.
M. Desbiens: J'aurais une question sur COLASP, comité ou
corporation du lac Saint-Pierre.
M. Picotte: Du lac Saint-Pierre.
M. Desbiens: Est-ce qu'il y a un protocole entre le
ministère et cette corporation?
M. Picotte: Oui. Il y a un protocole.
M. Desbiens: Le ministère verse une subvention globale
à l'organisme?
M. Picotte: II y a eu un protocole d'entente entre COLASP et le
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche pour
l'aménagement du lac Saint-Pierre, laquelle entente se termine le 31
mars en ce qui concerne le soutien de l'organisme. Évidemment, les
projets qui sont réalisés par le ministère, qu'on accepte
de réaliser en collaboration avec eux, transitent via COLASP, ce qui
fait qu'on fait des aménagements. Le gouvernement a dit à COLASP,
il y a déjà quelques mois, pour ne pas dire il y a un an: On va
vous soutenir pour la prochaine année, c'est-à-dire celle qui se
termine le 31 mars, dans votre organisme comme tel, c'est-à-dire pour
les modalités de fonctionnement, le secrétariat, etc., sauf qu'il
serait souhaitable que, pour la prochaine année, vous commenciez
à envisager que vos partenaires - les partenaires, c'est une foule de
municipalités qui sont ensemble justement pour déterminer ce plan
- puissent maintenant mettre des sommes disponibles pour, au moins, soutenir
votre secrétariat. Le gouvernement est prêt à investir
encore dans des projets, mais vous devriez soutenir votre secrétariat.
Ces gens sont en train d'envisager cela. Il semble y avoir certaines
difficultés au moment où on se parle à cela. Si on doit
intervenir à nouveau, il faudra que je retourne au Conseil du
trésor pour faire valider cela. Présentement, II est trop
tôt pour savoir quelle décision sera rendue.
M. Desbiens: Mais les subventions autres que pour le
fonctionnement du secrétariat, vont continuer?
M. Picotte: Oui, les subventions par projet vont continuer et on
va continuer de travailler avec eux D'ailleurs, il a présenté
pour le sommet économique de la région de La Mauricie, un
ensemble de projets et le milieu l'a privilégié comme tel. Je ne
me souviens pas, je pense qu'il était au septième ou
huitième rang. Il me semble que c'était dans les dix premiers
rangs. Donc, le développement des projets en collaboration avec COLASP
va continuer.
M. Desbiens: Je ne sais pas, c'est 400 000 $ ou 450 000 $ que le
ministère a versés l'an dernier.
M. Picotte: II y a un an et demi, on a signé une entente,
en fonction des projets, de 400 000 $, ce qui n'avait rien à voir avec
le montant qu'on avait accepté de défrayer concer- nant le
soutien financier du secrétariat.
M. Desbiens: Vous versez ces subventions après
l'étude de projets spécifiques et non une subvention qui est
administrée à leur guise.
M. Picotte: C'est en fonction des projets.
M. Desbiens: En fonction de projets spécifiques.
M. Picotte: C'est cela. Par exemple, l'aménagement d'une
descente de bateaux à tel endroit. À partir de ce moment, la
demande est faite, on l'étudié, ce comité
privilégie ce prr c; et le ministère accepte d'y
donner suite. Sur ce projet spécifique, on dit que c'est 39 500 S pour
la construction d'un débarcadère.
M. Desbiens: Vous faites !e total de dix ou douze projets, je ne
sais pas, et vous dites que ça fait 450 000 $
M. Picotte: Le total de tout ça fait 450 000 $ et c'est
contrôlé de la même manière.
M. Desbiens: Vous contrôlez chacun des projets?
M. Picotte: Oui, chacun des projets est
contrôlé.
M. Desbiens: Vous dites qu'ils ont des ressources
financières qui leur viennent de diverses municipalités. Est-ce
pour la réalisation des projets également? Est-ce qu'ils mettent
une cagnotte eux aussi?
M. Picotte: Dans certains cas oui, et généralement,
ce qu'il y avait d'intéressant dans ces projets, c'est que le milieu y
concourait de 25 %, 30 % ou 40 %, selon les projets. Mais, il y a une
acceptation en ce sens que le milieu participe à ce genre de projets.
C'est une formule quand même intéressante mais chaque projet est
surveillé et suivi, et le total de tout ça donne, selon une
entente qu'on a eue avec COLASP, au delà de 400 000 $ pour l'exercice
financier.
M. Desbiens: Mais il pourrait y avoir des projets pour 1 000 000
$ et ils paieraient la différence?
M. Picotte: Oui, c'est cela. C'est-à-dire que s'ils ont
plus de projets, ils ont droit de faire plus de projets... Évidemment,
s'ils décident de faire un projet pour lequel ils n'ont pas eu
acceptation de notre part, on ne les empêche pas, sauf que la
municipalité en question en défraie 100 % du coût, et on
n'a rien contre ça, évidemment.
M. Desbiens: Est-il possible d'avoir une copie de ce
protocole?
M. Picotte: Oui, avec plaisir. Mme Émond en a pris note,
même avant qu'on le demande.
M. Desbiens: Mme Émond?
M. Picotte: Mme Émond est la gentille dame qui est assise
juste derrière moi.
M. Desbiens: Je la connais bien.
M. Picotte: À la troisième rangée. Elle est
présentement penchée.
M. Desbiens: Ça va. Je vous remercie.
M. Picotte: Alors, M. le Président, vous allez me
permettre de vous remercier, de remercier mes collègues de cette
commission pour avoir fait, avec diligence, l'étude des engagements
financiers. Je remercie mon collègue de l'Opposition, ainsi que son
recherchiste pour leur collaboration, et le personnel évidemment, la
secrétaire de la commission qui a fait de nombreux efforts pour
l'horaire de cette journée, et sans doute aussi poussée dans le
dos par sa secrétaire personnelle.
Le Président (M. Baril): Alors, je me
répète, la commission, ayant rempli son mandat, ajourne ses
travaux sine die. Merci beaucoup.
(Fin de la séance à 18 h 18)