Les versions HTML et PDF du texte du Journal des débats ont été produites à l'aide d'un logiciel de reconnaissance de caractères. La version HTML ne contient pas de table des matières. La version officielle demeure l'édition imprimée.
(Douze heures quatre minutes)
Le Président (M. Parent, Bertrand): À l'ordre, s'il
vous plaît!
La commission de l'aménagement et des équipements reprend
ses travaux. Lors de l'ajournement, hier soir, nous en étions à
un amendement qui avait été déposé à
l'article 3 du projet de loi 252, Loi concernant la ville de LaSalle.
J'aimerais qu'on puisse faire le point sur l'amendement à l'article 3
pour, par la suite, pouvoir procéder avec les autres articles.
Je dois aussi dire aux membres de la commission qu'aussitôt que
sera terminé le projet de loi 252 la commission aura terminé ses
travaux pour aujourd'hui. Alors, sans...
M. Dufour: M. le Président, on peut peut-être
s'entendre...
Le Président (M. Parent, Bertrand): Oui, M. le
député de Jonquière.
M. Dufour: Si on voit que nos travaux sont suffisamment
avancés, je n'aurais pas d'objection à ce qu'on puisse continuer
pour pouvoir nous libérer en fait.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Vous avez un intérêt
personnel dans la question?
M. Dufour: Oui, mais ce n'est pas payant, payant.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Cela va. Non, je comprends. On
avisera à ce moment-là.
M. Dufour: Je pense que tout le monde serait d'accord
là-dessus.
Modifications à la Loi sur les cités et
villes
Le Président (M. Parent, Bertrand): Alors, ça va.
Je remets donc la parole à Me Hébert, sur l'amendement de
l'article 3, ou à M. le ministre, si vous avez des informations à
nous donner puisque nous étions à cette discussion.
Enlèvement des déchets
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non, ça va.
M. Hébert (Gilles): L'amendement que nous avons
présenté hier - je pense que vous l'avez devant vous maintenant -
modifie, en fait, la fin de l'article proposé. Nous sommes d'accord pour
qu'il ait...
M. Dufour: Une petite question. Concernant les normes sur la
garde, l'entreposage et le maintien, est-ce que ces normes vont découler
de critères déjà connus? Je n'ai pas tellement d'exemples
de ce qui existe par rapport à des règlements auxquels on fait
référence, mais les normes sur lesquelles vous vous appuieriez
pour faire vos réglementations viendraient d'où?
M. Hébert: En fait, ce sont nos normes. Par exemple, on va
dire: Sortez vos sacs de déchets tel jour dans les édifices
à logements multiples. Vous devez les entreposez à
l'intérieur à tel endroit et ils ne peuvent être sortis que
tel jour. C'est ça qu'on va indiquer dans notre
réglementation.
M. Dufour: Cela va. Adopté.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'amendement à
l'article 3 est donc adopté. Est-ce que l'article 3, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Dufour: Vous avez l'article a.2).
Le Président (M. Parent, Bertrand): Oui, M. le
député de Jonquière.
M. Dufour: On dit qu'une personne dont les services sont retenus
peut émettre des contraventions. Est-ce que cela veut dire que cette
personne peut être un employé qui est non assermenté, une
personne ordinaire ou un agent autre?
M. Hébert: Cela peut être un inspecteur sanitaire,
oui.
M. Dufour: Un inspecteur sanitaire. Est-ce que ça pourrait
être quelqu'un à l'extérieur de la municipalité,
c'est-à-dire qui n'est pas dans les services réguliers de la
municipalité?
M. Hébert: Actuellement, non.
M. Dufour: Non? Mais de la façon dont l'article est
libellé, on pourrait aller jusque-là?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui.
M. Dufour: "Une personne dont les services sont retenus par le
conseil." À ce moment-là, est-ce que la personne dont vous
retiendriez les services pour appliquer le règlement devrait ou doit
être assermentée?
M. Hébert: Oui, c'est un officier municipal, il doit
être assermenté.
M. Dufour: M. le ministre, de la façon dont l'article est
libellé et d'après la réponse que Me Hébert donne
à ma question, êtes-vous d'accord que la personne qui ne serait
pas au service de
la ville, qui serait engagée et qui pourrait émettre des
billets pour l'application de ce règlement serait assermentée
automatiquement ou si ça pourrait être quelqu'un d'autre?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Vous allez me donner quelques
instants parce que j'étais, au moment où vous avez soulevé
la question, en train de prendre connaissance de la réaction du
ministère de la Justice quant à cet article. Je peux vous donner
la conclusion. Le ministère de la Justice nous indique qu'il n'est pas
favorable à l'adoption de cet article parce que l'Assemblée
nationale a adopté, en 1987, un nouveau Code de procédure
pénale qui changera en grande partie l'ensemble du droit pénal
québécois, y compris la procédure relative à la
contravention à des règlements municipaux. Bien que non encore en
vigueur, ce code devrait l'être progressivement au cours des prochains
mois. Donc, encore là, la ville de LaSalle joue le rôle de
précurseur dans le domaine, mais si c'est pour être
appliqué au cours des prochains mois, comme la loi est
déjà adoptée...
M. Hébert: M. le ministre, vous dites bien au cours des
prochains mois, mais, suivant les renseignements qu'on a eus, ce ne serait pas
avant 1991 ou 1992 pour la mise en application de l'article 146 du Code de
procédure.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Quel mois en 1991 ou en 1992?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Les informations qu'on me donne
m'indiquent que ça serait au cours des prochains mois, mais je douterais
qu'on puisse le faire dans l'Immédiat. Mais, lorsqu'une loi est
adoptée par l'Assemblée nationale du Québec et qu'il ne
reste que la mise en vigueur à effectuer, nous avons tendance, sur le
plan des lois privées, à être très prudents et
à donner la chance au ministère de la Justice de faire preuve,
comme il le fait dans tous les autres domaines, de la
célérité requise.
M. Hébert: Merci, M. le ministre. Nous allons retirer cet
article ayant confiance en votre appui auprès du ministre de la Justice
pour qu'il l'applique dans les plus brefs délais. Cet article est
réclamé par les municipalités depuis de très
nombreuses années.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Si je comprends bien,
à l'article 3, le sous-paragraphe a.2) serait retiré.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est exact
La Président (M. Parent, Bertrand): Donc, l'article 3, tel
qu'amendé, est adopté.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Adopté.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Parent, Bertrand): J'appelle maintenant
l'article 4. D'abord, une modification a été proposée,
tous les membres de la commission doivent l'avoir. Allez-y, Me
Hébert.
M. Hébert: Cet article se retrouve également dans
la charte de Montréal afin de pouvoir fermer et disposer des ruelles. Il
y en a 106 à LaSalle. On a réussi, avec la procédure
actuelle, au cours des sept dernières années, à en fermer
onze complètement et onze autres partiellement. On a un problème,
la procédure est excessivement lourde.
La procédure proposée est celle qu'on retrouve dans la
charte de la ville de Montréal. Certains petits amendements seront
apportés, avec lesquels nous sommes d'accord, d'ailleurs.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Me
Hébert, dans l'amendement comme tel qui est déposé,
il ne s'agit pas exactement de ça. On parle davantage de remorquage.
Une voix: Non, vous êtes rendu à l'article 3.
M. Dufour: II est réécrit, je pense?
Le Président (M. Parent, Bertrand): C'est ça.
M. Dufour: Si je comprends bien, l'article 4 est
réécrit; donc, à ce moment-là, il nous parle de
l'ensemble de l'article. Il s'agit de le reprendre par morceau. Il y a deux
amendements: l'article 4 et l'article 4.1.
Le Président (M. Parent, Bertrand): À l'article
4.1, de la façon que c'est formulé, on parle d'un ajout
après l'article 4. L'article 4 1 représente un nouveau volet.
L'article 4, tel que je l'ai appelé, a d'abord une modification qui dit
que l'article 4 est remplacé par...
M. Dufour: Le suivant. C'est cela?
Le Président (M. Parent, Bertrand): C'est ça. La
première feuille, 1 ° et 2°.
M. Hébert: L'amendement qui a été
apporté... J'étais rendu à l'article 4.1 dans le projet de
loi tel que présenté.
Le Président (M. Parent, Bertrand): C'est ce que j'ai cru
comprendre, on va revenir à l'article 4.
Usage des rues M. Hébert: En fait, cet article est
simple-
ment un article de concordance avec ce qui a été
adopté au préalable pour modifier un article subséquent
qui permettra au juge d'imposer ces amendes et ces frais. C'est un article de
concordance avec l'article qu'on a déjà.
M. Dufour: II y a le droit accordé à l'article 4,
paragraphe 2°: "Pour accorder le droit exclusif à certains groupes
(... ) de stationner leurs véhicules sur la chaussée de certaines
rues aux conditions énumérées dans le
règlement".
On a eu certaines représentations de la part de citoyens
concernant ce pouvoir que vous demandez, que les gens n'aimeraient pas. Je ne
sais pas exactement la nature de leur opposition. Est-ce que ces gens ont
maintenu leur opposition? En avez-vous tenu compte?
M. Hébert: On a reçu une lettre avant-hier, au
bureau, d'une dame qui nous fait part d'une pétition. C'est à ce
moment qu'on l'a reçue, exclusivement. C'est la seule chose que je peux
vous dire, M. le député.
M. Dufour: Comme c'est un problème auquel d'autres
municipalités ont à faire face, mais qui a été
résorbé, je pense bien qu'avant de le rédiger vous avez
pris un certain nombre d'informations là-dessus.
M. Hébert: Voici ce qu'on a comme problème chez
nous. On a le cégep André-Laurendeau sur une distance d'à
peu près un demi-mille où il y a 3000 étudiants, jour et
soir, dix mois par année. Il y a à peu près 2000 de
population dans les environs. Or, le cégep a décidé de
transformer son stationnement gratuit en stationnement payant et, maintenant,
ils se servent de nos rues.
Nous avons le même problème à l'Hôpital
général LaSalle, qui sera agrandi prochainement et dont le
stationnement sera déclaré payant. Tous les gens faisant des
visites iront stationner dans les rues avoisinantes. C'est à peu
près le problème que Westmount vous a décrit, hier,
à propos du Forum. Chez nous, c'est plus que 100 jours par année;
c'est tous les jours, sauf deux mois. Dans le cas de l'hôpital, c'est
tous les jours, en plus de nos arenas, etc. Ce sont des villes très
denses. La ville de LaSalle a 75 000 de population; alors, il y a beaucoup de
gens.
Dans le cas de la personne qui nous a transmis une lettre avant-hier, je
ne sais pas exactement ce qu'elle veut dire. Si elle était
présente, elle pourrait nous le dire, mais l'amendement qu'on
présente à la charte, je pense, réglera son
problème. Si on l'avait rencontrée, on aurait pu lui dire que
c'est ce qu'on va faire. Cette personne qui demeure dans le voisinage du
cégep recevra sa vignette et elle pourra stationner. Tous les gens qui
ont signé cette pétition auront leur vignette et leur
laissez-passer de visiteurs. (12 h 15)
M. Dufour: Je voudrais demander au ministre s'il a eu des
représentations de la part du député qui a
été mêlé un peu à cette question.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): J'ai eu des entretiens avec le
député comme tel. Le fond du problème semble être
exactement celui expliqué par les représentants de la ville de
LaSalle. Le cégep André-Laurendeau augmentant ses frais de
stationnement, les gens qui y stationnaient autrefois parce que c'était
meilleur marché ou gratis stationnent maintenant dans les rues de la
ville. Si la ville ne prend pas de mesures, le stationnement va demeurer vide
à l'endroit où les autos sont supposées être
stationnées et elles vont être stationnées chez des
résidents.
M. Hébert: M. le député, le stationnement du
cégep est passé de gratuit à 1 $ par jour. Quelqu'un qui a
une automobile et qui n'est pas capable de payer, c'est nous autres... Au lieu
de payer 1 $ par jour, ils viennent stationner dans nos rues.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ce sont les étudiants et on
sait qu'ils tentent par tous les moyens...
M. Hébert: De se faire subventionner.
M. Paradis (Brome-Missisquoi):... de joindre les deux bouts.
À ce moment, si c'est 5 $ par semaine pour l'étudiant, il marche
un petit peu plus et stationne dans les rues de la ville, sauf que le
résident de la ville, lui, n'a plus de place pour stationner son
auto.
M. Dufour: Comme les étudiants ne veulent pas trop
s'endetter et que les bourses n'augmentent pas suffisamment, c'est un peu
normal.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ah bon!
M. Dufour: Je reconnais que c'est un problème que les
étudiants ont à surmonter.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Si j'ai bien compris,
l'amendement à l'article 4 est adopté.
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Parent, Bertrand): On s'entend. L'article
4, tel qu'amendé, est-il adopté?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Adopté.
M. Dufour: SI on l'appelle l'article 4 tel qu'amendé,
est-ce que ça inclut l'article 4. 1?
Le Président (M. Parent, Bertrand): Non. M. Paradis
(Brome-Missisquoi): Non.
M. Dufour: D'accord.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'article 4.1 est un
ajout qui suit l'article 4.
M. Dufour: D'accord. Cela va.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'article 4, tel
qu'amendé, est-il adopté?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Adopté.
Le Président (M. Parent, Bertrand): J'appelle l'article
4.1. Il y a une modification, un ajout. Me Hébert, allez-y avec la
présentation de l'article 4.1.
M. Hébert: Comme je vous le disais tantôt, la ville
de...
M. Dufour: Avant de poser des questions, j'aimerais que vous nous
situiez très bien le contexte, les ruelles, pourquoi et à peu
près tout le portrait.
Vente de ruelles
M. Hébert: La ville de LaSalle est une ville assez
ancienne. D'ailleurs, je dois vous dire que les rapides de Lachine sont
à LaSalle, si jamais vous en entendez parler. Autrefois, on y faisait
des ruelles qui, soit dit en passant, ont douze pieds de large. Il y en a 106
comme ça. Comme je vous le disais tantôt, nous avons
répondu, au cours des années, à la demande des citoyens
qui veulent acquérir l'arrière, parce que vous savez que ce n'est
pratiquement pas utilisé et que ça devient, à un moment
donné, presque des dépotoirs qu'il faut aller nettoyer
régulièrement. Les citoyens font des demandes, Us s'adressent
à la ville pour acheter leur partie, donc, on vend
généralement six pieds d'un côté et six pieds de
l'autre. À cause d'un ou deux citoyens qui ne veulent pas
l'acquérir, tout est remis en cause et on essaie de se reprendre avec le
même groupe quelques années plus tard, mais ça ne
fonctionne jamais, à cause d'une ou deux personnes.
Actuellement, la procédure retenue est que, lorsqu'on aura un
certain nombre de personnes qui seront intéressées, il y aura une
requête, certains avis seront donnés et la personne qui s'opposera
pourra s'adresser devant un tribunal pour obtenir une compensation. On croit
que cette procédure qui a été adoptée à
Montréal, qui a été accordée à
Montréal, est très rapide, très effective et très
juste pour l'ensemble des contribuables.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le ministre, est-ce
que vous avez des commentaires là-dessus? M. le député de
Jonquière?
M. Dufour: Est-ce qu'il y a danger, concer- nant ces ruelles, que
certains lots soient enclavés? Autrement dit, est-ce qu'il pourrait y
avoir... Je ne le sais pas, je vous avoue mon ignorance. Je savais, par
exemple, que les rapides de Lachine étaient à la ville de
LaSalle, parce que la ville de LaSalle a tenu les Jeux d'hiver du Québec
après la ville de Jonquière qui les avait eus en 1976 et j'avais
eu l'occasion de me familiariser un petit peu plus avec le milieu. Elle avait
succédé à Jonquière dans les Jeux du Québec.
Je n'avais pas pu remettre le drapeau, malheureusement, à cause d'une
tempête Impossible, mais quelqu'un de la ville l'avait fait à ma
place.
Ma question concernant les ruelles: Est-ce qu'il y a des maisons en
rangée qui ont façade sur rue?
M. Hébert: Oui.
M. Dufour: Ceci laisserait supposer, dans mon esprit, que ces
ruelles, même si elles sont vendues aux contribuables, doivent être
maintenues ouvertes.
M. Hébert: Non. Elles ne seront plus ouvertes.
M. Barbeau (Robert): Actuellement, elles ne sont pas ouvertes
à la circulation et la grosse majorité...
M. Dufour: Non. Vous comprendrez mon explication: si vous avez
des maisons en rangée, cela veut dire que l'accès à la
propriété pour l'automobile doit se faire par l'arrière.
Donc, ils doivent utiliser la ruelle pour avoir accès à leur
terrain.
M. Barbeau: II n'y a aucune ruelle, même celles dont on
veut se débarrasser, par où les automobilistes ont accès
à l'arrière de leur propriété. Elles ne sont pas
assez larges.
M. Hébert: À douze pieds de large pour
tourner...
M. Dufour: Peut-être que je pose mal la question ou que je
me fais mal comprendre.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Vous la posez bien et ils
répondent bien, ça va bien.
M. Dufour: J'ai le modèle dans ma tête: c'est
évident qu'à douze pieds de large ce ne sont pas des ruelles
où vous pouvez conduire à 20 ou 30 kilomètres à
l'heure. Ce sont des ruelles qui permettent, par exemple pour le service des
vidanges, de passer à l'arrière, de ramasser des poubelles et de
s'en aller. Cela peut être pour le citoyen la façon
d'accéder à sa propriété en automobile, en passant
par la ruelle. Est-ce une ruelle piétonnière ou une ruelle comme
on l'entend?
M. Barbeau: Premièrement, aucune de ces ruelles n'est
pavée.
M. Dufour: Aucune n'est pavée?
M. Barbeau: Toutes les ruelles parallèles aux grandes
rues, où il y a des rues commerciales, sont gardées, entretenues
et pavées. J'ai une espèce de croquis d'une ruelle typique.
Toutes les ruelles parallèles aux avenues ne sont pas entretenues, en ce
sens qu'elles ne sont pas pavées. Ce sont des résidus entre deux
maisons. Dans au moins 50 % de notre ville, ce sont des maisons en
série, des duplex, des triplex, qui n'ont pas de ruelle en
arrière. Dans les premiers développements de la ville de LaSalle,
on avait fait des ruelles, mais elles n'ont jamais été
entretenues et n'ont jamais servi au public, sauf pour ramener leur bicyclette
ou des choses comme celles-là.
M. Dufour: Donc, vous me dites qu'il y a des maisons en
rangée. Cela existe des maisons attachées ensemble.
M. Barbeau: II y en a jusqu'à six ensemble qui n'ont pas
de ruelle en arrière.
M. Dufour: Comment l'automobile peut-elle aller à la cour
arrière?
M. Barbeau: Ils ne vont pas à la cour arrière, ils
ont des garages sur la façade de la rue en avant. Leur place de
stationnement est par la rue.
M. Hébert: Par la rue en avant.
M. Dufour: Donc, ce ne sont pas des maisons en rangée
comme je l'entends, des maisons attachées ensemble.
M. Barbeau: Oui, on en a six ensemble, avec chacune leur place de
garage au sous-sol.
M. Hébert: Des garages au sous-sol.
M. Dufour: Et toutes ces maisons ont un tel accès.
M. Barbeau: Oui.
M. Hébert: Elles ont toutes des garages à l'avant.
Ce sont des petites ruelles qui ont été concédées,
il y a environ 30, 40, 50 ans, et qui n'ont jamais été
utilisées. il y a beaucoup d'empiétement par certains.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Dans le fond, ce sont
des fonds de cour.
M. Hébert: C'est ça, ce sont des fonds de cour.
Le Président (M. Parent, Bertrand): C'est devenu des fonds
de cour.
M. Hébert: Dans certains cas, le propriétaire
empiète et, dans d'autres cas, il s'en sert comme dépotoir.
M. Dufour: Y avez-vous pensé? Il n'y a pas d'accès
par l'arrière. Il passe par la maison. Je comprends que les gens de...
Je ne sais pas si vous avez eu des représentations, mais c'est
effectivement un changement de comportement ou d'utilisation de leur cour
arrière. J'ai un garage sur mon terrain et je peux accéder
à mon garage, mais je peux aussi accéder à mon terrain
arrière, même avec mon automobile. Supposons que, demain matin, un
problème majeur, pour une raison ou pour une autre, se produise en
arrière de la propriété, de quelle façon, sans
passer par tous les terrains, ces gens-là pourraient-ils accéder
à leur propriété? Je pose la question par...
M. Barbeau: À la ville de LaSalle, 90 % sont des duplex
semi-détachés ou en série et vous y avez accès
simplement par la façade. Vous n'avez aucun accès à
l'extérieur. C'est typique à la ville de LaSalle.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le
député de Hull, vous aviez une question sur le même
sujet?
M. LeSage: Si vous le permettez, M. le Président,
j'aimerais qu'on éclaircisse un point à la suite des
revendications du député de Jonquière. À Hull, il
existe des lots de 33 pieds sur lesquels sont construites des maisons de 25 ou
26 pieds de large. Alors, il arrive qu'on ne peut même pas stationner une
automobile sur le terrain à l'avant. Nous avons également des
ruelles que nous fermons de temps à autre et nous offrons aux deux
propriétaires contigus la possibilité d'acheter la moitiée
de la ruelle. Si l'un dit non, on vend la totalité à l'autre et
ainsi de suite, comme vous vouiez faire. Par contre, lorsque l'on propose de
fermer une ruelle, on consulte tous les propriétaires et si un
propriétaire est brimé dans ses droits, en ce sens qu'il ne peut
pas avoir accès à sa propriété avec un
véhicule, on ne ferme pas la ruelle ou on va fermer une partie de la
ruelle pour lui donner une entrée à l'autre bout.
Dans le projet de loi, si je comprends bien, vous dites qu'avec
l'approbation des deux tiers vous fermeriez quand même la ruelle, quitte
à dédommager le monsieur. Mais c'est quoi, le
dédommagement en argent pour une personne si elle ne peut plus avoir
accès à sa propriété?
M. Barbeau: Actuellement, aucune de ces propriétés
n'est accessible par automobile. Il faut que ce soit bien clair. Toutes les
ruelles qu'on
vend actuellement ne sont pas pavées et ne sont même pas
entretenues par la ville, sauf qu'on enlève les détritus une fois
par année. C'est le seul entretien qu'on fait à la ville,
à ce moment-là.
M. LeSage: Alors, il n'y a personne dans les ruelles que vous
vous proposez de vendre qui va sur sa propriété avec une
automobile?
M. Hébert: On ne peut pas y avoir accès.
M. Barbeau: Celles qui ont un accès, ce sont des ruelles
parallèles aux rues commerciales et celles-là, on ne les ferme
pas.
M. LeSage: Ah, parfait.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le
député de Jonquière, est-ce que ça vous rassure,
les propos du député de Hull, ou si ça vous
inquiète?
M. Dufour: Non, je comprends qu'il a posé les mêmes
questions et qu'il arrive aux mêmes conclusions. C'est évident que
c'est un problème que la ville veut s'enlever. En se l'enlevant, il y a
certainement un préjudice qui est causé à quelqu'un qui
s'appelle le contribuable. Je ne sais pas de quelle façon on peut le
dédommager. Peut-être par de l'argent parce qu'on le
prévoit, sauf que si j'étais le contribuable concerné, je
me poserais des questions et je suis pas mal sûr que la
municipalité ne réussirait pas à me fermer cette ruelle,
parce que c'est vraiment un changement majeur.
Je connais des cas, par exemple, où des terrains ont
été enclavés, où ça a coûté de
l'argent et beaucoup, parce que la loi est bien claire: on ne peut pas enclaver
un terrain. Là, on peut dire: II n'est pas enclavé, on peut y
accéder par en avant. Mais supposons que le contribuable voudrait faire
un agrandissement de la cour arrière, comment peut-il le faire s'il ne
peut pas accéder à son terrain? Il faut qu'il passe en
hélicoptère par-dessus ou qu'il "bulldoze" sa maison, qu'il
commence par l'arrière pour aller vers l'avant. Je pense qu'on voit tous
le problème.
Cela étant dit, c'est clair que je ne m'opposerai pas au projet
de loi. Je veux juste mettre sur la table clairement qu'on voit le
problème. Je n'ai pas de solution, parce que je n'avais pas à
l'analyser ou à le creuser, mais je vous dis que, comme
législateurs, c'est un pouvoir très important qu'on accorde. Je
sais qu'on l'a accordé à Montréal, mais Montréal
n'avait peut-être pas le même phénomène. Selon les
questions qu'on a posées, Hs n'ont pas semblé l'aborder de la
même façon ou on n'a pas été capables d'avoir les
mêmes discussions.
M. Hébert: Si ça peut vous rassurer, M. le
député, d'abord...
Le Président (M. Parent, Bertrand): Me Hébert.
M. Hébert: M. le Président, excusez-moi... il n'y a
aucun terrain enclavé, c'est sûr. Deuxièmement, les
immeubles qui sont construits à la ville de LaSalle, déjà,
sont tous comme vous les décriviez tantôt, mais 90 % n'ont pas de
ruelles. Il y en a seulement 10 % qui ont une ruelle et tout le monde se
construit comme ça. Les 90 % ne s'en plaignent pas. Quand ils font des
agrandissements, Ils font pénétrer les matériaux par en
avant.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le
député de Hull, un autre commentaire ou une question?
M. LeSage: Oui, M. le Président. Juste un commentaire,
comme vous dites. Ce qui me rassure, c'est que, présentement, ces
ruelles ne sont pas accessibles par un véhicule. Alors, si, comme le
député de Jonquière l'a mentionné, il y avait une
construction de piscine qui devait être faite, je présume que le
camion ne peut même pas aller à la propriété par la
ruelle. Alors, à ce moment-là, on ne brime pas les droits des
gens. Ils ne peuvent pas le faire comme c'est là, apparemment. C'est ce
qu'on me dit.
M. Dufour: J'ai vu des piscines à Montréal. Ce ne
sont pas des grands terrains, mais on y avait accès par en avant.
M. LeSage: Mais ce que je veux dire, c'est que, pour
l'installation de la piscine, habituellement, ça prend un camion qui
arrive avec... C'est assez gros, ces affaires-là.
M. Barbeau: Je peux vous dire qu'en dehors du secteur - on ne
parlera même pas de ce secteur-là - dans la ville, il y a des
maisons, six en rangée. Comme vous dites, si celui qui est dans le
milieu veut faire construire une piscine, il faut qu'il enlève toutes
les clôtures d'un côté ou de l'autre. Il faut qu'il
s'entende avec ses voisins. Il passe par le parterre des trois voisins à
côté de lui pour aller creuser sa piscine et il ressort par
là. C'est ça, à la ville de LaSalle. C'est exactement cela
à la ville de LaSalle. C'est ça.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Je comprends pourquoi
il ne faut pas s'installer un magasin et vendre des piscines à la ville
de LaSalle!
M. Barbeau: Le plus gros manufacturier est à la ville de
LaSalle.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Ah oui, les piscines Vogue.
C'est pour ça que je dis ça! Ces explications étant
données, M. le ministre... (12 h 30)
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Justement, au secrétariat,
avez-vous eu des représentations de citoyens?
Le Président (M. Parent, Bertrand): Un intervenant a
été inscrit, je l'ai mentionné hier,
M. Arthur Langlois. Il a été convoqué. J'ai ici
l'avis de convocation, par télégramme, par le secrétaire
de la commission, comme je l'ai mentionné hier. Le monsieur en question
est M. Arthur Langlois...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): D'accord.
Le Président (M. Parent, Bertrand):... qui demeure au 126,
rue Chatelle, à la ville de LaSalle.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Pour le bénéfice des
membres de la commission, je peux indiquer que les dispositions qui sont
incluses dans l'article 4. 1 s'inspirent de celles adoptées pour la
ville de Montréal par l'article 28 du chapitre 3 des Lois de 1987 et
modifiées par les articles 17, 18 et 19 du chapitre 87 des Lois de 1988.
On m'indique qu'à la suite de l'adoption de ces pouvoirs pour la ville
de Montréal aucun problème n'a été porté
à la connaissance du ministère des Affaires municipales.
M. Dufour: Ils n'ont pas eu le temps de l'appliquer tellement.
C'est cela.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je donne les dates, je vous donne
le dossier au complet.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Est-ce que cela
répond à vos questions? L'article 4. 1 est-il adopté?
M. Dufour: Est-ce que le nombre des deux tiers était le
même à Montréal...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui. M. Dufour:... la
proportion?
Le Président (M. Parent, Bertrand): Est-ce que cela va?
L'article 4. 1 est-il adopté?
M. Dufour: J'aurais peut-être aimé prendre le temps
de le réexaminer avec les explications qu'on a eues.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Oui, oui, allez-y.
M. Dufour: Si le propriétaire contigu, c'est-à-dire
à l'arrière de la ruelle, ne veut pas l'acheter, cela veut dire
que vous l'offrez à...
M. Hébert:... à l'autre.
M. Dufour:... l'autre, mais à l'autre d'à
côté ou à l'autre en arrière?
M. Hébert: En arrière.
M. Dufour: En arrière. Cela fait un peu plus une forme
symétrique. Si cela ne marche pas, il pourrait aller faire un
crochet.
M. Hébert: Oui. Les gens sont très
intéressés à devenir propriétaires de ces
espaces-là. Excepté, des fois, une ou deux personnes qui...
M. Dufour: C'est cela. Je comprends bien que, normalement,
généralement... On a vécu le cas... Je reste dans une
municipalité où... Surtout dans la première où j'ai
été maire, à Arvida, il y avait beaucoup de lots
arrière qui appartenaient à la compagnie Alcan. C'était
réservé, il y a toute la question de ventes. Ils n'ont pas le
pouvoir de le faire par la loi, mais ils le font par négociation. Ils
finissent par arriver à leurs fins, mais il est arrivé des cas
où un ou deux propriétaires n'ont pas accepté et, à
ce moment-là, cela a bloqué certains projets de remise de
terrains.
M. Hébert:. Figurez-vous qu'on en a 106 comme cela,
nous.
M. Dufour: Je pense qu'Alcan, si je calculais la superficie, vous
battrait. Al can a beaucoup de terrains. Il faut aussi que cette requête
soit à l'initiative des citoyens...
M. Hébert:... concernés. Exact.
M. Dufour: S'ils n'en veulent pas, la ville ne pourrait pas
entreprendre la démarche.
M. Barbeau: Avant qu'on commence la procédure, on
demandait qu'ils soient au moins 50 %, selon la procédure actuelle.
M. Dufour: Oui.
M. Barbeau: Parce que, quand même, c'était assez de
difficulté, assez de paperasse administrative qu'on n'y touchait pas en
bas de 50 %; maintenant que cela va à 66 %, ce sera bien clair.
M. Dufour: Quand vous revendez le terrain au contribuable, tous
les frais inhérents qui s'attachent à cela sont-ils compris dans
le prix du lot que vous remettez au contribuable ou que vous vendez,
c'est-à-dire le cadastre...
M. Barbeau:... l'arpentage, l'acte notarié.
M. Dufour: Tout est compris. Et le coût du terrain comme
tel?
M. Barbeau: Ahl C'est minime. Ce qu'on leur
fait payer...
M. Dufour: C'est minime.
M. Barbeau:... ce sont les dépenses que la ville doit
faire...
M. Dufour: Ce sont surtout les dépenses
nécessaires.
M. Barbeau:... pour s'en débarrasser. M. Dufour:
C'est cela.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le ministre.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Seulement une question, M. le
Président. Au moment où nous nous parlons, vous avez
procédé à la fermeture de certaines ruelles.
M. Hébert: Onze.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Onze. Cela a-t-il bien
fonctionné?
M. Hébert: Cela a pris à peu près de six
à huit mois pour chacune.
M. Barbeau: C'est pratiquement un an. On arrive vers la fin, tout
à coup, quelqu'un a vendu sa propriété, il s'apprête
a aller chez le notaire pour signer son contrat. Le nouvel acheteur
décide qu'il ne veut pas. Il est dans une position qui bloque toutes les
autres ventes, à ce moment, parce que la vente ne devient officielle que
quand on a tous les contrats, alors, c'est très très long.
M. Hébert: Très lourd.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Est-ce que vous avez
d'autres questions, M. le député de Jonquière?
M. Dufour: J'achève, si vous me donnez deux minutes,
j'aurai passé au travers.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Je vous en donne deux,
trois, prenez ce que vous voulez, M. le député. On est ici pour
aller au fond des choses. J'aurais peut-être une question, un peu dans le
même esprit. Votre service des incendies n'a jamais fait de
représentations de ce côté, parce qu'en termes de
protection contre les incendies il me semble que c'est un avantage d'avoir une
forme d'accès facile à l'arrière?
M. Hébert: À douze pieds, ils n'entrent pas dans la
ruelle.
M. Barbeau: Ses camions ne peuvent pas entrer, à ce
moment, et, comme je le disais tout à l'heure, j'ai plus de
propriétés contiguës de six en rangée ailleurs dans
la ville que je n'en ai dans ces secteurs-ià. Ils sont habitués
à passer...
Le Président (M. Parent, Bertrand): Donc, ils vivent avec
ça.
M. Barbeau: II faut qu'ils passent à travers la
propriété.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Ils passent à
travers la maison! M. le député de Hull, vous aviez une
question?
M. LeSage: C'est juste un petit commentaire que j'aimerais faire,
M. le Président. D'abord, j'aimerais poser une question au conseiller.
Est-ce que vous avez déjà vendu des ruelles dans la ville de
LaSalle?
M. Barbeau: On en a vendu onze à l'heure actuelle.
M. LeSage: Onze. Si j'avais un conseil à vous donner, ce
serait le suivant, parce qu'on a vécu l'expérience dans Hull des
ventes de ruelles comme vous parlez, on l'a fait dans les années 1960.
Aujourd'hui, on vit encore les problèmes de ces ruelles,
c'est-à-dire que les propriétaires de terrains adjacents à
ces ruelles vivent des problèmes. En effet, lorsque les parents meurent
ou qu'on décide de vendre pour quelque raison que ce soit, on
s'aperçoit qu'on a un terrain de 115 pieds plutôt que de 100
pieds. On va chez le notaire et on se fait dire: Ce n'est pas 115 pieds que
vous avez, c'est 100 pieds. Là, on dit: Bien non, la ruelle, on l'a
achetée. C'est vrai qu'ils l'ont achetée, mais ils n'ont jamais
fait signer de contrat. Le problème recommence.
Alors, si j'ai un conseil à vous donner, lorsque vous vendez,
assurez-vous que le contrat se signe dans des délais assez courts.
M. Barbeau: C'est ce que je vous expliquais tout à
l'heure; pour chacune des ruelles, un contrat est signé. C'est pour
ça que ça ne devient effectif que quand l'ensemble est
signé. Il arrive souvent que, pendant cette période qui est
longue, la propriété est vendue et ce monsieur ne veut plus
acheter.
M. LeSage: Ce qui arrive en pratique, c'est que vous passez votre
résolution au conseil pour la vendre, la personne dit: Oui, je vais
l'acheter et elle ne va pas chez le notaire. Si vous n'avez pas de suivi, vous
allez avoir un Imbroglio administratif à n'en plus finir.
M. Barbeau: Dans les onze que j'ai vendues, j'ai des contrats
notariés dans chacun des cas.
M. LeSage: Parfait.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Est-ce
qu'il y a d'autres questions, M. le député de
Jonquière?
M. Dufour: Oui, j'aurais une petite question. Le nombre de
mètres de front de leurs immeubles respectifs. Pourquoi ne serait-ce pas
le nombre de mètres arrière plutôt que le nombre de
mètres de front?
M. Hébert: Ce sont les mètres de front sur la
ruelle.
M. Dufour: D'accord. Ce n'est pas le front avant, c'est le front
arrière.
M. Hébert: Oui.
M. Dufour: II faut avoir du front tout le tour de la tête.
Est-ce correct - l'explication de Me Hébert est claire, je ne doute pas
trop - de la façon dont c'est écrit: "le nombre de mètres
de front de leurs immeubles respectifs"?
Le front, c'est le front arrière ou le front avant?
M. Hébert: C'est le front sur la ruelle, parce qu'on parle
de la ruelle depuis le début.
M. Dufour: C'est ça, "le front de leurs immeubles
respectifs". Le front de leurs immeubles...
M. LeSage: Elle a un front, quand même, si vous le diviser
en deux. C'est ça, Me Hébert?
M. Hébert: "Aux propriétaires riverains de la
ruelle fermée - donc, on parle de la ruelle - et réparties entre
eux dans la proportion du nombre de mètres de front de leurs immeubles
respectifs. " C'est sur la ruelle.
M. LeSage: Le front de la ruelle qui touche aux
propriétaires riverains. C'est comme ça que je le comprends.
M. Dufour: Je ne suis pas sûr que c'est clair. On aura
peut-être besoin de votre avis, M. le ministre. Quand on parte du "nombre
de mètres de front de leurs immeubles respectifs"...
Une voix: Sur cette ruelle.
M. Dufour:... ma prétention c'est que... Ce n'est pas
très clair, il y a sûrement une ambiguïté entre le
front arrière ou avant. Me Hébert nous dit, dans son explication:
Cela veut dire le front arrière. Si ce n'est pas clair dans la loi, le
législateur, d'après moi, doit l'éclaircir ou le
définir.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je n'ai pas suivi au mot
l'argumentation, mais, lorsqu'on parle d'un problème de ruelle et qu'on
parle de front, c'est sur la ruelle, habituellement.
M. Dufour: II me disait que c'était une ruelle.
M. Hébert: Si vous voulez clarifier, on pourrait dire: de
front de leurs immeubles respectifs sur cette ruelle.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Sur cette ruelle, on aurait...
M. Dufour: Cela serait plus clair.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Est-ce qu'on peut
préparer un amendement dans ce sens pour apporter plus
d'éclaircissement, à la suite de la demande du
député de Jonquière? Pendant qu'on va formuler ce petit
amendement, est-ce qu'il y a d'autres questions sur l'article 4. 1? S'il n'y a
pas d'autres questions sur l'article 4. 1, on va le suspendre, en attendant que
soit préparé le petit amendement pour clarifier le frontage sur
la ruelle. Cela va? L'article 4. 1 est suspendu et on y reviendra. J'appelle
l'article... Est-ce que ça va, M. le député?
M. Dufour: Peut-être avant de le suspendre, du fait qu'il y
a une liberté à la ville de payer des montants fixés par
la chambre de l'expropriation, en disant "peuvent être imposées",
est-ce qu'il n'y a pas une espèce de discrimination qui pourrait
s'établir dans la municipalité? La municipalité, pour une
raison ou une autre, pourrait, dans certains cas, dire: Oui, on va le faire et
on va l'imposer et, à un autre moment, la ville va prendre ça
à même ses frais généraux. Est-ce que vous pensez
que cette latitude doit être laissée ou ne pas être
fixée dans la loi comme telle?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est peut-être à la
municipalité de faire des représentations sur cet
élément.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Me Hébert,
est-ce que vous avez des commentaires?
M. Hébert: Oui. Cela donne le choix à la
municipalité de le payer soit par le fonds général ou
d'imposer une taxe sur tout le front.
M. Dufour: C'est ça, la question.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Le sens de la question du
député de Jonquière était: Est-ce que vous ne
prévoyez pas des possibilités de traitements différents
dans certains cas, c'est-à-dire que la municipalité, dans
certains cas, pourrait payer à même son fonds consolidé et,
dans d'autres cas, imposer une taxe, tel que prévu?
M. Hébert: Si les deux tiers des propriétaires
veulent que cette ruelle soit fermée, disons qu'on paierait 30 000 $ -
c'est eux qui
veulent que ce soit fermé; on va sûrement les aviser qu'il
y a des refus - à ce moment, ça peut être pris soit au
fonds général ou imposé aux riverains, comme tout travail
qu'on fait dans une municipalité et qui s'adresse à un secteur.
On peut leur dire: On ferme votre ruelle, très bien, mais 1 y a ce
bonhomme qu'on va compenser pour 30 000 $; donc, on va l'imposer en front sur
cette ruelle. C'est une taxe spéciale en front, comme on le fait
dans...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Si la règle est uniforme
pour tout le monde, ça va, je comprends bien la façon dont
ça peut se produire, mais si la municipalité conserve une double
possibilité, on pourrait dire: Pour la ruelle qu'on a fermée la
semaine dernière, ça va, on Impose une taxe; pour celle qu'on
ferme cette semaine, on regarde nos états financiers, c'est pas mal, les
élections s'en viennent, pas de taxe.
M. Hébert: Si vous voulez écrire "elle doit",
ça nous est égal.
M. Barbeau: On n'a pas d'objection à ce que ce soit: "doit
être imposée".
M. Dufour: Je pense que ça éclaire mieux. Vous
n'avez pas hésité à dire que, quand c'est pour
l'arpentage, on leur facture tous ces frais. Donc, on va faire un amendement
qui va...
La Président (M. Parent, Bertrand): Si je comprends bien,
il va y avoir un amendement qui va comporter les deux volets apportés
par le député de Jonquière. On va suspendre l'article 4.
1, le temps qu'on prépare des amendements, et on pourra l'adopter par la
suite. J'appelle immédiatement l'article 5. Oui, Me Hébert.
M. Hébert: L'article 5 concerne un problème
généralisé dans toutes les municipalités, celui des
marchands ambulants qui viennent nous vendre des produits et qui ne
résident pas dans la municipalité. Vous avez les marchands locaux
qui paient des taxes foncières, des taxes sur la valeur locative
très élevées et qui se font enlever leur clientèle.
Actuellement, on impose à ces marchands ambulants un permis de 25 $,
alors que nos marchands locaux peuvent payer des taxes sur la valeur locative
de 1000 $, 2000 $, 5000 $, 10 000 $. C'est un problème
généralisé au Québec. Je présume que vous
êtes sensibilisé à ça. (12 h 45)
Remarquez que toutes les villes ont perdu ce pouvoir qu'elles avaient
autrefois avec la refonte de la loi sur la fiscalité. Cependant, la
ville de Montréal l'a conservé. C'est la seule ville qui l'a
conservé. Dans le cas des marchands itinérants, je pense qu'on
devrait permettre aux municipalités de leur imposer une taxe, dans
l'ensemble du Québec. Si je le retire, je demanderai au ministre s'il ne
peut pas l'apporter dans une prochaine...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ce qu'on m'indique, à moins
que l'argumentation ne puisse me convaincre du contraire, c'est que la
jurisprudence sur la question des permis mentionne qu'un permis n'est pas une
taxe et ne doit pas être une source de revenus ou une
pénalité pour les personnes à qui on l'impose. L'article
suggéré par la ville de LaSalle comporte également une
forme de discrimination fiscale qui pourrait possiblement aller à
rencontre de la Charte canadienne des droits, ainsi que de la Charte
québécoise des droits et libertés de la personne. Je nous
verrais mal procéder par l'insertion d'une clause "nonobstant" à
la fin de nos travaux dans ce cas.
M. Hébort: Je ne sais pas où on a
pêché ça. Mon opinion diffère totalement. À
ce moment, on devrait tous payer le même impôt sur le revenu. Je ne
suis pas d'accord. Le fait d'imposer une taxe d'affaires à une personne
qui ne fait pas affaire dans la municipalité, qu'on me dise que c'est
contraire à la Charte des droits et libertés de la personne, je
ne comprends pas.
M. Dufour: M. le ministre, si vous le permettez, je comprends
votre argument. Je suis un peu sensible, tout de même, à
l'argument de Me Hébert concernant cet article. J'ai vécu
plusieurs expériences dans ce domaine. C'est vrai qu'on pourrait
être discriminatoire jusqu'à un certain point. Il y a toutes
sortes de possibilités. Depuis quelques années, on a introduit
beaucoup de notions de taxation. Les taxes d'affaires, par exemple, sont
basées sur le temps où le commerce est en activité, ce qui
n'existait pas auparavant. Je n'en suggère pas, mais il y aurait
peut-être des façons de trouver une méthode qui pourrait
être plus équitable. Mais II y a toujours la notion de la
période de temps où le commerce est en activité. Il ne
faut pas, non plus, faire d'abus et je sais que ça pourrait se
faire.
M. Hébert: C'est pour cela qu'on se met un maximum de 1000
$.
M. Dufour: On sait bien que des gens peuvent venir dans une
municipalité et faire une vente de feu. Ils ont beaucoup de meubles
à vendre, ils louent un local pour une semaine. Ils vendent tout en peu
de temps. Les commerçants sont pénalisés, pas seulement
pour le temps de l'activité, ils sont pénalisés pour sept
ou huit mois et même un an dans leur commerce. Effectivement, c'est un
problème majeur. Je ne dis pas qu'on devrait adopter cet article tel
quel pour trouver une solution tout de suite, mais ce serait peut-être
une façon d'aller un peu plus loin en attendant qu'on puisse trouver
plus tard une réglementation beaucoup plus acceptable pour les
municipalités, pour les commerçants et pour les citoyens.
Parfois, ce sont des gens qui se
spécialisent dans l'achat de faillites. Ils arrivent avec des
vêtements et en vendent beaucoup. Le commerçant qui a son magasin
de meubles ou de vêtements reste avec toute l'année, il est
pénalisé. C'est un problème majeur sur lequel on devrait
se pencher.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Me
Hébert, vous vouliez intervenir?
M. Hébert: Le cas typique, c'est le cas du vendeur
d'appareils ménagers qui vend de porte en porte. On ne peut pas lui
délivrer un permis de plus de 25 $. Il va se promener dans toute la
ville et il va vendre de tout, des chaudrons, n'importe quoi. Or, le marchand
local qui est sur la rue principale paye une taxe de 2000 $, 3000 $, 5 000 $,
10 000 $ par année pour vendre les mêmes appareils. Avec les lois
actuelles, je ne peux pas prohiber la vente de ces choses aux
itinérants. Cette personne nous paye 25 $, vient faire tout son commerce
chez nous et s'en va, tandis que le marchand local paye une taxe
foncière et une taxe sur la valeur locative très
élevées. Évidemment, il se plaint. Ce n'est pas le
problème de LaSalle seulement. C'est le problème de toutes les
villes du Québec.
M. Dufour: L'autre problème qu'on aurait sûrement
à vivre dans des cas comme ça, si ce n'est pas bien
balisé, pas bien étudié, c'est qu'on pourrait avoir des
taxes excessives. Je ne vois pas comment le conseil municipal pourrait
résister à des pressions en sachant que la loi lui permet
d'imposer le maximum. Ce serait donc le maximum qui serait imposé tout
le temps. Le problème est là, il ne faut pas l'ignorer et dire
qu'il n'existe pas. Je suis convaincu qu'il faut que le législateur
réponde à cette question un jour.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Le. problème est
présent, mais, comme l'a souligné Me Hébert, comme vous
l'avez vous-même souligné dans votre argumentation, il est
présent, mais pas exclusivement à LaSalle. Il est présent
partout sur le territoire québécois. Dans les circonstances, nous
accueillons volontiers l'offre faite par Me Hébert de retirer...
Le Président (M. Parent, Bertrand): Donc, si j'ai bien
compris, Me Hébert, et si le ministre vous a bien
interprété, vous avez accepté volontiers de retirer...
M. Hébert: Sachant très bien que, dans la prochaine
législation qui s'en vient...
Le Président (M. Parent, Bertrand): Dans les prochains
mois, comme le dirait le ministre.
M. Hébert: Dans les prochains mois, ça va
venir.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'article 5 est donc
retiré.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Je reviendrais
immédiatement, pendant que c'est frais à notre mémoire,
sur l'article 4. 1. Au lieu d'apporter des amendements, vu que c'était
un nouvel article qui était déposé, on a tout simplement
fait les correctifs. Les deux corrections demandées au nouvel article 4.
1 que vous avez actuellement entre les mains sont: au lieu de "peuvent",
"doivent", dans la deuxième ligne du dernier paragraphe et, après
"leurs immeubles respectifs", on ajoute "sur cette ruelle", à la
cinquième ligne du dernier paragraphe. Est-ce que l'article 4. 1... M.
le député de Hull, est-ce qu'il y a un problème?
M. LeSage: II y a un problème, il pourrait peut-être
y avoir un problème. En tout cas, ce n'est pas clair dans mon esprit. Il
me semble que, lorsqu'une municipalité transige avec des
propriétaires et qu'on se propose de faire une taxation à ces
propriétaires de quelque nature que ce soit, on le fait en vertu de leur
propriété la où ils sont et non là où ils
vont acheter, là où ils auraient peut-être acheté et
où ils n'achèteront peut-être pas. La taxation est pour les
gens qui demeurent le long de cette ruelle. C'est eux qui vont payer. Ils ne
paieront pas en vertu de la ruelle qui est en arrière. Ils devraient
payer en vertu de leur propriété qui est en avant. S'il y en a
qui ne l'ont pas achetée?
M. Dufour: En fait, il y a quelqu'un qui va l'acheter quelque
part.
M. LeSage: Pas nécessairement.
M. Dufour: Bien oui. J'ai posé la question tout à
l'heure. C'est soit celui de front arrière qui va l'acheter. Dans la
première offre, la ruelle est coupée en deux.
M. LeSage: Ouf.
M. Dufour: Donc, il y a une partie qui va aller à ce
propriétaire et l'autre partie va aller au propriétaire à
l'arrière. S'il ne veut pas acheter, il va avoir la première
offre, il peut acheter toute la partie de la ruelle pour son lot
arrière. Si ça ne fait pas, ça peut être celui qui
dit qu'il va aller acheter celui-là ou celui qui est là.
M. LeSage: Jusqu'à preuve du contraire, M. le
Président, je n'ai jamais vu une imposition à un
propriétaire en "frontage" sur une ruelle. Que ce soit pour des
égouts, des trottoirs, des pavages, c'est toujours en frontage de la
propriété.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Mais la ville de
LaSalle innove, on nous l'a dit tantôt.
M. LeSage: Eh bien! Ça va innover. Je n'ai jamais vu
ça. Je pense que ça peut apporter des problèmes à
part ça.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le ministre, le
problème est posé en entier par votre collègue.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ça peut apporter des
problèmes. Je tente d'imaginer l'ensemble des scénarios. S'il y a
achat, il n'y a pas de problème. Est-ce qu'il y a une possibilité
qu'il n'y ait pas achat?
M. Hébert: II serait Imposé, quand même.
C'était à lui de devenir propriétaire.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II va être Imposé, de
toute façon.
M. Hébert: On sait son frontage sur la ruelle.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ça va être un
incitatif additionnel à devenir propriétaire.
M. Hébert: II va payer, de toute façon.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Est-ce que c'est sain que ce soit
un incitatif additionnel? Qui, cela va. C'est un incitatif additionnel à
devenir propriétaire, mais nous prenons bonne note que c'est de droit
nouveau et nous suivrons l'expérience de près.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Est-ce que ça
va, M. le député de Jonquière? M. le député
de Hull.
M. LeSage: Ça va. Comme le ministre le dit, c'est nouveau.
Pour moi, c'est également nouveau. Je n'ai jamais vu ça une
imposition en frontage' sur une ruelle.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Vous savez ici, on en
apprend tous les jours.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Parent, Bertrand): Puis qu'on est dans le
domaine de l'innovation, est-ce que l'article 4. 1 tel que déposé
actuellement avec les deux modifications...
M. Dufour: Je voudrais m'assurer que ça réponde
bien...
Le Président (M. Parent, Bertrand): Moi aussi, M. le
député de Jonquière.
M. Dufour:... à la préoccupation du
député de Hull. Je voudais aussi, si on fait du droit nouveau,
m'assurer que c'est bien correct dans les formes.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On sait ce qu'on fait.
M. Dufour: Oui? Bon.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Autrement dit, on sait que c'est
nouveau, mais j'ai une compréhension exacte de ce qu'on fait. Le pire
des scénarios, c'est que la personne qui n'aura pas acheté va
quand même avoir une taxe à payer sur son pied frontalier de
ruelle.
M. Dufour: Même si elle n'achète pas le terrain.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On me dit qu'il faut mitiger "de
droit nouveau". Je me réfère encore au cas de Montréal.
Nous avons apporté, dans le texte, des spécifications
suggérées pour s'assurer que ce soit sur la ruelle que ce soit
fait et qu'il y ait une obligation de taxer au pied frontalier, plutôt
qu'une possibilité d'aller se financer par le fonds consolidé.
Autrement, c'est exactement ce que la commission a adopté pour la ville
de Montréal.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'article 4. 1 est-ll
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'article 5 a
été retiré. J'appelle donc l'article 6. Me
Hébert.
M. Hébert: Nous avons présenté un petit
papillon, M. le Président, à l'article 6.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Les papillons ne se
sont pas rendus, Me Hébert.
M. Hébert: Me Casgrain les a en sa possession.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Est-ce qu'on peut
savoir s'il y a des papillons?
Une voix: On est à les chercher.
Le Président (M. Parent, Bertrand): II est arrivé,
Me Hébert, que nous avions des papillons que vous n'aviez pas.
Maintenant, c'est le contraire.
M. Hébert: C'est ça.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Me Hébert, on
nous dépose un amendement qui
s'appelle article 4, mais on est rendus à l'article 6.
M. Hébert: C'est ça. Il portait autrefois sur
l'article 4; maintenant, il est à l'article 6.
Le Président (M. Parent, Bertrand): On doit
l'appeler...
M. Hébert: Article 6.
Le Président (M. Parent, Bertrand): J'appelle donc
l'amendement à l'article 6 qui vous est distribué. Pour fins de
compréhension, changez le 4 pour un 6. C'est ce que Me Hébert
nous dit. Cela ne va pas. Pour la bonne compréhension de tout le monde,
ce qui vient de nous être distribué ici comme amendement
s'applique vraiment à l'article 4.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Au fond, ça serait
l'article 4, si je comprends bien?
Le Président (M. Parent, Bertrand): Oui, ça serait
plutôt...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On retire l'article 6 et on rouvre
l'article 4; est-ce que c'est ça?
M. Hébert: Accorder le droit exclusif de stationner.
Est-ce que vous êtes rendus à l'article 4. 3°?
Le Président (M. Parent, Bertrand): Non.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non. On était rendus
à l'article 6.
M. Hébert: Je remplace l'article 6 tel que
rédigé qui dit: "Pour décréter que le fait par le
propriétaire", etc., dans le texte original. Est-ce que c'est exact?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Actuellement,
l'article 6 se lit comme suit: "L'article 463 de cette loi est modifié
pour la ville par l'insertion, après le paragraphe 4°, des suivants:
"5° Pour décréter... " (13 heures)
M. Hébert: L'amendement que je vous propose, dû au
fait qu'il concerne l'article 415, sera reporté à l'article
4.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Pour qu'on comprenne bien la
façon de procéder et ce que vous voulez atteindre, il faudrait
retirer l'article 6, rouvrir l'article 4, pour y insérer un
troisième alinéa.
M. Hébert: C'est un article qui remplace l'article 6, mais
qu'on reporte sous l'article 415.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Avant même de
décortiquer ça, cela me prendrait l'approbation des deux
côtés pour pouvoir continuer au-delà de 13 heures pour
qu'on puisse terminer ce projet de loi. Est-ce que ça va des deux
côtés?
M. Dufour: Cela va.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, ça va.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Cela dit, l'article 6
serait donc retiré.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Exact.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'article 6 est donc
retiré. Est-ce que ça va, M. le député de
Jonquière?
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Parent, Bertrand): On rouvre l'article 4
avec l'amendement que nous avons sur la table.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est ça.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Donc, nous sommes
à un nouvel amendement de l'article 4 qui se lit comme suit, pour la
bonne compréhension de tout le monde: L'article 4 du projet de loi 252
est modifié par l'addition, après le paragraphe 2°, du
suivant: "3° par l'insertion, après le paragraphe 30. 1°, du
suivant: "30. 2° Pour réglementer les stationnements ouverts au
public; prescrire la façon de les aménager, l'architecture, les
dimensions, les matériaux de toute construction et l'obligation de voir
à leur entretien. "
C'est l'amendement que nous avons et qui vient s'insérer à
l'intérieur de l'article 4. Y a-t-il des questions sur l'amendement? M.
le ministre.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): J'ai peut-être une
intervention à faire, M. le Président. C'est habile comme
façon législative de procéder, mais je soupçonne
encore une fois que l'objectif qu'on tente d'atteindre est d'obliger les
propriétaires de stationnements à les paver.
M. Hébert: À les entretenir et les paver, oui.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est assez clair, à la
lecture de l'article 6 qui a été retiré et où on
tentait de faire une nuisance d'un stationnement non pavé. On n'a pas eu
le temps d'effectuer toutes les vérifications requises auprès des
fonctionnaires, mais on me dit qu'à la suite de discussions que vous
avez eues ce
pouvoir serait contenu dans la charte de la ville de Montréal,
mais strictement au centre-ville de Montréal. Je n'ai pas eu le temps
d'effectuer les vérifications qui s'imposent dans de telles
circonstances. J'avais des réticences profondes quant à l'article
6. Je pense que l'on tente de faire par l'amendement proposé à
l'article 4 la même chose qu'on voulait faire à l'article 6. Donc,
vous comprendrez que mes réserves passent de l'article 6 à
l'article 4.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Me Hébert, afin
de clarifier.
M. Hébert: Dans la charte de Montréal, c'est
l'article 521, paragraphe 34, qui s'applique à l'ensemble des parcs de
stationnement dans la ville de Montréal, Vieux-Montréal ou
ailleurs. Que ce soient des stationnements privés ou des stationnements
ouverts au public, ce que nous demandons, c'est un pouvoir de
réglementer les stationnements ouverts au public et non pas les
stationnements privés. La réglementation de Montréal
s'applique à tous les stationnements. Par exemple, j'ai un immeuble sur
la Place Royale, j'ai un petit stationnement pour mes fins personnelles et on
m'a forcé à le paver, comme tous mes voisins d'ailleurs. Je ne
veux pas ça, je demande le pouvoir de réglementer, aller jusqu'au
pavage pour les stationnements ouverts au public. Ce sont des stationnements de
centres commerciaux, de condos industriels, de condos commerciaux et ceux qui
ont des terrains de stationnement, évidemment. C'est la distinction.
Montréal a un pouvoir beaucoup plus large. Elle peut le faire faire au
propriétaire privé et aussi au propriétaire de
stationnements publics.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le ministre, avec
ces nouveaux éclaircissements, est-ce que vous êtes toujours en
accord ou en opposition?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): M. le Président, il y a
tellement de chemins publics au Québec qui ne sont pas encore
pavés. Je pourrais vous donner des endroits. J'hésite à
m'embarquer dans les cours arrière et dans les stationnements, M. le
Président.
M. Dufour: Le projet de loi 121 qui est actuellement en
troisième lecture, l'avez-vous en main?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Le projet de loi 121? Non, je ne
l'ai pas en main présentement.
Le Président (M. Parent, Bertrand):
Préférez-vous qu'on suspende deux minutes? Non? Cela va?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je me demande ce que le
député de Jonquière...
M. Dufour:... 121, c'est le projet de loi 130.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Le
député de Jonquière cherche quelque chose.
M. Dufour: Vu qu'on parle d'urbanisme, c'est la loi... Le projet
de loi, ce n'est pas ailleurs.
Une voix: C'est le projet de loi 130.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est pour des concepts dans des
quartiers...
M. Dufour: Oui, mais ça peut...
M. Paradis (Brome-Missisquoi):... de développement, de
nouveaux développements, etc., le projet de loi 130.
M. Dufour: Je voudrais le relire.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Vous ne trouverez pas
réponse à des choses qui sont existantes, dans le projet de loi
130. J'aimerais pouvoir vous répondre positivement, mais...
M. Hébert: M. le ministre.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Oui. Me
Hébert.
M. Hébert: Dans la première proposition de
l'article 6, je disais que ça constituait une nuisance. Il est vrai que
ça allait très loin. Je disais que le tribunal pouvait
déclarer que la ville pouvait paver au nom du propriétaire.
Peut-être qu'on allait trop loin. Actuellement, je demande le pouvoir de
réglementer. Il appartiendra à la cour d'Imposer les
pénalités. Je pense que c'est très différent de ce
que j'ai soumis. C'est pour ça que j'ai changé, d'ailleurs.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Est-ce qu'on peut suspendre deux
minutes, M. le Président?
Le Président (M. Parent, Bertrand): C'est ce que je vous
avais suggéré. On va suspendre quelques minutes, le temps de
regarder ça de plus près.
(Suspension de la séance à 13 h 7)
(Reprise 13 h 10)
Le Président (M. Parent, Bertrand): La commission reprend
ses travaux. M. le député de Jonquière.
M. Dufour: Je voulais juste répondre à la demande qui est
faite par la ville de LaSalle concernant les projets d'exigences de
pa-
vage - d'une façon indirecte, comme le ministre l'expliquait tout
à l'heure - des lots servant de stationnement public. On peut
répondre que dans le projet de loi 130 qui doit être adopté
à cette session, à l'article 145. 15 de l'article 9, on dit: "Le
conseil d'une municipalité dotée d'un comité consultatif
peut, par règlement, assujettir la délivrance de permis de
construction ou de lotissement ou de certificats d'autorisation ou d'occupation
à l'approbation de plans relatifs à l'implantation et à
l'architecture des constructions ou à l'aménagement des terrains
et aux travaux qui y sont reliés. "
Donc, "l'aménagement des terrains et aux travaux qui y sont
reliés" répondrait à cette question, à partir de
maintenant et pour l'avenir. Par contre, à l'article 145. 16, on dit:
"Le règlement doit: " Et, là, il y a un certain nombre
d'obligations. À 3°b, on parie de l'état du terrain et
l'aménagement qui en est projeté, la localisation des
constructions existantes, etc., l'architecture et tout. Cela veut dire que
chaque fois qu'un des propriétaires de ces terrains voudra soit un
agrandissement, soit une amélioration quelconque, s'il a besoin d'un
permis de construction, la municipalité va pouvoir exiger de cet
individu ou de ce propriétaire de se conformer à cette
réglementation. Ces nouveaux pouvoirs seront accordés à
l'ensemble des municipalités du Québec à partir de
bientôt.
M. Hébert: M. le Président.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Me
Hébert, oui.
M. Hébert: Vu la célérité de la
législation qui s'en vient dans les prochains jours, il me fait plaisir
de retirer cet article.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Cet amendement.
M. Hébert: Oui, cet amendement que j'ai soumis
tantôt.
Le Président (M. Parent, Bertrand): D'accord. Cet
amendement à l'article 4 est retiré. Donc, l'article 4 que nous
avions adopté, tel qu'amendé, reste intégral.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): il reste adopté.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Les articles 5 et 6
sont toujours retirés. On va maintenant appeler l'article 7. Me
Hébert.
M. Hébert: Vous avez le deuxième paragraphe de
l'article 4 qui concerne le... "obliger toute personne qui souille le domaine
public", ça demeure, cet article, n'est-ce pas?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui. L'article 4. 2°? C'est
adopté, ça.
M. Hébert: Toute personne qui souille le domaine public,
on a le pouvoir de lui imposer des frais.
M. Dufour:... du tout.
M. Hébert: Ça paraît à l'article
6.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): L'article 6 est retiré.
M. Hébert: La première partie seulement.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'article 6 a
été retiré dans son entier. Là, vous, vous
n'êtes pas à l'article 7, si je comprends bien. Il y a un volet
à l'article 6 qui...
M. Hébert: A l'article 6, la partie qui concernait le
stationnement des véhicules, très bien. Mais l'autre partie, ia
deuxième partie de l'article 6 n'avait pas été
retirée. J'ai mal compris à ce moment-là?
Le Président (M. Parent, Bertrand): À l'article 6,
il y avait 5° et 6°.
M. Hébert: C'est ça.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Vous ramenez le 6°
de l'article 6.
Une voix: C'est ça.
M. Hébert: Qui concerne des pouvoirs...
Le Président (M. Parent, Bertrand): Le souillage.
M. Hébert: C'est exact.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Voilà.
M. Hébert: Ce sont les pouvoirs qui ont été
accordés généralement à des municipalités,
entre autres, Saint-Bruno, jusqu'en 1984.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Le 6°. Il y avait juste le
6°.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Article 6. 6°,
à la page 6.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): "Pour obliger toute personne qui
souille le domaine public à effectuer le nettoyage qui s'impose et pour
permettre au conseil d'effectuer ou de faire effectuer les travaux aux frais du
contrevenant; pour décréter qu'en cas de contravention toute
personne qui souille le domaine public doit payer, en plus de l'amende
imposée par le règlement, le coût du nettoyage
effectué par la ville. "
Maintenant, nous sommes dans le cadre d'un projet de loi privé
pour la ville de LaSalle. Nous tentons de répondre comme commission
à des situations particulières. Quelle est la situation quant au
souillage qui distingue la ville de LaSalle des 1499 autres
municipalités du Québec?
M. Hébert: D'abord, ce sont des pouvoirs qui ont
été accordés à certaines municipalités
où 11 se fait beaucoup de construction. Chez nous, il s'en fait
énormément. Il se fait, entre autres, à peu près la
plus grande opération de dépollution au Canada, comme vous le
savez, de terrains toxiques. On est à le faire actuellement, on a des
problèmes de ce côté-là, entre autres, et la
circulation de camions.
Deuxièmement, vous aurez l'agrandissement d'un nouvel
hôpital. Vous avez le raccordement avec la 220 qui s'en vient
également, il y a beaucoup de construction de nouvelles Industries.
LaSalle est la septième plus grande ville industrielle du Québec.
Il se fait beaucoup de construction d'industries actuellement. Or, nous croyons
que ces pouvoirs-là sont nécessaires là où il y a
beaucoup de développement et, chez nous, il y en a
énormément à cause, entre autres, de ces grands
projets.
Ce sont des pouvoirs qui ont été accordés au cours
des années à plusieurs municipalités. Si vous me dites que
vous allez le placer dans des projets...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): La dernière fois, c'est
Saint-Bruno, en 1984...
M. Hébert: En 1984. C'est un projet de loi que j'avais
plaidé justement, en 1984.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je cherche encore le cas
particulier. Vous m'avez parlé des camions qui circulent. Cela circule
d'abord...
M. Hébert: C'est surtout cela. Si vous passez par la ville
de LaSalle, vous viendrez voir ce qui se fait comme construction actuellement,
avec la dépollution des immenses terrains de LaSalle Coke, du
dépotoir municipal; les gouvernements et la municipalité ont
investi 12 000 000 $ jusqu'à maintenant dans ce projet-là. Donc,
il se fait énormément de travaux. Il y a beaucoup de
problèmes avec la circulation des camions qui entrent et sortent de
toutes ces constructions.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui,je comprends tout
cela, mais j'Imagine qu'aussitôt qu'il y a un pro|et d'envergure, qu'il
s'agisse d'un projet de dépollution ou même d'un projet de
construction, à quelque endroit que ce soit et, parfois, les projets
sont d'envergure... On peut penser à Bécancour. J'ai eu dans mon
comté, à cause de la construction de Hyundai à Bromont,
des plaintes de citoyens, etc. Mais est-ce dif- férent à la ville
de LaSalle que cela ne l'est ailleurs?
M. Hébert: Le ministre a-t-il l'intention de le mettre
dans la loi générale prochainement? Parce qu'il semble y avoir
des problèmes partout.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Là-dessus, je ne peux
même pas m'engager parce que la réflexion au ministère
n'est pas suffisamment avancée pour qu'on puisse prendre des engagements
dans ce sens-là. J'aime autant que les engagements que nous prenions
soient limités de façon qu'ils soient bien circonscrits et qu'ils
se matérialisent un jour. Si on s'engage sur tout, on ne fera jamais
rien. Il faut cibler. Mais je n'ai pas la conviction qu'il y a là un
élément de différenciation. Quand la communauté
urbaine a construit son usine d'épuration, beaucoup de camions ont
circulé.
M. Hébert: À ma connaissance, je pense que
Montréal a ce pouvoir.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Québec, Montréal,
Saint-Léonard et Saint-Bruno...
Une voix: Voilà. Alors...
M. Paradis (Brome-Missisquoi):... et on a arrêté une
épidémie en 1984.
M. Dufour: On en a refusé la dernière
année.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Depuis 1984, d'un commun accord,
on s'interroge sur la diffusion de ce pouvoir. Ou bien II est bon pour tout le
monde, et on le fait pour tout le monde, ou on arrête
l'épidémie sur le plan de la loi privée.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Étant donné que
le ministre n'est pas prêt à s'engager pour tout le monde, peut-on
savoir ce que vous êtes prêt à faire, Me Hébert?
M. Dufour: Retirez...
M. Hébert: Moi, je vais le retirer parce qu'il semble bien
qu'ils ne veulent pas me l'accorder, mais...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Hébert:... je pense que tout le monde a ces
problèmes-là. Je ne comprends pas que la réflexion en soit
arrêtée.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Vous allez avoir un lobbying
à faire.
M. Paradis (Brome-Missisquoi):... un engagement
électoral.
M. Hébert: Non. J'aime autant le présenter comme
cela que de faire comme certains font, envoyer une résolution à
l'ensemble des villes pour dire: Envoyez cela à l'Union des
municipalités pour qu'elle écrive au ministre. J'aime autant
présenter mon projet de loi. Habituellement, ils nous demandent de faire
ces choses-là. Quand on a des problèmes, j'aime autant les
présenter directement.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Vous aimez mieux comme
cela.
M. Hébert: Voilà, monsieur. Alors, je retire le
projet de loi.
M. Dufour: Un bon plaideur.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Un excellent forum.
M. Dufour: Un bon plaideur.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Cela vient s'ajouter
à votre feuille de route, Me
Hébert. Si je comprends bien, l'article 6 était
retiré dans son entier. Il reste donc retiré.
M. Hébert: Quant à l'article 7, la nouvelle loi
n'est...
Le Président (M. Parent, Bertrand): Là, on appelle
l'article 7.
M. Hébert: L'article 7. Pour accélérer, M.
le Président, parce que vous avez été très patient
à mon endroit, quant à l'article 7, évidemment avec la
nouvelle loi sur les tarifs, cela règle notre problème. Elle
n'était pas en vigueur à cette époque-là.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Si je comprends bien,
vous retirez l'article 7?
M. Hébert: Oui.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Exact.
M. Hébert: Quant à l'article 8...
Le Président (M. Parent, Bertrand): De votre plein
gré, cette fois.
M. Hébert: Oui, oui.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est toujours de son plein
gré.
M. Hébert: Toujours, M. le Président. Des voix:
Ha, ha, ha!
M. Dufour: On force un peu, mais c'est pas pire.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II n'y a pas de témoins qui
sont contraints ici.
Le Président (M. Parent, Bertrand): J'essaie juste de
diriger le trafic et ne pas faire d'interprétation. Il y a un amendement
à l'article 8.
M. Hébert: II y a un amendement qui est proposé par
le ministère de la Justice. C'est une question de forme.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M le ministre,
voulez-vous nous expliquer ça? D'abord, l'amendement sur l'article
8.
Enregistrement de la loi
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, M. le Président.
L'amendement proposé à l'article 8 vise à donner suite aux
recommandations du ministre de la Justice qui estime qu'il n'y a pas lieu de
prévoir quels sont les honoraires à payer pour l'enregistrement
de la loi puisqu'il s'agit d'une loi privée. Il estime inutile de
préciser que le registrateur compétent est celui de la division
de l'enregistrement de Montréal, en raison du paragraphe premier de
l'article 56 de la Loi d'interprétation.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Est-ce qu'il y a des
questions sur l'amendement? Cela va, M. le député de
Jonquière? L'amendement à l'article 8 est donc adopté.
L'article 8, tel qu'amendé, est adopté.
M. Dufour: En fait, ça remplace tout l'article 8 qui est
dans le cahier? Cela va.
Le Président (M. Parent, Bertrand): C'est ça.
Est-ce que ça va, M. le ministre?
M. Dufour: L'article 9.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je veux juste qu'on se comprenne
bien, M. le député de Jonquière. Le premier alinéa
demeure. Ce sont les alinéas suivants qui sont remplacés.
M. Hébert: Les alinéas 2 et 3.
Le Président (M. Parent, Bertrand): C'est après le
premier.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): M. le député de
Jonquière a émis un commentaire pour dire que ça remplace
complètement.
M. Dufour: Oui, oui. C'est ça.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je voulais qu'on ait une
compréhension correcte.
M. Dufour: Si cela avait juste ça comme effet...
Le Président (M. Parent, Bertrand): D'accord.
M. Dufour: Le premier alinéa faisait quoi comme...
Le Président (M. Parent, Bertrand): Me Hébert.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II valide
M. Hébert: Cela validait... En fait, ce sont des contrats
d'échange en 1970 qui n'avaient pas reçu l'approbation de la
Commission municipale.
M. Dufour: II n'y a personne qui peut être
lésé là-dessus?
M. Hébert: Non.
M. Dufour: C'est juste une question de correction.
M. Hébert: C'est exact.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...plusieurs
précédents.
M. Hébert: C'est une demande qui nous est faite...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Cela assure la garantie du
titre.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'article 8, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Parent, Bertrand): J'imagine qu'il n'y a
pas de question sur l'article 9. Est-ce que l'article 9 est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Est-ce que le
préambule du projet de loi 252 est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Est ce que le titre du
projet de loi, Loi concernant la ville de LaSalle, est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Est ce que M. le
ministre veut nous faire une motion de renumérotation?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je vous invite à
renuméroter, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Je vous remercie.
Alors, est-ce que le projet de loi 252, tel qu'amendé, est
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Adopté. Est-ce
qu'il y a des commentaires de la fin de la part de Me Hébert ou de M.
Barbeau?
M. Hébert: M. le Président, M. le ministre, M. le
député, mesdames et messieurs, merci de nous avoir reçus.
Merci de votre patience à une heure aussi tardive. Je remercie
évidemment le parrain, qui m'avait indiqué qu'il ne pouvait pas
être présent ce matin, Me François Casgrain, du
ministère des Affaires municipales, et toute l'équipe, qui est
d'une très grande collaboration dans ce travail, et évidemment
Mme Reny, de la direction de la législation, qui reçoit nos
appels à longueur d'année pour ces projets de loi. Je vous
remercie tous de votre collaboration.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Merci, Me
Hébert. Oui?
M. Dufour: Juste quelques mots. Je pense que le report de la
veillée d'hier à ce matin a démontré hors de tout
doute qu'on avait raison de prendre le temps qu'il fallait pour étudier
ce projet de loi. En même temps, cela nous permet d'apprécier les
qualités de plaideur du conseiller juridique de la ville de LaSalle et
de celui qui l'accompagne. Je pense que, de ce côté-là, on
a à apprendre, comme législateurs, de ces argumentations ou de
ces arguments et, en même temps, ça nous fait prendre conscience
des problèmes qui existent encore et qui restent à régler.
Le ministre des Affaires municipales, ou le ministère, a encore bien du
pain sur la planche pour répondre à tous les besoins des
municipalités. Mais il faut prendre le temps de le faire pour qu'on
trouve les meilleures solutions possibles. Là-dessus, Me Hébert,
je vous remercie et celui qui vous accompagne mais dont le nom m'échappe
malheureusement...
M. Hébert: C'est M. Barbeau, le directeur
général.
M. Dufour: ...M. Barbeau, c'est un nom rare. Donc, M. Barbeau, je
voudrais vous dire toute l'appréciation qu'on a sur la façon dont
vous l'avez présenté et je voudrais vous remercier et vous
souhaiter un bon voyage de retour.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le ministre, cela
va?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je voudrais également
remercier le procureur et le directeur général de la ville ainsi
que les membres de cette commission. Comme l'a indiqué le
député de Jonquière, la séance d'aujourd'hui nous
aura
permis de régler certains problèmes particuliers de la
ville de LaSalle et de prendre connaissance de certains problèmes que
nous nous sommes engagés à régler dans des lois
d'intérêt public et de certains autres qui font l'objet d'une
réflexion. C'est le député de Jonquière qui
mentionnait qu'il y a encore plusieurs problèmes à régler
dans le monde municipal. Si on retourne à la situation dont on a
hérité à la fin de 1985, c'était incommensurable
comme tâche. Nous en avons réglé beaucoup depuis ce temps,
mais nous sommes conscients qu'il faudrait au moins un deuxième mandat
au Parti libéral du Québec pour continuer son oeuvre.
M. Dufour: ...de la petite politique.
Le Président (M. Parent, Bertrand): En tant que
président de cette commission, j'aimerais faire des salutations au maire
Leduc de la part des membres de cette commission et vous dire qu'on a
apprécié, au cours de la soirée d'hier et
particulièrement ce matin, la façon dont les choses se sont
déroulées, avec célérité. Je remercie les
membres de la commission. Vous savez, cela ne va pas comme ça dans
toutes les commissions. Je pense que l'esprit ouvert de collaboration et
d'entraide de part et d'autre fait en sorte qu'on améliore les choses,
ce qui est notre travail. En ce sens, je tiens à remercier
particulièrement les membres de cette commission et les intervenants
pour le haut calibre des interventions qui ont été faites. Je
vous remercie.
Là-dessus, la commission de l'aménagement et des
équipements ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance 13 h 27)