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(Dix heures vingt-neuf minutes)
Projet de loi 108
La Présidente (Mme Bélanger): La commission de
l'aménagement et des équipements débute ses travaux. Le
mandat de la commission est de poursuivre l'étude
détaillée du projet de loi 108, Loi modifiant le Code de la
sécurité routière et d'autres dispositions
législatives. Lors de l'ajournement des travaux de la commission, nous
étions à discuter de l'article 168.
Véhicules hors normes et véhicules avec
chargement (suite)
M. Garon: Essentiellement, les représentations qu'on veut
faire au ministre, c'est que dans les explications, on dit qu'on veut appliquer
ça aux charges indivisibles. On dit, à ce moment-là:
Pourquoi ne pas le mettre dans le projet de loi? L'encadrement va être
complet, d'autant plus que vous dites que c'est ça que vous voulez
faire, et pour des fins de recherche; on a dit "des fins de recherche".
À ce moment-là, il n'y aurait pas de problème.
M. Elkas: II y a les charges indivisibles, puis il y a les
charges...
Une voix: divisibles...
M. Elkas: Non, pas divisibles, l'autre, c'est les...
M. Garon: Pour la recherche. Ce qu'on voudrait avoir, là,
au fond, le plus rapidement possible, s'il était possible, cet
avant-midi, parce qu'on les regarderait à l'heure du midi, parce que
c'est là-dessus surtout qu'on veut poser des questions - l'étude
du projet de loi n'a pas été assez rapide - ce sont les rapports
annuels, les états financiers du fonds...
M. Elkas: Du fonds qui a été
créé.
M. Garon:... depuis le début. C'est ça,
essentiellement. Ils vont nous permettre de mieux apprécier le programme
de réduction du nombre de permis et d'étudier le projet de loi
rapidement.
M. Couture (Jean): II y a plusieurs raisons à
l'approche...
La Présidente (Mme Bélanger): Un instant. M.
Couture?
M. Elkas: M. Couture.
M. Couture: La première est... Je pense que le
député de Lévis a compris, hier, les programmes
expérimentaux. Je prends un exemple: Manac, par exemple, qui construit
des semi-remorques dans la Beauce, veut nous mettre sur la route de nouvelles
configurations de semi-remorques ou de véhicules, et disons que cette
semi-remorque-là n'est pas prévue à la
réglementation, on n'a aucun moyen de laisser circuler ce
véhicule-là. Alors, on est obligé de lui mentionner, de
lui dire: Va faire évaluer ton véhicule ou tes véhicules
en Ontario, aux États-Unis, parce que, au Québec, ce n'est pas
prévu au règlement.
Alors, pour prévoir, pour permettre à ces gens-là
une certaine évolution technologique, le ministre a ces
pouvoirs-là pour laisser circuler ces véhicules-là sur la
route; ça va pour du chargement divisible. L'autre cas, c'est pour les
traverses de chemins publics, entre autres. Vous savez qu'on a les voies
publiques, mais, aussi, il y a les camions des industries forestières
qui traversent nos chemins publics, à l'occasion. Alors, ils traversent
avec des charges et des véhicules qui sont non conformes à la
réglementation, mais ils ne font que traverser perpendiculairement le
chemin public. Alors, le ministre peut leur accorder des droits de passage,
sous certaines conditions de signalisation, et, bien entendu, s'ils
créent des dommages aux chaussées, ils doivent défrayer
les coûts des réparations, etc. Alors, c'est du chargement
divisible qui n'est pas prévu au règlement, parce qu'on ne
voudrait certainement pas avoir ces charges énormes et ces
véhicules énormes sur nos routes; alors, à ce
moment-là, le ministre se réserve le droit, dans certains cas,
d'émettre ces permis-là. Et les permis dont je vous parle,
là, c'est environ une dizaine d'entreprises québécoises,
principalement dans les régions...
M. Garon: Mais pourquoi ne divisent-ils pas leurs voyages?
Pourquoi ne diviseraient-ils pas leurs voyages comme tout le monde?
M. Couture: C'est parce qu'ils font - je dirais dans certains cas
- 50, 60, 100 kilomètres dans le bois, puis ils vont sur un autre site
de production, par exemple de l'autre côté de la voie, et c'est
efficace et productif pour eux de transporter des charges énormes sur
des routes privées, mais étant donné qu'ils ont à
traverser perpendiculairement la route publique, il faudrait qu'ils baissent
leurs charges dramatiquement et au point de vue économie du
Québec, ça limiterait l'économie. On n'est pas les seuls
qui faisons ça. En Amérique du Nord, la majorité des
juridictions laissent circuler ces charges, ces surcharges-là
à angle droit sur leurs chemins publics. Alors, c'est un des moyens que
le ministre a à sa disposition pour émettre ces permis-là
pour laisser circuler ces véhicules-là.
M. Garon: Mais ils ne doivent pas juste traverser, Hs doivent
faire des bouts aussi sur 108 chemins. Là, ce que vous dites, c'est
comme s'ils ne faisaient que traverser une route publique.
M. Couture: Disons que je suis moins familier dans tous les cas,
mais on a présentement environ 7 entreprises qui ont demandé 10
traverses. Ce qu'on fait, c'est que dans le règlement sur les charges et
dimensions, on a tout listé, on a tout énuméré,
dans une annexe, les cas qui ont déjà été
préalablement autorisés par le ministre. Ce qui nous
inquiète, c'est les nouvelles demandes qu'on ne peut pas prévoir
dans un règlement présentement. De toute manière, en
général, le pouvoir discrétionnaire du ministre, c'est
uniquement pour des cas qui ne sont pas prévisibles. Et on veut se
garder le pouvoir, finalement, de ne pas être coincés, là,
parce qu'on n'a pas un règlement. On ne pourrait pas répondre aux
clients, aux transporteurs, aux industries: Bien, attendez qu'on modifie le
règlement; dans un an, vous reviendrez nous voir. Alors, ça nous
prend un moyen pour...
M. Garon: Moi, je vais vous dire une chose. À la base de
tout ça, à ce qu'il me semble, c'est que quand les camionneurs
ont fait la manifestation - je vois M. Miller ici - au fond, ce que les gens
veulent, c'est une concurrence loyale. Vous n'avez jamais pensé, par
exemple, à avoir un comité Intergouvernemental, que ce soit les
mômes règles partout? Justement, on est dans le
libre-échange. Je comprends que le transport n'est pas dedans mais,
quand même, il y aurait un comité, admettons, New York, les
principaux États limitrophes, pour ne pas être plus permissif
à une place qu'à l'autre. Là, les gens seraient contents,
ils diraient: On est dans la même compétition. On est dans les
mêmes règles du jeu.
M. Couture: M. Garon, on ne parle pas du tout du même type
de véhicule. Ce dont vous pariez là, la parité entre les
juridictions, c'est déjà fait. Vous pariez à celui qui est
le représentant du Québec sur des comités nationaux aussi
bien canadiens qu'américains. Et on partage beaucoup votre avis à
savoir que c'est du Nord-Sud qu'on fait de plus en plus plutôt que du
Est-Ouest. M. Miller qui est là, nous connaît très bien. Il
sait très bien de quoi on parie. Ce dont on parie présentement,
c'est des cas extrêmes, des cas comme, par exemple, des grosses charges.
Ceux qui traversent les chemins publics, entre autres, c'est des gros
véhicules et pour un petit bout d'environ 30 pieds, on aurait à
réduire dramatiquement les charges pour les industries
forestières, entre autres, ce qui nous apparaît invraisemblable.
Et on serait la seule juridiction en Amérique du Nord à ne pas
autoriser ces traverses de chemins publics là. Alors, je vous
répète, ce qu'on fait, c'est que dans le règlement sur les
charges et dimensions, on prévoit déjà-Dans le nouveau
règlement qui devrait entrer en vigueur au printemps, il y a
déjà, en annexe, les endroits où le ministère a
déjà autorisé des traverses de chemins publics. Alors, ces
cas-là sont prévus, et le ministre n'aura pas à
émettre de permis spéciaux pour ces cas-là. Mais s'il y a,
par exemple, d'autres entreprises - je pense à Lauralco qui s'installe
dans notre région, je pense à d'autres entreprises dans le
futur...
M. Garon: Ah! lui, il n'avait qu'à se localiser d'une
façon plus intelligente.
M. Couture: Oui, mais il y a d'autres entreprises
québécoises qui viennent sur notre territoire, qu'on ne
connaît pas présentement et qui s'installent. Alors, le ministre
pourrait avoir ce pouvoir de leur donner l'accès à angle droit
sur nos chemins publics, mais avec des conditions de signalisation
particulières, également des prévisions que si le
ministère refait des retouches à la voie publique, bien ce sera
aux frais des entreprises qui brisent la voie publique. Ça, c'est ce que
le ministre fait avec l'article 633 qui prévoit des conditions de
circulation, signalisation, ainsi que les frais.
M. Garon: Lauralco aura toujours des problèmes parce qu'il
a eu une localisation politique. C'est ça que ça donne. Les
bateaux, si vous voulez, de telle grosseur, ne dépassent pas le pont de
Québec.
M. Couture: On mentionne Lauralco, mais la majorité des
demandes, M. Garon, c'est principalement pour les industries forestières
et minières au Québec, ce qui est en fait, finalement, le sens de
notre industrie.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va?
M. Garon: mais pourquoi ne pas le limiter à ce
moment-là, le dire dans le cadre de la loi, dans l'article? si c'est
ça, pourquoi ne pas le dire?
M. Couture: Bien, il y a le cas, par exemple, de ce qu'on
appelle... Là, je viens de vous parler des cas...
M. Garon: Vous avez dit les cas des charges, indivisibles,
un.
M. Couture: Traverses de chemins publics... M. Garon: Des
charges... Les affaires...
M. Couture: On parle toujours de charges divisibles, ici.
M. Garon: des expérimentations. puis, vous avez dit dans
des cas très exceptionnels de traverses de routes. pourquoi ne le
dites-vous pas, si c'est ça?
M. Couture: Juste pour...
M. Garon: Parce que là, autrement, vous donnez un pouvoir
total.
M. Couture: Oui. Je vous répète que c'est justement
ça qui est l'essence même de l'article. C'est pour des cas
imprévisibles. Si tous tes cas étaient prévisibles, et que
vous pourriez m'assu-rer, M. le député, qu'on n'aurait pas
d'imprévibles dans le futur, on pourrait s'arranger avec ça. Mais
il y a toujours des cas imprévisibles.
M. Garon: ça se met, ça, dans des lois. sauf,
qu'à ce moment-là, ça devient des cas exceptionnels. ce
n'est pas des cas, ce n'est pas la règle. le danger ce n'est pas
ça, c'est que l'exception devienne la règle.
M. Vaillancourt (Guy): On a eu une demande justement ce matin, M.
Garon, de traverse à Saint-Fulgence, d'une espèce de cabane sur
des traîneaux tirés par une espèce de tracteur hybride avec
une longueur... Je ne sais pas comment ils en ont, peut-être une
trentaine à traverser. Il n'y a aucune signalisation sur un
traîneau. Sur les côtés, il n'y a pas de feu, il n'y a pas
de réflecteur. Des fois, c'est bas ces choses-là. Des fois,
ça peut être haut.
M. Garon: Mais ça, les dimensions, je n'ai pas de
problème avec ça.
M. Vaillancourt: Ça peut être des charges qu'ils
transportent aussi. Dans ce cas, ce n'est pas des charges lourdes. Des fois,
des charges lourdes, ils les transportent sur des traîneaux aussi sur
toutes sortes d'équipements hybrides, là. Alors, ces
cas-là, l'article 633 est fait pour ça, pour avoir un certain
contrôle là-desus parce que si tout le monde, demain matin,
décidait de faire une traverse puis traverser dans des zones de 90
kilomètres, bien, un bon jour, il y aurait un accident ou quelque chose.
Alors, il y a de prévu des planches de sécurité avec une
présignalisation, des réductions de vitesse. Des fois, ça
prend des véhicules, ça prend une personne...
M. Garon: Moi, ce n'est pas ça. Ce que vous dites
là, j'admets tout ça. Pas de problème. C'est uniquement
les charges, les pesanteurs qui brisent les routes. Le reste, je veux dire, des
affaires comme ils coupent les fils de téléphone, habituellement,
comme ils les coupent à leurs frais, ils n'ont pas intérêt
à faire le trajet le plus long et à en couper le plus possible,
ça coûte plus cher. Mais quand c'est gros, aussi, je pense bien
que personne n'est intéressé à bloquer le trafic pendant
des heures. Ce n'est pas ça qui est le problème. C'est les
charges qui brisent les routes. Le reste, je comprends..
M. Elkas: Si on pouvait trouver la solution à ce que vous
nous dites, mais c'est tellement impossible de...
M. Garon: Ah! moi, je fais confiance à vos avocats.
M. Elkas:... prévoir tous les cas.
M. Garon: Vous avez quelqu'un à côté de vous
qui a beaucoup d'imagination...
M. Elkas: Ha, ha, ha!
M. Garon:... et d'expérience.
M. Elkas: II ne faudrait pas bloquer non plus...
M. Garon: non, non. je suis certain que... c'est de circonscrire
pour que ça devienne vraiment exceptionnel, pour que ça aide la
gestion du ministère aussi.
M. Elkas: Je comprends ça.
M. Garon: La gestion est facilitée par ça, parce
qu'on dit: Écoutez, la loi nous dit ça.
M. Elkas: Mais s'il faut venir ici toutes les fois qu'on a
des...
M. Garon: Non, moi, je pense qu'ils peuvent le dire pour que ce
soit exceptionnel. Ce que vous dites, là, je comprends ce que vous
dites. Ce n'est pas absurde, mais il ne faut pas, à un moment
donné, que l'inverse arrive et que les entreprises, par facilité,
disent: Bien, on va se servir du relâchement du ministère en
faisant que les exceptions deviennent la règle, et là, on met
toutes sortes de choses là-dedans alors qu'on n'a pas besoin de
ça.
M. Couture: M. Garon, c'est justement ce qu'on veut
éviter. Je vous écoutais dire, hier, avec une certaine
exactitude, que des fois les gens s'installent le long des routes et que
ça ralentit le trafic. C'est justement ce qu'on veut éviter. Si
tous ces cas-là étaient prévisibles et qu'on pouvait
encadrer ça dans une belle réglementation, ça serait une
chose qui serait souhaitable. On ne veut certainement pas faire ça,
parce que des cas de traverses de chemin public, c'est des cas très -
moi je vous encourage un jour, si ça vous intéresse, à
venir voir ça - spécifiques. Chacun a des demandes
particulières,
pour une industrie particulière, et s'il fallait mettre ça
dans un règlement, on n'aurait pas le choix de dire non par
après. Ce qu'on veut se donner, au ministère, c'est la latitude
maximum avec la circulation, la signalisation, les structures, les
chaussées, d'analyser cas par cas des situations, des cas ad hoc et,
finalement..
M. Garon: Oui, mais ça c'est dangereux aussi.
M. Couture: ...de donner...
M. Garon: Ça c'est dangereux, parce que c'est justement de
la pression à ce moment-là pour essayer de convaincre, alors que
ce n'est pas ça. Le but c'est que ça reste exceptionnel, et que
les charges divisibles soient divisées, et ce qui est possible, c'est ce
qui est exceptionnel.
M. Couture: Oui, M. Garon, seulement, sans faire un débat,
là, on a des situations qui varient énormément d'un cas
à l'autre. Une traverse de chemin public sur une route de campagne, dans
un rang très éloigné, n'exige pas le même niveau de,
je dirais, pas de sécurité, mais je dirais que les panneaux de
signalisation de vitesse sont complètement différents, comme si
on avait, ultimement, je vous parie d'un cas ultime, une traverse de chemin
public à travers une autoroute, ce qu'on n'a pas au Québec. Mais
disons que la route 132 ou la route qui monte à Chicoutimi exige des
mesures de sécurité complètement différentes.
M. Garon: Je comprends ça. Mais ce que je comprends
surtout, et moi je trouve que c'est très important, c'est que, quand les
camionneurs ont manifesté au mois de mars, ce qu'ils voulaient, c'est
des règles du jeu équitables. Ils ont dit: On veut concurrencer,
mais on ne veut pas concurrencer avec des règles différentes les
uns des autres. S'ils connaissent les règles du jeu, que les
règles du jeu c'est ça, comment la compagnie qui va dire: Moi, je
peux avoir le contrat parce qu'après ça, moi, j'aurai un permis
exceptionnel... Alors, les règles du jeu ne sont pas équitables.
Il y a celui qui l'a et celui qui ne l'a pas, et il y a des faveurs
là-dedans, il y en a qui passent plus facilement, d'autres moins
facilement, tandis que la règle, c'est que les charges divisibles sont
divisées, et il y a des cas très exceptionnels qui sont
acceptés. Ça établit des règles du jeu beaucoup
plus équitables pour les camionneurs, pour les entreprises du
transport.
M. Vaillancourt: Avec le nouveau règlement, M. Garon, sur
le permis spécial de circulation, dans tous les cas de surchage, c'est
une expertise de la direction des structures, la direction des
chaussées, via un comité hors normes du ministère. Et, en
bout de piste, c'est la Société qui émet le permis, tous
ces cas-là. On verrait mal le ministre émettre un permis de
surcharge alors que la direction des structures dit: C'est trop lourd pour
passer sur une structure. Ce serait un non-sens. Ce qu'on fait, c'est que tous
les permis de surcharge, maintenant, dans tous les cas d'indivisibles, passent
tous au niveau du comité d'expertise hors normes, dont la
Société fait aussi partie. Et contrairement à l'ancienne
directive, où il y avait des permis qui étaient hors directives,
qui devaient exceptionnellement être signés par le ministre,
maintenant, ce n'est plus ça. Ça passe dans la vraie machine
à saucisses pour être sûr que le produit qui circule sur la
route ne viendra pas faire une catastrophe, briser une structure, imputer des
coûts à l'État. C'est l'usure aussi. (10 h 45)
M. Garon: Pas seulement briser. C'est l'usure. Quand je regarde
les ponts romains là, je suis impressionné quand je vois les
ponts romains qui sont là depuis 2000 ans, mais quand il arrive des
charges lourdes - peut-être bien qu'elles ' n'écraseront pas le
pont - sauf que la vie du pont va être raccourcie. Le pont de
Québec, le laisser rouiller comme ça... Je suis
persuadé... Je ne pense pas qu'il va tomber - ils ne sont pas assez fous
pour le laisser rouiller jusqu'à ce qu'il tombe - sauf que sa vie est
raccourcie de combien parce qu'il est tout rouillé? Ça, c'est de
l'argent des contribuables qu'on dilapide.
M. Vaillancourt: Vous avez raison. C'est un peu comme un trombone
qu'on plie, qu'on plie et, à un moment donné, il finit par
casser. Par contre, pour plusieurs entreprises, concernant les charges
au-dessus de 100 000 kilogrammes, on exige des ponts, des pontons d'acier
qu'ils placent sur les ponts. Quand ce n'est absolument pas possible de passer
ailleurs, il y a des pontons d'acier qui sont placés sous surveillance
sur ces ponts-là, avec des conditions de circulation spécifiques
bien particulières, si on les fait passer sur ces ponts-là. Mais,
encore là, ces permis-là sont émis par la
Société de l'assurance automobile du Québec.
M. Elkas: C'est la même chose aux États-Unis
où on ne spécifie pas...
M. Garon: C'est ce qu'on a fait tantôt, à la demande
même de la Société, pour les gens qui mettent la ceinture.
Qu'avons-nous fait, au fond? Qu'il y ait le moins de cas d'exception possible,
mais en rendant possibles des cas d'exception. On devrait faire la même
chose pour les charges.
M. Elkas: Bien, c'est ça qu'ils font aux
États-Unis. Ce n'est pas spécifié aux États-Unis.
On veut s'enligner un peu comme Hs font aux États-Unis. On ne peut pas
être différents de nos voisins.
M. Garon: Moi, l'Association des camionneurs m'a dit: À
toutes fins pratiques, des charges divisibles et des permis spéciaux aux
États-Unis, il n'y en a pas. C'est tellement exceptionnel que ça
équivaut à dire qu'il n'y en a à peu près pas.
M. Elkas: Qu'il n'y en a pas du tout?
M. Garon: Pas "pas du tout", mais des charges divisibles, il n'y
en a pas. Il n'y en a pas de permis pour des charges divisibles. Les charges
divisibles, ils disent: Divisez-les. Moi, l'Association du camionnage m'a
conté: On part de Clermont avec un camion de papier et, rendus à
Montréal, on est obligés de le diviser en deux parce qu'il ne
passera pas rendu à l'État de New York. Alors, pourquoi fait-on
briser nos routes de même, nous autres? Moi, je vous le dis, c'est
l'Association du camionnage qui m'a dit ça.
M. Couture: M. Garon, juste pour répondre à cette
argumentation-là qui est véhiculée beaucoup au
Québec. Aux États-Unis et au Canada, on ne parle pas du tout des
mêmes types de véhicules. Ça paraît énorme de
dire qu'aux États-Unis, on autorise 80 000 livres, donc 36 000
kilogrammes et qu'au Canada, on a 57 000 kilogrammes. Ça fait 20 000
kilogrammes de différence. Si on avait les mêmes véhicules,
je vous donnerais raison, mais on a des véhicules qui sont
complètement différents. Au Canada, on autorise des
configurations de véhicules avec plus d'essieux. Aux États-Unis -
vous voyagez beaucoup, vous nous avez mentionné ça hier - ils ont
un tracteur et une semi-remorque, deux essieux, en arrière.
M. Garon: Je constate les résultats. Nos routes sont dans
un état pitoyable et leurs routes ont un air neuf tout le temps.
M. Couture: Non, mais, sans en faire un argument, vous me dites
qu'ils divisent la charge aux frontières. Je vous donne la raison. C'est
une question de véhicules. Aux États-Unis, ils n'ont pas le
même type de véhicules que nous, alors ils autorisent des charges
moindres, mais présentement, ils sont à analyser, au
Congrès américain, les possibilités d'augmenter leurs
charges également, et II y a un débat là-dessus...
M. Garon: Oui, je sais qu'il y a un débat, mais je vais
vous dire que quand je suis allé au...
M. Couture:... comme il y en a un au Québec. Nous, au
Québec, ce qu'on a fait, ce qu'on a fait de pratique et je dois... Dans
le fond, je vais donner un bon coup de main à notre ministre, c'est le
premier ministre au Canada - je ne dis pas au Québec, mais au Canada -
qui a osé réduire des charges. Et mol, je représente le
Québec, dans d'autres juridictions et on ne me croit pas encore qu'au
Québec on a osé dire aux transporteurs... Et M. Miller, on peut
le prendre en démonstration, il était à notre
présentation il y a quelques semaines et le ministre a
déjà annoncé, il y a quelques mois, des réductions
de charges de 1000 à 7000 kilogrammes de différence avec
l'Ontario. Ce qui veut dire que, lorsque le règlement sera en vigueur,
avec l'Ontario, on aura un écart de charges de 4000, 5000, 6000 et 7000
kilogrammes. On a besoin d'avoir de bons policiers à la SQ pour
arrêter... parce que les transporteurs onta-riens vont vouloir continuer
de venir sur leur réseau avec leurs charges plus élevées
que nos transporteurs québécois. Alors, si nos transporteurs
ontariens viennent au Québec avec des charges plus élevées
voler des jobs aux transporteurs québécois, on va tuer notre
industrie du transport. Alors là, on réduit les charges et, en
parallèle, on doit absolument accentuer le contrôle routier. Et on
peut déjà vous déposer, si ça vous
intéresse, les orientations du ministère à l'égard
des réductions de charges. Là, je vous parle de quelques types de
véhicules; tous les véhicules sont touchés. On peut donner
un document en deux pages qui résume les écarts de charges; II y
a des réductions de charges énormes. Pour le même type de
véhicule en Ontario, on va avoir 5000 à 7000 kilogrammes de moins
de charge autorisée au Québec. C'est déjà connu, le
ministre des Transports de l'Ontario le sait, l'Ontario Trucking Association le
sait. Ils nous écrivent régulièrement au ministère,
on leur répond que c'est l'orientation définitive du
ministère. Et les gens des autres provinces nous disent: Comment
réussissez-vous à vendre ça à l'industrie? Je pense
qu'on tient...
M. Garon: ce né sont que les propriétaires
d'entreprises qui vont être contre. Le camionneur a intérêt
à ça, il n'a pas... Pour lui, si les charges sont moins fortes,
ça fait plus de voyages, il ne peut pas être contre ça, le
camionneur. il n'y a que les entreprises qui peuvent être contre
ça.
M. Couture: Bien, c'est ce qui fait qu'on réduit les
charges. Il n'y a pas que des camionneurs qui viennent nous voir au
ministère.
M. Garon: Non, non, je sais.
M. Couture: II y a des entreprises également.
M. Garon: Je suis certain de ça.
M. Couture: Alors, il y a réellement là un virage,
au Québec, à tous les égards. Au niveau des permis
spéciaux, on vous a remis un règlement hier, permis
spécial de circulation, où on laissait aller tout le monde sur
notre réseau à
77 000 kilogrammes. Là, on a coupé à 70 000
kilogrammes. C'est quand même un effet. On dit à ces
gens-là: Au-delà de 70 000 kilogrammes, tu dois venir faire une
génuflexion au ministère, et puis là, on va regarder ton
cas, cas par cas, avec les structures, et puis là, on regardera le
réseau. Il y a déjà une action de prise depuis le 8
novembre dernier. Et la deuxième s'en vient, le 1er juin 1991, elle est
déjà annoncée aux transporteurs, des écarts de 1000
à 7000 kilogrammes avec l'Ontario. C'est déjà connu, on
peut vous déposer les chiffres aujourd'hui si ça vous
intéresse.
Et c'est majeur, ça. Si on n'a pas de contrôles routiers,
M. Garon, c'est comme si on tuait notre industrie en l'espace d'un an, parce
que tout notre bois qui sort de l'Abitibi-Témiscamlngue et qui s'en va
on Ontario, ce sont les transport eurs ontarlens qui vont venir chercher
ça avec des charges de 7000 kilogrammes de plus, puis nos transporteurs
québécois vont mourir dans l'oeuf. La même chose dans
d'autres régions, avec le Nouveau-Brunswick, entre autres.
M. Garon: II y a d'autres raisons. Par exemple, les tarifs des
compagnies de chemin de fer au Québec et puis en Colombie-Britannique
ont un gros rôle à jouer là-dedans aussi. En tout cas, les
tarifs discriminatoires du chemin de fer là, si on est assez caves pour
donner de l'argent à Ottawa pour nous faire subventionner le chemin de
fer dans l'Ouest à notre détriment, que voulez-vous, c'est notre
faute, ça.
M. Couture: Alors, avec la réduction de charges pour les
transporteurs, il y aura aussi, Inévitablement, un transfert vers
d'autres modes de transport. On mise beaucoup sur l'intermodalité au
Québec. Il y a un programme au ministère qui favorise
l'intermodalité..
M. Garon: C'est bon.
M. Couture:... retourner sur les voies ferrées. Et c'est
un grand ajustement tout ça dans le monde. Il y a eu un laxisme au
niveau des charges, pas juste québécois mais canadien, et,
éventuellement, il y aura réduction de charges. Les gens vont
utiliser d'autres modes de transport, les transporteurs aussi vont en
être plus contents...
M. Garon: Tout le monde va être plus content. Tout le
monde.
Une voix: Et le député de Lévis.
M. Garon: Alors, M. le ministre, si vous voulez, on pourrait
laisser l'article 168 en suspens, pour fin de préparation d'un
amendement qui circonscrirait... Après ça, on pourrait... Moi, je
pense qu'on dit tous la même chose au fond, là.
M. Elkas: Mais si on pouvait, comme je l'ai mentionné, M.
le député de Lévis, prévoir toute demande qui
pourrait nous venir...
M. Garon: Non, non, c'est le principe.
M. Elkas: Le principe, le mettre dans la loi là, on bloque
tout.
M. Garon: Ah non, non! je suis certain que si vous demandez
à votre conseiller juridique, vous allez trouver une formule, et puis
ça va être vite. Je suis certain de ça.
Une voix: On peut regarder ça. M. Garon: On va
prendre...
Mme Bilodeau (Anne-Marie): On va regarder ensemble ce qu'on peut
faire sur la question du principe de l'indivisibilité...
M. Elkas: Oui
Mme Bilodeau:... concernant le permis spécial de
circulation délivré par la Société...
M. Garon: Pardon?
Mme Bilodeau: Concernant le permis spécial de circulation
délivré par la Société, parce que l'autre,
c'étaient vraiment des pouvoirs exceptionnels, dans des cas
exceptionnels.
M. Garon: Oui.
Mme Bilodeau: On va examiner ça. J'ai déjà
commencé à examiner ça avec les spécialistes du
ministère. Mais, si vous me permettez, ce n'est pas l'article 168.
L'article 168 crée le permis d'escorte. Ça...
M. Garon: Non. Je sais, oui.
Mme Bilodeau:... viserait plutôt l'article 463 du Code
actuel, dans les conditions de délivrance d'un permis
spécial.
M. Garon: Mais...
Mme Bilodeau: Ça ne toucherait pas à l'article 168
qui ajoute des articles 464. 1 et 464. 2 sur le permis d'escorte.
M. Garon: Oui, mais là, il faut le raccrocher quelque
part.
Mme Bilodeau: Oui, mais c'est ce que je vous dis, ça ne
serait pas à ces articles-là, à l'article où on est
rendus, là.
M. Garon: Ça serait où?
Mme Bilodeau: Ça serait à l'article 167 qui modifie
463...
M. Garon: Ah! bien là, 167 on...
Mme Bilodeau:... qui est suspendu, M. le
député.
M. Garon: Ah oui!
Le Président (M. Gauvin): L'article 167 étant
déjà suspendu, M. le ministre, est-ce que on suspend l'article
168?
M. Garon: O. K.
M. Elkas: Bien là, je ne vois pas la
nécessité de l'article 168.
Mme Bilodeau: C'est ça.
M. Elkas: Celui-là on peut passer, mais 167 on va le
mettre en suspens pour leur permettre de...
Mme Bilodeau: II l'était...
M. Garon: Vendu.
Mme Bilodeau: L'article 168, c'est correct.
M. Garon: On va faire ça de même et, comme l'article
163 est en suspens, on pourra le faire...
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis, l'article 168 est-il accepté? Adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. On passe à
l'article 169.
M. Elkas: II s'agit d'une modification de concordance avec la
modification de la définition de véhicule hors normes dans
l'article 462.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): L'article 169 étant
adopté, on passe à l'article 170.
M. Elkas: II s'agit d'une modification de concordance avec la
modification de la définition de véhicule hors normes dans
l'article 462. Encore de la concordance.
Le Président (M. Gauvin): Étant un article de
concordance... M. le député de Lévis.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. L'article 170,
adopté. On passe à l'article 171, M. le ministre.
M. Elkas: La modification à l'article 468 est une
modification de concordance avec la modification de la définition de
véhicule hors normes dans l'article 462.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): L'article 171, adopté.
Est-ce que c'est bien l'article 171 ?
Une voix: Oui.
Le Président (M. Gauvin): On vient de l'adopter. On passe
à l'article 172.
M. Elkas: II s'agit d'une modification de concordance avec la
modification de la définition de véhicule hors normes dans
l'article 462.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): L'article 172 étant
adopté, on passe à l'article 173, M. le ministre.
M. Elkas: Actuellement, le Code de la sécurité
routière utilise l'expression: Conduire ou laisser conduire, laisser
circuler. Par exemple, les articles 463, 473, 519. 20, 519. 23, par l'usage du
mot "autoriser", l'article 471 impose au poursuivant un fardeau de preuve plus
grand, voire même, dans certains cas, impossible à satisfaire. Il
faut donc harmoniser l'article 471 aux autres pour éviter des
problèmes de preuve comme en ont fait état, d'ailleurs, plusieurs
jugements de cours municipales, dont celle de Saint-Hyacinthe, dans la ville de
Saint-Hyacinthe et Roger Larivière, 16 janvier 1990. On la connaît
assez bien.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis.
M. Garon: C'était quoi, le problème, dans le
jugement?
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre. Mme Bilodeau:
Je pourrais peut-être... Le Président (M. Gauvin): Mme
Bilodeau.
Mme Bilodeau: Le jugement, c'est qu'on a dû acquitter parce
que la couronne, le poursuivant n'a pas été capable de
démontrer que la personne avait été autorisée, ce
qui est un fardeau de preuve très lourd. Or, partout ailleurs
dans le Code, on parle, dans ces cas-là, de laisser...
M. Garon: Oui, c'est correct.
Mme Bilodeau:... ce qui est beaucoup plus facile pour la couronne
d'établir, le fait de le laisser conduire, plutôt qu'une
autorisation de conduire.
M. Garon: O. K.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. M. le
député de Lévis?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. On passe à
l'article 174.
M. Elkas: Ces articles sont, d'une part, de concordance avec la
modification de la définition de véhicule hors normes dans
l'article 462 et, d'autre part, d'harmonisation avec les articles 463 et 464
qui distinguent les responsabilités respectives du conducteur, du
propriétaire ou du transporteur.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. L'article 174,
étant adopté, on passe à l'article 175.
M. Elkas: Non, on vient de passer... Une voix: L'article
174.
M. Elkas: On vient de faire l'article... Excuse.
Une voix: C'est parce qu'il y a deux notes explicatives à
l'article 174, parce que ça apporte deux articles.
M. Elkas: O. K. Donc, on passe à l'article 175?
Le Président (M. Gauvin): L'article 175. M. le
ministre.
M. Elkas: II s'agit de modifier la rédaction de la
disposition pour rendre applicable l'obligation d'installer un drapeau rouge
à l'extrémité d'un chargement, même si aucune norme
de fabrication n'a été adoptée par règlement.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis.
M. Garon: Un instant.
Le Président (M. Gauvin): Mme Bilodeau voudrait ajouter
une Information. Mme Bilodeau.
Mme Bilodeau: M. le député... M. le
Président, d'abord! C'est déjà dans la loi, comme vous le
voyez, à l'article 474, l'obligation d'installer un drapeau rouge ou un
panneau réfléchissant conforme aux normes prescrites par
règlement. Or, même depuis l'ancien Code de la route, il n'y a
jamais eu de réglementation. Mais, d'une façon pénale, si
on veut sanctionner l'obligation d'avoir un drapeau rouge, il faut l'obligation
dans la loi, sans être attaché nécessairement à un
règlement. Autrement dit, que la personne doit poser le drapeau rouge.
Alors, c'est pour ça qu'on ajoute les mots "le cas
échéant". (11 heures)
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis.
M. Garon: II n'y a que ça?
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que cette information
vous aide dans votre réflexion?
M. Garon: Non, mais il n'y a que "le cas échéant"
qui est rajouté ici?
Mme Bilodeau: Oui. M. Garon: O. K. Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. L'article 175
étant adopté, on passe à l'article 176.
M. Elkas: cette modification vise à obliger le conducteur
d'un véhicule utilisé pour le transport de matières
dangereuses à remettre à l'agent de la paix, pour examen, la
documentation qui doit accompagner la cargaison selon la réglementation
ainsi que le certificat de compétence qu'il est tenu de
posséder.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. On passe à
l'article 177.
Motocyclettes, cyclomoteurs et bicyclettes
M. Elkas: Cette modification vise à prévoir que le
conducteur d'un véhicule routier doit s'assurer que son passager de
moins de 16 ans porte un casque protecteur. Cet article est le pendant de
l'article 401 du Code qui impose la même obligation au conducteur
à l'égard du port de ceinture de sécurité par son
passager de moins de 16 ans.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis.
M. Garon: Je ne comprends pas trop. Ça doit être
pour une moto. Bien oui. Ah oui! c'est
ça, c'est pour une moto.
Le Président (M. Gauvin): Adopté? M. Garon:
Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. On passe à
l'article 178. M. le ministre.
M. Elkas: cette modification vise une rédaction pour
plaire à la disposition contenue dans les modifications apportées
aux articles 491 et 492.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. On passe à
l'article 179. M. le ministre.
M. Elkas: comme il s'agit d'une voie partagée avec des
véhicules routiers, il convient de préciser que le cycliste est
aussi un usager de cette voie.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. On passe à
l'article 180.
M. Elkas: II s'agit d'une modification de concordance.
M. Garon: Pour quoi faire? Pour dire quoi?
Mme Bilodeau: On remplaçait, vous vous rappelez, au
début, l'expression "pistes ou bandes cyclables" par "voies cyclables".
C'est de la concordance avec la définition de...
M. Garon: Ah! O. K. Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. On passe à
l'article 181. M. le ministre.
M. Elkas: II s'agit d'une modification de concordance.
Mme Bilodeau: C'est la même chose.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. On passe à
l'article 182. M. le ministre.
Dispositions diverses relatives à l'usage des
chemins publics
M. Elkas: L'article 500, tel que rédigé, laisse
supposer que le ministre des Transports ou la municipalité qui
entretient un chemin peut autoriser une personne à y placer un obstacle
quelconque, alors qu'en réalité, cette personne devrait installer
une signalisation conforme aux normes. Comme l'article 500 couvrira.
désormais non seulement les obstacles installés sur le chemin
public, mais aussi ceux qui sont placés sur un chemin de
déviation, il y a lieu de supprimer l'article 501 actuel.
Le Président (M. Gauvin): Mme Bilodeau, pour l'information
additionnelle.
Mme Bilodeau: Alors, comme vous voyez, c'est une fusion de deux
articles et une meilleure rédaction pour éviter de faire croire,
comme la rédaction actuelle, qu'on laisse les gens placer des obstacles
sur la route, alors qu'on veut parler plutôt d'une signalisation qui est
conforme.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. On passe à
l'article 183. M. le ministre.
Dispositions pénales
M. Elkas: II s'agit de prévoir la sanction des infractions
commises à l'article 453. 1 introduit par l'article 165 du projet.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis.
Mme Bilodeau: On l'avait adopté, l'article 183, hier.
Le Président (M. Gauvin): L'article 183 avait
déjà été adopté?
Mme Bilodeau: Moi, j'ai une note. Non, il n'a pas
été adopté?
Le Président (M. Gauvin): Non. M lo secrétaire nous
dit que non. C'est parce que vous étiez confiante, j'imagine.
M. Garon: C'est quoi, là? On en avait parlé.
C'était quoi? Je me rappelle.
Mme Bilodeau: On en a discuté hier dans la mesure
où c'était la question du piéton...
M. Garon: Oui, on en a parlé.
Mme Bilodeau:... où il est interdit pour le piéton
de circuler sur un chemin à accès limité. Et je vous
référais à cet article-là...
M. Garon: Oui
Mme Bilodeau:... pour viser l'amende qui était de 15
$à30 $.
M. Garon: On ne l'avait pas adopté. Vous en aviez
parlé, c'est vrai.
Mme Bilodeau: Non, c'est ça. C'est moi qui ai fait
l'erreur.
Le Président (M. Gauvin): L'article 183 est adopté,
M. le député de Lévis?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): On passe à l'article 184
M. le ministre.
M. Elkas: Cet article est de concordance avec l'article 146 qui
abroge l'article 337 du Code.
M. Garon: C'était quoi, l'article qui était
abrogé? Je ne me rappelle pas.
Le Président (M. Gauvin): L'article 146? Mme Bilodeau:
Oui.
Le Président (M. Gauvin): L'article 146 abrogeait
l'article 337 du Code.
Mme Bilodeau: C'était pour des raisons
d'inapplicabilité d'une part, impossible d'exercer un
contrôle...
M. Garon: C'était quoi? Mme Bilodeau: Pardon?
M. Garon: C'était quoi, le fond? Je ne m'en rappelle
pas.
Mme Bilodeau: Bien. c'est parce qu'on dit que... Et il y avait
aussi l'expression "cité, ville, village". On dit: "En dehors d'une
cité, d'une ville ou d'un village et sur une chaussée à
circulation dans les deux sens, le conducteur d'un véhicule routier dont
la masse nette déclarée sur le certificat d'immatriculation est
de plus de 5500 kilogrammes, qui suit un véhicule dont la masse nette
déclarée... "
M. Garon: Ah oui! On était d'accord avec ça.
Mme Bilodeau: C'était inapplicable.
M. Garon: O. K.
Mme Bilodeau: Ça n'a jamais été
appliqué.
M. Garon: Je me rappelle de ça. Adopté.
Le Président (M. Gauvin): L'article 184 étant
adopté, on passe à l'article 185. M. le ministre.
M. Garon: II y a un amendement, je pense, hein?
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que vous avez un
amendement prévu à l'article 185?
M. Garon: Je ne suis pas certain. Il y en avait un ici.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que...
M. Garon: On avait la pile des amendements, il y en avait un.
Bien, j'aime autant...
Le Président (M. Gauvin): II ne semble pas, M. le
député de Lévis, qu'il y ait d'indication, à ce
moment-ci, qu'il y ait un amendement.
M. Garon: Moi, je vous le dis parce que j'aime autant qu'on ne
revienne pas pour... L'amendement disait: À l'article 185, supprimer
dans la troisième ligne de l'article 507 du Code, le nombre 484.
Le Président (M. Gauvin): Donc, comme vient de le
mentionner le député de Lévis, l'amendement à
l'article 185 est de supprimer, dans la troisième ligne de l'article 507
du Code, le nombre 484.
M. Garon: C'était quoi? Vous ne le savez pas? Je ne me
rappelle pas c'est quoi.
Le Président (M. Gauvin): Donc, M. Gélinas, on
voudrait avoir de l'information sur l'amendement à l'article 185. On va
suspendre pour une minute pour permettre... On reprend. Donc, M.
Gélinas, êtes -vous:; en mesure de nous expliquer
l'amendement?
M. Gélinas (Claude): Oui. La référence
à l'article 84 apparaît par erreur à deux articles dans le
projet de loi. On le retrouve à l'article 185 et à l'article 186.
Il faut donc l'enlever au présent article pour faire en sorte que
l'amende en cas de non port du casque de motocyclette et de cyclomoteur, ne
soit pas de 60 $ à 100 $ mais bien de 80 $ à 100 $ comme
prévu à l'article 186 qui est l'article 508 du Code. C'est
essentiellement ça. On va le retrouver à l'article 186.
M. Garon: Oui, on est d'accord avec ça.
Qu'il ait un casque ou qu'il n'ait pas de casque... Le
Président (M. Gauvin): Monsieur... M. Garon:
Adopté.
Le Président (M. Gauvin):... le député de
Lévis, l'amendement étant adopté...
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin):... est-ce que l'article 185 tel
qu'amendé est adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. Nous passons
à l'article 186.
M. Elkas: Les amendes relatives aux infractions concernant le
port de la ceinture de sécurité et du casque protecteur sont
uniformisées de 80 $ à 100 $. L'amende actuelle concernant le
port de la ceinture de sécurité - articles 396 et 401 - est de
445 $ à 80 $. L'amende actuelle concernant le port du casque protecteur,
484, est de 60 $ à 100 $.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis?
M. Garon: C'est bien dit, hein? Au lieu de dire qu'elles sont
augmentées, on dit qu'elles sont uniformisées. C'est comme un
conférencier que j'avais entendu il y a plusieurs années qui
disait: II y avait un vendeur d'automobiles. Il ne vendait pas des automobiles
usagées, il appelait ça des automobiles
préutilisées.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Elkas: "Pre-owned".
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté.
M. Elkas: Ça, ça touche les Mercedes.
Le Président (M. Gauvin): On passe à l'article 187,
M. le ministre, et je pense qu'il y a un amendement à présenter.
L'amendement à l'article 187 se lit comme suit: À l'article 187,
supprimer dans l'article 509 du Code: 1° le nombre "423" à la
troisième ligne; 2° le nombre "346" à la cinquième
ligne.
M. Garon: Le début, c'est quoi?
Le Président (M. Gauvin): M. Gélinas.
M. Gélinas: II s'agit ici de retrancher deux articles de
l'énumération des amendes contenues à l'article 509 du
Code et de les reporter à l'article 510 du Code pour obtenir le
résultat suivant. L'interdiction de circuler avec un véhicule
routier muni de phares blancs dirigés vers l'arrière
n'entraînera plus une amende de 100 $ à 200 $, mais bien de 200 $
à 300 $. Comme les autres amendements touchant les modifications
apportées à un véhicule, qu'on a touchés à
l'article 423.
L'interdiction pour toute personne autre que le conducteur d'une
bicyclette d'effectuer un dépassement par la droite n'entraînera
plus une amende de 100 $ à 200 $, mais bien de 200 $ à 300 $.
Comme les autres amendes touchant les dépassements interdits,
c'est-à-dire qu'on retrouve à l'article 346.
Donc, essentiellement, c'est une transposition d'articles.
M. Garon: Est-ce que ça vaut aussi pour les camions? J'ai
remarqué, sur la route, parfois les camions ont des...
M. Gélinas: Véhicule routier, ça touche les
camions.
M. Garon: Parce que j'ai vu qu'il y en a qui ont ça et,
à un moment donné, ils te "flashent" ça, tu fais un moyen
saut quand tu reçois ça dans les yeux. J'ai vu ça une
fois. Remarquez bien que le gars avait raison, j'avais oublié de baisser
mes lumières, excepté qu'il aurait pu me le dire autrement.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Garon: II aurait pu me le dire autrement, j'ai fait un moyen
saut, je me demandais ce qu'il faisait là.
Le Président (M. Gauvin): Vous pensiez que c'était
le clair de lune qui apparaissait.
M. Garon: Comme j'approchais de lui, il voulait me dire de
baisser... Mais je me dis que ça peut aveugler quelqu'un.
Adopté.
Le Président (M. Gauvin): L'amendement étant
adopté à l'article 187, est-ce que l'article 187, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): On passe, M. le ministre,
à l'article 188 et nous avons un amendement. L'amendement à
l'article 188 remplace l'article 510 du Code par le suivant: "510. Quiconque
contrevient à l'un des articles 3261, 340 à 342, 345, 347, 348,
389, 395, 413, 423, 437. 1, 455, 458 à 460, 471, au deuxième
alinéa de l'article 472, à l'article 473, au deuxième
alinéa de l'article 475 ou à l'article 497 et toute personne
autre que le conducteur d'une
bicyclette qui contrevient à l'article 346 commet une infraction
et est passible d'une amende de 200 $à300 $. "
M. Garon: Est-ce que ça change le montant de l'amende
actuelle?
Le Président (M. Gauvin): M. Gélinas, est-ce que
ça change le montant de l'amende actuelle?
M. Gélinas: Non.
M. Garon: C'est la même affaire.
M. Gélinas: Ce sont des amendements de concordance qu'on
fait.
M. Garon: O.K. Adopté.
Le Président (M. Gauvin): L'amendement étant
adopté, est-ce que l'article 188 tel qu'amendé est
adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): On passe à l'article 189
et on nous indique qu'il y a aussi un amendement.
M. Garon: L'article 189...
Une voix: II paraît que nos autos sont en danger à
cause de la glace.
M. Garon: Les nôtres? Nos deux automobiles? Est-ce qu'il
tombe de la glace?
Le Président (M. Gauvin): Donc, on revient au débat
sur l'amendement présenté à l'article 189. Est-ce qu'il
peut être présenté, l'amendement? (11 h 15)
Une voix: II n'y a pas d'amendement à l'article 189.
Une voix: Non, il n'y a pas d'amendement. Le Président
(M. Gauvin): Ah! excusez. Je.. M. Garon: II n'y a pas
d'amendement.
Le Président (M. Gauvin): Non, je devrais corriger. Donc,
j'invite le ministre à présenter l'article 189.
M. Elkas: Cette modification vise à prévoir une
amende de 300 $ à 600 $ lorsque le conducteur n'apporte pas avec lui le
permis d'escorte par concordance avec l'article 168.
M. Garon: Ça, c'est pour ajouter les escortes,
là-dedans? Je suppose que c'est pour ajouter les articles qui touchent
les escortes?
Mme Bilodeau: C'est celui qui n'a pas avec lui son permis
d'escorte, conformément à l'article 168.
M. Garon: Quelles sont les autres infractions qui sont couvertes
là-dedans, par ces 300 $ et 600 $?
Le Président (M. Gauvin): Mme Bilodeau?
Mme Bilodeau: Alors, l'article 327, M. le
député...
Le Président (M. Gauvin): Oui, Mme Bilodeau
Mme Bilodeau: ...c'est: toute vitesse ou toute action susceptible
de mettre en péril la vie ou la sécurité des personnes ou
de la propriété est prohibée." ensuite, l'article
422...
Une voix: Les courses ou les enjeux.
Mme Bilodeau: Vous les savez par coeur, vous. C'est ça.
C'est un conducteur qui ne peut, pour une course, un pari ou un enjeu, sauf
s'il s'agit d'un rallye... Autrement dit, on ne peut pas effectuer une course
ou un pari ou un enjeu, à moins qu'on ne soit autorisé par la
Régie de la sécurité dans les sports. Ensuite,
deuxième alinéa de l'article 468, c'est le conducteur d'un
véhicule hors normes qui doit se conformer à la demande d'un
agent de la paix de conduire son véhicule dans un endroit convenable,
jusqu'à ce qu'il satisfasse aux normes du présent Code. Et,
enfin, l'article 470...
Une voix: Défaut d'arrêter à un poste de
pesée.
Mme Bilodeau: Exactement, c'est le défaut d'arrêter
à un poste de pesée.
Le Président (M. Gauvin): M le député de
Lévis?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): L'article 189 étant
adopté-Une voix: L'amendement adopté à
l'article...
Le Président (M. Gauvin): C'est-à-dire qu'on a
défini qu'il n'y avait pas d'amendement. Donc, je précise que
j'avais annoncé un amendement, ça s'est avéré que
c'était une erreur, il n'y avait pas d'amendement et l'article 189 a
été présenté tel quel, et il a été
adopté. On passe à l'article 190. M. le ministre.
M. Elkas: L'amende pour avoir conduit un véhicule routier
dans lequel se trouve un détec-
teur de radar de vitesse passe de 300 $ à 600 $ à 500 $
à 1000 $.
Le Président (M. Gauvin): m. le député de
lévis, donc, ça comporte un changement de taux au niveau des
amendes.
M. Garon: Sur division.
Le Président (M. Gauvin): Sur division. Adopté sur
division. On passe à l'article 191.
M. Elkas: II s'agit d'une modification de concordance avec la
modification de la définition de véhicule hors normes.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis, il s'agit d'une modification de concordance.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. L'article 191
étant adopté, on passe à l'article 192. M. le
ministre.
M. Garon: À 191, il y en avait deux C'est quoi,
l'autre?
M. Elkas: La première de ces trois modifications a pour
but d'assurer une sanction pénale en cas d'infraction au
règlement par le titulaire d'un permis d'escorte. La deuxième
vise l'uniformisation des termes avec ceux du nouveau Code de procédure
pénale. La troisième double la peine imposable si le
véhicule hors normes circule sur un pont ou un viaduc où a
été placée une interdiction de circuler parce que
l'ouvrage n'est pas conçu pour résister à telle charge. On
double et...
Une voix: Quand on passe sur un pont, on double, c'est
ça.
M. Elkas: Oui, c'est la chose que j'ai donnée hier...
Mme Bilodeau: Ce sont toutes les explications que nous avons
données hier.
M. Elkas: Oui. Des voix:...
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis, est-ce que vous acceptez qu'on suspende quelques minutes?
M. Garon: Pour déplacer nos autos?
Le Président (M. Gauvin): Parce que là, il...
M. Garon: Oui.
Le Président (M. Gauvin): On reviendra pour finaliser
l'explication à l'article 191.
M. Garon: Oui.
Le Président (M. Gauvin): On suspend pour cinq
minutes.
(Suspension de la séance à 11 h 21)
(Reprise à 11 h 35)
Le Président (M. Gauvin): La commission reprend ses
travaux. À l'article 191, M. le ministre avait apporté certaines
précisions, bien que l'article 191 avait été
adopté. Donc, M. le député de Lévis...
M. Garon: On avait...
Le Président (M. Gauvin):... avec les notes explicatives
additionnelles.
M. Garon: L'article 191, je pense qu'on l'avait
adopté.
Le Président (M. Gauvin): Oui. Donc, on passe à
l'article 192
M. Elkas: Cette modification vise à imposer une amende de
600 $ à 2000 $ à quiconque fournit, sans permis, un service
d'escorte d'un véhicule hors normes pour lequel un permis spécial
prévoit la circulation avec escorte. L'amende est la même que
celle du titulaire du permis spécial de circulation qui ne respecte pas
les conditions afférentes a son permis.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis.
M. Garon: Mais comment pourrait-on se servir d'un service
d'escorte sans permis? Comment est-ce possible? Parce que, par
définition, ce serait un faux service d'escorte, s'il n'a pas de permis.
Je ne comprends pas. C'est comme s'il n'y en avait pas de service d'escorte,
s'il donne une escorte sans permis. Je ne comprends pas trop, là.
M. Gélinas: L'article 464. 1...
Le Président (M. Gauvin): M. Gélinas.
M. Gélinas:... se lit comme suit: "Nul ne peut, à
moins d'être titulaire d'un permis d'escorte, fournir un service
d'escorte d'un véhicule hors normes lorsque les conditions se rattachant
au permis spécial autorisant la circulation de ce véhicule
exigent que celle-ci se fasse sous escorte. " Ça va?
M. Garon: Je comprends, là. Il ferait croire qu'il a un
permis alors qu'il n'en a pas, au fond. C'est correct. Adopté.
Le Président (M. Gauvin): L'article 192 est adopté.
On passe à l'article 193. M le ministre.
M. Elkas: cet article est de concordance avec l'article 133 et il
vise à sanctionner les contraventions à une limite de vitesse
dérogatoire installée par une municipalité sur un chemin
public qu'elle entretient.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis.
M. Garon: Qu'est-ce qu'il y a de différent?
Le Président (M. Gauvin): L'article 133 précisait
quoi?
M. Garon: Ah! "fuse", les amendes doublent. C'est ça?
Mme Bilodeau: l'article 133, ajouté à l'article
299, "l'interdiction de circuler à une vitesse supérieure
à la limite indiquée sur la signalisation indiquée".
M. Garon: Mais là, vous allez doubler à toutes fins
pratiques, les amendes
M. Elkas: Oui, oui, ça augmente.
M. Garon: Ça augmente beaucoup. Mais moi, j'ai
l'impression que c'est beaucoup plus parce que le ministre des Finances a
demandé de l'argent que pour des fins de sécurité. Les
fins de sécurité... Je vais vous dire une chose, ça serait
bien mieux des vitesses minimums pour débarquer du chemin ceux qui ne
vont nulle part. Là, vous auriez la sécurité. Les gens qui
roulent, c'est des gens qui savent où ils s'en vont
M. Elkas: Mais si on se compare avec l'Ontario, on est en bas des
normes. On a souvent mentionné qu'on n'avait pas rejoint le taux qui est
imposé par notre province voisine.
Mme Bilodeau: Une explication additionnelle. M. le
Président.
Le Président (M. Gauvin): Mme Bilodeau, oui.
Mme Bilodeau: le seul but de l'article 193 n'est pas
d'augmenter... le but n'est pas d'augmenter les amendes, à l'article
193. le seul but, c'est de prévoir une amende pour la nouvelle
interdiction de circuler à une vitesse supérieure à celle
indiquée par un panneau de signalisation lequel, comme vous le savez,
peut être apposé par une municipalité sur son territoire ou
par le ministre.
M. Garon: Oui, mais par la même opération, les
montants sont augmentés considérablement. Bien oui, on dit: "Si
la vitesse excède de 61 milles à l'heure ou plus la vitesse
permise, 30 $ par tranche de 5 milles à l'heure... alors qu'avant
c'était 20 $. Donc, on les augmente.
Le Président (M. Gauvin): Donc, on tente d'essayer de vous
confirmer si, effectivement, elles sont augmentées. M. le
député de Lévis.
M. Garon: En tout cas, s'ils ne les augmentent pas, l'article
n'est pas bon.
M. Vézina (Jean-P.): M. le Président... Le
Président (M. Gauvin): Oui, M. Vézina.
M. Vézina: ...les amendes sont augmentées.
Ça, c'est la nouvelle échelle. Excepté que ce que vous dit
Me Bilodeau, c'est que cet article-là, ça n'a pas pour fonction
d'augmenter les amendes, c'est pour dire: Les amendes qu'on a augmentées
ailleurs, on les applique aux chemins des municipalités, aux rues des
municipalités. C'est tout ce que ça fait.
M. Garon: Oui, mais on les augmente aussi.
M. Vézina: Bien oui, mais ce n'est pas le but de
l'article.
Le Président (M. Gauvin): C'est ça. L'explication
de M. Vézina vient dire que l'augmentation décrétée
à un autre article va s'appliquer en respectant cet
article-là.
M. Garon: Là aussi.
Le Président (M. Gauvin): Oui
M. Garon: Sur division.
Le Président (M. Gauvin): Adopté sur division. M.
le ministre, j'appelle l'article 194.
M. Elkas: La première modification est une modification de
concordance avec la modification de la définition de véhicules
hors normes dans l'article 462 du Code. La deuxième modification vise
à doubler l'amende imposable si le véhicule hors normes circule
sur un pont ou un viaduc où a été placée une
interdiction de circuler parce que l'ouvrage n'est pas conçu pour
résister à telle charge.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. On passe à
l'article 195. M. le ministre.
M. Elkas: La première modification est une modification de
concordance avec la définition de véhicules hors normes. La
deuxième modification vise à doubler l'amende imposable si le
véhicule hors normes circule sur un pont ou un viaduc où a
été placée une interdiction de circuler parce que
l'ouvrage n'est pas conçu pour résister à telle
charge.
M. Garon: Comment se fait-il que vous augmentiez les amendes pour
les surcharges sur les ponts, mais pas sur les routes?
M. Elkas: Elles sont déjà assez
élevées. C'est...
M. Garon: Là, vous les augmentez sur les ponts, je ne suis
pas contre ça, au contraire, je trouve que les gens, pour pas qu'ils
brisent les ponts... Je suis d'accord avec ça, mais pourquoi ne
faites-vous pas la même chose sur les routes pour les surcharges?
M. Elkas: Elles sont suffisamment élevées... Si on
les regarde...
Le Président (M. Gauvin): M. ie ministre.
M. Elkas: On vous a produit les tableaux. La seule chose, c'est
que sur un des...
M. Garon: Non, mais vu qu'à New York, c'est trois fois
plus élevé... On a vu que c'était beaucoup plus
élevé dans l'État de New York, sur les routes.
M. Elkas: II n'y a pas de points d'inaptitude là-bas II y
en a ici.
M. Garon: Oui, mais...
M. Elkas: Ça, ça incite les gens à respecter
la loi pas mal plus, surtout avec du contrôle routier.
M. Garon: C'est parce que ça brise le chemin. Moi, je
pense qu'on devrait être assez sévères pour qu'il n'y ait
pas de surcharges sur les routes, parce que ceux qui paient... Ce ne sont pas
les camionneurs qui paient le plus, ce sont les automobilistes, mais ce ne sont
pas les automobilistes qui brisent les routes. Alors, moi, je pense que les
amendes devraient être assez sévères pour ne pas qu'il y
ait de surcharges, pour que ce ne soit pas possible qu'il y ait de surcharges.
Et les camionneurs vont être les premiers heureux parce qu'ils disent...
Au fond, ils demandent un contrôle routier pour qu'il y ait une
concurrence loyale. Alors, si personne ne dépasse les limites de
charges, il y a une concurrence plus loyale aussi.
Le Président (M. Gauvin): M. le député
de
Lévis, me permettez-vous un commentaire? M. Garon:
Oui.
Le Président (M. Gauvin): Moi, je pense que, les amendes,
à un moment donné, ça doit être
considéré raisonnable en rapport avec l'infraction commise, mais
le contrôle routier, à mon avis, devient plus important pour
contrôler la surcharge.
M. Garon: Là, je ne comprends pas le raisonnement. Je
pense que ça doit être assez sévère pour qu'il n'y
en ait pas de surcharges sur les routes, parce que les surcharges brisent les
routes au détriment de tout le monde qui doit payer des taxes pour
ça. Moi, je pense, qu'il ne doit pas y avoir de surcharges. D'ailleurs,
les camionneurs sont pour ça Dans leur manifestation, ils souhaitent que
le contrôle routier soit appliqué tellement
sévèrement qu'il en résulte une concurrence loyale.
Le Président (M. Gauvin): vous l'avez mentionné,
ils souhaitent qu'il y ait un contrôle routier d'appliqué. c'est,
je pense, l'incitatif le plus important.
M. Garon: Ça se tient. Moi, je pense que si le
gouvernement poursuivait très sévèrement les compagnies
qui obligent les camionneurs à avoir des surcharges, ce serait fini. Il
n'y en aurait plus de surcharges. Tout le monde serait heureux.
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre, pour revenir
à l'article 195, justement, on faisait la comparaison entre les amendes
d'une infraction au niveau des ponts par rapport...
M. Elkas: Moi, ce que je voudrais ajouter, M. le
Président, c'est que, avec...
M. Garon: On a l'impression que le ministère dit: Nos
ponts sont plus maganés que nos routes.
M. Elkas: Si vous permettez, M. le député de
Lévis, on va le voir plus tard dans les articles, on démontre
clairement que si quelqu'un est surchargé, on va faire enlever ou
diviser la charge sur place. Ça, ce n'est pas trop intéressant
pour l'expéditeur, ni le camionneur. Contrairement à ce que vous
venez de dire, l'Association des camionneurs dit que les amendes sont
suffisamment élevées. Au niveau des ponts, évidemment,
comme vous l'avez mentionné, on a des problèmes, encore. On veut
s'assurer qu'ils ne sont pas endommagés plus qu'ils ne le sont dans le
moment, plus le fait qu'il y a des points d'inaptitude qu'on ne retrouve pas
ailleurs. Mais vous allez au poste de pesée, et le fait que les gars
démontent, qu'ils déchargent les charges, je dois vous dire que
ce n'est pas trop intéressant.
M. Garon: Moi, le problème, je le vois autrement. Quand je
rencontre des camionneurs qui me disent: L'entreprise exige que je prenne une
charge comme ça. autrement je perds ma job, je trouve ça triste,
au fond. Je me dis, le gars est mal pris, il a un revolver sur la tempe, au
fond. Et c'est drôle, j'aurais plutôt tendance à dire: II
n'y aura jamais de poursuite contre un camionneur, sans qu'on poursuive
l'expéditeur. Je vais vous dire que le problème serait
réglé vite en démon. Au fond, si on mettait un article
pour dire: Jamais on ne poursuivra un camionneur sans qu'on poursuive
l'expéditeur, je vais vous dire que l'expéditeur, là, il
dirait au camionneur: Que je ne te voie pas dépasser les
règlements parce que je ne veux pas être poursuivi. Au lieu de
l'exiger... Tandis que, là, quand on dit au camionneur: Si tu ne prends
pas ça, je vais en appeler un autre. Ou bien: Si tu as conduit tant
d'heures et que tu ne veux pas y aller, moi, je vais en prendre un autre. Tu
sais, le gars, il a sa famille, son gagne-pain, et il est mal pris.
Le Président (M. Gauvin): Pour revenir à l'article
195, M. le député de Lévis, est-ce que...
M. Garon: Bien, moi, je ne suis pas contre celui-là, mais
je trouve qu'on devrait faire la même chose pour les routes. Là,
je sens que le gouvernement dit: Mes ponts sont plus maganés que mes
routes.
Le Président (M. Gauvin): Est ce que l'article 195 est
adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. On passe à
l'article 196. M. le ministre.
M. Elkas: Cette modification vise à supprimer, dans
l'article 518, l'obligation de payer comme amende les droits exigibles pour
l'immatriculation qui n'ont pas été acquittés, car le
montant n'est alors pas remis à la Société de l'assurance
automobile du Québec, ce qui oblige le contrevenant qui veut
régulariser sa situation, à payer deux fois les montants
d'immatriculation exigibles. Le deuxième alinéa de l'article 518
vise à assurer l'application d'une présomption d'exactitude de
l'appareil de mesure lors de l'utilisation d'une balance gouvernementale pour
contrôler la conformité de la masse déclarée d'un
véhicule aux fins d'immatriculation avec sa masse réelle.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis.
M. Garon: Vous avez deux choses différentes. La
première disposition est correcte, je pense, parce que ce sont les
autres automobilistes qui sont pénalisés, si l'argent ne va pas
à la
Société. Mais comme le ministre des Finances siphonne la
Société, bien là, ça ne veut plus rien dire, au
fond. Si le ministre des Finances ne touchait pas à l'argent de la
Société, je dirais: Ça veut dire quelque chose. Mais
là ça ne veut plus rien dire, parce que, de toute façon,
les surplus de la Société, il fait main basse dessus. Alors...
Autrement, ce serait correct. Le principe est bon.
M. Elkas: Si peu.
M. Garon: 1 700 000 000 $ depuis 1986, entre 1986 et 1995. Mais
la deuxième, la présomption d'exactitude de la balance, moi, j'ai
peur que ça amène un certain laxisme. On présume que la
balance est toujours correcte. Est-ce qu'on va la faire inspecter aussi souvent
que... Parce que je comprends que... Mais là, on présume que la
balance est correcte. Mais pour présumer ça, que la balance est
correcte, il faudrait avoir des exigences par rapport au ministère pour
qu'il fasse inspecter ses balances assez régulièrement aussi,
pour que lui aussi fasse sa job. Parce que si on présume qu'elle est
correcte et qu'on ne l'examine jamais parce qu'on sait que la loi nous dit:
Elle est correcte, la balance, là, c'est bien aimable, mais j'ai peur
que ça encourage le laxisme, ça. Quelles vont être les
obligations du ministère pour que sa balance soit correcte? Pour
rencontrer cette présomption d'exactitude de la balance?
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre.
M. Elkas: Toutes ces balances sont certifiées par Poids et
Mesures Canada; elles sont vérifiées au moins une couple de fois
par année.
M. Garon: Une couple de fois par année, est-ce que c'est
suffisant?
M. Elkas: Je ne peux pas vous dire si c'est suffisant.
M. Garon: Tu sais, quand vous allez chez un marchand, par
exemple, vous achetez des fruits et légumes, vous voyez que ça
part à zéro, au moins. Vous regardez et vous voyez que ça
part à zéro Mais là, une balance comme ça, vous
n'avez pas beaucoup de moyens pour vérifier si elle est correcte.
M. Elkas: M. le député, elle est validée
tous les jours, mais quant à la ...
M. Garon: Validée par qui?
M. Elkas: ...vérification ou à la certification par
Poids et Mesures Canada, quand il y a des changements à la balance,
évidemment, ils vont la vérifier, mais ils en font des
inspections une couple de fois par année. Guy as-tu quelque
chose...
M. Garon: Qu'est-ce que ça veut dire validée tous
les jours?
Le Président (M. Gauvin): M. Vaillancourt.
M. Vaillancourt: Merci, M. le Président. Il y a un
processus de remise à zéro automatique sur la balance. S'il y a,
par exemple, du verglas, de la neige, toutes sortes de choses, des mottons de
glace qui se détachent du camion, il y a un processus automatique de
remise à zéro du mécanisme de la balance, et le peseur ne
peut pas l'utiliser si ce mécanisme-là ne se remet pas à
zéro.
Alors la balance, normalement, lorsqu'elle est certifiée, ils
émettent un certificat sur la balance, un certificat d'exactitude de
pesée. Ils viennent avec un camion, ils ont tout un service avec des
camions, avec des tares, des pesées, ils placent ça sur la
balance, ils ajustent la balance, ils certifient cette balance-là. Si
elle n'est pas ajustée convenablement, il y a des compagnies
privées qui viennent l'ajuster, entre autres il y a Richardson, il y a
Toledo, qui sont les deux principales compagnies, qui viennent l'ajuster.
Après réparation, le fédéral certifie cette
balance-là, et le service de certification, on a un service aussi
d'entretien de ces balances-là au ministère, et eux, en fait,
s'assurent d'obtenir ces certificats-là et s'assurent que les balances
soit vérifiées lorsqu'elles sont réparées, toutes
les fois qu'elles sont réparées.
Alors pour ces balances-là, il n'est pas nécessaire qu'il
y ait un processus tous les mois, que les gens de Poids et Mesures Canada
viennent tous les mois pour les vérifier. Lorsqu'elles ne sont plus
ajustables, elles ne reviennent plus à zéro. À ce
moment-là, elles ont besoin d'un ajustement. Ils appellent la compagnie,
ils les font ajuster, puis ils les font recertifier à ce
moment-là par Poids et Mesures Canada.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis.
M. Garon:...
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que l'article 196 est
adopte, suite à ces explications-là?
M. Vaillancourt: On a eu la cause...
Le Président (M. Gauvin): M. Vaillancourt.
M. Garon: Allez donc.
M. Vaillancourt: II y a eu la cause Provost, il y a deux ans, la
cause Provost où plusieurs transporteurs ont, en fait, mis un
éclairage en alléguant que les balances n'étaient pas
précises, que les balances du ministère n'étaient pas
précises dans la cause Provost. Et il y a eu une démonstration
faite de tout ce processus-là, de sorte que le jugement rendu a, hors de
tout doute, démontré que le processus de certification et
l'exactitude des balances étaient conformes.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. L'article 196
étant adopté, on passe à l'article 197. M. le
ministre.
M. Elkas: II s'agit d'une modification de concordance avec la
modification de la définition de véhicules hors normes dans
l'article 462.
M. Garon: J'aurais une question à demander concernant les
balances. Est-ce qu'il y a un règlement qui oblige le ministère,
par rapport à ces balances-là, pour...
Une voix: Les valider? Une voix: Les calibrer...
M. Garon: ...répondre à ces... Comme on veut
présumer que la balance est correcte, est-ce que, par ailleurs, on a un
règlement qui donne des obligations au ministère pour faire en
sorte qu'on prend toutes les précautions? Et là, la personne
pourrait au moins, si on présume que la balance est correcte, avoir des
obligations à remplir pour jouir de cette présomption-là.
Comprenez-vous? Est-ce que je me fais comprendre?
Le Président (M. Gauvin): Mme Bilodeau.
Mme Bilodeau: Bien, je peux peut-être vous apporter une
information. Il y a un arrêté ministériel, adopté
par le ministre des Transports et publié à la Gazette
officielle du Québec, qui approuve toutes les balances du
ministère des Transports, chaque numéro, avec leur numéro
d'identification, leur numéro de plateau, etc. Ça, c'est public,
c'est publié. Et on comprend que la présomption d'exactitude
joue, mais il y a quand même une information publicisée qui
indique où sont toutes nos balances, où elles sont
localisées, avec leur numéro d'identification, les numéros
de plateforme même, les numéros d'indicateur et de
répétiteur s'il y a lieu, parce que ce ne sont pas toutes les
balances qui en ont. Alors, je ne sais pas si ça peut répondre
à votre préoccupation? Et on m'indique également que
chaque balance a un guide de procédure d'utilisation pour les
peseurs.
M. Garon: Non, ce n'est pas ça que je veux dire. Ce que je
veux dire, là, c'est qu'on jouit de la présomption. La
présomption, ce que je veux dire, c'est que s'il y a un règlement
qui
oblige à faire telle procédure pour que les balances
soient en ordre, et que le ministère puisse invoquer sa
présomption, à ce moment-là, il (aiit qu'il ait satisfait
a un règlement. Alors, s'il n'était pas capable, par exemple, de
montrer, supposons, qu'il y avait des choses qui devaient être faites, il
ne pourrait pas invoquer sa présomption. C'est ce que je veux dire, pour
qu'on mette un équilibre dans les obligations.
Mme Bilodeau: C'est exact. Régulièrement, dans les
procédures que nous avons devant les tribunaux, il y a des contestations
qui sont faites basées sur l'arrêté ministériel.
Autrement dit, il y a une présomption, juris et de jure, d'exactitude,
mais encore faut-il que la balance soit conforme à l'arrêté
ministériel adopté par le ministre. O.K.? Qu'elle ait
été approuvée.
M. Garon: Mais quand vous dites "approu vôe" est-ce...
Mme Bilodeau: Approuvée. Il faut qu'elle ait
été approuvée par le ministre, par arrêté
ministériel, ce qu'on fait régulièrement, toutes les
balances sont approuvées...
M. Elkas: Régulièrement, ça veut dire quoi?
Mme Bilodeau: Bien, c'est parce que...
M. Garon: Mais quand vous dites "les balances sont
approuvées", là, vous voulez dire quelque chose d'autre, ce n'est
pas juste la balance qui est approuvée, mais ça veut dire aussi
l'entretien et...
Mme Bilodeau: C'est le ministre des Transports
M. Garon: II y a un sceau "approuvé" à condition de
faire telle chose à telle période régulière,
ou...
Mme Bilodeau: C'est-à-dire que c'est le ministre des
Transports qui approuve les balances qui sont utilisées pour les
pesées. Dans l'arrêté ministériel, vous retrouvez la
liste de toutes les balances, avec leur identification. Ces balances-là
ont été certifiées, en vertu de la loi des poids et
mesures au Canada...
M. Garon: Oui, deux fois par année...
Le Président (M. Gauvin): Mais, Mme Bilodeau, je pense que
la question du député de Lévis est la suivante: Par quel
processus le ministre peut-il approuver la balance? Par quel moyen vous devenez
rassurés pour permettre au ministre de déclarer la balance
approuvée? C'est ça, la question, je pense.
M. Elkas: C'est les opérations qu'il cherche.
Je le suis, aussi.
M. Garon: Ce que je veux dire, là, c'est que, là,
on va présumer que la balance est toujours correcte. Pour pouvoir jouir
de cette présomption-là, il me semble qu'on doit dire: Le
ministre approuve, mais il y a un entretien qui doit être fait, il y a
quelque chose qui doit être fait pour qu'il y ait un équilibre.
Autrement, la personne va avoir une côte à remonter pour
démontrer que la balance est correcte; si on fait un règlement et
qu'on dit, bien qu'elle doit être approuvée par le
fédéral, doit avoir tel genre d'entretien ou telle chose, telle
chose, quelqu'un peut demander, par exemple: Vous invoquez que votre balance
est correcte, moi, je veux voir ce qui s'est passé sur cette
balance-là, en fonction du règlement du ministre.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis, M. Vaillancourt va apporter certaines précisions sur
l'application.
M. Vaillancourt: II y a une assise, je dirais, juridique,
réglementaire, sur la balance comme telle...
Mme Bilodeau: L'approbation...
M. Vaillancourt: ...sur son approbation, et aussi sur son
utilisation. Il y a différents types de balances: II y a des balances
à plateau long, 11 y a des balances à plateau court; maintenant,
on a un vaste programme d'installation de balances à plateaux multiples.
d'ailleurs, près d'ici, saint-romuald est équipé d'une
balance à plateaux multiples, justement pour répondre aux
nouvelles configurations de véhicules pour éviter aussi le plus
d'erreurs possible dans l'exactitude de la pesée des camions, de sorte
que, maintenant, on pèse tous les axes d'un véhicule routier en
même temps. ces balances-là ont 90 pieds de long. on les
pèse tous en même temps et, en même temps, on pèse la
masse totale. le pourquoi? on a changé nos balances qui étaient
des balances de 10 pieds par 12 pieds à plateau simple, par des balances
à plateaux multiples. c'est d'abord aussi pour augmenter le service aux
camionneurs, qui devaient peser sur le plateau chacun des essieux qui
étaient très longs; ça devenait très long, il y
avait des files qui s'allongeaient aussi sur les autoroutes. alors, ces
plateaux-là aussi, compte tenu, je dirais, d'une ouverture plus longue,
plus fréquente de ces balances-là - des balances à plateau
court -nécessitaient effectivement, m. garon, beaucoup plus d'entretien.
qu'un même axe de 10 pieds par 12 pieds soit sollicité 5 à
6 fois, lors d'une pesée de camion, il arrivait que les approches... il
arrivait que la balance, devenait imprécise, d'une façon, je
dirais, plus fréquente. je dirais que tous les mois, elle
nécessitait un ajustement, parce que, veux ou veux pas, avec des
charges
de cette nature-là, aussi importantes que ça, il arrivait
que le plateau de la balance baissait, parce que les deux essieux faisaient
qu'ils devenaient en porte-à-faux vis-à-vis l'essieu ventral
à peser sur un camion, une semi-remorque d'une certaine longueur. (12
heures)
Alors, effectivement, avec ces approches-là et avec une balance
qui baissait, il y avait des charges qui étaient moins précises
de l'ordre de 1000 à 2000 kilos sous chacun des axes, et ce, à
l'avantage des transporteurs. La balance étant plus basse, le poids
étant moins fort à ce moment-là sur la balance, elle
indiquait moins de charge. Alors, ce qui a été fait, c'est que
tout l'ensemble des balances qui étaient des balances de 10 pieds par 12
pieds, toutes ces balances-là, d'ici deux ans, vont être
remplacées par des balances à plateaux multiples pour peser d'un
seul coup l'ensemble des essieux et l'ensemble en masse totale en charge, de
sorte que ça va éliminer beaucoup d'efforts du côté
entretien et vérification de ces balances-là.
Aussi, ce qu'on a en place, c'est un système de
vérification pratique d'exactitude de la balance. Ce système de
vérification pratique, entre autres, pour les balances à plateau
simple... Vous faites passer un véhicule dans un sens et vous le
refaites passer dans l'autre sens, parce que les approches ne sont pas les
mêmes pour vérifier l'approche. Alors, il y a toute une
technologie autour de ça, parce que ça nécessitait que les
approches... Vous savez, quand vous parliez des roulières, des
ornières, quand les camions lourds arrivaient et freinaient devant cette
balance-là, il y avait un affaissement de l'asphalte qui faisait
qu'évidemment, si on a un camion sur la balance et que le
derrière du camion est comme ça, ça ne pèse pas le
même poids.
Alors, c'était devenu très onéreux d'avoir un
entretien pour nos gens en région. On était obligé de
fermer la balance dans bien dos cas, de refaire, des fois en profondeur, cette
structure de route là, de remettre de l'asphalte et de rouvrir la
balance. Alors, on s'en vient dans un programme. On a déjà en
place, si ma mémoire est fidèle, 13 balances à l'heure
actuelle - ça peut varier peut-être d'une ou deux - à
plateaux multiples d'installées au moment où on se parle.
En fait, je vous dirais que le réseau de balances au
Québec, avec les balances à plateaux multiples, ça va
être le réseau le mieux équipé en Amérique du
Nord. Il y en a 7 en Ontario. Nous, quand notre réseau va être
complété au complet, on va avoir un réseau de 33 balances
à plateaux multiples dotées de l'équipement
électronique le plus sophistiqué.
M. Garon: Elles sont fabriquées où, ces
balances-là?
M. Elkas: Sur les 27, il y en a 8.. 27 sur place dans le
moment...
M. Vaillancourt: II y en a 27 et il y en a qui sont
transformées et qui sont fermées périodiquement. On se
souviendra que Saint-Romuald a été fermée. À un
moment donné, il y avait une question d'allocation de contrats puis il y
avait des délais de ce côté. C'est la compagnie Toledo, M.
Garon, qui procède à l'installation de ces
balances-là.
Le Président (M. Gauvin): Je vous remercie de
l'explication, M. Vaillancourt. M. le député de
Lévis.
M. Garon: O. K.
Le Président (M. Gauvin): Adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): L'article 197 étant
adopté, nous passons à l'article 198.
Règles particulières concernant
l'utilisation de certains véhicules automobiles
M. Elkas: La première modification vise à clarifier
la définition actuelle du transporteur en éliminant de la loi la
notion de transporteur agissant sous la responsabilité d'un autre
transporteur et la notion de transporteur habituel des personnes ou des biens.
Elle énumère précisément quels sont les cas
où une personne est considérée comme transporteur pour
faciliter la preuve en matière de poursuites, et, ainsi, lever toute
ambiguïté en ce qui a trait au transporteur titulaire d'un permis
de transport particulier à titre principal, afin qu'il ne soit plus
considéré comme un transporteur agissant sous la
responsabilité d'un autre transporteur.
La deuxième modification vient, par concordance, supprimer la
mention que le gouvernement peut, par règlement, établir les cas
où un transporteur agit sous la responsabilité d'un autre
transporteur ainsi que définir l'expression "transport habituel des
personnes ou des biens".
M. Garon: Est-ce qu'il y a un amendement là-dessus?
Le Président (M. Gauvin): Non, on va ajouter des articles.
M. le député de Lévis, pour ce qui est de l'article 198,
tel que présenté par M. le ministre.
M. Garon: Ce ne sera pas long. Adopté.
Le Président (M. Gauvin): L'article 198 est adopté.
Nous avons un nouvel article, 198. 1 qui s'ajoute.
M. Garon: Ah!
Le Président (M. Gauvin): Dont vous avez copie.
M. Gélinas: II s'agit...
Le Président (M. Gauvin): M. Gélinas, oui. M.
Gélinas, vous pouvez en donner lecture?
M. Gélinas: D'accord. Insérer, après
l'article 196, le suivant: 198.1 L'article 519.9 de ce Code est remplace par le
suivant: "519.9 Tout conducteur dont le permis de conduire ou la classe
autorisant la conduite d'un véhicule automobile visé au
présent titre a été modifié, suspendu ou
révoqué est tenu d'en Informer immédiatement le
transporteur, selon les modalités établies par règlement."
Dans l'article actuel, c'est parce qu'on se réfère à la
notion de transporteur tel que ça existait avant l'amendement qu'on
vient d'adopter. C'est une modification de concordance uniquement.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): 198.1 étant
adopté, on a un article 198... Non. Nous passons à 199.
Obligations du conducteur
M. Elkas: L'obligation actuelle d'arrimage des bagages ne permet
aucune distinction entre les articles susceptibles de causer des blessures et
les autres. Tout doit être réparti et arrimé de
manière à assurer la sécurité, y compris les sacs
d'école, boîtes à lunch et autres bagages à
main.
M. Garon: Ouais.
M. Elkas: Ça, c'est dans les écoles. Mme
Bilodeau: Oui, les autobus... M. Elkas: Les autobus scolaires
Mme Bilodeau: Je vais présenter le dossier, M. le
ministre. M. le Président?
Le Président (M. Gauvin): Oui, Mme Bilodeau?
Mme Bilodeau: M. le député, l'article, tel qu'il se
lit présentement, obligeait le conducteur d'un autobus à
s'assurer que tous les bagages dans un autobus étaient arrimés,
attachés, et, à la suite de représentations que nous avons
eues de la Fédération des commissions scolaires, de l'Association
du transport écolier au Québec, de l'Association des
propriétaires d'autobus du Québec, on nous a soulevé, et
avec raison, que cet articlo-là était Inapplicable de
façon à obliger le conducteur d'autobus à arrimer tous les
bagages. On pense aux boîtes à lunch des enfants, on pense
à des menus objets, aux sacs d'école, etc. Et on nous a
demandé de faire une proposition d'exclure les bagages à main.
Autrement dit, on va arrimer les bagages, je pense aux skis, par exemple, je
pense aux plus gros sacs... Pardon?
M. Garon: Je pense aux patins. Ma petite fille m'a dit qu'elle
avait oublié ses patins. Elle est venue pour prendre ses patins...
Imaginez-vous que vous recevez un patin dans le front dans l'autobus. Il
faudrait que ce soit arrimé.
Mme Bilodeau: Mais je ne pense pas...
Le Président (M. Gauvin): De toute façon, M. le
député de Lévis...
M. Garon: Le transport scolaire, normalement...
Le Président (M. Gauvin): ...il y a des règles de
sécurité de base qui s'appliquent à l'intérieur des
transports scolaires. mme bilodeau, est-ce que vous voulez ajouter...
Mme Bilodeau: moi, tout simplement, je faisais mention que c'est
à la suite de représentations faites par différentes
associations que j'ai nommées tout à l'heure...
Le Président (M. Gauvin): Oui.
Mme Bilodeau: ..l'Association du transport des écoliers,
l'Association des propriétaires d'autobus, la Fédération
des commissions scolaires...
M. Garon: La seule chose que vous dites, au fond, c'est que vous
ajoutez: Le présent article ne s'applique pas aux bagages à
main.
Mme Bilodeau: exactement. on exclut les menus articles et ce
qu'on appelle les bagages à main que les enfants peuvent tenir dans
leurs mains.
M. Garon: Oui, mais si vous avez quelqu'un, par exemple, qui,
comme bagage à main, a des boules de pétanque...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Garon: ...je vais vous dire une chose, je ne voudrais pas
être dans cet autobus-là. Vous savez, c'est un boulet de canon
ça, une boule de pétanque.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis, l'article 199 est II adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. Nous avons un
nouvel article dont on vous a fait parvenir copie, l'article 199. 1.
Insérer, après l'article 199, le suivant: 199. 1. L'article 519.
12 de ce Code est modifié par le remplacement dans les troisième
et quatrième lignes du troisième alinéa, de "une personne
autorisée en vertu de l'un des articles 519. 26 ou 519. 27" par "un
inspecteur nommé en vertu de l'article 519. 69". Est-ce que M.
Gélinas voudrait apporter des explications?
M. Gélinas: II est dit actuellement dans l'article 519. 12
que le conducteur doit remettre, pour examen, le registre de ses heures de
conduite et de travail à la demande d'un agent de la paix ou d'une
personne autorisée en vertu de l'un des articles 519. 26 ou 519. 27. Or
les dispositions 519. 26 à 519. 29 ont été
abrogées. C'est simplement une modification de concordance, on ne peut
pas se référer à des articles qui sont abrogés.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. Maintenant, nous
passons à l'article 199. 2. Nous allons vous en faire parvenir
copie.
M. Garon: II y a un autre amendement, là.
Le Président (M. Gauvin): Donc, l'article 199. 2 se lit
comme suit: Insérer, après l'article 199, le suivant: 199. 2
L'article 519. 13 de ce Code est remplacé par le suivant: "519. 13 Tout
conducteur doit identifier son transporteur à la demande d'un agent de
la paix ou d'un inspecteur nommé en vertu de l'article 519. 69. "
M. Gélinas, est-ce que ce serait bon d'avoir de
l'explication?
M. Gélinas: II s'agit encore d'une concordance avec
l'abrogation du deuxième alinéa de l'article 519. 2 et des
articles 519. 26 à 519. 29.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): L'article 199. 2 étant
adopté, nous passons à l'article 200.
M. Elkas: Cette modification vise à enlever le mot
"conférées" pour clarifier que les fonctions exercées par
un agent de la paix en vertu du Code de la sécurité
routière ne lui sont pas nécessairement conférées
de façon expresse par une disposition spécifique mais qu'elles
peuvent aussi s'inférer des devoirs inhérents à sa charge,
comme le précise notamment l'arrêt Dedman de la Cour suprême
du Canada.
Le Président (M. Gauvin): M. le député
de
Lévis.
M. Garon: Je n'ai pas trop compris l'explication, je vais
être franc avec vous.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que le ministre voudrait
ajouter à l'explication ou quelqu'un d'autre? Mme Bilodeau.
Une voix: L'article 201?
Le Président (M. Gauvin): L'article 200, où on
parle des agents de la paix.
M. Gélinas: On était à l'article 201, c'est
pour ça. On avait devancé. Ici, il s'agit simplement de remplacer
l'expression "conférées". C'est parce qu'il y a eu certains
imbroglios dans le passé où des personnes disaient que les agents
de la paix ne pouvaient pas agir en vertu de cet article-là seulement
parce que ça n'avait pas été conféré comme
tel, expressément à un agent de la paix. Parce que, quand on dit:
Nul ne peut, et ainsi de suite, faire certaines choses au niveau du Code et
qu'il y a ensuite une infraction à cet article, si on n'avait pas dit
comme tel que c'était conféré comme tel à un agent
de la paix... C'est simplement pour que ce soit dans l'exercice
général de ses fonctions.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): L'article 200 étant
adopté, M. le ministre, l'article 201.
M. Elkas: Tel que rédigé actuellement, l'article
519. 20 s'avère inapplicable. En effet, l'article 519. 10 n'impose
aucune exigence ou norme à l'autobus. Il ne fait qu'imposer une
obligation d'arrimage des bagages au conducteur. L'article 519. 20 doit donc
être rédigé de manière à imposer au
transporteur de veiller à ce que le conducteur respecte son
obligation.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis.
M. Garon: C'est un peu une concordance avec l'article qu'on vient
d'adopter.
Mme Bilodeau: Tout à fait, M. le député,
concernant les bagages à main. Actuellement, l'article 519. 20 est
inapplicable dans la mesure où les exigences sont relatives à
l'autobus. Or, on a vu tout à l'heure, à l'article 519. 10, que
les exigences sont relatives au conducteur qui doit arrimer les bagages. Donc,
au point de vue sanction pénale, on ne pouvait pas l'appliquer. Alors,
ça vise évidemment le transporteur qui laisse circuler un autobus
dans lequel des bagages, du fret ou de la messagerie ne sont pas
distribués ou arrimés conformément à l'article
519. 10 qu'on a vu tout à l'heure. M. Garon:
Adopté.
Le Président (M. Gauvin): L'article 201 étant
adopté, on passe à l'article 202. M. le ministre.
M. Elkas: Cet article vise à préciser que le
transporteur est responsable d'assurer que le conducteur conserve dans son
véhicule, lorsque requis, son registre des heures de conduite et de
travail et qu'il le remplisse, conformément au règlement. Aucun
article ne précise actuellement cette responsabilité. Ça,
c'est important.
M. Garon: C'était un oubli? M. Gélinas: Oui,
c'était un oubli. Ml. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. On passe à
l'article 203.
M. Elkas: Les articles 519. 26 à 519 29 relatifs aux
inspecteurs nommés en vertu du titre VIII. 1 du Code sont
abrogés car ils sont remplacés pour la nouvelle disposition
prévue aux articles 519. 67 à 519. 72 qui se retrouvent au
chapitre II du titre VIII. 2 ayant trait au contrôle sur route et en
entreprise.
Le Président (M. Gauvin): M. Gélinas.
M. Gélinas: C'est un amendement qui est lié au
nouveau titre qu'on introduit au titre VIII. 2 sur le contrôle routier.
On a regroupé, dans le titre VIII. 2 du contrôle routier, tout ce
qui concerne les pouvoirs d'inspection en vertu du titre VIII. 1. Parmi les
tâches des contrôleurs routiers à l'avenir, il va y avoir
toute la question de l'inspection en entreprises également. Donc...
M. Garon: On enlève les responsabilités du
ministre, là?
M. Gélinas: Pardon? Non.
M. Garon: Le ministre des Transports peut également
autoriser une personne à agir comme Inspecteur au sens de l'article.
C'est les inspecteurs de quoi, au sens de l'article 539. 26?
M. Gélinas: L'article 519. 26.
M. Garon: L'article51926, pardon
M. Gélinas: La façon dont ça fonctionne
à l'heure actuelle, c'est l'article 519. 26 qui prévoit qu'une
personne qui est autorisée par la
Soiété comme inspecteur pour l'application du titre VI11.
1 qui concerne les transporteurs routiers peut faire des inspections en
entreprises, c'est-à-dire pénétrer à toute heure
raisonnable dans rétablissement, et ainsi de suite. Et on
prévoyait également à l'article 519. 27 que le ministre
des Transports pouvait également nommer des inspecteurs pour
l'application de ce titre-là.
M. Garon: Est-ce qu'il s'agit des inspecteurs qui font la
vérification mécanique?
M. Gélinas: Non. C'est complètement
différent.
M. Garon: Là, vous abrogez ça parce qu'on va
retrouver ça ailleurs.
M. Gélinas: On va retrouver la même chose dans le
titre VIII. 2 qui concerne le contrôle routier.
M. Vézina: M. le Président...
Le Président (M. Gauvin): Oui, M. Vézina.
M. Vézina:... cet article-là a été
mis, M. le député de Lévis, au moment où on a
introduit les normes canadiennes. Et pour introduire les normes où
toutes les provinces se donnaient de nouvelles normes, il y avait cette
inspection des établissements qui nous a été donnée
au moment où on a abrogé le Code.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): L'article 203 étant
adopté, on passe...
M. Elkas: M. le Président, pouvez-vous me permettre?
Le Président (M. Gauvin): Oui. M. le ministre.
M. Elkas: Concernant l'amendement qu'on avait
suggéré, l'article qui était suspendu sur les charges.
Le Président (M. Gauvin): À l'article 167?
M. Elkas: Est-ce qu'on peut suspendre deux minutes pour faire
faire des copies de la page? On aimerait l'expliquer au
député.
Le Président (M. Gauvin): Nous allons suspendre pour deux
minutes.
(Suspension de la séance à 12 h 19)
(Reprise à 12 h 26)
Le Président (M. Gauvin): À l'ordre, s'il vous
plaît! La commission reprend ses travaux. Est-ce qu'on a convenu de
rappeler l'article 167? M. le député de Lévis, nous allons
attendre l'indication de M. le ministre à savoir si on débat
l'article 167.
Véhicules hors normes et véhicules avec
chargement (suite)
M. Elkas: On a déposé une proposition au
député de Lévis. Est-ce qu'on serait prêt à
l'accepter?
Le Président (M. Gauvin): Est-ce qu'on confirme une
proposition d'amendement à l'article 167?
M. Garon: Pourquoi voulez-vous faire ça tout de suite,
là? C'est parce que...
Mme Bilodeau: C'est parce que ça libérerait tout le
personnel, les directeurs, les chefs de service sur les charges et dimensions.
On aurait terminé.
M. Elkas: Parce qu'on fait le taxi après la période
de questions.
M. Garon: Puis, ils n'ont affaire aucunement dans ce qui reste?
L'article 633...
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis.
M. Garon: Parce que là vous marquez: Dans les autres cas
il est délivré par le ministre en vertu de l'article 633.
Mme Bilodeau: Oui.
Le Président (M. Gauvin): Mme Bilodeau.
M. Garon: L'article 633 est-ce qu'il change, lui? On ne touche
pas à l'article 633 dans le projet de loi?
Mme Bilodeau: c'est-à-dire qu'il y a une proposition
à l'article 232 du projet de loi, mais c'est une proposition visant
à apporter une modification de concordance à l'article 633 pour
changer les mots "véhicule automobile" par "véhicule routier"
simplement. alors, on ne touche pas au fond de l'article.
M. Garon: Quand vous donniez des permis sur des charges
divisibles avant, en vertu de quel article les donniez-vous? En vertu d'un
règlement qui se référait à quel article?
Mme Bilodeau: L'article 633.
M. Garon: En vertu de l'article 633. Donc, ça veut dire
que ça ne règle rien par rapport à 633.
Mme Bilodeau: Non. L'article 633, il faut bien se comprendre, ce
sont des cas de mesure exceptionnelle qu'il est impossible de prévoir
par une réglementation. C'est impossible de prévoir, ce sont des
cas ad hoc, des cas spécifiques. Il n'y a pas deux cas pareils,
autrement dit. Vraiment, on tombe dans l'imprévisible.
M. Garon: Mais les 3500 cas, ils relevaient tous de l'article
633?
Le Président (M. Gauvin): M. Couture.
M. Couture: Effectivement, le ministre a déjà
annoncé que tous ces cas-là seraient intégrés ou
seront intégrés à la réglementation sur les charges
et dimensions. C'étaient des cas de configuration non prévus au
règlement. Tout ce qu'on maintient dans l'esprit ici, c'est que
l'article 633, dorénavant, ne sera que pour des cas d'exception dont je
parlais ce matin, des traverses de chemin public, entre autres, où c'est
du chargement divisible, mais ce sont des cas d'exception. Et si on pouvait les
prévoir, on les encadrerait dans une réglementation. Étant
donné qu'on ne peut pas les prévoir, on se doit d'avoir
une...
M. Garon: Mais les 3500 permis, on avait dit qu'on nous donnerait
la répartition de ce qu'on avait donné comme permis sur les 3500.
On avait dit ça hier. On n'a pas eu le papier encore, là.
Le Président (M. Gauvin): Oui, M. le député
de Lévis. Est-ce que quelqu'un pourrait nous confirmer qu'on est en
mesure de nous donner une information sur les 3500 cas de permis
spéciaux qui avaient été rapportés, hier, à
un moment donné, dans le débat? Donc, M. Vaillancourt est en
mesure d'apporter quelques précisions.
M. Vaillancourt: Entre autres, tous les permis pour des
véhicules quatre essieux et B-trains qui n'étaient pas dans le
règlement, parce que ces véhicules-là excédaient
des charges réglementaires dans le règlement 2116 sur les charges
de dimension. Tous ces véhicules-là de configuration, les
véhicules roses, en bas ici, articulés de cette
façon-là, véhicules aux trois unités, ce qu'on
appelle le train de type B et le véhicule quatre essieux, celui qui est
en bleu, en termes de parité. Les Ontariens venaient chez nous avec ces
quatre essieux-là...
M. Garon: Mais ce n'est pas ça que je veux savoir. Hier,
on disait que les 3500 permis qui avaient été donnés... La
ventilation des raisons
avec les statistiques là-dessus, on a dit hier, qu'on nous
fournirait des données là-dessus et on ne les a pas eues encore.
Pourquoi les 3500 permis ont-ils été donnés? Combien y
a-t-il eu, par exemple, de permis pour des charges indivisibles? Combien pour
des configurations? Combien pour des charges divisibles? On nous avait dit...
Les causes, les raisons des 3500 permis, la ventilation, on ne l'a pas eu,
ça.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis, M. le ministre et les membres de la commission, les travaux
prévus à cette commission devaient se terminer à 12 h 30.
Ça me prendrait un consentement pour pouvoir continuer 5 ou 10 minutes
à la volonté des membres. Est-ce qu'il y a un accord pour
continuer?
M. Garon: 5 minutes. C'est parce que nous autres, après
ça...
Le Président (M. Gauvin): Pour finir l'article, cet
article-là.
M. Garon: Je ne le sais pas, c'est parce que, moi, j'ai des
rencontres. Je suis supposé rencontrer quelqu'un à 12 h 30, et,
après ça, on a un caucus à 13 h 30 et la période de
questions à 14 heures. On est "booké" comme un oeuf.
Le Président (M. Gauvin): Oui, mais en tenant compte de
l'explication de Mme Bilodeau, à savoir...
M. Garon: Ce n'est pas ça, là.
M. Elkas: Si vous voulez la ventilation, il n'y aurait pas de
problème pour vous la déposer...
M. Garon: Oui. Vous nous avez dit ça hier et on ne l'a
pas, là.
M. Vaillancourt: On a un tableau, M. Garon. Est-ce que vous le
voulez par type de transport ou si vous le voulez en termes de statistiques...
Ou vraiment par type de transport?
M. Garon: Comme je vous le disais, là. Moi, je veux
savoir, concernant les 3508 permis... Autour de 3500 permis. Combien y en
a-t-il qui ont été émis concernant les dimensions? Combien
ont été émis sur les charges indivisibles et combien
touchaient les charges divisibles?
Le Président (M. Gauvin): m. le député de
lévis. est-ce qu'on convient de continuer nos travaux pour finir
l'article 167 ou un autre 10 minutes...
M. Garon: Pour finir... 10 minutes, je ne suis pas capable.
Même si je voulais... Autrement, j'aurais fait venir du monde pour
rien.
M. Elkas: Mais, si c'est simplement le dépôt du
rapport que vous avez demandé, il n'y a pas de problème. On peut
vous le donner, mais là, on traite l'article comme tel.
M. Garon: Oui c'est tout ça. Je ne sais pas ce que
ça cache. C'est ça que je ne sais pas, là.
M. Elkas: Bien, aussi loin qu'on peut aller dans cet
article-là... C'est ça ou on le retire.
M. Vaillancourt: M. Garon, il n'y a pas de permis qui a
été émis en vertu de l'article 633 pour du chargement
indivisible. Il n'y a pas de permis qui a été émis pour du
chargement indivisible.
M. Garon: Indivisible? À l'article 633?
M. Vaillancourt: Indivisible. Les transformateurs, les grues, les
véhicules-outils. Tout ce qui est indivisible, en termes de charges qui
brisent la...
M. Garon: C'est l'article 167.
M. Vaillancourt: II n'y a pas de permis qui a été
émis pour ça. Tout ce qui a été émis en
vertu de l'article 633 par M. le ministre, ce sont des permis pour du
chargement divisible qui n'était pas prévu. Donc, ces
configurations-là...
M. Garon: À l'article 633?
M. Vaillancourt: ...n'étaient pas prévues dans les
règlements actuels. Alors, il fallait que ces véhicules-là
puissent continuer à circuler en attendant qu'on les replace dans le
règlement.
M. Garon: C'est ça que vous nous dites. Au fond, ce sont
des permis de charges divisibles que vous donnez. Si ce n'est pas...
M. Vaillancourt: II y a des charges divisibles... Par contre, il
faut penser qu'il y a des véhicules qui sont hors nonnes de par leur
largeur ou leur longueur, de par leur dimension, qui transportent du chargement
divisible, mais il n'y a pas de chargement, il n'y a pas de transport, soit de
véhicules de par leur fabrication...
M. Garon: Oui, là, écoutez, vous dites, au fond,
que c'est un chargement divisible parce qu'on a un véhicule qu'on
utilise qui ne rencontre pas les normes. On n'a qu'à mettre le
chargement divisible dans des véhicules qui rencontrent les normes,
à ce moment-là.
M. Vaillancourt: Ce n'est pas toujours possible, parce que vous
avez des chargements, vous avez des véhicules qui, de par leurs
dimensions, excèdent les normes.
M. Couture: Tout ce qu'on a fait, M. Garon, ce qu'on fait avec la
réglementation des chargements divisibles, c'est un programme
expérimental depuis 1986, et là, ce que le ministre a
annoncé, le 15 décembre 1989, c'est une inclusion de ces
véhicules-là dans la réglementation...
M. Garon: Oui mais, ie programme expérimental, vous l'avez
expérimenté, on est rendu en 1990, là. Ça fait cinq
ans.
M. Couture: Effectivement, c'est quelques années, mais
ça a beaucoup d'importance, M. Garon, parce que sans cet article ou ce
pouvoir de ministre là, on ne pourrait pas mettre sur la route des
véhicules qui auraient été validés au
préalable. Et il n'y a pas d'autres façons de valider des
véhicules...
M. Garon: Oui, mais, il n'y en avait pas avant. Vous avez
ça depuis 1986.
M. Elkas: On ne les avait pas, mais c'était
illégal. C'était de façon illégale.
M. Couture: Exactement.
M. Elkas: Ce n'était pas contrôlé.
M. Garon: Ah! mais ils ne le font pas ailleurs.
M. Couture: Oui, chacune des juridictions
nord-américaines...
Le Président (M. Gauvin): Oui, M. Couture.
M. Couture: Oui. Chacune des juridictions nord-américaines
a un pouvoir similaire pour faire des essais sur des véhicules en cours
d'exercice. C'est beau de faire du laboratoire mais...
M. Garon: On n'a rien contre les essais, mais disons-le. Mais
là, ce n'est pas ça, c'est...
M. Couture: Ce sont des configurations non prévues, des
cas d'exception. On en avait quelques-uns, ce matin. Je vais les
répéter. On avait les configurations non prévues...
M. Garon: Hier, vous avez dit que vous donneriez des
statistiques. On ne les a pas eues, les statistiques.
Le Président (M. Gauvin): Mais M. Vaillan-court a
donné une explication en rapport avec les statistiques, et nous allons
vous passer un tableau qui se réfère... Est-ce que, M. le
député de Lévis, l'explication apportée vous permet
de...
M. Garon: Non, non, mais ce n'est pas le nombre de permis,
ça. Ah, oui! le nombre de permis, ici. Aucun. Les dimensions...
M. Couture: Peut-être juste pour vous expliquer que
ça va également, je pense, informer votre recherchiste...
Le Président (M. Gauvin): M. Couture, oui.
M. Couture: M. le recherchiste, hier soir, on discutait avec eux
puis, lui, il avait un chiffre de 150 permis, à un moment donné,
qu'il véhiculait - je pense qu'il avait déjà entendu
parier de ça, là. Ça se lit comme ceci: "Le
règlement sur les charges et dimensions...
M. Garon: Non, ça avait été dit lorsqu'on
avait étudié le projet de loi 74, puis ça venait de vous
autres, là.
M. Couture: Oui, exactement, vous aviez raison, et tout le monde
avait raison. Tout ce que j'essaie, c'est d'expliquer le point. En vertu du
règlement sur les charges et dimensions, vous pouvez transporter du
divisible et de l'indivisible. Jusqu'à 50 700 kilogrammes, 57 700
kilogrammes, vous n'avez pas besoin de permis pour ça, c'est ce qui se
véhicule au Québec. En vertu d'un règlement sur le permis
spécial de circulation, sous un principe d'indivisibilité, par
exemple, transformateur d'Hydro-Québec, des grues, des machines-outils,
on peut émettre des permis, des maisons sectionnelles, entre 57 500
kilogrammes et 70 000 kilogrammes, pour des raisons bien normalisées
dans un règlement. L'année dernière il y a eu 4392 permis
d'émis par la Société d'assurance automobile du
Québec. Ensuite, lorsqu'on dépasse 70 000 kilogrammes - c'est un
peu plus difficile pour nos structures, ça, à ce moment-là
- on a émis 1690 permis, et ces permis sont émis à la
Société de l'assurance automobile du Québec, après
expertise du ministère.
M. Garon: Pour l'indivisible.
M. Couture: Le ministère se prononce sur les structures
pour l'indivisibilité, et s'il n'y avait pas d'indivisibilité, il
n'y aurait pas eu de Manie, il n'y aurait pas eu de Baie James, il n'y aurait
pas eu de construction du Stade olympique, il n'y aurait pas eu de ces
choses-là, c'est du transport de ces choses-là.
M. Garon: Ça aurait coûté moins cher au
monde.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Couture: Et finalement...
M. Garon: Moi, vous ne me ferez pas pleurer sur le Stade. Il est
tellement pesant qu'il cale dans la terre.
Le Président (M. Gauvin): Non, mais retenons surtout la
Baie James, d'abord.
M. Couture: Et pour finaliser - peut-être également
pour le recherchiste - où il a été avancé 150
permis, à un moment donné, c'est qu'au-delà de 100 000
kilogrammes - 100 000 kilogrammes, c'est des poids, ça, c'est beaucoup,
c'est 100 tonnes métriques, plus de 200 000 livres - il y a eu - vous ne
l'avez pas ici - 152 permis d'émis en 1989, réellement pour des
extra-lourds. Un gros transformateur d'Hy-dro-Québec, tu n'as pas le
choix, il faut que tu l'amènes du point A au point B, puis eux, ils ont
des essieux, ce qu'on appelle multilignes, c'est tous les véhicules avec
plusieurs essieux en dessous, c'est très spécifique. Ça,
ça règle, je pense, le cas des permis spéciaux. Par dessus
ça, il y a eu, en vertu de l'article 633, pour des chargements
divisibles, pour des charges non pas extra-lourdes, des charges qui se situent
entre 57 500 et 61 500, pour des véhicules, M. Garon, qui auraient
dû être dans le règlement... Mais avant de les mettre dans
le règlement...
M. Garon: Mais les charges...
M. Couture: ...on voulait s'assurer que les configurations
étaient dynamiquement stables. Et ces configurations-là, il y en
a seulement deux, les trains de type B et les semi-remorques à quatre
essieux. Le programme a été là de 1986 à 1990, en
fait à 1989, et l'année dernière, le ministre, le 15
décembre dernier, a annoncé, après trois ans d'un
programme expérimental, ce qui nous apparaît une période
logique, l'inclusion de ces véhicules-là dans la
réglementation. Alors, l'année dernière, il y a eu 794
véhicules ou permis d'émis comme ceux-ci. Cette année,
tous ces véhicules-là, lorsque le règlement sera en
vigueur, seront intégrés dans la réglementation Le chiffre
tombe à zéro. Et depuis quatre ans, 794 en 1989, plus 700 en
1988, plus 787, etc., ça a totalisé environ 4000
véhicules, ceux-là, juste ces deux-là. Et ceux-là
sont dans le règlement Si vous voulez avoir un projet, une
réforme annoncée, on peut vous en déposer une aujourd'hui,
qui explique les chiffres, les raisons pour lesquelles on les inclut dans le
règlement.
M. Garon: Mais ce qu'on avait comme renseignement, c'est que la
Société en a autorisé 15 000 et le ministre en a
autorisé 3500 au-delà des pesanteurs que la Société
pouvait autoriser d'elle-même, et le ministre autorisait la
Société à aller au-delà du poids qu'elle pouvait
faire.
M. Couture: Juste pour vous corriger...
M. Garon: Ça n'apparaît pas, ça.
Le Président (M. Gauvin): M. Couture.
M. Couture: Ces chiffres-là ont été
préparés à la suite des discussions qu'on a eues hier,
surtout avec votre recherchiste, pour être certains que... Parce que
c'était mêlé, il y a du divisible et de l'indivisible, et
ça rend...
M. Garon: C'est parce que les chiffres ne marchent plus.
M. Couture: Alors, je pense qu'en colonnes, ça fonctionne
très bien. Et ces chtffres-là ont été
vérifiés avec là Société de l'assurance
automobile du Québec, ce matin, par les émetteurs de permis
spéciaux, et quand je vous dis que c'a été 152
l'année dernière, pour des extras de 100 000 kilogrammes, c'est
152.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis, est-ce que ces explications peuvent vous convaincre d'accepter la
proposition?
M. Garon: On a besom d'avoir d'autres... Ça va durer un
peu plus longtemps que ça, la discussion. Même si on voulait, je
ne suis pas capable de faire la... Je regarde ces chiffres-là avec les
chiffres qu'on a et je ne suis pas capable de voir comment ça
marche.
Une voix: Sur division.
M. Garon: Non, non, pas sur division, on veut comprendre comme il
faut.
M. Couture: C'est réellement la transparence, parce que je
me souviens qu'il y avait eu des chiffres.
M. Garon: Votre bureau est où? À Québec?
M. Couture: Pardon? M. Garon: Votre bureau?
M. Couture: Le bureau du ministère des Transports est
à Québec, ici, oui.
M. Garon: Ce n'est pas loin, c'est à côté. On
va ajourner.
Le Président (M. Gauvin): Dans les circonstances, nous
ajournons nos travaux sine die jusqu'à un avis de la Chambre.
(Suspension de la séance à 12 h 43)
(Reprise à 15 h 48)
Projet de loi 106
La Présidente (Mme Bélanger): À l'ordre,
s'il vous plaît!
La commission de l'aménagement et des
équipements reprend ses travaux. Je déclare la
séance ouverte. La commission est réunie afin de procéder
à l'étude détaillée du projet de loi 106, Loi
modifiant la Loi sur le transport par taxi. Est-ce qu'il y a des
remplacements?
Le Secrétaire: Oui, Mme la Présidente, Mme Cardinal
(Châteauguay) par M. LeSage (Hull).
La Présidente (Mme Bélanger): Merci. Alors, M. le
ministre, est-ce que vous avez des remarques préliminaires?
Remarques préliminaires M. Sam L. Elkas
M. Elkas: Oui, Mme la Présidente. Le projet de loi
modifiant la Loi sur le transport par taxi a pour principal objectif
d'accentuer les mesures de contrôle des personnes et des entreprises
oeuvrant dans le transport rémunéré de personnes par
automobile. L'industrie elle-même constate que les mesures actuelles de
contrôle sont de moins en moins efficaces. Les transporteurs sans permis
prolifèrent, certains titulaires de permis ignorant volontairement leurs
obligations, et rien ne garantit réellement le professionnalisme des
chauffeurs. Les conséquences de ces lacunes sont importantes non
seulement pour les titulaires de permis mais encore pour les citoyens. En
effet, le transport sans permis constitue une concurrence déloyale qui
compromet la rentabilité des entreprises respectueuses des dispositions
de la loi. Il en va de même des titulaires de permis et des chauffeurs
qui contreviennent à leurs obligations et qui ternissent l'image de leur
industrie. Toutefois, le citoyen subit un préjudice encore plus
important puisque sa sécurité est compromise lorsqu'il est
conduit par un chauffeur qui ne satisfait plus aux conditions d'obtention de
son permis de chauffeur de taxi ou qu'il est transporté par une
automobile qui n'est pas l'objet de vérification mécanique, son
propriétaire n'étant pas titulaire d'un permis. Le projet de loi
apporte en conséquence des correctifs qui nécessitent plusieurs
ajustements techniques de concordance. Ses dispositions forment toutefois un
tout cohérent eu égard à l'objectif recherché.
D'autre part, le projet de loi supprime toutes les dispositions de la loi
autorisant la mise en place d'un programme de réduction du nombre de
permis de taxi pour faire suite à la fin d'un programme établi
depuis 1985 dans l'agglomération de Montréal. En effet, seule la
Ligue de taxis de l'agglomération de Montréal compte un nombre
suffisant de permis de taxi pour justifier la mise en place d'un
mécanisme aussi complexe que le programme d'achat prévu à
la loi. Au printemps dernier, j'avais présenté le projet de loi
49, concernant la fin du programme établi à Montréal.
À cette époque, un projet de loi particulier s'imposait, compte
tenu des surplus accumulés dans le fonds de ce programme. Toutefois,
depuis ce temps, 205 titulaires de permis ont accepté de participer au
programme, moyennant le versement d'indemnités de plus de 6 000 000 $.
Il s'agit là d'un succès inattendu dû à
l'augmentation du prix offert par le mandataire du programme qui passe de 18
000 $ à 30 000 $. Aussi, dans ce nouveau contexte, la fermeture de ce
programme ne nécessite plus une loi particulière, tout au plus
une disposition subrogeant la Ligue de taxis de Montréal inc. aux droits
et obligations du mandataire, étant donné que deux causes sont
toujours pendantes devant les tribunaux, et je vous remercie.
Et à la demande du député de Lévis, on a les
rapports financiers des 5 dernières années, en 10 copies, si vous
permettez, ainsi que le rapport annuel...
Une voix: En avez-vous une M. le ministre?
M. Elkas:... et l'évaluation du plan de rachat.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que c'est un
document public que vous déposez?
Une voix: Oui, on le distribue aux membres de la commission,
c'est pour ça qu'on a fait tant de copies.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors le rapport
financier est déposé.
Une voix: J'en ai d'autres copies, il en manque une. Une copie
pour le ministre.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, c'est
terminé, M. le ministre?
Alors M. le député de Lévis, est-ce que vous avez
des remarques préliminaires?
M. Garon: Mme la Présidente, non, je pense que c'est un
bon programme qui avait été mis en place par notre gouvernement -
il ne peut pas être mauvais, hein? - mais qui arrive à terme et,
semble-t-il, que tout le monde est d'accord, incluant les gens du taxi qui
m'ont téléphoné pour me dire qu'ils étaient
d'accord avec le projet de loi. Alors, moi, je suis prêt à
procéder immédiatement à l'étude du projet de loi
pour qu'on la finisse dans des délais raisonnables. J'avais
demandé des renseignements au ministre, qui me les a fournis, alors - je
n'ai pas eu le temps de les voir là, mais j'imagine que ça a
l'air d'être ça - je suis prêt à procéder.
M. Elkas: Si je peux, je voudrais me permettre, M. le
député de Lévis, Mme la Présidente, de demander
à Michel Trudel de peut-être faire un exposé
général du projet, là, pour qu'on puisse bien le
comprendre. Et puis on
pourrait mieux comprendre chaque article, vu qu'il y en a plusieurs qui
sont de concordance et puis d'ordre technique.
La Présidente (Mme Bélanger): M. Trudel.
Exposé général
M. Trudel (Michel): Si vous permettez, je pourrais faire un bref
rappel historique du plan de rachat et de son mode de fonctionnement et, par la
suite, situer le projet de loi dans ce contexte-là. Alors, un bref
rappel historique. Il faut quand même remonter après la guerre
où le taxi à Montréal a été
décontingenté et qu'on avait émis énormément
de permis de taxi pour les vétérans, de telle sorte que,
dès 1952, on avait observé qu'il y avait un trop grand nombre de
permis de taxi. On avait décrété un moratoire sur le
territoire de Montréal et, ensuite, en 1956, un moratoire sur I He de
Montréal. Bon an, mal an, on a quand même observé des
effets au niveau de la décroissance de Montréal: l'expansion vers
la banlieue, l'apparition du transport en commun, etc., des
phénomènes qui ont tous contribué à la baisse de
l'achalandage taxi. Mais le nombre de permis restait toujours le même. Et
c'a été dénoncé dès le début. Et on
peut dire qu'il y a de la documentation qui remonte à 30 ans où
on dénonce le trop grand nombre de permis de taxi à
Montréal. Même en 1970, avec le rapport Bossé, on en
faisait mention.
À force de discussion, le gouvernement a décidé de
s'engager dans une forme de plan de rachat qui comporterait la contribution des
titulaires de permis au paiement des permis qui seraient rachetés, parce
que c'est eux qui en profiteraient à deux niveaux, autant sur les
revenus annuels que sur la valeur même de leurs permis, de telle sorte
qu'on a mis en place ce plan-là dès 1985.
Le fonctionnement du plan, maintenant. Un mandataire a été
nommé par le gouvernement pour gérer un fonds do rachat Le fonds
do rachat était remboursé par les titulaires de permis qui, en
vertu d'un règlement, payaient une contribution annuelle pour payer et
rembourser le fonds. Le fiduciaire gérait le fonds et, avec ces
sommes-là, rachetait les permis à ceux qui voulaient quitter
l'industrie.
Dès le début, on offrait 10 000 $ avec un droit de
transfert de 10 000 $ pour ceux qui voulaient faire des transferts entre
particuliers, mais avec une pénalité de 10 000 $. Par la suite,
on a monté le prix offert quand on a constaté un plafonnement des
mises en vente. On a monté ça à 18 000 $ et,
dernièrement, à 30 000 $. les sommes recueillies des
contributions des titulaires et des droits de transfert totalisent
au-delà de 20 000 000 $. dans les rapports annuels, vous avez l'ensemble
de ces données financières ii y a \?b7 permis de taxi qui ont
été rachetés dans le cadre du plan de rachat depuis 1985
et environ 260 transferts qui ont été enregistrés entre
particuliers et pour lesquels les droits de transfert ont été
payés.
Considérant quand même les évaluations que l'on a
faites entre les observations statistiques de l'offre de transport à
Montréal en 1984 et, par la suite, un constat qu'on a fait en 1987,
c'est l'objet du rapport d'évaluation que vous avez. Dès 1987, on
constatait qu'il y avait une augmentation très marquée des
revenus des chauffeurs de taxi. Je peux peut-être porter à votre
attention des tableaux qui sont tous des indicateurs de rentabilité,
comme celui de la page 76. C'est un rapport qui a été
publié et rendu public en 1988 et les gens de taxi ont
entériné les observations qui y étaient contenues et
validé les observations du ministère en termes d'accroissement de
la rentabilité.
Et dès 1988, on a engagé avec les gens de l'industrie du
taxi des discussions sur la fermeture éventuelle du plan de rachat. On
devait toujours le fermer lorsqu'on aurait atteint un nombre qui serait
à la satisfaction de l'industrie du taxi et il y avait même des
précautions ou des prévisions qui prévoyaient que
l'assemblée générale des membres de la Ligue
entérine le projet de fermeture (16 heures)
Donc, dès ce moment, on a engagé ces pourparlers. On
constatait en même temps l'augmentation des revenus et une diminution du
nombre de permis mis en vente. Et, peu à peu, on a convenu avec eux de
fermer le plan de rachat le 30 novembre 1990, donc tout dernièrement.
Cette entente a fait l'objet d'une correspondance dès le début de
l'année et on avait convenu qu'on rachetait le nombre de permis pour
lesquels il restait encore des fonds dans le fonds de rachat ou jusqu'à
concurrence du 30 novembre. Or, le 30 novembre est arrivé et on a
racheté avec les fonds un certain nombre de permis à 30 000 $,
qui était le dernier prix offert. De telle sorte qu'il reste environ 1
000 000 $ dans le fonds et c'est 1 000 000 $ qui seront retournés aux
titulaires de permis de taxi par le biais d'une directive du ministre aux
fiduciaires. Je peux aussi vous rappeler, à titre d'information, qu'il y
avait déjà eu en 1984 une opération de rachat qui avait
avorté. On avait recueilli des sommes d'argent considérables et
toutes ces sommes-là avaient été remboursées aux
titulaires. Considérant donc l'assainissement marqué de
l'industrie du taxi à Montréal, tout en observant ce qui est
arrivé pendant l'opération du plan de rachat, soit la
décentralisation des pouvoirs de contrôle vers la
Communauté urbaine de Montréal qui a créé le Bureau
du taxi dont l'objet est le contrôle de la qualité... Alors,
malgré l'assainissement du climat commercial de l'industrie et les
contrôles davantage marqués qui ont lieu à Montréal,
on a relevé certaines lacunes au tiiveuu, encore une fols, du
contrôle,
qui fait l'objet de certaines dispositions du projet de loi.
L'assainissement, du climat commercial a également
révélé que des transporteurs illégaux apparaissent
sur le marché et que s'impose, encore une fois, la
nécessité d'avoir des mesures de contrôle plus
sévères à leur égard. On a libéré un
espace en rachetant des permis et certains l'occupent de façon
illégale. Donc, certaines des dispositions du projet de loi viennent
s'inscrire dans la suite logique des dispositions qui ont été
prises.
M. Garon: Pourquoi de façon illégale?
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Lévis?
M. Trudel (Michel): Ce que j'explique c'est qu'en retirant 1287
permis qui représentent 25 % des permis qui existaient en 1985, on a
libéré un espace, on peut dire. C'est autant de taxis qui sont en
moins à offrir leurs services.
M. Garon: J'ai compris.
M. Trudel (Michel): Pardon?
M. Garon: Est-ce qu'il y a autre chose?
La Présidente (Mme Bélanger): L'espace
créé qui est...
M. Trudel (Michel): Ce que j'expliquais tantôt, c'est tout
simplement qu'il y a des illégaux qui prennent une place sur ce
marché-là, sans permis, et ce sont ces illégaux-là
qui sont pointés, si on peut dire, par les mesures de contrôle
qu'on veut prendre, par le renforcement des mesures de contrôle.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre?
M. Elkas: Mme la Présidente, je me demandais si le
député de Lévis voulait voir le bilan pour commencer.
Passer le bilan avant ou...
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Lévis?
M. Garon: L'objectif était de 2000 permis et l'objectif
semble avoir été atteint à peu près à 75 %,
65 %, 64, 3 %. Alors, sur quoi s'est-on basé pour dire que...
M. Trudel (Michel): On met fin? M. Garon: Oui?
M. Trudel (Michel): Moi, je peux dire, pour avoir assisté
aux pourparlers dès le début que le chiffre de 2000 était
davantage lié à la capacité financière du
remboursement, du rachat des permis par rapport à ceux qui restaient
davantage liés par ça. C'était, si on peut dire, un
objectif marketing dans le fond et lié à la capacité
financière de ceux qui restent de racheter ceux qui quittent. Dans les
discussions, et on a des documents à cet effet-là, les gens de
taxi disaient: Si on rachète entre 1200 et 1500 permis, ce sera une
réussite.
M. Garon: Ça marche. Alors...
M. Elkas: Au niveau du bilan, voulez-vous passer le bilan?
Étude détaillée
M. Garon: Non, allons-y. On va aller dans l'étude du
projet de loi.
M. Elkas: O. K.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors...
M. Garon: Si vous vouliez lire les articles par exemple.
M. Elkas: Pardon?
M. Garon: Ce n'est pas long, ce serait bon peut-être. Il y
en a un, deux...
M. Elkas: Bien là, il y en a qui sont pas mal longs au
niveau des explications. Si vous voulez... L'article 1.
M. Garon: II n'a rien qu'une page.
M. Elkas: II y a un amendement à l'article 1.
M. Garon: Oui. Mais lire l'article proposé,
peut-être bien, et la note explicative.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, on va
commencer par lire l'amendement à l'article 1: "Remplacer le liminaire
de l'article 1 du projet de loi par le suivant: L'article 26 de la Loi sur le
transport par taxi (LR. Q. chapitre T-11. 1)...
Une voix: T, tiret.
La Présidente (Mme Bélanger): Tiret, je cherchais
le mot "tiret" modifié par l'article 865 du chapitre 4 des lois de 1990,
et l'article 27 de cette loi sont remplacés par les suivants. "
M. Garon: Adopté.
Permis de taxi
La Présidente (Mme Bélanger): L'amendement est
adopté: J'appelle l'article 1. M. le ministre.
M. Elkas: L'article 26 de la loi vise la suspension et la
révocation du permis de taxi...
M. Garon: Pourriez-vous lire l'article que vous proposez?
M. Elkas: Excusez.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article ?6 de la
Loi sur le transport par taxi (L.R.Q., chapitre T-11.1) modifié...
M. Garon: C'est remplacé.
La Présidente (Mme Bélanger): Pardon?
M. Garon: C'est ça que vous avez remplacé.
La Présidente (Mme Bélanger): ...modifié par
l'article 865 du chapitre 4 des lois de 1990, et l'article 27 de cette loi sont
remplacés par les suivants.
M. Garon: Allez-y donc. Vous allez lire les articles? Et le
ministre va donner une explication. Ça va aller plus vite de
même.
La Présidente (Mme Bélanger): Le texte
proposé, c'est ça. L'article 26: "La Commission doit suspendre
pour trois mois le permis de taxi d'un titulaire qui a été
déclaré coupable d'une infraction à l'article 4 et qui
n'en a pas obtenu le pardon ou qui a confié la garde et l'exploitation
de son taxi à une personne non titulaire d'un permis de chauffeur de
taxi. En cas de récidive, cette suspension est de six mois. En cas de
récidive additionnelle, la Commission doit révoquer le permis de
taxi. "La Commission doit pareillement suspendre ou révoquer, selon le
cas, tout permis de taxi dont le titulaire ou le chauffeur à qui le
titulaire a confié la garde et l'exploitation du taxi a
été déclaré coupable d'une fraude reliée
à l'exploitation du transport par taxi et pour laquelle il n'a pas
obtenu de pardon. 'Le présent article ne s'applique pas au permis de
taxi spécialisé visé à l'article 86 ou 90.1. "La
Commission doit demander à la Société de l'assurance
automobile du Québec de retirer pour trois mois le certificat et la
plaque d'immatriculation de l'automobile ayant servi à commettre une
infraction ou une fraude visée à l'article 26 pour laquelle le
titulaire d'un permis de taxi spécialisé visé à
l'article 86 ou 90.1 a été déclaré coupable et n'a
pas obtenu de pardon. En cas de récidive, la suspension demandée
est de six mois et la Société doit retirer le certificat et la
plaque d'immatriculation de l'automobile ayant servi à commettre la
récidive. Toutefois, en cas de récidive . additionnelle, la
Commission doit modifier le permis du titulaire de manière à
réduire d'une unité le nombre maximum d'auto- mobiles qu'il peut
exploiter et demander en conséquence à la Société
de l'assurance automobile du Québec de retirer la plaque
d'immatriculation de l'automobile qu'elle indique et qui est exploitée
par le titulaire."
M. le ministre, est-ce qu'il y a des commentaires?
M. Elkas: Simplement, c'est une personne qui exploite sans
permis. Il y a des sanctions qui sont imposées et elles sont
graduées. Par exemple, les modifications proposées par l'article
1 du projet de loi ont pour objet de graduer les sanctions en fonction de la
fréquence des infractions de la même nature. Autrement dit, s'il
fait une première infraction, le permis de taxi sera suspendu pour trois
mois, s'il le fait une deuxième fois, ça va aller à six
mois, et une troisième fois à l'intérieur d'un
délai de deux ans entraînera la révocation de son permis.
Ça touche le taxi, l'article 26 touche le taxi et l'article 27 touche la
limousine.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va?
M. Garon: Est-ce que les gens vous ont demandé d'avoir des
pénalités plus sévères?
M. Elkas: Ça été discuté.
M. Trudel (Michel): En fait, depuis que la Communauté
urbaine a pris en main le contrôle et émet maintenant les permis
de chauffeurs de taxi, elle est plus exigeante à l'égard des
chauffeurs, mais il s'est avéré, par exemple, que certains
propriétaires de flottes qui en ont beaucoup confient la garde de leur
véhicule à des gens qui n'ont pas le permis de chauffeur de taxi,
qui n'ont pas l'autorisation de travailler. En fait, ça, c'est une
disposition qui existait déjà, les trois mois. Lorsqu'on
observait que quelqu'un confiait la garde de son véhicule à
quelqu'un qui n'avait pas un permis de chauffeur de taxi, il y avait
déjà la sanction de trois mois. Sauf qu'on a constaté
qu'il y a récidive et que la sanction n'est pas assez dissuasive. C'est
à la demande de la Communauté urbaine qu'on a
proposé...
M. Garon: Mais les gens du secteur ne vous ont pas demandé
d'être plus sévères? Je pense à M.
Léveillée qui est le président de l'association.
M. Trudel (Michel): Oui, oui, en fait des discussions ont eu lieu
sur ces dispositions-là.
M. Garon: Oui, mais est-ce qu'ils n'ont pas demandé au
ministre d'avoir des pénalités plus fortes?
M. Elkas: Non.
M. Garon: Ils m'ont dit ça au téléphone
Bien, j'ai dit: Dites-le par écrit. Mais...
La Présidente (Mme Bélanger): Me Bilodeau.
Mme Bilodeau: C'est qu'à l'heure actuelle, les sanctions
sont tellement faibles qu'il est plus coûteux, autrement dit, de faire
des enquêtes puis de prendre des mesures de poursuite que de garder le
statu quo et de ne rien faire du tout. Autrement dit, le renforcement des
mesures de contrôle va permettre d'appliquer la loi, d'encourager la
Communauté urbaine de Montréal davantage à exercer ces
mesures de contrôle-là, ces enquêtes et ces poursuites.
M. Trudel (Michel): Si vous permettez, aussi c'est que...
La Présidente (Mme Bélanger): M. Trudel.
M. Trudel (Michel): C'est comme si on marquait une autre
étape dans l'industrie du taxi où on a tellement parlé du
nombre de permis, du rachat de permis, etc., de qualité de
véhicule. C'est que, là, on s'attaquait carrément
maintenant à la qualité des chauffeurs, et c'est ça
là, un des objectifs qui est sous-tendu.
M. Garon: Non, ce n'est pas dans ce sens-là. Dans le sens
des illégaux. C'est-à-dire que si on fait un projet pour
réduire le nombre de permis, puis par ailleurs, comme le marché
est plus intéressant parce qu'il est partagé par moins de monde,
là, ce sont des illégaux qui viennent l'accaparer, les
pénalités ne sont pas assez fortes pour être dissuasives,
bien là on a changé quatre trente-sous pour une piastre, puis on
est rendu à la case départ au lieu d'avoir... On a moins de
permis qu'on en avait antérieurement. Et, comme on a des illégaux
qui ont pris la place, on n'est pas plus avancés. Alors, c'est dans ce
sens-là. Moi, M. Léveillée m'a dit qu'eux souhaitaient
beaucoup avoir des pénalités plus fortes pour des
illégaux. J'ai dit: Bon, en avez-vous parlé au ministre? Il m'a
dit: Oui
M. Elkas: On va regarder ça dans le projet de loi. On va
le retrouver plus loin dans le projet de loi.
M. Trudel (Michel): II y a des dispositions dans le projet de loi
concernant carrément les illégaux, les sans-permis.
Mme Bilodeau: Parce que, là ici, il s'agit des mesures
administratives, c'est-à-dire des sanctions administratives qui sont
prises à la suite de déclarations de culpabilité où
on peut suspendre ou révoquer le permis en fonction s'il s'agit d'une
première, d'une deuxième ou d'une troisième infraction. Ce
qu'on fait ici, c'est une graduation des pénalités. C'est une
question d'équilibrer en fonction de la gravité.
M. Garon: Ce que je veux dire... Moi, ce que j'ai dit aux gens
qui m'ont téléphoné, j'ai dit: Ecoutez, si vous voulez
avoir des pénalités plus sévères, écrivez au
ministre puis envoyez-moi une copie. Le ministre... Je ne veux pas... Quand
même vous me diriez ça, moi, je le vois sur les
pénalités...
Mme Bilodeau: On va le voir plus loin. M. Elkas: On va le
voir plus loin. M. Garon: O. K.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article 1
tel qu'amendé est adopté?
M. Garon: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
2. Le texte proposé. L'article 2: L'article 28 de cette loi,
modifié par l'article 865 du chapitre 4 des lois de 1990, est de nouveau
modifié: 1° par le remplacement du paragraphe 1° par les
suivants: "1° a été déclaré coupable, depuis
moins de deux ans, d'une infraction à une disposition des articles 5, 9,
14 ou 42 ou à une disposition réglementaire
déterminée en vertu du paragraphe 26° de l'article 60 pour
laquelle il n'a pas obtenu de pardon; "1. 1° a fait défaut de se
conformer à l'article 33 ou 38; " 2° par la suppression du
paragraphe 6°. M. le ministre.
M. Elkas: D'une part, le paragraphe 1° de l'article 2 du
projet permet de déterminer les fautes qui doivent entraîner la
suspension ou la révocation du permis de taxi. Ces fautes consistent
pour un titulaire à utiliser un taxi non conforme aux prescriptions du
règlement, offrir un transport collectif non autorisé, effectuer
un service de transport sur un territoire pour lequel il n'est pas
autorisé, omettre de déclarer une prise d'intérêt
dans son entreprise de taxi, permettre que son permis fasse l'objet d'un droit
de revendication, effectuer un transport selon un prix non conforme au taux et
tarif sauf si ce transport fait l'objet d'un contrat écrit. D'autre
part, le paragraphe 2° de l'article 2 du projet abroge la disposition du
paragraphe 6° de l'article 28 de la loi qui vise la suspension ou la
révocation du permis de taxi d'un titulaire en retard à acquitter
les droits exigibles pour le financement d'un programme de rachat de permis de
taxi. Cette modification est de concordance avec les articles 6, 7, 12 et 13 du
projet. (16 h 15)
M. Garon: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 2 est
adopté. J'appelle l'article 3. L'article 30 de cette loi est
remplacé par le suivant:
"30. La Commission doit, de son propre chef ou sur demande du ministre,
d'une autorité régionale, d'une municipalité ou de toute
personne intéressée, demander à la Société
de l'assurance automobile du Québec de retirer la plaque et le
certificat d'immatriculation de toute automobile utilisée par une
personne pour com mettre une infraction à l'article 3, pour laquelle
elle a été déclarée coupable et n'a pas obtenu le
pardon ou de toute automobile acquise ou louée en remplacement de
celle-ci, que la personne qui l'utilise soit ou non titulaire d'un permis. "Le
premier alinéa ne s'applique pas au locateur qui établit,
à la satisfaction de la Commission, qu'il ne pouvait savoir que son
automobile serait utilisée par le locataire pour commettre une
infraction à l'article 3. "La personne dont la plaque et le certificat
d'immatriculation de l'automobile ont été retirés perd son
droit d'obtenir une nouvelle plaque et un nouveau certificat d'immatriculation
pour cette automobile pour une période de trois mois. En cas de
récidive, le droit d'obtenir une nouvelle plaque et un nouveau
certificat est suspendu pour six mois. En cas de récidive additionnelle,
ce droit est suspendu pour douze mois." M. le ministre.
M. Elkas: Avez-vous des questions, M. le député, on
pourrait, au lieu de lire toute...
M. Garon: Non, j'attends votre explication, là.
M. Elkas: Ça, en fait, on retire les plaques, si vous
voulez, à la personne qui commet une infraction sérieuse, une
personne sans permis, les vrais illégaux. Vous faites
référence au premier article.
M. Garon: Voyez-vous, dans le troisième paragraphe, vous
dites: "et un nouveau certificat d'enregistrement pour cette automobile pour
une période de trois ans." Est-ce que ça veut dire...
M. Elkas: Trois mois.
M. Garon: trois mois, pardon. est-ce que s'il changeait
d'automobile ça réglerait son problème? parce que,
là, on laisse entendre que c'est sur cette automobile-là qu'il ne
pourra pas avoir un autre certificat d'immatriculation.
M. Trudel (Michel): En fait, c'est le véhicule avec lequel
il a fait l'infraction, là, il a fait du transport ou du taxi sans
permis.
M. Garon: En réalité, il n'a qu'à louer une
autre automobile ou avoir une autre automobile et il pourrait mettre le permis
sur l'autre?
M. Trudel (Michel): Écoutez, c'est pour éviter
l'infraction.
M. Elkas: On le dit plus loin, tu ne peux pas aller louer...
M. Trudel (Michel): On parle ici dans la fin du premier
paragraphe: "ou de toute automobile acquise ou louée en remplacement de
celle-ci", parce que, effectivement, II y avait des gens qui évitaient
les sanctions en louant.
M. Garon: C'est drôlement rédigé. On a
l'impression que c'est l'automobile qui est pénalisée
plutôt que le... C'est drôlement dit.
M. Trudel (Michel): En fait, c'est une sanction.
Mme Bilodeau: Excusez, en ce qui concerne la rédaction,
c'est "de retirer la plaque et le certificat d'immatriculation de toute
automobile utilisée par une personne pour commettre une infraction
à l'article 3", donc opérer sans permis, et là vous avez
une incisive, "pour laquelle elle a été déclarée
coupable et n'a pas obtenu le pardon", ou retirer la plaque ou le certificat
d'immatriculation "de toute automobile acquise ou louée en remplacement
de celle-ci". Ça porte toujours sur le retrait de la plaque et du
certificat d'immatriculation d'une automobile utilisée par une personne
qui opérait sans permis.
M. Garon: Attendez juste une seconde, je vais vous revenir, ce ne
sera pas long. Bon, adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 3 est
adopté. J'appelle l'article 4. Le texte proposé de l'article 4:
Cette loi est modifiée par l'insertion après le titre de la
sous-section 5 de l'article suivant: "32.1 Un permis de taxi qui fait l'objet
d'une procédure en suspension ou en révocation devant la
Commission ne peut faire l'objet d'une demande d'autorisation de transfert tant
que la Commission n'a pas décidé de la procédure
pendante."
M. Elkas: Certains titulaires de permis cèdent leur permis
lorsqu'une affaire pendante devant la Commission est susceptible
d'entraîner la révocation faisant perdre ainsi, dans les faits,
tout objet à cette affaire. Dans un tel cas, en effet, il peut
paraître satisfaisant que le titulaire récalcitrant cède sa
place à un autre exploitant. En établissant cette condition de
recevabilité d'une demande de transfert de permis, il ne sera plus
possible d'éviter l'application des sanctions administratives et la
Commission devra sévir de manière à faire en sotte que le
titulaire assume financièrement les conséquences de ses
actes.
M. Garon: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 4 est
adopté. J'appelle l'article 5. Le texte proposé
de l'article 5: L'article 33. 1 de cette loi est modifié par la
suppression, dans les première et deuxième lignes du
deuxième alinéa, des mots "À l'expiration d'un
délai de 90 jours à compter de l'entrée en vigueur du
présent article".
M. Elkas: Vous êtes devant un ajustement M. le
député de Lévis. La modification vise à clarifier
la portée de l'article 33. 1 de la loi dont le second paragraphe
comporte une indication quant à son entrée en vigueur. Cette
indication ayant reçu son objet, puisque la disposition est en vigueur
depuis 1986, il y a donc lieu de retirer cette indication.
M. Garon: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 5 est
adopté. J'appelle l'article 6. Le texte proposé de l'article 6:
"L'article 38 de cette loi est modifié par la suppression des
deuxième et troisième alinéas. "
M. Elkas: Ces alinéas prévoient un mécanisme
de cession de permis de taxi au mandataire du programme de rachat. Ces deux
alinéas doivent donc être abrogés pour faire suite à
la fermeture du programme de rachat puisqu'il ne peut plus alors exister de
contrat par lequel le cédant demeure titulaire du permis jusqu'au
parfait paiement. Pour financer l'acquisition d'un permis de taxi, toutefois,
le cessionnaire pourrait toujours recourir au nantissement commercial comme
prévoit déjà la loi. Cette disposition se retrouve
à l'article 11 du projet de loi concernant la cession d'entreprise de
taxi dans l'agglomération de Montréal, projet de loi 49.
M. Garon: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 6 est
adopté. J'appelle l'article 7. Le texte proposé: "L'article 38. 1
de cette loi est abrogé. "
M. Elkas: L'article 38. 1 complète les deuxième et
troisième alinéas de l'article 38 lorsqu'un permis de taxi a fait
l'objet d'un contrat avec le mandataire du programme de rachat. Cet article
doit donc être abrogé, par souci de concordance avec l'article 6
du projet.
M. Garon: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 7 est
adopté. J'appelle l'article 8. Le texte proposé à
l'article 8: "L'article 40 de cette loi est modifié par la suppression
du deuxième alinéa. "
M. Elkas: Cette disposition doit, par souci de concordance avec
les articles 10, 12, 14, 21 à 23, être abrogée, puisqu'il
apparaît préférable de déterminer les fautes qui
doivent entraîner la révocation du permis de chauffeur de taxi
plutôt que de maintenir un système de points et de
pénalités qui n'a jamais pu être mis en oeuvre compte tenu
de sa complexité. Quand on prenait les systèmes d'inaptitude
qu'on avait, c'était très difficile à administrer.
Ça été le gros hourra! quand les gens ont
décidé de s'en débarrasser. Au lieu d'avoir ça, on
a eu des sanctions administratives qui semblent être pas mal plus faciles
à administrer.
M. Garon: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Article 8,
adopté.
Permis de chauffeur de taxi
J'appelle l'article 9. Le texte proposé à l'article 9:
L'article 41. 3 de cette loi est remplacé par le suivant: "41. 3 Pour
obtenir un permis de chauffeur de taxi, une personne doit: "1° satisfaire
aux conditions prescrites par règlement du gouvernement ou de
l'autorité régionale, selon le cas; "2° réussir un
examen dont les formalités, les modalités et le contenu sont
établis par la Société de l'assurance automobile du
Québec ou par l'autorité régionale qui délivre le
permis; "3° ne pas avoir été déclaré coupable,
depuis au moins cinq ans, d'un acte criminel relié à
l'exploitation d'un service de transport par taxi et pour lequel elle n'a pas
obtenu de pardon. "
M. Elkas: Cette modification reprend aux paragraphes 1° et
2° des conditions déjà contenues dans l'actuel article 41. 3.
Toutefois, le paragraphe 3° ajoute une condition qui évitera qu'une
personne qui a été déclarée coupable d'un acte
criminel lors de l'exploitation d'un service de transport par taxi, puisse
obtenir un permis de chauffeur de taxi avant un délai de cinq ans
à compter de sa déclaration de culpabilité. Une telle
condition s'avère nécessaire tant pour des raisons de
sécurité publique que pour protéger l'image de
qualité et de service du transport par taxi.
M. Garon: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 9 est
adopté. J'appelle l'article 10. Le texte proposé à
l'article 10: Cette loi est modifiée par l'insertion, après
l'article 41. 4, des suivants: "41. 4. 1 Lorsqu'une personne est
déclarée coupable d'un acte criminel relié à
l'exploitation de son permis de chauffeur de taxi, celui-ci est
révoqué et le juge qui prononce la déclaration de
culpabilité doit en ordonner la confiscation pour qu'il soit remis
à la Société de l'assurance automobile du Québec ou
à l'autorité régionale qui l'a délivré,
selon le cas. "41. 4. 2 Lorsqu'une personne ne rencontre
plus les conditions visées au paragraphe 1° de l'article 413,
fait défaut de se conformer à l'article 33.1 ou est
déclarée coupable d'une infraction à l'article 3, à
l'article 39.2 ou à une disposition réglementaire
déterminée en vertu du paragraphe 20 1° de l'article 60 ou du
paragraphe 14° de l'article 62, la Société ou
l'autorité régionale, selon le cas, doit révoquer le
permis de chauffeur de taxi de cette personne. "41.4.3 Une personne dont le
permis de chauffeur de taxi a été révoqué par la
Société en application de l'article 41.4.2 ne peut en obtenir un
nouveau à moins qu'il ne se soit écoulé, depuis la date de
la révocation, une période de trois mois ou qu'un pardon n'ait
été obtenu."
M. Elkas: II a pour objet de déclarer la révocation
du permis d'une personne qui a été déclarée
coupable d'un acte criminel relié à l'exploitation du permis du
chauffeur de taxi et de prévoir la confiscation de ce permis. La
disposition de l'article 41.4.2 est de concordance avec l'article 8 du projet
de loi. Elle détermine les fautes qui doivent entraîner la
révocation du permis de chauffeur de taxi. Ces fautes consistent, pour
un titulaire, à avoir conduit un véhicule pour effectuer un
transport rémunéré sans que cette automobile ne soit
réattachée à un permis de taxi, l'article 3. Avoir acquis
ou conservé un intérêt dans une entreprise de taxi
contrairement à l'article 33.1, avoir exercé son métier de
chauffeur de taxi hors du territoire pour lequel il est autorisé,
article 39.2, ne plus satisfaire aux conditions prescrites par le
règlement pour l'obtention du permis. La dispositon de l'article 41.4.3
a pour objet d'interdire à un chauffeur dont le permis a
été révoqué pour avoir commis une Infraction, d'en
obtenir un nouveau avant un délai de trois mois, afin de mieux
protéger le public, si son permis a été
délivré par la Société de l'assurance automobile du
Québec. Et dans le cas d'un acte criminel, le Code de la
sécurité routière, l'article 183 et la Loi sur le
transport par taxi, l'article 41.3, prévoient déjà une
suspension du droit de cinq ans. On arrive pas mal...
Mme Bilodeau: Ce sont des mesures équivalentes à ce
qu'on a dans le cas de la sécurité routière, quand il y a
une condamnation pour un acte criminel.
M. Garon: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article 10
est adopté. J'appelle l'article 11.
M. Garon: Est-ce qu'on dort siéger lundi matin?
M. Elkas: Pardon? (16 h 30)
M. Garon: Est-ce qu'on a été...
M. Elkas: Nous autres, si on siège, c'est après la
période de questions.
M. Garon: Donc, lundi? M. Elkas: Oui
M. Garon: O.K. C'était pour savoir. Sur 108?
Inspection et saisie
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Lévis, l'article 11, il a deux pages et demie et
c'est tout le chapitre de l'inspection et saisie qu'il n'a pas... Est-ce qu'on
doit le lire quand même?
M. Garon: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors...
M. Garon: J'aime ça entendre votre voix.
La Présidente (Mme Bélanger): Elle est un peu
enrouée ce matin.
M. Garon: Non, non, mais...
La Présidente (Mme Bélanger): Le texte
proposé à l'article...
M. Garon: C'est un charme différent.
La Présidente (Mme Bélanger): Ah bon! Merci. Lo
texte proposé à l'article 11: Cette loi est modifiée par
l'insertion après l'article 59, de ce qui suit: "Chapitre II A
"inspection et saisie. "59.1 Le ministre des Transports peut autoriser toute
personne à agir comme inspecteur pour vérifier l'application de
la présente loi et de ses règlements. "59.2 Toute personne
autorisée à agir comme inspecteur ainsi que tout agent de la paix
peut, dans l'exercice de ses fonctions, pour vérifier l'application de
la présente loi et de ses règlements: "r pénétrer,
à toute heure raisonnable, dans rétablissement d'une entreprise,
d'une association ou d'un organisme qui fournit des services de
publicité, de répartition d'appels ou d'autres services de
même nature aux propriétaires ou aux chauffeurs de taxi ou d'une
personne qui offre ou effectue un transport de personnes au moyen d'une
automobile et auquel s'applique la présente loi pour en faire
l'inspection; "2° examiner et tirer copie des livres, registres, comptes,
dossiers, et autres documents comportant des renseignements relatifs aux
activités d'une personne visée dans le paragraphe 1°;
"3° faire immobiliser une automobile utilisée sur un chemin public
pour effectuer un transport de personnes auquel s'applique la présente
loi, en faire l'inspection et examiner tout document relatif à
l'application de la présente loi et de ses règlements; "4°
exiger tout renseignement relatif à l'application de la présente
loi et de ses règlements, ainsi que la production de tout document s'y
rapportant. "Toute personne qui a la garde, la possession ou le contrôle
de ces livres, registres, comptes, dossiers et autres documents doit, sur
demande, en donner communication à la personne qui fait l'inspection et
lui en faciliter l'examen. "59. 3 II est interdit de nuire à un agent de
la paix ou à une personne autorisée à agir comme
inspecteur, de le tromper par réticence ou fausse déclaration, de
cacher ou détruire un document utile à une inspection. "59. 4 Une
personne autorisée par la présente loi à faire une
inspection doit s'identifier et exhiber un certificat attestant sa
qualité ou, selon le cas, exhiber son insigne. "59. 5 Tout agent de la
paix peut, sur-le-champ, lors d'une inspection effectuée en vertu de
l'article 59. 2: "1° saisir une automobile lorsqu'il a un motif raisonnable
de croire qu'elle sert ou a servi à commettre une infraction à la
présente loi ou à l'un de ses règlements et que la
personne qui se sert ou s'est servie de cette automobile peut se soustraire
à la justice, jusqu'à ce que le tribunal compétent ou un
juge de ce tribunal en autorise la libération avec ou sans
cautionnement; "2° saisir une automobile lorsqu'il a un motif raisonnable
de croire qu'elle sert ou a servi à commettre une infraction
prévue à l'article 70. 1 jusqu'à ce que le tribunal
compétent ou un juge de ce tribunal en autorise la libération
avec cautionnement. "59. 6 L'agent de la paix qui a saisi une automobile en a
la garde jusqu'à ce qu'un tribunal compétent en ait
prononcé la confiscation ou en ait ordonné la remise à son
propriétaire. "
M. Elkas: Par ailleurs, Mme la Présidente, c'est
simplement à l'inspection une chose qui nous manquait, un peu ridicule,
qu'on retrouve déjà... On a été inspiré par
la loi sur le transport, la loi sur le décret du camionnage. Alors, on
traite de la même façon, on a l'équivalent dans les
inspections au camionnage et au transport, dans la loi des transports.
M. Garon: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 11 est
adopté.
Règlements du gouvernement
L'article 12, le texte proposé: L'article 60 de cette loi est
modifié: 1° par le remplacement du paragraphe 2° par le suivant:
"2° déterminer pour chaque agglomération ou région
qu'il indique les ratios permettant de déterminer le nombre maximum de
permis qui peuvent être délivrés; " 2° par la
suppression du paragraphe 4°; 3° par l'insertion, dans la
première ligne du paragraphe 5° et après le mot
"délivrer", de ", transférer"; 4° par la suppression des
paragraphes 9°, 10° et 10. 1°; 5° par l'insertion, dans la
deuxième ligne du paragraphe 12° et après les mots "d'un
taximètre", des mots "prescrire l'obligation de faire vérifier et
sceller un taximètre aux périodes qu'il indique"; 6° par
l'ajout, après le paragraphe 17°, du suivant: "17. 1° prescrire,
pour le territoire qu'il indique, l'obligation pour toute personne qui aspire
à devenir titulaire d'un permis de chauffeur de taxi d'assister à
un cours de formation, déterminer le contenu d'un tel cours, en
prévoir les modalités, les formalités et les frais et
habiliter une personne à dispenser ce cours; " 7° par la suppression
du paragraphe 19°; 8° par l'insertion, après le paragraphe
20°, du suivant: "20. 1° déterminer, parmi les dispositions d'un
règlement édictées en vertu du présent article et
dont la violation est punissable aux termes de l'article 70, celles pour
lesquelles une déclaration de culpabilité entraîne la
révocation du permis de chauffeur de taxi du contrevenant; " 9° par
l'addition, après le paragraphe 25°, du suivant: "26.
déterminer, parmi les dispositions d'un règlement
édictées en vertu du présent article et dont la violation
est punissable aux termes de l'article 70, celles pour lesquelles une
déclaration de culpabilité peut entraîner la suspension ou
la révocation d'un permis de taxi. "
M. Elkas: Le paragraphe 1° de l'article 12 du projet de loi a
pour objet de permettre rétablissement d'un ratio qui pourrait varier
d'une réglementation à une autre et d'une région à
l'autre, afin de déterminer un nombre maximum de permis de taxi en
tenant compte des particularités régionales. Quant au paragraphe
2°, l'article 12 du projet de loi, la suppression du paragraphe 4° de
l'article 60 de la loi est de concordance, entre autres, avec les articles 1,
2, 21 et 23 du projet de loi. Cette modification est complétée
par le paragraphe 9° de l'article 12 du projet de loi, afin de permettre la
détermination des dispositions d'un règlement dont la violation
peut entraîner la suspension ou la révocation
d'un permis de taxi.
Le paragraphe 3° de l'article 12 du projet de loi permet de fixer
des droits payables lors d'un transfert d'un permis de taxi entre un
cédant et un cessionnaire. Le paragraphe 4° de l'article 12 du
projet de loi abrogé des paragraphes 9°, 10° et 10.1° de
l'article 60 de la loi qui prévoit le pouvoir du gouvernement de fixer
des règlements concernant le paiement par les titulaires de permis d'une
contribution annuelle, le paiement par les cessionnaires d'un droit particulier
de transfert, afin de financer le programme d'achat, ainsi que la fixation des
taux des intérêts exigibles en cas de retard à verser le
droit particulier.
Les paragraphes dont l'abrogation faisaient l'objet de l'article 13 du
projet de loi 49 doivent être abrogés par souci de concordance
avec les articles 6 et 7 du projet de loi. Le paragraphe 5° de l'article 12
du projet de loi a pour objet de prescrire la vérification des
taximètres par la Commission. Cette disposition est de concordance avec
l'article 15 du projet de loi.
Le paragraphe 6° de l'article 12 du projet de loi permet au
gouvernement de rendre obligatoire pour le territoire qu'il indique un cours de
formation pour les nouveaux chauffeurs de taxi. Un tel cours s'avère
nécessaire dans certaines agglomérations, afin d'améliorer
les qualifications des chauffeurs et de mieux servir la clientèle. en ce
qui a trait au paragraphe 7" de l'article 12 du projot do loi, la suppression
du paragraphe 19" de l'actuel article 60 est proposée par souci de
concordance avec les articles 9 et 10 du projet de loi. cette disposition est
complétée par le paragraphe 8° de l'article 12 du projet de
loi.
Le paragraphe 8° de l'article 12 du projet de loi accorde au
gouvernement le pouvoir de déterminer parmi les dispositions d'un
règlement celles dont la violation doit entraîner la
révocation du permis de chauffeur de taxi. À titre d'exemple, un
chauffeur qui commet des actes de discrimination, refus de transport d'une
personne handicapée ou qui volontairement, choisit un itinéraire
plus long ou réclame des frais d'annonce autorisés devrait
être passible d'une révocation de son permis. Le paragraphe 8 de
l'article 12 du projet accorde au gouvernement le pouvoir de déterminer,
parmi les dispositions d'un règlement, celles dont la violation doit
entraîner la suspension ou la révocation d'un permis de taxi.
À titre d'exemple, le titulaire d'un permis qui modifie son
taximètre afin qu'il indique un prix non conforme aux taux et tarifs
devrait être passible d'une révocation de permis.
M. Garon: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors l'article 12
est adopté. J'appelle l'article 13. Le texte proposé de l'article
13: L'article 61 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
deuxième alinéa de "les paragraphes 9° ou 11°" par "le
paragraphe 11 °". Le texte actuel de l'article 61: "Un règlement
adopté en vertu des paragraphes 7° et 14° à 25° de
l'article 60 cesse de s'appliquer au titulaire de permis de taxi dont le
territoire d'opération se trouve sur le territoire d'une autorité
régionale qui a fait entrer en vigueur un règlement adopté
en vertu d'un paragraphe correspondant de l'article 62 pour remplacer un
règlement du gouvernement. "Le gouvernement peut, à la demande
d'une autorité régionale, lui déléguer, pour la
période qu'il indique, le pouvoir prévu par le paragraphe 5°
de l'article 60 relativement aux droits payables pour renouveler un permis ou
pour les paragraphes 9° ou 11° dudit article." M. le ministre.
M. Elkas: Le paragraphe 9° de l'article 60 de la loi auquel
se réfère le second alinéa de l'article 61 permet de
déléguer à une autorité régionale le pouvoir
de fixer un droit annuel pour le financement d'un programme de rachat. Cette
disposition n'a jamais été utilisée et doit être
abrogée. L'article 14 du projet de loi 49 proposait d'ailleurs d'abroger
cette disposition. Cette disposition est de concordance avec l'article 7 et le
paragraphe 4° de l'article 12 du projet.
M. Garon: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 13 est
adopté.
Règlements d'une autorité
régionale
J'appelle l'article 14. Le texte proposé à l'article
14:
L'article 62 de cette loi est modifié: 1° par l'insertion,
après le paragraphe 4°, du suivant: "4.1° prescrire l'obligation
pour toute personne qui aspire à devenir titulaire d'un permis de taxi
d'assister à un cours de formation, déterminer le contenu d'un
tel cours, en prévoir les modalités, les formalités et les
frais et habiliter une personne à dispenser ce cours." 2° par la
suppression du paragraphe 6; 3° par l'ajout, à la fin du paragraphe
8°, des mots "ainsi que fixer les droits payables pour délivrer,
renouveler ou transférer un tel permis". 4° par l'ajout,
après le paragraphe 13°, du suivant: "14° déterminer,
parmi les dispositions d'un règlement édictées en vertu du
présent article et dont la violation est punissable aux termes de
l'article 70, celles pour lesquelles une déclaration de
culpabilité entraîne la révocation du permis de chauffeur
de taxi."
M. le ministre.
M. Elkas: Le paragraphe 1° permet à une
autorité régionale de rendre obligatoire, sur son
territoire, un cours de formation pour les nouveaux chauffeurs de taxi.
Un tel cours peut s'avérer nécessaire pour améliorer les
qualifications des chauffeurs dans certaines agglomérations. Le
paragraphe 2° de l'article 14 du projet de loi propose de supprimer le
paragraphe 6° de l'actuel article 62 par souci de concordance avec les
articles 9, 10 et 12 du projet de loi. Cette disposition est
complétée par le paragraphe 4° de l'article 14 du projet de
loi. Le paragraphe 3° de l'article 14 du projet permet de fixer des droits
payables pour l'obtention d'un transfert ou le renouvellement d'un permis pour
les associations de services.
Il est à noter que la Communauté urbaine de
Montréal délivre déjà un tel permis sur son
territoire. Le paragraphe 4° de l'article 14 du projet de loi accorde
à l'autorité régionale le pouvoir de déterminer,
parmi tes dispositions d'un règlement, celles dont la violation doit
entraîner la révocation du permis d'un chauffeur de taxi.
M. Garon: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 14 est
adopté.
Pouvoirs de la Commission des transports du
Québec
L'article 15. Le texte proposé à l'article 15:
L'article 68 de cette loi est modifié par l'insertion,
après le paragraphe 3°, des suivants: "3. 1° prescrire
l'obligation d'apposer sur un taxi, une limousine ou une limousine de grand
luxe, le cas échéant, une vignette d'identification selon la
forme et la teneur qu'elle détermine et fixer les frais d'obtention et
de renouvellement d'une telle vignette; "3. 2° procéder à la
vérification et au scellage des taximètres ou autoriser, pour le
territoire qu'elle détermine, une personne à le faire en son nom
et fixer les frais exigibles. " (16 h 45)
M. Elkas: La Commission a entrepris avec le ministère des
Transports et la Société de l'assurance automobile du
Québec des discussions portant sur l'identification des taxis,
limousines et limousines de grand luxe, ainsi que sur la vérification et
le scellage des taximètres.
Quant à la vérification et au scellage des
taximètres, une entente est déjà intervenue et la
Commission succèdera aux droits et obligations de la
Société de l'assurance automobile du Québec dès
l'entrée en vigueur de la loi et des dispositions
réglementaires.
En ce qui a trait à l'identification des véhicules, la
Commission a l'intention de délivrer des vignettes afin de mieux
identifier les limousines dont les plaques d'immatriculation ne comportent
aucune indication quant aux territoires qu'elles sont autorisées
à desservir. Cette disposition facilitera le contrôle routier.
M. Garon: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 15 est
adopté.
Dispositions pénales
J'appelle l'article 16: L'article 70 de cette loi, modifié par
l'article 867 du chapitre 4 des lois de 1990, est de nouveau modifié:
1° par le remplacement, dans la première ligne, de "3 à 5"
par "4"; 2° par la suppression, dans la troisième ligne, de
"à 90, 90. 3, 94, 94. 04".
M. Elkas: Ces modifications qu'on apporte à l'article 70
de la loi ont pour effet de soustraire à l'application de cet article
certaines amendes plus élevées que celles de 60 $ à 1150
$, qui sont actuellement prévues. Ces articles se retrouvent à
l'article 17 du nouveau projet de loi.
M. Garon: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 16 est
adopté. J'appelle l'article 17. Le texte proposé à
l'article 17:
Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article
70, du suivant: "70. 1 Quiconque contrevient à une disposition des
articles 3, 5, 90, 90. 3, 94, ou 94. 04 de la présente loi commet une
infraction et est passible d'une amende de 1000 $ à 3000 $. "
M. Elkas: Cette mesure est de concordance avec l'article 16 du
projet de loi. Une contravention aux obligations d'être titulaire d'un
permis pour effectuer un transport rémunéré par
automobile, à l'article 3, d'utiliser l'automobile prescrite par
règlement, article 5, utiliser les automobiles enregistrées
à la Commission, articles 90, 94 et 94. 04, d'exploiter son permis de
limousine sur le territoire autorisé, article 90. 3, entraînera
une amende de 1000 $ à 3000 $.
Cette amende démontre clairement la gravité de
l'infraction commise puisque tel transport sans permis ne garantit aucunement
à un client la qualité de service, la justesse du prix de la
course, voire même sa sécurité, car l'automobile
utilisée n'est alors pas assujettie à une vérification
mécanique.
De plus, une telle pratique constitue une concurrence déloyale
qui compromet la rentabilité des entreprises respectueuses des
dispositions de la loi. Des illégaux, des graves...
M. Garon: C'est ici que les gens veulent avoir des amendes plus
élevées.
M. Elkas: C'est ça, oui.
M. Garon: Ils demandaient combien?
M. Trudel (Michel): Ils demandaient dans cet ordre de prix
là. Ils nous comparaient souvent aussi avec...
M. Garon: Bien, moi, ils m'ont dit que même dans votre
projet, ils auraient aimé que ça soit plus élevé
que ça. Ils me disaient qu'ils auraient aimé...
M. Elkas: Ils ne m'ont pas fait mention de ça la
dernière fois que je les ai vus moi, non. Mais parlerais-tu du
"feeling"... M. Léveillé là, sur ça, les amendes
graves, t'a-t-il indiqué qu'il aurait voulu plus que ça?
Mme Dupriez (Agnès): Non, nous ce qu'il nous a
demandé c'est que... Effectivement, avant le projet de loi, il a
demandé qu'on rajoute que les sanctions soient plus
sévères que celles qu'on avait avant.
La Présidente (Mme Bélanger): Pouvez-vous vous
identifier, s'il vous plaît, madame.
Mme Dupriez: II y a des petites choses qui le chicotent encore au
niveau de...
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que vous
pourriez vous identifier, s'il vous plaît.
M. Elkas: Mme Agnès Dupéré. Mme Dupriez:
Dupriez. M. Elkas: Dupriez.
Mme Dupriez: Je suis attachée politique chez M. Elkas. Ce
qu'il nous a demandé, c'est, effectivement, que sur certaines choses au
niveau de l'immatriculation, des plaques, les identifications soient
très très claires. Mais ça, c'est dans le code de la
sécurité routière maintenant, dans la réforme du
Code. Donc, je crois que le dossier, pour lui, est complet. C'est par rapport
à la situation avant ce projet de loi-ci qu'ils étaient inquiets.
Parce qu'il n'y a pas de prise sur les illégaux. De la même
manière que dans l'industrie de la limousine - parce qu'il y a toujours
un paragraphe pour le taxi et un autre pour la limousine - tous les
détenteurs de permis légaux de limousine ont fait
énormément de pressions pour que les sanctions soient beaucoup
plus sévères.
La Présidente (Mme Bélanger): M le ministre.
M. Elkas: vous savez qu'à l'article 3, on peut retourner,
après qu'il a payé l'amende, peut-être deux ou trois fois,
on lui retire ses plaques.
M. Garon: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article 17
est adopté. J'appelle l'article 18. Le texte proposé à
l'article 18:
L'article 71 de cette loi est modifié par le remplacement, dans
la troisième ligne, des mots "à l'article 70" par les mots "aux
articles 70 et 70.1".
M. Elkas: Cette disposition est de concordance avec l'article 17
du projet de loi et a pour objet de déclarer partie à
l'infraction la personne qui conseille, encourage ou incite un autre à
contrevenir à la loi. C'est la disposition de la complicité.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va? M.
Garon: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article 18
est adopté. J'appelle l'article 19. Le texte proposé à
l'article 19:
L'article 72 de cette loi est modifié par le remplacement, dans
les première et dernière lignes, des mots "à l'article 70"
par les mots "aux articles 70 et 70.1 ".
M. Elkas: Cette disposition est de concordance avec les articles
17 et 18 du projet de loi et a pour objet de déclarer partie à
l'infraction l'administrateur, l'employé ou l'agent d'une corporation
qui ordonne, autorise ou conseille la commission de l'infraction. La même
chose que tout à l'heure.
M. Garon: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 19 est
adopté.
M. Garon: mais une question simplement: c'est qu'il y a toutes
sortes de pénalités, mais qui est-ce qui s'occupe de faire
respecter ça, cette loi-là?
M. Elkas: Ah bien! il y a la CUM, surtout dans
l'agglomération de Montréal.
M. Garon: C'est la police?
M. Elkas: C'est la police de Montréal.
M. Garon: Municipale? Est-ce qu'ils le font vraiment?
M. Elkas: elle sert, ah oui! quand j'étais là,
souvent on recevait des plaintes des chauffeurs qui trouvaient que la police
était un peu trop "rough", mais il y a eu un changement...
M. Garon: Mais moi, on me dit qu'il y a beaucoup de plaintes,
mais excepté qu'il y a beaucoup d'illégaux à
Montréal, mais que...
M. Elkas: Ça prend des lois semblables pour arrêter
cette pratique.
M. Garon:... parce qu'il manquait de... La Présidente
(Mme Bélanger): M. Trudel.
M. Trudel (Michel): Si vous permettez, c'est que contrer des
illégaux, c'est assez difficile, dans la mesure où voir une
automobile foncée qui passe avec un chauffeur puis une personne en
arrière, puis qui n'a pas de lanternon ni de plaque faisant
référence à un permis, il n'y a rien qui dit que c'est un
illégal. C'est difficile, le constat de l'infraction est difficile, la
preuve est difficile, de telle sorte que préparer des interventions pour
contrôler les illégaux, ça demande du temps, ça
demande du monde, et ça coûte cher.
M. Garon: Mais il faut que les gens sollicitent un peu,
là, s'ils veulent avoir des voyages. Moi, si je vois une automobile qui
n'a pas d'annonce de taxi, rien, je n'irai pas lui demander de me donner un
voyage.
M. Elkas: Non, ce qui se passe...
M. Garon: II faut qu'ils sollicitent un peu, ça doit
paraître quand vous sollicitez.
M. Elkas: Ça paraît justement dans les Pages jaunes.
Il y en a qui distribuent leur carte. Il y a des entreprises qui s'annoncent
dans les Pages jaunes à Montréal et à Québec qui
n'ont pas de permis et il y a des gens qui distribuent leur carte. Il y a aussi
la complicité dont on parlait dans certains hôtels où les
portiers fournissent des illégaux et reçoivent une certaine
compensation en échange.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va pour
l'article 19?
M. Garon: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Le texte
proposé à l'article 20:
L'article 73 de cette loi, modifié par l'article 868 du chapitre
4 des lois de 1990, est de nouveau modifié: 1° par le remplacement
des mots "et le présent chapitre par le Procureur général,
par une autorité régionale" par les mots "par le Procureur
général, par une autorité régionale ou par une
municipalité"; 2° par l'ajout de l'alinéa suivant:
'Toutefois, une municipalité ne peut intenter une poursuite lorsque son
territoire fait partie du territoire d'une autorité régionale qui
exerce ce pouvoir. "
M. Elkas: Les poursuites, en vertu de la présente loi,
sont intentées. Houp! excusez-moi. La mesure a pour objet de permettre
à une municipalité d'intenter des poursuites en vertu de la Loi
sur le transport par taxi lorsque son territoire ne fait pas partie d'un
territoire d'une autorité régionale qui exerce ce pouvoir. Cette
disposition incitera donc les municipalités à s'impliquer
davantage dans l'application de la Loi sur le transport par taxi. Ils vont
recevoir des amendes. C'est ça qui va les inciter un peu. Ils n'avaient
pas ce droit autrefois.
M. Trudel (Michel): Et on veut inciter aussi les gens qui ont des
plaintes à formuler à l'égard du service de taxi ou les
gens de taxi qui ont des plaintes à formuler contre des illégaux
à s'adresser aux policiers municipaux avec lesquels ils sont plus en
contact.
M. Garon: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 20 est
adopté. J'appelle l'article 21. Le texte proposé à
l'article 21:
L'article 75 de cette loi est modifié par le remplacement, dans
les deuxième et troisième lignes du premier alinéa, des
mots "le montant de l'amende minimale et le nombre de points de
pénalité, le cas échéant" par les mots "et le
montant de l'amende minimale".
M. Elkas: Cette modification vise à retirer dans le
premier alinéa de l'article 75 toute mention d'un système de
points de pénalité qui n'a jamais pu être mis en place. Il
s'agit donc d'une disposition de concordance avec les articles 8, 10, 12, 14,
22, 23 du projet de loi.
M. Garon: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 21 est
adopté. J'appelle l'article 22. Le texte proposé à
l'article 22:
L'article 76 de cette loi est modifié par le remplacement, dans
les cinquième, sixième et septième lignes du premier
alinéa, des mots "le montant des frais qui sont de 8 $ ainsi que, le cas
échéant, le nombre de points de pénalité
qu'entraîne une déclaration de culpabilité" par les mots
"et le montant des frais qui sont de 8 $".
M. Elkas: Cette disposition supprime, en concordance avec
l'article 21 du projet de loi, toute mention à un système de
points de pénalité qui n'a jamais pu être mis en place.
M. Garon: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 22 est
adopté. J'appelle l'article 23. Le texte proposé à
l'article 23: "L'article 77. 1 de cette loi est abrogé. "
M. Garon: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 23 est
adopté. L'article 24. Le texte proposé à l'article 24:
L'article 80 de cette loi est modifié par le remplacement de la
première phrase par la suivante: "Si une poursuite est intentée
par une autorité régionale ou par une municipalité,
l'amende perçue appartient en entier au poursuivant."
M. Elkas: Enfin.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Garon: Une municipalité à commission.
Des voix: Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va?
M. Elkas: Cette disposition est de concordance avec l'article 20
du projet de loi. Afin de faciliter...
M. Garon: Adopté. M. Elkas: Merci.
La Présidente (Mme Bélanger): l'article 24 est
adopté. j'appelle l'article 25. le texte proposé à
l'article 25:
L'article 81 de cette loi est modifié par l'insertion, dans la
première ligne et après les mots "autorité
régionale", des mots "ou d'une municipalité".
M. Garon: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 25 est
adopté. J'appelle l'article 26. Le texte proposé à
l'article 26: "L'article 115 de cette loi est abrogé."
M. Garon: Pardon?
M. Elkas: Ces dispositions ayant produit des effets, il y a donc
lieu de l'abroger.
M. Garon: Arrêtez donc. Des voix: Ha, ha, ha! M.
Garon: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 26 est
adopté. J'appelle l'article 27. Le texte proposé à
l'article 27:
L'article 116.1 de cette loi est modifié:
r par la suppression, dans la troisième ligne du premier
alinéa, des mots "et les inspection"; 2° par la suppression du
deuxième alinéa.
M. Elkas: Cette modification est de concordance avec l'article 11
du projet de loi. Il est inutile de conserver les renvois aux inspections
prévus à la Loi sur les transports compte tenu du nouveau
chapitre 11A proposé...
La Présidente (Mme Bélanger): HA.
M. Elkas: ...iia, excuse, proposé dans le projet de loi.
le chapitre sur les inspections et les saisies qu'on a vu dans la loi tout
à l'heure dans le 11, hein?
M. Garon: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 27 est
adopté. J'appelle l'article 28. Le texte proposé à
l'article 28, c'est: "Les articles 124 et 125 de cette loi sont
abrogés"
M. Elkas: Môme chose. M. Garon: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 28 est
adopté.
Ligue de taxis de Montréal inc.
subrogée
J'appelle l'article 29. Le texte proposé à l'article 29:
"La Ligue de taxis de Montréal inc. est subrogée de plein droit
aux droits et obligations de mandataire du programme de réduction du
nombre de permis de taxi dans l'agglomération de Montréal en sa
qualité de mandataire d'un tel programme.
Tout montant consigné par le mandataire conformément
à la Loi sur les dépôts et consignations (L.R.Q., chapitre
D-5) est réputé avoir été consigné par la
Ligue de taxis de Montréal inc."
M. Elkas: Ça c'est un nouveau texte. Cette disposition se
retrouvait à l'article 8 du projet de loi concernant la cession
d'entreprises de taxis dans l'agglomération de Montréal et
modifiant la Loi sur le transport par taxi. Ce projet n'ayant pu être
adopté, l'opération de fermeture du programme de rachat de permis
de taxi a dû être mise en oeuvre de façon administrative.
Or, deux actions portant sur le programme de rachat de permis de taxi sont
pendantes devant les tribunaux. Dans l'une, le trust La Laurentienne du Canada
inc. est fiduciaire du programme et partie défenderesse et dans l'autre
partie mise en cause, il est plus probable que le tribunal aura disposé
de ces deux actions avant la fin du mandat du mandataire et, dans cette
hypothèse, une simple subrogation
conventionnelle entre le mandataire et la Ligue de taxis de
Montréal sera insuffisante. Aussi, il y a donc lieu de prévoir
que les titutaires de permis de taxi de l'agglomération de
Montréal soient collectivement, par l'intermédiaire de leur
ligue, subrogés par la loi aux droits et actions du fiduciaire.
M. Garon: Ces causes-là portent sur quoi?
M. Trudel (Michel): Dans un premier cas, il s'agit d'un
propriétaire...
La Présidente (Mme Bélanger): M. Trudel.
M. Trudel (Michel): Excusez. Dans un premier cas, il s'agit d'un
propriétaire de flotte qui a vendu tous ses permis au fiduciaire et qui,
quelques jours par la suite, ne voulait plus vendre, donc rompre son contrat.
Ç'a été gagné en Cour supérieure et il est
allé en appel. L'argent est déjà consigné, et,
nous, on procède.
Dans l'autre cas, il s'agit d'individus, six individus, qui, dans le
cadre de la période entre le premier plan de rachat et le second, ont eu
à payer un droit de transfert de 10 000 $ et qui contestent ce droit de
transfert. Alors, la cause a été entendue à la Cour
supérieure et ils ont perdu. Ils peuvent aller en appel, et le
délai d'appel n'est pas encore expiré.
M. Garon: Est-ce qu'il y a plusieurs permis d'impliqués
dans le premier cas?
M. Trudel (Michel): Pardon?
M. Garon: Est-ce qu'il y a plusieurs permis
d'impliqués?
M. Trudel (Michel): 17 permis du même titulaire, mais, en
tout cas... Il peut contester parce que, à la limite, il n'a pas de
sanction évidente. L'argent est consigné, rapporte des taux
d'intérêt et pendant qu'il conteste, il opère ses permis.
Alors, il fait durer le plaisir, si vous me permettez l'expression.
M. Elkas: II fait du quoi?
M. Trudel (Michel): II fait durer le plaisir.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Garon: Comment vous dites ça? Pendant qu'il conteste,
il opère.
M. Trudel (Michel): Oui, parce que les permis ne sont pas
rachetés, la cause est devant les tribunaux.
La Présidente (Mme Bélanger): Faire durer le
plaisir, des fois c'est l'fun". Ça va, M. le député?
M. Garon: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 29 est
adopté, j'appelle l'article 30. Le texte proposé à
l'article 30: "La présente loi entre en vigueur le (indiquer ici la date
de la sanction de la présente loi), sauf le paragraphe 2° de
l'article 2, les articles 6 et 7, le paragraphe 4° de l'article 12 et
l'article 13 qui entreront en vigueur à la date fixée par le
gouvernement. "
M. le ministre.
M. Elkas: II apparaît préférable de ne pas
faire entrer en vigueur à la date de la sanction de la loi les
dispositions relatives... l'abrogation des articles concernant le programme de
réduction du nombre de permis de taxi puisqu'il faut accorder au
mandataire de l'actuel programme les délais nécessaires pour
rendre compte de l'application de son mandat et répartir le solde du
fonds advenant qu'il y ait des surplus.
M. Garon: Pour Pâques. Ha, ha, ha! On va acheter des oeufs
de Pâques. Ha, ha, ha! Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 30 est
adopté.
Une voix: Aïe! On a quasiment fait un excès de
vitesse. Bravo!
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que
l'étude des intitulés...
Une voix: On va payer une amende. Une voix: Excès
de vitesse. Des voix: Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que
l'étude des intitulés des titres des chapitres est
adoptée?
M. Garon: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que
l'étude du titre du projet de loi, Loi modifiant la Loi sur le transport
par taxi, est adoptée?
M. Garon: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors est-ce que le
projet de loi dans son ensemble, tel qu'amendé, est adopté?
M. Garon: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, la commission
ajourne ses travaux...
M. Garon: Un mot seulement.
La Présidente (Mme Bélanger): Ah! excusez-moi.
M. Garon: Simplement, je voudrais dire au ministre que, plus
souvent qu'autrement, si les ministres s'entendaient, si on s'entendait entre
nous autres, ce serait plus simple que faire partie des négociations des
bureaux des leaders où, des fois, ils nous commercent pour d'autre
chose. Ha, ha, ha!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Garon: On est souvent de la marchandise, j'ai l'impression,
dans d'autre chose. Parce que, dans le fond - je l'avais dit au début,
au point de départ et vous le voyez - on voulait avoir des
renseignements et c'est normal, pour qu'en fermant l'affaire on puisse regarder
les bilans et tout ça tranquillement, et j'aurais aimé ça
les avoir plus tôt pour avoir le temps de les regarder. Mais on aura bien
d'autres occasions d'en reparler, sans doute. Et souvent, ça pourrait
fonctionner beaucoup mieux, parce qu'on peut tenir compte davantage des besoins
de nos affaires, tandis que, parfois, on fait partie de la monnaie
d'échange et on ne le sait pas. Alors, ce n'est pas toujours
agréable, et je souhaite au ministre d'avoir une belle Opération
Nez rouge, et d'être quelqu'un qui transporte plutôt que quelqu'un
qui se fait transporter. Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme Bélanger): Vous avez le droit de
faire ça, M. le ministre?
M. Elkas: Bien on va s'organiser pour transporter,
peut-être. Je ne chaufferai pas, mais on va transporter.
La Présidente (Mme Bélanger): Ah bon!
M. Elkas: Alors, pour ma part, j'aimerais remercier les membres
de la commission, le député de Lévis, pour leur
collaboration. On sert tous, on a tous une responsabilité envers notre
clientèle, le contribuable, celui qui paie, et j'apprécie
beaucoup le fait qu'on ait pu passer ce projet de loi qui était attendu
depuis plusieurs mois par la Ligue de taxis. Merci beaucoup.
La Présidente (Mme Bélanger): Merci, M. le
ministre. Merci, M. le député de Lévis. La commission
ajourne ses travaux à 20 heures pour un autre projet de loi.
(Suspension de la séance à 17 h 7)
(Reprise à 20 h 7)
Projet de loi 110
Le Président (M. Gauvin): Je déclare la
séance de la commission de l'aménagement et des
équipements ouverte. Le mandat de cette commission est de
procéder à l'étude détaillée du projet de
loi 110, Loi modifiant diverses dispositions législatives concernant les
organismes intermunicipaux de l'Outaouais. M. le secrétaire, est-ce que
nous avons des remplacements?
Le Secrétaire: Oui, M. le Président, M. Bergeron
(Deux-Montagnes) est remplacé par M. Middlemiss (Pontiac), Mme Cardinal
(Château-guay) par M. LeSage (Hull) et M. Tremblay (Rimouski) par M.
Kehoe (Chapleau).
Le Président (M. Gauvin): Avant de procéder
à l'appel de l'article 33, où la commission en était
rendue au niveau de ce projet de loi, j'inviterais M. le ministre s'il avait
des commentaires à faire à ce moment-ci, avant d'appeler les
articles. Nous en étions à l'article 33.
M. Ryan: Tout d'abord, M. le Président, cet
après-midi, j'ai fait remettre au député de
Jonquière le texte d'amendements nouveaux découlant des
discussions que nous avons eues il y a quelques soirs, à propos
d'articles déjà examinés, et je pense que ces amendements
n'ont pas été distribués aux autres membres de la
commission qui sont ici. Je ne sais si vous nous permettriez de les distribuer
aux autres membres de la commission, de manière que tout le monde en ait
reçu? Avez-vous des copies? Vous les avez, le secrétaire les
a.
Le Président (M. Gauvin): Le secrétaire de la
commission en a des copies.
M. Ryan: Alors, nous les retrouverons au fur et à mesure
que nous avancerons, et lorsqu'il s'agit d'amendements traitant d'articles
déjà vus, on pourra y voir également.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Jonquière, avant qu'on appelle l'article 33, avez-vous des
commentaires?
M. Dufour: bien, j'imagine qu'il y a des amendements qui sont
pour des articles qu'on a passés, qui sont en suspens et qu'on fera
à la fin.
M. Ryan: C'est peut-être aussi bien d'y revenir à la
fin, comme vous dites.
M. Dufour: Oui.
M. Ryan: Ça va être plus facile, on va pouvoir
continuer d'avancer.
Le Président (M. Gauvin): Donc, j'appelle l'article
33...
M. LeSage: M. le Président.
Le Président (M. Gauvin): Oui, M. le député
de Hull.
M. LeSage: Si vous le permettez, brièvement, M. le
Président.
Le Président (M. Gauvin): Oui.
M. LeSage:... j'aimerais remercier M. le ministre des Affaires
municipales de même que le député de Jonquière de
s'être rendus disponibles ce soir, en fin de session, pour étudier
ce projet de loi qui est très important pour mes concitoyens et mes
concitoyennes, puisqu'il s'agit de la création d'une CUO, pour
l'Outaouais québécois, une nouvelle MRC, de même que des
dispositions spéciales pour la tenue d'un référendum
permettant possiblement la fusion de trois municipalités en une grande
municipalité, qui deviendrait la troisième plus grande au
Québec. Alors, je vous remercie, M. le Président, de m'avoir
accordé ces quelques instants.
Le Président (M. Gauvin): Ça va, M. le
député de Hull. J'appelle l'article 33. M. le ministre.
M. Ryan: II a été adopté l'autre jour,
celui-là, M. le Président, d'après la souvenance de mes
collaborateurs.
Le Président (M. Gauvin): II semblerait, d'après le
secrétariat, qu'il n'avait pas été adopté au
Journal des débats. Est-ce qu'on pourrait procéder
à l'adoption? M. le député de Jonquière, est-ce que
l'article 33 est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Pouvoirs généraux
Le Président (M. Gauvin): Donc, j'appelle l'article 34 M.
le ministre.
M. Ryan: Oui. L'article 34 avait soulevé des
réserves de la part du député de Jonquière, la
dernière fois. À la suite des réserves que nous avions
entendues, j'ai demandé que des vérifications nouvelles soient
faites auprès de la Communauté urbaine de Montréal et
auprès des organismes intéressés au sein du gouvernement.
Et vérifications faites, M. le Président, je vous dirai en toute
franchise qu'il n'est probablement pas indispensable d'avoir une disposition
comme celle-là, dans le texte du projet de loi qui sera adopté.
Cette clause-là, dont on jouit à la Commission de transport de la
CUM a été instituée au départ parce qu'on
était encore dans un stade assez peu avancé du
développement de l'informatique. C'était pour donner plus de
souplesse aux autorités de la Société de transport de la
CUM. Mais au stade où on en est rendu, on m'informe que la clause n'est
prati- quement jamais utilisée, et qu'au jugement même des
administrateurs de la Société de transport de la CUM, elle
crée des dangers que l'on redouterait fort d'avoir à affronter si
on décidait de l'appliquer. Alors, dans ces conditions, à la
lumière de ces renseignements tout récents, je serais prêt
à proposer un amendement demandant qu'on laisse tomber cet article du
projet de loi.
Le Président (M. Gauvin): Donc, à la demande de M.
le ministre, l'article 34 est retiré.
M. Ryan: Oui.
M. Dufour: Pas d'objection.
Le Président (M. Gauvin): L'article 34 est retiré.
J'appelle l'article 35.
M. Ryan: Juste pour que les choses soient claires et qu'il n'y
ait pas de malentendu entre nous, dans l'article précédent, il y
avait deux clauses différentes. Il y en a une qui traitait des contrats
d'informatique et l'autre traitait des contrats dans le domaine des assurances.
Et je suis prêt à demander qu'on retire la deuxième partie
aussi. Toutes choses étant considérées, nous optons pour
la prudence finalement, pour la vigilance, et je remercie le
député de Jonquière de la vigilance dont il a fait montre
à cet égard.
M. Dufour: C'est accepté.
Le Président (M. Gauvin): donc, comme mentionné,
l'article 34 est retiré et les deux paragraphes 83. 1. 1, et 83. 1. 2,
et on revient à l'article 35, comme mentionné.
M. Ryan: Ensuite, M. le Président. Le Président (M.
Gauvin): L'article 35. M. Ryan: L'article 35? le président (m.
gauvin): oui, m. le ministre. l'article 35, ici, au projet de loi: "l'article
83. 2 de cette loi est modifié par la suppression des deux
dernières phrases. "
M. Ryan: Ici, nous faisons cette proposition parce qu'à
l'article 10 du projet de loi, il y a déjà une disposition
prévoyant la désignation d'une personne apte à remplacer
provisoirement le président du conseil de la Communauté dans
certaines circontances, et cette disposition-ci risquerait de faire double
emploi avec l'autre. Il me semble que l'autre soit suffisante pour parer aux
situations particulières qui pourraient surgir, en raison de l'absence
du président. Ça évite de trop multiplier les signatures,
et il y a certaines tendances des fois à multiplier les signatures qui
peuvent arriver à créer des problèmes. Je vois que le
député de Hull qui a une longue expérien-
ce de l'administration municipale, qui pourrait nous donner des
leçons à plusieurs d'entre nous là-dessus, opine de la
tête, et ça me rassure.
Le Président (M. Gauvin): II semble en accord avec votre
position. Ha, ha, ha!
M. Dufour: On ne peut rien lui refuser.
Le Président (M. Gauvin): Donc, l'article 35 étant
adopté...
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): ...j'appelle l'article 36:
L'article 83.7 de cette loi est modifié par le remplacement, dans la
troisième ligne du premier alinéa, des mots "mentionnées
à l'annexe A" par les mots "dont le territoire est compris dans celui de
la Communauté". M. le ministre.
M. Ryan: Alors, c'est une question de simple harmonisation dans
la façon de se référer aux cinq villes qui forment la
Communauté. Je pense que c'est une pure question de forme ici.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Jonquière, est-ce que l'article 36 est adopté?
M. Dufour: Autrement dit, si je comprends bien, c'est qu'il n'y a
pas besoin d'entente, de règlement spécial, pour qu'ils puissent
procéder à des demandes de soumissions. Est-ce que j'ai bien
compris? Sur simple résolution du conseil et de la Communauté,
ça pourrait permettre d'aller en soumission?
M. Ryan: Nous sommes à l'article 36, là.
M. Dufour: Oui, oui. C'est ça. Ils peuvent procéder
à une demande commune de soumissions publiques pour l'adjudication d'un
contrat d'assurance, d'un contrat de fourniture de matériel ou de... En
fait, en règle générale, quand ce sont des
municipalités, elles s'entendent entre elles et elles procèdent
par entente intermunicipale, mais dans ce cas-ci, est-ce que ça prend
une simple résolution, est-ce que ça prend un règlement.
De quelle façon ça pourrait procéder?
Le Président (M. Gauvin): Donc, M. le ministre.
M. Ryan: Avec votre permission, je demanderais à notre
conseiller juridique de fournir l'explication à ceci qui est assez
technique, si vous le permettez.
Le Président (M. Gauvin): Me Carrier va ajouter à
l'information.
M. Carrier (André): Merci, M. le Président.
Évidemment, la question que vous posez concerne la loi actuelle
tout aussi bien que le projet de loi. Il est exact, votre lecture est exacte,
c'est dans le sens qu'il s'agit ici simplement d'une entente avec un autre
organisme public, qui n'est pas forcément d'ailleurs une
municipalité, qui porte strictement sur une question de
procédure. C'est que les décisions qui ont été
prises ont déjà été prises, soit par
règlement ou par résolution, selon que la loi municipale ou la
loi régissant la Communauté le prévoyait, et là,
vient maintenant le temps d'exécuter la décision et de passer un
contrat. Et là, tout simplement, ce que ça dit, c'est qu'au lieu
de déclencher de la façon habituelle, qui est par
résolution ou même parfois par simple acte administratif d'un
fonctionnaire, au lieu de déclencher une demande de soumissions
individuelles, on va à ce moment: là plutôt profiter du
fait que d'autres organismes dans la même région ont
également besoin du même matériel ou de la même
fourniture, pour dire: Bon, au lieu de faire la soumission individuellement, on
va se mettre avec vous autres et on va commander en plus grandes
quantités, ce qui va nous permettre a ce moment-là d'avoir les
choses pour moins cher. C'est une décision purement procédurale,
donc, effectivement, qui se fait par résolution, puisque ça vient
après la décision de fond.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Jonquière, adopté?
M. Dufour: Adopté.
Compétence de la Communauté
Le Président (M. Gauvin): Adopté. J'appelle
l'article 37: "L'article 84 de cette loi est modifié par la suppression
du paragraphe 4." M. le ministre.
M. Dufour: Adopté
Le Président (M. Gauvin): Adopté. J'appelle
l'article 38: "L'article 84.2 de cette loi est abrogé." M. le
député de Jonquière.
M. Dufour: Ça va.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. J'appelle
l'article 39: L'article 87.1 de cette loi est modifié:...
Une voix: Peut-être qu'on va faire une concordance
aussi.
Le Président (M. Gauvin): 1° par la suppression...
Est-ce qu'on doit accepter l'article 39 ou si je dois lire le
premièrement?
M. Ryan: Je trouve que ça va bien quand je ne parte pas,
on peut continuer.
Dés voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre, est-ce que vous
êtes d'accord pour que je lise le libellé du projet de loi?
M. Dufour: Est-ce qu'on pourrait dire qu'on pourrait vous en
passer une petite vite?
M. Ryan: Je n'ai que des compliments à votre endroit, je
n'ai que des compliments pour la manière dont vous procédez.
M. Dufour: On pourrait peut-être essayer de vous en passer
une petite vite.
Le Président (M. Gauvin): O. K. Je reviens à
l'article 39. Donc: 1° par la suppression, dans les deuxième,
troisième et quatrième lignes du premier alinéa, des mots
"par laquelle la Communauté s'engage à fournir un service
à la municipalité ou reçoit de celle-ci une
délégation de compétence"; 2° par la suppression, dans
les troisième et quatrième lignes du deuxième
alinéa, des mots "portant sur la fourniture de services ou la
délégation de compétence"; 3e par l'addition,
à la fin, de l'alinéa suivant: 'Toutefois, une entente entre la
Communauté et une municipalité dont le territoire est compris
dans celui de la Communauté ne peut prévoir, comme modèle
de fonctionnement, que la fourniture de services ou la délégation
d'une compétence. " M. le député de Jonquière.
M. Dufour: Un instant.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: Comme modèle de fonctionnement, ça veut
dire quoi ça, exactement? Dans le dernier alinéa.
Le Président (M. Gauvin): Le questionnement du
député de Jonquière est au niveau du dernier
alinéa.
M. Dufour: Qu'est-ce que ça veut dire "ne peut
prévoir, comme modèle de fonctionnement, que la fourniture de
services ou la délégation d'une compétence"? Ça
veut dire quoi, exactement, le modèle de fonctionnement? Pouvez-vous me
référer à quelque chose pour que je comprenne bien?
Le Président (M. Gauvin): Me Carrier.
M. Carrier: Oui. C'est une expression consacrée. Le
modèle de fonctionnement, ce sont les trois façons, les trois
genres d'entente qu'on peut faire, soit celle qui institue une régie
interne municipale, soit celle qui institue une délégation de
compétence ou une fourniture de services. Je vous renvoie, par exemple,
à l'article 576 du Code municipal du Québec qui dit que l'entente
doit prévoir l'un des modèles de fonctionnement suivants. Et on
les énumère tous les trois.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que l'explication vous
convient?
M. Dufour: En fait, si vous me dites que c'est courant, c'est
consacré par l'usage, on ne devrait pas être trop mal pris avec
ça.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Jonquière, l'article 39 est-il adopté?
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Gauvin): J'appelle l'article 40:
L'article 87. 2 de cette loi est modifié par l'addition, à la
fin, de l'alinéa suivant: "Les deux premiers alinéas ne
s'appliquent pas à l'égard d'une entente entre la
Communauté et une municipalité dont le territoire n'est pas
compris dans celui de la Communauté. "
M. Dufour: Est-ce que ça, ça va causer
problème par rapport à une entente possible d'enfouissement
sanitaire ou la disposition des déchets?
Le Président (M. Gauvin): Me Carrier.
M. Dufour: Parce que, là, je sais que ça peut aller
à l'extérieur de la Communauté comme tel.
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre Me Carrier.
M. Carrier: Non, ça ne causera pas de problème du
tout. La seule chose que fait le présent article, c'est qu'à
l'article précédent, on vient de permettre qu'il y ait
désormais des ententes entre la Communauté et des
municipalités qui sont hors de son territoire, dont notamment la
nouvelle MRC, éventuellement, ou des municipalités locales et
rurales, pour tenir compte, essayer de prolonger des situations actuelles, si
on le veut. Ici, tout simplement, ce que fait l'article, c'est de dire que les
fameuses règles de vote spécial au sein de la Communauté,
où on va dire qu'au lieu que ce soit tout le monde qui a le droit de
voter, c'est seulement ceux qui représentent des villes parties à
une entente avec la Communauté. On fait en sorte que quand la
Communauté urbaine va faire une entente avec une municipalité
hors de son territoire, par exemple avec la MRC ou une municipalité
rurale, tout le monde au sein de la Communauté va voter. C'est normal,
parce que
personne n'aura un conflit d'intérêts, l'entente sera avec
quelqu'un de l'extérieur.
Quand ce sera une entente intermunicipale, mettons, entre la ville de
Hull et la CUO, à ce moment-là, on va garder le statu quo actuel
et on dira que, dans ces cas-là, ce sont les deux alinéas actuels
de 87.2 qui s'appliquent, donc que ce sont les représentants seulement
des municipalités concernées qui votent au sein de la CUO.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: Donc, ces ententes-là, en dehors de la
Communauté comme telle, il faut que ce soit par règlement.
M. Carrier: Ça sera selon les règles...
M. Dufour: Avec des durées, avec partage des actifs et du
passif, la durée de l'entente, les coûts. Et puis la règle
de vote, ça pourrait... Ils pourraient créer une régie
à ce moment-là. C'est seuls les gens faisant partie de la
régie qui auraient le droit de vote.
M. Carrier: Oui, mais dans un ...
M. Ryan: Si c'est à l'intérieur de la Com
munauté.
M. Dufour: C'est ça, oui, oui. Il faut que ce soit
à l'extérieur, j'ai compris. Parce que, là, à
l'intérieur, il y a d'autres règles.
M. Carrier: C'est ça. Dans l'exemple que vous donnez, la
création de la régie ne sera possible que si c'est une entente
avec quelqu'un de l'extérieur. À ce moment-là, tous les
membres de la CUO, puisque toute la CUO sera partie à l'entente, tous
les membres de la CUO voteront selon les règles spéciales et la
MRC évidemment prendra sa décision selon sa règle de vote
également.
M. Dufour: Est-ce que ça serait possible... Bon. Si la
compétence est accordée à la CUO, ça ne pourrait
pas être possible. Je pense que je viens de... Parce qu'il peut y avoir
une compétence, il pouvait y avoir une entente intermunicipale entre,
par exemple, la ville de Hull et puis la ville de La Pêche. Je prends un
exemple fictif là, en dehors de la CUO, si c'est en dehors des
compétences qui sont reconnues à la CUO. Mais quant aux
compétences déterminées, c'est l'ensemble qui est partie
prenante.
M. Carrier: C'est ça.
Le Président (M. Gauvin): L'article 40 est-il
adopté?
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. J'appelle
l'article 41. Donc, à l'article 41, nous avons un amendement.
Facturation et envoi des comptes de taxes
Une voix: II y a un amendement... M. Ryan: C'est une
correction grammaticale.
Le Président (Ml. Gauvin): O.K. À l'article 41,
l'amendement présenté se lit comme suit: L'article 106.1 de la
Loi sur la Communauté régionale de l'Outaouais, proposé
par l'article 41 du projet de loi 110, est amendé par le remplacement,
dans la troisième ligne du troisième alinéa, du mot
"excercices" par le mot "exercices". Je ne sais pas si j'ai bien
prononcé. Donc, c'est une correction.
Est-ce que l'amendement est adopté?
M. Dufour: Oui. L'amendement comme tel, il n'y a pas de
problème.
Le Président (M. Gauvin): Bon, l'amendement...
M. Ryan: Êtes-vous à 41 là, vous?
Le Président (M. Gauvin): À l'article 41, je
présentais l'amendement.
M. Dufour: Oui. On a le petit amendement, faute de
français, ça va.
M. Ryan: Oui, c'est correct...
M. Dufour: Là, on prend 106.1.
M. Ryan: C'est 40 ça.
M. Carrier: Non, 41.
M. Ryan: Très bien, très bien.
Le Président (M. Gauvin): Donc, l'amendement
présenté à l'article 41 est adopte.
M. Dufour: Oui. Puis on revient à l'article.
Le Président (M. Gauvin): Donc, nous avons un autre
amendement qui est intitulé article 41.1: Le projet de loi 110 est
amendé par l'insertion, après l'article 41, du suivant: 41.1
L'article 128.2 de cette loi est modifié par le remplacement, dans la
sixième ligne du premier alinéa, du mot "volume" par le mot
"poids".
Est-ce que l'amendement 41.1 est adopté?
M. Ryan: C'est un accommodement ça. C'est parce qu'ils ont
pris le barème du poids plutôt que le barème du volume pour
la tarification. C'est pour confirmer une pratique qui est
déjà
établie et la légaliser.
M. Dufour: II semble que cet article-là va, s'applique...
Comment je dirais?
M. Ryan: Rétroactivement.
M. Dufour: Oui, rétroactivement.
M. Ryan: II y a un autre article qui va donner ça,
l'article 165.
M. Dufour: O. K. On n'est pas rendus là, mais c'est juste
pour...
M. Ryan: Vous avez raison.
M. Dufour: quelle est la différence? est-ce que ça
fait une différence notable ça, des coûts
différents, les municipalités sont-elles parties prenantes?
M. Ryan: Ça, c'est un accord qui est fait entre elles. Il
a dû y avoir des difficultés sur le critère du volume. Ils
ont pris le critère du poids qui est plus pratique dans ce
cas-là. Ça passe par la balance, ça? (20 h 30)
Une voix: Oui.
Le Président (M. Gauvin): Oui. Est-ce que l'amendement 41.
1 est adopté, M. le député de Jonquière?
M. Dufour: En fait, il y a deux choses là-dedans. C'est
vraiment la disposition des ordures ménagères qui est en cause,
plus la disposition des boues des fausses septiques. Les boues, pouvez-vous en
disposer au même endroit? Les boues, vous pouvez disposer de ça au
même endroit que... le site d'enfouissement? Les boues de...
M. Giles (Jeremie): Non, ce n'est pas au même endroit,
excusez-moi...
M. Ryan: Merci de l'information.
M. Dufour: II y a deux endroits différents.
M. Giles: Vous me posez la question si directement que...
M. Dufour: Bien, je pose à quelqu'un là...
M. Giles:... j'ai cru bon de répondre directement. Ce
n'est pas au même endroit, non.
M. Ryan: Allez-y. Ici, on a une pratique assez libérale.
C'est celui qui a la meilleure opinion qui est invité à
parler.
M. Giles: C'est que les boues sont disposées sur le
territoire de Gatineau, en fait, alors que l'enfouissement se fait sur le
territoire d'Aylmer - l'enfouissement des déchets, évidemment -
et le compactage se fera sur le territoire de Hull. Alors, c'est toute une
entreprise.
M. Dufour: Le compactage ou le centre de tri?
M. Giles: Le compactage comme tel. L'usine de mise en ballots,
plutôt.
M. Kehoe: C'est en construction actuellement.
M. Dufour: Ça va.
Le Président (M. Gauvin): Donc, le nouvel article 41. 1
est adopté.
M. Dufour: Oui, ça va.
Le Président (M. Gauvin): Oui, perçu comme nouvel
article.
M. Ryan: Avec toutes les explications que vous avez eues, s'il
fallait que vous soyez contre.
Le Président (M. Gauvin): J'appelle l'article 42.
M. Dufour: Non. L'article 41, pour revenir au premier. Non.
L'article 106. 1 n'est pas adopté. Vous avez apporté un
amendement, mais vous n'êtes jamais revenu à l'article. Bien,
c'est un nouvel article, moi je ne l'ai jamais adopté. J'ai
adopté l'amendement, mais vous ne m'avez pas demandé d'adopter
l'article. Et vous avez sauté à l'autre. Honnêtement,
faisons la part des choses.
M. Ryan: Mais je croyais que vous aviez eu une distraction.
J'étais pour vous la rappeler à la fin, mais vu que vous avez eu
un réveil salutaire...
M. Dufour: Fiez-vous à moi!
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Jonquière, vous avez raison. Donc, on appelle l'article 41 et on devra
le faire adopter tel qu'amendé. Est-ce que je dois lire tout... Il y a
une page et plus. Si vous exigez que je lise, je prendrai le temps de le
faire.
M. Dufour: On peut le lire si vous nous donnez une couple de
minutes.
M. Ryan: On vous dispense d'en donner lecture, M. le
Président, de notre côté en tout cas.
Le Président (M. Gauvin): Merci Oui, M. le
député de Jonquière.
M. Dufour: Dans cet article là, il y a une
difficulté, à mon point de vue. C'est toujours la question que la
municipalité peut se soustraire et qu'elle a 12 mois pour donner avis.
À ce moment-là, on a eu des représentations concernant
justement les rôles d'évaluation. Je me souviens que le ministre
avait dit: Bien, il faudrait probablement que ce soit balisé. Je
comprends qu'il a déposé un amendement et cet
amendement-là, pour moi... Ça ne concerne pas ça? Bon.
Bien, en fait, je pense que vous vous étiez prononcé quelque peu
par rapport à ça. Si on l'accorde au territoire, il y des dangers
que d'autres communautés urbaines fassent de même. Môme si
vous le balisez avec la permission du ministre... On ne fera pas une bataille
à tout casser là-dessus, on pourra toujours voter sur division,
mais, moi, je trouve qu'on ouvre une porte... Je pense que dans les lois, le
pouvoir du ministre d'accorder selon son bon vouloir, etc., moi, ça me
dérange un peu parce qu'on va finir qu'on n'aura plus de lois comme
telles, parce qu'on aura juste à amener ça au ministre et le
ministre décidera. On change de ministre, ça change de
philosophie. Ça change d'approche. À ce moment-là, il n'y
a plus de consistance dans les lois comme telles. J'ai l'impression qu'il
faudra le faire mais, pour moi, je ne pourrai pas concourir à un article
qui nous dit qu'on peut faire n'importe quoi ou à peu près,
même si ça va être balisé avec le ministre.
Le Président (M. Gauvin): Donc, M. le député
de Jonquière, est-ce que l'article 41, tel qu'amendé, est
adopté?
M. Dufour: Bien, je voudrais savoir si le ministre pense quelque
chose...
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre.
M. Dufour: ...par rapport à ce que je dis là ou
s'il nous dit qu'il n'est pas...
M. Ryan: Regardez, ce qu'on me dit, M. le Président, c'est
que la confection des rôles, la facturation et l'envoi des comptes de
taxes, c'est des opérations très distinctes de
l'évaluation foncière. À propos de l'évaluation
foncière, j'ai transmis un amendement qui balise ce pouvoir donné
à une municipalité de se retirer de ce service-là. En ce
qui touche la confection des rôles de perception, la facturation et
l'envoi des comptes, je pense qu'on devrait leur laisser cette
faculté-là parce que ce sont des opérations faites en
général par la municipalité. Je pense qu'il n'y a pas lieu
d'imposer de contraintes plus fortes que celles-là. Mais, dans le cas de
l'évaluation, je maintiendrai la modification que j'ai
déjà communiquée.
M. Dufour: En fait, on va essayer de comprendre: "Une
municipalité dont le territoire est compris dans celui de la
Communauté peut décréter qu'elle se soustrait à la
compétence de la Communauté en matière de confection des
rôles de perception..." Ah oui! c'est parce que j'ai arrêté
de lire...
M. Ryan: Ça va? Je pense qu'on se comprend.
M. Dufour: J'arrêtais à "de confection des
rôles" point. Puis là, pour moi, c'étaient des rôles
d'évaluation.
M. Ryan: C'est ça. Moi aussi...
M. Dufour: Perception, facturation..
M. Ryan: ...j'ai eu la même tentation, puis on m'a
rappelé à l'ordre.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Jonquière donc, avec...
M. Dufour: Je lisais puis j'arrêtais là.
Le Président (M. Gauvin): ...l'explication, est-ce que
c'est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté tel
qu'amendé.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté.
M. Dufour: Mais il est adapté avec ses amendements.
M. Ryan: Oui. En ma qualité de ministre chargé de
la langue française, je suis obligé de...
M. Dufour: II est adapté aux amendements.
Le Président (M. Gauvin): Vous avez raison, M. le
ministre.
M. Ryan: ...la preuve aura été adaptée.
Le Président (M. Gauvin): C'est ça. C'est un "o",
comme le secrétaire le mentionne, de la côte sud.
M. Dufour: C'est vrai? Magnifique! Dispositions
financières
Le Président (M. Gauvin): J'appelle l'article 42. M. le
ministre.
M. Ryan: Ici, je pense que c'est une question de concordance.
Comme la Commission
de transport est remplacée par la Société de
transport, il est normal que ces mots faisant allusion à la Commission
de transport tombent ici.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. J'appelle
l'article 43: "L'article 135 de cette loi est modifié: 1° par le
remplacement des trois premiers alinéas par les suivants: "135. Le
conseil doit, au plus tard le 15 novembre qui précède chaque
exercice financier, tenir une assemblée extraordinaire consacrée
à l'adoption du budget de la Communauté pour cet exercice. "Cette
assemblée est ajournée aussi souvent que nécessaire et ne
peut prendre fin tant que le budget n'a pas été adopté. "
2° par le remplacement, dans le paragraphe 2° du cinquième
alinéa, des mots "deux quarts" par les mots "la moitié"; 3°
par la suppression, dans les première et deuxième lignes du
sixième alinéa, des mots "ou de la Commission de transport";
4° par le remplacement, dans la quatrième ligne du sixième
alinéa, du mot "septième" par le mot "sixième"; 5° par
le remplacement, dans la deuxième ligne du septième
alinéa, du mot "sixième" par le mot "cinquième"; 6°
par le remplacement, dans la première ligne du paragraphe 2° du
septième alinéa, du mot "quatrième" par le mot
"troisième"; 7° par le remplacement, dans la première ligne
du paragraphe 3° du septième alinéa, du mot
"cinquième" par le mot "quatrième"; 8° par le remplacement,
dans la première ligne du huitième alinéa, du mot
"sixième" par le mot "cinquième"; 9° par la suppression du
neuvième alinéa; 10° par la suppression, dans les
première et deuxième lignes du dixième alinéa, des
mots "et de la Commission de transport". M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: Oui. Je trouve que quand on a écrit le premier
article avec "deux quarts" au lieu de "une demie", ça aurait pu faire
penser à des individus, "deux quarts": c-o-r-p-s. Deux quarts, ça
fait bien une demie dans ce que j'ai appris. Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que l'article 43 est
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): J'appelle l'article 44:
"L'article 137 de cette loi est modifié par la suppression du
quatrième alinéa. " M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: Oui. Bien là, vous ne me donnez pas
d'explications?
Le Président (M. Gauvin): C'est ce que
j'ai...
M. Dufour: Parce que si vous ne me donnez pas d'explications,
vous allez me donner le temps de le lire 30 ou 20 secondes.
M. Ryan: Parce que cet article-là apparaît
plutôt inutile.
Le Président (M. Gauvin): Nous sommes à l'article
44. C'est toute l'explication que j'ai.
M. Ryan: Une mention, c'est vraiment pour faire de la phrase,
hein?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. J'appelle
l'article 45: L'article 144 de cette loi est modifié: 1° par le
remplacement, dans les troisième et quatrième lignes du premier
alinéa, des mots "et celui des immobilisations de la Commission de
transport. Chacun de ces programmes" par les mots "Ce programme"; 2° par le
remplacement des cinq derniers alinéas par les suivants: "Le programme
doit être divisé en phases annuelles. Il doit détailler,
pour la période qui lui est coïncidente, l'objet, le montant et le
mode de financement des dépenses en immobilisations que prévoit
engager ou effectuer la Communauté et dont la période de
financement excède 12 mois. Le programme doit aussi mentionner les
dépenses en immobilisations que prévoit effectuer la
Communauté au-delà de la période qu'il vise, si ces
dépenses résultent d'engagements pris pendant cette
période. "Le programme adopté doit être transmis au
ministre des Affaires municipales et au ministre de l'Environnement au plus
tard le 31 octobre précédant le début du premier exercice
qu'il vise. Sur preuve suffisante que la Communauté est dans
l'impossibilité en fait d'adopter et de transmettre le programme dans le
délai prévu, le ministre des Affaires municipales peut lui
accorder tout délai additionnel qu'il fixe. "Le ministre des
Affairés municipales peut décréter que la transmission du
programme se fait au moyen du formulaire qu'il fournit à cette fin.
"Lorsqu'il est transmis au ministre des Affaires municipales, tout
règlement d'emprunt de la Communauté relatif à des
immobilisations en matière d'assainissement des eaux doit, pour
être approuvé, être accompagné d'un écrit du
ministre de l'Environnement autorisant ces immobilisations. " M. le
député de Jonquière.
M. Dufour: J'ai une question. Quand on dit
que ce programme des immobilisations doit être divisé en
phases annuelles, est-ce que c'est une obligation le fait qu'il est
divisé pour l'application ou pour la... Est-ce que c'est obligatoire
qu'on suive toutes les étapes? Par exemple, si, une année, il n'y
a rien qui se passe, il y a un retard quelque part, est-ce que ça lie au
moment où ils prennent la décision?
M. Ryan: Non, le programme...
Une voix: Je ne pense pas.
M. Dufour: Toujours pour la première année.
M. Ryan: II y a des programmes que nous adoptons ici, les
programmes triennaux, qui sont sujets à révision chaque
année.
M. Dufour: Chaque année. En fait, c'est juste le premier
qui est le vrai.
M. Ryan: C'est ça. M. Dufour: Qui dit vrai. M.
Ryan: Oui. M. Dufour: Adopté.
M. Ryan: Nous en savons tous quelque chose.
Le Président (M. Gauvin): Donc, l'article 45 est
adopté.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Préskient (M. Gauvin): J'appelle l'article 46:
L'article 144.1 de cette loi est modifié par la suppression, dans la
deuxième ligne, des mots "et de celles de la Commission de
transport".
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. L'article 47: Les
articles 151 et 152 de cette loi sont remplacés par le suivant: "151.
Les obligations, billets et autres titres d'emprunt et les chèques,
lettres de change et autres effets négociables émis par la
Communauté sont signés par le président et par le
trésorier. "Le fac-similé de la signature du président ou
du trésorier peut être gravé, lithographie ou
Imprimé sur ces documents et a le même effet que s'ils
étaient dûment signés." M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: Moi, j'ai une petite question. Quand on dit que tous
les effets doivent être signés par le président ou par le
trésorier et, à l'article 35 qu'on vient d'adopter tout à
l'heure, 83.2, le président du conseil signe avec le secrétaire
tous les contrats de la Communauté, est-ce que c'est volontaire? Est-ce
qu'il y a deux personnes différentes? Est-ce que c'est volontaire que
ça peut être... Est-ce qu'il faut absolument que ce soit le
trésorier?
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre.
M. Dufour: Je comprends que le secrétaire c'est pour des
papiers, des choses courantes, des contrats...
M. Ryan: C'est ça. Les papiers d'administration
générale.
M. Dufour: ...à l'exception qu'il y a des engagements
financiers souventefois et...
M. Ryan: C'est ça. Là, c'est le trésorier.
M. Dufour: C'est le trésorier. C'est...
M. Ryan: Ce n'est pas un secrétaire-trésorier.
Même si ça l'était, ça ne changerait rien. Il
pourrait faire les deux fonctions. S'il y a une personne qui est
secrétaire-trésorier... (20 h 45)
M. Dufour: Oui, c'est déjà arrivé.
M. Ryan: ...elle peut signer ici et à l'autre place.
Apparemment, ce sont deux fonctions séparées, deux titulaires
séparés.
M. Dufour: Dans ce cas-là, vous vouliez que ce soit le
trésorier, il devra porter le titre.
M. Ryan: La ville pourrait désigner, la Communauté
pourrait désigner le même titulaire pour les deux.
M. Dufour: Ça pourrait être pour les deux fonctions,
secrétaire-trésorier, mais elle ne peut pas être
désignée, la même personne, si elle n'a pas les deux
titres.
M. Ryan: C'est ça. C'est entendu.
M. Dufour: II faudra que ce soit nécessairement...
M. Ryan: II faut que la personne ait les deux titres...
M. Dufour: ...et obligatoirement le secrétaire et...
M. Ryan: ...qu'elle se soit vu attribuer les deux fonctions par
une décision en bonne et due forme.
M. Dufour: Le ou la, c'est pareil. Adopté.
Le Président (M. Gauvin): L'article 47 étant
adopté, on passe à l'article 48. Excusez-moi. Nous avons
un nouvel article 47. 1. Le projet de loi 110 est amendé par
l'insertion, après l'article 47, du suivant: "47. 1 Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 153. 10, des suivants:
"153. 11 Le conseil peut, par règlement, constituer un fonds de
roulement, en fixer le montant et y affecter tout ou partie du surplus
accumulé du fonds général de la Communauté. "Le
montant du fonds ne peut excéder 10 % des crédits prévus
au budget de la Communauté pour l'exercice au cours duquel il est
fixé. "Le secrétaire doit transmettre au ministre une copie
certifiée conforme du règlement adopté en vertu du premier
alinéa. "153. 12 Le conseil peut prendre sur le fonds de roulement des
sommes dont la Communauté a besoin, soit aux fins de dépenses
d'immobilisations, soit aux fins de dépenses courantes faites avant la
perception des recettes ou la réception des quotes-parts payables par
les municipalités. "Le fonds doit être remboursé dans les
cinq ans ou dans l'année, selon que les sommes ont été
prises à des fins de dépenses d'immobilisations ou à des
fins de dépenses courantes. "
M. Ryan: Regardez, M. le Président. Le Président
(M. Gauvin): Oui.
M. Ryan: Je ne veux pas vous distraire, mais le
député de Hull me fait part d'une interrogation au sujet de
l'article précédent et de la concordance avec des articles
antérieurs. Je ne sais pas si on pourrait ouvrir une parenthèse
pour entendre les représentations du député de Hull qui
est soucieux d'une bonne législation. Ça affectera directement sa
circonscription et la ville de Hull en particulier.
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre, on parle de
l'article 47.
M. Ryan: Oui.
Le Président (M. Gauvin): Donc...
M. Dufour: II veut qu'on entende le député de Hull
concernant l'article 151 qu'on vient d'adopter.
M. Ryan: Oui, c'est ça.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Hull, sur l'article 47.
M. LeSage: Merci, M. le Président. Ça fait suite
aux remarques, justement, du député de Jonquière. Dans la
loi générale, Loi sur les cités et villes, c'est le
greffier qui signe les obligations, et dans l'ancienne loi de la CRO, à
l'article 151, c'était clair: "Les obligations, billets et autres titres
de la Communauté sont signés par le président ou le
vice-président du conseil et par le secrétaire... " Il existe
deux fonctions au sein de la Communauté, il y a un secrétaire et
il y a un trésorier, alors que, dans la nouvelle loi, on marque que
c'est le trésorier. C'est la remarque que le député de
Jonquière faisait tantôt.
M. Ryan: On le change là. Là, on écrit le
trésorier à la place du secrétaire.
M. LeSage: Je comprends, M. le ministre. Mais dans la
Communauté, il y a un secrétaire et il y a un trésorier.
Un petit peu avant, le député de Jonquière l'a
mentionné tantôt, on parlait que les effets étaient
signés par le secrétaire...
M. Dufour: Le président et le secrétaire...
M. LeSage: Je ne me rappelle pas quel article...
M. Dufour: L'article 53. M. Ryan: On va le
vérifier.
M. Dufour: C'était à l'article 35, si je ne me
trompe pas.
M. Ryan: Excusez, M. le conseiller juridique aurait une
explication à nous donner.
Le Président (M. Gauvin): M Carrier
M. Carrier: Merci, M. le Président. La question du
député de Jonquière était très claire, il
avait très bien cité l'article précédent et il
disait que l'article précédent disait que les contrats de la
Communauté sont signés par le président et le
secrétaire. H avait parfaitement raison. Il parlait des contrats. Donc,
les contrats en général sont signés effectivement, comme
tous les documents, par le secrétaire en tant que personne responsable
des écritures, d'une façon générale, tant qu'il n'y
a pas quelque chose d'autre qui est donné à un autre
fonctionnaire. Dans le cas des documents de nature financière, il est
vrai que l'on apporte un changement à la pratique actuelle de la
Communauté régionale de l'Outaouais pour suivre le modèle
le plus récent qui est apporté toutes les fois qu'on fait des
lois dans le domaine municipal. Je donne comme exemple la Loi sur la
Société de transport de la Rive-Sud de Montréal, ou des
choses comme ça. Les lois les plus récentes qui ont eu à
traiter de ces sujets-là ont décidé de dire que
c'était le trésorier qui signait les papiers de nature
financière. Il y a déjà des précédents qui
vont dans ce sens-là et de plus en plus, quand on va avoir la chance, on
va faire en sorte que les titres, les obligations, les lettres de change, les
chèques et les choses comme ça soient signés
par la personne qui a les fonds et qui contrôle les fonds. Donc,
que ce soit plutôt le trésorier que le secrétaire qui
s'occupe de la signature des documents d'ordre financier, ce qui
n'enlève rien au pouvoir général de signer tout autre
document par le secrétaire. Alors, c'est ce qu'on a fait ici.
M. Dufour: Autrement dit, est-ce que vous reliez ça avec
l'obligation qu'a le trésorier de donner une attestation qu'il y a des
fonds de disponibles? Est-ce que vous attribuez ça à ça
ou...
M. Carrier: Sans en faire un lien légal, là,
disons...
M. Dufour: Oui, mais...
M. Carrier: ...c'est quand même un lien de logique. C'est
lui qui sait ce qu'il y a en caisse, c'est lui qui sait comment faire les
fonds, etc., alors c'est normal qu'il signe les chèques et les autres
papiers de titres, les choses d'ordre financier.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que l'explication Vous
convient, M. le député de Hull?
M. LeSage: Parfaitement, M. le Président. D'ailleurs, le
conseiller juridique nous avise que ça existe déjà
ailleurs et que le ministère se propose de faire les changements dans
les prochaines lois lorsque l'occasion se présentera.
Le Président (M. Gauvin): Donc, l'article 47 avait
déjà été adopté. Je reviens à
l'article 47.1.
M. Dufour: À l'exception que pour les lois
générales, elles n'ont pas toutes des trésoriers et des
secrétaires. Nommément. Ça peut être des
secrétaires-trésoriers...
Le Président (M. Gauvin): Je disais que je reviens au
nouvel article 47.1 pour adoption.
M. Dufour: Bon. Il y a l'amendement. En fait, les fonds de
roulement pour les municipalités, est-ce qu'ils sont fixés
à pas plus que 10 % du budget annuel? C'est oui, la réponse?
Est-ce que les autres communautés ont des fonds de roulement?
M. Carrier: La Communauté urbaine de Montréal, mais
là c'est un fonds de roulement très spécial.
M. Ryan: La Communauté urbaine de Montréal...
M. Dufour: Donc, c'est une adaptation de fonds de roulement?
M. Ryan: La Loi sur les cités et villes. M. Dufour:
La loi des cités et villes.
M. Ryan: Ce qui est 569 sous la loi des cités et
villes.
M. Dufour: C'est correct. M. Ryan: O.K.? M. Dufour:
Oui.
Le Président (M. Gauvin): L'article 47.1 est-il
adopté, le nouvel article?
M. Dufour: Oui.
Société de transport de
l'Outaouais
Le Président (M. Gauvin): J'appelle l'article 48:
"L'intitulé du titre II de cette loi est remplacé par le suivant:
"Société de transport de l'Outaouais". Est-ce que c'est
adopté?
M. Dufour: C'est bien beau.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. J'appelle
l'article 49: Les articles 154 à 156 de cette loi sont remplacés
par les suivants: "154. Est constituée, sous le nom de
"Société de transport de l'Outaouais", une corporation publique
formée des municipalités mentionnées à l'annexe A.1
et des habitants et des contribuables des territoires de celle-ci. "Le
territoire de la Société est l'ensemble de ceux des
municipalités mentionnées à l'annexe A.1." "155. Le
siège social de la Société est situé sur le
territoire de celle-ci, à l'endroit qu'elle détermine.
"Après avoir établi ou changé l'endroit où est
situé son siège social, la Société fait publier,
dans un journal diffusé sur son territoire, un avis mentionnant cet
endroit." M. le député de Jonquière.
M. Dufour: On est aussi bien de continuer avec 156, on va les
avoir tous les trois. Ha, ha, ha! Un manque de souffle.
Le Président (M. Gauvin): Excusez-moi, vous avez raison.
"156. la société a pour objet d'exploiter une entreprise de
transport en commun de passagers sur toute ou partie de son territoire et,
lorsqu'une disposition législative le prévoit, hors de
celui-ci."
M. Dufour: C'est, en fait, les corporations de transport qui, des
fois, prennent un contrat, puis un groupe, et l'amènent, par exemple,
pour venir à Québec faire des représentations...
M. Ryan: C'est ça.
M. Dufour:... pour qu'ils augmentent les subventions de transport
en commun
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre, oui.
M. Ryan: Le député a très bien...
M. Dufour: Pensez-vous que ça va continuer à
exister comme ça?
Une voix: Ha, ha, ha!
M. Dufour: Les députés ont l'air heureux, mais ils
aiment mieux ne pas penser trop souvent. C'est fatigant, penser. C'est
adopté.
M. Ryan: M. le Président, je vais avoir été
à l'origine de bien de ces mesures, par son chef.
M. Dufour: On ne partira pas, mais j'aurais le goût, par
exemple, de parler.
M. Ryan: J'ai vu ça qu'on vous avait presque
empêché.
Le Président (M. Gauvin): L'article 49 étant
adopté...
M. Ryan: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Gauvin):... on appelle l'article 50:
"L'article 157 de cette loi est abrogé. "
M. Dufour: En réalité, le territoire qu'on
transforme en Société de transport de l'Outaouais, ça a
toujours été ce territoire-là qui a été
concerné, il n'y en a jamais eu d'autre. On fait juste un transfert de
bien. Il n'y a personne qui peut dire: Bien là, il y a des actifs qui
pourraient nous appartenir. Ça va.
Le Président (M. Gauvin): L'article 50 est adopté,
J'appelle l'article 51. À l'article 51, nous avons des amendements. Je
pourrais appeler l'article 159.
M. Dufour: Pour la bonne compréhension, j'aimerais mieux
qu'on les prenne comme vous dites: 159, 160, 161. Et on va avoir notre
amendement. Ça va être bien plus clair, parce qu'on aura compris,
au moins, ce qu'on a fait dans les deux premières places.
Le Président (M. Gauvin): Vous avez raison, M. le
député de Jonquière. Donc, je présente l'article
159: Les articles 159 à 162 de cette loi sont remplacés par les
suivants: "159. Les pouvoirs de la Société sont exercés
par son conseil d'administration; ce dernier la représente et en
administre les affaires. " Pour ce qui est de l'article 159. Est-ce que
l'article 159 est adopté?
M. Dufour: Ça va, adopté. Pas de problème,
adopté.
Le Président (M. Gauvin): "160. Le conseil
d'administration est formé d'un représentant de chacune des
municipalités dont le territoire est compris dans celui de la
Société et est desservi par le réseau de transport en
commun de celle-ci. "Le conseil de chacune de ces municipalités
désigne son représentant parmi ses membres. "Le greffier ou
secrétaire-trésorier de chacune de ces municipalités doit,
avant la première assemblée du conseil d'administration où
doit siéger son représentant, transmettre à la
Société une copie certifiée conforme de la
résolution désignant ce représentant. "
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): L'article 160 est adopté.
Nous avons un amendement à l'article 161 et il se lit comme suit:
L'article 161 de la Loi sur la Communauté régionale de
l'Outaouais, proposé par l'article 51 du projet de loi 110, est
amendé par l'insertion, après le premier alinéa, des
suivants: "Le conseil de la municipalité peut, en tout temps,
désigner par anticipation l'un de ses membres pour remplacer de
façon intérimaire le représentant de la
municipalité dans les circonstances mentionnées au premier
alinéa. "Dans le cas où, au moment où il devrait remplacer
le représentant, le remplaçant visé au deuxième
alinéa est absent ou incapable d'agir, le représentant est
remplacé par un membre du conseil de la municipalité
désigné conformément au premier alinéa tant que
durent à la fois l'absence ou l'incapacité d'agir du
représentant et l'absence ou l'incapacité d'agir du
remplaçant visé au deuxième alinéa. "
M. Dufour: Ça veut dire que ce
représentant-là... Est-ce qu'il doit être
désigné chaque fois ou bien s'il peut être
désigné pour un an, comme le remplaçant
éventuel?
M. Ryan: Les deux possibilités sont inscrites dans le
texte. C'est un texte qui est sciemment ambivalent.
M. Dufour: Parce que ce n'est pas coutume, ça, hein? un
remplacement de cette façon-là? En autant que je suis
concerné, d'habitude, quelqu'un va nommer la personne et son
représentant et ça fait lieu... Et c'est quoi l'avantage de
ça, de pouvoir ou d'être obligé de le remplacer chaque
fois?
M. Ryan: D'abord, il permet de désigner un
suppléant stable qui pourra, par conséquent, suivre les affaires
de la Communauté de manière plus suivie. Deuxièmement,
dans un cas d'absence qui n'aura pas été prévue, ça
va permettre d'éviter que le conseil de ville soit obligé de se
réunir d'urgence pour désigner un remplaçant. Le (ait quo
le remplaçant est déjà désigné, ça
met do la stabilité dans l'engagement de la municipa lité
à l'endroit de la Communauté. C'est une faculté qui est
donnée, ce n'est pas obligatoire.
M- Dufour: Mais s'il y avait une confiance normale, ce serait un
remplaçant, point à la ligne. Parce que ce dont on se rend compte
actuellement, c'est que ce projet de loi amène un élément
différent de ce avec quoi on est habitué de vivre. Normalement,
si le représentant est nommé, ça fonctionne. Là,
vous nous dites que, chaque fois, le conseil pourrait dire: Non, ce n'est pas
lui, ça va être un autre.
M. Ryan: C'est seulement dans les cas d'absence ou
d'incapacité d'agir, là
M. Dufour: Oui, mais c'est l'avantage qu'il y a quand il y a un
représentant permanent. C'est que la personne pourrait, pour une
assemblée, ne pas être présente, puis la
municipalité pourrait être représentée pareil.
D'ailleurs, c'est un amendement que... Je ne peux pas dire que j'étais
à l'origine, mais j'étais un de ceux qui préconisaient
qu'une MRC, par exemple, quand le maire n'était pas présent, il
avait son remplaçant régulier. (21 heures)
M. Ryan: Ici, on permet à la municipalité d'agir
dans les deux sens, ce n'est pas mauvais. Il peut arriver une situation
où le représentant permanent est absent. Disons qu'on discute des
problèmes de déchets, par exemple, à la réunion, et
là, il y en a un qui est vraiment intéressé dans ces
sujets-là, c'est lui qui est le plus capable d'apporter une contribution
qui soit solide. Ce n'est pas mauvais qu'il y ait un peu de souplesse. On ne
leur crée pas d'obligation, on leur donne une faculté.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Chapleau.
M. Dufour: Mais là, on est au transport, par exemple.
M. Ryan: Ah oui! c'est la même chose, mutatis mutandis.
Le Président (M. Gauvin): M le député de
Chapleau.
M. Ryan: On l'a adopté pour l'autre, oui.
M. Kehoe: Juste une question générale, M. le
ministre. Quand on dit que le conseil d'administration est formé des
membres, et ainsi de suite, de chacune des municipalités, comme les
municipalités de Gatineau et de Hull qui sont majeures avec leur
population, est-ce que ça veut dire que la municipalité La
Pêche ou Val-des-Monts, que les autobus desservent en partie, par
exemple..
M. Ryan: On a une autre disposition un peu plus loin, qu'on va
voir, qui prévoit que Gatineau et Hull ont une représentation
proportionnelle à leur importance, comme dans le conseil de la
Communauté. S'il y a une autre municipalité qui participe
à la Société de transport, elle aura un
représentant. Disons que Cantley décide de participer, elle aura
un représentant.
M. Kehoe: Chacune des municipalités d'une MRC qui veut
participer, elle n'est pas obligée, c'est son choix.
M. Ryan: Elles sont libres de faire... Il faudrait qu'elles
demandent leur admission.
M. Kehoe: D'accord.
M. Ryan: Ça va? On a prévu que la participation, la
représentation, serait pondérée pour tenir compte de
l'importance relative de chaque ville cliente.
M. Kehoe: C'est normal. M. Ryan: Oui.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que l'amendement à
l'article 161 est adopté, M. le député de
Jonquière?
M. Dufour: Ça va.
Le Président (M. Gauvin): Adopté Nous avons aussi
un amendement à l'article 160, et j'appelle l'article 161 tel
qu'amendé. Est-ce qu'il est adopté? M. le député de
Jonquière, l'article 161 tel qu'amendé est-il adopté?
M. Dufour: Attendez un peu. Mais il y a l'article 162.
Le Président (M. Gauvin): Oui, je l'appelle, là.
Donc, l'article 161 tel qu'amendé est adopté. J'appelle l'article
162: "Le conseil d'administration désigne son président parmi ses
membres."
M. Dufour: oui, excepté que... ça veut dire que le
président, contrairement à ce qui se passe dans la
communauté de l'outaouais, la communauté urbaine, il garde son
droit de vote, c'est ça que ça veut dire?
M. Ryan: C'est ça.
Le Président (M. Gauvin): Donc, l'article 162 est
adopté. J'appelle l'article... Il y a un amendement à l'article
162. 1. L'article 162. 1 de la Loi sur la Communauté régionale de
l'Outaouais, proposé par l'article 51 du projet de loi 110, est
amendé par la suppression, dans les troisième et quatrième
lignes du quatrième alinéa, des mots "ou à la date
ultérieure précisée dans l'écrit".
M. Ryan: C'est la réponse à un voeu émis par
le député de Jonquière.
M. Dufour: Adopté. L'amendement est adopté.
Le Président (M. Gauvin): Donc, l'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 162. 1 tel qu'amendé est
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. J'appelle
l'article 162. 2: "Lorsque le mandat du titulaire du poste de président
prend fin en raison de l'expiration de son mandat comme membre du conseil d'une
municipalité, cette personne peut continuer d'exercer les fonctions du
président jusqu'à la désignation de son successeur
à ce poste, à moins qu'elle ne soit empêchée par la
loi d'assister aux assemblées du conseil d'administration. "
M. Dufour: Qu'est-ce qui pourrait empêcher, quels seraient
les motifs qui pourraient empêcher d'assister aux assemblées du
conseil? Des motifs graves ou un interdit de séjour?
M. Ryan: En cas de déclaration d'inhabilité...
M. Dufour: D'inhabilité à siéger.
M. Ryan:... ou de conflit d'intérêts qui aurait
donné lieu à une sanction.
M. Dufour: Ça ne ressemble pas à Natashquan.
M. Ryan: Non. C'est bon ça, hein?
M. Dufour: Natashquan, est-ce que vous êtes au courant,
oui?
M. Ryan: Non.
M. Dufour: On reparlera de ça une autre fois.
Le Président (M. Gauvin): Alors, l'article 162. 2 est-il
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. Donc, l'article
51 est-il adopté tel qu'amendé?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. On passe à
l'article... j'appelle l'article 52: L'article 163 de cette loi est
modifié: 1 ° par le remplacement, dans les première et
deuxième lignes du premier alinéa, des mots "de la Commission
préside les assemblées de celle-ci" par les mots "préside
les assemblées du conseil d'administration"; 2° par le remplacement,
dans les première et troisième lignes du deuxième
alinéa, du mot "Commission" par le mot "Société".
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. J'appelle
l'article 53.
M. Ryan: Papillon.
Le Président (M. Gauvin): II y a un amendement à
l'article 53.
M. Ryan: C'est ici qu'arrive l'amendement. Notre collègue
de Chapleau est sorti. On va passer ça en son absence.
Une voix: On peut attendre d'être rendu à 164. 1
M. Ryan: Là, nous sommes à... Une voix: On
va attendre peut-être. M. Ryan: Très bien. Là,
où êtes-vous?
Le Président (M. Gauvin): On va passer 164, si vous le
permettez. "164. En cas d'absence ou d'incapacité d'agir du
président, ou en cas de vacance du poste si le dernier titulaire ne
continue pas d'en exercer les fonctions jusqu'à ce que son successeur
soit désigné, les membres présents à une
assemblée du conseil d'administration désignent l'un d'entre eux
pour présider cette assemblée et exercer provisoirement les
autres fonctions du président. "Le conseil d'administration peut, en
tout temps, désigner par anticipation l'un de ses membres pour remplacer
provisoirement le président dans les circonstances mentionnées au
premier alinéa. Le conseil peut donner à ce remplaçant le
titre de vice-président. "Dans le cas où, au moment où il
devrait remplacer le président, le remplaçant visé au
deuxième alinéa est absent ou incapable d'agir, le
président est remplacé par un membre du conseil d'administration
désigné conformément au premier alinéa tant que
durent à la fois l'absence ou
l'incapacité d'agir du président ou la vacance de son
poste et l'absence ou l'incapacité d'agir du remplaçant
visé au deuxième alinéa. "
M. Dufour: Est-ce qu'il y a des rémunérations
d'attachées à cette fonction-là?
Non, mais ça va, je vais juste relier... Si vous me dites oui, je
vais vous poser la question, si on nomme un vice-président...
M. Ryan: Ça va revenir.
M. Dufour: Si on nomme un vice-président, est-ce que
ça veut dire qu'il peut avoir une rémunération
supplémentaire?
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que l'article 164 est
adopté?
M. Ryan: Oui, oui. M. Dufour: C'est oui la réponse?
M. Ryan: Oui, oui, la réponse est oui. M. Dufour:
Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. L'article 164. 1,
c'est là que nous avons un amendement. Donc, l'article 164. 1 de la Loi
sur la Communauté régionale de l'Outaouais, proposé par
l'article 53 du projet de loi 110, est remplacé par le suivant: "Chaque
représentant d'une municipalité au conseil d'administration a une
voix; il a en outre, le cas échéant, une voix
supplémentaire pour chaque tranche complète de 15 000 habitants
comprise dans la population de la municipalité qu'il représente.
Toutefois, un représentant de la ville de Gatineau, de la ville de Hull
ou de la ville d'Aylmer ne peut avoir moins de six, cinq ou trois voix
respectivement. "
M. Ryan: Je pense que c'est le même principe que nous avons
pour la Communauté urbaine, avec l'exception suivante: c'est qu'une
municipalité n'étant pas membre de la Communauté urbaine
qui décide de faire partie de la STO, aura une voix au chapitre. Et
l'importance de chacune des municipalités de base est corrélative
à son importance démographique.
Le critère est le même que nous avons déjà
retenu antérieurement dans le projet de loi.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Jonquière, est-ce que l'amendement est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. J'appelle
l'article...
M. Dufour: Non, vous continuez avec 165.
Le Président (M. Gauvin): 165. Excusez-moi, l'article 164.
1 tel qu'amendé est-il adopté?
M. Dufour: Oui, adopté.
Le Président (M. Gauvin): donc, on passe à
l'article 165: "les décisions du conseil d'administration sont prises
à la majorité des voix exprimées. "Le quorum d'une
assemblée du conseil d'administration est de la majorité des
membres. "
M. Ryan: Ceci nous réfère à ce qui vient
d'être adopté.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Donc, l'article 165 est
adopté. L'article 53, tel qu'amendé, est-il adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): J'appelle l'article 54. Cette
loi est modifiée par l'insertion, après l'article 165, des
suivants: "165. 1 Tout membre du conseil d'administration qui est
présent à une assemblée est tenu de voter, à moins
qu'il n'en soit empêché en raison de son intérêt dans
la question concernée, conformément à la Loi sur les
élections et les référendums dans les
municipalités. "
M. Ryan: Ha, ha, ha! Ça fait longtemps que c'est là
C'était avant les événements récents.
M. Dufour: Je veux juste poser une question par rapport à
ça. Est-ce qu'il est obligé de déposer une
déclaration d'intérêts ou bien si la déclaration
d'intérêts dans sa municipalité est suffisante?
M. Ryan: Sa déclaration d'intérêts doit
mentionner tous ses intérêts dans le territoire couvert par la
Société.
M. Dufour: Sont déclarés dans sa
municipalité. Mais est-ce que la Communauté urbaine doit avoir
une copie de ça? La loi n'oblige pas ça, je ne pense pas.
Une voix: Non, la loi n'exige pas que la...
M. Dufour: Mais ce serait peut-être bien, par exemple.
M. Ryan: C'est la Société de transport ici,
hein?
M. Dufour: Oui.
M. Ryan: Voulez-vous le dire fort, parce que je ne pourrai pas le
répéter aussi vite.
Le Président (M. Gauvin): M. Carrier.
M. Ryan: Je ne voudrais pas m'approprier d'aussi bonnes
explications.
M. Carrier: Merci, M. le Président. C'est
qu'évidemment, il faut toujours faire attention quand on parle de la
déclaration d'intérêts. C'est qu'elle comporte deux
parties. La partie qui est territoriale, c'est la partie dans les
intérêts à l'égard d'immeubles. Alors, dans ce
cas-là, c'est à l'égard des immeubles qui sont dans le
territoire de la municipalité locale et également dans le
territoire de la municipalité régionale de comté ou de la
Communauté urbaine. La deuxième partie, ça concerne les
intérêts financiers qu'on peut avoir dans toute entreprise, dans
toute personne morale, dans tout "going concern" qui peut faire des affaires
avec l'organisme en question, l'organisme, qu'il soit intermunicipal ou
local.
Donc, ça peut être une compagnie de n'importe quel
pays.
M. Dufour: O. K. Mais avec les propositions que le ministre a
proposées aux municipalités, ça va apporter des
changements très importants au point de vue des conflits
d'intérêts, parce que, qu'on applique des normes sur des terrains
de stationnement, si des taxes d'affaires sont changées, on va en
prendre un paquet, là. Ça ne fera pas juste la même chose
qu'avant. Donc, son conflit d'intérêts potentiel est beaucoup plus
grand.
M. Carrier: Oui, il ne faut jamais oublier... Excusez-moi, je
veux juste... Il ne faut pas oublier qu'un conflit d'intérêts,
c'est toujours un conflit d'intérêts particularisé. Si
l'élu municipal est traité comme l'ensemble des contribuables par
rapport à ces taxes-là, ce n'est pas un intérêt qui
mérite d'être divulgué, par exemple, de façon ad hoc
ou qui pourrait entraîner un conflit d'intérêts
entraînant l'inhabilité. S'il possède un terrain de
stationnement, comme il est obligé de le dire déjà
actuellement, il devra continuer de le dire dans sa déclaration annuelle
d'intérêts ou dans sa mise à jour annuelle de sa
déclaration d'intérêts.
Mais quant à savoir si de façon ad hoc, il devrait, par
exemple, ne pas se prononcer, ne pas voter lors de la décision de la
municipalité d'imposer une taxe sur le stationnement, il sera
traité comme n'importe quel contribuable qui a un stationnement. Et,
à ce moment-là, probablement que ce ne serait pas un
intérêt particulier qui lui poserait des problèmes.
Le Président (M. Gauvin): Donc, avec les explications, M.
le député de Jonquière...
M. Dufour: Adopté. (21 h 15)
M. Ryan: À Montréal, il n'y aura pas trop de
problèmes, parce qu'il y a une concentration assez forte de
propriétés dans les terrains de stationnement.
Le Président (M. Gauvin): L'article 165. 1 est-il
adopté?
M. Dufour: Oui.
M. Ryan: Ce ne sont pas toutes des affaires familiales.
Le Président (M. Gauvin): J'appelle l'article 165. 2.
M. Dufour: Les articles 165. 2 et 165. 3, on peut dire O. K. tout
le monde.
Le Président (M. Gauvin): L'article 165. 2 est
adopté et l'article 165. 3 est adopté. Est-ce que l'article 54
est adopté dans son ensemble?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. J'appelle
l'article 55: L'article 166 de cette loi est modifié: 1° par le
remplacement, dans les première et deuxième lignes du premier
alinéa, des mots "de la Commission de transport" par les mots "du
conseil d'administration"; 2° par le remplacement, dans les
troisième et quatrième lignes du premier alinéa, du mot
"Commission" par le mot "Société"; 3° par la suppression du
paragraphe 2° du premier alinéa; 4° par le remplacement, dans le
paragraphe 3° du premier alinéa, des mots "de la Commission" par les
mots "du conseil d'administration"; 5° par le remplacement, dans la
première ligne du deuxième alinéa, des mots "de la
Commission" par les mots "du conseil d'administration"; 6° par l'addition,
à la fin, de l'alinéa suivant: "II comprend aussi tout sujet dont
l'inscription a été demandée dans un écrit
signé par au moins 50 résidents du territoire de la
Société et reçu par le secrétaire au moins 10 jours
avant l'assemblée. "
M. Dufour: Bon. Il y a peut-être juste le dernier
alinéa que vous venez de lire, là, est-ce que c'est courant dans
les sociétés de transport qu'on fasse appel à un certain
nombre de résidents, pour pouvoir inscrire à l'ordre du jour?
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre.
M. Ryan: On me dit que ça figurait déjà dans
les lois constitutives de la Société de transport de la Rive-Sud
de Montréal et de la
Société de transport de la CUM.
M. Dufour: Donc, les administrateurs municipaux ont
demandé l'inclusion de cet article.
M. Ryan: C'est bon, ça. C'est un bon article, par exemple,
là je pense que...
M. Dufour: Oui, oui, je ne discute pas du bien-fondé. Je
fais juste demander si c'est coutume, parce que vous avez dit l'autre fois:
C'est particulier un peu du droit municipal. C'est vrai, c'est particulier,
mais...
M. Ryan: Très particulier.
Le Président (M. Gauvin): Donc.
M. Ryan: Et dans ce cas-ci, il y a eu demande du ministère
des Transports...
Le Président (M. Gauvin): L'article...
M. Dufour: Donc, ça sera peut-être.. Mais de moins
en moins vous allez...
Une voix: ...dont les élans de transparence nous ravissent
parfois.
M. Dufour: Oui, à l'exception qu'avec certains
désengagements qu'on a entrepris, le ministère des Transport?) va
avoir de moins en moins à faire à l'intérieur du transport
en commun. Parce que, quand quelqu'un paye, il peut avoir des diktats, mais
quand il ne paye plus, il n'a plus grand-chose à faire, si ce n'est que
de leur dire: Allez, ne péchez plus, mais...
Une voix: Le droit de regard... Vous pourrez excuser mon
intervention...
M. Dufour: Oui, allez donc...
Une voix: ...risque peut-être de rester là
aussi.
M. Ryan: Ah! il va rester sûrement, il n'y a pas de
soin.
M. Dufour: Bien, pour le moment, oui. Il n'y a rien de
changé, excepté que c'est une opinion que j'aimais à
l'effet que...
M. Ryan: Et en ayant une part très importante dans les
investissements, le gouvernement aura quand même un rôle
important...
M. Dufour: À l'exception que, moi, je mets un peu la
pédale douce, parce qu'il y aura juste une partie des investissements et
ça n'aura pas pour effet... L'engagement, vous allez voir que les
municipalités vont peut-être être différentes dans
leur administration, ça va les amener à serrer très
fortement les conditions.
M. Ryan: Puis ça va être une bonne chose.
M. Dufour: Et ce que notre collègue disait cet
après-midi, moi, je regarde ce qui se passait chez nous, où on a
un transport qui n'est pas très très élaboré,
même s'il y a beaucoup de... Bon, il y a des distances, puis le fait
qu'il n'y aura plus de subventions, ça peut mettre en danger certaines
activités.
M. Ryan: Justement, si...
M. Dufour: Je suis convaincu de ça, moi.
M. Ryan: Justement, si vous me permettez, là...
Le Président (M. Gauvin): M le ministre, oui
M. Ryan: II y a certaines activités qui devront jouir d'un
soutien public, puis s'il faut soutenir, par exemple, des élèves
qui recourent au transport en commun pour aller à l'école, il
faudra qu'il y ait une loi spéciale ou une mesure spéciale
à cette fin-là, puis qu'on ne fasse pas de ça une
obligation du transport en commun comme tel. Ça, c'est une mesure de
répartition des avantages sociaux qui doit être l'objet de
décisions particulières. Là, tout est mêlé
ensemble, puis, à un moment donné, on veut savoir comment est-ce
que coûte telle chose, puis on invoque toutes sortes de raisons, on
tourne en rond, puis les coûts augmentent, la clientèle diminue,
tout le monde est malheureux comme tout. En tout cas, on ne prétend pas
que c'est la perfection. Si jamais des pressions s'exercent, il y a un parti
d'opposition qui fera valoir ses points de vue, puis tout... Mais, c'est un
point de départ.
M. Dufour: Parce que, moi, je regarde tout le début, puis
tout le fonctionnement de notre corporation, chez nous, elle est remise en
question régulièrement, puis c'est difficile. Tout le monde a son
auto, excepté les pauvres, là, mais officiellement, les gens qui
ont le plus de voix...
M. Ryan: Mais quand vous êtes rendu, là...
M. Dufour: ...ce n'est pas eux autres qui vont se plaindre.
M. Ryan: Oui. Mais quand vous êtes rendu à un grand
système comme celui de Montréal, où l'usager fournit 30 %
du coût, sur chaque passage, il y a quelque chose qui ne marche pas, 30
%.
Le Président (M. Gauvin): Pour revenir à...
M. Dufour: En tout cas, ils auront à juger mais, moi, je
parlais des corporations extérieures, là, où...
Le Président (M. Gauvin): Pour revenir à l'article
55...
M. Dufour: Oui, oui, ça va.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que l'article 55 est
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. J'appelle
l'article 56: L'article 167 de cette loi est modifié par le remplacement
de la première phrase par la suivante: "Les assemblées
extraordinaires du conseil d'administration sont convoquées par le
secrétaire de la Société à la demande du
président ou à la demande écrite d'au moins trois membres
du conseil d'administration. " M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: Et ça n'élimine pas "L'avis de
convocation mentionne les sujets qui doivent faire l'objet de discussions",
selon la demande. " Ça va.
Le Président (M. Gauvin): Adopté? M. Ryan:
Juste une minute, je m'excuse.
Le Président (M. Gauvin): Oui, M. le ministre.
M. Ryan: Là, l'amendement prévoit: "Les
assemblées extraordinaires du conseil d'administration sont
convoquées par le secrétaire de la Société à
la demande du président ou à la demande écrite d'au moins
trois membres du conseil. "
Une voix: Oui.
M. Ryan: Alors, le privilège du président de
demander la convocation d'une assemblée extraordinaire demeure.
M. Dufour: Oui, excepté que l'avis de convocation
mentionne les sujets qui doivent faire l'objet de discussions, selon la
demande, soit du président ou des autres. Il tient lieu de Tordre du
jour. On pourrait ajouter ça avec ça. Ça va.
M. Ryan: Ça va de soi.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Donc, l'article 56 étant
déjà adopté, on appelle l'article 57: L'article 168 de
cette loi est remplacé par le suivant: "168. Les assemblées du
conseil d'administration sont publiques. "Chaque assemblée comprend une
période au cours de laquelle les personnes présentes peuvent
poser des questions orales aux membres du conseil d'administration. "Le
secrétaire fait publier, dans un journal diffusé sur le
territoire de la Société, un avis préalable de la tenue de
chaque assemblée. "
M. Dufour: Est-ce que dans les commissions de transport la
période de questions orales est permise à toutes les
assemblées? Parce que j'avais l'impression qu'ils sont obligés
d'avoir une assemblée publique où il y a des questions orales,
mais à chaque assemblée, toutes les commissions de transport ont
ça?
Le Président (M. Gauvin): M. Carrier.
M. Carrier: Merci, M. le Président. Les lois les plus
récentes ont ce modèle-là. La Loi sur la
Société de transport de la Rive-Sud de Montréal à
son article 26. La Loi sur la Société de transport de la CUM
à son article 261. En plus, par un phénomène d'application
par renvoi des articles en matière de CUQ, la Commission de transport de
la CUQ a également l'obligation de tenir une période de
questions. La CTCRO elle-même, avant l'amendement qu'on apporte,
lorsqu'elle tenait ses quatre séances par année civile en tant
que commission consultative du conseil de la CRO, était également
obligée d'avoir une période de questions.
M. Dufour: Mais là, il va y avoir au moins 10
assemblées.
M. Carrier: Là, maintenant, il va y avoir au moins 10
assemblées régulières par année civile et toutes
celles-là devront comprendre une période de questions et toutes
les assemblées extraordinaires également.
M. Dufour: J'avais bien compris ça. C'est bien.
Le Président (M. Gauvin): L'article 57 est adopté.
J'appelle l'article 58: L'article 169 de cette loi est modifié: 1°
par le remplacement du premier alinéa par le suivant: "169. Le conseil
d'administration peut adopter un règlement relatif à la gouverne
et à la régie interne de la Société. " 2° par
le remplacement, dans les deuxième et troisième lignes du
deuxième alinéa, des mots "des assemblées où elle
siège à titre de commission permanente du conseil" par les mots
"assemblée du conseil d'administration".
M. Dufour: Pour les gens du ministère qui appliquent les
lois municipales, je sais qu'il y a eu beaucoup de problèmes concernant
les périodes de questions des contribuables. Est-ce que c'est
résorbé ces crises-là un peu partout là? Parce que,
par règlement, ils enlevaient presque le droit de parole aux gens.
Est-ce que c'est réglé?
M. Carrier: C'est pas mal disparu ça.
M. Dufour: C'est pas mal disparu. Parce que les premières
fois, je sais que ça bougeait fort. Adopté.
Le Président (M. Gauvin): L article 58 étant
adopté, j'appelle l'article 59.
M. Dufour: Là, l'amendement est avant le 1, le 0.1...
Le Président (M. Gauvin): Donc, l'article 1690.1: "Le
conseil d'administration peut, par règlement, fixer la
rémunération ou l'indemnité de ses membres. Il peut
également, par le même règlement, fixer la
rémunération ou l'indemnité additionnelle du
président. "L'indemnité est versée à titre de
dédommagement pour la partie des dépenses inhérentes
à la fonction qui ne sont pas remboursées conformément aux
articles 169.0.4 à 169.0.8. L'indemnité ne peut excéder la
moitié de la rémunération. "Le règlement peut
rétroagir au 1er janvier de l'année au cours de laquelle il entre
en vigueur." Est ce l'article...
M. Dufour: Un instant. L'indemnité, ça, c'est... Ne
peut excéder la moitié, c'est la partie qui n'est pas
taxable.
M. Ryan: C'est ça.
M. Dufour: L'autre question: Je lis très bien que
ça a juste pour effet de fixer l'indemnité de ses membres puis du
président. Ce qui veut dire que la question que j'ai posée tout
à l'heure concernant le vice-président, on ne pourra pas dans cet
article-là...
M. Carrier: L'article suivant.
M. Dufour: L'article suivant. O.K. On va accepter celui là
d'abord, si j'ai bien compris, ça va allor On va aller voir l'autro
Le Président (M. Gauvin): Bon, l'article 169.0.1 est
adopté. J'appelle l'article 169.0.2: "Le conseil d'administration peut,
par règlement, prévoir que, lorsque la durée du
remplacement du président en vertu de l'article 164 atteint un nombre de
jours qu'il précise, la Société verse au remplaçant
une rémunération ou une indemnité additionnelle
égale à celle du président pour la période qui
commence au moment ainsi fixé et qui se termine en même temps que
le remplacement."
M. Dufour: Bon. Juste pour ma gouverne, le vice-président
ne peut être payé supplémentaire à cause du titre.
Il sera payé à la condition qu'il remplace. Ça va.
M. Carrier: Oui.
Le Président (M. Gauvin): L'article 169.0.2 est
adopté. L'article 169.0.3: "Un membre du conseil d'administration
reçoit la rémunération ou l'indemnité qui est
prévue à son égard par le règlement adopté
en vertu de l'article 169.0.1 ou 169.0.2, à moins que l'application de
l'article 23 de la Loi sur le traitement des élus municipaux ne
l'empêche de recevoir cette rémunération ou
indemnité et n'en réduise le montant."
M. Dufour: D'accord. Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. J'appelle
l'article 169.0.4: "Pour pouvoir accomplir, dans l'exercice de ses fonctions,
un acte dont découle une dépense pour le compte de la
Société, tout membre doit recevoir du conseil d'administration
une autorisation préalable d'accomplir l'acte et de dépenser en
conséquence un montant n'excédant pas celui que fixe le conseil.
"Toutefois, le président n'est pas tenu d'obtenir cette autorisation
préalable lorsqu'il agit dans l'exercice de ses fonctions de
représentant de la Société." M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. Nous avons,
à l'article 169.0.5, un amendement qui se lit comme suit: L'article
169.0.5 de la Loi sur la Communauté régionale de l'Outaouais,
proposé par l'article 59 du projet de loi 110, est amendé par
l'insertion, dans la cinquième ligne et après le mot
"concurrence", des mots ", le cas échéant,". Deuxièmement,
l'article 169.0.6...
M. Dufour: On va y aller un par un.
Le Président (M. Gauvin): Excusez-moi. Oui, on va y aller
un par un. Je m'échappais. Est-ce quo l'amendement 169.0.5 est
adopté?
M. Dufour: c'est l'article qu'on avait discuté. c'est
"toute pièce justificative" mettre au singulier. ça veut dire
toutes les pièces justificatives. le singulier comprend le pluriel.
ça va, c'est adopté.
L« Président (M. Gauvin): Adopté.
M. Dufour: Moi, je vais être bon pour passer mes cours
après.
Le Président (M. Gauvin): Vous avez compris qu'on avait
aussi un amendement à l'article 169. 0. 6.
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Gauvin): Excusez-moi, je me reprends,
l'article 169. 0. 5 tel qu'amendé est adopté. Est-ce qu'il est
adopté?
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. Je reviens
à l'amendement: L'article 169. 0. 6 de cette loi, proposé par
l'article 59 du projet de loi 110, est amendé par le remplacement de la
quatrième ligne du premier alinéa par ce qui suit: "Québec
ou dans un rayon de 100 kilomètres de l'endroit où est
situé le siège social de celle-ci, et dont le but n'est pas un
déplacement hors du Québec ou de ce rayon, et". Est-ce que
l'amendement 169. 0. 6 est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Donc, l'amendement étant
adopté, est-ce que l'article 169. 0. 6 tel qu'amendé est
adopté?
M. Dufour: En fait, ce règlement qui permet ou cet article
qui permet de payer des transports, des voyages par kilométrage, est-ce
que ça couvre le transport du lieu de domicile au siège social de
la Société?
M. Ryan: Si la Société en décide ainsi,
oui.
M. Dufour: Oui, oui, je comprends. C'est parce que des fois,
ça peut donner lieu à des abus. Peut-être pas dans ce
cas-là mais... (21 h 30)
Le Président (M. Gauvin): Donc, ça...
M. Dufour:... la rémunération, les transports,
à un moment donné, bien, tout est fourni, la chambre garnie.
À force d'en mettre, tout le monde est correct. C'est parce que, quand
on va dans un conseil municipal, il n'est pas coutume, en tout cas, je ne pense
pas... La loi pourrait peut-être le permettre ou je ne sais pas trop.
J'ai des doutes. Mais je sais, par exemple, que, dans les MRC, il y a des
transports qui sont payés pour les maires de petites
municipalités, mais les maires de la ville ne l'ont pas. Il y a
des...
M. Ryan: Ils le seront jusqu'en 1992.
M. Dufour: Alors... Mais ça, c'est des règlements
internes. Vous ne pourrez pas empê- cher ça.
M. Ryan: Non, mais ça ne sera plus payé par le
gouvernement.
M. Dufour: Je ne parle pas du gouvernement là. Ah! Si vous
voulez qu'on implique le gouvernement, on peut bien faire la discussion tout de
suite. Ce que je dis, c'est que les MRC pouvaient payer des transports
pour des gens plus un jeton de présence.
M. Ryan: C'est ça.
M. Dufour: Dans la question d'une rémunération fixe
pour le travail régulier, moi, je trouve que c'est trop, ce n'est pas
correct. Même si le règlement le permettait, je trouverais que ce
serait un abus.
M. Ryan: M. le conseiller me faisait une remarque qui est
judicieuse.
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre...
M. Ryan: C'est que de partir de son domicile pour aller à
une réunion du conseil, ce ne serait pas nécessairement
légal parce que ce n'est pas une activité de
représentation. Il y a quelque chose là selon la manière
dont la loi est formulée.
M. Dufour: Ah! Bien, ce serait la même chose qu'un conseil
municipal d'abord.
M. Ryan: O. K. ? M. Dufour: Ça va.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que 169. 0. 6 tel
qu'amendé est adopté?
M. Dufour: Ah oui!
Le Président (M. Gauvin): II est adopté?
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Gauvin): "169. 0. 7 Le conseil
d'administration peut prévoir dans le budget de la Société
des crédits suffisants pour assurer le remboursement,
conformément à l'article 169. 0. 5 ou 169. 0. 6, des
dépenses occasionnées par toute catégorie d'actes que les
membres du conseil peuvent accomplir dans l'exercice de leurs fonctions pour le
compte de la Société. "L'autorisation préalable
prévue à l'article 169. 0. 4 concernant un acte faisant partie
d'une catégorie pour laquelle des crédits sont prévus au
budget se limite à l'autorisation d'accomplir l'acte, sans mention du
montant maximal de la dépense permise. Ce montant maximal est alors
réputé être le solde des crédits
prévus pour cette catégorie d'actes, soustraction faite des
remboursements antérieurs ou, selon le cas, le montant prévu au
tarif pour cet acte. "Dans le cas où les crédits sont
épuisés, le conseil d'administration peut affecter, aux fins
prévues au premier alinéa, tout ou partie du solde des sommes
prévues au budget pour couvrir les imprévus; les sommes ainsi
affectées sont alors assimilées à des crédits." M.
le député de Jonquière.
M. Dufour: Oui. Quand on parle d'autorisation d'accomplir l'acte,
sans mention du montant maximal de la dépense permise, on a
déjà fait un peu de discussion par rapport à ça
dans d'autres dossiers, mais c'est quoi l'idée de ne pas mettre le
montant maximal de dépenses? Par exemple... L'article suivant, vous
allez l'expliquer? Mais il y a toujours... Ça me dérange tout le
temps quand on le met parce qu'on peut et je me demande pourquoi ça
prend un article pour aller autoriser celui-là parce que, dans le
même article, on aurait pu le dire. Parce que le conseil ou la
Société a le droit de faire des règlements pour fixer, par
exemple, des actions, par exemple à un congrès, des
délégations, fixer un montant, un barème. Donc, on fixe le
montant. Quand quelqu'un va représenter, on peut dire d'avance que
quelqu'un part pour quatre heures ou huit heures, c'est tant d'argent, il y a
un repas, deux repas et on le paie selon les dépenses justificatives,
mais ça empêche des abus. Mais quand on dit: Sans montant maximal,
j'avais déjà vécu... Bien, c'est-à-dire que, moi,
je ne l'ai pas vécu, ma municipalité avait vécu une
expérience où quelqu'un est allé dans un congrès et
s'était permis une incartade, ça avait coûté, je
pense, 700 $, 800 $. Dans ce temps-là, 700 $, 800 $, c'était
peut-être 7000 $, 8000 $ d'aujourd'hui. Il y a une cinquantaine
d'années, il était parti sur la galère et le conseiller
avait décidé que, lui, il faisait une traite pour la
municipalité, à tout le monde, dans un congrès.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Dufour: Ça avait coûté quelque chose. Mais
la ville, dans ce temps-là, était sous tutelle de la compagnie,
c'était une ville "company town" qu'on appelle. Ça a bien
changé.
Le Président (M. Gauvin): Donc, M. le député
de Jonquière, l'article 169.0.7 est adopté?
M. Dufour: Ça va parce qu'on va avoir 169.0.8 qui va leur
expliquer
Le Président (M. Gauvin): "169.0.8 Malgré les
articles 169.0.6 et 169.0.7, le conseil d'administration peut fixer le montant
maximal de la dépense permise lorsqu'il autorise un de ses membres
à accomplir un acte visé au tarif ou faisant partie d'une
catégorie pour laquelle des crédits sont prévus au budget.
"L'article 169.0.5 s'applique alors même si l'acte est visé au
tarif."
L'argumentation ayant déjà été faite...
M. Dufour: C'est ça.
Le Président (M. Gauvin): Adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. J'appelle
l'article... L'article 59, tel qu'amendé, est-il adopté? Et
j'appelle l'article 60. 60. l'article 169.1 de cette loi est remplacé
par le suivant: "169.1 Le conseil d'administration nomme le directeur
général de la Société." Adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): J'appelle l'article 61.
61.l'article 169.2 de cette loi est modifié...
M. Ryan: C'est une question d'ordre terminologique.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que vous m'exemptez de la
lecture?
M. Ryan: Oui.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que l'article 61, tel que
vous en avez pris connaissance, est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. L'article 62. 62.
l'article 169.3 de cette loi est modifié: 1° par le remplacement du
premier alinéa par le suivant: "169.3 Le conseil d'administration nomme
le secrétaire et le trésorier de la Société et peut
leur nommer des adjoints." 2° par le remplacement, dans la troisième
ligne du deuxième alinéa, du mot "Commission" par le mot
"Société".
M. Dufour: Quand on parle de la Commission de transport,
ça ne peut pas être une commission qui... Le conseil nomme le
secrétaire, c'est une obligation, et on peut, en plus, nommer des
adjoints, mais des adjoints, cette société là, ça
va faire du personnel tantôt, un trésorier puis un adjoint, ce
n'est pas la CUM, là, ce n'est pas la STCUM puis ce n'est pas la STCUQ.
Moi, j'imagine que le conseil d'administration de ça, à moins
qu'il administre ça différemment de chez
nous, mais il ne doit pas y avoir autant de monde que ça, les
têtes de pipe, pour avoir des adjoints et en mettre. Pourquoi est-on
obligé de mettre dans la loi qu'ils peuvent en nommer, qu'ils ne
pourraient pas le faire différemment, sans le mettre? Même si la
loi ne me dit pas de faire telle chose, je peux le faire pareil parce
que...
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre.
M. Dufour: Elle a le droit d'administrer, elle gère.
M. Ryan: Si ce n'est pas écrit le "secrétaire
adjoint", il ne pourra pas avoir ce titre-là; surtout pour pouvoir lui
donner les mêmes pouvoirs en son absence, il faut bien qu'il y ait la
possibilité d'avoir un secrétaire adjoint. Ça ne veut pas
dire que ça va être tous des permanents et toutes des personnes
distinctes, des titulaires complètement distincts. C'est dit d'ailleurs,
l'esprit même de cette clause-là, comme je l'ai dit tantôt.
Même le secrétaire et le trésorier pourraient
éventuellement être la même personne. Les fonctions sont
distinctes. À plus forte raison, les adjoints, ce n'est pas du tout une
obligation, mais c'est une précaution qui peut être de bon aloi.
Ça peut très bien être un autre employé qui va
être secrétaire adjoint.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que l'article 62, M. le
député de Jonquière, est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. J'appelle
l'article 63: L'article 169. 7 de cette loi est modifié par le
remplacement, dans la deuxième ligne, des mots "de la Commission de
transport" par les mots "du conseil d'administration". Adopté?
L'article 64: Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 169. 7, des suivants: "169. 8 Le conseil
d'administration peut engager tout fonctionnaire ou employé de la
Société qu'il juge utile, outre ceux visés aux articles
169. 1 et 169. 3, et définir ses fonctions. "
M. Dufour: En fait, ce que je disais tout à l'heure, on
aurait trouvé l'explication. "Le conseil d'administration peut engager
tout fonctionnaire ou employé de la Société qu'il juge
utile (... ) et définir ses fonctions. " Pour les besoins de la
Société, bien sûr. Ça aurait pu. Moi, je ne fais pas
de maladie pour ça, mais je prétends qu'on aurait pu trouver une
façon qui aurait dit la même chose sans qu'on soit obligé
de... Ça va.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que l'article 169.
8...
M. Dufour: L'article 64 est adopté au complet.
Le Président (M. Gauvin): L'article 64 est
adopté.
M. Ryan: "qu'il juge utile pour les besoins de la
Société", je n'aurais pas d'objection à ajouter ça
non plus. Je pense que ce serait bon, "qu'il juge utile", c'est un petit peu
vague. Moi, je trouve que ça a du bon sens. Pardon?
M. LeSage: II faudrait l'ajouter à l'article
prédécent concernant les adjoints?
M. Ryan: Non, à l'article 169. 8... M. LeSage:
Oui.
M. Ryan:... qu'il juge utile pour les besoins de la
Société. On n'aura pas d'objection à ajouter ça, je
vous assure. Vous?
M. Dufour: Non, il n'y a pas de problème non plus.
M. Ryan: M. LeSage, M. le député de Hull.
M. LeSage: Est-ce que vous parlez, M. le ministre, là vous
me parlez des adjoints.
M. Ryan: Je suis à l'article 169. 8.
M. Dufour: Non, on ne revient pas avec les adjoints.
M. Ryan: Les adjoints, c'est réglé.
M. Dufour: On aurait pu, mais là, on ne refera pas la
loi.
M. LeSage: C'est lequel, M. le ministre?
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Hull, M. le ministre propose, à l'article 169. 8, qui pourrait se lire
comme suit: "ou employé de la Société qu'il juge utile
pour le bon fonctionnement de... "
M. LeSage: Ah! il n'y a pas de problème là.
M. Ryan: Parce qu'on en a déjà adopté un
pour la Communauté qui n'avait pas cet amendement, l'article 30. Ou on
en a aux deux places, ou on n'en a pas ici.
M. Dufour: Attendez un peu. En fait, c'est une concordance avec
ce qui se passe dans la Communauté urbaine.
M. Ryan: Écoutez, ça ne change rien. C'était
seulement pour nous faire plaisir.
Une voix: Qu'il juge utile... M. Ryan: Et ils ne veulent
pas.
M. LeSage: M. le ministre, si ça peut rendre le
député de Jonquière heureux. On est près de
Noël
M. Ryan: On peut le mettre dans les deux et on ne mourra pas.
M. Dufour: Pour les besoins de la Communauté.
M. Ryan: Oui.
M. Dufour: Oui, je pense qu'on pourrait...
Le Président (M. Gauvin): Est-ce qu'on en fait un
sous-amendement?
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Gauvin): Un amendement?
M. Ryan: Ça va prendre une autre écriture. Il faut
que vous déposiez un amendement écrit.
M. Dufour: L'autre, c'est la Communauté. C'est parce qu'il
y a une correspondance, on le met à un, et c'est ça qu'on essaie
de faire, de ne pas mélanger tout le monde.
Le Président (M. Gauvin): Donc, M. le ministre, est-ce
qu'on pourrait nous déposer un amendement?
M. Ryan: Je pense qu'on pourrait le suspendre en attendant que
l'amendement soit déposé pour les deux et le reprendre
tantôt.
Le Président (M. Gauvin): Si M. le
député de Jonquière est d'accord, nous allons suspendre
l'article 64 au complet, pour y revenir.
M. Dufour: Ça va
Le Président (M. Gauvin): Pour intégrer un
amendement. Je passe à l'article 65. On va revenir pour les deux
articles. L'article 64 est suspendu dans son ensemble, et j'appelle l'article
65: L'article 169.10 de cette loi est modifié par le remplacement, dans
les première et deuxième lignes, des mots "de la Commission de
transport. "
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. L'article 66: Les
articles 169.11 à 170 de cette loi sont remplacés par les
suivants: "169.11 Sauf sur une question de compétence, aucun des recours
extraordinaire prévus aux articles 834 à 850 du Code de
procédure civile (L.R.Q., chapitre C-25) ne peut être
exercé, ni aucune injonction accordée, contre la
Société ou l'une des personnes visées à l'article
169.10 agissant en sa qualité officielle."
M. Dufour: Ça, je suis un peu moins familier avec cet
article-là. Est-ce que ça veut dire qu'un individu ne pourrait
pas engager de poursuites contre un officier de la corporation qui est dans
l'exercice de ses fonctions, mais, par contre, une municipalité membre
pourrait exercer soit une injonction, soit une poursuite? Est-ce que c'est
ça que ça veut dire?
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre.
M. Ryan: Ce serait l'interprétation qu'on serait
appelé à en donner.
M. Dufour: Ce serait l'interprétation qu'on peut
donner.
M. Ryan: Oui.
M. Dufour: Mais c'est quoi ce pouvoir qui est donné, ou la
raison d'être de cet article-là? Est-ce que vous pensez que
ça peut être de la futilité, de l'abus?
M. Ryan: II faudrait se référer aux recours
extraordinaires prévus au Code de procédure civile. Ça,
c'est des injonctions et...
M. Dufour: Mais pourquoi ce pouvoir-là ne pourrait-il pas
être accordé à un individu? Remarquez bien que je veux
comprendre sur quoi on vote, mais je ne peux pas dire que je suis contre ou que
je suis pour.
Une voix: La loi actuelle.
M. Dufour: Exactement, c'est dans la loi. Mais là, on est
en frais de la refaire. Donc, ça me permet de poser des questions pour
mieux comprendre.
Une voix: On est dans la nouvelle Société.
M. Dufour: Oui, je comprends, mais pourquoi ce pouvoir-là
est-il accordé? Est-ce que c'est dans toutes les corporations de
transport? Je ne pense pas. (21 h 45)
Le Président (M. Gauvin): Me Carrier.
M. Carrier: Oui. Enfin, encore là, c'est du
mimétisme avec, d'abord, ce qui existe déjà dans la loi.
La clause privative et sa clause de renfort sont déjà dans la
loi. La seule chose qu'on fait, c'est d'ajouter certains hauts fonctionnaires
qui avaient été oubliés. Des dispositions du même
genre et sur lesquelles on prend modèle existent
dans des lois très récentes, comme la Loi sur la
Société de transport de la Rive-Sud de Montréal ou la Loi
sur la CUM quant à la STCUM. Il y a également des dispositions du
même genre dans la Loi sur la CUQ.
Maintenant, là, vous posez un problème extrêmement
sérieux. Est-ce que les clauses privatives, c'est une bonne ou une
mauvaise chose? Il y a un paquet de juristes qui se sont prononcés
là-dessus. Est-ce qu'on devrait protéger comme ça des
organismes qui exercent des activités où ils s'exposent à
être poursuivis, où ils s'exposent à faire l'objet
d'injonction et autres choses du genre? À un certain moment, le
législateur a décidé que, vu que c'étaient des
services publics, il ne fallait pas que n'importe qui soit en mesure de bloquer
le service, par exemple, de transport en commun de toute la région de
l'Outaouais, parce qu'il estimait qu'il y avait une
prépondérance, une apparence de droit en matière
d'injonctions pour faire arrêter les choses avant même qu'on aille
au fonds des choses pour voir si vraiment il y avait un droit.
Alors, le législateur a pesé les inconvénients et a
décidé que ce serait une bonne chose, et il l'a
décidé encore très récemment, parce que, quand on
parle de la STRSM et de la STCUM, c'est 1985-1986. Il a décidé
que, oui, ça valait la peine de protéger ces organismes-là
qui fournissent un service public et de dire que les seules personnes ou les
seuls organismes qui pourront arrêter un tel service public seront
d'autres organismes publics comme le gouvernement ou encore une
municipalité membre de l'organisme en question, mais ne pas laisser
ça à n'importe quel citoyen de prendre une injonction en quo
warrento et de complètement bloquer la machine.
Maintenant, est-ce que, dans ce dossier, on devrait être
différent des décisions qui ont été prises dans le
cas des autres sociétés de transport? J'avoue qu'étant
donné que personne ne s'est plaint de l'existence de ces
clauses-là, nous, ce qu'on s'est contentés de faire, c'est de les
moderniser.
M. Dufour: Moi, je ne vous cache pas que, dans les cinq
dernières années, je ne me rappelle pas avoir siégé
pour une corporation de transport, si ce n'est celle qui est arrivée
à la dernière minute qui fait l'organisme régional de
Montréal où je n'ai pas siégé pour des raisons bien
évidentes. Il y avait une sous-commission et il aurait fallu faire des
choses bien spéciales pour être là. Je n'ai pas cru bon de
prendre mes vacances pour faire ça.
M. Ryan: Alors, on a reproduit une chose qui était
déjà là, en la formulant d'une manière plus
moderne.
M. Dufour: Oui, mais ça nous permet, tout de même,
de voir c'est quoi, l'intention, parce que c'est un grand pouvoir qu'on
accorde, qui a été accordé et qu'on réaccorde,
parce que, chaque fois qu'on ouvre une loi, on s'expose ou ça permet,
ça donne lieu à des ouvertures qui pourraient être
limitées, augmentées ou diminuées. C'était le sens
de mon intervention, et je trouve que ce n'est pas tous les jours qu'on voit
des choses comme ça qui évacuent le citoyen ou un groupe de
personnes. Parce que ce ne sont pas juste des citoyens. Ça pourrait
être quelques personnes qui auraient le goût de prendre une
injonction ou de prendre des poursuites. Adopté.
Le Président (M. Gauvin): L'article 66 étant
adopté...
M. Dufour: L'article 169. 11, ça va.
Le Président (M. Gauvin): L'article 169. 11, excusez-moi.
L'article 170: "Un juge de la Cour d'appel peut, sur requête, annuler
sommairement tout bref délivré ou toute ordonnance ou injonction
prononcée à rencontre de l'article 169. 11. " Est-ce que
l'article 170 est adopté?
M. Ryan: C'est un corollaire. Je pense que c'est un
corollaire...
M. Dufour: Oui, c'est ça. C'est adopté. Si tu
donnes le premier, tu donnes le deuxième, c'est ça.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. Est-ce que
l'ensemble de l'article 66 est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): J'appelle l'article 67:
L'intitulé de la section III du titre II de cette loi est modifié
par le remplacement du mot "Commission" par le mot "Société".
C'est une expression qu'on retrouve...
M. Dufour: Ça va.
Le Président (M. Gauvin): L'article 67 est-il
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): L'article 68: L'article 171 de
cette loi est modifié: 1° par la suppression, dans la
première ligne du premier alinéa, des mombres "4, 50, "; 2°
par le remplacement, dans la deuxième ligne du premier alinéa,
des mots "Commission de transport" par le mot "Société"; 3°
par le remplacement, dans la première ligne du deuxième
alinéa, du mot "Commission" par le mot "Société"; 4°
par l'insertion, dans la troisième ligne du paragraphe a du
deuxième alinéa et après le mot "commun", des mots "de
passagers";
5° par le remplacement du paragraphe d du deuxième
alinéa par les suivants: "d) adopter des règlements sur la
conduite des personnes dans ses véhicules et ses immeubles ou sur
ceux-ci; "d.1) adopter des règlements sur les billets, correspondances
et titres de transport utilisés dans le cadre d'un service de transport
en commun de passagers qu'elle organise; "d.2) adopter des règlements
sur l'aliénation des objets qui ont été perdus et
trouvés dans ses véhicules et ses immeubles ou sur ceux-ci;"
6° par le remplacement du paragraphe e du deuxième alinéa par
le suivant: "e) faire les travaux qu'elle juge nécessaires ou utiles
à une exploitation efficace de ses services, y compris construire,
posséder et exploiter des parcs et des garages de stationnement, des
quais, des débarcadères et des abribus et élargir et
redresser des rues, avec l'accord de la municipalité concernée
lorsque ces travaux sont faits sur la propriété de cette
dernière;"
M. bufour: Est-ce que je pourrais vous interrompre pour poser une
question? Est-ce que c'est courant qu'une corporation ou une
société de transport élargisse et redresse des rues? Que
je sache, à venir jusqu'à maintenant, c'est la corporation qui
fait une demande à la municipalité et sur sa
propriété, elle le fait. Si c'est la société de
transport, qui paie pour ça?
Parce que là, il y a une communauté urbaine qui va
s'installer. Supposons qu'il y a trois rues dans Hull, que ça ne peut
pas passer, la Commission dit: II faut que ça passe là. Ils font
de l'expropriation, ils élargissent des rues et il y a des coûts
énormes, qui paie pour ça? Ça va être la
Société. Ça veut dire que Aylmer - parce qu'elles ne sont
pas fusionnées encore - ça pourrait être Masson qui va
payer pour ça. Les rues qui sont faites selon les règles de
l'art, la municipalité qui a pris toutes les précautions pour
bien faire ses rues... Comme Gatineau, j'imagine, qui est une ville assez
neuve, c'est bien possible que les rues soient parfaites, donc pas besoin de
redresser quoi que ce soit
Le Président (M. Gauvin): M le ministre.
M. Ryan: c'est une possibilité qui est donnée. il
peut arriver des cas exceptionnels, mais on m'informe qu'en
général, ça ne se fait pas comme ça. c'est la
municipalité qui va être appelée à payer pour
l'élargissement d'une rue s'il y a des installations qui sont
implantées par le...
M. Dufour: Mais pourquoi permettre une affaire semblable ou
l'écrire, si cest une procédure extraordinaire qu'on ne fait
pas?
M. Ryan: Mais il me semble que ça pourrait être bon.
Parfois, il peut arriver un cas particulier où ils vont faire un quai ou
un débarcadère, par exemple, ça va être...
M. Dufour: Non, je ne parle pas de débarcadère,
attendez. J'ai bien circonscrit ma remarque. Ma remarque était à
l'effet d'élargir et redresser des rues avec l'accord de la
municipalité.
M. Ryan: Lorsque ces travaux sont faits sur la
propriété de cette dernière...
M. Dufour: Bon. Mais ça, c'est entendu, ça ne peut
pas être la propriété de la Société, si on
élargit et si on redresse des mes. Pourquoi ce pouvoir-là est-il
accordé si on n'a pas l'intention de l'exercer? Et si on l'exerce, de la
manière dont c'est écrit, ça veut dire... En tout cas, il
n'y a rien qui me dit le contraire, ça voudrait dire que c'est la
Société qui paie. À ce moment-là, on pourrait,
comme les charges sont réparties probablement sur des bases... Du
côté évaluation ou autre, ça voudrait dire qu'il y a
des municipalités qui n'ont pas, qui ne sont pas propriétaires,
dans la municipalité, forcément, elles seraient obligées
de payer.
C'est parce que si le pouvoir est accordé, il n'y a rien qui
contrôle quoi que ce soit? Donner un pouvoir, on le donne ou on ne le
donne pas.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Hull.
M. LeSage: Merci, M. le Président. D'abord, il faut
être clair, il n'y a pas d'expropriation de prévue avec
ça.
M. Dufour: Pourquoi?
M. LeSage: Parce que c'est dit ici, le ministre vous l'a lu
à deux reprises, "...les abribus et élargir et redresser des
rues, avec l'accord de la municipalité concernée lorsque ces
travaux sont faits sur la propriété de cette dernière"
c'est sur les propriétés de la ville. En d'autres mots, la
Société voudrait repousser un trottoir parce que la rue n'est pas
assez large, alors ils pourraient le faire avec l'accord de la
municipalité, mais toujours sur le terrain ou sur l'emprise de la rue
qui appartient à la municipalité, lis pourraient aussi installer
après ça un abribus dans l'emprise de la rue de la
municipalité mais toujours avec l'accord de la municipalité.
M. Dufour: Légalement, moi, je suis pas mal convaincu que
s'ils ont le pouvoir d'élargir et de redresser, ils doivent avoir les
moyens pour le faire.
M. LeSage: Oui. Mais avec l'accord de la municipalité.
M. Dufour: Oui, mais ça ne veut pas dire qu'à ce
moment-là... S'ils peuvent prendre des procédures
spéciales, ils ont le pouvoir de l'élargir. Un pouvoir qui n'a
pas de pouvoir, ce n'est pas un pouvoir. Pour moi, ça me semble assez
évident que s'ils ont le pouvoir d'élargir et puis redresser,
à ce moment-là, tous les autres pouvoirs vont avec. Sans
ça, on l'écrit pour rien. Vous dites: Vous avez le droit de faire
telle chose, puis vous ne pouvez pas prendre les moyens pour le faire.
Ça me semble un peu, en tout cas... À moins que vous me disiez ou
me convainquiez que c'est un pouvoir que tout le monde a, puis que c'est normal
et puis que c'est de même que ça se fait. Moi, je n'ai jamais vu
ça. Des abribus, n'oublions pas que c'est pour lesfins de la
Société, mais élargir des rues et puis redresser, ce n'est
pas pour les fins comme telles, c'est pour permettre une meilleure utilisation
du transport en commun. Mais ce n'est pas courant en tout cas comme
pouvoir.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que, M. le
député de Jonquière, vous me permettez de continuer la
lecture de l'article 68?
M. Dufour: Le 7° là?
Le Président (M. Gauvin): 7° par le remplacement, dans
les première et deuxième lignes...
M. Dufour: On va revenir.
Le Président (M. Gauvin):... du paragraphe g du
deuxième alinéa, des mots "qui ne fait pas partie de son
territoire" par les mots "dont le territoire n'est pas compris dans celui de la
Société"; 8° par le remplacement, dans la troisième
ligne du troisième alinéa, des mots "Commission de transport" par
le mot "Société".
M. Dufour: Je reviens à mon 6° là.
Le Président (M. Gauvin): Vous revenez à
l'argumentation au niveau de 6°.
M. LeSage: M. le Président.
Le Président (M. Gauvin): Oui, M. le député
de Hull.
M. LeSage: Moi, j'ai vu par expérience, par exemple, sur
un boulevard, il y a un terre-plein, et puis les autobus passent leur temps
à passer sur le coin du terre-plein puis ça magane la pelouse,
c'est toujours à refaire. Je sais que le député de
Jonquière va me revenir avec l'argument: Mais qu'ils s'entendent et
qu'ils le feront et ils le feront. Mais, moi, je n'ai pas d'objection à
le mettre dans la loi, pour dire que la Communauté peut le faire, ou la
Société peut le faire avec l'accord de la municipalité;
ils pour- raient refaire la bordure de ciment, par exemple, et repousser le
parterre un petit peu.
M. Dufour: Mais aux frais de qui? C'est les frais à qui?
À qui on charge les frais?
M. Ryan: Ça va être à même son budget
à elle. Si la Société...
M. Dufour: Bon, à la Société. M. Ryan:
Bien oui.
M. Dufour: Mais vous ne trouvez pas que si la
Société pourrait être obligée de corriger une grande
partie de rue, il y aurait des coûts importants, parce qu'aujourd'hui, on
ne fait plus rien, une bordure de rue peut coûter peut-être 20 $
à 25 $ du pied actuellement. Bon. On est obligé de faire un
terre-plein, je vais prendre son exemple, on est obligé de le
rapetisser, donc elle met une bordure de rue. Bien, vous allez ramasser 50 000
$ assez rapidement. Et ça va être à la charge de toutes les
municipalités?
M. LeSage: Moi, M. le député de Jonquière,
je ne vous parle pas de la bordure tout le long du boulevard, je vous parie
d'une bordure à l'intersection d'une rue.
M. Dufour: C'est ça, mais je le donne à titre
d'exemple. Ça pourrait être d'autre chose, je donne...
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre.
M. Ryan: C'est une clause facultative qui est là. Il peut
arriver que ça soit un travail tout à fait mineur, qui va aller
avec l'implantation qui est faite là, puis qu'ils disent: On va faire
ça en même temps si vous n'avez pas d'objection. Ça
règle le problème plutôt que de déplacer tout
l'appareil de la municipalité pour venir le faire, il me semble que
c'est mieux. C'est une possibilité qui est donnée là.
M. Dufour: La société de transport, c'est sûr
qu'elle va être obligée de donner un contrat. Elle ne s'organisera
pas un système de travaux publics. Si c'était mineur, la
municipalité va le faire. Si c'est un travail majeur, elle va donner un
contrat et... Moi, j'aimerais...
M. Ryan: Ça va être donné, mais j'imagine...
Supposons qu'ils installent un débarcadère, M. le
Président, bien là, ils vont prévoir qu'il faut retoucher
le trottoir un petit peu ou élargir la rue, puis là, ils vont
discuter avec la municipalité. Ils vont dire: Si vous êtes
prêts à le faire, nous autres ça va nous aider bien gros.
La municipalité dit: On ne veut pas toucher à ça. La
Société en a absolument besoin, puis elle dit: Ça va faire
partie de notre contrat, elle va le
cJonnor en môme tomps, (imagine, pour qu'elle puisse faire
ça..
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Hull.
M. LeSage: II y a peut-être un autre aspect à
ça, puis le conseiller juridique pourrait peut-être
élaborer. La municipalité, lorsqu'elle veut céder de son
terrain public, doit toujours aller par soumissions. Alors, est-ce que cet
article-là ne permettrait pas justement à une municipalité
de permettre à la Communauté ou à la Société
d'installer un abribus sur son terrain sans procéder par des demandes de
soumissions, des appels d'offres?
M. Carrier: C'est une bonne question. J'avoue que...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Carrier: Parce que là, on est dans une situation
où la municipalité, quoi! céderait une partie de son
territoire à l'organisme de transport en commun?
M. LeSage: Par exemple, pour installer un abribus, l'utilisation
du terrain public est cédée à la Société.
Avec cet article-là, je pense que ça vous couvre. (22 heures)
M. Dufour: Est-ce que c'est juste un pouvoir qu'on donne à
cette société de transport là ou si ça existe
partout?
M. Carrier: Ça existe partout. C'est un pouvoir qui existe
d'abord déjà dans la loi actuelle à la CTCRO. C'est un
pouvoir que toutes les sociétés de transport ont, y compris les
plus récentes, et c'est un pouvoir qui a déjà
été exercé. Ne serait-ce que dans la région de
Québec, je me souviens que la CTCUQ avait fait des travaux, ou fait
faire évidemment par contrat, parce que vous avez tout à fait
raison qu'ils n'ont pas un service de voirie au sein de l'organisme de
transport, mais, à certains moments, on avait senti le besoin de mettre
des bosses pour ralentir la circulation. On avait demandé la permission
à la ville de Sillery, et c'est la Société de transport
qui l'avait fait.
M. Dufour: Je ne trouvais pas que c'était la meilleure
solution, faire des bosses. Des chameaux...
M. Carrier: Elles sont disparues aussi. Elle ne sont pas
restées trop longtemps.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que l'article 68 est
adopté?
M. Dufour: Bien, en fait, même si ça existe partout,
je pense que ce pouvoir-là qui est accordé à la
municipalité, dont les frais sont défrayés à
l'ensemble, il me semble, je suis convaincu... En tout cas, moi, c'est la
première fois, comme législateur, qu'on touche à cet
article-là. Je suis convaincu qu'il l'a à la CTS chez nous,
à notre corporation de transport, je suis convaincu que, dans le
mémoire de la mise en place de cette société-là, je
l'avais contesté. Je suis pratiquement convaincu qu'on l'a
contesté, et, moi, je vais le prendre sur division.
Le Président (M. Gauvin): Donc, adopté sur
division.
M. Dufour: Moi, j'ai fait valoir mon point de vue et...
Le Président (M. Gauvin): On appelle l'article 69: Cette
loi est modifiée...
M. Dufour: Là, il y a justement quelqu'un qui confirme que
je l'avais contesté dans le temps. C'est pour dire que ce n'est pas les
avocats qui décidaient chez nous... Je la contestais, et c'était
le gouvernement précédent.
M. Ryan: II y a une telle chose que l'obstination, des fois. Ha,
ha, ha!
M. Dufour: Mais la suite dans les idées et la
cohérence, hein?
M. Ryan: Oui, oui. Je ne prétends pas que vous êtes
le seul à risquer d'être touché. Ha, ha, ha!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Dufour: Non, mais c'est surprenant qu'après une
douzaine d'années, vous n'ayez pas évolué ou...
M. Ryan: Ah oui! c'est bon, ça. Fidélité
à ses péchés.
M. Dufour: ...je pense avoir raison. Ha, ha, ha! Mais je suis
aussi jeune que j'étais. J'ai autant le goût de contester que dans
le temps.
M. Ryan: Mais, M. le Président, si la raison l'aide tant,
il finira par le prouver.
Le Président (M. Gauvin): On est prêt à
passer à l'article 69?
M. Ryan: Oui, oui. Une voix: M. le ministre.
M. Ryan: On va faire plaisir au député de
Jonquière, M. le Président, on va proposer de retirer les
articles 172.6 et 172.7, par souci de
consistance avec des décisions déjà prises ce soir,
hein?
M. Dufour: Oui.
M. Ryan: Ça demande un amendement, je vois tout de suite
le secrétaire qui me regardait d'un oeil sévère, et notre
conseiller juridique a tout prévu dans son excellent discours. Je n'ai
qu'à déposer.
Le Président (M. Gauvin): Donc, vous avez un amendement
à déposer, à l'article?
M. Ryan: Je vais en donner lecture, si vous me le permettez.
Le Président (M. Gauvin): Oui, M. le ministre.
Une voix: C'est un nouveau, ça?
M. Dufour: C'est un nouvel amendement.
M. Ryan: Oui, mais il est tellement simple.
L'article 69 du projet de loi 110 est amendé par le remplacement,
dans la deuxième ligne, des mots "des suivants" par les mots "du
suivant"; 2° les articles 172. 6 et 172. 7 de la Loi sur la
Communauté régionale de l'Outaouais, proposés par
l'article 69 du projet de loi 110, sont supprimés.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que l'amendement, tel que
présenté par M. le ministre...
M. Dufour: Excepté qu'on pourrait peut-être avoir
une copie de l'amendement?
M. Ryan: Avec grand plaisir.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que, sous réserve,
l'amendement tel que présenté est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté, sous
réserve d'avoir la copie.
M. Dufour: Est-ce que 172. 5, il faut l'adopter?
Le Président (M. Gauvin): Oui, j'y reviens. Pour revenir
à l'article 69: Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 172. 4, du suivant: "172. 5 Malgré les articles
83 et 171, le président du conseil d'administration ou, en son absence,
le directeur général peut, dans un cas de force majeure de nature
à mettre en danger la vie ou la santé de la population ou
à détériorer sérieusement les équipements de
la Société, décréter toute dépense et
accorder sans demande de soumissions tout contrat qu'il juge nécessaire
pour remédier à la situation. "Dans un tel cas, il doit faire un
rapport motivé au conseil d'administration à la première
assemblée qui suit. "
M. Dufour: M. le Président...
Le Président (M. Gauvin): Oui, M. le député
de Jonquière.
M. Dufour:... vous devez un peu voir sur quoi je veux aller dans
ma discussion concernant cet article. La ville de Montréal a eu ces
pouvoirs-là qui accordent à tout directeur de service, dans les
cas d'urgence, de prendre des décisions sans l'autorisation du conseil.
Je m'étais opposé, dans le temps, pour bien des raisons. D'abord,
ça fait atteinte à l'autonomie des élus, donc des gens qui
ont la responsabilité et ça permet... À mon sens,
ça va à l'encontre de ce que les élus ont toujours
préconisé, c'est-à-dire la plus grande autonomie possible
et la plus grande marge de manoeuvre. Dans un cas d'urgence, dans une
municipalité, en tout cas, et c'étaient les mêmes
arguments, que ce soit Montréal ou autres, ça va être les
mêmes choses, c'est... Je comprends mal qu'on donne ces pouvoirs à
un directeur général quand le conseil municipal ou de ses membres
peuvent être rejoints à n'importe quel temps. Et je ne vois pas,
surtout dans une municipalité comme la région de l'Outaouais...
Je comprends que c'est vaste, mais de là à dire qu'il ne peut
pas... Même à Québec, ici, quand un ministre part, il y en
a un qui le remplace, et je pense que quand le président n'est pas
là, ça peut en être un autre. Je ne vois pas pourquoi on
enlève le pouvoir aux élus pour le donner à un directeur
général, même s'il est obligé de justifier ses actes
après. J'avais dit à ce moment-là, et je vous invite
à lire les résultats des discussions du mois de juin 1987,
j'avais prédit que, dans les cas d'urgence, la place d'un maire
était où il y a une situation d'urgence. On en avait
discuté pendant au moins une heure et demie et le ministre avait
accordé le pouvoir qui était demandé par les
municipalités et qui, à mes yeux, était excessif et qui
allait à l'encontre de tous les voeux des municipalités quand on
les écoute parier, qui sont jaloux de leur autonomie. 15 jours
après, ou 3 semaines après, je parlais avec le
député St-Roch du comté de Drummond et il a dit,
c'était le 13 juillet si je me souviens bien, il y a eu un orage qui
avait pas de bon sens, le 14 juillet, et, à ce moment-là, le
député St-Roch, la première chose qu'il a pensée -
il a pensé à moi, il me l'a dit après - que j'avais comme
tout déterminé d'avance ce qui était pour arriver. Et
c'est arrivé exactement comme ça. Et moi, je ne vois pas, je vous
le dis et j'insiste là-dessus, j'avais montré mon
désaccord et ce n'est pas souvent
que j'essaie d'être désagréable, mais cette
fois-là, je n'étais pas heureux de ça, et on l'a
accordé. Je dis, et je persiste à dire, que c'est un tort quand
on l'a accordé et que si on l'accorde à soir, c'est encore un
tort. Je ne vois pas - et c'est le seul argument final que je donnerai
là dessus parce qu'on ne fera pas de débat de deux jours - je dis
que je ne vois pas pourquoi le directeur général aurait ce
pouvoir-là quand les élus sont à la portée de la
main. On a le téléphone, les moyens de communication. On a tout
ce qu'il faut pour remplir ça.
M. Ryan: M. le Président.
Le Président (M. Gauvin): Oui, M le ministre.
M. Ryan: ...je conviens volontiers que le point de vue
exprimé par le député de Jonquière est raisonnable
et conforme à notre philosophie de gouvernement, et, en raison de
ça, je serais disposé à accueillir et même à
proposer un amendement qui limiterait ce pouvoir-là au président
du conseil.
M. Dufour: J'apprécie l'ouverture d'esprit du ministre des
Affaires municipales qui comprend, effectivement, c'est quoi un peu cette
mécanique-là. Et je suis sûr que ça ne causera pas
de problèmes, parce que tout est prétexte à l'urgence si
l'on veut.
M. Ryan: Moi, je vis encore les séquelles de la crise
amérindienne.
M. Dufour: Voilà.
M. Ryan: Et je vous assure qu'il était important que le
ministre conserve une vigilance sur un très grand nombre de
décisions engageant des fonds publics considérables, qui peuvent
être prises par voie de délégation sans aucune
espèce, des fois, de contrôle politique. Je pense que c'est
très important qu'un cas comme celui-ci qui reste
généralement hypothétique... Ce sont des cas qui ne se
présenteront probablement pas, mais au cas où ça se
présenterait, c'est mieux de faire valoir là, c'est mieux
d'être assuré que la décision sera prise par un
élu.
Le Président (M. Gauvin): m. le ministre, m. le
député de jonquière, si vous le permettez, nous allons
suspendre l'article 69 pour préparer l'amendement que vous proposez
à 172.5. vous y reviendrez.
M. Dufour: Parce que dans le fond - et je vais essayer de
renforcer mon argumentation, même si elle est comprise par les membres de
la commission - c'est que, même si dans les cas de force majeure,
à ce moment-là le directeur pourra prendre sur lui, je pense que
le bon sens est toujours là. Quelqu'un qui dit qu'il y a une tuile qui
est en frais de tomber, je ne pense pas qu'il ait le temps de... Il prendra sa
décision à ce moment-là. Et moi, j'aime mieux le laisser
comme ça dans la loi, quitte à le protéger
après.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Hull.
M. LeSage: M. le Président, merci. Moi, je comprends les
arguments du député de Jonquière. D'ailleurs, la ville de
Hull a également ce pouvoir délégué à son
directeur général. Je pense que c'est une question de
hiérarchie. Le directeur des travaux publics qui décèle,
par exemple, une fuite d'aqueduc majeure et qui nécessite des
dépenses qui sont hors do l'ordinaire, n'a pas d'ordre à prendre
du maire. Il relève directement du directeur général. Et
si le maire n'est pas là et même s'il était là, et
que ça nécessiterait une décision quelconque...
M. Dufour: Voulez-vous, je vais vous répondre
là-dessus.
M. LeSage: ...il ne convoquera pas son conseil en dedans de 24
heures, une fin de semaine.
M. Dufour: Je vous l'avoue, si le directeur , n'est pas capable
de prendre une décision de lui-même, prendre ses
responsabilités, sacrez-le dehors, parce qu'il n'aura pas fait sa job.
Moi, je vous dis carrément: II n'y a pas personne qui va empêcher
une décision que vous soulevez. Parce que, pour moi là, ça
va de soi. Dans un cas d'urgence, de force majeure, il pourrait prendre
n'importe quel prétexte, puis venir se rapporter après. Dans un
cas comme ça, il n'y a pas une personne, et vous aurez beau essayer de
le mettre à pied, faire n'importe quoi, jamais vous ne réussirez.
Jamais vous n'aurez raison de punir un employé qui aurait pris ses
responsabilités. C'est ça qu'on cherche.
Le Président (M. Gauvin): Oui, M. le ministre.
M. Ryan: L'amendement que nous nous proposons d'accepter serait
conforme à nos dispositions qu'il y a dans la loi de la
Communauté régionale actuelle, l'article 83.1 qui donne ce
pouvoir seulement au président du conseil, non pas au directeur
général. On avait prévu... Dans le cas de la
Société de transport, est-ce que vous aviez transposé une
clause qui existe déjà dans d'autres organismes de transport en
commun? Il est temps que ça finisse.
M. Carrier: À la STRSM.
M. Ryan: Très bien. Alors, ça va ça?
Le Président (M. Gauvin): Bon...
M. Ryan: Je pense que nous sommes d'accord facilement, hein?
M. Dufour: Oui. M. Ryan: Très bien.
Le Président (M. Gauvin): Nous avons convenu de suspendre
l'article 69 pour attendre le dépôt de l'amendement...
M. Dufour: Ah! O. K. On le garde. Ça va.
Le Président (M. Gauvin):... et on procède à
l'article 70. L'article...
M. Ryan:... expérience au maximum.
M. Dufour: Merci. Alors, moi, je ne demande pas mieux si je peux
aider. Puis je l'ai toujours dit, mon attitude dans les projets de loi, c'est
d'essayer de bonifier, d'améliorer.
Le Président (M. Gauvin): L'article... M. Ryan: On
profite au maximum. M. Dufour: Oui, M le ministre.
Le Président (M. Gauvin): L'article 70: L'article 173 de
cette loi est modifié: 1° par le remplacement, dans les
première et deuxième lignes du premier alinéa, des mots
"Commission de transport peut, avec l'autorisation de la Communauté",
par les mots "Société peut, avec l'autorisation".
M. Dufour: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Gauvin): Bon, l'article 70 est
adopté. J'appelle l'article 71. L'article...
M. Dufour: Adopté, M. le Président. Quand c'est
correct, c'est correct.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. J'appelle
l'article 72.
M. Ryan: Là, si vous voulez aller trop vite. Vous
dépassez ma capacité de lecture.
M. Dufour: Mais j'ai pensé que vous l'aviez bien
assimilé.
Le Président (M. Gauvin): Donc, l'article 72: L'article
180 de cette loi est modifié: 1° par le remplacement, dans la
première ligne, des mots "Commission de transport" par le mot
"Société"; 2° par la suppression de la deuxième
phrase; 3° par l'addition de l'alinéa suivant: "Le secrétaire
doit transmettre aux municipalités intéressées un avis de
la décision visée au premier alinéa et faire publier cet
avis dans un journal diffusé sur le territoire de la
Société. " M. le député de Jonquière,
êtes-vous en accord avec cette proposition?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Donc, l'article 72 est
adopté. L'article 73: L'article 181 de cette loi est remplacé par
le suivant: "181. La décision prise en vertu de l'article 180 prend
effet le quinzième jour qui suit celui de la publication de l'avis
visé à cet article. 'Toutefois, le conseil d'administration peut
prévoir que la décision prend effet à une date
ultérieure ou, s'il est d'avis que des circonstances exceptionnelles le
justifient, le dixième jour qui suit celui de la publication de l'avis
visé à l'article 180. "Cet avis doit mentionner le jour où
prend effet la décision. " M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: II y a juste une question des temps de la publication
de l'avis. Ça peut être 10 jours, ça peut être 15
jours. C'est quoi qui... Est-ce que c'est arbitraire? Est-ce que ça ne
devrait pas toujours être 10 jours ou toujours être 15 jours? C'est
quoi qui amène ce changement-là?
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre.
M. Ryan: On s'est inspiré de très près des
autres organismes de transport en commun pour ceci.
M. Dufour: C'est juste pour?
M. Ryan: On s'est inspiré de très près des
autres modèles existants.
M. Dufour: Oui. Ça me frappe là. Comme je vous dis,
par exemple, normalement, ce n'est pas nous autres qui faisons ça.
Le Président (M. Gauvin): Donc, 73 est adopté?
M. Dufour: Oui, c'est adopté. Je voudrais juste,
peut-être, demander votre attention. Avec M. le ministre, je vais
paraître au Point dans quelques instants. Je ne sais pas si les
membres de la commission seraient intéressés ou anxieux de le
voir et de l'écouter, de l'entendre.
Le Président (M. Gauvin): À moins que...
M. Dufour: Hein? J'entends qu'il y a des gens qui aimeraient
ça vous entendre.
M. Ryan: Je n'ai pas d'objection, M. le Président.
Le Président (M. Gauvin): C'est 5 ou 10 minutes?
M. Ryan: 5 minutes.
Le Président (M. Gauvin): 5 minutes.
M. Ryan: Ah! Ils ne donnent jamais beaucoup de temps au
gouvernement.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Gauvin): Donc, avec l'accord des membres
de cette commission, nous allons suspendre 15 minutes.
(suspension de la séance à 22 h 17)
(Reprise à 22 h 25)
Le Président (M. Gauvin): La commission reprend ses
travaux. Nous étions à l'article 74. Est-ce que j'aurais lu
l'article 74? Non? L'article 182 de cette loi est modifié,
premièrement, par le remplacement, dans... Oui, excusez-moi.
M. Ryan: Juste une question, je voudrais vous demander une
orientation.
Le Président (M. Gauvin): Oui, M le ministre.
M. Ryan: II y avait des articles sur lesquels nous nous
étions entendus tantôt, moyennant certains amendements. Je ne sais
pas s'il y aurait avantage à ce qu'on en dispose tout de suite, pendant
que nous avons la mémoire fraîche là-dessus. Ce serait
peut-être plus pratique qu'on en dispose maintenant. Ça
réglerait le problème.
Le Président (M. Gauvin): avec l'accord de la commission,
on pourrait en disposer immédiatement, pour ceux pour qui les
amendements sont disponibles.
M. Ryan: Nous avons les amendements que nous pouvons mettre
à votre portée.
Le Président (M. Gauvin): Donc, on revient à
l'article 64.
M. Ryan: J'ai une copie ici, moi, je n'ai pas de problème.
Y a-t-il une copie pour là-bas? Est-ce qu'il y en a une copie pour
là-bas?
Le Président (M. Gauvin): Je reprends l'amendement
à l'article 64, qui est: L'article 169. 8 de la Loi sur la
Communauté régionale de l'outaouais, proposé par l'article
64 du projet de loi 110 est amendé par l'insertion, dans la
deuxième ligne et après le mot "utile" des mots "pour les besoins
de celle-ci".
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Donc, l'amendement est
adopté. L'article 169. 8 amendé est-il adopté?
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que l'article 64 tel
qu'amendé est adopté?
M. Dufour: Adopté
Le Président (M. Gauvin): Adopté L'article 64 dans
son ensemble est adopté. Un autre amendement à l'article 69.
L'article 172. 5 de la communauté régionale de l'Outaouais,
proposé par l'article 69 du projet de loi 110, est amendé par la
suppression, dans la deuxième ligne du premier alinéa des mots
"ou en son absence, le directeur général". Donc, on supprime les
mots "ou en son absence, le directeur général". Est-ce que
l'amendement présenté est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. Est-ce que
l'article 69, tel qu'amendé, est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Je reviens à l'article
74. L'article 182 de cette loi est modifié: 1° par le remplacement,
dans la première ligne du premier alinéa, des mots "Commission de
transport"...
M. Dufour: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Gauvin): L'article 74 est adopté
Je présente l'article 75. L'article 183 de cette loi est remplacé
par le suivant: "183. La décision prise en vertu de l'article 182 prend
effet le trentième jour qui suit celui de la publication de l'avis
visé à cet article. 'Toutefois, le conseil d'administration peut
prévoir que la décision prend effet à une date
ultérieure ou, s'il est d'avis que des circonstances exceptionnelles le
justifient, le dixième jour qui suit celui de la publication de l'avis
visé à l'article 182. "
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. L'article 75
étant adopté, on passe à l'article 76. L'article 184 de
cette loi est modifié: 1°...
M. Dufour: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Gauvin): Adopté, l'article 76.
Passons à l'article 77. Est-ce que l'article 77 est adopté?
M. Dufour: Bon, la question des objets perdus. Est-ce qu'il y a
une façon d'en disposer ou est-ce que c'est la même chose que pour
les cités et villes? C'est des objets perdus dont on ne peut pas
disposer n'importe comment.
M. Ryan: II y a un autre article parmi les pouvoirs
réglementaires de la Société.
M. Dufour: Qui existait déjà.
M. Ryan: Elle peut faire des règlements sur les objets
perdus.
Le Président (M. Gauvin): Donc, l'article 77 est
adopté, M. le député de Jonquière?
M. Dufour: Parce que la vente ne peut avoir lieu qu'au moins 10
jours après la publication dans un quoitidien, etc., à ce
moment-là, vous me dites que c'est couvert par d'autres... ?
Adopté.
Le Président (M. Gauvin): L'article 77 est adopté.
Je passe à l'article 78. Les articles 187 à 189 de cette loi sont
remplacés par les suivants: "187. Au plus tard le 15 octobre de chaque
année, aux fins de l'adoption du budget de la Société pour
l'exercice financier suivant, le trésorier détermine dans un
certificat les crédits qu'il estime nécessaires pour payer
l'intérêt sur les titres émis ou à émettre de
la Société, pour rembourser ou racheter ces titres, pour
constituer leurs fonds d'amortissement, pour faire face à toute charge
relative à la dette de la Société et pour effectuer tout
paiement exigé par des conventions collectives ou des dispositions
législatives ou réglementaires. Cependant, ne sont pas
comptés les montants nécessaires, en principal,
intérêts et accessoires, qui concernent des emprunts renouvelables
dont l'échéance survient au cours de cet exercice. "
M. Dufour: Quelle est la nécessité d'écrire
cet article-là? Ce n'est pas une normalité, ça, sans qu'on
l'écrive?
M. Ryan: M. le Président, voulez-vous autoriser M. Carrier
à nous donner cette explication?
Le Président (M. Gauvin): Me Carrier va ajouter à
l'information.
M. Carrier: merci, m. le président. cet article-là,
d'abord, correspond à la loi actuelle, correspond à tout ce qui
existe. ce n'est pas la loi actuelle pour la société de
transport, parce que, rappelons-nous, le budget de ia CTCRO est adopté
par le conseil de la CRO. Mais si vous regardez les articles correspondants
dans la partie CRO, on a déjà cette règle-là du
certificat de crédit du trésorier. Toutes les
sociétés de transport, tous les organismes de communautés
ont un article de ce genre-là. La nécessité de dire
ça, c'est que ce sont des crédits qu'on appelle incompressibles.
C'est pour faire face aux dépenses incompressibles. Veux, veux pas, il
faut que ces crédits-là soient en vigueur dès le 1er
janvier. Alors, il faut les faire placer dans un document officiel de
fonctionnaire non politique, de telle sorte qu'ils entrent en vigueur, eux, le
1er janvier, peu importe ce qui arrive.
M. Dufour: Ça va.
Le Président (M. Gauvin): L'article 187 est
adopté?
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Gauvin): J'appelle l'article 188. "Les
crédit prévus dans le certificat doivent être inclus dans
le budget de la Société. "Ce budget doit également
comporter un crédit distinct d'au plus 1, 5 % des dépenses comme
réserve pour les frais imprévus d'administration et
d'exploitation. " Est-ce que l'article 188 est adopté?
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Gauvin): L'article 188. 1: "Le
trésorier peut modifier le certificat jusqu'au 31 décembre qui
précède l'exercice financier, si les crédits qui y sont
mentionnés n'ont pas été adoptés. "
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. L'article 188. 2:
"Le conseil d'administration doit, au plus tard le 31 octobre... "
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. L'article 188. 3:
"Le conseil d'administration n'est pas tenu d'adopter simultanément tous
les crédits du budget. Il peut aussi adopter un crédit
distinctement. "Il peut, avant le 1er janvier, adopter provisoirement, pour une
période de trois mois, un quart d'un crédit prévu au
budget. Il peut, de la même façon, adopter un quart de
crédit avant chacune des périodes commençant les 1er
avril, 1 er juillet et 1 er octobre. "Il peut adopter ainsi, en une seule fois:
"1° trois quarts d'un crédit, s'il le fait avant le 1er avril;
"2° la moitié d'un crédit, s'il le fait avant
le 1er juillet." M. le député de Jonquière.
M. Dufour: Oui, il y a juste la question que je veux vous poser
concernant les crédits du budget. Comme ils n'ont pas le pouvoir de
taxation, ils ont un pouvoir de se faire donner des montants correspondants par
les municipalités concernées. C'est elles qui sont les bailleurs
de fonds. Il y a aussi les montants d'argent qui viennent des différents
intervenants, des agents, bon. Est-ce que ça peut causer des
problèmes, ça, que le budget soit adopté au complet? Il
faut qu'il soit adopté quelque part. Est-ce qu'on va chercher l'argent?
Comment fait-on pour s'assurer qu'on a suffisamment d'argent pour
l'année?
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre? Me Carrier? Pour
de l'information.
M. Carrier: Évidemment, ce sont des problèmes...
Ils vont avoir le même genre de problèmes qu'aurait une
municipalité qui n'a pas réussi à adopter son budget avant
le délai et pour laquelle c'est la règle des... Dans leur cas, je
pense que c'est le budget par tranches de un douzième. Alors, ils ont le
problème, à ce moment-là, de ne pas pouvoir compter sur
une répartition des dépenses qui soit définitive. Alors,
ils sont obligés, à ce moment-là, de travailler sur la
base de répartitions provisoires basées sur des projets comme on
le verra plus loin.
M. Dufour: Autrement dit, ils peuvent collecter leur budget des
municipalités parce qu'il va se renouveler automatiquement. C'est pour
ne pas mettre en danger, par exemple, les budgets municipaux Ces budgets
municipaux sont adoptés avant le premier, avant la fin de
l'année. Les taxes sont imposées. Il ne peut pas y avoir de
déficit. Donc, ça veut dire que si le budget n'est pas
adopté selon les normes, il y a une règle qui s'applique pour que
le budget soit au moins celui du précédent
M. Carrier: Oui, eh bien, vous voyez, c'est justement, il y a
beaucoup de crédits incompressibles qui entrent en vigueur dès le
1er janvier...
M. Dufour: Plus les crédits qui pourraient...
M. Carrier: ...plus cette possibilité-là, d'adopter
des crédits provisoires par tranches trimestrielles, de telle sorte
qu'on soit capable de dire: Bon, bien, à première vue, ça
va être ça. Et on verra plus loin... Enfin, on ne le verra pas
dans le projet de loi parce que l'article n'est pas modifié, mais il y a
déjà, dans la Loi sur la Communauté régionale de
l'Outaouais, dans la partie transport et même dans la partie de la
Communauté elle-même, des dispositions qui disent ce qui arrive si
le budget est adopté après le premier janvier, alors que,
déjà, les budgets locaux ont été faits et que les
comptes de taxes ont été envoyés. Alors, il y a toutes
sortes de règles pour dire: Bon, bien, dans certains cas, on va donner
un crédit au contribuable, on ne lui enverra pas de compte de taxes
supplémentaire, on tiendra compte de ça sur le compte de taxes de
l'an prochain, etc. De telle sorte que, d'un exercice à l'autre,
finalement, les choses finissent par arriver krf-kif.
M. Dufour: Et l'année financière, est-ce qu'elle
correspond à celle de la municipalité?
M. Carrier: Oui.
M. Dufour: Même chose?
M. Carrier: Oui
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): 188.3 étant
adopté, je présente l'article 188.4. "Si, le 1er janvier, le
budget de la Société..."
M. Dufour: Ça va.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. "188.5. Le
conseil d'administration peut, au cours d'un exercice financier, adopter un
budget supplémentaire selon les mêmes modalités que le
budget annuel, compte tenu des adaptations nécessaires. "Toutefois,
l'assemblée tenue pour l'adoption du budget supplémentaire peut
prendre fin sans qu'il ait été adopté. Si le budget
supplémentaire n'a pas été adopté à
l'expiration d'un délai de 15 jours après le début de
l'assemblée, les crédits mentionnés dans le certificat du
trésorier et inclus dans ce budget, le cas échéant, sont
réputés adoptés et entrent alors en vigueur." Est-ce que
l'article 185.8 est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. "189. Le
secrétaire doit, dans les 30 jours de son adoption, transmettre une
copie certifiée conforme du budget ou du budget supplémentaire au
ministre des Affaires municipales et au ministre des Transports."
Adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. Est-ce que
l'article 78 dans son ensemble est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. Oui, M. le
ministre?
M. Ryan: Ça va.
Le Président (M. Gauvin): L'article 79. L'article 191 de
cette loi est remplacé par le suivant: "191. Tout virement à
l'intérieur du budget requiert l'approbation du conseil
d'administration. "
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. L'article 80.
L'article 192 de cette loi est modifié: 1° par le remplacement, dans
les premières...
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. L'article 80
étant adopté, nous passons à l'article 81. M. le
député de Jonquière?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. L'article 82.
Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 193, des
suivants: "193. 1. Le conseil d'administration doit, chaque année,
adopter par règlement le programme des immobilisations de la
Société... "
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. J'appelle
l'article 193. 2. M. le député de Jonquière?
M. Dufour: Attendez un peu. Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. J'appelle
l'article 193. 3.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. Est-ce que
l'article 82 dans son ensernble est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. J'appelle
l'article 83. L'article 194 de cette loi est modifié: 1° par le
remplacement du premier alinéa par le suivant: "194. La
Société peut contracter des emprunts conformément aux
articles... "
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. J'appelle
l'article 84. Cette loi est modifiée par l'insertion, après
l'article 194, du suivant: "194. 1...
M. Dufour: On avait eu une discussion concernant le
trésorier, c'est adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. L'article 184 est
adopté...
M. Dufour: Ça va faire plaisir au député de
Hull.
Le Président (M. Gauvin):... dans son ensemble, à
la satisfaction du député de Hull.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Gauvin): J'appelle l'article 85. Cette
loi est modifiée par l'insertion, après l'article 195, du
suivant: "195. 1 La société peut, dans les règlements
visés aux paragraphes b, d et d. I du deuxième alinéa de
l'article 171, créer des infractions et prescrire... "
M. Dufour: Est-ce que ces amendes-là sont plus
élevées que dans le Code municipal des cités et villes?
C'est un pouvoir spécifique qu'on leur donne ou si c'est correspondant
au Code général des cités et villes ou des
municipalités?
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre ou M. Carrier. Me
Carrier, pour information.
M. Carrier: Dans le cas des amendes maximales pour infraction
à un règlement municipal, à la fois dans la Loi sur les
cités et villes et le Code municipal, c'est 500 $, un maximum. Dans ce
cas-ci, il s'agit d'une infraction particulière qui est basée sur
ce qui existe déjà à la STRSM et à la CUM. Vous
constatez que le 500 $ est là. Ce qu'on ajoute, c'est le cas de
récidive. On peut, à ce moment-là, imposer l'amende
minimale et une amende maximale II ne faut jamais que ça dépasse
1000 $ comme amende maximale.
M. Dufour: Vous êtes conscient que c'est un pouvoir
supplémentaire qui n'est pas régulier. OK, adopté.
Le Président (M. Gauvin): Donc, l'article 85 est
adopté. J'appelle l'article 86. L'article 196 de cette loi est
modifié par l'article...
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté J'appelle
l'article 87.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. J'appelle
l'article 88. Il semble que c'est la même chose, M. le
député de Jonquière.
M. Dufour: Oui. Adopté. Ça va être la
même chose.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. J'appelle
l'article 89. L'article 199 de cette loi est remplacé par le suivant:
"199. La Société doit, au plus tard le 1er juillet de chaque
année, transmettre au ministre des Affaires municipales et au ministre
des Transports, ainsi qu'à chaque municipalité dont le territoire
est desservi par son réseau de transport en commun, un rapport de ses
activités..."
M. Dufour: un rapport de ses activités, m. le
président, est-ce que ce sont toutes les activités ou si c'est le
rapport financier, le bilan? ça dépasse...
M. Ryan: Ce sont deux choses différentes Le rapport
financier, il en a été question tantôt, si mes souvenirs
sont bons.
M. Dufour: Le rapport des activités, ce sont toutes les
activités qui ont eu lieu.
M. Ryan: C'est ça.
M. Dufour: Le nombre de passagers, des statistiques, les
activités, une campagne de sécurité, ces
choses-là.
M. Ryan: Les nouveaux services ouverts, les services qui ont pu
être terminés, tout ça, l'activité.
Le Président (M. Gauvin): Donc, l'article 89 est
adopté?
M. Dufour: Parce que je m'interrogeais un peu à savoir si
on peut exiger ça si on ne donne plus rien, ou si peu.
M. Ryan: On va contribuer pour les investissements.
M. Dufour: Ah! mais ça n'est pas suffisant. Ça
va.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Gauvin): L'article 89 est
adopté?
M. Dufour: Oui, oui, c'est adopté.
Société d'aménagement de l'Outaouais
Le Président (M. Gauvin): J'appelle l'article 90.
"L'article 211 de cette loi est modifié par la suppression de la
deuxième phrase." Est-ce que l'article 90 est adopté?
M. Dufour: quand vous dites: dont le président-directeur
général forme quorum, ça veut dire que le
président-directeur général compte comme un membre? et
comme la société, en principe, a cinq membres, le directeur
général serait le sixième, ça fait six? Il y a plus
de cinq municipalités... En tout cas, en fait, il y en a sept ou
huit..
M. Ryan: Je pense que vous êtes encore dans la
Société de transport. Nous sommes passés...
M. Dufour: Bon, la Société de transport, c'est
cinq.
M. Ryan: Là, c'est la Société
d'aménagement de l'Outaouais, ici.
Le Président (M. Gauvin): L'article 90 est
adopté?
M. Dufour: Attendez un peu. C'est quelque chose qui... On a dit,
au départ, quelque part, que, quand on parlait de la
Société... C'est qu'on dit ce que ça veut dire, la
Société.
M. Carrier: On n'a pas donné de définition de la
Société. (22 h 45)
M. Dufour: Bon.
M. Carrier: Ils n'ont pas donné de définition de la
Société. Il n'y en a pas. C'est ça. On l'a
abrogée.
M. Dufour: Oui, mais c'est parce que, là, on est rendus
dans la SAO.
Le Président (M. Gauvin): L'article 90 est
adopté?
M. Dufour: C'est adopté, oui.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. J'appelle
l'article 91. L'article 215 de cette loi est modifié par la suppression,
dans les cinquième et sixième lignes, des mots", de la
Communauté ou d'une municipalité autorisée à cet
effet par la Communauté".
M. Dufour: C'est toujours la SAO, ça?
Le Président (M. Gauvin): L'article 91 est accepté?
Adopté?
M. Dufour: C'est toujours la SAO, ça? Une voix:
Oui.
M. Dufour: mais, comme c'est là, ils ne font plus grand
actes. je ne sais pas si on ne leur donne pas une protection trop grande. c'est
une société qui est pas mal amputée. le ministre opine, en
plus. je suis sûr que le ministre...
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre.
M. Ryan: Vous avez raison. M. Dufour: C'est
adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. J'appelle
l'article 92. Ou bien, c'est 92 qu'on vient d'adopter?
M. Dufour: C'est l'article 91.
Le Président (M. Gauvin): 91. J'appelle l'article 92.
L'article 216 de cette loi est modifié par la suppression, dans les
troisième et quatrième lignes, des mots ", de la
Communauté ou d'une municipalité autorisée à cet
effet... " C'est la même chose, finalement.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. J'appelle
l'article 93. L'article 223. 1 de cette loi est modifié: 1° par le
remplacement, dans la première ligne du premier alinéa, du mot
"dans" par les mots "sur le territoire de"; 2° par le remplacement du
troisième alinéa par le suivant: "La taxe prévue à
l'article 251 peut être imposée sur les immeubles imposables
visés au premier alinéa plutôt que sur tous les immeubles
imposables du territoire de la municipalité".
Est-ce que l'article 93, M. le député de Jonquière,
est adopté?
M. Dufour: Quand on parle des immeubles prévus au premier
alinéa, c'est pour des immeu bles qui sont situés dans une
municipalité, la taxe qu'on prévoit? C'est juste la
municipalité qui peut le faire? Moi, j'aurais peut-être besoin
d'un peu d'explications, là.
Le Président (M. Gauvin): Me Carrier.
M. Carrier: Merci. Les immeubles dont on parle, les immeubles
imposables visés au premier alinéa, ce sont les immeubles
imposables qui, ou bien appartiennent à la Société
d'aménagement de l'Outaouais, ou bien sont dans un parc de la
Société d'aménagement de l'Outaouais. Le contexte de
l'article, c'est lorsque la Communauté fournit des services à la
place de la municipalité en question, pour un parc industriel, mettons,
de la Société d'aménagement de l'Outaouais. Là,
à ce moment-là, la Communauté peut dire à la
municipalité: Écoute, j'ai fourni des services à ta place,
là, à ces immeubles-là, alors paye moi une somme. À
ce moment-là, la municipalité peut imposer une taxe uniquement
sur la SAO ou sur les immeubles du parc de la SAO.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. J'appelle
l'article 94. Cette loi est modifiée par l'insertion, après
l'article 223. 1, du suivant: 223. 2. Les articles 221 à 223. 1 ne
s'appliquent pas à l'égard des immeubles visés à
ces articles...
M. Dufour: C'est pour protéger la MRC, ça,
d'après ce que je vois?
Le Président (M. Gauvin):... qui ne sont pas situés
sur le territoire de la Communauté. " L'article 94 est-il
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. J'appelle
l'article 95. L'article 231 de cette loi est abrogé.
M. Dufour: Y a-t-il une raison? Les travailleurs.... O. K.
Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Donc l'article 95 est
adopté. J'appelle l'article 96. L'article 223 de cette loi est
modifié par le remplacement, à la troisième ligne, des
mots "Commission de transport toute municipalité contiguë" par les
mots "Société de transport le territoire contigu de toute
municipalité locale". Est-ce que l'article 96 est adopté, M. le
député de Jonquière?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté L'article 97.
L'article 238 de cette loi est modifié: 1° par le remplacement, dans
la deuxième ligne du premier alinéa...
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté, excusez.
L'article 98. L'article 239 de cette loi est remplacé par les suivants:
"239 La Communauté doit, avant le 1 er mai de chaque année,
transmettre au ministre et à chaque municipalité dont le
territoire est compris dans le sien, un rapport sommaire de ses
activités durant le dernier exercice financier écoulé.
"
Est-ce que je dois continuer la lecture, M. le député?
M. Dufour: Pas pour l'article 239. 239. 1
Le Président (M. Gauvin): l'article 239. I "La
Communauté, la Société de transport ou la
Société d'aménagement doit communiquer au... "
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Pardon? Adopté?
M. Dufour: Oui.
Le Président (M- Gauvin): L'article 239. 1 est
adopté
M- Dufour: Est-ce que le ministre des Transports... Envers le
ministre des Transports, il a le droit d'avoir... On dit qu'il a la même
obligation envers le ministre des Transports mais, en ce qui concerne la
Société de transport... ?
M. Ryan: C'est ça...
M. Dufour: Mais, ce n'est pas...
M. Ryan: C'est ça que ça veut dire...
M. Dufour: Oui? C'est ça que ça veut dire?
M- Ryan: C'est ça qui est dit, ici.
M- Dufour: O. K. Parfait.
Le Président (M. Gauvin): Donc, l'article 239 étant
adopté, l'article 239. 1 est adopté. Est-ce que l'article..
M- Dufour: L'article 99...
Le Président (M- Gauvin):... 98 dans son ensemble est
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. J'appelle
l'article 99: L'article 246 de cette loi est modifié: 1° par le
remplacement, dans la première ligne du premier alinéa, du mot
"Le" par ce qui suit: "Outre le cas prévu à l'article 151, le";
2° par le remplacement du troisième alinéa par le suivant:
"Outre le cas prévu à l'article 194. 1, les deux premiers
alinéas du présent... "
M. Dufour: Ça va pour ça.
Le Président (M. Gauvin): Adopté?
M. Dufour: Mais, il y a un amendement aussi, hein? O. K.
Le Président (M. Gauvin): Donc, nous avons un nouvel
article, l'article 99. 1, qui se lit comme suit: Le projet de loi 110 est
amendé par l'insertion, après l'article 99, du suivant: 99. 1.
L'article 248 de cette loi est modifié par l'addition de l'alinéa
suivant: "La Société de transport est, pour l'application de
l'article 23 de la Loi sur le ministère des Affaires internationales (L.
R. Q., chapitre M-21. 1) et de l'article 3. 11 de la Loi sur le
ministère du Conseil exécutif (L. R. Q., chapitre M-30),
assimilée à une communauté urbaine. "
M. Dufour: Pourriez-vous nous donner des explications
là-dessus?
M. Ryan: mais ça, là, d'après ce que je peux
comprendre, c'est que si elle veut faire une entente, par exemple, avec une
société de transport de l'autre côté de l'ontario,
elle va être assimilée à une communauté urbaine.
M. Dufour: Donc, ça serait particulier à cette
société-là?
Le Président (M. Gauvin): M. Carrier.
M. Carrier: Non, non. Ce que l'on veut, simplement, c'est
maintenir le statu quo. Actuellement, la CTCRO, en tant qu'organisme dont une
communauté nomme la majorité des membres, est visée par
les deux articles en question, des deux lois sur les relations hors
Québec, qui empêchent ou qui assujettissent à certaines
conditions les relations qu'il peut y avoir entre des organismes publics de
type municipal ou scolaire du Québec, avec des organismes des
gouvernements étrangers ou des gouvernements des autres provinces
canadiennes.
Alors, ce que l'on fait ici, c'est parce que, maintenant, la
Société de transport ne sera plus sous la gouverne d'une
communauté; elle va être totalement indépendante maintenant
puisqu'elle va être une émanation directe des
municipalités. Là, si on ne faisait rien, le nouvel organisme de
transport de l'Outaouais échapperait à ces deux
dispositions-là, à ces deux lois-là. Alors, ce qu'on a
fait, c'est de dire: Bon, bien, chaque fois que vous allez voir le mot
"communauté" dans ces deux articles-là, bien, la
Société de transport est assimilée à une
communauté, ce qui fait que l'organisme de transport est régi de
la même façon que l'ancienne CTCRO.
M. Dufour: Mais avant, ce n'était pas nécessaire,
parce qu'elle était assimilée aux municipalités.
M. Carrier: c'est parce que les deux articles en question disent
qu'une communauté ou tout autre organisme dont elle nomme la
majorité des membres sont visés.
M. Dufour: C'est beau.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Hull.
M. LeSage: À titre d'explication supplémentaire, M.
le Président, c'est qu'il existait... Il y a eu des ententes
signées entre la Commission de transport de la Communauté
régionale de l'Outaouais et la OTC, la Ottawa Transportation Commission
et la Commission de la capitale nationale, pour permettre, entre autres, aux
gens de Hull qui se déplaçaient à Ottawa et qui achetaient
un billet d'autobus du côté québécois,
de pouvoir continuer avec le transfert en Ontario. Alors, la
Communauté avait ce pouvoir-là. C'est pour ça que Me
Carrier vous disait qu'il doit être transporté maintenant à
la Société de transport pour continuer à permettre des
signatures d'ententes telles quelles.
M. Dufour: Ah oui! C'est une précaution qu'il faut
prendre.
Le Président (M. Gauvin): Merci, M. le
député de Hull...
M. Dufour: C'est correct. Ça va.
Le Président (M. Gauvin): Donc, l'article...
M. Ryan: Même en cas de souveraineté, ça
serait souhaitable.
M. Dufour: Oui, oui, bon, on ne s'objecterait pas. J'imagine
qu'ils comprendraient.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Gauvin): L'article 99..
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Gauvin): Le nouvel article 99. 1 est
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. J'appelle
l'article 100.
M. Dufour: C'est prévu ailleurs, j'imagine que c'est la
même chose, hein? C'est adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. L'article 100
étant adopté, j'appelle l'article 101: L'article 251 de cette loi
est modifié: 1° par le remplacement des six dernières lignes
du premier alinéa par ce qui suit: "du montant net anticipé de
dépenses à répartir de la Société de
transport, une municipalité peut, outre son pouvoir d'utiliser un mode
de tarification en vertu de l'article 244. 1 de la Loi sur la fiscalité
municipale, imposer une taxe foncière spéciale basée sur
la valeur des immeubles imposables situés sur son territoire. " 2°
par la suppression des deuxième et troisième alinéas.
Est-ce que l'article 101 est adopté?
M. Dufour: L'article 101, c'est toujours des grosses... Dans
toutes les lois, 101, il faut y faire attention; il y a des fois que c'est la
loi, des fois c'est l'article. Là, à l'article 101, de la
façon dont on vient ajouter des critères, ça me semble peu
commun comme possiblité. Puis, est-ce que c'est en fonction de la
politique que vous avez déposée ce matin ou parce qu'on peut
aller chercher de l'argent d'une autre façon? Ça veut dire que le
montant net dépend de la Société de transport. Une
municipalité peut, outre son pouvoir, l'utiliser en mode de tarification
en vertu de l'article 244 de la loi et imposer une taxe foncière
spéciale basée sur la valeur des immeubles imposables sur son
territoire. La taxe spéciale sur la valeur des immeubles, est-ce que
c'est un pouvoir supplémentaire qu'on donne ou s'il existait comme
ça?
M. Ryan: C'est un pouvoir qui existe déjà dans la
loi actuelle. Il faut bien qu'il existe une chose comme celle-là parce
que la municipalité va faire son budget pour ses fins
régulières, puis, si elle doit verser une quote-part à la
Société de transport en plus, il faut bien qu'elle aille chercher
cet argent-là quelque part. Puis, un des seuls moyens qu'elle a,
ça va être une taxe foncière spéciale pour
ça.
M. Dufour: Mais les municipalités, en principe, elles
paient une quote-part mais elles n'imposent pas une taxe spéciale pour
le transport, règle générale. Je sais qu'ici, à la
Communauté urbaine de Québec... Je pense que, pour la
Communauté urbaine, ils disent que ça coûte tant, puis ils
peuvent détailler leurs comptes de taxes; mais ils ne disent pas une
taxe spéciale. En tout cas, chez-nous, ce n'est pas marqué
une taxe spéciale pour telle affaire.
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre. M. Ryan:
Ça n'est pas...
M. Dufour: Chez-vous, c'est déjà... O. K. le
député de Hull m'a dit qu'ils le marquent, eux autres, comme
ça. C'est plus visible, remarquez bien, c'est plus visible. Ça
peut empêcher les gens d'exiger des services quand ils disent: Bien,
ça coûte assez cher.
M. Ryan: Ils vont être obligés de payer.
M. Dufour: Ça peut être un moyen de
contrôle.
M. Ryan: C'est ça.
Le Président (M. Gauvin): C'est une commission qui peut
bénéficier de services d'experts dont le ministre des Affaires
municipales, l'ancien maire et l'ancien greffier de la municipalité de
Hull.
M. Dufour: Oui, oui. C'est vrai pour le transport, puis ça
peut être vrai pour autre chose aussi.
M. Ryan: bien sûr. notre meilleur conseiller.
Le Président (M. Gauvin): L'article 101 étant
adopté. J'appelle l'article 102. L'article 251.2 de cette loi est
modifié: 1° Par le remplacement, dans la première
ligne...
M. Dufour: Ça va. C'est de la concordance, M. le
Président. Ça va.
Le Président (M. Gauvin): L'article 102 est adopté.
L'article 103 est-il adopté, M. le député de
Jonquière?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): L'article 104, M. le
député de Jonquière, est-il adopté?
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Gauvin): l'article 105 l'article 263 de
cette loi est remplacé par le suivant.. est-ce que vous me dispensez de
la lecture?
M. Dufour: Bien là, il y a pas mal de nouveauté
là-dedans. À moins que M. le ministre m'informe qu'il n'y a pas
de nouveauté... S'il y a de la nouveauté, bien, on va le prendre
paragraphe par paragraphe.
M. Ryan: M. le Président, pourriez-vous demander à
M. Carrier s'il veut donner les explications?
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que M Carrier pourrait
résumer ou expliquer l'article 105, dont 263?
M. Carrier: C'est un article de remplacement. Alors, comme tout
article de remplacement, ça commence par abroger ce qui existe
déjà puis ça édicté quelque chose de
nouveau. Je vais vous parler d'abord de ce que ça enlève comme
disposition actuelle. Actuellement, les municipalités du territoire de
la CRO, les 12 municipalités, n'ont pas le droit de créer des
parcs industriels. Elles sont privées du droit de créer des parcs
industriels, alors on abroge cette disposition-là. Ce qui veut dire que,
dès l'entrée en vigueur du projet de loi, les 12
municipalités retrouvent, comme toutes les autres municipalités
du Québec, le pouvoir de créer des parcs industriels, d'en avoir
pour elles-mêmes
Ce qu'on fait en plus, pour éviter des dédoublements -
puis, ça, c'est la nouveauté qui est dans l'article 263 - c'est
permettre à la Société d'aménagement de l'Outaouais
qui, actuellement, a des parcs industriels, de faire une entente avec une
municipalité de son territoire à elle pour faire en sorte qu'il y
ait des ententes assujetties à l'approbation du gouvernement. L'entente
peut porter, à la rigueur, sur un seul immeuble. Si la SAO
possède un immeuble - je ne sais pas moi, un aéroport ou quelque
chose du genre - elle peut faire une entente avec la municipalité dans
le territoire sur lequel l'immeuble se trouve pour qu'il y ait un transfert de
propriété. Ça, c'est le premier alinéa.
Le deuxième alinéa traite d'un complexe ou d'un parc qui
est sous la compétence de la SAO. La SAO peut avoir un ou deux immeubles
dedans mais elle peut en avoir également vendu à des tiers,
à des entreprises, etc. Alors, dans un cas comme ça, l'entente
entre la municipalité et la SAO peut porter aussi, non seulement sur le
transfert de propriété de l'immeuble qui appartient à la
SAO mais sur un transfert de compétence sur le parc, sur le complexe.
C'est-à-dire que, maintenant, ce n'est plus la SAO qui va
réglementer ce parc-là, ou ce complexe, mais c'est la
municipalité. Ça, c'est le deuxième alinéa. (23
heures)
Le troisième alinéa, c'est de dire... On a vu des articles
auparavant qui permettaient, soit à la Communauté, soit à
une municipalité tierce, de donner des services aux immeubles ou aux
parcs de la SAO. Alors là, dans des cas comme ça, on dit que
cette municipalité tierce là ou la Communauté doivent
intervenir dans l'entente pour dire quand elle va cesser ses activités
dans le territoire de la municipalité qui acquiert la
compétence sur le parc. Ça, c'est le troisième
alinéa.
Le quatrième alinéa, c'est carrément sur le cas des
parcs industriels. Pour qu'il y ait une parfaite transition aux fins de la Loi
sur les immeubles industriels municipaux, on va dire que tout ce que la SAO a
fait en termes d'acquisition de terrains, de vente de terrains, de location de
terrains, etc., tout ça est censé avoir été fait
par la municipalité qui acquiert la compétence sur le parc; de
telle sorte que c'est comme si c'était elle-même qui l'avait fait
et qu'on applique la loi intégralement.
M. Dufour: En fait, ça, ça voudrait dire qu'avec
cet article-là, on pourrait éliminer complètement la SAO
du paysage?
M. Carrier: Pas complètement, parce qu'elle a quand
même d'autres compétences. Mais à la rigueur, si elle
était...
M. Dufour: Bien, elle n'a pas d'importance pour la promotion
industrielle; si elle n'a pas d'argent, elle ne pourra pas le faire.
L'aéroport, si les municipalités le prennent, elle ne peut plus
le faire. Et les parcs, elles les a démantelés. Il reste quoi?
C'est quoi, les autres activités, à part de.. La promotion
touristique, pour ça, elle n'a pas d'argent; la promotion industrielle,
pour ça, elle n'a pas d'argent; les parcs industriels, si elle s'en
débarrasse, qu'est-ce qui lui reste? Il lui reste un
président?
M. Ryan: C'est l'histoire.
M. Dufour: Ah! L'histoire. Comme c'est l'argent qui a
été administré par la SAO depuis le début, les
sommes complètes sont toujours provenues des gouvernements. Est-ce que
les municipalités ont augmenté le patrimoine de la SAO au cours
des années? Ce que j'essaie de déterminer, là, c'est que
la SAO peut se débarrasser ou changer, aliéner, vendre ses
territoires à la municipalité ou les transformer purement et
simplement. Donc, il n'y a pas de répartition égale; en supposant
qu'il y ait des dons à tout le monde, ce ne serait pas réparti
également. Donc, le patrimoine ne serait pas réparti
également dans l'ensemble du territoire. Comment ça va
s'organiser, tout ça? une municipalité comme gatineau, par
exemple, qui a un grand territoire - je prends ça comme exemple mais
ça peut en être une autre - pourrait avoir beaucoup plus de
terrain dans son territoire, par exemple, que la ville de Hull qui est plus
limitée dans son développement à cause de la... Ça
n'est peut-être pas vrai, ce que je dis là; vous m'arrêterez
si ça peut être vrai. Bon, pas si pire! Pour Aylmer, c'est la
même chose. Si la Société décide de remettre ses
actifs à la municipalité, par entente ou autrement, ça
veut dire que la municipalité va être enrichie d'autant ou
apprauvie d'autant, dépendant de... Et comment, si elle n'a pas à
répartir ce patrimoine-là pour l'ensemble... Parce que le
gouvernement du Québec, quand il donnait de l'argent, j'imagine qu'il
devait le faire en fonction de l'ensemble du territoire. Donc, sa
première idée, c'était que tout le monde avait sa
quote-part là-dedans.
M. Ryan: M. le ministre? M. Dufour: Oui.
M. Ryan: Ici, là, si l'article a été
rédigé de cette manière...
M. Dufour: Oui.
M. Ryan: C'est parce qu'il y a accord entre les
municipalités concernées sur le principe qu'un actif de la SAO,
qui est situé sur le territoire d'une municipalité, lui sera
transféré à des conditions devant être
déterminées avec l'approbation préalable du gouvernement.
Et ça, c'est accepté par tout le monde. Je pense bien qu'on a
toutes les conditions d'arbitrage qui peuvent être souhaitables en
l'occurrence.
M. Dufour: Vous savez que c'est comme dans un mariage. On est
mieux de savoir les conditions avant qu'après.
M. Ryan: Oui, c'est entendu.
M. Dufour: Ça, c'est évident que c'est probablement
ce que vous avez prévu, mais, comme je n'ai pas rédigé
l'article et que je n'ai pas eu l'occasion d'en discuter, vous admettrez avec
moi que mon information est à l'effet que j'aime mieux un mariage
heureux qu'un "mariage divorcé" au bout de trois jours.
M. Ryan: Et comme vous savez, dans ce cas-ci, comme le
gouvernement fournit tous les fonds, c'est à la Société
d'aménagement de l'Outaouais. Mais il peut dire: Cette
affaire-là, franchement...
M. Dufour: Ma préoccupation, c'est que tout le monde
profite du patrimoine collectif.
Le Président (M. Gauvin): M le député de
Jonquière?
M. Dufour: C'est adopté, M. le Président.
M. Ryan: Oui, c'est ça. Je pensé que c'est garanti
par l'esprit de la clause.
Le Président (M. Gauvin): L'article 105 est adopté.
J'appelle l'article 106. Adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): J'appelle l'article 107.
l'annexe a de cette loi est remplacé par les suivantes: "annexe a. ville
d'aylmer... " adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): J'appelle l'article 108. vous
allez comprendre; vous avez sûrement pris connaissance de la série
de 1°, 2°, 3° jusqu'à 20°.
M. Dufour: Bien là, j'aurais presque envie de demander des
explications sur tous.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Dufour: L'article 108, je pourrais "filibuster".
M. Ryan: Ça aurait été parfait, cette
loi-là, pour un "filibuster".
Le Président (M. Gauvin): L'article 108 est-il
adopté?
M. Dufour: Oui.
Loi sur la fiscalité municipale
Le Président (M. Gauvin): Adopté. J'appelle
l'article 109.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Nous avons un amendement.
M- Dufour: Vois tu, j'étais prêt à l'adopter
sans amendement. Voyons quel est l'amendement.
Le Président (M. Gauvin): Bon, l'amendement à
l'article 109 proposé se lit comme suit: L'article 109 du projet de loi
110 est amendé par l'insertion, dans la deuxième ligne et
après le mot "lois" du mot "de".
M. Dufour: La deuxième ligne, des lois de. Ça
va.
Le Président (M. Gauvin): Des lois de 1988.
Excusez-moi.
M. Dufour: Oui, ça va.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Dufour: II est adopté, oui.
Le Président (M. Gauvin): L'article 109 tel
qu'amendé est adopté?
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Gauvin): Adopté On appelle
l'article 110. Il y a un amendement, M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: C'est celui là, j'imagine
Le Président (M. Gauvin): C'est ça, c'est celui de
deux pages qui est le bon.
M. Dufour: Attendez un peu, c'est celui-là que vous avez
donné aujourd'hui, donc ça veut dire...
Le Président (M. Gauvin): O. K. On présente
l'amendement à l'article 110, qui se lit comme suit: L'article 4. 1 de
la Loi sur la fiscalité municipale proposé par l'article 110 du
projet de loi 110 est amendé; 1° par l'insertion, dans la
deuxième ligne du premier alinéa et après le mot "peut",
des mots ", avec l'approbation du ministère". 2°...
M. Ryan:. l'approbation, M. le Président.
Le Président (M. Gauvin): Je vous remercie, M. le
ministre, de me le rappeler; je reviens avec l'approbation. Je corrige, "...
l'approbation du ministre". Ça peut avoir une certaine importance.
M. Ryan: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Gauvin): 2° par l'addition, à
la fin du deuxième alinéa, de ce qui suit: "Le ministre doit
informer la corporation et la Communauté, par écrit, de sa
décision, 3° par le remplacement du troisième
alinéa...
M. Dufour: Attendez un peu. On va peut-être y aller un peu
plus tranquillement parce que, là, je pense qu'on a eu...
Le Président (M, Gauvin): Volontiers.
M. Dufour:... des petites activités aujourd'hui et
ça, ça dépend du ministre; alors, il ne peut pas nous en
vouloir.
Le Président (M. Gauvin): Non, volontiers, M. le
député.
M. Dufour: Son activité a fait qu'il a perturbé nos
activités à nous.
Le Président (M. Gauvin): Je peux continuer à
lire?
M. Dufour: Oui, mais on pourrait prendre paragraphe par
paragraphe?
M. Ryan: Oui, je pense que ce serait peut-être mieux
paragraphe par paragraphe.
M. Dufour: Et ça va nous aider; et quand on aura fini,
bien...
M. Ryan: D'accord avec le député.
Le Président (M. Gauvin): Vous avez raison. J'ai
déjà fait la lecture du premier paragraphe. Avez-vous des
commentaires?
M. Dufour: Oui, O. K. pour le premier alinéa. Non, je n'ai
pas de commentaires, ça va.
Le Président (M. Gauvin): Donc, adopté, le premier.
Si vous voulez tout simplement que... Le deuxième, qui a
déjà été lu.
M. Dufour: "qu'elle peut se soustraire, avec l'approbation du
ministre... " bon, o. k., ça, c'est un changement. bon, c'est la
question de l'évaluation; c'est surtout ça qui était
visé.
M. Ryan: C'est ça.
M. Dufour: J'avais dit au départ que, moi, je pense que de
moins en moins on devrait accepter... Mais c'est une espèce de police
d'assurance. Pour moi, ce n'est pas une police d'assurance à toute
épreuve et ça peut obliger le ministre à se prononcer,
souvent régulièrement, et des fois, ça peut l'embarrasser;
parce qu'il y a un axiome qui dit: "Protégez-nous de nos amis, nos
ennemis, on s'en charge. " Souvent, on dit ça.
Alors, il pourrait arriver... Et je ne parle pas du ministre actuel,
bien sûr, qui est en cause, mais comme les ministres des Affaires
municipales ont changé régulièrement dans les cinq
dernières années, je ne suis pas non plus assuré que le
ministre des Affaires municipales actuel va demeurer pendant des années
et des années comme ministre des Affaires municipales. Il pourrait
arriver qu'un ministre des Affaires municipales puisse succomber à la
tentation de soustraire une municipalité de la compétence de la
Communauté. Ce qui fait que ce qui était
régionalisé et tous les équipements qu'on a mis en commun,
tout ce qu'on a pensé ensemble et surtout ce qui a pour effet de faire
une distribution de la richesse collective, pourrait subir un
démantèlement graduel des actions. Parce que c'est important de
savoir si tout le monde paie l'équité dans des coûts qu'on
a à payer. Et, en gardant cet article-là, le ministre s'expose
à avoir les mêmes demandes d'autres communautés.
Si on nous donne la preuve, bien sûr hors de tout doute, qu'il y a
eu des problèmes majeurs dans la question du rôle
d'évaluation... Parce que, tout à l'heure, on a accepté
que les comptes de taxes, tout ça, ce soit une responsabilité
locale. Mais le fondement, c'était l'évaluation comme telle, et
ça, ça me semble un acte important; chaque fois qu'on change, on
cause des problèmes à l'ensemble de la Communauté. Je ne
sais pas si c'est une bonne décision. Moi, je serais porté
à croire que le ministre, il faudrait le protéger. Et je pense
aussi, par expérience, que le moins souvent il a à se prononcer,
le mieux c'est, parce que ça lui donne un recul et ça oblige,
s'il y a vraiment un problème, s'il n'est pas obligé de prendre
l'approbation...
Le Président (M. Gauvin): Monsieur...
M. Dufour:... à ce moment-là, il y a d'autres
mécanismes qui lui permettraient de prendre des décisions d'une
façon différente.
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre?
M. Ryan: L'autre jour, quand nous avons entendu...
M. Dufour: Le maire Labine.
M. Ryan:... les représentants des municipalités
concernées, en particulier le maire de Gatineau, nous avons pu mieux
comprendre pourquoi cet élément fait partie de l'entente survenue
entre les municipalités concernées en vue de la création
de la Communauté urbaine de l'Outaouais. On nous a dit que des
problèmes importants avaient caractérisé le fonctionnement
de ce service à certaines époques et que des lenteurs
étaient intervenues, qui entraînaient des coûts
considérables en matière de développement
économique, par exemple. Et moi, j'ai compris que, sans vouloir se
retirer de ce service, les municipalités voudraient pouvoir disposer
d'une sorte de valve de sûreté au cas où il se produirait
un enlisement ou un entêtement dans la poursuite de certaines
méthodes de travail.
Ce n'est pas le cas actuellement et je pense que M. Giles pourra
compléter cette intervention en disant que, déjà, nous
avons des éléments de décentralisation du service qui
prémunissent très probablement contre ce genre de décision
de retrait qu'autorisait le projet de loi. Il a été compris - et
ça, ça fait partie du "deal", comme on dit - que d'avoir cet
exutoire, ce serait un élément de garantie morale étant
donné le climat de confiance plus ou moins imparfait que nous avons
observé chez les principaux acteurs concernés. Ce serait un
élément de garantie, une espèce de caution; et nous
autres, nous ajoutons avec l'amendement une caution importante: c'est qu'il
faudra donner une preuve au ministre que, vraiment, il y a matière
à retrait; autrement, c'est le principe de base.
Je pense que le député de Jonquière se souvient de
ce que j'ai dit ce soir-là au maire de Hull quand il a affirmé le
principe contraire. Je lui ai dit qu'on ne pouvait pas mettre deux principes
contraires dans une même loi, mais qu'on peut mettre un principe en
l'assortissant d'une exception si les circonstances le justifient et si on a
des garanties que l'exception ne deviendra pas la règle. Et je pense
qu'avec l'amendement que nous proposons, c'est le but que nous voulons
poursuivre.
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre?
M. Ryan: Moi, je suis, et peut-être que M. Giles pourra
compléter mon intervention...
M. Dufour: Oui, complétez, et, moi, je poserai ma question
après.
Le Président (M. Gauvin): Oui, M. Giles?
M. Giles: Finalement, on peut dire que c'est une des
prémisses à l'entente que nous avons réussi à
négocier. L'ensemble des municipalités de la Communauté
urbaine future ont déjà demandé que cette
disposition-là soit dans la loi pour des raisons qui sont
peut-être historiques là, mais il faut dire aussi que, depuis, il
y a eu des changements. Il y a une décentralisation partielle de ce
service-là puisque les évaluateurs sont déjà
situés dans les municipalités sur le territoire. Ils ont
déjà pignon sur rue, un bureau à l'intérieur de
l'édifice municipal des municipalités. Seulement, à la
CRO, on fait la compilation de l'ensemble et on va, naturellement, informatiser
l'évaluation; mais le service est déjà
décentralisé.
M. Dufour: Oui, mais il y a une tête pareil?
M. Giles: Oui, oui, effectivement, et elle est
centralisée.
M. Dufour: Administrée par un.
M. Giles: C'est ça. Mais je dois ajouter que certaines
expériences dites malheureuses, entre guillemets, n'ont jamais
été prouvées, à ma satisfaction en tout cas,
puisque moi, j'ai déjà fait allusion à maintes reprises,
dans des rapports que j'ai distribués, au fait que le service, quant
à moi, était un service très bien, et aussi un service
où on avait mis beaucoup de sous et de temps pour le monter, et puis que
ça serait malheureux de le voir démantelé, finalement.
Sauf que, maintenant, avec ce qui est arrivé, on a ajouté une
balise qui les force à faire la preuve que le service ne fonctionne pas.
Et, à ce que je sache, maintenant, il semble fonctionner beaucoup mieux.
(23 h 15)
M. Dufour: C'est que, la preuve, quelle qu'elle soit, est
toujours vis-à-vis de quelqu'un qui peut la contredire; il y a toujours
un jugement de la personne par rapport à ce qui est
présenté. Donc, pour un, ça pourrait être un
jugement de valeur, puis, pour un autre, ça pourrait être le
contraire par rapport à ça.
M. Giles: Je pense que, sur la qualité de service, il
faudrait faire la preuve que ça ne fonctionne pas.
M. Dufour: Mais moi, ce que je pense aussi, c'est que le
système qui a été mis en place, c'était pour les 12
municipalités. Et j'ai bien compris le maire de Gatineau quand il a
commencé à nous faire une grande démonstration pour nous
dire qu'il a eu des problèmes. Mais là, il y a une
Communauté urbaine. En plus, on va sûrement adopter la
possibilité - non seulement la possibilité mais l'obligation -
d'avoir un référendum puis même d'avoir une
municipalité. Moi, je pense qu'on ne peut pas jouer sur tous les bords.
Vous avez dit: On ne peut pas avoir deux principes. On dit: II va bien falloir
qu'on s'appuie sur quelque chose.
Moi, je suis obligé d'accepter que, si on fait un
référendum... Je le prends pour acquis, là, puis si ce
n'est pas ça, je vais voter contre ce bout-là. Je vais vous le
dire bien carrément parce que si je ne le prends pas pour acquis, si je
suis sûr d'avance que le référendum, c'est rien que pour
rire, moi, je vais voter contre ça. Si ce n'est pas pour rire, c'est une
possibilité. À ce moment-là, pourquoi dirais-je, d'une
part, oui à un référendum qui pourrait faire une
municipalité, puis, oui, on pourrait aussi démantibuler? Je ne
peux pas avoir deux chapeaux. Moi, je dis que si on donne ce
pouvoir-là... Si c'était une ville, elle ne pourrait pas se
retirer, hein?
M. Giles: M. Dufour, je dois ajouter qu'il n'y aura pas de
retrait du service d'évaluation avant que le référendum se
tienne, finalement.
M. Dufour: Je comprends.
M. Giles: Ce n'est pas possible.
M. Dufour: Mais, ce n'est pas marqué, par exemple,
ça. Ce n'est pas possible.
M. Giles: Bien, c'est...
M. Dufour: Ils pourraient donner un avis, par exemple.
M. Giles: C'est déjà inscrit que le
référendum aura lieu... En tout cas, on sait que c'est...
M. Dufour: O K
M. Giles: ...le 18 avril maintenant. Et eux ne peuvent pas se
retirer avant le 1er janvier 1993 et avec l'approbation du ministre.
Le Président (M. Gauvin): Ça, ça va pour
deuxièmement?
M. Ryan: Je peux faire une chose de... Toujours dans le
même esprit d'irénisme qui caractérise le gouvernement dans
ses bons jours, peut-être qu'on pourrait mettre, à la place du
"ministre", on pourrait mettre "le gouvernement".
M. Dufour: Ah!
M. Ryan: Ça serait plus fort.
M. Dufour: Plus fort. Puis là, c'est plus tentant; puis le
ministre va être protégé. Il va dire oui.
M. Ryan: C'est ça.
M. Dufour: II va être enchanté de ça.
M. Ryan: Ça, je n'ai pas d'objection, mais ce n'est pas
parce que...
M. Dufour: Là, je pense que ça a du bon sens.
M. Ryan: Non, non. Excusez, M. Carrier.
M. Dufour: Parce que c'est différent; le gouvernement,
c'est le Conseil des ministres.
Le Président (M. Gauvin): Donc, nous aurons à
reprendre la lecture, étant donné que le mot "ministre" va
être changé pour "gouvernement" à quelques endroits.
M. Ryan: Pour une meilleure garantie. Des fois, le ministre peut
être porté à régler ça vite.
Surtout là, quand il y a des liens d'amitié avec les
députés de la région...
Une voix: À part ça.
M. Dufour: J'ai dit: II faut que je protège le ministre de
ses amis. Les ennemis, il n'y a pas de problème.
Une voix: II s'en méfie.
M. Ryan: Ils nous fournissent toutes les armes
eux-mêmes.
Le Président (M. Gauvin): Donc, si vous me le permettez,
je reprends la lecture du premier...
M. Dufour: Vu que c'est un amendement qu'on introduit, pourquoi
ne le corrige-t-on pas immédiatement?
Le Président (M. Gauvin): C'est ce qu'on fait,
là.
M. Dufour: Parce que, là, vous dites: "...avec
l'approbation du ministre", "...avec l'approbation du gouvernement".
Le Président (M. Gauvin): C'est ce que je m'apprête
à faire, M. le député de Jonquière.
M. Dufour: Pour ne pas avoir à écrire.
Le Président (M. Gauvin): 1° par l'insertion, dans la
deuxième ligne du premier alinéa et après le mot "peut",
des mots "avec l'approbation du gouvernement". On vient de débattre le
deuxièmement. Et c'est la même chose qui s'applique...
M. Dufour: Le gouvernement.
Le Président (M. Gauvin): C'est le gouvernement. 3°
par le remplacement du troisième alinéa par le suivant: "Si la
résolution est approuvée par le gouvernement, la
Communauté cesse d'avoir compétence à l'égard de la
corporation municipale à compter du 1er janvier suivant l'expiration de
la période de 12 mois qui suit le jour de la réception par la
Communauté de la copie de la résolution." 4° par le
remplacement, dans la première ligne du quatrième alinéa,
du mot "La" par les mots "Dans le cas prévu au troisième
alinéa, la".
M. Dufour: Attendez un peu. Je le vois, là. Le
remplacement au troisième alinéa, par...
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que je peux
continuer?
M. Dufour: Un instant!
Le Président (M. Gauvin): Oui. M. Dufour: Ça
va. Cinquièmement?
Le Président (M. Gauvin): 5° par le remplacement, dans
les quatrième et cinquième lignes du quatrième
alinéa, des mots "au troisième" par les mots "à cet".
M. Dufour: C'est ça.
Le Président (M. Gauvin): 6° par le remplacement, dans
la première ligne du cinquième alinéa, du mot "La" par les
mots "Dans le cas prévu au troisième alinéa, la". 7°
par la suppression de la deuxième phrase du cinquième
alinéa; 8°...
M. Dufour: Un instant, s'il vous plaît! Vous allez un peu
trop vite.
Le Président (M. Gauvin): Oui. O.K.
M. Dufour: On va prendre un peu de... Vous êtes rendu
à neuvièmement?
Le Président (M. Gauvin): À
huitièmement.
M. Dufour: Huitièmement, vous pouvez le lire.
Le Président (M. Gauvin): Par le remplacement, dans la
première ligne du sixième alinéa, des mots "Les
troisième, quatrième et cinquième alinéas ne
s'appliquent" par les mots "Le troisième alinéa ne
s'applique".
M. Dufour: Ça va.
Le Président (M. Gauvin): 9° par le remplacement, dans
les huitième, neuvième et dixième lignes du sixième
alinéa, de "ou le 1er janvier qui précède le
dépôt du premier rôle entrant en vigueur après cette
expiration, selon la première de ces dates" par...
M. Dufour: Tu remplaces ça par quoi?
Le Président (M. Gauvin): "La résolution
d'abrogation ne requiert pas l'approbation du gouvernement; le greffier de la
corporation municipale doit toutefois en transmettre une copie conforme au
ministre".
M. Dufour: Je vais essayer de le relire. Le Président
(M. Gauvin): Est-ce qu'on... M. Dufour: Je le reprends, moi,
là.
Le Président (M. Gauvin): Oui, c'est correct.
M. Dufour: On va accepter que les amendements soient inclus.
Le Président (M. Gauvin): 10° par la suppression, dans
la première ligne du paragraphe 3° du septième alinéa,
des mots "ou à prévoir les règles permettant
d'établir,"; 11° par le remplacement, dans la cinquième ligne
du paragraphe 3° du septième alinéa, des mots "des
troisième, quatrième et cinquième alinéas" par les
mots "du troisième alinéa". Est-ce que l'amendement...
M. Dufour: Oui, les amendements sont acceptés.
Le Président (M. Gauvin): Les amendements sont
adoptés. Est-ce que l'article...
M. Dufour: Juste pour l'article comme tel, la question que je
pose, c'est: Est-ce qu'on prévoit, s'il y avait du personnel de moins -
pas dans cet article-là - à cause d'un retrait, qu'on est
obligé de continuer à le payer, etc.? Est-ce que la
municipalité est obligée de le payer?
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre.
M. Dufour: Est-ce que c'est dans cet article-là ou c'est
ailleurs?
M. Ryan: On l'a ici. Au quatrième alinéa, il me
semble qu'on l'a.
Une voix: C'est ça. C'est que s'ils ne réussissent
pas à faire...
M. Dufour: Oui, c'est ça. Toutefois, elle doit payer... Le
- un, deux, trois - quatrième alinéa.
M. Ryan: C'est ça.
M. Dufour: "Toutefois, elle doit payer à la
Communauté, le cas échéant, une somme couvrant les
dépenses que celle-ci doit faire pour garder en fonction un
employé dont les services, en raison de la décision de la
corporation municipale, ne sont plus requis, pour mettre fin consensuellement
à l'emploi de ce dernier ou pour conserver un équipement ou du
matériel devenu, pour la même raison, inutile ou d'une
capacité excédant les besoins." C'est un peu tout ça. On
donne la permission mais on la "repogne" à l'autre bord. Mais, d'un
autre côté, est-ce que ce n'est pas de nature à assurer des
emplois permanents aux personnes qui sont là?
M. Ryan: Oui, mais regarder, il y a aussi la possibilité:
"mettre fin consensuellement à l'emploi de ce dernier".
M. Dufour: Oui.
M. Ryan: C'est marqué là.
M. Dufour: Mais, seulement, vous prenez, par exemple, dans
toute... Parce que, des fois, on administre. Au point de vue administratif,
vous savez qu'une compagnie qui n'a pas besoin du personnel, elle dit, à
un moment donné: C'est correct. Je vais être payé 24 mois;
je vais te donner un an. Mais il y a une fin...
M. Ryan: Mais là, c'est parce qu'il y a les conventions
collectives dont il faut tenir compte et que je...
M. Dufour: Et les conventions collectives garantissent des jobs
à vie?
Une voix: Non.
M. Dufour: Non?
M. Ryan: II faut respecter les conditions...
M. Dufour: Si elles n'étaient pas requises, là;
disons que la communauté, telle qu'elle existe actuellement, la
corporation...
M. Ryan: ici, ça prévoit les différentes
possibilités. il y a un mot qui me fatigue ici, c'est le mot
"consensuellement". qu'est-ce qu'il fait là?
M. Dufour: Sur consensus. Ils en viennent à une
entente.
M. Ryan: Est-ce que c'est reconnu jurispru-dentiellement que ce
mot-là s'applique à la prime de séparation dans ce
cas-ci?
Le Président (M. Gauvin): Me Carrier.
M. Carrier: Le problème, c'est qu'on a le mot
"consensuellement". Et il est vrai qu'il est possible, en vertu du droit de
gérance, qu'un fonctionnaire qui est au service de l'évaluation
n'ait effectivement pas de protection. Et mettons qu'il n'y a pas de convention
collective, que la convention collective ne le protège pas ou que la Loi
sur les normes du travail permet tout à fait que la CUO le mette dehors
pour défaut d'emploi ou à défaut d'avoir suffisamment de
travail à lui donner, à ce moment-là, il n'y a rien dans
cet article-là qui empêche la CUO de dire à cette
personne-là de s'en aller.
Cependant, si on a besoin de son consentement pour qu'il s'en aille...
Autrement dit, normalement, il aurait le droit de rester là, soit parce
qu'il est protégé par des clauses de convention collective ou que
le droit de gérance a été écarté lors d'une
négociation de relations du travail ou quoi que ce soit, mais quand
même, malgré son droit de rester là, il accepte parce qu'il
est proche de l'âge de la retraite ou
quelque chose du genre, il accepte de partir "consensuellement",
c'est-à-dire qu'il dit: O. K., j'accepte de partir, mais à la
condition que vous me payiez, vous, la Communauté urbaine, une prime de
séparation.
À ce moment-là, ce que ça dit, c'est que la ville
devra rembourser à la Communauté la prime de séparation en
question. Mais s'il n'y a pas de prime de séparation parce que la CUO
avait le droit de le mettre dehors sans compensation, évidemment, la CUO
n'aura plus à payer cette personne-là et la ville n'aura rien
à rembourser à la CUO puisque la CUO ne paiera rien.
M. Ryan: C'est correct, la démonstration est satisfaisante
pour moi.
M. Dufour: C'est évident qu'on discute - j'espère,
en tout cas - d'une situation problématique ou hypothétique. Mais
notre rôle, c'est d'essayer de voir, dans les faits, comment ça
fonctionne. Et comme on donne un pouvoir, même s'il est très
assorti de conditions assez importantes, c'est un pouvoir qui permet tout de
même d'aller jusque-là. Et ça permettrait, à ce
moment-là, à une municipalité qui répondrait
à ces critères-là, de se retirer.
Je veux bien comprendre la bonne volonté du maire qui nous dit:
II n'y a pas de problème, on va les garder, les employés. Mais je
m'excuse, s'il y a une municipalité qui se retire, il doit y avoir une
raison quelque part. C'est peut-être parce qu'ils ne sont pas satisfaits
du travail. S'ils ne sont pas satisfaits du travail, je serais surpris qu'ils
veuillent avoir des employés; ou il y a quelque chose qui ne marche pas,
là.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Jonquière, M. le ministre aimerait ajouter une...
M. Dufour:... à moins que ce ne soit clair...
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que M. le ministre
aimerait ajouter à l'information?
(23 h 30)
M. Dufour: Et si on les garde, à ce moment-là, les
municipalités se retireraient. La municipalité ne veut pas avoir
de services de l'employé, elle est obligée de se
réorganiser. La CRO, parce qu'il n'y a plus de travail, elle est
obligée de garder l'employé. Elle dit à la
municipalité: Structurez, mais, dans le fond, vous allez payer pareil.
Donc, est-ce que c'est un droit qu'on donne ou bien si c'est juste...
Normalement, on dit: Les législateurs ne parlent pas pour ne rien dire.
Par écrit, on peut bien parler parfois pour ne rien dire, j'ai
déjà vu ça. Mais ça, ce sont des
députés. Des législateurs, ça ne parle pas pour ne
rien dire.
Alors, quand je regarde cet article-là, moi, j'ai l'impression
que, d'une part, on donne un droit qui est assorti d'embûches ou de
critères qui peuvent permettre une action rapide, avec pensée,
etc., mais un coup que, pour une raison ou une autre, on est rendu à
cette conclusion-là, le gouvernement a dit oui, et tout le monde est
d'accord, la municipalité ne veut rien savoir de cet employé
là. La CRO... La CUO qui aura ces employés-là, dont elle
n'a pas beosin, elle va être "poignée" avec, elle. Non? Bien
moi... Pourquoi on marque ça, si elle n'est pas "poignée" avec?
Qu'on applique les règles de droit et les règles normales.
M. Carrier: Le droit du travail peut très bien permettre
à la CUO de se débarrasser de cet employé-là. Ceci
ne change rien aux règles du droit du travail. On dit: Si, à
cause des règles du droit du travail, de la convention collective ou
d'une autre protection quelconque qu'a l'employé, la CUO est
obligée de le garder et qu'elle n'en a plus besoin, dans un cas comme
ça, la ville va être obligée de fournir. Mais la ville va
devoir faire son test. Si, malgré le fait qu'elle est obligée de
payer cet argent-là à la CUO, elle trouve quand même que
c'est avantageux de faire le retrait, elle le fera. Sinon, si elle dit:
Ça me coûte bien trop cher de paiements à la CUO,
finalement, j'aime autant ne pas me retirer, ça sera son jugement.
M. Dufour: Et l'équipement qui est trop gros?
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre voulait
intervenir dans le débat.
M. Ryan: D'abord, ceci ne s'applique que dans les cas où
la ville qui décide de se retirer doit payer une compensation à
la CRO. Si elle peut faire l'une ou l'autre des fonctions qui sont là,
se départir d'un équipement ou d'un employé sans encourir
de frais exceptionnels dû à la décision de la
municipalité, là, il n'y a pas d'obligation particulière,
ça ne s'applique pas. Par conséquent, c'est un nombre de cas
limité.
Il y a juste une question qui me reste, moi. Ces cas-là, je suis
prêt à les admettre tous, ceux qui sont ici. Mais si c'est pour
mettre fin consensuellement à l'emploi de ce dernier, je n'ai pas
d'objection à ça, si c'est pour mettre fin à l'emploi de
ce dernier conformément aux conditions que définit sa convention
collective. Par exemple, est-ce que c'est couvert, dans la formulation
actuelle, ou si ça ne l'est pas?
M. Carrier: S'il y a une convention collective qui dit que
l'employé doit consentir à être mis dehors, ce sera
couvert, ce sera...
M. Dufour: II n'y a pas de convention collective qui dit
ça.
M. Ryan: Non, une convention collective, ça ne dit pas
ça.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Carrier: C'est quoi, l'hypothèse qu'on regarde,
là?
M. Ryan: consensuellement. pour mettre fin à l'emploi de
ce dernier consensuellement, ou en conformité avec les dispositions de
la convention collective qui le régit; avec une affaire comme ça,
là, on aurait une chose complète. maintenant, m. giles
prétend qu'il a une réponse à ça.
Le Président (M. Gauvin): M. Giles.
M. Giles: Bon, voilà. Écoutez, si, dans la
convention collective, on dit...
M. Ryan:... de nos troubles.
M. Giles:... on dit qu'il y a une prime de séparation de
six mois - équivalente à six mois de salaire - ça peut
être une disposition de la convention collective, ça.
M. Dufour: Ça, ça va.
M. Giles: Ça, c'est déjà une somme qu'il
faut acquitter parce que cet employé-là n'est pas
nécessaire, finalement, dans la transaction. Mais on avait bien entendu
- et je pense que M. Carrier peut vérifier ça, finalement - on
avait dit, dans la négociation, que la ville qui veut se retirer du
service d'évaluation doit le faire après une étude
d'impact qui sera faite. On a changé ça, maintenant.
L'étude d'impact, c'était pour voir quels coûts pourraient
être impliqués, justement, dans le retrait de cette
municipalité-là. Il ne faut pas oublier qu'il y a des
équipements également, et qu'il y a du personnel. Alors,
l'étude d'impact a été traduite par ce texte que vous
voyez là. D'après moi, en tout cas.
M. Ryan: L'intérêt de vos explications, ça ne
répond pas à la question que j'ai posée. Est-ce
qu'actuellement, si la communauté licencie deux employés ou les
congédie parce qu'il n'y a plus de travail, à cause de la
décision prise, elle doit leur payer, disons, une indemnité de
quatre mois, pour licenciement, conformément aux dispositions de la
convention collective? Là, la ville qui se retire ne sera pas
obligée de payer d'après le libellé qu'on a ici,
d'après moi. C'est à elle que ça devrait revenir,
ça; c'est ça qui est le point. Il faudrait ajouter, à mon
point de vue, quelque chose qui couvrirait cette
éventualité-là, qui est probablement plus susceptible de
se produire que celle du licenciement consensuel. Consensuel, ça va pour
un cadre, ça; un employé syndiqué, ce n'est jamais
consensuel, lui et l'employeur. Ça fait que, s'il y a moyen de faire
quelque chose là, on peut travailler d'ici à la prochaine
séance. Parce qu'on s'en va vers une prochaine séance.
Une voix: Bien sûrement.
M. Dufour: Oui, bien sûrement. Et avec la meilleure
volonté du monde, je ne pense pas qu'on pourra...
Le Président (M. Gauvin): Avec le consentement des membres
de la commission, on pourrait suspendre l'article 110 amendé pour y
revenir après qu'on l'aura corrigé ou apporté un
amendement d'ici là. Donc, on suspend l'article 110 et j'appelle
l'article 111. L'article 236 de cette loi, modifié par l'article 9 du
chapitre 17 des lois de 1989, est de nouveau modifié par...
M. Dufour: L'article 111 est adopté.
Le Président (M. Gauvin): L'article 111 est
adopté.
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Gauvin): L'article 112? M. Dufour:
L'article 112, c'est adopté.
Modifications de concordance à diverses
lois
Le Président (M. Gauvin): Adopté. L'article
113?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): L'article 114?
M. Dufour: C'est adopté.
Le Président (M. Gauvin): L'article 115?
Adopté?
M. Dufour: Attends un peu, l'article 114... Adopté,
oui.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que l'article 115 est
adopté?
M. Dufour: Oui
Le Président (M. Gauvin): Adopté. À
l'article 116, il y a un amendement. Donc, à l'article 116, l'amendement
proposé se lit comme suit: L'article 116 du projet de loi 110 est
remplacé par le suivant...
M. Dufour: C'est la concordance de l'article de tout à
l'heure.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Dufour: Adopté
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que l'article 116,
te» qu'amendé, est adopté.
M. Dufour: C'est adopté.
Une voix: L'article 117, c'est la même chose.
M. Dufour: L'article 117, il y a un amendement?
Le Président (M. Gauvin): L'article 117, a un amendement.
Un amendement... Adopté?
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que l'article 117, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. J'appelle
l'article 118.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): L'article 118 est
adopté?
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Gauvin): J'appelle l'article 119.
M. Dufour: Adopté.
Une voix: L'article 120, c'est la même chose. L'article
121...
Le Président (M. Gauvin): L'article 119 étant
adopté...
M. Ryan: J'avais tout vérifié ça.
Félicitations!
M. Dufour: Oui, on dit ça, on travaille... En fait, moi,
je travaille sur l'expérience; lui, il travaille sur la technique.
Ça fait une équipe.
Le Président (M. Gauvin): J'appelle l'article 120; il y a
un amendement qui est proposé.
M. Dufour: L'article 120?
Le Président (M. Gauvin): L'amendement se lit comme
suit...
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Gauvin): L'article 120 du projet de loi
110 est amendé par le remplacement dans la première ligne du
paragraphe 17", du mot "paragaphe" par le mot "paragraphe".
M. Dufour: Oui, il ne faut pas gaffer. Ha, ha, ha!
Le Président (M. Gauvin): Je cherchais le... M. Dufour:
Aïe! Il ne faut pas gaffer.
Le Président (M. Gauvin): Donc, pour nous éviter de
gaffer, est-ce que l'amendement sur l'article 120 est adopté?
Adopté?
M. Dufour: Où est-ce qu'il est le 17°? Bon, attendez
un peu, là. On va le corriger tout de suite, moi... "Paragaphe"... Ah
oui, ici. Ça va. C'est beau.
Le Président (M. Gauvin): L'amendement est adopté.
Est-ce que l'article 120, tel qu'amendé, est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): L'article 121. J'appelle
l'article 121.
M. Dufour: Adopté.
MRC des Collines-de-l'Outaouais
Le Président (M. Gauvin): Adopté. Bon. Il y a un
amendement prévu à l'article 122. L'amendement se lit comme suit:
L'article 122 du projet de loi 110 est amendé par le remplacement, dans
la troisième ligne du premier alinéa, des mots "la-Gatineau" par
les mots "L'Outaouais".
M. Dufour: Est-ce que c'est à la demande, ou bien si
c'est... Mais ça s'est fait après, ça, ce n'est pas...
Qu'est-ce qui en est de ce changement? Parce que le mot "Gatineau" est trop
connu, ambigu?
Le Président (M. Gauvin): M. Giles?
M. Giles: Dans un premier temps, ils ont demandé que le
mot "Gatineau" soit retenu, c'est-à-dire que la Commission de toponymie
avait demandé que le nom "Gatineau" soit retenu, pour diverses raisons.
Et par la suite, les municipalités rurales sont revenues à la
charge et ont demandé de retenir "Outaouais" plutôt que
"Gatineau". Et la Commission de toponymie a agréé,
finalement.
M. Dufour: Mais, ça ne peut pas... La région de
l'Outaouais, ça ne peut pas inclure la région d'Ottawa?
M. Giles: L'Outaouais, en fait, c'est le territoire
québécois, finalement. C'est la partie du Québec.
M. Dufour: Et la région d'Ottawa, comment
fls appellent ça? Quelqu'un qui demeure à Ottawa, comme
tel.
Des voix: Ottawa-Carleton.
M. Dufour: Oui, mais est-ce qu'Hs ont la même chose que
nous autres? Par exemple, celui qui demeure à Québec, c'est un
Québécois; quelqu'un qui demeure à...
M. Giles: Un Ontarien. M. Dufour: Un Ontarien. M.
Giles: Oui
M. Dufour: Et celui qui demeure à Ottawa, c'est un
Ontarien?
M. Giles: C'est bien sûr. Ce n'est pas un
Québécois, certain, il demeure à...
M. Dufour: Bien non, en dedans du mot capitale, le nom de la
ville, normalement, la ville d'Ottawa, c'est une capitale, c'est un nom de
villa
Une voix: En français, il n'y en a pas.
Une voix: Monsieur veut savoir le nom des résidents
d'Ottawa.
M. Giles: Ah!
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Hull.
M. Ryan: Le vrai terme, c'est capitale nationale.
M. LeSage: Mais une des raisons qui a motivé ce
changement, je pense, M. le Président, si vous le permettez...
M. Dufour: Ça, par exemple, vous allez me faire une
démonstration très élaborée.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Hull.
M. LeSage: Une des raisons qui a motivé ce
changement-là, c'est qu'il existe la ville de Gatineau, il existe la
vallée de la Gatineau...
M. Dufour: Ah! O. K.
M. LeSage:... il existe la MRC de la Gatineau, et là, on
aurait la MRC des Collines-de-la-Gatineau. Ça commence à
être...
M. Dufour: Mais quelqu'un qui demeure à Toronto, c'est un
Torontois.
M. LeSage: Oui.
M. Dufour: Quelqu'un qui demeure à Ottawa, c'est un
quoi?
M. Giles: Bonne question.
M. Dufour: Vous ne savez pas?
Le Président (M. Gauvin): Ça, ça ne fait pas
partie de l'amendement.
M. Dufour: Je me souviens qu'à un moment donné...
On a une municipalité chez nous qui s'appelle Shipshaw. À un
moment donné, un conseiller demande: Comment s'appelle quelqu'un... Le
nom des gens qui demeurent à Shipshaw. Moi, pour faire de l'humour, j'ai
dit "Shipshien" On parlait des chats; le contraire, les chiens courent
après les chats. Savez-vous que c'était ça, j'étais
correct. Mais ils ont changé ça, ils ont demandé, et
là, c'est des Shipshaouins ou Shipshaois. C'était Shipshien,
c'était le mot. C'était l'antonyme des gens qui demeuraient
là.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Hull.
M. LeSage: M. le député de Jonquière, je ne
sais pas comment on appelle les gens d'Ottawa; je ne sais pas non plus comment
on appelle les gens de Hamilton.
M. Dufour: Les gens?
M. LeSage: De Hamilton. En anglais c'est peut-être
"Hamiltonians", mais je ne peux pas vous le dire en français.
Le Président (M. Gauvin): À ce que je comprends, il
n'y avait pas de...
M. Dufour: C'est parce que la seule chose que j'avais dans
l'idée, c'était de ne pas confondre l'un et l'autre. Si vous me
dites que ça va, c'est réglé, oui...
M. Ryan: Entre eux, oui, c'est ça; et l'approbation de la
Commission de toponymie...
M. Dufour: Vous avez enlevé le "Gatineau" parce qu'il y en
a plusieurs qui s'appellent...
Une voix: C'est ça.
M. Dufour:... s'il faut que les gens d'Ottawa s'appellent les
Outaouais, bien là, à ce moment-là, il va y avoir comme
une... Il faut que ce soit bien distinctif.
Une voix: Ce ne sont pas des Outaouais.
Le Président (M. Gauvin): Donc, l'amendement est
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que l'article 22, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): L'article 122, excusez-moi.
J'appelle l'article 123. L'article 123, c'est une énumération de
municipalités.
M. Dufour: Ça va, mais c'est important; il ne faut pas en
oublier une.
Le Président (M. Gauvin): Adopté? M. Dufour:
Adopté.
Le Président (M. Gauvin): L'article 124. "Le
secrétaire-trésorier de la municipalité de Chelsea agit
comme secrétaire-trésorier de la municipalité
régionale de comté jusqu'à la fin de la première
assemblée extraordinaire du conseil de celle-ci. "
M. Dufour: Si je comprends bien, ils ont procédé
comme une MRC ordinaire; ils se sont consultés, ont établi un
certain nombre de consensus et c'est à partir de ça que... C'est
adopté.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que l'article 124 est
adopté?
M. Dufour: Adopté. M. LeSage: Adopté. M.
Dufour: L'article 125, ça va.
Le Président (M. Gauvin): J'appelle l'article 125.
Adopté?
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. J'appelle
l'article 126.
M. Dufour: C'est adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté.
M. Dufour: C'est vraiment les MRC.
Le Président (M. Gauvin): J'appelle l'article 127. Est-ce
que l'article...
M. Dufour: C'est adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. J'appelle
l'article 128.
M. Dufour: C'est juste une question d'intérimaire.
Adopté.
Le Président (M. Gauvin): L'article 128 est adopté.
J'appelle l'article 129.
M. Dufour: pourquoi "le gouvernement peut, conformément
à la loi sur l'aménagement... "? est-ce qu'il a besoin... il l'a
déjà, le pouvoir, si on fait tout ça.
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre.
M. Ryan: Ici là, c'est une mesure de précaution
qu'on avait prise parce qu'il y avait un problème concernant la
municipalité de Pontiac...
M. Dufour: De Pontiac.
M. Ryan: Vous vous en souvenez?
M. Dufour: Oui
M. Ryan:... qui pouvait décider de se retirer.
Apparemment, elle ne se retirera pas. Les dernières nouvelles indiquent
qu'elle va rester dedans; mais c'était pour prévoir cette
possibilité et ne pas être obligé de revenir un mois ou
deux après. (23 h 45)
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que l'article 129 est
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. L'article
130?
M. Dufour: C'est adapté et adopté.
Le Président (M. Gauvin): J'appelle l'article 130.
M. Dufour: 122, c'est...
Le Président (M. Gauvin): "La municipalité
régionale de comté constituée par l'article 122 cesse
d'exister le jour de l'entrée en vigueur des lettres patentes
constituant celle qui lui succède conformément à la Loi
sur l'aménagement et l'urbanisme. "Pour l'application des autres
sections, l'expression "municipalité régionale de comté"
signifie indistinctement l'une ou l'autre de celles visées au premier
alinéa".
M. Dufour: Vu qu'on parle de la municipalité
régionale de comté qui est constituée là, par
l'article, bon, etc., est-ce que vous avez pris
position par rapport aux différentes demandes que les gens sont
venus nous faire ici? Pour la constitution de la MRC, par exemple, il y avait
une espèce d'inquiétude concernant le schéma
d'aménagement. Vous avez dit, puis je pense que vous aviez raison, que
ce n'est pas un schéma complètement neuf, mais que ça
exige des ajustements; et il y a des coûts par rapport à
ça. Est-ce que vous avez commencé à
réfléchir là-dessus ou Si votre réflexion est
suffisamment avancée pour dire que...
M. Ryan: On a des garanties dans le projet de loi qui assurent,
selon nous, que le schéma d'aménagement continue et puis que la
modification va être assujettie aux exigences...
M. Dufour: Oui, mais le premier schéma - parce qu'ils vont
être obligés de l'ajuster terriblement, parce qu'il va bien
falloir qu'ils le détachent, le territoire - est-ce que vous avez
prévu que le gouvernement fera une participation par rapport à
ça?
M. Ryan: II est prévu que le schéma continue, et
les deux parties vont s'appliquer dans les deux territoires.
M. Dufour: Mais le même schéma ne continuera pas
à s'appliquer sur les deux territoires. Il peut s'appliquer pour un
certain temps mais comme c'est une MRC, ça n'est pas une CUO. Puis il
faudrait bien qu'ils prennent leur essor, leur envol comme on dit.
M. Ryan: C'est ça. Là, ils partent avec ce qui
existe...
M. Dufour: Oui.
M. Ryan: ...mais ils vont devoir faire des ajustements en cours
de route...
M. Dufour: C'est ça.
M. Ryan: ...qui seront sujets à la procédure
régulière d'information...
M. Dufour: Oui...
M. Ryan: ...de consultation, de communication au ministre et puis
de réaction possible de celui-ci, etc. C'est la procédure qui est
prévue clans la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme.
M. Dufour: Oui, mais comme il y a des coûts
supplémentaires et puis que tous les schémas ont
été subventionnés, est-ce que vous ne pensez pas que... Un
cadeau de naissance, ça arrive, ça?
M. Ryan: Ce n'est pas une chose qu'on exclut.
M. Dufour: Hein?
M. Ryan: Ce n'est pas une chose qui est exclue
M. Dufour: Non.
M. Ryan: Mais ce n'est pas prévu dans le projet de
loi.
M. Dufour: Mais vous ne l'avez pas exclue. M. Ryan: Non,
non.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que l'article 130 est
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté.
Régie intermunicipale et gestion des
déchets
J'appelle l'article 131. Et à l'article 131, il y a un amendement
qui se lit comme suit: L'article 131 du projet de loi 110 est amendé par
l'addition, à la fin, de l'alinéa suivant: "Aux fins de
l'exercice de ces pouvoirs, la Communauté peut mettre certains de ses
fonctionnaires ou employés au service de la régie ou lui
permettre l'usage de certains de ses biens."
Est-ce que l'amendement à l'article 131 est adopté?
M. Dufour: Bon, je vais essayer de le lire, là. Si vous
voulez me donner un coup de main, je vais... Un instant; je vais essayer de le
lire au complet.
Oui, alors, bien on va l'introduire au moins, l'amendement,
là.
Le Président (M. Gauvin): L'amendement à l'article
131 est adopté?
M. Dufour: C'est-à-dire que, pour ne pas... Non, il n'est
pas adopté. C'est pour le discuter, pour fins de discussion.
Le Président (M. Gauvin): Oui, M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: Pourquoi est-on obligé de prévoir que la
Communauté peut mettre certains de ses fonctionnaires ou employés
au service de la régie, ou lui permettre l'usage du certains do ses
biens? Je connais des régies qui n'ont pas des articles qui les
protègent comme ça. C'est-à-dire que ce sont des ententes
intermunicipales, puis les municipalités fournissent, de façon
ouverte, là, le service d'employés; puis il n'y a pas de
coûts, il n'y a rien qui se fait parce qu'on comprend que les petites
municipalités n'ont pas tous les services...
Le Président (M. Gauvin): M. te ministre.
M. Ryan: Je m'excuse, j'ai eu un moment de distraction, quelqu'un
est venu parler. Êtes-vous toujours à l'article 131 ?
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Gauvin): On est à l'amendement
présenté à l'article 131, et le député de
Jonquière avait une inquiétude.
M. Ryan: Qu'est-ce qui inquiète le
député?
M. Dufour: Je n'avais pas une inquiétude. C'est une...
M. Ryan: Non?
M. Dufour: C'est une question concernant...
M. Ryan: Préoccupation.
M. Dufour:... "la Communauté peut mettre certains de ses
fontionnaires ou employés au service de la régie ou lui permettre
l'usage de certains de ses biens". Quelle est l'utilité de cet
amendement-là, puisque, règle générale, ça
se passe même si ce n'est pas écrit? Parce que, si on écrit
tout, on va écrire pour tout et on va venir avec des...
M. Ryan: Parce que, là, cette régie-là
existe.
M. Dufour: Oui.
M. Ryan: En attendant, tant qu'il n'y aura pas d'entente, il faut
bien qu'elle continue de fonctionner, et là, on donnerait à la
Communauté le pouvoir de mettre ses employés dans les services de
la régie pour la période qui va s'écouler.
M. Dufour: Mais si on ne le mettait pas, est-ce que ça
empêcherait de mettre ces mêmes employés-là au
service de la...
M. Ryan: II peut toujours y avoir un conseiller juridique qui va
dire qu'elle ne peut pas le faire. C'est mieux de prendre nos
précautions. C'est ça qui est le sens de l'affaire. Leur
faciliter les choses. Je pense que ça va de soi que, pour cette
période-là, il faut que ce soit bien clair.
M. Dufour: Je ne sais pas si... Mais la régie,
actuellement, elle fonctionne avec un certain nombre d'employés?
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Hull, avez-vous des commentaires?
M. LeSage: Présentement, la Communauté
régionale de l'Outaouais a ses pouvoirs dans sa loi et les exerce.
M. Dufour: Ça, c'est la Communauté actuelle?
M. LeSage: Oui. Et la Communauté urbaine va quand
même maintenir ces employés-là en place. Advenant le cas
où on arrive à une entente et qu'on arrive à une
régie intermunicipale de gestion des déchets, il y a quand
même des expertises au sein de la communauté urbaine qui vont
demeurer. Ils pourraient mettre ces employés-là au service...
M. Dufour: Mais, même sans la venue de cet
amendement-là, ça pouvait se faire? Êtes-vous d'accord avec
moi?
M. LeSage: Ça pourrait se faire, oui, mais ça
n'enlève pas...
Le Président (M. Gauvin): M. Giles.. M. LeSage:
Ça n'enlève rien de le mettre.
Le Président (M. Gauvin): M Giles aimerait apporter une
précision.
M. Giles: Effectivement, il s'agit d'une régie transitoire
décrétée par la loi. Il n'y a pas d'entente intervenue
entre les parties. Il fallait mettre des instruments de travail en place. Le
personnel en place, qui s'occupe justement des déchets, qui est
déjà à la CRO, sera à la CUO. Et ce même
personnel-là agira "transitoirement", peut agir "transitoirement" pour
la première année de cette régie-là, au cours de
laquelle il va y avoir des négociations, naturellement, pour
créer une régie permanente. À ce moment-là, il y
aura des employés qui seront nommés par les membres de la
régie.
M. Dufour: Comme ce sont des employés qui. appartiennent
à la CRO, au moment où on se parle...
M. Giles: C'est ça, oui.
M. Dufour:... ils vont venir au service de la CUO qui, elle,
travaille à sa régie. S'il y a une scission, qu'il n'y a pas
d'entente, qu'est-ce qui va arriver aux employés? Parce que, là,
je n'ai pas vu, moi... L'article qu'on a vu tout à l'heure, qui met fin
consensuellement - et ça a coûté de l'argent - je ne l'ai
pas vu.
M. Giles: Ça dépendra de la structure qui sera
négociée. S'il n'y a pas d'entente pour une régie
permanente, ces employés-là seront affectés aux travaux
réguliers de la CUO qui, elle, aura aussi l'obligation de s'occuper de
ses déchets,
finalement. C'est ce même personnel-là. M. Dufour:
Mais si elle en a trop?
M. Giles: Ah bien! Ce sera à elle de le juger. Je veux
dire...
M. Dufour: Mais comme il y a eu une coupure quelque part,
ça veut dire que le départ d'une partie... Elle aura à
déterminer qu'il y avait trop d'employés, et là, elle ne
sera pas obligée... Les petites municipalités qui auront
obligé à cette séparation-là, leurs employés
ne sont pas couverts comme par l'autre cas; ça c'est... Vous me dites
que, dans ce cas-là, bien, la CUO s'arrangera avec ses troubles.
M. Giles: Sauf que je dois dire aussi qu'il y a plusieurs
employés affectés aux déchets actuellement...
M. Dufour: Oui, oui.
M. Giles: ...qui sont des employés contractuels, qui ne
sont pas permanents à la CRO.
M. LeSage: Si vous me permettez, M. le Président...
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Hull?
M. LeSage: ...il faut faire une distinction. lorsqu'on parlait
tantôt d'une entente concernant les employés, d'un consensus,
c'était strictement pour.
M. Dufour: Évaluation.
M. LeSage: ...la confection du rôle
d'évaluation.
M. Dufour: C'est ça.
M. LeSage: II va continuer, soit dans une municipalité,
soit à la CUO.
M. Dufour: Je comprends ça.
M. LeSage: Les déchets, il va toujours y avoir un
dépotoir quelque part.
M. Dufour: Ça va continuer. Oui.
M. LeSage: Ça va en prendre, des employés.
M. Dufour: Oui.
M. LeSage: Et la CUO ne se départit pas de ce
pouvoir-là non plus.
M. Dufour: Non.
M. LeSage: Les employés qu'elle a présentement, il
va falloir qu'ils continuent à travailler pour elle. Mais elle peut,
s'il y a une régie intermunicipale, mettre à sa disposition
certains employés pour une période de temps donnée,
fixée à l'avance.
M. Dufour: Mais c'est exactement...
M. LeSage: Puis, ils ne perdent pas leur statut d'employé
de la CUO.
M. Dufour: Oui. Mais c'est comme pour l'évaluation.
M. LeSage: Non.
M. Dufour: L'évaluation couvre un territoire plus grand.
Pour l'enfouissement des déchets, elle fait le même territoire.
S'il y a une diminution de responsabilités parce qu'elle va en faire
moins grand, en principe, là comme ailleurs, il devrait y avoir moins de
monde. C'est le même principe qui s'applique. À l'exception que
vous me dites que, dans ce coin-là, les déchets, il n'y a pas
beaucoup de monde qui est intéressé à travailler
là-dedans. Malgré que, quand on était jeunes, ils
disaient: Ne touchez pas à ça. Puis, aujourd'hui, il faut aller
jouer dans les déchets.
M. Ryan: Est-ce que vous me permettez?
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre.
M. Ryan: C'est que ceci, l'article 131, ça va s'appliquer
pendant la période transitoire d'un an.
M. Dufour: Oui.
M. Ryan: Plus loin, on a des dispositions qui nous indiquent
qu'à défaut d'une entente, la régie cessera d'exister,
à défaut d'une entente qui doit avoir été
communiquée au ministre des Affaires municipales. C'est pour ça
que cette disposition-ci, quand ils vont faire une entente, là, ils vont
convenir qu'il va y avoir tel genre de personnel au service de la régie
plutôt.
M. Dufour: S'il n'y a pas d'entente, qu'est-ce qui arrive?
M. Ryan: Elle cesse d'exister, la régie. M. Dufour:
Elle cesse d'exister. M. Ryan: Oui. C'est ça.
M. Dufour: Mais là, il va bien falloir que... Ça
veut dire que les employés, par cette...
M. Ryan: Ça veut dire que...
M. Dufour: Ils devraient être tous à pied?
M. Ryan: Non. Ça veut dire que la municipalité
régionale de comté...
M. Dufour: Bien non. Ça arrive théoriquement.
M. Ryan: Non. Regardez...
M. Carrier: Tous les sites d'enfouissement sont en milieu urbain,
alors...
M. Ryan: C'est ça.
M. Dufour: Non, non. Théoriquement.
M. Ryan: Puis, c'est la Communauté qui a la gestion des
déchets pour les municipalités urbaines.
M. Dufour: Oui.
M. Ryan: Alors, ça va continuer pour ça. Ça
veut dire que la MRC ne serait plus "poignée" là-dedans. C'est
ça que ça veut dire.
M. Dufour: Puis la MRC, elle, serait obligée de
s'organiser?
M. Ryan: Elle va être obligée de s'organiser, soit
collectivement...
M. Dufour: Puis s'il y a des employés de trop, à ce
moment-là, ce sont les...
M. Ryan: Bien, l'employeur, ça va être la future
régie ou la Communauté urbaine, si la responsabilité lui
retourne directement.
M. Dufour: Puis s'il y a trop d'employés?
M. Ryan: Bien, ils vont avoir un processus de licenciement qui
est prévu quelque part. Ça va faire partie de l'entente.
M. Dufour: À l'exception que c'est...
M. Ryan: Si ça ne fait pas partie de l'entente, c'est des
employés qui relèvent de la Communauté qui vont être
traités suivant les convention collectives existantes dans la
Communauté.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Pontiac.
M. Middlemiss: merci, m. le président. est-ce qu'on parle
des employés que la cro aurait présentement, qui font le travail
du site d'enfouissement?
M. Dufour: Oui. C'est ça.
M. Middlemiss: Je ne pense pas, moi, personnellement, qu'à
part d'avoir des fonctionnaires qui travaillent de façon normale au
niveau de la CRO, qu'ils ont des employés qui font des travaux au site
même. C'est qu'on loue l'équipement, on...
M. Dufour: C'est parce qu'il parle de "ses employés". Moi,
je suis obligé de prendre ce qui est marqué.
M. Middlemiss: Oui. On parle de fonctionnaires, là.
M. Dufour: "Certains de ses fonctionnaires ou employés...
"
M. Khelfa: "Peut mettre certains... " "Peut mettre. "
M. Middlemiss: Parce que la seule chose que je peux voir qu'il y
a au site d'enfouissement, il y a des gardiens qui surveillent l'entrée
et la sortie des camions. À part ça, c'est de l'équipement
qui est loué à des entrepreneurs. Et il y a des fonctionnaires,
au sein de la CRO, qui font l'administration.
M. Dufour: parce que, quand je regarde le fonctionnement dans des
municipalités, des fois, il y en a qui sont bien équipées,
ils ont beaucoup de monde et de personnel.
M. Middlemiss: II me semble que... Oui.
M. Dufour: Là-dedans, vous semblez me dire que vous
êtes au minimum. Ça, ça ne me dérange pas trop.
M. Middlemiss: Non. Il me semble que...
M. Dufour: Ça, ce n'est pas un minimum.
M. Middlemiss: Non. Je pense, M. le Président, si je ne me
trompe pas, que c'est la ville de Hull qui fournit les
équipements...
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Pontiac.
M. Middlemiss: Oui. Je crois que c'est la ville de Hull qui loue
les équipements à la CRO pour faire l'opération du site
d'enfouissement qui est présentement sur le territoire de la ville
d'Aylmer.
M. Dufour: Ça fait qu'on va continuer l'étude. On
verra s'il y a des points qu'on préfère. On pourra
examiner...
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que l'amendement
proposé à l'article 131...
M. Dufour: Accepté.
Le Président (M. Qauvin): L'article 131, tel
qu'amendé, est accepté?
M. Dufour: Accepté. L'article 131, O.K.
Le Président (M. Gauvin): J'appelle l'article 132.
M. Ryan: Adopté. M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): J'appelle l'article 133.
M. Ryan: Je pense bien qu'étant donné les
explications déjà fournies, c'est un article qui est raisonnable,
là, quatre, trois. Les sites d'enfouissement sont tous du
côté des municipalités membres.
M. Dufour: Est-ce qu'il y a des façons de prévoir
le remplacement de conseillers s'il n'y en a pas? Est-ce que c'est à peu
près la même chose? Je l'ai lu, l'article de...
M. Carrier: C'est les règles générales du
Code municipal, à ce moment-là.
M. Dufour: Oui. C'est correct. C'est une règle
générale.
Le Président (M. Gauvin): L'article 133 étant
adopté, j'appelle l'article 134.
M. Dufour: C'est adopté
Le Président (M. Gauvin): L'article 134 étant
adopté, j'appelle l'article 135. "Les décisions du conseil
d'administration..."
M. Dufour: Oui, oui. J'ai compris. Vous n'avez pas besoin de le
lire, je comprends ça là, mais ça veut dire quatre et
trois, hein? Ça veut dire que ça prend trois voix sur un
côté, deux sur l'autre. Ça fait cinq voix sur sept.
M. Ryan: Ce sont les voix exprimées.
M. Dufour: Les voix exprimées. Ça veut dire les
deux tiers. Actuellement, est-ce qu'ils fonctionnent comme ça?
Des voix: II n'y en a pas.
M. Dufour: II n'y en a pas. Double majorité; c'est parce
que c'est une régie de déchets, là...
M. Ryan: Ça veut dire que s'il y en a trois des quatre qui
sont présents, ça veut dire deux. Ça veut dire qu'il peut
se prendre des décisions...
M. Dufour: Ça fait qu'ils s'arrangent pour qu'il y en ait
un qui ne soit pas là.
M. Ryan: Pardon?
M. Dufour: Ils s'arrangent pour qu'il y en ait un qui ne soit pas
là.
M. Ryan: Comment ça?
M. Dufour: II faut qu'ils soient au moins trois. S'ils sont deux,
la majorité des voix.
M. Ryan: La majorité des voix, quand il y en a deux...
M. Dufour: II va falloir que les deux votent. Ça ne peut
pas...
M. Ryan: La majorité des voix, quand il y en a deux, c'est
deux.
M. Dufour: C'est deux. Est-ce que vous ne pensez pas que c'est de
nature à paralyser? Moi, je ne sais pas, il est minuit.
M. Ryan: II y a ça à la Communauté urbaine
de Montréal; on l'a ça, la règle à double
majorité pour certaines choses, puis ça marche très bien.
C'est depuis qu'on a cette règle-là que ça fonctionne
mieux.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que l'article 135 est
adopté?
M. Dufour: Adopté. Mais je veux juste vous dire qu'il
dépasse minuit
Le Président (M. Gauvin): Adopté. À ce
moment-ci justement, à cause de l'heure, ça me prendrait, pour
pouvoir continuer, le consentement des membres de cette commission.
M. Dufour: Honnêtement, j'ai deux heures de route à
faire.
M. Ryan: M. le Président, moi aussi j'ai deux heures et
demie de route.
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre, je vous
rappelle, si c'était possible, qu'on avait un amendement qui est
resté en suspens, qui est encore frais à notre
mémoire...
M. Dufour: Assez, c'est assez. Vous êtes d'accord avec moi.
Il faut que ça finisse un jour. On reprendra.
Le Président (M. Gauvin): La commission ajourne ses
travaux sine die.
(Fin de la séance à 0 h 2)