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(Quinze heures quarante-cinq minutes)
La Présidente (Mme Bélanger): À l'ordre,
s'il vous plaît! Je déclare la commission de l'aménagement
et des équipements ouverte. Le mandat de la commission est d'entendre
les intéressés et de procéder à l'étude
détaillée des projets de loi d'intérêt privé
278, Loi concernant la ville de Rimouski, 279, Loi concernant la ville d'Amos
et 264, Loi concernant la ville de Matane. M. le secrétaire, est-ce
qu'il y a des rendez-vous?
Le Secrétaire: Des remplacements.
La Présidente (Mme Bélanger): Des
remplacements.
Le Secrétaire: Non, Mme la Présidente, aucun
remplacement.
Projet de loi 278
La Présidente (Mme Bélanger): Je demanderais aux
intervenants de Rimouski de bien vouloir s'approcher à la table.
J'inviterais le parrain du projet de loi à bien vouloir faire ses
remarques préliminaires.
Remarques préliminaires
M. Tremblay (Rimouski): Mme la Présidente, étant
donné que vous me donnez ce privilège de présenter ce
projet de loi 278, Loi concernant la ville de Rimouski, il me fait plaisir de
vous dire que c'est tout à fait dans l'ordre des choses que ce projet de
loi soit présenté, pour assurer à la ville de Rimouski un
développement harmonieux . tel que demandé et souhaité par
le projet de loi.
Tout d'abord, Mme la Présidente, vous me permettrez de
présenter les représentants de la ville de Rimouski qui sont ici
présents: Mme Thérèse Gagné, maire
suppléante. Mme Gagné, bienvenue à Québec et au
parlement de Québec. M. Claude Sirois est directeur
général de la ville de Rimouski, M. Sirois; M. Jean Matte,
ingénieur et directeur des travaux publics à la ville de
Rimouski. Bienvenue M. Matte. Et le procureur de la ville, Me Claude-Henri
Gendreau, est le procureur dans ce dossier.
Messieurs, dames, bienvenue encore une fois à Québec. Je
suis convaincu que le projet de loi que nous avons devant nous devra
nécessairement satisfaire aux aspirations, comme je le disais au
début, de votre ville et de ma ville, forcément. Cela dit, au
cours de l'année 1989, la ville de Rimouski a été
approchée par la Défense nationale pour s'agrandir et en
même temps construire des bâtiments dans la ville de Rimouski.
À partir de ce moment-là, le maire de l'époque, M.
Philippe Michaud qui est maintenant remplacé par M. Pierre Pelletier,
qui ne peut malheureusement être présent aujourd'hui pour cause de
maladie, a fait des recherches avec les officiers de la ville de Rimouski pour
essayer de trouver un terrain qui conviendrait aux installations de la
réserve navale. Après avoir fouillé dans l'ensemble de la
ville les terrains disponibles, on en est venu à la conclusion que le
terrain le plus approprié serait aux abords d'un parc industriel
déjà existant.
Dès lors, on a demandé au ministère des Affaires
municipales et au ministère de l'Industrie, du Commerce et de la
Technologie, compte tenu qu'on était dans une zone industrielle, si nous
pourrions installer ledit bâtiment ou lesdites installations de la
réserve navale. En bout de ligne, le ministère de l'Industrie, du
Commerce et de la Technologie ne voulait pas, compte tenu de la loi, donner
l'aval à ce projet de loi, compte tenu qu'ils étaient
déjà des "contributeurs" du développement industriel au
niveau des infrastructures. Alors, devant ce fait, nous n'avions pas d'autre
alternative que de nous présenter devant cette Chambre et demander
l'autorisation, par un projet de loi privé, pour autoriser la ville
à procéder à la vente de ce terrain. C'est pourquoi,
aujourd'hui, nous sommes rendus à cette étape de la
deuxième lecture du projet de loi 278 et nous espérons, Mme la
Présidente, que les commissions parlementaires pourront en disposer le
mieux possible.
Voilà pour mes remarques préliminaires. Je demande
à M. le Président, maintenant, de céder la parole aux
personnes concernées. M. le Président.
Le Président (M. Garon): Alors, je vais passer la parole
à Mme Gagné, si vous voulez prendre la parole.
Mme Gagné (Thérèse): M. le Président,
bonjour. Mmes et MM. les membres de la commission, avant de vous exposer les
grandes lignes du projet soumis par la ville de Rimouski, permettez-moi d'abord
de vous transmettre les salutations du maire de Rimouski, M. Pierre Pelletier,
qui s'excuse de ne pouvoir être ici présent aujourd'hui,
étant retenu à Rimouski par la maladie. Ayant été
appelée à remplacer le maire Pelletier à la toute
dernière minute, vous me permettrez de vous livrer un
résumé de l'exposé qu'il entendait vous faire. Vous
comprendrez également que, dans les circonstances, j'aurai sans doute
recours aux personnes qui m'accompagnent pour répondre, si
nécessaire, à vos questions où pour participer à
certaines
discussions.
Alors, je vais vous lire le projet de notre implantation d'une
réserve navale à Rimouski. "Au cours de 1989, le ministère
de la Défense nationale a informé la ville de Rimouski de son
intention de relocaliser la réserve navale de Rimouski. Ce projet
s'inscrit dans le cadre d'un renforcement de la présence de ce
ministère à Rimouski et d'une consolidation de ses
activités. La réalisation du projet générera un
investissement gouvernemental de l'ordre de 10 000 000 $, accroîtra le
niveau de l'emploi dans le domaine de la construction et créera plus
d'une dizaine d'emplois permanents et près de 200 emplois à temps
partiel. On comprendra aisément que, dans le contexte économique
actuel, la ville de Rimouski doit tout mettre en oeuvre pour permettre la
réalisation du projet au bénéfice de la population et de
celle de l'agglomération rimouskoise, voire de la région du
Bas-St-Laurent. "Les consultations menées entre le ministère de
la Défense et la ville ont permis d'identifier le terrain qui devra
accueillir le projet. Ce terrain se trouve à l'intérieur du parc
industriel de Rimouski créé en vertu de la Loi sur les immeubles
industriels municipaux. En juin dernier, la ville de Rimouski a demandé
au ministre des Affaires municipales et au ministre de l'Industrie, du Commerce
et de la Technologie d'autoriser la vente du terrain conformément aux
dispositions de la loi. Or, les représentants de ce dernier
ministère ont informé la ville de Rimouski qu'une telle
autorisation ne pouvait lui être donnée dans le cadre de
l'application de la loi. "Dans les circonstances, la ville de Rimouski a
décidé de demander à l'Assemblée nationale du
Québec d'adopter une loi privée pour autoriser la vente au
gouvernement du Canada du terrain devant accueillir la réserve navale.
À l'appui de sa demande, la ville a rédigé un
mémoire dont vous avez reçu copie. Compte tenu de l'importance du
projet annoncé par le ministère de la Défense et de son
impact positif sur l'économie rimouskoise, la ville souhaite vivement
que celui-ci se réalise dans les meilleurs délais. De plus, la
ville désire que le site retenu pour l'implantation du projet
s'harmonise pleinement avec l'organisation générale du noyau
urbain de Rimouski. À cet égard, elle est convaincue que la
localisation de la réserve navale dans son parc industriel demeure le
choix le plus judicieux. "Enfin, la ville de Rimouski ne peut développer
un parc industriel sans tenir compte de sa vocation première, soit un
centre régional de services privés et publics. En
conséquence, elle se doit d'accueillir dans son parc industriel des
établissements qui sont complémentaires à cette vocation
première et dont l'implantation dans un parc industriel est
justifiée par la nature de leurs activités ou par les
inconvénients de ces mêmes activités sur le milieu
environnant. Tel est, de l'avis de la ville, le cas de la réserve navale
dont la présence renforce par surcroît la vocation maritime de
Rimouski. "Pour l'ensemble de ces considérations, la ville de Rimouski
est convaincue que l'Assemblée nationale du Québec voudra
l'appuyer dans son effort pour créer un pôle industriel et
para-industriel dynamique et diversifié et pour accroître ie
nombre d'emplois pour sa population."
Le Président (M. Garon): Alors, M. le ministre.
M. Ryan: M. le Président, je remercie Mme Gagné, la
promaire de Rimouski, de la concision et de la clarté de sa
présentation. Elle vient de faire la preuve, une fois de plus, que ce
n'est pas nécessaire de faire des discours longs comme nous en faisons
parfois à l'Assemblée nationale pour faire entendre un point
clairement. Je ne faisais pas d'allusion aux discours du député
de Jonquière que j'écoute toujours avec patience
Blague à part, je voudrais signaler combien nous sommes heureux
d'accueillir les représentants de la ville de Rimouski, dans la
compagnie de leur distingué député que j'ai l'honneur de
compter comme adjoint parlementaire à titre de ministre des Affaires
municipales. Alors, j'ai écouté la présentation qu'a faite
le député de Rimouski tantôt; j'ai écouté
votre présentation, Mme la promaire, et il me fait plaisir de vous dire
que, moyennant peut-être une modification dont nous parlerons
tantôt concernant les garanties de rachat au cas où la vocation du
terrain pourrait devenir différente de celle que veut lui donner le
ministère de la Défense nationale, le gouvernement sera heureux
de favoriser la réalisation de cette transaction par l'adoption du
projet de loi dont nous sommes saisis. J'ai vérifié. Je voulais
faire une dernière vérification pour être bien sûr
que les parcelles de terrain auxquelles il est fait allusion dans l'annexe sont
exactement celles qui correspondent à la carte que nous avons devant
nous. Et c'est garanti, étant assuré de manière absolument
étanche. Je pense bien que nous pourrions procéder à
l'examen article par article. Je pense que ce serait inutile de revenir sur
toute l'histoire sur le terrain qui est extrêmement complexe. Je pense
que c'est l'ancien maire de Rimouski-Est qui avait fait part de son
désir de venir témoigner. Finalement, je crois comprendre qu'il
s'est désisté. Il n'y a pas, par conséquent, d'opposition
au projet de loi, à ma connaissance. Il y a des décisions qui ont
été prises dans le passé. Si nous avions à les
refaire aujourd'hui, nous les prendrions probablement dune manière
différente, au moins quant aux modalités, sinon quant à
l'objet même. Tout ça, encore une fois, c'est du passé.
Ça a été régularisé par des décisions
à la fois judiciaires et législatives antérieures. Je
pense qu'on ne rouvre pas ce
dossier-là. On dispose du problème qui nous est
posé aujourd'hui. Le problème, c'est la disposition de cette
partie de territoire qui est évoquée précisément
à l'annexe du projet de loi et dont je ferai une dernière
vérification tantôt avec nos conseillers juridiques. Tout
ça étant dit, je suis prêt à procéder
à l'étude article par article, M. le Président.
Le Président (M. Garon): M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: Merci, M. le Président. Je voudrais aussi
souhaiter la plus cordiale bienvenue aux gens de Rimouski et
spécialement à la promaire de la ville de Rimouski, Mme
Gagné. Je ne sais pas si on doit faire comme dans le municipal, si on
doit déclarer nos intérêts. Je peux dire que c'est ma
cousine par alliance. Je ne sais pas si c'est une maladie volontaire du maire
pour essayer d'assouplir l'Opposition. On peut vous dire, par exemple, que,
nonobstant ces éléments, je suis prêt à regarder le
projet de loi, mais j'aurais un certain nombre de questions concernant le
mémoire qu'ils nous ont présenté. Je voudrais vous
informer, M. le Président, que j'ai pris la peine de lire le
mémoire. Il est très bien fait. Il y a certaines questions que je
voudrais poser, ce qui ne remet pas en cause, probablement, le projet de loi
qu'on a devant nous, mais qui seraient de nature, au moins, à
m'éclairer un peu plus.
Si vous acceptez, je procéderai à quelques questions sur
le...
Le Président (M. Garon): Ce que je vais faire, je vais
demander aux gens qui veulent prendre la parole et, après ça, on
reviendra sur les questions concernant le projet de loi à un moment
donné, parce qu'il n'y a qu'un article. Au fond, il y a deux articles,
à toutes fins pratiques. Alors, je vais demander s'il y a d'autres
membres... Avez-vous fini votre intervention comme telle?
M. Dufour: C'est toujours comme d'habitude. On fait une
discussion générale et en particulier, article par article.
Le Président (M. Garon): Est-ce qu'il a d'autres membres
de la commission qui veulent prendre parole? Est-ce qu'il y a des intervenants
qui veulent présenter leur point de vue? Alors, on va passer à la
période d'explications, si vous voulez, concernant le projet de loi
immédiatement. M. le député de Jonquière.
M. Dufour: Oui. J'aimerais, M. le Président, poser la
question à savoir, dans votre mémoire, à la page 3, le
deuxième paragraphe, la dernière phrase: "La réserve
navale doit être située à proximité d'un port,
pouvant accueillir des bâtiments de fort tonnage. De plus, il doit
être possible d'y accéder par des voies de circulation à
caractère régional. Enfin, la réserve doit être
localisée de manière à ne créer aucun
inconvénient pour le voisinage. " Quand vous parlez de proximité
d'un port et de bâtiments de fort tonnage, sur quoi vous appuyez-vous
pour faire cette affirmation? Parce que, si je comprends bien, c'est une
réserve. Ils ne posséderont pas, eux autres, de bateaux, je ne
pense pas. En quoi la proximité d'un port favorise-t-elle la
réserve navale, l'implantation d'une réserve navale près
d'un port? Pouvez-vous me répondre à ça?
Mme Gagné: Je demanderais à M. Sirois de vous
répondre.
M. Sirois (Claude): Alors, en réponse à votre
question, l'explication qu'on a du ministère de la Défense est la
suivante: c'est qu'il voit avec un grand intérêt qu'une
réserve navale soit située à proximité d'un port de
mer, ne serait-ce qu'en raison des activités qui se tiennent dans une
réserve navale, c'est-à-dire de la formation et de
l'entraînement. Donc, les élèves de l'école navale
sont occasionnellement sujets à faire de l'entraînement sur des
navires, non pas nécessairement de très fort tonnage,
évidemment. Donc, le ministère de la Défense voit avec
grand intérêt que son projet soit situé à
proximité d'un port de mer et des grandes artères de
communication. (16 heures)
M. Dufour: En fait, c'est mieux, mais ce n'est pas une exigence
sine qua non. Ce n'est pas... On pourrait établir une réserve
navale ailleurs qu'à cet endroit sans mettre en cause ou en danger
l'implantation de la réserve comme telle.
Je veux là-dessus m'appuyer... J'avais eu déjà des
tractations, lorsque j'occupais une autre fonction, avec le ministère de
la Défense ou de la réserve et il était question, à
ce moment-là, d'établir une réserve navale en
région. Effectivement, elle s'est faite. Elle existe. Elle est à
Chicoutimi. Il était venu me rencontrer à Jonquière et
j'avais posé cette question-là. J'avais dit: On n'a pas de port
de mer à Jonquière. Je ne vois pas c'est quoi le rapprochement.
Il m'avait dit, à ce moment-là: Ça n'a pas une très
grande importance, d'abord que c'est dans un rayon de tant de kilomètres
pour être... Il parlait même de 50 kilomètres, dans le
temps. Donc, il ne faisait pas de rapprochement entre l'un et l'autre.
Ça ne remet pas en cause, à mon point de vue, l'acceptation que
nous, on aura à donner. Seulement, je voulais m'assurer que ce
mémoire-là reflétait hors de tout doute... Parce que si on
prend la peine... S'il a été écrit et qu'on prend la peine
de le lire, il faut absolument que... Moi, je n'étais pas capable de
faire le rapprochement. Vous dites: Ce n'est pas une exigence du
ministère. C'est mieux, mais ce n'est pas obligatoire comme tel.
M. Sirois: Le ministère nous l'a présenté
comme étant un avantage important pour eux, mais n'en a pas fait une
exigence absolue, sinon le projet tombait. Sauf qu'on a déjà
discuté avec eux de le déplacer pour différentes
contraintes de services publics, etc., et ils ont manifesté une
réticence évidente.
M. Dufour: Est-ce que, dans le contexte des restrictions
budgétaires du gouvernement fédéral... Ça ne fait
pas longtemps, il vient de lire le discours du trône. Est-ce que vous
avez une attestation ou une certitude concernant la volonté expresse du
gouvernement fédéral de vouloir implanter ou de vouloir
construire ou mettre en place la réserve navale comme telle?
M. Sirois: Nous avons au dossier, en date d'octobre 1990, d'un
officier responsable des biens immobiliers de la région, secteur de
l'est, une lettre à l'effet qu'il se propose de construire un
édifice pour une unité de réserve navale à Rimouski
dont le coût était évalué, à ce
moment-là, à 8 000 000 $. Donc, c'est un projet
définitivement arrêté par le ministère de la
Défense. Et d'après nos dernières vérifications,
même des restrictions de crédits du ministère de la
Défense n'affecteraient pas ce projet-là. C'est le projet qui est
similaire à celui qui a été réalisé à
Trois-Rivières et c'est un projet également qui est semblable
à celui qui est en voie de...
Une voix: Planification.
M. Sirois: ...planification pour Sept-îles.
M. Dufour: Je vous remercie. M. le ministre, est-ce que je
pourrais savoir de votre part les tractations que vous avez eues avec le
ministère de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie qui n'a pas
voulu accepter l'implantation de cette réserve dans le parc industriel?
Je comprends les raisons pour lesquelles le ministère s'est
opposé. Mais vous savez que chaque fois qu'il le fait, ça
occasionne des coûts assez importants aux municipalités. Est-ce
que ça voudrait dire qu'on va être obligé d'abord... Et la
ville de Rimouski est très claire là-dessus. Elle nous dit: Le
parc industriel qu'on a, sa vocation première, c'est d'abord un parc qui
a comme vocation un centre administratif de vocation régionale. Donc, ce
n'est pas nécessairement l'industrie comme telle qui est la
première vocation de Rimouski. Et ça, dans son mémoire,
elle le dit assez bien. Elle a toujours été
considérée non pas comme un pôle industriel
régional, mais plutôt comme un centre administratif et de services
à vocation régionale. Ça veut dire que chaque fois que le
ministère de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie... Je ne sais
pas comment on va procéder, mais je ne voudrais pas qu'on soit ou qu'on
oblige les municipalités à venir faire un pèlerinage
à Québec chaque fois, s'engager des conseillers juridiques,
dépenser des sommes d'argent assez importantes. En même temps,
ça va multiplier ces démarches qu'on a. Je regarde cette
année. C'est une pluie. Il y a une pluie de taxes, mais il y a aussi une
pluie de bills privés. Ça s'abat sur nous autres comme une
avalanche. Moi, je trouve qu'un bill privé, c'est important, mais si
c'est un acte qui peut se faire d'autres façons, trouvons la
méthode, mais n'obligeons pas, de grâce, les municipalités
à dépenser des sommes importantes pour venir défendre leur
point de vue. Moi, je vous dis, par rapport à ça: Est-ce que
toutes les alternatives, toutes les éventualités, toutes les
possibilités ont été exploitées avant de demander
à la ville de Rimouski de venir présenter un bill
privé?
M. Ryan: Alors, je pense que le député de
Jonquière soulève une question très pertinente. La
manière dont est formulée, à l'heure actuelle, la Loi sur
les immeubles industriels municipaux comporte les limites dont a parlé
le député de Jonquière. Et peut-être
l'interprétation qui a été donnée au concept
para-industriel est-elle trop étroite. Peut-être qu'il y aurait
lieu de la réviser sans nécessairement changer le libellé
de la loi. C'est une question dont nous devrons causer avec mon collègue
du ministère de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie. Moi, je
serais porté - c'est généralement ma tendance, le
député de Jonquière le sait très bien - à
prendre l'interprétation large plutôt que l'interprétation
étroite. Et cet usage-ci ne crée aucun problème dans mon
esprit. Mais je note, comme le député de Jonquière, les
difficultés qui ont été soulevées. En tout cas, je
vais en parler. Au moins, là, au niveau du guide d'interprétation
de la loi, je pense que des assouplissements devraient être possibles. Si
on ne peut pas à ce niveau-là, il y aura un débat à
faire à l'intérieur du gouvernement au sujet d'une
éventuelle modification législative. Mais là, je ne
voudrais pas m'avancer trop, aujourd'hui, parce que je n'en suis pas rendu
là. Mais, en tout cas, quand j'ai vu le problème qui se posait,
j'étais très heureux de consentir à ce que nous
réglions ce problème par un projet de loi privé en
attendant d'avoir mieux.
M. Dufour: J'examine que les municipalités, de plus en
plus... Je ne sais pas, par exemple, si elles le font à
l'intérieur d'un parc reconnu par le ministère, qui appartient
aux municipalités. De plus en plus, les municipalités ont
tendance à zoner les espaces à travers leur parc industriel pour
faire des activités qui ne sont pas nécessairement compatibles
avec la vocation du parc. Par exemple - et je suis sûr que vous
êtes au courant - il y a certaines municipalités qui ont
décidé que les spectacles à gogo ou des choses comme
ça, ça se ferait dans les parcs industriels pour essayer de les
éloigner du centre-ville. On peut parler de l'industrie du sexe - si
c'est une
industrie - mais je ne pense pas que ce soit compatible avec l'industrie
comme telle. Je sais aussi qu'il y a des municipalités où toutes
les activités - les arcades... Il y a plusieurs municipalités
qui, actuellement, décident d'envoyer ça vers leur parc
industriel. Je ne sais pas de quelle façon elles procèdent.
Remarquez bien que c'est une interrogation que je me pose parce que, ça
non plus, ça ne me semble pas exactement compatible avec une vocation
industrielle comme telle. Mais ce sont des éléments qui peuvent
nous amener à une réflexion un peu plus grande. J'élargis
un peu le débat parce que ça me semble assez connexe par rapport
à ce qu'on a dit là.
Le Président (M. Garon): À qui posez-vous votre
question, M. le député de Jonquière?
M. Dufour: À M. le ministre, bien sûr. Je ne peux
pas la poser au premier ministre.
Le Président (M. Garon): Non, non. Mais...
M. Ryan: Je n'ai pas une énumération
complète des cas qui peuvent exister. J'ai connaissance, moi-même,
de quelques cas qui me paraissent plutôt rares. Mais je ne suis pas en
mesure de donner un tableau complet à ce point de vue là.
M. Dufour: Mais je ne sais pas si le...
M. Ryan: C'est sûr que ça demanderait d'être
vérifié de proche parce qu'on s'en va vers une
interprétation plutôt laxiste, quand on accepte d'étendre
à des organismes comme ceux dont a parlé le député
de Jonquière le concept d'entreprise industrielle ou
para-industrielle.
M. Dufour: Mais je me demande si elles ont les mêmes
préoccupations de respecter toute la loi lorsqu'elles viennent pour
vendre des terrains. Parce que, que je sache, ce ne sont pas des terrains
privés. De quelle façon elles procèdent, les
municipalités, pour pouvoir implanter... Si elles passent par le
ministère de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie comme je le
vois dans ce cas-ci, qui est assez précis et assez exigeant, est-ce
qu'elles ont les mêmes exigences? C'est juste un peu dans ce
sens-là. On serait peut-être mieux de guérir le mal
à la racine que de le guérir après.
M. Ryan: On me dit qu'en général, en principe, M.
le Président, si une municipalité veut se départir d'un
terrain dans son parc industriel, la transaction doit être soumise
à l'approbation du ministère.
M. Dufour: C'est ça.
M. Ryan: À ce moment-là, il n'y a pas de
problème. Mais certains cas se sont produits où les autorisations
n'ont pas été requises. Et ça donne lieu, dans ces
cas-là, à certaines contestations. Évidemment, ça
prend le bord des tribunaux, à ce moment-là, ou des fois,
ça vient chez nous sous forme de plainte, et là, ça
dépend. Mais je pense que, moi, ce n'est pas mon intention de donner une
interprétation indéfiniment extensible aux concepts qui sont dans
la loi actuelle. Même si je suis porté... S'il s'agit de choses
à caractère communautaire, comme ce dont il est question ici, il
me semble qu'il irait très bien là-dedans, un manège
militaire peut très bien se situer là-dedans. Quand on sait la
destination du reste du territoire à Rimouski, qui est surtout pour du
résidentiel, de l'institutionnel et du commercial, je pense que cet
endroit-là est très bien indiqué pour la fin que vise la
transaction projetée par la ville de Rimouski.
M. Dufour: Mais est-ce qu'il y avait d'autres objections de la
part du ministère de l'Industrie, du Commerce et de la technologie, de
refuser son accord, à part cette définition littérale ou
littéraire de l'action que Rimouski voulait faire? Est-ce qu'il y avait
d'autres points?
M. Ryan: On va vérifier. Je ne veux pas vous
répondre sans vérification. C'est ça. Il voulait qu'on
s'en tienne à une interprétation rigoureuse des concepts
industriel, para-industriel ou de recherche.
M. Dufour: Je pense que... Moi, je n'ai pas d'autre question pour
le moment. Je serais prêt à procéder.
Le Président (M. Garon): À moins que vous n'ayez
interprété que Rimouski se prépare à
protéger le parc industriel en cas de guerre.
M. Ryan: Rimouski voit loin en avant, de toute
évidence.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Dufour: C'est l'entrée du Saint-Laurent.
Le Président (M. Garon): alors, nous allons
procéder article par article s'il n'y a pas d'autre question. est-ce
qu'il y a d'autre question concernant le projet de loi?
Étude détaillée
Alors, nous allons procéder à l'étude article par
article du projet de loi.
Alors, j'appelle l'article 1. Est-ce que l'article 1 est
adopté?
M. Ryan: Bien, il y a l'attendu, là.
Le Président (M. Garon): Non, après l'at-
tendu.
M. Ryan: Ça va venir après ça.
Le Président (M. Garon): Alors, est-ce que...
M. Dufour: Je pense que le ministre d'habitude... Est-ce que vous
avez des explications à donner là-dessus, ou si c'est
suffisamment clair?
M. Ryan: Je pense bien que c'est ce que nous venons de discuter
depuis un quart d'heure à peu près. Nonobstant ce que prescrit la
Loi sur les immeubles industriels municipaux, le projet de loi a pour objet de
donner à la ville de Rimouski l'autorité de procéder
à une transaction sur le terrain, dont les limites sont définies
à l'annexe du projet de loi, qui est situé en plein coeur du parc
industriel.
M. Dufour: Quand dans...
M. Ryan: Alors, du côté... Oui, pardon?
M. Dufour: Continuez.
M. Ryan: J'allais ajouter que, du côté du
gouvernement, nous sommes favorables à cette démarche, d'autant
plus que l'objet de la transaction est clairement indiqué dans le projet
de loi. Il ne s'agit pas de faire de la spéculation ou de vendre
ça à toutes sortes d'intérêts comme ceux dont
parlait tantôt le député de Jonquière, mais
plutôt d'aliéner cette propriété en faveur de la
couronne du chef du Canada pour le bénéfice du ministère
de la Défense aux fins de la réserve navale.
Il me semble que c'est une fin éminemment bien indiquée.
Je pense qu'on a précisé, dans le mémoire de la ville de
Rimouski, que l'endroit est particulièrement bien choisi pour cette
fin-là, vu que c'est un endroit qui est très proche du bord de la
mer. Ça fera une autre installation fédérale dans cette
région-là, reliée à une des grandes vocations de la
région du Bas-Saint-Laurent, vocation de développement de tout ce
qui regarde l'étude des réalités maritimes et de
développement d'activités en relation avec le
phénomène marin, qui est la dominante de la région
là-bas.
Alors, ça, ça vient très bien s'inscrire dans
beaucoup d'autres développements qui sont là-bas. Il y a le
Centre d'étude et de recherche Maurice-Lamontagne qui est à
Mont-Joli, il y a le Centre d'études océanographiques de
l'Université du Québec à Rimouski, que j'ai moi-même
eu l'occasion de visiter il y a à peu près un an et demi,
à qui nous avions accordé des agrandissements très
intéressants. Je pense qu'on a des éléments là de
ce que j'appellerais une masse critique de ressources en matière
océanographique qui sont extrêmement intéressants pour la
région. Le fait d'avoir une installation comme celle-ci, ça va
venir encore ajouter parce que... (16 h 15)
Une voix: II y a aussi l'Institut maritime du Québec.
M. Ryan: Oui. Il y a l'Institut maritime du Québec,
évidemment, qui vient se greffer à ceci, de l'Université
du Québec à Rimouski. Alors, tout ça ensemble, ça
fait une masse critique qui permet d'envisager des activités d'envergure
non pas seulement au point de vue déploiement de forces, mais au point
de vue déploiement de recherche, au point de vue création
d'emplois de toutes sortes dans la région, au point de vue rayonnement
économico-social. Je pense que c'est très bien.
M. Dufour: Dans les mots "aliéner l'immeuble décrit
à l'annexe", est-ce que c'est à titre gracieux, à titre
onéreux? Parce que la loi des parcs industriels dit qu'on ne peut pas
aliéner un bien... Il faut toujours tenir compte, si on le fait, des
coûts que ça a coûté, au moins les coûts
réels.
M. Ryan: M. le Président, je pense bien que Mme la
promaire ou le directeur général de la ville de Rimouski ou le
chef du génie pourrait nous fournir des précisions. Il y a une
proposition qui est sur la table en bonne et due forme du ministère de
la Défense nationale, et je pense bien que vous pourriez fournir les
précisions nécessaires à ce sujet.
M. Matte (Jean): Le prix de vente consenti serait de 5,34 $ le
mètre carré.
M. Dufour: Par mètre carré? M. Matte:
Oui.
M. Dufour: Est-ce que ça rencontre... Est-ce que, selon
l'évaluation... À quel coût vendez-vous vos terrains
industriels dans le parc industriel de Rimouski?
M. Matte: Actuellement, le coût de revient, en 1991, de nos
terrains dans le parc industriel, c'est 4,39 $ le mètre
carré.
Le Président (M. Garon): À quel prix vendez-vous
aux industries qui viennent se localiser là?
Une voix: 4,59 $
M. Matte: Au moment où on a consenti l'entente avec... On
a eu une entente de principe avec la réserve navale, on a vendu à
la réserve navale ou on a consenti un prix égal à ce qu'on
offre aux autres.
Le Président (M. Garon): C'est le même prix
qu'aux autres.
M. Matte: Oui.
M. Dufour: Mais vous avez une promesse de vente ferme?
M. Matte: On a une promesse de vente conditionnelle aux
approbations à obtenir, mais elle est au même montant que ce qu'on
consentait aux autres dans le parc industriel.
Le Président (M. Garon): Est-ce que vous avez une clause
comme quoi s'ils ne bâtissent pas, vous reprenez le terrain?
M. Matte: Oui.
M. Ryan: Ça va être l'objet d'un amendement que nous
allons étudier tantôt, tout de suite après l'article
premier.
Le Président (M. Garon): J'ai vu à Québec
annoncé qu'ils bâtiraient pour la réserve navale.
Finalement, quand le budget est arrivé, le projet est sauté.
M. Ryan: Vous allez voir, M. le Président, avec
l'amendement qui sera présenté à l'article 1.1, vous aurez
une réponse à cette question-là.
M. Dufour: Si c'est à titre onéreux, est-ce que le
ministre aurait objection à l'inscrire dans la loi?
M. Ryan: Oui. On n'a pas besoin d'avoir ça dans la
loi.
M. Dufour: Non? M. Ryan: Non.
M. Dufour: Est-ce que vous pourrez... S'il n'est pas inscrit dans
la loi - et là, je vous le dis - légalement, c'est quoi
l'obligation que la municipalité a de le vendre?
M. Ryan: C'est déjà prévu dans la Loi sur
les cités et villes qu'une municipalité ne peut pas
aliéner un terrain, à moins que ce ne soit à titre
onéreux.
M. Dufour: O.K., si vous me dites ça... M. Ryan:
Ça va?
M. Dufour: Si vous me dites que c'est correct, ça va
être correct.
M. Ryan: On me l'a dit. Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: Si on nous a trompés, on procédera
à un nettoyage.
Le Président (M. Garon): Ah! Il faut faire attention parce
que les avocats qui vous disent des choses ne sont plus là quand les
juges décident.
M. Ryan: Mais nous autres, ils ont une stabilité
remarquable, M. le Président, il n'y a aucun sujet
d'inquiétude.
Le Président (M. Garon): Alors, est-ce que l'article 1 est
adopté?
M. Dufour: Adopté.
M. Tremblay (Rimouski): Adopté.
Le Président (M. Garon): Adopté. Vous avez un
amendement à présenter pour l'article...
M. Ryan: Oui.
Le Président (M. Garon): ...1.1.
M. Ryan: Oui. On pourrait peut-être mettre cet amendement
en circulation. Vous l'avez, vous autres, de votre côté à
Rimouski.
Une voix: L'amendement?
M. Ryan: Vous avez le texte de l'amendement. Peut-être que
vous pourriez l'expliquer, Mme la promaire. M. le Président,
peut-être le parrain...
Le Président (M. Garon): Oui. Mme Gagné... M.
Ryan: ...du projet de loi.
Le Président (M. Garon): ...pouvez-vous présenter
votre amendement?
Une voix: Non, je pourrais y aller, monsieur...
Le Président (M. Garon): Non, c'est l'amendement de la
municipalité. C'est un bill privé. Il faut que ce soit
présenté par la municipalité.
Mme Gagné: Le projet de loi 278 est modifié par
l'ajout, après l'article 1, du suivant: "Le contrat d'aliénation
doit comporter un droit de préemption en faveur de la ville. "Si la
ville rachète l'immeuble décrit en annexe en exécution de
son droit de préemption, cet immeuble est réputé avoir
été acquis en vertu de l'article 2 de la Loi sur les immeubles
industriels municipaux."
Le Président (M. Garon): Est-ce qu'il y a des
commentaires?
M. Dufour: si elle rachète l'immeuble décrit
à l'annexe en exécution de son droit de préemption, est-ce
que ça veut dire qu'elle peut le racheter à un coût plus
élevé que ce que la partie prenante a payé? est-ce que
ça devient sur des coûts réels ou...
Une voix:...
M. Dufour: Oui. J'aimerais savoir pourquoi on a introduit cet
article-là. On protège qui?
M. Ryan: II y a différents modèles.
Le Président (M. Garon): Oui. M. le minis tre, vous voulez
ajouter quelque chose.
M. Ryan: Regardez, il y a plusieurs modèles. On m'a soumis
des modèles de clauses de premier refus qui sont exigées par la
Société de développement industriel et le ministère
de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie. Il y en a une ici que j'ai
devant moi. On va prendre... S'il y en a deux différentes, ça ne
me fait rien; on va donner ce qu'on a dans notre sac. J'en ai une ici: "Si le
présent acquéreur ou ses ayants droit, durant une période
de 20 ans à compter de la signature des présentes, désire
vendre à des tiers une partie non construite de l'immeuble
présentement vendu, il devra d'abord l'offrir par écrit au
présent vendeur au prix présentement payé. Le
présent vendeur aura un délai de 60 jours à compter de la
réception d'une telle offre pour l'accepter ou la refuser*
Une voix: C'est la même chose.
M. Ryan: Celle-là, c'est la même chose. Je pense
qu'il faudrait avoir quelque chose...
Une voix:...
M. Ryan: Pardon? Oui. Il faudrait quasiment mettre une clause de
préemption soumise à l'approbation du ministre des Affaires
municipales. Je ne sais pas ce qu'en penserait le député de
Jonquière. Étant donné les antécédents qui
ne vous touchent en aucune manière, vous autres, mais dont nous
conservons le souvenir vivant, je pense que c'est bon d'avoir une protection,
et je pense que le député de Jonquière, avec son
expérience que j'apprécie souvent, met le doigt sur un point qui
justifierait une petite précision. S'il y avait: "Le contrat
d'aliénation doit comporter un droit de préemption en faveur de
la ville sujet à l'approbation du ministre des Affaires municipales", je
pense que ça aiderait. Il n'y aurait pas d'objection à ça,
de votre côté?
Une voix: Me Gendreau.
Le Président (M. Garon): M. Gendreau.
M. Gendreau (Claude-Henri): M. le Président, j'aimerais
simplement savoir comme précision, suite au texte que M. le ministre a
lu tout à l'heure, si le droit de préemption s'applique
également s'il y a construction ou si ça s'applique s'il n'y a
pas de construction. Parce que si je lis le texte qui a été lu,
on parlait de lorsque ce n'était pas construit.
M. Ryan: on va faire une chose. oui, c'est vrai. j'ai cité
un contrat qui est recommandé par la société de
développement industriel, mais, dans ma pensée, ça va plus
loin.
M. Gendreau: O.K.
M. Ryan: Ça va plus loin et ça embrasserait tout.
Peut-être que, finalement, il serait peut-être mieux qu'on fasse un
autre ajout au projet de loi et dire: "Le projet de contrat devra recevoir
l'approbation du ministre des Affaires municipales". Là, on couvrirait
tout. On couvrirait tout. Je pense que ça n'entraîne pas de
prolongement inutile et ça donne la garantie à part ça
qu'on ne reviendra pas ici une cinquième fois avec ce sujet-là.
Si vous n'y avez pas d'objection; je pense que ça répond à
votre question en même temps, M. le député de
Jonquière, hein?
M. Dufour: Oui. C'est un peu ça que je me demandais, de
quelle façon on pouvait l'aliéner et qui pourrait dire non ou
oui.
M. Ryan: Attendez un petit peu. Il y a un problème qui se
pose. Excusez-moi, je vous écoute.
M. Dufour: Oui. Je voulais qu'on s'assure que, vraiment, si la
municipalité... de quelle façon l'opération peut se faire.
Parce que si on le fait avec notre approbation et que la ville veut aller plus
loin ou que le vendeur veut aller plus loin, il faut absolument qu'on sache
à quoi s'en tenir.
M. Ryan: Je vais juste écouter un avis qu'on veut me
donner, puis je reviens tout de suite.
M. Dufour: Parce que ça reste soumis aux parcs
industriels, à la loi sur les parcs industriels.
Le Président (M. Garon): M. le ministre.
M. Ryan: On m'a soumis des observations qui me paraissent
judicieuses. Autrement, je ne vous en aurais pas fait part. Si on met une
clause comme celle dont on vient de parler, ça crée l'impression
que le gouvernement du Québec s'immisce dans une transaction où
serait partie le gouvernement fédéral. Ça, c'est de nature
à
soulever des difficultés juridiques qui pourraient retarder toute
la transaction, alors que notre intention est de vous faciliter les choses.
Peut-être que là, on va trouver une procédure. Il
faudrait trouver quelque chose de simple qui règle le problème
tout de suite. Je pense à quelque chose comme ceci, et nos conseillers
juridiques... Si mon idée est bonne, ils vont trouver le moyen de la
formuler très rapidement. Si elle n'est pas bonne, on va en trouver une
autre. Le contrat d'aliénation - à moins que vous ne l'ayez
déjà rédigé parce que je sais que vous travaillez
vite des fois - doit comporter un droit de préemption en faveur de la
ville au prix qui aurait été l'objet de la transaction
envisagée... au même prix qu'elle aurait été vendue
au gouvernement. Il faudrait une affaire comme ça. Je pense qu'à
ce moment-là vous auriez et nous aurions la protection
nécessaire. Il s'agit de le formuler clairement et ça
évite que le ministre n'ait l'air de s'immiscer dans un acte
souverainement libre de la puissance du Canada.
Mme Gagné: Merci beaucoup, M. le ministre.
M. Ryan: Je veux que mon loyalisme ne fasse l'objet d'aucun
doute.
Le Président (M. Garon): j'ai vu le journal ce matin, et
puis vous vous immisciez dans les affaires de l'église. je me disais: le
gouvernement du canada en mérite autant.
M. Ryan: Je fais partie de l'Église. Je ne
m'immisçais pas. J'en fais partie.
Le Président (M. Garon): Et du Canada?
M. Ryan: Non, non. Dans l'Église. À titre de membre
de l'Église, j'ai droit de parole. Alors, est-ce que ça irait,
quelque chose comme ça?
Mme Gagné: Oui, M. le ministre. Merci beaucoup.
M. Ryan: Oui. Alors, on va regarder ça. On va avoir un
texte d'ici quelques minutes.
M. Dufour: Est-ce que, M. le ministre, si la ville
n'exerçait pas son droit de préemption et en supposant que le
propriétaire du terrain veuille en disposer et lui donner une vocation
autre, je ne sais pas, je n'ai pas à l'esprit... Par exemple, le
gouvernement du Canada, la ville dit: Ce serait la place idéale pour
faire notre réserve. Ils décident qu'ils font la réserve
là. Il y a une évolution qui se fait un peu partout. Bon. On sait
que, quand ça devient un territoire fédéral, il devient
presque exclu de nos frontières. Le gouvernement du Canada, par Sa
Majesté, quand ils entrent dans un territoire, ils sont en dehors du
Québec. Ils font ce qu'ils veulent sur leur terrain. En tout cas, je ne
suis peut-être pas correct par rapport à ça. Est-ce qu'ils
pourraient...
M. Ryan: Non, non. Ils obéissent à un ensemble de
nos lois quand ils sont implantés au Québec.
M. Dufour: Bien, est-ce que vous êtes d'accord que le
gouvernement du Canada peut, dans une base militaire... Dans une
réserve, par exemple, c'est exclu.
M. Ryan: Mais ça, c'est différent. Ça, c'est
comme pour les terrains dont il s'est porté acquéreur dans le
territoire de la capitale nationale, c'est évident qu'il s'est
arrogé un pouvoir de développement et d'aménagement plus
grand. S'il y a une grande propriété qui est l'objet, disons,
d'un camp militaire comme à Saint-Jean, par exemple...
M. Dufour: Valcartier?
M. Ryan: Valcartier ici. À l'intérieur de la
propriété, il va exercer une latitude plus grande. Mais, de
façon générale, les immeubles du gouvernement
fédéral sont gérés en conformité avec les
lois du Québec.
M. Dufour: Mais sur le principe, est-ce que vous êtes
d'accord avec moi que le gouvernement du Canada a le pouvoir de faire des
choses qui pourraient... Le fait qu'il lui appartient, le territoire, il
pourrait faire des choses autres. Je comprends qu'actuellement... Je pense
qu'ils se comportent comme de bons citoyens, pas tout le temps mais au moins,
dans les municipalités, ils sont proches puis... Ils surveillent et ils
ont tout intérêt à agir comme de bons citoyens à
l'intérieur des municipalités. Mais cette avenue-là n'est
pas exclue. Il pourrait arriver des choses. Il faut faire un minimum de
confiance.
M. Ryan: C'est ça. Je pense bien que les relations entre
gouvernements doivent être fondées d'abord sur la confiance. On ne
peut pas faire l'objet d'une codification totale. Ça va, ça?
M. Dufour: Oui. On va attendre parce qu'on a eu des coquericos,
on va peut-être avoir l'oeuf. Ha, ha, ha!
Des voix: Ha, ha, ha! M. Dufour: Ça pond.
Le Président (M. Garon): Faisons attention! Les coquericos
ne sont pas nécessairement faits par les pondeuses.
M. Dufour: Vous avez bien raison.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Garon): Faisons attention! Je pense que
le député de Jonquière s'avance sur un terrain
glissant.
M. Ryan: On dit ça qu'il n'est pas familier avec les
réalités du monde rural.
M. Dufour: Ah! ça, je l'ai trouvé bon! Ha, ha,
ha!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Dufour: Quand je regarde le monde rural qui demeure dans ma
municipalité, j'en ai quelques-uns. J'ai une municipalité rurale
et j'ai une bonne partie de la ville de Jonquière, où j'ai
été maire pendant de nombreuses années, qui est vraiment
rurale.
M. Ryan: Oui.
M. Dufour: II y a des cultivateurs, il y a des producteurs
laitiers...
Une voix: II y a des coquericos.
M. Dufour: ...qui ont des valeurs intéressantes. Ah! je
vous ferai peut-être visiter mon comté un jour, M. le
ministre.
M. Ryan: Je le connais, votre comté. Mais je ne suis pas
allé dans tous les recoins, par exemple. Moi, j'allais au cégep.
J'allais dans des écoles à titre de ministre.
M. Dufour: Mais chez le monde ordinaire là, dans le monde
ordinaire.
M. Ryan: Non. C'est sûr que j'ai une connaissance
très fragmentaire.
M. Dufour: On va vous inviter.
Le Président (M. Garon): Avez-vous remarqué que
dans les écoles de Jonquière, en commençant
l'école, il y a une petite invocation à l'intention de l'ex-maire
de Jonquière?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: Ah oui! C'a été posé par le Parti
québécois, je suppose. Il était fort sur les
écoles. Ha, ha, ha! Ça ne sera pas long. Ça prend quelques
minutes et on va avoir un texte qui va être mieux
rédigé.
M. Dufour: Je me contente entre les... Ha, ha, ha!
Une voix: Le frère Francis, priez pour nous.
M. Dufour: II y a un saint Francis, mais pas dans le...
M. Ryan: Si vous n'avez pas d'objection, j'aimerais que le
procureur de la ville de Rimouski l'examine avant.
Le Président (M. Garon): on pourrait ajourner... on va
ajourner la commission... on va suspendre les travaux de la commission pendant
quelques instants pour que...
M. Ryan: Très bien. (Suspension de la séance
à 16 h 33)
(Reprise à 16 h 51)
Le Président (M. Garon): Je vois que tout le monde a l'air
prêt. Alors, nous reprenons les travaux de la commission de
l'aménagement et des équipements. Et la parole est... Qui veut
avoir la parole?
M. Dufour: Frais et dispos, frais tout seul, je n'accepte
pas.
M. Garon: M. le ministre.
M. Ryan: M. le Président, tout ayant été
bien consédéré, je suis porté à conclure que
mieux vaudrait accepter l'amendement comme il est proposé, à
l'article 1.1, et ce, pour la raison suivante. Nous avons examiné toutes
sortes de possibilités. Tout d'abord, il faut prévoir une
hypothèse où il ne se ferait pas de construction. Ce n'est pas la
même chose au point de vue du prix, à ce moment-là. Il faut
prévoir l'hypothèse où il se ferait une construction. Dans
l'hypothèse où il ne se ferait pas de construction,
déjà le projet de transaction qui a été soumis
à la ville de Rimouski par le gouvernement fédéral
comporte l'assurance qu'il y aura une construction d'une valeur de 8 000 000 $;
dans l'hypothèse où il n'y en aurait point, à ce
moment-là, le gouvernement fédéral s'engage à
rétrocéder à la ville de Rimouski, à ses frais, les
propriétés acquises. On a déjà des garanties
supérieures à tout ce qu'on pourrait mettre dans une loi. Et
comme ceci a déjà fait l'objet d'échanges entre les
parties intéressées, je pense que mieux vaut laisser la
transaction suivre son cours normal entre parties raisonnables et responsables.
Et on aura, d'autre part, la garantie que, si jamais il arrive quelque chose,
qu'il y ait construction ou non, un droit de préemption,
c'est-à-dire de premier refus aura été garanti à la
ville de Rimouski par le législateur. Je crois qu'à vouloir aller
plus loin on risquerait de créer des contraintes artificielles ou
peut-être plus nuisibles qu'utiles. Et la conclusion à laquelle
nous en venons, par conséquent, c'est que l'amendement,
dans la forme où il est proposé, est probablement la
meilleure solution à notre problème.
M. Dufour: En fait...
Le Président (M. Garon): M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: Pour votre information, c'est à l'effet que
dans le contrat il y a suffisamment de garanties. Mais ce contrat-là, il
n'a pas été soumis à notre approbation, il ne fait pas
partie non plus du projet de loi. Ah! je peux me rendre aux arguments que le
ministre nous donne, à l'exception que le contrat, surtout que c'est
fait avec un autre gouvernement, à ce moment-là, il faut vraiment
de la bonne foi. La foi qui transporte les montagnes.
M. Ryan: Et là, nous avons quand même les documents
attestant la décision qu'a prise le gouvernement fédéral
de procéder à la transaction et à l'implantation, sur le
terrain dont il est question, d'une installation.
M. Dufour: Est-ce que vous pourriez lire la clause qui donne le
droit de...
M. Ryan: Oui. Oui. Oui. M. Dufour: S'il vous
plaît...
M. Ryan: Oui Je pourrais peut-être donner lecture d'une
lettre d'acceptation d'abord. Ça va permettre de donner toute
l'information. C'est une lettre qui était adressée au maire de
Rimouski, en date du 17 avril 1990: Veuillez vous reporter à l'offre de
vente faite à Sa Majesté la reine du chef du Canada, etc. Je vous
dispense des détails. Je reviendrai à ceci tout de suite
après.
Il me fait plaisir de vous aviser que l'offre est acceptée, sujet
à un arpentage du terrain - lequel a été fait depuis. Cet
arpentage sera fait prochainement par Travaux publics Canada. Une copie de la
description technique et du plan vous parviendra en temps et lieu. Le
ministère de la Justice Canada a été mandaté pour
compléter cette transaction pour le compte du ministère de la
Défense nationale. Et dans le projet de contrat qui est annexé,
on a le passage suivant: L'acheteur s'oblige à ériger sur les
terrains ci-haut décrits une construction d'environ 8 000 000 $, dont
les travaux doivent débuter dans les deux ans suivant la signature du
contrat de vente et être terminés dans les meilleurs
délais.
Advenant que l'acheteur fasse défaut d'exécuter dans le
délai imparti son obligation de construction ci-haut décrite,
l'acheteur s'oblige, à ses frais, à rétrocéder au
vendeur les terrains vendus, le tout sans autre recours de part et d'autre. Je
pense que nous avons ici tout ce qu'il nous faut moyennant la
réaffirmation du principe général. On ne voudrait pas que
la loi soit adoptée sans qu'il y ait la réaffirmation du principe
du droit de premier refus dans un cas comme celui-là. Ce droit est
amplement couvert par les dispositions dont il vient d'être fait mention.
Ça va?
Le Président (M. Garon): Alors, l'amendement
proposé par l'article 1.1 est-il adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Garon): Adopté. J'appelle
l'article 2. Est-ce que l'article 2 est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Garon): Est-ce que l'annexe est
adoptée?
M. Dufour: L'annexe, c'est correct... Une voix: Est
conforme.
M. Dufour: Adopté. C'est entendu qu'il faut faire
confiance à...
M. Ryan: II faut faire un acte de foi une fois de temps en temps.
Dans l'Opposition, c'est difficile.
M. Dufour: Ah oui! Il faut faire un effort, surtout de ce
temps-ci.
M. Ryan: J'ai pris soin de vérifier avec mes
conseillers...
M. Dufour: C'est correct.
M. Ryan: On a fait de nombreuses vérifications à ce
sujet.
M. Dufour: Ça va. Adopté.
Le Président (M. Garon): Alors, l'annexe étant
adoptée, j'appelle le préambule. Est-ce que le préambule
est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Garon): Est-ce que le titre du projet de
loi est adopté?
M. Dufour: Adopté. Des voix: Adopté.
Le Président (M. Garon): Est-ce que l'ensemble du projet
de loi 278 est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Garon): Alors, le projet de loi 278, Loi
concernant la ville de Rimouski, étant adopté, je vais
demander...
M. Ryan: La renumérotation.
Le Président (M. Garon): Est-ce que vous avez une
proposition de renumérotation?
M. Ryan: Oui.
Le Président (M. Garon): Alors, M. le ministre propose la
renumérotation.
M. Ryan: Tenant compte...
Le Président (M. Garon): Est-ce que la motion est
adoptée?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Garon): La motion de
renumérotation est adoptée. Alors, je cède la parole
à ceux qui veulent dire un dernier mot. M. le député de
Rimouski.
M. Tremblay (Rimouski): M. le Président, vous me
permettrez de remercier le ministre des Affaires municipales, l'Opposition
officielle et les membres de la commission parlementaire qui ont bien voulu
entendre la deuxième lecture et étudier article par article le
projet de loi 278, donnant l'aval à un projet important pour la ville de
Rimouski. Alors, je remercie l'ensemble de la commission pour sa bienveillante
attention et surtout de nous avoir donné cette possibilité de
nous doter d'une infrastructure supplémentaire pour notre
communauté régionale. Je vous remercie.
Le Président (M. Garon): Alors, M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: Oui. En fait, je veux aussi féliciter la ville
de Rimouski de la présentation de son projet de loi. Je pense bien
que... Je ne pense pas qu'on ait mis trop, trop d'embarras par rapport à
l'acceptation du projet puisque, depuis de nombreux mois, je sais que la ville
de Rimouski a travaillé très fort pour faire avancer ce
projet-là. Il y a certaines remarques que j'ai faites au départ,
ou certaines discussions avec le ministre des Affaires municipales concernant
un adoucissement qui pourrait possiblement être apporté à
la loi des fonds industriels pour permettre certains ajouts, ou s'assurer que
c'est respecté dans son ensemble pour ne pas forcer ou obliger les
municipalités à venir faire des pèlerinages chaque
année ou régulièrement à Québec.
Je pense que le but qu'on a comme législateurs, c'est de
favoriser des ententes, favoriser aussi de meilleures façons pour les
municipalités d'accomplir leur rôle. On sait que ce n'est pas un
rôle facile parce que, d'une part, on leur demande de plus en plus de
s'impliquer dans le développement industriel et, d'autre part, on pose
des obstacles. Ce ne sont pas nécessairement des obstacles
légaux. Ça peut être des obstacles financiers, qui
empêchent les municipalités de prospérer et de progresser.
Dans l'état actuel des choses, les sources de taxation puis les sources
de motivation pour les municipalités, si on peut le faire sans que
ça coûte grand-chose - ça coûte beaucoup d'argent au
Québec, au gouvernement du Québec - le gouvernement du
Québec va être le premier à en profiter.
Conséquemment, les gens de Rimouski devraient s'en porter mieux. Donc,
je voudrais, encore une fois, vous féliciter de la façon dont
vous avez présenté votre bill. Vous présenterez mes voeux
de prompt rétablissement au maire Pelletier, malgré que je sois
obligé d'admettre qu'il a été bien
représenté à cette commission parlementaire. Merci
beaucoup.
Le Président (M. Garon): Alors, Mme la
représentante du maire, Mme Gagné.
Mme Gagné: Merci beaucoup, d'abord, M. Dufour; merci
beaucoup, M. le ministre, M. le Président de la commission et tous les
députés qui étaient ici. Alors, je vous dis merci beaucoup
au nom de la ville de Rimouski.
Le Président (M. Garon): M. le ministre.
M. Ryan: Alors, M. le Président, juste un bref mot pour
remercier Mme la promaire. Veuillez adresser nos voeux de rétablissement
au maire. Nous regrettons de ne pas l'avoir vu aujourd'hui, mais il
était très bien remplacé. Je remercie les
collègues, les collaborateurs qui vous accompagnent aussi. Je remercie
le député de Rimouski de son rôle précieux dans le
cheminement du projet et de la collaboration constante dont il nous entoure. Je
remercie le député de Jonquière de sa collaboration
fondée sur une très bonne et très solide
expérience. Je remercie nos collaborateurs et collaboratrices du
ministère des Affaires municipales et de mon cabinet qui ont
travaillé sur le projet avec vous autres. Je pense qu'on adopte
ça dans l'harmonie et la bonne entente, encore une fois. Ça se
produit très souvent à l'Assemblée nationale,
malgré que les médias aiment mettre l'accent sur les sujets de
désaccord. Il y a très souvent des jours où nous
travaillons dans l'harmonie et la collaboration la plus étroite pour le
bien général. Merci à vous-même, M. le
Président, de votre bienveillance bien connue et pas toujours
appréciée à sa juste valeur.
Le Président (M. Garon): Alors, sur ces mots, il me laisse
bouche bée. Je remercie les représentants de la ville de
Rimouski. Nous allons suspendre quelques instants pour procéder
maintenant avec le projet de loi 279, Loi concernant la ville
d'Amos.
(Suspension de la séance à 17 h 3)
(Reprise à 17 h 6)
Projet de loi 279
Le Président (M. Garon): Je vais demander aux
intéressés de procéder à l'étude
détaillée du projet de loi 279, Loi concernant la ville d'Amos.
Je vais demander immédiatement au parrain du projet de loi de nous le
présenter.
Remarques préliminaires
M. Gendron: Oui. M. le Président, membres de cette
commission, M. le ministre des Affaires municipales, la présentation va
être sommaire et courte. Puisqu'on a l'occasion d'avoir avec nous le
directeur général de la ville d'Amos, M. Réal Bordeleau,
il sera en mesure lui-même de donner des explications plus
précises, plus pertinentes. Mais, essentiellement, M. le
Président et membres de cette commission, il s'agit strictement d'une
régularisation suite à la disparition de certains des actes des
procès-verbaux. Ce qu'on appelle habituellement la mention au projet de
loi privé est très explicite. C'est que le livre concernant les
procès-verbaux des actes, votes et délibérations du
conseil de la ville d'Amos pour la période du 5 janvier 1987 au 19
décembre 1988 a été perdu - ou détruit parce qu'il
n'y a pas moyen de mettre la main sur ces documents-là - et qu'il est
opportun de le reconstituer pour les fins d'archives et, également, de
régularisation ou d'homologation. Le projet de loi 279 n'a strictement
aucune autre fin que celle que je viens de vous indiquer, M. le
Président. Dans ce sens-là, je pense que le directeur
général est en mesure de . donner peut-être plus
d'explications aux membres de la commission si vous le désirez. Moi,
ça m'a fait plaisir de le piloter. Ça m'a fait plaisir parce que
tout s'est fait très correctement. Depuis le tout début, à
toutes les étapes prévues pour la passation d'un bill
privé, j'ai eu l'occasion d'être associé, mais la ville
d'Amos a été d'une excellente collaboration. Aujourd'hui, nous en
sommes à l'étape finale de son adoption. Je n'ai pas d'autres
commentaires.
Le Président (M. Garon): Est-ce qu'il y a des membres de
la commission qui veulent prendre la parole?
M. Ryan: Oui, volontiers.
Le Président (M. Garon): M. le ministre.
M. Ryan: Volontiers, M. le Président. Tout d'abord, pour
souhaiter la bienvenue. Je n'ai pas à souhaiter la bienvenue au
député d'Amos, parce qu'il est ici au même titre que moi et
nous sommes des collègues qui sommes habitués à travailler
ensemble. Je m'ennuie de lui depuis que je n'ai plus la responsabilité
du secteur de l'éducation. C'est pour ça que c'est un grand
plaisir de le retrouver aujourd'hui. Et je souhaite la bienvenue au
représentant de la ville d'Amos que j'ai eu le plaisir de rencontrer
tantôt.
Dans l'histoire des institutions, il arrive que des fautes soient
commises ou que des accidents se produisent. Je ne sais pas exactement ce qui
est arrivé dans le cas dont on nous parle. Il s'agit d'un projet de loi
qui vise à donner un caractère officiel à des
procès-verbaux et autres actes de la municipalité qui ont
été perdus à un moment donné, pour une
période pas longue, une période de quelques semaines,
d'après ce que je comprends, la période qui va du 5 janvier 1987
au 19 décembre 1988. Comme nous avons à coeur la
continuité et la solidité des institutions, nous sommes tout
à fait disposés, sur la base des représentations
très fiables qui nous ont été soumises, à faciliter
l'adoption de ce projet de loi dans les meilleurs délais, sujet à
la coopération de l'Opposition.
Le Président (M. Garon): M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: Je veux souhaiter la bienvenue au représentant
de la ville d'Amos et lui dire que, bien sûr, on va écouter avec
intérêt ses explications. Mais ce n'est pas un cas unique, ce qui
arrive à la ville d'Amos, puisqu'il n'y a pas tellement longtemps on a
adopté un projet de loi semblable qui concernait la municipalité
de Lac-Etchemin. Je pense qu'elle avait subi un problème plus complexe.
Ce que je peux savoir, à venir jusqu'à maintenant, c'est qu'on
s'appuie déjà sur des actes existants. Ce ne sont pas des actes
légaux, mais des actes existants qui nous donnent une assurance beaucoup
plus grande que pour la municipalité de Lac-Etchemin, pour que ce que
vous aurez à homologuer dans votre livre de minutes soit vraiment
représentatif de ce qui s'est passé. Donc, je peux assurer le
ministre et surtout la ville d'Amos que, déjà, elle peut avoir ma
collaboration. Je l'assure déjà de ma collaboration. Je suis
prêt à procéder. M. le Président, à votre
gré.
Le Président (M. Garon): Alors, M. Bordeleau, à
titre de requérant.
M. Bordeleau (Réal): Oui.
Le Président (M. Garon): Est-ce que vous voulez ajouter
quelque chose ou...
M. Bordeleau (Réal): Je ne sais pas. Peut-être, s'il
y avait des questions au niveau des membres de la commission concernant les
cir-
constances.
M. Dufour:...
M. Bordeleau (Réal): Oui. Parce que les
considérations légales ont déjà fait l'objet
d'examen au niveau des services juridiques concernés. Ce qui s'est
passé, finalement, c'est que la greffière de l'époque, Me
Céline Desrochers, est allée travailler un soir à son
bureau, à la ville, à l'hôtel de ville, et elle a
déposé, dans son travail, parce que le dessus de son bureau
devait être plein, les livres de minutes sur le bord de sa poubelle et
elle est partie en laissant les livres des minutes là. Le concierge,
dans son zèle à remplir correctement son travail, a
ramassé les livres des minutes qui se sont ramassés à
l'usine de traitement des déchets domestiques. Le propriétaire de
l'usine a constaté qu'il y avait deux belles couvertures d'un livre qui
ne devait certainement pas être un roman, qu'il a
récupérées. Malheureusement, les feuilles, le contenu
était déjà passé en compostage. Donc, on n'a pas pu
récupérer, malheureusement, les livres, mais on a
récupéré les couvertures.
Cependant, on avait l'habitude, comme plusieurs municipalités le
font, à la ville d'Amos, d'envoyer des photocopies des
procès-verbaux, à chacune des assemblées, à
différents organismes qui nous le demandaient, de façon à
les tenir au courant des activités du conseil. Alors, c'était un
moyen d'information. Donc, le député d'Abiti-bi-Ouest, M.
Gendron, par une heureuse chance, avait conservé religieusement ces
minutes là. Alors, on a pu reconstituer là à peu
près 90 % des procès-verbaux qui nous manquaient. On a fait
également des vérifications dans des copies de résolution
qui avaient été déposées dans des dossiers
particuliers. On a fait ce qu'on appelle des vérifications ponctuelles
pour nous permettre de vérifier s'il n'y avait pas eu de modifications
à l'intérieur des photocopies qu'on a reconstituées, en
tout cas, pour voir si, effectivement, tout était conforme, pour voir si
le photocopieur n'avait pas modifié des résolutions. Je peux vous
dire que ce qu'on a reconstitué reflète fidèlement, et par
les dates des assemblées et par le contenu, ce qui s'est passé
à la ville d'Amos pour la période indiquée.
M. Dufour: M. le Président, j'aurais peut-être une
question.
Le Président (M. Garon): M. le député de
Jonquière. Un instant! Je vais demander s'il y a d'autres membres de la
commission qui veulent faire des interventions. Est-ce qu'il y a des membres de
la commission qui veulent faire des interventions? Alors, allez-y, M. le
député.
M. Dufour: Je veux juste poser une question. Est-ce qu'il y avait
des conventions collectives en négociation? Est-ce qu'il y avait des
problèmes particuliers à la municipalité? M. Bordeleau
(Réal): Aucunement.
M. Dufour: Est-ce que cette greffière, ça faisait
plusieurs années qu'elle travaillait pour la municipalité?
M. Bordeleau (Réal): Ça faisait deux mois.
M. Dufour: Deux mois seulement.
M. Bordeleau (Réal): Deux ou trois mois.
M. Dufour: Et elle est partie après,
immédiatement.
M. Bordeleau (Réal): Elle est partie en mai ou juin
1990.
M. Dufour: Ça va.
M. Ryan: juste une question, pour mon information. quand est-ce
qu'est arrivé cet événement-là, la destruction des
pages qui contenaient les procès-verbaux?
M. Bordeleau (Réal): C'est arrivé au cours du mois
d'avril. On s'est informé à savoir quelle aurait pu être la
date exacte, mais on peut vous dire que c'est en avril 1989.
M. Ryan: Avril?
M. Bordeleau (Réal): Avril 1989.
M. Ryan: Et ça constituait un cahier. La période du
5 janvier au 19 décembre, ça constituait un cahier. (17 h 15)
M. Bordeleau (Réal): Du 5 janvier 1987 au 19
décembre 1988, ça constituait deux volumes.
M. Ryan: Deux volumes.
M. Gendron: M. le Président, juste a titre
d'information...
Le Président (M. Garon): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron:... comme ministre des Affaires municipales, je pense
que vous n'aviez pas remarqué que c'est quand même presque une
année au complet. Tantôt, ça vous a paru être une
courte période; par contre, c'est du 5 janvier 1987...
M. Ryan: C'est deux années.
M. Bordeleau (Réal): C'est deux ans.
Le Président (M. Garon): C'est deux ans.
M. Ryan: C'est deux années, oui.
M. Gendron:... au 19 décembre 1988, c'est ça, deux
ans.
M. Ryan: Deux ans, oui, je sais bien.
M. Gendron: Alors, ça faisait quand même un contenu
assez volumineux.
M. Ryan: Oui. Très bien.
Maintenant, je voudrais juste poursuivre pour avoir toute l'information
là-dessus. Alors, c'est arrivé au mois d'avril 1989.
M. Bordeleau (Réal): Oui.
M. Ryan: 1989. Ça fait deux ans de ça.
M. Bordeleau (Réal): C'est ça.
M. Ryan: Qu'est-ce qui est arrivé après ça?
Là, vous constatez que c'est disparu.
M. Bordeleau (Réal): Oui. Alors, disons que...
M. Ryan: Là, vous faites enquête pour savoir
auprès de ceux qui recevaient ces documents-là s'ils auraient
conservé des copies.
M. Bordeleau (Réal): C'est exact, M. le ministre. Ce qu'on
a fait, c'est qu'on a tenté de reconstituer nos minutes. Une fois qu'on
a complété cette reconstitution-là, ensuite, on a
cherché à savoir quelle était la procédure
légale d'adoption. Il faut vous dire qu'entre-temps, également,
il y a eu des élections, ce qui, évidemment, a fait mettre de
côté un peu les procédures et tout ça. C'est pour
ça que ç'a pris peut-être un certain délai avant
qu'on s'adresse au niveau d'un projet de loi privé.
M. Ryan: là, est-ce que je dois comprendre que le
député d'abitibi-ouest avait conservé tous ces
procès-verbaux dans son bureau et que ce sont les copies qu'avait
conservées le député d'abitibi-ouest qui auraient servi
à reconstituer vos procès-verbaux ou bien c'est toute une
nouvelle rédaction que vous auriez faite vous autres mêmes?
M. Bordeleau (Réal): Non, non. La plupart ont
été reconstitués à partir des copies que le
député d'Abitibi-Ouest avait gardées et d'autres copies
qu'on a retrouvées à la chambre de commerce et certaines qu'on
avait également à la ville. Alors, je peux vous dire qu'à
la ville on fait depuis ce temps-là, systématiquement, une
photocopie qu'on garde très précautionneusement dans nos
archives.
M. Gendron: À peu près, M. le Président, 90
% - d'ailleurs, ç'a été évoqué tantôt
dans la présentation de M. Bordeleau - de la reconstitution provenaient
effectivement de copies que je reçois des procès-verbaux des
séances de la ville d'Amos, qui étaient conservées
à mon bureau. Ils ont servi à la ville d'Amos pour la
reconstitution, parce que, moi, je n'ai pas le temps de les trafiquer, M. le
ministre des Affaires municipales.
M. Ryan: Ça, c'est la dernière question que je
devais souligner...
M. Gendron: Oui, je savais.
M. Ryan:... en conscience, évidemment. Est-ce qu'il y eut
des conditions pour la transmission des documents?
M. Bordeleau (Réal): Aucune. Il n'y en avait pas pour
envoyer les copies, il n'y en a pas eu pour les retourner non plus.
M. Ryan: Vous me décevez beaucoup! M. Bordeleau
(Réal): Je m'en excuse.
Le Président (M. Garon): On pourra faire une demande au
ministère des Affaires culturelles pour classer le bureau du
député d'Abitibi-Ouest comme archives régionales.
Une voix: Conservateur. M. Ryan: Ça va
demander...
M. Gendron: Puisqu'on en a parlé, M. le Président,
pas pour s'amuser, mais j'ai 50 municipalités, sauf que j'ai 2 villes.
Alors, je ne fais pas la même chose pour toutes les petites
municipalités et ce n'est pas parce que j'en ai contre les petites
municipalités; là, j'aurais des problèmes d'espace.
M. Ryan: On ne pensait pas que...
M. Gendron: Pour la ville d'Amos, je pense... En tout cas, moi,
je trouve que c'est important et que c'est intéressant que je sois mis
au courant des principales résolutions. Tant mieux si ç'a permis
d'être utile d'une façon un peu plus concrète dans le
malheureux événement qui leur est arrivé.
M. Bordeleau (Réal): M. le Président...
Le Président (M. Garon): Oui, M. Bordeleau.
M. Bordeleau (Réal):... si vous me permettez, Mme la
ministre des Affaires culturelles est déjà au courant qu'on a un
projet de centre local d'archives agréé pour la ville d'Amos
à l'intérieur de la Maison de la culture. Alors, ça nous
permettra d'entreposer efficacement nos
documents.
M. Ryan: Après ça, vous vous êtes rendus
compte de ça au mois d'avril. Vous avez complété votre
reconstitution vers l'été, je suppose, ou l'automne.
M. Bordeleau (Réal): C'est ça. Et on a entrepris
les démarches, les informations auprès des services juridiques du
ministère des Affaires municipales, pour savoir comment procéder
pour arriver à un projet de loi privé et faire homologuer, par la
suite, par la Cour supérieure les minutes pour que le greffier puisse
certifier qu'elles sont conformes, ce qu'il ne peut pas faire
présentement.
M. Ryan: J'ajoute juste une remarque, M. le Président.
C'est que la teneur du projet de loi 279 est très semblable à la
teneur d'un projet de loi semblable qui fut adopté il y a quelques
années dans le cas de la municipalité de Lac-Etchemin. La date et
l'adoption de ce projet de loi là, en 1989.
Le Président (M. Garon): Alors, est-ce que...
M. Dufour: Elle a été obligée de
reconstruire ses archives par l'oreille, autrement dit, sur des choses qu'ils
pensent, ce n'est pas du mot à mot, là. Là, on a du mot
à mot, c'est un peu différent. C'est un travail de
bénédictin que d'essayer de dire ce qui s'est passé telle
date, tel jour, à telle heure. Il n'y avait aucun dossier. On a fait
ça de mémoire.
M. Ryan: Évidemment, on a choisi la même formulation
pour l'autre: au moyen de documents, de déclarations écrites,
etc., parce que si on avait mentionné seulement la source principale il
aurait pu surgir des doutes dans l'esprit de certains.
M. Dufour: Définitivement. Mais, moi, je n'en avais
pas.
M. Ryan: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Garon): Alors...
M. Dufour: Vous vous préparez pour l'Opposition.
Étude détaillée
Le Président (M. Garon): ...nous allons passer à
l'étude du projet de loi article par article. J'appelle l'article 1.
Est-ce que l'article 1 est adopté? Est-ce qu'on veut donner des
explications?
M. Ryan: Moi, je n'en requiers point.
M. Dufour: Moi non plus.
Le Président (M. Garon): L'article 1 est-il
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Garon): Adopté. J'appelle
l'article 2. Est-ce qu'il y en a qui veulent donner des explications ou faire
des commentaires? L'article 2 est-il adopté?
M. Ryan: Je pense que l'article 2 fournit les garanties
nécessaires à la connaissance préalable du contenu de
l'opération avant que tout ça devienne officiel. Je pense que ce
sont des garanties de bon aloi qui doivent être retenues dans ie projet
de loi. Moi, je trouve tout ça très convenable.
Le Président (M. Garon): L'article 2 est-il
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Garon): Adopté. J'appelle
l'article 3.
M. Dufour: Adopté. M. Ryan: Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 3 est adopté.
J'appelle l'article 4.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 4 étant
adopté, j'appelle le préambule.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Garon): Le préambule étant
adopté, j'appelle le titre du projet de loi.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Garon): Le projet de loi 279, Loi
concernant la ville d'Amos, est-il adopté dans son ensemble.
Adopté. Alors, est-ce qu'il y en a qui veulent faire des derniers
commentaires concernant l'adoption du projet de loi 279, Loi concernant la
ville d'Amos? M. Bordeleau.
M. Bordeleau (Réal): M le Président, je veux
remercier l'excellente collaboration du député d'Abitibi-Ouest
qui était le parrain du projet et également l'excellente
collaboration qu'on a eue du service juridique du ministère des Affaires
municipales qui nous a indiqué la voie pour cheminer à travers ce
dédale-là pour aboutir à la présentation du projet
de loi. Alors, je remercie également la commission de nous
avoir entendus.
Le Président (M. Garon): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Une phrase. Je suis très heureux d'avoir
permis que la ville d'Amos, cette belle ville épiscopale, puisse
reconstituer adéquatement ses archives et d'avoir contribué
modestement à ce que la régularisation se fasse. Je remercie la
ville d'Amos, M. Bordeleau, (es membres de la commission, le ministre des
Affaires municipales et ses services professionnels qui, effectivement, ont
été d'une précieuse collaboration. Merci.
Le Président (M. Garon): M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: Juste pour dire que concourir à l'adoption d'un
projet semblable me semble nécessaire et obligatoire, en ce sens que les
municipalités doivent se baser sur des actes juridiques qui sont
légalement constitués. Je pense bien qu'une municipalité
qui ne posséderait pas ce minimum pour agir ne pourrait pas garder son
statut très, très longtemps. Donc, en plus, on peut affirmer ou
dire que la commission a l'assurance que c'est presque du mot à mot, ce
qui est reconstitué. Donc, comme législateurs, on peut se montrer
satisfait des garanties qui nous ont été produites à
l'effet que ça reflète bien la réalité. Je pense
bien que, de ce côté-là, on peut... Même s'il est
déploré, l'incident qui a eu lieu, parce que cet
incident-là coûte des démarches à la
municipalité comme des coûts à la municipalité, tout
de même, on peut dire que ça se résout d'une façon
acceptable.
Le Président (M. Garon): Alors, M. le ministre.
M. Ryan: Je remercie le représentant de la ville d'Amos,
le député d'Abitibi-Ouest, le député de
Jonquière, mes collègues du côté ministériel
et vous-même, M. le Président, de l'atmosphère de
collaboration dans laquelle nous pouvons faciliter la solution de ce
problème. Je remercie nos services juridiques aussi de l'aide qu'ils ont
apportée à la définition de la solution que nous retenons.
J'ajoute que ce sont des choses qui peuvent arriver n'importe où,
ça, et qui se produisent. Je prendrai plus de précautions, dans
l'avenir, pour avoir des copies disponibles dans les endroits alternatifs.
C'est normal. L'expérience nous enseigne qu'on n'est jamais trop prudent
dans la conservation des documents officiels.
Alors, bonne chance et merci à tout le monde, encore une
fois.
M. Garon: Alors, nous saluons également le
représentant de la ville d'Amos, M. Bordeleau. Le projet de loi 279, Loi
concernant la ville d'Amos, étant adopté, je suspens les travaux
de la commission pendant quelques instants. Par la suite, nous allons
entreprendre l'étude du projet de loi 264, Loi concernant la ville de
Matane.
(Suspension de la séance à 17 h 26)
(Reprise à 17 h 30)
Projet de loi 264
Le Président (M. Garon): Nous avons le mandat
d'étudier le projet de loi 264 cet après-midi; si nous n'avons
pas terminé avant l'heure du souper, nous continuerons ce soir. Je pense
bien que la plupart des intervenants vont préférer terminer avant
l'heure du souper, si c'est possible. Je vais immédiatement reprendre
les travaux de la commission. Je demande au parrain du projet de loi, la
députée de Matane, la marraine, pardon, du projet de loi, la
députée de Matane, de présenter le projet de loi.
Remarques préliminaires
Mme Hovington: Merci, M. le Président. J'allais vous
reprendre en fait, c'est la marraine du projet de loi...
Le Président (M. Garon): Allez.
Mme Hovington: ...avec raison. Je serai brève parce que je
pense bien que ce sera M. le maire, avec son directeur, qui expliquera en
détail le projet de loi, mais permettez-moi de vous présenter les
requérants qui sont ici aujourd'hui. Il y a M. Maurice Gauthier qui est
le maire de Matane, premier magistrat de la ville; il y a M. Denis Paquet, qui
est directeur général de la ville de Matane et M. Jean-Jacques
Ouellet, qui est le procureur de la ville de Matane.
M. le Président, le projet de loi 264 vise en premier lieu
à valider l'acquisition par la ville de Matane d'un complexe sportif
connu sous le nom de Place des sports et de tout simplement régulariser
ses titres parce que, présentement, la ville de Matane occupe, si vous
voulez, Place des sports sans titres, sans pouvoir disposer de cet endroit.
Donc, il est opportun d'accorder à la ville de Matane le pouvoir
d'aliéner le complexe sportif appelé Place des sports.
Il y a aussi, dans la loi, M. le Président, la validation pour la
ville de Matane, le pouvoir, en tout cas, d'acquérir un immeuble qui
appartient maintenant à la commission scolaire de la ville de Matane.
C'est un projet important qui - M. le ministre, nous travaillons
là-dessus depuis plusieurs mois déjà, si ce n'est quelques
anées, je dirai même - permettrait l'acquisition d'un immeuble par
la ville, qui permettrait de transposer, si vous voulez, deux immeubles pour
faire en
sorte que la bibliothèque municipale de la ville de Matane prenne
place actuellement dans un immeuble situé au centre-ville. On pourrait
ainsi sauver le patrimoine de la ville de Matane, un immeuble historique, en
fait, qui est reconnu même par le ministère et, ainsi, revitaliser
aussi le centre-ville de Matane.
Alors, c'est un projet de loi extrêmement important. Vous savez
que la ville de Matane a toujours été une ville dynamique, qui
bouge beaucoup. Elle a même été reconnue première
ville industrielle du Bas-Saint-Laurent pour cette année et
deuxième ville industrielle au Québec. La ville de Matane a
été retenue aussi, vous vous souviendrez dans la revue
Commerce d'il y a quelques mois, parmi les 16 premiers sites importants
au Québec pour des investisseurs potentiels. Alors, je pense que ce
projet de loi va apporter à Matane l'opportunité de disposer de
Place des sports et, aussi, d'aménager une bibliothèque
municipale tant attendue par la population. Alors, voilà ce que j'avais
à dire sur ce projet de loi.
La Présidente (Mme Bélanger): Merci, Mme la
députée de Matane. M. le maire, avez-vous des commentaires
préliminaires?
M. Gauthier (Maurice): Mme la Présidente, M. le ministre,
membres de la commission, je crois que Mme la députée, Mme
Hovington, a bien situé. Il s'agit, pour nous... On a pour but de
vouloir faire valider l'acquisition de Place des sports, tel que dit,
régulariser ses titres et autoriser la ville de Matane à
acquérir des immeubles qu'elle occupe sans titres de
propriété, accorder aussi, comme on l'a dit tout à
l'heure, à la ville la possibilité d'aliéner la Place des
sports.
En deuxième partie de ce projet de loi, on veut faire valider
l'acquisition du pavillon de la Cité, acquisition faite par la
commission scolaire. À l'aide de votre plan, peut-être pour vous
aider, quand on parle de valider l'acquisition de Place des sports, c'est que
nous sommes sur le terrain de la municipalité voisine. Ce qui nous
appartient, c'est ce qui est liséré en rouge; ce que nous voulons
acquérir et qui appartient au ministère de l'Énergie et
des Ressources, c'est ce qui est liséré en bleu et c'est
là-dessus d'ailleurs qu'est située la bâtisse qu'on appelle
Place des sports où est le curling, où sont les installations
principales. Vous avez aussi la petite partie jaune orange qui est en bas, le
long de la rivière, c'est une partie qui appartient présentement
au ministère des Transports. Pour ce qui est de la petite partie verte
dans le coin supérieur ou inférieur, dépendant comment
vous placez votre carte, c'est une partie qui appartient à la
municipalité de Saint-Jérôme. Enfin, la partie jaune, c'est
une partie qui est entre deux. Normalement, les lignes feraient en sorte que
ça aurait dû faire partie du liséré en rouge, mais
les passages de propriétés ont fait qu'à l'un on a vendu
en bas de la côte et, à l'autre, on a vendu dans le bas. alors,
ça ne nous dérange pas tellement, cette partie-là. alors,
c'est un peu ce que nous vous présentons aujourd'hui, et ça nous
fera plaisir de répondre à vos questions, s'il y a des questions
particulières.
La Présidente (Mme Bélanger): Merci, M. le maire.
M. le ministre.
M. Ryan: Nous sommes heureux de vous recevoir ici aujourd'hui, M.
le maire. Nous sommes heureux aussi qu'un projet de loi que vous nous
présentez soit parrainé par la députée de Matane.
Les explications que vous nous avez données sur le fond sont
satisfaisantes. Elles ont donné lieu à des vérifications
avec les services compétents du ministère.
En ce qui me touche, je n'ai d'autre souci que de concourir à
l'adoption du projet de loi dans les meilleures conditions. Je pense que
l'objectif que vous poursuivez est un objectif qui est tout à fait
légitime. Nos lois prévoient certaines règles de
discipline, par exemple, en ce qui touche des transactions avec le gouvernement
fédéral. La législation québécoise
prévoit qu'il doit intervenir l'autorisation du gouvernement du
Québec. Je pense que c'est une clause de saine discipline qui a
été rendue nécessaire, ces dernières années,
par de nombreuses intrusions du gouvernement fédéral dans des
champs de compétence provinciale, par le biais souvent de subventions
qui donnaient lieu à toutes sortes de dérèglements
administratifs.
Alors ça, c'est important qu'on maintienne ces grands principes.
Ceci étant dit, il y a un autre principe aussi qui est bien important,
c'est quand un édifice a appartenu à une commission scolaire,
s'il doit être question de l'aliéner, il faut que
l'aliénation donne lieu à des effets qui restent dans le
même ordre de préoccupations. On ne veut pas qu'on aliène
une telle propriété pour en faire un objet de commerce, par
exemple. Il faut qu'on ait des garanties de ce point de vue là. Mais
toutes ces garanties étant assurées, je pense qu'on peut adopter
ce projet de loi ci d'une manière qui facilitera à la ville de
Matane l'exercice de ses responsabilités que je la félicite de
concevoir dans un esprit large plutôt qu'étroit.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va, M. le
ministre?
M. Ryan: Très bien.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Jonquière, est-ce que vous avez des
commentaires?
M. Dufour: Moi, je veux aussi souhaiter la bienvenue aux
représentants de la ville de Mata-
ne, et à son maire. Bien sûr que M. le ministre peut se
montrer satisfait des explications, mais, moi, ça me semble un peu
court. Parce que j'ai peut-être moins le vécu, je ne suis pas
près de la députée de Matane, même si elle vient de
la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, en partie. Donc, il y a des
éléments peut-être qui me manquent. Place des sports,
j'aurais aimé qu'on élabore un peu plus. C'est quoi, cette
bebite-là? Depuis quand ça existe? Un peu l'historique par
rapport à ça, parce que j'aimerais posséder mieux un peu
l'historique pour être capable de former un jugement plus
approprié ou adéquat pour les décisions qu'on
s'apprête à prendre.
Mme Hovington: On va l'inviter à un tournoi de golf, M. le
maire.
M. Dufour: Je ne joue pas au golf, par exemple.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, M. le maire,
est-ce que vous avez des commentaires supplémentaires?
M. Gauthier: Oui, Mme la Présidente. En gros et
rapidement, Place des sports est un complexe sportif qui avait d'abord
été mis en place par une corporation privée et qui, par la
suite, à cause de certaines difficultés, a été
acquis par, ou la propriété acquise par la ville de Matane, en
1973. Le tout a passé, avec le règlement d'emprunt et tout. Mais
ce dont on s'aperçoit éventuellement, quand arrive le temps de
regarder à fond la propriété, c'est qu'il y a certains
titres qui ne vont pas tout à fait. Alors, c'est pour ça qu'on a
besoin de régulariser les titres.
Ce complexe sportif comprend, comme l'a dit Mme la
députée, le golf, le ski de fond, le tir à l'arc, le
curling et différents autres, dont les glissades ordinaires. Il y a
différentes choses, donc, qui sont prévues. Il y avait même
de prévu, dans les plans initiaux, d'avoir des tennis dans le coin.
Alors, c'est un immense endroit qui est quand même proche de la
ville de Matane, mais qui est situé sur la propriété ou
dans la municipalité, sur les terrains de la municipalité
voisine, soit à Saint-Jérôme-de-Matane. Est-ce que
ça va?
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que ça
vous satisfait, M. le député de Jonquière?
M. Dufour: Ça va pour le moment. Est-ce que le fait de
l'acquérir, ça l'enlève de la municipalité de
Saint-Jérôme? Autrement dit...
M. Gauthier: Non.
M. Dufour: ...l'achat du territoire comme tel, est-ce que
ça a pour effet de le soustraire de la municipalité
contiguë? Parce que, si je comprends bien, c'est contigu à votre
territoire.
M. Gauthier: C'est ça. Alors, Mme la Présidente, il
ne s'agit pas de vouloir le retirer de la municipalité de
Saint-Jérôme, justement. C'est pour régulariser parce que
la ville ne pouvait pas être propriétaire dans une
municipalité qui était à côté. Alors, c'est
pour régulariser ces titres de parties là qu'on avait
achetées et d'autres parties sur lesquelles on avait déjà
des immeubles. Par exemple, le ski de fond est sur une grande partie des
propriétés du ministère de l'Énergie et des
Ressources. Vous avez même la Place des sports où est le curling,
où sont les gros établissements. Le "club house" pour le curling,
pour le golf et tout ça, c'était aussi sur une
propriété du ministère de l'Énergie et des
Ressources. Il y a une partie du terrain de stationnement qui est sur une
propriété du ministère des Transports. Alors, c'est un peu
tout ça, c'est pour régulariser le tout pour pouvoir ensuite
l'aliéner ou même faire des aménagements. Parce que,
actuellement, on ne peut rien faire, ce n'est pas à nous.
Légalement, on est dans un genre de vide juridique. C'est un peu
ça.
M. Dufour: Le liséré jaune orange qu'il y a, qui
est contigu aussi à...
M. Gauthier: Oui.
M. Dufour: Ça, ça appartient au ministère
des Transports, vous avez dit.
M. Gauthier: C'est ça. C'est l'ancienne route 195, Mme la
Présidente, qui a été déplacée. Alors, cette
partie-là se trouve à appartenir au ministère des
Transports au lieu du ministère de l'Énergie et des Ressources ou
encore au lieu d'être la propriété de la ville,
présentement.
M. Dufour: Est-ce que ça vous est... C'est tout dans votre
territoire, ça, si j'ai bien compris.
M. Gauthier: C'est tout dans le territoire de la
municipalité, voisine.
M. Dufour: Au complet.
M. Gauthier: Au complet. C'est adjacent à notre
municipalité mais c'est chez la voisine.
M. Dufour: Cette acquisition que vous prévoyez, est-ce que
c'est à titre onéreux?
M. Gauthier: Actuellement?
M. Dufour: Oui.
M. Gauthier: Absolument. C'est...
M. Dufour: Le ministère des Transports vous le
céderait, mais en payant.
M. Gauthier: C'est ça.
M. Dufour: Est-ce que vous envisagez des investissements ou des
aménagements là-dessus?
M. Gauthier: Actuellement, Mme la Présidente, on envisage
la privatisation parce que nous nous devons de regarder de plus près nos
finances parce que la ville de Matane, comme peut-être quelques-unes au
Québec, est prise à peu près avec tout ce qui existe.
Alors, la ville de Matane était non seulement propriétaire de ces
établissements-là, mais aussi propriétaire du centre de
ski alpin, propriétaire de la piscine, propriétaire d'à
peu près tout ce qui existe. Donc, à un moment donné, il
est important, je pense, de faire en sorte qu'il y ait des choses qui se
privatisent de façon à pouvoir nous donner une marge de manoeuvre
plus grande au niveau de la municipalité. Parce que ce n'est pas en tant
que propriétaire d'installations comme ça qu'on fait bien de
l'argent. On est une forme de gouvernement et quand il s'agit de faire payer,
ce n'est pas facile.
M. Dufour: Autrement dit, le liséré jaune orange
que vous vous apprêtez à acquérir du ministère des
Transports, c'est dans le but de le privatiser, et vous acceptez, au
départ, que le... Et vous demandez aussi le droit de l'aliéner
par achat, quelque part, ou de le vendre.
M. Gauthier: Oui, c'est ça.
M. Dufour: Le ministère des Transports n'aurait pas pu
faire la même opération que vous vous apprêtez a faire?
M. Gauthier: C'est parce que, actuellement, on ne peut pas
l'aliéner ou le vendre - en tout cas, peu importe, là - parce
qu'on n'en est pas légalement propriétaire. Il y a toujours
possibilité de nous dire que la loi ne veut pas qu'une
municipalité soit propriétaire d'un terrain qui est dans une
municipalité voisine. Alors, c'est pour ça qu'on dit: Prenons
l'ensemble, et là, ce sera quelque chose qui sera vraiment
aliénable, vendable. À ce moment-là, les gens pourront
utiliser la propriété quand ils iront chercher du financement
quelconque. Alors, c'est un peu pour ça, Mme la Présidente, qu'on
tient à faire un tout pour, ensuite de ça, pouvoir
l'aliéner ou l'utiliser autrement. En tout cas, pour le moment,
l'objectif, c'est d'en disposer.
M. Dufour: Je vais continuer un peu parce que je veux essayer de
m'informer le plus possible. Dans tout le bleu qui appartient au
ministère de l'Énergie et des Ressources, qui n'est pas dans
votre municipalité... Ou il y a une partie dans votre
municipalité et une partie dans l'autre?
M. Gauthier: Aucune partie de la municipalité.
M. Dufour: Aucune.
M. Gauthier: Dans tout ce territoire-là, c'est tout dans
la municipalité de Saint-Jérôme-de-Matane.
M. Dufour: O.K. Vous avez l'intention de l'acheter et,
après ça, de mettre en vente l'ensemble de ce
territoire-là.
M. Gauthier: C'est exact, Mme la Présidente.
M. Dufour: Vous ne gardez rien de ça à vous,
là, parce que ce n'est pas dans votre municipalité. (17 h 45)
M. Gauthier: Oui. Mais comme on vous l'a dit tout à
l'heure, c'est un tout, la Place des sports, c'est un complexe. Et dans le
liséré bleu, autant le premier - celui qui est entouré un
peu plus foncé - il y a des installations de bâtiments. Dans
l'autre partie, il y a la piste de ski de fond, par exemple, qui est
homologuée au niveau du Québec. On a eu des Jeux du Québec
et on a déjà des tracés là-dessus. On a le
tracé du tir à l'arc. Alors, déjà, cette
partie-là est utilisée en grande partie, ne fut-ce que pour
ça. Dans les développements futurs, il était prévu
justement que, dans l'ajout d'un deuxième neuf trous, on aille se
promener dans ce territoire-là. Alors, aussi bien faire ça tout
de suite; je pense que ça régularise l'ensemble.
M. Dufour: dans le coin vert - on fait presque de la lutte: coin
vert, coin bleu, ha, ha, ha! je vais être l'arbitre - c'est
marqué: municipalité de...
M. Gauthier: Saint-Jérôme.
M. Dufour: saint-jérôme. là, il appartient,
ce territoire-là... le territoire, c'est à la municipalité
de saint-jérôme, mais la propriété de
l'immeuble?
M. Gauthier: La municipalité de
Saint-Jérôme.
M. Dufour: Aussi. Ça, vous avez l'intention de
l'acquérir aussi?
M. Gauthier: C'est parce qu'on n'a pas grand choix.
Déjà, il y a des parties du golf qui sont dessus. Ça ne
paraît peut-être pas très, très grand, mais
déjà on l'occupe et on est chez le voisin; on l'occupe toujours
avec permission, un
peu comme on ie faisait avec le ministère de l'Énergie et
des Ressources; il y avait quand même, Mme la Présidente, des
autorisations qui faisaient que les gens s'étaient construits
là-dessus. Mais des autorisations, ça vaut ce que ça
vaut.
Mme Hovington: C'est le neuvième trou qui est là,
M. le député.
M. Dufour: Oui, mais c'est parce que je ne vois pas de
continuité. Il y a un bout blanc qui... Il y a une ligne rouge, c'est
correct; le liséré rouge, ça va, mais le vert qui est
dedans. Je veux poser la question; peut-être que je n'ai pas posé
la bonne question. Tout ce qui est rouge, le liséré rouge,
ça fait aussi partie de ça, du complexe des sports?
M. Gauthier: Oui
M. Dufour: Ah! O.K. Parce que là, ce n'était pas
évident que c'était... Je voyais qu'il n'y avait pas de
continuité, ça fait que je me disais: Ça pourrait
être le neuvième trou, mais il aurait fallu qu'ils sautent par
dessus.
M. Gauthier: Mme la Présidente, je pense qu'il est
important de préciser. Quand on dit de valider l'acquisition de Place
des sports, c'était cette partie-là en rouge qui, normalement,
avait été achetée par la ville de Matane et à
l'extérieur de la ville, donc, on est et on n'est pas
propriétaire parce qu'on est chez le voisin.
M. Dufour: Ça représente quoi, la superficie totale
de ça?
M. Gauthier: Dans le premier cas, la partie du ministère
de l'Énergie et des Ressources, c'est l'équivalent à peu
près de 51,57 hectares qu'on demande d'acquérir. Ensuite de
ça, du côté du ministère des Transports, c'est
l'équivalent de 8,46 hectares et, du côté de la parcelle de
la paroisse Saint-Jérôme, c'est 1,2 hectares.
M. Dufour: Puis le reste qui est dans votre municipalité,
168, c'est ça?
M. Gauthier: C'est ça. C'est 168,1 hectares. M. Dufour:
168,1. Eh bateau! Ça fait... M. Gauthier: Ça, c'est la
partie rouge. M. Dufour: ...à peu près 500 acres. M.
Gauthier: Oui, c'est...
M. Dufour: Grosso modo, à l'oeil, 500 acres, c'est un
territoire assez grand. Vous pouvez faire pas mal de choses
là-dedans.
M. Gauthier: Oui.
M. Dufour: Si vous avez l'idée de le vendre, j'imagine que
vous avez déjà un acquéreur. Je ne veux pas regarder le
projet de loi pour le moment, je veux plutôt avoir des explications
générales. Est-ce que vous avez actuellement des gens qui se
montrent intéressés à l'acheter?
M. Gauthier: II y a sûrement des gens qui sont
intéressés et qui nous ont parlé. On n'a pas pu avancer
car étant donné qu'on n'était pas propriétaire, on
ne pouvait pas faire grand-chose, Mme la Présidente. Cependant, nous
sommes très conscients qu'on dort se conformer à la loi et qu'on
devra en disposer à titre onéreux ou encore par soumissions
publiques ou, en tout cas, tel que le prévoit la loi. Ça, on
n'aura pas grand choix; il y a une loi qui gère là-dedans.
M. Dufour: Mais supposons qu'il n'y ait pas... Vous l'avez dit
tout à l'heure, c'est difficile de se mettre riche avec ces
choses-là, et les gens qui pensent être riches, des fois ils sont
plus pauvres que d'autres pauvres. Ce qui arrive dans un cas comme ça...
Si la municipalité ne trouve pas preneur, c'est quoi, votre intention
par rapport à ça? Est-ce que vous allez continuer à
lé développer, à investir? Parce qu'on légalise...
Ce que j'essaie de... Je vais donner tout de suite le fond de ma pensée
parce que je ne cache rien, moi, d'habitude. C'est que les gens qui... Si on
n'a pas d'acheteur, vous pourriez investir et, règle
générale, la législation est réticente par rapport
à cela; on a refusé et je sais qu'il y a des municipalités
qui sont venues, par exemple, et qui voulaient acheter des territoires à
l'extérieur, et des grosses municipalités, et elles n'ont pas
même passé l'étape de la commission parlementaire parce
qu'on s'oppose un peu à ça. C'est évident aussi, on ne
peut pas être maître partout, même si on est
propriétaire du terrain. Une municipalité, ce n'est pas une
entreprise d'affaires en soi. Si vous ne trouvez pas de preneur par rapport
à ça, qu'est-ce que vous envisagez pour le développement
de ces terrains-là?
M. Gauthier: Mme la Présidente, je pense que même si
on n'avait pas eu comme objectif. Bien que ce soit toujours l'objectif d'en
disposer, si on n'avait pas eu comme objectif de le faire, je pense qu'il
aurait fallu venir quand même devant vous pour régulariser ces
titres parce que, même là, on ne peut rien faire, même si on
voulait développer. C'est comme ça qu'on s'est aperçu
qu'on avait des vices de forme à l'intérieur de ça, parce
qu'on avait présenté un projet pour pouvoir développer un
deuxième neuf trous, puis, à un moment donné, on nous a
dit: Vous ne pouvez pas faire ça, ce n'est pas à vous autres.
Alors, on était un peu de travers. Forcément, il faut quand
même faire en sorte de régulariser la situation.
Dans la question que vous posez, j'ose
espérer que ça n'arrive jamais qu'on puisse en disposer
parce qu'on a un devoir, je pense, à faire de ce
côté-là pour le bien de la municipalité et de
l'ensemble, c'est de l'aliéner. Mais si ça ne se fait pas, il
faudra avancer parce que la demande est tellement grande qu'il va falloir qu'on
fasse quelque chose et qu'on poursuive. Il y a déjà d'ailleurs un
projet que la ville avait mis sur pied et il y avait déjà eu des
débuts de regroupement pour aller chercher de l'argent pour pouvoir le
faire d'une façon ou de l'autre. Mais...
M. Dufour: À un moment donné, sur la question, il
n'y a pas de projet de fusion dans votre coin ou d'annexion ou autre?
M. Gauthier: Ha, ha, ha! Pas encore.
M. Dufour: Parce que ça me semble que vous auriez des
choses en commun pas mal. J'imagine qu'il y a des gens qui profitent de
ça. Ce n'est pas que les gens de Matane seulement.
M. Gauthier: Non. Mme la Présidente, je dois dire que la
ville de Matane payait annuellement entre 1500 $ et 2000 $ de taxes à la
municipalité voisine. Et si ce n'était que de la ville de Matane,
nous serions très heureux d'annexer la paroisse de
Saint-Jérôme parce qu'il s'agit de gens qui sont en
général en moyens et c'est la municipalité qui a la plus
haute moyenne salariale de la MRC de Matane. Donc, ça nous aiderait
sûrement dans la gestion. Cependant, on n'en est pas rendu là et
on ne peut pas décider nous-mêmes.
M. Dufour: Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va?
M. Dufour: On peut procéder.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors...
M. Ryan: II a secondé le ministre.
Mme Hovington: Comme vous avez fait avec
Baie-Comeau-Hauterive.
M. Ryan: Oui.
Étude détaillée
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
1. M. le ministre.
M. Ryan: Je pense que commenter ceci, ce serait faire de la
tautologie. Nous parlons de ça depuis tantôt. Je pense bien que
c'est un article introductif qui sert de base à tout le reste.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'ar- ticle 1
est...
M. Dufour: II n'y a pas de poursuite non plus? Peut-être
que tout a l'heure on va en parler, mais il n'y a pas de poursuite par rapport
à ça, tout est correct?
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 1 est
adopté. J'appelle l'article 2. M. le ministre.
M. Ryan: Les immeubles à l'annexe B, ça, c'est
quelle partie exactement?
La Présidente (Mme Bélanger): M. le maire.
M. Gauthier: Ce sont les trois parcelles de terrain dont on vous
parlait, celle appartenant à Énergie et Ressources, celle
appartenant à Transports Canada et celle appartenant à
municipalité de Saint-Jérôme.
M. Ryan: Sur la carte que nous avons, voulez-vous me les
identifier de nouveau?
M. Gauthier: Bleu.
M. Ryan: Bleu.
M. Gauthier: Jaune orange.
M. Ryan: À gauche en bas.
M. Gauthier: Et vert.
M. Dufour: Vous avez dit Transports Canada, mais là...
M. Gauthier: Je m'excuse, Québec. Ministère des
Transports, Québec.
M. Dufour: O. K.
La Présidente (Mme Bélanger): Le
député de Jonquière a les oreilles sensibles au mot
"Canada".
M. Dufour: Ce n'est pas ça. C'est parce que je me disais:
C'est quoi? Elles sont sensibles, bien sûr.
M. Ryan: II était bien correct tantôt quand on a
parlé de la Défense, il a fait beaucoup de chemin.
La Présidente (Mme Bélanger): Ah oui?
M. Ryan: Bien oui. On a eu son adhésion au principe de la
Défense nationale tantôt.
M. Dufour: C'est parce que je ne voyais pas le rapprochement.
J'avais bien écouté.
M. Ryan: Et là, ce n'était pas conforme au
fait et ça vous fatiguait. Puis, moi aussi.
La Présidente (Mme Bélanger): C'est bien. Alors,
c'est Transports Québec.
M. Ryan: Voilà. Ça va. Par conséquent, il
n'y a pas de désaccord sur le contenu de l'annexe B. C'est ça qui
est important ici. C'est les trois parcelles de ce grand territoire dont il
vient d'être fait mention, dont nous avons parlé amplement.
Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, est-ce que
l'article 2 est adopté?
M. Dufour: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 2 est
adopté. J'appelle l'article 3. M. le ministre.
M. Ryan: Oui. Juste une question là-dessus que j'ai omis
de soulever tantôt.
La Présidente (Mme Bélanger): À l'article 3,
il y a un amendement.
M. Ryan: La municipalité... Oui, oui. C'est ça, je
l'ai ici.
La Présidente (Mme Bélanger): II est
remplacé par le suivant.
M. Ryan: Oui. Est-ce que tout le monde a la version
modifiée que nous avons déposée?
M. Dufour: Oui. Je viens de l'avoir.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, je vais le
lire: "Aucun des règlements, résolutions ou ordonnances
adoptés par la ville avant le (indiquer ici la date d'entrée en
vigueur de la présente loi) à l'égard de l'immeuble
décrit à l'annexe A ne peut être contesté au motif
qu'au moment de son adoption cet immeuble n'était pas compris dans les
limites de la ville de Matane. "Aucun des règlements, résolutions
ou ordonnances adoptés par la ville avant le (indiquer ici la date
d'entrée en vigueur de la présente loi) à l'égard
des immeubles décrits à l'annexe B ne peut être
contesté au motif qu'au moment de son adoption la ville de Matane
n'était pas propriétaire de cet immeuble. "
M. Ryan: Juste une question que je voudrais poser ici. La
municipalité de Saint-Jérôme-de-Matane n'a pas
formulé de représentations ou de difficultés?
M. Gauthier: Absolument pas. Elle est d'accord, Mme la
Présidente, avec la présentation que l'on fait aujourd'hui.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, est-ce que
l'amendement est adopté?
M. Dufour: Dans ça, vous avez une résolution, mais
ce n'est pas soumis à la MRC.
M. Gauthier: Là-dedans.
M. Dufour: oui. parce que le projet de loi qu'on a concernant la
ville de matane, je sais que vos règlements d'emprunt, vous les
soumettez à la mrc.
M. Gauthier: Oui.
M. Dufour: Bon. Pas là-dedans. Est-ce que cela a
été l'objet de discussion à la MRC?
Une voix: Non.
M. Gauthier: J'aimerais le demander au procureur, ce n'est pas ma
spécialité.
M. Ouellet (Jean-Jacques): On a fait nos publications dans les
journaux et ainsi de suite.
La Présidente (Mme Bélanger): Me Ouellet.
M. Ouellet: II n'y a aucune opposition de quelque façon
que ce soit.
M. Dufour: On ne peut pas être plus catholique que le pape.
Ça va.
M. Ryan: Les gens ont eu l'occasion de s'exprimer. Il ne faut pas
courir après.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que
l'amendement à l'article 3 est adopté?
M. Dufour: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 3 tel
qu'amendé est adopté. J'appelle l'article 4. M. le ministre.
M. Ryan: Je pense bien qu'on ne peut pas refuser à la
municipalité de Matane le pouvoir d'aliénation qui est
proposé ici. Vu que ces propriétés sont situées en
dehors de son territoire, il faut que ça lui soit donné
expressément pour ne pas qu'elle soit obligée de revenir devant
nous éventuellement.
M. Dufour: Je sais qu'elle a été obligée de
suivre pareil les procédures...
M. Ryan: C'est sûr.
M. Dufour:... usuelles. Ça va.
M. Ryan: Ça va, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 4
est adopté. J'appelle l'article 5.
M. Ryan: Oui. Ça, c'est un petit cas particulier qui a
donné lieu à de nombreux échanges entre la ville de Matane
et le ministère. On avait acquis un immeuble de la commission scolaire
pour ensuite s'en servir aux fins d'un échange avec le gouvernement
fédéral. Ça n'avait pas obtenu les autorisations
nécessaires préalables. Avec cette disposition-ci, tout est
régularisé, personne ne pourra invoquer une
irrégularité à l'encontre de cette transaction
déjà consommée.
M. Dufour: Est-ce que ça veut dire que le ministère
de l'Éducation n'aurait pas pu donner... Le gouvernement aurait pu
donner par décret la propriété ou l'école à
la municipalité pour en disposer pour une fin autre que municipale.
Est-ce que ça aurait pu se faire autrement que par la loi ou si on en
profite pour en faire un petit bill omnibus...
M. Ryan: Oui. Cette chose-là, c'est dans la
réglementation du ministère de l'Éducation.
M. Dufour: Bien oui.
M. Ryan: Dans certains cas particuliers, il y a une
dérogation qui est possible.
M. Dufour: C'est pour ça que je pose la question. Parce
que j'avais eu une école...
M. Ryan: Moi, les cinq années où j'ai
été là, je pense que c'est arrivé peut-être
une fois qu'il y en a eu pour des fins autres qu'éducatives ou
communautaires. C'était un cas très, très particulier. En
général, on insiste beaucoup pour que les
propriétés conservent leur vocation sociale ou publique.
M. Dufour: Une coopérative d'habitation, ça
ressemble un peu à ce que vous dites. C'est une activité
sociale.
M. Ryan: Non.
M. Dufour: Non? Communautaire?
M. Ryan: Le point qu'il y a dans les coopératives
d'habitation, surtout sous le régime actuel, c'est qu'elles sont
très fortement subventionnées par le gouvernement, la plupart
d'entre elles qui soumettent des projets dans le cadre du programme OSBL Dans
ces cas-là, il y a évidemment des clauses de préemption si
jamais on veut disposer des propriétés. On ne peut pas laisser
ça aller complètement. (18 heures)
M. Dufour: Qu'est-ce qu'elle est devenue, cette
école-là? Comment l'avez-vous utilisée?
Vous avez eu une école? Vous avez acheté une école
de la commission scolaire? Vous vous l'êtes fait donner.
M. Gauthier: Ce qui est arrivé, c'est que la commission
scolaire, ayant des propriétés en surplus, a ouvert des
soumissions publiques et nous avons appliqué, nous, comme ville. C'est
nous qui avons fait l'offre la plus haute. De toute façon, si je me
souviens bien, il n'y avait même pas d'autre offre. À ce
moment-là, c'est comme ça que nous avons fait l'acquisition de
cette bâtisse-là.
M. Dufour: Et vous en avez disposé comment?
M. Gauthier: Bon. Alors, durant que la commission scolaire, M. le
Président...
M. Dufour: Ha, ha, ha!
M. Gauthier: ...l'a eue à sa disposition et elle
n'était plus occupée par des élèves, elle a servi
un petit peu communautairement II y a eu l'école de musique qui a
été dedans; d'ailleurs, elle est encore dedans. Il y a eu
l'Université du Québec. Il y a eu les cadets de la marine. Il y a
eu des clubs sociaux comme le Club Lions. Alors, elle a été
drôlement utilisée de toutes sortes de façons.
M. Dufour: Oui, mais là, ça répond à
des fins... Vous n'avez pas acquis cet immeuble à des fins municipales.
Quand vous l'avez acquis, vous l'avez acquis pour quelles fins?
M. Gauthier: Quand on l'a acquis? On vient juste de
l'acquérir. Je dis qu'elle était occupée. La commission
scolaire, de toute façon, la chauffait. Je suis dans la commission
scolaire. Ça nous coûtait au bas mot 25 000 $ juste de chauffage,
sans occupation. Donc, on s'est dit: Tant qu'à l'occuper de cette
façon-là... Nous l'avons louée de toutes sortes de
façons. Il y a même eu une occupation des
évangélistes, en chemin. Alors, il y a eu différentes
occupations comme ça qui ont fait que, durant qu'on l'avait, tout au
moins, on payait l'entretien, le chauffage et tout.
M. Dufour: Au moment où vous l'avez acquise, ce
n'était pas pour des fins municipales, nécessairement. Mais
actuellement?
M. Gauthier: C'était pour des fins municipales, M. le
Président, parce que, pour nous autres, c'était important d'aller
chercher un bâtiment qui nous permettait d'échanger parce qu'on
voulait absolument conserver le vieux bureau de poste qui, pour nous, est un
bâtiment historique, qui est en plein centre-ville, qui allait exactement
dans les orientations de la ville, dans son
développement du centre-ville et dans ses orientations de faire
en sorte que notre bibliothèque municipale soit dans le centre. Le
pavillon de la Cité est à peu près à deux ou trois
kilomètres du centre-ville et ça aurait été
très peu pratique. C'est beaucoup trop grand pour l'occupation dont on
avait besoin. Alors, c'est dans ce sens-là.
M. Dufour: Mais au moment où vous l'avez achetée,
quels motifs aviez-vous allégués? C'était quoi, le but de
l'avoir achetée?
M. Gauthier: C'était exactement pour ça.
C'était pour pouvoir éventuellement l'échanger avec
l'armée pour en faire une bibliothèque, c'est-à-dire pour
l'échange de façon à faire, avec le bureau de poste, le
vieux bureau de poste, édifice en plein centre-ville, une
bibliothèque.
M. Dufour: Vous vous en serviez comme un moyen de replacer...
Mais, par extension, c'est à une fin municipale pareil. Grosso modo,
là...
M. Ryan: C'est pour ça qu'ici on a un article qui va
valider la transaction, qui va mettre le point final.
M. Dufour: C'est une technicalité. Mais, dans le fond, ce
n'est pas cette bâtisse-là, c'était l'autre qu'ils
voulaient.
M. Ryan: On ne veut pas que les municipalités
acquièrent des immeubles scolaires juste pour des fins d'échange
à d'autres buts. Ici, toutes les exigences demeurent, mais on fait une
exception confirmée par une loi spéciale.
M. Dufour: c'était marqué, ça, dans votre
projet d'achat, que vous faisiez cette gymnastique-là?
Des voix: Non.
M. Gauthier: C'était un acte d'achat public et la
commission scolaire le savait. On savait pourquoi on faisait nos...
M. Dufour: Ma question, c'est "au motif que". S'il y a un motif,
il a été exprimé quelque part. S'il n'a pas
été exprimé, on parle du vide. II faut qu'il y ait
quelqu'un qui ait exprimé quelque chose et on doit trouver cette
affaire-là. Parce que si on ne le dit pas, on ne le sait pas.
Actuellement, elle sert à des fins municipales, en autant que je suis
concerné.
M. Gauthier: M. le Président, en fait, dans l'acte
d'achat, on n'a jamais parlé de ça. C'était un acte
d'achat que l'on faisait avec la commission scolaire. On acquérait cette
bâtisse-là.
M. Dufour: C'est peut-être l'ajuster, comme ça.
Mais, moi, dans mon esprit, ça ne change... Si ça n'a pas
été exprimé quelque part.
M. Ryan: D'après ce qu'on m'explique, c'est qu'à
l'origine la municipalité avait adopté une résolution et
ça demandait une extension de crédits de trois ans. Ils auraient
réglé leur problème en dedans de trois ans. À ce
moment-là, ils n'étaient pas obligés d'avoir
l'autorisation. Après ça, ils se sont aperçus que
ça demandait plus que ça. Là, ils sont venus au
ministère et c'est là que le ministère s'est
aperçu...
M. Gauthier: C'est ça.
M. Ryan:... qu'il y avait de l'irrégularité
là-dedans.
M. Dufour: Ah! Ça va. M. Gauthier: C'est ça.
M. Ryan: O. K.
Le Président (M. Garon): L'article 5 est-il
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 5 est adopté.
Vous avez un amendement. Est-ce que vous pourriez présenter l'article 5.
1?
M. Gauthier: C'est 6. 1 qui est amendé.
M. Ryan: 5. 1
Une voix: Non, 5. 1.
M. Ryan: La numérotation est erronée.
M. Gauthier: Ah! Excusez-moi.
Alors, il s'agit d'une question technique, M. le Président. C'est
l'enregistrement d'une copie conforme...
Le Président (M. Garon): Non, mais pour-riez-vous le lire
d'abord, l'article...
M. Gauthier: Oui.
Le Président (M. Garon):... l'amendement proposé en
ajoutant l'article 5. 1. Vous pouvez le lire et le présenter
ensuite.
M. Gauthier: L'enregistrement d'une copie conforme de la
présente loi se fait par dépôt.
Le Président (M. Garon): Non, non, au complet, partez d'en
haut.
M. Gauthier: Le projet de loi 264 - excusez-moi, M. le
Président - est modifié par
l'insertion, après l'article 5, du suivant: "5. 1
L'enregistrement d'une copie conforme de la présente loi se fait par
dépôt. "À cette occasion, le régistrateur indique en
marge de l'acte visé à l'article 5: "confirmé par
(indiquer ici le numéro sous lequel une copie conforme de la
présente loi a été enregistrée)".
Le Président (M. Garon): Alors, vos commentaires, vos
explications, M. le maire.
M. Ouellet: Alors, M. le Président, c'est strictement au
point de vue technique. C'est qu'il faut régulariser l'acte dont on
parlait tout à l'heure au niveau du Bureau d'enregistrement.
Le Président (M. Garon): Est-ce qu'il y a des questions
des membres de la commission? L'amendement proposé à l'article 5.
1 est-il adopté?
M. Dufour: Adopté. M. Ryan: Adopté.
Le Président (M. Garon): Adopté. J'appelle
l'article 6. L'article 6 est-il adopté?
M. Ryan: Est-ce qu'il y a des causes pendantes?
M. Dufour: Est-ce qu'il y a des causes pendantes?
M. Gauthier: Non, M. le Président.
M. Ryan: Non.
M. Dufour: C'est bien important. Ça va.
Le Président (M. Garon): Mais on marque ça quand
même au cas où il y en aurait qu'on ne connaît pas.
M. Ryan: C'est ça. Pardon?
Le Président (M. Garon): On marque ça au cas. Des
fois, on peut ne pas toutes les connaître.
M. Dufour: C'est ça.
Le Président (M. Garon): Est-ce que l'article 6 est
adopté?
M. Dufour: Quand je pose la question, c'est pour savoir. Si elles
ne sont pas connues, elles ne sont pas connues. Adopté.
M. Ryan: Ça fait curieux, s'il n'y en a pas. S'il n'y en a
pas, on n'en a pas besoin.
Le Président (M. Garon): Adopté. L'article 7 est-il
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Garon): L'annexe A est-elle
adoptée? L'annexe A est adoptée. J'appelle...
M. Dufour: Pour autant que le ministre nous donne... Est-ce que
c'est correct, M. le ministre, l'annexe A? Ça va?
Le Président (M. Garon): L'annexe A est
adoptée.
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Garon): II ne répond pas. L'annexe
A est-eiie adoptée?
M. Ryan: Adopté.
Le Président (M. Garon): Adopté. L'annexe B
est-elle adoptée?
M. Dufour: C'est adopté. M. Ryan:
Adopté.
Le Président (M. Garon): Adopté. Le
préambule de la loi est-il adopté?
M. Ryan: Quelle docilité nouvelle!
Le Président (M. Garon): Le préambule de la loi
est-il adopté?
M. Ryan: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Garon): Le préambule étant
adopté, le titre de la loi est-il adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Garon): Adopté. Alors, est-ce que
l'ensemble du projet de loi 264...
M. Ryan: La numérotation.
Le Président (M. Garon): O. K. M. le ministre, vous avez
une motion de rénumérotation du projet de loi. Est-ce que la
motion de renumérotation du ministre est adoptée?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Garon): Adopté. Est-ce que
l'ensemble du projet de loi 264, Loi concernant la ville de Matane, tel que
modifié, est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Garon): Alors, le projet de loi
étant adopté tel qu'amendé, je vous laisse le
mot de la fin, M. le maire, ainsi qu'au député de
Jonquière et au ministre des Affaires municipales. Je suis
persuadé que votre députée va vouloir vous dire un
mot.
M. Gauthier: Alors, M. le Président, nous vous remercions
de l'accueil dont nous avons été l'objet. Je vous remercie aussi
de la célérité avec laquelle le projet de loi est
passé. Un merci aussi particulier à M. le ministre, de même
qu'au représentant de l'Opposition officielle en matière
d'affaires municipales. Merci à Mme la députée du
comté de Matane qui, je pense, a très bien
représenté son comté, comme elle le fait d'une
façon assez régulière, très régulière
d'ailleurs. Merci aussi à tous les membres de la commission. J'aimerais
peut-être profiter de l'occasion pour remercier le contentieux parce que
nous avons eu une collaboration vraiment exceptionnelle de ce
côté. Je crois que l'adoption de ce projet de loi est un atout
pour la ville de Matane. Ça va nous permettre de nous développer
dans le sens que nous le voulons, que nous le désirons. Je pense que les
gens de la communauté matanaise seront très heureux de voir que
le projet de loi a été adopté aujourd'hui. Alors, merci
beaucoup à tout le monde.
Le Président (M. Garon): M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: Oui, M. le Président. D'abord, je pense que ce
projet de loi régularise une situation complexe parce que les titres de
propriété, que je sache, c'est peut-être là qu'on
peut découvrir le plus les histoires des pays et des communautés
qui se succèdent dans des territoires. C'est ça vraiment qui est
le sens le plus fort de l'appartenance. On sent bien que... Et Dieu sait si,
dans notre droit, dans le droit dans lequel on vit, il y a beaucoup de ces
questions qui ont fait l'objet d'éternelles dissensions ou chicanes.
Même en 1991, on n'est pas exempt de ça. Je veux juste savoir ce
qui se passe sur le territoire du Québec. On se rend compte qu'il y a
des gens qui ont des prétentions sur des territoires, et ce, depuis le
début. Dans les municipalités et dans les histoires des
individus, c'est la même chose.
Donc, comme commission parlementaire, nous avons l'occasion de
régulariser des problèmes qui perdurent depuis trop longtemps.
Cela va permettre à la municipalité de régulariser ses
actes, mais, en même temps, peut-être de se projeter un peu plus
loin dans ses équipements, dans ses investissements comme dans son
avenir comme municipalité. Parce que c'est un territoire important, 500
acres environ. C'est une bonne bouchée, comme on dit. Je pense qu'on
peut dire qu'on a été heureux de concourir à l'ajustement,
d'autant plus qu'il n'y a pas d'intervenants qui se sont opposés. C'est
déjà quelque chose de gagné. Les deux municipalités
n'ont pas de projet de fusion, mais elles s'entendent au moins sur une
façon de vivre et elles acceptent de se tolérer l'une par rapport
à l'autre. C'est déjà quelque chose. On ne peut pas dire
que c'est comme ça partout.
On peut dire, en conclusion, que ça a certainement demandé
beaucoup de recherche. Ça a occasionné certaines
difficultés. Mais on peut vous assurer qu'on est heureux d'avoir
concouru à l'adoption de ce projet de loi qui faisait l'objet de
préoccupations du maire. J'avais eu l'occasion de le rencontrer dans des
circonstances pas tellement agréables, à l'enterrement d'un ami
commun, je pense, M. Jean-Louis Desrosiers, président de l'Union des
municipalités, à Mont-Joli. M. le maire m'avait pressenti un peu
sur son projet de loi. Je sentais que ça le préoccupait. Je pense
bien qu'il peut comprendre aujourd'hui qu'il n'avait pas de raison d'être
inquiet et que les législateurs, en tout cas pour l'Opposition, sont
toujours heureux de pouvoir rendre les autres un peu plus confortables.
D'autant plus que les malaises n'ont pas été causés par
son administration, en plus. Voilà.
Le Président (M. Garon): Mme la députée de
Matane.
Mme Hovington: Oui, M. le Président, je serai
brève. Je voudrais d'abord remercier l'Opposition. Je pense qu'il y a eu
entente entre les deux leaders pour faire en sorte que le projet de loi de la
ville de Matane déposé mercredi dernier soit passé
aujourd'hui en commission parlementaire d'une façon assez rapide. Alors,
ç'a été la bonne entente entre les deux. Je veux remercier
aussi...
D'abord, il y a deux choses dans le projet de loi, comme on l'a vu. Je
pense que la régularisation des titres de Place des sports va faire en
sorte que la ville de Matane va pouvoir aller de l'avant dans la privatisation.
Je pense que la ville de Matane va à l'image du gouvernement
libéral depuis 1985 au niveau de la saine gestion des finances
publiques. Je pense que c'est un exemple à suivre, M. le
député de Jonquière.
Le Président (M. Garon): Est-ce qu'ils taxent autant?
Mme Hovington: Et aussi l'autre... Des voix: Ha, ha,
ha!
Mme Hovington: Pardon? L'autre aspect, c'est justement qu'enfin
la ville de Matane va pouvoir, avec l'échange des deux bâtisses,
déménager dans le centre-ville, dans l'ancien bureau de poste la
bibliothèque municipale, au mieux-être de toute la population.
Ça, je pense, comme je le disais au début, que c'est le
patrimoine du centre-ville de Matane qui va être restauré,
rénové et qui va être enfin à la
disposition de toute la population.
Je veux, moi aussi, remercier le contentieux du ministère des
Affaires municipales parce que ça a pris... Vous savez, ça
touchait énormément de ministères. On avait affaire au
ministère des Affaires intergouvernementales, à la Justice,
à l'Éducation, aux Affaires municipales. Je pense que vous avez
fait un travail assez exceptionnel. Oui, Transports et tout. Alors, je pense
qu'on a eu un très bon service là-dedans. Il y a eu plusieurs
rencontres d'ailleurs où les représentants de Matane sont venus
à Québec. Il y a eu plusieurs déplacements. Je pense que
c'est un plus pour tout le monde aujourd'hui que cette loi soit enfin
adoptée. Oui, c'est un bel aboutissement, une belle réalisation.
Merci d'être ici, vous allez pouvoir retourner à Matane dès
ce soir, vous voyez. Merci, M. le ministre.
Le Président (M. Garon): Ah! Je pensais que vous les
invitiez à veiller à Québec.
Mme Hovington: Non, ce sont des gens travaillants, il faut qu'ils
soient à Gaspé demain. Vous savez, en région, il faut se
déplacer pour faire aboutir certains dossiers. Je sais que ces
gens-là, il faut qu'ils soient à Gaspé demain matin.
Alors, ce n'est pas à la porte.
Le Président (M. Garon): Pour le mot de la fin, M. le
ministre des Affaires municipales.
M. Ryan: Vous avez eu trois beaux exemples cet après-midi,
M. le Président, de l'harmonie qui existe entre les milieux municipaux
et le gouvernement, nonobstant...
Des voix: Ha, ha, ha!.
M. Ryan: ...harmonie à laquelle, dans ses bons moments,
souscrit volontiers le député de Jonquière comme nous
avons pu le constater aujourd'hui. Je peux vous dire que ce que nous avons vu
aujourd'hui est une introduction à des temps encore meilleurs.
Une voix: ...le paradis.
M. Ryan: Dès que nous aurons complété les
exercices de discipline qui sont apparus nécessaires pour la bonne
santé des finances publiques au Québec, je pense que nous
pourrons entrer dans une période de coopération étroite
qui devrait permettre d'aborder des questions encore plus fondamentales. Le
problème que nous avons réglé aujourd'hui ensemble dans
l'harmonie ouvre la porte à d'autres problèmes, nous l'avons
senti à plusieurs reprises pendant les échanges. Je peux assurer
les autorités de Matane, nos collègues de la députation
qui sont ici, que nous aborderons dans le même esprit les
problèmes à plus long terme qui ne manqueront pas de surgir
tôt ou tard, par suite du sain "éperonnage" qu'apportent les
dernières intentions gouvernementales. Je pense qu'on se rend compte
dans bien des endroits qu'on ne pourra pas continuer à fonctionner avec
le morcellement de territoire que nous avons actuellement. Il faudra des
regroupements dans bien des endroits. L'exemple que nous avons aujourd'hui est
particulièrement patent de ce point de vue là. Je n'émets
pas d'opinion sur ce que devraient faire les municipalités
immédiatement concernées. Mais je pense que nous allons vers une
période... Une fois qu'on aura réglé certaines questions
de base, on va pouvoir examiner l'ensemble de notre territoire dans une
perspective de gestion plus rationnelle, plus saine. Il y a déjà
des bons jalons qui ont été posés ces dernières
années, on ne part pas de rien, loin de là. Mais il y a des
compléments à apporter pour que nos institutions municipales
puissent produire tous leurs fruits et être capables de vivre leur
autonomie pas seulement dans des déclarations officielles, mais dans
leur gestion courante.
Alors, c'est dans cet esprit-là que nous sommes toujours heureux
de redresser des situations historiques particulières qui ont pu se
créer par suite de toutes sortes de circonstances. Et ce n'est qu'un
début. Il y a des problèmes plus larges et plus vastes auxquels
je souhaite de tout mon coeur que nous puissions nous attaquer dans le
même esprit de cordiale coopération qui caractérise
très généralement nos échanges avec l'Opposition
sur des questions municipales.
Le Président (M. Garon): J'aimerais, en terminant, faire
remarquer encore aux membres de la commission que l'une des raisons pourquoi le
climat est meilleur lors de l'étude des travaux, c'est qu'on ne fait
plus ça la veille de l'ajournement de la session, le jeudi soir, le
jeudi de l'ajournement des séances. Je me suis battu contre ça,
moi, parce que je trouvais que ça n'avait ni queue ni tête de
recevoir des gens alors qu'on était pressé par le temps dans
l'adoption des fins de séance. Là, on a le temps d'étudier
les projets de loi, les gens sont beaucoup plus détendus et je pense que
ça serait une bonne chose que les députés le soulignent
à leur leader respectif. On devrait continuer à étudier
les projets de loi alors qu'on n'est pas pris dans le brouhaha de la fin de
session, lavant-veille de Noël, comprenez-vous, alors que le monde se fait
bousculer et les gens.. Moi, je pense que ce n'est pas correct pour les
citoyens qui viennent devant nos commissions parlementaires.
Alors, je vous souhaite un bon voyage de retour et je voudrais remercier
les membres de la commission de leur collaboration. Comme nous avons accompli
le mandat qui nous avait été confié par l'Assemblée
nationale, j'ajourne les travaux de la commission de l'aménagement et
des équipements sine die.
(Fin de la séance à 18 h 20)