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Commission permanente des affaires municipales
Jeux olympiques de 1976
Séance du mercredi 16 juillet 1975
(Quinze heures onze minutes)
M. Cornellier (président de la commission permanente des
affaires municipales): A l'ordre, messieurs!
La commission des affaires municipales reprend ses travaux aujourd'hui
pour poursuivre l'étude concernant les Jeux olympiques de 1976. Avant de
donner la parole à un membre de la commission, j'aimerais mentionner
certains remplacements à la liste officielle des membres.
M. Boutin (Abitibi-Ouest) est remplacé par M. Malouin (Drummond);
M. Caron (Verdun) est remplacé par M. Boudreault (Bourget); M.
Déziel (Saint-François) est remplacé par M. Lacroix
(Iles-de-la-Madeleine); M. Parent (Prévost) est remplacé par M.
Lalonde (Marguerite-Bourgeoys); M. Vaillancourt (Orford) est remplacé
par M. Houde (Fabre); M. Bédard (Chicoutimi) sera remplacé par M.
Charron (Saint-Jacques).
L'honorable ministre des Affaires municipales.
M. Goldbloom: M. le Président, je voudrais tout simplement
remercier les représentants du COJO d'être revenus cette semaine.
Je sais qu'ils ont un travail énorme à accomplir et que c'est un
fardeau additionnel qu'on leur impose en les ramenant ici. Nous
apprécions beaucoup leur collaboration.
Nous étions rendus, je pense, au point où nous devions
aborder le sujet des revenus et je voudrais céder la parole à mon
collègue, le ministre d'Etat au Conseil exécutif.
Financement des Jeux olympiques
M. Lalonde: Je remercie le ministre des Affaires municipales et
je voudrais me joindre à lui pour remercier les représentants du
COJO de s'être déplacés une seconde fois.
Dans les travaux de la commission, il nous est arrivé d'avoir de
mauvaises nouvelles. Au moins, cette remise de nos travaux à aujourd'hui
nous aura permis d'en avoir une bonne car, lorsque nous avons terminé
nos travaux jeudi dernier, le sort de la monnaie d'or était en suspens.
Au moins, aujourd'hui, nous savons que, de ce côté, les
développements sont favorables.
Sans plus tarder, j'aimerais que l'on passe au chapitre des revenus.
Les revenus que vous prévoyez, M. Rousseau, sont décrits
dans quel chapitre de votre rapport?
M. Rousseau: Au chapitre VII.
M. Lalonde: Je crois que l'on peut diviser les revenus en deux
catégories, soit les revenus ordinaires, qui sont directement
reliés à la tenue des Jeux olympiques, comme les revenus des
droits de télévision, les billets, les revenus des "franchises"
et les revenus extraordinaires. Pourriez-vous décrire à la
commission comment vous avez établi les uns et les autres?
M. Léger: M. le Président, y a-t-il un ordre
particulier? Nous discuterons tout d'abord des revenus, article par article.
Voulez-vous commencer par un article en particulier, soit la monnaie, la
loterie ou...?
M. Lalonde: C'est justement ce que je demandais aux
représentants du COJO, savoir de faire leur présentation à
la commission selon l'ordre qui apparaît dans leur rapport.
Loterie
M. Rousseau: Dans le rapport, nous avons commencé par la
loterie, puis la monnaie, ensuite les billets. Si vous regardez dans le
sommaire, à la première page du rapport, vous avez la loterie, la
monnaie olympique et la division des revenus. Si vous permettez, nous allons
commencer par la loterie, puis nous passerons à la monnaie olympique.
Nous avons le plaisir d'avoir avec nous le président directeur
général du programme des monnaies, M. Austin Page, à ma
gauche; à ma droite, M. Ken Farmer, directeur général de
la billetterie, et, à sa droite, M. Snyder, qui s'occupe de la question
des revenus au COJO.
Quant à la loterie, nous avons des feuilles corrigées que
nous aimerions passer à la commission.
Ces faits s'insèrent au chapitre VII, après l'état
financier de la loterie. La première page, comme vous verrez, est un
sommaire des billets vendus par province et ceci est très important.
Comme vous le savez, nous remettons à chaque province 5% des billets
vendus dans chaque province, pour le sport amateur.
Alors, pour vous donner une idée des ventes, par exemple, si vous
prenez l'Ontario et le Québec, vous voyez qu'à un certain moment,
pour les trois premières, le Québec était en avant de
l'Ontario et pour les deux autres, pour celle du 16 février et celle du
8 juin, les ventes de l'Ontario ont dépassé les ventes du
Québec, ce qui est assez intéressant, parce qu'au début,
quand nous avons ouvert la loterie en Ontario, il fallait mettre en place tout
un réseau de vente. Avant que ce réseau de vente soit en place,
les ventes étaient beaucoup plus difficiles.
Les ventes se faisaient beaucoup alors par le courrier. Maintenant que
le réseau est en place, les ventes ont monté en flèche
comme vous le voyez. Si vous n'avez pas de question sur la première
page, nous allons passer à la deuxième page.
M. Léger: Une courte question, à quoi
attribuez-vous le fait qu'au Québec il semble que les sommes baissent un
peu à chacun des tirages? Je vois, le 18 novembre, 2,402,000 billets, le
16 juillet, 2,393,000, le 8 juin, 2,283,000 alors que ça monte en
Ontario et que cela baisse au Québec.
M. Lacroix: ... au Parti québécois.
M. Léger: On a un nouveau membre de la commission
parlementaire, il va changer le style des travaux.
M. Lacroix: On va vous empêcher de poser des questions
innocentes.
M. Rousseau: Comme j'essaie de le dire, chaque fois que nous
parlons de revenus, c'est toujours une question de marketing.
Si vous vous rappelez bien, ici, nous avons d'autres loteries qui sont
rrès bien montées, comme Loto Québec, et, vers le mois de
juin, nous avons eu aussi la loterie La Québécoise. Toutes ces
choses ont vraiment une influence sur les ventes, ce qui n'est pas le cas en
Ontario, malgré que, depuis deux mois, les gens ont leur propre loterie
et aussi que cela n'a pas encore influencé nos ventes.
C'est très difficile de dire... On frappe une espèce de
plafond et là, cela joue dans les centaines de mille, c'est tout.
M. Lalonde: Je pense qu'on peut parler quand même d'une
baisse relativement faible, c'est à...
M. Rousseau: C'est très faible.
M. Lalonde: ... peu près 100,000 sur 2.4 millions. C'est
quoi? 1/25?
M. Rousseau: II y a une autre chose. Au début, les ventes
qui arrivaient par courrier à Montréal étaient
attribuées au Québec. Ceci influençait beaucoup les ventes
au Québec.
M. Lalonde: Est-ce qu'il serait possible de conclure que ce n'est
pas nécessairement que les Québécois ont cessé ou
réduit leurs achats, mais peut-être que ceux qui envoyaient leurs
souscriptions de l'extérieur, le font maintenant par les services...
M. Rousseau: Ils le font directement... Dans l'Ouest, par
exemple, nous avons maintenant un service de courrier à Winnipeg qui
dessert l'Ouest. Toutes ces choses sont maintenant rétablies par
régions.
M. Goldbloom: M. le Président, est-ce que je peux demander
à M. Rousseau la signification de l'important chiffre, au 8 juin, des
billets annulés?
M. Rousseau: C'est la première fois vraiment que nous
avons un nombre assez important de billets annulés. Ceci est dû,
en grande partie, au fait que le courrier, si vous vous rappelez, était
vraiment dans une période très difficile, et nous ne savions
absolument pas ce que nous avions à la poste. Cela a été
très difficile. Cela a été une période très
difficile. Au fait, nous pensions que nous serions dans une situation plus
difficile que celle-là. Dans toutes les autres loteries, nous
étions descendus à près de 300 ou 400 billets non vendus
ou annulés.
Cette fois-ci, nous avons été pris vraiment dans une
situation extrêmement pénible et difficile avec la poste.
M. Goldbloom: Merci!
M. Ostiguy: Cela veut dire quoi, M. Rousseau, les billets
annulés? Est-ce que ce sont des billets mal imprimés ou des
erreurs?
M. Rousseau: Ah! Non, ce sont des billets non vendus.
M. Ostiguy: Non vendus.
M. Lalonde: On peut passer à la deuxième page, si
vous voulez.
M. Rousseau: A la deuxième page, vous avez la remise aux
provinces des 5%.
Vous voyez l'importance que la remise aux provinces a vraiment prise
dans le sport amateur des provinces. Le premier tirage était de
$1,247,000. Il est allé à $1,746,000 pour un total, après
les cinq, de $11,418,000.que nous avons remis, après chaque tirage, aux
provinces, basés sur les ventes dans chaque province. Ceci a une
conséquence très importante sur le sport amateur parce
qu'après tout, nous essayons de rendre les jeux aussi nationaux que
possible et, par le biais des remises aux provinces, ceci a aidé
beaucoup et ceci nous a aussi beaucoup aidés à permettre aux
premiers ministres de nous laisser entrer et agir dans les provinces parce que
vous savez que la question de la juridiction des loteries est provinciale.
Alors, il a fallu aller dans chaque province et demander un arrêté
en conseil pour nous permettre d'être actif dans chaque province.
Si vous vous rappelez, il y a trois des provinces de l'Ouest qui ont
pris près d'un an avant d'entrer et c'est seulement depuis trois mois
que tout le monde est maintenant dans la loterie dans les provinces, les
Territoires du Nord-Ouest et le Yukon.
M. Lalonde: Avez-vous des indications selon lesquelles ces
arrangements continueront jusqu'à la fin des tirages de la Loterie
olympique?
M. Rousseau: Chaque arrêté en conseil a sa date de
terminaison...
M. Lalonde:... qui est au-delà de la date...
M. Rousseau: Dans le cas de plusieurs provinces je ne les
ai pas ici c'est le 30 août 1976 et, dans le cas de trois ou
quatre provinces, c'est la fin de l'année.
M. Lalonde: Quelle est la date du dernier tirage d'après
votre programme?
M. Rousseau: Vers le mois d'août. Cela ne
sera pas pendant les jeux. C'est juste après les jeux.
M. Lalonde: Vous pouvez donc conclure que, d'après les
arrangements actuels, aucune province ne cessera de participer à la
Loterie olympique nationale...
M. Rousseau: A moins qu'un arrêté en conseil soit
adopté.
M. Lalonde: Oui, d'après les arrêtés en
conseil actuels, mais il n'y a pas d'indication...
M. Rousseau: Aucune. A certains moments, nous avons fait
très attention à nos communiqués de presse parce que, si
vous vous rappelez, nous avions estimé, comme revenu de la loterie, un
montant de $32 millions. Nous avons dépassé ce montant. Nous
avions peur des réactions dans chaque province, mais, par chance, il n'y
en a pas eu.
M. Léger: Avant de changer de page, je voulais simplement
faire remarquer au ministre... Je ne sais pas s'il a l'intention de faire des
corrections plus tard là-dessus, mais, dans les autres provinces, les
sommes d'argent les 5% provenant des tirages de la Loterie
olympique vont au sport amateur.
Au Québec, cet argent va au fonds consolidé. Le ministre
peut-il nous dire si c'est l'intention du gouvernement de changer cette
politique?
Cette somme équivaut après cinq tirages, à
$5,067,000. Dans la politique du gouvernement, a-t-on l'intention de remettre
cette somme au sport amateur, soit via un fonds précis auquel d'autres
organismes amateurs au Québec ou d'autres compagnies ou individus
pourraient contribuer ou directement à des organismes sportifs comme le
Comité national olympique québécois ou Mission
Québec 76 ou autrement?
M. Lalonde: D'abord, je cherchais dans la liste le fondement de
l'assertion du député de Lafontaine disant que cela s'en va dans
des fonds spécifiques. Je vois ici, par exemple, au Nouveau-Brunswick,
c'est "Minister of Finance", le ministre des Finances. Pour la Nouvelle-Ecosse,
on dit la province de Nouvelle-Ecosse; l'Ontario, c'est le trésorier de
l'Ontario. Cela ne semble pas, d'après la liste que nous avons en tout
cas, être payé directement soit à un ministère des
sports ou à un organisme.
M. Léger: C'est le cas et il y a d'autres provinces
où c'est ainsi. Je n'ai pas...
M. Lalonde: Peut-être que le commissaire
général pourrait nous informer des arrangements qu'il y a eus, de
façon spécifique, entre le COJO et le gouvernement. Quant
à moi, je pourrai m'informer, mais je ne sais pas quels sont les
arrangements spécifiques qui affecteraient l'usage de ces fonds.
M. Rousseau: Dans chaque province, chaque fois que nous avions un
arrêté en conseil, nous demandions à la province à
qui le chèque devait être fait. Bien que la loi, à Ottawa,
dise que cela doit aller au sport amateur, le COJO ne peut pas entrer dans les
questions internes d'une province. Nous avons demandé à qui le
chèque serait fait. C'est pourquoi vous voyez différents
ministères.
M. Lalonde: Je voudrais ajouter en terminant que les
contributions du gouvernement au sport ont quand même quintuplé
depuis quelques années, à preuve le budget du Haut-Commissariat
aux sports. Si, et je pourrais obtenir la réponse assez rapidement, il
n'y avait pas d'entente directe voulant que ces fonds soient versés au
Haut-Commissariat aux sports, il reste qu'indirectement le gouvernement, dans
son allocation des ressources financières aux divers ministères,
en tient compte, comme je le disais tantôt. On peut en avoir la preuve en
examinant l'essor considérable que le Haut-Commissariat aux sports a eu
depuis quelques années.
Le Président (M. Cornellier): L'honorable
député de Fabre.
M. Houde (Fabre): Je voulais juste ajouter à ce que vient
de dire le ministre pour répondre au député de Lafontaine.
D'ailleurs, j'ai déjà eu réponse à cette question
de la part du ministre des Finances, M. Garneau, et du premier ministre
lui-même, c'est-à-dire qu'au Québec, apparemment, cela ne
s'est jamais fait qu'une source de revenus aille ailleurs qu'au fonds
consolidé de la province. Cela ne s'est jamais fait.
Dans le cas des loteries, par exemple, c'est une des réponses
qu'on donnait mais il faudrait peut-être éventuellement faire une
loterie pour les hôpitaux, une loterie pour, je ne sais pas, moi,
l'agriculture, une loterie pour autre chose, tandis qu'en allant au fonds
consolidé, cela permet au ministre des Finances de redistribuer ces
montants d'argent.
Dans le cas du sport amateur, on n'a qu'à regarder les deux
dernières années du budget général pour voir avec
quelle croissance le budget a été augmenté, d'une part au
Haut-Commissariat à la jeunesse, aux loisirs et aux sports et d'autre
part également dans tout le secteur du ministère du Tourisme, de
la Chasse et de la Pêche qui touche directement aux activités
sportives, particulièrement les activités de pleine nature.
Alors, si je prends les 5%, qui est un montant de $5 millions comme on
l'a dit tantôt, je crois, en toute honnêteté, qu'on a
reçu plus que le montant perçu.
M. Léger: M. le Président, premièrement, je
dois dire que c'est quand même une des premières occasions
où une somme de cette envergure pourrait être directement
appliquée au sport. Deuxièmement tous les ministères,
à cause, de la hausse déguisée ou indirecte des taxes par
le fait de l'inflation, ont vu leurs revenus augmenter.
Donc, le ministère qui touche le domaine sportif,
c'est-à-dire le haut-commissariat a vu aussi ses sommes augmenter. Je ne
voudrais pas en faire un débat mais soulever la question. Est-ce que le
gouvernement a l'intention de changer sa politique? Les personnes qui
achètent des billets de loterie olympique savent qu'il y a 5% qui vont
au sport amateur, et le fonds consolidé n'est pas nécessairement
une promesse que ça va aller directement au sport.
Je voudrais simplement souligner au ministre que peut-être il y
aurait des possibilités de voir à ce que ces sommes-là
soient appliquées directement au sport. Je ne voulais pas faire de
débat là-dessus.
M. Lalonde: Non, non, mais je pourrais quand même terminer
en disant que le gouvernement est tout à fait conscient des efforts
qu'il doit faire, qu'il a faits d'ailleurs jusqu'à maintenant et qu'il
doit accroître pour encourager le sport amateur.
Que ces fonds-là aillent directement au fonds consolidé,
le député de Fabre l'a bien décrit, c'est tout à
fait juste. Il n'y a aucun paiement qui soit fait au gouvernement qui n'aille
au fonds consolidé, les ressources étant ensuite
distribuées en conservant toute l'autonomie de décision du
gouvernement suivant les besoins et suivant ses priorités.
Je veux simplement répéter en terminant que le sport
amateur, entre autres, soit par le haut-commissariat, soit par le
ministère du Tourisme, comme le disait le député de Fabre,
est une des priorités du gouvernement, et il l'a prouvé par
l'allocation des ressources qu'il a donnée aux ministères
impliqués depuis quelques années.
M. Goldbloom: M. le Président, si je puis ajouter un mot
là-dessus, si nous payons assez cher des équipements importants
que nous aurons en permanence après les jeux olympiques, c'est une
contribution très importante et valable à la cause du sport
amateur.
Il faut, à mon sens, permettre au ministre des Finances et au
conseil des ministres, de juger de la façon dont on doit investir dans
le sport amateur. C'est une occasion unique que nous avons de créer des
installations de cette nature et de cette importance. C'est une contribution
directe et véritable, et nous allons payer cette contribution dans une
importante mesure.
M. Lacroix: Le haut-commissariat n'est pas soumis aux
fluctuations de la vente ou de la mévente des billets non plus, parce
qu'il a un budget stable.
M. Lalonde: Exactement. Est-ce qu'il y a d'autres questions?
M. Léger: Nous sommes rendus à la page 3
maintenant. Alors, il y aurait des explications que je pourrais donner à
la page 3.
M. Rousseau: Vous avez vu les remises aux provinces, maintenant,
vous voyez, à la page suivante, les remises de la loterie au COJO.
Jusqu'ici, nous avons reçu $106,125,000. Nous avons mis de
côté... Vous voyez dans une colonne la part du Québec. La
raison pour laquelle nous avons démontré ce chiffre de $47
millions, c'est que le Québec est la seule province qui n'ait pas mis de
contrainte à savoir où vont les fonds. Les autres provinces ne
veulent pas que les fonds provenant de la loterie aillent aux installations
permanentes. Je crois que nous avons déjà discuté de cette
question dans la première réunion de l'assemblée.
M. Léger: M. Rousseau, est-ce que vous pourriez nous dire,
depuis ce temps, s'il y a eu un protocole d'entente signé avec la ville
de Montréal et le COJO, concernant cette possibilité d'affecter
les sommes provenant de la Loto olympique vendue au Québec, avec les
profits au Québec, qui iraient pour les installations olympiques.
Quelles sont ces sommes? Est-ce que ce sont les $47 millions qu'on voit
là?
M. Rousseau: Justement, nous avons fait un amendement à
l'entente avec la ville pour couvrir... Cela, en plus de couvrir la question
des installations. Si vous vous rappelez, au tout début, toute
installation venait de la ville.
A un certain moment nous avons pris une certaine partie de la
construction et, quand nous avons fait les amendements à l'entente, nous
l'avons fait aussi pour le village. Les amendements couvrent maintenant le
village, les installations que nous avons prises à notre charge et aussi
la partie du Québec pour la loterie.
Je dois dire que, jusqu'ici, nous n'avons pas donné $47 millions
à la ville. La raison est que nous avons un roulement de caisse, un
"cashflow" très serré. Nous avons reçu du gouvernement du
Québec, par le biais du ministre des Finances, une lettre nous disant
que la province était d'accord pour que ces sources de revenus aillent
à la ville, pour autant que toutes les responsabilités
financières du COJO soient assumées.
C'est un chiffre possible, mais ce n'est pas le montant exact que nous
avons payé à la ville. Au fait, nous avons payé $18
millions à la ville.
M. Léger: Est-ce qu'il y aurait possibilité d'avoir
une copie du protocole d'entente?
M. Rousseau: Certainement.
M. Léger: Merci. Maintenant, est-ce que vous pourriez nous
dire, étant donné qu'on touche à ce sujet c'est
aussi bien de poser la question tout de suite que dans quelques minutes
dans votre total général, le grand chiffre que vous nous avez
donné la semaine dernière, le total général des
possibilités olympiques des $226 millions possibles de revenus provenant
de la loterie olympique, si on se fie au montant de $47 millions
comparativement à $106 millions, cela équivaut à un peu
plus que 40%. Selon le rythme actuel, c'est 40% des revenus de la Loto
olympique qui proviennent du Québec.
Peut-on dire que, dans les $226 millions de revenus provenant de la Loto
olympique et applica-
bles selon les ententes avec les dépenses olympiques, donc des
installations olympiques, vous évaluez à un peu plus de $90
millions la somme possible de remise provenant de la loterie olympique, sur les
installations de Montréal?
M. Rousseau: C'est entre $80 millions et $90 millions. Mais
encore là, il faut se rappeler que, avant de payer cette somme, il
faudra financer le village, payer les adaptations et les frais
d'exploitation.
M. Lalonde: Excusez-moi, si vous le permettez; pour le village,
les installations temporaires, vous avez le loisir d'utiliser les fonds de la
loterie venant d'autre...
M. Rousseau: II n'y a pas de contrainte.
M. Léger: Si on prend les $136 millions que vous ne pouvez
pas appliquer à des installations olympiques montréalaises,
à quel endroit allez-vous appliquer les $136 millions, et quelle somme
vous reste-t-il pour les installations de Montréal?
M. Rousseau: Premièrement, les dépenses
d'exploitation; deuxièmement, les adaptations, qui se chiffrent par
environ $22 millions ou $23 millions, comme vous l'avez vu la semaine
dernière; finalement, le financement du village. C'est là que
notre roulement de caisse souffre parce que, jusqu'ici, nous avons payé
quelque chose comme $25 millions je demanderai à notre
contrôleur de vous donner le chiffre exact ce qui fausse vraiment
notre roulement de caisse, car, à ce moment-là, nous avons un
investissement recouvrable; mais il faut le payer, quant à nous, il faut
le rembourser. C'est pourquoi on ne peut pas donner tout de suite l'argent du
côté québécois, du côté de la partie du
Québec, du côté loterie, à la ville.
Cela est bien compris par la ville; ce sont les directives que nous
avons reçues aussi du ministre des Finances du Québec.
M. Lalonde: Mais pour donner suite à la... M. Rousseau:
Alors, pour vos dépenses...
M. Léger: Seulement pour terminer celle-là, si vous
pouvez me répondre en même temps, il faudra donc, tantôt,
lorsqu'on additionnera la colonne des revenus, enlever des $226 millions
placé là, un montant de $136 millions qui ne peut pas être
appliqué aux installations olympiques de Montréal. Donc, sur les
$612 millions de dépenses pour les installations olympiques à
Montréal, on ne pourra pas additionner, du côté des
revenus, les $418 millions qui sont là si on arrive à ce
chiffre-là tantôt il faudra soustraire des $418 millions,
le montant de $136 millions qui ne peut pas y être appliqué.
M. Rousseau: Si vous regardez le budget seulement du
côté des installations par la ville, oui, c'est comme cela. Mais
si vous prenez le budget total, vous enlevez, à ce moment-là, la
partie de nos dépenses. Pour faire cela, il faudrait prendre le budget
global et non pas seulement la question des installations.
M. Lalonde: Si vous permettez, d'après les chiffres que
vous nous avez donnés la semaine dernière, vous avez $22.6
millions d'installations temporaires, $6.1 millions pour Kingston... est-ce que
vous me suiviez?
M. Rousseau: Oui.
M. Lalonde: Vous avez environ $87 millions de budget de
fonctionnement, et il faut ajouter à cela l'investissement que vous
ferez dans le village olympique, qui est autour de $53 millions.
M. Rousseau: C'est exact.
M. Lalonde: Est-ce que nous nous étions entendus sur un
chiffre la semaine dernière?
M. Léger: 55.
M. Lalonde: Alors, vous dépassez largement les $136
millions.
M. Rousseau: Voilà. C'est pourquoi on ne peut pas...
M. Lalonde: Alors, tout le reste...
M. Rousseau: ... tout de suite des déboursés vers
la ville, parce qu'une fois qu'ils sont partis en ville, je ne vois pas comment
ils vont revenir. Je veux dire...
M. Charron: On a très bien compris. M. Rousseau:
D'ailleurs c'est...
M. Léger: Ce sera même très bien reçu
en ville.
M. Lalonde: D'ailleurs, cela nous inquiéterait beaucoup
que la ville commence à vous en remettre.
M. Rousseau: Ce n'était pas mon intention d'attaquer qui
que ce soit.
M. Lacroix: Ce n'est pas pire que de signer "Révisé
par M. Y. Morin", qui est peut-être celui qui a reçu un
chèque de $1,796 en trop.
M. Léger: Le député des Iles-de-la-Madeleine
fait dévier le débat continuellement. J'espère qu'il va se
replacer et que nous reviendrons dans l'esprit olympique.
M. Lacroix: C'était pour ajouter que son excellence a eu
un lapsus qui n'était pas méchant.
M. Rousseau: Ce n'était pas un lapsus, parce que je sais
très bien qu'une fois qu'on a payé un
gouvernement, il est difficile de faire ressortir du fonds
consolidé ou quoi que ce soit.
M. Lalonde: Vous élargissez les débats.
M. Charron: M. Rousseau, vous avez, dans la réponse que
vous donniez au député de Lafontaine tantôt, vous avez fait
allusion à une lettre que vous avez reçue, et vous avez
même reçu plus tard des directives du ministre des Finances
à cet égard. Pouvez-vous préciser pour les membres de la
commission quelles sont exactement ces directives, et peut-être
déposer cette lettre, parce qu'elle est désormais
d'intérêt public, puisqu'elle régirait le partage?
M. Rousseau: Je crois que c'est une question de décision,
c'est une lettre qui nous est adressée. Est-ce que le gouvernement
désire que nous déposions la lettre?
M. Lalonde: Je pense que c'est prématuré,
j'aimerais que ce soit le ministre des Finances qui examine cette suggestion.
On peut lui communiquer la demande. Je ne vois pas de problème en
principe. Ce que le député de Saint-Jacques voudrait, à
savoir ce sur quoi vous il voudrait que vous donniez des précisions,
c'est le pourquoi de ces directives.
M. Rousseau: Je vais vous lire la lettre et vous conviendrez avec
moi qu'il y a sinon une directive, au moins une direction. "Je désire
conformer notre conversation...
M. Lalonde: Excusez-moi. Ah bon! allez-y.
M. Rousseau: ...téléphonique du 16 avril dernier,
laquelle faisait suite à votre lettre du 18 mars 1975. Je vous ai alors
exposé la position du gouvernement du Québec quant à
l'utilisation que vous pouvez faire de la portion du profit net de chaque
tirage de la Loterie olympique correspondant au pourcentage des ventes au
Québec, par rapport aux ventes totales. "Le gouvernement du
Québec n'a pas d'objection à ce que le COJO utilise à son
gré la totalité ou toute partie de cette portion du profit net,
à titre de versement à la ville de Montréal, sur les frais
encourus par la ville, qui est remboursable par le COJO, en vertu du protocole
d'entente intervenu entre la ville et le COJO, en date du 31 août 1973,
tel que modifié en date du 25 mars 1975. La modification, ce sont
les amendements dont j'ai parlé . "Il est toutefois bien entendu
que de tels versements ne pourront être effectués que si le COJO
est en mesure de rencontrer toutes ses obligations présentes et futures
autres que ses obligations envers la ville, en vertu du protocole d'entente
mentionné ci-dessus. C'est la direction dont je parlais .
Voulez-vous que je relise?
M. Lalonde: C'est-à-dire toute... M. Charron: S'il
vous plaît.
M. Rousseau: II est toutefois bien entendu que de tels versements
ce qui veut dire les versements dont il parlait ne pourront
être effectués que si le COJO est en mesure de rencontrer toutes
ses obligations présentes et futures autres que ses obligations envers
la ville, en vertu du protocole d'entente mentionné ci-dessus.
M. Charron: Quelles sont donc ces obligations présentes et
futures autres que celles à l'égard de la ville?
M. Rousseau: Alors, nos dépenses...
M. Charron: C'est la liste que nous donnait le ministre d'Etat
tout à l'heure.
M. Rousseau: Exactement. C'est cela.
M. Charron: Autrement dit, est-ce exagérer le sens de la
directive ou de la direction, appelez-la comme vous voudrez, qui est contenue
dans cette lettre, que de dire que le ministre des Finances n'a pas d'objection
à ce que vous remettiez une partie des sommes à la ville?
M. Rousseau: C'est cela.
M. Charron: ...une fois que vous aurez bouclé
vous-mêmes vos propres obligations?
M. Rousseau: C'est exactement cela.
M. Charron: Alors, si le total des autres obligations à
part les installations olympiques demeurait perpétuellement plus
élevé que le total que puisse vous rapporter la part du
Québec, telle que totalisée là-dedans, il ne vous restera
jamais un cent à remettre à la ville.
M. Rousseau: Ah non! En ce moment, nous avons déjà
remis à la ville $18 millions, parce que, dans le roulement de caisse
que nous faisons, nous nous sommes aperçus que nous pouvions le
faire.
Nous avions déjà prêté à la ville $17
millions sur des bons ou sur des émissions de valeurs, d'obligations, et
quand est arrivé le moment de repayer la ville, on a remis l'argent
à la ville plutôt que de se faire repayer, mais nous savons
très bien que, suivant le roulement de caisse que nous avons, nos
dépenses et les entrées, maintenant que nous avons le village
à financer, maintenant que nous avons une partie des installations
à financer et nos opérations courantes, à ce
moment-là il faut garder ce roulement de caisse qui nous permet de
savoir...
M. Charron: D'accord, pour...
M. Lalonde: Si le député de Saint-Jacques me
permet...
M. Charron: Oui.
M. Lalonde: ...je pense qu'il est juste actuel-
lement d'informer la commission que cette directive est tout à
fait conforme au premier protocole d'entente...
M. Rousseau: Tout à fait!
M. Lalonde: ... qui était construit exactement sur le
principe selon lequel COJO devait d'abord pourvoir à ses propres
dépenses avant de remettre des fonds à la ville.
M. Rousseau: Exactement.
M. Lalonde: Deuxièmement, est-il vrai de dire que, dans le
calcul de vos besoins et des ressources que vous pouvez appliquer à vos
besoins, vous incluez toutes les autres sources de revenu, y compris la partie
des autres provinces?
M. Charron: Y compris la monnaie aussi. M. Lalonde: La
monnaie et...
M. Rousseau: Toute autre source de revenu n'a pas de contrainte.
Alors, toute autre monnaie, tout autre revenu nous arrivant va directement
à la ville.
M. Charron: Bon! Faisons le tableau le plus simple possible entre
ce que vont vous coûter toutes vos obligations à part les
installations de la ville de Montréal. On l'avait totalisé, tout
à l'heure, à combien? Je pense que c'est le ministre d'Etat qui
avait fait le calcul.
M. Rousseau: Pour le moment, c'est $86 millions, $23 millions ou
$22 millions...
M. Léger: Cela fait $172 millions. Si on ajoute $22
millions, plus $6 millions, plus $2 millions, cela fait $30 millions...
M. Lalonde: C'est $170 millions...
M. Léger: ... $87 millions, donc $117 millions plus $55
millions, ce qui fait $172 millions.
M. Charron: C'est $170 millions. De toutes les autres sources de
revenus je devance peut-être les travaux de la commission, mais je
fais référence au document que vous avez remis la semaine
dernière vous totalisez... Là, il faut soustraire la
Loterie olympique, par exemple.
M. Rousseau: Au tout début... M. Charron: C'est
$136...
M. Rousseau: ... dans les premières estimations, nous nous
servions strictement de la monnaie pour les installations, parce que nous
attendions $250 millions de la monnaie, et nous avions, si vous vous rappelez
bien, $250 millions pour les installations. Ceci s'équilibrait. On
s'attendait à $32 millions de la loterie, mais quand on a vu que la
loterie était devenue ce qu'elle est devenue, il a fallu revoir les
sources de revenus qui seraient dirigées vers une certaine
dépense ou une autre dépense.
C'est tout pour la...
M. Lalonde: Je pense que le député de Saint-Jacques
n'a pas encore eu la réponse à sa question...
M. Charron: Non.
M. Lalonde: ... mais il y a une question que j'aimerais poser,
peut-être que cela pourrait aider les débats. Si toutes les
sources de revenus, sauf la partie du Québec de la loterie...
Une Voix: C'est ça.
M. Lalonde: ... excédaient vos propres besoins de $170
millions, à ce moment, vous pourriez remettre complètement
à la ville de Montréal, la partie du Québec.
M. Rousseau: C'est exactement ça.
M. Lalonde: C'est seulement si vos besoins excédaient
toutes ces autres sources que vous devriez retenir, à même...
M. Charron: Une partie. M. Lalonde:... une partie.
M. Charron: Alors, la prévision générale,
c'est quoi, dans cette affaire? Quelles sont, en prévision, les chances
que le montant de toutes vos sources de revenus, moins la part du
Québec, c'est-à-dire les $418 millions, moins $90 millions, si je
retiens la part du Québec...
M. Léger: Moins $137 millions...
M. Rousseau: Je pense que ce serait plus facile d'attaquer le
sujet d'une autre manière.
Pour le moment, nos obligations, au COJO, sont estimées à
$170 millions. Bien? Les estimations des revenus pour la loterie sont de $226
millions, ce qui voudrait dire que, si les livres étaient fermés
à ce moment, on remettrait à la province $56 millions, parce que
c'est la différence entre $170 millions et $226 millions...
M. Charron: Vous remettez à la province $56
millions...
M. Léger: A la ville. M. Rousseau: A la ville.
M. Charron: A la ville.
M. Lalonde: Pas d'objection.
M. Charron: Ah oui! Parce que, dans votre calcul, vous mettez les
$90 millions.
M. Rousseau: Oui.
M. Lalonde: Si je peux reprendre, M. le Président,
d'après certains chiffres qu'on examinera plus tard, vous avez, au
minimum, $226 millions de la loterie, la monnaie, mettons-la à $100
millions pour l'instant, mais on aura d'autres questions à poser plus
tard. Cela fait $326 millions. Vous avez combien, à peu près, des
autres sources de revenu? $60 millions?
M. Rousseau: On a de $10 millions à $11 millions pour les
timbres...
M. Lalonde: Oui.
M. Rousseau: ... et $50 millions qu'on a...
M. Lalonde: Disons $60 millions pour les fins de la discussion,
les deux ensemble...
M. Rousseau: Oui.
M. Lalonde: ... de sorte que vous avez à peu près
$386 millions de revenus prévus. Vous enlevez la partie du Québec
que vous évaluiez à $90 millions, il vous reste $296 millions.
Or, vos besoins sont évalués à $170 millions. Donc, la
question du député de Saint-Jacques, espérons-le, ne se
posera pas dans les faits, parce que tous les revenus, sauf ceux du
Québec, de la loterie, semblent excéder, et de beaucoup, vos
besoins.
M. Charron: Ce qui veut dire que les $90 millions, la part du
Québec, pourraient être remis intégralement à la
ville de Montréal...
M. Rousseau: Eventuellement.
M. Charron: ... éventuellement, sans...
M. Rousseau: II faut faire attention à notre roulement de
caisse, à ce "cash flow" des entrées et des sorties.
M. Charron: Oui.
M. Rousseau:... pour ne pas tomber dans...
M. Charron: C'est d'ailleurs pourquoi on a prévu $23
millions de financement, la semaine dernière, plutôt que $10
millions.
M. Rousseau: Et pour les autres tirages, pour terminer la
loterie, nous estimons à $30 millions le revenu pour les trois ou quatre
autres.
M. Charron: Bon.
M. Rousseau: II y en a quatre autres.
M. Charron: Lors de la dernière rencontre de janvier, au
moment où nous baignions dans l'optimisme et la modestie en même
temps, on nous avait dit qu'une des sources de revenu additionnel pourrait
être le prolongement de la Loterie olympique après la date du 1er
août 1976.
La commission avait été saisie, à ce moment, de
toutes les démarches qu'il faudrait faire. Il faut obtenir le
consentement et du gouvernement fédéral et du gouvernement
québécois et aussi du gouvernement de chacune des provinces. On
sait tout le cheminement qu'il y aurait à faire.
Est-ce que l'hypothèse annoncée, à ce moment, soit
de faire couler le robinet je me rappelle la formule tant que la
baignoire... Evidemment, une baignoire sans bouchon, cela invite toujours
à faire couler le robinet...
Y a-t-il eu des démarches de faites, concrètes
étant donné qu'on est saisi d'un budget de dépenses encore
plus élevé que celui de janvier dernier auprès du
gouvernement central, de la part du COJO ou des autorités de la ville de
Montréal, dont vous seriez au courant, qui feraient qu'Ottawa est
présentement saisi d'une demande en ce sens et qu'une réponse
devrait venir pour permettre l'existence de la loterie après les Jeux
olympiques?
M. Rousseau: Non. Il n'y a pas eu de démarche du
côté du COJO. Je ne sais pas s'il y a eu des démarches du
côté de la ville, mais je ne crois pas.
C'est assez difficile. Il faut faire très attention, quand vous
avez un projet comme la loterie, qui marche très bien, de ne pas trop le
déranger.
Je ne voudrais pas que nous essayions de faire quelque chose avec le
fédéral et que les provinces disent: Ah bon! Nous, ça ne
marche plus. Vous avez vos $32 millions. On s'arrête. Alors, il faut
toujours faire attention. Cette question de la loterie est très
délicate et nous l'avons gardée près de nous au COJO parce
que c'est une question qu'on veut garder aussi administrative que possible. Y
a-t-il d'autres questions sur la loterie?
M. Lalonde: Sur la loterie, je crois que vous indiquez des
prévisions de $226 millions.
M. Rousseau: Comme je l'ai dit, pour les quatre dernières
loteries, les estimations sont de $30 millions chacune. Ce sont toujours des
estimations parce que c'est une question de marketing.
M. Lalonde: Je n'aurai pas d'autres questions sur ce point.
M. Charron: $226 millions.
M. Rousseau: Alors, si vous voulez passer à la
monnaie...
M. Charron: Quand on s'était rencontré en janvier
dernier, quelle était la prévision de revenu de la loterie?
M. Rousseau: A ce moment, on disait $200 millions à peu
près parce qu'on n'avait pas encore... Si vous remarquez, nous sommes
partis de 2,500,000 billets à 3,500,000, à 5,000,000, à
6,000,000 de billets et nous sommes maintenant à 7,500,000 de billets.
Là, nous avons plafonné. Nous avons étudié le
marché très très froidement, pour chaque tirage, pour voir
ce que le marché pouvait vraiment soutenir et nous nous sommes
aperçus que nous sommes maintenant tout près du plafond.
Justement, l'avertissement des 111,000 billets a été très
sain pour nous.
C'est pourquoi nous pouvons dire que nous sommes maintenant au plafond
à 7.5 millions à moins d'un changement. Nous parlions d'un
minimum de $175 millions et d'un maximum de $200 millions.
M. Lalonde: En janvier, vous voulez dire? M. Rousseau: En
janvier.
M. Léger: Tantôt, je ne sais pas si on a noyé
ma question dans des réponses. Est-il possible d'avoir le texte de
l'amendement comme tel?
M. Rousseau: Oui. Ici tout de suite, non. Je ne crois pas que
nous l'ayons, mais nous allons vous le faire parvenir, si vous voulez.
M. Léger: D'accord. Le dernier tirage sera dans le mois
des olympiques, comme tel. Quelle somme prévoyez-vous retirer de ce
dernier tirage?
M. Rousseau: $30 millions.
M. Léger: $30 millions.
M. Lalonde:... le tirage a lieu le 1er août?
M. Rousseau: Nous n'avons pas encore décidé, mais
cela sera vers ce moment.
M. Lalonde: Et vous avez donc prévu la vente de billets
pendant la tenue des olympiques.
M. Rousseau: Ah, toujours! Chaque loterie est lancée avant
un tirage pour pouvoir prendre l'élan du tirage avec des nouveaux
billets.
M. Léger: Donc, les $30 millions sont inclus dans votre
prévision de $226 millions?
M. Rousseau: Exactement. M. Léger: D'accord.
Monnaie
M. Lalonde: M. le Président, si les députés
n'ont pas d'autres questions concernant la loterie, est-ce que M. Rousseau
voulait passer à un autre article d'un autre chapitre de revenus? La
monnaie.
M. Rousseau: Nous avons avec nous M. Page et je crois que c'est
M. Page qui devrait discuter de la monnaie. C'est celui qui est en charge et
qui connaît tout le problème.
M. Page (Austin): M. le Président, le programme de la
monnaie olympique n'a pas tellement changé depuis la dernière
réunion de la commission. Nous avons fait des prévisions quant au
temps. On attendait un profit minimal de $100 millions et un profit maximal de
$175 millions. On se tient à ces prévisions. Nos
expériences depuis cette date n'étaient pas tellement
encourageantes dans le sens qu'il y avait une grève à
l'Hôtel de la monnaie qui a pratiquement causé un retard de 2
à 3 mois dans le programme. Malgré cela, le programme a repris
son élan et on a plus de 300 programmes de marketing en marche à
l'heure actuelle dans 75 pays dans le monde et on croit qu'on sera en mesure de
réaliser ces objectifs. Vous savez aussi que nous avons reçu
l'approbation du Parlement, vendredi dernier, concernant le programme d'une
pièce en or; on attend le consentement du Sénat cette semaine. On
projette un minimum de $20 millions et un maximum de $40 millions de ce
programme. On est passablement sûr de nos chiffres, parce qu'on a fait
une recherche assez poussée du marché pour apprécier tous
les aspects de cette question. Pour résumer: nous attendons un profit
minimal de $120 millions et un maximum de $215 millions.
M. Lalonde: M. Page, si vous permettez, d'abord je voudrais vous
remercier de vous être rendu disponible en vous adressant à cette
commission. Je lis, par exemple, dans votre rapport, au 31 mars 1975
c'est-à-dire votre rapport, c'est le rapport du ministre des Postes
j'imagine que vous avez eu quelque chose à dire et que vous
pouvez commenter au moins l'aspect administratif de ce rapport. L'annexe no 4
indique que les prévisions financières du programme entier au 31
mars 1975, où vos objectifs sont décrits, sont
évaluées à $175 millions. Je ne vois pas de minimum de
$100 millions ni de maximum. Je comprends qu'il est très difficile pour
vous de nous donner un résultat ou un chiffre définitif,
étant donné que cela va dépendre de l'expérience.
En tenant compte de l'expérience actuelle du cheminement de la vente et,
comme vous avez dit tantôt, après un arrêt de production de
quelques mois, le programme a bien repris, est-ce que vous croyez que vos
objectifs de $175 millions sont encore réalistes? Si vous permettez,
avant de terminer, j'imagine que, quand vous fixez un objectif de $175
millions, c'est-à-dire des recettes projetées de $511 millions,
il faut que vous dessiniez votre programme de production en fonction de vos
objectifs. Donc, je présume que l'Hôtel de la monnaie actuellement
a un programme de production qui va vous permettre d'avoir $175 millions et non
$100 millions. Est-ce que je fais erreur?
M. Page: Nous avons un programme de production basé
maintenant sur 45 millions de pièces au lieu de 60 millions au
départ. Ces 45 millions nous donnent le chiffre de $511 millions.
M. Lalonde: Donc, la production que vous faites actuellement est
dans le but de produire et de mettre en marché 45 millions de
pièces.
M. Page: C'est juste.
M. Lalonde: Est-ce que l'expérience de vente actuelle peut
vous permettre de dire si les chances d'avoir $175 millions au lieu de $100
millions ou
enfin, plus de $100 millions vers $175 millions sont favorables
actuellement?
M. Page: L'expérience jusqu'à maintenant,
c'est-à-dire depuis le commencement du programme, nous indique que nous
pouvons atteindre un minimum de $100 millions. Maintenant, on a
déjà cité plusieurs facteurs concernant le programme et
qui sont très importants, surtout la question économique dans le
monde; c'est le facteur qui nous frappe le plus fortement, la récession
que tous nos marchés ont expérimentée, une
récession qui est extrêmement grave au Japon, aux Etats-Unis et au
Canada. Déjà, on voit que nos ventes s'améliorent aux
Etats-Unis; en Europe, nos ventes sont bonnes, ça continue d'être
fort. Au Japon, nous attendons encore la reprise de notre marché. Au
Canada aussi, nous avons mis en place plusieurs autres programmes de marketing
afin de rétablir le volume que nous avions auparavant.
Donc, pour être réalistes, nous disons $100 millions; pour
être optimistes, nous disons $175 millions-.
M. Lalonde: Oui, naturellement, je comprends qu'il y a une
différence d'attitude entre les deux chiffres. Maintenant, vous venez de
dire qu'aux Etats-Unis la situation de vente est meilleure en juillet qu'elle
ne l'était en janvier. Est-ce que je vous ai bien compris?
M. Page: Vous avez bien compris, c'est beaucoup mieux maintenant.
Il y a deux facteurs de base, il y a celui de l'économie et aussi
l'appréciation du marché. Quand nous avons commencé, il y
a dix mois, aux Etats-Unis, 3% de la population étaient au courant du
fait que les jeux seraient à Montréal en 1976. Maintenant, on a
plus de 40% qui sont au courant de ça. Cela affecte beaucoup
l'intérêt du marché concernant ces produits.
M. Goldbloom: M. Page, puis-je vous poser une question que je
vous avais posée en janvier quand vous étiez avec nous?
A combien évaluez-vous la vente pendant les quinze jours des
jeux? Est-ce que cette perspective est différente de celle que vous
aviez? Je présume qu'il y a des personnes qui, étant sur place,
s'intéresseront aux pièces de monnaie qu'elles auront devant les
yeux. Est-ce qu'il y a une augmentation importante que l'on pourra
espérer pendant cette courte période?
M. Page: Oui, nous avons un programme spécifiquement
préparé pour la période des jeux sur les sites des jeux.
Je cherche les chiffres. Juste pour vous donner un ordre de grandeur, on croit
que, durant les jeux, sur les sites eux-mêmes, on devrait être en
mesure de vendre 7 millions à 8 millions de pièces.
M. Léger: Maintenant, M. Page, quand vous dites un minimum
de $100 millions pour la monnaie d'argent, un maximum de $175 millions, si vous
êtes obligés de frapper d'autres pièces pour qu'il y ait un
bénéfice de $175 millions, c'est donc dire que, si elles ne se
vendent pas, vous restez quand même avec le coût de la frappe de la
monnaie non vendue. Alors, la proportion, je pense, si je me rappelle les
chiffres que vous aviez donnés en janvier, c'était 45% et 55%.
Disons une valeur de $1 ou de $100, une pièce de monnaie, je ne sais
pas, je vais donner un chiffre rond... Sur $100, en réalité, il y
avait uniquement un profit, je pense, de $55, puisque ça coûtait
$45 pour la frapper. Est-ce que c'est à peu près de cet
ordre-là?
M. Page: Permettez-moi de préciser un peu votre question.
Je pense que c'est plutôt le risque qui est important. Ce n'est pas le
coût de production en totalité qui est important parce que,
même si nous ne sommes pas capables de vendre une pièce, c'est
quand même une pièce en argent et l'argent a une valeur
importante.
Donc, ce n'est pas la question du coût total de production, c'est
surtout le coût de fabrication. Non pas le coût des matières
premières.
On calcule que cela nous coûte en moyenne $0.50 pour frapper une
pièce, pour obtenir un profit moyen de $4.17 je pense, par pièce.
Cela veut dire qu'on a une possibilité d'un profit très favorable
pour un risque assez raisonnable.
C'est pourquoi on procède avec un programme qui est assez
dynamique et assez optimiste.
M. Léger: Est-ce que vous voulez dire par là que,
si vous en avez frappé suffisamment pour un profit de $175 millions, si
elles sont toutes vendues ou si elles ne sont pas vendues, vous avez quand
même une possibilité de récupération? Mais il y a
des coûts de récupération. Autrement dit, est-ce que vous
faites fondre l'argent?
M. Page: C'est cela. C'est juste.
M. Léger: Mais à ce moment-là, il y a quand
même un coût qui doit être évalué quelque part,
pour dire: Si on en vend 25% de moins, quelle proportion de perte peut-il y
avoir par pièce de monnaie qui n'est pas vendue?
M. Page: Je vous l'ai dit. C'est une question de $0.50 par
pièce.
M. Léger: $0.50 par pièce ou par dollar? M.
Page: Par pièce. M. Léger: Par pièce? M.
Page: Par pièce.
M. Léger: D'accord. Maintenant, j'ai ici un
télégramme de la semaine dernière provenant du bureau de
M. Mackasey. Je me demande jusqu'à quel point on doit se pencher... et
je sais que vous êtes au courant de votre domaine, vous êtes
responsable des chiffres que vous nous donnez aujourd'hui. Si vous nous dites
un chiffre, c'est parce que vous l'avez évalué.
Dans le télégramme de M. Mackasey, il disait ceci: "...
estimate at sales of the gold coins will have raised up to $30 millions
aujourd'hui, vous parlez de $20 millions minimum et $40 millions maximum
for the Olympic Organizing Committee."
Il y a un paragraphe plus loin qui dit ceci: "The Government now planned
to step up promotion of its silver coin program in a bid to lead its commitment
of $100 million to the Olympic through coin sales".
C'est donc dire que, dans l'esprit d'Ottawa, le montant de $100 millions
était difficile à rejoindre. Il fallait tout mettre en oeuvre
pour être certain d'arriver à cette quasi-promesse d'avoir $100
millions. Est-ce que c'est exact?
Devant cela, est-ce qu'on ne doit pas dire que c'est plutôt
beaucoup plus l'aspect du revenu minimum qu'il faut voir que le revenu
maximum?
M. Page: C'est une question très politique, M.
Léger. Je ne peux pas faire de commentaire sur la question des
"commitments" du fédéral. Je pense que l'orientation était
toujours qu'on fera notre possible pour avoir le maximum.
M. Léger: D'accord.
M. Page: Ce n'est pas une question de chiffres. C'est une
question de faire tout notre possible pour avoir le maximum. Nous sommes 100%
d'accord sur cela, avec M. Mackasey et toute l'équipe à
Ottawa.
M. Léger: On en revient à la même affirmation
de janvier. Je ne veux pas vous faire parler sur l'aspect politique...
M. Page: Merci.
M. Léger: ... mais vous, qui êtes responsable d'un
programme, vous voyez à quelle allure il va, vous faites des
prévisions les plus réalistes possible, vous évaluez
à combien le chiffre le plus réaliste entre les $100 millions et
les $175 millions.
Question très précise aujourd'hui. C'est très
important de se baser sur un chiffre que vous nous donnez aujourd'hui.
M. Page: Si les conditions qu'on avait depuis le départ
continuaient d'exister, qui n'étaient pas toujours des conditions
idéales, comme vous le savez, on croit qu'on peut atteindre $100
millions.
M. Léger: D'accord. Une dernière question,
relativement à ce même télégramme. J'aimerais voir
de quelle façon, vous, non d'une façon politique, mais d'une
façon très réaliste, de la part d'un homme qui s'occupe de
la chose publique...
Plus loin, on dit: "Now, the Government has estimated that it will help
raise about $269 million for the 1976 Olympic through coin sales, stamp sales
and lottery ticket sales."
Si le gouvernement d'Ottawa a déterminé que les
possibilités étaient de $269 millions pour ces trois articles et
que les chiffres qu'on a devant nous aujourd'hui tiennent compte de $226
millions pour la loterie, ce qui semble passablement réaliste, selon
l'expérience à ce jour, il ne resterait qu'environ $43 millions,
selon les dires d'Ottawa, pour la monnaie olympique ainsi que pour les
timbres.
M. Page: Je ne suis pas au courant de la source de vos
chiffres.
M. Léger: C'est un télégramme qui est
arrivé du bureau de M. Mackasey à Ottawa, la semaine
dernière, justement au moment où on disait qu'il n'y aurait pas
de monnaie d'or; on a changé d'idée depuis ce temps, mais je ne
parle que de la monnaie olympique. Ne peut-on pas, devant ces chiffres, se
demander si le chiffre de $100 millions n'est pas même un peu optimiste
du fait qu'il y a déjà eu un rapport de votre bureau
c'était peut-être durant la période, disons, moins
idéale, où ça n'allait pas aussi bien qui parlait
de $80 millions? Si on regarde le total de $269 millions...
M. Page: M. Léger, on n'a jamais parlé de $80
millions, je m'excuse, notre programme n'a jamais parlé d'un tel
montant.
M. Léger: Vous n'avez jamais fait un rapport que les $80
millions étaient possibles?
M. Page: Non.
M. Léger: Vous êtes pratiquement sûr de $100
millions presque, au maximum, mais vous allez viser $175 millions.
M. Lalonde: II faudrait quand même donner une chance au
témoin. Je ne pense pas que M. Page ait dit que ce serait un maximum, au
contraire. D'une façon très réaliste, nous sommes à
peu près assurés, si les choses continuent à aller comme
ça va actuellement, d'atteindre $100 millions, et, en étant
optimistes, $175 millions. Je pense que le député doit...
M. Léger: Vous avez comme objectif $175 millions.
M. Lalonde: Nous faisons toute notre production dans ce sens.
M. Léger: D'accord, c'est ce que je voulais dire plus
tôt. Les $100 millions vous semblent réalistes, mais vous visez
$175 millions c'est normal de viser plus haut pour essayer d'en obtenir
plus mais les $175 millions vous amèneront la difficulté
d'avoir à récupérer ie coût, si vous ne les vendez
pas, à assumer les dépenses du coût de la frappe de la
monnaie pour $175 millions. C'est pour cela que je dis que votre chiffre de
$100 millions est beaucoup plus près de la réalité que
celui de $175 millions.
M. Charron: Est-ce que la décision de produire huit
séries est finale et inchangeable?
M. Page: Oui, pour une raison très simple. Nous avons
déjà surchargé le marché de ces pièces et
n'avons pas l'intention de le détruire.
M. Charron: Que voulez-vous dire par "surcharger le
marché"? Avec les pièces déjà existantes,
déjà frappées?
M. Page: Avec les 28 pièces dans une série, c'est
une saturation du marché. On ne peut pas en prévoir plus.
M. Charron: Si vous ne produisez pas plus. Votre engagement
à produire les huit séries...
M. Page: Les sept séries.
M. Charron: ... c'est vrai, cela avait été
fixé à sept, votre engagement à produire les sept
séries a été basé sur les résultats des deux
premières?
M. Page: Non, ce fut une décision prise au début
par les planificateurs du programme, dans le temps, de produire sept
séries de quatre...
M. Charron: Cela a été pris dès le
début du programme?
M. Page: Oui.
Le Président (M. Cornellier): L'honorable ministre des
Affaires municipales.
M. Goldbloom: J'ai voulu tout à l'heure poser une question
à l'honorable député de Lafontaine, surtout pour le
journal des Débats, pour que ce soit précis. A plusieurs
reprises, il a fait allusion au texte qu'il a devant les yeux comme
étant un télégramme du bureau de M. Mackasey. Est-ce bien
un télégramme? Si oui, à qui est-il adressé? Ou
est-ce un communiqué de presse ou simplement une dépêche
journalistique?
M. Léger: C'est une dépêche de la Presse
canadienne qui...
M. Goldbloom: C'est ce que je voulais vous faire dire.
M. Léger: ... fait rapport du télégramme que
celle-ci a reçu du bureau de M. Mackasey.
M. Goldbloom: Oui, mais je voulais quand même faire
ressortir ce point.
M. Léger: D'accord.
M. Lalonde: II est important.
M. Léger: Alors, on continue, M. le Président?
Le Président (M. Cornellier): Oui.
M. Léger: M. Page, pourriez-vous nous donner, série
par série, les résultats à ce jour de ce que vous avez
vendu, de ce que vous avez remis en argent pour chaque série, de ce
qu'il reste à vendre, et vos prévisions de possibilité de
vente pour chacune des séries?
M. Page: En date du 30 juin. D'accord? Nous avons vendu, de la
première série, pour $57,255,000. De la deuxième
série, nous avons vendu pour $41,550,000. De la troisième
série, nous avons vendu, au 30 juin, pour $24,266,000. Nous avons aussi
vendu des produits associés, cela veut dire des coffrets et d'autres
choses, de l'ordre de $180,000, pour un chiffre de vente total, au 30 juin, qui
sont des chiffres préliminaires, qui ne sont pas vérifiés
encore par le vérificateur, de $123,251,000.
M. Lalonde: Maintenant, la série no 3 a été
mise en vente vers quelle date?
M. Page: Au mois d'avril.
M. Lalonde: Au mois d'avril. A la fin, dans votre rapport du 31
mars, vous aviez quand même des résultats...
M. Page: On avait commencé la série no 3.
M. Lalonde: ... à cause des engagements que vous aviez
à ce moment-là.
M. Page: Nous avons commencé la livraison auprès de
nos distributeurs. Quand vous dites la mise en vente, il y a deux mises en
vente; la mise en vente auprès des distributeurs et la mise en vente
publique. On a commencé à vendre publiquement des pièces
au mois d'avril.
M. Lalonde: Puis vous aviez, au 31 mars, pour parler de la
série no 3, $10,178,000, chiffre qui est passé à $24
millions à la fin de juin, pour la troisième série.
M. Page: C'est juste.
M. Léger: En mars vous aviez, je pense, d'après le
rapport, vendu pour $105 millions, et là vous êtes rendus à
$123 millions. Cela veut dire qu'en trois mois vous n'en avez vendu que pour
$18 millions. Ce sont des ventes, pas des profits.
M. Page: Des livraisons, oui, c'est juste, pour la
troisième série.
M. Léger: Je parle des trois séries. Dans le
rapport que j'ai ici, rapport au Parlement, Loi sur les Jeux olympiques 1976,
pièces de monnaie olympique, je vois, à l'appendice 2, que vous
aviez, pour les trois séries, vendu pour $104,992,000; "sales value", ce
qui donnait $56 millions, "total cost of coins sold". Donc, $44 millions de
profit, c'est cela?
De toute façon, cela faisait $105 millions. On verra la
proportion de profit, la proportion de coût, mais vous aviez vendu pour
$105 millions en mars et, aujourd'hui, vous me dites que pour le 30 juin,
c'est-à-dire en trois mois, il n'y a que pour $10 millions de plus de
ventes.
M. Page: C'est juste.
M. Léger: Sur les $123 millions, quelle est la proportion
de profit net à donner au COJO?
M. Page: Sur les...
M. Léger: Sur les $123 millions du 30 juin, dont vous nous
parliez, cela fait combien à remettre au COJO?
M. Page: Cela fait un peu plus de $34 millions. Maintenant, je
devrais vous expliquer qu'il y a une autre vente qui n'est pas
enregistrée encore mais qui est très importante. On a
commencé à vendre les souscriptions au mois de mai et nous avons
les ventes faites d'avance, qu'on considère comme des ventes seulement
quand on livre le produit, pour plus de $45 millions.
M. Lalonde: Maintenant, M. Page, les $105 millions qui
étaient vendus au 31 mars 1975 couvraient quelle période de
vente? Autrement dit, depuis quelle date avez-vous commencé à
vendre des pièces olympiques?
M. Page: Nous avons commencé les ventes au mois de
décembre 1973. On a vendu un million de pièces, après quoi
on a recommencé les ventes, après un retard de trois mois, au
mois de mars.
M. Lalonde: Donc, en quinze mois, vous avez vendu à peu
près pour $105 millions.
M. Page: Non, ce n'est pas juste, parce qu'on a perdu trois mois
à cause d'une grève.
M. Lalonde: Ah bon!
M. Charron: La grève étant finie depuis le 31 mars,
la commission peut quand même s'interroger sur le fait que la croissance
des ventes est beaucoup plus lente que prévue. On est passé
c'est le chiffre que le député de Lafontaine vous donnait
tout à l'heure de...
M. Léger: De $105 millions à $123 millions.
M. Charron: ... $105 millions à $123 millions.
Là-dessus, il faut dire qu'on a tout l'attrait d'une nouvelle
série, qui était à peine, au 31 mars, mise en vente, donc
qui devrait avoir atteint son point de croissance et d'intérêt
auprès des numismates actuellement. Il n'y a pas eu d'arrêt, de
grève. C'est le beau temps. Vous nous dites qu'aux Etats-Unis
l'intérêt à l'égard de la tenue des jeux est
incomparable, par rapport à ce qu'il était à un certain
moment, et pourtant cela ne va pas rapidement.
M. Page: C'est surtout au Canada. C'est à cause de
l'incertitude des jeux.
M. Charron: A cause de l'incertitude des jeux? Mais nous croyons
bien que...
M. Page: Vous allez vous rappeler qu'au mois d'avril on avait une
grosse discussion dans tout le monde. On a reçu des
télégrammes, une douzaine par jour, de tous les points du monde,
concernant la possibilité de l'annulation des jeux. On demandait si on
devait acheter des pièces.
M. Charron: M. Page, quelle est la prévision pour les
autres séries?
M. Léger: Série par série, si possible. Il
faut que je fasse une relation...
M. Page: La prévision que nous avons établie
récemment, dans tous les marchés, nous donne une vente totale de
$7.5 millions pour la première série.
M. Léger: La première série, celle où
vous êtes rendus à $57 millions?
M. Page: Oui. Voulez-vous cela en pièces ou en
dollars?
M. Léger: En dollars plutôt.
M. Page: C'est $71 millions, pour la première
série.
M. Léger: Vous voulez dire $71 millions, en tout ou...
M. Page: En tout.
M. Léger: Donc, on passe de $57 millions à $71
millions.
M. Page: C'est juste.
M. Léger: Vous prévoyez $14 millions de plus.
M. Page: C'est ça.
M. Léger: D'accord!
M. Page: C'est $60 millions...
M. Charron: Pour la deuxième.
M. Page: ... pour la deuxième. $61 millions pour la
troisième; $60 millions pour la quatrième; $61 millions pour la
cinquième; $68 millions pour la sixième...
M. Léger: Combien?
M. Page: C'est $68 millions.
M. Léger: C'est $68 millions.
M. Page: ... et $100 millions pour la septième.
M. Léger: Combien? $100 millions?
M. Page: C'est $100 millions.
M. Léger: Cela fait un grand total de... J'arrive à
$481 millions.
M. Page: C'est juste.
M. Léger: C'est $481 millions?
M. Page: C'est juste.
M. Léger: D'accord!
M. Lalonde: Comment conciliez-vous les $511 millions que je vois
dans vos prévisions financières avec les $481 millions qu'on
vient de mentionner?
M. Page: C'est parce que la projection que vous voyez a
été faite au mois de janvier, et celle que je viens de vous
donner a été faite au mois de juin.
M. Lalonde: Ah bon!
Maintenant, pour la première série, vous disiez que c'est
$60 millions?
M. Page: Pour la première série?
M. Lalonde: Oui.
M. Page: C'est $71 millions.
M. Lalonde: Là-dessus, il y en a pour $55 millions de
vendues.
M. Page: Pour $57 millions.
M. Lalonde: Pour $57 millions, aujourd'hui.
M. Léger: Vos $481 millions vous amènent, comme
profit à donner au COJO, à quel chiffre?
M. Page: C'est $170 millions.
M. Léger: C'est $170 millions. Donc, ce ne sont pas vos
prévisions, ce sont vos objectifs?
M. Page: Nos objectifs. M. Lalonde: ... prévus.
M. Léger: Bon. Vos objectifs prévus. C'est cela,
oui.
M. Bédard (Montmorency): Qui deviennent des
prévisions.
M. Léger: Parce que ce ne sont plus des prévisions.
Ce sont des objectifs. Je veux revenir à ce que vous avez dit
tantôt. Le montant de $100 millions comme chose réalisable est un
chiffre qui est réaliste, mais vous n'êtes pas certain d'atteindre
ces $100 millions; mais c'est réaliste, c'est probable et vous allez
tout mettre en branle pour le réaliser. Mais ce n'est pas sûr
aujourd'hui. Vous pouvez dire que c'est seulement un chiffre qui est
réaliste.
M. Page: Je pense que c'est réaliste, oui.
M. Léger: C'est réaliste, d'accord. Quand on
regarde les trois derniers mois, vous en avez vendu pour $18,000,000. Il n'y
avait pas d'arrêt de travail. Il n'y avait pas de grève et, quand
même, les Jeux olympiques étaient assurés d'avoir lieu
puisque c'était bien après la commission parlementaire de
janvier. C'est après que les gens furent assurés dans le monde
qu'il n'y aurait pas de problème de ce côté.
Dans les trois derniers mois, vous en avez vendu pour $18,000,000, et
vous nous avez dit tantôt que vos $100 millions étaient
assurés ou réalistes en tenant compte de la situation de la
dernière année; autrement dit, le même rythme avec à
peu près les mêmes difficultés, mais c'était
réaliste...
Si on regarde les $18,000,000 et qu'on les projette pour les douze
prochains mois, cela veut dire quatre fois $18,000,000 de vente, au même
rythme que celui des trois derniers mois, ce qui fait $72,000,000 de vente. A
$72,000,000 de vente, cela équivaut à peu près à
$25 millions de profit net.
Vous allez me répondre que les quatre prochaines séries
qui s'en viennent sont du surplus, mais, seulement pour le rythme d'achat de
ceux qui s'intéressent à la monnaie olympique, cela pourrait
amener à peu près $25 millions de plus à additionner aux
$34 millions qu'on a déjà de vendus comme profit à
remettre au COJO. Si on met les $34 millions plus les $25 millions
prévus, cela fait à peu près $59 millions; ajoutez
à cela les possibilités des quatre prochaines séries...
Pour les quatre prochaines séries, il faut tenir compte du fait qu'une
série peut aussi nuire à l'autre. Je veux dire qu'une personne
n'a pas nécessairement l'intention d'acheter les sept séries. Si
elle achète la quatrième ou la cinquième ou la
sixième, cela ne veut pas dire qu'elle va continuer et qu'elle va
vouloir acheter la première ou la deuxième.
Devant les chiffres que nous avons devant nous, n'est-ce pas plus
réaliste de dire que les $100 millions sont probables, mais qu'on doit
s'en tenir beaucoup plus à $100 millions qu'à plus que cela, en
regardant les chiffres que vous nous donnez?
M. Page: Les chiffres sont toujours stériles. J'ai
déjà mentionné que nous avons effectué des ventes
qui ne sont pas enregistrées parce qu'on enregistre les ventes quand on
livre le produit. Il y a des ventes de l'ordre de $45 millions sur cette
base.
Deuxièmement, quand vous arrêtez un programme de marketing
comme on a été forcé de le faire pendant trois mois, il
faut reconstruire toute votre image, tout votre élan dans le
marché. Ce n'est pas une chose qui se fait dans une couple de jours.
Troisièmement, ce n'est pas vrai que la crédibilité
des jeux était réglée au mois de janvier. On avait un
problème très difficile au mois d'avril, extrêmement
difficile, plus qu'au mois de janvier.
Donc, je ne peux pas accepter votre raisonnement.
M. Lalonde: Autrement dit, M. Page, on ne
peut pas se fonder sur les $18,000,000 qui ont été vendus
depuis trois mois, enregistrés, donc, parce que vendus et livrés,
pour établir une projection sur cette base pour l'avenir.
M. Page: Non. Il y a un quatrième point qui est aussi
très important. On approche des jeux et, de plus en plus, des gens
s'intéressent aux choses autour des jeux et on le voit: Les magasins que
nous avons pressentis il y a un an aux Etats-Unis, maintenant, sont
intéressés. Les compagnies, ici, au Canada, qui n'étaient
pas du tout intéressées il y a douze mois, sont très
intéressées aujourd'hui.
Il y a toute cette ambiance qui se développe quand on approche
des jeux et qui a une conséquence énorme sur le
marché.
Il faut compter sur cela, il faut attendre cela comme une force dans le
programme de marketing. i
M. Charron: J'admets la distinction peut-être que vous
faites et celle que le ministre d'Etat a fajite sur le chiffre de $18 millions
des trois derniers mois. Mais, en admettant toute cette distinction, vous
admettrez quand même que le saut que vous nous demandez de
considérer est quand même fort. On a fait $18 millions au cours
des tro's derniers mois, il nous reste douze mois à parcourir...
M. Page: ...million.
M. Charron: On a vendu...
M. Page: On a vendu plus que cela. J'ai déjà dit
qu'on a vendu jusqu'à $45 millions de souscription. Ajoutez cela
à votre chiffre.
M. Léger: Bien...
M. Charron: Pour vos $45 millions souscrits, ils vont être
compris dans le total de $481 millions.
M. Page: D'accord.
M. Charron: Ils ne figurent pas dans les chiffres faits, mais ils
vont figurer dans les chiffres que vous nous avez annoncés pour les
autres séries.
M. Page: Ils sont vendus.
M. Charron: Ils sont vendus, d'accord. Mais, c'est la marche...
La seule question que j'ai à vous poser c'est: La marche actuelle de la
vente nous permet-elle de croire, selon les chiffres que vous nous avez
donnés, que cela va faire y compris l'approche des jeux et tout
ce que vous voulez, ce que j'admets, l'effet d'entraînement étant
indéniable produire, par contre, le résultat aussi
optimiste que vous lui donnez dans la vente des séries qui ne sont pas
encore sur le marché? Vous m'avez dit tout à l'heure en
explication qu'il y avait une saturation du marché avec
l'émission de trois séries. Il ne faut pas demander au
marché plus qu'il n'est capable d'en prendre. Vous m'annoncez que vous
en émettez quatre au cours de la pro- chaine année, spirale ou
non des jeux, je me demande si ce résultat peut être
apporté du même coup.
M. Page: M. le Président...
M. Lalonde: M. Page, si vous permettez, je voudrais quand
même préciser que corrigez-moi si je fais erreur
vous n'avez pas dit qu'il y avait saturation à cause des trois
séries.
M. Page: Exactement.
M. Lalonde: Vous avez dit que le programme de sept séries
et de 28 pièces allait, à votre opinion, surcharger le
marché. Donc, il n'était pas question d'en faire davantage.
M. Page: C'est exact. C'est exactement la précision que je
voulais apporter, M. le Président.
M. Lalonde: C'est seulement sur le nombre total de pièces,
que vous avez diminué d'ailleurs depuis les plans originaux, que vous
pouvez avoir une certaine influence sur la saturation et non pas sur le nombre
de séries.
M. Page: C'est juste.
M. Lalonde: Parce que cela est quasi sacré, étant
donné qu'on a offert cela au marché au départ.
M. Page: II faut le livrer.
M. Charron: Je veux bien que vous compreniez le rôle que
l'on se donne autour de cette table. Si cela peut arriver à $481
millions, la vente de la monnaie olympique, c'est bien tant mieux, parce que
c'est autant de moins sur le déficit que les citoyens que je
représente ici, Montréalais, vont avoir à payer un jour ou
l'autre. Ce que je veux faire, si je m'attarde à trouver la
considération réaliste des chiffres, c'est que nos concitoyens
soient mis au courant de ce qu'ils auront exactement à payer ou le plus
exactement possible. Mais, si vous vendez toutes les pièces, tant mieux.
Si les $481 millions rentrent et que cela produit $170 millions de revenus au
COJO, c'est autant de moins que les citoyens de Saint-Jacques, de Lafontaine ou
de l'ensemble du Québec auront à payer au lendemain des Jeux
quand le premier août, le flambeau s'éteindra. On est ici pour
essayer de brosser le tableau le plus réaliste possible. On a des
inquiétudes que vous n'avez peut-être pas à cause de votre
expérience, mais, quand vous nous donnez les résultats, tel que
cela a fonctionné aujourd'hui et, en admettant toutes les erreurs
passées, les difficultés passées et les hypothèses
peut-être plus favorables à l'approche des Jeux, il nous
apparaît quand même que la progression des ventes que vous nous
présentez est optimiste. Autrement dit, que les $170 millions de revenu
maximal, pouvant être escompté à partir de $481 millions
pour le COJO, c'est vraiment maximum si les cieux nous sont favorables.
Nous
vous interrogeons, parce que nous oscillons entre deux chiffres
présentés par le COJO lui-même, un minimum de $100 millions
et un maximum de $175 millions. Dès ce moment, le maximum devrait
être fixé à $170 millions, parce que les objectifs de vente
sont là. Où la commission devra-t-elle choisir? Prendra-t-elle
l'objectif prévu avec le maximum prévu?
Je pense que nous manquerions à notre devoir aujourd'hui. Nous
nous sommes efforcés, depuis que nous travaillons sur les chiffres du
COJO, de sortir d'ici pour que les media qui transmettent nos travaux à
nos concitoyens leur projettent la vue la plus réaliste. Si la
commission, d'emblée aujourd'hui, allait dire: II faut inscrire comme
revenu probable $170 millions au COJO à partir de la monnaie olympique,
nous aurions manqué à notre devoir, je pense, parce que nous
aurions sauté dans l'hypothèse la plus optimiste sans beaucoup de
considération.
Je pense que ce ne serait pas la marque de la commission que de le
faire. Nous aurons, tout à l'heure, lorsque nous compilerons les revenus
possibles, à choisir un chiffre entre $100 millions et $170 millions,
mais d'ores et déjà $170 millions nous apparaissent comme le
maximum. S'il est souhaitable, il n'est pas nécessairement
atteigna-ble.
M. Lalonde: M. le Président, je ne sais pas s'il y a
d'autres questions à M. Page.
M. Léger: II est certain que votre opinion aujourd'hui est
éclairée et basée sur une certaine expérience; mais
nous, nous devons nous baser sur des chiffres. Quels que soient les
événements qui peuvent survenir, qui peuvent influencer d'un
côté comme de l'autre, quant à nous, nous devons nous baser
sur les chiffres que vous nous donnez à ce jour. Or, les chiffres qui
nous sont donnés, avec les expériences passées, ne nous
permettent pas... parce qu'il n'y a pas de chiffres pour ça, c'est plus
difficile pour vous de nous donner votre opinion d'expert là-dedans,
mais nous ne pouvons quand même pas être enclins à accepter
l'aspect maximum. C'est pour ça que tantôt je voulais m'assurer
que vous disiez bien que les $100 millions sont réalistes, souhaitables
et probables et que vous visiez plus que ça. C'est ce qu'il faut faire.
Nous souhaitons que vous le réalisiez. Je pense que nous devons nous en
tenir à l'aspect des $100 millions réalistes, probables, parce
que d'un autre côté, l'attitude qu'on a eue à l'endroit des
dépenses, c'étaient des dépenses, presque toutes
assurées, minimales; donc, si on a pris l'aspect des dépenses
minimales parce qu'elles peuvent encore augmenter, nous ne pouvons pas nous
permettre, dans les prévisions des revenus, d'y mettre l'aspect maximum
mais l'aspect minimum, puisque c'est le même critère que nous
avons pris pour les dépenses qui, elles, sont déjà
engagées.
M. Lalonde: M. le Président, en terminant, j'aimerais
quand même souligner aux membres de cette commission, justement la
difficulté, quand on parle d'autofinancement et de déficit ou
d'écart, savoir la difficulté à laquelle nous faisons face
en avançant des chiffres. Aux questions fort pertinentes des
députés de cette commission, l'expert par excellence du programme
de la monnaie doit répondre d'une façon prudente, doit nous
exprimer, naturellement toutes les raisons pour lesquelles il conclut à
ce qu'il doit nous communiquer.
Je voulais justement profiter de cette occasion pour faire un appel
à la prudence quand on parle de chiffres, qu'on lance des centaines de
millions de déficit ou qu'on prophétise sur cette
question-là.
M. Léger: Est-ce qu'on pourrait maintenant parler de la
monnaie d'or?
Vous avez évalué un minimum de $20 millions, et un maximum
de $40 millions. Quelle portée ou quelle influence peut avoir la vente
de la monnaije d'or sur la vente de la monnaie d'argent? Je sais que, pour les
numismates, pour les collectionneurs, la vente de la monnaie d'or ne les
dérange pas, puiqu'il y a des acheteurs de monnaie d'or et des acheteurs
de monnaie d'argent. Mais comme vous n'espérez pas que la grande partie
des revenus ne provienne uniquement des experts ou des collectionneurs, est-ce
que vous évaluez quand même une possibilité de nuisance de
la vente de la monnaie d'or sur la vente de la monnaie d'argent?
M. Page: Non, nous considérons le programme de la monnaie
d'or, M. le Président, comme très complémentaire. Il y a
un marché assez différent, qui est celui des collectionneurs de
pièces d'or seulement. C'est un marché assez important.
Après ça, vous avez les collectionneurs pas
nécessairement des pièces de monnaie en or, mais des choses en
or. On voit ça comme un secteur de notre marché.
Il y a aussi les numismates qui se spécialisent dans les choses
canadiennes qui vont sûrement acheter les pièces en or.
Je pense qu'il y a une chose assez intéressante également,
un marché assez intéressant, peut-être même le plus
intéressant. C'est le marché de l'investissement pour les
pièces en or.
C'est pourquoi nous en avons de deux qualités. Nous avons une
qualité pour l'Amérique du Nord où c'est la valeur au pair
qui est le facteur prédominant dans la pièce. Nous avons l'autre
qualité, qui est vendue plus cher et où c'est l'or qui est le
facteur prédominant. C'est surtout pour le marché
européen.
Les volumes qu'on discute au point de vue de ces pièces sont des
volumes très intéressants au point de vue du marché. Il y
a un marché actif au point de vue des pièces d'or. On
achète et on revend ces pièces d'une façon
continuelle.
Avec une émission de cette nature, de cette envergure,
immédiatement, cela va être établi comme une des
pièces les plus intéressantes sur le marché des
pièces en or. Nous sommes certains de cela. Les dimensions et la
qualité qu'on a choi-
sies pour ces pièces sont spécifiquement prévues
pour ces marchés.
M. Léger: Sur quoi vous basez-vous pour faire ces
affirmations? Est-ce que vous avez un rapport de marketing
là-dessus?
M. Page: Nous avons fait nombre de rapports de marketing sur
cela. Oui.
M. Léger: Est-ce que vous pensez que, du fait qu'il y a
deux sortes de pièces de monnaie d'or, de valeur différente dans
les deux cas, il peut y avoir un danger que les gens risquent d'être
trompés entre les deux valeurs?
M. Page: Pas du tout. Nous avons déjà des
pièces de qualité différente avec les pièces
d'argent et on n'a aucun problème de cette nature, à ce jour.
M. Léger: Quel est le pourcentage de coût de
production? Vous avez parlé tout à l'heure de 40... Quel est le
chiffre pour la monnaie d'or, de toute façon?
M. Page: Pour la frappe? Pour la fabrication?
M. Léger: Si vous vendez par exemple une pièce d'or
de $100, il revient combien au COJO, pour cette pièce? En d'autres
termes, si vous remettez $20 millions, ce qui est votre prévision au
minimum, au COJO, vous allez devoir vendre pour quelle valeur en pièces
d'or, pour avoir $20 millions à remettre au COJO?
M. Page: Permettez-moi de parler en pourcentage. On attend un
profit net, après toutes les dépenses, de 39% sur les
pièces d'or.
M. Léger: Pour les $20 millions... Combien faut-il en
vendre pour avoir les $20 millions équivalant à 40%?
M. Page: Pour les $20 millions, cela veut dire $50 millions de
ventes.
M. Léger: C'est cela. Maintenant, avec le temps qu'il vous
reste pour les vendre, l'expérience de la monnaie d'argent et tous les
impondérables que vous avez dû évaluer, est-ce que vous
estimez que le chiffre de $20 millions est réaliste, probable et
assuré?
M. Page: II y a une situation qui est arrivée en janvier
1975, qui était très importante. Quand le marché
américain ou le gouvernement américain a accepté que les
citoyens aient la permission d'acheter de l'or, tous les marchands de monnaie
avaient acheté une certaine quantité de pièces d'or en
attendant un marché très vigoureux.
La chose qui est arrivée, c'est que les Américains ne se
sont pas tellement affolés. Ils ont été très
prudents et n'ont pas acheté l'or comme tout le monde s'y attendait.
Les distributeurs ont donc été pris avec un inventaire de
pièces d'or assez substantiel. Donc, c'était dans le contexte de
cette situation que nous avons évalué la possibilité d'un
pièce d'or. Nous avons pris cela en considération comme un
élément qui peut affecter nos ventes; lorsque nous avons dit $20
millions de profit, c'est en tenant compte de cela. Depuis ce temps, le
marché s'est amélioré et les prédictions actuelles
sont que ce sera mieux encore en I976. Mais, on ne sait jamais, avec ces
marchés; il y a tellement d'influences, soit la valeur de l'argent, soit
l'économie, soit les valeurs d'autres sortes de commodités. Il y
a beaucoup d'influences, mais nous considérons les $20 millions comme
réalistes.
M. Léger: Et probables. M. Page: Et probables.
M. Léger: Combien d'or y a-t-il dans les deux
pièces et quels en sont les montants? Il y en a une de $100, je
pense?
M. Page: Les deux pièces seront d'une valeur nominale de
$100. Elles auront exactement le même dessin; une sera d'une
qualité de circulation et l'autre sera plus numismatique. La
différence est que la pièce plus numismatique aura un contenu
d'une demi-once d'or; l'autre aura un contenu d'un quart d'once d'or.
M. Léger: Comment se vendront-elles? De la même
façon que la monnaie d'argent?
M. Page: Dans le même sens, mais avec un système de
distribution plus répandu parce qu'il y a d'autres marchés
à pénétrer.
M. Léger: Quelle est la date que vous vous êtes
fixée comme début de la vente, autrement dit production
terminée, marketing terminé? La vente au consommateur
débuterait à quelle date?
M. Page: Je ne peux pas répondre à ces trois
questions par une seule réponse. Nous nous attendons de commencer la
vente de ces pièces après la vente de la sixième
série; cela veut dire durant les mois d'avril et mai. La production sera
faite d'une façon un peu différente; nous avons l'intention
d'avoir un inventaire en main pour commencer la vente et, après un
certain stade, la production se fera sur commande, pour ne pas avoir
d'inventaire après.
M. Léger: D'accord. Pour la monnaie d'or, il n'y a pas
autre chose.
M. Lalonde: M. Page, vous avez dit, plus tôt, une chose qui
m'intrigue, à savoir que l'incertitude des olympiques, en avril, avait
eu un effet défavorable sur la vente des pièces de monnaie. Vous
ai-je bien compris?
M. Page: Vous avez bien compris.
M. Lalonde: Vous connaissez le marché, la mentalité
des collectionneurs professionnels, des numismates. Ne trouvez-vous pas que,
justement, il y aurait une valeur ajoutée à une monnaie
d'olympiques inachevées?
M. Page: Je ne pense pas.
M. Lalonde: Je vous pose cette question parce que...
M. Page: Je ne pense pas, parce que c'est une...
M. Lalonde: Le marché ne réagit pas comme cela?
M. Page: C'est une pièce commémorative. Si
c'était une pièce pour autre chose, peut-être, ou une autre
sorte de pièce.
M. Lalonde: Je vous pose la question parce que d'autres me l'ont
posée et je voulais avoir la réponse d'un expert.
M. Houde (Fabre): Avec le temps...
M. Page: Je pense qu'avec le temps ces pièces seront un
excellent investissement, de toute façon. Si vous regardez
l'expérience des autres pièces olympiques, elles vous retournent,
à l'heure actuelle, 100% par année, sur votre investissement.
M. Lalonde: Alors, ne soyez pas surpris si vous avez des
commandes de tous les membres de la commission parlementaire.
M. Page: J'espère les avoir.
M. Léger: Pouvons-nous procéder à un autre
article?
M. Lalonde: M. le Président, si les membres de la
commission n'ont pas d'autres questions, j'aimerais que l'on puisse
libérer M. Page et le remercier, ainsi que les autorités qui lui
ont permis de venir s'adresser à la commission.
M. Page: Merci, M. le Président.
M. Léger: On vous remercie, M. Page, d'être venu
nous éclairer, après avoir éclairé vos
représentants fédéraux.
M. Page: Merci.
M. Lalonde: M. le Président, comme prochain chapitre aux
revenus du COJO, M. Rousseau, est-ce que vous voulez vous attaquer aux timbres
maintenant?
Timbres
M. Rousseau: Pour les timbres, il n'y a rien de changé,
que je sache. Peut-être que M...
M. Page: C'est à peu près la même chose.
M. Rousseau: C'est à peu près la même chose,
vu que ce n'était pas une grosse source de revenu. Je crois que...
M. Lalonde: Je n'ai pas de question particulière sur les
timbres, ce serait donc $10 millions.
M. Rousseau: $10 millions, on parle de $11 millions, mais c'est
$10 millions.
M. Léger: A ce jour, qu'est-ce qu'il y a de vendu?
M. Page: Je crois que le profit est situé à $1.8
million.
M. Rousseau: $1.8 million de profit.
M. Léger: Et vous prévoyez que les $10 millions
sont atteignables dans l'année qui vient, avec $1.8 million de ventes
à ce jour.
M. Page: Selon les dernières informations qu'on avait,
oui.
M. Léger: C'est donc réaliste et probable. M.
Page: Très probable.
M. Léger: D'accord. M. le Président, dans les
autres articles, il y a certainement des questions qui n'ont pas un aspect
financier, mais on peut peut-être se limiter à l'aspect financier
pour terminer le budget et revenir à des questions d'ordre autre que
financier sur ces articles.
M. Lalonde: Comme vous voulez.
Droits de télévision
M. Léger: M. le Président, sur les droits de
télévision, je pense que $12,700,000, c'est le revenu net, M.
Rousseau, provenant de votre objectif de vente de ces droits aux
différents pays, aux différents continents, aux différents
groupes, UER, etc. Je pense que vous auriez besoin de plus que cela. C'est
sûr que $12,700,000, ce n'est pas suffisant et que vous visez plus que
cela, mais je pense que les négociations sont entamées et que
c'est quand même assez difficile.
Je pense que, pour nous, en ce qui nous concerne, il faut espérer
que vous réussirez à avoir plus que $12,700,000 puisque vous en
avez énormément besoin. Quels sont vos commentaires sur les $12
millions?
M. Rousseau: Sur les droits de télévision, à
notre dernière réunion avec les comités nationaux,
à Rome, nous avons donné notre rapport qu'on vous a
distribué la dernière fois, le rapport vert. Dans les
dernières pages, nous avons défini nos objectifs pour les
différentes unions. Le monde est divisé en plusieurs unions de
télévision, que ce
soit en Europe, en Amérique du Sud, en Asie ou dans les pays
socialistes. On ne peut pas discuter avec chaque pays la question des droits de
télévision, c'est ce qui rend la chose très difficile.
Nous avons donc essayé de faire des projections par pays, en
dedans des unions, et le chiffre que vous avez devant vous de $12 millions, ce
serait si nous atteignions complètement l'objectif. Si vous demandez si
le chiffre est réaliste, il est possible, mais on ne peut encore rien
dire, parce que nous avons à débloquer les premières
négociations qui doivent commencer très bientôt.
Les unions nous ont demandé de faire le moins de bruit possible
sur la question des négociations et nous espérons que
l'information que vous avez devant vous vous donnera une idée de ce que
nous cherchons. C'est très difficile de vous dire un chiffre exact.
M. Lalonde: Est-ce que c'est réaliste quand même de
parler de revenus de $51,350,000 d'après vous?
M. Rousseau: Comme j'ai dit il y' a un moment, c'est possible,
mais c'est difficile de dire si c'est réaliste ou même
réalisable.
M. Lalonde: C'est plutôt un objectif?
M. Rousseau: C'est complètement un objectif pour nous.
C'est l'objectif qui est maintenant soumis à tous les pays qui viendront
l'an prochain, qui est entre les mains de toutes nos ambassades pour pouvoir
répondre aux questions qui se posent sur la télévision. Il
est aussi bien dans les mains des fédérations internationales que
dans les mains du CIO.
Ce rapport a eu une diffusion très grande dans le monde. Chaque
pays sait exactement ce que nous essayons de faire comme objectif. Mais
maintenant, nous avons quelques mois pour entamer les négociations, et
il faut les débloquer. Je dois vous dire que c'est très dur.
M. Lalonde: Je ne veux pas nuire aux négociations.
Naturellement, je sais qu'étant donné que nos
délibérations sont publiques et que vos négociations ne
peuvent se faire sur la place publique, pouvez-vous nous dire, quand
même, quelle est la partie des revenus projetés qui est
assurée ou un ordre de grandeur...
M. Rousseau: La seule qui est assurée, c'est le seul
contrat que nous avons en ce moment, enfin, celui avec ABC et celui avec Hong
Kong, qui est terminé et qui attend la signature du CIO.
M. Lalonde: Cela totalise combien?
M. Rousseau: C'est $25,250,000.
M. Lalonde: Les deux ensemble?
M. Rousseau: Oui.
M. Lalonde: Les montants que vous allez de- voir payer au CIO,
par exemple, qui sont portés à $10,149,000 ici, vont être
moindres si vous n'avez pas...
M. Rousseau: Absolument! Ils sont basés sur les contrats
que nous signons, suivant une formule qui commence avec le premier million de
dollars au CIO, les deux tiers du deuxième million et un tiers pour tout
autre million.
M. Lalonde: Mais vous continuez d'affirmer que votre minimum,
d'après les états qu'on nous a distribués, est de
$12,700,000?
M. Rousseau: La raison pour laquelle nous avons mis le même
chiffre, c'est que c'est notre objectif et on ne peut pas, dans une
négociation, donner deux chiffres. Sans cela, les négociateurs
vont aller vers le plus bas.
M. Léger: Pour les dépenses de l'ORTO, l'office de
radio et de télévision, les $27 millions incluent-ils tous les
frais ou si...
M. Rousseau: Non. Les dépenses de l'ORTO totalisent $56
millions, dont $25...
M. Léger: Qui paie les autres $26 millions?
M. Rousseau: ... millions viennent du fédéral et $6
millions sont recouvrables, parce que ce sont des studios qui sont loués
aux différentes unions.
M. Léger: Comment se fait-il que vous ne mettez que $27
millions à ce moment?
M. Lalonde: C'est ce qui est payé par le COJO.
M. Rousseau: Nous, nous payons $25 millions, plus $2 millions,
parce qu'il y avait une question. Je crois que je dois expliquer que, dans les
$25 millions avec ABC, il y avait $2 millions d'équipement que nous
devions leur fournir. Ces $2 millions étaient fournissables par ORTO et
non pas par nous, qui n'avons pas cet équipement.
M. Léger: Vous avez eu une entente là-dessus avec
ORTO?
M. Rousseau: Certainement.
M. Léger: Et avec Radio-Canada aussi?
M. Rousseau: Enfin, ORTO, c'est une division de Radio-Canada.
M. Léger: Pour quelle raison y a-t-il une division entre
les $25 millions et les $27 millions à ce moment?
M. Rousseau: II y a quoi?
M. Léger: Comment se fait-il qu'il y aurait une division
dans vos chiffres entre les $27 millions qui vous restent de dépenses et
les $25 millions que vous avez déjà eus? Comment avez-vous
divisé cela, c'est une...
M. Rousseau: On n'a pas eu $25 millions. Nous avons eu jusqu'ici
10% et un autre paiement. Nous aurons les $25 millions seulement à la
fin. Dans les chiffres que vous voyez, les $27 millions, ce sont $25 millions
que nous devons payer à ORTO plus les $2 millions qu'ils doivent fournir
en équipement à ABC, suivant le contrat d'ABC.
M. Léger: En vertu de quoi n'a-t-on payé que $25
millions alors que les dépenses sont de $53 millions?
M. Rousseau: II y a eu une entente avec le gouvernement
fédéral pour $25 millions, ce qui fait $50 millions. Il y avait
25/25. Nous payons $25 millions, il paie $25 millions, ce qui fait $50
millions. Il y a $6 millions de dépenses qui sont recouvrables.
M. Léger: Est-ce qu'il y aurait possibilité d'avoir
l'entente que vous avez avec ORTO?
M. Rousseau: Si vous la voulez, oui. M. Léger: Si
possible. M. Rousseau: Oui.
M. Léger: Maintenant, quand on regarde la
répartition des millions, les Etats-Unis, ABC à $25 millions,
pour un pays qui a obtenu 1,327 médailles... Je vois que vous avez une
relation continuelle avec les sommes que vous demandez et
l'intérêt à l'olympisme par le nombre de médailles.
Je vais plutôt être de votre côté. Est-ce que vous
jugez que $14 millions, pour l'UER, l'Union européenne de
radiodiffusion, c'est suffisant alors que ces pays ont eu le double de
médailles?
M. Rousseau: Nous avons essayé de démontrer...
M. Léger: Le triple.
M. Rousseau: Nous avons essayé de démontrer, par
les chartes que vous voyez, l'intérêt de chaque pays, le nombre
d'athlètes qui doivent venir, les médailles qu'ils ont
gagnées, tout cela pour démontrer que ce que nous essayons
d'avoir, l'objectif que nous voulons atteindre, est un objectif qui
était justifiable et qui était vraiment basé sur des
faits. Mais, entre cela et ce que nous aurons, c'est encore une question de
négociation. Il faut se rappeler que l'union dont vous parlez a
payé $1.7 seulement en Allemagne et que les Américains cette fois
avaient payé $13.5.
M. Léger: D'accord.
M. Rousseau: Vous voyez que l'écart est très fort
et, il y a toujours la question aussi que chaque union a une base
différente de revenus.
Ce qui veut dire qu'une union peut avoir seulement les revenus des
permis qu'elle vend. D'autres ont droit à la publicité, ce qui
fait un revenu tout à fait différent.
M. Léger: Vous n'avez pas l'impression que Ies groupes
européens et autres, de Russie et d'autres pays, font un peu de chantage
actuellement dans leurs négociations et que, dans le fond, les sommes
que vous demandez sont très réalistes?
M. Rousseau: C'est ce que nous pensons.
M. Lalonde: Vous voulez dire un chantage commercial?
M. Rousseau: Je n'ai pas parlé de chantage.
M. Lalonde: Vous avez répondu affirmativement à la
question du député de Lafontaine.
M. Rousseau: Non. J'ai dit: C'est ce que nous pensons, en parlant
d'objectifs.
M. Léger: D'accord. Tout ce que je peux dire à M.
Rousseau, c'est que nous souhaitons qu'il demeure très ferme et obtienne
les sommes qu'il faut pour cela. Ces pays, d'après le nombre de
médailles qu'ils ont gagnées et le nombre d'athlètes
qu'ils enverront ici, devraient normalement payer une somme autour de ces
montants.
M. Rousseau: Je vous remercie.
M. Lalonde: M. le Président, je pense que c'est un voeu
que la commission parlementaire endosse quant au succès de vos
négociations.
M. Rousseau: Je vous remercie. Revenus
M. Léger: L'autre point était les billets. Votre
chiffre de $13 millions est-il toujours réaliste selon la vente actuelle
et la vente possible plus tard?
M. Rousseau: Les chiffres que nous avons et que nous vous donnons
sont plus que réalistes, vraiment, suivant les ventes.
Avant de passer aux billets, si vous voulez, nous allons passer aux
revenus. M. Snyder est ici et il va vous parler des différentes sources
de revenus que nous avons au COJO, sauf la monnaie et les choses à part,
ce qui veut dire vraiment les revenus dus au marketing. M. Snyder est en
charge...
M. Lalonde: Vous voulez parler de l'article Division des revenus,
des $22,600,000?
M. Rousseau: C'est cela. M. Léger: D'accord.
M. Rousseau: Cela va, M. le Président. Alors, M. Snyder va
vous parler maintenant.
Si vous le permettez, M. le Président, M. Snyder aimerait parler
en anglais. C'est plus facile pour lui. Je crois que cela serait plus facile
pour la commission aussi.
M. Lalonde: Aucune objection.
M. Léger: Vous êtes de Montréal...? En tout
cas, allez-y. On va vous écouter.
M. Snyder (Jerry): I will not read the original text that is in
front of the Revenue Division Area. You have got the explanations of the four
types of programs that we have: the suppliers sponsorship, licensing,
publication and concessions. You have a revised price on the suppliers program
that should be $14 millions instead of $12 millions, making a grand total of
$34 millions gross.
I might say at this point that it might be easier and more explanatory
for the Committee if you would have any questions to ask, because knowing this,
I could talk for three or four hours on program.
M. Lalonde: M. Snyder, peut-être pourriez-vous expliquer
comment vous arrivez à faire un contrat concernant les fournisseurs. Je
comprends que c'est un poste important, $14 millions, aussi, pour les
commanditaires. Comment vous y prenez-vous? Quel est l'ordre que vous suivez
dans un dossier?
M. Snyder: We have to go back in 1973, in August, when we
prepared the global marketing program. The supplier type program was rather
easy to identify because the COJO realized and knew they needed certain types
of material, food stuffs and other services that a company could supply us
with.
So we launched the program in December 1973, publicity with press
conferences, in Montreal, Toronto, Quebec City and Vancouver and, at that time,
we announced to the public that we were into an international marketing
program, not only national, but international, that we would invite anyone that
would be interested in supplying us with any merchandise that we could utilize,
and that we would be very willing to consider sitting down with them and
discuss the proposals.
We made it quite clear at that time, because of the extent of the
program, that it would be on a first come first served basis. It is obvious
that we dit not have the time to contact every individual company not only in
Canada, but around the world. However, what we did do, we contacted the 1,500
top companies that were listed in Fortune magazine, addressing letters to the
president of the company, sending them a brochure and inviting them through,
either their company or one of their subsidiaries if they would like to join in
with our programs.
We received approximately an 8% reply to the letters, and of the 8%, we
signed on approximately 3 1/2% eventually. So this was our launching program.
At that point then, we went back to the first come first served basis, and when
a person come in to supply us with, let us say, breakfast food, and they made
us a proposal, nor 1 : The ideal is to get the product for nothing, plus an
additional cash amount. That is the ideal. However, if we do not get the cash
amount and get it for nothing, that is the second best. We did not, at that
point, feel it was morally correct and to our credibility either, to play one
bid against another. In other words, here were companies offering to give us
something for nothing, and we did not feel it was right to take that bid and go
to another company and say: Will you give us for nothing and also add some
money to it, because keeping in mind tnat they had been through the press,
these corporations had all been notified.
In essence, that is the way our program worked with a few exceptions. I
might mention that the soft drink exception is one, because the Coca Cola
"commandite" had been very widely talked about. In this particular case, it was
a little different. We felt that with the number of soft drink suppliers in the
world, it would be very difficult to just choose one out of a first come first
served basis. So, what we did, we wrote them all letters to the president of
the company there are only six, incidentally, worthwhile in North
America and invited them to send us a proposal by a certain date, and in
that proposal, asked: What would you pay for the right to be the exclusive soft
drink supplier at the games, to identify yourself as such, and what would you
pay if you had to share this right with somebody else?
The proposals came in, and the Coca Cola proposal was much in excess of
all the other proposals together. So there was no question.
I want to make that quite clear, because when any of the members of the
commission go on site and they want to buy another type of a soft drink, they
will not be able to buy them, because Coca Cola is paying for the right to only
have its products sold on the different sites that COJO controls.
That was an exceptional case where we went out. But in other cases, in
breakfast foods and in other areas, when the people come in, we had our group
study the proposals and then submit them to the executive committee for
approval and then, eventually, to our legal department, for the draft of
contract with them and sign on with them for whatever it was.
That is the supply program. The other ones are not as complicated. The
sponsorship program is essentially the type of companies and corporations that
we can... They cannot supply us with any type of merchandise. Example: The
banks, although they have merchandise that we would be very glad to accept,
nevertheless cannot supply us with it per se. The trust companies, the
distilleries, the breweries, the cigarette companies and other large
corporations in Canada, so in effect, what they do, is to sponsor a project
that we can come up with, similar to the economic study that the Bank of
Montreal have undertaken to do with the Department of Industrial Research at
McGill University, which is a substantial amount and, as you know, it is in the
value of $200,000. That is a sponsorship item and they identify themselves
accordingly.
Now, other people, as you see in your list, the Royal Bank, are
sponsoring a film that is going to be produced in conjunction with COJO, to
make
the Canadian people aware of the Olympic movement, the Olympic Games
across Canada. That is sponsorship.
The commercial licensing is the awarding of contracts to individuals who
will manufacture, distribute items that have the different protective LOGOS
identified on and they will pay us a right for this of a certain dollar value
plus a royalty. For example, cuff-links, ties, pencils, we have about 150 items
licenced so far.
The last one is the publications and concessions. Publications are the
programs, not the daily programs, but the official programs that will be sold
at games' time, plus the guide book and plus any other type of commercial
programs or publications that we can arose some revenue from.
Concessions, it is just what that means, it is food and non-food
operation, the boutiques on the Olympic Village, boutiques in the main stadium
or around different venues and also the food side of it, where somebody will
have a concession or concessions to sell various food products, restaurants and
snack-bars, etc.
So, in essence, that is the type of program that we have.
M. Lalonde: Pourriez-vous nous dire, M. Sny-der, des $34 millions
de revenus que vous projetez, quelle est la proportion qui est assumée
par des contrats déjà conclus? Avez-vous un ordre de
grandeur?
M. Rousseau: A la fin, vous avez justement la liste de toutes les
compagnies qui ont signé des contrats; vous avez aussi, avant cette
liste-là, une page qui dit: Propositions acceptées en principe,
30 juin, objectifs. Au programme des fournisseurs, vous avez $13 millions, vous
avez, au programme des commanditaires, $1.5 million, au programme des licences
$2 millions, aux publications, on ne le sait pas encore, parce que...
M. Léger: Où voyez-vous ça, M. Rousseau?
M. Snyder: It is on first page, right after the explanation of
the activities of the revenue division, the first page right after.
M. Rousseau: Vous avez le rapport d'activités de la
division du revenu, tout à fait à la fin du livre, vous y
êtes?
M. Léger: C'est la page française qui
précède le document anglophone là?
M. Rousseau: Oui, vous avez aussi un document francophone.
M. Léger: A la fin? Je n'ai que la partie en anglais.
M. Rousseau: Vous avez les propositions acceptées et M.
Snyder va vous le dire.
M. Lalonde: Dans quelle mesure, je vois qu'il y a à peu
près pour $16 millions de propositions acceptées en principe, ce
sont là les contrats signés, j'imagine, ou un échange de
lettres d'intention?
M. Snyder: There are either contracts signed... Well, as a matter
of fact, there is $11,500,000 actually signed, completed, and the other ones
are agreed with, meaning, not in principle, but they have been accepted by the
executive committee, in order of the legal aspect of the two lawyers getting
ready to tie up the details.
M. Lalonde: Maintenant, l'autre colonne est intitulée:
"Objectifs" et totalise $32 millions. Dans quelle mesure ces objectifs sont-ils
réalistes, puisque c'est le mot d'ordre de la commission?
M. Snyder: We are very optimistic about these programs. We are
very optimistic for the reason that, as you can see in the top line, we have
committed roughly $13 million or $14 million objective and we still have maybe
six or eight months to go. So there is no question in our mind that we will
surpass the $14 million, but I would not like to venture a figure at this
moment.
The program the commanditaires, which is a sponsorship program, is only
$1.5 million against $14 million, but keeping in mind that this program only
started three months ago because the easiest way to get a sponsor or a supplier
involved was when he had a product, we went to see it and we got it. With the
sponsorship, you have to come up with a program and to invite them in.
So, this has just been worked on, but we have, as you see, many of the
companies listed there that are involved and we have approximately another
thirty or fourty on the go, as up now. In other words, let me say this: All the
banks have agreed that they are going to come and be involved, as sponsors and
the trust companies the same way.
It is just a question now of meeting with them and coming up with a
satisfactory arrangement. So even though the $1.5 million may be a long way
from $14 million, we feel that we are on the right track.
As far as the commercial licensing is concerned, the $2,131,000 that you
see here, are guarantees. These are guarantees of signing contracts. These are
not royalties. These are guarantees of signing contracts.
So, our $4 million objective is very realistic because it is commonly
accepted in the business world that you will get as much in royalties as you do
in guarantees. So the $4 million are acceptable and, in publications and
concessions, we do not have any revenues in yet, because of the fact that the
number 1, the guide books and the program are not on sale. And the concession
license for the food and non-food has not been given to anybody yet.
M. Lalonde: Si nous additionnons les deux totaux, $16,728,000 et
$32 millions, nous arrivons à $48 millions...
Une Voix: Non, il ne faut pas faire cela.
M. Snyder: Excuse me. The $16 million are what we have...
A Voice: Today.
M. Snyder: It should be $34 million, by the way, instead of $32
million.
M. Lalonde: Ils sont compris les uns dans les autres.
M. Snyder: That is what was in the budget of COJO.
M. Lalonde: C'est parce que je voyais un objectif de $12 millions
pour les fournisseurs, alors que vous avez déjà $14 millions.
M. Snyder: It should be $14 million.
M. Léger: Est-ce qu'il y a plus d'argent en devenant des
fournisseurs français plutôt qu'anglais? C'est $12 millions sur la
feuille anglaise et $14 millions sur la feuille française. Les $2
millions, c'est quoi?
M. Lalonde: C'est une correction qui nous a été
apportée aujourd'hui.
M. Léger: C'est cela. Quelle relation faites-vous entre
les $8 millions de produits et services ou la dépense de $3,372,000
versus les revenus? Ce sont des dépenses qui proviennent de quoi
comparativement aux revenus?
M. Snyder: That is a total budget of the revenue division from
day one in the operations of COJO. In other words COJO do not have an expense
account on the expense side for our expenses in our division, which numbers
about 45 people. This is the budget that has been accepted.
As a matter of fact, I might say that this budget is not too far out of
line from the original projection way back.
M. Lalonde: C'est pour les dépenses de $3.3 millions. Mais
les produits et services de $8.4 millions?
M. Snyder: This figure was calculated by the controller's
division as to the number of items that were actually in the budget, that were
an expense item in the budget. Now that we are getting them back, they have
taken them off the expense side of the budget.
The controller would clarify me on that... Is that right?
M. Léger: Si j'ai bien compris, les $8,411,000, c'est la
valeur du produit pour avoir les services en haut des fournisseurs et
commanditaires?
M. Saint-Pierre (Simon): Non, non.
M. Snyder: These items were in the budget of COJO as an expense
on the original budget of
COJO's expense. Now we are getting them for nothing. So, now, we are
deducting them off the total. O.K.? Do you want to take it?
M. Saint-Pierre (Simon): M. le Président, dans les
revenus, il y en a qui étaient identifiables au départ et qu'on
n'a inscrits ni à l'article des revenus ni à l'article des
dépenses, comme par exemple Swiss Timing, l'équipement
électronique qui nous est fourni par la compagnie Swiss Timing, qui ne
paraît ni d'un côté ni de l'autre.
Par contre, il y a d'autres biens et services qui ont été
fournis et qui n'avaient pas été identifiés au
départ, qui sont dans les dépenses de fonctionnement du COJO et
qui, par conséquent, doivent paraître du côté des
revenus. Il y a pour $8 millions de biens et services qui nous sont fournis
gratuitement, qui n'étaient pas prévus au départ des
activités du COJO et qui sont inscrits dans chacun des articles des
coûts de fonctionnement et aussi dans les revenus.
M. Charron: C'est quoi, ces services.
M. Bédard (Montmorency): Des exemples, M. Snyder.
M. Léger: Automobiles, General Motors.
M. Saint-Pierre (Simon): Comme exemple, il y a la location
d'autos, location avec la compagnie Tilden, pour $25,000. Toutes les
automobiles General Motors. Le contrat vient d'être signé pour une
valeur approximative d'environ $1 million, je n'ai pas les chiffres devant moi.
On pourrait vous donner la ventilation de chacun des postes.
M. Lalonde: Autrement dit, vous administrez cette division sur
une base nette?
M. Saint-Pierre (Simon): C'est cela.
M. Lalonde: Vous auriez aussi pu dire: C'est $34 millions de
revenus et ajouter $11 millions dans vos dépenses?
M. Saint-Pierre (Simon): C'est exact.
M. Léger: Tout ce que je puis dire, comme commentaire,
à ce stade-ci, c'est que si l'on regarde la contribution nette de
$22,600,000, le total de la contribution de tout le domaine de l'industrie et
du commerce à Montréal pour les Jeux olympiques est peu
élevé. Beaucoup de ces gens vont faire de l'argent, et ils ont
aussi des exclusivités. On ne peut faire autrement que de dire que ce
n'est pas tellement haut, la contribution de l'industrie et du commerce pour
les Jeux olympiques. Cela aurait facilement pu être beaucoup plus
élevé puisqu'ils vont bénéficier
énormément des Olympiques. Je suis même un peu surpris que
les sommes ne soient pas plus élevées.
M. Rousseau: M. le Président, je crois qu'il faut se
rappeler que les Allemands ont fait un peu la même chose et ont eu
à peine un million. Nous
comptions sur environ $2.5 millions et nous voici rendus à $34
millions. Il y a aussi le fait que, jusqu'ici, on ne permettait pas de
publicité aux Olympiques. Il a fallu faire très attention, car
cette question-là est très délicate avec la CIO; on ne
peut donc pas trop pousser les sigles olympiques dans la publicité.
Lorsque vous dites que ce n'est pas beaucoup, c'est vraiment la première
fois qu'on se rend à un chiffre si élevé.
Une des raisons pour lesquelles nous avons fait une poussée de ce
côté, c'est que, pour nous, c'était une question de
participation, non seulement des gens des sports, de la population, mais nous
voulions aussi que les milieux financier, commercial et industriel, entrent
dans le jeu. C'est qu'une fois que le COJO aura disparu, nous voudrions que ces
gens continuent à appuyer le sport amateur par le biais des organismes
permanents, comme l'Association olympique canadienne et les
fédérations. Ceci ne se faisait pas dans le passé mais,
nous l'espérons, se fera maintenant, car il y a maintenant ce que l'on
appelle le "Trust Fund" qui, justement, a commencé à financer
l'association olympique. Pour nous, c'est très important, cet aspect du
revenu qui va devenir, nous l'espérons, permanent, à l'appui du
sport amateur.
M. Lalonde: Est-ce que le COJO...
M. Léger: Je voudrais seulement terminer en revenant
à l'affirmation, si vous permettez, que j'ai faite. Ma remarque, c'est
que, lorsqu'on regarde d'une part la contribution des gens ordinaires dans
l'achat de la monnaie et de la loterie olympique et que l'on regarde ce que
font les groupes de l'industrie, qui feront de l'argent, leur contribution est
peu élevée. Prenez l'exemple de Coke, c'est tout de même
une exclusivité que cette compagnie a obtenue. Il y a d'autres groupes
comme cela. Je parle simplement du domaine de la participation; je ne dis pas
d'acheter et de vendre le plus de bébelles possible je parle de
la contribution des industries qui feront de l'argent avec la venue des
Olympiques; leur contribution, comparativement à celle des gens
ordinaires, est très peu élevée. C'est dans ce sens que je
voulais dire que cela aurait pu être beaucoup plus élevé,
la participation du domaine financier à l'esprit olympique.
M. Rousseau: II est toujours difficile de faire bouger les
grandes compagnies. Je crois que nous avons fait...
M. Léger: C'est ce que nous disons. Nous ne vous
blâmons pas, nous disons qu'elles ne bougent pas vite.
M. Rousseau: Je dois dire que le COJO a fait vraiment, dans ce
cas-ci, un travail extraordinaire. Il faut se rappeler que nous n'allons pas
seulement à Montréal, où les Jeux se feront sentir dans le
commerce et dans l'industrie, ces gens-là sont de Vancouver aussi bien
que de Toronto ou d'ailleurs; nous avons essayé de distribuer la
participation dans tout le Canada.
M. Snyder: If we refer to the Coca Cola participation...
M. Leduc: La valeur évaluée de Coca Cola est de
$1,300,000; cela comprend un montant d'argent plus de l'équipement et
des boissons gazeuses. Est-ce que, dans ce montant de $1,300,000, la campagne
de publicité que Coca Cola fait actuellement sur "Salut, mon
frère" est évaluée ou si c'est une campagne
complètement différente?
M. Snyder: I might mention and that is a good point, I was
going to bring it up to clarify Mr Léger that, first of all, the
$1,300,000 is cash. In addition to that, Coca Cola will be supplying free
drinks to the press center, to the athletes in the village, in the different
lounges, in the different venues. They will also be supplying, free of charge
to the concessionnaire, whoever it might be, with the special types of
equipment that he requires.
The back-up promotion for Coca Cola and this is accepted in the
advertizing industry usually, if you invest $1, you back it up with $4
to $5, four or five times that investment.
Now Coca Cola's overall investment could considerably amount to $6
million or $7 million in their total program. It is a promotional type program
and, as far as we are concerned, the value here, there is no way that Coca Cola
is going to make any money selling the drinks at the sites, that we cover their
investment here, but that is an overall program, worldwide, that they are
involved in. A very important thing to understand is that these companies like
these are worldwide, are promoting not only the Olympic Games in Montreal,
Quebec and Canada, but they are promoting the quality of the type of operation
that COJO is doing.
And, in spite of the fact that the adverse publicity that has happened
in the last six months has made our program and "rencontre avec" with the
different companies a little dificult... Even yesterday the people were still
asking the question in Toronto: Are the Games still going to go on? It made it
a little difficult and that is why we hope that, after the commission has
completed its work, we are on a positive program from herein because it will
certainly help our program and the sensitiza-tion of the people across the
country.
M. Lalonde: M. le Président, on peut sûrement
féliciter le COJO, je crois, des efforts qu'il a faits, pour obtenir le
plus possible de revenus des sources qui ont été décrites.
S'il est vrai qu'à Munich on n'a obtenu environ qu'un $1 million, on
peut voir le succès du travail et des efforts du COJO à ce titre.
Vous pouvez, M. Snyder et les représentants du COJO, compter
sûrement sur l'aspect positif de cette commission parlementaire, pour
aider le COJO non seulement au niveau des revenus à ces chapitres, mais
dans l'organisation de la tenue des Jeux olympiques. Donc, vous pouvez compter
que la conclusion de la commission parlementaire, qui va venir bientôt,
va être positive à ce sujet. Merci, messieurs.
M. Léger: M. le Président, de mon
côté, je voudrais aussi féliciter le COJO pour son effort
de
ce côté. Tantôt, la remarque que je faisais
était beaucoup plus pour l'industrie comme telle, parce que vous avez
dit vous-même que c'était un milieu dur à faire bouger et
vous avez fait des efforts de ce côté. Je vous félicite, je
ne m'en prends jamais au COJO, j'en veux plutôt à l'industrie qui
aurait pu faire plus.
M. Rousseau: M. le Président, si vous me permettez, juste
un mot, pour clore cette discussion. Il y a certains programmes aussi dans
l'industrie pour aider les athlètes, "Salut mon frère" en est un
et il y a aussi ces programmes qui aident les athlètes par le biais de
l'association olympique, le "Trust Fund" dont j'ai parlé. Justement
l'industrie est sollicitée de toutes parts et de tous
côtés. Nous croyons que c'est une compétition très
saine et nous espérons qu'elle va continuer, après que nous
aurons disparu.
M. Léger: D'accord.
Le Président (M. Cornellier): Désirez-vous passer
au chapitre des billets maintenant?
M. Léger: Oui. On peut peut-être passer aux
billets.
Billets
M. Rousseau: Sur la question des billets, si vous permettez
quelques remarques, avant de donner la parole à M. Farmer, qui s'occupe
justement des billets. Il faut se rappeler que le cas des Olympiques est tout
à fait différent de celui de l'Expo en 1967. Nous avons un
certain nombre de billets, à peu près 4.5 millions et, si nous
avions 55 millions de personnes qui venaient ici comme au temps de l'Expo, nous
ne saurions qu'en faire. Alors, c'est très important de se rappeler
cette chose.
Deuxièmement, il faut se rappeler aussi qu'il y a 131 pays qui
viennent ici et qui envoient des athlètes et chaque pays a droit
à un certain nombre de billets. Il y a aussi des organismes permanents
du mouvement tels le CIO, le Comité international olympique, les
fédérations, les comités nationaux qui emmènent les
équipes. Il y a aussi la presse.
Alors, un certain nombre de billets dans chaque lieu de
compétition doit aller à ces gens-là et sur cela je
voudrais passer la parole à M. Farmer qui va vous expliquer comment nous
sommes arrivés à notre distribution de billets.
M. Léger: Est-ce que vous pourriez me donner une
réponse avant? Combien y a-t-il exactement de sièges? Il semble
qu'il y a eu des erreurs dans le nombre de sièges. Est-ce que ce sont
65,000, 69,000 ou 73,000 sièges qu'il y a au stade?
M. Rousseau: Vous aurez ce chiffre de M. Farmer. C'est toujours
le problème, et je crois que la commission devrait savoir que le
problème des sièges dans les lieux de compétition est
très important parce que, dans certains cas, ce sont des lieux nouveaux
et, tant que les sièges ne sont pas installés, il est très
difficile d'en savoir le nombre. Il y a une autre chose, il y a beaucoup de
sièges qui sont annulés par les postes de caméras. Il y a
aussi beaucoup de sièges qui sont annulés par les tables de la
presse qui prennent beaucoup plus de place qu'un siège ordinaire, Alors,
toutes ces choses sont des éléments que vous devrez
comprendre.
M. Lalonde: Est-ce que le nombre de places approximatif de
5,113,000 est fondé sur des...
M. Rousseau: On va vous le donner maintenant, en détail.
Si vous permettez, M. Farmer.
M. Farmer (Ken): Mr President, if you permit me, I would like to
speak in English. I think I am going to be talking figures, and I think perhaps
it would be easier. Is it in order?
Le Président (M. Cornellier): No problem.
M. Farmer: Now, you have two documents in your information, which
we prepared for the commission, dated the 9th of July and the 16th of July.
The 16th of July document gives a list, an inventory, of all the seats
in every venue where we are having competitions in 1976. Just a word of
explanation: Some of these venues, as the commissionner has mentioned, are not
completed yet. We have plans for them which show seat numbers, but these will
vary right up to the time the facility is finished. So these figures are bound
to vary a little bit.
Originally, according to the plans we made, we hoped to distribute or we
thought we had available tickets, 4,605,411. The breakdown between the sports
is shown on Appendix 3, to the latest document you have, dated 16th of July,
wich was made up. Now, I have made a compilation of the latest information, and
this shows that the seat numbers have risen slightly to 4,718,696. This figure,
even now, is not exactly right. Because if you read the document which I have
circulated to you, since making up these figures, yesterday afternoon, I
received definitive figures of the stadium, and the figures that I have
corrected have now risen slightly. This is explained in the information which I
have passed out.
Now, to give you an idea of... You have here the seating capacity of
each of these stadiums, and I have tried to show you a breakdown, in Appendix
1, of the seats which are not available to the public. So, I show in Appendix
1, "capacité totale, presse des athlètes, protocole, tribune et
sièges avant". These figures are the most up-to-date figures we can have
and give you an idea of exactly how we arrive at the available tickets for
sale.
Each one of the venues is listed here and I have passed out to you a
diagram which shows the shape of the venues and which shows the category 1, 2,
3, 4 and 5, whatever they happen to be, of the different tickets, where they
are situated. These documents were used for the sale of tickets
around the world, through all our various agents. I have also passed out
to you a catalog of the prices of all the different events.
There are about 334 different events, and there are about 1,052
categories of tickets involved in the whole operation. The present situation is
that we have not heard from the overseas people, because they report to us on
September the 12th, and they have stopped their sales on September the 12th and
report on September the 13th.
In the United States, as I mentioned in this report, we are now to $4.4
million of sales and, in Canada, we are up to $4.7 million worth of sales;
total of $9.1 million that we know about. These are confirmed sales, but of
course, these are very preliminary figures.
The total volume of sales that we expect to make is $20.5 million gross
of which we have to pay agent's commission of 10% which is $2 million roughly.
We have to pay sale's tax of 10% which is $2 million. We have expenses of
printing the tickets and of operating the ticket department of our computer and
so on which come to $3.5 million or a net figure of $13.5 million which is
shown by the budget.
I am confident, as stated, in this report, that we will exceed our
budget to $13.5 million net as far as COJO.
Si vous avez des questions, je suis...
Le Président (M. Cornellier): Le député de
Fabre.
M. Houde (Fabre): Est-ce que la décision a
été prise quant à la procédure pour la distribution
des billets pour la cérémonie d'ouverture et la
cérémonie de clôture?
M. Farmer: Yes. The decision has been made that we will have a
raffle, as far as Canada is concerned. We will have a writing raffle. The exact
details are still under discussion. Because it involves some Government people,
I prefer not to talk about it at the moment. I hope to have it out very
soon.
M. Houde (Fabre): Peu importe la procédure que vous allez
utiliser. Votre section tiendra-t-elle compte de ceux qui, depuis 1970-1971,
ont écrit des lettres au COJO? Parce que dans les premiers mois de
l'obtention des jeux, même avant que le COJO ne soit créé,
à la demande même de M. Drapeau et de tous ceux qui étaient
un peu directement touchés par les Jeux olympiques, on nous disait de
dire à nos amis, enfin, à tous ceux qui voulaient des billets
pour la cérémonie d'ouverture comme pour la
cérémonie de clôture, d'écrire carrément et
qu'il y aurait un tirage éventuellement.
Personnellement, j'ai contribué, je pense, à faire un peu
de publicité en ce sens. Les journalistes aussi à la radio et
à la télévision. Il y a beaucoup de gens qui ont
écrit dans les tout premiers mois pour obtenir justement une chance dans
un tirage quelconque. Bien sûr, il n'y a jamais eu d'accusé de
réception parce que cela a peut-être changé de service,
etc., mais les lettres que vous avez en votre possession, en tiendra-t-on
compte?
M. Farmer: Non. We have all the letters but we have advised
everyone who has written in... They have been answered. They have been told
that they must get their tickets through Eaton as far as the ordinary tickets
are concerned and as far as the opening and closing ceremonies, there will be
no sales to Canadians except through the lottery.
M. Houde (Fabre): Merci.
M. Lalonde: Vous pouvez passer la parole à...
Le Président (M. Cornellier): Le député de
l'Assomption.
M. Perreault: Les 100,000 billets d'admission à Bromont
qui n'étaient pas prévus... Qu'est-ce que c'est?
M. Farmer: Bromont is staging a three day event, one of the most
interesting parts of which is a cross country ride with obstacles, a number of
obstacles. It is about a six mile course, a sort of a steeple-chase with rather
dangerous jumps and so on. A very spectacular event and a very popular.
Now, the idea of Bromont is to use these three days event to get as many
people as possible to go out there. We are talking about a very cheap ticket.
This is not an expensive ticket. The idea is to make this a sort of a family
event which we can interest people who have not a lot of money, who can go up
to Bromont... There will be bus services and so on and they will be able to go
to from Montreal, from other places, and will spend the day, have a picnic on
this ground and so on. This is why we want to make this one of the really big
events, as far as the Games are concerned.
We also have the same sort of idea about the beautiful growing bassins
on the islands which will accommodate any number of people, if you can... In
Bromont, in particular, there are beautiful surroundings, grass to sit on,
places when you can have picnics and so on. It should be a very good place for
the family. That is why we are thinking of printing 100,000 tickets for
this...
M. Perreault: Ce qui veut dire que les 100,000 billets seront
répartis sur le parcours.
M. Farmer: It is not in the stands. Nothing in the stands will
accommodate... Well, the list is here, but I think it is 10,000 or 20,000 for
the...
M. Perreault: Merci.
M. Léger: La liste de 100,000 billets pour un
événement de trois jours, est-ce que vous jugez cela
réaliste, 100,000 billets? Pour un événement comme le
sport équestre qui, quand même, n'est pas le sport national au
Canada.
M. Farmer: Non, ce n'est pas le sport national
du Canada, mais c'est très populaire aux Etats-Unis et au Canada
aussi auprès d'un grand nombre de personnes. Si on ne peut pas vendre
100,000 billets, cela ne coûte rien. C'est simplement une question
d'information. On peut changer cela, si ce n'est pas nécessaire.
M. Lalonde: Est-ce que vous avez comptabilisé dans vos
revenus ces 100,000 billets?
M. Farmer: Non, non.
M. Lalonde: Si vous permettez, on va revenir à la liste
que vous nous avez distribuée. On a parlé beaucoup de
contingences à la commission parlementaire, mais celle-là me
frappe un peu, ces 319,000 billets, étant donné la
parenthèse donc, l'aspect négatif que vous avez mis, $2,149,000
millions, est-ce que vous laissez entendre qu'il y aurait environ 300,000
billets qui ne seraient pas vendus?
M. Farmer: Excusez, monsieur. Quel document?
M. Lalonde: Le document qu'on nous a distribué au cours de
cette séance. C'est intitulé "Billets, programmes, nombre de
places approximatif 5,113,000" et il y a quelques détails. Il y a des
soustractions, il y a...
M. Farmer: Juste une façon d'arriver en gros au montant de
la vente de billets. J'ai mentionné un chiffre de $20.5 millions avant.
C'est cela qu'on paie. Nous avons peut-être $31 millions en valeur totale
de billets, peut-être plus que cela. On espère les vendre
tous.
M. Lalonde: Est-ce que vous vous fondez sur l'expérience
passée des Olympiques ailleurs, pour dire qu'il y aurait... Vous avez
deux contingences, c'est-à-dire une contingence de 319,000 billets qui
se traduit par $2,149,000, et une autre provision pour billets non vendus, de
30%, qui se traduit par $9,000,000. Est-ce que vous croyez très
réaliste qu'il va y avoir tant de billets, presque 30%, qui ne seront
pas vendus, alors, qu'on semble croire, nous autres, que les
Québécois, les Canadiens et les autres désirent
assister...
M. Charron: Cela dépend.
M. Rousseau: Justement, c'est basé sur l'expérience
des Jeux olympiques. Vous avez certains sports le football, par exemple
qui se jouent dans les grands stades. Vous avez 70,000 places dans le
grand stade et vous ne vendez pas 70,000 places pour les préliminaires.
C'est un peu la même chose pour le hockey sur gazon. Nous jouons le
hockey sur gazon dans le stade Molson.
M. Charron: Cela ne veut pas dire qu'il va y avoir 30% de billets
non vendus pour la finale de basketball...
M. Rousseau: Non, les billets pour les finales sont tous
vendus.
M. Lalonde: Maintenant...
M. Rousseau: Cela est basé essentiellement sur
l'expérience de tous les jeux que, dans les grands stades, dans les
préliminaires, vous ne les remplissez pas.
M. Lalonde: Est-ce que vous avez pensé à des
programmes de vente, je ne sais pas, de les offrir à des compagnies qui
pourraient, à leur tour, les donner à des étudiants ou
enfin...
M. Rousseau: Nous avons des programmes pour les écoles.
Certaines écoles voulaient nous demander un certain montant pour louer
leurs locaux, leurs centres d'entraînement, et nous pensons de payer ces
montants en donnant des billets pour les écoliers. Nous avons aussi
vendu des billets ou M. Snyder vendra des billets aux grandes compagnies qui
prendront non seulement les finales, mais tous les billets. Voyez-vous, nous
avons des programmes pour essayer d'attaquer ces 30%, mais nous savons
très bien, nous nous basons sur l'expérience des jeux
passés, qu'il y a 30% des sièges qui ne se vendent pas.
M. Charron: A Munich, qu'est-ce que c'était, M.
Rousseau?
M. Rousseau: C'était cela. M. Charron: C'est
30%.
M. Léger: Mais quand vous parlez de la commission aux
agences, de 10%, $2,058,000, les 10%, c'est ce que vous a demandé Eaton
pour la vente des billets?
M. Rousseau: Justement, oui.
M. Léger: Quand on regarde le succès très
mitigé qu'a eu cette vente, vous ne pensez pas qu'après avoir eu
10%, Eaton aurait pu installer un système électronique, je ne
sais pas, dans le style des expos, de façon que les 50 billets qui sont
vendus à Québec ou les 100 billets qui sont détenus
ailleurs et qui ne se vendent pas là...? Eaton aurait pu installer ce
système, de façon que s'il y a beaucoup de personnes qui viennent
à Montréal pour acheter un billet et qu'il n'en reste plus pour
cette discipline mais qu'il en reste qui dorment je ne sais où, en
Ontario, à Granby ou ailleurs, dans les autres magasins Eaton, on puisse
satisfaire les gens qui attendent en ligne pour avoir un billet et qui
s'aperçoivent qu'il n'y en a plus chez Eaton à Montréal
mais qui apprennent par la suite, qu'il y en avait ailleurs.
Est-ce que, ayant eu 10%, Eaton n'aurait pas pu investir de l'argent
pour avoir un système pour servir tous les québécois, tous
les Canadiens? Ceci en plus de tous les retours au point de vue de la
publicité, les gens qui vont aux magasins Eaton, pour la plupart, je
pense bien, ou en grande majorité, n'en ressortent pas uniquement avec
leur reçu mais après avoir acheté autre chose. Vous ne
pensez pas que pour 10% on n'a pas eu le service qu'on aurait dû avoir
d'Eaton?
M. Lalonde: M. le Président, si vous me permettez, n'y
aurait-il pas lieu de reformuler la question et de demander au COJO justement
de nous expliquer le système?
M. Farmer: Yes, I think this is the reason. You asked why Eaton
did not have a computor. They are actually processing all the sales of vouchers
on a computor and accumulating all these informations. However, we attempted
originally to interest, I think, the banks and some of the trust companies and
perhaps Air Canada into doing this selling job for us with a computor, much as
Montgomery wade is doing in the United States. How-wever, we were unable to get
anybody to take on this job in Canada. Finally, we persuaded Eaton to do it,
but they said that they would not do it on a computor because they did not have
the facilities.
However, in order to avoid the problem that the last speaker has brought
up about shortages of tickets, this is why we agreed with Eaton to stop selling
tickets. Sorting the whole thing right now and getting everything straightened
out, we are going to reallocate all the tickets across the country so that
there will be bigger supplies of tickets available and it will be easier to
market these tickets because people will not find so many shortages when they
go in. This will mean that a greater number of these tickets which are in big
demand and perhaps were not bought in Granby or in other smaller places will be
now available in the main selling centers which will be opening in
September.
I think you will find that this will be very satisfactory as far as the
Canadian public is concerned.
M. Léger: Ce que je voulais dire par là, c'est que
c'est un exemple des contributions de l'industrie ou du commerce aux
Olympiques. Je vois un appétit un peu vorace et un service qui n'est pas
quand même adéquat. Il est un peu trop tard maintenant. Vous allez
le corriger, je comprends, mais un système électronique,
ça se loue aussi pour le nombre de jours qu'il faut pour mettre des
billets en vente. Il y avait des gens en ligne pour acheter ces billets et je
ne comprends pas qu'Eaton ait exigé 10%, en plus de toute la
publicité et des ventes secondaires qui en résultent. Les gens
vont chez Eaton pour acheter ses produits. Eaton est seule, elle a
l'exclusivité. Simpson, La Baie, etc., n'ont pas eu cet avantage. Avec
les cartes de crédit, etc., il y aurait certainement pu y avoir une
possibilité de louer des appareils pour donner un meilleur service. Je
pense qu'Eaton ne s'est pas fait une bonne publicité en ne donnant pas
un service adéquat puisque cette maison avait le contrat exclusif. C'est
ce que je veux dire par une contribution de l'industrie aux Olympiques.
M. Rousseau: Je crois qu'il faut dire une chose ici: c'est que la
question des billets pour les Olympiques est une des questions les plus
difficiles, les plus épineuses auxquelles nous ayons à faire
face. Là, on ne parle pas d'un billet pour aller au Forum; on parle de
330 spectacles, on parle d'un nombre énorme, de différents types
de bil- lets. Nous avons travaillé pendant deux ans à travers le
Canada pour chercher des agences, personne n'en voulait. On a essayé aux
Etats-Unis, la même chose. C'est extrêmement difficile. Personne ne
voulait l'agence des billets, premièrement parce qu'il n'y a pas assez
de bons billets, et on retrouve un tas de clients contre nous.
On s'est fait retourner absolument par American Express. On s'est fait
retourner par les gens du tourisme; on s'est fait retourner partout.
Finalement, Eaton l'a fait plutôt pour nous aider, parce que personne
voulait le faire. C'est extrêmement complexe.
C'est le problème que tout comité organisateur retrouve
partout. Les Allemands nous ont dit la même chose. C'est
extrêmement difficile, non seulement d'essayer de répondre
à toutes les demandes, mais aussi à cause de la diversité
et le nombre de billets.
Par exemple, pour faire imprimer les billets, nous avons finalement
trouvé une imprimerie. Il a fallu mettre de l'équipement
spécial pour le faire. Vous avez par exemple 2,000 billets pour la boxe
et ce n'est plus la même chose pour le lendemain. Cela tourne et tourne.
Il faut changer constamment tout. Je vous dis que c'est un des problèmes
les plus complexes, parce que vous n'avez pas affaire à un spectacle qui
se répète, vous avez affaire à 330 spectacles
différents. Vous avez des préliminaires et ces choses-là
qui compliquent terriblement la question de l'imprimerie et de la vente des
billets.
M. Léger: M. le Président, le Canada devait avoir,
d'après votre division, 65%. Cela revient à la même
question, dans les mêmes problèmes. J'ai les chiffres de 4.5
millions, mais vous, vous avez 4.6 millions. Quelle est la distribution exacte
entre Montréal, le Québec et le reste du pays, dans le nombre de
billets?
Je parle des billets réguliers. Je ne parle pas uniquement des
billets de l'ouverture.
M. Farmer: In Québec, 65.61%: 1,392,352 tickets.
M. Léger: Pour le Québec ou pour le Canada
cela?
M. Farmer: No, it is for Québec.
M. Léger: 3 millions...
M. Farmer: 1,392,352.
M. Lalonde: Cela n'équivaut pas à 65% cela?
M. Farmer: Wait a minute.
M. Léger: 65%, c'est pour le Canada.
M. Farmer: I am talking about the division of the tickets in
Canada. Ontario: 411,981. Western Provinces: 202,075. Easter Provinces:
115,527.
Now in answer to the question about Montreal and region, and I think we
took, if I remember cor-
rectly, 100 miles around Montreal, Montreal and region had 1,195,792.
The rest of the province of Quebec: 196,560, for a total, as I mentioned above,
for Quebec, of 1,392,352.
Now I have been talking about the tickets which were put on sale by our
agent Eaton's Canada.
M. Léger: Pour le Canada, c'était combien? Si vous
nous dites que le Québec est 1,392,000, le Canada, c'était
quoi?
M. Farmer: 2,122,005. That is the total of the four sections of
Canada. Quebec, Ontario, Western and Eastern.
M. Lalonde: De sorte que le Québec est 65% du Canada.
C'est cela que vous voulez dire?
M. Farmer: Your guess is about right.
M. Léger: Mais le Canada n'est pas 65% des billets totaux
du monde? Le Canada, c'est quel pourcentage des billets?
M. Farmer: No, that is the ones that were put on sale by Eaton's.
Now there, in addition to the ones that were put on sale by Eaton's, there is
approximately 10% of the tickets that are being bought. This is an across the
board allocation. It is to say the desirable tickets, the less desirable
tickets, standing rows and everything else, these are being bought by sponsors
to assist to the program that Mr Snyder was telling you about.
M. Lalonde: C'est 10% de 4.6 millions?
M. Farmer: Well, the total figure is 459,734. There is a slight
difference, I said 10%, it is 9.98%.
M. Charron: C'est 460,000 billets, à peu près, que
les compagnies achètent...
M. Farmer: Oui.
M. Charron: ... qu'elles paient...
M. Farmer: Oui.
M. Charron: ... et qu'elles vont distribuer à leur
gré.
M. Farmer: Oui, c'est exact.
M. Léger: Quelle est la qualité de ces billets?
Est-ce que ce sont des billets de première classe?
M. Farmer: Non, de toute classe. Un pourcentage de chaque classe
de billets.
M. Rousseau: Et c'est là l'important qu'il faut se
rappeler. Ces compagnies, nous les avons forcées à acheter les
bons billets, les moins bons et les places debout, pour nous aider à
atteindre les 30%.
M. Léger: Quel est le pourcentage des bons billets
là-dessus?
M. Farmer: Ils sont tous bons, monsieur.
M. Léger: C'est sûr que, derrière la porte,
pour quelqu'un qui n'aime pas l'événement, c'est un bon billet.
Quel est le pourcentage de billets de première classe qui ont
été attribués aux compagnies? Ce n'est pas 33-33-33?
M. Farmer: Je ne peux pas vous donner de chiffre exact parce que
chaque stade varie. Par exemple, on peut avoir 50% de billets de
première classe, 30% de deuxième classe et le reste de
troisième, ou quelque chose comme cela. Pour un autre stade, on a cinq
catégories différentes, comme le grand stade olympique, incluant
ceux qu'on appelle "standing room", sans siège.
M. Snyder: Mr President, maybe I could just clarify and give an
example that might cover the situation very well. In the case of a sponsor that
has contributed $100,000, he would be entitled and this was made on a
computer as to the number of seats in the different venues to purchase
21 seats for the opening ceremonies and 21 seats for the closing ceremonies.
For football, he would be entitled to purchase 314, and that includes the
events in Toronto, Ottawa and Sherbrooke. For field hockey he would be entitled
to purchase 102.
If he does not want to purchase all of these, he cannot just pick out
the good ones; he has to proportionally drop all down the line.
I might say that this has been one of the key items in our programs,
because most of the large corporations want tickets, and they want tickets not
only for their customers but for their employees; so, when we take the fact
that 65% of the tickets are going to Canadians, for example, we have to keep in
mind that another probably 8% of the tickets that the sponsors are purchasing
will go to Canadians of any place, because they work for Coca Cola or for IBM
or whatever the company may be.
M. Léger: Sur les 460,000 billets, cela a
été pris sur le quota canadien et non pas sur la partie des 35%
qui va à l'étranger.
M. Snyder: Mr Farmer can answer.
M. Farmer: That is part of your 65%, surely, because we have
always classified this as going to Canadians.
M. Léger: Le nombre de 460,000 a été pris
à même la partie de 65% du 4,600,000.
M. Rousseau: C'est juste.
M. Léger: Mais quand on regarde la portion canadienne,
c'est de 2,122,000? Mais, 2,122,000 sur 4,500,000, c'est 50%, ce n'est pas
65%.
M. Lalonde: II y a quelque chose dans les chiffres qui ne
fonctionne pas.
M. Léger: II y a un chiffre qui ne fonctionne pas, parce
que, si on dit que, de la totalité des billets, il y en a 65% qui
étaient réservés pour les Canadiens; alors, sur les
4,600,000, il devrait y avoir plus que 2,122,000 pour les Canadiens, autrement,
cela ne revient qu'à environ 50%.
M. Lalonde: Un peu moins.
M. Farmer: I will give you some more figures so you can reconcile
that; I think I can help you out. We have 4 millions I am talking about
the original allocation, not what I have corrected . ..
M. Léger: D'accord.
M. Farmer: ... 4,605,411 tickets for sale. For Canada, 3,115,945;
that is 67.65%. Included in that figure I gave you a figure before,
Eaton's 2,122,055. There are sponsors, 459,734; sport associations and
other priorities this is the 5%, or actually 4.98% 229,546. We
have held back from the allocation, in the ticket office, 304,660.
This is an allowance for fluctuation in the capacity. This was made
originally when the allocation was sent out to Canada and all the other
countries. This was made in February.
M. Léger: Juste un instant, parce que, ce que vous venez
de dire confirme ce que je disais tantôt. C'est que vous calculez que les
460,000 billets qui vont pour les commanditaires sont des billets qui ont
été pris à même les 3 millions canadiens. Donc, on
réalité...
M. Farmer: Certainement.
M. Léger: C'est cela, mais je veux dire que cela aurait pu
être pris aussi à l'étranger, mais c'est un choix que vous
avez fait de les prendre parmi les billets canadiens. Ce ne sont pas des
billets qui sont ouverts. Il n'y a pas 67% des billets qui sont ouverts
librement à l'achat des Canadiens. Il y en a une partie qui est
déjà réservée pour les commanditaires à
même les billets canadiens.
M. Lalonde: II y a 50%.
M. Léger: C'est cela, mais pour quelle raison n'avez-vous
pas choisi vos 460,000 billets puis les 229,000 à même la portion,
ou, du moins, ne les avez-vous pas équilibrés entre la portion
qui est réservée à l'étranger et la portion qui est
réservée aux Canadiens? Parce que ma réaction est la
suivante: Ce sont les Canadiens, je l'espère, ce n'est pas encore
réglé, mais au moins les Québécois, les
Montréalais, qui vont payer pour tout le coût des Jeux olympiques
à même les taxes. Alors, il aurait été normal que
ces derniers aient l'ensemble des 3 millions de billets à acheter et, si
on laisse aux compagnies, aux commanditaires, etc., et à d'autres
privilégiés, le soin d'avoir des billets, ç'aurait pu
être réparti autant parmi les billets réservés
à l'étranger que les billets réservés aux
Canadiens. Je pense que c'est une réflexion qui doit se faire à
ce stade-ci. Alors que le coût de tous les Jeux olympiques va être
abordé par les Québécois et les Montréalais, on
enlève, dans la partie de Montréal, de Québec et du
Canada, la partie de billets réservés. Je pense que cela aurait
pu être réservé à même les billets à
l'étranger ou au moins proportionnellement dans les deux groupes.
M. Lalonde: M. le Président, peut-être que les gens
du COJO pourraient nous expliquer cela, quoiqu'il y ait peut-être une
distinction à apporter aux propos du député de Lafontaine
à propos des coûts qui vont être supportés par les
Québécois. Si nous regardons les chiffres que nous avons devant
nous, un montant, lequel est assez difficile à déterminer, va
quand même être défrayé par d'autres personnes que
ceux qui entourent immédiatement le site des jeux, y compris à
l'extérieur.
M. Rousseau: M. le Président, si vous me permettez, au
tout début de mes commentaires, j'ai expliqué qu'il y a 131 pays
qui viennent ici, que nous faisons une petite partie des équipes, que
ces gens ont droit... Ce sont des jeux internationaux. Si on veut que les gens
viennent ici, il faut leur garder une proportion. Un pays reçoit 65% et
130 pays reçoivent ce qui reste, cela veut dire les 33%. Alors,
normalement, il faut se rappeler que des 9,000 athlètes qui viendront
ici de partout dans le monde, il y en aura seulement à peu près
300 qui viendront du Canada. Alors, certainement, nous sommes les hôtes,
mais, en même temps, les participants qui permettent ces jeux viennent de
130 pays; alors, il faut absolument être honnête et
reconnaître qu'il ne faut pas prendre le tout. A ce moment-là,
vraiment, cela ne marcherait plus.
M. Léger: Vous ne pouvez pas être certain que les
billets que les commanditaires vont avoir, par exemple "Coke", vont être
réservés nécessairement à des Canadiens. Ils
peuvent être réservés aussi à des Américains
ou à d'autres amis car "Coke" vend partout dans le monde. Elle peut
attribuer...
M. Rousseau: Un certain nombre.
M. Léger: Alors, moi, je pense que ce qui aurait
été normal, ç'aurait été de réaliser
que, même s'il y a 131 pays, ils sont quand même assez loin. On
n'est pas en Europe où tous les pays sont assez proches. Dans la
région, en Amérique, il n'y a que quelques pays qui sont
très proches et la possibilité de venue de touristes de
l'extérieur du Canada et des Etats-Unis est quand même beaucoup
plus mince. Même si vous avez des athlètes qui viennent avec leurs
familles, avec leurs entraîneurs, etc., c'est quand même le tiers
des billets, 35% des billets qui leur sont réservés, clair et
net, pour l'étranger.
M. Rousseau: C'est juste, mais vous avez une proportion
très forte des participants qui viennent ici. Vous savez que la critique
que vous nous faites en ce moment, nous nous la faisons faire 130 fois.
J'étais à Haïti, moi, il y a à peu près trois
mois, et j'ai eu cette critique, dans un petit pays qui envoie une petite
équipe. Pensez à ce qui se passe en France, en Angleterre, en
Allemagne, en Italie et dans tous ces grands pays qui envoient plus
d'athlètes que nous en aurons. Ces gens ont une très petite
proportion des billets et vous pouvez être sûr que, si on faisait
le contraire, si on avait 35% pour le Canada, les 65% seraient achetés
de l'autre côté.
Vous voyez que déjà on a donné aux autres pays un
pourcentage très fort, parce qu'il faut se rappeler que ces jeux ne sont
pas seulement à nous. Ils se passent ici. Ce sont les jeux du monde.
M. Léger: Combien de Montréalais vont avoir des
billets, précisément? Vous parlez tantôt de 1,195,000?
M. Farmer: Montreal, 1,195,792, we have put on sale in Eaton's,
Montreal and within 100 miles, which is about 25%.
M. Léger: Est-ce que les billets prioritaires ont
été prélevés surtout sur le groupe de
Montréal?
M. Farmer: Excusez...
M. Léger: Est-ce que les billets prioritaires ont
été prélevés surtout à même les
billets de Montréal?
M. Farmer: Prioritaires, non.
M. Rousseau: Que voulez-vous dire exactement, par
"prioritaires"?
M. Léger: Les billets qui sont réservés,
soit pour des employés du COJO ou les "sponsors", les commanditaires,
etc.
M. Rousseau: Les responsabilités sont d'abord au CIO.
Deuxièmement, aux comités nationaux; troisièmement, aux
fédérations. Cela, c'est le groupe permanent. Après cela,
ce sont les employés du COJO et les autres que... Il y a aussi le sport
amateur, les gens qui, depuis des années, travaillent dans le sport
amateur et qui ont un pourcentage.
M. Léger: Non, mais presque tous les 19,000 billets qui
ont été réservés pour les employés du COJO,
de l'ORTO, de la loterie, de la monnaie, des hôteliers, du personnel
médical, de HEQUO, est-ce que cela a été pris surtout
à même la portion de Montréal?
M. Rousseau: Cela a été pris dans la section
où étaient les gens, qui est Montréal, oui.
M. Léger: C'est ça. En réalité, c'est
Montréal qui subit le plus cette réserve de billets pour des
groupes pour qu'on aurait pu prendre ces billets sur une autre partie, soit les
étrangers, ou diviser également, un tiers, deux tiers, un
tiers.
M. Rousseau: Je crois que...
M. Léger:... le public n'a pas de billets.
M. Rousseau: ... vous comprenez maintenant la complexité
d'essayer de diviser ces billets..
Il y a une chose qu'il ne faut pas oublier non plus. Il y a la
télévision, et la télévision amène ces jeux
dans la maison de tous. C'est pourquoi aujourd'hui, c'est d'une importance
capitale. C'est très, très important, parce qu'il y aura,
à ce moment, près d'un milliard de personnes qui verront les
jeux. Avant, il y avait seulement les gens qui pouvaient se payer, ou le
voyage, ou le ticket.
M. Charron: On sait bien, M. Rousseau, mais le gars à
Paris va les regarder à la télévision. Quand
l'épreuve va être terminée, il va fermer son bouton. Il
n'aura jamais un cent à payer pour ce qu'il a vu.
Le citoyen montréalais, que ce soit de chez nous ou d'ailleurs,
qui est allé chez Eaton's, n'a pas été capable d'avoir de
billet, n'en trouvera pas à moins d'avoir des relations dans les
compagnies qui vont en avoir acheté auparavant, devra se contenter des
épreuves secondaires, parce que, dès la deuxième semaine
où il s'est présenté chez Eaton's, il n'y avait plus de
billets pour les épreuves finales. Il va aussi les regarder à la
télévision, très probablement, sauf que cela va être
à un mille de chez lui aussi, et il va continuer à payer pendant
trois, quatre, dix ans peut-être pour un événement dont il
aura pris connaissance par la télévision.
Evidemment, s'il n'y avait pas la présence de la
télévision aujourd'hui, je pense qu'il n'y aurait même pas
de présence de Jeux olympiques à Montréal, on en
conviendra. Mais quand même, quand le député de Lafontaine
insiste sur le partage du gâteau, c'est qu'il faut tenir compte de qui
paie le gâteau. Je pense que tout le monde autour de la table, ici, est
parfaitement d'accord pour dire que qui paie le plus dans un gâteau a
nécessairement droit, habituellement, à plus de gâteau que
les autres.
On dit que c'est fait, vous en avez tenu compte vous-même dans le
partage. Mais il reste que quand on songe, par exemple, à la
cérémonie d'ouverture et au partage qui est annoncé ou qui
est prévu, il serait curieux de voir combien il y aura
véritablement de Montréalais qui, sans aucune relation, aucun
poste, ou aucun titre, uniquement parce qu'ils sont des citoyens
montréalais, de la rue Amherst, de la rue Papineau ou de la rue
Beaubien, contribuables de la ville de Montréal, acheteurs de monnaie
olympique dans les banques, acheteurs de billets de Loterie olympique à
l'occasion, qui ont probablement poussé leurs enfants à l'esprit
olympique dans cette affaire, combien seront-ils vraiment, de ces citoyens
montréalais dans
les estrades, une fois que tout le monde qui doit passer avant eux sera
passé?
C'est une question très légitime que nous nous posons. Je
vous assure que moi, je m'attends, à un moment donné, à un
ressac. J'espère surtout que cela n'arrivera pas pendant les jeux
mêmes, et que cela ne vous arrivera pas à vous, au COJO, tant que
vous existerez.
Mais il y aura un ressac, dites-vous bien cela, parce qu'on a tant
"crinqué" littéralement les gens à ce sujet, on les a tant
"boostés" si vous me permettez l'expression
québécoise sur les Jeux olympiques, que la
déception qui viendra après sera vive.
Vous poussez un pendule dans un sens à tel angle. Vous pouvez
vous en réjouir pendant un certain temps, mais quand vous le
lâcherez, la règle physique du pendule est qu'il va faire l'angle
à peu près équivalent de l'autre côté. Quand
on abuse d'une certaine façon des gens, quand on continue à leur
dire qu'il n'y aura pas de déficit, que tout va se financer et qu'on
leur fait miroiter n'importe quoi, quand on leur dit que le funiculaire va leur
passer dans le visage, tout ce que vous voudrez, cela va pendant un certain
temps. Mais quand le pauvre diable qui s'est fait raconter tout cela, qui a cru
à tout cela et qui a voté pour cela, à part cela, arrive
à un certain moment, se présente pour avoir un modeste billet,
selon son budget, au fin fond des galeries du Forum pour les épreuves de
gymnastique et qu'on lui dit: Toi, tu n'en as pas, et qu'il voit entrer 50
Américains de Californie devant lui, le ressac commence.
Tout ce que j'espère est que le ressac n'aura pas lieu pendant
les jeux, mais la dette que nous aurons par la suite et surtout la
réflexion que les citoyens seront amenés à tenir sur ce
genre de projet grandiose par la suite, c'est déjà
prévisible dans ce qu'on voit là.
C'est simplement le sens des remarques que nous voulions faire.
M. Lalonde: Je pense que les autorités du COJO
s'aperçoivent que la commission parlementaire partage les maux de
tête qu'elles ont dû avoir pour arriver à des chiffres
convenables.
Je pense qu'il est impossible que tous les Montréalais, tous les
Québécois, tous les Canadiens aillent aux jeux. C'est simplement
un calcul mathématique. Je ne sais pas si j'exprime l'opinion des autres
membres dans l'encouragement que nous avons à vous donner à
savoir que s'il y a encore des correctifs à apporter, de les faire.
M. Léger: Puisque vous semblez être d'accord, vous
allez faire les correctifs. Pour les cérémonies d'ouverture et de
fermeture, pourriez-vous nous dire la proportion des billets pour les
Canadiens, les Montréalais, les Québécois, et les billets
prioritaires dans cela aussi?
M. Farmer: The plan is to have a national raffle. Any Canadian
can enter, write in a postcard or a letter, some description, name with an
Olympic stamp on it, to encourage the stamp sales and these will be drawn and
the winners of these draws will be enabled to buy tickets for the opening and
closing ceremonies.
M. Léger: Quand une personne vous envoie sa carte postale,
par exemple, êtes-vous assuré qu'elle va acheter le billet?
M. Farmer: Non. He is going to have a chance to buy it.
M. Léger: Et si cela tombe sur une personne qui n'a pas
les moyens financiers au moment... Quelle sorte de contrôle avez-vous
là-dessus? Ce n'est pas une assurance que les gens vont tous acheter ce
billet, à ce moment.
M. Farmer: No. He will not have any assurance that he is going to
have a ticket. There are 20,000,000 Canadians...
M. Léger: Mais, à l'inverse, vous n'avez pas
l'assurance qu'elle va l'acheter, même si son nom est choisi.
M. Farmer: If he is chosen, then he will get a letter, saying:
You have the opportunity to buy two tickets at so much. Send in your money. We
will send you a voucher and then, you can have your ticket.
M. Léger: Quel est le nombre de billets
réservés pour ce tirage?
M. Farmer: It is not finally settled, but it will be 20,000, or
in that area.
M. Léger: 20,000 billets sur 65,000? M. Farmer:
Yes.
M. Léger: Mais qu'est-ce qu'il arrive des 45,000
autres?
M. Farmer: Well, there...
M. Léger: Les 48,000 autres.
M. Farmer: Well, there is a whole set of priorities starting with
foreign countries which get more allocations for the opening and closing
ceremonies that they do normally for the ordinary tickets, because this is a
ceremonial event, it is not a sport event particularly. By tradition in the
Olympics, a greater proportion of these tickets have always gone abroad than
the ordinary tickets, the allocations. So, this is taking a good part of the
tickets. There is a 10% priority for the sponsors, the same as the regular
tickets. There are other priorities such as extra tickets for the press for the
opening ceremony.
M. Léger: Voulez-vous faire le décompte afin que
l'on ne perde pas trop de temps? Quel est le
décompte précis des 45,000 billets, combien par pays,
etc.?
M. Farmer: I could not give you the total for countries, I mean I
got a print out here for 71 countries.
M. Léger: Mais vous n'avez pas une proportion, un
pourcentage pour le Canada, le Québec, Montréal et un pourcentage
pour l'étranger? Ce n'est pas 45,000 billets pour l'étranger.
M. Farmer: These tickets, these allocations have not all been
made. Certain allocations have been made. For instance, the decision was
reached to allocate two tickets for each member of the Canadian Government,
elected members of Parliament, two tickets for each senator, so 700 tickets
would go to Ottawa. The same thing for the Parliament of Quebec, I think it is
250 tickets, so that each member should be able to buy two tickets. The same
thing for the Province of Ontario, but I think they are less in number. I think
it is 200 in Ontario, 300 or 250, something of that nature.
The city of Montreal and the MUC, the island of Montreal will have a
similar opportunity. I do not know what is the number there because we have not
found out the exact number. This is being delayed because the gentleman looking
after it was sick.
M. Léger: Quelle est la proportion des billets pour les
commanditaires?
M. Farmer: 10%.
M. Léger: 10% des 45,000, cela veut dire 4,500
billets?
M. Farmer: Well, it is the original figure but that, again, is a
subject that Mr Snyder and I are arguing about at the moment, this is not
settled. He thinks it is, but I do not.
M. Léger: Quand vous dites 10%, c'est 4,500 ou 9,000?
C'est deux billets chacun. Cela veut-il dire 4,500 billets ou 4,500 personnes
ou compagnies qui recevront deux billets?
M. Farmer: We are talking about tickets.
M Léger: 4,500 billets vont aux commanditaires.
M. Houde (Fabre): 2,000 paires.
M. Lalonde: 2,250 paires.
M. Léger: 4,500 billets aux commanditaires..
M. Farmer: Well, I do not know, this is a projection, I cannot
give you the actual figures, it is not decided at this point. This is a matter
which is still being dealt with. The position that I have taken in the ticket
department is that I must have at least 20,000 tickets regardless of all these
priorities, some of which will leave to be cut down. That is the position at
the moment, so there is no point in going through all these things. There have
been some allocations going out, for instance for the Canadian Olympic
Association. There have been some tickets gone to them and for the
International Sport Federation, people like that. They all want extra
allocations for the opening ceremony and this make it very difficult.
But my position is that I must have at least 20,000 tickets left to make
this...
M. Léger: Des 20,000 billets, combien en reste-t-il pour
Montréal?
M. Farmer: I told you, it is for all the Canada. It depends how
many Montrealers...
M. Léger: N'est-ce pas réservé par
région, quand même?
M. Farmer: No. It will be a draw from all Canada, wherever. If
there is a million people sending tickets from Montréal and 500,000 from
Ontario, presumably Montreal win twice as many.
M. Léger: C'est malheureux, mais ça marche. M. le
Président, je ne sais pas, mais si on...
M. Lalonde: Je ne sais pas si les autres députés
ont des questions sur les billets. Sinon, est-ce qu'il y a d'autres postes de
revenus ou ceux sur lesquels nous avons délibéré que le
COJO aimerait préciser? Est-ce qu'il y aurait d'autres postes de revenus
sur lesquels vous aimeriez préciser?
M. Rousseau: Si vous avez des questions...
M. Lalonde: Alors, je pense qu'il y aurait un petit calcul
à faire.
M. Léger: M. le Président, regardons les chiffres
qui nous ont été donnés aujourd'hui et faisons un genre de
calcul des revenus possibles, en tenant compte aussi du problème de la
réserve qu'on doit faire pour les revenus de la loto olympique allant
à d'autres postes que les immobilisations. Regardons, M. le
Président, les revenus, les revenus minimums puisqu'on a mis au niveau
des dépenses le critère de dépenses minimums. Puisque ce
sont des dépenses déjà engagés, ça ne peut
pas être plus bas que cela, mais ça peut être plus haut. Je
vais présenter un total provenant des revenus minimums. Prenons les
revenus provenant de la monnaie olympique et parlons du revenu réaliste,
probable mais non assuré de $100 millions. Ajoutons à ça
les $10 millions des timbres, les autres points de $12.7 millions et $13.3
millions. $13 millions ce sont les billets, $12 millions ce sont les droits de
télévision. Ajoutons les $6 millions des intérêts,
$1.5 million pour le séjour des athlètes au village olympique et
les $22.6 millions provenant de la division des revenus nets. A cela il
faut ajouter, et là je pense qu'il faut être très
précis, le revenu de la Loto olympique. Si on dit que le COJO, selon les
ententes avec les provinces, doit payer ses dépenses avant on les
a fixées tantôt, les dépenses du COJO, à environ
$170 millions c'est donc dire que, des $226 mill ions provenant des
revenus de la Loto olympique totale, il n'y a que la partie de Montréal
qu'on peut affecter aux immobilisations, ce qui ne peut se chiffrer que par $56
millions. Si on soustrait, des $226 millions de revenus totaux de la Loto
olympique, les premières dépenses obligatoires du COJO de $170
millions, il reste un revenu net de $56 millions qu'on peut mettre dans la
colonne de revenus pour payer les installations olympiques.
Si on additionne $56 millions de Loto olympique je recommence ma
colonne $100 millions de la monnaie, $10 millions des timbres, $12.7
millions de la télévision, $13.3 millions provenant des billets,
$6 millions de l'intérêt, $1.5 million du village olympique et $22
millions de la division des revenus, cela fait un grand total de $222
millions.
Si on ajoute à cela les $20 millions de la monnaie d'or, cela
fait un grand total maximum, à ce stade-ci, de $242 millions qu'on peut
affecter aux dépenses des installations olympiques qui se chiffrent par
$612 millions, selon les chiffres que nous avons eus la semaine
dernière.
Donc, grand total de $612 millions de dépenses, pour les
installations olympiques, moins les $242 millions de revenus, ce qui nous
amène à un déficit de $370 millions. Ce sont les chiffres
provenant d'aujourd'hui et d'avant, les chiffres de la commission, à ce
jour. Il s'agit de voir si vous acceptez des revenus maximums.
M. Lalonde: Ce sont les chiffres du député,
naturellement. Je l'ai tantôt invité à la prudence quand il
s'agissait de clamer des déficits; naturellement, il faut être
réaliste.
Je comprends qu'en prenant le minimum on arrive à ces
chiffres-là. Mais il reste qu'on doit avoir une approche un peu plus
positive quant aux prévisions qui sont mises de l'avant, même par
l'organisation de M. Page, à propos des résultats de la monnaie
olympique et de la monnaie d'or.
Si, entre $100 millions et $175 millions, on atteignait des
résultats plus favorables que le minimum de $100 millions qu'on
prévoit, et aussi si le même phénomène se produisait
pour la monnaie d'or, on pourrait avoir entre zéro et un autre montant
de $95 millions.
Peut-être qu'un chiffre réaliste serait autour de $50
millions. Entre $100 millions et $175 millions, il y a $75 millions qu'on peut
peut-être aller chercher en partie. Entre $20 millions et $40 millions,
il y a un autre montant de $20 millions qu'on peut aller chercher en
partie.
Admettons qu'on a un chiffre réaliste d'environ $50 millions. Il
ne faut pas oublier aussi que, dans les $170 millions du COJO, il y a $55
millions d'investissement, dans une deuxième hypothèque qui a des
chances d'être liquidée éventuellement.
On parle quand même de $100 millions de jeu possible. C'est assez
difficile maintenant de faire le prophète. J'espère que les
résultats se- ront nous l'espérons tous plus
favorables que les chiffres mis de l'avant par le député de
Lafontaine.
De toute façon, je pense que ce n'est pas à la commission
de faire des prophéties. Le but de la commission parlementaire
était d'informer tout d'abord les membres de la commission comme
élus de la population, et la population également.
Je pense qu'à ce titre la commission a fait son travail. Tous les
membres de la commission ont eu le loisir de poser toutes les questions
pertinentes dans tous les détails possibles.
A ce titre je crois que c'est un exercice extrêmement valable.
Quant à nous, le gouvernement, nous allons continuer de travailler
d'arrache-pied, avec acharnement, comme nous l'avons fait depuis deux ans, pour
faire en sorte que les Jeux olympiques aient lieu tout d'abord, que les
installations soient prêtes à temps et que les Olympiques soient
un événement non seulement dont le Québec se souviendra,
mais qui apportera au Québec, aux Québécois, au Canada,
les retombées qui ont déjà été
mesurées, jusqu'à un certain point, par des études
mentionnées ici à cette commission non seulement
économiques, mais sociales.
Ce sont tous ces éléments dont il faut tenir compte
lorsque nous parlons de l'entreprise olympique, entreprise non seulement
économique mais sociale; le député de Fabre a
mentionné, lors de la dernière séance de cette commission,
un aspect que, malheureusement, nous ne pouvions pas examiner parce que ce
n'était pas notre mandat, mais, lorsque nous parlons de déficit,
d'écart entre les revenus et les dépenses, il faut tenir compte
de toutes ces retombées. Il faut aussi tenir compte du fait que, s'il y
a éventuellement un écart à payer, une grande partie aura
été payée par des revenus générés par
les Olympiques elles-mêmes, des revenus que nous n'aurions pas eus et que
nous n'aurons jamais à payer, alors que c'est toute la population du
Québec, et en particulier celle de Montréal, qui profitera des
installations considérables que nous mettons sur pied à
l'occasion des Olympiques.
C'est pour cela que, avant d'arriver avec des chiffres précis,
clairs il n'y en a pas de chiffres clairs actuellement... Au niveau des
dépenses, nous en avons davantage que nous n'en avions au mois de
janvier; quant aux revenus, malheureusement, à cause de la formule
même employée pour ces Olympiques, c'est-à-dire
l'autofinancement, une entreprise municipale et non pas une entreprise dans
laquelle les gouvernements supérieurs sont impliqués comme ce fut
le cas dans les autres Olympiques modernes... C'est la première fois, en
effet, que, dans l'histoire des Olympiques, une ville elle-même, seule,
entreprend de présenter une olympiade au monde entier. Elle le fait sans
demander l'aide du gouvernement au moment où elle le fait parce que
c'est fondé sur l'autofinancement qui est une formule dans laquelle...
D'ailleurs les promoteurs des Olympiques, y compris les responsables du COJO,
voyaient cela comme condition essentielle à la survie des olym-
piades dans le monde entier pour que la tenue, la présentation
d'Olympiques ne soit pas le lot exclusif des pays et des régions riches.
Cet autofinancement n'est pas un échec parce qu'il n'est pas à
100%. Il faut tenir compte que, malgré que nous n'ayons pas pu obtenir,
d'après les prévisions que nous avons, 100% des revenus
prévus, c'est-à-dire 100% des dépenses que nous
encourrons, il reste que près d'un demi milliard, d'après les
chiffres que nous avons entre $400 millions et $500 millions
pourront être générés par ces Olympiques pour payer,
tout d'abord, la présentation des Olympiques et aussi, une bonne partie
des installations.
Je pense que ce sont des choses dont il faut se souvenir et qui sont
extrêmement positives pour les Québécois.
M. Léger: Quand on parle de chiffre minimal, il faut quand
même admettre que le chiffre le plus controversé parmi ceux que
j'ai avancés, c'est le chiffre de $100 millions de la monnaie. Si l'on
se rappelle ce que nous a dit M. Austin Page plus tôt, les $100 millions
étaient très réalistes et très probables, l'autre
montant était un objectif. Je ne vois pas, quand on regarde les chiffres
qui nous avaient été soumis en janvier c'était
encore $100 millions à ce moment-là que rien n'indique
aujourd'hui une possibilité de changement.
Quand on agit en homme d'affaires ce sont les termes mêmes
du ministre des Affaires municipales on ne peut pas marcher sur des
voeux, mais sur des probabilités. Et les probabilités au niveau
de la monnaie, c'est $100 millions, selon ce qui nous a été dit
aujourd'hui. On voudrait bien que ce soit plus que cela et on l'espère,
mais ce n'est pas un homme d'affaires qui doit dire: Je prends mon maximum, je
vais prendre ma moitié de chemin entre les deux.
Je ne pense pas que ce soit une façon d'évaluer nos
responsabilités. Il nous faut être prêts à faire face
à un déficit qui peut être basé sur le revenu
réaliste. Or, le revenu réaliste, je pense bien qu'on n'a pas
passé la journée ici pour avoir des chiffres qui ne seraient pas
réalistes. Les chiffres qu'on nous a donnés aujourd'hui, surtout
sur la monnaie, c'était que les $100 millions étaient
réalistes, ce sont les termes mêmes de M. Page.
Deuxièmement, l'investissement des $55 millions du COJO, c'est
quand même un manque à gagner pour payer les montants
concernés par les installations olympiques. Donc, cet argent, même
si c'est une hypothèque, une immobilisation ou si ce sont des valeurs,
il faut les payer quand même.
M. Lalonde: On ne peut pas être un homme d'affaires et
considérer cela comme une dépense..
M. Léger: Non, je n'ai pas dit une dépense. On doit
le considérer comme un manque à gagner, pour payer les
installations olympiques. Je pense que nous ne serions pas des hommes
d'affaires, en oubliant que le COJO devra payer ses $55 millions à
même des revenus qu'il ne pourra pas donner pour payer les installations
olympiques. Donc, pour nous, le lendemain des Olympiques, les $55 millions vont
être engagés, et quand on a vu la façon dont le contrat a
été rédigé, on ne peut pas s'attendre qu'il
récupère cette liquidité rapidement. Il faudra donc payer
des intérêts sur la somme engagée du côté du
village olympique et les mettre sur le coût des installations olympiques.
Je pense que si n'importe quel homme d'affaires a à payer des sommes et
se base sur des revenus, il ne se basera pas allègrement,
béatement, naïvement, sur des revenus maximaux. Il se basera sur
des revenus minimaux, en espérant qu'il va les augmenter. Je pense
qu'aujourd'hui, quand on parle d'autofinancement, par définition,
autofinancement, cela ne veut pas dire à moitié ou à peu
près. Autofinancement, cela veut dire qu'on va tout payer à
même des revenus. Je pense donc que le principe d'autofinancement, on
doit l'oublier comme tel. D'ailleurs, cela fait un bout de temps qu'on l'a
oublié...
M. Lalonde: Vous oubliez le demi-milliard à ce
moment-là.
M. Léger: ... il y a juste une personne qui ne l'a pas
oublié...
M. Lalonde: A qui allez-vous payer le demi-milliard qu'on va
avoir en revenus? Vous l'oubliez complètement?
M. Léger: Qui va obtenir les résultats de revenus
qui vont être produits par cela? Il y aura les gouvernements
supérieurs, c'est sûr, on y reviendra tantôt.
M. Lalonde: Quand je parle des $400 millions à $500
millions produits par la tenue des Olympiques, il ne faut pas oublier cela,
c'est cela l'autofinancement.
M. Léger: D'accord. Bien non! M. Lalonde: ... en
partie. Oui.
M. Léger: Ce n'est pas cela, voyons donc! Ce ne sont pas
les jeux qui vont payer cela, il va falloir les payer en taxes.
M. Charron: N'importe quel projet d'envergure a des effets
d'entraînement.
M. Léger: Vous parlez comme le maire de
Montréal.
M. Lalonde: Non, non, les effets d'entraînement.
M. Charron: Construisez pour $400 millions d'habitations à
loyer modique à Montréal et vous allez avoir des effets
d'entraînement.
M. Lalonde: Je ne parle pas des effets d'entraînement, des
retombées économiques, je parle des revenus de $400 millions
à $500 millions produits directement par la tenue des Olympiques; cela,
il ne faut pas l'oublier, c'est de l'autofinan-
cement. Les objectifs étaient naturellement d'obtenir des revenus
d'un montant égal aux dépenses. A cause de l'inflation et de
l'échéance impitoyable qu'on a, naturellement, on n'a pas pu
atteindre cet objectif. Du moins, il ne semble pas qu'on puisse le faire
actuellement. On est réaliste et je ne pense pas qu'aucun membre de
cette commission soit assez aveugle pour aller clamer encore le succès
total de l'autofinancement. Non, ce n'est pas le but de mes propos, mais c'est
quand même être positif que de se dire que, sur $700 millions, $612
millions de dépenses à la ville de Montréal et aussi en
ajoutant les dépenses de COJO; nous avons un total dont à peu
près les deux tiers sont financés non pas par les taxes des gens,
mais par des revenus que nous n'aurions pas eus, s'il n'y avait pas eu
d'Olympiques, et qui vont laisser chez nous des installations
considérables que nous n'aurions jamais eues autrement.
M. Léger: Mais, M. le Président, là-dessus,
je suis d'accord pour dire qu'il va y avoir des bienfaits. On est très
heureux de ces bienfaits, mais on ne peut pas les comptabiliser dans les
revenus et dépenses, parce que, par définition, l'autofinancement
veut dire qu'on a les revenus pour payer une chose au moment où on en a
besoin, ce qui n'est pas le cas. Ce qu'on peut remarquer, c'est l'échec
de l'autofinancement, et on n'a pas à se choquer là-dessus...
M. Lalonde: C'est le succès partiel.
M. Léger: Laissez-moi terminer, M. le ministre. Ce n'est
pas un échec partiel, c'est une réussite au point de vue de la
réalisation des Jeux olympiques, mais un échec au point de vue de
l'autofinancement, parce que...
M. Lalonde: ... succès partiel.
M. Léger: ... un autofinancement c'est une
leçon qu'on doit avoir ici, au Québec, comme ailleurs
n'aurait pu être possible que s'il y avait eu un contrôle des
coûts et un aspect moins luxueux des installations, d'une part, et,
d'autre part, une certaine autonomie de réalisation, chose qui est
impossible pour une ville puisqu'elle dépend, en gros, pour la
réalisation de ses objectifs, des revenus ou des ententes qu'il y a avec
les gouvernements supérieurs. La ville de Montréal a subi des
retards dans sa loi pour la monnaie olympique. Cela ne dépendait pas de
Montréal. L'inflation ne dépendait pas de Montréal. Donc,
quand on parle d'autofinancement, il faut admettre...
M. Lalonde: De Québec non plus.
M. Léger: ... aujourd'hui que c'est impossible, dans la
situation actuelle d'une municipalité qui n'est pas autonome, qui
dépend d'autres paliers de gouvernement pour obtenir ses revenus, et
aussi à cause de l'aspect luxueux de beaucoup de ces installations, qui
auraient pu être un peu moins luxueuses, donc, un peu moins
chères, et d'un contrôle régulier de cela, ce qui n'a pas
été fait par le gouvernement provincial...
M. Lalonde: Je regrette.
M. Léger: ... et des difficultés, quant au
provincial, de surveiller...
M. Lalonde: Je regrette. Quant au contrôle...
M. Léger: ... à temps le contrôle des
coûts. La preuve, c'est que cela fait deux ans et demi que le
gouvernement du Québec voit aller M. Drapeau et c'est seulement en
janvier 1975 qu'on a pris la décision, malgré que cela faisait un
an qu'on demandait, nous, de l'Opposition, en Chambre, de faire venir les
responsables des Jeux olympiques pour qu'on puisse évaluer à
temps cette escalade de coûts...
M. Lalonde: Non, je pense...
M. Léger: ... ce qui n'a pas été fait...
M. Lalonde: ... M. le Président, que c'est faire bien peu
de cas...
M. Léger: L'autofinancement, M. le Président, est
un échec aujourd'hui. Il faut être assez honnête pour
l'admettre et prendre les dispositions pour voir à ce qu'on en subisse
le moins de conséquences possible. C'est la seule façon de le
faire. C'est en agissant en hommes d'affaires, en évaluant les revenus
possibles avec les dépenses assurées et en prenant des mesures
devant le déficit de $370 millions. Les chiffres que j'ai.mis de
l'avant, M. le Président, ne peuvent pas être contestés
puisque ce sont des chiffres qu'on a eus aujourd'hui.
On peut rêver et dire: Oui, mais ils nous ont dit qu'ils vont
essayer d'aller plus loin. D'accord! Il faut qu'ils continuent. Même si,
aujourd'hui, on dit que le déficit probable sera de $370 millions, cela
ne veut pas dire qu'il faut arrêter d'avoir des formules pour baisser ce
déficit. Cela ne veut pas dire qu'il faut arrêter de trouver des
moyens de financement et de surveiller les coûts pour qu'ils n'augmentent
pas. Il faut continuer, faire la même chose. Mais aujourd'hui, en hommes
d'affaires, on ne peut pas faire autrement que d'admettre qu'on est
limité dans nos revenus à environ $242 millions, et les
dépenses ne peuvent pas se baisser en bas de $612 millions. C'est
assuré que cela peut être même plus que cela.
Donc, il serait très imprudent de notre part de vouloir prendre
la colonne ou même, entre les deux colonnes, de faire un choix entre le
maximum et le minimum pour établir la totalité des revenus. Je
pense qu'en hommes d'affaires, on doit viser les chiffres réalistes qui
nous ont été donnés par les spécialistes qui
étaient ici, prendre ces chiffres et évaluer notre
déficit, de façon qu'on se prépare à faire face
à ce déficit. Si on ne se prépare pas à cela, M. le
Président, même s'il y a des augmentations de revenus, on serait
heureux
d'avoir un déficit moindre, mais ce n'est pas aujourd'hui qu'il
faut penser à un déficit inférieur à $370 millions.
Ce serait de l'imprévoyance de notre part.
M. Lalonde: M. le Président, je pense que c'est faire bien
peu de cas de tous les efforts que le gouvernement a faits pour assurer
à la tenue des Olympiques une cohérence qui serait au
bénéfice de tous les Québécois.
Il y a deux ans, lorsque le gouvernement a été
appelé, littéralement, à sauver les Olympiques en assurant
l'adoption de la loi concernant la monnaie olympique et les timbres olympiques
et aussi la loterie. Il a formé un comité qui a travaillé
constamment à s'assurer que les contrôles étaient en place
pour les dépenses et les installations olympiques.
Naturellement, je ne connais aucun comité de contrôle qui
puisse faire abstraction de l'inflation, faire abstraction des conflits
ouvriers que nous avons eus dans la construction. Faire abstraction aussi de
l'échéance, comme je le disais, qui est totalement impitoyable,
du 17 juillet 1976.
A plusieurs reprises, j'ai eu l'occasion de dire que le CCJO a
exercé la surveillance la plus étroite sur le déroulement
des dépenses olympiques. Lorsqu'à la suite des interventions du
CCJO, nous avons eu une première évaluation sérieuse des
installations olympiques, du parc olympique, nous avons immédiatement
convoqué la commission parlementaire. C'était la première
fois que nous avions une indication sérieuse que le principe de
l'autofinancement à 100% était mis en danger. Nous l'avons refait
encore, actuellement, à la suite de changements dans les
évaluations. Et contrairement à ce que le député de
Lafontaine disait au début de ses propos à la commission
parlementaire, la semaine dernière, contrairement à ses propos
que nous aurions travaillé en catimini, c'est dans l'oeil du public que
nous avons vu le déroulement de cette gigantesque entreprise que seront
les Olympiques de Montréal en 1976 et nous continuerons de le faire.
M. Léger: Me permettez-vous une question? M. Lalonde:
Je vous en prie.
M. Léger: Le ministre admet-il quand même que nous
aurons le stade le plus cher au monde, et de loin, et le vélodrome le
plus cher au monde, et de loin? Je ne dis pas que ce n'est pas bon, mais ils
seront les plus chers au monde, et de loin.
M. Lalonde: C'est assez difficile de comparer, actuellement. Je
ne connais pas le stade en construction actuellement. Mais je dis que
l'augmentation des coûts sur les prévisions que nous avions en
1972 est peut-être moindre que l'augmentation des coûts que nous
avons vue dans d'autres grands projets.
Ici, des témoins ont eu le loisir de nous donner certains
exemples. La commission parlementaire les connaît. Ce n'est pas à
dire qu'il faille ne rien faire. Au contraire. Nous avons appuyé les
demandes de Montréal pour obtenir des formules, des programmes de
financement extraordinaires, comme la monnaie. Nous avons appuyé encore
une fois ces démarches, lorsqu'ils s'est agi de demander au gouvernement
fédéral d'amender la loi pour permettre l'émission et la
vente d'une monnaie d'or. Ce n'est pas à dire qu'il faille arrêter
là nos efforts. Au contraire. Nous continuons, nous intensifions notre
travail au niveau de la surveillance des coûts. Tous les jours, les
fonctionnaires qui sont en place sont inscrits dans tous les circuits de
décision pour être bien sûrs qu'aucun gaspillage n'ait lieu
et je ne crois pas qu'il y en ait actuellement.
Nous avons eu l'occasion de voir, par exemple, comment l'intervention du
CCJO dans le cas du village olympique a pu sauver jusqu'à,
d'après la comptabilité que nous tenons, $9 millions. Je crois
que c'est un contrôle extrêmement efficace et nous allons continuer
de le faire.
Quant aux revenus, nous prenons les chiffres les plus pessimistes et
nous arrivons au résultat que le député de Lafontaine
mentionnait tantôt, sauf que...
M. Léger: ... avoir les dépenses plus fortes que
les chiffres que j'ai cités tantôt.
M. Lalonde: Je parle des revenus. Sauf que, quant au village
olympique, je crois qu'on doit quand même considérer que ce n'est
pas une dépense, mais que le COJO va retrouver ces $55 millions, il a
d'excellentes chances de le faire et pour ensuite, éventuellement, les
remettre à la ville de Montréal, de sorte que cela va baisser la
dette de COJO envers la ville de Montréal et aussi l'effort de
financement qui devrait être fait éventuellement si les revenus ne
sont pas aussi élevés que les dépenses. Je ne sais pas si
le député de Lafontaine a terminé là-dessus; quant
à moi, je veux simplement dire que nous devons continuer, comme
gouvernement, à appuyer l'effort de tous les Québécois
pour la réalisation des Olympiques. On pourra mesurer
éventuellement les retombées que le Québec aura de la
tenue de ces Olympiques, je l'ai dit tantôt, tant au niveau social qu'au
niveau économique. Je pense que c'est un défi de taille que les
Québécois relèvent actuellement. Je veux dire, de la part
de cette commission parlementaire, que tous ceux qui sont impliqués dans
l'effort ultime qui reste à faire d'ici un an, demain, ont l'appui
entier du gouvernement et aussi, je crois, des membres de cette commission.
Motion de M. Léger
M. Léger: M. le Président, je voudrais qu'on ne
prenne peut-être pas trop de temps sur le passé pour maintenant
penser à l'avenir. Je voudrais à ce stade, M. le
Président, faire une motion qui se lirait comme suit. Puisqu'il faut
penser à l'avenir et devant le déficit que les
Québécois et les Montréalais doivent affronter, je
voudrais faire la motion qui se lirait comme suit: "Que cette commission
exprime le voeu que des démarches immédiates
soient entreprises auprès du gouvernement fédéral
afin qu'il accepte de supporter sa juste part du déficit encouru
à l'occasion de la tenue, à Montréal, des Jeux olympiques
de 1976". Cette commission n'aurait pas siégé pour rien. Elle
aurait évalué la situation avec le plus de réalisme
possible et elle aurait aussi pris une décision dans la mesure de ses
pouvoirs pour que, devant les chiffres qui sont maintenant clairs devant nous,
il y ait une décision prise dans ce sens. M. le Président, le
gouvernement fédéral va bénéficier
énormément de la tenue des Jeux, d'abord parce qu'il a
été le gouvernement qui aura eu son équipe olympique,
celle qui se présente aux Jeux olympiques, et il y aura aussi le fait
que le gouvernement fédéral est responsable, d'une part, pour une
bonne partie du déficit en ce sens qu'il est responsable du fait qu'il a
retardé à présenter sa loi pour le financement. D'un autre
côté, il est aussi responsable de l'inflation qu'ont subie les
gens qui se sont occupés de construire les installations olympiques,
puisque cela revient à un gouvernement fédéral et
provincial aussi, mais fédéral surtout, d'apporter des
corrections à l'inflation, ce qui n'a pas été fait. Devant
le fait aussi qu'à ce jour, le gouvernement fédéral ne
contribue absolument pas aux Jeux olympiques, puisque la frappe de la monnaie
olympique ne lui coûte absolument rien là, c'est de
l'autofinancement puisqu'il remet les sommes claires et nettes entre son
coût de frappe et le montant d'argent qu'il peut mettre en circulation
c'est la même chose pour les timbres d'un autre
côté, M. le Président, devant le fait que dans les
retombées des installations, et des coûts de construction des
installations olympiques, il va retirer énormément d'argent,
selon le rapport de la...
Je ne voudrais pas qu'on fasse une bataille de chiffres, je veux
simplement dire que les revenus des taxes provenant soit des taxes indirectes
générées par les constructions olympiques, sur les revenus
provenant des impôts de tous les travailleurs dans le domaine de la
construction olympique, sur les revenus provenant des profits des compagnies,
sur les revenus provenant des sommes versées à la caisse de la
commission d'assurance-chômage, si on ajoute tout cela ensemble, ainsi
que les revenus provenant des taxes sur les dépenses faites par les
touristes qui vont venir ici, les chiffres peuvent s'évaluer autour de
$61 millions de profits que le gouvernement fédéral peut
faire.
Le gouvernement fédéral a aussi dit qu'il contribuait
à sa façon en finançant la gendarmerie royale et
l'armée. Chose qui est absolument absurde puisqu'il est normal que le
gouvernement fédéral paie ses soldats et la gendarmerie royale.
Le gouvernement du Québec, de la bouche même du ministre de la
Justice, a toujours reproché au gouvernement fédéral... le
ministre Choquette avait raison de dire que le gouvernement
fédéral devrait payer pour ce que coûte la police
provinciale, alors que les autres provinces ont des revenus provenant de la
protection de la gendarmerie royale, chose qui n'est pas la même pour le
Québec.
Devant toutes ces choses, je pense qu'il serait absolument normal que la
commission parlementaire se penche et exprime par un voeu qui la terminerait,
que des démarches immédiates soient entreprises auprès du
gouvernement fédéral afin qu'il accepte d'assumer sa juste part
du déficit encouru à l'occasion de la tenue à
Montréal des Jeux olympiques de 1976 puisque Montréal est encore,
à ce que je sache, dans la Confédération. Je pense qu'il
serait injuste de ma part de vouloir mettre des chiffres ici. Je pense que ce
n'est pas à nous à mettre des chiffres, ce pourraient être
des chiffres qui sont comparés à la contribution des
gouvernements mexicain et allemand qui avaient demandé une contribution
de 50% provenant du fédéral, alors que le gouvernement provincial
avait assumé 25% et le municipal, à peu près 25%.
Comme tous les citoyens du Québec et de Montréal paient la
moitié de leurs impôts au gouvernement fédéral,
puisque le gouvernement fédéral reçoit la moitié
des revenus du Québec, il doit payer aussi au moins la moitié des
dépenses parce que dans un contrat on ne prend pas que les revenus on
prend aussi les engagements.
J'en fais une motion et j'aimerais que les ministres et la commission
m'appuient là-dessus.
M. Goldbloom: M. le Président, au tout début des
séances de cette commission parlementaire, il y a six mois, j'ai
invité les membres à agir en hommes d'affaires, pas simplement
pour que notre examen des chiffres soit le plus objectif possible, mais aussi
pour éviter qu'autour d'un sujet aussi important que celui-ci nous
politisions le débat. Je pense que c'est ce que le député
de Lafontaine je le dis bien sereinement est en train de faire.
Je ne crois pas qu'il soit utile pour la commission parlementaire d'adopter une
telle motion. Pour la raison très simple que ce n'est pas à ce
niveau qu'une politique de cette nature est déterminée.
Il y a un conseil des ministres, un ministre et un ministère des
Affaires intergouvernementales et, à ces niveaux, les
responsabilités sont prises qui doivent être prises. Et ce n'est
pas parce qu'une commission parlementaire aurait adopté ou n'aurait pas
adopté un voeu de cette nature que la politique du gouvernement va
être modifiée.
Les relations entre gouvernements sont parfois délicates et il
est généralement préférable que, dans un contexte
de cette nature, ce ne soit pas sur la place publique que le tout soit
examiné.
En adoptant une résolution de cette nature, on situerait sur la
place publique une relation assez complexe entre des paliers de gouvernements
de ce pays.
Pour ces raisons fondamentales, M. le Président et je ne
voudrais pas que qui que ce soit interprète l'attitude que prend en ce
moment le gouvernement à l'endroit de cette motion comme une
hésitation ou un refus, ou une faiblesse en ce qui concerne le dossier
en question et les relations fédérales provinciales autour de ce
dossier je crois que, pour ces raisons fondamentales, nous
ne pouvons accepter la motion formulée de toute bonne foi par
l'honorable député de Lafontaine.
M. Léger: M. le Président, je pense que dire que
c'est politiser le débat, c'est le cas, mais dans le bon sens de la
politique. Nous sommes des politiciens, nous avons à prendre des
décisions politiques et je pense que le gouvernement du Québec a
pris dernièrement une décision politique dans le domaine des
communications. Il a bien fait, parce qu'il est normal qu'il défende les
intérêts du Québec.
Aujourd'hui, c'est une autre décision politique qui doit
être prise. Quand le ministre dit qu'il ne faut pas soulever les
relations fédérales-provinciales à chaque cas, chaque fois
que les citoyens du Québec s'aperçoivent qu'ils ne gagnent pas
dans une situation, c'est à nous de le soulever. C'est normal de le
faire.
Je pense qu'il est impensable que le gouvernement de M. Trudeau refuse,
comme il l'a déjà fait à plusieurs reprises, de participer
au paiement du déficit engendré par la tenue des Jeux
olympiques.
C'est non seulement impensable de voir comment il compte participer aux
bénéfices de toutes sortes, qui résultent de la tenue d'un
événement international de cet ordre, et cela, sans même
songer à participer aux désavantages.
Il est surtout fascinant de voir la façon cavalière avec
laquelle les problèmes financiers de la ville de Montréal et de
Québec sont traités comme s'ils n'étaient pas
nécessairement aussi ceux d'Ottawa et que la moitié des
impôts, comme je le disais tantôt, que les Québécois
paient chaque année, à cet ordre, devenaient la
propriété exclusive du gouvernement avec privilège de les
distribuer aux Québécois, selon son bon vouloir.
Est-ce encore un autre exemple...
M. Goldbloom: Pouvons-nous avoir le texte du député
poursuivre avec lui?
M. Léger: J'aurais pu vous en donner un double, mais je
l'ai dit d'une façon ad lib avant.
Je veux résumer en y ajoutant certains points particuliers que
j'aurais pu oublier. Les notes que j'ai prises étaient pour être
certain que chacun des arguments vont être confinés au journal des
Débats, de façon que le ministre puisse prendre une
décision en ayant devant lui tous les arguments qu'il faut.
M. le Président, l'exemple que nous avons aujourd'hui, si le
gouvernement refuse la motion, c'est un autre exemple de
fédéralisme non rentable.
N'est-ce pas plutôt l'attitude d'un Etat étranger envers un
autre, celui du fédéral envers le Québec, de ne pas
vouloir participer à ce déficit?
Si c'est le cas, nous croyons qu'il faudrait sérieusement penser
à se demander s'il ne serait pas mieux qu'au lieu de ne former que 15%
de l'équipe canadienne, de former 100%, d'une équipe
québécoise...
M. Lacroix: II regarde son texte.
M. Léger: ... bien à nous et que soit mise de
l'avant notre idée que nous avions déjà émise
d'avoir une équipe québécoise?
Dans un autre ordre d'idées, si nous, les
Québécois, sommes pour nous arranger tout seuls avec notre
déficit et notre organisation, pourquoi le Québec ne
deviendrait-il pas l'hôte officiel des Jeux olympiques? Pourquoi
n'irions-nous pas chercher 100% des bénéfices reliés aux
Jeux, que ce soit en prestige international ou autre, et que le tout soit en
français par-dessus le marché, M. le Président?
Bien sûr, nous savons que le gouvernement
fédéral...
M. Lacroix: En avez-vous bien long de ces folies-là?
M. Léger: M. le Président, est-ce que le
député des Iles-de-la-Madeleine est venu s'installer ici pour
cinq minutes pour...
M. Lacroix: J'aimerais que vous disiez une fois ce que vous
pensez et non ce que le parti national pense.
M. Léger: M. le Président, pourriez-vous rappeler
le député des Iles-de-la-Madeleine à l'ordre?
M. Lacroix: Imbécile que vous êtes.
M. Léger: M. le député des
Iles-de-la-Madeleine, vous êtes ici uniquement pour déranger la
commission parlementaire; vous n'avez jamais apporté un argument valable
sauf des insultes...
M. Lacroix: Je vous ai écouté plus tôt et
j'en avais assez.
M. Léger: ... et des insinuations.
M. Lacroix: Et vous êtes un imbécile à part
ça.
M. Léger: Qu'il retourne à son bureau; nous
étions plus à l'aise et avancions plus vite en son absence.
M. Lacroix: Vous lisiez plus vite.
M. Léger: M. le Président, je voulais simplement
dire que, même si le gouvernement fédéral s'est
vanté d'avoir suffisamment aidé le Québec en nous
fournissant des services de télévision, d'immigration et
d'armée, ce qui paraît pas mal exagéré quand on
parle de $90 millions, nous aurions pu aussi nous lancer dans une bataille de
chiffres... Je parlais plus tôt de $61 millions; il y aura d'autres
chiffres à ajouter, je pense que le problème n'est pas là.
Nous aurions pu faire appel à une étude qui a été
faite dans ce sens, dont je n'ai donné que les chiffres principaux. Il
ne s'agit pas d'une bataille de chiffres, il s'agit pour Ottawa d'être
juste pour les Québécois, afin que ceux-ci puissent pleinement
profiter des retombées des Jeux sans avoir une hypothèque sur le
dos. Il
s'agit aussi de faire en sorte que les Jeux soient ce qu'ils
étaient toujours censés être, un point de départ et
non un point d'arrivée, pour le sport amaleur au Québec. Si on ne
paie pas le plus rapidement possible le déficit des Jeux olympiques,
c'est une hypothèque que nous aurons, à Montréal et
à Québec; une hypothèque non seulement pour le
gouvernement mais aussi pour le sport amateur, qui a besoin de sommes d'argent
pour continuer à fonctionner après l'éveil que les Jeux
olympiques aura donné à tous les jeunes et à tous les
Québécois.
M. le Président, je pense que le gouvernement ne devrait pas
avoir peur de M. Trudeau. Si le gouvernement du Québec ne veut pas
recevoir cette motion, c'est qu'il a peur du gouvernement Trudeau; il a peur de
ne pas réussir et d'essuyer un échec à Ottawa. S'il a peur
de ne pas réussir, je pense que c'est qu'il n'a pas la force
nécessaire pour faire face à son grand frère du
fédéral.
Je pense que le ministre de la Justice avait raison. C'est avec bon sens
qu'il a dit que le gouvernement fédéral doit participer dans tous
les domaines où le gouvernement du Québec a des
responsabilités qu'il ne peut pas, de lui-même, réaliser.
Si un fédéralisme rentable, cela veut dire que le gouvernement
d'Ottawa doit fournir quand c'est le temps, c'est le temps, actuellement, et le
gouvernement du Québec ne devrait pas avoir peur. Il devrait se tenir
debout et aller chercher à Ottawa les sommes qui nous sont dues pour un
événement pour lequel le gouvernement d'Ottawa retirera autant de
bienfaits, sinon plus, que le gouvernement du Québec.
M. Goldbloom: M. le Président, dans ses remarques ad
libitum de tout à l'heure, le député de Lafontaine n'avait
pas vraiment politisé le débat, seulement dans le sens
général de sa motion. Dans le discours préparé dont
il vient de faire lecture, il l'a carrément politisé; donc il a
polarisé le débat autour de cette table et il a
cristallisé la position du gouvernement. C'est regrettable qu'il l'ait
fait parce que, s'il y a une occasion, s'il y a un événement
autour duquel nous devons être hommes d'Etat et solidaires de quelque
chose qui aura des retombées valables, enrichissantes pour nous tous,
c'est bien la tenue des Jeux olympiques.
Il a cité d'autres exemples, comme le domaine des communications,
où il y a clairement une divergence de vues et une divergence quant aux
buts visés.
Mais, en ce qui concerne les Jeux olympiques, nous sommes tellement loin
du point de non-retour que nous devons, en hommes d'affaires, examiner les
chiffres, d'accord, et il y a des interprétations possibles. Mais quant
à l'esprit de ce que nous faisons ici, c'est un esprit d'unité
que nous devons chercher, unité parmi nous autour de la table, parce que
nous sommes tous Québécois et plusieurs sont Montréalais,
et aussi parce que l'unité des divers paliers de gouvernement de notre
pays aidera au succès des jeux. Le succès des jeux, ce sera notre
succès.
Alors, je regrette beaucoup, M. le Président, la politisation du
débat par le député de Lafontaine, dans son discours
préparé. Je pense que nous n'avons pas d'autre choix que de
demander le vote, s'il insiste là-dessus, et de disposer de cette
motion, avec le regret qu'elle soit venue, mais avec beaucoup plus de regret
qu'elle ait été défendue de la façon
politisée que nous avons entendue.
M. Léger: Est-ce que le ministre peut me dire pour quelles
raisons il refuserait de prendre une décision...
M. Goldbloom: M. le Président, je voudrais souligner une
chose. Le député de Lafontaine, ayant préparé son
texte et ayant insisté pour en faire lecture, n'a pas voulu tenir compte
de ce que j'avais dit auparavant. Je lui avais dit qu'il ne devait pas et que
je n'accepterais pas qu'il interprète la situation de façon
partisane et de façon à laisser croire que le gouvernement avait
peur d'affronter le gouvernement fédéral et qu'il n'avait pas les
moyens de rendre rentable le fédéralisme et toutes ces rengaines
habituelles contre sa cible préférée.
Tout cela on le connaît. J'avais pris la précaution de lui
dire: N'essayez pas de faire de telles interprétations. Mais puisqu'il
avait préparé son discours et puisqu'il a insisté pour en
faire lecture, il a écarté tout cela du revers de la main et il a
donné l'interprétation qu'il voulait donner. Alors, je trouve que
c'est regrettable et je pense que nous devons tout simplement dire que tous
ensemble, et à l'endroit de n'importe qui qui pourra nous être
utile, nous allons faire tous les efforts pour réussir la tenue des Jeux
olympiques.
Le Président (M. (Cornellier): Messieurs, nous allons
prendre le vote sur la motion du député de Lafontaine et je vais
vous...
M. Lacroix: M. le Président, est-ce que je pourrais dire
seulement un mot qui sera complètement apolitique?
M. Léger: Allez-y.
M. Lacroix: Complètement apolitique. Je voudrais
féliciter son excellence M. Rousseau de l'excellent travail qu'il a
fait, lui et son équipe, et qui fera que le Canada et la province de
Québec auront une publicité mondiale fort importante. Les Jeux
olympiques sont une chose dont, Excellence, vous ne pouviez pas contrôler
les coûts du commencement à la fin. N'eût été
l'action du gouvernement, à un certain moment donné, il aurait
peut-être été impossible de les terminer à
temps.
J'espère que nos jeunes pourront bénéficier de
toutes les énergies que vous avez déployées pour faire des
Jeux olympiques de 1976 le succès qu'ils connaîtront, j'en suis
certain. Je veux vous dire, Excellence, et je voudrais le transmettre à
tous ceux qui vous ont appuyé dans ce travail, que vous avez eu un
travail ingrat, vous avez été critiqué à tort, plus
souvent qu'à raison, mais quand on part dans une avenue telle que
celle-là, on se rend à l'échéance.
Quant à moi, je suis heureux de dire que je suis
premièrement Canadien. Les Jeux olympiques, c'est une chose qui
réflètera l'esprit québécois dans un Etat canadien,
et quant à moi, c'est mon pays. Je ne suis pas, j'espère, un
esprit étroit, je suis un Canadien, fier de l'être, et fier
d'être aussi Québécois.
Encore une fois, je vous félicite. Je vous souhaite bon
succès, et surtout, je vous souhaite la santé pour continuer
encore un an à combattre les gens qui, après la réussite
que vous aurez obtenue, essaieront de prendre crédit de votre
travail.
M. Léger: M. le Président, je voudrais passer au
vote et après, je voudrais, moi aussi, avoir un mot à dire
à la fin, puisque le député a parlé pendant qu'on
était à préparer un vote. On le fera donc
après.
Vote sur la motion
Le Président (M. Cornellier): Je demande donc le vote.
M. Charron: ?
M. Charron: En faveur.
Le Président (M. Cornellier): M. Bédard
Montmorency)? M. Malouin?
M. Malouin: Contre.
Le Président (M. Cornellier): M. Boudreault?
M. Boudreault: Contre.
Le Président (M. Cornellier): M. Chagnon?
M. Chagnon: Contre.
Le Président (M. Cornellier): M. Lacroix?
M. Lacroix: Contre.
Le Président (M. Cornellier): M. Goldbloom?
M. Goldbloom: Contre.
Le Président (M. Cornellier): M. Leduc?
M. Leduc: Contre.
Le Président (M. Cornellier): M. Léger?
M. Léger: Pour.
Le Président (M. Cornellier): M. Ostiguy?
M. Ostiguy: Contre.
Le Président (M. Cornellier): M. Perreault?
M. Perreault: Contre.
Le Président (M. Cornellier): M. Lalonde?
M. Lalonde: Contre.
Le Président (M. Cornellier): M. Houde (Fabre)?
Absent.
La motion du député de Lafontaine est rejetée par
un vote de deux en faveur et de neuf contre.
M. Léger: M. le Président...
M. Lalonde: Puisqu'on a terminé les travaux de cette
commission, on pourrait remercier les représentants de la ville de
Montréal, qui ne sont plus ici, aujourd'hui, et du Comité
organisateur des Jeux olympiques. Comme j'ai eu l'occasion de le dire lors du
débat, c'est avec je le sais, l'appui unanime et entier de la commission
parlementaire que vous vous en allez dans la dernière étape
jusqu'à la réalisation des jeux, qui seront un succès qui
reflétera sur tout le Québec et le Canada.
M. Léger: M. le Président, je voulais justement moi
aussi m'exprimer. Durant les deux séances, les trois jours de
séances que nous avons tenues, nous avons été
obligés d'étudier différents éléments, de
toucher différents détails, d'obtenir beaucoup de
renseignements.
Nous n'avons pas pu, à ce moment, à chaque fois, donner
notre satisfaction à ceux qui ont la responsabilité de
réaliser les Jeux olympiques parce que dans plusieurs de ces documents,
nous avons trouvé une recherche, un travail immense derrière les
chiffres qui nous sont présentés comme résultat, mais
derrière cela, il y a beaucoup de travail.
Vous avez eu aussi à travailler, depuis le début, dans des
situations parfois très difficiles. Vous avez eu des partenaires que
vous deviez accepter pour contribuer jusqu'à la fin à la
réalisation des Jeux olympiques. Ce n'était pas toujours facile;
mais je tiens à faire remarquer le doigté avec lequel Son
Excellence M. Rousseau a présenté chaque fois son point de vue et
le doigté avec lequel il a eu des relations avec tous les membres de la
commission parlementaire ainsi qu'avec les gens qui sont venus ici.
Je pense que vous avez relevé un immense défi. M.
Saint-Pierre, comme vous, avez droit, non seulement à notre admiration,
mais à notre appui le plus entier ainsi qu'à toute
l'équipe qui vous entoure. Soyez assurés que si on peut faire,
dans la mesure de nos moyens, des choses qui peuvent vous aider, nous sommes
à votre disposition. Je pense que les séances de la commission
parlementaire, autant celles de janvier que celles d'aujourd'hui, auront eu un
effet bénéfique sur la réalisation des Jeux olympiques,
puisque moi-même, j'ai remarqué que des gens qui sont de
près associés aux Olympiques me l'ont dit après la
commission parlementaire de janvier. Ils ont dit: Cela travaille beaucoup mieux
maintenant. Il y a des choses qui ont été éclaircies. Nous
avons une participation plus intense. Je pense qu'à la suite de la
séance d'aujourd'hui, cela sera la même chose. Nous vous
souhaitons le plus grand succès possible parce que vous le
méritez pour vous-mêmes ainsi que pour tous les citoyens.
Le Président (M. Cornellier): Et le mot de la fin au
ministre des Affaires municipales et de l'environnement.
M. Goldbloom: Je pense que le mot de la fin appartiendra à
mon collègue, le ministre d'Etat. Je voudrais, par votre
intermédiaire, M. le Président, m'adresser brièvement
à Son Excellence l'ambassadeur Rousseau pour lui dire d'abord que nous
sommes satisfaits du déroulement des travaux de cette commission
parlementaire qui siège pour une deuxième série de
séances.
Nous avons éclairé une situation qui est extrêmement
importante. Nous sommes heureux de l'avoir fait.
Je voudrais, Excellence, vous assurer de notre fierté,
fierté à votre endroit et à l'endroit de votre
équipe à cause du travail que vous accomplissez; fierté
aussi à cause de l'oeuvre elle-même, c'est-à-dire les Jeux
olympiques doivent être notre fierté.
Cette fierté nous coûtera des sous, mais notre bonne
renommée vaut beaucoup de sous.
La tenue des Jeux olympiques, en dignité et avec un certain
style, un certain éclat, cela est important aussi, non pas a
exagérer, mais non pas sans importance non plus. Cela maintiendra notre
bonne renommée, celle de Montréal, celle du Québec, celle
du Canada. M. le Président, je pense que nous avons abattu une besogne
utile en tenant ces séances. Ce n'est pas à moi de prévoir
ou de ne pas prévoir la tenue d'autres séances de la commission
parlementaire, le temps nous dira si cela devient nécessaire, si cela
devient utile. Entre-temps nous souhaitons à l'ambassadeur
Rousseau et à toute son équipe la meilleure chance
possible. Il y a toujours un élément de chance dans une
entreprise de cette nature, mais c'est la chance qui est imprévisible;
ce qui est prévisible, c'est la continuation de la part du
président du COJO et de son équipe d'un travail très bien
amorcé, un travail qui vise notre bonne renommée à nous
tous, comme Montréalais, comme Québécois et comme
Canadiens.
M. Lalonde: M. le Président, si vous voulez me permettre,
en terminant, je voudrais suggérer, pour compléter l'information
des membres de cette commission, une visite des chantiers olympiques. J'ai
essayé de l'organiser pour demain, malheureusement, il y a certains
pépins qui se présentent.
M. Lacroix: Pas la CSN?
M. Lalonde: Avec votre permission, je communiquerai avec le
ministre des Affaires municipales, qui dirige cette commission, pour organiser
une telle visite dans les prochains jours, peut-être la semaine
prochaine, où les journalistes seront aussi les bienvenus. Nous
communiquerons soit avec la tribune de la presse pour prendre ies dispositions
nécessaires et aussi avec les membres de cette commission.
Le Président (M. Cornellier): Messieurs, je vous remercie.
La commission ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 19 h 11)