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Commission permanente des affaires municipales
Projet de loi privé no 193
Séance du mardi 18 novembre 1975
(Onze heures dix-sept minutes)
M. Houde, Limoilou (président de la commission permanente des
affaires municipales): A l'ordre, messieurs!
Etude du projet de loi no 193
Le Président (M. Houde, Limoulou): Les membres de la
commission, ce matin, sont les suivants: M. Bédard (Chicoutimi); M.
Bédard (Montmorency); M. Bellemare (Johnson); M. Boutin (Abitibi-Ouest);
M. Caron (Verdun); M. Chagnon (Lévis); M. Gratton (Gatineau), qui
remplace M. Denis (Berthier); M. Déziel (Saint-François); M.
Harvey (Charlesbourg); M. Goldbloom (D'Arcy McGee); M. Léger
(Lafontaine); M. Ostiguy (Verchères).
Nous étions rendus à l'article 28. Je laisse maintenant la
parole au ministre des Affaires municipales et de l'environnement.
M. Goldbloom: M. le Président, comme vous pouvez le
constater, nous avons un problème. L'avion qui devait amener les
représentants de la ville de Hull a été retardé. Il
y a donc lieu de prendre une décision quant à notre action.
Nous sommes maintenant informés que l'avion a atterri à 11
h 2, c'est-à-dire il y a 18 minutes. Y a-t-il lieu d'attendre encore? Y
a-t-il plutôt lieu de suspendre nos travaux et de revenir à une
heure que nous pourrons déterminer? Je laisse cela au choix des membres
de la commission. Je pense que nous avons tous du travail à faire.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Un instant, s'il vous
plaît! Je crois que j'ai oublié M. Har-vey (Charlesbourg) comme
membre de la commission.
M. Harvey (Charlesbourg): Vous m'aviez bien nommé
déjà.
M. Bellemare (Johnson): M. le Président, je trouve presque
impardonnable que les représentants du conseil ne soient pas ici quand
le parrain du bill, qui était lui-même chez lui, ce matin, M.
Michel Gratton, a pris la précaution d'être prudent et
d'être ici et il est venu en auto.
Alors, je pense que c'est un exemple et je tiens à le dire, pour
que cela soit enregistré.
M. Goldbloom: Cela vaut au moins pour deux
députés.
M. Gratton: Le parrain vous remercie.
M. Goldbloom: Cela veut dire que nous avons au moins deux
députés prudents.
M. Bellemare (Johnson): C'est peut-être un bon "prospect"
pour un parti futur! Je ne le sais pas.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Le député
de Chicoutimi.
M. Bédard (Chicoutimi): A moins qu'il n'y ait des
indications que, dans un court laps de temps, ils seront ici, je pense bien
qu'on peut difficilement procéder à l'analyse du projet de loi
devant nous sans que les représentants de la municipalité y
soient, d'autant plus que nous avons beaucoup de questions à poser aux
représentants de la cité.
Je crois que si nous n'avons pas d'indication qu'ils doivent être
ici dans un court laps de temps, il y a lieu de suspendre nos travaux
jusqu'à cet après-midi, après la période des
questions.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Le député
de Gatineau.
M. Gratton: Si j'ai bien compris, l'avion est effectivement rendu
à Québec. J'ai l'impression qu'on pourrait sûrement
attendre encore dix minutes, ce qui leur permettrait de se rendre ici, au
parlement.
M. Bédard (Chicoutimi): En ce qui nous regarde et
ceci ne nécessite pas la présence des édiles municipaux
nous avions soulevé, à l'article 28, la question des
billets de contravention et nous avions énoncé certains principes
que nous croyions avoir été violés d'une certaine
façon par la rédaction de l'article 28 tel qu'il était
auparavant. Maintenant, on nous apporte un amendement. Il y aurait
peut-être lieu de vider cette question.
M. Goldbloom: Nous pourrons faire cela, M. le Président,
je crois, et le conseiller juridique de la ville étant ici, il pourra
peut-être nous aider à voir les raisons qui ont motivé les
demandes faites par la ville mais qui ont été modifiées
dans la nouvelle rédaction. Donc, peut-être que nous avons
maintenant un texte qui serait acceptable.
Il y aurait peut-être lieu de lire le nouveau texte, M. le
Président, au moins pour qu'il soit enregistré au journal des
Débats. La modification concerne d'abord le troisième
alinéa qui serait remplacé par le suivant: "Sous réserve
des dispositions de l'article 69 du Code de la route, toute personne à
qui un avis ou billet de contravention, billet d'assignation ou une sommation a
été envoyé ou signifié pour une infraction relative
à la circulation peut se libérer de toute peine se rapportant
à cette infraction en payant à titre d'amendes et de frais,
à l'endroit et dans le délai prescrit par le comité
exécutif, la somme fixée par le conseil et indiquée sur le
document qui lui est remis. Ce paiement n'est toutefois libératoire que
pour une première infraction dans une période de douze mois sauf
dans des cas relatifs au station-
nement". Ensuite, le huitième alinéa et le dernier
alinéa seraient abrogés. Il y en a dix, donc le neuvième
resterait et les huitième et dixième seraient abrogés.
Je tiens à souligner, M. le Président, que les conseillers
juridiques du gouvernement accepteraient le texte qui est
présenté ici. Je souligne que, dans le Code de la route, il y a
certains éléments que nous ne voulons pas écarter par
l'adoption de cet article. Donc, l'alinéa devrait commencer par: "Sous
réserve des dispositions de l'article 69 du Code de la route..."
Deuxièmement, il y a dans la Loi des cités et villes, des
amendes qui sont prévues avec des maximums. La ville de Hull demande
à être autorisée à déterminer les montants
elle-même sans rapport aux maximums déterminés dans la Loi
des cités et villes. Cela peut paraître un pouvoir d'exception que
l'on hésiterait à donner, mais la ville a déjà ce
pouvoir en vertu de la loi qui le lui a déjà accordé.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Le député
de Chicoutimi.
M. Bédard (Chicoutimi): En ce qui nous regarde, M. le
Président, devant cet amendement qui est apporté, nous sommes
d'accord avec l'esprit de cet amendement; parce que nous avions soulevé
le problème justement dans le sens nous le croyions alors, et
avec raison que la rédaction antérieure, la
première de l'article 28, pouvait aller à l'encontre de l'esprit
du Code de la route. Etant donné que l'amendement tient compte des
réserves des dispositions de l'article 69 du Code de la route, je crois
que les objections que nous avions ne tiennent plus, surtout qu'on a cru bon
d'enlever le paragraphe 8 et le dernier paragraphe de l'alinéa.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Le député
de Gatineau.
M. Gratton: C'est seulement pour faire remarquer qu'à la
troisième ligne de l'amendement, il y a lieu de changer "ait" pour
"est".
M. Goldbloom: Dans la troisième ligne avant la fin,
oui.
Le Président (M. Houde, Limoilou): "L'est ". Le
député de Johnson.
M. Bellemare (Johnson): II y a deux choses qui nous frappent un
peu dans cet amendement, M. le Président. Je voudrais simplement avoir
une assurance qui ne serait pas mise en doute plus tard. D'abord, est-ce que
cet article aura un effet rétroactif?
Vous mettez une limite de douze mois pour ce qui existera, et pour les
causes qui sont en cours présentement, il y en a un nombre
considérable à la ville de Hull, est-ce qu'il va y avoir un effet
rétroactif à cet article?
M. Bédard (Chicoutimi): Est-ce que ça va
s'appliquer aux causes déjà inscrites?
M. Bellemare (Johnson): C'est ça, est-ce que ça
s'applique aux causes déjà inscrites? Par exemple, pour celui qui
avait, il y a six mois, une amende à payer, qui ne l'a pas fait, qui a
eu une cause intentée contre lui, est-ce qu'il y a un effet
rétroactif à l'application de cette cause?
M. Beaudry (Marcel): Je ne vois pas que ce soit le sens de
l'article, M. le député. Les causes qui sont en cour
municipale... Nécessairement, les causes ne traînent jamais
tellement longtemps. Aussitôt que la cause est prise, le procès a
lieu dans les quelques mois qui suivent et le rôle est vidé. Je ne
dis pas qu'il n'y a pas de causes qui existent actuellement, mais ces pouvoirs
étaient déjà accordés à la ville de Hull,
dans un projet de loi qui a été sanctionné en 1973.
Cependant, quant au sens de l'article et à l'amendement qui a
été apporté par le député de Chicoutimi, je
comprends que le Code de la route est venu, par la suite, en modifier le
bien-fondé, à savoir de qui relèverait le fardeau de la
preuve. Je pense bien que les gens qui sont accusés en vertu de cet
article, qui existe dans les pouvoirs de la ville de Hull, ne pourront pas
être affectés en raison des 12 mois dont on parle dans l'article
en question.
M. Bellemare (Johnson): Vous savez, M. le procureur, que nous, de
ce côté-ci, c'est la législation que nous suggérons,
parce que je pense que l'honorable ministre et tous ses conseillers ne
voudraient pas manquer de prudence. Si un cas particulièrement fortuit
se présentait, que ce soit bien dit que cela n'a pas d'effet
rétroactif.
M. Bédard (Chicoutimi): Peut-être un
élément qui pourrait rassurer le député de Johnson,
c'est qu'à partir du moment où on se réfère
à la loi 69, celle-ci disait clairement qu'il n'y avait pas d'effet
rétroactif quant à son application. Comme vous le dites,
peut-être y aurait-il lieu d'avoir la pleine sécurité en
disant que ceci ne s'applique pas à des procédures
déjà prises.
M. Bellemare (Johnson): C'est cela.
M. Beaudry: Je vais lire, pour le bénéfice de MM.
les membres de la commission, une phrase, dans la loi 69, au deuxième
paragraphe, qui dit très clairement: "Dans le cas d'une infraction
à un règlement municipal, dans les matières visées
auxdits articles, la même règle de preuve s'applique nonobstant
toute disposition différente d'un règlement municipal." Je pense
que cet article du Code de la route couvrait le cas qui pouvait être
suscité.
M. Bellemare (Johnson): Parce qu'on dit "sous réserve des
dispositions".
Le Président (M. Houde, Limoilou): Article 28
adopté tel qu'amendé?
M. Goldbloom: M. le Président, deux petites choses.
D'abord, je voudrais , sur le fond de la question, souligner le texte que j'ai
devant moi,
Me Beaudry, et celui du projet de loi no 102 de 1972, sanctionné
le 8 juillet de cette année. Dans cette loi, on trouve exactement le
texte que nous avons devant les yeux. Donc, on continue une situation qui
existait auparavant.
Deuxièmement, toujours pour respecter la langue française,
le texte dactylographié que nous avons devant nous fait allusion
à des paragraphes. Dans la première ligne, le troisième
paragraphe, on devrait mettre "alinéa" et, dans la dernière
ligne, le huitième et le dernier "alinéa" sont abrogés.
Notre tradition veut que nous utilisions le mot "paragraphe" quand il y a
numérotage.
M. Bédard (Chicoutimi): Au point de vue juridique
également.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Adopté. Article
28 adopté tel qu'amendé. Article 75?
M. Goldbloom: M. le Président, je pense qu'il serait
vraiment impossible d'aborder l'étude de l'article 75 en l'absence des
dirigeants municipaux. Je voudrais attirer l'attention des membres de la
commission, dans ce qu'on peut peut-être appeler un papillon de quatre
pages, ici, sur le fait que les articles 77 à 86 inclusivement seraient
abrogés à la demande de la ville. Il y a donc à
étudier les articles 75, 76, 87, 88 et il y a, ensuite, à la
dernière feuille du papillon, trois articles additionnels qui sont
proposés. Donc, pour la bonne intelligence de ce qui est demandé,
je voulais souligner cela.
M. Bellemare (Johnson): Est-ce que, sur les trois articles qui
sont suggérés en dernier, des avis juridiques ont
été donnés?
M. Goldbloom: Je ne connais pas la réponse à cette
question, M. le Président. Je vais m'informer, si vous m'excusez
quelques secondes.
M. Bellemare (Johnson): Ce sont trois articles importants. Est-ce
que les avis ont été donnés?
M. Beaudry: Je ne peux pas répondre à cela, M. le
député. M. Lesage, le greffier, pourra répondre à
cette question. Franchement, je ne le sais pas.
M. Goldbloom: Je viens d'être informé de
façon officieuse que les dirigeants municipaux sont arrivés.
M. Bellemare (Johnson): Ils s'en viennent.
M. Goldbloom: Ils sont ici, au parlement, paraît-il. Les
voici qui entrent.
M. Bédard (Chicoutimi): II nous manque seulement la
présence de celui qui avait parrainé d'une façon
spéciale la loi 90, concernant la Place du Centre, le ministre de la
Fonction publique. Cela me surprend qu'il ne soit pas présent.
M. Goldbloom: Savez-vous, M. le Président, qu'il nous
manque aussi la présence de René Lé-vesque, que
voulez-vous!
M. Bédard (Chicoutimi): C'est différent, parce que
le ministre de la Fonction publique est ici, à moins que je ne me
trompe.
M. Harvey (Charlesbourg): La seule différence est que les
gens n'en n'ont pas voulu.
M. Bédard (Chicoutimi): C'est lui qui avait répondu
à toutes nos questions à la commission parlementaire sur le
projet de Place du Centre.
M. Bédard (Montmorency): Je crois comprendre que le
ministre de la Fonction publique, de ce temps-ci, n'a pas de
problème.
M. Bédard (Chicoutimi): Mon Dieu, vous êtes
chatouilleux!
Le Président (M. Houde, Limoilou): A l'ordre, s'il vous
plaît!
M. Bédard (Chicoutimi): J'ai tout simplement
souhaité la présence de quelqu'un, et vous partez
déjà en guerre.
M. Bellemare (Johnson): C'est vrai, on va recommencer.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Article 75.
M. Goldbloom: M. le Président, c'est un article qui a une
allure un peu différente, sur le papillon, par rapport au texte que nous
avions dans le projet de loi imprimé. Il me semble qu'il serait utile
que les représentants de la ville nous donnent d'abord certaines
explications sur l'article, sur ses objectifs et sur ce que l'on apporte comme
modifications dans le nouveau texte qui est présenté.
M. Beaudry: A l'article 75, je pense qu'il y aurait
peut-être avantage à ce que cet article soit reporté pour
étude, à la fin de tout le texte et qu'on procède
plutôt à l'étude de l'article 76, et les autres articles
touchant directement la refonte de la charte. L'article 75 concerne
particulièrement Place du Centre. C'est un article qui est assez
complexe. Je pense que, comme l'a mentionné M. le ministre, il est
essentiel que tous les membres du conseil qui sont venus ici, à
Québec, soient présents pour donner les explications qui
s'imposent. Maintenant, il y a également, je dois le signaler, cet
article de la façon dont il est présenté actuellement, qui
a fait l'objet d'une étude hier avec le contentieux du ministère.
Je ne dis pas que nous nous sommes entendus sur les points qui font l'objet de
l'article en question, mais le nouveau texte qui a été
préparé, n'a malheureusement pas encore été vu dans
son ensemble par les membres du conseil. Essentiellement, c'est la même
chose que ce qui existait auparavant dans
l'autre papillon, mais présenté d'une façon
différente. Pour ces raisons, j'aimerais mieux, à l'heure du
midi, pouvoir rencontrer les membres du conseil, leur faire part du nouveau
texte qui est devant vous, pour qu'ils puissent ensuite en prendre
connaissance. Essentiellement, c'est le même texte. Cependant, je dois le
signaler.
M. Bédard (Chicoutimi): Est-ce que nous pouvons tenir pour
acquis que les articles 76 et suivants n'auront aucune relation avec l'article
75 traitant de Place du Centre?
M. Beaudry: Absolument. Les autres articles n'ont absolument rien
à voir avec l'article 75.
M. Goldbloom: M. le Président, est-ce que je dois
comprendre donc que la ville nous demande de façon très
précise la possibilité de revenir cet après-midi, de toute
façon?
M. Beaudry: Pas nécessairement, M. le ministre. Si
l'étude sur les autres articles s'avérait courte, je pense
qu'à la lecture de l'article 75 et de ses paragraphes, les membres du
conseil, ici présents, reconnaîtront essentiellement le sujet et
les questions qui ont été discutées et adoptées par
le conseil. Ce n'est pas nécessairement vrai que nous aurons à
revenir cet après-midi, selon le temps que la commission jugera à
propos de donner à cet article.
M. Goldbloom: Pour ma part, M. le Président, je n'aurais
pas d'objection à laisser 75 en suspens, et de passer à
l'étude des autres articles et d'y revenir à la fin.
M. Bédard (Chicoutimi): Je n'ai pas d'objection, non plus,
pourvu que le ministre nous donne l'assurance qu'on aura l'occasion d'en
discuter...
M. Goldbloom: Oh oui, absolument!
M. Bédard (Chicoutimi): Mais si, à un moment
donné, M. le Président... On ne voudrait pas se placer dans la
situation que, tout simplement, on enlèverait l'article 75, ce qui nous
empêcherait de discuter d'un problème important, concernant la
ville de Hull.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Article 75, suspendu.
Article 76.
M. Bédard (Chicoutimi): Les montants prévus
à l'article 76, concernant l'enlèvement de la neige, sont-ils
spécifiés à partir de l'expérience passée
pour pouvoir fixer les montants d'une façon aussi précise?
M. Rocheleau (Gilles): M. le Président, avant de
répondre à la question, je voudrais profiter de l'occasion pour
excuser les membres du conseil de Hull pour leur retard',
particulièrement au ministre, M. Goldbloom. C'est un retard qui a
été causé par Air Canada. Nous sommes quand même
pré- sents, et nous voudrions continuer ce que nous avons
commencé à la dernière rencontre.
Si on revient, M. le Président, à l'article 76, en somme,
c'est qu'annuellement nous avons un budget qui totalise environ un demi-million
de dollars, mais tout dépend des tempêtes de neige, et tout
dépend, aussi, des montants. Ce qui est arrivé, il y a deux ans,
c'est que nous avons été obligés d'augmenter le montant de
l'élément "neige". On avait dû imposer une taxe
spéciale.
Si on avait une possibilité de créer un fonds, on pourrait
se baser annuellement sur le fonds, ou se servir du fonds comme tel pour
équilibrer notre budget à l'élément "neige",
étant donné que la neige est quand même un
élément qui est assez difficile à prévoir dans un
budget municipal. C'est en créant un fonds comme celui-là qu'on
pourrait équilibrer annuellement notre budget.
M. Bédard (Chicoutimi): Quel est le montant de votre
budget global pour l'enlèvement de la neige, pour l'année
dernière? Ou pour les trois dernières années, si vous
pouvez le préciser?
M. Rocheleau: Nous étudions, actuellement, le budget de
1976 et le montant est aux environs de $600,000, pour l'enlèvement de la
neige.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Le député
de Montmorency.
M. Bédard (Montmorency): Pour ce budget pour
l'enlèvement de la neige, en avez-vous une partie donnée à
contrat ou l'exécutez-vous à 100%?
M. Rocheleau: On l'exécute à 100%.
Occasionnellement, pour certains de nos services, on a à faire certaines
locations, mais, à 95%, ce sont nos services qui s'occupent du
déneigement.
M. Bellemare (Johnson): Quel était votre déficit
l'an dernier?
M. Rocheleau: L'an dernier, nous n'avions aucun déficit.
Avec l'année que nous avons eue, cela a été une
année exceptionnelle. Par contre, il y a deux ans, on avait
été obligé d'imposer une taxe spéciale de $1 du
$1,000. On avait été obligé de décréter une
taxe spéciale que nous n'avons jamais imposée parce que la fin de
l'année a été assez intéressante.
M. Bellemare (Johnson): Quel était le déficit, il y
a deux ans?
M. Rocheleau: II y a deux ans, cela équivalait à
peu près à $350,000.
M. Bellemare (Johnson): De déficit. M. Rocheleau:
C'est cela.
M. Bellemare (Johnson): Et vous voulez avoir un fonds de
réserve de $500,000 que vous pour-
riez... ""Les montants annuels a être prévus pour cette fin
ne devant pas dépasser $50,000."
M. Rocheleau: C'est cela.
M. Bellemare (Johnson): Mais si vous aviez un déficit de
$400,000 cette année...
M. Rocheleau: Je pense qu'à l'intérieur des
prévisions budgétaires, on se base quand même toujours sur
les années précédentes, tout en indexant le coût de
la vie et le coût de la machinerie.
Alors, il est très difficile d'avoir un déficit
supérieur à 15% ou à 20% du budget prévu, mais
à cause du fait que c'est un imprévisible la neige
on peut avoir une bonne saison comme une très mauvaise saison, alors, en
demandant de créer un fonds spécial, cela nous permet quand
même d'équilibrer notre budget. Si on connaît, actuellement,
des années quand même assez difficiles, il faut être assez
juste dans nos prévisions.
M. Bédard (Chicoutimi): Vous avez dit tout à
l'heure à moins que j'aie mal saisi que votre budget
global pour l'an dernier était de $600,000, pour l'enlèvement de
la neige. Ne trouvez-vous pas qu'un fonds de réserve de $500,000 par
rapport à ce que cela vous a coûté l'an dernier, cela
commence à être un fonds de réserve vraiment
impressionnant? Et jusqu'à quel point est-ce balancé?
M. Rocheleau: Le fonds de réserve tel qu'il a
été demandé... On veut commencer à bâtir
notre fonds cette année. Si on avait un excédent
budgétaire, on le transporterait au fonds de réserve l'an
prochain. On ne veut pas nécessairement créer une dette cette
année ou réduire le budget de cette année pour se baser
uniquement sur le fonds.
En somme, on a fixé le fonds de réserve à $500,000.
Il pourrait être aussi bien fixé à $400,000. Cela peut
jouer de 10% au-dessous ou en dessus.
M. Brunet (Paul): II y aurait peut-être lieu de noter que
le fonds sera formé à même les surplus des bonnes
années. Cette année, nous prévoyons environ $600,000 au
fonds de déneigement. Si cela nous en coûte $550,000, à ce
moment, on pourra prendre le surplus de cet article pour commencer à
former le fonds de déneigement.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Le ministre des
Affaires municipales et de l'environnement.
M. Goldbloom: J'aimerais d'abord attirer votre attention sur le
fait que cet article comporte deux alinéas et qu'il y a une similitude
entre les deux, mais le but est différent dans les deux cas.
Dans le deuxième, il est le sujet de la création d'un
fonds de réserve pour des fins d'auto-assurance. Sur ce point, nous
n'avons pas d'objection et nous n'avons pas d'hésitation à dire
oui à la constitution d'un tel fonds. Dans le premier cas cependant,
nous avons un problème et le problème est essentiellement le
suivant. En 1974, nous avons refusé une demande similaire de la part des
villes de Lasalle, Verdun, Lachine et La Prairie. Cela nous place dans une
situation assez difficile aujourd'hui de dire oui à une autre
municipalité devant le refus que nous avons opposé à la
demande des autres villes. Je m'excuse un peu de ne pas avoir apporté ce
fait au début parce qu'il aurait peut-être été bon
que les intéressés soient au courant de ce fait.
Il me semble, quant aux autres villes que j'ai mentionnées, si je
regarde des villes comme Lasalle, Verdun et Lachine, que leur taille se compare
à peu près à celle de la ville de Hull et les arguments
étaient sûrement les mêmes. Nous avons cru bon dire non
à ces moments-là. Cela m'amène à la
réflexion que si c'est une bonne chose, nous devrions la permettre
à toutes les villes, et si nous avons dû la refuser à
d'autres villes, nous devrions, en toute justice, prendre cette nouvelle
demande, de la part de la ville de Hull et regarder la loi
générale pour voir si nous ne devons pas accorder un tel pouvoir
à toutes les villes d'une certaine taille qui pourraient être aux
prises avec ce problème.
Je me trouve donc dans une situation difficile pour dire oui à
cette première demande tout en acceptant, sans difficulté, la
deuxième.
M. Rocheleau: M. le Président, M. le ministre, s'il y
avait une possibilité, il y a sûrement des problèmes
étant donné que d'autres villes ont fait la même demande au
gouvernement. Chez nous, nous avons connu des problèmes et, comme je
l'expliquais tantôt, il est quand même difficile à
l'intérieur d'un budget, de prévoir l'année qui va
s'échelonner au niveau du coût de l'enlèvement de la neige.
C'était une prévision que l'on voulait, un genre de banque qu'on
voulait temporairement. Si plusieurs municipalités ont fait la
même demande, M. le ministre, il serait sûrement bon que la
commission se penche, ou que le ministère des Affaires municipales se
penche sur le sujet afin de trouver une solution dans ce sens-là pour
toutes les municipalités.
M. Goldbloom: M. le Président, j'aimerais ajouter un
renseignement qui vient de m'être imparti. Présentement, il y a un
comité qui se penche sur la question des réserves en
général, des réserves à créer à
l'intérieur des budgets municipaux. Ce comité comprend le
ministère, l'Ordre des comptables agréés et la COMAQ, la
Corporation des officiers municipaux agréés du Québec. Je
n'ai pas le calendrier de son travail pour savoir quand le comité pourra
déposer un rapport et faire des recommandations, mais cela ne devra pas
tarder beaucoup, si je peux faire appel à la bonne compréhension
de la ville de Hull pour cet hiver qui commence, qui est commencé dans
d'autres régions. Mais paraît-il que Hull a été
épargnée par la récente tempête, donc les Alouettes
ont pu gagner.
M. Gratton: M. le Président, à l'ordre. Il y en a
quelques-uns parmi nous qui ne sont pas tellement heureux de ce résultat
de la partie de samedi.
M. Goldbloom: Scission au sein du parti ministériel.
M. Bédard (Chicoutimi): ... ce ne serait pas grave.
M. Goldbloom: Je pense, M. le Président, que, si nous
pouvons agir de cette façon et présenter à la commission
parlementaire, à l'Union des municipalités, à l'Union des
conseils de comté les conclusions de ce comité dès que
nous les recevrons, nous voudrons aider les municipalités à
résoudre les problèmes que nous reconnaissons.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Le député
de Gatineau.
M. Gratton: Ma question concerne le deuxième
alinéa. Je ne sais pas si on veut terminer la discussion sur le
premier.
M. Rocheleau: Disons qu'on reviendra au premier alinéa
l'an prochain ou si la commission avait, d'ici ce temps, des modifications
à apporter, on serait sûrement heureux de connaître une
étude qui pourrait s'approfondir dans ce sens.
M. Bédard (Chicoutimi): Vous le retirez, autrement
dit.
M. Rocheleau: On le retire.
M. Goldbloom: M. le Président, je voudrais ajouter un
renseignement, c'est que, dans le cours de son travail, le comité
tripartite auquel je viens de faire allusion a déjà pris position
en faveur de la création de certaines réserves. Il s'agit
d'identifier les postes budgétaires auxquels une réserve pourrait
être acceptée et de déterminer les mécanismes et les
montants, les façons d'utiliser ces réserves et de les appliquer
dans le cas où la réserve précise pour une fin ne serait
pas complètement utilisée et pourrait être utile à
d'autres postes budgétaires.
Je pense que nous faisons un bon chemin dans la direction
indiquée, mais le deuxième alinéa, nous pouvons
l'accepter.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Premier alinéa
de l'article 76, abrogé; sur le deuxième alinéa, le
député de Gatineau.
M. Gratton: M. le Président, c'est simplement pour
demander au maire Rocheleau, en supposant que l'article est adopté, le
deuxième alinéa, si la prévision de $200,000 a
été incluse au budget qui est présentement en discussion
à la ville de Hull ou s'il le sera.
M. Rocheleau: En somme, à l'intérieur du budget
dont nous discutons, nous l'avons incluse. Par contre, je tiens à
apporter certaines précisions sur le fonds pour l'auto-assurance. C'est
que la ville de Hull, l'an passé, a connu des augmentations de l'ordre
de 50% au niveau de ses propres assurances, des assurances des édifices,
tout ça. En vertu d'une étude d'il y a quelques années,
dont on a eu le rapport l'an passé, par la Société
d'aménagement de l'Outaouais, les taux d'assurances du côté
québécois sont d'environ 30% supérieurs à ceux en
vigueur du côté de l'Ontario. Je pense que le gouvernement du
Québec devrait sûrement, dans un avenir rapproché, se
pencher sur ce problème et faire certaines enquêtes. Nous trouvons
quand même inconcevable que, du côté de Hull, les
contribuables, les citoyens, les propriétaires de maisons aient à
défrayer un coût de 30% supérieur à celui du
côté d'Ottawa.
Dans ce contexte, nous voulons nous auto-assurer pour éviter des
augmentations un peu farfelues des compagnies d'assurance, quitte à
revenir plus tard avec d'autres suggestions dans ce domaine.
M. Goldbloom: D'accord.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Deuxième
alinéa de l'article 65, adopté. Le député de
Chicoutimi.
M. Bédard (Chicoutimi): Concernant cet article, je voulais
simplement rappeler que nous avions déjà soumis au ministre des
Affaires municipales, lors de commissions antérieures, par la voix de
l'ancien critique aux affaires municipales, la ligne de conduite concernant les
assurances des édifices publics, la ligne de conduite de l'Opposition,
du parti, qui serait que le gouvernement prenne la responsabilité
d'assurer tous les édifices publics, même municipaux, de la
même manière que ses propres édifices, ou encore, au
minimum, que certaines municipalités trouvent le moyen de se grouper
ensemble quand il s'agit de transiger une assurance, un mode d'assurance
concernant l'ensemble des édifices publics, parce que ceci permettrait
sûrement d'avoir une force de première valeur, étant
donné l'ampleur des biens à assurer. Cela représenterait
sûrement vis-à-vis des compagnies d'assurance un client qui aurait
tout ce qu'il faut pour pouvoir transiger effectivement aux taux les plus bas
du point de vue de l'assurance.
Le Président (M. Houde, Limoilou): L'honorable
député d'Abitibi-Ouest.
M. Boutin: Je crois que, dans ce domaine-là, il n'y a pas
tellement de miracles. A la question des augmentations des primes, il y a
certainement des causes. Souvent, elles sont présentées de
façon diverse: un service d'incendie inadéquat, un service
d'aqueduc inadéquat, la localisation des services d'incendie; en fin de
compte, ce sont toutes des études faites par des "underwriters", ce qui
fait que des choses ont peut-être besoin d'être
changées à l'intérieur d'une municipalité,
et c'est ce qui fait aussi qu'il y a des augmentations de primes d'une
municipalité par rapport à l'autre.
M. Bédard (Chicoutimi): On ne se surprend pas qu'il y ait
des augmentations de primes dans certaines municipalités par rapport
à d'autres pour les raisons que vous venez d'énoncer. Simplement
du point de vue du principe, ce que nous émettions, c'est l'idée
qu'il pourrait y avoir avantage, au niveau des assurances à faire le
regroupement des municipalités en vue de discuter d'arguments plus
valables, étant donné ce que cela représenterait comme
valeur à assurer, afin de transiger aux taux les plus bas. Il y aurait
aussi l'autre solution, que le gouvernement étudie la possibilité
de définir une certaine ligne de conduite qui l'amènerait
à assurer l'ensemble des édifices publics au Québec comme
ses propres édifices gouvernementaux. A ce moment-là,
étant donné la valeur à assurer que cela
représente, cela permettrait définitivement une discussion
d'égal à égal avec une compagnie d'assurance.
Le Président (M. Houde, Limoilou): L'honorable
député de Montmorency.
M. Bédard (Montmorency): M. le Président, sur le
dernier principe énoncé par le député de
Chicoutimi, je ne suis pas convaincu que le fait de regrouper certaines
municipalités soit avantageux, étant donné que cela
grossit le dossier de la responsabilité. Plus les dossiers sont gros
pour les compagnies d'assurance, c'est de la réassurance. Selon mon
expérience personnelle, dans le dossier de fusion auquel nous
travaillons depuis quelques mois, j'ai rencontré des compagnies
d'assurance, parce que, pour la préparation du budget 1976, j'ai
à prévoir ces choses-là.
Elles me disent qu'avec l'importance des municipalités que nous
avons, il ne faut pas penser que cela puisse coûter moins cher. Le gros
facteur qui influence le taux d'augmentation des compagnies d'assurance, c'est
l'expérience, bonne ou mauvaise, des années
précédentes.
Donc, parmi les autres facteurs que le député
d'Abitibi-Ouest a mentionnés tout à l'heure, il y a le facteur de
la bonne ou mauvaise expérience des trois dernières
années.
Passé un certain stade de responsabilités, je pourrais
vous donner l'exemple d'une bâtisse de chez nous qui avait
été évaluée à $2,200,000 et que les
assureurs ont été obligés de réassurer. Ils se sont
mis 12 assureurs pour couvrir l'assurance demandée par le
propriétaire. Pourtant, une bâtisse de $2,200,000, en fait, ce
n'est pas une grosse bâtisse.
Compte tenu de l'intégration des municipalités, nous en
sommes rendus à trois arenas; tout de suite, à ce
stade-là, nous avons déjà dépassé les $2.5
millions.
Je ne repousse pas du revers de la main la suggestion en disant que ce
n'est pas bon, mais je pense qu'il faut l'étudier. A première
vue, je ne crois pas que cela amène des économies.
M. Bédard (Chicoutimi): Je ne sais pas si le
député est au courant. C'est que le gouvernement est son propre
assureur. Je ne crois pas qu'il se réfère aux services de
compagnies d'assurance. C'est ce que je vous dis, il n'a pas d'assurance...
Une Voix: C'est cela.
M. Bédard (Chicoutimi): ... et que l'ensemble des... Je
pense qu'on ne discute pas de la même manière, avec la même
force un contrat où il y a $25,000 de valeurs à assurer et un
contrat où il y a des millions qui sont en jeu, même des
milliards, parce que l'ensemble des édifices publics au Québec
représente peut-être une somme de pas loin de $10 milliards.
A ce moment, je pense que le gouvernement qui aurait à transiger
au niveau de l'assurance avec une compagnie ne le fait pas avec les mêmes
critères et avec la même force qu'un individu qui assure sa maison
de $25,000 ou qu'une municipalité qui assure un édifice public de
$2.5 millions.
M. Bédard (Montmorency): Ce que je veux faire comprendre
au député de Chicoutimi, c'est que, plus le dossier est gros,
vous ne transigez jamais avec une compagnie d'assurance, vous transigez avec
quinze...
M. Bédard (Chicoutimi): Différentes compagnies,
plusieurs, c'est cela.
M. Bédard (Montmorency): ... différentes
compagnies. Cela va aussi loin que cela. C'est de la réassurance, en
fait. C'est là que le problème se pose. En fait, on pense faire
des économies mais on n'en fait pas.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Boutin: Pour continuer dans le même ordre d'idées
que le député de Montmorency, de plus en plus, les compagnies
veulent plus de diversification dans l'assurance des risques qu'elles prennent.
De moins en moins, veulent-elles assumer de forts risques dans un domaine bien
particulier. Elles veulent les diversifier dans tous les secteurs possibles
d'activités.
M. Bédard (Chicoutimi): Dans l'idée que j'avance,
le problème n'est pas le problème de la réassurance. Je
sais très bien qu'à partir du moment où des montants
très importants sont en jeu, une compagnie d'assurance pense à
réassurer avec d'autres compagnies. Le problème n'est pas
là. Le problème est essentiellement que nous soumettons que cela
pourrait être un élément important à faire analyser
par le gouvernement, pour penser peut-être au pouvoir de "bargaining"
qu'il aurait en main si, demain, par exemple, il avait...
M. Boutin: C'est justement ce que je veux dire. M. Bédard
(Chicoutimi): ... à assurer l'ensem-
ble des édifices publics au Québec, avec une ou plusieurs
compagnies d'assurance, peu importe la situation.
M. Boutin: C'est cela que je veux dire au député de
Chicoutimi, M. le Président. C'est moins intéressant d'avoir un
groupe homogène que des groupes diversifiés.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Article 76,
adopté tel qu'amendé. Article 77.
M. Goldbloom: M. le Président, je voudrais vous faire
remarquer que les articles 77 à 86 inclusivement sont retirés
sauf que l'article 86 a été reproduit déjà vers le
début de la loi.
M. Bédard (Chicoutimi): Est-ce qu'on pourrait nous donner
brièvement les motifs du retrait de ces articles?
M. Beaudry: Ils sont couverts par l'article 87. Quand on lit les
premières lignes de l'article 87, on dit: "Cependant, ces abrogations ne
portent atteinte à aucun droit acquis, aucune obligation existante,
aucune procédure en cours, etc." Etant donné l'article 87, il n'y
avait plus d'utilité de garder les autres articles, de 77 à
86.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Les articles 77
à 86 abrogés. Article 87?
M. Goldbloom: Nous n'avons pas d'objection à cet article,
M. le Président, au contraire, tel que Me Beaudry l'a expliqué,
c'est l'article qui fait vivre aussi longtemps que nécessaire les
pouvoirs qui existaient et dont on parlait aux articles qu'on vient
d'enlever.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Pas de commentaires
à l'article 87?
Une Voix: Adopté.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Adopté. Article
88?
M. Goldbloom: L'article 88, M. le Président, c'est
l'article traditionnel. Il me semble certain que nous allons l'adopter, mais il
y a trois articles additionnels qui sont présentés. Donc, je
pense qu'il serait logique de passer à ces trois, avant...
M. Bédard (Chicoutimi): II y a l'article 75 qui est en
suspens et sur lequel nous reviendrons cet après-midi.
M. Goldbloom: ... d'aller à 75.
Les trois articles nouveaux paraissent à la dernière
feuille du papillon. Nous pourrons, avec le consentement des membres de la
commission, ne pas tenir compte du numérotage pour l'instant, sauf pour
les fins du débat, nous allons les appeler par les numéros qui
apparaissent sur la feuille.
M. Bédard (Chicoutimi): Préalablement, la question
avait été posée par le député de Johnson.
Etant donné qu'il est absent, maintenant, j'imagine qu'il aimerait avoir
une réponse à sa question et savoir si des avis avaient
été donnés conformément à la loi par rapport
à cette nouvelle adjonction des articles 75, 89, 90, 91 et les
amendements qui sont apportés aujourd'hui.
M. Beaudry: A l'article 75, les avis avaient été
donnés, parce que l'article 75 est un texte qui est modifié, mais
l'article était dans la loi et dans le texte imprimé, d'ailleurs.
Cependant, les articles 89, 90 et 91...
M. Bédard (Chicoutimi): II y a des modifications
importantes à l'article 75. Est-ce que ces modifications ont
été signifiées?
M. Beaudry: Non, les avis n'ont pas été
donnés.
M. Goldbloom: M. le Président, je pense qu'en ce qui
concerne les articles 89 et 90, ce sont des mécanismes d'application de
certaines mesures. C'est l'article 91 qui pourrait provoquer une certaine
réaction, c'est un article de fond, très clairement. Je dois dire
à l'avance que nous avons un point de vue à exprimer sur cet
article. De toute façon, est-ce qu'il serait acceptable par les membres
de la commission que nous examinions quand même les articles 89 et 90 et
que nous arrivions ensuite à l'article 91 pour essayer de
déterminer comment on peut en disposer?
M. Bédard (Chicoutimi): D'accord.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Article 89.
M. Goldbloom: Si je comprends bien, M. le Président,
l'article 89 veut dire ceci: Les élections municipales ont eu lieu le 2
février 1975. Elles auraient dû normalement avoir lieu le 1er
novembre 1974, mais il y a eu report. Cela pourrait couper trois mois de
contributions au régime de retraite pour les membres du conseil et, pour
cette raison, on voudrait ramener l'application des mesures relatives au
régime de retraite à la date du premier dimanche de novembre
1974. Est-ce que je comprends bien?
M. Beaudry: C'est exact. C'est la raison pour laquelle cela a
été demandé.
M. Goldbloom: M. le Président, je n'ai pas
d'objection.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Article 89,
adopté. Article 90?
M. Goldbloom: Les articles 5 et 6 prévoient une
rémunération additionnelle pour les membres du comité
exécutif, pour le président du conseil et le maire
suppléant. Puisque ces personnes ont été
élues le 2 février de cette année, l'article
propose que cette rémunération compte à partir de leur
élection.
M. Bédard (Chicoutimi): Je n'ai pas d'objection.
M. Goldbloom: Je n'ai pas d'objection non plus.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Le député
de Gatineau.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Adopté. Article
91, adopté.
M. Bédard (Chicoutimi): II aurait été
préférable que les avis soient signifiés.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Article 91?
M. Goldbloom: M. le Président, je dois dire d'abord que la
lecture de l'article 91 nous inspire une inquiétude d'ordre
général. Nous connaissons très bien les situations qui
obligent des municipalités à proposer la consolidation de leur
déficit, mais les consolider par anticipation, c'est une mesure qui,
à notre sens, va un peu loin. Je dois souligner aussi que nous avons
fait une certaine analyse de la situation financière de la ville et de
ses perspectives pour les prochaines années. Nous avons l'impression
que, même si la situation est assez claire, c'est-à-dire qu'il y a
des constructions importantes qui ne sont pas encore terminées dans bien
des cas, donc qui ne représenteront pas immédiatement un revenu,
mais qui représenteront ce revenu d'ici quelques années, soit
deux, trois ou quatre ans, selon le cas, la ville pourra se trouver à
très court terme dans une situation où les revenus réels
seront inférieurs aux dépenses nécessaires. Cela est
facile à comprendre.
Mais, nos services financiers ayant analysé le dossier, le bilan
de la ville, le budget qui est en perspective pour 1976, trouvent que, par des
mécanismes tout à fait légitimes, il y a moyen, et par un
certain effort de la part des contribuables... Il faut que je dise cela. Mais,
en le disant, je voudrais souligner que nous avons voulu déplacer, vers
l'assiette municipale, une partie de l'assiette scolaire, et j'aimerais savoir
ce qui est arrivé, dans les faits, dans l'Outaouais, car je sais que les
résultats n'ont pas été égaux dans toutes les
régions de la province. Mais, tenant compte de tout cela, par des
mécanismes légitimes, nous sommes convaincus qu'il y a moyen de
réduire les écarts et de présenter, dès 1978, par
exemple, un portrait fort encourageant de la situation financière de la
ville de Hull, ce qui doit nous réjouir tous, et, sans doute, doit
réjouir les autorités municipales.
M. Rocheleau: M. le Président, j'aimerais quand même
faire allusion à l'article 91. Je comprends qu'à
l'intérieur de la Loi des cités et villes, il y a certains
mécanismes qui prévoient une certaine façon de
procéder. Mais je voudrais quand même que l'on comprenne la
situation de Hull, actuellement, qui traverse une période creuse,
à cause du fait que nous avons connu plusieurs démolitions au
cours des années passées. En somme, cela date de 1969, que Hull,
pour toutes sortes de raisons... La rénovation urbaine, la
reconstruction du centre-ville, les artères Saint-Laurent,
Sacré-Coeur, Maisonneuve, Saint-Rédempteur, Laramée, ont
occasionné une foule de démolitions de logements.
La ville a participé à des programmes, avec les
gouvernements fédéral et provincial, pour l'installation de
nouvelles infrastructures, et, à cause de tout ceci, nous devons, cette
année, sur la dette... Les remboursements de cette année, dans le
budget de 1976, sont de $1,784,000 de plus. A cause de la période que
nous traversons actuellement, comme je l'ai dit tantôt, nous ne
bénéficions pas encore des revenus des constructions en cours. Au
niveau du centre-ville, si je cite un exemple, il y a deux projets dont un
vient de démarrer, il y a quelques semaines, le projet de Place du
Centre, qui est un projet d'environ $125 millions.
Il y a l'autre extrémité de la rue Principale, à
Hull, qui est le pôle ouest du centre-ville, où la firme Campeau
doit construire un projet important.
Ce que nous demandons aujourd'hui, c'est de ne pas faire porter la
fardeau sur les citoyens d'aujourd'hui, mais de nous permettre d'accumuler un
certain déficit opérationnel dans nos budgets, pour qu'un jour
les revenus de ces édifices, qui sont, en somme, le renouveau du
centre-ville, soient aussi ceux qui vont participer au remboursement de ces
infrastructures qu'on a installées pour le développement du
centre-ville.
Il est bien évident, M. le Président, que cette
année, et nous l'avions déjà vu depuis quelques
années, que 1976 et 1977 seraient deux années assez difficiles
pour la ville de Hull. Mais il est vrai aussi que nous prévoyons, dans
les années 1978, 1979 et 1980, un réajustement où on va
aller chercher des revenus substantiels, de l'ordre d'environ $3 millions,
possiblement, simplement pour le développement du centre-ville. Mais il
faudrait quand même comprendre une chose. Dans le contexte actuel de la
période que nous traversons, on ne voudrait quand même pas faire
supporter, par les citoyens d'aujourd'hui, les améliorations qui vont
être apportées à la ville de Hull pour les 50 prochaines
années.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Le député
de Montmorency.
M. Bédard (Montmorency): M. le Président, avant de
prendre ma décision, j'aurais besoin de réponses à quatre
ou cinq questions que j'aimerais poser à M. le maire ou à ses
représentants.
Le budget annuel de la ville de Hull est d'environ combien?
M. Rocheleau: L'an passé, on avait un budget de $17
millions. Cette année, nous sommes à étudier le budget.
Nous n'avons pas sorti de chiffres encore, à titre publicitaire ou
d'information, mais nous travaillons sur un budget d'environ $22 millions.
C'est quand même un budget fort important. Nous avons des revenus
additionnels, mais nous n'avons sûrement pas des revenus pour rencontrer
les dépenses.
A l'intérieur des nouvelles dépenses, on avait voulu quand
même faire une certaine distribution. Tantôt, le ministre
mentionnait qu'il faut que les contribuables fassent leur part. Nous le
comprenons et il n'est pas question que la ville de Hull n'augmente pas ses
taxes cette année, même que nous l'avons laissé entendre
à la population, mais je pense qu'on doit quand même se baser sur
une augmentation acceptable pour tout le monde.
Si on regarde les mesures que le gouvernement fédéral
vient de mettre en application, je pense qu'il faudrait que les
municipalités tentent, à l'intérieur de leurs
augmentations, de garder certaines mesures aussi qui sont acceptables.
M. Bédard (Montmorency): Suivant la réponse que
vous venez de me donner, vous aurez $5 millions d'augmentation des
dépenses. Dans ces $5 millions, le $1,780,000 du service de dette
supplémentaire, dont vous parliez tout à l'heure, est-il
inclus?
M. Rocheleau: Oui.
M. Bédard (Montmorency): Vous avez touché à
une partie d'un revenu supplémentaire, sans augmentation de taxe,
dû à une nouvelle distribution de la taxe de vente et des
nouvelles distributions du ministre des Affaires municipales concernant le per
capita. Quelle partie des $5 millions peut-on aller chercher en revenu
supplémentaire sans faire aucune dépense?
M. Rocheleau: Je vais peut-être demander à M.
Saint-Arnaud qui est le gérant adjoint et aussi l'ancien
trésorier de la ville de donner certaines explications, si c'est
possible, M. le Président.
Le Président (M. Houde, Limoilou): M. Saint-Arnaud.
M. Saint-Arnaud (Jean-Guy): Actuellement, comme le maire le
mentionnait tout à l'heure, nous sommes à étudier le
budget qui comporte des dépenses d'environ $22 millions et des revenus
approchant les $20 millions, pas tout à fait les $20 millions, si je me
souviens bien des chiffres. Donc, il manquerait $2 millions ou un peu plus de
$2 millions pour combler la différence et ce, sans augmenter les
taxes.
Donc, si on avait la possibilité d'accumuler un déficit
pour le reporter, comme on le demande, cela nous permettrait de stabiliser ou
d'avoir une augmentation de taxe uniforme pour les cinq prochaines
années au lieu d'arriver avec une augmentation de taxe assez
considérable pour l'année 1976, l'année 1977 et avec des
augmentations minimes pour les années 1978, 1979 et 1980.
M. Bédard (Montmorency): Vous avez bien dit que vous
auriez des revenus de $20 millions, sans augmentation de taxe.
M. Saint-Arnaud: Approximativement.
M. Bédard (Montmorency): A peu près. Ou peut
être à $50,000 ou $100,000 près, ce n'est pas un
problème. Quelle est votre évaluation imposable?
M. Saint-Arnaud: L'évaluation imposable,
présentement, est de $344 millions et on a des évaluations qui ne
sont pas imposables, mais sujettes à des subventions donnant lieu de
taxe pour un montant de $54 millions.
M. Rocheleau: En somme, c'est $1 des $1,000 pour chaque tranche
de $400,000.
M. Bédard (Montmorency): J'avais une autre question,
à savoir quelle sorte de dépenses seraient capitalisées en
20 ans, mais on a répondu que la dette supplémentaire de
$1,784,000 est plutôt de l'infrastructure, de la construction de
nouvelles rues, de trottoirs, d'aqueduc, d'égouts remplacés dans
des vieux quartiers, toutes ces choses.
Votre service de dette que vous aviez en 1975 et qui sera
augmenté de $1,784,000 en 1976 est de combien?
M. Saint-Arnaud: C'était un montant de $2,700,000, si je
me souviens bien. Le coût du service de la dette?
M. Bédard (Montmorency): Capital et
intérêt?
M. Saint-Arnaud: Oui. $2,700,000 pour passer à
$4,500,000.
M. Bédard (Montmorency): Seulement $2 millions?
M. Saint-Arnaud: Oui.
M. Bédard (Montmorency): Seulement $2 millions?
M. Saint-Arnaud: Le remboursement annuel du service de la dette
qu'on prévoit dans le budget pour le paiement des intérêts
et le rachat des obligations.
M. Bédard (Montmorency): Seulement $2 millions?
M. Saint-Arnaud: Cela représente à peu
près...
M. Bédard (Montmorency): 10% de votre budget?
M. Saint-Arnaud: Non. Excusez.
M. Bédard (Montmorency): Non?
M. Saint-Arnaud: C'est plus que cela. C'est à peu
près 16% du budget.
M. Bédard (Montmorency): De l'ancien budget, vous voulez
dire.
M. Saint-Arnaud: De l'ancien budget.
M. Bédard (Montmorency): Très bien. L'ancien budget
était de $17 millions.
M. Saint-Arnaud: C'est 20% du nouveau budget.
M. Rocheleau: J'aimerais ajouter que l'an dernier, la dette
totale était d'environ $18 millions, alors que cette année nous
touchons, à peu près, $30 millions avec les nouveaux services et
que l'an prochain, on va toucher à peu près $44 millions. Si on
prend les règlements d'emprunt qui ont été
approuvés jusqu'à maintenant, l'an prochain, on se dirige vers
une dette totale d'environ $44millions.
En somme, nous traversons, cette année et l'an prochain où
le service de la dette augmente considérablement et où les
revenus anticipés de Place du centre, par exemple, qui devaient nous
arriver en 1977, mais à cause du retard des travaux vont arriver
seulement vers 1978. En somme, les revenus non compensés pour ces
infrastructures et ces améliorations qui ont été
apportées vont nous arriver seulement vers les années 1978. En
somme, c'est pour nous permettre de traverser cette période.
M. Goldbloom: M. le Président, j'aimerais dire quand
même que c'est un phénomène qui peut se produire dans
d'autres municipalités, savoir cet écart entre les revenus qui
n'entreront qu'après un certain décalage dans le temps à
cause, évidemment, de la période nécessaire pour la
construction, pour l'occupation des immeubles et ainsi de suite.
Ce que la ville nous demande, c'est de pouvoir accumuler, au cours des
cinq prochaines années, un déficit de $5 millions et ensuite,
à partir de l'année 1981, de consolider ce déficit sur une
période n'excédant pas 20 ans. Donc de le rembourser, et ainsi,
de pouvoir remettre, en quelque sorte, la taxation nécessaire pour ce
remboursement, à ce moment, d'ici un peu pi us de cinq années
où le remboursement commencerait. Cependant, si nous regardons la Loi de
la commission municipale, l'article 35 de cette loi permet, avec l'approbation
de la commission, la consolidation de la moitié essentiellement des
sommes en question. La définition est relativement précise dans
la loi, mais je pense que la situation étant ce qu'elle est,
étant celle qui a été décrite par les
autorités municipales, nous pourrions envisager l'application de
l'article 35 de la Loi de la commission municipale.
Si nous prévoyons cette application, nous voyons que
l'écart prévisible entre revenus et dépenses est
diminué considérablement chaque année, avec le
résultat que d'ici deux ans on est de nouveau dans une situation
où l'équilibre du budget se ferait facilement. Même en
1977, d'après l'analyse que nous avons faite, l'écart ne serait
pas très grand du tout. C'est 1976 qui serait effectivement
l'année la plus difficile. Même là, en appliquant les
mesures préconisées, c'est-à-dire consolidation de la
moitié du montant en vertu de l'article 35 de la Loi de la commission
municipale et une certaine augmentation de l'effort des contribuables qui
serait, à mon sens, nécessaire, de toute façon, on peu
sortir de la situation assez élégamment, sans placer la
municipalité dans une situation difficile. C'est l'avis de nos services
financiers après analyse de la requête contenue dans l'article et
les chiffres fournis par les services financiers de la ville.
M. Rocheleau: Tout à l'heure, M. le ministre, vous posiez
la question au sujet de la commission scolaire. Le ministre Garneau, avait
annoncé, l'an passé, que les municipalités pourraient se
servir de $2 du $1,000 parce que pour les commissions scolaires, chez nous, les
dépenses non admissibles, elles sont allées les chercher.
D'autant plus qu'un des conseillers municipaux, qui est aussi commissaire
d'école, nous apprenait la semaine dernière qu'on voulait
augmenter de 10% l'évaluation fixée par le rôle de la
commission scolaire pour aller chercher l'argent dont elle a besoin. Si on
augmente l'évaluation, par le fait même on va chercher plus
d'argent dans la poche du contribuable et en même temps pour les
dépenses inadmissibles on va chercher $2 qu'on avait dit aux
municipalités de s'approprier. Je pense qu'on taxe les mêmes
citoyens. Il ne faut quand même pas faire l'autruche là-dessus. On
s'aperçoit que le même argent est encore là et que les
dépenses augmentent annuellement. Lorsque nous traitons ce point ici, M.
le ministre, je tiens quand même à mentionner que cette
année, les membres du conseil ont passé trois jours, soit la fin
de semaine, samedi, dimanche et hier, à commencer l'étude du
budget et nos services étaient à l'avant-garde parce qu'on n'a
pas été capable de couper grand-chose.
Mais on s'aperçoit quand même qu'à
l'intérieur des dépenses que Hull a cette année, il y a
des dépenses qui sont occasionnées par la politique que le
gouvernement a acceptée au niveau de la standardisation de l'eau
potable, au niveau du mille gallons d'eau. Je ne voudrais quand même pas
commencer un débat là-dessus aujourd'hui, mais la ville de Hull
aura en 1976 à payer $300,000 de plus dans son budget pour permettre une
standardisation de l'eau potable dans la région.
Quand on a instauré le transport en commun, on a diminué
les coûts du transport en commun pour les municipalités en
périphérie, qui étaient de $0.50 par passager; on a
diminué à $0.25. C'est la ville de Hull qui est obligée
d'accumuler à l'intérieur de ces dépenses, de
subventionner le transport en commun pour une certaine partie des autres
municipalités. On sait quand même qu'actuellement on étudie
la possibilité d'un regroupement municipal dans l'Outaouais et on
connaît des difficultés, même si le maire de Hull n'a pas
encore parlé là-dessus.
J'espère qu'on va donner la permission, avant
longtemps, au maire de Hull, de parler sur le regroupement, parce que
ça commence à nous chatouiller un peu.
M. Bédard (Montmorency): Le taux de taxe foncière
de la municipalité est de combien?
M. Rocheleau: Les autres municipalités? M.
Bédard (Montmorency): Non, la vôtre.
M. Rocheleau: Actuellement, c'est $19.51 les $1,000
d'évaluation incluant la CRO, qui est $1.83.
M. Bédard (Montmorency): Sans taxe spéciale.
M. Rocheleau: Avec taxe spéciale.
M. Bédard (Montmorency): Incluant la taxe
spéciale?
M. Rocheleau: C'est ça.
M. Goldbloom: M. le Président, est-ce que je pourrais
poser la question suivante au maire de Hull? D'après les
prévisions que vous êtes en train de faire présentement,
pour l'année 1976, pour les fins de budget que vous devez
déposer, il faudrait une augmentation de taxe de quel ordre afin
d'équilibrer votre budget?
M. Rocheleau: Habituellement, on annonce ça chez nous,
à nos citoyens de Hull; aujourd'hui, on va se permettre de l'annoncer
à Québec. Lors de l'étude du budget, quand on a
commencé l'étude du budget, on avait besoin de $3,188,000 pour
cette année; cela équivaut à peu près à
$2.50 les $1,000 pour chaque million; cela veut dire $7.50 les $1,000 cette
année si on ne va pas chercher des revenus autres ou si on n'a pas de
compensation autre. C'est quand même un taux qui est très
important...
M. Bédard (Chicoutimi): Cela veut dire une augmentation de
taxe de...
M. Rocheleau: Cela veut dire au-delà de 30%.
M. Bédard (Chicoutimi): D'augmentation. M. Rocheleau:
D'augmentation.
M. Bédard (Chicoutimi): Pour équilibrer votre
budget.
M. Gratton: Est-ce que je dois comprendre que vous avez
coupé $1,800,000 dans vos prévisions de dépenses et que
vous en êtes maintenant à considérer un revenu total de $20
millions en comparaison de dépenses totales de quelque $22 millions?
Vous avez parlé tantôt...
M. Rocheleau: C'est-à-dire qu'on a des dépenses
totales de l'ordre de $22,535,000. Maintenant, au niveau des dépenses,
on va couper de quelques centaines de milliers de dollars, pas tel- lement
plus. Parce que cette année, les grosses augmentations se chiffrent par
$1,784,000 à la dette; c'est en plus, on ne peut pas y toucher. Il y a
aussi la politique d'alimentation en eau potable qui est de $282,000 à
laquelle on ne peut pas toucher. Il y a la question du dépotoir
municipal. Il a fallu trouver un nouveau site qui nous coûte $200,000 de
plus cette année à cause du fait qu'on est beaucoup plus loin. Il
a fallu acheter le terrain et tout ça. Il y a le déficit de la
CTCRO qui augmente de $187,000; l'an passé, c'était environ
$500,000. On a $700,000 cette année.
Il y a aussi la masse salariale des deux dernières années,
à cause des conventions collectives, qui a augmenté de quelque $2
millions. En somme, ce sont des dépenses qu'on ne peut absolument pas
enlever, on ne peut passer la hache dedans; c'est absolument impossible.
M. Goldbloom: M. le Président, nous avons devant nous une
situation qui, sans être absolument exceptionnelle, est quand même
un peu particulière et nous pouvons voir le développement de
l'Outaouais québécois et de sa capitale, la ville de Hull, et
nous savons que les choses vont aller mieux à l'avenir.
Nous parlons d'un écart qui, en chiffres ronds, pourrait
être d'environ $3 millions. Si nous prévoyons l'application de
l'article 35 de la Loi de la Commission municipale, nous pouvons couper cela en
deux. Cela voudrait dire une consolidation sur une période de 20
années, disons donc une charge qui ne serait pas énorme sur les
épaules du contribuable.
Dans le solde, il faudrait, pour être raisonnable, aller en
chercher une partie. Pour ma part, je serais disposé à regarder
l'année 1976 et à dire à la ville: Vous demandez de ne pas
être tenue, comme le prévoit la loi, à présenter un
budget équilibré, pour une fois. Vous dites également
vous ne l'avez pas dit, mais c'est implicite dans toute votre
présentation et je vous en félicite que vous ne voulez pas
faire cela par un budget truqué. Il y a moyen de gonfler d'un
côté et de diminuer artificiellement de l'autre. Le fait que vous
venez ouvertement devant la commission parlementaire pour demander de
régulariser une situation par une loi vous fait honneur dans les
circonstances.
Alors, pour ma part, je serais prêt à regarder
l'année 1976 et à dire: On pourra agir dans ce sens pour 1976 et
avec le mécanisme de l'article 35 de la Loi de la Commission municipale,
presque certainement, vous serez en mesure, en 1977, de régler presque
entièrement le problème par une consolidation additionnelle.
Si on proposait pour 1976 un montant qui vous permettrait de garder cet
écart, nous sommes toujours ici si le problème est tellement
difficile à la fin de 1976 qu'il faille faire une nouvelle demande de la
même nature; à ce moment-là, il y aura des arguments, des
chiffres et des précisions que vous pourrez apporter.
M. Rocheleau: D'accord, M. le ministre,
comme je l'ai dit tantôt, et je veux être très clair,
et je ne veux pas que les gens de Hull prennent panique non plus, à
cause du facteur du temps, à cause des travaux des grosses constructions
qui n'ont pas démarré tel que prévu, ces revenus sont
reportés à 1978.
Comme je le disais également tantôt, on ne veut pas que les
citoyens de Hull aient à débourser cette année et l'an
prochain pour de nouveaux investissements qui vont quand même rapporter
à la ville de Hull pour les 50 ou 100 prochaines années.
A l'intérieur, M. le ministre, je pense que les membres de la
Commission municipale ont sûrement... Nous avons étudié en
fin de semaine un programme financier quinquennal des dépenses et des
revenus et c'est justement ce qui se présente, dans les années
1978, 1979 et 1980, on rééquilibre notre économie pour la
stabiliser. A moins que le ministre des Affaires municipales veuille nous
donner une subvention; on laisse cela à sa discrétion.
M. Goldbloom: M. le Président, l'honorable
député de Chicoutimi m'a demandé si j'ai l'intention de
proposer d'abroger carrément l'article 91. Ma pensée...
M. Bédard (Chicoutimi): ... l'objectif que vous voulez
rejoindre par l'article 35, ce que vous explicitiez tout à l'heure?
M. Goldbloom: Non. M. le Président, je voudrais être
très clair dans ce que j'ai dit. J'ai essayé de faire l'analyse
de la situation en écoutant la présentation de la ville et en
écoutant mes conseillers qui sont ici.
Je suis venu à la conclusion suivante: Si nous appliquons
l'article 35 de la Loi de la Commission municipale, nous coupons de
moitié l'écart, mais il demeure quand même d'un peu plus de
$1.5 million.
Mon attitude serait essentiellement la suivante: Si on dit à la
ville que la moitié de cette moitié pourrait être
ajoutée au fardeau des contribuables et que l'autre moitié
pourrait être acceptée comme écart, est-ce que cela
pourrait faciliter une situation qui va se normaliser au cours des
années suivantes?
M. Saint-Arnaud: M. le ministre, si c'était cela, on
voudrait quand même, à l'intérieur du budget... Si on
allait jusqu'à la moitié, ce serait excellent. Cela ne veut pas
dire qu'on va y aller, par exemple.
M. Goldbloom: Si je disais, pour un chiffre rond, $800,000?
M. Rocheleau: Cela pourrait sûrement être acceptable,
cette année.
M. Goldbloom: Pour une année?
M. Rocheleau: Ce serait en plus de ce que prévoit
l'article 35, M. le ministre?
M. Goldbloom: C'est cela.
M. Rocheleau: Ce serait excellent.
M. Goldbloom: M. le Président, j'aimerais dire ceci: C'est
une rédaction dont il faudra être absolument certain. Je ne
voudrais pas essayer, sur le coin de la table, de rédiger cet article.
J'aimerais que les conseillers juridiques du gouvernement puissent rencontrer
celui de la ville pendant l'intervalle du déjeuner pour qu'ils puissent
nous revenir avec un texte définitif.
Puisque nous avons également l'article 75 qui est important,
est-ce que je peux suggérer que nous laissions en suspens l'article 91,
que nous écoutions les dirigeants municipaux sur les principes servant
de base à l'article 75 et qu'après cela nous suspendions nos
travaux et que nous revenions pour étudier en détail l'article 75
et pour prendre connaissance d'une rédaction définitive de
l'article 91?
Le Président (M. Houde, Limoilou): Le député
de Chicoutimi.
M. Bédard (Chicoutimi): Je crois que Me Beaudry avait
explicité la nécessité tout à l'heure, avant de
passer à l'article 75, d'avoir une nouvelle discussion avec les
représentants de la municipalité de Hull. Je ne voudrais pas
prendre les gens par surprise non plus, s'il doit avoir suspension des travaux,
étant donné qu'il n'y a pas d'avis tel que requis par la loi
les avis n'ont pas été donnés concernant les
amendements qui sont apportés à l'article 75, tenant compte du
fait que les amendements qui, à première vue, nous sont
apportés aujourd'hui sont des amendements, à notre humble
opinion, de toute première importance. Je tiens quand même
à expliciter, pour ne prendre personne par surprise, qu'au niveau de
l'Opposition, les avis n'ont pas été donnés
conformément à la loi. Ceci aurait peut-être pu permettre
à des citoyens de se faire entendre, te! que c'est leur droit, au niveau
de la commission, ou encore de s'exprimer à l'intérieur du milieu
même de la cité de Hull. Nous nous opposerons donc,
conformément à la loi, à procéder à
l'étude de cet article, surtout des amendements qui y sont
apportés. Ce n'est pas je tiens à le dire que nous
soyons contre l'esprit des amendements qui ont été
apportés, mais étant donné leur ampleur, j'aime mieux
expliciter très clairement notre position sur l'audition de ces
amendements.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Me Beau-dry.
M. Beaudry: Essentiellement, M. le Président, je comprends
les inquiétudes manifestées par le député de
Chicoutimi sur l'article 75. Cependant, l'article 75 est un peu une
répétition de ce qui a déjà été
accordé par la législature par une loi qu'on a appelé la
Loi sur la Place du centre, à Hull. Les modifications qui sont
apportées aujourd'hui sont devenues nécessaires en raison des
changements qui ont été apportés au projet.
Originellement, la Place du centre devait être construite dans une seule
phase. C'est un complexe qui avait
été proposé par la compagnie Cadillac pour la
construction de plusieurs édifices, au centre-ville de Hull, d'une
valeur approximative de $100 millions.
Aujourd'hui, à cause des complications qui sont survenues dans le
financement que la caisse de dépôt devait investir dans cette
affaire et des arrêtés en conseil qui ont été
adoptés, en particulier, par la Législature ici ou par le
gouvernement, le complexe a été modifié pour faire en
sorte que le complexe qui nous est proposé ou qui est proposé
à la ville de Hull serait réalisé en deux phases.
En raison de cela, certaines modifications ont dû être
apportées aux résolutions qui ont déjà
été adoptées par la ville de Hull. D'autres
négociations ont dû également être faites.
Antérieurement, le gouvernement avait permis à la ville de se
lier par contrat avec l'entreprise privée, à savoir Cadillac,
pour permettre que le garage qui devait contenir 2,600 automobiles dans Place
du centre soit financé par la ville et soit administré par la
ville et Place du centre, naturellement la ville ayant la majorité des
voix sur la commission en question. Aujourd'hui, ce contexte également
est changé en raison du fait que nous avons deux phases, que le garage
ne sera plus la propriété éventuelle de la ville et
demeurera la propriété de Place du centre. C'est un premier
problème qui est soulevé par le nouveau texte qui est devant
vous. Le deuxième problème est celui du centre de congrès.
Originellement, dans les ententes, il était question qu'il y ait une
participation provinciale, municipale et fédérale jusqu'à
concurrence de $1.5 million dans la construction du centre de
congrès.
S'il y a eu des changements apportés, au lieu d'avoir une
participation directe, de la part du fédéral, d'une somme de $1.5
million, la participation du fédéral est indirecte, en ce sens
qu'il s'engage à louer de l'organisme qui gérera le centre de
congrès sur une période de dix ans, à raison de $150,000
au minimum par année pour faire en sorte que son $1.5 million soit quand
même avancé, et par un arrêté en conseil, le
gouvernement du Québec s'est engagé à subventionner ou
à avancer une somme de $3 millions pour le centre de congrès en
question, quitte à ce que pour la ville de Hull, sa part, son
obligation, demeure $1.5 million.
En raison de ces nouveaux textes, il y a également eu des
modifications qui ont dû être apportées au projet en
question. Il y a enfin un troisième problème sur lequel la ville
est particulièrement intéressée, c'est celui qui touche
les parcs, les aires publiques et places publiques. Au début, ces
différents parcs devaient être cédés à la
ville pour une somme de $1 ou encore loués à la ville. Cela a
fait l'objet d'un article de la loi sur Place du centre.
Aujourd'hui, en raison de problèmes d'impôt et autres que
Cadillac a soumis à la ville, les aires publiques et les parcs
demeureraient la propriété de Cadillac. Par contre, il y a les
taxes municipales, taxes scolaires qui affecteraient ces places publiques qui,
étant la propriété d'une entreprise privée,
deviennent taxables, alors qu'autrement el- les ne l'auraient pas
été. Cela a nécessité également des
négociations avec la ville. C'est une des autres raisons pourquoi nous
sommes devant vous aujourd'hui.
Un dernier point enfin, c'est que tout le cadastre de Place du centre,
tous les lots qui faisaient déjà l'objet de cet emplacement de
terrain de Place du centre ont dû être recadastrés pour
répondre aux besoins du complexe qui est proposé. Le cadastre en
question n'a pas encore été adopté par le
ministère, ou n'a pas encore été ratifié par le
ministère des Terres et Forêts. En raison de ce problème,
il ne peut pas l'être tant et aussi longtemps que des accords
n'interviendront pas entre le gouvernement fédéral et le
gouvernement provincial sur la juridiction sur certaines parcelles de terrain,
parce que ce terrain appartenait ou appartient en partie au
fédéral, en partie au provincial, en partie au municipal. C'est
bien compliqué, cette histoire, mais c'est cela. Alors, il y a des
accords nécessairement qui doivent intervenir. Antérieurement
à ces accords, cela prend des arrêtés en conseil. Les
arrêtés en conseil ne sont pas encore passés, ils sont
à être rédigés ou sur le point de l'être.
Alors, c'est un autre problème qui est posé et qui
également fait l'objet des amendements qui sont apportés. Tout
cela, parce que la compagnie Cadillac Fairview, qui est promoteur du projet en
question et à cause des tarifs qui lui ont été garantis
sur le marché des obligations, doit aller sur le marché des
obligations avant le 15 décembre 1975. Si elle ne va pas sur le
marché avant cette date, les tarifs qui lui ont été
assurés seront peut-être modifiés, et étant
modifiés, toutes ces négociations avec le fédéral,
avec le provincial, avec le municipal devront être refaites. En
conséquence, il faut nécessairement que ce problème soit
vidé. Nous suggérons qu'il le soit immédiatement parce que
nous sommes pris à l'intérieur de tous ces délais.
Dans l'ensemble, c'est le portrait tel qu'il se présente. Il est
peut-être difficile à digérer. Mais avec les explications
qui pourront être données par le maire et les autres membres du
conseil ici présents, ainsi que les autres fonctionnaires qui nous
accompagnent, je pense que les membres de la Législature verront
exactement pour quelles raisons nous venons avec ce texte.
Le Président (M. Houde, Limoilou): L'honorable
ministre.
M. Goldbloom: M. le Président, Me Beaudry vient de
répondre en bonne mesure à la demande que j'avais faite d'un
exposé général. J'ai retenu, comme l'honorable
député de Chicoutimi d'ailleurs, le désir exprimé
par Me Beaudry, au tout début de la séance, de pouvoir causer
avec les membres du conseil municipal avant d'aborder la discussion
détaillée de l'article.
En ce qui concerne les avis, je pense que, dans le cas de l'article 75,
il y avait, dans le projet tel que soumis, tel qu'imprimé, un article
75; donc, tous les intéressés pouvaient savoir qu'il y avait
un
article sur la Place du centre. Le fait que nous avons aujourd'hui, un
texte différent nous impose une obligation particulière. C'est de
regarder, alinéa par alinéa, les différences entre les
deux textes et de demander pourquoi vous aviez proposé un texte original
qui est aujourd'hui remplacé par un autre texte et quelle est l'ampleur
de ces différences. Sans doute que, dans certains cas, nous trouverons
des différences minimes, qui sont de rédaction. Mais, dans
d'autres cas, sans doute que nous trouverons des différences de fond et
il faudra les examiner.
Mais je me permets de croire que toute personne qui aurait voulu venir
s'exprimer sur la question de l'article 75 et sur la Place du centre
était déjà avertie et aurait pu venir.
M. Bédard (Chicoutimi): M. le Président, il reste
qu'il y avait un article bien précis, qui avait été soumis
à notre attention, lorsque la commission parlementaire s'est
réunie pour la première fois et pour lequel des avis avaient
été donnés. Maintenant, peut-être que les citoyens,
étant dûment avertis, comme c'était le cas, du contenu des
demandes de la municipalité, ont pu ne pas sentir le besoin de venir se
faire entendre.
Mais à partir du moment où il y a des amendements, et,
là-dessus, je ne suis pas d'accord avec les représentations de Me
Beaudry, en ce sens qu'il nous dit que ce sont des amendements mineurs, je
crois, au contraire, que ce sont des amendements majeurs, qui sont devant nous
avec ce qu'on a déposé ce matin. Si ces amendements majeurs, tels
que nous les voyons, avaient été transmis à la
connaissance de la population, ils auraient pu inciter des personnes qui, dans
un premier temps, ne voulaient pas venir se faire entendre, à venir se
faire entendre, étant donné ces amendements.
Sans vouloir entrer dans le fond de la discussion, je crois, entre
autres, que si on regarde l'article 75, paragraphe 2, de la première
rédaction, on y dit, à ce moment, et je cite: "Avec l'approbation
de la Commission municipale du Québec, la ville peut conclure une
entente avec toute personne, société commerciale ou corporation,
pour la gestion et l'exploitation des parcs de stationnement devant desservir
Place du centre".
Or, l'amendement est de taille ici, parce que, dans un premier temps,
cela concernait uniquement les parcs de stationnement devant desservir Place du
centre, alors que, dans le texte qui nous est soumis aujourd'hui, on peut lire
ceci, et je cite, M. le Président: "Avec l'approbation de la Commission
municipale du Québec, la ville peut conclure une entente avec toute
personne pour la gestion et l'exploitation de parcs de stationnement."
D'une façon générale, c'est loin d'être un
changement mineur. C'est un changement majeur et, sans entrer encore une fois
dans la discussion, étant donné l'heure, il y a les amendements
qui sont apportés à l'article 5, paragraphe b), paragraphe c), et
également à l'article 6. Je comprends que la discussion nous
permettra de voir peut-être encore un peu plus l'ampleur de l'importance
des changements, mais vous comprendrez que nous avons toutes les raisons
d'être très prudents, en ce qui regarde l'Opposition, d'être
très prudents et je dirais même d'être très
méfiants concernant ce projet particulier de Place du centre parce que
nous croyons, dans un premier temps, avoir été induits
délibérément en erreur lorsque le projet de loi de Place
du centre, le bill public no 90, a été présenté.
Nous soumettons que nous avons alors été induits
délibérément en erreur par celui qui s'occupait de
parrainer d'une façon tout à fait spéciale le projet de
Place du centre.
Il n'est besoin que de se référer, je crois, aux paroles
mêmes de ce dernier, à savoir le ministre de la Fonction publique,
lorsqu'il y a eu une commission parlementaire, en février 1974,
concernant Place du centre, et qui disait textuellement ceci, qui employait les
arguments suivants en vue de faire accepter par l'Opposition le projet de loi
90. Je le cite textuellement dans le journal des Débats: "En
réalité..." disait, à ce moment, le ministre de la
Fonction publique d'aujourd'hui... "nous en sommes au stade où toutes
les ententes ont été négociées avec le gouvernement
du Québec, avec le gouvernement fédéral, avec la
Commission de la capitale nationale en ce qui a trait à la place
d'accueil, à trois niveaux, avec le promoteur et avec la Caisse de
dépôt qui agira comme financier. Nous sommes prêts à
commencer la construction dès que les autorisations requises auront
été approuvées par l'Assemblée nationale et, comme
le dit mon collègue, le Dr Goldbloom, c'est pourquoi nous avons
demandé un bill public plutôt qu'un bill privé, à
cause du laps de temps. La construction... "selon lui"... doit débuter
avant le 1er mai." Et le ministre de la Fonction publique continuait en ces
termes: "C'est donc dire qu'au début de la session, nous allons
sûrement évoquer, préalablement, l'urgence pour tenter de
faire adopter le bill pour permettre le début de la réalisation
de ce projet qui, actuellement, est évalué à $100
millions. Or, il y a extrême urgence et, comme je l'ai expliqué
tout à l'heure privément à mon collègue de
Lafontaine, il s'agit d'une Place du centre qui porte réellement son
nom..."
M. le Président, c'est en employant l'argument de l'urgence qu'on
a fait accepter à l'Opposition de collaborer, dans un premier temps,
à l'adoption du bill public, la loi 90. Maintenant, comme tous les
autres et les citoyens du Hull, comme n'importe quel membre de
l'Assemblée nationale, nous avons été à même
de constater que cette urgence, si on tient compte jusqu'où le projet
est rendu maintenant, il y avait lieu de se poser de sérieuses
questions.
Dans ce sens, nous réitérons non pas notre méfiance
envers les édiles municipaux qui sont devant nous, mais nous
réitérons notre souci d'avoir tous les renseignements
nécessaires afin de pouvoir procéder. C'est dans ce sens aussi
que nous tenons à ce que la procédure, qui est normalement
établie dans un cas comme celui-ci pour être acheminée vers
la commission parlementaire, soit respectée.
M. Goldbloom: M. le Président, je pense que si nous
poursuivons la discussion, nous entrerons nécessairement dans le
détail de l'article, et il serait peut-être logique de proposer
dans quelques secondes, la suspension de notre travail. J'aimerais cependant,
avant de faire cela, traiter de ce qui paraît à la toute fin du
papillon et qui concerne l'annexe 2. On peut trouver l'annexe 2 à la
dernière page, la page 39 du projet de loi imprimé. Il s'agit de
corriger une erreur technique dans la description technique du quartier
Mont-Bleu; à la deuxième ligne, on fait allusion à la
rivière Ou-taouais. Ce n'est pas la rivière Outaouais, c'est la
rivière Gatineau. Il s'agit de mettre la bonne rivière. Est-ce
que je peux présumer que cela est adopté?
Des Voix: Adopté.
M. Beaudry: M. le Président, avant de suspendre les
travaux...
Le Président (M. Houde, Limoilou): M. Beau-dry.
M. Beaudry: ... étant donné que nous avons des
technicités, je ne sais pas si le texte anglais du deuxième
paragraphe de l'article 73 a été corrigé, mais on pouvait
y lire dans le temps: "The purposes of automobile insurance..." Ce n'est pas du
tout l'esprit de la loi. Il faudrait que cela se lise "self insurance".
M. Goldbloom: Merci. M. le Président, il y a lieu de vous
demander si nous avons le droit de suspendre les travaux et de revenir ou si
nous devons attendre un ordre de la Chambre.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Si les membres de la
commission sont d'accord, on peut suspendre nos travaux immédiatement et
revenir cet après-midi.
M. Goldbloom: Après la période des questions.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Après la
période des questions.
M. Goldbloom: D'accord.
Le Président (M. Houde, Limoilou): La commission suspend
ses travaux à cet après-midi, après la période des
questions, autour de seize heures.
(Suspension de la séance à 12 h 51)
Reprise de la séance à 16 h 47
M. Houde (Limoilou), (président de la commission permanente
des affaires municipales): A l'ordre, messieurs!
Cet après-midi, il y a un changement; M. Parent (Hull) remplace
M. Déziel (Saint-François).
Article 91.
Je pense que M. le ministre a des corrections à faire avant de
passer à l'article 91.
M. Goldbloom: M. le Président, si nous pouvons
régler deux petits problèmes techniques qui sont des fautes
d'impression ou peut-être de français... A l'article 35...
M. Bédard (Chicoutimi): Cela fait toujours plaisir au
ministre de faire des corrections de français.
M. Goldbloom: Si le député de Chicoutimi est
capable de faire des corrections en anglais, je lui lèverai mon
chapeau.
M. Bédard (Chicoutimi): Je suis capable d'en faire.
M. Goldbloom: Très bien. C'est au deuxième
alinéa, à la troisième ligne et, dans le texte
imprimé, on trouve que le mot "copie" est répété
deux fois... Non, ce n'est pas à l'article 91, M. le Président,
c'est à l'article 35. Il s'agit de corriger cela et, quand le texte a
été reproduit pour les fins du rapport de la commission, on a
répété la même erreur; donc, il s'agit de corriger
cela.
M. Bédard (Chicoutimi): Correction, M. le
Président.
M. Goldbloom: A l'article 57, au premier alinéa, à
la septième ligne, on voit, dans le texte imprimé, les mots "le
service et les fins pour lesquels", mais par la suite, quand nous avons
étudié l'article, nous avons remplacé le mot "service" par
le mot "activité"; donc, avec les deux mots "l'activité" et "les
fins", il faut que le mot "lesquelles" soit au féminin.
M. Bédard (Chicoutimi): Au féminin.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Correction
adoptée?
M. Goldbloom: Vive la différence! Nous avons maintenant,
M. le Président, un nouveau texte pour l'article 91 et je pense que nous
pourrons faire distribuer ce texte et en prendre connaissance.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Article 91, premier
alinéa.
M. Goldbloom: Avec votre permission...
M. Bédard (Chicoutimi): C'est conforme à ce qui
avait été suggéré par le ministre.
M. Goldbloom: II y aura peut-être lieu, quand même,
de lire le texte lentement pour que chacun puisse en prendre connaissance.
"Nonobstant l'article 479 de la Loi des cités et villes, la ville peut,
pour l'année financière 1976, prévoir dans son budget des
revenus inférieurs aux dépenses qui y figurent pour un montant
n'excédant pas $800,000. "A la fin de l'année financière
1976, dès que le vérificateur a fait rapport au conseil
conformément à la loi et que le montant réel du
déficit visé à l'alinéa précédent est
connu, le conseil doit, par règlement ne requérant que
l'approbation de la Commission municipale du Québec et du ministre des
Affaires municipales, emprunter pour une période n'excédant pas
vingt ans les sommes requises pour combler ledit déficit. "Le conseil
est autorisé à emprunter temporairement de temps à autre,
sur simple résolution approuvée par la Commission municipale du
Québec, jusqu'à concurrence du montant de $800,000 en attendant
l'émission des obligations à être effectuée en vertu
du règlement d'emprunt à long terme visé au
deuxième alinéa."
Je pense, pour ma part, que c'est conforme à ce que nous avons
décidé.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Alors, l'article
91?
M. Bédard (Chicoutimi): Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Adopté tel que
corrigé. Article 75.
M. Bédard (Chicoutimi): A l'article 75, M. le
Président, dans une fulgurante intervention du ministre de la Fonction
publique, je citais, lors des auditions qui ont eu lieu en février 1974,
que le ministre avait parlé à ce moment-là de
l'extrême urgence de légiférer, de manière à
apporter une solution qui se présentait concernant la Place du centre.
Il avait mentionné entre autres que la construction devait
débuter avant le 1er mai 1974.
Ce que je voudrais savoir, pour les fins de la discussion et la bonne
compréhension de l'ensemble du problème de Place du centre, c'est
ce qui a été fait depuis le 1er mai 1974. Où en est-on
rendu dans les travaux, puisqu'il y avait urgence?
M. Rocheleau: En somme, M. le Président, si je puis me
permettre, c'est que les travaux ont débuté depuis
déjà quelques mois. Nous sommes à faire l'excavation
actuellement...
M. Bédard (Chicoutimi): Quand vous dites quelques mois,
pouvez-vous donner une date approximative?
M. Rocheleau: A compter du 26 septembre.
M. Bédard (Chicoutimi): Cela concorde passablement
avec...
M. Parent (Hull): M. le Président, je pense que...
Le Président (M. Houde, Limoilou): Le ministre de la
Fonction publique.
M. Bédard (Chicoutimi): ... le ministre de la Fonction
publique.
M. Parent (Hull): ... ce que le député de
Chicoutimi voulait savoir, c'était l'opportunité de
présenter le bill. Je pense que j'ai eu l'occasion d'en discuter avec
lui, en Chambre, tout à l'heure. Quand nous avons présenté
le bill no 6 pour Place du centre, il était évident que nous
avions fait une tentative en vue de résoudre les problèmes qui
demeuraient entre la Caisse de dépôt, la caisse de retraite des
employés du Canadien National et la compagnie Cadillac.
Mais il faudrait savoir qu'à ce moment-là
également, l'entente de principe qui était intervenue ou la
lettre d'intention de la Caisse de dépôt était échue
et que les négociations se poursuivaient quand même avec l'accord
tacite de la Caisse de dépôt et de son partenaire pour en assurer
le financement. Mais cela nécessitait une loi pour que nous puissions
suivre le processus qui avait été édicté dans les
arrêtés en conseil, à savoir que les constructions devaient
commencer le 31 décembre. Nous avions donné un délai
additionnel jusqu'au 31 mai ou au 30 juin.
Nous pensions qu'avec l'adoption de la loi qui était une
nécessité d'ailleurs, cela pourrait résoudre le
problème et amener la caisse de dépôt et la caisse de
retraite des employés du CN à signer des accords avec la
compagnie Cadillac. En même temps, il fallait donner les pouvoirs
à la cité de Hull. Si on remarque, par la loi 6, nous avons
donné des pouvoirs à la municipalité de Hull de conclure
ou d'intervenir dans l'entente à conclure avec Cadillac, la Caisse de
dépôt et ainsi de suite.
Les discussions se sont poursuivies par la suite. La Caisse de
dépôt voyant le délai expiré, dans sa lettre
d'intention, ainsi que la caisse de retraite, la Caisse de dépôt a
manifesté son intention de hausser le taux d'intérêt qui
avait été convenu. Cela nécessitait, de la part du
gouvernement fédéral et de la part du gouvernement du
Québec, de reprendre au complet les négociations, étant
donné le taux d'intérêt qui était exigé. Ce
n'est qu'au cours d'une rencontre que j'ai eue moi-même avec M. Casavant
que celui-ci m'a informé que la caisse de dépôt, dans la
situation où elle était placée, étant donné
l'augmentation du coût du projet, ne pouvait plus, selon sa loi
constitutive, participer au financement du projet seule ou avec un partenaire.
Cela aurait exigé un montant... Je pense que le maximum que la caisse de
dépôt pouvait avancer était de $45 millions. La caisse de
retraite des employés du CN ne pouvait pas les dépasser. Il est
arrivé, à ce moment, que des discussions ont eu lieu avec une
firme de courtage, à Montréal, pour s'assurer d'un
troisième partenaire. Il y a eu des discussions d'entamées avec
le Royal Trust...
M. Bédard (Chicoutimi): Quelle firme de courtage?
M. Parent (Hull): Rousseau & Cie Limitée, mais je
pense qu'il y a un autre nom aussi. Elle est à la Place Victoria,
à Montréal. Je sais que c'est M. Rousseau.
M. Bédard (Chicoutimi): D'accord.
M. Parent (Hull): Les discussions avaient été
engagées avec un troisième partenaire, soit le Royal Trust. La
Banque Canadienne avait été approchée, elle avait consenti
au financement temporaire, mais le troisième partenaire lui aussi avait
les mêmes exigences sur le taux d'intérêt qui était,
à ce moment, je pense, de 11 3/4%, plutôt que l'entente
intervenue, la lettre d'intention, c'est-à-dire avec la Caisse de
dépôt, lequel, à mon avis, était de 9 1/8% avec une
participation de 25% dans le "cash flow". C'est à la suite de cette
rencontre que j'ai eue avec M. Casavant que nous avons regardé le
problème sous une autre facette et que les discussions ont
été entreprises avec le ministère des Travaux publics, le
Conseil du trésor et le conseil des ministres pour que le projet puisse
se réaliser par l'entremise du ministère des Travaux publics.
C'est là que nous en sommes arrivés à des ententes
négociées avec Cadillac pour l'adoption de nos
arrêtés en conseil, je pense, le 31 juillet. Le
fédéral avait déjà conclu, à cette date, des
ententes définitives pour la construction de son édifice. Nous
avons pris les mêmes critères que le gouvernement
fédéral avait pris pour son immeuble qui va être un
édifice à bureaux; d'ailleurs, ce détail a
été en discussion en commission des engagements financiers. Les
ententes ayant été conclues, le chantier a débuté,
comme je l'ai dit tout à l'heure le 25, je pense que c'était
l'inauguration officielle, mais les travaux ont débuté le
lendemain matin. La construction est en cours. C'est là que nous en
sommes présentement. C'est le gouvernement du Québec qui est
propriétaire des terrains. Il retire un loyer annuel de $543,000 ou
$643,000 par année pour les premiers trente ans sur la location du
terrain.
M. Bédard (Chicoutimi): Le ministre fait état de
certaines circonstances qui ont fait que la Caisse de dépôt s'est
retirée, de même que la caisse des employés du CN, la
caisse de retraite, en alléguant sur les taux d'intérêt
d'une façon tout à fait particulière.
Ce qui nous laisse croire que, quand même, nous avons
été induits en erreur lors de la tenue de la commission
parlementaire, en février 1974, et c'est justement sur ce point
précis, dans le sens suivant. En février 1974, le ministre
lui-même, qui vient de parler, disait textuellement: "En
réalité, nous en sommes au stade où toutes les ententes
ont été négociées avec le gouvernement du
Québec, avec le gouvernement fédéral, avec la Commission
de la capitale nationale, en ce qui a trait à la Place d'accueil,
à trois niveaux, avec le promoteur et avec la Caisse de
dépôt, qui agira comme financier."
Suite à ceci, le ministre demandait d'adopter le bill 90 le plus
rapidement possible, et affirmait que ce projet de loi, étant
adopté rapidement, à ce moment, autrement dit, il n'y avait plus
aucune difficulté qui se présentait. Le ministre ajoutait
même: "Nous sommes prêts à commencer la construction
dès que les autorisations requises auront été
approuvées par l'Assemblée nationale et, comme l'a dit mon
collègue, le Dr Goldbloom, c'est pourquoi nous avons demandé un
bill public plutôt qu'un bill privé, à cause du laps de
temps. La construction doit débuter avant le 1er mai 1974.
Là-dedans, à moins que le ministre pense avoir
dépassé sa pensée, il me semble bien clair que toutes les
ententes cela implique également les ententes au niveau des taux
d'intérêt avaient été prises avec les
différents agents devant être mêlés à la
construction de Place du centre, et que c'était tout simplement une
question de laps de temps que d'adopter la loi très rapidement. Ensuite,
il y aurait la réalisation et le début immédiat des
travaux.
Maintenant, on nous dit que, d'une part, la réalité est
que le projet de loi a été adopté et très
rapidement, à moins que les autorisations devant venir de M. Goldbloom,
du ministre des Affaires municipales ne soient pas venues à temps, mais
je ne crois pas que ce soit le cas. Même si on a procédé
avec beaucoup de célérité là-dedans, l'Opposition a
contribué, je peux dire a collaboré au dire du ministre... On
nous apporte maintenant comme argument au retard des travaux le fait que, je ne
sais pas, pour quelques jours de différence, les taux
d'intérêt avaient changé à ce point que chaque
partie remettait en question sa participation au projet de Place du centre. On
a de la difficulté, en fait, à s'expliquer, d'une part, les
affirmations catégoriques du ministre en février 1974 et les
explications qu'il nous donne présentement qui ont fait que cela n'a pas
commencé en 1974, mais seulement le 26 septembre.
M. Parent (Hull): Je pense, M. le Président, qu'il n'y a
pas d'ambiguïté avec ce que j'ai déclaré dans le
texte que vient de lire le député de Chicoutimi.
D'abord, je pense qu'il sort un peu du contexte, parce qu'on parle d'un
autre projet, Place d'accueil, qui fait partie d'une autre entente et qui est
également contiguë à Place du centre...
M. Bédard (Chicoutimi): Le ministre ne prendra pas ce
faux-fuyant pour répondre à cette question. C'était clair
que Place du centre était concernée.
M. Parent (Hull): C'est le premier aspect que je voulais
souligner. Le deuxième aspect, j'ai déclaré que des
ententes avaient été conclues avec le gouvernement
fédéral et avec le gouvernement du Québec et que nos
arrêtés en conseil avaient été adoptés. On
n'a qu'à se référer à la commission des engagements
financiers pour prendre connaissance des arrêtés en conseil que le
gouvernement avait adoptés avec une date définitive pour le
début des travaux.
M. Bédard (Chicoutimi): D'accord pour cette partie.
M. Parent (Hull): C'est de là que la difficulté a
surgi. Quant à la Caisse de dépôt et placement du
Québec, même si les ententes étaient faites avec le
gouvernement fédéral pour la construction de son immeuble, avec
le gouvernement provincial pour la construction de son immeuble, les taux qui
étaient accordés pour les locations étaient basés
sur un taux d'intérêt que la Caisse de dépôt et
placement du Québec avait convenu dans sa lettre d'intention.
Or, le problème qui se pose est que malgré que les
ententes aient été conclues avec le gouvernement
fédéral et le gouvernement du Québec, comme je vous l'ai
dit, c'est la Caisse de dépôt et placement du Québec qui
s'est refusée au taux d'intérêt qui avait été
convenu dans la lettre d'intention parce que la lettre d'intention était
expirée. C'est là que le problème surgit.
Ce n'est pas entre le gouvernement provincial et le gouvernement
fédéral, ni avec mon collègue, le ministre des Affaires
municipales et de l'environnement... C'est le promoteur, en se
présentant après l'adoption de la loi à la Caisse de
dépôt et placement du Québec, c'est là que le
problème surgit.
Tout a été négocié. C'est ce que je viens de
dire dans mon récent exposé, tout à l'heure. Tout
était convenu, mais la Caisse de dépôt et placement du
Québec et la caisse de retraite des employés du CN voyant le
coût des immeubles à être construits, qui était, au
début, de $80 millions et qui est passé à $125 millions,
c'est là que la Caisse de dépôt et placement du
Québec a dit: Quant à notre lettre d'intention, le délai
est expiré. La Caisse de dépôt et placement du
Québec ne peut participer plus qu'à $45 millions. Vous aurez donc
à vous choisir un troisième partenaire. C'est à la suite
de cela que les négociations ont été entamées avec
un troisième partenaire, mais les trois ont été unanimes
à dire que le taux d'intérêt ne pouvait pas être
celui qui était de 9 1/8% convenu par la Caisse de dépôt et
placement du Québec. C'est de là que les négociations
devaient recommencer entre le gouvernement fédéral et le
gouvernement provincial parce que le taux d'intérêt n'étant
plus le même, les taux de location ne pouvaient plus être les
mêmes. Et c'est cela qui est arrivé.
M. Bédard (Chicoutimi): Quel était le taux
d'intérêt qui était indiqué dans la lettre
d'intention?
M. Parent (Hull): 9 1/8%.
M. Bédard (Chicoutimi): Et quel était le taux
d'intérêt qu'on voulait renégocier?
M. Parent (Hull): 11 3/4%. Mais dans ma déclaration, dans
le journal des Débats, je dis bien que les ententes étaient
conclues entre le gouvernement du Québec et le gouvernement du Canada
pour les locations de chacun de leurs immeubles pour les baux-achats, mais je
n'ai pas déclaré que les arrangements étaient
complétés avec la Caisse de dépôt et placement du
Québec.
Le promoteur, avant d'entreprendre le financement définitif avec
la Caisse de dépôt... La Caisse de dépôt avait
exigé la production des documents et, comme la ville de Hull n'avait pas
les pouvoirs, le bill de Place du centre a donné, à la ville de
Hull, des pouvoirs de participation au projet qui venaient compléter les
arrêtés en conseil du gouvernement du Québec et
compléter les ententes que nous avions négociées en cours
de route.
M. Bédard (Chicoutimi): Quand vous dites: Onze...
M. Parent (Hull): Onze et trois quarts, je pense.
M. Bédard (Chicoutimi): Je voudrais faire
référence à M. Doré de la Caisse de
dépôt qui a été entendu par cette commission
parlementaire et à qui on posait la question sur le problème des
intérêts. Il prévoyait, à ce moment-là, des
intérêts de l'ordre de 9 3/4% de rendement sur leur argent.
M. Parent (Hull): Mais je parle de 9 1/8% et l'entente... Dans la
lettre d'intention de la Caisse de dépôt, il était bien dit
que c'était 9 1/8% plus 25% de participation dans le "cash flow" qui
donnait un rendement à ce moment-là. Il ne faudrait pas associer
le taux d'intérêt et le rendement. C'est bien différent. Si
vous avez une participation de 25% dans le "cash flow", votre rendement n'est
plus de 9 1/8%.
M. Bédard (Chicoutimi): Je ne dis pas que le ministre n'a
pas des explications plausibles, sauf que, si l'on revient au départ de
notre discussion, il reste quand même qu'étant donné les
difficultés qui se sont présentées dans un laps de temps
très court après l'adoption du projet de loi qui avait quand
même été adopté avec célérité,
il reste qu'à ce moment-là, je pense que le ministre avait
dépassé un peu sa pensée ou la réalité des
négociations en disant que les ententes étaient
complètement rendues à terme, non seulement le gouvernement du
Québec, le gouvernement fédéral, mais également la
Caisse de dépôt et placement du Québec et la caisse de
placement des employés du CN.
M. Parent (Hull): Je m'excuse si on s'est mépris
là-dessus, ou si je me suis mépris. Je n'ai sûrement pas
voulu mal informer la commission parlementaire. Parce que, si on relit le texte
comme le député vient de le relire, je parle des ententes entre
les gouvernements fédéral et provincial, parce que...
M. Bédard (Chicoutimi): Egalement avec la Commission de la
capitale nationale et également avec la Caisse de
dépôt.
M. Parent (Hull): Oui, mais M. Doré était
présent également. Il n'a pas non plus, à ce
moment-là, souligné le fait que la lettre d'intention
était expirée. Les ententes, si on veut le penser ainsi... Tout
ce que je peux dire, c'est que, s'il y a eu des difficultés par la suite
je l'ai expliqué tout à l'heure c'est que la Caisse
de dépôt s'est retirée. Au moment de la commission
parlementaire, des représentants de la Caisse de dépôt sont
venus dire exactement ce que je vous dis aujourd'hui.
M. Bédard (Chicoutimi): Les ententes étaient
complètes mais conditionnelles, sans que les gens de la commission ne
sachent que la lettre d'intention était expirée. Il aurait
été bon que la commission le sache à ce moment, on aurait
pu poser une question pertinente à M. Doré pour savoir,
même si sa lettre d'intention était expirée, s'il avait
l'intention de recommander le même taux d'intérêt
pour...
M. Parent (Hull): Si vous croyez que j'ai été
heureux de cette décision, ça m'a pris plus d'un an et demi pour
négocier l'autre entente.
M. Bédard (Chicoutimi): Est-ce qu'on pourrait nous dire
où en sont rendus les coûts globaux, la projection des coûts
globaux pour ce qu'on appelle Place du centre? M. Beaudry, dans son
exposé, nous a parlé de première phase et de
deuxième phase. Pourrait-on avoir des explications une fois pour toutes,
premièrement sur le coût global projeté,
deuxièmement, sur ce qu'on entend par la première phase et ce que
cela représente comme montant, comme investissement et ce qu'on entend
par la deuxième phase et ce que ça représente
également comme montant à dépenser?
M. Parent (Hull): Si on parle des phases, je peux toujours en
parler immédiatement. D'abord, l'arrêté en conseil est
déjà déposé à la commission des engagements
financiers, du gouvernement du Québec, vous avez déjà les
copies chez vous. La première phase du projet consiste en la
construction d'un édifice pour le gouvernement fédéral sur
un bail-achat, tel que le gouvernement du Québec, d'un immeuble de
468,000 pieds carrés. Quel va être le coût? C'est une
gérance. Ce sont des soumissions qui sont demandées ou des
négociations qui sont entreprises par le promoteur qui construit et que
va arriver à un coût...
M. Bédard (Chicoutimi): Je vais vous interrompre quelques
fois...
M. Parent (Hull): Pas d'objection.
M. Bédard (Chicoutimi): Le promoteur Cadillac?
M. Parent (Hull): Cadillac, oui.
M. Bédard (Chicoutimi): Qui est-ce au juste, pouvez-vous
nous le dire?
M. Parent (Hull): La compagnie s'appelle Cadillac Fairview
Corporation, elle a formé la corporation Place du centre Inc. qui a son
siège social à Hull et qui a des intérêts à
Lévis, Québec, Montréal, Hull, Ottawa, Toronto, Winnipeg,
Vancouver, Victoria. Dans notre coin, elle construit des entreprises
domiciliaires dans la nouvelle ville de Lucerne et dans la ville de Gatineau.
Elle est propriétaire d'immeubles un peu partout au Canada, de centres
commerciaux, de bâtisses commerciales.
J'ai déjà expliqué devant cette commission
parlementaire comment s'est fait le choix de Cadillac Fairview par la Caisse de
dépôt avec un comité représentant les gouvernements,
la cité de Hull, la société d'aménagement, le
gouvernement fédéral qui a analysé les propositions de
neuf entreprises qui avaient fait des propositions.
M. Bédard (Chicoutimi): Le but de ma question
n'était pas d'arriver à ça, c'était simplement pour
savoir.
M. Parent (Hull): La phase I comprend la construction pour le
gouvernement fédéral d'un édifice à bureaux de
468,000 pieds carrés et la construction d'un édifice pour le
gouvernement provincial et du palais de justice qui comprend... Je n'ai pas
l'arrêté en conseil ici, mais je crois que c'est aux environs de
275,000 pieds carrés, le palais de justice et le centre administratif.
C'est la première phase.
La deuxième phase qui doit commencer en 1977 comprendra le centre
commercial, le centre de congrès, l'hôtel et je ne sais pas quels
sont les arrangements avec la ville de Hull. Les stationnements sont en
deuxième phase...
M. Beaudry: 400 espaces de stationnement en phase
première.
M. Bédard (Chicoutimi): Alors, il s'agirait d'ajouter 400
espaces de stationnement en phase première.
M. Parent (Hull): En première phase.
M. Beaudry: En première phase, c'est cela.
M. Parent (Hull): Quel est le coût approximatif de la
construction? Je pense que je ne m'aventurerais pas dans un temps d'inflation,
comme celui que nous vivons, à dire que cela va coûter tant de
millions et que demain matin, on se réveille et cela va coûter
tant d'autres millions. L'estimation que nous avons du projet, par la
déclaration faite lors de l'inauguration des travaux, a
été... Le projet, dans son ensemble, doit être
complété pour le 1er mai 1981. Le coût est
évalué, en dollars 1975, à $125 millions. Que sera-t-il
à la fin? Ce n'est pas en dollars constants, c'est en dollars 1975.
Les ententes faites, ces phases sont commencées. La phase
première est commencée et les travaux marchent rondement
actuellement.
M. Bédard (Chicoutimi): Quand vous parlez de
Cadillac, est-ce qu'on pourrait savoir quelles sont ses relations avec
le palais de justice, le centre administratif? Est-elle propriétaire de
la bâtisse elle-même ou s'agit-il de contrats de location avec le
gouvernement qui interviendront?
M. Parent (Hull): Un bail-achat, c'est ce que j'ai
souligné tout à l'heure. Il aurait dû être
étudié devant la commission parlementaire des engagements
financiers jeudi dernier. Il ne l'a pas été parce qu'on n'a pas
complété l'agenda; mais il est déjà dans vos
documents qui ont été déposés. Le gouvernement sera
propriétaire au bout de 30 ans.
Après 73 ou 75 ans, nous serons propriétaires de
l'ensemble du projet. Entre temps nous recevrons le paiement du loyer du
terrain sur lequel se situent les bâtisses.
M. Bédard (Chicoutimi): Concernant la première et
la deuxième phases, je comprends que le ministre a expliqué
certains éléments. Est-ce que les autorités municipales
auraient des choses à ajouter, soit...
M. Rocheleau: Je pense, M. le Président, que le ministre a
quand même donné un aperçu du projet. Des ententes
initiales, il devait y avoir une phase et cela a été
divisé en deux phases. Au niveau du contenu des modifications à
être apportées, cela entre dans certaines modifications a
l'intérieur de l'article 75 où antérieurement, dans le
projet de loi no 6, la ville participait financièrement à la
construction des stationnements, alors qu'aujourd'hui nous sommes totalement
dégagés du stationnement. Le stationnement est construit par la
firme Cadillac dans les nouvelles modifications apportées.
M. Bédard (Chicoutimi): On a parlé tout à
l'heure, de 400 espaces de stationnement dans la première phase. Dans la
deuxième phase, pourriez-vous nous dire le nombre d'espaces de
stationnement projeté?
M. Rocheleau: Dans la deuxième phase, cela doit suivre
l'aménagement, c'est-à-dire l'aménagement de la
construction de la deuxième phase. En fonction des urbanistes, c'est en
vertu de notre règlement de construction et cela peut comprendre environ
1,100 ou 1,200 espaces de stationnement.
M. Bédard (Chicoutimi): J'ai parlé, ce matin, de la
différence entre ce qui nous avait été
présenté à la commission parlementaire et les amendements
que vous avez apportés aujourd'hui concernant justement l'aspect du parc
de stationnement qui devait desservir, dans un premier temps, la Place du
centre. Vous apportez maintenant un amendement voulant élargir, je
pense, de ce côté.
M. Beaudry: Si je peux répondre. Il y aurait
peut-être avantage à ce que nous procédions, M. le
Président, pour répondre aux questions du dé- puté
de Chicoutimi, à la lecture de l'article tel que nous l'avons
présenté, parce qu'il y a certains paragraphes que nous
désirons retrancher du papillon que vous avez en main. Peut-être
qu'on va limiter de beaucoup le débat.
M. Bédard (Chicoutimi): D'accord.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Article 75, premier
alinéa?
M. Beaudry: Le premier alinéa de l'article 75 touche
essentiellement aux pouvoirs qui nous avaient été accordés
dans le bill qui a été adopté antérieurement. Il se
lit exactement de la même façon. Si on me demande de le lire, j'en
ferai la lecture. Sinon, je m'en dispenserai.
Le Président (M. Houde, Limoilou): C'est
préférable de le lire, s'il vous plaît.
M. Beaudry: "La ville est autorisée à
acquérir, construire ou aider à construire des immeubles dans son
territoire pour l'établissement et l'exploitation d'un centre de
congrès; à ces fins, elle peut, sans autre approbation que celles
de la Commission municipale du Québec et du ministre des Affaires
municipales, contracter des emprunts jusqu'à concurrence d'un million et
demi de dollars."
M. Bédard (Chicoutimi): Cela va.
M. Beaudry: "La ville peut également, aux mêmes
fins, conclure des ententes avec toute personne, mais elle ne peut toutefois
s'engager à participer au déficit d'exploitation du centre de
congrès pour un montant annuel excédant le montant annuel des
taxes foncières générales municipales payables sur ce
centre."
Ce deuxième alinéa, M. le Président, je
demanderais, qu'on le suspende pour l'instant, parce que, dans le texte qui
vous est proposé actuellement, d'autres choses peuvent venir
suppléer à cet alinéa qui deviendra peut-être
inutile. On voudrait le suspendre, si la commission n'y voyait pas
d'objection.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Le premier
alinéa, adopté; le deuxième, suspendu.
M. Beaudry: Article 2, abrogé.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Abrogé.
M. Beaudry: Alinéa 3, abrogé.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Un instant!
M. Goldbloom: M. le Président, pour la bonne intelligence,
il s'agit du paragraphe 2 et du paragraphe 3, n'est-ce pas?
M. Beaudry: D'accord, le paragraphe 2 de l'article 75.
M. Bédard (Chicoutimi): II n'est pas suspendu, il est
abrogé.
M. Beaudry: Abrogé.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Abrogé.
Paragraphe 3?
M. Beaudry: Le paragraphe 3 est également
abrogé.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Abrogé.
Paragraphe 4?
M. Beaudry: Encore une fois, dans le paragraphe 4, M. le
Président, ce sont des pouvoirs qui avaient été
accordés à la ville, lors de l'adoption du bill antérieur.
"Avec l'approbation de la Commission municipale du Québec, la ville peut
conclure une entente avec toute personne pour l'acquisition et la location
d'une superficie approximative de quatre acres de terrain, consistant en des
jardins intérieurs, des jardins extérieurs, ainsi que des places
publiques dans Place du centre. Les termes de l'entente ne doivent pas
constituer des engagements plus onéreux que ceux décrits dans la
résolution 73-325 adoptée par le conseil de ville le 10 juillet
1973, telle que modifiée par la résolution 74-77, adoptée
par le conseil le 22 février 1974.
Le Président (M. Houde, Limoilou): L'honorable
ministre.
M. Goldbloom: M. le Président, j'aimerais demander un tout
petit point à Me Beaudry. Dans le texte original imprimé, outre
le mot "personne", on voyait "société commerciale ou
corporation". C'est l'avis des conseillers juridiques que ce n'est pas
nécessaire d'aller plus loin que de dire "personne"?
M. Beaudry: C'est cela. C'est pourquoi les autres mots ont
été retranchés du texte.
M. Goldbloom: D'accord.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Paragraphe 4,
adopté. Paragraphe 5?
M. Beaudry: Avec l'approbation de la Commission municipale du
Québec et nonobstant toute disposition contraire ou incompatible dans
une loi générale ou spéciale, la ville a les pouvoirs
suivants: a) concéder à toute personne le droit d'ériger
des passerelles de passage au-dessus des voies publiques dans la ville et
signer toute convention de servitude ou autre, nécessaire ou utile
à cette fin.
Ce paragraphe est rendu utile et nécessaire en raison du complexe
même de Place du centre. Le complexe sera relié aux
édifices Place du Portage actuels par des passerelles et il y aura cinq
passerelles effectivement qui relieront les édifices fédé-
raux au complexe de Place du centre, qui traverseront et la rue principale et
la rue Dollard et la rue Hôtel de ville. b) sujet à ce que 50% de
la phase ultime du complexe de la Place du centre ait été
complété, contribuer, jusqu'à concurrence de $45,000 par
année, à compter de la première année suivant
l'ouverture de Place du centre (sujet à ajustement suivant l'indice
général des prix à la consommation) au coût
d'entretien des aménagements paysagers, parcs et places publiques de la
Place du centre.
Il s'agit, en fait, de la même obligation ou du même
engagement qui avait déjà été contracté
antérieurement par la ville de Hull dans ses résolutions, qui
avait été accepté dans l'ancienne loi où la ville
pouvait contribuer justement jusqu'à concurrence de $45,000 annuellement
dans l'entretien de ces places et parcs publics ainsi que jardins qui
serviront, en fait, à toute la population.
M. Bédard (Chicoutimi): Vous n'allez pas un peu plus loin
que la rédaction du premier texte en parlant d'une façon
générale des coûts d'entretien des aménagements
paysagers?
M. Beaudry: En quoi, M. le député?
M. Bédard (Chicoutimi): Je vous le demande.
M. Beaudry: Non, je ne pense pas. Il s'agissait dans le premier
texte, et comme je l'ai expliqué ce matin, il était question,
à ce moment, d'une phase. Avant que cet engagement puisse prendre
naissance pour la ville, il fallait que 80% de la phase unique de Place du
centre ait été complété. Aujourd'hui, étant
donné que cela se fait en deux phases, on dit: Complétez votre
première phase et lorsque vous arriverez à votre phase ultime,
lorsque la moitié de cette phase aura été
complétée, la ville est prête à participer à
l'entretien des aménagements paysagers en question jusqu'à
concurrence du même montant d'argent.
M. Bédard (Chicoutimi): Enfin, on va passer à
l'autre paragraphe.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Paragraphe c)?
M. Beaudry: Le paragraphe c) est abrogé.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Le paragraphe c) est
abrogé.
M. Beaudry: II y a une correction que j'aimerais apporter dans le
texte que j'ai lu tantôt, l'article 5 b). Après le mot
"consommation", ce qui est entre parenthèses "sujet à ajustement
suivant l'indice général des prix à la consommation",
j'aimerais qu'on ajoute les mots "de Statistique Canada".
Le Président (M. Houde, Limoilou): La commission est
d'accord?
M. Bédard (Chicoutimi): La suggestion vient de mon
collègue d'en face.
M. Gratton: Je pensais être utile à mon
collègue de Chicoutimi.
M. Goldbloom: C'est parce que vous ne semblez pas fidèle
à vos propres principes.
M. Bédard (Chicoutimi): Ne commençons pas une
discussion.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Paragraphe 6?
M. Bédard (Chicoutimi): S'il faut que le ministre des
Affaires municipales commence à être chicanier, on n'a pas
fini.
M. Beaudry: Afin d'assurer la réalisation et la
subsistance des constructions de la Place du centre de Hull, il est
décrété:
Le paragraphe a) est abrogé. "b) Le règlement no 1386 de
la ville et les résolutions..." Il faudrait lire, M. le
Président, au lieu de "les résolutions d'autorisation", "les
résolutions CE-542-75 et C-153-75, de la Communauté
régionale de l'Outaouais, ainsi que les permis de construction
émis pour la construction du complexe de la Place du centre, sont
déclarés valides à toutes fins que de droit". "c) La
résolution no 75-375 de la ville, en date du 6 octobre 1975, confirmant
l'accord de la ville à une lettre d'intention du 7 août 1975, est
sanctionnée et la ville est autorisée à donner suite
à ses engagements". Il faudrait ajouter: "Conformément à
ladite résolution", et rayer les mots "en conséquence".
Le Président (M. Houde, Limoilou): Conformément
à ladite résolution.
M. Beaudry: C'est cela. Après "engagements", rayer les
mots "en conséquence".
M. Goldbloom: M. le Président, je me sens obligé de
poser une question bien directe et brutale. Pourquoi est-il nécessaire
de dire tout cela? Il me semble qu'on a l'impression qu'on a des doutes quant
à la validité de ce qui a été adopté et que,
pour dissiper les doutes, on arrive et on dit: Par une loi, c'est valide. Mais
si c'était validement adopté par le conseil municipal, pourquoi
a-t-on besoin de cet article?
M. Beaudry: Je suis complètement d'accord avec le
ministre, personnellement, et je pense que le conseil municipal est d'accord
sur ces remarques.
Il reste un problème. A Hull, nous avons vécu, quand
même, une expérience un peu désastreuse, au point de vue de
la sécurité pour les compagnies qui prêtent de l'argent.
L'affaire Dasken a quand même fait les manchettes des journaux pendant
plusieurs années, et...
M. Parent (Hull): C'était un autre bill privé.
M. Beaudry: Pardon?
M. Parent (Hull): C'était un autre bill privé. Ce
n'est pas celui-là.
M. Beaudry: Ce n'était pas celui-là.
Il reste qu'une compagnie qui viendra prêter un montant
considérable d'argent, avant de ce faire, voudra bien s'assurer qu'il
n'y a pas de lacune dans les permis qui lui seront accordés ou qu'il n'y
aura pas d'accrochage dans l'adoption des règlements. C'est la seule et
unique raison pour laquelle les promoteurs nous ont demandé de mettre
cela dans le bill.
M. Goldbloom: M. le Président, je n'ai pas
nécessairement d'objection à cela. J'aurais eu une objection
formelle au premier sous-paragraphe. Mais en ce qui concerne les actions de la
ville, si l'on croit que, pour donner une assurance à des tierces
parties, pour assurer la réalisation de la chose... Je n'ai pas
nécessairement d'objection.
M. Beaudry: Merci, M. le ministre!
M. Bédard (Chicoutimi): II y a bien des choses
inhabituelles, quand même, dans le processus qu'on emploie à
l'heure actuelle et qui demanderaient peut-être certaines explications.
Entre autres, on s'aperçoit... Il y avait déjà un bill
public, le bill 90, qui faisait office de loi et puis, tout à coup
on ne sait pas pourquoi on sent le besoin de l'introduire
à l'intérieur de la charte de Hull.
Egalement, la manière dont on procède à l'heure
actuelle. On est en train, par un bill privé, de modifier un bill public
qui était le projet de loi 90...
Le Président (M. Houde, Limoilou): L'honorable ministre de
la Fonction publique.
M. Bédard (Chicoutimi): ... ce n'est pas la manière
habituelle.
M. Parent (Hull): M. le Président, je pense qu'il y a des
considérations assez particulières. La communauté
régionale a eu des pouvoirs spéciaux, que lui a donnés
l'Assemblée nationale par l'adoption du bill 24, de préparer un
schéma d'aménagement.
En vertu de la loi 54 et amendée par le bill 20, normalement, la
communauté régionale n'aurait pas dû émettre de
permis de construction, à cause du fait que les rues Notre-Dame et
Champlain, qui ont été cédées au gouvernement, ne
sont pas cadastrées.
Par ailleurs, c'est par mesure de sécurité, parce que,
normalement, en vertu du bill 54, le permis ne devrait pas être
émis. Cela a été dit carrément dans les minutes de
la communauté régionale que j'ai lues; le permis était
octroyé, nonobstant qu'il y ait certaines difficultés qui se
présentaient.
M y a cet aspect qui demande d'être régularisé, pour
éviter qu'il y ait des complications.
L'autre aspect que je veux soulever est que le zonage où se
construit Place du centre peut poser certaines difficultés, même
si le fédéral a déjà bâti sans qu'il n'y ait
amendement au règlement de zonage il n'était pas sujet aux
lois du Québec mais il s'agissait d'une zone
résidentielle, antérieurement, avec une partie hôtel de
ville qui était commerciale.
Le gouvernement fédéral a bâti, mais là, il
s'agit d'une entreprise privée qui bâtit. Mais la ville de Hull,
à ma connaissance, a adopté un règlement, modifiant le
zonage, règlement qui a été adopté par le conseil,
qui a été soumis à une assemblée
générale des électeurs et qui a été
approuvé...
M. Beaudry: C'est cela. Le 26 août 1975.
M. Parent (Hull): ... et le fait que ce règlement ait
été adopté ne justifiait quand même pas la
modification du cadastre qui doit être faite et qui est en voie
d'être faite par le fait que les rues n'avaient pas de cadastre. Et c'est
la précaution qui est prise parce que le promoteur doit aller sur le
marché financier, dès le mois de décembre ou janvier et,
à ce moment, il n'y a aucun doute que de telles garanties seront
exigées.
M. Bédard (Chicoutimi): Vous ne devez pas avoir de
problème avec la garantie...
M. Parent (Hull): Surtout que la procédure a
été suivie par la ville pour modifier le cadastre. Le zonage a
été fait, non pas, dans les mêmes particularités que
Dasken, mais cela a été fait par le conseil municipal. Il y a eu
l'assemblée publique. Il n'y a pas eu d'opposition, si je me rappelle.
Le règlement a été adopté et il a été
envoyé à la Commission des affaires municipales, mais comme
mesure de garantie, je pense que c'était...
M. Bédard (Chicoutimi): Disons que cela peut
répondre à la première question qu'on se posait, à
l'effet de sentir le besoin, même si c'était déjà un
bill public le no 90 de l'inclure à l'intérieur de
la charte; mais le ministre admettra, avec moi, que de modifier un bill public
par un bill privé, ce n'est pas normalement la technique
législative qui est suivie.
M. Goldbloom: Si nous sommes pour accepter ces deux
sous-paragraphes, je crois qu'il y aurait lieu de donner au deuxième la
même rédaction qu'au premier, c'est-à-dire qu'au lieu
d'écrire "...sanctionner...", on devrait écrire
"...déclarer valide à toutes fins que de droit".
M. Rocheleau: D'accord.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Les membres de la commission
sont d'accord? Paragraphe 7.
M. Beaudry: "Suite à la modification du cadastre de la
ville de Hull, constituant les lots 487, 488, 489, 490, 491, 492, 493, 494, et
sujet également à la signature des accords à intervenir
entre les gouvernements concernés à l'égard des terrains
de la Place du centre: a) Aucune personne autre que Sa Majesté du Chef
du Canada ne peut prétendre à quelque droit que ce soit à
l'égard du lot 487 du cadastre de la ville de Hull, à la date de
la sanction de la présente loi, sauf quant aux droits qui ont pu
être concédés par Sa Majesté, toutes autres charges,
servitudes, droits de passage et autres quelconques étant
annulés. b)Sa Majesté du Chef du Québec est
déclarée propriétaire incommutable à toutes fins
que de droit des lots 488, 489, 490, 491 et 492 des plans et livre de renvoi
officiels du cadastre de la ville de Hull, toutes charges, servitudes ou droits
de passage et autres quelconques étant annulés, et de ce fait,
elle est habile à vendre ou céder ces terrains en donnant les
garanties habituelles."
Je voudrais qu'on aille à la ligne, qu'on fasse un alinéa.
"Advenant toute vente, session, transfert ou location des lots
mentionnés au paragraphe précédant et nonobstant le texte
de l'article e) de l'article 1 et de l'article 20 du chapitre 50 des lois de
1971 tel qu'ils pourront être amendés de temps à autre et
aussi longtemps que subsistera le complexe de la Place du centre, le
gouvernement du Québec est réputé pour les seules fins
d'évaluation foncière propriétaire et occupant du lot no
488 des plans et livres de renvoi officiels du cadastre de la ville de
Hull."
Il faudrait aller à la ligne parce qu'il manque des mots.
Après le mot "... Hull...", il faudrait ajouter les mots suivants: "...
ainsi que des autres voies de circulation automobile considérées
comme rues publiques...
Le Président (M. Houde, Limoilou): Un instant. Est-ce que vous
pourriez recommencer cela, s'il vous plaît. A quel endroit vous...
M. Beaudry: Après les mots "ville de Hull"... Le
Président (M. Houde, Limoilou): Oui.
M. Beaudry:... il faudrait ajouter les mots suivants: "ainsi que
des autres voies de circulation automobile considérées comme rues
publiques" et le texte continuerait: "reliées audit lot no 488 à
l'intérieur de la Place du centre, de même qu'il est
réputé pour les mêmes fins être propriétaire
et occupant du centre de congrès éventuel et des passerelles
n'étant utilisées qu'à telle fin, devant relier la Place
du centre aux édifices environnants et ce depuis le 1er octobre 1975.
Dans les mêmes conditions, pour les seules fins d'évaluation
foncière et aussi longtemps que subsistera le complexe de la Place du
centre, la ville sera réputée être propriétaire et
occupant des jardins intérieurs et extérieurs ainsi que des
places publi-
ques..." Après cela, il faudrait rayer les mots, M. le
Président, "d'une superficie approximative de quatre acres"...
Le Président (M. Houde, Limoilou): Au mot "places" il y
aurait un "s" aussi.
M. Beaudry: Places publiques, c'est exact. On raie les mots:
"d'une superficie approximative de quatre acres" et on ajoute, après le
mot "publiques" les mots suivants: "reconnues comme telles par la ville" et le
texte continue "à l'intérieur de la Place du centre". c) La ville
est déclarée propriétaire incommutable à toutes
fins que de droit des lots 493 et 494 du cadastre de la ville de Hull, toute
charge ou servitude ou droit de passage et autres quelconques étant
annulés et de ce fait elle est habile à vendre ou céder
cesdits lots en donnant les garanties habituelles. Toute
référence au cadastre de la ville de Hull a le même effet
que si l'expression cité de Hull était utilisée".
M. Goldbloom: M. le Président, est-ce qu'on peut avoir, en
quelques mots, une explication de la raison d'être de tout cela?
M. Bédard (Chicoutimi): J'ajouterais une question. Quand
vous dites: Le gouvernement du Québec est réputé pour les
seules fins de l'évaluation foncière propriétaire...
Est-ce que cela veut dire, au bout de la ligne, que Place du centre ne paiera
pas de taxe?
M. Beaudry: Cela ne veut pas dire cela du tout.
M. Bédard (Chicoutimi): Non, j'espère.
M. Beaudry: C'est parce que le gouvernement du Québec, sur
les lots dont on fait mention dans l'article en question, devient
propriétaire de ces terrains et les lots, par la suite, seront
loués à Cadillac Fairview par bail emphytéotique et
Cadillac Fairview sera appelée à payer des taxes comme si elle
était propriétaire occupant. Cependant, dans le texte, on parle
du lot 488 en particulier. Le lot 488 constitue le boulevard Maisonneuve
à Hull, au-dessus duquel il y aura de la construction parce que le
complexe de Place du centre est construit partiellement au-dessus de ce
boulevard. Le boulevard demeurant tel à la circulation, on demande qu'il
ne soit pas imposé. C'est pour cette fin qu'on dit que, pour les fins de
l'article 20, du chapitre 50 des lois de 1971, qui est la Loi sur
l'évaluation foncière, le lot 488 demeure la
propriété du gouvernement du Québec. Il en est de
même pour la Place du centre ou le centre de congrès
éventuel et les passerelles, nous demandons que ces édifices ne
soient pas sujets à une taxe parce que le centre de congrès est
un centre qui ne rapportera essentiellement pas de revenu, il va avoir des
déficits. Une passerelle est seulement un passage pour relier un
édifice à un autre et n'a aucune valeur pour qui que ce soit. Ce
sont les raisons pour lesquelles ces demandes sont faites là-dedans.
M. Goldbloom: Quelle est la raison d'être
particulière du sous-paragraphe a) qui fait curieux un peu? On utilise
une loi du Québec pour confirmer un droit de propriété du
gouvernement du Canada.
M. Beaudry: Le sous-paragraphe a), M. le ministre, c'est parce
que les terrains qui forment Place du centre actuellement sont
constitués d'un nombre de plus petits lots qui ont été
recadastrés et, à même le lot 487, se trouvent des terrains
qui appartiennent aux gouvernements fédéral et provincial.
Comme l'édifice fédéral sera construit
éventuellement sur le lot 487, et que ce lot fait l'objet d'un nouveau
cadastre qui n'est pas encore adopté ou qui n'a pas encore
été ratifié par le ministère des Terres et
Forêts et qui ne peut pas l'être tant que les accords entre le
fédéral et le provincial n'auront pas été conclus
et ces accords ne peuvent être conclus tant que les arrêtés
en conseil n'auront pas été adoptés, on se retrouve avec
ce problème.
M. Bédard (Chicoutimi): Fédéralisme
laborieux. Cela montre les complications quand on donne son terrain au
fédéral.
M. Beaudry: II n'est pas donné, le terrain. C'est le
terrain sur lequel l'édifice fédéral sera construit
éventuellement, mais les accords entre le fédéral et le
provincial ne sont pas encore conclus.
Le Président (M. Houde, Limoulou): Le ministre de la
Fonction publique.
M. Parent (Hull): M. le Président, je suis bien
fédéraliste, c'est connu, mais, pour autant, je m'oppose
énormément à cet article des amendements à la
charte. J'ai l'impression qu'il y a actuellement quelqu'un qui n'a pas fait le
travail qui devait être fait. A mon avis, ce qui est nécessaire,
puisque nous sommes à préparer avec le gouvernement
fédéral une entente pour faire des échanges de terrain,
des cessions de droits de propriété entre le gouvernement
fédéral et provincial, il y a eu des cessions entre la ville de
Hull et le gouvernement du Québec.
A mon avis, l'opération devrait être de beaucoup
simplifiée et ne déclarer ni le gouvernement du Québec ni
le gouvernement du Canada propriétaire. Nous devrions nous servir, si
possible, du nouveau cadastre préparé par la ville de Hull, nous
servant des numéros de lots qui appartenaient ou appartiennent encore
à la ville de Hull et au gouvernement du Québec et
déclarer que ces lots sont libres de toute charge. Mais je ne vois pas
pourquoi on vient insérer dans un texte de loi toute cette nomenclature
pour déclarer que le gouvernement du Québec est
propriétaire, que la
ville de Hull est propriétaire, que le gouvernement du Canada est
propriétaire quand, en somme, ce qui est nécessaire et
impératif pour les fins des ententes à signer, c'est d'avoir la
certitude qu'il n'y a rien qui grève chacune des parties de terrain.
A mon avis, tout ce que nous avons à faire, c'est de faire une
description des lots qui sont mentionnés, faire une description
technique et, par la commission parlementaire, déclarer que ces lots
sont libres de toute charge ou de toute hypothèque ou servitude pour
permettre qu'on ait des titres clairs au moment de transiger. Mais j'ai
l'impression qu'on veut faire adopter ici dans une loi ce que les
arrêtés en conseil devraient faire ultérieurement à
l'adoption d'une loi qui donne des titres clairs à des terrains.
Je ne peux pas accepter la proposition qui est faite ici. Qu'on
détermine que les lots sont libres de toute charge, je pense que c'est
normal pour l'Assemblée nationale et la commission parlementaire. Depuis
vingt ans que je suis ici, je sais qu'on a ratifié des titres, par des
contrats qui avaient été signés mais pour la
validité desquels on avait des doutes et on a déclaré le
contrat bon avec un titre valable. Mais je ne vois pas pourquoi, aujourd'hui,
on va prendre des procédures complètement en dehors du contexte
quand il s'agit de bien s'assurer pourquoi le terrain ou les terrains qui
doivent servir à l'ensemble du projet et qui doivent servir
ultérieurement à des échanges, ne sont pas les lots
eux-mêmes qui sont déclarés libres de toute charge pouvant
les affecter.
M. Beaudry: M. le Président, pour répondre au
ministre de la Fonction publique, le problème qui se pose sur le terrain
de Place du centre est très complexe. Ces terrains en question pour pour
lesquels il existait un cadastre antérieurement, dans certains cas,
après recherche faite au bureau d'enregistrement, on constate qu'ils
n'appartiennent à personne.
Je suis d'accord sur le principe suivant lequel on peut,
théoriquement parlant, demander à la Législature et
à la commission de déclarer la province ou une personne
propriétaire de ces terrains sur lesquels il n'y a aucun titre qui
apparaît ou qui ne sont enregistrés au nom de personne.
Mais le problème va plus loin que cela. Dans le cadastre de la
ville de Hull, pour les vieux lots qui faisaient l'objet de ce cadastre, les
arpenteurs ne s'entendent pas sur les lignes contiguës de ces anciens
lots.
On se retrouve avec un tas de vieux lots et, à certains endroits,
un arpenteur va dire: La ligne contiguë entre deux terrains se situe ici
et un autre arpenteur va dire: Elle se situe à telle autre place. Un
autre arpenteur va dire: Elle se situe à telle autre place.
Si on utilise les anciens lots pour faire déclarer une personne
propriétaire de ces anciens lots, on va se retrouver possiblement avec
des lisières de terrains qui n'appartiendront à personne et qui
vont se retrouver sur le terrain de Place du centre.
Or, plutôt que de procéder de cette façon, ce que la
cité a fait, c'est qu'elle a demandé que son cadastre, pour Place
du centre, soit complètement modifié. Avec tous les anciens
terrains, on a fait un "melting pot" et on a dit: On va refaire un cadastre et,
dans le cadastre, on va donner des nouveaux numéros de lots, avec un
nouveau plan qui a été envoyé au ministère des
Terres et Forêts.
Sur le contour de Place du Centre, on ne peut plus se tromper parce que
tous les anciens lots sont inclus dans le projet de Place du centre. C'est
pourquoi nous préférons, pour donner des titres qui sont
absolument clairs, procéder avec la nouvelle subdivision pour laquelle
on demande un nouveau cadastre, plutôt que procéder selon l'ancien
cadastre qui existait et risquer de se retrouver avec des complications
légales éventuelles où on aura deux notaires ou deux
arpenteurs qui viendront nous dire: La ligne contiguë n'est pas à
telle place, elle est à telle autre place, et on se retrouvera, à
ce moment-là, avec des actions en bornage.
C'est pour cette raison qu'on préfère que ce soit fait de
la façon qu'on vous propose. Nous ne serions pas venus avec le
problème tel qu'il se pose actuellement s'il avait été
placé comme cela et si les arrêtés en conseil avaient
été adoptés, si les accords étaient conclus et si
le cadastre avait été adopté. On ne serait pas venu avec
cela, mais à cause du problème que je vous ai expliqué ce
matin, du financement du 15 décembre, nous sommes "poignés" avec
notre affaire. C'est pour cela qu'il faut le présenter comme cela.
M. Bédard (Chicoutimi): Oui, mais aux paragraphes a), b),
c), avec toute la description dont il est fait mention, il reste quand
même... On se demande quand même jusqu'à quel point on
légifère, parce que, si vous prenez le début de votre
paragraphe, vous dites que tout cela, c'est d'accord, c'est pour faire une
situation claire, mais c'est quand même sujet à la modification du
cadastre de la ville de Hull, constituant les lots 487, 488, 489, 490, 491,
etc., et c'est sujet également à la signature des accords
à intervenir entre les gouvernements concernés à
l'égard des terrains de la Place du centre.
M. Beaudry: D'accord. Mais c'est évident que, si les
accords n'interviennent pas... Quant au cadastre, les plans sont tous rendus au
ministère des Terres et Forêts et il n'y a pas de
difficulté. On attend tout simplement de savoir à qui
appartiennent ces lots. Mais ce n'est pas réglé.
M. Bédard (Chicoutimi): Mais vous nous incitez à
adopter une loi qui est très précise, a), b) et c), et il reste
quand même que, de par la constitution même ou la rédaction
même de votre article, vous vous réservez le droit, vous
réservez le droit à la ville de Hull de venir à l'encontre
de ce que nous votons comme loi ici, en disant que tout cela, on a beau le
voter, mais c'est sujet à la modification du cadastre de la ville de
Hull et c'est sujet à des ententes entre les deux...
M. Beaudry: Non, on ne réserve rien, absolument rien
à la ville de Hull. Les accords à intervenir entre les
gouvernements intéressés concernent
seulement deux gouvernements, celui du Québec et celui du
Canada.
M. Bédard (Chicoutimi): D'accord.
M. Beaudry: Parce que le lot 487 sur lequel sera
éventuellement situé l'édifice fédéral et
les lots 488 à 492 inclusivement sur lesquels seront situés
l'édifice provincial et Place du centre, ces lots, c'est tout ce que
constitue Place du centre. Les deux derniers petits lots, 493 et 494, il n'y
aura rien là-dessus, ils ont huit pieds de large.
M. Bédard (Chicoutimi): Peut-être qu'on se comprend
mal, mais vous allez admettre que lorsque l'Assemblée nationale adopte
une loi, elle ne doit pas donner le droit à quelque autre organisme ou
individu ou à quelque autre gouvernement de modifier cette loi.
M. Beaudry: D'accord.
M. Bédard (Chicoutimi): C'est à elle qu'appartient
le pouvoir de l'adopter ou de la modifier. Quand on prend le premier
alinéa du paragraphe 7, est-ce que, dans votre esprit, la ville de Hull,
avec ses modifications au cadastre, ou encore, avec des accords entre
gouvernements, pourrait aller jusqu'à modifier la loi que nous adoptons
aujourd'hui? Est-ce que cela pourrait aller jusque-là?
M. Beaudry: Non, la ville de Hull n'a rien à voir
là-dedans.
M. Bédard (Chicoutimi): Lisons comme il le faut l'article.
On adopte tout cela... D'ordinaire, ce fait vient à la fin d'un texte,
qu'on adopte cette réserve, mais, là, cela vient au début.
Vous dites: "...sujet à la modification du cadastre de la ville de Hull
et sujet à la signature des accords à intervenir entre les
gouvernements concernés...", ce qui veut dire qu'effectivement, en tout
cas, légalement, la ville de Hull, par des modifications à son
cadastre, ou encore, par les gouvernements concernés, le gouvernement du
Québec ou le gouvernement du Canada, pourrait venir à rencontre
de ce qui suit dans l'article 7.
M. Beaudry: Si on disait, M. le député de
Chicoutimi: "...sujet à l'adoption du cadastre de la ville de Hull", au
lieu de "la modification", parce que le cadastre de la ville de Hull a
été modifié pour constituer les nouveaux lots. On n'a pas
l'intention de remodifier ces lots; ce sont de nouveaux lots. Les anciens lots,
on en avait peut-être 80 ou 100.
M. Bédard (Chicoutimi): Mais vous admettrez... Il me
semble que le texte est clair. Vous nous demandez d'adopter une loi très
précise, ce qui est très bien, mais tout cela, sujet à une
modification de la part de la ville de Hull, ou encore, à des accords
entre les gouvernements, ce qui implique nécessairement que ces deux
éléments, soit par les modifications ou soit par les accords
qu'ils auront à faire ensemble, pourraient effectivement modifier une
loi de l'Assemblée nationale qui, dans mon esprit, ne peut être
modifiée par l'Assemblée nationale, que par une autre loi.
M. Beaudry: Pourrais-je vous suggérer la proposition
suivante? Si on transférait le début de l'article à la fin
en disant que l'article 7 entrera en vigueur avec l'adoption du cadastre de la
ville de Hull constituant les lots et la signature des accords à
intervenir.
M. Bédard (Chicoutimi): A la condition que ces accords ne
viennent pas en contradiction avec ce que...
M. Beaudry: Oui, d'accord.
M. Bédard (Chicoutimi): Mais, il faudrait le mettre...
M. Beaudry: Je n'y ai pas d'objection.
M. Bédard (Chicoutimi): ...parce que même avec cette
nouvelle formulation, si vous ne mettez pas la précaution légale,
à savoir que ces accords ou ces modifications ou l'adoption de ce
cadastre ne doit pas venir...
M. Beaudry: En contradiction avec...
M. Bédard (Chicoutimi): ... en contradiction avec ce que
l'Assemblée nationale vient d'adopter...
Le Président (M. Houde, Limoilou): L'honorable ministre.
M. Goldbloom: M. le Président, j'aimerais exposer ma
compréhension de ce problème, sujet à correction par ceux
qui sont là-dedans depuis un bon moment et qui peut-être le
comprennent mieux et différemment. Mais, il me semble qu'il y a des
transactions, des négociations à poursuivre et que la ville
craint que si les titres ne sont pas clairs, si la description technique des
terrains n'est pas reconnue, les transactions ne pourront se faire. Donc, ce
que la ville cherche à réussir par la présentation de ce
paragraphe 7, c'est de régler ces deux problèmes en disant: II y
a des titres qui sont clairs, qui appartiennent aux deux gouvernements surtout.
Et, par la suite, cela donnant une description technique selon la nouvelle
carte ici, selon le nouveau "cadastrage", mais sujet, si je comprends bien,
à l'approbation de cette modification ou de l'adoption du cadastre de la
ville de Hull... A ce moment, c'est en vertu de tout cela que les transactions
se feraient. Je partage le point de vue de mon collègue, le ministre de
la Fonction publique. Ne serait-il pas plus simple de donner une description
technique, de choisir parmi les divergences de vues des arpenteurs, la
description qui fait l'affaire de la ville et de dire: C'est cela, donner cette
description technique et dire: Ces titres sont libres de toute servitude et
charge, et
ainsi de suite, et permettre aux transactions de continuer
normalement?
En quoi est-ce que cela compliquerait l'avenir de la ville?
M. Beaudry: L'avenir de la ville, M. le ministre, n'est pas en
péril. Ce n'est pas la ville qui demande cela, c'est le promoteur qui
veut avoir des titres clairs. La ville, cela ne lui fait rien, les titres. Ce
n'est pas elle qui va bâtir. Le promoteur a des problèmes. Il dit:
Vous avez beau me dire que tels ou tels lots, ce sont des lots complets et
qu'il n'y a pas de problème sur ces lots, il reste un fait, c'est qu'il
y en a. Il dit: Je n'en veux pas de problème. Quand il va vouloir se
financer, celui qui va avancer de l'argent, lui non plus n'en veut pas de
problème. Alors, c'est pour cela qu'on a refait le cadastre complet.
Faire des descriptions techniques, c'est impossible à faire, parce que
c'est tout mêlé, ce sont tous de vieux lots, des parties de lots,
il y a des lots qui ne sont pas enregistrés du tout, et il y a d'autres
lots sur lesquels... le palais de justice par exemple, est construit sur un lot
qui n'appartient à personne. Au bureau d'enregistrement, il n'est pas
là. Comment sort-on de cela, cette affaire? On peut se retrouver en cour
avec des actions qui vont traîner longtemps. Là, on le dit: Pour
éviter tout cela, on va refaire un nouveau cadastre, et avec le nouveau
cadastre, quand il aura été adopté et approuvé, on
n'aura plus de problème.
Vous allez l'avoir, votre lot. Cela va être
règlé.
C'est pour cela qu'on a procédé de cette façon.
Mais on peut retourner à l'ancienne méthode. On va se retrouver
avec trois arpenteurs qui vont nous donner trois opinions différentes.
Là, on va revenir devant la Législature, parce qu'on va
être encore plus mêlé, et on va dire: Voici notre
problème. C'est ça, le problème. Ce n'est pas celui de la
ville, en fait. Moi, je plaide la cause du promoteur actuellement. C'est lui
qui veut avoir les titres.
M. Bédard (Chicoutimi): Sous cet aspect, je pense que Me
Beaudry a raison.
M. Beaudry: Moi, je ne vois pas de difficulté, si on
change le début de l'article, pour dire que cela prendra effet une fois
que cela aura été approuvé et une fois que les accords
auront été signés.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Le ministre de la
Fonction publique.
M. Parent (Hull): M. le Président, on a soulevé
tout à l'heure le problème de l'emplacement de l'ancien palais de
justice, qui serait contenu dans le lot 487 de la nouvelle description, qui
n'avait pas de propriétaire.
Il faudrait être bien conscient que s'il n'y a pas de
propriétaire, c'est la Curatelle publique qui est propriétaire,
en vertu des lois de la province.
M. Beaudry: Je suis content de savoir cela! M. Parent (Hull):
Bon! Je pense que c'est un aspect assez grave que s'il y a une
propriété comme les ruelles à Montréal, parce que
j'étais, jusqu'à récemment, au dossier de la Curatelle
publique, tous les biens sans maître sont la propriété du
gouvernement, par la Curatelle publique.
Or, moi, je ne peux pas comprendre, d'abord, le fait que nous
déclarions qu'aucune autre personne, autre Sa Majesté, du chef du
Canada ne peut prétendre à quelque droit que ce soit. Je pense
que jamais on ne peut accepter qu'il y ait un texte semblable qui soit dans une
loi du Québec. C'est clair. Jamais le gouvernement du Québec ne
peut donner un droit au gouvernement du Canada, surtout quand on parle de Sa
Majesté, du chef.
M. Bédard (Chicoutimi): ... qui s'en vient.
M. Parent (Hull): Non, ne vous en faites pas avec cela.
M. Bédard (Chicoutimi): Personne ne le sait.
M. Parent (Hull): Mais on invoque des difficultés
d'arpentage où on ne s'entend pas. Je ne peux pas comprendre qu'on va
présenter un cadastre et qu'on va s'entendre.
Si on dit au cadastre que le lot no 487 va comprendre maintenant les
lignes qui sont déterminées ici, il y a une description qui peut
se faire avec ce numéro de lot. Pourquoi dit-on que cela ne se fait
pas?
M. Beaudry: Avec le nouveau cadastre.
M. Parent (Hull): Ce n'est pas nécessaire. Ici, on peut
prendre l'ancien palais de justice et le bureau d'enregistrement, qui nous
appartenaient, et on fait la description.
M. Beaudry: Bien...
M. Parent (Hull): Je n'ai pas à aller donner au
fédéral de titres qui appartenaient à une partie du lot
487 antérieurement. Je n'ai pas de raison d'aller donner de titres au
gouvernement fédéral sur les transactions qu'il a pu effectuer
avec la Banque canadienne nationale, avec les propriétaires qui
étaient là, René Ménard et tout cela, qui
étaient sur la rue Principale. Je n'ai pas à aller donner de
titres, ni à confirmer de titres au gouvernement
fédéral.
M. Beaudry: On ne demande pas à la
Législature...
M. Parent (Hull): Je ne peux pas comprendre qu'on va faire
cela.
M. Beaudry: ... de donner des titres au gouvernement
fédéral.
M. Parent (Hull): Vous demandez de les libérer.
M. Beaudry: Non. Tout simplement, et on parle du territoire du
Québec sur lequel la Législa-
ture a juridiction, nous disons, dans notre article: "Aucune autre
personne que Sa Majesté ne peut prétendre à quelque droit
que ce soit vis-à-vis de tel lot". Alors, vous avez juridiction sur le
territoire du Québec. Vous parlez pour les gens du Québec et, en
conséquence, vous ne dites pas: On déclare le gouvernement du
Canada propriétaire de tel terrain.
M. Parent (Hull): Si on regarde la partie du lot 491 que le
gouvernement fédéral a acquis de la compagnie E.B. Eddy, on vient
dire ici que personne d'autre ne peut prétendre aux titres. Je ne sais
pas ce que le gouvernement fédéral... Il a dû
sûrement s'assurer, avant de signer une entente avec la compagnie E.B.
Eddy, qu'il y avait des titres clairs sur ce morceau de terrain et quand on
fera les échanges, s'il y a un titre clair, je ne vois pas en quoi le
promoteur va être affecté.
Le gouvernement du Québec est prêt pour la rue Notre-Dame,
la rue Champlain, son quadrilatère qu'il a acheté, à dire:
Cette description technique, c'est le terrain qui appartient à la
province. On va faire une description technique en suivant les formes de rues
qu'il y a là et on va dire par une loi de la Législature: Par
cette description technique, nous considérons qu'il n'y a aucun droit,
aucune servitude qui peuvent exister sur ce terrain et à partir de
là, quand on fera les arrêtés en conseil, il n'y aura
aucune difficulté à établir les titres, ni pour le
promoteur, ni pour personne, et cela n'empêchera pas le promoteur de se
faire financer. Il s'agit simplement de déclarer qu'il n'y a aucune
hypothèque, aucune charge, aucun vice de forme dans la description qu'on
va y donner, et qu'on ne vienne pas invoquer qu'il y aura des problèmes
d'arpenteurs dans une description! Les points de référence sont
là. Je ne vois pas pourquoi on peut invoquer de telles choses. C'est
parce qu'on ne veut pas faire le travail.
M. Bédard (Chicoutimi): On peut peut-être
suggérer de donner simplement la partie de terrain et les bornes.
M. Parent (Hull): C'est cela.
M. Bédard (Chicoutimi): Qu'on les déclare au nord,
au sud, à l'est, à l'ouest, et qu'à l'intérieur de
ces bornes, tous les terrains sont libres de charge.
M. Beaudry: Le député de Chicoutimi sera d'accord
là-dessus, l'expérience a prouvé à maintes reprises
que lorsqu'on joue avec des lots qui font l'objet d'un vieux cadastre...
M. Bédard (Chicoutimi): Avec des actions.
M. Parent (Hull): On se retrouve souvent avec des lots qu'on
désigne comme un lot 37 du quartier 1 de la ville de Hull et, à
côté, on met un lot 38 du quartier 1 de la ville de Hull et un lot
39, puis on se retrouve avec 133 pieds, et si on mesure les trois lots, on a
137 pieds. Qu'est-ce qu'on fait avec les quatre autres pieds? A qui sont les
quatre pieds? C'est là le problème. Ce n'est pas de dire une
description technique: 40 par 30 par 100. Il n'y a pas de problème. Ce
n'est pas difficile cela. Mais s'il manque des bouts de terrains, qu'est-ce
qu'on fait avec ces bouts de terrains? C'est là le problème.
C'est pour cela qu'on a refait notre cadastre.
M. Rocheleau: M. le Président, il semblerait que le
député de Hull est en train de mélanger les affaires. En
somme, que l'on prétende que l'on n'a pas fait notre devoir ou nos
devoirs, il y a une chose certaine, c'est que c'est le ministre Parent qui a
quand même négocié une grande partie des échanges
entre le fédéral et Place du centre, Cadillac Falrview. Nous
sommes ici aujourd'hui avec un texte qui semble satisfaire toutes les parties.
Je comprends que même si le ministre Parent est un
fédéraliste, il ne semble pas vouloir appliquer le nom de Sa
Majesté la reine pour lui confirmer un terrain à Hull. Mais il
demeure quand même une chose, c'est que les promoteurs...
Malheureusement, M. Bélanger, qui nous accompagnait ce matin, n'est pas
ici et cela semble être le texte qui a exigé quand même
plusieurs heures et plusieurs semaines de travail pour en arriver à une
conclusion que c'est cela qui semblait être fait. S'il faut changer une
phrase, M. le Président, je suis parfaitement d'accord, mais s'il s'agit
de changer l'essence même de cet article, je suis convaincu qu'il va
falloir revenir devant la commission, parce que cela va sûrement modifier
en profondeur le texte comme tel.
M. Beaudry: Avec la permission de M. le Président, je ne
vois pas, non plus, si nous sommes obligés de retourner faire des
descriptions techniques, même en assumant que cela puisse être fait
et que nous revenions devant la commission avec des descriptions techniques
pour faire approuver cela, comment on va pouvoir y arriver dans le délai
qui nous a été donné par le promoteur. Ce n'est pas moi
qui ai décidé du 15 décembre. Ce sont eux qui me disent
qu'ils ont des garanties jusqu'au 15 décembre. Si ce n'est pas le 15
décembre, cela ne marche pas, il va falloir qu'ils renégocient
leur affaire. Peut-être que Place du centre ne marchera pas. Je ne sais
pas. Je fais les représentations qu'on m'a faites dans ce sens.
Le Président (M. Houde, Limoilou): L'honorable
ministre.
M. Goldbloom: Essayons de faire la ventilation du
problème. Il y a d'abord la description technique. Si vous dites que les
arpenteurs ne s'entendent pas et qu'il y a des bouts de terrains qui font
l'objet d'un litige entre les descriptions par les divers arpenteurs, votre
seule façon de régler ce problème est évidemment de
déposer une nouvelle carte, celle que nous avons ici, et de
déclarer: Voilà le nouveau cadastre de la ville de Hull, et de
faire approuver ce cadastre par le ministère des Terres et Forêts.
Cette partie semble assez claire. C'est un mécanisme qui vous permet de
régler le problème de la description technique.
La deuxième partie du problème, c'est de dé-
clarer qu'il n'y a pas de charge, de servitude et ainsi de suite.
La troisième partie du problème, c'est de déclarer
non seulement qu'il n'y a pas de charge et de servitude mais d'identifier les
propriétaires. C'est notamment au sous-paragraphe a) que vous
déclarez que Sa Majesté du chef du Canada est
propriétaire, mais si je vous comprends bien, Me Beaudry, vous faites
une nuance de distinction. Vous dites que ce sous-paragraphe ne déclare
pas Sa Majesté du chef du Canada propriétaire du lot, mais
déclare tout simplement que nulle autre personne ne peut
prétendre avoir un droit vis-à-vis de ce lot. J'ai bien
saisi.
M. Beaudry: C'est ça. Je ne déclare pas Sa
Majesté du chef du Canada propriétaire. Je procède par
négation et je dis qu'il n'y a personne d'autre qui a des droits.
M.Goldbloom: D'accord, cela paraît être
déjà un peu moins grave.
Ce qui est grave cependant, c'est que vous avez eu tout à l'heure
un appui du Parti québécois, ça m'inquiète.
M. Bédard (Chicoutimi): Je parlais de l'aspect
légal, il faut quand même avoir la logique du point de vue
juridique.
M. Beaudry: Fort apprécié d'ailleurs.
M. Goldbloom: Me Beaudry, est-ce que je peux vous demander si,
à votre avis, comme conseiller juridique de la ville, le fait de donner
une description par rapport aux rues existantes rendrait douteuse la
description technique?
M. Beaudry: Aux rues qui ont été
cédées au gouvernement du Québec? Je ne comprends pas la
question.
M. Bédard (Chicoutimi): ... déterminer les bornes
par les rues existantes à l'heure actuelle, le quadrilatère de
terrains dont on parle. Est-ce que c'est le même problème que vous
souleviez tantôt?
M. Beaudry: Les rues n'étant pas cadastrées, je
vois mal qu'on puisse être assuré de notre déclaration non
plus. Il y a deux rues qui n'apparaissent pas, qui ne sont pas au cadastre. Il
y a la rue Notre-Dame et la rue Champlain qui passent à travers Place du
centre, qui ne sont pas cadastrées non plus, actuellement. Cela nous
crée un autre problème.
M. Goldbloom: Cela n'est pas cadastré sur toute...
M. Beaudry: C'est en vertu de l'ancien cadastre.
M. Goldbloom:... sur toute sa longueur.
M. Beaudry: Pas sur toute sa longueur, mais au moins sur cette
partie. Quant au reste, je ne le sais pas, on ne m'a pas donné
d'indication.
M. Goldbloom: La partie qu'on emprunte pour contourner Place du
centre, est-elle cadastrée?
M. Beaudry: Non. La rue Champlain et la rue Notre-Dame, qui sont
à l'intérieur du terrain faisant partie du complexe de Place du
centre, ne sont pas cadastrées.
M. Goldbloom: II me semble que nous avons ici un beau
problème technique et intellectuel, mais il faudra trouver une
solution.
Le Président (M. Houde, Limoilou): L'honorable
député d'Abitibi-Ouest.
M. Boutin: Est-ce que la description technique ne pourrait pas
être faite à partir de points géodé-siques
actuellement bien précis plutôt que de rues ou de lots contigus
déjà existants? Il semble que dans votre formulation, vous
arrivez à des problèmes d'arpentage où on prend des points
de repère différents d'un arpenteur à un autre
arpenteur.
M. Beaudry: Non, non. Je ne voudrais pas induire la commission en
erreur en disant qu'il y a deux, trois ou quatre arpenteurs qui ont
travaillé sur le terrain actuellement. Il est évident cependant,
selon les arpenteurs qui ont eu à jouer dans ces terrains et dans ces
cadastres, qu'il manque des lots. Il y a des titres qui n'existent pas, il y a
des bouts de terrains qui n'appartiennent à personne, après
étude du territoire. C'est pourquoi la ville a décidé, le
promoteur également, de procéder avec un nouveau cadastre,
plutôt que de dire: Tel lot, tel lot et tel lot feront partie de tel bloc
et de procéder avec l'ancien cadastre. On a dit: On va recadastrer toute
l'affaire.
M. Boutin: Je ne me suis pas fait comprendre tout à fait
comme il le faut. J'amenais le fait, ce n'est pas nécessairement la
question que ce soient des arpenteurs différents, c'est le fait qu'on
prenne des points de repère différents. Vous souligniez le point
tout à l'heure, qu'il pourrait y avoir des restants de lots qui
n'appartiendraient à personne. Cela vient nécessairement de
points de repère différents possibles.
Si vous partez dans un cadastre nouveau, vous devez partir de points de
repère existants et officiels, qui seraient vos points
géodésiques qui sont dans votre territoire actuellement.
M. Beaudry: Mais, c'est ce qu'on a fait. C'est ce qui a
été fait. Il y a un nouveau cadastre qui est là. Ils sont
partis de points de repère. Ils ont fait de nouveaux lots. Il n'y a pas
de difficulté...
M. Boutin: Vous avez mentionné tout à l'heure que
vous étiez partis de lots contigus pour des points de repère.
M. Beaudry: Non. Je me suis peut-être mal exprimé,
je m'excuse. C'est que, si on utilisait la méthode qui avait
été suggérée par le ministre de la Fonction
publique, celle de prendre les lots qui existent en vertu du cadastre en
vigueur actuelle-
ment, on risque de se retrouver avec des lots qui ne couvrent pas tout
le territoire. A cause de leur description technique, on peut se retrouver avec
des parcelles de terrains qui n'appartiendront à personne et qu'on ne
pourra pas relier aux descriptions techniques actuelles du cadastre en vigueur.
C'est pourquoi nous sommes repartis avec de nouveaux points de repère.
Nous avons fait de nouveaux lots, un nouveau cadastre, en fait, avec une
nouvelle carte. C'est ce nouveau cadastre qu'on demande d'adopter.
M. Goldbloom: M. le Président, je ne suis ni avocat ni
arpenteur, mais je me pose une question bien bête. Si on dépose
une carte et on dit: C'est la carte qui définit les limites des lots,
est-ce que cela peut avoir... Il y a, sur la carte que nous avons devant les
yeux, des précisions quant à la latitude et à la
longitude.
M. Beaudry: Oui, mais si on veut utiliser cette carte et qu'on
veuille la placer en annexe, je n'y vois aucune objection. Le seul
problème que je puisse voir, c'est que cette carte, le cadastre qui est
là, n'a pas encore été approuvé officiellement.
M. Parent (Hull): On ne parle pas de la même carte.
M. Goldbloom: Justement, les...
M. Beaudry: Ah bon! Vous avez une autre carte, vous.
M. Goldbloom: Laissez-moi...
M. Bédard (Chicoutimi): Juste un côté de
carte, je pense que cela pourrait donner ouverture à passablement de
contestations. Il faut...
M. Beaudry: Pas si...
M. Bédard (Chicoutimi): ... que ce soit traduit dans un
texte de loi. C'est impensable de procéder autrement.
M. Goldbloom: J'ai la réponse à cette question,
mais il y a une autre question qui me vient à l'esprit et c'est
peut-être l'un des embêtements du paragraphe
présenté. C'est que la ville nous demande d'approuver des choses
qui demeureront hypothétiques jusqu'au moment où le cadastre aura
été approuvé. Si, pour une raison inconnue, le
ministère des Terres et Forêts n'approuve pas le cadastre
proposé, où en sommes-nous, à ce moment? Tandis que, si
nous avons une description technique, par latitude et longitude et ainsi de
suite et nous déclarons: C'est cela qui constitue les lots,
indépendamment de l'éventuel cadastrage, mais pour les fins des
transactions qui doivent se poursuivre rapidement, ne serait-ce pas une
solution plus sûre.
D'autant plus que je n'ai pas d'ordre à donner à mon
collègue des Terres et Forêts pour lui dire: II faudra que, demain
matin, le cadastre proposé par la ville de Hull soit
approuvé.
M. Beaudry: M. le ministre, peut-être qu'à la
suggestion que vous faites, je ne verrais pas d'objection à ce qu'un
arpenteur produise une description technique sur le plan qui est
proposé, faisant l'objet de la demande d'approbation au cadastre, mais
seulement, pour ne pas retarder l'issue, est-ce que les membres de la
commission parlementaire seraient d'accord pour que cette description soit
amenée comme amendement avant la troisième lecture? Je pense
qu'on pourrait peut-être avoir la description en bonne et due forme
à ce moment; qu'on l'ajoute au bill, cela clarifiera toute la
situation.
M. Goldbloom: Nous l'avons déjà fait, surtout en ce
qui concerne des descriptions techniques. Si nous avons l'assurance par la
signature d'un professionnel que c'est une description technique qui est
valide, nous pouvons l'ajouter avant la troisième lecture.
M. Bédard (Chicoutimi): Nous l'avions fait dans la loi
98.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Le ministre de la
Fonction publique.
M. Parent (Hull): M. le Président, je pense que, si cette
suggestion était approuvée, je pourrais, d'ici mardi matin,
déposer la description technique que l'arpenteur, M. Marcel
Sainte-Marie, a préparée, décrivant chacun des
périmètres et des longitudes sud, nord, est, pour
déterminer l'ensemble des terrains. A ce moment, on n'aurait pas
à donner de titres clairs sur la propriété d'Eddy. Ce
n'est pas à nous autres à faire cela. Les terrains, qui
étaient la propriété de Hull ou qui le sont encore,
à ce moment, sont déclarés libres de toute charge et
là, on fait les transactions à l'intérieur. On ne touchera
pas à la question du cadastre. On aurait ici des points de longitude
nord et sud, parce que la carte a été révisée le 9
octobre1975. Il s'agit simplement de communiquer avec lui pour avoir la
description technique parce qu'elle a été faite.
M. Beaudry: Pour la nouvelle carte, il n'y a pas de
problème. Je m'accorde avec cela 100 milles à l'heure. C'est
celle-là que je veux utiliser. Ce n'est pas le vieille, c'est
celle-là que je veux utiliser, parce qu'elle est claire.
M. Goldbloom: Très bien. M. le Président, est-ce
que nous avons effectivement une solution quant à la description
technique et quant à la déclaration qu'il faudra rédiger
sous une forme acceptable, afin qu'il n'y ait pas de servitude, ni de charge
sur la partie qui sera décrite dans la description technique?
M. Bédard (Chicoutimi): Vous nous le ferez connaître
suffisamment d'avance pourqu'on puisse...
M. Goldbloom: Cela voudra dire que nous ne ferons pas, de
façon précipitée, la troisième lec-
ture du projet de loi. Nous prendrons le temps. Mais je ne crois pas
qu'il soit nécessaire, à cette fin, pour les représentants
de la ville, de revenir devant la commission parlementaire.
M. Bédard (Chicoutimi): On pourra aviser à ce
moment-là?
M. Gratton: M. le Président, je pense que la description
pourrait être apportée en amendement au rapport de la commission,
avant la troisième lecture, ce qui simplifierait le processus.
M. Goldbloom: Oui.
M. Bédard (Chicoutimi): Maintenant, il y avait un autre
article, l'article 1. On avait suspendu le deuxième paragraphe.
M. Goldbloom: Le deuxième alinéa, du
paragraphe...
M. Bédard (Chicoutimi): Le deuxième alinéa,
paragraphe... Oui...
M. Beaudry: A l'article 1, M. le Président, si les membres
de la commission parlementaire sont d'accord sur le texte de l'article 7, tel
que proposé, l'article 1, deuxième paragraphe, ne trouve plus son
utilité, parce que le centre de congrès deviendra, au point de
vue de la taxation, une propriété qui est réputée
être la propriété du gouvernement provincial, et les taxes
étant suspendues, il n'y a pas nécessité de
procéder...
M. Bédard (Chicoutimi): Tout à l'heure, je vous ai
justement posé la question: Si la rédaction de cet article,
à partir du moment où le gouvernement était
réputé propriétaire, si cela avait un effet direct sur les
taxes. Vous m'avez dit non, qu'il y avait un bail...
M. Beaudry: Ah...
M. Bédard (Chicoutimi): ... emphytéotique avec
Cadillac et que, de toute façon, il y avait des taxes...
M. Beaudry: Non, je ne pense pas avoir dit cela.
M. Bédard (Chicoutimi): Ah oui!
M. Beaudry: Je me suis peut-être mal exprimé, mais
ce que j'ai dit, c'est que le gouvernement du Québec devenait
propriétaire des lots 488, 489, 490, 491, 492, et que le gouvernement du
Québec était pour louer cette propriété au
moins, c'est l'entente de principe à Cadillac, par bail
emphytéotique, louer les terrains en question, pour une période
de 73 ans.
Ce bail emphytéotique donne, en fait, un titre, au point de vue
de la taxation, à celui qui en devient le bénéficiaire,
d'occupant et propriétaire, et lui, est imposable. Le sujet de l'article
7... On avait, dans le lot 488 en particulier, le boulevard Maisonneuve, et le
boulevard Maisonneuve, Place du centre, est construit partiellement au-dessus
de l'assiette du boulevard Maisonneuve. Mais étant donné que le
boulevard va demeurer boulevard, nous croyons qu'il ne devrait pas être
taxé, et quant au centre de congrès et aux passerelles
c'est ce que j'ai expliqué tantôt ce sont deux
édifices ou des bâtiments qui ne rapportent jamais rien. Alors,
c'est pour ces raisons qu'on a demandé des exemptions. Mais on ne les
demande pas comme telles. On demande que le gouvernement demeure ou soit
réputé être le propriétaire de ces
bâtiments.
M. Goldbloom: Alors...
Le Président (M. Houde, Limoilou): L'honorable...
M. Bédard (Chicoutimi): Enfin, si on relit le
deuxième paragraphe: "La ville peut également, aux mêmes
fins, conclure des ententes avec toute personne, mais elle ne peut toutefois
s'engager à participer au déficit d'exploitation du centre de
congrès pour un montant annuel excédant le montant annuel des
taxes foncières générales municipales sur ce centre.
Est-ce que, dans votre esprit, cela imposait une certaine
barrière sur la participation au déficit que pouvait avoir la
ville, est-ce que ça veut dire qu'il n'y a plus de barrière?
M. Beaudry: Non, c'est parce que la ville, quant à elle,
aboutit exactement à la même chose. Si le Centre de congrès
n'est plus imposable en raison du fait que le gouvernement du Québec est
réputé en être le propriétaire, à ce
moment-là, il n'y a plus de nécessité d'adopter le
deuxième paragraphe de l'article 1 qui dit que la ville va contribuer,
jusqu'à concurrence des taxes foncières, parce que Cadillac a
toujours les titres au point de vue du bail emphytéotique sur ces
terrains. A ce moment-là, c'est taxable et la ville dit: On va
contribuer jusqu'à concurrence du montant des taxes.
Donc, elle ne retire pas de taxes. Cela revient à la même
chose, c'est pour ça que je dis que ce paragraphe devient inutile.
M. Goldbloom: Ce que je voudrais comprendre clairement, si on
biffe le deuxième alinéa du premier paragraphe, est-ce que, dans
des circonstances différentes, un jour, la ville pourrait participer au
déficit d'exploitation d'un tel centre de congrès ou le fait de
rayer cet alinéa lui enlèverait la possibilité de
participer de toute façon?
M. Beaudry: Exactement. La ville ne participera plus à un
déficit. Afin d'obtenir un centre de congrès et pour aider
à ce qu'il y ait un centre de congrès, la ville a dit: On va
aider le promoteur et quant aux taxes que tu vas payer sur le centre de
congrès, on veut obtenir de la législature la permission de dire:
on peut participer dans l'exploita-
tion de ton centre de congrès jusqu'à concurrence des
taxes municipales imposables sur ce centre. Mais en éliminant ça,
on va également éliminer les taxes scolaires. On pense que le
centre de congrès ne sera jamais rentable au point de vue pratique.
N'étant pas rentable, on dit que plutôt que de faire participer
seulement la ville en ne recevant pas de taxe municipale, que la commission
scolaire y participe également en ne recevant pas de taxe scolaire, on
rend l'édifice non taxable, en en laissant la propriété du
gouvernement du Québec pour ces fins.
M. Goldbloom: II reste donc l'actuel article 88 à adopter
qui déclare que la loi entre en vigueur le jour de sa sanction.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Article 88.
Adopté.
M. Goldbloom: D'accord.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Si je comprends bien,
l'article 75, nouvelle rédaction. Septième paragraphe, nouvelle
rédaction, à être discuté.
M. Bédard (Chicoutimi): Avec l'adjonction d'une carte.
M. Goldbloom: C'est cela. C'est entendu, M. le
Président.
Le Président (M. Houde, Limoilou): Le projet de loi no 193
est adopté, avec amendements.
M. Beaudry: Permettez-moi, M. le Président, au nom des
édiles municipaux de Hull, de vous remercier, ainsi que M. le ministre,
M. Bédard et tous les membres de la commission, de la belle
coopération que nous avons reçue.
Le Président (M. Houde, Limoilou): La commission ajourne
ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 18 h 23)