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(Dix heures trente-huit minutes)
Le Président (M. Rodrigue): À l'ordre, s'il vous
plaît! La commission élue permanente des Affaires municipales
reprend ses travaux. Son mandat est d'étudier article par article le
projet de loi no 46 Loi modifiant la Loi de la Communauté urbaine de
Montréal.
Les membres de la commission sont: MM. Bissonnet (Jeanne-Mance), Caron
(Verdun), Dubois (Huntingdon) remplacé par Ciaccia (Mont-Royal), Fallu
(Groulx), Lachance (Bellechasse) remplacé par Laplante (Bourassa), Mme
Lachapelle (Dorion), MM. Léonard (Labelle), Ouellette (Beauce-Nord)
remplacé par Charron (Saint-Jacques), Rochefort (Gouin), Rocheleau
(Hull) remplacé par Ryan (Argenteuil), Tremblay (Chambly).
Les intervenants à cette commission sont: MM. Beauséjour
(Iberville) remplacé par Paquette (Rosemont), Bélanger
(Mégantic-Compton) remplacé par Leduc (Saint-Laurent), Brouillet
(Chauveau) remplacé par Mme Harel (Maisonneuve), MM. Desbiens (Dubuc),
LeBlanc (Montmagny L'Islet), LeMay (Gaspé), Picotte (Maskinongé)
remplacé par Maciocia (Viger), Ryan (Argenteuil) remplacé par
Polak (Sainte-Anne), et Saintonge (Laprairie).
Les assemblées du conseil (suite)
Nous en étions aux modifications au projet de loi, article 18.2.
Nous avions un amendement du député de Mont-Royal à
l'effet d'ajouter, au dernier paragraphe qui apparaît sur la feuille
après l'article 50: "Les assemblées du conseil sont publiques.
Une assemblée du conseil comprend une période au cours de
laquelle les personnes présentes peuvent poser des questions."
L'amendement consiste à ajouter le mot "oral" après le mot
"question". M. le député de Mont-Royal.
Période de questions orales
M. Ciaccia: M. le Président, j'aurais un autre amendement
qu'on pourrait peut-être discuter en même temps qui a rapport aussi
à la période de questions. C'est dans le même 18.2,
l'article 50 de la Loi de la Communauté urbaine de Montréal, qui
est remplacé par l'article 18.2 du projet de loi no 46 et modifié
en ajoutant, à la deuxième ligne du deuxième
alinéa, après le mot "question", les mots "qui ne peut être
inférieure à 30 minutes".
Alors à l'article 51, le deuxième alinéa se lirait
comme suit: "Ce règlement peut notamment prescrire la durée de la
période de questions" et j'ajoute les mots "qui ne peut être
inférieure à 30 minutes", et je continue: "lors d'une
assemblée du conseil, le moment où elle a lieu et la
procédure à suivre pour poser une question".
Le Président (M. Rodrigue): Pourriez-vous me remettre cet
amendement par écrit?
M. Ciaccia: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Rodrigue): II y a deux
éléments. Le premier a pour effet d'ajouter le mot "orales"
après le mot "questions" et, le deuxième, vous venez de le lire.
Le premier a été reçu. Nous allons d'abord disposer du
premier et, par la suite, nous disposerons du deuxième, de sorte que
ceux qui seraient d'accord avec l'un mais non avec l'autre pourront s'exprimer
plus facilement.
Sur le sous-amendement du député de Mont-Royal en ce sens
d'ajouter le mot "orales" après le mot "questions" à l'article
50, y a-t-il d'autres remarques? M. le député de Groulx.
M. Fallu: C'est d'abord un souci de cohérence dans la
législation municipale. On se souviendra que, lors de l'étude de
la loi 105, en juin 1980, nous avions introduit l'article 77 qui
spécifiait l'existence dorénavant d'une période de
questions au moment de la tenue des séances du conseil. On l'avait
rédigé en deux parties. Il y avait cette première partie
qui est semblable d'ailleurs à l'article 50, à savoir: "Une
assemblée du conseil comprend un période au cours de laquelle les
personnes présentes peuvent poser des questions aux membres du conseil",
qui était de portée générale. Il y avait une
spécification pour les municipalités dont le conseil se composait
de plus de vingt conseillers. C'était à la demande d'ailleurs de
la ville de Montréal. Il était dit à ce moment-là:
"Ce dernier peut toutefois, par règlement, décréter que la
période de questions orales par les personnes présentes est
remplacée - donc, la loi de portée générale, c'est
donc, de façon expresse, une période de questions orales; il y
avait donc exception - par la procédure décrite aux
alinéas suivants:" Alors la procédure est décrite.
"Une question doit être transmise par écrit au greffier. Le maire
ou le président exécutif répond à la question. Le
règlement du conseil mentionné au quatrième alinéa,
etc." Nous reprenons donc ici à l'article 50 l'article de portée
générale qui est expressément sur les questions orales. Ce
serait, comme aurait dit jadis le Dr Goldbloom, superfétatoire que
d'inscrire le mot "orales", puisque c'est implicite dans l'article de la
loi.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Jeanne-Mance, si vous permettez.
M. Bissonnet: M. le Président, sur l'intervention du
député de Groulx, il est évident qu'il y a des
dispositions à l'intérieur de la loi 105 qui concernent toutes
les municipalités, mais ici dans ce présent projet de loi, vu
qu'on ne fait pas d'exemption pour des questions écrites et des
questions orales, vu qu'il n'y a pas d'exception à d'autres
règles, je pense qu'ajouter le mot "verbales", c'est encore plus clair,
plus significatif pour tous les gens qui vont regarder cette loi, mais qui ne
vont pas regarder la loi 105. Je suis convaincu que d'indiquer le mot
"verbales", c'est encore une plus grande garantie pour les membres de la
commission et pour l'Assemblée nationale et qu'on ne discutera sur des
questions écrites à l'intérieur de la communauté
urbaine. On pourra ajouter des questions écrites, mais la question
verbale sera une façon pour les citoyens de s'exprimer directement
à l'assemblée.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Mont-Royal. (10 h 45)
M. Ciaccia: M. le Président, ce n'est pas la
première foi, quand on fait un amendement pour clarifier et pour rendre
explicite un article de projet de loi, qu'on se fait dire que c'est
superfétatoire, et qu'on nous donne une explication et
l'interprétation d'autres lois.
Je pourrais faire l'analyse juridique de l'effet de la loi que vous nous
avez citée. C'est une loi générale, tandis qu'ici, c'est
une loi spécifique. Spécifiquement, on pourrait dire:
Écoutez, cela a préséance sur l'autre loi. Cela ne
spécifie pas que cela doit être oral. Si vous êtes tellement
convaincu que le conseil doit avoir une période de questions orales, je
ne vois pas pourquoi vous vous opposeriez à ce qu'on l'inclue dans ce
projet de loi. Il est très spécifique. On ne le dit pas. On dit:
Les personnes présentes peuvent poser des questions aux membres du
conseil, ce peuvent être des questions écrites seulement, parce
que plus tard vous donnez au conseil le droit de faire des règlements
quant à la procédure, à la manière dont ces
questions doivent être posées.
En lisant le projet de loi tel qu'il est présentement
rédigé, ce serait tout à fait légal pour le conseil
de dire: Écoutez, il n'y aura pas de questions orales. Vous dites que
c'est naturel, c'est entendu, nos lois le prévoient. Quelle objection
alors avez-vous de l'inclure pour éviter toute ambiguïté?
Maintenant, si vous voulez créer de la confusion en
référant à deux autres lois et aux articles d'une autre
loi, le citoyen qui va entrer à la Commission urbaine de Montréal
ne pourra pas faire d'analyse juridique. Il va être soumis à ce
qui est écrit ici: ou il aura le droit de poser une question orale ou il
ne l'aura pas.
Soyons donc clairs. Si vous ne voulez pas donner le droit à des
questions orales, ne vous cachez pas derrière l'interprétation
d'une autre loi, dites-le clairement: On ne veut pas qu'il y ait de questions
orales, mais, si vous voulez qu'il y en ait, dites-le aussi. Comme cela, il n'y
aura pas d'ambigui'té et on ne se cachera pas derrière des
interprétations légales d'autres lois.
Le Président (M. Laplante): M. le député de
Gouin.
M. Rochefort: Oui, M. le Président. D'abord, une question
au député de Groulx, l'adjoint parlementaire. Il nous a lu
l'article 77 de la loi sur la démocratie municipale qui portait le no
105. Il y a, entre autres, le paragraphe qui fait exception, qui dit: Dans une
municipalité dont le Conseil se compose de plus de vingt conseillers, ce
dernier peut toutefois... On connaît la suite. Ma crainte, c'est que
certains avocats ou légistes, sans prêter de mauvaises intentions
à personne, associe le conseil de la communauté à un
conseil municipal de plus de vingt conseillers et qu'il puisse utiliser cet
article pour exclure les intentions à la fois du gouvernement, de
l'Opposition, de tout le monde, pour que la période des questions soit
orale avec des réponses verbales ou déposées à
l'occasion des réunions du conseil.
Or, dans ce sens-là, je n'ai pas d'idée
arrêtée, à savoir comment cela doit être
rédigé, où cela doit être rédigé, mais
il est clair dans mon esprit que cette période de questions, ou elle est
orale, ou il n'y en a pas. En ce qui me concerne, c'est absolument inutile
d'avoir une période de questions qui ne soit pas orale. Si on me dit
qu'il est certain qu'on ne peut pas se prévaloir de ces dispositions de
l'article 77 de la loi sur la démocratie municipale pour associer le
Conseil de la communauté à un conseil municipal de plus de vingt
conseillers, je voudrais bien qu'on me le prouve. Sinon, c'est clair que,
jusqu'à nouvel ordre, je comprendrai qu'on pourra utiliser cet article
auquel cas la période de questions n'a
absolument aucune efficacité. On est aussi bien de la laisser
tomber plutôt que de donner l'impression aux gens qu'ils ont voix au
chapitre alors qu'ils ne l'ont pas.
Le Président (M. Laplante): Mme la députée
de Maisonneuve.
Mme Harel: M. le Président, ma question s'adresse au
ministre. Cela peut paraître un point de vue discordant, mais comment
imaginer une période de questions orales dans un conseil
intermunicipalité où chacune des municipalités
concernées n'a pas cette période de questions au sein de sa
propre municipalité? Est-ce que cela ne peut pas être une
incitation - on sait, par exemple, qu'il y a 29 municipalités membres de
la Communauté urbaine... Lors d'un conflit dans une de ces 29
municipalités ou dans les 29, vous vous imaginez la possibilité
pour les groupes d'intérêts, par exemple, pour ne pas les nommer,
les groupes d'intérêts qui sont en conflit avec leur
municipalité puissent se présenter à une période de
questions orales au niveau de l'intermunicipalité. Comment penser
possible une période de questions orales à la superstructure sans
période de questions orales au niveau local, sans penser que les
problèmes locaux vont rebondir au niveau...? En tout cas, c'est
possible, c'est dans l'ordre d'une hypothèse plausible que, dans le cas
d'un conflit de travail par exemple ou dans le cas d'un groupe
d'intérêts dans une municipalité, le conflit sur le plan de
la période de questions orales pose le problème au niveau de la
communauté.
Le Président (M. Laplante): Le député de
Groulx. M. le ministre.
M. Léonard: II y avait une question, si vous me permettez
d'y répondre.
Mme Harel: Juste un autre aspect. Est-ce qu'il ne serait pas plus
opportun et efficace finalement que la période de questions puisse se
dérouler au moment des travaux des cinq commissions? C'est au moment des
travaux des commissions que le groupe finalement...
M. Léonard: M. le Président...
Mme Harel: C'est au moment des travaux des commissions...
M. Léonard: M. le Président, c'est
déjà prévu qu'il y a une période de questions au
niveau de chacune des commissions, une période de questions au niveau
des réunions du conseil de la communauté. Alors, il y a
déjà ces deux-là. Par ailleurs, quand vous dites qu'il y a
des municipalités qui n'ont pas de période de questions, sur un
point de fait, les municipalités autres que Montréal ont des
périodes de questions et sont assujetties à la loi 105.
Montréal aussi est assujettie à la loi 105, sauf que ce qu'il est
dit quand vous lisez tout l'article, c'est que la période des questions
orales est remplacée par une période de questions écrites,
tel que c'est libellé dans la loi 105. Toutes les municipalités
ont donc une question, une période de questions sauf que dans le cas de
Montréal, elle est écrite. C'est cela, la différence. Par
ailleurs, au niveau des réunions du conseil de la communauté, il
semble bien que ça va être au président à juger s'il
y a des questions qui touchent l'administration interne d'une
municipalité, à dire: Bien, ce n'est pas ici qu'il faut poser
cette question, il faut la poser au niveau de la municipalité et non
à une réunion du conseil de la CUM. Bon, voilà...
Une voix: M. le Président...
Le Président (M. Laplante): Tout à l'heure. Le
député de Verdun.
M. Caron: C'est vrai que le député de Groulx a
expliqué la loi, mais je vois mal qu'on demande aux municipalités
d'une certaine taille d'être ouvertes de A à Z dans leur
administration et dès que ça grossit, même si à
Montréal, ça devait être le contraire, je ne vois pas
pourquoi... Justement, nous sommes placés pour cela ici. Le projet de
loi no 46 est pour démocratiser davantage, avec les commissions; je suis
bien d'accord, même on veut avoir une commission additionnelle, nous, sur
l'évaluation et on reviendra un peu plus tard avec ça. Je vois
mal qu'on ne le marque pas. C'est justement, si le président dit que
c'est un cas qui appartient à une municipalité, le
président le dira, mais plus c'est gros, plus on est porté
à, sans vouloir dire cacher, ne pas dire exactement ce qui devrait
être. C'est entendu qu'à certains moments, ça gêne de
se faire poser des questions. Personne n'aime ça à 100%, mais
c'est ça. Les gens qui sont dans le public, les hommes publics sont
là pour donner les réponses même si ça ne fait pas
leur notre affaire. Cela ne fait pas toujours notre affaire, quand on nous pose
des questions. On ne sait pas laquelle, mais si on le demande aux
municipalités, je ne vois pas pourquoi la communauté urbaine
n'aurait pas aussi le rôle de donner toutes les informations voulues
à la population.
Le Président (M. Laplante): Le député de
Groulx.
M. Fallu: M. le Président, il est bien évident que
lorsque provisoirement, je m'oppose à ce que le mot oral figure, il
n'est pas dit que je m'oppose à ce qu'on ne
fasse pas un débat public; c'est évident. Deux remarques,
si vous permettez. La première, la loi 105 de la démocratie
municipale est de portée générale sur les
municipalités à l'exception donc des communautés, avec une
restriction pour les municipalités qui ont plus de vingt conseillers et
elle est de portée générale dans les municipalités
seulement. Lorsque nous arrivons ici dans un projet de communauté
urbaine, il faut donc avoir un article qui soit pertinent à la
communauté.
Deuxième remarque, j'ai une crainte que je veux exprimer, que si
on inscrit ici le mot oral à l'article 50, au moment de
l'interprétation des lois, on puisse mutatis mutandis interpréter
que si on inscrit ici "orales", on puisse par voie de conséquence
interpréter que, dans la loi 105, le mot "orales" n'y figurant pas, on
puisse en conséquence concevoir qu'on puisse avoir un autre
modèle que des questions orales, c'est-à-dire des questions
écrites.
Le Président (M. Laplante): M. le député de
Mont-Royal.
M. Ciaccia: Je n'ai jamais entendu des explications aussi
farfelues que cela.
M. Rochefort: M. le Président, j'ai peur qu'on soit en
train...
M. Ciaccia: Cela va être marqué dans la Loi
régissant le financement des partis politiques, que cela va être
oral. Mais oui, M. le Président, inscrivez-moi, s'il vous
plaît!
Le Président (M. Laplante): M. le député de
Gouin.
M. Rochefort: J'ai peur qu'on soit en train de se transformer en
séance d'avocats, de légistes, de juges, etc. Je crois qu'il faut
avant toute chose voir la préoccupation politique pour laquelle nous
sommes ici. Je pense qu'à partir du moment où on décide
qu'il doit y avoir une période de questions au conseil de la
communauté, il faut être clair. Je répète ce que
j'ai dit tantôt. Je m'oppose à toute période de questions
qui n'est pas orale. Ou elle est orale ou il n'y en a pas.
Une voix: Ou on n'en fait pas.
M. Rochefort: L'article 77 de la loi 105, comme le disait
l'adjoint parlementaire tantôt, est de portée
générale; il m'a indiqué qu'il ne concernait que les
municipalités et aucune des trois communautés. Il faut donc que
nous prenions la responsabilité, nous, dans une loi qui concerne une
communauté, de décider quelle sorte de période de
questions il y aura, parce qu'il n'y a aucune autre loi qui indique comment
cette période de questions doit être appliquée. Je crois
qu'il faut absolument inscrire dans le projet de loi no 46 que cette
période de questions doit être orale.
Le Président (M. Laplante): M. le député de
Chambly.
M. Tremblay: Je suis assez bien placé, je pense, pour dire
ce que j'ai à dire présentement parce que je me suis battu
pendant longtemps pour que, dans les municipalités, il y ait une
possibilité de questions orales au cours des séances. Maintenant,
cette bataille se menait au niveau de petites municipalités où,
bien souvent, il n'y a pas d'opposition, où il n'y a que des gens d'un
groupe politique qui sont là. Cela permet à ces gens de faire une
forme d'opposition dans la salle.
En fait, les articles 50 et 51 appliqués à la
Communauté urbaine de Montréal, où il y a 85 membres qui
peuvent poser des questions... Eux, ils devraient avoir la possibilité
de poser des questions. Je ne vois pas pourquoi on devrait donner à tout
le monde cette possibilité. C'est un peu comme à
l'Assemblée nationale. Imaginez un peu ce que ce serait si on ouvrait la
période de questions à tout le monde. On aurait des questions qui
nous viendraient des gradins. Souvent cela se transformerait en vrai chiard. La
Communauté urbaine de Montréal n'est pas un conseil de village.
À mon avis, il n'est pas nécessaire que des questions soient
posées par les citoyens. Si un citoyen a une question à poser, il
peut aller voir un conseiller municipal qui est là et lui faire poser sa
question si le conseiller municipal juge que c'est souhaitable.
Le Président (M. Laplante): Le député de
Mont-Royal.
M. Ciaccia: J'apprécie et je respecte l'opinion du
député de Chambly. Il dit clairement qu'il ne veut pas une
période de questions orales. C'est franc. Je respecte cette opinion. De
la même façon, je crois que la députée de
Maisonneuve a soulevé certains problèmes qui pourraient survenir
si on accordait une période de questions orales.
Je voudrais qu'on prenne la décision. Oui, on va donner une
période de questions orales, ou non. Ce que je n'apprécie pas du
député de Groulx, c'est de vouloir le dire par d'autres
façons, de cacher un peu les vraies intentions. Qu'on ne nous dise pas
qu'il y a d'autres lois qui s'appliquent et que cette loi-ci donne vraiment le
droit à une période de questions orales quand elle ne le fait
pas. Si vous êtes contre une période de questions orales,
dites-le. Je vais respecter votre opinion. N'essayez pas de confondre la
commission parlementaire en vous référant à d'autres lois
ou en disant: Si on met le mot
"orales" ici, cela veut dire que, dans toutes les autres lois du
Québec, tout va être oral. Je ne pense pas que ce raisonnement se
tienne. Si vous êtes pour - et c'est cela que je vais demander qu'on dise
- qu'il y ait une période de questions orales à la
Communauté urbaine de Montréal, qu'on l'inclue et qu'on dise oui.
Si on est contre, qu'on le dise; comme cela, on prendra la décision en
toute honnêteté.
M. Caron: On le dira à la population. (11 heures)
Le Président (M. Laplante): M. le ministre.
M. Léonard: M. le Président, il est absolument
clair que nous voulons une période de questions orales; c'est clair
d'après l'article 77 de la loi 105 où il est dit: "Une
séance du conseil comprend une période au cours de laquelle les
personnes présentes peuvent poser des questions aux membres du conseil.
Le conseil peut, par règlement, prescrire la durée de cette
période, le moment où elle a lieu et la procédure à
suivre pour poser une question."
On dit plus loin, dans l'autre paragraphe qui suit le même
article: "Dans une municipalité dont le conseil se compose de plus de 20
conseillers, ce dernier peut toutefois, par règlement,
décréter que la période de questions orales par les
personnes présentes est remplacée par la procédure
décrite aux alinéas suivants." Donc, on prévoit ces cas.
ce qui implique, dans le libellé de l'article, que la période
dont il est question au début est une période de questions
orales. C'est ce que nous entendons.
L'interprétation qu'il y a, à l'heure actuelle, implique
que la période de questions est orale, sauf dans tel cas où c'est
remplacé par une période de questions écrites. On me parle
d'un problème d'interprétation qui serait posé si on
ajoutait, au niveau d'une loi comme celle de la communauté, le mot
"orales". Il y a ce point-là, à mon avis, qu'il faudrait
clarifier et, là-dessus, je pense que je vais demander qu'on suspende
l'article pour voir s'il y a vraiment lieu de l'ajuster. On y reviendra cet
après-midi. L'esprit que nous avons à l'heure actuelle, c'est une
période de questions orales.
L'autre chose sur laquelle je voudrais quand même attirer votre
attention, c'est que trop réglementer implique aussi des dangers. Si on
se met à spécifier la durée de la période des
questions, si on se met à spécifier telle forme de période
de questions, on s'embarque dans une réglementation tatillonne dans le
corps d'une loi et cela implique ces dangers. Par exemple, si, au niveau de la
loi générale qui implique une période de questions orales
dans un conseil municipal, on dit: "Période de questions d'au moins 30
minutes" et que personne ne pose des questions, qu'est-ce qu'on fait? La loi.
Non, mais la loi quand même dit... Alors, on est obligé de
prévoir dans la loi, au cas où personne ne poserait de question,
que cette période puisse être raccourcie, que la
réglementation le prévoie.
Donc, on s'embarque dans des détails au niveau d'une loi qui
relèvent de l'application d'un esprit démocratique au niveau des
municipalités. À mon avis, il faut faire aussi confiance aux
élus municipaux là-dessus. Il y a peut-être des cas, dans
certaines municipalités, où la période de questions est
inexistante, parce qu'on trouve un moyen de l'escamoter. Je fais quand
même confiance aux citoyens; tôt ou tard, la situation va se
corriger.
Je reviens sur ce que je disais hier soir. Je trouve que, dans les
premières années, il y a eu des discours sur le budget dont le
contenu pouvait porter à discussion, sur lequel on ne pouvait pas
être d'accord, etc. Je dirais, quant à moi, d'une année
à l'autre, cette année par rapport à l'an dernier, que la
teneur des discours sur le budget s'est grandement améliorée en
l'espace seulement de deux ans. Quand on aura vécu cinq ans sous la loi
105, je pense qu'il va y avoir des progrès immenses et on se
félicitera peut-être de ne pas avoir été trop
tatillon au niveau des précisions qu'on veut apporter dans le corps
d'une loi.
Je demande simplement de suspendre nos conclusions quant à cet
article, quant à votre amendement. Nous y reviendrons cet
après-midi pour régler les questions que nous nous posons quant
à l'interprétation qu'on pourrait donner, l'ajustement des deux
lois ou des lois, parce qu'il y a quand même une question de
cohérence législative qui est impliquée. On doit
être cohérent au niveau de la législation, mais il faudrait
aussi qu'on soit cohérent dans les faits, d'une loi à l'autre. Je
pense qu'il faut vérifier cela entre-temps.
Le Président (M. Rodrigue): Nous avons une motion de
suspension du débat sur l'article 18.2, c'est-à-dire la
modification de même que les amendements du député de
Mont-Royal. Sur la suspension, est-ce qu'il y a accord ou si vous voulez
intervenir?
M. Ciaccia: M. le Président, je ne pense pas que ce soit
une motion formelle. Est-ce qu'on peut faire quelques autres remarques? On sera
d'accord de suspendre...
Le Président (M. Rodrigue): Je veux savoir s'il y a
encore...
M. Ciaccia: II va y avoir accord, mais si vous me permettez, M.
le Président, quelques remarques additionnelles.
Le Président (M. Rodrigue): Alors, M. le
député de Gouin et M. le député de Verdun.
M. Rochefort: Je vous remercie, M. le Président. Je suis
d'accord avec l'idée de suspendre le débat. Toutefois, j'aimerais
faire un certain nombre de remarques, afin qu'elles soient
considérées au moment où on va préparer un projet,
peut-être, d'amendement du côté des hauts
fonctionnaires.
Il est évident que personne ne remet en cause le constat que vous
faites de l'amélioration au cours des années de l'application de
la loi no 105 dans l'ensemble des municipalités du Québec. Le
problème qui se pose au niveau de l'application de la période des
questions qui est prévue dans la loi no 105, c'est, à ma
connaissance, dans une municipalité du Québec qui est la
principale municipalité de la Communauté urbaine de
Montréal et qui a une place importante au sein de la communauté,
et c'est pour cela qu'on fait ce débat à ce moment-ci. Il est
clair que, si cela concernait d'autres municipalités où vous
dites qu'on fonctionne de mieux en mieux, je ne pense pas qu'on aurait le
même type de débat.
Ce que je voudrais que les hauts fonctionnaires regardent, c'est qu'il
faut quand même qu'il y ait une cohérence dans le discours. On
nous dit: La loi no 105 ne s'applique pas aux commautés urbaines; donc,
M. le député de Gouin, il n'y a aucun danger qu'on prenne des
dispositions d'exception de la loi no 105 qui permet à un conseil qui a
plus de 20 conseillers municipaux de transformer la période de questions
orales en une période de questions écrites. Par contre,
après cela, le ministre nous dit que, dans les deux premiers paragraphes
de l'article 77 de la loi no 105, on spécifie une période de
questions générales et le fait qu'on ne dise pas quel type de
période de questions à cause du contenu de l'exception qui est
dans les paragraphes qui suivent, c'est implicite que les deux premiers
paragraphes de l'article 77 impliquent une période de questions
orales.
On nous dit: Si on précise dans la loi no 46 pour la
communauté qu'elle doit être orale, cela veut donc dire que ces
deux paragraphes ne signifient plus qu'elle doit être orale partout. Je
me dis: Ou bien l'article 77 au complet doit être tenu en compte quand
vient le temps de regarder comment on l'applique dans la loi no 46 ou pas du
tout. J'aimerais quand même qu'on vérifie cet aspect de la
question de façon que nous soyons certains qu'en dehors de toutes les
questions de débat juridique, lorsqu'on sortira de l'étude de cet
article, nous soyons certains qu'on a des dispositions et un texte qui
répond aux objectifs des membres de la commission qui, quant à
moi, sont sûrement tous les mêmes.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Verdun.
M. Caron: M. le Président, M. le ministre, je vois mal
qu'on ne prévoie pas un certain temps. Si c'est moins de 30 minutes,
pour une période de questions, on est aussi bien de ne pas en avoir;
c'est clair, si c'est moins de 30 minutes. On peut dire jusqu'à
concurrence de 30 minutes. Une période de questions, ce n'est jamais
pareil. À certains moments, on a des gens qui viennent poser des
questions; à d'autres moments, il n'y a personne. Il y a des gens dans
la salle qui ne posent pas de questions. Cela peut se faire en cinq, dix,
quinze minutes et même, quelquefois, cela prend plus de temps, s'il y a
un cas qui est plus "hot"; cela arrive que des groupements peuvent être
contre pour telle et telle raison, ils en ont le droit et c'est bon qu'ils
viennent nous le dire quelquefois. On regarde cela d'un autre angle et cela
rend service aux gens qui sont élus, mais, à moins de 30 minutes,
on est aussi bien de ne pas avoir de période de questions. C'est un peu
comme le député de Gouin dit, c'est Montréal, dans le
fond, qui est la municipalité. Je pense qu'il n'y a pas de
problème pour les autres, elles la donnent la période de
questions et même plus longtemps, à part cela. Je pense que c'est
bien mieux de donner les renseignements au contribuable sur place, car, si on
ne lui donne pas satisfaction, il va fouiller davantage et il en fait un gros
ballon. J'ai pour mon dire qu'on est bien mieux de donner les renseignements
précis tout de suite. Je pense que le projet de loi - vous êtes
d'accord - on veut le démocratiser, on veut donner plus de
renseignements aux contribuables; qu'on inscrive alors au moins 30 minutes;
s'il n'y a pas 30 minutes pour l'oral, on est aussi bien de ne pas en donner,
qu'on l'oublie. Le projet de loi n'aura pas la même ampleur, ni la
même valeur, si on ne le donne pas comme cela. Je le donne, parce que je
le vis et j'en ai l'expérience.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Jeanne-Mance.
M. Bissonnet: M. le ministre, pour votre information personnelle,
dans une municipalité où il y a une période de questions
de 30 minutes, s'il y a des questions pour dix minutes et, après cela,
si personne d'autre ne pose de questions, on continue. Ce n'est pas plus
compliqué que cela. C'est comme à l'Assemblée nationale,
la période de questions est de 45 minutes. Une journée où
il y aurait des questions seulement pour 30 minutes, on n'attendra pas 15
minutes à ne rien faire; la municipalité va continuer. Donc, je
pense qu'il est
important qu'il y ait un minimum. On ne discute pas ici de la
façon de permettre des questions, que ce soient des questions
subjectives ou quoi que ce soit, c'est simplement pour assurer une
période minimale de questions verbales, orales. C'est très
important.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Bourassa.
M. Laplante: Je ne suis pas d'accord sur les 30 minutes. Je
voudrais bien laisser toute latitude à la communauté urbaine pour
le temps qu'elle veut donner pour une période de questions.
M. Caron: Non, mais...
M. Laplante: Écoutez, ils feront rire d'eux autres,
à ce moment-là, et je ne pense pas... Ce sont des gens
intelligents qui sont là, après tout, au niveau où ils
sont; il ne faut pas aller jusqu'à la plomberie et dire, à un
moment donné: Vous avez vingt minutes pour adopter un projet de loi,
vous avez dix minutes pour passer autre chose; c'est entré dans une
tuyauterie, je pense, pas mal avancée. De là à arriver et
à dire: On vous donne une période de questions orales, je suis
d'accord avec vous autres là-dessus pour le mot "orales", mais de
là à déterminer chaque action qu'un gouvernement
métropolitain -appelez-le comme vous voudrez - va faire, moi, je ne
marche pas là-dedans. Si, à un moment donné, ils
décident de dire: II n'y a pas de temps limite; à un moment
donné, ça fait trois quarts d'heure qu'il y a des questions qui
se posent et ils disent: On met fin à cela, ce sera leur liberté.
Mais je suis certain que, s'il y a quatre ou cinq personnes qui ont des
questions à poser, si cela prend vingt minutes, ça prendra vingt
minutes; si ça prend trente-cinq minutes, ils vont avoir la
décence de les écouter. Mais qu'on leur laisse cela dans les
mains, une fois pour toutes.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Mont-Royal.
M. Caron: Cela implique 600 000 000 $ et on ne donnera pas la
chance de poser des questions; si c'est un tout petit budget de
municipalité...
M. Ciaccia: M. le Président, je voudrais dire au ministre
que ce n'est pas l'intention de faire des règlements, de
"surréglementer" dans le projet de loi sur la façon avec laquelle
le conseil ou le comité ou la Communauté urbaine de
Montréal va délibérer, mais ce sont deux
éléments fondamentaux: la question doit être orale pour
qu'il n'y ait pas d'ambiguïté, et l'autre élément,
c'est au moins 30 minutes.
Maintenant, je suis d'accord avec vous qu'il ne faut pas entrer dans
toute la tuyauterie de... Mais le projet de loi prévoit le moment
où elle a lieu, la procédure à suivre, la façon -
supposons qu'il y a 1000 personnes qui veulent entrer dans la salle et il n'y a
pas assez de places pour cela... Tout le restant, c'est de la régie
interne, je suis d'accord avec vous. Mais je voulais seulement établir
deux principes fondamentaux: qu'il y ait une période de questions
verbales et qu'il y ait au moins 30 minutes allouées à cette
période de questions. Le restant, je suis d'accord que ce sont des
règlements du conseil et de la communauté urbaine qui doivent
régler cela eux-mêmes.
Le Président (M. Rodrigue): M. le ministre.
M. Léonard: M. le Président, pendant qu'on
continuait à discuter - finalement, on n'aura peut-être pas besoin
de suspendre la séance - les gens ont préparé un projet
qui va dans le sens de ce qu'a dit le député de Gouin, dans le
sens de ce que vous dites -on a un bon bout de chemin, disons - et qui se
lirait comme suit. En tout cas, l'essentiel serait de dire qu'il y aura une
période de questions orales, de préciser cela, étant
donné qu'effectivement, dans le contexte, peut-être qu'on aura
d'autres problèmes de concordance législative par la suite. Mais
je vous lis l'amendement qu'on pourrait apporter. 18.2: L'article 50 de la loi
de la Communauté urbaine de Montréal, remplacé par
l'article 18.2 proposé du projet de loi no 46, est modifié par
l'insertion, dans la troisième ligne du deuxième alinéa,
après le mot "questions", du mot "orales". Donc, nous aurions une
période de questions orales et ce serait clair que c'est oral. Cela nous
amènera probablement à apporter d'autres amendements...
M. Ciaccia: Quelle est la différence entre cet amendement
et le mien?
M. Léonard: Vous, vous précisez 30 minutes.
M. Ciaccia: Non, c'est un autre amendement, j'ai fait deux
amendements.
Le Président (M. Rodrigue): M. le ministre, nous avons
deux amendements, le premier a pour effet d'ajouter le mot "orales"
après le mot "questions".
M. Ciaccia: Strictement.
M. Léonard: Celui-là, d'accord.
Le Président (M. Rodrigue): C'est de celui-là que
nous discutons d'abord, nous
allons en disposer séparément.
M. Léonard: Je suis d'accord là-dessus par rapport
à ce qui a été dit. Je vous signalerai tout de suite que
nous aurons à apporter des modifications à la Loi sur les
cités et villes et au Code municipal pour préciser qu'il s'agit
de questions orales dans le même sens à la fin du projet; vous
nous permettrez de rédiger cela en cours de route. Donc, cela
deviendrait clair que c'est une période de questions orales.
Le Président (M. Rodrigue): Alors, c'est le sens de
l'amendement qui est proposé à l'article 18.2. Est-ce que cet
amendement est adopté? M. le député de Gouin.
M. Rochefort: Le ministre vient d'indiquer que ça
impliquerait qu'on apporte un certain nombre d'amendements aux dispositions de
la loi no 105, à la fin peut-être du projet de loi no 46. Je me
permettrais de vous suggérer qu'on pourrait peut-être, du
même coup, éliminer la deuxième partie de l'article 77 de
la loi 105 qui permet à Montréal d'avoir une période de
questions écrites plutôt qu'orales.
Le Président (M. Rodrigue): Alors, étant
donné que nous en sommes à l'article 18 et que vous avez eu le
temps de passer votre message, je vous déclare antiréglementaire
et...
M. Rochefort: Merci, M. le Président.
Le Président (M. Rodrigue): ... je demande aux membres de
la commission... L'amendement se lit comme suit: L'article 50 de la Loi de la
Communauté urbaine de Montréal, remplacé par l'article
18.2 du projet de loi no 46, est modifié en ajoutant, à la
troisième ligne du deuxième alinéa, après le mot
"questions", le mot "orales". Cet amendement du député de
Mont-Royal est-il adopté?
(11 h 15)
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): C'est en réalité
un sous-amendement plutôt qu'un amendement, puisqu'il concerne un
amendement. Le sous-amendement du député de Mont-Royal est
adopté.
M. Ciaccia: II y a l'autre.
Le Président (M. Rodrigue): Le député de
Mont-Royal a présenté un autre sous-amendement qui se lit comme
suit: L'article 51 de la Loi de la Communauté urbaine de
Montréal, remplacé par l'article 18.2 du projet de loi no 46, est
modifié en ajoutant, à la deuxième ligne du
deuxième alinéa, après le mot "questions", les mots "qui
ne peut être inférieure à 30 minutes". Cet amendement
est-il adopté?
Des voix: Non.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement est rejeté
sur division.
L'article 18.2, tel qu'amendé, est-il adopté?
Adopté.
Une voix: Sur division.
M. Tremblay: Sur division, M. le Président.
M. Bissonnet: Je demande le vote enregistré, M. le
Président.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 18.2, tel
qu'amendé, se lit comme suit: Les articles 50 et 51 de cette loi sont
remplacés par les suivants: "50. Les assemblées du conseil sont
publiques.
Une assemblée du conseil comprend une période au cours de
laquelle les personnes présentes peuvent poser des questions orales aux
membres du conseil." "51. Le conseil peut adopter un règlement relatif
à sa gouverne et à sa régie interne. "Ce règlement
peut notamment prescrire la durée de la période de questions lors
d'une assemblée du conseil, le moment où elle a lieu et la
procédure à suivre pour poser une question." "51a. Le quorum des
séances du conseil est formé par la majorité des membres,
dont au moins le tiers des représentants de la ville de Montréal
et le tiers de ceux des autres municipalités."
Le vote. M. Bissonnet (Jeanne-Mance)?
M. Bissonnet: Pour.
Le Président (M. Rodrigue): M. Caron (Verdun)?
M. Caron: Pour.
Le Président (M. Rodrigue): M. Ciaccia (Mont-Royal)?
M. Ciaccia: Pour.
Le Président (M. Rodrigue): M. Fallu (Terrebonne)?
M. Fallu: Pour.
Le Président (M. Rodrigue): M. Laplante (Bourassa)?
M. Laplante: Pour.
Le Président (M. Rodrigue): Mme
Lachapelle (Dorion)?
Mme Lachapelle: Pour.
Le Président (M. Rodrigue): M. Léonard
(Labelle)?
M. Léonard: Pour.
Le Président (M. Rodrigue): M. Charron
(Saint-Jacques)?
M. Charron: Pour.
Le Président (M. Rodrigue): M. Roche-fort (Gouin)?
M. Rochefort: Pour.
Le Président (M. Rodrigue): M. Ryan est absent. M.
Tremblay (Chambly)?
M. Tremblay: Contre.
Le Président (M. Rodrigue): L'article est adopté
par neuf voix contre une.
Nous abordons maintenant l'étude de l'article 19. Y a-t-il des
remarques sur cet article?
M. Léonard: II s'agit de donner une voix au
président du comité exécutif comme membre du conseil,
étant donné qu'il a démissionné de son poste
d'élu. Nous lui redonnons une voix au niveau du conseil.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 19 est-il
adopté? M. le député de Jeanne-Mance.
M. Bissonnet: Vous lui donnez un voix. Je suis d'accord pour
qu'il ait sa voix, mais parle-t-on au niveau du vote à ce
moment-là?
M. Léonard: Les voix sont comptées au conseil, une
voix représentant 1000 habitants, mais, pour lui, ce sera une voix
seulement.
M. Bissonnet: Une voix simplement.
M. Léonard: Oui, ce qui lui donne en pratique le droit de
parole et de vote.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 19 est-il
adopté?
M. Bissonnet: D'accord.
Une voix: Adopté.
M. Bissonnet: D'accord.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 19 est
adopté. Article 20.
M. Léonard: À l'article 20, il s'agit de la
règle de la double majorité pour prendre les décisions au
conseil.
M. Caron: Excellent. Des voix: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 20 est
adopté. Article 21.
Les procès-verbaux
M. Léonard: II y a un papillon, M. le Président.
Vous avez le texte. L'objectif du papillon, c'est de simplifier la règle
de l'approbation des procès-verbaux des assemblées du conseil.
Plutôt que d'exiger que le procès-verbal d'une assemblée
soit approuvé dès la première assemblée qui suit,
ce qui peut causer des problèmes quant au temps disponible pour
préparer le procès-verbal, dans le cas où des
assemblées se succèdent rapidement, on permet que cette
approbation se fasse lors de n'importe quelle assemblée
subséquente.
La règle principale introduit une disposition qui existe
déjà dans la Loi de la Communauté urbaine de Québec
et rend les choses un peu plus claires. Cette disposition prévoit que le
procès-verbal d'une assemblée du conseil doit être
approuvé lors d'une assemblée subséquente et, à
cette fin, il n'a pas besoin d'être relu si une copie en a
été remise à chaque membre du conseil au plus tard lors de
la convocation de l'assemblée où il est approuvé.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que l'amendement
à l'article 21 est adopté? M. le député de
Mont-Royal.
M. Ciaccia: M. le Président, dans la présente loi,
les procès-verbaux sont accessibles à tous les
intéressés qui désirent les examiner. Il semble que cet
énoncé ne soit pas inclus dans le nouveau projet.
M. Léonard: L'article 37.
M. Ciaccia: Cela revient plus tard, à l'autre article?
M. Léonard: En fait, vous allez le trouver à
l'article 97a de la loi de la CUM ou l'article 37 de la loi 46.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Jeanne-Mance.
M. Bissonnet: Vu qu'on parle des procès-verbaux, des
délibérations du conseil, M. le ministre, je remarque qu'à
la commission parlementaire, beaucoup de députés ont posé
des questions relativement à la CTCUM, disant que même les membres
du conseil ne recevaient pas les procès-verbaux.
Est-ce l'intention du gouvernement d'ajouter dans ce projet de loi que
les
procès-verbaux de la commission de transport deviennent
publics?
M. Léonard: C'est prévu plus loin dans le projet de
loi.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que l'amendement
à l'article 21 est adopté?
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement à
l'article 21 est adopté. Est-ce que l'article 21 tel qu'amendé
est adopté?
M. Léonard: Adopté. M. Ciaccia:
Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 21 tel
qu'amendé est adopté. Article 22.
M. Léonard: Oui. Il y a aussi un papillon, M. le
Président. La modification à l'article 22 élimine toute
différence entre le régime des comptes de dépenses
applicable aux membres du comité exécutif et celui applicable aux
autres membres du conseil. Dans ce dernier cas comme dans le premier, c'est le
comité exécutif et non le conseil qui autorise au
préalable des dépenses des membres du conseil si cette
autorisation est nécessaire.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que cet amendement sera
adopté?
M. Ciaccia: Est-ce qu'on l'a, cet article?
M. Léonard: Le papillon à l'article 22? Un
instant.
Le papillon se lit comme suit, M. le Président: "L'article 56 de
la Loi de la Communauté urbaine de Montréal, modifié par
l'article 22 du projet de loi no 46, est de nouveau modifié par la
suppression de la deuxième phrase du troisième
alinéa."
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Bourassa.
M. Laplante: Qu'est-ce que c'est, la phrase, M. le
Président?
M. Léonard: La phrase dit ceci: "Dans un tel cas, si
l'autorisation au préalable des dépenses est exigée, elle
est donnée par le conseil." Alors, on rétablit l'exécutif
là-dessus.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Bourassa. Je vous en prie, pas de caucus, s'il vous plaît. M. le
député de Bourassa.
Rémunération et comptes de
dépenses
M. Laplante: 56. "Le conseil fixe par règlement la
rémunération et l'allocation de ses membres." Sur quelle base
actuellement peuvent-ils rémunérer? Est-ce qu'on leur donne une
classe de la fonction publique suivant les jobs à l'équivalence,
ou s'ils peuvent dire: Nous, on donne 50 000 $ à tel type d'emploi, ce
qui ne correspond pas à la réalité, en somme, de...
M. Léonard: Oui. Il y a déjà des
règles, des plafonds fixés par la loi 105. Le conseil fixe la
rémunération et les comptes de dépenses de ses membres
à l'intérieur des balises déterminées par la loi
105.
M. Laplante: II n'y a pas de référence à la
loi 105. Je peux me tromper - vous me direz si ma vision n'est pas correcte -
en ne considérant pas une communauté urbaine comme un conseil de
ville; je considère la communauté urbaine comme une entité
à part, cela le dit: "communauté". Jusqu'où peuvent-ils se
rattacher à la loi 105, au point de vue de la
rémunération, sans faire référence à la loi
105 là-dessus? Parce qu'en somme, rien n'est dit dans notre loi que tout
ce qu'on adopte là, c'est sujet à la loi 105, c'est sujet
à la loi municipale.
M. Léonard: Quant aux dispositions de la loi 105, surtout
dans la Loi sur les cités et villes, se fixe, à l'article 65.12,
la rémunération. On le dit comme suit: "Malgré toute
disposition inconciliable d'une loi générale ou spéciale
ou d'un règlement, arrêté ou décret, un membre du
conseil de la municipalité ne peut recevoir de celle-ci, d'un organisme
qui en est le mandataire et d'un organisme supramunicipal, à titre de
rémunération ou d'allocation de dépenses pour une fonction
dans la municipalité et dans l'organisme, une somme globale annuelle
supérieure à celle que le gouvernement peut fixer par
décret." Donc, c'est nous qui les fixons.
À l'article 65.13, on dit ceci: "Malgré toute disposition
inconciliable d'une loi générale ou spéciale ou d'un
règlement, arrêté ou décret, un membre du conseil de
la municipalité ne peut recevoir, à titre de dédommagement
d'une partie des dépenses inhérentes à ses fonctions dans
la municipalité, dans un organisme mandataire de celle-ci ou dans un
organisme supramunicipal - ce qui inclut, par exemple, les commissions de
transport - une somme globale annuelle supérieure au montant de
l'allocation annuelle pour frais de représentation d'un
député de l'Assemblée nationale du Québec
fixé par la Loi sur la Législature."
Le Président (M. Rodrigue): M. le
député de Gouin.
M. Rochefort: Je demande une explication du deuxième
alinéa de l'article 56 qui est modifié et qui se lit comme suit:
"Le règlement peut avoir un effet rétroactif au 1er janvier
précédant son entrée en vigueur." Pourquoi la
possibilité d'une rétroactivité pour la
rémunération des membres du conseil de la communauté?
M. Léonard: Je pense que, lorsqu'on adopte un budget, par
exemple, dont l'application peut dépasser la date du 1er janvier, il y a
quand même des choses qui sont en cours et qui ont des effets à
partir du 1er janvier. Je pense que ça, c'est une disposition
régulière qu'on trouve dans l'administration des corps publics,-
certaines dispositions ont des effets rétroactifs. Par exemple, si vous
adoptez le budget le 15 janvier, il peut y avoir des dispositions qui doivent
avoir un effet rétroactif au 1er janvier.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Mont-Royal.
M. Ciaccia: Je n'ai pas demandé la parole.
Le Président (M. Rodrigue): Vous l'aviez demandé
tout à l'heure, mais c'était peut-être une remarque.
M. le député de Jeanne-Mance.
M. Ciaccia: Excusez-moi.
M. Bissonnet: M. le Président, est-ce que le ministre est
au courant si, à la Communauté urbaine de Montréal, on a
adopté des règlements pour fixer la rémunération et
les allocations de ses membres? Est-ce que vous êtes au courant si, au
moment où on se parle, la communauté urbaine a adopté un
règlement?
M. Léonard: Dans la loi actuelle, c'est le gouvernement
qui fixe les rémunérations et...
M. Bissonnet: Non, non, je m'excuse; voici où je veux en
venir. On parle toujours de la loi 105; selon les articles qui sont inclus dans
la loi 105, la communauté urbaine, si elle n'en a pas actuellement,
devrait avoir un règlement, parce que la loi 105, tel que vous le
mentionnez, ça s'applique à la communauté urbaine
actuellement. Évidemment, ce projet de loi-ci a une disposition
spécifique à cet égard. Il demeure que, si la loi 105
s'applique aux organismes supramunicipaux, tel que mentionné
tantôt, la communauté urbaine devrait avoir un règlement
sur la rémunération et l'allocation de ses membres.
Et on m'informe qu'il n'y en a pas actuellement.
M. Léonard: C'est parce que c'est la loi, c'est par
décret du gouvernement.
M. Bissonnet: Dans la loi 105, il y a une disposition qui oblige
de fixer par règlement la rémunération et l'allocation de
ses membres lorsqu'ils sont dans un organisme supramunicipal. C'est pour vous
expliquer qu'à la communauté urbaine, on ne se
réfère pas à la loi 105; on a la Loi de la
Communauté urbaine de Montréal et on fonctionne avec cet
outil-là. C'est pour vous expliquer de façon très
pertinente qu'on ne va pas à la loi 105. Si on allait à la loi
105, toutes les dépenses qui ont été effectuées
depuis l'adoption de la loi 105 auraient dû être
réglementées à l'intérieur de la loi de la CUM.
C'est spécial, cela. Il y a des clauses de nonobstant dans la loi 105,
mais on trouve un cas où les dispositions de la loi 105 n'ont pas
été suivies. (11 h 30)
M. Léonard: Je pense qu'il y a deux éléments
dont il faut traiter pour répondre à votre question. La
rémunération des membres de l'exécutif de la CUM est
fixée par l'article 24, et je vous le lis. Il est libellé comme
suit:" Le président et le vice-président du comité
exécutif ainsi que les autres membres de ce comité ont droit
à la rémunération et à la pension, contributoire ou
non, fixées par le lieutenant-gouverneur en conseil et payées par
la Communauté." Donc, fixées à l'heure actuelle, par le
lieutenant-gouverneur en conseil, c'est-à-dire le gouvernement.
Par ailleurs, dans la loi 105, vous avez des plafonds qu'un individu qui
est maire d'une municipalité, qui est membre d'une commission de
transport, qui est membre du conseil exécutif de la CUM, ne peut pas
dépasser. Quel que soit le total, cela doit être limité aux
plafonds fixés par la loi 105. Il est tout de même touché
par la loi 105 quant aux plafonds, mais sa rémunération comme
membre de l'exécutif de la CUM est déterminée par un
décret du gouvernement à l'heure actuelle.
M. Bissonnet: Je comprends l'explication du ministre. À
l'intérieur des 83 membres qui font partie de la Communauté
urbaine de Montréal, le plafond touche peut-être au maximum une
dizaine de conseillers.
M. Léonard: Ce que cela veut dire, c'est que les autres
n'ont pas atteint le plafond.
M. Bissonnet: On établit une disposition tout de
même qui existe dans une autre loi. Où? Je comprends que cela
prenne un décret du gouvernement, c'est certain. On fait
référence à une autre loi, mais on ne regarde pas
cette autre loi.
M. Léonard: Vous ne regardez pas cette autre loi. Tout de
même, l'élu municipal se trouve sous le coup de la Loi sur les
cités et villes, dans le cas des villes de la Communauté urbaine
de Montréal, qui a incorporé des dispositions de la loi 105. On
ne parle pas de la loi 105, mais on parle de la Loi sur les cités et
villes qui comprend des dispositions de la loi 105.
Le Président (M. Rodrigue): Pour les fins de
l'enregistrement, on dit ici, à l'amendement: L'article 56 de la loi,
modifié par l'article 22 du projet de loi 46, est de nouveau
modifié par la suppression de la deuxième phrase du
troisième alinéa.
Il s'agit bien de la phrase suivante, M. le ministre: "Dans un tel cas,
si l'autorisation préalable des dépenses est exigée, elle
est donnée par le conseil." C'est cela?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Rodrigue): Très bien. Donc, cela
sera plus facile pour ceux qui ont à transcrire nos débats de le
faire.
Est-ce que cet amendement est adopté?
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement est
adopté.
Est-ce que l'article 22 tel qu'amendé est adopté?
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 22 tel
qu'amendé est adopté.
J'appelle l'étude de l'article 23.
M. Léonard: On veut des explications? "Un rapport du
comité exécutif au conseil peut être approuvé,
rejeté, amendé ou retourné." C'est aussi en relation avec
l'article 17 sur la confection de l'ordre du jour. L'article 23 apporte un
changement important dans les règles de fonctionnement de la CUM en vue
de donner un sens réel au principe voulant que le conseil soit l'organe
qui décide des orientations et des actions de la communauté.
L'article 23 prévoit que, dorénavant, il ne sera plus
nécessaire que toutes les matières devant être
discutées par le conseil soient d'abord soumises au comité
exécutif pour que ce dernier fasse rapport au conseil. Le conseil
décidera donc lui-même s'il est suffisamment informé pour
prendre une décision ou si le dossier nécessite un rapport du
comité exécutif.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que cet article est
adopté?
M. Léonard: Non, il n'y a pas de papillon.
Adopté.
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 23 est
adopté.
J'appelle l'étude de l'article 24.
Infractions aux règlements
M. Léonard: L'article 24 ajoute à la loi de la
communauté urbaine une disposition qui existe, notamment, dans la Loi
sur les poursuites sommaires, dans les lois générales,
municipales et dans les lois des deux autres communautés. Il s'agit de
préciser que, si une infraction à un règlement de la CUM
est continue, il est censé y avoir une infraction séparée
pour chaque jour où elle est commise. D'ailleurs, la loi actuelle
prévoit déjà cette règle de façon
particulière, dans les cas d'infraction au règlement sur
l'assainissement de l'air et sur l'inspection des aliments.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que cet article sera
adopté?
M. Ciaccia: Est-ce que vous pouvez me donner quelques exemples
d'implication de cet article?
M. Léonard: Je pense qu'un des exemples qui est le plus
courant en la matière, c'est une infraction à un règlement
de zonage. Si quelqu'un bâtit ou érige un ouvrage là
où c'est défendu par règlement, à ce
moment-là, la CUM peut exiger une infraction pour chaque jour.
M. Ciaccia: Est-ce que cela veut dire que, s'il y avait une
amende pour une infraction, l'amende serait pour chaque jour? Au lieu d'avoir
une amende pour une infraction...
M. Léonard: Cela peut l'être.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que l'article 24 est
adopté?
M. Ciaccia: C'est lourd.
M. Léonard: Cela existe déjà dans les autres
communautés, dans les municipalités de façon
générale, dans d'autres cas aussi. Cela existe
déjà, comme je le mentionnais dans les explications, dans les
règlements sur l'assainissement de l'air, sur l'inspection des
aliments.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Jeanne-Mance.
M. Bissonnet: En ce qui a trait à cette disposition, M. le
ministre, dans les municipalités où je suis résident, il
est évident qu'on fait des sommations pour chaque jour. C'est la
même chose pour l'infraction, on a des pouvoirs de le faire de
façon continue. Les municipalités, en fait, émettent des
sommations à chaque jour, parce que...
M. Léonard: C'est semblable au niveau de la CUM.
M. Bissonnet: ... cela crée des interprétations
devant le juge, des fois.
M. Ciaccia: II y a des situations où l'infraction ne peut
pas être rectifiée dans une journée ou deux, c'est quelque
chose qui prendrait un peu plus de temps. Pour la rectifier, chaque jour, il y
aurait des amendes...
M. Léonard: Elle n'est pas nécessairement continue,
c'est...
M. Ciaccia: Ce serait trop punitif.
M. Léonard: ... que la CUM peut utiliser cela; elle n'est
pas tenue de le faire.
M. Ciaccia: C'est automatique, il est censé y avoir une
infraction, la CUM n'a pas de discrétion. Vous dites: Si l'infraction au
règlement est continue, il est censé... Alors, cela enlève
la discrétion à la CUM.
M. Léonard: Au niveau de la poursuite. La
municipalité de la CUM peut choisir de poursuivre pour une seule
journée ou pour dix jours...
M. Bissonnet: En fait, la question du député de
Mont-Royal, si c'est une infraction au niveau de l'assainissement de l'air et
que cela prend quatre jours...
M. Léonard: À régler la question.
M. Bissonnet: ... à avoir l'équipement
nécessaire pour corriger la situation, à ce moment-là, la
communauté urbaine peut prendre une procédure pour quatre jours.
Selon la loi, le juge n'a pas le choix. Ce n'est pas une excuse valable
à ce moment-là, l'infraction a été commise pendant
quatre jours. C'est là que la difficulté pourrait venir. La
latitude de la communauté est grande. En pratique...
M. Léonard: La municipalité peut choisir de
poursuivre une journée seulement et le juge peut choisir aussi dans la
gradation de ses sanctions.
M. Bissonnet: Dès que l'infraction a été
continue, à ce moment-là, même si le type n'avait pas
d'équipement, l'infraction est là.
M. Léonard: Je pense que le plaignant ou le
défendeur va plaider bonne foi. Il peut démontrer sa bonne foi,
le juge va statuer en conséquence.
M. Ciaccia: Pourquoi vous...
M. Léonard: Cela existe déjà partout dans
les autres communautés et dans les municipalités. Au fond, c'est
le système général.
M. Ciaccia: Je voudrais demander au ministre pourquoi il insiste
pour aller dans ce détail de la loi. Tantôt, vous avez
mentionné qu'il ne fallait pas se réglementer, qu'il fallait
laisser un peu de discrétion à la régie interne de la
communauté. Là vous insistez pour dire que, s'il y a une
infraction, ce sera pour chaque jour; alors, cela ne donne pas beaucoup de
discrétion selon les cas.
M. Léonard: Comme exemple, vous avez celui de
l'assainissement de l'air. Supposons que vous avez une amende de 100 $, ce
n'est pas une amende exorbitante. À ce moment-là, le contrevenant
serait tenté de payer l'amende et de continuer à contrevenir
à la loi. Le seul recours de la municipalité serait de demander
une injonction, ce qui est très lourd et très coûteux,
tandis que là, cela devient non rentable pour le contrevenant de
continuer à contrevenir à la loi.
M. Ciaccia: Ce sont des lois draconiennes.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 24 est-il
adopté?
M. Léonard: M. le Président...
Le Président (M. Rodrigue): Oui, je vous en prie.
M. Léonard: ... des lois peuvent être draconiennes
si on persiste à les bafouer. C'est cela.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 24 est
adopté. J'appelle l'étude de l'article 25. Est-ce que l'article
25 est adopté?
M. Léonard: Si on veut une explication sur l'article 25,
il introduit dans la loi de la CUM quatre nouveaux articles qui s'inspirent des
dispositions actuelles de lois québécoises ou
fédérales qui permettent d'assurer une sanction équitable
pour tous les
contrevenants aux règlements de la CUM: en plus de celui qui
commet l'acte prohibé, le complice, le coconspirateur, la personne qui
contrôle le contrevenant. L'article 69a de la loi de la CUM
prévoit que le complice est partie à l'infraction. Cet article
est identique à l'article 88 de la Loi sur la protection du territoire
agricole. L'article 69b de la loi de la CUM prévoit que, dans le cas
où l'infraction est commise par une personne morale ou par une
association sans personnalité juridique, les dirigeants, les
administrateurs, les fonctionnaires, etc., de cette personne morale ou
association sont parties à l'infraction. Cet article est aussi analogue
à l'article 89 de la Loi sur la protection du territoire agricole.
L'article 69c de la loi de la CUM prévoit que le coconspirateur est
partie à l'infraction et s'inspire du paragraphe 2 de l'article 21 du
Code criminel. L'article 69d de la loi de la CUM prévoit que la personne
ayant le contrôle d'un lieu, qui, sciemment, permet ou tolère
qu'une infraction y soit commise, est censée partie à cette
infraction; cet article s'inspire de l'article 134 de la Loi sur les
infractions en matière de boissons alcooliques.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 25 est-il
adopté?
M. Ciaccia: Adopté.
Les commissions permanentes
Le Président (M. Rodrigue): Adopté. Article 26.
Nous avons un amendement à l'article 26. M. le ministre.
M. Ciaccia: Je pense que le ministre va nous surprendre
agréablement et constituer une commission sur l'évaluation...
M. Léonard: Elle existe déjà. Je ne vois pas
pourquoi on aurait deux commissions ayant le même mandat.
Une voix: À l'ordre!
M. Léonard: Si vous voulez, j'aurai un amendement
additionnel de précision, mais, en attendant qu'il soit
complètement terminé...
M. Ciaccia: Du "window dressing"!
M. Léonard: Non, cela a toujours été clair
depuis le début, mais je pense que cela peut être plus clair, plus
précis. Les sept premières modifications apportées au
papillon, qui concernent les articles 82 et 82c à 82h de la loi de la
CUM, ne sont que des modifications de forme. La huitième modification,
qui touche l'article 82i de la loi de la CUM, prévoit dans quel cas une
commission doit faire ses recommandations au comité exécutif
plutôt qu'au conseil. Ceci n'est possible que pour la commission de la
sécurité publique dans le cas où elle juge que ses
recommandations sont confidentielles, dans le cas où la loi
elle-même prévoit spécifiquement que son avis et son
analyse doivent être donnés au comité exécutif. La
neuvième modification, qui concerne l'article 82j de la loi de la CUM, a
deux volets. D'une part, en contrepartie de l'article 10 qui a aboli la
règle voulant que le président du comité exécutif
soit membre d'office de toutes les commissions, la modification prévoit
que le président peut assister à toute séance d'une
commission, donc, y compris une séance à huis clos de la
commission de la sécurité publique.
D'autre part, la modification apporte, quant aux séances
publiques des commissions, les innovations démocratiques
apportées par les articles 18.1 et 18.2 édictés par les
papillons d'amendement quant aux assemblées du conseil, publication d'un
avis préalable de la séance et instauration d'une période
de questions orales au cours de la séance. (11 h 45)
La dixième modification, qui concerne l'article 82k de la loi de
la CUM, est de pure forme.
La onzième modification, qui concerne l'article 821 de la loi de
la CUM, est de concordance avec l'article 82i de cette loi et avec la
huitième modification qu'il touche. Lorsqu'une commission, selon la
règle générale, fait ses recommandations au conseil,
l'original de son rapport est transmis au conseil et une copie en est transmise
au comité exécutif. Par contre, lorsque l'article 82i
modifié prévoit que la commission de la sécurité
publique fait ses recommandations au comité exécutif, le rapport,
l'avis ou l'analyse, selon le cas, est transmis uniquement au
comité.
La douzième modification, qui concerne l'article 82m de la loi de
la CUM, est de concordance avec la précédente. Si un rapport de
la commission de la sécurité publique est transmis au
comité exécutif plutôt qu'au conseil, il a effet, s'il est
ratifié ou adopté par le comité plutôt que par le
conseil, pourvu, naturellement, que le comité ait compétence pour
donner suite aux recommandations du rapport.
La treizième modification, qui concerne l'article 83 de la loi de
la CUM, est en deux volets. D'une part, en concordance avec la neuvième
modification qui instaure la période de questions lors de séances
publiques des commissions, elle permet au conseil de prescrire la durée
de cette période, le moment où elle a lieu et la procédure
à suivre pour poser une question. D'autre part, elle permet au conseil
d'exiger des commissions un rapport annuel de leurs activités.
II y a un amendement additionnel à l'article 26. L'article 82 de
la Loi de la Communauté urbaine de Montréal, remplacé par
l'article 26 du projet de loi no 46, est modifié par l'insertion, au
paragraphe 3, après le mot "commission", des mots " de
l'évaluation et".
L'article 82a de cette loi, édicté par l'article 26 de ce
projet de loi, est modifié par l'insertion, dans la deuxième
ligne du premier alinéa, après le mot "environnement", des mots
"de l'évaluation et".
L'article 82j de cette loi, édicté par l'article 26 de ce
projet de loi est modifié par l'insertion, dans la troisième
ligne du cinquième alinéa, après le mot "questions", du
mot "orales".
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que ce sous-amendement
sera adopté? M. le député de Mont-Royal.
M. Ciaccia: Est-ce que vous pourriez relire votre premier
sous-amendement, votre premier amendement.
M. Léonard: Oui. En fait, au lieu de parler de la
commission des finances, nous allons parler de la commission de
l'évaluation et des finances. C'est cela que ça signifie, c'est
le nom même de la commission qui est modifié pour bien
préciser ce qui va être plus descriptible de son mandat.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Mont-Royal. Le député de Mont-Royal a demandé la
parole.
M. Rochefort: Juste au niveau de la procédure, si vous le
permettez. Compte tenu de l'importance de l'article, s'il y a moyen qu'on y
aille par paragraphe, quelque chose comme cela, de façon qu'on sache
vraiment de quoi on discute chaque fois.
Le Président (M. Rodrigue): On pourrait y aller par les
anciens articles 82, 83.
M. Rochefort: C'est cela, a, b, c.
Le Président (M. Rodrigue): Bon. D'accord.
M. Rochefort: On s'entend là-dessus.
M. Ciaccia: Alors, M. le Président, quant à la
composition du comité exécutif, on avait demandé
d'augmenter le nombre de membres de 13 à 15. Nous avons donné
comme raison que nous voulions instituer une commission de l'évaluation
foncière et le ministre avait pris la position que c'était
proprement le rôle de la commission des finances. Son amendement vient
seulement ajouter les mots "la commission de l'évaluation et des
finances".
Nous ne croyons pas que cela réponde aux besoins de la
population, je vais vous dire pourquoi. Vous aviez raison, de la façon
que vous aviez rédigé le nom descommissions
originalement; vous aviez la commission de l'aménagement, c'est un sujet
important qui a besoin d'une commission pour y voir. De même, pour
l'environnement, vousaviez logiquement et correctement institué
une commission des finances. Si vous dites maintenant "évaluation et
finances", cela ne changera rien parce que la commission des finances
s'occupera principalement du budget de 600 000 000 $ et plus, elle ne pourra
pass'occuper du problème de l'évaluation. C'est un
problème qui existe, un problème à temps plein pour une
commission. C'est vrai qu'il y aurait même un conflit
d'intérêts. Avec un budget de 600 000 000 $, la commission dira:
Écoutez, il faut aller chercher ces 600 000 000 $. La principale
préoccupation sera d'aller chercher les revenus. On demandera
l'évaluation qui sera de 2 000 000 000 $, 3 000 000 000 $, etc., et on
n'ira pas dans les détails, dans les injustices qui existent. Quand j'ai
parlé de "window dressing", cela a pu donner l'apparence qu'on s'occupe
de l'évaluation, mais, en fait, on ne s'en occupe pas, parceque le rôle de cette commission, ce sont principalement les finances.
Nous croyons qu'il y a un problème réel quant à
l'évaluation, un problème non seulement pourune
municipalité, mais pour plusieurs municipalités et même
à l'intérieur des municipalités, dans différents
secteurs. Prenez Montréal. Il y a des endroits où cela augmente
de 92%, d'autres endroits de140%; à d'autres endroits, c'est
seulement 10% ou 20%; il y a tellement de variations que les gens se demandent
ce qu'est ce système d'évaluation. Cela crée des
frustrations, desinjustices et c'est même la perception que le
public en a. Je crois que cela prend une commission à temps plein. Je
vais même vous en donner la raison. Je vais vous citer le rôle des
commissions. Par exemple, vous dites, à l'article 82i: "Une commission a
pour fonction d'étudier toute question touchant le domaine de sa
compétence et de faire auconseil les recommandations qu'elle
juge appropriées." La commission des finances sera tellement saisie du
problème du budgetglobal qu'elle ne pourra pas aller dans la
tuyauterie, dans les détails de l'évaluation. Plus loin, il y a
aussi: "Une séance d'une commission autre que celle de la
sécurité publique est publique."
Je vois mal comment une commission des finances va pouvoir, en ayant des
séances publiques, s'attaquer principalement au problème de
l'évaluation. Le problème del'évaluation va
devenir un problème secondaire, le problème principal sera le
budget. C'est pour cela que nous vous
demandons de créer une commission sur l'évaluation. Vous
connaissez les problèmes; on les a portés à votre
attention dans le débat que nous avons eu sur notre motion à
l'Assemblée nationale. Il y a le problème que, dans certaines
municipalités, les maisons unifamiliales ont augmenté d'une
façon beaucoup plus accélérée que le commercial. Il
y a tous les différents secteurs. Je ne veux pas refaire le
débat, mais je veux seulement souligner certains aspects qui
démontrent qu'il faut avoir une commission qui va s'occuper
principalement de l'évaluation.
Dans la loi actuelle, la loi 57, c'est la valeur marchande. On
connaît les problèmes que cela crée pour l'unifamilial en
comparaison avec le commercial. Il n'y a pas de vente dans le commercial; il
n'y a pas de vente dans l'industriel. La valeur marchande, on la voit
réellement dans le domiciliaire et elle augmente, tandis que, dans le
commercial, on utilise soit la valeur de remplacement, soit la valeur
économique, et on n'y arrive pas de la même façon. C'est de
cette façon qu'on peut expliquer les différences des
augmentations.
Ce n'est pas assez de dire: Si un individu a un problème, qu'il
aille rencontrer le Protecteur du citoyen, qu'il aille au comité de
révision, parce que, si un individu voit que son évaluation
augmente de 140%...
M. Laplante: M. le Président, seulement une question de
directive.
Le Président (M. Rodrigue): Une question de directive, je
vous écoute.
M. Laplante: Vous me direz si j'ai tort. On a adopté
l'article 2. Il fait partie des commissions, tel que déposé dans
le projet du ministre. Il y est dit qu'il y a cinq commissions et que, par le
nombre de représentants qui s'en vont... Le débat a
été fait sur l'article 2 et il a été adopté.
Je me demande si cela ne va pas à l'encontre du règlement,
à ce moment-ci, de continuer... Je prierais M. le député
de Jeanne-Mance d'être sérieux, au moins aujourd'hui...
M. Bissonnet: Je suis très sérieux. On va parler de
ces commissions-là.
M. Laplante: ... de prendre votre... Parce que je ne suis pas
contre le fait que le député de Mont-Royal parle du rôle
des cinq commissions. Je suis d'accord, complètement d'accord, on est
à cet article-là. Mais parler de l'addition d'une nouvelle
commission, ce qui a été voté à l'article 2, je me
demande si on est dans les règles actuellement. L'article 2 qui donne la
définition, avec la composition qui dit...
M. Ciaccia: L'article 2 du projet de loi 46 se lit comme suit:
L'article 5 de cette loi est abrogé.
M. Laplante: Lisez-le complètement. Vous allez voir que,
dans le nouveau... C'est que la composition va avec les cinq.
M. Ciaccia: M. le Président...
Le Président (M. Rodrigue): Sur la question de
règlement du député de Bourassa, M. le
député de Mont-Royal.
M. Ciaccia: Le ministre vient d'ajouter à la commission
des finances les mots "la commission d'évaluation" et je veux faire un
plaidoyer suivant lequel c'est insuffisant, et je parle sur l'amendement du
ministre. Je ne vois pas comment je suis antiréglementaire.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Bourassa, à l'article 2, vous m'indiquez qu'on précise...
M. Laplante: ... de former les cinq commissions, M. le
Président.
M. Ciaccia: L'article 2 se lit: L'article 5 de cette loi est
abrogé. Je ne vois pas comment cela m'empêche de faire une...
M. Laplante: Complètement. C'est quand on nomme les
membres de cette commission. On dit qu'elle doit être formée de
deux membres de chaque commission qui s'en vont à l'exécutif.
Déjà, le principe des cinq commissions est adopté à
l'article 2. À l'article 3, excusez.
Le Président (M. Rodrigue): À l'article 3, bon.
Ça va. Le comité exécutif se compose de treize membres, le
président est nommé, le conseil peut décréter. Bon.
Un instant, s'il vous plaît.
M. Laplante: Vu qu'il n'y a pas de motion à l'heure
actuelle, M. le Président, je peux le laisser... S'il y avait une motion
là-dessus, je la contesterais.
M. Ciaccia: II va y avoir une motion et elle sera recevable.
M. Bissonnet: C'est une question de règlement.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Bourassa, y a-t-il un endroit où, spécifiquement, est
écrit ce que vous invoquez?
M. Laplante: C'est par la composition des commissions pour en
arriver à en faire les membres de l'exécutif. On dit qu'il va y
en avoir deux par commission.
Le Président (M. Rodrigue): C'est par incidence que vous
invoquez, à ce moment-là, qu'il y aurait cinq commissions
puisqu'il y aurait dix membres, dix présidents et vice-présidents
de commission.
M. Laplante: Déjà le principe est
adopté.
Le Président (M. Rodrigue): Bon, alors, écoutez. De
toute façon, ici, il s'agit surtout, dans l'amendement
supplémentaire présenté par le ministre, de changer
plutôt la désignation ou l'appellation d'une commission. Si on
n'invoque pas, disons, la création d'autres commissions, je vais quand
même permettre au débat de se poursuivre. Cependant, je
considère que votre appel au règlement est également un
appel à la pertinence du débat. Nous allons nous assurer que les
arguments invoqués sont pertinents avec l'article étudié.
M. le député de...
M. Bissonnet: Sur votre question de...
Le Président (M. Rodrigue): ... Jeanne-Mance.
M. Bissonnet: Sur votre question, M. le Président, nous en
sommes à l'article 26. L'article 26, M. le Président... S'il vous
plaît, je demanderais au député de Bourassa... Je l'ai
laissé parler, je voudrais qu'il me laisse continuer à
parler.
Le Président (M. Rodrigue): À l'ordre, s'il vous
plaît!
M. Bissonnet: Nous en sommes à l'article 26 et l'article
26 a pour objet la proposition de la formation de cinq commissions. Il n'y a
rien qui empêche la discussion de suggérer ou de proposer d'autres
commissions. C'est mon point de vue. C'est le seul endroit où on peut le
faire.
M. Ciaccia: M. le Président...
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Mont-Royal. (12 heures)
M. Ciaccia: ... je constate avec vous qu'effectivement, l'article
3 ne parle que du nombre de membres au comité exécutif. Il ne se
réfère aucunement aux commissions. Alors, pour continuer sur
l'amendement du ministre, je crois que cela va être impossible pour les
individus concernés ou les groupements de vraiment faire valoir leur
point de vue, d'en arriver à un système d'évaluation et de
faire toute la lumière sur les injustices qui existent. Ce n'est pas
devant la commission des finances qu'on va pouvoir faire ça. Même
quand vous lisez vos autres articles sur le rôle des commissions, les
audiences publiques, ça va prendre une commission tout à fait
occupée par l'évaluation pour rectifier les injustices qui
existent et faire la lumière. Quand un individu se sent
lésé dans l'évaluation - on ne prévoit pas que tous
les individus vont aller à la commission d'évaluation - dans le
système actuel, s'il se présente au comité de
révision et dit: Écoutez, mon évaluation a augmenté
de 100% et le commercial, seulement de 10%, le juge va lui dire:
Écoutez, ça ne me regarde pas l'évaluation d'un autre
secteur ou d'une autre catégorie de propriété ou
l'évaluation de votre voisin. Est-ce que votre évaluation est
basée sur la valeur marchande? Il va dire oui. Et ça lui
enlève des recours, mais l'injustice existe quand même. Il y a la
frustration des contribuables. Ils se voient presque impuissants devant le
système d'évaluation qui existe maintenant. Je vous dirais que,
si vraiment vous voulez répondre aux besoins de la population, je ne
vois pas comment vous pouvez refuser d'avoir une commission qui va s'occuper
strictement de l'évaluation. De cette façon seulement, on va
pouvoir faire la lumière et au moins donner l'occasion à ceux qui
se plaignent de faire des représentations. Ce n'est pas assez de dire
qu'il y a un comité qui existe; c'est vrai qu'il y a un comité
intermunicipal, et ce n'est pas un aveu que la loi 57 n'aurait pas dû
être adoptée par l'Assemblée nationale. Mais c'est
seulement une reconnaissance d'un problème qui existe et je voudrais
faire un sous-amendement. L'article 82 de la loi de la CUM, remplacé par
l'article 26 du projet de loi no 46, est modifié en retranchant, au
troisième paragraphe de l'article 82, les mots "de l'évaluation"
et en ajoutant, après le cinquième paragraphe, le suivant: "6. la
commission de l'évaluation foncière et de la
fiscalité.
M. Laplante: Sur la recevabilité...
Le Président (M. Rodrigue): Sur la recevabilité, M.
le député de Bourassa.
M. Laplante: Vous faites face à une motion, monsieur, qui
est à peu près dans le même ordre que celle sur laquelle
vous avez eu une décision à rendre hier sur l'article 3, face au
député de Rosemont. Il est bien clair dans les notes
explicatives, au paragraphe 3, que le principe est que cinq commissions du
conseil sont créées, une pour chacun des domaines suivants, et
ils sont énumérés.
De plus, à l'article 3, on a consacré et voté le
principe de ces commissions par l'élection et la distribution des
membres. A l'article 10 de l'article 3, on dit que les douze autres membres du
comité exécutif sont le président, le
vice-président du conseil, le président et le
vice-président de
chacune des commissions visées qui forment l'exécutif de
la nouvelle communauté urbaine. C'est pourquoi je vous demande de
déclarer cette motion irrecevable.
M. Ciaccia: Sur la recevabilité.
Le Président (M. Rodrigue): Sur la recevabilité, M.
le député de Mont-Royal.
M. Ciaccia: Les articles auxquels se réfère le
député de Bourassa parlent strictement du nombre de membres au
comité exécutif. C'est possible qu'à ce moment, quand nous
avons discuté pour augmenter le nombre de membres, la commission ait
décidé de ne pas aller au-delà des nombres qui
étaient prévus dans le projet de loi. Maintenant, on aurait pu
invoquer d'autres raisons pour avoir, au lieu de treize membres, quinze
membres. La décision portait strictement sur le nombre des membres au
comité exécutif. C'était ça, la décision.
C'était ça, l'amendement. L'amendement à l'article 3 que
nous avons présenté, ce n'était pas de l'augmenter de
treize à quinze pour créer une commission sur
l'évaluation. L'amendement visait à augmenter le nombre de
membres de treize à quinze. C'était, juridiquement, l'amendement
que nous avons apporté. Â ce moment-là, la commission a
décidé de maintenir le nombre à treize. On aurait pu
invoquer d'autres raisons, mais, légalement, on a dit: On va garder
treize membres. On arrive maintenant à l'article sur les commissions.
C'est le moment de faire un amendement si on veut augmenter le nombre de
commissions. C'est tout à fait recevable. Augmenter le nombre des
commissions, ça ne pouvait pas se faire à l'article 3 parce que
l'article 3 ne parle pas des différentes commissions. Il parle du nombre
de membres.
Alors, M. le Président, pour ces raisons, notre amendement est
recevable parce que c'est le seul endroit où on peut, valablement, faire
un amendement pour augmenter le nombre de commissions dans le projet de loi. On
n'aurait pas pu le faire à l'article 3 et on ne pourra pas le faire
à d'autres articles.
Le Président (M. Rodrigue): Un instant, s'il vous
plaît! Sur la recevabilité, je peux prendre une intervention. Je
vais suspendre la séance pendant deux minutes.
(Suspension de la séance à 12 h 07)
(Reprise de la séance à 12 h 13)
Le Président (M. Rodrigue): Nous reprenons la
séance. Deux arguments ont été invoqués sur la
recevabilité de la motion du député de Mont-Royal. Le
premier a trait au principe même inclus dans le projet de loi.
On a invoqué que le fait d'ajouter une sixième commission
contrevenait au principe du projet de loi qui en prévoit cinq. Quant
à cet aspect de la question, ce n'est pas le fait d'avoir six ou cinq
commissions qui modifierait le principe du projet de loi. En soi, le principe
qui est inclus dans le projet de loi veut que l'organisation des
délibérations de la communauté urbaine se fasse à
la fois par le conseil et par des commissions. Ce n'est pas le fait d'en avoir
six ou cinq qui vient modifier le principe inclus dans le projet de loi.
Voici la deuxième considération. Si nous acceptions cet
amendement, ça nous forcerait à revenir sur une décision
que la commission a déjà prise. Là-dessus je dois donner
raison au député de Bourassa. Effectivement, si nous acceptions
le sous-amendement du député de Mont-Royal, ça nous
forcerait à réviser la décision que nous avons prise
à l'article 3 du projet de loi. Pour ce faire, avant même que je
juge recevable la motion du député de Mont-Royal, il faudrait
consentement unanime de la commission.
Je pose la question suivante: Est-ce que la commission consent
unanimement que nous révisions l'article 3 que nous avons
déjà adopté dans l'hypothèse où la motion de
sous-amendement du député de Mont-Royal serait acceptée?
Est-ce qu'il y a consentement pour la révision?
M. Léonard: Non, M. le Président.
Le Président (M. Rodrigue): II n'y a pas consentement pour
la révision. La décision sur l'article 3 ayant déjà
été prise et du fait que la motion du député de
Mont-Royal nous forcerait à la réviser, je me dois donc de juger
et de déclarer la motion de sous-amendement du député de
Mont-Royal irrecevable.
Nous revenons donc aux amendements supplémentaires du ministre
à l'article 26.
Est-ce qu'il y a d'autres commentaires sur les amendements
supplémentaires du ministre? Est-ce que l'amendement
supplémentaire présenté par le ministre est
adopté?
M. Ciaccia: Sur division.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement
supplémentaire présenté par le ministre est adopté
sur division. Est-ce que les amendements présentés par le
ministre à l'article 26 sont adoptés tels que... Je m'excuse,
à l'article 26, oui. Là, on traite de 82, effectivement, vous
avez raison. Nous avions convenu de traiter également de 83. Très
bien. Alors, nous allons passer à 83. S'il y a des remarques...
M. Caron: Non, non, 82a. Il faut qu'on
finisse 82.
Une voix: On a juste parlé des commissions.
Le Président (M. Rodrigue): Vous n'avez pas fini 82.
Très bien. Alors, sur 82 comme tel, est-ce qu'il y a d'autres
remarques?
M. Caron: 82 est adopté. Maintenant, on va parler de
82a.
M. Ciaccia: C'est ça.
Le Président (M. Rodrigue): Je vous signale que, dans les
amendements supplémentaires à l'article 26 que le ministre a
présentés, on se réfère à l'alinéa
82a et à l'alinéa 82j. On a convenu d'en disposer. Très
bien. Alors, je vous pose à ce stade-ci cette question: Est-ce que
l'article 82 et ses alinéas sont adoptés tel qu'amendés
par ce que nous venons d'adopter?
M. Ciaccia: Est-ce qu'on pourrait, parce que ce serait plus
facile pour nos travaux, au lieu de prendre tout l'article 82, et demander s'il
est adopté, commencer par l'article 82a, 82b, etc., un par un, avoir des
discussions sur chacun si nécessaire et procéder à
l'adoption de chacun des sous-articles?
Le Président (M. Rodrigue): Oui, c'est possible. On peut
effectivement discuter article par article, comme ça.
M. Ciaccia: Parce qu'on aurait des amendements.
Le Président (M. Rodrigue): À 82a, nous venons
d'adopter une modification présentée par le ministre. J'imagine
que cela dispose de la question. À 82b, est-ce qu'il y a des
remarques?
M. Ciaccia: Un instant. M. Léonard: Je l'ai ici... M.
Bissonnet: 82a...
M. Caron: Je veux parler sur l'article 82a.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Verdun, vous me signalez que vous voulez parlez sur 82a. Cependant, nous venons
d'adopter...
M. Bissonnet: ... 82. On a adopté seulement les cinq
commissions.
M. Ciaccia: Après ça, c'est 82a.
Le Président (M. Rodrigue): Disons qu'on s'est mal
entendus. J'ai posé la question, à savoir si les amendements
supplémentaires à l'article 26 que le ministre avait
présentés étaient adoptés. On m'a dit que
c'était adopté sur division.
M. Ciaccia: 82.
M. Bissonnet: Concernant seulement la...
Une voix: ... finances et l'évaluation.
Le Président (M. Rodrigue): Bon, alors, 82a. Disons que la
décision rendue quant à l'adoption des amendements
supplémentaires du ministre à l'article 26 s'applique à
l'article 82 et non pas à ses alinéas. Nous allons poursuivre
avec l'étude de l'alinéa 82a.
M. le député de Mont-Royal.
M. Ciaccia: Oui.
M. Léonard: II y avait trois paragraphes à
l'amendement.
Le Président (M. Rodrigue): Sur 82a...
M. Caron: 82a, on l'accepte. On vient de le regarder et on
l'accepte.
M. Ciaccia: 82a, adopté.
Le Président (M. Rodrigue): Très bien. Alors,
l'amendement supplémentaire du ministre à l'article 26 concernant
l'article 82a est adopté.
M. Ciaccia: Adopté.
M. Léonard: Cela a été adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 82a. Je m'excuse;
oui, vous avez raison.
L'article 82a. L'amendement supplémentaire à l'article 26
a été adopté.
L'amendement que le ministre avait présenté à
l'article... Il n'y avait pas d'amendement dans vos modifications.
L'article 82a est adopté tel qu'amendé.
M. Ciaccia: Très bien.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 82b?
M. Léonard: Adopté.
M. Ciaccia: Nous en sommes à l'article 82c.
Le Président (M. Rodrigue): Un instant. Je vous signale
que nous avons adopté les amendements supplémentaires à
l'article 26, le préambule, c'est-à-dire l'article 82 comme tel,
avant ses alinéas. Nous avons omis de
signaler que l'article 82 contenu au projet de loi, tel qu'amendé
par les amendements supplémentaires du ministre, est également
adopté sur division. Je le signale pour les fins de l'enregistrement des
débats.
L'article 82a a été adopté tel qu'amendé par
les amendements supplémentaires du ministre.
L'article 82b?
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 82b,
adopté.
L'article 82c. Nous avons une modification...
M. Léonard: C'est une modification de forme. Au lieu de
dire:" de la commission", c'est "chaque commission".
Le Président (M. Rodrigue): L'article 82c. M. le
député de Verdun.
M. Caron: À l'article 82c, nous aurions un amendement
à apporter qui se lirait comme suit: L'article 82c de la Loi de la
Communauté urbaine de Montréal, édicté par
l'article 26 du projet de loi no 46, est modifié en insérant,
après le premier alinéa, le suivant: "Si le président du
comité exécutif est un représentant de la ville de
Montréal, trois commissions permanentes du conseil sont
présidées par un représentant des autres
municipalités et deux commissions sont présidées par un
représentant de la ville de Montréal, et vice versa."
Le but de cet amendement, c'est pour essayer d'être le plus
équilibré possible et pour essayer de continuer à donner
à la Communauté urbaine de Montréal ce qui se passe depuis
trois ans. Il y a eu une amélioration énorme à la
Communauté urbaine de Montréal par le fait qu'il y a trois ans,
le maire de Montréal a accepté de prendre un président de
banlieue. Il faut essayer de continuer dans cette même veine et ce serait
une façon de pouvoir équilibrer et intéresser le plus de
monde possible. Je pense que j'avais dit au ministre, en deuxième
lecture, que j'apporterais cet amendement.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Bourassa.
M. Laplante: Je pense qu'il faudrait avoir une continuité
dans les idées, ne pas consacrer dans le projet de loi une
présidence à Montréal ou aux municipalités de
banlieue; je crois que cela doit se faire aussi, que la même
continuité d'idée doit se refléter dans le projet de loi,
en ne consacrant pas de présidence à une place ou à une
autre. Je reviens encore...
Le Président (M. Rodrigue): À l'ordre, s'il vous
plaît!
M. Laplante: Je reviens sur cela en disant que c'est une
communauté urbaine, que les municipalités doivent se parler entre
elles et qu'entre elles, il peut y avoir des ententes.
M. Caron: S'il n'y en a pas, d'entente?
M. Laplante: Ce ne seront pas des adultes encore.
M. Caron: II a dit ici qu'il n'accepterait pas des maires de
banlieue.
Le Président (M. Rodrigue): À l'ordre, s'il vous
plaît: M. le député de Bourassa, vous avez la parole. Si
vous voulez poursuivre votre intervention.
M. Laplante: Je suis d'accord avec le ministre pour que les gens
se parlent encore et qu'il y ait des tractations qui se fassent, que quelqu'un
dise: Je préférerais cette présidence, et un autre, une
autre présidence. Dans les faits, et c'est à peu près ce
qui va arriver, cela sera trois à deux, soit d'un bord ou de l'autre. Le
vice-président sera automatiquement aux groupes qui n'auront pas eu de
président. Je ne vois pas pourquoi on toucherait à cela, si on
veut suivre ce qu'on a comme objectif depuis le début, soit que les gens
se parlent entre eux comme des adultes.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Groulx.
M. Fallu: M. le Président, je pense que l'amendement
apporté repose sur un très bon fond. Néanmoins, il y a une
erreur de vision à mon avis. Je vais m'expliquer rapidement. Cela
suppose à ce moment que le président est de Montréal ou de
la banlieue. Alors, voilà une hypothèse qu'il faut,
dorénavant, s'enlever de la tête, puisque le président sera
un président communautaire; du fait qu'il aura
démissionné, il sera le président de la communauté
urbaine au départ. Si on ne tient pas pour acquis que le
président de la communauté urbaine est un président
communautaire, on tente de refléter, à travers les commissions,
des points de vue non communautaires, mais des points de vue de bloc, des
points de vue d'opposition banlieues-Montréal.
Je pense que l'économie de la loi actuelle, telle qu'elle nous
est présentée par les amendements, tient
précisément compte de l'esprit communautaire. Il ne serait pas,
à mon avis, sage d'apporter un tel amendement actuellement.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que
le sous-amendement du député de Verdun est
adopté?
Une voix: Rejeté.
Une voix: Rejeté sur division.
Le Président (M. Rodrigue): Le sous-amendement du
député de Verdun est rejeté.
M. Caron: Vote enregistré.
Le Président (M. Rodrigue): Vote enregistré sur le
sous-amendement du député de Verdun, qui se lit comme suit:
"L'article 82c de la Loi de la Communauté urbaine de Montréal,
édicté par l'article 26 du projet de loi no 46, est
modifié en insérant, après le premier alinéa, le
suivant: Si le président du comité exécutif est un
représentant de la ville de Montréal, trois commissions
permanentes du conseil sont présidées par un représentant
des autres municipalités et deux commissions sont
présidées par un représentant de la ville de
Montréal, et vice versa."
M. Bissonnet.
M. Bissonnet: Pour.
Le Président (M. Rodrigue): M. Caron.
M. Caron: Pour.
Le Président (M. Rodrigue): M. Ciaccia.
M. Ciaccia: Pour.
Le Président (M. Rodrigue): M. Fallu.
M. Fallu: Contre.
Le Président (M. Rodrigue): M.
Laplante.
M. Laplante: Contre.
Le Président (M. Rodrigue): Mme
Lachapelle.
Mme Lachapelle: Contre.
Le Président (M. Rodrigue): M. Léonard.
M. Léonard: Contre.
Le Président (M. Rodrigue): M. Charron. M. Rochefort.
M. Rochefort: Contre.
Le Président (M. Rodrigue): M. Ryan.
M. Ryan: ...
Le Président (M. Rodrigue): M. Tremblay.
M. Tremblay: Contre.
Le Président (M. Rodrigue): Le sous-amendement du
député de Verdun est rejeté par six voix contre trois.
Nous revenons à la modification présentée par le
ministre. Est-ce qu'il y a d'autres remarques là-dessus?
Est-ce que l'amendement à l'article 82c présenté
par le ministre est adopté?
M. Caron: Sur division.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement
présenté par le ministre à l'article 82c est adopté
sur division.
Est-ce que l'article 82c tel qu'amendé est adopté?
M. Léonard: Adopté.
M. Ciaccia: Lequel?
Le Président (M. Rodrigue): L'article 82c tel
qu'amendé?
M. Ciaccia: Sur division.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 82c tel
qu'amendé est adopté sur division.
À l'article 82d, le ministre a soumis une modification.
M. Léonard: De forme.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce qu'il y a des remarques
là-dessus?
Est-ce que la modification d'amendement à l'article 82d est
adoptée?
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement à
l'article 82d est adopté.
Est-ce que l'article 82d tel qu'amendé est adopté?
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 82d tel
qu'amendé est adopté.
Article 82e. (12 h 30)
M. Léonard: Tous les amendements aux articles 82e, 82f,
82g et 82h consistent à remplacer les mots "de la commission", en cas de
démission d'un membre "de la commission", par les mots "d'une
commission". Dans chacun, c'est "d'un membre d'une commission" au lieu de "d'un
membre de la commission", dans les quatre paragraphes de l'article 82.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que
les modifications d'amendement à l'article 82e sont
adoptées?
M. Ciaccia: Adopté.
M. Laplante: II y en a une aussi, M. le Président, qu'il
faudrait faire valoir au journal des Débats, au deuxième
paragraphe...
Le Président (M. Rodrigue): Un instant, s'il vous
plaît! Alors, les modifications d'amendement à l'article 82e sont
adoptées.
M. Ciaccia: Adopté.
M. Laplante: D'accord pour cela.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que l'article 82e tel
qu'amendé est adopté?
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 82e, tel
qu'amendé, est adopté. M. le député de Bourassa,
votre remarque porte sur quoi?
M. Laplante: M. le ministre a parlé de l'article 82h et je
veux vous faire remarquer qu'au deuxième paragraphe, après le 2e,
à la première ligne, il y a 82c aussi - c'était
marqué 82 - "c" est un amendement aussi.
Le Président (M. Rodrigue): J'ai de la difficulté
à vous comprendre.
M. Laplante: D'accord? M. Léonard: Oui,
d'accord.
Le Président (M. Rodrigue): À quel article
êtes-vous rendu dans les modifications du ministre?
M. Léonard: II est rendu à h, il faudrait disposer
de e, f, g.
Le Président (M. Rodrigue): II faudra disposer de g
d'abord. Vous êtes plus vite que nous, M. le député de
Bourassa.
Une voix: On n'est pas rendu là, nous autres.
M. Léonard: II a suivi un cours de lecture rapide.
Une voix: Pas toujours. M. Laplante: Ah! ah!
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que l'amendement
présenté par le ministre à l'article 82f est
adopté?
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement à
l'article 82f présenté par le ministre est adopté.
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que l'article 82f tel
qu'amendé est adopté?
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 82f tel
qu'amendé est adopté. L'article 82g.
M. Léonard: Il y a effectivement la même
modification: "membre d'une commission" au lieu de "membre de la commission".
À la dernière ligne: "Conformément à l'article 82a
tel qu'amendé ou 82b", cela aussi implique des modifications.
Une voix: Ce ne sont pas des corrections. Ce sont les signes pour
faire les italiques.
M. Léonard: Ah, bon!
M. Laplante: C'est une erreur de transcription.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que l'amendement
à l'article 82g est adopté?
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement à
l'article 82g est adopté. Est-ce que l'article 82g, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 82g, tel
qu'amendé, est adopté. Le ministre a présenté un
amendement à l'article 82h, est-ce qu'il est adopté?
M. Léonard: C'est "le président ou le
vice-président d'une commission" et aussi, un peu plus loin, au 3e
paragraphe: "De plus, le vice-président d'une commission" au lieu de "la
commission".
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement à
l'article 82h est adopté. Est-ce que l'article 82h, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 82h, tel
qu'amendé, est adopté. Il y a également un amendement
présenté par le ministre à l'article 82i.
M. Léonard: Oui, à la première ligne: "une
commission"; c'est un amendement de forme pour "la commission".
À la troisième ligne, il y a un amendement plus important,
cela se lit: "Une commission a pour fonction d'étudier toute question
touchant le domaine de sa compétence et de faire au conseil les
recommandations qu'elle juge appropriées." Nous avons rayé: "au
comité exécutif" parce qu'un peu plus loin on a ajouté:
"La commission de la sécurité publique fait au comité
exécutif plutôt qu'au conseil les recommandations qu'elle juge
confidentielles. De plus, elle donne au comité exécutif l'avis et
l'analyse prévus par l'article 212a." Cela spécifie, en fait, les
cas où une commission fait rapport au comité exécutif
plutôt qu'au conseil. C'est dans le cas de la commission de la
sécurité publique.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que cet amendement est
adopté?
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement à
l'article 82i est adopté.
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que l'article 82i, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 82i tel
qu'amendé est adopté. A l'article 82j, le ministre a
présenté un amendement et un sous-amendement, en fait, une
modification à son amendement. Alors, la modification de l'amendement se
présente et se lit comme suit: "L'article 82j de cette loi,
édicté par l'article 26 de ce projet de loi, est modifié
par l'insertion, dans la troisième ligne du cinquième
alinéa, après le mot "questions" du mot "orales". Est-ce que
cette modification est adoptée?
M. Ciaccia: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): Cette modification est
adoptée. Est-ce que...
M. Rochefort: J'ai une question à poser au ministre.
À 82j, une des premières modifications apportées par le
ministre, c'est de permettre au président du comité
exécutif d'assister à toute séance d'une commission, c'est
sans droit de vote?
M. Léonard: Sans droit de vote.
M. Rochefort: Au fond, c'est à titre d'observateur?
M. Léonard: Oui, c'est la situation à l'heure
actuelle.
M. Rochefort: À l'heure actuelle?
M. Léonard: Le président du comité
exécutif peut participer à toute commission.
M. Rochefort: C'est que justement je m'intéresse aux
expressions...
M. Léonard: II peut assister...
M. Rochefort: II peut "assister" et pas "participer".
M. Léonard: À l'heure actuelle, il est membre
d'office de toute commission créée par l'exécutif, alors
que, dans le projet de loi que nous déposons, c'est qu'il peut assister;
donc, il a droit de parole; il n'a pas droit de vote.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Mont-Royal.
M. Ciaccia: M. le Président, on prévoit des
séances publiques, mais est-ce qu'on dit le nombre de séances
publiques ou les délais?
M. Léonard: Oui, M. le député, les
commissions siègent quatre fois par année, c'est dit dans un
autre article, et ces commissions sont publiques, sauf à la commission
de la sécurité publique, qui doit tenir au moins deux
réunions publiques par année.
M. Ciaccia: Je sais qu'on a déjà
décidé de la motion intéressant...
M. Léonard: Un instant! Je dois rectifier, il semble que
le nombre de réunions des commissions n'est pas prévu. La
commission de la sécurité publique...
M. Ciaccia: Oui.
M. Léonard: Je vérifie. Il n'y aurait pas un nombre
de réunions prévu pour les commissions, sauf dans le cas de la
commission de la sécurité publique, où il y a deux
réunions publiques.
M. Ciaccia: Ne croyez-vous pas, M. le ministre, qu'on devrait
exiger qu'il y ait un certain nombre de réunions publiques qui soient
tenues? Autrement, on élabore tout un schéma de commissions, on
dit qu'elles vont faire des recommandations, on dit qu'il va y avoir des
séances publiques, mais si, dans tout cela, on ne les oblige pas
à siéger... Et je reviens à la question de la nouvelle
commission que vous avez créée, celle sur
l'évaluation et les finances; si elles ne se rencontrent pas, si
elles n'ont pas de séances publiques ou si elles en ont une par
année, je pense que cela ne sera pas bien utile pour ceux qui voudraient
faire des représentations, spécialement sur le sujet qu'ils vont
traiter.
M. Léonard: M. le Président, en ce qui concerne le
nombre de réunions des commissions, est-ce qu'on peut suspendre ce
point? Nous y reviendrons. Je voudrais avoir le consentement pour adopter le
reste de l'article 82, quitte à revenir sur cet aspect, parce que,
effectivement, nous avions déjà discuté de la
possibilité que les commissions se réunissent au moins quatre
fois par année. Je voudrais faire le tour de la question et revenir ici
sur ce point.
Le Président (M. Rodrigue): Quel paragraphe de l'article
82 voulez-vous suspendre?
M. Léonard: Le paragraphe j.
Le Président (M. Rodrigue): Le paragraphe j. On va le
suspendre.
M. Léonard: La question du nombre de réunions, on
pourra revenir sur cet aspect des choses à l'article 82j, mais, pour le
reste, on peut l'adopter maintenant et continuer au paragraphe 82k, etc.
Le Président (M. Rodrigue): Y a-t-il accord pour suspendre
l'étude de l'article 82j?
Une voix: D'accord.
M. Ciaccia: On voudrait...
M. Léonard: Suspendre l'article 82j. Est-ce que cela
va?
M. Ciaccia: Un instant, s'il vous plaît!
Nous avions eu l'intention de proposer un amendement à l'article
82j disant que chaque commission se réunit au moins quatre fois par
année, mais, si vous dites que vous allez l'étudier, on peut le
suspendre...
M. Léonard: Oui.
M. Ciaccia: ... et revenir à l'article B2j.
Le Président (M. Rodrigue): II y a suspension de
l'étude de l'article 82j à la fois dans le projet de loi ainsi
que celui qui avait été présenté dans les
modifications. Je vous signale qu'on a cependant adopté tout à
l'heure l'ajout du mot "orales" et cette décision demeure.
M. Ciaccia: Elle demeure.
M. Léonard: L'amendement aussi que nous avions
proposé quant au statut du président qui peut assister à
toute séance, qu'il y a un avis préalable pour la tenue de chaque
séance publique d'une commission. On est d'accord là-dessus.
L'amendement à l'article 82j sera donc adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement à
l'article 82j, tel que présenté dans les amendements du ministre,
est-il adopté?
M. Léonard: Adopté.
M. Ciaccia: L'amendement est adopté, oui.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement à
l'article 82j, présenté par le ministre, est adopté. Il y
a suspension de l'étude de l'article 82j pour ce qui est des autres
considérations. L'article 82k.
M. Léonard: C'est de pure forme, nous parlons "d'une
commission" plutôt que "de la commission".
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement à l'artice
82k est adopté. L'article 82k, tel qu'amendé, est-il
adopté?
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 82k, tel
qu'amendé, est adopté. L'article 821.
M. Léonard: II y a un amendement de forme: "chaque membre
d'une commission a une voix" plutôt que "chaque membre de la commission a
une voix". Il y a aussi un texte qui a été ajouté. "Le
rapport d'une commission est transmis au conseil et une copie au comité
exécutif."
Lorsqu'une commission, selon la règle générale,
fait ses recommandations au conseil, l'original de son rapport est transmis au
conseil, la copie au comité exécutif, mais, par contre, l'article
82i a été modifié et prévoit que la commission de
la sécurité publique fait ses rapports au comité
exécutif et les rapports, les avis et les analyses, selon le cas, sont
transmis uniquement au comité exécutif dans le cas où elle
juge que c'est confidentiel.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement à
l'article 821 est-il adopté?
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement à
l'article 821 est adopté. L'article 821, tel qu'amendé, est-il
adopté?
M. Ciaccia: Adopté.
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 821, tel
qu'amendé, est adopté.
M. Laplante: Une question d'information.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Bourassa.
M. Laplante: Quelle concordance pourrait-il y avoir entre rendre
cela public et le projet qu'on est en train d'adopter actuellement, le projet
de loi no 62.
M. Rochefort: Ce n'est pas le projet de loi no 62, c'est le
projet de loi no 65.
M. Léonard: Le projet de loi no 65.
M. Laplante: Non pas le projet de loi no 62, le projet de loi no
65.
M. Léonard: La loi 65 a préséance, quant
à la divulgation de renseignements publics et de documents publics, sur
toute autre loi. Il y a un des articles là-dessus. (12 h 45)
M. Laplante: A préséance?
M. Léonard: Oui. On me dit que son application dans le cas
des municipalités, effectivement, c'est dans trois ans.
M. Laplante: Merci.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 82m. Il y a un
amendement présenté par le ministre?
M. Léonard: Oui, c'est un amendement de concordance avec
la précédente modification. Si un rapport de la commission de la
sécurité publique est transmis au comité exécutif
plutôt qu'au conseil, il a effet, s'il est ratifié ou
adopté par le comité plutôt que par le conseil, pourvu,
naturellement, que le comité exécutif ait compétence pour
donner suite aux recommandations du rapport.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que cet amendement sera
adopté?
M. Léonard: Adopté. M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement à
l'article 82m est adopté.
M. Léonard: Parce que 82j n'est pas adopté.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que l'article 82m, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): Nous en sommes à
l'article 83.
M. Léonard: Une avalanche.
M. Ciaccia: Bon, écoutez. Est-ce encore nécessaire
d'ajouter le mot "orales", la période de questions orales? Nous l'avions
déjà couvert.
M. Caron: Ils disent de réglementer, mais s'ils ne veulent
plus la faire orale?
M. Léonard: On a déjà spécifié
qu'elle était orale, à 18a, et là on parle du pouvoir de
réglementer cette période de questions.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Gouin.
M. Rochefort: Oui. Au deuxième alinéa, je
souhaiterais qu'on apporte un amendement qui se lirait comme suit: obliger une
commission à lui transmettre chaque année à
l'époque qu'il détermine un rapport public de ses
activités au cours du dernier exercice financier.
Le Président (M. Rodrigue): Voulez-vous me soumettre votre
sous-amendement par écrit, s'il vous plaît?
M. Léonard: C'est forcément public parce que cela
va au conseil.
M. Rochefort: Mais le rapport va être public.
M. Léonard: Cela va au conseil.
M. Caron: C'est public.
M. Rochefort: II va être accessible?
M. Caron: II devient public.
M. Rochefort: Ça va.
Le Président (M. Rodrigue): Cela va? Est-ce que
l'amendement à l'article 83 est adopté?
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement à
l'article 83 est adopté. Est-ce que l'article 83 tel qu'amendé
est adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 83 tel
qu'amendé est adopté.
M. Caron: Toujours avec le point en suspens.
M. Léonard: Oui. Donc, il nous reste l'article 26 en
suspens à cause de 82j.
M. Caron: C'est cela.
M. Léonard: D'accord.
Le Président (M. Rodrigue): Alors, l'article 26 est
suspendu jusqu'à ce que nous ayons disposé de l'article 82j.
L'article 27. Est-ce qu'il y a des remarques sur cet article? Le ministre a
présenté un amendement.
M. Léonard: Oui, c'est une modification de pure forme en
concordance avec certaines modifications à l'article 26 qui ont
augmenté le nombre de dispositions particulières à la
commission de la sécurité publique et qui ne doivent pas
s'appliquer aux commissions créées par le conseil. Elles doivent
donc être exclues dans les renvois aux dispositions relatives aux
commissions permanentes.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que cet amendement sera
adopté? M. le député de Mont-Royal.
M. Ciaccia: Vous parlez de l'article 27?
M. Léonard: Oui. Il y a un papillon à l'article 27.
On exempte la commission de la sécurité publique à cause
de ses dispositions particulières.
M. Rochefort: M. le Président.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Gouin.
M. Rochefort: À l'article 27, on prévoit des
dispositions pour obliger quelqu'un à participer aux travaux d'une
commission si celle-ci désire la participation d'un individu ou d'un
groupe. Toutefois, à moins que ce ne soit prévu dans la loi de
1969 et qu'on ne les reprenne pas ici, je ne vois nulle part des dispositions
qui préciseraient et qui pourraient faciliter la participation des
groupes communautaires et organismes qui sont voués, par exemple, aux
questions d'aménagement, pistes cyclables, etc., pour s'assurer qu'ils
seront associés aux travaux des différentes commissions. Tout ce
qu'il y a de prévu c'est qu'il y a une période de questions
orales, que les séances de commissions sont publiques, mais il n'y a
rien qui obligerait une commission à demander l'avis des
différents corps intermédiaires, des différents groupes
communautaires qui sont reconnus comme étant particulièrement
intéressés à certaines questions, avant de prendre des
décisions ou avant d'acheminer au conseil des recommandations. Il me
semble que c'est une dimension très importante et qui va vraiment dans
le sens de ce que nous avons prévu au projet de loi quand on pensait
à l'ouverture de la communauté au public, à une plus
grande association du public. Il me semble qu'on devrait prévoir des
dispositions à cet égard. On pourrait peut-être suspendre,
le temps de préparer un projet de texte qui faciliterait et qui
préciserait l'association des groupes.
M. Léonard: J'aurais une première réaction.
Si une commission n'entend pas les groupes communautaires, les gens
intéressés à une question, par exemple celle de
l'aménagement, je me demande ce qu'elle va faire, elle va tourner
à vide. Si on crée des commissions, c'est justement pour avoir
des renseignements, des opinions, un débat à l'intérieur
de la commission, avant de concevoir une série de recommandations au
conseil. Il me semble que c'est le mandat implicite d'une commission, de faire
cela. Est-ce qu'on doit réglementer la façon d'associer des gens?
Il y a une réglementation, je suppose, qui va être
édictée par le conseil de la communauté quant au
fonctionnement d'une commission. Cela peut être beaucoup plus
précis que tout ce qu'on pourrait prévoir ici et qui pourrait
constituer, peut-être, je n'en sais rien d'avance, une espèce de
carcan au travail des commissions. Il me semble qu'il faut quand même
faire confiance aux gens qui vont gérer la communauté, qui vont
prendre des décisions au conseil de la communauté. C'est ma
réaction a priori, maintenant, peut-être qu'il y a des choses
possibles là-dessus.
M. Rochefort: Est-ce qu'on peut suspendre, M. le
Président? De toute façon, il est 12 h 55, on pourrait revenir
là-dessus.
Le Président (M. Rodrigue): II s'agirait de savoir si le
ministre a l'intention d'accepter un amendement là-dessus.
M. Rochefort: M. le Président, je vous signalerai que je
pourrais demander de suspendre pour avoir le temps de rédiger une
proposition d'amendement.
Le Président (M. Rodrigue): Vous pouvez faire une
proposition de suspension des travaux, c'est évident. Comme il reste
cinq minutes, il vaut peut-être mieux tenter de savoir si,
effectivement...
M. Léonard: Si vous permettez, juste une minute. Il
faudrait quand même être un peu plus précis que dire qu'il
faut associer les groupes; ça me paraît tellement évident
qu'il le faut. C'est le travail même de la commission de le faire.
M. Caron: Elle n'a le droit de refuser personne.
M. Rochefort: Je propose la suspension, M. le
Président.
Le Président (M. Rodrigue): II y a une proposition de
suspension. C'est une proposition qui a préséance sur les autres
qui sont devant nous. Alors, sur la proposition de suspension de la
séance du député de Gouin...
M. Ciaccia: Cela pourrait peut-être aider le
député de Gouin si je posais une question sur cet article.
Pendant que je parle de l'autre question, il pourrait peut-être penser
à son amendement.
Le Président (M. Rodrigue): Pour autant que ça se
rapporte à la proposition de suspension de séance, M. le
député de Mont-Royal...
M. Ciaccia: Non, ça ne s'y rapporte pas, je voulais
demander une explication sur un autre aspect de l'article 27 au ministre.
Le Président (M. Rodrigue):
Malheureusement, étant donné que nous avons une
proposition de suspension de séance et qu'elle a préséance
sur toute autre proposition, je vais d'abord demander s'il y a d'autres membres
de la commission qui veulent intervenir sur la proposition de suspension de
séance du député de Gouin.
M. Ciaccia: Est-ce que je pourrais demander au
député de Gouin, je ne pourrai pas être ici cet
après-midi, s'il me permettrait de soulever... S'il vous plaît, je
voudrais soulever...
M. Rochefort: Vous ne serez pas ici cet après-midi? Je
suis d'accord. C'est une question d'information?
M. Ciaccia: Une question d'information au ministre, une
explication...
M. Rochefort: À condition qu'on ne disposera pas de
l'article...
M. Ciaccia: Non, non, je peux vous assurer qu'on ne disposera pas
de l'article avant...
M. Rochefort: Je suis d'accord. Consentement.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Gouin, étant donné l'heure, est-ce que je dois comprendre que
vous retirez votre motion de suspension de séance pour permettre la
poursuite du débat? Évidemment, on ne pourra pas adopter
l'article avant l'ajournement.
M. Rochefort: Cela va. M. Ciaccia: Cela va.
Le Président (M. Rodrigue): La motion de suspension est
retirée. M. le député de Mont-Royal.
M. Ciaccia: M. le Président, je voudrais poser une
question au ministre. Tantôt, on a jugé irrecevable ma motion
voulant créer une autre commission permanente sur
l'évaluation.
L'article 87 prévoit ceci: "En outre des commissions
visées à l'article 82, le conseil peut constituer une commission
permanente ou spéciale, composée du nombre de ses membres qu'il
fixe."
Que va-t-il arriver de la composition du comité exécutif?
Est-ce que le comité exécutif va être augmenté de
treize à quatorze ou à quinze membres? Peut-être que sur
cet article, je pourrais... Commençons par cette question.
M. Léonard: On ne parle plus du papillon à ce
moment-ci. On parle de l'article 27 lui-même. Cela prend les articles 82,
86, et 87 de la loi actuelle et, pour les remanier, il faut tenir compte de
l'installation des commissions permanentes. Ainsi, le conseil conserve le
pouvoir de créer des commissions comme bon lui semble, mais une telle
commission ne pourra empiéter sur les fonctions dévolues aux
commissions permanentes. C'est là le changement qui est apporté
par l'article 27. Au fond, c'est ce que je vous en disais, hier avant-midi; le
conseil a le pouvoir de créer d'autres commissions sur des
problèmes urgents, ad hoc, même s'il y a des sous-commissions dans
le sillage d'une commission permanente. Mais cela ne modifiera pas la
composition du comité exécutif.
M. Ciaccia: Le président de cette nouvelle commission ne
sera pas membre du comité exécutif.
M. Léonard: II ne sera pas membre du comité
exécutif.
M. Ciaccia: Même s'il y avait une nouvelle commission.
M. Léonard: Exactement.
M. Ciaccia: Vous venez de dire que cette commission ne peut pas
empiéter sur une autre commission permanente. Cela voudrait dire qu'on
s'en est fait passer une petite vite par votre amendement, parce que vous avez
créé une commission sur l'évaluation et les finances et,
d'après votre interprétation - c'est bien ce que vous venez de
nous dire - cela signifie que le comité
exécutif et le conseil ne peuvent pas créer une commission
sur l'évaluation.
M. Léonard: Mais oui. Le comité exécutif ou
le conseil peut créer toute commission qu'il désire, mais les
pouvoirs de cette commission ne peuvent pas empiéter sur les pouvoirs de
la commission permanente ou un mandat de la commission permanente.
M. Ciaccia: Mais cela veut dire effectivement que le conseil ne
pourra pas créer une commission sur l'évaluation
foncière.
M. Léonard: II peut créer une sous-commission, si
on veut. Mais, à mon avis, la commission de l'évaluation et des
finances, c'est son premier mandat de traiter de l'évaluation.
Le Président (M. Rodrigue): Je signale aux membres de la
commission...
M. Léonard: Une commission permanente sur
l'évaluation, c'est encore mieux qu'une commission ad hoc.
M. Ciaccia: Excepté que c'est une commission permanente
sur l'évaluation et les finances. Ce n'est pas strictement sur
l'évaluation. Par cette petite manoeuvre, vous venez effectivement
d'empêcher le conseil de créer une commission sur
l'évaluation foncière. Merci beaucoup.
Le Président (M. Rodrigue): II est 13 heures. Nous devons
donc ajourner nos travaux. La commission élue permanente des affaires
municipales ajourne ses travaux sine die.
(Suspension de la séance à 12 h 59)
(Reprise de la séance à 16 h 58)
Le Président (M. Rodrigue): À l'ordre, s'il vous
plaît! La commission élue permanente des affaires municipales
reprend ses travaux. Son mandat est d'étudier article par article le
projet de loi no 46, Loi modifiant la Loi de la Communauté urbaine de
Montréal.
Les membres de cette commission sont: MM. Bissonnet (Jeanne-Mance),
Caron (Verdun), Dubois (Huntingdon) remplacé par...
Une voix: II ne sera pas là cet après-midi.
Le Président (M. Rodrigue): ... Dubois (Huntingdon), Fallu
(Groulx), Lachance (Bellechasse) remplacé par Laplante (Bourassa), Mme
Lachapelle (Dorion), MM. Léonard (Labelle), Ouellette (Beauce-Nord)
remplacé par Charron (Saint-Jacques), Rochefort (Gouin), Rocheleau
(Hull) et Tremblay (Chambly).
Les intervenants à cette commission sont: MM. Beauséjour
(Iberville), Bélanger (Mégantic-Compton), Brouillet (Chauveau),
Desbiens (Dubuc), LeBlanc (Montmagny-L'Islet), LeMay (Gaspé), Picotte
(Maskinongé), Ryan (Argenteuil) et Saintonge (Laprairie).
Nous avions laissé en suspens, lors de la...
Des voix: ...
Le Président (M. Rodrigue): À l'ordre, s'il vous
plaît! Nous avions laissé en suspens ce matin le paragraphe 82j de
l'article 26. Le ministre nous soumet la proposition d'amendement suivante:
L'article 82j de cette loi, édicté par l'article 26 de ce projet
de loi, est modifié après l'insertion, après le premier
alinéa, du suivant: "Une commission doit tenir au moins quatre
séances au cours de chaque année civile."
Est-ce que cet amendement est adopté?
M. Caron: Nous l'avons vu ce matin. Alors, c'est
adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement est
adopté.
M. Léonard: L'article est adopté.
Le Président (M. Rodrigue): Un instant, s'il vous
plaît!
Dans les amendements que le ministre a soumis par écrit, à
l'article 9, on lisait: "L'article 82j de cette loi, édicté par
l'article 26 de ce projet de loi est modifié par l'addition à la
fin des alinéas suivants: "Le président du comité
exécutif peut assister à toute séance d'une commission.
"Le secrétaire de la communauté fait publier un avis
préalable de la tenue de chaque séance publique d'une commission
dans un journal diffusé dans le territoire de la communauté. "Une
séance publique d'une commission comprend une période au cours de
laquelle les personnes présentes peuvent poser des questions aux membres
de la commission." On vient d'ajouter: "Une commission doit tenir au moins
quatre séances au cours de chaque année civile."
Est-ce que cet article tel qu'amendé est adopté?
M. Caron: Adopté.
M. Léonard: Des "questions orales."
Le Président (M. Rodrigue): L'article tel que
modifié est adopté. Il y avait aussi le mot "orales"
d'ajouté dans le livre.
(17 heures)
M. Léonard: Oui, oui, il était inclus. On l'avait
adopté ce matin.
Le Président (M. Rodrigue): De fait, on l'avait
adopté ce matin.
M. Léonard: Tout l'article...
Le Président (M. Rodrigue): Maintenant, dans le projet de
loi comme tel, est-ce que l'article 82j, tel que présenté au
projet de loi et tel qu'amendé par les propositions du ministre, est
adopté?
M. Garon: Adopté.
M. Léonard: Tout l'article 26.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que l'article 26 dans
son ensemble et tel qu'amendé est adopté?
M. Caron: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 26 dans son ensemble
et tel qu'amendé est adopté. M. le ministre.
M. Léonard: Est-ce qu'on a terminé avec l'article
26?
Le Président (M. Rodrigue): On a terminé avec
l'article 26. Nous sommes à l'article 27.
M. Léonard: Avant d'entreprendre l'article 27, M. le
Président, je voudrais demander une suspension ou un ajournement -je ne
sais pas comment vous dites - vers 17 h 20. J'inviterai les membres de la
Commission municipale ici à venir à une réception
organisée à l'occasion de l'ouverture officielle des nouveaux
locaux du ministère des Affaires municipales près de
l'hôtel de ville de Québec, à l'édifice
Cook-Chauveau. Nous avons mis en application un début de politique pour
la rénovation et le réaménagement du centre-ville et nous
réintégrons le centre-ville de Québec.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce qu'il y a accord pour
que les travaux soient suspendus, disons à 17 h 30?
M. Léonard: J'inviterai tous les membres de
l'Opposition...
Le Président (M. Rodrigue): 17 h 30, très bien.
M. Caron: Nous avons donné notre consentement hier au
ministre.
Le Président (M. Rodrigue): Sur l'article 27, M. le
député de Gouin.
M. Rochefort: Non, M. le Président, sur l'article 26, je
m'excuse, lorsque nous nous sommes quittés à l'heure du
dîner...
Le Président (M. Rodrigue): À l'ordre, s'il vous
plaît!
M. Rocherfort: ... j'avais demandé que nous suspendions
l'alinéa 83 pour que nous ayons l'occasion de regarder une proposition
d'amendement que j'avais énoncée sans la rédiger.
J'aimerais que nous maintenions la suspension de l'étude de cet
alinéa le temps que je termine un texte sur lequel les conseillers du
ministre et moi-même sommes probablement sur le point de nous entendre.
On pourrait poursuivre l'étude et revenir sur cette question dès
que nous serons en mesure de le faire.
Le Président (M. Rodrigue): Si vous voulez attendre une
seconde, je vais faire une vérification parce que, en ce qui concerne
mes notes, l'amendement à l'article 83 a été
adopté.
M. Rochefort: Quel amendement? Le 2?
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement du ministre.
M. Rochefort: Oui, mais il y a un autre...
Le Président (M. Rodrigue): Et l'article 83 a
été adopté tel qu'amendé.
M. Rochefort: M. le Président, je vous rappelle que,
lorsque nous avons suspendu nos travaux ce midi, j'avais demandé la
suspension de l'étude de cet article pour nous donner le temps de
préparer un projet...
M. Léonard: C'est à l'article 27, pas à
l'article 26.
M. Bissonnet: Parlez-vous de l'article 83, à l'article
26?
M. Rochefort: Oui.
M. Bissonnet: On vient d'adopter l'article 26.
M. Rochefort: Oui, mais est-ce qu'il y a consentement?
M. Bissonnet: Pas de problème pour nous, aucune
difficulté.
M. Rochefort: On pouvait placer cela à l'article 83.
M. Bissonnet: On consent toujours à la
démocratie.
M. Caron: Si on peut améliorer le projet de loi, il y a
consentement.
M. Rochefort: Oui. Je demanderais qu'on passe à l'article
27 et on reviendra, si possible, d'ici la fin de la séance, à
cette question précise.
Le Président (M. Rodrigue): Très bien. Article 27.
Nous avons un amendement qui est proposé par le ministre. Est-ce que cet
amendement sera adopté?
M. Léonard: Adopté, quant à nous.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que l'amendement
à l'article 27 est adopté?
M. Caron: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement à
l'article 27 est adopté. Est-ce que l'article 27 tel qu'amendé
est adopté?
M. Caron: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 27 tel
qu'amendé est adopté. Article 28.
M. Léonard: II y a un papillon ici. Il s'agit de la
distinction entre le poste de secrétaire général et celui
de secrétaire, qui ne pourront plus être cumulés par une
même personne.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que l'amendement
à l'article 28 est adopté?
M. Caron: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que l'article 28 tel
qu'amendé est adopté?
M. Caron: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 28 tel
qu'amendé est adopté. Article 29.
M. Léonard: C'est de la concordance; on change le mot
"directeur général" par le mot "secrétaire".
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que cet amendement sera
adopté?
M. Caron: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement à
l'article 29 est adopté. Est-ce que l'article 29 tel qu'amendé
est adopté?
M. Caron: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 29 tel
qu'amendé est adopté.
Le président et le vice-président du
conseil
Le Président (M. Rodrigue): Article 30.
M. Léonard: Ce sont des articles qui touchent aux postes
de président et de vice-président du conseil notamment.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que l'article 30 est
adopté?
M. Caron: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 30 est
adopté. Article 31.
M. Léonard: II s'agit de faire disparaître dans le
texte du papillon l'expression "commissaire à l'évaluation" pour
la remplacer par "directeur du service de l'évaluation."
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que cet amendement sera
adopté?
M. Léonard: Cette modification étend aussi au
directeur général, au secrétaire, au trésorier et
à l'évaluateur la règle applicable à tous les
autres directeurs de services nommés par le conseil. Leur nomination est
faite sur recommandation du comité exécutif.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Caron: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 31 tel qu'amendé est
adopté?
M. Caron: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 31 tel
qu'amendé est adopté. Article 32. Il y a un amendement?
M. Léonard: Oui, à titre pédagogique et pour
préserver le statu quo, même si la CUM n'a pas de
compétence spécifique et donc exclusive en matière de
promotion économique, la modification à l'article 32
précise que le conseil peut créer, entre autres services, un
service de la promotion économique.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que cet amendement est
adopté?
M. Caron: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 32 tel qu'amendé est
adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 32 tel
qu'amendé est adopté. Article 33. Est-ce que l'article 33 est
adopté?
M. Garon: Adopté.
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): Adopté. L'article 33
est adopté tel quel. À l'article 34, il y a un amendement.
M. Léonard: Oui, c'est une modification de forme. Au lieu
d'utiliser l'expression "en service détaché", on va utiliser le
mot "occasionnel".
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que cet amendement sera
adopté?
M. Léonard: Adopté. M. Caron:
Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement à
l'article 34 est adopté. L'article 34 tel qu'amendé est-il
adopté?
M. Léonard: Adopté. M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 34 tel
qu'amendé est adopté. L'article 35.
M. Léonard: II y a un papillon là aussi. Je pense
que j'en avais déjà parlé. La modification à
l'article 35 fait en sorte que le directeur du service de l'évaluation,
anciennement commissaire à l'évaluation, soit sous
l'autorité du directeur général tout en précisant
que le directeur du service de police ne l'est pas.
Ensuite, cette modification, en toute logique, fait exception à
la règle voulant que les communications entre le comité
exécutif et les fonctionnaires et employés de la CUM passent par
le directeur général dans le cas où il s'agit de
fonctionnaires ou d'employés d'un service dont le directeur n'est pas
sous l'autorité du directeur général. Dans un tel cas,
l'intermédiaire est le directeur du service. C'est une concordance avec
les modifications que nous avons apportées à l'article 4.
Le Président (M. Rodrigue): Cet amendement est-il
adopté?
M. Laplante: Est-ce que cela confirme que le directeur de police
s'en va à l'exécutif?
M. Léonard: Oui, par l'entremise du président de
l'exécutif.
M. Laplante: D'accord. Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement à
l'article 35 est-il adopté?
M. Caron: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): Adopté.
L'article 35 tel qu'amendé est adopté.
L'article 36. Il n'y a pas d'amendement.
L'article 36 est-il adopté?
M. Laplante: Pour le conseil de ville, c'est à peu
près le même article que celui de la Loi municipale qui se
répète, n'est-ce pas? L'article 36 est contenu dans la loi
municipale. D'accord, il n'y a pas de problème.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 36 est-il
adopté?
M. Caron: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 36 est
adopté. À l'article 37, nous avons un amendement.
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement à
l'article 37 est-il adopté?
M. Caron: Le ministre peut-il...
M. Léonard: Vous voudriez quelques explications?
M. Caron: Oui, des explications, s'il vous plaît!
M. Léonard: La modification que nous apportons par le
texte du papillon, c'est une exception à la règle de
l'accessibilité des archives que nous introduisons.
En toute logique, si l'article 82j de la Loi de la CUM,
édicté par l'article 26 du projet de loi, permet à la
commission de la sécurité publique de siéger à huis
clos, il ne faut pas permettre que la confidentialité souhaitée
soit déjouée par la règle de l'accessibilité des
archives.
Ainsi, cette règle ne doit pas s'appliquer dans le cas d'un
document relatif à une matière ayant fait ou devant faire l'objet
d'une discussion lors d'une séance à huis clos de la commission
de la sécurité publique. Est-ce que cela va?
M. Caron: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement à
l'article 37 est adopté. Un instant! M. le député de
Jeanne-Mance.
M. Bissonnet: En ce qui a trait à l'article 37, M. le
Président, un groupement écologique à Montréal qui
s'appelle STOP a demandé au ministère de l'Environnement de lui
faire parvenir toute information qui serait disponible concernant la
quantité, la qualité ou la concentration des contaminants
émis, dégagés, rejetés ou déposés par
une source de contamination. Il a fait une demande semblable à la
Communauté urbaine de Montréal et il n'a pas pu obtenir ces
informations.
Évidemment, nous traiterons, la semaine prochaine, du projet de
loi d'accès à l'information. C'était l'application de
l'article 118d de la Loi sur la qualité de l'environnement.
M. Léonard: Ah! la loi 69!
M. Bissonnet: Dans la Loi sur la qualité de
l'environnement, il y a des dispositions permettant à tout groupement ou
à toute personne d'obtenir cette information. Il aurait fait cette
demande à la communauté urbaine pour avoir les informations que
je vous ai mentionnées. Il a reçu une réponse
négative, selon les informations que je possède. Je me demande -
je fais cela à titre de réflexion - s'il n'est pas possible de
rédiger un texte à l'intérieur du projet de loi no 46 pour
permettre à tout citoyen d'avoir les informations que permettent nos
lois provinciales et, également, le prochain projet de loi 65 en ce qui
a trait à l'accès à l'information à
l'intérieur de la communauté urbaine pour les citoyens.
Je reviendrai là-dessus, c'est simplement à titre
d'intérêt. Je me demandais, M. le Président, s'il
était possible de suspendre l'étude de l'article 37 pour qu'on
puisse en arriver probablement à un amendement plus précis
à cet effet. (17 h 15)
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce qu'il y a consentement
pour suspendre l'étude de 37?
M. Léonard: Oui, d'ici à demain, au cours de la
journée de demain, pour vérifier, nous aurons nous aussi des
renseignements à ce sujet. Mais si, à un moment donné, on
peut préciser, tant mieux.
M. Bissonnet: On pourrait peut-être préciser un
article où on pourrait rendre accessibles les documents, en fait, que
les citoyens peuvent avoir de certains ministères, qu'ils ne peuvent pas
avoir à l'intérieur de la communauté urbaine, un article
pour rendre accessible cela aussi à tous les citoyens.
M. Léonard: D'accord.
Le Président (M. Rodrigue): Nous suspendons l'article
37?
M. Léonard: Nous sommes ouverts à cela.
M. Bissonnet: C'est juste à titre d'information et de
réflexion et afin d'arriver à une proposition, si possible,
demain.
M. Léonard: Je voudrais qu'on s'entende sur une chose,
cependant, M. le Président, on a adopté l'amendement à
l'article 37.
Le Président (M. Rodrigue): On ne l'a pas encore
adopté.
M. Léonard: On ne l'a pas encore adopté? C'est
parce qu'il concerne la sécurité publique.
M. Bissonnet: On peut adopter l'amendement, mais laisser
l'étude de l'article 37 en suspens.
M. Caron: Oui, oui.
Le Président (M. Rodrigue): II y a accord pour adopter
l'amendement à l'article 37. L'amendement à l'article 37 est
adopté.
M. Bissonnet: Je demande la suspension de l'article 37.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement à
l'article 37 est adopté, mais nous suspendons l'étude de cet
article lui-même jusqu'à nouvel ordre?
M. Léonard: En suspens.
Le Président (M. Rodrigue): Article 38.
M. Léonard: Adopté quant à nous.
Le Président (M. Rodrigue): Le papillon est adopté?
Est-ce que l'amendement à l'article 38 est adopté?
M. Caron: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement à
l'article 38 est adopté. Est-ce que l'article 38 tel qu'amendé
est adopté?
M. Caron: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 38 tel
qu'amendé est adopté. L'article 39. Il y a un amendement?
M. Caron: L'amendement, M. le ministre, c'est...
M. Léonard: C'est une erreur d'impression. Au lieu du mot
"de", c'est le mot "des". Si je le lis: établir et maintenir des caisses
de secours ou de retraite ou "de" régimes, c'est "des" régimes de
rentes.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Caron: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement à
l'article 39 est adopté. Est-ce que l'article 39 tel qu'amendé
est adopté?
M. Caron: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 39 tel
qu'amendé est adopté. Article 40. Il y a un amendement à
l'article 40? Est-ce que cet amendement...
M. Léonard: Un instant! Il y a une correction au texte
même de l'amendement, s'il-vous-plaît. Attendez un peu.
Deuxième alinéa.
Si vous voulez, dans le texte même du papillon, il y a une
correction qu'il faut apporter. C'est au paragraphe 3, deuxième
alinéa, quatrième ligne.
Vous avez premièrement: propriétaire du volume, etc.
Deuxièmement, propriétaire d'une épaisseur.
Troisièmement, titulaire d'une servitude légale. L'alinéa
suivant commence ainsi: "Dès le début des travaux, la
communauté avise le propriétaire du terrain de l'existence des
travaux et de la teneur du présent article..." C'est "dans
l'année qui suit la fin des travaux" au lieu du "début des
travaux."
Le Président (M. Rodrigue): C'est une erreur de
dactylographie?
M. Léonard: On me dit...
Le Président (M. Rodrigue): Bon.
M. Léonard: C'est une erreur de... Dans le mémoire
de la communauté qu'on nous avait fait tenir, on a indiqué le
début des travaux. Elle-même nous a mentionné qu'elle avait
fait une erreur, nous, nous avions reproduit l'erreur. Donc, maintenant nous
demandons la correction.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce qu'il y a accord pour
corriger au texte?
M. Léonard: D'accord.
Le Président (M. Rodrigue): Bon. Alors, il y a correction
au texte?
M, Tremblay: M. le Président...
Le Président (M. Rodrigue): Oui.
M. Tremblay: ... J'ai une question ici en ce qui concerne la
permission de...
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce sur le même
sujet, M. le député?
M. Tremblay: C'est sur l'article 40, M. le Président.
Le Président (M. Rodrigue): Mais pas sur la correction qui
vient d'être faite?
M. Tremblay: Non, c'est une autre correction.
Le Président (M. Rodrigue): Si vous permettez, pour les
fins de l'enregistrement des débats, la correction aux amendements
à l'article 40, amendements présentés par le ministre, se
situe au dernier paragraphe de cet amendement, dernier paragraphe qui se lit
maintenant comme suit: "Dès le début des travaux, la
communauté avise le propriétaire du terrain de l'existence des
travaux et de la teneur du présent article. Dans l'année qui suit
- et là on remplace les mots "le début" par les mots "la fin des
travaux" - la communauté dépose, etc." Cette correction
étant faite, est-ce que l'amendement à l'article 40 est
adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Chambly, je pense que vous voulez intervenir sur l'amendement à
l'article 40.
M. Tremblay: Je m'interroge simplement, étant donné
que je ne connais pas les problèmes qu'encourt le perçage
d'égouts souterrains ou du métro, mais je suis surpris de voir
qu'on exige, pour des conduites souterraines, qu'on les enfouisse à
quinze mètres et que, pour le métro, on ne les mette qu'à
dix mètres. L'article se lit comme suit: "Malgré toute
disposition contraire, la communauté peut percer en dessous de tout
terrain un tunnel pour ses conduites d'égout ou pour le métro
à plus de quinze ou dix mètres de profondeur respectivement."
Donc, j'applique les quinze mètres aux conduites et les dix
mètres au métro.
M. Léonard: Là, il faut comprendre qu'on fait
passer des égouts en dessous du métro, c'est cela que ça
veut dire.
M. Tremblay: Alors, d'accord.
M. Charron: C'est que, si on les passe dans le
métro...
Le President (M. Rodrigue): M. le député de
Jeanne-Mance.
M. Bissonnet: À l'article 40, est-ce qu'il serait possible
d'ajouter, à la fin de l'article... Le service technique de la
communauté urbaine déposera la copie du plan au bureau
d'enregistrement, mais il serait peut-être utile d'en transmettre une
copie au propriétaire qui est concerné dans cette chose. Je ne
sais pas si on le fait mais... Les propriétaires, oui; une copie au
propriétaire...
M. Laplante: C'est un coût onéreux en maudit...
M. Bissonnet: II faut qu'il les dépose, de toute
façon, au bureau d'enregistrement. C'est ta maison.
M. Léonard: Non, on pourrait l'envoyer au
propriétaire.
M. Bissonnet: On l'avise, mais ce n'est pas sur l'avis. On lui
transmet également... Quand il vendra sa maison... Il ne le saura
peut-être pas, il a reçu son avis qu'on va faire des travaux, mais
là, s'il reçoit également copie du plan qui est
déposé au bureau d'enregistrement sur sa propriété,
il serait peut-être utile pour lui qu'il ait copie également de ce
plan de travaux qui ont été faits dans son sous-sol.
M. Léonard: Dans son sous-sol, c'est-à-dire que
c'est un peu plus creux que le sous-sol, disons de... Mais j'ai quand
même une réticence. Il faudrait vérifier une chose parce
que les plans ne portent pas nécessairement sur un petit lopin de
terrain, ça peut comprendre une distance considérable et il peut
y avoir un bon nombre de propriétaires. Les plans, vous savez la
complexité que ça peut comporter dans ce domaine. Je voudrais
savoir l'ampleur de ce que vous demandez avant de dire oui.
M. Bissonnet: M. le Président, on a déjà
deux exemplaires qu'on dépose au bureau d'enregistrement. Alors, c'est
simplement pour...
M. Léonard: Je serais plus d'accord, a priori, si on
disait qu'on avise le propriétaire qu'on passe en dessous, ce qui est
déjà fait dans le texte de la loi. Donc, il sait qu'il y a une
conduite de métro ou d'égout sous son terrain. Mais le plan peut
être considérable et coûteux.
M. Bissonnet: On peut faire la vérification avec la
communauté urbaine. On reviendra là-dessus.
M. Léonard: On vient de le faire. On me dit que ce serait
très onéreux de faire une telle chose.
M. Bissonnet: Parfait!
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que l'amendement
à l'article 40 est adopté? L'amendement à l'article 40 est
adopté. Est-ce que l'article 40 tel qu'amendé est
adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): Adopté.
M. Bissonnet: II est question de suspension.
Le Président (M. Rodrigue): Les travaux de la commission
sont ajournés sine die.
M. Léonard: Demain matin.
Le Président (M. Rodrigue): Demain matin? À quelle
heure?
M. Léonard: À 91-A.
Le Président (M. Rodrigue): Donc, les travaux de la
commission sont ajournés jusqu'à demain, jeudi, à dix
heures, et la commission se réunira à la salle 91-A.
(Fin de la séance 17 h 25)