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(Quinze heures dix-sept minutes)
Le Président (M. Richard): À l'ordre, madame,
messieurs! Nous allons commencer cette séance de la commission de
l'Assemblée nationale et nous allons immédiatement prendre les
présences.
M. Bellemare (Johnson) absent, M. Bisaillon (Sainte-Marie) absent, M.
Blank (Saint-Louis) absent, M. Burns (Maisonneuve) absent, M. Cardinal
(Prévost) présent, Mme Cuerrier (Vaudreuil-Soulanges)
présente, M. Dussault (Châteauguay) absent, M. Fallu (Terrebonne)
présent, M. Gendron (Abitibi-Ouest) présent, M. Grenier
(Mégantic-Compton) présent, M. Jolivet (Laviolette) absent, M.
Lamontagne (Roberval) présent, M. Laplante (Bourassa) absent, M. Lavoie
(Laval) présent, M. Proulx (Saint-Jean) présent, M. Richard
(Montmorency) présent, M. Vaillancourt (Jonquière) absent.
M. Gendron: M. le Président, je reconnais que M. Dussault
est absent pour le moment, mais il devrait être avec nous au début
de l'après-midi.
Mme Cuerrier: II finit à l'instant de présider une
commission.
Le Président (M. Richard): Je sais également que le
député de Saint-Jacques et leader intérimaire du
gouvernement se joindra à nous dans quelques instants.
Est-ce que je puis vous inviter à suggérer un rapporteur
de cette commission?
M. Grenier: M. Fallu fait bien cela.
Le Président (M. Richard): M. Fallu (Terrebonne). Est-ce
que cette motion serait adoptée?
M. Grenier: Adopté.
Le Président (M. Richard): Adopté. J'ai
demandé au leader parlementaire du gouvernement qui seul a
autorité pour convoquer la commission de l'Assemblée nationale de
convoquer une séance de la commission pour trois fins. La
première, c'est pour permettre à la commission de donner suite
à une résolution de la commission de régie interne de
l'Assemblée nationale relativement à l'engagement de Mlle
Constance Pinault. Le deuxième objet de cette séance, c'est pour
donner suite à ce que j'avais annoncé à la demande de
plusieurs, au moment de la défense des crédits,
c'est-à-dire la formation d'une sous-commission de la commission de
l'Assemblée nationale ou d'un sous-comité aux fins
d'étudier toute la réglementation concernant les allocations aux
membres de l'Assemblée nationale, notamment l'article 101 et suivants de
la Loi de la législature. Le troisième objet de cette
réunion vise à nommer les membres du conseil d'administration,
déjà membres de l'Assemblée nationale, de la Fondation
Jean-Charles Bonenfant, à être éventuellement
créée par décision de l'Assemblée nationale. Il y a
évidemment une condition suspensive attachée à ces
nominations. C'est la décision de l'Assemblée nationale d'adopter
en deuxième et en troisième lecture, le projet de loi
présenté par le député de Laval, créant la
Fondation Jean-Charles Bonenfant.
Engagement d'une traductrice
Je vous ai fait remettre ce que j'appellerais un projet de
résolution, pour ce qui concerne le cas de Mlle Constance Pinault. Je me
permets de lire ce projet. Je suggérerais que, par la suite, un membre
de la commission reprenne à son compte pour en faire une motion en bonne
et due forme. "Sous l'autorité du premier paragraphe de l'article 55 de
la Loi de la Législature, Statuts refondus du Québec, chapitre 6
et modifications, que Mlle Constance Pinault, actuellement classée agent
de bureau, classe principale, échelon 7, au traitement annuel de $14
794, soit soustraite à l'application de la Loi de la fonction publique
en ce qui regarde sa classification et son traitement. Qu'au lieu et place des
dispositions auxquelles il est fait dérogation au paragraphe
précédent, les dispositions suivantes s'appliquent: attendu que
Mlle Constance Pinault agit à titre de traducteur des feuilletons et
procès-verbaux de la Chambre depuis le 23 décembre 1976; attendu
que cette employée a réussi les examens écrits de
qualification de traducteur, classe II, le 13 février 1978; que Mlle
Constance Pinault soit nommée traducteur, classe II, échelon 1,
au traitement annuel de $17 173 et que la Commission de la fonction publique
émette une liste d'éligibilité en conséquence, que
ladite liste d'éligibilité prenne effet le jour où le
président de l'Assemblée nationale communique à
l'Assemblée la présente disposition."
M. Cardinal: Est-ce qu'un vice-président peut-être
parrain de la motion?
Mme Cuerrier: J'ai presque envie de vous l'enlever, M. le
vice-président...
M. Cardinal: Ah, je vous la donne, madame.
M. Lavoie: Ne vous querellez point, ne vous querellez point.
Mme Cuerrier: Pour de nombreuses raisons dont l'une parce qu'elle
a subi ses examens le jour de mon anniversaire.
M. Cardinal: Madame, c'est avec plaisir que j'appuierai votre
motion.
M. Lamontagne: M. le Président...
Le Président (M. Richard): Le député de
Roberval.
M. Lamontagne: ... je voudrais également revendiquer ce
droit, parce que c'est également mon anniversaire.
Mme Cuerrier: Oui?
M. Lamontagne: Le 13 février.
M. Lavoie: Dans ce cas-là...
M. Lamontagne: Je la laisse à la
vice-présidente.
Mme Cuerrier: Très aimable à vous. Cela me fait
plaisir de proposer cette motion.
M. Lavoie: À moins que le whip du gouvernement postule
cette fonction de traducteur?
M. Lamontagne: J'ai déjà été
traducteur.
Le Président (M. Richard): Est-ce que la motion
présentée par Mme le député de Vaudreuil-Soulanges
sera adoptée?
M. Lavoie: Adopté.
Le Président (M. Richard): Adopté.
M. Lavoie: D'ailleurs, elle était l'adjointe de M.
Châteauvert pendant de très nombreuses années et je pense
qu'elle a un entraînement, si elle n'a pas le statut de la fonction
publique, je pense qu'au point de vue expérience et
qualifications...
Le Président (M. Richard): II n'y a jamais rien qui soit
reproché à Mlle Pinault, dont le travail est toujours
impeccable.
Conseil d'administration de la Fondation Jean-Charles
Bonenfant
Je me permets de suggérer à un membre de la commission de
reprendre à son compte la résolution dont la substance est
à peu près ceci: Qu'en prévision de l'adoption, par
l'Assemblée nationale, du projet de loi no 199 créant la
Fondation Jean-Charles Bonenfant et conformément à l'article 7 de
la future loi, les membres suivants de l'Assemblée nationale, en plus du
président de l'Assemblée nationale, soient nommés membres
du premier conseil d'administration de la Fondation Jean-Charles Bonenfant.
Ces membres entreront en fonction à compter du jour de la
sanction du projet de loi no 199.
Je tiens à vous souligner que, suivant les dispositions de ce
projet de loi dont l'Assemblée nationale est présentement saisie,
le conseil d'administration sera composé de neuf membres, dont cinq
parlementaires, parmi lesquels le président de l'Assemblée
nationale, qui sera membre d'office du conseil d'administration, deux membres
nommés à la suite de consultations avec les milieux
universitaires, consultations qui seront faites par les cinq membres
parlementaires, dans un premier temps, deux membres suivant la volonté
des sept autres, désignés parmi les donateurs.
Ce qu'il nous faut désigner aujourd'hui, ce sont les quatre
parlementaires qui seront membres du conseil d'administration, outre le
président de l'Assemblée nationale, advenant le cas où
l'Assemblée nationale c'est toujours là une condition
suspensive adopterait le projet de loi no 199.
Alors, j'attends vos suggestions.
M. Charron: M. le Président, je pense que la
répartition ferait qu'entre parlementaires il y en ait un de chaque
parti reconnu et peut-être un de nos deux collègues je ne
sais pas si c'est ce que vous aviez à l'esprit
indépendants.
Le Président (M. Richard): Je vous souligne sans vouloir
influencer vos faits et gestes que des consultations que j'ai menées
auprès des leaders parlementaires de chacun des partis reconnus vont
dans le sens que les leaders parlementaires accepteraient d'être les
premiers membres du conseil d'administration. Je me permets de suggérer
qu'au moins le premier conseil d'administration soit composé des trois
leaders parlementaires des partis reconnus.
M. Charron: Pour le parti ministériel. M. Robert Burns, M.
le Président.
Le Président (M. Richard): Cette motion sera-t-elle
adoptée pour ce qui concerne le leader parlementaire?
M. Lamontagne: Adopté. M. Grenier:
Adopté.
Le Président (M. Richard): Pour le parti libéral,
est-ce que vous pourriez faire la motion en bonne et due forme, M. le whip?
M. Lamontagne: Je fais motion pour que le représentant de
l'Opposition officielle, soit le leader, Me Jean-Noël Lavoie.
Le Président (M. Richard): Cette motion sera-t-elle
adoptée? Adopté.
M. Grenier: Je propose, pour le parti de l'Union Nationale, que
le leader de notre parti, M. Maurice Bellemare, en fasse partie.
Le Président (M. Richard): Cette motion sera-t-elle
adoptée?
M. Charron: Adopté.
Le Président (M. Richard): Je me permets, messieurs, sans
malice, sans méchanceté, de vous souligner qu'au sein de ce
conseil d'administration les parlementaires n'agiront pas en tant que membres
de leur parti politique, mais qu'ils agiront tout simplement en tant que
membres de l'Assemblée nationale.
Une voix: II manque encore un membre.
M. Cardinal: Oui, ex officio, il en manque un.
Le Président (M. Richard): Oui, en effet.
M. Grenier: Suite à une rencontre qui a eu lieu ce matin,
je m'étais fait le proposeur du ministre de l'Éducation qui
viendrait du parti ministériel. Je pense que ce serait acceptable,
surtout que cette fondation...
M. Charron: ...
M. Grenier: ... aura des liens assez près avec...
M. Charron: Les universités.
M. Grenier: ... les bourses qui pourraient être
accordées aux universités ou au milieu étudiant. Je refais
cette même proposition de M. le ministre de l'Éducation, M.
Morin.
M. Charron: J'accueille avec plaisir cette suggestion, M. le
Président.
M. Lavoie: J'appuie cette motion.
Le Président (M. Richard): Oui, j'en avais
déjà discuté avec le leader parlementaire de l'Opposition
officielle et le député de Mégantic-Compton. Je reconnais
qu'il n'y a eu aucune consultation avec le député de Sauvé
et ministre de l'Éducation, mais je pense que nous tenons pour acquis
qu'il acceptera.
M. Charron: Très volontiers, M. le Président. M.
Cardinal: Adopté.
Le Président (M. Richard): J'aimerais avoir une motion
globale pour dire qu'en prévision de l'adoption par l'Assemblée
nationale du projet de loi no 199, créant la Fondation Jean-Charles
Bonenfant, et conformément à l'article 7 de la future loi, les
membres suivants de l'Assemblée nationale en plus du président de
l'Assemblée nationale soient nommés membres du conseil
d'administration de la Fondation Jean-Charles Bonenfant: M. Robert Burns,
député de Maisonneuve, M. Jean-Noël Lavoie,
député de Laval, M. Maurice Bellemare, député de
Johnson et M. Jacques-Yvan Morin, député de Sauvé. Ces
membres entreront en fonction à compter du jour de la sanction du projet
de loi no 199.
M. le député de Prévost.
M. Cardinal: M. le Président, comme vous êtes
l'initiateur de ce projet et que Mme la vice-présidente a fait motion
pour la précédente, j'aimerais avoir l'honneur de proposer cette
motion.
Le Président (M. Richard): Est-ce que la motion de M. le
député de Prévost sera adoptée? Adopté.
Constitution d'une sous-commission
Maintenant, nous en sommes au troisième objet de cette
séance de la commission de l'Assemblée nationale. Je me permets
de suggérer à peu près la substance suivante d'une motion:
Conformément à l'article 143 du règlement, qu'une
sous-commission soit constituée aux fins d'étudier la
possibilité d'apporter certaines modifications à la Loi de la
Législature, notamment aux articles 101, 101a, 101b, 101c, 101d et tous
les règlements qui en découlent. La sous-commission pourra
s'adjoindre les services de tous les experts requis. La sous-commission sera
composée des membres suivants... Je voudrais qu'un membre de la
commission prenne l'initiative d'une motion dont la substance serait à
peu près celle que je viens de suggérer, à moins que vous
ayez des modifications majeures à apporter. (15 h 30)
M. Charron: M. le Président, nous ne nous trouvons plus
dans le domaine d'une fondation, mais bien d'une sous-commission de
l'Assemblée nationale. J'imagine qu'une représentation
proportionnelle des partis est également... Donc deux membres du parti
ministériel ou trois, je ne sais pas...
Le Président (M. Richard): Je vous laisse le soin d'en
décider, mais il est évident que normalement...
M. Charron: Si on veut qu'elle soit efficace... Deux membres.
Le Président (M. Richard): ... dans une sous-commission
comme celle-là, comme il peut y avoir des votes et un rapport fait
à la commission de l'Assemblée nationale, il est normal que la
proportion de l'Assemblée nationale soit à peu près ou
approximativement respectée.
M. Lavoie: Même faire rapport à la commission de
l'Assemblée nationale.
M. Charron: Pardon?
M. Lavoie: Oui.
M. Charron: Oui, c'est cela.
Le Président (M. Richard): Je vous souligne qu'il y a
seulement une difficulté, c'est que les membres de cette sous-commission
doivent être membres déjà de la commission de
l'Assemblée nationale. D'autre part, je vais vous suggérer
après, si vous consentez à créer cette sous-commission qui
était réclamée par tout le monde au moment de la
défense des crédits, de faire en sorte qu'une motion soit
présentée le plus rapidement possible à l'Assemblée
nationale pour que les règlements, notamment le chapitre V des
règlements concernant les commissions élues, qui s'appliquent
généralement aux commissions s'appliquent aux sous-commissions
J'ai l'intention de
convoquer cette sous-commission au cours des vacances estivales.
M. Charron: M. le Président, si je peux faire des
propositions du côté ministériel sur cette sous-commission,
de notre commission actuelle, je vous présenterais deux membres devant
nous représenter à cette sous-commission, le député
de Sainte-Marie, M. Bisaillon, et le député d'Abitibi-Ouest, M.
François Gendron.
Le Président (M. Richard): Me permettez-vous, M. le
député d'Abitibi-Ouest, de vous poser une question, à
savoir si vous serez disponible au cours de l'été? Ce serait
illusoire de nommer des membres qui se déclareront non disponibles
durant toutes les vacances estivales.
M. Gendron: Pas de problèmes, M. le Président, si
votre intention est de la convoquer au mois d'août. Au mois de juillet,
je ne serai pas disponible, mais si c'est au mois d'août, il n'y a pas de
problèmes.
M. Lamontagne: On parle de date, quant à moi, si
c'était moi... Avant le 15 août, est-ce qu'il y a moyen de penser
qu'on peut...
M. Gendron: Pour ma part, si vous pensez du 1er au 15 août,
il n'y a pas de problèmes.
Le Président (M. Richard): C'est justement la date que
j'étais pour suggérer après. Au mois de juillet, je pense
que beaucoup de membres vont être absents de l'Assemblée
nationale. J'avais songé à la première quinzaine du mois
d'août. Je serai moi-même absent durant la seconde quinzaine.
M. Lavoie: C'est avec plaisir, en ce qui concerne l'Opposition
officielle, que la personne la plus qualifiée... D'ailleurs, c'est
toujours le whip d'un parti qui a ces responsabilités et je sais que le
député de Roberval a toujours participé au débat
lors des crédits de l'Assemblée nationale sur ces questions. Je
propose donc le député de Roberval.
Le Président (M. Richard): M. le député de
Roberval... Est-ce que cette motion sera adoptée? Adopté, M. le
député de Mégantic-Compton.
M. Grenier: En ce qui nous concerne, comme cela prend des
personnes disponibles et qualifiées, je n'en vois pas d'autre que moi,
je pense bien, pour le mois d'août.
M. Cardinal: Le député est modeste.
Le Président (M. Richard): Est-ce que cette motion sera
rejetée?
M. Cardinal: Elle est inacceptable.
Le Président (M. Richard): Est-ce que cette motion sera
rejetée?
M. Lavoie: Je propose le député de
Mégantic-Compton.
Le Président (M. Richard): Est-ce que la motion sera
adoptée?
M. Charron: Adopté. M. Cardinal: Adopté.
Le Président (M. Richard): Adopté.
M. Lamontagne: M. le Président, est-ce que cette
commission, vous en tracez vous-même un échéancier de
travail en vue de la prochaine session?
Le Président (M. Richard): Je pense que je laisserai le
soin à la sous-commission de fixer elle-même un
échéancier, si elle le juge à propos. Il y a une chose qui
me préoccupe beaucoup, c'est l'ambiguïté d'une partie de la
réglementation en ce qui concerne les allocations aux
députés. Ne serait-ce que pour clarifier cela, l'existence de la
sous-commission se justifierait déjà.
M. Lamontagne: M. le Président, lorsque vous aurez
jugé à propos de convoquer cette sous-commission, étant
donné que c'est en plein été, est-ce qu'on va avoir
à notre disposition un personnel de recherche qualifié pour
répondre aux interrogations que nous pourrions avoir de tous les
parlementaires à ce sujet, concernant la Loi de la
Législature...
Le Président (M. Richard): Je croirais que oui, le
personnel de l'Assemblée nationale ne prenant pas ses vacances au mois
d'août nécessairement.
M. Cardinal: M. le Président...
Le Président (M. Richard): Mais je vous souligne, M. le
leader parlementaire du gouvernement, que vous avez une commission qui est un
peu mal formée dans le sens où...
M. Charron: Un troisième représentant...
Le Président (M. Richard): ... cela prendrait un
troisième représentant au cas où il y aurait des
votes.
M. Lamontagne: Ou...
M. Gendron: M. le Président, c'est ce que j'allais
suggérer, si on tient compte de la représentation je suis
en train de regarder cela je pense qu'il devrait y avoir trois
représentants des ministériels; à ce compte-là, je
fais la proposition d'ajouter le nom du whip du parti, M. Jérôme
Proulx, comme troisième membre de cette sous-commission de
l'Assemblée nationale.
Le Président (M. Richard): Est-ce que cette motion sera
adoptée?
M. Grenier: Qui serait à la commission...
Le Président (M. Richard): Un instant, s'il vous
plaît...
M. Gendron: M. le Président, est-ce que je pourrais vous
poser une question?
M. Charron: Du côté ministériel, les trois
représentants seraient M. Bisaillon, M. Gendron et M. Proulx.
M. Lamontagne: Évidemment, M. le Président, pour
reprendre un de vos termes chers depuis quelques mois, au moins en
privé, il aurait été peut-être souhaitable à
l'occasion de la commission de l'Assemblée nationale, de faire une
expérience concernant les parlementaires agissant à titre de
parlementaires, compte tenu que de toute façon, nous devons faire
rapport à la commission de l'Assemblée nationale, laquelle est
dûment formée, représentativement, des partis politiques.
Ce qu'on va étudier, en fait, concerne les droits individuels de chaque
parlementaire. C'est loin d'être partisan.
M. Cardinal: M. le Président, la question qui suit la
question de M. le député de Roberval est qu'une sous-commission,
comme une commission, doit avoir un président. Je ne sais vraiment pas,
même après l'étude des règlements, qui
désigne ce président. Il y a présentement, si on ne nomme
pas une autre personne du parti ministériel, égalité des
voix. Si un membre du parti ministériel est président, il ne vote
qu'en cas d'égalité. Alors, je me dis: Quelle est la solution
pragmatique? Evitons les lignes de partis, surtout dans mon rôle, mais,
s'il y a un président, nous aurions un débalancement.
M. Lamontagne: M. le Président, je pense que
l'expérience mérite d'être tentée. Je ne
prévois personnellement aucun vote sur les recommandations à la
commission de l'Assemblée nationale. Il n'y aura pas de vote
là-dedans. C'est une étude un peu plus poussée des
problèmes que nous vivons ensemble depuis nombre d'années. Nous
allons recommander à la commission de l'Assemblée nationale
certaines modifications à la Loi de la Législature...
M. Cardinal: II faudra quand même un président.
M. Lamontagne: Oui, un président, mais je ne
prévois pas qu'il doive voter, en aucune circonstance.
Mme Cuerrier: ... consensus.
M. Lamontagne: Consensus ou recommandation.
M. Grenier: Si le président devait être pris parmi
la majorité et s'il devait y avoir un vote, ce serait peut-être
une bonne occasion, à une sous-commission de l'Assemblée
nationale, où la majorité de 60% aurait
prépondérance... Ce ne serait pas si mauvais.
M. Cardinal: S'il vous plaît, je viens de dire que
j'étais hors de toute partisanerie.
Le Président (M. Richard): Vous êtes comme le
député de Vanier, M. le député de
Mégantic-Compton, vous faites des mariages prématurés.
M. Grenier: Non consommés.
M. Gendron: J'aurais une question, M. le Président. Est-ce
que vous participez à ce comité?
Le Président (M. Richard): Je ne sais pas. Je laisse le
soin à la commission d'en décider. Normalement, pour participer
à cette commission, il faut que je sois nommément
désigné par la commission de l'Assemblée nationale.
J'avoue que je suis très hésitant. Je n'ai pas d'opinion toute
faite d'avance en ce qui concerne cela, sauf que cette sous-commission devra
faire rapport à la commission de l'Assemblée nationale. J'aurais
tendance à dire qu'il n'est donc pas nécessaire que le
président de l'Assemblée nationale soit membre de cette
commission, d'une part, mais, d'autre part, j'aurais également tendance
à croire que, dans certains cas, il est peut-être bon que,
dès le niveau de la sous-commission, le cas échéant, le
président de l'Assemblée nationale soit là pour mettre des
freins, pour appliquer les freins.
M. Gendron: Je continue ma réflexion, M. le
Président, sans présumer de la décision de la commission
de l'Assemblée nationale, je pense que si vous deviez être de la
sous-commission, ça fait quand même une commission de cinq
personnes simplement. Je ne pense pas qu'il y ait de problèmes, on va
travailler beaucoup plus sous forme de comités, on ne s'attardera pas
à des procédures, avec un président d'assemblée,
tout ça.
Pour ces motifs, je maintiendrais quand même les trois suggestions
de noms qu'on a faites du côté ministériel avec les deux
participants, le député de Mégantic-Compton et le
député de Roberval. Si vous pouvez vous joindre à nous
pour agir comme modérateur ou nous servir de cran d'arrêt à
certaines suggestions qu'on pourrait faire, bienvenue. En principe, la
commission ou la sous-commission serait une sous-commission
distinctement...
M. Charron: On n'est pas pour en parler tout
l'après-midi.
M. Lamontagne: Non, simplement M. le leader, c'est qu'au cours
des derniers mois, à plusieurs reprises, du moins avec le
président, nous essayions, par son intermédiaire, de trouver une
formule où il y aurait l'expérience tentée, une
sous-commission qui doit faire rapport, mais qui serait strictement à
titre parlementaire.
M. Grenier: Pour compléter ce que le député
de Roberval disait, pourquoi est-ce que la troisième personne ne serait
pas remplacée par une personne de la présidence, qui pourrait
être un des vice-présidents? Cela compléterait l'opinion
qu'émet le député de Roberval, qui va dans la ligne de
pensée du président, surtout à une commission comme
celle-là, où il n'y a à peu près pas de chance
d'avoir de votes.
M. Gendron: D'accord. Si vous me permettez, M. le
Président, je n'ai pas d'objection fondamentale, mais il m'apparaissait,
comme question d'intérêt, le député de Saint-Jean a
manifesté son intérêt pour participer à cette
sous-commission et c'est dans ce sens, en termes d'apport significatif aux
discussions... Si on est quatre, on met simplement quelqu'un sous
réserve pour guider nos travaux, sans qu'il ait le goût d'investir
en termes de participation active, pour apporter des éléments
qu'on devra présenter à la commission, à ce
moment-là, je me dis qu'on se prive de quelqu'un qui aurait le
goût de participer et apporter certains éléments. Alors
pourquoi pas?
C'est dans ce sens que je maintiendrais la suggestion.
M. Charron: Adopté, M. le Président. Je propose
l'adoption de la sous-commission de cinq membres, telle que formée: MM.
Gendron, Proulx, Bisaillon, du côté ministériel, M.
Lamontagne pour l'Opposition officielle et M. Grenier, pour l'Union
Nationale.
Le Président (M. Richard): Avec un président.
M. Lamontagne: Le président ou son
représentant.
Le Président (M. Richard): Avec quelqu'un de la
présidence pour présider la sous-commission.
Empruntant la voie de la modestie que vous avez tracée, M. le
député de Mégantic-Compton, si je suis convoqué
comme expert, je viendrai.
Cette motion sera-t-elle adoptée?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Richard): Adopté. Je
suggère à un membre de proposer l'ajournement sine die de la
commission de l'Assemblée nationale.
M. Gendron: Je le propose, M. le Président.
Le Président (M. Richard): Est-ce que cette motion sera
adoptée?
M. Charron: Adopté.
Le Président (M. Richard): La commission de
l'Assemblée nationale ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 15 h 44)