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Rapport de la sous-commission
chargée d'étudier les services
fournis aux députés
(Dix heures onze minutes)
Le Président (M. Richard): Je déclare ouverte cette
séance de la commission de l'Assemblée nationale réunie
aux fins d'étudier le rapport de la sous-commission de
l'Assemblée nationale. Est-ce que je peux suggérer de
désigner un rapporteur?
M. Charron: M. Dussault de Châteauguay, M. le
Président.
Le Président (M. Richard): Est-ce que cette motion sera
adoptée?
Des Voix: Adopté.
Le Président (M. Richard): Adopté. M. le
député de Châteauguay, vous êtes
désigné comme rapporteur.
Une Voix: Les membres de la commission.
M. Charron: Ah oui! les membres de la commission, d'accord. Je
m'excuse.
Le Président (M. Richard): M. Bellemare (Johnson), M.
Bertrand (Vanier), M. Bisaillon (Sainte-Marie), M. Blank (Saint-Louis), M.
Burns (Maisonneuve), M. Charron (Saint-Jacques), Mme Cuerrier
(Vaudreuil-Soulanges), M. Dussault (Châteauguay), M. Fallu (Terrebonne),
M. Gendron (Abitibi-Ouest), M. Grenier (Mégantic-Compton), M. Lamontagne
(Roberval), M. Lavoie (Laval), M. Proulx (Saint-Jean), M. Richard
(Montmorency), M. Vaillancourt (Jonquière).
M. Brochu: M. le Président, M. Bellemare (Johnson) est
remplacé par M. Brochu (Richmond).
Le Président (M. Richard): M. le leader parlementaire du
gouvernement.
Rapport de la sous-commission chargée
d'étudier les services aux députés
M. Charron: Brièvement, M. le Président, puisque ce
n'est pas à moi de monopoliser le micro pendant cette séance,
mais bien plutôt à certains de nos collègues qui,
mandatés par cette commission, ont fait un travail qu'ils sont
appelés à nous présenter, au moins dans ses grandes
lignes, quant à ses résultats, ce matin, je veux simplement dire
que cette réunion de députés provenant des trois
formations politiques reconnues sera suivie, aujourd'hui même, par une
séance de la commission qui sera appelée à ratifier ou
à se prononcer je souhaite le plus large consensus possible
sur les propositions qui émanent de nos collègues et qu'en
conséquence je le dis tout de suite à l'ouverture pour que
chacun connaisse l'importance de nos délibérations ce matin
tout dépend des consensus, bien sûr et dans l'espoir
de certaines unanimités aussi le comité de régie
interne de l'Assemblée nationale, qui est appelé à rendre
sous forme de décisions, les propositions qui pourraient émaner
de cette séance, se réunira en tenant compte des propositions qui
émaneront d'ici. Quant à moi, je suis disposé à
vous demander, M. le Président, une réunion du comité de
régie interne, avant même la fin de ce mois, pour au moins, autant
que possible, rendre décisionnels les consensus de ce matin, que je
souhaite les plus abondants possible.
Pour ce qui est du parti ministériel, c'est le
député de Sainte-Marie qui fera la présentation, tout
à l'heure, de ce travail, de ce rapport de la sous-commission.
Le Président (M. Richard): M. le député de
Sainte-Marie.
M. Bisaillon: On se souviendra, pour préciser la
façon dont les choses se sont déroulées, que la commission
de l'Assemblée nationale avait formé une sous-commission pour
étudier les services fournis aux députés. Cette
sous-commission s'est réunie une fois et, au moment où la
sous-commission a siégé, on avait convenu qu'on formerait un
comité de travail à même les membres de la sous-commission,
qui serait interparti, ce comité devant se réunir pour examiner
les diverses possibilités qui se présentaient à nous. Ce
comité s'est réuni une fois; il était formé du
député de Roberval, du député de Richmond, du
député d'Abitibi-Ouest et de moi-même. (10 h 15)
On avait convenu, lors de cette rencontre, d'un certain nombre de points
sur lesquels, entre nous, nous nous entendions, mais pour fins de consultation
de nos caucus respectifs. C'est dans ce sens qu'il n'y a pas eu de rapport
déposé à la sous-commission et à la commission de
l'Assemblée nationale à la suite de nos discussions puisque ce
sur quoi nous nous étions entendus entre nous devait servir à une
consultation des caucus respectifs.
Si vous me le permettez, M. le Président, je vais souligner les
points sur lesquels ont porté les discussions entre nous et vous faire
part des conclusions auxquelles, entre nous, nous arrivions pour qu'on puisse,
par la suite, les prendre un par un et les discuter. Le premier sujet
était l'allocation pour les déplacements et les dépenses
de voyages. Le deuxième sujet était le logement secondaire
à Québec. Le troisième sujet, secrétaire dans le
district électoral. Quatrième sujet, dépenses pour
l'allocation, dans le district électoral, du député et
d'un local pour recevoir ses électeurs. Cinquième sujet, frais
téléphoniques. Sixième sujet, le plan d'assurance-maladie.
Septième sujet, les bureaux de comté comme tels.
Je dois immédiatement indiquer que, quant aux frais
téléphoniques et au dernier sujet que j'ai mentionné,
c'était pour demander que des études soient faites en ce qui a
trait aux frais téléphoniques pour que l'Assemblée
nationale étudie la possibilité que des lignes gouvernementales
soient installées dans chacun des bureaux de comté. On n'a pas
pris de décision dans ce sens, mais on demandait qu'une étude
soit faite quant au coût éventuel d'un tel système et que,
les études étant faites, cela puisse être
décidé par la régie interne.
Pour ce qui est des bureaux de comté, l'étude
demandée avait pour but de mener une consultation plus élargie
auprès de l'ensemble des députés, en particulier en milieu
urbain, pour envisager la possibilité que les bureaux de comté
soient éventuellement gouvernementaux, c'est-à-dire loués
par les Travaux publics. Les discussions qu'on avait eues à ce sujet
démontraient que dans les comtés ruraux, c'était
pratiquement impossible d'en arriver à cette solution, mais que cela
pourrait éventuellement être possible pour les comtés
urbains, c'est-à-dire un local loué par le gouvernement qui sert
au député, peu importent les changements qui peuvent survenir et
le parti auquel ce député appartient.
Ces deux sujets, quant à nous, au comité, c'était
pour demander au président de l'Assemblée nationale de faire des
études et suite à ces études que cela puisse être
acheminé à la régie interne. Alors, je ne sais pas comment
vous voulez procéder, M. le Président. Est-ce qu'on prend les
autres sujets un à un?
M. Charron: Oui, je pense que... Le Président (M.
Richard): ...
Frais de déplacement
M. Bisaillon: Les allocations pour déplacements et
dépenses de voyages. Par rapport au règlement actuel qui
prévoit un maximum de 46 voyages, 48 déplacements entre la
circonscription électorale et Québec, on demandait de porter
à 52, c'est-à-dire pour couvrir au moins un voyage par semaine.
Le tarif de remboursement devrait être payé au kilomètre;
on proposait $0.13 le kilomètre. Pour ce qui était des
dépenses à l'intérieur d'un district
électoral...
Le Président (M. Richard): M. le député de
Sainte-Marie, si vous me permettez, c'est $0.17 le kilomètre.
M. Bisaillon: C'est marqué $0.17, sauf que ce
n'était pas $0.17 le kilomètre.
Le Président (M. Richard): Alors, c'est l'entente qui est
intervenue; il y a eu une rectification plus tard. Très bien.
M. Bisaillon: C'est cela, $0.13 le kilomètre, pour que
cela puisse faire l'équivalence; si on le mettait en mille, cela
représenterait une augmentation par rapport à actuellement
d'à peu près $0.04 le mille. $0.13 le kilomètre, cela
équivaut à peu près à $0.21 le mille.
Il y avait aussi la question des dépenses à
l'intérieur du district électoral. Là aussi, les
modifications devraient être apportées en termes de remboursement
au kilomètre et avec les mêmes normes que pour les
déplacements entre Québec et la circonscription
électorale. C'est tout pour ce qui est de l'allocation pour
déplacements.
M. Brochu: Seulement une question, M. le Président, si
vous permettez. Quant aux 48 voyages de comté, je ne sais pas si c'est
à cause d'une technique administrative, mais au sujet des reçus
qui doivent être produits chaque semaine ce qui amène un
paquet de petits problèmes des fois n'y aurait-il pas moyen de
les produire en bloc, quitte à ce que ce ne soit pas 52 semaines par
année, si c'est 40 semaines payées, que ce soit 40 semaines
payées, mais que les intéressés ne soient pas
obligés de courir pour obtenir des reçus?
Le Président (M. Richard): On avait expliqué, M. le
député de Richmond...
M. Brochu: Est-ce que cela avait été
discuté? Je le mets sous réserve parce que...
Le Président (M. Richard): Oui et, si ma mémoire
est fidèle, on nous avait expliqué que ce serait inacceptable
pour le ministère du Revenu en fonction des lois de l'impôt sur le
revenu des particuliers.
M. Brochu: II doit avoir des pièces justificatives.
Le Président (M. Richard): C'est cela.
M. Brochu: D'accord.
M. Lamontagne: M. le Président...
Le Président (M. Richard): Compte tenu du fait qu'il y a
déjà une allocation non imposable, c'est en raison de cela, je
pense. M. le député de Roberval.
M. Brochu: D'accord.
M. Lamontagne: M. le Président, pour aller par
étapes, quant à passer de 48 à 52, je voudrais
réitérer mon accord là-dessus. Quant au montant
alloué par kilomètre, évidemment, notre discussion a
été assez sommaire. Nous n'avions pas, à ce
moment-là, les données comparatives avec les fonctionnaires ou
autres. Il ne s'agit pas pour nous je pense que c'est l'esprit
d'avoir plus que d'autres, mais d'avoir ce qui est généralement
payé. Je n'ai aucune idée de ce que $0.13 le kilomètre
représentent par rapport à d'autres.
M. Charron: Je crois que c'est la norme des fonctionnaires
actuels, M. le Président.
M. Bisaillon: M. le Président, je ne pense pas que ce
soit...
Le Président (M. Richard): Je ne partagerais pas tout
à fait votre point de vue, M. le leader parlementaire du
gouvernement.
M. Bisaillon: Je ne pense pas. C'est que les fonctionnaires sont
payés dans un ordre décroissant. Cela dépend du nombre de
kilomètres qu'ils effectuent avec leur voiture durant l'année.
Même si, par exemple, c'étaient $0.25 le mille, cela peut
être seulement pour les deux premiers 1000 milles. Par la suite, cela
diminue et cela va, je pense, pour autant que je ne me trompe pas,
jusqu'à $0.10 ou $0.13 le mille. Nous n'avons pas tenu compte de cette
décroissance. On a placé un montant qui était
peut-être inférieur à ce qui était payé aux
fonctionnaires, mais qui est payé de façon uniforme pour les 52
déplacements.
M. Gendron: M. le Président...
Le Président (M. Richard): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: ... au sujet de la tarification pour les
déplacements à l'intérieur du comté, je reconnais
avec le député de Roberval qu'on n'a peut-être pas
approfondi tellement cela, mais, lorsqu'on parlait de $0.13 le
kilomètre, ce qui veut dire à peu près $0.208 le mille, on
tenait compte des plafonds qui sont maintenus dans chacun des districts
électoraux c'est par groupes par groupes de comté.
Il y a des plafonds de $1000, $2000 ou $3000. C'est pourquoi on ne voulait pas,
je pense, commencer à distribuer tant de premiers kilomètres
à tel prix, tels autres kilomètres à tel autre prix compte
tenu qu'on a quand même un plafond. Dès que le plafond est
atteint, le reste du temps, tu voyages à tes frais si tu atteins ton
plafond. Selon les discussions qu'on avait eues, plusieurs
députés de comté du moins pour ce qui est des
comtés ruraux alléguaient qu'assez facilement ils
atteignaient le plafond de dépenses autorisées à
l'intérieur de leur comté. Le fait de l'augmenter sensiblement,
la seule conséquence que cela peut avoir, c'est d'atteindre plus vite
ton plafond, mais cela ne constitue pas un montant additionnel d'argent qui est
octroyé.
M. Lamontagne: Sauf, M. le Président, lorsqu'il s'agit de
Québec comté.
M. Gendron: Oui.
M. Lamontagne: II y avait le problème, M. le
Président...
Le Président (M. Richard): M. le député de
Roberval.
M. Lamontagne: ... qu'on avait porté à notre
attention de ceux qui voyagent en avion, Montréal-Québec. Ce
n'est pas mon cas, mais on disait qu'ils perdaient beaucoup d'argent chaque
semaine parce que $0.17 le mille ne représentaient pas le coût du
passage en avion. Je pense que c'était $30 ou $40 par semaine qu'il en
coûtait aux députés. On essayait de trouver un
équilibre pour permettre à ce groupe de députés, de
Montréal au moins, de ne pas être déficitaires chaque
semaine dans leurs dépenses de voyage.
Le Président (M. Richard): M. le leader parlementaire du
gouvernement.
M. Charron: M. le Président, je voudrais adresser une
question générale aux membres de la commission à propos
d'une remarque faite par le député de Roberval. Est-ce que les
députés souhaiteraient qu'on s'attache à un chiffre fixe,
que ce soit $0.13 le kilomètre, ou qu'on épouse plutôt
inconditionnellement, après s'être informés,
l'échelle exacte des fonctionnaires actuellement?
Le Président (M. Richard): M. le député de
Roberval.
M. Lamontagne: Dans ce cas-là, le fonctionnaire est
habituellement appelé à voyager beaucoup moins que le
député. Il y a beaucoup de députés. On prenait nos
régions, à nous, 30 000 milles par année; c'est une
année normale. Le taux décroissant d'un fonctionnaire est
d'environ 7000 ou 8000 milles par année qu'il fait normalement pour son
travail. Ce n'est pas la même chose. C'est pour cela que c'est
compliqué un peu.
M. Charron: Donc, on serait mieux à $0.13 le
kilomètre, fixe comme le dit...
Le Président (M. Richard): M. le député de
Sainte-Marie.
M. Bisaillon: M. le Président, je pense que ce qu'on a
retenu comme solution règle les problèmes de chacun. Si je prends
le dernier exemple soulevé par le député de Roberval,
c'est-à-dire celui qui voyage par avion, un système qui serait
apparenté à celui des fonctionnaires le défavoriserait
nettement, tandis qu'une moyenne qui est inférieure à ce qui est
peut-être payé au départ aux fonctionnaires, mais qui est
maintenue toute l'année durant pour le nombre de voyages prévus,
permet à tout le monde de ne pas être pénalisé au
moins et traite tout l'ensemble des députés, peu importe la
façon dont ils se déplacent, et les traite également. M.
le Président, sur cette question-là, je pense que la meilleure
solution, c'est celle qu'on proposait, c'est-à-dire 52 voyages
annuellement, $0.13 le kilomètre, et à l'intérieur du
comté, qu'on conserve les mêmes plafonds, mais au paiement
prévu dans les déplacements de Québec-Montréal,
c'est-à-dire $0.13 le kilomètre.
M. Lamontagne: M. le Président, pour renchérir un
peu. Pourquoi de 48 voyages à 52 voyages? Il est évident pour
tout le monde que plusieurs députés retournent dans leur
comté au cours de la semaine, ce qui fait qu'ils peuvent faire
facilement, pour plusieurs d'entre eux, deux voyages dans la même semaine
dans le comté. Comme il y a 52 semaines dans une année, on
pensait qu'il fallait prévoir 52 semaines. Je suis d'accord sur les
deux, M. le Président.
Le Président (M. Richard): C'est la norme en vigueur au
fédéral, je crois.
M. Charron: D'accord, M. le Président, on prend note de
cette unanimité de la commission.
Logement secondaire à Québec
M. Bisaillon: Deuxième sujet, M. le Président, le
logement secondaire à Québec; la seule modification qu'on avait
à apporter, en conservant exactement ce qu'il y a dans le
règlement actuel, était que le montant alloué pour le
logement secondaire soit indexé en fonction de l'augmentation annuelle
moyenne des loyers dans la région de Québec.
M. Lamontagne: D'accord, M. le Président.
M. Brochu: Cela avait été accepté; je pense
que cela répond simplement à la logique.
M. Bisaillon: Troisième sujet, M. le Président, les
dépenses...
M. Gendron: Juste une seconde, M. le Président.
Le Président (M. Richard): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Je suis d'accord, on en a discuté longuement,
mais il y aurait peut-être lieu de s'entendre et je pense que
c'est le moment pour rendre cela rétroactif à partir du
1er avril 1979. J'aimerais avoir l'opinion de la commission. On en avait
discuté un peu.
Le Président (M. Richard): La régie interne va
s'occuper de cela.
M. le député de Sainte-Marie.
M. Bisaillon: Si vous le permettez, M. le Président,
j'allais dire aussi que la régie interne peut sûrement s'en
occuper mais le problème de la rétroactivité, quant
à moi, quand il s'agit de baux, cela me crée des
problèmes. Si j'ai un bail qui est fixé dans l'année et
qui doit se terminer en juillet, je vois difficilement ce que cela me donne de
plus de toute façon de faire rétroagir une décision en
avril puisque mon bail est déjà signé. Cela s'appliquerait
pour les renouvellements de baux ou encore pour les individus qui auraient eu
un bail supérieur au montant déjà alloué par le
gouvernement. Ces individus pourraient en profiter, mais, en dehors de cela,
cela peut causer des problèmes juridiques.
M. Brochu: Je pense que c'était le sens de la question du
député parce que certains députés, en 1976, ont
pris des logements équivalents au prix alloué par
l'Assemblée nationale et, depuis ce temps, cela a continué
d'augmenter, alors ils ont défrayé depuis la
différence.
Le Président (M. Richard): Oui, il y en a plusieurs dans
ce cas.
Bureaux de député
M. Bisaillon: Le troisième sujet, ce sont les bureaux de
député dans les circonscriptions électorales. On a
demandé au président de l'Assemblée nationale une
étude, pour le futur, sur le fait qu'en milieu urbain il y ait
possibilité qu'éventuellement ce soit pris en charge par les
Travaux publics et que ce soit un local identifié au bureau d'un
député, peu importe de quel parti et peu importent les
changements qui surviennent. En dehors de cette question, on avait certaines
modifications à proposer aux règlements actuels qui sont de deux
types. Les premières modifications concernent le bureau tel quel et les
deuxièmes modifications concernent le fonctionnement de ce bureau.
Pour ce qui est de la location d'un bureau, les députés
qui ont travaillé à cette question se sont rendu compte qu'il y
avait, en plaçant un montant uniforme effectivement, un certain nombre
de députés qui pouvaient être défavorisés
compte tenu des coûts de loyer dans chacune des régions. Par
ailleurs, les normes, les règles qui s'appliquent aux locaux
réservés par les députés pour recevoir leurs
électeurs varient d'un endroit à un autre. Il nous a
semblé utile de prévoir un certain nombre de règles qui
pourraient s'énoncer de la façon suivante: Premièrement,
le député doit louer des locaux identifiés comme tels et
servant uniquement à recevoir les citoyens dans son comté;
deuxièmement, ce local ne doit jamais être au domicile
privé du député; troisièmement, le
député ne doit jamais exercer une profession à son local
de comté, non plus que de l'utiliser à des fins commerciales;
quatrièmement, si le député est propriétaire d'un
édifice commercial dans lequel il utilise des locaux comme local de
comté, les modalités prévues dans de tels cas pour le
logement secondaire s'appliquent et le gouvernement paiera le montant de la
valeur locative établie à cet effet. (10 h 30)
Le bail de location peut comprendre le loyer de base, les
améliorations qui peuvent être consenties, les taxes, les frais
d'exploitation, c'est-à-dire, chauffage, éclairage, assurances,
déneigement, stationnement, etc., et la location d'ameublement. Les
frais de fonctionnement, ce sont les modifications qui sont apportées,
cela veut dire que ce qui est déjà prévu en sus dans le
règlement demeure; ce que l'on propose, c'est le fonctionnement
différent sur certains éléments. Les frais de
fonctionnement de ce local. Si vous permettez, M. le Président, je vais
arrêter sur cette première partie pour parler, par la suite, des
frais de fonctionnement.
M. Lamontagne: M. le Président, quant à nous, comme
le député de Sainte-Marie, on a eu une discussion
là-dessus, mais comme vous voyez, c'est assez complexe. Je
préférerais, quant à moi, avoir l'occasion
d'étudier cette question un peu plus en profondeur, parce qu'il y a une
grande différence entre les comtés ruraux et urbains et je ne
suis pas en mesure d'évaluer les conséquences d'une
recommandation unanime qu'on pourrait faire à ce sujet, ce matin. S'il y
avait une espèce de projet concernant ce chapitre en particulier, parce
qu'on dit uniquement je vais donner un exemple pour ses
électeurs. Par exemple, on peut être plusieurs sur le même
étage avec une salle d'attente commune, mais cela dépend un peu
comment cela se passe. J'ai toujours pensé que le député
est encore le meilleur juge pour décider à quel endroit il doit
placer son bureau dans son comté. C'est tout de même lui qui en
assume l'entière responsabilité, s'il commet une erreur et que ce
n'est pas favorable à la population qu'il représente. C'est assez
complexe.
Il y en a plusieurs parmi mes collègues qui m'ont dit: Mon Dieu!
la situation actuelle, pourquoi la changer, est-ce qu'il y a quelque chose qui
ne fonctionne pas? S'il y a des députés, actuellement, qui ne
respectent pas les règlements édictés, c'est une autre
chose. Mais je pense que cela mérite un peu plus de réflexion
on est 110 là-dedans pour voir si on touche la
majorité de nos collègues en procédant comme cela.
M. Bisaillon: M. le Président, je n'ai pas d'objection
à ce qu'on reformule ou qu'on retravaille cette question. La seule
chose, c'est que les fonctionnaires qui sont habilités à
appliquer le règlement de l'Assemblée nationale nous avaient
souligné, la première fois qu'on s'était
rencontrés, un certain nombre d'ambiguïtés qui existaient
dans le règlement actuel en regard du bureau dans la circonscription
électorale. Les amendements qu'on apportait visaient à
préciser un certain nombre de choses qui pouvaient être incluses
dans l'esprit du règlement actuel, mais qui ne sont pas clairement
mentionnées dans le règlement. Cela visait aussi à
permettre que ces montants qui sont alloués pour la location dans la
circonscription électorale puissent être indexés sans que
le député en soit pénalisé ou que d'autres
députés soient pénalisés.
Pour nous, il était clair que c'était un service à
la population, que ce service ne devait pas, de façon
outrancière, pénaliser le député. Autrement dit,
s'il y a une allocation qui est versée de $400 par mois pour la location
d'un local et que moi cela m'en coûte $650, j'accepte de mettre un peu
d'argent de ma poche pour donner un service additionnel. Par ailleurs, si j'ai
une allocation de $400 et que cela m'en coûte seulement $200, par des
moyens détournés je peux en remettre dans ma poche. L'objectif,
c'était d'avoir une allocation pour permettre de donner un service, sans
que ce service soit trop coûteux pour le député
individuellement. Mais l'objectif, ce n'était pas, de façon
détournée, de procurer des revenus additionnels au
député. C'est dans ce sens que les modifications étaient
proposées.
Comme on sait qu'il y a un certain nombre de députés qui
exercent des professions libérales, par exemple, si le
député là, vous allez penser que je m'adresse
toujours aux avocats ou aux notaires a une profession libérale et
qu'il reçoit ses électeurs dans son bureau où il exerce
aussi sa profession libérale, il me semble que l'allocation, à ce
moment, est partagée à la fois par les contribuables, d'une part,
et par les revenus qu'il tire ou qu'il peut tirer de sa profession
libérale.
Je ne pense pas qu'il y ait de problème, actuellement, dans ce
sens, sauf que ce que les fonctionnaires nous avaient souligné, c'est
qu'il y avait des ambiguïtés dans la façon dont notre
règlement était rédigé. C'est uniquement cela qu'on
voulait régler.
Par ailleurs, il y a aussi une injustice en ce qui a trait, par exemple,
au logement secondaire. Exemple: si un député achète dans
la région de Québec une maison et qu'il l'utilise comme logement
secondaire, il y a une règle prévue dans le règlement
actuel qui établit la valeur locative du logement qu'il occupe à
Québec et le gouvernement, en deçà du maximum prévu
par nos règlements, lui rembourse le montant de la valeur locative. On
se demandait comment il était possible que cela ne soit pas la
même chose quand c'était dans une circonscription
électorale.
Pourquoi quelque chose pourrait-il s'appliquer dans la région de
Québec et ne pas s'appliquer dans la circonscription électorale
si c'est le même fonctionnement et si cela ne vise pas à procurer
des revenus détournés aux députés? C'est dans ce
sens-là que c'était proposé. Je n'ai pas d'objection, par
ailleurs, une fois expliqué ce qu'on visait, que ce soit
reformulé et retravaillé. La seule chose que je veux souligner,
c'est qu'on s'est réuni la première fois, pour autant que je me
souvienne, à la fin de septembre ou au début d'octobre. On est
rendu au mois de mai sur la même question.
Le Président (M. Richard): Cela va très bien, M. le
député de Sainte-Marie. M. le député de
Richmond.
M. Brochu: M. le Président, sur le même sujet. Il en
a été question également à notre caucus et on a
discuté entre nous de ce problème. Je rejoins les
préoccupations de mon collègue de ce côté-ci de la
table en ce qui concerne cette question de location et d'usage des bureaux dans
les comtés. Plus on mettra de règles fixes on va
même aller jusqu'à être tatillon sur certains points
moins on pourra donner de services en tant que député. Si on
essaie de fixer une règle pour cela, cela devient très difficile
parce que chaque comté est différent et chaque
député est différent aussi. Je pense qu'il faut quand
même laisser une latitude à l'élu pour qu'il puisse choisir
l'endroit de son bureau de comté et le mode de fonctionnement de son
bureau de comté.
Je verrais très mal, par exemple, qu'il y ait une
réglementation en ce qui concerne le lieu. Et même lorsque le
député de Sainte-Marie arrive avec sa proposition d'utiliser des
locaux fixes fournis par le ministère des Travaux publics...
M. Bisaillon: Je n'en ai pas fait une proposition.
M. Brochu: Non, mais...
M. Bisaillon: J'ai demandé une étude.
M. Brochu:... cela fait partie de l'ensemble de la
démarche que vous proposez. Je vois mal comment s'inscrit
là-dedans la liberté du député. S'il y en a un qui
est placé pour connaître son comté, c'est bien lui. Il a
été élu dans le comté, il connaît son monde,
il connaît ses régions, il connaît le nombre de
municipalités, en ce qui concerne les régions rurales, et c'est
à lui de choisir. Il y a même une certaine flexibilité
actuellement dans le règlement. C'est pour cela que je dis que c'est
à lui de choisir. Il y a une flexibilité qui permet, par exemple,
selon les comtés, d'avoir un, deux ou trois locaux selon la grandeur des
comtés ou l'utilisation qui peut en être faite. Je prends le
député de Johnson, c'est son cas, il a trois bureaux. Moi, j'en
ai un et d'autres peuvent en avoir deux. On choisit selon les besoins, selon le
genre de services que le député veut donner.
Je verrais mal et les membres de notre caucus verraient très mal
qu'on fige, de ce côté, une réglementation pour obliger les
députés à fonctionner à l'intérieur du
même corridor pour tous justement à cause de toutes ces
différences. Il y a une partie de l'argumentation du
député de Sainte-Marie qui allait du côté de la
question des revenus détournés. Si c'est seulement pour corriger
cette chose-là, si cela existe actuellement en ce qui concerne
l'utilisation des fonds, je pense que ce serait à l'administration de
voir à corriger immédiatement la situation avec les
députés concernés si cela a lieu. Je ne pense pas qu'on
doive modifier toute l'enveloppe simplement s'il y a quelques cas qu'on peut
corriger autrement.
Si le député veut son bureau à tel endroit, c'est
la même chose pour sa façon de s'habiller, je ne pense pas que
cela doive être réglementé par l'Assemblée
nationale. Le genre de services qu'il veut donner, c'est à lui de le
décider. Dans ce sens, on a beaucoup de réticences et j'appuie la
proposition qu'a faite mon collègue pour qu'on mette cet aspect de
côté, peut-être qu'on le laisse comme il est actuellement
quitte à y revenir un peu plus tard.
Le Président (M. Richard): Merci, M. le
député de Richmond.
M. le député de Sainte-Marie, puis-je vous demander s'il y
avait quelque chose de prévu pour les services
téléphoniques dans les bureaux de comté?
M. Bisaillon: Cela continue comme ça l'est actuellement.
En dehors de l'étude qu'on a demandée, cela continue;
c'est-à-dire qu'à l'intérieur de l'enveloppe les frais
téléphoniques sont remboursés. Autrement dit, si mes
frais...
Le Président (M. Richard): C'est maintenant à
l'intérieur de l'enveloppe.
M. Bisaillon: C'est cela.
Le Président (M. Richard): Je ne sais pas si cela a
attiré votre attention, mais que le Vérificateur
général c'est à peu près son seul reproche
à l'endroit de l'Assemblée nationale formule le reproche
qu'il n'y aurait aucun contrôle des dépenses
téléphoniques des députés. Il suggère
même qu'on fasse ce qu'on fait pour recevoir le salaire, qu'on
prête serment en rapport avec les conversations
téléphoniques des députés.
Alors, pour ceux qui s'opposaient à prêter serment pour
recevoir leur salaire, je note que le Vérificateur général
propose un deuxième serment pour les conversations
téléphoniques.
M. Bisaillon: Je vais essayer d'expliquer comment cela fonctionne
actuellement. Il y a un montant, par exemple, dans le premier groupe, de $5000
au maximum par année qui est alloué pour la location du bureau
dans la circonscription électorale. Si mon bail de location, comprenant
le loyer de base, le chauffage, les taxes, l'électricité, etc.,
est de $4 200, je peux recevoir de l'Assemblée nationale un maximum de
$800, sur présentation mensuelle du compte de téléphone.
Mais si mon bail de base est de $5000, comprenant le loyer de base, le
chauffage, mais sans le téléphone, je ne peux pas être
remboursé pour les appels téléphoniques. C'est la
situation actuelle.
Le Président (M. Richard): C'est la différence.
M. Bisaillon: Nous recevons actuellement, comme frais
téléphoniques, uniquement la différence entre notre loyer
de base et le maximum prévu par l'allocation gouvernementale. C'est
exactement cela, M. le Président. Je viens de vérifier, M. Breton
m'a fait un signe.
M. Lamontagne: II ne s'agit pas des appels
téléphoniques mais des frais de...
M. Bisaillon: De location de téléphone.
Le Président (M. Richard): C'est cela, ce sont les frais
de location.
M. Lamontagne: II ne s'agit pas d'appels
téléphoniques.
Le Président (M. Richard): Moi, je parle des interurbains
là.
M. Lamontagne: C'est autre chose, ce sont les cartes de
crédit qui relèvent du ministère des Communications, qui
communique directement
avec un député lorsqu'il trouve qu'il y a quelque chose
d'anormal.
Le Président (M. Richard): C'est cela. Mais c'est à
cet égard que le Vérificateur général recommande
que nous prêtions serment pour assurer le contrôle. Il
prétend qu'il n'y a aucun contrôle.
M. Lamontagne: M. le Président, je ne suis pas tout
à fait d'accord. Je ne veux pas défendre qui que ce soit, mais le
ministère des Communications, à ce que je sais, comme whip de mon
parti, cela arrive occasionnellement qu'il communique pour demander si je ne
pourrais pas vérifier certaines choses. Je pense que cela doit se faire
également dans chaque parti. Le ministère des Communications
surveille déjà d'assez près ces choses-là. Pour le
serment, je pense qu'on pourrait en reparler à une autre occasion.
M. Bisaillon: On fait le serment de s'en reparler.
M. Charron: Sur toute cette question, M. le Président, je
constate et je prends note qu'il n'y a pas unanimité. Donc, lors de la
réunion de la régie interne, je pense que nous devrons en tenir
compte. On peut passer à un autre point.
M. Brochu: Est-ce que la décision sera prise à ce
moment-là au niveau de la régie interne?
M. Charron: Toute la réglementation, de toute
façon, doit être reprise par la régie interne. Ce que
j'essaie de savoir ce matin c'est ce qui passe facilement; ce qui passe moins,
on attendra.
M. Brochu: D'accord.
Le Président (M. Richard): M. le député de
Richmond, vous imaginez bien que là où il y a consentement
unanime, à la régie interne, cela ne sera pas très
compliqué.
M. Brochu: Simplement ce que je voulais vérifier, c'est si
le reste serait l'objet d'une décision de la régie interne finale
ensuite.
M. Charron: C'est la décision de la régie interne;
la suggestion du député de Roberval, cela ne veut pas dire que la
régie interne va l'appliquer. La régie interne peut dire: En ce
point, nous avons constaté, lors de la réunion de la commission,
qu'il y avait divergence d'opinions et qu'en ce sens elle n'est pas
pressée d'agir dans cette direction. Ce qui m'importe le plus, c'est de
connaître les points d'unanimité pour qu'on puisse donner une
suite concrète à un travail qui est déjà
entamé depuis plusieurs mois.
M. Brochu: C'est parce que j'avais une réticence.
J'aimerais souligner...
M. Charron: Oui, oui.
M. Brochu: ... au ministre immédiatement qu'en ce qui
concerne le local de comté je vais revenir sur le fait de l'utiliser
dans notre domicile personnel. Depuis que j'ai été élu en
1970, je l'ai toujours utilisé dans ma maison personnelle. Je ne
voudrais pas que ce soit retranché; je me sentirais brimé dans
mes droits. Le service est offert de cette façon depuis le début;
c'est plus facile, physiquement, pour moi, de le faire. Je ne sais pas, c'est
peut-être le cas d'autres députés, mais j'aimerais que ce
soit maintenu de la même façon.
Le Président (M. Richard): M. le député de
Sainte-Marie.
M. Bisaillon: M. le Président, je considère que
cette question est reportée; la première partie concernant les
bureaux de comté est reportée à la régie interne.
Il y avait une deuxième partie qui concernait les frais de
fonctionnement des bureaux de comté. (10 h 45)
Jusqu'à ce jour, l'enveloppe qui est allouée au
député pour le bureau de comté est applicable dans
le règlement actuel, de la façon dont il est rédigé
aux frais de base, au chauffage, à l'électricité,
au stationnement, etc. Mais cela ne comprend pas les frais de fonctionnement.
En tout cas, cela a causé des problèmes d'interprétation
aux fonctionnaires qui ont eu à rembourser des coûts. Par exemple,
la location de l'ameublement est prévue dans notre règlement,
mais quant' à la location d'un photocopieur, d'un duplicateur ou
d'autres types d'appareil de cet ordre, ce n'est pas très clair dans le
règlement actuel. La façon de régler le problème
pour nous était de parler de frais de fonctionnement du local.
Là-dessus, il y a déjà eu, M. le Président, au
niveau de l'Assemblée nationale, une étude qui avait
été faite sur justement le coût des frais de fonctionnement
dans l'ensemble des comtés du Québec, ce qui a amené une
recommandation que nous avions retenue au comité. Elle pourrait se lire
de la façon suivante: "Les frais d'opération du local de
comté seront remboursés directement au député sur
présentation des factures, relevés de compte ou autres
pièces justificatives jusqu'à concurrence de $1200 annuellement.
Pour les fins du présent article, les frais d'opération
comprennent toutes les dépenses autres que celles prévues pour le
personnel et la location du local tels que fournitures de bureau, papeterie,
timbres, coûts de reprographie, location et de tout autre coût
propre au fonctionnement d'un bureau."
Le Président (M. Richard): M. le député de
Sainte-Marie, puis-je suggérer un amendement à votre proposition?
Je pense qu'il faudrait plutôt dire "frais de fonctionnement"
plutôt que "frais d'opération". Je pense qu'on n'opère pas
un local.
M. Bisaillon: M. le Président, quant au français,
je n'ai jamais de problème.
M. Charron: II est toujours d'accord.
M. Bisaillon: L'entretien peut être compris dans la
location de base.
Mme Cuerrier: Cela ne l'est pas?
Le Président (M. Richard): Ma vice-présidente a la
parole.
M. Bisaillon: Cela ne l'est pas. Ce sont les frais de
fonctionnement.
Le Président (M. Richard): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Effectivement, là-dessus, lorsqu'on avait
discuté, on a donné des suggestions d'éléments qui
peuvent être inclus dans les frais de fonctionnement, mais dans l'esprit
de ceux qui ont participé à la discussion pour
peut-être répondre à la question du député de
Vaudreuil-Soulanges c'était toute autre chose qu'on peut inclure
dans les frais de fonctionnement qui ne sont pas compris dans le coût de
location. C'est pour cette raison qu'on voulait fonctionner avec une enveloppe
de $1200 par année, toujours sur présentation de pièces
justificatives pour s'assurer que si vous, dans votre cas personnel, avez
inclus dans votre coût de location l'entretien, le déneigement, le
stationnement et tout ce que vous pouvez mettre, si on exige des pièces
justificatives, vous allez devoir produire des pièces uniquement pour
les coûts qui ne sont pas couverts dans le premier article. Cela donne
passablement de latitude, mais cela correspond exactement à ce que nous
payons dans le comté. Chez moi, à un moment donné, quand
j'ai des lettres à poster ou un service de reprographie à mon
deuxième bureau de comté d'Amos, j'utilise mon propre argent,
parce que ce n'est pas compris dans mon bail de location. C'est dans ce
sens-là qu'on disait: Une enveloppe de $1200 annuellement, toujours sur
présentation de pièces justificatives permettrait que ces
coûts, qui sont quand même des services aux électeurs
ce ne sont pas des services au député, c'est important de le
signaler, ce sont toujours des services à nos électeurs
soient absorbés à même une enveloppe additionnelle de
comté.
M. Brochu: M. le Président, seulement une remarque.
N'est-ce pas là compliquer un peu les complications que de sectionner
tout le budget au lieu de donner une enveloppe globale et présenter des
factures soit pour la location de bureau, de matériel ou le reste? A ce
moment-là, le député, selon les besoins de chaque
comté...
Le Président (M. Richard): J'aurais tendance à
partager votre point de vue, M. le député de Richmond.
M. Bisaillon: Avec la différence, M. le Président,
que dans un cas, c'est par bail que ces questions sont réglées.
Autrement dit, je loue un local. Je comprends que le député de
Richmond n'a pas le même type de problème, mais prenons l'ensemble
des députés. Ils font affaires avec un propriétaire, soit
d'un édifice commercial ou d'une maison privée, et c'est à
l'intérieur du bail qu'ils règlent les conditions de
fonctionnement de leur local. Cela comprend donc un loyer de base, le paiement
de l'électricité, du chauffage, du déneigement, du
stationnement, et c'est prévu dans le bail.
Comme cela est prévu dans le bail, il n'est pas
nécessaire, pour ces choses-là, de produire des pièces.
Une fois qu'on a produit notre bail, on a produit ce pour quoi on paie. Mais il
y a des choses qui ne peuvent être prévues avec un
propriétaire. Quand même je demanderais à mon
propriétaire de me fournir pour $200 de timbres, cela
m'étonnerait qu'il veuille inclure cela dans son bail. Cela est donc du
fonctionnement quotidien dans les bureaux. Ce montant-là était
prévu pour couvrir les choses qu'on doit utiliser dans le cours du
fonctionnement de notre bureau de comté, mais qui ne peuvent être
prévues, soit parce que c'est impossible de le faire je donne
l'exemple des timbres soit parce que le propriétaire ne le veut
pas. Si on parle de conciergerie, le propriétaire est peut-être
prêt à me louer son local. Il n'est peut-être pas
prêt, par exemple, à en assumer l'entretien. S'il n'en assume pas
l'entretien à l'intérieur de mon bail, mon bail sera
diminué d'autant, mais j'aurai un montant d'argent possible et, sur
présentation de factures, je pourrai faire acquitter l'entretien de mon
bureau parce que cela s'appellera du fonctionnement, à ce
moment-là. C'est dans ce sens-là.
Le Président (M. Richard): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: M. le Président, je pense également
je suis de l'avis du député de Sainte-Marie qu'on
ne peut pas inclure cela dans le coût de location avec
l'élément de justification qui est le bail parce que les frais de
fonctionnement sont tout à fait différents. Il y a un paquet de
choses imprévisibles et c'est pourquoi on a discuté longuement de
l'enveloppe sur pièces qui permet cette souplesse administrative pour
couvrir des frais qui, autrement, ne seraient pas couverts. D'après moi,
cela n'est pas possible de fondre cela dans une enveloppe globale surtout si on
garde, comme élément de justification, le bail.
Le Président (M. Richard): M. le député de
Jonquière.
M. Vaillancourt (Jonquière): M. le Président, je
voudrais aussi souscrire à l'opinion du député de
Sainte-Marie. Si on prend, par exemple, le cas du comté de
Jonquière, le montant de $5600 qui m'est attribué parce que je
fais partie du groupe 1 sert uniquement et essentiellement à la location
du local et à la location de l'ameublement du bureau. Par contre, je
peux vous donner immédiatement trois articles qui sont, pour mou des
frais d'opération ou de fonctionnement, comme vous
dites, et qui sont payés par les chèques personnels du
député. Exemple: la conciergerie à $55 par mois et le gars
ne vient pas tellement souvent. $55 par mois, c'est juste pour assurer le
minimum d'entretien. Aussi, entente avec des collègues avocats qui ont
un bureau à côté du mien, à $0.15 la photocopie.
Cela n'est pas le prix du marché actuellement parce qu'on sait que
plusieurs demandent $0.20 la photocopie. D'autre part, plusieurs chèques
mensuels du député pour payer des timbres qui sont rendus
à un prix assez élevé. Ce qui fait
régulièrement, à chaque mois, un montant d'environ $125
à $150 que le député de Jonquière, en tout cas,
paie régulièrement et qui sont des frais essentiellement pour
assurer des services à la population de Jonquière.
Le Président (M. Richard): Comment défini-riez-vous
les frais de fonctionnement? Est-ce que cela inclut les fleurs dont un
député estime avoir besoin pour son bureau?
M. Charron: Non. Les fleurs dans un bureau... Le
Président (M. Richard): Oui, mais je note...
M. Brochu: Cela ouvre la porte à l'exploitation.
Le Président (M. Richard):... que vos frais de
fonctionnement ne sont pas définis, toutefois.
M. Gendron: M. le Président...
M. Charron: Dans la liste du député de
Sainte-Marie, c'est assez complet.
M. Bisaillon: II y a quand même des exemples qui sont
donnés, M. le Président, tels que fournitures de bureau,
papeterie, timbres, coût de reprographie et de location d'appareils de
bureau et tout autre coût propre au fonctionnement. La fleur permet
peut-être d'agrémenter, mais elle n'a pas comme objectif principal
de faire fonctionner.
Le Président (M. Richard): J'en connais qui ne
fonctionnent pas sans cela.
M. Charron: S'il y avait unanimité...
M. Bisaillon: Essayez de me les présenter.
M. Charron: ... de la commission, par exemple, pour que le
principe d'une enveloppe de l'ordre de $1200 au maximum annuellement, sur
pièces justificatives, visant le fonctionnement des bureaux des
députés, soit adopté ici ce matin, au niveau de la
régie interne, on pourrait s'efforcer de la décrire, de la
prescrire dans la lignée qu'a décrite le député de
Sainte-Marie pour que cela exclue les fleurs, par exemple, et le parfum.
Le Président (M. Richard): Oui. C'est ce que j'allais
suggérer. C'est qu'on puisse circonscrire cette enveloppe après
et bien la définir.
M. Bisaillon: Pas la circoncire. M. Lamontagne: M. le
Président...
Le Président (M. Richard): M. le député de
Roberval.
M. Lamontagne: ... à ce sujet, j'aimerais ajouter la taxe
de locataire. Hier, j'ai payé ma taxe de locataire; c'est assez
élevé maintenant. Cela n'est pas compris dans mon bail. Je paie
ma taxe de locataire.
Je portais à l'attention du député d'Abitibi-Ouest
jeudi dernier une question quant à ces frais-là qui sont
actuellement assumés par nous, individuellement, parce qu'on les assume
déjà. S'ils sont, à l'avenir, remboursés
jusqu'à un maximum de $1200, est-ce que nous pouvons décider que
ce remboursement ne sera pas imposable? Est-ce que le ministre du Revenu va
partager notre opinion? Est-ce qu'il peut décider...
Le Président (M. Richard): Si c'est sur pièces
justificatives, il n'y a aucun doute.
M. Charron: Ce n'est pas une allocation inconditionnelle. C'est
sur pièces justificatives.
Le Président (M. Richard): Dans la mesure où c'est
sur pièces justificatives, cela ne pose pas le problème dont on a
parlé au début.
M. Bisaillon: M. le Président, c'est
considéré comme des remboursements de dépenses.
Le Président (M. Richard): Oui.
M. Bisaillon: Est-ce que la suggestion du leader du gouvernement
pourrait être acceptée?
M. Brochu: Oui, mais j'avais d'autres questions là-dessus.
Est-ce que ce qui serait accepté serait un montant global pour le bail
de location du bureau ou l'équipement à l'intérieur du
bureau, d'une part, et d'autre part, ce seraient les $1200 pour les frais de
fonctionnement seulement?
M. Charron: C'est cela.
M. Brochu: Alors, la première décision de
tantôt n'oblige pas à avoir absolument un bail de location pour un
local.
M. Charron: Pas du tout, j'ai dit fonctionnement du bureau
où qu'il soit.
M. Brochu: C'est différent; alors cela, ce sont les
timbres, la papeterie, ces choses-là.
M. Charron: Oui.
M. Bisaillon: Pour régler certains cas, si je n'ai pas de
bail de location pour le local parce que, par exemple, le local m'appartient,
je peux avoir un bail de location d'ameublement.
M. Brochu: C'est le choix du député selon les
besoins qu'il a à ce moment-là.
M. Bisaillon: C'est cela.
Le Président (M. Richard): Est-ce qu'il y a un consensus
là-dessus?
Des Voix: Oui.
Le Président (M. Richard): M. le député de
Sainte-Marie.
M. Bisaillon: Le dernier problème concerne l'enveloppe
pour les secrétaires de comté.
Le Président (M. Richard): M. le député de
Sainte-Marie, si vous me permettez de m'excuser de devoir m'absenter, j'avais
un engagement qui date déjà de plusieurs semaines et je dois
partir. Je vais demander à Mme le député de
Vaudreuil-Soulanges de me remplacer.
La Présidente (Mme Cuerrier): C'est vous, M. le
député de Sainte-Marie, qui aviez la parole.
Traitement des secrétaires de
comté
M. Bisaillon: Mme la Présidente, le dernier
problème concerne l'enveloppe pour les secrétaires dans le
district électoral. Là-dessus, je dois apporter des
précisions concernant l'accord qu'on avait eu aux fins de
présentation. Il n'y avait pas eu d'accord au niveau du comité
sur le fond de la question; il y avait eu un accord pour fins de
présentation aux caucus respectifs. Cela pourrait se lire comme suit:
Chaque député dispose d'une somme annuelle n'excédant pas
$25 900 pour l'engagement de personnel travaillant dans le district
électoral. Au 1er avril de chaque année, cette somme est
indexée à partir du calcul prévu à l'article 18.2
du présent règlement.
On ajouterait au règlement concernant le personnel de
comté une compensation pour cessation d'emploi. Il y a actuellement une
enveloppe à la disposition du député qui permet d'engager
du personnel au niveau de la circonscription électorale. Par ailleurs,
il y a peu de conditions qui s'appliquent à ce personnel. Il
reçoit le montant déterminé par le député
plus, je pense, l'assu-rance-chômage qui est payée à
l'intérieur de cela et les frais inhérents à l'assurance,
la régie des rentes, etc. mais il n'y a rien de prévu dans nos
règlements pour, par exemple, une mise à pied à un jour
d'avis. On pourrait toujours prétendre que la clause de cessation
d'emploi devrait être prévue par le député et que
s'il veut donner deux semaines d'avis ou un montant d'argent pour cessation
d'emploi, c'est à lui de l'assumer et cela réduit d'autant le
montant d'argent que le nouveau va prendre.
Par ailleurs, il me semble que les individus sont aussi
pénalisés. Par exemple, on oblige le député qui se
voit privé des services d'un secrétaire de comté, s'il
veut agir normalement et donner une prime de cessation d'emploi ou un montant
équivalent aux 4% légaux pour les vacances, à se priver
des services d'un secrétaire pendant un certain temps pour assumer,
à l'intérieur de son enveloppe, ce montant.
Il y aurait possibilité, je pense, qu'on s'interroge sur le fait
que lorsqu'il y a cessation d'emploi, il puisse être prévu un
montant pour les secrétaires de comté. Les dispositions actuelles
concernant le personnel du comté actuellement appliquées dans le
règlement continueraient à s'appliquer, par ailleurs. Finalement,
les deux modifications sont le montant prévu pour cessation d'emploi. On
n'avait pas trouvé de formule mais ce qu'on suggérait,
c'était peut-être le montant prévu dans la loi pour
l'ensemble des employeurs du Québec, c'est-à-dire les 4% du temps
travaillé ou des sommes gagnées. Deuxièmement, que la
somme annuelle soit de $25 000 pour l'ensemble des comtés. (11
heures)
M. Lamontagne: Mme la Présidente, $25 900...
M. Bisaillon: C'est le montant actuel prévu...
La Présidente (Mme Cuerrier): C'est le plus
élevé...
M. Bisaillon: ... pour les comtés du groupe 4.
La Présidente (Mme Cuerrier): ... suivant la
région, n'est-ce pas?
M. Lamontagne: Si je comprends bien le député de
Sainte-Marie, il suggère que sa classe 1 devienne classe 4. Classe
5.
M. Bisaillon: Je peux donner l'argumentation un peu, madame. Il y
a un certain nombre de prescriptions dans nos règlements, Mme la
Présidente, qui sont différentes d'un comté à
l'autre pour tenir compte des différences qui existent entre des
comtés urbains, des comtés semi-urbains et des régions
éloignées. Par exemple on l'a discuté entre nous
les prévisions pour dépenses à l'intérieur
du comté ne s'appliquent pas pour les députés des
comtés urbains parce qu'on juge qu'il n'y a pas de déplacement
à leur payer. Par ailleurs, dans les régions
éloignées, les groupes 4, par exemple, ou 3, il y a des montants
de prévus pour les dépenses à l'intérieur du
comté. Au niveau de la location des bureaux de comté, il y a
aussi des prescriptions particulières pour les régions
éloignées en prétextant à juste titre que, plus le
comté est de grande étendue, plus le député peut
avoir à multiplier le nombre de locaux où il doit rencontrer des
électeurs. Il semble que cette prescription ou ces différences
qu'on peut faire entre les régions ou les comtés ne tient plus au
moment où on parle de personnel.
Si on regarde notre règlement actuel, on a des sommes, des
enveloppes qui varient de là je donne des chiffres à peu
près $21 600 à $25 900. Par ailleurs, dans la
catégorie 1, qui aurait une enveloppe de $21 600 pour procéder
à
l'engagement de personnel dans le comté, il n'y a aucune autre
restriction. J'ai une enveloppe de $21 600, je peux affecter ces $21 600
à une personne. Dans les comtés éloignés, il y a un
montant de $25 900, mais à la condition qu'on procède à
l'engagement de deux personnes. Le nombre de deux personnes pour les $25 900
était prévu en disant: S'il y a deux locaux, il y aura une
personne dans chaque local. Donc, on donne un montant additionnel. Ce que je
prétends, c'est que on l'a vérifié pour les loyers
le coût des loyers aussi est différent d'une région
à l'autre. Je prétends que, même en milieu urbain, ce n'est
pas parce qu'on est en milieu urbain que les coûts sont
inférieurs. Ils sont inférieurs sur certaines choses, mais ils ne
le sont pas pour d'autres. Par exemple, le coût de location d'un local
commercial est nettement plus élevé à Montréal que
dans d'autres régions du Québec; je n'ai pas dit dans l'ensemble
des régions, mais dans certaines autres régions. Mais on a la
même enveloppe dans les comtés 1 pour ce qui est du local. Par
ailleurs, dans les régions éloignées, on a un montant
additionnel parce qu'on procède à la location de plus d'un local.
Pour le personnel, que j'engage quelqu'un à Drummondville, que j'engage
quelqu'un à Montréal, la valeur de l'individu ne change pas et le
montant d'argent que je dois lui payer ne doit pas être différent
parce que je l'engage à Montréal ou parce qu'il vit en ville ou
parce qu'il vit dans une petite ville ou dans un village.
Cela ne change pas. Par ailleurs, dans le premier groupe, on n'a pas de
restriction alors que dans le deuxième groupe, actuellement, il y a des
restrictions. Il faut, pour recevoir son enveloppe de $25 900, qu'il
procède à l'engagement de deux personnes. S'il ne procède
pas à l'engagement de deux personnes, il n'a pas le droit de recevoir
$25 900 actuellement. Donc, les députés de régions de
catégorie 1 sont par rapport à lui privilégiés
puisqu'eux autres, avec $21 600, ils peuvent engager seulement une autre
personne. Ils peuvent en engager deux aussi, mais ils peuvent en engager une.
Ce que le député de la catégorie 4 ne peut pas faire. Ce
que je propose, c'est d'uniformiser et de dire: L'enveloppe pour les salaires
est la même pour tout le monde, et on ne pose pas de question. Si on ne
pose pas de restriction actuellement aux députés de
catégorie 1, pourquoi en poserait-on aux députés de
catégorie 4? Laissons les députés eux-mêmes
décider de l'enveloppe, comment ils vont engager le personnel et quel
salaire ils vont payer, comme cela se fait actuellement.
A ce moment, on uniformise l'enveloppe et on uniformise aussi les
conditions qui s'appliquent à cette enveloppe, c'est-à-dire le
libre choix pour le député de l'appliquer ou de l'utiliser selon
ce qu'il décide, alors qu'actuellement on traite les
députés de façon différente.
La Présidente (Mme Cuerrier): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Moi, d'abord, uniquement pour fins de discussion, je
voudrais peut-être rappeler que, depuis le 1er avril 1979, tous les
groupes, 1, 2 et 3 disposent d'une enveloppe pour le traitement de leur
personnel de comté de $23 600; le groupe 4, $26 100; le groupe 5, $28
300.
M. Bisaillon: Les chiffres étaient là au moment
où...
M. Gendron: Et il est exact que ces montants, pour ce qui est des
groupes 4 et 5, sont attribua-bles à la condition que ces comtés
engagent plus d'une personne comme secrétaire de comté. Pour ce
qui est du principe, j'aurais de la difficulté à
reconnaître immédiatement qu'il faut y aller tout de suite de
l'enveloppe maximale à l'ensemble des comtés, parce que cela
signifierait que pour certains députés, ceux qui partent du
groupe 1 et qui vont immédiatement au groupe 4 ou au groupe 5,
bénéficieraient d'une augmentation passablement substantielle, ce
qui ne serait pas le cas des autres. Je ne sais pas si on ne pourrait pas faire
une première discussion pour s'entendre éventuellement sur le
principe de conserver ou non les différences de groupe, quitte à
revoir ensuite à peu près sur quel montant on pourrait
s'entendre.
La Présidente (Mme Cuerrier): M. le député
de Roberval.
M. Lamontagne: Mme la Présidente, le propos du
député d'Abitibi-Ouest, on a eu l'occasion, lui et moi, d'en
discuter à plusieurs reprises. Le problème qui est
souligné par le député de Sainte-Marie, c'est que dans le
groupe 4, dans le comté de Roberval, je fais partie du groupe 4, j'ai
droit à un maximum de $26 100, à l'heure actuelle, et comme il
l'a mentionné, il a fallu que j'engage deux secrétaires pour
avoir $25 000. A ce moment, s'il y a une augmentation de $500 par
secrétaire, cela veut dire qu'on paie à peu près $12 000
par secrétaire, tandis que le député urbain, en vertu de
cette suggestion pourrait employer une personne particulièrement
compétente et la payer $26 100. Cet avantage ne nous est pas
donné actuellement. Pour en bénéficier, quant à
nous, il faudrait aviser une secrétaire de cessation d'emploi et
procéder autrement. On entre dans des complications.
M. Bisaillon: Je propose d'enlever, d'ailleurs, cette condition
qui vous est imposée d'avoir à engager nécessairement deux
personnes pour profiter actuellement de votre enveloppe. Je propose de
l'enlever. Du moment où on l'enlève, on traite tout le monde de
la même façon, en tenant pour acquis, premièrement, que le
salaire, ou ce qu'on doit donner comme rémunération à un
individu, ne varie pas nécessairement d'une région à
l'autre comme pour d'autres domaines; deuxièmement, le fait de donner
une allocation supérieure à un groupe de comtés ne
privilégie pas nécessairement ces comtés, dans
l'état actuel de nos règlements. Au contraire, je pense que cela
les pénalise, par rapport aux comtés des groupes 1, 2 et 3, dans
la situation actuelle.
M. Lamontagne: Je veux donner mon opinion finale, Mme la
Présidente. On a l'habitude de dire: II ne faut pas trop en donner plus
que le client en demande. Or dans ce cas, le parti que je représente,
avec l'addition qui a été portée, $26100, groupe 4, je
n'ai pas de plainte, je présume donc que tout le monde est
entièrement satisfait de la situation actuelle, incluant les
députés urbains. Cette partie a été
augmentée récemment, tout le monde a pu en
bénéficier. Maintenant, à ce que le député
de Sainte-Marie propose comme discussion, je ne suis pas en mesure de
répondre, ni négativement, ni positivement; cependant, cela peut
être soumis pour voir ce que les gens en pensent. Actuellement, comme je
n'ai pas de plainte, c'est embêtant.
La Présidente (Mme Cuerrier): M. le député
de Jonquière.
M. Vaillancourt (Jonquière): Mme la Présidente, moi
non plus, comme le député de Roberval, je n'ai pas à me
plaindre, mais il n'en demeure pas moins qu'il y a une question de principe au
fond de tout cela. C'est que, effectivement, nous avons des secrétaires
de comté qui travaillent dans 110 comtés du Québec et je
pense qu'en les traitant d'une façon différente, en imposant des
conditions différentes à ces secrétaires selon les
comtés où ils travaillent, on impose une certaine forme de
discrimination et une source de conflits et de comparaisons entre
secrétaires de comtés différents.
Je ne connais pas la ou les secrétaires du député
de Roberval et il ne connaît probablement pas les miennes. Il n'en
demeure pas moins, malgré que nos comtés soient
géographiquement très différents au niveau de la
superficie et au niveau du territoire, que ma secrétaire ou ses
secrétaires ont le droit d'être traitées exactement sur le
même pied puisqu'elles s'occupent de la même fonction, soit celle
de rendre service à un député et à la population
qui a élu ce député.
Il est normal de faire des différences dans l'allocation aux
députés pour les déplacements à l'intérieur
de leur comté. C'est normal que le député de Roberval ait
une allocation de dépenses puisqu'il a beaucoup de millage à
parcourir; c'est aussi normal que dans Jonquière je n'en aie pas, moi,
parce que le comté de Jonquière est un comté qui a
peut-être huit milles de long par cinq milles de large. C'est vrai et je
l'admets. C'est aussi un principe.
D'autre part, au niveau des secrétaires, on a affaire non pas
à du millage, mais à des personnes qui travaillent et qui savent
que dans tel comté une secrétaire peut gagner tel salaire parce
qu'elle fait partie de tel groupe. Je pense que le député de
Roberval a lui aussi le droit de ne procéder qu'à l'engagement
d'une secrétaire à l'intérieur de l'enveloppe qui lui est
donnée s'il manifeste l'intention ou la décision de n'en engager
qu'une. Actuellement, on lui impose cette condition et je pense qu'il devrait
avoir la liberté de le faire.
Pour en revenir au bureau de comté, je suis d'accord pour laisser
le libre choix au député de son bureau de comté. Je vois
mal qu'un député puisse imposer à un autre
député, qui sera élu à sa place quatre ans plus
tard, le local que lui-même aura décidé de louer. Le
principe qui est en dessous de tout cela est une source de comparaisons entre
les secrétaires, actuellement, au niveau du Québec.
La Présidente (Mme Cuerrier): M. le député
de Richmond.
M. Brochu: J'achète en partie l'argumentation du
député de Jonquière. Cependant, il faut quand même
voir les choses dans leurs vraies proportions. On ne peut pas arriver à
avoir une uniformité pour toutes les secrétaires de comté
de la province. D'abord, il y a des différences au niveau des
compétences c'est le choix du député et il y
a des différences aussi au niveau du travail. Par exemple, dans un
comté, vous pouvez avoir un secrétaire, comme le disait le
député de Roberval, avec toutes les qualifications pour
régler les cas et agir comme député suppléant, en
quelque sorte, quand le député n'est pas là. Par contre,
dans un autre comté, vous pouvez avoir une secrétaire qui va
ouvrir le courrier, qui va être réceptionniste. Vous pouvez en
avoir une autre qui sera une secrétaire exécutive au niveau de la
correspondance et de ces choses-là. Là, vous ne pouvez pas
comparer cette secrétaire avec, par exemple, le secrétaire du
député de Roberval qui, lui, aurait l'enveloppe globale. Il n'y a
pas de comparaison possible. On ne peut pas établir un critère de
base dans toute la province pour dire: Les secrétaires vont devoir
prendre ceci et cela. Encore là, cela relève du choix du
député, des compétences des personnes choisies et des
responsabilités déléguées par le
député à chacun ou à chacune de ses
secrétaires. Il y a quand même une nuance à apporter dans
ce sens.
La Présidente (Mme Cuerrier): M. le député
de Châteauguay.
M. Dussault: Brièvement, Mme la Présidente.
Justement, à cause de ce que vient de dire M. le député de
Richmond, je voudrais rappeler à M. le député de Roberval
qu'il ne sera pas obligé d'utiliser pleinement l'enveloppe qui lui
serait allouée; cette enveloppe permettrait à ceux dont les
besoins sont réels, existent de pouvoir vraiment fonctionner selon le
besoin de leur comté, tout cela pour servir l'électeur. C'est
d'abord et avant tout pour servir l'électeur.
La Présidente (Mme Cuerrier): M. le député
de Sainte-Marie.
M. Bisaillon: II faudrait qu'on se comprenne bien. Dans la
situation actuelle, on ne propose pas, même si cela avait
été l'orientation à un moment donné dans le cours
de nos travaux, d'augmentation de l'enveloppe maximale. On prend l'enveloppe
maximale et on l'applique à tout
le monde. La situation actuelle veut que les députés des
groupes 1, 2 et 3 qui ont, par exemple, pour fins de discussion, une enveloppe
de $23 000 sans condition appliquent leur enveloppe comme ils le
désirent. Il y a les députés des groupes 4 et 5 qui ont
une enveloppe supérieure de $26 000, mais avec des restrictions.
Ce que vient de dire le député de Richmond, quand il parle
du secrétaire du député de Roberval ne s'applique pas,
car, si le député de Roberval engage un ou une secrétaire,
mais seulement une, il ne peut pas profiter de son enveloppe de $26 000; c'est
la situation actuelle. Il a $26 000, mais c'est théorique, c'est sur
papier. S'il n'engage pas deux personnes, il ne peut recevoir l'enveloppe de
$26 000. Regardons comment cela se passe. Comme, actuellement, on ne pose
aucune condition pour les députés des groupes 1, 2 et 3 et qu'on
en pose pour les députés des groupes 4 et 5 et que la
différence entre les deux enveloppes est de $3000, qu'est-ce qu'on peut
comprendre? (11 h 15)
Doit-on interpréter le règlement actuel en disant: Si je
procède à un deuxième engagement, c'est $3000 que cela
vaut? Si je m'engage à seulement un, je peux aller jusqu'à $23
000? Où est-ce que c'est dit? Nulle part. Je dis que les
députés de groupe quatre et cinq sont actuellement
défavorisés non pas par le montant de l'enveloppe, mais par la
condition qu'on leur impose. Je propose de supprimer cette condition. En
retour, je demande aux députés des groupes 4 et 5 de prendre
conscience que nous aussi on peut vouloir, en milieu urbain ou selon qu'on fait
partie du groupe 1, 2 ou 3, engager deux personnes. Si on a tous la même
enveloppe, on peut tous se permettre d'engager deux personnes, de
répartir cette enveloppe comme bon nous semble, ou de ne procéder
qu'à l'engagement d'une personne plus spécialisée. Mais
cela, tous les députés pourraient le faire. C'est l'objectif de
la discussion; c'est de placer tous les députés devant les
mêmes façons d'appliquer le règlement et,
deuxièmement, de ne pénaliser personne. Quand je propose $26 100
qui est le montant actuel pour l'enveloppe maximale, je pénalise...
M. Gendron: II faudrait dire toujours $28 300 parce que le
montant de l'enveloppe maximale, au moment où on se parle, est de $28
300.
Une Voix: Groupe 5.
M. Bisaillon: Mme la Présidente, on va enlever des
chiffres. La proposition qu'on avait faite, au moment où on l'a faite,
c'était l'enveloppe maximale. Ce qu'on propose, c'est que l'enveloppe
maximale prévue actuellement par nos règlements soit applicable
à tous les députés en tenant pour acquis que cela permet
l'engagement d'une ou deux personnes, que les salaires ne varient pas tellement
d'une région à l'autre, que les compétences se paient
d'une région à l'autre à peu près au même
prix. Si j'engage un secrétaire qui vient de terminer son droit, ce
n'est pas parce qu'il a fait son droit à Montréal, à Laval
ou à Sherbrooke que je vais le payer moins; ce n'est pas parce que je le
fais travailler dans la région du Lac-Saint-Jean, ou en Abitibi, ou en
Gaspésie que je vais le payer moins ou plus. Cela justifie une
rémunération qui est à peu près égale
partout.
La proposition est essentiellement cela. Le fait de donner l'enveloppe
maximale à l'ensemble des députés ne pénalise
personne pour l'instant. Cela ne pénalise pas ceux qui l'ont
déjà; cela donne quelque chose de plus à ceux qui ne l'ont
pas. Donc, les groupes 1, 2 et 3. Par ailleurs, dans un même souffle, on
dit aussi que les mêmes conditions vont s'appliquer à tout le
monde. Donc, aucune restriction. Cela donne quelque chose aux
députés des groupes 4 et 5 qui, actuellement, ont des
restrictions.
M. Brochu: Si je comprends bien le député de
Sainte-Marie, Mme la Présidente, il veut obtenir qu'on accepte de
laisser tomber la condition en ce qui concerne les groupes des
députés ruraux pour permettre, par contre, aux
députés urbains d'avoir la même enveloppe globale.
M. Bisaillon: Voilà.
M. Brochu: Un marché de cette façon.
M. Vaillancourt (Jonquière): Si on résume un peu
par l'absurde, il pourrait arriver j'ai deux secrétaires, moi,
à l'intérieur de $23 600, mais vous avouerez que c'est difficile
de trouver deux personnes compétentes ayant un petit peu
d'expérience dans certains domaines à $23 600 pour deux personnes
à temps plein la situation suivante: II pourrait arriver
qu'à Jonquière je décide, demain matin, de ne garder
qu'une secrétaire, de lui donner $23 600; à côté,
mon collègue de Roberval est obligé d'engager deux personnes pour
l'enveloppe totale qui est la sienne: $28 000. Alors, à environ 50
milles de distance, il y a une secrétaire de député qui
gagne $23 600, et lui est obligé d'engager deux secrétaires avec
$28 000.
M. Brochu: M. le Président, si vous permettez...
M. Vaillancourt (Jonquière): Ce qui fait que sur une des
deux, on se pose des questions; elle ne vaut pas cher.
M. Brochu: Sur cela, je suis entièrement d'accord. Je
reviens à la question de tout à l'heure, on ne peut pas
établir un critère pour tous les comtés parce que cela
voudrait dire disons-le directement que vous avez le droit
d'engager une secrétaire à tel prix. On ne peut pas comparer les
mêmes choses. Si le député décide, comme je disais
tantôt, d'avoir différents services à son bureau, par
différentes personnes, vous ne pouvez pas comparer une des personnes de
ce bureau, qui est chargée de la réception, avec une personne
plus qualifiée, dans un autre bureau, qui va faire uniquement cela. Il
n'y a pas de barème de comparaison.
Mais un point sur lequel je veux revenir, par exemple. Je suis le
député de Sainte-Marie dans son raisonnement, parfaitement bien,
sauf que j'aimerais attirer son attention sur une autre dimension. Oui, c'est
habile, c'est vrai que c'est habile. Au niveau du travail des
secrétaires et des bureaux de comté, cet aspect, il n'en a pas
été question. Par contre c'est réel également parce
que lorsque vous regardez un comté urbain, comme celui de Sainte-Marie,
et que vous regardez un comté rural ou semi-rural, cela ne se
présente pas du tout de la même façon.
A ce chapitre, on pourrait bien dire facilement: D'accord, augmentez
votre enveloppe globale à ce qui est prévu au maximum
actuellement. Mais, en pensant au travail et aux services que le
député doit donner dans un comté rural qui est plus grand,
plus vaste qu'un comté urbain, augmentez l'enveloppe des autres pour
donner un service plus complet. A ce moment-là, vous n'avez
évidemment pas de voirie en ville, alors que, dans les comtés
ruraux, vous avez tout cet aspect. Vous n'avez pas à négocier et
à travailler avec un ensemble de municipalités, ce qui est le cas
en milieu rural. Dans des comtés, vous avez 30 ou 40 ou 50
municipalités parfois. Pour le député et pour le
secrétariat du député dans le comté, cela
représente une somme de travail énorme de maintenir à jour
les dossiers des travaux routiers et ainsi de suite, et tous les dossiers des
loisirs, par exemple ces choses-là. Cela a un effet multiplicateur que
vous n'avez pas en milieu urbain. Vous n'avez non plus aucun problème
d'agriculture. Vous n'avez pas de gars qui viennent vous voir pour des
prêts agricoles, pour de la consolidation de ferme ou pour ces
choses-là. Quand on regarde l'ensemble du travail...
M. Vaillancourt (Jonquière): Peut-être pas dans
Sainte-Marie, mais dans Jonquière, oui.
M. Brochu: Oui, d'accord. Ce que je veux dire, c'est que dans
Jonquière, à ce moment-là... Si le raisonnement vaut pour
le député de Sainte-Marie pour donner un service encore plus
complet à ses concitoyens, il est encore davantage logique qu'en milieu
rural, où les services sont multipliés, on puisse avoir une
enveloppe supplémentaire pour donner un service équivalent.
M. Bisaillon: Mme la Présidente, un dernier commentaire.
On est d'accord avec le type de travail que le secrétaire ou les
secrétaires de comté ont à effectuer d'un comté
à l'autre. C'est sûr que le ou les secrétaires de
comté vont effectuer le travail en fonction des besoins du milieu et que
ces besoins sont diversifiés. Ce que je continue à
prétendre, cependant, c'est que le règlement actuel ne favorise
pas nécessairement ce que vous venez de démontrer. L'enveloppe
actuelle n'est pas accordée en fonction des critères que vous
venez de mentionner. C'est une enveloppe qui est là et il va falloir de
toute façon, avec l'enveloppe que chaque député a en main,
que le travail se fasse.
M. Brochu: Si le député de Sainte-Maire me le
permet, sur cet argument, c'était reconnu dans l'esprit de la loi parce
qu'il y avait justement cet écart. On disait à ce
moment-là je pense que c'était l'esprit de la loi...
M. Bisaillon: Non, parce que pour l'écart... M. Brochu:
... que dans les groupes 4 et 5...
M. Bisaillon:... tu es obligé d'embaucher deux
personnes.
M. Brochu: Oui, d'accord. Mais enlevez la condition.
M. Bisaillon: Oui, mais... Je suis prêt à
l'enlever.
M. Brochu: D'accord, mais vous voulez l'autre condition. Ce que
je vous dis, c'est que, si dans l'esprit de la loi il y avait
déjà un écart entre les groupes 1, 2, 3 et les groupes 4
et 5, c'est parce qu'il y avait une réalité qui était
différente aussi, qui était sous-tendue par cet écart.
M. Bisaillon: Oui, sauf que cette réalité a
été évaluée à une différence de
$3000. C'est là-dessus que je ne marche pas, en tout cas, parce que cela
pénalise les gens des groupes 4 et 5. Maintenant, ce que je voudrais
ajouter, c'est l'historique de cette affaire. L'historique, Mme la
Présidente, est le suivant. Il y a eu une étude faite par
quelqu'un au niveau de l'Assemblée nationale sur le traitement
accordé aux secrétaires de comté. L'étude concluait
qu'il fallait imposer jusqu'à un certain point les salaires à
être payés avec une variante parce que cela peut varier
d'une région à l'autre selon le coût de la vie dans chacune
des régions mais le rapport recommandait deux personnes dans tous
les comtés, une personne de type professionnel et une deuxième de
secrétariat. Le salaire variait entre $17 000 et $20 000 pour la
personne de type professionnel et entre $8000 et $12 000 pour la personne de
secrétariat
Ce pourquoi on en arrive avec cette recommandation. C'est que,
finalement, au moment où on a discuté en sous-commission, on
s'est fait dire que l'application de ce rapport était impossible au plan
financier pour l'ensemble. Les enveloppes auraient varié entre $27 000
et $35 000. Mais, en embauchant deux personnes, il aurait fallu leur payer le
salaire prévu au règlement, c'est-à-dire entre $17 000 et
$20 000 pour les professionnels et entre $8000 et $12 000 pour les
secrétaires. On aurait pu embaucher trois personnes mais, si on les
embauchait de type de secrétariat et on les partageait à
demi-temps, c'était entre $4000 et $6000. De toute façon, on
était limité par les salaires prévus au règlement.
Ce n'était pas possible. Il me semble que le moyen terme entre cela,
c'est d'enlever les conditions pour les groupes 4 et 5 et d'au moins augmenter
les autres, ce qui leur permettrait d'embaucher un ou deux employés
à temps partiel et de répartir le salaire également.
Là,
avec $22 000, tu répartis le salaire également entre deux
personnes. J'ai $11 000. A $11 000, tu as de la difficulté à
trouver une secrétaire.
M. Brochu: Je suis entièrement d'accord avec cela. Parce
que vous reprenez l'examen de tantôt, je suis entièrement d'accord
pour enlever la condition et je pense qu'il faut l'enlever. D'accord. Par
contre, cela n'enlève pas le fait que, si vous avez besoin de personnel
à temps partiel, d'en avoir; c'est le cas des autres, dans les
comtés ruraux. Cela peut arriver. Le travail est différent. S'il
y avait eu un accord de principe dans la loi, puisqu'on reconnaissait, dans
l'esprit de la loi, qu'il y avait des besoins différents. C'est cela que
je voulais porter à l'attention du député de
Sainte-Marie.
La Présidente (Mme Cuerrier): M. le député
de Roberval, aviez-vous quelque chose à ajouter?
M. Lamontagne: Mme la Présidente, je suis sympathique
à une partie, mais de l'autre côté, je ne suis pas trop
sympathique surtout depuis le moment où le député de
Sainte-Marie dit: Je m'en vais à l'enveloppe maximale qui
représente le groupe 5. Là, je ne marche plus et je me refroidis
totalement. A ce moment-là, je ne peux pas être d'accord avec le
député de Sainte-Marie qui propose que les 107
députés rejoignent les députés d'Abitibi-Est, de
Duplessis, de Pontiac et de Témiscamingue. C'est un non-sens complet. Je
suis d'accord pour faire sauter une clause. On va prendre comme exemple le
député d'Abitibi-Est, il envoie son secrétaire de Val-d'Or
à Chibou-gamau...
M. Bisaillon: Oui.
M. Lamontagne: II faut que quelqu'un paie ces dépenses.
C'est normal qu'il ait plus qu'un autre parce qu'il doit assumer de lourdes
responsabilités. Le député de Duplessis, pas besoin de
vous décrire son comté. Il envoie son secrétaire je ne
sais où; il est obligé de lui faire faire du bateau, de l'avion
ou autre. Il ne faut tout de même pas le classer comme le
secrétaire du député de Sainte-Marie. Quand le
député de Jonquière parlait du montant de $8000, je
comprends quant aux capacités intellectuelles ou autres du
secrétaire, c'est bien, mais souvent dans nos comtés nous devons
faire voyager nos secrétaires et aucune allocation n'est prévue
à ce sujet. C'est même un drame quotidien. Quand, à un
moment donné, tu dis: Mon Dieu Seigneur! Il faudrait que j'aille
là-bas, alors tu demandes à ta secrétaire ou à ton
secrétaire: Pourrais-tu y aller? Tu viens de réaliser tout
à coup que tu lui demande de faire 100 milles, avec un repas quelque
part, et cela peut coûter $25, tu n'as rien de prévu pour cela.
C'est cela dont on a tenu compte, à un moment donné, à
tort ou à raison, il y a plusieurs années, mais le
député de Sainte-Marie met en cause tout le système. Il
propose que le salaire de son secrétaire de comté de Sainte-Marie
soit porté de $23 600 à $28 000 environ.
M. Bisaillon: Non, pas $23 000; cela a été
indexé. $23 000, c'était l'ancien chiffre. Il a été
indexé.
M. Lamontagne: Mais le groupe 5 est de $28 000.
M. Bisaillon: Là, on est à combien? $25 900?
M. Vaillancourt (Jonquière): $23 600.
M. Brochu: C'est le principe, de toute façon.
M. Lamontagne: Oui.
M. Brochu: C'est le principe.
M. Gendron: Oui, le député de Roberval avait
raison. Au moment où on se parle, les groupes 1, 2, 3 sont à $23
600, et le groupe 5 est à $28 300.
M. Lamontagne: C'est pour cela que toute discussion tendant
à porter les groupes 1, 2, 3 et 4 vers le groupe 5, je ne marche pas
avec cela du tout.
M. Brochu: Ce n'est pas pour rien qu'on a une
différence.
M. Lamontagne: Egalement, le député de
Sainte-Marie, même s'il y a une partie de son argumentation pour laquelle
on peut paraître sympathique, parce qu'il y a des points de vue qui
méritent d'être étudiés, c'est qu'il met tout le
système des groupes en cause. Je n'ai aucun mandat, Mme la
Présidente, ce matin, pour discuter de cela.
M. Charron: Mme la Présidente...
La Présidente (Mme Cuerrier): M. le leader du
gouvernement.
M. Bisaillon: Mme La Présidente, je veux souligner au
député de Roberval que ma première proposition
n'était pas de remettre tout le système en cause, mais
d'augmenter les enveloppes pour tout le monde en gardant les
différences.
M. Charron: Mme la Présidente...
M. Lamontagne: Du côté de notre formation politique,
je vous l'ai dit au départ, nous sommes satisfaits actuellement des
enveloppes, telles qu'indexées récemment.
M. Charron: Mme la Présidente...
La Présidente (Mme Cuerrier): Cette fois-ci, M. le
leader.
M. Charron: ... inutile d'étirer. Je pense que chacune des
opinions a été émise sur ce sujet. Je constate qu'il n'y a
pas consensus de la commission sur ce sujet. A nouveau, le comité de
régie interne qui se penchera sur cette réglementation
devra tenir compte qu'il n'y avait pas eu consensus sur ce sujet. Je
crois que cela...
M. Bisaillon: II reste juste l'autre question quand on proposait
qu'il y ait un montant de prévu en dehors de l'enveloppe pour les cas de
cessation d'emploi.
M. Lamontagne: Oui. Tout ce qui touche, et vous en avez
parlé beaucoup lors de notre réunion à ce sujet...
Déjà, il y a quinze jours qui ont été
automatiquement prévus afin d'améliorer un peu le sort des
secrétaires. Il y a seulement quelques cessations d'emploi. Il peut se
présenter plusieurs fois même au cours de la même
année. Est-ce qu'il y aurait un minimum d'emplois de prévus, mais
je suis sympathique à...
M. Bisaillon: D'accord, je parlais des 4% du salaire
gagné.
M. Lamontagne: Toutes ces considérations-là pour
améliorer le sort des secrétaires de comté, je pense
que...
M. Charron: Nous en tiendrons compte. Mme la
Présidente.
M. Lamontagne: Oui, d'accord.
La Présidente (Mme Cuerrier): Cela va?
M. Gendron: II resterait, pour vérifier auprès du
député de Sainte-Marie, s'il voulait discuter de la question du
plan d'assurance-maladie. (11 h 30)
M. Bisaillon: Oui, ce que le comité recommandait, c'est
qu'une proposition nous avait été faite par les fonctionnaires de
l'Assemblée nationale concernant le plan d'assurance-maladie et ce qu'on
avait convenu, au comité, c'était de rejeter cette
amélioration du plan d'assurance-maladie et de laisser le plan
d'assurance tel qu'il est actuel- lement, étant donné qu'il
semble satisfaire tout le monde.
M. Lamontagne: Sauf, par exemple, si la régie interne
considérait, parce qu'en plus, il y a des techniciens à notre
disposition, qu'il y avait une amélioration à apporter, on est
toujours prêt à la considérer.
M. Charron: On l'examinera.
La Présidente (Mme Cuerrier): M. le député
du Richmond.
M. Brochu: Correct.
La Présidente (Mme Cuerrier): Alors, M. le leader.
M. Charron: Madame, je veux remercier les membres de la
sous-commission qui, depuis l'automne dernier, ont travaillé sur ce
sujet. A nouveau, je répète que dans les prochaines semaines,
probablement avant la fin du mois, au moins sur le sujets qui ont fait
l'unanimité ici ce matin, des modifications seront apportées
à une réglementation qui date déjà... Je pense
qu'elle n'a pas été modifiée sensiblement depuis plusieurs
années plusieurs mois en tout cas il est temps qu'on se
repenche dessus.
Je tiens à signaler le travail non partisan que des gens de trois
partis politiques différents ont fait sur ce sujet. Chacun connaît
maintenant la tâche de député à fond, même
ceux qui sont arrivés en 1976 ici, et je pense que c'est dans cette
fonction et pour cette fonction qu'ils ont travaillé.
Je propose l'ajournement de la commission sine die, Mme le
Président.
La Présidente (Mme Cuerrier): Cette commission ajourne ses
travaux sine die.
Fin de la séance à 11 h 32