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(Seize heures quarante-cinq minutes)
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): À
l'ordre, s'il vous plaît! Les membres de la commission de
l'Assemblée nationale sont les suivants: MM. Baril (Arthabaska),
Bertrand (Vanier), Blank (Saint-Louis), Brassard (Lac-Saint-Jean), Chevrette
(Joliette), Fréchette (Sherbrooke), Gratton (Gatineau), Jolivet
(Laviolette), Lalonde (Marguerite-Bourgeoys), Leduc (Fabre), Levesque
(Bonaventure), Marquis (Matapédia), Ouellette (Beauce-Nord), Pagé
(Portneuf), Picotte (Maskinongé), Rancourt (Saint-François),
Vaillancourt (Jonquière).
La présidence constate la présence de M. le
député de Laviolette, du leader du gouvernement, le
député de Vanier, et du whip de l'Opposition, le
député de Portneuf, et constatant l'accord unanime des trois
membres présents, elle déclare que cette commission peut
siéger à toutes fins que de droit.
Le premier point à l'ordre du jour sera abordé par le
leader du gouvernement; il est relatif aux présidents des commissions
parlementaires.
M. le leader du gouvernement.
M. Bertrand: Aux membres des commissions parlementaires, M. le
Président.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Aux
membres? Excusez-moi.
Nouvelle liste des membres des commissions
parlementaires
M. Bertrand: Je dépose en deux copies la nouvelle liste
des membres des commissions parlementaires du côté
ministériel, probablement une pour vous et une pour les
représentants de l'Opposition.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière):
Merci.
M. le whip de l'Opposition.
M. Pagé: M. le Président, nous n'aurions que trois
modifications à apporter au document déjà
déposé contenant les noms des membres de l'Opposition
siégeant dans les diverses commissions. À la commission des
affaires municipales où apparaissent les noms de MM. Rocheleau (Hull),
comme porte-parole, Caron (Verdun), Dubois (Huntingdon), Bissonnet
(Jeanne-Mance), Ryan (Argenteuil), Picotte (Maskinongé) et
Bélanger (Mégantic-Compton), le nom de M. Saintonge (Laprairie)
doit être remplacé par le nom de M. Leduc (Saint-Laurent).
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Note est
prise.
M. Pagé: Au sein de la commission de la fonction publique,
où les noms de MM. Mark Assad, Michel Bissonnet, William Cusano,
Maximilien Polak, Claude Dubois, Mme Lise Bacon, MM. Michel Gratton et Reed
Scowen apparaissent, le nom de M. Reed Scowen doit être remplacé
par celui de M. Réjean Doyon, l'honorable, jeune, compétent et
dynamique député de Louis-Hébert.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière):
D'accord.
M. Pagé: À la commission des institutions
financières et coopératives, le nom de M. Claude Forget doit
être remplacé par celui de M. Leduc. À la présidence
du conseil et de la constitution, le nom de M. Claude Forget doit être
emplacé par celui de M. Doyon. À la commission du revenu, le nom
de M. Forget doit être remplacé par celui de M. Leduc. À la
commission de l'industrie, du commerce et du tourisme, le nom de M. Daniel
Johnson doit être remplacé par celui de M. Pierre Fortier, comme
porte-parole, et le nom de M. Fortier doit être remplacé par celui
de M. Germain Leduc, comme membre.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Y a-t-il
d'autres changements à apporter au niveau de l'Opposition?
M. Pagé: Non, pas avant la défaite du
gouvernement.
M. Bertrand: Est-ce qu'on va rester longtemps avec les
mêmes membres dans l'Opposition, M. le Président?
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Alors,
je dois comprendre que...
M. Pagé: C'est une question de mois. Le
Président (M. Vaillancourt,
Jonquière): ... la liste qui a été fournie
par le leader du gouvernement et celle des modifications apportées par
le whip de l'Opposition sont adoptées comme étant la liste des
membres des différentes commissions parlementaires élues de
l'Assemblée nationale.
M. Pagé: Oui. Adopté.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière):
Même si j'ai omis, tout à l'heure, de procéder à
la nomination d'un rapporteur, je pense qu'il y aurait lieu de suggérer
un rapporteur pour notre commission.
M. Pagé: Je recommande, malgré que plusieurs mains
soient levées, le député de Matapédia.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Est-ce
que cette motion est adoptée?
M. Bertrand: J'allais faire la même proposition, M. le
Président.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Alors,
M. le député de Matapédia, est-ce que vous acceptez?
M. Marquis: J'accepte, oui.
M. Fernand Lalonde, membre de la Fondation
Jean-Charles-Bonenfant
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Le
deuxième sujet à l'ordre du jour, peut-être un des plus
faciles avant d'aborder les trois sujets que j'ai, ce serait, en ce qui
concerne la Fondation Jean-Charles-Bonenfant, à la suite d'un voeu
exprimé par le leader de l'Opposition, de faire en sorte que comme
membre de ladite fondation le nom de M. Gérard D. Levesque soit
remplacé par celui de M. Fernand Lalonde, député de
Marguerite-Bourgeoys. Je me fais le porte-parole pour faire cette
proposition.
M. Pagé: M. le Président, le leader de l'Opposition
et député de Bonaventure, M. Gérard D. Levesque, m'avait
spécialement mandaté pour - et le voici - faire part du fait
qu'il entendait, compte tenu de ses nombreuses obligations, démissionner
de la Fondation Jean-Charles-Bonenfant, occupé qu'il est à
surveiller et à montrer finalement son métier au leader du
gouvernement, entre autres. Il sera remplacé par le leader adjoint, M.
le député de Marguerite-Bourgeoys, M. Lalonde.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): M. le
leader.
M. Bertrand: Je voudrais savoir, M. le Président, quels
sont les autres membres de la fondation.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière):
D'office, par obligation statutaire ou légale, il y a le
président de l'Assemblée nationale et les députés.
En ce qui concerne les députés, il y a M. Camille Laurin, M.
Claude Charron, M. Fernand Lalonde et M. Jean-Claude Rivest. D'autre part, la
fondation, au cours de la dernière année, a réussi au
moins une chose, c'est de compléter le conseil d'administration qui, en
vertu de la loi, doit être composé et de parlementaires et de
non-parlementaires et, plus spécialement, d'universitaires. Au cours des
récents mois, nous avons eu l'occasion et le plaisir d'accueillir au
sein de la fondation M. John Briarly, doyen de la faculté de droit de
l'Université McGill, et M. Réjean Pelletier, directeur du
département des sciences politiques de l'Université Laval, qui
ont accepté de siéger au conseil d'administration. Donc, au
moment où on se parle, le conseil d'administration est complet sauf
qu'il n'a pas encore eu l'occasion d'avoir sa première réunion
régulière à cause de circonstances incontrôlables
parce que la réunion était prévue pour il y a environ un
mois.
M. Bertrand: Serait-il possible, M. le Président, puisque
nous en sommes à certains changements à cette fondation, puisque
M. Charron, député de Saint-Jacques, y siégeait,
j'imagine, à titre de leader parlementaire du gouvernement...
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): M.
Charron n'y siégeait pas à ce titre. Selon mon information
personnelle, à part le président de l'Assemblée nationale,
en vertu de la loi, qui est presque obligatoirement membre de la fondation, en
ce qui concerne les autres, ce sont des députés à titre de
membres de l'Assemblée nationale qui ont été élus
et non pas le leader de l'Opposition officielle, le whip adjoint ou le leader
du gouvernement. Ce sont les députés qui ont été
élus, ce sont des personnes nommément désignées non
pas par leur titre, mais par leur titre de membres de l'Assemblée
nationale.
M. Bertrand: Alors, je fais une proposition pour que le nom de M.
Brassard, le député de Lac-Saint-Jean, puisse être inscrit
en remplacement de M. Charron, député de Saint-Jacques.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Â
ce stade, M. le leader du gouvernement, je pense qu'en vertu de la loi,
à moins d'un acte de démission formel du député de
Saint-Jacques, je ne puis accepter
comme recevable cette motion parce que je pense qu'il a
été élu et nommé par la commission de
l'Assemblée nationale à une fondation qui n'est pas une
commission parlementaire. Donc, à ce stade, je pense que ce n'est pas
une motion qui peut remplacer un membre et tout simplement, comme le whip de
l'Opposition vient de le faire au nom du leader de l'Opposition, c'est la
manifestation d'un acte de volonté de ne plus faire partie de la
Fondation Jean-Charles-Bonenfant. Ce n'est pas une commission parlementaire,
c'est une fondation en vertu d'une loi spéciale qui a été
adoptée par notre Assemblée. Je pense qu'en vertu de la loi c'est
un acte de démission ou un écrit ou un aveu verbal de
démission qui pourrait être recevable à ce stade. C'est une
opinion purement personnelle, mais je ne pense pas qu'une simple motion puisse,
dans ce cas, être acceptée.
M. Bertrand: Vous avez reçu une lettre de démission
de la part du député de Bonaventure?
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Non,
mais j'ai reçu par personne interposée, au nom du leader de
l'Opposition, par le whip de l'Opposition le voeu, la décision à
cet effet. D'ailleurs, M. Lalonde était présent
dernièrement à l'assemblée qu'on devait tenir, mais qu'on
n'a pas tenue. Il avait manifesté son intention d'être
présent au nom justement du leader de l'Opposition parce que le leader
de l'Opposition m'avait manifesté son intention, justement, pour des
raisons personnelles et professionnelles d'abandonner au profit du
député de Marguerite-Bourgeoys. En tout cas, c'est une opinion
purement personnelle, mais à ce stade, étant donné que ce
n'est pas une commission permanente élue, mais une fondation en vertu
d'une loi précise, je pense qu'en vertu de la loi la personne qui a
été élue doit nous manifester son intention de
démissionner; sans cela, elle demeure membre de la fondation.
M. Pagé: Par une loi ou par procuration. Prochaine
séance ou séance subséquente.
Une voix: Au mois d'août.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): J'aurais
trois sujets à vous proposer. J'espère que cela ne causera pas de
problèmes. D'abord, ce sont trois décisions qui ont
été adoptées par la commission de régie interne et
qui doivent être, en vertu de l'article 42 de la loi, approuvées
pour avoir force de loi par la commission de l'Assemblée nationale. Je
voudrais, tout d'abord, qu'on prenne acte de la présence de M. Baril,
député d'Arthabaska, et de M. Gérard-D. Levesque,
député de Bonaventure, comme membres de la commission parce qu'au
début lorsque j'ai ouvert la commission, par consentement unanime ces
personnes n'étaient pas présentes à ce moment. On prend
acte de leur présence.
Traitement de M. David Walsh
Le premier article à l'ordre du jour serait - c'est un article
général, mais qui s'applique, je vais vous le dire, à un
cas très particulier - le cas de M. David Walsh, qui travaille depuis
plusieurs années au service de la législation à
l'Assemblée nationale du Québec et qui occupe le poste de
traducteur. C'est un traducteur qui fait un travail particulier, dans le sens
que c'est lui qui, en plus de traduire, fait la révision finale et
définitive des textes anglais des lois qui sont adoptées à
l'Assemblée nationale du Québec.
En vertu de la Loi sur la fonction publique du Québec, M. Walsh
ne peut pas obtenir une nouvelle classification ou un avancement de classe. Il
fait, depuis plusieurs années, un travail absolument merveilleux, mais
qui ne peut être récompensé d'aucune façon en vertu
des lois actuellement en vigueur. L'Assemblée nationale a cru, par sa
régie interne, devoir se servir de l'article 42 et venir devant la
commission pour demander à la commission d'approuver une décision
qui a été adoptée par la commission de régie
interne et qui a pour but, tout simplement de faire en sorte que le salaire de
M. Walsh - parce que même si l'article est général, on doit
dire que cela s'applique seulement à lui - soit augmenté de 5000
$ annuellement. Il est actuellement au sommet de sa classe.
Je propose donc que la résolution de régie interne qui
porte le numéro 813-82, en date du 7 avril 1982, soit approuvée
par la commission de l'Assemblée nationale. Elle fait en sorte, tout en
gardant la même classification de M. Walsh, de lui accorder, compte tenu
du travail qu'il fait tous les jours, une augmentation de salaire de 5000 $ par
rapport à ce qu'il a actuellement. Nous n'avons aucune autre
façon de régler le problème de M. Walsh.
M. Pagé: D'accord, M. le Président. Au nom de
l'Opposition, je souscris à la recommandation de la régie
interne, l'acceptation de la régie interne.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Je dois
vous dire, pour le bénéfice des membres de la commission; que si
l'Assemblée nationale était obligée d'aller engager, par
les voies normales, quelqu'un qui fait le travail actuellement fait par M.
Walsh, cela coûterait beaucoup plus que
5000 $ à l'Assemblée nationale. Je pense que cette
résolution doit être approuvée.
M. Lévesque (Bonaventure): Adopté.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): M. le
leader du gouvernement.
M. Bertrand: Adopté, M. le Président. (17
heures)
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière):
Adopté.
Organigramme de la Direction des médias
Le deuxième sujet, c'est l'organigramme interne de la Direction
des médias. Vous savez qu'en septembre ou octobre 1981, à la
suite de nombreuses rencontres qui ont eu lieu entre le président et le
Comité consultatif de la radiotélévision des
débats, un nouvel organigramme a été déposé
à l'Assemblée nationale et a été adopté par
la régie interne et par la commission de l'Assemblée nationale de
façon unanime. Les whips des deux formations politiques qui sont les
membres du comité consultatif, qui d'ailleurs - je dois vous le
souligner en passant - s'est réuni à plusieurs reprises depuis un
an et demi et qui se réunit encore de façon
régulière - c'est l'intention de la présidence de faire en
sorte que cela se perpétue - les deux whips, dis-je, et le
président ont manifesté l'intention de voir quel pourrait
être l'organigramme interne de la nouvelle Direction des médias
qui a été formée à la suite d'une décision
de la commission de l'Assemblée nationale en octobre ou novembre 1981.
Le nouveau directeur des médias a proposé au comité
consultatif un projet d'organigramme. Le projet d'organigramme a
été soumis dernièrement, il y a environ quinze jours ou
trois semaines tout au plus, aux membres du comité consultatif qui l'ont
examiné, étudié et approuvé. Ce nouvel
organigramme, qui a été adopté par le comité
consultatif et par la régie interne, et qui fond le domaine de la
radiotélévision des débats et l'édition, fait en
sorte que quatre ou cinq personnes voient des changements à leur
classification. Dans un cas, c'est une personne qui était
administrateur, classe III, qui devient classe IV. Dans les autres cas, ce sont
des personnes qui étaient adjoints aux cadres supérieurs et qui
deviennent administrateurs, classe V.
M. Lévesque (Bonaventure): M. le Président, je vous
arrête là. Vous avez dit, je pense, administrateur, classe III,
qui devenait classe IV.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Oui. Si
vous me posez une question précise, c'est le cas de M. Rheault, qui
était directeur de la radiotélévision des débats.
À la suite du nouvel organigramme, c'est maintenant la Direction des
médias qui est divisée en deux grandes parties,
c'est-à-dire, la radiotélévision des débats dont M.
Rheault est le responsable, et l'édition dont M. Saint-Onge est le
responsable. On a attribué à M. Lavoie, le nouveau directeur des
médias, à la suite d'une décision de régie interne
et de la commission de l'Assemblée, après consultation du
comité consultatif, le niveau d'administrateur, classe III. On pense
qu'il est de mise de garder, quand même, des proportions dans ces
organigrammes et de faire en sorte que M. Rheault, tout en gardant le
même salaire remarquez bien, se voit attribuer la classification
d'administrateur, classe IV.
Cela touche également quelques autres personnes qui, au lieu
d'être agents de maîtrise, classe II, deviendraient agents de
maîtrise, classe I. Ça touche quatre personnes. En fait, c'est
réellement à la suite d'un voeu manifesté par le
comité consultatif que ce nouvel organigramme a été
préparé et le directeur des médias a accordé toute
la considération à la demande du comité consultatif de
préparer un organigramme. Inutile de vous dire que la préparation
d'un organigramme tel que celui d'une direction comme celle-là, qui
comprend au-delà de 174 employés en tout, amène
effectivement un travail assez important et, d'autre part, une
détermination des tâches de façon précise; cela
amène, en ce qui concerne ces personnes quatre ou cinq changements. Dans
un cas, c'est à la baisse.
Est-ce adopté? Adopté. Le troisième sujet, je vais
laisser le soin à M. Jolivet (Laviolette), à qui j'ai
confié l'administration par pouvoir délégué du
Parlementaire et du Mini-Débat, de vous expliquer la décision de
régie interne et, d'autre part, pourquoi on serait heureux que
l'Assemblée nationale par sa commission de l'Assemblée nationale
ratifie ce qui a été adopté par la régie interne en
ce qui concerne les maîtres d'hôtel au restaurant Le Parlementaire.
Alors, M. Jolivet.
Reclassification des maîtres d'hôtel du
Parlementaire
M. Jolivet: Justement, il s'agit de la résolution de
régie interne 814-82 en date du même jour, le 7 avril 1982
à la suite de demandes qui avaient été faites par les
trois maîtres d'hôtel par la voix de M. Giguère, qui nous
avait fait part de leurs griefs a savoir qu'ils trouvaient que leur
classification n'était pas conforme à leurs fonctions de
contremaîtres en cuisine et qui demandaient à ce moment de passer
à agents de maîtrise en hôtellerie et restauration, classe
II. À la suite de rencontres avec M. P.-H. Roy,
responsable des services techniques, de M. Laporte et de M.
Giguère qui était le responsable au niveau des autres personnes,
nous avons demandé au directeur du personnel, M. Trudel, de nous
expliquer les tâches qui étaient classifiées sous cette
fonction. Après étude de l'ensemble du dossier, on s'est
aperçu qu'effectivement la fonction de contremaître en cuisine,
titre que l'on retrouve dans des endroits tels que les pénitenciers, par
exemple, était peut-être plus compatible avec la fonction qu'ils
occupaient.
M. Pagé: Vous n'avez pas un autre exemple?
M. Jolivet: Les prisons. M. Pagé: Les prisons.
M. Jolivet: Au début de 1982, M. Trudel, qui est directeur
du personnel à l'Assemblée nationale, dans une lettre qu'il a
fait parvenir au directeur du cabinet du président, a défini les
fonctions, les tâches et les traitements s'y rattachant. Dans cette
hiérarchie, on voulait, au Parlementaire, que celui qu'on appelle le
contremaître en cuisine soit également classé agent de
maîtrise en hôtellerie et restauration, classe II. Finalement, nous
avons, d'un commun accord - la régie était d'accord aussi
-refusé une proposition qui était faite par M. P.-H. Roy,
directeur des services techniques et auxiliaires, au fait de classer cette
personne plutôt comme agent de maîtrise, classe I. C'est donc
à l'unanimité que des représentations ont
été faites par le président et moi-même à la
commission de régie interne. Cette régie interne, constatant les
faits, endosse la résolution, telle qu'elle nous est soumise, qui a
trait au transfert des postes d'agents de maîtrise en hôtellerie et
restauration, classe II, à l'emploi de maître d'hôtel et de
chef exécutif, ainsi que le classement qui a trait aux trois autres,
puisqu'il y en a un qui est quand même un employé
considéré comme temporaire peut-être, mais qui finalement
occupe complètement le poste, qui se verraient classés agents de
maîtrise en hôtellerie et restauration, classe II.
C'est la proposition qui est faite. Je ne sais pas si je peux avoir la
résolution directe et finale. Accorder la classification d'agent de
maîtrise en hôtellerie et restauration, classe I, à l'emploi
de responsable du service de restauration, et la classification d'agent de
maîtrise en hôtellerie et restauration, classe II, à
l'emploi de maître d'hôtel et de chef exécutif. C'est donc
la proposition qui a été adoptée par la régie
interne et qu'on vous demande...
Le Président (M. Vaillancourt,
Jonquière): C'est trois personnes?
M. Jolivet: Trois personnes, parce qu'il y en a une, c'est la
quatrième, qui est déjà classée.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière):
Quatre.
M. Jolivet: Oui, quatre personnes au total. Il y en avait une
cinquième qui est déjà, selon sa classification, incluse
à l'intérieur de cette classification.
M. Pagé: Est-ce que ces personnes travaillent seulement au
restaurant Le Parlementaire ou si cela touche des personnes qui travaillent au
Mini-Débat?
M. Jolivet: C'est au restaurant Le Parlementaire.
M. Pagé: D'accord. Proposé et accepté, pas
de problème.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière):
Proposé, accepté et adopté.
M. Pagé: Adopté, sauf que...
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Oui?
M. Pagé: ... compte tenu qu'on a l'occasion aujourd'hui de
discuter de ces questions, on avait un problème qui avait
été porté à notre attention l'année
dernière, si ma mémoire est fidèle, et portant sur des
postes au Mini-Débat. Est-ce réglé?
M. Jolivet: Je n'ai pas eu de demande.
M. Pagé: Plusieurs des personnes qui y travaillent sont
là comme temporaires, occasionnels ou sont renconduits de six mois en
six mois.
M. Jolivet: On me dit qu'il y a un consultant qui travaille au
dossier et qui aura un rapport à donner sur cette question. Je vais
quand même m'informer davantage auprès de M. Trudel.
M. Pagé: Quel est le mandat du consultant?
M. Jolivet: C'est d'évaluer les effectifs
nécessaires au Mini-Débat.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Je vous
ai déjà fait remarquer qu'au cours des derniers mois on a
procédé à une amélioration des conditions de
travail des personnes qui travaillent au Parlementaire, outre celle dont on
vient de parler. La commission de l'Assemblée
nationale en a été saisie et l'a adoptée.
Aujourd'hui, on vient - c'est peut-être conséquent à cela -
régler un problème qui était là, qui était
latent et qui était aussi conséquent, justement, à
l'amélioration des conditions de travail qu'on a accordées aux
employés du Parlementaire.
Effectivement, vous avez raison de faire valoir qu'il y a des questions
qui se soulèvent au niveau du restaurant Le Mini-Débat.
Effectivement, des études sont faites actuellement; et, en temps et
lieu, la régie interne et la commission de l'Assemblée seront
saisies des recommandations qu'on pourra faire à ce stade.
M. Pagé: Dans quel délai environ? Six mois?
M. Jolivet: D'ici à la fin de l'été,
à ce qu'on me dit, au mois de juillet. L'analyse va donc aller au mois
d'août.
M. Pagé: Disons donc à l'automne 1982. M.
Jolivet: C'est cela.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Pour le
début de la session. Pour ma part, je voudrais prendre acte de la
présence de M. Brassard, député du Lac-Saint-Jean, un
membre de la commission qui vient d'arriver. On prend acte de sa
présence.
Est-ce que cette motion sera adoptée en ce qui concerne les
dernières résolutions de régie interne?
M. Jolivet: Adopté.
M. Pagé: Adopté.
Débat sur la convocation
d'une sous-commission de l'Assemblée
nationale
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Est-ce
qu'il y aurait d'autres sujets? J'aimerais vous informer immédiatement
de l'intention du président de l'Assemblée nationale, compte tenu
de quelques problèmes qu'on peut voir à l'Assemblée
nationale actuellement, de convoquer au cours de l'été, à
une date à être déterminée, une sous-commission de
l'Assemblée nationale. La commission de l'Assemblée nationale
aura donc d'ici au 18 juin à déléguer et à choisir
ceux qui feront partie d'une sous-commission de l'Assemblée nationale et
qui auront pour but, cette fois-ci, non pas d'examiner comme l'an passé
la future loi de l'Assemblée nationale du Québec, mais de
regarder les améliorations qu'on pourrait apporter aux règlements
de l'Assemblée nationale.
Déjà, au bureau du président, il y a des gens qui
travaillent sur certains articles du règlement, certaines
améliorations qui devraient être apportées. Je suis
sûr qu'au niveau du bureau du leader c'est la même chose. Je suis
convaincu qu'au niveau du whip, on a également des recommandations
à faire. Je vous avertis immédiatement que, probablement à
la fin du mois d'août, peut-être à la même date que
l'an dernier, fin d'août, début de septembre, il y aura
sûrement une sous-commission de l'Assemblée nationale pour
étudier une refonte, peut-être pas globale, mais au moins
partielle et importante du règlement de l'Assemblée nationale,
compte tenu également de la nouvelle loi de l'Assemblée nationale
qui sera adoptée je ne sais pas quand. Ce n'est pas moi qui parraine la
loi, c'est le leader.
M. Bertrand: Justement, M. le Président, comme vous faites
allusion à cette loi de l'Assemblée nationale, je voudrais
indiquer aux membres de la commission qu'un projet de loi devrait être
déposé à l'Assemblée nationale sur cette loi de
l'Assemblée nationale dans le courant du mois de juin. C'est mon
intention de faire en sorte que la commission de l'Assemblée nationale
et une ou plusieurs sous-commissions que la commission de l'Assemblée
nationale voudra bien mettre au travail puissent discuter de ce projet de loi
sur l'Assemblée nationale avant qu'il soit débattu en
deuxième lecture.
J'indique plusieurs sujets qui pourraient être abordés
dont, entre autres, les éléments relatifs à toute la
question des salaires, pensions et allocations des députés, ainsi
que la question des éléments de la réforme parlementaire
que nous voudrions voir introduire et dans la loi de l'Assemblée
nationale et dans le règlement. C'est avec beaucoup
d'intérêt que j'accueille votre proposition qu'entre autres choses
une des sous-commissions qui pourraient être formées travaille
à l'amélioration de ce règlement, parce que nous avons des
propositions à faire.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): M. le
whip de l'Opposition.
M. Pagé: M. le Président, nous sommes toujours
associés comme option politique aux travaux de la commission
parlementaire et de la sous-commission; dès que le projet de loi pourra
être déposé, nous allons en prendre connaissance dans un
premier temps et, aussi, nous continuons à travailler de notre
côté aux modifications qui pourraient être
éventuellement apportées au règlement de
l'Assemblée nationale, en souhaitant que le prochain règlement
devienne le règlement Vaillancourt.
Le Président (M. Vaillancourt,
Jonquière): J'avais annoncé une sous-commission sur
le règlement de l'Assemblée nationale; je constate avec plaisir
l'intention du leader du gouvernement de convoquer une sous-commission
après le dépôt en première lecture du projet de loi
sur l'Assemblée nationale du Québec.
M. Bertrand: II s'agirait de convoquer la commission qui, elle,
pourra ensuite déléguer certaines responsabilités à
une ou plusieurs sous-commissions, selon les sujets d'intérêt que
les parlementaires voudraient fouiller. Il y a le règlement, il y a la
question des salaires et pensions, la loi elle-même, il y a plusieurs
sujets, mais on verra au moment de la convocation de la commission de
l'Assemblée nationale de quelle façon on veut procéder, de
telle sorte que nous pourrions par la suite, l'automne prochain, discuter de ce
projet de loi sur l'Assemblée nationale en deuxième lecture et,
ensuite, l'adopter. (17 h 15)
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Avant de
vous accorder la parole, M. le député de Jolliette, je voudrais
constater votre présence aux fins du procès-verbal de la
commission de l'Assemblée. Je vous donne la parole.
M. Chevrette: Moi, j'annonce tout de suite mes couleurs. Il y a
des sujets pour lesquels ça fait deux ans qu'on se réunit
à Pointe-au-Pic et je n'ai pas l'intention personnellement d'accorder
mon consentement pour que ça revienne en sous-commission. Je pense qu'il
y en a qui ont atteint leur limite de discussions en sous-commission et que
ça devrait faire l'objet de discussions en commission d'ordre public et,
s'il faut se dire des choses en public, on se les dit. Je ne déteste pas
les sous-commissions pendant l'été, mais je pense qu'il y a des
sujets qu'on a plus intérêt à faire traîner en
sous-commission de l'Assemblée nationale. Ce sont des prises de position
concrètes d'un bord ou de l'autre de la table, mais, avant de donner mon
consentement pour une sous-commission sur des sujets qui ont fait l'objet de
discussions pendant deux étés, je serais plutôt
porté à dire qu'il y en a qu'on devrait carrément discuter
en commission parlementaire et non pas en sous-commission.
M. Pagé: M. le Président, si vous le permettez,
j'ai indiqué tout à l'heure, au nom de ma formation politique,
notre ouverture pour participer à des travaux de commission et de
sous-commission. Je l'ai fait avec la conviction que les travaux pour lesquels
la sous-commission a été convoquée jusqu'à
présent et les questions sur lesquelles il y a eu consensus, on n'y
revienne pas, parce qu'on a quand même passé plusieurs
séances pendant les étés 1980 et 1981 pour revoir des
dizaines et des dizaines d'articles de l'actuelle loi sur la Législature
sur lesquels on a tiré des conclusions et sur lesquels il y a, par
surcroît, consensus.
Je conviens qu'il est peut-être dans la volonté du leader
du gouvernement de convoquer de nouveau une sous-commission de
l'Assemblée nationale, une commission qui, elle, déléguera
des pouvoirs à la sous-commission, mais, moi, j'ai à l'esprit
qu'on ne reviendra pas sur des commissions déjà
réglées parce qu'il restait des choses à
régler.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): M. le
leader.
M. Bertrand: M. le Président, au cours des prochains
jours, je veux faire le tour de l'ensemble des décisions qui ont
été prises en sous-commission et transmises à la
commission. Le motif de l'intérêt que je manifestais pour le
travail en sous-commission n'était certainement pas pour refaire ce que
les deux sous-commissions avaient effectué comme travail en 1980-1981.
C'était surtout pour des éléments relatifs au
règlement que nous voudrions voir modifier. Il m'apparaît qu'un
travail effectué en sous-commission peut être beaucoup plus
productif qu'un travail fait en commission parce qu'on est moins nombreux et il
s'agit, là, d'en arriver le plus rapidement possible sans faire de longs
et grands débats à améliorer quelques-uns des
éléments de notre règlement. Il m'apparaît que la
sous-commission est l'endroit privilégié pour y parvenir.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): J'abonde
dans le même sens que vous et je pense que, sans aller dans les
détails, les quelques dernières semaines à
l'Assemblée nationale nous démontrent que quelques articles du
règlement devraient au moins être améliorés. Qu'on
pense seulement aux pétitions. Qu'est-ce qui est d'intérêt
public et qu'est-ce qui ne l'est pas?
M. Brassard: La question avec débat.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Parce
que l'article 180 précise les mots "intérêt public".
Comment devrait être présentée une motion non
annoncée? Actuellement, la présidence est en train de faire le
tour des provinces canadiennes pour savoir comment ça se fait
ailleurs.
M. Bertrand: Vous vous promenez?
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Non, par
téléphone.
M. Bertrand: Ah! par téléphone!
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière):
Actuellement, on se rend compte qu'effectivement il n'y a pas deux
provinces qui ont la même façon de procéder et, au
Québec, il n'y a pas deux députés qui ont la même
façon de procéder. Il y en a qui procèdent par un
préambule, d'autres par leur motion, d'autres qui demandent un
consentement unanime à partir d'un sujet très
général sans préciser les détails de leur motion.
Je pense qu'au moins ce n'est pas limitatif.
M. Pagé: De toute façon, M. le Président,
tout ça est pris en délibéré.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Au
moins, ces deux articles, c'est pris en délibéré, sauf que
le délibéré pourra peut-être durer jusqu'à la
sous-commission de l'Assemblée nationale, vu que la présidence a
besoin de lumière là-dessus.
M. Pagé: Je voudrais vous indiquer que notre
règlement ne prévoit aucune disposition permettant à un
député de prendre une requête.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): II y a
le problème des cloches aussi. Vous savez, l'autre jour, j'ai eu
l'occasion de manger entre Mme Sauvé et M. Turner, du
fédéral et de l'Ontario. M. Turner, à ce moment, n'avait
pas vécu le problème des cloches. Mais on a passé environ
une heure du repas, M. Turner et moi, à parler à Mme Sauvé
de son fameux problème des sonneries qui a duré douze jours. Et
M. John Turner - ce n'est pas l'ancien ministre libéral
fédéral; c'est le nouveau président de l'Ontario qui a
remplacé M. Stoke, l'ancien président du NPD - était loin
de se douter que, cinq jours plus tard, il aurait le problème des
cloches à Toronto. Effectivement, il l'a eu. Notre règlement,
à nous aussi, aurait besoin, en ce qui concerne le problème des
cloches...
M. Pagé: Ne nous faites pas penser à cela.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): ...
d'être précisé. C'est au moins trois articles, mais ce
n'est pas limitatif, il y en a d'autres. '
M. Pagé: Soulignez l'arrivée de M. Blank.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Je
voudrais souligner, en terminant, l'arrivée et la présence de M.
Blank, député de Saint-Louis.
Une voix: II est parti.
(Fin de la séance à 17 h 21)