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(Dix heures vingt-trois minutes)
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): À
l'ordre, s'il vous plaît!
Je déclare ouverte la séance de la commission de
l'Assemblée nationale qui est réunie conformément à
un avis qui a été donné hier par le leader du
gouvernement.
Les membres de la commission sont: MM. Baril (Arthabaska), Bertrand
(Vanier), Blank (Saint-Louis), Brassard (Lac-Saint-Jean), Chevrette (Joliette),
Fréchette (Sherbrooke), Gratton (Gatineau), Jolivet (Laviolette),
Lalonde (Marguerite-Bourgeoys), Leduc (Fabre), Levesque (Bonaventure), Marquis
(Matapédia), Ouellette (Beauce-Nord), Pagé (Portneuf), Picotte
(Maskinongé), Rancourt (Saint-François) et Vaillancourt
(Jonquière).
Il y aurait lieu, à ce stade-ci, de proposer la nomination d'un
rapporteur.
M. Brassard: M. de Bellefeuille remplace M. Chevrette.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): M. de
Bellefeuille ...
M. Brassard: Et M. Bordeleau remplace M. Ouellette.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): ...
(Deux-Montagnes) en remplacement de M. Chevrette (Joliette) et M. Bordeleau
(Abitibi-Est) en remplacement de M. Ouellette (Beauce-Nord).
M. Lalonde: M. le Président...
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Oui, M.
le député de Marguerite-Bourgeoys.
M. Lalonde: ... sur la question des membres de la commission de
l'Assemblée nationale, on sait que l'article 136 du règlement
règle en bonne partie cette question. Pour cette séance-ci, je
n'ai pas de remarque particulière, mais, pour le fonctionnement de la
commission à long terme, est-ce qu'on s'en tient à l'article 136
qui détermine qui sont les membres de la commission de
l'Assemblée nationale? Je pense qu'il y avait eu une espèce
d'entente depuis un an ou un an et demi afin d'ajouter quelques membres aussi.
Est-ce que nous sommes habilités à déterminer ici quels
sont les membres au-delà de l'article 136 ou est-ce que cela ne
reviendrait pas à l'Assemblée nationale?
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière):
C'est-à-dire que ce sera à l'Assemblée nationale, si
ma mémoire est fidèle, de ratifier, conséquemment à
la commission, le choix des membres.
M. Lalonde: L'article 136 dit très bien...
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Oui.
M. Lalonde: ... que les députés suivants deviennent
membres de la commission de l'Assemblée nationale: "le président
de l'Assemblée nationale qui en est le président, les
vice-présidents, les leaders parlementaires - c'est pour cela que vous
avez encore le nom de M. Levesque (Bonaventure) sur cette liste - les whips de
chaque parti reconnu et les whips adjoints du gouvernement et de l'Opposition",
au cas où il y aurait des tiers partis. "À la première
séance de chaque session, six autres députés sont
désignés pour faire partie de la commission: cinq par le leader
parlementaire du gouvernement et un par le leader parlementaire de
l'Opposition." Je crois qu'il y avait eu une entente pour que l'Opposition en
ait plus qu'un, soit trois.
M. Bertrand: Cela a été changé.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Cela a
été changé, c'est trois maintenant.
M. Lalonde: C'est trois. M. Bertrand: Trois-trois.
M. Lalonde: II y a des changements à apporter. Est-ce
qu'on peut les faire maintenant ou un peu plus tard?
M. Brassard: Cela prend une motion à
l'Assemblée nationale.
M. Lalonde: Cela prend une motion à l'Assemblée
nationale, je crois.
M. Bertrand: C'est au point b.
M. Brassard: C'est la même chose que pour les
commissions élues.
M. Lalonde: Bon! On le fera à l'Assemblée
nationale.
M. Bertrand: Au point b, M. le Président, on va apporter
des modifications à la liste des membres.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière):
D'accord. Un rapporteur de la commission?
M. Bertrand: M. le député de Deux-Montagnes.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Est-ce
que c'est adopté?
M. Lalonde: Oui.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière):
Adopté. M. le leader du gouvernement.
Modifications à la liste des présidents
de commissions
M. Bertrand: M. le Président, d'abord, modifier,
conformément à l'article 139.1 du règlement, la liste des
noms des présidents de commissions élues. Nous aurions deux
propositions à faire: premièrement, ajouter à la liste des
présidents de commissions élues les noms de M. Paré,
député de Shefford, et de M. Brouillet, député de
Chauveau.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): M. le
député de Marguerite-Bourgeoys.
M. Lalonde: On a traditionnellement droit à deux membres
de l'Opposition dans la banque des présidents. Depuis la nomination de
M. Michel Gratton, député de Gatineau, comme leader adjoint, il y
a une vacance. Nous proposons M. Yvon Vallières, député de
Richmond.
M. Bertrand: En remplacement de?
M. Lalonde: M. Michel Gratton, député de
Gatineau.
M. Jolivet: Pour les besoins du journal des Débats, je
peux donner la liste des noms de présidents qui restent avec les
remplacements. De notre côté, c'est M.
Jean-Paul Bordeleau, M. Jules Boucher, M.
Raymond Brouillet, M. Hubert Desbiens, M.
Marcel Gagnon, M. Patrice Laplante, M.
Roger Paré, M. Jacques Rochefort et, du côté de
l'Opposition, M. Harry Blank et M. Yvon Vallières.
M. Lalonde: Cela fait dix. M. Jolivet: Ce sont les
noms.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): La
proposition, si je comprends bien, conjointe du leader du gouvernement et du
leader de l'Opposition de nommer comme présidents de commissions
parlementaires M. Paré, député de Shefford, M. Brouillet,
député de Chauveau, et M. Vallières, député
de Richmond, sera-t-elle adoptée?
M. Bertrand: Adopté. M. Lalonde: Adopté.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière):
Adopté.
M. Jolivet: Simplement pour le son, c'est M. Brouillet, un t.
M. Bertrand: Un t, M. le Président.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Oui, M.
Brouillet, c'est cela. M. le leader du gouvernement.
Modifications à la liste des membres des
commissions
M. Bertrand: Au point b, M. le Président, je vous
transmets la liste des membres des commissions parlementaires élues
permanentes, les membres et intervenants, afin que vous ayez le portrait
complet. Est-ce qu'on dépose le document ou si on doit en faire la
lecture?
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Non, ce
n'est pas nécessaire d'en faire la lecture, à moins que les
membres ne l'exigent.
M. Lalonde: Je pense qu'on peut vous donner un congé de
lecture. J'aurais aussi la liste des membres de l'Opposition pour ces
commissions parlementaires. On a, en premier lieu, indiqué un certain
nombre de membres pour la commission de l'Assemblée nationale, mais
c'est sujet à ce qu'on vient de dire, à savoir que c'est à
l'Assemblée nationale de déterminer les membres.
M. Bertrand: Je voudrais simplement, de la liste des membres de
la commission parlementaire permanente du commerce extérieur comprenant
MM. Gauthier, Marquis,
Paré, Gagnon, Beaumier, Léger et Rochefort, enlever le nom
de M. Léopold Marquis...
M. Lalonde: Celui de M. Jacques-Yvan Morin?
M. Bertrand: Non... pour ajouter celui de M. Bernard Landry.
M. Lalonde: Je me suis essayé! (10 h 30)
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Pas de
changements du côté de l'Opposition? Je comprends, M. le leader,
que cette proposition va être présentée devant
l'Assemblée nationale.
M. Brassard: La commission de l'Assemblée nationale.
M. Lalonde: Exactement.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): M. le
leader du gouvernement.
M. Bertrand: Maintenant, relativement... Une voix: II y a
le cas de M. Bisaillon.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Le
député de Sainte-Marie a fait une demande auprès du leader
du gouvernement pour être membre de certaines commissions. Je pense qu'il
est du devoir de la présidence de faire en sorte que cette demande du
député de Sainte-Marie soit renouvelée. Est-ce que le
député de Sainte-Marie a vu ses demandes, ses souhaits satisfaits
relativement aux commissions parlementaires dont il voudrait être
membre?
M. Brassard: Sauf pour la commission de l'Assemblée
nationale.
M. Bertrand: Si on fait exception de la commission de
l'Assemblée nationale, M. le Président, alors qu'il nous faudrait
avoir une motion à l'Assemblée nationale, nous sommes tout
à fait d'accord pour recevoir la demande du député de
Sainte-Marie quant aux commissions parlementaires de la main-d'oeuvre et de la
sécurité du revenu, du travail...
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Et son
nom est déjà prévu dans ces commissions?
M. Bertrand: Non, pas dans notre liste à nous. Il n'est
pas de notre formation politique, M. le Président.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Parce
que M. le député de Sainte-Marie n'a pas adressé, non
plus, de demande à la présidence.
M. Bertrand: Oui, au vice-président.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Au
vice-président, peut-être. Est-ce qu'on pourrait savoir quelles
sont les demandes précises du député de Sainte-Marie?
M. Jolivet: Les demandes étaient d'être membre de la
commission parlementaire de la main-d'oeuvre et de la sécurité du
revenu, de la commission parlementaire du travail et de la commission
parlementaire de la fonction publique. C'étaient les trois commissions
qui semblaient l'intéresser.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): La
main-d'oeuvre, le travail...
M. Jolivet: Sécurité du revenu, travail et fonction
publique. Ensuite, la quatrième demande a trait à la motion qui
doit être présentée à l'Assemblée nationale
concernant les membres de la commission de l'Assemblée nationale. Il
demandait aussi d'être intervenant à toutes les autres où
il pourrait intervenir. Il avait cela comme dernière demande.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Est-ce
qu'il y aurait...
M. Jolivet: Aucune objection.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): ...
accord pour que le député de Sainte-Marie soit membre de la
commission de la main-d'oeuvre et de la sécurité du revenu, de la
fonction publique et du travail?
Une voix: Adopté.
M. Lalonde: En entendant bien que c'est en addition aux membres
de l'Opposition qui sont déjà sur la liste et non en
remplacement.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière):
Effectivement.
M. Lalonde: D'accord. En ce qui concerne la commission de
l'Assemblée nationale, je présume que ce sera réglé
à l'Assemblée nationale.
M. Bertrand: On pourra peut-être en discuter entre leaders
des deux partis politiques?
M. Lalonde: Je peux en discuter entre leaders et membres de la
commission et avec la presse, si vous voulez. On peut en discuter tout de
suite; je suis parfaitement d'accord que le député de
Sainte-Marie siège comme membre de la commission de l'Assemblée
nationale.
M. Bertrand: Comme c'est un membre de l'Opposition et que notre
règlement 136 est tout de même assez explicite relativement
à la formation de la commission de l'Assemblée nationale - on ne
fait pas mention des députés indépendants de quelque
façon que ce soit - est-ce que l'Opposition aurait une objection
quelconque à ce qu'un des trois membres représentant l'Opposition
puisse être le député de Sainte-Marie?
M. Lalonde: Le problème, M. le Président, c'est que
là on dit que c'est un membre - mais, cela a été
changé - de l'Opposition officielle. Or, le député de
Sainte-Marie ne fait pas partie de notre formation politique, ni de la
vôtre. Je pense qu'il n'y aurait aucun dommage à ce qu'on l'ajoute
aux membres qui font partie de formations autres que la formation
ministérielle. Vous auriez quand même la majorité avec les
cinq membres additionnels au-delà des vice-présidents, des
leaders parlementaires, des whips, des whips adjoints du gouvernement, etc. On
peut l'ajouter. Je pense que la commission de l'Assemblée nationale
devrait se faire la plus accueillante possible à l'égard de ces
membres de diverses tendances et de diverses appartenances.
M. Bertrand: Oui. Je veux simplement dire, M. le
Président, pour qu'on se comprenne bien, que l'article 136 prescrit tout
de même - c'est le seul article, d'ailleurs, qui le fait de façon
explicite -quels sont les membres d'une des commissions parlementaires
permanentes, qui est, évidemment, la plus importante, la commission
parlementaire permanente de l'Assemblée nationale. On ne fait pas
allusion dans cet article 136 aux éventuels députés
indépendants ou aux députés indépendants actuels.
Il pourrait y en avoir trois. Il pourrait y en avoir six. Il pourrait y en
avoir un. Il pourrait ne pas y en avoir. Je comprends très bien le sens
de la remarque du député de Marguerite-Bourgeoys que c'est une
commission qui doit se montrer ouverte dans le plein sens du terme à
tout député membre de l'Assemblée nationale. Elle est
déjà ouverte dans le sens où des gens peuvent y venir et y
intervenir.
Au niveau de ce qu'on pourrait appeler la constitution de la commission,
sur son plan officiel, c'est-à-dire les membres qui en sont
officiellement présents, il faudrait bien être conscient, M. le
Président, que le fait de prendre une décision en commission
parlementaire sur l'interprétation de l'article 136, alors que l'article
136 est explicite, m'apparaît assez délicat. Il faudrait vraiment
apporter une modification au règlement de l'Assemblée nationale
à l'article 136 pour ouvrir la porte à tout autre
député.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Si on se
réfère au passé - et là, je vous pose une question
- MM. Fabien Roy et Camil Samson, lorsqu'ils étaient des
députés indépendants, étaient-ils membres de la
commission de l'Assemblée nationale? Si oui, en vertu de quelle formule
les a-t-on nommés? Je pense qu'ils n'étaient pas membres.
M. Lalonde: M. le Président, c'est une question fort
pertinente. Je l'ignore, mais je dois vous dire que, s'ils ne l'étaient
pas, ce n'est pas non plus une raison. On peut se référer
à ce précédent ou à cette absence de
précédent. Je ne sais pas s'ils l'étaient. En ce qui me
concerne, quels que soient les précédents, je pense que, pour M.
Baisaillon, le député de Sainte-Marie, étant donné
qu'on n'a qu'un député indépendant - quand on en aura 20,
on verra, mais on n'en a qu'un - on peut, par consentement, aller
au-delà de l'article 136. À l'Assemblée nationale, on peut
fort bien unanimement l'accepter comme un membre qui s'ajouterait aux membres
déjà prévus et dont les noms ont été remis
à la présidence tout à l'heure. Je ne vois pas que
ça crée de problème.
D'un autre côté, je ne veux pas prolonger la réunion
de la commission parlementaire au-delà du temps prévu pour cette
question; on pourra en discuter à l'Assemblée nationale. Il
serait quand même illusoire de croire que, quoi qu'on fasse ici, le
problème ne se présentera pas à l'Assemblée
nationale lorsque la motion sera faite. L'assiduité du
député de Sainte-Marie est remarquable depuis quelque temps. On
peut donc présumer que le député de Sainte-Marie sera
là, qu'il va se lever, qu'il va faire sa proposition et vous allez avoir
le même problème. Alors, pourquoi ne pas le régler
maintenant?
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): M. le
leader du gouvernement.
M. Bertrand: Je voulais attirer l'attention de la commission sur
l'article 136. Je sais que ce serait probablement davantage à vous
qu'à moi de bien indiquer aux membres de la commission de
l'Assemblée nationale que cet article 136 a été
libellé de cette façon, même dans le contexte où on
avait à réfléchir sur la possibilité qu'il y ait ou
non des députés indépendants à l'Assemblée
nationale, et que l'article est très formel. Au-delà de son
formalisme, le compromis que je proposerais à ce stade-ci, c'est
qu'évidemment on ne modifie pas l'article 136, qu'il demeure
libellé tel qu'il l'est et qu'ici même à la commission de
l'Assemblée nationale - d'ailleurs, on l'a fait lors de la tenue de la
commission de l'Assemblée nationale les 19, 20 et 21 octobre... Le
député de Sainte-Marie a été
accepté comme intervenant ou membre, M. le Président?
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière):
II y a eu consentement unanime pour qu'il soit intervenant, sans droit de
vote.
M. Bertrand: II a participé jusqu'à maintenant aux
travaux de la sous-commission qui s'est penchée sur le dossier du
régime de retraite, mais, membre ou intervenant, peu importe,
c'étaient des discussions qui n'entraînaient pas de
décisions, en sous-commission.
M. le Président, je vous ferai remarquer très
respectueusement que, d'abord, nous devrions respecter l'article 136 du
règlement, mais qu'ici même, en commission de l'Assemblée
nationale, s'il y avait consensus, on pourrait indiquer que la commission de
l'Assemblée nationale, sans modifier l'article 136 pour ne pas tenter
d'apporter une modification à laquelle nous n'aurions pas suffisamment
réfléchi - cela fait partie, entre autres, de la réforme
parlementaire; on verra si on doit modifier l'article 136 pour tenir compte des
députés indépendants - accepte que le député
de Sainte-Marie soit membre de la commission de l'Assemblée nationale,
mais sans pour autant modifier l'article 136.
M. Lalonde: Je vois que le leader du gouvernement change un peu
son fusil d'épaule. Il ne demande plus que le député de
Sainte-Marie fasse partie du groupe limité de l'Opposition; autrement
dit, il ne suggère plus que le député de Sainte-Marie
remplace un membre de la formation politique de l'Opposition. Cela
s'ajouterait. Je suis parfaitement d'accord avec cela. Je le remercie d'avoir
accepté mon invitation. Cela va se faire à l'Assemblée
nationale. Ce sera simplement une exception à l'article 136. Je ne
demande pas qu'on le change. On verra l'article 136, parmi tant d'autres, lors
de l'étude sur la réforme parlementaire. Si je comprends bien,
lorsque la motion sera faite dans les jours qui viennent par le leader du
gouvernement pour nommer les membres de la commission ou pour faire les
remplacements, les changements des membres de la commission parlementaire de
l'Assemblée nationale, le député de Sainte-Marie sera
proposé comme membre.
M. Bertrand: Oui. M. Lalonde: Merci.
M. Bertrand: Dans ce contexte, il faudrait considérer que
la décision de la commission de l'Assemblée nationale prise ici
n'implique pas que nous avons pris une décision relativement à la
modification de l'article 136; c'est un "gentlemen's agreement", de
consentement unanime que nous acceptons que le député de
Sainte-Marie soit membre, quitte à ce qu'on revoie l'article 136 au
moment des travaux de la sous-commission...
M. Lalonde: Que de prudence!
M. Bertrand: ... sur la réforme parlementaire.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière):
D'accord?
M. Lalonde: Rassurez-vous, ce ne sera pas
interprété comme un changement à l'article 136.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Donc, la
présidence prend note que, l'article 136 demeurant ce qu'il est, de
consentement unanime, les membres présents de la commission de
l'Assemblée nationale acceptent que le député de
Sainte-Marie, à une séance ultérieure de
l'Assemblée, soit proposé comme membre de la commission de
l'Assemblée nationale et qu'éventuellement la sous-commission qui
a été créée pour étudier la réforme
parlementaire et qui aura également à se pencher sur le
règlement, pourra regarder s'il y a lieu de modifier l'article 136. Pour
le moment, l'article 136 demeure ce qu'il est. C'est par consentement unanime
que cette présence du député de Sainte-Marie à la
commission sera acceptée.
M. le leader du gouvernement.
M. Brassard: Avez-vous demandé le consentement unanime, M.
le Président?
M. Bertrand: Oui.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): J'ai cru
constater qu'il y avait consentement unanime. S'il y a des
députés qui s'opposent, c'est le temps de le dire.
M. Lalonde: M. le Président, je suis aussi unanime qu'eux
autres.
Rapport de la sous-commission sur le salaire et le
régime de retraite des députés
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Dans
l'avis du leader, le troisième point était le dépôt
du rapport de la sous-commission de l'Assemblée nationale, qui s'est
réunie et qui avait un double mandat d'ailleurs - on doit se le
rappeler, et c'était la motion initiale du député de
Lac-Saint-Jean - dont le premier était, d'étudier la
réforme parlementaire avec mandat de faire rapport le 15 février
1983 à la commission de l'Assemblée nationale. Cette
sous-commission a vu son mandat élargi dans
la journée du 21 octobre 1982, la dernière journée
de la sous-commission, afin d'étudier également la proposition
gouvernementale présentée par le leader sur le nouveau
régime de retraite et sur le salaire des députés. Cette
sous-commission s'est réunie à deux reprises, le 27 octobre et le
4 novembre. Je voudrais donc déposer ce matin le rapport de cette
sous-commission pour cette partie de travail qu'elle avait à faire,
c'est-à-dire salaire et régime de retraite des
députés. Je dépose l'original et j'en remets une copie au
leader du gouvernement et au leader de l'Opposition. (10 h 45)
M. Lalonde: Merci, M. le Président.
M. Bertrand: C'est un rapport succinct, M. le
Président.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Oui, ce
n'était pas facile pour le représentant du secrétariat des
commissions de faire état en détail des discussions qui ont eu
lieu, mais je pense, après l'avoir regardé, que ce rapport fait
quand même un résumé général des sujets qui
ont été discutés à la sous-commission. Nous allons,
d'ailleurs, en faire faire des copies pour chacun des membres de la commission
de l'Assemblée nationale.
Une voix: Excellente idée. M. Lalonde: M. le
Président...
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Oui.
M. Lalonde: ... je ne veux pas mettre en doute la valeur de ce
rapport, mais, à la première page, sur la séance du 27
octobre 1982, au dernier paragraphe, on dit: "Lors de cette séance, les
sujets suivants ont été discutés: le caractère
obligatoire du nouveau régime proposé qui pourrait constituer un
geste "odieux". C'est entre guillemets.
M. Bertrand: Je ne pense pas que...
M. Lalonde: Est-ce que quelqu'un a dit cela? Cela semble
être une espèce de consensus, à savoir que cela aurait
été un geste odieux. Il y a peut-être quelqu'un qui s'est
permis, je ne sais pas trop, de l'inflation verbale, mais cela reste dans nos
archives.
M. Bertrand: M. le Président, si vous me permettez de
réagir un peu dans le sens des remarques du député de
Marguerite-Bourgeoys, c'est peut-être intéressant que nos
collègues de la presse puissent savoir ce qu'on a fait durant ces deux
séances de la sous-commission. On a regardé un certain nombre de
documents, on les a analysés. Il y a eu beaucoup de questions qui sont
venues de part et d'autre, toutes sortes de réponses, toutes sortes
d'hypothèses soulevées. On a tenté d'évaluer ce que
pouvait impliquer, par exemple, telle correction, tel aménagement, telle
modification. Je crois que la façon dont les choses sont
écrites...
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Dont
"cette" chose est écrite.
M. Bertrand: ... dont cette chose est écrite pourrait
laisser croire, d'abord, que c'est tout ce dont on a parlé. Je pense
qu'on a parlé de beaucoup plus que ce dont il est fait mention. Mais je
pense qu'il serait convenable d'enlever cela, entre autres choses, à la
première page, à la séance du 27 octobre. On pourrait
simplement lire: "Le caractère obligatoire du nouveau régime: il
y aurait peut-être lieu de permettre aux députés d'y
adhérer ou non, formule de l'"opting out"." Je pense que cela a
été discuté effectivement, mais...
M. Lalonde: En fait, c'est parce que c'est entre guillemets. Cela
semble citer un député sans dire qui il est.
M. Bertrand: Oui, c'est cela.
M. Lalonde: Je l'ai peut-être dit. Je le sais, M. le
Président, j'ai critiqué le caractère - d'ailleurs, je
l'ai fait publiquement à cette commission - généreux des
allocations conditionnelles, etc. Mais du fait que ce soit entre guillemets,
cela semble référer à des propos particuliers d'un
député sans le nommer.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière):
D'accord. J'aimerais quand même que les deux leaders en prennent
connaissance en détail...
M. Lalonde: Oui, je le lis.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): ... afin
que, justement, s'il y a autre chose qui ne vous satisfait pas... Donc, il y a
consentement pour qu'à cette première page de la séance du
27 octobre, on enlève les mots "qui pourrait constituer un geste odieux"
pour ne garder que "le caractère obligatoire du nouveau régime
proposé".
M. Lalonde: C'est cela.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Est-ce
qu'il y a consentement?
M. Bertrand: Oui.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière):
D'accord.
M. Bertrand: Pour la séance du 27 octobre, cela va.
M. Lalonde: II y a seulement un problème au
deuxième paragraphe de la page 2 et je le cite tel quel: "La
possibilité d'examiner l'intégration des députés
à la fonction publique (dans le cas où ces derniers
désirent, à leur retrait volontaire ou non de la vie
politique...
M. Bertrand: Oui.
M. Lalonde: II semble manquer un morceau de phrase.
M. Bertrand: Un verbe.
M. Lalonde: Un verbe ou un complément. "...
désirent se retirer..." Je ne le sais pas.
M. Bertrand: Désirent s'en prévaloir.
M. Lalonde: "Désirent s'en prévaloir, à leur
retrait volontaire ou non de la vie politique." À ce moment-là,
il faudrait fermer la parenthèse aussi.
M. Bertrand: II faudrait aussi la fermer.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière):
D'accord. "Dans le cas où ces derniers désirent, à
leur retrait volontaire ou non de la vie politique, s'en prévaloir."
Fermer la parenthèse.
M. Lalonde: C'est cela.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière):
D'accord. Est-ce qu'il y a consentement?
M. Bertrand: Oui.
Le Président
(M.
Vaillancourt,
Jonquière): Est-ce qu'il y a consentement pour le rapport
du 27 octobre, tel qu'amendé?
M. Lalonde: II y a consentement. M. Bertrand: Oui.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière):
D'accord. La séance du 4 novembre, maintenant.
M. Bertrand: Le secrétaire a tenté de reprendre
essentiellement les titres des questions qu'on avait examinées sur la
base d'un document qui avait été remis aux membres de la
sous-commission.
M. Lalonde: C'est cela. Je n'ai pas le temps de faire la
vérification ici, M. le Président, mais je présume
que...
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Ce sont
les 17 têtes de chapitre.
M. Lalonde: ... ce sont toutes des têtes de chapitre. Le
Président (M. Vaillancourt,
Jonquière): Voilà.
M. Lalonde: ... du rapport qui avait été
soumis.
M. Bertrand: C'est cela. M. Lalonde: Parfait.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Le
rapport de la sous-commission est déposé tel qu'amendé.
Pour ce qui concerne la séance du 4 novembre, c'est accepté tel
quel et modifié pour la séance du 27 octobre.
M. Bertrand: M. le Président...
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): M. le
leader du gouvernement.
Motion pour réimprimer le projet de loi no
90
M. Bertrand: ... une chose à inclure dans le rapport qui
sera fait de la séance de cette commission de l'Assemblée
nationale d'aujourd'hui, surtout en tenant compte du fait que nous avions
donné notre accord, de toute façon, de part et d'autre, pour que
la sous-commission commence, parce que c'est cela qui pressait le plus
étant donné que ce doit être introduit dans le projet de
loi no 90, par le dossier des salaires et pensions, nous avons donc
travaillé là-dessus le 27 octobre et le 4 novembre. La commission
de l'Assemblée nationale va devoir remettre un rapport à
l'Assemblée nationale. J'avais, d'ailleurs, déjà
indiqué, lors de la rencontre qu'on a eue les 19, 20 et 21
qu'effectivement, puisqu'il s'agissait de modifications apportées
à ce qui est en ce moment dans la Loi sur la Législature et qu'on
veut retrouver dans la nouvelle loi sur l'Assemblée nationale du
Québec, le projet de loi no 90, je ferais motion, en vertu de l'article
119, pour que le rapport recommande la réimpression du projet de
loi.
M. Lalonde: Est-ce qu'on a besoin d'une recommandation de la
commission pour que le gouvernement décide de réimprimer le
projet de loi?
M. Bertrand: Oui. En vertu de notre règlement,
effectivement, quand la commission fait rapport de ses travaux et
qu'à partir du rapport il faut apporter des modifications au
projet de loi, en vertu de l'article 119...
Le Président (M. Vaillancourt,
Jonquière): II y aurait peut-être lieu de lire
l'article 119.
M. Bertrand: Oui, c'est cela.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): 119.1.
"Lorsque, après la première lecture, un projet de loi a
été étudié en commission élue, le rapport
est déposé à l'Assemblée et distribué
à ses membres. La deuxième lecture du projet de loi est
fixée à la séance suivante. "2. Si le rapport recommande
la réimpression du projet de loi, la deuxième lecture ne peut en
être proposée que lorsque cette réimpression est
disponible."
M. Lalonde: Sur cette motion, M. le Président, nous sommes
d'accord pour ce qui est du chapitre sur la réforme parlementaire qui
devrait être ajouté, au moment de la réimpression, au
projet de loi no 90.
M. Bertrand: Non, pas le chapitre sur la réforme
parlementaire.
M. Lalonde: Non, mais je suis en train d'exprimer mon
opinion.
M. Bertrand: D'accord.
M. Lalonde: Je m'excuse. En ce qui concerne le chapitre des
pensions et salaires, je réitère la demande que j'ai
exprimée lors de la dernière séance de notre commission et
que j'ai répétée à la sous-commission, même
si cela ne se retrouve pas dans le rapport, à savoir que le gouvernement
songe sérieusement à faire deux projets de loi distincts: un pour
l'Assemblée nationale, avec tout le volet de la réforme
parlementaire qui viendra plus tard, et un projet de loi distinct pour les
pensions et salaires, parce que cela peut créer un certain nombre de
problèmes d'unanimité lors de l'adoption.
Il est désirable - je pense que le leader du gouvernement a
été très clair là-dessus -qu'au moins toute
réforme en profondeur de notre institution principale,
l'Assemblée nationale, recueille l'assentiment unanime de ses membres.
Il a recherché cette unanimité et je lui en sais gré.
En ce qui concerne les pensions et salaires, au cas où ce serait
plus difficile d'avoir l'unanimité, cela entacherait la démarche
que nous voulons faire unanimement de réformer notre Parlement. Je ne
serai pas long là-dessus. Je l'ai dit, mais je tiens à le
répéter: II serait désirable, comme cela se fait à
certains autres endroits - on peut toujours trouver des
précédents, des exemples, des bons ou des mauvais - qu'on
reçoive à l'Assemblée nationale deux projets de loi: le
projet de loi no 90 sur l'Assemblée nationale, qu'on pourrait adopter et
modifier lorsque la sous-commission aura fait son rapport le 15 février
au plus tard, je pense...
M. Bertrand: Le 15 février.
M. Lalonde: ... avec le volet du comité de travail sur la
législation déléguée. Je ne sais pas, si cela
ferait partie aussi de ce projet de loi. On verra. C'est peut-être autre
chose. Cela ferait donc, un bloc sur lequel il faudrait recueillir
l'unanimité et on aurait un autre projet de loi sur les salaires et
pensions, surtout que la question des salaires n'est pas réglée.
On vise à modifier surtout le régime de retraite, fort bien. Mais
on en reste aux dispositions actuelles en ce qui concerne les salaires,
c'est-à-dire plus le gel qu'on nous a annoncé du 1er janvier au
31 mars. On en reste aux 6%, ce qui n'est pas satisfaisant de l'avis de tout le
monde. On considère qu'on ne peut rien y changer dans les circonstances
actuelles et ceci devra faire l'objet d'une réflextion additionnelle
à un autre moment. Je pense qu'on devrait faire deux projets de loi et
je demande au leader du gouvernement d'y songer. C'est pour ça que je ne
peux pas être d'accord avec la motion qui propose la réimpression
du projet de loi no 90 avec le chapitre des salaires et pensions.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): M. le
leader.
M. Bertrand: M. le Président, le député de
Marguerite-Bourgeoys avait, d'ailleurs, profité d'une circonstance
précédente - je crois que c'était lors des
premières séances de la commission de l'Assemblée
nationale, les 19, 20, 21 octobre - pour faire part de cette suggestion. Je lui
avais, dès ce moment, répondu que la Loi sur la
Législature, la loi actuelle sur la Législature, dans tous ses
éléments comporte, entre autres, des articles fort nombreux sur
les salaires, pensions et indemnités additionnelles et des articles de
règlement donnant des pouvoirs au comité de régie interne
sur différentes formes d'allocations, les bureaux de comté, etc.
Dans ce contexte, il nous apparaît tout à fait correct, normal et
même souhaitable que la discussion du projet de loi no 90, Loi sur
l'Assemblée nationale du Québec, comporte aussi tous les
éléments relatifs au dossier des salaires, pensions, allocations,
indemnités additionnelles, etc.
Quant à la réforme parlementaire, je veux là-dessus
que ce soit bien clair, parce qu'il y a eu un peu de confusion et ça se
comprend parce que, dans le fond, on s'imagine que la réforme
parlementaire
nécessite beaucoup de modifications à la loi. Toutes les
modifications à la loi relativement à la réforme
parlementaire sont déjà contenues dans le projet de loi no 90;
c'est la création, par exemple, du bureau de l'Assemblée
nationale et certains autres éléments relatifs au quorum et
d'autres éléments du genre. Mais l'essentiel de la réforme
parlementaire, c'est-à-dire les nouvelles commissions parlementaires
qu'on voudrait créer, commission des organismes autonomes, commission de
la législation déléguée, éventuellement,
lorsque la commission d'étude aura fait son rapport sur la question de
la législation déléguée, tout cela va se retrouver
après une séance de la commission de l'Assemblée nationale
dans une motion présentée par le leader du gouvernement à
l'Assemblée nationale et qui aura fait l'objet, je l'espère, bien
sûr, d'un très large consensus. Ensuite, cela se retrouvera dans
les modifications au règlement de l'Assemblée nationale. Or, il y
a un article dans le projet de loi 90 qui prévoit qu'on peut
effectivement apporter des modifications au règlement de
l'Assemblée nationale. Je dirai qu'à 90% ou 95% les propositions
relatives à la réforme parlementaire ne seront pas contenues dans
le projet de loi no 90, mais bien dans un rapport présenté par la
commission de l'Assemblée nationale qui fera l'objet d'une motion qui
sera probablement débattable, M. le Président, à moins que
je ne me trompe, de telle sorte qu'on pourra modifier le règlement de
l'Assemblée nationale à la suite des décisions qu'on aura
prises sur la réforme parlementaire. (11 heures)
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): M. le
leader de l'Opposition.
M. Lalonde: Je conviens, M. le Président, que l'essentiel
de la réforme parlementaire se retrouvera dans notre règlement.
Il y aura probablement des modifications, quand même, à la loi no
90, mais il est possible que la sous-commission et que la commission
recommandent que certaines dispositions importantes de la réforme se
retrouvent dans la loi no 90 et que l'on doive proposer ou que le gouvernement
juge à propos de proposer à l'Assemblée nationale de
modifier la loi no 90. Bon!
Mais la Loi sur l'Assemblée nationale concerne aussi, en fait,
très sérieusement, la présidence. On sait que la
présidence a pris des initiatives considérables et remarquables
à cet égard. Je ne veux pas mettre le président dans
l'embarras, mais est-ce qu'il aurait quelque opinion à exprimer à
cette commission sur cette question de la facture même de la Loi sur
l'Assemblée nationale et sur l'à-propos d'y voir injecter des
dispositions, somme toute, relativement vulgaires, à savoir les salaires
et les pensions? Ce sont des choses qui font l'objet, malheureusement, de
débats qui ne touchent pas, en fait, l'institution de façon
essentielle. Peut-être que le président aurait des opinions
à nous transmettre à ce sujet.
M. Bertrand: Avant que le président ait eu tout le temps
nécessaire pour préparer sa réponse...
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): C'est
très facile, d'ailleurs.
M. Bertrand: Ah bon! Je voudrais simplement indiquer que
plusieurs des dispositions du projet de loi no 90 sont relatives, par exemple,
à la notion de conflits d'intérêts qui peuvent exister.
M. Lalonde: Ce n'est pas vulgaire. C'est essentiel.
M. Bertrand: Les conflits d'intérêts?
M. Lalonde: Les dispositions protégeant l'institution
contre les conflits d'intérêts.
M. Bertrand: Oui, les conflits d'intérêts.
M. Lalonde: Je parle de dispositions, quand même, qui ne
touchent pas l'essence même de l'institution. Ce sont les salaires des
députés et les pensions.
M. Bertrand: Ce que je veux dire, c'est que le projet de loi no
90, pour plusieurs de ses articles, traite, bien sûr, des
responsabilités de la présidence, du nouveau bureau de
l'Assemblée nationale, des conflits d'intérêts (ce sont les
membres de l'Assemblée nationale) et de l'incompatibilité des
fonctions (ce sont les membres de l'Assemblée nationale). Dès que
le projet de loi no 90 parle de l'institution qu'est l'Assemblée
nationale, l'institution n'est pas désincarnée, c'est une
institution incarnée à travers les représentants de
l'Assemblée nationale, la présidence, le parti
ministériel, l'Opposition, les députés
indépendants, etc. Le projet de loi fait donc état d'un bon
nombre de questions comme les conflits d'intérêts,
l'incompatibilité des fonctions, le recours à un jurisconsulte
pour toutes sortes d'éléments qui pourraient, à un moment
donné, inquiéter un député et sur lesquels il
demanderait d'obtenir des avis. Dans ce contexte, M. le Président, il me
semble que c'est dans la logique même du projet de loi qu'on introduise
aussi, comme c'était le cas dans la Loi sur la Législature, tous
les éléments relatifs aux salaires, aux pensions et aux
allocations de toute nature, qu'elles soient contenues dans la loi ou
prévues dans la loi pour adoption par des règlements de la
commission de régie interne ou du futur
bureau de l'Assemblée nationale.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): De toute
façon, je ne répondrai pas à l'invitation du
député de Marguerite-Bourgeoys.
M. Lalonde: Vous direz ensuite que je ne vous invite jamais.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Tout ce
que je puis dire, c'est que la sous-commission qui va traiter de la
réforme parlementaire va être convoquée pour la
première fois dès le début de la semaine prochaine et,
à ce moment-là, on vous proposera un calendrier de travail
précis relativement à la réforme parlementaire qui a
été déposée récemment par le leader du
gouvernement. Tout ce que la présidence peut souhaiter - parce qu'elle
n'a pas de décision à prendre; la présidence est à
la disposition des partis politiques - c'est que la Loi sur l'Assemblée
nationale, peu importe ce qu'elle sera soit adoptée avec le plus large
consensus possible.
M. de Bellefeuille: M. le Président...
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): M. le
député de Deux-Montagnes.
M. de Bellefeuille: ... puisque vous venez de faire état
du fait que vous avez l'intention de convoquer la sous-commission au
début de la semaine prochaine, dites-vous, est-ce que vous pourriez,
dès maintenant, en préciser le lieu, l'heure et la date?
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Disons
que, d'ici vendredi, les convocations seront envoyées aux membres de
cette sous-commission; au plus tard vendredi, c'est-à-dire demain.
M. Lalonde: Accepteriez-vous ma deuxième invitation de
nous en parler avant quant à savoir à quelle heure et à
quelle date?
M. de Bellefeuille: Mais oui.
M. Lalonde: Parce que, si c'est lundi, ce serait peut-être
difficile.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Non, ce
ne sera pas lundi; ce sera soit mardi, mercredi ou jeudi.
M. Lalonde: Ah, bon! Ce sera pendant les séances.
Parfait.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Pendant
les jours de session.
M. Lalonde: D'accord.
M. de Bellefeuille: Toujours sur cette même question, si
c'est mardi, quant à moi, il pourrait y avoir conflit avec d'autres
engagements, en particulier la commission parlementaire de l'agriculture. Vous
n'êtes pas prêt à...
M. Lalonde: Sur Mirabel?
M. de Bellefeuille: Sur le dossier de Mirabel, oui.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Avant de
fixer une date que je ne peux pas fixer de façon unilatérale,
ça présuppose des consultations avec les leaders des deux
formations politiques.
M. Pagé: C'est de la véritable concertation.
M. Lalonde: Oui, c'est de la concertation qu'on fait.
M. Pagé: Au moins là, il peut y en avoir.
M. de Bellefeuille: Pour clore là-dessus, M. le
Président, je voudrais tout simplement vous inviter à mener vos
consultations à terme aujourd'hui si possible, parce que, demain, les
consultations risquent d'être plus difficiles.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière):
D'accord.
M. de Bellefeuille: Merci.
M. Lalonde: Est-ce que le député de
Trois-Rivières est membre de cette sous-commission?
M. Pagé: II a le temps maintenant! Une voix:
Non.
M. Bertrand: II n'avait pas été... Non, mais on se
rappelle...
M. Lalonde: II n'est pas membre? Il n'est pas "amer"
toujours?
M. Pagé: Non, il est à terre!
M. Bertrand: ... qu'il y a substitution possible.
M. de Bellefeuille: II n'est pas maire! M. Bertrand: II
n'est pas maire!
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Je
comprends que le le leader du gouvernement a fait une motion, en vertu de
l'article 119, demandant que cette
commission recommande la réimpression du projet de loi no 90.
Est-ce que cette motion du leader du gouvernement sera adoptée?
M. Lalonde: Je vote contre, M. le Président, pour les
raisons que j'ai données.
Le Président (M. Vaillancourt, Jonquière): Motion
adoptée sur division.
Cela étant dit, à moins que d'autres sujets ne soient
soulevés, les travaux de la commission sont ajournés sine
die.
(Fin de la séance à Il h 08)