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(Dix heures quinze minutes)
La Présidente (Mme Bélanger): À l'ordre,
s'il vous plaît!
Je déclare ouverte la séance de la commission permanente
de l'agriculture, des pêcheries et de l'alimentation. Je rappelle que le
mandat de la commission est de procéder à l'étude
détaillée du projet de loi 86, Loi abrogeant la Loi sur la
Société du Parc des expositions agro-alimentaires.
M. le secrétaire, est-ce qu'il y a des remplacements?
Le Secrétaire: II y a un remplacement. M. Khelfa
(Richelieu) remplace M. Tremblay (Iberville).
Projet de loi 86
La Présidente (Mme Bélanger): Merci. M. le
ministre, est-ce que vous avez des remarques préliminaires?
M. Pagé: Non.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Lévis, est-ce que vous avez des remarques
préliminaires?
Remarques préliminaires M. Jean Garon
M. Garon: Mme la Présidente, essentiellement, on ne peut
pas empêcher le gouvernement de faire des liquidations puisque son mandat
sera sous le signe des liquidations: liquidation de Quebecair, liquidation de
la Raffinerie de sucre du Québec, liquidation de la
Société du Parc des expositions agro-alimentaires, liquidation de
la Régie des grains. C'est une oeuvre de démolition. Comme des
enfants de deux ans, ils s'affirment en détruisant...
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Garon: ...tandis que des adultes s'affirment en construisant.
On a vu que, dans le comté de Saint-Jacques, le député,
à l'époque...
Une voix: M. Viau.
M. Garon: ...un nommé Viau, qui se trouvait bien bon
d'avoir voté contre la
Société du Parc des expositions agroalimentaires, n'a pas
duré longtemps comme député. Il est retourné dans
les boules à mites après avoir siégé quelques mois
en cette Chambre. La population de Saint-Jacques a réalisé que
quelqu'un qui votait contre un projet de 40 000 000 $ dans son comté ne
méritait pas de le représenter. Je pense que les
députés de l'est de Montréal auront à porter comme
des lettres de feu imprimées sur leur front la marque
indélébile des votes qu'ils auront enregistrés tout au
long du processus pour liquider la Société du Parc des
expositions agro-alimentaires, qui avait pour but de bâtir sur
l'île la principale exposition agro-alimentaire de l'Est de
l'Amérique du Nord.
Le gouvernement a été élu. Il n'avait pas pris,
avant les élections, l'engagement d'abolir la Société du
Parc des expositions agro-alimentaires. Il avait promis beaucoup de choses,
dont la parité de l'aide sociale pour les jeunes de 30 ans. Il y a
plusieurs mesures qu'il avait promises et qu'il étudie maintenant, et
beaucoup de choses qu'il n'avait pas promises, comme un gouvernement, comme un
parti hypocrite, il se dépêche maintenant de les faire. Il liquide
des choses qu'il n'avait jamais osé promettre à la population.
Cela veut dire que ce gouvernement a peur de la franchise et, aujourd'hui, on a
le sentiment qu'il veut se venger d'une population qui l'a gardé dans
l'Opposition pendant neuf ans.
Je pense que ce mandat étant le mandat de la liquidation, quand
arriveront les prochaines élections, les gens verront à quel
point on pourra faire la liste de tout ce qui a été
liquidé. À ce moment, les gens pourront se prononcer sur un
gouvernement sans imagination. Et, en plus, jaloux de ceux qui en ont. Il dit:
Si on pouvait effacer l'imagination créatrice des lois qui ont
été imprimées dans ce Parlement. De la même
façon qu'on dit qu'au ministère de l'Agriculture, certains
mettent des petits collants pour effacer le nom du ministre antérieur
sur les publications du ministère. De la même façon,
aujourd'hui, on pense qu'on va abolir une idée en abrogeant la Loi sur
la Société du Parc des expositions agro-alimentaires.
En réalité, le ridicule ne tue pas, mais blesse
mortellement. Je pense que nous verrons, avec cette mesure, une erreur de plus
alors qu'il y avait un projet qui avait été
préparé, qui avait pris plusieurs années
de préparation, qui était un excellent projet qui avait
pour but de faire de Montréal la capitale agro-alimentaire de l'Est de
l'Amérique du Nord. Mais maintenant ceux qui voudront se satisfaire,
ceux qui voudront voir des expositions semblables pourront aller à Paris
et à Cologne en Allemagne. Ils pourront également aller au
Canada, à Vancouver, puisque Vancouver aura son "food show" biannuel
maintenant, c'est-à-dire qu'à Vancouver, à la suite de
l'exposition universelle de 1986, il y aura une exposition agro-alimentaire
à tous les deux ans. Par ailleurs, Montréal n'aura rien, le
Québec n'aura rien. On ira à l'Exposition provinciale, mais il
n'y aura pas d'exposition internationale, au Québec, pour qu'on ait une
vitrine des produits et de la machinerie que nous fabriquons ou que nous
produisons chez nous. Mme la Présidente, je laisse la parole à
mon collègue qui veut rajouter quelque chose. Je n'ai pas l'intention
d'être bien long ce matin puisque le gouvernement s'est commis. Il a
décidé d'abroger la Société du Parc des expositions
agro-alimentaires. Ce sera son oeuvre. Les gens se prononceront aux prochaines
élections, parce qu'ils n'ont pas décidé lors des
dernières élections, sur cette mesure.
M. Blais: Oui, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Oui. M. le
député de Terrebonne.
M. Yves Blais
M. Blais: Bien sûr, Mme la Présidente, que les
paroles du plus grand ministre de l'Agriculture que le Québec ait connu
influencent toujours mes réactions. Je suis d'accord avec le petit
laïus qu'il vient de prononcer et vous n'en êtes certainement pas
surprise.
Une chose qui me surprend personnellement, quand je regarde de l'autre
côté de la table, c'est que je vois qu'il y a beaucoup
d'agriculteurs, de représentants de comtés agricoles: Huntingdon,
Saint-Hyacinthe, un agriculteur en herbe du comté de Prévost et
aucun représentant de la ville de Montréal. Montréal n'est
pas défendue par le caucus agricole dans cette loi. C'est pour cela que
probablement le ministre actuel a beaucoup de facilité à couper
dans son budget et à priver les gens de la métropole de ce parc
agro-alimentaire.
Cela me surprend quand même que ce beau débouché, ce
beau comptoir, cette vitrine sur le monde que nous apportait ce parc
d'expositions, les agriculteurs regardent cela de façon béate,
satisfaite. Est-ce que vous croyez que l'UPA va être contente de votre
attitude dans ce dossier? Aussi curieux que cela puisse paraître,
j'entends même un représentant d'un comté agricole - je ne
le nommerai pas par décence, par politesse -qui dit: C'est quoi, l'UPA?
Il faudrait que vous appreniez ce que c'est, ce que représentent les
comtés agricoles. C'est quoi, l'UPA? Il aurait fallu que vous appreniez
ce qu'est cette Société du Parc des expositions agro-alimentaires
parce que Montréal, c'est une ville de 1 000 000 d'habitants. Ce sera
une des seules grandes villes au monde qui n'aura pas sa vitrine
agro-alimentaire pour que les visiteurs viennent constater de visu les produits
que le Québec et les agriculteurs offrent au monde. J'ai l'impression
que c'était une concrétisation de la noblesse que comporte dans
son essence le métier agricole et qu'agir de cette façon, c'est
faire des brèches dans la noblesse de ce métier. C'est tout ce
que j'ai à dire, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce qu'il y a
d'autres intervenants? J'appelle l'article 1 du projet de loi 86. M. le
ministre.
M. Michel Pagé
M. Pagé: Merci. On pourrait reprendre ici, ce matin, et
dans les jours qui viennent, l'essentiel ou le principal de l'argumentation que
j'ai fait valoir au moment de l'étude du projet de loi en
deuxième lecture. Cependant, ce ne serait que redondance; on ne ferait
que répéter et reformuler les arguments bien fondés,
légitimes, compte tenu de la situation qui prévalait dans ce
dossier. Somme toute, nous aurons l'occasion, en troisième lecture, de
revenir pour échanger des vues à l'Assemblée nationale.
Évidemment, nous prendrons tout le temps nécessaire pour bien
faire valoir notre argumentation et échanger des opinions avec les
députés de l'Opposition.
Étude détaillée
L'article 1 parle par lui-même. En vertu de cet article, nous
indiquons que la Loi sur la Société du Parc des expositions
agro-alimentaires, qui a été adoptée en 1985, est
abrogée.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Lévis.
M. Garon: Je demande un vote enregistré.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
secrétaire.
Le Secrétaire: M. Camden (Lotbinière):
M. Camden: Pour.
Le Secrétaire: M. Messier (Saint-Hyacinthe):
M. Messier: Pour.
Le Secrétaire: M. Forget (Prévost):
M. Forget: Pour.
Le Secrétaire: M. Farrah (Iles-de-la-Madeleine):
M. Farrah: Pour.
Le Secrétaire: M. Beaudin (Gaspé):
M. Beaudin: Pour.
Le Secrétaire: M. Khelfa (Richelieu):
M. Khelfa: Pour.
Le Secrétaire: M. Duboi3 (Huntingdon):
M. Dubois: Pour.
Le Secrétaire: Mme Legault (Deux-Montagnes):
Mme Legault: Pour.
Le Secrétaire: M. Pagé (Portneuf):
M. Pagé: Pour.
Le Secrétaire: M. Blais (Terrebonne):
M. Blais: Complètement contre.
Le Secrétaire: M. Garon (Lévis):
M. Garon: Contre.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 1 est
adopté sur division. J'appelle donc l'article 2.
M. Garon: Adopté sur division.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 2 est
adopté sur division. J'appelle l'article 3.
M. Blais: Adopté sur division.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 3 est
adopté sur division. J'appelle l'article 4.
M. Blais: Adopté.
M. Garon: Sur division également.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que le titre,
"Loi abrogeant la Loi sur la
Société du Parc des expositions agro-alimentaires", est
adopté?
M. Blais: Sur division.
M. Pagé: Sur division? Vous l'auriez appelée
comment, la loi?
M. Blais: Pardon?
M. Pagé: Quel titre auriez-vous aimé lui
donner?
M. Blais: C'est le mot "abrogeant" qu'on ne peut pas accepter.
C'est dans ce sens-là. Si la loi portait un titre où le mot
"abrogeant" ne serait pas là, nous pourrions voter pour le titre.
M. Pagé: Mais vous comprenez que le législateur ne
doit pas parler pour ne rien dire. On serait malvenu d'adopter une loi sur la
Société du Parc des expositions agro-alimentaires alors qu'il y
en a déjà une.
M. Blais: Vous avez parfaitement raison, mais nous, pour
être logiques avec nous-mêmes, il faut nous diviser sur le mot
"abrogeant" et, pour abroger cette séance, je n'ai rien d'autre à
dire.
M. Pagé: Vous êtes contre là-dessus
aussi?
M. Blais: Oui, M. le ministre de l'Agriculture.
M. Pagé: Vous êtes contre. Vous traversez votre
période du non, comme les enfants de trois ans, quatre ans. Bonne fin de
journée.
M. Blais: Vous êtes gentil, M. le ministre.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'ensemble
du projet de loi est adopté?
M. Garon: Sur division. Vote enregistré.
La Présidente (Mme Bélanger): Un vote
enregistré?
M. Garon: Oui. Je demande un vote enregistré.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
secrétaire, si vous voulez procéder.
Une voix: Sur l'ensemble du projet de loi?
M. Garon: Sur l'ensemble.
M. Pagé: On peut voter sur le titre, sur le tout et on va
enregistrer tout cela. Je n'ai aucune objection, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Allez-y, M. le
secrétaire.
Le Secrétaire: M. Assad (Papineau): M. Camden
(Lotbinière):
M. Camden: Pour.
Le Secrétaire: M. Messier (Saint-Hyacinthe):
M. Messier: Pour.
Le Secrétaire: M. Forget (Prévost):
M. Forget: Pour.
Le Secrétaire: M. Farrah (Iles-de-la-Madeleine):
M. Farrah: Pour.
Le Secrétaire: M. Beaudin (Gaspé):
M. Beaudin: Pour.
Le Secrétaire: M. Khelfa (Richelieu):
M. Khelfa: Pour.
Le Secrétaire: M. Dubois (Huntingdon):
M. Dubois: Pour.
Le Secrétaire: Mme Legault (Deux-Montagnes):
Mme Legault: Pour.
Le Secrétaire: M. Pagé (Portneuf):
M. Pagé: Pour.
Le Secrétaire: M. Blais (Terrebonne):
M. Blais: Contre.
Le Secrétaire: M. Garon (Lévis):
M. Garon: Contre.
La Présidente (Mme Bélanger): La commission de
l'agriculture, des pêcheries et de l'alimentation a rempli le mandat
qu'on lui avait confié. Nous ajournons donc sine die.
(Suspension de la séance à 10 h 24)
(Reprise à 16 h 7)
Vérification des engagements financiers
Le Président (M. Blais): À l'ordre, s'il vous
plaît!
Nous allons ouvrir la commission parlementaire de l'agriculture, des
pêcheries et de l'alimentation pour la vérification des
engagements financiers. Le mandat est de procéder à la
vérification des engagements financiers du ministère de
l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation pour le mois de juin,
les engagements 13 et 14 qui avaient été laissés en plan,
et les mois de juillet, août et septembre 1986, et ce, jusqu'à 17
heures si nécessaire. Puis, de 17 heures à 18 heures, nous
examinerons les engagements financiers relevant du ministre
délégué aux Pêcheries pour le mois de juin,
engagement 16 qui avait été laissé en plan, et les mois de
juillet, août et septembre 1986.
Le secrétaire de la commission me dit que, sans que je l'aie
indiqué, en mai, un engagement avait été laissé en
suspens pour les Pêcheries. On le reprendra aussi entre 17 heures et 18
heures.
Réponses déposées
Tout d'abord, M. le député de Lévis, je tiens
à vous remettre, de la part du ministère de l'Agriculture, des
Pêcheries et de l'Alimentation, une série de réponses aux
questions que vous aviez posées à la séance du 25
septembre 1986.
Agriculture Juin
Alors, nous procédons aux engagements de juin 1986, engagement 5.
M. le député de Lévis.
M. Garon: L'engagement 4 ou l'engagement 5?
Le Président (M. Blais): Les engagements 5 et 14. Nous en
avons deux en juin.
M. Garon: On était rendu aux "travaux de construction d'un
poulailler expérimental à la station de recherche de
Deschambault."
Le Président (M. Blais): En fait, il est peut-être
convenable que je lise l'engagement: "Contrat pour travaux de construction d'un
poulailler expérimental à la station de recherche de Deschambault
afin de poursuivre les activités de recherche sur l'améliorataion
génétique de la productivité de la poule pondeuse."
M. Garon: Alors, le poulailler doit être capable de
contenir combien de poules?
M. Pagé: 13 000 poules, M. le député.
Généralement, ce sont des Leghorn.
M. Garon: 13 000 poules.
M. Pagé: Oui.
M. Garon: La superficie de la bâtisse
est de combien de pieds sur combien de pieds?
M. Pagé: M. le Président, ce poulailler aura une
superficie de 804 mètres carrés sur deux étages.
M. Garon: Pardon?
M. Pagé: 804 mètres carrés sur deux
étages, sur deux niveaux.
M. Garon: Combien de pieds sur combien de pieds?
M. Pagé: 804 mètres carrés, cela fait...
M. Garon: À peu près 8000 pieds, je sais. Mais je
voudrais savoir quelle grandeur. Est-ce environ 100 par 80 ou combien?
M. Pagé: On va le calculer.
M. Garon: Sur deux étages, c'est-à-dire environ 800
mètres carrés pour la superficie du premier étage? Il y a
aussi un deuxième étage ou quoi?
M. Pagé: 804 mètres carrés une fois, 804
mètres carrés deux fois.
M. Garon: Cela fait une bâtisse de combien sur combien?
Une voix: L'équivalent.
M. Pagé: 80 pieds par 100 pieds.
Une voix: Mètres.
M. Pagé: Mètres?
Une voix: Non. Excusez. Cela fait l'équivalent de 20 sur
40.
M. Pagé: 20 sur 40.
M. Garon: Pardon?
Une voix: Mètres.
M. Pagé: 20 mètres.
Une voix: Cela fait l'équivalent de 20 sur 40 en
mètres, ou de 63.3 sur environ 100.
Le Président (M. Blais): Sur deux étages?
Une voix: Oui.
M. Garon: Dans des poulaillers commerciaux de cultivateurs
ordinaires qui font l'élevage de poules, quel est l'espace dont on a
besoin pour pouvoir loger 13 000 poules?
M. Pagé: On m'indique, M. le Président, que les
normes régissant les superficies nécessaires pour la construction
d'un poulailler comme celui-là sont particulières en ce que c'est
un immeuble public et qu'il est explicable que les normes de superficie de
construction soient différentes des normes applicables pour une
entreprise privée ou un propriétaire privé. Cependant,
lorsque j'aurai le détail des recommandations, du cahier ou des
propositions qui existent très certainement à mon
ministère pour fins d'information aux producteurs individuels, je
pourrai le déposer. Je vais tenter d'avoir les informations d'ici la fin
de la séance à 17 heures, M. le Président.
M. Garon: Ce que j'aimerais savoir, au fond, c'est...
M. Pagé: Oui, quoi?
M. Garon: ...dans un élevage ordinaire, normal...
M. Pagé: Un poulailler conventionnel.
M. Garon: ...combien faut-il de pieds carrés, de pouces
carrés ou cubes, si on veut, par poule et de combien de pieds
carrés ou de mètres carrés, selon l'un ou l'autre
système, par poule a-t-on eu besoin, dans le poulailler
expérimental à la station de recherche de Deschambault? Parce que
600 000 $, c'est un gros montant pour un poulailler.
M. Pagé: M. le Président, je vais me faire un
plaisir et un devoir môme de répondre et de fournir toutes Ies
informations à l'honorable député de Lévis. Je vous
ai dit tout à l'heure que je pourrai faire parvenir - je l'espère
bien, avant la fin de la séance - le pourquoi d'une telle superficie, en
quoi cette surperficie se compare ou peut se comparer à un poulailler
conventionnel qui appartient à un propriétaire privé,
pourquoi les normes pourraient - je dis bien pourraient - être
différentes.
Je voudrais informer tout de suite le député de
Lévis que tous les moyens ont été pris, à mon
ministère, pour que le projet réponde adéquatement aux
besoins. Comme on le sait, cela fait au-delà de trente ans que des
expériences sont faites avec des poules pondeuses. On sait que cela a
toujours été une priorité pour le gouvernement. On sait
qu'il se fait, à Deschambault, des études ou des analyses qui
seront très bientôt concluantes et qui seront profitables à
l'ensemble de l'industrie. Cependant, je peux lui donner l'assurance que ce
projet s'est bâti selon les critères habituels en semblable
matière et que ce n'est pas parce que ce
poulailler se retrouve dans la circonscription que j'ai l'honneur de
représenter à l'Assemblée nationale que quoi que ce soit
aurait été fait en plus. Je veux être très clair
là-dessus.
M. Garon: J'aimerais savoir si ce poulailler expérimental
s'ajoute aux équipements existants ou s'il vient remplacer le poulailler
qui était déjà à Deschambault ou à
Sainte-Anne-de-la-Pocatière.
M. Pagé: Je peux vous indiquer - vous le savez très
probablement, M. le député de Lévis - que, dans les
années passées, l'expertise ou la recherche dans le domaine des
poules pondeuses a été scindée entre deux stations de
recherche: d'une part, Deschambault avec 7000 poules, d'autre part, La
Pocatière avec 6000 poules. À la suite de l'incendie qui a
ravagé le poulailler de La Pocatière, les fonctionnaires de mon
ministère ont non seulement constaté, mais en sont arrivés
à la conclusion qu'il serait plus utile, plus efficace et plus rentable
de concentrer les études sur les poules pondeuses en un seul endroit. Je
peux vous indiquer que c'est sur la foi de recommandations de ceux et celles
qui travaillent à la rercherche dans mon ministère que la
concentration s'est faite au profit de la station de recherche de Deschambault.
L'ancien poulailler de Deschambault qui était devenu inadéquat et
qui ne pouvait accueillir les 13 000 poules pondeuses va servir à
d'autres fins, évidemment.
M. Garon: Vous n'avez pas jugé bon d'agrandir le
poulailler existant à Deschambault. Vous avez construit un poulailler
entièrement neuf pour les 13 000 poules, au lieu de faire une rallonge
pour y mettre d'autres poules. Est-ce que j'ai bien compris que c'est 7000
poules à Deschambault ou 7000 poules à La Pocatière?
M. Pagé: C'est 6000. On me transmet l'information qu'on
avait 6000 poules pondeuses à La Pocatière et 7000 à
Deschambault. L'immeuble dans lequel étaient logées les 7000
poules de Deschambault antérieurement servait aussi pour les dindes,
selon les informations qu'on me transmet, et l'immeuble n'était,
évidemment, pas adéquat pour recevoir 13 000 poules
pondeuses.
M. Garon: Je comprends qu'on a rapproché les poules des
fonctionnaires.
M. Pagé: Excusez-moi, M. le député?
M. Garon: Je comprends qu'on a rapproché les poules des
fonctionnaires. On dit toujours que, pour faire un enseignement adéquat,
il faut qu'il y ait des facilités, il faut aussi qu'il y ait des fermes
auxquelles les étudiants ont accès. Le fait que maintenant l'ITA
de La Pocatière soit privé de ces équipements où
certaines données pouvaient être plus accessibles aux
étudiants de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, est-ce que cela veut
dire, au fond, qu'on considère qu'il n'est pas nécessaire qu'il y
ait ces facilités à Sainte-Anne-de-la-Pocatière, où
se trouve l'une des deux institutions importantes du ministère de
l'Agriculture pour l'enseignement, soit l'Institut de technologie
agro-alimentaire de Sainte-Anne-de-la-Pocatière?
M. Pagé: Je vous rappellerai, M. le député,
que le poulailler de La Pocatière n'a jamais servi pour des fins
d'enseignement aux étudiants. D'ailleurs, le protocole ne le
prévoyait pas. Le poulailler de La Pocatière servait uniquement,
exclusivement et de façon limitative pour la recherche, et les
étudiants n'y allaient pas.
M. Garon? Les étudiants y sont sûrement allés
puisqu'ils me parlaient des visites qu'ils y faisaient dans le cadre de leur
cours.
M. Pagé: Ils ont peut-être fait une visite de
courtoisie ou une visite de prise de contact, comme les membres de cette
commission pourraient en faire une, mais les activités d'un tel
poulailler ne sont pas "connectées" avec l'aspect enseignement de notre
structure de La Pocatière, et l'accès en est interdit au
public.
M. Garon: Je comprends que ce n'était pas un jardin
zoologique, mais c'était une institution autour d'un institut de
technologie agricole. Or, vous savez à quel point les gens de
l'Université Laval considéraient important d'avoir une ferme. Un
institut de technologie agricole sans aucun équipement de recherche ou
sans aucune infrastructure de démonstration pour les étudiants,
et avec toute l'expertise qui s'en va avec cela, ce n'est pas très
très-Combien de personnes seront déménagées de
Sainte-Anne-de-la-Pocatière à Deschambault à la suite de
cette décision?
M. Pagé: Aucune.
M. Garon: Les chercheurs qui faisaient les travaux à
Sainte-Anne-de-la-Pocatière?
M. Pagé: Les chercheurs étaient à
Deschambault.
Le Président (M. Blais): Y a-t-il autre chose?
M. Pagé: Les chercheurs étaient à
Deschambault, M. le député. M. Garon: Depuis
quand?
M. Pagé: Pour la recherche sur les poules pondeuses, la
concentration a toujours été à Deschambault, dans le
comté de Portneuf. Or, lorsqu'est venu le temps de développer, je
ne sais trop pour quel motif et je ne veux pas . imputer de motifs à
quiconque...
M. Garon: En quelle année?
M. Pagé: Je ne le sais pas. En quelle année?
Une voix: Le programme actuel date de dix ans.
M. Pagé: En quelle année s'est-il
développé?
Une voix: Le poulailler de La Pocatière date d'environ 25
ans, mais il sert sur le programme depuis dix ans.
M. Pagé: Les études qui y étaient
effectuées étaient placées sous la juridiction des
chercheurs de Deschambault.
M. Garon: II y avait des gens qui s'occupaient de l'entretien des
poules.
M. Pagé: II y avait des gens qui s'occupaient de
l'entretien des poules. Je ne pense pas que les gens de Deschambault allaient
faire un petit tour à l'ITA le matin pour revenir à...
M. Garon: Combien de personnes étaient affectées au
poulailler de Sainte-Anne-de-la-Pocatière?
M. Pagé: 0,7 personne sur une base annuelle.
M. Garon: Les poules s'organisaient toutes seules.
M. Pagé: II y avait un ouvrier qui suivait le protocole et
le modèle d'intervention quotidienne à faire et cela impliquait
0,7 personne-année. Le chercheur de Deschambault y allait
régulièrement. À la suite de l'incendie, les
recommandations ont été formulées pour concentrer la
recherche, et cela s'est fait à Deschambault.
Quand le député de Lévis souligne qu'il serait
nécessaire, en termes d'objectif, de rapprocher davantage la recherche
de l'enseignement, est-ce que, ce faisant, il soutient qu'on devrait renforcer
ou enclencher un nouveau service à Deschambault au niveau de
l'enseignement?
M. Garon: Non.
M. Pagé: Non? Merci.
Le Président (M. Blais): M. le député de
Lotbinière.
M. Camden: Je voudrais demander au ministre si, depuis son
arrivée au ministère, en fonction de ce dossier qui semble
préoccuper le député de Lévis, il a pu constater
que le député de Lévis, dans ses prises de
décisions précédentes, avait été
animé par les mêmes motivations de guider le choix à
proximité d'un institut de technologie agricole, lorsqu'une option
agricole a été offerte à Lévis à
proximité de bâtiments agricoles, sur le campus même.
M. Pagé: M. le Président.
M. Garon: Je vous ferai remarquer que le député est
complètement hors de sujet. Nous sommes à l'engagement financier
5.
M. Camden: M. le Président, je me suis inspiré des
séances précédentes.
M. Garon: Et le député de Lotbinière fait
preuve de son ignorance des questions. Ce n'est pas la première fois
qu'il ouvre la bouche pour dire des insanités, mais on n'étudie
pas...
Le Président (M. Blais): M. le député de
Lotbinière.
M. Camden: M. le Président, en vertu de l'article 35, je
demande que ce soit retiré, c'est un terme antiparlementaire.
M. Garon: Alors, M. le Président, si le
député veut parler de l'option agricole du cégep de
Lévis-Lauzon, il pourrait aller à la commission qui traite de
l'éducation, puisque ce n'est pas une option agricole qui
dépendait du ministère de l'Agriculture, mais bien du
ministère de l'Éducation. Les cégeps ne dépendent
pas du ministère de l'Agriculture; ils dépendent du
ministère de l'Éducation. Le cégep de Lévis-Lauzon
a été traité comme une institution du ministère de
l'Éducation. Le député de Lotbinière n'a pas l'air
d'être au courant de ces choses-là.
Le Président (M. Blais): C'est moi le président, je
me parle à moi-même. M. le député de Lévis et
M. le député de Lotbinière, j'aimerais bien que cette
parenthèse, qui était hors de sujet des deux côtés,
pour le bien de la cause soit arrêtée si possible.
M. Camden: J'avais déjà terminé mon
aparté.
Le Président (M. Blais): Je vous en remercie, je vais
faire de même.
M. Pagé: Alors, M. le Président, pour terminer sur
le sujet, je peux vous donner l'assurance et vous indiquer très
clairement qu'il était nécessaire - c'était clairement
démontré dans l'analyse qui a été faite de ce
dossier par mes fonctionnaires - qu'il était logique, rationnel, normal,
plus économique et plus efficace de concentrer nos recherches en ce qui
concerne les poules pondeuses à Deschambault. Je comprends que
Oeschambault est dans la circonscription que je représente à
l'Assemblée; cependant, je veux vous dire tout de suite: Ce n'est pas
parce que je suis ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de
l'Alimentation que je vais limiter, brimer, fermer ou rendre inaccessible
à ma communauté des projets et des demandes qui sont tout
à fait légitimes et qui cadrent avec une saine gestion des fonds
publics.
M. Garon: Est-ce que le ministre pourrait nous dire qui a fait
les plans d'architectes et d'ingénieurs pour la construction de ce
poulailler expérimental à la station de recherche de
Deschambault?
M. Pagé: On m'indique, M. le Président, que c'est
la firme ADS Ltée de Québec.
M. Garon: Alors? M. Pagé: ADS Ltée.
Une voix: C'étaient des consultants ingénieurs.
M. Garon: II n'y a pas eu d'architectes; ce sont des
ingénieurs qui ont fait les plans?
M. Pagé: Je vais vérifier, M. le Président,
auprès de mon sous-ministre qui va me donner des informations
pertinentes.
M. Garon: De quelle façon a été choisie la
firme?
Une voix: La firme qui a construit ou qui a fait les plans et
devis?
M. Garon: Qui a fait les plans. Parce que, pour la construction,
je crois qu'on a eu un appel d'offres. C'est écrit "soumissions
publiques", je le sais d'après les documents qui nous sont fournis.
M. Pagé: Par le Service des achats, M. le
Président, comme pour tous les autres projets.
M. Garon: Ce n'est pas le Service des achats pour les
consultants.
M. Pagé: C'est-à-dire par le fichier central.
Une voix: Le fichier central des fournisseurs.
M. Garon: Les plans ont coûté combien?
M. Pagé: Cela aurait coûté, selon les
informations qu'on me transmet ici, 13 400 $ pour les plans et devis et 10 000
$ pour la surveillance des travaux. Cela fait 600 000 $, ce contrat, ce qui
veut dire moins de 5 %.
M. Garon: Le fichier avait fourni combien de noms?
M. Pagé: On m'indique ici que, selon la coutume, le
fichier fournirait cinq noms d'entreprises susceptibles de transiger ou de
faire le travail et que le plus bas soumissionnaire est retenu parmi ces
cinq.
M. Garon: Finalement, est-ce que les travaux sont faits
actuellement?
M. Pagé: Oui, ils sont complétés. (16 h
30)
M. Garon: Ils sont terminés?
M. Pagé: Oui. Les travaux ont commencé, si ma
mémoire est fidèle, en juin ou juillet, avant les vacances de la
construction.
M. Garon: Ça marche!
Le Président (M. Blais): D'autres questions, M. le
député de Lévis, sur l'engagement 5 du mois de juin
1986?
M. Garon: Non, cela va.
Le Président (M. Blais): Pas d'autres questions. On peut
considérer l'engagement 5 vérifié.
Nous prendrons l'engagement 14. "Subvention à Les Serres
hydroponiques de Mirabel Inc., à titre d'aide financière
représentant la prise en charge des intérêts sur un emprunt
contracté pour fins d'impiatation et d'exploitation dans la
région de Mirabel d'un complexe de serres pour la production de tomates
et de concombres."
M. Pagé: M. le Président, si ma mémoire est
fidèle - et là, vous pourrez me corriger par le biais du
secrétariat ou encore le député de Lévis qui avait
adressé des questions pourra le faire - le député de
Lévis m'avait demandé de déposer la lettre d'offre. Je
vous avais indiqué à ce moment que je n'entendais pas
déposer de lettre d'offre tant et aussi longtemps que les
projets pour lesquels une lettre d'offre était émise
n'étaient pas enclenchés. Vous vous le rappelez?
Une voix: Oui, je me le rappelle.
M. Garon: Est-ce que les travaux ont été
commencés?
M. Pagé: Non.
M. Garant Est-ce qu'il y a un délai pour se
prévaloir de la lettre d'offre? Habituellement, il y a un délai,
parce que ce n'est pas une offre qui reste ouverte indéfiniment.
Habituellement, il y a un délai. C'est 60 jours, 90 jours.
M. Pagé: C'est normalement 90 jours. À l'expiration
du délai de 90 jours, l'entreprise nous a demandé de maintenir
notre offre. Il doit y avoir déblocage dans ce dossier incessamment.
M. Garon: Un déblocage dans quel sens?
M. Pagé: Financement du projet, début des travaux.
Comme je vous l'avais indiqué, d'ailleurs, pour le montant total de
l'engagement, 1 000 000 $, dans le cadre de l'année budgétaire
1986-1987, la somme requise était de 200 000 $.
M. Garon: Oui. Il s'agirait d'un investissement de combien?
M. Pagé: De 12 000 000 $.
M. Garon: Avec quelle technologie?
M. Pagé: La technologie développée par
l'entreprise qui fonctionne en semblable matière dans l'Ouest canadien
et qu'on appelle la technologie Sprung.
M. Garon: Est-ce que vos fonctionnaires ont pu retourner dans
l'Ouest du Canada pour voir les installations, puisqu'ils y étaient
déjà allés et ils n'avaient pas pu voir le fonctionnement
de la serre qui devait être une serre modèle?
M. Pagé: Je sais, M. le député, que,
préalablement à l'annonce que j'ai faite de la confirmation de la
participation du gouvernement, il est déjà arrivé dans le
passé que les fonctionnaires du ministère de l'Agriculture se
soient rendus dans l'Ouest canadien pour visiter leurs installations et
qu'apparemment, pour des raisons de sécurité, ces honorables
travailleurs de l'État n'avaient pas pu traverser le hall
d'entrée. C'est pourquoi j'ai une disposition dans la lettre d'offre qui
établit très clairement que l'entreprise doit se convier à
une obligation de résultats en regard des rendements projetés par
l'étude qu'elle a déposée à mon ministère et
que, si l'entreprise n'atteint pas les rendements prévus, elle deviendra
déchue du versement principal de la subvention, c'est-à-dire 800
000 $.
Le Président (M. Blais): D'autres questions, M. le
député de Lévis?
M. Garon: Est-ce qu'il doit y avoir d'autre financement du
gouvernement du Québec provenant d'autres ministères ou
d'organismes paragouvernementaux, de sociétés d'État, de
la Société de développement industriel, de SOQUIA
ou...
M. Pagé: Non.
M. Garon: ...d'autres organismes?
M. Pagé: Pas d'autres participations d'autres
sociétés d'État, régies ou organismes
gouvernementaux ou paragouvernementaux.
M. Garon: Est-ce qu'il doit y avoir vente de terrains dans le
Parc industriel de Mirabel?
M. Pagé: Les informations qu'on m'a transmises stipulent
que l'entreprise s'installait dans le Parc industriel de Mirabel et qu'elle
transigeait avec la ville de Mirabel.
M. Garon: Les terrains appartiennent maintenant à la ville
de Mirabel? Parce qu'ils n'appartenaient pas à la ville de Mirabel.
M. Pagé: Je m'en suis enquis lorsque j'ai pri3
connaissance du projet. On m'indique que le projet serait réalisé
dans ce qu'on appelle le PICA.
M. Garon: Le PICA n'appartient pas à la ville de Mirabel.
Il appartient à une société qui est
constituée...
M. Pagé: Du gouvernement du Canada.
M. Garon: ...d'une participation du gouvernement du Canada et du
gouvernement du Québec.
M. Pagé: C'est cela.
M. Garon: Je ne comprends pas comment il se fait que la firme
Sprung - je ne sais pas quel nom elle utilise maintenant - ou Les Serres
hydroponiques de Mirabel Inc., négocie avec la ville de Mirabel qui
n'est pas propriétaire des terrains.
M. Pagé: Non, je peux vous dire, M. le Président,
que la référence que j'ai faite à la ville de Mirabel
aurait dû contenir le
propos suivant, à savoir que la ville de Mirabel a
travaillé fort dans le dossier à la suite de son intention
d'aménager les infrastructures de terrains qui sont disponibles,
particulièrement pour les fins de ce que l'on veut aller chercher
là-bas, c'est-à-dire des entreprises connexes au secteur de
l'alimentation et au secteur agro-alimentaire. C'est pourquoi les
représentants de la ville ont suivi avec beaucoup d'intérêt
le déroulement de ce dossier. Ils ont manifesté beaucoup de bonne
volonté et désirent beaucoup voir se réaliser ce projet
sur le territoire du PICA.
M. Garon: Est-ce qu'il doit y avoir une participation
fédérale dans ce projet?
M. Pagé: Pas à ma connaissance, M. le
député.
Le Président (M. Blais): Avez-vous d'autres questions, M.
le député de Lévis, sur l'engagement 14?
M. Garon: Pas pour le moment.
Le Président (M. Blais): D'accord, nous considérons
l'engagement 14 comme vérifié. Nous étudions donc
maintenant le mois de juillet 1986. J'aimerais que quelqu'un attire mon
attention sur un des engagements pour que l'on puisse le lire.
M. Garon: J'ai une question additionnelle.
Le Président (M. Blais): Une question additionnelle sur
l'engagement 14? Oui, M. le député de Lévis.
M. Garon: Est-ce que le ministre connaît les actionnaires
des Serres hydroponiques de Mirabel Inc.?
M. Pagé: Oui. C'est un groupe d'investisseurs
québécois qui a à sa tête deux industriels
montréalais, M. Baikie et M. Allen Kelley.
M. Garon: Quelle est la répartition des actions? Est-ce
que MM. Kelley et Baikie...
M. Pagé: M. le Président, c'est une compagnie
à être formée après la confirmation par mon
ministère de l'intention de leur verser une subvention. Oui, vous avez
déjà vu cela, des projets présentés au gouvernement
pour une compagnie à être formée.
M. Garon: Oui.
M. Pagé: C'est exactement ce cas-ci. Les responsables du
service concerné de mon ministère sont en contact avec les
requérants pour voir où en est rendu le dossier en termes de
financement, en termes de structure juridique, en termes d'émission
d'actions, d'émission de capital-actions entièrement
libéré, d'obligation à l'entreprise. C'est pourquoi
l'offre de subvention tient toujours. L'échéance arrivera
bientôt et je serai davantage en mesure de vous préciser le
degré de réalisation dudit projet en partie ou en totalité
et son échéancier.
M. Garon: Mais, jusqu'à présent, la
déclaration d'intention du ministre a déjà
été expédiée.
M. Pagé: Oui.
M. Garon: À quelle date?
M. Pagé: Immédiatement après l'adoption du
décret. Au début de juin 1986, si ma mémoire est
fidèle. Le projet qu'on m'a soumis prévoyait que les promoteurs
et les investisseurs québécois participeraient à la mise
de fonds sous la forme de 1 000 000 $ en actions ordinaires et 1 000 000 $ en
actions privilégiées. La compagnie Sprung participerait pour un
montant de 1 500 000 $ en actions privilégiées et accorderait une
garantie de rachat sur la bâtisse et sur des équipements pour
garantir l'emprunt à long terme de 5 000 000 $. De plus, une marge de
crédit devait ou doit être négociée auprès
d'une institution prêteuse pour contribuer au financement du fonds de
roulement brut.
M. Garon: Est-ce qu'on pourrait demander au ministre de
déposer le décret immédiatement à défaut de
la lettre d'offre?
M. Pagé: M. le Président, tant et aussi longtemps
que je n'aurai pas la confirmation de la réalisation du projet, comme je
l'ai déjà indiqué, je n'ai pas l'intention de
déposer - et ce n'est pas d'intérêt public -les documents
relatifs à un projet, même si une offre de subvention a
été formulée, tant et aussi longtemps que le projet n'est
pas enclenché et réalisé. C'est normal.
Juillet
Le Président (M. Blais): Alors, on va au mois de juillet
1986. En juillet, nous avons, en ce qui concerne l'Agriculture, M. le
député de Lévis, les six premiers seulement. Alors,
l'engagement 1, M. le député de Lévis?
M. Garai: Oui.
Le Président (M. Blais): Pour les besoins de la
discussion, c'est un contrat négocié "pour l'achat de 800 tonnes
métriques d'aliments pour animaux pour les
besoins de la station de recherche agricole de Deschambault, dans le
comté de Portneuf, et la station de recherche provinciale de La
Pocatière, comté de Kamouraska-Témiscouata, pour 410 000
$".
M. Garon: De quels aliments...
M. Pagé: Pour le bénéfice des
députés, on m'indique que c'est un contrat qui se négocie
depuis longtemps pour être certains que les deux stations de recherche de
La Pocatière et de Deschambault puissent recevoir chaque année et
continuellement le même produit de la même entreprise. Je suis
à vérifier depuis combien d'années cette entreprise de
Montmagny, l'entreprise Longchamps et Fils Inc., fournit de telles
moulées, de tels aliments, à ces deux stations de recherche.
C'est une commande qu'on dit ouverte, c'est-à-dire que le gouvernement
et le ministère ne s'engagent pas à prendre la totalité
des aliments ou à épuiser le montant en totalité.
M. Garon: Dans le contrat précédent, juste avant de
négocier celui-là à partir de 1986, de combien de tonnes
s'agissait-il et pour quel montant?
M. Pagé: On m'indique ici qu'on n'a pas l'engagement de
l'année dernière. Cependant, M. Abgral m'indique que ce sont
sensiblement les mêmes dispositions et quantités que les autres
années.
M. Garon: Si on divise par 800 tonnes métriques, cela veut
dire à peu prè3 512 $ la tonne. J'espère que ce n'est pas
du foin.
M. Pagé: Non. Cela ferait du foin qui coûterait du
foin!
M. Garon: Pardon?
M. Pagé: Cela ferait du foin qui coûterait du
foin.
M. Garon: Je vous ferai remarquer que le prix des
céréales a baissé considérablement et actuellement
le prix des céréales est très bas. Cela m'étonne un
peu que cela soit encore au même prix parce que, quand le prix baisse, il
me semble que... (16 h 45)
M. Pagé: Je comprends, M. le Président, le
commentaire du député. C'est pourquoi on vérifiera, en
termes de comparabilité... On m'indique que la commande est ouverte; la
coutume veut que la commande soit ouverte et le prix payé par le
ministère est celui du marché moins un pourcentage
donné.
Le Président (M. Blais): Cela va, M. le
député de Lévis?
M. Garon: Le ministre pourra-t-il nous dire la date du dernier
appel d'offres dans ce cas et depuis combien d'années Longchamps et Fils
Inc., de Montmagny, est le fournisseur pour la station de recherche agricole de
Deschambault et celle de La Pocatière? À. quel moment a eu lieu
la dernière soumission publique?
M. Pagé: On va vérifier cela, M. le
député. Je voudrais vous dire qu'il y a des conditions
particulières, à savoir que, au niveau de la qualité,
l'aliment commercial doit répondre au pourcentage de protéines
brutes exigé et comporter un certificat d'analyse garanti, livraison
minimum de cinq tonnes métriques; pour les aliments de ponte, le
supplément de vitamines devra être le supplément de
vitamines spéciales pour la reproduction.
Dans toutes ces catégories d'aliments, il est exigé que le
supplément de vitamines soit incorporé en granules ou en cubes et
ils doivent fabriquer eux-mêmes les moulées pour les deux
stations. La livraison doit se faire entre le 1er août 1986 et le 21 juin
1988. Elle doit, évidemment, se faire durant les heures de travail des
employés des stations concernées.
M. Garon: À quels animaux servaient les aliments qui
étaient expédiés à la station de recherche de La
Pocatière?
M. Pagé: Aux poules. M. Garon: Pardon? M.
Pagé: Aux poules.
M. Garon: Aux poules. C'est ce que je pensais. Si les poules ne
sont plus à La Pocatière et si le poulailler a brûlé
et que les poules sont rendues à Deschambault, cela devient une
information erronée.
M. Pagé: Non, M. le Président, ce n'est pas une
information erronée, car il y a encore un poulailler à La
Pocatière. Il y avait deux poulaillers. Il y en a un qui a
brûlé; les recherches sur les 6000 poules qui étaient
normalement logées dans ce poulailler ont été
fransférées à Deschambault. Il reste un autre poulailler
à La Pocatière.
M. Garon: II en reste un ou deux?
M. Pagé: II y en avait deux et il en reste un.
M. Garon: Combien de poules y a-t-il dans celui-là?
M. Pagé: II y en a plusieurs.
M. Garon: Je comprends que, là encore,
vous avez dépouillé La Pocatière encore plus que je
ne le pensais.
M. Pagé: II reste 4000 poules.
M. Garon: Dans le fond, il y avait 17 000 poules réparties
entre Deschambault et La Pocatière; 10 000 à La Pocatière
et 7000 à Deschambault.
M. Pagé: Oui.
M. Garon: Aujourd'hui, 11 y a 13 000 poules à Deschambault
et 4000 à La Pocatière.
M. Pagé: Est-ce que le député de
Lévis veut dire par là qu'il serait encore beaucoup plus rentable
et beaucoup plus efficace de déménager les 4000 poules de La
Pocatière vers Deschambault et de construire un autre poulailler
à Deschambault?
M. Garon:Non, mais je me rends compte que la
députée de Kamouraska-Témiscouata n'a pas dû
s'occuper beaucoup de son affaire.
M. Pagé: La députée de
Kamouraska-Témiscouata et moi avons rencontré les gens de La
Pocatière. Ils sont bien satisfaits des démarches et du travail
de leur députée et des orientations prises par le ministre de
l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation.
M. Garon: Elle est contente de voir que les poulaillers sont
partis vers Deschambault.
M. Pagé: Ils ont considéré comme tout
à fait logique d'en arriver à une telle concentration, M. le
député. La station de La Pocatière est vouée
à un brillant avenir.
M. Garon: Est-ce que vos savants fonctionnaires vous ont
parlé...
M. Pagé: Est-ce que mes quoi?
M. Garon: ...vos savants fonctionnaires vous ont dit que ces
concentrations faisaient courir des dangers de maladies et qu'à cela il
y avait des raisons sécuritaires? À moins que les théories
n'aient changé, à moins que les fonctionnaires ne disent plus les
mêmes choses et qu'avoir maintenant des animaux concentrés au
même endroit ne représentent plus de dangers de maladies, de
perdre tout le stock des poulaillers sur lesquels reposent ces recherches?
On sait qu'un des grands problèmes et une des grandes questions,
c'est de répartir en différents endroits des cheptels ou des
groupes d'animaux pour qu'on ne perde pas tous ces groupes en même temps
et qu'il n'y ait pas de propagation de maladies, ce qui ce produit très
facilement quand les animaux sont dans une même ferme.
M. Pagé: D'accord. Je peux donner l'assurance au
député de Lévis que les fonctionnaires du ministère
de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation sont bien sensibles
à cette possibilité de danger et que tous les moyens seront pris
pour qu'il n'y ait pas de propagation de maladies, évidemment, à
l'intérieur de nos poulaillers.
M. Garon: Est-ce que le ministre a été avisé
de ces dangers?
M. Pagé: Pardon?
M. Garon: Est-ce que le ministre a été avisé
de ces dangers par l'un ou l'autre des services de son ministère,
surtout ceux qui s'occupent de santé animale ou de recherche? Tous les
experts que j'ai rencontrés pendant neuf ans m'ont toujours parlé
des dangers de propagation de maladies dus à la concentration des
animaux. Est-ce que le ministre a été avisé par des
fonctionnaires de ces dangers de concentrer des poules dans son comté
à Deschambault, sur la même ferme?
M. Pagé: M. le Président, je m'excuse. Je sais que
le député de Lévis - parce que je le connais et je n'ai
pas l'intention ici de faire une bataille de coqs - a tendance à sauter
facilement, et trop facilement parfois à des conclusions non
fondées. Vous savez, autant il était un peu démagogique -
et là je suis très prudent et très limité dans mes
propos - de soutenir que l'argent dans le cadre du programme du
lait-écoles était allé pour l'exposition de
Portneuf...
M. Garon: Je n'ai jamais dit cela.
M. Pagé: Oui, oui... autant il serait démagogique
de soutenir que la concentration s'est faite à Deschambault, dans mon
comté, parce que le député du comté est ministre de
l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation.
Vous savez, jamais je n'ai imputé de tels motifs à mon
prédécesseur. Jamais je ne lui ai parlé de l'implantation
de la régie de l'assurance-stabilisation dans son comté. Jamais
je ne lui ai parlé de la Régie des grains dans son comté.
Jamais je ne lui ai parlé de la Régie de
l'assurance-récolte dans son comté. Je n'ai jamais voulu lui
imputer des motifs, parce que ce n'est pas normal, ce n'est pas parlementaire,
ce n'est pas honnête d'imputer de tels motifs.
Pour revenir à la question de l'honorable député,
je lui dirai que j'ai fait ce qu'on appelle dans le jargon un "double check".
J'ai dit à mes fonctionnaires: Êtes-vous certains que cela doit
venir que cela
doit être concentré à Deschambault? Parce qu'il faut
faire attention quand on est nouveau ministre. Il arrive parfois que nos
fonctionnaires, par souci de solidarité, veuillent faire plaisir
à leur ministre. C'est tout à fait humain, tout à fait
légitime, tout à fait explicable; comme très probablement,
des fonctionnaires ont voulu faire plaisir au député de
Lévis lorsqu'il était ministre, et j'espère qu'il a fait
des "double checks". Et moi, le "double check" que j'ai fait, j'ai dit:
Écoutez, c'est bien beau de me recommander des investissements dans mon
comté, mais est-ce, premièrement, absolument nécessaire?
Deuxièmement, est-ce que cela s'inscrit dans une perspective
d'efficacité, de rentabilité et de saine gestion des fonds
publics? Troisièmement, imaginez-vous donc, M. le député
de Lévis, que j'étais bien conscient de cet écueil,
à savoir qu'une concentration dans un même immeuble de nos 13 000
poules pouvait placer l'ensemble des poules dans une situation de
vulnérabilité, s'il y avait une bactérie pathogène
quelconque ou une maladie qui affectait les poules. C'est ce pourquoi les
poules sont divisées dans deux poulaillers distincts.
Le Président (M. Blais): M. le député de
Lévis.
M. Garon: Monsieur, ce n'était pas ma question. Ma
question, c'était: Est-ce que vous avez eu des avis de l'un ou l'autre
des services du ministère, ou de l'un ou l'autre des fonctionnaires,
concernant le danger qu'il y avait à concentrer des poules sur une
même ferme à Deschambault? Car la promiscuité, la
concentration est génératrice de maladies chez les animaux et il
y a des dangers à faire cela. Habituellement, surtout quand on a un
groupe d'animaux qui sont de bonne qualité et sur lesquels on fait des
travaux, ce sont des précautions qui sont essentielles. Je me demande
s'il y a eu des avis qui ont été fournis au ministre à ce
sujet.
M. Pagé: Oui et, comme suite aux questions posées
par le ministre, les fonctionnaires lui ont dit: M. le ministre, il n'y a pas
de problème puisque les lignées se retrouvent à la fois
à Deschambault et à La Pocatière.
M. Garon: Non, mais est-ce que... M. Pagé: Les
lignées, les souches.
M. Garon: Je comprends, mais il y avait 7000 poules à
Deschambault dans un poulailler. Il y avait deux poulaillers à La
Pocatière, un de 6000 et un de 4000.
M. Pagé: Oui.
M. Garon: Là, vous avez décidé de regrouper
dans le même poulailler 7000 poules de Deschambault et 6000 poules de La
Pocatière. Cela fait 13 000 poules dans le même poulailler...
M. Pagé: Oui, mais une partie de la souche...
M. Garon: ...alors qu'il reste 4000 poules à La
Pocatière.
M. Pagé: ...de chacune des lignées se retrouve
à La Pocatière au cas où, de façon à
éviter l'écueil auquel vous référez. Et si jamais,
pour un motif ou pour un autre, nos poules de La Pocatière
étaient affectées de maladies, s'il y avait un incendie ou
n'importe quoi, les souches de telle lignée se retrouveraient à
Deschambault, d'où l'intérêt de maintenir ce centre.
M. Garon: Le ministre nous a dit que c'était ses
fonctionnaires qui lui avaient demandé de concentrer les poules à
Deschambault. Est-ce que ce sont les fonctionnaires qui ont demandé cela
ou si c'est le ministre qui a demandé aux fonctionnaires
d'étudier cette concentration?
M. Pagé: M. le Président, je vous répondrai
très clairement et de mon siège que c'est un projet qui m'est
arrivé, que je n'ai pas commandé. C'est une décision qui
devait être prise comme suite et comme conséquence de l'incendie
à La Pocatière. De mon siège, M. le
député.
Le simple fait de poser la question me fait craindre des imputations de
motifs.
Le Président (M. Blais): Considérez-vous
l'engagement vérifié?
M. Garon: Pardon?
M. Pagé: Le simple fait de poser la question me fait
craindre des imputations de motifs.
M. Garon: Non, non. Mais s'il y a une contamination à
Deschambault je pense qu'il pourrait y avoir une imputabilité.
M. Pagé: Ah, je ne suis pas inquiet. S'il y a une
contamination à Deschambault, vous allez en parler, je suis convaincu de
celai Mais il ne faudrait pas m'imputer des motifs parce que tous les moyens
ont été pris pour s'assurer que les souches des lignées
soient non pas concentrées à Deschambault, mais en partie a
Deschambault et en partie à La Pocatière pour des fins de
sécurité, de saine gestion et d'efficacité.
M. Garon: Les fonctionnaires m'ont toujours dit que faire cela,
ce serait
dangereux.
M. Pagé: Bien, ce n'est pas ce qu'on m'a dit.
M. Garon: Et on sait à quel point, tant pour les vaches
que pour les porcs, tout le service vétérinaire recommande aux
gens, justement, de distancer et de séparer les troupeaux, de ne pas les
concentrer. Est-ce qu'il y a eu une demande d'avis? Est-ce que ce sont les
agronomes qui ont fourni ces avis au ministre ou si ce sont les
vétérinaires?
M. Pagé: Les deux.
M. Garon: II y a eu un avis écrit des
vétérinaires ou des gens responsables de la santé
animale?
M. Pagé: Vous savez, mon sous-ministre, M. Vézina,
m'indique que les deux, tant les agronomes que les vétérinaires,
ont eu à discuter, à échanger, à se concerter,
à en arriver à un consensus; les deux étaient du
même avis et ils ont été consultés.
M. Garon: II y a eu un avis formel des services de la
santé animale vétérinaire?
M. Pagé: Formel, mais verbal. M. Garon: De la part de
qui?
M. Pagé: On me dit que c'est de la part de M. Yvan
Rouleau, directeur du service.
M. Garon: II a dit qu'il n'y a pas de problème à
concentrer les poules?
M. Pagé: Pour autant qu'il y a des souches
là-bas.
M. Garon: Ah! II n'a pas dit qu'il n'y avait pas de
problème. Il a dit: Elles peuvent être malades, mais vous avez une
souche à La Pocatière. C'est cela que vous voulez dire?
M. Pagé: Bien oui.
M. Garon: Les avis des fonctionnaires ont toujours dit que
concentrer les animaux présente des dangers plus grands de maladies, de
perte du stock et d'épidémie même.
M. Pagé: M. le Président, cela ne prend pas un avis
chaque fois qu'une décision a à être prise pour
reconnaître qu'il y a un danger de concentrer toutes les souches.
M. Garon: Oui, justement, M. le ministre...
M. Pagé: Je suis d'accord avec vous.
M. Garon: Oh! Je vais aller plus loin que cela à ce
moment-là.
M. Pagé: Non, non, je vous dis que je suis d'accord avec
vous.
M. Garon: Êtes-vous au courant que, dans les programmes du
ministère, avant de donner une subvention à un cultivateur pour
un élevage de boeuf ou de veau, il doit y avoir un avis sur le plan des
bâtiments à savoir s'ils sont conformes au point de vue de la
santé animale? Si ces avis sont exigés des cultivateurs, ils ne
seraient pas exigés du gouvernement? Vous dites qu'il n'y a pas eu
d'avis écrit; on l'exige pour les cultivateurs qui font une demande dans
le cadre des programmes du ministère. Cela veut dire qu'il n'y aurait
pas eu d'avis dans le cas du ministère lui-même qui bâtit de
tels centres de recherche? Il concentre les animaux, déplace les poules
de La Pocatière à Deschambault sans qu'il n'y ait un avis
écrit des services de la santé animale?
M. Pagé: Le député de Lévis doit
faire attention à ses propos. Ce n'est pas nécessaire
d'élever le ton comme cela, il faut demeurer calme, serein. Pour
répondre à l'aspect technique de cette question, je vous
demanderais la permission, M. le Président, de laisser la parole
à mon sous-ministre, M. Vézina.
Le Président (M. Blais): Oui, je n'ai pas d'objection. Il
reste exactement à l'horloge parlementaire 0 seconde et à la
mienne il en reste 30.
M. Pagé: Je fais motion pour suspendre l'horloge, M. le
Président. (17 heures)
Le Président (M. Blais): Avec plaisir, si le
député de Lévis y consent.
M. Garon: Pas de problème.
Le Président (M. Blais): Allez-y, M. le sous-ministre.
M. Vézina (André): M. le Président, au
moment où les plans et devis du poulailler ont été
préparés, il faut d'abord comprendre que les besoins qu'on a
exprimés aux consultants pour préparer les plans et devis ont
été préparés par les ingénieurs du
ministère lui-même à partir des normes sanitaires des
services de santé animale du ministère et cela a
été vérifié à ce moment-là comme tel.
Donc, les normes sanitaires qu'on exige des producteurs étaient incluses
au moment même où on a commandé la préparation des
plans et cela a été vérifié par la suite. Donc,
toutes les normes sanitaires - et même beaucoup plus que ce qui
était exigé dans les productions
commerciales - ont été intégrées et
vérifiées au moment de la préparation des plans et devis
et, par la suite, au moment de la surveillance des travaux. On a
respecté toutes les normes sanitaires relatives à la construction
et beaucoup plus que ce qui est exigé dans les poulaillers commerciaux.
Parce qu'il y a, au poste d'accueil dans le poulailler, des techniques
particulières de désinfection qu'on ne retrouve pas dans les
poulaillers commerciaux, il va sans dire, pour éviter la propagation de
maladies. Ces poulaillers-là - celui-là en particulier comme nos
autres poulaillers de recherche - sont interdits au public et en particulier
aux éleveurs qui visitent les installations commerciales. Toutes les
précautions sont prises à l'intérieur de chacun des
poulaillers pour qu'il n'y ait pas introduction de maladies.
Comme l'a souligné M. Pagé, la souche des lignées
comme telle est toujours gardée dans des poulaillers différents
de telle sorte que, si une génération ou une partie d'une
génération disparaît dans un poulailler pour cause de
maladie ou d'incendie ou d'un accident quelconque, la souche est toujours
sauvegardée. Jamais on n'a, dans ce programme, pensé regrouper
tous les oiseaux vivants de la souche, des lignées mères, dans un
même poulailler, ce qui serait impensable, il va sans dire.
Le Président (M. Blais): Est-ce que cette réponse
vous suffit, M. le député de Lévis, ou si vous avez des
questions?
M. Garon: Est-ce qu'il y a eu, sur les plans et devis, un avis
écrit et formel de la Direction de la santé animale du
ministère?
M. Vézina: Non.
M. Garon: Pardon, je n'ai pas compris.
M. Vézina: Non.
M. Garon: II n'y en a pas eu. Je vous remercie.
Le Président (M. Blais): Vous avez d'autres questions, M.
le député de Lévis? Je tiens à souligner
personnellement, que normalement, selon l'ordre de la Chambre, nous devrions
suspendre l'étude sur l'Agriculture et l'Alimentation à moins que
vous ne vouliez adopter l'engagement 1. On en aurait au moins fait un dans le
mois de juillet. On considère l'engagement 1 de juillet 1986 comme
vérifié.
M. Pagé: A l'engagement 2, il ne devrait pas y avoir de
problème, M. le Président? Soumissions publiques.
M. Garon: Non, à l'engagement 2, il n'y a pas de
problème.
Le Président (M. Blais): L'engagement 2 est
vérifié.
M. Garon: L'engagement 3, est-ce que c'est dans le cadre d'un
programme?
M. Pagé: C'est une subvention ad hoc, M. le
Président, de 157 500 $. Un premier versement est prévu en
décembre ou en janvier, de façon à... Ce n'est pas dans le
cadre d'un programme. C'est accepté par le Trésor,
évidemment. Le but de notre participation,c'est d'en arriver à un
investissement d'au-delà de 600 000 $ pour cette société
coopérative de Saint-Guillaume et non seulement de sécuriser les
emplois, mais de permettre plus de développement quant à la
transformation des produits du lait.
M. Garon: Pourquoi l'a-t-on acceptée, dans ce
cas-là? A-t-on l'intention de l'accepter dans tous les cas ou seulement
dans ce cas?
M. Pagé: Si c'était dans tous les cas, cela serait
un programme normé.
M. Garon: On va y revenir.
Le Président (M. Blais): M. le député de
Lévis, je tiens à vous souligner que... L'engagement 3 est
vérifié?
M. Garon: Non, on va y revenir.
Le Président (M. Blais): On va revenir. Parce que le
ministre délégué aux Pêcheries est
déjà arrivé, M. le ministre, j'aimerais bien que nous
suspendions jusqu'à...
M. Pagé: M. le Président, vers quelle date est-ce
qu'on se réunira de nouveau?
Le Président (M. Blais): On attend un ordre de la Chambre
pour se réunir de nouveau.
M. Garon: On aurait pu aller un peu plus loin...
Le Président (M. Blais): Sine die.
M. Garon: ...mais on a commencé une heure en retard. Au
lieu de commencer à 15 heures, on a commencé à 16
heures.
M. Pagé: Bonne fin de journée.
Le Président (M. Blais): Normalement, c'est en
février, M. le ministre.
M. Pagé: En février.
Le Président (M. Blais): Normalement, vers
février.
M. Garon: Janvier, février.
Le Président (M. Blais): Je remercie le ministre de sa
participation, ainsi que tous les élus de l'Assemblée nationale,
des deux côtés de la Chambre.
(Suspension de la séance à 17 h 4)
(Reprise à 17 h 5)
Pêcheries
Le Président (M. Blais): Nous ouvrons à nouveau la
commission en recevant le ministre délégué aux
Pêcheries. Tout d'abord, nous allons déposer les réponses
aux questions posées par le député de Lévis sur des
engagements précédents.
Il nous reste à étudier, de mai 1986, l'engagement 18.
Nous étudierons, si possible, d'autres engagements. Oui, M. le
député de Lévis.
M. Garon: Est-ce qu'il serait possible de passer aux autres
engagements des mois de juin et juillet pour revenir à mai?
M. Dutil: Je n'ai pas d'objection.
M. Garon: On voudrait aller plus rapidement.
Le Président (M. Blais): Vous demandez qu'on aille aux
engagements de juillet immédiatement en laissant tomber l'engagement
qu'il reste en mai?
M. Garon: Non, non. J'y reviendrais. C'est parce que j'ai
demandé un renseignement.
Le Président (M. Blais): On reviendrait pour juillet et
juin aussi, M. le député de Lévis?
M. Garon: On continuerait avec juin et je reviendrai...
Le Président (M. Blais): Parce qu'au mois de juin, on a un
engagement. D'accord.
M. Garon: C'est cela. L'engagement 16. Juin
Le Président (M. Blais): Alors, le mois de juin à
l'engagement 16. Pour les besoins de ceux qui nous écoutent ou nous
lisent, je vais lire l'engagement 16 du mois de juin: "Subvention (32 338 $) et
prêt (16 170 $) à Les Crustacés vivants Madelinots Inc.,
à titre d'aide financière pour la réalisation d'une
recherche de faisabilité concernant la conservation prolongée du
homard, pour un montant de 48 508 $." M. le député de
Lévis.
M. Garon: Quand on parle de la conservation prolongée du
homard, est-ce qu'il s'agit de la conservation prolongée dans l'eau, une
fois qu'il a été attrapé et qu'il est petit pour le
laisser grossir?
M. Dutil: Oui.
M. Garon: Est-ce que l'étude a été
faite?
M. Dutil: Elle est en marche.
M. Garon: Quand doit-elle être terminée?
M. Dutil: II semble qu'il reste quelques manipulations à
venir. J'ai un rapport d'étape actuellement sur divers travaux
réalisés...
M. Garon: Oui?
M. Dutil: ...et sur les résultats obtenus.
M. Garon. Est-ce qu'on pourrait en avoir une copie?
M. Dutil: La compagnie devrait normalement recommencer
l'expérience en octobre. Il y a eu quelques petits problèmes.
M. Garon: Est-ce que ce serait possible d'avoir une copie du
rapport d'étape...
M. Dutil: Oui.
Le Président (M. Blais): D'autres questions, M. le
député de Lévis?
M. Garon: ...et, éventuellement, du rapport final, si cela
était possible?
M. Dutil: Je ne vois pas d'objection, M. le Président.
M. Garon: D'accord.
Le Président (M. Blais): Pas d'autres questions?
L'engagement 16 du mois de juin est donc vérifié. Cela
complète l'étude des engagements du mois de juin.
Juillet
Nous vérifions le mois de juillet 1986. Le premier engagement qui
concerne les pêches est l'engagement 7. Pour le bon fonctionnement,
celui-ci se lit comme suit: "Subventions pour le paiement d'une partie du
coût des travaux de construction d'un
bateau de pêche commerciale, dans le cadre du programme d'aide
financière à la construction de bateaux de pêche, aux
individus suivants." Il y a trois individus qui ont une subvention d'environ
387 840 $ chacun, pour un montant total de 1 163 520 $. C'est M. Jean-Marc
Marcoux, M. Douglas Mclnnis et M. Richard Desbois. M. le député
de Lévis.
M. Garon: Quelle est la date des lettres d'intention qui ont
été expédiées dans chacun des cas?
M. Dutil: Ce sont des lettres d'offre de subvention et non pas
des lettres d'intention. Dans le cas de Jean-Marc Marcoux, la lettre est du 26
juin 1986.
M. Garon: II y a eu une lettre d'intention antérieurement
pour déclencher le processus. Il y a deux lettres: une lettre
d'intention et une lettre d'offre. La lettre d'intention déclenche le
processus et la lettre d'offre...
M. Dutil: On a révisé le processus pour fins de
simplification; le document que les gens reçoivent est une lettre
d'offre de subvention.
M. Garon: Oui, mais il y a eu une lettre d'intention
antérieurement.
M. Dutil: II y en avait à l'époque où vous
étiez ministre, M. le député de Lévis. Maintenant,
on a modifié cette chose-là.
M. Garon: Je comprends, mais ces gens-là ont eu des
lettres d'intention.
M. Dutil: Non. Il y a eu une lettre d'offre de subvention.
M. Garon: Ils n'ont jamais eu de lettre d'intention?
M. Dutil: Non.
M. Garon: De personne?
M. Dutil: Non. Pas depuis la nouvelle procédure. Et pour
continuer la réponse à votre question, la deuxième est du
26 juin 1986 également en ce qui concerne Richard Desbois. Quant
à Douglas Mclnnis, la lettre est également du 26 juin 1986.
M. Garon: La procédure a été changée.
S'agit-il de bateaux qui sont en voie de construction?
M. Dutil: Cela dépend des bateaux. Si vous me les demandez
individuellement, dans le cas de Douglas Mclnnis, l'état d'avancement
des travaux, le bateau n'est pas commencé. Le chantier va terminer le
bateau de M. Chapados auparavant. C'est, d'ailleurs, un autre cas que nous
verrons aujourd'hui.
M. Garon: Est-ce que ce sont des bateaux qui sont construits au
même endroit? À quel endroit sont-ils construits?
M. Dutil: Ils sont tous les trois construits à
Paspébiac.
M. Garon: Est-ce qu'il y a eu des appels d'offres?
M. Dutil: Non. La procédure est changée à ce
chapitre également.
M. Garon: Je comprends qu'il n'y a plus d'appels d'offres
maintenant!
M. Dutil: Non.
M. Garon: II n'y a pas eu d'appels d'offres! Est-ce qu'il y a des
plans qui ont été faits?
M. Dutil: Évidemment, des négociations par le
pêcheur avec les chantiers également. Je voudrais mentionner que
ce n'est pas un précédent; cela a été fait par le
député de Lévis alors qu'il était ministre dans le
cas du chantier maritime de Tilly. Il y avait cinq bateaux où vous aviez
retiré les soumissions publiques pour protéger le chantier
maritime.
M. Garon: Pas du tout. C'est parce qu'il n'y avait pas d'autres
chantiers qui faisaient des bateaux de 55 pieds en fibre de verre. Dans ces
cas-là, il s'agit de bateaux d'acier et il y a plusieurs chantiers qui
sont capables de faire des bateaux d'acier au Québec. Ce n'est pas tout
à fait le même cas. Quand les gens demandaient des bateaux de
fibre de verre de 55 pieds, il y avait un seul chantier qui faisait ces
bateaux-là au Québec. Dans ce cas-ci, il n'y a pas d'appels
d'offres alors qu'il y a plusieurs chantiers qui peuvent faire la construction
des bateaux.
M. Dutil: M. le Président, il s'agit d'achats faits par
des individus privés. La subvention est substantielle et c'est
probablement la raison pour laquelle le député de Lévis
exigeait des appels d'offres, sauf que c'est un processus qui est
extrêmement long et les pêcheurs voulaient avoir le choix de leur
chantier. Ce qui est important pour nous, c'est que cela ne vienne pas affecter
notre coût de subvention. Nous avons à ce moment-là
imposé un maximum à la jauge pour éviter, justement, qu'il
n'y ait collusion ou abus en ce qui concerne nos subventions.
M. Garon: De quels types de bateaux
s'agit-il? Des bateaux de quelle longueur?
M. Dutil: Dans le cas de Jean-Marc Marcoux, c'est un bateau en
acier de 19,8 mètres avec cale à eau de mer
réfrigérée; dans le cas de Richard Desbois
également, et c'est la même chose pour Douglas Mcinnis.
M. Garon: À quoi cela correspond-il en pieds?
M. Dutil: Je ne sais plus compter en pieds.
M. Garon: Vous avez dit 19,7 mètres, 19,8
mètres.
M. Dutil: J'ai dit 19,8 mètres. M. Garon: Pardon?
Une voix: Cela fait 64 pieds et 9 pouces.
M. Dutil: On ne convertit plus en pieds au ministère.
M. Garon: Les règlements fédéraux parlent
encore de pieds, si je ne m'abuse.
M. Dutil: C'est possible.
M. Garon: Alors, il y a des conséquences importantes
à avoir des bateaux dont la longueur est inférieure à 65
pieds, supérieure à 65 ou supérieure à 55. Je pense
que vous êtes encore mieux de garder les pieds en même temps que
les mètres pour que les gens s'y retrouvent. Quel est le coût de
construction des bateaux?
M. Dutil: 1 139 000 $. M. Garon: 1 139 000 $? M. Dutil:
Oui.
M. Garon: Et vous dites que vous économisez! (17 h 15)
M. Dutil: Non, je n'ai pas dit cela. J'ai dit que le
pêcheur choisissait son bateau, qu'il en était le
propriétaire et le principal payeur, en fin de compte, et que nous
avions mis une limite pour éviter que les pêcheurs et les
chantiers maritimes ne s'entendent entre eux pour augmenter de façon
prohibitive le coût des bateaux, venant donc influencer notre
subvention.
M. Garon: Quel pourcentage de la construction des bateaux
subventionnez-vous?
M. Dutil: C'est 35 % ou le maximum à la jauge, dont j'ai
parlé tout à l'heure.
M. Garon: Le maximum est de combien pour un tel bateau?
M. Dutil: 4040 $ par tonne de jauge brute. C'est le moindre des
deux, évidemment.
M. Garon: Dans ce cas-ci, c'est la jauge qui a joué ou le
pourcentage?
M. Dutil: Dans ce cas-ci, la jauge - il faudra le calculer avec
certitude - aurait joué à peu de différence.
M. Garon: Combien par jauge, avez-vous dit?
M. Dutil: Pardon?
M. Garon. Vous avez dit combien, la jauge?
M. Dutil: 4040 $ par jauge brute. M. Garon: 4040 $.
M. Dutil: C'est pour les bateaux en acier, M. le
député de Lévis. Cela peut être différent
pour les autres bateaux.
M. Garon: Vous avez changé le programmes avant,
c'était 35 % et vous avez ajouté une jauge. J'aimerais savoir
comment est financé l'excédent de 35 %.
M. Dutil: Comme auparavant, en partie par un prêt et en
partie par une mise de fonds du pêcheur.
M. Garon: Le même pourcentage? M. Dutil: Oui.
M. Garon: 10 %, 90 % sous forme de prêt de
l'excédent des 35 %?
M. Dutil: Oui.
M. Garon: Dans le fond, tout ce que vous avez enlevé, ce
sont les soumissions.
M. Dutil: Oui, essentiellement, les soumissions ont
été enlevées et le montant par jauqe brute a
été ajouté pour éviter le problème que j'ai
soulevé tout à l'heure.
M. Garon: Combien coûtaient auparavant les bateaux de cette
longueur? Il y en a eu plusieurs qui ont été construits de 64,9
pieds ou de 65 pieds. Je ne vois pas l'économie là-dedans.
M. Dutil: Selon ce qu'on me dit, la dernière soumission
était de 1 300 000 $.
M. Garon: Pour lequel?
M. Dutil: Le Jean-Charbonneau. Par la suite, cela s'est fait par
négociation à la baisse. Finalement, le prix
négocié a été de...
M. Garon: Ah oui! C'est parce que des équipements
additionnels n'avaient pas été acceptés. Je me rappelle le
Jean-Charbonneau.
M. Dutil: On va vous trouver ce renseignement. On pourrait
peut-être passer à une autre question.
M. Garon: Serait-il possible d'avoir une copie du nouveau
programme?
M. Dutil: Pour répondre à la question de
tantôt, le prix soumissionné avait été de 1 360 000
$. Le fardeau financier s'avérait trop lourd pour le pêcheur et,
après bien des échanges, le sous-ministre a négocié
un nouveau prix diminué à 1 179 900 $, excluant les honoraires de
l'architecte à ce moment.
M. Garon: Le Jean-Charbonneau était un bateau super
équipé, c'est pour cela qu'il n'avait pas été
accepté.
M. Dutil: Ce que je veux dire là-dessus, c'est que la
jauge brute, que le bateau soit super équipé ou non, vient,
justement, empêcher trop d'initiatives et trop d'emballements de luxe de
la part d'un éventuel pêcheur. Si quelqu'un veut se
suréquiper, étant donné qu'il est plafonné par la
jauge brute, il peut le faire, c'est son choix, mais cela ne lui donne rien sur
le plan des subventions.
M. Garon: Oui, mais il aurait pu y avoir des soumissions en
même temps, quand même. Je ne vois pas pourquoi le processus des
soumissions a été enlevé. On ne peut pas savoir si on a
obtenu le meilleur prix, à ce moment-là.
M. Dutil: C'est parce que le propriétaire est le
pêcheur et non pas le gouvernement. Notre subvention est
plafonnée. Donc, quel que soit le prix du bateau, on n'a pas à en
défrayer le coût, la décision appartenant au
pêcheur.
M. Garon: Est-ce que l'on peut avoir une copie du programme et de
chacune des lettres d'offre qui ont été envoyées à
chacun des pêcheurs au mois de juin?
M. Dutil: Pas de problème. Maintenant, ce sont des offres
de subvention et non pas des lettres d'intention, je le rappelle.
M. Garon: J'ai compris; vous l'avez dit, cela. J'essaie de
comprendre le mécanisme.
Comment quelqu'un peut-il s'embarquer à faire des plans, à
obtenir un prix, sans savoir s'il va avoir une offre du ministère?
Avant, il y avait des lettres d'intention. On reconnaissait qu'un pêcheur
avait les qualités nécessaires pour pouvoir entrer dans ce
processus. Est-ce qu'un pêcheur peut s'engager, aujourd'hui, à
faire toutes les dépenses qu'il pense nécessaires, à faire
des plans, à aller en soumissions pour avoir une lettre d'offre
seulement au bout de la course, sans savoir s'il va l'avoir à la fin? La
lettre d'intention était uniquement pour faire reconnaître que des
personnes avaient le statut, l'expérience, etc., pour avoir droit
à telle subvention. Vous dites: Quelqu'un va embarquer dans tout ce
processus qui est onéreux, en termes de coût, pour avoir sa lettre
d'offre seulement au bout de la course. Il va dépenser plusieurs
dizaines de milliers de dollars sans savoir s'il va avoir une lettre d'offre
à la fin.
M. Dutil: Évidemment, les pêcheurs connaissent le
programme; ils savent que le programme existe. Ils nous présentent avant
toute chose des prospectives de pêche et on vérifie la
rentabilité de leur projet. Évidemment, quelqu'un qui n'aurait
pas la capacité financière ou autre de se lancer dans un projet
trop considérable sait, à la suite de l'analyse, qu'il ne peut
pas ou qu'il peut aller dans ce genre de projet. On le lui dit sans que ce soit
confirmé par une lettre à Gaspé.
M. Garon: Vous dites: "On le lui dit." C'est qui, "on"?
M. Dutil: Des fonctionnaires.
M. Garon: Ah boni Je pense qu'il serait peut-être bon que
le ministre voie les rapports qu'a déjà faits le
Vérificateur général sur ces comportements. La lettre
d'intention officielle avait uniquement été faite pour faire en
sorte qu'il y ait plus de rigueur dans l'administration du programme,
justement. Souvent, il y a eu des représentations très
sérieuses de la part du Vérificateur général. Il y
a eu des cas, en particulier, où même d'autres personnes ont
vérifié comment cela fonctionnait. Je ne suis pas convaincu que
ces intentions verbales soient équitables envers tous les gens qui font
une demande, d'autant plus que vos budgets sont limités. Auparavant, la
lettre d'intention, c'était simplement pour rendre officiel, pour
officialiser.
M. Dutil: Est-ce que c'est dans le rapport du Vérificateur
général de cette année, ce que vous mentionnez?
M. Garon: Non, s'il y a eu des lettres d'intention de faites,
c'est pour rendre le
processus plus rigoureux.
M. Dutil: Mais vous référez au Vérificateur
général.
M. Garon: Qui a demandé de corriger certaines
pratiques.
M. Dutil: D'accord. Je présume que je peux retrouver cette
recommandation du Vérificateur général dans le rapport de
1985-1986?
M. Garon: 1985, si ma mémoire est bonne. Entre autres, il
y avait eu le cas d'un bateau. Les gens disaient: Oui et non et oui et non. Le
dossier est resté en plan pendant trois, quatre ans.
M. Dutil: On va certainement...
M. Garon: Le but de la lettre d'intention, c'était,
justement, pour rendre le processus public et officiel.
M. Dutil: ...vérifier la recommandation du
Vérificateur général et si cela rend...
M. Garon: Non, j'ai dit sur les pratiques. Le Vérificateur
général parlait, justement, des pratiques administratives.
M. Dutil: Oui, je comprends. Je n'ai rien contre le fait de
rendre le processus plus rigoureux si c'est nécessaire. J'essaie de le
rendre simple en même temps. Évidemment, il ne faut pas que l'un
vienne en contradiction avec l'autre. Je comprends l'objection.
M. Garon: La seule chose que je vois, c'est qu'au lieu de faire
vous-même la lettre d'intention, vous laissez les fonctionnaires dire
verbalement à des gens oui ou non. Tandis que nous avions rendu le
processus formel, justement pour que tout le monde soit traité
équitablement avec les dates de demandes où le processus
était engagé... Certains n'étaient pas dans la machine
longtemps et d'autres l'étaient plus longtemps. La lettre d'intention
avait été faite pour rendre le processus plus formel pour
sécuriser et pour protéger les pêcheurs, en
réalité. Alors, si vous avez accepté de nous faire
parvenir le programme et les lettres d'offre, cela va suffire pour le
moment.
Le Président (M. Blais): Alors, on considère
l'engagement 7 comme vérifié. Y a-t-il d'autres questions de la
part des gens de ma droite? Pas de question.
L'engagement 8: "Subvention à l'Association des pêcheurs de
la Basse-Côte-Nord à titre d'aide financière pour fins
d'implantation d'une nouvelle technique de pêche à la morue: la
palangre en monofilament."
M. Garon: Quels sont les pêcheurs qui vont faire
l'expérience?
M. Dutil: Le pêcheur qui ferait l'expérience serait
M. Robert King, de Kégashka. C'est le guide, le moniteur,
l'instructeur.
M. Garon: M. Robert King?
M. Dutil: De Kégashka, qui serait le moniteur, et non pas
le pêcheur, l'instructeur, si on veut.
M. Garon: L'instructeur ou, si vous voulez, le moniteur.
M. Dutil: II n'est pas précisé à quels
pêcheurs ce sera offert, mais sans doute que ce serait aux pêcheurs
de l'Association des pêcheurs de la Basse-Côte-Nord qui le
désirent. J'imagine qu'ils vont s'entendre entre eux.
M. Garon: Est-ce que l'expérience est soumise au
ministère.
M. Dutil: Vous voulez dire les résultats de
l'expérience?
M. Garon: Le procédé... Dans le fond, il s'agit
d'étudier...
M. Dutil: En fait, c'est une nouvelle technique de pêche
qui semble avoir fait ses preuves. Évidemment, les gens de la
Basse-Côte-Nord sont en compétition avec les gens de Terre-Neuve
sur les quotas et il est important qu'ils soient aussi efficaces que les
autres. En Gaspésie, ce système a été
éprouvé par cinq pêcheurs et il y a eu une quarantaine de
pêcheurs par la suite - je pense que c'est cet été - qui
ont adhéré à la technique.
M. Garon: Cela a été fait quand dans la
Gaspésie?
M. Dutil: En 1985.
M. Garon: Pourquoi faut-il la refaire encore une autre fois sur
la Côte-Nord?
M. Dutil: II ne s'agit pas de refaire l'expérience mais de
fournir un instructeur pour permettre à ces gens d'apprendre le plus
rapidement possible cette nouvelle technique de pêche.
M. Garon: Pour fins d'implantation...
M. Dutil: C'est un transfert technologique, si on veut, beaucoup
plus
que...
M. Garon: Bien. Pour fins d'implantation...
Le Président (M. Blais): L'engagement 8 est
vérifié.
L'engagement 9: "Subvention à la poissonnerie de Cloridorme Inc.,
Cloridorme, comté de Gaspé, à titre d'aide
financière pour fins de modernisation des équipements de
tranchage de l'usine; dans le cadre du programme de rationalisation du secteur
de la transformation des produits de la pêche." Montant de l'engagement:
29 500 $.
M. Garon: Les subventions reçues par l'usine de Cloridorme
s'élèvent à quel montant par rapport à des
investissements dans le cadre de la modernisation, puisqu'ils ont dû
moderniser en 1985... Quels ont été les investissements totaux,
les subventions totales? Ce montant de 29 500 $ porte les subventions et les
investissements à quel montant?
M. Dutil: M. le Président, au sujet de la question du
député de Lévis, il faudra prendre avis pour la partie qui
concerne les années antérieures. Pour la partie qui concerne
cette année, les investissements qui seraient retenus seraient de 118
000 $ et les 29 500 $ devraient représenter 25 %... (17 h 30)
M. Garon: C'est dans le cadre du programme de...
M. Dutil: Excusez-moi, 20 %.
M. Garon: ...rationalisation du secteur de la transformation des
produits de la pêche où l'investissement et les subventions
maximales possibles étaient de 400 000 $. Non, pas 400 000 $; il y avait
un montant total par rapport à des investissements totaux dans le cadre
du programme. C'est pour vérifier...
M. Dutil: Je comprends bien la question du député
de Lévis; on n'a pas le renseignement ici, on va le trouver et on va le
lui transmettre.
M. Garon: Quelle est la subvention possible maximale maintenant,
dans le cadre du programme?
M. Dutil: 600 000 $.
M. Garon: Quel pourcentage, par rapport à des
investissements de combien?
M. Dutil: C'est toujours 20 %, donc des investissements de 3 000
000 $, l'excédent étant à la charge du
propriétaire.
M. Garon: Est-ce que le montant maximum a été
changé?
M. Dutil: Non.
M. Garon: ...que 29 500 $, cela est 25 %, parce que c'est 20 %
plus un excédent possible.
M. Dutil: C'est cela.
Le Président (M. Blais): L'engagement 9 est
considéré comme vérifié.
J'appelle l'engagement 10. "Subvention à M. Norbert Dunn,
Rivière-au-Renard, dans le cadre du programme d'aide financière
à la construction de bateaux de pêche commerciale de plus de 10,6
mètres." Montant: 79 798,95 $.
M. Garon: Le bateau va être construit à quel
endroit?
M. Dutil: Chez Doucet &. Fils Inc. M. Garon:
Saint-Omer. M. Dutil: Saint-Omer, oui.
Le Président (M. Blais): D'autres questions, M. le
député de Lévis?
M. Garon: II s'agit d'un bateau de quelle longueur?
M. Dutil: C'est un bateau de 40 pieds ou 10,6 mètres.
M. Garon: II va coûter combien? Pardon?
M. Dutil: C'est-à-dire 12,1 mètres.
M. Garon: De 12,1 mètres, 40 pieds, n'est-ce pas?
M. Dutil: Le coût de construction, 227 997 $.
Une voix: 227 997 $
M. Dutil: Oui. 227 997 $.
M. Garon: Est-ce qu'il y a eu des appels d'offres?
M. Dutil: Non.
M. Perron: La date de la lettre d'offre?
M. Dutil: C'est une offre de subvention et non pas... Oui,
effectivement, c'est le 10 juin 1986. Ce n'est pas une lettre d'intention,
c'est parce qu'on avait une discussion.
M. Perron: 10 juin 1986? M. Dutil: Oui.
M. Garon: La jauge a-t-elle joué dans ce
cas-là?
M. Dutil: Dans l'offre de subvention, il faut faire la
vérification de la jauge. Vous me demandez si c'est la jauge qui a
limité la subvention ou si ce sont les 35 %, c'est votre question?
M. Garon: Oui, ce sont les 35 %, je pense, n'est-ce pas?
M. Dutil: La jauge était légèrement plus
élevée, M. le Président, que ces 35 %.
M. Garon: Cela va pour celui-là, mais j'aimerais revenir
à l'engagement 8 pour vous poser une question. Est-ce qu'il y a moyen
d'avoir une copie du protocole qui a été signé entre
l'association et le ministère? J'imagine qu'il y a eu un protocole.
M. Dutil: Oui.
M. Garon: Et quelle partie des 37 000 $ va pour payer le salaire
du moniteur?
M. Dutil: Alors, pour la première question, oui, on va
vous fournir le protocole. Pour la deuxième question, la partie qui va
au salaire, à l'engagement 8,Basse-Côte-Nord, le
montant serait de 10 150 $.
M. Garon: 10 150 $ pour combien de temps?
M. Dutil: Pour quatre mois. Cela inclut les avantages
sociaux.
M. Garon: Et les 27 000 $ qui restent iraient surtout à
quoi?
M. Dutil: Les frais de voyage du technicien pour un montant de
7700 $ et le coût d'achat de 115 lignes évaluées à
20 000 $.
M. Garon: Les lignes vont être gratuites ou quoi?
M. Dutil: Pour les essais. Mais, par la suite, si je me rappelle
bien, pour ce qui est des lignes elles devront être remises au
ministère ou rachetées. Attendez. Je vais retrouver le texte
exact. Il y aura une proposition aux pêcheurs qui le désirent pour
acheter les lignes à 50 % de leur valeur initiale.
M. Garon: S'ils vous les redonnent qu'est-ce que vous allez faire
avec?
M. Dutil: On va aller implanter le système ailleurs et on
va leur vendre les lignes à 100 %, s'ils trouvent le système bon,
évidemment. S'ils ne le trouvent pas bon, on les amènera ici et
on fera dépôt à l'Assemblée nationale...
M. Perron: Actuellement, il y a combien de lignes de palangre qui
ont été mises sous la juridiction de l'association?
M. Dutil: On parle de 115. M. Perron: 115 palangres. M.
Dutil: Oui, 115 lignes.
M. Perron: 115 lignes à combien d'hameçons? 1000 ou
quoi?
M. Dutil: Je n'ai pas le renseignement. Je ne pense pas qu'on
l'ait dans nos documents. On pourrait vérifier, M. le
député. Je n'ai pas ce renseignement.
Août
Le Président (M. Blais): Cela va pour l'engagement 8?
Alors, nous passons au mois d'août. Pour les besoins de la cause, au mois
d'août ce qui regarde la pêche commence à l'engagement 23
qui se lit comme suit.
M. Garon: Si j'ai bien entendu, il s'agit du protocole et de la
lettre d'offre au protocole qu'il y a eu à l'association.
Une voix: Oui.
Le Président (M. Blais): Oui. Alors, on revient au mois
d'août 1986, à l'engagement 23. "Contrat pour travaux de
réfection de la rampe de halage et du parc d'hivernement de
Rivière-au-Tonnerre (projet RT0103)."
M. Garon: Quel numéro?
Le Président (M. Blais): L'engagement 23, M. le
député de Lévis, pour un montant de 495 000 $. Pas de
question?
M. Garon: Attendez un peu. Il en a sûrement.
M. Perron: Au mois d'août.
Le Président (M. Blais): M. le député de
Duplessis, au mois d'août. II faisait très froid, d'ailleurs, au
mois d'août, je ne sais pas pourquoi on l'appelle le mois d'août
cette année, c'était froid.
M. Garon: C'est parce que sous des gouvernements
antérieurs le moi3 d'août était
plus doux.
Le Président (M. Blais): Alors, l'engagement est-il
adopté?
M. Garon: Les plans, s'il s'agit de plans?
M. Perron: M. le Président.
Le Président (M. Blais): M. le député de
Duplessis.
M. Perron: Oui, M. le Président. Est-ce qu'on pourrait
dire aux membres de la commission si, cette année, lorsque le printemps
est arrivé, on a eu des problèmes avec la rampe quant à la
partie qui est en eau profonde?
M. Dutil: La question est: Est-ce qu'on a eu des problèmes
avec la partie qui est en eau profonde? On n'a pas rapporté de
problèmes précis; on nous a mentionné que c'était
dangereux à cause des courants de la rivière, semble-t-il, pour
la partie qui était en eau profonde. C'est pour cela, d'ailleurs, que
les réparations sont faites.
M. Perron: Les réparations sont en train d'être
faites.
M. Dutil: Le contrat est dans... Vous parlez d'eau profonde?
M. Perron: Ce que je voudrais savoir, c'est si, à
l'intérieur des 495 000 $, il y a un montant de prévu pour faire
les réparations qui s'imposent pour la partie qui est en eau profonde
où il y a de l'érosion à cause des courants qui
proviennent de la rivière.
M. Dutil: Sur le plan technique, il semble que l'on prolonge la
rampe de façon suffisante pour éviter tous les problèmes
et que cela n'exige pas l'intervention du fédéral.
M. Garon: Parce qu'elle est plutôt dans la rivière
que dans la mer?
M. Perron: Oui.
M. Garon: Se trouve-t-elle située maintenant du
côté de la rivière ou du côté de la mer?
M. Dutil: À l'embouchure de la rivière.
M. Garon: Est-ce qu'il y a eu des problèmes? Le parc
d'hivernement a été construit en 1984, je pense.
M. Perron: II y a deux ans.
M. Garon: Est-ce qu'il y a eu des problèmes avec la rampe
qu'il y avait, à ce moment-là? Je sais qu'on craignait d'avoir
des problèmes à cause des courants qui étaient
difficilement évaluables.
M. Dutil: Oui, il y a eu des problèmes; c'est pour cela
que l'on fait la réparation.
M. Garon: Qu'est-ce qu'il y a de changé?
M. Dutil: Essentiellement, c'est la prolongation qui fait la
différence. On serait moins dans le courant, semble-t-il; donc, ce
serait moins dangereux pour le halage.
M. Garon: Elle n'a pas été brisée par les
courants?
M. Dutil: Également, la pente va être moins abrupte
pour le halage. Il semble que, en plus du courant, la pente pour la
montée était trop abrupte pour faire un halage
adéquat.
M. Garon: C'est un endroit difficile. M. Dutil: Ah
oui!
M. Perron: Puisque l'on parle des travaux de réfection de
la rampe de halage qui viennent de nous être expliqués quelque peu
par le ministre et que cela concerne aussi une réfection du parc
d'hivernement, quelle est la partie du montant qui concerne le parc
d'hivernement, par rapport à celle qui concerne la rampe
elle-même? C'est ma première question.
La deuxième question est la suivante: Quelle est la firme de
professionnels qui était dans ce dossier?
M. Dutil: Pour répondre à la deuxième
question, la firme de professionnels, c'était Gagné et Savard
Inc.
M. Garon: De quel endroit? M. Dutil: De Québec.
M. Garon: Est-ce que ce sont des ingénieurs?
M. Dutil: Ce sont des ingénieurs-conseils.
M. Garon: C'était des ingénieurs?
M. Dutil: La répartition des coûts, on ne l'a pas.
On pourrait prendre avis de la question et donner la réponse au
député.
M. Garon: La firme d'ingénieurs a été
choisie comment? (17 h 45)
M. Dutil: Elle a été choisie, M. le
Président, par la procédure habituelle, par le fichier central.
Il y a cinq noms qui sont sortis.
M. Perron: Juste un commentaire, M. le ministre.
Lorsqu'on parle des coûts globaux de 495 000 $ incluant les
imprévus et variations ainsi que le contrat lui-même qui
concernerait deux sujets, soit la modification de la rampe de halage et le parc
d'hivernement, je voudrais porter à l'attention du ministre qu'en 1984,
lors de la construction du parc et de la rampe de halage, il y avait eu
effectivement des informations qui avaient été transmises au
ministère par le biais de la firme d'ingénieurs en provenance des
pêcheurs disant qu'il y aurait des problèmes d'érosion.
Comme le Conseil du trésor avait déjà donné son
autorisation et qu'on n'était pas sûr si c'était un fait
qui se produirait dans l'avenir... Les problèmes n'ont pas eu lieu en
1984. Il y en a eu quelque peu en 1985 et, au cours de cette année, je
ne crois pas qu'il y en ait eu. Maintenant, il y avait une évaluation
des coûts qui avait été faite à ce moment qui
était de l'ordre d'environ 110 000 $. C'est la raison pour laquelle je
vous ai demandé combien allait sur chacun des deux sujets
concernés, à l'intérieur des 495 000 $.
M. Dutil: D'accord. On va faire la vérification, M. le
Président, et on va la transmettre au député de
Lévis. Je comprends l'interrogation du député de
Duplessis, excusez-moi. Maintenant, pour ce qui est du coût, cela a
été en soumissions publiques, évidemment. C'est le plus
bas soumissionnaire qui a été choisi. Il y a même eu une
négociation avec le plus bas soumissionnaire pour ramener le
coût.
M. Perron: Pour?
M. Dutil: Pour abaisser le coût qu'on estimait trop
élevé encore.
M. Garon: Est-ce que...
M. Dutil: Les soumissions qui ont été
reçues, c'est de la part de Construction Gély, 547 000 $ et de
Egide Jean, le plus bas soumissionnaire, 536 540 $. Alors, vous voyez qu'il y a
eu une baisse par la suite.
M. Garon: Est-ce que le coût des ingénieurs est
compris là-dedans? H n'est pas compris là-dedans. Combien ont
coûté les ingénieurs pour les plans et devis et la
surveillance?
M. Dutil: On va vérifier, M. le Président.
Habituellement, c'est un pourcentage du coût des travaux, mais je pense
qu'il est bon de faire une vérification et de répondre par
écrit.
M. Garon: Non, non. Ce n'est pas à pourcentage.
Le Président (M. Blais): M. le député de
Lévis.
M. Dutil: Oubliez que j'ai donné mon impression
personnelle. Je n'ai pas le renseignement. On va le trouver et on va le
transmettre.
Une voix: D'accord.
Le Président (M. Blais): J'aurais une question à M.
le ministre. Quels étaient les coûts prévus pour les
travaux par la firme d'estimation dans ce cas-là, s'il y en a eu une? Je
vous pose la question, M. le ministre, car vous dites qu'il y avait deux
soumissions et que les deux vous semblaient trop élevées. Donc,
il fallait que vous vous basiez sur quelque chose. Il y a certainement une
firme qui a fait une estimation des coûts.
M. Dutil: Oui. L'estimation aurait été faite - je
dis cela sous toute réserve - à l'intérieur du
ministère. Le budget semble avoir été moins
considérable que le montant final du coût. On pourra vous fournir
le renseignement demandé d'une façon précise,
c'est-à-dire quel était l'estimation du ministère et le
budget du ministère avant la soumission publique.
M. Garon: Est-ce qu'il y a, aujourd'hui, des ingénieurs
capables de faire ces estimations au ministère?
M. Dutil: On va vérifier de quelle façon cela a
été fait et on va vous donner le coût et la façon
dont cela a été préparé.
Le Président (M. Blais): Merci. Est-ce que l'engagement 23
est terminé?
M. Garon: Attendez un peu.
Le Président (M. Blais): Vérifié? Non. M. le
député de Lévis.
M. Garon: Les estimations faites au ministère
étaient signées par quel ingénieur?
M. Dutil: On va vérifier, M. le Président, et on va
donner les informations du montant de l'estimation et qui l'a faite.
D'accord?
Le Président (M. Blais): Cela va? Est-ce qu'à
Alipêche il y a une faute? Ce n'est pas Madelipêche? Non.
L'engagement 24? Pas de question pour les gens du côté du
pouvoir? L'engagement 24: "Subvention à Alipêche Inc.,
Sept-Îles, comté de Duplessis, à titre d'aide
financière pour fins d'achat de bacs de manutention et d'une machine
à glace dans le cadre du programme de rationalisation du secteur de la
transformation des produits de la pêche." Un montant d'engagement de 36
382 $. M. le député de Duplessis, avant qu'Alipêche soit
privatisée, allez-y.
M. Perron: C'est déjà privatisé.
Le Président (M. Blais): Ah bon! C'est ce que je voulais
savoir.
M. Perron: Dans le coût des investissements globaux de 145
500 $, est-ce que le ministre a la ventilation quant à ces
investissements par rapport aux bacs et à la machine à glace?
M. Dutil: Pour l'information du président, Alipêche
est sur la Côte-Nord. Il ne s'agit pas de Madelipêche, qui est aux
Îles-de-la-Madeleine. Alipêche est effectivement une entreprise
privée.
M. Perron: Puisque le ministre a cru bon de donner des
informations sur Alipêche, M. le Président, je voudrais vous
souligner que c'est l'ancien gouvernement qui avait autorisé tous les
changements techniques de l'usine en question et qu'il y a eu des
investissements de 1 700 000 $ dans le projet.
M. Dutil: Le coût... M. Perron: Allez-y.
M. Dutil: Le coût de la machine à glace est de 115
399 $, et le coût des bacs est de 30 135 $.
M. Garon: Est-ce qu'il s'agit d'un...
M. Perron: C'est bien 30 135 $ pour les bacs?
M. Dutil: Oui.
M. Garon: Est-ce qu'il s'agit de nouveaux bacs qui ont
été achetés après la lettre d'offre?
M. Dutil: Ce sont des bacs qui ont été
commandés avant l'expédition de la lettre d'offre du ministre.
Toutefois...
M. Garon: Quand?
M. Dutil: Avant la lettre d'offre. Et je me rappelle que
c'était dans le but de rendre l'usine opérationnelle et que c'est
la raison pour laquelle on a accepté d'accorder quand même une
subvention.
M. Garon: Mais quand les bacs avaient-ils été
commandés?
M. Dutil: Le seul détail que j'ai ici, M. le
Président, est que cela a été commandé avant
l'expédition de la lettre d'offre du ministre. Je n'ai pas
d'informations supplémentaires. Si vous désirez avoir
l'information précise, on va s'informer et on la transmettra. On va
demander à Alipêche de nous fournir la facture.
M. Garon: Est-ce qu'il y avait des considérations au sujet
du contenu québécois de ces bacs?
M. Dutil: Dans la lettre d'offre de subvention, on ne parle pas
de la teneur en contenu québécois. Par contre on
réfère au programme. Donc, si, dans le programme, il y a une
référence au contenu québécois, j'imagine que la
clause a été respectée.
M. Garon: ...
M. Dutil: Dans la lettre d'offre de subvention comme telle, il
n'y a pas de référence au contenu québécois. Il y a
toutefois référence au programme de rationalisation. Il faudrait
donc référer au programme de rationalisation que je n'ai pas ici
pour vérifier si la teneur en contenu québécois
était une condition.
Le Président (M. Blais): ...perdre un temps fou.
M. Dutil: Je pense qu'on va vérifier cet aspect du contenu
québécois concernant les bacs et concernant d'autres choses si
cela est désiré par le député de Lévis.
Comme on le sait, dans le domaine des pêches il y a bien des machines qui
n'ont pas ou peu de contenu québécois parce que c'est de
l'importation.
M. Garon: Le bac avait été normé...
M. Dutil: Concernant les bacs, il faudra voir si cela a bien
été normé contenu québécois et si cela a
été respecté.
M. Garon: Le bac a été normé et il y a un
contenu québécois sur le bac. Dans le cas d'Alipêche, il y
avait eu des achats il y a un an ou un an et demi et je me demande s'il n'y
avait pas eu une erreur de leur part. Le contenu québécois
n'avait pas été respecté et la subvention avait
été refusée. Ils souhaitaient avoir une subvention quand
même. C'est pour cela que je me demandais si c'était cette
subvention qui touchait les bacs qui avaient été achetés
en dehors du
contenu québécois.
M. Dutil: On va faire une vérification de ce
côté-là et, si jamais il y a eu quelque chose qui ne va
pas, on retirera la subvention à l'entreprise.
M. Garon: Non, non, ce n'est pas ce que je dis de faire.
Le Président (M. Blais): L'engagement
M. Garon: Je me demande simplement si c'est ce cas-là,
point. Je vous pose la question. Je pense que vous n'avez pas besoin d'aller
devant le Conseil du trésor pour donner une subvention sur les bacs si
le programme existe encore. À moins qu'il n'ait été
abrogé.
M. Dutil: Le programme sur les bacs n'existe plus, d'ailleurs
c'est sur le programme de rationalisation. J'ai un rapport ici, M. le
Président, de vérification et de recommandation de paiement
concernant Alipêche. Quant à la clause d'acquérir de
fabricants québécois, le contenu québécois a
été respecté lors de l'achat des différents
équipements. C'est signé par M. Beaulieu.
M. Perron: C'est pour les nouveaux bacs. C'est dû au fait
qu'au cours de 1986 la production de l'usine, la transformation a
été beaucoup plus élevée que celle qui était
prévue au cours de 1985. Cela a fait en sorte qu'elle a
été dans l'obligation d'acheter des nouveaux bacs par rapport
à ceux qu'elle avait déjà.
Le Président (M. Blais): Monsieur, je tiens à vous
souligner que nous aimerions terminer les mois d'août et septembre, que
nous devons revenir sur un engagement du mois de mai et qu'il nous reste trois
minutes.
M. Dutil: Si j'ai bien compris, M. le Président, on laisse
la subvention à l'entreprise, il n'y a pas de problème.
M. Perron: Quand on a entendu que l'entreprise ne devait pas
avoir sa subvention, on voulait savoir pourquoi.
M. Garon: Je voulais savoir pourquoi, simplement.
M. Perron: Moi, cela me va pour les engagements 23, 24 et 25, M.
le Président.
Le Président (M. Blais): Les engagements 24 et 25. M. le
député de Lévis, l'engagement 25, cela va?
M. Garon: L'engagement 25 est un très beau projet en vertu
d'un très bon programme que nous avons mis en place.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
Le Président (M. Blais): C'est bien certain, nous sommes
d'accord. Excusez-moi.
M. Garon: Je pense que c'est dans un bon coin où il y aura
des sources d'eau excellentes pour faire ce genre de projet.
Septembre
Le Président (M. Blais): Merci. Nous passons à
l'engagement 18 du mois de septembre 1986s "Subvention à monsieur
Gérard Chapados dans le cadre du programme d'aide financière
à la construction de bateaux de pêche de plus de 10,6
mètres." Montants 295 040 $. C'est le même M. Chapados dont vous
parliez tantôt, M. le député de Lévis et M. le
député de Duplessis?
M. Garon: Non, c'est le ministre qui référait
à M. Chapados.
Le Président (M. Blais): Ah bon!
M. Perron: Je voudrais savoir le pourquoi de la différence
aussi élevée entre le montant de l'engagement 18 et le montant de
l'engagement 19. Est-ce la grosseur, la longueur du bateau qui fait la
différence, ou quoi?
M. Dutil: Les engagements 18 et 19, quels sont-ils?
M. Perron: On peut voir les deux en même temps. (18
heures)
M. Garon: Est-ce qu'on pourrait avoir, pour chacun de3 cas, la
longueur du bateau?
M. Dutil: Dans le cas du bateau de Gérard Chapados,
chalutier de 59 pieds 8 pouces, conformément au programme d'aide
à la construction de bateaux...
M. Garon: Lequel? M. Perron: L'engagement 18. M. Dutil: M.
Chapados. M. Perron: 59 pieds.
M. Dutil: 59 pieds 8 pouces et non pas 0,8 pouce. Dans le cas de
Léonard Thériault, construction d'un bateau de 19,8
mètres. Vous allez m'excuser, je n'ai pas la conversion en pieds, mais
on peut la trouver.
M. Perron: Quelle est la longueur?
Une voix: 65 pieds.
M. Garon: En mètres, c'est 19,8, je suppose.
M. Dutil: C'est 64 pieds et 7 pouces, pour que l'on travaille
avec les mêmes unités.
M. Garon: 64 pieds et 7 pouces.
M. Perron: Quel est le coût de construction de chacun des
bateaux?
M. Dutil: M. Chapados, 983 600 $.
M. Perron: M. Thériault?
M. Dutil: M. Thériault, 1 326 293 $.
M. Garon: Un million quoi?
M. Perron: 1 326 293 $.
M. Garon: 1 326 000 $?
M. Dutil: 1 326 293 $, oui, c'est cela.
M. Garon: 1 326 293 $?
M. Dutil: Oui.
M. Garon: Quel est le lieu de construction?
M. Dutil: M. Chapados, Paspébiac; M. Thériault,
A.C. Davie.
M. Perron: A.C. Davie?
M. Dutil: M. Thériault, A.C. Davie.
M. Perron: Et pour l'autre, c'est . Paspébiac?
M. Dutil: Oui.
M. Garon: Est-ce qu'il y a eu des soumissions dans le cas de
Chapados et dans le cas de Thériault?
M. Dutil: Non.
M. Garon: Les lettres d'offre datent de quand?
M. Dutil: Du 22 mai 1986, dans le cas de M. Chapados, et du 17
septembre 1986, dans le cas de M. Thériault.
Le Président (M. Blais): Pas d'autres questions? Il est 18
h 2.
M. Garon: Attendez un peu, ne prenons pas le mors aux dents!
Le Président (M. Blais): Je ne veux pas me faire monter un
bateau non plus.
M. Dutil: Je ne le vous fait pas dire, M. le
Président.
M. Garon: Vous pourriez faire un beau tour.
M. Farrah: Le bateau à M. Thériault est-il en
construction au moment où on se parle?
Le Président (M. Blais): L'engagement 18 du mois de mai,
maintenant... Il restait, M. le député,...
M. Dutil: Le député des Îles-de-la-Madeleine
demande si le bateau est en construction. Il est au tout début de la
construction. Dans le cas de Thériault, le contrat a été
signé le 30 septembre.
M. Garon: Et pour Chapados?
M. Dutil: Quelle est la question, M. le Président?
M. Garon: À quelle date le contrat a-t-il
été signé?
M. Dutil: Pour ce qui est de l'état d'avancement d'abord,
la coque est complétée, le pont est fait, le treuil et les
équipements de pêche sont...
M. Garon: Non, quand le contrat a-t-il été
signé?
M. Dutil: Je vous donne la réponse à la
deuxième question et je cherche la réponse à la
première.
M. Garon: Je n'ai pas demandé cela.
M. Dutil: Convention de prêt et subvention. Cela a
été signé le 23 mai 1986.
M. Garon: Le 23 mai? M. Dutil: 1986.
Le Président (M. Blais): Cela va, M. le
député de Lévis?
M. Garon: Pour ma part, cela va. Mai
Le Président (M. Blais): Cela va, donc, il reste
l'engagement 18 du mois de mai 1986 pour que nous finissions tout ce trimestre.
Cela se lit comme suit: "Subvention à la compagnie
Baie-des-Chaleurs-Aquaculture Inc., Carleton, comté de Bonaventure,
à titre d'aide financière
pour la réalisation d'une étude de localisation dans la
région de Saint-Omer, comté de Bonaventure, d'un site
d'engraissement terrestre de saumoneaux (45 000 $) et d'implantation d'une
salmoniculture dans la région de la baie des Chaleurs (230 625 $)."
Montant totals 275 625 $. M. le député de Lévis.
M. Garon: Qui sont les personnes derrière la compagnie
Baîe-des-Chaleurs-Aquaculture? Cette compagnie ne doit pas être
inscrite à la Bourse. Qui sont les promoteurs ou les actionnaires de
cette entreprise?
M. Dutil: Deux biologistes dont les noms sont André Doyer
et Michel Larrivée...
M. Garon: André Doyon?
M. Dutil: André Doyer et Michel Larrivée.
M. Garon: Ce sont des gens de quel endroit?
M. Dutils Ce sont des biologistes qui habitent maintenant à
Carleton ou dans les environs, puisque c'est là qu'ont eu lieu les
activités, mais je pense qu'ils viennent de la rive nord de la
Gaspésie. Ils sont originaires de Rimouski, selon ce qu'on me dit, sous
toute réserve. Ce sont des Québécois, quoi qu'il en soit.
II y a également France Guérette...
M. Garon: Pardon?
M. Dutil: France Guérette.
M. Garon: Arrêtez donc! Je ne comprends pas quand il
parle.
M. Dutil: Elle serait comptable. Il y aurait une quatrième
personne dont on n'a pas le nom ici ce soir. On pourra vous le fournir aux
questions si vous le désirez.
M. Garon: Que veut-on dire quand on parle d'une étude de
localisation? On dit qu'il ne s'agit pas d'une étude d'implantation,
mais d'une étude de localisation d'un site d'engraissement terrestre de
saumoneaux et d'implantation d'une salmoniculture dans la région de la
baie des Chaleurs. 45 000 $ pour l'étude de localisation. .
M. Dutil: On cherche un endroit idéal pour le localiser.
On estime que cela- va coûter 45 000 $.
Le Président (M. Blais): Bon! II faudrait suspendre
ou...
M. Perron: Quel est le coût global du projet?
M. Garon: II est indiqué là. C'est
indiqué...
M. Dutil: Le coût global est estimé à 369 000
$.
M. Perron: Ce n'est pas marqué. M. Dutil: C'est plus que
cela?
M. Garon: De quelle façon les gens ont-Us
été choisis?
M. Dutil: Ce sont eux qui ont présenté un projet,
qui ont apporté une partie des investissements et qui l'ont
suscité. Nous avons analysé le projet dans le cadre du
développement de l'aquaculture. Nous l'avons trouvé
intéressant et c'est pour cela que j'ai fait des recommandations au
Conseil du trésor pour le subventionner.
M. Garon: Je suis un peu étonné de la
procédure. Je me rappelle que, dans les mêmes conditions, vous
aviez accepté le Manoir des Érables. Votre ministre de tutelle a
dit que c'était inacceptable et qu'on aurait dû aller en appel
d'offres. Je suis un peu étonné que vous ayez accepté un
tel projet sans aller en appel d'offres, selon les principes qui ont
été déterminés par le ministre responsable du
ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de
l'Alimentation.
M. Dutil: Je ne connais pas le cas du Manoir des Érables.
Dans ce cas-ci, pour le développement des emplois en Gaspésie et
de la création d'une activité fort intéressante en
aquaculture, on a estimé ce projet fort intéressant.
Le Président (M. Blais): M. le ministre, M. le
député de Lévis.,.
M. Garon: Quel est le pourcentage...
Le Président (M. Blais): ...j'aimerais bien vous dire une
chose. Dût-il aller en soumissions, en appel d'offres ou pas, il faudrait
absolument que nous mettions fin à cette séance, s'il vous
plaît. Je vous donne encore 30 secondes.
M. Garon: Quel est le pourcentage de la subvention pour...
M. Dutil: 100 % quant à l'étude de localisation, 50
% des immobilisations pour le projet d'implantation et, évidemment, une
possibilité d'un excédent de 25 %, pour des subventions totales
possibles de 275 000 $.
Le Président (M. Blais): L'engagement
18 du mois de mai 1986 est considéré comme
vérifié, M. le député de Lévis?
Vérifié. Ajournons sine die.
(Fin de la séance à 18 h 11)