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(Quinze heures vingt-cinq minutes)
La Présidente (Mme Dionne): À l'ordre, s'il vous
plaît! Je déclare ouverte la séance de la commission de
l'agriculture, des pêcheries et de l'alimentation. Le mandat de la
commission est de procéder à l'étude
détaillée des projets de loi suivants: premièrement, le
projet de loi 89, Loi sur les courses de chevaux; deuxièmement, le
projet de loi 46, Loi sur le financement agricole. Y a-t-il des
remplacements?
Le Secrétaire: Non, il n'y a pas de remplacement, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Dionne): Pas de remplacement. Nous en
étions à l'article 38 du projet de loi 89. M. le ministre.
Fonctions et pouvoirs de la Commission
des courses de chevaux du Québec
(suite)
M. Pagé: Certainement, Mme la Présidente.
L'article 38 reprend le contenu des pouvoirs actuellement dévolus
à la Régie des loteries et courses d'entendre et de statuer sur
les litiges en matière de courses de chevaux et plus
généralement dans l'application de la loi. C'est ainsi qu'on y
lit: La commission a, à l'exclusion de tout tribunal, compétence
pour "1° réviser, dans les cas prévus aux articles 53 et 54,
toute décision prise par un juge des courses ou un juge de paddock
à qui elle a délégué des pouvoirs en matière
de course de chevaux. "2° statuer sur toute affaire et sur toute question
qui ont trait à l'application de la présente loi et de ses textes
d'application. Cela fait évidemment référence au
libellé où on disait que "la régie, à l'exclusion
de tout tribunal, a juridiction pour connaître et disposer en
matière de courses... ou imposer, en matière de courses, à
quiconque elle trouve coupable... le cas échéant, percevoir des
montants d'amende... connaître et disposer, relativement à
l'organisation, la conduite et l'attribution des prix..."
En fait, cela fait de plus référence à l'article
38.3°, où on dit que "dans les cas de manquement
déterminés par les règles, imposer une mesure
administrative à la personne qui organise ou participe à une
activité visée par la présente loi ou au titulaire
d'un certificat d'immatriculation... "4° dans les cas de manquement
déterminés par les règles, retirer, rétrograder ou
disqualifier un cheval qui prend part à une course, refuser qu'il y
prenne part ou invalider une offre d'achat pour un cheval qui y a pris part;
"5° adjuger et percevoir les frais prescrits par les règles,
etc."
Un mot a été omis. Il s'agit d'insérer, à la
deuxième ligne du paragraphe 3° de l'article 38, après le mot
"organise", le mot "tient". Donc, le nouveau paragraphe 3° de l'article 38
se lirait comme suit: "Dans les cas de manquement déterminés par
les règles, imposer une mesure administrative à la personne qui
organise, tient ou participe à une activité visée par la
présente loi ou au titulaire d'un certificat d'immatriculation..."
Si les députés veulent se référer à
l'article 46, on y lit: "Une personne qui organise, tient ou participe à
une activité visée par la présente loi doit respecter les
normes de tenue et de pratique de cette activité prescrites par les
règles." Le mot Tient" de l'article 46 s'inscrit en concordance avec
l'article 38,3°.
La Présidente (Mme Dionne): Est-ce que l'amendement est
adopté? M. le député de Laviolette.
M. Jolivet: En n'oubliant pas la virgule.
La Présidente (Mme Dionne): En n'oubliant pas la
virgule.
M. Jolivet: Parce qu'après le mot "organise", on voit bien
la virgule qui suit.
Une voix: Vous avez parfaitement raison.
La Présidente (Mme Dionne): L'amendement serait donc
d'insérer à la deuxième ligne du paragraphe 3° de
l'article 38, après le mot "organise," le mot "tient", virgule...
M. Jolivet: Non. Tient ou..."
La Présidente (Mme Dionne): Non. Tient ou..."
M. Jolivet: La virgule est entre "organise" et "tient"..
La Présidente (Mme Dionne): Donc, c'est "organise, tient
ou participe..."
M. Jolivet: Oui. C'est pour les besoins de la cause, les besoins
du Journal des débats. Je suis d'accord que c'est un oubli
pardonnable.
La Présidente (Mme Dionne): L'amendement est-il
adopté?
M. Jolivet: L'amendement est adopté. Passons maintenant
à l'article...
La Présidente (Mme Dionne): Article 38, M. le
député de Laviolette?
M. Jolivet: Si je comprends bien, M. le ministre, c'est par cet
article que l'on confirme à la commission le pouvoir quasi judiciaire
qu'elle a maintenant de statuer sur toutes les affaires qui vont maintenant
relever de sa compétence. C'est selon les dispositions que l'on va lire
au fur et à mesure que l'on va avancer.
M. Pagé: C'est bien cela, M. le député.
M. Jolivet: Si on le compare aux articles de la loi actuelle sur
les loteries, les courses, les concours publicitaires et les appareils
d'amusement...
M. Pagé: C'est en concordance avec les règles
actuelles qui sont attribuées à la Régie des loteries et
courses, aux articles 23 et suivants qui confèrent semblables
pouvoirs.
M. Jolivet: Une question me vient à l'esprit. On a
parlé jusqu'à maintenant de la Loi sur les courses de chevaux.
Quand on dit que cela amène tout ce qui a trait à la Régie
des loteries et courses d'une part et à la SODICC d'autre part - on y
reviendra quand on arrivera à ces articles - est-ce que cela implique
que la nouvelle commission n'aura jurisprudence que sur la question des courses
ou bien si elle aura jurisprudence sur d'autres choses que ces courses de
chevaux?
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Pagé: La Régie des loteries et courses garde
toutes ses responsabilités sur les paris, les bingos, les courses
d'automobiles, etc.
M. Jolivet: D'accord. Si je vous al posé cette question,
c'est que je voulais vous parler de quelque chose qui m'est arrivé ce
matin. Hier soir, j'ai eu des détails. J'aimerais introduire la chose
ici pour qu'on la règle une fois pour toutes, qu'on l'étudie et
qu'on l'examine. SI on parlait de la loi sur la Régie des loteries et
courses, sur d'autres sortes de courses comme les courses de lévriers,
est-ce que ce serait par cette loi ou par la loi actuelle sur la
régie?
M. Pagé: Ce serait par la loi sur la Régie des
loteries et courses. Je dis bien, ce serait parce qu'il n'est pas
prévisible qu'une telle activité puisse se tenir
éventuellement.
M. Jolivet: Qui a la responsabilité? Est-ce vous?
M. Pagé: La responsabilité des chiens ou des
courses?
M. Jolivet: La responsabilité des courses de chiens,
oui.
M. Pagé: C'est le ministre tuteur de la loi qui est
responsable de la commission des courses. Au moment où la loi sera
adoptée, ce sera le ministre de l'Agriculture, et le ministre tuteur de
la Régie des loteries et courses, c'est le ministre du Revenu.
M. Jolivet: Donc, cela veut dire toutes sortes de course. Je
donne l'exemple des courses de lévriers actuellement.
M. Pagé: II n'y en a pas.
M. Jolivet: Je sais qu'il n'y en a pas.
M. Pagé: II n'est pas prévisible qu'il y en ait.
Cela prend des autorisations fédérales et provinciales.
M. Jolivet: Je vais vous poser une question.
M. Pagé: Ce n'est pas notre intention d'en autoriser.
À l'article 116...
M. Jolivet: ...de la loi qui est présentée.
M. Pagé: ...de la Loi sur les courses de chevaux. On
change le mot "course" par "une course, autre qu'une course de chevaux, que
peut prescrire le gouvernement par règlement".
M. Jolivet: Donc, je reviendrai à ma question à ce
moment-là, si vous me le permettez.
M. Pagé: Allez-y!
M. Jolivet: Non, j'y reviendrai à ce moment, à
l'article 116 quand on...
M. Pagé: D'accord.
M. Jolivet: J'ai une question à vous poser malgré
la réponse...
M. Pagé: Vous pouvez me la poser tout de suite.
M. Jolivet: Oui.
M. Pagé: Cela va être fait.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: II y avait une demande qui était faite pour un
cynodrome dans les environs de Saint-Hubert. Tous les gens avaient donné
leur accord à l'époque. Il fallait aller pousser le gouvernement
en place et les municipalités. Tout le monde demande qu'un permis soit
accepté par le fédéral. Donc, cela demande une sorte de
pression faite par le gouvernement en place ici auprès du
fédéral afin qu'il accorde ce droit.
Après cela le ministère sera, selon ce que vous me dites,
par l'article 116, responsable de s'organiser pour qu'il soit à
l'intérieur de la loi sur la Régie des loteries et courses, donc,
sous des contrôles faits par le ministère. À ce moment, la
demande ayant été faite, les autorisations doivent venir du
fédéral quant au permis. Le provincial avait donné des
accords. J'aimerais savoir si le ministre en place aujourd'hui me dit qu'il est
prêt à continuer ces pressions ou s'il dit aujourd'hui qu'il n'en
est pas question ou s'il aime mieux y réfléchir et voir le
dossier comme tel avant de me répondre.
M. Pagé: Voir le dossier.
M. Jolivet: Même si actuellement aux États-Unis,
à St. Albans - tout dépend de la manière dont on prononce
ce mot à l'anglaise ou à la française - on est à
construire un cynodrome qui va drainer l'ensemble des Québécois
dans ce coin vers les courses de levriers. Est-ce que le Québec n'aurait
pas intérêt dans ce contexte à le prévoir chez
lui?
M. Pagé: D'accord. La question fondamentale dans ce
dossier c'est: Est-ce que, au Canada, nous autoriserons une telle pratique? Mes
contacts avec les autorités fédérales m'ont permis de
constater que ce n'est pas l'intention et du gouvernement du Canada et des
collègues avec qui j'ai eu des contacts sur cette question de pourvoir
leur province de cette nouvelle forme de course, premièrement.
Deuxièmement, ici, au Québec, je dois dire que je n'ai pas vu la
lettre d'appui, qui, selon le député, aurait été
donnée par le gouvernement du Québec à un moment
donné. Je suis prêt à m'y référer pour voir
entre autres sur quels éléments on s'appuyait. C'est surtout cela
qui m'intéresserait. Vous conviendrez avec moi que l'industrie des
courses de chiens est beaucoup moins structurante que l'industrie des courses
de chevaux. Sur le sujet, mon opinion c'est qu'on va assurer la relance de
l'industrie des courses de chevaux, on va rentabiliser cette industrie, on va
la renforcer et, après cela, on verra s'il est opportun de se lancer
dans les courses de chiens. Qui trop embrasse mal étreint, M. le
député!
M. Jolivet: Trop fort ne casse pas. Non, simplement... La
Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: Je comprends c'est parce que ce dossier ne date pas
d'aujourd'hui. C'est pour cela que je vous le dis bien amicalement avec...
M. Pagé: Je vous réponds bien amicalement
aussi.
M. Jolivet: Oui, oui, dans le sens où même des
demandes ont été faites depuis nombre d'années. Je sais
que c'est long parce qu'il faut prévoir des changements au Code criminel
à cet effet. À l'époque, des demandes avaient
été faites au ministre MacGuigan lorsqu'il était le
ministre de la Justice du gouvernement fédéral par le ministre de
la Justice, M. Marc-André Bédard, qui était favorable
à ce que des amendements soient apportés pour y participer.
M. Pagé: D'accord. L'avis avait-il été
demandé au ministre de l'Agriculture?
M. Jolivet: À cette époque, ce n'était pas
le ministre de l'Agriculture qui était responsable, mais c'était
le ministre des Finances, à ma connaissance, qui était
responsable de la Régie des loteries et courses. C'était par lui
que ça se faisait.
M. Pagé: Oui, mais compte tenu de l'aspect quand
même structurant pour l'agriculture d'organiser des courses de
chevaux...
M. Jolivet: Non, mais ce que je sais, c'est que le Conseil des
ministres du Québec...
M. Pagé: Je présume que le ministre de
l'Agriculture avait été consulté.
M. Jolivet: ...avait pris une position. M. Pagé:
Dans un décret?
M. Jolivet: Je vais le vérifier parce que, comme je vous
le dis...
M. Pagé: D'accord.
M. Jolivet: ...je viens juste de le recevoir. Vis-à-vis de
cela, la demande a été faite de la part du ministre
Marc-André Bédard de l'époque: "Vous n'êtes pas sans
savoir que différents projets d'implantation de cynodromes ont
été envisagés sur les territoires du Québec par des
promoteurs du secteur privé."
M. Pagé: Oui.
M. Jolivet: "Ce type d'activité n'est pas sans retenir
notre attention à cause des retombées économiques et des
perspectives d'emplois que génèrent de tels projets. "À
cette fin, il nous semble nécessaire que des modifications soient
apportées aux dispositions du Code criminel qui permettent
déjà la conduite d'un système de paris mutuels sur les
courses de chevaux afin qu'elles soient élargies à la conduite et
à l'administration d'un tel système pour les courses de chiens.
Le Québec se montrerait favorable à de tels amendements et
souhaiterait que des actions appropriées soient entreprises dans les
meilleurs délais afin que des projets envisagés puissent se
réaliser." C'était
écrit au ministre de la Justice du gouvernement
fédéral qui avait la responsabilité de faire les
changements au Code criminel. Donc, le ministre n'écrit pas cela s'il
n'a pas un appui de la part du Conseil des ministres à ce
niveau-là.
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Pagé: Je vous donne l'assurance, M. le
député, sur ce sujet que, si une demande d'avis m'est
formulée par le ministre de l'Agriculture du Canada ou le ministre de la
Justice du Canada sur le sujet, je ferai connaître à ce
moment-là la position.
M. Jolivet: En tout cas, je dois vous dire qu'un
député...
M. Pagé: M. le député de Laviolette.
M. Jolivet: ...de votre parti politique en a fait mention aussi.
Je prends une lettre qui dit ceci: "Sachez que J'ai lu votre documentation
attentivement et que je serais heureux que le gouvernement
fédéral effectue les changements nécessaires au plus
tôt au Code criminel afin qu'on puisse présenter votre dossier au
gouvernement provincial." C'est écrit à la Société
des courses nationales Inc. par l'un de vos députés. La
même chose de la part d'un ministre qui accuse réception en ce qui
concerne le dossier. La même chose concernant un chef de cabinet qui dit:
On a bien reçu votre documentation. Un autre député a
écrit à M. Gérard-D. Levesque qui avait la
responsabilité à l'époque: "En outre, M. Boulet soutient,
étude à l'appui, qu'une telle implantation serait
créatrice d'emplois sans être consommatrice de subventions...".
Donc, il lui envoie l'ensemble et demande des réponses.
Je vous dis simplement qu'il y a des gens de votre propre parti, comme
d'autres à l'époque, qui sont intéresses à ce qu'il
y ait une étude sérieuse et que le ministre actuel puisse se
prononcer à savoir s'il appuie ou non, auprès du gouvernement
fédéral, bien entendu au départ.
M. Pagé: C'est là que ça se joue.
M. Jolivet: Oui. Comme ces changements se font au Code criminel
par le ministre de la Justice, il est évident que cela demande beaucoup
de temps pour faire les changements qui s'imposent dans la loi, etc. Si on
n'enclenche pas le processus, comme il l'était déjà, mais
avec les changements de gouvernement qui ont eu lieu, on veut savoir de votre
part si vous êtes intéressé à poursuivre ce qui
avait été commencé, à poursuivre les
démarches...
M. Pagé: Oui, mais écoutez, un instant! Je veux
bien comprendre...
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Pagé: ...qu'il faut poursuivre des démarches...
C'est de juridiction fédérale, M. le député.
M. Jolivet: Non, ce n'est pas ce que je dis. M. Pagé:
Je peux répondre? M. Jolivet: Oui.
M. Pagé: Je vous dis que c'est de juridiction
fédérale, premièrement.
M. Jolivet: Oui.
M. Pagé: Deuxièmement, le gouvernement du Canada
n'a pas l'intention d'ouvrir la loi du Code criminel canadien pour autoriser
les courses de chevaux.
M. Jolivet: Le gouvernement canadien, vous êtes sûr
de cela?
M. Pagé: Oui.
M. Jolivet: Oui, on vérifiera.
M. Pagé: Le ministre de l'Agriculture du Canada me dit
qu'il n'a pas l'intention de formuler des recommandations dans ce
sens-là, qu'il y a des demandes, mais pas de consensus entre les
provinces. Je vous dis personnellement que, si une demande d'avis m'est
donnée, je vais le donner. L'avis sera donné à partir
d'une consultation du cabinet, et j'irais même jusqu'à ajouter
que, très probablement, à la lumière de l'aspect
structurant au point de vue économique, si j'avais à donner un
avis demain matin au cabinet, mon avis serait à l'effet de structurer
l'industrie des courses de chevaux, de continuer notre démarche, de la
conduire à terme et, après cela, on verra s'il est opportun de se
lancer dans l'industrie des courses de chiens. D'accord? C'est clair, je
pense.
M. Jolivet: De chiens? Vous avez dit de "chevaux" à la
fin?
M. Pagé: J'ai dit de "chiens".
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: En tout cas, je vous pose la question, parce que
c'est un dossier qui ne date pas d'aujourd'hui et qui demande de longs
préparatifs pour y accéder. Alors, ce que je vais faire, je vais
demander aux gens qui m'ont demandé cette chose de vous faire parvenir
l'ensemble du dossier, puisque c'est vous qui avez la responsabilité ou
qui aurez la responsabilité avec le nouveau projet de loi qui est en
discussion.
M. Pagé: Non, ce n'est pas moi qui en aurai la
responsabilité.
M. Jolivet: Qui va l'avoir d'abord? Vous dites un avis...
M. Pagé: La Régie des loteries et courses.
M. Jolivet: Je le sais, mais est-ce qu'un titulaire va être
responsable? Est-ce que c'est vous?
M. Pagé: C'est le ministre du Revenu.
M. Jolivet: Le ministre du Revenu, c'est lui qui a
répondu.
M. Pagé: Mais, si j'ai à donner un avis . comme
ministre de l'Agriculture... Pourquoi est-ce qu'on s'occupe de l'industrie des
courses? Parce que c'est structuré en agriculture. Cela a de l'impact
sur la production agricole. Il y a des milliers de tonnes de fourrage qui sont
mangées par elle, toute l'avoine...
M. Jolivet: Je suis conscient de cela. Vous n'avez pas besoin de
faire une leçon sur ça, j'ai compris. Ce n'est pas ce que je vous
dis. Je veux savoir à qui adresser la demande en question. Mais vous
dites que vous avez un avis, comme ministre de l'Agriculture, à
donner.
M. Pagé: C'est exact, oui.
M. Jolivet: C'est cela. Donc, pour que vous soyez... à
moins que vous me disiez que vous avez reçu tout l'ensemble de la
documentation qui est là. Tout ce que je sais, c'est que cela a
été envoyé à d'autres personnes que vous, comme
ministre responsable de l'Agriculture. Cela a été envoyé
au ministre du Revenu, au ministre des Finances, au ministre du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche. Je ne sais pas pourquoi et, là, il
s'agirait que les gens vous l'envoie, que vous l'étudiez et que vous
donniez une réponse, mais ce que je comprends de votre intervention
aujourd'hui, ce n'est pas... Votre intention de faire des démarches ou
quoi que ce soit, actuellement, parce que le ministre fédéral de
l'Agriculture...
M. Pagé: Que voulez-vous que je fasse. Je n'ai même
pas de demande premièrement et deuxièmement ce n'est pas de ma
juridiction. On n'est tout de même pas pour ajourner nos travaux à
15 h 55, sauter dans l'avion et aller à Ottawa. Ce n'est pas de
ma juridiction et je n'ai pas de demande.
M. Jolivet: Non, mais je vous pose la question. Vous dites qu'il
y a un ministre qui a la responsabilité, le ministre du Revenu, qui est
responsable de la Régie des loteries et courses.
Il l'a entre les mains. Vous avez un avis sectoriel à donner.
Pour que vous soyez plus à même de donner votre avis sectoriel, il
est possible que des gens, à partir de maintenant, vous demandent de
vous rencontrer pour vous présenter le dossier.
M. Pagé: ...ils vont être les bienvenus. Je vais les
rencontrer si besoin est.
M. Jolivet: D'accord.
La Présidente (Mme Dionne): On continue avec l'article 38.
M. le député de Laviolette.
M. Jolivet: Toujours avec l'article 38. Quand on regarde
l'article 38 par rapport à la loi actuelle, quels sont les changements
majeurs qui sont faits? Vous prenez l'article 23 de la loi sur la Régie
des loteries et courses et vous le changez par un article qui vous appartiendra
maintenant dans ce projet de loi.
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Pagé: II y a des dispositions qui étaient dans
d'autres sections ou d'autres articles de la loi de la régie qui sont
intégrés à l'article 38, ce qui le rend un peu plus
volumineux en apparence, mais ce sont les mêmes dispositions et les
mêmes pouvoirs qui sont transférés à la
commission.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: Quand je regarde l'article 23 et l'article 24.1 par
rapport à l'article actuel, ils sont beaucoup plus petits.
M. Pagé: C'est pourquoi je vous ai indiqué que
l'article 38, parce qu'il regroupe d'autres articles, est plus qu'un article de
l'autre loi, H semble plus long en texte, mais il prévoit les
mêmes pouvoirs.
M. Jolivet: II faut relire ces deux articles 23 et 24.1 en regard
de l'article 38. Quand on lit l'article 23, paragraphe d, on dit "adjuger,
à sa discrétion, et percevoir les frais prescrits pour des
procédures faites devant elle". Dans le nouveau texte, on dit "adjuger
et percevoir les frais prescrits par les règles pour tout acte de
procédure fait devant elle".
M. Pagé: C'est le pouvoir d'un organisme quasi judiciaire
de prélever des frais. Si M. Raymond veut ajouter. Ce n'est rien de
capital. Ce n'est pas cela qui va ébranler les colonnes du temple.
Le Présidente (Mme Dionne): M. Raymond.
M. Raymond (Michel): C'est le même
paragraphe, c'est le même style que l'ancien article 23d. On dit:
"adjuger, à sa discrétion, et percevoir les frais prescrits".
Dans l'ancien texte, "prescrits" veut dire "faits par règlement du
gouvernement", tandis que dans le texte actuel, c'est par règle. La
seule différence qui existe, c'est que c'est fait par règle,
c'est-à-dire les règles faites par la commission au lieu des
règles faites par le gouvernement. C'est de la procédure pure et
simple. (15 h 45)
M. Jolivet: C'est de la régie interne.
M. Raymond: C'est de la régie interne.
M. Jolivet: Autrement dit, comme on le disait auparavant, vous
allez prévoir que la commission aura ses règles de régie
interne, faites par elle-même et non par le gouvernement qui, lui, fait
les règlements.
M. Raymond: C'est exact. M. Jolivet: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté tel
qu'amendé. Article 38? M. le ministre.
M. Pagé: L'article 39. Puisque l'article 38 vient
d'être adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Oh! Pardon.
M. Pagé: À l'article 39, la commission peut
déléguer à des juges de courses et de paddock le pouvoir
d'imposer des mesures administratives en vertu des articles 49 et 50 du projet
de loi. Comme on le sait, les articles 49 et 50 du projet de loi font
référence à la délégation de pouvoirs de la
part de la commission au juge des courses. "1° de délivrer les
licences qu'elle indique, dans les circonstances qu'elle fixe, et d'en
percevoir les droits; "2° de veiller à l'application des
règles qu'elle indique, à la protection et à la
sécurité du public et de statuer sur toute affaire ou question
s'y rapportant; "3° d'imposer une mesure administrative et de confisquer un
cautionnement dans les cas et la mesure qu'elle détermine, à
quiconque refuse de se conformer aux règles... "4° dans les cas
qu'elle détermine, de retirer, rétrograder ou disqualifier un
cheval qui prend part à une course, de refuser qu'il y prenne part ou
d'invalider une offre d'achat pour un cheval qui y a pris part; "5°
d'adjuger et de percevoir les frais prescrits par les règles pour tout
acte de procédure fait devant lui..." etc.
Voici un exemple concret: Si un cheval n'a pas son certificat attestant
qu'il a passé le "drug test", il pourrait être retiré de la
course. S'il y avait par exemple substitution du cheval et que le numéro
de tatouage ne coïncidait pas, le juge de paddock est habilité
à retirer purement et simplement l'inscription du cheval dans telle
course donnée. La commission est susceptible de réviser ces
décisions. Vous comprendrez cependant que, compte tenu du
caractère immédiat de l'exécution de la décision
à être prise par le juge, ce pouvoir de la commission doit
être délégué au juge de paddock. On ne dira pas:
Cours ce soir et on s'en reparlera lundi matin. Ce n'est que cela.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: Est-ce que la décision rendue est sans
appel?
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Pagé: Elle peut faire l'objet d'une révision par
la commission, mais dans l'exemple concret du retrait d'un cheval, c'est
immédiat.
M. Jolivet: Oui, d'accord. Je comprends qu'il y a cette
décision, mais on dit par cet article que cela permet à la
commission, qui siège en appel sur la décision d'un juge, d'en
changer, d'en confirmer, d'en rectifier...
M. Pagé: C'est cela.
M. Jolivet: Mais cette décision est-elle sans appel?
M. Pagé: Laquelle? Celle de la commission? Oui.
M. Jolivet: Oui.
M. Pagé: Elle est sans appel.
M. Jolivet: Personne ne pourrait prendre une injonction pour
dire...
M. Pagé: On a vu au début...
M. Jolivet: Au début, quand on s'y est
référé, oui...
M. Pagé: ...que les recours extraordinaires ne peuvent se
faire que pour une question de compétence. C'est le libellé de
tous les organismes quasi judiciaires.
M. Jolivet: Oui. Je voulais en être sûr.
M. Pagé: C'est le même libellé partout
ailleurs.
M. Jolivet: D'accord.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 39 est-il
adopté?
M. Pagé: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Article 40? M. le
ministre.
M. Pagé: l'article 40 prévoit que la commission
peut également réviser ses propres décisions, notamment
lorsque tous les éléments de preuve n'ont pu être entendus
lors de la première audition. La Régie des loteries et courses
possède actuellement un tel pouvoir. Les décisions de la
régie sont rendues par écrit, motivées et font partie de
ses archives. La régie peut, pour cause, réviser ou
révoquer une décision qu'elle a rendue.
Cela fait référence substantiellement, sinon
intégralement, aux mêmes pouvoirs qui étaient prévus
antérieurement pour la régie. Si la régie rend une
décision qui est finale et sans appel, elle peut toujours accepter de
rouvrir le dossier à partir de motifs suffisamment valables,
d'éléments nouveaux qui sont portés à son attention
et qui mènent à la conclusion qu'il manquait des
éléments de preuve ou qui n'ont pas été
considérés. À ce moment-là, elle est
habilitée à revoir sa décision.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: Comme on a à la Régie de l'assurance
automobile. Une demande est faite. Si cela ne fonctionne pas, on ira en
révision et si cela ne fonctionne toujours pas, on ira en appel. Mais il
ne faut pas s'amuser à faire des demandes de révision si on n'a
pas de faits nouveaux.
M. Pagé: C'est cela.
M. Jolivet: Comme on a à la Commission de protection du
territoire agricole. Si une personne a une décision dont elle n'est pas
satisfaite, elle peut demander une révision, s'il y a un fait nouveau
qui n'a pas été pris en considération à ce
moment-là.
M. Pagé: L'organisme a les pouvoirs de juger que le
recours ou le pourvoi en révision n'est pas fondé à sa
face même.
M. Jolivet: Oui, puis d'un autre côté, elle peut
d'elle-même décider, mais elle ne peut être
forcée.
M. Pagé: C'est cela. Ce n'est pas "doit", c'est "peut".
Adopté.
M. Jolivet: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 40 est-il
adopté?
M. Jolivet: Seulement une petite question. On dit qu'il y a
impossibilité pour le demandeur de se faire entendre pour des raisons
suffisantes. Dans le cas où une décision a été
rendue, c'est au moment où la course est sur le point de commencer, le
juge a pris une décision, il y a eu un appel devant la commission, une
demande de révision... Quand on dit impossibilité, c'est au
niveau de la décision de la commission...
M. Pagé: C'est cela.
M. Jolivet: ...et non pas à l'autre niveau.
M. Pagé: À la commission, oui. Un exemple concret:
le propriétaire du cheval en question est aux États-Unis; la
cause est entendue par la commission et c'est seulement l'entraîneur, le
conducteur ou la personne qui est responsable du cheval qui se fait entendre
devant la commission; à ce moment-là, s'il est
démontré que le propriétaire du cheval avait des
éléments de preuve à faire valoir, la commission sera
habilitée, si elle le juge ainsi, à rouvrir la cause.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: Même dans la décision qui a
été rendue?
M. Pagé: Oui, cela réfère à...
M. Jolivet: On dit: "La commission peut réviser ou
révoquer une décision qu'elle a rendue."
M. Pagé: C'est cela.
M. Jolivet: Mais l'impossibilité de se faire entendre pour
des raisons suffisantes, c'est lors de la révision ou de la
révocation de la décision et non pas lors de la décision
qui a été prise par le juge au départ de la course.
M. Pagé: Ce n'est pas la même chose parce que la
décision du juge, c'est comme une décision d'arbitre au hockey.
"La commission, siégeant en révision d'une décision du
juge des courses ou du juge de paddock, peut rendre celle qui, à son
jugement, aurait dû être rendue en premier lieu." A l'article 40,
c'est: "La commission peut, de sa propre initiative ou sur requête de
toute personne intéressée présentée dans les 30
jours qui suivent celui où celle-ci a reçu communication de la
décision, réviser - donc la décision rendue par la
commission - ou révoquer une décision qu'elle a rendue." À
l'article 39, on réfère à la décision du juge des
courses ou du juge de paddock qui peut faire l'objet d'un appel devant la
commission. À l'article 40, on réfère à la
décision de la commission et à la possibilité pour la
commission de rouvrir le dossier.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: Dans le cas où la décision qui a
été rendue par le juge de paddock et par le juge des courses, il
arrive que le cheval n'a pas pu courir.
M. Pagé: Oui.
M. Jolivet: Une décision est rendue. Quel est pour
l'individu l'intérêt de faire une demande de révision s'il
sait que la course est...
M. Pagé: Bien, pour qu'il puisse courir dans une autre
course.
M. Jolivet: Mais pour la course en cours, il n'y a plus rien
à faire.
M. Pagé: Non, c'est final. C'est comme la décision
d'un arbitre au hockey.
M. Jolivet: C'est ce que je vous dis. Cela fait que les Nordiques
ont encore perdu hier et le Canadien a gagné.
M. Pagé: L'arbitre y a été pour quelque
chose aussi.
Des voix: Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme Dionne): L'article 40 est
adopté?
M. Pagé: Je ne suis pas sûr. Je ne pense pas qu'en
disant cela, je puisse être poursuivi par M. Ziegler.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 40 est
adopté?
M. Jolivet: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 41? M. le
ministre.
M. Pagé: La commission peut faire en sorte que les droits
des parties soient sauvegardés pendant que dure un litige. C'est
pourquoi on dit: "Dans une affaire dont elle est saisie, la commission peut
interdire ou ordonner à quiconque de poser un acte qui, à son
avis, ne devrait pas l'être ou devrait l'être, selon le cas, avant
qu'elle n'ait disposé de cette affaire." Les juges des courses et de
paddock ont le même pouvoir à l'article 52 du projet de loi.
M. Jolivet: C'est donc un pouvoir d'injonction, d'une certaine
façon. Elle interdit.
M. Pagé: Ce n'est pas un pouvoir d'injonction. C'est un
pouvoir exécutoire.
M. Jolivet: Dans la loi actuelle, par rapport à celle qui
viendra, cela a été étudié, cela a
été fait, il y a eu des cas pratiques. Est-ce qu'il y a eu des
cas d'abus dans l'utilisation de cet article?
M. Pagé: Non, pas à ma connaissance.
M. Jolivet: Ce pourrait en être, mais il ne faut pas...
La Président (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Pagé: Vous savez, les juges des courses, les juges de
paddock et la Régie des loteries et courses du Québec n'ont
jamais abusé de leurs droits. La régie a toujours pris des
décisions en vertu de la loi et en fonction des paramètres, des
objectifs poursuivis par la loi, c'est-à-dire en s'assurant que la
pratique de cette activité est honnête, qu'elle correspond aux
règles, et tout cela dans une perspective de protection du public.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: J'essaie toujours de voir s'il y a des choses qui
seraient survenues depuis que la loi s'applique, dans le sens où
quelqu'un, sachant que le cheval va gagner et que le jockey est bon,
décide de trouver un moyen de l'empêcher de courir et de perdre,
par le fait même, des bénéfices à la fin de la
course. Il ne faut pas oublier que c'est un pouvoir donné à un
tribunal administratif avec des pouvoirs quasi judiciaires.
M. Pagé: Oui.
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Pagé: II arrive parfois, par exemple, que des
conducteurs fassent l'objet d'une suspension quoiqu'on doive retenir que cette
industrie est maintenant très disciplinée.
M. Jolivet: Vous parlez toujours de hockey à titre de
comparaison. Je vous donne l'exemple de quelqu'un qui, à la suite de sa
comparution devant M. Ziegler, est condamné à huit parties non
jouées. Le gars doit certainement avoir, s'il croyait qu'il a raison, le
pouvoir d'aller contre cette décision si elle n'est pas finale pour
l'empêcher de gagner pendant huit jours...
M. Pagé: Je ne connais pas les règles
précises de la ligue nationale, mais...
M. Jolivet: Non, mais je vous donne un... Parce que si c'est une
décision qui est sans appel, la personne pourrait être
placée devant le fait que pour l'empêcher de courir pendant le
temps où il serait normal que le cheval ne puisse pas rapporter, parce
que ça rapporte de l'argent à ceux qui en sont
propriétaires et à ceux qui en font des paris... Si de plus, ils
ne gagnent rien,
cela va être encore plus cher.
Comme ces tribunaux administratifs ont un pouvoir quasi
judiciaire...
M. Pagé: Oui.
M. Jolivet: ...je voulais savoir s'il y avait eu des abus. On
dit: Non. Donc, cela me donne la garantie qu'il n'y en aura pas plus à
l'avenir.
Mais je voulais quand même...
M. Pagé: Le passé est garant de l'avenir.
M. Jolivet: On espère!
La Présidente (Mme Dionne): L'article 41 est-il
adopté?
M. Jolivet: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Dionne): J'appelle l'article 42.
M. Pagé: À l'article 42, la commission peut
rectifier les erreurs de forme apparaissant dans une décision sans avoir
à tenir une nouvelle audition. Une telle disposition existe
déjà dans les règles de pratique et de procédure de
la régie. Mais nous préférons en faire une disposition
législative.
A l'article 34 de la loi de la régie, on dit: "Une
décision de la régie entachée d'une erreur
d'écriture ou de calcul ou de quelque autre erreur matérielle ou
qui, par suite d'une inadvertance manifeste, accorde plus qu'il n'était
demandé ou omet de se prononcer sur une partie de la demande peut
être rectifiée par les signataires de la décision de
l'office ou sur demande d'une partie."
Alors, c'est pourquoi on disait à l'article 42 que "Une
décision de la commission entachée d'une erreur
d'écriture, de calcul ou de quelque autre erreur matérielle ou
qui, par la suite d'une inadvertance manifeste, accorde plus qu'il
n'était demandé ou omet de se prononcer sur une partie de la
demande, peut être rectifiée par les signataires..." etc. C'est le
même libellé qu'antérieurement et on peut quand même
retenir que c'est une disposition qui ne s'applique pas souvent
évidemment.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: Est-ce que cet article a pour but, soit à la
demande d'un individu qui se croit lésé ou par la décision
elle-même de la commission, de rectifier la nature des amendes et des
dédommagements qui sont prévus s'il y a une erreur
d'écriture, de calcul ou toute autre erreur matérielle?
M. Pagé: Exemple concret, si une amende de 500 $ est
imposée, peu importe le motif.
M. Jolivet: On met 5000 $.
M. Pagé: Et que dans la décision, dans le texte
écrit, on se réfère à une amende de 500 S. Par
contre, si dans le document confirmant la décision et exigeant le
paiement, on parle de 5000 $, lequel paie-t-on? À ce moment-là,
l'erreur pourrait être corrigée tout simplement, pour qu'on ne
soit pas obligé d'aller devant les tribunaux civils pour faire trancher
le litige.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: Bon! C'est la commission elle-même qui peut
avoir ce pouvoir?
M. Pagé: Oui, et on le prévoit dans la loi, pour
autant qu'elle a la signature, à la demande d'une personne.
M. Jolivet: C'est cela. Autrement dit, c'est comme avec un
chèque, on contresigne, les deux, la décision.
M. Pagé: Pardon?
M. Jolivet: Disons qu'on a un chèque. La personne a
écrit sur le chèque le 15 avril 1986 et elle voulait
écrire le 15 avril 1987; à ce moment-là, on contresigne
chacun à côté indiquant qu'on est d'accord pour que la
correction se fasse, comme les actes notariés et corrigés.
M. Pagé: C'est cela.
La Présidente (Mme Dionne): L'artice 42 est
adopté?
M. Jolivet: Oui.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 43?
M. Pagé: L'article 43. "Les décisions de la
commission sont rendues par écrit, motivées et font partie de ses
archives. "Elles sont transmises aux personnes intéressées ou
à leurs représentants par signification, courrier ou tout autre
moyen de communication déterminé par les règles de preuve,
de procédure et de pratique, dans les délais qui y sont
prévus."
Ce sont les mêmes dispositions que celles contenues à
l'article 13 de la loi actuelle et ce sont les mêmes pratiques et usages
que pour les organismes quasi judiciaires.
M. Jolivet: C'est cela. C'est ce qu'on connaît actuellement
dans la loi actuelle de la régie. Est-ce que les archives de la
régie sont informatisées ou bien si elles sont...
M. Pagé: Elles participent à la fois à
l'informatique et à la mitaine. Elles sont en voie.
M. Jolivet: Ah bon! Donc, cela va être la même chose
pour cela. Une fois qu'ils vont l'avoir, ils vont pouvoir...
M. Pagé: Oui, monsieur. M. Jolivet: Merci.
Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté. J'appelle
l'article 44.
M. Pagé: L'article 44. Les décisions des juges de
courses et de paddock peuvent également être homologuées en
vertu de l'article 52. À l'article 52, on dit ceci: "Les articles 41, 43
et 44 s'appliquent, compte tenu des adaptations nécessaires, à la
décision du juge des courses ou du juge de paddock." À l'article
44, on dit: "Une décision de la commission qui ordonne le paiement d'une
somme d'argent, interdit ou ordonne de poser un acte peut, lorsqu'elle est
devenue définitive, être déposée au bureau du
protonotaire de la Cour supérieure ou au bureau du greffier de la Cour
provinciale, du district judiciaire du lieu où toute l'affaire a pris
naissance, suivant leur compétence respective eu égard au montant
en cause. "La décision peut alors être exécutée
comme un jugement final et sans appel de la Cour supérieure ou de la
Cour provinciale, selon le cas, et en a tous les effets." (16 heures)
Alors, comme on le sait, c'est qu'il y a un processus d'homologation ou
de décisions qui sont rendues par les organismes quasi judiciaires qui a
comme résultat qu'une décision rendue par un tel organisme... et
si vous la vulgarisez dans un terme non juridique, mais quand même
descriptif, je dirais que la meilleure façon d'officialiser en droit la
décision rendue par l'organisme, dans certains cas, c'est l'homologation
et l'homologation devant le tribunal approprié qui se fait par
inscription.
Cela reprend presque au texte les dispositions de l'article 31 de la loi
actuelle, ce qui confère à la décision son
caractère exécutoire, comme si c'était un jugement
à la cour.
M. Jolivet: C'est pour cela que cet article prévoit
qu'aucune personne, comme on le disait tout à l'heure, ne peut en
appeler de la décision de la commission, ni à la Cour
supérieure, ni à la Cour provinciale.
M. Pagé: Sauf qu'on peut aller faire homologuer une
décision, par exemple, qui exige le paiement d'un montant à une
personne...
M. Jolivet: Pour être sûr qu'elle va être
exécutoire.
M. Pagé: ...et dès le moment où elle est
homologuée, elle devient exécutoire, comme un jugement de la Cour
provinciale.
M. Jolivet: Si la personne refuse, elle peut être
accusée d'outrage au tribunal.
M. Pagé: Oui, mais elle peut être objet de saisie
surtout. C'est surtout un mécanisme de saisie.
M. Jolivet: D'accord. Mais est-ce que cela va jusqu'à
cette possibilité d'aller en outrage au tribunal?
M. Pagé: Non.
M. Jolivet: Non. Donc, c'est juste pour le pouvoir d'aller saisir
des choses qui permet de se faire payer la dette due.
M. Pagé: Cela confère un pouvoir civil de
paiement.
M. Jolivet: Cela peut même aller jusqu'à une
condamnation à la prison, si le juge détermine que... Si elle est
homologuée, elle est arrivée là-bas. Donc, cela veut dire
que c'est juste un pouvoir de saisie?
M. Pagé: Oui, de paiement, point.
M. Jolivet: Oui, mais vous vous souvenez qu'on a eu des gens qui
refusaient de payer et qui disaient: J'aime bien mieux faire de la prison que
de payer.
M. Pagé: Oui, mais cela paraît de moins en moins
dans nos lois. Mais, souvent, il faut distinguer le caractère civil du
caractère pénal. Dans ces cas, il n'y a pas d'emprisonnement.
M. Jolivet: C'est parce que, justement, toute la tradition veut
qu'on les fasse payer plutôt que de les amener en prison.
M. Pagé: Oui. Cela coûte plus cher là-bas,
d'ailleurs.
M. Jolivet: Oui. À moins de passer la fin de semaine aux
frais de la couronne!
La Présidente (Mme Dionne): L'article 44 est
adopté?
M. Jolivet: Oui.
La Présidente (Mme Dionne): J'appelle l'article 45.
M. Pagé: À l'article 45, on dit: "La commission
peut faire des règles de preuve, de procédure et de pratique pour
l'audition des affaires et questions portées devant elle ou devant un
juge des courses ou juge de paddock"...
C'est strictement la reprise des dispositions des articles 33 et 28 de
la loi sur les loteries, les courses et les concours publicitaires, la loi sur
la régie.
On aurait un papillon qui a comme objet... On va ajouter après le
mot "chevaux" - on va enlever le point - "et pour la signification de ses avis,
documents ou décisions", c'est-à-dire que la commission pourra
prévoir des règles de pratique aussi concernant la signification
et les avis à être donnés des décisions rendues.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: On dit que la commission peut faire des règles
de preuve, de procédure ou de pratique pour l'audition des affaires et
questions. Donc, c'est similaire, comme vous dites, à ce qu'on a
actuellement, quand on dit que la régie peut faire des règles de
procédure et de pratique.
Quand on aura pris des décisions, est-ce que cela ira
jusqu'à un fichier qui permettra de conserver l'ensemble de cette
documentation pour faire référence à des cas similaires
à l'avenir?
M. Pagé: C'est certain, il y a un plumitif. Il y a une
consignation dans un registre des décisions qui sont rendues par la
régie. Mais, là, on se réfère surtout à la
façon de signifier l'avis à la personnée touchée ou
affectée par la décision.
M. Jolivet: Ah bon! C'est similaire à ce qu'on
connaît actuellement dans la loi.
M. Pagé: C'est cela. Alors, l'amendement.
La Présidente (Mme Dionne): C'est le même. L'article
45, tel qu'amendé, est adopté?
M. Jolivet: Oui, Mme la Présidente.
Fonctions, occupations liées
aux activités et commerces
exercés sur les lieux
La Présidente (Mme Dionne): L'article 46? M. le
ministre.
Dispositions générales
M. Pagé: À l'article 46, on arrive au chapitre III
qui se réfère aux fonctions et occupations liées aux
activités et commerces exercés sur les lieux.
Une disposition de principe qui oblige les personnes qui prennent une
part active aux courses de respecter les normes de pratique de cette
activité. C'est pourquoi on dit: "Une personne qui organise, tient ou
participe à une activité visée par la présente loi
doit respecter les normes de tenue et de pratique de cette activité
prescrites par les règles."
C'est un article introductif de dispositions générales qui
vise à s'assurer que l'ensemble des intervenants dans cette industrie
vont respecter nos lois et nos règlements.
M. Jolivet: D'accord.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: D'accord. J'allais vous poser la question dans ce
sens-là. Dans le texte d'introduction, on dit qu'ils sont soumis, pour
cette activité, aux normes prescrites par les règles, donc par
les règles de la commission, mais aussi pour toutes les activités
prévues par le règlement, parce que le règlement, c'est
celui qui est promulgué par le ministre. On dit: "Toute personne qui
participe à une activité ou qui opère un commerce dans
cette industrie doit respecter les règles de fonctionnement de ces
activités", mais les activités qui sont prévues par
règlement. Est-ce que c'est bien cela?
M. Pagé: Oui.
M. Jolivet: Cela permet donc de dire que tout cet article
découle du pouvoir de surveillance et de réglementation de la
commission sur l'ensemble de toutes les activités du secteur
concerné.
M. Pagé: C'est un élément additionnel qui
vient préciser pour la commission un créneau de juridiction
à l'égard des personnes qui oeuvrent dans cette industrie.
M. Jolivet: D'accord.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté?
M. Pagé: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 47?
M. Pagé: À l'article 47, on dit que les personnes
qui exercent des fonctions reliées aux courses et à
l'entraînement sont également soumises aux règles qui les
régissent.
M. Jolivet: En fait, on prévoit les droits et obligations
des personnes qui exercent une fonction dans cette industrie. Cela ne peut pas
être contesté.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté?
M. Jolivet: Oui, madame.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 48?
M. Pagé: À l'article 48, on dit que le ministre et
non la commission nommera les juges
des courses et de paddock afin de respecter l'esprit de l'article 23 de
la Charte des droits et libertés de la personne qui reconnaît
à toute personne le droit d'être entendue par un tribunal
indépendant qui ne soit pas préjugé, sinon la commission
entendra en révision les décisions des juges des courses et de
paddock qu'elle aurait elle-même nommés. Afin de s'assurer que les
décisions rendues par les juges des courses et de paddock ne puissent
être attaquées en vertu de la Charte des droits et libertés
de la personne, les juges des courses et de paddock seront nommés par le
ministre et leurs décisions seront susceptibles de faire l'objet d'un
appel devant la commission. C'est afin de s'assurer qu'il n'y a aucune
allégation, aucune interprétation è donner au texte de
sorte que ces gens-là pourraient être placés en
conflit.
M. Jolivet: En conflit.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: Cela veut dire que le ministre, comme il l'a bien
dit, sur recommandation de la commission - pas nécessairement sur
recommandation, mais au moins après consultation, mais cela pourrait
aller jusqu'à une recommandation; on consulte en recommandant des noms -
va nommer les juges des courses ou de paddock et il va aussi fixer leurs
conditions de travail.
M. Pagé: C'est cela.
M. Jolivet: Dans ce contexte, on a dit que ces gens-là
n'étaient pas nécessairement des membres de la fonction
publique.
M. Pagé: Non, les juges des courses sont des gens qui
travaillent à temps partiel. Ce sont des gens qui travaillent le
soir.
M. Jolivet: À ce moment-là, ils sont régis
en vertu des règles des occasionnels ou des contractuels.
M. Pagé: Ce sont des contractuels. Je vous le dis tout de
suite, je sais que les règles des occasionnels sont très
strictes. Il y a des listes d'attente, etc. Je ne demanderai pas aux juges de
courses qui travaillent sur les hippodromes du Québec d'aller s'inscrire
je ne sais pas où, pour être le 3014e et demander...
M. Jolivet: Pourquoi demandez-vous cela aux gens de la
voirie?
M. Pagé: Pardon?
M. Jolivet: Aux gens de la voirie de faire ce que vous dites.
M. Pagé: Non. Je vous le dis tout de suite, je n'aurais
même pas eu besoin de vous le dire, mais pensez-vous que je vais dire aux
juges de courses à Québec: Allez vous inscrire sur une liste;
votre nom va peut-être sortir en 2004? Voyons donc! Demander à
Jos. Bleau qui n'a jamais vu...
M. Jolivet: Mais le gars de La Tuque, dans le secteur de la
voirie, aimerait bien que vous disiez cela comme ça. C'est un
contractuel.
M. Pagé: ...qui n'a jamais vu un cheval de course de sa
vie: Toi, tu embarques et tu es juge ce soir. Voyons donc!
M. Jolivet: Ce n'est pas ce que je dis.
M. Pagé: Compte tenu de l'affinité et de leur
expérience, ces gens-là vont être nommés
contractuels. Il y a des examens à passer. Il y a une formation
exigée et il y a une expérience surtout. Il faut savoir ce qu'est
une course.
M. Jolivet: Ce n'est pas ce que je dis. Je ne mets pas du tout
cela en doute. Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire.
M. Pagé: Vous êtes d'accord avec mol? M. Jolivet:
Oui. J'aimerais que ce soit... M. Pagé: Adopté.
M. Jolivet: Non. J'aimerais que ce soit étendu aux gens du
secteur de la voirie qui peuvent être des contractuels.
M. Pagé: Ils ont des droits de rappel.
M. Jolivet: Non, ce sont des occasionnels.
M. Pagé: Les occasionnels ont des droits de rappel.
M. Jolivet: II n'y a pas d'occasionnels permanents là. Les
occasionnels occasionnels...
M. Pagé: Un vrai, vrai, vrai occasionnel.
M. Jolivet: Un vrai de vrai, celui qui est obligé, avec
votre nouveau système, d'aller s'installer dans chacun des
ministères pour avoir droit à "une job", alors qu'avant il
passait par un système central du ministère.
M. Pagé: L'important, c'est qu'il l'a. M. Jolivet:
Non, ils ne l'ont pas.
M. Pagé: Si je comprends bien, votre gars qui est
occasionnel, occasionnel, occasionnel, un vrai occasionnel, a "sa job".
M. Jolivet: Non, je parle de celui qui vise.
M. Pagé: On vit d'espoir.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 48?
M. Jolivet: Non. Quand on parle de toute autre personne occupant
une fonction liée à l'activité des courses de chevaux,
cela va aussi fixer ses conditions de travail. Qui est, pour vous, toute autre
personne?
M. Pagé: Les juges de départ. Il y a les juges de
barrières. Le gars qui est dans la "wagon"...
M. Jolivet: Oui, avec l'auto.
M. Pagé: Oui. C'est un juge. Après, il y a les
juges de départ, les juges au fil d'arrivée. C'est plein de
juges, là-dedans.
M. Jolivet: Ils peuvent quand même faire erreur?
M. Pagé: Tant que le monde sera administré par des
humains...
M. Jolivet: II y aura des erreurs, la perfection n'étant
pas de ce monde. Adopté.
M. Pagé: Ce qui est important, c'est d'y aspirer, M. le
député.
M. Jolivet: C'est toujours cela.
M. Pagé: C'est mon premier leitmotiv quand je me
lève le matin.
M. Jolivet: C'est ce que disait saint Augustin.
M. Pagé: Ce n'est pas toujours confirmé par
l'Opposition, mais en tout cas.
M. Jolivet: Ah non! c'est sûr, on n'est pas pour
donner...
M. Pagé: Cela ne nous empêche pas de dormir.
M. Jolivet: II y a du monde à qui on donne le bon Dieu
sans confession et à qui on n'aurait pas dû le donner.
Juge des courses et juge de paddock
La Présidente (Mme Dionne): J'appelle l'article 49. M. le
ministre.
M. Pagé: Un article très intéressant, Mme la
Présidente. Les juges de courses et de paddock, c'est ce qui est
prévu à l'article 49. Cet article reprend le contenu de l'article
24 de la loi actuelle. Les juges de courses constituent la première
instance en matière d'application des règles de courses. C'est
normal, c'est là que l'activité se déroule. Ils sont
immédiatement appelés à apprécier, à juger
et à décider. C'est pourquoi à l'article 49 on dit: "La
commission peut, par écrit, déléguer à un juge des
courses le pouvoir: "1° de délivrer les licences qu'elle indique,
dans les circonstances qu'elle fixe, et d'en percevoir les droits; "2° de
veiller à l'application des règles qu'elle indique, à la
protection et à la sécurité du public et de statuer sur
toute affaire ou question s'y rapportant; "3° d'imposer une mesure
administrative et de confisquer un cautionnement dans les cas et la mesure
qu'elle détermine... "4° dans les cas qu'elle détermine, de
retirer, rétrograder ou disqualifier un cheval qui prend part à
une course, de refuser qu'il y prenne part ou d'invalider une offre d'achat
pour un cheval qui y a pris part. - Exemple concret dans les cas de
réclamation, ce qu'on appelle dans le jargon, des "claimings" si le
chèque dans la boîte n'est pas certifié - "5° d'adjuger
et de percevoir les frais prescrits par les règles pour tout acte de
procédure fait devant lui."
Alors, cela fait référence aux dispositions de l'article
24 de la loi sur la régie actuelle et l'article 24.1
également.
M. Jolivet: Je n'ai pas d'objection, Mme la Présidente.
Est-ce que vous auriez objection à me donner deux minutes?
M. Pagé: Aucune, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 49 est-il
adopté?
M. Jolivet: Oui.
La Présidente (Mme Dionne): On suspend pour deux
minutes.
(Suspension de la séance à 16 h 14)
(Reprise à 16 h 20)
La Présidente (Mme Dionne): A l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission reprend ses travaux. Nous sommes à l'article 50. M.
le ministre.
M. Pagé: À l'article 50, c'est le même
pouvoir que les juges des courses, mais cela s'applique aux juges de
paddock.
M. Jolivet: C'est la même logique.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 50 est-il
adopté?
M. Jolivet: Oui, madame.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 51?
M. Pagé: À l'article 51, c'est lorsqu'un juge des
courses considère que l'acte commis requiert une sanction plus
sévère que celle qu'il a le droit d'imposer en vertu de la
délégation personnelle de pouvoirs qu'il a reçue. Il peut
référer la cause à la commission des courses.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: Quand une décision est rendue sur-le-champ,
que la commission n'est pas là, cela veut dire qu'il prend une
décision, mais il réfère à la commission pour que
cette dernière révise la décision. C'est automatique,
autrement dit.
M. Pagé: C'est exécutoire.
M. Jolivet: C'est exécutoire au moment où cela se
produit, mais la commission n'est pas là; elle ne siège pas
là à toutes les courses. Donc, ce sera amené à la
commission, ici à Québec.
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Pagé: Non, ce n'est pas amené automatiquement.
Ce ne sont pas toutes les décisions rendues par un juge des courses.
M. Jolivet: Non.
M. Pagé: C'est le lendemain.
M. Jolivet: C'est cela. Je veux dire que...
M. Pagé: Pas nécessairement à Québec,
mais peut-être dans Portneuf.
M. Jolivet: Ah! ce peut être dans Portneuf, la course de
lévriers.
M. Pagé: Non, je vous ai dit, l'autre jour, le
siège social.
M. Jolivet: Ah! le siège social, excusez-moi. Je pensais
que vous disiez que la course de lévriers serait dans Portneuf. Donc,
c'est une disposition qui est similaire à celle de la loi actuelle,
comme on l'a dit. Quand il constate que l'affaire excède en termes de
gravité la pénalité qu'il peut donner, il va en donner
une, mais la commission pourra réviser de plus sa décision.
M. Pagé: II peut référer le tout.
M. Jolivet: Donc, il ne prend pas de décision
sur-le-champ.
M. Pagé: C'est cela.
M. Jolivet: Ah bon! Cela veut dire qu'il ne prend pas de
décision, mais il réfère cela à la commission qui,
elle, décidera quelle décision on aurait pu prendre à ce
moment-là. C'est similaire à ce qu'on connaît actuellement.
Je n'ai pas d'objection, mais je voulais bien comprendre.
M. Pagé: Un exemple concret, c'est le test d'urine qui est
fait sur trois chevaux de la course parmi huit ou dix; automatiquement, sur le
gagnant et sur d'autres pris au hasard. Supposons qu'un test est positif, il
apparaît que le cheval a absorbé une drogue stimulante. Comme on
le sait, anciennement quand il y avait ce qu'on appelle les maquignons, cela se
donnait dans les pommes. Tu faisais manger une pomme au cheval avant et la
pomme était fortifiante.
M. Jolivet: C'est pour cela que les pommes étaient
interdites, c'est-à-dire que c'était plus facile de transporter
une pomme des États-Unis parce que, lorsqu'elle est piquée, cela
paraissait, tandis qu'une orange ou un pamplemousse, c'était
impossible.
M. Pagé: Je me rappelle, dans mon très jeune
âge, et sans qu'il y ait des courses...
M. Jolivet: Est-ce que cela fait longtemps?
M. Pagé: Quelques années. Il y avait parfois des
courses dans les petits villages et les chevaux mangeaient des pommes. Dans un
cas comme celui-là, si la course est faite et qu'il apparaît que
le cheval a absorbé un médicament ou une substance quelconque
susceptible de changer les règles du jeu, le juge de paddock pourrait
décider de référer le tout à la commission des
courses.
M. Jolivet: Ce n'est pas le ministre qui aura l'obligation de
passer le test d'urine.
M. Pagé: Pardon?
M. Jolivet: De faire passer le test d'urine.
M. Pagé: Savez-vous comment cela se fait?
M. Jolivet: Allez-y donc.
M. Pagé: Vous ne le savez pas.
M. Jolivet: Non.
M. Pagé: Vous voulez le savoir. Tu siffles.
M. Jolivet: Ha, ha, ha!
M. Pagé: Bien oui.
M. Jolivet: Siffler dans la "balloune".
M. Pagé: II s'agit de siffler.
M. Jolivet: Dans l'oreille du cheval?
M. Pagé: Non, tu siffles à côté du
cheval. Tu fais marcher l'eau. Siiiiiiiiii!
M. Jolivet: Oh! c'est une vieille technique. Les serins chantent
à ce moment-là.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Jolivet: Est-ce que vous savez comment on endort... Je vais
vous donner un autre exemple.
M. Pagé: Vous ne pouvez pas dire que le ministre ne
connaît pas ses dossiers.
M. Jolivet: Dans ce cas-là, comment endort-on un
cheval?
M. Pagé: Je ne les endors pas; je veux qu'ils courent.
M. Jolivet: Êtes-vous capable de me dire comment on endort
un cheval? Vous devriez venir au festival western de Saint-Tite, vous le
sauriez tout de suite. Il s'agit de mordre l'oreille du cheval et vous
êtes sûr que le cheval s'installe à terre et arrête
là. Saviez-vous cela?
M. Pagé: Mais le cheval ne dort pas assis, il dort
debout.
M. Jolivet: Nos fougueux pour le rodéo - c'est la
dernière activité du festival tous les ans - ils sont quatre qui
essaient d'attraper le cheval à la course et quand ils l'ont
attrapé, il y en a un qui monte sur Je cou, sur le dos du cheval, et lui
mord l'oreille. Quand il mord le cheval, le cheval se tranquillise.
M. Pagé: Ah oui?
M. Jolivet: Le premier qui réussit cet
événement-là est le gagnant.
M. Pagé: Celui qui mord l'oreille, est-ce qu'il s'endort
après?
M. Jolivet: Non.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Jolivet: On sera moins niaiseux ce soir en s'endormant.
M. Pagé: Comment dites-vous?
M. Jolivet: On sera moins niaiseux ce soir en s'endormant. On
aura appris une chose, chacun.
M. Pagé: Une chance que ce n'est pas le cas pour l'homme.
S'il fallait que l'homme, quand il se fait mordre les oreilles,
s'endorme...
Des voix: Ha, ha, ha!
Une voix: Ce ne serait pas une technique
appréciée.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 51 est-il
adopté?
M. Pagé: Vous voyez, Mme la Présidente, l'aspect
intéressant des discussions qu'on peut avoir en commission parlementaire
de l'agriculture.
M. Jolivet: L'article 51 est adopté. La
Présidente (Mme Dionne): Adopté. M. Pagé: Avec
les sifflets et les morsures. La Présidente (Mme Dionne):
L'article 52?
M. Pagé: À l'article 52, on a un papillon pour
changer les chiffres 41, 43 et 44, pour les remplacer par les chiffres 41
à 44 afin de s'assurer que l'article 42 y soit.
Cela prévoit que les décisions rendues par les juges des
courses et de paddock en vertu de la délégation des pouvoirs
qu'ils ont reçus ont le même effet que les décisions de la
commission elle-même.
M. Jolivet: Effectivement, comme il est écrit là,
le 42 n'y est pas.
La Présidente (Mme Dionne): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Jolivet: Oui, adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Est-ce que l'article est
adopté? L'article 52, tel qu'amendé?
M. Jolivet: En fait, ce sont les dispositions qui vont
régir les décisions de la commission qui s'appliquent aux
décisions du juge de courses ou de paddock qui découlent de ce
qu'on leur a donné comme délégation de pouvoirs.
M. Pagé: C'est cela.
M. Jolivet: C'est pour s'assurer qu'il n'y a personne qui peut
contester. Si ce n'était pas là, est-ce que cela aurait des
effets? Est-ce que des gens pourraient contester?
M. Pagé: M. Cavanagh va répondre.
La Présidente (Mme Dionne): M. Cavanagh.
M. Cavanagh (Robert): Les articles 41 à 44 sont des
pouvoirs d'exécution, si vous voulez, que la commission a et qu'on
donnera aussi au Juge de courses parce qu'il a la même Juridiction, mais
à un premier niveau La commission l'a en appel, mais encore faut-il
qu'il puisse exécuter les décisions à un premier
niveau.
M. Jolivet: En fait, cela veut dire que s'il n'était pas
là, il y aurait un problème. Il y a des gens qui pourraient dire
que ce n'était pas à eux de le faire et ils pourraient contester
la personne qui l'a fait.
M. Cavanagh: D'une part, et le Juge n'aurait pas de pouvoir pour
faire appliquer sa décision. Tout le monde irait en appel tout de suite
à la commission.
M. Jolivet: D'accord.
M. Cavanagh: On veut armer le juge. Une fois qu'on lui a
donné les pouvoirs de juger, on veut l'armer de moyens pour
l'exécution de sa décision, comme ceux de la commission. C'est
une parité.
M. Jolivet: Cela va.
La Présidente (Mme Dionne): Merci, M. Cavanagh. C'est
adopté, tel qu'amendé?
M. Jolivet: Oui.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 53?
M. Pagé: À l'article 53, Mme la Présidente,
on vient préciser les cas où une personne peut demander à
la commission de réviser une décision d'un juge de courses. On
sait que c'est sur une question d'interprétation des règles que
cela peut être demandé; sur l'admissibilité, l'inscription,
la mise en nomination d'un cheval à une course ou sur la permission pour
un cheval ou pour une personne qui conduit ou monte un cheval de prendre part
à une course en conséquence d'un manquement à une
règle commise par un titulaire de licence déterminé par
les règles; sur la validité d'une offre d'achat d'un cheval qui a
pris part à une course; comportant une disqualification ou une
rétrogradation d'un cheval pour les motifs déterminés par
les règles;
En fait, c'est l'ensemble des cas où une personne peut demander
à la commission de réviser la décision d'un juge de
courses.
M. Jolivet: Une disqualification, cela va, je comprends ce que
cela veut dire, mais par rétrogradation, vous entendez quoi?
M. Pagé: C'est le recul du cheval. Par exemple, si le
cheval a terminé le premier.
M. Jolivet: Le premier par rapport... D'accord.
M. Pagé: On le recule septième ou sixième.
M. Jolivet: D'accord.
M. Pagé: II y a un papillon, Mme la Présidente.
L'article 53 serait modifié par l'insertion à la deuxième
ligne du paragraphe 2°, après le mot "permission" des mots "ou
l'empêchement".
Cela ne fait que reprendre la réglementation actuelle.
M. Jolivet: Vous dites? Je ne sais pas si c'est moi...
Peut-être parce qu'il est mal écrit. D'accord, c'est correct. Il
est rapetissé, alors je pensais que c'était le même.
M. Cavanagh: Les lignes ne marchent pas.
M. Jolivet: Ah! elles ne marchent pas? Donc, vous entendez quoi
par empêchement?
M. Pagé: M. Raymond.
M. Raymond: C'est la définition de ce qui existe
actuellement. C'est une plainte. C'est empêcher un cheval de participer
à une course, à la suite d'une infraction qui peut être
commise par...
M. Jolivet: Avant le début de la course.
M. Raymond: C'est cela. On peut l'empêcher de participer
à une course comme on peut lui permettre de participer à une
course, par suite d'une infraction. D'accord?
M. Jolivet: Quelles sont les sortes d'infractions qui peuvent
être commises, communément, que vous avez dans les plaintes comme
celles-là, avant le début des courses?
M. Pagé: Pour empêchement? M. Jolivet:
Oui.
M. Pagé: Par exemple, un cheval est inscrit dans une
course, je ne sais pas, de non-gagnant de 5000 $ à vie. Au programme, il
apparaît qu'il a gagné 4700 $. Donc, il avait le droit de
s'inscrire dans cette course, sauf qu'il est constaté que la
participation du cheval à une course donnée n'a pas
été Inscrite et qu'effectivement il n'a pas 4700 $ de
gagnés, mais plutôt 5400 $; A pourrait être
empêché de participer dans cette catégorie de course.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Laviolette. (16 h 30)
M. Jolivet: II y a d'autres occasions.
M. Pagé: C'est un exemple. Il y a plusieurs exemples.
M. Jolivet: Est-ce que vous avez à l'esprit d'autres
exemples que vous connaissez?
La Présidente (Mme Dionne): M. Raymond.
M. Raymond: D'empêchement de participer à une
course?
M. Jolivet: Oui, avant le début de la course.
M. Raymond: Par exemple, un secrétaire de course qui, pour
favoriser quelqu'un, commettrait une infraction. Il a reçu, par exemple,
l'inscription en retard et il la met dans le paquet.
M. Pagé: II l'inscrit quand même.
M. Jolivet: II l'inscrit quand même. Alors, on dit: Un
instant, vous n'avez pas d'affaire là.
M. Raymond: II favorise quelqu'un. Le cheval n'aurait pas
dû partir, mais il part quand même. Ou il donne une date, de
préférence, qui n'existe pas.
M. Jolivet: L'empêchement pourrait-il se faire dans... Non,
cela devient de la disqualification ou de la rétrogradation si le cheval
a quand même participé.
M. Raymond: S'il a participé, cela devient de la
disqualification. Évidemment, s'il n'a pas participé, c'est du
retrait ou...
M. Jolivet: L'empêchement, c'est avant; la
disqualification, c'est après et, entre les deux, il peut y avoir
rétrogradation à cause du coup de fouet dont on parle
ailleurs.
M. Raymond: II peut y avoir de l'obstruction lors d'une
course.
M. Jolivet: D'accord.
La Présidente (Mme Dionne): L'amendement est
adopté?
M. Jolivet: Oui.
La Présidente (Mme Dionne): ...et l'article 53 tel
qu'amendé est adopté.
M. Jolivet: Oui
La Présidente (Mme Dionne): L'article 54. M. le
ministre.
M. Pagé: C'est la même chose que tout à
l'heure. Cela vient conférer le droit pour une personne de demander la
révision, par la com- mission, d'une décision rendue par un juge
de paddock, cette fois-ci.
M. Jolivet: C'est de la concordance. M. Pagé: C'est
cela. M. Jolivet: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): L'article est
adopté.
L'article 55?
M. Pagé: À l'article 55, on réfère
à une description qui reprend le contenu de l'article 357 des
règles sur les courses de chevaux de race "standardbred". Il est
pertinent d'insérer cet article dans la loi puisqu'il affecte le droit
des parties. Cet article 357 mentionnait qu'une personne fait appel à la
régie en produisant la formule d'avis d'appel prescrite, dûment
complétée à un juge de courses ou au secrétaire de
la régie dans les deux jours qui suivent celui où on lui a
communiqué la décision dont il y a appel. Ce délai est de
rigueur. C'est ainsi que la demande de révision est formée par la
production d'une formule d'avis, etc. La commission délivre une copie de
la formule d'avis de révision qu'elle reçoit à toute
personne intéressée. Le dossier relatif à cette
décision est alors transmis à la commission. C'est une
règle maintenant prévue dans le texte de la loi.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: C'est une règle qui existe actuellement.
M. Pagé: Oui.
M. Jolivet: C'était sept jours. Est-ce que c'est...
M. Cavanagh: II y a une erreur dans le document que vous avez. Il
ne faut pas lire deux, mais sept, dans la colonne de droite, à l'article
357.
M. Pagé: C'est cela.
M. Jolivet: J'ai bien sept.
M. Pagé: C'est sept. Excusez-moi.
M. Cavanagh: D'accord.
M. Jolivet: Dans les sept jours. Est-ce que le nombre de jours,
sept, c'est bien le délai qui est prévu actuellement?
M. Pagé: Et cela ne change pas.
M. Jolivet: Donc, il n'y a pas de problème
majeur. Ce n'est pas un délai qui est trop court.
C'est un délai raisonnable. Habituellement, ils sautent tout de
suite sur l'occasion et, la journée suivante, ils font leur demande de
révision.
M. Pagé: Oui.
M. Jolivet: D'accord.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté. L'article 56?
M. le ministre.
M. Pagé: À l'article 56, Mme la Présidente,
la décision d'un juge est exécutoire immédiatement afin
d'éviter que la demande de révision ne serve de mesure dilatoire
pour retarder l'application d'une décision. C'est ainsi qu'on dit: "La
décision du juge des courses ou du juge de paddock a effet
immédiatement, malgré une demande de révision, à
moins que la commission n'en ordonne la suspension "
Lorsque le juge des courses ou de paddock a à rendre une
décision, comme je le disais tantôt, le caractère
immédiat est important et il ne faudrait pas que l'appel
présenté a la commission suspende automatiquement la
décision rendue par le juge des courses ou de paddock parce qu'une
personne pourrait s'en servir comme moyen purement et simplement dilatoire.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: Est-ce que cela a pour but d'éviter une sorte
de vide juridique entre...
M. Pagé: Ce n'est pas seulement ça. M. Jolivet:
Non, c'est plus que ça.
M. Pagé: C'est pour s'assurer que les règles du jeu
s'appliquent. La course, elle se tient dans la neuvième course du
programme et, à 19 h 30 le soir, le juge des courses ou le juge de
paddock décide telle chose. Il faut que cela s'applique.
M. Jolivet: II faut que cela s'applique. N'y a-t-il pas un
danger?
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: Une décision est rendue, elle doit s'appliquer
jusqu'à ce qu'une décision de la commission vienne infirmer ou
confirmer la décision rendue. Donc, il ne faut pas qu'il y ait de vide
juridique permettant une contestation.
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Pagé: II n'y en a pas de vide juridique et il ne faut
pas qu'il y en ait non plus.
M. Jolivet: C est dans le but d'éviter cela.
M. Pagé: C'est cela.
M. Jolivet: D'accord.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté?
M. Jolivet: Oui.
Licences
La Présidente (Mme Dionne): L'article 57.
M. Pagé: À l'article 57, Mme la Présidente,
on indique que c'est le règlement sur les courses de chevaux de race
"standardbred" qui détermine actuellement qui doit détenir une
licence pour exercer des activités sur une piste de course.
Dorénavant, c'est la loi qui déterminers quelles sont les
fonctions qui exigent obligatoirement de leur titulaire la possession d'une
licence. Comme exemple, la licence de piste de courses, on y
réfère ici à l'article 57. La licence de courses, on va y
référer à l'article 58 et la licence de juge des courses,
à l'article 59 et la licence de juge de paddock à l'article
60.
C'est ainsi qu'on peut lire à l'article 57: "Une personne qui
exploite une piste de courses doit être titulaire d'une licence de piste
de courses. "Une piste de courses est un lieu où une course de chevaux
est tenue, y compris les enclos, paddocks, gradins, aires de stationnement,
tribunes, bureaux et autres locaux mis à l'usage des personnes qui
participent à une course ou à l'entraînement de chevaux de
courses ou fréquentent les lieux."
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: Oui, j'ai une question. On dit qu'une personne qui
exploite une piste de courses doit être titulaire d'une licence de piste
de courses. C'est la commission qui donne cette...
M. Pagé: Exemple concret: La piste de courses de
Québec, comme on le sait, a actuellement une licence qui est
délivrée en vertu des lois fédérales et elle a
aussi une licence qui est délivrée par la régie.
M. Jolivet: C'est cela. Ce sont deux licences, l'une
fédérale et l'autre provinciale.
M. Pagé: C'est cela. L'une pour l'aspect course et l'autre
pour l'aspect pari.
M. Jolivet: D'accord. Cela ne se superpose pas. J'avais un
problème, parce que le gouvernement fédéral donne un
permis et le gouvernement provincial le refuse. Est-ce que cela pourrait
arriver...
M. Pagé: Cela pourrait arriver, mais c'est bien
hypothétique. Si, par exemple, une personne, une entité ou un
groupe décidait de construire une piste de courses pour y pratiquer
l'activité et que la Commission des courses de chevaux du Québec
décide de lui autoriser un permis, il pourrait faire courir des chevaux,
sauf qu'il n'y aurait pas de pari.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: C'est pour cela... Là, je ne veux pas que le
ministre m'accuse d'avoir l'esprit tordu. Je veux juste bien comprendre.
M. Pagé: Je prévois déjà la question.
M. Jolivet: Allez-y donc. C'est laquelle?
M. Pagé: Là, vous voulez me demander si, par
exemple, sur la rive sud de Montréal, les gens aménageaient une
piste de courses, j'allais être disposé à délivrer
un permis?
M. Jolivet: Non, ce n'est pas celle-là du tout. C'est
là qu'il est encore plus tordu que vous ne pensez.
M. Pagé: Ah! mais c'est parce que je vous connais bien ou
je ne vous connais pas assez bien! Ha, ha, ha!
M. Jolivet: Ce n'était pas celle-là du tout. Ce que
je veux dire, c'est que le ministre est en négociation avec la
corporation Campeau. Le ministre pourrait-il, à ce moment-là,
utiliser cette possibilité de la commission pour dire: Je vais faire -
je ne veux pas dire motion - pression peut-être sur la commission pour
qu'elle vous refuse le permis de paris, alors, la négociation va
être plus facile pour moi?
M. Pagé: Le ministre ou la commission n'a pas à se
référer au gouvernement fédéral pour les permis de
paris.
M. Jolivet: C'est ce que je dis. Ils peuvent avoir le permis de
courses par le gouvernement fédéral et le ministre...
M. Pagé: Non, le permis de paris du gouvernement
fédéral, parce que les paris sont de juridiction
fédérale en vertu de l'article 9 de la loi.
M. Jolivet: Oui, c'est cela, du Code pénal... L'autre, le
ministre en ce qui concerne la commission, doit donner une licence pour
fonctionner, pour le fonctionnement. À ce moment-là, le ministre
pourrait dire: Je ne te permets pas de fonctionner. Alors...
M. Pagé: Oh! mais une piste de courses, pour que le permis
soit délivré et maintenu, doit répondre à certains
critères et si, pour un objectif de pure et simple négociation ou
quoi que ce soit, la commission ou le ministre décidait de retirer le
permis d'un organisme qui répond aux critères et aux normes, il
pourrait être l'objet d'un mandamus ou d'amendement. Deuxièmement,
il pourrait être l'objet de poursuites.
M. Jolivet: Donc, autrement dit, il n'a pas à
s'inquiéter, même si, d'un bord, on a quasiment le monopole et, de
l'autre, juste la pression morale.
M. Pagé: Non, c'est une question de droit. Il s'agit de
répondre à des critères qui correspondent à des
règlements et des lois.
M. Jolivet: Non, la question qui était posée... Les
gens disent: Pourquoi...
M. Pagé: Par qui?
M. Jolivet: Par les journalistes qui enquêtent, qui
vérifient et qui cherchent, et c'est normal. La question posée
par bien du monde, d'une façon ou d'une autre... On dit que dans la
négociation actuelle, c'est un monopole qui existe. Là, j'ai
répliqué que le monopole est le même si on le
considère comme égal et équitable envers tout le monde
aussi bien à Jonquière, à Trois-Rivières à
Connaugh Park et ailleurs dans le sens suivant: C'est que dans un
arrondissement de 80 kilomètres ou 50 milles, il ne peut pas y avoir
plus qu'une piste de courses ayant un permis...
M. Pagé: il peut y avoir plus qu'une piste de courses en
droit, mais il ne peut pas y avoir plus qu'un permis pour des paris.
M. Jolivet: Oui, d'accord. Je parle des paris. Je vais me
resaisir en disant que...
M. Pagé: Ou encore il ne peut y avoir plus d'un permis
pour des paris...
M. Jolivet: ...sur un territoire.
M. Pagé: ...non seulement sur le territoire, mais pour les
mêmes périodes à l'intérieur du rayon de 80
kilomètres. Le plus bel exemple est Connaugh Park par rapport à
Rideau Carteton qui est à côté.
M. Jolivet: D'accord. Parce qu'ils ne sont pas en même
temps...
M. Pagé: Non, Connaugh Park fonctionne du 5
décembre jusqu'à la fin de mai, si ma mémoire est
fidèle, alors que Rideau Carieton fonctionne du mois de mai jusqu'au
mois de décembre.
M. Jolivet: En fait, c'est un seul permis qui est divisé
en périodes et donné à deux pistes de courses
différentes.
M. Pagé: C'est cela.
M. Jolivet: Quand les gens disaient qu'il y avait un monopole, je
pense qu'il y a un monopole dans la mesure où la loi prévoit que
c'est dans une période de temps qu'il doit y avoir une seule place
où des paris sont possibles. Dans ce contexte, c'est la même chose
pour Jonquière et pour Trois-Rivières. Pour ma part, ce n'est pas
une question de monopole, c'est une question de droit qu'ils ont de pouvoir
répondre aux critères d'admissibilité. Une fois que c'est
fait, le reste fait partie de la négociation.
M. Pagé: C'est cela. Adopté, Mme la
Présidente.
M. Jolivet: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 57 est
adopté. Article 58?
M. Pagé: L'article 58 fait référence au
commentaire préliminaire que je faisais, à savoir qu'une personne
qui tient une course de chevaux doit être titulaire d'une licence de
piste de courses.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: On verra quelle est la pénalité si elle
le fait sans permission.
M. Raymond: Oui, c'est plus loin dans la loi.
M. Jolivet: Oui, c'est ce que je dis.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 58 est-il
adopté?
M. Jolivet: Oui, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Dionne): Article 59?
M. Pagé: L'article 59 dit: "Une personne qui exerce la
fonction de juge des courses doit être titulaire d'une licence de juge
des courses."
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: On a dit hier que ce n'était pas le ministre
qui les signait.
M. Pagé: Bien oui.
M. Jolivet: Oui, mais il les faisait signer.
M. Pagé: Non, non, il les signe lui-même.
M. Jolivet: Ah! vous signez tout cela.
M. Pagé: Tous les permis au ministère de
l'Agriculture sont signés par le ministre.
M. Jolivet: Tout est signé. Adopté quand
même.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté.
M. Pagé: Entre autres, généralement quand le
ministre quitte la session - je ne peux pas parler pour mon
prédécesseur, mais je parle pour moi - j'ai des centaines de
permis à signer dans le temps des fêtes parce que,
généralement, tous les permis sont datés du 1 er
janvier.
M. Jolivet: Apportez cela en Floride. Allez-vous en Floride?
M. Pagé: Non. Je profite de l'hiver
québécois dans les montagnes de Portneuf?
La Présidente (Mme Dionne): Article 60?
M. Jolivet: Mais d'une façon ou d'une autre, je peux dire
que votre prédécesseur était un homme qui, semble-t-il,
lisait et signait tout.
M. Pagé: Oui, et moi aussi. C'est long. C'est bon.
La Présidente (Mme Dionne): Article 60? M. Jolivet:
Cela va.
M. Pagé: À l'article 60, c'est la même
chose.
M. Jolivet: C'est la suite. Quand on l'a accordé au
départ, il faut l'accorder par la suite, par article.
M. Pagé: Oui.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté. Article 61?
M. Pagé: À l'article 61, on dit que c'est le
gouvernement qui va continuer à déterminer par règlement
quelles sont les autres fonctions reliées aux courses, à
l'élevage ou à l'entraînement qui exigent de leur titulaire
l'obligation de détenir une licence.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: D'accord.
M. Pagé: Cela reprend les dispositions
actuelles de la loi qui étaient à l'article 34.
M. Jolivet: C'est "toute autre personne" dont on parlait tout
à l'heure.
M. Pagé: C'est cela. Exactement.
M. Jolivet: Personne ne peut être sur un lieu où des
courses se tiennent sans avoir l'assurance qu'il possède une licence
pour ce faire.
M. Pagé: Cela dépend. Les spectateurs n'en ont pas
besoin.
M. Jolivet: Je n'ai pas dit...
M. Pagé: Vous avez dit: Personne...
M. Jolivet: J'ai dit: Sur une piste de courses. Je n'ai pas dit:
A l'extérieur...
M. Pagé: Non, mais si on regarde la définition
d'une piste de courses, cela inclut les paddocks, les estrades, etc..
M. Jolivet: Ah bon! C'est parce que, quand on a parlé de
la piste de courses, hier, on a parlé de tout ce qui l'entoure. C'est
pourquoi j'ai pesé mes mots. Une piste de courses est là
où la course se faisait...
M. Pagé: D'accord. Là où le cheval court,
cela prend des gens qui ont des licences.
M. Jolivet: Autour, les palefreniers et autres...
M. Pagé: Oui.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 61 est-il
adopté?
M. Jolivet: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Article 62?
M. Pagé: À l'article 62, on lit: "Une personne qui
exploite un commerce, sur le lieu d'une activité visée par la
présente loi et pour lequel une licence est prescrite par
règlement, doit être titulaire d'une telle licence." Les
restaurants, les bars, etc.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: Oui. On dit: Tout commerçant oeuvrant sur le
site d'une piste de courses doit être titulaire d'une telle
licence...
M. Pagé: Quel article, M. le député? M.
Jolivet: L'article 62.
M. Pagé: Oui.
M. Jolivet: On dit: "Une personne qui exploite un commerce, sur
le lieu d'une activité visée par la présente loi et pour
lequel une licence est prescrite par règlement, doit être
titulaire d'une telle licence." Quand on parle de commerce, de quel commerce
parle-t-on? Cela veut-il dire la personne qui va vendre des patates frites?
M. Pagé: Les restaurants, les bars, ceux qui fournissent
des équipements, le forgeron, ceux qui vendent le foin, etc. (16 h
45)
M. Jolivet: Cela veut-il dire que c'est sur le terrain incluant
le stationnement, etc.? Cela veut dire que tous ceux qui sont en dehors du
terrain prévu par le permis accordé pour la piste de courses,
Incluant les installations et autres. Comme à Trois-Rivières,
c'est tout clôturé, par exemple.
M. Pagé: C'est cela.
M. Jolivet: À l'extérieur, ce sont les autres
règlements qui s'appliquent.
M. Pagé: De la ville.
M. Jolivet: C'est bien ceux qui sont à
l'intérieur.
M. Pagé: Du périmètre de la piste, si on
peut utiliser le terme.
M. Jolivet: Je n'ai pas visité toutes les pistes de
courses. Comme vous les avez visitées, semblerait-il, puisque vous nous
l'avez dit, est-ce que toutes les pistes de courses au Québec sont
clôturées?
M. Pagé: Non. Là où il y a des paris, les
courses doivent se tenir dans des endroits prévus à cette fin et
bien encadrés.
M. Jolivet: C'est bien limité. On sait quels sont les
commerces admissibles ou pas en vertu des licences octroyées.
M. Pagé: C'est cela. M. Jolivet: Cela va.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 62 est-il
adopté?
M. Pagé: À l'article 63, il y a un amendement, Mme
la Présidente.
La Présidente (Mme Dionne): Je n'ai pas entendu. L'article
62 est adopté, M. le député de Laviolette?
M. Jolivet: Oui, oui.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 63?
M. Pagé: L'article 63 a un libellé très
important, lui aussi. Comme on le sait, c'est l'article 15 du règlement
sur les courses de chevaux de race "standardbred" qui permet de
reconnaître comme valable au Québec une licence
délivrée par une commission de courses située à
l'extérieur.
Ce principe de réciprocité qu'on introduit par l'article
63 permet notamment à des coureurs de l'extérieur de s'inscrire
à une course au Québec sans devoir attendre les délais
normaux d'obtention d'une licence. L'article 63 du projet de loi exige
cependant du requérant qu'il ne soit pas sur le coup d'une suspension de
la licence qui lui a été délivrée à
l'étranger.
Concrètement, cela veut dire qu'avant la disposition de cette
mesure on pouvait exiger de la part d'un coureur étranger qu'il
détienne sa licence du Québec. Ce qu'on introduit par la
modification ou par le nouveau libellé de l'article 63, c'est une norme
de réciprocité qui permettra... exemple concret, si le conducteur
international qui a une réputation internationale, qui est connu, parce
que vous savez, M. le député, qu'il est fréquent qu'un
conducteur de chevaux de courses peut conduire jusqu'à trois pistes
différentes en Amérique du Nord dans la même
journée. Cela arrive.
On a la visite dans une course particulière à
Québec, à Montréal ou à Trois-Rivières,
à Jonquière ou à Connaugh Park de Stanley Dancer par
exemple, qui est un maître dans la conduite des chevaux de course, puis
il arrive quelqu'un au paddock qui dit: Un instant, il n'a pas sa licence. Ce
qui obligeait des formalités, etc. On simplifie, on introduit une notion
de réciprocité, à savoir que si la personne de
l'extérieur vient chez nous courir, que cette personne possède
une licence délivrée en vertu d'un organisme de contrôle de
l'industrie des courses et que cette personne a répondu à ces
critères, elle sera acceptée chez nous, pour autant cependant que
les conducteurs du Québec qui se rendront à cette piste ou encore
dans l'État américain avec lequel on a une
réciprocité ait le même traitement. C'est ce qui est
prévu à l'article 63. Là, il y aurait un amendement et je
demanderais à M. Cavanagh de le lire.
La Présidente (Mme Dionne): M. Cavanagh.
M. Cavanagh: La Régie des loteries et courses nous a
demandé récemment, après le dépôt du projet
de loi, de concourir à une position ontarienne et qui s'en vient
nord-américaine, de la réciprocité pure, sans la norme de
dix jours qu'on avait effectivement...
M. Jolivet: Vous enlèveriez la norme de dix jours? C'est
cela?
M. Cavanagh: Le but de l'amendement, c'est cela. J'ai ici la
réglementation ontarienne et on nous dit effectivement qu'en
Amérique du Nord cela s'en vient comme cela. Ici, on parle de ce qui est
reconnu en Amérique du Nord et on souscrirait, nous, pendant que la loi
passe, à la mesure qui a été adoptée en
Ontario.
M. Jolivet: Au lieu de faire une autre loi d'un article, on est
mieux de le faire tout de suite.
M. Cavanagh: Oui, c'est cela.
M. Pagé: En Ontario, la ministre...
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Pagé: On a le document ici: The Ontario Racing
Commission qui dit que...
M. Jolivet: Pour les lévriers?
M. Pagé: Sous la signature du ministre de la Consommation
et du Commerce qui a la responsabilité de la commission de courses de
l'Ontario. On a cette notion qui est introduite depuis le 1er avril 1987.
M. Jolivet: Ce n'est pas le ministre de l'Agriculture en
Ontario?
M. Pagé: Non.
M. Jolivet: II faudra qu'ils changent leur loi au plus vite,
d'après les renseignements que vous m'avez donnés.
M. Pagé: C'est un seul ministre là.
M. Jolivet: Ah oui!
M. Pagé: Ce n'est pas trois.
M. Jolivet: II n'y a pas de James Crawford qui s'inscrit
actuellement.
M. Pagé: James Crawford, on ne l'a pas dans cela.
M. Jolivet: II y a Stanley, mais pas James.
M. Pagé: Vous savez que les francophones du Québec
ont une crédibilité très forte dans l'industrie des
courses.
M. Jolivet: Vos représentants ne savent peut-être
pas la farce qu'on fait. James Crawford, c'est à propos des...
M. Pagé: Vous ne connaissez pas James Crawford, M.
Cavanagh. M. Cavanagh ne connaît
pas James Crawford!
M. Jolivet: II va falloir lui en parler.
M. Pagé: James Crawford était un gentilhomme qui
avait la générosité facile entre 1820 et 1826. C'est lui
qui distribuait les terres au Québec.
M. Jolivet: La colonisation.
M. Pagé: I! s'était attribué, apparemment,
un statut d'agent des terres sans qu'il le soit, tant et si bien
qu'aujourd'hui, au Québec, il y a des milliers de personnes qui habitent
une maison, une résidence, sur un terrain, qui invoquent le fait que M.
James Crawford avait donné au père de
l'arrière-grand-père tel lot, alors que M. James Crawford
n'était pas habilité à le faire. Cet obiter dictum
étant terminé, on va revenir au texte de l'article 63.
La Présidente (Mme Dionne): L'amendement se lit comme
suit.
M. Jolivet: Je pense qu'il y avait autre chose à dire
à l'article 63.
Une voix: Non, c'était cela. M. Pagé: Non,
c'était tout.
M. Jolivet: Autrement dit, c'est profiter de la circonstance
compte tenu des relations que vous avez avec les autres. Ma question portait
sur les dix jours, mais si les dix jours tombent, cela veut dire que toute
personne, pour autant qu'elle présente son certificat avec une licence
ontarienne, américaine ou autre, pourra courir pour autant qu'il y a
réciprocité pour les Québécois à cet
effet.
M. Pagé: Pour autant qu'il y a une entente de
réciprocité entre la Commission des courses de chevaux du
Québec et l'organisme qui a juridiction dans l'État où ce
conducteur est enregistré.
M. Jolivet: Actuellement, les personnes doivent faire une demande
avant de courir.
M. Pagé: Oui.
M. Jolivet: Cela veut dire que vous n'avez pas mis en place de
système qui vous permet de vérifier si la licence qui vous
amène est bonne ou pas.
M. Pagé: Oui, oui.
M. Jolivet: Vous l'avez actuellement.
M. Pagé: À titre d'exemple concret, on sait
qu'Hervé Filion fait de la course maintenant aux
États-Unis et qu'il est enregistré dans tel État
américain à telle commission.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: Je posais la question suivante. Avant, il fallait
qu'ils fassent une demande; donc, on n'avait pas besoin de faire les
vérifications qui s'imposaient pourvu qu'ils répondaient aux
demandes faites par le Québec.
M. Pagé: C'est cela.
M. Jolivet: Étant donné qu'une
réciprocité va s'établir, il va donc y avoir des contacts
différents qui vont s'établir, pour s'assurer qu'en pitonnant,
comme on dit, sur la machine, on sache que la personne est vraiment
inscrite.
M. Pagé: Jusqu'à maintenant, on
référait à ce qu'on appelle l'Association canadienne du
trot et amble, la Canadian Trotting Association, qui a des registres, qui est
un organisme qui a juridiction et qui certifie des choses, dont les
conducteurs, les détenteurs de licence, etc. La Canadian Trotting
Association est en contact avec l'association similaire aux États-Unis.
On va continuer à s'y référer. Cependant, on se donne, par
cet article, le pouvoir d'établir une notion de
réciprocité avec des commissions de courses ou des organismes
habilités à contrôler les courses dans les États
américains et dans les autres provinces canadiennes pour faciliter les
contacts. C'est ainsi qu'on va être capables d'assouplir les normes et la
paperasse pour ces gens-là.
M. Jolivet: À ce moment-là, ils n'auront pas
à demander pendant dix jours. Donc, c'est automatique.
M. Pagé: C'est cela. L'amendement a-t-il été
présenté?
M. Jolivet: Oui.
La Présidente (Mme Dionne): L'amendement n'a pas
été lu.
M. Pagé: il faudrait le lire.
M. Jolivet: Ce serait bien que vous le lisiez.
M. Pagé: On vous invite à le lire, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Dionne): Pour l'enregistrement du
Journal des débats. Le premier alinéa de l'article 63 est
remplacé par le suivant: "Le titulaire d'une licence
délivrée par un organisme situé hors du Québec pour
l'exercice d'une fonction ou d'une occupation pour laquelle une licence est
prescrite par la présente loi ou ses règlements peut, sauf dans
les cas prévus à
l'article 77 ou d'une suspension de ses droits par l'organisme, exercer
cette fonction ou cette occupation au Québec."
Est-ce que l'amendement est adopté?
M. Jolivet: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Est-ce que l'article 63 tel
qu'amendé est adopté?
M. Jolivet: Cela veut dire que le premier alinéa est
modifié et que le deuxième demeure le même. Le
deuxième alinéa se lit: "Le premier alinéa ne s'applique
qu'à la condition, qu'au lieu de cet autre organisme, le même
privilège soit accordé au titulaire d'une licence
délivrée par la commission."
Une voix: Cela demeure.
M. Jolivet: Cela demeure. Où la réciprocité
est-elle inscrite? On dit: "Le titulaire d'une licence délivrée
par un organisme situé hors du Québec". C'est là que la
négociation va s'entreprendre. Nous, on place un article là et,
comme on dit, cet article ne s'appliquera que lorsqu'on aura la
réciprocité.
M. Raymond: C'est ce qu'il y a là.
M. Jolivet: Ah! c'est ce qu'il y a. D'accord.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: Ah! d'accord. "Le premier alinéa ne s'applique
qu'à la condition, qu'au lieu de cet autre organisme..." Ah! d'accord.
Mon Dieu! C'est parce que je le lisais en français, et le mot "lieu"
pour moi, ce n'était pas le lieu physique. Je lisais "qu'au lieu de cet
autre organisme".
M. Raymond: À la place de... Mais c'est le lieu
physique...
M. Pagé: Non, c'est au lieu, à l'endroit...
M. Jolivet: D'accord.
M. Raymond: Au lieu et place...
M. Jolivet: Ce n'est pas au feu et lieu, parce qu'il n'ira pas
prendre une bière après. Adopté tel qu'amendé.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté tel
qu'amendé. D'accord. Article 64?
M. Pagé: L'article 64 dit que l'article 6 du
règlement sur les courses de chevaux de race "standardbred"
détermine actuellement que, dans les cas de compagnies, les
administrateurs et les principaux actionnaires doivent également
détenir une licence qui satisfait aux conditions d'obtention de
celle-ci. Là, il y a toutes sortes de conditions. Par exemple, si une
personne a été reconnue coupable d'un acte criminel relatif aux
jeux et paris, il est certain qu'elle peut être limitée ou
même se voir interdire l'octroi d'un permis ou d'une licence. C'est ainsi
que l'on dit à l'article 64: "Dans le cas où la personne qui doit
être titulaire d'une licence est une personne morale ou une
société, doivent être titulaires de la licence, en outre de
la personne morale ou de la société, chacune des personnes
déterminées par règlement."
M. Raymond: Ce sont les administrateurs de la compagnie.
M. Pagé: C'est cela.
M. Jolivet: Cela veut dire qu'elles sont individuellement et
collectivement responsables...
M. Raymond: Elles doivent remplir les conditions qui
s'imposent...
M. Pagé: C'est-à-dire que chacune des personnes
nommées par le règlement, par exemple les administrateurs, doit
remplir les conditions à l'obtention d'une licence particulière
qui leur est exigée. Le danger serait que la compagnie soit un
"front"...
M. Jolivet: Oui. Comme Canada 646 42... M. Pagé: Un
écran.
M. Jolivet: II faut donc que chacune des personnes ait
l'autorisation pour fonctionner...
M. Pagé: C'est cela.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté?
M. Jolivet: Une société en commandite dans ce
sens-là, que viendrait-elle faire? Si vous avez dans cette
société en commandite 50 avocats, 10 médecins, 30
notaires, chacune de ces personnes...
M. Pagé: Pas de députés, ils n'auraient pas
les moyens.
M. Raymond: Ils seraient peut-être les commandités
et non les commanditaires.
M. Pagé: En fait, ce sont les administrateurs. Le
règlement n'est pas terminé, mais ce seraient les administrateurs
des commandités qui devraient...
M. Jolivet: Les administrateurs des conseils d'administration et
non pas tous les autres, cela n'aurait pas de bon sens.
M. Pagé: Ah non, non! Cela deviendrait fastidieux.
M. Jolivet: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 64 est
adopté?
M. Jolivet: Oui.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté. Article 65? M.
le ministre.
M. Pagé: L'article 65 parle de l'exigence d'une
assurance-responsabilité qui peut dépendre du type de licence, du
montant de la couverture, de l'importance de la responsabilité civile
découlant des activités autorisées par la licence.
Dorénavant, ce seront les règles qui détermineront
à l'avance les cas où une assurance-responsabilité sera
exigée. Une assurance-responsabilité est exigée dans
d'autres secteurs comme celui de la Loi sur les grains, par exemple.
C'est ainsi qu'à l'article 65, on dit: "La personne qui demande
une licence ou qui en est titulaire doit, dans les cas et pour les licences et
catégories de licences déterminés par les règles,
avoir et maintenir, pour la période de validité de cette licence,
une assurance-responsabilité ou une autre forme de protection que la
commission peut juger satisfaisante, d'un montant qui lui permette de faire
face à une réclamation découlant de sa
responsabilité civile."
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: Mais cela ne vise pas seulement ceux qui participent
à la course et ceux qui la regardent, c'est à tout le monde. Si
quelqu'un s'enfarge dans un escalier mal entretenu en plein hiver, c'est
vraiment une responsabilité pour toute personne qui accède au
lieu physique de la piste de courses. D'accord.
M. Pagé: C'est cela.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 65 est-il
adopté?
M. Jolivet: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Article 66?
M. Pagé: À l'article 66, nous aurions un papillon
de sémantique.
M. Jolivet: Que vous pouvez corriger par vous-même, Mme la
Présidente, sans autorisation, si c'est vraiment de la
sémantique.
La Présidente (Mme Dionne): L'amendement se lit comme
suit: Remplacer, à la deuxième ligne de l'article 66, les mots
"pour la personne qui en est titulaire" par les mots "pour son titulaire".
M. Jolivet: Un instant! Vous me dites tout cela. Est-ce bien
l'article 66?
M. Pagé: L'article 66, deuxième ligne. M.
Jolivet: À la deuxième ligne...
M. Pagé: On devrait lire... L'article 65 a
été adopté, n'est-ce pas, Mme la Présidente?
M. Jolivet: Oui.
La Présidente (Mme Dionne): Oui, M. le ministre.
M. Pagé: D'accord. À l'article 66, on dit: "Lorsque
l'exercice des droits que confère la licence..."
M. Jolivet: C'est drôle, parce que vous dites de remplacer
la personne qui "en est titulaire" par les mots "pour son titulaire" et dans
mon texte, c'est écrit comme cela.
M. Cavanagh: Nous avons anticipé sur le papillon dans le
texte qui vous a été fourni.
M. Jolivet: Ah!
M. Cavanagh: II faut lire ici pour trouver l'erreur.
M. Pagé: II faut lire dans le texte déposé
à l'Assemblée nationale.
M. Cavanagh: On s'en excuse.
M. Jolivet: Ce n'est pas grave dans ce cas-là... (17
heures)
M. Pagé: Et tous les membres de la commission doivent
prendre acte des excuses formulées par l'honorable conseiller juridique
du ministère, pas de la régie, mais du ministère.
M. Jolivet: C'est très bien, cela.
M. Pagé: Ce n'est pas un crime de
lèse-majesté.
La Présidente (Mme Dionne): L'amendement est
adopté?
M. Pagé: Cela se réfère au cautionnement
exigé dans des cas des licences...
M. Jolivet: Ah oui!
La Présidente (Mme Dionne): Pour ce qui est de
l'article 66...
M. Jolivet: Maintenant, l'article 66. M. le
ministre.
M. Pagé: L'article 66, c'est comme la Loi sur les grains
et la loi sur la transformation des produits marins qui exigent
également une forme de cautionnement. On a les mêmes dispositions
ici qui prévoient les cas où on peut déposer un
cautionnement à la commission "dont celle-ci fixe le montant en tenant
compte de l'importance de ces responsabilités".
M. Jolivet: Actuellement, la loi agit de la même
façon?
M. Pagé: C'est l'article 47 de la loi actuelle.
M. Jolivet: C'est cela. Quel est le cautionnement demandé
actuellement?
M. Raymond: Actuellement, il y a l'article 47, mais il y a
également l'article 19 des règles de certification qui disent que
la régie peut exiger qu'une personne qui désire obtenir une
licence de course ou qui est titulaire d'une telle licence lui verse un
cautionnement lorsque, premièrement, il s'agit d'une première
demande; deuxièmement, lorsqu'elle ne détient pas un compte en
fidéicommis où doit être déposé l'argent des
bourses, etc. Il y a des cas prévus. Depuis la formation de la
régie, il n'y a pas eu de demandes, parce que les gens... Après
les premières demandes, évidemment, il n'y a pas eu d'autres. Les
gens avaient des comptes en fidéiommis et l'article n'avait pas eu
d'application. Cela, ce n'est pas appliqué jusqu'à maintenant
M. Jolivet: C'est pour garantir qu'ils ne partiront pas avec le
"cash".
M. Raymond: C'est une question de garantie, exactement.
M. Jolivet: Cela va. Il n'y a pas de problème. C'est
normal qu'on garantisse que les bourses soient versées.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté, M. le
député de Laviolette?
M. Jolivet: Oui.
La Présidente (Mme Dionne): Tel qu'amendé.
L'article 67, M. le ministre.
M. Pagé: À l'article 67, on a un papillon. On
remplacerait, à la deuxième ligne de l'article 67, après
le mot "pour", les mots "les âges". L'article se réfère
à l'obligation de subir un examen médical ou optométrique.
Cela peut dépendre du type de licence ou de l'âge du candidat. Par
exemple, l'examen de la vue pour un juge de courses.
Une voix:...
M. Pagé: Non, on ne fait passer d'examen de la vue aux
chevaux, madame!
M. Jolivet: Vous auriez dû écouter les insolences
à CHLN ce matin. Il voulait mettre des lentilles cornéennes
à un poisson dans une pisciculture, parce qu'il trouvait que l'eau
était trop ferreuse.
M. Pagé: Ah oui? Est-ce qu'il y a plusieurs poissons qui
se sont fait prendre?
M. Jolivet: ...la femme qui lui répondait. M.
Pagé: Alors...
La Présidente (Mme Dionne): On revient au papillon.
M. Pagé: On revient au papillon. On va lâcher les
poissons et on va revenir au papillon.
M. Jolivet: C'est écrit "pour la licence". On dit...
M. Pagé: L'article 67 se lirait comme suit: "Si elle est
appelée à prendre une part active aux courses de chevaux, elle
doit, pour les âges, les licences et catégories de licences
prévues par les règles, se soumettre à un examen
médical ou optométrique de nature prévue par les
règles ou fournir à la commission un certificat attestant qu'elle
a dans les six derniers mois subi avec succès un tel examen. "La
Commission peut requérir que l'examen soit fait par un médecin ou
un optométriste qu'elle désigne nommément et
rémunère ou par un médecin dont elle détermine la
spécialité."
M. Cavanagh: Le but de l'introduction du mot "âge", c'est
que la Charte des droits et libertés de la personne à l'article
10 dit que, si on veut faire une distinction fondée sur l'âge, il
faut le mentionner dans la loi. Or, pour les juges de courses et les juges de
départ qui fonctionnent avec des jumelles, avec leurs yeux, la
fréquence des examens optométriques augmente avec l'âge,
comme pour les permis de conduire. Alors, pour faire cette distinction
fondée sur l'âge, il fallait l'introduire dans la loi. La charte
l'exige.
La Présidente (Mme Dionne): Merci, M. Cavanagh.
M. Jolivet: J'essayais de le lire, parce que je ne faisais pas
référence aux autres articles, étant donné que j'ai
vos textes. Mais je me demandais qui s'était "si elle". Mais, là,
c'est si la personne qui est prévue à l'article 65.
M. Cavanagh: Oui.
M. Pagé: L'article 66.
M. Jolivet: L'article 65 ou 66?
M. Cavanagh: Oui, exactement. Oui, c'est la suite.
M. Jolivet: Non, l'article 65. Cela commence à l'article
65.
M. Cavanagh: C'est la personne et, ensuite, on le suit, oui.
M. Jolivet: Cela va. Il n'y a pas de problème.
La Présidente (Mme Dionne): L'amendement est
adopté?
M. Jolivet: La seule chose, c'est que je viens de noter le fait
qu'on fait des restrictions et qu'on n'utilise pas la clause "nonobstant", mais
on l'inscrit quand même dans le projet de loi. Quand on parlait des
droits et libertés, l'ancienne loi 62 parlait du "nonobstant certaines
choses". Au lieu de cela, vous l'introduisez dans l'article même.
M. Pagé: II n'y a pas de problème.
M. Jolivet: Je veux qu'on écrive ceci au Journal des
débats, Mme la Présidente. On a fait tout un plat avec le
fait qu'on avait une clause générale qui s'appelait la loi 62,
qui parlait de la clause "nonobstant" pour les droits et libertés. On a
fait un autre plat avec une autre loi. En fait, on en a fait, mais je remarque
qu'on l'introduit quand même, mais je voudrais bien que les gens sachent
qu'on introduit une clause qui fait restriction à la Charte des droits
et libertés de la personne. Il faut quand même bien dire qu'on
n'est pas dupes de la façon dont le ministre le fait, mais cela se fait
quand même. Si jamais on a besoin de l'indiquer, on indiquera que le
ministre le fait quand même.
M. Pagé: L'article étant adopté, Mme la
Présidente, et comme suite du commentaire du député, je
retiens de son commentaire qu'il y a beaucoup de plats et que l'Opposition s'y
met régulièrement les pieds.
M. Jolivet: Où cela? M. Pagé: Dans les
plats.
M. Jolivet: Bien non! Je dis simplement que vous avez
ajouté une restriction prévue et on me dit que, si on ne
l'inscrivait pas, cela viendrait à l'encontre de la Charte des droits et
libertés de la personne.
M. Pagé: Non, cela pourrait venir.
M. Jolivet: Je le sais. Mais à ce moment-là pour
être sûr que ce n'est pas pour cela, on l'inscrit.
M. Pagé: C'est cela.
La Présidente (Mme Dionne): L'amendement est
adopté? Je n'avais rien entendu.
M. Pagé: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): L'amendement est
adopté. L'article 67, tel qu'amendé, est-il adopté?
M. Jolivet: Pour le besoin, peut-être sur division,
l'amendement.
La Présidente (Mme Dionne): L'amendement est adopté
sur division.
M. Jolivet: L'article aussi.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 67, tel
qu'amendé, est adopté sur division.
M. Pagé: Article 68, Mme la Présidente. On sait que
l'article 38 faisait référence à l'émission de la
licence, des avis, etc. La nouvelle disposition reprend le contenu de l'article
38 actuel en y ajoutant des précisions susceptibles de mieux informer
les personnes intéressées. C'est pourquoi on y lit: "Lorsque la
commission reçoit une demande de licence de piste de courses, elle doit,
avant d'en décider, publier un avis de la demande et convoquer en
audience publique, si une objection lui est adressée conformément
à l'article 69, toute personne intéressée pour lui
permettre de se faire entendre. "L'avis est publié, aux frais du
demandeur, dans un journal de Québec, de Montréal et de l'endroit
où la piste de courses est située ou, s'il n'y en a pas, de
l'endroit le plus rapproché et il contient: "1° l'identification du
demandeur; "2° la nature de la demande; "3° la description de
l'emplacement de la piste de courses; "4° la mention du droit pour toute
personne qui le désire de faire connaître par écrit
à la commission son objection...", etc. "Au moins dix jours avant la
tenue de l'audience, la commission transmet au demandeur et à toute
personne qui a fait une objection, par courrier recommandé ou
certifié ou par signification à personne, un avis indiquant la
date, le lieu et l'heure qu'elle fixe pour la tenue de cette audience."
Alors, c'est l'encadrement du processus d'audition par la commission
dans le cas d'une requête visant la délivrance d'un permis de
piste de courses.
M. Jolivet: Donc, l'avis, ce n'est pas dans Le Journal, c'est
dans un journal?
M. Pagé: Dans un journal.
M. Jolivet: Est-ce que cela contient...
M. Pagé: Quoique Le Journal soit un très bon
journal.
M. Jolivet: Je ne dis pas cela, je dis que je ne veux pas faire
de discrimination. Quand on fait ces envois - actuellement on le fait en vertu
de la loi actuelle - est-ce qu'on peut me dire si on le fait aussi dans les
petits journaux ou juste dans les quotidiens?
M. Pagé: Cela pourrait être fait dans les petits
journaux ou dans les quotidiens, selon la région aussi.
M. Jolivet: Des fois, il y a des...
M. Pagé: II faut dire que cela se réfère
à la délivrance des permis de pistes de courses. On ne
reçoit pas de demandes souvent.
M. Jolivet: C'est cela. Alors, pas d'objection.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté?
M. Jolivet: Oui.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 69?
M. Pagé: À l'article 69, on dit: Toute personne qui
le désire peut, dans les quinze jours de la publication de l'avis de la
demande de licence de piste de courses, adresser à la commission un
document signé faisant état des objections qu'elle peut avoir
à la délivrance de cette licence..." Quiconque a, de bonne foi,
fait une telle objection ne peut être poursuivi en dommages en raison de
son objection. C'est pour protéger le droit à la personne qui
aurait une objection concernant cette requête de se faire entendre
librement.
M. Jolivet: Qui détermine la bonne foi dans cela?
M. Pagé: M. Raymond.
M. Raymond: Évidemment, c'est une question
d'interprétation des tribunaux qui, à un moment donné,
vont être obligés d'interpréter.
M. Jolivet: Je sais que cela existe dans la loi actuelle, mais je
me suis posé la question quand j'ai vu "de bonne foi". Une personne peut
toujours dire qu'elle est de bonne foi, alors que, au fond, elle ne l'est pas,
mais...
M. Raymond: Cela reste à l'appréciation des
tribunaux, à ce moment-là.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Lavioiette.
M. Jolivet: Pourquoi est-ce nécessaire de
l'écrire?
M. Pagé: Pour que cela puisse être
allégué s'il y a mauvaise foi.
M. Jolivet: C'est juste pour cela? M. Pagé: Oui.
M. Raymond: D'une part, et pour rassurer également les
gens qui peuvent faire des objections. C'est une question de
publicité.
M. Jolivet: Pour apeurer aussi la personne qui en fait une en lu!
disant: Si tu n'es pas de bonne foi, tu vas payer pour.
M. Raymond: Cela peut avoir un effet contraire
également.
M. Jolivet: D'accord.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté?
M. Jolivet: En fait, c'est cela, quinze jours. C'est la
même chose qu'on a dans la loi actuelle comme délai. Cela n'a pas
posé de problème. Je ne vois pas que cela en occasionnerait
là non plus. Donc, adopté.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 69 est
adopté.
L'article 70? M. le ministre.
M. Pagé: L'article 70, Mme la Présidente, fait
référence à la délivrance' de la licence par la
commission. La nouvelle disposition reprend avec plus de détails les
principales exigences pour l'obtention d'une licence. Ce sont des règles
de certification qui viennent préciser les exigences
particulières rattachées à chaque type de licence comme le
niveau de formation, l'âge et le coût de la licence.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Lavioiette.
M. Jolivet: On avait des règles ou des règlements,
l'une ou l'autre de ces possibilités, qui se voient inscrits dans la loi
pour les circonscrire dans une définition. Est-ce que c'est cela?
M. Pagé: M. Cavanagh.
La Présidente (Mme Dionne): M. Cavanagh.
M. Cavanagh: Le nouvel article 70 vient préciser ou vient
extraire les règles les plus importantes pour que les gens, à la
face même de la loi, sachent un peu à quoi s'en tenir. Pour les
détails, entre autres, l'âge, la fréquence de l'examen
optométrique, ce sont les règles qui viennent le
déterminer pour chacune des licences. Il y a une dizaine de licences.
Nous avons repris, de façon plus explicite, les grandes normes pour que
les gens sachent davantage à quoi s'en tenir. On se réfère
aux règles pour le détail.
M. Jolivet: On dit que la commission délivre une licence
sous réserve des normes de contingentement prescrites par
règlement. Qu'est-ce qu'on entend par des normes de contingentement?
C'est important. M. le ministre, je recommence. On dit, à l'article 70:
"La commission délivre une licence, sous réserve des normes de
contingentement prescrites par règlement." Qu'est-ce que vous entendez
par des normes de contingentement?
M. Pagé: M. Raymond va résumer ma
pensée.
La Présidente (Mme Dionne): M. Raymond.
M. Raymond: Des normes de contingentement, il peut y en avoir
dans l'émission ou la délivrance des licences de pistes de
courses. On en parlait tantôt. Si la commission émet ou
délivre des licences à cinq individus dans la région de
Québec, évidemment le contingentement va faire en sorte qu'aucune
des pistes va fonctionner. Il va falloir établir des secteurs, des
sections où les gens peuvent, par exemple, ériger une piste de
courses. Il va de sol que les licences de courses vont avec les licences de
pistes de courses. Cela pourrait également arriver dans un autre
domaine, dans le cas des licences d'entraîneurs. Si, dans une
région, tout le monde veut être entraîneur,
évidemment...
M. Jolivet: Je me fiais surtout sur cela comme problème.
On dit "des normes de contingentement" et, après, "qui lui en fait la
demande sur la formule prescrite par les règles; "2° qui, dans le
cas d'une personne physique, a l'âge requis par les règles;
"3° qui a réussi les examens de compétence
déterminés par les règles; "4° qui a
complété les études et possède l'expérience
déterminées par les règles ou les équivalences qui
y sont reconnues; etc." Le contingentement, je l'avais compris dans le sens
qu'on va contingenter le nombre de juges de paddock... La commission
délivre une licence: Est-ce que cela a trait simplement aux pistes de
courses? J'ai cru que la licence s'ajoute à la personne qui la demande,
un juge de paddock avec une licence. C'est ce que je comprends.
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Pagé: L'expérience, M. Raymond, que nous
enseigne-t-elle à cet égard?
M. Raymond: Actuellement, on n'a pas appliqué cela. On
parlait des palefreniers. On pourrait délivrer des licences à la
tonne à des palefreniers qui n'auraient pas d'emploi. Une des
conditions, ce pourrait être qu'ils aient un certificat d'emploi d'un
propriétaire ou d'un entraîneur. Cela pourrait être du
contingentement dans ce sens-là.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: Ce gouvernement, je voudrais lui rappeler qu'ils nous
ont dit qu'il ne fallait pas contingenter l'ouvrage.
La Présidente (Mme Dionne): M. Raymond.
M. Raymond: Si on délivrait des licences à des
palefreniers qui n'ont pas d'ouvrage, ils pourraient se rendre sur des pistes
de courses. Il faudrait éviter qu'à un moment donné des
gens, avec des documents de la régie, des documents officiels, se
promènent sur des pistes de courses sans avoir affaire là.
M. Pagé: C'est bien important. Vous savez, n'entre pas qui
veut dans la section paddock et écurie...
M. Jolivet: J'espère.
M. Pagé: ...au moment des courses. À titre
d'exemple concret, lorsqu'une personne a une licence de palefrenier,
d'entraîneur, peu importe, elle peut y accéder.
M. Jolivet: Je comprends.
M. Pagé: Le contingentement n'est pas fait en fonction de
limiter l'accès à l'emploi; au contraire. Nous aurions, je ne
sais pas, 75 palefreniers demain matin qui auraient une formation
adéquate...
M. Jolivet: Et ils ne peuvent pas tous travailler.
M. Pagé: Pardon?
M. Jolivet: Ils ne peuvent pas tous travailler.
M. Pagé: Ils pourraient tous travailler, selon moi.
M. Jolivet: Tous? (17 h 15)
M. Pagé: Oui. C'est la raison pour laquelle - je fais un
obiter dictum - une des demandes de l'industrie, c'est de mettre en place
éventuel-
lement un cadre de formation pour ces métiers ou ces travaux plus
adéquats comparativement à ce qu'on a aujourd'hui. On y reviendra
plus tard.
L'objectif du libellé n'est pas de limiter l'accès
à l'emploi comme par exemple le contingentement dans une
université, où on dit: Si on accepte plus de tant
d'étudiants en médecine, cela va coûter tant ou plus
d'étudiants en sciences pures ou en droit. Ou encore un contingentement
qui s'appuie sur tels résultats. On sait, par exemple, que pour
accéder à telle faculté, si tu as 60,1 % et que tu as
passé partout à 60 %, tu as de fortes chances qu'il y en ait
d'autres qui passent avant toi. Ce n'est pas dans cette perspective, c'est pour
assurer l'aspect sécuritaire sur les pistes de courses.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: Mais je reviens à cette argumentation en
disant que cela a pour but de contingenter le nombre de personnes qui ont la
licence voulue pour faire telle chose même si elles ont les
compétences. Toute personne qui aurait les compétences pour le
faire ne pourra pas avoir la licence si demain matin II y a trop de personnes.
C'est ce que je comprends. Je le comprends comme cela. Il y a bien du monde qui
a la compétence de travailler dans la construction, mais il n'est pas
sûr qu'il y ait de l'ouvrage pour tout le monde. Donc, dans ce
contexte-là, on en donne moins pour éviter qu'il y ait du monde
qui se chicane sur les chantiers.
M. Pagé: Non, ce n'est pas cela.
M. Jolivet: Non?
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Pagé: Le contrôle de l'accès aux pistes -
quand je parle des pistes, je ne parle pas des estrades, je parle du paddock,
des écuries - s'exerce au moyen des licences
délivrées.
M. Jolivet: C'est cela qu'on devrait faire: peut-être
vérifier pour empêcher du monde d'aller là même s'ils
ont la licence parce qu'ils n'ont pas affaire là, parce que ce soir ils
n'ont pas de chevaux qui courent, il n'y a pas de propriétaires qui ont
des chevaux qui courent. C'est bien plus que sur le fait d'empêcher
quelqu'un d'avoir le droit à être palefrenier. Ce que je crois
comprendre, c'est qu'une personne qui aurait les capacités d'être
palefrenier ne pourrait pas l'être parce qu'on le contingente.
M. Pagé: Non, ce n'est pas le cas.
M. Jolivet: Mais c'est ce que je comprends. Dites-moi si ce n'est
pas cela? Expliquez-moi comment on dit: La commission délivre une
licence. Elle va délivrer une licence sous réserve des normes de
contingentement prescrites par règlement. Le contingentement prescrit
par règlement c'est dire: II en faut 40, on n'en a pas plus de 40, c'est
fini. S'il n'y en a pas plus de 40, cela veut dire que le
quarante-et-unième, le cinquantième ne peuvent pas avoir de
licence: donc, Ils ne peuvent pas agir dans le métier où ils
voudraient agir puis ils ne peuvent pas aller vendre leurs services à un
employeur qui est le propriétaire du cheval. SI ce n'est pas cela,
dites-moi comment vous voyez cela.
Dites-moi comment je peux comprendre le texte en disant: Une personne a
fait la demande sur la formule prescrite. Donc, elle écrit, elle fait
venir une formule et la remplit. Cette personne, dans le cas d'une personne
physique qui s'appelle Jolivet, admettons, a l'âge requis par les
règles. Il a réussi tous les examens de compétence
déterminés par les règles. Il a complété
toutes les études et possède toute l'expérience
déterminée par les règles ou les équivalences qui
lui sont reconnues, sauf qu'il aura un "moses" de problème parce qu'il
est fort possible qu'il n'ait pas l'expérience déterminée
s'il n'a pas le droit d'aller là.
Donc, quand je parle de la personne physique, il faut qu'elle ait cela.
Elle a tout cela parce qu'elle a eu de l'expérience, admettons, aux
États-Unis ou en Ontario, puis cette personne vient demander une licence
pour pouvoir travailler à Blue Bonnets, parce que sous réserve
des normes de contingentement prescrites par règlement, elle est de
trop, elle n'y a pas droit. Dites-moi donc si je n'ai pas raison?
M. Pagé: On va suspendre l'étude de l'article.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 70 est suspendu.
M. Jolivet: D'accord.
M. Pagé: On y reviendra demain, parce que je
présume qu'on ne finira pas aujourd'hui.
M. Jolivet: C'est le troisième.
La Présidente (Mme Dionne): Oui.
M. Jolivet: Je vous l'ai dit bien honnêtement parce que
j'ai un problème.
M. Pagé: Mais l'intention de notre gouvernement n'est pas
d'appliquer un contingentement à partir de l'accès au travail. Ce
n'est pas le renouvellement du malheureux règlement sur l'industrie de
la construction qui avait été adopté par M. Pierre Marc
Johnson alors qu'il était ministre du Travail. Ce n'est pas cela. C'est
l'aspect de la sécurité. On va voir, d'ici à demain, ce
qu'on peut faire, mais on arrivera
avec un amendement demain avant la fin de l'étude du projet de
loi.
M. Jolivet: D'accord.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 71? M. le
ministre.
M. Pagé: L'article 71 se réfère à la
période de validité d'une licence qui ne peut être
supérieure à douze mois. Elle expire à la date qui y est
inscrite. Ce sont les mêmes dispositions.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: Pourquoi cela avait-il été
accepté ainsi? Je n'étais pas ici à cette
époque.
Pourquoi douze mois? Y a-t-il des raisons valables?
M. Pagé: Parce que douze mois, c'est un an.
M. Jolivet: Oui, je le sais. C'est à peu près comme
douze pouces, douze pieds... En tout cas, j'avais toute une histoire à
ce sujet. Ce n'est pas la question que je vous ai posée. Pourquoi les
camions de pompier, autrefois, étaient-ils rouges? Je vous poserais la
question, mais ce n'est pas cela.
M. Pagé: Parce qu'ils ne sont pas jaunes.
M. Jolivet: Non, ce n'est pas du tout cela. C'est bien plus long
que cela.
M. Pagé: Ah oui? Les permis au ministère sont des
permis délivrés sur une base annuelle.
M. Jolivet: Est-ce qu'ils sont renouvelables automatiquement ou
est-ce qu'il faut qu'ils fassent quelque chose?
M. Pagé: II faut faire une nouvelle demande pour le
renouvellement.
M. Jolivet: Tous les ans? M. Pagé: Oui.
M. Jolivet: Un mécanisme ne pourrait-il pas être
créé? Je vous pose la question encore une fois. S'il a satisfait
pendant l'année, il est renouvelable? Je veux simplement éviter
de la paperasse que les gens doivent remplir tous les ans.
M. Pagé: Le permis de conduire est renouvelable.
M. Jolivet: Tous les deux ans.
M. Pagé: Chez nous, les permis sont délivrés
tous les ans.
M. Jolivet: Je sais, mais je veux vous éviter de la
paperasse.
M. Pagé: D'accord. Je vais soumettre le cas aux
autorités de la commission lorsqu'elle sera formée et voir
à la possibilité de simplifier la paperasse. On sait que notre
gouvernement est farouchement déterminé à simplifier les
procédures. C'est ce qu'on a commencé à faire.
M. Jolivet: C'est pour cela que je veux vous aider.
M. Pagé: C'est gentil. J'apprécie beaucoup. M. Jolivet:
N'y a-t-il pas moyen de penser...
M. Pagé: On va y penser très certainement, mais
c'est la commission qui va être saisie de cela.
M. Jolivet: Je le sais, mais si on l'adopte dans la loi, on
n'aura pas le choix.
M. Pagé: On verra. M. Cavanagh.
La Présidente (Mme Dionne): M. Cavanagh.
M. Cavanagh: En ce qui concerne les permis délivrés
par le ministre au ministère de l'Agriculture, ils sont tous pareils,
ils sont tous de douze mois. Au Québec, en règle
générale, ce sont des permis de douze mois pour l'ensemble des
activités. Pour éviter la paperasse et les formalités, on
ajoute, en annexe des règlements des conditions d'obtention de permis,
le formulaire à remplir par les citoyens qui veulent un renouvellement
de leur permis. Nous avons l'habitude - j'en ai fait beaucoup - de mettre un
court paragraphe qui veut que, lors du renouvellement, on indique uniquement
les changements survenus depuis le dernier octroi du permis. À ce
moment-là, on n'a pas à faire revérifier une série
de formalités.
À titre d'exemple, en matière de pisciculture, s'il vous
faut avoir un certificat de l'environnement, remplir les normes municipales en
matière de zonage et une série de choses comme celles-là,
on ne vous demande pas chaque année d'avoir un certificat de
l'environnement pour voir si c'est conforme et d'avoir une autorisation de la
municipalité parce que vous avez rempli le règlement de zonage.
On n'indique, lors du renouvellement de son permis, que les modifications
à sa situation par rapport à l'année antérieure. On
nous envoie le coût du permis, qui est annuel, et cela facilite la
tâche de la personne qui remplit la formule et celle du fonctionnaire qui
la reçoit.
M. Jolivet: Est-ce nécessaire de remplir la
même formule, chaque année?
M. Cavanagh: La formule en question est toujours la même,
sauf qu'on a un paragraphe à la fin, qui est le seul à remplir
dans le cas du renouvellement, demandant: Y a-t-il des modifications depuis la
dernière demande? Quelles sont-elles? Veuillez nous les indiquer. Il n'a
pas à nous retourner - j'invente; ce n'est pas un cas - un baptistaire
ou un certificat de conformité. Il ne nous le renvoie pas tous les ans
avec des photocopies.
M. Jolivet: Son certificat scolaire...
M. Cavanagh: Des choses semblables, la formation des personnes.
Il n'indique que les changements depuis la dernière fois. Cela facilite
la tâche du citoyen, celle des fonctionnaires et de l'administration.
M. Jolivet: Est-ce que je pourrais vous suggérer que, par
les règles - si je comprends bien, c'est en vertu des règles que
cela va se faire - on dise: Dans le cas d'un renouvellement, la personne
reçoit un papier qui dit: Êtes-vous intéressée
à renouveler ou non? Si, au retour à la régie, les
fonctionnaires veulent des documents supplémentaires, ils les obtiennent
en allant fouiller dans le dossier. Au lieu de remplir toute une grande
formule, il n'y aurait qu'un papier de renouvellement.
M. Cavanagh: En réalité, la même formule a
généralement deux pages. C'est habituellement le cas pour des
renouvellements de permis et des choses semblables. La personne Inscrit son nom
au haut de la page et ne remplit que le paragraphe concernant les
modifications. S'il y a des modifications à apporter, elle va remplir le
paragraphe pertinent où il y a des modifications et elle va nous les
donner. Si c'est le statut matrimonial - j'invente une situation - qui a pu
changer durant l'année, ou la grandeur de l'établissement qu'elle
occupe, parce qu'elle l'a agrandi, elle va nous indiquer, au paragraphe
approprié, la modification.
M. Jolivet: Je vais peut-être être un peu
haïssable, mais je ne veux pas l'être. Ce n'est pas mon but.
M. Pagé: Vous êtes bien parti pour cela.
M. Jolivet: Mon but est bien simple, M. le ministre.
Premièrement, tous les ans, vous devez signer tous ces papiers. Je veux
vous éviter de signer cela entre Noël et le Jour de l'an. Si
c'était tous les ans, vous sauveriez en plus...
M. Pagé: Je sauverais un Noël.
M. Jolivet: ...une certaine forme d'inspection qui doit
être faite par l'intermédiaire des fonc- tionnaires. Donc, vous
pourriez occuper vos fonctionnaires à autre chose. Ils ont beaucoup
d'autres choses à faire.
M. Pagé: Mais là vous tenez pour acquis que votre
gageure va être perdue.
M. Jolivet: Pardon? Non, mais je parle du ministre qui vous
remplacera.
M. Pagé: D'accord.
M. Jolivet: Je me dis simplement: Pourquoi ne pas mettre deux ans
plutôt qu'un an? C'est simplement cela. Le permis de conduire, c'est deux
ans. À ce moment, cela permet de vous sauver des choses. Est-ce qu'il y
a une raison valable de dire qu'il peut y avoir contrefaçon pendant
l'année? Est-ce qu'on pourrait penser que quelqu'un voudrait faire une
mauvaise utilisation de son permis? Est-ce qu'il y a quelque chose d'autre que
la coutume qui vous oblige à ce que ce soit nécessairement un an?
Vous savez, comme jeunes députés, quand on est arrivés en
1976, on disait: II faut changer les règles de la procédure de
l'Assemblée nationale parce qu'on trouve cela vieillot. Mais il y avait
des gens qui, comme M. Burns et M. Charron, c'était normal,
étaient habitués à cela. Ils ne voulaient plus changer,
comme d'ailleurs les nouveaux députés actuellement ont le
même problème avec les ministres d'aujourd'hui. Ils se sentent
très bien dans cela, ils ne veulent rien changer. Dans ce sens, nous
disons: Poussez quand même, un jour vous allez obtenir ce que vous
demandez. Je dis pourquoi n'y a-t-il pas moyen de mettre deux ans? C'est tout
simplement cela.
M. Pagé: M. Raymond, Mme la Présidente, va ajouter
quelque chose en mon nom.
La Présidente (Mme Dionne): M. Raymond.
M. Raymond: À l'heure actuelle, la première demande
qui est faite à la régie est vraiment complète. On demande
un lot de renseignements. Mais la deuxième est simplifiée. Il y a
même des renseignements qu'on demande uniquement aux deux ans, trois ans,
cinq ans. Je pense, par exemple, à l'acuité visuelle. Cela peut
être aux cinq ans. Dans d'autres cas, c'est l'examen médical. De
sorte que la deuxième ou la troisième demande est beaucoup plus
simplifiée. On envoie même des documents aux gens. Souvent, on
leur demande juste de pointer à certains endroits. C'est très
simple, c'est très limité. En plus, les gens, au lieu de faire
leur demande à la régie même, le font sur les pistes de
courses. On a même un système qui leur permet actuellement de
faire leur demande. C'est très simple.
M. Jolivet: Je ne dis pas que pour les gens ce n'est pas cela.
Vous me donnez d'autres
détails qui me permettent de penser qu'effectivement, à
mon avis, si vous demandez un détail d'acuité visuelle tous les
trois ans et un certificat médical tous les cinq ans ou des choses
semblables, il n'y aurait pas d'objection à mettre cela, tous les deux
ans.
M. Pagé: On verra.
M. Jolivet:
Pour le moment, vous mettez dans la loi "un
an", mais on n'est pas pour changer la loi l'année prochaine parce qu'on
verra.
M. Pagé: On verra.
M. Jolivet: Qu'est-ce que cela vous enlève de le mettre
tous les deux ans?
M. Pagé: Qu'est-ce que cela vous donne de le mettre tous
les deux ans?
M. Jolivet: Je trouve que cela vous enlève l'obligation de
signer le permis tous les ans.
M. Pagé: Ce n'est pas moi qui signe. C'est un permis
délivré par la commission.
M. Jolivet: Bien, écoutez. Moins de monde à le
faire, donc vous épargnez de l'argent avec cela. Moins de monde,
peut-être que cela prend un emploi de moins en fin de compte, je ne sais
pas.
M. Pagé: Bien voyons donc!
M. Jolivet: Vous allez leur faire faire d'autre d'ouvrage.
M. Pagé: Comme si cela prenait quelqu'un pour faire signer
les permis.
M. Jolivet: Non, mais...
M. Pagé: Voyons, M. le député de Laviolette.
Quand même! Ils ont même le pouvoir d'une signature
mécanique...
M. Jolivet: Cela, je le sais.
M. Pagé: ...ce que le ministre n'a pas.
M. Jolivet: Ou qu'il ne donne pas.
M. Pagé: Le ministre ne se le donne pas parce que,
connaissant le haut degré de démagogie, de charriage qui animait
le prédécesseur du député de Laviolette qui est le
député de Lévis...
M. Jolivet: Où cela?
M. Pagé: II aurait dit, je me l'imagine très bien
se levant à l'Assemblée nationale...
M. Jolivet: Moi, je signais.
M. Pagé: ...dans une intervention, se mettant à
s'activer, à s'animer, à bouger, à s'exciter, disant:
Est-ce que cela a du bon sens? Je ne signe même plus. Je signe.
M. Jolivet: Vous avez peur de lui.
M. Pagé: Je n'ai pas peur de lui. Écoutez, il faut
prévenir quand quelqu'un a la réputation de dire n'importe
quoi.
M. Jolivet: Non, non, non.
M. Pagé: Je n'ai jamais eu peur de lui. Il m'a posé
une seule question en deux ans.
M. Jolivet: Non, non, non. Faites attention parce que je pourrais
vous dire que vous avez peut-être dit des choses pour ne rien dire du
temps que vous étiez dans l'Opposition. Si je peux chercher vos
discours, vous allez voir qu'on pourrait en parler longuement.
M. Pagé: Bien, vous les répétez
actuellement.
M. Jolivet: Avec double acuité. Bien écoutez, j'ai
pourtant bien essayé.
M. Pagé: C'est une très bonne tentative.
La Présidente (Mme Dionne): Est-ce que l'article 71 est
adopté?
M. Jolivet: Adopté.
M. Pagé: Article 71, adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté.
M. Pagé: Article 72, c'est que la licence est incessible.
Cela se comprend.
M. Jolivet: On n'a même pas besoin d'en discuter.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 72 est
adopté?
M. Jolivet: Bien oui.
M. Pagé: Article 73: "La personne qui demande une licence
ou le titulaire d'une licence doit aviser la commission avec diligence de tout
changement de nature à modifier les documents ou les renseignements
qu'il a fournis à la commission."
C'était pour éviter les contrôles.
M. Jolivet: C'est pour cela que je me disais que si on faisait
cela, on pourrait avoir le permis tous les deux ans. Mais en tout cas.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 73 est
adopté?
M. Pagé: Adopté. M. Jolivet:
Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 74? (17 h 30)
M. Pagé: Cette disposition dit que "la commission peut
imposer au titulaire, lors de la délivrance d'une licence, toutes
conditions, restrictions ou interdictions prévues par les règles
qu'elle y indique. "C'est une disposition qui a le même effet que
d'autres, la Loi sur les pêcheries et l'aquaculture commerciales, la Loi
sur la protection sanitaire des animaux et actuellement la loi sur la
régie. La régie peut imposer certaines restrictions.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: Cela veut dire qu'au moment où elle lui
délivre le permis, elle lui donne toutes les conditions qu'elle doit
faire à l'avenir. Si elle ne se soumet pas à cela, elle pourrait
être soumise à un rappel de son permis. D'accord.
La Présidente (Mme Dionne): C'est adopté. L'article
75? M. le ministre.
M. Pagé: Alors, seuls les types de courses qui sont
déterminés par le gouvernement en vertu de l'article 105,
paragraphe 5, pourront être tenues par un titulaire de licence de
courses. Les types de courses, actuellement prévus, apparaissent
à l'article 63 des règles sur les courses de chevaux de race
"standard bred", et on fait référence ici à l'article 75
dans le projet de loi 89 où on dit que "le titulaire d'une licence de
courses ne peut tenir une autre course de chevaux que celles
déterminées par règlement". L'article 53 sur les
règles des courses de chevaux de race "standard bred" prévoit que
les courses qu'une association peut tenir sont des courses ordinaires avec
conditions à réclamer, préférentielles,
classifiées, préférées, sur invitation, avec
handicaps, ouvertes à tout cheval pouvant y prendre part, les courses
spéciales qu'on appelle les "stakes", les "futirities", les mises en
nomination hâtives, les mises en nomination tardives, les courses
particulières de qualification, contre la montre, contre les courses
écoles, les courses matinées, etc.
M. Jolivet: C'est là qu'on pourrait écrire: Le
titulaire d'une licence de courses ne peut tenir une autre course de chevaux ou
de lévriers que celles déterminées par règlement.
Ce n'est pas là qu'on peut mettre cela?
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Pagé: L'emploi du mot "lévrier" est limitatif.
Cela ne couvrirait pas les bergers allemands.
M. Jolivet: Ah bon! Oui, ça pourrait peut-être
arriver, mais le lévrier a vraiment le type du coureur, à le
voir.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 75 est-il
adopté?
M. Jolivet: Oui.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté. L'article 76?
M. le ministre.
M. Pagé: Cette disposition vise à inscrire dans la
loi les principaux devoirs d'un titulaire de licence de courses. Ce sont des
règles qui en précisent les détails. Ainsi, les
règles sur les courses de chevaux "standard bred" prévoient les
conditions de participation à chacun des types de courses. Ce peut
être le secrétaire des courses qui établit certaines
d'entre elles, article 18, paragraphe 8°. Ou encore, la personne qui
désire offrir une bourse commanditée. Le directeur des programmes
imprimés a pour fonction de publier les programmes de courses, etc.
C'est ainsi qu'il est dit à 76 qu'il doit: "1° établir
les conditions de participation à une course, ou les faire
établir par une autre personne déterminée par les
règles, suivant les normes et avec les mentions qui y sont prescrites
et, les afficher aux lieux et heures qui y sont prévus; "2° faire
approuver par la commission, dans les cas déterminés par les
règles, ces conditions de participation", etc. L'article 76
prévoit l'ensemble de ces dispositions.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: II n'a pas le choix, il doit souvent prévoir
ces choses.
M. Pagé: C'est ça.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 76 est-il
adopté?
M. Jolivet: Quand il s'agit de programmes de courses qui ne sont
pas avec pari mutuel, est-il quand même obligé de faire
paraître...
M. Raymond: Non, il y a des règles différentes.
Quand il n'y a pas de pari mutuel, on n'a pas besoin d'avoir les lignes
de performance du cheval nécessairement pour pouvoir parier ou
seulement pour s'amuser. Il peut y en avoir deux à la place, juste pour
connaître le cheval.
M. Jolivet: Est-ce que ça arrive souvent?
Cela ne doit pas arriver souvent.
M. Raymond: Bien oui, II y en a dans toute la province.
M. Jolivet: Oui, mais sans pari.
M. Raymond: Sans pari, absolument. Il y a beaucoup de petites
pistes dans la province de Québec.
M. Jolivet: Dans les petites pistes. Excusez-moi, je parlais des
cinq pistes. Oui.
M. Pagé: II y a parfois des pistes sans pari: Exemple,
l'association des propriétaires de chevaux va se voir autorisée
à organiser une course où ce seront les propriétaires
eux-mêmes qui conduiront. Il arrive généralement que, dans
ce genre de course, il n'y a pas de pari mutuel.
M. Jolivet: Oui, mais je ne parlais pas de cela. Cela, je
comprends. Je parlais des pistes où actuellement il y a du pari, comme
à Montréal...
M. Pagé: II peut y avoir ce genre de course...
M. Jolivet: À l'intérieur de cela, d'accord. M.
Pagé: Oui, oui. M. Jolivet: D'accord.
M. Pagé: ...à Québec, à
Montréal, n'importe où.
M. Jolivet: D'accord.
M. Pagé: ...ce genre de course amateur. D'ailleurs, on a
eu une activité en 1987, un championnat amateur du Québec qui
s'est tenu sur les pistes de courses qui ont des licences
fédérales et provinciales avec un pari. Mais dans de telles
courses, il n'y avait pas de pari, sauf une, si ma mémoire est
fidèle, qui s'est tenue à Blue Bonnets il n'y a pas longtemps et
où les amateurs ont couru avec un pari mutuel. Par contre, ils avaient
à ce moment à répondre aux critères pour les normes
de licences, etc. Ce n'étaient pas des professionnels conducteurs.
C'étaient des propriétaires.
M. Jolivet: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 76 est
adopté.
M. Jolivet: On en apprend tous les jours!
La Présidente (Mme Dionne): J'appelle l'article 77. M. le
ministre.
M. Pagé: L'article 77 vient préciser davan- tage
les cas où la commission peut refuser de délivrer une licence, ou
supendre ou révoquer une licence déjà émise. Il
s'agit de cas d'infractions à des lois qui ont un impact sur les
activités de courses ou de paris. C'est ainsi qu'on dit: "La commission
peut refuser de délivrer une licence lorsque le demandeur "1° a
été reconnu coupable ou s'est avoué coupable, au cours des
cinq dernières années et pour lequel il n'a pas obtenu pardon,
d'un acte criminel relativement: "a) aux jeux et paris; "b) aux parties VI,
VII, VIII et IX du Code criminel... "c) à la Loi sur les
stupéfiants; "d) à la Loi sur les aliments et drogues. "2° a
été reconnu coupable ou s'est avoué coupable, au cours des
trois dernières années et pour laquelle il n'a pas obtenu
pardon... "a) aux jeux et paris; "b) à la Loi sur les
stupéfiants".
C'est non seulement en vertu du Code criminel, mais aussi en vertu de la
Loi sur les poursuites sommaires. Donc, c'est une infraction qui est punissable
sur déclaration sommaire de culpabilité.
Ou encore lorsque le demandeur "3° a été reconnu
coupable ou s'est avoué coupable, au cours de la dernière
année et pour laquelle il n'a pas obtenu pardon, d'une infraction
à la présente loi ou à ses règles; "4° n'a pas
acquitté, dans le délai accordé toute amende et frais
imposés par la commission, un juge des courses ou un juge de paddock
à qui elle a délégué des pouvoirs; "5° c'est
une personne morale ou une société, et que l'un des motifs
prévus aux paragraphes 1° à 4° s'applique à l'une
des personnes qui doit être titulaire d'une licence en application de
l'article 64" - qu'on a adopté précédemment - "6° est
incapable d'établir sa capacité d'exercer avec compétence
et intégrité la fonction, l'occupation ou le commerce pour lequel
il sollicite une licence... "Elle peut, de plus, refuser de délivrer une
licence lorsque l'intérêt public l'exige, lorsqu'elle a des motifs
raisonnables de croire que ce refus est nécessaire pour assurer, dans
l'intérêt public, l'exercice compétent et intègre
des fonctions, occupations ou commerces visés...', etc.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: Par rapport à la loi actuelle, on vient
intégrer dans cela, si je comprends bien, les règles
actuelles...
M. Pagé: ...de certification qui sont prévues
à l'article 3.
M. Jolivet: Quand on regarde le texte actuel, il est bref...
"Elle peut, de plus, refuser
de délivrer une licence lorsque l'intérêt public
l'exige." Cela n'existe pas dans le texte actuel.
M. Pagé: Oui, oui, à l'article 50.
M. Jolivet: D'accord, "...peut, lorsque l'intérêt
public l'exige, le refuser.
M. Pagé: C'est cela.
M. Jolivet: D'accord. Cela veut dire qu'avec les autres on vient
expliciter le règlement...
M. Pagé: Le règlement...
M. Jolivet: On l'inscrit dans la loi.
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Pagé: On l'introduit dans cela. C'est cela. Mme la
Présidente, on introduit les dispositions prévues à
certains articles du règlement. Les règles, on les introduit dans
la loi.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: C'est pour permettre à ceux qui font faire une
demande d'une licence d'être bien au courant par la loi des obligations
qu'ils ont...
M. Pagé: C'est cela.
M. Jolivet:.,.à respecter.
M. Pagé: C'est exactement cela.
M. Jolivet: D'accord.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté?
M. Jolivet: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): J'appelle l'article 78. M. le
ministre. Il y a un papillon.
M. Pagé: Ce sont des dispositions qui prévoient les
cas où la commission peut suspendre ou révoquer une licence et,
le cas échéant, confisquer le cautionnement de son titulaire. Le
texte se lit par lui-même. Il est très clair à cet
égard. Il y a cinq paragraphes. Tantôt c'était pour le
refus de délivrer le permis, alors qu'actuellement cela prévoit
les cas de suspension ou de révocation des permis. Nous aurions un
papillon. Je demanderais à M. Cavanagh de s'y référer.
M. Cavanagh: Effectivement, à l'article 78, au premier
paragraphe, on lit actuellement: La commission peut suspendre ou
révoquer pour les motifs prévus aux paragraphes 1°, 2°,
3° et 5° de l'article 77 que nous avons vu tantôt. Il y avait
omission du paragraphe 4° de l'article 77 qui parle d'une personne qui n'a
pas payé son amende... Alors, lorsque la commission a imposé une
amende et que la personne ne paie pas l'amende, bien sûr qu'on pourrait
toujours aller faire homologuer et aller saisir les biens de la personne, mais
on pourrait aussi suspendre ou révoquer, le temps qu'elle paie son
amende, le permis de la personne. C'est un moyen exécutoire efficace
pour qu'elle paie les amendes auxquelles elle a été
condamnée précédemment à moins de recommencer
à courir et risquer d'être encore sujet à amende.
M. Jolivet: Dans un cas, on délivre, dans l'autre cas, on
suspend, on révoque selon les choses.
M. Cavanagh: Exactement. Ce sont les mêmes
règles.
M. Jolivet: Cela va.
La Présidente (Mme Dionne): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Jolivet: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne):Alors, l'article 78 tel
qu'amendé est adopté?
M. Jolivet: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): J'appelle l'article 79. M. le
ministre.
M. Pagé: L'article 79 est conforme à la Charte des
droits et libertés de la personne. Il permet à la personne de
soulever une défense avant que la commission ne rende sa
décision. C'est ainsi qu'on y lit: "La commission doit, avant de
refuser, de suspendre ou de révoquer une licence, donner au demandeur ou
au titulaire, selon le cas, l'occasion de faire valoir son point de vue."
M. Jolivet: Ce qui veut dire que...
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: ...sur convocation, la personne doit se
présenter et faire valoir son point de vue. Elle peut le faire par
écrit ou oralement.
M. Cavanagh: Volontairement aussi. M. Jolivet: Oui,
également.
M. Pagé: Cela reprend les dispositions de l'article 51 de
la loi actuelle.
M. Jolivet: D'accord.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté.
L'article 80? M. le ministre.
Immatriculation
M. Pagé: À la section IV, on prévoit des
mesures de contrôle sur les appareils utilisés pour le pari
mutuel. C'est ainsi qu'on y lit: "Nul ne peut utiliser un appareil pour la
vente, l'enregistrement ou la compilation automatique des paris mutuels sur des
courses de chevaux ou un autre appareil qui peut être utilisé dans
l'exercice des droits que confère une licence et détermine par
règlement, à moins de l'avoir fait immatriculer par la
commission."
M. Jolivet: Le but de l'immatriculation, c'est de s'assurer
que l'appareil ne joue de tour à personne, c'est cela?
M. Pagé: C'est cela. Le rôle de la quantité
d'appareils et aussi le contrôle qualitatif, si je peux utiliser le
terme, de l'appareil.
M. Jolivet: Question de curiosité. Ces appareils, est-ce
qu'ils sont faits au Québec?
M. Pagé: Je pense que c'est aux États-Unis:
American Totes, United Totes.
M. Jolivet: Personne n'aurait intérêt à le
faire au Québec avec l'informatisation actuelle.
M. Cavanagh: Oui, il y a seulement cinq pistes.
M. Raymond: Ce ne serait pas rentable.
M. Jolivet: D'accord, c'est donc dans ce sens-là. Ce n'est
pas un appareil qui pourrait être utilisé ailleurs à
d'autres choses?
M. Pagé: Peut-être pour le réveiller.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Pagé: Un à un, M. le député.
M. Jolivet: D'accord.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 80 est-il
adopté?
M. Jolivet: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 81? M. le
ministre.
M. Pagé: En fait, les articles 81 à 86 reprennent
le contenu des articles 54 et 55 de la loi sur les loteries et courses. "La
commission délivre un certificat d'immatriculation, pour la
période de validité qu'elle détermine, à la
personne qui lui en a fait la demande", qui satisfait aux conditions, etc.
L'article 82, c'est la période de validité d'un certificat
d'immatriculation qui ne peut être supérieure à douze mois.
À l'article 83, le certificat est incessible, évidemment.
L'article 84: "La personne qui demande un certificat d'immatriculation
ou qui en est titulaire doit aviser la commission avec diligence de tout
changement de nature à modifier les documents ou les renseignements
qu'elle lui a fournis."
L'article 85: "La commission peut imposer au titulaire, lors de la
délivrance du certificat d'immatriculation, toutes conditions,
restrictions ou interdictions prévues par les règles qu'elle y
indique."
L'article 86: "La commission peut, après avoir donné au
demandeur ou au titulaire, selon le cas, l'occasion de faire valoir son point
de vue, refuser de délivrer, suspendre ou révoquer un certificat
d'immatriculation..."
M. Cavanagh: C'est la même règle que pour les
licences.
M. Pagé: C'est la même règle que pour les
licences, mais elle s'applique plus spécifiquement à ces cas.
M. Jolivet: Là, je n'aurais pas plus de chances pour
l'article 82...
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: ...que j'en ai eues à l'article
précédent.
M. Pagé: Je ne pense pas.
M. Jolivet: Donc, Mme la Présidente, on va
accélérer vu que c'est la concordance normale.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 81 est-il
adopté?
M. Jolivet: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 82?
M. Jolivet: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 83?
M. Jolivet: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 84?
M. Jolivet: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 85?
M. Jolivet: Adopté.
La.Présidente.(Mme.Dionne):. Et.l'article 86?
M. Jolivet: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 87, M. le
ministre.
Enregistrement
M. Pagé: À l'article 87, on indique dans les notes
que l'enregistrement des couleurs distinctives ou du nom d'une écurie
devient facultatif pour ceux qui veulent s'en prévaloir. Cela reprend
les dispositions de l'article 56 de la loi actuelle. On prévoit à
l'article 87 que "le propriétaire d'une écurie de chevaux de
course ou d'un cheval de course, la personne qui le conduit ou le monte, selon
le cas, peut enregistrer auprès de la commission: "1° les couleurs
distinctives qu'il a adoptées pour s'identifier; "2° le nom de
l'écurie sous laquelle sont inscrits les chevaux qui participent
à une course; "3° tout document ou bien prévu dans les
règles. "Les couleurs distinctives, le nom de l'écurie, les
documents et biens ne doivent pas avoir été enregistrés
par un tiers en vertu de la présente loi.'
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: Quand on parle de la couleur distinctive, ce n'est
pas la couleur qu'on peint sur le cheval?
M. Pagé: Non, mais cela peut être la couleur des
équipements, cela peut être la couleur du costume.
M. Jolivet: ...du dossard.
M. Pagé: Oui.
M. Jolivet: ...de la calotte.
M. Pagé: Pas la calotte, ce n'est pas assez, c'est
maintenant le casque.
M. Jolivet: Le casque, ah! c'est vrai, à cause des
dangers...
M. Pagé: ...d'accident.
M. Jolivet: Une vérification est-elle faite par la
Régie de la sécurité dans les sports, pour vérifier
les dangers de blessure?
La Présidente (Mme Dionne): M. Raymond.
M. Raymond: La régie a adopté une règle qui
exige...
M. Jolivet: ...la régie, quelle régie?
M. Raymond: La Régie des loteries et courses a
adopté une règle concernant les normes de qualification, les
normes d'un casque. Ce sont les normes qu'on appelle Snell, qui sont de la
Snell Memorial Foundation aux États-Unis. Ce sont des normes pour les
casques de conducteurs de chevaux. (17 h 45)
M. Jolivet: D'accord, il y a donc des normes, des conditions
selon lesquelles la course se fait pour éviter des blessures, des choses
comme ça.
M. Raymond: C'est ça. C'est ce qu'il y a de meilleur sur
le marché actuellement.
M. Jolivet: Pour le besoin de Mme la Présidente, ce sont
des chevaux callipyges et bien anglaisés. Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme Dionne): Merci, M. le
député de Laviolette de vos informations précises.
Alors l'article 87 est adopté?
M. Jolivet: Oui.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 88?
M. Pagé: À l'article 88, Mme la Présidente,
"La commission délivre un certificat d'enregistrement, pour la
période de validité qu'elle détermine, à la
personne qui demande l'enregistrement et acquitte les droits fixés par
règlement en la manière et à l'époque qui y sont
prescrites."
Cela reprend l'article 57.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: En fait, c'est un certificat d'enregistrement. Il n'y
a pas d'objection à...
La Présidente (Mme Dionne): C'est adopté? Oui.
M. Jolivet: Et l'autre, Mme la Présidente...
La Présidente (Mme Dionne): L'article 89?
M. Jolivet: ...avant même que le ministre ne me le dise,
comme je n'ai aucun pouvoir de déterminer plus d'un an, on va
l'accepter.
M. Pagé: Mme la Présidente, par esprit... Vous
savez que ma réputation n'est plus à faire au Parlement comme
étant un ministre, après avoir été
député longtemps, de conciliation. Je proposerais le retrait pur
et simple de cet article. Et là, ça ne sera donc pas pour deux
ans...
M. Jolivet: C'est pour toujours.
M. Pagé: ...c'est pour tout le temps. À savoir que
pour la demande se référant aux couleurs portées par
l'écurie, par le conducteur, on n'aura pas à formuler
d'enregistrement annuel, mais bien un enregistrement seulement lorsque le
titulaire décidera de changer. N'est-ce pas là de
l'efficacité? Soucieux que je suis...
M. Jolivet: Mme la Présidente, je suis heureux de voir que
j'ai obtenu au moins une chose. Avant même que je ne le demande, on le
supprime.
La Présidente (Mme Dionne): Alors l'amendement est
adopté?
M. Jolivet: Avec double votation.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 90? M. le
ministre.
M. Pagé: L'article 90. L'article 89 étant
retiré, on fera la renumérotation plus tard. "La commission peut,
après avoir donné au demandeur ou au titulaire, selon le cas,
l'occasion de faire valoir son point de vue, refuser de délivrer,
suspendre ou révoquer un certificat d'enregistrement lorsque le
demandeur ou son titulaire, selon le cas, a fait une fausse déclaration
sur les renseignements ou documents qu'il lui a fournis lors de la
demande."
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: J'ai juste un petit problème. On dit: "La
commission peut, après avoir donné au demandeur ou au titulaire,
selon le cas, l'occasion de faire valoir son point de vue, refuser de
délivrer..." Elle peut "suspendre ou révoquer"; d'accord, cela
va.
M. Cavanagh: C'est une demande d'une personne qui a
déjà un permis.
M. Jolivet: D'accord. Cependant, j'avais un petit
problème. Je pensais que c'était "refuser de délivrer* et,
ensuite, que c'était "refuser de suspendre", mais il n'y a pas de "de".
Donc, c'est "refuser de délivrer, suspendre ou révoquer";
d'accord, cela va.
La Présidente (Mme Dionne): Cela va. Est-ce que c'est
adopté?
M. Jolivet: Sans cela, cela aurait été
impossible.
M. Cavanagh: L'inverse.
M. Jolivet: D'accord.
La Présidente (Mme Dionne): Article 91? M. le
ministre.
Inspection
M. Pagé: L'article 91 a été reformulé
en tenant compte de la loi modifiant diverses dispositions législatives
eu égard à la Charte des droits et libertés de la
personne. L'article 91 s'inspire notamment d'autres lois du secteur agricole
telle la Loi sur les produits agricoles, les produits marins et les aliments.
On indique ici: Toute personne autorisée par la commission à agir
comme inspecteur peut aux fins d'une inspection: "1° avoir accès
à toute heure raisonnable à un endroit où s'exerce une
activité régie par la présente loi, à un endroit
où s'exerce une fonction, une occupation ou un commerce pour lequel une
licence est prescrite par la présente loi ou ses règlements ainsi
qu'à un endroit où est situé un appareil qui doit
être immatriculé conformément à la présente
loi ou à ses règlements pour en faire l'inspection; "2° faire
l'examen de ces appareils, des lettres, télégrammes et autres
documents comportant des renseignements relatifs aux activités
visées par la présente loi ainsi que des chevaux qui se trouvent
à ces endroits; "3° photographier ces endroits, appareils... "4°
prélever gratuitement des échantillons, procéder à
des analyses; "5° exiger tout renseignement relatif à l'application
de la présente loi... "6° obliger une personne se trouvant sur les
lieux à lui prêter une aide raisonnable et à l'accompagner
sur ces lieux. "Sur demande, l'inspecteur s'identifie et exhibe le certificat
délivré par la commission attestant sa qualité."
Cela reprend aussi, pour l'essentiel, les dispositions prévues
à l'article 68 de la loi actuelle. En fait, c'est un pouvoir habilitant
pour l'exercice d'une fonction complète et en bonne et due forme du
travail des inspecteurs.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: Quand on dit "prélever des
échantillons", est-ce qu'on parle de l'urine?
M. Pagé: Cela peut être le cas.
M. Jolivet: Et procéder à des analyses.
M. Cavanagh: L'haleine aussi.
M. Jolivet: L'haleine? D'accord.
La Présidente (Mme Dionne): L'haleine du cheval.
M. Jolivet: Donc, dans l'autre cas, il va aller siffler.
Des voix: Ha, ha, ha! M. Jolivet: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté. Article 92? M.
le ministre.
M. Pagé: Cet article prévoit que, lorsqu'il y a
manquement aux règles, l'inspecteur peut donner des ordres pour que la
santé et la sécurité des personnes ou des chevaux soit
assurée. Cela peut être empêcher quelqu'un de courir avec un
équipement défectueux, par exemple, ou l'obliger à se
munir de l'équipement nécessaire. L'inspecteur peut
également saisir tout objet servant de preuve à la commission
d'un manquement aux règles. Cette disposition reprend le paragraphe c de
l'article 68 de la Loi sur les loteries et courses.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: En fait, il s'agit de lui donner tous les pouvoirs
qui lui permettent d'agir et de faire son travail convenablement.
M. Pagé: C'est cela. On a les mêmes pouvoirs dans
les autres lois.
M. Jolivet: Oui.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté?
M. Jolivet: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Article 93? M. le
ministre.
M. Pagé: Les articles 93 à 101 s'inspirent
d'articles correspondants de plusieurs lois du domaine agricole, notamment la
Loi sur la protection sanitaire des animaux. À l'article 93, on
prévoit que l'inspecteur dresse un procès-verbal qui indique la
date, l'heure, le lieu de la saisie, les circonstances et les motifs de la
saisie, la description sommaire de la chose saisie, l'identité et la
qualité du saisissant, les informations permettant d'identifier le
propriétaire ou le possesseur de la chose saisie, etc.
M. Jolivet: C'est le procès-verbal, en fait, qui
indique...
M. Pagé: À l'article 94, on prévoit "qu'une
copie du procès-verbal et, s'il y a lieu dans le cas de prises
d'échantillons, un échantillon scellé, sont remis à
la personne entre les mains de laquelle la chose est saisie."
À l'article 95, on prévoit que "L'inspecteur doit, le plus
tôt possible, faire rapport à la commission de tout ordre qu'il
donne et de toute saisie qu'il effectue."
À l'article 96, on prévoit que "La chose saisie doit
être déposée au siège social de la commission ou
à un autre endroit qu'elle désigne. "S'il s'agit d'une somme
d'argent, la commission doit la déposer dans un compte en
fidéicommis"
À l'article 97, afin de permettre à la personne d'assurer
sa défense, on indique cependant que "La Commission doit, sur demande,
permettre l'examen de la chose saisie par son propriétaire ou par la
personne qui la détenait lors de la saisie."
À l'article 98, on prévoit des dispositions qui visent
à ne pas léser indûment la personne qui a fait l'objet
d'une saisie. On dit d'ailleurs, entre autres, que "La chose saisie doit
être remise à son propriétaire ou au possesseur lorsque
survient l'une ou l'autre des situations suivantes: "1° un délai de
quatre-vingt-dix Jours s'est écoulé depuis la date de la saisie
et aucune poursuite devant le juge de paix ou aucune plainte devant la
commission n'a été intentée; "2° la personne
autorisée à faire enquête est d'avis, après
vérification au cours de ce délai, qu'il n'y a pas eu infraction
à la présente loi ou ses textes d'application ou manquement
à ses règles ou que le propriétaire ou le possesseur de la
chose saisie s'est conformé, depuis la saisie, aux dispositions de la
présente loi et de ses textes d'application. "Sur demande du saisissant,
un juge de paix peut ordonner que la période de maintien sous saisie
soit prolongée pour un maximum de quatre-vingt-dix jours."
L'article 99 permet au juge d'évaluer les avantages et les
inconvénients d'une saisie de biens compte tenu des
intérêts de la justice et ceux de la personne saisie, alors
qu'à l'article 100, on prévoit que la chose saisie peut
être confisquée sur l'ordre d'un juge, lorsque le
propriétaire est inconnu ou introuvable. Le juge de paix peut, lorsqu'il
impose une peine, prononcer la confiscation de la chose saisie. La chose saisie
est également confisquée encore là pour 90 jours.
Enfin, à l'article 101, pour continuer dans cette veine, les
choses confisquées ou non réclamées sont vendues ou
détruites selon le cas à l'exception des sommes d'argent. La
commission peut disposer, par vente publique ou par destruction, des choses
confisquées et de celles qui, bien que non confisquées, n'ont pas
été revendiquées dans les 60 jours qui suivent la date
à laquelle il a été disposé de l'affaire. Les
sommes d'argent et le produit de la vente sont alors versés au fonds
consolidé du revenu.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: Donc, qu'on dresse un procès-verbal qui
indique tout et que celui-là, en vertu de l'article suivant, soit
envoyé un rapport à la commission, je pense qu'effectivement il
n'y a
pas d'objection. C'est normal qu'on indique les choses qui sont dessus.
C'est d'ailleurs une reproduction de la Loi sur la protection sanitaire des
animaux, comme vous le disiez tantôt. C'est pour s'assurer que l'argent,
les documents, les choses saisies soient placés là où il
faut pour qu'ils soient remis en condition normale. La seule chose que je me
posais comme question, c'est quand on dit, malgré que là, c'est
exactement ce qui est prévu dans la Loi sur la protection sanitaire des
animaux, que les 90 jours sont un maximum. On dit à l'article 98: "Sur
demande du saisissant, un juge de paix peut ordonner que la période de
maintien sous saisie soit prolongée pour un maximum". Après cela,
il ne peut plus le faire. Ou bien il le redonne en vertu du paragraphe
1°de l'article 98 ou encore du paragraphe T.
M. Cavanagh: C'est cela. Encore là, c'est un juge de paix
qui...
M. Jolivet: Oui.
M. Cavanagh: ...va prolonger la période. Ce n'est pas
l'inspecteur par son désir.
M. Jolivet: De son propre chef. M. Cavanagh: C'est la
cour.
M. Jolivet: En fait, c'est ce qui existe actuellement, c'est une
reproduction pour les besoins de la cause. Alors...
M. Cavanagh: Et revisé en fonction de la
Charte des droits et libertés de la personne, le "bill" omnibus,
qui a corrigé toutes les lois en fonction de cela. Alors nous...
M. Jolivet: D'accord. Tout est corrigé dedans, tout est
entré.
M. Cavanagh: Oui.
M. Jolivet: Allez-y madame, faites les appels.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 93 est-il
adopté?
M. Jolivet: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 94?
M. Jolivet: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 95?
M. Jolivet: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 96?
M. Jolivet: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 97?
M. Jolivet: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 98?
M. Jolivet: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 99?
M. Jolivet: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 100?
M. Jolivet: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 101?
M. Jolivet: Adopté. Nous terminerons là madame pour
ne pas commencer une autre section.
La Présidente (Mme Dionne): Oui. Alors, la commission
ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 17 h 59)