Journal des débats de la Commission de l'aménagement du territoire
Version préliminaire
42e législature, 1re session
(27 novembre 2018 au 13 octobre 2021)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
Pour en savoir plus sur le Journal des débats et ses différentes versions
Le
mardi 19 novembre 2019
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Vol. 45 N° 41
Étude détaillée du projet de loi n° 16, Loi visant principalement l’encadrement des inspections en bâtiment et de la copropriété divise, le remplacement de la dénomination de la Régie du logement et l’amélioration de ses règles de fonctionnement et modifiant la Loi sur la Société d’habitation du Québec et diverses dispositions législatives concernant le domaine municipal
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Intervenants par tranches d'heure
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Charbonneau, Francine
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Laforest, Andrée
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Benjamin, Frantz
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Thériault, Lise
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Fontecilla, Andrés
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Laforest, Andrée
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Charbonneau, Francine
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Fontecilla, Andrés
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Benjamin, Frantz
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Thériault, Lise
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Bussière, Robert
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Bussière, Robert
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Charbonneau, Francine
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Benjamin, Frantz
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Laforest, Andrée
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Fontecilla, Andrés
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Thériault, Lise
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Thériault, Lise
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Allaire, Simon
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Benjamin, Frantz
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Laforest, Andrée
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Jacques, François
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Picard, Marilyne
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Girard, Éric
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Tardif, Marie-Louise
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Bussière, Robert
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Fontecilla, Andrés
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Charbonneau, Francine
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Laforest, Andrée
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Thériault, Lise
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Benjamin, Frantz
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Benjamin, Frantz
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Charbonneau, Francine
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Fontecilla, Andrés
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Thériault, Lise
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Laforest, Andrée
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Laforest, Andrée
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Allaire, Simon
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Benjamin, Frantz
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Fontecilla, Andrés
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Thériault, Lise
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Thériault, Lise
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Allaire, Simon
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Laforest, Andrée
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Benjamin, Frantz
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Charbonneau, Francine
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Charbonneau, Francine
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Benjamin, Frantz
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Thériault, Lise
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Laforest, Andrée
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Bussière, Robert
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Charbonneau, Francine
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Benjamin, Frantz
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Thériault, Lise
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Robitaille, Paule
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Laforest, Andrée
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Robitaille, Paule
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Charbonneau, Francine
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Laforest, Andrée
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Benjamin, Frantz
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Thériault, Lise
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Jacques, François
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Benjamin, Frantz
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Charbonneau, Francine
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Thériault, Lise
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Robitaille, Paule
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Laforest, Andrée
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Thériault, Lise
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Charbonneau, Francine
10 h (version révisée)
(Dix heures cinq minutes)
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Alors, à l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la
séance de la Commission de l'aménagement du territoire ouverte.
Et puisque c'est la première rencontre de
ce mardi matin, j'aimerais que tous les appareils électroniques soient mis à
silencieux. Si vous les mettez à vibration, faites juste attention pour ne pas
qu'ils soient trop proches de votre micro puisque ça fait en sorte qu'on
assomme les techniciens avec la vibration.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 16, Loi
visant principalement l'encadrement des inspections en bâtiment et de la
copropriété divise, le remplacement de la dénomination de la Régie du logement
et l'amélioration de ses règles de fonctionnement et modifiant la Loi sur la
Société d'habitation du Québec et diverses dispositions législatives concernant
le domaine municipal.
M. le secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
Le Secrétaire
: Oui,
Mme la Présidente. M. Thouin (Rousseau) est remplacé par Mme Picard
(Soulanges); M. Kelley (Jacques-Cartier) est remplacé par M. Benjamin
(Viau); Mme Nichols (Vaudreuil) est remplacée par Mme Robitaille
(Bourassa-Sauvé); Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue) est
remplacée par M. Fontecilla (Laurier-Dorion); et Mme Perry Mélançon (Gaspé) est
remplacée par M. LeBel (Rimouski).
Étude détaillée (suite)
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Je nous rappelle que l'étude de l'amendement introduisant
l'article 38.1, de l'article 60 et de l'article 80 est
suspendue. Lors de l'ajournement de nos travaux, la commission venait de
terminer et d'adopter l'amendement introduisant l'article 106.5. Nous
serions rendus au chapitre V, Dispositions concernant les domaines... le
domaine, pas les, mais le domaine municipal. Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Alors,
bonjour, Mme la Présidente. Bonjour, chers collègues, là. Bon mardi.
Alors, je continue avec
l'article 107. L'article 107, la Loi affirmant le caractère collectif
des ressources en eau et favorisant une meilleure gouvernance de l'eau et des
milieux associés.
107. L'article 15.5 de la Loi
affirmant le caractère collectif des ressources en eau et favorisant une
meilleure gouvernance de l'eau et des milieux associés (chapitre C-6.2) est
modifié par le remplacement de la dernière phrase par la suivante : «Elle
doit également prendre les mesures de contrôle intérimaire appropriées selon
les règles prévues par cette loi.»
Alors, l'article 107, l'article 15.5
de la Loi affirmant le caractère collectif des ressources en eau et favorisant
une meilleure gouvernance de l'eau et des milieux associés : Le libellé de
l'article 15.5 de la Loi affirmant le caractère collectif des ressources
en eau et favorisant une meilleure gouvernance de l'eau et des milieux associés
est ajusté afin d'éliminer une ambiguïté relative à la durée du contrôle
intérimaire.
Selon les règles prévues par la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme, un règlement de contrôle intérimaire demeure en
vigueur jusqu'à l'entrée en vigueur des règlements de concordance des
municipalités locales. Or, le libellé qui est là actuellement, de la
disposition, peut porter à croire que le contrôle intérimaire prend fin avec
l'entrée en vigueur du schéma d'aménagement et de développement modifié, ce qui
n'est pas le cas.
Alors, ce que nous avons comme objectif,
évidemment, c'est de prévoir qu'après l'entrée en vigueur d'un plan régional
des milieux humides et hydriques, le règlement du contrôle intérimaire d'une
municipalité régionale de comté, une MRC, soit en vigueur jusqu'à l'entrée en
vigueur des règlements d'urbanisme locaux. Ce règlement empêchera la
réalisation des projets contraires aux orientations au plan régional des
milieux humides et hydriques et au schéma d'aménagement et de développement
modifié, ce qui harmonisera la disposition avec la procédure inscrite à la Loi
sur l'aménagement et l'urbanisme, la LAU. Alors, merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci à vous, Mme la ministre. Y a-t-il des interventions sur
l'article 107? M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Bonjour à toutes, bonjour à tous. Donc, très content de nous
retrouver pour cette journée de commission, donc, sur ce projet de loi.
Donc, ma première question. Donc, est-ce
que Mme la ministre peut nous dire qu'est-ce qu'on a comme situation actuelle,
donc, par rapport aux changements apportés?
Mme Laforest : Oui, Mme la
Présidente...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la ministre? Je m'excuse, j'étais distraite.
Mme Laforest : Aucun problème,
aucun problème. En fait, c'est parce qu'il y avait comme un vide, il y avait
une ambiguïté dans la loi. C'est juste pour confirmer et bien expliquer le vide
qu'il y avait dans cette loi-là au niveau de la loi sur les... la LAU, en fait,
sur l'aménagement et l'urbanisme. Considérant que c'est une question de loi, je
vais laisser Me Paradis vous le préciser. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Pour pouvoir donner la parole à Me Paradis, j'ai besoin de votre
consentement. Est-ce que j'ai votre consentement? Me Paradis.
• (10 h 10) •
M. Paradis (Nicolas) : Merci.
Alors, Nicolas Paradis, sous-ministre adjoint aux politiques au ministère des
Affaires municipales et de l'Habitation.
Alors, ce que prévoit l'actuel
article 15.5 de la Loi affirmant le caractère collectif des ressources en
eau et favorisant une meilleure gouvernance de l'eau et des milieux associés,
donc la version qui est en vigueur, c'est que le règlement de contrôle
intérimaire qui doit être <adopté...
M. Paradis (Nicolas) :
...municipales et de l'Habitation.
Alors, ce que prévoit l'actuel
article 15.5 de la Loi affirmant le caractère collectif des ressources en
eau et favorisant une meilleure gouvernance de l'eau et des milieux associés,
donc la version qui est en vigueur, c'est que le règlement de contrôle
intérimaire qui doit être >adopté par la municipalité régionale de comté
à la suite de l'adoption de son plan régional des milieux humides et hydriques
a effet... plutôt qu'il doit avoir adopté un RCI, un règlement de contrôle
intérimaire, pour la période précédant l'entrée en vigueur de son schéma
d'aménagement et de développement modifié.
Donc, la MRC adopte un plan, adopte son règlement
de contrôle intérimaire, et ce que la loi prévoit, c'est qu'elle doit l'adopter
pour la période jusqu'à ce que le schéma soit modifié. Or, ce qui est opposable
aux citoyens dans le cadre de la demande des permis, c'est, oui, le RCI, tant
qu'il vit. Mais lorsqu'il ne vit plus, c'est donc les règlements d'urbanisme
qui sont opposables aux citoyens, et les règlements d'urbanisme, eux, suivent
en concordance, dans la séquence, la modification au schéma d'aménagement.
C'est donc dire que, si on a un schéma qui
est modifié, mais que le règlement de contrôle intérimaire cesse d'avoir effet
au moment de la modification du schéma, ça ne signifie pas, dans les étapes qui
suivent, dans le temps qui suit, dans les mois qui suivent, que les règlements
d'urbanisme ont pour autant été modifiés par la municipalité locale. Donc, pour
s'assurer que l'effet de contrôle intérimaire soit présent jusqu'à ce que les règlements
d'urbanisme aient été modifiés, la modification proposée par le projet de loi n° 16 a pour effet de rendre applicable le RCI non pas jusqu'à
la modification du schéma, mais jusqu'à la modification des règlements
d'urbanisme. C'est ce que prévoit la disposition... la modification apportée
par l'article 107.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. Paradis. Ça répond à votre question, M. le député de Viau?
M. Benjamin : ...question, Mme
la Présidente, mais je vais profiter de la prise de parole d'un avocat, donc,
pour essayer de comprendre aussi l'article précédent. Et je sais bien que ce
n'est pas l'article qu'on étudie, mais pouvez-vous nous rappeler, Me Paradis,
l'article 15.4, qu'est-ce qu'il dit et dans quelle mesure il y a concordance
entre ces deux...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
M. Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Oui, l'article
15.4, vous me dites? Je peux vous mettre en contexte. L'article, dans le fond, <ce
sont les... >c'est la sous-section III, là, de la loi qui concerne la
planification régionale liée aux milieux humides et hydriques. Dans cette
sous-section-là, on retrouve les articles 15 à 15.7, 15 étant l'obligation
conférée à la municipalité régionale de comté d'élaborer et de mettre en oeuvre
un plan régional des milieux humides et hydriques à l'échelle de son
territoire.
S'ensuit après ça... notamment, là, il y a
plusieurs éléments qui sont de l'ordre de l'encadrement de cette obligation-là
qui appartient à la MRC. S'ensuivent les éléments, bien entendu, qui doivent
être compris dans le plan régional à l'article 15.2, tous les éléments qui
sont prévus, et la procédure afférente au plan, dont, à l'article 15.4, la
nécessité de soumettre <le plan... >le projet de plan régional de
la MRC au ministre de l'Environnement pour approbation. Et suit donc, par la
suite, l'article 15.5 qui, lui, concerne précisément l'effet de contrôle
intérimaire avec le RCI de la municipalité régionale de comté.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
M. le député de Viau.
M. Benjamin : Et qu'est-ce
qu'il y a comme mesure de contrôle?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
M. Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : De
contrôle intérimaire?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Je vais vous redonner la parole, M. le député de Viau, juste pour que vous
précisiez votre question.
M. Benjamin : En fait, à ce
stade-ci, donc, dans les articles 15.4, 15.5, qu'est-ce qu'on a, qu'est-ce qui
est prévu comme mesure de contrôle intérimaire?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Les
articles comme tels ne prévoient pas la mesure de contrôle intérimaire,
prévoient l'obligation, pour la municipalité régionale de comté, d'adopter un règlement
de contrôle intérimaire, à l'article 15.5.
Dans le fond, je reprends la séquence. La
MRC adopte un plan régional, première chose. C'est sa première obligation.
S'ensuit, comme obligation parallèle, concomitante, d'adopter un règlement de
contrôle intérimaire. Pourquoi doit-elle adopter un règlement de contrôle
intérimaire? Pour effectuer un gel. On appelle ça un gel, là, dans le jargon, un
gel du territoire, un gel de la délivrance des permis et certificats pour
s'assurer qu'il n'y ait pas de permis qui soit délivré, de modification qui
soit effectuée, qui ne soit pas conforme au plan régional qui aurait été
adopté.
Donc, on s'assure ainsi que toute la
planification d'urbanisme est conforme. Le RCI est là, le règlement est là. Donc,
ce gel-là est effectif, suivant ce que disait la loi actuelle, pour la période
qui mène entre le plan régional et l'entrée en vigueur du schéma modifié. C'est
ce que dit la loi actuelle. Donc, on veut faire en sorte que ce <contrôle...
M. Paradis (Nicolas) : ...
le
règlement est là. Donc, ce gel-là est effectif, suivant ce que disait la loi
actuelle, pour la période qui mène entre le plan régional et l'entrée en
vigueur du schéma modifié. C'est ce que dit la loi actuelle. Donc, on veut
faire en sorte que ce >contrôle intérimaire, le gel en question du territoire
qui ne serait pas conforme au RCI puisse s'appliquer jusqu'à ce que toute la
procédure, la séquence liée à la planification de l'aménagement et de
l'urbanisme, donc, dans les règlements d'urbanisme des municipalités locales,
soit réalisée.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci. Alors, à l'article 15.5,
donc, ce qu'on regarde de manière particulière, c'est de prendre des mesures de
contrôle intérimaire, donc, alors appropriées. Quelles sont ces mesures
appropriées?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Bien,
les mesures... On ne peut, bien entendu, pas vous dire quelles sont les mesures
aujourd'hui compte tenu que les mesures seront déterminées par la MRC en
fonction du plan régional que celle-ci adoptera conformément à la loi. Donc, si
la MRC, par son plan régional, vient donc restreindre l'utilisation de certains
de ces secteurs, il s'ensuivra inévitablement un RCI qui va coller à ce que dit
le plan régional en termes de restriction au développement, à titre d'exemple,
si c'est ce que la MRC met en oeuvre pour donner suite à son plan régional.
Alors, dans le fond, c'est le miroir du plan régional, comment ça doit se
réaliser sur le terrain. Je ne peux pas vous dire quelles sont les mesures parce
que ça collera au plan régional concerné.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
La députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: ...sur
le même sujet, parce qu'ici on enlève quelque chose dans la loi et on ajoute...
En fait, ce que le ministre nous demande d'ajouter, c'est : «Elle doit
également prendre les mesures de contrôle intérimaire appropriées selon les
règles prévues par cette loi.» C'est quoi, les règles prévues par la loi pour
prendre les mesures, si on peut juste avoir des exemples? Ça, c'est la première
question.
Puis j'en ai une autre, Mme la Présidente,
parce que, là, je comprends qu'il y avait un manque dans la loi en attendant.
Quand est-ce qu'elle a été adoptée, cette loi-là? Est-ce que ça fait longtemps?
Puis qu'est-ce qui s'est produit comme événement déclencheur pour qu'on dise :
Bien, on va la modifier, il y a un vide? C'est-u parce qu'il y a eu des choses
quelque part, des abus? Je ne veux pas savoir nécessairement, tu sais, s'il y
en a eu beaucoup, mais ça a pris combien de temps avant qu'on se rende compte
qu'il y avait une faille dans la loi?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée. Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Bien, à
vrai dire, bon, premièrement, la question d'à quelle date les dispositions ont
été adoptées, elles ont été adoptées en 2017. C'est le chapitre... Je vais vous
le dire, attendez voir juste un instant, ça ne sera pas long, en 2017... Je
vais vous le trouver pendant que je vais vous dire les autres.
Une voix : ...
M. Paradis (Nicolas) : Au
chapitre XIV des lois de 2017. Merci. Et ce que prévoit la loi, par ailleurs,
c'est que les plans régionaux doivent être soumis au ministre de
l'Environnement au plus tard le 16 juin 2022. Donc, il y a un délai pour
permettre aux MRC de s'acquitter de leurs obligations.
Donc, bien entendu, les MRC sont dans ce
processus-là de travail, et c'est dans le cadre de ce processus de travail là
que le ministère, avec les différentes collaborations qu'on a avec le milieu
municipal... ont ressorti cette ambiguïté-là liée à la portée de la disposition,
parce que, bien entendu, les MRC ont également à coeur que, lorsqu'elles
mettent en oeuvre une mesure, elles pourront se refléter correctement sur le
territoire. Donc, c'est dans ce contexte-là.
Et, à l'égard de votre autre question qui
vise, dans le fond, à expliciter... Selon l'ajout, là, qui dit : «Elle
doit également prendre les mesures de contrôle intérimaire appropriées selon
les règles prévues par cette loi», cette loi, c'est la Loi sur l'aménagement et
l'urbanisme qui prévoit, aux articles 63.2 et suivants, tout l'encadrement lié
au règlement de contrôle intérimaire. Il y a plusieurs articles à cet égard qui
viennent tous décrire la procédure, mais je vous dirais plus particulièrement
les effets du contrôle intérimaire, tout particulièrement à l'article 68 de la
loi qui dit : Aucun permis de construction, aucun permis de lotissement,
certificat d'autorisation ou certificat d'occupation ne peut être délivré en
vertu d'un règlement d'une municipalité, à moins que ce soit autorisé dans le
cadre de cette période de contrôle intérimaire. Donc, ça vient... C'est le
fameux gel dont je vous parlais un peu plus tôt. Donc, c'est cet
environnement-là.
• (10 h 20) •
Donc, au lieu de reprendre l'ensemble des
dispositions qu'il y a dans la LAU pour décrire quel est... les notions, les règles
applicables au contrôle intérimaire, bien, on fait un renvoi tout simplement
aux règles prévues par cette <loi...
M. Paradis (Nicolas) : ...
les
règles applicables au contrôle intérimaire, bien, on fait un renvoi tout
simplement aux règles prévues par cette >loi à cet égard.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui, merci,
Mme la Présidente. Le sous-ministre nous dit que la loi, elle était... 2017‑2022,
qu'en cours de route on s'est rendu compte qu'il y avait comme un vide au fur
et à mesure que les MRC ont déposé leur plan, j'imagine.
Ma question, c'est : Puisqu'on s'est
rendu compte qu'il y avait un manque, et qu'on était de 2017 à 2022, et qu'on
modifie la loi, est-ce que c'est de 2019 à 2022 ou si on va extensionner un peu
plus loin, parce qu'on s'est rendu compte qu'il manquait quelque chose, ou si
on garde le même laps de temps?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Merci.
On n'a pas besoin de modifier la date de 2022. L'obligation demeure entière. À
ce jour, <les MRC... >aucune MRC ne s'est encore dotée d'un plan
régional. Donc, le délai demeure entier. Il n'y a pas de problème qui a été
constaté du fait qu'aucun plan régional n'a encore été adopté et qu'en
conséquence aucun schéma n'a pu être modifié en concordance. Les obligations
demeurent entières à cet égard.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Il y
en a combien d'adoptés, à date, en deux ans?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : ...parce
que les MRC sont dans le processus, et leur obligation de les soumettre au ministère
de l'Environnement est le 16 juin 2022. Donc...
Mme Thériault
: ...
M. Paradis (Nicolas) : 2022.
Mme Thériault
: Ils
ont comme trois...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
:
Excusez. Donc, elles vont avoir comme trois ans devant elles pour pouvoir se
préparer adéquatement à déposer le règlement avec la modification. Puis il n'y
a pas personne qui vous a dit qu'il a besoin d'un peu plus de temps, Mme la
Présidente?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la ministre.
Des voix
: ...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: O.K. J'ai
juste une petite question de plus, parce que je vois... Dans la page qu'on a
devant nous, je comprends qu'on vient modifier la Loi affirmant le caractère
collectif des ressources en eau. C'est cette loi-là qu'on modifie, mais, dans
le texte comme tel, on parle : «Elle doit également prendre les mesures de
contrôle intérimaire appropriées selon les règles prévues par cette loi.» Puis
M. le sous-ministre a répondu que c'était en fonction de la Loi de
l'aménagement et de l'urbanisme, alors qu'on est dans l'autre loi. C'est quoi,
la différence entre les deux?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
...entre les deux?
Mme Thériault
: Oui,
s'il vous plaît.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Merci.
Il s'agit uniquement de le remettre dans le contexte global de l'article 15.5.
Je peux vous le lire dans son entièreté : «Une municipalité régionale de
comté veille à assurer la compatibilité de son schéma d'aménagement et de
développement avec le plan régional. Elle propose toute modification utile au
schéma en vue de mieux assurer cette harmonisation, conformément aux règles
prévues à cet effet à la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme (chapitre A-19.1).
Elle doit également prendre les mesures de contrôle intérimaire appropriées
selon les règles prévues [à] cette loi.» Donc, la LAU.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. On comprend que l'article qui est devant nous, ça concerne les MRC.
Ma question, c'est qu'en est-il des municipalités... Si, par exemple, une
municipalité n'est pas d'accord avec la proposition de la MRC, qu'est-ce qui
est prévu comme mécanisme à ce niveau-là?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. le député. Me Paradis ou Mme la ministre? J'attends juste le petit
signe...
Mme Laforest : Ah! O.K., aucun
problème.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
...parce qu'habituellement elle vous pointe un peu, M. Paradis. Donc, je
sais que c'est vous, mais sinon, Mme la ministre.
Mme Laforest : O.K. Bien, en
fait, les deux vont ensemble, et le travail se fait avec les municipalités et
la MRC. Ça fait que les deux travaillent de pair, justement, pour l'adoption du
schéma d'aménagement. Ça fait que les deux sont consultées, les deux
travaillent ensemble. Ça fait qu'il n'y a pas un qui est mis à l'écart. Ça se
fait vraiment... C'est un travail qui se fait ensemble.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la ministre. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci. Mme la
ministre, ça pourrait arriver qu'une municipalité ne soit pas d'accord avec les
orientations de la MRC. Donc, alors <qu'est-ce qui est... >quelles
sont les orientations à ce moment-là? Qu'est-ce qui est prévu?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Exactement, oui,
ça se peut très bien qu'une municipalité ne soit pas d'accord du tout, puis
c'est pour ça, justement, qu'on demande... Ici, on dépose le règlement de
contrôle intérimaire. C'est pour ça que, justement, cette disposition-là... Par
exemple, si une municipalité n'est pas d'accord puis il y en a 14 qui sont
d'accord, évidemment, cet article-là va nous aider à aller plus loin et déposer,
justement, la réglementation officielle.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la ministre. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Alors<, ce que...> donc, je comprends que Mme la
ministre nous dit que c'est pour ça que cet article est là, mais moi, je veux
comprendre, à ce moment-là, quelles sont les actions qui sont posées en termes
de mesures de contrôle intérimaire. Donc, puisque c'est le cas de l'article 15.5,
quelles seraient les actions précises qui seront posées dans le cas où il y
aura une dissension d'une municipalité par rapport à la MRC?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. le député. Mme la ministre.
Mme Laforest : En fait, je ne
comprends pas tout à fait la question, parce que c'est prévu par la loi, à
moins <que...
M. Benjamin : ...donc,
puisque
c'est le cas de l'article 15.5, quelles seraient les actions précises qui
seront posées dans le cas où il y aura une dissension d'une municipalité par
rapport à la MRC?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. le député. Mme la ministre.
Mme Laforest : En
fait, je ne comprends pas tout à fait la question parce que c'est prévu par la
loi, à moins >que Me Paradis aurait des explications
supplémentaires, peut-être?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : C'est
l'objectif même du règlement de contrôle intérimaire de s'assurer que le schéma
qui est modifié, et en amont, dans ce cas-ci, le plan régional puisse avoir
effet jusqu'à ce qu'il y ait des modifications à la réglementation d'urbanisme.
Dans le fond, c'est une cascade, hein, tout ça. On a donc une planification
régionale à laquelle la loi a accordé une priorité pour s'assurer qu'elle
puisse se réaliser dans chacun des actes dans les règlements municipaux. Donc,
on a ce plan régional là qui doit se répercuter dans le schéma d'aménagement
qui, lui, le schéma d'aménagement, doit se répercuter dans les règlements
d'urbanisme.
Que fait-on? Que prévoit la loi pour
s'assurer qu'il n'y ait pas de trou, pour s'assurer que, si jamais une
municipalité n'est pas d'accord, elle n'apporterait pas la modification à son
règlement? Bien, il y a un RCI, un règlement de contrôle intérimaire, qui
s'applique en lieu et place, qui prévoit les règles applicables et qui... De ce
fait, la municipalité locale, si elle veut modifier son règlement, elle ne
pourra le modifier que de manière concordante avec le schéma d'aménagement, à
défaut de quoi, bien, le RCI continue d'avoir sa vie et d'avoir effet sur le
territoire de la municipalité, entraînant les potentiels gels d'affectation du
territoire, le cas échéant.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Puis vous faites bien de mettre des mots avec les lettres puisque, des
fois, les acronymes font en sorte qu'on perde un peu nos auditeurs. M. le
député de Viau.
M. Benjamin : Oui, Mme la
Présidente. C'est parce qu'à l'article 15.5, moi, ce que je comprends ici,
c'est une prévision des actions qui seront entreprises dans un premier temps
par un premier palier qu'est la MRC, ensuite le niveau régional, mais moi, ma
question concerne plutôt le... Vraiment, on est plutôt local, la municipalité.
C'est-à-dire, qu'en est-il dans le cas d'une municipalité qui ne serait pas
d'accord avec sa MRC, donc? Et moi, je ne vois pas, dans l'article 15.5,
donc, où est-ce qu'il est question de ça. Qu'est-ce qui est prévu?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
S'il y a un désaccord, comment on accompagne la municipalité pour qu'elle
s'entende avec les gens de la MRC? Tout à fait. Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, il
faut comprendre que le règlement de contrôle intérimaire peut justement porter
des normes sur les lots, des normes sur les nouvelles constructions. Alors, il
est quand même important. Puis quand on lit l'article 15.5, même le
changement d'usage au niveau des lots... Alors, quand on le lit, c'est vraiment
qu'une municipalité régionale de comté veille à assurer la compatibilité.
Alors, la compatibilité, justement, c'est pour ça qu'il y a un contrôle
intérimaire, c'est pour ça qu'au niveau... Dans le schéma d'aménagement et de développement,
on commence... il y ait un respect par rapport au plan régional. Comme le
disait tantôt Me Paradis, on commence avec le plan régional.
Alors, la municipalité propose toute
modification utile au schéma en vue de mieux assurer cette harmonisation
conformément aux règles prévues à cet effet à la Loi sur l'aménagement et
l'urbanisme puis elle prend également des mesures de contrôle intérimaire
appropriées selon les règles prévues par cette loi. Alors, c'est vraiment prévu
dans la loi, puis évidemment que, là, il y a toutes sortes de mesures, comme
les normes de construction, les changements de lots, les changements d'usage,
qui sont pris en considération avec le règlement de contrôle. Merci, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la ministre. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Bien, merci
à Mme la ministre pour la précision, mais la précision de la ministre me porte
encore à reposer la même question puisque, lorsqu'il est question ici de
compatibilité du schéma, on parle de compatibilité du schéma avec le plan
régional. Et moi, ce qui m'intéresse davantage, c'est qu'en est-il, par
exemple, si une, deux, trois, quatre municipalités au niveau local ne seraient
pas d'accord avec la MRC, c'est-à-dire avant même qu'on arrive au plan
régional. Donc, qu'est-ce qui est prévu, à ce moment-là, comme mécanisme, donc,
pour permettre justement qu'on puisse arriver à cette compatibilité souhaitée
au niveau régional? Donc, voilà.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Laforest : En fait,
vous avez un très bon exemple, parce que, justement, s'il y a quatre
municipalités qui ne sont pas d'accord, bien, c'est sûr que le schéma
d'aménagement ne sera pas adopté, évidemment. Si on ne peut pas adopter le
schéma d'aménagement, c'est pour ça qu'intervient le règlement de contrôle
intérimaire. C'est vraiment, ce que vous donnez comme exemple... Vous avez tout
compris. Évidemment, quand il y a des municipalités, comme ça, qui ne sont pas
d'accord pour un futur schéma d'aménagement, mais elles ont quand même le temps...
Comme on le dit, là, on parle de 2022. C'est pour ça que ça va amener toutes
les municipalités à être d'accord pour adopter leurs schémas d'aménagement. C'est
exactement... Vous avez tout compris. Merci.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
J'ai une demande du député de Laurier-Dorion.
• (10 h 30) •
M. Fontecilla :
<Merci,
Mme la Présidente...
>
10 h 30 (version révisée)
<17913
Mme
Laforest : ...pour un futur schéma d'aménagement, mais ils ont quand
même le temps... comme on le dit, là, on parle de 2022, puis c'est pour ça que
ça va amener toutes les municipalités à être d'accord pour adopter leur schéma
d'aménagement. C'est exactement... vous avez tout compris. Merci.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
J'ai une demande du député de
Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : >Merci,
Mme la Présidente. Je salue les collègues, là, que je n'ai pas vus depuis
quelques semaines. J'étais pris à la Commission spéciale sur les droits de
l'enfant et la protection de la jeunesse, un dossier important. Mais, bon, j'ai
beaucoup de plaisir d'être ici avec vous.
Et pour continuer sur la même veine, je
crois avoir compris... Juste une question de clarification à Me Paradis. Tant
et aussi longtemps que, par exemple, une municipalité qui n'est pas d'accord
avec le plan d'aménagement n'introduit pas le règlement à son plan d'urbanisme
municipal, je crois avoir compris que c'est le règlement de contrôle
intérimaire qui continue à s'appliquer. Et est-ce que c'est ad vitam aeternam,
c'est-à-dire tant et aussi... Si une municipalité ou plusieurs municipalités
refusent d'introduire ces modifications-là au plan d'urbanisme de la
municipalité, le règlement continue tant et aussi longtemps qu'il n'y a pas
cette interruption-là de modification, donc ça peut durer ad vitam aeternam?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. le député de Laurier-Dorion. Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Merci.
Oui, vous aviez très bien compris. Le règlement de contrôle intérimaire n'a pas
de durée de vie limitée. Donc, il a pour but de s'assurer que le schéma d'aménagement
modifié, dans ce cas-ci, parce que, si on va dans la séquence avec les
règlements d'urbanisme... prenne tout son effet. Donc, il vit jusqu'à ce que
les règlements, l'ensemble des règlements d'urbanisme des municipalités locales
de la municipalité régionale de comté... aient adopté toutes les modifications
requises pour donner plein effet au schéma d'aménagement modifié, dans ce
cas-ci, de manière concordante avec le plan régional.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. J'ai le député de Viau... Je vais vous revenir. M. le député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : ...me
clarifier, peut-être les personnes qui nous écoutent. Donc, on a soulevé le cas
d'une municipalité ou un groupe de municipalités d'une MRC qui n'est pas d'accord
avec les plans ou une partie du plan d'aménagement. Juste peut-être nous
expliquer : Est-ce que ce plan-là est adopté à la majorité simple des
municipalités? La dissidence, est-ce qu'elle a un pouvoir de modification,
puisqu'on est dans les cas, justement, des municipalités qui <sont... qui
>manifestent un désaccord, là?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. le député. M. Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Merci.
Je ne peux pas vous dire la règle précise pour l'ensemble des MRC parce que ça
varie d'une municipalité régionale de comté à l'autre. Mais usuellement il y a
ce qu'on appelle de la double majorité, à l'égard de plusieurs des décisions
qui sont prises par les municipalités régionales de comté, double majorité qui
vise une majorité, habituellement, soit en population et une majorité en nombre
de municipalités... par rapport au nombre de municipalités. On a 10 municipalités
locales, dans une municipalité régionale de comté, donc majorité six, locale,
mais il faut également considérer la majorité de la population. Mais ça fluctue
selon les endroits.
Il y a des modalités qui peuvent être
différentes en fonction de l'acte de constitution des MRC. Mais donc, le
résultat ultime, c'est que les municipalités locales participent à la décision
pour l'adoption du plan régional, d'une part, par leur représentation, par leur
maire qui est représenté au conseil des maires de la MRC, et il participe
également à la décision sur la modification du schéma d'aménagement, pour
donner suite au plan régional, et également par leur représentation au conseil
des maires de la MRC.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Par expérience, Mme la Présidente, je connais des schémas d'aménagement
qui ont été âprement contestés, dans une agglomération que je connais assez
bien, par des municipalités associées à cette agglomération.
Alors, la question que je pose, en lien
avec l'article qui est devant nous : Qu'est-ce qui est prévu comme
véhicule de contestation pour les municipalités qui ne seraient pas d'accord
avec une décision prise à la majorité, par une MRC, à ce niveau-là? Qu'est-ce
qui est prévu? Est-ce que c'est<... ils doivent... C'est> la Commission
municipale? C'est la ministre? Donc, voilà.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Effectivement, M. le député, vous avez une belle expérience au niveau des
municipalités. Quelques fois, il faut nous rappeler du lieu de votre provenance
pour vraiment se rappeler du contexte différent entre la grande région de
Montréal et les régions comme telles. M. Paradis? Mme la ministre.
Mme Laforest : Ils ont
toujours la possibilité de contester au conseil de la MRC. Il y a toujours la <possibilité...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
...
la grande région de Montréal et les régions comme telles.
M. Paradis? Mme la ministre.
Mme Laforest : Ils ont
toujours la possibilité de contester au conseil de la MRC. Il y a toujours la
>possibilité, là, justement, de contester. Il n'y a aucun problème pour
ça.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
M. le député de Viau.
M. Benjamin : Je comprends que
c'est le seul levier qui existe. Et là je rappelle... je nous rappelle, en
fait, l'article qu'on a devant nous, donc, où on demande, à ce moment-là, à la
MRC de prendre les mesures de contrôle intérimaires appropriées selon les
règles prévues par la loi.
Or, ce que je vois ici... en fait, moi,
j'ai entendu les éléments de réponse, mais je constate ici par rapport en
termes de contestation, c'est-à-dire, pour des municipalités qui ne seraient
pas d'accord avec une MRC, il n'y a rien dans cet article-là qui prévoit le
tout. Donc, ma question encore demeure. Qu'est-ce qui est... puisque, dans cet
article-là, on parle davantage de compatibilité pour s'assurer que les
décisions de la MRC soient compatibles avec le régional. Et il peut arriver, il
est déjà arrivé que la MRC prenne des décisions, qu'une MRC puisse prendre une
décision que ne partagent pas une ou deux municipalités.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Vous voulez aller plus précisément dans cette perspective-là?
M. Benjamin : Absolument.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Il n'y a pas de souci, M. le député. Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Vous
référez probablement, dans le cadre de... à certains types de contestations qui
existent, dans des grandes villes, à l'égard de l'exercice de conformité des
plans d'urbanisme aux schémas d'aménagement. Il y a toute... et là les règles
fluctuent selon les municipalités, mais, dans certains cas, il y a un examen de
conformité qui est effectué par, disons, le palier dit «les responsables du
schéma», à l'égard du plan d'urbanisme. Et, dans ces situations-là, il y a la
possibilité, à l'égard de cet exercice de conformité, de faire une demande
auprès de la Commission municipale, mais c'est uniquement dans une dynamique de
conformité d'un acte qui est précis.
Je prends l'exemple d'un schéma
d'aménagement qui est adopté. Il doit se répercuter dans le plan d'urbanisme,
tout d'abord, et après ça dans les règlements d'urbanisme de la municipalité
locale. S'il s'avérait qu'il y avait une difficulté, un désaccord de la MRC
quant à la conformité, il y a une désapprobation ou ils considèrent qu'il n'y a
pas de conformité entre le plan d'urbanisme et le schéma, dans certaines
municipalités, là, il y a une possibilité, dans certains cas, de pouvoir se
référer à la Commission municipale à cet égard-là. Mais c'est des situations
bien, bien, bien particulières et c'est dans une dynamique de conformité d'un
acte par rapport à l'autre.
Dans ce cas-ci, on ne joue pas< dans>,
je vous dirais, dans ces paramètres-là de la même manière parce que c'est un
règlement de contrôle intérimaire qui s'applique. Donc, ce n'est pas dans une
dynamique, dans ce cas-ci, purement de conformité au règlement de contrôle
intérimaire. Il y a une modification qui est effectuée, éventuellement, et si
celle-ci, dans le fond, s'approprie le contenu du règlement de contrôle
intérimaire, bien, à ce moment-là, elle entre en vigueur suivant la procédure
et les mécanismes prévus par la loi.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Me Paradis. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Merci à Me Paradis pour ses éléments de réponse. Ce qu'on a
devant nous, le libellé nous dit : «Elle doit également prendre les
mesures de contrôle intérimaire appropriées...» Donc, je comprends que ces
mesures de contrôle intérimaire appropriées sont à la discrétion de la MRC.
Est-ce que c'est bien ça?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui, c'est bien
ça. Ils sont obligés. C'est une obligation.
M. Benjamin : Bon, parfait.
Alors, si ce sont des mesures qui sont à la discrétion de la MRC, on comprend
qu'à ce moment-là, s'il y a un cas de contestation venant de la part d'une
municipalité, donc, la MRC se retrouve roi et maître, donc, quant aux mesures
de contrôle intérimaire appropriées
La question que je pose : En cas de
différend, est-ce qu'on pourrait penser que... est-ce que la municipalité
pourrait en appeler de cette décision-là auprès de la commission des affaires
municipales, par exemple... la Commission municipale?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Ne bougez pas, je pense qu'on va vérifier un peu, on va vérifier un peu pour
être sûrs. Est-ce que vous préférez une suspension?
Une voix : ...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
On va suspendre, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 10 h 40)
>
(Reprise à 10 h 42)
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Nous reprenons les travaux. Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Bien,
en fait, c'est moi qui vais poser la question parce que je ne sais pas vraiment
quel cas précis ou quel exemple vous pouvez donner. Parce qu'en fait c'est
certain que, quand le schéma d'aménagement, il est voté et il est adopté, c'est
parce que tout le monde est en accord et c'est évident que, par exemple, la MRC
a consulté toutes les municipalités. Par contre, il faut comprendre que, s'il y
a une municipalité qui est toujours en désaccord et qu'elle reste en désaccord,
mais que le schéma d'aménagement est conforme aux orientations, alors il est
adopté, il est voté.
Alors, moi, j'aimerais ça savoir quel...
Donnez-nous un exemple vraiment précis, parce que c'est certain qu'il va
toujours y avoir une municipalité qui ne sera peut-être pas d'accord,
évidemment. Mais, en même temps, si ça répond aux orientations gouvernementales,
puis ça correspond à ce que tout le monde, puis il est voté au niveau... et si
tout le monde le monde le vote au niveau des MRC, à ce moment-là, je ne
comprends pas votre question. Parce que, si toutes les municipalités pouvaient
dire : Je ne suis pas d'accord, je ne suis pas d'accord, je ne suis pas
d'accord... Il faut qu'il y ait une orientation, il faut vraiment que le plan
d'aménagement soit voté puis, s'il est voté à la majorité, bien, il est adopté.
Ça fait que je ne sais pas si vous avez un
exemple précis, parce qu'ici on a de la misère à comprendre. Si vous avez un
exemple précis, peut-être nous le mentionner. Mais c'est évident qu'admettons,
sur 17, 18 municipalités dans une MRC, s'il y en a une qui n'est pas d'accord,
évidemment, la majorité va aller de l'avant pour adopter son schéma
d'aménagement. Ça fait que c'est pour ça... Avez-vous un exemple précis?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la ministre. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme
la Présidente. Écoutez, je pense que nous partons d'une hypothèse de travail.
Donc, l'hypothèse de travail avec laquelle cette loi part, c'est que c'est
toujours l'unanimité, donc, au niveau des décisions des MRC, donc. Or, on sait
bien que ce n'est pas le cas<, donc...>. Alors, pour toutes sortes
de raisons, une municipalité ou des municipalités peuvent être, malgré qu'une
décision soit prise à la majorité, donc... Alors, j'ai l'impression que le cas
qu'on nous présente, c'est des cas où les décisions sont prises à la majorité. Mais
une municipalité ou des municipalités peuvent être toujours en désaccord,
malgré que la décision soit prise à la majorité.
Mais cette municipalité-là, et surtout
dans un contexte... et c'est l'orientation de l'actuelle ministre des Affaires
municipales, c'est la nôtre aussi. Nous souhaitons justement que les
municipalités puissent jouir, effectivement, de leur autonomie, de leur pleine
autonomie, mais aussi de bénéficier de leurs droits aussi. Quand on parle
d'autonomie des municipalités, c'est de leur droit aussi de contester des
décisions qui leur tomberaient dessus aussi, donc, et que cette décision-là
vienne de la MRC ou d'autres instances.
Donc, alors, dans le cas où une décision
comme celle-ci viendrait d'une instance telle que la MRC, donc, qu'est-ce qui
est prévu... et c'est ça, le coeur de la question. Qu'est-ce qui est prévu comme
mécanisme où cette municipalité-là peut s'adresser pour contester cette
décision-là?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, moi,
j'aimerais ça parce que... Juste pour vous donner un exemple, depuis un an, des
schémas d'aménagement, on en a quand même adopté, on en a signé quand même
plusieurs. Il y a toujours eu énormément de consultation. Les municipalités
travaillent ensemble. Les municipalités qui ne sont pas d'accord sur certains
aspects, nous... nous en <fait...
Mme Laforest :
Bien,
moi, j'aimerais ça parce que... Juste pour vous donner un exemple, depuis un
an, des schémas d'aménagement, on en a quand même adopté, on en a signé quand
même plusieurs, il y a toujours eu, il y a toujours eu énormément de
consultation. Les municipalités travaillent ensemble. Les municipalités qui ne
sont pas d'accord sur certains aspects, nous... nous en >fait part, en
fait part à la MRC.
Alors, c'est vraiment un travail de
concertation, et ce n'est pas arrivé. Je discutais avec Me Paradis. Est-ce que
c'est déjà arrivé qu'un schéma d'aménagement, il y ait une ou deux municipalités
qui ne sont pas d'accord? Évidemment, c'est un travail de concertation, alors
la municipalité qui n'est pas d'accord, par exemple, va mentionner pourquoi
elle est en désaccord, et on va essayer de l'accompagner là-dedans, on va lui
expliquer, évidemment. Alors, il y des réglementations municipales à suivre,
puis c'est essentiel. Alors, ce n'est jamais arrivé qu'un schéma d'aménagement
n'ait pas été adopté à cause d'une municipalité.
Puis si la municipalité, ou deux, ou trois
ne veulent pas adhérer au schéma d'aménagement, bien, il y a des rencontres qui
se font. On a rencontré, on rencontre toujours, toujours les MRC, les maires et
mairesses puis on fait des rencontres pour essayer, justement, d'aller vers l'adoption
du schéma d'aménagement, ce qui est essentiel. Parce que vous comprendrez que,
quand un schéma d'aménagement n'est pas à jour et n'est pas adopté, bien, il y
a certains projets qui sont en attente. Alors, c'est dans la mesure et dans... c'est
la volonté de chaque maire, mairesse et préfet, préfète que tout le monde
adhère au schéma d'aménagement. Puis ceux qui ne sont pas d'accord, je peux
vous dire une chose, c'est qu'on essaie de les accompagner, on essaie de
répondre à leur volonté, puis, si ça respecte les orientations, il n'y a aucun problème.
Puis ça ne s'est jamais vu, je vous le dis, puis Me Paradis est là pour
l'affirmer. Puis depuis un an, nous, quand il y a une ou deux municipalités ou même
quatre, cinq qui ne sont pas d'accord, on les rencontre puis on travaille
ensemble. Ça fait que ça se passe très, très bien.
Ce qu'on fait aujourd'hui avec cet
article-là, on vient juste corriger, justement... on vient juste combler le
vide qu'il y avait dans la loi, mais les procédures se continuent. Puis depuis
un an, là, les schémas d'aménagement se sont bien adaptés. Oui, il y avait des municipalités
qui n'étaient pas d'accord, on a travaillé avec elles, puis, voyez-vous, ça
s'est signé, puis on les a adoptés. Il y en a que ça prend beaucoup de temps, puis
c'est pour ça d'ailleurs qu'ils ont le temps... évidemment, ils ont le temps
encore, d'ici 2022. C'est quand même assez long. Ça fait qu'on travaille toujours
ensemble, puis il n'y a aucun problème.
Ça fait que, si vous avez peut-être un
exemple, on pourrait même travailler ensemble. Si vous voulez venir au ministère,
on pourrait travailler votre schéma d'aménagement, si ça vous concerne. Sinon,
moi, je suis totalement d'accord pour qu'on travaille ensemble pour le schéma
d'aménagement que vous, peut-être, pensez. Je peux vous aider, vous pouvez
venir au ministère, mais c'est vraiment... Ça se fait en collaboration. Il faut
comprendre, là, que, quand un schéma est adopté, c'est parce que les municipalités
sont d'accord. Merci.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Si je peux
rassurer Mme la ministre là-dessus, les échos que j'entends de mon
agglomération, c'est que ça va très bien. Ca va très bien. Donc, maintenant... et
Me Paradis le disait tout à l'heure, c'est-à-dire, on s'apercevait qu'il y
avait un trou dans la loi et on a profité... On est en train de travailler pour
bonifier la loi pour prévoir ce qui n'était pas prévu auparavant. Mme la
ministre vient de nous dire que, lorsqu'il y a des cas où des municipalités ne
sont pas d'accord... Donc, c'est que Mme la ministre pourrait très bien nous
donner des exemples puisqu'elle nous dit : Lorsqu'il y a des cas avec
lesquels ils ne sont pas d'accord, on les accompagne. Alors, le «on» qui les
accompagne, est-ce que c'est le cabinet de Mme la ministre? Est-ce qu'il y a
une entité? Quelle structure qui les accompagne?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. le député. Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Alors,
bien, c'est certain, oui, vous avez raison, aux Affaires municipales, on a
l'aménagement du territoire. D'ailleurs, le ministère portait ce nom-là, avait
ce nom-là dans son nom. Il y a une équipe complète pour l'aménagement du
territoire. Puis je vais en profiter pour dire que, si on regarde tout le travail
qu'on a fait depuis un an au niveau de l'aménagement du territoire au Québec,
c'est incroyable ce qui se fait. Puis oui, les municipalités viennent nous
rencontrer. Il y en a, à toutes les semaines, qui viennent nous rencontrer pour
le schéma d'aménagement. À toutes les semaines, on travaille tous les schémas
d'aménagement. Il y a une équipe complète d'urbanistes et d'aménagistes qui
sont là, puis ça se passe très, très bien. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la ministre. M. le député de Viau.
• (10 h 50) •
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Donc, alors, s'il y a une entité déjà, donc, lorsqu'il y a désaccord,
lorsqu'il y a dissidence, est-ce qu'on peut le prévoir? Est-ce qu'on peut le
prévoir au niveau de la loi, donc, que dans le cas de différends, donc... Et je
pense même... je serais même prêt à faire un amendement là-dessus, proposition
d'amendement là-dessus, Mme la Présidente. Puisque la ministre semble nous dire
qu'il y a une entité qui prévoit, qui accompagne les municipalités qui ne sont
pas d'accord, lorsqu'il y a un plan d'aménagement qui est adopté par une MRC,
et il y a du travail qui se fait, à ce moment-là, est-ce qu'on peut... au lieu
que ce <soit...
M. Benjamin : ...
là-dessus, Mme la Présidente. Puisque la ministre semble nous dire qu'il y a
une entité qui prévoit, qui accompagne les municipalités qui ne sont pas
d'accord, lorsqu'il y a un plan d'aménagement qui est adopté par une MRC, et il
y a du travail qui se fait, à ce moment-là, est-ce qu'on peut... au lieu que ce
>soit : Oui, on le fait, est-ce qu'on peut le prévoir afin que
cette municipalité-là sache que, bien, désormais, lorsque vous ne serez pas d'accord,
donc, voilà ce qui est prévu au niveau de la loi? Donc, moi, je serais prêt à
faire un amendement.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. le député. Mme la ministre.
Mme Laforest : C'est déjà
prévu. On le fait déjà. Parce que c'est très, très rare qu'on va recevoir un
schéma d'aménagement qu'on va accepter immédiatement, ça fait que c'est sûr
que... Puis les cas, on ne peut pas les prévoir, mais on est là, c'est le
travail qui se fait actuellement. Ça se fait depuis toujours. Donc, c'est
prévu. Les schémas d'aménagement, c'est impossible qu'on les reçoive, c'est très,
très rare, là, puis qu'ils soient acceptés, adoptés immédiatement. Donc, ce que
vous demandez, c'est du travail de tous les jours, c'est notre travail qu'on
fait à tous les jours. Ça fait que porter un amendement pour dire : Pour
des cas qui ont des besoins particuliers, est-ce qu'on pourrait le prévoir dans
la loi... Mais on le prévoit tout de suite, on travaille avec le cabinet et
l'équipe des fonctionnaires. C'est ce qu'on fait à tous les jours pour les
schémas d'aménagement. C'est notre travail.
Ça fait qu'on ne mettra pas dans l'amendement
que c'est notre travail de faire, justement... d'essayer d'accompagner les municipalités
en cas de différend, parce qu'en cas de différend... oui, il y a des cas qui
sont plus particuliers. Il y a des municipalités qui ne sont pas d'accord, et
on travaille avec les municipalités. Ça se fait déjà. Ça fait que, je ne sais
pas, on ne pourrait pas mettre dans un amendement le travail qu'on fait déjà.
Moi, c'est comme... C'est notre travail de faire ça avec les aménagistes, les
urbanistes. C'est notre travail. Alors, pourquoi mettre ça dans un amendement?
C'est la manière dont on travaille. On accompagne les municipalités, on
travaille des schémas d'aménagement, on revoit les cartographies. C'est le
travail de l'aménagement du territoire au ministère. Ça fait que je ne vois pas
pourquoi... Ce serait vraiment inutile d'ajouter un amendement aujourd'hui à
ça, là. C'est le travail qu'on fait. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la ministre. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci. Merci,
Mme la Présidente. Je pense que la ministre, comme moi, donc, connaît la
portée, donc, d'un élément qui est campé dans une loi lorsqu'il y a... Le
législateur ne parlant pas pour ne rien dire, je pense que, de ce point de vue
là, donc, lorsqu'une municipalité... lorsque toutes les municipalités du Québec
sauront, donc, que la loi, donc, les couvre à cet effet-là, donc, je pense que
c'est donner un peu plus de pouvoir à cette volonté que nous avons tous
d'accorder plus d'autonomie aux municipalités. Donc, moi, à ce stade-ci, Mme la
Présidente, je pense que moi, je voudrais bien déposer une proposition
d'amendement à cet effet.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
À ce moment-ci, vous êtes en mesure de demander un temps d'arrêt pour un dépôt d'un
amendement, M. le député de Viau? Je veux juste m'assurer avec vous
visuellement. Ça vous va? Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui.
Je veux juste être bien sûre qu'on entend tous la même chose. Moi, ce que
j'entends de mon collègue, c'est... La loi prévoit ça. Il y a 100 quelques MRC.
Il y a des MRC que c'est comme, mettons, Laval, votre secteur, Mme la
Présidente, c'est une MRC, une ville. Mais tu as aussi...
Une voix
: ...
Mme Thériault
: Une île,
une ville. Mais tu as aussi d'autres MRC, pour avoir été responsable d'une
région, où il va y avoir différentes municipalités. On est d'accord sur ce
qu'on a sur la table, il n'y a pas de problème. Je pense, ça prend des mesures
de contrôle intérimaire. C'est correct.
Le point de mon collègue, moi, ce que j'en
comprends, Mme la Présidente, c'est que, puisque, dans la loi qui a été adoptée
en 2007, on a oublié un bout, qu'on est en train de faire aujourd'hui, deux ans
après... On a oublié un bout. Mon collègue, ce que je comprends de son
intervention, c'est qu'il est en train de nous dire : Oui, mais si une
municipalité n'est pas d'accord, nonobstant tout le travail qui se fait pour
convaincre puis pour comprendre... ça se peut qu'il y ait une, deux, trois,
quatre, cinq, la moitié des municipalités d'une MRC qui ne soient pas d'accord
avec quelque chose puis qu'on ne vienne jamais à bout de s'entendre. On va
finir par essayer de s'entendre, mais ça se peut qu'on ne s'entende pas. Puis
ce que mon collègue est en train de dire : Parce que les municipalités ne
sont plus des créatures de Québec, mais plutôt des partenaires, puis ils ont
une autonomie municipale, il est normal qu'on puisse prévoir un modèle de
règlement de différends. C'est ce que je comprends de l'intervention de mon
collègue.
Puis je comprends qu'il y a le travail de
l'équipe qui est au ministère, au niveau de l'aménagement, de l'urbanisme, etc.
Mais je pense que mon collègue, ce qu'il essaie de dire, puis il me corrigera
si ce n'est pas ça, mais moi, je le comprends comme ça, c'est juste pour qu'on
puisse s'assurer, dans la loi, si on fait un amendement qui pourrait se lire
qu'une municipalité qui n'est pas d'accord, en cas de différend, peut en
appeler devant la commission des affaires municipales... Parce que, là, on est
en train de décider pour les municipalités en MRC, alors qu'une municipalité
devrait... Parce qu'on va se le dire, Mme la Présidente, on vit quand même dans
une société de droit. Les maires sont dûment élus par la population, puis ça se
peut qu'une municipalité ait raison de dire : Non, je ne veux pas aller là.
Puis ça se peut qu'elle soit parfaitement dans son droit.
Donc, ce que mon collègue est en train de
dire, du haut de son expérience en affaires municipales, parce qu'il a quand
même été conseiller <municipal...
Mme Thériault
:
...
on va se le dire, Mme la Présidente, on vit quand même dans une
société de droit, les maires sont dûment élus par la population, puis ça se
peut qu'une municipalité ait raison de dire : Non, je ne veux pas aller
là. Puis ça se peut qu'elle soit parfaitement dans son droit.
Donc, ce que mon collègue est en train
de dire, du haut de son expérience en affaires municipales, parce qu'il a quand
même été conseiller >municipal assez longtemps... Vous savez qu'il a
présidé le conseil de ville de Montréal de main de maître aussi, Mme la
Présidente? Donc, son attachement au décorum et à la présidence, donc au rôle
que vous jouez et de tout le consensus, le dialogue qui doit s'enclencher... Je
pense que c'est probablement ce que mon collègue est en train de dire, c'est qu'il
faut prévoir un mécanisme de différend... Au même titre qu'on n'a pas prévu des
règlements intérimaires, voilà deux ans, on aurait peut-être dû prévoir aussi
un mécanisme de règlement de différend. Puis il est en train de dire :
Bien, étant donné qu'on est là puis qu'on corrige déjà une lacune qu'il y avait
dans la loi qui a été adoptée voilà deux ans...
Ça fait que vous voyez, Mme la Présidente,
quand on prend notre temps pour poser des questions puis essayer de bien
comprendre, c'est justement pour essayer de ne pas en échapper, parce que même,
la semaine passée, on a eu droit... Ah! bien, c'est un oubli qu'on a eu avant.
Donc, ça, il faut s'habituer. Les parlementaires, on va voir ça régulièrement,
quand on va rouvrir des lois, des «tant qu'à»... On va faire ce qu'on a oublié
de faire l'autre fois. Donc, moi, je pense que c'est tout à fait légitime de
pouvoir prévoir un règlement de différend et je pense que c'est là l'amendement
que mon collègue veut faire, ou on pourrait adopter ce que la ministre a en
même temps. Peut-être juste en ajouter un petit alinéa pour dire qu'une municipalité
peut, en cas de différend, faire appel auprès de la commission des affaires municipales.
C'est ça?
M. Benjamin : Très bien.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, en
fait, moi, si je comprends bien, c'est comme deux choses complètement
différentes. Parce que ce que vous dites, c'est sûr, on donnait des exemples, tantôt,
il y a plusieurs municipalités parfois qui sont en désaccord avec la MRC. Là,
on a cet article-là. Mais là ce que vous dites, c'est : Qu'est-ce qui
arrive, si une municipalité n'est pas d'accord avec la MRC? Ça arrive très, très
régulièrement, là, puis pour plusieurs sujets, vous comprendrez. Là, peut-être,
parfois, c'est une question de politique, mais, en même temps, si la municipalité
juge qu'elle doit aller vers le côté juridique, si elle se sent lésée ou mise
de côté, elle a toujours le choix. Mais je pense que, là, on est comme... c'est
complètement deux choses qui sont... deux choses opposées. C'est différent, qu'est-ce
qu'on fait aujourd'hui.
Puis là, ici, on vient créer... un vide
qui était dans la loi. On vient juste préciser la loi. Mais ce que vous dites,
c'est... la question, c'est : Qu'est-ce qui arrive avec une municipalité
qui n'est pas d'accord avec sa MRC? Je peux vous le dire, ça arrive tout le
temps puis pour plusieurs sujets. Là, c'est certain qu'on parle des schémas
d'aménagement. On les accompagne, on les aide. Ici, on traite vraiment cette possibilité-là
avec les schémas d'aménagement, mais c'est dans la vie de tous les mois, de
tous les jours, de toutes les années qu'il y <a... il y >a
certaines municipalités qui ne sont pas d'accord avec les MRC. Ça fait que c'est
du travail quotidien. Ça fait que, je ne sais pas, mais il faut vraiment comprendre
que ce que vous demandez, c'est complètement autre chose que ce qui est discuté
ici, dans l'article de loi.
Ça fait que, même si on précise que
certaines municipalités qui ne sont pas d'accord... Bien, c'est à l'année, ça, qu'il
y a des municipalités qui ne sont pas d'accord. C'est sûr que... Dans une MRC,
pensez-vous que les 15 municipalités sont toujours d'accord? C'est
impossible. Ça fait que ça, c'est un travail de tous les jours, puis je
comprends votre préoccupation. En même temps, c'est certain que, là, on
pourrait aller très, très loin parce qu'on touche les différends des élus qui
sont en désaccord par rapport à certaines situations. Mais, dans la vie de tous
les jours, les élus sont souvent en désaccord. Mais là ce qui est important, c'est
de travailler, d'accompagner des élus pour cet article de loi là. Ça fait que c'est
vraiment important de comprendre, c'est complètement deux choses différentes de
ce qu'on discute aujourd'hui. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci à vous, Mme la ministre. J'ai une demande de parole du député de
Gatineau.
M. Bussière : Écoutez,
il y a déjà en place des mesures pour permettre aux municipalités qui ont un ou
deux points sur lequel ils ne sont pas d'accord... Et ça arrive, comme Mme la
ministre le disait, assez régulièrement où est-ce qu'il y a ces... Ce n'est pas
la majorité des municipalités. Ça peut être une ou deux municipalités sur
lesquelles ils ont un point en particulier sur lesquels elles ne peuvent pas
s'entendre.
Bien, n'oubliez pas, là, que Québec a son
mot à dire là-dedans. Il y a des règles à suivre puis il y a des choses demandées
par les municipalités, parfois, qui est un petit peu trop poussé, exemple, de
dézoner autour de certaines petites communautés pour prévoir la croissance.
Mais il y en a qui vont aller un peu trop grand, et donc on nous ramène à l'ordre,
et puis c'est correct.
• (11 heures) •
Mais il y a des façons, il y a des mesures
qui nous permettent, pour ne pas retarder l'adoption d'un schéma d'aménagement
d'une MRC... Parce que n'oubliez pas, là, plus on retarde l'adoption, il y a
des... Il y a des projets qui sont en attente dans beaucoup de municipalités.
S'il y a 10, <15 municipalités, il y a des projets un peu partout
qui vont être...
>
11 h (version révisée)
<17921
M.
Bussière :
...un schéma d'aménagement d'une MRC, parce que n'oubliez
pas, là, plus on retarde l'adoption... Il y a des projets qui sont en attente
dans
beaucoup de municipalités ici, 10, >15 municipalités. Il
y a des projets un peu partout qui vont être gelés jusqu'à ce que ce soit
finalisé. Donc, vaut mieux parfois, sur un point ou deux, dans certaines
municipalités, ne pas retarder l'adoption du schéma. Et il y a des mesures qui
leur permettent, par après, de revenir pour tenter de régler cette situation-là.
Donc, c'est déjà en place. Je ne vois pas pourquoi on voudrait mettre en place
autre chose, là. C'est déjà là.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. le député de Gatineau. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Je remercie le collègue de Gatineau pour son intervention. Le but
n'est pas vouloir mettre autre chose, Mme la Présidente. Le but, ici, c'est de
prévoir autre chose. C'est l'objectif, ça doit être l'objectif de toute loi
aussi, de prévoir aussi. Et, ce que nous avons devant nous, c'est un pouvoir
qu'on donne aux MRC de mettre en place les mesures de contrôle intérimaire. Et
tout à l'heure, l'élément de réponse qu'on a dit, qu'on m'a confirmé, c'est des
mesures qui sont discrétionnaires aux MRC.
Donc, maintenant, les municipalités qui ne
sont pas d'accord, qui ne seraient pas d'accord avec les orientations d'une
MRC... Et on est toujours dans le contexte de cette loi, ce n'est pas...
contrairement à ce que nous a dit Mme la ministre, ce n'est pas deux choses
différentes. C'est la même chose, c'est-à-dire, on est sur le 15.5, dans la
mesure où on parle de décisions qui seraient prises par une MRC, donc, et des mesures
de contrôle intérimaire qui doivent être appliquées, mettre en place... mises
en place, pardon, par la MRC en question.
Alors, il faudrait que la loi prévoie
justement que, dans le cas d'une municipalité ou de toute municipalité qui ne
serait pas d'accord... Il y a des choses... On me dit qu'il y a des choses qui
se font, mais il faut que la loi le prévoie, il faut que la loi puisse le
prévoir, c'est-à-dire, dire : Écoutez, on s'adresse à telle entité. Nous,
dans le cas de ma collègue la députée d'Anjou—Louis-Riel, elle nous indique
clairement : la commission des affaires municipales peut être l'entité à
laquelle on pourrait... et que la municipalité pourrait s'adresser.
Alors, ce que je demande, c'est qu'ici,
dans le contexte de cette loi-là, avec les responsabilités attribuées aux MRC,
qu'est-ce qui est prévu... Donc, il faut prévoir... et ce n'est pas à chaque
semaine, ce n'est pas à chaque législature qu'on va ouvrir cette loi. Donc, on
est en train de faire un travail, alors faisons ce travail-là afin de pouvoir
planifier, prévoir ce que nous pouvons prévoir. Et, dans ce cas-ci, nous
pouvons le prévoir. Nous pouvons prévoir ce que... par exemple, une municipalité,
donc, qui ne serait pas d'accord avec une MRC, où est-ce que cette
municipalité-là peut s'adresser dans le cas d'un différend. Donc, c'est tout.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. le député. Est-ce que j'ai d'autres interventions? Ça va? Si je n'ai
pas d'autre intervention, je vais mettre aux voix l'article déposé. M. le
député de Viau.
M. Benjamin : Alors, Mme la
Présidente, donc, je me vois... et puisqu'il faut faire notre travail jusqu'au
bout, je me vois dans l'obligation de déposer, à ce stade-ci, une proposition
d'amendement, donc, question de faire entendre la voix des municipalités qui
pourraient ne pas être d'accord avec certaines orientations de la MRC.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. le député de Viau.
Je vais demander une suspension, s'il vous
plaît.
(Suspension de la séance à 11 h 4)
>
(Reprise à 11 h 16)
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Alors, nous allons reprendre. M. le député de Viau, vous allez nous faire la
lecture de votre amendement, avec une courte explication pour qu'on puisse
remettre en contexte l'amendement que vous proposez.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Donc, cet amendement qui est déposé devant vous se lit comme suit...
Donc, je donne lecture à l'amendement, Mme la Présidente, si vous permettez.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
S'il vous plaît.
M. Benjamin : Donc :
L'article 15.5 est modifié par l'ajout, à la fin, de l'alinéa suivant :
«En cas de différend, les parties peuvent
en appeler devant la Commission municipale du Québec.»
Donc, je pense qu'il va de soi, Mme la
Présidente, que, dans un contexte où nous parlons d'autonomie des
municipalités, bien, l'autonomie d'une municipalité, ce n'est pas un mot vide. Ça
va avec des sous, mais ça va aussi avec des pouvoirs, avec des mécanismes, avec
des leviers qui permettent à ces municipalités-là non seulement de se prendre
en main, mais aussi de pouvoir contester aussi des décisions, donc, qui ne font
pas leur affaire. Et, à ce stade-ci, donc... et la Commission municipale me
semble l'entité toute désignée. Et je suis prêt d'ailleurs à discuter avec Mme
la ministre, donc, si elle souhaite que ce soit une autre entité qui puisse
entendre...
Mais, s'il y a quelque chose de très
important ici qu'il faut comprendre, c'est qu'aujourd'hui il y a une
responsabilité. Nous sommes en train de modifier une loi où nous confirmons les
responsabilités des MRC par rapport à des décisions, notamment, nous donnons
également... comptons donner également le pouvoir aux MRC pour prendre les mesures
de contrôle intérimaire sur une base discrétionnaire. Donc, c'est-à-dire, c'est
les MRC qui décideront des mesures... actes de contrôle intérimaire à prendre
aux fins de l'application de cette loi. Mais ce que nous souhaitons et ce que
nous voulons ici, c'est de permettre justement, donc, aux municipalités de
pouvoir dire... non seulement de pouvoir dire, mais de pouvoir contester une
décision.
Donc, il va de soi... Donc, Mme la
ministre nous a parlé du travail que fait son équipe. Donc, je suis très
content de savoir qu'il y a une équipe qui travaille pour accompagner les
municipalités contestataires, mais il y a une entité qui est prévue, il y a une
commission municipale, et c'est le rôle de la Commission municipale d'entendre
notamment des différends, donc d'entendre des différends, lorsqu'il y a des
différends. Et à ce stade-ci, donc, nous proposons que ce soit cette Commission
municipale, donc, qui puisse entendre les différends. Voilà.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. le député. Mme la ministre.
Mme Laforest : Mais juste une
petite précision, la Commission municipale n'est pas là pour gérer des
différends entre municipalités. La Commission municipale est là pour la conformité
et non pour gérer des différends entre municipalités. Merci.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la ministre. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Comme je l'ai
rappelé à Mme la ministre, je suis prêt, et je l'ai dit en ouverture d'échange,
donc, par rapport à cet amendement, je suis prêt à regarder avec Mme la
ministre toute autre instance qu'elle voudrait bien considérer, mais pourvu que
la loi prévoie un mécanisme, donc, qui pourrait entendre les différends, donc,
entre une municipalité et la MRC. Donc, alors, la balle est dans le camp de Mme
la ministre, donc, à nous suggérer toute autre instance.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. le député de Viau. Mme la ministre.
Mme Laforest : Tout a été dit.
Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Madame, merci. M. le député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Merci, Mme la
Présidente. Afin de bien comprendre l'amendement proposé par mon collègue de
Viau, j'aimerais savoir, son objectif, c'est un objectif dans le cas d'un
différend entre une municipalité et sa MRC. C'est un objectif de médiation ou
de décision exécutive par un tribunal? Parce que c'est deux cas de figure
différents ou peut-être les deux... enfin, j'aimerais bien comprendre la pensée
de mon collègue.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. le député de Laurier-Dorion. M. le député de Viau.
• (11 h 20) •
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Donc, merci au collègue de Laurier-Dorion pour sa question.
L'article que nous avons devant nous nous parle beaucoup de compatibilité, à
s'assurer, donc, que le schéma puisse être compatible en lien avec le
développement du plan régional. Or, l'article est muet, donc, actuellement, sur
tout ce qui concerne les différends qui pourraient avoir lieu entre une
municipalité et une MRC. <Donc...
M. Benjamin : ...
nous
parle beaucoup de compatibilité, à s'assurer, donc, que le schéma puisse être
compatible en lien avec le développement du plan régional. Or, l'article est
muet, donc, actuellement, sur tout ce qui concerne les différends qui
pourraient avoir lieu entre une municipalité et... avec une MRC. >Donc,
l'objectif, donc, poursuivi par cet amendement, c'est de dire : En cas de
différend entre une municipalité et la MRC, quelle est l'instance médiatrice,
quelle est l'instance qui pourra entendre? Et il faut prévoir une instance où
la municipalité peut se dire : Bien, écoutez, je vais m'adresser à telle
instance pour pouvoir régler, pour pouvoir travailler sur la médiation et voir
à régler éventuellement les différends entre la municipalité et la MRC.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. le député. M. le député de Laurier-Dorion, est-ce que ça clarifie les
choses?
M. Fontecilla : Je comprends
bien< que> — merci, Mme la Présidente — que la
fonction première, c'est une question de médiation, de rapprocher les parties,
etc. Ma question s'adresse à la ministre, donc, si j'ai bien compris les propos
qui ont été tenus, il y a quelques minutes. Cette fonction-là est accomplie,
remplie par le ministère des Affaires municipales, l'accompagnement, etc.
J'aimerais que vous confirmiez cette interprétation-là.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Vous avez
tout compris, ça se fait à toutes les semaines, à tous les jours, pour des
sujets comme on a discuté auparavant. C'est notre travail, le travail des
urbanistes, des aménagistes. Puis, comme je le dis, c'est très, très rare que
toutes les municipalités vont être d'accord immédiatement avec un schéma
d'aménagement. Ça fait qu'il y a un travail... ça se fait à long terme. C'est
pour ça qu'on en a parlé ici, on a donné la date de 2022. À ce moment-là, c'est
certain que les municipalités ont le temps de se rencontrer, la MRC a le temps
de faire son travail, justement, un travail de médiation avec les
municipalités.
Puis il faut comprendre aussi qu'il y a
des obligations régionales, il y a des obligations environnementales, quand on
parle de schémas d'aménagement. Ça fait que parfois une municipalité, je vous
donne un exemple, si elle n'est pas d'accord, puis on va à l'encontre des
orientations gouvernementales et des demandes environnementales, par exemple,
une municipalité voudrait enlever toutes ses zones inondables, bien, c'est
certain que c'est très, très bien d'avoir une MRC ou encore un vote qui va être
à la majorité pour démontrer à cette municipalité-là que ce n'est pas possible.
Mais le travail se fait à tous les jours,
on a... tout le monde, aux Affaires municipales. Mais, comme je le disais
tantôt, proposer la CMQ, la Commission municipale... La commission n'est pas là
pour gérer des différends entre municipalités, la Commission municipale est là
pour gérer des conformités, de la réglementation. Alors, on ne touche pas du
tout, s'il y a des municipalités qui ne sont pas d'accord pour proposer un
certain schéma d'aménagement... Ce n'est pas ça du tout, du tout. Ça ne
changerait absolument rien si on demandait à la CMQ de le faire. C'est vraiment
un travail de longue haleine pour des schémas d'aménagement puis c'est ce qu'on
fait à tous les jours aux Affaires municipales. Il y a une équipe dédiée pour
ça, vraiment.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la ministre. M. le député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Si je
comprends bien, donc, si malgré tout ce travail-là, le temps nécessaire pour
discuter entre les municipalités, s'il y a un travail de médiation de la part
du ministère des Affaires municipales en cas de différend entre une municipalité
locale... bien, une municipalité et sa MRC, si les conflits ou les différends
d'opinion persistent, qu'est-ce qui s'applique? C'est la règle de la majorité
double qui nous a été expliquée tantôt, donc, c'est la majorité qui, selon la
loi, règle les différends, là, sans aller à une autre instance. Donc,
discussion entre les parties... si je reproduis le cheminement, discussion
entre les parties, médiation en cas de différend, et, si le différend persiste,
bien, c'est la majorité qui l'emporte, selon la double majorité qui nous a été
expliquée maintenant. Est-ce que c'est la bonne façon de comprendre les choses?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Vous avez tout
compris. Mme la Présidente, très heureuse, vous avez tout compris.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la ministre. Ça vous va, M. le député de Laurier-Dorion? M. le
député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Donc, vous comprendrez, Mme la Présidente, que, dans un contexte où
nous parlons d'autonomie des municipalités... Et, Mme la Présidente, Mme la
ministre vient de donner un exemple. Bien, cet exemple-là, on peut l'inverser
aussi. Il peut y avoir des orientations prises par une municipalité qui soient
des orientations progressistes aussi, donc allant dans le sens soit du
développement durable ou tout autre aspect par rapport à son aménagement, et
orientations avec <lesquelles...
M. Benjamin : ...
on
peut l'inverser aussi. Il peut y avoir des orientations prises par une
municipalité qui soient des orientations progressistes aussi, donc, allant dans
le sens soit du développement durable ou tout autre aspect par rapport à son
aménagement, et orientations avec >lesquelles... donc, une décision qui
contredirait une décision, une volonté d'une MRC. Et, à ce stade-ci aussi, la
municipalité doit avoir une instance qui est prévue par la loi, où elle peut,
où elle doit s'adresser.
Donc, maintenant, je comprends qu'il y a
une équipe, mais est-ce que cette équipe-là a un nom au sein du ministère des
Affaires municipales? Bon, alors, tout ce que je demande à travers cet
amendement, c'est qu'on puisse le prévoir, qu'on puisse dire... que la loi
puisse être claire pour dire aux municipalités : Lorsque vous n'êtes pas
d'accord, lorsqu'il y a un différend, donc, voici l'instance à laquelle vous
devez vous adresser. Donc, moi, c'est ce que je demande. Ce que nous demandons,
donc, au niveau de cet amendement, donc, c'est de prévoir... Donc, je veux bien
qu'il y ait une équipe, mais c'est quoi, cette équipe, c'est quelle unité au niveau
du ministère des Affaires municipales?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. le député. Mme la ministre, pour une précision.
Mme Laforest : J'ai tout
précisé. Merci beaucoup, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui,
merci, Mme la Présidente. Mme la Présidente, moi, je comprends l'argumentaire
de mon collègue le député de Viau qui, je le rappelle, a quand même déjà été
conseiller municipal. Mme la Présidente, il a une expertise au niveau du
domaine municipal que je n'ai pas.
Par contre, j'ai une expertise au niveau
de la législation, qui est assez intéressante aussi, puis je pense que
présentement on a un beau cas de figure devant nous, d'un article qui,
lorsqu'on a fait la loi voilà deux ans, Mme la Présidente, on a oublié
quelque chose dans la loi. Deux ans après, on corrige dans la loi pour
s'assurer que les mesures de contrôle intérimaire peuvent être prévues jusqu'à
tant que le plan soit adopté.
Mais en fait, Mme la Présidente, on
comprend que depuis deux ans, il n'y a pas eu de plan d'adopté. On
comprend aussi que les gens, ils ont quand même trois ans encore devant
eux pour pouvoir le faire. C'est un peu normal. Mais à 89 MRC, Mme la
Présidente, ça se peut qu'il y en ait qui ne soient pas d'accord. Puis dans
chacune des MRC qu'on a au Québec, si vous prenez des exemples, peu importe la
région, la région du Témiscamingue a peut-être six MRC, mais, dans chacune
des MRC, il peut y avoir une municipalité, mais il peut aussi y avoir
cinq, 10 municipalités, Mme la Présidente. Puis mon collègue a tout à fait
raison, il peut y avoir une municipalité qui peut être en avant de son temps
puis décider d'aller beaucoup plus loin, hein?
Vous savez, Mme la Présidente, si on fait
juste regarder les différentes municipalités, souvent, avec le recyclage, hein...
moi, chez nous, il y a du compostage, le recyclage puis il y a des déchets
normaux, Mme la Présidente, puis je peux vous dire que le recyclage passe pas
mal plus rapidement chez nous qu'il peut passer dans d'autres régions, mais
c'est des mesures progressistes qui ont été prises, M. le Président, par
les municipalités, puis elles ne sont pas toutes au même niveau.
Moi, je vous parle de recyclage, mais ici,
on est en train de parler de la loi sur l'urbanisme. Bien, c'est évident que
lorsque les municipalités, elles ne sont pas tout à fait d'accord, je comprends
que de privilégier la voie de la discussion, c'est parfait, il n'y en a pas de
problème. On peut discuter, on peut s'asseoir, on peut faire valoir des points,
on peut débattre. C'est le principe même de notre système parlementaire, on vit
dans une démocratie. Moi, je pense que d'une municipalité à l'autre, des fois,
tu peux avoir des divergences d'opinions. Il peut y arriver... Il ne faut pas
oublier qu'il va y avoir une élection municipale aussi en 2021 puis que ça
se peut qu'en 2022 il y ait d'autres orientations qui se donnent.
Parce que nous, notre rôle, il ne faut pas
l'oublier, c'est de prévoir. C'est de prévoir l'imprévisible. On est là pour
ça. Ça fait que c'est sûr qu'il y a eu des élections, en 2017,
municipales. D'ailleurs, le collègue de Mégantic a été conseiller municipal
en 2007, si je ne m'abuse... Vous n'étiez pas conseiller municipal?
Une voix : ...
Mme Thériault
: Oui,
c'est ça, en 2007, donc ça veut dire...
Une voix : 2017.
• (11 h 30) •
Mme Thériault
: 2017,
pardon. Il manque un 10, c'est important. Donc, 2017, ce qui veut dire qu'en
2021 il va y avoir une autre élection municipale. Bien, oui, il peut y avoir un
paquet de changements, puis ça se peut que le maire d'une municipalité avec ses
conseillers... ou de deux, ou de trois, ou de quatre municipalités à
l'intérieur d'une MRC n'endossent pas tout à fait la décision qui a été prise
par <leurs prédécesseurs. Ça se peut. Bien, ça arrive aussi, là, les
maires...
>
11 h 30 (version révisée)
<1355
Mme
Thériault
: ...et, oui, ils peuvent avoir un paquet de
changements. Puis ça se peut que le maire d'une municipalité, avec ses
conseillers... ou de deux, ou de trois, ou de quatre municipalités à
l'intérieur d'une MRC, n'endossent pas tout à fait la décision qui a été prise
par >leurs prédécesseurs, ça se peut. Bien, ça arrive aussi, là. Les
maires se font élire comme les partis politiques au provincial ou au fédéral se
font élire sur des engagements. Bien, ça se peut que quelqu'un ne soit pas
d'accord avec une orientation qui a été prise. Ce n'est pas parce qu'on veut
aller plus loin ou parce qu'on peut aller moins loin. Les élus municipaux, M.
le Président, sont quand même représentatifs de la population. Ils sont élus
par leurs pairs au même titre que nous le sommes, puis que les députés fédéraux
le sont, puis que les commissaires scolaires l'ont été, qui, à mon grand
désarroi, ne le seront plus. La démocratie, c'est ça, la démocratie. Puis le
système dans lequel on vit fait qu'on a toujours des instances sur lesquelles
on peut en appeler, s'il y a un différend, pour essayer de le régler.
Puis mon collègue le député de Viau a
quand même été très sage dans sa manière de rédiger l'amendement parce qu'il a
écrit : «en cas de différend, les parties peuvent en appeler». Il
n'a pas écrit «une municipalité», il a écrit «les parties». Pourquoi vous
pensez? Parce que ça se peut que ce soit la MRC qui veuille appeler d'une
municipalité qui, elle, ne veut pas embarquer. Puis ça se peut que la MRC soit
dans son droit aussi, là. Ce n'est pas une question de savoir qui est fin, puis
qui n'est pas fin, puis qui veut, puis qui ne veut pas, là, ce n'est pas ça.
C'est une question de dire : Bien,
dans le système dans lequel on vit, c'est normal que, quand on a des
différends, qu'on puisse prévoir un mode de règlement de différend. On le fait
pour un paquet d'affaires. On le fait en relation de travail, on le fait dans
notre vie de tous les jours. C'est normal de pouvoir le prévoir, là, puis les
municipalités sont des partenaires. Bien, à un moment donné, tu as une date
butoir aussi, il faut être capable de le prévoir.
Vous savez, si la Commission municipale du
Québec peut prendre différents mandats, peut accompagner une municipalité quand
ça ne va pas bien... quand on met une municipalité sous tutelle, on peut le
faire, la Commission municipale du Québec peut l'accompagner. Pourquoi la
Commission municipale du Québec ne pourrait pas accompagner non plus quand il y
a un différend avec une MRC, une ou des municipalités?
Moi, je pense que, dans sa grande sagesse,
le député de Viau... l'amendement, de la manière dont il est déposé, ce n'est
pas très contraignant. Ça fait juste prévoir un cas de figure quand il y a un
problème, parce qu'il peut y en avoir un problème... il peut, dans n'importe
quelle MRC, dans n'importe quelle municipalité. À ce que je sache, on ne vit
pas dans une dictature, on vit dans une démocratie. Bien, le principe même, c'est
de dire que, quand il y a quelque chose qui ne va pas, comment on peut faire
pour régler le différend. Et c'est l'esprit de l'amendement qui a été déposé
par mon collègue le député de Viau.
Ce n'est pas une question de s'embourber devant
les tribunaux cette fois-ci, là. Puis je pense qu'il l'a bien dit aussi, c'est
un règlement différent qu'on peut médier... Ça se dit-u, «médier»? Non, hein?
Ou on peut faire de la médiation, c'est mieux, c'est mieux. Ou on peut faire de
la médiation par rapport à des prises de positions qui sont différentes. Parce
que c'est sûr que, dans les MRC, quand c'est Laval, comme notre collègue la
députée de Mille-Îles, c'est une ville. Une ville ou une MRC, ce n'est pas
compliqué, là, hein? C'est le même monde qui sont sur une instance puis sur
l'autre. Je pense qu'ils vont s'entendre assez vite. Mais, dans les belles
régions du Québec... c'est grand le Québec, M. le Président. Vous le savez,
vous venez d'une région... vous venez du centre de la Mauricie, vous venez de
la Mauricie. Vous savez comme moi que les intérêts de la municipalité de La
Tuque, ce n'est pas nécessairement les mêmes intérêts qu'à Maskinongé puis pas
nécessairement les mêmes qu'à Trois-Rivières, là, c'est clair. C'est différent.
Dans Lanaudière, c'est la même chose. Les intérêts de la municipalité de
Saint-Jean-de-Matha, ce n'est pas la même chose que ceux de Mascouche ou de
Repentigny. Donc, il est évident qu'il peut y avoir des intérêts différents.
Puis je pense que mon collègue est à la
bonne place dans sa sagesse. Il a même écrit, écoutez, il faut le faire, là :
«En cas de différend, les parties peuvent en appeler». Bon, peut-être,
«en appeler» est peut-être un terme juridique un peu trop fort, tu sais, bon...
Là, je vais faire sourire, là, peut-être qu'en appeler, c'est fort. Bien, on
pourra peut-être changer le terme, par exemple. C'est pour ça que quand, de
manière générale, M. le Président... vous avez certainement remarqué, vous qui
êtes un assidu du projet de loi n° 16, que la plupart du temps, ce qu'on a
fait, c'est qu'on a eu des discussions avec la partie ministérielle sur des
possibles amendements, pour donner la latitude aux légistes de la ministre
d'écrire, d'écrire les amendements tels quels, pour <justement...
Mme Thériault
:
...
remarqué, vous qui êtes un assidu du projet de loi n° 16, que
la plupart du temps, ce qu'on a fait, c'est qu'on a eu des discussions avec la
partie ministérielle sur des possibles amendements, pour donner la latitude aux
légistes de la ministre d'écrire, d'écrire les amendements tels quels, pour >justement
s'assurer d'avoir le terme juste.
Dans ce cas-ci, la problématique qui est
soulevée par le député de Viau est une problématique qui est réelle. C'est un
cas de figure qui peut se poser. Est-ce que la terminologie, elle est juste?
Bon, on peut peut-être la modifier, «en appeler», bon, peut-être, tu sais...
mais il y a d'autres termes qui, peut-être, auraient été mieux écrits si
c'étaient les légistes de l'autre côté qui l'auraient écrit. Mais je comprends très
bien l'esprit du collègue qui... en fait, ce qu'il demande, par cet amendement-là,
c'est de faire en sorte qu'en cas de différend, une MRC ou une municipalité
puisse, une comme l'autre, aller quelque part puis dire : Je ne suis pas
d'accord, pour telle raison, j'ai mon autonomie municipale. Parce que sont des
partenaires, ce n'est pas des créatures.
Tout le monde se souvient, M. le Président...
Vous savez, moi, je suis arrivée ici en 2002, hein? Moi, je me souviens aussi
des fusions forcées à Montréal puis je me souviens d'un temps pas si lointain
où les municipalités, c'étaient des créatures de Québec, là, puis que les
municipalités n'avaient pas un mot à dire. On pouvait pelleter ce qu'on voulait
dans leurs cours, on pouvait leur envoyer ce qu'on voulait comme responsabilités,
puis arrange-toi avec ça, c'est comme ça. Les temps ont bien changé, les
municipalités sont des partenaires. Le ministre a signé un très beau pacte
fiscal, je l'ai félicité, d'ailleurs, M. le Président. Les municipalités, je
pense qu'elles sont heureuses.
On aura l'occasion de revenir sur ce
projet de loi là, mais chose certaine, il faut se laisser de la place à la
discussion. Il faut se laisser de la place pour pouvoir parler de ça, que s'il
y a une des municipalités... ou la MRC n'est pas d'accord, ce n'est pas une
question d'aller devant le tribunal, c'est une question de pouvoir prévoir le
coup. Puis quand on fait de la législation, on essaie de prévoir le coup, on
essaie de prévoir tous les cas de figure. Dans ce cas-ci, lorsque la loi a été
adoptée, on a oublié quelque chose. Deux ans après, on est là, on est en train
de l'arranger, pas de problème. Bien là, on est en train d'oublier qu'on est
dans une société de droit, puis que nos municipalités sont des partenaires,
puis que les MRC sont aussi des partenaires. Puis souvent on envoie beaucoup de
choses dans la cour des municipalités, mais on ne leur donne pas tous les
outils. On a beau leur donner de l'argent, il faut leur donner les outils puis il
faut être capable de prévoir.
Bien, je pense que, dans sa grande
sagesse, le collègue le député de Viau a tout à fait raison de déposer un
amendement comme ça pour faire en sorte qu'il y ait un endroit où on puisse
aller discuter sans parti pris. Puis je pense que la Commission municipale, c'est
un bon endroit. Auquel cas, si ce n'est pas l'endroit, mon collègue de Viau l'a
dit, la ministre peut indiquer une autre instance comme telle. Ce n'est pas...
puis je pense que c'est important qu'on se le rappelle collectivement, là, ce
n'est pas qui a raison, qui a tort, on est dans le champ, la ministre a raison,
la ministre n'a pas raison, on est dans le champ, l'inverse. Ce n'est pas ça. On
est en train de faire une loi. On peut-u la faire correctement? Est-ce qu'on
peut essayer de prévoir tous les cas de figure? C'est ce qu'on essaie de faire.
Puis je pense que mon collègue le député de Viau l'a bien démontré de par juste
la manière que l'amendement est rédigé en disant : En cas de différend,
les parties... Parce que ça peut être une MRC aussi. Tu sais, on regarde
souvent que ça peut être une municipalité qui n'est pas d'accord, mais ça se
peut que ça soit plus qu'une.
On fait quoi, en 2022, s'ils ne sont pas
rendus avec leur schéma, ce n'est pas prêt parce qu'ils ne s'entendent pas? On
va faire quoi? On va extensionner? On va rouvrir la loi pour leur donner
jusqu'à 2024, 2025, 2026? Tu sais, moi, je peux vous dire, parce que j'ai déjà
quand même été ministre de la Sécurité publique, M. le Président... puis il y a
des schémas de couverture de risques aussi que les MRC doivent adopter, puis je
peux vous dire que c'est assez ardu, puis il y a des MRC... il en reste une, au
Québec, quelque part, d'ailleurs, qui, je crois, n'a toujours pas adopté. Bien,
ce n'est pas normal.
La couverture de risques, c'est important,
mais l'aménagement, c'est la même chose, c'est là qu'on va protéger nos
territoires, c'est là qu'on va protéger les milieux humides. On a prévu... On a
d'ailleurs fait une loi pour être sûr que tout le monde se parle. Quand on
regarde les 15.1, 15.2, 15.3, 15.4, 15.5, on voit que le ministre de
l'Environnement, le ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles, la
ministre des Affaires municipales, plusieurs ministères sont interpelés, tous les
ministères sont interpelés, ont un mot à dire. Puis on est en train de nous
dire qu'une MRC ou des municipalités qui ne sont pas en accord, elles ne
peuvent pas rien faire. La loi est muette. Ce n'est pas normal que la loi soit
muette. Donc, je pense que mon collègue est dans son plein droit de vouloir
bonifier la loi par le dépôt de son amendement.
• (11 h 40) •
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la députée. Est-ce qu'il y a d'autres interventions concernant
l'amendement <proposé...
Mme Thériault
:
...
municipalités qui ne sont pas en accord, elles ne peuvent pas rien
faire. La loi est muette. Ce n'est pas normal que la loi soit muette. Donc, je
pense que mon collègue est dans son plein droit de vouloir bonifier la loi par
le dépôt de son amendement.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la députée. Est-ce qu'il y a d'autres interventions concernant
l'amendement >proposé à l'article 107 par le député de Viau? M. le
député de Viau, la parole est à vous.
M. Benjamin : Oui. Merci, M.
le Président. Donc, je pense que... en fait, et ça, ce sera peut-être ma
dernière intervention sur cet amendement, je le rappelle encore, l'objectif <n'étant
pas... >poursuivi par cet amendement, M. le Président, n'étant nullement
d'alourdir, mais au contraire, c'est d'alléger, c'est de prévoir, que ce soit
clair. Je pense qu'autour de cette table... membres de cette commission, il y a
plusieurs élus qui sont d'anciens élus municipaux. Vous me comprenez, M. le
Président.
Et je crois que l'ensemble des municipalités
du Québec, qui n'ont jamais arrêté de réclamer plus d'autonomie, ne veulent pas
non plus se soustraire aux décisions d'une MRC, quitte à ce que cette décision
soit majoritaire. Il y a des décisions qui peuvent être majoritaires, mais
c'est le droit d'une municipalité de pouvoir dire : Écoutez, cette
décision-là, donc, je ne suis pas d'accord avec ça, voilà pourquoi je ne suis
pas d'accord. Et il faut prévoir une instance, il faut... c'est tout ce qu'on
demande, c'est de prévoir une instance où, lorsque cette décision-là pourrait
être entendue... médiation, soit, quitte à ce qu'on... pour qu'on puisse
avancer.
Donc, j'ai proposé, dans cet amendement-là,
la Commission municipale, M. le Président, mais je suis, comme je tiens à le
rappeler encore... donc, j'aimerais bien entendre la ministre pour me faire une
proposition, puisque notre but étant, ensemble, d'améliorer cette loi. Et je ne
suis pas là pour m'opposer, je suis là dans un esprit de bonification, d'aider
à améliorer. Je suis très positif et j'ai une personnalité positive et
optimiste. Je considère encore, de par mon optimisme, je persiste à croire
encore que Mme la ministre comprendra que moi, je suis ouvert à regarder avec
elle toute autre instance qu'elle jugera opportune ou bonne pour pouvoir regarder...
cette instance-là sera, la loi le prévoira, cette instance-là, donc, une
instance à laquelle les municipalités pourront s'adresser lorsqu'il y aura des
différends. Donc, c'est ça, la portée de cet amendement-là.
Nous nous apprêtons... L'article 15.5,
je le rappelle, et je lis le libellé de l'article 15.5 qui est devant moi :
La municipalité, donc... la MRC, pardon, elle — donc, on fait
également allusion à la MRC — doit prendre également les mesures de
contrôle intérimaire appropriées selon les règles prévues par cette loi. Donc, ce
sont les responsabilités qu'on donne aux MRC, donc, mais ces responsabilités-là
doivent aller de pair avec les droits que les municipalités ont. Et les droits
que les municipalités ont, quand elles ne sont pas d'accord avec une
orientation prise par une MRC, c'est de pouvoir se faire entendre, c'est de
pouvoir avoir une place, un lieu précis, une instance où se référer pour
pouvoir se faire entendre, par la médiation, souhaitons-le, pour pouvoir
avancer. C'est ça le cœur et le sens unique de cet amendement.
Donc, je n'aimerais pas que l'on s'arrête
à l'instance que l'on propose, Commission municipale du Québec, pour ne pas
faire avancer, pour ne pas avancer dans le sens de cet amendement. Donc, moi,
je suis dans une ouverture totale à regarder la chose, mais pourvu qu'on puisse
la prévoir. Je présume que ce n'est pas dans la 42e législature qu'on va
rouvrir cette loi, une fois adoptée. Donc, si nous voulons faire un travail, un
travail complet, donc, prenons le temps qu'il faut pour le regarder pour le
faire convenablement. Donc, voilà. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, M. le député de Viau. Est-ce qu'il y a d'autres interventions concernant
l'article 107... principalement, l'amendement proposé à l'article 107,
pardon? M. le député de Viau.
M. Benjamin : Je présume que,
M. le Président, vous aurez à décider, donc je vais demander un vote nominal.
Le Président (M. Allaire) :
Nous sommes donc rendus à procéder à la mise aux voix de l'amendement proposé à
l'article 107. Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix
: ...
Le Président (M. Allaire) :
Adopté? Vote nominal? Effectivement, vous l'aviez demandé. Nous allons donc
procéder par vote nominal, M. le secrétaire, la parole est à vous.
Le Secrétaire
:
M. Benjamin (Viau)?
M. Benjamin : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Thériault (Anjou—Louis-Riel)?
Mme Thériault
: Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Contre.
Le Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Contre.
Le Secrétaire
:
Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Contre.
Le Secrétaire
:
M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Contre.
Le Secrétaire
:
Mme Tardif <(Laviolette...
Le Secrétaire
:
M. Benjamin (Viau)?
M. Benjamin : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Thériault (Anjou
—Louis-Riel)
?
Mme Thériault
:
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Contre.
Le Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Contre.
Le Secrétaire
:
Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Contre.
Le Secrétaire
:
M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Contre.
Le Secrétaire
:
Mme Tardif >(Laviolette—Saint-Maurice).
Mme Tardif : Contre.
Le Secrétaire
: M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Contre.
Le Secrétaire
: M. Fontecilla
(Laurier-Dorion)?
M. Fontecilla :
Abstention.
Le Secrétaire
:
M. Allaire (Maskinongé)?
Le Président (M. Allaire) :
Abstention. L'amendement est donc rejeté. Nous revenons donc à
l'article 107. Je vois que M. le député de Laurier-Dorion souhaite prendre
la parole.
M. Fontecilla :
Continuez, monsieur.
Le Président (M. Allaire) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions concernant l'article 107? Pas
d'autre intervention? Nous serions donc prêts à procéder à la mise aux voix de
l'article 107. Est-ce que l'article 107 est adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Allaire) :
Le 107 est adopté. Mme la ministre, je vous cède maintenant la parole... Ah
oui! M. le député de Laurier-Dorion, vous souhaitez prendre la parole?
M. Fontecilla : Oui, mais
j'aimerais... C'est concernant, bien, l'article de loi qui vient d'ouvrir... on
vient de traiter un article sur la Loi affirmant le caractère collectif des
ressources en eau et favorisant une meilleure gouvernance de l'eau et des
milieux associés.
Moi, puisque la ministre a considéré
pertinent de réouvrir cette loi-là, j'aimerais quand même poser une question
concernant un sujet qui suscite pas mal de débats en ce moment, là, c'est le
plomb dans l'eau. Et j'aimerais savoir si le ministère des Affaires municipales
a une responsabilité dans cette question-là et...
Le Président (M. Allaire) :
Peut-être juste ramener le débat, là. M. le député de Laurier-Dorion. On est vraiment
à l'article 107, qu'on vient d'adopter. Donc là, je vais... Si vous le
voulez bien, là, je vais céder la parole à la ministre pour qu'elle puisse nous
parler de l'article suivant, qui est l'article 108. Parfait. Donc...
M. Fontecilla : ...
Le Président (M. Allaire) :
Si vous voulez intervenir après, concernant l'article 108, je pourrai vous
céder la parole sans problème. Mais...
Mme Laforest : Mais je
peux expliquer rapidement, si vous voulez, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
C'est libre à vous, Mme la ministre. Vous souhaitez répondre à la question,
malgré que ce n'est pas actuellement dans l'article 108?
Mme Laforest : Très d'accord
avec ça.
Le Président (M. Allaire) :
Je vous cède la parole, M. le ministre. Allez‑y.
Mme Laforest : Je suis totalement
d'accord avec vous, mais je vais juste... Oui, au ministère des Affaires
municipales, oui, on l'a annoncé il y a deux semaines, je crois, on a demandé à
toutes les municipalités du Québec d'identifier des secteurs qui pourraient
être problématiques, par exemple, des maisons qui ont été construites avant
1980, les gens qui ont des doutes, si je peux dire, ou qui voudraient vérifier
l'eau de leur robinet, d'aller à la municipalité. La municipalité est
responsable de faire un plan d'action, et le plan d'action, on le demande pour
mars 2020 pour la question du plomb dans l'eau. Mais c'était juste une petite
parenthèse pour vous informer.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la ministre. M. le député de Laurier-Dorion, allez-y.
M. Fontecilla : Ces
demandes n'exigent pas de changement législatif, si je comprends bien?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Non. À ce
stade-ci, non. Ce qu'on demande, c'est un plan d'action aux municipalités pour
qu'elles fassent des vérifications, identifier des secteurs, prévoir les
réparations, parce qu'il y a plusieurs programmes, évidemment, au ministère des
Affaires municipales, nous déposer un échéancier, s'il faut faire des travaux.
Alors, c'est ce qu'on a demandé aux municipalités.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la ministre. Est-ce que ça va, M. le député? Je tiens à
m'excuser d'ailleurs, M. le député de Laurier-Dorion. Ma petite expérience
comme président fait en sorte que des fois je n'ai pas de certitude. Le
secrétaire me dit que ça arrive à l'occasion qu'on peut quand même poser des
questions d'ordre général, si la ministre accepte d'y répondre. Donc, je tiens
à m'excuser auprès de vous.
On revient donc maintenant à l'article 108.
Mme la ministre, je vous cède la parole.
Mme Laforest : Oui.
Alors, l'article 108. J'aimerais juste préciser qu'on va entrer dans des
articles, les articles 108, 113, 115, 120, 130 et 131, qui concernent les
demandes communes de soumissions publiques pour les contrats d'exécution de
travaux. Alors, évidemment, on parle de réalisation de travaux communs.
On va lire l'article 108 comme ceci :
Le contenu de ces articles est repris dans l'article 572.1 que
propose l'article 112 du présent projet de loi puisqu'il convient davantage
que ces dispositions se retrouvent dans la section de la loi qui traite de la
gestion contractuelle.
Les articles 29.5 à 29.7 de
la Loi sur les cités et villes se lisaient ainsi :
«29.5. Toute municipalité peut conclure
une entente avec une autre municipalité, un établissement public visé à l'article 29,
une commission scolaire, un établissement d'enseignant ou un organisme à but
non lucratif, dans le but d'accomplir en commun l'un ou l'autre des actes
suivants :
«1° obtenir des biens meubles ou des services;
«2° contracter des assurances;
«3° exécuter des travaux;
«4 demander des soumissions pour
l'adjudication de contrats.
• (11 h 50) •
«Malgré la Loi sur l'interdiction de
subventions municipales (chapitre I-15), une entente visée au premier alinéa
peut également être <conclue...
Mme Laforest : ... accomplir
en commun l'un ou l'autre des actes suivants :
«1° obtenir des biens meubles ou des
services;
«2° contracter des assurances;
«3° exécuter des travaux;
«4° demander des soumissions pour
l'adjudication de contrats.
«Malgré la Loi sur l'interdiction de
subventions municipales (chapitre I-15), une entente visée au premier
alinéa
peut
également être >conclue avec le propriétaire d'un parc de
maisons mobiles.
«L'entente peut ne porter que sur une
partie du processus menant à l'accomplissement de l'acte visé.»
L'article 29.6 : «Toute partie à
une entente prévue à l'article 29.5 peut déléguer à une autre tout pouvoir
nécessaire à l'exécution de l'entente.
«Si le pouvoir de présenter une demande de
soumission est ainsi délégué, l'acceptation d'une soumission par le délégataire
lie chaque délégant envers le soumissionnaire.»
«29.7. Sous réserve du deuxième alinéa,
les règles d'adjudication des contrats par une municipalité s'appliquent à tout
contrat qui doit être accordé à la suite d'une entente prévue à l'article 29.5.
Le montant total des dépenses de toutes les parties en vertu du contrat doit
être pris en considération aux fins de l'application de ces règles.
«Le ministre des Affaires municipales, des
Régions et de l'Occupation du territoire peut, dans la mesure où est respecté
tout accord intergouvernemental de libéralisation des marchés applicable à
toute municipalité intéressée, exercer le pouvoir que lui accorde l'article
573.3.1 pour tout contrat visé au premier alinéa.» Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) : Ça
va. Merci, Mme la ministre. Est-ce qu'il y a d'autres interventions concernant
l'article 108? Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: O.K.
Donc, oui, dans la loi municipale, là, je comprends que le 108, ce qu'on ce
qu'on fait, c'est qu'on abroge le 29.5, le 29.6, le 29.7, puis on va les
envoyer ailleurs, dans un autre article un peu plus loin, qui est l'article
numéro...
Des voix
: 112.
Mme Thériault
: 112?
Vous allez me donner 30 secondes. Je veux juste voir la différence entre
les deux, parce que, si on abroge pour refaire d'un autre côté... On retournera
après. Mon questionnement était sur le... parce que, là, on prend 29.5, 29.6,
29.7. Dans la loi, on a du 29.1, 29.2, 29.3, 29.4 puis on a du... après, le
29.1... Toute municipalité peut conclure — excusez — avec
le gouvernement une entente en vertu de laquelle elle se voit confier la prise
en charge de la responsabilité que définit l'entente qu'une loi ou un règlement...
La municipalité et tout ministre ou organisme du gouvernement peuvent conclure
une entente... Ça, ça va. Le 29.1.2 a déjà été abrogé. Le 29.1.3, une municipalité peut se regrouper avec une autre ou toute autre
communauté pour conclure avec le gouvernement une entente prévue à l'article
29.1...
C'est parce que j'essaie
juste, vraiment, de me retrouver, parce que, dans les articles précédents, il y
a des choses qui ont été abrogées, d'autres affaires qui donnent la possibilité
de le faire. Puis là je me dis, O.K., 29.2, là, on parle des autres... Le
ministère des Pêcheries et de l'Alimentation peut conclure avec une ou plus
d'une municipalité que désigne le gouvernement une entente relative. 29.2.1
Toute municipalité ayant une entente prévue au premier alinéa.... Là, on parle
de... l'amende appartient à une municipalité lorsqu'elle a intenté la poursuite.
Tout règlement qui autorise une municipalité à conclure un contrat...
Je me demande pourquoi on
abroge juste ces articles-là, 29.5, 29.6, 29.7, alors qu'il y en a peut-être
d'autres avant et après qui auraient demandé qu'on les abroge aussi quand on
prend l'ensemble de la loi?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest :
En fait, tout est au début, quand on parle de la gestion contractuelle. On
touche vraiment la dimension de la gestion contractuelle au niveau, par exemple,
des municipalités pour faire un travail intermunicipal pour régler un contrat. «Le
contenu des articles est repris dans l'article [572] que propose l'article 112
du projet de loi, puisqu'il convient davantage que ces dispositions se
retrouvent dans la section de la loi qui traite de la gestion contractuelle.»
Alors, ce sont tous des
articles qui traitent de la gestion contractuelle. On les a regroupés pour
cette future possibilité pour des municipalités. En fait, l'objectif de
cette mesure est d'élargir le choix de l'organisme avec lequel une municipalité
peut signer une entente pour les contrats d'exécution à tout autre organisme
public ou entreprise de service public. Évidemment que c'est pour économiser
des coûts, économiser du temps, parce qu'on va permettre aux municipalités de
conclure des <ententes...
Mme Laforest : ...
En fait, l'objectif
de cette mesure est d'élargir le
choix de l'organisme avec lequel une municipalité peut signer une entente pour
les contrats d'exécution à tout autre organisme public ou entreprise de service
public. Évidemment que c'est pour économiser des coûts, économiser du temps,
parce qu'on va permettre aux municipalités de conclure des >ententes
avec un plus grand nombre d'organismes. Elles seront en mesure de mieux
planifier les travaux et d'effectuer des économies en prévoyant des travaux en
simultané.
Bref, cette modification également va
aider la ville de Montréal et la Société de transport de Montréal afin de
réaliser plusieurs projets, par exemple le prolongement de la ligne bleue du
métro, dont les travaux préparatoires débuteront à l'été 2019. C'est un
exemple de possibilité qu'on vient offrir pour justement que les travaux se
fassent en concertation pour des projets particuliers pour éviter coûts et
éviter du temps d'exécution. Alors, merci, M. le Président.
Le Vice-Président (M. Allaire) :
Merci à vous, Mme la ministre. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui.
M. le Président, c'est parce que, si je regarde ce qui suit, regardez, là,
dedans la loi présentement, le 29.9.1. : Une municipalité peut conclure
avec l'Union des municipalités, fédération locale et régionale ou avec ces deux
organismes une entente ayant pour but l'achat de biens meubles... On l'a déjà
dans d'autres articles qui suivent, c'est la même chose.
Ça fait que je me dis, là, on est en train
d'abroger quelque chose puis de le corriger en le mettant au 112, mais j'ai
comme l'impression qu'on en a laissé sur la table quelques-uns, quand on
regarde que le 29.9.1, c'est : «Une municipalité peut conclure avec l'UMQ
, la FQM ou avec ces deux organismes une entente ayant pour but l'achat de
biens meubles, l'exécution de travaux, l'octroi de contrats d'assurance ou de
fournitures [ou] de services par l'organisme ou les organismes au nom de la
municipalité.» C'est exactement, là... On est dans le même cas de figure, sauf
que là c'est avec une municipalité, l'UMQ, la FQM. Puis, quand on regarde le
29.9.2, c'est la même chose aussi, des articles en... au Centre de services
partagés du Québec, c'est des ententes contractuelles aussi. Le 29.10. : Une
municipalité peut conclure, suivant les règles qui lui sont applicables, avec
un conseil de bande au sens de la loi, une entente qui lui permet de conclure
avec une autre municipalité...
J'ai comme l'impression qu'on a laissé sur
la table quelques articles, dans le 29, qui s'apparentent sur les ententes
contractuelles qu'on pourrait aussi... Tant qu'à, là... je vais le dire comme
ça, M. le Président, tant qu'à être là, on ne devrait pas prendre les autres
articles aussi? Parce que si on regarde, là, tu as d'autres références,
là-dedans, là, qui disent... Regardez, ici, là, un peu plus loin, si on s'en va
sur le 112, on fait référence à 572.1, une municipalité peut s'unir de gré à
gré à titre gracieux, puis on fait référence nommément à 572.1.
Quand on est dans le 29.9.1, on fait :
Aux fins d'être désigné responsable de l'exécution de l'entente, l'union ou
fédération doit avoir adopté un règlement sur la gestion contractuelle conforme
à l'article 573.3.1.2. Donc, on est là aussi dans la gestion contractuelle,
puis je fais juste me demander pourquoi on n'a pas visé plus large puis qu'on
est juste avec ce qu'on a dans le 108, où c'est : Toute municipalité peut
conclure une entente avec une municipalité, un établissement public? Le 29.6,
c'est : Toute partie ou entente prévue peut déléguer tout pouvoir
nécessaire à l'exécution de l'entente. Si le pouvoir de présenter une demande
de soumission a été ainsi délégué, l'acceptation d'une soumission... Puis sous
réserve du deuxième alinéa, si on l'enlève, les règles d'adjudication des
contrats pour une municipalité s'appliquent à tout contrat qui doit être
accordé à la suite des ententes prévues à l'article 29.5. Ça, c'est correct, on
l'enlève, mais c'est ça. Même là, on l'a : Le ministre des Affaires
municipales, des Régions, de l'Occupation, peut, dans la mesure ou est respecté
tout accord intergouvernemental, exercer le pouvoir que lui accorde le 573.3.1.
Donc, on est tous dans les mêmes articles,
puis je ne comprends juste pas pourquoi on fait juste un bout, qu'on ne fait
pas le reste, alors que, tant qu'à le faire... On est là, est-ce qu'on peut
peut-être en profiter puis dire : Bien, la municipalité, avec la FQM puis
l'UMQ, c'est la même chose? Puis je comprends très bien que, exemple, dans le
cas des assurances, la FQM, l'UMQ peuvent proposer aux municipalités le régime
d'assurances... Ça pourrait être les assurances salaire, ça pourrait être pour
un paquet de choses, c'est de la gestion contractuelle. On le fait juste d'un
bord, on ne le fait pas de l'autre bord. Pourquoi? La question est tout
entière, puis je pense qu'on va y répondre mais qu'on revienne cet après-midi,
M. le Président.
Une voix
: ...
Mme Thériault
: Bien,
c'est une trop bonne question. Vous avez le temps d'aller chercher une bonne
réponse.
Le Président (M. Allaire) : Effectivement.
Au lieu de vous donner la parole tout de suite, là, compte tenu de l'heure, là,
je vais suspendre les travaux jusqu'après les affaires courantes. Bon dîner,
tout le monde.
(Suspension de la séance à 12 heures)
>
15 h 30 (version révisée)
(Reprise à 15 h 37)
La Présidente (Mme Charbonneau) :
À l'ordre, s'il vous plaît! La Commission de l'aménagement du territoire
reprend ses travaux. Je demande à toutes les personnes dans cette salle
d'éteindre la sonnerie de leurs téléphones.
Et j'apprécie le fait que nos hommes ont
mis leurs boucles pour rappeler qu'on est en Noeudvembre. Tout à fait. Bravo,
messieurs! Les femmes, on est plus discrètes.
Des voix
: ...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Bien, c'est vrai que la députée d'Anjou—Louis-Riel est un peu moins discrète.
Moi, je l'ai mis au poignet pour que ça soit un peu plus discret.
Je rappelle que la commission est réunie
afin de procéder à l'étude détaillée du projet de loi n° 16, Loi visant principalement l'encadrement des inspections en bâtiment et
de la copropriété divise, le remplacement de la dénomination de la Régie du
logement et l'amélioration de ses règles de fonctionnement et modifiant la Loi
sur la Société d'habitation du Québec et diverses dispositions législatives
concernant le domaine municipal.
Lors de la suspension de nos travaux, les
échanges portaient sur l'article 108. Et je crois, Mme la ministre, que
vous voulez nous présenter quelqu'un.
Mme Laforest : Oui. Alors, je
vais vous présenter Me Dumas-Legendre. Parce qu'au départ j'avais dit que cet
article de loi là regroupait les articles 108, 113, 115, 120, 130 et 131, parce
qu'on parlait des demandes communes de soumissions pour les contrats
d'exécution. Alors, c'est une question, évidemment, de règlement. C'est une
question de légiste. Alors, je vais laisser Me Dumas-Legendre expliquer
pourquoi on a regroupé des articles de loi pour les travaux d'exécution, parce
que, tout simplement, il y a des travaux qui se faisaient, qui se terminaient,
puis, après ça, on recommençait des travaux.
Par exemple, on asphaltait, puis il
fallait réouvrir, là, les travaux d'asphaltage pour recommencer à passer des
fils électriques. Ça, c'est un exemple. Alors, on a regroupé des articles pour
ne pas, justement, que ça arrive, parce qu'on évite des coûts et du temps
énormément. Alors, je vais laisser Me Hélène Dumas expliquer, évidemment, le
pourquoi de ces articles-là. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la ministre. J'imagine que, dans la session, avant qu'elle soit
suspendue, vous avez acquiescé, je n'ai pas besoin de redemander... Tout le
monde est d'accord pour entendre Mme Dumas-Legendre?
Mme Thériault
: C'est
le premier consentement pour Me Legendre.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
C'est le premier?
Mme Thériault
: Oui.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Alors, j'ai besoin de votre consentement pour pouvoir entendre la voix de cette
dame. Ça vous va?
Mme Thériault
:
Consentement.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. J'aimerais
peut-être que... répéter votre question, parce que, quand on a terminé, je
disais que la question était vraiment pertinente. Alors, ici, pour que Me
Dumas-Legendre l'entende, la question, j'aimerais ça qu'on puisse la
réentendre. Merci.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Donc, ça ne sera pas tout de suite que je vais entendre votre voix, mais ça ne
tardera pas. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
• (15 h 40) •
Mme Thériault
: Merci,
Mme la Présidente. Mme la Présidente, effectivement, je me questionnais, parce
que, vous savez, lorsqu'on regarde une loi qu'on modifie... On l'a vu tout à
l'heure, il y avait eu un petit oubli voilà deux ans, quand on a fait la <loi...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
...donc ça ne sera pas tout de suite que je vais entendre votre voix, mais ça
ne tardera pas.
Mme la députée
d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
:
Merci, Mme la Présidente. Mme la Présidente, effectivement, je me
questionnais, parce que, vous savez, lorsqu'on regarde une loi qu'on modifie...
On l'a vu tout à l'heure, il y avait eu un petit oubli voilà deux ans, quand on
a fait la >loi. Donc, évidemment, moi, j'aime bien, quand on a une loi
devant nous, regarder les articles qui précèdent et les articles qui suivent. Donc,
à ce moment-là, quand on vient pour faire une modification...
L'explication de la ministre, Mme la
Présidente, c'était à l'effet que c'était pour pouvoir permettre les questions
de gestion contractuelle entre des municipalités et autres organismes. Je
comprends parfaitement que, lorsqu'on ouvre une rue, bien, des fois, c'est
pertinent de parler à Hydro-Québec puis de parler à Énergir ou à tout autre
organisme pour éviter d'ouvrir la même rue trois fois, puis quatre fois, puis
d'être en éternels travaux. Donc, ça, je n'ai pas de problème avec ça, je
comprends.
Mais lorsqu'on regarde la loi, moi,
j'ai... puis c'est pour ça que j'ai posé la question, les articles qui
précèdent le 29.5... parce que, là, on s'apprête à abroger 29.5, 29.6, 29.7. Il
y a des articles qui précèdent le 29.5 et il y a des articles qui vont après le
29.7. Quand on regarde la loi, dans le 29.4, ça dit : «Une municipalité
peut posséder des immeubles à des fins de réserve foncière.» Le 29.5, on dit
qu'on «peut conclure une entente avec une autre municipalité [...] établissement...»
Là, je comprends qu'on va abroger ça et qu'on va mettre plus loin, à
l'article 112, je pense...
Une voix
: ...
Mme Thériault
: 572? Mais
dans l'article de notre loi, ici, je pense, c'est au 112 qu'on va retrouver la
référence du 108 qu'on abroge, la nouvelle réécriture, avec le bon article à
572, dans la loi dans son entier. On va le dire comme ça pour ne pas se
mélanger dans les numéros. Mais lorsqu'on regarde après le 29.7, le 29.8 a été
remplacé, le 29.9 a été remplacé. 29.9.1, on dit : «Une municipalité peut
conclure avec l'Union des municipalités du Québec, la Fédération québécoise des
municipalités locales et régionales», donc ce qui veut dire les deux grands
regroupements de municipalités, la FQM, l'UMQ. On dit qu'on peut conclure, avec
ces deux organismes, une entente ayant pour but l'achat de biens meubles,
l'exécution de travaux ou l'octroi d'un contrat.
Donc, encore une fois, je comprends fort
bien qu'une municipalité pourrait conclure un contrat. Là, je me dis : Bien,
quand on lit le 29.9.1, on réfère à l'article 573.3.1.2, mais on le lit,
là, on donne la possibilité de le faire. Et mon questionnement est à l'effet...
Pourquoi est-ce qu'on n'abroge seulement que trois articles et qu'on laisse,
dans la loi comme telle, à 29.9.1 puis 29.9.2 — 29.9.2, c'est ça — la
possibilité de conclure des ententes, mais qu'on ne les transfère pas avec la
nouvelle manière qu'on va retrouver ici, à l'article 112? Parce qu'on a la
possibilité de faire des ententes. C'est une gestion contractuelle. Donc, c'est
dans la même lignée, sauf que c'est l'intervenant qui change.
Donc, c'est pour ça que je me demandais pourquoi
ne pas profiter de l'occasion qu'on est dans la loi... dire : Bien, on va
abroger ces trois articles-là, de 29.5 à 29.7, puis on l'envoie ailleurs dans
la loi. Donc, mon questionnement était pourquoi on ne fait pas 29.9.1, 29.9.2,
qui, à mon sens, sont dans la même lignée... 29.10 : «Une municipalité
peut conclure, suivant les règles qui lui sont applicables, avec un conseil de
bande...» La même chose, donc, encore là, c'est une gestion contractuelle qu'on
peut faire là.
Donc, c'est pour ça que le questionnement
était tout à fait légitime, puis il faut juste le comprendre. Je ne suis pas
contre, là, je pense. Il faut juste comprendre pourquoi on en fait juste une
partie. Est-ce qu'il ne serait pas à-propos de prendre les autres articles qui
sont similaires puis de les transférer eux aussi, avec la nouvelle formulation
qu'on verra plus tard, à l'article 112, je crois?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée. Mme la ministre, je peux aller directement à Mme
Dumas-Legendre. Mme Dumas-Legendre, bonjour.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Bonjour. Alors, essentiellement, ce qu'il faut
savoir, c'est que, dans cette partie de loi là, qui s'intitule, si vous
remontez un petit peu plus haut, avant l'article 27, «De l'organisation de
la municipalité», il y a une panoplie de pouvoirs un peu variés. Notamment, il
y a des pouvoirs en matière contractuelle.
Les pouvoirs dont vous avez parlé, comme notamment
à 29.10, la possibilité de s'entendre avec un conseil de bande, ce sont des
pouvoirs qui visent des ententes différentes <de la gestion contractuelle...
>de la section de la loi sur la gestion contractuelle, qui se retrouvent
plus loin, dans les articles 573 et suivants. C'est souvent, ici, des
ententes de services entre la municipalité et un conseil de bande. Ce n'est pas
limité à des <contrats...
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) :...avec un conseil de bande, ce
sont des pouvoirs qui visent des ententes différentes de la gestion
contractuelle... de la section de la loi sur la gestion contractuelle, qui se
retrouvent plus loin, dans les articles 573 et suivants. C'est souvent,
ici, des ententes de services entre la
municipalité et un conseil de bande.
Ce n'est pas limité à des >contrats comme de l'approvisionnement, ou des
contrats de construction, ou des contrats de service.
La raison pour laquelle on a retravaillé
les articles 29.5 à 29.7, c'est parce que l'intervention législative qu'on
faisait, l'ouverture pour permettre de s'associer avec d'autres organismes que
ceux qui étaient visés, ne ciblait que ces dispositions-là. On ne donnait pas
de pouvoirs différents. Il n'y avait pas d'intervention législative par rapport
à l'UMQ, l'Union des municipalités du Québec, ou par rapport à la Fédération québécoise
des municipalités locales. C'est la raison pour laquelle on n'a pas eu à ouvrir
les articles 29.9.1 et 29.9.2.
Mme Thériault
: O.K. Mme
la Présidente, le...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée de — allez-y — Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Merci,
Mme la Présidente. C'est parce que le 29.9.2, lui, il me semble qu'on est
directement, là... c'est le Centre de services partagés du Québec.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Oui, tout à fait.
Mme Thériault
: C'est :
«La partie responsable de l'exécution d'une entente mentionnée au premier
alinéa peut [...] par entente, déléguer cette exécution...»
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Oui, c'est quand...
Mme Thériault
: C'est
ça que je me dis. Pourquoi on peut de l'autre côté, puis le Centre de services
partagés, lui, on ne l'inclut pas là-dedans?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
On a compris que j'existais encore, hein?
Mme Thériault
: Oui,
oui, vous existez.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
O.K. Je pensais que j'étais partie.
Mme Thériault
: Non,
non, vous existez, Mme la Présidente. Je voulais juste ne pas perdre le fil.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Oui, bien, je suis sûre que Mme Dumas-Legendre est capable de suivre aussi. Mme
Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : En fait, 29.9.2 est directement associé à 29.9.1, et
ça ne concerne que... comme contrat, qu'une entente avec une municipalité et
l'union ou la fédération. Étant donné que, pour donner les pouvoirs
supplémentaires qu'on voulait donner aux municipalités dans ce projet de loi
là, on devait <intervenir... >ou bien intervenir dans les articles
29.5 et suivants en les laissant là ou bien en profiter pour déplacer ces
articles-là dans la section qui convient le mieux à leur thème, puisqu'on a une
section qui traite précisément des contrats d'approvisionnement, d'assurance, des
contrats qui entraînent une dépense pour la municipalité, c'est l'exercice
qu'on a fait, l'exercice législatif.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Et
dans la nouvelle section, dans laquelle on va retrouver les nouveaux articles,
c'est quoi, la section, qu'on puisse aller voir où on les déplace?
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Oui, c'est à partir de 573...
Mme Thériault
: 573,
ne bougez pas, qu'on puisse se rendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) :...qui s'intitule De
l'adjudication des contrats, et cette section-là traite... Oui?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme Legendre, quelquefois, mon intervention semble un peu disciplinaire, mais il
y a des techniciens qui ouvrent nos micros, il y a des gens qui ouvrent la
caméra puis qui la visent bien comme il faut, et, de ce fait, c'est pour ça que
je donne les droits de parole, et quelquefois ça nous permet d'avoir ce petit
temps d'attente entre la personne qui cherche l'article que vous avez dit et
l'explication que vous avez donnée. M. le député de Viau.
Mme Thériault
: ...
M. Benjamin : Ah! bien oui, on
va la laisser terminer, si vous permettez, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Donc, vous avez levé la main, M. le député, je vous donnais la parole.
M. Benjamin : Non, mais en
fait, tout de suite après...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme Anjou—Louis-Riel, vous avez trouvé votre article de loi?
Mme Thériault
: Oui.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme Dumas-Legendre peut poursuivre?
Mme Thériault
: Oui,
j'attends l'explication.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : En fait, ce que je voulais expliquer, c'est que
cette section-là prévoit les contrats qui, pour les municipalités, entraînent
une dépense. Tout le régime de gestion contractuelle de ces contrats-là est
situé dans cette section-là. C'est la raison pour laquelle on propose de
déplacer les articles 29.5 à 29.7 dans cette section-là puisqu'on intervient
dans ces articles-là.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Parfait. Merci beaucoup. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui. Mme
la Présidente, simplement parce que, lorsqu'on regarde... Avec l'Union des
municipalités du Québec, la FQM, ça peut être un contrat d'assurance aussi.
Puis là, dans 573, on spécifie : «Un contrat d'assurance, un contrat pour
l'exécution [des] travaux, un contrat d'approvisionnement, un contrat pour la
fourniture de services autres que des services professionnels.» Donc, avec
l'UMQ, la FQM, on pourrait fournir d'autres choses aussi.
Donc, c'est pour ça que... Je comprends ce
que vous me dites, mais je me dis : Bien, c'est pertinent aussi, parce qu'il
y a des types de contrats ou d'ententes qui peuvent être faits avec la FQM ou
l'UMQ, nommément les assurances, qui pourraient être là, mais je comprends que
c'est «autres que des services professionnels». Mais, tu sais, ça peut
être ça, quand même, quand je le vois là. Donc, c'est pour ça que je trouvais
que c'était peut-être pertinent de le mettre ensemble.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Ça va, Mme la députée? M. le député de Viau, vous avez une question.
• (15 h 50) •
M. Benjamin : Oui, merci, Mme
la Présidente. Donc, sur l'article 108, donc, qu'on a ici devant nous,
j'écoutais Mme la ministre intervenir tout à l'heure et parler des... nous
disant que c'est un <article...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
...
M. le député de
Viau, vous avez une
question.
M. Benjamin : Oui,
merci,
Mme la Présidente. Donc, sur
l'article 108, donc, qu'on a ici devant
nous, j'écoutais
Mme la ministre intervenir
tout à l'heure et
parler des... nous disant que c'est un >article qui permettrait, par
exemple, lorsqu'on a des demandes communes de soumissions, lorsqu'on a des
travaux communs à réaliser... Et, lors de la présentation, il me semblait qu'on
faisait allusion notamment à des travaux communs que peuvent avoir, des fois,
certaines municipalités, et je pense, entre autres... où, sur une rue,
plusieurs... la ville ou, du moins, d'autres entreprises, comme Énergir, Bell, <doivent...
>peuvent intervenir, et je ne pense pas... En fait, corrigez-moi, est-ce
que l'article en question qu'on a devant nous touche ces entreprises-là?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : En fait,
on va le revoir à l'article 112. Mais tantôt, quand je parlais justement,
au niveau de la gestion des contrats d'exécution de travaux, c'était pour les
articles 108, 113, 115, 120, 130 et 131, parce qu'on va le revoir,
qu'est-ce que j'expliquais pour les municipalités, à l'article, oui, 112.
M. Benjamin : ...ce n'est
pas pour l'article 108, parce qu'il me semble que je n'ai pas vu de...
Mme Laforest : Mais c'est
parce que — si je peux vous répondre... je vais répondre au député de
Viau — <parce que >tout est relié avec
l'article 112. C'est pour ça, tout est relié avec la gestion contractuelle
qu'on explique ici, à l'article 112. C'était une demande, en fait, des
municipalités et une demande des sociétés de transport, parce que vous
comprendrez... Je vais y aller plus clairement.
Par exemple, des sociétés de transport,
quand il y a des travaux à faire, étant donné qu'il n'y avait pas de concertation,
si je peux dire, on faisait des travaux, après ça on terminait les travaux, on
recommençait les travaux puis on recommençait... ainsi de suite, parce qu'on
n'avait pas fait les trottoirs en même temps que l'asphalte, on n'avait pas
passé les fils <puis... >en même temps que les trottoirs, les feux
de circulation. Ça fait que c'est vraiment pour une logique de travaux, pour
une meilleure rapidité, une meilleure efficacité, puis c'était... C'est
vraiment une demande importante des sociétés de transport, évidemment, parce
qu'eux, vous comprendrez qu'à chaque fois qu'on recommence les travaux on
recommence à faire des détours, si je peux dire. Alors, c'est une demande
vraiment importante.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme le ministre.
M. Benjamin : Je suis
d'accord avec et je comprends, d'ailleurs, cette demande-là, Mme la Présidente,
donc, mais la question que je me pose quant à... Dans l'article 29.5, on
dit : «Toute municipalité peut conclure une entente avec une autre
municipalité». Et là on parle d'un établissement public visé à
l'article 29.
Est-ce que les entreprises privées, ce
sont des établissements publics? Et là on donne une liste, commission scolaire,
etc. Il n'y a pas d'entreprise privée. Or, il me semble que, par exemple, si on
parle de Bell, Bell est une entreprise privée, c'est une corporation privée.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. le député de Viau. Mme la ministre ou Mme Dumas-Legendre?
Mme Laforest : Oui, bien,
moi, je peux répondre comme tantôt.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Allez-y, madame.
Mme Laforest :
<C'était
vraiment... C'est toujours à l'article... >On parle vraiment de
l'article 112. On se réfère vraiment à l'article 112, mais, au niveau des
règlements, je vais laisser Me Dumas-Legendre bien expliquer... Mais c'est
vraiment... tout est relié avec l'article 112.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : À l'article 29.5, qu'on abroge, il n'y avait
pas, effectivement, la possibilité de s'entendre avec une entreprise privée. À
l'article 112, qu'on va vous proposer plus tard, il va y avoir cette
possibilité-là <pour des travaux... >pour l'exécution de travaux
de construction.
M. Benjamin : À ce
moment-là, on prévoira, donc, des ententes avec les entreprises privées.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Oui, exactement, certaines entreprises privées. Vous
allez voir que ce ne sont pas toutes les entreprises privées, mais certaines,
oui, qui offrent des services publics aussi.
M. Benjamin : Qui offrent
des services, évidemment.
Mme Laforest : Qui
offrent des services publics à la population, bien important de spécifier.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la ministre, de spécifier.
M. Benjamin : Merci pour
la précision. Merci, Mme la Présidente. <Donc, toujours... >On est
donc toujours dans l'article 108, 29.6, le deuxième alinéa, je pense, c'est
comme ça, deuxième paragraphe ou deuxième alinéa, qui se lit : «Si le
pouvoir de présenter une demande de soumission est ainsi délégué, l'acceptation
d'une soumission par le délégataire lie chaque délégant envers le
soumissionnaire.» Je pense que ça tombe bien, donc, on a une avocate avec nous.
Donc, pouvez-vous m'expliquer qu'est-ce que c'est, qu'est-ce qu'on entend par
ça?
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : En fait, c'est...
Une voix : ...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci de cette discipline, j'apprécie. J'ai bien de la misère avec ce côté-là
cet après-midi. Donc, si j'en ai un peu de ce côté-là, de la discipline, ça va
me faire tellement plaisir. Merci. Allez-y, Mme Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Donc, l'idée, c'était que, par exemple, si deux... Bon,
une municipalité et une société de transport s'unissent. La municipalité
délègue à la société de transport la charge, la tâche d'aller en appel
d'offres. Le deuxième alinéa nous dit que, quand la société de transport
accepte la <soumission...
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : ... l'idée, c'était que, par exemple, si deux...
Bon, une municipalité et une société de transport s'unissent. La municipalité
délègue à la société de transport la charge, la tâche d'aller en appel
d'offres. Le deuxième alinéa nous dit que, quand la société de transport
accepte la >soumission, elle l'accepte aussi pour la municipalité. Donc,
l'acceptation de la société de transport lie la municipalité au
soumissionnaire.
M. Benjamin : Est-ce que ce
sont les mêmes règles, à ce moment-là, de délégation qui s'appliquent?
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Dans ce qu'on va vous proposer?
M. Benjamin : Oui.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Oui. On va vous proposer, en fait, plus de latitude
à l'article 112, c'est-à-dire que ce ne sera pas la loi qui va prévoir
cette acceptation-là, mais ce seront les municipalités ou la municipalité et la
société de transport, quand elles vont s'entendre, qui vont pouvoir déterminer
comment est-ce que... en fait, quel est l'effet de l'acceptation de la
soumission par une seule des personnes parties à l'entente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme Dumas-Legendre. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. En fait, sur le deuxième segment, je suis toujours dans le deuxième
alinéa, <au paragraphe... >quand on dit : «L'acceptation
d'une soumission par le délégataire lie chaque délégant envers le
soumissionnaire», pouvez-vous m'illustrer le tout par un exemple ici?
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Oui. La société de transport et la municipalité
s'entendent pour des travaux de construction d'une rue. Elles décident entre
elles que ce sera la société de transport qui va lancer l'appel d'offres. Donc,
la municipalité délègue à la société de transport la tâche de lancer l'appel
d'offres. La société de transport lance l'appel d'offres et, au terme de
l'ouverture des soumissions, elle accepte la soumission de tel fournisseur.
L'acceptation par la société de transport de la soumission de ce fournisseur
lie la municipalité à ce fournisseur aussi. C'est ce que le deuxième alinéa
signifie.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Puis l'accompagnement de vos mains fait en sorte qu'on peut suivre
extrêmement bien votre... non, je vous taquine un peu. M. le député de Viau.
M. Benjamin : En fait, à ce
stade-ci, en attendant de pouvoir avoir d'autres précisions de maître...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Dumas-Legendre.
M. Benjamin : ...Me Dumas-Legendre,
je vais me retourner vers la ministre, Mme la Présidente. Donc, je vous
regarde, mais tout en pensant à Mme la ministre.
Donc, pour ma prochaine question... est sur
les intentions de cet article-là qui se retrouve à ce stade-ci. Donc, est-ce
que... dois-je comprendre... Donc, vous permettez, Mme la Présidente, que je
regarde un peu Mme la ministre? Donc, dois-je comprendre, Mme la ministre,
que... Est-ce qu'il a un lien avec le troisième lien, cet article-là?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
M. le député, avant de passer la parole à la ministre, je vais vous dire :
Vous pouvez regarder qui vous voulez quand vous parlez. La difficulté, c'est que,
pour être sûrs qu'on puisse vous suivre correctement, je dois vous nommer.
Donc, oui, ça passe par moi, mais vous pouvez regarder le député de Mégantic,
si vous voulez, ça va même lui faire plaisir.
M. Benjamin : Je pense que je
vais regarder le député de Mégantic.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : En fait, je
pourrais faire un jeu de mots, hein? Vous faites beaucoup trop de liens, parce
que ça n'a pas de lien avec le troisième lien. Ça a vraiment un lien, puis vous
le savez très bien, avec, si vous voulez un exemple, le SRB Pie-IX. Alors, c'est
tout près de chez vous, je crois, puis...
M. Benjamin : C'est en plein...
dans plusieurs comtés.
Mme Laforest : C'est chez vous.
Aïe! je n'étais pas loin, j'ai fait le lien.
Alors, c'est vraiment important de
comprendre ces articles-là puis c'est... Vous comprendrez, avec tous les
travaux qu'il y a à Montréal... J'ai donné un exemple tantôt. Avec tous les
travaux qui se passent à Montréal, vous comprendrez qu'il y a énormément de
travaux qui, parfois, doivent revenir sur des travaux qui ont déjà été exécutés,
parce que cette loi-là n'était pas... Il n'y avait pas de précision dans,
justement, la gestion contractuelle. Ce qu'on fait, c'est vraiment, si je peux
dire, d'harmoniser la possibilité des futurs travaux, avec l'exemple,
d'ailleurs, que j'ai donné tout à l'heure, parce qu'on ne pouvait pas le faire
avant.
Ça fait que c'est vraiment important,
justement, que les gens travaillent en concertation, que les gens se parlent,
que les gens se rencontrent, autant avec les sociétés de transport que les municipalités,
pour justement que l'agenda des travaux se fasse avec beaucoup plus, oui, de
fluidité aussi. Alors, c'est vraiment important. Donc, l'exemple que je vous ai
donné, vous comprendrez que c'est important, à ces articles de loi là, de bien
préciser pour une meilleure diligence, une meilleure rapidité des travaux.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la ministre. M. le député de Viau, puis après ça je vais aller au député
de Laurier-Dorion.
• (16 heures) •
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Donc, merci à Mme la ministre pour la réponse. Mais il y a un
article, et je vais faire un parallèle... donc, c'est l'article 29.1.1 :
«Toute municipalité peut conclure avec le gouvernement une entente en vertu de
laquelle elle se voit confier la prise en charge des responsabilités que
définit l'entente...» Et <j'aimerais peut-être que...
>
16 h (version révisée)
<17909
M.
Benjamin : ...merci à
Mme la ministre pour la réponse. Mais
il
y a un article, et je vais faire un parallèle, donc c'est l'article 29.1.1 :
«Toute municipalité peut conclure avec le gouvernement une entente en vertu de
laquelle elle se voit confier la prise en charge de responsabilités que définit
l'entente...» Et >j'aimerais peut-être que Me Dumas-Legendre m'indique,
en lien avec ce que nous avons devant nous comme pouvoir de délégation, qu'en
est-il maintenant si on vient adopter ça. Il y a un article où il est dit, je
pense que c'est le précédent, que la municipalité, que l'entente entre le gouvernement
est prépondérante sur toute autre entente. Est-ce qu'on continue à garder ça? Est-ce
qu'il y a un amendement en ce sens-là qui va venir?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : On ne change pas du tout le régime des ententes
entre la municipalité et le gouvernement, quand il s'agit d'une entente, comme
ici, d'une entente de service. Ici, j'entends 29.1 ou 29.1.1, ce sont des
ententes par lesquelles le gouvernement, qui a une certaine compétence que la municipalité
n'a pas, s'entend avec cette municipalité ou une municipalité pour que celle-ci
exerce, à la place du gouvernement, une matière de sa compétence, de la
compétence du gouvernement.
Quand on est dans les dispositions qu'on
vous propose, ce ne sont pas ce genre de contrats là qui sont visés. On parle plutôt
de contrats par lesquels la municipalité et un autre organisme vont ensemble
s'acheter des biens, s'assurer, contracter pour des services ou donner un
contrat de travaux de construction ou d'autres types de travaux. Ce ne sont pas
les mêmes ententes. Et donc, à l'égard de ces ententes de service possibles là,
on ne touche pas du tout au régime.
M. Benjamin : Une dernière question,
si vous permettez, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme Dumas-Legendre. Une dernière parce qu'après ça j'enfile vers le
député de Laurier-Dorion.
M. Benjamin : Oui, bien sûr.
Sur le dernier paragraphe, donc, «ministère des Affaires municipales, des
Régions et de l'Occupation du territoire peut, dans la mesure», etc., donc je
ne sais pas si Me Dumas-Legendre peut nous expliquer ce paragraphe, s'il vous
plaît.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Oui. Ce paragraphe-là permettait, lorsqu'il y avait
une entente en vertu de ce régime-là, à la ministre d'accorder une dispense
pour ne pas avoir à aller en soumission publique, par exemple. Cet alinéa-là va
être abrogé, comme l'ensemble des dispositions, parce qu'il se retrouve déjà
dans la section des dispositions de gestion contractuelle dont j'ai parlé tout
à l'heure. Dans la section 573 et suivants, il y a déjà une disposition au
même effet. Donc, en regroupant l'ensemble des dispositions, ils vont
bénéficier de la totalité des dispositions du régime.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme Dumas-Legendre, c'était très clair. M. le député de
Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Merci, Mme
la Présidente. Bonjour, Me Dumas-Legendre. Aussi des questions de
clarification.
Écoutez, une phrase que j'aimerais bien
comprendre à l'article 108, c'est l'article 29.7 : «Le montant
total des dépenses de toutes les parties en vertu du contrat doit être pris en
considération aux fins de l'application de ces règles». Que veut-on dire par
là?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Alors, ce que ça signifie, c'est qu'aux fins notamment
de choisir quel mode de passation ou d'adjudication des contrats on va choisir...
parce que vous savez qu'au-dessus de certains seuils, 101 100 $, les municipalités
doivent aller en appel d'offres public. Donc, aux fins de choisir le bon mode
de passation du contrat, on va considérer le coût total de l'ensemble du
contrat et non pas le coût pour chacune des parties. Donc, on ne dira pas, s'il
y a trois municipalités et que c'est un contrat de 200 000 $, qu'il
est sous le seuil des 100 000 $ pour chacune des municipalités,
puisqu'on va considérer l'ensemble du contrat. Donc, c'est un contrat qui va
nécessiter une demande d'appel d'offres public.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
M. le député de Laurier-Dorion, ça vous va?
M. Fontecilla : Donc, c'est
la totalité du contrat, là. Si je comprends bien, Mme la Présidente, l'ensemble
de l'article 108, donc 29.5, 29.6 et 29.7 vont se retrouver en totalité à
l'article du p.l. n° 16, l'article 112. Tous les
éléments vont se retrouver là.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Oui.
M. Fontecilla : C'est important
de voyager entre les deux, Mme la Présidente, parce qu'ils sont liés. Est-ce
que, dans l'article 112, il y a des éléments nouveaux qui ne se retrouvent
pas dans les trois articles qu'on va abroger, là?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme Dumas-Legendre. Merci.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Oui, puisqu'à 112 l'intervention législative qu'on
fait, c'est de venir ouvrir <pour...
M. Fontecilla : ...
parce
que c'est... ils sont liés.
Est-ce que, dans
l'article 112,
il
y a des éléments nouveaux qui ne se retrouvent pas dans les trois
articles
qu'on va abroger, là?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme Dumas-Legendre. Merci.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Oui, puisqu'à 112 l'intervention
législative
qu'on fait, c'est de venir ouvrir >pour des organismes supplémentaires,
pour que la municipalité puisse s'associer à des organismes supplémentaires. Notamment,
on va couvrir l'ensemble des organismes qui sont visés par la loi sur l'accès. Ça
emporte les ministères, ça emporte l'ensemble des organismes publics, dans le
fond, qui sont assujettis à la loi sur l'accès. On va ouvrir aussi pour des
entreprises de télécommunication, des entreprises de transport et des
entreprises de distribution ou de vente de gaz, d'eau et d'électricité. Donc,
c'est la seule différence entre, disons, l'ancien régime et le nouveau.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, madame. M. le député.
M. Fontecilla : Je continue
sur l'article 112, parce qu'un élément qui m'intrigue, là... attendez, là,
bon, 112, premier, deuxième, la partie... le paragraphe, là : «Les parties
à l'union déterminent les modalités de celle-ci. Elles prévoient, le cas
échéant, lequel des règlements sur la gestion contractuelle s'applique, quel
conseil est chargé du processus d'évaluation du rendement», etc. Lorsqu'on
parle de «conseil», là, on parle de conseil municipal?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : On parle à la fois des conseils municipaux et des
conseils des organismes. Comme, si la municipalité s'associe avec une société
de transport, c'est son conseil d'administration.
M. Fontecilla : O.K. Donc,
c'est parfait. Je vous remercie.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Ça vous va, M. le député de Laurier-Dorion?
M. Fontecilla : Oui.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Parfait. Y a-t-il d'autres questions sur les explications qui vous ont été
fournies par Me Laurier-Dumas? Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: On en
a d'autres, Mme la Présidente, mais on les posera au 112. Ça fait qu'il n'y a
pas de problème, on peut passer celui-là.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Il n'y a pas de souci.
Mme Thériault
: Merci.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Est-ce que je peux mettre le 108 aux voix?
Des voix
: Oui.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Alors, pour le 108, est-ce que c'est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Nous passons au 109.
Mme Laforest : 109. L'article 29.9.2
de cette loi est modifié par le remplacement, dans le premier alinéa, de «des
articles 29.5 ou» par «de l'article».
Alors, l'article 109, puisque
l'article précédent propose l'abrogation de l'article 29.5 de la Loi sur
les cités et villes, il est nécessaire de retirer la référence à cet article
dans l'article 29.9.2. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Des questions sur le 109? Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Je vais
prendre le temps de le lire correctement, Mme la Présidente. Vous savez que le
diable se cache dans les détails. 29.9.2, qui était l'article auquel je faisais
référence : «La partie responsable de l'exécution d'une entente conclue en
vertu des articles...» C'est juste les numéros qu'on enlève? On change les
numéros, 29.5 pour le 29.9.1.
Mme Laforest : Oui. Avant,
c'était 29.5.
Mme Thériault
: Parce
qu'avant tu avais un «ou».
Mme Thériault
: Ça
fait que ça veut dire qu'on pouvait le retrouver dans les deux articles, puis
là on va juste avoir le 29.9.1.
Mme Laforest : C'est ça. 29.9.1.
Mme Thériault
: Ne
bougez pas... au Centre de services partagés. O.K. C'est ce que je disais tout
à l'heure.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Est-ce que ça vous va, Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel? Je suis le mouvement
du doigt qui dit : Une minute, s'il vous plaît.
Une
voix : ...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Je suis désolée, Mme la ministre, je pense qu'on essaie de trouver, là, une
disposition.
Mme Thériault
: Mme la
Présidente, parce que le 29.5 qui est abrogé, il n'est plus là. On garde le
29.9.1, mais le 29.5, lui, devient le 572.1. Pourquoi on ne fait pas juste
changer le numéro, mettre 572.1? Parce que le 572.1 est dans une autre
référence?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Oui. Bien, on n'a pas besoin d'y référer, parce qu'à
572.1, qu'on va vous proposer à 112, on réfère au régime global de la gestion
contractuelle, et toutes ces dispositions-là se retrouvent déjà dans le régime
global. Le premier alinéa se retrouve notamment à l'article 573.3.2, le
deuxième alinéa va se retrouver au quatrième alinéa de 572 qu'on va vous
proposer, et le dernier alinéa a aussi une disposition équivalente dans la
section de gestion contractuelle.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Est-ce que ça répond à votre questionnement, Mme la députée
d'Anjou—Louis-Riel?
Mme Thériault
: Oui,
Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Est-ce qu'il y a d'autres questions sur l'article 109? Ça vous va? Je peux
mettre aux voix l'article 109?
Une voix
: Oui.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Est-ce qu'il est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Nous serions rendus à 110.
• (16 h 10) •
Mme Laforest :
L'article 110 : L'article 468.51 de cette loi est modifié,
<dans...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
...
Est-ce qu'il y a d'autres questions sur l'article 109? Ça vous
va? Je peux mettre aux voix l'article 109?
Une voix
: Oui.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Est-ce qu'il est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Nous serions rendus à 110.
• (16 h 10) •
Mme Laforest : L'article 110 :
L'article 468.51 de cette loi est modifié, >dans le premier alinéa :
1° par le remplacement de «29.5 à» par
«29.9.1,»;
2° par l'insertion, après
«l'article 567, les articles», de «572.1,».
Alors, l'article 110, l'article 468.51
de la Loi sur les cités et villes, puisqu'il est proposé d'abroger l'article 29.5
de la Loi sur les cités et villes, il faut réviser cette disposition qui le
cite et remplacer la référence à 29.5 par une nouvelle référence à l'article 572.1,
dont l'édiction sera prochainement proposée. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la ministre. Des questions sur 110?
Mme Thériault
: Je
pense que je vais en poser une, Mme la Présidente, avec votre consentement.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Je n'avais comme pas de doute, Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel. Vous avez une
question, Mme la députée.
Mme Thériault
: Oui,
merci, Mme la Présidente. Je vois bien que c'est 572.1. Dans la sous-section de
572, on parle de l'expropriation, c'est la sous-section 32, puis on
regarde, 570, 571, 572, le 572 : «Un avis spécial de la requête aux fins
d'obtenir l'autorisation prévue à 571 doit être notifié à chaque propriétaire
intéressé cet avis qui doit indiquer après 30 jours...» On
parle d'expropriation, alors que la sous-section 33, elle, c'est
l'adjudication des contrats.
Donc, je ne comprends pas pourquoi on fait
572.1, et non pas 573.x., parce que le 572, c'est dans la section de
l'expropriation. Est-ce qu'il y a une erreur au niveau de la numérotation dans
ce qui nous a été déposé ou s'il va y avoir une renumérotation qui va être
proposée, lequel cas, quand on fait référence à d'autres numéros?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Mme Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) :Il n'y a pas d'erreur. Vous
allez voir, à l'article 112, qu'on va vous proposer d'intégrer 572.1 sous
la sous-section 33, dont on va proposer un nouveau titre d'ailleurs aussi,
donc juste avant 573, mais dans la section de l'adjudication des contrats.
Après, quant à la numérotation, là, on n'a pas le choix, c'est les règles de
légistique qui font qu'entre les deux, comme ça, c'est 572.1 qu'on
utilise.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme Dumas-Legendre. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Je
comprends ce que Me Dumas-Legendre nous dit, sauf que ça fait quand même
particulier de voir ça dans la section 32 de l'expropriation.
Une voix : ...
Mme Thériault
: Non,
on va le mettre dans 33, mais avec le numéro précédent.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Vous avez tout compris, Mme la députée. Ça vous va?
Mme Thériault
: O.K.
C'est ce qu'on appelle faire les choses, Mme la Présidente, sur le pilote
automatique, sans se requestionner pourquoi on le met là. Je comprends, là,
mais ce n'est pas logique. Tu sais, il y a une question de logique, au niveau
de la numérotation, qui ne l'est pas. Pour une fille qui est aussi cartésienne
que moi, Mme la Présidente, tu sais, c'est comme si on me dit : Bien oui,
il faut l'insérer là, là, bien, je trouve ça... <Oui. >Parce que
le 572 fait vraiment...
Regardez le 572 : «Un
avis spécial de la requête aux fins d'obtention de l'autorisation prévue à
l'article 571 doit être notifié à chaque propriétaire intéressé et cet
avis doit indiquer qu'après 30 jours la requête sera soumise au
gouvernement et que toute opposition doit être adressée par écrit au ministre
des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire dans ce
délai.» Et on est vraiment dans la sous-section d'expropriation, ça fait que
c'est sûr que, quand tu regardes les numéros, il y a de quoi perdre son latin,
dans la numérotation, en disant : Bien, ça ne suit pas. J'aurais juste
pensé qu'on aurait eu un 573 point quelque chose.
La Présidente (Mme
Charbonneau) : Je crois qu'on peut avoir une fin
de réponse. Mme Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Oui, merci, Mme
la Présidente. Chaque article est indépendant, donc ils ne
sont pas liés nécessairement entre eux, sauf, évidemment, s'ils sont sous un
intitulé dans une même section. Dans ce cas-ci, il va se retrouver, donc, dans
la bonne section. C'est ce qui est important aux fins de la cohérence
législative.
Maintenant, le fait qu'ils
portent le même numéro, c'est simplement — bien,
le même début de numéro, parce que la
décimale le distingue — <c'est simplement >une
question de séquence, et là on doit suivre les règles de rédaction législative
à cet effet-là. Mais le fait qu'il se retrouve dans la bonne section va
inévitablement l'associer avec ses pairs, plutôt qu'avec la section de
l'expropriation.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Me Dumas-Legendre. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Juste
petite question comme ça, Mme la Présidente, en même temps, dans le 572, c'est
écrit «au ministre des Affaires municipales, des Régions et
de <l'Occupation...
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : ...
dans la bonne section va inévitablement
l'associer avec ses pairs, plutôt qu'avec la section de l'expropriation.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Me Dumas-Legendre. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
:
Juste petite question comme ça, Mme la Présidente, en même temps, dans le 572,
c'est écrit «
au ministre des Affaires municipales,
des Régions et de >l'Occupation du
territoire dans ce délai...» Est-ce qu'au fur et à mesure, sans apporter une modification,
lorsqu'on retouche une loi comme ça, est-ce que vous rechangez tout partout le
titre ou vous devez le refaire étant donné que Mme la ministre ne porte pas «de
l'Occupation du territoire»? C'est un titre qui n'existe plus, mais il est
écrit dans la loi, à l'article 572.
Donc, je me pose la question : Est-ce
qu'on devrait en profiter, en même temps, pour faire une référence quelque
part, dans le projet de loi, pour enlever «et de l'Occupation du territoire»,
puisqu'il n'existe plus, formellement, dans le titre de la ministre?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée. Mme Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : En fait, le nom est encore utilisé comme tel dans la
loi sur le ministère, ça s'appelle encore la Loi sur le ministère des Affaires
municipales, de l'Occupation du... et de l'Occupation du territoire, voilà.
Donc, tant que la loi constitutive n'est pas changée, on ne peut pas se
permettre de changer l'appellation dans les autres lois, disons, du même
domaine.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme Dumas-Legendre. C'est tout un principe de concordance. Mme la
députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui, je
comprends le principe de la concordance, mais je me dis, justement, parce qu'on
est dans cette loi-là, on ne peut pas en profiter pour le faire en même temps?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Pas tant que la loi constitutive n'est pas elle-même
changée, et là cette intervention-là n'a pas été faite.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Non. Bien, en
fait, c'est ça, on n'est pas dans ça présentement, là, ça fait qu'il faudrait
vraiment recommencer. Disons, ce serait assez ardu, si on commençait à changer
le nom de la loi de l'occupation du territoire.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
J'ai vu votre élan, c'est pour ça que je vous ai nommée, Mme la ministre. J'ai
vu l'élan que vous aviez vers le micro. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui. Merci,
Mme la Présidente. Je comprends la réponse de la ministre, sauf que, très
souvent, quand on modifie une loi, on va modifier deux, trois, quatre, cinq
lois. On l'a vu, au départ, on modifiait la loi sur l'eau. Donc, je me dis,
bien, il y a d'autres lois. Juste une question de cohérence, à un certain
moment donné. Je sais que la ministre a été très active au niveau du dépôt de
projets de loi. Il y en a un autre. Gentiment, comme ça, peut-être, ce serait
intéressant de le regarder. Juste parce que, vous savez, des fois, on fait
juste oublier, alors qu'il y a des changements. Ça fait que je comprends que c'est
la loi constitutive du ministère... juste pour que ce soit représentatif, c'est
tout. Commentaire, comme ça.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Est-ce que j'ai d'autres commentaires sur l'article 110?
Mme Thériault
: Non,
ça va.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Je peux le mettre aux voix? Adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. 111. Mme la ministre.
Mme Laforest : 111. L'intitulé
de la sous-section 33 de la section XI de cette loi est remplacé par le
suivant :
«Sous-section 33. De la passation et
de la gestion de certains contrats». Alors, l'article 111, l'intitulé
actuel est De l'adjudication des contrats. Il regroupe certes les dispositions
régissant l'adjudication de certains contrats mais également plusieurs
dispositions relatives à la passation sans adjudication de contrats et à la
gestion de ceux-ci.
De plus, seulement les contrats entraînant
une dépense en vue de s'approvisionner, de s'assurer, d'exécuter des travaux ou
d'obtenir des services sont concernés par les dispositions regroupées sous cet
intitulé.
Le titre proposé reflète donc davantage le
contenu de la section. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci à vous, Mme la ministre. Des questions sur 111? Mme la députée
d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui. Merci,
Mme la Présidente. Bien, c'est sûr que De la passation et de la gestion de
certains contrats, comme titre d'une sous-section, c'est beaucoup plus vaste
que l'adjudication des contrats, qui, dans un cas, c'est, on décide des règles
qui entourent le fait qu'on puisse régler les contrats, l'adjudication des
contrats, qui est un terme très difficile à dire, puis, de l'autre
côté, on dit : De la passation et de la gestion de certains contrats.
Je m'interroge sur le «certains contrats»,
juste parce que le législateur ne parle jamais pour ne rien dire non plus. Puis,
quand je lis «certains contrats», ça m'allume une lumière jaune sur mon tableau,
en disant : O.K., certains contrats. Bien, ça veut dire quoi, «certains
contrats»?
Mme Laforest : Bien, certains
contrats, c'est des exemples de contrats, comme je donnais tantôt, avec Pie-IX,
là, c'en est un, ça, un exemple de contrat qu'on... justement, on prend cet
exemple de contrat là, c'en est un. C'est certain qu'il y a plusieurs autres
exemples, là.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la ministre. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Laforest : Donc, c'est certains
contrats.
Mme Thériault
: Oui,
sauf que ça ne nous dit pas quels types de certains contrats. Vous comprenez ce
que je veux dire?
• (16 h 20) •
Mme Laforest :
Bien, en fait, c'est tous les contrats qui ont, justement, au niveau de <la...
Mme Laforest : ...
certain
qu'il y a
plusieurs autres exemples, là.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la ministre.
Mme la députée
d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Laforest : Donc, c'est
certains contrats.
Mme Thériault
:
Oui, sauf que ça ne nous dit pas quels types de certains contrats. Vous
comprenez ce que je veux dire?
• (16 h 20) •
Mme Laforest : Bien, en
fait, c'est tous les contrats qui ont,
justement,
au niveau de
>la... les contrats d'exécution des travaux, au niveau des organismes,
comme on parlait tantôt, pour la réalisation des travaux en commun. Donc, c'est
tous les types de travaux qui peuvent...
Une voix
:
...
Mme Laforest :
<Qui quoi? Qui... >Exactement. C'est comme on disait tantôt. En
fait, ça revient tout à l'article, comme on disait tantôt, pour la gestion
contractuelle, la mise en commun des travaux. Ça fait que c'est vraiment... ça
répond à la demande. Tantôt, quand on <disait... Quand on >disait :
De la passation et de la gestion de certains contrats, on donnait l'exemple,
tantôt, avec les sociétés de transport puis les municipalités, c'en est un,
exemple, ça. C'est pour ça qu'on l'a changé comme ça dans le libellé.
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Merci, Mme la ministre. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: C'est
parce que je m'interroge quand même sur le terme «certains contrats». Ça veut
dire qu'il y a certains contrats qui ne marcheront pas. C'est ça, c'est le mot
juste, Mme la Présidente, en fait, sur lequel je tique un peu, parce que ça
peut être certains... certains, oui, certains, non ou un oui, certains, ou un
non, certains.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la ministre.
Mme Laforest :
<Ce
n'est pas pour tous les... >Ce n'est pas pour tous les contrats, c'est vraiment
certains contrats, les contrats qui sont ciblés, évidemment, dans ça. Est-ce
qu'on a la liste des... Non? Est-ce que vous aimeriez avoir la liste, peut-être?
Mme Thériault
:
Oui, ça serait intéressant, pour qu'on puisse comprendre. <Parce
que...>
Mme Laforest : Je
comprends.
Mme Thériault
:
Je ne suis pas contre, c'est ça, c'est juste de voir c'est dans quelles
occasions par rapport... Parce que, là, je me dis, quelqu'un qui écoute ce qu'on
dit va dire : Ah! O.K., certains contrats, c'est quoi? Qu'est-ce qui est
admissible? Qu'est-ce qui ne l'est pas? Dans quoi il va...
Mme Laforest : Parfait.
On va les énumérer. C'est une bonne idée.
Mme Thériault
:
Parce que je me dis... bon, je comprends le titre, là, mais là je me dis :
O.K. Le danger, c'est que peut-être qu'on soit trop permissif ou trop
restrictif. C'est un piège d'un côté comme de l'autre. Parce qu'en le mettant,
tu sais, dites-moi... tel que défini par le règlement, faites un règlement,
mettez les types de contrats. Tu sais, à ce moment-là, dans mon esprit, il y
aura la possibilité d'ajouter différents types de contrats, à certains moments
donnés, mais d'en retirer aussi, si on voit que ce n'est plus d'occasion ou
qu'il y a, je ne sais pas, exemple, il y a une nouvelle technologie qui arrive,
là. O.K.? Bon, Vidéotron, dans le temps, ça n'existait pas. Le câblage, ça
n'existait pas du tout, du tout. Bien, tu as toujours des nouvelles
infrastructures, tu pourrais avoir une nouvelle infrastructure quelque part qui
vient s'ajouter dans 10 ans ou dans x nombres d'années. Donc, c'est sûr
que, pour moi, bien, je me dis, tu sais, il y a peut-être une meilleure
définition. C'est le «certains» qui m'apparaît...
Mme Laforest : ...définir
tout de suite. On les a, les contrats.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Ça va
éclaircir la demande.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Ça vous va, Mme la députée?
Mme Thériault
:
Oui.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre (Hélène) :
Oui. Si vous me permettez juste un petit préambule, le titre actuel, c'est
écrit «de l'adjudication des contrats». On a l'impression qu'on vise tous les
contrats que la municipalité passe et que ces contrats-là doivent être passés à
la suite d'une adjudication. Or, ce n'est pas le cas. C'est un titre qui est en
quelque sorte fautif puisque, dans cette section-là, on ne traite que des
contrats qui entraînent une dépense pour la municipalité. Donc, tous les
contrats qui procurent un revenu à la municipalité ne sont pas traités par les
règles de cette section-là. Donc, premier critère, ça entraîne une dépense.
Et quant aux autres catégories de contrat
qui sont visés, ce sont les contrats d'approvisionnement, d'assurance, de
travaux et de services. Ce sont les quatre types de contrats qui sont visés par
cette section-là s'ils entraînent une dépense. Donc, en parlant avec un
générique aussi large que «de l'adjudication des contrats», on laissait
sous-entendre qu'on visait l'ensemble des contrats qu'une municipalité peuvent
passer. Maintenant, on arrive avec «certains contrats» pour avoir la nuance qu'il
faut pour que le lecteur comprenne tout de suite qu'on va avoir des règles qui
vont ne viser que certains contrats de la municipalité.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme Dumas-Legendre. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
:
Oui, Mme la Présidente. C'est parce que, présentement, dans 573, c'est déjà le
cas, c'est écrit «un contrat d'assurance, un contrat pour l'exécution des
travaux, un contrat d'approvisionnement et un contrat pour la fourniture de
services autres que services professionnels». Est-ce qu'on va venir modifier ça
aussi, qui est déjà là, un peu plus loin? On le laisse comme ça. O.K.
Donc, ma question sera : À 573, à 1,
le premier, «ne peut être adjugé qu'après demande de soumissions publique faite
par annonce dans un journal — alors qu'on sait qu'il y a beaucoup de
monde qui ne font plus de publications dans les journaux, en plus — s'il
comporte une dépense égale ou supérieure au seuil décrété par le ministre», est-ce
qu'on va changer cette phrase-là aussi?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Non.
>1355 Mme Thériault:
O.K. Ça fait qu'on enlève «adjudication des contrats», mais on va garder «ne <peut...
Mme Thériault
:
...
beaucoup de monde qui ne font plus de... ils ne font plus de
publications dans les journaux, en plus — s'il comporte une dépense
égale ou supérieure au seuil décrété par le ministre». Est-ce qu'on va changer
cette phrase-là aussi?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Non.
Mme Thériault
:
O.K.
Ça fait qu'on enlève «adjudication des contrats», mais on va
garder «ne >peut être adjugé qu'après demande de soumissions publique
faite par annonce dans un journal», alors que même les municipalités, beaucoup,
n'annoncent même plus dans les journaux. On va garder ça dans la loi.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Présentement,
on doit le garder, évidemment, parce qu'on espère qu'il y a certains journaux
qui vont être conservés. Évidemment, on ne peut pas enlever ça aujourd'hui, là.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la ministre. Mme la députée.
Mme Thériault
: Moi,
je pense qu'il y a une explication supplémentaire aussi qui serait intéressante
à entendre.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : C'est parce que l'adjudication, c'est une façon de
passer un contrat. L'adjudication par appel d'offres public est une façon,
l'adjudication par invitation est une façon et le contrat de gré à gré est une
autre façon de passer un contrat. Dans cette section-là, on a les règles pour
toutes ces façons de passer ces contrats-là. C'est pour ça qu'on l'appelle
maintenant, plutôt, «de la passation», qui englobe tous les modes, y compris
l'adjudication. Et, comme on a aussi des dispositions qui vont traiter de la
gestion du contrat, une fois qu'il est passé, on ajoute aussi la gestion dans
l'intitulé.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme Dumas-Legendre. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel, ça va?
Mme Thériault
: Oui.
Quand on regarde la définition du mot «passation», c'est écrit : Action de
passer un acte, la passation d'un contrat, puis c'est écrit aussi :
Passation de pouvoirs, transmission de pouvoirs à un ordre et à d'autres.
Est-ce qu'on a une transmission de pouvoirs aussi, de déléguer nos contrats, de
passer nos contrats, là-dedans, ou pas?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Non. On a simplement la définition de passation qui
s'applique au contrat, donc quand on conclut un contrat ensemble.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Ça vous va, Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel?
<1355>1355 Mme Thériault:
Oui, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Est-ce que j'ai d'autres questions sur 111? Ça va? Je peux mettre aux
voix?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. 112. Mme la ministre.
Mme Laforest : Alors, 112,
vous allez voir vraiment qu'on reprend tous les propos qu'on dit depuis le
début, en fait. Je vais prendre mon souffle, il est assez long. Alors : 112.
Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'intitulé de la sous-section 33
de la loi XI, de l'article suivant :
«572.1. Une municipalité peut s'unir, de
gré à gré et à titre gratuit :
«1° à un organisme public visé par la Loi
sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des
renseignements personnels (chapitre A-2.1), à une personne ou à un organisme
que cette loi assimile à un organisme public, à un organisme à but non
lucratif, à un établissement d'enseignement, à une entreprise de
télécommunication, à une entreprise de transport, de distribution ou de vente
de gaz, d'eau ou d'électricité ou à un propriétaire de parc de maisons mobiles,
dans le but d'exécuter des travaux;
«2° à une autre municipalité, à un
établissement public au sens de la Loi sur les services de la santé et des
services sociaux (chapitre S-4.2) ou au sens de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux pour les autochtones cris (chapitre S-5), à une
commission scolaire, à un établissement d'enseignement, à un organisme à but
non lucratif ou à un propriétaire de parc de maisons mobiles, dans le but de
s'assurer, de s'approvisionner ou d'obtenir des services.
«L'union prévue au premier alinéa peut
porter sur l'ensemble des actes à poser ou sur une partie seulement de ces
actes, qui sont liés à un éventuel contrat d'assurance, d'exécution de travaux,
d'approvisionnement ou de services.
«La municipalité doit s'assurer que tout
contrat avec un tiers qui découle de l'union respecte les articles 477.4
et 573 à 573.3.4.
«Les parties à l'union déterminent les
modalités de celle-ci. Elles prévoient, le cas échéant, lequel des règlements
sur la gestion contractuelle s'applique, quel conseil est chargé du processus
d'évaluation du rendement, quel titulaire de délégation forme le comité de
sélection et toute autre modalité qui permettrait l'application adaptée des
dispositions des articles 573 à 573.3.4. Les dispositions de ces articles
priment sur toute modalité d'application déterminée en vertu du présent alinéa
qui y contreviendrait. En outre, le montant total des dépenses de toutes les
parties à l'union est considéré aux fins de l'application de ces articles et de
l'article 477.4.
«Les dispositions de la sous-section 23
de la section XI traitant des ententes intermunicipales ne s'appliquent pas à
une union entre plusieurs municipalités en vertu du présent article.
• (16 h 30) •
«Le présent article s'applique malgré la <Loi
sur l'interdiction de subventions municipales (chapitre I-15)...
>
16 h 30 (version révisée)
<17913
Mme
Laforest : ...ces articles et de l'article 477.4.
«Les dispositions de la sous-section 23
de la section XI traitant des ententes intermunicipales ne s'appliquent pas à
une union entre plusieurs municipalités en vertu du présent article.
«Le présent article s'applique malgré
la >Loi sur l'interdiction de subventions municipales (chapitre 1-15).
«Le présent article n'a [...] pour effet
d'empêcher une municipalité de mandater un organisme ou une personne visés au
présent article ni de recevoir un mandat de ceux-ci, dans le respect des
articles 573 à 573.3.4 et des compétences et des pouvoirs de chacun.»
Alors, l'article 112, comme on a
parlé précédemment, cette disposition reprend le contenu des articles 29.5
à 29.7 dont l'abrogation a été proposée précédemment. Il convient d'abord
davantage que ces pouvoirs se retrouvent dans la section de la loi traitant de
la gestion contractuelle. Ainsi sont repris les pouvoirs qui permettent aux
municipalités de s'unir avec certaines personnes ou organismes aux fins de
s'assurer d'exécuter des travaux, de s'approvisionner ou d'obtenir des services
et de passer les contrats en conséquence.
Ces pouvoirs sont toutefois élargis afin
que les municipalités puissent ainsi s'unir à toute personne, tout organisme
visés par la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la
protection des renseignements personnels, de même qu'à une entreprise de
télécommunication ou à une entreprise de transport, de distribution ou de vente
de gaz, d'eau ou d'électricité dans le but d'exécuter des travaux.
Alors, merci, Mme la Présidente. Les
objectifs, évidemment, c'est d'élargir le choix... Ah! M. le Président,
bonjour. Alors, l'objectif de cette mesure est d'élargir le choix de
l'organisme avec lequel — un très bel article qu'on vient de passer
ici, là, le 112, là, vraiment intéressant — une municipalité peut
signer une entente pour les contrats d'exécution à tout autre organisme public
ou entreprise de service public. Alors, nous allons mieux planifier les
travaux, les travaux seront moins coûteux, et le temps sera plus court pour
faire l'exécution des travaux avec cet article. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la ministre. M. le député de Viau, la parole est à vous.
M. Benjamin : Merci. Merci, M.
le Président. Donc, effectivement, un article assez costaud. Donc, maintenant,
ma première question. Quand on parle ici... Je suis à l'alinéa un. Donc,
lorsqu'on parle d'«une personne ou [...] un organisme que cette loi assimile à
un organisme public», <qu'est-ce que... >est-ce qu'on peut me
préciser qu'est-ce qu'on veut dire par là?
Le Président (M. Allaire) :
Est-ce que vous souhaitez répondre, Mme la ministre?
Mme Laforest : Oui. Tantôt,
vous étiez absent, mais on parlait justement que les entreprises visées ont
pour point commun de fournir les services publics à l'ensemble de la
population. Elles s'associent à l'une de ces entreprises, une municipalité ou
une société de transport qui pourrait faire des économies dans le cadre des
travaux publics. C'est le meilleur exemple qu'on peut donner à votre question.
M. Benjamin : Donc, quand on
dit que...
Le Président (M. Allaire) : M.
le député de Viau.
M. Benjamin : Ah! merci.
Merci, M. le Président. «À une personne...» J'aimerais voir peut-être un
exemple pour le cas où une personne peut être assimilée à un organisme public.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) :Alors, le lieutenant-gouverneur, l'Assemblée
nationale ou un organisme dont l'Assemblée nationale nomme les membres... Donc,
le lieutenant-gouverneur, ce n'est pas un organisme public. Par contre, il est
assujetti à la loi sur l'accès par un mécanisme où on l'assimile à un organisme
public. Donc, la disposition les vise pour qu'une municipalité puisse s'unir au
lieutenant-gouverneur dans un éventuel contrat.
Le Président (M. Allaire) : M.
le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, M. le
Président. Et qu'en est-il des entreprises, par exemple, de compétence
fédérale?
Le Président (M. Allaire) :
Mme Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) :Elles ne sont pas visées, actuellement.
M. Benjamin : Elles ne sont
pas visées, donc il ne peut pas y avoir d'entente?
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) :Non, sauf si ce sont, bien, une entreprise de
télécommunication, une entreprise de transport, de distribution, de vente de
gaz, d'eau ou d'électricité. Ce sont les seules entreprises... même si
c'est une entreprise à charte fédérale, ce sont les seules entreprises
privées, en quelque sorte, parce qu'elles fournissent des services publics, qui
peuvent s'unir avec une municipalité.
M. Benjamin : Malgré...
Le Président (M. Allaire) : Juste
un petit rappel, là, de vous adresser à la présidence, juste pour faciliter les
discussions puis aider l'audiovisuel. Allez-y, M. le député de Viau.
M. Benjamin : Oui,
effectivement. Merci. Merci, M. le Président, vous avez raison. Tout à fait.
Merci, M. le Président, merci pour le rappel. Et, malgré qu'une entreprise
comme Bell... est-ce qu'elle est assujettie, par exemple, comme organisme
public? Est-ce qu'elle est visée par la Loi sur l'accès aux documents des
organismes publics?
Le Président (M. Allaire) :
Mme Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Non, je ne crois pas, mais c'est une entreprise de
télécommunication, donc elle est visée spécifiquement par le paragraphe 1°. Une
municipalité pourra s'unir à Bell pour faire des travaux ou tout autre type de
contrat.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, M. le
Président. Parce que moi, corrigez-moi, Me Dumas, donc, la manière que je
lisais cet article-là, donc, c'est : une municipalité peut s'unir de gré à
gré, à titre gratuit, à un organisme public visé par la Loi sur l'accès aux
documents des organismes publics et sur la protection des renseignements
personnels, et là on commence à les décliner. Est-ce que c'est le cas?
Le Président (M. Allaire) :
Mme <Dumas-Legendre...
M. Benjamin : ... cet
article-là,
donc, c'est : une
municipalité peut s'unir de gré à gré, à titre
gratuit, à un
organisme public visé par
Loi sur l'accès aux
documents des organismes publics et sur la protection des renseignements
personnels, et là on commence à les décliner. Est-ce que c'est le cas?
Le Président (M. Allaire) :
Mme >Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Non. En fait, l'énumération commence tout de suite
après le paragraphe 1°. Donc, la municipalité, elle peut s'unir à un
organisme public visé à la loi, elle peut aussi s'unir à une personne que la
loi assimile à un organisme public, elle peut aussi s'unir à un établissement
d'enseignement, elle peut s'unir à une entreprise de télécommunications. Tout
le paragraphe 1° constitue une liste et non pas la deuxième moitié du
paragraphe 1°, qui serait les exemples d'un organisme public.
Le Président (M. Allaire) :
Pour votre réponse, M. Viau...
M. Benjamin : Merci, M. le
Président. Et, quand on...
Le Président (M. Allaire) :
...député de Viau.
M. Benjamin : Pardon?
Le Président (M. Allaire) :
Non, non. En fait, j'ai dit «M. Viau», là. «M. le député de Viau», ça va
être mieux, quand même. La parole est à vous.
M. Benjamin : Merci. Quoique,
M. le Président, je ne renierais pas d'être M. Viau. M. Viau a été un
homme très fortuné, donc... Et, M. le Président, dans cet article-là, on parle
d'une entreprise de transport. Est-ce que je dois faire une différence entre
une entreprise de transport ou une société de transport?
Le Président (M. Allaire) :
Mme Dumas-Legendre, oui, allez-y.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Oui. Alors, la société de transport, c'est un
organisme public déjà visé par le premier élément de l'énumération, donc
organisme public visé à la loi sur l'accès. Une entreprise de transport, ici,
c'est n'importe quelle entreprise qui fournit du transport.
Le Président (M. Allaire) : M.
le député de Viau.
M. Benjamin : Donc, merci.
Merci, M. le Président. Donc, quand on parle des sociétés de... Donc, j'essaie
de voir le cas où on pourra parler de s'unir de gré à gré, à titre gratuit,
avec une entreprise de transport. Est-ce que vous avez un exemple à partager
avec moi, donc, dans le cas d'une entreprise de transport, M. le Président?
Le Président (M. Allaire) :
Mme Dumas-Legendre, la parole est à vous.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Oui. Bien, je pourrais vous fournir un exemple de
l'entreprise qui est située sur le territoire de la municipalité et qui
pourrait vouloir s'unir à la municipalité pour faire des travaux en commun à la
fois sur le trottoir et sur une partie de son terrain. Ça pourrait être ce type
de contrat là.
Le Président (M. Allaire) : M.
le député de Viau.
M. Benjamin : Ah! donc, si ça
peut être ce type de contrat là, donc, à ce moment-là, M. le Président, donc,
pourquoi cet article-là? Donc, ce serait possible pour n'importe qui,
finalement, donc, s'il s'agit de ce type de contrat là, pour un trottoir, par
exemple. Non? J'essaie de comprendre parce que...
Le Président (M. Allaire) :
Mme Dumas-Legendre, allez-y.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Non, ça ne serait pas possible pour un citoyen, un
résident. On a ciblé vraiment des entreprises spécifiques puis on les a ciblées
parce que ces entreprises-là offrent un service qu'on qualifie de public. Du
service de transport, des télécommunications, ce sont des services à caractère
public. Donc, ça ne serait pas avec, par exemple, le garage du coin.
Le Président (M. Allaire) : M.
le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, M. le
Président. Donc, c'est toujours... Je suis dans des questions
d'éclaircissement, donc, M. le Président, donc... C'est parce que je comprends
très bien, donc, qu'une municipalité puisse s'allier une compagnie de
téléphone, d'électricité parce qu'il y a des travaux communs. Donc, ça,
c'est... d'ailleurs, je l'ai déjà dit, lors de ma première intervention, tout à
l'heure, par rapport à l'article 112, je pense que c'est une bonne chose
de pouvoir améliorer, donc, la vie des municipalités à ce niveau-là.
Mais j'essaie de comprendre. Dans le cas
d'une entreprise de transport, une compagnie d'autobus par exemple, une
compagnie d'autobus qui loue des autobus privés, qui est une entreprise de transport,
qui n'est pas une société de transport en tant que telle, c'est-à-dire que,
s'il y a des travaux... si cette compagnie-là et cette entreprise-là a des
travaux à faire en avant de chez elle, du siège social de la compagnie, la
compagnie devra tout simplement déposer une demande auprès de la municipalité.
Donc, j'essaie de voir. Je ne sais pas si vous pouvez peut-être être plus
précise, pour moi, par rapport à l'exemple que vous donnez.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre, la parole est à vous. Allez-y.
Mme Laforest : Oui, si vous me
permettez. En fait, c'est pour, vraiment, la gestion contractuelle des travaux.
Il faut revenir à ça. C'est vraiment pour ça. Je vais vous donner des exemples,
vous allez comprendre assez rapidement. Je ne sais pas, mais je pense que oui,
ça va vraiment vous éclaircir, parce qu'il ne faut pas non plus aller trop
loin. On parle toujours de la gestion contractuelle des travaux.
• (16 h 40) •
Avec les compagnies, par exemple, quand on
parle des compagnies de télécommunications, il y a des municipalités qui
travaillent avec Bell, Rogers, Vidéotron, Telus. C'est des exemples de
compagnies que, veux veux pas, on a besoin d'avoir l'alliage avec la
municipalité au niveau de la gestion. Les entreprises de transport, la Société
de transport de Montréal, évidemment, <les...
Mme Laforest : ...
quand on parle des compagnies de télécommunications, il y a des municipalités
qui travaillent avec Bell, Rogers, Vidéotron, Telus. C'est des exemples de
compagnies que, veux veux pas, on a besoin d'avoir l'alliage avec la
municipalité au niveau de la gestion. Les entreprises de transport, la Société
de transport de Montréal, évidemment, >les entreprises de taxi, il y a
des contrats qui se donnent avec toute entreprise en taxi, Purolator. C'en est
des exemples. Il y a des entreprises, également... tantôt, on parlait des
entreprises de gaz, d'eau ou d'électricité. Gaz Métro, Hydro-Québec et
Supérieur Propane, c'en est, des compagnies, ça, qui touchent vraiment ces
articles-là pour la gestion et l'exécution des travaux à faire. Ça fait que,
vous comprendrez, il faut toujours revenir à la gestion des travaux à faire,
avec certaines compagnies comme ça, par exemple. Vous comprenez bien?
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Laforest : Parce qu'il y a
énormément de compagnies, également, qu'on pourrait nommer, mais c'est vraiment
des entreprises de transport, de télécommunications, de gaz, d'eau et
d'électricité. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci à vous. M. le député de Viau, le député de Laurier-Dorion souhaite
intervenir, est-ce que vous souhaitez poursuivre sur la même lancée?
M. Benjamin : Oui. Une
dernière question.
Le Président (M. Allaire) :
Allez-y.
M. Benjamin : C'est parce que,
dans la nomenclature que Mme la ministre a faite, M. le Président, sur les
entreprises de transport, elle a parlé des sociétés de transport. Donc, or,
j'ai eu une précision, tout à l'heure, à savoir que les sociétés de transport,
c'est une chose, ce sont des organismes publics, et les entreprises de
transport, c'est autre chose.
Donc, moi, ma précision, c'est par rapport
aux entreprises de transport. Je pense qu'elle a évoqué les compagnies de taxi.
Est-ce que c'est, par exemple... <est-ce que c'est... >Prenons un
cas qui existe actuellement dans certaines agglomérations, Québec, Montréal,
Laval ou Longueuil, des ententes qu'il y a entre des compagnies de taxi pour
faire du transport adapté. Est-ce que c'est de cela dont il s'agit ou bien ce
n'est pas de cela du tout?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre, allez-y.
Mme Laforest : C'est toujours
dans le but... dans les exécutions des travaux, c'est vraiment dans ce but-là,
il faut vraiment rester centré sur ça.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la ministre. Ça va, M. le député de Viau?
M. Benjamin : Merci.
Le Président (M. Allaire) : M.
le député de Laurier-Dorion, la parole est à vous.
M. Fontecilla : Merci, M. le
Président. Toujours dans le but de bien comprendre, bon, on parle des travaux,
je pense qu'on en a beaucoup parlé, mais il y a aussi les cas de figure, de
l'approvisionnement ou l'obtention de services, c'est le paragraphe 2°, et une question que j'ai...
En fait, j'aurais deux questions, là. Par
exemple, on parle d'un organisme à but non lucratif. J'aimerais bien comprendre.
Est-ce que ce nouvel article permettrait, par exemple, à une municipalité de
passer un contrat avec un organisme sans but lucratif pour obtenir des services
de loisirs, par exemple?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Je vais laisser
maître répondre.
Le Président (M. Allaire) :
Mme Dumas-Legendre, allez-y, répondez.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Il ne s'agit pas ici de la municipalité dans sa
relation contractuelle avec l'organisme à but non lucratif qui lui fournit un
service, dans l'exemple que vous donnez... que M. le député donne. Il s'agit de
la municipalité qui s'associe avec l'organisme pour aller trouver un autre
fournisseur pour donner un autre contrat, pour, ensemble, recevoir les services
d'un fournisseur tiers. Est-ce que la nuance est bien saisie? Donc, cette
disposition-là ne permet pas d'aller en gré-à-gré avec un organisme de loisirs
pour que la municipalité reçoive de cet organisme des services de loisirs, son
camp de jour ou son terrain de jeu.
Le Président (M. Allaire) : M.
le député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Donc, il y
aurait un appel d'offres à plusieurs organismes qui pourraient fournir des
services de loisirs, dans ce cas-ci, là?
Le Président (M. Allaire) :
Mme Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Oui.
Le Président (M. Allaire) : M.
le député de Laurier-Dorion, allez-y.
M. Fontecilla : Parfait.
Deuxième question. On parle d'un établissement public au sens de la Loi sur les
services de santé et les services sociaux ou au sens de la Loi sur les services
de santé et services sociaux pour les autochtones cris. Et, oui, il y a des
nations qu'on mentionnait, au Québec, les Cris entre autres, mais il y a
d'autres nations autochtones, il y a les conseils de bande, etc. Qu'en est-il
d'autres types... d'autres formes juridiques, de nations autochtones, de Premières
Nations et Inuits au Québec?
Le Président (M. Allaire) :
Mme Dumas-Legendre, allez-y.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Cette disposition-là n'est pas nouvelle. Ce n'est
pas du droit nouveau du tout. C'est clairement et intégralement une reprise de
ce qui existait, là, dans les articles 29.5 et suivants, qu'on a abrogés.
Et il existe... ces deux types de services là... En fait, il y a deux lois qui
régissent les services sociaux et les services de santé. Donc, on a, à
l'époque, couvert ces deux lois-là et là on n'a pas ouvert par rapport à
d'autres types de services, s'il en existe d'autres. On a repris le droit tel
qu'il existait dans les articles 29.5 et suivants.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. M. le député de Laurier-Dorion, <vous...
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) :... Donc, on a, à l'époque,
couvert ces deux lois-là et là on n'a pas ouvert par rapport à d'autres types
de services, s'il en existe d'autres, on a repris le droit tel qu'il existait
dans les articles 29.5 et suivants.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. M. le député de Laurier-Dorion, >vous souhaiteriez intervenir à
nouveau? Allez-y.
M. Fontecilla : Donc, si je
comprends bien, une municipalité pourrait passer un contrat avec ou s'unir avec
un service de santé régi par la Loi des services de santé et services sociaux,
et... ou les services sociaux et la santé pour les autochtones Cris, mais il y
a d'autres conseils de bande qui ne sont pas compris par cette loi-là. Il
faudrait un jour peut-être songer à... mais ça n'en fait pas partie pour l'instant,
là. C'est ce que vous dites, fondamentalement, là.
Le Président (M. Allaire) :
Mme Dumas-Legendre, oui.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Exactement.
M. Fontecilla : Et donc ma
question s'adresse à la ministre : Est-ce qu'on pourrait envisager un jour
de couvrir l'ensemble des Premières Nations et Inuits du Québec pour cette
question-là?
Mme Laforest : Non, allez-y.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Oui, c'est déjà couvert. C'est déjà couvert, les
conseils de bande, par l'article 29.10. Si on revient, là, au début de la
loi, qu'on a regardé plus tôt, 29.10 permet de conclure avec un conseil de
bande une entente, le même type d'entente qu'une municipalité pourrait conclure
avec une autre municipalité. Donc, dans ce contexte-là, avec le conseil de
bande, ce serait déjà possible.
M. Fontecilla : Je vous
remercie.
Le Président (M. Allaire) : M.
le député de Laurier-Dorion, ça va? Pas d'autre intervention? Est-ce qu'il y a
d'autres interventions concernant l'article 112? Mme la député
d'Anjou—Louis-Riel, la parole est à vous.
Mme Thériault
: Oui.
Merci, M. le Président. Je me posais la question... «Une municipalité peut
s'unir de gré à gré à titre gratuit.» Est-ce qu'il y a d'autres manières
qu'elle peut s'unir avec quelqu'un d'autre? Il faut absolument que ça soit de
gré à gré et à titre gratuit? Pourquoi on prend la peine de préciser qu'une
municipalité peut s'unir de gré à gré et à titre gratuit? Est-ce parce que tu
as d'autres manières où ça ne serait pas de gré à gré? C'est quoi, les autres
possibilités qu'elles ont?
Le Président (M. Allaire) :
Mme Dumas-Legendre, la parole est à vous.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Merci. Une municipalité peut s'unir avec une autre
municipalité dans un contrat lucratif, c'est-à-dire qu'une des deux paie pour
son service. C'est déjà prévu dans les ententes intermunicipales. Ici, la
précaution «de gré à gré» est surtout là parce qu'on vient ajouter des
entreprises privées, les entreprises de télécommunication, de transport, de
distribution, et on ne veut pas que, par cette disposition, la municipalité
contourne les règles d'adjudication des contrats et utilise cette
disposition-là pour s'associer à une entreprise privée qui lui fournirait des
services. Parce qu'on n'est pas ici dans une relation : un fournisseur qui
fournit des services à la municipalité, on est plutôt dans une relation :
l'entreprise de télécommunication — prenons cet exemple-là — s'unit
à la municipalité pour aller chercher des services.
On ne veut pas que la municipalité
contourne les règles de l'adjudication pour aller chercher directement les
services auprès de l'entreprise de télécommunication. Donc, on la force à faire
cette première union là de gré à gré et à titre gratuit. Donc, on n'a pas
besoin de respecter un processus d'appel d'offres puisque c'est à titre
gratuit.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel, la parole est à vous.
Mme Thériault
: Oui.
Merci, M. le Président. Deuxième questionnement : Pourquoi «un
propriétaire de parc de maisons mobiles»? Qu'est-ce qu'un propriétaire de parc
de maisons mobiles vient faire dans cet alinéa-là particulièrement,
comparativement aux entreprises de gaz, d'eau, d'électricité, en
télécommunication, ou autre? J'imagine que, si on juge bon de mettre un
propriétaire de parc mobile, il doit y avoir une raison.
Le Président (M. Allaire) :
Mme Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Ce n'est pas du droit nouveau. Ça existait déjà et
ça existe depuis 2009. En... probablement en 2008, parce que la loi a été
modifiée en 2009, l'association des propriétaires de parcs de maisons mobiles
ont demandé une modification législative pour pouvoir s'unir avec les
municipalités parce que ces associés... bien, les propriétaires avaient souvent
de la difficulté à faire faire des travaux, des travaux d'ordre public, comme
l'aqueduc, l'égout, la voirie, dans leurs parcs de maisons mobiles parce que
c'étaient des petits travaux. En s'associant avec la municipalité, ils
réussissaient à faire leurs travaux ensemble. Donc, cette association-là existe
depuis 2009, elle est possible depuis 2009. On l'a juste traduite dans le
nouvel article.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
• (16 h 50) •
Mme Thériault
: Ce qui
fait qu'une municipalité qui a, sur son territoire, un parc mobile,
normalement, le propriétaire du parc mobile est, lui, chargé de s'assurer
d'être bien connecté au réseau d'aqueduc, d'égout, paie des taxes en fonction,
et il pourrait arriver que le <parc...
Mme Thériault
:
...
une municipalité qui a sur son territoire un parc mobile,
normalement, le propriétaire du parc mobile est, lui, chargé de s'assurer
d'être bien connecté au réseau d'aqueduc, d'égout, paie des taxes en fonction,
et il pourrait arriver que le >parc mobile en question soit un très,
très vieux parc mobile ou qu'il y ait... Les normes d'aujourd'hui, ce n'est
plus ce qu'on a eu comme canalisation, voilà 30 ans, 40 ans, 50 ans,
ou, exemple, suite à un glissement de terrain.
J'essaie de faire des cas de figure pour
bien comprendre, là, que, s'il y a une problématique majeure, le propriétaire
du parc mobile ne puisse pas, lui, le faire tout seul. On vient donner la
permission de faire en sorte qu'une municipalité peut s'associer à un
propriétaire de parc mobile pour être capable de faire les travaux. Est-ce qu'à
ce moment-là ça veut dire que le propriétaire de parc mobile pourrait être
éligible à des subventions au niveau des aqueducs, des égouts qui sont dans nos
infrastructures?
Puis je pose la question, M. le Président,
tout simplement parce que moi, je me souviens d'un cas, dans la région de
Lanaudière, si je ne me trompe pas, c'est dans le comté de notre collègue la députée
de Joliette, lorsque j'étais ministre responsable de la région, où on a fait
une intervention avec la ministre de l'Environnement de l'époque, qui est notre
collègue de Verdun, où justement on avait une problématique de santé publique
par rapport à l'aqueduc, au réseau d'aqueduc et d'égouts, puis il y avait une
facture qui était faramineuse, je vais le dire comme ça. Puis on a fait en
sorte de pouvoir les aider à obtenir du discrétionnaire, dans ce cas-ci, ou un
programme très, très spécifique.
Est-ce que ça permettrait, ce qu'on fait
dans la loi, de pouvoir prévoir ce cas de figure là? Parce qu'en tout temps on
comprend que... parc mobile, tu sais, la personne qui a sa maison mobile sur le
terrain n'est pas propriétaire du fond de terrain. On ne peut toujours bien pas
lui refiler toute la facture puis ni au propriétaire de parc mobile non plus,
parce que c'est une grosse facture. Ça fait que c'est pour ça... Est-ce que ces
cas de figure là seraient couverts avec ce qu'on a, ce qu'on prévoit
présentement?
Le Président (M. Allaire) :
Mme Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Le fait de donner la possibilité de s'unir ne change
pas l'admissibilité ou non à un programme de subvention. Donc, si
l'association... si les propriétaires de parcs de maisons mobiles ne sont pas,
par ailleurs, admissibles à un programme de subvention, ils ne le deviendront
pas en s'associant à une municipalité pour leurs travaux.
L'avantage de s'associer à la
municipalité, c'est d'avoir accès à des meilleurs prix, d'avoir accès à un
marché plus grand, alors que lui tout seul, le propriétaire de parcs de maisons
mobiles, c'est plus difficile d'avoir accès au marché. C'est le seul avantage.
Mais donc ça ne lui donne pas d'avantage supplémentaire, le fait de pouvoir
s'unir à la municipalité.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui. Merci,
M. le Président. Dans le deuxième alinéa, à la... une, deux, trois, quatre,
cinquième ligne... quatrième ligne, pardon, c'est écrit «à une commission
scolaire», alors qu'on a un projet de loi devant nous, le projet de loi
n° 40, qui abolit les commissions scolaires et qui les transforme en centres
de services scolaires. Le terme «commission scolaire», qui apparaît dans le projet
de loi... Je vois tout, je vois beaucoup de choses. Mais, M. le Président... (Interruption)
Excusez-moi! une attaque au crayon. Je sais que, présentement, c'est encore des
commissions scolaires et que le projet de loi n° 40 n'est pas adopté. On
ne peut pas présumer de son adoption. Je comprends également que le projet de
loi n° 16 a certainement été écrit bien avant le projet de loi n° 40
qui est devant nous. Est-ce qu'il y a une possibilité peut-être d'ajuster, là,
notre vocabulaire et notre lexique?
Parce qu'avouez qu'étant donné qu'on a le projet
de loi n° 40 et... C'est parce que, M. le Président, moi, je fais partie
de la commission, aussi, de... je préside les travaux, en fait, du projet de
loi n° 40. Donc, c'est sûr que, comme présidente de la Commission de la
culture et de l'éducation, je ne peux pas faire autrement que de trouver ça
assez particulier de voir qu'ici, dans la Commission de l'aménagement du
territoire, bien, on conserve le terme, alors que le projet de loi qui est
devant nous, avec le projet de loi n° 40, fait exactement l'inverse.
Le Président (M. Allaire) :
Mme Dumas-Legendre, oui, allez-y.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Alors, il y a certainement une disposition, dans le
projet de loi qui change les structures, les commissions scolaires, qui va
venir changer, au moment de sa sanction, l'appellation ici.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel, oui...
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Ça sera fait par ce projet de loi là, par l'autre projet
de loi.
Mme Thériault
: Par
l'autre projet de loi? O.K.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Oui. Quand on change, en législation...
Mme Thériault
: Ça
fait qu'il va falloir qu'on regarde au niveau de la loi n° 40, O.K, plutôt
que de le faire par celui-là...
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Oui. Quand on change un régime, en législation, on
s'assure qu'on change tout ce qui concerne le régime partout dans le corpus
législatif du Québec.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la députée, oui, allez-y.
Mme Thériault
: Donc,
ce qui veut dire que, dans le projet de loi n° 40, il devra y avoir une
disposition qui fait que la Loi sur les cités et villes devra, elle aussi, être
modifiée, en type de termes, pour les commissions scolaires, pour qu'on puisse
retrouver «centre de <services...
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : ... dans le corpus législatif du
Québec.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée, oui, allez-y.
Mme Thériault
:
Donc, ce qui veut dire que, dans le
projet de loi n° 40, il devra y
avoir une disposition qui fait que la Loi sur les cités et villes devra, elle
aussi, être modifiée, en type de termes, pour les
commissions scolaires,
pour qu'on puisse retrouver «
centre de >services scolaires». Ça
fait qu'on va vérifier si, dans le projet de loi n° 40,
on a quelque chose qui a pensé à vous ou pas, étant donné qu'on l'a vu. O.K.
Le Président (M. Allaire) : M.
le député de Viau, la parole est à vous.
M. Benjamin : Merci, M. le
Président. Donc, ma question concerne la ligne où on parle de : «La
municipalité doit s'assurer que tout contrat avec un tiers qui découle de
l'union respecte les articles», et les articles sont nommés. M. le Président,
en fait, en tout respect, en fait, dans le cadre de l'application de ces articles-là,
je me pose la question... Donc, je sais qu'il y a certaines municipalités qui
ont développé, au fil du temps, des politiques d'achat prioritaire favorisant,
par exemple, les organismes sans but lucratif ou les entreprises d'économie
sociale.
Est-ce que ce que nous sommes en train
d'étudier ici, comme article, est-ce <que ça n'a... est-ce >qu'il
n'y a aucune incidence sur ces politiques-là ou, du moins, est-ce que ces
municipalités-là devront retourner à la table à dessin pour retravailler leurs
politiques d'achat?
Le Président (M. Allaire) :
Mme Dumas-Legendre, allez-y.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Alors, si les politiques d'achat sont conformes à la
loi actuelle, aux dispositions actuelles, il n'y a pas de problème, les
municipalités n'auront pas besoin de toucher à leurs politiques d'achat.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Oui. L'autre
question, ça concerne... à la ligne où on parle des dispositions de la
sous-section 23 traitant... «des ententes intermunicipales ne s'appliquent
pas à une union entre plusieurs municipalités en vertu du présent article.» En
fait, ma question : Est-ce qu'on peut se retrouver dans le scénario
suivant, c'est-à-dire une municipalité, donc, s'entend avec une société de
transport, donc, en vertu des délégations de pouvoir, donc, une société de transport
d'une autre municipalité? Est-ce que ça peut arriver?
Le Président (M. Allaire) :
Mme Dumas-Legendre, vous souhaitez répondre?
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Ce n'est pas nécessairement impossible. En fait,
dans le cadre de cet article-là, il n'y a pas de problème, une municipalité
peut s'entendre avec n'importe quelle société de transport, qu'elle soit sur
son territoire ou sur un autre territoire.
Le Président (M. Allaire) : M.
le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, M. le
Président. Donc, ce qu'on comprend, c'est que deux municipalités ne peuvent pas
s'entendre, mais, par contre, une municipalité qui recevrait une délégation...
une entité qui recevrait une délégation d'une municipalité peut s'entendre avec
une autre municipalité?
Le Président (M. Allaire) :
Mme Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Deux municipalités peuvent s'entendre entre elles.
Ici, il ne s'agit pas d'une délégation, il ne s'agit pas d'une... La délégation
sous-entend qu'on abdique, en quelque sorte, son pouvoir décisionnel au profit
d'une tierce personne. Il ne s'agit pas ici d'une délégation, il s'agit
simplement de deux municipalités, deux organismes qui ont envie de s'associer
dans le but de contracter avec un tiers.
Le Président (M. Allaire) : M.
le député de Viau.
M. Benjamin : Oui. Merci, M.
le Président. Donc, l'article qu'on a devant nous, en fait, nous dit qu'une
municipalité peut s'unir de gré à gré, à titre gratuit. Est-ce qu'une
municipalité peut s'unir de gré à gré, à titre gratuit, avec une autre
municipalité?
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Oui.
M. Benjamin : Oui, c'est
possible?
Le Président (M. Allaire) :
Mme Dumas-Legendre, allez-y.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Oui. Oui.
M. Benjamin : Oui. D'accord.
Parfait. C'est bon. Merci.
Le Président (M. Allaire) : Est-ce
que vous avez déjà répondu?
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : J'ai répondu, oui. La réponse, c'était oui.
Le Président (M. Allaire) :
Excusez-moi, je discutais avec M. le secrétaire. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel,
allez-y.
Mme Thériault
: Oui. M.
le Président, on a fait les vérifications qui s'imposent, dans le projet de loi
n° 40, et j'ai le plaisir de vous dire, M. le
Président, qu'à l'article on lit... à l'article 292, c'est écrit, dans le
huitième paragraphe : «Le paragraphe 1.1° de l'article 28, le
paragraphe 1.1° du premier alinéa de l'article 29, le premier alinéa
de l'article 29.5 — qu'on vient d'abroger, ça fait qu'on ne
pourra pas le changer, on l'a abrogé — le deuxième alinéa de
l'article 29.9.2 — qui est là — le troisième alinéa de
l'article 99 et le paragraphe 2° du premier alinéa de l'article 500.2
de la Loi sur les cités et villes (chapitre C-19)», mais le 572.1 n'est
pas là. Donc, il va falloir le rajouter, il n'est pas là.
Une voix
: ...
• (17 heures) •
Mme Thériault
: Bien,
il n'est pas là. On a, M. le Président, un exemple, ici, parfait d'une
législation qui a été faite à un certain moment donné, un projet de loi qui a
été écrit, un autre projet de loi qui a été écrit, puis on a tenu <compte
de la manière...
>
17 h (version révisée)
<1355
Mme Thériault
:
...donc il va falloir le rajouter. Il n'est pas là. Bien, il n'est pas là. On
a, M. le Président, un exemple, ici, parfait d'une législation qui a été faite
à un certain moment donné, un projet de loi qui a été écrit, un autre projet de
loi qui a été écrit, puis on a tenu >compte de la manière dont la loi, elle
est rédigée actuellement, mais non pas avec les autres modifications.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre, allez-y.
Mme Laforest : Ici, on lit à
l'article 295 : «À moins que le contexte ne s'y oppose ou que la
présente loi n'y pourvoie — l'avez-vous avec vous? — autrement,
dans toute loi, tout règlement ainsi que dans tout autre document les
expressions "commission scolaire", "Commission scolaire" et
"commissions scolaires" sont remplacées par, respectivement, "centre
de services scolaire", "Centre de services scolaire", avec
les adaptations nécessaires.»
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la ministre. Mme la députée, vous souhaitez intervenir? Allez-y.
Mme Thériault
:
Bien, oui. C'est juste que, dans l'autre article que j'ai cité, on fait
référence nommément à ce qu'on est en train de faire présentement, sauf qu'on
cite un article qui est abrogé, donc... Mais je comprends que ce n'est pas ici
que je vais le corriger, là, mais on va certainement le corriger dans le 40...
Mme Laforest : ...à aller
vite vers les centres scolaires.
Mme Thériault
:
Non, non, non, pas du tout, pas du tout. Je fais juste dire que, quand on écrit
des lois, ce qui est important, c'est de s'assurer qu'il y a une concordance.
Puis je trouve juste que c'est le parfait exemple de deux lois qui qui sont en
train de faire leurs chemins au Parlement puis que, quand on fait des
modifications dans une, comme, exemple, d'abroger l'article 29.5... Bien,
dans la loi qu'on a là, on venait le corriger, le 29.5, alors qu'il est abrogé.
Mais on a tenu compte de la loi, de la manière dont elle est rédigée, mais pas
ce qui nous est proposé, donc ce qui fait qu'à quelque part ça se peut qu'il y en
ait une qui ne soit pas faite.
Mais puisque nous sommes vigilants, M. le
Président, et que j'ai le plaisir de présider le projet de loi n° 40, je
vais m'assurer que ce sera porté à l'attention du ministre de l'Éducation pour
qu'on puisse avoir la vraie numérotation. Parce que je ne voudrais surtout pas
qu'on puisse passer une entente avec une entité qui n'existe plus, juste au cas
où, M. le Président.
Donc... et voilà pour le petit commentaire que
j'avais à faire.
«Organisme à but non lucratif», dans le
deuxième alinéa, mon collègue ici me faisait remarquer à juste titre qu'il y
avait certaines municipalités qui allaient... qui privilégiaient, c'est ça,
favorisaient de plus en plus des ententes avec les organismes à but non
lucratif puis les municipalités. Est-ce que c'est pour cette raison-là que vous
avez mis «organisme à but non lucratif»?
Exemple, je vais le dire comme ça, M. le
Président, moi, chez nous, dans mon arrondissement, Anjou, je peux avoir
l'arrondissement qui pourrait décider de donner un contrat, exemple, à mon
service d'aide communautaire qui a une cuisine collective et qui pourrait
passer une entente pour pouvoir faire affaire avec eux pour des services de
traiteur, donc ce qui fait qu'on va privilégier un organisme local qui, en même
temps, est un organisme communautaire qui fait, exemple, de la réinsertion
sociale, si c'était le cas. Est-ce que c'est pour favoriser ça?
Le Président (M. Allaire) :
Mme Dumas-Legendre, allez-y.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Non. L'exemple que vous donnez est permis en vertu
d'une autre disposition, dans la section des contrats, qui permet clairement de
donner un contrat de gré à gré avec l'organisme, et c'est un contrat par lequel
l'organisme fournit les services à la municipalité, alors qu'ici on est dans un
contexte où l'organisme ne fournit pas de services à la municipalité, il fait
juste s'associer à la municipalité pour aller chercher d'autres services.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
:
L'autre alinéa, M. le Président, parce qu'on avance quand même : «L'union
prévue au premier alinéa peut porter sur l'ensemble des actes à poser ou sur
une partie seulement de ces actes, qui sont reliés à un éventuel contrat
d'assurance, d'exécution de travaux, d'approvisionnement ou de services.» Donc,
on comprend que c'est les quatre secteurs touchés dont on a discuté tout à
l'heure. Ça, ça va. Donc, ce qui fait qu'il peut porter... Parce que le terme
est important, M. le Président. Dans cet alinéa-là, on dit : «L'union
prévue au premier alinéa peut porter sur l'ensemble des actes à poser ou sur
une partie seulement de ces actes...» Pourquoi «une partie seulement de ces
actes»? Qu'est-ce qu'on vise quand on écrit ça, «une partie seulement de ces
actes»?
Le Président (M. Allaire) :
Mme Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : On vise à laisser la latitude la plus totale aux
municipalités. Donc, une municipalité et une société de transport s'unissent.
Elles peuvent s'unir pour une partie seulement du processus. Donc, par exemple,
elles pourraient s'unir seulement pour aller en appel d'offres et ensuite
conclure chacune leur contrat, laisser exécuter chacune leur contrat, gérer
chacune leur contrat, évaluer chacune leur contrat. Elles peuvent s'unir pour
la totale, c'est-à-dire aller en appel d'offres, conclure le contrat ensemble,
exécuter le contrat ensemble, gérer le contrat ensemble, évaluer le contrat
ensemble.
Donc, on laisse 100 % de latitude aux
municipalités pour décider quelles parties du processus elles veulent faire en
union et quelles parties elles feront <seules...
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) :...
Elles peuvent s'unir
pour la totale, c'est-à-dire aller en appel d'offres, conclure le contrat
ensemble, exécuter le contrat ensemble, gérer le contrat ensemble, évaluer le
contrat ensemble.
Donc, on laisse 100 % de latitude
aux municipalités pour décider quelles parties du processus elles veulent faire
en union et quelles parties elles feront >seules. On parle aussi d'un
éventuel contrat parce que l'union peut ne pas aboutir sur la passation d'un
contrat, par exemple, si, après l'appel d'offres, on constate que les
soumissions sont trop élevées puis on décide de ne pas passer le contrat. Donc,
on se sera unis pour une partie d'un éventuel contrat, le contrat n'existera
pas.
Le Président (M. Allaire) :
Merci pour cette réponse. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Je
peux-tu poser comme question : Pourquoi on prend «l'union prévue»? Je
comprends qu'un peu plus haut on dit «une municipalité peut s'unir de gré à
gré», mais je trouve juste qu'une union entre une municipalité et un organisme,
c'est particulier, alors que le terme «union» peut désigner différentes... Tu
sais, moi, si on m'avait dit : L'entente prévue au premier alinéa peut
porter... Je pense le terme plus juste avec «une entente» ou «un contrat» qu'«une
union».
Le Président (M. Allaire) :
Mme Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Donc, il y a eu un effort, quand même, pour choisir
le vocabulaire ici. Parce qu'au cinquième alinéa vous voyez qu'on parle de la section 21,
qui traite des ententes intermunicipales.
Les ententes intermunicipales, c'est une
réalité extrêmement connue dans le milieu municipal et c'est un régime qui est
encadré, donc qui nécessite que chaque municipalité adopte une résolution,
détermine les termes de l'entente. C'est un processus encadré, un petit peu
plus lourd. Les contrats... parce que s'unir, c'est aussi contracter, c'est
déjà couvert dans la section de l'adjudication des contrats, qu'on va appeler
maintenant la passation des contrats. Donc, on cherchait un terme qui
permettrait aux municipalités d'évacuer les autres sections de la loi, donc de
ne pas confondre les régimes entre eux, et on a retenu «l'union».
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée, allez-y.
Mme Thériault
: Merci,
M. le Président. Vous voyez que j'ai l'oeil pour voir des choses qu'en temps
normal on ne voit pas. L'union, O.K... alors que prévoir l'union, normalement,
c'est entre deux personnes et non pas...
Une voix : ...
Mme Thériault
: Oui,
c'est des personnes morales, mais je les vois mal se passer la bague au doigt
ou... D'accord.
L'autre alinéa... parce que le premier,
vous dites : L'union peut. Alors, «l'union prévue au premier alinéa peut
porter sur l'ensemble», puis l'autre alinéa d'après, vous dites : «La
municipalité doit s'assurer que tout contrat avec un tiers qui découle de
l'union respecte les articles», et là on a une série d'articles qui est
énumérée. Là, je comprends que la municipalité doit s'assurer. Qu'est-ce qui
arrive si elle ne le fait pas?
Le Président (M. Allaire) :
Mme Dumas-Legendre, allez-y.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Si elle ne le fait pas, elle contrevient aux règles
d'adjudication des contrats, et il y a une disposition qui fait en sorte que,
si la contravention se fait délibérément, il y a des sanctions de prévues. Il y
a une responsabilité personnelle, même, qui est prévue pour l'élu qui,
sciemment, contrevient aux dispositions.
Mme Thériault
: Sauf
qu'on appelle ça la passation des contrats, maintenant, c'est ça?
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Oui. Qu'est-ce que j'ai dit?
Mme Thériault
:
Adjudication des contrats.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Bien, c'est-à-dire que, oui, parce que l'adjudication,
c'est une forme de passation. Quand on est en dessous des seuils, une passation
de gré à gré n'est pas tellement encadrée, donc on peut difficilement
contrevenir aux règles de cette passation-là. On contrevient plutôt aux règles
d'adjudication, parce que c'est l'adjudication qui est encadrée.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la députée, allez-y.
Mme Thériault
: O.K. «Avec
un tiers qui découle et respecte les articles». Et ça dit quoi, les articles 477.4
et 573 à 573.3.4? Ça dit quoi? «Respecte les articles»...
Le Président (M. Allaire) :
Mme Dumas-Legendre, allez-y.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : 477.4, c'est l'estimation du contrat. C'est l'obligation
pour une municipalité d'estimer son contrat avant de lancer l'appel d'offres ou
de le passer. 573 et suivants, c'est l'ensemble des règles qui nous disent
qu'au-delà de tel seuil on doit aller par invitation à deux fournisseurs, au-delà
d'un autre seuil, on doit faire un appel d'offres public. C'est les règles qui
prévoient le gré à gré quand l'exception s'applique.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée, vous souhaitez faire une autre intervention? Il y a le
député de Viau aussi qui souhaite intervenir. M. le député de Viau,
allez-y, la parole est à vous.
• (17 h 10) •
M. Benjamin : Merci, M. le
Président. Un élément que j'avais soulevé, lorsqu'on a eu notre séance de
briefing sur les organismes sans but lucratif, donc, c'est sur les organismes
sans but lucratif où, à la lumière de... Dans une ancienne vie, il y a un
rapport qui était sorti, donc, de l'inspecteur général, donc, sur cet enjeu-là...
donc, besoin pour mieux encadrer, particulièrement, les contrats de gré à gré, <donc...
M. Benjamin : ...
où,
à la lumière de... Dans une ancienne vie, il y a un rapport qui était sorti,
donc, de l'inspecteur général, donc, sur cet enjeu-là... donc, besoin pour
mieux encadrer, particulièrement, les contrats de gré à gré, >donc tout
ce qui se fait, ententes entre... contrats entre les municipalités et les organismes
sans but lucratif. J'aimerais peut-être entendre, peut-être, M. le Président,
donc, Mme la ministre, donc, sur cet enjeu-là.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Mais, en fait,
c'est déjà encadré, les contrats de gré à gré. On a des exemples, très, très
récemment, qu'on a vus. Il y a des contrats de gré à gré, tout est bien
encadré. En plus, il faut y aller par résolution, avec le conseil municipal,
souvent. Ça fait que tout est bien encadré, c'est l'article 573.3, puis je
peux vous le lire également : Les dispositions des
articles 573 et celles d'un règlement pris en vertu des
articles 573... 573.3.0.2 au niveau de l'approvisionnement ou à un contrat pour la fourniture de services
pour lequel un tarif est fixé ou approuvé par le gouvernement du Canada et du
Québec ou par un de ses ministres ou organismes. Tout est déjà bien prévu dans la loi.
Le Président (M. Allaire) :M. le député de Viau.
M. Benjamin : Bien, l'enjeu, en fait, qu'on avait dans ce cas-là, donc, d'où ma question, M. le Président, sur les organismes sans but lucratif, c'est que le cas, donc, dont il était question, c'était un cas où, visiblement, un organisme
sans but lucratif ne l'était presque qu'en apparence.
Comment est-ce qu'il y a eu des... ou est-ce qu'il y a une
réflexion par rapport à cet enjeu-là qui est arrivé dans une municipalité, qui
peut arriver dans d'autres municipalités? Est-ce qu'il y a un enjeu pour prévenir,
prémunir nos villes par rapport à ça?
Le Président (M. Allaire) :
Mme Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : J'ai de la difficulté à voir comment un organisme peut être
en apparence à but non lucratif, puisque c'est sa constitution qui détermine
s'il est constitué, justement, en vertu de la partie III sur la Loi
sur les sociétés par actions. Donc, s'il est constitué en vertu de cette
partie-là, il est nécessairement sans but lucratif, donc il n'a pas de possible
apparence, là.
Le Président (M. Allaire) :M. le député de Viau.
M. Benjamin : En fait, si vous permettez, M. le Président, en fait, pour précision, en fait, l'organisme a été effectivement constitué
en vertu de la partie III de la Loi
sur les compagnies, mais sauf qu'on s'est rendu compte... l'inspecteur général,
pardon, l'inspecteur général s'est rendu compte, dans l'analyse du dossier, que
c'était un, communément... pardonnez-moi l'anglicisme, c'était un «front», le
statut d'OSBL, et c'est plutôt une entreprise privée.
Donc, c'est un rapport qui est public, donc,
et qui commandait... qui a suscité une certaine réflexion. Comment mieux
encadrer les contrats de gré à gré qui se font, qui peuvent se faire entre les
municipalités, donc, et les organismes sans but lucratif?
Le Président (M. Allaire) : Mme
le ministre.
Mme Laforest : Bien, en fait,
si je peux répondre, c'est certain que, là, ce que j'entends, l'exemple que
vous donnez, c'est une question de problématique au niveau de sa constitution. Mais,
si c'est une problématique au niveau de sa constitution, ça va être déclaré, veux
veux pas. Les gens vont vérifier. Moi, je pense que c'est quand même rare, là,
qu'il y a des organismes qu'il y a une problématique dans leur constitution.
Le Président (M. Allaire) :
Mme Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Ce ne sera pas, à ce moment-là, à la municipalité
qui... Ce n'est pas la municipalité qui va régir cet aspect-là de la
constitution de l'organisme. La municipalité, elle va constater que c'est un
organisme légalement constitué, sous la partie III, donc elle va se sentir
autorisée à... et à juste titre, elle va se sentir autorisée à contracter avec
lui. Évidemment, si elle a des doutes, elle peut prendre un recours, comme n'importe
quel autre citoyen, mais ce n'est pas la municipalité qui régit cet aspect-là.
Le Président (M. Allaire) : M.
le député de Viau.
M. Benjamin : Pourtant, M. le
Président, dans le cas que je soumets ici, donc, il y a eu des recommandations.
Il y a quelque trois, quatre recommandations pour résilier le contrat, et le
contrat a effectivement été résilié dans ce cas-là, donc. Et, à la base, une
des choses qui, effectivement, expliquaient le caractère vicié de l'octroi de
ces contrats, c'est par rapport à la nature même de l'organisme. C'est-à-dire
que le statut était tout simplement un «front», comme... ce n'est pas le bon
mot, ce n'est pas le bon mot français, mais c'est le mot qui me vient en tête,
c'est un «front» pour permettre à une entreprise privée d'obtenir un contrat.
Mme Thériault
:
Couverture.
M. Benjamin : Une couverture.
Une couverture, merci. Une couverture, voilà. Donc, si besoin en est, peut-être,
aux fins des travaux de la commission, je peux peut-être déposer le <rapport...
M. Benjamin : ... ce n'est
pas le bon mot, ce n'est pas le bon mot
français, mais c'est le mot qui
me vient en tête, c'est un «front» pour permettre à une
entreprise
privée d'obtenir un contrat.
Mme Thériault
:
Couverture.
M. Benjamin : Une
couverture. Une couverture, merci. Une couverture, voilà. Donc, si besoin en
est,
peut-être, aux fins des travaux de la
commission, je peux
peut-être
déposer le >rapport auquel je fais allusion, M. le Président, si tel est
le souhait, donc, question de permettre à tous les membres de cette commission
de prendre connaissance de ce dossier-là.
Document déposé
Le Président (M. Allaire) : Est-ce
qu'il y a consentement pour déposer le rapport du député de Viau à cette table
de commission? Est-ce qu'il y a consentement?
Mme Laforest : Il y a
consentement.
Le Président (M. Allaire) :
Consentement.
M. Benjamin : Parfait. Donc,
je vais vous le faire parvenir.
Le Président (M. Allaire) : Est-ce
que vous souhaitez faire une autre intervention, M. le député de Viau? Ça va?
M. Benjamin : Non.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la députée d'Anjou—Louis-Riel, la parole est à vous.
Mme Thériault
: Oui.
Je crois saisir, dans la volonté du dépôt de document de mon collègue... c'est
juste de s'assurer qu'il n'y ait pas de la malversation, entre guillemets, je
vais le dire comme ça. Parce que je pense qu'au niveau du rapport qu'il
s'apprête à déposer, c'est sûr que le Vérificateur général a trouvé... C'est le
Bureau de l'inspecteur général de Montréal, en fait, qui a trouvé qu'il y avait
une irrégularité quelque part, parce qu'il y a quelqu'un qui s'est constitué en
organisme à but non lucratif. Puis, à partir du moment où une entreprise, pour
contourner les règles, se constitue en organisme à but non lucratif, ici, on
vient dire : Oui, vous pouvez être un organisme à but non lucratif et
constituer une entente avec une municipalité. Et je pense qu'il a fallu aller
contester le contrat comme tel.
Moi, je pense que peut-être que ce que le collègue
dit, en fait, c'est qu'il faudrait prévoir la possibilité de se désengager,
lorsqu'on a contourné des règles. Parce que je pense que c'est ce qu'il faut
comprendre, parce qu'il y a un rapport du bureau... c'est le bureau de
l'inspection générale, à Montréal... Bien, à partir du moment où il y a des recommandations
qui sont faites, parce que c'est un cas réel, c'est juste de pouvoir prévoir
qu'on puisse se sortir de là sans nécessairement aller en cour, etc. Parce qu'il
y a eu... parce que c'est un cas avéré.
Là, je comprends qu'on ne veut pas faire, nécessairement,
de la publicité sur un organisme à but non lucratif qui, en fait, n'en est pas
un, puis qu'on a évoqué des mauvais prétextes. Nous, comme législateurs, il
faut faire la loi en fonction des lois constitutives qu'on a pour créer des organismes.
Je comprends, mais j'entends aussi la préoccupation, pour une municipalité, de
pouvoir se sortir, à partir du moment où on se rend compte que ce n'est pas un
vrai organisme ou que, pour contourner des règles...
Et, M. le Président, je peux peut-être
même faire le parallèle avec ce qu'on a vu, pas plus tard que la semaine passée
ou voilà deux semaines, là, dans les journaux, où il y a une entreprise qui, normalement,
ne devrait pas recevoir de contrat du gouvernement du Québec, parce qu'elle n'a
pas payé ses impôts ou parce qu'elle a éludé de l'argent, ou fait du trafic, ou
peu importe — il y a certaines raisons qui fait que tu ne peux pas
obtenir de contrats du gouvernement — puis cette personne-là s'est
constituée en organisme à but non lucratif ou en société, là... ou en fiducie,
c'est une fiducie, en fait, donc, ils ont fait une fiducie, puis on ne prévoit
pas les fiducies. Donc, c'est des cas similaires, en fait, qui fait qu'on
essaie toujours d'être très ingénieux du côté des gens qui contournent les
règles. Et, quand on crée une fiducie qui n'est pas... parce que ce n'est pas
prévu dans la loi, bien là, c'est exactement la même chose. On a fait une
société-écran comme un organisme à but non lucratif qui n'en était pas vraiment
un.
• (17 h 20) •
Donc, je comprends que la préoccupation de
mon collègue, c'est, un, qu'une municipalité puisse se sortir de ça très
rapidement et non pas être obligée de passer dans un processus très coûteux
pour mettre fin à un contrat. Donc, j'entends que sa préoccupation, c'est
peut-être de faire en sorte que, quelque part dans la suite du projet de loi,
ce qui serait intéressant, c'est que les légistes qui accompagnent la ministre
puissent prévoir ce cas de figure là pour qu'on puisse s'enlever. Parce que,
là, dans le 572.1, on comprend que c'est toutes les conditions gagnantes, entre
guillemets, pour pouvoir s'unir à une municipalité pour des contrats. Ça, c'est
les conditions gagnantes. Mais je vois aussi qu'il y a des conditions sine qua
non, donc, à respecter, puis c'est à la municipalité de s'assurer qu'on
respecte la règle, l'article 417.4, le 573 à 573.3.4. Mais il y a aussi,
quelque part, la nécessité de dire : Bien, peut-être qu'on doit prévoir de
pouvoir se désengager.
Donc, peut-être qu'il serait intéressant,
puis là je le dis comme ça, M. le Président, de préparer, peut-être, un
amendement pour pouvoir ajouter <une...
Mme Thériault
:
...
l'article 417.4, le 573 à 573.3.4. Mais il y a aussi, quelque
part, la nécessité de dire : Bien, peut-être qu'on doit prévoir de pouvoir
se désengager. Donc, peut-être qu'il serait intéressant, puis là je le dis
comme ça, M. le Président, de préparer, peut-être, un amendement pour pouvoir
ajouter >une clause. Parce que je pense que c'est certainement
l'intention de mon collègue ici. On peut bien l'écrire, mais ça serait
certainement mieux écrit, si c'était écrit par les légistes.
Et là on l'a ici, mais il faut se poser la
question aussi par... Tu sais, parce que... c'est le RENA, tout à l'heure, que
je parlais, le Registre des entreprises non admissibles aux appels d'offres du
gouvernement, où on a trouvé la manière brillante de contourner ce que la loi
n'a pas prévu. Bien, ici, on a le cas parfait d'un organisme qui a fait comme
une société-écran en se... d'une compagnie qui est devenue un OBNL pour faire
une société-écran pour contourner les règles. Donc, c'est sûr qu'à partir du
moment où le Bureau de l'inspecteur général de Montréal l'a trouvé, l'a
identifié, bien, il me semble que les ressources de la ville de Montréal... parce
qu'il faut quand même penser que c'est payé avec les taxes des Montréalais, là,
on comprend. Bien, si on l'a identifié puis on l'a trouvé, c'est parce que ça
peut être un cas de figure qu'on va trouver dans d'autres municipalités aussi.
Donc, il faut prévoir, dans la loi, quelque chose par rapport à ça. Est-ce
qu'on peut avoir des indications du côté ministériel, M. le Président?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre, oui, allez-y, la parole est à vous.
Mme Laforest : Non, c'est
complet pour moi.
Le Président (M. Allaire) :
Ah! c'est complet? Parfait. Excusez-moi. Donc, à ce stade-ci, est-ce qu'il y a
d'autres interventions concernant l'article 112?
Mme Thériault
: ...M.
le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Oui, Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel, la parole est à vous.
Mme Thériault
: On va
continuer les autres alinéas, si vous ne voyez pas d'objection. Alors, on est
arrêtés à : «La municipalité doit s'assurer que tout contrat avec un tiers
découle de l'union respecte les articles...» Là, je me suis posé la question :
Dans l'autre alinéa... parce que c'est un alinéa qui est fort complexe, hein?
Écoutez ça, M. le Président : «Les parties à l'union déterminent les
modalités de celle-ci. Elles prévoient, le cas échéant...» Donc, si ça s'impose...
«Le cas échéant», ça veut dire : si ça s'impose. Donc, ce n'est pas dans
tous les cas, là, c'est le cas échéant, O.K.?
Ça fait qu'on est en train de déjà prévoir
des exceptions. Lequel des règlements sur la gestion contractuelle s'applique,
donc, ça laisse entendre qu'il y a plus qu'un règlement sur la gestion
contractuelle qui va s'appliquer. Quel conseil est chargé du processus
d'évaluation du rendement... Ça fait que, c'est quoi, c'est quel conseil qui
est chargé du processus d'évaluation du rendement? Est-ce que c'est le Conseil
exécutif? Est-ce que c'est un conseil municipal? Est-ce que c'est un conseil de
MRC ou... C'est long, je n'ai pas fini encore.
Quel titulaire de délégation forme le
comité de sélection... Ça veut dire quoi, «quel titulaire de délégation»? Bien,
c'est ardu un peu, là. Quel titulaire de délégation forme le comité de
sélection et toute autre modalité qui permettrait l'application adaptée des
dispositions des articles 573 à 573.3.4... Pourquoi «l'application adaptée»?
Est-ce qu'on est en train de me dire que tout est adaptable? Si quel cas,
qu'est-ce qu'on fait quand ce n'est pas adapté ou adaptable?
Je continue. Là, on repart dans une autre
phrase. «Les dispositions de ces articles priment sur toute autre modalité
d'application déterminée en vertu du présent alinéa qui y contreviendrait.»
J'aimerais ça avoir un exemple de qu'est-ce qu'on pourrait avoir. Comme «les
dispositions de ces articles priment sur toute autre modalité d'application
déterminée», O.K., ça veut dire... Est-ce qu'on a d'autres modalités
d'application, en vertu du présent alinéa, qui contreviendraient? Ça serait
quoi comme exemple? Puis après ça on a : «En outre, le montant total des
dépenses de toutes les parties à l'union est considéré aux fins de
l'application de ces articles et de l'article 477.4.» En outre, parce
qu'on dit : «En outre, le montant total des dépenses de toutes les parties
à l'union est considéré aux fins de l'application de ces articles et de l'article 477.4.»
Il y a beaucoup de choses dans le même
alinéa. J'aimerais juste bien le comprendre, puis ce n'est pas évident, là, je
vous le dis, là. Moi, je l'ai lu à quelques reprises, là, puis là ça me suscite
des points d'interrogation à peu près tout partout, outre le terme «union» que
vous avez déjà clarifié...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée.
Mme Thériault
: Oui,
bonjour, Mme la Présidente, rebonjour... qui a déjà été clarifié par Me
Dumas-Legendre.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
C'était une question, là?
Mme Thériault
: Oui, c'était
une question, parce que l'alinéa est vraiment très complexe.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Parfait. Mme Dumas-Legendre, c'est à vous.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Oui. Alors, quand ce sera deux organismes
municipaux, reprenons l'exemple d'une municipalité, une société de transport,
elles auront deux règlements de gestion <contractuelle...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
C'était une question, là?
Mme Thériault
:
Oui, c'était une question, parce que l'alinéa est vraiment très complexe.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Parfait. Mme Dumas-Legendre, c'est à vous.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Oui. Alors, quand ce sera deux organismes
municipaux, reprenons l'exemple d'une municipalité, une société de transport,
elles auront deux règlements de gestion >contractuelle qui prévoiront
des normes différentes. Donc, elles doivent s'entendre entre elles pour que le
tiers fournisseur ne doive respecter qu'un seul... en fait, qu'ils sachent bien
les normes qu'ils doivent respecter. Donc, les deux organismes décideront
lequel des règlements s'appliquera à ce contrat-là. Oui?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la députée de Laurier-Dorion.
Mme Thériault
: Oui,
je m'excuse. C'est parce que c'est un paragraphe...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Anjou—Louis-Riel. Je vous ai changée de comté. Je vous ai changée de comté,
d'un coup.
Mme Thériault
: Oui, d'Anjou—Louis-Riel.
Changez-moi pas de place. Laurier-Dorion, ce n'est pas pareil.
Je veux juste être bien sûre de comprendre,
puis le paragraphe est assez complexe, donc je veux juste être bien sûre. Là,
on dit : Il y a une municipalité avec, mettons, une société de transport,
O.K... pourraient être les parties à l'union qui vont déterminer les... J'essaie
de mettre des noms, là, juste pour qu'on suive bien le raisonnement, pour que
ça soit clair pour tout le monde. O.K. «Les parties à l'union déterminent les
modalités», donc ça pourrait être la municipalité avec la société de transport.
«Elles prévoient, le cas échéant, lequel des règlements sur la gestion
contractuelle s'applique», donc ce qui veut dire que la société de transport
pourrait avoir un règlement... Elle en a un, pas «pourrait», elle en a un, et
la municipalité en a un aussi.
Donc là, les deux doivent s'entendre sur
ce que Me Dumas-Legendre dit. «Lequel des règlements sur la gestion
contractuelle s'applique», donc ils vont devoir s'entendre. Est-ce qu'il y a
des règles pour savoir lequel des deux va s'appliquer? Est-ce que c'est le
moins contraignant, le plus contraignant, le moins transparent, le plus
transparent? Parce que, là, on vient de dire : Bien, entendez-vous, prenez
un des deux. C'est ce qu'on fait avec cet article-là.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Les municipalités sont souveraines, elles décident
vraiment lequel des deux elles souhaitent voir appliquer puisque...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Allez-y, allez-y.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) :...puisqu'elles décident déjà
des normes qui sont dans leurs règlements. Elles ont la souveraineté primaire
de décider les normes de leurs règlements, donc elles ont la souveraineté
secondaire de décider lequel des deux s'applique.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Oui, merci, Mme
la Présidente. Donc, à la lumière de la réponse de Me Dumas-Legendre, moi, la
question que je pose : Est-ce que c'est souhaitable, à ce moment-là?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, en fait,
c'est l'autonomie municipale, c'est certain, ça revient à ça. C'est ça.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la ministre. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Mais
la question de mon collègue, elle est fort pertinente, Mme la Présidente. Parce
qu'honnêtement une société de transport, ce n'est pas redevable aux citoyens,
alors que les élus sont redevables devant les citoyens. Puis je fais juste me
dire, là, une municipalité, là, c'est les élus, puis je n'enlève rien au
pouvoir des municipalités, sauf qu'ils sont redevables envers le citoyen, pas
une société de transport, parce que la société...
Une voix : ...
Mme Thériault
: Mais
la société de transport, elle n'est pas redevable devant les citoyens. Il peut
y avoir... Oui, je comprends très bien qu'il y a des élus qui siègent sur une
société de transport, mais ce n'est pas le même niveau de redevabilité, entre
guillemets, puis tu as peut-être aussi une différence par rapport aux règles
comme telles.
Ma crainte, ce qui est la crainte de mon
collègue aussi, c'est qu'on aille vers des règles plus souples, alors que c'est
plus contraignant pour les municipalités à cause de la redevabilité qu'on a
envers les citoyens. Là, on est juste en train de dire qu'on peut prendre le
plus facile de la gang, ou le moins contraignant, ou le moins transparent, même.
On peut aller jusque-là, là, tu sais, mais ce n'est peut-être pas ce qui est
visé. Si ce n'est pas ça qui est visé, rassurez-moi. Je comprends que les
municipalités sont autonomes, mais j'ai comme l'impression qu'on est en train
de soustraire des municipalités à de la reddition de comptes, entre guillemets.
Donc, peut-être que je suis dans le champ, mais si moi, je le perçois comme ça...
Puis je pense que je ne suis pas la seule à le percevoir comme ça. Mon collègue
semble le percevoir comme ça, puis il a été conseillé municipal, lui, donc...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée. Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, en fait,
c'est la municipalité qui accepte le budget de la société de transport. La
société de transport et la municipalité sont soumises aux mêmes règles, les
deux, autant la municipalité, autant que la société de transport, puis le
budget, bien, c'est la municipalité qui l'accepte de la société de transport.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la ministre. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel ou M. le député de
Viau.
• (17 h 30) •
M. Benjamin : Merci. Merci, M.
le Président. En fait, la société de transport vote son budget, donc, mais <entériné
par le conseil municipal...
>
17 h 30 (version révisée)
<635
La
Présidente (Mme Charbonneau) : ...
merci, Mme la ministre.
Mme
la députée
d'Anjou—Louis-Riel ou
M. le député de
Viau?
M. Benjamin :
Merci,
M. le Président. En fait, la
société de transport vote son budget, donc,
mais >entériné par le conseil municipal, oui, mais <la question...
>je reviens encore à la question. L'inquiétude partagée, Mme la
Présidente, entre la collègue d'Anjou—Louis-Riel et moi, c'est sur le fait, donc,
en vertu des règles de délégation de pouvoirs, qu'à ce moment-là on se ramasse
avec des pouvoirs accrus, donc, à des entités... à des délégués, et donc la
municipalité se retrouve, à ce moment-là, avec moins de pouvoirs, ce qui
pourrait être perçu, avec raison, comme étant un délestage, donc d'où ma
question : Est-ce que c'est souhaitable?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Ce dont il faut se rappeler, c'est que chaque
entité, autant la municipalité que la société de transport, pourrait passer son
contrat individuellement sans s'unir, auquel cas ce serait son propre règlement
de gestion contractuelle conforme à la loi qui s'appliquerait.
Le fait qu'elles s'unissent, à cause de
l'union, on doit absolument prévoir quelque chose pour que, par rapport au
tiers, il n'y ait qu'un seul ensemble de normes à respecter, parce que, pour le
tiers, il se trouverait à devoir respecter deux règlements de gestion
contractuelle qui ne vont peut-être pas tout à fait dans le même sens. Mais
revenons à l'origine. L'union n'est pas obligatoire. Si elles décident de
donner chacun leurs contrats, ce sont les normes de leurs règlements de gestion
contractuelle qui vont s'appliquer individuellement. Donc, quand elles décident
de s'unir, elles choisissent un ou l'autre.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
M. le député de Viau.
M. Benjamin : Oui, Mme la
Présidente. Donc, quand on parle du conseil qui est chargé du processus
d'évaluation du rendement, donc, <j'aimerais... >oui, j'aimerais
peut-être que Me Dumas-Legendre le précise.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Précisément, qu'elle précise sur...
M. Benjamin : Cet élément-là,
quel conseil qui est chargé du processus d'évaluation du rendement.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Parfait. Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Donc, si chaque organisme passe son propre contrat,
chaque conseil de cet organisme-là est chargé de l'évaluation de rendement
parce que c'est son contrat unique. S'ils s'unissent, il faut déterminer lequel
des deux... Bien sûr, en concertation, ils vont évaluer le rendement réel du
fournisseur, mais il faut qu'ils déterminent lequel des deux conseils va
convoquer le fournisseur pour lui dire ses manquements, va l'écouter
correctement et va prendre la décision, par résolution, d'appliquer la sanction
possible par rapport à une évaluation de rendement insatisfaisant.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. On est encore sur des enjeux, sur des mécanismes de reddition de
comptes et d'imputabilité, donc. Et qu'en serait-il, par exemple, dans <le
cas... >un cas de figure où c'est un organisme sans but lucratif, par
exemple?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Alors, si c'est un organisme sans but lucratif, il
n'a pas de règlement de gestion contractuelle et il n'est pas assujetti à la
procédure d'évaluation de rendement. Donc, c'est automatiquement le règlement
de gestion contractuelle de la municipalité qui s'applique et c'est le conseil
de la municipalité qui assumera le processus d'évaluation de rendement, d'où le
petit bout de phrase : «Le cas échéant». C'est ce que ça signifie.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. M. le député de Viau.
M. Benjamin : «Le cas échéant»
dit presque tout. Donc, une autre question, Mme la Présidente. <Est-ce
qu'il peut... >Est-ce qu'il pourrait arriver, Me Dumas-Legendre, qu'une
municipalité fasse une double délégation? Je m'explique. Une première délégation
veuille une entité X et une autre délégation veuille une entité Y, et, à ce
moment-là, est-ce que l'article que nous avons devant nous s'applique au niveau
des ententes ou de l'union, si vous voulez?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Je me permets d'abord de rappeler qu'il ne s'agit
pas ici d'une délégation. La municipalité n'abdique pas de son pouvoir, ne
passe pas le pouvoir décisionnel à un tiers. Elle s'unit avec une autre
personne.
Maintenant, il pourrait arriver que trois
municipalités ou une municipalité, une communauté métropolitaine et une société
de transport s'unissent à trois et qu'elles décident que ce soit le règlement
de gestion contractuelle de la communauté métropolitaine, mais le conseil de la
société de transport qui <fasse...
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : ...
s'unit avec une autre personne.
Maintenant, il pourrait arriver que trois municipalités ou une municipalité,
une communauté métropolitaine et une société de transport s'unissent à trois et
qu'elles décident que ce soit le règlement de gestion contractuelle de la
communauté métropolitaine, mais le conseil de la société de transport qui >fasse
l'évaluation de rendement. Alors, oui, la disposition donne la latitude aux
parties, à l'union, de décider ces modalités-là.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Mme la
Présidente, donc, je comprends que, par exemple... Donc, c'était le sens d'une
des questions que j'ai posées tout à l'heure à Me Dumas-Legendre. Dans la
mesure où le législateur a prévu une certaine gradation en matière de
prépondérance, de qui passait avant, et le gouvernement passait avant, les
ententes que le gouvernement a avec la municipalité passent avant les autres
ententes... et, dans le cas des redditions de comptes, pourquoi est-ce que ce
ne serait pas le plus contraignant qui s'applique à ce moment-là?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) :Il n'y a pas de hiérarchie
entre les organismes. Il n'y a pas de ce type de gradation là dont vous parlez.
<Les organismes sont... >Les organismes municipaux, dans ce cas-ci,
sont sur un pied d'égalité. Chacun a son règlement de gestion contractuelle,
balisé, par ailleurs, par la même loi. Les dispositions qui encadrent les
règlements de gestion contractuelle de tous ces organismes-là sont les mêmes. Donc,
ils ont les mêmes obligations à l'égard de leurs règlements de gestion
contractuelle. Et quand elles s'unissent, ces parties-là, ou quand ils
s'unissent, ces organismes-là, il n'y a pas de hiérarchie. Un organisme n'est
pas plus important qu'un autre aux fins de l'entente. C'est pour ça qu'ils doivent
déterminer lequel des règlements s'applique.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. M. le député de Viau, ça va?
M. Benjamin : C'est bon.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui.
Non, moi, ça ne va pas, Mme la Présidente, parce qu'honnêtement, quand je suis
en train de lire l'article, là... ça fait que, là, on est en train de dire :
«Lequel des règlements sur la gestion contractuelle s'applique». C'est une
chose. Après ça, c'est : «Quel conseil est chargé du
processus d'évaluation du rendement». Bien, c'est parce qu'un conseil
municipal, c'est un conseil municipal, puis un conseil d'administration, c'est
un conseil d'administration. Ce n'est pas la même chose. Puis moi, un conseil
d'administration, ce n'est pas redevable envers la population.
Ça fait que, là, j'ai comme
l'impression que, tu sais, on se dit : Parfait, là, on va décider lequel
des règlements sur la gestion contractuelle on va choisir. On s'entend. Après
ça, on va dire lequel des conseils <va être chargé de procéder... >va
être chargé du processus d'évaluation puis du rendement. Puis, après ça, on
continue : Quel titulaire de délégation forme le comité de sélection... puis
toutes les autres modalités d'application.
Là, j'ai comme l'impression
que j'ai une grosse toile d'araignée devant moi, Mme la Présidente, puis je
n'aime pas ça. Je n'aime vraiment pas ça. Puis moi, j'ai été ministre du
Travail dans un temps où on a resserré les permis de la Régie du bâtiment,
O.K., où ce qu'on a fait, c'est que tous ceux qui ne payaient pas leurs impôts,
ceux qui faisaient de la fraude, ceux qui faisaient du blanchiment d'argent,
ceux qui opéraient derrière des sociétés-écrans, des fils d'araignée, là, des
toiles d'araignée où tu n'étais plus capable de savoir quelle entreprise
appartenait à qui, parce que ça appartient à une entreprise à numéro qui, elle,
appartient à une fiducie ou à une famille, ou ci, ou ça, puis on a tellement
fait de toiles d'araignée, à un moment donné, tu n'es plus capable de suivre
c'est qui...
Puis là j'ai comme
l'impression, devant moi, que ce que j'ai, c'est comme si on laisse tout aller
puis on dit : Bien, choisissez. J'ai un peu de misère à me dire... Mais
elle est où, la reddition de comptes, là-dedans? Je n'ai pas de problème à ce
qu'on dise qu'une municipalité peut s'unir de gré à gré... qu'elle peut faire
des ententes. Je ne veux pas les empêcher, Mme la Présidente, là, ce n'est pas
ça. Entendez-moi bien comme il faut, elle n'est pas là, ma crainte. Ma crainte,
<est qu'on... >c'est que, de la manière que cet article-là est
écrit, c'est comme si on peut soustraire au mode de contrôle et au mode de
reddition de comptes qu'on a. Elle est là, ma crainte, parce que moi, je
l'interprète comme ça, puis ça, Mme la Présidente...
• (17 h 40) •
Tu sais, il y a tellement
d'affaires qu'on peut faire, là O.K.? Je fais juste regarder le Quartier des
spectacles, c'est un organisme à but non lucratif, mais c'est des fonds
gouvernementaux, c'est des fonds du gouvernement du Québec, c'est des fonds
avec la ville de Montréal. Est-ce qu'on soustrait au contrôle les fonds publics
qu'on met là-dedans? La réponse, Mme la Présidente, là, c'est : Je
m'interroge.
Bien, quand je regarde ici
ce qu'on a : «Les parties à l'union déterminent les modalités...», O.K.
«Elles prévoient, le cas échéant, lequel des règlements sur la
gestion contractuelle...» Puis j'ai comme l'impression, plutôt que de rehausser
nos modes de vérification puis de s'assurer qu'on est au bon endroit, qu'il n'y
a pas de magouille, entre guillemets, O.K., je vais me permettre de le
dire comme ça, là, O.K., qu'on ne peut pas passer outre toutes les règles,
parce qu'il y aura toujours du monde qui vont vouloir passer entre les mailles
du filet puis être capables de <tirer...
Mme Thériault
:
...
j'ai comme l'impression, plutôt que de rehausser nos
modes de vérification puis de s'assurer qu'on est au bon endroit, qu'il n'y a
pas de magouilles, entre guillemets, O.K.
, je vais me permettre
de le dire comme ça, là, O.K., qu'on ne peut pas passer outre toutes les
règles, parce qu'il y aura toujours du monde qui vont vouloir passer entre les
mailles du filet puis être capables de >tirer les ficelles comme il faut.
Moi, là, j'assume une charge publique, Mme
la Présidente. N'importe quelle décision que je prends dans ma charge publique,
là, je suis capable d'aller la défendre devant un micro, O.K.? Je suis élue par
le monde. Le monde, là, s'ils ne sont pas contents des services que je leur
donne, à la prochaine élection, ils sauront quoi faire, O.K.? Bon. Mais les
maires puis les conseillers municipaux, c'est la même chose. On a eu
dernièrement, là, O.K., des articles, là, sur les salaires des maires. Bien,
moi, je n'ai pas de problème à ce qu'un maire cumule plusieurs fonctions puis
qu'il ait plus de réunions. Puis c'est correct qu'il travaille plus fort, il a
un meilleur salaire. J'en suis, Mme la Présidente, je n'ai pas de problème,
c'est correct. Puis, si le monde trouve que leurs maires sont trop payés, bien,
ils auront juste à leur dire, mais moi, je pense qu'il y a le juste payé
correctement.
Quand je regarde ce paragraphe-là, ça me
fait juste dire que c'est comme si on soustrait, alors qu'on devrait encadrer
puis obliger... le meilleur des mondes. J'ai comme juste l'impression que «lequel
des règlements sur la gestion contractuelle s'applique...» Aïe! On peut-u dire
que c'est plus contraignant? La réponse est oui, O.K.? <Lequel des... >«Quel
conseil est chargé du processus d'évaluation du rendement», O.K., mais c'est
bien plus contraignant quand c'est un conseil municipal qu'un conseil
d'administration, parce que le conseil d'administration, il n'est pas redevable
à personne, lui, sauf l'actionnaire, alors que, là, ici, on a vraiment... Si
c'est le conseil municipal, bien, tu es redevable envers ta population. S'il y
a du monde qui font des coches mal taillées... parce c'est arrivé, là, on va se
dire les vraies affaires, c'est arrivé dans le monde municipal, là. Bon.
Bien, moi, je fais juste me dire :
Wow! quel beau fourre-tout, là. Il y a quelque chose qui n'est pas correct.
C'est comme si on donne plein, plein de marge de manœuvre. «Quel titulaire de
délégation forme le comité de sélection». Aïe! On fait des nominations, Mme la Présidente,
puis on décide nous-mêmes des règles de nominations. On dit : Les comités
de sélection seront formés de telle affaire, telle affaire, telle affaire. O.K.?
Tu ne passes pas outre. Tu as un CCU, qui est le conseil consultatif en
urbanisme. Tu as plein de modes de contrôle, puis j'ai comme l'impression qu'on
est en train d'enlever tout le contrôle là-dedans, puis c'est pour ça qu'on a
la même crainte qui est partagée.
Puis je vous dis, Mme la Présidente, on ne
s'est pas parlé avant qu'on commence sur le 112, là. Moi, je pense qu'il faut
vraiment prendre paragraphe par paragraphe pour être capable de le voir. De
toute façon, c'est ça qu'on a, c'est alinéa par alinéa, c'est de même qu'on a
demandé à faire l'étude du projet de loi. Ça fait que c'est sûr que chaque bout
de phrase, là, quand tu as une phrase longue de même, puis, dans la même
phrase, tu n'as pas de point, puis que tu donnes quatre pouvoirs différents, ça
m'inquiète. Moi, je n'aime pas ça.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée. Est-ce que je vais au député de Viau ou Mme la ministre?
Mme Laforest : Bien, moi,
j'aimerais ça... Parce que, là, je vous entends, je vous ai très bien entendue,
mais c'est comme si vous pensez que les... Un, les municipalités ont toujours
été redevables envers les citoyens. Elles sont obligées à la reddition de
comptes. Ça, c'est obligatoire. Là, qu'est-ce qu'on parle... parce que je dis
toujours, tantôt... On va trop loin. Il faut revenir vraiment à notre sujet de
base, c'est pour la gestion contractuelle des travaux. La société de transport
est redevable. La société de transport a également une reddition de comptes à
faire.
Là, c'est comme si on dit : Bien, maintenant
qu'on va accepter une certaine union entre la municipalité et une société de
transport, bien, maintenant, tout devient possiblement illégal. Voyons donc!
c'est les mêmes règlements, ils sont soumis à la même, même réglementation. Mais
là, parce qu'on a une société de transport, parce qu'on a une municipalité, il
n'y a plus de règlement, il y a du danger, on pourrait faire n'importe quoi. Moi,
je ne comprends pas du tout, là, mais ce n'est pas là du tout qu'on est rendus.
Puis le libellé ne dit pas ça du tout, là,
parce qu'il y a une obligation de reddition de comptes, il y a une obligation
de... La réglementation est là pour la municipalité. Moi, je ne comprends pas
pourquoi, tout d'un coup, en acceptant une union pour des travaux, pour
améliorer... justement, une question de coût, une question de temps pour
certains travaux, comme on a discuté auparavant, tout d'un coup, et la
municipalité et la société de transport, il n'y a plus personne à qui on
pourrait faire confiance, il n'y a plus de réglementation, il n'y a plus de
reddition de comptes, la municipalité ne serait plus redevable envers les
citoyens.
Je ne sais pas, là, mais là il faut faire
attention. On va trop loin, là. C'est vraiment comme si on invente un scénario
catastrophique. Il n'y aurait plus de réglementation. Il n'y a plus de
reddition de comptes. <Les citoyens... >On n'est plus redevables
envers les citoyens. Moi, je ne comprends pas, là, mais je pense qu'on s'en va vraiment
trop loin présentement, là. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci à vous, Mme la ministre. Mme la députée <d'Anjou—Louis-Riel...
Mme Laforest : ... il faut
faire attention, on va trop loin, là. C'est
vraiment comme si on invente
un scénario catastrophique. Il n'y aurait plus de réglementation.Il n'y a plus
de reddition de comptes. Les citoyens... On n'est plus redevables envers les
citoyens.
Moi, je ne comprends pas, là, mais je pense qu'on s'en va
vraiment trop
loin présentement, là. Merci,
Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci à vous,
Mme la ministre.
Mme la députée >d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Mme la
Présidente, je veux que ce soit clair, ce n'est pas ça que je dis, là. Mais
lorsqu'on est en train de regarder les alinéas qui précèdent, ce n'est pas
juste une société de transport où c'est des élus qui siègent, là. <on
parle... >On dit ici : À une personne ou à un organisme que cette
loi assimile à un organisme public, qui n'est pas nécessairement avec des élus;
un organisme à but non lucratif, un établissement d'enseignement... Ça peut
être privé, là, aussi, là, hein? Ce n'est pas un conseil municipal, ce n'est
pas une société de transport, une entreprise de télécommunication... Je ne
siège pas au conseil d'administration de Vidéotron ni d'Énergir, là, O.K.... à
une entreprise de transport, de distribution ou de vente de gaz, d'eau ou
d'électricité. Je ne suis pas au conseil d'administration d'Hydro-Québec
non plus, là, mais c'est parce qu'Hydro-Québec, ça n'a pas la même transparence
qu'un conseil municipal a puis il n'a pas la même redevabilité envers ses pairs
non plus... ou à un propriétaire de parc de maisons mobiles. Bien, il n'en
a pas, de conseil, lui, là, là, comprenez-vous, à part un conseil
d'administration de parc de maisons mobiles.
On continue. Une autre
municipalité — quand c'est entre deux municipalités, il n'y a pas de
problème, tu as deux conseils, je suis capable de faire confiance aux municipalités,
ce n'est pas ça je dis, là — à un établissement public au sens de la loi
sur la santé et services sociaux, une commission scolaire ou un centre de
services scolaire, comme on va les appeler, à un établissement d'enseignement,
un organisme à but non lucratif. Tu as tellement d'autres catégories que c'est
les autres catégories qui m'embêtent, Mme la Présidente. Ce n'est pas dans le
cas d'une société de transport. Je suis capable de faire confiance aux élus. Je
n'ai pas de problème.
Mme la Présidente, ça fait assez longtemps
que je fais des lois, dans ce Parlement-ci, pour savoir que, des fois, on fait
des lois, on est permissifs, puis il faut venir resserrer parce qu'il y a
quelqu'un qui a trouvé le moyen de rentrer quelque part. O.K.? Bon, bien, moi,
je fais juste vous dire que ce qu'on a vu dans différentes municipalités, où il
y a des municipalités qui vont se créer des organismes à côté pour outrepasser,
ça arrive, là. C'est arrivé dans le passé, là. Tu sais, on peut bien dire
n'importe quoi, mais on l'a déjà vécu. Moi, je fais juste dire que j'ai comme
un léger problème, parce que c'est comme si on est en train d'aller...
Puis je vais répéter, Mme la Présidente,
je ne veux pas qu'on interprète mes propos comme étant un vote de non-confiance
envers les élus municipaux ou les organismes qui relèvent des élus municipaux à
partir du moment où il y a des élus municipaux qui siègent dessus. Ce n'est pas
ça, mon inquiétude, elle n'est pas là du tout. C'est l'organisme à but non
lucratif, c'est le reste des conseils d'administration qu'il y a là, là. Une
société de télécommunication, là, ce n'est pas moi qui contrôle ça, ce n'est
pas la municipalité non plus, puis je ne veux pas que ce soit moins
contraignant parce qu'exemple c'est Hydro-Québec. Elle est là, mon inquiétude,
Mme la Présidente. C'est fort différent, ce n'est pas pareil du tout.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Je vous entends. Je vais laisser la ministre faire une réponse. Mme la
ministre.
Mme Laforest : Bon, là, on va
revenir au paragraphe précédent, on va le lire ensemble. «La municipalité doit
s'assurer que tout contrat avec un tiers qui découle de l'union respecte les
articles 477.4 et 573 à 573.3.4.» Là, il faut faire attention, parce que,
vous avez raison, là, les municipalités sont quand même tout à fait... En tout
cas, il faut faire confiance aux municipalités. On dirait que, là, on déborde
du sujet, puis il y a comme une certaine non-confiance qui apparaît pour les
contrats donnés dans les municipalités.
Alors, il faut vraiment être prudent. Ils
sont assujettis au règlement 477.4, puis 477.4, c'est toutes les questions
d'estimation par la municipalité. «Le prix de tout contrat qui comporte une
dépense de 100 000 $ [et] plus [...], avant ouverture des
soumissions, le cas échéant...» Donc, c'est prévu. La question des
renouvellements : «Lorsqu'une demande de soumissions prévoit une option de
renouvellement du contrat, l'estimation du prix de celui-ci doit inclure [un]
éventuel renouvellement...» Ensuite, la fourniture supplémentaire, c'est prévu,
ça, à l'article 477.
On va aller à l'article 573.
L'article 573, on parle justement des soumissions, au niveau des demandes
de soumissions. Une demande de soumissions peut prévoir les biens, les
services, les assureurs, les fournisseurs ou entrepreneurs qui en font l'objet.
Ça, c'est 573. On parle également... Si on va à l'article 573.3.4, on
arrive... et on parle justement des OBNL au niveau des fournisseurs uniques.
Tout est bien prévu dans la loi.
• (17 h 50) •
Alors, je ne sais pas pourquoi, là,
aujourd'hui, il faut vraiment revenir... «La municipalité doit s'assurer <que...
Mme Laforest : ...si on va à
l'article 573.3.4, on arrive... et on parle
justement des
OBNL
au niveau des fournisseurs uniques. Tout est bien prévu dans la
loi.
Alors, je ne sais pas
pourquoi,
là,
aujourd'hui, il faut
vraiment revenir... «La
municipalité
doit s'assurer >que tout contrat avec un tiers qui découle de l'union
respecte les articles...» Il faut vraiment faire attention aujourd'hui, parce
que, là, c'est comme si on a une crainte que les municipalités ne suivent pas
leur réglementation, n'aient pas de cadre légal. Le cadre légal, il est là, il
est appliqué au paragraphe que je viens juste de vous expliquer. Puis, en toute
honnêteté, j'ai travaillé un an avec les municipalités, les maires, les
mairesses. Je peux vous dire une chose, les maires, les mairesses, il faut leur
faire confiance. Ils sont assujettis à certaines lois et ils respectent les
lois.
Puis, quand on parle de l'union des
contrats, c'est une autre chose. On parle de la gestion contractuelle. On est
vraiment dans cette disposition-ci. Alors, il faut quand même penser que, si la
société de transport est là avec la municipalité, ils sont assujettis. Ils ont
une reddition de comptes à... Ils sont redevables envers les citoyens. Là, il
faut vraiment faire attention, parce qu'il ne faudrait pas qu'on glisse et qu'on...
Bien, c'est ça, il faut vraiment faire attention parce que...
Mais juste ceci : «La municipalité
doit s'assurer que tout contrat avec un tiers qui découle de l'union respecte
les articles [477], 573 et 573.3.4.» Ce serait peut-être bon de prendre le
temps de lire ça, parce que, là, c'est comme si on pense que les municipalités <ne
sont pas... >ne respectent pas certains articles qu'elles sont obligées
de respecter. Puis, en toute honnêteté, je peux vous dire une chose, c'est que
les maires et mairesses du Québec sont très professionnels, très honnêtes, et
il faut faire confiance. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci à vous, Mme la ministre. J'ai une demande de parole du député de
Gatineau.
M. Bussière : Si ma
mémoire est bonne, là, <il y a... >bien sûr, il y a des cadres qu'ils
se doivent de respecter, les municipalités. Je pense que les contrats,
maintenant, ont été augmentés... Il était possible de faire un gré à gré avec
un entrepreneur ou une firme quelconque jusqu'à l'ordre de 100 000 $,
mais, encore là, la plupart des municipalités ont adopté des règlements les
limitant encore à moins que ça dans le gré à gré. Donc, il y a des règles à
suivre, puis les municipalités, là, tout comme la ministre le disait, se
doivent de les respecter, et ils le font, et ils ont des comptes à rendre à la
population aussi.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. le député de Gatineau.
M. Bussière : Il ne faut
pas en rajouter non plus.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme
la Présidente. Bien, écoutez, je pense que je viens d'entendre Mme la ministre...
et puis, visiblement, j'ai l'impression qu'on n'a pas écouté les mêmes choses
puisque j'ai entendu très bien la collègue d'Anjou—Louis-Riel et jamais je ne
pense avoir entendu une quelconque remise en question du rôle des
municipalités, du travail des municipalités et aussi du zèle des municipalités
québécoises.
Donc, dans tout ce qui concerne
l'imputabilité, reddition de comptes, je pense qu'on est ailleurs. Et
l'ailleurs où on est, Mme la Présidente, c'est que, quand on dit que c'est les
municipalités qui décident, c'est une chose, mais quand on dit que c'est les
parties qui décident, dans l'union, dans le cadre de l'union, ça, c'est autre
chose.
Et à cet effet, Mme la Présidente, vous
savez, un organisme sans but lucratif n'est redevable qu'à ses membres, dans le
cadre de l'assemblée générale de ses membres, ou auprès... dépendamment des
règlements généraux de l'organisme sans but lucratif, à son comité exécutif ou
autre. Une entreprise privée n'est redevable, avant tout, qu'à ses
actionnaires. Et on a vu, au Québec, au cours des dernières années, au cours de
la dernière décennie, beaucoup de débats pour ce qui a trait à des exigences de
transparence, notamment <de la part... >auprès de plusieurs
grandes entreprises privées. Dans le cas d'un propriétaire de parc de maisons
mobiles, il n'est redevable qu'à lui-même, donc.
Alors, l'enjeu est à ce niveau-là, comment
nous assurer que, dans le cas d'union... Donc, comment nous assurer que les
exigences auxquelles... et le collègue de Gatineau vient de le rappeler, effectivement,
je conviens, effectivement, que les municipalités québécoises se sont dotées,
au cours des dernières décennies, de beaucoup de règles de gouvernance
extraordinaires pour ce qui a trait à l'adjudication de contrats, pour ce qui a
trait aux règles de gestion contractuelle.
Mais maintenant, l'article qui est devant
nous nous amène un peu plus loin, et le plus loin, c'est par rapport à l'union,
et où il sera possible, donc, pour une municipalité, donc, de s'unir de gré à
gré avec un OSBL, par exemple, avec un propriétaire de parc... mobile. Et donc
c'est une opportunité que nous avons actuellement, dans le cadre de l'étude de
ce projet de loi, de pouvoir <mettre...
M. Benjamin : ...
par
rapport à l'union, et où il sera possible, donc, pour une municipalité, donc,
de s'unir de gré à gré avec un OSBL, par exemple, avec un propriétaire de parc...
mobile. Et donc c'est une opportunité que nous avons actuellement, dans le
cadre de l'étude de ce projet de loi, de pouvoir >mettre en place, s'il
y a lieu, des balises nécessaires pour ce qui a trait au mécanisme de reddition
de comptes.
Donc, la question<, elle est...>
de la collègue d'Anjou—Louis-Riel, elle est bonne et elle est entière, pour
laquelle je pense qu'il y a lieu d'avoir des éléments de réponse. Et l'enjeu
n'est pas du tout, Mme la Présidente... Il n'y a pas une once de remise en question
du travail des municipalités, du travail et du zèle, et je le répète encore,
que mettent les municipalités en matière de reddition de comptes. Donc, il
s'agit maintenant de bien baliser le travail qu'il y aura à faire lorsqu'il
s'agira de l'union entre les municipalités et un OSBL, les municipalités et une
entreprise privée. Il faut s'assurer de bien baliser le tout. Donc, c'est là
qu'on en est.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. le député. Mme la ministre me fait signe de permettre à Me Dumas-Legendre
de faire une réponse.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : C'est que, lorsque la municipalité va s'unir à une entreprise
privée ou à un organisme à but non lucratif... Ce qui répond à votre crainte,
c'est l'alinéa précédent, c'est que le contrat qui sera donné à un tiers devra obligatoirement
respecter les articles 573 à 573.3.4, les règles de gestion contractuelle
des municipalités.
Donc, ce n'est pas parce que la
municipalité va s'unir à une entreprise privée qu'elle va pouvoir bénéficier du
régime dont l'entreprise privée bénéficie elle-même. Au contraire, c'est cet
alinéa-là qui est le chien de garde du respect des dispositions de la Loi sur
les cités et villes. Donc, à chaque fois que la municipalité va s'unir à une
personne autre qu'une personne régie par les mêmes règles, c'est cet alinéa-là
qui fait que ces règles-là s'appliquent quand même.
Maintenant, quand elle s'unit à une
personne, comme une société de transport qui a les mêmes règles qu'elle, là, il
n'y a pas d'enjeu puisque ce sont les mêmes règles qui s'appliquent, sous
réserve de certaines petites modalités, mais ce sont les mêmes règles de base.
Les régimes sont identiques, à quelques détails près, d'une société de
transport, une communauté métropolitaine à une municipalité.
Donc, au niveau de la reddition de
comptes, autant la municipalité que la société de transport devra faire sa même
reddition de comptes, la reddition qui est encadrée par la loi constitutive de
chacune d'elles. Donc, chaque organisme va faire sa reddition de comptes aussi
rigoureusement qu'elle le ferait si c'était son contrat unique, seul. Ce n'est
pas parce qu'elle s'unit qu'elle a, tout d'un coup, moins d'obligations de
respecter la loi, au contraire, et c'est cet alinéa-là qui le prévoit.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci beaucoup pour l'explication. M. le député de Viau, il vous reste à peine
une minute, parce qu'après ça je vais vous souhaiter bon appétit.
M. Benjamin : J'aurais deux
questions, mais j'ai le temps au moins pour une question. Bon, dans l'alinéa
suivant, Mme la Présidente, quand on parle des parties à l'union... déterminent
les modalités de celle-ci, donc les parties à l'union, par exemple, je présume,
une municipalité, un OSBL, déterminent les modalités de l'entente... c'est bien
ça? Mais vous me dites que... Oui, allez-y.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Bien, c'est parce que ça passe par moi, M. le député. Puis moi, je vais vous
dire : Compte tenu de l'heure...
Mme Thériault
: Elle
va nous dire : Bon appétit.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Et, compte tenu de l'heure, je vais permettre à Me Dumas-Legendre de vous
répondre après le souper.
Mme Thériault
: Après
le souper, d'accord.
M. Benjamin : Merci. Bon
appétit, tout le monde.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, tout le monde.
(Suspension de la séance à 17 h 59)
>
19 h 30 (version révisée)
(Reprise à 19 h 32)
La Présidente (Mme Charbonneau) :
À l'ordre, s'il vous plaît! La Commission de l'aménagement du territoire va
reprendre ses travaux. J'espère que tout le monde a bien mangé et que vous avez
quand même gardé vos appareils électroniques sur silencieux.
Je vous rappelle que la commission est
réunie afin de procéder à l'étude détaillée du projet de loi n° 16, Loi visant principalement l'encadrement des inspections en bâtiment et
de la copropriété divise, le remplacement de la dénomination de la Régie du
logement et l'amélioration de ses règles de fonctionnement et modifiant la Loi
sur la Société d'habitation du Québec et diverses dispositions législatives
concernant le domaine municipal.
Lors de notre suspension, nous étions à
l'article 112 et nous étions en question-réponse. Je crois qu'on a terminé
avec une question du côté de l'opposition officielle et j'avais demandé de
prendre un respir puis d'aller manger du côté du gouvernement. Donc, si vous
êtes à l'aise avec le principe, je vais donner la parole... à moins que vous
avez besoin qu'on revienne un peu sur la question, je vous donnerais la parole,
Mme Dumas.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : D'accord. Alors, je pense que la réponse à votre
question se trouve au troisième alinéa et à la fin du quatrième alinéa, c'est-à-dire
que, si la municipalité s'associe à un organisme sans but lucratif, et ça
s'appliquerait aussi à une personne privée, une corporation privée, il faut
assurément, en vertu du troisième alinéa, que l'intégralité des règles de 573 à
573.3.4 soit respectée. Et si, dans les modalités, les parties convenaient de quelque
chose qui contrevenait à ces règles-là, une modalité qui conviendrait à ces
règles-là, bien, il y a une phrase, là, l'avant-dernière phrase du quatrième
alinéa, qui nous dit : «Les dispositions de ces articles priment sur toute
modalité d'application déterminée en vertu du présent alinéa qui y
contreviendrait.» Donc, la loi pallie l'envie des parties à l'union d'adopter
des modalités qui ne seraient pas en tous points conformes aux règles de
gestion contractuelle de la loi.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. C'est très gentil, c'est une réponse très claire. Par contre, vous aviez
raison de vous questionner : On revient-u à la question avant? Mais je
suis sûre que la discussion va faire que les gens vont se resituer. M. le député
de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Merci pour les éléments de réponse. À ce moment-là, je me vois dans
l'obligation de poser la question suivante, donc, puisqu'à l'article 108
que nous avions adopté un peu plus tôt, donc au point 29.7, troisième ligne... alors,
pourquoi, à ce moment-là, on dit que ça s'applique «à tout contrat qui doit
être accordé à la suite d'une entente prévue à l'article 29.5»?
Mme Thériault
: Qu'on
a abrogé.
M. Benjamin : Qu'on a abrogé.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. le député. Mme Dumas-Legendre, est-ce que...
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Je ne trouve pas l'endroit <que vous avez... >que
M. le député de Viau a cité.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
C'était l'article 108.
M. Benjamin : L'article 108,
29.7.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : 29.7 : «Les règles d'adjudication des <contrats...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
...
M. le député. Mme Dumas-Legendre,
est-ce que...
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) :
Je ne trouve pas
l'endroit que vous avez... que M. le député de Viau a cité.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
C'était
l'article 108.
M. Benjamin :
L'article
108, 29.7.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : 29.7 : «Les règles d'adjudication des >contrats
par une municipalité s'appliquent à tout contrat qui doit être accordé à la
suite d'une entente prévue...» C'est le pendant, c'est l'équivalent du
troisième alinéa qu'on a ici. C'est juste qu'au troisième alinéa on répète les
numéros d'articles pour avoir une référence un petit peu plus parlante.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
M. le député de Viau, voulez-vous plus nous donner des explications par rapport
à votre interrogation?
M. Benjamin : Oui. En fait,
moi, je n'ai pas l'impression que c'est la même chose. J'ai l'impression que
c'est plutôt différent. Donc, peut-être, je vais demander à M
Dumas-Legendre de nous le préciser, s'il vous plaît.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mais c'est parce que votre question n'est pas très précise. Peut-être, pour
aider Mme Dumas-Legendre à bien comprendre votre perspective...
M. Benjamin : Oui, voilà, en
fait, suite à la réponse qu'elle m'a formulée, donc, moi, ce que je demande... Au
point 29.7, donc, ça dit clairement que «sous réserve du deuxième alinéa, les
règles d'adjudication des contrats par une municipalité s'appliquent à tout
contrat qui doit être accordé à la suite d'une entente prévue à l'article 29.5.»
Alors, si ça s'applique à tout contrat, donc, je n'ai pas l'impression que
c'est le cas ici.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Oui. Ce que ça dit, à 29.7... D'ailleurs, c'est peut-être
la raison pour laquelle ça a été réécrit différemment, c'est pour clarifier la
disposition, mais ce que 29.7 dit, c'est que les règles d'adjudication, ces
règles-là se retrouvant à 573 et à 573.3.4, s'appliquent à un contrat qui doit
être accordé à la suite d'une entente. Donc, c'est le contrat entre les parties
à l'entente et le tiers.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
M. le député de Viau.
M. Benjamin : Donc, ce ne sont
pas, à ce moment-là, les règles de la ville qui s'appliquent, c'est plutôt les
règles qui régissent le contrat, c'est ce que je comprends, entre la
municipalité et l'autre partie.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Oui, ce sont les règles de la ville. Puisqu'on parle
ici des règles d'adjudication de la Loi sur les cités et villes, parce qu'on
est dans des dispositions de la Loi sur les cités et villes, donc on réfère aux
règles qui s'appliquent à la ville.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. <Je veux... >Je tiens, si vous permettez, Mme la
Présidente, à remercier Me Dumas-Legendre pour sa belle patience. Donc,
elle nous permet de bien comprendre, donc, l'ensemble des articles qui sont devant
nous aujourd'hui. Merci beaucoup, j'apprécie. Mais ici, à l'article 112,
Me Dumas-Legendre, ça dit que «les parties à l'union déterminent les modalités
de celle-ci», et c'est là, je pense, qu'il y a une forme... Moi, j'y vois une
contradiction. Donc, si vous me dites... Alors, allez-y, je vous écoute.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. le député. Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Il n'y a pas de contradiction puisque l'article... le
troisième alinéa établit la règle. On doit respecter les dispositions de 573 et
suivants. Parce que ces dispositions-là sont susceptibles de modalités
d'adaptation, le quatrième alinéa existe. Donc, on permet, par exemple, dans le
cas où deux organismes ont... tous les deux ont chacun un règlement de gestion
contractuelle, on permet, pour faciliter la vie du tiers cocontractant, qu'il y
ait un des deux règlements qui soit suivi. Les parties le déterminent... deux
règlements, par ailleurs, comme je vous l'ai dit tout à l'heure, conformes aux
règles de passation des contrats.
Donc, on vient dire que, s'il y a des
modalités d'application possibles, on permet aux municipalités de les adopter.
Par contre, l'avant-dernière ligne nous dit que ces modalités doivent
absolument respecter en totalité les dispositions de passation des contrats. Autrement,
ces dispositions-là de la loi priment sur les modalités qui ont été établies.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Toujours à l'article 112, lorsqu'on parle d'un établissement
d'enseignement, donc, pouvez-vous me préciser de quoi précisément on parle?
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : On parle surtout ici, puisqu'on le cite
spécifiquement, des établissements d'enseignement privés, une école privée,
puisqu'une école publique est visée par l'organisme public au sens de la loi
sur l'accès. Donc, on ajoute ce vocabulaire-là pour viser les écoles privées.
• (19 h 40) •
M. Benjamin : O.K. On parle, à
ce moment-là, des écoles <privées...
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : ...
une école privée, puisqu'une école
publique est visée par l'organisme public au sens de la loi sur l'accès. Donc,
on ajoute ce vocabulaire-là pour viser les écoles privées.
M. Benjamin : O.K., On
parle, à ce moment-là, des écoles >privées, parce que... Pardon?
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Notamment.
M. Benjamin : Notamment. Donc,
notamment, donc, ça inclut les cégeps, les universités. Donc, j'ai un cas de figure,
Mme la Présidente. Donc, je ne sais pas si, dans le cas de cette loi, ce serait
considéré comme un établissement d'enseignement. Il y a un organisme sans but
lucratif dans ma circonscription qui a... c'est un organisme sans but
lucratif, donc ce n'est pas privé, <mais... princes de la rue... >bon,
Ali et les princes de la rue, que vous connaissez, donc, <qui est un
établissement... >qui est un organisme <qui donne... >qui
tient des activités reliées à la boxe et au sport pour permettre la réinsertion
sociale des jeunes. Mais, en même temps, cet établissement-là aussi permet à
des jeunes, donc, de poursuivre... via l'étude surveillée, l'aide aux devoirs,
de pouvoir, évidemment, éventuellement, aller terminer leurs études
secondaires, d'aller passer des examens du ministère de l'Éducation.
Est-ce que cet organisme-là, au sens de la
loi... <Ils détiennent... >Pour le volet aide aux devoirs, etc.,
étude surveillée, ils détiennent, en bonne et due forme, un genre de permis — je
ne sais pas quelle est la nature du permis, la spécificité du permis — du
ministère de l'Éducation. Est-ce qu'à ce moment-là ils sont considérés comme un
établissement d'enseignement au sens de la loi?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Écoutez, la détermination d'un établissement
d'enseignement, ce sera factuel. Donc, on regardera, dans les faits, qu'est-ce
que l'établissement offre comme services. Au sens de la loi, un établissement
d'enseignement, c'est un établissement où les gens iront pour acquérir des
connaissances nouvelles. Ce serait moins le cas de l'exemple que vous donnez,
puisqu'on dirait qu'on vient aider les gens à consolider leurs connaissances
plutôt qu'à acquérir des connaissances nouvelles, mais ce sera une question
factuelle. Il faudra regarder, dans les faits, qu'est-ce que l'établissement
fait pour qu'on puisse le qualifier d'établissement d'enseignement.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Me Dumas-Legendre. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme
la Présidente. Ne serait-il pas, à ce moment-là, pertinent de prévoir qu'un
établissement d'enseignement, c'est un établissement qui détient en bonne et
due forme un permis du ministère de l'Éducation, donc, qui le reconnaît comme
établissement d'enseignement, non?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. le député. Je vais laisser Me Dumas-Legendre vous répondre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Bien, pas nécessairement, puisque ça limiterait la
possibilité de s'unir avec un organisme municipal, et le but, bien, c'est, dans
le fond, de permettre que les deux parties puissent s'unir. Donc, <ce n'est
pas... >le fait de pouvoir s'unir n'est pas en lien avec la détention d'un
permis pour pouvoir enseigner dans un certain contexte.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Je me permets de nous rappeler que certaines écoles privées n'ont pas
d'agrément, mais ont le droit d'enseigner, donc ne sont pas reconnues
nécessairement par le ministère, par un agrément. Donc, ça répond en partie à
ce que Me Dumas dit.
M. Benjamin : Merci, Mme
la Présidente. Voilà à quoi ça sert, donc, d'avoir des présidentes compétentes,
expérimentées. Donc, merci beaucoup, Mme la Présidente, merci pour les
précisions.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Est-ce que j'ai d'autres questions sur le 112? Mme la députée de
Bourassa-Sauvé.
Mme Robitaille : Bonjour,
Mme la Présidente. Bonjour, tout le monde. En fait, je veux juste bien
comprendre la différence entre maintenant et puis avant. Et donc les parties à
l'union, évidemment... quelle est la différence entre ce terme, «union», et le
simple contrat? Est-ce que c'est synonyme?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, en
fait, le terme «union»... on a discuté tantôt qu'est-ce qu'était une union, par
exemple, parce que, là, si on revient... dès le départ, on est dans l'article
qu'on parle de la gestion contractuelle, évidemment, avec une association, par
exemple, de la municipalité avec une société de transport. C'est de ça qu'on
parlait tantôt. Alors, s'il y a un contrat qui est donné à un tiers, c'était
toujours dans notre optique de tout à l'heure, c'est qu'on disait qu'il y avait
union entre la municipalité et la société de transport. C'est de cette
manière-là qu'on parlait...
Qu'est-ce qu'on disait également, c'était,
bien, peut-être que... En tout cas, en fait, comment je pourrais résumer
rapidement qu'est-ce qu'on a discuté tout à l'heure, c'est pour avoir une
meilleure gestion contractuelle dans les municipalités. Par exemple, des
projets qui sont donnés dans des municipalités, on veut qu'ils soient beaucoup
plus regroupés. Par exemple, l'asphalte se fait et ensuite il faut défaire
l'asphalte et refaire d'autres travaux. Alors là, qu'est-ce qu'on fait, c'est
que, pour des projets spécifiques, on donne la possibilité aux municipalités de
s'unir, par <exemple...
Mme Laforest : ...par
exemple,
des projets qui sont donnés dans des municipalités, on veut
qu'ils soient beaucoup plus regroupés. Par exemple, l'asphalte se fait et
ensuite il faut défaire l'asphalte et refaire d'autres travaux. Alors là,
qu'est-ce qu'on fait, c'est que, pour des projets spécifiques, on donne la
possibilité aux municipalités de s'unir, par >exemple, avec des entités,
comme on a nommé auparavant, également pour pouvoir faire une meilleure gestion
des travaux. Alors, l'union... que vous posez comme question, l'union peut être
la société du transport et avec la municipalité, d'où le terme «union».
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la ministre. Mme la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Robitaille : Et là on dit :
«Elles prévoient, le cas échéant, lequel des règlements sur la
gestion contractuelle s'applique, quel conseil est chargé du processus
d'évaluation du rendement...» Donc, disons qu'on prend Hydro-Québec, là, si on a une union avec Hydro-Québec, quel conseil s'applique? Qu'est-ce que vous voulez dire par «conseil»?
Donc, le conseil municipal versus l'équivalent chez Hydro-Québec, c'est le conseil d'administration? C'est ça que vous voulez dire? J'aimerais avoir un petit peu plus de...
La Présidente (Mme
Charbonneau) : Merci, Mme la
députée. Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Alors, dans l'exemple que vous donnez,
c'est assurément, et absolument, et uniquement le conseil municipal, puisqu'on
se doit d'appliquer les articles 573 et suivants, et ces articles-là
confèrent au conseil municipal le mandat, la tâche, là, de faire l'évaluation
de rendement, notamment. Donc, c'est absolument et nécessairement seulement le
conseil municipal.
Il y aura deux possibilités
de conseils quand il y aura une municipalité avec une société de transport, une
municipalité avec une communauté métropolitaine, une municipalité avec une
régie intermunicipale. Là, il y aura possibilité d'y avoir deux conseils.
Autrement, il n'y a qu'un seul conseil, au sens des dispositions 573 et
suivantes.
La Présidente (Mme
Charbonneau) : Merci. Mme la
députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Robitaille : Et donc, par souci de clarté, si on avait inscrit «conseil municipal»,
non, ça, ça aurait été trop restrictif?
La Présidente (Mme
Charbonneau) : Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Non, on n'a pas besoin de le
mentionner, puisque la Loi sur les cités et villes, lorsqu'elle parle du
conseil, c'est toujours le conseil municipal. Quand elle parle d'un autre
conseil, là, on le précise.
La Présidente (Mme
Charbonneau) :Mme la
députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Robitaille : Alors, on continue. «Quell titulaire de délégation forme le comité de
sélection», expliquez-moi, un titulaire de délégation, c'est quoi exactement.
La Présidente (Mme
Charbonneau) : Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Alors, le comité de sélection est
formé par une personne choisie par le conseil, et le conseil lui délègue le
pouvoir de former le comité de sélection... oui, le comité de sélection, exactement, oui, tout à fait. Donc, la personne qui nomme le comité de sélection est le titulaire
de la délégation reçue par le conseil, et c'est une obligation, les conseils
n'ont pas le choix. Ils doivent absolument déléguer ce pouvoir-là à un de leurs
fonctionnaires.
Mme Robitaille : Et là on s'entend, et tout ça découle de la municipalité, pas d'Hydro-Québec ou quoi que ce soit. Ça émane du
corps municipal.
La Présidente (Mme
Charbonneau) : Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Oui. Donc, dans le cas d'une union
entre une municipalité et Hydro-Québec, c'est nécessairement le fonctionnaire titulaire de la délégation au
sein de la municipalité qui nommera le comité de sélection.
La Présidente (Mme
Charbonneau) : Merci. Mme la
députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Robitaille :O.K. Par souci de meilleure
compréhension... et là vous dites : «Et toute autre modalité qui
permettrait l'application adaptée des dispositions des articles 573 [et suivants].» Donc, l'application adaptée, en
fait, c'est l'application... En fait, on veut respecter les articles 573 et
suivants. Pourquoi on doit nécessairement
utiliser le terme «adaptée» puisque ça va de soi?
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Bien, oui et non, parce que, quand il y a deux règlements de gestion contractuelle, par exemple, bien, à ce moment-là, l'adaptation
vise à faciliter la vie, d'une certaine façon, au tiers puis au contractant. Donc, quand il y a deux règlements de gestion
contractuelle, vous comprenez que, pour le tiers, ça commence à faire un...
Une voix
: ...
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Voilà. Donc, on force les municipalités à déterminer d'avance ce que le
tiers cocontractant devra respecter.
Mme Robitaille : Évidemment,
ça tourne autour des articles de base, là, autour de 573 et tout ça, pour le
respect des clauses contractuelles.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) :Tout à fait, oui.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la députée, ça vous va?
Mme Robitaille : Oui, pour le
moment, ça me va, merci.
• (19 h 50) •
La Présidente (Mme
Charbonneau) :M. le député de <Viau...
Mme Robitaille : ...
évidemment,
ça tourne autour des articles de base, là, autour de 573, et tout ça, pour le
respect des clauses contractuelles.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) :
Tout à fait, oui.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la députée, ça vous va?
Mme Robitaille :
Oui,
pour le moment, ça me va, merci.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
M. le député de >Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Mme la Présidente, pour le bien-fondé de nos échanges, je me réfère
<à la rubrique... >à l'article 6, donc, la rubrique qui donne
les définitions. Donc, ici, donc, <ce que j'ai... >ce que nous
avons devant nous, on dit qu'est-ce que c'est qu'un membre du conseil, mais <il
n'y a pas de... >je ne vois pas de définition. <Lorsqu'on
dit... >Lorsqu'on parle du conseil, on parle de conseil de la municipalité.
Je ne sais pas si on peut nous référer à
l'endroit où c'est inscrit, <où c'est... >puisque la question qui
a été posée tout à l'heure, c'est par la collègue de Bourassa-Sauvé, donc, c'est
à l'effet que dans le... Quand on parle de conseil, donc, on nous a dit que c'était
comme presque implicite, donc. Alors, une question de précision.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : C'est le contexte général de la loi, parce qu'à un
moment donné, dans la loi, il y a une disposition qui crée le conseil, le
conseil municipal, le conseil de la ville, et, après, l'utilisation du terme
«conseil» nous réfère toujours au conseil municipal.
M. Benjamin : Écoutez, Mme la
Présidente, je comprends que ce soit bien le contexte général, mais vous
comprendrez que, de manière générale, quand on regarde les... quand on doit se
référer, dans une loi, à des définitions, donc, ou a des mots qui sont utilisés,
donc, ça apparaît à un des premiers articles de la loi.
Maintenant, donc, un conseil tel que nous
l'avons devant nous, ça peut être un conseil municipal. Mais, vous savez, Mme
la Présidente, on est en train de regarder un article où il est question
d'union entre un conseil municipal et un organisme sans but lucratif qui
dispose d'un conseil d'administration, un conseil municipal et une entreprise
privée <qui peut disposer aussi... >qui dispose d'un conseil
d'administration aussi. Donc, je pense qu'à ce stade-ci... Donc, je crois qu'il
est important que nous précisions. Est-ce qu'il y a des éléments de réponse
là-dessus?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Sûrement qu'il y a des éléments de réponse, M. le député. Mais, avant d'aller
aux éléments de réponse, je vais regarder en face de moi puis je vais dire :
Tout le monde a enlevé sa sonnerie de téléphone? Oui, ça va bien, les appareils
électroniques sont tous à silencieux? Super. Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) :En ce qui concerne la
municipalité, je vais vous référer à l'article 47 de la Loi sur les cités
et villes, qui nous dit que «la municipalité est représentée et ses affaires
sont administrées par son conseil.» Il s'agit là, donc, d'un conseil municipal
puisque c'est le conseil de la municipalité. Maintenant, dans ce contexte-ci...
Une voix : ...
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) :Ah! 47. Je continue? Maintenant,
dans ce contexte-ci, il ne s'agit pas toujours du conseil municipal. On ne
pourrait pas écrire, dans cette disposition-là, «le conseil municipal» puisque,
s'il s'agit d'une union entre une société de transport et la municipalité, il y
a deux conseils, un conseil d'administration et un conseil municipal. Et là les
deux organismes peuvent choisir lequel des deux conseils va se charger, dans ce
cas-ci, de l'évaluation de rendement puisque la société de transport aussi est
assujettie à la procédure d'évaluation de rendement.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Oui, merci, Mme
la Présidente. Donc, je pense que nous revenons à la case départ, Mme la
Présidente, c'est-à-dire que ce à quoi on assiste, à ce moment-là, c'est... Donc,
à partir de la réponse que nous a donnée Me Dumas-Legendre, donc, quel
conseil est chargé... donc, ça peut être le conseil municipal, mais ça peut
être aussi un autre conseil. Donc, ça peut être un autre conseil.
Donc, alors, je me réfère, à ce moment-là,
à tout l'argumentaire de notre collègue d'Anjou—Louis-Riel, donc, c'est-à-dire,
c'est un pouvoir amoindri qu'on enlèverait, à ce moment-là, à des municipalités,
donc, et, à ce moment-là, donc, on viendrait, donc, confier à des entités, donc,
qui peuvent être une société de transport, mais qui peuvent être aussi,
j'imagine, Hydro-Québec, qui peuvent être aussi... puisque, quand on parle de
conseil, on nous dit que ça peut être le conseil municipal, mais ça peut être
un autre conseil. Donc, si ça peut être un autre conseil, à ce moment-là,
est-ce que ça peut être aussi un conseil d'un organisme sans but lucratif, par
exemple, aussi, puisque le mot «conseil» n'étant <pas...
M. Benjamin : ...Hydro-Québec,
qui peuvent être aussi... puisque, quand on parle de conseil, on nous dit que
ça peut être le conseil municipal, mais ça peut être un autre conseil. Donc, si
ça peut être un autre conseil, à ce moment-là, est-ce que ça peut être aussi un
conseil d'un organisme sans but lucratif, par exemple, aussi, puisque le mot
«conseil» n'étant >pas précisé, le mot «conseil» ne fait pas référence à
une entité particulière?
Donc, c'est ça, la réponse, Mme la
Présidente. Le mot «conseil» ne fait pas référence à une entité précise. Le mot
«conseil» peut faire référence à une municipalité, mais peut faire référence
aussi à une autre entité. Donc, est-ce que ça peut être aussi un conseil d'un
organisme sans but lucratif, par exemple?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. le député. Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Ça ne peut pas être un conseil ni d'Hydro-Québec ni
d'un organisme sans but lucratif. Ce sera nécessairement un conseil municipal,
un conseil d'une société de transport ou un conseil d'une communauté
métropolitaine, un conseil d'une régie intermunicipale aussi, pour la bonne
raison que, plus tard, nous allons vous proposer exactement la même disposition
dans la Loi sur les sociétés de transport, dans la Loi sur la Communauté
métropolitaine de Québec, dans celle sur la Communauté métropolitaine de
Montréal, et c'est déjà couvert pour les régies intermunicipales.
Donc, à chaque fois qu'il s'agira de
conseils régis par les dispositions de gestion contractuelle, <ça
pourra... >il pourra y avoir le choix entre un conseil ou l'autre.
Lorsqu'il s'agira d'un conseil d'un organisme sans but lucratif, d'un conseil
d'actionnaires, un conseil comme Hydro-Québec, ça ne pourra pas être ce
conseil-là qui applique ces dispositions-là puisque les dispositions de gestion
contractuelle municipale devront être respectées.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Mme la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Robitaille : Mais il me
semble que ça porte à confusion, parce que... O.K., si c'est le conseil de la Société
des transports de Montréal et le conseil de la ville de Montréal, on choisit
entre un ou l'autre, mais quand c'est Hydro-Québec ou un OBNL, on ne choisit
pas, c'est le conseil municipal.
Donc, ça porte à confusion, parce que ce
paragraphe-là parle d'union entre la ville, et toutes sortes d'organismes, et
aussi la société des transports, etc. Donc, il me semble que ce n'est pas
clair. Je ne sais pas, on pourrait peut-être écrire : Le conseil, tel que
défini à l'article 47... Je ne sais pas, mais il me semble que ça porte à
confusion, parce que l'article 572.1 est beaucoup plus général que
simplement des unions avec un corps municipal qui aurait un conseil. Je ne sais
pas, éclairez-moi, parce que, pour moi, je suis un peu perdue.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée. Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Merci. Pour s'assurer d'interpréter ces genres de
dispositions-là correctement, il faut les interpréter les unes par rapport aux autres
et élargir notre vision du corpus, parce qu'évidemment, à partir du moment...
et vous allez le voir dans les dispositions, plus tard, qu'on
proposera... à partir du moment où les dispositions de
gestion contractuelle doivent être respectées pour le contrat avec un tiers, il
faut lire les dispositions les unes avec les autres. Et, en les lisant les unes
avec les autres, on comprend, et je pense que le risque de confusion est
éliminé de cette façon-là, <on comprend >que seuls les conseils
habilités en vertu des lois municipales sont aptes à exercer les fonctions du
quatrième alinéa qu'on a ici.
La Présidente (Mme
Charbonneau) : Merci, Me Dumas-Legendre. Mme la députée de
Bourassa-Sauvé.
Mme Robitaille :
Oui. J'aimerais savoir qu'est-ce que l'article ajoute comme clarté
comparativement à ce qu'il était avant, parce que, d'après ce que vous me
dites, ce qu'il était avant et ce qu'on a maintenant, ça revient au même. Donc,
pourquoi changer? Peut-être que... Parce que l'article qu'on a abrogé, le
paragraphe 29.7 nous dit : «Sous réserve du deuxième alinéa, les
règles d'adjudication des contrats par une municipalité s'appliquent à tout
contrat qui doit être accordé à la suite d'une entente prévue à
l'article 29.5.» Mais, en tout cas, on reste un peu dans la même
bulle, si je puis dire. Je ne vois pas en quoi c'est différent ou en quoi ça
ajoute plus de flexibilité.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la ministre.
• (20 heures) •
Mme Laforest :
<Bien,
moi, en fait, c'est certain que... Moi, je vous reposerais...
>
20 h (version révisée)
<17841
Mme
Robitaille : ...dans la même bulle, si je puis dire. Je ne vois pas en
quoi c'est différent ou en quoi ça ajoute plus de
flexibilité.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : >Bien,
moi, en fait, c'est certain que... Moi, je vous reposerais la question, je vais
vous retourner la question, à savoir... parce que, là, on a passé quand même les
articles 108, 109, 110, 111, et on parlait de la gestion contractuelle. Là, c'est
certain que, si j'entends vos questions, vos questions réfèrent aux directives qu'on
a et aux explications qu'on a données à 108 jusqu'à 111.
Alors là, je ne sais pas par où on
pourrait commencer, mais, en même temps, est-ce que... Je ne sais pas si, au
niveau de la gestion contractuelle, le but, justement, est vraiment au niveau
de l'harmonie, quand il y a des contrats, quand il y a des travaux, que les sociétés
se parlent, avec le conseil municipal. Bref, c'est pour faire de meilleurs
travaux à meilleur coût et pour sauver du temps. Si je comprends bien...
Moi, je vais vous poser la question :
Quelle est votre... parce que, là, si on recommence tous les paragraphes... Moi,
ce que je voudrais savoir : Quelle est votre inquiétude, là? Parce que, de
par votre question, moi, je pense que vous avez une certaine inquiétude, mais,
en même temps, il faudrait recommencer à l'expliquer du début. Ça fait que moi,
je voudrais vraiment savoir est-ce que, depuis le début, toute la démarche qui
a été faite a été bien sensibilisée. Oui?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Robitaille : Je comprends
la ministre, mais c'est juste qu'encore une fois j'ai l'impression que ce
paragraphe-là sur lequel on se penche, là, en ce moment, là, n'est pas clair. Je
comprends que madame nous dit : Il faut le regarder dans son contexte.
Mais, si on regarde le paragraphe comme tel, il y a plusieurs joueurs, il y a
des organismes à but non lucratif, des établissements d'enseignement, des entreprises
de télécommunication, tout ça. Ils seraient possiblement partie de l'union, et
tous ces organismes-là ont des conseils, de là, je pense, notre inquiétude.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée. Mme la ministre.
Mme Laforest : On va
réexpliquer avec Me Dumas, parce que je pense que... On va recommencer, parce
que je pense que c'est... En même temps, c'est très, très simple, mais on va y
aller rapidement, parce qu'on avait passé toutes ces questions-là. On va
recommencer, mais c'est certain qu'une fois que ça va être expliqué je pense
qu'on a fait le tour de la question et de l'article également.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Si vous me permettez, Mme la ministre, il y avait le député de Viau qui avait
aussi... Ça fait que je ne sais pas si ça peut complémenter pour que Me Dumas
puisse faire une réponse plus enrobée. Est-ce que le député de Viau... oui, allez-y.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Bien, en fait, nous, en fait, il y a un mot sur lequel, en fait,
dans l'étude de cette analyse de projet de loi, <sur lequel >nous
butons, Mme la Présidente, c'est le mot «conseil», puisqu'à la lumière des
réponses que nous avons obtenues nous sommes... Actuellement, en fait, je
conclus que le mot «conseil» ne fait pas référence à une entité spécifique ou
particulière.
Or, il y a un article qui est devant nous,
où l'on parle de... Enfin, comme l'a rappelé ma collègue de Bourassa-Sauvé, c'est
très large, à moins que Mme la ministre peut toujours déposer un amendement
pour spécifier de quel conseil dont il est question, donc, conseil municipal,
conseil de société de transport, de quel conseil dont il est question. Mais
sinon, le mot «conseil», ici, tel qu'il apparaît, donc c'est vague, c'est
matière à interprétation. Or, ce que nous voulons, c'est d'avoir une loi qui
soit la plus claire que possible pour que, quand vient le temps pour d'autres
personnes d'interpréter cette loi-là, donc, que les personnes puissent s'y
retrouver. Donc, c'est sur le mot «conseil» qu'on bute. Voilà.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Je pense qu'on a bien compris, puis Me Dumas-Legendre va nous donner la
clarification sur le terme «conseil». Me Legendre.
Mme Dumas-Legendre (Hélène) :
Si on qualifiait le conseil ici, on risquerait de créer davantage de confusion,
dans le sens où cette disposition-là s'insère dans la Loi sur les cités et
villes. Par rapport aux municipalités et la Loi sur les cités et villes, le
conseil, c'est le conseil municipal. Quand la même disposition va s'insérer, et
vous allez le voir plus tard quand on va vous les proposer, <quand cette
disposition-là va s'insérer >dans la Loi sur les sociétés de transport,
le conseil, à ce moment-là, va signifier le conseil de la société de transport,
puisque le mot «conseil» doit se lire dans son contexte, le contexte de la
société de <transport...
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) :...et
vous allez le voir
plus tard quand on va vous les proposer, quand cette disposition-là va
s'insérer dans la Loi sur les sociétés de transport, le conseil, à ce
moment-là, va signifier le conseil de la société de transport puisque le mot
«conseil» doit se lire dans son contexte, le contexte de la société de >transport.
Quand la même disposition va s'insérer dans la Loi sur la Communauté
métropolitaine de Québec, le mot «conseil» va nécessairement référer au conseil
de la Communauté métropolitaine de Québec.
Donc, ici, le mot «conseil» doit rester
général pour qu'on réfère à la fois au conseil municipal dans le contexte de la
ville, mais aussi à d'autres conseils qui, par le biais d'une même disposition
dans les autres lois, sont assujettis au même régime. C'est par la lecture des
cinq, six dispositions qu'on aura l'explication des conseils, <qui
peuvent effectivement... >qui sont, effectivement, par leur loi, chargés
d'un processus d'évaluation de rendement.
Et Hydro-Québec n'est pas chargée d'un
processus d'évaluation de rendement en fonction de nos lois municipales. Et
rappelons-nous que c'est le troisième alinéa qui nous dit que ce sont les lois
municipales et non pas la Loi d'Hydro-Québec qu'on applique à ces contrats-là.
Le troisième alinéa nous répète que ce sont les lois municipales. Donc, aux
fins des lois municipales, ça ne peut jamais être le conseil d'Hydro-Québec
qui, ici, pourra faire, à la place d'un conseil municipal, des tâches que la
loi donne au conseil municipal.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Me Dumas-Legendre.
M. Benjamin : Alors, Mme la
Présidente, donc, la question que je me pose, donc, quels sont... Donc, Me
Dumas-Legendre nous a parlé du conseil municipal et des autres conseils
assujettis. Donc, quels sont ces autres conseils assujettis?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Dumas-Legendre.
Mme Laforest : Non, mais, ça
aussi, on l'avait dit. Ça, on l'a dit auparavant.
M. Benjamin : Quels sont les
autres conseils assujettis?
Mme Laforest : Bien, on les
avait nommés tantôt.
M. Benjamin : Non, Mme la
Présidente.
Mme Laforest :Oui,
on les avait nommés.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Je vais vous demander de ne pas vous interpeler. <J'ai posé... >La
question a été posée de ce côté-ci. Je vais aller voir la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Robitaille : Peut-être
j'ai une... Bien, par souci de clarté, l'article 6 de la Loi sur les cités
et villes nous donne une liste de mots qui sont définis, hein? Par souci de
clarté, est-ce qu'il n'y aurait pas lieu de définir le conseil comme étant
conseil des organismes, si je comprends bien, régis par des lois municipales? Est-ce
que ce serait ça?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée. Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Non, on ne peut pas, dans la Loi sur les cités et
villes, définir le conseil comme le conseil d'administration d'une société de
transport puisqu'on n'est pas du tout dans le régime légal constitutif des sociétés
de transport. Donc, le mot «conseil», au sens de la Loi sur les cités et
villes, réfère au conseil d'une municipalité. Le mot «conseil», au sens de la
Loi sur les sociétés de transport, réfère au conseil d'administration d'une société
de transport.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Me Dumas-Legendre. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Écoutez, Mme la
Présidente, donc, <ma question... >à défaut de réitérer ma question,
puisque, lorsque j'ai posé ma question, Mme la ministre a répondu que ça a été
déjà dit... Or, moi, il me semble <que... >n'avoir pas entendu des
éléments de réponse reliés aux autres conseils. Donc, <est-ce que... >à
ce moment-là, est-ce qu'on peut arrêter la commission pour qu'on puisse
entendre si ça a été dit? Parce que moi, j'aimerais bien avoir cette
information-là, quelle est la liste des conseils. Donc, quelle est la liste de
ces conseils?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. le député de Viau. Mme la ministre.
Mme Laforest : Bon, on peut
les renommer. Il y avait le conseil de la société de transport, il y avait le
conseil de la Communauté métropolitaine de Montréal, de Québec, il y avait
également le conseil de la régie intermunicipale... agglomération, le conseil...
c'est ça, le conseil de la régie intermunicipale. On les a nommés.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Est-ce que ça répond, M. le député de Viau? Ça vous va?
M. Benjamin : Oui, merci, Mme
la Présidente. Donc, alors, je comprends donc que, quand on fait allusion au
conseil, donc lequel conseil, donc il s'agit soit du conseil municipal ou d'un
de ces conseils-là. Est-ce que c'est bien cela?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Je n'ai pas
entendu votre question.
• (20 h 10) •
M. Benjamin : Donc, je
comprends, lorsqu'on parle ici de quel conseil est chargé du processus d'évaluation
du <rendement...
M. Benjamin : ...
donc, que, quand on fait allusion au conseil, donc, lequel conseil, donc il
s'agit soit du conseil municipal ou d'un de ces conseils-là. Est-ce que c'est
bien cela?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Je n'ai
pas entendu votre
question.
M. Benjamin : Donc, je
comprends, lorsqu'on parle ici de quel conseil est chargé du processus
d'évaluation
du >rendement, donc, que ce soit le conseil municipal ou un de ces
conseils qu'on vient d'énumérer.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Oui.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Me Dumas. Mme la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Robitaille : Madame
disait tout à l'heure que c'étaient des organismes habilités des lois municipales
ou, en tout cas, des conseils régis par les lois municipales. Donc, c'est beaucoup
plus... Moi, je comprenais que c'était beaucoup plus large que juste les
organismes que madame a nommés. Est-ce que c'est le cas ou c'est exhaustif, la
liste qu'elle nous a donnée?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée. Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : C'est exhaustif. Je ne connais pas d'autres conseils
régis par les lois municipales qui ont des régimes de gestion contractuelle
similaires.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Me Dumas-Legendre. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Est-ce que
j'ai entendu «conseil d'agglomération» aussi là-dedans?
Mme Thériault
:
Oui, elle l'a dit.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Bien, je vous dirais que votre collègue d'à côté vous répond, mais je vais
laisser quand même Me Dumas-Legendre vous répondre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Oui, le conseil d'agglomération, c'est ni plus ni
moins qu'un conseil municipal, c'est une instance décisionnelle d'une municipalité.
Donc, oui, lorsqu'il s'agira de contrats des compétences d'agglomération, le
conseil, ce sera le conseil d'agglomération, puisqu'il est un conseil municipal,
il est le conseil de cette municipalité-là.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Me Dumas-Legendre. Ça vous va, M. le député de Viau?
M. Benjamin : Merci, Mme
la Présidente. Donc, je ne sais pas comment ça se passe dans toutes les municipalités
du Québec, mais là ce que je comprends, par exemple, dans une région comme la
région de Montréal, par exemple, donc, c'est le conseil d'agglomération qui
décidera pour le conseil municipal de Montréal, par exemple, ou à la place du
conseil municipal de Montréal.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Pas à la place. Chacun des conseils a ses
compétences en vertu de la loi. Donc, il y a des compétences d'agglomération. À
l'égard des compétences d'agglomération, les décisions sont prises par le
conseil d'agglomération. Il y a les compétences qu'on qualifie de locales, et,
pour les compétences locales, les décisions sont prises par le conseil de la
ville, le conseil municipal aussi, quoique le conseil d'agglomération est aussi
un conseil municipal. Donc, selon que la municipalité passera un contrat dans
ses compétences locales, ce sera le conseil municipal. Et, si elle passe un
contrat dans ses compétences d'agglomération, ce sera le conseil d'agglomération,
qui, je le rappelle, est aussi un conseil municipal.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Me Dumas-Legendre. Ça vous va, M. le député de Viau? C'est bon? Mme
la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
:
Oui, Mme la Présidente, parce que, n'en déplaise à la ministre, il y a encore
trois paragraphes qu'on n'a pas touchés du tout, puis je pense que la
conversation ne va être pas nécessairement épuisée. Je vais le dire comme ça, Mme
la Présidente, parce que, quand tu regardes un peu plus loin... Moi, je ne suis
pas satisfaite de la réponse... du conseil, parce que ça peut porter définitivement
à confusion de la manière dont c'est écrit. Puis ce n'est pas parce qu'on nous
dit que c'est ça que ça passe le test absolument. Quelqu'un d'autre pourrait
dire : Bien, le conseil, ça peut être d'autres conseils.
Quand on continue dans la phrase, Mme la
Présidente, on a aussi que le conseil est chargé du processus d'évaluation du
rendement. Ça fait qu'on est en train de nous dire qu'il y a quelqu'un, quelque
part, un des nombreux conseils de toutes les entités, qui va être chargé du
processus d'évaluation du rendement. Un peu plus loin : «Quel titulaire de
délégation forme le comité de sélection». J'aimerais bien savoir qu'est-ce que
ça mange en hiver, le titulaire de délégation qui va former le comité de
sélection. Puis après ça : «Et toute modalité qui permettrait
l'application adaptée des dispositions des articles 573...» On les adapte
comment, les dispositions adaptées? Ça, on est encore dans le même paragraphe
qui est très, très complexe, Mme la Présidente.
Mais l'autre alinéa qui suit, ça dit :
«Les dispositions de la sous-section 23 de la section XI traitant des
ententes intermunicipales ne s'appliquent pas à une union entre plusieurs
municipalités en vertu du présent article», alors qu'on vient de nous dire,
dans l'alinéa avant, qu'une régie intermunicipale pouvait être considérée comme
étant un conseil où qu'il pouvait y avoir une entente.
Ça fait que, vous comprenez bien, Mme la
Présidente, moi, j'entends une chose et son contraire. Puis il reste encore
deux autres alinéas qui n'ont pas été traités. Ça fait que ce n'est juste comme
pas clair, puis c'est ça que je trouve dommage, parce que, <ce n'est
pas... >tu sais, ce n'est pas une question ici de dire : On fait
confiance ou on ne fait pas confiance. Le paragraphe est flou à souhait. Puis c'est
ça que j'ai beaucoup de <difficulté...
Mme Thériault
:
...
moi, j'entends une chose et son contraire, puis il reste encore deux
autres alinéas qui n'ont pas été traités.
Ça fait que ce n'est juste comme pas
clair, puis c'est ça que je trouve dommage, parce que ce n'est pas... tu sais,
ce n'est pas une question ici de dire : On fait confiance ou on ne fait
pas confiance. Le paragraphe est flou à souhait. Puis c'est ça que j'ai beaucoup
de >difficulté à comprendre, que le législateur, qui ne parle pas pour
rien dire, met une phrase si fourre-tout dans une délégation qu'on peut dire au
monde : Bien, faites ce que vous voulez ou à peu près, O.K.? Bon, peut-être
que je... mais moi, je l'interprète comme ça, c'est : Faites qu'est-ce que
vous voulez, mais ce n'est pas correct.
Puis je ne nie pas l'autorité des municipalités
puis des conseils, mais ce qui m'achale, c'est, à la lumière même de ce que
nous lisons, nous, ici... Puis je ne suis toujours bien pas toute seule, là, puis
ici, j'ai un ancien conseiller municipal puis j'ai une ancienne commissaire à
l'immigration qui a une formation juridique... Ça fait qu'on a tous nos
lectures différentes, mais on se rejoint tous à peu près dans les mêmes eaux en
disant : Mais ce n'est juste pas clair.
«Quel titulaire de délégation forme le
comité de sélection — wow, O.K. — et toute autre modalité
qui permettrait l'application adaptée des dispositions des articles...» On
adapte quoi? Comment on appelle ça, là, l'application adaptée des dispositions?
Moi, c'est la première fois que je vois ça dans une loi, là, des dispositions
adaptées. Tu as des dispositions puis tu les appliques, tu ne les adaptes pas,
ou bien, auquel cas, Mme la Présidente, j'aimerais ça qu'on m'explique comment
un peu adapter des dispositions, puis quelles formes d'adaptation, si c'est
possible, puis combien qu'il y a de formes d'adaptation possibles, combien de
types d'adaptation possibles y a-t-il.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Question, Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel?
Mme Thériault
: Oui.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Alors, ce ne sont pas les dispositions qui sont
adaptées, parce que, vous avez raison, les dispositions doivent être absolument
respectées telles quelles. C'est l'application de celles-ci qui est adaptée. Je
vais vous donner un exemple, et il y a une autre petite chose que je voudrais
préciser. Cette disposition-là ne donne pas aux municipalités plus de latitude,
plus de droits ou plus de pouvoirs qu'elles n'auraient si chacune des parties
passait le contrat seule. Le fait de s'unir ne donne pas de nouvelles
dispositions ou de nouveaux pouvoirs. Elles ont exactement les mêmes règles que
si elles passaient le contrat seules.
Bon, dans l'application adaptée des
dispositions, on aurait, par exemple, le fait que la municipalité... Si la
municipalité <donnait... >passait le contrat toute seule, elle
devrait publier un avis de lancement d'appel d'offres. Dans ce cas-ci, on va
décider laquelle des deux municipalités va publier l'avis pour l'autre, pour
elle-même et pour l'autre. C'est une adaptation. Il n'y aura pas deux avis
parce qu'il y a deux parties. Il y aura un seul avis, et on adapte
l'application de l'obligation de donner un avis dans le journal en déterminant
laquelle des deux parties va donner cet avis-là.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Me Dumas-Legendre. Est-ce que ça répond à la question? M. le député de
Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Donc, ma question, c'est sur... Là où on parle des dispositions de
la sous-section 23, on nous dit : «...traitant des ententes
intermunicipales ne s'appliquent pas à une union entre plusieurs municipalités».
Est-ce que...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
C'est votre question, M. le député?
M. Benjamin : Oui, pouvez-vous
m'expliquer un peu...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Oui. Alors, dans la section XXI, il y a tout un
régime pour permettre aux municipalités de s'entendre entre elles, notamment
pour se donner des services entre elles. C'est un régime très encadré, très,
très structuré, et ce qu'on voulait ici, c'est permettre une union très, très
souple. On voulait sortir d'une entente écrite, longue, avec plusieurs
modalités déjà exigées. On voulait permettre une efficacité. Donc, la souplesse
fait en sorte que tout le processus de cet encadrement-là ne s'applique pas ici
lorsque ce sont deux municipalités qui s'unissent.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Me Legendre... Dumas-Legendre, je m'excuse. M. le député de Viau, ça va?
M. Benjamin : Oui, ça va pour
l'instant, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Je n'ai plus d'autres interventions sur l'article de loi 112? Mme la
députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Robitaille : Est-ce que vous
pourriez m'expliquer... Puis le paragraphe qui suit : «Le présent article
s'applique malgré la Loi sur l'interdiction de subventions municipales», pouvez-vous
me donner un exemple?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Dumas-Legendre.
• (20 h 20) •
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Alors, la Loi sur l'interdiction de subventions
municipales dit <ceci...
Mme Robitaille : ...e
st-ce
que vous pourriez m'expliquer... Puis le paragraphe qui suit : «Le présent
article s'applique malgré la Loi sur l'interdiction de subventions
municipales», pouvez-vous me donner un exemple?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Alors, la Loi sur l'interdiction de subventions
municipales dit >ceci : «...aucune municipalité ne peut, ni
directement, ni indirectement, venir en aide à un établissement industriel ou
commercial...» Donc, d'aucune façon il ne se pourrait qu'on considère que... Par
exemple, en s'associant avec une entreprise privée, il se pourrait qu'on puisse
prétendre que c'est un avantage qu'on confère à cette entreprise privée, alors
que ce n'est pas le cas. De prime abord, ce ne serait pas le cas, puisque
l'entreprise privée se trouve plutôt assujettie à un ensemble de règles quand
même assez strictes. Mais, pour éviter cette prétention-là qui voudrait qu'on
favorise l'entreprise privée, on écarte clairement la Loi sur l'interdiction de
subventions.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci beaucoup, Me Dumas-Legendre. J'espère que vous vous entendez parler,
parce qu'on commence à avoir un son qui monte tranquillement. Je veux juste
m'assurer que, de votre côté, ça va bien. Du côté... Mme la députée de Bourassa-Sauvé,
ça va?
Mme Robitaille : Oui.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
M. le député de Viau?
M. Benjamin : Oui, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
J'avais vu votre doigt. Je voulais m'assurer que la députée de Bourassa-Sauvé
avait terminé.
M. Benjamin : Merci. Alors, <sur
toujours... >on est toujours sur l'article 112, Mme la Présidente.
Donc, je vais vous lire un élément de l'article 468.8 de la Loi sur les
cités et villes, qui dit : «Lorsqu'il y a fourniture de services ou
délégation de compétence, l'entente peut prévoir la formation d'un comité
intermunicipal pour les fins de son application. Dans tous les cas, cependant,
seul le conseil de chaque municipalité peut autoriser la dépense de deniers.»
Alors, à la lumière de cet article-là,
comment comprendre, justement, la section 23, qu'elle puisse ne pas
s'appliquer?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Ça va? Vous avez complété votre question, M. le député? Merci. Me
Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Donc, on écarte ces dispositions-là. Donc, on ne
force pas, aux fins de l'union de 572.1, tout le régime des ententes
intermunicipales. Donc, on ne force pas le comité intermunicipal, lorsqu'il
s'agit d'une union entre deux municipalités, pour la raison que je vous ai dite
tout à l'heure. C'est qu'on a voulu que cette union-là se fasse dans
l'efficacité et la souplesse plutôt que dans le régime extrêmement encadré des
ententes intermunicipales. Et donc, le fait d'écarter cette section-là, vous
comprenez que c'est seulement lorsque deux municipalités s'unissent, parce que ce
régime-là ne s'applique pas quand la municipalité s'unit avec une commission
scolaire, par exemple.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Me Dumas-Legendre. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Donc, si je comprends ce qu'on nous dit, c'est de dire que c'est
seulement quand il y a union, association de deux municipalités. Donc, il n'y a
aucun autre cas de figure. Donc, il ne peut pas y avoir, par exemple, une
municipalité ou une autre entité paramunicipale? Pas du tout? Parfait.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Ça répond à votre question? Il faut comprendre ici... aux gens qui nous
écoutent...
M. Benjamin : Les municipalités
et MRC non plus?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
M. le député, je voulais juste expliquer aux gens qui nous écoutent que,
quelquefois, vous avez une réponse par hochement de tête. C'est pour ça que je
ne passe pas la parole. Mais là je comprends que je peux passer la parole à Me
Dumas-Legendre. Mme Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Oui, puisqu'une MRC, c'est une municipalité
régionale de comté, donc c'est une municipalité. Donc, une municipalité avec
une municipalité, ces dispositions-là s'appliquent.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Ça répond, M. le député de Viau?
M. Benjamin : Oui. Je poursuis
toujours, Mme la Présidente, si vous permettez. Donc, à ce moment-là, donc, à
la lumière de ce que je viens de lire dans l'article 468.8, donc, comme ce
n'est pas le même conseil, est-ce qu'il n'y a pas nécessité de le préciser ici?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Non, puisqu'une municipalité régionale de comté est
une municipalité, son conseil est un conseil municipal aussi au sens de ces
lois-là.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Me Dumas-Legendre. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Vous comprendrez qu'une MRC, Mme la Présidente, donc, ce sont des
maires qui siègent dessus. Un conseil municipal, il y a un maire ou une
mairesse, donc il y a des élus municipaux dessus, des conseils municipaux
dessus. J'entends des voix de l'autre côté qui me disent : C'est la même
chose. Et je pense que, même au niveau de la Loi sur les cités et villes... je
ne suis pas <sûr...
-17909
M.
Benjamin : ... conseil
municipal, il y a un maire ou une
mairesse, donc il y a des élus
municipaux dessus, des conseils
municipaux dessus. J'entends des voix de l'autre côté qui me disent :
C'est la même chose. Et je pense que, même au niveau de la Loi sur les cités et
villes... je ne suis pas >sûr qu'on considère une MRC comme un conseil
municipal. Une MRC a ses fonctions, a ses responsabilités qui lui sont
dévolues. Une municipalité a des fonctions propres qui lui sont dévolues aussi.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
M. le député de Mégantic.
M. Jacques : Écoutez, Mme la
Présidente, j'aimerais juste un peu clarifier la situation des MRC. On sait
qu'il y a la CMM à Montréal, la CMQ à Québec. Il y a, dans les... Les MRC vont
comporter entre 10 et 20 municipalités. C'est un conseil, dans le fond,
qui va régir toute la région de la MRC. Il y a plus de 100 MRC au Québec
et c'est ce qui régit les régions. Chacune des régions a des enjeux différents.
Ils vont travailler en concertation ensemble pour régler leurs problématiques
régionales.
Donc, je conçois que c'est des maires qui
sont là, mais c'est des maires qui ont entière responsabilité envers leurs
municipalités et envers leurs régions. Ils travaillent pour le bien de leurs
régions. Donc, il pourrait y avoir sûrement des accommodements pour rendre
toutes les municipalités égales dans un projet particulier ou dans des contrats
particuliers, et les MRC servent à ça, entre autres.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. le député de Mégantic. Je vous dirais que vous faites bien de donner
cette explication, puisque moi, je viens de Laval, puis, à Laval, il y a une
île, une ville, une MRC. Puis je le fais en blague, je dis tout le temps que le
maire se concerte avec le préfet en faisant sa barbe le matin, donc, parce que
c'est la même personne. Donc, des fois, les villes peuvent être différentes,
puis effectivement la réalité de chacune est différente. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Je remercie le collègue de Mégantic, donc, pour la précision qui
vient de me confirmer qu'une MRC et une municipalité, ce n'est pas pareil.
Chacune a leurs fonctions, chacune a leurs responsabilités, mais ce n'est pas
pareil. Donc, il y a des MRC parce qu'il y a des municipalités.
Mais, Mme la Présidente, je reviens à
l'article 112. Donc, quand on nous dit, le dernier paragraphe... Je suis
au dernier paragraphe, Mme la Présidente : «Le présent article n'a pas
pour effet d'empêcher une municipalité de mandater un organisme ou une personne
visés au présent article ni de recevoir un mandat de ceux-ci...» Est-ce que, Me
Dumas, les gens peuvent nous éclairer là-dessus, sur ce paragraphe?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Je vais me faire un plaisir d'offrir la parole à Me Dumas-Legendre, mais avant
je vais aller au député de Mégantic qui voulait faire une petite correction ou
une interprétation.
M. Jacques : Bien oui, Mme la
Présidente, je peux faire la correction. On parlait tantôt de conseils
d'arrondissement par rapport à la ville de Montréal. Donc, si on prend la MRC,
qui est un sous-conseil de toute la région... Les arrondissements ont leurs
pouvoirs, la ville de Montréal a ses pouvoirs, la MRC a ses pouvoirs. Donc, je
pense qu'on parle région versus Communauté métropolitaine de Montréal ou
Communauté métropolitaine de Québec. C'est des structures différentes, mais
elles ont toutes leur plein contrôle de leurs pouvoirs aussi, là.
Donc, il n'y a pas de différence entre la
ville puis la campagne. Je pense qu'on est une province complète, et chacune
des personnes, ou des municipalités, ou des pouvoirs qui existent dans la
province de Québec... ont le droit de faire à leur façon ou... dans la
diversité de leur territoire.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. le député de Mégantic. Vous êtes sûr, M. le député de Viau? Parce que
je peux aller à Me Dumas-Legendre.
M. Benjamin : Certain, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Allez-y, M. le député de Viau.
M. Benjamin : Alors, Mme la
Présidente, je me réfère à la Loi sur les cités et villes, <qui dit... >qui
définit clairement quelles sont les responsabilités qui sont de compétence de
l'arrondissement, quelles sont les responsabilités qui sont de compétence de la
ville centre et, lorsqu'il y a un conseil d'agglo, quelles sont les compétences
qui sont de compétence d'agglo.
Donc, je reviens encore à la charge.
L'idée n'est pas de dire qu'une est supérieure ou meilleure qu'une autre. C'est
de dire tout simplement : Les entités existent si le législateur les a
prévues. Elles ne sont pas pareilles, elles ont chacune des responsabilités qui
leur sont dévolues, donc.
• (20 h 30) •
Et, comme ancien élu de la ville de
Montréal, je connais très bien toute cette dynamique entre les conseils
d'arrondissement. Le conseil d'arrondissement a des compétences qui lui sont
propres et le conseil municipal a d'autres compétences qui lui sont propres
aussi... que ça ne veut pas dire pour autant... nous sommes tous des élus
municipaux. Que nous appartenions à une petite municipalité, à une grosse
municipalité, nous sommes tous des conseillers municipaux, mais cependant,
dépendamment, à l'échelle... et c'est la loi qui le dit, ce n'est pas moi qui
le dis, Mme la Présidente.
Donc, alors, je reviens, si vous <permettez,
Mme la Présidente...
>
20 h 30 (version révisée)
<17909
M.
Benjamin : ...veut pas dire pour autant
, nous sommes tous
des élus municipaux
... que nous appartenons à une petite
municipalité,
à une grosse
municipalité, nous sommes tous des conseillers municipaux,
mais
cependant, dépendamment à l'échelle... Et c'est la loi qui le dit,
ce n'est pas moi qui le dis,
Mme la Présidente. Donc, alors, je reviens,
si vous >permettez, Mme la Présidente, à cet élément d'information que
je voulais avoir, en termes de précisions, donc, sur le dernier paragraphe de l'article 112.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. le député. Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Merci. Alors, le mandat est un contrat, au sens du Code
civil, que les municipalités peuvent passer, comme n'importe quel autre organisme
public. C'est un contrat qui n'est pas nommé dans les dispositions
contractuelles des lois municipales, et, à une certaine époque, on a pensé que,
parce qu'il n'était pas nommé, parce qu'on parle plutôt de contrat de services,
les municipalités ne pouvaient pas passer un contrat de mandat.
Il y a eu quelques décisions des
tribunaux, <des années... >du début des années 2000 jusqu'à
2015, on les compte sur les doigts d'une main, qui ont confirmé cette
possibilité-là, évidemment, pour une municipalité de passer un contrat de
mandat. Cependant, étant donné que cette... et qu'il n'y a pas beaucoup de
jurisprudence, et qu'il y a eu longtemps une interprétation qui voulait que les
municipalités ne puissent pas passer de contrat de mandat, on... et que, là,
avec cette nouvelle réécriture, on pensait que cette interprétation-là pouvait
revenir, malgré des décisions des tribunaux, on pensait qu'il valait la peine
de codifier les décisions des tribunaux d'une certaine façon, c'est-à-dire de
confirmer que la municipalité, même si elle peut s'unir pour pour passer un
contrat avec un tiers, elle peut quand même mandater aussi les organismes qui
sont là ou recevoir un mandat de ces organismes-là, pour autant que les
dispositions de gestion contractuelle soient respectées.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Me Dumas-Legendre. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Oui. Merci, Mme
la Présidente. Et pourquoi ce n'était pas nommé?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Allez-y, Me Dumas.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Bien, parce qu'on ne les nomme pas tous. On ne nomme
pas tous les contrats nommés du Code civil.
Votre question suivante, c'est
peut-être : Pourquoi celui-là a posé problème au fil des ans? Je ne le
sais pas... ou les municipalités ont peut-être craint de donner ce type de
contrat là. Toujours est-il qu'au final c'est confirmé par les tribunaux, et on
a pensé codifier cette confirmation-là pour éviter que les municipalités se
privent de ce type de contrat là qui est un contrat très intéressant pour elles
aussi, là. Donc, pour éviter qu'elles s'en privent, parce qu'on réécrivait un
peu une partie du régime, bien, on a codifié les confirmations des tribunaux.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Est-ce qu'on peut avoir peut-être, à titre d'exemple, quel genre de
mandat qu'on donne?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Oui. Dans le cadre, peut-être, de l'application de
cette disposition-là, un mandat, ce serait, par exemple, une société de
transport qui veut faire des travaux pour refaire son abribus, et la
municipalité, plutôt que s'unir avec la société de transport pour donner un
contrat commun, elle dit plutôt à la société de transport : Bien, tant
qu'à refaire ton abribus, referais-tu 10 pieds de trottoir d'un bord puis
de l'autre? Et je vais payer ma partie des travaux, évidemment, donc tu iras en
appel d'offres pour moi, mais ce sera, à ce moment-là, ton contrat, et moi, je
paierai ma partie. C'est ça, le mandat. Le mandat, c'est quand on demande à une
autre personne de poser un acte juridique pour soi-même.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Dans le contexte où notre collègue d'Anjou—Louis-Riel disait : Dans tous
les cas où, puisqu'on y est, on va faire ça ou on va faire ça. L'explication
est donnée. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Et dans pareil
cas, à ce moment-là, à qui incomberait, à ce moment-là, l'évaluation du
rendement pour s'assurer que le travail...
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) :Dans l'exemple... Ah!
excusez-moi.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Allez-y, allez-y.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Dans l'exemple que je vous ai donné, ce serait à la
société de transport puisqu'il n'y aurait qu'un contrat qui serait donné par la
société de transport. Vous comprenez le lien? La municipalité mandate la
société de transport et lui dit : En mon nom, <va... >fais
faire les travaux. Donc, après ça, la société de transport, c'est elle qui
donne le contrat. Elle est l'unique partie contractante avec le fournisseur.
Donc, c'est elle seulement qui fait l'évaluation de rendement. Ce n'est pas une
union au sens de l'article, c'est un mandat au sens du dernier alinéa.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, <Mme... >Me Dumas-Legendre. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Donc, ce que je comprends bien, <donc...
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : ...
contrat. Elle est l'unique partie contractante
avec le fournisseur. Donc, c'est elle seulement qui fait l'évaluation de
rendement. Ce n'est pas une union au sens de l'article, c'est un mandat au sens
du dernier alinéa.
La Présidente (Mme
Charbonneau) : Merci, Mme... Me Dumas-Legendre. M. le député de
Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Donc, ce que je comprends bien, >donc, les éléments sur
lesquels nous venons de nous attarder tout à l'heure, donc, quel conseil chargé
du processus d'évaluation du rendement, ça ne tient pas dans ce cas-ci?
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Non, ça ne s'applique pas dans le mandat.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Ça vous va? Merci, M. le député de Viau. Est-ce que j'ai d'autres questions sur
le 112? Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel, il vous reste trois minutes.
Mme Thériault
: Oui, pas
de problème, Mme la Présidente. Dans la même lignée que mon collègue, à partir
du moment où le mandat est donné à la société de transport, mettons, la société
de transport, elle, qui exécute quelque chose pour une municipalité, c'est la société
de transport qui va payer la facture au net. Mais, quand elle va refacturer,
j'imagine qu'on va facturer... <on va... >Est-ce qu'on va
recharger les taxes par-dessus? C'est ridicule. Mais, dans une facture de plusieurs
centaines de milliers de dollars ou de millions, dans le processus comme tel,
tu sais, est-ce que... parce que c'est sûr, si, mettons, il y a un contrat de 1 million,
la société de transport... on va facturer 1 million plus les taxes, la société
de transport va payer... Est-ce qu'on fait juste diviser une facture, ou si on
divise une facture et on va réappliquer les taxes une deuxième fois, ou, s'il
n'y a pas de taxes, il y a des intrants de taxes entre un et l'autre? Vous
comprenez ce que je veux dire, hein, Mme la Présidente, puis je suis sûre que
mes collègues me suivent aussi, là.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la députée, je veux juste m'assurer que vous avez la fin de votre question
avant de passer la parole à Me Dumas-Legendre. C'est complété, Mme la
députée? <Madame... >Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Une chose qui est certaine, c'est que les taxes qui
doivent être payées seront payées une fois, une seule fois. Elles seront payées
probablement par la société de transport, puisque c'est la société de transport
qui donne le contrat, qui gère le contrat, et, dans l'entente de mandat entre
la société de transport et la municipalité, ce sera établi comment ce sera
remboursé.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Me Dumas-Legendre. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Puis,
à ce moment-là, ça veut dire qu'également, si l'entrepreneur qui a exécuté le
contrat est en défaut, le lien va rester avec la société de transport, donc la
responsabilité de poursuivre... quel cas il y a un défaut, que le travail n'a
pas été exécuté correctement, on a coulé le ciment en plein hiver, on l'a fait
à peu près de n'importe quelle manière. Vous comprenez que c'est des cas de
figure, Mme la Présidente, là. Je présume que les entrepreneurs sont
professionnels aussi. Mais on sait tous qu'il y a des choses, des fois, où les
contrats sont mal exécutés, puis on va se trouver avec un vice de construction
quelconque. Ça fait qu'il va y avoir une responsabilité aussi. Ça va être une
responsabilité conjointe.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Bien, c'est-à-dire que, dans votre exemple, on
présume que la responsabilité est à l'entrepreneur, et là ça dépendra du
contrat de mandat. Jusqu'où va le mandat? Jusqu'où la municipalité a demandé à
la société de transport d'agir à sa place? Elle lui demande d'aller en appel
d'offres à sa place, elle lui demande de passer le contrat. Si elle s'est
gardé... parce que le contrat, il est passé pour et au nom de la municipalité.
Donc, si elle s'est gardé la gestion après, et les suites, bien, à ce
moment-là, c'est la municipalité qui poursuivra directement le cocontractant
pour la partie... parce que c'est ça, le mandat. Le mandat, c'est de demander à
quelqu'un d'autre de poser un acte juridique pour soi. Mais ça lie, ça nous
lie, nous, ça lie le mandant.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Me Dumas-Legendre. Ça vous va, Mme la députée? M. le député de Viau.
M. Benjamin : Oui. Bien,
merci, Mme la Présidente. <Donc... >Mais donc, suite à l'élément de
réponse de Me Dumas-Legendre, donc, il y a d'autres questions qui ont germé.
Mais dans le cas où, par exemple, la municipalité est lésée, donc, à ce
moment-là, quels sont les mécanismes de recours? Est-ce qu'il y a des choses
qui sont prévues?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : C'est dans la théorie générale du mandat. La
municipalité, elle est mandante, la société de transport est mandataire, mais
le contrat, il est passé pour la municipalité. Donc, la municipalité, elle ne
perd aucun de ses recours parce que le contrat est exécuté pour la
municipalité. C'est ça, le principe du mandat, c'est que quelqu'un fait pour
toi. Donc, toi, tu es quand même lié, tu as un lien juridique par rapport au
contrat, à l'exécution du contrat et surtout aux suites, aux garanties, à tout
ça.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. M. le député de Viau.
M. Benjamin : C'est tout, Mme
la Présidente. Ça va pour l'instant.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui,
Mme la Présidente. Juste dans l'alinéa, où il y a tant de choses, lorsqu'on dit
ici «quel titulaire de délégation forme le comité de sélection», pourquoi c'est
écrit comme ça?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Dumas-Legendre.
• (20 h 40) •
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Parce que, dans les lois, les conseils ont
l'obligation <de...
Mme Thériault
:
...
où il y a tant de choses, lorsqu'on dit ici «quel titulaire de
délégation forme le comité de sélection», pourquoi c'est écrit comme ça?
La Présidente (Mme
Charbonneau) : Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) :
Parce que, dans les lois, les conseils ont
l'obligation >de déléguer à un fonctionnaire, au sein de leur organisme,
le pouvoir de former un comité de sélection. Donc, la personne qui reçoit la
délégation du conseil, donc la personne qui va former le comité de sélection,
c'est le titulaire de la délégation que le conseil lui a donnée.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Est-ce que ça vous va? Mme la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Robitaille : Par «comité
de sélection», je me posais la question : est-ce qu'encore une fois il n'y
a pas possibilité de mauvaise interprétation? Comme on a posé beaucoup de
questions, tout à l'heure, autour du terme «conseil», parce que c'était vague,
«comité de sélection», ça peut vouloir dire beaucoup de choses.
Je comprends, Me Dumas-Legendre va peut-être
dire : Bien oui, mais ça dépend du... Bien, dans le contexte de la loi,
c'est clair, mais quand même, par «comité de sélection», on ne pense pas
nécessairement à «appel d'offres». Alors, je me demandais : Pourquoi
l'écrire comme ça quand on peut interpréter ça de toutes sortes de façons?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Dumas-Legendre ou Mme la ministre, je ne suis pas sûre, votre regard me... Mme
la ministre.
Mme Laforest : En fait, la
question, c'est de savoir pourquoi un comité de sélection, ou pourquoi appeler
ça un comité de sélection, ou qu'est-ce qu'un comité de sélection? Je ne
comprends pas la question.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Robitaille : Pour répondre
à la ministre : Au sens de la loi, qu'est-ce qu'on veut dire par «comité
de sélection»? <Est-ce qu'il n'y aurait pas... >Par souci
de clarté, comme les questions posées autour du terme «conseil», est-ce qu'il
n'y aurait pas lieu de le circonscrire? Est-ce qu'on parle de... Ma collègue a
amené la question tout à l'heure : Quand on parle de comité de sélection,
de quoi on parle spécifiquement? Puis, si on parle de quelque chose de
spécifique, est-ce qu'il n'y aurait pas lieu de le définir dans la loi?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Ça répond à votre question, Mme la ministre?
Mme Laforest : Bien, en fait,
on parle de comité de sélection seulement quand on parle d'adjudication de
contrat. C'est pour ça qu'on... C'est toujours relié avec les contrats. Donc,
un comité de sélection, c'est pour l'adjudication de contrat. C'est
automatiquement relié.
Mme Robitaille : ...pour la ministre,
c'est clair, mais, pour le commun des mortels qui lit la loi, est-ce qu'il n'y
a pas matière à confusion? Parce que ce n'est pas clairement exprimé.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Peut-être,
Me Simard pourrait le formuler autrement, mais comité de sélection, c'est
pour l'adjudication de contrat. C'est automatiquement pour les futurs... Je
vais laisser Me Dumas l'expliquer en d'autres termes peut-être, mais c'est
ça quand même.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : ...j'ajouterais seulement à votre propos, Mme la
ministre, c'est que je référerais Mme la députée au troisième alinéa, qui nous
donne le contexte dans lequel cette disposition s'applique. Ce contexte-là et
les dispositions 573 et suivantes, c'est le seul endroit dans la loi
municipale, dans la Loi sur les cités et villes, où on retrouve le comité de
sélection. Il n'existe aucun autre comité de sélection dans toute la Loi sur
les cités et villes, et il n'est qu'aux fins de la passation de certains
contrats. Donc, <il n'y a pas... >à partir du moment où on
circonscrit le contexte en nommant les dispositions et qu'on parle exactement
du même vocabulaire, il n'y a pas de risque de confusion.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Robitaille : Merci
beaucoup. C'est sûr que ça m'aide à comprendre. Vous parliez de... Madame
parlait de certains contrats. Est-ce que c'est limitatif?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Oui, c'est limitatif parce que le comité de
sélection n'est obligatoire que lors d'une adjudication de contrat, donc pour
les contrats au-dessus de 100 000 $, et il n'est obligatoire que
lorsqu'on procède à une évaluation qualitative des soumissions. Quand on y va
avec la règle du plus bas soumissionnaire conforme, on n'a pas besoin de créer
de comité de sélection.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Donc, je suis toujours dans le même segment, où ma collègue la
députée de Bourassa-Sauvé est intervenue, là où on parle de «toute autre
modalité qui permettrait l'application adaptée des dispositions des articles 573
[et] 573.3.4.» Je suis étonné de voir le mot «adaptée», Mme la Présidente.
J'aimerais savoir à quoi ça fait référence, <puisque...
M. Benjamin : ...
«toute autre modalité qui permettrait l'application adaptée des dispositions
des articles 573 [et] 573.3.4.» Je suis étonné de voir le mot «adaptée»,
Mme la Présidente. J'aimerais savoir à quoi ça fait référence, >puisque
les articles en question, il me semble que ce sont des articles qui sont très
clairs, ce sont les règles d'adjudication de contrats. Donc, quand on parle d'application
adaptée, à quoi fait-on référence exactement?
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Merci, M. le député. Mme la ministre.
Mme Laforest : ...on
était en train de discuter, justement, que ça a tout été dit auparavant. Ça
fait que tout a été bien expliqué auparavant. On recommence les articles, ça
fait que c'est sûr que ça a été bien expliqué auparavant. Merci.
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Merci. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme
la Présidente. Je ne suis pas sûr. En fait, moi, j'étais là dès le début de
cette commission, dès le début de l'étude de cet article, Mme la Présidente,
et, sur le mot «adaptée», je ne suis pas sûr qu'une question ait été posée là-dessus.
Moi, ce que je veux comprendre, c'est : Quand on parle d'une «application
adaptée», à quoi fait-on référence?
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Merci, M. le député. Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Vous
allez sûrement vous rappeler, quand on a parlé du journal, et justement la
députée d'Anjou—Louis-Riel parlait de l'avis à publier dans le journal, c'est à
ce moment-là qu'on a bien expliqué. C'était la même explication. On l'a passée.
M. Benjamin : O.K. Le mot
«adaptée»?
Mme Laforest : Vous vous
rappelez de ça certain, quand on a discuté de l'avis du journal, c'était pour
expliquer cette situation-là.
M. Benjamin : ...
Mme Laforest : Pardon?
La Présidente
(Mme Charbonneau) : M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme
la Présidente. Est-ce que c'est bien le mot «adaptée»? Moi, c'est le mot
«adaptée» que je veux comprendre. C'est ma simple question, c'est le mot
«adaptée». Donc, je veux comprendre l'application. Quand on dit «application
adaptée», donc, à quoi fait-on référence? Parce que...
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Merci. Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : J'ai donné l'exemple d'une application adaptée quand
j'ai parlé de la publication de l'avis. Donc, deux organismes s'unissent. Normalement,
chaque organisme publierait son propre avis d'appel d'offres. Et là une
application adaptée, c'est de déterminer lequel des deux organismes va publier
l'appel d'offres pour lui-même et pour l'autre organisme auquel il s'était uni.
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Merci. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
:
Mme la Présidente, je veux juste rassurer les gens de l'autre côté, là, tu
sais, parce que ça fait deux fois que j'entends : Mais on a déjà répondu à
cette question-là. On est vraiment de bonne foi, on veut comprendre. Ça fait
que, oui, je peux avoir posé une question, mais, quand on a parlé des appels
d'offres, moi, j'en ai parlé, l'autre fois, des appels d'offres publiés dans
les journaux, à une séance plus tôt, cet après-midi, puis ce n'est pas dans les
articles qu'on a là. C'était à 95... ou c'était à 29 point quelque chose, je
pense. Tu sais, ça se peut que le collègue écrivait d'autre chose pendant ce
temps-là. Ça fait que je veux juste dire que ce n'est pas de mauvaise foi. Puis,
des fois, juste de répéter la réponse, parce qu'on est en mode collaboration,
que de se faire dire : Bien, on a déjà répondu... parce qu'honnêtement je
pense que c'est plus facile. Parce que c'était très clair, puis vous l'avez
dit, puis vous avez vu, il a dit : O.K. c'est beau, je comprends. Parfait.
Mais on est en mode solution, ce n'est pas...
Je veux juste rassurer Me Dumas parce
que je comprends que ce n'est peut-être pas un passage très agréable, non plus,
en commission parlementaire. Me Dumas, vous nous excuserez, mais on est là
pour s'assurer que la loi, elle est écrite correctement puis que les gens
puissent s'y retrouver dedans. Ça fait qu'on n'est pas là pour vous faire
perdre votre temps, là, loin de là. Puis je pense que c'est important juste de
rassurer la ministre aussi. On est en mode où on veut avancer, mais on veut
comprendre ce qu'on fait. Puis l'article, je comprends qu'on a du temps limité,
mais l'article étant très long, avec beaucoup d'alinéas, chacun des alinéas
traite des dispositions qui sont différentes.
Ça fait que c'est sûr que moi, pour moi,
bien, tu sais, quand on parle du «présent article s'applique malgré la Loi sur
l'interdiction», on n'est pas dans le même acabit, du tout, de deux alinéas
plus haut, quand on parle que la municipalité doit s'assurer que tous les
contrats répondent à telle, telle affaire. C'est des choses qui sont différentes.
Ça aurait pu être traité avec <des... >une numérotation
différente, mais on a tout mis dans le même article, ça fait que c'est sûr
qu'on pose des questions.
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel, je vous ai
laissé compléter votre phrase, mais votre temps est écoulé. Mme la ministre.
Mme Laforest : Moi, je
comprends très, très bien où est votre intervention. Par contre, on était même
disposés à réexpliquer à la députée de Bourassa-Sauvé quand elle est arrivée.
Alors, on est tout à fait de bonne foi aussi, on voulait justement réexpliquer
tous les articles que nous avions passés précédemment. Alors, il n'y a aucune
interprétation à faire, on était même en mode collaboration.
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Ça va très bien. Je vous dirais que...
Mme Laforest : Et je
remercie vraiment, en passant, Me Dumas, elle est très, comment je pourrais
dire. très dévouée et très généreuse.
• (20 h 50) •
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Vous avez raison. Puis tout le monde
comprend, en ce moment, qu'on se couche, le mardi, toujours après
9 h 30 parce qu'on siège en commission jusqu'à 9 h 30. Mme
la <députée...
Mme Laforest : ... en
passant, Me Dumas, elle est très, comment je pourrais dire... très dévouée et
très généreuse.
La Présidente
(Mme Charbonneau) : Vous avez raison. Puis tout le monde
comprend, en ce moment, qu'on se couche, le mardi, toujours après
9 h 30 parce qu'on siège en commission jusqu'à 9 h 30. Mme
la >députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Robitaille : J'aimerais
moi aussi remercier Me Dumas-Legendre et Mme la ministre, justement, de prendre
le temps d'expliquer, parce que, pour les gens qui nous regardent, évidemment,
ce n'est pas évident non plus, là. C'est des articles qui sont très denses, qui
sont complexes, avec des termes dont les gens ne sont pas toujours habitués.
Donc, j'apprécie énormément qu'elle prenne le temps et puis qu'elle nous
explique.
Justement, par souci d'efficacité, si je
peux dire, du libellé, j'aimerais comprendre... Mon collègue parlait tout à
l'heure... et ma collègue parlait de l'application adaptée des dispositions des
articles 573 et suivants. Et justement ce terme-là, «adaptée», est-ce
qu'on ne pourrait pas... Est-ce que, finalement... Je cherche un synonyme. Si
on disait : et toute autre modalité qui concorde avec ou qui respecte les
dispositions des articles, ça voudrait dire la même chose. Pourquoi <on...
Pourquoi, >absolument avoir voulu utiliser le terme «adaptée» au
lieu de «respecter» ou «concorder avec»?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée. Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Ça ne veut pas tout à fait dire la même chose.
L'obligation de respecter les dispositions, elle est au troisième alinéa. Maintenant,
au quatrième alinéa, on vient donner la possibilité aux parties à l'union de
nous dire comment elles vont être respectées. C'est pour ça que c'est une
application adaptée. Ce ne sont pas les dispositions qui sont adaptées, c'est
l'application.
Donc, alors que la disposition nous
dit : Pour passer vos contrats, vous devez lancer un appel d'offres,
l'adaptation... l'application adaptée va simplement permettre de déterminer
laquelle des deux va lancer l'appel d'offres <au nom... >en son
nom et au nom de l'autre partie. C'est pour ça que ça n'équivaut pas au
respect. Le respect, il est déjà mentionné comme étant obligatoire, à l'alinéa
3°, et rendu ici on vient moduler comment on va le
respecter, c'est-à-dire qu'étant donné qu'il y a deux parties il faut qu'on
détermine laquelle va s'incarner pour agir ou...
(Interruption)
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) :Oh! pardon. Excusez.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Tant que le technicien ne tombe pas de sa chaise, on est corrects. Mme la
députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Robitaille : On est toujours
dans... En fait, ce qu'on essaie de dire, c'est que c'est, tout ça, dans le
cadre des articles 573 et suivants?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
<Mme la... >Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Plus que dans le cadre, dans le respect rigoureux de
ces articles-là, parce que ce n'est pas parce qu'on détermine une des deux
parties qui va lancer l'appel d'offres qu'on se permet une souplesse par
rapport à la rigueur du régime. On respecte rigoureusement le régime, on vient
juste déterminer laquelle des deux parties s'incarnera pour poser le geste.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. M. le député de Viau. Il vous reste quatre minutes.
M. Benjamin : Ah! je prendrai beaucoup
moins que ça, Mme la Présidente. Donc, en fait, je suis toujours sur les articles
qui sont en référence par rapport au mécanisme d'adjudication de contrat. Il y
a une première ligne, donc : «la municipalité doit s'assurer que tout
contrat avec un tiers qui découle de l'union», et là «respecte», et on nomme
les trois articles, on nomme les trois articles.
Or, dans le paragraphe suivant, on a cru
bon de séparer ces articles, c'est-à-dire d'en citer deux, dans un premier
temps, et de ramener les derniers à la fin. Et, vers la fin, on ne parle que de
573 et du 573.3.4. Est-ce qu'on pourrait m'expliquer pourquoi, à ce moment-là,
on a cru bon de faire cette séparation des articles?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. le député. Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : En fait, dans le quatrième alinéa, on les sépare parce
que 477.4 n'a pas d'application adaptée possible parce que chaque entité... En
fait, on les force déjà à considérer l'ensemble de la dépense, donc il n'y a
pas de... on ne peut pas déterminer laquelle des deux parties va déterminer la
dépense, c'est la dépense totale pour les deux parties. Donc, on force
l'application telle quelle de la loi.
Quant au dernier alinéa, on ne réfère qu'à
573 à 573.3.4 parce que l'enjeu du mandat, c'est-à-dire comment le mandat
pourrait <être...
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : ... on force l'application telle quelle de la loi.
Quant au dernier
alinéa, on ne
réfère qu'à 573 à 573.3.4
parce que l'enjeu du mandat,
c'est-à-dire
comment le mandat pourrait >être considéré par rapport aux règles de
gestion contractuelle, cet enjeu-là se trouve à ces dispositions-là. 477.4,
c'est pour estimer le contrat. Donc, c'est certain que la municipalité va
estimer un mandat, si elle donne un mandat rémunéré. Elle va estimer, comme
elle estime tout autre contrat, mais l'enjeu de savoir est-ce que le mandat
peut être utilisé se retrouve à 573 et suivants.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Ça vous va, M. le député de Viau?
M. Benjamin : ...encore une
petite minute?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Oui. Il vous reste à peu près 2 min 30 s.
M. Benjamin : Ah! bien, c'est
en masse, Mme la Présidente. Donc, 573.4, je fais référence ici à l'article... au
point b, donc, où on dit, et je lis, donc, 573.4 : «L'adjudication — pardon,
ouf, il est 9 heures, hein — des contrats continue d'être du
ressort du comité exécutif si telle est la règle selon la loi qui régit la municipalité.»
Donc...
La Présidente (Mme Charbonneau) :
M. le député, vous n'avez pas complété votre question, vous avez arrêté à
«donc».
M. Benjamin : Ah oui! Comment
on concilie le tout? Comment on concilie le tout? Voilà. On est à l'article 573.4,
donc.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, M. le député. Je vais laisser Me Dumas-Legendre compléter sa lecture de
l'article que vous avez nommé, puis, par la suite, elle va vous répondre. Me
Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Oui. 573.4, c'est une disposition transitoire, vous
voyez, qui prend le portrait de la situation juridique et légale des municipalités,
en vigueur le 19 décembre 2000. Alors là, ce que ça nous dit, c'est que,
bien, à cette date-là, l'adjudication des contrats qui étaient de ressort du
comité exécutif continue d'être du comité exécutif dans les villes qui ont un
comité exécutif qui pouvait avoir comme pouvoir l'adjudication de certains
contrats.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. M. le député de Viau.
M. Benjamin : Oui. Ah! je peux
y aller. Vous avez dit «à partir de 2000», ou du moins... 2000, c'est la date
de péremption?
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Bien, c'est la date choisie par le législateur ici,
à l'article 573.4, pour dire que le régime de 573 et suivants s'applique à
tout le monde. C'est ça que nous dit le premier alinéa : s'applique à
toutes les municipalités, sur toute disposition, même inconciliable, qui était
en vigueur le 19 décembre 2000. Pourquoi cette date-là a été choisie, là,
je ne peux pas vous dire.
Mme Thériault
: ...
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Ah oui! Oui, voilà. Voilà.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel, quand vous faites une intervention comme
celle-là, il y a juste vous qui vous entendez, il n'y a personne d'autre qui
vous entend.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Les fusions municipales. C'est probablement les
fusions municipales.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, madame.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) : Alors, ce qu'on est venu dire, c'est que, même si...
Ces dispositions-là vont primer, sauf qu'on a laissé, par le paragraphe b, au
comité exécutif, qui était déjà investi de ce pouvoir-là, la possibilité de
continuer de passer les contrats par adjudication.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Me Dumas-Legendre. Ça vous va?
M. Benjamin : Oui.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Je peux mettre aux voix le 112? Alors, je mets aux voix le 112. Est-ce qu'il
est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci. Nous passons à 113. J'entends la joie dans la voix de certains collègues
quand on dit le mot «adopté». Mais on est quand même rendus à 113 et on est ici
jusqu'à 9 h 30, donc on poursuit. Mme la ministre, vous en faites la
lecture, s'il vous plaît.
Mme Laforest : Oui. L'article 113 :
L'article 573 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
sous-paragraphe 1° du paragraphe 2.0.1, de «29.5, 29.9.1 ou 29.10» par
«29.9.1, 29.10 ou 572.1»
L'article 113, l'article 573 de
la Loi sur les cités et villes : Puisqu'il est proposé d'abroger l'article 29.5
de la Loi sur les cités et villes, il faut réviser cette disposition qui le
cite et remplacer la référence à 29.5 par une nouvelle référence à l'article 572.1.
Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci à vous...
(Interruption)
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Je suis désolée, ça arrive, des fois, qu'on accroche le micro. Des questions
sur le 113? Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
• (21 heures) •
Mme Thériault
: Oui. Merci,
Mme la Présidente. Je pense que je commence à être fatiguée, moi aussi. Quand
on dit : «Elle est liée à l'exécution d'un contrat attribué par la
municipalité ou par l'organisme responsable de l'exécution d'une entente à
laquelle est partie la municipalité et qui a été conclue en vertu de l'article <29.9.1...»
>
21 h (version révisée)
<1355
Mme
Thériault
: ...oui,
merci, Mme la Présidente.
Je
pense que je commence à être fatiguée, moi aussi. Quand on dit : «Elle est
liée à l'exécution d'un contrat attribué par la municipalité ou par l'organisme
responsable de l'exécution d'une entente à laquelle est partie la municipalité
et qui a été conclue en vertu de l'article >29.9.1...», là, c'est
comme... C'est trois cas de figure différents, le 29.9.1, le 29.10 puis le 572.1.
Ça fait que c'est vraiment trois cas de figure différents. Est-ce qu'on peut
savoir c'est quoi, les cas de figure?
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Mme la députée. Me Dumas-Legendre.
Mme Dumas-Legendre
(Hélène) :Oui. 29.9.1, c'est l'entente
dont on a discuté un petit peu plus tôt. C'est l'entente avec l'Union des
municipalités du Québec ou la Fédération québécoise des municipalités. 29.10,
on en a discuté aussi, c'est l'entente possible avec un conseil de bande. Et
572.1, bien, c'est notre nouvelle union.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Merci, Me Dumas-Legendre. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Donc,
on fait référence à tout l'article qu'on vient d'adopter précédemment. O.K. Ça,
ça donne, tel que modifié... Là-dedans, on a quand même : «Une demande de
soumissions publique peut prévoir que la municipalité se réserve la
possibilité...» C'est parce que je veux juste bien le situer puis comprendre il
est où dans la loi comme telle puis dans le 573, parce qu'on vient de faire le
572.1, qui précède le 573, puis ça revient à ce que je disais tout à l'heure
par rapport aux sous-titres de sections qu'on a.
Donc, on comprend qu'on a fait quelque
chose avant, mais, lorsqu'on regarde le 573, qui est quand même très, très
long, là... parce qu'on a pris le temps de le regarder pour justement arriver à
la mesure de transition qui avait été décidée en 2000, justement, à cause des
fusions. Ça fait que le 573 est quand même très, très, très long. Je ne vous
demanderai pas de le lire, ne soyez pas inquiète, là, je vais vous dispenser de
ça, sauf que tu as quand même tous les autres commentaires qu'on a dans cette
page ici... L'article 573 de la loi, tel que modifié, voici ce que ça
donne.
Et là on dit : La modification qu'on
fait est rattachée au premier alinéa, qui dit : «Elle est liée à
l'exécution d'un contrat attribué par la municipalité...» Mais tu as aussi, 2°,
«a été réalisée par la personne désignée à cette fin par le conseil de la
municipalité ou par l'organisme»; 3°, «est consignée dans un rapport dont copie
a été transmise à l'entrepreneur ou au fournisseur, et ce, au plus tard le
soixantième jour suivant celui de la fin du contrat qui en fait l'objet.»
Une voix
: Il y a un
vote.
La Présidente (Mme Charbonneau) :
Je vais demander un ajournement, s'il vous plaît... suspension, je m'excuse.
(Fin de la séance à 21 h 3)
>