(Douze
heures huit minutes)
Le Président (M.
Schneeberger) : Alors, à l'ordre, s'il vous plaît! Alors, ayant le
quorum, je déclare la Commission de l'aménagement du territoire ouverte.
La
commission est réunie aujourd'hui afin de poursuivre l'étude détaillée du
projet de loi n° 16, Loi
modifiant la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme et d'autres dispositions.
Mme la secrétaire,
est-ce qu'il y a des remplaçants?
La Secrétaire :
Oui, M. le Président. M. Fontecilla (Laurier-Dorion) est remplacé par M. Grandmont (Taschereau).
Étude détaillée (suite)
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Alors, hier, en finissant — une
question de procédure — l'article 164
a été adopté. Par contre, la députée de Mille-Îles avait déposé un
amendement. Par la suite, il y a eu
des discussions, et l'amendement — on
avait suspendu — l'amendement,
justement, a été vu avec la ministre. Il y a eu un amendement qui est déposé par la ministre, une modification. Par
contre, l'amendement original n'a pas été retiré. Alors, j'aurais besoin
du consentement pour que la députée de Mille-Îles puisse retirer l'amendement,
pour mettre ça dans les règles.
Mme Dufour :
Bien, consentement.
Le Président (M.
Schneeberger) : Consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, l'amendement est retiré. Alors, nous en sommes maintenant à
l'article 128, dans le bloc 7... publics et exemplarité. Alors, Mme
la ministre, je pense qu'on avait déjà commencé, mais il y avait du
questionnement là-dessus. En tout cas, je vous laisse poursuivre, là, sur la
suite des discussions.
Mme Laforest :
Oui. Alors, nous avions lu
l'article 128. C'était pour la réalisation de projets
gouvernementaux dans le cas s'il y avait besoin d'une intervention pour que ce
soit conforme à la réglementation municipale. Alors, nous discutions de cette
possibilité avec l'article 128 pour les projets gouvernementaux dans les
municipalités.
Le Président (M.
Schneeberger) : O.K. Parfait. Est-ce que députée de Mille-Îles ou
député de Taschereau avaient des questions sur l'article? Aucune? Oui, ça va?
Mme Dufour :
Bien...
Le Président (M.
Schneeberger) : Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Non,
ça va, ça va. Je vous remercie beaucoup, M. le Président, là. La... Cette
petite pause là nous a laissé le temps de regarder... de regarder l'amendement.
Il y avait un amendement aussi, de mémoire, là. C'est ça que je suis en
train...
Une voix :
...
Mme Dufour :
Il n'y avait pas d'amendement pour celui-là. O.K. Je me trompe, de l'autre
d'avant. Parfait. Donc, celui-là, il n'y avait pas d'enjeu sur 128.
Le Président (M.
Schneeberger) : O.K. Parfait. Alors, on va le mettre aux voix. Est-ce
que... Est-ce que l'article 128 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Schneeberger) : Adopté. L'article 186. Mme la ministre.
• (12 h 10) •
Mme
Laforest : Oui, merci. Toute intervention visée à l'un ou l'autre des
paragraphes 1° à 3° du premier alinéa de l'article 149 de la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme, tel que modifié par l'article 128 de la
présente loi, réalisée avant le (indiquer ici la date de
la sanction de la présente loi), à l'égard de laquelle le gouvernement, l'un de
ses ministres ou un mandataire de l'État a obtenu, sans y être tenu, une
autorisation municipale, est réputée conforme aux dispositions du
chapitre VI du titre I de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme.
Donc, ici, c'est pour
régulariser les interventions qui sont réalisées avec des organismes municipaux
et indiquer la date de l'article qui est adopté.
Le Président (M.
Schneeberger) : Merci pour les explications. Est-ce qu'il y a des questions?
Non? Alors, s'il n'y a pas de question... mettre aux voix. Est-ce que
l'article 186 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Nous en sommes maintenant au bloc 0-24... O-24, pardon,
l'article 129.
Mme Laforest :
Oui. L'article 129 :
L'article 153 de cette loi est modifié par l'insertion, après la première
phrase du troisième alinéa, de la phrase suivante : «Il doit également
examiner la conformité de chacune des modifications aux orientations gouvernementales
et, le cas échéant, justifier toute modification qu'il estime ne pas être
conforme.»
Donc, ici, on vient
obliger que tous les projets soient en respect des orientations
gouvernementales dans le cadre des interventions de l'État sur certains... sur
le territoire. Donc, c'est que pour tout projet qui est au Québec respecte les
orientations gouvernementales, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
pour les explications. Est-ce qu'il y a des questions? Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci,
M. le Président. Peut-être juste comprendre comment l'examen de conformité va
être effectué pour l'ensemble des
orientations gouvernementales. Est-ce que c'est envoyé dans l'ensemble des
ministères? Comment ça... on procède? Parce
qu'on rajoute : «Il doit également examiner la conformité de chacune des
modifications aux orientations gouvernementales...» Donc, j'imagine qu'on
consulte l'ensemble des ministères pour faire cet examen de conformité des
modifications.
Mme Laforest :
...orientations gouvernementales sont adoptées, en fait, et on travaille
directement avec les MRC. Donc, ça doit répondre aux demandes des MRC en lien
directement avec les orientations gouvernementales s'il y a un nouveau projet
sur le territoire.
Mme Dufour : Ma
question concerne comment la ministre va... Parce que, là, on dit que c'est «si
le ministre choisit de demander un avis à la Commission», et par la suite il
demande de... À la fin, on dit : «Il doit également examiner la conformité
de chacune des modifications...» Donc, je comprends que c'est le ministre qui
doit également examiner la conformité de chacune des modifications aux
orientations gouvernementales. Donc, je demande... Dans le fond, il y a un
dépôt de modification d'une MRC, et là le ministre reçoit. Et là, pour valider
les modifications aux orientations
gouvernementales, est-ce que c'est envoyé dans l'ensemble des ministères?
C'est... C'est mon questionnement.
Mme Laforest :
Alors, je vais vous dire la
procédure. Le ministère ou l'organisme responsable doit préalablement informer, comme vous le mentionnez, la ministre
des Affaires municipales pour la modification qui est demandée. Donc, dans... c'est sûr que c'est demandé dans le
document de planification pour l'intervention qui sera portée. Le
ministère des Affaires municipales analyse la conformité, comme vous l'avez
mentionné aussi, aux orientations gouvernementales. Et évidemment on vérifie aussi avec l'initiative des MRC et aussi quand
ça concerne les communautés métropolitaines. Si la modification qui est envisagée est transmise avec le respect des
orientations gouvernementales, à ce moment-là il y a un avis sectoriel
qui est donné et il y a la production de l'avis sectoriel. Puis, à ce
moment-ci, le ministère des Affaires municipales vérifie l'ensemble des avis
sectoriels à l'intention du ministère ou de l'organisme responsable en vue de
l'intervention ou du projet qui est projeté. Puis, à ce moment-là, c'est la
décision finale pour la modification en respect des orientations
gouvernementales. Bref, c'est pour que tout projet, toute demande, que ce soit
un organisme ou autre, respecte les orientations gouvernementales à ce
moment-ci.
Mme Dufour : Je
vous remercie beaucoup.
Mme
Laforest : Merci.
Le Président (M.
Schneeberger) : Est-ce qu'il y a d'autres questions? Non? Alors, nous
allons le mettre aux voix. Est-ce que l'article 129 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Schneeberger) : Adopté. Nous en sommes maintenant au bloc O-25,
article n° 5.
Mme
Laforest : Alors, ici, c'est un peu la même chose, M. le Président,
pour les projets qui sont projetés, qu'ils respectent les orientations
gouvernementales. Et ici on parle... on vient insérer maintenant les projets
qui touchent les établissements publics au niveau des services de santé et des
services sociaux.
Alors,
l'article 5 : L'article 2 de cette loi est modifié par l'ajout,
à la fin, de l'alinéa suivant :
«Aux fins de la présente loi, un établissement
public au sens de la Loi sur les services de santé et les services sociaux
(chapitre S-4.2) est assimilé à un mandataire de
l'État.»
Alors, ici,
c'estencore une fois pour permettre aux organismes du réseau de la santé de suivre
la même procédure relativement aux interventions gouvernementales pour
qu'il y ait une obligation du respect au niveau des orientations
gouvernementales, pour qu'il y ait une cohérence sur le territoire avec le
gouvernement et clarifier les statuts... le statut pour les futures
interventions dans chaque région. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Est-ce qu'il y a des questions sur l'amendement ou sur l'article?
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Ah!
c'est le prochain. Excusez-moi. C'est parce que j'ai reçu une feuille
d'amendement. C'est pour l'article...
Mme Laforest : Non, ce n'est pas
pour maintenant.
Le Président (M. Schneeberger) : Excusez-moi,
je vous ai induits en erreur, il n'y a pas... il n'y a pas d'amendement sur cet
article. C'est bon.
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) :
Oui, c'est bon. Alors, non, il n'y a pas de...
M. Grandmont : Moi, j'aurais une
question.
Le Président (M. Schneeberger) :
Question? Député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui, une question
adressée à la ministre, là, de compréhension, en fait. Cet article-là, dans le
fond, vient dire : Bien, le ministère de la Santé et Services sociaux va
devoir respecter, en quelque porte, la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme.
C'est un peu ça qu'on vient inscrire avec l'article 5 et son amendement,
en fait?
Mme Laforest : Oui, tout à fait,
parce que, dans la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, on n'avait pas inclus les projets, par exemple, avec le ministère
de la Santé et des Services sociaux. Donc, on fait l'ajout pour les
projets, considérant qu'il y a des nouveaux projets, dans certaines régions,
pour certains hôpitaux. Donc, on vient juste l'insérer. Je ne sais pas pourquoi
ça n'avait pas été ajouté, là, dans cette loi-là.
M.
Grandmont : Bien oui, ça semble... ça semble plutôt logique de
les ajouter aussi, surtout si c'est un oubli. Est-ce qu'il y a des
ministères qui ne sont pas assujettis à la même... au même type de...
Mme Laforest : Ils sont tous
obligatoirement assujettis.
M. Grandmont : Donc, le ministère
des Transports aussi?
Mme Laforest : Oui. Oh oui!
M. Grandmont : Oui?
Mme Laforest : Oui.
M.
Grandmont : Puis, pour le ministère des Transports, est-ce que
c'est pour ses actifs, là, sous forme d'immeubles ou ça comprend aussi les autoroutes, les routes
appartenant au ministère des Transports... au ministère des Transports,
oui?
Mme Laforest : Tout au complet.
M. Grandmont : Tout au complet?
Mme Laforest : Oui. C'est tout?
C'est tous les projets?
Une voix : ...
Mme Laforest : Est-ce que c'est tous
les projets?
Une voix : ...
Mme Laforest :
Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Bien...
Oui, juste consentement... consentement pour...
M. Grandmont : Consentement.
Le Président (M. Schneeberger) : Juste
vous nommer et votre... titre, pardon.
Une voix : ...
M. Grandmont : Non, je pense, vous
le laissez là.
M. Dumont (Luc) : Merci. Merci. Luc
Dumont, avocat à la Direction des affaires juridiques du ministère des Affaires
municipales.
En fait, si
on se réfère, dans le fond, à ce qui était... on a touché à l'article... dans
le fond, à l'article qu'on vient d'adopter,
129, c'est qu'il y a certaines interventions de l'État, dont celles qui sont
faites par le ministère des Transports, qui sont assujetties à la
procédure régulière, c'est-à-dire de conformité au schéma, auquel cas, si ce
n'est pas... si la MRC juge que ce n'est pas conforme, bien, elle va faire son
avis de non-conformité. En fait, ça... on... cette... ces dispositions-là
visent notamment aussi toute intervention au sol, ce qui est notamment des
routes, des autoroutes. Par contre, si ce n'est pas conforme à... si ce n'est
pas conforme au schéma, bien, la MRC va le signifier dans son avis, et ensuite
le gouvernement va demander de faire une modification au schéma d'aménagement,
comme ça fonctionne actuellement. Par contre, maintenant, avec la mention qui
est amenée, si ce n'est pas conforme au... si ce n'est pas conforme au schéma, le... et si, de l'avis du
ministère des Transports, par exemple, ce n'est pas conforme aux
orientations gouvernementales, ils vont devoir le justifier.
Mme Laforest : C'est très bien.
M.
Grandmont : ...revient aux municipalités ou aux MRC de
s'assurer que c'est conforme avec leur schéma.
M. Dumont (Luc) : C'est comme ça que
ça fonctionne depuis plusieurs années, là.
M. Grandmont : Depuis plusieurs
années, O.K. Donc... Mais est-ce que vous comprenez un peu le fond de ma
réflexion, là, par rapport à ça? Tu sais, je... on a souvent argumenté sur le
fait que l'ajout d'infrastructures routières,
particulièrement autoroutières, augmente potentiellement l'étalement urbain
puis on veut évidemment contrer ça le
plus possible. Sans dire qu'il ne faut plus construire d'autoroutes, là, ce
qu'on veut, c'est s'assurer qu'on n'induit pas des nouveaux comportements puis des nouvelles façons d'occuper le
territoire. Ça fait que j'essayais de voir si c'est à travers ce
mécanisme-là qu'on a une certaine vue d'ensemble. Je comprends que non parce
que ça relève... à la fois, ça relève de la
municipalité. Puis, d'autre part, bien, j'ai l'impression qu'on est sur
l'évaluation au schéma à un jour J, ce qui fait qu'on est dans une espèce d'évaluation au fil de l'eau. Donc, on
n'est pas dans la réflexion sur ce qu'une infrastructure peut générer
comme future pression sur l'occupation du territoire, là. C'est plus de la
compréhension, là, qu'une intervention directement, parce que je n'ai pas de
proposition de modification. Je voulais juste bien comprendre, là, le...
l'article puis son amendement.
• (12 h 20) •
Mme Laforest : Bien, en fait, on a
notre projet de loi. Concrètement et très simplement, il y a le projet de loi. Après ça, il y a le plan de mise en oeuvre
qu'on a parlé la dernière fois que vous étiez avec nous. Puis il y a les
OGAT, les orientations gouvernementales. Ça fait que
vous voyez, là, que c'est indissociable. Donc, s'il y a un nouveau projet en transport,
donc, il y a le projet de loi adopté, plan de mise en oeuvre, OGAT. Il faut que
ça s'imbrique et il faut que ce soit accepté à l'intérieur des orientations
gouvernementales, tout projet.
M. Grandmont : Parfait. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : ...député
de Taschereau?
M. Grandmont : Oui, merci beaucoup.
Le Président (M. Schneeberger) : C'est
bon? Alors, s'il n'y a pas d'autre... D'autres questions? Oui, députée de Mille-Îles.
Mme
Dufour : Donc là, ce que je comprends avec cet
amendement-là, dans le fond, l'établissement des services de santé et
services sociaux serait aussi exempté dorénavant d'obtenir un permis en vertu
d'un règlement de contrôle intérimaire, parce que... parce que, juste
précédemment, on dit : «Notamment, le gouvernement, ses ministres et les
mandataires de l'État ne sont pas
tenus d'obtenir un permis ou un certificat exigé en vertu d'un règlement de
contrôle intérimaire.»
Donc, au préalable, avant cet amendement-là,
ils, les établissements de santé, l'auraient été, tenus d'obtenir un permis ou
un certificat, et maintenant ils ne le seront plus, c'est ce que je comprends?
Mme Laforest : Exactement.
Mme Dufour : O.K.
Donc, on les... on leur donne... c'est-à-dire, on... ils doivent se conformer,
d'une certaine façon, sur quelque chose de supplémentaire, mais il y en
a une autre qu'ils auront en moins, qui est...
Mme Laforest : Mais en... Peut-être pas
en moins.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Ils vont avoir en
plus, parce que, s'il y a un projet, par exemple, avec un nouvel hôpital,
évidemment, parfois les projets sont... ne sont pas conformes aux orientations
gouvernementales, et là il y a une discussion avec les MRC, la ville, et
parfois le projet est retardé. Donc, c'est sûr qu'il y a... comme mon collègue
le mentionnait, il y a 44 ans,
peut-être que nos hôpitaux n'étaient pas assez vétustes ou avaient moins besoin
de rénovation... ou de construire de
nouveaux hôpitaux. Donc là, c'est important de le mentionner qu'on a besoin de
nouveaux hôpitaux, on a besoin de
nouveaux établissements de santé. Donc, à ce moment-ci, c'est sûr qu'il faut
accepter les projets, mais il faut
que ce soit toujours conforme aux orientations gouvernementales. Donc, il y a
un respect obligatoire à ce niveau-là.
Mme Dufour : Mais un établissement
public, c'est bien plus qu'un... tu sais, dans les... un établissement public
de services de santé, ça peut être bien plus qu'un hôpital et ça peut être
quelque chose de beaucoup plus petit, qui peut peut-être respecter les
orientations gouvernementales mais ne pas se conformer au règlement de contrôle
intérimaire, nécessairement. Donc là, de...
là, ce que je comprends, c'est qu'il pourrait... il n'aurait pas besoin
d'obtenir un permis, donc il pourrait
s'implanter même s'il ne respecte pas le règlement de contrôle intérimaire
d'une municipalité, par exemple en
vertu de coupes de boisés, par exemple. Ça respecterait l'orientation
gouvernementale, mais il ne respecterait pas les... le règlement de la
municipalité et pourrait s'implanter même si ce n'était pas le souhait de la
municipalité.
Mme
Laforest : Bien, en fait, je vais vous donner un exemple.
Puis, sans nommer d'endroit, de municipalité, ni de région, il y a
parfois des projets qui arrivent dans des municipalités, c'est des projets
vraiment essentiels, et le projet ne peut pas être ici, là, là, là, le projet
ne peut pas être nulle part. Donc, c'est sûr que, quand il y a un besoin, pour
la population, d'un service de santé, il
faut voir qu'il faut quand même avancer les projets pour respecter les demandes
au niveau de la santé des citoyens. Ça fait
que c'est pour ça qu'on ajoute cet article-là. On ajoute les services de santé
parce qu'en fait c'est eux qui n'étaient pas
inclus dans la Loi sur l'aménagement
et l'urbanisme, mais, oui, vous avez
raison.
Mme
Dufour : Bien, c'est ça, je pense que c'est un gain qui
respecte dorénavant les orientations gouvernementales, mais c'est... on en perd un peu pour les
municipalités, qui pourraient se ramasser avec des organismes de santé...
des... c'est ça, des établissements de santé
qui s'implantent à des places qui ne sont pas souhaitées. Donc, je tenais à le
souligner.
Mme Laforest : C'est bon. Merci.
Mme Dufour : Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
D'autres questions? Alors, s'il n'y a pas d'autre question, est-ce que
l'article n° 5 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors là, nous en sommes maintenant au bloc 8, le préambule, avec trois
articles, dont l'article n° 1. Il y a un amendement,
je pense.
Mme Laforest : L'article 1?
Le Président (M. Schneeberger) : Le
bloc... C'est parce que c'est le sujet... sujet 8, le préambule, le...
oui, le... l'ordre O-26. Par contre, on change de sujet.
Des voix : ...
Mme Laforest : On est là? C'est ça?
O.K.
Le Président
(M. Schneeberger) : À moins que vous voulez faire autre chose, mais là
il faut me le mentionner.
Mme Laforest : Non, non. Bien, vous
êtes tous d'accord? Est-ce que mes collègues sont d'accord?
Une voix : ...
Mme Laforest : Pardon?
M. Grandmont : On
est sur l'article 1?
Mme Laforest : Oui.
M. Grandmont : Parfait.
Le Président (M. Schneeberger) :
Parfait.
Mme Laforest : Alors,
l'article 1 : La Loi sur l'aménagement et l'urbanisme (chapitre A-19.1)
est modifiée par l'insertion, après le titre, du préambule suivant :
«Considérant que le territoire du Québec est
unique et diversifié;
«Considérant que ce territoire est une source
d'attachement, de fierté et d'identité pour tous ses habitants;
«Considérant que la richesse de ce territoire
est inestimable et qu'il importe de le protéger et de le mettre en valeur au
bénéfice des générations actuelles et futures;
«Considérant que l'aménagement et l'urbanisme
sont essentiels à une utilisation durable du territoire et qu'ils concourent à
la création [du] milieu de vie de qualité, à la protection des milieux naturels
et du territoire agricole, au développement de communautés dynamiques et
authentiques et à la lutte contre les changements climatiques;
«Considérant qu'il importe d'assurer la
concertation entre les acteurs et la cohérence des décisions en matière
d'aménagement et d'urbanisme;
«Considérant qu'il incombe à l'État de définir
les orientations devant guider la planification territoriale et de s'assurer
que ses interventions contribuent à un aménagement durable du territoire;
«Considérant
qu'il revient aux élus municipaux de prendre des décisions en matière
d'aménagement et d'urbanisme dans le respect de ces orientations et
tenant compte de l'intérêt collectif et des particularités territoriales;»
Donc,
l'article 1 du premier... de ce projet de loi introduit la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, et c'est le préambule.
Avec l'amendement, on a juste ajouté... À
l'article 1, on remplace le troisième alinéa du préambule de la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme, proposé par l'article 1 du projet de loi,
par le suivant :
«Considérant que ce territoire est à la fois une
richesse inestimable et une ressource limitée et qu'il importe de le protéger
et de le mettre en valeur au bénéfice des générations actuelles et futures;».
Ici, on vient
affirmer les raisons qui poussent le législateur à édicter une loi sur
l'aménagement et l'urbanisme. Bref,
on vient affirmer les fondements et les finalités de cette loi sur
l'aménagement du territoire pour être en cohérence avec la politique
nationale d'aménagement et de l'architecture. Alors, cette loi, avec cet
amendement, est beaucoup plus affirmative, elle a bien sa raison d'être. Voilà,
merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
pour vos explications. Est-ce qu'il y a des questions sur l'article ou
l'amendement?
M. Grandmont : ...amendement, en fait.
Le Président (M. Schneeberger) : Vous
avez un amendement à déposer?
M. Grandmont : Oui. Il est déjà
rendu.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Alors, bon, il est déposé.
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : O.K.
Parfait. Moi, je propose qu'on puisse...
Mme Laforest : Oui. Est-ce qu'on l'a
reçu?
Le Président (M. Schneeberger) :
Non, il va être... il va être distribué.
M. Grandmont : Il semble qu'il y a
des problèmes de... techniques.
Le Président (M. Schneeberger) : C'est
la technique. Mais, en attendant de l'avoir, peut-être qu'on peut... s'il y a
des questions de l'amendement que la ministre a déposé...
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : ...sur
l'amendement de la ministre que... Oui. Est-ce qu'on peut le mettre aux voix,
l'amendement? Il y a des questions là-dessus?
Une voix : ...
Le
Président (M. Schneeberger) : C'est ça. Puis, après ça, on va adopter
l'amendement. Par contre, on va... on va attendre pour adopter l'article amendé
étant donné que vous avez un amendement qui s'en vient. Alors, est-ce que
l'amendement est adopté?
Une voix : ...
Le Président (M.
Schneeberger) : Comment?
Une voix :
...
Le Président (M.
Schneeberger) : O.K. Vous avez... Vous avez des questions?
Une voix : ...
Le Président (M.
Schneeberger) : O.K. Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : ...bon,
merci. Donc, je voulais simplement souligner que je trouve très intéressant et
pertinent le changement que... qui est proposé, là, dans le libellé du
troisième alinéa. De dire que ce n'est pas la... que le territoire est une richesse et non pas que c'est la richesse du
territoire qui est inestimable, ça fait vraiment une différence dans
la... dans la perception aussi. Et de dire que c'est une ressource limitée, ça,
c'est un grand ajout. Je pense que c'était demandé par certains groupes,
d'ailleurs. Donc, je le souligne. Merci beaucoup.
Le Président (M.
Schneeberger) : Parfait. C'est bon. Oui, député de Taschereau.
M. Grandmont :
Oui, merci beaucoup, M. le
Président. Bien, effectivement, moi, je vais y aller pour une partie de ce que j'aurais dit tout à l'heure sur
l'amendement, là, mais je trouve déjà que le préambule qui est proposé est
intéressant, là, je pense que ça vient bien
cadrer, là, le projet de loi. Évidemment, on aura quelques ajouts à proposer
tout à l'heure, mais, sur l'amendement, je pense aussi, comme ma
collègue, là, des Mille-Îles, que c'est bien de considérer que c'est une
richesse qui est inestimable, une ressource limitée. Et j'aurais... j'aurais
ajouté... j'aurais ajouté «dont l'altération est souvent irrémédiable». Donc,
je ferais une proposition de sous-amendement sur l'amendement de la ministre.
Une voix : ...
• (12 h 30) •
M. Grandmont :
Bien, c'est ça, effectivement. Tu
sais, je suis très d'accord avec la proposition d'amendement qui est déposée pour l'instant, là, le territoire est
une richesse inestimable, une ressource limitée, important de le
protéger, de le mettre en valeur au bénéfice des générations futures et
actuelles. La proposition de sous-amendement que je propose, en fait, vient souligner que cette richesse-là, quand elle est
perdue, c'est souvent de façon irrémédiable, c'est-à-dire qu'à partir du
moment où on a, par exemple, imperméabilisé une terre agricole pour faire du
développement, par exemple, bien, ces... ce
milieu-là n'est pas récupérable. Quand on a perdu un milieu humide parce qu'on
a développé, on a construit une
route, on a fait un «power center», peu importe, quand on a développé, on a
perdu irrémédiablement ce milieu humide là. Oui, il y a des mesures de
compensation possibles, etc., mais il reste quand même que le milieu à l'état
naturel, on l'a perdu. De la même façon aussi où un boisé qui serait coupé,
bien, il est malheureusement perdu d'une
manière irrémédiable. Donc, c'est un ajout que je propose à l'amendement de la
ministre puisque, dans le fond, dans
la proposition que je voulais faire tout à l'heure, là, il était comme inclus,
en fait, il venait joindre un peu l'amendement qui est proposé par la
ministre. Ce serait d'ajouter, dans le fond, après «ressources limitées», ce
serait d'ajouter «dont l'altération est souvent irrémédiable et qu'il importe
de [protéger le] et [...] le mettre en valeur».
Mme Laforest :
...parce qu'il ne faut pas non
plus qu'«altération [...] irrémédiable» empêche... On va discuter ici avec l'équipe : Est-ce que ça empêcherait,
par exemple, un nouveau projet qu'on a... qu'on veut aller de l'avant avec
ce projet-là? S'il y a une altération au
niveau du territoire, est-ce que ça empêcherait tout nouveau projet? On va
vérifier puis, sinon, on va essayer
de trouver un terme propice pour votre demande. Merci. On va suspendre, par
exemple, M. le Président.
Le Président (M.
Schneeberger) : Oui, vous allez suspendre. Par contre, moi, je veux
juste vérifier... Député de Taschereau. Député de Taschereau.
M.
Grandmont : ...
Le
Président (M. Schneeberger) :
Je veux juste vérifier, parce que, juste avant, vous avez dit que vous
aviez un amendement à déposer.
M.
Grandmont : Oui.
Le Président (M.
Schneeberger) : Ça, c'est autre chose?
M. Grandmont : C'est autre chose.
Le
Président (M. Schneeberger) : Ce n'est pas ce que vous venez de
parler, là?
M.
Grandmont : Exact.
Le Président (M.
Schneeberger) : Parfait. Alors, nous allons suspendre quelques
instants.
(Suspension de la séance à
12 h 32)
(Reprise à 12 h 54)
Le Président (M.
Schneeberger) : Alors, nous reprenons les travaux. Alors, juste
question de procédure, étant donné qu'il reste cinq minutes, et j'ai été mis au
courant des amendements qui vont être déposés, alors je propose d'adopter
l'amendement déposé par la ministre, ensuite le député de Taschereau déposera
son amendement. Ça va comme ça?
Une voix : ...
Le Président (M.
Schneeberger) : On ne parle pas du sous-amendement, on parle de
l'amendement, on parle de l'adoption de l'amendement de l'article déposé...
oui, l'article 1, l'amendement déposé par la ministre.
M.
Grandmont : ...son amendement?
Le Président (M.
Schneeberger) : Parfait.
M.
Grandmont : Est-ce qu'elle... Ah! je vais l'écouter. C'est correct.
Le Président (M.
Schneeberger) : Alors, est-ce que l'amendement déposé par la ministre
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) :
Adopté. Parfait.
M. Grandmont : J'aimerais, question de
compréhension, savoir si l'amendement de Mme la ministre a été modifié.
Le Président (M.
Schneeberger) : C'est l'amendement original qui a été déposé.
M. Grandmont :
O.K., l'amendement original. D'accord.
Le Président (M.
Schneeberger) : Oui. Alors, c'est adopté? Adopté. Parfait. Alors là,
nous poursuivons la discussion sur
l'article 1 amendé. Est-ce qu'il y a d'autres... Député de Taschereau, je
sais que vous avez un amendement à déposer.
M.
Grandmont : Je vais en faire la lecture d'abord, puis après, bon, on
pourra discuter de la façon dont ce sera traité.
Le Président (M.
Schneeberger) : On va faire la lecture, ensuite on va le distribuer,
puis, compte tenu de l'heure, je vais suspendre pour l'heure du midi.
M.
Grandmont : Parfait. Donc, voici. On propose un amendement, en fait,
là, qui vient modifier l'article 1 tel qu'amendé... Je veux m'assurer
que... Oui. O.K. :
«Considérant que le
territoire du Québec est unique et diversifié et constitue le patrimoine commun
de l'ensemble des Québécoises et des Québécois;
«Considérant que ce
territoire est une source d'attachement, de fierté et d'identité pour tous ses
habitants;
«Considérant que ce
territoire est depuis des millénaires un lieu de vie, de rencontres et
d'échanges entre les peuples autochtones;
«Considérant
que la richesse de ce territoire est inestimable, qu'il constitue une ressource
limitée dont l'altération est souvent irrémédiable et qu'il importe de
le protéger et de le mettre en valeur au bénéfice des générations actuelles et
futures;
«Considérant que
l'aménagement et l'urbanisme sont essentiels à une utilisation durable du
territoire et qu'ils doivent concourir à la
création de milieux de vie de qualité, à la protection des milieux naturels et
du territoire agricole, au développement de communautés dynamiques et
authentiques et à la lutte contre les changements climatiques;
«Considérant
que l'aménagement du territoire est une responsabilité partagée entre le
gouvernement du Québec et les instances municipales et qu'il importe
d'assurer la concertation entre les acteurs et la cohérence des décisions en
matière d'aménagement et d'urbanisme;
«Considérant
qu'il incombe à l'État de définir les orientations devant guider la
planification territoriale et de s'assurer que ses interventions contribuent à
un aménagement durable du territoire;
«Considérant qu'il
revient aux instances municipales de prendre des décisions en matière
d'aménagement et d'urbanisme dans le respect
de ces orientations, en faisant primer l'intérêt collectif sur les intérêts
particuliers et en tenant compte des particularités territoriales;».
Alors, comme je le
disais, on apprécie le préambule qui avait été proposé puis amendé pour venir
cadrer la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme. C'est quelque chose
d'important, c'est un ajout important à la loi. Toutefois, selon nous, les mots qui étaient choisis restaient
un peu trop diplomates et passaient à côté de ce qui justifie un
changement d'approche et de culture :
la nature collective des enjeux associés au territoire, le caractère
irrémédiable de sa transformation, le
fait qu'il s'agisse d'une ressource limitée, la nécessité d'en assurer une
gestion économe, notamment.
On s'appuie
évidemment, pour notre proposition d'amendement, de formulations, là, qui ont
été apportées lors des auditions, notamment par l'Alliance Ariane qui a
formulé, là, dans sa déclaration de 2015, des principes sur lesquels devait se
baser ce préambule-là, donc, dès la fondation de cette alliance, dont l'objet
est d'obtenir une loi sur l'aménagement et
l'urbanisme qui soit modifiée, qui soit adaptée au contexte de 2023, dans un
contexte de changements climatiques, dans un contexte d'étalement urbain
qui est galopant, malheureusement, au Québec et qui est devenu l'enjeu
environnemental numéro un.
On
s'appuie aussi sur des propositions qui ont été formulées par l'organisation
Vivre en ville, qui est hautement
spécialisée, là, sur les enjeux d'aménagement, c'est probablement le coeur de
leur mission. Leur regard qu'ils portent
sur les enjeux environnementaux, évidemment, est beaucoup plus large, mais
c'est ce qui est à la base, probablement, même de la fondation de cette organisation-là voilà plusieurs
années, dans les années 90. Donc, on réfère notamment aux
pages 13 et 14 de leur mémoire.
On se réfère aussi,
pour cette proposition d'amendement, à l'Ordre des urbanistes, qui propose
également de modifier un préambule afin de reconnaître que le territoire du
Québec est partagé avec les nations autochtones. C'est un élément qui avait été
amené pas tant que ça, pas si souvent que ça dans les auditions, mais qui nous
apparaît tout à fait important d'inscrire dans le préambule de cette loi fort
importante. Quand il est question du territoire, c'est clair qu'il faut avoir l'humilité de reconnaître que ces
nations étaient là bien avant nous, qu'elles occupent toujours le
territoire, qu'elles sont une composante
essentielle de ce territoire avec lequel nous avons à discuter d'égal à égal.
Et donc c'était à la page 16 de leur mémoire.
Donc,
sans trop m'étendre, et on pourra discuter, après ça, là, de chacun des
morceaux de cet amendement-là pour être
capables d'en extirper, d'en extraire toute la moelle positive que nous
pourrons ajouter à ce projet de loi important.
Le Président (M.
Schneeberger) : Par contre, je voulais juste vous préciser que vous
n'avez pas nommé la commande de l'article, c'est-à-dire les trois premières
lignes. Alors, je peux le lire à votre place. Alors, c'est : Modifier
l'article 1 du projet de loi...
M.
Grandmont : Ah! excusez-moi.
Le Président (M. Schneeberger) : ...par
le remplacement du premier, deuxième, quatrième, cinquième, sixième et
septième alinéa par les alinéas suivants. Voilà.
M.
Grandmont : Mon oubli. Merci, M. le Président.
Le Président (M.
Schneeberger) : À cette heure-ci, je vais suspendre les travaux. Nous
reprenons à 14 heures, et puis ça va donner le temps à la ministre et son
personnel de prendre connaissance de l'amendement.
(Suspension de la séance à
13 heures)
(Reprise à 14 h 04)
Le Président (M.
Schneeberger) : Alors, bon après-midi à tous. Alors, la Commission de
l'aménagement du territoire reprend ses travaux.
Nous poursuivons
l'étude détaillée du projet de loi n° 16, Loi modifiant la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme et d'autres dispositions.
Alors, j'ai écouté
vos discussions, et ce qu'on me dit, c'est qu'il y aurait consentement pour
suspendre l'amendement de l'article 1 et l'article 1 lui-même,
l'article 3 et l'article 2, et qu'on irait sur le sujet... le
bloc 9, sur les mesures diverses, c'est bien ça?
Une voix :
Oui.
Le Président (M.
Schneeberger) : Alors, il y a consentement pour la suspension de ces
articles?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, Mme la ministre, alors nous en sommes sur le sujet Mesures
diverses, bloc 9, le O-27, l'article 68.
Mme Laforest :
Oui. L'article 68 : La
section II du chapitre II.1 du titre I de cette loi, comprenant
les articles 79.20 et 79.21, est abrogée.
Alors, ici,
l'article 68 du projet de loi abrogerait les articles 79.20 et 79.21
de la loi, qui permet à une MRC d'adopter un plan de développement de
territoire, un document de planification économique. Alors, ici, on vient
abroger des dispositions qui sont devenues inutiles avec le nouveau projet de
loi LAU. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
pour les précisions. Questions, commentaires? Ça va? Alors, est-ce que l'article 68
est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Schneeberger) : Adopté. L'article... bloc O-28, l'article 154.
Bien là, je vois qu'il y a comme 154 à 156. Est-ce que vous les traitez en bloc
ou c'est séparé? Alors, l'article 154.
Mme
Laforest : Bien, en fait, c'est toutes les mesures diverses, M. le
Président, de 154 à 187.
Le Président (M.
Schneeberger) : Oui, alors, allez-y, c'est un à la fois, là. Parce que
moi, dans ma description, c'était 154 à 156, mais, dans le fond, c'est qu'on
procède article par article, là.
Mme
Laforest : C'est toutes les mesures diverses, oui. Alors,
l'article 154 : Les articles 220.1 à 220.4 de l'annexe C de
cette charte sont remplacés par le suivant :
«220.1. La ville peut
demander la constitution d'un organisme à but non lucratif destiné à développer
et à gérer, sur le territoire de la ville,
le stationnement ainsi qu'un réseau de bornes de recharge pour les véhicules
électriques.
«Cet organisme peut également exercer toute
compétence, à l'exception d'une compétence de nature réglementaire :
«1° que le conseil de
la ville lui délègue parmi celles visées à la sous-section 9 de la
section II du chapitre III de la présente charte;
«2° que le conseil de
la ville ou le conseil d'agglomération lui délègue afin de favoriser la
mobilité, dont la mobilité durable ou partagée;
«3° que le conseil de
la ville lui délègue parmi les pouvoirs qui sont délégués à la ville par la Loi
concernant le transport rémunéré de personnes par automobile
(chapitre T-11.2).
«Une municipalité
reconstituée de l'agglomération de Montréal peut conclure avec cet organisme
une entente visant à lui confier l'exercice
de toute compétence prévue au premier ou au deuxième alinéa, avec les
adaptations nécessaires.
«L'organisme peut se
livrer à des activités commerciales connexes aux fins mentionnées au premier
alinéa et aux paragraphes 1° et 2° du
deuxième alinéa. Il peut, à ces mêmes fins et à celles mentionnées au
paragraphe 3° du deuxième alinéa, accorder des subventions.
«Aux fins du
paragraphe 2° du deuxième alinéa, la résolution par laquelle le conseil
d'agglomération délègue l'une de ses
compétences doit être adoptée à la majorité des voix des membres qui
représentent la municipalité centrale et à la majorité de celles des
membres qui représentent les municipalités reconstituées.»
Alors, ici, nous
avons un amendement, M. le Président. J'aimerais le lire puis ensuite, si vous
êtes d'accord... Est-ce que je peux le lire?
O.K. L'article 154, article 220.1 de l'annexe C de la Charte de
la Ville de Montréal, métropole du Québec : Remplacer
l'article 154 du projet de loi par le suivant :
154. Les
articles 220.1 à 220.4 de l'annexe C de cette charte sont remplacés
par le suivant :
«220.1. La ville peut
demander la constitution d'un organisme à but non lucratif destiné à développer
et à gérer le stationnement ainsi qu'un réseau de bornes de recharge pour les
véhicules électriques.
«Cet
organisme peut également exercer toute compétence, à l'exception d'une
compétence de nature réglementaire, que la ville lui délègue :
«1° parmi celles
visées à la sous-section 9 de la section II du chapitre III de
la présente charte;
«2° afin
de favoriser la mobilité, dont la mobilité durable ou partagée, et ce, malgré
l'article 1 de la présente annexe;
«3° parmi
les pouvoirs qui sont délégués à la ville par la Loi concernant le transport
rémunéré [aux] personnes par automobile (chapitre T-11.2).
«Une municipalité
reconstituée de l'agglomération de Montréal peut conclure avec cet organisme
une entente visant à lui confier l'exercice
de toute compétence prévue au premier ou au deuxième alinéa, avec les
adaptations nécessaires.
«L'organisme peut se
livrer à des activités commerciales connexes aux fins mentionnées au premier
alinéa et aux paragraphes 1° et 2° du
deuxième alinéa. [Alors,] il peut, à ces mêmes fins et à celles mentionnées
au paragraphe 3° du deuxième alinéa, accorder des subventions.
«Aux fins du présent
article, la résolution par laquelle le conseil d'agglomération délègue l'une de
ses compétences doit être adoptée à la majorité des voix des membres qui
représentent la municipalité centrale et à la majorité de celles des membres
qui représentent les municipalités reconstituées.»
Donc, ici, on
veut aider, on veut assurer une meilleure efficience des actions de la ville de
Montréal en matière de mobilité
durable sur l'ensemble de son territoire. Et concrètement, la vision de la
ville en matière de mobilité durable, on veut
avoir une meilleure rétention de l'expertise en matière de mobilité à la ville
de Montréal. Alors, voilà. Merci, M. le Président.
• (14 h 10) •
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
pour vos explications. J'imagine qu'il y a sûrement des questions ou
commentaires. Députée de Mille-Îles.
Mme
Dufour : C'est quand même des gros changements par rapport
à l'article qu'on avait. Je ne sais pas si... Parce que je vous avoue
que j'essaie de me promener entre la Charte de la Ville de Montréal, ce qu'il y
avait dans le projet de loi puis cet amendement-là, ça commence à être
difficile de s'y retrouver entre les trois, là. Puis j'en prends connaissance.
Alors, on n'a pas fait de comparaison, je ne sais pas qu'est-ce qui a été
changé par rapport à ce qu'on avait déjà. Est-ce qu'on a comme une version, comment dire, de ce qui a été changé dans, tu
sais, ce qu'on avait dans notre... dans l'article 154 précédemment?
Parce qu'en fait je vais vous lire un élément dans les commentaires qu'il y
avait dans l'article 154, qui a attiré
mon attention, et je me demande si on corrige ça ou, en tout cas, si ça touche
ça ici, dans l'amendement. Comme je
vous dis, là, j'en prends connaissance à l'instant, puis c'est quand même assez
long, là, mais on disait que l'article 154 qu'on proposait
écarterait la possibilité de constituer un organisme en vertu du... en vertu de
l'actuel article 220.1 et permettrait d'élargir le mandat d'un organisme
visé à l'actuel article 220.4. Est-ce que ça, c'est changé, avec cet
amendement-là?
Le Président (M. Schneeberger) : ...oui,
vous nommer. Est-ce qu'il y a consentement pour une personne...
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, nommer... et votre titre.
M. Savoie
(Jocelyn) : Jocelyn Savoie, sous-ministre adjoint aux
politiques au ministère des Affaires
municipales et de l'Habitation. À cet égard-là, non, il n'y a pas de changement.
Je peux vous pointer les changements, là, par rapport à
l'article 154 d'origine. Le premier changement est dans le premier
paragraphe, là, la notion, là, sur le territoire de la ville. Si vous comparez,
vous allez voir qu'il est enlevé, puis je pourrai vous expliquer la raison, là,
bien entendu.
Après ça, on a reformulé les trois alinéas, le 1°,
2°, 3°, pour préciser, là, dans le fond, là, qu'il peut exercer toute compétence qui lui est déléguée. Puis vous
notez qu'on ne mentionne plus la notion de conseil, conseil d'agglo,
etc., on est venu dire «ville». L'idée, c'est pour simplifier la rédaction puis
permettre à la ville, en fonction de leur... du palier dans sa structure, qui
va être le palier compétent, de soumettre à ce conseil-là la décision qui lui
revient dans la gestion, là, des compétences déléguées à l'organisme en
question. Ça simplifie puis ça évite qu'on ait à déterminer exactement, là,
lequel des deux conseils a la compétence en fonction des changements qu'ils
vont apporter aujourd'hui ou plus tard dans leur façon d'organiser les choses à
Montréal. Le reste est inchangé.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va comme ça?
Mme
Dufour : O.K. Pouvez-vous expliquer ce que vous disiez sur
le territoire de la ville, pourquoi ça a été enlevé?
M. Savoie (Jocelyn) : C'est
justement parce que si on avait mis juste le territoire de la ville, donc ça
aurait couvert juste la ville de Montréal
puis pas l'ensemble de l'agglomération. Donc, en donnant «ville» au lieu de
préciser les conseils, bien là on permet d'englober l'ensemble de
l'agglomération. C'est la raison.
Mme Dufour : Donc, est-ce que ça
veut dire que la ville de Montréal pourrait créer un organisme qui ne serait
pas sur son territoire?
M. Savoie
(Jocelyn) : Si l'agglo avait à créer un organisme, elle le
créerait sur le territoire de l'agglo à titre d'agglo.
Mme Dufour : Mais là on ne précise
pas le territoire.
M. Savoie (Jocelyn) : Bien, le
territoire de l'agglo, c'est l'ensemble des villes reconstituées puis de la
ville de Montréal.
Mme Dufour : Je fais juste dire...
La ville peut demander la constitution d'un organisme à but non lucratif. Elle
pourrait le faire sur... à Longueil? Est-ce qu'elle pourrait faire...
M. Savoie
(Jocelyn) : Non, non, non, les villes n'ont pas d'habilitation
pour pouvoir sortir de leur territoire. Donc, supposons que c'était l'agglo qui devait créer quelque chose, elle le
créerait sur le territoire de l'agglo. Si c'était la ville de Montréal, il serait sur le territoire de la ville
de Montréal, mais ils ne peuvent pas aller dans une ville voisine,
effectivement.
Mme Dufour : O.K.
Le Président (M. Schneeberger) : D'autres
questions, Mme la députée de Mille-Îles?
Mme Dufour : Non,
ça me va.
Le
Président (M. Schneeberger) : Ça va? C'est bon? Alors, est-ce que l'amendement
de l'article 154 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Est-ce qu'il y a des questions sur l'article amendé? Non? Est-ce que l'article,
tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, article 155. Mme la ministre.
Mme
Laforest : Oui. L'article 155 : L'article 229
de l'annexe C de cette charte est modifié par le remplacement de «,
220 et 220.1» par «et 220».
L'article 229 de cette loi tel qu'il se
lirait :
«229. Un organisme constitué en vertu des
articles 218 et 220 — qu'on
ajoute — et
qui est propriétaire d'un immeuble est tenu
de payer à son égard toute taxe qui peut être exigée d'un propriétaire foncier
dans la ville, à l'exclusion de toute surtaxe imposable en raison du
montant de l'évaluation.»
Donc, ici,
c'est l'article 229 de l'annexe C de la Charte de la Ville de
Montréal qui prévoit que certains OBNL constitués par la ville sont
tenus de payer des taxes foncières. Ici, c'est important de noter que l'Agence
de mobilité durable qui est constituée, de l'annexe C, n'est pas
assujettie à l'obligation de payer des taxes foncières. Alors, voilà. Merci, M.
le Président.
Le
Président (M. Schneeberger) : Merci pour les explications. Questions,
commentaires? Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Est-ce qu'on peut
réexpliquer pourquoi on enlève le 220.1 à nouveau?
Mme Laforest : Oui, parce que c'est
un organisme de la ville qui paierait des taxes à la ville, donc c'est pour ça qu'il
faut l'abroger.
Mme Dufour : Mais là on a parlé...
l'agence...
Mme Laforest : Mobilité durable.
Mme Dufour : O.K., c'est l'Agence
mobilité durable.
Mme Laforest : Oui, c'est ça.
Mme Dufour : O.K., c'est parce que
j'avais cru comprendre autre chose, ça fait que je voulais m'assurer qu'on
parlait bien d'un organisme de la ville.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Dufour : Mais, excusez-moi, j'ai
juste une question. Parce qu'il y a des organismes... Moi, j'ai souvenir que
les organismes qui sont dans des bâtiments municipaux ont quand même
l'obligation de payer des taxes. Là, on
parle d'un organisme. Là, lui, cet organisme-là serait exempt de payer des
taxes. C'est ce que je comprends. Parce qu'en fait, c'est ça, des
organismes qui ne sont peut-être pas nécessairement des organismes de la ville,
mais qui, s'ils logent dans des bâtiments de la ville, doivent quand même payer
des taxes à la ville. On parle de taxes sur des bâtiments de la ville à la
ville.
Le Président (M. Schneeberger) :
M. Savoie.
M. Savoie
(Jocelyn) : En fait, la particularité, vous demandez pourquoi
c'était 220.1, la référence, c'est que 220.1 référait au Bureau du taxi
de la ville de Montréal, qui était assujetti à payer des taxes. Mais, comme le
Bureau du taxi est intégré dans la...
voyons, l'Agence de mobilité durable puis que l'Agence de mobilité durable,
elle, est exemptée, bien, on abroge
la disposition qui faisait que la portion qu'elle intègre était assujettie à
des taxes, ça fait qu'elle n'en paie pas.
Mme Dufour : Mais elle est exemptée
dans sa forme actuelle? Parce que, quand un organisme est exempté, il y a comme... en tout cas, il y a un processus,
là, pour autoriser son exemption. Puis, si on vient le mettre dans la
loi, ça va être exempté, peu importe si elle change de forme juridique, par
exemple?
M. Savoie (Jocelyn) : Je vous suis.
En fait, ce qu'il faut comprendre, c'est que, si l'AMD... Dans le fond, c'est
un organisme de la ville de Montréal, contrairement à un OBNL qui serait tiers
et qui... pas partie de la ville. Dans ce cas-ci, les
organismes de la ville ne sont pas normalement assujettis. Le Bureau du taxi
était assujetti parce qu'à l'époque il
n'était pas un organisme de la ville, en tout cas, il y a une longue histoire,
là, mais l'idée, c'est que les organismes OBNL qui sont des tiers, eux,
peuvent aller se chercher des exemptions, notamment, mais là c'est un tout autre processus, là, ce n'est pas celui... Ici, on
ne fait que... on ne fait que constituer l'AMD pour tenir compte du fait
qu'elle intègre le Bureau du taxi, puis que maintenant qu'il est intégré dans
ses activités courantes, bien, il n'y a pas lieu de garder en place une disposition qui assujettit un organisme qui n'existe
plus à une taxe qu'il n'a plus besoin de payer, là.
Mme Dufour : Non, ça, je le
comprends, mais admettons que l'AMD changeait de statut juridique, qu'il
devenait un OBNL distinct de la ville, est-ce qu'il serait soumis à payer des
taxes ou pas avec ce changement?
M. Savoie (Jocelyn) : Oui, là, il
faudrait modifier sa charte pour pouvoir...
Mme Dufour : La charte de AMD.
M. Savoie (Jocelyn) : ...de la ville
de Montréal pour pouvoir...
Mme Dufour : La Charte de la Ville
de Montréal.
M. Savoie (Jocelyn) : ...changer le
statut de l'AMD. Puis là, à ce moment-là, lors de cet exercice de législation
là, là, il y aurait... les questions seraient posées, le cas échéant.
Mme Dufour : Parfait. C'est clair.
Merci.
Le
Président (M. Schneeberger) : Ça va comme ça? Oui? D'autres questions? Est-ce
que l'article 155 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 156. Mme la ministre.
Mme
Laforest : Oui. L'article 274 de l'annexe C de
cette charte est modifié par la suppression de «et a pleine autorité sur
l'organisme visé à l'article 220.1».
Alors, ici, l'article 274 de cette loi tel
qu'il se lirait :
«274. La ville exerce tous les pouvoirs pouvant
être délégués à un organisme en vertu de l'article 212 de la Loi
concernant le transport rémunéré de personnes par automobile
(chapitre T-11.2).»
Alors, voilà. Merci, M. le Président.
Le
Président (M. Schneeberger) : Merci pour les explications. Questions,
commentaires? Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Est-ce qu'il s'agit des
taxis, ça? Dans le fond, aujourd'hui, ce qu'on vient dire : Il n'y a plus
pleine autorité sur un organisme qui n'existe plus. C'est ça?
Mme Laforest : C'est... exactement,
pour le Bureau de taxi de Montréal.
Mme Dufour : Parfait. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Alors, est-ce que l'article 156 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Section O-29, article 173.
• (14 h 20) •
Mme Laforest : L'article 173,
pour la Charte de la Ville de Laval : L'article 51b de la Loi des
cités et villes (Statuts refondus, 1964, chapitre 193), édicté pour la
Ville de Laval par l'article 12 de la Charte de la Ville de Laval (1965,
1re session, chapitre 89), est modifié par l'ajout, à la fin, des
alinéas suivants :
«Ces
règles[...], à l'égard d'un pouvoir du comité exécutif qui lui est accordé par
la loi et, dans la mesure permise par règlement du conseil, à l'égard
d'un pouvoir du conseil délégué au comité exécutif, prévoir la délégation d'un
tel pouvoir à tout fonctionnaire ou employé de la ville et fixer les conditions
et modalités d'exercice du pouvoir délégué.
«Ne peut toutefois être délégué le pouvoir
d'adopter un budget, un programme triennal d'immobilisations ou un document
prévu par la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme (chapitre A-19.1), la
Loi sur les cours municipales (chapitre C-72.01), la Loi sur les élections
et les référendums dans les municipalités (chapitre E-2.2) ou la Loi sur
[les organisations territoriales municipales] (chapitre O-9).»
Ici,
c'était une demande de la ville de Laval pour alléger les processus
décisionnels de la ville pour, évidemment, que les citoyens soient plus satisfaits. Alors, contrairement aux autres
villes, le comité exécutif de la ville de Laval peut déléguer très peu de pouvoirs aux fonctionnaires
de l'administration. Donc, ça entraîne une lourdeur significative dans
le processus décisionnel de la ville. Alors, par exemple,
on ne peut... on ne peut pas embaucher du personnel ou utiliser le logo de la ville. Alors, c'est pour certaines
demandes, là, que ma collègue est sûrement au courant, elle pourrait
même m'expliquer le bienfait de cet article. Alors, voilà. Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci,
Mme la ministre. Questions, commentaires? Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Je
vais définitivement faire un commentaire. Je vais revenir sur le fait qu'il y
avait un... La Charte de la Ville de Laval, il y a eu une demande, au moment où
j'étais au comité exécutif de la ville de Laval, pour revoir la charte de la
ville pour, justement, déléguer plus de pouvoirs aux fonctionnaires. Le genre
d'éléments que le comité exécutif devait statuer, des suspensions d'une journée
pour des moniteurs de camps qui n'ont pas fait leur formation obligatoire d'une
journée, et ça, on en passait, là, on en avait toute une liste, de décisions,
on approuvait ces suspensions-là. Et, pendant des années, je posais la
question : Est-ce qu'on peut se départir de ça? Ça n'a pas de bon sens, je
n'ai pas de valeur ajoutée, comme élue, à autoriser ça, qui est quelque chose
qui est purement opérationnel. Et donc on nous disait : Bien, on ne peut
pas, la charte doit être modifiée. Donc, en venant faire ce genre de changement
là, ça va donner effectivement plus de flexibilité, alléger un peu les comités
exécutifs et donner plus de pouvoirs aux fonctionnaires. Donc, c'est bien.
Par contre, j'ai
quand même une question, là. J'essaie de retrouver l'article 51b de la Loi
sur les cités et villes, qui est édicté ici puis je ne le trouve pas. Donc...
Une voix : ...
Mme Dufour : Non, mais j'aimerais ça qu'on me dise est-ce
que... est-ce que je regarde à la bonne place. Parce que j'étais vraiment dans la Loi sur les cités et
villes, et 51, ça me dit : «Abrogé.» Donc, je ne sais pas s'il est
ailleurs ou...
Une voix : ...
Mme
Dufour : Ah! c'est ça, hein?
J'ai entendu une réponse, c'était en 1964, 51b. Alors, pourquoi on y
réfère ici, dans l'article? J'aimerais bien comprendre.
Le Président (M.
Schneeberger) : Mme la ministre.
Mme Laforest :
...
Le Président (M.
Schneeberger) : Ah! alors, juste le consentement.
Une voix :
Oui, consentement.
Le Président (M.
Schneeberger) : Alors, juste vous nommer et... nom et votre titre.
M. Cantwell
(Philip) : Oui, merci. Je m'appelle Philip Cantwell. Je suis
avocat au ministère de la Justice.
La Charte de la Ville
de Laval est différente de plusieurs... plusieurs autres chartes, là, qui sont
plus... qui sont plus récentes, qui ont été intégrées dans le Recueil des lois
et règlements du Québec. En fait, la Charte de la Ville de Laval, c'est un
groupe, là, un ensemble de lois qui remontent à des... à des... sur
plusieurs... sur plusieurs décennies. Et il y a une technique qu'on utilisait,
il y a plusieurs années, qui consistait à adopter des articles de la Loi sur les cités et villes spécifiquement pour une
municipalité. Donc, l'article 51b de la loi... puis, en fait, c'est la Loi
des cités et villes, donc c'est l'ancien nom
de la Loi sur les cités et villes, cet article-là n'a jamais fait partie de la
Loi sur les cités et villes applicable à l'ensemble des municipalités.
L'article existait uniquement pour la ville de Laval, ce n'est pas intégré dans
les recueils. Donc, il faut aller fouiller dans les archives des lois, des lois
anciennes, pour mettre la main... mettre la main sur le texte, là. C'est toute
une... toute une opération, là, de recherche qu'il faut faire.
Mme Dufour : Quand
je parle de l'ancien maire Vaillancourt, vous voyez ce que je veux dire,
comment ça se passait, c'était un peu opaque, disons. Bien, écoutez, moi, je
n'ai aucun enjeu, là, dans le fond, je pense que, même, il faudra
éventuellement procéder avec la refonte de la Charte de la Ville de Laval, mais
c'est déjà un bon début de permettre la délégation.
Mme
Laforest : C'est bien que vous soyez ici, par exemple, pour... vous
allez pouvoir... non, mais c'est vrai, pouvoir dire que vous avez contribué à
améliorer cette situation.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
D'autres questions? Ça va? Alors, est-ce que l'article 173 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Schneeberger) : Adopté. Alors, bloc O-30...
Une voix : ...
Le
Président (M. Schneeberger) : Comment? O.K. Alors, le bloc O-30,
l'article 159.
Mme
Laforest : Oui. L'article 159 : L'article 168 de
l'annexe C de cette charte est remplacé par le suivant :
«168...»
Le Président (M.
Schneeberger) : Excusez-moi, on a... je vais demander une suspension
parce que je pense qu'il y a une problématique ou je ne sais pas trop, là.
Des voix : ...
Le Président (M.
Schneeberger) : O.K., un nouvel article que vous vouliez intégrer.
Des voix :
...
Le Président (M.
Schneeberger) : Alors, je vais demander une suspension, parce que, là,
il y a...
Mme
Laforest : Il y a un vote, hein?
Le Président (M.
Schneeberger) : Bien, c'est ça.
Je vais suspendre,
s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à
14 h 27)
(Reprise à 14 h 33)
Le Président (M.
Schneeberger) : Alors, nous reprenons la séance. Alors,
article 159, Mme la ministre.
Mme
Laforest : L'article 159 : L'article 168 de l'annexe C
de cette charte est remplacé par le suivant :
«168. Malgré l'article 118.2
de la Loi sur l'exercice de certaines compétences municipales dans certaines agglomérations (chapitre E-20.001), la ville
peut percevoir, des assureurs autorisés en vertu de la Loi sur les
assureurs (chapitre A-32.1) qui exercent en assurance contre l'incendie et
qui font affaire sur le territoire de l'agglomération de Québec, les 3/4 des montants que la ville a
dépensés pour la rémunération, les avantages sociaux et les autres
conditions de travail :
«1° de toute personne
affectée à la recherche du point d'origine, des causes probables et des
circonstances d'un incendie en application de la Loi sur la sécurité incendie
(chapitre S-3.4);
«2° du personnel
administratif affecté au soutien d'une personne visée au paragraphe 1°
pour la réalisation de ses fonctions.
«La ville établit par
règlement la proportion payable annuellement par ces assureurs, les règles de
perception et toutes autres modalités nécessaires pour l'application du présent
article.»
Alors, ici,
l'amendement qui est joint, je vais le lire tout de suite :
L'article 159,
article 168 de l'annexe C de la Charte de la Ville de Québec. À l'article 168 de l'Annexe C de
la Charte de la Ville de Québec, proposé par l'article 159 du
projet de loi, remplacer les paragraphes 1° et 2° du premier alinéa par
«de toute personne affectée à la recherche du
point d'origine, des causes probables et des circonstances d'un incendie en
application de la Loi sur la sécurité incendie (chapitre S-3.4)
ainsi que pour les services de soutien et les ressources matérielles qu'elle
met à la disposition d'une telle personne.»
Alors, ici,
l'amendement modifie l'article 168 de l'annexe C de la Charte de la Ville
de Québec qui est proposé pour inclure dans les dépenses visées par cet article
l'ensemble des services de soutien et des ressources matérielles mises à la
disposition des enquêteurs du Commissariat aux incendies de la Ville de Québec.
Alors, l'article
amendé se lirait ici : L'article 68 : «Malgré
l'article 118.2 de la Loi sur l'exercice de certaines compétences
municipales dans certaines agglomérations (chapitre E-20.001), la ville
peut percevoir, des assureurs autorisés en
vertu de la Loi sur les assurances (chapitre A-32.1) qui exercent en
assurance contre l'incendie et qui font affaire sur le territoire de l'agglomération de Québec, les 3/4 des
montants que la ville a dépensés pour la rémunération, les avantages sociaux et les autres conditions de
travail — et
c'est là qu'on ajoute — de
toute personne affectée à la recherche du
point d'origine, des causes probables et des circonstances d'un incendie en
application de la Loi sur la sécurité incendie (chapitre S-3.4)
ainsi que pour les services de soutien et les ressources matérielles qu'elle
met à la disposition d'une telle personne.
«La ville établit par
règlement la proportion payable annuellement par ces assureurs, les règles de
perception et toute autre modalité nécessaire pour l'application du présent
article.»
Ici, on vient assurer
le financement du Commissariat aux incendies de la Ville de Québec qui était
demandé depuis un bout. La ville de Québec pourrait se faire rembourser par les
compagnies d'assurances les trois quarts des dépenses de toute personne
affectée à la recherche du point d'origine, des causes probables et des
circonstances d'un incendie plutôt que celles relatives uniquement au
commissaire-enquêteur.
Alors, ici, par expérience du passé, je vais
laisser M. Savoie expliquer pourquoi la ville de Québec a besoin de cette
disposition avec l'article 159. Merci, M. le Président.
Le
Président (M. Schneeberger) : Merci pour vos explications. Cependant, je vais
suspendre quelques instants pour permettre la réception de l'amendement
parce que ça s'est fait pendant même que vous lisiez, alors pour en prendre
connaissance, et puis on va...
Mme Laforest : Est-ce que,
M. Savoie, vous pouvez expliquer, en attendant, pourquoi l'article, c'est
important, au moins? Après ça, on pourra le relire.
Une voix : ...
Mme Laforest : Bien, l'article va
prendre... l'amendement va prendre plus de sens, hein?
M. Savoie (Jocelyn) : Je peux vous
l'expliquer...
Le
Président (M. Schneeberger) : Oui. Monsieur... Bien, on va le laisser expliquer
puis, s'il y a besoin, on va... on va suspendre. Alors, M. Savoie.
M. Savoie (Jocelyn) : En fait,
l'amendement vise simplement à venir préciser qu'au lieu d'écrire «personnel administratif», qu'on parle maintenant de
l'ensemble des services de soutien, parce que, si on gardait le terme
«personnel administratif», on manquait une
bonne partie de leur personnel de soutien, là, du commissaire incendies. Donc,
l'amendement vient faire ça, puis on a donc regroupé, là, les deux alinéas.
Puis, à la
base, l'article vise à faire en sorte que ce soit l'ensemble des dépenses du
commissaire incendies qui puisse être
réclamées auprès des assureurs plutôt que juste les dépenses du commissaire
lui-même. Quand il y avait eu la première
rédaction, à l'époque, il y avait juste un commissaire, mais, avec le temps, la
ville a grossi, les responsabilités se sont
élargies, puis donc c'est de capter l'ensemble des dépenses, là, de... du
bureau, là, pour que ça puisse être... pardon, normalisé, là, au niveau
des opérations.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Est-ce que...
Mme Laforest : Montréal a déjà ces
dispositions, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
O.K. Est-ce que ça va? Est-ce que vous voulez une suspension ou...
Des voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 14 h 38)
(Reprise à 14 h 42)
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
nous reprenons la séance. Alors, je pense que, là, tout le monde a eu
l'amendement par écrit. Alors, est-ce qu'il y a des questions sur l'amendement?
Mme
Dufour : En fait, j'ai une question. Juste pour comprendre.
Parce que c'est quelque chose, évidemment, qu'il n'y avait pas à... sur la... dans la Charte de la Ville de Laval,
à ma connaissance, du moins. C'est ce que... ce qu'on vient... ce que l'article faisait déjà, là, dans
le fond, c'est que, si je comprends bien, c'est que les... la ville peut
percevoir des assureurs quand il y a un
incendie — l'assureur
du bâtiment incendié — les
trois quarts des montants que la ville a dépensés pour le travail de ses
pompiers, dans le fond, qui ont combattu l'incendie. Ce n'est pas ça? Bon, je
vois tout de suite, j'ai vraiment bien mal compris. Alors, est-ce qu'on peut
m'expliquer d'abord c'est quoi la nature de l'article? Parce que c'est ce que
je lis, là.
Le Président (M. Schneeberger) : M. Savoie.
M. Savoie
(Jocelyn) : (Interruption) Pardon. En fait, c'est l'ensemble
des dépenses du commissaire incendies qui sont perçues.
Mme Dufour : Et c'est... O.K. Et...
parce qu'on ne lit pas le mot «commissaire incendies» dans l'article, là.
M. Savoie
(Jocelyn) : Bien, c'est le... En fait, c'est le Commissariat
aux incendies, mais c'est le... c'est composé du commissaire et de ses
employés.
Mme Dufour : Mais là ce n'est
vraiment pas écrit «commissaire» du tout. Moi, ce que je lis, c'est «[Le]
travail de toute personne affectée à la recherche du point d'origine, des
causes probables et des circonstances d'un incendie...» Je comprends, ce n'est pas ceux qui
ont combattu l'incendie, mais c'est ceux qui participent à l'enquête
pour déterminer l'incendie. Est-ce que c'est de ça qu'on parle?
M. Savoie (Jocelyn) : Je vais vous
préciser les éléments. Dans le fond, là, le bureau, là, du Commissariat aux
incendies, ce qu'il fait, là, lui, il fait les enquêtes. Dans le fond, avant,
il y avait un commissaire-enquêteur à la ville.
Depuis 2016, c'est le commissariat qui poursuit les... la mission du
commissaire-enquêteur. Ce qu'ils font, c'est... ils procèdent aux enquêtes relatives à tout incendie, là, qui est
survenu sur le territoire. Ça fait que c'est ça, le commissaire. Donc,
dans le fond, les assureurs en bénéficient dans le sens où ils trouvent les
causes, et autres, des incendies, et autres, puis... quand il y a une partie,
là, qui est facturée aux assureurs.
Mme Dufour : Mais, si ce n'était pas
fait par le commissariat, ce serait assumé à 100 % par le... l'assureur?
Tu sais, dans le fond, ce que je comprends, c'est que...
M. Savoie (Jocelyn) : Bien, s'il n'y
avait pas d'enquête incendie...
Mme Dufour : L'assureur bénéficie du
travail qui est fait par le commissariat?
M. Savoie
(Jocelyn) : Bien, quand ils font les enquêtes sur les
incendies, effectivement. Supposons qu'il n'y avait pas de commissaire... disons qu'il n'y avait pas d'enquête par la
ville faite sur les différents sinistres, effectivement, un assureur
serait obligé de faire lui-même son... sa propre vérification pour aller
vérifier les causes, voir s'il doit... alors que, là, il va bénéficier du
rapport du commissaire à l'incendie. Puis, il y a un bénéfice, là, c'est clair.
Mme Dufour : O.K. Et pourquoi on
n'écrit pas «Commissariat aux incendies» directement comme ça? C'est... là,
c'est...
M. Savoie (Jocelyn) : Pourquoi pas
le mot?
Des voix : ...
M. Savoie (Jocelyn) : Il faudrait
que je voie les autres dispositions.
Mme Dufour : Dans le fond, s'il y a
un enquêteur du service de police, par exemple, qui était affecté, parce qu'il
aurait la suspicion que ce soit criminel, est-ce que ça, ça... ce serait
couvert?
Mme Laforest : Bien, M. le
Président, notre collègue M. François pourrait bien l'expliquer, si vous
êtes d'accord, M. Savoie?
M. Savoie (Jocelyn) : Il va pouvoir
donner le terme. Oui, tout à fait.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
c'est quoi? Maître...
Mme Laforest : Me François.
Le Président (M. Schneeberger) : Me
François. O.K. Alors, juste à vous nommer et aussi nommer votre titre. J'ai le
consentement? Oui?
Mme Dufour : Oui, consentement.
M.
Nadeau-Labrecque (François) : Merci, M. le Président. Alors, François
Nadeau-Labrecque, je suis avocat au
ministère de la Justice. Alors, le... la rédaction, en fait, ne réfère pas
spécifiquement au Commissariat aux incendies de la Ville de Québec. Le
commissariat, c'est une constitution, en fait, de la ville, donc c'est la ville
qui décide d'avoir une unité administrative qui s'appelle comme ça.
Mme Dufour : O.K. O.K. Je comprends.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Ce
qui est visé dans la disposition, c'est vraiment le travail d'enquête qui se
fait par les personnes qui sont responsables de faire ces enquêtes-là en vertu
de la Loi sur la sécurité incendie. Essentiellement, ce sont des enquêteurs du
service de sécurité incendie, parce que, quand on regarde la Loi sur la
sécurité incendie, c'est le service de sécurité incendie qui est responsable de
faire ces enquêtes-là. Il y a aussi le commissaire-enquêteur, mais, dans le cas
de la ville de Québec, il n'y en a plus depuis 2016.
Mme Dufour : Mais, si c'est
quelqu'un du service de police était impliqué dans l'enquête, est-ce que ces
coûts-là seraient inclus ici? Parce qu'il rendrait le service au service des
incendies, par exemple, mais c'est un autre service de la ville qui l'aiderait.
M.
Nadeau-Labrecque (François) : Si c'est... si c'est un soutien qui serait fait
aux enquêteurs du commissariat, oui.
Mais quand la police intervient, habituellement, c'est parce qu'on est en
présence d'une enquête de nature criminelle. Quand on est en présence
d'une enquête de nature criminelle, le commissariat n'a plus compétence, les
enquêteurs n'ont plus compétence, ils doivent transférer cette enquête-là au
service de police.
Mme Dufour : Et, à ce moment-là, les
montants ne sont plus... la ville ne peut plus percevoir les montants pour...
par les... aux assureurs.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Exact.
Mme Dufour : Et donc... Et là est-ce
qu'à ce moment-là le rapport produit par le service de police ou des enquêtes
serait transmis quand même aux assureurs?
M. Nadeau-Labrecque (François) : Non.
Mais je ne pense pas, là. Si c'est un rapport du service de police, là, tu
sais, on change de compétence, là, on n'est plus dans le secteur des
assurances.
Mme Dufour : O.K. Parfait. Merci
beaucoup. C'est... Je ne connaissais pas ça.
Le Président (M. Schneeberger) : D'autres
questions? Non? Alors, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors là, nous en sommes maintenant à l'article 159 amendé. Est-ce qu'il y
a des questions?
Une voix : Non.
Le Président (M. Schneeberger) :
Alors, est-ce que l'article...
Des voix : ...
Le
Président (M. Schneeberger) : C'est clair, c'est clair. Alors, est-ce que
l'article 159, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) :
Adopté. Article 172. Mme la ministre.
Mme
Laforest : Bon, l'article 172 : L'article 88
de la Loi sur la sécurité incendie (chapitre S-3.4) est modifié par
le remplacement de «conformément à l'article 9» et de «ou par
l'article 9» par, respectivement, «conformément aux dispositions» et «ou à
celles».
Donc,
l'article 88 de cette loi, tel qu'il se lirait : «88. La
rémunération, les avantages sociaux et les autres conditions de travail d'un commissaire-enquêteur sont
déterminés par le gouvernement. Les sommes nécessaires sont prises sur
les crédits accordés annuellement au
ministre par l'Assemblée nationale, sous réserve des exceptions prévues
conformément aux dispositions de la Charte de la Ville de Montréal, métropole
du Québec (chapitre C-11.4) ou à celles de la Charte de la Ville de Québec, capitale nationale du
Québec (chapitre C-11.5) pour les villes de Québec et de Montréal eu
égard aux commissaires-enquêteurs nommés pour leur territoire.»
Alors, ici, on vient ajouter cette modification
de concordance pour que le libellé soit inclus dans l'article de la Loi sur la
sécurité incendie parce qu'on a ajouté celle de Québec. Merci, M. le Président.
Le
Président (M. Schneeberger) : Merci pour les explications. Commentaires,
questions? Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Merci. Mais en
fait je comprends que la ville de Québec était déjà dans l'article, mais, dans le fond, on vient plutôt changer... au lieu
de référer à l'article 9, on le met de façon plus générique,
conformément aux dispositions. Donc, j'imagine, ça va éviter des concordances
futures au lieu de référer à un article spécifique. Puis, quand l'article
change de numéro, mais là il faut tout refaire. Donc, je pense que c'est un bon
changement, là.
Mme Laforest : Exactement.
Le Président (M. Schneeberger) : C'est
bon. Alors, est-ce que l'article 172 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
L'article 187.
• (14 h 50) •
Mme Laforest : 187. Les
montants perçus par la Ville de Québec du 1er janvier 2008 au (indiquer
ici la date de la sanction de la
présente loi) en vertu de l'article 168 de l'annexe C de la Charte de la
Ville de Québec, capitale nationale du
Québec (chapitre C-11.5), tel qu'il se lisait avant sa modification par
l'article 159 de la présente loi, sont réputés des montants
valablement perçus eu égard à l'article 118.2 de la Loi sur l'exercice de
certaines compétences municipales dans certaines agglomérations
(chapitre E-20.001) et à la vacance au poste du commissaire-enquêteur aux
incendies nommé en vertu de la Loi sur la sécurité incendie (chapitre S-3.4).
Alors,
ici, on vient... Bref, on vient corriger... faire la correction... lors de
l'établissement, en 2008, du régime de financement
pour les quotes-parts pour les dépenses d'agglomération. On vient assurer la
légalité des sommes perçues depuis 2008 par la ville de Québec
relativement au financement du Commissariat aux incendies, comme les articles
précédents... nous avons adopté pour la ville de Québec. Alors, voilà. Merci,
M. le Président.
Le Président (M.
Schneeberger) : Alors, est-ce qu'il y a des questions? Non? Ça va?
Mme Dufour : Une
question.
Le Président (M.
Schneeberger) : Oui.
Mme Dufour : Ici,
on fait référence à la... au poste de commissaire-enquêteur aux incendies. Si
la ville de Québec change le titre de son poste,
est-ce que ça doit... la loi doit être amendée, à ce moment-là, pour refléter
le nouveau titre? Parce que ça arrive, hein, que les villes changent
leurs titres, ça fait que je suis juste curieuse.
M. Savoie
(Jocelyn) : Oui, il faudrait qu'elle le fasse.
Mme Dufour : O.K.
Excellent. Ils ne changeront pas le titre, d'abord. Excellent.
M. Savoie
(Jocelyn) : On va leur recommander fortement de ne pas le faire.
Mme Dufour : C'est
bon.
Le Président (M.
Schneeberger) : Est-ce que l'article 187 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Schneeberger) : Adopté. Alors, je pense que nous revenons maintenant
au... Oui, député de Taschereau.
M.
Grandmont : Oui. Merci beaucoup, M. le Président. Avec le consentement
des collègues, j'aimerais proposer un amendement, là, qui deviendrait 136.1.
Le Président (M.
Schneeberger) : O.K. Est-ce que vous avez déposé l'amendement? Il est
sur greffe?
Une voix :
...
Le
Président (M. Schneeberger) :
O.K. Alors, à ce moment-là, je vais suspendre le temps qu'on ait
l'amendement par écrit pour tous les collègues.
Un moment de
suspension, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à
14 h 52)
(Reprise à 15 h 01)
Le Président (M.
Schneeberger) : Alors, nous reprenons la séance. Alors, le député de
Taschereau avait un amendement sur l'article 136.1. Alors, je vous laisse
présenter votre amendement, M. le député de Taschereau.
M. Grandmont : Bon, bien, merci beaucoup, M. le Président. Alors, ça va comme suit,
là, c'est d'insérer, après
l'article 136 du projet de loi que nous étudions présentement, l'article
suivant : 136.1. L'article 146 de cette loi est abrogé.
Ça touche les claims
miniers, M. le Président. Je rappellerais quelques chiffres. Dans les nouvelles
cartes qui ont été dévoilées le 21 novembre dernier, une coalition
d'organismes environnementaux a révélé des chiffres qui étaient alarmants
concernant les booms... le boom de claims miniers qu'on observe à proximité de
plusieurs milieux naturels sensibles dans le sud du Québec. Je sais la ministre
très sensible à la protection du territoire. On a à protéger cette richesse
inestimable que nous avons au Québec. Et donc les claims menacent la qualité et
la préservation de ces milieux-là qui ont un potentiel scénique, un potentiel
de services publics qui sont rendus, ça peut être des milieux humides, ça peut être des forêts, ça peut être des
terres agricoles, ou qui ont des potentiels économiques aussi. On a
juste à penser aux parcs nationaux que nous
possédons, notamment, ou aux parcs régionaux qui existent aussi, là, qui sont
assaillis.
Bref, quelques chiffres. Là, on parle
d'un boom qui varie, là, de 49 % à 408 % en nombre de claims au cours
des deux dernières années seulement. Je
rappelle, en Mauricie, là, on a eu une augmentation du nombre de claims de
49 %, en Estrie, 63 %
d'augmentation, dans les Laurentides, c'est 71 %, dans le Bas-Saint-Laurent, 86 %, en Gaspésie—Les Îles-de-la-Madeleine, plus 139 %, en Outaouais, plus
211 % et, dans Lanaudière, c'est là où le bât blesse davantage, c'est plus
408 %. Ces régions-là comptent aujourd'hui plus de
20 000 claims... en fait, titres miniers actifs, alors que leurs
aires protégées varient entre 3,4 % et 11,4 % de leurs territoires,
ce qui est très, très loin des cibles internationales qu'on s'est données
récemment en marge de la COP15, qui visent, là, 30 % d'ici 2030.
Il y a plusieurs
claims miniers qui sont directement collés ou à l'intérieur des zones
touristiques, des lacs, des milieux naturels valorisés. Quelques exemples pour
la ministre et nos collègues : des claims miniers à l'intérieur de la
réserve faunique des Chic-Chocs et aux abords du parc national de la Gaspésie,
qui est un habitat essentiel, évidemment, du caribou montagnard, des claims aux
abords du parc national du Mont-Tremblant, des claims aux abords du parc
national du Mont-Mégantic, des claims à l'intérieur de la réserve faunique La
Vérendrye. Ce sont tous des milieux que les
citoyens et les citoyennes des municipalités souhaitent protéger, mais elles
ont les mains liées parce que, dans notre régime, la Loi sur les mines
est au-dessus de la loi... C'est quasiment une loi divine. En fait, elle a
préséance sur tout le reste, entre autres à cause de l'article de 246 de la Loi
sur l'aménagement et l'urbanisme, qui limite le pouvoir des municipalités.
Quelques exemples, là.
Le mont Rigaud, c'est
un poumon écologique, c'est un pôle touristique majeur. On veut y attirer les
amateurs de ski et de randonnée. Eh bien, la
MRC veut le protéger, mais se heurte à une fin de non-recevoir. Il y a
évidemment, là, des processus qui existent, là, les territoires incompatibles
avec l'activité minière, mais c'est un processus qui est extrêmement
restrictif. C'est difficile de trouver des milieux qui correspondent aux
caractéristiques recherchées pour désigner des territoires incompatibles avec
l'activité minière. Et la ministre des Ressources naturelles a toujours le veto possible, elle peut refuser... malgré la
conformité d'un territoire qui pourrait être protégé via le régime des
territoires incompatibles à l'activité minière.
Donc, dans un autre
exemple, en Outaouais, une mine de graphite est en planification à cinq
kilomètres seulement de Duhamel, une mine à
ciel ouvert enchevêtrée entre lacs habités et zones de villégiature. Les
habitants sont contre, les maires des
municipalités aussi, mais, encore une fois, la Loi sur les mines est au-dessus
de tout et empêche la protection de ces territoires-là.
C'est vraiment une
vision qui date d'il y a longtemps. Ça remonte... On pourrait remonter
probablement à la colonisation, la façon
dont on concevait l'utilité du territoire. On comprend qu'on est complètement
ailleurs aujourd'hui. On veut essayer
de se sortir de ce régime où, finalement, on est un territoire d'où on extrait
des ressources naturelles pour... À
l'époque, on l'envoyait à la maison mère, là, au Royaume-Uni, à l'Angleterre.
Aujourd'hui, on l'envoie aux compagnies, qui en retirent d'immenses profits.
Mais donc c'est une vision dont il faut se sortir, et je suis persuadé que la
ministre en est... est bien d'accord avec ça.
Il y a des sondages
qui disaient que 75 % des Québécoises et des Québécois se disaient
favorables d'interdire tout projet minier
dans les zones touristiques ou de villégiature et demandent d'exiger le
consentement des populations locales avant d'autoriser toute activité
minière sur le territoire. Donc, il y a une perception que la désignation d'un
territoire qui pourrait être exploré et éventuellement exploité, bien, ce soit
la compagnie minière ou la compagnie exploratrice,
en fait, là, qui fasse la démonstration et qui fasse les démarches pour obtenir
ce droit-là, et non pas l'inverse.
Il y a évidemment
plusieurs groupes qui en ont parlé pendant les auditions. Tous les collègues
l'ont entendu. Évidemment, l'UMQ, ça a été
la recommandation 13 de leur mémoire, ils disaient : «Cet article-là
date d'une autre époque.» Donc,
c'était Daniel Côté, qui était maire... qui est toujours maire de Gaspé, mais
qui était président de l'UMQ lors des consultations. C'était aussi la
FQM qui le demandait, la recommandation 11 de leur mémoire. Ça a aussi été
apporté par d'autres organisations, le ROBVQ, SNAP-Québec, l'AARQ, notamment,
aussi, là.
Donc, je veux dire,
ce n'est pas une surprise, là, qu'on amène cette proposition-là sur la table
aujourd'hui. C'est quelque chose qui a été
demandé par beaucoup de participants. Ça inquiète beaucoup de municipalités au
Québec. Ça inquiète beaucoup de citoyens et de citoyennes. Les municipalités ne
demandent que de pouvoir assurer un meilleur
contrôle sur leurs territoires plutôt que de se voir imposer un gel de leurs
territoires. Même s'ils ne seront pas exploités, même si,
éventuellement, il n'y a peut-être même pas d'exploration qui se fasse, bien,
pendant la période où le territoire est
claimé, même sans activité d'exploration ou d'exploitation, on ne peut pas y
faire grand chose d'autre. Oui, on
peut avoir un chalet sur un territoire qui est claimé, mais on ne peut pas
désigner une zone, par exemple, pour la protéger. On ne peut pas non
plus décider qu'on crée un nouveau parc régional, par exemple, sur un
territoire qui est claimé. Donc, ça vient vraiment geler à la fois le
territoire, mais le pouvoir d'action des municipalités du Québec.
Donc, voilà
l'amendement. Ça va me faire plaisir d'en discuter avec la ministre et avec les
collègues.
Le Président (M.
Schneeberger) : Merci, député de Taschereau. Alors, Mme la ministre.
Mme Laforest :
Oui. Alors, bien, comme mon
collègue l'a mentionné, on a discuté il y a quelques semaines... il y a
quelques jours, en fait, sur cette situation-là. Il y a ma collègue qui fait
une consultation maintenant partout au Québec.
Depuis 2017... L'ancien gouvernement avait adopté des règlements qui étaient
conformes avec les MRC pour nommer,
si je peux dire, ou déterminer les territoires incompatibles. Et évidemment il
y a... Je crois qu'on a 14 règlements présentement avec certaines
MRC qui sont en train également d'adopter des territoires qui sont
incompatibles à l'activité minière. On sait,
par contre, qu'on est très, très sensibles, comme gouvernement, à la transition
énergétique. Donc, quand on parle de minéraux critiques, stratégiques,
il y a des endroits, possiblement, que ce serait bien travaillé, mais comment
bien le travailler? Il y a des endroits qui sont incompatibles de toute
manière. On l'a toujours dit, que ça se ferait toujours avec l'acceptabilité
sociale.
Maintenant,
comme je le mentionnais à mon collègue, oui, je suis très, très sensible, mais
je ne peux pas accepter cet
amendement, considérant, évidemment, que l'article 246 de cette loi n'est
pas là, est inexistant. Donc, évidemment, l'amendement n'est pas
recevable. Par contre, comme on a eu des belles et de bonnes discussions, moi,
je vais laisser ma collègue terminer sa consultation. C'est important. Puis,
c'est certain, comme gouvernement, on va voir aussi, au niveau de l'acceptabilité sociale... On va voir également quelles
régions seraient en faveur ou en désaccord avec l'utilisation ou l'exploitation des territoires miniers. Alors,
moi, je vais laisser mon collègue sur cette note. Maintenant, malheureusement,
l'amendement n'est pas recevable. Alors, voilà, merci, M. le Président.
• (15 h 10) •
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Député de Taschereau.
M. Grandmont : Merci beaucoup, M. le
Président. Merci, Mme la ministre, pour votre réponse. Dans les études des crédits, j'avais discuté avec le
ministre responsable des affaires... du Développement économique régional
et je lui avais demandé la question
suivante. Je lui avais demandé : Est-ce qu'il avait mesuré... parce qu'on
parlait des claims, justement, comme
ça, puis il me disait : Bon, bien, évidemment, il y a un potentiel. Puis
je suis bien d'accord, là, qu'il y a un certain potentiel, puis il va
falloir, dans une certaine mesure, contribuer, le Québec aussi, là, à
l'extraction et à l'exploitation de certains minéraux critiques.
Je suis heureux d'entendre la ministre parler de
l'acceptabilité sociale, mais j'avais demandé au ministre... Bien, c'est ça, mais il ne faut pas que ça se
fasse n'importe comment, puis j'avais demandé au ministre s'il avait
évalué le potentiel... s'il avait comparé
les retombées potentielles de l'exploitation éventuelle des... de
l'exploitation des minéraux critiques
pour l'électrification des transports versus le potentiel de retombées
économiques locales, régionales et même nationales liées au tourisme,
parce que, là, les claims miniers sont rendus accotés sur des parcs nationaux,
sont rendus à l'intérieur de secteurs importants comme celui du territoire de
La Vérendrye.
Donc, quand on parle de retombées économiques
potentielles, il ne faut pas négliger celles qui sont liées au tourisme aussi,
celles qui sont liées à la protection de nos territoires qui rendent des
services. Je pense notamment aux territoires
agricoles ou encore aux territoires... aux milieux humides qui ont une valeur
ajoutée importante en filtrant, par exemple, l'eau au bénéfice des gens
qui, un jour, la consommeront, cette eau-là, même chose pour le territoire
agricole, il y a des retombées positives.
Ça fait qu'il y a une question, là, que
j'aimerais entendre peut-être la ministre là-dessus, là. Est-ce qu'elle a mesuré...
Quand on parle de retombées, de retombées potentielles pour le Québec, est-ce
qu'on a déjà eu la réflexion, au gouvernement, de la comparer avec les autres
retombées dont on s'empêche... qu'on s'empêche d'avoir à la fois pendant
l'exploitation, mais aussi quand on a gelé le territoire avec les claims? Ça,
c'est la première question.
La deuxième,
la ministre parle beaucoup d'acceptabilité sociale. J'entends, de mon côté,
l'acceptabilité sociale pour
l'exploitation. Est-ce que la ministre a une réflexion ou est-ce qu'elle a déjà
sondé les populations, les municipalités sur l'acceptabilité sociale des
claims, le fait de geler le territoire puis de voir ça augmenter? Moi, ce que
je vois sur le terrain, dans les médias, quand on fait des tournées, et ma
collègue de Verdun est très au courant de ce dossier-là aussi, l'acceptabilité
sociale du phénomène de l'augmentation incroyable du nombre de claims au
Québec, ça, je ne vois pas l'acceptabilité sociale pour ça. Alors, on ne parle
même pas encore de l'exploitation. Ça, j'ai bien compris que ça, c'est géré, c'est réglé dans la tête du
gouvernement. Le premier ministre s'était aussi prononcé là-dessus. Mais
celle des claims, actuellement, il ne semble pas y en avoir une.
Donc, j'aimerais entendre la ministre sur ces
deux choses-là.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme
Laforest : Oui. Alors, bien, qu'est-ce que je peux dire pour
ça à ce sujet-là, le 8 juin, c'est... Présentement, il y a l'ensemble... Il y a une consultation qui est
lancée pour les nouvelles orientations gouvernementales, les nouvelles OGAT. Donc, il y a une consultation qui démarre
très, très bientôt. D'ailleurs, ici, ce sera M. Lambert qui va débuter
cette consultation-là pour les orientations gouvernementales, les OGAT, et,
comme je le mentionnais à mon collègue, dans les orientations, il y a un point
qui est discuté, c'est l'orientation 7. L'orientation 7, c'est
d'«assurer une cohabitation harmonieuse de l'activité minière avec les autres
utilisations du territoire». Puis l'objectif 7.1, c'est de «protéger les activités dont la viabilité serait compromise par
les impacts engendrés par l'activité minière en fonction des
utilisations du territoire et des
préoccupations du milieu». Et l'objectif 7.2, c'est : «Favoriser la
mise en valeur des ressources minérales par l'harmonisation des usages.»
Et, quand on parle de l'annexe 7.1, durant la consultation, on va discuter
partout, sur tout le territoire de toutes les régions, à savoir les territoires
qui sont situés dans les périmètres urbains puis les territoires qui sont
situés hors périmètre urbain.
Donc, c'est
sûr que, durant la consultation... Moi, ce que je peux vous dire, évidemment,
c'est que je vous invite, puis on le prend également personnellement
pour que vous puissiez suivre cette consultation-là. Il y a la consultation de
ma collègue. Et évidemment, avec la consultation, on l'avait dit qu'on faisait
la tournée du Québec pour les orientations gouvernementales. Donc, c'est là
aussi qu'on va pouvoir justifier la délimitation des TIAM. Donc, les activités
qui seront susceptibles d'être acceptées devront être justifiées dans la
délimitation de chacun des territoires. Donc, on s'en va en consultations,
départ le 8 juin. Je vous invite vraiment à suivre cette consultation-là,
et là, à la suite de ça, on pourra discuter ensemble, ou revoir un article, ou
encore discuter avec ma collègue, ça me fera plaisir à ce moment-ci. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Député de Taschereau.
M.
Grandmont : Oui, merci. Donc, je comprends que la question de
l'acceptabilité sociale sera vue à travers le processus des orientations
gouvernementales en aménagement du territoire. On y participera. On a bien reçu
votre lettre, d'ailleurs, Mme la ministre. Je ne sais pas si on a accepté... si
on a déjà accepté notre présence ou on a déjà confirmé notre présence, mais
sachez qu'on va y participer. On va être présents.
Je n'ai pas entendu
la ministre répondre à la question de mesurer les potentiels de retombées économiques
aux différentes échelles, locales, régionales et nationales, de, d'un côté,
l'exploitation des minéraux critiques et, de l'autre
côté, tout ce que ça empêche de faire, là, au niveau retombées économiques
pures, c'est-à-dire, par exemple, des parcs nationaux, c'est un exemple
que je donne, ou encore l'agriculture aussi, mais tous les... Je pense que...
En tout cas, il faudrait qu'il y ait une réflexion pour que ça soit mesuré.
S'il n'y a pas de réponse maintenant, c'est correct, mais j'invite la ministre
et son gouvernement à réfléchir à ça.
C'est beau d'avoir
des retombées positives, des retombées économiques positives, mais il ne faut
pas que ça vienne... qu'on vienne
déshabiller Jacques pour habiller Pierre, comme on dit si souvent, là. Il faut
absolument s'assurer de préserver ce qui a un potentiel important,
notamment le tourisme, le développement économique régional, mais aussi ce qui est souvent moins calculé, comme, par
exemple, j'en parlais tantôt, les milieux humides, toute la filtration
qui n'a pas à être faite par les
municipalités parce que des milieux humides remplissent ce rôle-là de manière
naturelle, les espaces boisés qui rendent aussi des services à la
population en étant... bien, en filtrant l'air, notamment, mais aussi en étant
des lieux où on peut venir se ressourcer, faire des activités, même chose pour
l'agriculture.
Puis, pour ce qui est
de la cohabitation, je suis content que la ministre aborde ce point-là. Pour
moi, c'est un enjeu important. J'ai
rencontré... Un des premiers groupes que j'ai rencontrés ici comme nouveau
parlementaire, c'était en décembre,
l'année passée, en 2022, un des premiers groupes que j'ai rencontrés, c'est des
gens de la nation autochtone, là, de
Long Point First Nation qui étaient venus nous voir, nous présenter des cartes,
des claims qui sont déployés autour de leur communauté. J'ai de la
misère à imaginer comment la cohabitation, pour eux, c'est quelque chose qui
est facile, alors qu'on regarde la carte,
là, puis il y a à peu près juste leur minicoeur de village, là, je vais le
nommer comme ça, là, à défaut d'avoir peut-être le bon terme, mais
l'entièreté du territoire autour de leurs... des lieux habités, en fait, était complètement gelée pour être capable de faire...
par des claims. Et, honnêtement, pour une nation qui veut maintenir ses
activités traditionnelles, notamment faire de la chasse, de la pêche, profiter du
territoire, le claim vient geler toutes sortes de possibilités, notamment la
capacité de mettre en place certaines infrastructures pour être capable de se
déplacer, ce genre de choses.
Bref, la
cohabitation, c'est un enjeu extrêmement sensible, et je l'invite vraiment à
s'intéresser à ce qui se passe notamment autour de Long Point First Nation. Ils
auront beaucoup à dire à la ministre parce qu'ils le vivent avec beaucoup,
beaucoup, beaucoup de difficultés. Voilà.
Le Président (M.
Schneeberger) : Mme la ministre.
Mme
Laforest : Merci. Juste pour vous rassurer, au mois de juillet, il y a
la consultation, justement, avec les autochtones. Et, quand vous parlez de
cohabitation, toutes les activités qui sont susceptibles d'être touchées par
rapport aux claims, on touche le domaine culturel, touristique,
agrotouristique, agricole, ensuite on touche aussi toute l'utilisation d'eau
potable parce que c'est important de le mentionner, évidemment, puis ce que je
pourrais faire... parce qu'on pourrait en
parler longtemps, mais, comme je le mentionne, ma collègue a sa consultation.
Nous aurons notre consultation à
partir du 8 juin. Si vous êtes d'accord, je pourrais vous donner en
premier le document pour la consultation. Vous allez voir qu'on va beaucoup plus loin également que ce que vous
avez mentionné. C'est important. Donc, vous allez voir qu'on est très,
très sensibles, parce que, là, on pourrait vraiment faire du temps puis en
parler longtemps, mais, avec ça, je pense que vous allez passer une belle fin
de semaine de lecture. Si on peut le faire... Oui. Alors, vous avez une belle
lecture de chevet. Je vous le propose.
M.
Grandmont : Merci beaucoup.
Le Président (M.
Schneeberger) : Député de Taschereau.
M.
Grandmont : Merci, M. le Président. Bien, oui, on va recevoir ce
document-là. Ça va nous faire plaisir. Je ne sais pas si mes collègues, là, de
l'opposition officielle veulent l'avoir aussi, mais, en tout cas, vous pouvez
le leur rendre disponible si ça les
intéresse. Puis, si vous le permettez, bien, on vous reviendra peut-être avec
des commentaires aux suggestions aussi. Ça va nous faire plaisir
d'apporter notre grain de sel à la réflexion aussi en amont, là, de l'OGAT.
Merci à vous.
• (15 h 20) •
Mme
Laforest : Parfait, merci. C'était mon document à moi, là. Vous me le
ramènerez.
M.
Grandmont : Je mettrai des post-it.
Le Président (M.
Schneeberger) : Alors, s'il n'y a pas d'autre commentaire, est-ce que
l'amendement qui introduit l'article 136.1 est adopté?
Mme
Laforest : Il n'est pas recevable, M. le Président.
Le Président (M.
Schneeberger) : Bien, c'est parce que, là, moi, il faut que je passe
au vote. Il faut que je passe au vote.
Mme Laforest : Ah! O.K., on va le
voter.
Le Président (M. Schneeberger) : On
va le voter, c'est ça.
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
pas de problème. Alors, vote par appel nominal.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Grandmont (Taschereau)?
M. Grandmont : L'amendement, pour.
La Secrétaire : Mme Laforest
(Chicoutimi)?
Mme Laforest : Contre.
La Secrétaire : M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Contre.
La Secrétaire : Mme Dionne
(Rivière-du-Loup—Témiscouata)?
Mme Dionne : Contre.
La Secrétaire : M. Rivest
(Côte-du-Sud)?
M. Rivest : Contre.
La Secrétaire : M. Gagnon
(Jonquière)?
M. Gagnon : Contre.
La Secrétaire : Mme Dufour
(Mille-Îles)?
Mme Dufour : Contre.
La Secrétaire : Et M. Schneeberger (Drummond—Bois-Francs)?
Le Président (M. Schneeberger) : Abstention.
Alors, l'amendement est rejeté. Alors là, nous allons au sujet 6,
Processus décisionnel à l'échelle locale, consultation publique. Alors, j'ai
reçu l'amendement, et puis, ici, on parle
d'un amendement en bloc. Alors, j'ai besoin du consentement pour que la
ministre puisse déposer son amendement qui étudie à la fois plusieurs articles. Consentement? Parfait. Alors, Mme
la ministre, vous devez lire tous les articles et, par la...
Mme Laforest : ...
Le
Président (M. Schneeberger) : Tous les articles qui concernent l'amendement, et
par la suite, à ce moment-là, il y aura, étant donné... Je pense que
c'est un amendement qui retire des articles. Voilà.
Mme Laforest : Alors,
l'article 20 : L'article 53 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement du premier alinéa par les
suivants :
«L'organisme compétent doit tenir une
consultation publique à l'égard du projet de règlement.
«La consultation publique commence par la
diffusion d'un document explicatif des documents visés aux articles 49 et
53.11.2 ou 53.11.4 produit par l'organisme compétent. Elle comprend une période
de consultation écrite dont la durée ne peut être inférieure à 14 jours.
«L'organisme compétent doit tenir au moins une
assemblée publique sur son territoire lorsque, au cours de la période de
consultation écrite, il reçoit une demande à cet effet d'au moins :
«1° 15 personnes, lorsque sa population est de
moins de 50 000 habitants;
«2° 25 personnes lorsque sa population est
de 50 000 à 100 000 habitants;
«3° 50 personnes, lorsque sa population est de
[100 000 habitants et plus].
«Le troisième alinéa ne s'applique pas lorsque
l'organisme compétent décide, de son propre chef, de tenir une assemblée
publique.»;
2°
par le remplacement, dans le quatrième alinéa, de «deuxième et troisième» par
«cinquième et sixième».
Voilà, merci, M. le
Président.
Le Président (M.
Schneeberger) : Tous les articles, il faut lire tous les articles qui
concernent...
Mme
Laforest : On ne prend pas une pause?
Le Président (M. Schneeberger) : Ah
bien! Vous pouvez prendre une pause santé pour boire un verre d'eau.
Mme
Laforest : Merci, M. le Président. L'article 21 :
L'article 53.3 de cette loi est remplacé :
«53.3. L'organisme
compétent annonce la consultation publique au moyen d'un avis publié dans un
journal diffusé sur son territoire.
«L'avis doit décrire
l'objet de la consultation, indiquer les modalités selon lesquelles toute
personne peut transmettre à l'organisme compétent ses commentaires écrits au
sujet du projet de règlement et, lorsque le troisième alinéa de l'article 53 s'applique, celles selon lesquelles elle
peut demander la tenue d'une assemblée publique. L'avis doit également
indiquer la manière dont est diffusé le document explicatif visé au deuxième
alinéa de l'article 53.
«L'avis,
ou un avis distinct, doit annoncer, au plus tard le quinzième jour qui précède
sa tenue, la date, l'heure et le lieu de toute assemblée publique.»
L'article 22 :
Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 53.4, du suivant :
«53.4.1. La
consultation publique prend fin avec la production d'un sommaire de la
consultation qui fait état des commentaires recueillis lors de la période de
consultation écrite et de toute assemblée publique. Le sommaire est déposé lors
de la prochaine séance du conseil [et] l'organisme compétent.» L'article 23 :
L'article 53.5 de cette loi est modifié par le remplacement du paragraphe
2° du deuxième alinéa par le paragraphe suivant :
«2° celui du dépôt du
sommaire de la consultation.»
L'article 25 :
L'article 53.8 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
deuxième alinéa, de «53.4» par «53.4.1».
L'article 30 :
L'article 53.11.6 de cette loi est modifié par le remplacement de
«concerné par l'assemblée» par «compris dans celui de la municipalité
régionale de comté».
L'article 33 :
L'article 53.11.9 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
deuxième alinéa, de «53.4» par «53.4.1».
L'article 34 :
L'article 53.11.12 de cette loi est modifié par le remplacement de «53.4»
à «53.4.1».
L'article 35 :
L'article 53.11.13 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
deuxième alinéa, de «53.4» par «53.4.1».
L'article 41 :
L'article 56.8 de cette loi est remplacé par le suivant :
«56.8. L'organisme
compétent doit tenir une consultation publique à l'égard du second [sujet].
«La
consultation publique commence par la diffusion d'un document explicatif du
projet produit par l'organisme compétent. Elle comprend une période de
consultation écrite dont la durée ne peut être inférieure à 14 jours et, selon
ce que prévoient les articles 56.12.5 à 56.12.8, au moins une assemblée
publique.»
L'article 42 :
L'article 56.11 de cette loi est remplacé par le suivant :
«56.11. L'organisme
compétent annonce la consultation publique au moyen d'un avis publié dans un
journal diffusé sur son territoire.
«L'avis doit décrire
l'objet de la consultation et indiquer les modalités selon lesquelles toute
personne peut transmettre à l'organisme compétent ses commentaires écrits au
sujet du second [sujet]. L'avis doit également indiquer la manière dont est
diffusé le document explicatif visé au deuxième alinéa de l'article 56.8.
«L'avis, ou un avis
distinct, doit annoncer, au plus tard le trentième jour qui précède sa tenue,
la date, l'heure et le lieu de toute assemblée publique.»
L'article 43 :
L'article 56.12.1 de cette loi est abrogé.
L'article 44 :
L'article 56.12.3 de cette loi est modifié par le remplacement de
«concerné par l'assemblée» par «compris dans celui de la municipalité régionale
de comté».
L'article 45 :
L'article 56.12.4 de cette loi est abrogé.
L'article 46 :
Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 56.12.8, du
suivant :
«56.12.9. La
consultation [...] prend fin avec la production d'un sommaire de la
consultation qui fait état des commentaires recueillis lors de la période de
consultation écrite et de toute assemblée publique. Le sommaire est déposé lors
de la prochaine séance du conseil de l'organisme compétent.»
L'article 47 :
L'article 56.13 de cette loi est modifié par le remplacement du
paragraphe 2° du deuxième alinéa par le paragraphe suivant :
«2° celui du dépôt du
sommaire de la consultation.»
L'article 7 :
L'article 2.8 de cette loi est modifié par le remplacement du premier
alinéa par les suivants :
«L'organisme
compétent doit tenir une consultation publique à l'égard du projet d'énoncé de
vision stratégique.
«La consultation
publique commence par la diffusion d'un document explicatif du projet d'énoncé
produit par l'organisme compétent. Elle comprend une période de consultation
écrite dont la durée ne peut être inférieure à 14 jours et, selon ce que
prévoient les articles 2.14, 2.15 et 2.18, au moins une assemblée
publique.»
L'article 8 :
L'article 2.11 de cette loi est remplacé par le suivant :
«2.11. L'organisme compétent annonce la
consultation publique au moyen d'un avis publié dans un journal diffusé sur son
territoire.
«L'avis
doit décrire l'objet de la consultation et indiquer les modalités selon
lesquelles toute personne peut transmettre à
l'organisme compétent ses commentaires écrits au sujet du projet d'énoncé.
L'avis doit également indiquer la manière dont est diffusé le document
explicatif visé au deuxième alinéa de l'article 2.8.
«L'avis,
ou un avis distinct, doit annoncer, au plus tard le quinzième jour qui précède
sa tenue, la date, l'heure et le lieu de toute assemblée publique.»
L'article 9 :
Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 2.12, du
suivant :
«2.12.1. La
consultation publique prend fin avec la production d'un sommaire de la
consultation qui fait état des commentaires recueillis lors de la période de
consultation écrite et de toute assemblée publique. Le sommaire est déposé lors
de la prochaine séance du conseil de l'organisme compétent.»
L'article 10 :
Les articles 2.13 et 2.17 de cette loi est abrogé.
L'article 11 :
L'article 2.19 de cette loi est modifié par le remplacement de «concerné
par l'assemblée» par «compris dans celui de la municipalité régionale de
comté».
L'article 12 :
L'article 2.20 de cette loi est modifié par le remplacement du
paragraphe 2° du deuxième alinéa par le paragraphe suivant :
«2° celui du dépôt du
sommaire de la consultation.»
L'article 60 :
L'article 79.11 de cette loi est remplacé par le suivant :
«79.11.
La municipalité régionale de comté doit tenir une consultation publique à
l'égard du projet de règlement.
«La consultation
publique commence par la diffusion d'un document explicatif du projet produit
par la municipalité régionale de comté. Elle
comprend une période de consultation écrite dont la durée ne peut être
inférieure à 14 jours.
«La
municipalité régionale de comté doit tenir au moins une assemblée publique sur
le territoire visé par le projet.
«Toutefois,
dans le cas d'un règlement de modification, une assemblée publique doit
seulement être tenue lorsque, au
cours de la période de consultation écrite, la municipalité régionale de comté
reçoit une demande à cet effet d'au moins:
«1°
15 personnes, lorsque sa population est de moins de
50 000 habitants;
«2°
25 personnes, lorsque sa population est de 50 000 à
100 000 habitants;
«3°
50 personnes, lorsque sa population est [de 100 000 habitants et
plus].
«Le quatrième alinéa
ne s'applique pas lorsque la municipalité régionale de comté décide, de son
propre chef, de tenir une assemblée publique.»
• (15 h 30) •
L'article 61 :
L'article 79.13 de cette loi est remplacé par le suivant :
«79.13. La
municipalité régionale de comté annonce la consultation publique au moyen d'un
avis publié dans un journal diffusé sur le territoire de chaque municipalité
dont le territoire est visé par le projet de règlement.
«L'avis doit décrire
l'objet de la consultation, indiquer les modalités selon lesquelles toute
personne peut transmettre à la municipalité
régionale de comté ses commentaires écrits au sujet du projet de règlement et,
lorsque le quatrième alinéa de
l'article 79.11 s'applique, celles selon lesquelles elle peut demander la
tenue d'une assemblée publique. L'avis doit également indiquer la
manière dont est diffusé le document explicatif visé au deuxième alinéa de
l'article 79.11.
«L'avis,
ou un avis distinct, doit annoncer, au plus tard le quinzième jour qui précède
sa tenue, la date, l'heure et le lieu de toute assemblée publique.»
L'article 62 :
Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 79.14, du
suivant :
«79.14.1. La
consultation publique prend fin avec la production [du] sommaire de la
consultation qui fait état des commentaires recueillis lors de la période de
consultation écrite et de toute assemblée publique. Le sommaire est déposé lors
de la prochaine séance du conseil de la municipalité régionale de comté.»
L'article 63 :
L'article 79.15 de cette loi est modifié par le remplacement du deuxième
alinéa par le suivant :
«Le règlement ne peut
toutefois être adopté qu'à compter du dernier des jours suivants :
«1° celui du
lendemain du jour où l'ensemble des organismes auxquels a été transmis le
projet ont donné leur avis sur le projet ou du dernier jour du délai imparti;
«2° celui du dépôt du
sommaire de la consultation.»
L'article 71 :
90 de cette loi est modifié par le remplacement du premier alinéa par les
suivants :
«La municipalité doit
tenir une consultation publique à l'égard de la proposition préliminaire.
«La consultation
publique commence par la diffusion d'un document explicatif de la proposition
préliminaire produit par la municipalité. Elle comprend une période de
consultation écrite dont la durée ne peut être inférieure à 14 jours et une assemblée publique tenue par
l'intermédiaire du maire ou d'un autre membre du conseil qu'il désigne.»
L'article 72 :
L'article 92 de cette loi est modifié par le remplacement du premier
alinéa par les suivants :
«La
municipalité annonce la consultation publique au moyen d'un avis publié dans un
journal diffusé sur son territoire.
«L'avis doit décrire
l'objet de la consultation et indiquer les modalités selon lesquelles toute
personne peut transmettre à la municipalité ses commentaires écrits au sujet de
la proposition préliminaire. L'avis doit également indiquer la manière dont est
diffusé le document explicatif visé au deuxième alinéa de l'article 90.»
«L'avis, ou un avis
distinct, doit annoncer, au plus tard le quinzième jour qui précède sa tenue,
la date, l'heure et le lieu de toute assemblée publique.»
L'article 74 :
L'article 96 de cette loi est remplacé par le suivant :
«96. La consultation
publique prend fin avec la production d'un sommaire de la consultation qui fait
état des commentaires recueillis lors de la période de consultation écrite et
de toute assemblée publique. Le sommaire est déposé lors de la prochaine séance
du conseil de la municipalité.»
L'article 76 :
L'article 109.2 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement du premier alinéa par les
suivants:
«La municipalité doit tenir une consultation
publique à l'égard du projet de règlement.
«La consultation publique commence par la
diffusion d'un document explicatif du projet produit par la municipalité. Elle
comprend une période de consultation écrite dont la durée ne peut être
inférieure à 14 jours.
«La municipalité doit tenir une assemblée
publique sur son territoire lorsque, au cours de la période de la consultation
écrite, elle reçoit une demande à cet effet d'au moins:
«1° 15 personnes, lorsque sa population est d'au
moins 50 000 habitants;
«2° 25 personnes, lorsque sa population est de
50 000 à 100 000 habitants;
«3° 50 personnes, lorsque sa population est de
plus de 100 000 habitants.
«Le troisième
alinéa ne s'applique pas lorsque la municipalité décide, de son propre chef, de
tenir une assemblée publique.
«Une assemblée publique est tenue, le cas
échéant, par l'intermédiaire du maire ou d'un autre membre du conseil qu'il
désigne.»;
2° par l'insertion, dans le deuxième alinéa et après
«fixe», de «, le cas
échéant, ».
L'article 77 : L'article 109.3 de
cette loi est remplacé par le suivant :
«109.3. La municipalité annonce la consultation
publique au moyen d'un avis publié dans un journal diffusé sur son territoire.
«L'avis doit décrire l'objet de la consultation,
indiquer les modalités selon lesquelles toute personne peut transmettre à la
municipalité ses commentaires écrits au sujet du projet de règlement et,
lorsque le troisième alinéa de l'article 109.2 s'applique, celles selon
lesquelles elle peut demander la tenue d'une assemblée publique. L'avis doit
également indiquer la manière dont est diffusé le document explicatif visé au
deuxième alinéa de l'article 109.2.
«L'avis, ou un avis distinct, doit annoncer, au
plus tard le quinzième jour qui précède sa tenue, la date, l'heure et le lieu
de toute assemblée publique.»
L'article 78 : Cette loi est modifiée
par l'insertion, après l'article 109.4, du suivant :
«109.4.1. La consultation publique prend fin
avec la production d'un sommaire de la consultation qui fait état des commentaires recueillis lors de la
période de consultation écrite et, le cas échéant, lors de l'assemblée
publique. Le sommaire est déposé lors de la prochaine séance du conseil de la
municipalité.»
L'article 79 :
L'article 109.5 de cette loi est modifié par le remplacement de
«l'assemblée» par «la consultation».
L'article 83 :
L'article 109.8.1 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
deuxième alinéa, de «109.4» par «109.4.1».
L'article 84 : L'article 109.11
de cette loi est modifié par le remplacement de «109.4» par «109.4.1».
L'article 107 : L'article 125 de cette
loi est modifié par le remplacement du premier alinéa par les suivants:
«La municipalité doit tenir une consultation
publique à l'égard du projet de règlement.
«La
consultation publique commence par la diffusion d'un document explicatif du
projet produit par la municipalité. Elle comprend une période de
consultation écrite dont la durée ne peut être inférieure à 14 jours.
«La municipalité doit tenir une assemblée
publique sur le projet de règlement.
«Toutefois,
dans le cas d'un règlement de modification, une assemblée publique doit
seulement être tenue lorsque, au cours de la période de consultation
écrite, la municipalité reçoit une demande à cet effet d'au moins:
«1° 15 personnes, lorsque sa population est de
moins de 50 000 habitants;
«2° 25 personnes, lorsque sa population est de
50 000 à 100 000 habitants;
«3° 50 personnes, lorsque sa population est de
plus de 100 000 habitants;
«Le quatrième
alinéa ne s'applique pas lorsque la municipalité décide, de son propre chef, de
tenir une assemblée publique.
«Une assemblée publique est tenue, le cas
échéant, par l'intermédiaire du maire ou d'un autre membre du conseil qu'il
désigne.»
L'article 108 : L'article 126 de
cette loi est modifié par le remplacement du premier alinéa par les
suivants :
«La municipalité annonce la consultation
publique au moyen d'un avis publié dans un journal diffusé sur son territoire.
«L'avis doit décrire l'objet de la consultation,
indiquer les modalités selon lesquelles toute personne peut transmettre à la
municipalité ses commentaires écrits au sujet du projet de règlement et,
lorsque le quatrième alinéa de l'article 125 s'applique, celles selon
lesquelles elle peut demander la tenue d'une assemblée publique. L'avis doit
également indiquer la manière dont est diffusé le document explicatif visé au
deuxième alinéa de l'article 125.
«L'avis, ou un avis distinct, doit annoncer, au
plus tard le septième [...] qui précède sa tenue, la date, l'heure et le lieu
de toute assemblée publique.»
L'article 109 : Cette loi est modifiée
par l'insertion... Merci d'écouter.
L'article 109 : Cette loi est modifiée
par l'insertion, après l'article 127, du suivant :
«127.1. La consultation publique prend fin avec
la production d'un sommaire de la consultation qui fait état des commentaires
recueillis [lorsque] la période de consultation écrite et, le cas échéant, lors
de l'assemblée publique. Le sommaire est déposé lors de la prochaine séance du
conseil de la municipalité.»
L'article 110 :
L'article 128 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
premier alinéa, de «l'assemblée» par «la consultation».
L'article 112 :
L'article 134 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
premier alinéa, de «l'assemblée» par «la consultation».
L'article 123 :
L'article 145.18 de cette loi est modifié par le remplacement de «127» par
«127.1».
L'article 130 : L'article 155 de
cette loi est modifié par le remplacement, dans le deuxième alinéa, de «53.4»
par «53.4.1».
L'article 143 : L'article 58.3 de
cette charte est modifié par remplacement, partout où ceci se trouve, de «127»
par «127.1».
L'article 150 : L'article 89.1 de
cette charte est modifié par le remplacement, partout où ceci se trouve, de
«127» par «127.1».
Et l'article 160 : Cette charte est
modifiée par le remplacement de «127» par «127.1» dans les dispositions
suivantes :
1° le premier alinéa de l'article 74.1,
partout où cela se trouve;
2° l'article 74.3;
3° le deuxième alinéa de l'article 74.5;
4° le deuxième alinéa de l'article 111 de
l'annexe C;
5° le paragraphe 4° de l'article 112 de
l'annexe C.
Alors, voilà, ce sont les articles que nous
devions retirer concernant la consultation publique, et mes collègues étaient
au courant, évidemment, de toute cette lecture.
Et l'amendement se lit ainsi, M. le Président.
Les articles 7 à 12, 20 à 23, 25, 30, 33 à 35, 41, 47, 60 à 63, 71, 72,
74, 76 à 79, 83, 84, 107 à 17, 112, 123, 130, 143, 150 et 160 : Retirer
les articles 7 à 12, 20 à 23, 25, 30, 33 à 35, 41, 47, 60 à 63, 71, 72, 74, 76
à 79, 83, 84, 107 à 110, 111... excusez, 112, 123, 130, 143, 150 et 160 du
projet de loi.
Merci beaucoup, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
pour votre honorable lecture. Alors, est-ce qu'il y avait des questions sur les
articles mentionnés qui sont retirés? Député de Taschereau.
M. Grandmont : Merci beaucoup, M. le
Président. Bien, j'aimerais... j'aimerais que Mme la ministre nous explique,
là, pourquoi on doit abroger, on doit enlever ces articles-là. Non, mais
j'aimerais qu'on puisse l'entendre puis
que... Je m'excuse de vous redonner la parole assez rapidement, là, mais je
veux juste... pour être capable d'assurer la suite des choses aussi, là,
évidemment, dans le respect, là, de ce qui a pu être discuté puis de savoir
comment on va... quelle sera la suite, en fait, à cette abrogation-là.
Mme
Laforest : Oui. En fait, pourquoi on a retiré ces articles,
c'est parce qu'on veut continuer de permettre les assemblées publiques,
les consultations publiques en présentiel. Et évidemment, après toutes les
rencontres, toutes les consultations qu'on a eues, tous les mémoires, c'était
quand même une demande qui était dans tous les mémoires qu'on a eus et dans
toutes les présentations qu'on a eues. Désolée, mais c'est ça. Alors, voilà,
merci.
M. Grandmont : Il y avait...
• (15 h 40) •
Le Président (M. Schneeberger) : Député
de Taschereau.
M. Grandmont : Merci beaucoup. Bien,
il y avait quand même des éléments, là, qui satisfaisaient plusieurs
municipalités dans ce qui était proposé. De l'autre côté, il y avait aussi...
On avait mentionné... On a fait une mesure préliminaire,
souvenez-vous, là, qui demandait à ce qu'on puisse entendre l'institut pour le
Nouveau Monde, là, l'INM, qui aurait apporté un éclairage différent.
Est-ce qu'on peut s'attendre à éventuellement rediscuter de l'ensemble de ces
articles-là pour arriver à quelque chose qui serait en mesure de peut-être
satisfaire les différentes parties prenantes en les ayant évidemment entendues
au préalable?
Mme Laforest : Oui, sans problème,
on s'engage.
M. Grandmont : Merci.
Mme Laforest : Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : D'autres
questions? Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : ...
Le Président (M. Schneeberger) : Micro,
députée de Mille-Îles, s'il vous plaît. O.K.
Mme Dufour : Merci.
Donc, écoutez, effectivement, il y a eu plusieurs mémoires qui ont été déposés.
Moi, j'ai soulevé des enjeux à ce niveau-là,
les consultations publiques. J'ai, à maintes reprises, mentionné, dans mes
différentes interventions, le fait qu'on remplaçait les consultations publiques
par des consultations écrites et j'ai rappelé à maintes reprises qu'il y aurait plus de 40 % de la population qui
est analphabète fonctionnelle. Et, pour avoir animé pendant des années
les assemblées de consultation de zonage à Laval, je sais à quel point le
visuel et l'écoute permettent d'expliquer
beaucoup mieux qu'un document écrit pour la plupart des citoyens. Donc, par
contre, je suis d'accord avec le collègue de
Taschereau, le député de Taschereau, qu'il y a quand même des éléments qui
étaient intéressants, mais ça aurait demandé une étude probablement beaucoup
plus approfondie.
Et d'ailleurs je
voudrais souligner que l'Ordre des urbanistes du Québec avait demandé qu'il y
ait une étude beaucoup plus approfondie puis une refonte de tout le processus
de consultation de zonage, et moi, je recommande sincèrement à ce qu'on le fasse, cet exercice-là, parce qu'il y a quand
même des enjeux sur la délimitation des territoires, par exemple, qui
sont dans les zones contiguës ou... les zones contiguës ou visées. C'est un
peu... très aléatoire dans plusieurs... dans
les villes, en fait, et on peut se ramasser avec énormément de disparités entre
les différentes municipalités.
Donc, il y a vraiment
un intérêt à revoir ça. Et moi, je m'offre pour participer à un comité qui
étudierait la question parce que c'est quelque chose que j'ai beaucoup,
beaucoup eu à vivre au niveau de la ville de Laval et que je comprends toutes
les conséquences de ça, mais je pense que l'approche qui est proposée, de
retirer l'ensemble des articles ici, est prudente, le temps de se donner une
réflexion et de faire en sorte qu'on le fasse bien, sans brimer, dans le fond, le droit démocratique d'aucun
citoyen. Alors, merci, M. le Président. Alors, moi, je suis à l'aise avec
ça.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci,
Mme la députée de Mille-Îles. Alors, ça va comme ça? Alors, nous allons mettre aux voix l'amendement. Est-ce
que l'amendement qui retire les articles 7 à 12, 20 à 23, 25, 30, 33 à
35, 41 à 47, 60 à 63, 71, 72, 74, 76 à 79, 83, 84, 107 à 110, 112, 123, 130,
143, 150 et 160 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Schneeberger) : Adopté. Voilà.
Mme Dufour : M.
le Président, j'aimerais déposer un amendement. C'est que c'était dans ce
bloc-là, mais c'était à la fin de ce
bloc-là. Ce n'est pas nécessairement en lien, par contre, avec les articles qui
viennent d'être abrogés. Ils sont déjà dans le Greffier. Il y en a deux.
Il y a deux amendements. Donc, c'est le 166.1, le premier. Je vais attendre
qu'il soit à l'écran, là, pour le lire.
Le Président (M.
Schneeberger) : Oui, parfait. Alors, peut-être, ce qu'on va faire,
c'est que vous allez pouvoir le lire. Par contre, le temps que la... la...
Mme Dufour : Ah!
mais il est à l'écran.
Le Président (M.
Schneeberger) : O.K., vous l'avez? Parfait.
Mme Dufour : Parfait?
Donc, je vais vous lire l'article puis après je vais expliquer, dans le fond,
la nature du changement.
Insérer, après
l'article 166 du projet de loi, ce qui suit :
Loi sur les élections
et les référendums dans les municipalités.
166.1.
L'article 553 de la Loi sur les élections et les référendums dans les
municipalités (chapitre E-2.2) est modifié
par la suppression, dans son troisième alinéa, de «À moins que le greffier
ou greffier-trésorier n'ait la liste de toutes ces personnes, leur nombre est présumé égal à la somme des unités
de logement, des immeubles non résidentiels et des établissements
d'entreprise situés sur le territoire de la municipalité ou, selon le cas, dans
le secteur concerné.»
Ainsi,
l'article 553 de cette loi se lirait désormais ainsi :
«Aux fins du premier
alinéa, les personnes habiles à voter sont celles qui ont le droit d'être
inscrites sur la liste référendaire de la municipalité ou, selon le cas, du
secteur concerné.»
Donc, je vais
expliquer maintenant. Il y a un enjeu actuellement avec le processus
référendaire dans les municipalités où il y
avait une certaine ambiguïté dans la loi qui permettait que... deux méthodes de
calcul pour établir le nombre de personnes habiles à voter. Donc,
lorsqu'il y a un référendum... référendaire... un processus référendaire au
niveau du zonage, des changements de zonage, une municipalité doit établir le
nombre de personnes habiles à voter qui vont pouvoir s'exprimer sur le
référendum en question, et, lorsqu'on regarde la...
Normalement, là, un
référendum, c'est basé sur la liste électorale. Ça, c'est ce qu'on connaît,
mais il y avait cette ambiguïté-là, dans la loi, qu'on disait : Si jamais
le trésorier n'a pas la liste de toutes les personnes, bien, le nombre des personnes habiles à voter, là, c'est,
dans le fond, le nombre d'unités de logement, donc le nombre de maisons,
appartements, etc., qu'il y a dans le
secteur. Et vous comprendrez qu'il y a plus qu'une personne qui habite par
unité de logement, généralement, et
donc ça donnait des disparités assez importantes entre le nombre réel de
personnes habiles à voter dans le secteur et le nombre d'unités de
logement, ce qui faisait en sorte que, si une municipalité adoptait la deuxième
méthode et que, là, il y avait des gens qui allaient se déplacer pour voter,
bien là on pouvait avoir des taux de votation de 200 %. Ça ne fait pas de
sens.
Donc, on ne peut
pas... Ce n'est pas normal que le pourcentage, comment dire, d'appuis... ou
contre un projet soit supérieur au nombre de personnes habiles à voter, là. Ce
n'est pas... Il y a un non-sens. Et ça, ça a été mis à une époque où... Cette option-là a été mise à une
époque où les listes électorales étaient peut-être difficiles à obtenir
aisément. Aujourd'hui, il y a une liste électorale permanente. Elle est
accessible électroniquement. Toutes les villes ont accès à ça. Donc, il n'y a
pas lieu à ce que le nombre d'unités ou le nombre de maisons soit établi comme
le nombre de personnes habiles à voter.
Donc, voilà la nature de cet article qui est
proposé ici, de cet amendement-là. Il y en a un deuxième qui va suivre, là, qui
est en concordance. Donc, je ne sais pas s'il y a des commentaires.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
pour les explications. Est-ce qu'il y a des questions, commentaires?
Mme Dufour : C'est
très technique, là.
Le Président (M.
Schneeberger) : Ça va?
Mme
Laforest : Je suis totalement en accord. Puis honnêtement je ne
comprends pas qu'on n'y a pas pensé. C'est important, cet amendement-là.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, est-ce que l'amendement qui vient introduire l'article 166.1
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Schneeberger) : Adopté. Parfait.
Mme Dufour : Merci,
M. le Président. Puis il y a un deuxième...
Le Président (M.
Schneeberger) : Oui, vous avez un deuxième... Alors, allez-y.
Mme Dufour : ...amendement,
qui est 181... voyons, 180.1. On va le... Il va être à l'écran dans deux
instants. Parfait, merci. Donc, je vais le lire. Donc,
article 180.1 :
Insérer, après
l'article 180 du projet de loi, le suivant :
«180.1. Les
dispositions de l'article 553 de la Loi sur les élections et les
référendums (chapitre E-2.2) s'appliquent,
telles qu'elles se lisaient le (indiquer ici la date qui précède celle qui suit
de trois mois celle de la sanction de la présente loi) à toute procédure
d'enregistrement des personnes habiles à voter dont la date de référence, au
sens de l'article 514 de cette loi, est
antérieure au (indiquer ici la date qui suit de trois mois celle de la sanction
de la présente loi).»
Alors, c'est une
question de concordance, tout simplement, là.
Le Président (M.
Schneeberger) : Merci, Mme la députée de Mille-Îles. Est-ce qu'il y a
des questions? Voulez-vous...
Des voix :
...
Le Président (M.
Schneeberger) : Alors, est-ce que l'amendement qui introduit
l'article 181.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
• (15 h 50) •
Le Président (M.
Schneeberger) : Adopté. Voilà. Alors, nous en sommes maintenant au...
ah! O.K., alors, au bloc O-14, par contre, oui, c'est ça, O-14, avec
l'article 163.
Mme
Laforest : Oui, l'article 163, M. le Président, alors, se lit
ainsi :
La Loi sur les
compétences municipales (chapitre C-47.1) est modifiée par l'insertion,
après l'article 28, de la sous-section suivante...
Nous
aurons également un amendement, mais c'est un article vraiment important.
Alors, ça concerne la capacité des systèmes ou des ressources en eau.
«29. Toute
municipalité locale peut, par règlement, interdire toute intervention
consistant à exécuter des travaux ou à utiliser un immeuble lorsque celle-ci
serait susceptible :
«1°
de créer des besoins excédant la capacité d'un système d'alimentation en eau,
d'égout ou d'assainissement des eaux;
«2° d'entraîner une
insuffisance des ressources en eau ou d'en détériorer la qualité.
«Un tel règlement
cesse d'avoir effet le jour qui suit de deux ans celui de son entrée en
vigueur.
«30.
Dès lors que le projet d'un règlement visé à l'article 29 a été déposé en
séance du conseil, aucune autorisation municipale ne peut être délivrée
à l'égard d'une intervention qui serait interdite advenant l'adoption du
règlement.
«Dans le cas où une
demande d'autorisation est substantiellement complète et conforme à la
réglementation en vigueur au moment où le projet de règlement est déposé, la
délivrance de l'autorisation doit être suspendue tant que l'intervention
demeure interdite en vertu du premier alinéa ou par un règlement pris en vertu
de l'article 29. Un tel règlement peut toutefois mettre fin à cette
suspension.
«Le premier alinéa
cesse d'avoir effet à la plus hâtive des dates suivantes :
«1° le jour de
l'entrée en vigueur du règlement;
«2° le jour qui suit
de quatre mois le dépôt du projet de règlement.
«31. Avant d'adopter
un règlement visé à l'article 29, à l'exclusion d'un règlement qui ne fait
que reconduire une interdiction en vigueur, la municipalité doit tenir une
consultation publique à l'égard du projet de règlement.
«La consultation publique commence par la
diffusion d'un document explicatif du projet produit par la municipalité.
«Elle comprend une période
de consultation écrite, dont la durée ne peut être inférieure à 14 jours,
et une assemblée [...] lors de laquelle le
représentant de la municipalité explique le projet de règlement et entend les
personnes et organismes qui désirent
s'exprimer. Le représentant doit également expliquer les mesures que la
municipalité a prises ou qu'elle entend prendre pour résoudre tout
problème qui rend nécessaire un tel règlement.
«La municipalité annonce la consultation
publique au moyen d'un avis publié dans un journal diffusé sur son territoire.
«L'avis doit
décrire l'objet de la consultation et indiquer les modalités selon lesquelles
toute personne peut transmettre à la municipalité ses commentaires
écrits. L'avis doit également indiquer la manière dont est diffusé le document
explicatif visé au deuxième alinéa.
«L'avis, ou un avis distinct, doit annoncer, au
plus tard le septième jour qui précède sa tenue, la date, l'heure et le lieu de
l'assemblée publique.
«La consultation publique prend fin avec la
production d'un sommaire de la consultation qui fait état des commentaires
recueillis lors de la période de consultation écrite et lors de l'assemblée
publique. Le sommaire est déposé lors de la prochaine séance du conseil de la
municipalité.»
Alors, ici,
je vais lire l'amendement qui se lit à l'article 163, l'article 29 de
la Loi sur les compétences municipales.
À l'article 29 de la Loi sur les
compétences municipales proposé par l'article 163 du projet de loi :
1° remplacer, dans ce qui précède le paragraphe
1° du premier alinéa, «, par règlement, interdire» par «adopter un règlement à
caractère provisoire afin d'interdire, pour une période n'excédant pas deux
ans,»;
2° remplacer le deuxième alinéa par le
suivant :
«Une interdiction visée au premier alinéa peut
être reconduite au moyen d'un nouveau règlement à caractère provisoire.»
Nous aurons également un deuxième amendement. M.
le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Allez-y.
Mme Laforest : L'article 163,
article 31 de la Loi sur les compétences municipales. Remplacer
l'article 31 de la Loi sur les compétences municipales proposé par l'article 163
du projet de loi par le suivant :
«31. Avant d'adopter un règlement visé à
l'article 29, à l'exclusion d'un règlement qui ne fait que reconduire une
interdiction en vigueur, la municipalité doit tenir une consultation publique à
l'égard du projet de règlement.
«La consultation publique doit comprendre une
assemblée publique lors de laquelle le représentant de la municipalité explique le projet de règlement et
entend les personnes et organismes qui désirent s'exprimer. Le
représentant doit également expliquer les
mesures que la municipalité a prises ou qu'elle entend prendre pour résoudre
tout problème qui rend nécessaire un tel règlement.
«La municipalité annonce l'assemblée publique au
moyen d'un avis publié au plus tard le septième jour qui précède sa tenue.»
Alors, ici, M. le Président, c'est un article
assez important, avec les deux amendements. Pour vous expliquer, quand nous
sommes arrivés en poste, certaines municipalités avaient des projets de
nouveaux quartiers, mais c'était impossible
de s'approvisionner en eau potable ou encore elles le faisaient, mais, après un
certain temps, c'était impossible d'avoir un débit considérable dans
leurs résidences.
Alors, nous, ce qu'on s'est dit, c'est que,
maintenant, les projets d'habitation qui ne peuvent être desservis avec une
capacité considérable d'eau potable ne pourraient aller de l'avant ou encore,
pour un projet qui devrait s'agrandir, un projet d'agrandissement dans un
quartier, puis on n'est pas capables de desservir les résidences en eau potable, bien, à ce moment-là, la municipalité
pourrait arrêter, suspendre les travaux et, maintenant, ce serait légal,
parce que, maintenant, c'est impossible de le faire. Alors, voilà, c'est un
article vraiment essentiel. Merci, M. le Président.
Le
Président (M. Schneeberger) : Merci pour les explications. Par contre, j'aurais
dû vous arrêter au premier amendement parce qu'il faut adopter le
premier amendement et ensuite le deuxième. Alors, on va commencer par le premier amendement, qui concerne
l'article 29. Est-ce qu'il y a des questions sur l'amendement? Députée de
Mille-Îles.
Mme
Dufour : Bien, le premier, je vous avoue... Là, dans le
fond, actuellement, on disait qu'on pouvait interdire toute intervention qui consistait à exécuter des
travaux lorsque ça pouvait créer des besoins. Puis là on vient dire,
bien, qu'on peut adopter un règlement à caractère provisoire puis l'interdire
pour deux ans maximum. Donc, j'aimerais comprendre pourquoi on vient le limiter
à deux ans. Et ailleurs dans le projet de loi, si je ne me trompe, on s'était
assurés qu'on pouvait reconduire ce délai-là. Donc, est-ce que ce sera le cas
ici aussi, là? Je veux juste le valider, là.
Mme Laforest : ...c'est que,
présentement, c'est possible, deux ans, mais ce n'est pas possible de
reconduire. Donc, nous, ce qu'on dit, c'est
que c'est deux ans. Puis, si on voit que la municipalité est capable de fournir
les résidences en eau potable, on peut reconduire de deux ans. C'est ça
qu'on vient ajouter.
Mme Dufour : Bien, excusez-moi,
actuellement, quand je lis ce qui était dans le projet de loi, qui était proposé, on disait qu'une municipalité pouvait
interdire toute intervention et... Ah oui! O.K., excusez. «Un tel
règlement cesse d'avoir effet le jour qui suit deux ans...» O.K.
Mme Laforest : C'est ça, oui.
Mme Dufour : Puis
là on dit... Bien, en fait, c'est quoi que ça change vraiment? Parce que, là,
on vient dire... On adopte un règlement qui ne peut pas excéder deux
ans. Donc, quelle est la différence?
Mme
Laforest : ...veut l'expliquer.
Le Président (M.
Schneeberger) : Ah! Me Savoie.
M. Savoie
(Jocelyn) : Non, je ne suis pas maître, mais c'est bon. En fait, vous
vous souvenez, lors des consultations particulières, plusieurs personnes,
plusieurs groupes étaient intervenus en disant que ce n'était pas clair si le
règlement pouvait être reconduit. Il y avait une certaine confusion.
Mme Dufour : Oui,
exact.
M. Savoie (Jocelyn) : La réécriture vient
clarifier ces éléments-là en indiquant noir sur blanc que le règlement
est temporaire, il a une durée de deux ans, mais que, si la municipalité a
besoin, comme l'a dit Mme la ministre, de le prolonger, à ce moment-là, il peut
être prolongé.
Mme Dufour : Parfait.
M. Savoie (Jocelyn) : Puis il peut être
prolongé comme ça, à coup de deux ans, là, jusqu'à ce que la situation
soit résorbée, mais ça oblige d'avoir un
débat, puis donc d'avoir une certaine forme de reddition de comptes aux
citoyens.
Mme Dufour : Je vous remercie. Ça, c'est l'avant... Là, je
viens de voir le deuxième alinéa. Ça, c'est... Quand on reçoit des amendements comme ça, de voir le libellé final,
c'est toujours aidant, je veux juste le mentionner, parce que, là, je
n'avais pas vu le deuxième qui était modifié. Ça fait que, là, c'est très, très
clair, je vous remercie beaucoup, et c'est un amendement, effectivement, qui
était nécessaire.
Le Président (M.
Schneeberger) : Merci, Mme la députée de Mille-Îles. Alors, ça va
comme ça? Alors, nous allons mettre aux voix l'article... l'amendement de
l'article qui concerne l'article 123, article 129, pour bien démêler
les choses. Alors, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Schneeberger) : Adopté. Alors là, nous allons entreprendre les
discussions sur l'article... l'amendement qui est... de l'article 163 en
lien avec l'article 31. Est-ce qu'il y a des questions ou commentaires?
Une voix : ...
Le Président (M.
Schneeberger) : Oui, elle l'a lu, c'est ça, tantôt, elle a tout lu en
lien. C'est pour ça que, tantôt, j'ai dit : J'aurais dû arrêter la
ministre, mais elle est trop rapide pour moi, là, c'est... Comment?
M.
Grandmont : ...deux minutes pour le relire?
Le Président (M.
Schneeberger) : Voulez-vous un moment de suspension?
M.
Grandmont : S'il vous plaît, un petit, oui.
Une voix :
...
Le Président (M.
Schneeberger) : Oui. Alors, allez-y, Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Si
je comprends bien, c'est... Dans le fond, la concordance avec tous les articles
qui ont été abrogés tout à l'heure, là,
c'est qu'ici on vient parler de consultation écrite, alors qu'on doit s'ajuster
et y aller avec des consultations
publiques. Moi, c'est ce que je comprends, là. Peut-être que la partie
ministérielle peut nous l'expliquer, là.
Le Président (M.
Schneeberger) : O.K., merci, oui.
Mme
Laforest : ...c'est sûr qu'il y avait plusieurs discussions ici, mais,
si je réponds bien à votre question, peut-être vous me corrigez, c'est qu'après
deux ans, évidemment, on...
Mme Dufour : Ah
non!
Mme
Laforest : O.K., excusez, c'est...
Mme Dufour : Non,
on était sur la consultation publique. Je disais que c'est de la concordance
avec les articles qu'on a abrogés précédemment.
Mme Laforest : Oui, O.K., désolée,
oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Ça va? Alors, est-ce que l'amendement de l'article 163, qui concerne l'article 31,
est adopté?
Des voix : Adopté.
• (16 heures) •
Le Président (M. Schneeberger) : Alors
là, nous en sommes à l'adoption de l'article 163 tel qu'amendé. Est-ce
qu'il y a des questions? Ça va? Député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui, merci, M. le
Président. En fait, je voulais comprendre un peu, là, la teneur de ce qui est proposé par Mme la ministre. Quand on dit, là,
que l'article 29 proposé permettrait à une municipalité locale
d'adopter un règlement pour interdire des interventions qui seraient
susceptibles de créer une demande en eau qui excéderait la capacité disponible ou le traitement des eaux,
donc, c'est à la fois ce qu'on va capter, qu'est-ce qu'on va être
capables de traiter par la suite.
Quand on
parle d'intervention, là, vous avez pris l'exemple de créer un nouveau
quartier, mais ça pourrait être un changement d'usage. Ça pourrait être,
par exemple, là, je ne sais pas, moi, une maison, par exemple, qui décide de se
convertir pour du Airbnb puis qui a
beaucoup, beaucoup, beaucoup de locations. Ce n'est pas toutes les villes qui
contrôlent tant que ça le nombre de
personnes, par exemple. Tu sais, je pense à une petite municipalité. Il y en a,
là, des municipalités, entre autres dans Charlevoix, qui sont à la
limite de ce que le système d'épuration... d'égout, en fait, sanitaire est
capable de recevoir.
Donc, avec un
article... avec l'article 163, on permettrait aux municipalités de venir
dire : Aïe! Là, ça arrête, là, jusqu'à tant qu'on trouve des moyens
de rétablir la... de rendre conforme ou de juste maintenir les usages tels
qu'ils étaient prévus au départ aussi, là, parce que ça pourrait... dans les
deux sens, soit on s'adapte soit on revient à la situation qui prévalait
auparavant, mais ça peut être aussi pour de l'industriel, station de pompage,
compagnies, etc. Donc, ça... Il y a beaucoup de latitude qui est laissée
là-dedans aux municipalités, c'est ce que je comprends?
Mme Laforest : Oui.
M. Grandmont : O.K.
Mme Laforest : En fait, maintenant,
avec l'article qu'on adopte, à chaque demande de permis on pourrait refuser si
le permis... si le projet n'a pas la capacité en eau suffisante.
M. Grandmont : O.K. Donc, les...
Mme
Laforest : Donc, oui, s'il y a différents... des ajouts sur
une bâtisse ou... tout ce qui demande un permis, en fait.
M. Grandmont : O.K. Donc, les villes
ont à être bien outillées pour comprendre... connaître leur capacité entrante
ou sortante.
Mme Laforest : Oui, normalement,
elles l'ont.
M.
Grandmont : Mais elles ont, avec cet article-là... avec cet
article-là, oui, effectivement, elles ont la capacité de refuser
certains types de projets... tu sais, changements d'affectation, nouveaux quartiers,
etc. C'est correct. Merci beaucoup.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Alors, pas d'autres questions? Alors, est-ce que l'article 163, tel
qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors là, nous en sommes maintenant au bloc O-20, et là j'ai besoin du
consentement pour réouvrir l'article 105, qui avait été suspendu.
Consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
Mme la ministre, je voudrais que vous relisiez l'article étant donné qu'il
avait été suspendu pour fins de discussion.
Mme Laforest : L'article 105,
M. le Président?
Le
Président (M. Schneeberger) : Oui.
Mme
Laforest : D'accord. L'article 105 : L'article 123 de
cette loi est remplacé par le suivant :
«123. Les
articles 124 à 127.1 s'appliquent à l'égard de tout règlement d'urbanisme,
à l'exclusion d'un règlement visé à la section IV, et de tout règlement
qui modifie ou remplace un tel règlement.
«Toutefois :
«1° les
articles 124 à 127.1 ne s'appliquent pas à l'égard d'un règlement qui est
applicable à un territoire non organisé et qui n'est pas susceptible
d'approbation référendaire;
«2° les
articles 125 à [127] ne s'appliquent pas à l'égard d'un règlement dont
l'unique but est de permettre la réalisation d'un projet relatif à de
l'habitation destinée à des personnes ayant besoin de protection.
«Pour
l'application de la présente section, est susceptible d'approbation
référendaire tout règlement qui remplit les conditions suivantes :
«1° [ayant] pour
objet de modifier le règlement de zonage en ajoutant, modifiant, remplaçant ou
supprimant une disposition qui porte sur une matière prévue à l'un des
paragraphes 1° à 5°, 6° et 16.1° à 23° du deuxième alinéa de
l'article 113 ou au troisième alinéa de cet article;
«2° ne pas être
un règlement de concordance qui apporte une modification visée au
paragraphe 1°, en vertu de l'un des articles 58, 59, 59.5, 102 et
110.4, uniquement pour tenir compte de la modification ou de la révision du
schéma ou de l'entrée en vigueur du plan d'urbanisme original ou de la
modification ou de la révision du plan.
«Est également
susceptible d'approbation référendaire, pour l'application de la présente
section :
«1° le règlement
sur les usages conditionnels et tout règlement qui le modifie;
«2° le règlement
relatif au zonage incitatif, lorsqu'il prévoit une norme de remplacement qui
porte sur une matière prévue à l'une des
dispositions énumérées au paragraphe 1° du troisième alinéa, et de tout
règlement qui ajoute, modifie, remplace ou supprime une telle norme.»
Alors,
ici, M. le Président, je lis l'amendement. L'article 113 : Remplacer,
dans le paragraphe 1° du troisième alinéa de l'article 123 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme,
proposé par l'article 105 du projet de loi, «16.1°» par «17°».
Alors, ici, M. le
Président, on vient... ça concerne, bref, la procédure d'adoption puis d'entrée
en vigueur des règlements d'urbanisme d'une
municipalité locale. Par contre, on aurait pu l'adopter plus tard, cet
article-là, mais quand même. Donc, on aura pour... cet article aura pour
effet l'application de cette procédure à tout règlement d'urbanisme, à
l'exception de ceux relatifs aux permis et aux certificats. Donc, on parle
encore une fois que cet article écarterait la procédure de consultation
publique qui était prévue dans la loi pour la modification de permettre la
réalisation d'un projet en habitation
destiné à des personnes qui ont besoin de protection. On se rappelle qu'on a
adopté les articles hier pour... les
articles concernant les personnes en situation de violence qui avaient besoin
de protection pour une meilleure confidentialité. Donc, on se réfère aux
articles qui ont déjà été adoptés avec cet article. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
pour les explications. Est-ce qu'il y a des questions sur l'amendement?
Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui,
merci. J'aimerais juste comprendre pourquoi l'amendement change de «127.1» à
«127». Qu'est-ce qu'il y avait à 127.1? Parce que l'article d'origine, c'est
127. Donc, est-ce que 127.1, c'était un des articles qui étaient créés par
l'ensemble des règlements qu'on a abrogés tout à l'heure?
Mme
Laforest : Tout à fait.
Mme Dufour : Exactement.
O.K. C'est bon. Ça fait du sens.
Le Président (M.
Schneeberger) : Ça va?
Mme Dufour : Oui.
Le Président (M.
Schneeberger) : Alors, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Schneeberger) : Maintenant, est-ce que... Nous en sommes à l'article
amendé. Est-ce que l'article 105, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Schneeberger) : Adopté. Alors, nous en sommes
maintenant à l'article... l'ordre O-21, l'article 178.
Là, peut-être, pour juste
réveiller ma mémoire, est-ce que... Je pense qu'il avait été suspendu, cet
article-là, hein? O.K. Alors, j'ai besoin du consentement pour le reprendre.
Consentement?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, peut-être relire l'article, là, Mme la ministre, à des fins...
Mme
Laforest : Oui. Alors, c'est un article, M. le Président, qui
concerne la... concerne la période transitoire, période de transition.
Alors, l'article 178 : Les
dispositions de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme ou de tout règlement
pris en vertu de cette loi qui concernent la consultation publique, la
participation publique ou l'approbation référendaire s'appliquent, telles
qu'elles se lisaient le (indiquer ici la date qui précède celle qui suit de
trois mois celle de la sanction de la présente loi), aux processus
réglementaires en cours le (indiquer ici la date qui
suit de trois mois celle de la sanction de la présente loi).
Aux fins du premier alinéa, on entend par
«processus [référendaire] en cours» un processus à l'égard duquel l'un des
documents suivants a été adopté :
1° un projet d'énoncé de vision
stratégique;
2° un projet de règlement modifiant ou
révisant un plan métropolitain d'aménagement et de développement ou un schéma
d'aménagement et de développement;
3° une proposition préliminaire d'urbanisme
ou un projet de règlement adoptant, modifiant ou révisant un plan d'urbanisme;
4° un projet de règlement visé à
l'article 79.7 ou 124 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme.
Ici,
c'est : L'article... L'article 178 du projet de loi prévoit des
règles transitoires concernant certains processus réglementaires en
cours.
Et l'amendement, qui se lit ainsi :
L'article 178. L'article... À l'article 178 du projet de loi :
1° remplacer, dans le premier alinéa, «ou
de tout règlement pris en vertu de cette loi qui concernent la consultation
publique, la participation publique» par «qui concernent la consultation
publique»;
2° remplacer le deuxième alinéa par le
suivant :
«Aux fins du premier alinéa, on entend par
"processus [référendaire] en cours" un processus à l'égard duquel a
été adopté un projet de règlement visé à l'article 124 de la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme.»
Donc, ici, on
vient accorder un délai entre la sanction de la loi et l'entrée en vigueur des
dispositions introduisant de nouvelles responsabilités pour permettre
les nouvelles procédures au ministère des Affaires municipales et on touche la période de transition entre les
anciennes et les nouvelles règles de la LAU. Alors, voilà. Merci, M. le
Président.
Le
Président (M. Schneeberger) : Merci, Mme la ministre. Est-ce qu'il y a des
questions sur l'amendement?
Mme Dufour : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la députée de Mille-Îles.
Mme
Dufour : Oui, merci. Donc, précédemment, on avait
«consultation publique», «participation publique». Là, on enlève
«participation publique». Je me demandais pourquoi, parce qu'on l'a gardé dans
le reste du projet de loi, finalement. Je veux juste comprendre pourquoi on
l'enlève ici, tout simplement.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Bien, allez-y,
M. Savoie.
Le Président (M. Schneeberger) : M. Savoie.
M. Savoie (Jocelyn) : C'est que,
simplement, comme on n'abroge plus les dispositions sur la participation
publique, il n'y a plus lieu de prévoir une clause transitoire vu qu'on les a
toutes réinsérées dans la loi. Si on les avait abrogées, bien, on avait besoin de la clause transitoire pour les
procédures en cours, mais on a... on a éliminé l'abrogation des... O.K.
Si je récapitule, au début dans le projet de
loi, on abrogeait toutes les dispositions concernant la participation publique,
donc ça prenait une clause transitoire pour les processus qui auraient été en
cours au moment de la sanction de la loi.
Comme on n'abroge plus toutes ces dispositions-là, il n'y a plus besoin d'avoir
une disposition transitoire vu qu'elles vont juste continuer dans le
régime existant.
Mme
Dufour : ...pas certaine ça répond à ma question, par
contre. Je posais la question : Pourquoi, précédemment dans
l'article, on parlait de consultation publique, de participation publique ou
d'approbation référendaire et, maintenant, on enlève «participation publique»?
Là, «participation publique», ça serait ce qui
aurait été dans... si les articles avaient été adoptés, mais ce n'est pas la
politique de participation publique, c'est distinct, j'imagine. Je viens de
peut-être... Je suis en train de me répondre
à moi-même. Parce que «politique de participation publique», on l'a gardé,
c'est bien ça, alors que «participation publique», ça, c'est ce qu'on
aurait retrouvé dans les règlements, si on les avait adoptés, du
bloc 0-19. Est-ce que je viens de comprendre? Parfait.
M. Savoie (Jocelyn) : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) :
Parfait. Alors...
Mme
Dufour : Un mot de différence, ça change tout dans une phrase.
Excellent. Merci.
• (16 h 10) •
Le Président (M.
Schneeberger) : Je pense qu'on a la réponse.
Mme Dufour :
Oui.
Le Président (M.
Schneeberger) : Allez-y. Par votre... Vous nommer.
Une voix :
...
Mme Dufour :
C'est bon. J'ai compris.
Le Président (M.
Schneeberger) : Non, ça va? O.K. Ah! c'est bon. C'est bon. Alors,
d'autres questions sur l'amendement? Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Schneeberger) : Parfait. Alors là, est-ce que l'article 178, tel
qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Schneeberger) : Adopté. Parfait. Alors, nous en sommes maintenant à un
autre... nous touchons maintenant à un autre bloc, le O-22, article 80.
Une voix :
...
Le Président (M.
Schneeberger) : Oui?
M.
Grandmont : ...
Le Président (M.
Schneeberger) : Des... Une pause? Pause-santé, O.K. Oui, on...
Des voix :
...
M.
Grandmont : Oui, je le sais.
Des voix : ...
M.
Grandmont : Cinq minutes.
Des voix :
...
M.
Grandmont : Non, mais j'en ferais la demande.
Le Président (M.
Schneeberger) : Oui. Non, on va faire deux minutes. On se dépêche.
Deux minutes.
M.
Grandmont : Merci.
(Suspension de la séance à
16 h 11)
(Reprise à 16 h 18)
Le Président (M.
Schneeberger) : Alors, nous reprenons à l'article 89.
Mme
Laforest : L'article 89 : La sous-section 3 de la
section VI.1 du chapitre III du titre I de cette loi, comprenant
l'article 110.10.1, est remplacée par la sous-section suivante :
«3. Remplacement de
certains règlements
«110.10.1. Pour
remplacer le règlement de zonage, le règlement sur les usages conditionnels au
règlement... ou le règlement au zonage incitatif, le conseil de la municipalité
doit, sous peine de nullité, adopter le règlement de remplacement au plus tôt
le jour où il adopte celui qui révise le plan et au plus tard le jour qui suit
de 180 jours celui de l'entrée en vigueur du plan révisé.
«Le règlement [du]
remplacement doit être conforme au plan révisé.
«L'adoption d'un règlement de remplacement
dispense le conseil de l'obligation d'adopter un règlement de concordance visé
à l'article 110.4.»
Donc,
ici, c'est pour donner le délai de six mois entre la révision du plan et le
remplacement des règlements, mais je crois qu'on l'avait adopté... On ne
l'avait pas fait, le remplacement pour six mois? Non?
Une voix : ...
Mme
Laforest : D'accord. O.K. Terminé. Merci, M. le Président.
Le Président (M.
Schneeberger) : Merci beaucoup. Questions? Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Juste pour bien comprendre, parce qu'au...
dans... auparavant, là, c'était... tu sais, lorsqu'on remplaçait le règlement de zonage, le conseil
devait adopter, le même jour, le règlement de remplacement. Là,
maintenant, on donne un délai, ça, ça va, je
comprends, 180 jours. Qu'est-ce qui arrive entre les deux, entre, tu sais,
le moment où il adopte un règlement de zonage, mais il n'a pas encore
adopté de règlement de remplacement? Qu'est-ce qui se passe à ce moment-là? Y
a-tu un...
Mme
Laforest : C'est l'ancien règlement qui s'applique.
Mme Dufour : Jusqu'à
ce que le règlement de remplacement ait été adopté?
Mme
Laforest : Exactement.
Mme Dufour : O.K.
O.K.
Le Président (M.
Schneeberger) : Ça va?
Mme Dufour : Oui.
Merci.
Le Président (M.
Schneeberger) : O.K. Alors, est-ce que le... est-ce que
l'article 89 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Schneeberger) : Adopté. Article 85.
• (16 h 20) •
Mme
Laforest : 85, alors : L'article 110.3.1 de cette loi est
remplacé par le suivant :
«110.3.1. Le conseil
de la municipalité peut réviser le plan d'urbanisme en suivant le processus
prévu aux articles 109.1 à 109.8, 109.9 et 110 à 110.3, avec les
adaptations nécessaires. Toutefois, le troisième alinéa de l'article 109.2 ne s'applique pas à l'égard
d'un projet de règlement révisant le plan d'urbanisme, lequel doit faire
l'objet d'une assemblée publique.»
Et voici
l'amendement, qui se lirait ainsi : L'article 85. À
l'article 85... Ah mon Dieu! Il est affiché déjà. On va vite maintenant,
c'est bien. À l'article 85 du projet de loi :
1° remplacer
«109.8» par «109.8.0.1»;
2° supprimer la
deuxième phrase.
Alors, ici, M. le
Président, on assouplit les procédures qui sont associées à la révision du plan
d'urbanisme ou le remplacement des règlements d'urbanisme. Alors, voilà.
Le Président (M.
Schneeberger) : Merci pour les explications. Questions? Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : ...M.
le Président, tout simplement, je m'étais mis une note où je me demandais
justement c'était quoi, le... la... voyons, le troisième alinéa de
l'article 109.2. Donc, en l'enlevant, bien, j'ai pu avoir la réponse.
C'est bon. Ça me va.
Le Président (M.
Schneeberger) : Parfait. Est-ce que l'amendement de l'article 85
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Schneeberger) : Adopté. Est-ce qu'il y a des questions sur
l'article 85 tel qu'amendé? Non. Alors, est-ce que l'article 85, tel
qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Schneeberger) : Adopté. Article 86.
Mme
Laforest : Article 86 : L'article 110.4 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement, dans le premier alinéa,
de «ou révisant le plan» par «le plan ou dans les 180 jours suivant
l'entrée en vigueur d'un règlement révisant le plan»;
2° par
le remplacement du deuxième alinéa par le suivant :
«Pour
l'application du premier alinéa, on entend par "règlement de
concordance" tout règlement qui est nécessaire pour assurer la
conformité visée à cet alinéa et par lequel une municipalité adopte ou modifie
tout règlement.»
Alors, ici, on vient
s'ajuster avec le 180 jours. C'est un règlement de concordance pour les
délais pour les règlements, l'adoption des règlements d'urbanisme, comme on l'a
adopté précédemment. C'est une harmonisation de la notion des règlements de
concordance avec le 180 jours adopté précédemment.
Le Président (M.
Schneeberger) : Merci. Questions? Ça va. Est-ce que l'article 86
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Schneeberger) : Adopté. 88.
Mme
Laforest : 75.
Le Président (M. Schneeberger) : Ah!
excusez-moi. Il y avait un autre, oui, à côté. 75. Excusez-moi, Mme la
ministre.
Mme
Laforest : L'article 75 : L'article 102 de cette loi
est modifié :
1° par le
remplacement, dans le premier alinéa, de «90» et de «, lorsque le document
complémentaire l'exige, le règlement visé à l'article 116» par
«[règlement] 180» et de «tout autre règlement dont l'adoption est exigée
par le document complémentaire»;
2° par
le remplacement, dans le deuxième alinéa, de «de zonage, un règlement de
lotissement, un règlement de construction, un règlement visé à
l'article 116 ou un règlement au même effet adopté en vertu d'une autre
loi» par «d'urbanisme»;
3° par le
règlement, dans le troisième alinéa, de «que le règlement de zonage, le
règlement de lotissement, le règlement de construction, le règlement visé à
l'article 116 ou le règlement au même effet adopté en vertu d'une autre
loi» par «qu'un règlement visé au deuxième alinéa»;
4° par le
remplacement, dans le quatrième alinéa, de «127» par «127.1», comme on a
discuté précédemment, le 127 à 127.1.
Donc, l'amendement,
l'article 75 : On supprime le paragraphe 4° de l'article 75
du projet de loi pour assurer la concordance
avec la révision d'un plan d'urbanisme à la suite d'un... d'une adoption d'un
premier plan d'urbanisme. Donc, on harmonise encore une fois le
règlement, de concordance. Voilà. Merci, M. le Président.
Le Président (M.
Schneeberger) : Merci. Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Schneeberger) : Vous avez des questions?
M.
Grandmont : ...
Le Président (M.
Schneeberger) : Oui. Bien, moi, je vous regarde, là, je vois vos yeux.
Ce n'est pas des gros articles, alors, en regardant vos yeux, je le vois. Mais,
bon, s'il y a des questions, levez... juste à lever la main ou quoi que ce
soit. Alors, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Schneeberger) : Adopté. Alors, est-ce que... Questions? Non, ça va?
Alors, est-ce que l'article 75, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Schneeberger) : Adopté.
Mme Dufour : ...
Le Président (M.
Schneeberger) : Là, vous avez...
Mme Dufour : ...sur
l'article principal. Parce qu'on a traité l'amendement en premier, mais j'avais
des questions sur l'article principal, mais vous...
Le Président (M.
Schneeberger) : O.K. Mais j'ai dit : Questions?, mais personne...
Mme Dufour : Bien, j'ai dit :
J'ai des questions...
Le
Président (M. Schneeberger) : Ah! O.K. Parfait.
Mme Dufour :
...mais vous avez dit : Adopté.
Le Président (M.
Schneeberger) : Bon, parfait. Alors, allez-y, allez-y.
Mme Dufour : Excusez. Donc, dans le fond, on dit «un
règlement»... dans le fond, on remplace, là, «règlement de zonage», «de
lotissement», «de construction» et on remplace ça par «un règlement
d'urbanisme». Donc, c'est quand même
distinct qu'un règlement de zonage. Je comprends qu'on voulait retirer
«lotissement», «construction», mais là je me demandais, c'est ça,
pourquoi qu'on... Tu sais, dans le fond, «règlement d'urbanisme», ça englobe
beaucoup de choses. Est-ce qu'on a une définition à quelque part qui dit c'est
quoi? Parce que, tu sais, est-ce que c'est tous les outils discrétionnaires?
Quand on parlait juste de «règlement de zonage», c'était clair pour moi, mais
là «règlement d'urbanisme», c'est comme plus flou. Ça fait que... est-ce qu'il
y a la définition à quelque part de ce que ça inclut?
Le Président (M.
Schneeberger) : Oui. Mme la ministre.
Mme Laforest : Me Cartwell, on fait
référence à un autre article. Je ne sais pas c'est quel numéro.
Me Cartwell?
M. Cantwell
(Philip) : Oui. Donc, la définition de «règlement d'urbanisme» a été
introduite par l'article 4 du projet de
loi, et ça vise tout règlement prévu au chapitre IV ou V.0.1 du
titre I. Donc, pour éliminer toute l'énumération, «lotissement»,
«construction», «zonage», avec... et nommer tous les chapitres par la suite, on
a introduit cette définition-là pour simplifier les renvois dans l'ensemble des
dispositions de la loi.
Le Président (M.
Schneeberger) : Est-ce que ça répond à votre question, Mme la députée
de Mille-Îles?
Mme Dufour : Oui,
je pense que oui. Laissez-moi juste y réfléchir deux secondes. Oui, c'est bon.
Le Président (M.
Schneeberger) : Oui? Bon, autres questions? Non?
Une voix : ...
Le Président (M.
Schneeberger) : Alors, s'il n'y a pas d'autre question, est-ce que
l'article 75, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Schneeberger) : Adopté. Et là nous en sommes maintenant à
l'article 88.
Mme
Laforest : L'article 88 : L'article 110.6 de cette loi
est modifié :
1° par
le remplacement, dans le premier alinéa, de «le règlement de zonage, de
lotissement ou de construction de la municipalité, l'un ou l'autre de
ses règlements prévus aux sections VII à XII du chapitre IV ou au
chapitre V.0.1 ou son règlement prévu à l'article 116» par «l'un ou
l'autre de ses règlements d'urbanisme»;
2° par le
remplacement du troisième alinéa par le suivant :
«Si un règlement de
remplacement visé à l'article 110.10.1 a été adopté avant l'entrée en
vigueur du règlement révisant le plan, le conseil est dispensé d'indiquer que
le règlement remplacé n'a pas à être modifié pour le rendre conforme au plan.»
Excusez.
Donc, c'est une
notion de concordance pour les dispositions relatives à la procédure de
remplacement associée à la révision du plan d'urbanisme, M. le Président.
Le Président (M.
Schneeberger) : Merci. Questions? Non. Alors, est-ce que
l'article 88 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Schneeberger) : Adopté. Article 113.
Mme
Laforest : L'article 113 : L'article 136.0.1 de cette
loi est modifié :
1° par le
remplacement, dans le premier alinéa, de «adopté en vertu de l'article 134
qui, en application de l'article 110.10.1, remplace le règlement de zonage
ou de lotissement» et de «troisième» par, respectivement, «de remplacement visé
à l'article 110.10.1» et «deuxième»;
2° par la
suppression du deuxième alinéa;
3° par l'ajout,
à la fin, de l'alinéa suivant :
«Si les personnes
habiles à voter désapprouvent un règlement de remplacement, un nouveau
règlement peut être adopté dans les
90 jours de cette désapprobation, et ce, malgré l'expiration de la période
prévue à l'article 110.10.1.»
Donc, ici, on
veut prévoir une certaine souplesse dans la procédure de remplacement en cas de
désapprobation du plan et, évidemment, on veut donner la chance de remplacer
cette révision avec le plan d'urbanisme par un nouveau règlement
à l'intérieur d'un délai raisonnable pour ne pas, justement, perdre du temps
pour de nouveaux projets. Alors, voilà. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Est-ce qu'il y a des questions sur l'article 113? Mme la députée de Mille-Îles.
Mme
Dufour : Oui, merci, M. le Président. D'abord, est-ce que
c'est quelque chose qui va... Tu sais, s'il y avait une nouvelle
contestation, est-ce que là, à ce moment-là, la municipalité serait en défaut
après la deuxième... le deuxième délai de 90 jours?
Mme Laforest : ...90 jours.
Mme Dufour : Non, non, après le
deuxième délai, celui qui est à la fin.
Mme Laforest : Oui, quand il y a une
désapprobation, la municipalité pourrait poursuivre la procédure de remplacement associée à la révision d'un plan
d'urbanisme puis la municipalité pourrait proposer un nouveau règlement,
à ce moment-ci, à l'intérieur d'un délai
raisonnable. Donc, c'est... au contraire, il n'y a pas de pénalité, mais on
pourrait... ça donne une chance à la municipalité de continuer les procédures
de remplacement.
Mme Dufour : Bien, on dit :
«...un nouveau règlement peut être adopté dans les 90 jours...» Donc, ça,
c'est le délai raisonnable, j'imagine. Mais ma question : S'il y a une
nouvelle désapprobation, parce que...
Mme Laforest : On peut y aller de
90 jours à 90 jours à 90 jours.
Mme Dufour : Ça peut être rajouté,
rajouté. Parfait.
L'autre
élément que, quand je l'ai lu... puis là ça a rapport avec l'article d'origine,
là, qu'on vient modifier, là, on dit : «Tout règlement de
remplacement [...] doit être approuvé par toutes les personnes habiles à
voter», «toutes les personnes». Mais là, s'il y a désapprobation de deux
personnes, je me demandais... Parce qu'on... c'est ce qui est écrit, là, au début, au début, là, de
l'article 136.0.1. On dit : «Tout règlement de remplacement [...]
doit être approuvé par toutes les personnes habiles à voter...» Est-ce
que c'est... c'est commun de voir ça? C'est comme si on pouvait... une seule
personne désapprouvait... Oui, on va... on va devoir suspendre pour répondre
ou...
• (16 h 30) •
Des voix : ...
Mme Laforest : Bien, en fait, ça
concerne toutes les personnes habiles à voter... à voter, mais de tout le
territoire au complet.
Mme
Dufour : Oui, mais on dit qu'elle doit... il doit «être
approuvé par toutes les personnes habiles à voter».
Le Président (M. Schneeberger) : J'ai
juste besoin du consentement pour poursuivre quelques minutes, là, afin
d'adopter ce... j'imagine.
Mme Laforest : ...qu'il explique
quand même.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui?
Alors...
Mme Laforest : Ah! on a fini.
Juste...
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : C'est
ça, ça prend le consentement pour continuer quelques minutes...
Mme Laforest : Ah! consentement.
Le Président (M. Schneeberger) : ...sinon
je suis obligé de suspendre.
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Allez-y.
M. Cantwell (Philip) : Donc,
certains règlements d'urbanisme sont approuvés par des groupes de personnes
habiles à voter, les personnes qui sont résidents d'une zone ou d'un groupe de
zones. La particularité d'un règlement de remplacement, c'est que le règlement
de remplacement est approuvé par toutes les personnes habiles à voter du territoire de la municipalité. Et ce qu'on doit
comprendre par «toutes les personnes habiles à voter du territoire»,
c'est l'ensemble formé de toutes les zones, là. Donc, on
va prendre la liste... la liste totale, là, pour faire... pour accomplir la
procédure référendaire prévue par la Loi sur les élections et les référendums
dans les municipalités.
Mme Dufour : Donc, ça n'implique pas
qu'ils doivent tous l'approuver et qu'il ne peut pas y avoir une seule personne
qui désapprouve. Parce que, lu de même, moi, c'est ce que je comprendrais.
M. Cantwell (Philip) : Non, ce n'est
pas une exigence d'unanimité, là.
Mme Dufour : O.K., d'accord. C'est
bon.
Le
Président (M. Schneeberger) : Est-ce qu'il y a d'autres questions? Non? Est-ce
que l'article 113 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, compte tenu de l'heure, j'ajourne nos
travaux au mercredi 31 mai, à 19 h 30, où elle... la
commission entreprendra un autre mandat.
(Fin de la séance à 16 h 32)