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(Quinze heures trente-deux minutes)
Le Président (M. Lemieux): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission du budget et de l'administration est réunie cet
après-midi afin de procéder à la vérification des
engagements financiers des organismes relevant du ministre
délégué à l'Administration et président du
Conseil du trésor pour les mois d'octobre 1987 à août
1988.
M. le secrétaire, est-ce qu'il y a des remplacements?
Le Secrétaire: Non, M. le Président, il n'y aura
pas de remplacement pour la séance.
Le Président (M. Lemieux): À chacun des membres
présents à cette commission parlementaire a été
distribué l'ordre du jour du mardi 1er novembre 1988. Est-ce que l'ordre
du jour a été lu? Est-ce que chacun en a reçu une
copie?
M. Gobé: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Chacun a reçu une copie.
Est-ce que l'ordre du jour a été lu? Est-ce qu'il est
adopté?
M. Garon: Adopté.
Dépôt d'une liste de questions et
réponses
relative aux engagements de février
1987
Le Président (M. Lemieux): Adopté. En début
de séance, j'aimerais déposer la liste des questions qui avaient
été prises en note lors des engagements financiers du ministre
délégué à l'Administration et président du
Conseil du trésor ainsi que les réponses pour les engagements de
février 1987. Alors, je dépose les réponses obtenues du
ministre délégué et j'aimerais savoir s'il y a des
questions relativement aux réponses obtenues ou sur un engagement
vérifié lors de la séance ultérieure du 18 novembre
1987.
M. le député de Lévis.
M. Garon: Est-ce que ces documents nous ont été
envoyés ultérieurement ou s'ils viennent de nous parvenir?
Le Président (M. Lemieux): Je viens d'en autoriser le
dépôt, M. le député de Lévis. Il a
été transmis antérieurement? Pourriez-vous me donner la
date, M. le secrétaire? Je viens d'en faire le dépôt et je
vais vérifier à quelle date il a été transmis
à chacun des membres de la commission.
M. le député de Lévis, pour répondre
à votre question concernant la vérification des engagements
financiers du ministre délégué à l'Administration
et président du Conseil du trésor, j'ai une note ici, en date du
1er février 1988, disant que ces réponses ont été
transmises à l'ensemble des membres de cette commission parlementaire.
Cela va?
M. Garon: Cela va.
Conseil du trésor Année 1987
Novembre
Le Président (M. Lemieux): Nous allons maintenant
procéder à l'étude des engagements financier du
président du Conseil du trésor, volet administration pour le mois
d'octobre 1987. Alors, au mois d'octobre 1987, comme vous allez le constater,
if n'y a aucun engagement. Nous allons passer au mois de novembre 1987. Au mois
de novembre 1987, l'engagement 7: contrat négocié pour l'achat de
14 micro-ordinateurs JYL-700 pour les besoins de la Commission administrative
des régimes de retraite et d'assurances, CARRA, dont le fournisseur est
Comterm. Montant de l'engagement: 29 985, 90 $. Est-ce qu'il y a des
interventions? M. le député de Lafontaine. M. le
député de Lévis et après, M. le
député de Lafontaine.
M. Garon: J'aurais une question à vous poser. Comme il
s'agit de 14 micro-ordinateurs, j'aimerais savoir si ce qui a été
demandé était un devis décrivant les appareils
nécessaires, sans référer à des marques de
compagnie, ou si on a spécifié les produits qui étaient
seulement faits par Comterm?
M. Johnson: M. le Président, afin de pouvoir
éclairer le plus possible la lanterne du député de
Lévis, je suis accompagné, en ce qui concerne la Commission
administrative des régimes de retraite et d'assurances, la CARRA, du
secrétaire de l'organisme, M. Henri Ouellet, qui vient d'entendre la
même question que moi.
Le Président (M. Lemieux): Merci M. le président du
Conseil du trésor. Je demanderai à la personne qui vous
accompagne pour la première fois, de bien vouloir s'identifier à
des fins d'enregistrement, s'il vous plaît: nom, prénom, endroit,
ainsi que statut.
M. Ouellet (Henri): Henri Ouellet, secrétaire de la
Commission administrative des régimes de retraite et d'assurances,
CARRA. Pour répondre à la question de M. le député
de Lévis, lorsqu'on requiert des équipements avec le nom d'une
compagnie, c'est pour la bonne raison que la commission possède un
réseau local et que ce réseau, en ce qui concerne
l'équipement, est très
volumineux. Nous voulons continuer avec ce même équipement
afin qu'il soit compatible.
M. Garon: Pourquoi doit-il être compatible? Quatorze
micro-ordinateurs pour 29 000 $. Cela veut dire à peu près 2000 $
l'appareil. C'est comme pour une caméra. Si je commande une
caméra Kodak, c'est évident que je vais avoir une Kodak, mais si
je demande une caméra et que je décrive ce qu'elle doit faire,
tous ceux qui fournissent des caméras peuvent alors soumissionner. Je
remarque que c'est devenu une pratique qui va un peu loin, soit de
spécifier des produits, avec des marques de commerce. Normalement, ce
n'est pas la façon de fonctionner du gouvernement: il faut donner la
chance aux gens d'offrir leurs services. Si on dit: Je veux un produit de telle
marque, c'est terminé, il n'y a plus d'appel d'offres, il n'y a plus
rien. Cela fait des contrats négociés. On a vu ce que vient de
faire la lignosulphonate avec des contrats négociés.
M. Johnson: M. le député, entre autres choses, je
veux vous rappeler qu'en matière d'approvisionnement pour les
équipements des technologies de l'information, le gouvernement du
Québec a mis sur pied, alors que j'étais au ministère de
l'Industrie, du Commerce et de la Technologie une politique d'identification de
nos véritables partenaires économiques, ce qui nous amène
à choisir parmi une liste de compagnies dites québécoises
ou à très grandes activités au Québec, soit en
matière d'investissements. C'est une activité que d'investir
davantage. C'est une activité également que de se livrer à
des activités de recherche et de développement. Nous avons donc
constitué une liste de fournisseurs, que je qualifierais de "partenaires
économiques", à privilégier d'abord et avant tout. Sans
surprise, Comterm, de la région de Montréal, à cause des
investissements qu'on lui connaît et des activités de recherche et
de développement auxquelles elle se livre, fait partie de ces
partenaires économiques.
Ceci étant dit, je ne peux que vous redire ce que M. Ouellet
vient d'indiquer, c'est-à-dire que pour l'opération - et je vous
invite à le visiter pour le constater - d'un réseau local qui
permet aux gens de la CARRA de répondre sur le champ aux dizaines de
milliers de demandes annuellement qui leur sont transmises, il est
nécessaire, essentiel, qu'il y ait compatibilité entre les
différents appareils. Lorsqu'on a commencé avec une marque et un
modèle particulier, il est plus économique, premièrement,
pour la formation du personnel, deuxièmement pour l'entretien des
systèmes, troisièmement pour l'entretien au sens des
modifications des logiciels utilisés par les systèmes, de
continuer toujours avec le même modèle d'appareil.
Je vais vous donner un autre exemple - je ne veux pas allonger - celui
de la Société de développement industriel qui, en 1981 ou
1982, avait choisi le système Wang. Il était le seul utilisateur
gouvernemental de la technologie Wang. On continue à la SDI, enfin on
continuait lorsque j'étais ministre responsable, de compléter le
réseau à même les technologies Wang.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis.
M. Garon: J'ai le sentiment, M. le Président, qu'on a trop
de conducteurs dans le gouvernement qui ne conduisent que des Ford. On n'est
pas au septième niveau d'abstraction avec des appareils, des ordinateurs
de 2000 $. Alors, on pourrait demander des Ford parce qu'on a des
fonctionnaires qui savent conduire les Ford. J'ai l'impression qu'on a
dépassé ce niveau dans le domaine des ordinateurs. Ce ne sont
plus des appareils très d'avant-garde. L'informatique aujourd'hui, c'est
de l'utilisation courante. Mais là, il arrive qu'on spécifie des
marques au lieu de dire quels sont nos besoins. Il y a beaucoup d'appareils
aujourd'hui qui peuvent rendre les mêmes services. Il faut arrêter
de se conter des histoires. Des appareils à 2000 $, comprenez-vous, cela
ne peut pas être des Jaguar de l'informatique; ce sont des appareils
à 2000 $. J'imagine qu'il y a plusieurs marques de compagnie qui font
cela au Québec. On veut spécifier des produits
québécois, alors disons: Fabriqués au Québec.
M. Johnson: On n'en aura pas dans ce cas-là, sauf
Comterm.
M. Garon: Pardon?
M. Johnson: Si vous demandez un terminal fabriqué au
Québec, point à la ligne, ce sont des Comterm JYL-C5 que vous
allez avoir. Précisément, ce sont les seuls.
M. Garon: Vous voulez dire que les appareils que vous voulez
avoir, ce sont les seuls fabriqués au Québec qui répondent
à la spécification que vous avez indiquée là? Il
n'y en a pas d'autre?
M. Johnson: Pas à ma connaissance.
M. Chagnon: II n'y a personne d'autre qui monte des terminaux au
Québec.
M. Garon: M. le Président, j'aimerais avoir une copie de
la réquisition au Service des achats qui a été faite par
votre ministère.
M. Johnson: Ou par la CARRA, oui.
M. Garon: Par l'organisme en question. Ici, ce n'est pas
écrit. C'est écrit: Organismes relevant du ministre
délégué à l'Administration. Au Service
général des achats - parce qu'il y a eu une réquisition
qui a été faite - qu'est-ce
qu'on a demandé comme appareil? Est-ce une marque de commerce ou
si on a demandé un appareil qui a telle ou telle fonction? Quitte
à ce moment-là à ce qu'on puisse établir la liste
des appareils qui remplissent ces fonctions au Québec. Je remarque que
de cette façon, c'est en train de devenir une pratique. Ce n'est pas une
façon d'agir pour le gouvernement, cela ne l'a jamais été.
On est en train de faire des contrats négociés une pratique au
lieu d'aller en appels d'offres en se donnant comme raison qu'on veut acheter
chez nous.
M. Chagnon: Vous n'êtes pas contre l'achat chez nous, M. le
député de Lévis?
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Saint-Louis, s'il vous plaît! La parole est au député de
Lévis.
M. Garon: II y a des règles là-dedans aussi. Je
donne l'exemple qu'on a vu en commission parlementaire ici. On dit: Pour
détruire un monopole, on achète des lignosulphonates qu'on paie
deux fois le prix avec des contrats négociés. Le but du
gouvernement en voulant briser des monopoles, est-ce de payer deux fois plus
cher? Il y a des règles là-dedans. Ici, on nous dit que cet
appareil est absolument essentiel, qu'il n'y a que celui-là; alors
voyons la réquisition en termes de spécifications et les
fonctions que doit remplir l'appareil - pas seulement la marque de commerce -
mais les fonctions que doit remplir l'appareil.
M. Chagnon: Mais il est normal qu'on le trouve compatible, par
exemple.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Saint-Louis, s'il vous plaît! La question est prise en note, M. le
député de Lévis.
M. Chagnon: II faut qu'il soit compatible avec l'ordinateur.
M. Garon: La compatibilité! Il ne faut pas se mordre le
front avec les dents d'en haut. Il y a beaucoup de choses qu'on donne comme
prétextes, qui sont juste des prétextes et qui ne ! sont pas
exactes.
M. Chagnon: Si vous avez un ordinateur qui n'est pas compatible
avec IBM là-dedans, vous allez avoir des problèmes.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Saint-Louis, M. le député de Lévis, vous comprendrez que
nous avons le président du Conseil du trésor avec nous et que les
questions s'adressent au président du Conseil du trésor.
M. Garon: À vous.
Le Président (M. Lemieux): À moi, pardon,
M. le député de Lévis.
M. Garon: C'est cela.
Le Président (M. Lemieux): C'est au président du
Conseil du trésor d'y répondre. Nous avons pris note de votre
question.
M. Garon: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Alors le secrétaire va
vous communiquer, par l'intermédiaire du secrétaire de la CARRA,
la réponse à votre question.
M. Johnson: Je pourrais tout de suite...
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le président du
Conseil du trésor.
M. Johnson: Je pourrais tout de suite éclairer le
député de Lévis à la lumière de la formule
de demande de biens. Je répète que déjà à la
CARRA, il y avait un réseau local constitué de micro-ordinateurs
JYL-500 et cela comprend certaines particularités, par exemple, on me
fait état ici d'une carte monochrome graphique Comterm, d'une carte
réseau Arcnet et d'autres petits bidules qui sont compris dans le
modèle JYL-500 dont la CARRA était déjà
équipée. Pour voir à l'expansion de ce réseau
local, on a réalisé d'abord, après la première
demande, que le JYL-500 ne se fabriquait plus.
Donc, on a spécifié un JYL-700, qui est le nouveau
modèle. Les justifications au dossier tenaient au fait que le
réseau était déjà constitué de ces
appareils, deuxièmement, que c'était un produit
québécois - je trouve curieux d'entendre le député
de Lévis s'élever contre cela - et troisièmement que le
JYL-700 était par conséquent le modèle tout
indiqué. (15 h 45)
M. Garon: M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis.
M. Johnson: Parce qu'ils s'imbriquaient.
M. Garon: Si le ministre veut raisonner à faux, on va
discuter longtemps. Des raisonnements insignifiants comme cela! Ce n'est pas
cela que j'ai dit, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, s'il vous plaît!
M. Garon: Je regrette. J'ai dit que même pour les achats
faits au Québec, on spécifie que l'achat est
québécois. Mais, ce n'est pas une raison pour faire des
soumissions toutes croches ou pas de soumissions, des contrats
négociés, parce qu'on dit qu'on veut acheter au Québec.
Cela peut n'être qu'un prétexte pour favoriser un
ami ou n'importe quoi. On est dans un service gouvernemental et il y a
des règles à suivre. On n'est pas à Haïti ici. Si on
veut soumissionner, l'Hydro-Québec soumissionne et il y a une marge de
10 % qui est possible. On s'en va actuellement vers le libre-échange et
c'est votre gouvernement qui dit qu'il faut se faire concurrence de bord en
bord en Amérique du Nord.
Une voix: J'espère que vous n'êtes pas comme
cela.
M. Garon: Je ne crois pas beaucoup à cela. Je l'ai dit
depuis le début, et je n'ai pas changé à la lumière
des débats récents.
M. Chagnon: Même si votre chef y croit?
M. Garon: Je ne suis pas un "suiveux", vous savez.
M. Chagnon: Même si votre chef y croit?
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Saint-Louis, s'il vous plaît.
M. Garon: Je vais vous dire que je n'ai jamais été
un "suiveux". Ce que je voulais simplement vous demander, c'est ceci: De quelle
façon? Est-ce qu'on a décrit des appareils qui remplissent des
fonctions en disant qu'il doivent être fabriqués au Québec,
ou si on a tout simplement décrit des appareils avec une marque de
commerce qui sont le produit exclusif d'une entreprise? Ce qui veut dire qu'il
n'y a pas de soumissions; il s'agit d'un contrat négocié, point,
alors que d'autres entreprises au Québec peuvent faire les mêmes
appareils.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le
député de Lévis. M. le député de Lafontaine,
vous avez demandé la parole sur l'engagement 7?
M. Gobé: Oui, M. le Président, bien que le
député de Lévis ait apparemment fait le tour de la
question. Est-ce qu'on pourrait m'indiquer la différence de prix entre
le JYL-500 et le JYL-700 et depuis quand il ne se fabrique plus?
M. Johnson: La différence serait probablement JYL-200.
M. Gobé: 200? M. Johnson: Non. Des voix: Ha,
ha, ha!
M. Gobé: Excusez-moi, je n'ai pas compris la
subtilité, M. le ministre.
M. Johnson: Non, mais vous avez demandé quelle est la
différence de prix entre le JYL-700 et le JYL-500. Ma réponse est
JYL-200, mais, vous voyez, elle est de toute évidence sans objet, car ce
n'est pas cela que vous demandiez. Le fait est que le JYL-500 ne se fabriquait
plus. Alors, je ne sais pas quelle est la différence entre un
modèle comparable, qui pouvait donc s'insérer dans le
réseau local, d'une part, et le modèle qui n'existe plus. Je
dirais que là aussi c'est sans objet que d'en discuter.
M. Gobé: Non, ce n'est pas sans objet, M. le ministre. Il
m'intéresse de savoir pourquoi il ne se fabrique plus. Quelle
différence pouvait-il y avoir. En d'autres termes, quel est le service
supplémentaire que le 700 va donner par rapport au 500? C'est facile
pour une compagnie informatique...
M. Johnson: Je n'en ai pas la moindre idée. M.
Gobé: Excusez-moi, je n'ai pas terminé.
M. Johnson: Écoutez, on pourrait convoquer...
M. Gobé: M. le ministre, je n'ai pas fini ma question.
Le Président (M. Lemieux): M. le député.
M. Gobé: II arrive qu'une entreprise puisse changer juste
quelques petits gadgets sur un modèle de série, comme on le
disait tout à l'heure, afin de pouvoir augmenter les prix, surtout
lorsqu'ils sont en négociation captive comme cela, qu'il n'y a pas
d'appel d'offres, que c'est sur invitation. On peut se retrouver avec des gens
qui disent: Maintenant, on ne le fabrique plus. L'organisme demande des
spécifications supplémentaires et on se retrouve avec 200 $, 300
$, 400 $ ou 500 $ de plus sur la facture. C'est la raison pour laquelle je pose
cette question. Quand a-t-on cessé de le fabriquer? Quand les
spécifications supplémentaires sont-elles parvenues aux
entreprises pour pouvoir sortir cet appareil avec plusieurs
améliorations ou plusieurs gadgets supplémentaires?
M. Johnson: On m'indique que le JYL-500 existait toujours
lorsqu'on l'a spécifié au mois de juin. C'est comme rien, on a
dû spécifier quelque chose qui existait. Lorsqu'on est
arrivé en novembre, après avoir suivi le processus habituel,
donc, quatre ou cinq mois plus tard, cela n'existait plus. C'est donc
probablement entre juin et novembre 1987 que Comterm a cessé de
fabriquer le JYL-500.
M. Gobé: Je pose cette question, M. le ministre, parce que
je suis un ancien employé de Comterm. J'ai vu souvent Comterm s'adapter
à ce qui existe sur le marché. Comterm n'a jamais
développé ou inventé quelque chose de lui-même. Il a
pris un IBM 3042, et il a appelé le sien 4052. Il a changé
quelques chiffres, mais c'est
bien souvent le même appareil qui est quasiment copié, il
est développé avec peut-être une fonction de plus pour le
différencier, pour ne pas être en conflit. Alors, j'aimerais
savoir pourquoi, étant donné qu'il y a eu un changement de
numéro de série, soi-disant un changement de modèle, on
n'a pas demandé à d'autres entreprises si elles n'avaient pas
quelque chose de plus performant encore à nous fournir, vu que l'ancien
ne se fabrique plus. Il n'est plus bon, il faudra le changer a un moment
donné, et on ramène un nouveau produit, sans voir s'il n'y a pas
un meilleur produit sur le marché, meilleur ou plus performant, je veux
dire, en termes de capacité. C'est qu'on recommence une nouvelle
chaîne qui va faire en sorte que dans 20 ans, on aura encore du Comterm.
Ce sera peut-être JYL-7000 ou 1500, je ne sais pas combien. Je comprends
que ce n'est pas vous, M. le ministre, qui êtes au Service des achats ou
à la CARRA, mais j'aimerais avoir la réponse des gens de la
CARRA. Ce serait assez intéressant.
M. Johnson: La question étant?
M. Gobé: Vu qu'on amène un nouveau produit, un
nouveau matériel avec le 700, pourquoi n'a-t-on pas demandé de
soumissions pour voir s'il n'y avait pas des appareils plus performants que le
700, vu qu'il semble que le 500 ne se fait plus, donc, qu'il va être
abandonné?
M. Johnson: Écoutez, les ministères et organismes
présentent au Service des achats leur demande, et c'est le Service des
achats qui veille à nous approvisionner. En l'occurrence, ici, nous
cherchions un modèle compatible avec ce que nous avions
déjà sur le réseau local et c'est cela que nous avons
obtenu.
M. Gobé: C'est parce qu'on a vu cela, M. le ministre, pas
seulement à la CARRA, on l'a vu chez plusieurs organismes qu'on a
étudiés dernièrement, et M. le Président
lui-même l'avait fait remarquer: c'est qu'on se retrouve avec beaucoup de
demandes en vase clos. Je me demande si c'est vraiment bon de s'équiper
comme cela avec des gens qui ne vont pas en soumissions publiques, en terme de
coûts et de performance.
M. Johnson: Un instant, écoutez, on va se comprendre.
Selon la nature de l'approvisionnement ou du contrat, il y a des niveaux
d'autorisation. Soit qu'on aille au fichier, soit qu'on aille en appel d'offres
public, soit qu'on négocie, soit que dans des cas spécifiques,
où l'on tente d'intégrer, d'élargir un réseau
local, on veille à obtenir le meilleur prix compte tenu de
l'équipement qu'on utilise déjà. À la limite, le
raisonnement que j'entends ici nous amènerait sur une longue
période à avoir à chaque fois potentiellement un nouvel
appareil pour épargner 12 $ ici, 14 $ là, à avoir dans un
parc, un réseau local, toutes sortes de micro-ordinateurs. Mais je parle
d'un achat de moins de 2000 $ - on va se comprendre - qui est non seulement
compatible, mais identique avec ce que nous avons déjà. Je ne
vois pas pourquoi nous devrions avoir des PC de IBM et ensuite des Mac et
ensuite des Wang, et ensuite des je-ne-sais-quoi. Je pense aux gestionnaires et
à l'entretien.
Je l'ai mentionné tout à l'heure, mais ça n'a pas
été relevé une nouvelle fois. Je pense à
l'entretien des logiciels, et à l'accès du réseau de ces
micro-ordinateurs, les uns par rapport aux autres, pour le plus longtemps
possible, et non pas à remettre en cause à chaque fois que nous
avons un achat de quelques 1000 $ à faire, tout le design du parc
d'ordinateurs, de micro-ordinateurs d'un réseau local. Cela n'a plus de
bon sens.
M. Gobé: Vous n'êtes pas sans savoir, M. le
ministre, que tous ces micro-ordinateurs sont compatibles les uns avec les
autres, et que c'est très facile s'ils ne le sont pas, de les rendre
compatibles. D'ailleurs, on voit dans les appels d'offres publics que plusieurs
compagnies soumissionnent pour le même service, bien souvent pour se
brancher sur un ordinateur central qui n'est même pas de la même
origine ou de la même marque. Alors pourquoi ne pourrait-on pas,
lorsqu'il y a des contrats comme ça, demander des soumissions publiques
en disant: "Quatorze micro-ordinateurs de type IBM ou Comterm", qui serait la
norme, et donner la chance à tout le monde qui peut en fabriquer de
soumissionner?
M. Johnson: Mais il y a une norme. Il y a une norme de...
M. Gobé: Mais la norme de qualité, de
performance.
M. Johnson: ...compatibililté IBM, qui dans les
faits...
M. Gobé: C'est ma dernière question.
M. Johnson: ...est appliquée, c'est le modèle qui
est retenu dans la plupart des achats gouvernementaux. Il y en a pour des
dizaines, sinon des centaines de millions partout dans le réseau. C'est
une règle universelle, je dirais, la côm-patilibité IBM;
les utilisateurs recherchent cela. Nous n'avons rien inventé, à
compter du moment où on prétendrait retenir cette règle.
Dans le cas qui nous préoccupe, c'était une question d'ajouter
des postes de travail à un réseau local existant, et il n'est pas
question, par exemple, en vertu des niveaux de contrats qui sont en cause -
c'est moins de 100 000 $ ici en l'occurrence - donc, il n'est pas question
d'appel d'offres public. On parle de 20 000 $ ou 25 000 $; on ne va pas au
fichier pour se demander s'il y a des gens qui font des JYL-700 ou 500, ou qui
sont parfaitement intégrés du jour
au lendemain au réseau que nous avons déjà sur
pied. Nous savons où nous l'avons déjà acheté. Nous
l'avons acheté à Montréal, de la seule firme qui tes fait
dans le monde entier, et de la seule firme québécoise qui
assemble ici des terminaux. Alors c'est ce que nous avons fait.
M. Gobé: Je pense, M. le ministre, qu'il y a d'autres
firmes qui en fabriquent, mais peut-être sous un autre nom.
C'était ma dernière question.
M. Johnson: Pas au Québec.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le
député de Lafontaine.
M. Gobé: Oui. Philips, National Semiconductor et IBM.
M. Johnson: Maintenant, oui, mais pas en juin 1987.
M. Gobé: J'ai terminé, M. le
député.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le
député de Lafontaine. J'aurais peut-être une question, M.
le président du Conseil du trésor. Vous indiquez: Contrat pour
l'achat de 14 micro-ordinateurs JYL-700 pour les besoins de la Commission
administrative des régimes de retraite, la CARRA. Quelle est la nature
de ces besoins, de quels besoins s'agit-il?
M. Johnson: M. Ouellet peut vous donner cela de façon plus
précise...
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. Johnson.
M. Johnson: ...mais de mémoire - il me corrigera, cela ne
me dérange pas du tout - il s'agit là des postes de travail qu'on
retrouve en entrant, à gauche, dans l'édifice du siège
social de la CARRA, où l'on répond aux
bénéficiaires, à tous les prestataires, etc., qui
appellent pour connaître l'état de leur dossier, de leurs
prestations, de leurs cotisations. M. Ouellet, continuez.
Le Président (M. Lemieux): J'aimerais que vous puissiez me
dire, d'abord, dans quelle direction générale cela se situe et au
niveau de quel service, principalement. C'est le sens de ma question. Et
à quoi cela va-t-il servir?
M. Ouellet: Cela se situe, en fin de compte, au niveau de la
Direction générale des opérations et c'était pour
les besoins, si ma mémoire est fidèle - je n'ai peut-être
pas tous les documents ici - du Service à la clientèle ainsi que
pour la Direction des bénéfices.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'engagement
numéro 7 est vérifié?
M. Garon: Bien, conditionnellement à l'obtention des
renseignements demandés.
Le Président (M. Lemieux): Conditionnellement à la
question posée par le député de Lévis et à
la réponse qui sera transmise par le secrétaire
général de la CARRA au secrétaire de la commission.
M. Garon: II serait bon de faire part du délai
réglementaire pour transmettre les renseignements.
Le Président (M. Lemieux): Je vais vous citer cela, M. le
député de Lévis, je l'ai fait la dernière fois. Je
vais vous le citer textuellement pour qu'il n'y ait pas d'erreur. Alors, il
s'agit de l'article 26 concernant les règles de fonctionnement,
concernant la vérification des engagements financiers, qui dit ceci: "Le
ministre dispose d'un délai de quinze jours pour répondre aux
demandes de renseignements formulées par les membres de la commission,
lors de la vérification trimestrielle d'engagements financiers. Il fart
parvenir ses réponses au secrétaire de la commission qui en
transmet copie à tous les membres de la commission ainsi qu'au service
de recherche des groupes parlementaires." C'est donc quinze jours, M. le
député de Lévis.
M. Garon: Est-ce qu'il serait possible, M. le Président,
après quinze jours, pour les demandes de renseignements qu'on fait, que
le secrétaire de la commission nous avise si les ministères ont
donné leurs réponses qu'ils devaient donner dans les quinze
jours? Je sais qu'il est supposé faire des rappels aux quinze jours
mais, en même temps, j'aimerais qu'il nous rappelle si les ministres ont
répondu dans tes quinze jours réglementaires.
Le Président (M. Lemieux): Vu l'efficacité
légendaire du Conseil du trésor, M. le député de
Lévis, je tiens pour acquis que je demande bien à M. le
secrétaire de m'informer si, effectivement, la réponse est...
M. Garon: Et les membres de la commission.
Le Président (M. Lemieux): Oui. D'informer les membres de
la commission si, effectivement, la réponse est donnée en
deçà de quinze jours.
L'engagement 7 est donc vérifié. J'appelle l'engagement 7
de novembre 1987: soumissions sur invitation. Contrat de services pour la
réalisation de différents travaux d'entretien du système
comptable pour la période du 29 juin 1987 au 28 février 1988.
Montant de l'engagement: 72 150 $. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Garon: De quel système comptable s'agit-il? Vous savez,
je ne sais pas ce qui se
passe: LGS, c'est le fournisseur qui a été choisi, mais
c'est le système comptable de quoi?
M. Johnson: C'est le système comptable de la CARRA.
M. Garon: Ce n'est pas écrit sur nos documents. Sur les
vôtres, c'est peut-être indiqué, mais sur les nôtres,
il n'y a rien d'écrit.
M. Johnson: Ce que je lis, c'est CARRA. Contrat de services pour
la réalisation des différents travaux d'entretien du
système comptable. Alors, je me permets de dire que cela doit concerner
le système comptable de la CARRA. Ce n'est peut-être pas
présenté de la même façon.
M. Garon: Non, parce qu'il y a toutes sortes d'additions,
là-dessus.
M. Johnson: Parce que je vous aurais invité à
consulter mon cahier, M. le député.
M. Chagnon: On parle de la CARRA jusqu'en février
1988.
M. Garon: Alors, vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Un instant, M. le
député de Lévis, j'aurais des questions sur l'engagement
numéro 7. On parle ici de travaux d'entretien du système
comptable. J'aimerais que vous vous référiez, M. le
secrétaire général de la commission de la CARRA, au
rapport 1987 du Vérificateur général, à la page 93,
où l'on fait effectivement état des systèmes comptables de
la CARRA et particulièrement du RREGOP, où l'on dit qu'il
existerait une incapacité du système comptable, à la
CARRA, de produire les listes détaillées des comptes à
recevoir et à payer relativement aux contributions d'employés et
d'employeurs. À cette époque, la réponse de la CARRA
était qu'elle procédait à un redressement qui serait
peut-être terminé en décembre 1987. Est-ce que vous
pourriez, s'il vous plaît, me dire, puisque cela rejoint indirectement
l'engagement financier eu égard au système comptable, où
en est rendu ce redressement?
M. Ouellet, s'il vous plaît. (16 heures)
M. Ouellet: Oui. Cela concerne effectivement ce que vous
mentionnez. C'est à la suite d'une vérification du
Vérificateur général qui disait qu'on n'était pas
capables de retracer, en fin de compte, les comptes à recevoir des
participants ainsi que des employeurs. On a redressé le système
comptable et ajouté en plus la facturation.
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Ouellet: Cela veut dire qu'à ce moment-là, ce
système permet de détecter et de voir les sommes dues par les
participants à la suite de cotisations insuffisantes et également
aux employeurs qui n'auraient pas versé à temps voulu les sommes
à titre d'employeurs, qu'on appelle les contributions.
Le Président (M. Lemieux): Cela va. Au moment où on
se parle, est-ce que ce redressement est terminé?
M. Ouellet: Oui, il a été terminé tel que
mentionné au mois de février 1988.
Le Président (M. Lemieux): D'accord. Maintenant, un des
autres aspects qui rejoint peut-être le système comptable, et je
me réfère toujours au rapport du Vérificateur
général, est relatif à la comptabilisation des cotisations
trop-perçues. Je pense que vous êtes au courant qu'il y a une
norme, la norme du montant de 50 $ versé en trop ou exigé d'un
employé. On disait que cela avait pour effet d'éviter
annuellement l'inscription des comptes à payer et des comptes à
recevoir que le vérificateur estimait à 800 000 $. Le
Vérificateur général me disait que cette pratique ne
serait pas tout à fait conforme à la loi, ne permettrait pas une
comptabilisation adéquate et que les cotisants comme tels ne seraient
pas informés de ces aspects. Est-ce qu'il y a eu des correctifs
d'apportés? Je me réfère toujours à la notion de
système comptable qui me permet de poser cette question lors des
engagements financiers.
M. Ouellet: Oui, effectivement, il y a eu une loi en 1987 qui a
permis de mentionner dans un règlement ultérieur que la norme
était de 50 $ pour les trop-perçus, ce qui veut dire que tout ce
qui était de trop-perçus inférieurs à 50 $, on ne
le réclamait pas et tout ce qui était des cotisations
insuffisantes, inférieures à 50 $ également, la personne
ne nous le rendait pas.
Le Président (M. Lemieux): Relativement à la
gestion de l'encaisse, je vais vous donner, à titre d'exemple, une perte
de revenus d'intérêts, dont il était fait état dans
le rapport du Vérificateur général, d'environ 60 000 $
pour cinq chèques d'une valeur de plus de 600 000 $ qui avaient
été conservés pour une période de 66 jours et trois
chèques d'une valeur de 400 000 $ pour une période de 444 jours,
ce qui représentait des pertes de revenus d'intérêts de 60
000 $. Est-ce qu'il y a eu des correctifs en ce qui concerne la gestion de
l'encaisse?
M. Ouellet: il y a eu effectivement des mesures prises disant que
lorsqu'un chèque nous est retourné à la CARRA, dans la
journée, il est déposé dans notre compte de banque.
Maintenant, la CARRA est autonome pour ce qui est de son compte de banque
contrairement à cette période où c'était le
ministère des Finances qui contrôlait notre compte de banque au
plan les sommes perçues en contributions et en cotisa-
tions.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'il y a d'autres
questions relativement à l'engagement 7? Est-ce que l'engagement 7 est
vérifié? M. le député de Lévis.
M. Garon: Quand vous parlez de contrats de services, pour la
réalisation de différents travaux d'entretien du système
comptable, à quel genre de travaux vous référez-vous?
M. Johnson: Oui, si je peux me permettre...
M. Garon: J'aimerais savoir le prix pour la période
antérieure puisqu'on parle de la période du 29 juin 1987 au 28
février 1988. J'aimerais savoir le coût pour la période
équivalente antérieure.
M. Johnson: Oui, dans l'ordre, on prend note de la
deuxième question du député pour comparer
antérieurement à cette période de huit mois couverte ici,
combien il en coûtait. Je présume que c'est sur une base mensuelle
pour qu'on se comprenne. Je présume que c'est ce que le
député cherche. Si c'est sur une base mensuelle, c'est
comparable. Alors, on pourra lui sortir cela dans les quinze jours, M. le
Président, si j'ai bien compris.
Quant à la première question...
M. Garon: À moins qu'il ait les renseignements.
J'espère qu'il en a quelques-uns.
M. Johnson: ...lorsqu'on parle d'entretien de systèmes
informatiques, on vise par là les activités de mise à jour
des logiciels, de modification de logiciels, pour tenir compte, par exemple,
des commentaires du Vérificateur général, de modifications
réglementaires qui appellent la production et la distribution de
rapports dressés de telle façon plutôt que de telle autre,
de modifications qui peuvent refléter des changements législatifs
qui, là aussi, appellent un organisme à dresser, produire et
publier des rapports sous une forme particulière. C'est ce qu'on entend
par entretien.
M. Garon: Depuis combien de temps faites-vous l'entretien de ce
système comptable? Le faites-vous habituellement pour des
périodes de huit mois ou pour des périodes
différentes?
M. Johnson: C'est très variable. M. Ouellet. M.
Ouellet: C'est que...
M. Garon: Antérieurement, vous... Comme là,
c'était le 29 juin 1987. Avant le 29 juin 1987, c'était une
période de combien de temps? Et ce qui suit le 28 février 1988,
votre contrat de services, c'est pour quelle période?
M. Johnson: Comme je l'ai indiqué dans ma deuxième
réponse, qui visait la première question, les travaux d'entretien
ne sont pas de l'entretien régulier comme l'examen d'une voiture
à tous les 10 000 kilomètres. C'est plutôt assimilable
à des modifications qu'on ferait à certains systèmes pour
tenir compte de changements réglementaires, administratifs ou
législatifs. Je vais corriger tout de suite, dans le fond, la
réponse que j'ai donnée tout à l'heure. On ne peut pas
dire quel était le coût de l'entretien pour la période
précédant le 29 juin 1987, car avant le 29 juin 1987 on n'a pas
fait faire l'entretien. On a donné un contrat d'entretien qui a
été évalué à huit mois. C'était pour
huit mois assez exactement qu'on a émis des soumissions. On a choisi une
soumission sur invitation. On a indiqué aux gens qu'il y avait un
problème d'entretien du système. On voulait donc régler ce
problème-là et leur faire faire des travaux, notamment, je le
répète, sur les logiciels. Le soumissionnaire retenu pour la
somme de 72 000 $ et une période de huit mois s'est donc engagé
à honorer cette commande. Alors, ce n'est pas comparable. La seule chose
avec laquelle on peut comparer, c'est le prix de l'autre soumissionnaire pour
faire le même travail.
Le Président (M. Lemieux): J'aurais peut-être une
autre question, M. le député de Lévis, si vous me le
permettez. À l'engagement 7, vous indiquez: Choisi par un comité
de sélection. Pouvez-vous nous indiquer qui sont les membres de ce
comité de sélection? De quels organismes et ministères
proviennent-ils? Quelle est la fonction de ces membres du comité de
sélection?
M. Johnson: Justement, en faisant appel à la
mémoire du secrétaire général de la CARRA, on
découvre qu'il était membre du jury de sélection, de
même que le directeur des services financiers et le directeur des
services informatiques.
Le Président (M. Lemieux): Alors, ce sont trois personnes
de la CARRA. Il n'y avait pas de personnes d'autres organismes ou
ministères.
M. Johnson: Non.
Le Président (M. Lemieux): Cela va. Vous allez tout de
même nous fournir le nom des deux autres personnes? J'ai eu votre nom et
je n'ai pas eu le nom des deux autres personnes, que je sache.
M. Johnson: Mme Jocelyne Lefort, de la direction des services
informatiques et M. Michel Lagueux, directeur des services financiers.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que ce sont ces
personnes qui siègent habituellement au comité de
sélection?
M. Johnson: Évidemment, chacun a son
expertise et, selon la nature du travail en commande, le jury de
sélection est composé de personnes qui ont cette expertise plus
pertinente.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le Président
du Conseil du trésor. L'engagement 7 est-il vérifié?
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 7 est
vérifié. J'appelle l'engagement 8 de novembre 1987: contrat pour
la fourniture des services d'entretien pour le parc d'appareils informatiques
et bureautiques de la CARRA, pour une période d'un an. Montant de
l'engagement: 53 705,60 $ Est-ce que l'engagement est vérifié? M.
le député de Lévis.
M. Garon: De quoi s'agit-il dans ce cas-là?
M. Johnson: On parle évidemment d'entretien des appareils,
on ne parle pas de l'entretien d'un système. On parle de l'entretien du
parc. On me signale que ça ressemble un peu plus à l'entretien
automobile pour les bris d'appareils, les remplacements de pièces, des
choses comme ça, pour la totalité du parc des appareils
informatiques et bureautiques de la CARRA.
M. Garon: J'aimerais savoir de quelle façon se font les
invitations, puisque le contrat négocié, tantôt,
était avec Comterm, Québec et à un moment donné, on
voit le contrat de service d'entretien avec Comterm, Les Saules. Comment est-ce
que cela marche?
M. Johnson: Les Saules, c'est à Québec? C'est
même dans votre comté, M. le député.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le
député...
M. Johnson: 1004, rue Saint-Jean-Baptiste, M. le
député, dans votre comté.
M. Garon: Dans le cas de Comterm, Les Saules?
M. Johnson: C'est le bureau. Enfin, c'est le bureau de Comterm
à Québec.
M. Garon: Et l'autre, quand on disait Comterm, Québec,
à l'engagement 7, c'est la même adresse?
M. Johnson: On me signale qu'à l'engagement 7 de novembre
1987 pour l'achat des fameux JYL-700 Québec réfère au
Québec et non pas à la ville de Québec. Les transactions
pour l'achat de PC auraient été dirigées au siège
social. L'adresse par coeur, M. le député de Lafontaine devrait
être capable de vous donner cela.
M. Gobé: Excusez-moi, M. le ministre, je n'ai pas
compris.
M. Johnson: L'adresse de Comterm.
M. Gobé: Oui, sur le boulevard Hymus à
Pointe-Claire, dans le West Island.
M. Johnson: Et voilà.
M. Garon: Non, mais je pense que c'est à vous de
répondre à ça.
Le Président (M. Lemieux): S'il vous plaît, M. le
député de Lévis.
M. Garon: C'est au ministre à répondre. Le
fournisseur de l'engagement 7 est à quelle adresse?
M. Gobé:...
M. Garon: Et l'adresse de l'engagement...
M. Johnson: Le député parle de deux engagements 7.
On va se comprendre, là.
M. Garon: Celui de Comterm, Québec, c'est...
M. Johnson: Cela, c'est celui de novembre 1987, pour l'achat des
ordinateurs, dont on pariait tout à l'heure?
M. Garon: Oui, l'adresse de Comterm dans ce cas-là et
l'adresse de Comterm,...
M. Johnson: Les Saules? M. Garon: ...Les Saules, oui.
M. Johnson: D'accord, on va vous répondre d'ici quinze
jours... c'est 825, rue Saint-Jean-Baptiste, suite 204, ville de Québec,
Québec, G2E 5B7.
M. Garon: 825...
M. Johnson: Je n'ai pas de numéro de
téléphone. 825, rue Saint-Jean-Baptiste à Québec.
Alors, nos mémoires, ici, n'étaient pas aussi bonnes qu'on
pensait. Cela fait quand même un an, M. le député.
M. Garon: 825, rue Saint-Jean-Baptiste à Québec et
l'autre, vous dites que c'est quoi à Les Saules?
M. Johnson: 1400, rue Saint-Jean-Baptiste, suite 204, même
code postal. C'est assez extraordinaire! Ce n'est pas la même
adresse.
M. Garon: Cela n'a pas de bon sens.
M. Johnson: II y en a une qui est à 1400, l'autre à
825, c'est le même numéro de suite et c'est le même code
postal, ce n'est pas dans la même municipalité.
M. Gobé: II y a une erreur.
M. Johnson: En effet, de toute évidence!
M. Gobé: il y a juste un bureau de vente pour Comterm
à Québec.
M. Johnson: De toute évidence. M. Garon: Bien, on
ne le sait pas.
M. Johnson: Ou ils ont déménagé.
Écoutez, là.
M. Garon: Comment se fait-il qu'on donne deux adresses
différentes?
M. Gobé: Ah! bien là. En tous cas, Les Saules,
c'est bizarre.
M. Johnson: C'est l'adresse d'affaires qui apparaît sur les
différents formulaires. Peut-être qu'ils ont
déménagé, peut-être qu'ils ont un bureau et un autre
petit bureau ou qu'il y a une erreur de transcription quelque part, je
l'ignore. (16 h 15)
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis.
M. Garon: Je pense qu'il est important de connaître cette
réponse. De quoi s'agit-il? D'une boîte postale? S'agit-il d'un
bureau ou quoi? Il est important d'avoir les deux adresses. S'agit-il du bureau
du siège social, de quelle l'adresse?
Le Président (M. Lemieux): M. le secrétaire de la
CARRA, voudriez-vous faire parvenir à la commission...
M. Garon:... on nous donne deux adresses différentes.
Le Président (M. Lemieux):... dans le cas des deux
engagements financiers 7 du mois de novembre 1987, de Comterm inc.
Québec et dans le cas de l'engagement 7, du montant de l'engagement...
Un instant, je pense que le fournisseur choisi était LGS. Non je
m'excuse, c'est l'engagement 8, donc les adresses de Comterm, Les Saules et de
Comterm, Québec. M. le député de Lafontaine, avez-vous une
question?
M. Gobé: Oui, M. le Président. Je peux parler
à M. Ouellet, M. le ministre?
Le Président (M. Lemieux): Adressez-vous s'il vous
plaît à M. le président du Conseil du trésor. /
M. Johnson: si je suis capable de le faire.
M. Gobeil: Serait-il possible de savoir ou d'indiquer à la
dommission la teneur du parc informatique et bureautique de la CARRA, s'il vous
plaît?
M. Johnson: Je vais demander à M. Ouellet de
répondre.
M. Gobé: C'est ce que je pensais, c'est pour cela
que...
M. Ouellet: Quand vous parlez de teneur, vous voulez dire en fin
de compte, le nombre d'équipements PC?
M. Gobé: D'appareils, oui et les marques autant que
possible.
M. Ouellet: Très bien.
M. Gobé: Et les années.
M. Ouellet: Oh! Les années...
M. Gobé: Cela ne doit pas être bien vieux.
M. Ouellet: Non, ce n'est pas tellement vieux.
M. Johnson: La couleur, non?
M. Gobé: Non, merci, M. le ministre. Ce n'est pas
nécessaire.
M. Ouellet: Je peux dire que lorsque je suis arrivé
à la CARRA en mai 1985, il y avait quatre appareils de traitement de
texte Micom et quelques PC dont un IBM, si ma mémoire est fidèle,
et quelques Comterm.
M. Gobé: Combien de Comterm?
M. Ouellet: Je ne pourrais pas vous dire à cette
période. Je pourrais vous le faire parvenir par après. Mais je
peux vous dire qu'aujourd'hui, en 1988, pour avoir fait l'inventaire justement
hier, qu'il y a 70 écrans Comterm reliés à la DGI, la
Direction générale de l'informatique, ce qui veut dire que, si
vous le permettez, ce sont des écrans bêtes...
M. Gobé:... interactifs.
M. Ouellet:... interactifs, si vous voulez. Nous avons 185
micro-ordinateurs reliés au réseau de la commission.
M. Gobé: Est-ce que c'est bien JYL-700 ou 500?
M. Ouellet: II y a des JYL-500, des JYL-700 et d'autres, d'avant
que les JYL-700 soient.
M. Gobé: Est-ce que c'est ce qui explique que Comterm
était en meilleure position pour soumissionner pour faire
l'entretien?
M. Ouellet: Lorsque nous avons...
M. Gobé: On se rend compte que la majeure partie de votre
parc informatique et de microordinateur c'est du Comterm.
M. Ouellet: Oui. Nous avons 156 imprimantes reliées au
réseau local également.
M. Gobé: ...qui sont des Comterm. M. Ouellet:
Naturellement.
M. Gobé: ...fournies par Comterm en tout cas.
M. Ouellet: Exactement.
M. Gobé: Et là, Comterm a l'exclusivité chez
vous.
M. Ouellet: Comme vous pouvez le constater. En fin de compte,
vous connaissez cela, vous avez travaillé chez Comterm, on a des hubs
des serveurs, on a un poste-graphie et un répétiteur de
réseaux, c'est comme un hub en anglais, si vous me permettez, on a trois
modèles également pour le convertisseur de protocole.
M. Gobé: Je vous remercie beaucoup de votre
réponse. Je suis bien content de voir que vous avez du Comterm. C'est
vraiment une entreprise du Québec, comme M. le ministre le disait et
aussi Micom qui est Philips, que je mentionnais et qui est même une
compagnie soeur. Je voudrais être certain qu'on s'assure toujours,
même si c'est une compagnie du Québec, que les prix soient dans le
meilleur intérêt du contribuable de nos comtés et de chez
nous.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le
député de Lafontaine. M. le député de
Prévost, avez-vous une question?
M. Forget: M. le Président, au comité de
sélection, est-ce que ce sont toujours les mêmes personnes ou si
vous changez de personnes de temps à autre?
Le Président (M. Lemieux): Pour l'engagement 8?
M. Forget: Oui, à l'égard de l'engagement.
M. Johnson: Comme on l'indiquait tout à l'heure, cela
dépend beaucoup de la commande en réalité. À
l'intérieur de la CARRA, il y a des gens qui ont différentes
expertises et qui peuvent être appelés à juger plus
facilement parce qu'ils sont mieux éclairés là-dessus des
différentes soumissions. Cela varie d'une fois à l'autre.
Peut-être que M. Ouellet peut compléter; peut-être qu'il se
souvient dans ce cas précis, si c'étaient les mêmes gens
que dans le cas précédent ou peut-être ne s'en souvient-il
pas?
M. Ouellet: Oui, c'était...
M. Forget: Est-ce qu'on pourrait avoir le nom des personnes
concernées, qui s'occupent de sélectionner les compagnies?
M. Ouellet: Dans le cas précis? M. Forget: Oui.
M. Ouellet: Oui, je pourrais les transmettre au secrétaire
de la commission.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'il s'agissait
strictement de personnes de la CARRA dans ce cas-ci?
M. Ouellet: Oui, je faisais partie du comité de
sélection.
M. Garon: C'étaient les trois mêmes?
M. Ouellet: Non. Il y avait M. Jacques Plante, responsable des
services d'entretien de la CARRA et du parc d'équipement de la CARRA. De
mémoire, il y avait aussi Mme Jocelyne Lefort qui était
directrice des ressources informationnelles chez nous.
Le Président (M. Lemieux): Alors, vous allez nous fournir
leurs noms ainsi que leurs fonctions, s'il vous plaît, et le poste qu'ils
occupent et les transmettre au secrétaire de la commission.
L'engagement 8 est donc vérifié. J'appelle l'engagement 9:
Contrat de services pour la réalisation technique des différents
travaux du système pension et aux travaux d'entretien du système
pension pour la période du 22 juin 1987 au 20 juin 1988; montant de
l'engagement: 47 250 $. Est-ce que l'engagement est vérifié?
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement est
vérifié. J'appelle donc l'engagement du mois de novembre 1987,
l'engagement 10: contrat de services pour procéder à la
modification de la fonction "Calculer la pension du
bénéficiaire";
"Calculer les prestations annuelles"; et "Calculer les montants de
périodiques et d'arrérages des prestations annuelles"; un seul
soumissionnaire et montant de l'engagement 34 620 $. Est-ce qu'il y a des
interventions?
M. Garon: Quelles ont été les autres personnes
demandées, invitées à soumissionner?
M. Johnson: Dans l'ordre, invitées à partir du
fichier, des fournisseurs on se comprend, on prend ces noms-là quelque
part: Peat Marwick et Associés, AMD Informatique inc., Samson
Bélair et Sdutique.
M. Garon: Est-ce qu'il y avait un coût estimé par le
ministère avant d'aller en soumission parce que souvent les gens du
ministère pour les travaux qu'ils font faire ont un coût
estimé?
M. Johnson: 40 000 $.
M. Garon: 40 000 $. Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Un instant, M. le
député. J'aurais peut-être une question. Pour me rattacher
à l'aspect "Calculer la pension du bénéficiaire", on sait
qu'à la CARRA, et je me réfère toujours au rapport du
Vérificateur général, pages 98 et 99, on parle
d'inexactitude dans le calcul des nouvelles pensions, pouvant entraîner
des versements insuffisants aux bénéficiaires ou des charges
excessives aux employeurs. Il semblerait qu'en 1986, vous ayez apporté
certaines modifications au processus d'échantil-lonage ayant pour effet
peut-être de réviser quatre fois au moins, à ce qu'on me
dit, les dossiers. Il semblerait que, même chez vous, les employés
les plus expérimentés seraient vérifiés à
plusieurs reprises, disons à un taux qui varierait, à ce qu'on me
dit, de 20 %, ce qui veut donc dire qu'une nouvelle personne qui entre chez
vous, si je comprends bien, est vérifiée à peu près
à 100 % au chapitre des calculs. J'aimerais savoir de la CARRA si ce
problème est réglé. Où en êtes-vous rendus
à ce chapitre-là?
M. Ouellet: C'est que les régimes administrés par
la CARRA sont tellement complexes que pour pouvoir établir une pension
à un bénéficiaire, il va de soi qu'une personne fasse le
premier calcul et que d'autres personnes, par après, fassent la
vérification.
Le Président (M. Lemieux): Mais est-ce qu'il n'y a pas
d'autres méthodes? Y a-t-il eu un correctif administratif qui a
été apporté? Parce que cela représente beaucoup
d'argent. Vous êtes conscient de cela.
M. Ouellet: C'est que, dans le cadre du
développement...
Le Président (M. Lemieux): Et comme on a des
représentants du Conseil du trésor, je sais que cela les
intéresse au plus haut point. ...du système de retraite, des
correctifs ont été apportés justement pour qu'au lieu de
faire manuellement et de se baser suivant la loi pour établir une
pension, ça se fasse de façon informatique. Une partie du
système pension a été livrée au mois d'août,
c'est-à-dire la livraison 1 sur le calcul de pensions des
bénéficiaires, ce qui veut dire qu'à ce moment-là,
il va y avoir beaucoup moins de vérification qui va se faire par la
suite parce que ça va être informatisé et effectivement,
c'est entré en fonction.
Le Président (M. Lemieux): Cela va, M. le
député de Lévis.
M. Garon: Est-ce qu'il s'agit d'application d'une formule?
M. Ouellet: II va de soi que c'est fonction des régimes et
les formules sont différentes selon les régimes.
M. Garon: Oui, mais quand quelqu'un est dans le cadre d'un
régime, ne s'agit-il pas pour celui qui va déterminer sa pension
d'appliquer une formule?
M. Ouellet: Vous avez l'application d'une formule pour le RRF,
qui est le régime des retraites des fonctionnaires, vous avez une
formule pour le régime de retraite des employés du gouvernement
et des organismes publics, etc.
M. Garon: Quand vous dites que c'est bien complexe, je peux
admettre qu'il peut y avoir une certaine complexité, mais appliquer la
formule, je ne vois pas en quoi c'est complexe. Il s'agit de mettre les
chiffres dans les variables et de faire le calcul.
M. Ouellet: Non. C'est parce que quand on établit la
pension d'une personne, il se peut qu'à l'intérieur de sa
carrière elle ait obtenu des crédits de rentes parce qu'elle
faisait partie d'un régime particulier, d'un régime privé
qu'on appelait et, par la suite, qu'elle ait adhéré à un
régime du gouvernement par obligation et de par la loi. Par la suite,
lorsqu'on vient pour établir sa retraite, il faut tenir compte de toutes
ces avenues-là.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'engagement 10 est
vérifié M. le député de Lévis?
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
J'appelle donc l'engagement 11: contrat de services pour implanter un
système d'information pour exécutif
à la Direction des ressources informationnelles; montant de
l'engagement: 34 250 $. Est-ce que l'engagement 11 est
vérifié?
M. Garon: Quels étaient les autres soumissionnaires
invités qui n'ont pas soumissionné?
M. Johnson: Systématix et l'Info conseil.
M. Garon: Pourquoi dans le cas précédent en
avez-vous invité cinq et dans ce cas-ci trois?
M. Johnson: Les renseignements additionnels que j'ai ici, par
exemple, la réquisition au fichier central des fournisseurs du
gouvernement nous est revenue avec l'indication que cette activité ou
cette spécialité n'était pas prévue au fichier.
À ce moment-là, il faut que des gens qui connaissent cela un
petit peu fassent appel à différentes firmes qui sont
susceptibles de pouvoir rendre le service, on se renseigne là-dessus je
présume et, en l'occurrence ici, il n'y en a qu'une qui a
décidé de donner suite à notre demande ou à notre
offre, si vous voulez, de contrat.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'engagement est
vérifié?
M. Garon: Vérifié.
M. Gobé: J'ai une question, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lafontaine.
M. Gobé: M. le ministre, contrat de services pour
implanter un système d'informations pour exécutif à la
Direction des ressources informationnelles, c'est quoi ça? Cela sert
à quoi? M. le député de Lévis s'occupe du
côté prix surtout, mais moi je me demande à quoi cela sert
et si on en a vraiment besoin. C'est très important comme question.
M. Ouellet: Ceci va permettre à la haute direction de la
commission de pouvoir connaître à n'importe quel moment d'une
période où en sont rendues les informations concernant,
supposons, le nombre de retraités, le nombre de participants, le nombre
d'employeurs, combien on a versé par mois de pension et tous ces
détails-là, en fin de compte, afin d'être à la fine
pointe et pouvoir placer les ressources financières et humaines aux bons
endroits selon les besoins à une période donnée.
M. Gobé: Qui a accès à ce
réseau-là pour l'exécutif?
M. Ouellet: Quand je dis la haute direction, ce sera le
président, les deux vice-présidents, moi-même ainsi que
certains directeurs, tel le directeur des bénéfices qui voit au
paiement des pensions, nous en avons actuellement plus de 73 000, et on a
au-delà de 500 000 participants à nos régimes.
M. Gobé: Est-ce qu'il y a un bon système de
sécurité?
M. Ouellet: Oui. M. Gobé: Merci.
M. Ouellet: II n'est pas créé à 100 %
encore. C'est simplement la première phase.
M. Gobé: Oui va contenir des informations assez
particulières.
M. Ouellet: C'est cela.
M. Gobé: Donc, c'est important que tout le monde ne puisse
pas avoir accès à cela.
M. Ouellet: C'est exact. Je me dis qu'il va y avoir, comme on
appelle, quelque chose de fermé à clé qui ne permettra pas
à certaines personnes d'y avoir accès.
M. Gobé: Parce que dans le rapport du Vérificateur
général, on voyait l'an dernier qu'il y avait beaucoup de
problèmes dans certains organismes, au plan de la
sécurité, pour l'accès à l'informatique,
particulièrement à la Régie de l'assurance-maladie; de
l'information qui a été pipée un peu par tout le monde.
Lorsqu'on voit ce qui se produit, des jeunes ou des gens qui vont ramasser des
choses au Pentagone ou à toutes sortes d'endroits, dernièrement
dans les journaux je voyais cela, je m'interroge à savoir si on n'a pas
des lacunes dans ce domaine et si cela ne nous coûte pas de l'argent
à la fin de tout cela.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que cela va pour
l'engagement 11?
M. Gobé: Oui.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 11 est
vérifié?
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
J'appelle l'engagement 12: contrat de services pour effectuer l'analyse
préliminaire du système d'information Rachat; montant de
l'engagement: 28 800 $. Est-ce que cet engagement est
vérifié?
M. Garon: Vérifié. (16 h 30)
Année 1988 Février
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
J'appelle les engagements de février 1988, Conseil du
trésors-engagement 4a: contrat pour l' achat de 164
étagères métalliques de bibliothèque et
à dossiers pour les besoins de divers ministères. Montant de
l'engagement: 82 544, 19 $. Vous avez à la page suivante chacun des
ministères concernés et en ce qui concerne le Conseil du
trésor comme tel - 1, 2, 3, 4, 5 et 6 - le sixième engagement,
654017, Conseil du trésor, article S. P. 8, montant: 772, 33 $.
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié
L'engagement 4a de février 1988 est donc vérifié.
J'appelle l'engagement 7 de février 1988. contrat pour l'impression de
280 000 brochures, dont 250 000 exemplaires en version française et 30
000 exemplaires en version anglaise Montant de l'engagement: 31 497, 20 $.
Est-ce que l'engagement est vérifié? Vérifié, M. le
député de Lévis?
M. Garon: Vérifié.
Mars
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
J'appelle donc les engagements de mars 1988. Engagement 5: contrat pour l'achat
de deux dérouleurs de bandes STC. Montant de l'engagement: 35 779, 25-
$.
Le montant de l'engagement est réparti en parts égales
entre le ministère des Finances et le Conseil du trésor.
M. Johnson: Mars 1988, je n'ai pas saisi.
Le Président (M. Lemieux): Alors, mars 1988, M. le
président du Conseil du trésor, l'engagement 5 qui est
réparti entre le Conseil du trésor et le ministère des
Finances et qui se lit comme suit: Contrat pour l'achat de deux
dérouleurs de bandes STC. Fournisseur: Systèmes Storagetek Canada
inc. On va prendre tout le temps, M. le président du Conseil du
trésor, pour vous permettre de retrouver cet engagement.
M. Garon: De quoi s'agit-il?
M. Gobé: Deux dérouleurs de bandes.
M. Johnson: Deux dérouleurs de bandes.
M. Garon: J'ai bien vu ça des dérouleurs de bandes,
mais... Je l'ai lu moi aussi, mais même après l'avoir lu je ne
suis pas plus avancé. Je voulais savoir de quoi il s'agissait.
M. Chagnon: Des bandes de hockey pour Les Nordiques.
M. Johnson: Des dérouleurs de bandes, je vais demander
à quelqu'un qui est bien versé en Informatique de vous
répondre.
Écoutez, on va se comprendre, la prochaine fois, si vous voulez
des spécifications techniques sur les appareils, leur couleur, leur
grandeur, leurs dimensions, leur cubage, on va amener des spécialistes
de systèmes informatiques...
M. Garon: Normalement...
M. Johnson: On va faire la même chose pour les dactylos,
pour les étagères de chez Montel.
M. Garon: On vous demande de quoi il s'agit, c'est tout.
M. Johnson: De dérouleurs de bandes
magnétiques.
M. Garon: Normalement, les gens qui vous entourent sont les gens
qui signent les papiers, j'imagine...
M. Johnson: Comment?
M. Garon: Normalement, les gens qui vous entourent sont les
dirigeants de votre ministère qui signent les papiers. J'imagine
qu'avant de faire des réquisitions, ils s'informent de quoi il s'agit.
Si tout le monde...
M. Johnson: Oui, je m'informe. Un dérouleur de bandes
magnétiques, quand j'ai vu ça...
M. Garon: Signez-vous ces papiers?
M. Johnson: En mars 1988, ce n'était pas moi, mais...
M. Garon: J'imagine qu'il y en a autour de vous qui ont
signé ça.
M. Johnson: Depuis juin...
M. Garon: J'espère qu'ils savaient de quoi ils pariaient
quand ils signaient.
M. Johnson: Depuis juin 1988...
Le Président (M. Lemieux): M. le président du
Conseil du trésor.
M. Johnson: Je vais donner un exemple avant de répondre:
si je vois une réquisition pour un ordinateur quelconque et qui parie de
giga-octets et de nano-secondes, etc., je n'ai pas l'intention de me recycler
pendant un an dans les technologies de l'information pour en être un
praticien. Évidemment, les technologies de
l'information... lorsque je vois quelles sont les descriptions qu'on a
devant nous, je me rappelle que les ordinateurs fonctionnent parce qu'on peut
faire lire à ces machines des données inscrites sur une bande
magnétique et que si cette bande magnétique doit être
"convoyée", si vous me permettez l'expression, devant le lecteur, c'est
qu'il y a quelque part une bobine qui la roule et qu'elle se déroule
d'ailleurs et, à partir du moment où on a de l'informatique au
gouvernement du Québec, qu'il y a des données inscrites sur les
bandes magnétiques, ô surprise, cela prend des dérouleurs
de bandes magnétiques et on doit donc les acheter.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le président
du Conseil du trésor. Vous avez une information additionnelle à
apporter?
M. Garon: Oui. Je veux demander ceci: il s'agit de deux
dérouleurs de bandes STC. Est-ce que le seul qui pouvait fournir
ça était Systèmes Storagetek Canada inc. ou s'il s'agit
tout simplement d'un produrt, d'une marque de compagnie, ces dérouleurs
de bandes STC qui coûtent, en passant, 35 779, 25 $?
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le
député de Lévis.
M. Garon: II ne s'agit pas de deux baguettes qui déroulent
des rouleaux.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. "le président du
Conseil du trésor.
M. Johnson: J'indique, à ce sujet, qu'il s'agissait
d'acheter ici les dérouleurs qui étaient déjà en
place, mais qui faisaient l'objet d'un contrat de location. La période
de location étant terminée, nous avons exercé l'option
d'achat qui était prévue à l'origine et on les a
achetés.
M. Garon: Vous les avez loués pendant combien de
temps?
M. Johnson: On va reculer dans les engagements financiers...
M. Garon: Cela doit être marqué dans votre
réquisition.
M. Johnson: Non. Les dérouleurs de ruban étaient en
place et le contrat de location a pris fin, à ce moment-là, le 6
avril 1987. Alors, les contrats peuvent être de douze à trente-six
mois ou soixante mois même. Ça s'est déjà vu.
M. Garon: En l'occurrence...
M. Johnson: En l'occurrence, je ne sais pas, mais on peut se
renseigner. On va vous...
Une voix: C'est habituellement trente-six mois.
M. Johnson: D'habitude, me souligne-t-on, c'est trente-six mois,
donc trois ans, mais on peut vérifier. C'est peut-être en place
depuis 1984, 1983 ou 1982.
M. Garon: Non, mais ce que je veux savoir...
M. Johnson: On va vérifier et on va vous le faire
savoir.
M. Garon: Ils ont été loués pendant combien
de temps?
M. Johnson: On va vous répondre.
M. Garon: Combien avez-vous payé en frais de location?
Une voix: On peut l'avoir.
M. Garon: S'ils avaient été achetés sans
être loués, ils auraient coûté combien? Après
trois ans d'utilisation, quel est le degré d'usure de ces appareils?
Une voix: Ha, ha, ha! M. Garon: Non, mais... M.
Johnson: Cela ne fonctionne pas comme cela.
M. Garon: Est-ce que les appareils... Une voix: La
dépréciation.
M. Garon: C'est ce que je veux dire. Combien valent-ils?
M. Chagnon: S'il y a une erreur, c'est dû au gouvernement
précédent, entre la location et l'achat. Cela s'est fait en
1984.
M. Garon: Non, non. Vous pouvez faire un contrat où vous
dites que vous louez l'appareil, mais si, éventuellement, vous
l'achetez...
Une voix: Oui.
M. Garon:... vous voulez que vos paiements de location
comptent.
M. Chagnon: Vous avez tout à fait raison, mais s'il y a eu
erreur...
M. Garon: Mais cela ne vous oblige pas à l'acheter.
M. Chagnon: Mais, s'il y a eu erreur.
M. Garon: Je veux savoir, à ce moment-là,
si la décision de les acheter et de payer 35 779, 25 $,
c'était une bonne décision ou si ça aurait
été mieux de ne pas les acheter et d'en acheter des neufs
plutôt que ceux qu'on avait loués.
M. Chagnon: Sauf, M. le député de Lévis, que
si c'était une erreur, c'est une erreur de l'administration
précédente parce que le choix
M. Garon: Ils ne sont pas obligés de...
M. Chagnon:... entre l'achat et la location...
M. Garon: Le choix qu'on a ici
M. Chagnon:... s'est fait sous le gouvernement
précédent.
M. Garon: Non, non, je ne pose pas de question au
député de Saint-Louis.
M. Chagnon: Je le sais, M. le Président. C'est pour cela
que j'interviens, M. le député de Lévis.
M. Garon: Je ne joue pas au bingo; ce n'est pas I 17. Je demande
tout simplement... Je veux savoir, si la décision, l'opportunité
d'acheter ces appareils et de dépenser 35 779, 25 $, c'est une bonne
décision.
Le Président (M. Lemieux): Alors, on a pris note de...
M. Garon: C'est pour cela que je demande quel est le contenu du
contrat de location, depuis combien d'années ces appareils
étaient-ils loués; combien a-ton payé en frais de
location, normalement, le coût initial, sans les avoir loués,
aurait été de combien et est-ce qu'à la fin du contrat,
cela valait la peine de les acheter?
M. Johnson: La réponse est oui, très certainement.
La réponse est que cela valait la peine, autrement on ne les aurait pas
achetés
M. Garon: Je ne sais pas, moi. Tantôt, vous m'avez
parlé de Comterm, que les appareils étaient démodés
et qu'ils ne faisaient plus Alors, je veux savoir si ces appareils sont des
appareils qui ont été loués pendant plusieurs
années et, dans le fond, si cela n'aurait pas été aussi
bien de les laisser aller, parce que dans ces appareils, cela change
rapidement. On voit, par exemple, dans nos bureaux de comté, même
s'il ne s'agit pas des appareils les plus sophistiqués, que les
appareils changent rapidement. Alors, s'il s'agit d'une location, je veux
savoir depuis combien d'années. Louer, c'est une affaire, et,
après tant d'années, prévoir une option d'achat, c'est une
autre affaire. Par exemple, j'ai loué un appareil et, à la fin,
on ne pouvait pas avoir d'option d'achat. J'ai dit aux gens: Qu'est-ce que vous
faites de cela? Ils ont dit: Habituellement, cela ne vaut pas la peine de s'en
prévaloir parce qu'on est mieux de continuer à louer un appareil
neuf que de se prévaloir d'une option d'achat pour un vieil appareil
qu'on va sans doute entreposer et dont on ne se servira pas. Alors, je veux
savoir, dans ce cas-là, si on achète une vieille brimbale ou s'il
s'agit tout simplement d'appareils qui valent la peine d'être
achetés après tant de temps de location, surtout dans ce domaine
où cela évolue très rapidement.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le
député de Lévis.
M. Johnson: La réponse est oui. De toute façon, on
pourra répondre à vos questions, mais je vous dis tout de suite
que la réponse à la question, à savoir si cela valait la
peine de les acheter après l'expiration du contrat de location le 6
avril 1987, la réponse est oui, parce que le ministère des
Finances et le Conseil du trésor les ont achetés.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'engagement 5 est donc
vérifié sous réserve...
M. Garon: M. le Président...
Le Président (M. Lemieux): des questions... Oui
M. Garon: Nous ne sommes pas là pour faire des actes de
foi. On est là pour être des saint Thomas et mettre le doigt.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Garon: Alors, j'appuie sur le doigt plus souvent qu'à
mon tour parce que je calcule que c'est "ma job" de le faire...
Le Président (M. Lemieux): Nous aussi.
M. Garon:... et c'est pour cela que je pose des questions, parce
qu'au ministère, j'espère que vous pensez avoir pris la bonne
décision, d'autant plus que ce n'est pas vous qui l'avez prise. Vous
l'avez dit tantôt que vous n'étiez pas là à ce
moment-là. Donc, vous ne pouvez jurer de rien. Nous, notre fonction,
c'est de pouvoir vérifier ça, pour que les gens sachent quand ils
font des transactions, après cela, ça passe à la
commission du budget et de l'administration et que c'est vérifié
au maximum.
M. Johnson: Et même plus!
M. Garon: Se rappelant que, comme le disait la phrase grecque:
Tou Théou phobos arkhè sophias. "
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Garon:... la crainte de Dieu est le commencement de la
sagesse. Nous pourrions commencer par la crainte de la commission parlementaire
du budget et de l'administration.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le
député de Lévis. Alors, l'engagement 5 est
vérifié sous réserve d'obtenir les réponses aux
questions posées par le député de Lévis qui seront
transmises au secrétaire de la commission.
M. Johnson: Très bien.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'engagement 6 de
mars 1988. Contrat pour l'impression du volume Budget 1988-1989,
Crédits, dont 2200 exemplaires en version française et 500 en
version anglaise, et du volume Budget 1988-1989, Renseignements
supplémentaires, dont 2200 exemplaires en version française
et 500 en version anglaise. Montant de l'engagement: 31 360, 96 $. Est-ce que
l'engagement est vérifié?
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
J'appelle l'engagement 8. Je crois que vous allez le retrouver deux pages plus
loin dans vos engagements financiers. Alors, l'engagement 8, qui est un
engagement au montant de 475 000 $, toujours pour le mois de mars 1988.
M. Johnson:, C'est plutôt au début du cahier, cela
aussi.
Le Président (M. Lemieux): Vous l'avez, je crois, au
début du cahier, c'est fort possible C'est qu'il y a eu une erreur
d'impression. Alors, je vais vous donner le temps, M. le député
de Lévis, de trouver cet engagement. C'est deux pages plus loin. C'est
un contrat, un montant d'engagement de 475 000 $ et qui concerne un contrat de
services. Cela va? Voilà, M. le secrétaire vous le transmet.
Contrat de services pour effectuer une enquête sur les facteurs
d'isolement en régions éloignées et une enquête sur
les prix de détail et le coût de la vie en régions
éloignées, à la suite d'une entente intervenue au
comité de travail paritaire sur les disparités régionales,
CSN-CEQ. Montant de l'engagement, 475 000 $. Est-ce que l'engagement est
vérifié?
M. Garon: Attendez un peu, là. M. Chagnon:
Vérifié.
M. Garon: Au comité de travail, 475 000 $. C'est de
l'argent un peu! Je ne suis pas encore assez sophistiqué, je suppose. Je
trouve encore que 475 000 $, c'est pas mal d'argent. C'est CD. Howe qui disait:
"What is a million?" Il y a sûrement un gars à Ottawa qui dit:
"What is a billion?" Nous, nous sommes encore au niveau... 475 000 $, c'est
beaucoup d'argent. Quels ont été les facteurs d'isolement en
régions éloignées?
Quelles sont les régions éloignées qui ont
été spécifiées dans l'enquête?
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'on peut
répondre à cette...
M. Chagnon: Au nord du 51e parallèle.
M. Gobé:... la même chose que pour le
ministère des Finances...
M. Garon: Cela comprend la Gaspésie, je suppose?
M. Gobé: La Gaspésie...
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'on peut
répondre à cette question du député de
Lévis?
M. Garon: Parce qu'on dit "les facteurs d'isolement en
régions éloignées...
Le Président (M. Lemieux): Quelles régions ont
été touchées? Quelles régions ont fait l'objet
d'une étude?
M. Garon:... et une enquête sur les prix de détail
et le coût de la vie en régions éloignées. " Quelles
sont les régions éloignées dont on parle? (16 h 45)
M. Johnson: M. le Président, cette enquête donne
suite à une lettre d'entente conclue entre les parties syndicales et le
gouvernement du Québoc, la partie patronale, dans le cours dos
négociations collectives de la dernière ronde. Il faudrait s'en
référer à la liste précise des régions dites
éloignées qu'on retrouve dans les conventions collectives pour
qu'on puisse répondre de façon complète au
député. Nous pouvons le faire et nous pourrons transmettre au
secrétaire de la commission d'ici quinze jours la liste précise.
Les gens qui connaissent cela un peu et qui ont suivi cela m'indiquent qu'il
peut s'agir ici, mais sous réserve de vérifications
ultérieures, des confins de l'Outaouais, du nord du 50e
parallèle, de la Basse-Côte-Nord, certaines régions de la
Gaspésie... les Îles-de-la-Madeleine - merci, M. le
député de Saint-Louis....
M. Gobé: L'Est de Montréal.
M. Johnson: Non, pas l'Est de Montréal. L'Est de
Montréal est éloigné de la Basse-Côte-Nord, mais ne
se qualifie pas en conséquence.
M. Garon: En fait il faut qu'on ait un peu de renseignements. Je
ne veux pas le fond des détails, je demande simplement si c'est le
contrat de services pour effectuer une enquête sur les facteurs
d'isolement dans les régions éloignées. Je demande ce que
sont les régions éloignées en
question. Comment voulez-vous qu'on puisse poser des questions et
vérifier les engagements?
M. Johnson: Un instant!
M. Garon: II doit y avoir une réquisition, quelque chose.
Cela doit décrire un peu les choses.
M. Johnson: Absolument, il y a un CT qui est signé par le
président du Conseil du trésor et qui dit que, compte tenu que
les comités de travail ont été formés, je viens de
le dire, en vertu de lettre d'entente lors des dernières
négociations entre la CSN et la CEQ, compte tenu que les comités
de travail sur les disparités régionales, cela existe, ont
étudié le point 3-A de la lettre d'entente sur les
disparités régionales, il y a une lettre d'entente
d'annexée aux conventions collectives. Compte tenu que les
représentants du BSQ ont participé activement au
développement d'une méthodologie et à titre
d'experts-conseils au long des discussions des comités de travail etc.,
on confie au BSQ le soin de faire la collecte des données après
avoir défini le plan de sondage, élaboré le plan de
collecte en question, la réalisation de la collecte, la conservation des
informations brutes, etc. L'engagement financier de cet ordre a une fin
précise. Vous me demandez, à ce moment-ci, M. le
député de Lévis, dans la convention collective qui lie le
gouvernement du Québec à la CSN, ce qui a rapport aux
régions éloignées?
M. Garon: Je ne vous demande pas cela. M. Johnson:
Absolument. M. Garon: Je ne vous demande pas cela. M. Johnson:
Mais absolument.
M. Garon: Moi c'est marqué ici: Contrat de services pour
effectuer une enquête sur les facteurs d'isolement en régions
éloignées. Et une enquête, il semble y en avoir plus d'une
sur les prix de détail et le coût de la vie en régions
éloignées à la suite d'une entente intervenue au
comité de travail et paritaire sur les disparités
régionales CSN-CEQ. J'imagine que dans le devis de l'enquête qui a
été commandée au Bureau de la statistique du
Québec, vous lui avez dit où enquêter. J'imagine qu'il y a
eu un contrat.
M. Johnson: Oui.
M. Garon: Dans le contrat on disait quelles étaient les
régions éloignées qui étaient mentionnées.
On utilise le terme de régions éloignées dans
différentes choses. À un moment donné je sais que le
ministre des Finances a utilisé le terme quand il a dit dans son
discours sur le budget, des postes éloignés. On avait
l'impression d'être à Kuujjuak alors qu'apparemment tout son
comté était dedans. Le comté de Bonaventure était
dedans, il avait le droit à deux voyages par année payés
pour aller dans une ville, je ne sais pas trop où en avion, etc. Alors,
je dois vous dire que ce n'était pas trop descriptif dans le discours
sur le budget. Quand on lisait le discours sur le budget, on avait vraiment
l'impression qu'on parlait à des Inuits quasiment, que c'étaient
des postes le long de la frontière de TUngava alors que ce
n'était pas cela du tout. C'est pour cela que je vous demande de quoi il
s'agit. Quand on parte de régions éloignées, ici, de quoi
s'agit-il? De quelles régions s'agit-il?
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'il y a d'autres
questions, M. le député de Lévis relativement à
l'engagement financier 8? M. le député de Lafontaine.
M. Gobé: M. le ministre, on parle de contrat de services
pour effectuer une enquête. Qui a mené l'enquête? Ensuite de
cela c'est quoi l'implication CSN-CEQ dans cela? Est-ce qu'il y avait partie
à cette enquête? Est-ce qu'il y avait des gens de chez eux qui
recevaient des mandats ou des contrats? Et comment les sommes d'argent
sont-elles réparties? J'ai de la misère à saisir.
M. Johnson: Oui, je remets cela dans le contexte.
M. Gobé: Est-ce qu'ils en paient une partie
CSN-CEQ eux-mêmes en même temps ou est-ce seulement nous qui
avons une implication budgétaire?
M. Johnson: Écoutez, qu'est-ce que c'est? C'est à
l'occasion de négociations avec la CSN et la CEQ, toute la question des
primes payées à des gens qui sont en régions
éloignées, évidemment, est très importante. Qu'il
s'agisse des coûts de logements, évidemment qui ne sont pas les
mêmes dans les régions éloignées qu'ici,
l'approvisionnement, la nourriture, le carburant etc., la détermination
du nombre de sorties de leurs régions qu'on attribue dans le cours de la
négociation lorsqu'on termine une négociation, toutes ces
choses-là sont très importantes financièrement pour les
travailleurs et pour le gouvernement. A partir de ce moment-là, on a
voulu aller vérifier de la façon la plus objective possible -
c'est cela, on parle de lettre d'entente avec la CSN et la CEQ - de la
façon la plus appropriée, le plus complètement
possible.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 1 a-t-il
été vérifié? Vérifié.
M. Johnson: Tels sont les faits.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis.
M. Garon: L'étude est-elle terminée?
M. Johnson: C'est une étude qui s'étalait sur 22
mois, à compter de mars, attendez un peu, la date précise...
M. Gobé: ...deux années budgétaires. M.
Johnson: C'est cela. La demande... M. Garon: II y a quelque
chose...
M. Johnson: en mars 1988, plus deux ans. Alors, cela va se
terminer pendant l'année financière 1989-1990.
M. Garon: À sa face même, cela a l'air drôle,
et je vais vous dire pourquoi. Cela est une autorisation du mois de mars 1988.
On sait que vous ne pouvez pas payer des sommes d'argent pour des travaux qui
n'ont pas été faits au 31 mars. Vous demandez sur les 475 000 $,
200 000 $ pour 1987-1988, alors que vous demandez l'autorisation en mars - vous
n'avez pas dû dépenser tout l'argent en mars, ce n'est pas
possible, 200 000 $ - et les années suivantes, 275 000 $. À moins
que... Je ne sais pas comment cela marche, les ententes avec le Bureau de la
statistique du Québec, puisque c'est une autorisation que vous demandez
en mars 1988, pour 1987-1988 dont le budget se termine au 31 mars. Je ne
comprends pas... Est-ce que je me suis bien fait comprendre, M. le
Président?
Le Président (M. Lemieux): J'ai compris le sens de votre
question, M. le député de Lévis. Je crois que les
représentants du Conseil' du trésor l'ont effectivement bien
comprise. Elle est pertinente, d'ailleurs, très pertinente.
M. Johnson: On m'indique qu'il s'agissait là d'un
mécanisme financier, l'imputation de 200 000 $ en 1987-1988, afin de
permettre au
BSQ de se lancer dans cette étude; donc, de lui permettre de
partir sur le bon pied.
Le Président (M. Lemieux): Oui, mais par BSQ, on entend
bien le Bureau de la statistique du Québec?
M. Johnson: Oui, oui.
Le Président (M. Lemieux): C'est cela?
M. Garon: Oui, mais...
M. Chagnon: ...montant de 200 000 $ en fait.
M. Garon: 200 000 $ pour bien se lancer, ce n'est plus un
lancement, ce sera un... Ils seront propulsés. Qu'est-ce qu'ils peuvent
dépenser en mars?
M. Johnson: Ils peuvent avoir commencé en peu avant cela,
remarquez.
M. Garon: Bien...
M. Johnson: Ils peuvent avoir fait beaucoup de choses. Ils ont
des banques de données; ils ont constitué un tas de choses pour
lesquelles il faut payer.
M. Garon: Voulez-vous dire que l'argent serait
dépensé sans autorisation?
M. Johnson: Non, le BSQ l'a...
M. Garon: Cela serait encore pire si vous...
M. Johnson: Bien non, voyons! Le BSQ, dans le cours normal de ses
activités, se constitue des banques de données.
M. Garon: Hum... Un instant là!
M. Johnson: Non? Ah! Vous croyez que non?
M. Garon: Regardez ce qui est marqué là.
C'est un contrat de services pour effectuer une enquête; ce n'est
pas pour payer une enquête déjà effectuée.
M. Johnson: Non, non.
M. Garon: C'est pour effectuer une enquête sur les facteurs
d'isolement en régions éloignées et une enquête sur
les prix de détail - pas du passé, j'imagine - de l'avenir et le
coût de la vie en régions éloignées. Autrement,
pourquoi payer pour des données qui sont déjà là?
Cela n'a pas de bon sens cette affaire-là; cela n'a pas de bon sens, je
pense à cela.
M. Johnson: "Le secrétariat du Conseil du trésor -
je cite un extrait du contrat - s'engage à verser au Fonds du BSQ une
somme totale de 475 000 $ pour la réalisation des travaux requis, en
fonction du mandat requis à l'article 1. Ce montant devra être
payé en trois versements. Un premier versement de 200 000 $ payé
lors de la signature du présent contrat". C'est signé le ou avant
le 31 mars incidemment.
M. Garon: Quand a-t-il été signé?
M. Johnson: Le CT est du 22, alors cela a dû être le
29, 30 ou 31, quelque chose comme cela.
M. Garon: Bien non, je ne vous ai pas demandé de...
M. Johnson: Non, mais je ne l'ai pas devant moi, je vous dis que
cela a été fait avant le 31 mars.
M. Garon: Je ne le sais pas moi, et vous ne le savez pas, vous
non plus. Vous dites que cela doit être avant...
M. Johnson: Bien, moi je vous le dis. Une voix: Cela a
été signé en mars. M. Garon: Pardon?
Une voix: Cela a été signé en mars. On peut
le confirmer. C'est parce que quand on l'a envoyé...
M. Johnson: Cela peut être confirmé.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que vous pourriez vous
identifier si vous voulez prendre la parole?
M. Johnson: C'est cela, il y a un problème
d'identification. Il s'agit de M. Carol Lachance.
M. Garon: Lachance?
M. Johnson: M. Lachance. Il a la chance de vous parler, M. le
député de Lévis.
M. Garon: Vous avez la chance de votre bord.
Le Président (M. Lemieux): Allez-y, monsieur. Voulez-vous
vous identifier préalablement?
M. Lachance (Carol): Carol Lachance
Le Président (M. Lemieux): Quelles sont vos fonctions?
M. Lachance: Responsable des ressources financières au
Conseil du trésor.
Le Président (M. Lemieux): Merci Cela va, vous pouvez y
aller.
M. Lachance: Lorsqu'on a présenté le CT au Conseil
du trésor, on a quand même présenté une copie du
contrat non signé pour approbation. Mais, depuis, le contrat a
été signé en mars Donc, on pourra quand même sortir
le dossier et vous le présenter.
M. Garon: Est ce qu'on pourrait avoir une copie du CT au Conseil
du trésor et du contrat qui a été signé?
Le Président (M. Lemieux): M. le Président du
Conseil du trésor?
M. Johnson: II n'y a pas de problème pour cela.
Le Président (M. Lemieux): II n'y a pas de
problème, c'est évident.
M. Johnson: Je vérifierai si les copies de CT sont
disponibles pour les membres de la commission ou de l'Assemblée
nationale.
M. Garon: C'est votre décision.
M. Johnson: Non, ce n'est pas ma décision. Il faut que je
vérifie avec les gens qui connaissent cela...
M. Garon: C'est vous qui êtes le patron.
M. Johnson:... dont c'est la formation, l'expertise et la
mémoire institutionnelle. Cela ne me saute pas aux yeux qu'on distribue
des CT comme cela dans le paysage.
M. Chagnon: C'est comme les décisions du Conseil
exécutif. C'est la même chose.
Le Président (M. Lemieux): Alors, écoutez, M. le
ministre, la question est quand même prise en note par le
secrétaire de la commission. L'article 82 de notre règlement dit
que le ministre auquel une question est posée peut refuser d'y
répondre, notamment s'il juge contraire à l'intérêt
public de fournir les renseignements demandés. Alors, c'est donc
discrétionnaire de la part du président du Conseil du
trésor. Cela va? Est-ce que l'engagement 8 est
vérifié?
M. Garon: Un instant, M. le Président.
M. Johnson: Non, je vais être plus clair, M. le
Président.
Le Président (M. Lemieux): M. le Président du
Conseil du trésor.
M. Johnson: Ce n'est pas sur cette base que je ne vous livre pas
ici une copie du CT en cause. C'est parce que je veux vérifier si oui ou
non c'est accessible aux membres de la commission. Si c'est accessible, vous
allez l'avoir et si ce n'est pas accessible, vous ne l'aurez pas. Ce n'est pas
plus compliqué que cela.
Une voix: Vérifié.
M. Garon: Non, non, un instant.
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre...
M. Johnson: Alors, je disais qu'il y avait...
M. Garon: C'est-à-dire qu'il ne peut pas y avoir d'autre
base que ce qui est marqué dans le règlement.
Le Président (M. Lemieux): Effectivement Alors, le
contexte légal comme tel, sauf restriction relativement aux articles
contenus à la Lo sur l'accès à l'information, vous permet,
M. le
ministre, de refuser d'y répondre si vous jugez que c'est
contraire à l'intérêt public ou de fournir l'information
demandée. Mais, M. le député de Lévis, c'est
à l'entière discrétion du président du Conseil du
trésor.
M. Garon: Je comprends.
Le Président (M. Lemieux): Vous êtes d'accord avec
cela?
M. Garon: C'est pour cela que je demande au ministre s'il
considère contraire à l'intérêt public de nous
donner une copie du CT.
Le Président (M. Lemieux): Ce n'est pas ce qu'il a
dit.
M. Garon: Non, non, non.
M. Gobé: Non, il a dit qu'il vérifierait s'il est
disponible.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lafontaine, vous pouvez laisser répondre le président du Conseil
du trésor.
M. Garon: Je comprends, mais sa base... M. Chagnon:...
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Saint-Louis, n'embarquez pas dans le jeu, s'il vous plaît.
M. Garon: Pour formuler sa réponse, il doit
considérer si c'est d'intérêt public ou non. Alors,
étant donné qu'il s'agit d'un contrat de services pour effectuer
une enquête sur les facteurs d'isolement en régions
éloignées, une enquête sur les prix de détails et le
coût de la vie en régions éloignées, à la
suite d'une entente intervenue au comité de travail paritaire sur la
disparité régionale CSN et CEQ, je demande au ministre s'il
considère que c'est contraire à l'intérêt public de
nous faire parvenir une copie du CT l'autorisant à faire cette
enquête, pour faire ce contrat de services et une copie du contrat de
services.
M. Chagnon: Ce qu'on pourrait faire, ce serait de laisser cela
à son bon jugement, M. le Président, et si c'est le cas, il nous
l'enverra.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Saint-Louis, s'il vous plaît. M. le député de Lévis,
M. le ministre a répondu. Il prend avis.
M. Garon: C'est pour cela que je veux poser une question.
Le Président (M. Lemieux): II prend avis. Il a très
bien répondu tout à l'heure en disant qu'il prend avis, qu'il
s'informerait si, effectivement, c'est dans les us et coutumes de
procéder de cette façon. Il a le droit de le faire et il
pourra..
M. Garon: Moi, c'était pour éviter les questions.
Je vais poser d'autres questions, à ce moment-là.
Le Président (M. Lemieux): Non, mais vous comprendrez, M.
le député de Lévis, que le président du Conseil du
trésor est dans son droit aussi.
M. Garon: Je comprends cela, sauf que je lui demandais cela pour
éviter de poser une série de questions.
Le Président (M. Lemieux): Ah bon! cela va.
M. Garon: S'il me dit qu'il prend avis, je ne sais pas s'il va me
dire oui. Alors, je vais lui poser les questions que j'aurais voulu voir dans
le contrat.
M. Johnson: Allez-y.
M. Garon: C'est cela, d'accord.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis.
M. Garon: J'aimerais savoir, au point de vue de l'enquête
sur les facteurs d'isolement en régions éloignées, quelles
ont été les spécifications du contrat pour vérifier
les facteurs d'isolement. Quels sont les facteurs d'isolement qui ont
été privilégiés, selon les régions? Quelles
sont les régions en question? Est-ce que c'étaient les
mêmes facteurs d'isolement pour toutes les régions
éloignées? (17 heures)
M. Johnson: Je rappelle le contexte dans lequel ce contrat est
donné: négociations avec la CSN-CEQ, lettre d'entente,
comité de travail et entente précise sur la tenue de cette
enquête par des gens qui connaissent ça, le Bureau de la
statistique du Québec.
Le contenu même, je dirais, les objectifs à rencontrer, les
données à recueillir, ce qui est pertinent aux yeux, pas du BSQ,
mais des parties contractantes, soit les membres des comités de travail
syndicaux-patronaux, seront les éléments qui seront retenus dans
l'enquête. Je ne fais pas partie de ces comités. Je crois
comprendre que le député s'intéresse à ces
choses-là et on va se renseigner précisément sur les
facteurs d'éloignement qui ont été retenus d'un commun
accord des parties syndicale et patronale et qui font l'objet de
l'enquête du BSQ, parce que le contrat lui-même qui vise le
secrétariat et le BSQ prévoit quelles sont les obligations des
deux parties: l'obligation, du BSQ d'aller faire une cueillette de
données, mais ce n'est pas dans le
contrat qu'apparaît la liste exhaustive des facteurs sur lesquels
II devra se pencher, c'est un support technique à des discussions qui se
déroulent en comité de travail. Il se dégage par des gens
qui connaissent ça ce que sont les facteurs d'isolement. Est-ce la
distance du point A par rapport au point B? Est-ce l'accessibilité
à des vols par avion? À quelle distance de Blanc-Sablon se trouve
l'aéroport aux normes les plus strictes, etc. ? De quel aéroport
pouvez-vous atterrir ou partir la nuit? Ce sont des facteurs. Lesquels sont
pertinents et lesquels ne le sont pas? Ce n'est pas au BSQ de décider,
ce sont les parties, qui vivent ces situations, qui pourront donner au fur et
à mesure des discussions des mandats. Le BSQ est une boîte de
sondages qui a développé des méthodologies, peut analyser
des choses, les colliger, les organiser pour qu'elles se comprennent et dresser
des statistiques, etc. C'est là son mandat. Cela n'apparaît pas
dans le contrat de services d'aller voir à telle place. Ce n'est pas
écrit dans le contrat parce que ça n'a pas d'affaire là,
d'après moi. Aller voir à tel endroit quels sont les facteurs
d'isolement de cet endroit. C'est quelque chose qui va se dégager du
comité de travail et la commande sera passée. C'est comme
ça que je verrais ça. C'est comme ça que je m'explique
l'absence du contrat.
M. Garon: C'est plus complexe que ça, parce que...
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis.
M. Garon:... je vais vous poser une question. Vous allez
peut-être comprendre plus l'extension que peut prendre cette
enquête. On dit: À la suite d'une entente intervenue au
comité de travail paritaire sur la disparité régionale
CSN-CEQ, sauf que ça peut être utilisé pour des fins
mentionnées, à la suite de l'entente des conditions de travail,
mais aussi lors du discours sur le budget du printemps dernier - je ne sais pas
si c'est celui-ci ou l'autre avant - le ministre des Finances parlait des
postes éloignés et des avantages qui pouvaient être
consentis aux gens qui demeuraient dans des postes éloignés. De
la manière que c'était décrit, c'étaient des postes
dans le Grand-Nord ou dans des postes éloignés,
isolés.
À un moment donné, quand on a étudié cela
article par article à la commission parlementaire, on a
réalisé que ça couvrait, entre autres, le comté de
Bonaventure. Alors, dans les postes isolés et dans le Grand-Nord
québécois, quand le ministre a lu le discours sur le budget,
personne a pu s'imaginer que ça couvrait le comté de Bonaventure.
C'est pour ça que je dis à ce moment-ci: Vous faites une
enquête sur les facteurs d'isolement. Je pourrais vous demander: les
facteurs d'isolement, si je suis né aux îles-de-la-Madeleine, par
exemple. Cela pourrait être
Kuujjuaq, je suis né là, je vais vivre là toute ma
vie et je vais y mourir. Considérez-vous que toute ma vie, je suis un
homme isolé et qui vit dans un endroit isolé? Vous en parlez ici
pour les fins d'un comité de travail paritaire sur des disparités
régionales. Normalement, quelqu'un qui est engagé pour aller
travailler là... Mais je ne sais pas si le cadre de votre enquête
ne va pas plus loin que ça, puisque vous dites: à la suite d'une
entente. Mais est-ce que dans le cadre de votre étude sur les facteurs
d'isolement en régions éloignées, une enquête sur
les prix de détail et les coûts de la vie en régions
éloignées couvre seulement les employés du gouvernement ou
peut couvrir beaucoup d'autres choses? C'est important pour nous de le savoir,
parce que ce n'est pas la même enquête, la même étude.
Elle peut être utilisée à bien des fins et c'est important
pour nous de le savoir parce qu'après ce sera utilisé pour
plusieurs fins qui reviendront devant la commission du budget et de
l'administration.
Le Président (M. Lemieux): M. le président d u
Conseil du trésor...
M. Johnson: Oui, le député a raison. Il y a comme
deux enquêtes là-dedans. Les facteurs d'isolement, c'est une
chose, et il y a le coût de vie chère, quand on parle des
coûts au détail, etc. Le coût de vie chère, ça
se mesure, c'est très objectif. Par ailleurs, les facteurs d'isolement,
il y en a qui sont objectifs. J'en ai invoqué quelques-uns tout à
l'heure, mais ce que le député fait ressortir, c'est que
ça dépend de chaque personne, comment elle se sent isolée
ou pas. On voit que dans l'enquête - je le constate en lisant quelques
notes ici - il y a des salariés qui vont être
échantillonnés littéralement. Le BSQ va rencontrer des
gens dans le cadre de son enquête et on parle des salariés
échantillonnés. Dans la lettre d'entente de la CSN, de la- CEQ et
le gouvernement du Québec, donc, de toute évidence, il y a
l'aspect d'enquête auprès de gens qui vivent des situations qui
constituent pour eux des facteurs d'isolement. Le cas théorique que me
soumettait le député qui serait né dans le Grand-Nord et
qui comptait y décéder et être y inhumé et qui,
entre ces deux termes, comptait y passer la totalité de sa vie, lui,
probablement ne pense pas qu'il est isolé, parce qu'il aime ça
vivre là, etc. et n'a comme seule ambition que de rester là. Il y
a un coût de vie chère associé à sa présence
là-bas plutôt qu'ailleurs.
Le Président (M. Lemieux): Le temps est
écoulé sur cet engagement financier. Est-ce que... M. le
député de Lévis, le temps est écoulé.
M. Garon: Comment ça?
Le Président (M. Lemieux): Parce que M. le
secrétaire vient de me faire part qu'en vertu du
règlement... Nous sommes toujours à l'engagement financier
8 et qu'en vertu de l'article 30, lors de la vérification trimestrielle
de l'engagement financier, chaque membre de la commission dispose d'un temps de
parole de 20 minutes qu'il peut utiliser en une ou plusieurs interventions.
M. Garon: Je n'ai pas parlé 20 minutes.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M, le
député. Je vous ai fait prendre le temps, 21 minutes.
M. Garon: Est-ce que vous additionnez les réponses dans
mon temps de parole?
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le député
de Lévis.
M. Garon: Est-ce que ça pourrait être cela ou
seulement des... Un instant, je vous demande une chose. Est-ce que le temps de
parole du député comprend le temps d'intervention du ministre? Je
ne suis pas sûr de cela.
Le Président (M. Lemieux): Je vais vérifier, M. le
député de Lévis.
M. Chagnon: La jurisprudence parlementaire depuis 1867 va nous
dire ça dans moins d'un instant.
Le Président (M. Lemieux): Ce n'est pas clair
effectivement. Écoutez, M. le député de Lévis.
J'aurais tendance à en arriver à la décision suivante:
Effectivement, vous disposez d'un temps que vous pouvez utiliser en une ou
plusieurs interventions, un temps de parole de 20 minutes. J'aurais tendance
à ne pas y inclure le temps de réponse du ministre eu
égard à l'effet que vous agissez - disons qu'il s'agit
d'engagements financiers que l'on vérifie - il doit y exister un certain
contrôle parlementaire. À cet effet, l'interprétation que
je dois donner à 30 ne doit pas être restrictive mais
conformément à l'article 31 de la loi d'interprétation,
c'est-à-dire large et libérale pour qu'on en arrive à
accomplir son objet et sa véritable fin.
En conséquence, dans le présent cas, M. le
député de Lévis à la suite d'une décision
concernant les consultations particulières du 26 mars 1986 relativement
au temps de parole, je vous donne raison et nous allons vous permettre de
continuer.
M. Garon: Au fond, ce n'est pas parce que je veux poser plusieurs
questions. Si le ministre disait - et je ne vois pas pourquoi - je vais vous
fournir le plan de l'enquête ou le contrat, on regarderait ça et
s'il y avait d'autres questions, on reviendrait plus tard à la
commission parlementaire. Le but, c'est beaucoup plus de dire: Oui, je vais
vous poser une série de questions, vous allez savoir le contenu.
Êtes- vous prêts à nous passer votre CT? Je suis
persuadé qu'il n'y a pas grand-chose de secret là-dedans. Le
contrat de services que vous avez fait avec le Bureau de la statistique qui
vous dit ce que vous voulez savoir, je suis convaincu que... À ce
moment-là, je passerais à un autre engagement, Mais là, il
n'y a pas d'attrapes dans mon esprit. C'est beaucoup plus pour voir quelle
utilisation peut être faite de ces données éventuellement
et je pense, entre autres, à un exemple que j'ai donné, c'est le
discours du ministre des Finances sur le budget où, nous, pensions qu'il
s'agissait de quelque chose de très limité alors que
c'était autre chose et on l'a appris uniquement à l'étude
en commission parlementaire article par article.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'engagement 8 est
vérifié?
M. Chagnon: Oui vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce vérifié,
M. le député de Lévis?
M. Chagnon: Vérifié sous réserve de...
M. Garon: J'ai posé une question à la fin du...
Le Président (M. Lemieux): M. le président du
Conseil du trésor, relativement à la question du
député de Lévis?
M. Chagnon: /M. le Président, disons qu'il est
vérifié sous réserve que le président du Conseil du
trésor, à la suite de l'avis qu'il demandera, puisse ou non
rendre public le document demandé par le député de
Lévis. On tourne autour du pot depuis un bout de temps.
Le Président (M. Lemieux): Cela va, M. le président
du Conseil du trésor?
M. Johnson: Aucun problème.
Le Président (M. Lemieux): Alors il est
vérifié sous réserve des questions posées par le
député de Lévis. Vérifié.
M. Garon: D'ici quinze jours.
Le Président (M. Lemieux): D'ici quinze jours
conformément à la réglementation. J'appelle l'engagement 9
du mois de mars 1988. Contrat pour la fourniture des services d'entretien des
systèmes Rachat et attestation d'employeur, pour la période du 5
octobre 1987 au 31 décembre 1988, montant de l'engagement: 56 520 $.
Est-ce qu'il y a des interventions? Est-ce que l'engagement est
vérifié?
M. Garon: Pourquoi avez-vous choisi celui de 56 520 $? Il y avait
cinq soumissions reçues,
cinq demandées, donc vous aviez considéré que vous
pouviez demander une soumission à ces cinq groupes-là et vous
avez pris le plus cher alors que les autres qu'on voit ici sont tous, un est
à 45 000 $, l'autre à 48 000 $, l'autre à 50 000 $ et vous
prenez celui de 56 520 $.
M. Johnson: Selon les chiffres qui apparaissent ici,
Systématix apparaît être le plus cher mais vous voyez, il y
a cinq soumissions reçues, une qui a été choisie et on
indique autres soumissionnaires. On n'en donne que trois, oubliez le
quatrième - c'est bête comme ça - qui était de 63
140 $. Votre question demeure pertinente, M. le député. Pourquoi
Systématix, étant le deuxième plus élevé, et
non pas le plus élevé après la correction que je viens
d'apporter, a-t-il été choisi? C'est qu'il faut savoir que dans
ces matières-là, par voie de comité de sélection,
il y a deux étapes qui se déroulent. La première
étant une étape de qualification où, sur la base de la
performance, l'expérience de la firme et la formation des gens
spécifiques de chaque firme dont on espère que le temps sera
consacré à l'exécution du contrat que, à la
lumière de tous ces éléments par un système de
pointage, on qualifie les firmes qui répondent à la soumission.
Or, en l'occurrence ici, sur les cinq firmes qui ont répondu à
l'appel d'offres, seules deux ont été retenues à
l'étape de qualification et Systématix était la firme dont
le prix était le plus bas une fois l'épreuve de qualification
franchie.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'engagement 9 est
vérifié?
M. Garon: Je sais tout cela. Ce n'est pas cela ma question.
M. Johnson: Bien!
M. Garon: C'est pourquoi?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Garon: Je comprends tout cela. Vous me décrivez ce qui
est écrit là. Je n'ai pas besoin de savoir cela, je le sais. La
seule question que je vous pose: Pourquoi avez-vous pris, vous dites, le
deuxième plus cher sur cinq, moi j'avais les chiffres de seulement
quatre soumissionnaires? Pourquoi avez-vous pris le deuxième plus cher
plutôt que celui qui est à 45 000 $ ou l'autre à 48 000 $
ou celui de 50 000 $ alors que celui que vous choisissez est à 56 520 $,
les Services conseils Systématix inc. de Québec?
M. Johnson: M. le Président, je trouve que c'est la
même question que tout à l'heure et je risque de donner la
même réponse.
M. Garon: Vous ne m'avez pas répondu
M. Johnson: La même réponse, c'est qu'il y a cinq
firmes qui ont répondu. il y a un jury de sélection, de
qualification devrais-je plutôt dire, qui siège. On examine pour
chaque firme sa performance, son expérience, son personnel, les contrats
déjà réalisés, sa capacité de
réaliser le contrat, etc. On donne des points à ces
gens-là. Il y en a deux qui se sont qualifiées, une à 63
000 $ et l'autre à 56 000 $. On l'a donné à celle qui
était la moins chère. Les trois autres ne se qualifiaient pas.
Elles n'avaient pas les ressources, le personnel, la garantie de pouvoir
exécuter le contrat dans les limites de temps données avec la
qualification professionnelle, en consacrant des gens d'un niveau professionnel
dont le comité de sélection jugeait que c'était essentiel
que ces gens soient les exécutants du contrat pour la firme qui
soumissionnait. Les résultats des pointages, c'est théorique,
mais la note de passage est 60. Il y en a qui ont eu 90, 94, 87, toutes sortes
de notes comme cela et les trois autres ne se sont pas classées. Elles
sont en bas de 60 Que voulez-vous que j'y fasse? (17 h 15)
M. Garon: Elles ne se sont pas classées?
M. Johnson: Non.
M. Garon: Je comprends, mais pourquoi? Qu'est-ce que le
comité de sélection a privilégié dans leur cas?
Dans d'autres cas, ces firmes que vous avez mentionnées et qui ne se
sont pas classées ont obtenu des contrats. L'entreprise dont vous parlez
ici - comment s'appelle-t-elle, quel est le numéro -...
M. Johnson: Le répertoire des politiques administratives,
ce qu'on appelle le livré rouge...
Une voix: C'est cela, oui.
M. Johnson: Les quatre gros livres rouges font à peu
près cela. Enfin, c'est très haut. Cela a presque un mètre
de haut, enfin 80 cm de haut. Il y a les répertoires... Vous avez cela
dans votre bureau, M. le député, normalement. Je sais que je
l'avais.
M. Garon: Je sais cela.
M. Johnson: Répertoire des politiques administratives.
Contrat de services. Jury de sélection. Enfin, on est rendus dans le
détail et on en arrive à la fiche disponible pour le jury.
M. Garon: Oui.
M. Johnson: On donne des points. Il y a une fiche. Il y a un
répertoire qui prévoit même le genre de fiches, de
notations.
M. Garon: Je comprends tout cela.
M. Johnson: Oui, vous comprenez tout cela.
M. Garon: Ce n'est pas cela que je vous demande.
M. Johnson: À partir de ce moment-là, la fiche est
utilisée.
M. Garon: D'accord. Je vais vous poser une question plus directe.
En novembre 1987, contrat de services pour la réalisation technique de
différents travaux de systèmes de pensions et autres travaux
d'entretien du système de pension pour la période du 22 juin 1987
au 20 juin 1988. 1ST est considéré assez compétente pour
avoir le contrat. Il y en a d'autres qui soumissionnent. Il y a LGS, GSA et CGI
inc. Là, quand vous arrivez au contrat, 1ST qui est le plus bas
soumissionnaire n'est plus assez compétent et il faut que vous en
preniez un autre.
M. Johnson: Oui et puis?
M. Garon: Comment se fait-il qu'ils sont assez
compétents...
M. Johnson: Oui?
M. Garon: Regardez bien le contrat et de quoi i! s'agit dans le
mois de novembre 1987. Il s'agit de la réalisation technique de
différents travaux du système de pension et aux travaux
d'entretien du système de pensions pour la période du 22 juin
1987 au 20 juin 1988. Il était le plus bas soumissionnaire et il a eu le
contrat. Là, vous arrivez un peu plus loin, il y a un jury de
sélection qui met des points et là, ils ne sont plus assez bon
pour avoir le contrat alors qu'ils sont les plus bas soumissionnaires. Comment
cela fonctionne-t-il? C'est le même genre de contrat. Contrat pour la
fourniture des services d'entretien des systèmes Rachat et attestation
d'employeur pour la période du 5 octobre 1987 au 31 décembre
1988. Qu'est-ce qui fait que dans un contrat, ils sont compétents car
c'est à peu près le même genre d'affaires et dans un autre,
ils sont encore les plus bas soumissionnaires et ils ne l'ont pas? C'est ce que
je veux vous dire. Je vais vous dire une affaire, le comité de
sélection ne m'impressionne pas. Pourquoi fait-il cela? Je ne comprends
pas.
M. Johnson: J'ai répondu à la question tout
à l'heure. Le député n'a pas saisi cela au passage. Je
vais présumer cela. J'ai indiqué que les caractéristiques,
que ces fiches de notation se rattachent à la disponibilité et
à la compétence professionnelle, à l'expérience de
travail des gens spécifiques, particuliers: M. X, Mme Y de telle firme,
qui représentent la firme, seront disponibles. Dans ce contrat, on dit:
Qui est Mme X ou M. Y? Là, ils nous disent: II y en a un qui est
bachelier en commerce, l'autre c'est Ph. D. en informatique. Ah! Cela peut
faire une différence, imaginez-vous! Chaque firme, à un moment
donné dans le temps, lorsqu'elle répond à ces appels
d'offres si on veut, fait une offre de services et doit aller dans les plus
grands détails quant aux gens, concernant le CV, etc., - qu'on ne se
trompe pas - qu'ils désirent mettre à la disposition du demandeur
que nous sommes.
M. Garon: D'accord.
M. Johnson: À partir de ce moment-là, c'est une
question de jugement, de disponibilité de personnel. Ils font du mieux
qu'ils peuvent. Il se fait qu'il y a un bachelier en commerce dans un des cas
et dans l'autre contrat, ils ont réussi à dégager leur Ph.
D. en informatique.
M. Garon: D'accord.
M. Johnson: Imaginez-vous qu'ils ne finissent pas avec le
même pointage à chaque fois dans ce cas.
M. Garon: D'accord. J'aimerais savoir qui ils dégageaient
dans le contrat 9 de mars 1988, 1ST, à 45 130 $? Qui
dégageaient-ils dans leur contrat du mois de novembre 1987,
numéro 9 également, 47 250 $ et qui dans le contrat qu'ils ont
obtenu? J'aimerais avoir également la...
Le Président (M. Lemieux): M. le président du
Conseil du trésor.
M. Johnson: Je pense que je vais invoquer l'intérêt
public pour ne pas divulguer une information de cette nature. Je vais dire
pourquoi au député de Lévis. Je ne vois pas en vertu de
quoi on devrait rendre public le personnel qu'une firme à un moment
donné peut avoir décidé de dégager pour un contrat
qu'elle n'a pas eu, ce qui laisserait supposer que ces gens ne sont pas
compétents, etc., à moins de faire tout cela, je dirais, au Grand
Théâtre, que le jury de sélection soit sur grand
écran, en direct au canal 9, que les spectateurs voient la fiche
d'évaluation, les CV du personnel des firmes en cause. On n'en viendra
pas là! Ce qu'on vous dit, c'est qu'il y a des fiches
d'évaluation et on pourrait aller voir ce qu'il y a de distinct chaque
fois. Tout ce que je sais, M. le député, c'est que les firmes qui
n'ont pas eu le contrat ne sont pas en train de nous poursuivre. Elles sont
profondément convaincues que le processus a été. juste,
équitable pour tous ceux qui sont en cause, que 1ST, LGS, DMR ou une
autre, nommez-les tous, quelquefois se voient accorder un contrat par un jury
de sélection parce qu'elles se classent au point de vue des points et du
prix et d'autres fois elles ne se classent pas. Chaque fois qu'elles ne se
classent pas, elles semblent considérer que le processus a
été parfaitement transparent, équitable, juste parce
qu'elles ne sont pas en train de nous poursuivre, elles ne se plaignent pas du
processus. Alors, je ne suis pas pour mettre sur la place publique les choix
corporatifs de ces firmes. Un choix corporatif
qui s'exprime par la qualité des ressources humaines, qu'à
un moment donné, elles désirent mettre pour exécuter un
contrat, qu'on n'a pas retenu.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'engagement 9 est
vérifié?
M. Garon: Non, M. le Président. Je comprends, lorsque
quelqu'un soumisionne à une compagnie privée, qu'ils ont le droit
de garder la confidentialité de leurs données. Sauf que,
lorsqu'on soumissionne pour avoir des travaux du gouvernement, là on
n'est plus dans le cadre privé, on est dans le cadre public. Nous, notre
vérification doit porter pour voir si les choses ont été
faites correctement. Vous ne pouvez pas dire à un moment donné,
quand une telle compagnie soumissionnait avec une telle personne qui fait le
contrat, ce qu'on a à privilégier c'est la qualification des gens
et vous ne voulez pas qu'on sache les qualifications. J'ai vu, le
député de Saint-Louis est ici, quand on a parlé avec le
Vérificateur général, justement lui qui parlait de la
compétence des comptables. Même le député de
Mille-Îles était ici aussi. Il y avait la vérification
intégrée. On avait les noms, les firmes, les endroits d'où
elles venaient. Combien cela leur coûtait pour coucher à
l'hôtel, combien cela leur coûtait pour manger, quel était
le salaire horaire. C'est pour cela qu'on pose des questions. On nous avait
même dit qu'on avait pas de compétence au Québec pour faire
la vérification intégrée.
M. Chagnon: Cela a été confirmé par le
président de l'ordre, il n'y a pas longtemps.
M. Garon: Au président de l'ordre, je lui ai reposé
exactement la même question. Il a dit que c'était dans un secteur
nouveau Je vais être obligé de demander au président de
vous expliquer comment fonctionnent les engagements financiers. On est dans le
cadre de soumissions publiques. On n'est pas dans le cadre de soumissions
privées. Si le député de Prévost, à un
moment donné lui, veut embaucher deux travailleurs agricoles sur sa
ferme, il demande le salaire de chacun, il prend le plus élevé ou
le meilleur marché. C'est son affaire. Il n'a pas besoin de nous dire
quoi que soit, c'est privé. Mais là on est dans un cadre de
soumissions publiques, qu'elles soient soumissions publiques ou sur invitation,
c'est la même chose. Vous avez décidé de privilégier
pareil comité de sélection, l'engagement de telle ou telle firme
et on dit: Pourquoi ne prenez-vous pas le plus bas? Vous dites parce que dans
l'offre les personnes suggérées n'étaient pas de
même qualification Je me dis: Bon, c'est possible. Je vous demande la
qualification des gens, les critères de sélection que vous avez
privilégiés C'est vous qui dites privilégier la
compétence de la personne.
M. Johnson: C'est dans le répertoire des politiques
administratives que je vois cela. On n'invente pas cela.
M. Garon: Je ne nie pas cela. Il y a une grille d'analyse, je
suis au courant de cela, j'ai déjà vu cela ces grilles
d'analyse.
M. Johnson: Mais vos questions me surprennent. Vous avez
été longtemps pendant neuf ans...
M. Garon: Oui, j'ai eu cela...
M. Johnson: Vous en avez attribué, j'en ai vu,
j'étais sur la Commission des engagements financiers comme elle
s'appelait autrefois pendant cinq ans...
M. Garon: Oui.
M. Johnson:... on a vu tellement souvent, jury de
sélection, nombre de points. Il y en a deux sur cinq qui se classent. Tu
le donnes au moins cher des deux qui se classent. Je n'ai jamais
demandé, je n'ai jamais pensé demander: Combien d'années
d'études avaient faites les professionnels de ceux qui ont perdu...
Voyons donc!
M. Garon: Je vais vous dire une chose, si vous ne le faites pas
dans votre ministère, moi, je le faisais. Quand j'étais ministre
de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, moi je le faisais.
Je demandais des justifications...
M. Johnson: Bien oui.
M. Garon:... pour savoir pourquoi ils avaient donné cela.
Notre tâche ici est de vérifier si tout cela a été
fait correctement.
Une voix: L'avez-vous fait dans Madelipêche?
M. Garon: Ah oui, dans Madelipêche aussi. Je vais vous dire
une affaire, Madelipêche...
M. Bélisle:
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Mille-Îles, pas de bagarre avec le député de
Lévis.
M. Garon: Un jour, l'histoire établira tout ça.
D'ailleurs, aujourd'hui...
M. Bélisle: Quand les pêcheurs unis ont
engagé Guy Bernier, ils savaient à qui ils allaient donner le
fonds de retraite de 456 000 $.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'engagement
9...
M. Garon: C'est pourquoi je demande tout simplement au ministre
des renseignements sur les raisons d'avoir choisi le deuxième plus haut
soumissionnaire plutôt que le plus bas. Il me dit: Ce qui a
été privilégié, c'est la qualification des gens
proposés. Je lui demande la comparaison des gens qui ont
été proposés pour ce contrat, puis je veux le voir aussi
en comparaison avec le contrat de novembre 1987, l'engagement 9, où la
firme 1ST, Industrielle Services Techniques Impro de Saint-Foy a eu le contrat;
elle était le plus bas soumissionnaire. Elle l'a eu et j'aimerais savoir
avec qui, en comparaison avec les autres: LCS, GSA et CGI. C'est la même
chose dans le cas du contrat 9 de mars 1988 où on a pris le
deuxième plus bas soumissionnaire.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, je veux seulement vous rappeler l'article 81 qui dit qu'aucun
rappel au règlement ne peut être fondé sur l'opinion que la
réponse à une question posée à un ministre est
insatisfaisante, ou si M. le ministre considère de sa propre
autorité, eu égard à l'intérêt public, ne pas
avoir à répondre à cette question. Tout ce que je peux
faire ici, c'est de demander si l'engagement 9 est vérifié, sous
réserve des questions que vous avez posées et sous réserve
du fait que le ministre ait à nous transmettre les réponses au
secrétaire général de la commission.
Alors, est-ce que l'engagement 9 est vérifié?
M. Garon: Non. On a posé une question.
Le Président (M. Lemieux): Continuez, M. le
député de Lévis.
M. Garon: J'ai posé une question au ministre en
m'adressant à vous.
Le Président (M. Lemieux): Cela va, c'est votre droit.
M. Johnson: Je considère que vous avez posé la
question, et je suis prêt à y répondre.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le président du
Conseil du trésor.
M. Johnson: Je reviens au fait que ce qu'on peut divulguer
à ce moment-là, si on se rend à la question du
député de Lévis. Ce sont des pratiques que des firmes
privées observent lorsqu'elles viennent soumissionner. Je me suis
renseigné pendant les questions, sinon les tirades du
député de Lévis. Par exemple, on peut exiger, et le cahier
de charges est très précis à ce sujet, que le personnel
qui sera consacré à l'exécution du contrat aura au moins
une maîtrise en science informatique, aura au moins sept ans
d'activité, d'expérience dans le développement de
systèmes de telle nature, etc. Il arrive des cas littéralement
où la firme soumissionne et, à sa face même, à un
moment donné on regarde le CV des gens et ils ne se qualifient pas. Cela
ne répond même pas au cahier de charges; autrement dit, ce n'est
pas conforme. Alors, elle vient de perdre des points là. Elle n'a pas
livré la marchandise sur ces points-là. Cela coûte des
points ici et là, en fin de compte. Il y en a qui ne se classent pas,
qui arrivent en bas de 60 %. On ne les retient pas. Elles connaissent la
règle du jeu. Elles espèrent faire mieux que les autres; elles
espèrent, je présume, compenser avec un prix absolument
imbattable. On comprend que le prix soit imbattable quand les ressources
humaines qu'on exige ne sont pas comprises dans le contrat. Il y a tout
ça. Ce que je dis, le test le plus probant de ta qualité du
fonctionnement de ces jurys, c'est que ceux qui ne se sont pas classés
l'apprennent, le savent et ne s'en plaignent pas; la fois d'après, ils
reviennent et ils se classent parce qu'ils ont des ressources
d'expérience conformément au cahier de charges. Ce n'est pas plus
compliqué que ça.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 9 est donc
vérifié, M. le député de Lévis?
M. Garon: Pourrait-on avoir la pondération de la grille
d'analyse qui a été faite concernant cette soumission sur
invitation no 9 de mars 1988, de même que la pondération de la
grille d'analyse qui a été faite pour le contrat no 9
également de novembre 1987: contrat de services pour la
réalisation technique de différents travaux du système de
pension.
M. Johnson: Certainement. J'irai au-devant de la réponse:
on va la faire parvenir, il n'y a pas de difficulté. Ce n'est pas parce
que les grilles et les pondérations seront identiques, que cela veut
dire que la même firme se classera de la même façon à
chaque occasion. Je le répète: dans un des cas, elle peut avoir
décidé de mettre moins de ressources, des ressources moins
expérimentées pour tenter de faire le travail, alors que son
concurrent ou concurrente dans ce concours décidera d'y mettre tout ce
qu'il fallait pour arriver au-dessus de 60 points.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'on pourrait y
ajouter? Oui, M. le député de Lévis.
M. Garon: À l'engagement 9, il faudrait savoir aussi s'il
y a des firmes qui ne se sont pas qualifiées en fonction du devis qui
avait été présenté pour la soumission. Vous avez
laissé entendre qu'il y en a qui ne se seraient peut-être pas
qualifiées parce qu'elles n'auraient pas répondu aux exigences de
votre devis. (17 h 30)
M. Johnson: II y en a trois. J'ai indiqué qu'il y a eu
cinq soumissionnaires, dont deux ont été retenus. On a
donné au moins cher. Les trois autres ne l'ont pas été.
Donc, il y en a trois qui ne se sont pas qualifiés.
Le Président (M. Lemieux): ...avoir les justifications du
refus de ces firmes?
M. Garon: Tantôt, est-ce que vous avez laissé
entendre qu'il y en a qui ne seraient pas qualifiés du tout, qui
n'auraient même pas été considérés?
M. Johnson: J'ai dit que cela arrive. Non, j'ai dit que cela
arrive. C'est que les points assignés à cet élément
n'ont pas pu être octroyés à une firme. Dans d'autres cas,
elles essaient de se refaire avec d'autres sortes de points, je présume,
parce qu'il y a quand même 100 points en tout.
M. Garon: Ce n'est pas ce que je veux dire. Je veux dire que si
vous avez eu une exigence, comme vous l'avez dit tantôt, de quelqu'un qui
avait une maîtrise dans tel domaine, avec sept ans d'expérience,
que si on vous propose quelqu'un qui n'a pas une maîtrise et sept ans
d'expérience, vous pouvez dire: Je rejette cela parce que cela ne
satisfait pas les exigences. Vous avez laissé entendre cela. Je vous
demande, par rapport à ce contrat - vous avez pris le deuxième
plus haut soumissionnaire - s'il y avait des firmes qui ne répondaient
pas aux exigences que vous avez établies comme prérequis, avant
évaluation, pour qu'on évalue leur dossier?
M. Johnson: On revient à un commentaire que j'ai
déjà fait, il y a quelques minutes. Il ne m'apparaît pas
Intéressant pour le public - donc, d'intérêt public - de
savoir que telle ou telle firme, à l'occasion de tel appel d'offres,
n'était pas conforme de façon évidente, parce que cela
arrive. On m'indique que cela arrive. Je ne sais pas quel genre de
réputation on veut faire aux firmes qui ont essayé d'avoir un
contrat, de ramasser une équipe rapidement pour monter la soumission
mais qui ne se sont pas qualifiées pour un tas de raisons. Je ne dis pas
juste pour celles-là que le député évoque à
son compte cette fois-ci.
Cela ne m'apparaît pas de quelque intérêt que ce
soit, qu'on sache que telle firme, pour tel contrat, a décidé de
soumissionner même si elle risquait de ne même pas se qualifier.
Peut être qu'elle le savait ou peut-être qu'elle n'a pas
regardé le cahier de charges comme il faut. Je ne vois pas pourquoi on
met sur la place publique des choses comme celles-là.
M. Garon: Mais, toutes les entreprises, quand on choisit le
deuxième ou le troisième soumissionnaire, qui ont
présenté une soumission non conforme, c'est toujours
indiqué. C'est écrit souvent "non conforme".
M. Johnson: Oui, en l'occurrence, ici, non conforme, ce sont les
points. Ce sera conforme à partir du moment où il y aura au moins
60 points. Si elle ne se rend même pas à 60 points, elle n'est pas
conforme. C'est dans ce sens-là.
M. Garon: Vous avez exigé telles qualifications. C'est
comme un concours. Si vous avez un concours à la fonction publique et
que vous exigez quelqu'un qui a un DEC ou un diplôme en génie,
avec tant d'années d'expérience, si vous avez le diplôme
mais vous n'avez pas les années d'expérience, on ne regarde
même pas votre candidature. C'est rejeté et cela finit là.
Personne ne va se plaindre de ça, que vous disiez: Telle personne pour
tel concours a été rejetée parce que les exigences du
concours n'étaient pas respectées au minimum.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'engagement 9 est
vérifié, M. le député de Lévis?
M. Garon: Bien, non. Cela n'a pas de bon sens. Cela n'a pas de
bon sens, ce qu'il nous dit là.
Le Président (M. Lemieux): Sous réserve des
questions que vous lui avez posées et de la possibilité qu'il
nous transmette les réponses.
M. Garon: Ce n'est pas cela. Il laisse entendre que les
soumissions sont non conformes, mais il ne veut pas nous dire qu'elles ne sont
pas conformes.
Le Président (M. Lemieux): Essayez de comprendre, M. le
député de Lévis, que je n'ai pas... M. le président
du Conseil du trésor est maître de sa réponse. Je ne peux
pas lui faire un rappel au règlement parce que sa réponse peut
vous apparaître insuffisante. La seule chose que \'on peut faire, c'est
que vous avez toujours le droit d'écouler votre temps de parole. Mais il
n'y...
M. Garon: Je reviendrai à l'Assemblée nationale
pour qu'il nous explique comment il se fait qu'il choisit des gens qui ne sont
pas les plus bas soumissionnaires. C'est le but de cela.
Le Président (M. Lemieux): C'est votre privilège,
M. le député de Lévis. Mais je comprends M. le
président du Conseil du trésor. Il cadre très bien dans la
procédure qui est ici, en ce moment, sur sa façon de
répondre.
M. Garon: Non, mais il va me répondre à
l'Assemblée nationale que la question aurait dû être
posée en commission parlementaire, alors qu'il refuse de répondre
en commission parlementaire.
Le Président (M. Lemieux): Je n'ai pas entendu le ministre
dire qu'il refusait de vous répondre, M. le député de
Lévis. C'est que vous
jugez sa réponse insatisfaisante. C'est différent.
M. Garon: Non, j'ai demandé tout simplement les firmes
qui, par la soumission, avaient été rejetées parce que
non-conformes aux exigences du devis.
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Garon: Je n'ai pas dit dans l'évaluation
ultérieure, mais à leur face même, qui n'étaient pas
conformes et qui n'ont pas été analysées.
Le Président (M. Lemieux): Nous prenons note, M. le
président du Conseil du trésor, de la question qui a
été posée par M. le député de Lévis,
sous réserve que vous puissiez nous transmettre la réponse au
secrétaire aux fins d'en informer les membres de cette commission.
Est-ce que l'engagement 9 est vérifié?
Une voix: Vérifié.
M. Garon: Non, un instant! Je ne me ferai pas "bulldozer" ici. Je
pose des questions quo j'ai le droit de poser...
Le Président (M. Lemieux): Oui, je suis entièrement
d'accord.
M. Garon:... qui sont toujours posées en cette
Assemblée nationale et pour lesquelles tout le monde à
donné réponse. Je n'avais jamais vu un ministre refuser de dire
qu'une soumission était conforme ou n'était pas conforme. Je n'ai
jamais vu cela. C'est la première fois que je vois un ministre qui
refuse de dire... Je n'ai jamais vu cela jusqu'à maintenant.
Le Président (M. Lemieux): C'est au ministre à
donner sa réponse. Le président du Conseil du trésor a
donné sa réponse, M. le député de Lévis.
Moi, je n'y peux rien. C'est la réponse du président du Conseil
du trésor.
M. Johnson: On va se comprendre.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le président du
Conseil du trésor.
M. Johnson: Ce qui entretient la confusion... J'ind'que que ce
n'est pas conforme, entre guillemets s'ils ne peuvent pas se classer. Il y a
une fiche de notation. Le député veut voir quels sont les
éléments qu'on a retenus, parfait. Il y a une fiche qui
pondère, évidemment qui donne une importance relative à
ces éléments. Le député veut savoir quelle
était la pondération, on va la lui donner. Mais on n'est pas pour
commencer à lui donner les notes de tout le monde. On va se
comprendre.
M. Garon: C'est public, cela.
M. Johnson: Bien non, cela ne se fait pas. M. Garon: Bien
voyons donc!
M. Johnson: Pourquoi va-t-on mettre sur la place publique
que...
M. Garon: On n'est pas à Power Corporation au
Parlement.
M. Johnson:... telle firme...
Le Président (M. Lemieux): M. le président du
Conseil du trésor.
M. Johnson: C'est tata ce que le député de
Lévis vient de dire. On n'est pas pour mettre sur la place publique les
résultats de tous les appels d'offres avec une notation qui laisserait
soupçonner qu'il y a des degrés de compétence et
d'incompétence chez les firmes québécoises quand elles
soumissionnent. Je viens d'indiquer...
M. Garon: C'est fait dans tous les concours de la fonction
publique.
M. Johnson: On affiche les résultats de tout le monde?
M. Garon: II y a même des rangs, c'est classé par
classe aujourd'hui. Avant, il y avait des rangs: 1, 2 et 3 et on savait qui
était le 8e, 9e ou 10e parce que les offres étaient faites dans
l'ordre. Maintenant, il y a des catégories.
Le Président (M. Lemieux): C'est-à-dire que le gens
n'existent plus maintenant, avec la loi 51; ce sont des niveaux, M. le
député de Lévis.
M. Garon: Des niveaux... C'est ce que je dis. II y a
déjà eu des rangs. Maintenant, il y a des catégories ou
des niveaux. En tout cas.
M. Johnson: Par contre, je n'ai jamais entendu dire que si, dans
un concours de la fonction publique, 700 personnes se présentent, on va
afficher quelque part qui était le meilleur et qui était le plus
imbécile et le plus illettré de la gang, voyons donc!
Le Président (M. Lemieux): Écoutez, M. le
député de Lévis, nous avons pris avis de la question du
président du Conseil du trésor. Maintenant, j'en arrive à
poser la question: Est-ce que l'engagement 9 est vérifié?
M. Garon: Nous allons revenir là-dessus. Pour le moment,
on va arrêter là, mais on va revenir là-dessus.
Le Président (M. Lemieux): Nous allons revenir à
l'engagement 9. Nous allons appeler l'engagement 10.
M. Garon: II est suspendu, M. le Président. Le terme
"suspendu"...
Le Président (M. Lemieux): Y a-t-il consentement pour
suspendre de ce côté-ci? Il n'y a pas de consentement alors... Il
n'y a pas de consentement. Oui, monsieur.
M. Garon: Est-ce qu'il faut un consentement pour que ce soit
suspendu?
Le Président (M. Lemieux): II faut un consentement, M. le
député. Oui, il faut un consentement. Oui, M. le
député de Lévis, en vertu de l'article 28 des
règles de fonctionnement. Il faut que vous puissiez faire une
différence entre suspendre et revenir sur un engagement financier. Pour
obtenir une suspension, il me faut le consentement.
Une voix:... vérifié sur division.
Le Président (M. Lemieux): Nous pouvons revenir à
l'engagement 9, ce qui est différent.
M. Garon: On va revenir.
Le Président (M. Lemieux): Nous allons revenir à
l'engagement 9? Cela va.
M. Garon: À l'Assemblée nationale. Une voix:
Ah!
Le Président (M. Lemieux): C'est votre privilège,
M. le député de Lévis. Maintenant, j'appelle l'engagement
10: contrat de services pour procéder au développement des
livraisons 3 et 4 du système État des bénéfices,
pour la période du 5 octobre 1987 au 31 mai 1988. Le montant de
l'engagement est 33 460 $. L'engagement est-il vérifié?
M. Garon: J'aimerais savoir si, dans ce cas-là,
étant donné qu'il y avait un seul soumissionnaire, vous tenez
compte du fait que toutes les conditions du devis technique étaient
remplies ou si c'est seulement le fait de prendre le seul soumissionnaire qu'il
y a là? Quel était le nombre de points obtenus dans ce
cas-là concernant ce soumissionnaire qui était le seul, et vous
avez demandé cinq soumissions?
M. Johnson: Pour répondre à votre question, s'il
est seul, de toute façon, c'est lui qui aura le plus grand nombre de
points. Mais la question demeure toujours de savoir s'il va avoir assez de
points pour se qualifier.
M. Garon: Oui, c'est cela que je demande.
M. Johnson: Or, nous vous annonçons, comme vous le
soupçonniez, que les points de la qualification étaient
suffisants.
M. Garon: C'était combien? Combien de points sur 100?
M. Johnson: On ne donne pas cela non plus. Moi, je ne donnerai
pas cela; je ne trouve pas que cela fait partie, encore une fois, des
renseignements qu'on doit mettre sur la place publique, qu'une firme se
qualifie tout le temps à 61 % et qu'il y en a d'autres à 43 % et
d'autres à 88. Vous vous rendez compte de l'espèce de
publicité qu'on fait à tout ce monde-là, si on commence
à afficher comment ils finissent dans ces concours-là!
M. Garon: Quelle était la compétence...
M. Johnson: La vraie sanction, c'est qu'il y en a qui ont le
contrat et d'autres qui ne l'ont pas.
M. Garon: Non, je comprends. Mais on n'est pas ici pour prendre
pour du "cash" tout ce que vous nous dites. On est là pour justement
vérifier ce que vous avez fait au ministère.
M. Johnson: Cela n'a pas changé beaucoup. M. Garon:
C'est cela, le but.
M. Johnson: Cela fait des années que cela fonctionne comme
cela
M. Garon: II faudrait peut-être bien que vous expliquiez la
raison, comment cela fonctionne, M. le Président.
M. Johnson: Le député de Lévis s'exprime
comme s'il avait été élu avant-hier.
M. Garon: Écoutez, je l'ai déjà entendu ici
dire avec certitude, à toute votre équipe, que vous étiez
corrects en droit. Vous avez dit: Je vais arriver avec un amendement dans 48
heures En dedans de 24 heures, vous avez fait exactement l'amendement que je
vous avais dicté ici. Vous n'avez même pas été
capable de comprendre.
M. Johnson: Nous avons fait...
Le Président (M. Lemieux): S'il vous plaît, question
de règlement, M. le député de Saint-Louis.
M. Chagnon: Question de règlement, M. le Président.
L'article 82 de notre règlement, particulièrement dans son
deuxième alinéa, prévoit que le ministre peut donner la
réponse ou peut aussi, par souci de l'intérêt public, ne
pas donner une réponse demandée par un député. Le
refus de répondre d'un ministre, si on peut juger ce cas comme
étant un refus, ne peut être discuté en commission. Alors,
M. le Président, je vous demanderais de faire appliquer le
règle-
ment.
Le Président (M. Lemieux): Je vous remercie, M. le
député de Saint-Louis. M. le député de
Lévis, effectivement, j'ai cité à plusieurs reprises
l'article 81 en disant qu'aucun rappel au règlement ne peut être
fondé sur l'opinion que la réponse à une question
posée à un ministre est insatisfaisante. J'ajouterais,
peut-être pour M. le Président du Conseil du trésor, que la
réponse à une question doit être brève, se limiter
au point qu'elle touche et ne contenir ni expression d'opinion, ni
argumentation. Elle doit être formulée de manière, si
possible, à effectivement ne susciter aucun débat. M. le
député de Lévis.
M. Garon: Alors, je vais demander les noms des dirigeants des
services-conseils Systématix inc. de Québec.
M. Johnson: Aucun problème.
Le Président (M. Lemieux): Alors, est-ce que l'engagement
10 est...
M. Garon: Non, non! Je pose des questions, je veux avoir les
réponses Je suppose qu'il va me les donner.
M. Johnson: Bien, pas ici.
Le Président (M. Lemieux): Alors, est-ce que vous prenez
note de la question du député de Lévis?
M. Johnson: Oui.
M. Garon: J'ai une deuxième question.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis.
M. Garon: Je veux demander au ministre quelles étaient les
qualifications techniques exigées dans votre devis pour ce contrat,
lorsque vous avez demandé les soumissions?
M. Johnson: Cela va. M. Garon: C'est quoi?
M. Johnson: On va vous le dire plus tard. J'ai quinze jours pour
répondre?
M. Garon: Normalement, on essaie de répondre ici. Il n'y a
aucune réponse. Est-ce que c'est une farce, cette affaire?
Le Président (M. Lemieux): Non.
M. Garon: M. le Président, on va continuer à poser
des questions, mais on n'avancera pas comme cela.
M. Johnson: M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis.
M. Garon: Non, mais normalement...
M. Johnson: M. le Président, je ne me promène pas
ici avec des caisses pleines de cahiers de charges pour les contrats qui
remontent au milieu de l'année 1987 jusqu'à nos jours. Le
député de Lévis s'imagine qu'on va se promener avec des
conteneurs, des camions et des "pépines". Voyons donc!
Le Président (M. Lemieux): Je comprends, M. le
Président du Conseil du trésor. M. le député, je
vous ai cité tout à l'heure l'article 26 des règles de
fonctionnement, en ce sens que le ministre dispose d'un délai de quinze
jours pour répondre aux demandes de renseignements formulées par
les membres de la commission lors de la vérification trimestrielle
d'engagements financiers, et c'est ce que nous sommes en train de faire. Il
doit faire parvenir ses réponses au secrétaire de la commission,
qui en transmet copie à tous les membres de la commission, ainsi qu'au
service de recherche de chacun des groupes parlementaires. C'est le
privilège du président du Conseil du trésor de prendre
avis de la question s'il n'a pas la réponse au moment où vous la
lui posez. Je ne peux pas, de ma propre autorité, forcer le
président du Conseil du trésor à donner des
réponses, ni à lui dire ce qu'il aurait à dire eu
égard à une question que vous posez au niveau des engagements
financiers. Mon rôle est de juger de la pertinence de cette question, et
cela s'arrête là.
M. Garon: M. le Président. Une voix: M. le
Président.
Le Président (M. Lemieux): S'il vous plaît, s'il ne
s'agit pas d'une question de règlement, la réponse est au
député de Lévis.
M. Chagnon: Oui, sur le règlement, M. le
Président...
Le Président (M. Lemieux): C'est-à-dire que la
parole est au député de Lévis, pardon.
M. Chagnon: C'est une question de règlement.
Le Président (M. Lemieux): C'est une question de
règlement?
M. Chagnon: Oui. Je voudrais ajouter que non seulement en vertu
de ce que vous venez dire, mais aussi en vertu de l'article 82, deuxième
alinéa, un ministre peut aussi refuser de répondre même par
écrit si les renseignements
demandés ne peuvent être colligés qu'à la
suite d'un travail considérable et si leur utilité ne les
justifie pas.
Le Président (M. Lemieux): Ce n'est pas une question de
règlement, M. le député de Saint-Louis. Ce n'est pas une
question de règlement parce qu'elle est soulevée par vous, mais
elle n'a pas été soulevée par le président du
Conseil du trésor.
Une voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Lemieux): S'il vous plaît, M. le
député de Lévis, vous avez la parole.
M. Garon: Justement, des études ont dû être
faites. Vous pourriez demander au secrétaire de la commission dans
quelle proportion les ministres répondent directement devant les
engagements financiers en commission ou dans combien de cas ils prennent avis.
C'est vraiment exceptionnel, alors que pour le présent ministre, c'est
la règle de prendre avis.
Le Président (M. Lemieux): Ce n'est pas pertinent, M. le
député de Lévis.
M. Garon: Oui, oui, oui. Il y a des études de faites
là-dessus.
Le Président (M. Lemieux): C'est une question
d'opinion.
M. Garon: II y a des études, des traditions
là-dedans.
Le Président (M. Lemieux): Vous pouvez toujours vous
informer au secrétariat des commissions parlementaires. M. le
député de Lévis, nous en sommes à l'engagement 10.
Est-ce qu'il est vérifié?
Une voix: Vérifié.
M. Garon: M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis. (17 h 45)
M. Garon: Quand il y a un seul soumissionnaire, est-ce que le
ministre applique ou n'applique pas la grille d'analyse qu'il aurait
appliquée s'il y avait eu plus qu'un seul soumissionnaire? J'aimerais
aussi savoir quels étalent les noms des cinq qui ont été
demandés et qui n'ont pas répondu.
Le Président (M. Lemieux): M. le président du
Conseil du trésor.
M. Johnson: Ma réponse à la première
question, c'est que oui, il y a une grille d'analyse. D'ailleurs, j'ai
indiqué tout à l'heure qu'elle fait partie du cahier de charges.
Tout le monde est au courant. Alors, on envoie tout cela à cinq
personnes. On les invite. Elles regardent tout cela dans les détails, et
il y en a un qui répond. Qu'ils soient un ou cinq à
répondre, on applique la grille d'analyse. Cela fait partie du
processus. Il n'y a aucune difficulté là-dessus. À la
deuxième question: Quelles étaient les autres personnes
auxquelles on a permis de soumissionner, permis au sens très large?
Videodata, Atkinson, Tremblay, Data Sud et Gestion Normand Joly, ce dernier
étant dans le comté de Vanier.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'engagement 10 est
vérifié, M. le député de Lévis?
M. Garon: Pardon?
Une voix: Le dernier étant dans le comté de
Vanier.
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
J'appelle l'engagement 11 de mars 1988: contrat de services pour la
période du 13 octobre 1987 au 31 mai 1988. Montant de l'engagement: 63
450 $. Est-ce que l'engagement est vérifié?
M. Garon: M. le Président, encore là, selon la
coutume, de ce ministère semble-t-il, c'est le plus haut soumissionnaire
qui est encore choisi. Est-ce qu'on pourrait nous dire pourquoi?
M. Johnson: Pour la même raison, M. le
Président.
M. Garon: Quelle raison?
M. Johnson: Je recommence. À moins qu'on fasse revenir
l'enregistrement de nos débats de tout à l'heure par un
dérouleur de bandes. Je réexplique À ma connaissance, pour
la quatrième fois, personnellement et probablement pour la
millième fois de sa carrière, sa longue carrière à
l'Assemblée nationale, le député de Lévis va
entendre la même explication parce que c'est la seule. Il y a un jury de
sélection; il y a une épreuve de qualification sur la base d'une
fiche d'évaluation connue des soumissionnaires. On note les gens. Ce
sont tous des facteurs très objectifs Chaque contrat appelle un niveau
de détail, de particularités quant à la façon dont
les gens doivent répondre, que ces gens connaissent. Néanmoins,
ils se présentent au concours et, l'annotation étant faite,
certains se classent avec la note de passage, d'autres pas. En l'occurence,
Services E. G. B. enr. à 59 850 $ ne s'est pas classée au jury de
qualification. La sélection s'est donc farte évidemment à
l'avantage de CGI Conseillers en gestion et en informatique inc. de
Québec
M. Garon: Pour quelle raison ne s'est-elle pas classée?
C'est-à-dire à toutes fins utiles, pourquoi la soumission
n'était-elle pas conforme?
M. Johnson: Encore une fois, conforme, ce n'est pas comme
lorsqu'on exige de l'agrégat d'un pouce et il dit: On va faire de
l'agrégat d'un demi-pouce, votre route et le traitement de surface, etc.
On ne parle pas de cela. On ne parle pas d'une soumission conforme parce
qu'elle n'est pas signée par quelqu'un parce qu'il manque une garantie
d'exécution signée par une compagnie d'assurances reconnue, etc.
On va se comprendre. Quand on parle de conforme, c'est conforme à des
niveaux de qualité, d'expertise, de temps disponible, du personnel
disponible, d'expérience du point de vue d'avoir déjà
exécuté des contrats de la même nature. La fiche
d'évaluation tient compte de tout cela. Il y a des firmes qui finissent
en bas de la note de passage. En l'occurence, une des deux a fini en bas, et
l'autre a fini en haut. C'est un agrégat, tout cela. Je ne sais pas
pourquoi...
M. Garon: Je comprends cela. Ce n'est pas cela ma question. C'est
simple à comprendre. C'est que...
M. Johnson:... M. le député, si vous arrivez
à 57...
M. Garon:... quand vous faites un devis, vous pouvez ne pas
satisfaire les exigences du devis. Votre feuille n'est même pas
analysée parce que vous ne satisfaites pas... Il y avait des conditions
de posées et vous ne les satisfaites pas. Là, vous n'êtes
pas dans l'évaluation. On met cela de côté et on ne regarde
même pas votre offre parce que vous ne satisfaites pas les exigences de
base. C'est une autre affaire que de dire: On a évalué deux
entreprises et une est arrivée plus forte que l'autre. Il s'agit de deux
choses différentes. C'est ce que j'essaie de vous faire dire depuis
tantôt, mais vous ne voulez pas. Je ne comprends pas...
Le Président (M. Lemieux): M. le président du
Conseil du trésor.
M. Johnson: M. le Président, je dis encore une fois que le
député entretient une confusion que j'ai dissipée il y a
déjà une heure.
M. Garon: Excellent.
M. Johnson: J'ai expliqué que le terme "non conforme",
dans son acception la plus large, n'est pas la même chose qu'en
matière de transport, par exemple, lorsqu'il manque une signature sur un
document officiel d'une société qui voudrait soumissionner.
Là, on dit: Vous n'êtes pas conforme. C'est regrettable; cela
prend comme document une signature de quelque chose. On ne vous regarde
même pas. Cela, le député le sait. Vous, vous êtes
non conforme; on ne vous regarde même pas; on vous écarte. Vous
ave2 zéro, aucune chance, fini, bonjour, aussi bien de retourner chez
vous. Ne nous parlez plus de ce contrat, vous ne l'avez pas.
Ce que je dis ici, c'est qu'il y a une conformité, au sens large
dune firme entre ce que nous exigeons comme qualifications, expérience,
compétence, disponibilité du personnel, etc. et ce qu'elle nous
soumet, un tas d'éléments dont chacun est noté. Si vous
arrivez à 59, est-ce parce qu'un des membres de votre personnel va
être disponible juste à mi-temps alors qu'on en a besoin à
temps plein? Vous avez peut-être perdu des points. Est-ce que c'est
ça qui vous a fait tomber en bas de 60? Je ne sais pas. Chose certaine,
cela ne vous donne pas 100. Il vous en manque un peu.
Ailleurs, dans d'autre dimensions, au point de vue du nombre
d'années d'expérience, disons que tout le monde a au moins
répondu à l'exigence de sept ans d'expérience. Si on n'y
répond pas, c'est zéro pour cet élément mais il
reste d'autres éléments à évaluer. Mais si une
firme a douze ans et l'autre, quatorze ans, elles sont toutes deux "conformes",
mais il y en a une qui a quatorze ans d'expérience, l'autre, douze. Cela
compte. Est-ce que c'est parce qu'on a douze au lieu de quatorze qu'on finit en
bas de l'autre? En partie, a cet égard-là, mais on peut se
reprendre sur les autres dimensions de la fiche d'évaluation.
Le député de Lévis ou n'importe quel
député en cette Chambre qui gagne son comté par un vote,
est-ce parce que dans le poll 88, il y a eu 77 de majorité pendant qu'il
y avait 76 de minorité dans le po 126, ou est-ce parce qu'il y a eu un
vote de majorité dans le poll 144 et qu'ailleurs, tout compris, il a
fini exactement kif-kif. C'est l'ensemble des facteurs et c'est le
résultat de la somme des évaluations de chacun de ces facteurs
qui détermine si, oui ou non, quelqu'un a la note de passage.
C'est la troisième fois, M. le Président, que je dissipe
la confusion que l'utilisation du mot "conforme" peut avoir créée
dans l'esprit du député de Lévis. J'ai vu la tangente
qu'il a prise; j'ai cru redresser, à deux ou trois reprises, sa
perception; il n'écoute pas
Une voix:... c'est une oeuvre de longue haleine.
M. Johnson: II n'écoute pas. J'ai expliqué
pourquoi; il n'écoute pas. On n'écarte personne. Mais si elle ne
se qualifie pas, elle a zéro dans cet élément ou, enfin,
elle a moins que la note maximale, évidemment. Elle ne se qualifie
pas.
M. Gobé:... M. le ministre.
Le Président (M. Lemieux): S'il vous plaît, M. le
député de Lafontaine! Est-ce que l'engagement est
vérifié?
Une voix: Vérifié.
M. Garon: Vérifié. Je demanderai au
vice-président de CGI...
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'engagement 11...
M. Garon:... M. Roch Bolduc que je connais bien, pourquoi il l'a
eu, malgré qu'il ait été le plus haut soumissionnaire.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 11 est donc
vérifié. J'appelle l'engagement 12 de mars 1988.
M. Gobé: Nous apprenons que le député de
Lévis entretient des relations avec les sénateurs
conservateurs.
Le Président (M. Lemieux): Contrat de services... M. le
député de Saint-Louis, contrat de services pour procéder
au développement des fonctions relatives aux activités de
paiement périodique des pensions et aux transactions de paiement.
Montant de l'engagement, M. le député de Mille-Isles, 137 825
$.
M. Garon: Adopté. Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié
L'engagement 12 est vérifié. J'appelle l'engagement 13. Montant
de l'engagement.
M. Garon: Pardon, un instant!
Le Président (M. Lemieux): Vous avez dit que l'engagement
12 était vérifié.
M. Garon: Oui, mais c'est parce qu'on n'a pas mis les
soumissionnaires dans l'ordre. Ici, DMR était un plus bas
soumissionnaire que la Société conseil Lambda. Si je comprends
bien, M. le Président, il s'agit de soumissions publiques.
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Garon: Bon. J'aimerais savoir pourquoi vous n'avez pas pris le
plus bas soumissionnaire.
M. Johnson: Je m'excuse, à quel engagement.
Une voix: L'engagement 12.
M. Johnson: L'engagement 12, oui.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 12, M. le
président du Conseil du trésor.
M. Garon: Vous aviez choisi la Société conseil
Lambda à 137 825 $, alors que DMR était le plus bas
soumissionnaire à 121 000 $ et c'était une soumission publique,
donc, il n'a pas été écarté, semble-t-il.
Là, vous ne choisissez pas le plus bas soumissionnaire. Pouvez-vous nous
dire pourquoi vous n'avez pas choisi le plus bas soumissionnaire dans le cadre
de soumissions publiques?
M. Johnson: C'est l'un des cas où, tout en
procédant par appel d'offres public, le cahier des charges indique que,
conformément à la réglementation existante, le client
retiendra, en deux étapes, les trois meilleures firmes qui auront obtenu
le plus grand nombre de points. Sept ont répondu. Elles ont toutes
été évaluées en première étape On en
a retenu trois, soit celles qui ont eu les pointages les plus
élevés, et parmi ces trois, a été choisie la
société qui avait soumis le prix le plus bas.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 12 est-il
vérifié? Vérifié.
M. Garon: Un instant.
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Garon: Vous n'avez pas choisi le plus bas Le plus bas,
c'était DMR à 121 000 $. Vous avez choisi la
Société conseil Lambda à 137 825 $
M. Johnson: Ce que je viens de vous dire devrait vous laisser
soupçonner que DMR ne s'est pas classée dans les trois premiers
sur sept. Elle ne s'est pas classée dans les trois premiers. Il avait
été prévu, lorsque l'appel d'offres a été
lancé, qu'il y aurait une étape de qualification
préliminaire pour voir lesquels obtenaient une note de passage;
deuxièmement, qu'on retiendrait les trois plus hauts pointages et que
parmi ces trois, on choisirait celui qui a soumis le prix le plus bas Ce que
vous apprenez ici, de façon très logique, c'est qu'il y en a eu
sept. Il y a eu toutes sortes de prix, dont certains vous sont divulgués
ici. Étant donné que DMR n'a pas obtenu le contrat, même si
selon toute apparence, il est plus bas, c'est que DMR ne s'est pas
qualifiée dans les trois plus haut pointages, à la
deuxième étape de la qualification. C'était prévu;
il y a une réglementation qui indique au ministère comment faire
cela. C'est un peu le même système que lorsqu'il y a beaucoup de
monde. On peut être plus exigeants dans le sens que ce n'est pas
seulement la simple note de passage - donc, la qualification - qui est retenue,
mais qu'on va vraiment plus loin que cela et qu'on retient les trois "premiers"
- entre guillemets - selon le pointage.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lafontaine.
M. Gobé: M. le ministre, qui faisait partie du
comité de sélection, dans ce cas-là en
particulier?
M. Johnson: Étaient présents Mme Jocelyne Lefort de
la CARRA, directrice des ressources informationnelles - on s'en souvient
-...
M. Gobé: Oui, oui.
M. Johnson:... M. Réjean Poulin de la CARRA, chef du
service Développement des systèmes; M. Paul Brunelle de la CARRA,
analyste au service Développement des systèmes et chef du projet
Pension; M. André Gamache de l'Université Laval -
spécialiste en la matière, je présume - enseignant; M.
Henri Ouellet que vous connaissez avantageusement, qui est ici, à ma
droite et un observateur de la CARRA.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 12 est-il
vérifié, M. le député de Lévis?
M. Garon: Oui, mais sans satisfaction.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 12 est
vérifié. Nous allons essayer de terminer le mois de mars 1988,
car il nous reste deux minutes. J'appelle l'engagement 13. Montant de
l'engagement: 248 125 $. Y a-t-il des interventions?
M. Garon: Non. Celui-là, on va l'accepter et le
vérifier tout de suite parce qu'ils ont pris le plus bas
soumissionnaire, exceptionnellement.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement
M. Garon: La firme dont on parlait tantôt avait
été écartée, je ne sais pas trop pourquoi.
Avril
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 13 est donc
vérifié. M. le député de Lévis. J'appelle
l'engagement 15 pour le mois d'avril 1988 pour un montant de 28 467, 96 $.
M. Garon: Mars, attendez un peu.
Le Président (M. Lemieux): II n'y en a plus Le mois de
mars est terminé, M. le député de Lévis.
L'engagement 15 est-il vérifié?
M. Garon: Attendez un peu. 15 avril: sur invitation.
Le Président (M. Lemieux): II y en a juste un dans le mois
d'avril, M. le député de Lévis.
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 15 du mois d'avril
1988 est vérifié.
M. Garon: J'aurais une question à poser. Le
Président (M. Lemieux): Oui.
M. Garon: Formules d'affaires Data Itée, Charlesbourg.
Est-ce que c'est l'endroit où on fait l'impression à Charlesbourg
ou si c'est une case postale? J'aimerais savoir à quelle place la firme
Formules d'affaires Data Itée fait l'impression des formulaires.
Le Président (M. Lemieux): Vous avez 30 secondes, M. le
président du Conseil du trésor.
M. Johnson: Vous cherchez l'adresse de Formules d'affaires Data
à Charlesbourg?
M. Garon: Non, non. Je vous demande si les baux veulent encore
dire quelque chose.
M. Johnson: Je n'ai pas entendu, c'est tout.
M. Garon: Je demande simplement si Formules d'affaires Data,
à Charlesbourg, est l'endroit où ils font l'impression des
formulaires, où se fait l'impression de formules d'affaires. L'adresse
donnée à Charlesbourg, c'est quoi?
Le Président (M. Lemieux): Vous pouvez prendre note de la
question.
M. Johnson: II s'agit de Formules d'affaires Data, 5260, 3e
avenue ouest, bureau 200. Dans le bureau 200, il ne doit pas y avoir une
imprimerie d'envergure, d'après ce que Formules Data peut faire. De
mémoire, on voit Formules Data de l'autoroute 20. Je ne me souviens pas
où exactement, mais il me semble l'avoir vue. Je ne pense pas qu'il y
ait une imprimerie commerciale dans la suite 200.
M. Garon: J'aimerais savoir pourquoi, lorsque quand vous faites
des soumissions sur invitation, vous n'appelez pas l'entreprise à son
siège social. Vous dites qu'il n'y a qu'un petit bureau. Vous ne savez
pas c'est quoi au juste. À Charlesbourg, comment ça fonctionne?
Les appels, quand vous les faites sur invitation, normalement, vous devriez
faire appel au siège social. Alors, c'est quoi le bureau de Charlesbourg
au juste?
Le Président (M. Lemieux): M. le président du
Conseil du trésor, vu le temps...
M. Garon: Non, mais je veux savoir pourquoi ils ne vont pas au
siège social.
Le Président (M. Lemieux): S'il vous plaît, M. le
député de Saint-Louis! M. le président du Conseil du
trésor, vu que le temps est écoulé, est-ce que
l'engagement 15, M. le député de Lévis... M. le
député de Prévost! Est-ce que l'engagement 15 est
vérifié, M. le député de
Lévis... sous réserve de l'obtention des réponses
que vous avez posées au président du Conseil du
trésor?
M. Garon: À la prochaine fois.
Mai à août
Le Président (M. Lemieux): Est ce que les engagements du
mois de mai 1988 au mois d'août 1988 sont vérifiés
inclusivement?
M. Garon: Non. On fera une séance
supplémentaire.
Le Président (M. Lemieux): Comme ces engagements ne sont
pas vérifiés...
M. Bélisle: Oui, ils sont vérifiés.
Le Président (M. Lemieux): S'il vous plait, M. le
député de Saint-Louis et M. le député de
Lafontaine!
Les engagements financiers relevant du ministre
délégué à l'Administration et président du
Conseil du trésor pour les mois d'octobre 1987 à avril 1988 sont
terminés, sous réserve des questions prises en note. Est-ce qu'il
y a une motion de report pour l'ensemble des engagements financiers?
M. le député de Lévis, nous avons des engagements
financiers qui n'ont pas été vérifiés, ceux de mai
1988 à août 1988. Je demande, parce qu'il me faut absolument le
consentement, s'il y a une motion de report pour l'étude de ces
engagements à une date ultérieure?
M. Garon: On ne fixera pas la date s'il y a des
négociations, des discussions qui porteront là-dessus à
l'Assemblée nationale.
Le Président (M. Lemieux): Non. Il faut absolument que
j'aie consentement par motion de report pour accepter de reporter ces
engagements financiers à une date ultérieure.
Une voix: Refusé.
Le Président (M. Lemieux): II y a refus d'une motion de
report?
M. Garon: La prochaine fois, on va commencer avec ceux-là.
Cela ne donne rien. On va commencer là où nous sommes rendus. Ils
ne sont pas vérifiés.
Une voix: Ils sont réputés
vérifiés.
Le Président (M. Lemieux): Les engagements ne sont pas
réputés vérifiés en vertu de l'article 20. Celui-ci
vise les engagements financiers dont la commission décide de ne pas
approfondir l'étude, ce qui n'est pas notre cas ici, actuellement.
Donc, comme il n'y a pas de motion de report pour en arriver à
une prochaine date de vérification de ces engagements financiers, je
remercie les membres de cette commission et nous ajournons sine die.
(Fin de la séance à 18 h 3)