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(Douze heures)
Projet de loi 70
Le Président (M. Lemieux): A l'ordre, s'il vous
plaît! S'il vous plaît, M. le député de
Lafontaine.
La commission du budget et de l'administration reprend ses travaux
relativement à l'étude du projet de loi 70, Loi sur les caisses
d'épargne et de crédit.
Articles en suspens
Nous en étions aux articles suspendus. J'appelle l'article 67.
Est-ce qu'il y a des commentaires relativement à l'article 67?
M. Fortier: M. le Président, lors de fa
présentation de ces articles, nous avons fait le débat de fond.
Et je pense que le député de Lévis nous avait
demandé de surseoir pour voir l'ensemble du projet de loi. J'oserais
penser qu'on pourrait procéder assez rapidement.
L'article 67 dit ceci: "Le capital social d'une caisse est
composé de parts de qualification. Il peut également comprendre
des parts permanentes et des parts privilégiées. "Le capital
social est variable."
Avec toutes les explications qu'on a données, cela me semble
très clair.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 67 est adopté.
J'appelle l'article 70. M. le ministre.
M. Fortier: "Le prix des parts de qualification est
déterminé par règlement de la caisse ou, si elle est
affiliée à une fédération, par règlement de
cette dernière."
M. Garon: Sur division.
Le Président (M. Lemieux): Adopté sur division.
Vous pouvez aller à l'article 133, paragraphe 1°. Je crois qu'il y
avait eu un amendement présenté par M. le ministre, et qu'il
n'avait pas été adopté. Il se lisait comme suit... M. le
député de Lévis.
M. Garon: À que article?
Le Président (M. Lemieux): À l'article 133,
paragraphe 1°. L'amendement était le suivant: "L'article 133 est
modifié par le remplacement des deux dernières lignes du
paragraphe 1° par les mots suivants: "écrites prises en vertu de la
présente loi".
M. Fortier: Ce papillon qui avait été
présenté est retiré, M. le Président, s'il vous
plaît, avec votre consentement.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement au paragraphe
1° de l'article 133 est retiré. Le nouvel amendement se lirait comme
suit: L'article 133... Est-ce que cela va, M. le député de
Lévis?
M. Garon: L'article 133, au paragraphe 1°.
Le Président (M. Lemieux): Au paragraphe 1°. M. le
ministre a retiré son amendement pour présenter un nouvel
amendement à l'article 133, paragraphe 1°, qui se lit comme suit:
"L'article 133 est modifié par le remplacement du paragraphe 1° par
le suivant: 1° respecter et faire respecter les règlements pris par
le gouvernement pour l'application de la présente loi; les
règlement de la caisse, de la fédération à laquelle
elle est affiliée, de la confédération à laquelle
cette fédération est elle-même affiliée le cas
échéant, de même que les ordonnances et les instructions
écrites prises en vertu de la présente loi."
M. Fortier: M. le député de Lévis, si vous
vous en souvenez, la difficulté, c'est qu'on parlait de faire respecter
les règlements et les instructions écrites de la
fédération. Le libellé pouvait laisser entendre que la
fédération pourrait envoyer toutes sortes d'Instructions
écrites. Donc, le nouveau libellé est plus respectueux des
articles que nous avons adoptés, par ailleurs.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'amendement
à l'article 133, paragraphe 1°, est adopté?
M. Garon: Au fond, le débat qu'on a fait, c'est sur les
articles qui posaient des exigences avec lesquelles on pouvait être
d'accord ou non. Dans certains cas, on a indiqué certains articles sur
lesquels on avait des désaccords pour différentes raisons qui ont
été mentionnées. Ici, c'est évident que le conseil
d'administration doit respecter la réglementation en
général. Mais, au point de vue des règlements sur lesquels
on n'était pas d'accord, on l'a mentionné.
M. Fortier: C'est cela.
M. Garon: Alors, sur le principe de la chose qui est
énoncée ici, nous sommes d'accord.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Garon: Adopté.
M. Fortier: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Est-ce que
l'article 133 tel qu'amendé est adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous appelons
maintenant l'article 150. M. le ministre.
M. Fortier: L'article 150 avait été
présenté. Il dit ceci: "Le conseil d'administration de la
fédération à laquelle la caisse est affiliée peut
également convoquer une réunion du conseil d'administration de la
caisse. Un représentant de la fédération peut assister
à cette réunion et y prendre la parole."
Alors, nous avons expliqué que, dans son devoir de surveillance,
cette convocation était pour les informer de différents
problèmes. De toute façon, à ce moment-là, c'est
simplement un droit de convocation. La décision sera prise par le
conseil d'administration tel qu'il se doit.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 150 est donc
adopté. Nous passons maintenant à l'article 168, paragraphes
4° et 5°. Je crois, M. le ministre, que vous aviez
présenté un amendement.
M. Garon: 160 et quoi?
Le Président (M. Lemieux): Un instant. 168. Non, 9 n'y a
pas d'amendement à 168. Cela va.
M. Garon: Je viens d'en recevoir un, là.
Le Président (M. Lemieux): C'est un nouvel amendement
à 168, paragraphe 4°.
M. Fortier: Est-ce qu'à 5°, il y avait quelque chose
aussi?
Le Président (M. Lemieux): Non. À 5°, non.
M. Fortier: Alors, à 4° et 5°, il y avait un
papillon seulement à 4°?
Le Président (M. Lemieux): Oui, seulement à
4°.
M. Fortier: Oui c'est ça. Le 5° n'est pas
adopté non plus.
Le Président (M. Lemieux): Le nouvel amendement se lisait
comme suit: "L'article 168 est modifié...
M. Garon: L'autre amendement qu'il y avait là avant est
retiré? On en avait reçu un écrit à la main.
Le Président (M. Lemieux): Oui. Celui qui a
été distribué, M. le député de Lévis,
a été retiré et le nouvel amendement à l'article
168 se lit comme suit: L'article 168 est modifié par le remplacement du
paragraphe 4° par le suivant: "4° que la caisse se soumet aux
ordonnances et aux instructions écrites prises en vertu de la
présente loi;"
M. Fortier: Le libellé a été changé
pour tenir compte des commentaires du député de Lévis,
parce que, encore là, ça pouvait prêter à confusion
dans la mesure où on parlait d'instructions écrites qui venaient
de la fédération. Et là, on dit: "en vertu de la
présente loi". Donc, il va falloir, s'H y a des instructions
écrites, qu'elles soient prises en vertu de la loi et non pas selon le
bon vouloir de différentes personnes.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que le paragraphe 4°
est adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Le paragraphe
4e est adopté tel qu'amendé. Et j'appelle maintenant
le paragraphe 5° de l'article 168.
M. Fortier: Qui dit que le conseil de surveillance a pour
fonction de surveiller les opérations de la caisse, qu'il doit notamment
s'assurer: "5° que les règles adoptées par le comité
de déontologie, applicables à la caisse sont respectées."
On a vu que c'est le comité de déontologie de la
fédération qui faisait la réglementation. Mais c'est le
conseil de surveillance de la caisse qui doit voir à l'application de
ces règlements de déontolgoie.
M. Garon: Mais est-ce qu'ils ne doivent pas être
approuvés par la fédération en assemblée
générale? Je ne me souviens pas. Par l'assemblée
générale ou par le conseil d'administration?
M. Fortier: Par le conseil d'administration de la
fédération qui est composé de représentants des
différentes caisses.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que le paragraphe 5°
est adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'article 168 tel
qu'amendé est adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous passons
maintenant à l'article 179.
M. Fortier: II n'y a pas de papillon.
Le Président (M. Lemieux): Article 179, un instant. Oui,
il y avait un papillon.
M. Fortier: Oui?
Le Président (M. Lemieux): Je vais le lire. Cela va?
M. Fortier: Est-ce que le député de Lévis en
a des copies?
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, vous avez une copie de l'amendement que M. le ministre propose
à l'article 179 qui se lirait comme suit:... ?
M. Garon: Je n'en ai pas.
Le Président (M. Lemieux): Vous ne l'avez pas?
M. Garon: Non.
Le Président (M. Lemieux): On l'a distribué, M. le
député de Lévis.
M. Fortier: En voilà une copie. M. Garon: Je ne
l'ai pas.
Le Président (M. Lemieux): Cet article se lirait comme
suit: L'article 179 est modifié par le remplacement de la
première phrase du premier alinéa par ce qui suit: "179. Le
conseil peut suspendre de ses fonctions un employé de la caisse ou un
membre de la commission de crédit. Avant de rendre sa décision,
le conseil signifie à la personne concernée un préavis
d'au moins trois jours francs mentionnant les motifs qui justifient cette
décision, la date projetée pour sa prise d'effet et la
possibilité qu'elle soit entendue. "
M. Garon: Cela, c'est un conseil de...
M. Fortier: On parle du conseil de surveillance, M. le
député de Lévis. Et je crois que l'idée
était de préciser quelle était la procédure exacte.
Et la phrase a été modifiée pour s'assurer que les
étapes sont beaucoup plus précises. Le principe, c'est que le
conseil peut suspendre de ses fonctions un employé de la caisse ou un
membre de la commission de crédit. Et là, on dit: "avant de
rendre sa décision". Alors, la procédure est beaucoup plus claire
que de la façon dont elle était énoncée avant. Mais
je ne crois pas qu'il y ait des changements de fond, c'est dans la forme.
M. Garon: Adopté. M. Fortier: Adopté. Le
Président (M. Lemieux): Adopté. L'article 179 est
adopté. Nous passons maintenant... Pardon, est-ce que l'amendement est
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Est-ce que
l'article 179 tel qu'amendé est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Alors nous appelons maintenant
l'article 181, alinéa 3°.
M. Garon: 181?
Le Président (M. Lemieux): Oui, 181. Est-ce que M. le
député de Lévis a ce papillon à 181, alinéa
3°?
M. Garon: Non. Tout ce que j'ai comme papillons, ce sont des
papillons que j'avais antérieurement qu'on va voir quand on va passer
à 227, 256, 263 et 408. Je n'en ai aucun autre.
Le Président (M. Lemieux): Non. On ne les a pas eus, M.
le député de Lévis, on vous le transmet tout de
suite.
M. Fortier: Ce sont là des papillons qui ont
circulé antérieurement. Il se peut qua vous les ayez
égarés. Moi aussi, je les ai égarés.
M. Garon: Non, non. Je les ai tous gardés. Je les ai tous
bien...
M. Fortier: Vous les avez tous gardés? Ah bon! C'est
correct. Il n'y a pas de discussion.
M. Garon: Le secrétaire dit qu'il ne les a pas eus lui non
plus.
M. Fortier: Cela va.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'article 181 est
modifié par le remplacement des trois dernières lignes du
paragraphe 3° par ce qui suit: "ou aux instructions écrites en vertu
de la présente loi". L'article 181, alinéa 3°.
M. Fortier: C'est dans le 3°.
Le Président (M. Lemieux): C'est cela.
M. Fortier: Voulez-vous le répéter, s'il vous
plaît?
Le Président (M. Lemieux): L'amendement se lirait comme
suit. Article 181, paragraphe 3°. L'article 181 est modifié par le
remplacement des trois dernières lignes du paragraphe 3° par ce qui
suit: "ou aux instructions écrites en vertu de la présente
loi".
M. Bélisle: Troisième alinéa? M. Fortier:
Oui, le 3°.
M. Bélisle: Oui. Enlevez les trois dernières lignes
et vous allez voir que ça ne marche pas. Les trois dernières
lignes c'est: affiliée, le cas échéant, laquelle cette
fédération est elle-même, et affiliée de la
fédération. Cela ne fonctionne pas.
M. Garon: Cela ne marche pas, non.
M. Bélisle: Cela ne marche pas ça.
M. Fortier: Je pense que c'est le même changement que ce
que nous avons fait tout à l'heure. Ce qui était dit ici, c'est
"qu'il constate que la caisse ne se conforme pas aux ordonnances ou
instructions écrites de l'inspecteur, de la fédération".
Le député de Lévis avait encore une appréhension
sur les instructions écrites de la fédération. Et
là, on dit: les instructions prises en vertu de la présente loi,
ce qui englobe tout. Je crois que c'est correct. Cela englobe tout.
M. Bélisle: Les cinq dernières lignes
disparaissent.
M. Garon: Non. Il n'est sûrement pas au bon article parce
qu'il n'y a pas cinq lignes dans le paragraphe.
M. Fortier: C'est au 3°. Article 181, paragraphe 3°.
M. Bélisle: Le paragraphe 3° de l'article 181 a quatre
lignes.
M. Garon: Quatre lignes. M. Fortier: Quatre lignes.
M. Garon: Vous devez regarder dans le gros cahier. Il faut
regarder dans la loi.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Mille-Îles.
M. Bélisle: Ah, ah! pas dans le gros cahier. Le
Président (M. Lemieux): Non, non, non. M. Garon: II faut
regarder dans la loi.
M. Fortier: II faut regarder dans la loi ici. On s'excuse.
Le Président (M. Lemieux): Cela va? Alors, est-ce que
l'amendement est adopté?
M. Garon: Attendez un peu. L'amendement est adopté parce
que c'est beaucoup mieux comme ça.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est adopté.
Est-ce que l'article 181 tel qu'amendé est adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté, M. le
député de Lévis?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Maintenant, nous
passons à l'article 191. Il n'y a pas d'amendement.
M. Fortier: Oui.
Le Président (M. Lemieux): II y a un amendement aussi?
Alors, s'il vous plaît? Est-ce qu'on veut distribuer? Est-ce que M. le
député de Lévis a reçu, l'amendement à 191?
C'est fait?
M. Fortier: L'article 191 est modifié... Allez-y.
Le Président (M. Lemieux): L'article 191 est
modifié par le remplacement du deuxième alinéa par le
suivant: "II doit observer la présente loi, les règlements pris
par le gouvernement pour son application, les statuts et les règlements
de la caisse, les règlements de la fédération à
laquelle la caisse est affiliée et la confédération
à laquelle cette fédération est elle-même
affiliée, le cas échéant, de même que les
ordonnances et les instructions écrites prises en vertu de la
présente loi. "
M. Fortier: Alors, on parle des dirigeants et on a repris ici le
libellé que l'on vient d'approuver pour d'autres articles
similaires.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'amendement...
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est adopté.
Est-ce que l'article 191 tel qu'amendé est adopté?
M. Garon: Adopté. (12 h 15)
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous passons
maintenant à l'article 202. Il y a aussi un amendement à
l'article 202. Alors, l'article 202, M. le député de
Lévis. Il y a un amendement qui se lirait comme suit.
M. Garon: Attendez un peu.
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Garon: 202... D'accord.
Le Président (M. Lemieux): Article 202, ça va?
Alors, l'article 202 est modifié par l'addition, à la fin, de
l'alinéa suivant: "Avant d'exercer son droit d'action en vertu du
présent article, une fédération ou l'inspecteur
général doit donner à la caisse l'occasion d'être
entendue. "
M. Fortier: Juste pour qu'on se souvienne, on se
réfère aux articles 198, 199 et 200. Les dirigeants de la caisse
qui autorisent le remboursement ou l'achat de parts contrairement à la
présente loi sont solidairement tenus de payer à la caisse les
sommes... À 199, un placement contraire à la présente loi
et, à 200, un dépôt contraire à la loi. On parlait
dans 202, du droit d'action découlant des articles 198, 199 et 200. Et
ici on précise qu'avant de procéder, on doit aviser ou donner la
chance à la caisse d'être entendue.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est-il
adopté?
M. Garon: Attendez un peu.
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Garon: C'est à la caisse ou à ceux qu'on
poursuit? C'est parce que là...
M. Fortier: Les dirigeants...
M. Garon: C'est parce qu'à 198, on dit: Les
dirigeants...
M. Fortier: C'est parce qu'à 198, on parle des
dirigeants.
M. Garon: À 199 aussi. Et, à 200, celui qui accepte
un dépôt. Ce n'est pas la caisse... La caisse va être
victime de ça en quelque sorte. Elle peut elle-même poursuivre,
alors, il me semble qu'on devrait donner l'occasion à ceux qu'on va
poursuivre d'être entendus.
M. Fortier: Ah oui! Le point qui avait été
soulevé par vous, M. le député de Lévis, c'est
qu'on dit que le droit d'action qui découle de 198, 199 ou 200 peut
être exercé par la caisse. On parle de problèmes, vous avez
raison. Ce sont des individus qui peuvent poser des gestes dérogatoires
à la loi. On dit: Le droit d'action, normalement... Alors, je relis: Le
droit d'action découlant des articles 198, 199 et 200 peut être
exercé par la caisse. Deuxièmement, par la
fédération, à laquelle la caisse est affiliée dans
la mesure où la caisse n'exerce pas son droit d'action. Là, le
point de vue que vous aviez émis, c'était de dire que c'est un
pouvoir un peu exorbitant. Donc, avant que la fédération agisse
au nom de la caisse, elle devrait l'aviser. Correct?
M. Garon: Je me rappelle maintenant.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement à l'article
202 est-il adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 202 tel
qu'amendé est-il adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous passons
maintenant à l'article 203. Y a-t-il un amendement à
203?
M. Fortier: Oui.
Le Président (M. Lemieux): II y a un amendement. Alors,
nous sommes à l'article 203. L'amendement se lit comme suit: L'article
203 est modifié de nouveau par le remplacement des mots "des obligations
qui lui incombent'' par les mots "du devoir d'agir conformément à
l'article 192". Cet article est renuméroté article 193. 1.
M. Garon: Là, il n'y aura plus de 203?
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, je reprends lecture de l'amendement puisqu'il y a eu une
légère modification à l'article 203. L'amendement se
lirait comme suit: L'article 203 est modifié de nouveau par le
remplacement des mots "des obligations qui lui incombent par ailleurs" par les
mots "du devoir d'agir conformément à l'article 192". Cet
article est renuméroté article 193. 1.
M. Fortier: Pourquoi est-il renuméroté? Ah oui!
C'est ça. Si vous vous souvenez, M. le député de
Lévis, c'est que vous trouviez que te seul fait qu'un placement ou un
crédit soit conforme à la loi ne dégage pas un dirigeant
de la caisse des obligations", c'était très vague. Donc, on l'a
précisé. On précise que c'est en vertu d'un devoir d'agir
conformément à l'article 192, et pour que ce soit très
clair, logiquement, qu'ils soient conséquents l'un après l'autre,
que l'article 193. 1 vient immédiatement après l'article 192.
M. Garon: Pouvez-vous le relire une autre fois?
La Président (M. Lemieux): Oui, M. le
député de Lévis.
M. Garon: Si je me rappelle, ce qu'a dit le ministre, c'est
exactement ça qu'on avait fait comme discussion.
Le Président (M. Lemieux): Cela va. L'article 203 est
modifié de nouveau par le remplacement des mots "des obligations qui lui
incombent
par ailleurs" par les mots 'du devoir d'agir conformément
à l'article 192". Cet article est renuméroté article 193.
1.
M. Garon: Pourquoi faites-vous ça? Il n'y aura pas de
203?
M. Fortier: II va y avoir une renumérotation,
éventuellement. On le fait parce que, si vous lisez l'article 192, on
définit les obligations d'un dirigeant, et en changeant le numéro
de l'article 203 pour le mettre à... C'est 192. 1, le nouveau
numéro?
Le Président (M. Lemieux): Non, c'est 193. 1. M.
Fortier: Non, ça n'a pas de bon sens.
Le Président (M. Lemieux): Oui, on vient de me donner 193.
2, là.
M. Fortier: C'est 193. 1 ou 192. 1?
Le Président (M. Lemieux): C'est 193. 1.
M. Fortier: 193. 1, d'accord. En le mettant à 193. 1, on
le met après 192 et 193 où les devoirs sont
précisés. Donc, on se réfère spécifiquement
à des obligations qui sont défendues à l'article 192 et
à l'article 193. Cela va faire une lecture beaucoup plus logique de la
loi.
Le Président (M. Lemieux): Et, M. le député
de Lévis, il y aura à la fin présentation d'une motion de
renumérotation. Les articles de facto suivront dans l'ordre
chronologique.
M. Garon: Alors, l'amendement est adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement à l'article
203 est donc adopté. Est-ce que l'article 203 tel qu'amendé est
adopté?
M. Garon: Adopté. M. Fortier: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous passons
maintenant à l'article 204. Est-ce qu'il y a un papillon relativement
à l'article 204? Oui.
M. Fortier: Avant que vous présentiez le papillon...
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre.
M. Fortier:... la discussion a été
évoquée par le député de Mille-Îles, et,
finalement, on se range en très grande majorité à son
point de vue. La discussion était celle-ci. Il s'agit de la protection
des dirigeants ou des bénévoles qui oeuvrent à
l'intérieur du mouvement Desjardins, et on avait plaidé dans un
certain sens, de part et d'autre. Le texte proposé disait: Une caisse
peut souscrire, pour le bénéfice d'un dirigeant ou de toute
personne qui, à sa demande, agit à titre d'administrateur, une
assurance couvrant sa responsabilité. Le député de
Mille-Îles avait plaidé pour dire "doit souscrire". Nous, on se
rangerait à cette proposition, dans la mesure où on inscrirait
"doit souscrire selon les disponibilités du marché", parce qu'il
pourrait arriver, à un moment donné, que le marché ne
puisse pas le permettre. Donc, je crois que la proposition irait dans le sens
de l'argumentation du député de Mille-Îles à ce
sujet.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'article 204 serait
modifié par le remplacement dans la première ligne des mots "peut
souscrire" par les mots "doit souscrire selon les disponibilités du
marché". Cet article est renuméroté 193. 2.
M. Garon: Dans les faits, actuellement...
M. Fortier: La situation s'est améliorée en ce qui
concerne l'assurance responsabilité depuis un an ou deux, mais il y a
toujours des moments de crise, et dans ces moments de crise... On espère
que ça ne reviendra pas, mais il est vrai que, depuis un an ou un an et
demi, la situation s'est améliorée grandement.
M. Garon: Je ne sais pas les implications. On n'a pas eu de
consultations, c'est un amendement qui arrive à la fin. En principe, je
n'ai pas d'objection, ça ne représente pas quelque chose
d'exorbitant, je ne pense pas, a priori, alors...
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Garon: II n'y a jamais d'erreur à consulter davantage.
Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. L'article 204
tel qu'amendé est-il adopté?
M. Fortier: Adopté.
La Président (M. Lemieux): Adopté, M. le
député de Lévis?
M. Bélisle: C'est fait.
Le Président (M. Lemieux): Un Instant, M. le
député de Mille-Iles. M. le député de Lévis,
l'article 204 est-il adopté tel qu'amendé?
M. Garon: Adopté.
La Président (M. Lemieux): Adopté. Nous appelons
maintenant l'article 212.
M. Fortier: Papillon.
Le Président (M. Lemieux): II y a aussi un papillon
à l'article 212. Nous ne l'avons pas. Le voici.
Nous sommes maintenant, M. le député de Lévis,
à l'article 212.
M. Fortier: Ah oui! C'est le fameux article que personne ne
comprenait.
La Président (M. Lemieux): L'article est modifié de
la façon suivante. L'article 212 est modifié par le remplacement
du premier alinéa par le suivant: "212. les activités productives
ou avantageuses d'une caisse étant essentiellement coopératives,
celles-ci sont, sous réserve des exceptions prévues par la
présente loi, réservées à ses membres. *
M. Bélisle: Essentiellement...
Le Président (M. Lemieux): Essentiellement,
effectivement.
M. Bélisle: Merci, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): C'est le cas, M. le
député de Mille-Îles. Essentiellement ou prioritaire...
Essentiellement.
M. Fortier: Alors, le deuxième alinéa reste
là.
Le Président (M. Lemieux): Oui. C'est strictement le
premier alinéa qui est modifié.
M. Garon: "Essentiellement", ce n'est pas marqué dans
l'amendement que j'ai.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le député
de Lévis, je vais vous le relire. L'amendement se lit comme suit: "Les
autorités...
M. Garon: "... étant essentiellement
coopératives".
Le Président (M. Lemieux): Oui. M. Garon:
D'accord.
Le Président (M. Lemieux): C'est cela. Cela va?
M. Garon: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Garon: Attendez un peu. "... sont, sous réserve des
exceptions prévues par la présente loi". Quelles exceptions
voyez-vous dans la loi?
M. Fortier: Pardon?
M. Garon: II y a les membres auxiliaires, c'est ça! Mais
ce sont des membres.
M. Fortier: Je ne comprends pas votre question.
M. Garon: On dit "sous réserve des exceptions
prévues par la présente loi", parce que, normalement, les caisses
font affaire uniquement avec leurs membres.
M. Boivin (Richard): Vous en avez déjà
Immédiatement à l'article 213, des exceptions. Entre autres, on
permet à une caisse de recevoir des dépôts d'une
fédération, également du gouvernement, d'une commission
scolaire, etc.
M. Fortier: C'est l'article suivant là, 213, ou il y a
certaines exceptions puisque le gouvernement, la caisse centrale... Enfin, il y
a certains organismes qui ne sont pas des coopérateurs.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est-il
adopté?
M. Garon: Des organismes publics au fond. Il s'agit d'organismes
publics.
M. Fortier: Mais quand on dit, "recevoir des dépôts
du gouvernement du Québec", le gouvernement du Québec n'est pas
une coopérative non plus.
M. Garon: Non, d'accord. Mais il s'agit essentiellement
d'organismes publics comme...
M. Fortier: Oui. C'est pour cela qu'on dit: "sous réserve
des exceptions prévues par la présente loi".
M. Garon: Adopté. M. Fortier: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. L'amendement
à l'article 212 est adopté. Est-ce que l'article 212 tel
qu'amendé est adopté?
Une voix: Adopté. M. Fortier: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 213. Est-ce qu'il y a un amendement à 213? Oui. Il y a un
amendement à l'article 213 qui se lit comme suit: L'article 213 est
modifié par la suppression, dans le paragraphe 5°, des mots "et
pour le placement des valeurs mobilières d'une société de
portefeuille contrôlée par la confédération à
laquelle la fédération dont elle
est membre est elle-même affiliée, le cas
échéant*. Est-ce que l'amendement...
M. Garon: Attendez un peu.
Le Président (M. Lemieux): Oui. Est-ce que l'amendement
est adopté?
M. Garon: Quel est le but de... Je ne me souviens pas des... Quel
est le but d'enlever le bout de phrase de l'amendement? (12 h 30)
M. Fortier: Comme de raison, on essaie toujours de vous
satisfaire, M. le député de Lévis. C'est vous qui aviez
soulevé le problème, personnellement. Alors, on dit ici: "Une
caisse peut: "5° agir, conformément à la loi, à titre
de courtier en valeurs pour le placement des parts permanentes et des parts
privilégiées qu'elle émet... " Cela, je crois que c'est
important. L'autre partie de la phrase qui a été enlevée,
de toute façon, je crois que cela ne changera pas grand-chose parce que
la Commission des valeurs mobilières, présentement, va autoriser
qu'une banque ou qu'une caisse puisse avoir un représentant d'un
courtier pour émettre toutes sortes de valeurs mobilières. Alors,
je ne pense pas que cela change grand-chose, mais c'est vous-même qui
avez évoqué que cela pourrait faire des problèmes.
Pourquoi donner le pouvoir à une caisse de vendre des actions d'une
société de portefeuille contrôlée par la
confédération? Alors, on l'a regardé, et, comme la
Commission des valeurs mobilières est en voie d'adopter une instruction
générale, étant donné votre recommandation, on n'a
pas d'objection à l'enlever puisque, par ailleurs, cela va être
permis par la Commission des valeurs mobilières.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Garon: Ce n'était pas tellement là-dessus,
c'était pour dire: Pour les parts permanentes et les parts
privilégiées, est-ce qu'elle agit vraiment à titre de
courtier en valeurs quand elle fait cela alors que ce sont des parts
permanentes et des parts privilégiées? C'était surtout
là-dessus que portaient mes remarques.
M. Fortier:... de consultation, M. le député de
Lévis.
M. Garon: Pardon, qu'est-ce que vous dites?
M. Fortier: Je crois que cela va dans le sens d'une
recommandation que vous aviez faite. Parce qu'il faut maintenir la
possibilité pour la caisse d'agir à titre de courtier en valeurs
pour le placement des parts permanentes et des parts privilégiées
qu'elle émet. Alors, je crois que cela a du bon sens. Pour le reste,
vous aviez évoqué certains doutes, et on se range à
votre...
M. Garon: Oui, mais le projet de loi étant terminé,
je n'ai pas de doute. Je ne pense pas que l'amendement... Je ne vois pas trop,
trop... Au début, j'ai sûrement posé des questions, et on
l'a laissé en suspens à ce moment-là, mais avec les
explications qui ont été données par la suite,
l'amendement ne m'apparaît pas nécessaire. On avait laissé
l'article en suspens. On s'était posé des questions, mais,
après cela, on a dit: Laissez-le en suspens et on verra le reste de la
loi.
M. Fortier: Alors, je retire l'amendement.
Le Président (M. Lemieux): Vous retirez l'amendement?
Alors, l'amendement est retiré. Est-ce que l'article 213 est
adopté?
Une voix: Adopté. M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous appelons
maintenant l'article 227.
M. Fortier: Cela prendrait un consentement pour le rouvrir parce
que je crois que nous avions adopté l'article.
Le Président (M. Lemieux): Exactement. M. Garon:
Quel article? Une voix: 227.
Le Président (M. Lemieux): L'article avait
été adopté. L'article 227 avait été
adopté, est-ce qu'il y a consentement pour rouvrir l'article 227?
M. Garon: Oui, il y a consentement.
Le Président (M. Lemieux): Un instant, est-ce qu'il y a
consentement?
M. Fortier: II y a consentement, oui.
Le Président (M. Lemieux): II y a consentement. Alors, M.
le ministre, est-ce qu'il y a un papillon à l'article 227?
M. Fortier: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Merci. L'article 227 est
modifié par l'addition, à la fin du premier alinéa, des
mots "qui s'applique à la caisse dans le délai raisonnable qu'il
prescrit". Je répète. Cela va, M. le député de
Lévis? Voulez-vous que je répète l'amendement?
M. Garon: Attendez un peu. Le Président (M. Lemieux):
Oui.
M. Garon: À la fin.
Le Président (M. Lemieux): L'article 227.
M. Fortier: II se lirait comme suit et en fait, M. le
député de Lévis, c'est une concordance, on l'a mis au
niveau de la fédération, alors, c'est au niveau de la caisse
aussi.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'amendement est
adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Un instant, M. le
député de Mille-Îles.
M. Fortier: On dit que "l'inspecteur général peut,
lorsqu'il l'estime nécessaire, réduire ou augmenter ce
pourcentage", et, à votre demande, on a ajouté à un autre
endroit "qui s'applique à la caisse, dans le délai raisonnable
qu'il prescrit".
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Alors,
l'amendement à l'article 227 est adopté. Est-ce que l'article 227
tel qu'amendé est adopté?
M. Fortier: Adopté. Une voix: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Un instant, M. le
député de Mille-Îles.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous passons
maintenant à l'article 239, l'article 227 ayant été
adopté. J'appelle l'article 239.
M. Fortier: II n'y a pas de papillon. L'article se lit comme
suit: "Une caisse doit se conformer aux règlements de la
fédération à laquelle elle est affiliée relatifs
à la suffisance de sa base d'endettement. Le règlement de la
fédération est soumis à l'approbation de la
confédération à laquelle elle est affiliée ou, si
elle ne l'est pas, du gouvernement. "
M. Garon: Sur division. M. Fortier: Sur division.
Le Président (M. Lemieux): L'article 239 est donc
adopté sur division. Nous passons...
M. Fortier: 256.
Le Président (M. Lemieux):... maintenant à
l'article 256. À cet article, il y avait déjà eu un
amendement proposé par M. le ministre, qui avait été
adopté, et nous apporterions maintenant un sous-amendement à
l'amendement déjà adopté à l'article 256.
Alors I y aurait une modification qui se lirait comme suit... Oui,
à l'article 256, M. le ministre, avait déjà proposé
un amendement.
M. Fortier: Lequel? Non, non, non.
Le Président (M. Lemieux): Alors, est-ce que vous retirez
l'amendement à l'article 256? L'amendement à l'article 256 est
retiré.
M. Fortier: Mais il nous reste à adopter l'article 256,
alinéa 8°.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le ministre.
M. Fortier: Merci.
M. Garon: J'en avais deux amendements.
Le Président (M. Lemieux): Moi, j'ai un seul
amendement, M. le député de Lévis.
M. Fortier: Ils ont déjà été
adoptés.
Le Président (M. Lemieux): Parce que l'article a
déjà été modifié, l'amendement aussi.
M. Garon: Les deux sont retirés. Ils avaient pour
but...
Le Président (M. Lemieux): II y a un amendement
proposé qui a été retiré et il y a un amendement
qui a été simplement distribué par la suite. Alors, M. le
ministre retire son amendement à l'article 256.
Alors, l'article 256 demeure tel quel et il s'agirait de savoir si
maintenant le paragraphe 8° de l'article 256 est adopté, puisque les
autres paragraphes l'avaient été, c'est-à-dire 1°
à 7° inclusivement.
M. Garon: Bien, moi, je pense que le paragraphe 8°, cela va
présenter des problèmes, parce que les caisses ont
déjà des sièges sociaux. J'avais eu des
représentations au mouvement Desjardins. Ils ont fonctionné dans
le cadre d'une loi et ils ont acquis des sièges sociaux. Je faisais des
remarques, par exemple, j'ai vérifié, j'en ai parlé
à d'autres pour voir ça. Quand vous avez un siège social
dans une municipalité, prenons par exemple, sur une rue où les
bâtisses ont quatre ou cinq étages, si vous êtes
situé là, même pour des règles d'urbanisme, la vilIe
ne vous permettra même pas d'avoir une bâtisse d'un étage
souvent pour des raisons d'urbanisme parce qu'ils veulent garder une certaine
homogénéité, alors que la caisse ne pourra pas être
propriétaire de son siège social parce qu'elle ne l'occupe pas
principalement. Je trouve que cela ne donne rien, avec toutes les balises que
vous
avez mises. Je comprends qu'au début, il y avait d'autres fins,
vous avez craint qu'elle fasse autre chose que des opérations de caisse,
que cela devienne un centre commercial financier, etc. Mais essentiellement, il
n'y a rien de mal à ce qu'une caisse possède la bâtisse
dans laquelle elle est logée.
M. Fortier: Principalement.
M. Garon: Oui, mais "principalement", cela pose un
problème, parce que si vous êtes dans une maison de campagne, dans
un village, je suis certain qu'il n'y a pas de problème dans le village,
parce qu'elle va occuper entièrement sa bâtisse, mais, dans les
petites villes ou dans les villes moyennes, par exemple, comme Québec,
je regarde les endroits où sont situées les caisses populaires,
si on est dans un endroit où les bâtisses ont quatre
étages, les règles d'urbanisme ne pourront pas, dans ce quartier,
dire de bâtir une bâtisse d'un étage. Elle va être
obligée d'avoir le même nombre d'étages que Ses autres,
même si elle occupe un ou deux étages et qu'elle n'occupe pas
principalement la bâtisse. Je ne pense pas qu'il y ait de mai à
cela. Il n'est pas question actuellement pour une caisse d'être
propriétaire d'un édifice de 30 ou 20 étages. Je pense que
ça va créer un paquet de problèmes tatillons, pour des
caisses. Au fond, comme la plupart des entreprises, ce qu'elles souhaitent
souvent, c'est d'être propriétaire de l'immeuble dans lequel elles
sont, même si elles n'occupent pas tous les étages.
D'une façon générale, cela ne pose aucun
problème pour les caisses de villages. Pour les caisses de
municipalités rurales, il n'y a aucun problème nulle part, les
bâtisses à plusieurs étages sont très
limités. Cela n'existe quasiment pas, mais dans les petites villes ou
dans les autres villes, cela va présenter des problèmes. Alors,
je ne vois pas pourquoi vous avez une disposition comme celle-là. Je
suis certain que cela va poser des problèmes. Les caisses l'ont
souligné, le mouvement Desjardins l'a souligné, et je regardais
moi-même les caisses que je connais de plus près. Cela peut
présenter des problèmes, parce qu'elles occupent parfois 40 %
à 50 % de la bâtisse, mais je ne connais pas de caisses qui se
sont lancées dans l'immobilier avec leur argent. Je n'en connais pas une
qui a fait cela.
M. Fortier: Moi, j'en connais dans mon comté. De toute
façon, M. le député de Lévis, fi y a des mesures
alternatives à cela. Une caisse comme dans Côte-des-Neiges, moi,
j'en ai une qui veut construire un édifice d'une dizaine
d'étages. Il y a certainement d'autres façons de procéder
parce qu'elles peuvent aller en propriété indivisé. Ils
peuvent être propriétaires d'une partie...
M. Garon: Les banques le font.
M. Fortier: Pardon?
M. Garon: Les banques le font.
M. Fortier: Oublions les banques, les banques, ce ne sont pas des
succursales, ce ne sont pas des caisses. Ce que je vous dis, c'est qu'il y a
d'autres façons d'être propriétaire d'une partie d'un
édifice. Il n'y a rien qui empêcherait la caisse d'être
propriétaire de trois étages sur huit et de se réserver
les premiers étages. De toute façon, on a débattu cela
amplement, alors, moi, je suggérerais qu'on procède sur
division.
M. Garon: Pardon? À un moment donné, au
carré d'Youville, ici, la Banque de Montréal, je pense que c'est
elle qui est propriétaire de l'immeuble. Elle occupe comment? Deux
étages. Non. Souvent, les banques occupent un étage ou deux et
elles possèdent la bâtisse.
Le Président (M. Lemieux): Pas au carré
d'Youville.
M. Garon: La Banque de Montréal... Je ne suis pas certain.
Je ne voudrais pas dire ça comme une assurance.
M. Fortier: Très souvent, elles sont locataires tout
simplement.
M. Garon: C'est quoi le problème?
M. Fortier: Le problème c'est que les caisses, leur
principale mission, ce n'est pas l'immobilier. Ce n'est pas cela qui est leur
principale mission. Dans les villages, comme vous dites, il n'y a pas de
problèmes parce que dans une petite ville ou dans un village, ils vont
détenir un édifice de deux étages ou de deux étages
et demi. Donc, principalement cela va être cela. Dans les villes, il y a
une grosse tentation de se lancer dans l'immobilier, et ce n'est pas leur
fonction. Les placements sont faits par les fédérations. Les
placements ne doivent pas être faits par les caisses. Si vous regardez
les dispositions, on dit que les caisses - et vous l'avez dit vous-même -
doivent aider les individus qui font partie de la caisse. Si vous regardez
l'économie de la loi, les gros placements et les placements doivent
être faits au niveau de la fédération. On a permis plus que
cela. Pour l'immobilier, on a créé un holding immobilier au
niveau de la confédération. Quand on tombe dans le gros
immobilier, c'est soit au niveau de la fédération ou de la
confédération, mais certainement pas au niveau de la caisse.
Donc, ils peuvent être propriétaires de leur immeuble s'ils
l'occupent principalement, et c'est tout. C'est certainement une mesure pour,
justement, ne pas inciter les caisses à se lancer dans l'immobilier.
M. Garon: Je ne connais pas de cas comme ceux que vous mentionnez
de caisses qui se sont
lancées dans l'immobilier, mais j'en connais plusieurs qui
possèdent ta bâtisse où elles sont logées, où
elles sont situées.
M. Fortier: II n'y a pas de problème. À ce
moment-là, ils iront en propriété indivise et ils
posséderont les trois premiers étages. Il n'y a aucun
problème. Vous savez, il y a des condominiums maintenant. S'ils font un
condominium avec l'édifice, ils achèteront les deux ou les trois
premiers étages. Il n'y a pas de problème. Il y a bien des
façons alternatives juridiquement parlant de résoudre ce
problème.
M. Garon: Mais cela ne donne rien, cela n'ajoute rien.
M. Fortier: Cela ajoute qu'on ne voudrait pas que les caisses se
lancent dans l'immobilier. C'est l'idée et que ce soit les
fédérations et les confédérations qui fassent ce
genre de placements. C'est l'économie de la loi.
M. Garon: Vous savez qu'il y a des caisses qui ont un chiffre
d'affaires, qui ont des actifs de centaines de millions de dollars et qui
prêtent de l'argent à d'autre pour des immeubles ou qui font du
prêt hypothécaire. Pourquoi ne pourraient-ils pas prendre cette
décision de l'assemblée générale d'avoir une
bâtisse dans laquelle ils sont logés, même si on occupe deux
étages sur cinq, six, sept ou huit étages?
M. Fortier: On va mettre dans la loi deux sur cinq. Lorsque vous
allez le mettre dans la loi, si c'est quinze, qu'est-ce qu'on va faire
là?
M. Garon: Ce n'est pas cela.
M. Fortier: C'est cela le problème. Il va falloir
écrire dans la loi deux étages sur cinq.
M. Garon: Ce n'est pas parce que vous avez un problème
à Montréal que vous n'avez pas circonscrit dans la loi que le
reste du Québec ne pourra pas fonctionner.
M. Fortier: Mais c'est dans les villes; dans les villages, il n'y
a pas de problème.
M. Garon: Moi, je ne vois pas à Québec de
problèmes comme cela.
M. Fortier: M. le député de Lévis, on a
discuté amplement.
M. Garon: Là, vous voulez nous donner l'habit de
Montréal à tout le reste du Québec, cela n'a pas de bon
sens!
M. Fortier: On a discuté cela amplement, M. le
député de Lévis, je crois qu'on devrait...
M. Garon: Ouais, mais j'ai toujours été contre,
parce que je calcule que cela n'a pas de bon sens. Là, vous nous dites
parce qu'à Montréal, il y a une partie de Montréal
où I y a de grands édifices. Alors, vous voulez, pour contrer
cela, empêcher toutes les caisses ailleurs d'avoir un immeuble dans
lequel, si elles ne l'occupent pas d'une façon principale...
M. Fortier: M. le député de Lévis, on
n'empêche rien; il y a des façons alternatives de le faire, soit
par condominium ou soit par le biais de la fédération. Il y a
toutes sortes de façons de faire cela, si c'est substantiel. Vous
parliez tout à l'heure d'un centre commercial. Si le centre commercial
est important, là, cela devient un investissement important. Et ce genre
d'investissement doit être fait au niveau de la
confédération, et on l'a permis au niveau des
fédérations dans certains cas.
(12 h 45)
M. Garon: Je n'ai pas parlé d'un centre commercial.
M. Fortier: C'est vous qui avez parlé de ça.
M. Garon: Non, non, non. J'ai parlé d'un centre commercial
financier. C'est ça que vous craigniez. J'ai parlé d'un centre
commercial financier.
M. Fortier: M. le député de Lévis.
M. Garon: C'est-à-dire que vous craignez que, dans une
caisse - et M. le député de Mille-Îles vous disait
ça - il pourrait y avoir, à un moment donné, trop
d'activités.
Une voix: Je n'ai pas dit ça.
M. Garon: Non, c'est pour contrer. Au fond, ce débat,
à toutes fins utiles, est terminé puisqu'elles vont pouvoir faire
plusieurs activités. Cela ne donne rien de les brimer sur ce
pian-là. En tout cas, c'est...
M. Fortier: Sur division.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que le paragraphe 8°
est adopté sur division?
M. Garon: Sur division.
Le Président (M. Lemieux): Adopté sur division.
M. Fortier: Merci.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'article 256 est
adopté dans son ensemble?
Une voix: Adopté. M. Fortier: Adopté.
Une voix: Sur division, je suppose?
M. Garon: M. le Président, je vais vous dire une affaire.
Si je suis pour me faire écurer, je n'ai pas l'intention de...
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Mille-Îles...
M. Garon: On va prendre le temps qu'il faut.
Le Président (M. Lemieux): Oui. M. le député
de Mille-Îles, s'il vous plaît! Je pense que M. le
député de Lévis fait preuve de beaucoup de souplesse. S'il
vous plaît!
M. le député de Lévis, est-ce que l'article 256
dans son ensemble est adopté?
M. Garon: Adopté.
La Présidant (M. Lemieux): Merci. Adopté. Nous
passons maintenant à l'article 263. À l'article 263, M. le
député de Lévis, M. le ministre avait déjà
proposé un amendement, amendement qu'il retire. Nous en sommes
maintenant à l'article 263. Il retire cet amendement pour proposer un
nouvel amendement. Je vais vous donner le temps d'arriver à l'article
263. Il retire donc l'amendement déjà proposé pour
proposer l'amendement suivant.
M. Fortier: C'est ça. Allez-y, M. le Président.
La Président (M. Lemieux): L'article 263 est
modifié par le remplacement du premier alinéa par le suivant:
"263. Une caisse ne peut hypothéquer, nantir, mettre en gage ou
autrement donner en garantie un bien qu'elle détient, sauf: "1° pour
garantir un emprunt qu'elle effectue pour des besoins de liquidités
à court terme; "2° pour l'acquisition ou l'amélioration d'un
immeuble destiné principalement à son propre usage, auquel cas la
garantie doit porter uniquement sur cet immeuble; "3° pour obtenir une
avance consentie en vertu de la Loi sur l'assurance-dépôts (Lois
refondues du Québec, chapitre A-26); "4° pour la souscription
d'obligations d'épargne en faveur du gouvernement du Québec ou du
gouvernement du Canada. "
M. Fortier: Le seul but de la réécriture, c'est que
le texte est beaucoup plus clair. De toute façon, on inclut l'amendement
qui avait été proposé.
La Président (M. Lemieux): Nous allons donner le temps
à M. le député de Lévis de regarder et de lire cet
amendement.
M. Garon: Vous avez ajouté 4°. Quand il s'agit de
souscrire des obligations d'épargne du Québec, elle peut
hypothéquer. Quand c'est pour son propre immeuble, elle ne le peut pas.
Mais quand c'est pour souscrire des obligations du Québec, elle va
pouvoir.
M. Fortier: C'est assez liquide, comme les obligations du
Québec.
M. Garon: Non, je comprends. C'est un peu comme les conjoints de
fait. Le gouvernement, c'est jamais en conflit d'intérêts. Quand
c'est pour son avantage...
M. Fortier: Quand on vend des obligations, ce n'est pas pour le
gouvernement. C'est pour l'avantage de ceux qui détiennent les
obligations.
M. Garon: Entre vous et moi, ça n'a pas...
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, est-ce que les amendements à l'article 263 sont
adoptés?
M. Garon: Un instant.
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Garon: Pourquoi une caisse? Pensez-vous que c'est dans
l'intérêt d'une caisse qu'elle hypothèque pour acheter des
obligations du Québec?
M. Fortier: M. l'inspecteur, donnez donc l'explication technique
s'il vous plaît!
M. Bouchard (Jean-Marie): C'est le ministère des Finances,
tant du Québec que d'Ottawa, qui exige des garanties d'une institution
qui vend des obligations d'épargne.
M. Garon: Quelle garantie?
M. Bouchard: II faut nantir des valeurs, il faut donner des
garanties parce qu'ils perçoivent des centaines et des milliers de
dollars ou des millions de la part du gouvernement.
M. Fortier: Ils achètent et revendent les obligations.
M. Garon: Bien là, "un bien qu'elle détient". Vous
voulez qu'elle ait la bâtisse la plus petite possible. La garantie ne
sera pas forte, pour tous ces millions-là?
M. Fortier: Voilà l'explication.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Fortier: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Est-ce que
l'article 263 tel qu'amendé est adopté?
M. Fortier: Adopté. M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous passons
maintenant à l'article 266? Est-ce qu'il y a un papillon à
l'article 266, troisième alinéa?
M. Fortier: Non.
Le Président (M. Lemieux): II n'y a aucun papillon. Alors,
est-ce que l'article 266 qui se lit comme suit: "Les trop-perçus annuels
d'une caisse sont affectés (...) à la constitution et au maintien
d'une réserve de stabilisation..."
Est-ce que le troisième paragraphe de l'article 266 est
adopté?
M. Garon: Non, on avait voté paragraphe par paragraphe et
le vote qu'il restait à prendre était sur le dernier
alinéa.
Le Président (M. Lemieux): Vous avez raison M. le
député de Lévis, il avait été suspendu.
Alors, est-ce que le dernier alinéa de l'article 266 est
adopté?
M. Garon: Sur division.
Le Président (M. Lemieux): Adopté sur division.
M. Fortier: C'est le troisième alinéa.
D'accord.
Le Président (M. Lemieux): L'affection des
trop-perçus qui avait été suspendu. Donc, il est
adopté. Est-ce que l'article 266 est adopté?
M. Fortier: Adopté. M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous appelions
maintenant l'article 270?
M. Fortier: Pas de papillon.
Le Président (M. Lemieux): L'article avait
été suspendu, M. le député de Lévis. Est-ce
que cet article est adopté?
M. Garon: Sur division.
Le Président (M. Lemieux): L'article 270 est adopté
sur division. Nous passons maintenant à l'article 274? Le paragraphe
12° de l'article 274 avait été suspendu.
M. Fortier: Est-ce qu'il avait été amendé?
Il y a un nouveau papillon.
Le Président (M. Lemieux): Non, il n'a pas
été amendé. Le paragraphe 4° avait été
amendé, mais pas le paragraphe 12°.
M. Garon: Le paragraphe 12° était en suspens.
Le Président (M. Lemieux): II était en suspens.
M. Fortier: Là, il a un nouvel amendement. Est-ce que vous
l'avez M. le Président?
Le Président (M. Lemieux): Le voici. L'article 274 est
modifié par le remplacement du paragraphe 12° par le suivant:
"12° les instructions écrites prises en vertu de la présente
loi."
M. Fortier: C'était pour tenir compte de vos commentaires,
M. le député de Lévis, sur les...
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est adopté.
Est-ce que l'article 274 tel qu'amendé est adopté?
M. Fortier: Adopté. M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous passons
maintenant a l'article 278? M. le ministre, avez-vous des commentaires
relativement à l'article 278 qui avait été suspendu?
M. Fortier: Oui. À l'article 278, on était
partagé, d'une part, entre le fait qu'on ne voudrait pas que la liste
des membres d'une caisse soit disponible à quiconque voudrait en obtenir
une copie à des fins de commercialisation d'un produit, et, par
ailleurs, la nécessité pour un membre ou des membres qui
voudraient convoquer une réunion d'en obtenir des copies pour faciliter
leur travail. Parce que tel que l'article était libellé, il
aurait fallu qu'ils copient à la main le nom des membres pour pouvoir
les convoquer à une réunion. Ce qu'on propose ici, lorsque
l'article 278 dit qu'un membre peut consulter le registre de la caisse pendant
les heures d'ouverture, alors, c'est ça. Et, dans le fond, pour
répondre au problème qui avait été posé
quant au besoin démocratique de membres qui voudraient convoquer une
réunion qui n'est pas convoquée même s'ils en font la
demande aux dirigeants de la caisse, il faudrait rouvrir, l'article 116, M. le
Président. Je vais lire le papillon pour indiquer dans quelle direction
on pourrait aller.
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre, est-ce qu'on
adopte? M. le député de Lévis,
êtes-vous d'accord pour adopter 278?
M. Fortier: Si vous permettez, je vais le lire, et le
député de Lévis va comprendre.
Le Président (M. Lemieux): D'accord. Ça va.
M. Fortier: C'est qu'à l'article 116 on dit: "Si
l'assemblée n'est pas convoquée dans les 30 jours de la demande
faite par la fédération ou par les membres, la
fédération ou deux membres signataires de la requête, selon
le cas, peuvent convoquer l'assemblée. " Et, à la fin de cet
alinéa, on pourrait ajouter: Dans ce dernier cas, ces membres peuvent
obtenir copie de la liste visée au paragraphe 5° de l'article 274,
malgré le deuxième alinéa de l'article 278. Donc, dans le
cas où la fédération ou deux membres n'ont pas obtenu
satisfaction à leur requête de convocation, nous permettrions,
dans ce cas précis, à ces membres d'obtenir copie de la liste des
membres. Donc, ce serait limité. La capacité pour un ou deux
membres d'obtenir la liste serait limitée à un cas bien
spécifique, au cas où Ils auraient demandé la convocation
d'une assemblée et que cette demande n'aurait pas été
satisfaite, alors, dans ce cas-là, nous pourrions adopter l'article 278
tel qu'il est libellé, mais en rouvrant l'article 116 et en y ajoutant
le libellé que je viens de lire pour prévoir le cas
spécifique d'une convocation alors qu'ils n'ont pas obtenu satisfaction
par d'autres moyens.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'il y a consentement
pour rouvrir l'article 116?
M. Garon: Oui, M. le Président...
Le Président (M. Lemieux): II y a consentement.
M. Garon:... parce que cela répond à la remarque
qu'on avait faite pour qu'on donne aux membres la possibilité de
convoquer, mais sans donner la liste à tout le monde.
Le Président (M. Lemieux): Alors, permettez-moi, M. le
député de Lévis, de vous faire part de l'amendement
à l'article 116. L'article 116 est modifié par l'addition,
à la fin du premier alinéa, de la phrase suivante: "Dans ce
dernier cas, ces membres peuvent obtenir copie de la liste visée au
paragraphe 5° de l'article 274, malgré le deuxième
alinéa de l'article 278. " L'amendement est-il adopté?
Adopté?
M. Garon: Un instant.
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Garon: 1°, 2°, 4° et 8°, c'était
quoi...
M. Fortier: Pardon? Alors, on dit qu'ils peuvent obtenir copie de
la liste visée au paragraphe 5° de l'article 274. Alors, le 5°,
c'est justement la liste des membres. On dit: "... malgré le
deuxième alinéa de l'article 278. " C'est que, dans le
deuxième alinéa de l'article 278, on dit qu'ils peuvent obtenir
des copies, mais le 5° n'est pas là. On ne l'a pas mis là
justement pour éviter qu'il y ait des abus qui soient
créés. Donc, on dit que malgré le deuxième
alinéa de l'article 278, ils peuvent obtenir des copies.
M. Garon: Amendement adopté à 116.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement à l'article
116 est adopté. L'article 116 tel qu'amendé est-il
adopté?
M. Fortier: Adopté. M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Nous allons maintenant revenir
à l'article 278 qui était en suspens. L'article 278 est-il
adopté?
M. Fortier: Adopté. M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous passons
maintenant à l'article 303 où le paragraphe 4° avait
été suspendu. Il y avait eu un amendement au paragraphe 2°,
qui avait été adopté.
M. Garon: Quel numéro avez-vous dit?
Le Président (M. Lemieux): L'article 303, paragraphe
4°, M. le député de Lévis, a été
suspendu.
M. Garon: Oui.
M. Fortier: Est-ce qu'on maintient l'amendement qui avait
été adopté?
Le Président (M. Lemieux): L'amendement au paragraphe
2° avait été adopté.
M. Fortier: C'est le quatrièmement qui n'avait pas
été adopté.
Le Président (M. Lemieux): Le quatrièmement avait
été suspendu. Il s'agit de savoir s'il y a un amendement au
paragraphe 4°?
M. Fortier: Alors, on a dit que l'article est modifié par
le remplacement dans le paragraphe 2°... (13 heures)
M. Garon: Oh! c'est-à-dire que le papillon qu'il y avait
à l'article 303... Je pense que le premier alinéa avait
été adopté, mais le deuxième ne l'avait pas
été.
M. Fortier: C'est cela. C'est le deuxièmement du papillon
qui n'avait pas été adopté. Alors le but du papillon est
la suppression dans la troisième ligne du paragraphe 4° et
après le mot "trop-perçus", des mots "non répartis". Vous
vous souvenez qu'on avait eu une discussion et, de part et d'autre, on
s'était finalement compris. On parie d'un état des
trop-perçus. Alors, il ne s'agit pas des trop-perçus
répartis ou non répartis, il s'agit de l'état des
trop-perçus. C'est qu'en enlevant les mots "non répartis",
ça clarifie la situation.
Le Président (M. Lemieux): Alors, je lis
l'amendement...
M. Garon: Gardez-vous l'amendement avant la
répartition?
M. Fortier: Pardon?
Le Président (M. Lemieux): C'est ça.
M. Fortier: Oui.
M. Garon: Oui, oui, avant la répartition.
M. Fortier: C'est ça.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'article 303 serait
modifié comme suit: L'article 303 est modifié par la suppression,
dans la troisième ligne du paragraphe 4° et après le mot
"trop-perçus*, des mots "non répartis".
M. Garon: Ce n'est pas ça. C'est le remplacement.
M. Boivin: C'est l'ancien papillon. Ce n'est pas bon.
Le Président (M. Lemieux): Non c'est le nouveau papillon,
M. le député de Lévis.
M. Garon: Le nouveau papillon. Il y en avait deux. On avait
adopté le premièrement, mais on n'avait pas adopté le
deuxièmement.
M. Fortier: C'est cela.
M. Garon: Ce n'est pas pour rien que le règlement est fait
comme ça. On se rend compte des fois...
M. Fortier: Adopté?
M. Garon: Est-ce que vous pouvez le lire?
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le député
de Lévis. Je répète. L'article 303 est modifié par
la suppression, dans la troisième ligne du paragraphe 4° et
après le mot "trop-perçus", des mots "non répartis". C'est
ce qu'on m'a donné comme amendement à apporter à l'article
303.
M. Garon: Ce qu'on avait, c'est remplacer les mots "non
répartis" par "avant répartition*.
Le Président (M. Lemieux): Je vous envoie une copie.
M. Fortier: Oubliez ça, jetez ça au panier.
Le Président (M. Lemieux): Jetez cet amendement, c'est un
nouvel amendement.
M. Fortier: Jetez-le en dessous de la table.
Le Président (M. Lemieux): Voici cet amendement.
M. Fortier: Et le premièrement de ce papillon a
été adopté. Alors, il s'agit simplement d'adopter le
deuxièmement du papillon.
Le Président (M. Lemieux): Le voici l'Agneau si doux.
M. Garon: Ah bon! On ne l'avait pas.
La Président (M. Lemieux): Je m'excuse, M. le
député de Lévis. C'est le président qui a
oublié de vous remettre ça.
M. Garon: En fait, les termes "avant répartition"
étaient meilleurs parce que c'est cela que les états financiers
mettent actuellement.
M. Fortier: Non. M. l'inspecteur vous avait expliqué qu'on
voudrait avoir un état des trop-perçus. Alors, l'état va
se référer à ce qui s'était fait l'année
dernière, avant et après la répartition, et ils vont dire:
Cette année on a tant à répartir. Alors, d'une
année à l'autre, cela va être avant ou après
répartition, selon l'année et le moment où l'on se
trouve.
M. Garon: D'accord, ça marche. M. Fortier: Cela
va?
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est
adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'article 303 tel
qu'amendé est adopté?
M. Garon: Un instant, on n'a pas adopté ce
paragraphe-là. On avait adopté seulement chacun des
paragraphes.
Le Président (M. Lemieux): Oui. M. Fortier: II
restait juste celui-là.
M. Garon: II restait celui-là.
Le Président (M. Lemieux): II restait juste ce
paragraphe-là, M. le député de Lévis. ll restait
seulement le paragraphe qui vient d'être amendé. Le reste avait
été adopté. Alors, je demande si l'article 303 tel
qu'amendé est adopté?
M. Garon: On n'a pas adopté le paragraphe. On a
adopté l'amendement.
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Garon: On n'a pas adopté le paragraphe.
M. Fortier: On demande que le paragraphe 4° soit
adopté.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que le paragraphe 4°
tel qu'amendé est adopté à l'article 303? D'accord.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Maintenant,
est-ce que l'article 303 est adopté dans son ensemble, tel
qu'amendé?
M. Fortier: Adopté. M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous passons
maintenant à l'article 329 où nous avons, je crois, un papillon.
Est-ce que M. le député de Lévis a ce papillon?
M. Garon: Non. J'ai juste un papillon devant moi, c'est 408. Je
n'en ai pas d'autre.
Le Président (M. Lemieux): Vous allez remettre un papillon
à M. le député de Lévis. L'article 329 est
modifié par l'Insertion après le premier alinéa du
suivant...
M. Garon: II nous reste combien d'articles, là?
Savez-vous?
Le Président (M. Lemieux): II nous en reste trois à
part celui-là. Alors, il est modifié de la façon suivante:
Pour l'application du deuxième alinéa de l'article 263 à
une fédération, cet alinéa se lit comme suit: "La
fédération doit, avant de donner de telles garanties, donner avis
à fa confédération à laquelle elle est
affiliée ou, si elle ne l'est pas, à l'inspecteur
général. " Est-ce que l'amendement à l'article 329 est
adopté?
M. Garon: Un instant.
M. Fortier: Alors, l'explication, M. le député de
Lévis, c'est qu'à l'article 263 deuxième
paragraphe, on dit que la caisse doit, avant de donner de telles
garanties, obtenir l'autorisation de la fédération. Là, on
veut que cette même règle s'applique pour la
fédération mais que, là, l'obtention de l'autorisation
soit faite par la confédération. Alors, c'est simplement le but
du papillon qui est devant vous. Il s'agit d'exceptions parce qu'on dit qu'on
ne peut pas nantir et hypothéquer ses propres biens. Donc, il s'agit
d'une exception, et on voudrait que les exceptions, dans le cas de la caisse,
soient approuvées par la fédération et, dans le cas de la
fédération, par la confédération.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Est-ce que
l'article 329 tel qu'amendé est adopté?
M. Fortier: Adopté. M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous passons
maintenant à l'article 365, l'article 329 tel qu'amendé ayant
été adopté.
M. Fortier: II n'y a pas de papillon.
Le Président (M. Lemieux): Comme il n'y a aucun papillon,
M. le député de Lévis, est-ce que l'article 365 est
adopté?
M. Garon: Lequel?
M. Fortier: 365.
Le Président (M. Lemieux): L'article 365.
M. Fortier: Où on dit qu'une fédération peut
adopter des règlements par catégorie. Vous aviez une
interrogation là-dessus, mais on en a discuté passablement. C'est
pour permettre à la fédération d'établir des
catégories de crédit et de déterminer pour l'ensemble ou
l'une ou plusieurs de ces catégories, ou plusieurs formes de
crédit... Alors, c'est pour permettre que le règlement tienne
compte de toutes les possibilités.
M. Garon: Sur division.
Le Président (M. Lemieux): Adopté sur division.
J'appelle l'article 371.
M. Fortier: il n'y a pas de papillon.
Le Président (M. Lemieux): II n'y a aucun papillon ou
amendement. Est-ce que l'article 371 est adopté?
M. Garon: On n'a pas réussi à faire flancher le
ministre. Je peux vous dire que 371 va créer des problèmes parce
qu'on a des options trop ambiguës. L'avenir nous montrera à quel
point...
Le Président (M. Lemieux): D'accord.
M. Garon: ...y faudra amender éventuellement cela pour
avoir des critères plus objectifs.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'il est adopté
sur division?
M. Garon: Sur division.
Le Président (M. Lemieux): Adopté sur division.
Nous passons maintenant à l'article 408.
M. Fortier: 389?
Le Président (M. Lemieux): Non. 389?
M. Fortier: Pardon? L'article 408, non.
Le Président (M. Lemieux): L'article 408, M. le
député de Lévis.
M. Fortier: L'article 389? Comment se fait-il que c'est
écrit 389.
Le Président (M. Lemieux): Un instant, on va
vérifier. L'article 389 a été adopté tel
qu'amendé.
M. Fortier: Et on retire 408?
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'article 408...
M. Fortier: Est-ce qu'il a été adopté? Il a
été adopté.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, l'article 408 a été adopté tel quel. Alors,
nous avons terminé l'étude des articles en suspens.
J'aimerais...
M. Garon: C'est le ministre lui-même qui disait que, par
concordance, on avait changé les termes pour avoir tous les mômes
termes partout. Quand il l'avait laissé là, il avait dit: On y
reviendra après. C'était pour la concordance. Au lieu de dire
"banque ou institution inscrite auprès de la régie",
c'était "institution dont les dépôts sont garantis
par".
M. Fortier: Ce n'est pas du tout dans le même contexte.
À ce moment-ci, on préférerait le laisser tel quel.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, l'article 408...
M. Fortier: Cela va? M. Garon: D'accord.
Le Président (M. Lemieux): ...n'était pas suspendu.
Cela va?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): D'accord. M. le ministre, vous
avez un dépôt d'amendements à faire.
M. Fortier: Oui, je dépose les amendements pour le texte
anglais du projet de loi 70. Le projet de loi a été
déposé en langue anglaise à l'Assemblée
nationale.
Le Président (M. Lemieux): Pour adoption en bloc.
M. Fortier: Ils sont déposés pour adoption en
bloc.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que les amendements
à la version anglaise du projet de loi 70, Loi sur les caisses
d'épargne et de crédit, sont adoptés en totalité en
bloc? M. le député de Lévis.
M. Garon: Ils ne seront pas adoptés en bloc, on ne les a
pas vus. On me dit qu'on va les avoir. Ceux qu'on a eus hier, ce ne sont
même pas les bons.
M. Fortier: Non, ce sont les papillons en fonction de la loi
telle qu'elle a été adoptée à l'Assemblée
nationale. Donc, ce sont des papillons techniques soit pour améliorer la
traduction ou soit de concordance. Vous avez raison, les papillons qui ont
été développés depuis hier ne sont pas inclus ici.
Alors, ils sont déposés...
Le Président (M. Lemieux): Je pense que c'est un vote, je
m'excuse.
M. Fortier: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Je devrai suspendre.
M. Fortier: Mais peut-être qu'on pourrait passer cela.
Le Président (M. Lemieux): J'aimerais. Oui.
M. Fortier: S'il y a moyen de ne pas revenir ici, ce qu'on peut
faire...
M. Garon: II va falloir revenir de toute façon parce qu'il
y a une autre loi qui suit tout de suite après. La loi 303?
Le Président (M. Lemieux): Oui, mais, M. le
député de Lévis, on a presque fini.
M. Fortier: Ce que je suggérais, c'est que, de toute
façon, je pourrais les déposer en même temps que le
dépôt du rapport. Regardez-les d'ici ce moment-là, et si,
lors du dépôt du rapport, vous avez des commentaires, on pourra
les adopter à ce moment-là. Alors, vous n'êtes pas
obligé de les adopter maintenant.
M. Garon: On ne peut pas les adopter sans les avoir vus, et on ne
les a pas vus.
Le Président (M. Lemieux): Cela va. Est-ce que...
M. Garon: Parce que n'oublions pas une chose, la loi anglaise a
valeur légale autant que la loi française.
M. Fortier: Je retire ma proposition, M. le député
de Lévis, pour...
M. Garon: Non, si vous ne les déposez pas, je ne pourrai
pas les voir.
M. Fortier: Je les ai fait circuler et vous les avez
là.
M. Garon: Ils ne sont pas bons. Vous m'avez dit...
M. Fortier: Ils sont bons. Je retire ma proposition de l'adoption
en bloc. Vous nous dites que vous ne voulez pas les adopter en bloc, donc je
retire ma proposition d'adoption en bloc.
M. Garon: Sauf que ceux qu'on a, ce ne sont pas les bons
amendements. C'est ce qu'on m'a dit hier quand je me suis
référé à un article qu'il y avait...
M. Fortier: M. le député de Lévis, je vous
ai expliqué que ce sont les amendements par rapport au projet de loi tel
qu'il avait été déposé à l'Assemblée
nationale. Cela va?
M. Garon: Oui.
M. Fortier: Alors, Us ont circulé, et je retire ma motion
d'approbation en bloc. Je retire cette motion.
Le Président (M. Lemieux): Cela va, M. le
député de Lévis?
M. Garon: Mais ce que je demande, c'est si on va avoir les bons
amendements? Ceux qu'on a actuellement, ce ne sont pas les bons amendements en
anglais. C'est cela qui est le point. Est-ce qu'on va avoir les bons
amendements en anglais? Je ne peux pas adopter des amendements en anglais qu'on
n'a même pas vus, alors que le texte anglais a valeur légale
autant que le texte français. Alors, il nous demande d'avoir des
amendements en anglais qu'on n'a même pas vus.
M. Fortier: M. le député de Lévis, vous avez
raison, mais vous comprendrez que, lorsqu'on fait des amendements le matin
même, les traducteurs sont au travail, et je ne peux pas les avoir cinq
minutes plus tard.
M. Garon: Je ne vous blâme pas.
M. Fortier: Au moment opportun... De toute façon, il faut
adopter le projet de loi dans les deux langues. Au moment opportun, Ils seront
disponibles.
Le Président (M. Lemieux): Au dépôt du
rapport, M. le député de Lévis, vous aurez les amendements
en version anglaise entre les mains. Nous allons maintenant...
M. Garon: Oui, mais je n'aurai pas le temps de les étudier
si je les ai qu'au moment... Il faudrait que je les aie pour les regarder.
Le Président (M. Lemieux): Oui, mais vous savez, j'ai des
règles de procédure et les règles de procédure
permettent a M. le ministre, lors du dépôt d'un rapport, vous le
savez fort bien, de faire le dépôt des amendements. Au moment
où je vous parle...
M. Garon: L'idée, ce n'est pas d'avoir un livre complet
d'amendements de 100 pages. Ce n'est pas cela l'idée du
règlement, un instant!
La Président (M. Lemieux): En tout cas, M. le
député de Lévis, M. le ministre a retiré...
M. Garon: II n'a pas retiré ses amendements. Il a
retiré sa motion de l'adoption des...
Le Président (M. Lemieux): II a retiré sa motion
d'adoption des amendements.
M. Garon: Anglais.
La Président (M. Lemieux): Nous allons passer maintenant
à l'adoption des titres, des chapitres, des sections du projet de loi
70, Loi sur les caisses d'épargne et de crédit. Est-ce que les
intitulés des titres, des chapitres et des sections du projet de loi 70,
Loi sur les caisses d'épargne et de crédit, tels
qu'amendés sont adoptés?
M. Fortier: Adopté. M. Garon: Adopté.
La Président (M. Lemieux): Adopté. Est-ce que le
titre du projet de loi 70, Loi sur les caisses d'épargne et de
crédit, est adopté?
M. Garon: Adopté. M. Fortier: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. M. le ministre,
est-ce qu'il y a une motion de renumérotation?
M. Fortier: Oui, s'il vous plaît. Une motion de
renumérotation pour tenir compte des différentes modifications
qui ont été faites en cours d'adoption article par article.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que cette motion de
renumérotation est adoptée?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Est-ce que le
projet de loi 70, Loi sur les caisses d'épargne et de crédit, est
adopté dans son ensemble, tel qu'amendé?
M. Garon: Dans sa version française.
Le Président (M. Lemieux): Dans sa version
française. Est-ce que le projet de loi... Est-ce qu'il est adopté
aussi dans sa version anglaise?
M. Garon: Je n'ai pas vu les amendements de la version anglaise.
Alors, il est adopté dans sa version française.
M. Fortier: M. le député de Lévis, je vais
déposer avec le rapport, tel que la procédure le permet, les
amendements en langue anglaise et, à ce moment-là, vous les aurez
tous, mais il faut à ce moment-ci que le projet de loi soit
adopté sans qualificatif. Il faut que le projet de loi soit
adopté dans son ensemble parce que, là, vous allez tout bloquer
la procédure.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que le projet de
loi...
M. Garon: Non, non. Je dis qu'il est adopté dans sa
version française. Cela va.
Le Président (M. Lemieux):... est adopté dans son
ensemble, Loi sur les caisses d'épargne et de crédit, en version
anglaise et en version française?
M. Garon: Je ne peux pas adopter en version anglaise un texte
dont je n'ai pas vu les amendements. Cela n'a pas de bon sens. Alors, je
l'adopte dans sa version française.
Le Président (M. Lemieux): D'accord. Je vais demander le
vote.
M. Garon: Non, on ne peut pas. À part cela, on a un vote.
On va suspendre la commission parce qu'on a un vote en haut.
Le Président (M. Lemieux): Alors, nous allons suspendre
jusqu'à 15 heures.
(Suspension de la séance à 13 h 16)
(Reprise à 15 h 25)
Le Président (M. Lemieux): À l'ordre, s'il vous
plaît) La commission du budget et de l'administration reprend ses travaux
pour l'étude du projet de loi 70, Loi sur les caisses d'épargne
et de crédit. Le président constate qu'il y a quorum. J'aimerais
demander à chacun des députés de bien vouloir
s'identifier. M. le député de Limoilou.
M. Després: II faut s'identifier?
Le Président (M. Lemieux): Présent?
M. Després: Présent.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Mille-Îles?
M. Bélisle: Exactement là, M. le
Président.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Saint-Louis?
M. Chagnon: Présent.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lafontaine?
M. Gobé: Présent.
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre?
M. Fortier: Présent.
Le Président (M. Lemieux): Considérant qu'il y a
quorum, je m'appuie sur une décision rendue le 12 juin 1985 par celui
qui était autrefois président de cette commission, M. Claude
La-chance, concernant l'absence de représentant de l'Opposition
officielle. La décision était la suivante: "Alors qu'aucun
représentant de l'Opposition officielle n'est présent pour la
poursuite de l'étude détaillée d'un projet de loi public,
la commission entame ses travaux et le président appelle l'étude
d'un amendement proposé par un député indépendant.
Ce député s'oppose à une telle pratique, même si la
commission a le quorum requis. " La décision qui a été
rendue a été la suivante: "La commission a quorum et la motion
d'amendement que la commission doit étudier a été
proposée par un membre présent à la séance. La
commission peut donc commencer ses travaux. "
Je note qu'il est... M. le député de Limoilou.
M. Després: Je voulais tout simplement vous
spécifier, M. le Président, qu'il serait peut-être bon que
vous mentionniez l'heure d'ouverture, du début de la séance.
Le Président (M. Lemieux): Pouvez-vous vous-même, M.
le député de Limoilou, me mentionner l'heure, s'y vous
plaît?
M. Després: Maigre ma vue qui baisse, il est 15 h 26.
Le Président (M. Lemieux): Nous constatons qu'il est
exactement 15 h 26. Alors, nous procédons maintenant à
l'étude du projet de loi 70, Loi sur les caisses d'épargne et de
crédit. La question est la suivante. Est-ce que le projet de loi 70, Loi
sur les caisses d'épargne et de crédit, est adopté dans
son ensemble?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Tel qu'amendé, pardon.
Est-ce que le projet de loi 70, Loi sur les caisses d'épargne et de
crédit, est adopté dans son ensemble, tel qu'amendé?
Des voix: Adopté.
M. Gobé: Vote nominal, M. le Président.
M. Chagnon: Vote nominal.
Le Président (M. Lemieux): Vote nominal. C'est bien, M. le
député de Saint-Louis. M. le secrétaire, voulez-vous
appeler les députés?
Le Secrétaire: M. Fortier (Outremont)?
M. Fortier: En faveur.
Le Secrétaire: M. Gobé (Lafontaine)?
M. Gobé: En faveur.
Le Secrétaire: M. Chagnon (Saint-Louis)?
M. Chagnon: En faveur.
Le Secrétaire: M. Bélisle (Mille-Îles)?
M. Bélisle: Pour.
Le Secrétaire: M. Després (Limoilou)?
M. Després: Pour.
Le Secrétaire: M. Forget (Prévost)?
M. Forget: Pour.
Le Secrétaire: M. Lemieux (Vanier)?
M. Lemieux: Pour.
Le Secrétaire: Alors, 7 pour, personne contre.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le secrétaire.
Alors, la commission ayant accompli son mandat relativement à
l'étude du projet de loi 70, Loi sur les caisses d'épargne et de
crédit, le projet de loi ayant été adopté dans son
ensemble, nous suspendons nos travaux quelques minutes.
(Suspension de la séance à 15 h 27)
(Reprise à 15 h 45)
Le Président (M. Lemieux): La commission du budget et de
l'administration est réunie cet après-midi afin de
procéder à l'étude détaillée des projets de
loi suivants: le projet de loi 103, Loi modifiant diverses dispositions
législatives concernant les régimes de retraite des secteurs
public et parapublic et modifiant la Loi sur l'assurance-maladie, et le projet
de loi 192, Loi concernant le régime de rentes pour le personnel non
enseignant de la Commission des écoles catholiques de
Montréal.
Projet de loi 103
J'appelle le projet de loi 103, Loi modifiant diverses dispositions
législatives concernant les régimes de retraite des secteurs
public et parapublic et modifiant la Loi sur l'assurance-maladie. Est-ce qu'il
y a des déclarations d'ouverture?
Remarques préliminaires
M. Johnson: Brièvement, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Remarques préliminaires?
M. le ministre.
M. Daniel Johnson
M. Johnson: M. le Président, nous en avons
déjà parlé lors de l'adoption du principe, le projet de
loi vise à introduire quelques modifications, notamment au RREGOP et
à quelques autres régimes de retraite, RRE, RRF, sur la notion de
traitement admissible, l'introduction d'un délai d'attente aux fins d'un
remboursement de cotisations, le retour au travail d'un pensionné, le
congé de maternité, la remise des sommes dues, les annexes de la
Loi sur le RREGOP, un droit de rachat de services pour les
députés et la Loi sur l'assurance-maladie.
Je dirais tout de suite que, quant à nous, on l'a
déjà exprimé à l'Assemblée nationale, nous
sommes ici en train de donner effet à la volonté du comité
de retraite de la CARRA. La vaste majorité des dispositions, sinon, je
dirais, leur
quasi-totalité - si cela peut faire une différence - sont
des suggestions du comité de retraite, comité paritaire comme on
le sait, de la CARRA afin de donner effet dans certains cas à des
demandes de participants, de cotisants, de retraités, jugées
parfaitement recevables, opportunes, afin de donner suite dans au moins un cas
- celui de l'introduction d'un délai d'attente aux fins d'un
remboursement de cotisations - à des ententes entre les syndicats de la
fonction publique et le gouvernement à l'occasion de la dernière
ronde de négociations, notamment à l'égard du traitement
réservé éventuellement en matière de régime
de retraite aux occasionnels, auxquels on permet, dans les faits, de se
constituer véritablement un fonds de retraite par l'introduction d'un
tel délai d'attente. Et, en conséquence, quant à moi, il
n'y a pas matière qu'on pourrait qualifier de litigieuse dans ce projet
de loi.
J'indique tout de suite que je ne suis pas seul dans cette oeuvre qui
nous est transmise par le comité de retraite de la CARRA, pour
être bien pratique. Pour répondre aux questions du leader de
l'Opposition, je serai assisté du président de la CARRA, M.
Michel Sanschagrin, de M. Serge Birtz, chargé des affaires juridiques de
la CARRA, de M. Réjean Martin, avocat à la CARRA, de Mme
Céline Robin, du service de recherche de la CARRA, de M. Jacques
Thibault, du secrétariat du Conseil du trésor, de même que
de Mme Gisèle Pagé, du secrétariat également, de M.
Pierre Jacques, avocat à l'Assemblée nationale, de Mme Huguette
Lefebvre, avocate à la Régie de l'assurance-maladie du
Québec, de M. Patrice Tardif, de mon cabinet, de même que de mon
adjoint parlementaire, M. Chagnon, député de Saint-Louis. Le
leader de l'Opposition le connaît bien pour avoir traité
déjà de semblable matière et en semblable lieu dans le
passé.
Je suggérerais tout de suite, étant donné sa
connaissance intime de ce dossier, que M. Chagnon, le député de
Saint-Louis, soit l'interlocuteur du leader et représentant de
l'Opposition à cette commission. Par ailleurs, j'assure le
député d'Abitibi-Ouest de ma disponibilité la plus
entière, s'il insistait pour avoir des réponses de ma part
à certaines de ses questions. Nous pouvons engager tout de suite le
débat, quant à moi, sur l'étude détaillée de
ce projet de loi.
Le Président (M. Lemieux): M. le député
d'Abitibi-Ouest, pour les remarques préliminaires.
M. François Gendron
M. Gendron: Oui, M. le Président. La première,
c'est que je vais regretter de ne pas être aussi bien entouré que
l'est le ministre. Je n'ai pas les ressources dont le ministre dispose pour
faire le travail efficace que j'aime bien faire normalement lors des
commissions parlementaires, parce qu'on a la responsabilité comme
parlementaires de travailler sérieusement.
Et je suis loin d'être sûr que j'ai eu le temps, compte tenu
du contexte de fin de session... Cela a l'air de rien, mais on appelle un petit
projet de loi qui n'a que 200 articles, imaginez, pour des gens qui pensent que
la session peut se terminer ce soir. Seulement sur le plan pratique,
évidemment, j'en ai pris connaissance rapidement.
Je veux dire également dans mes remarques préliminaires,
et je pense qu'il est important de le dire à ce moment-ci, qu'il est
fort probable que je n'aie pas beaucoup de questions, parce que je
prétends que c'est un projet de loi qui donne suite à des
ententes, pour la plupart des cas, et consécutif à des contrats
négociés, soit des conventions collectives ou autres. J'ai
également eu l'occasion d'avoir quelque contact avec des gens du
comité paritaire sur les régimes de retraite, et II est exact,
selon les observations que j'ai pu faire sommairement, que cela correspond
passablement à ce qui a été discuté. Le ministre
avait eu l'occasion, lors de la deuxième lecture, de résumer
rapidement les notions sur lesquelles il y avait des modifications. Donc il y a
plusieurs choses qui sont de concordance. Par contre, il y a des aspects neufs.
Et la seule autre remarque préliminaire que je veux faire à ce
moment-ci, puisque le ministre ne l'a pas évoqué du tout, c'est
que cela permettrait de conditionner différemment la façon de
conduire nos travaux, s'il m'indiquait dès ce moment-ci s'il a pris les
dispositions pour s'assurer que, dans le meilleurs délais, je puisse
prendre connaissance de l'amendement ou des amendements concernant les
ex-religieux.
Est-ce que le ministre a pris une décision finale concernant le
problème des ex-religieux, et est-ce que je peux à ce moment-ci
convenir qu'il y aura, à un moment donné, un ou des papillons qui
seront déposés à l'intérieur du projet de loi 103,
pour régler ce qu'il sait très bien. Je ne veux pas faire toute
la problématique en ce moment-ci, j'aurai peut-être l'occasion de
le faire s'il n'y a pas de décision gouvernementale, mais là,
pour la conduite des travaux, je voudrais savoir si vous avez pris une
décision et si je dois m'attendre, à un moment donné,
à ce que le ministre greffe un, deux ou trois papillons pour donner
suite aux longues discussions qu'il a eues avec le comité des
ex-religieux, mais qui, cette fois-ci, pourraient se résumer à
quelque chose de très court, puisqu'il m'apparaît qu'il ne restait
qu'un mince problème sur le plan législatif, important cependant
pour les concernés en termes de valeur financière, eu
égard à la fameuse perte de revenu lorsque ces personnes
atteignent l'âge de 65 ans, et ce n'est pas cela qui aurait normalement
dû se passer comme conséquence. Je m'arrête là,
puisque je n'aurai pas le temps de discourir longtemps, je veux simplement
savoir ce qu'il va faire.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le
député d'Abitibi-Ouest. M. le ministre.
M. Daniel Johnson
M. Johnson: Contrairement à l'Assemblée nationale
où on répond souvent à la suite de longues explications
qu'on fournit, je vais répondre tout de suite et je vais expliquer
ensuite. La réponse est non, je n'envisage pas à ce moment-ci
d'introduire un papillon dans le cadre de l'étude de la loi 103 pour
régler le problème, pour apporter des modifications au
régime qui touche la clientèle dont le député
parle. Je l'indique de cette façon pour deux raisons. D'abord, en raison
de faits qui reposent sur une convention signée en 1985, où,
avant l'adoption de deux lois qui ont touché ce problème, donc
avant l'adoption de la première loi, les signataires d'un protocole
d'entente, soit le gouvernement du Québec, la CEQ et le Comité
provincial pour la défense des religieux enseignants
sécularisés après 1965, avaient convenu, à
l'article 11, "que la CEQ et le Comité provincial pour la défense
des religieux enseignants sécularisés après 1965
renoncent, pour les personnes qui y sont visées, à toute
démarche ultérieure ayant pour objet de réviser les
dispositions découlant du présent protocole". À la suite
de cette entente, un projet de loi a été introduit pour corriger
- le député s'en souvient - certaines des situations
extrêmement pénibles, je dirais anormales. Même si elle
avaient été prévues il y a une vingtaine d'années,
il n'en demeurait pas moins que des correctifs devaient être
apportés. Ce n'est pas pour des motifs d'imprévision qu'on ne
doit rien faire. L'équité appelait certains gestes qui ont
été posés. Des représentations additionnelles ont
été faites, toujours par cette même clientèle, et un
autre projet de loi est venu davantage bonifier la situation de ces enseignants
ex-religieux.
Après ce deuxième projet de loi, il y a toujours eu des
démarches, des représentations qui ont été faites,
mais qui appellent - c'est le deuxième point, cet historique ayant
été brossé bien rapidement - une analyse des impacts
financiers et non pas tellement quant à l'effet d'entraînement. On
doit toujours être soucieux de l'effet d'entraînement de nos
décisions lorsqu'on touche aux régimes de retraite de gens qui
sont dans le secteur public. Il y a quand même des centaines de milliers
de personnes d'impliquées. Si on règle le cas de 300, 600 ou 3000
personnes, de quelque façon que ce soit, il faut être conscient
des retombées et du précédent que cela peut créer.
Ce n'est pas tellement de ce côté-là, mais plutôt du
côté de l'impact financier particulier aux règlements de ce
projet de loi qu'on doit s'attarder. Et, à ce moment-là, j'ai
demandé à la CARRA, la Commission administrative des
régimes de retraite et d'assurances, de se livrer aux analyses et aux
calculs qui nous permettraient de savoir sur quoi on décide et quel est
l'enjeu véritable.
En conclusion, je reviens sur la perspective un peu historique. Une fois
qu'on aura compris et accepté que les bonifications auxquelles ce
régime a pu donner lieu depuis trois ans ont fait en sorte, si j'en juge
d'après le rapport annuel de la CARRA pour 1987, de donner lieu à
des retraites, à des valeurs moyennes de rente qui m'apparaissent, entre
guillemets, normales et qui ont certainement très largement
corrigé les inéquités qui avaient pu se glisser dans le
système et dans l'état subi par ces gens au fil des ans. Nous
avons fait de grands pas et j'irais même jusqu'à dire, sur la foi
des textes dont j'ai cité un extrait, au-deià du protocole de
1985, dans la mesure où nous avons corrigé cette situation
à deux reprises plutôt qu'à une seule à la suite de
représentations additionnelles.
Nous sommes devant une troisième série de
représentations - si on veut le regarder de cette façon-là
- qui peuvent appeler des impacts financiers. Avant de prendre une
décision, il est de ma responsabilité de bien les mesurer, afin
de savoir sur quoi on décide.
Le Président (M. Lemieux): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
Discussion générale
M. Gendron: M. le Président, vous comprendrez que c'est
à ce moment-ci qu'il faut que je le fasse. À partir du moment
où le ministre nous indique qu'il n'y aura pas de papillon, je ne peux
pas attendre le papillon pour parler là-dessus. Et ce n'est pas le
moment de faire des débats à n'en plus finir. Je suis très
déçu et étonné que le ministre ait pris la
décision qu'il vient de nous annoncer de ne pas profiter de l'occasion
pour apporter un correctif. J'ai écouté attentivement ce qu'il a
dit et je n'y reviendrai pas en détail. C'est un peu étonnant
qu'un ministre responsable des dispositions concernant les régimes de
retraite et en même temps président du Conseil du trésor
dise qu'il y a des évaluations à faire et qu'il a donné
des directives à la CARRA pour regarder de quoi il s'agit exactement,
alors que le problème est connu depuis longtemps. C'est clair.
La seule chose que je veux reprendre pour marquer ma
désapprobation de l'attitude du ministre, c'est que c'était on ne
peut plus clair dans l'esprit du législateur, il me semble en tout cas.
Que je sache, toute cette problématique est bien plus due à une
interprétation restrictive de la CARRA. On ne pouvait pas
présumer, avec les lois 55 et 163, que le législateur aurait la
volonté d'en offrir davantage aux ex-religieux et attendrait qu'Us aient
65 ans pour les "clencher" davantage. On ne peut pas parler des deux
côtés de la bouche. On ne peut pas légiférer avec
une double intention, l'intention de corriger une situation injuste,
incohérente et restrictive pour eux et dire: De toute façon, on
se repaiera en partie, on repaiera les bénéfices qu'on aurait
peut-être octroyés à ces gens par les projets de
loi 55 et 163 au moment où ils prendront leur retraite.
(16 heures)
Dans les communications que j'ai eues avec eux, le problème a
été clairement identifié. À ma connaissance, c'est
au moment où ils atteignent l'âge de la retraite qu'on les a fait
bénéficier de crédits de rente à la Régie
des rentes. Et quand ils ont le droit de toucher les crédits de rente
qu'on leur a donnés en bénéfices dans l'une ou l'autre des
deux lois, on leur retire une partie de ces bénéfices avec une
interprétation assez restrictive. Je pense qu'il y a plusieurs documents
qui vous l'ont démontré, M. le ministre, d'une façon on ne
peut plus claire. Ces gens, quand ils atteignent 60 ou 65 ans, selon les cas,
mais la constante qui est toujours la même, doivent subir une diminution
majeure et importante des bénéfices qu'on leur a octroyés
par les lois 55 et 163. Ils ne sont pas nombreux à vivre une situation
aussi incohérente et aussi injuste. À ma connaissance, cela
aurait mérité qu'ils bénéficient à ce
moment-ci d'une correction pour qu'ils n'aient pas à subir une
diminution aussi significative, aussi importante, lors de l'atteinte du droit
à la pension ou de la possibilité pour eux de retirer leur
régime de rente.
Je ne veux pas faire tout le débat. Ce n'est pas le moment. Mais,
je suis très déçu, comme Opposition officielle, puisqu'il
y a également des gens de l'autre côté qui ont
laissé voir combien ils avaient de la sensibilité. Mais c'est
toujours la même chose, ils sont très sensibles quand ils s'en
vont parler, mais pas tellement sensibles pour poser le geste qui est requis.
À un moment donné, il faut traduire cette sensibilité par
une décision législative. On est Ici pour apporter des correctifs
à des régimes de retraite. En conséquence, il me semble
que cela aurait été l'occasion rêvée, étant
donné que vous avez tellement de ressources pour faire toutes les
analyses et s'il y avait eu un minimum de volonté politique, de le
traduire concrètement aujourd'hui en disant: Ça coûte tant,
ils ont raison parce que oui, effectivement... Pas en se servant d'une
convention que je connais. Ils l'ont signée de bonne foi. Parce que, au
moment où on le leur a expliqué, ils prétendaient que le
problème était réglé.
De bonne foi, ça devait être réglé, et
ça ne devait pas avoir comme conséquence qu'ils se fassent
"clencher" d'une façon aussi sévère au moment où
ils atteignent l'âge de la retraite et où ils commencent à
toucher leurs crédits de rente au niveau de la RRQ. Les
démonstrations vous ont été faites. Je ne peux pas aller
plus loin si ce n'est que de dire: Je suis très déçu de
voir que ce n'est pas à ce moment-là que le ministre
décide de s'acquitter d'une responsabilité qu'il avait prise au
moment de la signature du protocole.
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre.
M. Johnson: Deux choses, brièvement. D'abord, je pense -
et j'y reviens - qu'il faut vraiment savoir de quoi on parle. Est-ce qu'on
parle de 2 000 000 $, 5 000 000 $, 10 000 000 $, 25 000 000 $? Ce n'est pas non
pertinent là de se demander cela. Deuxièmement, pour revenir au
protocole en question, je veux juste citer une disposition qui ferait l'objet
d'une supposée interprétation restrictive de la CARRA. Cette
disposition du protocole d'entente 1985 se lit comme suit à l'article 5.
Les crédits de rente acquis en vertu des articles 8 et 13 de la Loi sur
la protection à la retraite de certains enseignants seront
revalorisés à compter de la date de proclamation de la loi de la
façon suivante. Premièrement, pour chacune des années de
service donnant droit à un crédit de rente, l'employé
visé recevra 1,6 % - ce qui est une concession accordée par le
gouvernement, à ce moment-là - calculé sur son traitement
moyen des cinq meilleures années tel que déterminé par les
dispositions pertinentes du RREGOP. C'est la première chose. Pas de
difficulté.
Deuxième chose, et c'est là que le bât blesse dans
la pratique, nous indique-t-on aujourd'hui, même si cela a
été signé, cette prestation sera coordonnée avec le
Régime de rentes du Québec selon les dispositions pertinentes du
RREGOP comme si elles avaient été effectuées - ces
années de service - après le 31 décembre 1965. Ce n'est
pas être restrictif que de lire comme ça se lit et de
considérer qu'on a accepté, de l'autre côté, de
coordonner avec le RRQ les années de service, comme si elles avaient
été effectuées après le 31 décembre 1965,
sachant pertinemment que certaines d'entre elles avaient été
effectuées avant le 1er janvier 1966, date d'entrée en vigueur
pertinente aux fins des différents calculs. Ce n'est pas être
restrictif que de dire: Comme si elles avaient été
effectuées après le 31 décembre 1965 signifie comme si
elles avaient été effectuées après le 31
décembre 1965. On ne peut pas prétendre, s'il y a de la place
pour dire qu'en fait les années avant 1965, on va les coordonner
différemment, etc. Il n'y a pas de place pour ça.
Alors, juste sur la foi des documents, si on voulait être
absolument fermé, aveugle, tout ce que vous voulez, imperméable,
on dirait: II n'y a rien à faire. Ce que j'indique, je veux qu'on le
note, c'est que je veux néanmoins savoir ce qui est en cause et savoir,
à partir de ce moment-là, quel genre de qualité de
décision on pourra prendre avec les effets financiers que ça peut
avoir.
Je le répète, et ce n'est pas négligeable,
même si, moi aussi, je constate que la lettre de la loi est très
claire, que, dans l'esprit de tout le monde c'était comme ça que
ça devait se dérouler. Je pourrais dire, je veux qu'on note la
nuance: Le texte est comme cela, je ne veux plus jamais en entendre parler. Je
dis en autant de mots et c'est clair: J'aimerais savoir ce qui est
impliqué en termes financiers dans la deman-
de qui nous est faite, après qu'on eut fait quand même des
gestes qui représentaient une contribution de 150 000 000 $ à 160
000 000 $ du gouvernement.
Le Président (M. Lemieux): Merci. M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Un commentaire et une question, et ce sera
terminé pour moi. Je ne suis pas législateur et je n'ai pas les
moyens de prendre des décisions à la place des
législateurs. Le commentaire, c'est que je suis un peu renversé
de nouveau que le président du Conseil du trésor nous dise
aujourd'hui et là je pense le citer au texte: "C'est important que nous
sachions exactement de quoi on parle et de quoi il s'agit." Moi, ça
m'étonne. C'était le commentaire. La question est la suivante: De
quoi alors parlait le ministre de l'Éducation, aussi membre du
même gouvernement, quand il rencontrait les représentants des
ex-religieux, les dernières semaines, en disant: Vous avez raison, je
comprends votre problème et cela n'a pas de bon sens qu'on ne profite
pas du dépôt du projet de loi 103 pour apporter un correctif?
C'est la même chose pour le président de la commission de
l'éducation, le député de Sauvé, qui a reçu
des représentations de ces gens-là et qui, à trois ou
quatre reprises, leur a dit: Je comprends exactement ce dont vous parlez.
J'estime que vous avez raison, pour l'avoir entendu de mes propres oreilles,
qu'il s'agit là d'une interprétation restrictive qui a comme
conséquence qu'au moment où vous commencez à toucher votre
régime de rentes ou vos crédits de rente à l'âge de
la retraite, il y a une forme de pénalisation qui a un effet plus grand
que ce qui avait été voulu et souhaité par le
législateur lors de l'adoption du projet de loi 163. J'ai entendu cela
de mes propres oreilles. Alors, la question: Est-ce qu'un ministre, autre que
le président du Conseil du trésor peut se compromettre à
ce point auprès des concernés et sans savoir de quoi il parle? Je
fais référence au ministre de l'Éducation.
M. Johnson: Absolument. Quant à l'effet financier, je
dirais que non. Je vais reculer, je dirais que, quant à
l'équité apparente de la situation, on peut facilement, en
principe - et je vais le faire, je l'ai déjà fait d'emblée
- indiquer qu'il y a un traitement exorbitant de certaines retraites, compte
tenu de la façon dont la loi a été appliquée, parce
que la loi est comme cela parce qu'elle donne effet au protocole. On peut
reconnaître cela, mais il faut aller au-delà de cela. C'est cela
notre responsabilité. Une inéquité apparente étant
apparue, si je peux m'exprimer ainsi, allons mesurer ce qu'elle
représente. On m'indique que l'évaluation des coûts
reliée aux problèmes qu'on tente de régler pourrait
même nous être produite d'ici quelque part au printemps, au mois de
mai au plus tard. J'aimerais cela savoir de quoi on parle en termes financiers.
Je sais exactement de quoi on parle en termes pratiques pour les gens qui
reçoivent des chèques, quand Us sont à la retraite et dont
on ne coordonne pas correctement, disent-ils, les années de service
avant le 1er janvier 1966. Je veux bien, je l'ai vu, j'ai vu les exemples.
Apparemment, c'est comme cela que ça marche, et, comme dit l'autre, cela
fait dur. Bon, d'accord, cela fait dur et cela coûte combien pour
corriger ce qui fait dur, soi-disant, étant entendu que les textes sont
très clairs.
M. Gendron: Mais, M. le Président, pourquoi le ministre
aujourd'hui n'est-il pas en mesure de nous dire ce que cela coûte
exactement? Comment se fait-il qu'on dit que l'évaluation du coût
réel pour l'État de compenser les bénéfices dans le
sens que vous l'avez entendu et que très clairement on l'a
exposé... Je prends votre propre réflexion en dehors du
protocole, comment se fait-Il que vous n'ayez pas ces données-là
aujourd'hui? Qu'est-ce que vous allez avoir de plus au mois de mai 1989 pour
prendre une décision?
M. Johnson: Alors, j'indique, au point de vue mécanique,
qu'il y a 2683 participants et retraités, si on combine les deux
classes. Il faut, à l'égard de tous ces cas, distinguer les
années de service jusqu'au 31 décembre 1965 et celles qui
suivent. Cela prend six semaines pour corriger les programmes logiciels qui
vont permettre de traiter ça, une fols qu'on a distingué, pour
chaque dossier individuel, les années de service jusqu'en 1965, et en
1966 et après, d'autre part. C'est le temps que ça prend. On peut
le faire à l'oeil. Les chiffres qui se promènent, à mon
sens, sont des chiffres à l'oeil. On a entendu parler de 1 600 000 $
à un moment donné. Vous allez me dire que ce n'est pas
grand-chose. J'ai entendu parler de 5 000 000 $ plus récemment, un
autre, à l'oeil, qui départage les années jusqu'en 1965,
d'une part, et l'année 1966 et les suivantes, d'autre part. Je ne peux
pas m'empêcher, au-delà de la mécanique, d'avoir à
l'esprit que les coûts encourus pour le gouvernement, si on peut les
chiffrer à 150 000 000 $ ou 160 000 000 $, comme je l'ai
évoqué tout à l'heure, pour le régime actuel,
doivent également tenir compte de la situation dans laquelle ces
enseignants se retrouvaient, la façon dont ils plaidaient, avec une
écoute attentive des députés et du gouvernement, en
indiquant par exemple - je pense que le député d'Abitibi-Ouest en
est conscient, il s'en souvient - comme on s'est souvent fait dire:
Écoutez, c'est une excellente transaction pour le gouvernement que de
bonifier nos régimes de retraite. On a hâte de prendre notre
retraite; dès que les nouvelles dispositions entreront en vigueur, ce
n'est pas croyable le nombre d'enseignants, dans notre cas, qui ne souhaitent
qu'une seule chose: prendre une retraite qui a du bon sens. Vous ne serez
donc
plus obligés de rémunérer des centaines
d'enseignants, croyons-nous.
Le fait est qu'il faut également aller voir quel pourcentage de
ces 2683 personnes, qui sont toujours là, sachant qu'il y en a
près de 1100 qui sont retraitées, quel pourcentage des 1600 qui
sont toujours actifs depuis de nombreuses années sont à la veille
de prendre leur retraite. Cela fait partie des coûts. Dans une
transaction comme celle-là, avec une clientèle de cette
envergure, presque 3000 personnes, on doit voir qu'on contribue des dizaines de
millions de dollars pour le régime de retraite, qu'on anticipe certaines
économies parce que ces gens-là ne seront plus des enseignants,
ils vont être des retraités. Quand on sait qu'il y a des centaines
d'enseignants qui sont mis en disponibilité et qui réclament le
droit, disent-ils, d'enseigner, compte tenu de leur formation et de leur
expérience, nous avions une chance, en toute équité, de
leur ouvrir la porte à un travail qui correspondait à leurs
aspirations en bonifiant le régime de retraite de gens qui nous
disaient: À la minute que vous faites ça, on prend notre retraite
et on laisse la place à des MED, des mis en disponibilité. Et
comme cela ne se réalise pas au rythme qu'on pensait, tel qu'on nous
avait représenté que ça se passerait, ce sont des
coûts additionnels, ça aussi. Il faut penser à tout
ça.
Sur le problème spécifique soulevé par le
député, je dirais qu'il y a des choses mécaniques à
faire pour qu'on ait une certitude quelconque de la contribution que ça
signifierait pour le gouvernement d'aller dans le sens de satisfaire à
leurs revendications, sachant que - on vient de me glisser une note - au 31
décembre 1987 le passif réel de ce régime était de
460 000 000 $, un demi-milliard, qu'on a inscrit dans nos livres. C'est
beaucoup de sous pour 2683 personnes. Il me semble qu'on a fait de très
grands pas. Et, aujourd'hui, si on peut voir que, pour des cas individuels
illustrés comme les représentants de ces gens l'ont fait, il y
avait des pertes inattendues pour eux - pour l'individu, c'est inattendu - ce
n'est pas évident que, pour les signataires du protocole, c'était
une surprise totale quand on regarde ça de façon globale. Il faut
bien voir que le protocole a été signé dans un certain
contexte, dans certaines circonstances. On avait évalué de notre
côté et eux du leur les contributions, les coûts, les
bénéfices, les avantages, les désavantages de n'importe
quelle formule qu'on pouvait retenir. Le fait est que ça a
coûté des dizaines de millions de dollars et on vient nous en
demander d'autres. Je veux savoir combien d'autres. Cela m'apparaît
raisonnable. (16 h 15)
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'il y a d'autres
commentaires?
Alors, j'en profiterais pour autoriser le dépôt d'un avis
de la Commission d'accès à l'information sur une modification
à l'article 65 de la Loi sur l'assurance-maladie, dans le cadre du
projet de loi modifiant les régimes de retraite des secteurs public et
parapublic. J'autorise le dépôt de cet avis-là. Chaque
député a reçu une copie de cet avis. Est-ce que c'est le
cas pour vous, M. le député d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Cela se retrace à
l'article 215 du projet de loi 103, si je comprends bien.
Est-ce que vous avez terminé pour les commentaires?
M. Gendron: Oui, terminé.
Étude détaillée
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'article 1 du projet
de loi 103. Est-ce qu'il y a des interventions, M. le ministre, relativement
à l'article 1?
M. Chagnon: M. le Président, ne
préfériez-vous pas que nous procédions à un
amendement que nous retrouverions sur la page couverture? Ou si vous
préférez que nous le fassions en dernier.
Le Président (M. Lemieux): Oui. En ce qui concerne les
titres, habituellement, c'est à la fin.
M. Chagnon: Parfait. À l'article 1...
M. Gendron: Pas de commentaire, à l'article 1.
Le Président (M. Lemieux): L'article 1 est-il
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 2 du projet de loi.
M. Chagnon: À l'article 2, le député
d'Abitibi-Ouest retrouvera l'amendement qu'il a dans le cahier que nous lui
avons remis aujourd'hui, que j'ai aussi reçu aujourd'hui. Nous avons un
amendement.
Le Président (M. Lemieux): Voulez-vous prendre
connaissance de l'amendement, M. le député d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: Oui, d'ailleurs, ce sera pour indiquer comment on va
procéder. Quand il n'y a pas d'amendement, à moins que je
n'indique que j'ai des commentaires... Autrement, ce sera adopté. Par
contre, je me fie sur vous et sur vos ressources techniques, là
où il y aura des amendements de déposés, par rapport
à ce dont j'ai pris connaissance dans le projet de loi, au moins pour me
l'indiquer.
La Président (M. Lemieux): Je vous en ferai état,
lorsqu'il y aura un amendement au projet de loi.
M. Chagnon: C'est mon intention. Les amendements, on les
retrouve, M. le député d'Abitibi-Ouest, aux articles 2...
Voulez-vous que je l'écrive et que je vous le donne?
M. Gendron: Non, non, je suis encore capable d'écrire,
même fatigué. L'article 2?
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Saint-Louis, à l'article 4?
M. Chagnon: Aux articles 4, 59, 117, 157. J'ajouterai
nouvellement, à la suite du dépôt de la Commission
d'accès à l'information: aux articles 215 et 216. Plus le titre.
D'accord? 117, 157, 215 et 216.
Le Président (M. Lemieux): Et le titre. M. Chagnon:
Le titre.
Le Président (M. Lemieux): L'article 1 est adopté.
À l'article 2, vous aviez un amendement.
M. Chagnon: À l'article 2, il y a un amendement au premier
alinéa. Remplacer, le 1" du deuxième alinéa de cet article
3. 1 par le suivant. "1° s'il n'est pas admissible à une pension, le
dernier jour où il occupe une fonction visée ou, le cas
échéant, à la date de réception par la commission
d'une demande de rachat en vertu de laquelle il a fait créditer ou
compter des années ou parties d'année de service au
régime, si cette date est postérieure au dernier Jour
susvisé, "
M. Gendron: Oui, vous avez lu l'amendement. Pourquoi n'aviez-vous
pas vu cela avant et pourquoi cet amendement est-il requis?
M. Johnson: Me Birtz.
Le Président (M. Lemieux): Pour l'enregistrement du
Journal des débats, voulez-vous vous identifier: nom, profession
et endroit de travail.
M. Birtz (Serge): Serge Birtz. Je suis avocat à la
Commission administrative des régimes de retraite et d'assurances. La
modification à l'amendement qu'on retrouve à l'article 2, c'est
le même amendement qu'on retrouve aux articles 57, 117 et 157. C'est pour
la fin de participation, on introduit une nouvelle fin de participation, et 1
s'agissait de prévoir, dans le cas où il y avait un rachat de
service qui était effectué entre la date où
l'employé cesse d'occuper une fonction et le jour où il cesse
d'être vise. On a fait des vérifications subséquentes
à la rédaction du texte, et, finalement, le sous-paragraphe b
n'est plus nécessaire, parce que la commission ne peut pas recevoir une
demande de rachat après le jour où l'employé cesse
d'être visé. Il s'agit donc d'une correction qui correspond
à l'esprit même du texte de la loi.
M. Chagnon: Et les quatre autres articles subséquents sont
en corollaire de celui-ci.
M. Birtz: Exactement, c'est la même chose. On a
découvert finalement que, lorsqu'on se retrouve après que la
demande est reçue, à une date postérieure au moment
où il cesse d'être visé, ceci ne correspond pas au texte
même des régimes.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Gendron: L'amendement est adopté.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'article 2 tel
qu'amendé est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 3. Est-ce que l'article 3 est adopté? Il n'y a aucun
amendement.
M. Gendron: Un instant. L'article 3 est adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 3 est adopté.
J'appelle l'article 4. Je crois qu'il y a un amendement à l'article
4.
M. Chagnon: À l'article 4, M. le Président, il
s'agirait de modifier le mot "pas" dans le paragraphe 2° de l'article 4 du
projet de loi qui modifie l'article 14.
Le Président (M. Lemieux): Un instant, M. le
député de Saint-Louis, j'aimerais avoir une copie de
l'amendement, s'il vous plaît. D'accord, cela va.
M. Chagnon: Le paragraphe 2° de l'article 4 du projet de loi
qui modifie l'article 14 de la Loi sur le régime de retraite des
employés du gouvernement et des organismes publics est modifié
par le remplacement, dans la première ligne du nouvel alinéa, du
mot "pas", par le mot "par".
M. Gendron: Juste un instant. Ce n'est pas ce qui me cause des
problèmes. Entre "pas et "par", il n'y a pas de problème. Mais,
dans le document que nous vous avez remis, est-ce que les amendements avaient
déjà été intégrés?
M. Chagnon: Sauf celui-ci que j'ai reçu à la toute
dernière minute, parce qu'il s'agit d'une
coquille par rapport au texte de loi.
M. Gendron: Quel est celui que vous montrez?
Le Président (M. Lemieux): Celui à l'article 4.
M. Chagnon: L'amendement à l'article 4.
M. Gendron: D'accord.
M. Chagnon: II s'agit d'une coquille. C'est une erreur
lithographique, c'est "par" au lieu de "pas", c'est un "r" au lieu d'un
"s".
M. Gendron: Ce n'est pas plutôt l'inverse? Parce que, dans
le projet de loi dans le cahier, c'est déjà "par", alors c'est
l'inverse, vous voulez écrire "pas" plutôt que "par".
M. Chagnon: "Pas" plutôt que "par".
M. Gendron: Donc, vous êtez conscient que c'est l'inverse
de ce que vous avez dit.
Le Président (M. Lemieux): Vous savez fort bien, M. le
député d'Abitibi-Ouest, qu'on amende le projet de loi, mais pas
le cahier. Je sais que vous êtes conscient de cela.
M. Gendron: Je le sais, mais tout autant dans le projet de loi
que dans le cahier, la question que je lui pose, c'est si les amendements sont
intégrés au cahier? La réponse: II me dit oui.
Le Président (M. Lemieux): II vous a dit oui,
effectivement.
M. Gendron: Aors, il y a un problème. C'est non, parce
que...
Le Président (M. Lemieux): Parce que... Je comprends ce
que vous voulez dire.
M. Chagnon: Regardez, M. le député d'Abitibi-Ouest,
si on prend...
M. Gendron: C'est juste pour suivre. M. Johnson: Le
texte proposé, là...
M. Chagnon:... par l'addition de l'alinéa suivant:
À moins que le gouvernement ne les inclue "par"...
M. Johnson:... "pas" règlement... Dans le
cahier.
M. Gendron: Merci. M. Chagnon: Bienvenu.
M. Gendron: C'est clair. M. Chagnon: C'est clair? M.
Gendron: Je comprends. M. Chagnon: C'est beau?
M. Gendron: Je sais où et je suis capable de suivre.
M. Chagnon: Voilà!
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Est-ce que
l'article 4 tel qu'amendé est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle les
articles 5 à 58 Inclusivement où il n'y a aucun amendement.
Est-ce que les articles 5 à 58 inclusivement sont adoptés?
M. Gendron: Juste une seconde! J'ai deux commentaires.
Le Président (M. Lemieux): Oui? À quel article, M.
le député?
M. Gendron: À l'article 22.
Le Président (M. Lemieux): Alors, est-ce que les articles
5 à 21 inclusivement sont adoptés?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Les articles 5 à 21
inclusivement sont adoptés. Nous passons maintenant à l'article
22.
M. Gendron: À l'article 22, je voudrais que le ministre ou
son adjoint parlementaire prenne quelques minutes pour expliquer la logique de
l'instauration d'un délai d'attente de 210 jours avant d'obtenir un
remboursement des cotisations du RREGOP et que, dans l'explication, il indique
en quoi une telle demande aurait pu être souhaitée, puisque j'y
vois un inconvénient pour certains, en termes de perte de droits. Et si
ma vision est inexacte, c'est peut-être dû à l'explication.
C'est pour cela que je mets cela ensemble.
M. Chagnon: C'est sur la durée du temps, M. le
député d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: Oui.
Le President (M. Lemieux): M. le ministre.
M. Johnson: À l'occasion des conventions collectives,
notamment sur les régimes de retraite, il a été convenu
entre le gouvernement et les représentants syndicaux que les
occasionnels étaient dorénavant admissibles aux régimes de
retraite. Aujourd'hui, le traitement des cotisations versées lors d'un
emploi occasionnel permet à tout employé, lorsqu'il quitte une
fonction visée par un régime de retraite, de demander le
remboursement de ses cotisations.
À l'occasion des négociations dans le secteur public, il a
été compris que ce qu'on visait à faire, c'était de
faire en sorte que nos occasionnels maintenant admissibles aux régimes
de retraite puissent véritablement se constituer une caisse de retraite.
Il y avait donc lieu, selon le comité de retraite de la CARRA, notamment
les représentants syndicaux, d'introduire un délai qu'on pourrait
appeler de réflexion pour qu'un occasionnel, lorsqu'il quitte son
emploi, ne soit pas immédiatement investi du droit de réclamer
les cotisations qu'il avait versées. C'est pour reconnaître une
situation pratique où les occasionnels reviennent souvent d'année
en année occuper des postes au sein de la fonction publique. En
conséquence, l'effet net de cet ajout que nous proposons aujourd'hui est
de bien nous assurer que celui qui ne reviendra pas aura, lui, le droit d'aller
chercher les cotisations qu'il a versées pendant qu'il occupait un
emploi, alors que celui ou celle qui revient dans un emploi occasionnel ou non,
dans une fonction visée par un régime de retraite, saura, en
arrivant, qu'étant l'occupant d'une fonction visée, il ne peut
plus racheter les cotisations de ses années de service
antérieures, se voir rembourser les cotisations qu'il a
déjà versées, mais verra vraiment se constituer à
son avantage une caisse de retraite dans laquelle il y a quelque chose: du
service crédité, de vraies cotisations, des années de
service, etc. (16 h 30)
C'est dans le but d'éviter la répétition de la
situation à laquelle on assistait autrefois pour les occasionnels,
situation où S'occasionne) cotise pendant qu'il occupe un emploi, quitte
cet emploi à la fin du mandat ou de la période d'emploi, va
chercher ses cotisations, fait un paiement sur une nouvelle voiture, enfin, les
dépenses, revient quatre, cinq, six ou sept mois plus tard et se dit:
Là, j'occupe une fonction visée, je suis en train de m'accumuler
un régime de retraite; N me semble que l'an dernier, j'ai
travaillé six mois et que je n'ai aucun service crédité,
on m'a remboursé mes cotisations, je l'ai demandé, j'aurai donc
dû! Il a le droit de racheter ses années et de recotiser à
l'égard de son service antérieur. Il n'a peut-être pas les
moyens financiers de le faire. Ce que le nouvel article 49. 1 vise à
faire, c'est véritablement de créer une situation qui permet
à nos occasionnels de se constituer une caisse de retraite. À
titre de précision sur le nombre de jours qui a été
choisi, 211 jours, je dois dire que la résolution originaie du
comité de retraite prévoyait 180 jours jusqu'à ce que l'un
des membres du comité de retraite ou quelqu'un qui avait remarqué
cela, peu importe, avise le comité de retraite qu'une période de
180 jours ne réglait pas le cas de certains occasionnels dans le monde
de l'éducation, notamment les cégeps où, à cause
des dates du début et de la fin des différentes sessions, ces
occasionnels pourraient revenir au travail au bout de six mois et demi ou sept
mois plutôt qu'un peu moins de six mois. Alors, on est passé au
comité de retraite par voie de résolution unanime, encore une
fois, comme la plupart du temps, à 211 jours pour ne pas échapper
entre guillemets quelques occasionnels qui pourraient être dans le
secteur collégial.
Le Président (M. Lemieux): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Cela va. Je m'excuse, je suis obligé de
demander de suspendre. Cela va arriver à une couple de reprises compte
tenu de l'étau dans lequel nous sommes.
M. Johnson: On comprend, compte tenu que c'est le 22
décembre.
M. Gendron: Je vais revenir dans les meilleurs délais,
mais je ne sais pas à quelle heure exactement.
Le Président (M. Lemieux): Alors, nous allons suspendre et
nous allons reprendre dans vingt minutes.
(Suspension de !a séance à 16 h 33)
(Reprise à 17 h 3)
Le Président (M. Forget): La commission reprend ses
travaux.
M. Gendron: Oui, M. le Président. J'ai
écouté l'explication du ministre et, je le dis d'avance, je vais
faire un raisonnement qu'on m'a fait. S'il est erroné, on le corrige, et
ce sera réglé pour moi.
La question est la suivante, dans le raisonnement que je fais. Avec les
dispositions prévues à l'article 22, est-ce à dire que
quelqu'un qui prétend qu'avant l'adoption éventuelle de ce projet
de loi, il pouvait, à n'importe quel moment, indiquer à la CARRA,
à la commission administrative des régimes de retraite, qu'il
désirait obtenir un remboursement de ses cotisations, peu importe la
période de travail qu'il a faite, qu'il ait cotisé quatre mois,
qu'il ait cotisé six mois, pouvait obtenir, bien sûr dans les
délais administratifs que je connais, le remboursement de ses
cotisations versées, indépendamment du
motif pour lequel il voulait que ça soit fait, et que
dorénavant, il ne pourra jamais obtenir aucun remboursement de
cotisations versées, avant une période de 210 jours?
M. Johnson: Oui, c'est cela. À condition, par exemple,
qu'il n'ait pas droit à une pension différée...
M. Gendron: Oui, oui.
M. Johnson: ...des choses comme ça, les choses
habituelles, je sais que vous avez ça à l'esprit. La
réponse, c'est oui.
Le lendemain du jour ou tu quittes une fonction visée, à
l'égard de laquelle tu cotisais, tu peux réclamer tes
cotisations.
M. Gendron: Mais cela va prendre 210 jours avant d'avoir le
remboursement.
M. Johnson: Aujourd'hui? Non... Vous me parlez de la situation
actuelle?
M. Gendron: Oui, la situation actuelle.
M. Johnson: La situation actuelle, c'est que je suis occasionnel,
je quitte demain mon emploi occasionnel, je ne sais pas quand je vais revenir.
Après demain ou dans les minutes qui suivent, je peux demander à
la CARRA de me rembourser mes cotisations pour les quelques derniers mois
où j'étais un occasionnel.
Avec l'adoption de 103...
M. Gendron: Cette demande-là ne pourra plus se faire.
M. Johnson: ...dans 211 jours, je vais pouvoir faire ça.
C'est cela.
M. Gendron: Donc, quelqu'un qui me dit: II y a perte de droits.
La réponse, c'est oui, il y a perte de droits pour certains
bénéficiaires.
M. Johnson: Je dirais qu'il a la perte du droit de le demander
tout de suite, mais il n'a pas la perte de demander le remboursement.
M. Gendron: Non, non, cela va, mais c'est ce que je voulais
savoir.
Deuxième question, liée à 22, mais par rapport
à 48. Quand on va arriver à l'article 48, tantôt, vous
allez dire que, dorénavant, la CARRA ne paiera pas des
intérêts sur certains types de remboursement. Est-ce que ce type
de remboursement prévoit le non-paiement d'intérêts
concernant les cotisations? Je pense que non, mais je veux avoir la
réponse.
M. Johnson: À moins que le député n'ait
entendu le conciliabule de ce côté-ci, on vient de m'indiquer la
distinction. Dans le cas qui nous occupe, à partir de l'an prochain, un
occasionnel devra attendre 211 jours pour se faire rembourser, à
condition qu'il ne revienne pas au travail pendant ce temps-là.
L'intérêt court et I lui sera versé sur le montant de ses
cotisations. Ce que 48 évoque, c'est l'intérêt de
pénalité au cas où nous retarderions. Pour ne pas
pénaliser indûment le bénéficiaire, nous, on se
pénalise, on paiera de l'intérêt à des gens à
partir du 60e jour, comme on le fait d'ailleurs en matière fiscale, de
mémoire. L'intérêt va courir à partir du 60e jour,
parce qu'on considère que 60 jours, c'est le délai normal pour
traiter toutes sortes de choses.
M. Gendron: D'accord. Est-ce que le ministre peut prendre
l'engagement à ce moment-ci, pour ce qui est de cet article 22, de me
faire parvenir l'entente ou copie de la lettre d'entente du comité
mixte, selon laquelle ïs sont d'accord...
M. Johnson: C'est une résolution.
M. Gendron: ...pour que, dorénavant, il y ait une
période de 210 jours.
M. Johnson: On va probablement vous verser tout de suite,
déposer tout de suite la résolution du comité de retraite
de la CARRA.
M. Gendron: Oui, du comité de retraite de la CARRA.
M. Johnson: On a tout ça?
M. Gendron: Vous me la donnerez tantôt.
Le Président (M. Lemieux): ...tout à l'heure. M. le
secrétaire, vous avez...
M. Johnson: Très bien.
M. Gendron: Parfait. Cela va. L'article 22 est adopté.
M. Johnson: Merci.
Le Président (M. Lemieux): L'article 22 est adopté.
Est-ce que les articles 23 à 58 inclusivement sont adoptés?
M. Gendron: Non. L'article 48.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que les articles 23
à 47 inclusivement sont adoptés?
M. Johnson: Oui.
M. Gendron: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Passons à
l'article 48.
M. Gendron: À l'article 48, je voudrais
poser la question suivante au ministre. D'abord, est-il exact que vous
établissez un pouvoir réglementaire nouveau qui n'existait pas
concernant la disposition du remboursement d'intérêts payables
pour certains éléments que je ne veux pas identifier à ce
moment-ci? Cela va probablement être ma deuxième question. Est-ce
exact?
M. Johnson: La réponse, c'est oui.
M. Gendron: Est-ce que le ministre peut être plus clair,
pas parce qu'il ne l'a pas été, mais pour m'indiquer d'une
façon énumérative les éléments qui,
dorénavant, ne seront pas couverts par un certain type de remboursement
d'intérêts? Quels éléments précis, autrement
dit, ne pourront plus faire l'objet d'un droit de paiement
d'intérêts?
M. Johnson: La notion qu'on Introduit est celle d'un seul en
dessous duquel on ne paiera pas d'Intérêts, c'est-à-dire
que c'est un montant d'intérêt tellement minime qu'on ne le paie
pas.
M. Gendron: Ce n'est que cette situation-là?
M. Johnson: Absolument.
M. Gendron: C'est quoi votre seuil?
M. Johnson: Le pouvoir réglementaire prévoit
uniquement - c'est ce qui est prévu - la détermination du seuil,
parce que c'est minime, parce que ça coûte littéralement
presque plus cher de le traiter que de le payer, en deçà duquel
on ne paierait pas d'intérêts, on ne se donnerait pas la peine de
les calculer, etc.
M. Gendron: Mais ce montant-là n'est pas connu? Ce
seul-là doit être identifié à la CARRA.
M. Johnson: On pense à 10 $. Mais, pour mettre cela en
perspective, on m'avait donné un exemple de la prestation au
décès qui peut être de l'ordre de quelques milliers de
dollars, le temps d'apprendre la date du décès, de le traiter,
etc. 10 $ sur 1000 $, c'est 1 %, au taux d'intérêt qu'on
connaît aujourd'hui, disons 10 % pour faciliter le calcul, cela
représente 36 jours d'intérêts. C'est le temps que cela
prend pour le traiter.
Autrement dit, si on le traite dans les délais normaux, on ne
paiera pas d'intérêts. C'est ça que cela nous permet de
faire.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 48 est adopté.
Est-ce que les articles 49 à 58 inclusement sont adoptés?
M. Gendron: Adopté.
il Président (M. Lemieux): Adopté. Nous appelons
l'article 59 où il y a un amendement.
M. Johnson: M. le Président, aux fins du débat, on
doit faire état de l'amendement.
Le Président (M. Lemieux): Oui. Est-ce que vous avez une
copie de l'amendement, M. le député d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Cela va. Faites état de
l'amendement, M. le ministre.
M. Johnson: On m'indique, incidemment, que c'est la même
chose qu'à l'article 2, sauf que c'est à l'égard du RRE,
plutôt que du RREGOP. Donc, l'article 59 est modifié à des
fins de concordance avec ce qu'on a fait pour le RREGOP.
M. Gendron: Cela m'apparaît conforme, M. le
Président.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'article 59 est
adopté?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'amendement
à l'article 59 est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'article 59 tel
qu'amendé est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que les articles 60
à 116 inclusivement sont adoptés?
M. Gendron: Un instant. Oui, adopté.
Le Président (M. Lemieux): Les articles 60 à 116
inclusivement sont adoptés. L'article 117, où il y a un
amendement.
M. Johnson: M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le ministre.
M. Johnson: On m'indique que c'est la même situation que la
précédente, mais cette fois, à l'égard du
Régime de retraite des fonctionnaires, le RRF.
La Président (M. Lemieux): Nous allons permettre au
député d'Abitibi-Ouest de vérifier.
M. Gendron: Un instant. Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est adopté.
Est-ce que i'article 117 te* qu'amendé est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que les articles 118
à 156 inclusivement sont adoptés?
M. Gendron: Non, M. le Président, article 132.
Le Président (M. Lemieux): Alors, les articles 118
à 131 sont donc adoptés?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Nous allons à l'article
132.
M. Gendron: À l'article 132, M. le Président, c'est
le problème de ce gouvernement-là, d'avoir des définitions
du conjoint qui varient au gré des bénéfices que la
définition peut donner. La question que je veux poser ici, c'est que,
pour la présente loi, la définition du conjoint est la personne
"mariée avec le fonctionnaire ou le pensionné ou, si le
fonctionnaire ou le pensionné n'est pas marié, la personne non
mariée au moment du décès qui, pendant au moins les trois
années précédant le décès, a maritalement
résidé avec lui et a été publiquement
représentée par lui comme son conjoint. " Est-ce qu'une toile
définition à l'article 132 a comme conséquence de
réduire la portée des bénéfices que pourraient
s'attendre à retirer les conjoints définis ailleurs dans d'autres
lois? Autrement dit, est-ce que c'est la définition de conjoint la plus
mince possible, si vous me permettez l'expression, par rapport aux
bénéfices qui, éventuellement, seraient touchés par
les concernés, eu égard à d'autres projets de loi
où vous avez donné une définition plus large, moins
restrictive, du conjoint?
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre.
M. Johnson: Je dirais d'abord que ce qui amène cet article
devant nous, c'est l'ajout des mots "ou le pensionné" qu'on retrouve
à la deuxième ligne. Donc, c'est une correction d'ordre technique
qu'on a introduite, et, dans le cas du pensionné qui n'était pas
marié, on en a profité pour introduire la notion de conjoint de
fait. (17 h 15)
M. Birtz: C'est qu'on avait le conjoint du fonctionnaire, mais il
y avait lieu de faire une modification technique pour prévoir
également le cas du conjoint du pensionné. C'est ce qui est
inclus, le conjoint du pensionné. C'est une modification de nature
technique. Le pensionné a également un conjoint.
M. Johnson: Cela, c'est premièrement. Deuxièmement,
la question du député porte sur quelque chose de beaucoup plus
large que ça. Comment se fait-il que, dans différentes lois, il y
a des conjoints légaux, des conjoints de fait. Il y en a dans certains
régimes qui sont connus conjoints de fait s'ils ont un enfant ensemble,
peu importe la période de cohabitation. Il y en a à
l'égard desquels, c'est un an de cohabitation, d'autres, deux ans, ici,
trois ans, qui permettent de définir ce qu'est un conjoint de fait.
J'ajoute même, pour être plus complet, ce qu'on m'a rapporté
tout à l'heure, que, dans certaines lois, autrement dit le Régime
de rentes du Québec et le Régime de pensions du Canada,
l'existence d'un conjoint légal, marié devant Dieu et devant les
hommes - et/ou devant les hommes, je devrais plutôt dire - est
déclassé, donc disparaît devant la situation où M. A
et Mme B seraient reconnus conjoints de fait en vertu d'une disposition comme
celle qui est devant nous. C'est absolument extraordinaire. Et je suis d'accord
avec les gens qui trouvent cela extraordinaire. Mais la question du
député d'Abitibi-Ouest visait à demander au gouvernement
auquel j'appartiens en vertu de quoi on pouvait être aussi
incohérent pour avoir des définitions comme celles-là un
peu partout? Je lui dis que je note avec intérêt sa question, mais
qu'elle s'adresse évidemment au ministre de la Justice qui en saisirait
le comité de législation un bon jour, qui en saisirait le Conseil
des ministres à un autre moment, etc. Le fait qu'il y a des
définitions où on évoque un, deux ou trois ans de
cohabitation m'échappe. Tout ce que je dis ici, c'est qu'on reconduit,
qu'on continue dans la veine des définitions qu'on avait où c'est
trois ans qui fait office de définition.
M. Gendron: Je m'en doutais, M. le Président, que ce
serait le genre d'information, et il n'y a pas de jugement dans ce que le
ministre vient de dire, que nous recevrions, sauf qu'il commence à y
avoir un problème. Rapidement, j'ai sous la main une définition
différente pour ce qui est de l'assurance automobile. Il y en a une
différente pour ce qui est de l'aide sociale. Nous sommes dans les
régimes de retraite, et on nous dit qu'ici ce n'est qu'un amendement
technique. On vient d'apprendre que dans la loi 109 qu'on nous demande
d'adopter même si ça vient d'être déposé, on
l'a déposée hier, on nous demande de faire le principe à
la prochaine séance. Encore là, il y aura une disposition sur la
définition de conjoint qui sera différente. Et là, il y a
un problème parce que vous êtes membre du même gouvernement
que vos collègues qui pilotent d'autres projets de loi. En
conséquence, il commence à être urgent que ça
devienne une préoccupation des membres du gouvernement et que le
gouvernement prenne acte et fait que, en ce qui nous concerne, on ne pourra pas
continuer à être aussi tolérants.
M. Johnson: Vous l'avez été pendant des
années, pendant que vous étiez là.
M. Gendron: C'est cela. Mais les responsabilités... On a
eu un jugement, une sanction démocratique, et on note que c'est dans les
lois que vous modifiez que vous continuez à faire durer une situation
qui n'a pas de bon sens. Alors, notre responsabilité est de le noter et
de dire: Écoutez, quand le gouvernement va-t-il décider de
statuer sur une notion de fait qui est un petit peu plus uniforme et surtout
qui n'est pas liée au fait que, quand cela ne coûte pas trop cher,
on a un type de notion de fait et, quand il y a des bénéfices
accrus pour les personnes concernées, on a un autre type de notion de
fait. C'est cela qui m'apparaît Injuste, c'est ce qui m'apparaissait
nécessaire de signaler et c'est ce qu'on fait.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Saint-Louis? Oui M. le ministre?
M. Johnson: Brièvement, sauf que la différence avec
tous les autres régimes et les autres occasions que vous soulignez et
celle qui est devant nous, c'est que les régimes de retraite de la
fonction publique sont le résultat dans le libellé le plus intime
de négociations avec nos employés. C'est ce qui distingue
ça. Évidemment, on a trois ans ici parce qu'on a
négocié comme ça, que les syndicats ont accepté
ça, ou alors qu'ils l'ont demandé et que c'est nous qui l'avons
accepté, peu importe. On s'est entendu là-dessus, et c'est
reflété dans la loi. Ailleurs, il y a des gestes purement
gouvernementaux, je dirais.
M. Gendron: Est-ce que le ministre, président du Conseil
du trésor, est encore membre du comité de législation?
M. Johnson: Non, pas du tout.
M. Gendron: Mais vous l'avez été pendant un bout de
temps.
M. Johnson: Au début, oui.
M. Gendron: Et vous n'avez pas eu assez d'influence pour...
M. Johnson: Je n'avais pas le temps d'y aller. Le premier
ministre a eu la sagesse de me décharger de ces fonctions. Cela ne m'a
rien changé, je n'avais même pas le temps d'y aller, même
quand j'étais membre. Alors, j'ai arrêté d'y aller et
ça ne me faisait pas de différence, j'étais toujours aussi
débordé.
M. Gendron: Là, vous nous donnez la garantie que vous
allez faire des représentations auprès de vos collègues
qui siègent au comité de législation pour essayer
d'uniformiser cette définition de conjoint.
M. Johnson: Cela leur appartient. Cela appartient au
comité d'être saisi évidemment de ces choses. Il y a plein
de gens perspicaces qui voient ça passer.
M. Gendron: On verra. Adopté.
La Président (M. Lemieux): M. le député de
Saint-Louis. Un instant, M. le député d'Abitibi-Ouest. M. le
député de Saint-Louis.
M. Chagnon: Sur le sujet mentionné par M. le
député d'Abitibi-Ouest c'est intéressant en soi. En tout
cas, personnellement, c'est d'autant plus facile que je ne suis pas membre du
gouvernement. Sur le fond, je pense que vous avez raison, M. le
député d'Abitibi-Ouest. Il va falloir, comme gouvernement, avoir
des définitions qu'on puisse retrouver dans toutes les lois sur un sujet
comme les conjoints et les conjoints de fait. À ce moment-ci, le
député d'Abitibi-Ouest a dû s'intéresser à la
question du dépoussiérage en règle du Code civil, entre
autres. Ça fait 125 ans qu'on a des notions qu'on retrouve dans le Code
civil. C'est peut-être là la base même dans laquelle on
devrait retrouver une notion de conjoint et de conjoint de fait qui fasse en
sorte d'établir la loi dans l'ensemble des autres situations qu'on
retrouve dans le domaine des assurances, dans le domaine de l'aide sociale,
dans le domaine des régimes de retraite ou dans n'importe quel autre
domaine.
On devrait camper dans le régime, dans notre Code civil, le
modèle de notre définition de ce qu'est un conjoint de fait parce
qu'on se retrouverait, sinon, je pense, dans des situations juridiques un peu
difficiles à vivre dans le domaine des assurances, entre autres, et/ou
des régimes de retraite, où on dirait qu'un conjoint est une
personne avec qui on vit depuis un an. Si on ne précise pas qu'il y a
peut-être eu une autre personne avec qui on a vécu avant et avec
laquelle on n'a qu'une séparation, mais pas un divorce, cela peut amener
de drôles de problèmes de droit. Je ne fais qu'évoquer
cette problématique au député d'Abitibi-Ouest qui, je le
sais, je m'en doute un peu, conviendra avec moi...
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Adopté avec la réserve que ça
prenne moins de temps que de régler le problème des
ex-religieux.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'article 132 est
adopté. J'appelle les articles 133 à 156. Sont-ils
adoptés?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Nous passons maintenant
à l'article 157, où I y a un amende-
ment.
M. Chagnon: Là, on a un amendement qui est un corollaire
de celui qu'on retrouvait à l'article 4.
Le Président (M. Lemieux): Un Instant, M. le
député d'Abitibi-Ouest, vous avez l'amendement?
M. Gendron: J'y suis.
Le Président (M. Lemieux): Ça va? Oui, allez-y, M.
le député de Saint-Louis.
M. Chagnon: M. le député d'Abitibi-Ouest,
voilà un amendement qui affecte, entre autres, la loi touchant le
régime spécial pour certains enseignants qui sont en fait ceux
que vous appelez et que nous appelons les ex-religieux enseignants.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est-il
adopté, M. le député d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: Adopté sur division.
Le Président (M. Lemieux): Adopté sur division.
Est-ce que l'article 157...
M. Johnson:... des droits à certains enseignants?
Le Président (M. Lemieux): L'article 157 est-il
adopté?
M. Gendron: II est adopté sur division. Cela aurait
été une trop belle occasion puisqu'il touche effectivement le
problème des ex-religieux de faire votre job et d'apporter un
amendement.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'amendement est
adopté sur division. L'article 157 est-il adopté?
M. Gendron: Adopté sur division.
Le Président (M. Lemieux): L'article 157 est adopté
sur division. J'appelle maintenant les articles 158 à 214. Sont-ils
adoptés?
M. Gendron: Un instant.
Le Président (M. Lemieux): J'ai appelé 158 à
214, mais je veux plutôt appeler 158 à 215 inclusivement.
M. Johnson: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Parce qu'on me dit qu'il n'y a
pas d'amendement à 215. Je croyais qu'il y avait un amendement tout
à l'heure.
M. Johnson: C'est à 216 qu'il y en a un.
M. Gendron: Ah oui! parce que ce que vous m'aviez donné,
c'était...
La Président (M. Lemieux): C'est ce que M. le
député de Saint-Louis I me semble... Moi aussi.
M. Chagnon: Excusez-moi, j'avais mal compris.
M. Johnson: II a interprété votre Intervention.
M. Chagnon: II y a un amendement à 216.
M. Gendron: Adopté, même si je suis conscient que je
brime les traditions de cette commission auprès du secrétaire de
la commission avec un tel rythme.
Le Président (M. Lemieux): J'avoue qu'on est rarement
habitué à ça. C'est rafraîchissant. Nous appelons
l'article 216. Il y a un amendement à 216. Oui. Cela va. Nous allons
suspendre pour deux minutes.
(Suspension de la séance à 17 h 25)
(Reprise à 17 h 27)
Le Président (M. Lemieux): À l'ordre, s'il vous
plaît!
Nous en étions à l'article 216.
M. Johnson: 216, oui.
Le Président (M. Lemieux): Vous aviez un amendement
à 216.
M. Chagnon: Oui, remplacer dans les première et
cinquième lignes du paragraphe 6° de l'article 216, les mots
"paragraphe 2° par les mots "paragraphe 3°. C'est de toute
beauté. En tout cas, c'est chinois un peu, mais le paragraphe 2°
devient le paragraphe 3°.
Le Président (M. Lemieux): C'est difficile à
comprendre.
M. Chagnon: Oui, je comprends que c'est difficile à
comprendre, mais c'est facile à corriger.
Le Président (M. Lemieux): Effectivement.
M. Chagnon: Je comprends que c'est difficile à comprendre,
mais je comprends aussi que c'est facile à corriger.
Le Président (M. Lemieux): Cela va.
M. Johnson: II est tout simplement
décalé.
M. Gendron:... rationnel de cet amendement.
M. Johnson: Vous n'auriez aucune difficulté, si vous aviez
suivi attentivement nos travaux depuis le début. Vous vous seriez
aperçu, par exemple, qu'à l'article 115, qui est un des articles
touchés du RREGOP, on a inséré la disposition sur le
traitement admissible.
M. Chagnon: Ce qui a ajouté un troisième
paragraphe.
M. Johnson: On a donc Inséré un paragraphe en
2°, et l'ancien 2° est devenu 3°. C'est la même chose dans
l'autre cas. Ce sont deux cas où il y a eu décalage, ou
renumérotation, si vous préférez, de certains
sous-paragraphes d'articles antérieurs. On reflète cela, c'est de
la concordance pure et simple.
Le Président (M. Lemieux): Alors, est-ce que l'amendement
à l'article 216...
M. Gendron: L'amendement est adopté
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'article 216 tel
qu'amendé est adopté?
M. Chagnon: Pas sur division?
M. Gendron: 216 adopté. Un Instant, est-ce que je pourrais
avoir la lettre? On me dit que je l'aurais.
M. Johnson: Quoi donc?
Le Président (M. Lemieux): La lettre que vous aviez
demandé tout à l'heure.
M. Chagnon: La résolution?
Le Président (M. Lemieux): La résolution, je crois.
Je vais en autoriser le...
M. Johnson: Sur le délai minimal d'attente lors d'un
remboursement?
M. Gendron: Oui.
M. Johnson: Oui, nous avons cela. La résolution du
comité de retraite de la CARRA.
Le Président (M. Lemieux): C'est la seule copie que vous
avez?
M. Johnson: Non, on en a d'autres quelque part.
Le Président (M. Lemieux): J'aimerais en avoir une
photocopie pour que je puisse autoriser le dépôt.
Une voix: Oui, j'en ai une.
La Présidant (M. Lemieux): Alors, cela va, j'autorise le
dépôt.
M. Chagnon: II y a encore un amendement, M. le
Président.
La Présidant (M. Lemieux): Un instant, je sais que vous
aviez un amendement sur le titre. Vous vouliez commencer par la fin, tout
à l'heure. On va y arriver, M. le député de
Saint-Louis.
M. Chagnon: II voudrait nous éviter un
tête-à-queue.
Le Président (M. Lemieux): Je préfère
cela... Est-ce que l'article 216 est adopté, tel qu'amendé?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Maintenant nous
allons passer au titre du projet de loi. Vous aviez un amendement au titre du
projet de loi.
Modification du titre
M. Chagnon: M. le Président, la dernière ligne du
projet de loi se lit: "parapublic et la Loi sur l'assurance-maladie", il y a
lieu de lire plutôt "parapublic et modifiant la loi... "
Le Président (M. Lemieux):... et modifiant d'autres
dispositions législatives.
M. Chagnon:... d'autres dispositions législatives. "
M. Johnson: On remplace les mots "la Loi sur l'assurance-maladie"
par les mots "d'autres dispositions législatives".
La Président (M. Lemieux): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Gendron: Cela va, sauf que je me rends compte et je voulais
revenir sur la... Je peux sûrement faire cela. Je voulais avoir des
explications sur la lettre concernant le droit d'accès à
l'information, sur l'article 215, et comme il n'y avait pas d'amendement, on
l'a adopté comme ça, mais sans faire la relation entre leur
lettre et...
La Président (M. Lemieux): Mais permettez-vous, M. le
député d'Abitibi-Ouest, que j'adopte le titre? L'amendement est
adopté et nous allons revenir avant d'adopter l'ensemble du projet de
loi. Cela va?
M. Gendron: D'accord, cela va.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'amendement est
adopté? Est-ce que le titre tel qu'amendé est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Maintenant,
allons-y...
M. Johnson: Non, là je m'oppose, c'est tout.
M. Gendron: Non, il n'a pas appelé l'ensemble du projet de
loi.
Le Président (M. Lemieux): Je n'ai pas appelé
l'ensemble du projet de loi.
M. Gendron: Cela ne me dérange pas de faire un
"filibuster" jusqu'à mardi.
M. Johnson: Le président de la Commission d'accès
à l'information, pour toucher le point soulevé par le
député, a émis l'avis que l'accès de plus en plus
répandu, dit-il, au fichier de la RAMQ, équivaut - ce sont les
termes qu'il emploie - à la constitution d'un fichier unique sans
débat public. Alors qu'il n'y a jamais eu de débat public, donc,
sur la constitution d'un fichier unique pour les citoyens du Québec, on
serait en voie, dit le président de la Commission d'accès
à l'information, de constituer ce fichier unique par la porte d'en
arrière. Je ne suis pas d'accord. Le président et la CARRA ne
sont pas d'accord. Le ministère des Finances n'est pas d'accord et
surtout la Régie de l'assurance-maladie du Québec n'est pas
d'accord, comme en fait foi une lettre d'ailleurs que j'ai reçue et dont
vous avez fait dépôt, où le président de la
régie...
Le Président (M. Lemieux): Je n'ai pas fait le
dépôt de la lettre.
M. Johnson: Non, je m'excuse. Je fais état donc de
l'opinion du président-directeur général de la
Régie de l'assurance-maladie du Québec qui Indique clairement
qu'il y a des cas où, si on regarde la CARRA, des ex-cotisants ayant
opté pour une rente différée à 65 ans lors de leur
départ de la fonction publique, n'informent pas la CARRA de leur
nouvelle adresse, ce qui complique le paiement de leur rente lorsque ces
personnes atteignent 65 ans. Les fichiers de la RAMQ sont les mieux
constitués pour que nous puissions, en leur fournissant, très
littéralement et seulement, un numéro d'assurance sociale qui
puisse nous indiquer quelle est la dernière adresse connue de ces
gens-là, afin que l'on puisse leur faire parvenir des chèques. Ce
n'est pas négligeable.
À l'égard du ministère des Finances, continue le
président-directeur général de la RAMQ, il arrive que
celui-ci soit redevable de sommes d'argent à des citoyens et ne puisse
les rejoindre, faute d'avoir la bonne adresse. C'est également le
même cas, car on ajoute ici à l'article 65 de la Loi sur
l'assurance-maladie, les mots qui se réfèrent à la date de
décès. Cela permet de nous assurer très
précisément quant au droit des survivants, conjoint ou enfants,
à partir de quelle date ils ont ces droits.
À l'égard de la date de décès qui fait
l'objet de notre intérêt très particulier à la
CARRA, je cite encore une fois et je prends à mon compte les propos du
président-directeur général de la RAMQ, qui indique que la
date du décès d'un citoyen, c'est une question
d'intérêt public et c'est un document public. Les registres
d'état civil sont publics, mais comment allons-nous rapidement nous
assurer que l'on donne à partir d'une date pertinente, des droits
à des survivants d'un de nos retraités ou d'un de nos
participants? Comment allons-nous nous en assurer si on ne peut pas faire une
vérification rapide et exacte, avec le degré de certitude que les
fichiers de la RAMQ peuvent nous donner? C'est essentiellement dans cette voie
qu'on est en train de s'engager, rien de plus.
J'en profite pour dire que le président-directeur
général de la RAMQ trouve incidemment que la loi de la RAMQ,
certains de ses règlements et son fonctionnement constituent des
garanties autrement plus sérieuses du caractère confidentiel de
ce qu'on y retrouve que certaines des dispositions de la loi sur l'accès
à l'information.
M. Gendron: De deux choses l'une, M. le Président. La
tendance au fédéral est erronée ou factuelle. Il
semblerait que l'usage du numéro d'assurance sociale au niveau
fédéral est de plus en plus restreint, alors qu'ici, en tout cas
selon la prétention du président de la commission d'accès,
c'est l'inverse. Le gouvernement du Québec semblerait être plus
ouvert dans l'usage du numéro d'assurance sociale. C'est un peu
étonnant que l'analyse soit si contradictoire sur un même sujet.
Vous m'avez dit que vous ne la partagiez pas, comme la CARRA et une autre
instance que vous avez ajoutée... Vous n'en avez pas nommé une
autre? Une Instance un peu plus externe au gouvernement?
M. Johnson: La commission de l'emploi et de l'immigration du
Canada, oui.
M. Gendron: Mais l'avis que vous aviez et que le président
n'a pas décidé de remettre aux membres de la commission est un
avis qui provient de qui?
Le Président (M. Lemieux): Ce n'est pas un avis. C'est une
copie d'une lettre que j'ai reçue.
M. Gendron: De qui?
Le Président (M. Lemieux): De la Régie de
l'assurance-maladie, du cabinet du président, tout
simplement.
M. Gendron: C'est ce que je cherchais. La Régie de
l'assurance-maladie...
M. Johnson: Elle prétend que le président...
M. Gendron:... qu'il n'y a pas d'usage abusif du numéro
d'assurance sociale.
M. Johnson: Précisément. Et que ce n'est pas
là la constitution d'un fichier unique qui est en cause, mais simplement
l'utilisation de ce fichier dans l'intérêt de gens qui peuvent
avoir certains droits.
M. Gendron: D'accord.
Le Président (M. Lemieux): Cela va?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que le projet de loi
103, Loi modifiant diverses dispositions législatives concernant les
régimes de retraite des secteurs public et parapublic et d'autres
dispositions législatives, est adopté dans son ensemble, tel
qu'amendé?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté tel
qu'amendé. Nous allons suspendre une minute pour ensuite procéder
à l'étude du projet de loi 192, Loi concernant le régime
de rentes pour le personnel non enseignant de la Commission des écoles
catholiques de Montréal.
(Suspension de la séance à 17 h 38)
(Reprise à 17 h 40)
Projet de loi 192
Le Président (M. Lemieux): Nous allons étudier
maintenant le projet de loi 92, Loi concernant le régime de rentes pour
le personnel non enseignant de la Commission des écoles catholiques de
Montréal. Est-ce qu'il y a des remarques préliminaires? Non? Il
n'y a pas de remarques préliminaires. Alors, nous allons appeler le
préambule du projet de loi 192.
M. Chagnon: Le préambule indique qu'il s'agit d'un
régime supplémentaire de rentes qu'on cherche à bonifier
d'abord à la demande des retraités, ensuite à la demande
de la commission scolaire catholique de Montréal. Nous nous rendons
à la volonté des deux parties. Actuellement, il y a 40 000 000 $
de surplus accumulés dans le fonds de ce régime de retraite. Et
si le projet de loi est adopté, nous allons en utiliser environ 3 600
000 $ par année. Peut-être que le député
d'Abitibi-Ouest le sait, c'est le plus gros RSR qui existe. Il y avait 200
régimes supplémentaires de rentes qui n'étaient pas
Incorporés au RREGOP en 1973, et il n'en reste plus que quinze. Celui-ci
comprend les deux tiers de tous les adhérents à un RSR qui n'est
pas membre du RREGOP.
M. Gendron: C'est un régime de retraite très
majeur, très important. C'est clair. À l'article 1, je n'ai pas
de problème.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que le préambule
est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Nous appelons l'article 1.
M. Chagnon: Adopté. M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous appelons
maintenant l'article 2.
M. Chagnon: J'aurais un amendement à l'article 2, M. le
Président.
Le Président (M. Lemieux): Voulez-vous m'en donner...
Est-ce que j'en ai une copie, M. le secrétaire? Cela va. Allez-y, M. le
député de Saint-Louis.
M. Chagnon: L'article 2 du projet de loi est remplacé par
le suivant: La revalorisation des rentes consiste à - c'est là
qu'il y a une petite modification - "majorer la rente annuelle" plutôt
que...
Le Président (M. Lemieux): Verser.
M. Chagnon:... "verser un montant unique ajouté en
permanence à la rente" déjà reçue par un
retraité du régime de rentes. C'est une modification de
précision du français et de qualité de
législation.
M. Gendron: Oui, mais entre le projet de loi et
l'amendement, ll y a également un autre amendement dont vous devriez
parler. Dans le projet de loi, on panait de l'ensemble de ses survivants
admissibles", alors qu'ici, à chaque élément du
deuxième paragraphe, on parie des "survivants admissibles".
M. Chagnon: Effectivement, c'est "à chaque retraité
de 1984, aux survivants admissibles" plutôt que "de ses survivants
admissibles", dans les six cas qui nous occupent, de a à f.
M. Gendron: Cela ne me dérange pas, mais il
faudrait fonctionner... Au fond, M. le Pré-
sident, l'amendement au paragraphe 2 devrait être repris au
complet.
M. Chagnon: Je peux le lire au complet, si vous
préférez.
M. Gendron: Oui, parce que c'est un amendement qui, à
chaque alinéa...
M. Chagnon: Cela va.
M. Gendron:... comporte une modification.
M. Chagnon: D'accord.
Le Président (M. Lemieux): Allez-y doucement, s'il vous
plaît.
M. Chagnon: "2. La revalorisation des rentes consiste à
majorer la rente annuelle déjà reçue par un
retraité du régime de rentes pour le personnel non enseignant de
la Commission des écoles catholiques de Montréal en date du 30
juin 1984 du montant suivant, soit: "a) 100 $ à chaque retraité
de 1984 ou 50 $ aux survivants admissibles; "b) 200 $ à chaque
retraité de 1983 ou 100 $ aux survivants admissibles; "c) 300 $ à
chaque retraité de 1982 ou 150 $ aux survivants admissibles; "d) 400 $
à chaque retraité de 1981 ou 200 $ aux survivants admissibles;
"e) 500 $ à chaque retraité de 1980 ou 250 $ aux survivants
admissibles; 1) 600 $ à chaque retraité de 1979 et des
années antérieures ou 300 $ aux survivants admissibles. "
Voilà le texte complet de l'amendement proposé.
M. Gendron: On prend connaissance de l'amendement en
totalité. Et là, M. l'adjoint ou M. le ministre, parce que j'en
al pris connaissance, personnellement, avec le peu de connaissances que j'ai
là-dedans, j'aime mieux la nouvelle expression "aux survivants
admissibles" que l'expression "à l'ensemble des survivants admissibles".
Sauf que, quand un législateur décide de faire cette
modification, il doit y avoir une raison. Est-ce que cela a comme
conséquence - c'est juste de cela que j'ai besoin de m'assurer -
d'éliminer un certain nombre de prétendants, si vous me permettez
l'expression, à bénéficier d'une partie de rente soit
à la suite d'un testament ou peu importe, aux survivants admissibles,
puisque, avant, c'était l'ensemble des survivants admissibles" et que
là, c'est "aux survivants admissibles". Donc, on sent une notion
restrictive, ou si c'est une précision de langage...
M. Johnson: De syntaxe.
M. Chagnon: Ce n'est pas l'intention du législateur de
rapetisser le nombre de bénéficiai- res. Il s'agit toujours des
survivants admissibles.
M. Johnson: Ils sont admissibles en vertu du régime,
évidemment. Alors, il n'y a pas de problème, là.
M. Gendron: Oui, mais que ce soit l'ensemble des survivants
admissibles ou les survivante admissibles, on ne couvre que ceux qui y ont
droit.
Le Président (M. Lemieux): J'aimerais seulement
régler un petit problème de forme. Est-ce qu'il y aurait
consentement pour que le ministre puisse s'exprimer puisqu'il n'est pas membre
de la commission, s'il désire le faire? Pas de problème.
M. Gendron: II n'y a pas de problème.
Le Président (M. Lemieux): D'accord, c'est
réglé. Allez-y, continuez. Ce n'est pas grave. C'est fait.
M. Chagnon: L'intention du projet de loi est évidemment de
ne pas minimiser les bénéficiaires quels qu'ils soient.
M. Gendron: Oui, mais la nuance juridique, il doit y en avoir
une?
Le Président (M. Lemieux): Voulez-vous vous identifier,
s'il vous plaît, aux fins de l'enregistrement du Journal des
débats.
M. Jacques (Pierre): Pierre Jacques, avocat à la Direction
de la législation à l'Assemblée nationale. Le projet de
loi vise tout simplement à déroger à l'article 125 de la
Loi sur le RREGOP pour permettre à la CECM de demander
ultérieurement une modification à la Régie des rentes en
vertu de la Loi des régimes supplémentaires de rentes pour
prendre une partie du surplus actuariel du régime et le verser aux
retraités. L'article 2 est absolument conforme à la
résolution de la CECM, sauf qu'on a fait un changement par rapport
à la résolution. On parlait de l'ensemble des survivants
admissibles, mais le régime de retraite prévoit dans quelle
mesure les survivants admissibles ont droit à une pension de conjoint.
Simplement, on a mis un "aux" à la place de l'ensemble de ses". C'est de
la forme ou de la syntaxe.
M. Gendron: Oui mais eu égard à leur
résolution à eux concernant leur régime.
M. Jacques: Oui, oui.
M. Johnson: Quant au fond, si je peux ajouter, la
dérogation à l'article 125 du RREGOP est nécessitée
par le fait que, dans ce cas-ci, on prend une partie du surplus actuariel pour
revaloriser évidemment des avantages, au lieu de
suivre le principe général qui est d'imposer sur la
tête des cotisants toute revalorisation des avantages à la
retraite d'où le petit projet de loi public présenté au
nom d'un député.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'amendement
à l'article 2 est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'article 2 tel
qu'amendé est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle maintenant l'article
3.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 3 est adopté.
J'appelle l'article 4.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 4 est adopté.
Est-ce que le titre du projet de loi 192, Loi concernant le régime de
rentes pour le personnel non enseignant de la Commission des écoles
catholiques de Montréal, est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'ensemble du projet
de loi 192 est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Tel qu'amendé?
M. Gendron: Oui, tel qu'amendé.
Le Président (M. Lemieux): Adopté, tel
qu'amendé. Nous ajournons sine die.
(Fin de la séance à 17 h 48)