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(Dix heures trente-deux minutes)
Le Président (M. Gobé): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission du budget et de l'administration est réunie afin de
procéder à l'étude détaillée du projet de
loi 60, Loi modifiant la Loi sur les impôts et d'autres dispositions
législatives et prévoyant certaines dispositions concernant
l'impôt sur la vente en détail.
M. le secrétaire, est-ce qu'il y a des remplacements
ce matin?
Loi sur les impôts (suite)
Le Secrétaire: Oui, M. le Président. On m'a
annoncé les remplacements de M. Bélisle (Mille-Îles) par M.
Gauvin (Montmagny-L'Islet) et de M. Blais (Terrebonne) par M. Dufour
(Jonquière).
Déclaration fiscale distincte
Le Président (M. Gobé): Merci, M. le
secrétaire. J'appelle maintenant l'article 130 du projet de loi. M. le
ministre, vous avez la parole.
M. Séguin: Oui, M. le Président. Ici, on modifie
l'article 776. 5. 1 en concordance avec la modification qu'on a
déjà faite à l'article 1 concernant le mot "allocation".
C'est simplement de concordance ici.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 130 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 131.
M. Séguin: Ici, c'est une modification de concordance,
compte tenu du fait qu'on a aboli maintenant la récupération des
allocations familiales.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): J'appelle maintenant
l'article 132.
M. Séguin: C'est une autre modification de concordance. On
abroge l'article compte tenu des dispositions relatives aux crédits
d'impôt pour taxe à la consommation qui ont été
abolis.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 132 est
adopté. J'appelle l'article 133.
M. Séguin: Ici, c'est une modification pour
réintroduire la notion de revenu total qui était définie
à l'article 776. 21 qui a été abrogé dans notre
projet de loi. Nous avons vu cela il y a quelques minutes, c'est l'article 776.
21, soit l'article 131 de notre projet de loi.
M. Dufour: Que fait l'aéronef là-dedans, le
paragraphe c? Lorsqu'il réfère à la partie permise par
règlement du coût en capital d'un aéronef, soit le
paragraphe c de l'article 70.
M. Séguin: Oui.
M. Dufour: C'est important qu'on puisse parler d'un
aéronef pour les revenus. Cela doft être exceptionnel.
M. Séguin: Non, ici, c'est...
M. Dufour: C'est vrai, il y a un ministre qui a un avion.
M. Séguin: Votre question est sur l'appellation
d'aéronef plus qu'avion ou...
M. Dufour: Non, on dit: "L'ensemble de son revenu pour
l'année provenant d'une charge ou d'un emploi calculé selon la
présente partie en vertu de l'article 64 lorsqu'il réfère
à la partie permise par règlement du coût en capital d'un
aéronef... "
M. Séguin: C'est l'amortissement. M. Dufour: Oui,
mais c'est...
M. Séguin: Dans certaines circonstances, un contribuable
peut réclamer un amortissement sur le coût d'un avion ou d'un
aéronef.
M. Dufour: II n'y a pas d'autres endroits où l'on peut
tenir compte d'autres achats qui pourraient venir en déduction?
M. Séguin: D'autres achats?
M. Dufour: Un aéronef, si on le met en évidence, on
touche spécifiquement cet appareil par rapport à un projet de loi
et cela laisse supposer qu'il y a beaucoup de gens qui ont des aéronefs.
Il n'y a pas d'autres mécaniques ou d'appareils qui ne pourraient pas
devenir en déduction aussi dans la Loi sur l'impôt, soit un
bateau...
Le Président (M. Gobé): Un voilier.
M. Séguin: Bien oui. Je veux dire... Ici, ce n'est pas
exclusif. Le petit i où l'on décrit la question de l'article 64
lorsqu'il réfère à la partie permise par règlement
du coût en capital d'un aéronef; donc, l'amortissement est une
chose, mais dans le calcul du revenu d'un contribuable, il y en a une
infinité. On fait juste
indiquer, ici, dans la définition de revenu total, qu'il faut
ajouter en particulier le petit I; si vous regardez à ll et à
lll, ce sont d'autres éléments différents. On ne parle pas
d'aéronef dans les autres paragraphes.
Remarquez qu'ici, on est dans le chapitre du crédit de taxe
à la consommation où l'on définit le revenu total, aux
fins de réclamer le crédit de taxe à la consommation qui a
été aboli. Mais en fait, dans son principe, la personne devait
satisfaire à la définition de revenu total, aux fins du calcul du
crédit de taxe à la consommation, inclure dans la notion de son
revenu total un ensemble d'éléments, et en particulier à
petit i, on indique qu'elle devait inclure toute déduction qu'elle avait
réclamée comme amortissement à l'égard d'un avion,
à titre d'exemple.
M. Dufour: À v: "De tout autre montant reçu
à titre de prestation d'assurance-salaire ou d'assurance-revenu ou en
remplacement d'un salaire ou d'un revenu. " Ce qui veut dire que même
l'assurance-chômage serait considérée comme un revenu
aussi.
M. Séguin: Aux seules fins de cette
déduction-là.
M. Dufour: De cette déduction.
M. Séguin: Mais le crédit de taxe à la
consommation comme tel a été aboli et remplacé par une
hausse de certaines autres déductions. Mais la déduction comme
telle a été abolie.
M. Dufour: Est-ce que cela causait des problèmes avant
qu'il y ait le mot "l'ensemble"? Ce n'était pas assez spécifique
ou... C'est un éclaircissement? Est-ce que cela apporte des
éléments nouveaux?
M. Séguin: C'est pour indiquer que ce n'est pas un ou
l'autre, c'est chacun de ces éléments qui fait partie du revenu.
Ce n'est pas vraiment cela qui a causé un problème.
M. Dufour: Non?
M. Séguin: C'est plus clair de mettre "l'ensemble", parce
qu'on voit que c'est...
M. Dufour: C'est un éclaircissement seulement. Cela
n'aurait pas d'impact.
M. Séguin:... vraiment l'addition de tous et chacun de ces
éléments.
M.
Dufour J'imagine que l'intérêt et tout
ça, c'est dans d'autres articles qu'ils sont calculés, les
revenus provenant de toute source... l'intérêt n'est pas
spécifique là-dedans, mais il est ailleurs.
M. Séguin: C'est cela.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Lemieux): L'article 133 est
adopté. J'appelle l'article 134.
M. Séguin: Ici, c'est de concordance avec la
transformation des exemptions personnelles en crédits d'impôt, et
on corrige les renvois aux articles pertinents.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Je viens de recevoir du Barreau
du Québec une lettre adressée au ministre du Revenu en date du 7
février 1989 me demandant de bien vouloir déposer copie de cette
lettre à chacun des membres de la commission du budget et de
l'administration. Alors, M. le secrétaire, j'autorise le
dépôt et j'appelle l'article 135.
M. Dufour: Est-ce qu'on pourrait en prendre connaissance avant de
poursuivre?
Le Président (M. Lemieux): Oui, vous pouvez en prendre
connaissance. Nous allons suspendre pendant trois minutes.
(Suspension de la séance à 10 h 41)
(Reprise à 10 h 47)
Le Président (M. Lemieux): La commission du budget et de
l'administration reprend ses travaux relativement à l'étude du
projet de loi 60. L'article 134 est adopté. J'appelle l'article 135.
M. Séguin: Est-ce que vous déposez le document?
Le Président (M. Lemieux): Le document est
déposé, M. le ministre, on a donné le temps aux gens de la
commission d'en prendre connaissance.
M. Dufour: J'aurais peut-être une remarque sur ce
document.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: La discussion a été tenue hier
concernant ces articles qui découlent aussi d'une protestation ou de
demandes provenant de l'Association des producteurs de mines et métaux
du Québec. L'Opposition a fait valoir son point de vue. Il y a certains
articles sur lesquels nous avons exprimé notre opposition. Je ne sais
pas si le ministre aura à ajouter des éléments, ayant
trait à cette lettre-là. On en prend bonne note. Cela confirme
exactement et presque à 100 % la représentation que nous avons
faite concernant ces articles.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le
député de Jonquière. M. le ministre du Revenu, l'article
135 est appelé.
M. Séguin: En fait, M. le Président il s'agit d'une
mesure de concordance visant à modifier les références aux
articles, compte tenu des modifications qui concernent un enfant à
charge, ce dont on a déjà discuté.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 135 est
adopté. J'appelle l'article 136.
M. Séguin: Ici, M. le Président, il s'agit du
crédit d'impôt pour la famille qui est indexé. Alors, nous
voyons les montants indiqués tout simplement. Les changements sont donc
purement d'indexation.
M. Dufour: Quand avait eu lieu la dernière indexation?
M. Séguin: C'est une mesure qui n'en est qu'à sa
deuxième année.
M. Dufour: Quand on regarde l'alinéa c, 240 $ par rapport
à 300 $, cela semble être une diminution.
M. Séguin: Attendez...
M. Dufour: Je comprends que les seuils augmentent de 465 $
à 485 $, à a, b et à c, que c'était un montant de
300 $ à l'égard d'un enfant au plus, et là, c'est "240 $
à l'égard d'au plus une personne... "
M. Séguin: Au paragraphe c, le montant est effectivement
de 240 $ alors qu'il se lisait 300 $. C'est pour tenir compte de la nouvelle
déduction de famille monoparentale, qui a été
augmentée. Donc, le montant apparaît comme une réduction,
mais il se double d'une autre déduction qui a été
augmentée, en parallèle. C'est pourquoi le montant est de 240 $
et non pas de 300 $ ou il n'aurait pas été indexé. Il est
complété par une autre déduction.
M. Dufour: Pour la famille, il n'y a rien de
supplémentaire dans cet article?
M. Séguin: Bien oui, c'est une déduction qui a
été introduite en 1986, et qui accorde, à toute fins
utiles, comme vous pouvez le voir, un crédit d'impôt. Alors, cela
veut dire, en principe, qu'un couple marié qui a deux enfants, dont les
revenus ne dépassent pas 23 460 $, ne paie pas d'impôt; parce que
c'est un crédit d'impôt. C'est 485 $ pour un particulier, 485 $
pour son conjoint, ce qui fait un total de 930 $, plus 240 $ à
l'égard d'au plus une personne à la charge, on pense ici à
l'enfant. Cela s'additionne, c'est un crédit d'impôt. Ces montants
réduisent donc l'impôt à payer calculé autrement,
plus les autres déductions qu'on a vues.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. L'article 136
est adopté. J'appelle l'article 137.
M. Séguin: Ici, on est toujours dans la même
déduction que la précédente, le crédit
d'impôt pour la famille, et on modifie l'article 776. 34. On diminue le
plafond qui excède le revenu: il était de 7 %; on le
réduit à 4 %, au paragraphe a. Cela rend la déduction un
petit peu plus avantageuse, parce que le montant qui excède un certain
seuil réduit le crédit. Alors en diminuant ce seuil, on rend la
déduction légèrement plus intéressante.
Le Président (M. Lemieux): Adopté?
M. Dufour: Quand vous dites un certain seuil, avez-vous une
idée du montant dont quelqu'un peut ou non profiter?
M. Séguin: Bien, c'est l'excédent des revenus sur
le montant des déductions accordées. L'ensemble des
déductions familiales; l'article 776. 34 dans son ancien libellé
disait: L'ensemble visé en dernier lieu à l'article 776. 32 est
égal au total des montants suivants: 7 % de l'excédent, 7 % de
l'excédent sur 5280 $ plus certaines autres déductions. Donc, 7 %
du revenu qui excédait le montant des déductions servait à
réduire le crédit pour famille. On diminue ce seuil de 7 %
à 4 %, cela veut dire que l'excédent va diminuer et que la
réduction des crédits va être moins forte.
M. Dufour: Et l'article c l'excédent sur 5280 $; l'article
c disparaît-il ou s'il demeure?
M. Séguin: Non, c'est le mot "personne" qui change pour
"l'enfant".
M. Dufour: Mais il parle de 45 % de tout montant, à
l'article 776. 34. Il y a le a; 2° I y a le b; le c dans l'ancien article,
est-ce qu'il disparaît ou s'il demeure? Si je comprends, c'est la
réécriture complète que nous sommes en train de faire.
M. Séguin: C'est tout l'article 776... M. Dufour:
Qui est remodelé.
M. Séguin: Tout l'article 776. 34 est modifié. On
dit: 1° par le remplacement de la partie du paragraphe a qui
précède le sous-paragraphe i par ce qui suit. C'est le paragraphe
a. Ensuite, on dit: Par le remplacement des paragraphes b et c par le suivant.
Alors, b et c disparaissent. Cela
devient b et c'est le 5280 $ du revenu total pour l'année de la
"personne" alors qu'avant, c'était l'enfant". Parce que maintenant le
mot "enfant" a été élargi.
M. Dufour: Ce que je veux faire confirmer, c'est que 45 % de tout
montant que l'enfant visé au paragraphe b reçoit est bien couvert
par le paragraphe b. Il n'y a pas de diminution de revenus par rapport à
la famille.
M. Séguin: Diminution de revenus...
M. Dufour: Diminution de crédit d'impôt. Il ne paie
pas plus d'impôt qu'avant. Il y a une amélioration?
M. Séguin: La déduction pour famille dont on traite
ici est améliorée par rapport à l'année
passée.
M. Dufour: On parte de 45 %. Cela commence à être
une bonne bouchée.
M. Séguin: Techniquement, c'est exact. C'est plus que
l'année passée.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 137 est
adopté. J'appelle l'article 138.
M. Séguin: M. le Président, ici ce sont les seuils
d'imposition, toujours aux fins de la réduction d'impôt pour les
familles. C'est la déduction dont il est question depuis quelques
articles. Ils sont modifiés. Ce sont les seuils qui servent de
référence au calcul des déductions pour familles. On donne
maintenant les chiffres qui sont modifiés. C'est une forme d'indexation
des seuils, tout simplement. Cela ne change pas le principe, M. le
Président.
Le Président (M. Lemieux): Adopté? M. Dufour:
Cela va. Adopté.
La Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 139. M. le ministre?
M. Séguin: Ici, 776. 36 est modifié en raison de la
transformation des exemptions en crédits d'impôt. Il s'agit de
changer les renvois des articles.
M. Dufour: L'article 776. 36, cela va. L'article 776. 32, le mot
"conjoint"; comme il a plusieurs définitions, est-ce qu'il va y avoir
uniformité quelque part? Le mot "conjoint", réputé de
fait?
M. Séguin: C'est surtout en ce qui concerne le conjoint de
fait. Le conjoint, au sens de la Loi sur les impôts, c'est le conjoint
marié, sauf que dans certaines applications, certaines déductions
où l'on fait appel au conjoint de fait, la notion de conjoint de fait
n'est pas encore, malheureusement, très uniforme et, même dans
certaines lois, des lois administrées par d'autres ministères, ce
n'est pas encore un concept uniforme. Ce n'est même pas, en
théorie fiscale, un concept accepté. Cela l'est davantage pour
certaines déductions qui ne sont pas relatives à la Loi sur les
impôts. Par exemple, le crédit d'impôt foncier n'est pas
dans la Loi sur les Impôts. C'est la Loi sur le remboursement
d'impôts fonciers, les taxes foncières, dans lequel le
crédit de taxes à la consommation, avant qu'il soit
abrogé, faisait appel à la notion de conjoint de fait mais ce
n'est pas dans la Loi sur les impôts. Il n'y a pratiquement pas de place
dans la Loi sur les impôts actuellement pour le concept de conjoint de
fait. C'est dans des lois connexes ou des lois parallèles. C'est toute
une question de politique fiscale et ce n'est pas facile à
définir non plus. (11 heures)
M. Dufour: Mais y a-t-il un travail qui se fait dans ce
sens-là?
M. Séguin: II y en a un. J'ai fait un rapport, à
titre de député et adjoint du ministre du Revenu, à
l'époque, sur l'application des lois fiscales. J'avais un chapitre
consacré à la notion de conjoint de fait, conjoint marié,
avec certaines recommandations.
Il y a des réflexions qui se continuent là-dessus.
Maintenant, l'ensemble de la fiscalité, en Amérique du Nord,
n'est pas orienté là-dessus. Il n'y a pas seulement chez nous
qu'on peut regarder, il y a le fédéral, qui est l'administration
fiscale dont on s'inspire le plus, qui n'a pas amené d'ouvertures
particulières dans ce domaine.
Il y a l'impôt américain qu'on peut regarder, qui
l'introduit sans le faire, parce qu'on permet le rapport d'impôt des deux
avec un seul formulaire. Mais ce n'est pas encore le concept de conjoint de
fait. Ce n'est pas non plus nécessairement avantageux pour les conjoints
de fait ni pour les conjoints mariés que cette distinction existe. Il
faut faire attention, il y a toujours deux côtés à une
médaille en matière fiscale, et ce qui peut être
intéressant dans une situation peut s'avérer extrêmement
désavantageux au point de vue fiscal si on est conjoint de fait et non
pas conjoint marié, ou etc.
Mais c'est une réflexion qui, depuis deux ans, je dois dire... Et
pour avoir participé à la journée des femmes qui, une fois
par année, invitent le gouvernement à discuter d'un ensemble de
sujets, ça revient constamment et on essaie de trouver des pistes, des
cheminements, mais cela, c'est en ce qui concerne l'élaboration des
politiques fiscales, évidemment.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'article 139 est
adopté?
M. Dufour: Le a est correct. Le 3°, ça me semble
correct. Pour avoir une explication sur le 4°, le d, c'est quoi la
portée de cet article? "Le montant que le particulier visé
à l'article 776. 32 et, le cas échéant, son conjoint
pendant l'année déduisent en vertu de l'article 752. 01... "
M. Séguin: Cela, c'est la déduction d'un revenu de
retraite qui est transférable d'un conjoint à l'autre. Il y avait
un plafond de 10 000 $ de revenu de travail qui servait au calcul,
c'était une espèce de franchise. C'est-à-dire qu'on
pouvait gagner un revenu de travail, lorsqu'on était à la
retraite, allant jusqu'à 10 000 $, sans affecter la déduction en
raison de l'âge. Ce plafond est disparu, maintenant.
Mais pour l'application de cet article, pour l'année
passée, on conserve évidemment le plafond.
M. Dufour: Vous voulez dire que toutes les représentations
qui avaient été faites...
M. Séguin:... ont été acceptées.
M. Dufour:... par les gens, concernant...
M. Séguin: C'est cela.
M. Dufour:... le plafond pour leur travail. Mais si vous
l'abolissez, est-ce que vous le remplacez par...
M. Séguin: II n'y a plus de limite.
M. Dufour: II peut gagner peu importe le montant?
M. Séguin: C'est cela. La déduction n'est
plus sujette à ce plafond.
M. Dufour: Là, on lui a donné plus qu'il en
demandait, ou quoi? Est-ce qu'il y a des pertes de revenu potentiel pour le
gouvernement, par rapport à ça?
M. Séguin: C'est cela, c'est complètement
aboli.
M. Dufour: Vous avez tout aboli. Mais là, est-ce que
les...
M. Séguin: La déduction existe en raison de
l'âge.
M. Dufour: Parce qu'il n'y a pas d'impact, ou...
M. Séguin: Bien, d'une part...
M. Dufour: Quand on est rendu à 10 000 $, ça veut
dire qu'il n'y a plus rien?
M. Séguin: C'est parce que, d'une part, c'était
compliqué, ça n'avait pas un impact, ça avait
soulevé une irritation majeure et ça ne semblait pas
matériellement justifié, la complexité de la
déduction.
Le Président (M. Lemieux): L'article 139 est-il
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 140.
M. Séguin: L'article 140, M. le Président, c'est
simplement une mesure de concordance à la suite de l'abrogation de
l'article 694. 1, lorsqu'on a transformé les exemptions en
crédits d'impôt.
M. Dufour: C'est un peu la même question qu'hier: Si les
montants doivent être indexés annuellement, est-ce qu'ils le sont
effectivement, ou est-ce qu'ils le seront?
M. Séguin: Bien là, ils le sont par la loi.
M. Dufour: Oui. Mais hier, c'était un peu la même
discussion: "Ils doivent être indexés". C'est la même
formulation ici. Vous ne vous êtes pas trop compromis. Cela veut dire en
principe: Oui, ça devrait être ça; si ce n'est pas
ça...
M. Séguin: Mais la loi est suprême. Ce n'est pas
à nous de trouver si on a le temps de le faire ou si on va passer nos
règlements en temps et lieu. La loi dit qu'ils doivent être
indexés annuellement. On doit avoir une formule prescrite. C'est le
ministre des Finances qui devra annoncer ou définir de quelle
façon, par quelle formulation on doit indexer les années futures.
Pour le moment, ce que nous faisons, nous appliquons la loi. Ici, l'article
définit pour l'année 1989 les montants qui seront
indexés.
M. Dufour: Comme la phraséologie de la première
phrase est la même, "doivent être indexés annuellement de
façon que chacun de ces montants... ". C'est écrit de la
même façon. Avant, est-ce que c'était indexé... ?
Est-ce qu'il y a des formules connues? Est-ce que c'était le coût
de la vie ou est-ce vraiment un choix gouvernemental, concernant
l'indexation?
M. Séguin: Cela peut être le coût de la vie,
mais habituellement, dans ces matières, je pense que le ministre des
Finances préfère l'annoncer lui-même à chaque
année.
M. Dufour: II n'est pas lié. Il doit l'indexer, mais il ne
dit pas comment, ni de quelle façon.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'article 140 est
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 141.
M. Séguin: Légalement ici, M. le Président,
c'est une mesure de concordance pour simplement changer les
référés aux articles pertinents.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'article 141 est
adopté?
M. Dufour: Un instant. Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 141 est
adopté. J'appelle l'article 142.
M. Séguin: Ici aussi, M. le Président, c'est
simplement un référé à un article qui est
modifié.
Le Président (M. Lemieux): L'article est-il
adopté?
M. Dufour: Quand on parie de l'allocation de
disponibilité, pour l'allocation pour jeune enfant, ça n'a pas
affaire à d'autres programmes, c'est vraiment juste pour l'impôt,
n'est-ce pas? Parlant de l'allocation de disponibilité, par exemple, V y
a les programmes APPORT ou SUPRET ou des choses comme ça, cela n'a pas
affaire à ça du tout?
M. Séguin: Non. On va traiter un peu plus loin de
l'allocation de disponibilité. Si vous avez une question plus directe,
on pourra en parler.
Là, c'est juste une référence à un article
qui change. On ne traite pas vraiment ici de la mesure. On va voir un peu plus
loin... Je pourrai d'ailleurs vous en parler.
M. Dufour: D'accord. On va essayer de ne pas la perdre de vue.
Cela va. Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Cela va. L'article 142 est
adopté. J'appelle l'article 143.
M. Séguin: C'est simplement les
référés aux articles qui changent, M. le
Président.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 144.
M. Séguin: Ici, on traite de l'impôt minimum. Je
vous en ai parlé. J'ai déjà expliqué un peu le
mécanisme. Ici, on fait simplement modifier pour s'adapter au
crédit d'impôt maintenant qu'on a changé les exemptions et
déductions, mais ça ne change pas le principe de l'impôt
minimum.
M. Dufour: Ce taux, il n'est pas question qu'il puisse être
ajusté de quelque façon. Le taux de 16 %, c'est vraiment ce que
ça repré-
sente.
M. Séguin: C'est ça.
M. Dufour: À cause de la table d'imposition. S'il y des
changements, j'imagine que c'est là que ça va varier.
M. Séguin: Je dois dire que c'est une formule très
complexe, très difficile. C'est difficile d'expliquer pourquoi 16 %. En
fait, il y a toute une équation qui a été mise en place
pour l'établir. Cela fait maintenant, je pense, la troisième
année que ça s'applique. Ici, on n'a pas changé la
formule. On l'a juste adaptée à la nouvelle appellation des
crédits d'impôt.
Le Président (M. Lemieux): Adopté? M.Dufour: Cela va, adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 144 est
adopté. J'appelle l'article 145.
M. Séguin: Ici aussi, on change simplement les
référés aux articles pertinents, M. le Président,
compte tenu de l'impôt minimum qui a été modifié et
la notion des crédits d'impôt. C'est de la concordance
technique.
Le Président (M. Lemieux): Adopté? M.Dufour: Adopté
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
146.
M. Séguin: Ici aussi, c'est une mesure de concordance avec
des amendements qu'on a déjà vus qui touchent le film
québécois. Ici c'est simplement des modalités qui sont
précisées.
M. Dufour: II y a tout de même un changement que vous
apportez qui s'appelle un bien prescrit. La modification qu'on apporte
là, apporte quoi de supplémentaire?
M. Séguin: Ça ne change rien ici. C'est purement
technique. On a préféré utiliser les mots "bien prescrit"
parce que c'est plus clair et c'est plus conforme à la nouvelle
appellation qu'on utilise maintenant dans les règlements.
M. Dufour: II n'y a pas eu de litige concernant ça?
M. Séguin: Non.
M. Dufour: Cela ne touche personne en particulier au moment
où on le fait, comme question de précision.
M. Séguin: C'est ça.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 146 est
adopté. J'appelle 147.
M. Dufour: Là-dedans, il y a peut-être la date du 31
décembre 1987. C'est à cause d'une déclaration
ministérielle?
M. Séguin: C'est relatif à l'annonce qu'a faite le
ministre des Finances.
M. Dufour: Le ministre des Finances. Ça va.
Le Président (M. Lemieux): L'article 147 est
adopté. J'appelle...
M. Dufour: Non, 146. Vous allez trop vite.
Le Président (M. Lemieux): Pardon. J'avais appelé
147 et j'avais déjà appelé 146. J'appelle de nouveau
147.
M. Dufour: Vous allez avoir une contravention.
Le Président (M. Lemieux): Je m'excuse, M. le
député de Jonquière.
M. Séguin: Ici, nous sommes dans la déduction
admissible à l'égard des investissements stratégiques
qu'on a déjà vus. C'est simplement des
référés techniques qui sont précisés par
concordance.
M. Dufour: Quand on regarde 146, qui s'applique au 31
décembre, c'est la production.
Cela, c'est la location. C'est toujours la production
cinématographique qu'on touche.
M. Séguin: C'est ça.
M. Dufour: Bon. Cela s'applique à toute l'année
1988, l'année d'imposition, et dans l'autre, on parle du 31
décembre. On parle toujours du cinéma, mais pourquoi y a-t-il
différentes dates?
M. Séguin: Cela revient au même, monsieur.
M. Dufour: Non, ça ne revient pas au même. Il y a le
31 décembre, il y a le 1 er janvier.
M. Séguin: J'aimerais vous suivre mieux.
M. Dufour: À 146 on dit: "Le présent article
s'applique à l'égard d'un bien acquis après le 31
décembre 1988. " Donc, il s'applique à partir du 1er janvier au
31 mars.
M. Séguin: On est à quel article?
M. Dufour: Article 146. L'article 147 est après.
M. Séguin: L'article 147.
M. Dufour: Le présent article s'applique à compter
de l'année d'imposition 1988. Donc, l'année d'imposition 1988
commence le 1er avril.
Il y a trois mois de jeu. Est-ce toujours en fonction...
M. Séguin: Vous êtes au deuxième
alinéa.
M. Dufour: Oui.
M. Séguin: "Le présent article s'applique à
compter de l'année d'imposition 1988. "
M. Dufour: C'est ça.
M. Séguin: Ah oui.
M. Dufour: Ça, c'est le budget.
M. Séguin: C'est un choix toujours subjectif du ministre
des Finances de décider à peu près à quel moment.
Cela peut être au moment de l'annonce qu'il a faite. Si je me souviens
bien, je pense que c'est le 17 ou le 18 décembre que le ministre des
Finances a fait sa déclaration bonifiant la déduction pour les
films. Il aurait pu décider de le faire séance tenante ou pour
l'année d'imposition qui suit. C'est conforme ici à...
M. Dufour: Cela va.
M. Séguin: D'ailleurs, c'est précisé au
discours sur le budget Annexe A, page 58, deuxième paragraphe qui dit
bien pour l'année d'imposition 1988. Après l'année
d'imposition.
Le Président (M. Lemieux): L'article 147 est
adopté. J'appelle 148.
M. Séguin: À l'article 148, M. le Président,
c'est une concordance technique avec la déduction qu'on a vue
tantôt sur les dépenses admissibles à l'égard des
investissements stratégiques. C'est juste le référé
qui change.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que ça va, M. le
député de Jonquière?
M. Dufour: On a vu dans un article que les revenus ou les
investissements faits pour la production cinématographique
étaient amortis sur un an.
M. Séguin: C'est-à-dire qu'on pouvait
déduire en totalité, dans l'année de l'achat, le montant
investi.
M. Dufour: Mais, en plus de ça, on pourrait subir des
pertes supplémentaires? (11 h 15)
M. Séguin: Oui. Quand on dit que la déduction peut
atteindre 166 2/3 %, il y a un premier bloc de 100 % et, ensuite, on peut avoir
les 66 2/3 % additionnels. Un peu comme dans l'exploration minière ou
pétrolière, il y a un premier 100 %, ensuite, il y a l'allocation
d'épuisement, il y a différentes choses qui s'additionnent et le
total donne plus que 100 %.
M. Dufour: En plus de ça, il pourrait y avoir des
pertes.
M. Séguin: Bien non... M. Dufour: Non?
M. Séguin: À 166 2/3 %, c'est vraiment le grand
maximum déductible. Éventuellement, les droits détenus
dans un film peuvent s'avérer une perte, mais il y a des calculs aussi
qui vont faire que les montants déductibles vont venir réduire la
perte déductible éventuellement, pour ne pas cumuler deux
effets.
M. Dufour: C'était ça, le but de ma question.
M. Séguin: Chaque réclamation de déduction,
dans le fond, réduit la possibilité de la perte
déductible.
Le Président (M. Lemieux): L'article 148 est-il
adopté?
M. Séguin: La compensation, si vous voulez, entre les deux
phénomènes.
Le Président (M. Lemieux): Adopté, M. le
député de Jonquière?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Article 149, M.
le ministre.
M. Dufour: Attendez un peu, il y avait l'autre page où
c'était le même article.
Le Président (M. Lemieux): M. le Président,
à l'article 149, ce sont des référés
techniques.
M. Dufour: Vous en avez passé un.
Le Président (M. Lemieux): Je vais donner au
député de Jonquière le temps de regarder, d'étudier
attentivement l'article 149.
M. Séguin: C'est de la concordance. M. Dufour: Cela
va.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 150.
M. Séguin: Ce sont aussi des référés
qui sont précisés, tout simplement.
M. Dufour: Pourquoi ajoute-ton le "et* à l'article? Je
comprends que c'est de la concordance. Pourquoi ne serait-il pas traité
comme les autres articles? C'est parce que c'est complètement
différent des premiers?
Une voix: C'est parce qu'on arrive à la fin de
l'énumération.
M. Dufour: La virgule?
Une voix: Non, il n'y a pas eu de virgule, c'est qu'il faut qu'il
spécifie que c'est 678 à 682...
M. Dufour: Ah! Ce n'est pas juste un article, d'accord.
Le Président (M. Lemieux): Cela va, M. le
député de Jonquière, l'article 150?
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Article 151?
M. Séguin: C'est la même chose, ici, M. le
Président, ce sont des référés qui sont
modifiés, compte tenu des amendements qu'on a déjà
adoptés.
M. Dufour: Actuellement, dans cet article, on fait
l'harmonisation avec le fédéral. C'est l'effet que ça a.
Certaines mesures sont mises en place pour faciliter la levée de capital
de risque...
M. Séguin: Dans cet article... M. Dufour:... pour
la recherche?
M. Séguin:... en particulier, c'est simplement parce que,
comme on l'a vu hier, on a déjà adopté certains articles
et les références aux articles... C'est la numérotation
qui change, dans le fond, pour tenir compte des amendements qu'on a faits,
c'est tout.
M. Dufour: Comme on fait le tour de tout le dossier comme tel,
par cet article, ou à peu près, on touche à tout cela.
Pouvez-vous nous dire si des études arrivent à la conclusion que
ce sera plus avantageux?
M. Séguin: Qu'est-ce qui sera plus avantageux?
M. Dufour: Pour les investisseurs. Au point de vue des
investissements stratégiques. Actuellement, est-ce qu'on a des
indications selon lesquelles il y a plus de placements à capital de
risque qu'avant?
M. Séguin: Remarquez qu'ici, on ne touche pas tellement la
question d'investissements stratégiques, à l'article 151. C'est
la transformation des déductions en crédits d'impôt, dans
un premier temps, et on touche à la recherche scientifique et
développement expérimental.
M. Dufour: Vous n'avez pas d'indication comme telle ou de
précisions, au moment où on se parle? Il n'y a rien?
Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 151 est
adopté. J'appelle l'article 152.
M. Séguin: également ici, M. le Président,
c'est strictement de concordance technique sur la numérotation des
articles.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 152 est
adopté. J'appelle l'article 153.
Déduction d'impôt minimum de base
M. Séguin: Ici, c'est à la suite de ce que j'ai
donné comme explication sur l'impôt minimum. C'est la
définition de l'impôt minimum qui ne change pas, mais qui est
simplement complétée et particulièrement avec les
référés aux bons articles qui ont été
changés.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 154.
M. Séguin: Ici, nous sommes dans le calcul, comme on l'a
vu hier aussi, de l'impôt corporatif pour les petites entreprises. On a
une modalité qui touche en cas de faillite les corporations
réputées associées ou non associées. C'est de
concordance avec ce qu'on a déjà amendé dans le chapitre.
Autrement dit, une corporation en faillite ne peut pas être
associée à une autre aux fins de la déduction à la
petite entreprise.
M. Dufour: Cela a pour but de la protéger?
M. Séguin: Cela n'enlève pas la déduction
à la petite entreprise à une corporation qui serait
peut-être par ailleurs associée, mais qui, là, ne le sera
pas si l'autre membre avec lequel elle serait associée devenait en
faillite. Autrement dit, s'il y a deux corporations, on ne crée pas le
lien d'association.
M. Dufour: Cela a pour but de protéger...
M. Séguin: C'est un assouplissement pour ne pas qu'un
partenaire d'affaires qui fait faillite enlève à l'autre qui
continue la déduction à la petite entreprise du seul fait qu'il
aurait été associé.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 155.
M. Séguin: C'est à la suite de ce que je viens
d'expliquer, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): On va permettre au
député de Jonquière d'en prendre connaissance.
M. Séguin: Enfin, cela vise plus le cas de la faillite.
Les modifications sont purement de concordance.
Le Président (M. Lemieux): Adopté? M.
Dufour: Cela va.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. L'article
156?
M. Séguin: C'est de concordance à la suite de
l'abrogation de l'article 703 qui fait disparaître la déduction de
revenu d'intérêt et dividendes qu'on a déjà
discutée et adoptée hier.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 157.
M. Séguin: De concordance technique, M. le
Président.
Le Président (M. Lemieux): De concordance technique, M. le
député de Jonquière.
M. Séguin: Avec ce que je viens de dire
précédemment. C'est le même principe,
l'intérêt et dividendes abolis.
Le Président (M. Lemieux): Adopté? M. Dufour:
Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 158.
M. Séguin: Ici, c'est de concordance avec la
transformation des exemptions en crédits d'impôt et cela touche
particulièrement la déduction qu'on a déjà
amplement vue sur les personnes à charge, les enfants. Or, c'est une
modalité additionnelle. Ce sont surtout les référés
qui changent.
M. Dufour: Quand on parle de 5000 $, dans l'ancien texte, est-ce
que cela fait longtemps que ce montant est reconnu?
M. Séguin: En fait, vous indiquez d'ailleurs que
c'était dans l'ancien texte. Donc, c'était
déjà...
M. Dufour: Oui.
M. Séguin:... existant comme seuil.
M. Dufour: Oui.
M. Séguin: De mémoire, comme ça, cela fait
au moins quelques années, peut-être pas plus. Je pense que cela a
été introduit en 1985 ou 1986.
M. Dufour: Ce n'est pas sûr qu'on rafraîchit la loi
aussi en faisant cela...
M. Séguin: Peut-être en 1984.
M. Dufour:... quelque part. Les montants auraient parfois pu
être haussés par rapport à ce qui se passe. Ce n'est pas
plus malin que cela. 5000 $ il y a quatre ou cinq ans ne vaut plus 5000 $.
C'est moins que... Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 159.
M. Séguin: Ici, nous sommes dans le REA, des
modalités techniques sur la question surtout du capital versé qui
est précisé avec des changements dans le fond qui ne sont pas
vraiment fondamentaux ici, sauf les déductions qui ont été
changées à la suite du budget.
M. Dufour: Au 3°, il y a une dispense pour les
prospectus, M. y a une dispense pour un titre REA. Est-ce que c'est pour
rassurer les investisseurs, pour plus de vitesse? Quel est le but visé?
"Émission publique de titres: le placement d'un titre
conformément à un visa - ça, c'est correct - ou à
une dispense de prospectus accordé par... Donc, ça c'est nouveau,
que je sache. Pourquoi peut-on dispenser quelqu'un de faire un prospectus?
M. Séguin: Non, je ne crois pas que ce soit nouveau. Je
crois que c'est simplement l'appellation qui a changé. Cela existait
déjà, parce que c'est de la juridiction de la Commission des
valeurs mobilières ou de la réglementation de décider si
on exige ou non un prospectus. La dispense de prospectus est
décidée par la Commission des valeurs mobilières et je
pense qu'on l'a simplement précisé ici, parce que c'est possible,
pour la commission, de dispenser. Ce n'est pas à la Loi sur les
impôts d'en décider. On n'a fait ici que refléter une
nouvelle façon de procéder de la commission qui peut, dans
certains cas, dispenser d'un prospectus.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'article 159 est
adopté?
M. Dufour: Attendez un peu. Je vous demanderais si le j a un
impact financier, est-ce que vous pourriez m'en informer?
M. Séguin: Le paragraphe j?
M. Dufour: Oui. On y parle du revenu total.
M. Séguin: Dans l'ensemble du REA, on ne peut pas vraiment
dire qu'il y a un impact majeur cette année, avec les modalités
qui sont présentées. Ce sont de petits ajustements, comme
l'année passée, d'ailleurs, alors qu'on a présenté
un projet de loi où on avait de petites modalités touchant
l'ensemble du REA. On a, par exemple, fait sauter un certain plafond dans le
calcul de la déduction de l'investisseur, on a introduit le concept de
fonds mutuels pour le REA. Bon, il y a de petites choses comme ça, mais
rien de majeur.
Le Président (M. Lemieux): Adopté, M. le
député de Jonquière?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 159 est donc
adopté. J'appelle l'article 160.
M. Séguin: Ici, c'est une autre modalité. En fait,
on ne fait qu'ajouter "et de ses actions valides". C'est une précision
afin qu'une personne, un particulier puisse confier ses actions à un
courtier, les actions REA, bien entendu.
M. Dufour: Avant, on parlait juste des actions admissibles et
là on ajoute "actions valides".
M. Séguin: Oui.
M. Dufour: Quelle est la différence? Pourquoi l'ajout?
M. Séguin: C'est parce qu'on a adopté,
tantôt, la notion d'actions valides, c'est une nouvelle appellation. Si
vous regardez à l'article 159, au paragraphe b. 3, on a une nouvelle
appellation, "action valide". Ce sont des actions qui ne sont pas admissibles
à la Bourse mais qui peuvent être valides sur le marché
secondaire, parce que maintenant le REA peut se faire en dehors de la
Bourse.
M. Dufour: Je voulais savoir si ça exigeait une action
supplémentaire. Si vous achetez une action, elle peut être
validée, mais on parle des admissibles, elle peut être admissible
au REA?
M. Séguin: Oui, c'est ça.
M. Dufour: Mais quelle est le geste qu'on pose pour la
valider?
M. Séguin: Ce n'est pas dans le sens qu'un organisme ou
une autorité la valide, nous l'appelons comme ça pour la
distinguer de l'action admissible déjà comprise dans la loi et
qui implique une action émise à la Bourse. Celle-là n'est
pas nécessairement émise à la Bourse, alors, pour la
distinguer, on l'appelle valide. Valide ou REA, si vous voulez. (11 h 30)
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 160 est
adopté. J'appelle l'article 161.
M. Séguin: J'indique que les articles 161 et 162 sont
groupés; on parie de la même chose. Ce sont les corporations
associées et c'est relatif au calcul de la déduction à la
petite entreprise qu'on a vue précédemment.
M. Dufour: C'est complètement nouveau cet
article-là?
M. Séguin: Non.
M. Dufour: Parce que la...
M. Séguin: C'est purement technique. On va simplement
préciser et renvoyer à l'article 230. 2 qui a été
abrogé compte tenu de l'introduction du nouveau chapitre IX du titre II
du livre I de la partie I de la Loi portant sur la notion de corporation
associée.
M. Dufour: L'article 161 est adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 162.
M. Séguin: J'indiquais tantôt, M. le
Président, que les articles 161 et 162 sont au même effet.
Le Président (M. Lemieux): Adopté, M. le
député de Jonquière?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 163.
M. Séguin: L'article 163, M. le Président, est de
concordance avec l'article 965. 6. 0. 2. 1 et c'est purement technique.
M. Dufour: Vous précisez que c'est "autre action
admissible*.
M. Séguin: C'est un seuil de montant dans le calcul des
déductions pour le REA.
M. Dufour: C'est parce que vous ajoutez "dans le cas" - avant
c'était "dans tout autre cas" - et vous ajoutez "autre action
admissible".
Est-ce qu'il y avait des problèmes qui étaient
occasionnés puisque vous ajoutez cela? Est-ce que cela fait
référence à des problèmes? Non?
M. Séguin: Non. Les 100 % existaient avant. C'est juste la
façon de les décrire qui est changée. Si vous lisez, avant
on disait: "100 % dans tous les autres cas", maintenant on dit: "100 % dans le
cas de toute autre action admissible" parce que maintenant on a des actions
valides aussi qui peuvent avoir un traitement différent.
M. Dufour: Bien, il y a une raison. C'est adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 163 est
adopté. J'appelle l'article 164.
M. Séguin: Nous sommes toujours dans le REA et la notion
des actions valides. Ici, on définit le coût rajusté d'une
action valide, rajusté dans le sens du coût d'achat ou coût
d'acquisition. C'est le coût qui va être imputé aux fins
fiscales. Donc, c'est cette notion qui est expliquée ici. Cela sert au
calcul du crédit que va pouvoir réclamer le souscripteur lors de
sa contribution au REA.
M. Dufour: Est-ce que cela veut dire que les frais de garde des
actions, comme les transactions, etc., il y a des frais par rapport à
cela, c'était déductible par rapport à...
M. Séguin: Cela l'est toujours.
M. Dufour: Est-ce que cela continue?
M. Séguin: Les frais financiers, en général,
sont déductibles. Les frais de garde, les frais de coffre-fort...
M. Dufour: II n'y a rien de changé par rapport à
cela.
M. Séguin:... les frais de détention chez le
courtier, les 100 $ annuels ou enfin... Ces frais sont déductibles.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 164 est
adopté. J'appelle l'article 165.
M. Séguin: On est toujours dans le REA et ici, c'est la
question du visa et du prospectus. On a amendé simplement, maintenant,
pour tenir compte de la demande de dispense de prospectus qui est maintenant
autorisée par la Commission des valeurs mobilières dans certains
cas.
Le Président (M. Lemieux): Adopté?
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 166.
M. Séguin: C'est la nouvelle notion de groupe
d'investisseurs qui est maintenant permise dans l'application du REA. C'est un
peu nouveau. C'est cette introduction qui est précisée et c'est,
évidemment, parallèle a la possibilité d'avoir maintenant
des actions valides hors Bourse qui vont être achetées par des
groupes et ce sont ces groupes d'investisseurs qu'on définit.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 167.
M. Séguin: Ce fonds d'investissement, une espèce de
mutuelle finalement, qui va acheter des actions REA, on définit qu'elle
doit résider au Canada et maintenir un établissement au
Québec.
M. Dufour: Mais auparavant, quelle était la
difficulté pour quelqu'un qui devait rester au Québec, donc il
n'était pas question de Canada?
M. Séguin: Mais c'est parce qu'avant, II devait avoir un
établissement et résider au Québec. Là, on lui
permet de résider ailleurs qu'au Québec, comme groupe
d'investissement ou comme fiduciaire, mais à tout le moins d'avoir un
établissement au Québec pour se constituer un fonds en achetant
des actions admissibles au REA, pas en achetant mais en émettant des
parts ou en souscrivant au REA, sans souscrire ses actions à la
Bourse.
M. Dufour: La notion d'établissement, est-ce qu'elle est
restrictive par rapport, par exemple, à quelqu'un qui aurait seulement
un bureau d'affaires?
M. Séguin: Non, c'est dans le sens d'une
établissement commercial. On est dans le calcul du revenu d'affaires et,
dans ce sens, le mot "établissement" est assez bien défini: c'est
là où on a des opérations d'affaires, bureau, commerce,
etc.
M. Dufour: Mais quelqu'un qui aurait un bureau qui servirait
à rencontrer des clients, à faire des transactions, etc. Vous
comprenez le sens de ma question. Je veux savoir si un
établissement...
M. Séguin: Le groupe investisseur qui voudrait
créer un fonds d'investissement REA doit avoir son établissement
au Québec. C'est ce que la loi dit.
M. Dufour: Une place d'affaires...
M. Séguin: Mais le groupe pourrait avoir un siège
social à l'extérieur.
Le Président (M. Lemieux): Adopté?
M. Dufour: Vous pensez qu'il n'y aura pas de problème dans
l'application?
M. Séguin: Non. M.Dufour:
Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 168.
M. Séguin: Alors nous sommes toujours dans le fonds
d'investissement et on prévoit ici des modalités qui touchent
l'émission de titres, la dispense de prospectus. On dit que dans la
dispense ou dans les documents ils devront, s'ils ont obtenu une dispense de
prospectus, le stipuler, etc. Ici ce sont des modalités purement
mécaniques de ce fonds.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Lemieux): L'article 168 est
adopté. J'appelle l'article 169.
M. Séguin: C'est un correctif qui fait allusion à
la demande de dispense de prospectus, comme on a vu antérieurement.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 169 est
adopté. J'appelle l'article 170.
M. Séguin: Alors ici, nous sommes toujours dans le REA et
la correction à 965. 9. 1 a pour but de faire en sorte que les
pénalités pour rachat d'actions s'appliquent dans tous les cas de
rachat. On a vu que depuis deux ans, on a beaucoup resserré
l'impossibilité, pas l'impossibilité mais la restriction dans les
entreprises qui ont émis des actions REA à pouvoir les racheter,
parce que cela ne sert pas le marché des détenteurs d'actions.
Donc, je pense qu'il y a une coercition à ne pas permettre le rachat des
actions, surtout qu'au plan fiscal c'est complètement à
l'encontre de la philosophie du REA. Donc, depuis deux ou trois ans, il y a un
étau qui se resserre et maintenant les rachats sont presque impossibles,
à moins d'avoir des pénalités sévères. Et
dans ce cas, ici, iI n'y a presque plus de rachat possible pour une entreprise
qui a émis un REA de procéder au rachat.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'article 171.
M. Séguin: Ici, c'est une question de renvois qui sont
modifiés, M. le Président. Cela traite des corporations
associées, dans la déduction à la petite entreprise. C'est
tout simplement les renvois qui sont changés à cause des articles
qui sont modifiés.
M. Dufour: II n'y a que des renvois? Il me semble que...
M. Séguin: Non, il n'y a rien d'autre. Les articles sont
reproduits et ce sont les renvois qui sont modifiés.
M. Dufour: Je vais regarder cela, attendez un peu.
Le Président (M. Lemieux): L'article 171 n'est pas
terminé encore. Est-ce que ça va, M. le député de
Jonquière, adopté?
M. Dufour: Vous me dites qu'il y a juste des changements.
Le Président (M. Lemieux): On doit prendre la parole du
ministre.
M. Dufour: On prend la parole du ministre.
M. Séguin: Je peux vous les donner, si vous voulez.
M. Dufour: Non. Si vous me le dites, c'est correct.
Le Président (M. Lemieux): C'est une bonne parole, M. le
député de Jonquière. J'appelle 172.
Actions valides
M. Séguin: Article 172, nous revenons au REA dans la
définition d'actions valides. Alors, on voit la définition ici de
ce qu'on parlait tantôt. C'est une action qui est acquise lors d'une
transaction effectuée en Bourse durant une séance de Bourse. Au
moment de son acquisition, elle est inscrite à la cote de la Bourse de
Montréal; à la date de son acquisition, la catégorie
d'actions du capital-actions de cette corporation à laquelle cette
action appartient est inscrite sur la liste de la Commission des valeurs
mobilières du Québec; dans le cadre de son acquisition, le
certificat l'attestant est remis au courtier visé à l'article
965. 2 ou émis et enregistré au nom du courtier ou au nom d'une
personne que celui-ci désigne.
M. Dufour: "Inscrite à la cote de la Bourse", est-ce que
c'est nécessaire? Cela n'aurait-il pas pu être "inscrite
qu'à la Bourse de Montréal"? Ce n'est pas suffisant. Il faut
qu'il y ait une cotation sur l'action? On dit: On inscrit à la
Bourse...
M. Séguin: Elle est acquise lors d'une transaction, mais
on verra plus tard que ce n'est pas nécessairement une action sur le
marché primaire qu'est la Bourse.
M. Dufour: II faut qu'il y ait une cote dessus.
M. Séguin: C'est ça.
M. Dufour: Quand on dit: Inscrite à la cote de la
Bourse...
M. Séguin: Autrement dit, c'est une action qui peut
être détenue par quelqu'un qui l'a achetée d'un autre et
l'action est inscrite à la Bourse. Le marché secondaire, c'est
celui qui achète de l'autre.
M. Dufour: Inscrite à la Bourse ou inscrite à la
cote de la Bourse - c'est là ma question - est-ce que ça veut
dire la même chose?
M. Séguin: Habituellement, on dit: Inscrite à la
Bourse. Même le mot "cote" n'est pas français. "Quotation", c'est
un anglicisme qui n'a pas de traduction en français. "Cote",
semble-t-il, d'après les linguistes, n'existe pas en
français.
M. Dufour: Mais on l'écrit dans la loi.
M. Séguin: Oui, et c'est d'usage courant. Si vous demandez
à un courtier de vous donner la cote d'une action, il va comprendre tout
de suite.
M. Dufour: Oui. C'est dans le langage courant. Pour plus de
précision.
M. Séguin: J'imagine qu'il y a plusieurs appellations
possibles: à la cote de la Bourse, à la Bourse.
Le Président (M. Lemieux): L'article 172 est-il
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle 173. Titres
admissibles
M. Séguin: Nous sommes toujours dans les actions valides
que nous avons vues concernant le REA et c'est pour faire le rappel de la
dispense de prospectus qu'on a déjà vue.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 173 est
adopté. J'appelle 174.
M. Dufour: Bon.
M. Séguin: Nous sommes toujours dans le REA. On
précise ici les pénalités concernant le rachat
d'actions.
M. Dufour: La limite de 5 % - puisque c'est un nouvel article
qu'on est en train d'introduire - est-ce que c'est arbitraire ou si c'est
basé sur des éléments sur lesquels on peut s'appuyer?
M. Séguin: C'est simplement basé sur des pratiques
commerciales normales. On estime probablement que 5 % c'est bien suffisant pour
une corporation de faire certains rachats à l'intérieur de ce
seuil juste pour corriger certaines choses. Au-delà de ça,
ça devient contraire aux objectifs du REA.
M. Dufour: C'est juste pour le rachat de ses propres titres.
M. Séguin: C'est ça. (11 h 45)
M. Dufour: C'est aussi pour empêcher de baisser à la
Bourse.
M. Séguin: C'est pour empêcher des compagnies
d'émettre des actions qu'elles rachètent. Il y a toute une
dynamique que peut provoquer une compagnie en procédant au rachat de ses
propres actions.
M. Dufour: Des fois, ça pourrait être
bénéfique pour celles qui baissent trop.
M. Séguin: Si je me souviens bien, les 5 % - de
mémoire - je vous donne ça sous toute réserve, mais vous
vous souvenez, quand on a eu ce qu'on a appelé le petit krach à
la Bourse l'année passée, le ministre des Finances...
M. Dufour: C'est même il y a deux ans, en 1987, fin
1987.
M. Séguin: Cela ne fait peut-être pas deux ans mais
un an, un an et demi.
M. Dufour: C'était fin 1987.
M. Séguin: Le ministre des Finances, en réaction au
REA qui semblait affecté par une crainte des investisseurs de voir la
Bourse avoir quelques problèmes, avait annoncé dans une
déclaration ministérielle qu'il permettait justement dans le
régime REA certains rachats des actions que les compagnies ont
pensé faire pour rassurer leurs investisseurs. De là les 5 %.
M. Dufour: Cela n'a pas eu grand effet.
M. Séguin: Cela a eu un certain effet. Il y a certaines
compagnies qui ont procédé mais elles ne sont pas obligées
de le faire. Il y a des compagnies qui ne pouvaient pas le faire ou n'avaient
peut-être pas envie de le faire non plus. Quand le marché boursier
descend, il n'y a pas juste les investisseurs qui voient descendre leurs
actions. Il y a aussi les compagnies qui voient descendre leur
portefeuille.
M. Dufour: C'est complexe, cela aussi. Si ça ne bouge
beaucoup sur le marché, il y a d'autres problèmes qui se
soulèvent.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'article 175 est
adopté, M. le député de Jonquière?
M. Dufour: Non, c'était l'article 174.
Le Président (M. Lemieux): L'article 174, pardon.
M. Dufour: Pour autant que je me rappelle, c'était
l'article 174.
Le Président (M. Lemieux): Est-il adopté? M.Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Ah bon! J'appelle l'article
175.
M. Séguin: M. le Président, l'article 175 est sur
le même sujet. On parle du rachat limité à 5 %. Ce sont
surtout les référés, dans le calcul des modalités
de rachat qui sont aussi fort complexes au chapitre du REA, qui sont
changés.
M. Dufour: Mais le rachat des 5 %, c'est au cours d'une
année, n'est-ce pas? C'est au cours d'une année. On ne peut pas,
par exemple, racheter 5 % au mois de janvier et au mois de mars ils
rachètent...
M. Séguin: Non, non. C'est un total.
M. Dufour: C'est un total sur l'année.
M. Séguin: Cela ne doit pas excéder 5 %.
M. Dufour: Quand l'année est écoulée, ils
pourraient recommencer l'année suivante. Il n'y a rien qui empêche
ça.
M. Séguin: Je ne pourrais pas vous dire si le rachat des 5
% est arrêté dans le temps comme tel. C'est sur l'année de
l'émission qu'il peut y avoir un rachat de 5 %. On peut faire le rachat
de 5 % sur une nouvelle émission dans l'année
d'émission.
M. Dufour: Sur une nouvelle émission?
M. Séguin: Oui.
M. Dufour: Mais pas sur la même?
M. Séguin: Non. Il a le droit de racheter une fois 5 % sur
l'émission qui est en cours.
M. Dufour: Là, on y va avec 10 %. Il y a rachat à
965. 11. 19. 2. Ce n'est pas 10 %? Si on veut le faire sur une nouvelle
émission, cela ne monte pas à 10 % plutôt qu'à 5
%?
M. Séguin: C'est un peu différent ici parce que
c'est pour permettre à une corporation, qui n'a jamais
procédé à une émission d'actions dans le REA, donc
c'est sa première émission, et qui a effectué des achats
ou des rachats d'actions, de procéder à l'émission REA.
Elle peut faire un rachat jusqu'à concurrence de 10 % si le coût
des actions qu'elle a achetées ou rachetées annuellement est
inférieur à 10 % du montant de l'émission qu'elle projette
d'effectuer. Alors, elle rachète non pas des actions
nécessairement du REA mais des actions qu'elle a déjà
émises pour se donner l'argent pour émettre de nouvelles actions
qui, elles, pour la première fois, vont passer au REA.
Le Président (M. Lemieux): Adopté? M. Dufour:
Adopté.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'article 176.
M. Séguin: On change ici le plafond au paragraphe d qui
définit certaines catégories de corporations émettrices au
REA et qui donnent, par conséquent, certains plafonds différents
de déductions au REA pour l'investisseur. Alors, les corporations en
voie de développement ont eu un traitement plus particulier parce que
c'étaient des corporations qu'on voulait davantage encourager à
utiliser le REA, donc ici, le plafond change.
M. Dufour: C'était quoi avant? M. Séguin: 25
000 000 $. M. Dufour: 25 000 000 $.
M. Séguin: II est augmenté à 50 000 000 $.
Donc, ces corporations pourront bénéficier plus longtemps de
l'avantage REA, puisque même si elles atteignent 25 000 000 $, elles vont
pouvoir maintenant atteindre 50 000 000 $, avant d'être
disqualifiées de cette catégorie de droit de
développement.
M. Dufour: Si elles se disqualifient en cours de route, il lui
reste quand même le REA.
M. Séguin: C'est juste qu'elle ne peut plus émettre
des actions qui donnent droit...
M. Dufour: Mais elle continue.
M. Séguin:... aux avantages qui sont plus
élevés. Plus la compagnie est petite, plus tes avantages sont
grands; plus la compagnie est grosse, moins l'avantage est grand. Plus elle
grossit, plus son avantage REA diminue.
M. Dufour: Comme Cascades.
M. Séguin: Je ne peux pas vous qualifier...
M. Dufour: Non, non. Je le donne comme exemple, cette
société a grossi pas mal.
M. Séguin: Oui, elle a grossi pas mal, oui. Dans
l'émission REA, si son chiffre d'affaires atteint le plafond, elle
pourra continuer à émettre au REA, mais la déduction que
l'investisseur obtiendra sera moins intéressante, parce qu'il y a moins
de risque.
Le Président (M. Lemieux): Adopté? M. Dufour:
Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 177.
M. Séguin: Ce sont les mêmes principes, sauf que
c'est un autre critère qui change, on parle de l'avoir net des
actionnaires qui est d'au plus 20 000 000 $, mais ce sont des modalités
techniques. C'est de l'indexation, des changements de plafond qui existaient
déjà. Avant, c'était 10 000 000 $.
M. Dufour: Je regarde les grosses corporations, ça
commence à être des bonnes corporations, c'est plus facile de
changer les critères de base que pour les individus qui ont juste 5000
$. Je comprends que l'idée est d'essayer de développer de
l'entreprise. Une petite remarque.
Le Président (M. Lemieux): Adopté? M.Dufour: C'est adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 178.
M. Séguin: M. le Président, ici, c'est de
concordance avec les articles que nous venons de modifier au REA.
Le Président (M. Lemieux): Adopté? M.Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'article 179.
M. Séguin: La même chose, M. le Président
Nous sommes toujours dans les REA, c'est purement une mesure de concordance
avec ce que nous venons d'adopter.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 179 est
adopté. J'appelle l'article 180.
M. Séguin: La même chose, M. le Président.
Purement de concordance.
M. Dufour Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 181.
M. Séguin: La même chose, nous sommes toujours dans
le régime d'épargne-actions. Ce n'est pas tout à fait une
concordance, mais ça fait suite aux changements que nous avons
déjà vus. On veut simplement s'assurer d'enlever toute
ambiguïté sur l'inclusion, dans un Régime
d'épargne-actions, des titres admissibles acquis par un particulier et
la déduction s'y rapportant. On a réécrit le texte
simplement pour que ce soit clair qu'ici on parle des actions admissibles et
non pas des actions valides, etc. Donc, on reprécise un peu le texte,
tout simplement.
M. Dufour: Le coût ajusté des actions, c'est le
coût au moment où il fait son rapport?
M. Séguin: C'est le coût d'acquisition dans
l'année d'achat, dans l'année de l'acquisition.
M. Dufour: Ah, ce n'est pas ce qu'elles valent, c'est le
coût d'achat.
M. Séguin: C'est cela. Plus des petits changements qui
peuvent se faire, parce que mot "rajusté" veut dire que, fiscalement
parlant, son coût, aux fins de l'impôt, peut être
différent que le montant qu'il a payé. En pratique, il n'y a pas
de différence.
M. Dufour: Quelqu'un qui achèterait des actions de sa
propre compagnie, où il jouit d'une déduction accordée par
la compagnie, cela existe souvent, est-ce que cela...
M. Séguin: II y a des éléments qui peuvent
changer le coût rajusté d'un bien de nature capitale, et l'action
REA est un bien de nature capitale, aux fins fiscales. Par exemple, des pertes
qu'on a pu avoir antérieurement et qui ont été
déduites, habituellement, cela réduit le coût
rajusté d'un bien. D'autres éléments peuvent
s'additionner, par exemple, des réparations ou des frais encourus sur un
bien peuvent servir à augmenter le coût rajusté. Ce sont
des notions relativement techniques et complexes.
M. Dufour: Un individu qui achèterait des actions de son
entreprise paierait moins cher que le coût du marché, fa valeur du
marché. C'est un avantage accordé par l'employeur. Comment
ça pourrait...
M. Séguin: Bien là, c'est parce que...
M. Dufour: Quand vous parlez du coût rajusté, est-ce
qu'il doit en tenir compte?
M. Séguin: C'est que là, il achète un bien
non à distance, c'est-à-dire lui, comme action naire. Là,
iI faudrait voir les notions de contrôle Mais s'il est le
propriétaire et qu'il achète à une valeur
inférieure à sa valeur marchande une action ou un bien de sa
compagnie, comme il es une personne liée à la corporation, il y a
ur avantage qui peut être taxable, à ce moment là.
M. Dufour: Et on doit en tenir compte dans le coût
rajusté.
M. Séguin: Cela peut avoir des effets dans le coût
rajusté de ce bien pour une taxation éventuelle, s'il en dispose
un jour. L'avantage peut être taxable dans l'année, comme il peut
y avoir des effets sur le coût.
Le Président (M. Lemieux): Adopté? M. Dufour:
Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 180 est
adopté. L'article 182?
M. Séguin: Alors, ici, nous sommes toujours dans le
régime d'épargne-actions et on fait une modification qui a pour
but de changer le plafond. On dit simplement que, dans le calcul de la
déduction pour l'investisseur, l'individu, le particulier qui veut
acheter des actions REA, le plafond sera limité à 10 % du revenu
total du contribuable et on abolit la référence qu'on faisait
avant à 5500 $. Et on ne cumule plus la déduction à
l'égard du Fonds de solidarité des travailleurs du Québec,
de la FTQ. Cela rend le plafond un peu plus... La seule limite qu'il y a, c'est
10 % de son revenu.
M. Dufour: Cela a pour effet de favoriser les mieux nantis. C'est
une question de revenu, les 10 %.
M. Séguin: Mais la déduction a
déjà été plus élevée que
ça.
M. Dufour: Pour les REA?
M. Séguin: Mais oui, cela a déjà
monté comme ça; là, on est plutôt
légèrement à la baisse par rapport à ce qui a
déjà été.
M. Dufour: Ce n'était pas indéfini, les montants
qui pouvaient être achetés, pour autant que je sois au courant.
C'est ça. En fait, quand on augmente le plafond, donc, ça permet
à ceux qui peuvent investir plus d'obtenir des avantages
supplémentaires pour l'impôt. Et vous me dites
que ça a déjà été plus
élevé que ça?
M. Séguin: Les déductions ont déjà
été plus généreuses. Quel est votre point de
vue?
M. Dufour: Mon point de vue, c'est parce que...
M. Séguin: Ou celui de votre collègue,
peut-être?
M. Dufour:... c'est une mesure...
M. Séguin: II a l'air d'avoir une idée assez
précise là-dessus. Êtes-vous contre?
M. Dufour: Ce n'est pas mon collègue, c'est mon
recherchiste. C'est que ça permet à des gens qui ont des
meilleurs revenus d'investir beaucoup plus. Et quand on parle de revenus, on
parle de l'ensemble du revenu, hein? Ce ne sont pas seulement les revenus
provenant d'une source?
M. Séguin: C'est la définition de revenu total,
dans le calcul de la déduction.
M. Dufour: C'est ça qui entre dans les 10 %.
M. Séguin: C'est évident que c'est un choix
politique. Vous allez me dire: Je ne peux rien faire là-dessus. On ne
peut rien faire, c'est une volonté du ministère des Finances.
Alors, quelqu'un qui gagne plus de 55 000 $ par année, son barème
de 10 % du revenu total concernant l'achat d'un REA lui donne un avantage
supplémentaire. Vous savez qu'à l'origine, le concept du REA
était basé sur un revenu idéal de 75 000 $.
M. Dufour: Oui, mais ça, c'était sûrement au
lancement parce que ça a été baissé...
M. Séguin: Bien non.
M. Dufour: Cela n'a jamais été baissé? C'est
vous autres qui avez donné...
M. Séguin: Toute la philosophie du REA... M. Dufour:
Les 5500 $ étaient impliqués...
M. Séguin: Toute la philosophie du REA était de
s'adresser à des contribuables qui avaient le taux maximal d'imposition
au Québec. Et vous vous souviendrez que les premières
années, l'ex-ministre des Finances avait expliqué que, parce que
la taxation au Québec était désavantageuse par rapport
à l'Ontario en termes de taux maximal d'imposition, le REA avait
été présenté comme une occasion, pour les
contribuables du Québec, de souscrire au REA, d'avoir une diminution de
leur taux d'impôt pour les ramener à un taux comparable s'ils
étaient en Ontario, en faisant en même temps un investissement,
une épargne, ils pouvaient profiter et bénéficier d'une
exemption de gain en capital après la détention de deux ans. Et
ça a été maintenu année après année
et même au plafond de 5500 $. Le concept des 5500 $ vient d'un revenu de
75 000 $. (12 heures)
M. Dufour: Ce n'était pas 10 %, jusqu'à un maximum
de 5500 $?
M. Séguin: Pas nécessairement. C'était dans
l'équilibre des choses, de toute façon, de le limiter à 10
% du revenu. Cela veut dire que pour que quelqu'un souscrive plus de 5500 $
à 10 % du revenu, il faudrait qu'il gagne 60 000 $ à peu
près pour souscrire 6000 $.
M. Dufour: II y en a qui gagnent plus que Ça..
M. Séguin: II y en a qui gagnent plus que ça. S'ils
veulent souscrire au REA, ils pourront le faire. Mais vous avez raison de
mentionner que c'est un sujet de politique fiscale qui, malheureusement, ne me
permet pas beaucoup d'élaborer avec vous.
M. Dufour: J'ai toujours eu l'impression que le plafond
était de 5500 $. Pour autant que je me souvienne, quand la politique des
REA a été lancée, on parlait d'un maximum de 5500
$. Il ne me semble pas que j'aie inventé ça. Je n'ai pas fait de
recherche mais, si ma mémoire est fidèle, on a toujours
parlé d'un maximum de 5500 $. À partir de maintenant, de 1988, le
plafond est tombé. C'est 10 % de l'ensemble des revenus, y compris les
intérêts, etc. Cela pourrait même être le fruit de
l'héritage.
M. Séguin: Là, il faudrait aller voir la
définition du revenu total aux fins du REA. C'est un autre concept et
cela ne tient pas nécessairement compte d'héritage...
M. Dufour: On parle de revenu total ici.
M. Séguin:... parce qu'un héritage n'est pas un
revenu, aux fins fiscales.
M. Dufour: II y a des chances que ça produise des petits
à moins qu'elle ne soit négative.
Le Président (M. Lemieux): L'article 182 est-il
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 183?
M. Séguin: Ici nous sommes dans le fonds
de solidarité. On veut simplement faire une modification pour
s'assurer que la limite de 1000 $ de déduction ne s'applique pas
à l'égard des titres du fonds de solidarité.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 184.
M. Séguin: Nous sommes toujours dans le REA, M. le
Président. Cela concerne les actifs de moins de 250 000 000 $ qui
servent de plafond afin de faire certaines catégories de corporations
dans le calcul du REA pour déterminer les montants déductibles
par l'investisseur.
M. Dufour: Qu'est-ce qui a donné prise à cette
mesure-là? Quelle est l'histoire de cette mesure-là?
M. Séguin: C'est le remodelage des plafonds pour faire en
sorte que les avantages fiscaux attachés au REA pour les plus
grandes corporations soient restreints. C'est un mouvement qui a
commencé depuis peut-être trois ou quatre ans. On a voulu
requalibrer davantage le REA sur la petite entreprise, sur le capital de
risque, sur le développement et non sur les grandes institutions comme
les banques, par exemple, qui ont émis des actions REA. On se demande,
à un moment donné, si la philosophie du REA est atteinte quand
une corporation recherche le financement public alors qu'elle a des ressources
financières immenses. Quel est l'intérêt de l'État
de subir un coût par une perte fiscale en consentant des avantages, en
permettant à une compagnie ou à une entreprise comme une banque
de se financer par ce moyen-là?
Vous savez, comme moi, que le marché REA est relativement
saturé. S'il y a trop de compagnies - il y a beaucoup de grosses
compagnies - qui accaparent le marché, les plus petits ne peuvent
même plus émettre des actions REA parce qu'il y en a trop. Alors,
je pense que la philosophie derrière tout ça était
simplement de dire qu'il faut en éliminer, se concentrer sur les
quelques-uns qu'on veut vraiment encourager et il y a de la place pour eux de
se grandir.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 184 est
adopté. J'appelle l'article 185?
M. Séguin: C'est un changement technique, M. le
Président, pour faire apparaître la notion d'actions valides dans
l'article, comme on l'a vu antérieurement.
Le Président (M. Lemieux): Adopté? M. Dufour:
Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 186.
M. Séguin: Modification purement technique, M. le
Président, pour faire apparaître le mot "admissible" dans "action
admissible".
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 187.
M. Séguin: C'est la même chose, M. le
Président, "action admissible".
M. Dufour: Adopté
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 188.
M. Séguin: Ici, c'est parallèle à la
possibilité de faire garder ses actions REA par un courtier. On voit une
modalité, ici, qui nous réfère aux articles
pertinents.
M. Dufour: C'est le courtier qui a la responsabilité de
s'assurer que...
M. Séguin: Si le contribuable lui en a confié la
garde.
M. Dufour: Avant, il était...
M. Séguin: Ce qu'il ne pouvait pas faire avant.
M. Dufour: Cela n'y était pas.
M. Séguin: Ce n'était pas permis avant. En
pratique, ça veut dire une espèce de mutuelle. Il faut
réaliser ce que ça peut signifier en pratique. Le courtier va se
constituer une banque de détention d'actions, et ça devient un
fonds mutuel REA. D'ailleurs, il y en a plusieurs qui l'ont fait...
Le Président (M. Lemieux): Adopté?
M. Dufour: Mais pas avant le 1er juin 1988.
M. Séguin: La modalité a été
appliquée à partir du 1er juin, mais au moment où on se
parle, ça existe.
M. Dufour: Oui, mais avant le 1 er juin? M. Séguin:
Non, je ne pense pas.
M. Dufour: Est-ce que ça répond à un besoin?
Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 189.
M. Séguin: Remarquez que le REA en général a
peut-être perdu un peu de popularité.
Il n'y a pas un débordement excessif, il n'y a pas eu d'abus de
ce côté-là depuis un an.
M. Dufour: Même les opérations de sauvetage, dans
l'ensemble, n'ont pas été... À moins de...
M. Séguin: Le marché de la Bourse, c'est le
marché de la Bourse. Vous auriez beau mettre les incitatifs que vous
voudriez...
M. Dufour: Vous regarderez les juniors, elles n'ont pas
repris...
M. Séguin: Ce n'est pas une déduction fiscale qui
va corriger un élan ou un ralentissement boursier.
Le Président (M. Lemieux): J'ai appelé l'article
189.
M. Séguin: M. le Président, ici, on veut simplement
supprimer une référence par l'article 965. 31.
M. Dufour: Vous supprimez la corporation privée.
M. Séguin: En fait, le sens de l'article, c'est qu'on ne
veut plus se référer à une corporation privée afin
de permettre à une corporation publique à capital de risque qui,
elle, devient actionnaire d'une société de placement dans
l'entreprise québécoise, de pouvoir reporter la partie non
utilisée relative à sa déduction dans une participation de
placement admissible dans la société. C'est un peu ce qu'on a vu
hier, des corporations peuvent devenir membres d'une société de
placement. C'est simplement une modalité sur le report de la
participation.
Le Président (M. Lemieux): Adopté? M.Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 190.
M. Séguin: C'est relatif à l'article
précédent... Excusez, je fais erreur. Nous sommes ici dans les
SPEQ. C'est un nouvel article qui a pour but de déterminer l'engagement
financier d'un particulier ou d'une corporation à capital de risque qui
hérite, par héritage, dans le vrai sens du mot, d'actions d'une
SPEQ. Le coût des actions de la SPEQ pour cet actionnaire sera
réputé égal au coût des actions pour l'actionnaire
décédé, sans tenir compte des frais d'emprunt, frais
inhérents à l'acquisition et des frais de garde. Autrement dit,
c'est le coût inscrit pour le défunt qui est reporté dans
la détention. C'est le principe normal des roulements au
décès.
Excusez, je suis à l'article 191, M. le Président. Est-ce
que c'est ça?
Le Président (M. Lemieux): Je suis à l'article
190.
M. Séguin: Je viens de vous donner l'explication de
l'article 191, excusez-moi, c'est moi qui fais erreur. C'est pour ça que
j'ai eu une hésitation au début. Voulez-vous qu'on discute de
l'article 191 tout de suite, étant donné que je l'ai
expliqué?
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: L'article 191, et on reviendra à l'article 190.
C'est peut-être moins mêlant de suivre l'ordre qui est dans la loi,
pour faciliter le travail du secrétaire.
Le Président (M. Lemieux): Alors l'article 190, M. le
ministre.
M. Séguin: J'aurai déjà répondu
à l'autre. À l'article 190, les modifications sont purement
faciles à comprendre. On fait référence aux paragraphes c,
d et e dans le paragraphe b. Il y a l'ensemble du paragraphe d qui est
modifié. Alors, on est dans la société de placement dans
l'entreprise québécoise.
M. Dufour: Ce sont les pourcentages qui sont
élevés.
M. Séguin: C'est cela. Ce sont les pourcentages qui sont
corrigés pour s'élever maintenant à 125 % contrairement
à 100 % comme c'était. Dans certains cas, cela peut aller
jusqu'à 150 %.
M. Dufour: Mais c'est toujours dans le cas où les
employés sont actionnaires?
M. Séguin: Quel cas mentionnez-vous?
M. Dufour: Des hausses du taux de déduction à 125 %
et 150 % si chaque actionnaire est un employé admissible.
M. Séguin: Oui, c'est cela.
M. Dufour: Donc, ce sont des employés qui sont
propriétaires de leur propre entreprise. Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 191. Comme l'explication a été donnée, est-ce
qu'il est adopté?
M. Dufour: Oui. On va le regarder quand même.
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Séguin: C'était le cas du
décès.
M. Dufour: On va ménager votre voix, on va le
regarder.
Le Président (M. Lemieux): Oui. oui. M. Dufour:
Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 192.
M. Séguin: Ici, c'est par concordance technique qu'on veut
supprimer la référence qui est faite a une corporation
privée relativement au capital de risque que pourrait faire une
corporation publique. C'est à la suite des modalités qu'on a vues
tantôt.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 193.
M. Séguin: C'est la même chose. M. Dufour:
Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 194.
M. Séguin: Ici, on veut augmenter le plafond maximum de la
déduction pour un particulier qui acquiert des titres admissibles dans
un régime d'investissement coopératif. Le plafond sera maintenant
de 10 % de son revenu total pour l'année et on ne tiendra plus compte
dans ce calcul des actions REA. du fonds de solidarité, ni de la limite
des 5500 $. Alors, c'est parallèle à ce qu'on a vu tantôt
dans le REA, mais on l'applique ici au régime d'investissement
coopératif.
M. Dufour: Mais, est-ce qu'il y a juste le fonds de
solidarité qui est considéré par cet article ou si c'est
plus général que cela?
M. Séguin: Dans le passé, il y avait
déjà le Régime enregistré d'épargne
retraite. J'ai expliqué ça un peu hier avec le REA qui
évitait le double emploi de la même déduction. Maintenant,
cela est permis aujourd'hui. Alors, cela a été
réglé. Il y avait la limite du fonds de solidarité et les
5500 $. Alors, cela est aboli. C'est 10 % de son revenu.
M. Dufour: Si on parle d'investissement coopératif, est-ce
qu'on pourrait avoir d'autres fonds que le fonds de solidarité ou si
c'est juste pour lui?
M. Séguin: Là, ce qu'on enlève, c'est que la
loi prévoyait...
M. Dufour: Spécifiquement pour eux autres.
M. Séguin:... qu'on ne pouvait pas doublet les deux
plafonds. Là, on ne tient pas compte des règles du fonds de
solidarité dans le montant qu'on peut Investir dans le mouvement
d'investissement coopératif.
M. Dufour: Une coopérative qui existe actuellement a des
montants, des actions là-dessus, mais ce n'est pas par REA?
M. Séguin: Non, c'est un peu différent.
M. Dufour: C'est différent.
M. Séguin: Ce n'est pas la même chose.
M. Dufour: C'est la Loi sur les coopératives.
Adopté.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'article 195.
M. Séguin: C'est une mesure de concordance. On veut
éliminer la référence aux articles 695 à 701
à cause maintenant de la notion de crédits d'impôt.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'article 196.
M. Séguin: C'est purement de concordance avec des
référés de l'article pour référer maintenant
aux crédits d'impôt et non plus aux exemptions de
déductions qu'on a adoptées précédemment.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 196 est
adopté. J'appelle l'article 197.
M. Séguin: Ici, on veut simplement prévoir
la possibilité pour le contribuable, d'inclure un montant dans le calcul
du revenu imposable pour l'année d'imposition antérieure, en
vertu du nouvel article 726. 24, lorsqu'il reçoit une rente
rétroactive. J'ai expliqué hier dans quelle circonstance M.
pourrait maintenant étaler sur deux ans l'imposition de la rente
d'invalidité rétroactive, dans le cas, par exemple, où II
doit rembourser dans la même année à la CSST ou A la RAAQ
ce qu'il a déjà reçu. C'est un assouplissement nouveau
qu'on a expliqué hier et adopté dans des articles
antérieurs. Alors, c'est simplement une concordance technique.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. M. le
député de Jonquière? (12 h 15)
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 197 est
adopté. J'appelle l'article 198.
M. Séguin: C'est la même chose, concordance
technique avec ce que je viens d'expliquer, M. le Président.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 198 est donc
adopté. J'appelle l'article 199.
M. Séguin: Ici, on veut simplement, par concordance
technique avec ce qu'on a déjà vu, majorer de 3 % le
crédit d'impôt remboursable pour pertes que peuvent
réclamer les entreprises.
Le Président (M. Lemieux): Adopté?
M. Dufour: C'est 3, 2175 %?
M. Séguin: Je ne comprends pas la question.
M. Dufour: Le pourcentage, c'est la proportion de 3, 2175, ce
n'est pas 3 %.
M. Séguin: II passe de 3 % à 3, 2175 %. M. Dufour:
C'est la majoration? M. Séguin: C'est ça.
M. Dufour: II donne un avantage supplémentaire.
Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 199 est
adopté. J'appelle l'article 200.
M. Séguin: Ici, nous sommes dans la recherche et le
développement. C'est parallèle à ce qu'on a
déjà vu. Ce sont simplement des références qui
introduisent des correctifs à la suite d'articles qu'on a adoptés
précédemment, M. le Président.
M. Dufour: Le nouveau traitement qu'on applique est-il plus
avantageux que les 33 % prévus à l'article 66 et qui ont
été abrogés? Avez-vous des indications par rapport
à ça?
M. Séguin: Pas vraiment. Comme je vous l'expliquais, hier,
le ministère ne fait pas d'extrapolation sur les effets
monétaires. Ce sont les responsables des finances qui, constamment,
évaluent au cours de l'année les effets budgétaires et les
effets incitatifs que les déductions ont pu provoquer, et ils cherchent
à déterminer si l'équilibre a préserver est
intéressant. Nous, nous ne faisons pas d'étude
là-dessus.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 200 est
adopté. J'appelle l'ariticle 201.
M. Séguin: C'est conséquent à l'article
précédent, c'est le choix du particulier concernant la
déduction des salaires reliés à la recherche et au
développement, etc. Donc, c'est dans le calcul du crédit
d'impôt.
M. Dufour: 1029. 7. 2: corporations privées,
contrôle canadien. Il y a une augmentation, pour les salaires, de 20 %
à 40 %, si c'est une entreprise qui vaut moins de... Parce qu'on parle
de moins de 25 000 000 $.
M. Séguin: Voulez-vous m'indiquer à quelle ligne
vous êtes?
M. Dufour:... corporation privée dont le contrôle
est canadien - 1029. 7. 2 - "... ou lorsque la corporation en est à son
premier exercice"... 8e ligne: lorsque la corporation en est à son
premier exercice financier, au début de son premier exercice financier,
étaient respectivement inférieur à 25 000 000 $ et d'au
plus 10 000 000 $, le taux de 20 % mentionné à cet article doit
être remplacé par un taux de 40 %. " Cela veut dire qu'entre 10
000 000 $ et 25 000 000 $, il y aurait une mesure fiscale supplémentaire
qui passerait de 20 % à 40 %. C'est cela?
M. Séguin: C'est cela.
M. Dufour: Est-ce qu'il y a aussi des avoirs des actionnaires
plus importants - l'avoir net des actionnaires - ou si on l'a
déjà vu?
M. Séguin: Maintenant, il faut indiquer que les 25 000 000
$ sont relatifs à l'actif, et les 10 000 000 $ à l'avoir net des
actionnaires. il faut lire l'article comme ça.
M. Dufour: C'est correct.
Dans les limites de dépenses - à la page 634 - aux fins de
l'article 1029. 7. 2: la limite des dépenses d'une corporation pour une
année est égale à 2 000 000 $, sauf... Cela veut dire que
s'il y avait deux compagnies associées, il n'y aurait pas de limite de
dépenses; c'est cela?
M. Séguin: Oui. C'est jusqu'à concurrence de 2 000
000 $ de salaires versés au Québec. Ce calcul des 40 % s'applique
sur les premiers 2 000 000 $ de salaires payés au Québec.
M. Dufour: Là, c'est en sus.
Le Président (M. Lemieux): L'article 201 est-il
adopté? Adopté. J'appelle l'article 202.
M. Dufour: Ce n'est pas un petit article, M. le
Président!
Le Président (M. Lemieux): Vous voulez qu'on passe article
par article?
M. Dufour: Non, non. On est en train de le passer, même
sans...
Le Président (M. Lemieux): Oui, c'est cela, on l'a
passé.
M. Dufour: Non.
Le Président (M. Lemieux): Non? Bon, cela va.
M. Dufour: Vous avez encore les pages 636, 637... C'est quelque
chose. Adopte.
Le Président (M. Lemieux): L'article 201 est
adopté. J'appelle l'article 202.
M. Séguin: On est toujours dans le crédit
d'impôt pour la recherche et développement. Ici, on vise en
particulier à faire en sorte que l'article 1029. 8 que nous avons ne
s'applique pas aux investisseurs qui sont des membres actifs d'une
société qui effectue un investissement dans un compte de
recherche scientifique, tel qu'on l'a vu à l'article
précédent que nous venons d'adopter. Ici, c'est simplement par
concordance avec l'article précédent. On fait les
références modifiées en conséquence.
M. Dufour: À il, à la page suivante: "La
totalité ou une partie d'un montant qui peut raisonnablement être
considéré comme étant une dépense pour des
recherches scientifiques et du développement expérimental". "Qui
peut raisonnablement être considéré", est-ce qu'il y a une
explication ou si c'est encore de l'interprétation?
M. Séguin: C'est de l'interprétation parce que,
comme on l'a vu, définir les mots développement, recherche...
Comme les projets doivent recevoir une décision anticipée du
ministère, il y a quand même une forme d'interprétation
d'arbitraire. Donc, ce n'est pas possible de définir exactement ce qui
en est, c'est la notion de définir raisonnablement que c'est,
effectivement, de la recherche ou du développement.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 203.
M. Séguin: C'est relatif au choix du particulier lorsqu'il
veut déduire de son revenu imposable la déduction pour le
crédit d'impôt recherche et développement et c'est pour
faire allusion à l'ancienne façon de procéder et la
nouvelle. Cela va permettre essentiellement à un particulier qui est
membre, par ailleurs, de la société de réclamer, sous
forme de crédit d'im- pôt, la partie des déductions qu'il
avait accumulées avant qu'on change la notion de déduction en
crédit d'impôt. C'est simplement une adaptation au crédit
d'impôt de ce qui existait déjà.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 203 est
adopté. J'appelle l'article 204.
M. Séguin: Nous sommes toujours dans le crédit
d'impôt pour recherche et développement, mais ici on est dans le
volet universitaire que j'ai déjà expliqué hier, M. le
Président. On a vu les modalités, on les a regardées,
adoptées et ici c'est simplement d'autres modalités qui se
greffent, par exemple, au contrat de recherche universitaire, les organismes
qui peuvent être intermédiaires. Enfin, ce sont toutes les
modalités du lien entre une université et celui qui fait de la
recherche et du développement et l'application du crédit
d'impôt.
Le Président (M. Lemieux): Adopté?
M. Dufour: Non.
Le Président (M. Lemieux): Non, cela va.
M. Dufour: On ajoute à l'article 204, paragraphe b, "un
organisme charnière prescrit". Charnière, cela ajoute? Un
organisme prescrit et un organisme charnière, c'est en plus.
M. Séguin: Cela peut être un tiers qui peut
procéder à la recherche et être un intermédiaire
entre l'université et... Cela peut être une fondation, par
exemple, ou un autre organisme reconnu.
M. Dufour: Mais "charnière" ajoute?
M. Séguin: C'est un assouplissement important dans la
mécanique de la déduction.
M. Dufour: Est-ce que par cette définition on n'exclut pas
des équipes de chercheurs universitaires qui auraient pu... On a
discuté hier de cela, bien sûr, mais on avait dit:
Obligatoirement, nécessairement, il faut que cela passe par
l'université. Il pourrait y avoir des équipes
multidisciplinaires, des équipes de chercheurs qui sont des gens qui
travaillent pour l'université. Ces gens, est-ce qu'ils sont exclus s'ils
ne passent pas par l'université?
M. Séguin: Pas du tout. (12 h 30)
M. Dufour: II n'y a pas de restriction sur l'université?
Sur l'entité universitaire, il n'y a pas de restriction, vous ne
restreignez pas la définition par l'article qu'on a devant nous. Avant,
on disait: On entend par chercheur
universitaire un particulier qui est un professeur, qui détient
le statut de professeur agrégé d'une université
québécoise ou qui détient un statut supérieur.
Ensuite on donnait la définition de contrat de recherche universitaire.
Donc, le paragraphe a est enlevé. Il doit y avoir une raison pour
laquelle on l'enlève?
M. Séguin: C'est parce qu'on ne s'occupe plus de savoir
si... On présume que quand il y a une entité comme une
université qui procède, que le chercheur soit un professeur ou
une personne rattachée à l'université, cela ne nous
dérange plus. Il suffit que le contrat soit fait entre celui qui veut
faire de la recherche et développement, l'entreprise, et
l'université. Celle-ci, si elle a ses propres chercheurs, si elle en
engage à contrat, à ce moment-là ce n'est pas
restrictif.
M. Dufour: Cela va.
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 205.
M. Séguin: Ici c'est purement une précision de
concordance, pour faire apparaître le mot "contribuable11 tel
qu'on l'a fait apparaître dans les articles parallèles à
ceux-là.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 206.
M. Séguin: Alors ici, c'est le paragraphe c où on
exclut certaines dépenses qui ne seront plus admissibles à la
recherche et développement, par exemple, les dépenses faites pour
l'achat d'un édifice, sauf l'édifice destiné à des
fins particulières prescrites rattachées à la recherche et
développement, les frais de location, paiements faits à certaines
corporations pour leur permettre d'acquérir un édifice ou de
payer les frais de location relatifs à un édifice.
M. Dufour: Ce n'est pas seulement pour une université?
M. Séguin: Non, c'est dans le sens de la recherche et
développement, mais on est dans le volet universitaire. On a vu la
même chose dans la recherche et développement de façon plus
générale, hier, dans le même sens.
M. Dufour: Mais des individus qui achèteraient une
bâtisse dont une partie serait exploitée pour des fins de
recherche expérimentale.
M. Séguin: Si c'est purement centré sur le projet
qui fait l'objet de la levée de fonds recherche et développement,
à ce moment-là, ce pourrait être permissible, mais on veut
éviter, évidemment, que des achats servent à des
constructions qui n'ont rien à voir avec la recherche et
développement.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Lemieux): L'article 207. L'article 206
est adopté, j'appelle l'article 207.
M. Séguin: C'est la même chose ici, mais c'est pour
les tenures à bail. C'est relié à l'article
précédent.
M. Dufour: Mais la tenure à bail est une restriction.
M. Séguin: La même chose que
précédemment. Il faut dire qu'avant on ne pouvait pas faire
l'acquisition d'édifice. Dans un premier temps on a permis,
l'année passée, comme dépense admissible dans la recherche
et développement, l'achat d'immobilisation. Mais là, dans un
deuxième temps, on en resserre l'usage aux fins de la recherche et
développement.
M. Dufour: Mais il n'y a personne de visé en particulier
par cela? Est-ce qu'il y avait des cas?
M. Séguin: Non, c'est pour éviter... C'est pour
s'assurer vraiment que les fonds de recherche et développement servent
à la recherche et développement.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 207 est
adopté. J'appelle l'article 208.
M. Séguin: Nous sommes toujours dans la déduction
recherche et développement universitaires, et on fait ici quelques
compléments, pas des compléments, des modifications de texte pour
tenir compte des changements qu'on a adoptés.
M. Dufour: C'est l'article 208 tout le temps, hein?
Le Président (M. Lemieux): L'article 208, toujours, M. le
député de Jonquière.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 209.
M. Séguin: Nous sommes toujours dans le crédit
d'impôt pour recherche universitaire et c'est relatif à l'article
que nous avons adopté précédemment, qui concerne
particulièrement le choix d'un particulier relativement à son
crédit d'impôt.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 210.
M. Séguin: On est toujours dans le crédit
d'impôt pour recherche universitaire, M. le Président, et c'est
relatif à ce que nous venons d'adopter.
M. Dufour: Charnière, comment est-ce que vous expliquez
ça? Tout à l'heure, j'ai fait allusion à ça, un
organisme charnière, c'est quoi? Un organisme qui...
M. Séguin: Intermédiaire. M. Dufour:... qui
sert de...
M. Séguin: Cela peut être une fondation, par
exemple, qui agit pour une université. Alors, dans le contrat qui peut
intervenir pour procéder à la recherche et au
développement, on n'exclut pas la possibilité que
l'université puisse faire effectuer une totalité ou une partie de
ses recherches en association avec une fondation ou un organisme reconnu et
prescrit, c'est-à-dire, pas n'importe quel organisme. C'est cela.
M. Dufour: Le CRIQ pourrait-il être un organisme
charnière?
M. Séguin: Oui, le CRIQ est effectivement visé par
ça.
M. Dufour: Est-ce qu'il y en a d'autres qu'on peut...
M. Séguin: Je ne sais pas. Cela peut être
Armand-Frappler, par exemple, à Montréal, que l'on connaît
un peu mieux, depuis récemment.
M. Dufour: Sur la notion d'un organisme charnière, on
pourrait bien dire c'est l'université et on pourrait avoir une
nomenclature d'établissements ou d'organismes qui pourraient être
attachés à ça. Mais "charnière", c'est une
définition assez large et vague.
M. Séguin: II y a trois organismes reconnus actuellement
comme organismes charnières dans l'application de ça.
M. Dufour: Donc, vous allez les reconnaître, ceux qui
sont...
M. Séguin: Ils sont prescrits en vertu de l'article qu'on
a vu. Alors, ceux qu'on a reconnus déjà officiellement, il y a le
Centre de recherche industrielle du Québec, le CRIQ.
M. Dufour: Oui.
M. Séguin: Le Centre québécois de
valorisation de la biomasse et le Centre francophone de recherche en
informatisation des organisations.
Ce sont les trois qui sont reconnus.
M. Dufour Alliance Québec ne pourrait pas être
reconnu par ça? Ces gens sont en recherche, eux aussi.
M. Séguin: Sujet brûlant.
M. Dufour: Je ne sais pas pour qui. Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 210 est
adopté. J'appelle l'article 211.
M. Dufour: On a décidé qu'Alliance Québec
n'était pas un organisme charnière.
M. Séguin: On est toujours dans le crédit
d'impôt pour la recherche universitaire. C'est purement de concordance
avec ce qu'on a déjà adopté, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Adopté? M. Dufour:
Non, pas tout à fait.
Le Président (M. Chagnon): Alors, l'article 211, M. le
ministre?
M. Séguin: J'ai indiqué, M. le Président,
que c'était simplement relatif à ce qu'on a adopté.
J'ai déjà donné exactement la même
explication là-dessus.
Le Président (M. Chagnon): M. le critique de
l'Opposition?
M. Dufour: Je suis en train de regarder de quoi il s'agit parce
que si vous regardez la façon dont le cahier est présenté,
on a quatre pages 8 1/2 sur 11 d'amendements où on introduit des
articles nouveaux. Comme on veut travailler avec célérité,
on les prend globalement plutôt que de les prendre paragraphe par
paragraphe. C'est pour cela que même si on ne répond pas, cela ne
veut pas dire qu'on ne travaille pas.
Le Président (M. Chagnon): Je comprends bien, M. le
député de Jonquière.
M. Dufour: Les règles pour les organismes
charnières, les déductions, est-ce qu'elles sont plus fortes,
moins fortes ou égales?
Le Président (M. Chagnon): M. le ministre?
M. Séguin: Parce que là je me demande, M. le
Président, à l'article 211, on ne parle pas d'organismes
charnières. Je ne sais pas ce que c'est.
Le Président (M. Chagnon): Peut-être que le
député de Jonquière pourrait préciser sa
question.
M. Dufour: En fait, ils sont Inclus à travers
ça? Dans la restriction ici, on lit: Toutefois, sous
réserve de l'article 1029. 8. 8, le montant déterminé au
premier alinéa qu'une corporation y visée est
réputée avoir payé, pour son année d'imposition
dans laquelle se termine l'exercice financier de la société, ne
doit pas dépasser 40 % de la fraction à risque de son
intérêt déterminée... "
Le Président (M. Chagnon):... sauf que vous n'êtes
pas au bon article.
M. Dufour: Bien oui.
Le Président (M. Chagnon): Vous m'avez cité 1029.
8. 8. Or, 1029. 8. 8 est à l'article 212.
M. Dufour: Non, 1029. 8. 7. 2.
Le Président (M. Chagnon): Excusez. Cela va.
M. Dufour: Cela dit: Toutefois sous réserve de l'article
1029. 8. 8.
Le Président (M. Chagnon): D'accord.
M. Dufour: On fait beaucoup de gymnastique intellectuelle quand
on regarde comme ça.
Le Président (M. Chagnon): Vous parlez des centres de
recherche universitaire, c'est cela?
M. Dufour: C'est cela. Mais on vient de parler des organismes
charnières. Je ne sais pas si c'est masculin, mais il faut dire
charnières parce que la loi parle...
Le Président (M. Chagnon):.. si c'était des
organismes "charniers".
M. Dufour: Dans ce cas-là, on pourrait se ramasser dans
des places pas correctes. On a dit que le CRIQ et le centre de biomasse
étaient acceptés comme des organismes charnières. Est-ce
qu'ils ont des avantages supplémentaires ou s'ils sont traités au
même titre?
Le Président (M. Chagnon): C'est une question relative aux
centres de recherche universitaire, la biomasse et le CRIQ.
M. Séguin: Quelle est la question finalement?
M. Dufour: La restriction à la page 688, on parle de 40 %
de la fraction à risque de son intérêt
déterminée... Est-ce que c'est un avantage
supplémentaire?
M. Séguin: Ce n'est pas dans le sens d'un avantage. C'est
une obligation, c'est le montant pour lequel elle est présumée
avoir payé au ministre son impôt et si vous regardez à
1029. 8. 8, on dit: La corporation qui serait visée à l'article
précédent, si ces articles se lisaient sans les mots "un
associé déterminé ou", ne peut être
réputée avoir payé au ministre sa part d'un montant
à l'égard des dépenses d'une société
visées à l'un ou l'autre de ces articles que si une
décision anticipée favorable du ministère du Revenu a
été rendue à l'égard du financement envisagé
pour ces dépenses soit avant la date, etc. Donc, la restriction est
relative au montant déterminé au premier alinéa. Si vous
regardez le premier alinéa, c'est la corporation membre d'une
société qui exploite une entreprise, qui a conclu un contrat de
recherche universitaire et qui va vouloir réclamer sa déduction
de recherche et développement. On dit ici à l'article, en termes
de restrictions, sous réserve de l'article que je viens de vous donner
à 1029. 8. 8, ne doit pas dépasser 40 %. Si vous lisez bien, "est
réputée avoir payé, pour son année d'imposition
dans laquelle se termine l'exercice financier... " Donc, ce sont les montants
qu'elle a investis en recherche et développement "ne doit pas
dépasser 40 % de la fraction à risque de son Intérêt
déterminée à l'égard de la société".
Son intérêt se définit comme étant sa participation,
mais c'est un sens large aussi par rapport aux engagements financiers qu'elle
peut avoir et non pas juste ce qu'elle a déboursé. Ce sont des
notions de contrôle pour s'assurer que les 40 % sont simplement un seuil
par rapport à ce qu'elle peut réclamer en relation avec les
investissements qu'elle a faits. (12 h 45)
Le Président (M. Chagnon): Je présume de la
satisfaction de la réponse auprès du député de
Jonquière. J'ose anticiper peut-être même l'adoption, pas du
projet de loi tout de suite, mais à tout le moins de l'article 211 si le
député de Jonquière y consent.
M. Dufour: Vous n'avez pas le cahier.
Le Président (M. Chagnon): Je n'ai pas le cahier. Si vous
y consentez, je vais adopter l'article 211.
M. Dufour: Un instant! Cela va. Adopté.
Le Président (M. Chagnon): L'article 211 est
adopté. J'appelle l'article 212. M. le ministre.
M. Séguin: M. le Président, nous sommes toujours
dans les crédits d'impôt pour la recherche et le
développement. Ici, c'est une modification de concordance pour se
référer aux bons articles.
M. Dufour: Cela va. C'est adopté.
Le Président (M. Chagnon): L'article 212 est
adopté. J'appelle l'article 213. Je rappelle que nous avons un
amendement soumis par le ministre. Peut-être pourriez-vous en faire
lecture, M.
le ministre?
M. Séguin: Enfin, M. le Président, l'amendement a
pour but de corriger certaines erreurs typographiques qui se sont
glissées dans les textes. Donc, on a décidé de
représenter le texte intégrai des articles amendés.
Une voix:... de le lire.
M. Séguin: J'aurais suggéré en fait
que...
M. Dufour: Ce serait une bonne idée. Ce n'est pas si
long.
M. Séguin: À ce moment-là, si je le lis, je
lirai aussi intégralement l'article 213.
Une voix: C'était une bonne idée, mais elle n'est
peut-être pas si bonne.
M. Séguin: II est impossible de comprendre le sens de
l'amendement si on ne lit pas ('article principal.
Le Président (M. Chagnon): Mais, vous allez nous en faire
un résumé, j'en suis certain, M. le ministre.
M. Séguin: Avec un plaisir intense. Le Président
(M. Chagnon): Allez.
M. Séguin: Je me retiens depuis ce matin pour ne pas le
lire.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Chagnon): Je le sentais.
M. Séguin: D'ailleurs, on a beaucoup de temps. On a
seulement cela à faire, M. le Président.
Le Président (M. Chagnon): Demain toute la
journée.
M. Séguin: Ah mon Dieu! C'est un sujet que j'adore.
Le Président (M. Chagnon): Moi aussi. Cela
paraît.
M. Séguin: Alors, l'article 213 est modifié...
M. Dufour: Est-ce qu'on pourrait faire partie de la
discussion?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Séguin: C'est une table ronde ici.
Le Président (M. Chagnon): Avez-vous des propos à
ajouter?
M. Dufour: Je pensais que la table était plutôt
ovale que ronde, en tout cas.
Le Président (M. Chagnon): Sinon, on va demander à
M. le ministre de nous faire un résumé de la modification
à l'amendement à l'article 213.
M. Séguin: Je fais une lecture ou un résumé,
M. le Président?
Le Président (M. Chagnon): Un résumé.
M.Séguin: Cela va.
M. Dufour: Attendez un peu. On va essayer de se comprendre. On
avait l'article que vous vouliez présenter, soit l'article 1029. 8.
9.
M. Séguin: Oui.
M. Dufour: Là, cet article 1029. 8. 9 reste tel que*.
C'est correct? Et l'article 1029. 8. 10 est changé.
M. Séguin: C'est cela.
Le Président (M. Chagnon): Voilà.
M. Dufour: Donc, l'amendement, c'est comme d'habitude. Ce n'est
pas un amendement qui remplace l'article complètement?
Le Président (M. Chagnon): Non, mais quand même,
à la page 185...
M. Dufour: Vous amendez les parties que vous voulez amender.
C'est comme d'habitude.
M. Séguin: Ce sont 1029. 8. 10 et 1029. 8. 11 et...
M. Dufour: D'accord.
M. Séguin: C'est cela. Ce sont les articles 1029. 810 et
1029. 8. 11 qui sont changés.
Le Président (M. Chagnon): Est-ce qu'il y a un
problème, M. le député de Jonquière?
M. Dufour: Allons sur les amendements. Les amendements sont
recevabies, le ministre va nous donner...
Le Président (M. Chagnon): Les amendements sont tout
à fait recevabies. Justement, le ministre va nous en faire un
résumé.
Autre crédit pour la recherche scientifique
et le développement expérimental
M. Séguin: D'accord. La première modification vise
à remplacer dans le premier alinéa de
l'article 1029. 8. 10...
M. Dufour: Attendez un peu.
M. Séguin: Le but de l'amendement est de limiter dans le
temps la possibilité pour le ministre de l'Industrie, du Commerce et de
la Technologie d'émettre un visa soit au plus tard le 31 décembre
1990 et, d'autre part, retranche à la dix-septième ligne de cet
article les mots "pour l'année" et ce, afin de permettre à un
contribuable qui effectue une dépense de recherche et de
développement dans une année de réclamer le crédit
d'impôt dans une année subséquente, si la recherche et le
développement sont effectués dans cette année
subséquente.
La deuxième modification proposée, soit le remplacement du
premier alinéa de l'article 1029. 8. 11, limite dans le temps la
possibilité pour le ministre de l'Industrie, du Commerce et de la
Technologie d'émettre un visa soit au plus tard le 31 décembre
1990, et cela lorsque la dépense est effectuée par une
société.
La troisième modification remplace l'ensemble du paragraphe 2 de
l'article 213 du projet de loi 60. Cette modification porte sur le paragraphe b
du quatrième alinéa de l'article 1029. 8. 9 que modifie le
paragraphe 2 de l'article 213, et sur le sous-paragraphe b de ce paragraphe 2.
Ces dispositions doivent être remplacées a la suite d'une
confusion entre ce paragraphe b et ce sous-paragraphe b dans le texte. Alors
pour clarifier, on a réécrit le texte.
Le paragraphe 2 de l'article 213 est remplacé en entier afin de
simplifier la description juridique de ces modifications que je viens
d'expliquer.
Le Président (M. Chagnon): M. le ministre, j'accueille
l'amendement et je demanderais au critique de l'Opposition, le
député de Jonquière, de le commenter.
M. Dufour: A l'article 1029. 8. 11, on introduit... Le ministre
de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie, à travers cet article,
c'est pour lui donner... C'est lui qui émet le visa. Tantôt,
c'était la commission des valeurs, c'est le CMVQ qui donnait le visa,
là, c'est rendu le ministre de l'Industrie, du Commerce et de la
Technologie.
M. Séguin: Ce n'est pas nouveau. M. Dufour: Ce
n'est pas nouveau?
M. Séguin: Non, non, non. Ce n'est pas le même visa.
Le visa d'un prospectus, c'est une chose; l'attestation du ministre de
l'Industrie, du Commerce et de la Technologie, c'est simplement une validation
du projet.
Le Président (M. Chagnon): Est-ce qu'il y a d'autres
questions, M. le député de Jonquière?
Est-ce que vous avez des commentaires, M. le ministre?
M. Séguin: Sur l'amendement? La President (M. Chagnon):
Oui.
M. Séguin: Non, je pense avoir expliqué les
amendements. Je peux expliquer un petit peu l'article 213, après
l'adoption de l'amendement.
Le Président (M. Chagnon): Était-ce suffisamment
clair, M. le député de Jonquière?
M. Dufour: J'essaie de passer à travers, s'il vous
plaît.
Le Président (M. Chagnon): Pas de problème.
M. Dufour: Toujours après le 11 mai 1988 et avant le... et
la sanction de la loi son quatrième alinéa doit se lire en y
remplaçant... Les dates et les concordances que vous nous expliquez par
rapport à... qui seront incluses dans le projet de loi, est-ce que
ça se réfère à des questions ou à des
problèmes précis.
M. Séguin: Par exemple, vous faites allusion à la
date du 31 décembre 1990?
M. Dufour: Après le 11 mai 1988 et avant le... C'est la
date de la sanction de la loi qu'on est en train d'étudier. Son
quatrième alinéa doit se lire... C'est le dernier alinéa,
c'est l'alinéa c, dernière page de votre amendement.
M. Séguin: Après le 11 mai 1988 et avant la date de
la sanction...
M. Dufour: Dans les 90 jours qui ont suivi celui où le
contrat a été conclu par les mots "au plus tard le"; cela fait
référence à quoi?
M. Séguin: C'est un délai de grâce qui a
été donné, pour leur donner le temps d'obtenir ta
validation du ministre de l'industrie, du Commerce et de la Technologie. C'est
un délai de convenance qui a été donné.
M. Dufour: D'accord. Cela va pour l'amendement.
Le Président (M. Chagnon): L'amendement est adopté,
nous en sommes à l'article 213. M. le député de
Jonquière.
M. Séguin: Si je peux me permettre d'ajouter...
M. Dufour: Oui.
M. Séguin: Les explications de l'amendement, je pense,
nous permettent de comprendre
un peu les articles 1029. 8. 10 et 1029. 8. 11. À l'article 1029.
8. 9, ce dont il est question ici, ce n'est pas tellement nouveau, mais ce sont
les modalités de la décision anticipée qu'on
précise et qu'on doit obtenir dans un contrat de recherche et
développement universitaire. C'est la même chose que pour la
recherche et développement. J'ai expliqué cela hier, l'exigence
d'une décision anticipée du ministre.
M. Dufour: Dans cette question de la décision
anticipée, le ministre du Revenu se réserve le droit d'aller
à travers ces contrats pour... J'imagine que c'est pour les accepter ou
non; il a un droit de regard. Est-ce que c'est normal que le ministre du
Revenu, dans ces questions, dans ces contrats, continue d'avoir ce droit de
regard?
M. Séguin: Ce n'est pas un droit de regard sur les
contrats. C'est l'obligation pour ceux qui veulent faire de la recherche et
développement et se servir de la déduction fiscale comme
incitatif fiscal auprès du public ou auprès de certaines
personnes d'obtenir une confirmation du traitement fiscal qu'ils vont
présenter dans leur document. C'est la même chose pour le REA.
C'est pour protéger le public. C'est pour protéger l'acheteur,
finalement, qui se ferait miroiter un avantage fiscal qui ne serait pas
autorisé par le ministère.
M. Dufour: Le ministère du Revenu, je veux bien
considérer qu'il est un peu le chien de garde dans cela, et plus que
cela même, il est aussi celui qui décide s'il rend une
décision.
Le Président (M. Chagnon): M. le ministre.
M. Séguin: On décide, effectivement, si le
traitement fiscal que prétend présenter le projet est conforme
à la loi et si on prétend qu'il n'est pas conforme, on ne rend
pas de décision anticipée et le projet ne pourra pas aller de
l'avant.
M. Dufour: Si vous me dites que vous rendez une décision
conforme, la façon dont vous allez évoluer ou la façon que
vous allez accepter, est-ce qu'il y a des critères précis pour
cela ou si c'est large?
M. Séguin: C'est la Loi sur les impôts. Alors, les
promoteurs vont constituer un projet, vont vouloir présenter un avantage
fiscal comme un élément de marketing pour eux d'approcher
d'autres personnes et vont leur dire: Investissez dans notre projet, vous allez
déduire telle chose. C'est comme les REA; c'est comme n'importe quel
système semblable. Le sens de la décision anticipée, c'est
qu'ils nous soumettent leur projet au sens fiscal, pas au sens financier, pas
l'organisation. Ils nous soumettent leur projet et disent: Nous allons offrir
à l'investisseur telle déduction; voulez-vous nous confirmer si,
oui ou non, nous avons raison de dire que cela va être déductible
de telle et telle façon par le contribuable? Nous analysons le dossier
et nous confirmons, oui ou non, si la personne pourra avoir droit à ces
déductions ou au traitement fiscal.
M. Dufour: Est-ce que votre droit de regard serait aussi grand
qu'il pourrait y avoir deux ou trois projets semblables qui demanderaient les
mêmes avantages, venant de source différente? À ce
moment-là, est-ce que vous pourriez aller aussi loin que de dire: Non,
il y a déjà des gens qui sont là-dessus?
M. Séguin: On ne regarde pas s'il y a un avantage
économique ou s'il y a une compétition à préserver
ou non. Notre seule responsabilité, c'est de répondre aux
questions que les contribuables qui nous demandent la décision
anticipée nous posent, lis vont dire: Est-ce que la déduction qui
est présentée dans notre projet va permettre à
l'investisseur de réclamer un crédit d'impôt de X dollars
conformément à tel article de la Loi sur les impôts, oui ou
non? On regarde et on dit: À votre question 1, on confirme que c'est
déductible; à votre question 2, c'est déductible; à
votre question 3, ce n'est pas déductible, ou quelque chose comme
cela.
Notre décision lie le ministère en ce sens qu'une fois
rendu, le projet peut être assuré dans l'ensemble, à moins
qu'on apprenne des choses différentes, et que l'interprétation
qui est donnée va être suivie par le ministère. Si on ne
rend pas de décision anticipée parce qu'on dit que ce n'est pas
conforme à la loi, ils peuvent soit corriger leur projet ou le projet
n'aura pas de décision anticipée et ne pourra pas être
présenté au public en garantissant que le traitement fiscal est
celui-là qu'il présente.
M. Dufour: Est-ce que cela se pourrait que la décision que
vous rendez - ce pourrait être un fonctionnaire - par rapport
à...
M. Séguin: Non, ce n'est pas moi.
M. Dufour: Est-ce qu'elle pourrait être remise en cause?
Par exemple, quelqu'un soumet un plan, il le passe au crible, il demande une
décision anticipée...
M. Séguin: La décision anticipée n'est pas
l'équivalent d'un avis de cotisation et n'est pas assujettie à
des droits d'appel d'opposition. C'est un service que l'on rend et on confirme
simplement d'avance l'interprétation juridique, fiscalement parlant, en
vertu de la Loi sur les impôts, de leur projet. C'est une obligation qui
est réclamée.
M. Dufour: Est-ce que le ministère est lié par cet
avis?
M. Séguin: Oui, sauf si on découvre que tes faits
présentés ne sont pas exacts ou si on découvre qu'en
pratique ils ne font pas ce qu'ils ont voulu faire dans le texte.
Le Président (M. Chagnon): À moins qu'il y ait
d'autres questions sur l'article 213, nous pourrions le considérer comme
adopté et revenir à l'article 214 cet après-midi, sinon je
devrai suspendre les travaux jusqu'à 15 heures.
M. Séguin: Adopté.
M. Dufour: Vous n'aviez même pas fait allusion à
l'heure.
Le Président (M. Chagnon): Je sais, mais... M. Dufour:
L'intention, c'était de passer...
Le Président (M. Chagnon): Vous allez finir par avoir
faim, à moins que vous ne soyez à la diète.
M. Dufour: II faut faire attention aux biens de ce monde, c'est
le mercredi des Cendres.
Le Président (M. Chagnon): Alors, est-ce que l'article 213
est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Chagnon): L'article 213 est
adopté. Alors, nous suspendons les travaux jusqu'à 15 heures
où nous reprendrons avec l'article 214.
(Suspension de la séance à 13 h 2)
(Reprise à 15 h 10)
Le Président (M. Gobé): La commission de
l'administration reprend ses travaux. L'article 213 a été
adopté tel qu'amendé avant l'ajournement. J'appelle maintenant
l'article 214 du projet de loi 60. M. le ministre, vous avez la parole.
M. Séguin: Oui, M. le Président. Nous sommes ici
dans un sujet qui concerne les crédits d'impôt remboursables pour
les SODEQ. Alors, c'est une règle transitoire simplement et l'article,
ici, c'est plus une question de référence par concordance aux
dispositions que nous avons déjà adoptées.
M. Dufour: Voulez-vous rappeler, M. le Président, le
numéro de l'article?
Le Président (M. Gobé): L'article 214, M. le
député. On avait adopté l'article 213 juste avant
l'ajournement.
M. Dufour: Ils sont tellement volumineux que...
Le Président (M. Gobé): Ouf. c'est vrai. C'est
à la page 191 du projet de loi.
M. Séguin: Voici tout ce qu'on dit, finalement, à
l'article 1029. 10. Ce que le contribuable avait le droit de continuer à
réclamer, à la suite de l'abolition du traitement fiscal des
SODEQ comme résiduel dans la déduction, va être
protégé, mais ça va s'appeler dorénavant un
"résiduel dans le crédit d'impôt" et non pas un
"résiduel dans la déduction", étant donné qu'on a
changé les déductions pour des crédits d'impôt. Mais
on ne change pas du tout le principe qui était là.
M. Dufour: Les soldes qui ne seront pas déduits à
la fin de l'année, est-ce qu'il a plus d'un an pour le faire?
M. Séguin: C'est le résidu qui est
protégé et ça devient un crédit d'impôt et
non pas une déduction à reporter plus tard.
M. Dufour: Mais est-ce que le contribuable doit l'appliquer dans
l'année courante ou s'il peut le retarder pour des années
futures?
M. Séguin: C'est la dernière année,
l'année fiscale 1988.
M. Dufour: Donc, il va falloir qu'il le fasse au complet.
M. Séguin: C'est pour liquider ces montants-là.
M. Dufour: D'accord. Là, on a des actions
privilégiées admissibles à l'article 1029. 11, et on nomme
à qui ça s'adresse: "Financière Entraide-Coopérants
Inc. qui appartient à la série Chaudière, Est du
Québec, Estrie, Lanaudière, Rive-Sud, Saguenay ou Yamaska. "
Donc, les actions privilégiées admissibles, c'est seulement
Financière Entraide-Coopérants Inc. qui peut avoir accès
à ça. Ils sont bien identifiés. Cela va pour l'article
214.
Le Président (M. Gobé): L'article 214 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 215. M. le ministre, vous avez la
parole.
Intérêt
M. Séguin: Ici, on traite des acomptes provisionnels et du
calcul de l'intérêt, M. le Président. Le but de
l'amendement, c'est qu'on veut s'assurer que l'intérêt additionnel
payable par un contribuable en vertu de cette disposition soit exigible
dès lors qu'un versement est inférieur à 90 % du montant
déterminé par le versement qui constitue l'acompte
provisionnel.
M. Dufour: L'intérêt additionnel au taux de 5 %,
est-ce que c'est l'intérêt courant plus 5 % ou si c'est
l'intérêt légal?
M. Séguin: C'est un intérêt
additionnel de 5 %.
M. Dufour: Mais comment fixez-vous le taux
d'intérêt? Parce que cela veut dire l'intérêt
régulier. On sait qu'il y a un taux d'intérêt légal,
ce doit être 5 % ou 6 %.
M. Séguin: La Loi sur le ministère du Revenu
stipule le calcul de l'intérêt à exiger, soit sur les
remboursements, soit sur les montants dus. Alors, c'est
déjà...
M. Dufour: Ce pourrait être 9 %, 10 % ou 11 %. Il y a des
chances que ce soit le taux d'intérêt courant.
M. Séguin: C'est ça.
M. Dufour: Et vous ajoutez 5 % à cela.
M. Séguin: C'est une forme de pénalité
lorsque les acomptes ne sont pas faits.
M. Dufour: Vous ne savez pas combien cela pourrait
représenter d'argent.
M. Séguin: Sur les acomptes provisionnels comme tels?
M. Dufour: Oui.
M. Séguin: C'est difficile à dire. À
première vue, comme ça, je ne peux pas dire que ça a une
ampleur tellement extraordinaire. Il n'y a pas tant d'acomptes provisionnels
défectueux comme tels.
M. Dufour: Si le contribuable avait fait un paiement plus
élevé dans son acompte provisionnel, est-ce que la
pénalité de 5 %...
M. Séguin: À la fin de l'année, il va
avoir...
M. Dufour: Vous imposez-vous une pénalité de 5
%?
M. Séguin: Non, parce que ce n'est pas nous qui l'avons
demandé; c'est lui qui, volontairement, le fait en plus. À la fin
de l'année, à la rigueur, s'il a payé trop d'impôt,
il a droit à son remboursement plus l'intérêt.
M. Dufour: Oui, mais il n'a pas droit à 5 %. M.Séguin: Non, ça, c'est une pénalité.
M. Dufour: Non, mais la pénalité aurait pu aller
des deux côtés.
M. Séguin: Ah bien, là, si ça avait
été fait avant, on aurait peut-être pu continuer ce
système, mais on n'a pas encore pensé à introduire une
pénalité au gouvernement.
M. Dufour: Dans le domaine municipal, on a introduit la
pénalité de 5 %.
M. Séguin: On paie de l'intérêt,
évidemment, sur les soldes qu'on rembourse à ceux qui ont
payé trop d'impôt, mais pas de pénalité.
M. Dufour: Un intérêt capitalisé
quotidiennement c'est 5 % pour le nombre de jours qui s'appliquent.
M. Séguin: Oui, sur le retard. M. Dufour: Cela
va.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que l'article 214
est adopté?
M. Séguin: L'article 215. M. Dufour: L'article
215.
Le Président (M. Gobé): L'article 215 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 216.
M. Dufour: Vous êtes en retard, je suis en train de vous
dépasser.
Le Président (M. Gobé): Je m'excuse, M. le
député. Vous avez été plus vite que moi.
M. Séguin: Ici, à l'article 216, nous sommes
toujours sur le calcul de l'intérêt. Il s'agit ici du cas
particulier de la rente d'invalidité qui, comme on l'a vu, pouvait
être étalée sur deux ans. Évidemment, si le
contribuable fait un choix d'inclure ledit montant dans l'année
antérieure, on ne changera pas l'intérêt sur l'autre
année pour laquelle il n'a pas inclus le montant, etc.
M. Dufour: Est-ce qu'il y a beaucoup de gens qui sont
touchés par cet article?
M. Séguin: Pas vraiment. M.Dufour: Pas
vraiment.
M. Séguin: Les rentes d'invalidité payées
rétroactivement pour lesquelles les contribuables font le choix de les
répartir sur deux ans, ce n'est pas une mesure des plus populaires pour
le nombre de contribuables qui en profitent.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 216 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 217.
Pénalité
M. Séguin: Ici, c'est une exception à la
pénalité de 5 % si le contribuable omet de faire une
déclaration fiscale dans les délais et sur un formulaire prescrit
pour une année d'imposition donnée du seul fait qu'il a, au cours
d'une année d'imposition subséquente, déduit un montant en
vertu de l'article 726. 25 à l'égard de la rente
rétroactive d'invalidité. Tantôt, on a vu
l'intérêt; ici, c'est la pénalité sur les acomptes
qui n'auraient pas été faits, sur le choix d'étalement de
la rente.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 217 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 218.
M. Séguin: Ici, c'est le cas de la pénalité
sur ce qu'on a vu tantôt et qu'on a adopté à l'égard
du REA, sur le rachat d'actions. Ici, on vise le pendant, si vous voulez, de
l'interdiction de procéder au rachat. C'est la pénalité
qui est prévue si, effectivement, il y a un rachat. C'est de concordance
avec la modification qu'on a faite à l'article 965. 11. 9. 1.
M. Dufour: On parle d'une pénalité égale au
moindre de 25 % du coût rajusté ou de 25 % de l'excédent...
Je n'ai pas d'exemple pour le calculer. Est-ce que ça représente
un montant assez élevé?
M. Séguin: Vous voulez dire, pour le...
M. Dufour: Pour le ministère. Vous lui imposez une
pénalité, donc il sera obligé de la payer.
M. Séguin: Non, on ne peut pas dire...
M. Dufour: "Encourt une pénalité égale au
moindre de 25 % du coût rajusté. "
M. Séguin: Les cas de rachat où la
pénalité s'applique ne sont pas fréquents.
Deuxièmement, ce n'est pas ça qui constitue une recette
importante pour le ministère. C'est une pénalité
dissuasive, mais ce n'est pas une source de revenus tablée.
M. Dufour: C'est la "strappe". Il ne faut pas qu'elle serve.
M. Séguin: C'est ça. C'est plus une mesure
protectrice de l'intérêt public qu'une source de revenus
calibrée pour le ministère.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 218 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 219.
M. Séguin: C'est une modalité technique
conséquente à l'article précédent. On parle des
pénalités sur le rachat.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 219 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 220.
M. Séguin: C'est la même chose ici. C'est un renvoi
technique, concernant le même sujet que précédemment.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 220 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 221.
M. Séguin: La même chose, M. le Président.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 221 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 222.
M. Séguin: La même chose, M. le Président.
C'est un renvoi technique qui change, pour tenir compte de la
pénalité que l'on vient de voir sur le rachat d'actions.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 222 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 223.
M. Séguin: La même chose, M. le Président. On
introduit le renvoi au nouvel article qui introduit la précision sur la
pénalité sur le rachat d'actions REA.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 223 est
adopté. J'appelle l'article 224.
M. Séguin: La même chose, M. le Président.
C'est conséquent à l'article précédent.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 224 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 225.
M. Séguin: La même chose, M. le Président.
C'est une modalité technique qui résulte des articles
précédents sur les pénalités REA.
M. Dufour: Pourquoi, à b ajoute-t-on - cela me fait penser
à des discussions qu'on a eues tout au cours de l'étude de ce
projet de loi - "il résulterait autrement d'une telle opération
une situation non souhaitable"? Est-ce que cela ajoute quelque chose à
la précision ou s'agit-il d'une réflexion à haute voix
que, par hasard,
quelqu'un a écrite?
M. Séguin: C'est une forme de discrétion pour voir
si, dans certains cas, le rachat d'actions et la pénalité
justifient l'application de la pénalité par rapport aux objectifs
du REA. On a vu tantôt que l'application de la pénalité
visait à empêcher des transactions sur les actions qui
contourneraient les objectifs du REA, et comme il est très difficile de
prévoir tous les rachats ou toutes les circonstances qui seraient sujets
à la pénalité, il y a un petit élément
discrétionnaire pour voir s'il n'y a pas des cas qui pourraient
être très légitimes. C'est pour cela que c'est
formulé, dans un sens...
M. Dufour: Mais vous voyez quand même qu'on pourrait
écrire cela après chaque article.
M. Séguin: Oui, mais en fait, vous savez que, dans la Loi
sur les impôts, on fait beaucoup référence au raisonnable,
etc., parce qu'il est impossible dans tous les cas de prévoir exactement
les circonstances, et il y a déjà, d'ailleurs, dans les
pénalités qui touchent le REA, cette notion de raisonnable, si
c'est approprié selon les circonstances etc.
M. Dufour: Là, c'est rendu souhaitable, c'est encore pire.
Autrement dit, je ne sais pas quelle interprétation en donnerait un
juge. Pourquoi avez-vous écrit le a? Parce que vous expliquez en b ce
que vous avez écrit. Je trouve cela un peu spécial; c'est une
façon de légiférer que je trouve curieuse, mais il semble
que, dans la fiscalité, il ne faut se surprendre de rien. On peut voir
n'importe quoi.
M. Séguin: II faut dire que, dans la Loi sur les
impôts, les pénalités, par exemple, qui s'adressent
à tous les contribuables dans les cas d'évasion fiscale,
d'évitement fiscal, et dans tous les cas, sont toujours
discrétionnaires au ministère. Le ministère décide
s'il doit imposer ou non la pénalité. La Loi sur les
impôts, depuis douze ou treize ans, dit que s'il y a des motifs
raisonnables de croire que le contribuable a, par négligence ou par
évasion fiscale, fait telle chose, le ministère peut imposer
telle pénalité. Encore là, c'est un domaine très
discrétionnaire et c'est laissé à l'appréciation
des fonctionnaires du ministère d'appliquer la pénalité.
Le contribuable, dans ces cas, peut toujours contester, présenter un
avis d'opposition et faire ses représentations pour dire qu'il n'est pas
sujet à la pénalité parce qu'il a été
raisonnable, qu'il n'a pas fait l'objet de reproches particuliers, etc. C'est
sûr qu'il y a toujours une forme de discrétionnaire.
M. Dufour: Oui, à l'exception...
M. Séguin: Par contre, il y a d'autres
pénalités qui sont statutaires.
M. Dufour: Que vous l'écriviez au début d'un
article pour expliquer l'action que vous posez, dans le cas de l'exemple que
vous me donnez, c'est peut-être plus facile à accepter, que de
donner une explication après que l'article ait été
rédigé, pour dire: Je le fais parce que je voudrais être
plus clair ou bien parce qu'autrement, cela ne fonctionnerait pas. J'imagine
que, lorsqu'on prend la décision d'écrire un article, on doit
avoir un but. Quel est le but? C'est soit d'aller chercher plus d'argent, soit
de mieux éclaircir la situation vis-à-vis du contribuable, soit
de mieux orienter. On ne voit pas cela dans aucune loi. Je n'en vois pas, dans
le domaine municipal. Dans la loi sur le Solliciteur général, je
n'en ai pas vu non plus. C'est dans le domaine juridique.
M. Séguin: Dans le cas de la Loi sur les impôts du
Québec comme celle du gouvernement fédéral, il y a
beaucoup de discrétion sur une foule de choses.
M. Dufour: On n'empêchera pas le monde de tourner.
Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 225 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 226.
M. Séguin: Nous sommes toujours dans le sujet des
pénalités concernant le rachat d'actions REA. C'est simplement
pour faire apparaître la demande de dispense de prospectus. Alors, c'est
un amendement de concordance.
M. Dufour: Quand on dit "... faussement dans un prospectus",
est-ce qu'il y a une mesure concernant les renseignements faux qu'on donne?
Est-ce que ce serait possible que la fausseté puisse être couverte
en d'autres endroits? Là, au point de vue fiscal, vous dites: On va
établir telle pénalité.
M. Séguin: Ah! bien sûr, il y a d'autres lois qui
interviendront. Cela pourra être la Commission des valeurs
mobilières, parce que, si elle découvre des informations fausses
dans un prospectus, il pourrait y avoir toutes sortes de conséquences.
Elle pourra retirer le prospectus, poursuivre les promoteurs, bloquer la
transaction. Cela relève de la Loi sur les valeurs mobilières du
Québec. Il peut y avoir aussi d'autres lois, comme dans le droit des
compagnies, qui peuvent intervenir relativement à certaines transactions
ou à certains gestes du conseil d'administration.
M. Dufour: II y a un choix. Si c'est une faute très grave,
ce sont d'autres mesures. Une faute que vous considérez...
M. Séguin: Quant à nous...
M. Dufour: Si elle est grave, vous allez
imposer votre pénalité quand même.
M. Séguin:... ce que nous regardons, c'est simplement par
rapport à la déduction fiscale. Alors, les seules
conséquences de l'intervention du ministère, c'est par rapport
à la déduction et à l'application de certaines
pénalités. Nous n'avons pas d'interventions à faire,
à savoir si le prospectus doit être retiré du marché
ou non. Cela relève d'autres autorités qui verront à
intervenir, s'il y a lieu.
M. Dufour: Mais si ces renseignements sont faux, on ne mesure pas
le degré de fausseté. C'est de la fausse représentation,
dans le fond. Votre ministère ne va pas très loin en termes de
pénalité.
M. Séguin: Nous avons déjà la
pénalité de 25 % du coût rajusté des actions qui
seraient faussement représentées, voyez-vous.
M. Dufour: Je ne sais pas si ça aura un gros effet
dissuasif. Je vous fais confiance.
M. Séguin: Remarquez qu'en vertu de la Loi sur les
impôts, il y a des pénalités générales pour
évasion, évitement, fausse déclaration, etc., et comme je
te disais tantôt, il y a d'autres autorités judiciaires qui
peuvent intervenir, si ça constitue une fraude. Le ministère de
la Justice pourrait à la rigueur intenter des poursuites pour
fausseté, fraude, etc.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 226 est
maintenant adopté. J'appelle l'article 227.
M. Séguin: C'est également sur le même sujet,
M. le Président, et c'est le dernier article qui concerne les
pénalités sur le REA. Ce sont des modalités techniques qui
se rattachent à tout ce qu'on vient de voir sur les
pénalités concernant le rachat d'actions de REA.
M. Dufour: Est-ce qu'il est déjà arrivé que
la date du 31 décembre soit prolongée?
M. Séguin: Ici, on fait référence à
la fin de l'année financière, date à laquelle les
contribuables peuvent terminer leurs transactions et réclamer la
déduction.
M. Dufour: Est-il déjà arrivé qu'on ait
dépassé le 31 décembre de l'année?
M. Séguin: Qu'il y ait eu une prolongation? Oui.
L'année passée, le ministre des Finances a annoncé,
à la suite de certaines vibrations à la Bourse, 60 jours, donc
à peu près jusqu'au 1er mars, pour permettre aux gens de
souscrire leurs actions et de profiter du régime
d'épargne-actions.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 227 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 228.
M. Séguin: C'est un renvoi abrogé, étant
donné qu'il est devenu inutile, M. le Président.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 228 est
maintenant adopté. J'appelle l'article 229. (15 h 30)
M. Séguin: C'est une pénalité relative au
Fonds de solidarité des travailleurs du Québec. On voit
l'exception à l'article 1049. 15. On y dit que "la
pénalité ne s'applique pas à un achat effectué par
la corporation au cours d'un exercice financier dans la mesure où
l'ensemble du montant de cet achat et de chaque montant des achats
effectués par la corporation au cours de cet exercice financier, mais
avant le moment de cet achat, est inférieur à 2 % du montant
total du capital versé". Il y a une légère
pondération qui est apportée avant que ne s'applique la
pénalité.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 229 est
maintenant adopté. J'appelle l'article 230.
M. Séguin: Ici, on veut simplement abroger l'article 1049.
16 qui est devenu inutile.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 230 est
maintenant adopté. J'appelle l'article 231.
M. Séguin: Ici, M. le Président, ce sont des
renvois de concordance pour faire apparaître les nouveaux articles tels
qu'ils ont été amendés précédemment.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 231 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 232. M. le ministre, vous avez la
parole.
M. Séguin: Oui, nous sommes toujours, comme à
l'article précédent, sur les pénalités dans le
domaine de la recherche et du développement. C'est conséquent aux
articles qu'on a adoptés. C'est simplement pour faire apparaître
les nouveaux renvois à des articles tels qu'amendés. Il n'y a pas
de nouveau en ce qui concerne les principes.
M. Dufour: C'est-à-dire que les pourcentages ne sont pas
égaux. À a, c'est 10 %; après ça, c'est 25 %, 25 %
et on les voyait un peu partout; 10 %, c'est nouveau. À l'article 1049.
20, on voit:
"10 % du montant de telles dépenses qui n'étalent pas
admissibles en déduction en vertu de l'article 222 et qui ne sont pas
visées au paragraphe b". Donc, les 10 %, c'est la première fois
qu'on les voit.
M. Séguin: C'est exact. M. Dufour: Cela va,
adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 232 est
maintenant adopté. J'appelle l'article 233.
M. Séguin: C'est de concordance technique pour se
référer aux articles, M. le Président. On veut
référer à l'article 1049. 20.
M. Dufour: C'est juste une question d'ajuster les articles?
M. Séguin: C'est strictement un renvoi aux articles
amendés.
Le Président (M. Gobé): L'article 233 est
adopté?
Remboursements M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Gobé): J'appelle maintenant
l'article 234.
M. Séguin: Ici, c'est simplement pour faire
apparaître le mot "trente".
M. Dufour: Vous diminuez le temps.
M. Séguin: Ici, on passe de soixante jours à trente
jours. C'est avantageux pour les contribuables, parce qu'il y avait un
délai de grâce au cours duquel le gouvernement ne payait pas
d'intérêt pendant les soixante premiers jours pour un
remboursement, par exemple. Là, le gouvernement va payer
l'intérêt à partir du trentième jour, comme le
contribuable doit payer de l'intérêt sur l'impôt dû
à partir du trentième jour. Là, le système est
égal: trente jours d'un côté et trente jours de l'autre,
alors qu'avant, le contribuable avait seulement trente jours de grâce,
mais le gouvernement s'était donné soixante jours de grâce
pour payer les intérêts. Ne me demandez pas en quelle année
ce délai de soixante jours a été introduit, parce que je
le sais.
M. Dufour: À l'article 2, on dit: "Le présent
article s'applique: a) à un remboursement ou à une affectation
effectué par le ministre suite à l'examen d'une
déclaration fiscale transmise après le 30 juin. " Donc,
après le 30 juin, quand la demande est faite. En réalité,
c'est au 30 avril que la déclaration doit être
déposée. Autrement dit, à compter du 1er juin,
normalement, vous vous engagez à payer de l'intérêt, ou le
2 juin, pour faire trente et un jours.
M. Séguin: C'est-à-dire que c'est trente jours
à partir du dernier jour légal pour présenter la
déclaration fiscale.
M. Dufour: Donc, c'est le 30 avril, en principe.
M. Séguin: C'est ça.
M. Dufour: Si vous vous accordez une prolongation...
M. Séguin: Les trente premiers jours. En fait, c'est
trente jours. À partir du trente et unième, il va payer de
l'intérêt sur le solde dû ou, à l'inverse, le
gouvernement va payer de l'intérêt sur le remboursement à
partir du trente et unième jour qu'il doit de l'argent à la suite
du dernier jour de garde du rapport d'impôt.
M. Dufour: Mais si le contribuable fait sa déclaration
d'impôt après il a droit à un remboursement.
Volontairement, il sait qu'il a un remboursement et il ne vous le fait pas.
Donc, admettons qu'il la produit au milieu de juin, comment allez-vous le
traiter s'il a droit à un remboursement?
M. Séguin: D'une part, il y une production tardive du
formulaire. Il y a une pénalité automatique qui va s'appliquer.
En ce qui concerne son remboursement et le traitement de sa cotisation - dans
la "computation" du délai, parce qu'on part quand même du dernier
jour légal - dans ce cas-là, s'il fait une production tardive, on
part du dernier jour. Dans le fond, on prend la date la plus tardive, soit le
dernier jour légal qui est le 30 avril ou la date où 1 l'a
produit, si c'est après le 30 avril. Alors, s'il le produit le 15 juin,
on part à partir du 15 juin.
M. Dufour: Je n'ai jamais eu de retard. Je ne savais pas ce que
c'était. C'est une bonne précision. Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 234 est
maintenant adopté. J'appellerai l'article 235?
M. Séguin: C'est de concordance. Il fait apparaître
les trente jours.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 235 est
adopté. J'appelle l'article 236?
M. Séguin: Cela concerne la question des rentes
d'invalidité étalées et le calcul de
l'intérêt qui s'applique dessus. Dans l'année où I
va inclure le montant étalé, on calcule
l'intérêt.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): J'appelle maintenant
l'article 237?
M. Séguin: Ici, c'est une modification à 1056. 1
pour tenir compte des modifications apportées au mot "allocation"
prévue au paragraphe a de l'article 1, sujet aux allocations
familiales.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): J'appelle maintenant
l'article 238?
M. Séguin: C'est une mesure de concordance pour
éliminer la référence à l'article 723.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): J'appelle maintenant
l'article 239?
M. Séguin: C'est une mesure de concordance ici sur les
référés de titres qui ont été
changés.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): J'appelle maintenant
l'article 240?
M. Séguin: Ici, c'est à la suite des modifications
qu'on a adoptées hier concernant les corporations de raffinage de
pétrole dans le calcul de leur capital versé. On fait ici
référence à un article qui vise une modalité du
calcul du capital versé qui fait suite aux amendements qu'on a
adoptés hier, M. le Président.
M. Dufour: Cela fait référence à Ultramar ou
des compagnies qui y ressemblent, non pas à un détaillant.
M. Séguin: C'est-à-dire qu'on donne une exemption
dans le calcul de la taxe sur le capital parce que les corporations sont
sujettes à une taxe sur le capital. Donc, elles vont pouvoir exempter de
l'assujettissement à la taxe sur le capital, certains achats faits
après le 12 mai 1988. C'est une forme d'assouplissement.
M. Dufour: Est-ce dans des investissements à capital ou
sur le matériel comme tel, l'essence?
M. Séguin: Non, ce sont des immobilisations des
bâtiments dans l'expansion d'entreprises qui, à certaines
conditions, vont être exemptées de l'assujettissement de la taxe
sur le capital à la condition que cela augmente la production de barils
de pétrole.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 240 est
maintenant adopté. J'appelle Particle 241.
M. Séguin: Ici, cela correspond à l'article
précédent C'est l'indexation des taux annuels de la taxe sur le
capital pour les corporations de raffinage. Il y a une réduction de 0, 2
% à compter du 31 décembre 1988.
M. Dufour: Est-ce une diminution graduelle, qui s'en va vers
zéro, ou un avantage fiscal qu'on voulait leur donner?
M. Séguin: Elle part de 0, 8 % et elle diminue à 0,
2 % en 1993. Après, va-t-elle se rendre à zéro? Je ne peux
pas aller au-delà de ce que je vois dans l'article, mais c'est une
réduction graduelle sur quatre ans.
M. Dufour: J'imagine bien que s'il n'y a rien d'écrit en
1993, cela ne peut pas être zéro. Ce sera 0, 2 %.
M. Séguin: Cela va arrêter à 0, 2 % et cela
restera à 0, 2 % à ce moment-là, à moins que le
ministre des Finances décide autrement.
M. Dufour: II y a eu un requin qui était pressé
d'aller au bout.
Le Président (M. Gobé): L'article 241 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 242.
M. Séguin: Ici ce sont de ajouts des paragraphes i, j, k
et I jusqu'à m, à l'article 1062, à la suite des articles
précédents sur des corporations de raffinage pour calculer
certains investissements et des modalités techniques.
M. Dufour: Cette mesure-là a été introduite
pour favoriser le raffinage du pétrole au Québec.
M. Séguin: C'est pour favoriser le développement de
l'industrie pétrolière au Québec pour assurer une
meilleure suffisance de la production de pétrole au Québec. Alors
c'est pour réduire la taxe.
M. Dufour: Cela ne touche pas beaucoup de compagnies.
M. Séguin: Honnêtement, c'est un secteur industriel
que je connais peu. Je ne peux pas dire qu'il y a une production immense de
pétrole au Québec, à première vue, en fait.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 242 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 243.
M. Séguin: C'est un petit amendement que l'on fait ici en
concordance avec les amendements qu'on a faits déjà aux
corporations
associées dans certaines conditions. C'est relatif à
l'article 1162 que nous venons de voir.
M. Dufour: Est-ce qu'on vise quelqu'un de particulier par rapport
à cela ou si c'est une disposition générale?
M. Séguin: Là on parle des corporations de
raffinage de pétrole.
M. Dufour: Non, une corporation, au paragraphe j a
déjà 50 % qu'elle paie dans l'année, après 12 000 $
comme premier acquéreur. Donc, on suppose que ce serait un achat pour un
premier acquéreur et une compensation supplémentaire que l'on
donne.
Est-ce qu'on visait quelqu'un de particulier?
M. Séguin: Honnêtement, je ne pourrais pas vous
expliquer tout le contexte de ces mesures. Dans l'ensemble en tout cas, cela a
un effet d'assouplissement sur les modalités, c'est sûr, mais
est-ce pour permettre l'accélération de telle partie de
l'industrie ou de telle autre?
M. Dufour: D'après moi, il faut que ce soit ça. Il
faut que ça vise un secteur bien particulier. Je ne sais pas s'il y en a
qui ont eu recours à cela depuis, mais je vous fais confiance, on va
l'adopter.
La Président (M. Gobé): L'article 243 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 244.
M. Séguin: On est toujours dans le même sujet, M. le
Président. C'est la taxe sur le capital versé des corporations de
raffinage de pétrole et ici ce sont simplement des
référés de concordance technique qui sont modifiés.
(15 h 45)
M. Dufour: En gros, pour l'année d'imposition, on ne doit
pas donner plus de taxes qu'elles en ont payé. C'est cela? Est-ce ce que
cela veut dire? L'ensemble des montants déduits ne doit pas
excéder la taxe qui est mentionnée; donc, cela veut dire qu'il ne
faut pas que cela dépasse ce qui a été payé, dans
le fond.
M. Séguin: Oui, en fait, je pense que la première
phrase de l'article est très claire. C'est que jamais, dans la Loi sur
les impôts, on permet de déduire plus...
M. Dufour:... plus...
M. Séguin:... que ce que, par ailleurs, certaines
comptabilités pourraient présenter. On dit ici qu'on ne peut pas
déduire plus, pour une année d'imposittion, que la taxe
elle-même.
M. Dufour: S'il y en avait plus, est-ce que cela pourrait
être reporté?
M. Séguin: S'il y avait plus de... M. Dufour Oui,
plus de...
M. Séguin: Si le contribuable avait payé plus de
taxes...
M. Dufour: Oui.
M. Séguin:... mais que son...
M. Dufour: Non, si les montants déduits sont plus que la
taxe payée, est-ce qu'il pourrait le reporter? C'est comme une perte sur
capital.
M. Séguin: Non, la taxe sur le capital versée,
c'est une taxe annuelle...
M. Dufour: C'est cela.
M. Séguin:... cela comptabilise et...
M. Dufour: Quelqu'un qui a des pertes trop élevées,
peut-il les reporter?
M. Séguin: Oui, mais à ce moment-là, la taxe
est indépendante de l'impôt sur le revenu.
M. Dufour: Oui.
M. Séguin: II paie la taxe par rapport à son
capital versé. Le capital versé comprend les actions et d'autres
actifs. C'est une évaluation factuelle aux livres; alors c'est un
exercice comptable. Quel est le montant du capital versé? Et on applique
la taxe. A-t-il droit ou non à l'exemption?
M. Dufour: Adopté
Le Président (M. Gobé): L'article 244 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 245.
M. Séguin: Ici également, M. le Président,
et à l'article 246 aussi, ce sont les mêmes dispositions qu'il y
avait sur la taxe sur le capital des corporations et on fait seulement quelques
petits correctifs comme ajouter le mot "à", à l'article 1162. 3.
Et à l'article suivant, 246, on abroge complètement les articles
1163 et 1164 qui prévoyaient une taxe spéciale sur les SODEQ.
L'abrogation est faite, alors cela devient complètement inutile.
Le Président (M. Gobé): J'appelle l'article
246.
M. Séguin: Je viens d'expliquer l'article 246. M.
Dufour: C'est la taxe qui baisse.
Le Président (M. Gobé): II ne l'a pas
adopté, par exemple.
M. Dufour: On est rendu à. 2 là. M. Séguin:
Ce sont les SODEQ.
Le Président (M. Gobé): L'article 246 esta
adopté, M. le ministre?
M. Séguin: On abroge les articles 1163 et 1164 relatifs
aux SODEQ pour une taxe spéciale. Les SODEQ sont abrogées. Alors
tout cela est inutile.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): J'appelle maintenant
l'article 247.
M. Séguin: On abroge le renvoi aux articles 752. 6
à 752. 11 qui sont devenus inutiles par les amendements qu'on a
déjà faits. C'est relatif à la récupération
des allocations familiales.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 247 est
maintenant adopté. J'appelle l'article 248.
M. Séguin: Même chose, M. le Président. On
abroge un renvoi aux articles 752. 6 à 752. 11 à cause de
l'abrogation de la récupération des allocations familiales.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 248 est
adopté. J'appelle l'article 249.
Loi sur les licences
M. Séguin: M. le Président, on a quitté la
Loi sur les impôts...
Le Président (M. Gobé): On passe au chapitre V, Loi
sur les licences.
M. Séguin:... et nous abordons la Loi sur les licences.
C'est simplement le pourcentage qui est modifié ici. Ce sont des
nouveaux taux de taxation du pari mutuel à partir du 1er juillet 1988,
tel qu'énoncé dans le budget.
M. Dufour: C'est la Loi sur les hippodromes, d'après ce
que je vois. L'origine de la mesure est effectivement....
M. Séguin: C'est un assouplissement. M. Dufour:...
pour favoriser les paris.
M. Séguin: C'est un assouplissement. Effectivement,
l'industrie des hippodromes a fait beaucoup de représentations depuis
une couple d'années. Elle se voyait dans certaines difficultés
économiques; elle a demandé à être un peu
soulagée de cette taxe et, dans le dernier budget, on a
présenté un assouplissement. C'est ce qu'on voit
apparaître. On voit que, par rapport à l'ancien texte de la loi,
c'est le pourcentage qui est diminué.
M. Dufour Mais vous devez savoir l'impact que cela peut avoir
sur...
M. Séguin: Si je ne me trompe pas, je pense que l'impact
est chiffré dans le budget en annexe sur la mesure. On pourrait le
retrouver dans le budget.
M. Dufour: Oui, j'aimerais. Est-ce que ces mesures ont aussi
été adoptées par le gouvernement
fédéral?
M. Séguin: II n'y a pas d'équivalent à cette
taxe. C'est une taxe provinciale sur les paris.
M. Dufour: Mais le gouvernement fédéral a aussi des
taxes sur le pari.
M. Séguin: Là, je ne pourrais pas vous le dire.
M. Dufour: Sûrement.
M. Séguin: Je connais cette taxe, mais ce que je peux vous
indiquer, c'est que l'ancien taux moyen était de 10, 3 % et, maintenant,
il est abaissé à 7, 3 %. Il y a une diminution de 3 %...
M. Dufour: Cela doit représenter quelques millions.
M. Séguin:... de la taxe des paris mutuels pour les
exploitants.
M. Dufour: Cela, on ne l'a pas trouvé. On va continuer,
parce que je n'ai pas de représentation disant que les gens
n'étaient pas contents.
M. Séguin: Non, au contraire, je pense que c'était
ce que l'industrie faisait.
M. Dufour: On a une piste de course à Jonquière. Je
connais toutes ses difficultés.
M. Séguin: Effectivement, vous avez un hippodrome à
Jonquière.
M. Dufour: II a eu des difficultés.
M. Séguin: D'ailleurs, ces gens ont fait des
représentations au ministère du Revenu en ce qui concerne la
vérification de cette taxe.
M. Dufour: La ville s'est impliquée pendant quelques
années.
M. Séguin: C'est cela.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): J'appelle maintenant
l'article 250.
M. Séguin: Ici, c'est exactement ce qu'on vient de dire.
C'est relatif à la taxe sur le pari mutuel.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): J'appelle maintenant
l'article 251.
M. Dufour: Excusez, avant de compléter...
Le Président (M. Gobé): Je vous en prie, M. le
député, allez-y.
M. Dufour: Sur cet élément, je voudrais m'assurer
que le ministère des Finances ou le ministère du Revenu - je ne
sais pas - puisse faire des représentations, parce que je sais
qu'à Ottawa, on a aussi des montants qui sont prélevés par
le gouvernement fédéral sur les pistes de courses. Il me semble
que c'est sur le pari. Cela peut être sur d'autres domaines. Il me semble
que c'est sur le pari aussi. Le cas échéant, ce serait
peut-être une bonne mesure. Ce n'est pas juste que le Québec paie
seul sa part pour la relance des courses. Il faudrait que lui aussi y
participe.
M. Séguin: Ce que je peux vous indiquer avec mes
collègues, c'est qu'à notre connaissance, c'est le gouvernement
fédéral qui fixe en vertu de sa juridiction le pourcentage de la
commission sur les paris mutuels qui peut être exigé. Mais je ne
crois pas que le gouvernement fédéral administre lui-même
une taxe directe sur les paris mutuels. Je pense que c'est du ressort
provincial. C'est cette taxe que nous avons.
M. Dufour: Mais le montant de commission, il va à
quelqu'un? Au gouvernement fédéral?
M. Séguin: Bien, c'est l'hippodrome. C'est la piste de
courses qui exige un montant. Nous, on collecte une partie, mais la commission
est exigée de...
M. Dufour: Cela fait un bout de temps. Il faudrait que je remette
mon dossier à jour, mais je sais qu'il y avait des demandes formelles
aussi au gouvernement fédéral pour aider les pistes de courses.
Cela représentait des montants élevés, parce que le danger
qu'il y a actuellement, c'est que le Québec fasse les frais de ça
et qu'il y en ait d'autres qui retirent des bénéfices. Le
fédéralisme, il faut que ça paye de temps en temps. C'est
bon quand on le voit en pratique.
M. Séguin: Cela me fera plaisir de discuter avec vous de
l'hippodrome de Jonquière.
M. Dufour: Ha, ha, ha! En tout cas, je vais essayer de retrouver
mes dossiers.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que je peux
maintenant appeler l'article 251?
Loi sur le ministère du Revenu
M. Dufour: Oui, il a été appelé; on va
l'examiner.
M. Séguin: Ici, on change de loi. On aborde la Loi sur le
ministère du Revenu et c'est le règlement pour déterminer
le taux applicable d'intérêt. On a vu la question des
intérêts. La méthode de fixation du taux
d'intérêt, soit exigé ou payé par le
ministère en vertu de cette loi, est établie par
règlement. Pour n'en rappeler que l'essentiel, c'est ce qu'on appelle le
"prime rate" des banques, plus 2 %.
M. Dufour: II y a la question de la rétroactivité
par rapport à cette publication.
M. Séguin: Cela, c'est en vigueur. La nouvelle
méthode de calcul des taux d'intérêt, je pense que c'est
à compter du 1 er juillet 1988.
M. Dufour: Pourquoi n'a-t-on pas écrit... C'est le
règlement pour déterminer le taux applicable. "Aux fins du
premier alinéa, le gouvernement peut, par règlement,
établir les règles pour la détermination du taux
d'intérêt. Ce règlement peut, s'il en dispose ainsi,
s'appliquer à une période antérieure à sa
publication. "
M. Séguin: On n'a pas eu besoin de recourir à
ça. C'est le délai de quarante-cinq jours nécessaire
à la prépublication du règlement. Il s'agissait de
s'autoriser à se dispenser des quarante-cinq jours si on avait voulu que
ça s'applique immédiatement.
M. Dufour: Donc, cet article serait inutile?
M. Séguin: Non, en fait, le changement de la
méthode de calcul du taux d'intérêt a été
annoncé dans le discours sur le budget du mois de mai et est devenu
applicable à partir du 1er juillet. On retrouve ça dans le
budget, à l'annexe A, à la page 103.
M. Dufour: Dans un cas comme ça, si ça peut agir
rétroactivement, quelqu'un qui aurait payé avant, il y a des
risques qu'il ait trop payé. Comment va-t-on le rembourser?
M. Séguin: La loi détermine la méthode, elle
a été annoncée et elle s'applique depuis le 1er juillet,
même si le règlement n'est pas encore sanctionné. Quand le
règlement viendra, il aura un effet rétroactif au 1er
juillet.
M. Dufour: Mais ça aura juste l'effet d'entériner
la pratique ou l'usage...
M. Séguin: C'est ça.
M. Dufour:... qui a cours depuis le 1er juillet.
M. Séguin: La loi aurait pu dire, comme pour des
dispositions de nos lois qui ont un effet rétroactif, pour autant que
ça a été annoncé, ce n'est pas tellement la date
à laquelle le texte est sanctionné qui peut être le point
de départ, mais la date à laquelle la mesure a été
annoncée comme effective.
M. Dufour: Oui, mais cet amendement qu'on propose, est-ce qu'il
peut s'appliquer pour une autre période que celle dont on parle
actuellement? On en discute en fonction de ce qui s'est passé l'an
dernier.
M. Séguin: À partir du 1er juillet 1988.
M. Dufour: Bon. Cela me semble être une clause de nature
permanente, qui pourrait s'appliquer l'an prochain, que je sache.
M. Séguin: Pour nous, au ministère du Revenu, c'est
permanent, à moins que la loi ne change.
M. Dufour: C'est ça, ce n'est pas pour l'an passé.
C'est peut-être acceptable, mais...
M. Séguin: Cela veut dire qu'à partir du 1er
juillet, dans la Loi sur le ministère du Revenu, on a une méthode
fixe, mathématique, non discrétionnaire de calcul des
intérêts.
M. Dufour: Normalement, on ne connaît pas les taux... Je
n'ai pas d'objection à ce que vous me disiez qu'on va en arrière
si on connaît les taux, mais on ne les connaît pas.
M. Séguin: Dans le discours sur le budget, on a
donné la méthode. On a dit que c'était le taux "prime", le
taux de référence de la banque, le taux de base de la banque
arrondi à son quantième. S'il est plus que 0, 5 %, alors on
arrondit au quantième. Si vous avez un "prime" à 11, 8 %, on
arrondit à 12 % et on ajoute 2 %, ça donne 14 % sur le taux
actuel. Si le "prime" descend à 10 %, ce sera 10 % plus 2 %, soit 12 %.
Le gouvernement fédéral a actuellement une méthode
semblable. C'est le taux "prime" de la Banque du Canada qui nous sert de
référence, et c'est connu tous les jours. La méthode fait
que quatre fois par année, tous les trois mois, on constate le "prime"
au taux arrondi, comme je vous l'ai expliqué, plus 2 % et c'est
automatique. Tous les quatre mois, c'est automatique. Le gouvernement
fédéral a récemment annoncé la même
méthode, avec une petite variante sur le "prime". (16 heures)
Le Président (M. Gobé): Est-ce que l'article 251
est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 251 est
adopté. J'appelle l'article 252.
M. Dufour: Cela me semble correct.
Le Président (M. Gobé): J'appelle maintenant
l'article 253.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): Adopté. J'appelle
l'article 254. Il y a un amendement à l'article 254. M. le ministre?
Avance sur remboursement
M. Séguin: Oui, M. le Président. C'est un
amendement dont les membres ont déjà reçu la copie. En
fait, on reproduit dans l'amendement le texte intégral du premier texte
qui était inclus à l'article 254 pour se lire
différemment. La modification vise à préciser que
l'article 254 ne s'applique qu'à l'année d'imposition 1988. On
vise aussi à ajouter dans le montant du remboursement estimé,
à l'égard duquel le contribuable peut demander une avance, le
remboursement de taxe foncière pour les producteurs forestiers.
De plus, cette modification prévoit que les intérêts
sur un solde impayé, dont le montant n'excède pas celui de
l'avance, commence à courir au plus tôt à compter du 1er
mai 1989. Et on prévoit finalement le pouvoir du gouvernement de faire
des règlements afin de donner effet aux nouveaux articles 94. 5 et 94.
6. C'est le sens des amendements contenus ici et présentés.
M. Dufour: En fait, tout l'article est complètement
réécrit. Ce que vous avez présenté est
éliminé.
M. Séguin: C'est cela. Par ailleurs, l'article 254, c'est
l'avance sur remboursement, c'est ce que l'on appelle dans le formulaire le
"remboursement anticipé* qui permet aux contribuables un remboursement
accéléré. Il y a un petit feuillet qui accompagne le
formulaire; ils le remplissent, nous le retournent avec le formulaire et on
paie en-dedans de 21 jours le remboursement qu'ils réclament. Cela
constitue, à toutes fins utiles, une avance sur le remboursement qu'ils
ont anticipée et déclarée dans leur rapport
d'impôt.
M. Dufour: Quand on parle de l'article 203 de la Loi sur la
fiscalité municipale ce n'est pas sur les boisés? Ce que l'on
traite là-dessus à l'article 203...
M. Séguin: Où avez-vous cela?
M. Dufour: Quand on dit: Le remboursement visé au premier
alinéa est égal à l'ensemble des montants à
l'article 203 de la Loi sur la fiscalité municipale.
L'article 203 de la Loi sur la fiscalité municipale conceme-t-il
les boisés ou des choses comme ça?
M. Séguin: Cela veut dire qu'ils pourront demander
l'avance sur le remboursement anticipé, incluant le remboursement qu'ils
ont le droit de recevoir comme producteurs forestiers, qui est
déjà prévu dans la loi.
M. Dufour: Sur les boisés. M.Séguin:
C'est ça. M. Dufour: C'était exact.
La Président (M. Gobé): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Gobé): L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 254 tel qu'amendé est adopté
dans son ensemble?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 254 tel
qu'amendé est adopté.
M. Dufour: En fait, l'amendement remplace tout ce qui avait
été proposé.
Le Président (M. Gobé): C'est l'article qui devient
amendé.
M. Dufour: C'est cela. Adopté.
Le Président (M. Gobé): J'appelle l'article
255.
Loi sur le paiement d'allocations i certains
travailleurs autonomes
M. Séguin: Ici on change de loi. Nous sommes dans la Loi
sur le paiement d'allocations à certains travailleurs autonomes. Elle
est abrogée.
M. Dufour: Avant, les travailleurs autonomes contribuaient au
Régime de rentes du Québec et là, ils n'ont plus le droit.
Qu'est-ce que cela veut dire?
M. Séguin: En fait, ce sont ceux qui, à titre de
travailleur autonome, se qualifiaient et n'avaient pas suffisamment de revenus.
lls se voyaient rembourser par le gouvernement une partie des contributions
versées au Régime de rentes du Québec.
M. Dufour:.. qu'ils avaient données en...
M. Séguin:... qu'ils avaient données et...
M. Dufour:... insuffisamment.
M. Séguin:... des contributions qu'ils avaient
données mais n'ayant pas, dans la même année, suffisamment
de revenus pour justifier le montant de rentes qu'ils ont payé.
M. Dufour. Et à l'avenir?
M. Séguin: Ce programme est aboli.
M. Dufour: Mais les travailleurs autonomes ne pourront plus avoir
accès au régime de rentes.
M. Séguin: À ma connaissance...
M. Dufour: S'ils ne paient pas les contributions, ils ne pourront
pas y avoir droit. C'est loin de la femme au foyer.
M. Séguin: Non, il y a effectivement... C'est un
régime qui est aboli. D'une part, parce qu'il n'y avait pas beaucoup de
contribuables qui étaient visés, ce n'est pas l'ensemble des
travailleurs autonomes qui avaient droit à ça, qui satisfaisaient
à toutes les conditions énumérées. Il a
été jugé, j'imagine, qu'il n'y avait pas assez de...
D'ailleurs, dans le budget, pour expliquer l'abolition, on dit que, compte tenu
que le programme n'atteint plus les objectifs pour lesquels il fut
créé, la Loi sur le paiement d'allocations à certains
travailleurs autonomes sera abolie à des fins de simplification.
M. Dufour: Est-ce que cela voudrait dire que les travailleurs
autonomes ne pourraient plus avoir accès au régime de rentes?
M. Séguin: Non, pas du tout, cela n'a aucun rapport.
M. Dufour: Non?
M. Séguin: Non. Les travailleurs autonomes ont toujours
accès au Régime de rentes du Québec. Ils sont d'ailleurs
assujettis comme contributions volontaires au régime de rentes. Mais
ici. on définissait certains cas où des travailleurs pouvaient
demander un remboursement d'une partie de rentes qu'ils avaient payées
dans l'année au Régime de rentes du Québec.
M. Dufour: Mais qu'ils avaient payées en trop?
M. Séguin: En trop, c'est une façon de
parler; ce n'est pas qu'ils avaient payé en trop, c'est qu'ils
avaient tellement peu de revenus qu'ils pouvaient demander le remboursement
jusqu'à, si ma mémoire est bonne, la moitié des
contributions qu'ils avaient versées dans l'année.
M. Dufour: Oui, mais quel était le but de ça?
M. Séguin: C'était une aide, pour venir en aide
à certains travailleurs autonomes qui n'avaient pas de revenu mais qui,
dans l'année, avaient contribué au régime de rentes;
alors, on leur donnait un remboursement qui pouvait aller jusqu'à la
moitié des contributions qu'ils avaient versées dans
l'année.
M. Dufour: Cela avait pour effet de diminuer leur régime
de rentes?
M. Séguin: Non, pas nécessairement. Le gouvernement
leur remboursait une partie de ce qu'ils avaient payé. Mais ils avaient
payé à la régie le plein montant de leur contribution,
mais le gouvernement, par une autre voie, leur remboursait jusqu'à
concurrence de 50 % de leurs contributions.
M. Dufour: L'abolition de ce régime-là...
M. Séguin: C'est une forme de subvention à certains
travailleurs autonomes.
M. Dufour: Ce régime est de nature à
pénaliser - et pénalise - d'une certaine façon.
M. Séguin: Certaines personnes qui étaient
qualifiées pour ce régime n'ont plus cette exemption.
M. Dufour: C'était dans le... M. Séguin:...
budget.
M. Dufour:... discours sur le budget. C'étaient des
travailleurs à temps partiel, j'imagine, ou semi-autonomes.
M. Perron: M. le Président. Le ministre pourrait-il nous
dire combien de travailleurs autonomes étaient touchés par cette
mesure, par cette Loi sur le paiement d'allocations à certains
travailleurs autonomes?
M. Séguin: Les chiffres qu'on donne... évidemment,
ce ne sont pas des chiffres officiels, mais d'après nos
vérifications, ce seraient environ 6000 personnes qui auraient droit, en
moyenne, à 25 $ par année. Cela coûtait environ 100 000 $
ou 150 000 $ par année de remboursements. Alors c'est pour ça que
cela a été aboli, cela n'avait pas d'effet pratique. Cela
donnait... Si vous regardez comment le régime fonctionnait, ça
donnait à peu près l'équivalent de 25 $ par
année.
M. Dufour: Cela coûtait plus cher à
administrer...
Le Président (M. Gobé):... que de
remboursements.
M. Perron: 300 000 $ pour l'administrer.
M. Séguin: Vous pouvez imaginer qu'administrer un
crédit de 25 $ par personne dans le système administratif
d'aujourd'hui n'a quasiment plus de bon sens.
M. Dufour: Mais vous n'avez pas redonné
l'équivalent nulle part.
M. Séguin: Enfin, pas nous...
M. Dufour: Ces gens-là ne paieront pas d'impôt et,
dans le régime de rentes... Même si ces gens ne payaient pas
d'impôt, ils avaient droit à un remboursement.
M. Séguin: C'est-à-dire que si leur revenu
était inférieur à environ 6000 $ - je vous donne ça
de mémoire, ça fait un bout de temps que j'ai regardé
ça - et s'il y avait quelque autre condition, ils pouvaient
réclamer un remboursement qui pouvait aller jusqu'à 50 % de tel
montant, etc. On me dit que, en moyenne, c'étaient 25 $.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 255 est
adopté. J'appelle maintenant l'article...
M. Dufour: Attendez un peu, mon collègue veut poser une
question.
Le Président (M. Gobé): Oui, excusez-moi, M. le
député de Duplessis.
M. Perron: Je n'ai pas l'impression que beaucoup de gens vont
crier sur l'abolition de cette partie du projet de loi.
M. Séguin: Je dois dire que, personnellement, je n'en al
pas entendu parler du tout depuis le discours sur le budget. À ma
connaissance, on n'a jamais eu de commentaire sur ça.
M. Dufour: Malheureusement, assez souvent, ces gens ne suivent
pas tout ce qui se passe. Ils ont des problèmes, déjà. Ils
vont peut-être seulement en parler l'année après que
ça aura été aboli.
Le Président (M. Gobé): J'appelle maintenant
l'article 256.
Loi sur le remboursement d'Impôts
fonciers
M. Dufour: Mais ce ne sont pas des montants faramineux.
Le Président (M. Gobé): Ce n'est pas faramineux du
tout.
M. Dufour: Manger son pain 95 % sans beurre ou 92 % sans beurre,
ça ne change rien, il n'y a pas de...
Le Président (M. Gobé): 94, 5 %... la
margarine.
M. Dufour: Continuez. On est rendus à l'article 256.
M. Séguin: À l'article 256, M. le Président,
c'est la Loi sur le remboursement d'impôts fonciers. Ici, on fait
simplement une modification pour tenir compte qu'on parie de crédits
d'impôt et non plus d'exemptions ou de déductions. Alors, c'est
purement de concordance parce que le régime ne change pas.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): J'appelle maintenant
l'article 257.
M. Séguin: C'est la même chose, M. le
Président. Cela traite du remboursement d'impôts fonciers et c'est
une modalité technique, consécutive aux crédits
d'impôt.
M. Dufour: Le régime de remboursement d'impôts
fonciers, est-ce vous qui l'appliquez? Est-ce votre ministère qui
l'applique?
M. Séguin: Oui. M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): J'appelle maintenant
l'article 258.
M. Dufour: Je n'ai pas droit à ça; c'est
choquant.
M. Séguin: Tout le monde peut avoir droit à
ça. C'est une question du seuil de revenu.
M. Dufour: Donc, je n'y ai pas droit.
M, Séguin: Pour un revenu supérieur à 24 000
$, je pense que le remboursement est zéro.
M. Dufour: Je n'y ai pas droit. Je savais que c'était une
mesure universelle, mais pour les gens qui y ont droit.
M. Séguin: Ici, c'est un renvoi technique.
M. Dufour. C'est adopté.
Le Président (M. Gobé): J'appellerai l'article
259.
M. Dufour Adopté.
Le Président (M. Gobé): J'appelle l'article
260.
M. Séguin: On parie toujours de remboursement
d'impôts fonciers. Ici, on donne les seuils d'imposition nulle aux fins
de diminution de revenu qui sert au calcul du remboursement d'Impôts
fonciers. Alors, on donne les montants tout simplement. C'est une forme
d'Indexation des mêmes montants qui existaient déjà dans le
calcul du plan.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): J'appelle maintenant
l'article 261.
M. Séguin: Nous sommes toujours dans le remboursement
d'impôts fonciers et c'est toujours relatif au renvoi, maintenant, pour
faire référence aux crédits d'impôt et non plus aux
exemptions ou déductions. Mais le principe ne change pas.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): J'appelle maintenant
l'article 262.
M. Séguin: C'est la même chose, M. le
Président.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): J'appelle maintenant
l'article 263.
M. Séguin: C'est la même chose, M. le
Président, le remboursement d'impôts fonciers. C'est une
référence technique aux articles qui ont changé à
la suite de l'adoption de la formulation des crédits d'impôt, tel
qu'on l'a vu antérieurement.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): J'appelle maintenant
l'article 264.
Loi sur les sociétés d'entraide
économique
M. Séguin: Ici, nous sommes dans la Loi sur les
sociétés d'entraide économique. On sait que le
système fiscal touchant les sociétés a été
aboli et on abolit simplement, ici, l'article 209. (16 h 15)
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): J'appelle maintenant
l'article 265.
Loi concernant la taxe sur les repas et
l'hôtellerie
M. Séguin: ici, on prévoit une exemption de taxe -
nous parlons de la Loi concernant la taxe sur les repas et l'hôtellerie -
pour une institution ou un établissement exclu au sous-paragraphe a du
paragraphe 1 de l'article 1, qui confie la préparation des repas
à un autre exploitant, dans la mesure, cependant, où les repas
sont préparés et servis dans l'établissement ou
l'institution pour la clientèle. C'est le cas des établissements
qui font préparer des repas par un sous-traitant, mais les servent dans
leur établissement. Évidemment, ils ne sont pas obligés de
payer la taxe lorsqu'ils font faire les repas ailleurs.
M. Dufour: Est-ce que ça veut dire qu'un groupe, une
association ou un organisme qui fait préparer des repas à
l'extérieur, mais qui les sert à l'intérieur d'une autre
institution est tenu de payer ta taxe sur les repas?
M. Séguin: Le cas visé ici, ce sont les
hôpitaux. Les hôpitaux ne sont pas exclus du paiement de taxe de
vente ou de taxe sur les repas et l'hôtellerie.
M. Dufour: Mais là, vous les excluez.
M. Séguin: Cela, c'est une exemption, c'est nouveau. Ceux
qui font préparer des repas à l'extérieur n'ont pas
eux-mêmes à payer la taxe sur les repas parce que, dans le fond,
ce n'est pas pour leur propre consommation, c'est un contrat de sous-traitance.
Au lieu de les faire dans leur cuisine, il les font faire dans une autre
cuisine. Ils feront payer la taxe par l'acheteur, le consommateur. C'est pour
qu'il n'y ait pas double taxe.
M. Dufour: L'organisme qui fait préparer un repas par un
traiteur, comment est-il traité?
M. Séguin: Ah, ça, c'est différent. M.
Dufour: C'est différent?
M. Séguin: II ne s'agit pas d'un établissement
où on sert normalement des repas.
M. Dufour: Mais qui est tenu de payer la taxe sur les repas?
Est-ce que c'est le traiteur?
M. Séguin: Habituellement, c'est le consommateur...
M. Dufour: Qui pale la taxe.
M. Séguin:... qui paie la taxe, et elle est perçue
par celui qui sert le repas.
M. Dufour: Comme vous l'expliquez...
M. Séguin: Quand vous allez au restaurant, c'est vous qui
payez la taxe.
M. Dufour: Comme député-ministre - on voit de temps
à autre votre photo dans le journal - vous devez avoir beaucoup de
réceptions. Vous allez à des réceptions comme ministre du
Revenu...
M. Séguin: Je vous remercie de l'avoir noté.
M. Dufour:... comme gardien des biens publics, dans le respect de
la fonction que vous avez, vous allez dans un endroit, à
Sainte-Anne-de-Beaupré, par exemple, des gens font un gros party et un
repas est servi. Je serais surpris qu'ils fassent payer la note par le
ministre, ça pourrait arriver si c'était une oeuvre charitable,
mais en dehors de ça, supposons qu'il y ait un souper canadien, les gens
paient un prix d'entrée de 10 $ par tête, ça comprend un
repas, il peut y avoir un tirage ou autre chose. Qui paie la taxe
là-dessus?
M. Séguin: La taxe est payable... M. Dufour: C'est
payable.
M. Séguin: Si le traiteur a demandé 2000 $ à
l'organisation pour servir un certain nombre de repas dans une salle lors d'une
soirée, il va ajouter la taxe sur la facture globale.
M. Dufour: Donc, ce n'est pas la personne qui achète le
repas, c'est celle qui le prépare.
M. Séguin: J'imagine que, à l'occasion d'une
soirée de mariage, vous avez un pourvoyeur, vous ne facturez pas
à chaque personne son couvert et sa taxe.
M. Dufour: Le traiteur vend son repas, ça ne veut pas dire
que celui qui l'achète le vend le même prix, il y a une
sous-traitance quelque part. C'est en ce sens. Remarquez bien...
M. Séguin: Non, mais le pourvoyeur...
M. Dufour: Je trouve que c'est correct si l'interprétation
est comme ça.
M. Séguin:... qui fournit les repas va faire payer la
taxe.
M. Dufour: Et c'est lui qui va la payer au ministère.
M. Séguin: Lui a un contrat, il va dire: Je
vous demande 3000 $ pour faire votre banquet, et il va facturer la taxe
sur les 3000 $.
M. Dufour: L'association ne vend pas au même prix que le
traiteur. C'est sans but lucratif, c'est clair comme de l'eau de roche. Je ne
cherche pas à ce qu'ils soient pénalisés, ce n'est pas le
but de mes propos, je veux savoir comment ça se passe. Il arrive parfois
que - je ne sais pas si c'est le ministère du Revenu - des groupes se
font brasser un peu et quelqu'un va aller percevoir des taxes, c'est
déjà arrivé dans mon comté et ça doit
arriver dans d'autres comtés aussi. Les associations se font...
M. Séguin: Souvent, c'est parce qu'ils ne la
perçoivent pas, par exemple.
M. Dufour: Non, comme vous me l'avez expliqué, c'est le
traiteur. L'organisme peut se tourner vers le traiteur en disant: C'est vous
qui devez payer la taxe.
M. Séguin: Oui.
M. Dufour: On est d'accord là-dessus. Je sais que
l'association ne peut pas vendre le repas au prix qu'elle le paie. Il y a
toujours une activité bénéfice. C'est sans but lucratif,
à des fins charitables, assez souvent, même toujours.
M. Séguin: Mais le cas de l'article ne vise pas
ça.
M. Dufour: L'article ne le vise pas, mais ça donne une
bonne ouverture pour poser la question.
M. Séguin: Oui, pour ça il n'y a pas de
problème. Mais je veux dire que l'article...
M. Dufour: Parce que là on parle du prix des repas,
etc...
M. Séguin: Mais il faudrait parler de la taxe de vente en
général.
M. Dufour: Oui, mais c'est parce que la taxe n'est pas
imposée sur le prix d'un repas acheté par un établissement
ou une institution, on ne les nomme pas. J'imagine que les cégeps sont
dans la même... vous m'avez parlé des hôpitaux, mais un
cégep pourrait aussi donner de la sous-traitance pour les repas. Ce sont
donc toutes les institutions qui sont exclues dans le paragraphe... bon, c'est
correct.
Le Président (M. Gobé): L'article 265 est...
M.
Dufour Ce peut être des hôpitaux, des
cégeps, des écoles, même une garderie.
M. Séguin: Même une garderie, elle n'est pas
exemptée.
M. Dufour: Elle ne serait pas exemptée mais, par
ça, est-ce qu'elle le serait?
M. Séguin: C'est-à-dire que ce n'est pas
l'acheteur, le consommateur ou le client qui est exempté. On veut
éviter qu'il y ait double taxation. Celui qui fait faire par
sous-traitance un repas qu'il aurait normalement servi lui-même
n'a pas à payer la taxe à son sous traitant, mais il va facturer
la taxe au client. Il y a quelqu'un qui consomme ce repas à un moment
donné et qui paie pour. C'est là que la taxe va être
imposée. Si on ne faisait pas ça, on aurait deux taxes: la taxe
au client plus la taxe que paierait la maison qui fait préparer le repas
en sous-traitance, qui paierait à l'autre et qui facturerait en plus
à l'autre. On aurait deux taxes.
M. Dufour: Une TVA. Avez-vous des questions?
Le Président (M. Gobé): L'article 265 est-il
adopté?
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Gobé): J'appelle maintenant
l'article 266.
Indemnité versée à certains
bénéficiaires de l'aide sociale
M. Séguin: Ici, c'est la loi prévoyant
l'indemnité versée à certains bénéficiaires
de l'aide sociale. Alors ici...
M. Dufour: C'est le programme APPORT.
M. Séguin: C'est un ajout qui a été
prévu. C'est que le budget a prévu que les
bénéficiaires de l'aide sociale pouvaient toucher un montant
additionnel de 25 $ par mois de présence à l'aide sociale. Par
cette disposition, le ministère est habilité à payer le
montant additionnel.
M. Dufour: Est-ce que le programme a plus de succès avec
le temps ou... ? Est-ce que le programme APPORT a plus de succès?
M. Séguin: Non, cela n'est pas le programme APPORT. Ce
sont simplement les bénéficiaires de l'aide sociale qui se voient
attribuer un montant additionnel de 25 $ par mois, durant lesquels ils ont eu
les prestations de l'aide sociale.
C'est tout simplement une indemnité additionnelle.
M. Dufour: Oui, mais elle s'ajoute à l'aide sociale?
M. Séguin: C'est ça, c'est nous qui payons.
C'est le ministère du Revenu qui constate si la personne a
bénéficié de l'assistance sociale, on multiplie chaque
mois par 25 $ et on lui paie.
M. Dufour: Cela n'a pas d'influence sur le montant d'aide sociale
qui est versé?
M. Séguin: Non, la personne a son montant d'aide sociale
prévu à la loi, et selon les modalité normales. Nous ne
faisons que constater sa présence sous le système de l'aide
sociale, on multiple 25 $ par le nombre de mois, et on paie.
M. Dufour: Est-ce que c'est nouveau? Non?
M. Séguin: C'est nouveau du dernier budget. Remarquez que
ça aurait pu être un montant additionnel payable par le
ministère de la Main-d'Oeuvre et de la Sécurité du revenu,
mais on impute la responsabilité du paiement au ministère du
Revenu qui doit effectuer...
M. Dufour: Où, dans le budget, peut-on voir ça?
M. Séguin: À l'annexe A, page 55, où on dit
que...
M. Dufour: On y est.
M. Séguin: On dit: Bénéficiera
immédiatement en 1988 d'une compensation additionnelle de 25 $ par mois
de présence à l'aide sociale en 1987. Le ministre du Revenu
établira le processus administratif le plus simple pour la mise en place
de cette mesure. On constate sa présence et on paie les 25 $.
M. Dufour: Indépendamment des gens qu'il a sous sa charge
ou autrement. Si une personne bénéficie de l'aide sociale, elle a
une possibilité de 25 $ par mois.
M. Séguin: C'est cela.
M. Dufour: Mais il y a des personnes qui sont inscrites
individuellement et d'autres n'ont pas droit à plus.
M. Séguin: Du seul fait qu'elle est
bénéficiaire de l'aide sociale, on paie le montant
additionnel.
M. Dufour: Oui, mais si quelqu'un est inscrit, une famille
monoparentale, par exemple, qui compte deux, trois ou quatre dépendants,
elle ne jouira pas d'un montant plus élevé.
M. Séguin: Non, c'est le bénéficiaire qui
reçoit 25 $ par mois.
M. Dufour: Cela me semble une mesure jusqu'à un certain
point qui souffre un peu d'Iniquité.
M. Séguin: C'est à savoir si, par ailleurs, les
barèmes d'assistance sociale, en termes de compensation et d'aide
sociale, sont suffisants ou non, mais c'est une autre loi et ce n'est pas la
responsabilité du ministère du Revenu. J'ai seulement la
responsabilité de constater la présence du
bénéficiaire dans le régime de l'aide sociale et de lui
payer 25 $ additionnels indépendamment de ses calculs, par ailleurs, et
du nombre de personnes à charge ou quoi que ce soit. Je paie à
cet assisté les 25 $ par mois.
M. Dufour: Vous êtes comme dans l'Évangile, vous ne
vous posez pas de question si c'est un ouvrier de la première ou de la
deuxième heure. C'est la même chose pour tout le monde.
M. Séguin: La loi ne permet pas de sortir de...
M. Dufour: Non, je voulais juste soulever ce point au cas
où vous auriez l'occasion d'en discuter.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que l'article 266
est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): Adopté. J'appelle
maintenant l'article 267.
Indemnité pour dépenses
M. Séguin: C'est relatif, M. le Président, à
un article qu'on a vu et sur lequel, je pense, mon collègue a
exprimé des réserves concernant le matériel roulant, etc.
Dans l'énoncé qu'avait fait le ministre des Finances, il avait
prévu des remboursements pour les frais judiciaires. On voit ici la
disposition qui prévoit la responsabilité au ministre du Revenu
de payer les dépenses encourues par les personnes visées par la
disposition qu'on a déjà vue.
M. Dufour: En fait, ça réfère au
matériel roulant.
M. Séguin: C'est ça. C'est la fameuse cause et ceux
qui ont engagé des frais judiciaires.
M. Dufour: En fait, je voulais juste profiter de l'occasion pour
évoquer la lettre qui a été déposée par le
cabinet du Bâtonnier pour le Barreau du Québec concernant le
projet de loi que nous avons à étudier, surtout les
doléances concernant ces articles qui touchent le matériel
roulant. Il y a un endroit, à la page 2, où on dit... c'est le 7
février que cette lettre a été déposée
à la commission, mais je ne pense pas que les documents qui sont
déposés soient Inscrits intégralement dans les minutes ou
les...
M. Séguin: De toute façon, je transmets cela
intégralement au ministre des Finances.
M. Dufour: Vous ne vous êtes pas défendu du tout.
Ils disent: Nous jugeons inacceptable cette façon de
légiférer, et ce, pour plusieurs raisons, et c'est vous qui
auriez l'odieux par rapport au Barreau du Québec ou qui porteriez le
problème d'avoir à accepter ce projet de loi quand vous dites
carrément que c'est le ministre des Finances. (16 h 30)
M. Séguin: Vous savez, comme moi, que les politiques
fiscales sont élaborées par le ministre des Finances. Dans ma
responsabilité, je dois m'assurer que le projet de loi est conforme
à l'énoncé budgétaire et si, sur certaines mesures,
j'étais, par ailleurs, en accord ou pas d'accord, cela n'a rien à
voir avec ma responsabilité. Là-dessus, si le ministre des
Finances croit qu'il y a lieu pour lui de réfléchir à ces
mesures, de les changer ou de les maintenir, c'est lui qui décidera au
nom du gouvernement du Québec. Je ne suis que le porte-parole
législatif et, en ce sens, je ne peux exprimer de commentaires ou
prendre sur moi d'ouvrir ou de fermer un projet de loi qui provient d'une
déclaration ministérielle du ministre des Finances.
M. Dufour: Mais si, et cela nous amène peut-être
à un petit débat de fond qui ne durera pas beaucoup de minutes,
mais qui fait que si vos légistes... le Barreau du Québec devient
un organisme assez autorisé ou qui peut donner un avis juridique
important ou valable, si vous propres légistes vous donnaient
('information à l'effet que ce que vous faites n'est pas correct en
regard de la législation, est-ce que vous accepteriez, comme ministre du
Revenu, d'introduire quand même ces mesures et de les...
M. Séguin: Je suis assuré que la
légalité comme telle de cette mesure est conforme. À
savoir si on peut en discuter en termes qu'elle soit appropriée ou non,
élégante ou non, ce sont là des considérations qui
sont complètement hors de ma responsabilité. C'est le ministre
des Finances qui peut décider si telle mesure est correcte ou non, ou
socialement acceptable ou non, ou budgétairement légitime ou non,
en fait... J'ai expliqué le point de vue du ministère du Revenu
dans cette interprétation qui n'est pas nouvelle. Les écoles de
pensée peuvent diverger d'opinions. Il est sûr que nous n'aurions
pas procédé de cette façon si nous n'avions pas
constaté, soit à notre contentieux, soit chez le jurisconsulte du
gouvernement, soit au comité de législation, qui est un groupe de
ministres qui voit à tout valider sur le plan juridique, que les lois
sont conformes dans leur contexte juridique. De ce côté, cela n'a
soulevé aucun obstacle à conclure que c'était tout
à fait légal et conforme. Mais à savoir si la mesure comme
telle est tout à fait appropriée ou non, c'est une
appréciation, un jugement et on pourrait discourir longtemps
là-dessus.
M. Dufour: Simplement peut-être lire ce paragraphe de la
lettre qui dit: Par ailleurs, nous sommes d'avis que le principe de la
primauté du droit, reconnu par la constitution canadienne, implique que
le justiciable soit informé à l'avance des lois qui doivent
guider son comportement. Or, en substituant le mot "bien* au mot
"véhicule" au nouvel article 18. 3 b il de la loi, vous
élargissez considérablement et de manière
rétroactive la portée des anciennes dispositions, et ce, sans
qu'il y ait de préavis à cet effet.
A ce moment-là, quand on regarde les mots que je viens de lire,
cela porte certainement à réflexion, très fortement. Pour
nous, c'est sûr qu'on ne fera pas de discussion plus longtemps, on va le
voter sur division.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que l'article 267
est adopté?
M. Dufour: Sur division.
Le Président (M. Gobé): Adopté sur division.
J'appelle maintenant l'article 268.
M. Séguin: M. le Président, les articles 268, 269,
270, 271, 272, 273, et 274 sont exactement rélatifs à la
même discussion.
M. Dufour: C'est ce que j'ai cru comprendre.
Le Président (M. Gobé): Est-ce qu'on... M.
Dufour: Ce qui fait que ce sera...
Le Président (M. Gobé): Je les appelle les uns
après les autres ou...
M. Dufour: Appellez-les, on va les adopter sur division.
M. Séguin: Vous pouvez les appeler et ce sera sur
division.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que l'article 269
est adopté?
M. Dufour: Sur division.
Le Président (M. Gobé): Adopté sur division.
L'article 270?
M. Dufour: Sur division.
Le Président (M. Gobé): L'article 271 est-il
adopté?
M. Dufour: Sur division.
Le Président (M. Gobé): L'article 272 est-il
adopté?
M. Dufour: Sur division.
Le Président (M. Gobé): L'article 273 est-il
adopté?
M. Dufour: Sur division.
Le Président (M. Gobé): L'article 274 est-il
adopté?
M. Dufour: Bien là, ce n'est peut-être pas sur
division. L'article 274, est-ce que c'est...
Le Président (M. Gobé): "274. Les sommes requises
pour le versement d'une indemnité sont prises sur le fonds
consolidé du revenu. "
M. Dufour: Ce n'est pas juste à appliquer pour cette
question-là?
M. Séguin: Oui.
M. Dufour: Sur division.
Le Président (M. Gobé): D'accord. J'appelle
maintenant le chapitre III, Entrée en vigueur, l'article 275: "La
présente loi entre en vigueur le (indiquer ici la date de sanction de la
présente loi). " M. le ministre.
M. Séguin: Cela suit son cours.
Le Président (M. Gobé): L'article 275 est donc
adopté.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): J'appelle maintenant les
intitulés des chapitres du projet de loi. Est-ce qu'ils sont
adoptés?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): Le titre du projet de
loi?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé) Est-ce que le projet de loi
dans son ensemble, tel qu'amendé, est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que vous voulez dire
un petit mot de remerciements, M. le ministre, M. le député?
M. le ministre, je vous laisse la parole.
M. Séguin: On va prendre deux heures pour se
remercier.
Le Président (M. Gobé): Deux minutes, M. le
ministre, je pense qu'on a suffisamment de temps.
M. Séguin: Je voudrais simplement remercier d'abord mon
collègue, critique de l'Opposion, pour nous avoir permis de faire cette
séance avec célérité, non pas dans le sens
péjoratif, mais simplement pour rappeler que c'est un sujet qui est
complexe. On a eu l'occasion sur certains points de soulever des
éléments qui peuvent alimenter une réflexion, c'est
sûr. Quant à moi, je m'engage, comme je l'ai fait à chacun
des travaux de notre commission, à transmettre dans les prochains jours,
au ministre des Finances, mes commentaires et ceux de la commission
relativement à certains points qui ont été
soulevés, soit par l'Opposition, soit par les membres de la commission,
et je suis sûr que le ministre des Finances va en tenir compte.
Par ailleurs, je voudrais aussi remercier les gens du ministère
qui m'accompagnent et qui m'ont aidé tout au long des travaux à
clarifier des points. Finalement, M. le Président, je me permets
d'indiquer que j'apprécie également la façon dont le
député de Jonquière et ses collègues de
l'Opposition, autant que les membres de la commission, ont pu poser des
questions fort intéressantes et s'attarder à certains
éléments, à certaines dispositions qui sont probablement
plus d'intérêt que d'autres qui sont fort complexes et sur
lesquels, finalement, il est très difficile de trouver
l'éclairage qui nous permette de conclure efficacement. Je pense que
c'est très intéressant que ça se fasse ainsi et, de mon
côté, je vais continuer à préparer nos travaux pour
les prochaines séances parce que nous en avons d'autres qui s'en
viennent, en améliorant, dans la mesure du possible, les documents de
travail, les explications pour que ce soit le plus intelligent possible, compte
tenu des marges de manoeuvre relativement serrées que nous avons dans
cette complexité assez extraordinaire de la fiscalité. Merci
beaucoup, M. le Président.
Le Président (M. Gobé): Je passerai maintenant la
parole au député de Jonquière.
M. Dufour: Oui, je voudrais peut-être, confirmer bien
sûr, ou redire que l'engagement que nous avions pris au
début de la commission à l'effet d'aller avec
célérité et que nous n'avions pas de mandat ou quoi que ce
soit de faire obstruction à ce projet de loi. Je pense que cette
étude a été facilitée par les documents qui nous
ont été fournis, par mon recherchiste, bien sûr. On n'est
pas entouré d'une batterie de consultants comme l'est le ministre du
Revenu, mais je peux quand même admettre que c'est Stéphane Dolbec
qui est mon recherchiste, qui a fait un travail de débroussaillement
important. Il promet, en tout cas, pour son âge. Je peux vous assurer
qu'il a des compétences et fait beaucoup d'efforts pour
s'améliorer. Je trouve que c'est
intéressant de travailler avec lui. Je ne voudrais pas le faire
rougir parce que ce ne sera pas de bon aloi... c'est ce qu'il me dit.
C'est vrai qu'on a apporté des questions et c'est vrai aussi que
la fiscalité est un sujet aride, mais ces sujets qui sont difficiles
à aborder sont tout de même transmis dans les lois et touchent des
contribuables. Ce que j'ai essayé de faire le mieux possible est de me
mettre à la place des gens qui ont à subir les lois concernant
leur impôt qui sont des sources importantes de revenus pour le
gouvernement du Québec. Donc, c'est un peu dans ce sens-là que
nous avons abordé ce projet de loi. C'est clair qu'on ne peut changer
quoi que ce soit dans la facturation ou dans là façon
d'écrire la loi comme telle puisqu'elle doit refléter
essentiellement ce qui se passe au point de vue du ministre des Finances. Mais
on peut toujours, et je pense qu'on réussit à chaque fois,
soulever quelques points d'Interrogation qui seront transmis,
éventuellement, au ministre des Finances, nous le souhaitons beaucoup,
et qui seront de nature à bonifier les lois. Je pense que même si
le ministre semble très à l'aise dans ce dossier et apporte des
éléments nouveaux à travers ses projets de loi, j'ai
conscience que jamais les contribuables ne pourront payer leur Impôt avec
un sourire épanoui. C'est évident que tout le monde doit payer
ses impôts et si vous discutez avec qui que ce soit, tout le monde va
dire: C'est normal que le monde paie ses impôts. Mais c'est aussi
très normal que les gens essaient d'en payer le moins possible
effectivement. Donc c'est un genre de difficulté qu'on a à
assumer et qui, je pense, a été surmontée. À mes
yeux, la commission a suivi son cours d'une façon normale sans
bousculade, et j'espère que les deux partis, d'un côté
comme de l'autre, sont satisfaits de la façon dont cela s'est
déroulé et ont fait un travail acceptable.
Le Président (M. Gobé): Merci, M. le
député de Jonquière. J'aimerais aussi remercier les
membres de la commission d'avoir bien voulu participer ainsi que le personnel
du secrétariat qui nous a donné son aide pendant ces deux
journées. On termine avec le sourire, comme vous le dites si bien.
Maintenant que la commission a accompli son mandat, j'ajourne les
travaux sine die.
(Fin de la séance à 16 h 41)