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(Dix heures onze minutes)
Le Président (M. Lemieux): La commission du budget et de
l'administration est réunie ce matin afin de procéder à la
vérification des engagements financiers du ministère du Revenu
pour les mois de septembre à décembre 1988. M. le
secrétaire, est-ce qu'il y a des remplacements?
Le Secrétaire: Oui, M. le Président. M. Hétu
(Labelle) remplacera M. Bélisle (Mille-Îles), M. Cannon (La
Peltrie) remplacera M. Fortin (Mar-guerite-Bourgeoys) et M. Dufour
(Jonquière) remplacera M. Gendron (Abibiti-Ouest).
Le Président (M. Lemieux): Je pense que tout le monde a
reçu copie de l'ordre du jour.
Est-ce que l'ordre du jour est adopté, M. le député
de Jonquière?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'aimerais aussi
déposer les réponses qui ont été obtenues aux
questions qui ont été prises en note lors de la séance, si
je me souviens bien, du 11 octobre 1988. Est-ce que le document a
été déposé?
M. Dufour: Cela va, oui.
Le Président (M. Lemieux): Cela va. Alors, j'autorise le
dépôt.
Septembre
Nous allons maintenant procéder à l'étude des
engagements financiers du ministère du Revenu pour le mois de septembre
1988, et j'appelle l'engagement 13, contrat pour l'achat de formulaires PR-73.
Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Dufour: Oui, M. le Président...
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le député
de Jonquière.
M. Dufour:... peut-être qu'on pourrait demander depuis
quand la commande est ouverte, combien de contrats ont été
négociés par rapport à cette commande et comment on a
attribué le contrat?
M. Angers (Bernard): Oui, c'est-à-dire qu'il s'agit d'une
commande ouverte...
Le Président (M. Lemieux): Pourriez-vous, s'il vous
plaît, M. le sous-ministre, pour l'enregistrement, bien vouloir vous
identifier? M. le ministre.
M. Séguin: Oui, M. le Président, je ne veux pas
arrêter l'enthousiasme de M. Angers, le sous-ministre.
Le Président (M. Lemieux): Cela va, c'est parce que...
M. Séguin: Simplement...
Le Président (M. Lemieux): J'ai cru que c'était un
changement de fonction.
M. Séguin: Je serai remplacé pour la
réponse, M. le Président, par M. Angers qui est sous-ministre, et
je me permettrai aussi, à l'occasion, de demander à
différents collaborateurs du ministère qui m'accompagnent
d'intervenir, de temps à autre, et ils se nommeront chaque fois.
Le Président (M. Lemieux): Oui, pour l'enregistrement du
Journal des débats, s'il vous plaît, M. le ministre.
M. Séguin: C'est ça. Alors, je demanderais à
M. Angers, le sous-ministre, de répondre à la question.
Le Président (M. Lemieux): Alors, M. Angers.
M. Angers: II s'agit d'une commande ouverte portant le
numéro 050376, Service général des achats, 1056. Le prix
obtenu est de 11, 92 $ les 1000 formulaires. La valeur de la commande ouverte
est de 259 000 $ pour 20 000 000 de notes de repas. Il s'agit d'une soumission
publique. Documents demandés par 18 entreprises qui ont manifesté
un intérêt. Il y en a trois qui ont effectivement
présenté une soumission. Il s'agit de 5 000 000 de notes de repas
utilisées par les restaurateurs du Québec qui effectuent des
livraisons à l'extérieur de leurs établissements.
Donc, commande ouverte obtenue par soumissions publiques par le Service
général des achats.
M. Dufour: En quelle année cela a-t-il... M.
Angers: Juillet 1987.
M. Dufour: Le contrat est ouvert jusqu'à concurrence du
montant adopté ou...
M. Angers: Du montant, et probablement aussi du nombre de notes
de repas.
M. Dufour: Mais s'il n'est pas complété au cours de
l'année, est-ce qu'il est renouvelé automatiquement?
M. Angers: Je présume qu'il faut le renouveler à ce
moment-là.
M. Dufour: Cela va, vérifié.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 13 est donc
vérifié. J'appelle l'engagement 14: contrat pour l'achat de 300
boîtes de deux rouleaux de papier Kodak Ektamate 150 pour lecteur
Imprimeur S. P. 214. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Dufour: Je vais poser les mêmes questions. Depuis quand
la commande est-elle ouverte? Y a-t-il des contrats? Quel est le mode
d'attribution?
M. Séguin: M. le Président, je vais demander au
sous-ministre du Revenu, M. Angers, de donner les renseignements.
M. Angers: Là encore, il s'agit d'une commande ouverte du
Service des achats, qui porte le numéro 1157. Elle est le
résultat de soumissions publiques, 80 $ rouleau de 450, je
présume que ça doit être des pieds, par 8 1/2, des pouces.
La valeur de la commande ouverte est de 300 000 $. Six entreprises ont
manifesté de l'intérêt et ont demandé les documents,
quatre ont présenté de telles soumissions. Donc, c'est une
soumission publique. Quant à la date, c'est le 19 octobre 1987.
M. Dufour: Comme ce sont des soumissions qui durent sur une
période suffisamment longue, est-ce que vous êtes au courant s'il
pourrait y avoir variation des prix, en plus bas ou en plus haut? Quand on
achète sur une longue période, il peut y avoir de la fluctuation
dans les prix.
M. Angers: C'est-à-dire qu'on se sentirait bien mal
à l'aise de répondre pour le Service des achats. D'abord, on va
prendre votre question en note et on va s'organiser pour apporter une
réponse, mais, en général, il s'agit de contrats fermes
pour une durée d'un an, à ma connaissance, quand j'étais
là, mais ça fait un bon nombre d'années.
M. Dufour: Comme les prix ont plutôt tendance à
augmenter qu'à diminuer...
M. Angers: On prend note et on va essayer d'obtenir ces
réponses du Service des achats.
M. Dufour: D'accord, vérifié.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 14 est donc
vérifié. J'appelle l'engagement 15: renouvellement du contrat
pour la fourniture des services d'entretien d'équipements informatiques
IBM, pour la période du 1er avril 1988 au 31 mars 1989. Fournisseur: IBM
Canada. Montant: 29 606 $. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Dufour: Quand on voit IBM Canada, on semble toujours un peu
liés à ces firmes d'informatique. Quand on a un contrat avec eux,
c'est presque un attachement à vie. Comment procèdet-on pour le
renouvellement des contrats? Est-ce que vous ne vous sentez pas liés par
rapport aux contrats existants, lorsqu'on vient pour renouveler? Cela veut dire
qu'on est à la merci des prix qu'ils nous fixent. Est-ce que vous avez
des moyens de contrôle pour savoir cela.
M. Angers: Pour répondre d'une façon
générale à votre question, il est évident que,
lorsqu'on a des équipements spécialisés comme ça,
pendant une bonne partie de leur vie, en général, il y a un lien
avec le fabricant. Il faut retenir aussi que le ministère a quand
même des équipements assez variés. Il y en a de
différentes maisons. On effectue les négociations les plus
serrées possible, dans ce contexte. Au bout du compte, cela donne des
résultats qui, d'après nos analyses, même si ce n'est pas
notre mission fondamentale, apparaissent comme étant raisonnables. Il
n'est pas dans l'intérêt non plus d'une entreprise d'exploiter
à fond un avantage qu'elle pourra avoir pour une période
donnée, parce que, de temps à autre, que ce soit au sein du
gouvernement ou du ministère, il y a de nouveaux appels d'offres, il y a
du remplacement. Compte tenu du fait qu'il est possible de donner des avis sur
le comportement de certaines entreprises, en général, le monde
est prudent là-dedans. Sans dire qu'ils nous font des cadeaux, on ne
peut pas dire qu'ils ambitionnent sur le pain bénit. C'est l'impression
qu'on a.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 15 est
adopté. J'appelle l'engagement 16, pour la fourniture des services.
Adopté. J'appelle l'engagement 17.
M. Dufour: Au 17, la seule question qu'on pourrait se poser est:
Est-ce que Moore est une compagnie qui peut être en concurrence avec
d'autres dans leur domaine?
M. Angers: Pardon, monsieur, vous permettez?
M. Dufour: Dans l'engagement...
M. Angers: Le 17?
M. Dufour: 17.
M. Angers: Septembre, 17, oui?
M. Dufour: En fait, Moore Division, quand on examine les
soumissions, que fait Moore là-dedans? il ne semble pas être en
concurrence avec les deux autres.
M. Angers: C'est d'ailleurs pourquoi cette maison n'a pas
été retenue.
M. Dufour: À l'engagement 13, si on fait un
parallèle, c'est lui qui a été retenu. Donc, il avait des
prix qui semblaient corrects, en tout cas, les moins dispendieux.
M. Angers: À ce moment-là, il était le plus
bas soumissionnaire.
M. Dufour: Oui.
M. Angers: II faut croire qu'il y a des...
M. Dufour: Leur crayon a crochi.
M. Angers: Oui. Il peut y avoir des fois des erreurs d'analyse de
documents ou encore un manque de spécialité. On peut ne pas
être bon partout. Cela peut arriver.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Lemieux): Une correction,
peut-être, M. le sous-ministre? De quel type de formulaire s'agit-il?
M. Angers: II s'agit des relevés 2 qui portent sur les
revenus de rentes des retraités et du relevé 3 sur des revenus
d'intérêts. Alors, le relevé 2 sert évidemment au
payeur à indiquer les revenus de pensions de leurs
bénéficiaires et le relevé 3 sert aux institutions
financières à indiquer les revenus d'intérêts et de
dividendes des bénéficiaires.
Le Président (M. Lemieux): Et les formulaires, c'est ce
type de formulaire-là?
M. Angers: Oui.
Le Président (M. Lemieux): D'accord.
M. Angers: On peut vous l'envoyer.
Le Président (M. Lemieux): Cela va. L'engagement 17 est
vérifié?
M. Dufour: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
J'appelle l'engagement 18. Contrat pour...
M. Dufour: Même chose.
Le Président (M. Lemieux): Même chose.
Vérifié?
M. Dufour: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
J'appelle l'engagement 19.
M. Dufour: II me semble qu'on a n'a pas de montant
indiqué. Propositions reçues: 3. Et on les identifie, mais il n'y
a pas de montants d'argent.
M. Angers: Oui. C'est-à-dire qu'il y a eu deux autres
maisons. Il y a eu la maison Sand Technology Systems qui est arrivée
avec une soumission de 150 900 $ non conforme. Cela ne répondait pas
à la largeur d'impression de 132 caractères au lieu de 150 et STC
Canada inc. qui était à 396 000 $. Donc, il y en a une qui est
non conforme par rapport au devis et l'autre est hors cible.
M. Dufour: Cela va. Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 19 est
vérifié. J'appelle l'engagement 20. Supplément pour porter
à 1 429 389 $ le coût des travaux d'impression des TP1
détaillés afin de tenir compte de 255 000 exemplaires
supplémentaires. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Dufour: On pourrait se demander pourquoi on verse un
supplément. On dit qu'il y a des exemplaires supplémentaires,
mais pourquoi est-on obligé d'aller à des demandes de
supplémentaires?
M. Angers: Oui, vous pouvez y aller, M. le ministre.
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre
M. Séguin: C'est parce que le public nous a fait une
demande supplémentaire de formulaires, et nous avons dû nous
adresser à notre imprimeur et lui demander plus d'exemplaires. On a mis
à la disposition du public, l'année passée, tout
près de 7 000 000...
M. Angers: 6 300 000.
M. Séguin: 6 300 000 formulaires d'impôt pour 4 000
000 de personnes qui doivent les remplir. C'est que des gens les
reçoivent à la maison, mais il l'ont égaré
où, pour diverses raisons, en veulent d'autres copies. D'autres
personnes aussi, lorsqu'elles vont au ministère pour s'en procurer des
exemplaires, au lieu d'en prendre juste un, ils en prennent plusieurs, soit
pour les membres de la famille, etc. Mais comme chacun des membres en prend
plusieurs, on voit tout de suite que ça peut doubler facilement la
quantité. On n'a pas eu le choix. On a été obligé.
On se souviendra d'ailleurs que, l'année passée, on avait
été interpellé dans le public, parce que, semble-t-il, il
manquait des formulaires. Les gens avaient tellement aimé notre
formulaire, qu'ils en demandaient avec un enthousiasme qui nous a un peu
surpris. Alors, comme ce fut un succès de librairie, nous n'avons pas
hésité à en imprimer davantage.
M. Dufour: Comme ce n'était pas prévu, des copies
supplémentaires, dans le contrat initial, est-ce que vous avez des
rabais par rapport à la quantité? Est-ce qu'il y a eu un rabais
par rapport à la commande originale?
M. Angers: Non. En général, c'est le contraire qui
se produit dans ces cas.
M. Dufour: Quand vous en demandez plus, vous payez plus cher?
M. Angers: C'est-à-dire que la commande avait
été remplie. Il y a eu une demande excédentaire
au-delà de la commande qui était une commande traditionnelle. Ce
qu'il faut remarquer, c'est que l'année passée,
c'était une commande usuelle, ça allait. Mais, pour
différentes raisons, la présence du ministère, le fait
qu'il y a des changements qui avaient été annoncés en trop
par, disons, le ministre, à plusieurs tribunes, c'est devenu un
succès de librairie, c'est le cas de le dire, et on a eu une demande, ce
qui fait qu'il a fallu intervenir dans le circuit de la firme qui n'avait pas
ça dans son programme de production, et cela a coûté un peu
plus cher, ce qui est normal. Cette année, je pense bien que le
problème est réglé.
M. Séguin: D'ailleurs, M. le Président, cette
année, on va l'intituler "Les pages sataniques".
M. Dufour: Ah bon! On avait presque le goût d'aller dans ce
domaine-là, mais on n'ira pas.
Le Président (M. Lemieux): C'est à espérer
qu'on n'ait pas le même problème.
M. Dufour: Non.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 20 est
vérifié.
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vous devez constater aux
nouveaux engagements qu'il s'agit d'une nouvelle formulation du Conseil du
trésor. Alors, j'appelle les engagements que j'ai reçus pour le
mois d'octobre 1988, mais qui couvrent les engagements du mois de septembre
1988. J'appelle l'engagement 01-88 336919: contrat négocié de 43
872 $. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Dufour: Depuis quand la commande est-elle ouverte?
M. Angers: Là aussi, c'est une commande ouverte qui a
été traitée au Service des achats, et ça a
donné lieu à des soumissions publiques. Six entreprises ont
manifesté de l'Intérêt, quatre ont présenté
leur requête et la date de la commande est octobre 1988.
M. Dufour: Est-ce que c'est pour un montant fixe ou c'est quand
on renégocie?
M. Angers: La valeur de la commande ouverte porte sur 300 000 $.
Cela veut dire que...
M. Dufour: Quand vous avez complété, vous...
M. Angers: À ce moment-là, c'est une nouvelle
opération, parce qu'il n'y a pas que le ministère du Revenu qui
peut être intéressé par ça, d'autres
ministères aussi. Le Service des achats ouvre une commande ouverte,
compte tenu de son expérience antérieure, pour les montants ou
pour les quantités qui correspondent à peu près à
la demande envisagée, pour couvrir une période habituellement
d'un an, et les ministères vont piger là-dedans en cours
d'année.
M. Dufour: Cela veut dire que, globalement, on ne pourrait pas
savoir le montant de la commande en dehors du ministère du Revenu.
M. Angers: II serait possible de le savoir...
M. Dufour: Elle va apparaître dans tous les
ministères qui ont accès à ça par morceaux.
M. Angers: Sans doute que le ministère des
Approvisionnements et Services serait en mesure de vous faire un bilan annuel
des commandes ouvertes.
M. Dufour: Est-ce que ça a toujours été
présenté de cette façon pour les commandes?
M. Angers: Je présume que oui. En tout cas, depuis que
j'ai connaissance de ça, c'est toujours ainsi. Le processus qui est
important, là-dedans, sans parler pour l'autre ministère, c'est
un processus de soumissions publiques, ou ça peut être sur
invitation, selon le cas, et l'objectif est d'obtenir les meilleurs prix. Sur
le plan de la gestion, je pense que c'est une amélioration. Si
ç'a déjà été différent, ça
m'apparaît une amélioration assez marquée. Cela
évite aux gens des différents ministères de transiger dans
des domaines dans lesquels ils n'ont aucune expertise, et des fois,
peut-être, de se faire avoir.
M. Dufour: Je suis d'accord avec vous que ça peut
être une amélioration. Auparavant, je me demande si on
déposait les contrats de cette façon. Au point de vue du
contrôle, c'est plus difficile pour nous autres de suivre et de savoir
quelle est la quantité achetée par rapport à
l'ensemble...
M. Angers: Si personne n'a d'objection, on peut prendre la
requête en note, et on va s'informer. On vous transmettra ensuite les
dates
des changements, s'il y en a eu, dans l'histoire. Je ne le sais pas. Je
ne suis vraiment pas placé pour parler de ça.
Le Président (M. Lemieux): J'aurais peut-être une
question. Est-ce que vous permettez, M. le député de
Jonquière?
M. Dufour: Oui, oui.
Le Président (M. Lemieux): Je pense à la politique
d'achat du gouvernement. On voit Kodak Canada Itée, Toronto. C'est le
siège social à Toronto? Est-ce que cela a été
acheté directement de la compagnie mère à Toronto?
M. Angers: Je présume que cela a dû se faire avec la
compagnie Kodak. On a les noms des administrateurs ici. On peut vous les
donner. Ce ne sont certainement pas des gens de la Beauce, d'après ce
que je peux voir.
Le Président (M. Lemieux): Oui. Mais est-ce qu'on ne va
pas à rencontre de la politique d'achat du gouvernement? Non?
M. Angers: Je ne voudrais pas répondre pour une boite qui
ne relève pas de nous, mais...
M. Séguin: Je m'excuse. Ici, on en a déjà
parlé, c'est le Service des achats. Nous ne pouvons quand même pas
être responsables des politiques suivies au Service des achats. Cela fait
partie de notre préoccupation, M. le Président, qui est aussi la
vôtre, de regarder les orientations en informatique du gouvernement et de
voir s'H n'y a pas de nouvelles orientations à développer sur la
francisation de nos logiciels.
D'ailleurs, là-dessus, j'ai une bonne nouvelle, M. le
Président. Je suis heureux de vous confirmer que nous avons un programme
spécial à Revenu Québec. Pour la première fois,
nous avons dégagé un budget de 1 000 000 $, chez nous à
Revenu Québec, pour former un plan de travail afin de franciser nos
propres logiciels de travail. Nous avons un problème technique à
les obtenir. Donc, nous nous occupons nous-mêmes de notre problème
afin de rendre nos systèmes entièrement français. C'est un
bon pas dans la bonne direction, je pense. (10 h 30)
Par ailleurs, en ce qui concerne le Service des achats, cela
dépasse notre seul entendement à Revenu Québec. C'est une
conversation qui doit être tenue au gouvernement dans les orientations de
politiques d'achat du ministre vallerand, qui est maintenant responsable du
ministère des Approvisionnements et Services. Je pense que c'est
à lui que la commission devrait demander des explications ou des
nouvelles orientations sur ces programmes.
M. Dufour: La francisation des logiciels et des programmes a fait
l'objet de beaucoup de discussion. Le ministre vient de faire allusion à
un montant assez important consacré à cette francisation. Lui
serait-il possible de déposer ou de nous faire parvenir en quoi consiste
la recherche? Quelle est l'orientation qu'il veut donner à cette
recherche qu'il met en marche? Dans le fond, si on fait un logiciel, on serait
intéressés à savoir dans quel domaine exactement il va
pousser ses investigations ou orienter les recherches.
Le Président (M. Lemieux): On peut en prendre note pour
réponse ultérieure, M. le ministre. Alors, M. le
député de Jonquière, on prend note de votre...
M. Dufour: Cela pourrait être intéressant. Nous
aussi, nous sommes préoccupés par ça.
Le Président (M. Lemieux):... de votre question. L'achat
de 3000 microfilms, c'est pour l'archivage, j'imagine?
M. Angers: Pardon?
Le Président (M. Lemieux): À quoi sert l'achat de
3000 microfilms Image capture? Est-ce pour l'archivage?
M. Angers: Êtes-vous sur octobre 2?
M. Séguin: Ici, image capture. Octobre 1.
M. Angers: On va demander à nos experts. C'est pour
l'archivage.
Le Président (M. Lemieux): Pour l'archivage, hein?
D'accord, cela va. Est-ce que l'engagement est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié?
L'engagement est vérifié. J'appelle l'engagement 02-88 286856,
renouvellement de contrat, montant de 70 000 $. Fournisseur: IBM Canada. Est-ce
qu'il y a des interventions?
M. Dufour: Oui. Il s'agirait de savoir, concernant le contrat
d'entretien et d'utilisation d'une imprimante au laser, cela nous semble assez
élevé, 70 000 $. Mais c'est pour combien de temps que ça
dure cet entretien-là? Parce qu'on parle d'une imprimante au laser, on
ne parle pas de plusieurs imprimantes.
M. Séguin: Je demanderais à M. Rheault du
ministère de nous donner l'explication.
M. Rheault (Denis): Denis Rheault. Disons que le contrat porte
sur l'entretien d'une imprimante au laser. Les imprimantes au laser, c'est
exactement la même technologie que les photocopieuses. Donc, plus on les
utilise, plus ça
coûte cher, parce qu'il y a beaucoup de produits chimiques qui
doivent être renouvelés. Maintenant, quant au coût, disons
qu'il s'agit, en l'occurrence, d'une imprimante IBM. On en a également
de la firme STC, des imprimantes au laser, et les coûts d'entretien,
somme toute, sont assez comparables. Il y a des variations. C'est la même
chose que Xerox ou Kodak en matière de photocopie. Il y en a qui vont
exiger tant du pied de papier, et puis un montant de base plus
élevé ou moins élevé. Donc, il y a des algorithmes
qu'il faut vraiment apprécier avec tous les éléments pour
savoir lequel est le plus cher ou le moins cher.
Dans le cas qui nous concerne, cela coûte 1351 $ par mois pour
l'entretien de cette imprimante plus un coût d'utilisation, selon le
nombre de pieds utilisés.
M. Dufour: Donc, c'est seulement pour une imprimante, mais ce
n'est pas l'entretien, c'est l'utilisation qui...
M. Rheault: Cela comprend l'entretien aussi...
M. Dufour: Oui, mais l'entretien...
M. Rheault:... entretien qui est basé sur...
M. Dufour:... vous m'avez dit que c'est 1300 $ par mois.
M. Rheault: C'est cela.
M. Dufour: Donc douze fois treize, cela ressemble à 15 600
$.
M. Rheault: D'accord, mais c'est peut-être pour une
durée de...
M. Dufour: Cela donne 15 600 $?
M. Rheault: Douze fois treize, plus un coût...
M. Dufour: 15 600 $.
M. Rheault:... par pied utilisé de papier. Il y a deux
composantes: un coût de location...
Le Président (M. Lemieux): Adopté?
Vérifié?
M. Dufour: Est-ce que vous avez examiné la
possibilité de former des techniciens pour faire cet entretien ou
acheter les machines plutôt que les louer?
M. Séguin: Si vous me permettez, juste à titre
indicatif...
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre.
M. Séguin:... un seul appareil coûte 500 000 $. Ce
n'est pas une petite imprimante qu'on peut voir dans nos bureaux. C'est une
imprimante de capacité Industrielle qui fait le traitement
extrêmement rapide d'une somme considérable de documents. Alors,
c'est un appareil très sophistiqué. À ce moment-là,
les garanties du fabricant risqueraient peut-être de ne pas s'appliquer
si on avait nos propres techniciens.
M. Angers: Puis, comme dernière pièce au dossier,
le renouvellement s'est fait au même prix que le contrat
antérieur.
M. Dufour: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 02-88 286856 est
vérifié. J'appelle l'engagement 03-88 746101, contrat par
soumissions publiques, impression de 7 700 000 enveloppes En 64-65, enveloppes
retour de la déclaration simple et générale. Montant
total: 166 181, 40 $. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement est adopté.
J'appelle l'engagement 04-88 336925, contrat négocié, 24 palettes
de papier reprographique à polycopier. Le montant de l'engagement est de
36 650, 16 $.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement est
vérifié. J'appelle l'engagement 05-88 286864, contrat d'entretien
pour les appareils d'encaissement Burroughs du 1er juillet au 31 octobre 1988.
Montant total: 63 128 $. Est-ce que l'engagement est adopté?
M. Dufour: Je voudrais juste savoir, comme c'est un
renouvellement, depuis combien de temps dure ce contrat là
M. Angers: Oui, M. Rheault voudrait répondre à
ça.
M. Rheault: Voici. L'engagement porte pour une période de
quatre mois. C'était vraiment une période transitoire, parce
qu'il nous fallait renouveler pour douze mois. Ce qui se produit, c'est que
ça concerne un équipement qui a été acquis. C'est
l'équipement d'encaissement du ministère. Burroughs Unisys; ce
sont les machines qui font l'encaissement au ministère du Revenu, ce
sont des équipements qui remontent à 1978. Les firmes ne sont pas
tenues légalement de maintenir des pièces. C'est de
l'équipement disparu de la circulation. Les firmes doivent maintenir des
pièces pendant sept ans. Maintenant, on est vraiment pris, je n'oserais
pas dire à la gorge, mais on n'a pas le choix, il faut négocier
avec Unisys Burroughs pour faire
l'entretien de ces machines. Ce qui est arrivé, c'est qu'on
était en pleine période de négociations avec Unisys, de
façon à avoir les meilleurs taux possible parce qu'on est dans
une situation de dépendance et on a dû renouveler pour quatre
mois, pour nous donner le temps de faire une négociation, d'impliquer le
contentieux au ministère et de faire quelque chose de propre. Depuis,
cela a été approuvé la semaine dernière au Conseil
du trésor, on a envoyé un renouvellement pour douze mois. C'est
donc transitoire pour quatre mois.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 02-88 est donc
vérifié. J'appelle l'engagement 06-88, contrat
négocié, impression de 8 000 000 d'enveloppes 4, enveloppes
à fenêtre. Montant de l'engagement: 123 475, 20 $.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que c'est
vérifié?
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
J'appelle l'engagement 07-88 742452, contrat par soumission sur invitation.
Montant: 39, 471, 60 $.
M. Dufour: Cela, c'est la question des colorants. Ce n'est pas
nouveau, ça fonctionne depuis quelques années. Ce n'est pas la
question qui touche les transporteurs des États-Unis par rapport au
Québec? Est-ce que c'est ça, la coloration?
M. Angers:... plus la consommation tout à fait licite
auprès des compagnies, des raffineries. C'est une opération qui
est en cours depuis longtemps, à laquelle on a ajouté,
évidemment, la coloration à la frontière. Deux fabricants
ont été invités, semble-t-il, et seulement un a
répondu, c'est la firme BASF Canada.
M. Dufour: Quel est le succès qu'on a actuellement par
rapport à... C'est un nouveau programme qu'on a mis sur pied il n'y a
pas tellement d'années, la coloration?
M. Angers: La coloration, oui. Parlez-vous de la coloration
générale ou de la dernière coloration...
M. Dufour: La dernière.
M. Angers:... qui a donné lieu à une
conférence de presse, il y a un an, par M. Séguin, où il
faisait le point sur l'aventure? Si vous vous adressez à moi, je vais
vous répondre que c'est un succès que je classerais de boeuf, un
grand succès. Je pense bien qu'il appartient aux hommes politiques,
évidemment, d'en faire le bilan. D'après ce que j'ai pu
comprendre de M.
Séguin, il est dans son intention de faire le point bientôt
là-dessus. Mais cela va fort bien.
M. Dufour: Au moment où on se parle... M. Angers:
Très bien.
M. Dufour:... vous ne sentez pas le... À moins que le
ministre en sente le besoin?
M. Angers: On est constamment aux aguets. On pense que cela porte
fruit.
M. Dufour: Mais avez-vous un meilleur contrôle par rapport
aux gens qui passent de l'essence? Avez-vous le contrôle absolu?
Pouvez-vous me dire que tout ce qui passe aux lignes est contrôlé
comme il faut? Il ne s'en passe pas de temps en temps?
M. Angers: On n'a pas autant de certitude que cela.
M. Dufour: On parle de l'huile, mais l'essence?
M. Angers: On n'est pas dans le domaine moral.
M. Séguin: II faut préciser que ce à quoi
vous faites allusion, le contrôle aux douanes, relève plutôt
du fédéral, ministère du Revenu, Douanes et Accise. Nous
n'avons aucune juridiction pour exercer un contrôle aux douanes. Nous
avons une bonne collaboration avec le fédéral pour qu'ensemble,
on puisse contraindre la contrebande. Et jusqu'à présent, nous
sommes quand même assez satisfaits de nos opérations. On va rendre
public prochainement le résultat de nos opérations dans cela et
dans d'autres secteurs d'activités de contrebande. Je pense que ce sera
satisfaisant.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié?
M. Dufour: Non. J'ai eu des représentations voulant que,
pour l'évaporation... Cela touche un peu l'essence, on n'en est pas
loin. Vous signez des contrats avec des compagnies concernant
l'évaporation de l'essence. Donc, il y a une ristourne ou une diminution
d'achat, de coût ou de taxe, qui est donnée. Le grossiste revend
cette essence à un détaillant ou à un autre grossiste,
mais en plus petit. Et là où il y a d'autres contrats en cours
concernant ces gens, il y a un pourcentage qui est donné qui
représente 1 %, je pense. Il semblerait que ces détaillants
grossistes... Je ne sais pas comment les qualifier. Il y a le grossiste qui
achète en grosse quantité. Et il y a d'autres grossistes sur le
terrain, des petits grossistes - je ne sais pas comment on pourrait les
appeler, si c'est comme
ça, on se comprend - qui prétendent qu'ils ont certains
problèmes de pertes qu'Us sont obligés de subir parce que les
montants alloués ne sont pas suffisants. Est-ce que vous avez
regardé ces problèmes de façon concrète et
satisfaisante?
M. Angers: Vous savez, dans un domaine où le niveau de
pertes est compensé, il est tout à fait normal de s'attendre de
la part des gens qui croient perdre d'indiquer que l'évaporation a pu
être plus forte que prévue. Mais il y a quand même un suivi
général qui s'effectue. Il y a des niveaux fixés qui
correspondent à la réalité, d'après l'expertise
dont on dispose. Mais il faut s'attendre à cela. Chaque fois qu'il y a
un seuil Fixé où cesse et où commence les compensations,
il est un peu normal pour le bénéficiaire d'indiquer, mon Dieu,
que, dans telle situation, on pense qu'il y a un peu d'injustice. La
réaction qui vous a été transmise est un peu normale. Mais
on peut vous dire que dans l'ensemble, cela semble correspondre à la
coutume, je n'oserais pas dire nord-américaine, parce que je ne voudrais
pas m'engager pour les États-Unis, mais assurément à ce
qui se fait ailleurs. C'est un peu normal quand les gens voient que les
compensations arrêtent à un niveau de dire que le seuil n'est pas
valable.
M. Dufour: Par rapport au problème qu'on soulève,
j'ai un cas spécifique en tête. Peut-être qu'on pourrait le
soumettre après la...
Une voix: Un cas de comté?
M. Dufour: Non, ce n'est pas un cas de comté. Je m'excuse,
mais on a l'esprit plus large que cela dans l'Opposition. On a l'esprit
à la grandeur du Québec.
M. Cannon: C'est curieux. La dernière fois,
c'étaient tous des cas de comté quand votre collègue de
Laviolette était ici.
M. Dufour: Là, je ne parie pas d'un cas de comté,
mais d'un cas qui peut toucher d'autres parties du Québec.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement est
vérifié?
M. Dufour: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
J'appelle l'engagement 08-88 742398, contrat par soumissions publiques,
impression de 3 3000 000 brochures "Annexe de la déclaration
générale", soit 2 800 000 en français et 500 000 en
anglais. Montant total: 745 371 $. Est-ce qu'il y a des interventions? (10 h
45)
M. Dufour: Oui. Comme il s'agit de publications en anglais,
est-ce qu'on peut savoir combien de contribuables exigent ces formulaires
d'impôt en anglais?
M. Angers: Si vous n'avez pas d'objection, M. Séguin, je
crois que M. Néron, qui est responsable, entre autres, des formulaires,
pourrait répondre.
Le Président (M. Lemieux): M. Néron, voulez-vous,
s'il vous plait, vous avancer à la table pour parler dans le micro et
bien vouloir vous identifier?
M. Néron (Gilles): On imprime environ 1 000 000
d'exemplaires en anglais de deux formulaires, détaillés et
simplifiés. C'est la situation de cette année. Là-dessus,
on en adresse un peu moins de la moitié, et les autres sont disponibles
dans les comptoirs, c'est-à-dire dans les caisses populaires, les
endroits où on les met en distribution.
M. Dufour: Est-ce que c'est juste pour les particuliers?
M. Néron: Oui. Il s'agit des déclarations de
revenus des particuliers.
M. Dufour: Donc, vous en adressez 500 000 et vous en gardez 500
000 en "standby", en réserve, pour des demandes
supplémentaires?
M. Néron: C'est ça. C'est environ 600 000, et 400
000 en réserve pour les comptoirs.
M. Dufour: Est-ce que c'est la même proportion pour les
francophones que pour les anglophones?
M. Néron: C'est à peu près la même
proportion.
M. Dufour: Que vous gardez en réserve?
M. Néron: Sur 7 300 000, 4 100 000 sont
préadressées.
M. Dufour: J'imagine que les formulaires en anglais sont
déjà demandés. Vous avez une liste des gens qui veulent
avoir les communications en anglais plutôt qu'en français?
M. Séguin: On se fie à nos fichiers selon lesquels
le contribuable, sur le rapport d'impôt d'une année, nous a
indiqué dans quelle langue il voulait sa correspondance. L'année
d'après, on se fie sur ce qu'il nous a indiqué l'année
d'avant. Sur le formulaire, en haut, dans l'identité, il y a une case
où on indique la langue de correspondance, et c'est ce qui est notre
indicatif.
M. Dufour: II y a la question que le plus bas soumissionnaire
s'est désisté. Quand vous faites une demande de soumissions comme
ça, est-ce que vous acceptez que les gens qui
soumissionnent ne soient pas plus sérieux ou qu'ils puissent se
retirer?
M. Angers: C'est-à-dire que...
M. Dufour: C'est bien marqué que le plus bas
soumissionnaire s'est désisté, et II y a une différence de
55 000 $.
M. Angers: C'est-à-dire que c'est un contrat qui a d'abord
été octroyé par soumissions publiques au Service des
achats. Le plus bas soumissionnaire, 690 000 $, s'est désisté par
suite d'une erreur dans le calcul de sa soumission. Là aussi, comme le
disait M. Séguin, tout à l'heure, on ne peut pas répondre
pour le Service général des achats quant a ses politiques
là-dedans, s'il permet à des gens de se désister. Tout ce
qu'on a ici, c'est la note de la firme qui indique au Service des achats
qu'elle se désiste, qu'elle a fait une erreur due à une lacune de
notre service informatisé et qui monterait de 90 000 $ le coût de
la soumission. C'est au moment de l'ouverture que ça s'est fait,
ça s'est fait immédiatement là.
M. Dufour: Est-ce que c'est dû à nous ou à la
firme...
M. Angers: Non, la firme.
M. Dufour: Je peux vous dire que j'ai déjà vu des
contrats où il y a eu une erreur d'addition, et ce n'était pas
une petite erreur, 100 000 $ sur un contrat d'à peu prés 800 000
$, et le ministère de l'Éducation, dans le temps, avait
exigé que l'entrepreneur respecte son contrat. C'est arrivé
à Jonquière, je pourrais vous donner les dates, ou à peu
près. C'était une commission scolaire, il y avait 100 000 $ de
différence, une erreur d'addition, et le ministère n'a jamais
accepté l'erreur d'addition. Et c'est le montant total qu'il leur a
demandé de respecter.
Les gens qui vont soumissionner, ce sont des compagnies assez
importantes, elles sont capables de remplir des soumissions de 700 000 $ et
plus. Donc, elles sont supposées être responsables. Je ne sais pas
comment vous gardez le contrôle par rapport à ça,
mais...
M. Angers: Pour avoir vécu certaines choses dans le
domaine de la construction, il y avait des cautions là-dedans. On
m'indique que c'est dès l'ouverture des soumissions qu'il y a eu une
communication de la firme. On peut demander une information additionnelle au
Service des achats.
M. Dufour: Pour savoir aussi s'il y a un dépôt quand
quelqu'un fait une soumission publique? On demande souvent ça dans les
soumissions publiques, 10 % de votre soumission déposé. À
ce moment-là, ça met un peu plus de sérieux.
M. Angers: En général, les gens sont sérieux
dans ce domaine-là, mais on va vérifier.
M. Dufour: Oui, mais là, on a l'impression que
Québec s'est fait passer un québec. C'est 55 000 $ de moins ou de
plus, par rapport à la soumission retenue.
M. Angers: Nous transmettrons la requête au Service des
achats pour réponse.
M. Dufour: Est-ce qu'on pourrait connaître les noms des
administrateurs de Litho Prestige?
M. Angers: C'est probablement la seule entreprise où on
n'a pas les noms des administrateurs. On les a?
Le Président (M. Lemieux): On va prendre avis de la
question. M. le député de Jonquière.
M. Dufour: II faut qu'il me le dise, s'H les a. Ils vont le dire,
j'attends qu'ils nous le disent.
Le Président (M. Lemieux): Cela va?
M. Dufour: Vous n'avez pas les noms des administrateurs? Oui, on
les a?
M. Angers: Le président, c'est un M. Éric Ferrat,
le vice-président est M. Jacques-J. Francoeur, le secrétaire est
M. Camille Corbeil, le trésorier, Jean-Marc Lefort, les administrateurs,
Jean-Guy Faucher, Use Mathieu, et j'en ai un autre, Normand Jalbert.
M. Dufour: Voulez-vous répéter le dernier?
M. Angers: M. Normand Jalbert de Drummondville. Il y a des gens
de Drummondville, de Saint-Lambert, d'un peu partout.
M. Dufour: Est-ce que vous avez les noms des gens de la compagnie
Ronalds?
M. Angers: Non.
M. Dufour: Je comprends que vous ne l'avez pas retenue, mais
est-ce qu'il serait possible d'avoir les noms des administrateurs de cette
compagnie?
M. Angers: Bien sûr. On va transmettre...
Le Président (M. Lemieux): On en prend bonne note, M. le
député de Jonquière. M. le secrétaire va
transmettre la question aux autorités concernées. Est-ce que
l'engagement est vérifié?
M. Dufour: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement
est vérifié. J'appelle l'engagement suivant de septembre
1988, 09-88 742434, contrat négocié, achat de cinq
micro-ordinateurs, modèle Philips, douze ordinateurs modèle
Philips, 17 cartes EGA ATI pour un montant total de 38 879, 21 $. Est-ce qu'il
y a des questions, M. le député de Jonquière?
M. Dufour: Oui, quelques questions seulement, et je sais que mon
collègue de l'autre côté va en avoir quelques-unes aussi.
Pourquoi un contrat négocié dans ce cas-là?
M. Rheault: Est-ce que vous pourriez préciser votre
question?
M. Dufour: Oui, pourquoi est-ce un contrat négocié
dans ce cas-là?
M. Rheault: Parce qu'il y a...
M. Dufour: Ce n'est pas renégocié, c'est un contrat
négocié.
M. Rheault: C'est l'acquisition...
M. Dufour: Donc, ça veut dire que vous avez un objectif
très précis en tête quand vous allez négocier un
contrat.
M. Rheault: Oui.
M. Dufour: Et vous savez qu'il n'y a pas de concurrence.
M. Séguin: Je m'excuse, ici, il faut préciser que
c'est négocié par le ministère des Approvisionnements et
Services. Je regrette, je suis toujours dans la même situation. Comme
acheteurs et utilisateurs, nous transmettons notre besoin au ministère
des Approvisionnements et Services, et c'est lui qui décide de
procéder par le contrat. Il négocie le besoin avec le fournisseur
en question.
M. Dufour: Oui, mais quand vous faites votre demande au
ministère, vous devez tout de même vous en tenir à un
certain nombre de critères de base. Quelqu'un vous a offert quelque
chose, ce n'est pas arrivé comme ça. Vous savez qu'il y a une
possibilité, vous avez des demandes précises et vous examinez,
dans un dossier, s'il y en a qui peuvent répondre à ces besoins.
Je suis convaincu qu'au départ, vous êtes sûr qu'il n'y en a
qu'un qui peut donner l'heure juste.
M. Séguin: C'est de l'équipement fait sur mesure
par Philips. Lorsque arrive le vieillissement de l'appareil ou d'autres
raisons, pour compléter ou additionner, il faut faire affaire avec le
même fournisseur.
M. Dufour: Le fait que vous connaissez vos besoins précis
et qu'en même temps, il n'y en a qu'un qui est en concurrence - il se
concurrence seul - c'est pour cela qu'il est négocié?
M. Séguin: On n'est pas en mesure de vous dire si, ici, le
fournisseur, la compagnie O. E. inc. était le seul fournisseur au pays
de ces produits. C'est le Service des achats, qui a une banque de fournisseurs
pour certains produits, qui négocie le meilleur achat possible des
appareils Philips dont nous avons besoin. Ce n'est pas nous, au
ministère, qui décidons d'approcher O. E. inc. ou un autre
fournisseur pour savoir quel prix il pourrait nous faire pour nos appareils
Philips. Le fournisseur peut vendre d'autres appareils que Philips. Je ne sais
pas, je ne connais pas l'entreprise en question. C'est le Service des achats
qui a ces listes, ces banques d'informations et qui négocie avec
différents fournisseurs pour différents produits. On n'intervient
pas dans le prix à payer ou finalisé par le Service des
achats.
M. Dufour: Comprenez notre problème. Vous avez des
besoins, vous les demandez. Quand vient le temps de négocier, vous
n'êtes plus dans le portrait. Si je vous demandais qui décide que
c'est négocié avec un tel plutôt qu'avec l'autre, vous
allez me dire: Le comité de sélection. Vous n'avez pas de votre
personnel dans le comité de sélection, pour dire si c'est ce
qu'on retient ou pas?
M. Séguin: Non, pas là-dessus.
M. Angers: D'abord, ce sont des produits québécois
- c'est bien important de le savoir - qui ont été achetés
auprès de l'unique source d'approvisionnement. C'est un partenaire
économique. Cela correspond aux demandes du ministère comme
besoin d'équipement. Mais la négociation, comme l'a dit M.
Séguin, c'est la responsabilité du ministère des
Approvisionnements et Services.
M. Dufour: C'est ce qui nous met un peu dans l'embarras. On ne
sait pas qui prend la décision, comment elle est prise ni pourquoi cela
se fait comme cela?
M. Séguin: Remarquez que ce n'est pas depuis
récemment que cela fonctionne comme cela. Ce n'est rien de neuf. C'est
le ministère des Approvisionnements et Services. Je crois comprendre
d'ailleurs que la commission du budget et de l'administration veut poser des
questions au ministère des Approvisionnements et Services sur les
politiques d'achat, en particulier dans le matériel informatique.
À notre ministère, nous ne sommes que l'utilisateur. Nous faisons
connaître notre besoin, et if est finalisé par une autre
autorité qui est le ministère des Approvisionnements et
Services.
Le Président (M. Lemieux): Je suis d'accord.
J'ai compris votre remarque.
M. Garon:... supposer répondre. La règle ici, c'est
que c'est le ministère sectoriel, même si Approvisionnements et
Services...
M. Séguin: Oui, mais j'explique la politique d'achat qui
est suivie, comment ça fonctionne.
Le Président (M. Lemieux): Je peux vous faire part de
l'entente prise entre les deux leaders du gouvernement, que j'ai en ma
possession et qui est la suivante. La présente est pour vous faire part
d'une entente intervenue entre les leaders concernant la responsabilité
d'un ministre sectoriel lors de la vérification des engagements
financiers, et ce, quant aux questions portant sur le Service des achats du
gouvernement. La procédure suggérée serait donc la
suivante. Le ministre sectoriel répond à la question avec l'aide,
si nécessaire, des fonctionnaires de son ministère. Si le
ministre n'est pas en mesure de répondre à la question concernant
le Service des achats du gouvernement, il prend avis de ladite question, et ce,
conformément aux dispositions de l'article 26 des règles de
fonctionnement concernant la vérification des engagements financiers. Il
demandera alors aux fonctionnaires compétents de lui préparer une
réponse qu'il transmettra par la suite au secrétaire de la
commission. Voilà l'entente prise entre les deux leaders du
gouvernement.
M. Dufour: Je reformule mes questions de façon
systématique pour obtenir les réponses un peu plus tard, toujours
en tenant compte de la directive ou des ententes entre leaders. Pourquoi y
a-t-il eu un contrat négocié? Qui était membre du
comité de sélection? Le nom des administrateurs de O. E. inc.,
Sainte-Foy?
Une voix: On va l'indiquer.
M. Dufour: On va l'indiquer, d'accord. Et qui a pris la
décision de procéder par contrat négocié?
M. Séguin: Je peux vous donner les noms des
administrateurs de l'entreprise O. E. inc. Ce sont MM. Michael Devitt, Dieter
Jahnke, Frank Scholefield - je pense que ce sont des gens de la Beauce -
Stephen Jarislowsky et John Low-beer. Il y en a quelques autres, je ne sais pas
si vous les voulez tous? (11 heures)
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le
député de Jonquière. M. le député de
Lafontaine, avez-vous des questions?
M. Gobé: Oui, brièvement, parce que je pense que
mon collègue d'en face a fait pas mal le tour.
M. le ministre, la commande envoyée au Service
général des achats du gouvernement était libellée
de quelle façon? On demandait quoi exactement en clair?
M. Rheault: Oui, je peux répondre.
M. Séguin: M. Denis Rheault du ministère.
M. Rheault: C'est une commande de microordinateurs, et, les
règles en usage avec le ministère des Approvisionnements et
Services, c'est que, lorsqu'un ministère dispose déjà de
micro-ordinateurs d'une firme, le ministère des Approvisionnements et
Services va nous fournir des micros de la même firme. C'est-à-dire
qu'il n'y a pas 53 firmes, il y a trois firmes, à ma connaissances
accréditées par te gouvernement du Québec: Ogivar, Philips
et Comterm. Ce sont les trois fournisseurs au ministère des
Approvisionnements et Services.
Donc, la règle normale est que le ministère dit: J'ai
besoin de micros, quel type, par exemple AT, quel niveau de puissance, et c'est
le Service des achats qui nous les envoie. Il place la commande lui-même
et nous les envoie. Si le ministère ne voulait pas suivre cette
règle, si le ministère disait: Je veux avoir des Ogivar pour
telles considérations, c'est un autre partenaire économique, ah
là! les Approvisionnements demanderaient un avis technique au
ministère des Communications. Et si c'était accepté, il
nous enverrait des Ogivar. D'ailleurs, à partir de bientôt, les
micro-ordinateurs deviendront des commandes ouvertes, au même titre que
les machines à écrire. C'est devenu aussi commun qu'une machine
à écrire, au gouvernement.
M. Gobé: Donc, si je comprends bien, vous avez
demandé des ordinateurs Philips.
M. Rheault: On a demandé des ordinateurs Philips...
M. Gobé: C'est ce que je voulais savoir. Je vous
remercie.
M. Rheault:... parce que le ministère... Excusez!
M. Gobé: Excusez-moi. Cela revient à dire que,
lorsque qu'un contrat est négocié, ce n'est pas le Service
générai des achats qui décide de vous envoyer du Philips,
c'est vous qui demandez au Service général des achats du
Philips.
M. Rheault: Dans le cas présent, oui.
M. Séguin: C'est du Philips qu'on a dû demander.
M. Rheault: Oui, parce qu'on a appliqué la norme.
M. Gobé: D'accord. Je vous remercie. Vous l'avez
déjà expliqué et comme on n'a pas beaucoup de temps, j'ai
une autre question. Les autres appareils, Comterm ou Ogivar, font-ils les
mêmes fonctions que les Philips?
M. Rheautt: Oui, oui.
M. Gobé: Pourquoi alors n'avez-vous pas demandé des
soumissions publiques?
M. Rheault: Parce que le ministère dispose d'ordinateurs
Philips. La première fois qu'on a été
équipé... Excusez, je n'ai pas répondu.
M. Gobé: Mais que ce soit un Philips, un Ogivar ou un
Comterm, s'il fait la même fonction, je pense qu'on pourrait, à ce
moment-là, les mettre en concurrence pour voir s'il n'y en a pas un de
moins cher, vous ne croyez pas?
M. Rheautt: Effectivement.
M. Gobé: Merci. Alors, pourquoi cela n'a pas
été fait?
M. Rheautt: Parce que le ministère des Approvisionnements
et Services fait des négociations avec les trois firmes.
M. Gobé: Est-ce que vous pensez que...
M. Rheault: Et les ententes, c'est qu'il va favoriser autant que
possible une firme déjà installée dans un
ministère. Dans d'autres ministères, c'est Ogivar; donc, c'est
Ogivar qui... Mais cela a été négocié par les
Approvisionnements et Services. Ils ont obtenu de bons taux.
M. Gobé: Je ne mets pas en doute la compétence des
gens. C'est juste que je me demande pourquoi il n'y a pas concurrence par
soumissions publiques, et pourquoi on ne cherche pas à économiser
les deniers publics? Parce que j'ai l'impression que, n'ayant pas de
concurrence, en contrat ouvert, comme ancien dans les affaires, je peux vous
dire que j'affûte moins mon crayon quand je n'ai pas de concurrence que
quand j'en ai.
M. Angers: Mais il y a une dimension, quand même, qui est
importante, là-dedans, c'est que les équipements informatiques ne
visent pas que le ministère du Revenu. Donc, il y a une espèce de
distribution interministérielle, et on retrouve les trois firmes en
question, soit dans un même ministère, soit dans le gouvernement.
Elles sont sur le marché. D'ailleurs, un peu plus loin, vous allez voir
que, du côté de Comterm, il y a aussi un certain nombre
d'acquisitions. Nos requêtes, évidemment, visent à
compléter un parc - je ne sais pas si c'est l'expression
consacrée - dans ce secteur-là, de Philips, tout simplement parce
que c'est un des trois fournis- seurs accrédités pour lesquels il
y a eu un appel d'offres, je présume, ou une négociation ferme.
C'est tout. Cela se fait au meilleur prix, pour gérer le mieux possible.
On pourrait toujours se lancer dans toutes sortes de choses en même
temps, mais on se ferait taxer de changer constamment.
M. Gobé: Parce que la règle au gouvernement,
normalement, c'est la soumission publique.
M. Angers: Oui, il y a eu soumissions publiques.
M. Gobé: À tous les paliers, et là, on
remarque - et ce n'est pas la première fois que j'en fais la remarque -
si vous prenez les minutes, à chaque commission parlementaire, mon
collègue de Jonquière, moi-même et d'autres
collègues aussi, on découvre que la grande majorité, la
grosse partie des achats, pas seulement au Revenu, se fait par contrats
négociés. Lorsqu'on sait que cela représente des montants
astronomiques par année, je me pose la question s'il n'y a pas moyen
d'économiser 7 %, 8 % ou 10 % parce qu'on sait que, dans d'autres
domaines, on manque d'argent.
M. Séguin: M. le Président?
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre.
M. Gobé: Et je suis certain que si on allait en
soumissions publiques, on les économiserait parce que personne ne peut
nier qu'en soumissions publiques, on affûte nos crayons mieux que
ça.
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre.
M. Séguin: À moins que je ne puisse fournir
d'autres détails sur cet engagement-là ou prendre avis pour
fournir plus d'explications, comme vous l'avez expliqué tantôt, ou
référer les membres de la commission à la politique
générale d'achat du gouvernement qui fait l'objet de
préoccupations... Vous avez dit vous-même qu'au niveau de la
commission du budget, vous pensiez peut-être poser les questions
directement au ministère des Approvisionnements et Services. On parle de
la philosophie qui anime la politique d'achat, et je comprendrai que je suis un
peu placé à parler pour une autre autorité qui n'est pas
la mienne. Alors, je peux juste vous référer à l'autre
compétence qui est celle du ministère des Approvisionnements et
Services, qui détermine ses orientations et qui a probablement des
raisons pour l'expliquer.
M. Gobé: Mon but n'est pas de mettre votre
compétence en jeu, loin de là, parce que je sais que vous faites
beaucoup d'innovations et de choses pour améliorer le ministère
du Revenu. Simplement, j'ai l'impression qu'il y a un fait
acquis, une habitude qui s'est prise au cours des années et on la
continue. On roule dans des ornières. Je me demande si le temps ne
serait pas venu de barrer cela et de commencer à agir d'une
manière peut-être plus efficace avec les deniers publics.
M. Séguin: Remarquez, sans en faire une
généralité, entre parenthèses, que, quelquefois, il
y a un inconvénient à changer de microordinateurs pour une autre
marque, même s'il y a compatibilité technique, si les
paramètres peuvent sembler compatibles. Si vous avez, par exemple, dans
tel service du ministère déjà quinze appareils Philips et
que vous avez à remplacer deux ordinateurs, comme tous les branchements,
les tables de travail, les alignements des machines, l'imprimante fonctionnent
déjà sur le réseau Philips, il peut y avoir un
inconvénient pratique simplement, sur les quinze, d'en prendre deux et
changer pour une Comtern ou une autre marque. Tous ceux qui ont
déjà un petit peu touché aux ordinateurs, surtout les
micro-ordinateurs, savent que la compatibilité n'est jamais à 100
%. Il y a toujours un logiciel, une imprimante, une fiche de connexion, quelque
chose qui est différent, qui est attaché. Il y a une
capacité qui est... Alors, c'est dans ce sens-là probablement que
le ministère comme la quantité n'est pas importante, a
prévu simplement de remplacer ces appareils par la même marque que
ceux qu'on avait là. Parce que, pour nous, si vous regardez
l'engagement, il n'est pas très important. On parle de cinq
micro-ordinateurs Philips, douze microordinateurs d'un autre modèle et
des cartes EGA wonder et des imprimantes, etc. Donc, sur l'ensemble du
ministère, c'est probablement juste un plan de travail qui a
été modernisé, alors vous ne verriez pas vous non plus
à ce qu'on ait dans un plan de travail qui fait fonctionner quinze
personnes, six sortes d'ordinateurs dans le même local. Cela impliquerait
d'avoir six sortes d'imprimantes et six sortes de... C'est un peu ça
aussi.
M. Gobé: Une dernière question, M. le
Président. La firme O. E., je pense que c'est Office Equipment, est-ce
le seul distributeur des produits Philips?
M. Angers: C'est le distributeur autorisé par le
partenaire économique. C'est l'information dont on dispose ici.
M. Gobé: Excusez-moi, vous n'avez pas compris ma question.
Est-ce le seul distributeur de ces équipements pour la compagnie Philips
au Québec?
M. Angers: Écoutez, on prend note de la question. Les
notes qu'on a obtenues du Service des achats sont les suivantes. C'est un
produit québécois. C'est bien important ça.
M. Gobé: Je ne pose pas la question sur l'ordinateur, je
vous pose la question sur le distributeur.
M. Angers: Deuxièmement... Non, j'ai compris. Je vous
donne les notes...
La Président (M. Lemieux): M. le député de
Lafontaine, le secrétaire prend note de la question. Vous avez la parole
M. le sous-ministre.
M. Angers: Donc, produit québécois acheté.
Distributeur autorisé par le partenaire économique. Votre
question est: S'agit-il là du seul distributeur autorisé? Nous
allons vérifier, parce que ce n'est pas nous qui sommes maîtres de
cette adjudication. On va vérifier.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis.
M. Garon: J'ai bien compris que Philips ne manufacture pas au
Québec?
M. Rheault: Oui, oui, oui. Philips fabrique à
Saint-Laurent, à Montréal.
M. Garon: Est-ce qu'il fabrique ces appareils-là au
Québec?
M. Rheault: Oui. Il fabrique également, pour une
production mondiale, internationale, certaines composantes. Philips est
accrédité auprès du ministère des
Approvisionnements et Services, comme partenaire. Sa balance économique
est correcte.
M. Garon: Non, mais accrédité ne veut rien dire,
ça peut être un commerçant. Est-ce qu'ils manufacturent ces
appareils ici?
M. Rheault: À ma connaissance, Philips fait du
génie. Il y a des ingénieurs qui préparent le montage de
plaquettes. Ils font l'assemblage d'ordinateurs. Quant à la fabrication
proprement dite, dans le sens de transformation, je ne le croirais pas.
Mais de l'assemblage et du génie. Ils ont une équipe d'au moins
une trentaine d'ingénieurs qui préparent des devis de plaquettes.
C'est imposant, c'est un très gros partenaire.
M. Garon: Est-ce qu'il y en a d'autres qui fabriquent ces
appareils-là au Québec?
M. Rheault: Ah oui! Il y a Becterm sur la rive sud.
M. Garon: Pourquoi négocier un contrat avec quelqu'un qui
ne manufacture pas ici? Lors de soumissions publiques, vous faites un appel
d'offres, mais là, c'est un contrat négocié, vous en
choisissez un et vous négociez avec lui.
M. Séguin: M. le Président.
M. Garon: Pourquoi ne pas choisir quelqu'un qui manufacture
ici?
M. Séguin: On ne peut pas répondre à... Cela
fait à peu près 20 fois depuis ce matin qu'on dit qu'on ne peut
pas répondre sur la responsabilité du ministère des
Approvisionnements et Services et sur la politique d'achat du gouvernement.
M. Garon: C'est la fuite en Egypte, ça.
M. Séguin: Je ne peux pas fournir plus que ce que j'ai
là sur l'engagement. Alors, c'est le ministère des
Approvisionnements et Services, pour toutes sortes de raisons... On a
expliqué pourquoi on achète du Philips, on a déjà
du Philips au ministère.
M. Garon: "So what"?
M. Séguin: Comment, "so what"? Connaissez-vous ça,
un micro-ordinateur?
M. Garon: Si votre voisin se noie, allez-vous vous noyer? C'est
quoi, cette affairera?
M. Séguin: C'est quoi, votre idée?
M. Garon: Est-ce que, parce qu'on a déjà, par le
passé, engagé des appareils qui n'étaient pas
fabriqués au Québec, on a un devoir de continuer de façon
indéfinie?
M. Séguin: Pas du tout.
M. Garon: C'est quoi, cette affaire-là?
M. Séguin: Je ne comprends pas votre intervention. Est-ce
parce que vous condamnez le fait qu'on achète quinze micro-ordinateurs
Philips?
M. Garon: Non. Vous êtes dans des contrats
négociés.
M. Séguin: Oui.
M. Garon: Dans des contrats négociés, vous
choisissez la personne avec laquelle vous allez négocier. Vous
n'êtes pas dans un appel d'offres public ni un appel d'offres sur
invitation, vous en choisissez un. Vous en choisissez un qui ne manufacture pas
au Québec. C'est quoi la patente? Êtes-vous dans la perspective du
libre-échange, actuellement, ou...
M. Séguin: M. le député de Lévis,
j'ai expliqué pourquoi, tantôt, on avait besoin de ces ordinateurs
de marque Philips, c'est parce qu'on a déjà du Philips dans nos
installations. Il y a quelques ordinateurs qui sont devenus hors d'usage et on
les remplace par le même créneau d'ordinateurs que nous avons pour
une question pratique. Bon!
Maintenant, on adresse cette commande au ministère des
Approvisionnements et Services et eux voient avec quel fournisseur des
appareils Philips, ils vont négocier le meilleur prix. Là, je ne
peux pas vous dire ce qui s'est passé, parce que ça s'est fait au
ministère des Approvisionnements et Services. Je peux essayer d'avoir de
l'information, ça oui, mais je ne peux pas expliquer pourquoi ils ont
choisi O. E. inc. C'est leur dynamique à eux.
Pourquoi Philips? Je vous l'ai dit. Parce qu'on a déjà
quelques appareils Philips et, s'ils deviennent hors d'usage, pour ne pas
défaire tout le montage avec lequel on travaille depuis quelques
années, on les change. Mais, graduellement, je peux vous dire que le
ministère essaie, dans la mesure du possible, sur des réseaux
plus importants, de varier. On change. On n'a pas juste Philips, au
ministère; on a toutes sortes d'appareils. Et, quand on a la chance de
refaire un système informatique sur un plancher, comme on dit, où
c'est l'ensemble des installations, eh bien, on change toute la configuration
et on essaie d'avoir d'abord du matériel fait au Québec, en
français, et avec lequel on peut fonctionner à meilleur
coût et avec plein d'efficacité. Mais là, pour ces quelques
micro-ordinateurs personnels, on a pensé que c'était plus simple
d'acheter les mêmes plutôt que de les changer tous.
M. Garon: Mais il y a beaucoup de ces appareils-là qui
sont compatibles.
M. Séguin: Pardon?
M. Garon: II y a beaucoup de ces appareils-là qui sont
compatibles.
M. Séguin:
Oui.
M. Garon: Moi, je vous dis que les gens disent ce qu'ils veulent
là-dedans, parce qu'il y a des gens qui connaissent ça et
d'autres qui ne connaissent pas ça, puis ceux qui connaissent ça
disent ce qu'ils veulent parce qu'ils veulent choisir leurs intervenants. J'ai
assez vu de fonctionnaires qui ont essayé de m'emplir là-dessus.
Je ne dis pas que les hauts fonctionnaires connaissent tous ça, mais on
leur dit ça. M. Rheault mentionnait la compagnie Becterm qui manufacture
ici, à Lévis. C'est peut-être indécent d'être
à Lévis, manufacturer à Lévis. Il y a un M. Gareau
qui avait fait son métier, en Californie. Au fond, c'est un
Américain qui a marié une fille de Lévis. C'est pour
ça qu'il est à Lévis... jusqu'à ce qu'il se tanne,
parce que, selon ce qu'il m'a dit - vous lui demanderez - il trouve qu'il n'y a
pas d'avantage à manufacturer au Québec quand il négocie
avec le gouvernement. C'est peut-être même mieux de venir de
l'étranger, parce que, dans nos ministères, il y a des gens qui
ont l'esprit colonisé.
(11 h 15)
II y a des appareils qui sont faits ici. Des micro-ordinateurs, ce n'est
pas la bombe atomique. Vous en achetez combien? Cinq microordinateurs
modèle, 12 micros, 17 cartes, 6 imprimantes pour 38 879 $. Ce n'est pas
la bombe atomique. On n'est plus à une époque où on pense
qu'il y a que les Japonais qui sont capables de faire des appareils dans ce
domaine-là. Il y en a beaucoup d'autres qui sont capables d'en faire. Je
ne comprends pas, quand on négocie un contrat, qu'on choisisse un
intervenant qui ne manufacture pas ici, alors que ces appareils... Regardez les
journaux. Les ordinateurs à la maison, cela coûte à peu
près ce prix-là, 1500 $ à 2000 $. Ils sont compatibles
avec, ils sont compatibles avec cela. Oui, c'est vrai, ils ne peuvent pas faire
de publicité là-dessus... Ils sont compatibles. Pourquoi? Parce
que, un jour, quelqu'un qui a acheté Philips, peut-être bien parce
qu'il a été amené à la pêche quelque part...
Après cela, a le devoir d'acheter Philips à jamais. C'est quoi
l'affaire? Je ne comprends pas. Face au libre-échange, est-ce que le
gouvernement... Est-ce que quelqu'un va aider M. Bouras-sa avec le lac Meech?
Il faut qu'il achète Philips. C'est quoi la patente? Je ne comprends
pas.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis...
M. Garon: On n'est pas dans les soumissions.
M. Séguin: Non mais, M. le Président... Le
Président (M. Lemieux): M. le ministre.
M. Séguin:... je veux juste indiquer que, si le
commentaire du député de Lévis est de nous suggérer
de faire affaire avec une entreprise de son comté...
M. Garon: Non, non.
M. Séguin: Bien, c'est parce qu'il en a parlé assez
longuement, là.
M. Garon: Non. Parce qu'il manufacture ici, lui. Il y en a qui
manufacturent. Pourquoi négocier avec quelqu'un qui ne manufacture pas
ici?
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, M. le ministre a la parole. M. le ministre.
M. Séguin: On n'a plus que quelques ordinateurs au
ministère du Revenu. On fait affaire avec beaucoup d'entreprises du
Québec qui les fabriquent au Québec. Là, nous sommes sur
quelques ordinateurs. J'explique depuis à peu près 25 minutes
pourquoi on fait affaire avec
Philips. Je pense que c'est clair M. le Président. Je ne peux
rien ajouter de plus intelligent que ce que j'ai déjà dit,
à moins de devenir moins intelligent. Je ne sais pas la question du
député de Lévis. Quel est le problème? Vous ne
voulez pas qu'on achète des Philips? Bien, dites-le.
M. Garon: Je dis: Pourquoi ne choisissez-vous pas....
M. Séguin: J'ai une question... M. le
Président.
M. Garon:... de faire des appels d'offres sur invitation, avec
des devis spécifiés et de donner la chance à ceux qui
manufacturent au Québec? de faire l'invitation à ceux qui
manufacturent au
Québec? Quand vous négociez, pour un contrat
négocié, vous choisissez l'intervenant, choisissez-en un...
M. Séguin: Ce n'est pas nous qui négocions.
J'aimerais rappeler au député de Lévis...
Le Président (M. Lemieux):... le ministre du Revenu.
M. Séguin:... que je vais adresser les commentaires du
député de Lévis avec beaucoup de chaleur et d'empressement
au ministre responsable des politiques d'achat, le ministre des
Approvisionnements et Services. J'explique depuis tantôt que ce sont tous
des contrats, des achats effectués par le ministère des
Approvisionnements et Services. L'entente que vous avez alléguée
tantôt, qui était intervenue entre les deux leaders,
c'était que, même si ce n'était pas sous la
responsabilité du ministre sectoriel, l'entente faisait que, pour
l'intelligence de nos débats et le côté pratique de nos
débats, le ministre qui est devant vous essaie de vous donner, sur
chaque engagement, tous les détails de l'engagement, et si ce n'est pas
suffisant, d'obtenir les renseignements, soit que je les obtienne même
d'Approvisionnements et Services. Je vais, à ce stade-ci, prendre note
de votre question, M. le député de Lévis, et je vais
l'adresser au ministre des Approvisionnements et Services et lui demander
pourquoi il a fait affaire, dans ce cas-là, avec telle compagnie, ou
pourquoi on n'a pas acheté de telle autre, sans oublier que nous avons
demandé, au ministère du Revenu, dans ce cas précis,
d'avoir des ordinateurs Philips, pour les raisons que j'ai indiquées
tantôt. Ce n'est pas dans tous les cas que nous demandons un ordinateur
Philips.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis.
M. Garon: Le ministre admet, au fond, que c'est lui qui a fait la
commande. C'est lui qui a commandé du Philips...
M. Séguin: Ah!
M. Garon: Bien, oui. Il dit: Dans ce cas-là, on a
spécifié Philips. Normalement, on ne spécifie pas Philips,
on spécifie tel produit ou l'équivalent, si les ordinateurs sont
compatibles. Mais là, si vous spécifiez Philips et qu'on fait une
négociation avec un seul intervenant, on ne donne la chance à
personne d'autre de soumissionner et d'offrir un prix et un appareil
équivalent. C'est ce qu'on fait. Je dis que la méthode
actuellement n'est pas bonne, parce qu'on ne donne pas la chance à
quelqu'un d'autre de le faire. Dans toutes les soumissions - vous regarderez
cela, vous n'avez peut-être pas regardé cela jusqu'à
maintenant - demandez-vous si on ne demande pas de fournir l'équivalent.
J'en ai vu de ces affaires-là. À un moment donné, on
spécifie tel produit...
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre.
M. Séguin: Je veux juste assurer mon collègue que
ce n'est pas le ministre qui place la commande...
M. Garon: Là-dedans, je dis: Fouillons.
M. Séguin: Je veux seulement rassurer mon collègue.
Ce n'est pas le ministre qui place la commande. Ce sont les gens du
ministère à qui j'ai pleinement confiance concernant leur
expertise et leur connaissance des systèmes informatiques. Si les gens
au ministère ont eu besoin d'indiquer qu'ils voulaient des appareils
microordinateurs Philips de tel modèle, j'ai confiance en leur jugement.
Je ne pense pas que nos gens à l'informatique, sous la direction de M.
Rheault, se permettent de faire n'importe quoi, n'importe où, et
d'ailleurs je rappelle à mon collègue député de
Lévis que, sous l'ancien gouvernement, c'était la même
chose. Alors, pourquoi n'avez vous pas eu ces préoccupations en 1983,
1984, 1985?
M. Garon: Oui, bien...
M. Séguin: Au ministère du Revenu cela n'a pas
apporté les changements qu'on voit là. Les Philips en question
ont été achetés sous votre ancienne gouverne. Alors
écoutez...
M. Garon: Oui, mais un instant. M. Séguin: Mais
c'est ça.
M. Garon: Non, on ne peut pas dire cela. Il y a un certain temps,
on pensait, dans le domaine de l'informatique, qu'il n'y avait que les Japonais
qui en faisaient. On s'est rendu compte, dans beaucoup de secteurs de
l'informatique, qu'il n'y a pas que les Japonais qui en font. Pour votre
information, Becterm, qu'a mentionné un de vos fonctionnaires tout
à l'heure, quand elle est allée au Japon, a eu une entente avec
une compagnie japonaise, qui est la troisième plus grosse compagnie
d'informatique au Japon, parce que, dans son domaine, apparemment, Becterm est
la plus avancée au monde. Vous vous informerez auprès de la
maison du Québec, et ils vont vous dire qu'ils n'ont jamais vu une
entente signée aussi rapidement entre le Japon et une entreprise. Ils
n'ont jamais vu ça. Si ma mémoire est bonne l'entente
était signée en dedans de quinze jours ou un mois. Ils n'avaient
jamais vu ça, parce qu'ils avaient considéré qu'il y avait
une entreprise québécoise qui avait des connaissances dans ce
domaine.
Autrefois, c'est possible qu'on ait commencé à un moment
où il n'y avait pas d'alternative, pas de choix. Mais, aujourd'hui, il y
a des alternatives. Je ne dis pas que les alternatives sont arrivées en
1987 ou 1988, mais, aujourd'hui, il y en a beaucoup plus dans le domaine de
l'informatique. On marche, à mon avis, sur la même erre d'aller
tout le temps. On dit: Parce qu'on a commencé avec tel appareil, on va
continuer. C'est un peu comme quelqu'un qui demande une Ford. Je pense bien
que, parfois, une Chevrolet fait pareil - elle est manufacturée ici - ou
une autre automobile fait pareil. Mais il y a des gens qui vont vous dire
qu'ils ont besoin d'une Ford. Dans le domaine de l'informatique, on n'est plus
comme dans celui de l'automobile au début du XXe siècle,
où il n'y avait pas beaucoup de compagnies. Aujourd'hui, il y a de la
concurrence. Alors, c'est pareil dans le domaine de l'informatique.
Aujourd'hui, il y a beaucoup moins de choses qui sont des exclusivités,
beaucoup moins qu'avant, surtout quand vous demandez des appareils pour
lesquels vous avez demandé de faire un peu de création pour vos
besoins. On a des entreprises au Québec qui sont capables de le faire.
C'est pour cela que je dis au ministre, tout simplement, que c'est
peut-être plus facile de marcher sur l'erre d'aller, de dire: On a des
Philips, continuons avec des Philips. On ne fera pas de développement
économique comme ça.
M. Séguin: M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre.
M. Séguin: Je pense que les commentaires du
député de Lévis ne sont pas très agréables
à entendre pour les collaborateurs du ministère du Revenu, qui se
consacrent au système informatique depuis quinze ans, et
particulièrement depuis trois ans. Je pense que c'est
méconnaître les efforts que font les experts en informatique du
ministère du Revenu, qui, tout en essayant de développer le
système informatique au meilleur prix possible pour l'État,
développent aussi une politique d'achat du gouvernement et des logiciels
en français.
J'ai annoncé ce matin, vous n'étiez pas là, que le
ministère consacrait un budget spécial de
1 000 000 $ avec un plan de travail et une équipe de travail au
ministère, et je pense qu'on est le premier ministère à le
faire, pour avoir une francisation de nos logiciels au Québec, pour nos
opérations au ministère du Revenu. Je pense qu'on peut saluer ce
geste qui vient de mon équipe d'informatique. Je regarde depuis deux ou
trois ans, je pense que rarement un ministère a tâché de
faire affaire avec des fabricants québécois de logiciels,
d'experts en informatique au Québec, etc. Pour votre information,
Becterm que vous mentionnez, n'est pas compatible avec IBM, avec la
configuration IBM. Alors, on a des contingences techniques qui font qu'on ne
peut pas tout le temps choisir de changer de configuration informatique. Dans
le cas de Philips, nous n'avons aucun préjugé favorable ni
défavorable. On essaie de faire affaire, dans la mesure du possible,
avec des fabricants du Québec. C'est notre slogan, et on fait des
efforts avec toutes les entreprises qui viennent nous offrir toutes sortes
d'ordinateurs et de systèmes. C'est notre première
préoccupation.
Maintenant, il faut qu'on obtienne ces équipements dans un
délai relativement court. Si les entreprises nous disent que ça
leur prend un an à trouver le produit ou à le fabriquer et qu'on
ne peut pas attendre, bien évidemment on ne peut ralentir notre machine
non plus. Alors, on a donc beaucoup de contingences, et le ministère du
Revenu est probablement celui, au gouvernement du Québec, qui est le
plus grand utilisateur d'informatique. Pour le traitement de 22 000 000 000 $
par année, nous avons, comme vous le savez, un ensemble informatique
assez imposant. Et nous faisons tout ce qui est possible pour avoir ce concept
de fabricants du Québec. Mais, dans le cas de Philips, j'ai
expliqué que c'est simplement quelques ordinateurs que l'on remplace
pour ne pas défaire la chaîne de montage Philips que nous avons
déjà. Mais nous tâchons de changer, nous faisons affaire
avec d'autres compagnies, d'autres marques, et nous essayons d'avoir des
fabricants du Québec. Nous avons aidé probablement au
développement d'importants entrepreneurs québécois en
informatique. Si cela n'avait pas été du ministère du
Revenu, depuis cinq ans, peut-être qu'ils n'auraient pas eu le
développement qu'ils ont connu. Alors, de ce
côté-là, on fait l'effort, et j'en profite pour saluer les
efforts considérables qui se font chez nous dans les équipes de
fonctionnaires en informatique du ministère du Revenu. Ils font face
à un développement accéléré de
l'informatique. Ils doivent le faire à petits moyens, avec des budgets
contraints, pour ne pas que cela prenne une ampleur qui engage les fonds
publics au-delà d'un seuil que l'on pourrait juger raisonnable. Et je
pense qu'ils le font avec rapidité et en assurant tout le temps la
continuité des services dans le système.
C'est très important, et comme vous le voyez, l'année
passée et cette année, on n'a pas eu d'embâcle dans nos
systèmes informatiques dans le traitement des 4 000 000 de rapports
d'impôt. En même temps, depuis deux ans, on a modernisé nos
systèmes et on a encore, d'ici deux ans, un programme de
parachèvement de la modernisation. Je n'ai que des félicitations
à faire à mes équipes en informatique. Elles coupent
vraiment les cheveux en quatre et font l'impossible pour arriver à la
quadrature du cercle qui est de moderniser, maintenir les services, faire cela
en français, achat au Québec avec francisation.
Tout cela ensemble avec des produits en informatique qui ne viennent pas
de chez nous en majorité. Que je sache, la compagnie IBM n'est
certainement pas québécoise. On vit avec une
réalité en informatique que vous ne pourrez pas, M. le
député de Lévis, même si vous étiez à
ma place, changer demain matin en 48 heures, ce n'est pas vrai. On a un
marché nord-américain, des produits internationaux et le
marché du Québec quand on exige en français avec une
configuration à nos besoins sur mesure pour des entreprises, même
si on encourage celles de Montréal ou de Québec, ils ne peuvent
pas offrir. Donc, on essaie de pallier à nos besoins. C'est cette
philosophie qui est celle des gens du ministère, je peux vous l'assurer.
Je fais abstraction de ma propre personne. Les gens au ministère, depuis
des années, essaient de construire ce concept, et je les
félicite.
M. Garon: M. le Président, j'aimerais avoir une copie des
réquisitions faites par le ministère en termes d'appareils et des
descriptions des devis techniques qui ont été demandés
pour chacun des appareils, de même que les équivalences, s'il y en
avait, et les compatibilités, s'il y avait des exigences à ce
point de vue là. En particulier pour le lecteur Panasonic, est-ce qu'il
s'ajustait à d'autres appareils d'autre nature? Parce qu'il y a des
Philips et un Panasonic. Alors, pour chacun de ces ordinateurs, des
détails qu'il y a là-dedans, quelle était la commande
passée au ministère des Approvisionnements et Services?
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le
député de Lévis: Voulez-vous ajouter quelque chose?
J'aurais peut-être deux questions à poser, M. le ministre, qui
sont les suivantes. Est-ce que vos fonctionnaires pourraient demander au
Service général des achats si, effectivement, dans le cas de ce
contrat négocié, il y a eu une approche de faite avec des firmes
autres que Philips et autres que son représentant O. E. Inc. dans un
premier temps? Si cette approche-là n'a pas été faite,
pourquoi? Deuxièmement, y a-t-il des coûts additionnels de
formation et d'adaptation du personnel pour l'utilisation d'ordinateurs autres
que les Philips, dans ce cas-ci? Troisièmement, y a-t-il des coûts
additionnels pour la formation et l'utilisation techniques du matériel
de ce type d'ordinateur?
L'autre question que je veux vous poser:
Depuis combien de temps, dans cette direction, utilise-t-on des
appareils Philips? Cela va? Pas d'autres questions? Est-ce que l'engagement est
vérifié?
M. Dufour: J'ai une autre question.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: Tout à l'heure je vous ai demandé
où étalent les administrateurs. Est-ce que O. E. inc. est une
succursale ou une compagnie canadienne ou québécoise?
M. Angers: M. le ministre, me permettez-vous juste un
commentaire?
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le sous-ministre.
(11 h 30)
M. Angers: Pour ne pas laisser aux gens de fausses impressions,
parce que vous êtes sans doute au courant qu'il existe au gouvernement,
et ce, depuis plusieurs années, ce qu'il est convenu d'appeler des
partenaires économiques. Ce sont des gens qui transigent avec
l'Industrie et Commerce, avec les Communications et le MAS, pour définir
un contenu québécois de leur entreprise pour devenir admissibles
à l'octroi de contrats, entre autres dans le domaine informatique. Ces
entreprises-là doivent présenter un contenu
québécois assez fort pour être admissibles ou reconnues
comme partenaires économiques. Il ne s'agit pas de quelque chose de
nouveau. Cela n'est pas de l'année dernière, cela a
été élaboré au cours de la dernière
décennie. Les entreprises font des efforts du tonnerre évidemment
pour se qualifier. Et il faut un contenu québécois à cela.
Et la maison Philips est un partenaire économique reconnu par le
gouvernement, par l'Industrie et Commerce, et elle peut postuler et vendre ses
produits comme les deux ou trois autres firmes avec lesquelles le
ministère des Approvisionnements et Services a négocié des
prix et des barèmes selon les produits.
Je ne voudrais pas laisser d'impression, parce que je n'ai pas à
défendre qui que ce soit ici, mais Philips est reconnu partenaire
économique depuis un certain nombre d'années par le gouvernement
du Québec.
M. Dufour: Cela n'a peut-être pas répondu tout
à fait à...
M. Angers: De plus, on m'indique qu'il s'est porté
acquéreur, il n'y a pas longtemps, d'une compagnie du Québec, la
compagnie Micom.
M. Dufour: Mais O. E. inc...
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Jonquière.
M. Dufour:... est-ce que c'est juste une affiche fictive, pour
dire que son bureau est à Sainte-Foy? A-t-il une place d'affaires ou si
c'est le...
M. Angers: Un distributeur autorisé.
M. Dufour:... siège social, le distributeur, une compagnie
canadienne, américaine?
M. Angers: Un distributeur autorisé.
Le Président (M. Lemieux): Un distributeur
autorisé.
M. Angers: II est à Québec.
M. Dufour: Oui, mais ça ne me dit pas pareil si, le
distributeur autorisé, son siège social est là. Ce n'est
pas un siège social, c'est une succursale.
M. Angers: On peut regarder cela. M.Dufour: Avec
l'adresse exacte. M. Angers: Oui.
Le Président (M. Lemieux): M. le secrétaire va en
prendre note, M. le député de Jonquière. M. le
député de Lafontaine, vous avez une question?
M. Gobé: Oui, M. le Président.
M. Dufour: L'adresse à Sainte-Foy, vous l'avez
là?
M. Angers: Oui, on nous indique ici que le siège social
serait sur Côte-de-Uesse à Montréal.
M. Dufour: Mais à Sainte-Foy, l'adresse? M.
Gobé: Boulevard Laurier, je pense.
M. Angers: On peut vous la fournir. Cela va faire partie de la
réponse.
M. Dufour: Oui. En tout cas, si c'est incorporé au
Québec ou incorporé au... Cela va.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le sous-ministre. M.
le député de Lafontaine.
M. Gobé: Oui, M. le Président. Je m'interroge
encore sur la chose suivante. Si on regarde dans les autres engagements,
on se rend compte que les contrats sont négociés avec Apple, avec
Comterm...
M. Angers: Oui.
M. Gobé:... directement avec la compagnie. Comment se
fait-il, cette fois-ci, on voit plus
loin et on a déjà vu dans d'autres engagements sur
lesquels je ne reviendrai pas, que, lorsqu'on parle de Philips, c'est toujours
Office Equipment qui l'a. Parce qu'il n'y a pas de concurrence, et j'ai de la
difficulté - vous ne m'avez pas donné la réponse -
à croire qu'ils sont les seuls représentants autorisés au
Québec.
M. Angers: On prend note...
M. Gobé: Un exemple. Des fois, le gouvernement veut
prendre des Chevrolet ou des Chrysler, et il va soumissionner chez Lalonde
Chevrolet Oldsmobile, Christian Automobile, qui sont tous des "dealers" de
Chevrolet, et là, il y a une concurrence non pas avec General Motors,
mais là, vous parlez de Philips et de contenu québécois,
c'est vrai, mais, pour Office Equipment, pourquoi n'y a-t-il pas de
soumissions?
M. Angers: C'est-à-dire que...
M. Gobé: On a un seul fournisseur, et ce n'est plus
Philips notre fournisseur, c'est Office Equipment.
M. Angers: On a pris note de votre question. La maison est
à Sainte-Foy, et on va apporter la réponse que...
M. Gobé: Parce que, moi, je les connais bien, Office
Equipment.
M. Angers:... le MAS va nous donner, c'est tout.
M. Gobé: Ils vendent des photocopieurs et toutes sortes de
choses, c'est un distributeur.
M. Angers: Oui, c'est cela M. Gobé: C'est un
"dealer".
M. Angers: Oui, c'est un distributeur autorisé par le
partenaire.
M. Gobé: Le gouvernement ne traite pas avec Philips, il
traite toujours avec Office Equipment.
M. Angers: C'est cela.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le
député de Lafontaine.
M. Angers: Et selon une liste de prix négociés par
le SGA avec les différents fournisseurs. C'est une fichue de grande
question que vous avez soulevée là.
M. Dufour: On va faire le tour.
M. Angers: Comme, d'habitude, le ministre exige cela de nous,
nous allons y mettre tout le soin requis pour préparer une
réponse qui est conforme d'abord à la réalité, mais
le fournisseur de renseignements sera d'abord le Service général
des achats, plus des demandes qui viennent de chez nous. On va préparer
une bonne réponse qui sera conforme à la réalité.
À cela, j'ajouterais un élément. Parce que, nous, on
gère à un moment donné. Il y a un minimum de
continuité dans des opérations aussi d'achat comme gestionnaire.
Si on changeait nos équipements chaque année, on serait les
premiers à se faire dire: Mon dieu, vous manquez de constance, il faut
former les gens un peu différemment - c'est un peu la question qui a
été soulevée - vous vous amusez à changer selon les
humeurs de l'époque. Cela aussi est un élément sous-jacent
à nos démarches. On essaie le plus possible d'arriver avec des
prix raisonnables. Je présume que le Service des achats doit faire la
même chose de même que l'Industrie et Commerce. Mais on va
répondre à la question qui est fort intéressante.
M. Dufour: Est-ce que...
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis avait levé la main, M. le député de
Jonquière. Je ne sais pas si...
M. Garon: O. E. inc., cela veut dire Office Equipment
Incorporated?
M. Angers: Oui, c'est cela.
M. Garon: Vous faites affaire avec des entreprises qui n'ont pas
de nom français? Les autres lois du gouvernement, ça ne vous
intéresse pas? Vous êtes au-dessus de ça vous?
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, ce n'est pas pertinent à l'engagement financier.
M. Garon: Non, mais est-ce que la première règle
pour faire affaire au Québec, ce n'est pas d'avoir un nom
français?
M. Séguin: General Motors n'est pas non plus très
québécois.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'engagement...
M. Garon: Non, non, la question ici, c'est que je vous demande
si, comme les entreprises sont supposées avoir des noms français
au Québec, le nom, c'est Office Equipment, alors, pour pas que ça
paraisse vous avez écrit O. E. inc. ?
M. Angers: C'est le nom officiel.
M. Séguin: Non, non le nom officiel c'est
O. E., ce n'est pas ce que vous mentionnez. Pour moi, est-ce
français ou anglais? J'ai beaucoup de difficultés à
vous dire dans quelle langue on doit interpréter O. E. inc.
Le Président (M. Lemieux): Cela va, M. le ministre.
M. Garon: Bien, moi, je ne sais pas, mais j'ai entendu le
député de...
M. Séguin: Cela me semble être bien
français.
M. Garon:... Lafontaine qui parlait de Office Equipment. Je vois
bien que O. E. et Office Equipment, ça commence par les mêmes
lettres. J'ai présumé que le député de Lafontaine,
comme un député n'a pas le droit de mentir, a dit la
vérité et que c'est Office Equipment.
M. Gobé: C'est exact, M. le député de
Lévis.
M. Garon: Alors, moi, j'ai pris sa parole comme je suis
supposé de le faire, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Cela va, M. le
député de Lévis, on s'écarte...
M. Garon: On me dit que c'est Office Equipment. Est-ce que...
Le Président (M. Lemieux): Oui. M. Séguin:
Non, le nom officiel que...
M. Garon: Vous autres, cela ne vous intéresse pas que les
compagnies fassent affaire en français au Québec.
M. Séguin: Le nom officiel que nous avons, ce n'est pas ce
que vous mentionnez. C'est O. E. Inc. C'est le nom légal de
l'entreprise. Elle a un bureau à Sainte-Foy.
M. Garon: Ah oui?
M. Séguin: Donc, c'est en toute apparence une entreprise
qui a un nom à consonance française.
Le Président (M. Lemieux): O. E. inc., vous avez raison.
L'engagement financier que nous avons devant nous, M. le député
de Lévis c'est
O. E. inc. M. le ministre a raison. Est-ce que l'engagement est
vérifié?
M. Dufour: D'accord.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
J'appelle l'engagement 10-88 742427? Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Dufour: Vérifié. Cela va.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
avons vérifié les engagements financiers du mois de septembre
1988 et ceux reçus dans la liste d'engagements du mois d'octobre et se
rapportant à des engagements financiers du mois de septembre 1988.
Octobre
Maintenant, j'appelle l'un des engagements financiers reçus au
mois de novembre 1988 dont le numéro est le suivant: 01-286860,
soumissions publiques, contrat de services professionnels pour
réalisation de mandats relatifs à l'encaissement et à la
saisie. Montant: 207 445 $. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Dufour: Oui, M. le Président. Est-ce qu'il serait
possible d'avoir une copie de la directive qui a été
donnée avec le système de pointage par rapport à cette
soumission publique?
M. Séguin: Vous voulez le rapport du comité de
sélection?
M. Dufour: C'est cela. Si vous nous parlez du comité de
sélection, on va vous demander le nom des membres?
M. Séguin: Oui. Alors, au comité de
sélection étaient présents: M. Michel Martel du
ministère du Revenu, Mme Francine Bourassa et M. Claude Giguère
également du ministère du Revenu, MM. Ghislain Guérin et
Rodrigue Maltais également rattachés au ministère du
Revenu, M. Michel Paré de la CSST et M. Pierre-Paul Blais,
secrétaire du ministère du Revenu, plus, évidemment, M.
Fernand Gaudreault du ministère des Approvisionnements et Services, qui
assiste à titre d'observateur comme il le fait à plusieurs
séances de comités de sélection. Les membres ont
examiné les différentes soumissions. Ils ont établi un
pointage pour chacune des soumissions. Est-ce que vous voulez le
résultat du pointage?
M. Dufour: Bien, j'ai compris que le résultat a dû
favoriser celui qui a été retenu. On donne un pointage 44, un
pointage 52. Mais c'est la copie de la directive avec le système de
pointage. C'est quoi le système de pointage, la grille?
M. Séguin: Vous voulez les critères, les notes...
Voulez-vous que je vous les donne?
M. Dufour: Oui.
M. Séguin: L'expérience antérieure de la
firme dans les domaines spécifiques du contrat octroyé; c'est un
premier critère, et c'est sur cinq points, ça vaut cinq
points, au maximum. Compréhension de la problématique et des
objectifs associés au mandat du chef du projet,
également pour cinq points. Appréciation du mode
d'intervention propose au regard de chaque mandat, c'est bon pour deux points.
L'expérience personnelle du chef du projet, quatre points.
Expérience et compétence technique des autres ressources par
rapport aux exigences du mandat et disponibilité des ressources en
fonction des exigences de l'appel d'offres, également pour quatre
points. C'est sur un total de 20 points.
M. Dufour: Qui est chargé du projet...
M. Séguin: Alors, j'ai d'autres détails, si vous
voulez. Les soumissions sont classées en deux groupes, selon qu'elles
ont été jugées acceptables ou non acceptables. Pour
être considérée comme acceptable, une soumission doit avoir
obtenu, lors de son évaluation, un minimum de 60 points. Le choix de la
soumission à retenir s'effectue parmi celles qui ont été
classées acceptables, et le comité recommande que le contrat soit
octroyé à la firme qui a présenté la plus basse
soumission.
M. Dufour: Qui est chef de projet, dans cette
question-là?
M. Angers: Le chef de projet de la refonte, de l'octroi des
contrats ou de...
M. Dufour: Du Groupe DMR.
M. Angers: Ah! Le Groupe DMR. M. Bertrand Croteau peut
répondre.
M. Croteau (Bertrand): Bertrand Croteau, refonte. La personne
retenue, qui est chef du projet d'encaissement et de saisie, est M. Réal
Croteau, de la firme DMR.
M. Dufour: Réal...
M. Croteau: Croteau. Aucune parenté avec moi.
M. Garon: Réal Croteau, c'est un informaticien, un
statisticien?
M. Croteau: Un informaticien de carrière d'au-delà
d'une quinzaine d'années d'expérience.
Le Président (M. Lemieux): J'aurais peut-être une
question. Quelle était la durée de ce mandat et combien de
personnes de la firme DMR y ont travaillé?
M. Croteau: C'est-à-dire que le contrat est en cours, et
il est d'une durée d'une douzaine de mois, peut-être. Ils
pouvaient faire appel à deux ou trois autres intervenants, à
l'occasion, de la firme DMR.
Le Président (M. Lemieux): À l'occasion, ça
veut dire quoi?
M. Croteau: M. Croteau est là à plein temps, et,
pour des fonctions spécifiques, il fait appel à des
spécialistes de la firme DMR.
Le Président (M. Lemieux): Vous dites que M. Croteau est
là à plein temps, il s'agit d'un fonctionnaire du
ministère du Revenu.
M. Croteau: Non. M. Croteau est le chargé de projet, il
vient de la firme DMR et il peut avoir recours, pour certaines fonctions
spécifiques dans le développement de son projet, à
d'autres spécialistes de la firme DMR, sur appel.
Le Président (M. Lemieux): Cela va. Tout à l'heure,
vous avez fait état du comité de sélection. Il s'agit de
cadres, n'est-ce pas? Il ne s'agit pas de professionnels? C'est du personnel
cadre au complet?
M. Croteau: C'est-à-dire qu'il peut y avoir quelques
professionnels. Je pense qu'il s'agit de quatre cadres et de deux
professionnels, dans la démarche dont on parle.
Le Président (M. Lemieux): D'accord, ça va. M. le
ministre ou peut-être M. le sous-ministre est-ce que le
Vérificateur général a fait état de cette refonte
des systèmes administratifs dans son dernier rapport? Non?
M. Angers: Non, malheureusement. On l'aurait bien
apprécié parce que je pense bien qu'il aurait pu avoir un certain
nombre d'observations généreuses à notre endroit.
Le Président (M. Lemieux): Très positives.
M. Angers: Généreuses.
Le Président (M. Lemieux): Cela va. Je n'ai pas d'autre
question. Est-ce que l'engagement est vérifié?
M. Dufour: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
J'appelle l'engagement 746107, contrat d'achat de 27 000 boîtes de
carton, style régulier. Montant total: 26 439, 91 $. Est-ce qu'il y a
des interventions? Vérifié.
M. Dufour: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'engagement 746106,
contrat d'impression de 8 360 000 étiquettes auto-adhésives
ADM-260. Montant...
M. Dufour: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
J'appelle l'engagement 265795, contrat de services professionnels pour la
réalisation du mandat Étude
préliminaire du projet "Standard de communication" dans le
domaine "Interfaces générales". Activité: Refonte des
systèmes administratifs. Montant: 42 771 $. Est-ce qu'il y a des
interventions?
M. Dufour: Oui, M. le Président, je voudrais savoir si on
peut avoir le montant total de tous les contrats que le groupe DMR a obtenus
avec le ministère depuis trois ans? Il y a beaucoup de services
professionnels. Il y a toujours des contrats, des études, etc. Est-ce
qu'on peut avoir cela? (11 h 45)
M. Croteau: On pourrait vous fournir la distribution de tous nos
contrats à toutes les firmes, sur les périodes de calendrier. Il
y a des périodes qui varient. A un moment donné, des contrats
peuvent dépasser l'année. On pourrait vous donner une
distribution annuelle de tous les contrats consentis aux firmes
extérieures.
Le Président (M. Lemieux): M. le secrétaire, vous
prenez note de la question?
M. Dufour: II y a aussi les chefs de projet, pour ces
contrats-là.
M. Croteau: Si vous me permettez un point d'appréciation,
actuellement, dans la refonte, nous avons neuf projets en parallèle.
Nous avons neuf chefs de projet, effectivement, dont un seul est de firme
extérieure. Les huit autres chefs de projet sont des fonctionnaires du
ministère affectés aux projets pour la période des
projets.
Le Président (M. Lemieux): Bravo. Est-ce que l'engagement
est vérifié?
M. Dufour: Si j'ai bien compris, le montant total des contrats
est au Groupe DMR, mais vous m'avez dit qu'on pourrait aller plus loin. C'est
tous les contrats avec les firmes de professionnels?
M. Croteau: C'est-à-dire que je peux donner la
distribution avec toutes les firmes professionnelles.
M. Dufour: Avec les chefs de projet, chaque fois.
M. Croteau: Oui, mais comme je vous l'ai indiqué, parmi
les chefs de projets, il y en a un seul qui est Croteau, qui est sur le projet
spécifique d'encaissement et de saisie. Les autres chefs de projet sont
des fonctionnaires.
M. Dufour: II serait peut-être bon d'avoir les
fonctionnaires, de savoir lesquels se mettent en vedette ou en
évidence.
M. Angers: Oui, c'est qu'il s'agit d'un projet du
ministère. Ce qui caractérise le ministère, c'est que huit
des neuf projets sont dirigés par des fonctionnaires du
ministère.
M. Dufour: II doit y avoir un fonctionnaire qui est responsable?
Non?
M. Angers: Vous l'avez ici. Il est là. Après cela,
vous en avez un autre.
M. Dufour: C'est tout le temps le même.
M. Angers: Vous en avez un autre ici. Cela en fait dix.
M. Croteau: Effectivement, si cela peut aider, pour chacune des
firmes, lorsqu'elles viennent, elles ont un chargé de projet ou un
responsable de firme sur le plancher. Si c'est une identification qui vous est
utile, on pourra vous la fournir aussi.
M. Dufour: Oui, c'est ça.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'engagement est
vérifié?
M. Dufour: Dans ce cas-là, depuis quand la commande
a-t-elle été ouverte, concernant le contrat sur invitation?
Réalisation du mandat. Est-ce que cela fait longtemps que cette commande
est ouverte?
M. Croteau: Vous parlez du contrat des interfaces?
M. Dufour: Oui.
M. Croteau: Le jury a siégé le 8 août 1988,
alors le contrat a démarré vers septembre 1968.
M. Dufour: Donc, c'est le premier contrat, il n'y en avait pas
d'autre avant?
M. Croteau: Pas sur ce projet-là. Il y a eu d'autres
contrats. Il y a eu d'autres contrats avec DMR et d'autres avant, oui.
M. Dufour: Cela va pour le 04.
Le Président (M. Lemieux): M. le sous-ministre, où
est-ce que vous en êtes rendu dans ce travail de refonte des
systèmes administratifs? Cela va coûter combien globalement?
M. Angers: C'est une excellente question, parce que,
présentement, nous faisons le point. Cela aurait été
organisé que cela n'aurait pas été mieux que cela.
Le Président (M. Lemieux): Ce n'est jamais
organisé.
M. Angers: On est en train d'expliquer aux
fonctionnaires... De façon régulière, on fait le
point de la refonte. On a eu des sessions d'information. J'ai pris l'initiative
de demander à nos gens d'apporter à l'intention de chaque membre
qui est ici, un document qui fait le point sur le projet: où on en est,
où on s'en va, nos espoirs et nos difficultés.
M. Séguin: Je suggère, M. le Président, que
vous acceptiez le dépôt de ce document...
Le Président (M. Lemieux): J'autorise le
dépôt, M. le ministre.
M. Séguin:... et qu'on en distribue à chacun
des membres, pour son information agréable.
M. Angers: S'il y a d'autres renseignements qui n'y sont pas, on
vous les fournira avec plaisir.
Le Président (M. Lemieux): Si je comprends bien, est-ce
qu'il y a aussi une ventilation des coûts, M. le sous-ministre, à
l'intérieur de...
M. Angers: J'ai pris la note. On est en discussion avec le
Trésor pour l'année qui vient.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'engagement est
vérifié?
M. Dufour: L'engagement 04? Oui, c'est vérifié.
Le Président (M. Lemieux): C'est vérifié,
alors j'appelle l'engagement 05-312489, contrat d'impression de quatre
séries de PR-73, "Notes de repas pour l'extérieur. " Montant: 60
691 $.
M. Dufour: Les noms des administrateurs, est-ce que c'est
possible de les avoir?
M. Angers: On ne les a pas, mais on peut les avoir.
M. Dufour: Comme on n'a pas beaucoup de temps, on peut les donner
après.
Le Président (M. Lemieux): On prend note de votre
question. Est-ce que l'engagement est vérifié?
M. Dufour: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'engagement 06.
Est-ce que l'engagement 06 est vérifié? Contrat de services
professionnels pour la réalisation de la version annuelle 1988 du
"Système de traitement...
M. Dufour: Comme il y a juste un soumissionnaire, est-ce qu'on
peut expliquer pourquoi?
M. Rheault: Oui, la raison est que c'est vraiment du service
d'appoint, sur un ancien système du ministère, celui du
traitement des rapports d'impôt. C'est un système qui remonte aux
années soixante-dix, qui utilise des langages très près de
la machine. Aujourd'hui, les compétences sont devenues très
rares. Ce qui fait qu'on n'en trouve pas dans beaucoup de compagnies.
Effectivement, à peine une ou deux compagnies à
Québec sont capables de nous fournir de tels services. C'est la raison
pour laquelle il y a toujours très peu de soumissionnaires lorsque,
à chaque année, on va en appel d'offres pour ce projet.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'engagement est
vérifié?
M. Dufour: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
J'appelle maintenant l'engagement 07. Est-ce qu'il est aussi
vérifié?
M. Dufour: Ce sont des contrats négociés
directement?
M. Angers: Oui, l'unique fournisseur... M. Dufour: Unique
fournisseur... Cela va.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
J'appelle l'engagement 08, soumission sur invitation, 132 766 036 $, contrat
d'impression. Est-ce que l'engagement est vérifié?
M. Dufour: Quand on parle de lettres, activité, services
au public, concernant les modèles de lettres qu'on envoie ou les
relations qu'on fait avec les deux, est-ce que ces lettres qu'on envoie au
public ou à l'entreprise sont toujours dans les deux langues, ou
toujours en français? De quelle façon procédez-vous?
M. Séguin: Elle a été faite uniquement en
français. '
M. Dufour: Pardon?
M. Séguin: Seulement en français.
M. Dufour: Seulement en français. Avec les
entreprises?
M. Séguin: Excusez, on m'indique que, d'ailleurs cela
apparaît dans le détail de l'engagement, il y a une version
anglaise qui a aussi été faite, qui accompagne le formulaire
anglais évidemment, dans les mêmes proportions que le formulaire
anglais.
M. Dufour: Mais est-ce qu'elle a été envoyée
en anglais aux entreprises, ou seulement en français?
M. Séguin: C'est le formulaire d'impôt des
particuliers, donc cela ne s'adresse qu'à des personnes physiques. C'est
le même traitement que l'ensemble des documents en anglais, qu'on donne
aux contribuables physiques de langue anglaise au Québec. De toute
façon, je dois vous souligner que, depuis nombre d'années, c'est
à peu près la même proportion de contribuables au
ministère du Revenu qui reçoivent ces rapports d'impôt et
leur correspondance en anglais. On n'a pas beaucoup augmenté ni
diminué ce genre de clientèle, qui ne s'est pas beaucoup
modifiée. C'est le même service qui est fait au ministère
depuis nombre d'année. Il n'y a absolument aucun changement.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 08... Oui, M. le
député de Lévis?
M. Garon: C'est un petit peu surprenant ce que vous dites
là, parce que, dans les statistiques, on dit que le Québec
devient de plus en plus français depuis un certain nombre
d'années. Et vous nous dites que les formules restent au même
nombre, c'est sur le pilote automatique, cela ne change pas. Il me semble que,
si le Québec est plus français qu'avant, il devrait y avoir plus
de formules françaises et moins d'anglaises. Si c'est toujours le
même nombre de formules anglaises, cela veut dire que ce n'est pas vrai
que le Québec se francise.
M. Séguin: Le nombre de contribuables au Québec
qui, année après année, demande au ministère une
correspondance en anglais, est à peu près, statistiquement
parlant, la même chose. Il y a une petite variante..
M. Garon: Avez-vous des statistiques là-dessus?
M. Séguin: Si ma mémoire est bonne, je vous donne
le chiffre de mémoire, on pourra peut-être le vérifier, je
pense que c'est de 500 000 à 600 000 contribuables au Québec, qui
exigent une correspondance en anglais depuis nombre d'années. C'est
à peu près toujours le même nombre, grosso modo.
M. Garon: C'est intéressant, ça. Est-ce qu'il y a
moyen de savoir combien il y en a qui font leur correspondance en
français et en anglais depuis une dizaine d'année, par
année?
M. Séguin: Disons que la grande majorité...
M. Garon: Ça serait intéressant de voir si le
Québec se francise ou non...
M. Séguin: La grande majorité est en
français.
M. Garon: Ce serait peut-être une bonne façon de le
voir à part ça.
M. Séguin: On peut faire ça.
M. Angers: II faut dire que dans ce dossier, il y a une dimension
d'âge aussi. Les gens qui transigent avec nous ont
généralement l'âge de la maturité. Cela peut
peut-être influencer les statistiques.
M. Garon: C'est quoi l'âge de la maturité pour vous
autres?
M. Angers: II est défini dans la loi.
M. Garon: Ah!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Garon: Non, mais c'est quoi? Il y a l'âge de la
majorité dans la loi, mais l'âge de la maturité, ce n'est
pas...
M. Angers: II faut faire un rapport d'impôt.
Le Président (M. Lemieux): Alors, la question est prise en
note, M. le député de Lévis. Est-ce que l'engagement est
vérifié?
M. Garon: Vous allez nous produire ça?
M. Séguin: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié?
M. Garon: Une dizaine d'années, à peu
près.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'engagement 09.
M. Dufour: À l'engagement 09, on avait des questions tout
à l'heure à formuler pour O. E. inc. Donc, les mêmes
questions s'appliqueraient dans ce cas-là. Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 09 est
vérifié. J'appelle l'engagement 10. Est-ce qu'il y a des
interventions?
M. Dufour: C'est correct pour le premier.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 10 est
vérifié. J'appelle l'engagement 11.
M. Dufour: À l'engagement 11, pourquoi a-t-on choisi ces
ordinateurs-là?
Le Président (M. Lemieux): Continuité du
ministère.
M. Séguin: Parce que... M. Dufour:
Continuité.
M. Rheault: Pour la raison qu'il s'agissait d'une application
où c'est le graphisme qui est prédominant. Or, les grandes
règles gouvernementales et industrielles, c'est que, lorsqu'il s'agit de
graphique, c'est la technologie Apple qui est supérieure et quand il
s'agit de finances, de commerce, c'est la technologie IBM qui est
privilégiée. Comme là, c'est un projet d'éditique,
il fait donc appel au graphique, à la mise en page Apple.
M. Dufour: Donc, parce qu'il est le meilleur, il serait le seul.
C'est le seul et il est le meilleur. Vous avez dit qu'Apple, pour le graphisme,
est le meilleur?
M. Rheault: Oui.
M. Dufour: Or, comme il est le meilleur, il est le seul.
M. Rheault: La technologie Apple n'a pas les mêmes
protections que la technologie IBM. Pour IBM en français, il y a
énormément de copies. Qu'on parle de Philips, Ogivar, Becterm,
n'importe qui, ce sont des copies des ordinateurs IBM, tandis que chez Apple,
leurs produits sont très bien protégés et il n'y a pas de
copie officielle de Apple. Donc, quand on fait affaire avec Apple, il faut
faire affaire avec la firme Apple ou ses représentants autorisés,
tandis que pour la technologie IBM, on a un spectre de choix assez
impressionnant.
M. Angers: II s'agit aussi d'un partenaire économique.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 11 est
vérifié. J'appelle l'engagement 12. Un contrat
négocié de 38 800 $. Est-ce que l'engagement est
vérifié?
M. Dufour: II nous manque un élément important. Le
ministre n'est pas là.
Le Président (M. Lemieux): Je m'excuse. Nous allons
suspendre deux minutes pour permettre au ministre de revenir.
(Suspension de la séance à 11 h 59)
(Reprise à 12 h 1)
Le Président (M. Lemieux): À l'ordre, s'il vous
plaît! La commission de l'administration et du budget reprend ses travaux
relativement à l'étude des engagements financiers du
ministère du Revenu, soit les engagements financiers reçus en
novembre. Nous étudions les engagements financiers du mois
d'octobre.
L'engagement 12. Est-ce que l'engagement est vérifié?
M. Dufour: À l'engagement 12, pourquoi est-ce un contrat
négocié et est-ce que c'était le seul fournisseur?
M. Angers: Ici, je pense bien que, comme pièce
d'introduction, on voudrait simplement vous indiquer qu'il s'agit de quelque
chose de français. C'est un logiciel français, une compagnie
française, et le Service des achats a négocié ce contrat.
Comme il s'agit d'un produit spécifique, il a négocié,
après avis du ministère de l'Industrie et du Commerce, avec le
concepteur de ces logiciels, la Société import-export de
technologies informatiques. Cela s'inscrit un peu dans l'effort de
francisation.
M. Dufour: Ce qui fait qu'on aurait une bonne raison de demander
le nom des administrateurs.
M. Angers: Oui, avec plaisir. On a cela ici, M. André
Brais, qui est président, administrateur de SIETI inc.
M. Dufour: M. André Jobin?
M. Angers: M. André Brais et Mme Louise Bruneau-Brais, qui
est secrétaire, sans doute qui... C'est une division de Pechiney, nous
dit-on.
M. Dufour: C'est SPITAB. C'est le 12.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'engagement est
vérifié?
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
J'appelle l'engagement 13.
M. Dufour: À l'engagement 13, il y a une note qui dit que
les prix à l'unité demeurent semblables au contrat initial. On
n'a pas essayé de négocier pour que ce soit moins cher?
C'était prévu, lors du contrat initial, que cela continuait au
même prix?
M. Angers: Je n'ai pas compris la question, monsieur.
M. Dufour: Comme les prix à l'unité demeurent
semblables au contrat initial, vu qu'il y aurait une augmentation
d'unités, il n'y a pas eu de négociation pour essayer de diminuer
le coût à ce moment-là?
M. Angers: II s'agit d'un supplément de 4551 $ pour porter
à 29 000 $ le coût du microfilmage des relevés de compte,
en raison de l'augmentation du nombre de pages originales et de copies. C'est
le même coût unitaire.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 13 est donc
vérifié. L'ensemble des engagements reçus dans la liste du
mois de novembre 1988 ont été vérifiés.
Novembre
Nous appelons les engagements reçus dans la liste du mois de
décembre 1988. J'appelle l'engagement 01-312488, contrat
négocié de 239 276, 80 $. Est-ce que l'engagement est
vérifié?
M. Dufour: On peut savoir depuis quand la commande est
ouverte?
M. Angers: Pour le mois de décembre? M. Dufour:
Oui.
M. Angers: Si c'est une commande ouverte, on va avoir la date,
479 000 $, soumissions publiques, huit firmes ont manifesté de
l'intérêt, trois se sont présentées, et la date est
le 16 septembre 1988.
M. Dufour: C'est un contrat négocié, mais qui
découle de soumissions publiques auparavant?
M. Angers: C'est cela.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié?
M. Dufour: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
J'appelle l'engagement 02.
M. Dufour: Peut-on savoir qui étaient les membres du
comité de sélection?
M. Angers: M. Gilles Girard et M. Alain Rhéaume. Ce sont
tous des gens du ministère. M. Yves Roy, M. Gilles Saint-Onge et notre
M. Blais qui est ici présent à l'arrière, un homme
d'expérience.
M. Dufour: Oui. Les listes des administrateurs?
M. Angers: Aucun nom au fichier central des entreprises. On va
faire un autre appel. On a essayé de voir, avant de venir, et il n'y en
avait pas au moment où on s'est parlé. Peut-être qu'ils
n'avaient pas rempli les formulaires prescrits, mais on va essayer de le
savoir. On va vous donner les noms des gens.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 02, oui?
M. Dufour: Quelle est la nature du contrat exactement? Contrat de
services professionnels pour un spécialiste technique des logiciels de
gestion des bases.
M. Rheault: Cela concerne la fourniture d'un expert dans un
logiciel spécifique IDMS. C'est vraiment travailler près de
l'ordinateur pour fournir du soutien professionnel et technique. C'est un
complément aux ressources du ministère.
M. Dufour: Mais cette personne-là demeure juste pour un
temps? Cela veut dire qu'elle fait de la formation en même temps qu'elle
fart son travail, puis vous prévoyez le jour où elle ne sera plus
là?
M. Rheault: C'est de fournir une assistance ad hoc pendant que
des ressources sont déjà utilisées à d'autres
projets. Nos ressources sont utilisées au projet de la refonte, entre
autres.
Donc, on est obligés d'aller chercher des services d'appoint.
C'est pour une durée de 120 jours consécutifs.
M. Dufour: Peut-on avoir le nom de la personne retenue? Un
spécialiste technique des logiciels de gestion des bases.
M. Angers: On vous le donnera.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: D'accord.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'engagement 02 est
vérifié?
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
J'appelle l'engagement 03. Soumission sur invitation.
M. Dufour: À 03, on aurait le goût de poser à
peu près les mêmes questions que précédemment. Les
membres du comité de sélection, ce sont des membres du
ministère, c'est la même chose. La liste des administrateurs.
Nature du contrat, on l'a: système d'éditique. Je ne sais pas si
cela veut dire: édition clef en main.
M. Angers: Comité de sélection, vous avez M. Pierre
Bouchard.
M. Dufour: Toujours les gens du ministère?
M. Angers: Francine Jacques, Léandre Morin, Alain
Rhéaume et M. Blais. Les noms des administrateurs de Prosig sont Claude
Levasseur et Richard Lévesque.
Quant au nom de la personne dont les services ont été
retenus, il s'agit de Mme Laura Rochon, qui est une conseillère
affectée au mandat en question pour Semantax.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 03 est donc
vérifié. J'appelle l'engagement 04. Soumissions publiques.
Montant total: 179 100 $. Contrat de services professionnels. Est-ce que
l'engagement est vérifié?
M. Dufour: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement est
vérifié. J'appelle l'engagement 05. Contrat
négocié. 122 030, 95 $. Est-ce que l'engagement est
vérifié?
M. Dufour: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 05 est
vérifié. J'appelle l'engagement 06. Renouvellement de contrat.
Montant total: 32 100 $. Est-ce que l'engagement est vérifié?
M. Dufour: Je voudrais savoir s'il y a moyen d'avoir le
curriculum vitae de M. Gauvin?
M. Angers: Oui, avec plaisir, monsieur.
M. Dufour: Et savoir depuis quand il est à l'emploi du
ministère.
M. Angers: II a été sous-ministre du Revenu pendant
douze ans.
M. Dufour: C'est lui qui a été ministre du
Revenu?
M. Angers: Sous-ministre du Revenu.
M. Dufour: Je ne demanderai pas ça. Cela va, je le connais
très bien.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Dufour: Cela va.
M. Angers: C'est pour ça qu'on aurait aimé des
observations sur le projet de refonte.
M. Dufour: Non, je vous le dis, mais je ne savais pas qu'il
était encore à l'emploi du ministère.
M. Angers: Très actif et en pleine forme. M. Dufour:
II n'a jamais arrêté?
M. Angers: Oui, il est à la retraite et il agit comme
président d'un comité qui a été mis sur pied par M.
Séguin pour faire le suivi.
M. Dufour: Depuis quand M. Gauvin est-il à l'emploi du
ministère? Presque en continuité...
M. Séguin: C'est un mandat qu'il a avec quelques experts
qui l'accompagnent pour suivre le déroulement de l'implantation
informatique au ministère, le regarder avec un oeil critique et nous
faire des suggestions ou s'assurer que nos orientations sont valables. Il
travaille sur une base qui n'est pas à temps plein; on parle d'un nombre
de journées par semaine ou selon les besoins. Il est entouré de
deux experts en informatique évidemment qui sont nos conseillers
critiques sur notre propre système. C'est interne à nous, mais
c'est notre contrôle de qualité si vous voulez.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 06 est-il
vérifié?
M. Dufour: Non, non.
Le Président (M. Lemieux): Non.
M. Dufour: Je ne savais pas lequel c'était,
là, je le sais.
Le Président (M. Lemieux): On oublie, M. le ministre, la
demande du curriculum vitae de M. Gauvin, c'est réglé. J'appelle
l'engagement 07. Renouvellement de contrat. Le montant total est de 189 000 $.
L'engagement est-il vérifié?
M. Dufour: Depuis quand ce contrat est-il en marche?
M. Angers: La même date que celui de M. Gauvin. Ils font
partie du même groupe. C'est une firme qui a consenti à ne pas
avoir de contrats dans le cadre de la refonte, c'était une exigence de
base à ce moment-là.
M. Dufour: Peut-on avoir les noms des administrateurs?
M. Angers: Oui.
M. Dufour: De Biro. Peut-être pas tout de suite, vous
pourrez peut-être en prendre note et nous le donner après.
M. Séguin: On peut vous les donner tout de suite. Il y a
MM. André Juneau et André Choi-nière, Mmes Jeannine Juneau
et Diane Robitaille.
M. Dufour: Le premier contrat était-il par
appel d'offres ou choisi par...
M. Séguin: Sur invitation.
M. Dufour: Sur invitation avec un comité de
sélection.
M. Séguin: Étant donné que cette firme doit
renoncer à tout contrat du ministère du Revenu en informatique,
vous comprendrez qu'il y a très peu de compagnies en informatique qui
voulaient
souscrire ce genre de service.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 07 est-il
vérifié?
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'engagement 08.
Soumissions publiques. Montant total: 87 800 $.
M. Dufour: J'aimerais juste savoir la nature du contrat.
M. Croteau: C'est-à-dire que c'est un projet pilote pour
le développement d'un système de gestion, d'information à
la gestion, qui se pratique dans une direction du ministère qui est la
perception. C'est l'expérimentation d'un logiciel applicable au
système d'information de gestion.
M. Dufour: Qui sont les personnes qui sont dans ce contrat de
services professionnels?
M. Croteau: Nous avons un chef de projet qui est quelqu'un de la
Direction de la perception. Après cela, nous avons trois ou quatre
individus de la firme CGI, dont je n'ai pas les noms...
M. Dufour: Le responsable est quelqu'un du ministère?
M. Croteau: C'est quelqu'un du ministère. M. Dufour:
Cela va.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 08 est
vérifié. J'appelle l'engagement 09. Contrat
négocié: 30 462 $. Y a-t-il des interventions?
M. Dufour: Ce contrat négocié, est-ce que c'est un
contrat qui était déjà en marche ou si c'est un nouveau
contrat?
M. Croteau: C'est-à-dire que là aussi, on a
déjà vu ça aux engagements financiers. C'est une
démarche de développement d'un système de microfilmie.
C'est un contrat qui a été vu l'année dernière avec
Bell & Howell et qui est en cours depuis environ six mois. Ici, ce sont des
appareils spécifiques qui étaient prévus à
l'intérieur du contrat déjà négocié avec
Bell & Howell.
M. Dufour: Cela va. (12 h 15)
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 09 est
vérifié. J'appelle l'engagement 10. Contrat
négocié: 47 938 $. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Dufour: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 10 est
vérifié. J'appelle ('engagement financier 11. Soumission sur
invitation: 39 471, 60 $. Est-ce qu'il est vérifié?
M. Dufour: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
J'appelle l'engagement 12. Soumission sur invitation: 60 756 $. Contrat de
conception d'impression et de fabrication de 2000 présentoirs pour
publications. Est-ce que l'engagement est vérifié?
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 12 est
vérifié. J'appelle l'engagement financier 13. Renouvellement de
contrat. Montant total: 40 836 $. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Dufour: Je pense qu'on a suffisamment parlé des
renouvellements de contrats pour savoir s'il y a moyen d'avoir des pendants
québécois par rapport à des logiciels de
l'extérieur, etc. Je pense qu'on va laisser aller.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement est
vérifié. J'appelle l'engagement 14. Renouvellement de contrat.
Montant total: 37 560 $. Renouvellement de contrats de location de
logiciels.
M. Dufour: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
J'appelle l'engagement...
M. Dufour: On donne les mêmes remarques, mais on ne fera
pas...
Le Président (M. Lemieux): J'ai compris les insinuations
du député de Lévis. J'appelle l'engagement 15...
M. Garon: On n'est pas satisfait, mais il est
vérifié.
Le Président (M. Lemieux):... concernant un contrat
négocié de 40 253, 70 $. Est-ce que l'engagement est
vérifié?
M. Dufour: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
J'appelle l'engagement financier 16. Soumission sur invitation: 128 913, 21 $.
Contrat d'impression.
M. Dufour: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
Décembre
J'appelle les engagements financiers compris dans la liste du mois de
janvier 1989, l'engagement financier numéro séquentiel 1.
Soumission publique. Montant total: 181 000 $.
M. Dufour: Est-ce qu'on peut savoir le nom des administrateurs de
Somapro?
M. Angers: Oui, monsieur. Gilles Lapierre, président, Yvon
Gauthier, administrateur.
M. Dufour: Le directeur du projet, c'est toujours du
ministère ou si c'est eux autres?
M. Rheault: II y a deux directeurs. Il y en a qui s'occupe
directement de la formation à être donnée, c'est Pierre
Bouchard, un administrateur au ministère, et Jean-Guy Parent, qui est
directeur du développement pour la définition des cours
proprement dits. C'est un contrat de préparation de cours et de
diffusion de cours. Les deux aspects techniques sont couverts par ce
contrat.
M. Dufour: Est-ce un travail qui se fait à temps plein? Si
je regarde le montant, il y a plus que deux personnes qui sont
impliquées dans cela. Du 1988-1989, on prévoyait un montant de
153 000 $ et, 1989-1990, 28 000 $.
M. Rheault: Oui. Le contrat prévoit, d'une part,
préparer du matériel pour les cours. En lui-même, c'est une
partie du contrat. La deuxième partie, c'est de donner le cours devant
du personnel du ministère à raison de 500 $ par jour. 104 000 $
pour la préparation des cours, la première partie, et 75 000 $
pour la diffusion proprement dite des cours. En fait, l'objet du contrat
concerne vraiment des cours très techniques qu'il faut absolument donner
au personnel. Or, au cours des années antérieures, on a
envoyé les gens à l'extérieur et ça revient
très cher. C'est rendu à 900 $ par jour souvent, les cours
techniques pour une personne. Alors, on a pris une autre approche, on a
regroupé ces cours et on est allés en appel d'offres pour inviter
les firmes à venir répondre à l'ensemble des besoins,
construire les cours et assurer la diffusion du cours. Comme ça, on
estime qu'on économise de l'énergie et qu'on est capables de
synchroniser davantage les cours et les besoins du ministère.
M. Dufour: Les personnes qui donnent ces cours, ce sont M.
Gauthier et M. Lapierre?
M. Rheault: Non, non, non. M. Gauthier, c'est le
vice-président, et M. Gilles Lapierre est le président. Ce sont
les administrateurs, il y en a un à Québec et un à
Montréal. Ce sont les professionnels de cette firme qui ont
été recrutés, et non pas les deux administrateurs.
M. Dufour: Est-ce qu'on peut connaître le nom des
professionnels? J'imagine qu'il y en a plusieurs... Si vous me dites qu'ils ont
un salaire horaire ou un taux horaire pour leur travail...
M. Angers: On va vous les donner, ça fera partie de nos
réponses.
M. Dufour: D'accord, ça va, on va laisser aller.
Le Président (M. Lemieux): Cela va? J'ai peut-être
une couple de questions. Combien de personnes suivent ces cours? Est-ce que
c'est du personnel technique, du personnel professionnel, des
administrateurs?
M. Rheault: Ce sont exclusivement des professionnels
informaticiens ou des techniciens informaticiens. Ce sont des cours
appropriés à des techniques ou des logiciels
spécifiques.
Le Président (M. Lemieux): Quelle est la durée de
ces cours?
M. Rheault: II y en a toute une panoplie, il y en a que c'est
deux jours, il y en a que c'est une journée. Hier, il y en a eu un qui a
duré une journée. C'est toute une panoplie de biens livrables,
des cours de différentes longueurs.
Le Président (M. Lemieux): Combien de personnes?
M. Rheault: Au-delà d'une centaine de personnes.
Le Président (M. Lemieux): Le contrat de 181 000 $
accordé pour services professionnels est d'une durée d'un an, de
six mois, de trois mois?
M. Rheault: La partie préparation de cours - j'y vais un
peu de mémoire - a fonctionné sur trois mois. La partie
diffusion, ce n'est pas continu, on n'en a pas tous les jours, le contrat
prévoit 150 jours de diffusion de cours au personnel.
Le Président (M. Lemieux): J'imagine qu'il y a des
séminaires de deux ou trois jours?
M. Rheault: Des séminaires, mais ce sont toujours des
cours sur place, dans les locaux du ministère.
Le Président (M. Lemieux): Combien de personnes donnent
ces cours chez DMR?
M. Rheault: Ce n'est pas DMR, c'est la firme Somapro.
Le Président (M. Lemieux): Excusez-moi, c'est Somapro.
Combien de gens de chez Somapro
donnent ces cours?
M. Rheault: Je préférerais qu'on vous fournisse
cette information parce que, à ma connaissance, ce sont trois ou quatre
personnes, plus un senior, Guy Bourassé, je me souviens du nom...
Le Président (M. Lemieux): Cela va.
M. Rheault: Mais les autres, ce sont trois ou quatre
professionnels.
Le Président (M. Lemieux): Cela va. Vous comprendrez que,
quand on voit 181 000 $ pour de la formation, on s'interroge un peu, comme
parlementaires. D'accord, ça va. Est-ce que l'engagement est
vérifié, M. le député de Jonquière?
M. Dufour: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
J'appelle l'engagement 2. Contrat négocié.
M. Dufour: La ville de Montréal, j'imagine que c'est un
spécialiste qu'ils vous ont prêté pour l'environnement de
travail, les problèmes qu'ils rencontrent...
M. Croteau: L'organisation du travail, c'est un
spécialiste en organisation du travail.
M. Dufour: L'organisation du travail interne. Cela va.
Le Président (M. Lemieux): Cela va, vérifié.
J'appelle l'engagement 3. 286 777 $, contrat d'achat de colorant-traceur
servant de marqueur dans les combustibles.
M. Dufour: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
J'appelle l'engagement 4. Contrat négocié. Montant: 502 815 $,
IBM Canada. Contrat de location-achat et d'entretien pour 24 mois du
modèle 001 et modèle 003 du sous-système d'impression IBM
3800. Est-ce que l'engagement est vérifié?
M. Dufour: C'est un contrat de trois ans, c'est encore
négocié. Vous allez me dire que c'est compatible avec les
systèmes, etc. Les mêmes remarques qu'on a faites tout au cours de
l'analyse des différents engagements peuvent s'appliquer facilement
à cette question-là, à savoir s'il y a moyen de faire une
concurrence plus large ou plus grande et de savoir s'il y a des
économies possibles. Cela commence à être des montants, 500
000 $.
M. Angers: Une observation.
Le Président (M. Lemieux): M. le sous- ministre.
M. Angers: Je voudrais simplement vous dire - on achève un
peu cet exercice-là - qu'on a tous été à même
de constater qu'il y avait de la variation dans les fournisseurs
d'équipement de nature informatique. C'est assez varié. Et ce
qu'on disait ou ce que le ministre disait aussi, c'est que, dans les
circonstances, quand on peut ne pas changer pour le simple plaisir de changer,
on ne change pas, puis il y a d'autres fois où il faut le faire et on le
fait.
M. Dufour: II y a une variation dans les compagnies ou dans les
genres de contrats, mais dans les montants aussi il y a des variations
importantes.
M. Angers: II faudrait voir ça sur une période plus
longue. Je pense bien que c'est un problème général de
gouvernement, mais, pour des gestionnaires, on ne peut pas non plus changer
toutes les semaines, à moins d'être remplacés
évidemment.
M. Dufour: On accepte une partie de la question. On sait qu'il y
a des difficultés, mais on vous demande s'il n'y a pas moyen
d'améliorer. Cela va.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 4 est
vérifié. J'appelle l'engagement 5. Contrat négocié:
32 641 $.
M. Dufour: Beaucoup de contrats négociés.
Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Un instant, M. le
député de Jonquière. Dans ce cas-là, M. le
sous-ministre, est-il possible de savoir des fonctionnaires du Service
général des achats si, effectivement, on aurait pu utiliser
d'autres produits que IBM Canada?
M. Rheault: Normalement, en matière de terminaux, c'est la
firme Comterm qui reçoit les terminaux, encore une fois par
décision du ministère des Approvisionnements. Dans le cas
présent, c'est le ministère du Revenu qui a pointé du
doigt en disant: On veut avoir des IBM pour une raison bien simple, c'est que
ce sont deux unités qui sont directement dans la salle d'ordinateurs
reliées...
Le Président (M. Lemieux): À des produits IBM.
M. Rheault:... aux canaux de l'ordinateur principal. Donc on ne
pouvait pas courir le risque de mettre une autre marque et de créer
après cela un quiproquo entre IBM et l'autre firme. C'est la raison pour
laquelle...
Le Président (M. Lemieux): Cela rejoint
d'ailleurs les explications de M. le ministre tout à l'heure.
Cela va. Est-ce que l'engagement est vérifié?
M. Dufour: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
J'appelle l'engagement 6.
M. Dufour: Les engagements 6 et 7, on pourrait peut-être
les prendre ensemble parce que ce sont deux suppléments et qu'on va
poser les mêmes questions.
Le Président (M. Lemieux): Alors, j'appelle les
engagements financiers 6 et 7 du mois de décembre.
M. Dufour: Ce sont des suppléments. Peut-être qu'il
a eu un succès de librairie immense, mais il faudrait peut-être
penser que cela représente des coûts, et j'ai bien l'impression
que quand on l'a lu une fois et qu'on s'en est servi, on ne les conserve pas
dans les bibliothèques. Ces montants supplémentaires... D'abord,
est-ce que je suis correct dans l'interprétation qu'il y a des gens qui
en prennent trop par rapport à leurs besoins?
M. Angers: Je vais demander à M. Néron de
répondre. Mais il faut savoir qu'on s'est situés dans un contexte
bien particulier, et je pense bien que vous allez trouver que la
décision qui a été prise est des plus raisonnables.
M. Néron: Quand on a fait la demande de soumissions, on a
reçu des soumissions avec des spécifications. Sur la
spécification de papier qu'on avait demandée, naturellement,
c'était du papier québécois. On a appris, au mois
d'octobre, que ce papier n'était plus disponible. On n'avait pas
été capable de l'obtenir entre la signature du contrat et le
début de la réalisation du contrat. Et la firme qui était
le plus bas soumissionnaire nous proposait un papier européen. Ce papier
ne faisait pas notre affaire pour sa qualité et aussi parce qu'on avait
précisé un papier québécois. Alors, on s'est mis
à la recherche de papier québécois. On a aidé la
firme à trouver du papier québécois, mais qui se vendait
plus cher que le papier qui avait été spécifié
originalement. Comme l'entreprise était le plus bas soumissionnaire, le
Service des achats a jugé qu'il pouvait négocier le
supplément sur la différence du coût du papier avec cette
entreprise qui est LithoPrestige. (12 h 30)
M. Dufour: Oui, mais vous parlez de 172 000 $ dans un premier cas
sur 700 000 $. Je veux bien croire qu'on veut obtenir du papier
québécois, mais là, il n'y a plus de concurrence, il n'y a
plus rien.
M. Néron: Non.
M. Dufour: C'est 33 % des coûts.
M. Néron: Ce n'est pas la seule explication des 171
000 $.
M. Dufour: Non, je l'espère parce que...
M. Néron: Non.
M. Dufour:... celle-là ne me convainc pas.
M. Néron: Ce n'est pas la seule explication des 171 000 $.
Les 171 000 $, pour ce qui est de la déclaration générale,
viennent de plusieurs raisons, il y a eu plusieurs modifications, soit des
modifications d'augmentation. Le papier est la principale raison, et la
couleur, le type d'encre à cause du changement de papier, de la texture
du papier. Il y a eu aussi une augmentation en matière d'encre. Il y a
aussi une augmentation du nombre de pages. On avait prévu, au mois
d'août, avoir un guide de 32 pages pour la déclaration
détaillée. Mais, vous savez, quand on fait les devis au mois
d'août, on vient tout juste de recevoir le discours sur le budget. Cette
année, c'était le 1er mai. On ne connaît pas toutes les
implications administratives des mesures fiscales. Il faut faire du travail
d'analyse, faire des essais, développer des systèmes pour savoir
exactement ce que ça demande en termes d'explications aux contribuables
et comment sera traitée la mesure fiscale. Les 32 pages se sont
révélées insuffisantes pour expliquer ces
mesures-là. On a dû porter le guide à 40 pages. Et c'est en
septembre que les travaux des avocats du ministère des Finances et du
ministère du Revenu nous permettent de voir le nombre d'explications
nécessaires aux contribuables.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Jonquière, malheureusement...
M. Dufour: Je comprends vos explications de 32 à 40 pages.
On ne simplifie plus, on augmente.
M. Séguin: M. le Président, c'est que vous
comprenez mal ce qu'on a dit. C'est que le guide...
M. Dufour: Je ne sais pas. Il faut que vous me le
répétiez.
M. Séguin: Habituellement, le guide avait de 80 à
100 pages. À cause de notre réforme des formulaires, je l'ai
réduit à 40 pages. Mais on avait une hypothèse de se
rendre peut-être à 32 pages, ce qui était très
audacieux comme nouvelle parution du guide qui est notre best-seller, je dois
dire. Finalement, on s'est limité à 40 pages parce qu'on risquait
de couper des informations qui nous apparaissaient essentielles. Mais il faut
rappeler qu'on est passé du double au
simple, parce que, dans les années antérieures,
c'était 80 à 100 pages.
M. Dufour: C'est la première année...
Le Président (M. Lemieux): Merci. M. le
député de Jonquière...
M. Dufour:... que c'est baissé de 100 à 40
pages?
M. Séguin: C'est la première fois qu'on peut offrir
aux contribuables un guide...
M. Dufour: Est-ce que vous pourriez me donner le prix de la
soumission de l'an passé par rapport à cette année?
M. Séguin: Sur le guide?
Le Président (M. Lemieux): On va prendre note de la
question.
M. Dufour: Oui.
M. Séguin: C'est aproximativement... Sur l'impression du
guide, vous devez tout de suite considérer qu'il y avait à peu
près le double de pages.
M. Dufour: Oui. Mais je veux savoir la différence de prix
pour la même quantité.
M. Séguin: Oui, on pourrait...
M. Dufour: L'an passé, il y avait 100 pages,
dites-vous?
M. Séguin: On pourrait vous le donner. D'ailleurs...
M. Dufour: Combien cela a-t-il coûté? M.
Séguin:... c'est public.
M. Dufour: II n'y a pas juste une question de simplifier, il y a
une question d'économie aussi si je comprends bien.
M. Séguin: D'ailleurs, c'est public puisque nous l'avons
étudié ici l'an passé dans les crédits.
Alors...
M. Dufour: Je vous le demande.
Le Président (M. Lemieux): Merci. M. le ministre. M. le
député de Prévost, à moins que ce ne soit dix
secondes parce que notre mandat est terminé.
M. Forget: Très rapidement, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Vous permettez,
M. le député de Jonquière? Allez-y.
M. Forget: M. le Président, permettez-moi de
féliciter le ministre du Revenu et également son équipe
pour avoir fait des efforts pour simplifier les formulaires du rapport
d'impôt et aussi le mécanisme qui a été mis en place
pour rembourser les gens aussi rapidement. Je sais que, chez nous, on a
déjà des résultats et tout ça. Merci.
Le Président (M. Lemieux): Je ne peux pas dire que c'est
hors du sujet, M. le député de Lévis. Cela relève
de l'engagement financier 7. Alors, je déclare que la
vérification des engagements financiers relevant du ministère du
Revenu comprise dans les listes des mois de septembre 1988 à janvier
1989 est terminée.
Je remercie les membres, le ministre et son personnel. Nous ajournons
nos travaux au 2 mars pour la vérification des engagements financiers du
Conseil du trésor. Alors, au 2 mars.
(Fin de la séance à 12 h 34)