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(Quinze heures quinze minutes)
Le Président (M. Lemieux): À l'ordre, s'il vous
plaît! La commission du budget et de l'administration reprend ses travaux
relativement à l'étude du projet de loi 134, Loi sur les
intermédiaires de marché.
Nous en étions, si je me souviens bien, M. le secrétaire,
à l'article 188.
Le Secrétaire: C'est exact.
Le Président (M. Lemieux): Y avait-il eu un amendement de
déposé?
Le Secrétaire: II y a des remplacements.
Le Président (M. Lemieux): II y a des remplacements; oui,
s'il vous plaît.
Le Secrétaire: M. Tremblay (Rimouski) remplace M. Chagnon
(Saint-Louis).
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le secrétaire.
Il n'y a pas d'autres remplacements?
Le Secrétaire: Non.
M. Garon: Je vais remplacer, moi, le député...
Le Président (M. Lemieux): Le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Fortier: Vous remplacez toute l'équipe, d'après
ce que je peux voir.
Une voix: M. le député d'Abitibi-Ouest est le seul
susceptible de venir.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le
secrétaire.
Le Secrétaire: M. Dufour (Jonquière) remplacera M.
Gendron (Abitibi-Ouest).
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le secrétaire.
Nous en étions à l'article 188. Vous m'avez fait état
qu'il n'y avait pas d'amendement de déposé à l'article
188. Oui, II y a un amendement. Cela va.
L'Inspecteur général des Institutions
financières (suite)
M. Fortier: M. le Président, hier soir, on a eu une
discussion assez intéressante sur l'article 188. J'avais fait
état d'une demande qui provenait d'ailleurs; elle ne venait pas de
l'Inspecteur. Ce matin, j'en ai profité, alors que j'étais au
Comité de législation pour discuter de ce sujet-là. On en
a discuté pendant un bon moment. En définitive, je crois que le
point de vue du député de Lévis, d'ailleurs assez
curieusement, est rejoint par le président du Comité de
législation, à savoir qu'il serait préférable
d'enlever la mention "à la demande du ministre".
M. Garon: Qui est le président du Comité de
législation?
M. Fortier: Gil Rémillard. Je fais donc proposition - il y
a un papillon ici - pour que, dans la deuxième ligne du premier
alinéa de l'article 188, on supprime les mots "ou à la demande du
ministre".
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est-il
adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article, tel
qu'amendé, est-il adopté?
M. Garon: Attendez un peu. On ne l'avait pas lu. Oui, on l'avait
lu.
M. Fortier: Vous en avez parlé pendant trois quarts
d'heure.
Le Président (M. Lemieux): On a discuté une heure
là-dessus hier.
M. Garon: Je pense au deuxième paragraphe. M. Fortier:
Cela, c'est normal. M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 189.
M. Fortier: L'article 189...
Le Président (M. Lemieux): Nous avons un amendement, je
pense, un papillon.
M. Fortier: À la suite des représentations qu'a
faites la Commission d'accès à l'Information, je fais proposition
pour que l'article 189 de ce projet de loi soit supprimé.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement afin de supprimer
l'article 189 de ce projet de loi est-Il adopté?
M. Fortier: Dans les autres projets de loi qui touchaient les
institutions financières elles-mêmes, l'inspecteur avait un statut
particulier, à savoir qu'il pouvait décider, proprio motu, de
conserver une information et de ne pas
la diffuser. Alors, la loi sur l'accès à l'information ne
s'appliquait pas. On avait utilisé le même article, mais I est
vrai qu'en ce qui concerne les intermédiaires de marché on peut
se poser la question à savoir si la même prérogative
devrait exister. Après examen de la chose avec l'inspecteur et en
examinant la recommandation de la Commission d'accès à
l'information, on a convenu que, dans le fond, l'inspecteur pourrait se passer
de l'article 189. Cela veut dire que, si jamais quelqu'un demandait l'obtention
d'une information qui serait considérée comme
privilégiée, l'inspecteur aurait le droit, comme tout le monde,
à ce moment-là, d'aller devant la Commission d'accès
à l'information pour plaider et faire valoir son point de vue sans avoir
un statut particulier.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement à l'article
189 est-il adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. L'article 189
est donc supprimé. Nous appelons l'article 190.
M. Fortier: II y a un papillon pour suggérer ou proposer
que l'article 190 de ce projet de loi soit renuméroté l'article
196. 1. On le reprendra après l'article 196 et on pourra vous donner les
explications à ce moment-là, mais on m'Indique que ce serait plus
logique.
M. Garon: Qui veut cela?
M. Fortier: C'est moi qui veux que ce soit là. C'est
à ma demande, je ne me souviens pas pourquoi.
Une voix: Vous aviez raison, c'était plus logique.
M. Fortier: Ce sera plus logique, j'avais raison.
Le Président (M. Lemieux): Alors, nous appelons l'article
191 et suspendons l'article 190.
M. Fortier: On peut le suspendre, on y reviendra.
Le Président (M. Lemieux): On y reviendra...
M. Fortier: Oui.
Le Président (M. Lemieux):... lorsqu'on arrivera à
l'article 196. J'appelle l'article 191.
M. Fortier: Papillon. L'article 191 de ce projet de loi est
modifié par le remplacement, dans la troisième ligne du premier
alinéa et après le mot "Québec", du mot "ou" par une
virgule.
Une voix: II faudrait le renuméroter, lui aussi, M. le
ministre.
M. Fortier: L'article 191.
Une voix: II va devenir 190.
M. Fortier: Oui, d'accord. A l'article 191, on dit: Dans la
troisième ligne du premier alinéa et après le mot...
Où est-ce?
Une voix: Avant "de l'Association... "
M. Fortier: Ah! de personnes, oui. Des mots "du Québec".
Non. attendez. Par le remplacement, dans la troisième ligne du premier
alinéa et après le mot "Québec", du mot "ou". C'est
à quel endroit?
M. Garon: On enlève le "ou" pour mettre une virgule.
M. Fortier: Oui, d'accord. J'essaie de comprendre pourquoi. Et,
deuxièmement, par l'insertion, dans la quatrième ligne et
après le mot "personnes", des mots "du Québec ou de l'institution
québécoise de planification financière
agréée par le ministre".
Alors, ça se lirait comme suit: "l'inspecteur
général peut, pour les mêmes motifs et de la même
manière, suspendre tout ou partie des responsabilités de
l'Association des courtiers d'assurances de la province de Québec, de
l'Association des intermédiaires en assurance de personnes du
Québec ou de l'institution québécoise de planification
financière agréée par le ministre, lui en interdire
l'exercice, en confier l'exercice au Conseil des assurances de personnes ou au
Conseil des assurances de dommages, selon le cas, ou en assumer l'exercice.
"Une association peut en appeler de la décision de l'Inspecteur
général dans les 30 jours, auprès de la Cour
supérieure".
Il faut comprendre que, si jamais il y avait suspension en tout ou en
partie des responsabilités, on engagerait un processus quasi judiciaire,
de toute façon, et que si les procédures normales
n'étaient pas respectées, ceux qui assument la
responsabilité au sein de ces associations pourraient plaider pour faire
valoir leur point de vue devant les tribunaux, de toute façon.
M. Garon: Est-ce que ça devient l'article 196. 2?
M. Fortier: Oui, c'est ça, l'ancien article 191 deviendra
l'article 196. 2.
M. Garon: Ne serait-on pas mieux de le voir à ce
moment-là?
M. Fortier: Oui, on peut faire ça, je ne l'avais pas vu
dans mes... C'est ça.
Le Président (M. Lemieux): Alors, nous suspendons
l'article 192. J'appelle l'article 193.
M. Garon: Non.
M. Fortier: Non, c'est l'article 191 qu'on vient de faire.
L'article 192.
Le Président (M. Lemieux): D'accord, je m'excuse. Je
suspends l'article 191 et j'appelle l'article 192.
M. Fortier: "Lorsque de l'avis de l'Inspecteur
général une association ou un conseil a une conduite contraire
à la présente loi ou à un règlement pris pour son
application, il peut lui ordonner de mettre fin a cette conduite et
remédier à la situation. "
M. Garon: C'est correct, ça. Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 193.
M. Fortier: "L'ordonnance de l'Inspecteur général
doit énoncer les motifs qui la sous-tendent... " Quelle ordonnance? De
quoi parle-ton? De l'ordonnance de l'article 190, de l'article 192.
M. Garon:. De l'article 192, c'est une ordonnance.
M. Fortier: Ordonner, c'est une ordonnance. "L'ordonnance de
l'Inspecteur général doit énoncer les motifs qui la
sous-tendent et est transmise à chacune des personnes visées par
cette ordonnance. Elle prend effet à la date de sa signification ou a
toute autre date ultérieure qui y est indiquée. "Avant de rendre
une ordonnance, l'lnspecteur général signifie au contrevenant un
préavis d'au moins 15 jours mentionnant les motifs qui paraissent
justifier l'ordonnance, la date projetée pour sa prise d'effet et la
possibilité pour le contrevenant d'être entendu. " Avant d'envoyer
l'ordonnance, on permet aux gens de faire valoir leur point de vue.
Le Président (M. Lemieux): L'article est-il
adopté?
M. Garon: C'est la même chose dans les fiducies et dans les
caisses d'épargne et de crédit.
M. Fortier: Je crois que oui.
Le Président (M. Lemieux): L'article est-il
adopté?
M. Garon: Adopté. l'article 194.
M. Fortier: "Toutefois, l'Inspecteur général peut,
sans préavis, rendre une ordonnance provisoire valable pour une
période d'au plus 15 jours, s'il est d'avis que tout délai
d'audition peut porter préjudice. "Cette ordonnance doit être
motivée et prend effet à la date de sa signification à la
personne qui y est visée. Celle-ci peut, dans les six jours de sa
réception, demander par écrit à l'Inspecteur
général d'être entendue".
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'article 195.
M. Fortier: "L'Inspecteur général peut
révoquer une ordonnance rendue en vertu du présent chapitre. "
C'est la révocation de sa propre ordonnance.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'article 196.
M. Fortier: "L'Inspecteur général peut, par
requête, demander à un juge de la Cour supérieure de
prononcer une injonction dans toute matière se rapportant à la
présente loi ou à un règlement pris par le gouvernement
pour son application. "La requête en injonction constitue une instance
par elle-même. "La procédure prévue au Code de
procédure civile s'applique, sauf que l'Inspecteur général
ne peut être tenu de fournir un cautionnement. "
Le Président (M. Lemieux): Adopté? M. Garon:
Adopté.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'article 197.
M. Fortier: On devrait passer à l'article 190, si vous le
désirez, parce que l'article 190 devient 196. 1.
Le Président (M. Lemieux): Et 191 devient 196. 2.
M. Fortier: On a vu un pouvoir d'ordonnance pour lequel il y a
audition et ensuite injonction possible. On arrive à l'article 190 qui
devient l'article 196. 1. Alors, l'article 190 de ce projet de loi est
renuméroté 196. 1 et se lit comme suit: "Lorsqu'un conseil est en
défaut ou néglige d'exercer des responsabilités qui lui
sont conférées, qu'il agit de telle sorte que la protection
prévues par la présente loi et les
règlements pris sous son autorité relatives à l'exercice
de l'activité d'intermédiaire de marché en assurance ne
sont pas rencontrées, l'Inspecteur général peut exercer
tout ou partie des pouvoirs que détient ce conseB et lui en Interdire
l'exercice dans la mesure et pour la durée qu'il détermine.
"Avant de rendre sa décision, l'Inspecteur
général doit aviser le conseil concerné et lui donner
l'occasion d'être entendu. Le consel peut en appeler de la
décision de l'Inspecteur générai, dans les 30 jours,
auprès de la Cour supérieure. "
Alors, c'est plus logique comme ça, l'article 190
devient l'article 196. 1.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 196. 1 est
adopté. J'appelle l'article 191.
M. Fortier:L'article 191 est renuméroté 196. 2.
Alors, I y avait un papillon - je l'ai lu tout à l'heure - qui disait:
par le remplacement, dans la troisième ligne du premier alinéa et
après le mot "Québec", du mot "ou* par une virgule et par
l'insertion, dans la quatrième ligne et après le mot "personnes",
des mots "du Québec ou de l'institution québécoise de
planification financière agréée par le ministre".
L'article 196. 2 dit: L'Inspecteur général peut, pour les
mêmes motifs et de la même manière, suspendre tout ou partie
des responsabilités des deux associations... On a ajouté "de
l'Institution québécoise de planification financière".
M. Garon: L'amendement est adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est adopté.
Est-ce que l'article 191, tel qu'amendé, est adopté?
M. Garon: Attendez un peu, là. Pourquoi l'appel se fait-il
à...
M. Fortier: À la Cour supérieure?
M. Garon: Oui.
M. Fortier: Pourquoi à la Cour
supérieure?
M. Bouchard (Jean-Marie): C'est un pouvoir de tutelle et, en
vertu de la responsabilité de la Cour supérieure, comme je vous
l'ai expliqué hier...
M. Garon: L'article 33? M. Bouchard: C'est ça.
M. Garon: À l'article 33 ce n'est pas vraiment un
appel.
M. Bouchard: Non, mais cela équivaut à la
supervision de ce qu'ils appellent des corporations, des organismes
Inférieurs.
M. Garon: Oui.
M. Bouchard: C'est dans ce sens.
Le Président (M. Lemieux): Pouvoir de surveliance et de
contrôle.
(15 h 30)
M. Garon: Oui, mais ça, c'est une affaire, ce n'est pas un
appel, c'est deux choses. C'est parce qu'l y a beaucoup d'organismes qui sont
assujettis au pouvoir de surveillance de la cour. Prenons la Commission de
protection du territoire agricole, par exemple. L'article 33 s'applique, mais
c'est auprès de la Cour provinciale, maintenant la Cour du
Québec.
M. Bouchard: Ce n'est pas changé la Juridiction de la Cour
supérieure parce que c'est de juridiction constitutionnelle. Vous avez
la même chose pour les tribunaux Inférieurs et la même chose
pour les corporations. La juridiction de la Cour supérieure comme telle
demeure.
M. Garon: Je comprends ça, mais l'appel aurait pu se faire
devant la Cour du Québec.
M. Bouchard: II faut respecter ça, mais on avait la
même chose à l'article 190 et on a mis la Cour supérieure
aussi.
M. Garon: Je comprends, mais ça me frappe. Cela ne m'a pas
frappé à l'article 190, mais là ça me frappe.
Pourquoi mettez-vous vos appels à cette cour? Ce sont des
matières provinciales, c'est-à-dire de la responsabilité
du Québec. Habituellement, lorsqu'on le fait sous nos juridictions,
l'appel va toujours en Cour provinciale. On le fait rarement en Cour
supérieure. Le pouvoir de surveillance générale de fa Cour
supérieure demeure vis-à-vis des organismes et des tribunaux
quasi judiciaires.
M. Bouchard: Je crois qu'elle n'a pas juridiction.
M. Garon: Pardon?
M. Bouchard: La Cour provinciale n'a pas Juridiction pour ce
genre de choses.
M. Garon: Non?
Le Président (M. Lemieux): La Cour provinciale a des
compétences exclusives.
M. Fortier: C'est un cas assez grave, alors c'est...
M. Bouchard: Rappelez-vous la cause qui est allée jusqu'en
Cour suprême, le séminaire de
Chicoutimi.
M. Garon: Je ne me rappelle pas.
M. Bouchard: C'est allé jusqu'en Cour suprême.
M. Garon: En quelle année?
M. Bouchard: 1950 et quelques.
Le Président (M. Lemieux): 1951.
M. Garon: Bon!
Le Président (M. Lemieux): Adopté?
M. Garon: Alors, la Cour provinciale n'aurait pas juridiction
dans ces matières.
M. Bouchard: Oui, en effet.
Hier, dans la loi, on a dit que les appels venant des décisions
des comités dé discipline allaient à la Cour du
Québec, mais ici c'est une mise en tutelle d'une association et d'un
conseil. C'est une matière beaucoup plus grave.
Le Président (M. Lemieux): Adopté, M. le
député de Lévis?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous passons
à l'article 197.
M. Fortier: "L'inspecteur général soumet chaque
année au ministre un rapport sur les activités des conseils et
des associations.
"Ce rapport comprend toute autre information que
l'inspecteur...
Le Président (M. Lemieux): Un instant, M. le ministre.
L'amendement à l'article 191 a bel et bien été
adopté?
M. Fortier: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Et l'article 191, tel
qu'amendé, est adopté. Adopté.
M. Garon: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Ça va. C'est
bien ça. L'article 197?
M. Fortier: "L'inspecteur général
soumet chaque année au ministre un rapport sur les activités des
conseils et des associations. "Ce rapport comprend toute autre information que
l'inspecteur général juge appropriée ou que le ministre
peut exiger. "
À quel endroit, M. l'inspecteur, les associations ou
les conseils vous fournissent-ils cette Information?
M. Bouchard: C'est sur demande. M. Fortier: A quel article? M.
Bouchard: L'article 89.
M. Fortier: Non. "Un conseil transmet à l'inspecteur... "
Alors, à l'article 89, le conseil transmet l'information.
M. Bouchard: Mais pas pour les associations.
M. Fortier: Les associations ne transmettent rien.
M. Garon: Je regarde la disposition pour les
sociétés de fiducie. Vous ne vous étiez pas donné
le pouvoir de demander des renseignements. Je le vois à la page gauche,
vous ne vous étiez pas donné ce pouvoir. Ce n'est pas un pouvoir
qui est souvent utilisé, mais parfois il est utile.
M. Fortier: Vous parlez d'aller chercher une information par
rapport à l'article 89?
M. Garon: À l'article 197. À l'article 313 de la
loi sur les sociétés de fiducie, vous ne, vous étiez pas
donné ce pouvoir. C'était "toute information que l'inspecteur
général juge appropriée. " C'est pour cela que je pense
que c'est bon. C'est un endroit où le ministre peut demander de
l'information.
M. Fortier: Oui, c'est ça. C'est correct
M. Garon: Cela n'arrive pas souvent, mais cela arrive
parfois.
M. Fortier: C'est à peu près la même chose.
Cela peut arriver, parfois, cela peut être des statistiques.
M. Garon: C'est ce que j'avais fait sur la raffinerie de sucre
pour qu'à un moment donné, quand les gens parleront de
ça...
M. Fortier: Je me souviens, cela avait pris deux ans pour avoir
le rapport.
M. Garon: J'avais demandé toute la série
chronologique depuis la fondation de la raffinerie sur les profits, sur toutes
sortes d'affaires pour que, si un jour les gens regardent ça, 1s aient
le bilan total. J'avais demandé de mettre ça dans le rapport
annuel.
Le Président (M. Lemieux): Adopté? M. Garon:
Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Nous appelons l'article 196.
Nous avons un amendement, Je pense, un papillon, à l'article 198.
M. Fortier: Est-ce qu'on passe aux règlements maintenant?
Ce serait mieux de revenir au début. Il n'y a rien parmi les articles en
suspens qui pourrait affecter les pouvoirs réglementaires? Si vous le
voulez, on peut prendre les articles en suspens. Est-ce que ça va?
M. Garon: Je pense que vous en avez un gros. Avons-nous beaucoup
d'articles en suspens?
Le Président (M. Lemieux): Nous avons six articles en
suspens.
M. Fortier: Je n'ai pas d'objection. On peut continuer et on y
reviendra ensuite. Je me demandais, simplement, si les articles en suspens
avaient une influence sur ceux-ci.
M. Garon: Non, )e ne pense pas.
M. Fortier: Allons-y.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'article 198.
M. Fortier: 'Le gouvernement peut déterminer, par
règlement.. " Ce sont les pouvoirs réglementaires du
gouvernement.
M. Garon: II y a l'article 14 et je ne me rappelle pas les
autres.
M. Fortier: II y a les articles 14, 64. 114, 123, 162 et 146.
Le Président (M. Lemieux): L'article 14 aurait une
influence sur les pouvoirs réglementaires? J'appelle l'article 198.
M. Garon: On va les prendre un par un.
Le Président (M. Lemieux): L'article 198, paragraphe
1°.
Dispositions réglementaires
M. Fortier: C'est ça. "Le gouvernement peut
déterminer, par règlement:
'1° les droits exigibles pour toute formalité ou
mesure prévue par la présente loi ou par un règlement pris
pour son application; '
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'article 198,
paragraphe 2°.
M. Fortier: "2° le montant que chacun des conseils doit
verser annuellement à l'inspecteur général pour
l'administration de la présente loi; "
M. Garon: Ça ne dépendra pas de ce qui va demander
ou si c'est à part?
M. Fortier: Ensuite, le conseil répartit
entre ses membres.
M. Garon: Combien avez-vous l'intention de leur facturer? Le
savez-vous?
M. Fortier: Combien coûte ta petite équipe que vous
avez dans le moment? Combien avez-vous de membres?
M. Boivin (Richard): Qui s'occupent des demandes de permis? Une
douzaine de personnes à temps plein et l'équivalent de deux
personnes occasionnelles.
M. Fortier: Disons 15 personnes à 35 000 $ ou
40 000 $. Ce serait 500 000 $ de dépenses à répartir. Dans
le moment, elles sont facturées aux compagnies d'assurances. Ce serait
enlevé aux compagnies d'assurances et ce serait envoyé aux
conseil s.
M. Garon: Actuellement, les compagnies paient
entièrement.
M. Fortier: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que le paragraphe 2°
est adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle le paragraphe
3°.
M. Fortier: "3° dans quels cas et à quelles conditions
un intermédiaire de marché en assurance peut être
employé d'une Institution financière autre qu'un assureur; "
C'est la disposition de l'article 16.
M. Garon: Nous allons voter sur division. Je comprends que vous,
ayant proposé l'article 16 et ayant voté pour, vous n'avez pas le
choix de mettre un pendant. Mais pour nous, comme on avait voté contre
l'article 16 parce qu'on pense que les activités que peut exercer un
employé d'une institution financière autre qu'un assureur
devraient être fixées dans la loi plutôt que par
règlement, ce sera donc, sur drvision.
Le Président (M. Lemieux): Le paragraphe 3° est
adopté sur division. Je crois que nous avons un amendement au paragraphe
4°. J'appelle le paragraphe 4° et il y a un amendement.
M. Fortier: Par le remplacement, dans la deuxième ligne du
paragraphe 4°, des mots "intermédiaire de marché" par les
mots titulaire
d'un certificat délivré par l'inspecteur
générai". Cela se lirait comme suit; les modalités
d'utilisation du titre de planificateur financier par un titulaire d'un
certificat délivré par l'Inspecteur général. " Ce
sont simplement les modalités d'utilisation eu titre de planificateur
financier par un de ces planificateurs financiers qui est titulaire d'un
certificat de l'inspecteur général.
Est-ce que vous pourriez suspendre? J'ai un appel
téléphonique â faire et je reviens tout de suite.
Le Président (M. Lemieux): Nous allons suspendre pour
environ 5 minutes. suspension de la séance à 15 h 41)
(Reprisé à 15 h 45)
Le Président (M. Lemieux): Nous en étions à
l'amendement au paragraphe 4*
M. Garon: Y avait-il un amendement?
Le Président (M. Lemieux): Oui, il y avait un amendement
au paragraphe 4°. Nous en étions là. Est-ce que l'amendement
est adopté?
M. Fortier: C'est simplement pour préciser que le pouvoir
réglementaire s'applique aux planificateurs financiers qui
détiennent un certificat directement de l'inspecteur
général.
M. Garon: L'amendement est adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est adopté.
Est-ce que le paragraphe 4°, tel qu'amendé, est adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): j'appelle le paragraphe 5'.
M. Fortier: "5° les titres similaires à celui de
planificateur financier, "
On se souviendra que la loi désire réglementer Ie port du
tire et on s'est donné un pouvoir réglementaire au cas où
ceux qui auraient trop d'imagination découvriraient un titre qui
s'apparenterait à celui-ci, mais qui serait différent. Le pouvoir
réglementaire nous permettrait de nous ajuster à la
réalité,
Le Président (M. Lemieux): Le paragraphe 5° est-il
adopté?
M. Garon: Adopté,
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'applle le
paragraphe 6°.
M. Fortier: "6° les règles relatives au nivellement de
la rémunération des intermédiaires de marché en
assurance de personnes; "
On a annoncé dans la loi qu'à partir du 1er janvier 1991
les commissions seraient nivelées de la façon dont le
gouvernement pourrait le décréter par réglementation. Il y
a un comité en marche qui devrait nous formuler des recommandations
à cet effet.
M. Garon: Dans quel délai avez-vous l'intention d'adopter
le règlement?
M. Fortier: On finit d'adopter la loi. Je pense bien que le
personnel de M. Bouchard va prendre des vacances au mois de juillet comme
d'habitude. J'imagine qu'on pourra faire avancer le dossier en août et en
septembre. Pendant qu'on va faire des élections, ils pourront faire
avancer les dossiers. Lorsque l'Assemblée sera convoquée de
nouveau, l'inspecteur sera en position de faire des recommandations.
Une voix: Le député de Lévis sera-t-il
encore là?
Le Président (M. Lemieux): Ah! Cela, Dieu seul le
sait.
M. Fortier: On va se retrouver ici dans six mois, au même
poste tout le monde.
M. Garon: On ne sait pas, iI paraît que vous voulez changer
de carrière.
M. Fortier: Je ne le sais pas. Quand je vous vois coopérer
comme ça... À un moment donné, j'étais devenu
impatient, mais, quand je vous vois collaborer comme ça, je me dis: Mon
Dieu, pourquoi quitter?
M. Gobé: Vous allez être là, j'espère,
comme fonctionnaire!
Des voix: Ha, ha, ha!
M Garon: J'ai été fonctionnaire pendant neuf
mois.
M. Fortier: II était temporaire et ils ne l'ont pas
gardé.
M. Gobé: Il va le redevenir.
M. Garon: Non, j'étais à peu près dans le
meilleur bureau qu il y avait au gouvernement à ce moment -là, au
bureau de planification du ministère de la Jeunesse, avec Roch Bolduc,
Arthur Tremblay, Jean Lessard, Jean-Luc Migué. C'était à
peu près le meilleur bureau qu'il y avait au gouvernement à ce
moment -là.
M. Fortier: Ah! Oui, c'était une bonne gang.
Le Président (M. Lemieux): Ce n'était pas
mauvais.
M. Fortier. C'est drôle, les autres sont allés
loin!
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Lemieux): On y va. M. la
député de Lévis, paragraphe 6°.
M. Garon: II y avait aussi Pierre Harvey. C'était une
excellente équipe, mats je n'ai pas un tempérament...
Le Président (M. Lemieux): D'équipe. M. Garon:
Non. de 9 à 5.
M. Gobé: II travaille jusqu'à minuit tous les
soirs.
Le Président (M. Lemieux): On est pareils aussi. Le
paragraphe 6° est-! adopté?
M. Bouchard: Les fonctionnaires qui font du 9 à 5...
M. Garon: Voyez-vous, on va faire une commission parlementaire
entre la Saint-Jean-Baptiste et la Confédération. On devait avoir
une séance de travail aujourd'hui, mais les libéraux l'ont
retardée. On devait faire enquête sur le transport des
véhicules automobiles neufs.
Le Président (M. Lemieux): Au mois de juillet, vous
n'allez pas en Alberta?
M. Garon: Ah! C'est toujours en principe. M. Fortier: Est-ce
qu'on peut procéder?
Le Président (M. Lemieux): On y va Paragraphe 6°.
M. Garon: Je vais voir des dinosaures en Alberta.
Le Président (M. Lemieux): Je ne le sais pas, je ne vais
pas en Alberta. M. le député de Lévis.
M. Garon: Ceux qui se faisaient piler sur la queue et qui
tournaient la tête une heure après.
M. Gobé: II y en a au Lac-Saint-Jean aussi.
Le Président (M. Lemieux): Nous étions au
paragraphe 6°. Est-il adopté?
M. Garon: Vous n'avez pas trop parlé de
l'échéancier; vous avez dit que l'inspecteur partirait en
vacances.
M. Fortier: Concernant l'échéancier, un
comité étant formé, je pense bien que l'inspecteur sera en
mesure de faire des recommandations au mois de septembre ou au mois d'octobre,
compte tenu des vacances.
M. Garon: Qui est membre du comité, actuellement?
M. Fortier: Nous avons un comité de huit, je crois. Il y a
quatre représentants de compagnies d'assurance-vie et quatre
représentants d'agents en assurance-vie, dont un courtier. Je n'ai pas
les noms ici, mais I y a M. Anderson...
M. Garon: Est-ce que vous avez des "progress reports",
c'est-à-dire des rapports intérimaires?
M. Fortier: On a eu une première réunion. Il y a
deux compagnies, à ma connaissance, qui ont déjà
adopté le principe de la rémunération nivelée. La
Great-West, une compagnie qui fait partie du groupe Power, a adopté un
système dans ce sens; l'autre compagnie qui vient de l'adopter, c'est la
Mutuelle du Canada et c'est un M. Anderson, un Irlandais originaire de
Québec, qui est maintenant responsable à Toronto, ils viennent
justement de l'implanter, après l'avoir étudié pendant
trois ans et demi. Ils ont fait des études très exhaustives et je
crois qu'ils ont fait parvenir à l'inspecteur une bonne partie de leurs
recherches.
M. Garon: Est-ce qu'ils sont membres du comité?
M. Fortier: C'est ça. Ce sont quatre directeurs
généraux ou quatre vice-présidents de compagnies...
M. Garon: Ceux qui ont déjà adopté des
mesures...
M. Fortier: II y en a deux sur quatre, je crois.
M. Garon:... est-ce qu'ils font partie du comité?
M. Fortier: Oui. M. Garon: Ah, bon.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que le paragraphe 6°
est adopté?
M. Garon: Avez-vous l'intention, lorsque... Cela va être
publié. D'accord.
Le Président (M. Lemieux): Adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Nous appelons le
paragraphe 7°.
M. Fortier: "7° les conditions requises pour la
délivrance d'un certificat par l'Inspecteur général; "
M. Garon: Quand vous parlez de la délivrance d'un
certificat, de quel certificat s'agit-il? Est-ce qu'il y en a plusieurs?
M. Bouchard: Juste un.
M. Garon: Juste un.
M. Bouchard: De planificateur...
M. Garon: Le certificat de planificateur financier...
M. Bouchard:... et de cabinet multidis-ciplinaire.
M. Garon: D'accord.
Le Président (M. Lemieux): Adopté? Nous appelons le
paragraphe 8°.
M. Garon: Attendez un peu. Je ne me le rappelais plus. Ils
demandent juste le titre, au fond.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que ça va, M. le
député de Lévis, le paragraphe 7°, ou si vous voulez y
revenir?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Cela va. Alors, paragraphe
8°?
M. Fortier: "8° les droits exigibles pour la
délivrance d'un certificat par l'Inspecteur général; "
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Le paragraphe 9°?
M. Fortier "9° la durée de validité d'un
certificat délivré par l'Inspecteur général; "
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Le paragraphe 10°?
M. Fortier: "10° les différentes catégories de
certificat que l'Inspecteur général peut délivrer de
même que les conditions et restrictions afférentes à
chacune; "
M. Garon: Qu'est-ce qu'on vise par cette
M. Fortier: M. l'inspecteur.
M. Bouchard: C'est un peu comme on l'avait dit pour la
planification financière, il y a des degrés dans la planification
financière. Vous pouvez avoir un degré qui vous permet de
commencer à opérer, ensuite, un grade supérieur qui vous
donne le titre...
M. Fortier: D'agréé.
M. Bouchard:... d'agrégation ou d'associé. Vous
commencez par associé, agrégation, selon le nombre
d'années d'expérience que vous avez. C'est déjà une
pratique qui a cours dans le domaine de la planification financière et
pour les courtiers en assurance générale et pour les courtiers en
assurance-vie. Ils ont un titre d'opération, ensuite, ils ont un titre
supplémentaire.
M. Garon: C'est un peu comme pour les actuaires. Allez-vous faire
passer des concours additionnels pour chaque titre ou si ce sera toujours un
titre seulement?
M. Bouchard: Oui, mais c'est un permis, alors...
M. Garon: Dans votre esprit, votre titre veut dire quoi? Ce
seront des titres différents avec des pouvoirs différents?
M. Fortier: Parfois, certains groupes exigent qu'il y ait un
délai de pas plus de tant d'années avant d'accéder au
second titre. On obtient un permis de départ et il faut que le
deuxième permis soit obtenu en deçà de trois ou quatre
ans.
M. Garon: Sur division.
Le Président (M. Lemieux): Le paragraphe 10° est
adopté sur division. Le paragraphe 11°?
M. Fortier: '11° les modalités de délivrance,
de renouvellement, de suspension ou d'annulation d'un certificat
délivré par l'Inspecteur général; "
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Le paragraphe 12°?
M. Fortier: "12° les mentions qu'un certificat
délivré par l'Inspecteur général peut contenir;
"
M. Garon: On vise quoi?
M. Fortier: Je ne sais pas, le libellé d'un certificat.
C'est vrai qu'on a le même pouvoir pour les conseils. Cela a
déjà été approu-
Le Président (M. Lemieux): Adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Le paragraphe 13°?
M. Fortier "13° la discipline applicable au planificateur
financier titulaire d'un certificat délivré par l'Inspecteur
général; '
C'est uniquement la discipline de ceux-là parce que les autres
sont sous la discipline, soit du Conseil des assurances de personnes, soit du
Conseil des assurances de dommages, soit de la Commission des valeurs
mobilières du Québec, soit des ordres professionnels.
M. Garon: II ne peut pas y avoir beaucoup de disciplines s'iI n'y
a qu'un titre.
M. Bouchard: Oui, de déontologie.
M. Garon: Vous ne contrôlez pas l'activité.
M. Bouchard: Cela ne fait rien, la déontologie.
M. Garon: Sur division.
Le Président (M. Lemieux): Le paragraphe 13° est
adopté sur division. Le paragraphe 14°, s'il vous plaît?
M. Fortier: "14° les cas et les conditions pour lesquels un
cautionnement, une garantie ou une assurance de ta responsabilité civile
est exigible d'un titulaire d'un certificat délivré par
l'Inspecteur général; '
Le pouvoir correspondant se trouve aux conseils.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Le paragraphe 15°?
M. Fortier: "15° les renseignements et autres documents qu'un
titulaire d'un certificat délivré par l'Inspecteur
général doit fournir; '
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle le
paragraphe 16°.
M. Fortier. "16° la publicité et les
représentations qu'un titulaire d'un certificat délivré
par l'Inspecteur général peut faire et les éléments
sur lesquels elles peuvent porter; " C'est semblable au Code des professions en
ce qui concerne la publicité des membres des ordres professionnels.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Au paragraphe 17°, il y a
un amendement.
M. Fortier: C'est ça. Par l'insertion, dans le paragraphe
17° et après les mots 'intermédiaire de marché", des
mots 'en assurance ou qu'un titulaire d'un certificat délivré par
l'Inspecteur général'. Donc, ça se lirait comme suit: les
règles relatives à la protection des renseignements personnels
qu'un intermédiaire de marché en assurance ou qu'un titulaire
d'un certificat délivré par l'Inspecteur général
recueille à l'occasion de l'exercice de ses activités et celles
relatives à la circulation de l'information qu'il détient; '
C'est une recommandation qui nous est venue de la Commission des valeurs
mobilières de laisser à la Commission des valeurs
moblières cette responsabilité pour les détenteurs d'un
permis de la Commission des valeurs mobilières du Québec. En
apportant la précision qu'on vient de faire, on se trouve à
limiter le pouvoir réglementaire aux Intermédiaires de
marché en assurance ou aux planificateurs financiers.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Garon: Est-ce que ça va à rencontre de la loi
sur l'accès à l'information?
M. Fortier: Au contraire, ça va dans le sens de
protéger. On parle de renseignements personnels qui doivent être
protégés.
M. Garon: Ce serait encore plus restrictif. Normalement, ce ne
serait pas moins, ce serait plus.
M. Fortier: Non, on a parlé beaucoup en commission
parlementaire l'an dernier de la nécessité de protéger les
renseignements individuels et confidentiels.
M. Garon: D'abord, l'amendement est adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est adopté.
Est-ce que le paragraphe 17°, tel qu'amendé, est adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous passons au
paragraphe 18°. Je crois qu'il y a aussi un amendement.
M. Fortier: Oui. Par le remplacement du paragraphe 18° par le
suivant: les modalités par lesquelles une personne ayant traité
avec un intermédiaire de marché en assurance ou un titulaire d'un
certificat délivré par l'inspecteur
général a droit d'accès et de reproduction aux
documents et renseignements détenus par cet intermédiaire ou ce
titulaire et qui la concernent; La, c'est qui? La personne.
En fait, ça a été fait pour exclure les valeurs
mobilières. Encore là, c'était une des recommandations de
la Commission des valeurs mobilières.
Le Président (M. Lemieux): Adopté?
M. Garon: Un Instant!
Le Président (M. Lemieux): Oui. Nous sommes à
l'amendement, M, le député de Lévis.
M. Garon: Je le sais. L'amendement est adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est adopté.
Est-ce que l'article 18, tel qu'amendé, est adopté?
M. Garon: Ce n'est pas l'article.
Le Président (M. Lemieux): Le paragraphe 18°, oui
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté, J'appelle is
paragraphe 19°.
M. Fortier: "19° les règles relatives à la
divulgation du mode de rémunération et à la tenue d'un
registre des commissions que perçoit le titulaire d'un certificat
délivré par l'inspecteur général; " Encore
là, ce type de règlement va se retrouver au niveau du conseil
pour les autres intermédiaires.
Le Président (M. Lemieux): Le paragraphe 19° est-il
adopté?
M. Garon: Adopté
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous passons au
paragraphe 20°. Il y a un amendement au paragraphe 20°, je crois.
M. Fortier: Oui. Par le remplacement, dans le paragraphe 20°,
des mots "intermédiaire de marché" par tes mots "titulaire d'un
certificat délivré par l'inspecteur général". Ce
serait: "les modalités de partage de la commission d'un titulaire d'un
certificat délivré par l'inspecteur général; "
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est-il
adopté?
M. Garon: L'amendement est adopté.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que le paragraphe
20°, tel qu'amendé, est adopté? M. Garon:
Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous passons au
paragraphe 21*.
M. Fortier: "21° la nature, la forme et la teneur des livres
et registres qu'un titulaire d'un certificat délivré par
l'inspecteur général doit tenir; " Encore là, le
même type de réglementatlon se retrouve au niveau des
conseils.
Le Président (M. Lemieux): Le paragraphe 21° est-il
adopté?
M. Garon: Adopté,
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous passons au
paragraphe 22°. (18 heures)
M. Fortier: "22° les règles relatives à
l'établissement et au maintien d'un compte en fidéicommis par un
titulaire d'un certificat délivré par l'inspecteur
général; " C'est pour les sommes d'argent recueillies par un
intermédiaire.
Le Président (M. Lemieux): Le paragraphe 22° est
adopté. Nous passons au paragraphe 23°.
M. Fortier: "23° les règles applicables aux cabinets
multidisciplinaires et aux cabinets de planificateurs financiers; "
M. Garon: Est-ce qu'on est au paragraphe 22° ou 23°? Au
paragraphe 22°? On est où, là?
Le Président (M. Lemieux): Nous étions au
paragraphe 23°. Le paragraphe 22°, vous l'avez adopté. Nous
sommes rendus au paragraphe 23°. M. le député de
Lévis.
M. Garon: Au paragraphe 22°? D'accord, Le Président
(M. Lemieux): Adopté? M. Garon: Le paragraphe 23°,
adopté.
Le Président (M. Lemieux): Nous passons maintenant au
paragraphe 24°,
M. Fortier: "24° les règles relatives à la
conservation ou à l'utilisation et à la destruction des dossiers,
livres et registres qu'un titulaire d'un certificat délivré par
l'inspecteur général doit maintenir; " C'est le même
pouvoir que nous avons adopté pour les conseils.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous passons au
paragraphe 25°.
M. Fortier: "25° les régles relatives à
l'administration du Fonds d'indemnisation des planificateurs financiers
titulaires d'un certificat délivré par l'inspecteur
général, les modalités de placement des sommes qui le
constituent, les conditions applicables aux réclamations produites, le
montant maximal des indemnités qui peuvent être versées
selon la nature de la garantie contre la responsabilité des
planificateurs financiers ainsi que les montants et les modalités de
paiement des cotisation annuelles ou spéciales à être
versées à ce fonds; ' C'est le mot à mot du pouvoir
réglementaire des conseils, mutatis mutandis.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Nous passons au paragraphe
26°, le paragraphe 25° étant adopté. M. le ministre.
M. Fortier: "26° les modalités et les conditions du
franchisage des activités exercées par un titulaire d'un
certificat délivré par l'inspecteur général, "
Le Président (M. Lemieux): Le paragraphe 26° est-Il
adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Est-ce que
l'article 196, des paragraphes 1° à 26° inclusivement, est
adopté, tel qu'amendé?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous appelons
maintenant l'article 199. Nous avons un papillon.
M. Fortier: Papillon. L'article 199 de ce projet de loi est
modifié par le remplacement du premier alinéa par le suivant: 'Le
gouvernement peut, 60 jours après avoir mis en demeure un conseil, une
association ou une institution visés par la présente loi
d'adopter des règlements en vertu de l'article 30, 78, 104 ou 123, selon
le cas, exercer ces pouvoirs réglementaires. "
M. Garon: On a deux amendements, je ne sais plus lequel. Est-ce
celui qui est écrit en petit?
Le Président (M. Lemieux): Celui qui est écrit en
petit.
M. Garon: Je ne sais pas si c'était celui-là.
Le Président (M. Lemieux): C'est le bon amendement.
M. Garon: Celui-là est retiré.
Le Président (M. Lemieux): II n'a ras été
présenté, M. le député de Lévis; donc, iI
n'est pas retiré. Il est Inexistant.
M. Fortier: Alors, on a ajouté "institution" qui est
l'institution de planification financière. Dans le fond, cet article
veut obliger les gens qui vont siéger au conseil à s'entendre
pour faire les règlements. S'ils ne s'entendent pas, on leur donnera un
avis de 60 jours.
M. Garon: C'est ça qu'il y avait avant. L'autre qu'on
avait, ça disait la même chose. Il a été
retiré. C'est pareil.
Le Président (M. Lemieux): C'est correct, M. le
député de Lévis.
M. Garon: Là, vous remplacez seulement le premier
alinéa?
M. Fortier: Oui, d'accord.
M. Garon: C'est cela, n'est-ce pas?
M. Fortier: On a ajouté "institution"; et, en ajoutant
l'institution qui est l'institution de planification financière, on
ajoute l'article 30. Autrement dit, les pouvoirs réglementaires peuvent
être assumés par le gouvernement si les conseils, les associations
ou l'institution de planification financière ne font pas leur job.
À ce moment-là, on donne un avis de 60 jours. On avait la
même chose dans la Loi sur les caisses d'épargne et de
crédit. L'alinéa suivant dit qu'une fois adopté cela
devient un règlement du conseil ou de l'association ou de l'institution.
Vous ne l'avez pas là? Il faut un papillon. Les grands esprits, au
même moment. Vous n'avez même pas cela; vous n'avez pas un grand
esprit.
On peut adopter le papillon.
M. Garon: Le papillon, oui. Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est-il
adopté?
M. Garon: Adopté.
M. Fortier: N'adoptez pas l'article 199 parce qu'il va falloir un
papillon au deuxième alinéa.
M. Garon: Comment cela? M. Fortier: Alors, on
reviendra.
Le Président (M. Lemieux): Nous allons suspendre l'article
199, mais l'amendement est adopté.
M. Fortier: C'est cela.
M. Garon: Là, cela va en prendre un autre.
Le Président (M. Lemieux): Oui. cela va
prendra un autre amendement. J'appelle l'article 200. M, le
ministre.
M. Fortier: "le gouvernement peut modifier tout règlement
soumis à son approbation" C'est une question que le député
de Lévis posait hier.
M. Garon: Oui.
M. Fortier: La réponse est ici.
Le Président (M. Lemieux): Adopté?
M. Garon: Attendez un peu.
M. Fortier: D'ailleurs, l'Office des professions a le même
pouvoir que le gouvernement.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous appelons
l'article 201.
M. Fortier: "Le gouvernement peut, par règlement pris dans
les douze mois de l'entrée en vigueur du présent article,
édicter des mesures transitoires aux fins de l'application de la
présente loi. " Je demanderais à l'inspecteur de nous expliquer
ça. C'est un pouvoir réglementaire que j'appellerais un peu
extraordinaire, mais..
M. Garon: Je n'avais Jamais vu cela, moi.
M. Fortier:... pour les fins d'édicter les mesures
transitoires, on a besoin de ce pouvoir réglementaire transitoire. M.
l'inspecteur.
Le Président (M. Lemieux): M. l'inspecteur.
M. Bouchard: Oui, Si vous vous le rappelez, on a un
système qui est assez rodé. Vous avez deux conseils et vous avez
deux associations à adhésion obligatoire, dont une association
qui se continue en une nouvelle corporation et, dans cette corporation, seront
Inclus des membres d'une autre association qui s'appelle l'Ordre des
assureurs-vie du Québec.
Dans cette association provisoire des assurances de personnes, 75 % des
membres du conseil seront constitués de l'APAVQ et 25 % de l'autre
association. Cela veut dire que, dans le système tel que
préconisé par la loi, si on essayait de mettre en vigueur des
dispositions de la toi pour la rendre opérante, on ne serait pas
capables de te îafre, parce que, d'une part, on ne peut pas créer
de conseil sans que la nouvelle association soit continuée et la
continuation de la nouvelle corporation va nécessiter des
rèqlements de cette corporation. Il va falloir qu'elle élise des
membres en assemblée générale; donc, cela nous prend un
certain délai d'implantation. Une fois que l'association est reconnu,
que les règlements sont adoptés, il va falloir créer le
Conseil des assurances de personnes, que le
Conseil des assurances de personnes adopta ses règlements que les
règlements soient approuvés par le gouvernement dans les...
Alors, vous voyez le systeme. La réforme que l'on fait est tellement
nouvelle qu'il est impossible de prévoir la mise en marche du
système sans avoir une réglementation
d'opérationalisation.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, l'article 201 est-il adopté, è ia suite des
explications?
M. Garon: Les 75 % provenant de l'associa- tion et les 25 %
provenant de l'ordre seront choisis de la même façon?
M. Fortier: De quoi parlez-vous? Du conseil provisoire?
M. Garon: Du conseil.
M. Fortier: De la même façon. On dit que c'est
l'inspecteur qui choisit...
M. Garon: C'était quelle disposition, je ne me le rappelle
pas?
M. Bouchard: L'article 93.
M. Fortier: C'est un conseil provisoire et...
M. Garon: D'accord
Le Président (M. Lemieux): D'accord. L'article 201 est-il
adopte?
M. Garon: 201 ?
Le Président (M. Lemieux): Oui
M. Fortier: C'est le pouvoir réglementaire pour les fins
de transition.
Le Président (M. Lemieux): Ce dont vient de vous parler
l'Inspecteur général des institutions financières.
Adopté?
M. Garon: Attendez un peu. Je n'ai jamais vu cela dans une
loi.
M. Fortier: il n'y en a pas souvent, j'admets que ce n'est pas
fréquent, M l'inspecteur me disait qu'il y en avait dans les caisses
d'entraide. On a eu une discussion au Comité de législation.
C'est exceptionnel, mais cela s'explique par la gravité de la situation
ou par sa complexité, devrais-je dire. Cela va?
M. Garon: Ces règlements transitoires n'ont pas une
durée limitée? On dit que le règlement doit être
"pris dans les douze mois de l'entrée en vigeur du... " "Pris dans les
douze mois", cela veut dire un règlement qui est fait dans les douze
mois?
M. Fortier: C'est ça
M. Garon: Mais il est transitoire pendant combien de temps? On ne
l'écrit pas. Cela pourrait être un transitoire Indéfini.
Pour ce que ce soit vraiment transitoire, I faudrait qu'il ait une durée
limitée dans le temps.
M. Bouchard: Non. Lorsque le règlement a été
édicté par le Conseil des ministres, révisé par le
Bureau des règlements, il n'y a pas un règlement qui va
être adopté sous forme transitoire pour être permanent.
M. Fortier: Selon la nouvelle Loi sur les règlements, les
règlements sont tous examinés à la loupe.
M. Bouchard: Et publiés à part cela.
M. Fortier: Sinon, ils pourraient devenir illégaux. Si
l'objectif pour lequel ils sont faits n'est pas compatible avec l'article 201,
ils pourraient devenir illégaux.
M. Garon: Ce qui arrive, c'est un peu ce qui a déjà
été fait dans l'affaire des courtiers, quand les gens ont tout
simplement répété la disposition. Ils pourraient
écrire: Disposition transitoire, règlement transitoire, sans le
limiter dans le temps. Il est Important, pour qu'iI soit transitoire, que ce
soit limité dans le temps.
M. Fortier: Ils vont être abrogés.
M. Garon: On dit transitoire", mais c'est combien d'années
ou de mois? Il faudrait que transitoire soit un peu circonscrit. Ce n'est
balisé d'aucune façon.
M. Fortier: On avait pensé mettre une disposition qui
dirait que cet article disparaîtrait après deux ou trois ans, je
ne sais pas. Il faut qu'il soit pris dans les douze mois.
M. Garon: Je comprends ça. Le règlement peut
être pris dans les douze mois, mais, à un moment donné,
pour un ensemble de raisons, le règlement qu'on appelle transitoire peut
rester là Indéfiniment.
M. Boivin: M. le député, on parle d'un
règlement qui prévoit une transition entre un régime qui
existe actuellement et un nouveau qu'on crée. Par exemple, quelqu'un qui
aurait un droit de pratique en assurance de dommages ou en assurance-vie et
qui, à cause des dispositions qu'on doit mettre en branle pour
créer le nouveau régime, se retrouverait dans un cul-de-sac.
M. Garon: Cela va plus loin que ça. C'est une disposition
transitoire omnibus. Elle ne fait référence à rien. "Le
gouvemement peut, par règlement pris dans les douze mois de
l'entrée en vigueur du présent article, édicter des
mesures transitoires - n'Importe quelles - aux fins de l'application de la
présente loi. " Il faudrait que ce soit balisé, étant
donné que c'est un pouvoir général de faire des
règlements transitoires.
M. Fortier: Vous avez raison. C'est un pouvoir omnibus. La
difficulté, c'est que, pour définir la période transitoire
et la mettre dans un texte de loi, il aurait fallu s'asseoir avec toutes les
associations et essayer d'arriver à des conclusions. Cela se fera au fur
et à mesure qu'on va avancer, dans les prochains mois.
M. Garon: Mais si vous mettiez, par exemple, aux
règlements transitoires...
M. Fortier: Disparaîtront après deux ans.
M. Garon:... une date limite, cela forcerait tout le monde.
M. Bouchard: C'est parce qu'on ne connaît pas les
conséquences des mesures qu'on aura à prendre.
M. Garon: Je ne veux pas dire une date limite de six mois.
À mon avis, s'il arrivait une mesure transitoire qui, pour
différentes raisons - les gens ne s'entendent pas, c'est un gros "kit" -
restait là, j'ai l'impression que, si elle n'est pas limitée dans
le temps, ce ne sera pas vraiment une mesure transitoire et cela pourrait
sauter devant les tribunaux.
M. Fortier: On peut mettre cinq ans, je n'ai pas d'objection, M.
le député de Lévis. Nous voudrions avoir cette
disposition, comme le surintendant l'a expliqué, afin que les Individus
ne perdent pas leur droit de pratique par un vacuum juridique. Si on veut que
ce pouvoir n'existe plus dans cinq ans, on peut dire que cinq ans après
la promulgation de l'article 201, il disparaît. Je n'ai pas d'objection.
Il va disparaître dans le temps, à un moment donné. On en a
discuté au Comité de législation. On est arrivés
à la conclusion qu'il serait préférable de vivre avec
ça tel quel.
M. Boivin: C'est une soupape de sécurité pour
éviter éventuellement de faire perdre des droits à des
individus. (16 h 15)
M. Garon: Est-ce qu'il y a de la jurisprudence sur le mot
transitoire' dans les mesures législatives?
M. Boivin: On pourrait certainement trouver des jugements, on n'a
pas fait cette vérification.
M. Fortier: Sic transit gloria mundl. ____
M. Boivin: Mais la notion "transitoire" comporte sa contrainte
par elle-même.
M. Garon: On parlait hier de la notion d'intérêt
public. Les tribunaux obligent à circonscrire la notion
d'intérêt public. On ne peut pas Juste invoquer
l'intérêt public et dire: Bon, c'est l'intérêt
public. Ils obligent à la circonscrire. J'ai l'impression que pour
"mesure transitoire", à un moment donné, ils vont dire; Une
mesure transitoire doit être limitée dans le temps; autrement ce
n'est pas nécessairement transitoire. Ou encore, par exemple, une clause
de non-concurrence lorsque vous vendez une entreprise iI faut que ce soit
limité dans le temps, car on ne peut pas empêcher quelqu'un de
gagner sa vie. J'ai l'impression que, s'il n'y a pas de limitation dans ia
durée.. Mais si le ministre...
M. Portier: Je trouve que cinq ans, c'est suffisant. On pourrait
mettre cinq ans. On peut mettre un moyen terme; un an, c'est trop court et cinq
ans, c'est peut-être long, mais au moins on est sûrs qu'on ne
s'enfargera pas. Il s'agit de ne pas s'enfarger dans les fleurs du tapis. Notre
objectif ici...
M. Garon: Cinq ans de la date d'entrée en vigueur de la
loi.
M. Portier: Ou de l'article 201.
M. Garon: Vous n'avez pas le choix, parce qu'il faut que votre
règlement soit pris dans les douze mois,
M. Portier: Oui, l'article 201 sera l'un des premiers à
bouger,
M. Boivin: Normalement, iI faudrait que ce soit cinq ans de la
date d'entrée en vigueur du règlement.
M. Garon: Non, de la loi. Ce serai épouvantable, parce que
la révision arriverait avant la fin des mesures transitoires,
M. Boivin: Ramenez ça à quatre ans. Ce que vous
proposez finalement c'est quatre ans.
M. Garon: Non,
M. Portier: On a jusque un an pour adopter un règlement.
Si on commence au 1er juillet, on va finir au 1er juillet l'an prochain. Ce
règlement, lui, aurait une durée de quatre ans seulement.
M. Garon: C'est une transition assez longue. Cela vous
apparaît impossible?
M. Bouchard: Sur le plan de l'expérience juridique, c'est
là parce qu'on ne sait pas ce qu'on a à faire pour
remédier à un système nouveau qu'on implante. C'est
difficile de prédire si deux ans, trois ans ou quatre ans sont
suffisants. C'est très difficile, on ne sait pas dans quoi on
s'embarque. Transitoire veut dire quelque chose. Lorsqu'on adopte un
règlement, le pouvoir habilitant, M. le député, est
qualifié comme étant transitoire. Lorsque le règlement
sera adopté en vertu de l'article 201 et qu'il sera rendu public - iI
faudra qu'il soit rendu public - il faudra le qualifier, ie motiver et le
préciser. On ne pourra pas, en vertu de l'article 201, faire un
règlement permanent sous forme transitoire. Cela ne passera nulle part,
ni au Bureau des règlements ni dans le public. Tout le monde va volr que
c'est un pouvoir transitoire.
M. Garon: Je ne pense pas ça, non plus. Vous m'accusez de
présumer que vous êtes de mauvaise foi. Ce n'est pas ce que je
pense. Je ne dis pas que vous voudrez faire...
M. Bouchard: Ah, non. je ne vise personne.
M. Garon:... un règlement permanent sous forme
transitoire, ce n'est pas ça, Je pense à l'inverse: vous allez
faire un règlement transitoire à cause des difficultés
d'adopter des mesures permanentes et le transitoire deviendra permanent,
c'est-à-dire dépassera dans te temps ce qui pourrait normalement
être transitoire. C'est dans ce sens, Je comprends qu'il y aura des
choses difficiles à trancher et à régler. Le danger, par
ailleurs, c'est que les gens soient pris indéfiniment avec des mesures
transitoires, qui ont été adoptées comme transitoires et
qui acquièrent un certain caractère de permanence parce qu'on a
de la difficulté à régler les questions. J'ai l'impression
que Ie vacuum va être là, quand même. Les juges vont dire,
à un moment donné: Écoutez, vous aviez le droit de faire
des mesures transitoires, pas des mesures permanentes. Mais quelle est, sur le
plan de la Jurisprudence, la limite dans Ie temps? Dans les cas où les
gens ne la mettaient pas dans les lois, les tribunaux en ont
déterminé. C'est arrivé. Dans certains cas ils ont dit:
C'est tant de temps. Je pense que l'exemple le plus facile, c'est quand
quelqu'un vend son commerces et s'engage à ne pas faire de concurrence.
Les gens ont dit: Il ne petit pas s'engager à ne pas gagner sa vie, et
on a limité ça. Je ne me rappelle plus quelle est la
jurisprudence, il y a trop longtemps que j'ai vu ça. C'était cinq
ans dans le temps mais...
M. Bouchard: Cela a été contesté et on dit
maintenant qu'on ne peut empêcher les gens...
Cela a été limité par le jurisprudence, en disant:
dans des circonstances raisonnables et dans un arrondissement raisonnable. La
personne qui a vendu son commerce à Sept-îles et qui vient
s'établir à Québec, ce n'est pas vrai qu'elle va faire
concurrence. La cour a dit:: C'est un peu
exagéré.
M. Garon: Surtout si elle a un garage.
M. Bouchard: C'est ça, c'est un peu exagéré.
Mais ici, des mesures transitoires...
M. Garon: Ou un dépanneur.
M. Bouchard:... par définition, ça ne peut pas
âtre transitoire sur une base permanente.
M. Garon: Ha!
M. Bouchard: C'est contradictoire, c'est antinomique.
M. Garon: Je vais vous dire une chose, le transitoire devient
rapidement permanent.
M. Bouchard: Mais là, c'est un règlement.
M. Garon: Moi, Je me rappelle, dans mon comté, une des
premières choses, l'ai vu des gens aller dans des locaux temporaires du
ministère de l'Éducation et, finalement, quand les gens ont voulu
changer les locaux temporaires, le ministère de l'Education a dit: On
n'est pas pour changer des locaux qui sont bons. Alors, les locaux temporaires
sont devenus permanents et les gens se sont retrouvés avec des
écoles qui ont l'air de roulottes. Pourquoi? Parce qu'ils ont
accepté d'avoir des locaux temporaires.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'ils l'ont
soulevé?
M. Fortier: Alors, sur division? M. Garon: Sur
division.
Le Président (M. Lemieux): D'accord. Adopté sur
division. J'appelle l'article 202.
M. Fortier: On peut terminer l'article 199.
M. Garon: Cela va devenir votre amendement, votre loi.
Le Président (M. Lemieux): On revient...
M. Garon: Un jour, vous allez être à votre retraite,
les gens vont avoir des problèmes à cause de cet article et ils
vont dire: Cela, c'était l'article Fortier.
Une voix: Ha. ha, ha!
M. Garon: Vous allez passer à l'histoire avec
ça.
M. Fortier: Sic transit gloria mundl. L'ar- ticle 199.
Le Président (M. Lemieux): L'article 199. cela va.
M. Fortier: Alors, on retire le papillon
précédent.
Le Président (M. Lemieux): D'accord, on retire
l'amendement et on a un nouveau papillon.
M. Fortier: On a un nouveau papillon, mais le 1° est le
même que celui qu'on avait adopté.
Le Président (M. Lemieux): Cela va.
M. Fortier: 2° par le remplacement, dans le deuxième
alinéa, des mots "ou de l'association" par les mots "de l'association ou
de l'institution, selon le cas, ".
Le Président (M. Lemieux): On va donner le temps à
M. le député de Lévis d'en prendre connaissance.
M. Garon: Vous avez retiré l'autre qu'on avait
adopté?
M. Fortier: Oui, mais ça devient le premier
paragraphe.
M. Garon: Je comprends, oui. Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est adopté.
Est-ce que l'article, tel qu'amendé, est adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous passons
maintenant aux dispositions pénales, au chapitre X, à l'article
202.
Dispositions pénales
M. Fortier: II y a un papillon. L'article 202 de ce projet de loi
est modifié: 1° par la suppression, dans la deuxième ligne et
après le mot "assurance", des mots 'ou de planificateur financier",
2° par l'addition de l'alinéa suivant:
Toute personne qui utilise le titre de planificateur financier ou qui
laisse croire qu'elle est qualifiée pour porter ce titre, sans y
être autorisée, commet une infraction".
Alors, ça se lirait comme suit: "202. Toute personne qui agit
à titre d'intermédiaire de marché en assurance, utilise un
titre s'y rapportant ou tout titre similaire qui laisse croire qu'elle
détient une compétence particulière en cette
matière, sans y être autorisée, commet une infraction.
"Toute personne qui utilise le titre de planificateur financier ou qui
laisse croire qu'elle est qualifiée pour porter ce titre, sans y
être autorisée, commet une infraction".
Alors, au lieu de mettre ça dans un même alinéa, on
en a deux pour faire la distinction entre intermédiaire de marché
en assurance et le port du titre de planificateur financier. De la façon
dont c'était rédigé, pour le planificateur financier, on
pouvait croire qu'on pourrait pénaliser la pratique de la planification
financière et ce qu'on veut pénaliser, c'est le port du titre.
Nous ne réglementons que le port du titre.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est-il
adopté?
M. Garon: Commençons par le premier alinéa.
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Fortier: Alors, après le mot "assurance", on
enlève les moto "ou de planification...
Le Président (M. Lemieux): "Ou de planificateur
financier".
M. Fortier: "Ou de planificateur financier". Donc, ça se
lirait comme suit...
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Maintenant, le
deuxième amendement.
M. Garon: Non, non, non. Ah bien! Le Président (M.
Lemieux): Cela va?
M. Fortier: D'accord, je vais relire le premier
alinéa.
Le Président (M. Lemieux): Oui. M. Garon: Oui.
M. Fortier Toute personne qui agit à titre
d'intermédiaire de marché en assurance, utilise un titre s'y
rapportant ou tout titre similaire qui laisse croire qu'elle détient une
compétence particulière en cette matière, sans y
être autorisée, commet une infraction. "
Alors, c'est le premier alinéa modifié. Adopté?
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que le premier
alinéa est adopté?
M. Fortier: Cela ne couvre que...
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté.
M. Fortier:... l'intermédiaire de marché en
assurance. Deuxième alinéa: Toute personne qui utilise le titre
de planificateur financier ou qui laisse croire qu'elle est qualifiée
pour porter ce titre, sans y être autorisée, commet une
infraction. "
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Le deuxième
alinéa est adopté. Est-ce que l'article 202, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Garon: Adopté. M. Fortier: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous passons
à l'article 203.
M. Fortier: II y a un papillon. L'article 203 est remplacé
par le suivant: Toute société ou personne qui s'affiche comme
planificateur financier sans qu'une des personnes par l'entremise desquelles
elle agit soit autorisée à porter le titre de planificateur
financier commet une infraction. "
Quelle est la différence dans la rédaction? Toute personne
qui s'affiche comme offrant... "
M. Bouchard: Comme offrant des services.
M. Fortier: On parlait d'offrir des services. Encore là,
la rédaction a été refaite parce qu'on semblait vouloir
réglementer l'exercice de la profession alors qu'on essaie de
réglementer uniquement le port du titre.
M. Bouchard: C'est plus large.
M. Fortier: C'est plus restreint, dans un sens.
Le Président (M. Lemieux): Adopté? M. Garon:
Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Est-ce que
l'article 203, tel qu'amendé, est adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Nous passons à l'article
204.
M. Fortier: "Un intermédiaire de marché en
assurance, autre qu'un courtier spécial, qui offre ou vend un produit
d'un assureur qui n'est pas autorisé à faire des affaires
d'assurance au Québec, commet une infraction. "
M. Garon: II n'y a pas d'amendement. M. Fortier: Y a-t-il
un papillon?
Le Président (M. Lemieux): Non, il n'y a pas de papillon.
Il y a un papillon à l'article 205, seulement.
M. Garon: C'est correct. Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Nous appelons maintenant
l'article 205.
M. Fortier: II y a un papillon. L'article 205 est modifié:
1° par la suppression, dans les quatrième et cinquième lignes
du premier alinéa, des mots suivants: "qui convient avec elle d'un autre
mode de paiement de cette prime que celui prévu par la police"; 2°
par le remplacement, dans les cinquième et sixième lignes du
premier alinéa, des mots "l'achat d'un produit financier conditionnel
à l'achat d'un autre produit" par les mots "la conclusion d'un contrat
conditionnelle à la conclusion d'un autre contrat"; 3° par la
remplacement, dans les première et deuxième lignes du
deuxième alinéa, des mots "le rabais accordé" par les mots
la réduction accordée".
Compte tenu des modifications proposées, l'article 205 se lirait
ainsi et on a mis la rédaction modifiée. "Un intermédiaire
de marché en assurance qui directement ou indirectement accorde un
rabais sur la prime convenue dans une police d'assurance à une personne
assurée ou demandant une assurance ou qui rend la conclusion d'un
contrat conditionnelle à la conclusion d'un autre contrat, commet une
Infraction. "Le paiement d'avantages stipulés dans une police ou la
réduction accordée à un assuré pour l'acquisition
de plus d'un produit financier ne constitue pas un rabais de prime visé
dans le premier alinéa. "
Je pense, M. l'inspecteur, qu'on a porté à votre attention
un petit problème créé par Hyundai. Peut-être que
vous pouvez l'évoquer, ici, en commission. On a voulu corriger ce genre
de problèmes.
Le Président (M. Lemieux): M. l'Inspecteur
général des Institutions financières.
M. Bouchard: Je ne voudrais pas commenter...
M. Fortier: Non, pas commenter le cas particulier, mais prendre
un cas général.
M. Bouchard: C'est la fameuse question du rabais qui peut
être accordé conditionnellement à l'achat d'un autre
produit. C'est bien connu dans le système. Ici, on fait la règle
pour les intermédiaires de marché, mais vous allez voir qu'un peu
plus loin elle existe déjà dans les assurances et elle sera
reprise aux articles 406. 2 et suivants.
M. Garon: Elle existe pour les notaires, etc.
M. Bouchard: Les notaires, je ne le sais pas.
M. Garon: Les primes fixées et tout ça, mais...
M. Bouchard: En pratique, les notaires ne sont pas censés
accorder de rabais, mais c'est comme des courtiers, ils négocient
toujours en dessous de la table. Alors, je ne le sais pas.
M. Garon: Vous dites que c'est comme les courtiers?
M. Bouchard: Les courtiers d'immeubles.
M. Garon: Ah!
M. Bouchard: J'ai fait référence à la
jurisprudence de la Cour fédérale qui avait dit que
c'était illégal de convenir d'une commission de 6 %, 7 % ou 8 %
qui était communément acceptée dans l'Industrie. La Cour
fédérale jugé que ce n'était pas correct et que
c'était illégal.
M. Fortier: De fixer les commissions. M. Bouchard: De
fixer les commissions. M. Garon: C'était illégal. M.
Bouchard: C'est ça.
M. Garon: C'est évident. Cela m'apparaît
évident. On demande à tout le monde de concurrencer et on
établit que dans certaines catégories, on n'a pas le droit de
faire de la concurrence.
M. Fortier: D'ailleurs, j'ai eu des représentations. J'ai
reconduit pour douze mois les droits exigés par les notaires, mais
c'était juste pour me donner le temps de les examiner plus à fond
parce que, personnellement, je crois qu'il ne devrait pas y avoir de
prescription pour un prix fixe. (16 h 30)
M. Garon: Ça va être une grosse amélioration.
Je ne me rappelle plus comment on appelait cela: les recherches de titres
Combien de gens ont payé pour chercher les mêmes titres? Est-ce
Taylor, le système des titres garantis? Je ne me rappelle pas le nom de
la personne. Chaque fois que vous achetez une maison, quand on va arriver avec
les services, ça va être quelque chose. Avec la taxe de 9 %. les
gens vont payer une maison neuve 9000 $ de plus - à 100 000 $. ça
veut dire 9000 $ de taxes - plus 9 % pour le contrat de notaire, 9 % pour
l'arpenteur-géo-
mètre; le notaire va faire un contrat hypothécaire,
ça va être 9 % là-dessus, 9 % sur la recherche de titres
sur le terrain. Ça n'a pas de bon sens. La recherche de titres a
été faite cinquante fois parfois. Si une place a
été vendue tant de fois, chaque fois, on a cherché les
titres. Chacun cherche les titres. À ce moment-là, on devrait les
garantir parce que le citoyen paie pour tout ça. On est rendus à
une époque d'informatique et on est encore dans les mêmes
procédures non concurrentielles que dans le temps où les gens
travaillaient à la mitaine, à la plume d'oie.
Le Président (M. Lemieux): A la chandelle.
M. Garon: À la chandelle et à la plume d'oie.
Ça n'a pas de sens.
Le Président (M. Lemieux): Le notaire Le Potiron! Est-ce
que les amendements à l'article 205 sont adoptés?
M. Garon: C'est ça. Ça rend la concurrence
illégale. Je comprends que les petites polices coûtent plus cher.
Normalement, pour une petite police, il y a plus de frais. Quelqu'un qui
achète une police d'une certaine importance, pourquoi ne
négocierait-il pas son tarif?
M. Bouchard: Ce n'est pas une question de tarif ici. Un
intermédiaire de marché, c'est le produit de la compagnie
d'assurances. Ce n'est pas à lui de modifier la prime que vous payez sur
une police d'assurance. Ce n'est pas au courtier de faire ça. Le
courtier va négocier son entente avec son assureur et le prix va se
refléter dans la prime.
M. Garon: Oui, je comprends ça.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'amendement
à l'article 205 est adopté?
M. Garon: Ça empêche "un rabais sur la prime
convenue dans une police d'assurance. " On met tout ça dans la
même disposition: "demandant une (... ) d'assurance ou qui rend la
conclusion d'un contrat conditionnelle à la conclusion d'un autre
contrat. " Ce sont deux infractions de nature complètement
différente.
M. Bouchard: C'est-à-dire qu'il y a trois choses à
l'article 205. D'abord, on dit que le premier principe est que le courtier n'a
pas le droit de convenir d'un prix différent pour la vente du produit
qu'il a négocié avec son client.
M. Fortier: Ou un agent d'assurances.
M. Bouchard: Ou un agent d'assurances. Deuxièmement, il ne
peut pas faire de ventes liées. C'est ce que l'amendement dit: "ou qui
rend la conclusion d'un contrat conditionnelle à la conclusion... " Le
courtier, par exemple, ou l'agent qui vous dit qu'il ne prend pas votre
assurance-habitation si, en même temps, vous ne lui donnez pas
l'assurance automobile, on dit qu'il ne peut faire de ventes liées.
L'institution financière ne le peut pas, l'agent ne le peut pas, non
plus. Par ailleurs, on dit: Ne constitue pas un rabais de prime le fait que
l'on accorde une possibilité de bénéficier d'une
réduction accordée pour l'acquisition de plus d'un produit
financier. C'est ce qui avait été expliqué en commission
parlementaire comme étant le "package deal". Il y a une grande
différence entre dire: Je ne vous vends pas une police si vous ne prenez
pas l'autre et dire: Si vous avez les deux, vous bénéficiez d'un
rabais, d'une prime ou d'une réduction.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Garon: Un instant. Quand vous dites "rabais sur la prime
convenue dans une police d'assurance à une personne assurée ou
demandant une assurance", un courtier, par exemple, qui saurait que, sur une
prime de tant, il a une commission de tant, au fond, sa façon d'accorder
un escompte, c'est de couper dans sa commission. C'est ça, au fond. Vous
appelez ça "un rabais sur la prime convenue". Les choses sont dites de
façon élégante, mais, dans le fond, ça veut tout
simplement dire de prendre une commission moins forte.
M. Bouchard: Oui. On dit que c'est à lui de faire son
entente avec son assureur. Mais l'assuré, lorsqu'il a sa police
d'assurance, a un prix là-dessus et, pour la protection de tous les
gens, le prix ne doit pas être modifié par le courtier ou
l'agent.
M. Garon: Oui, mais si c'est fait sous forme de ristourne sur la
commission du courtier, ce serait légal. La prime reste telle
quelle.
M. Bouchard: Cela n'existe pas parce que ce serait
considéré comme un rabais de prime.
M. Fortier: II ne peut pas partager sa commission avec le client.
Il peut partager sa commission avec un autre intermédiaire de
marché. Mais, à ce moment-là, le client ne paie pas plus.
C'est la même commission qui est partagée avec une autre
personne.
M. Garon: En quoi est-ce Immoral? Voyez-vous, c'est parce qu'il y
a des cas où le courtier va faire un effort et il y a d'autres cas
où c'est le client, l'acheteur qui entre dans le bureau et dit: Je suis
intéressé à acheter une police. C'est évident que
ce n'est pas la même dépense pour le courtier que dans d'autres
cas. Il peut arriver un cas où il dise: Bon, ça me donne une
commission de tant et il prêt à en partager une partie.
M. Fortier: Le système qui était institué -
et l'Inspecteur vous l'a expliqué - c'est que le courtier est
payé par la compagnie d'assurances avec qui il fait affaire et il a
négocié avec elle. Le prix qui est offert au client inclut cette
commission. Alors, c'est à la compagnie d'assurances de
déterminer le prix du produit incluant le service du courtier.
M. Garon: Cela pourrait être considéré comme
un prix suggéré. On voit ça parfois dans des
produits...
M. Fortier: Oui.
M. Garon:... de différentes marques, des produits
fabriqués, mais la personne dit: Je le vends un peu meilleur
marché.
M. Fortier. La compagnie d'assurances peut modifier ses prix.
Quelqu'un me disait que les agents de Desjardins, quand ils sentent que la
concurrence est trop serrée, modifient leurs prix. Mais c'est la
compagnie d'assurances qui modifie le prix, ce n'est pas l'intermédiaire
de marché.
M. Garon: En quoi cela crée-t-il un problème?
M. Bouchard: Le principe de base est le suivant: En
assurance...
M. Garon: Un peu comme le notaire, au lieu de facturer un contrat
de mariage tant, il couperait le coût de la moitié.
M. Bouchard: Le notaire...
M. Fortier: II n'est pas Intermédiaire.
M. Bouchard: Je ne voudrais pas comparer avec le notaire parce
que c'est un système qui est différent et c'est une autre chose,
Ici, l'intermédiaire de marché est l'agent entre soit un agent,
soit un courtier. Le courtier, on dit d'abord et avant tout que c'est un
conseiller qui, après avoir analysé la situation de son client,
va lui proposer un produit. Les produits sont ceux qui sont proposés par
les compagnies d'assurances, pas par lui. Il va négocier avec sa
compagnie d'assurances quelles sont les meilleures conditions statutaires de la
police d'assurance pour assurer adéquatement et couvrir
adéquatement son assuré, et il va obtenir de la compagnie
d'assurances une proposition. La compagnie d'assurances, sa
responsabilité vis à-vis du public et des autorités de
contrôle, c'est de faire en sorte que son prix soit en fonction du risque
qu'elle assume. Si elle ne le fait pas, c'est l'Inspecteur
général qui va lui créer des difficultés en lui
disant qu'à toujours soumissionner a des prix Inférieurs elle va
entamer son capital sous prétexte d'aller chercher du marché.
Là, ce n'est pas le courtier qui va courir après la compagnie
d'assurances, c'est l'Inspecteur pour dire: Vous n'avez pas le droit de le
faire et c'est interdit dans la Loi sur les assurances. Donc, si c'est interdit
pour la compagnie, à plus forte raison pour le courtier qui propose
à son client le prix que la compagnie doit faire en conformité
avec les règles de tarification pour le risque qui lui est soumis.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Garon: Mais est-ce qu'il y a une autre disposition concernant
les commissions parce que là "un rabais sur la prime convenue"...
Supposons qu'un courtier me dit: C'est tant pour la prime, supposons 1000 $.
À la fin de l'année, V me donne une ristourne sur sa commission.
Il n'a pas baissé sa prime. J'ai payé la prime convenue. Il n'y a
pas eu de rabais sur la prime. Il y a eu un rabais sur la commission.
M. Bouchard: Écoutez, il y avait dans la Loi sur
l'assurance automobile une disposition qui n'a jamais été mise en
vigueur et qui prévoyait qu'on pouvait prévoir dans la police le
montant de la commission et l'établir distinctement de la prime. Cela
n'a jamais été mis en vigueur, de telle sorte que votre prime ne
vous Indique pas le montant de la commission. Vous payez un montant
donné pour le service que vous avez. C'est tellement vrai que depuis
toujours, dans le code de déontologie des courtiers eux-mêmes,
c'est contraire à l'honneur et à l'éthique de la
profession, acte dérogatoire. J'ai eu des cas en appel là-dessus
et, effectivement, les courtiers ont été condamnés.
M. Garon: Pardon?
M. Bouchard: Le fait de partager une commission avec un client ne
fait pas partie de l'éthique professionnelle. Le courtier ne doit pas
partager sa commission avec son client. La commission est convenue avec son
assureur. C'est tellement vrai que, lorsqu'il y a des courtiers qui, en plus de
la commission, exigent des honoraires, l'Association des courtiers a
émis des directives pour dire que le client doit le savoir et que cela
doit être Indiqué sur sa facturation.
M. Fortier: Cela va?
Le Président (M. Gobé): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Garon: L'inspecteur n'a pas répondu à ma
question.
M. Bouchard: Laquelle?
M. Garon: Ici, vous dites: Rabais sur la prime, c'est une chose.
Mais les rabais sur la
commission, est-ce réglementé ailleurs dans la loi?
M. Bouchard: Non, parce que c'est contractuel. Le courtier qui
fait une entente avec les compagnies d'assurances convient des montants de
commission. Les compagnies d'assurances, selon le volume de primes qu'elles
obtiennent du courtier, vont lui donner des bonus, vont le
rémunérer de différentes façons. Mais cela se fait
entre le courtier et la compagnie d'assurances.
M. Garon: C'est un drôle de système, entre vous et
moi.
M. Fortier: De toute façon, la concurrence joue beaucoup
entre les compagnies d'assurances. On parlait d'assurance automobile, II y a
plus de 150 compagnies d'assurances. D'ailleurs, une des recommandations de
l'Association des consommateurs du Québec dans le domaine de
l'assurance-habitation était: Faites beaucoup de "shopping" parce que
les prix varient beaucoup.
Dans le fond, j'ai mieux aimé cette conclusion que s'ils avaient
convenu que les prix étaient fixés par toutes les compagnies
d'assurances. Les prix varient; alors, on ne peut pas dire qu'il n'y a pas de
concurrence. Il y en a beaucoup et il y a beaucoup de variations de prix. Les
règles du jeu sont ainsi faites que les gens doivent demander à
un ou plusieurs courtiers d'examiner les prix de différentes compagnies
d'assurances et d'aller chercher les meilleurs. Alors, il y a des
possibilités pour le client de se réchapper en
téléphonant à différents endroits.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que l'amendement est
adopté, M. le député de Lévis?
M. Garon: Je comprends cette disposition. C'est l'autre
derrière ça qui, dites-vous, est dérogatoire à la
norme. C'est curieux. C'est pour dire que ce n'est pas égal dans la vie.
Si on fait une entente entre nous pour fixer les prix, on va dire que c'est de
la collusion pour réduire la concurrence. On peut être poursuivis
en vertu de la Loi relative aux enquêtes sur les coalitions parce qu'on
s'est entendus pour fixer un prix. Pour d'autres, on met des clauses dans les
lois pour les empêcher de concurrencer. Est-ce que cela a
déjà été testé par rapport à la Loi
relative aux enquêtes sur les coalitions où 1il est interdit de
faire des ententes pour fixer un prix?
M. Bouchard: Cela n'a pas été testé pour une
bonne et simple raison: encore une fois, le courtier n'indique jamais et ne
réclame jamais de commission de son client. Il ne réclame pas de
commission de son client, à rencontre de l'avocat, du notaire ou des
autres professionnels ou de l'arpenteur qui vous envoie une facture.
M. Garon: Ce n'est pas ce que je dis. Supposons qu'un courtier,
un genre de Jean Coutu de l'assurance si vous voulez, dirait: J'ai un volume et
j'en fais profiter mes assurés. Parce que j'ai un prix de volume j'ai
plus de commission. Je vais en partager une partie avec mes clients pour les
garder avec moi. Je vais leur dire: Parce que vous m'amenez votre
clientèle et que j'ai un plus gros volume, j'ai droit à une
ristourne. Si on dévoile davantage les commissions, il y en a qui seront
tentés de dire cela: À cause du volume que vous me donnez, j'ai
une meilleure commission des compagnies d'assurances. Je voudrais, pour garder
ma clientèle et montrer que j'ai un bon bureau, dire: Je vous donne une
partie et j'en garde une autre pour garder ma clientèle avec moi.
Pourquoi est-ce que ce serait illégal?
M. Fortier: C'est un système différent. M.
Garon: C'est une drôle de réponse.
M. Fortier: Vous comprenez, le système veut que la
commission lui vienne de sa compagnie d'assurances. C'est la compagnie
d'assurances qui détermine le prix. Je crois que c'est un système
qui est sain, dans la mesure où, en ce qui concerne les commissions,
c'est négocié entre la compagnie d'assurances et le courtier
lui-même. (16 h 45)
M. Garon: Vous réduisez l'indépendance du
courtier.
M. Fortier: Bien...
M. Garon: Vous réduisez l'indépendance du
courtier.
M. Fortier: On la réduit dans quel sens?
M. Garon: Je pense que c'est un bon exemple que je vous donnais:
quelqu'un qui aurait un bureau de courtage avec un bon volume et qui, en fin
d'année, dirait à ses clients: J'ai un volume assez important et
je vais avoir une commission de la compagnie. J'accepte d'en partager une
partie, admettons, de donner une ristourne à 25 % ou à 30 % d'un
surplus à cause du volume que j'aurai. En quoi nuit-il à
quelqu'un en faisant ça? Je ne comprends pas.
M. Fortier: On a prohibé le partage des commissions parce
qu'on veut contrôler le système jusqu'à un certain point.
Sans ça, il irait jusqu'à partager les commissions avec le
barbier du coin qui lui refilerait des clients.
M. Garon: Oui.
M. Fortier: Le partage des commissions, on l'a ici, il faut qu'il
soit contrôlé à l'intérieur d'un registre,
partagé avec d'autres intermé--
diaires de marché et qu'il y ait un certain suivi; sinon, on
perdra le contrôle de la situation complètement.
M. Bouchard: Le seul exemple peut-être qu'on pourrait
prendre, c'est une analogie, mais qui n'est peut-être pas bonne. Vous
faisiez référence tout à l'heure aux notaires. Est-il
permis à un notaire de déroger à son tarif?
M. Garon: Théoriquement, non.
M. Bouchard: Bon, pourquoi? Pourquoi la Chambre des notaires
établit-elle ça?
M. Garon: Je pense que ce sont de vieilles lois.
M. Bouchard: Ah, le système! M. Garon: Non,
c'est...
M. Bouchard: Le système. Oui, le système qui
prévaut. C'est la même chose pour un avocat. On ne parlera pas des
médecins parce que, maintenant, c'est réglementé
différemment. Est-il permis à des ordres professionnels, que ce
soit des arpenteurs, de convenir... Vous demandez un certificat de localisation
à un arpenteur, son tarif est prévu. Est-ce que les prix varient
d'un arpenteur à l'autre? Pourquoi les ordres professionnels sentent-Us
te besoin de dire que, pour des services professionnels donnés, il y a
un tarif donné? C'est pour éviter des concurrences indues et des
individus qui vont abuser. Vous avez eu une cause ici, à Québec,
d'un avocat qui a été poursuivi parce qu'il a voulu enfreindre
tous les règlements du Barreau, publicité, honoraires, n'importe
quoi. Il a été poursuivi.
M. Garon: II y avait des panneaux avec son nom.
M. Bouchard: Pas juste les panneaux, il y avait autre chose, les
honoraires, les gens allaient là pour des services à prix
réduit II a été condamné, je crois, parce qu'il
contrevenait aux normes du Barreau. Il ne faisait pas de mal, I faisait
profiter sa clientèle d'un rabais. II y a un fondement à ces
règles.
M. Garon: Ce n'est pas pareil, là. M. Bouchard:
Pourquoi?
M. Garon: Bien non, c'est le contraire. Je pense que la
régie va en sens contraire. Un courtier qui a du volume... Remarquez
bien ce que j'ai dit. Je n'ai pas dit de ne pas être payé; j'ai
dit qu'à cause du volume il dirait à sa clientèle -
regardez bien, j'ai choisi mon exemple -...
M. Bouchard: Oui.
M. Garon:... parce que j'ai un bon volume, tes compagnies me
donnent une plus grosse commission. Pour encourager les gens à
être avec lui et aussi pour les faire participer à ça, il
dit: Si j'ai un bon volume à la fin de l'année, j'ai une
commission additionnelle en fin d'année, je suis prêt à en
partager une partie avec vous, pour garder une certaine fidélité
de ses clients.
M. Fortier: Si on le permet, ça va être tout le
monde après ça.
M. Garon: Cela va donner une ristourne.
M. Bouchard: Pourquoi les très gros bureaux d'avocats ne
pourraient-Us pas faire la même chose: accorder des ristournes à
leurs clients à la fin de l'année?
M. Garon: Habituellement, ils demandent plus cher.
M. Bouchard: Bien oui, mais...
M. Fortier: Ha, ha, ha! Les gros courtiers font pareil. Ha, ha,
ha! Ils font plus d'argent.
M. Garon: Habituellement les gros bureaux d'avocats demandent
plus cher. N'est-ce pas? Habituellement, ils sont dans de plus gros bureaux,
ça coûte plus cher le pied carré.
M. Fortier: Les tapis sont plus épais.
M. Garon:
Oui.
Une voix: Ils font de l'argent parel.
M. Garon: Si on déréglemente tout le monde, est-ce
qu'on garde après ça des privilèges pour un certain
nombre? C'est ça, la question. Dans beaucoup de domaines, avant,
c'était réglementé; ça ne l'est plus.
M. Fortier: C'est parce qu'ici on déréglemente, on
décloisonne beaucoup.
M. Garon: Même les barbiers sont
déréglementés, les coiffeurs.
M. Fortier: Oui.
M. Garon: On a déréglementé beaucoup de
gens. Prenez, par exemple, dans la construction, ils ont le droit de se faire
concurrence, de demander moins cher que le tarif du décret. Quand ce
sont de petites gens, ils peuvent déréglementer, ils peuvent se
faire concurrence. Par exemple, M. Forget, comme cultivateur, demain matin,
s'il veut couper le prix de ses produits, le pourra. Comment se fait-il que
certaines catégories de personnes ne le peuvent
pas?
Je ne dis pas dans le concept d'autrefois où c'était
réglementé un peu pour tout le monde, où toutes sortes
d'affaires étaient fixées, mais, là, on est dans un
contexte de déréglementation, de libre-échange. J'ai
hâte de voir ce que ça fera avec le libre-échange. Ce sera
le libre-échange des services aussi. Ce n'est pas rien que le
libre-échange des produits. Les gens ne sont pas encore au courant de ce
qui les attend. Dans le libre-échange des services, II y a des gens qui
vont arriver face à la concurrence en disant: On est prêts
à offrir des services parce qu'on a du volume. C'est ce que les
Américains vont nous offrir tantôt. Mais on va faire un certain
nombre de chasses gardées simplement pour quelques castes.
M. Fortier: Non, mais la différence ici, c'est que c'est
la compagnie d'assurances qui établit avec son courtier le pourcentage
de la commission. C'est différent d'un intermédiaire. Prenons le
courtier en valeurs mobilières de qui vous achetez des actions de Bell
Canada, qui vous dit: En plus de ça, vous devez me payer tant pour la
commission et maintenant c'est négociable. Là, c'est
négocié entre le client et le courtier en valeurs
mobilières, mais ici ce n'est pas ça. Le courtier d'assurances a
convenu avec l'assureur et ce dernier va déterminer le prix de vente au
détail, selon certaines conditions ou certaines modalités. Ce
n'est pas comme quand un intermédiaire est complètement autonome
par rapport au prix qu'il peut demander pour ses services.
M. Garon: On encourage un peu l'inflation. Dans les magasins, on
n'a qu'à regarder la publicité aujourd'hui, on vous dit: Vous
avez douze mois pour payer. Pour celui qui prend les douze mois, cela va, mais
pour celui qui paie "cash", il n'a plus d'intérêt. Il n'aura pas
de réduction. Quand vous achetez un appareil 1000 $, normalement c'est
10 % d'intérêt là-dessus. Si on vous donne un an pour
payer, pourquoi celui qui paie comptant n'aurait-il pas droit à un
rabais? Je pense qu'actuellement, dans toutes sortes de domaines, on
n'encourage pas la concurrence.
M. Fortier: On ne l'encourage pas? Trust Royal décide ce
matin d'offrir des hypothèques en bas de 10 % pour un an. Je trouve que
la concurrence fonctionne pas mal dans les institutions financières.
M. Garon: Six mois.
M. Fortier: Cela ne fait rien; en bas de 10 %, c'est une belle
concurrence.
M. Garon: Mais après six mois? C'est sûr, c'est
parce qu'ils ont de l'argent, ils veulent en prêter.
M. Fortier: C'est beau, ça force la concurrence.
M. Garon: C'est bon. M. Fortier: C'est bon.
M. Garon: C'est bon parce que c'est permis. Il a
été un temps où la Loi sur les banques disait: Tu
prêtes à 6 % seulement, mais il y avait toutes sortes de
"fligne-flagne", par exemple, Us prêtaient 100 000 $ et ils obligeaient
les gens à garder 50 000 $ dans le compte de banque. Dans le fond,
ça équivalait à 12 %.
M. Fortier: Est-ce qu'on peut avancer, M. le député
de Lévis? Sur division?
Le Président (M. Gobé): Est-ce que l'amendement est
adopté, M. le député de Lévis?
M. Garon: Je ne suis pas contre cette disposition-là;
c'est le parallèle qui est réglementé ailleurs au
fond.
M. Fortier: Une chance que vous êtes pour!
Le Président (M. Gobé): Est-ce que je dois
comprendre que l'amendement est adopté?
M. Fortier: Qu'est-ce que ce serait si vous étiez
contre?
M. Garon: Ils accordent un rabais sur la prime. Je comprends que
ce n'est pas un rabais sur la prime, c'est un rabais sur la commission. Je
parlais d'un escompte de volume.
Le Président (M. Gobé): Cela vient de la compagnie,
l'escompte de volume.
M. Fortier: D'accord.
M. Garon: Là, il faut voter sur tout le paquet en
même temps.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 205, tel qu'amendé, est
adopté dans son ensemble?
M. Fortier: Adopté.
Le Président (M. Gobé): Adopté. J'appelle
l'article 206. M. le ministre, vous avez la parole.
M. Garon: Sur division.
Le Président (M. Gobé): L'article 205, tel
qu'amendé, est adopté sur division. J'appelle
l'article 206. M. le ministre.
M. Fortier: "Quiconque entrave l'exercice des fonctions d'une
personne qui procède à une enquête ou à une
inspection faite en application de la présente loi commet une
infraction. " Alors, on a vu qu'il y avait des inspections faites par
l'inspecteur. Il y a même des inspections faites par les conseils et par
les associations.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 206 est
maintenant adopté. J'appelle l'article 207. M. le ministre.
M. Fortier: "Une institution financière, un groupe
financier ou une personne morale liée au sens de l'article 50 qui
utilise la dénomination sociale ou la raison sociale d'un courtier en
assurance de personnes ou en assurance de dommages commet une infraction. "
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 207 est
adopté. J'appelle l'article 208. M. le ministre.
M. Fortier: "Une personne déclarée coupable d'une
infraction visée à l'un des articles 202 à 207 est
passible d'une amende d'au moins 200 $ et d'au plus 2000 $, s'il s'agit d'une
personne physique, ou d'une amende d'au moins 500 $ et d'au plus 5000 $, s'il
s'agit d'une personne morale. 'Dans la détermination des amendes, le
tribunal tient compte notamment du préjudice en cause et des avantages
tirés de l'infraction. "
C'est établi avec nos amis du ministère de la justice.
M. Garon: Oui, mais 200 $...
M. Fortier: Ce n'est pas beaucoup, mais c'est une première
amende. Est-ce qu'on a la même chose dans les autres lois?
M. Garon: Dans la Loi sur les valeurs mobilières, quels
sont les niveaux des amendes?
M. Bouchard: C'est beaucoup plus que ça.
M. Fortier: Dans certains cas comme dans le cas des
initiés, c'est rendu que les amendes sont proportionnelles au profit des
initiés. Cela peut être plusieurs millions de dollars. Maintenant,
je dois admettre que M. Guy n'a pas été bien chanceux dans...
M. Garon: Qui?
M. Fortier: Le président de la commission n'a pas
été très chanceux dans ses poursuites.
M. Garon: 200 $...
M. Fortier: Voulez-vous les augmenter? Non? On peut les
augmenter, si vous voulez.
M. Garon: Hein?
M. Fortier: Est-ce qu'on est libre? Il faut parler au
ministère de la Justice pour ça, non?
M. Garon: Pardon?
M. Bouchard: C'est le modèle des caisses.
M. Garon: Vous avez eu des recommandations de la Commission des
valeurs...
M. Fortier: On va regarder ce qu'il y a dans les caisses
populaires. Dans les caisses populaires, on en a un peu plus, je pense.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que vous voulez
qu'on suspende l'article?
M. Fortier: Non, ça va prendre deux secondes. Dans les
caisses, pour les Individus, c'est la même chose. Mais pour les caisses
ou pour les personnes morales, ça va de 600 $ à 30 000 $ Pour les
personnes morales c'est plus sévère.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que vous voulez
proposer un amendement, M. le ministre?
M. Fortier: On va voir de quelle façon le
député réagit.
M. Garon: Mais il y a une différence. Dans les caisses, il
y a beaucoup de fonctions qui sont bénévoles. Il y a une affaire
à laquelle il faudrait faire attention: dans les caisses, il y a
beaucoup de fonctions bénévoles. On passe la matraque à
quelqu'un qui ne retire aucun avantage de l'infraction qui est commise. C'est
différent de quelqu'un qui en retire des avantages.
M. Fortier: Mais, là, il faut considérer qu'i
s'agit d'intermédiaires de marché. Si quelqu'un paie une amende,
ça va se savoir dans les journaux. Ça va tuer un peu sa
crédibilité. C'est autant la crédibilité... C'est
comme le député fédéral qui est allé en
prison trois heures. Mais trois heures, c'est suffisant pour tuer sa
crédibilité. Ici, les intermédiaires de marché qui
vont subir une pénalité comme ça, dispositions
pénales, j'Imagine que leur crédibllté vis-à-vis de
leurs clients va en souffrir un peu.
M. Garon: Pas nécessairement.
M. Fortier: Non?
M. Garon: Bien, 200 $.
M. Fortier: Ce n'est pas beaucoup.
M. Garon: Les gens vont considérer que ce n'était
pas bien grave. Il a juste payé 200 $.
M. Fortier: Oui.
M. Garon: Dans les valeurs mobilières, c'est
différent. C'est de 500 $ à 5000 $ et de 2000 $ à 25 000
$.
M. Bouchard: 500 $ à 25 000 $. C'est de 500 $ à 10
000 $ et de 500 $ à 25 000 $ dans les autres cas.
M. Garon: Pour les personnes morales.
M. Fortier: Est-ce qu'on le laisse comme ça ou si...
Le Président (M. Lemieux): L'article 208. C'est là
qu'on était rendus?
M. Fortier: Qu'est-ce que vous en pensez, M. l'inspecteur?
Avez-vous une recommandation?
M. Bouchard: C'est fort en mosus.
M. Fortier: Oui.
M. Bouchard: Les intermédiaires de marché.
M. Fortier: On parle d'individus qui sont des
intermédiaires de marché.
M. Garon: C'est comme la Commission des valeurs
mobilières. C'est comme les valeurs mobilières. Un courtier,
c'est quoi?
M. Fortier: Oui, mais il y en a beaucoup. Il y a beaucoup plus de
petits ici.
M. Bouchard: On peut le doubler. Vous pouvez mettre le chiffre
que vous voulez.
M. Fortier. On va préparer un amendement, si vous voulez.
On peut les doubler: 400 $ à 4000 $ et 1000 $ à 10 000 $. On peut
les doubler. Voulez-vous les doubler?
M. Garon: J'aurais fait la même chose que la CVMQ. J'aurais
eu tendance à dire la même chose dans les deux domaines.
M. Bouchard: C'est d'au plus 10 000 $. Cela ne fait pas mal.
C'est le juge qui va le déterminer, de toute façon.
M. Garon: C'est ça. La grosse affaire, c'est surtout le
minimum et le maximum. Le reste, après ça, le juge a un pouvoir
d'appréciation.
Le Président (M. Lemieux): En faites-vous un amendement,
M. le député de Lévis?
M. Fortier: Mais quels sont les chiffres sur lesquels on s'en
tient?
M. Bouchard: 500 $ à 10 000 $.
M. Fortier: 500 $ à 10 000 $, c'est pour les personnes
morales?
M. Bouchard: Les individus. M. Fortier: Les individus.
M. Bouchard: L'autre, c'est de 500 $ à 25 000 $.
M. Fortier: D'accord, on va préparer un amendement. On
peut passer à l'article 209.
Le Président (M. Lemieux): L'article 209? L'article 208
est suspendu.
M. Garon: Ce n'est pas ça que j'ai dans le mémoire.
On dit: 500 $ à 5000 $ et 2000 $ à 25 000 $. C'est ce que j'ai
ici.
M. Bouchard: 2000 $ à 25 000 $?
M. Fortier: Dans leur mémoire. Nous, on regardait la loi,
à moins qu'on n'ait pas la dernière disposition de la loi.
M. Bouchard: Dans la loi, ici, c'est 500 $ à 25 000 $. Ils
l'ont peut-être changé.
M. Garon: Oui, mais regardez bien: c'est écrit 500 $
à 5000 $ pour les personnes physiques et de 2000 $ à 25 000 $. Ce
serait plus efficace. C'est 500 $ à combien que vous avez?
M. Bouchard: À 25 000 $ pour les corporations.
M. Garon: Et pour les individus?
M. Bouchard: C'est 500 $ à 10 000 $. (17 heures)
M. Garon: Compte tenu des amendes prévues dans la Loi sur
les valeurs mobilières, des fourchettes de 500 $ à 5000 $ pour
les personnes physiques et de 2000 $ à 25 000 $ seraient plus efficaces.
Les sentences minimales sont trop souvent la règle. C'est cela qu'ils
disent.
Le Président (M. Lemieux): Un amendement est-il
prévu à l'article 208?
M. Bouchard: Seulement un point... Le Président (M.
Lemieux): Oui.
M. Bouchard:... que je vous signale dans la proposition de la
Commission des valeurs mobi-
Itères, M. le député, c'est que les amendes ne sont
peut-être pas plus élevées que cela, mais c'est aussi cette
amende et un emprisonnement d'un mois à deux ans ou l'un ou l'autre ici,
on n'a pas d'emprisonnement.
M. Garon: C'est-à-dire que c'est encore plus
sévère dans les valeurs mobilières.
M. Bouchard: Oui. avec les deux. Cela peut être les deux ou
l'un des deux.
M. Garon: Aujourd'hui, les gens ne sont pas condamnés
à la prison trop, trop parce que cela coûte cher au gouvernement.
Mol, je n'aurais pas tendance à condamner quelqu'un à la prison,
j'aurais tendance à... Parce que c'est nous autres qui payons quand
quelqu'un va en prison.
Le Président (M. Lemieux): Un amendement sera-t-il
proposé à l'article 208?
M. Garon: En fin de compte, c'est comme si le contribuable
était condamné.
Une voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Lemieux): Nous allons suspendre l'article
208 et passer à l'article 209. M. le ministre, l'article 209.
M. Fortier: "Lorsqu'une personne morale a commis une infraction
visée à l'un des articles 202 à 207, tout administrateur,
dirigeant, officier ou représentant de cette personne qui, sciemment, a
autorisé, encouragé, ordonné ou conseillé la
perpétration de cette infraction, commet une Infraction et est passible
de l'amende prévue à l'article 208. "
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous appelons
l'article 210.
M. Fortier: Toute poursuite relative à l'exercice
illégal de l'activité d'Intermédiaire de marché en
assurance, à l'utilisation du titre de planificateur financier ou
à l'usurpation d'un titre s'y rapportant, peut être
Intentée par le
Procureur général ou par un conseil. 11 Alors
là, on voit le pouvoir qui est donné au conseil.
Le Président (M. Lemieux): Adopté? M. Garon:
Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous appelons
l'article 211.
M. Fortier: "Lorsqu'une poursuite est instituée par le
Procureur général, l'amende perçue est versée au
fonds consolidé du revenu. Dans les autres cas, l'amende est
perçue par le conseil qui a intenté la poursuite. "
Le Président (M. Lemieux): L'article 211 est-il
adopté?
M. Garon: II n'y a pas de disposition semblable dans les autres
lois. Cela me fait penser un peu à la police municipale. Ils 'spotenf
quelqu'un le long de la route pour ramasser des revenus.
M. Fortier: Non.
M. Bouchard: Vous avez l'équivalent... Non, non, vous avez
l'équivalent à l'article 189 du Code des professions.
M. Garon: Ah! Il n'est pas marqué peut-être.
M. Bouchard: Oui, oui. vous l'avez, dans votre cahier.
M. Fortier: 210.
M. Bouchard: À 210.
M. Garon: Ah! Attendez un peu. On ne dit pas de...
M. Fortier: Oui, c'est intenté par le bureau, c'est par la
corporation Intéressée. C'est la même chose.
M. Garon: Je comprends, mais là vous dites: Une
disposition...
M. Fortier: C'est par le conseil, c'est la même chose.
C'est une incitation pour eux.
Le Président (M. Lemieux): L'article 211 est-il
adopté? Adopté.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Nous appelons l'article
212.
M. Fortier: "SI une personne répète l'infraction
visée aux articles 202 à 207, le Procureur général
ou, après l'autorisation de ce dernier, le conseil qui a intenté
la poursuite pénale, peut requérir de la Cour supérieure
un bref d'injonction interlocutoire enjoignant à cette personne,
à ses administrateurs, dirigeants, officiers ou représentants, de
cesser la commission de l'Infraction reprochée jusqu'à la
prononciation du jugement final à être rendu au pénal.
"Après prononciation de ce jugement, la Cour supérieure rend
elle-même son jugement final sur la demande d'injonction. "Le Procureur
général ou le conseil qui demande une injonction en vertu du
présent article est dispensé de l'obligation de fournir
caution. À tous les autres égards, les dispositions du
Code de procédure civile concernant les brefs d'injonction s'appliquent.
'
On voit que les pénalités ne sont pas tellement hautes,
mais, quand c'est la deuxième fois, il y a une injonction qui est
prise.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous appelons
maintenant le chapitre IX, Dispositions diverses, l'article 213.
M. Fortier: Chapitre XI.
Le Président (M. Lemieux): Chapitre XI, pardon.
Dispositions diverses
M. Fortier: "Les certificats délivrés par
l'Inspecteur général de même que les autres documents qu'il
produit en vertu de la présente loi sont authentiques. "
Le Président (M. Lemieux): L'article 213 est-il
adopté? Adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Nous appelons l'article
214.
M. Fortier: "La signature de l'inspecteur général
sur des copies de documents, de registres ou d'archives fait preuve du fait que
ces documents existent et sont légalement en sa possession.
Toute copie signée par l'inspecteur général
équivaut devant tout tribunal régional à l'original
même et tout document ou toute copie paraissant être revêtu
de sa signature est censé en être revêtu jusqu'à
preuve du contraire. "
M. Garon: On peut dire que dans votre loi la signature de
l'inspecteur général est une signature de première
classe.
Le Président (M. Lemieux): Ha, ha, ha!
M. Fortier: On a la même chose dans la loi sur les caisses,
je crois.
M. Garon: Est-ce qu'il va avoir une plume, comment appelle-t-on
cela...
Le Président (M. Lemieux): Mont-Blanc. M. Garon:
Mont-Blanc.
Le Président (M. Lemieux): Ce sont les
députés péquistes qui ont ça, du Mont-Blanc, nous
les députés libéraux n'avons pas ça. J'ai un crayon
au plomb.
M. Fortier: On fait des économies.
Le Président (M. Lemieux): L'article 214 est-il
adopté?
M. Fortier: Adopté. M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous passons
à l'article 215. M. le ministre.
M. Fortier: "Les articles 213 et 214 s'appliquent, compte tenu
des adaptations nécessaires, aux conseils et aux associations
visés par la présente loi. " C'est sur les certificats et la
signature.
M. Garon: N'est-ce pas dangereux?
M. Fortier: Pourquoi serait-ce dangereux M. l'inspecteur?
Le Président (M. Lemieux): M. l'inspecteur
général, M. le député de Lévis craint que ce
soit dangereux.
M. Bouchard: Pour qui et pour quoi?
M. Fortier: Pour authentifier les documents et pour permettre
l'utilisation de copies authentifiées.
M. Bouchard: Non, parce que les conseils se sont vu attribuer des
participations de l'autorité gouvernementale.
M. Garon: Y a-t-il des dispositions comme ça dans les
corporations?
M. Bouchard: Du Code des professions?
M. Garon: Oui.
M. Bouchard: Je ne sais pas.
M. Garon:... une carte du Barreau, voyons.
Le Président (M. Lemieux): Vous avez déjà
payé votre cotisation?
M. Garon: C'est moi qui signe.
M. Bouchard: Je vais sortir la mienne aussi.
M. Garon: On a une carte, c'est nous qui la signons.
Le Président (M. Lemieux): C'est nous qui la signons.
M. Bouchard: Elle est signée par Me Gauthier, le directeur
général.
Le Président (M. Lemieux): Le directeur
général ne l'a pas signée en dessous?
M. Garon: M. Gauthier, oui. M. Fortier: Oui.
M. Garon: Certifiée par, c'est ça le
certificat...
M. Fortier: C'est ça M. Bouchard: C'est ça.
M. Garon:... certifié.
Le Président (M. Lemieux): L'article 215 est-Il
adopté?
M. Garon: Un instant, cela veut dire qui doit y avoir une
disposition à peu près semblable dans le Code des
professions.
M. Fortier: Non, le Barreau a une loi particulière.
M. Garon: Je comprends qu'il a une loi particulière,
mais...
M. Fortier: Cela va?
Le Président (M. Lemieux): Adopté, M. le
député de Lévis?
M. Garon: Un instant.
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Garon: Cela m'a l'air pas pirel Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous passons
maintenant, M. le ministre, à l'article 216.
M. Fortier: 'Dans toute poursuite, il n'est pas nécessaire
de produire l'original d'un livre, document, ordonnance ou registre en la
possession de l'inspecteur général, d'un conseil ou d'une
association, mais une copie ou un extrait certifié conforme par eux
constitue une preuve suffisante du contenu de l'original".
M. Garon: Cela coûte moins cher à tout le monde.
Le Président (M. Lemieux): Adopté? M. Garon:
Adopté.
M. Fortier: Bien oui, c'est surtout pour ne pas perdre les
originaux.
Le Président (M. Lemieux): L'article 217
M. Fortier: L'article 217: "La production d'une
déclaration faite sous serment par un membre du personnel de
l'Inspecteur général, d'un conseil ou d'une association fait
preuve, devant le tribunal, de la signature et de la qualité du
signataire*.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous appelons
l'article 218.
M. Fortier: "L'inspecteur général peut, d'office et
sans avis, Intervenir dans toute instance civile concernant une disposition de
la présente loi ou des règlements pris sous son autorité
pour participer à l'enquête ou à l'audition comme s'il y
était partie. Il en est de même pour un conseil ou une association
à l'égard des règles qu'ils sont chargés
d'administrer". Puis-je poser une question à l'inspecteur? Cette
disposition-là permettra-t-elle à un conseil d'intervenir en ce
qui concerne le code de déontologie qui serait administré par une
association?
M. Bouchard: Oui. c'était le but, d'ailleurs. C'est ce qui
nous avait été demandé.
M. Fortier: On se posait des questions l'autre jour; alors, ici
les conseils ont réellement le pouvoir d'intervenir.
M. Garon: Est-ce qu'il y a la même disposition dans le Code
des professions?
M. Fortier: C'est un peu différent, dans le sens
que...
M. Garon: Dans le cas des conseils, je veux dire.
M. Fortier: L'Office des professions n'a pas ce pouvoir, je ne
crois pas. L'Office des professions, tout ce qu'il a...
M. Garon: Que l'Inspecteur général puisse, il n'y a
aucun doute dans mon esprit.
M. Fortier: Oui, il peut intervenir.
M. Garon: II agit normalement dans l'intérêt public.
Mais en est-il de même pour un conseil ou une association en regard des
règles qu'ils sont chargés d'administrer?
M. Fortier: Oui, alors ils peuvent Intervenir.
M. Garon: C'est là-dessus que je demandais...
M. Fortier: Ils peuvent se créer une instance, donc se
faire représenter par un avocat.
M. Garon: Oui, mais ce n'est pas ça.
M. Fortier: À supposer qu'un membre - Je prends un exemple
- soit accusé d'avoir manqué à la déontologie,
j'imagine que cet article permettrait d'intervenir.
M. Garon: Est-ce qu'il y a une disposition comme celle-là
pour les corporations professionnelles?
M. Bouchard: Vous le voyez constamment. Encore
dernièrement, dans un mépris de cour, le Barreau est intervenu
pour un avocat du Québec.
M. Garon: Guy Bertrand?
M. Bouchard: Oui.
M. Garon: Oui.
M. Bouchard: Le Barreau est intervenu directement dans la
cause.
M. Garon: Qu'est-ce qu'il a dit?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Bouchard: Qui ça, le Barreau?
M. Garon: Oui.
M. Bouchard: II est intervenu pour expliquer que dans l'exercice
des fonctions d'un avocat, si jamais les motifs qui avaient été
invoqués par le juge étaient respectés, cela pouvait
entraver l'activité de pratique des avocats. Le Barreau est intervenu
d'office.
M. Garon: Pour prendre position en faveur de l'avocat.
M. Bouchard: Pas nécessairement en faveur de l'avocat,
mais pour défendre le principe d'une pratique, pour montrer le danger
que pouvait représenter une condamnation de cette nature pour la
pratique de la profession de droit. Le Barreau a eu gain de cause.
M. Garon: C'est une bonne chose. Il y aura une jurisprudence
d'établie.
Le Président (M. Lemieux): L'article 218 est
adopté. Ça va, M. le député de Lévis?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que nous pouvons revenir
à l'article 208? Est-ce que l'amendement à l'article 208 est
prêt?
M. Fortier: Oui, il est prêt.
Le Président (M. Lemieux): il me semble que tout à
l'heure on avait suspendu l'article 208. Est-ce que je me trompe?
M. Fortier: Voici l'amendement: "L'article 208 de ce projet de
loi est modifié par le remplacement de "d'au moins 200 $ et d'au plus
2000 $" par "d'au moins 500 $ et d'au plus 10 000 $" et par le remplacement de
"d'au moins 500 $ et d'au plus 5000 $" par "d'au moins 1000 $ et d'au plus 25
000 $*. C'est plus substantiel que ce que nous avions tout à
l'heure.
M. Garon: Adopté. M.Fortier:
Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est adopté.
Est-ce que l'article 208, tel qu'amendé, est adopté?
M. Fortier: Au complet.
M. Garon: Cela remplace. Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Ça va.
Maintenant, nous allons appeler les articles 219 à 254 inclusivement.
Est-ce qu'ils sont adoptés, M. le député de
Lévis?
M. Fortier: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Ce sont toutes des
règles de concordance.
M. Garon: Ah oui, mais les règles de concordance sont
souvent les plus difficiles.
Le Président (M. Lemieux): Si vous regardez ça
globablement, vous allez voir que ce sont toutes des règles de
concordance jusqu'à l'article 254 inclusivement.
M. Fortier: Allons-y.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que vous
préférez qu'on les prenne article par article ou voulez-vous les
adopter globalement?
M. Garon: Je préférerais, quant à y
être, qu'on suspende deux minutes.
Le Président (M. Lemieux): Nous allons suspendre deux
minutes pour vous permettre de regarder ça, de réfléchir
là-dessus.
(Suspension de la séance à 17 h 13)
(Reprise à 17 h 17)
Le Président (M. Lemieux): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission du budget et de l'administra-
tion reprend ses travaux. Nous étions rendus à l'article
219 et j'avais appelé les articles 219 à 254 inclusivement. Je
crois, M. le député de Lévis, que vous voulez qu'on les
appelle article par article.
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Article par article?
M. Garon: Article par article.
Le Président (M. Lemieux): Cela va, M. le
député de Lévis. L'article 219, M. le ministre.
M. Fortier: II y aurait...
Le Président (M. Lemieux): Une proposition, M. le
ministre?
M. Fortier: La proposition, c'est qu'il y a beaucoup de gens qui
s'intéressent au projet de loi ici et qui paient des
représentants, mais les dispositions modificatives, ça a moins
d'importance pour eux. Je pense qu'ils préféreraient
peut-être qu'on étudie les articles en suspens. Si M. le
député de Lévis n'a pas d'objection...
Le Président (M. Lemieux): Préférez-vous, M.
le député de Lévis, qu'on étudie les articles en
suspens? Cela vous va?
M. Garon: Je n'ai pas d'objection.
M. Fortier: Pour le reste, les dispositions modificatives...
Articles en suspens
Le Président (M. Lemieux): Nous revenons à
l'article 14. Nous avions un amendement à l'article 14.
M. Fortier: Je ne m'en souviens pas.
M. Garon: Je pense qu'on ne l'a pas. Est-ce qu'on l'avait?
M. Fortier: Oui, je l'ai présenté.
Le Président (M. Lemieux): Oui, vous l'avez, l'amendement
avait été présenté.
M. Fortier: Je l'ai ici. C'est celui qu'on a
présenté au Comité de législation ce matin?
Une voix: C'est ça. M. Fortier: Je l'ai Ici.
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre, est-ce que vous
retirez le premier amendement?
M. Fortier: Celui-là n'est pas présenté? ll
y en avait un autre avant ça?
Le Président (M. Lemieux): Oui, il y en avait un autre
avant ça.
M. Fortier: On retire l'amendement précédent.
Le Président (M. Lemieux): M. le député
de
Lévis, nous retirons le premier amendement qui avait
été déposé à l'article 14 pour vous
soumettre un nouvel amendement.
M. Fortier: L'article 14 de ce projet de loi est modifié:
1° par le remplacement de la partie qui précède le paragraphe
1° par ce qui suit: "14. L'Intermédiaire de marché en
assurance...
M. Garon: Vous dites que vous l'avez retiré...
Le Président (M. Lemieux): On retire celui que vous avez,
M. le député de Lévis, pour vous proposer un nouvel
amendement. À la condition que vous n'écriviez pas dessus, on
peut vous prêter celui-là. C'est le bon amendement?
M. Garon: Je ne sais pas. J'en ai un, mais vous me dites que
celui que J'ai entre les mains est retiré.
M. Fortier: Oui. c'est celui-là.
Le Président (M. Lemieux): C'est ça, c'est
celui-là.
M. Fortier: Vous l'avez. M. Garon: C'est le bon? M.Fortier: Oui
M. Garon: C'est parce que le président vient de dire que
celui que j'ai dans les mains est retiré.
M. Fortier: Oui, il me semble que c'est celui que j'avais
présenté et 1 n'a pas été adopté.
M. Garon: Je n'en ai qu'un, je n'en ai pas eu deux.
Le Président (M. Lemieux): Si ça ne vous fait rien,
M. le ministre, J'aimerais qu'on donne lecture de cet amendement parce qu'il y
avait déjà eu un amendement présenté à
l'article 14 et Je veux être certain qu'il n'y a pas de confusion.
M. Garon: Vous avez raison, ce n'est pas le même...
M. Fortier: Pour éviter toute confusion, l'article 14 tel
que rédigé dans le projet de loi est modifié de la
façon suivante: 1° par le remplacement de la partie qui
précède le paragraphe 1° par ce qui suit: "14.
L'intermédiaire de marché en assurance peut placer des
obligations d'épargne émises par le gouvernement du Québec
ou du Canada. "L'intermédiaire de marché en assurance peut
également, malgré les articles 23 et 24 de la Loi sur
l'assurance-dépôts, percevoir des dépôts au sens de
cette loi: " 2° par le remplacement du paragraphe 1° par le suivant:
"1° pour le compte d'une seule institution financière ou pour le
compte de plusieurs institutions financières qui font partie d'un
même groupe au sens de l'article 50, s'il est un agent en assurance; "
3° par la suppression, dans la deuxième ligne du paragraphe 2°,
des mots "de dommages".
M. Garon: C'est ça, c'était dans le 1° qu'il y
avait une faute. C'était marqué "du même groupe" au lieu
"d'un même groupe".
M. Fortier: D'un même groupe.
Le Président (M. Lemieux): Ça veut donc dire que le
premier amendement qu'on nous a présenté était bon,
valide.
M. Garon: II était bon à condition qu'on tienne
compte de la correction au crayon.
Le Président (M. Lemieux): Oui, effectivement. Alors,
là, j'en suis maintenant à vous demander...
M. Fortier: Peut-être que je peux expliquer
l'amendement.
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre.
M. Fortier: Alors, la première des choses, il y a une
réécriture en ce qui concerne... On disait "peut percevoir des
dépôts". Alors, la rédaction causait un problème
pour les obligations d'épargne émises par le gouvernement du
Québec ou du Canada. On disait que l'intermédiaire de
marché en assurance peut, malgré les articles 23 et 24, percevoir
des dépôts au sens de cette loi. Après ça, ce que
nous avions auparavant, soit "pour le compte d'une seule institution
financière, s'il est intermédiaire de marché en assurance
de personnes", cela a été modifié, puisque nous disons:
"pour le compte d'une seule institution financière ou pour le compte de
plusieurs Institutions financières qui font partie d'un même
groupe au sens de l'article 50, s'il est un agent en assurance". Alors,
là, on ne spécifie pas s'il est agent en assurance de personnes
ou agent en assurance-vie et, s'il est agent, c'est pour une seule institution
financière ou pour plusieurs qui font partie du même groupe. Par
exemple, La Laurentienne possède en son sein la Fiducie Laurentienne et
la Banque Laurentienne, alors, elle pourrait percevoir des dépôts
ou offrir des hypothèques pour l'une ou l'autre de ces institutions qui
font partie du même groupe.
De plus, l'autre modification importante, c'est là où on
dit: "pour le compte de plus d'une institution financière, s'il est
courtier en assurance", parce que nous annulons les mots "de dommages". C'est
donc dire qu'un courtier peut offrir ces produits pour le compte de plus d'une
institution financière s'il est courtier soit d'assurance-vie, soit
d'assurance de dommages.
Alors, ce sont les modifications pour donner suite à des
représentations que nous avons eues. Je préciserais
immédiatement que, quand on dit: "s'il est courtier en assurance", cela
voudrait dire qu'il détient un permis ou un certificat de courtier en
assurance, et cela nécessitera de la part du Conseil des assurances de
personnes une définition d'un courtier en assurance-vie qui
éventuellement détiendra un certificat de courtier en
assurance-vie.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'amendement est
adopté, M. le député de Lévis?
M. Garon: Bien là, il faudrait savoir comment faire les
votes pour procéder comme il le faut.
M. Fortier: Alors, prenons le papillon... M. Garon: Oui,
parce que...
M. Fortier:... le 1° du papillon. On dit que
l'intermédiaire de marché en assurance peut placer des
obligations d'épargne émises par le gouvernement du Québec
ou du Canada et l'intermédiaire de marché en assurance peut
également percevoir des dépôts au sens de cette loi
malgré les articles 23 et 24 de la Loi sur
l'assurance-dépôts. Alors, c'est le principe
général. Cela va permettre au courtier, en particulier, d'offrir
des obligations du Québec ou du Canada et de percevoir des
dépôts.
M. Garon: Pour ça, il n'y a pas de problème.
M. Fortier: Pardon?
M. Garon: II n'y a pas grand problème pour ça.
M. Fortier: Non.
M. Garon: Le deuxième, l'Intermédiaire de
marché...
M. Fortier: Pour le compte.
M. Garon:... peut également.
M. Fortier: On remplace le 1° par le suivant: "pour le compte
d'une seule institution financière". On disait "un agent", parce qu'un
agent travaille habituellement pour une seule institution financière,
alors, on dit: "pour le compte d'une seule Institution financière ou
pour le compte de plusieurs institutions financières qui font partie
d'un même groupe au sens de l'article 50... " À l'article 50,
c'est là qu'on a défini les conglomérats. On dit: "s'il
est un agent en assurance". Là, on ne spécifie pas s'il est agent
en assurance de dommages ou de personnes. C'est pour tous les agents en
assurance.
M. Garon: Est-ce qu'il y a un consensus là-dessus?
M. Fortier: Oui. C'est une bonne ouverture. D'une part, pour les
agents en assurance de personnes, c'est une ouverture qui était
déjà là; pour les agents en assurance de dommages, Je
pense aux représentants d'une compagnie comme La Capitale qui nous ont
fait des demandes en ce sens, ça permet à l'agent de La Capitale
d'offrir des services du groupe qu'il représente.
M. Garon: Quand ils placent des obligations d'épargne du
Québec ou du Canada, ça paie combien, en commission?
Êtes-vous au courant?
M. Fortier: C'est à négocier avec le ministre des
Finances.
M. Garon: En général?
M. Fortier: Je n'ai aucune idée.
M. Garon: Évidemment, ça dépend des
montants.
M. Fortier: Cela dépend aussi du volume. M. Garon:
Oui.
M. Fortier Je sais que les courtiers en assurance en particulier
sont intéressés à se regrouper et à négocier
une entente avec le ministre des Finances du Québec. Cette disposition
va leur permettre de faire ça.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'amendement
à l'article 14 est adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'article 14, tel
qu'amendé..
M. Garon: Un instant. L'article 14... M. Fortier: Le
1°.
M. Garon: Adoptons-les alinéa par alinéa. M.
Fortier: On en était au 2°. M. Garon: Le premier est
adopté.
Le Président (M. Lemieux): Le premier est adopté.
Le deuxième?
M. Garon: Quand vous dites "percevoir des dépôts",
c'est percevoir des dépôts de...
M. Fortier: C'est percevoir des dépôts.. M.Garon:... prêts hypothécaires. Non?
M. Fortier: Non, on parte au sens de la loi... Ce sont soit des
dépôts...
M. Garon: Ah! Au sens propre.
M. Fortier: Ou des dépôts à terme, des choses
comme ça.
M. Garon: D'accord.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que le deuxième
amendement est adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Nous passons maintenant au
troisième amendement de l'article 14, troisième paragraphe.
Est-ce que l'amendement au troisième paragraphe...
M. Fortier: Supprimer les mots "de dommages", ça veut dire
que, quand on parle de courtiers, on parle autant de courtiers en assurance-vie
que de courtiers en assurance de dommages.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est-il
adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Est-ce que
l'article 14, tel qu'amendé, est adopté?
M. Garon: C'est là qu'il faut le regarder
Le Président (M. Lemieux): D'accord. L'article 14 est-il
adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 14 est adopté
tel qu'amendé. J'appelle l'article 64 qui avait été
suspendu. Il y a un amendement qui avait été distribué
concernant l'article 64.
M. Garon: À l'article 39, n'avait-on pas
quelque chose en suspens?
Le Président (M. Lemieux): Non, M. le
député.
M. Fortier: À l'article 39?
M. Garon: Cela l'a été à un moment
donné. C'est marqué en suspens, c'est pour ça que je vous
demandais ça.
M. Fortier: L'article 39 avait été suspendu. Le
Président (M. Lemieux): On est revenus.
M. Fortier: Ensuite, on l'a supprimé. On l'a
remplacé par un autre article 39.
M. Garon: D'accord.
Le Président (M. Lemieux): Nous passons à l'article
64. Il y avait déjà un amendement qui avait été
déposé.
M. Fortier: L'amendement se lit comme suit: L'article 64 de ce
projet de loi est modifié: 1° par le remplacement, dans le premier
alinéa, des mots "après avoir pris l'avis" par les mots "sur
recommandation"; 2° par le remplacement de la première phrase du
deuxième alinéa par la suivante: "II nomme les autres membres sur
recommandation de l'Inspecteur général qui prend avis des
associations et des autres groupes qui y sont représentés. "
J'ai fait vérifier, M. le député de Lévis,
comment ça se passait dans les autres provinces où il y a des
conseils, en Colombie britannique en particulier. C'est le Surintendant des
assurances qui nomme les membres du conseil. Ici, je crois qu'en
définitive, étant donné que ces gens vont administrer ou
vont avoir des responsabilités Importantes, le ministre va agir, mais
sur recommandation de l'inspecteur - cela va enlever toute
référence politique - après avoir consulté les
associations et les différents groupements.
Il y a deux conseils qui existent, je pense, en Alberta et en Colombie
britannique. Il n'y a aucun cas où ce sont les associations
elles-mêmes qui nomment les représentants, c'est le Surintendant
des assurances. Nos conseils, à mon avis, ont plus de pouvoirs que dans
ces provinces. (17 h 30)
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Garon: Un instant, je pense à ça. Dans le Code
des professions, qui nomme les présidents d'organisme?
M. Fortier: Ils se nomment eux-mêmes, soit par le conseil
soit par Je vote général.
M. Bouchard: À l'élection du Barreau, vous avez
voté.
M. Garon: Oui, c'est vrai, mais c'est comme ça dans toutes
les professions.
M. Fortier: Le gouvernement ou l'office ne fait que
désigner un représentant qui est le représentant du
consommateur.
M. Garon: Qu'est-ce que cela vous donne de vouloir...
M. Fortier: II y a des arbitrages économiques Importants
ici. Il s'agit d'avoir négocié cette loi pour savoir que les
arbitrages sont très importants. il va y avoir un équilibre.
C'est pour s'assurer qu'il y a un équilibre dans les nominations entre
les différents groupes qui sont représentés.
M. Garon: C'est un arbitrage économique qui va virer en
arbitrage politique.
M. Fortier: Non, je n'ai jamais agi comme ça.
M. Garon: Vous ne faites pas une loi pour vous.
M. Fortier: Non, c'est pour les autres. On espère bien
nommer ces gens-là cet été.
M. Garon: C'est un peu comme je le disais à M. Ryan quand
il votait une loi au ministère de l'Éducation où le
ministre avait beaucoup de pouvoirs. Je lui disais: Vous faites une loi pour
vous, dans le fond. Le prochain, est-ce qu'il va vouloir faire tout ce que vous
voulez faire vous-même?
M. Fortier: Non, quel que soit le ministre des institutions
financières, je crois qu'il va vouloir que ces conseils fonctionnent.
C'est important. De toute façon, ce n'est pas le ministre, c'est sur
recommandation de l'Inspecteur. C'est l'Inspecteur qui va faire un tri. Il fera
ses recommandations.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'amendement est
adopté? Vous avez l'air suspicieux, M. le député de
Lévis. Vous n'êtes pas certain de celui-là.
M. Garon: Non. C'est à ça que je
réfléchis en silence. J'essaie d'imaginer tout le rouage. Je
pense que le ministre va être mal pris avec ça Évidemment,
il va pouvoir dire: Que voulez-vous, c'est l'Inspecteur qui m'a
recommandé telle personne. Il va pouvoir se couvrir avec
l'inspecteur.
M. Fortier: Ce n'est pas une question de couverture.
M. Garon: Je ne dis pas ça, je ne parie pas de vous. Je ne
veux pas parier de vous. Je dis que te ministre va pouvoir se couvrir mais, en
même temps, les gens vont dire: Vous devriez dire à l'inspecteur
qui il devrait vous recommander. Cela crée une situation un peu
ambiguë, à mon avis. C'est un peu comme...
M. Fortier: D'un autre côté, ces conseils sont des
délégations des pouvoirs de l'Inspecteur. Alors, c'est
peut-être normal que l'Inspecteur puisse avoir un mot à dire.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est-il
adopté?
M. Garon: Vous ne voulez pas que ce soit l'Inspecteur
lui-même qui les nomme.
M. Fortier: Dans plusieurs cas, cela va être très
difficile parce qu'il y a beaucoup d'intervenants qui interviennent.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est-il
adopté?
M. Garon: Sur division.
Le Président (M. Lemieux): Adopté sur division.
Est-ce que l'article, tel qu'amendé, est adopté?
M. Garon: II y a deux amendements.
Le Président (M. Lemieux): Nous passons à
l'amendement du deuxième paragraphe.
M. Garon: Oui. Le premier alinéa.
Le Président (M. Lemieux): Alors, le deuxième
alinéa de l'article 64. M. le député de Lévis, on
s'entend bien, un amendement, ça s'adopte dans sa totalité. On
s'entend bien là-dessus. Si vous adoptez la première partie de
l'amendement sur division...
M. Garon: Vous n'aurez pas de problèmes. Je vais voter
l'ensemble de l'amendement sur division.
Le Président (M. Lemieux): C'est ça. Je pense que
c'est la meilleure chose. D'accord. On s'entend là-dessus. Il faut qu'on
se comprenne bien.
M. Garon: 'II nomme les autres membres sur recommandation de
l'inspecteur général qui prend avis des associations et des
autres groupes qui y sont représentés. "
Le Président (M. Lemieux): Si les amendements sont
adoptés sur division dans les deux cas, est-ce que l'article est
adopté sur division?
M. Garon: Sur division.
Le Président (M. Lemieux): Ça va, sur division.
Nous appelons maintenant l'article 114.
M. Garon: Dernière chicane.
M. Fortier: L'article 114 avait été suspendu parce
qu'il y avait un titre additionnel que la...
M. Garon: Quel article? L'article 114? M. Fortier:
L'article 114.
Le Président (M. Lemieux): L'article 114. M. le
député de Lévis, 1-1-4.
M. Garon: II y en avait un autre qui était... L'article
78, est-ce qu'on l'avait changé?
M. Fortier: On n'est pas rendu là, l'article 114.
M. Garon: L'article 78?
Le Président (M. Lemieux): Non, c'est fait. C'est
réglé
M. Garon: C'est fait?
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Garon: II peut arriver que l'en aie oublié un.
M. Fortier: C'est fait. À l'article 114, l'Association des
courtiers aurait voulu donner un autre titre. On voulait avoir les
abréviations qu'y fallait.
L'article 114 de ce projet de loi est modifié: 1° par le
remplacement, à la fin du premier alinéa, des mots "courtier
agréé en assurance" par les mots "courtier d'assurance
agréé". (C. d'A. A. ) et le titre de "courtier d'assurance
associé", (C. d'A. Ass. ); " 2° par la suppression du
deuxième alinéa.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que M. le
député de Lévis a les amendements? Vous ne les avez pas?
On va vous les remettre. Voilà. M. le député de
Lévis.
M. Garon: C'est à quel endroit?
Le Président (M. Lemieux): Ils sont ici, à
l'article 114.
M. Garon: L'article 95 est adopté aussi? Je ne l'avais pas
écrit.
M. Fortier: Faire sauter le deuxième alinéa de
l'article 114.
Le Président (M. Lemieux): L'article 114.
M. Garon: J'en avals plus que ça. J'avais les articles 104
et 105. Ils ont été adoptés?
Le Président (M. Lemieux): Les articles 104 et 105 sont
adoptés.
M. Garon: J'ai oublié de les écrire. Bon, je n'ai
pas d'amendement pour l'article 114.
Le Président (M. Lemieux): Oui, oui. On vient de vous le
remettre.
M. Garon: II vient d'arriver.
Le Président (M. Lemieux): Votre conseiller l'a plus
rapidement. Il jouit de canaux privilégiés, M. le
député de Lévis. Il a le bras long, votre conseiller.
M. Garon: Pardon?
Le Président (M. Lemieux): II a le bras long, votre
conseiller.
M. Garon: II a été élevé dans une
grosse famille. S'il n'avait pas eu le bras long, il n'aurait pas
survécu.
M. Fortier: C'est simplement de dire qu'en plus du titre de
courtier d'assurance agréé il y aura courtier d'assurance
associé. On avait pensé à modifier le titre mais on va
maintenir le titre actuel. On avait dans la loi: courtier agréé
en assurance. On maintient le titre qui existait et qui est courtier
d'assurance agréé. Ce serait plus français de dire:
courtier agréé en assurance. Mais le titre existe depuis 25
ans.
M. Garon: Non.
M. Fortier: Ce peut être les deux.
M. Garon: Courtier d'assurance...
M. Fortier: Agréé.
M. Garon: C'est comme ensemble?
M. Fortier: C'est ça.
M. Garon: Courtier d'assurance associé. Faire la
suppression... Le deuxième alinéa n'est plus
nécessaire.
M. Fortier: Non, parce qu'on avait modifié le titre et on
voulait préserver les privilèges de ceux qui avaient obtenu ce
qui était l'ancien titre. Mais là on reprend l'ancien titre, on
n'en a plus besoin. Cela va?
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que les amendements sont
adoptés? M.Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'article 114, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Garon: C'est la même chose. Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous passons
maintenant à l'article 123.
M. Fortier: II y a un papillon.
Le Président (M. Lemieux): II y a un papillon à
l'article 123. Est-ce que M. le député de Lévis pourrait
l'avoir? Il l'a?
M. Fortier: L'article 123 de ce projet de loi est modifié:
1° par le remplacement, dans la deuxième ligne du paragraphe 4°,
des mots "courtier agréé d'assurance* par les mots "courtier
d'assurance agréé et du titre de courtier d'assurance
associé". C'est ce qu'on vient de changer. C'est simplement pour couvrir
les deux titres. 2° par l'addition, à la fin, de l'alinéa
suivant: "L'Association peut également déterminer, par
résolution de son conseil d'administration, une augmentation de la
cotisation établie en vertu du premier alinéa, lorsque cette
augmentation est requise pour permettre à l'association d'assumer ses
responsabilités en matière disciplinaire et d'inspection. Cette
résolution est soumise à l'approbation de l'Inspecteur
général. "
Je sais qu'il y a eu des discussions entre l'Association et
l'Inspecteur. M. l'Inspecteur, pourriez-vous nous justifier le dernier
alinéa?
M. Bouchard: D'abord, c'est une disposition qui est prise au Code
des professions et qui s'explique par le fait que, lorsque vient le temps pour
une association d'exiger de ses membres des cotisations additionnelles pour
fins de surveillance et de contrôle d'éthique, il n'y a pas un
engouement absolu pour les membres de voter pour une telle cotisation, de telle
sorte que l'association pourrait se trouver dans une situation difficile pour
remplir son mandat dû au fait que les membres pourraient ne pas voter les
cotisations en question pour cette fin précise. Donc, pour ces cas, ils
sont dispensés d'obtenir l'autorisation de l'assemblée
générale, mais pour bien s'assurer de la cohérence et
surtout qu'il n'y ait pas d'abus, il y a une vérification et une
approbation faites par l'autorité de surveillance qui est
l'Inspecteur.
M. Garon: Je vous l'avais dit au début, ça ne
m'étonne pas que ça arrive. Les gens vont rouspéter. Ils
vont être obligés de payer trois cotisations avec
l'assurance-responsabilité. Je comprends que vous mettiez ça
à la fin, mais la
structure est lourde. Il y a une structure très lourde. On dit
ensuite que, si les gens ne veulent pas payer, on va faire fixer ça par
l'Inspecteur général.
M. Bouchard: Pour des fins très spécifiques,
permettre à l'association d'assumer ses responsabilités en
matière disciplinaire et d'inspection seulement. Dans tous les autres
cas, c'est approuvé par les membres. Vous avez la même chose
à l'article 86 du Code des professions pour toutes les professions.
M. Garon: Ça ne m'étonne pas que vous arriviez
quand même avec ça. Ne riez pas. Ils n'auront pas un statut
professionnel. Ils vont payer plus cher que n'importe quelle corporation
professionnelle. Je suis certain de ça. Le total à payer va
être plus élevé que n'importe quelle corporation
orofessionnelle. C'est un gros 'kif qui est là-dedans. C'est une
structure très lourde. Les gens ne le savent pas. Ils disent qu'ils sont
pour ça. Pensez-vous que les gens ont lu la loi? Ils n'ont pas lu la
loi. Je suis sûr de ça et ils ne savent pas exactement ce il y a
à l'intérieur. Ils se sont fait dire que c'était bon pour
eux. Quand ils vont voir la facture, par exemple... Les 14 000 membres n'ont
pas lu la loi, je suis sûr de ça C'est un peu comme si je vous
dis: La crème glacée c'est bon, mais à 5 $ le cornet, un
instant, je vais dire que ce n'est pas bon.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Garon: C'est la réalité. Après, vous
dites: Vous allez prendre de la crème glacée et, de plus, vous
allez payer ie prix que je vais vous dire, c'est moi qui le fixe. Vous
l'obligez à prendre le cornet et vous l'obligez à payer les 5 $.
Je ne suis pas sûr. Il y a beaucoup de choses qui sont bonnes dans la
loi. À mon avis, Us ont les obligations du statut professionnel, ils
n'ont pas le titre et ils vont payer plus cher que n'importe quelle corporation
professionnelle.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que les amendements sont
adoptés? Sur division?
M. Garon: Si vous le voulez, on va voter l'amendement par
paragraphe.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'amendement au
paragraphe 1° est adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'amendement au
paragraphe 2° est adopté?
M. Garon: Sur division.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que
M. Garon: Je vais voter contre l'article dans son ensemble pour
la raison suivante. C'est l'Inspecteur générai qui va en arriver
à fixer les cotisations. Il y aura cette menace-là. Je trouve que
c'est sain dans une association que les débats se fassent là.
Mais vous allez être mai pris parce que les gens vont dire qu'ils paient
et qu'ils n'ont pas le statut. Ils ont les obligations. Ils ont toutes les
obligations. De plus. ils ont une structure plus lourde, ils vont payer plus
cher et ils n'auront pas le statut. Si j'étais dans ce secteur, je ne
serais pas content.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, vous comprenez bien. Tout à l'heure, vous m'avez bien dit
que les premier et deuxième paragraphes... Je vous ai expliqué
que l'amendement - et je vois que votre secrétaire fait signe que oui -
est adopté dans sa totalité.
M. Garon: Sur division.
Le Président (M. Lemieux): D'accord, sur division. On
s'entend.
M. Garon: À cause du deuxième paragraphe.
Le Président (M. Lemieux): D'accord. Est-ce que l'article
comme tel est adopté?
M. Garon: C'est ce que je suis en train de discuter. Mon
sentiment, c'est que lorsque les gens vont comprendre ce qui leur arrive, ils
ne seront pas si heureux que ça. (17 h 45)
M. Fortier: II va falloir être très prudent.
M. Garon: Pardon?
M. Fortier: II va falloir que ce soit structuré.
M. Garon: Je pense que les gens ont fait un cheminement. Je
comprends que ça aurait pris une période de transition parce
qu'ils sont nombreux, le niveau de qualification n'est pas égal, mais je
pense qu'on aurait été quand même mieux de prévoir
quelque chose de différent pour que... Ils n'auront pas le statut
professionnel, ils vont avoir à peu près toutes les obligations
du statut professionnel. Cela va leur coûter plus cher avec une structure
plus lourde que n'importe quel groupe professionnel au Québec. Comment,
dans ces conditions, des gens peuvent-ils être heureux de l'habit qu'ils
viennent d'acheter? Ce ne sera pas un habit sur mesure, ça va être
un habit fait à la manufacture.
Le Président (M. Lemieux): L'article 123, M. le
député de Lévis?
M. Garon: Sur division.
division. Nous passons à l'article 147. Vous aviez
présenté un amendement, M. le ministre, à l'article 147.
Retirez-vous cet amendement?
M. Fortier: Oui, je retire l'amendement parce que...
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est retiré
à l'article 147. Proposez-vous un nouvel amendement?
M. Fortier: L'article 147 est modifié: 1° par le
remplacement, dans la quatrième ligne du troisième alinéa
et après le mot "agent", des mots "d'assurance" par les mots "en
assurance". C'est simplement une petite modification technique.
Le Président (M. Lemieux): C'est très mineur.
M. Fortier: 2° par l'addition, à la fin du
troisième alinéa, des mots "et représenter les mêmes
intérêts". Alors, on dirait, "... les membres, autres que le
président, qui entendent la plainte doivent être de la même
discipline et représenter les mêmes intérêts. "
M. Garon: Alors, tous les autres amendements qu'il y a eu ici
sont retirés?
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Garon: On en avait deux.
Le Président (M. Lemieux): C'est ça.
M. Garon: II y en a un de retiré. L'autre, ce n'est pas
écrit. C'est a l'article 147.
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre vient de vous
proposer un nouvel amendement qui est très mineur.
M. Garon: Oui. Alors, le premier amendement...
M. Fortier: C'est "en assurance" au lieu "d'assurance".
M. Garon: "... qui entendent la plainte doivent être de la
même discipline et représenter les mêmes
Intérêts. "
M. Fortier Le deuxième amendement vient du fait que vous
avez reçu et que j'ai reçu des représentations, entre
autres, des experts en sinistre pour l'assuré...
M. Garon: Ah oui!
M. Fortier:... qui veulent être représentés
quelque part. On reviendra un peu plus tard avec un amendement pour les
représenter au conseil des assurances.
M. Garon: Oui.
M. Fortier: S'ils ont de la déontologie, on devrait tenir
compte de leurs problèmes spécifiques.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que les amendements sont
adoptés?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'article 147, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Garon: Un instant!
M. Fortier: On en a discuté, mais on ne l'a pas...
M. Garon: On a accepté les amendements, mais on est
poigné avec un article. On est pris avec notre problème au
deuxième paragraphe. Le deuxième paragraphe...
Le Président (M. Lemieux): Le deuxième paragraphe
de l'article 147, M. le ministre.
M. Fortier: Qu'est-ce qu'il y a?
M. Garon: Le président est désigné,
après consultation... L'autre jour, vous m'avez donné une
explication, mais votre explication n'allait pas avec l'article,
c'est-à-dire que l'article ne disait pas ce que vous disiez.
M. Fortier: On dit: "Les autres membres sont
désignés par... "
M. Garon: Non, non. "Le président est
désigné, après consultation du Barreau, parmi les avocats
ayant au moins dix ans de pratique. Il est nommé par le ministre. "
M. Fortier: Alors, quand les gens savent qu'on doit nommer
quelqu'un, ils nous envoient des recommandations et là on fait une
consultation avec le Barreau qui expurge...
M. Garon: Vous avez retiré votre amendement.
M. Fortier: C'est ça. M. Garon: Alors,
ça...
M. Fortier: L'explication que j'avais donnée correspond
à l'article tel qu'il est.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'article est
adopté tel qu'amendé?
M. Garon: II ne correspondait pas à votre
amendement. Est-ce que c'est comme ça dans les corporations?
M. Bouchard: Oui.
M. Garon: C'est comme ça?
M. Bouchard: C'est pour ça que le ministre a donné
l'explication qu'il avait vécue.
M. Garon: II avait donné la bonne explication, sauf que
son amendement ne disait pas la même chose.
M. Fortier C'est un amendement qui avait éténégocié.
Le Président (M. Lemieux): L'article 147 est-l
adopté tel qu'amendé?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous passons
à l'article 162. Je crois que l'amendement est retiré à
l'article 162.
M. Fortier: Je retire l'amendement parce que...
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Fortier:... Il ne satisfaisait pas à l'intention... Le
député de Lévis avait indiqué son...
Le Président (M. Lemieux): Vous déposez un nouvel
amendement, je pense?
M. Fortier:... Imprécision. Oui. M. le
Président.
Le Président (M. Lemieux): Cela va Allez-y, M. le
ministre.
M. Fortier: On parlait de trois membres et on restait une patte
en l'air pour les autres. Alors, on dirait ceci: 'Les administrateurs du Fonds
d'indemnisation des planificateurs financiers sont nommés par le
ministre parmi les personnes autorisées à porter le titre de
planificateur financier dont trois au moins sont titulaires d'un certificat
délivré par l'inspecteur général. "
Cela nous permettra d'aller chercher des planificateurs financiers qui
peuvent être courtier en assurance-vie, courtier en assurance
générale, courtier en valeurs mobilières. On Ira chercher
des compétences là où elles sont.
C'est dans le sens de la recommandation de la Commission des valeurs
mobilières.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est-il
adopté?
M. Garon: Un instant, je le regarde.
M. Fortier: II est pas mai mieux, là
M. Garon: Oui, je pense que oui. Est-ce que les planificateurs
financiers ont tous un certificat délivré par l'Inspecteur
général? Non, n'est-ce pas? Il y en a qui le sont comment? Les
purs sont ceux que vous nommez.
M. Bouchard: Oui, purs par rapport à... M. Garon:
C'est parce que... M. Bouchard:... l'exercice.
M. Garon:... c'est le terme qui a été
employé jusqu'à maintenant. Je ne l'ai pas employé, mais
c'est ça. On avait dit quand vous nommiez ceux qui font seulement...
Purs, dans le sens qu'is ne font que ça. N'est-ce pas?
Une voix: Oui.
M. Garon: II y en a trois qui seraient des gens faisant seulement
de la planification financière et trois autres qui en font...
Une voix: Quatre autres.
M. Garon:... mais qui font autre chose.
M. Fortier: C'est ça.
Une voix: Quatre autres.
M. Garon: Même le président en...
M. Fortier: Ils peuvent être des professionnels, Us peuvent
être n'importe quoi.
M. Garon: Oui. ça peut être plus de trois, dans le
fond...
M. Fortier: Oui.
M. Garon:... parce qu'on dit: au moins trois.
M. Fortier: L'article 112, vous...
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est-il
adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'article 162, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Je me permets
d'appeler, comme je l'ai souligné tout à l'heure, les articles
219 à 254 inclusivement. Sont-ils adoptés?
M. Fortier: Pardon, où est-on rendus?
M. Garon: Vous aviez parlé de l'article 63,
tantôt.
Le Président (M. Lemieux): Nous avons adopté
l'article 162.
M. Fortier: Si vous me permettez, on a parlé tout à
l'heure des rapports des associations, et j'aurais un papillon à
l'article 112.
Le Président (M. Lemieux): L'article 112, alors nous
allons revenir à l'article 112.
M. Fortier: L'article 112. 1.
Le Président (M. Lemieux): L'article 112. 1.
M. Fortier: On disait tout à l'heure que l'Inspecteur
devait faire un rapport au ministre, mais il n'était pas assuré
d'avoir des rapports des associations. On a repris les articles des conseils,
aux articles 89 et 90. Alors, l'article 112. 1 se lirait comme suit:
"L'Association des Intermédiaires en assurance de personnes du
Québec transmet à l'Inspecteur général, dans les
deux mois qui suivent la fin de chacun de ses exercices financiers, son rapport
annuel vérifié exposant sa situation financière et ses
activités pour l'année précédente.
Ce rapport contient tout autre renseignement que peut exiger
l'Inspecteur général. " "112. 2 L'Association doit en outre
transmettre à l'Inspecteur général, à sa demande,
aux dates et en la forme qu'il détermine, les états,
données statistiques, rapports et autres renseignements qu'il juge
appropriés aux fins de l'application de la présente loi. "
C'est l'article correspondant des conseils et qui permettra à
l'Inspecteur de...
M. Garon: Avez-vous un amendement seulement là?
M. Fortier: Non, il y en aura un autre. Celui-ci est pour une
association, II y en aura un autre pour l'autre association. Là, c'est
pour les intermédiaires en assurance de personnes et tout à
l'heure...
M. Garon: On dit: "L'association doit en outre transmettre
à l'Inspecteur général, à sa demande, aux
dates...
M. Fortier:... et en la forme qu'il détermine...
M. Garon:... les états, données statistiques,
rapports et autres renseignements qu'il juge appropriés aux fins de
l'application de la présente loi. " Les dates et la forme qu'il
détermine, ce sera marqué où?
M. Fortier: Ce sera dans une lettre, il dira:
J'aimerais avoir telle information tous les trois mois. Tous les trois
mois, prière de m'envoyer... Ce seront des rapports trimestriels ou
mensuels.
M. Garon: Ce ne sera pas dans le règlement.
M. Fortier: Non.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que les articles 112. 1
et 112. 2 sont adoptés? Est-ce que l'amendement introduisant les
articles 112. 1 et 112. 2est adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Vous avez fait
état...
M. Fortier: C'était pour l'Association des
intermédiaires en assurance de personnes. Maintenant, j'aimerais
apporter les mêmes amendements aux articles 130. 2 et 130. 3. Ce sont
exactement les mêmes amendements que ceux que nous venons d'approuver et
qui disent: "130. 2 L'Association des courtiers d'assurance de la province de
Québec transmet à l'Inspecteur général, dans les
deux mois qui suivent la fin de chacun de ses exercices financiers, son rapport
annuel vérifié exposant sa situation financière et ses
activités pour l'année précédente. "Ce rapport
contient tout autre renseignement que peut exiger l'Inspecteur
général. " "130. 3 L'Association doit en outre transmettre
à l'Inspecteur général, à sa demande, aux dates et
en la forme qu'il détermine, les états, données
statistiques, rapports et autres renseignements qu'il juge appropriés
aux fins de l'application de la présente loi. "
Alors, c'est exactement la même chose, mais pour l'autre
association.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que les amendements
introduisant les articles 130. 2 et 130. 3sont adoptés?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Les articles
130. 2 et 130. 3 sont adoptés. Nous passons maintenant à
l'article... Est-ce que vous avez d'autres...
M. Fortier: Probablement que demain certains articles auront
à être retouchés légèrement, mais je pense
bien qu'on n'a pas le temps d'aborder ça et on ne siège pas ce
soir.
Le Président (M. Lemieux): Nous pouvons passer à
l'article 219. M. le député de Lévis.
M. Garon: Cela vaut-il la peine?
Le Président (M. Lemieux): Comme j'en faisais état,
les articles 219 à 254 sont de concordance. Vous ne voulez pas...
M. Garon: II est 18 heures moins trois...
Le Président (M. Lemieux): Oui, nous avons le temps
d'adopter l'article 219. J'appelle l'article 219.
M. Fortier: "L'article 93... M. Garon: Attendez un
peu.
Dispositions modificatives
M. Fortier: "L'article 93 de la Loi sur l'assurance automobile
est modifié: "1° par le remplacement, dans la quatrième ligne
du premier alinéa, des mots "au courtier d'assurances ou à
l'agent d'assurances" par les mots "à l'intermédiaire de
marché en assurance"; "2° par le remplacement, dans les
cinquième et sixième lignes, des mots "courtier ou d'un agent"
par les mots "intermédiaire de marché en assurance'. "
Alors, c'est une simple concordance pour faire référence
à un intermédiaire de marché en assurance, au lieu
d'être trop spécifique.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'article 219 est
adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 219 est
adopté. J'appelle l'article 220.
M. Fortier: II y a un papillon.
Le Président (M. Lemieux): Comme il y a un papillon et
qu'il nous reste une minute, alors...
M. Fortier: On est aussi bien de suspendre.
Le Président (M. Lemieux):... la commission du budget et
de l'administration...
M. Fortier: Ajourne.
Le Président (M. Lemieux):... ajourne ses travaux sine
die.
(Fin de la séance à 17 h 59)