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(Douze heures trente-cinq minutes)
Le Président (M. Lemieux): À l'ordre, s'il vous
plaît! La commission du budget et de l'aménagement reprend ses
travaux relativement à l'étude du projet de loi 134, Loi sur les
intermédiaires de marché. M. le secrétaire, est-ce qu'il y
a des remplacements?
Projet de loi 134
Le Secrétaire: Oui, M. le Président. M. Tremblay
(Rimouski) remplace M. Chagnon (Saint-Louis), M. MacMillan (Papineau) remplace
M. Després (Limoilou) et M. Poulin (Chauveau) remplace M. Gobé
(Lafontaine).
Articles en suspens
Le Président (M. Lemieux): Nous avions terminé hier
soir, si je me souviens bien, à l'article 219. Cet article avait
été adopté. Nous en étions à l'article 220.
J'appelle l'article 220.
M. Garon: J'aimerais souligner, M. le Président...
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Garon: ...au ministre que quelqu'un peut être en retard
et avoir des raisons. Aujourd'hui, c'est vous; il y a quelque temps,
c'était moi. Je ne vous...
M. Fortier: Je m'excuse, M. le député de
Lévis, je pense que c'est la...
M. Garon: ...accuserai de rien parce que je comprends que c'est
possible.
M. Fortier: ...première fois que je suis en retard. On ne
fera pas de remarques parce qu'on veut que l'étude du projet de loi se
termine en beauté. Pour d'autres députés, ça arrive
plus souvent.
M. le Président, je crois qu'il serait...
Le Président (M. Lemieux): Vous avez un papillon à
l'article 220?
M. Fortier: Avec votre permission, à la suite de
commentaires et de suggestions qui nous sont venus, je crois qu'il serait
peut-être préférable de revenir en arrière...
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Fortier: ...parce qu'il y a certains projets de loi que nous
aimerions bonifier...
Le Président (M. Lemieux): Certains articles?
M. Fortier: ...entre autres, l'article 20 en particulier. Combien
en avons-nous? Nous en avons une quinzaine.
Une voix: Une dizaine. M. Fortier: Une dizaine.
M. Garon: On avait déjà modifié l'article
20.
M. Fortier: Oui. Il faut le modifier à nouveau, à
la suite des...
M. Garon: Avez-vous un amendement? M. Fortier: Oui.
Le Président (M. Lemieux): On revient, de consentement,
à l'article 20?
M. Fortier: Avec l'autorisation, d'ailleurs, des parlementaires
qui sont autour de la table.
Le Président (M. Lemieux): Vous avez un nouvel
amendement?
M. Fortier: C'est tout simplement ça. Dans le fond, c'est
une recommandation du comité de législation qui nous dit que,
légalement parlant, ce serait plus précis alors qu'il disait...
On l'a modifié ici, mais nous n'avions pas l'autorisation du
comité de législation et nous sommes retournés,
après le fait. On nous suggère: L'article 20 de ce projet de loi
tel qu'amendé est de nouveau modifié par le remplacement, dans la
deuxième ligne et après les mots "dans les trois jours francs de
sa", du mot "conclusion" par le mot "transmission". Autrement dit, les trois
jours francs seraient à partir de la transmission du contrat.
M. Garon: II n'y a qu'une affaire à laquelle il va falloir
que vous fassiez attention. Il y a déjà un amendement...
Le Président (M. Lemieux): Oui. M. Garon: ...qui
avait été...
M. Fortier: À la suite des discussions que nous avions
eues.
M. Garon: Oui, mais quand vous parlez... Habituellement, on parle
d'alinéa. Dans le fond, habituellement, c'est l'alinéa de
l'article. Là, vous ne tombez pas aux mêmes lignes. Je ne sais pas
si cela a un effet ou non.
Le Président (M. Lemieux): C'est te deuxième
alinéa, M. le député de Lévis, qui est
modifié. Mais cela a peu d'importance parce que l'article 20 avait
été adopté, même amendé dans sa
totalité. De consentement, on revient à l'article 20 et on
modifie à nouveau le deuxième alinéa de l'article 20.
C'est ce que je comprends.
M. Garon: Parce que c'est un nombre de lignes, ce n'est pas un
texte imprimé.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement proposé
vient modifier l'amendement déjà adopté. Est-ce qu'on
s'entend là-dessus?
M. Garon: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Cela va. D'accord.
M. Fortier: L'inspecteur peut peut-être donner
l'explication technique.
M. Bouchard (Jean-Marie): Tout ce qui a été
proposé, c'est que, pour les fins de protection de l'assuré, au
lieu de transmettre l'avis dans les trois jours de la conclusion du contrat...
Vous pouvez signer un contrat aujourd'hui, mais si l'expert prend trois jours
pour le transmettre au client, les trois jours peuvent s'additionner. Ici, le
comité de législation nous a proposé de remplacer
"conclusion" par "transmission". Donc, dans les trois jours de la transmission,
le droit du client est bien clair. Dans ces trois jours, le jour "a quo", comme
on disait en droit, est bien déterminé.
Le Président (M. Lemieux): C'est ce qu'on a
étudié, M. le député de Lévis.
M. Garon: Normalement, ces gens vont signer un contrat en deux
copies. Il y en a un qui va garder une copie et...
M. Fortier: À ce moment-là, ce sera à la
date de la transmission.
M. Garon: Oui.
M. Fortier: S'ils procèdent comme vous le dites, ce sera
à la transmission, mais si l'expert en sinistre dit: Je vais le faire
dactylographier; vous signez ici et je vous l'enverrai par la poste. C'est
à partir du moment de la transmission du contrat comme telle.
M. Bouchard: Mais transmission" n'inclut pas
nécessairement par la poste. Donc, ça force l'expert à
donner son contrat séance tenante, à le donner le plus tôt
possible au client.
M. Fortier: C'est juste pour des fins de protection du
consommateur.
M. Garon: C'est-à-dire que s'N retarde à
transmettre le contrat, ça retarde le délai pour l'annuler.
M. Fortier: C'est ça.
M. Garon: Je ne suis pas sûr de ça.
M. Bouchard: C'est pour la protection..
M. Garon: À ce moment-là, si quelqu'un
voûtait vraiment jouer comme ça, il ne transmettrait pas le
contrat et...
M. Bouchard: S'il ne transmet pas le contrat, le consommateur est
protégé tant et aussi longtemps qu'il ne l'a pas eu Les trois
jours vont jouer seulement au moment où il aura eu le contrat entre ses
mains.
M. Fortier: On parle surtout de contrats à pourcentage
et..
M. Garon: Ah oui: "... le contrat ne lie le sinistré qu'au
moment où l'expert en sinistre lui en transmet copie" Tant qu'il n'a pas
eu copie, il n'est pas... On réfère à la transmission,
dans le premier paragraphe.
M. Fortier: C'est ça.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est-il
adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. L'article 20,
tel qu'amendé, est-il adopté?
M. Fortier: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Est-ce que vous
avez d'autres articles, M le ministre?
M. Fortier: II y a un papillon à l'article 28, s'il vous
plaît
Le Président (M. Lemieux): Oui. De consentement, nous
passons à l'article 28 Est-ce qu'il y a eu déjà un
amendement?
M. Fortier: Est-ce qu'il y a déjà eu un amendement
à l'article 28?
Le Président (M. Lemieux): Un instant, nous allons
vérifier Oui, effectivement, l'article 28 a déjà
été amendé.
M. Garon: L'article 28, oui.
Le Président (M. Lemieux): Effectivement, l'article 28 a
déjà été amendé
M. Garon: II n'y a pas beaucoup d'articles
qui n'ont pas eu d'amendement. M. Fortier: On l'a
bonifié.
Le Président (M. Lemieux): À la suite de vos
remarques, M. le député de Lévis.
M. Fortier: Je crois que le texte se lit comme suit,
présentement. On dit: "Les cabinets sont responsables, - est ce ce qui a
été adopté?
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Fortier: "...au même titre que les intermédiaires
de marché en assurance par l'entremise desquels ils agissent, des
manquements à la discipline que ceux-ci commettent, sauf dans les cas
où des poursuites judiciaires prises contre un intermédiaire de
marché en assurance peuvent donner lieu à l'indemnisation par un
fonds visé au chapitre VII. "Les institutions financières sont,
de la même manière, responsables des agents en assurance par
l'entremise desquels elles agissent." C'est le texte qui a été
approuvé jusqu'à maintenant.
Le papillon suggéré... C'est également une remarque
du comité de législation. Il suggère: L'article 28 de ce
projet de loi tel qu'amendé est remplacé par le suivant: "28. Les
cabinets sont responsables, au même titre que les intermédiaires
de marché en assurance par l'entremise desquels ils agissent, des
manquements à la discipline que ceux-ci commettent. "Les institutions
financières sont, de la même manière, responsables des
agents en assurance par l'entremise desquels elles agissent."
M. Garon: Vous enlevez seulement: "sauf dans les cas où la
responsabilté est couverte par un fonds d'indemnisation visé au
chapitre VII."
M. Fortier: L'argumentation du comité de
législation est en ce sens que l'indemnisation, si elle joue, ne jouera
pas pour la pleine valeur, de toute façon. Il pourrait y avoir, disons,
un dommage de 30 000 $ et l'indemnisation ne jouerait que pour 10 000 $, cela
voudrait dire que la compagnie serait quitte...
M. Garon:...
M. Fortier: ...tandis que là, on maintient la
responsabilité pour le différentiel.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est adopté,
à l'article 28. Est-ce qu'il y a un autre article, M. le ministre?
M. Fortier; L'article 47, s'il vous plaît.
M. Garon: On revient à l'article 47?
Le Président (M. Lemieux): L'article 47, oui.
M. Fortier: S'il vous plaît, avec votre autorisation.
Le Président (M. Lemieux): De consentement.
M. Fortier: Encore là, il s'agit juste d'un changement
technique, on ne change pas le fond de l'amendement qui avait été
adopté. L'article 47, tel qu'approuvé présentement, se lit
comme suit: "Lorsqu'un intermédiaire de marché vend une valeur
mobilière d'une institution financière ou offre de contracter
avec une institution financière qui détient directement ou
indirectement plus de 10 % des actions ou des droits de vote afférents
aux actions émises par la personne morale au sein de laquelle il exerce
ses activités, il doit divulguer cet intérêt à la
personne avec laquelle il transige."
Le papillon sera en ce sens: L'article 47 de ce projet de loi, tel
qu'amendé, est de nouveau modifié par l'insertion, dans le
deuxième alinéa et après les mots "institution
financière", des mots "au sens de l'article 50".
Le deuxième alinéa se lit comme suit:
"L'intermédiaire de marché doit également divulguer cet
intérêt lorsqu'il vend une valeur mobilière d'une personne
morale qui est liée à cette institution financière - et on
dirait "au sens de l'article 50". Cela le précise davantage, puisque
l'article 50 que nous avons adopté donne une définition des
groupes financiers puisqu'il fallait définir le conglomérat pour
les fins de la propriété des courtiers d'assurances. C'est juste
une précision et une référence spécifique.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est-il
adopté?
M. Garon: On revient au projet de loi, au fond.
M. Fortier: Oui, vous avez raison. Le projet de loi le
précisait, excepté que nous avions modifié surtout... M a
été modifié mais, en ce qui concerne cette
précision, c'était déjà là.
M. Garon: Ouf! Il y a tellement eu de changements...
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est-il
adopté?
M. Garon: Au fond, c'est simplement... Cela ne vise pas la
réassurance et c'est tout. Est-ce ça que je...
M. Fortier: Là, on parle des...
M. Garon: Quand on dit "institution financière au sens de
l'article 50"... À l'article 50, c'est écrit: "institution
financière' ne comprend pas l'assureur qui pratique exclusivement la
réassurance*. C'est ce que vous vouiez dire?
M. Fortier La réassurance ne vend pas de produits de
valeurs mobilières. C'est l'Intermédiaire de marché
lorsqu'il s'agit d'assurance. Dans la réassurance, comme vous l'avez dit
vous-même, ça ne touche pas les individus, ça touche les
autres compagnies d'assurances. Là, il s'agit de protéger surtout
les individus.
Une voix:...
M. Fortier: Pardon? Les personnes liées. Une personne
morale qui est liée à des institutions financières ou
à des groupes financiers si plus de 20 % de ses actions... Comment cela
joue-t-il, M. Bouchard?
M. Garon: Attendez un peu, ce sera sur division.
M. Fortier: C'est dans le deuxième alinéa. Vous
dites: "L'intermédiaire de marché doit également divulguer
cet intérêt lorsqu'il vend une valeur mobilière d'une
personne morale...
M. Bouchard: '... qui est liée à cette institution
financière au sens de*. La personne est liée 'au sens de".
M. Fortier: Ah oui! Au sens de l'article 50. Cela fait
référence au plus de 20 %.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est adopté.
Nous passons maintenant à...
M. Fortier: L'article 62.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'article 47, tel
qu'amendé, est adopté? Adopté. Nous passons maintenant
à quel article, M. le ministre?
M. Fortier: À l'article 62...
Le Président (M. Lemieux): 62?
M. Fortier:... qui avait été..
Le Président (M. Lemieux): Amendé
M. Garon: Une chance qu'on n'a pas fini hier. Vous voyez? Je vous
rends encore service.
M. Fortier: On le savait qu'on revenait aujourd'hui. On vous a
appréhendé.
M. Garon: Ha, ha, ha!
M. Fortier: On savait qu'on ne finit pas dans la même
|ournée, avec vous.
M. Garon: Non, vous ne le saviez pas! Des fois, je
travaille...
M. Fortier: L'article 62 de ce projet de loi, tel
qu'amendé, est de nouveau modifié par l'addition, à la
fin, de la phrase suivante: "Le choix de ces membres doit de plus être
effectué de telle sorte qu'une représentation équitable
des différents modes de distribution soit assurée* On parie, je
crois, du Conseil des assurances de personnes. On dit que deux des membres
représentent l'Association canadienne des compagnies d'assurances de
personnes Ils sont choisis par des personnes représentant les
assureurs... Non, celui-là, on ne l'a pas suggéré.
Ce papillon-ci n'a pas été adopté.
Une voix: Non, non.
M. Fortier: L'Ordre des assureurs-vie du Québec nous a
fait cette proposition pleine de bon sens Certaines compagnies d'assurances
fonctionnent surtout avec dos agents captifs D'autres compagnies d'assurances
travaillent surtout par l'entremise de courtiers d'assurance vie. Certaines,
comme l'Industrielle-Alliance, tra vaillent avec les deux modes de distribution
Ici. on ne voulait pas s'enfarger dans les fleurs du tapis en étant trop
précis. Lorsqu'on dit tout simplement que "le choix de ces membres doit
de plus être effectué de telle sorte qu'une représentation
équitable des différents modes de distribution soit
assurée", en choisissant les membres, on tentera de choisir des membres
du Conseil des assurances de personnes pour que les différents types de
compagnies avec leurs différents modes soient représentés,
tout simplement. Il s'agit de tenir compte du mode de distribution lorsqu'on va
choisir M. Untel qui est vice-président de l'Industrielle-Alliance, M.
Un autre, qui est vice-président de La Laurentlenne ou d'une autre. De
mémoire, je pense que six membres vont représenter les compagnies
d'assurance-vie et six membres vont représenter les agents ou les
courtiers d'assurance-vie. Tout ce que l'addendum ici fait, c'est dire qu'on
s'assurera de choisir les membres de telle façon que l'éventail
le plus complet des différents modes de distribution soit
représenté, sans les quantifier d'une façon bien
précise
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Garon: Je ne suis pas sûr que "différents modes
de distribution", ce soit très clair
M. Fortier: Mais oui. On dit "représentation
équitable.
M. Garon: Les représentations équitables...
M. Fortier: ...des différents modes de distribution".
M. Garon: Que veulent dire ces mots? Que veut dire
"représentation équitable"? Les différents modes de
distribution?
M. Fortier: Les différents modes de distribution? Je viens
de l'expliquer. Je crois que c'est assez clair pour ceux qui sont dans le
domaine de l'assurance-vie. I! y a différentes compagnies qui utilisent
différents modes de distribution: agents, courtiers ou un mélange
des deux. "Représentation équitable", j'admets que c'est un
jugement subjectif.
M. Garon: Mais, je...
M. Fortier: C'est très subjectif.
M. Garon: Je ne suis pas sûr que ce soit un mode de
distribution.
M. Fortier: Pardon?
M. Garon: Un mode de distribution, à mon avis, ce peut
être par représentation des gens ou par la poste. Ce que vous
dites, ce ne sont pas de bonnes distributions. Un mode de distribution... De la
distribution, c'est de la distribution. Ce n'est pas de la vente.
M. Fortier: Vous voulez dire que si quelqu'un offrait de
l'assurance-vie par correspondance...
M. Garon: Vous pariez beaucoup plus de différence de
statut des intermédiaires de marché. D'accord mais, à mon
avis, les "modes de distribution", ce terme ne dit pas ce que vous dites.
M. Fortier: Écoutez, c'est vrai... M. Garon: La
distribution...
M. Fortier: II est vrai que des compagnies offrent
présentement de l'assurance-vie par courrier. Je ne le nie pas. Je pense
bien que, normalement, que ce soit en assurance générale ou en
assurance-vie, on s'entend pour dire qu'il y a des compagnies qui vendent par
l'entremise... Dans le domaine de l'assurance générale où
c'est beaucoup plus précis, une compagnie qui vend par l'entremise de
courtiers ne vend pas par l'entremise d'agents, et vice versa.
M. Garon: Vous parlez beaucoup plus du statut des
intermédiaires de marché, quand vous parlez.
M. Fortier: Non, je ne crois pas. Je ne parle pas du statut.
C'est qu'un courtier - comme on l'a indiqué par le projet de loi - est
indépendant des compagnies d'assurances, par le fait de la clause...
M. Garon: Je comprends ça, mais si je vais chez un
boucher, par exemple - prenons un exemple - qui a une boucherie à son
compte et l'autre, c'est un boucher chez Steinberg - il n'est pas à son
compte - le mode de distribution n'est pas différent. C'est de la
boucherie au détail. C'est ça, la distribution. Vous, vous parlez
beaucoup plus de qualité de celui qui fait... qui est
l'intermédiaire. Vous me pariez de la distinction entre un agent et un
courtier. Je pense que vous n'atteignez pas les fins que vous souhaitez en
pariant de "modes de distribution."
M. Fortier: Mais ce sont des types d'intermédiaires.
M. Garon: Je comprends ce que vous dites, mais je pense que
l'article ne dit pas ce que vous dites, la proposition.
M. Fortier: Là, on n'est pas dans la boucherie.
M. Garon: On n'est pas dans la boucherie, mais c'est de la
distribution quand même.
M. Fortier: Ha, ha, ha! Les compagnies parient, normalement,
entre elles du mode de distribution. Il y en a qui vont dire: Notre mode de
distribution, c'est par l'entremise d'agents. D'autres vont dire: Notre mode de
distribution, c'est plutôt par courtiers. C'est le langage utilisé
dans le domaine de l'assurance de personnes. Je veux bien qu'on se pose la
question à savoir si c'est la meilleure terminologie, mais c'est
sûrement la façon...
M. Garon: Équitable, ça veut dire quoi,
"représentation équitable"?
M. Fortier: "Équitable" veut dire qui va prendre en
considération ces différents modes qui... C'est prendre en
considération... Autrement dit, si... Je viens de l'indiquer. Il y a des
compagnies qui utilisent uniquement des agents, d'autres, uniquement des
courtiers.
M. Garon: Oui.
M. Fortier: Ce ne serait certainement pas équitable de
nommer des membres de ce Conseil des assurances qui seraient uniquement des
représentants de compagnies d'assurances qui utiliseraient uniquement
des agents. Ce ne serait certainement pas équitable. "Équitable",
c'est la justice naturelle. C'est tenir compte des facteurs. On dit que c'est
un facteur.
M. Garon: L'expression 'une représentation
équitable* réfère à des proportions?
M. Fortier: C'est ça.
M. Garon: Cela va être pris selon quoi, la proportion?
Selon la valeur, le nombre de ventes, le nombre d'agents? Ce sera quoi?
L'équité, ça peut se prendre sous différentes
affaires. Quand vous votez dans une municipalité, ça peut
être selon le vote en valeur, le vote en nombre. C'est le nombre
d'agents...
M. Fortier: II faut lire à la lumière de
l'article...
M. Garon: Si vous avez un paquet de petits agents, mais qu'ils ne
représentent pas beaucoup de valeur, vous allez choisir ça en
fonction du nombre des agents ou du chiffre d'affaires qu'ils font?
M. Fortier: Dans le moment, l'article 62 se lit comme suit...
M. Garon: C'est aussi équitable l'un que l'autre.
M. Fortier: M. le député de Lévis, l'article
62 se lit comme suit: Le Conseil des assurances de personnes est composé
d'au plus quatorze membres dont son président et un représentant
des consommateurs. Les autres membres représentent, en nombre
égal, l'Association canadienne des compagnies d'assurance de personnes
et l'Association des intermédiaires en assurance de personnes du
Québec. C'est là où on ajoute...
M. Garon: II n'y a pas eu d'amendement pour 'du
Québec'.
M. Fortier: 'Pour du Québec", a été
accepté.
M. Garon: On ne l'a pas eu, celui-là.
M. Fortier: Oui, il y a un papillon. Cela a été
accepté. Tout ce qu'on ajoute, on dit: Quatorze, moins le
président, moins le représentant des consommateurs. Il en reste
douze. On dit: Sur douze, c'est six-six. Tout ce qu'on dit, c'est: "Le choix de
ces membres doit de plus être effectué de telle sorte qu'une
représentation équitable des différents modes de
distribution soit assurée. " C'est accepté, ça. En tout
cas. c'est juste 'du Québec. "
M. Garon: II a été écrit à la
main.
M. Fortier: Cela me semble assez clair, M. le
député de Lévis. Je pense que ça atteint notre
objectif. C'est une demande qui m'est venue du milieu. Cela me semble une
demande légitime.
M. Garon: Sur division.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est-il
adopté?
M. Fortier: Sur division.
Le Président (M. Lemieux): Sur division L'article 62, tel
qu'amendé, est-il adopté?
M. Fortier: Adopté. M. Garon: Sur division.
Le Président (M. Lemieux): Nous passons maintenant..
Avez-vous un autre article à faire adopter?
M. Fortier: L'article 63. s'il vous plaît. Le
Président (M. Lemieux): L'article 63.
M. Fortier: Est-ce que tout le monde a le papillon? Ici, je pense
que le député sera sensible à cette demande. Les experts
en sinistre au service de l'assuré nous ont fait valoir - je crois
qu'ils ont raison - qu'ils ne sont pas représentés au sein du
Conseil des assurances de dommages D'autant plus que. éventuellement.
ils veulent s'autodiscipliner davantage et le Conseil pourra former des
comités de discipline. Hier, on a accepté un amendement qui tient
compte - je ne me souviens pas de la terminologie - des
spécialités ou des particularités.
Je crois qu'on doit répondre favorablement à cette demande
parce qu'on veut que le Conseil des assurances de dommages soit un forum le
plus large possible, sans admettre tout le monde. Donc, on ajouterait un
représentant. Il y a déjà deux représentants qui
viennent de l'Association des experts en sinistre Indépendants du
Québec, mais cette association ne veut pas accepter les experts en
sinistre au service de l'assuré Ce sont des gens qui ne se parlent pas.
deux "gangs" complètement séparées.
Donc, le papillon se lirait comme suit L'article 63 de ce projet de loi
est modifié: 1° par le remplacement, dans la deuxième ligne
du premier alinéa, du chiffre "14" par le chiffre "15"; 2° par
l'insertion, dans la septième ligne du deuxième alinéa et
après les mots 'deux membres représentant l'Association des
experts en sinistre indépendants du Québec", des mots "un membre
représente les experts en sinistre au service de l'assuré".
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Est-ce que
l'article 63, tel qu'amendé, est adopté?
M. Garon: Attendez un peu.
M. Fortier: Cela s'ajoute, c'est un membre de plus.
Le Président (M. Lemieux): Cela ne change rien, au
fond.
M. Garon: Cela fait bien du monde. Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Avez-vous
d'autres amendements, M. le ministre?
M. Fortier: À l'article 134, et c'est réellement
une erreur dans le texte anglais.
M. Garon: Ah!
Le Président (M. Lemieux): L'article 134.
M. Fortier: À l'article 95.
M. Garon: On n'a pas regardé encore le texte anglais.
M. Fortier: L'article 95, en anglais.
Le Président (M. Lemieux): L'article 95, en anglais. Je
n'ai pas la version anglaise.
M. Garon: L'article 95 ou l'article 134? M. Fortier:
L'article 95, en anglais.
M. Garon: II me semble qu'on n'a pas vu le texte anglais
encore.
M. Fortier: Non, c'est le projet de loi 134, l'article 95, en
anglais. En anglais, on dit: The
Association has exclusive jurisdiction to confer on market
intermediaries in insurance of persons who are members thereof the title of
"assureur- vie agréé"... On a mis la terminologie
française.
De tout temps, tout le monde connaît CLA... Pardon?
Une voix: CLU.
M. Fortier: CLU, mais ici, vous n'avez pas écrit CLU.
Une voix: Chartered Life Underwriter.
M. Fortier: Vous n'avez pas mis CLU, vous n'avez pas mis
d'abréviation. Vous devriez mettre l'abréviation.
M. Garon: Oui, mais...
M. Fortier: D'accord. Le texte anglais serait modifié,
dans sa version anglaise, par le remplacement des mots "assureur-vie
agréé" par les mots "chartered life underwriter".
M. Garon: Pourquoi est-on obligé de faire ça?
M. Fortier: C'est que...
M. Garon: Le texte anglais, on ne l'a pas regardé. Vous
n'avez qu'à le changer et vous n'avez pas besoin de nous en parler.
M. Fortier: M. le député de Lévis, ne
m'apportez pas cet argument. La dernière fois, il voulait adopter tout
le texte anglais de la Loi sur...
M. Garon: Bien oui, mais...
M. Fortier: ...les caisses d'épargne et de
crédit.
M. Garon: Là, ça donne l'impression qu'on l'a
regardé alors qu'on ne l'a pas regardé du tout.
M. Fortier: On s'est aperçu d'une erreur. M. Garon:
Je comprends, mais...
M. Fortier: Si on avait adopté juste le texte
français et qu'on n'avait pas de texte anglais, ils l'auraient traduit,
eux, par "chartered life underwriter". L'erreur qui a été faite,
c'est que le traducteur n'a pas utilisé la traduction anglaise. Cette
traduction anglaise "chartered life underwriter" est utilisée
couramment, mais elle n'existait nulle part dans le projet de loi.
M. Garon: On ne l'a pas vu du tout. M. Fortier: Là,
je vous le montre.
M. Garon: On se donne l'illusion qu'on l'a regardé.
M. Fortier: Nous, on s'est aperçus de cette erreur.
M. Garon: Changez-le et... M. Fortier: Bien oui!
Mais...
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'amendement...
M. Garon: Chaque fois que vous faites des . erreurs en anglais,
vous ne venez pas nous voir. Pourquoi nous parlez-vous...
M. Fortier: Si les erreurs sont dues... Le Président
(M. Lemieux): De copiste.
M. Fortier: ...à une mauvaise traduction du texte
français... On a apporté plusieurs amende-
merits et ils vont être traduits en anglais sans qu'on
intervienne... Ici, dans le texte anglais, on faisait référence
à une terminologie française, mais on préférerait
que ce soit la terminologie anglaise puisqu'elle est connue et utilisée.
Cette terminologie est utilisée couramment.
Le Président (M. Lemieux): D'ailleurs, M. le
député de Lévis, vous devez savoir, pour avoir
été au pouvoir, que c'est la pratique depuis de nombreuses
années d'agir ainsi Ce n'est pas nouveau, ce que M. le ministre...
M. Garon: Non, non!
Le Président (M. Lemieux): M. le secrétaire?
M. Garon: Cela a pris un jugement de la Cour suprême. Nous,
on a adopté des lois uniquement en français. Vous n'étiez
pas là, vous ne le savez pas.
Le Président (M. Lemieux): Un instant, M. le
député de Lévis.
M. Garon: On adoptait les lois uniquement en français.
C'est seulement après le jugement de la Cour suprême qu'on a
demandé la version anglaise des lois.
M. Fortier: On ne lancera pas de débat
constitutionnel...
M. Garon: II n'y avait pas de texte anglais
M. Fortier:... je pense que la proposition est très
raisonnable C'est simplement...
M. Garon: On n'était pas schizophrènes, nous.
M. Fortier: N'amorcez pas de débat constitutionnel...
Le Président (M. Lemieux): Oui, c'est ça,
avant.
M. Fortier:... M. le député de Lévis, on
fera ça durant la campagne électorale.
M. Garon: Sur division.
Le Président (M. Lemieux): Sur division? Parfait.
L'amendement est adopté sur division
M. Fortier: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 28 est adopté,
tel qu'amendé. Je m'excuse, un instant
M. Fortier: L'article 95, dans sa version anglaise.
Le Président (M. Lemieux): L'article 95, dans sa version
anglaise, est donc adopté, tel qu'amendé. Cela va.
M. Fortier: Le prochain amendement est à l'article
104.
Le Président (M. Lemieux): L'article 104.
M. Garon: C'est drôlement dit, avez-vous remarqué
ça?
Le Président (M. Lemieux): C'est adopté. L'article
104.
M. Garon: Notamment aux articles Habi- tueilement, on modifie les
articles, on ne dit pas "on modifie le projet de loi" Avez-vous vu comment
c'est écrit?
M. Fortier: Ne me dites pas que mes conseillers juridiques ne
sont pas bons.
M. Garon: Non, mais vous dites Je n'ai jamais vu un amendement
fait de cette façon. Le projet de loi est modifié, dans sa
version anglaise, par le remplacement des mots "assureur vie
agréé" par les mots "chartered life underwriter", notamment aux
articles 95 et 104 Je n'ai jamais vu un amendement qui dit "notamment". Cela
veut dire qu'il peut modifier d'autres articles que ceux là.
M. Fortier: Ou chaque fois qu'on voit, dans la version anglaise,
"assureur vie agréé" C'est clair que c'est...
M. Garon: Habituellement, on modifie les articles On ne modifie
pas un projet de loi en disant "notamment" à certains articles. Je n'ai
jamais vu ça.
Le Président (M. Lemieux): Je m'excuse, nous allons
suspendre nos travaux jusqu'à 16 heures.
M. Garon: J'aimerais qu'on prenne le temps de regarder
ça.
M. Fortier: Sauvé par la cloche.
Le Président (M. Lemieux): Nous reprendrons à
l'article 104.
(Suspension de la séance à 13 h 1) (Reprise à 16 h
08)
Le Président (M. Lemieux): La commission du budget et de
l'administration, sous l'oeil autoritaire du député de
Lévis, reprend ses travaux sur l'étude du projet de loi 134, Loi
sur les intermédiaires de marché M. le député de
Lévis, je sens que vous avez quelque chose à dire.
M. Garon: Je sens que le cultivateur, le député de
Prévost, commence à prendre de mauvaises habitudes. Il arrive en
retard.
Le Président (M. Lemieux): Ah?
M. Forget: Je ne suis pas sûr de ça.
J'attendais...
Le Président (M. Lemieux): Nous en étions à
l'article 104, M. le député de Lévis.
M. Garon: On était à quoi?
Le Président (M. Lemieux): II y avait un amendement
à l'article 104, ]e crois.
M. Garon: On était à l'article 95.
M. Fortier: Le député de Lévis nous avait
fait...
Le Président (M. Lemieux): L'article 95 avait
été adopté, M. le député de
Lévis.
M. Fortier: On est prêt à le rouvrir, M. le
Président.
Le Président (M. Lemieux): Vous êtes prêt
à le rouvrir?
M. Fortier: De consentement, pour améliorer...
Le Président (M. Lemieux): S'il y a consentement, il n'y a
pas de problème.
M. Fortier:... le texte qui se lirait comme suit. Le projet de
loi 134 est modifié, dans sa version anglaise, par le remplacement des
mots "assureur-vie agréé" par les mots "chartered life
underwriter", notamment aux articles 95 et 104. C'est celui qui a
été adopté. Où est le nouveau libellé?
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que vous le retirez?
M. Fortier: Celui-là, oui.
Le Président (M. Lemieux): D'accord.
M. Fortier: Mais il était déjà
adopté. Je ne sais pas si on doit le réécrire ou si le
modifier.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'il y a consentement,
M. le député de Lévis?
M. Garon: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Cela va.
M. Fortier: Les articles 95 et 104 de ce projet de loi sont
modifiés, dans leur version anglaise, par le remplacement partout
où Us se trouvent des mots "assureur-vie agréé" par les
mots "chartered life underwriter". Ce ne sont que les articles 95 et 104 de la
version anglaise qui sont modifiés.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'amendement est
adopté? Vous n'avez plus d'encre dans votre crayon?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 95, tel
qu'amendé, est-il adopte?
M. Fortier: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté.
M. Garon: Attendez un peu. Comment avait-on adopté
ça la dernière fois? Vous le rappelez-vous?
Le Président (M. Lemieux): Ce n'était pas sur
division, l'article 95, M. te député de Lévis.
M. Fortier: Je vous dis que les whips commencent à
être nerveux.
M. Garon: Comment ça, les whips? Quels whips? C'est rendu
que vous en avez quatre. C'est pour ça; ils tournent en rond.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Garon: II y a trop de whips. C'est une dépense
additionnelle du gouvernement. Dans notre temps, il y en avait juste trois,
deux plutôt.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, ne commencez pas ce matin.
M. Poulin: Vous n'avez jamais eu 100 députés.
M. Fortier: Jaloux, jaloux.
M. Garon: À 100, vous avez encore moins besoin de les
surveiller pour en avoir aux commissions.
M. Poulin: M. le député de Lévis,
occupez-vous donc de votre projet de loi.
M. Garon: Pardon? C'est vrai. Il ne manque pas... C'est quand il
manque des députés qu'il faut les surveiller.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, ne commencez pas la bagarre avec le député de
Chauveau.
M. Garon: Non, non.
M. Poulin: Gardez ça pour le mois d'août
M. Garon: Le mois d'août, oui.
M. Poulin: Soit avec la Chaudière ou la
Lévisienne.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. L'article 95 a
été adopté, tel qu'amendé. Nous passons
maintenant...
M. Garon: C'est ce soir la convention dans Lévis.
M. Fortier: Dans sa version anglaise.
Le Président (M. Lemieux): Dans sa version anglaise. Nous
passons à l'article 104.
M. Fortier: J'avais déposé un amendement à
l'article 104, avant le lunch, qui dit que l'article 104 de ce projet de loi,
tel qu'amendé, est de nouveau modifié: "1° par le
remplacement du paragraphe 3° par le suivant: "3° les critères
d'obtention et de retrait du titre d'assureur vie agréé et du
titre d'assureur-vie certifié". C'est simplement l'ajout d'un
deuxième titre. C'est de la concordance. '2° par l'addition,
à la fin, de l'alinéa suivant: "L'association peut
également déterminer, par résolution de son conseil
d'administration, une augmentation de la cotisation établie en vertu du
premier alinéa, lorsque cette augmentation est requise pour permettre
à l'association d'assumer ses responsabilités en matière
disciplinaire et d'inspection. Cette résolution est soumise à
l'approbation de l'Inspecteur général. "
Alors, c'est le pendant de l'article que nous avons adopté pour
l'Association des courtiers d'assurances que nous transposons ici - c'est
l'article 123 - pour l'Association des intermédiaires en assurance de
personnes du Québec.
La première modification est une concordance.
M. Garon: Sur division.
Le Président (M. Lemieux): Adopté sur division.
Est-ce que l'article 104 est adopté, tel qu'amendé, sur
division?
M. Garon: Sur division.
Le Président (M. Lemieux): Sur division Cela va.
Maintenant, est-ce que vous avez d'autres ajouts?
M. Fortier: L'article 112, M. le Président. C'est
simplement, encore là, une correction dans la version anglaise.
M. Garon: On n'a pas la version anglaise.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le député
de Lévis Vous ne l'avez pas?
M. Garon: J'ai seulement l'article
Le Président (M. Lemieux): Vous n'avez pas le projet de
loi? Est-ce qu'on pourrait remettre une copie de la version anglaise de la loi
au député de Lévis?
M. Fortier: L'article, en anglais, se lit comme suit: The
Association may undertake any procedure advisable to prevent the unlawful use
of the title which it confers on an exclusive basis. " Alors, l'article 112 de
la version anglaise de ce projet de loi est modifié par le remplace
ment, dans la première ligne, des mots "undertake any procedure
advisable" par les mots "institute any expedient proceedings". C'est dans un
meilleur anglais.
Le Président (M. Lemieux): Oui
M. Garon: "Proceedings", ça prend un "e" ou deux "e"?
M. Fortier: "Proceedings", un "e", je crois.
Le Président (M. Lemieux): Deux "e"? Un "e".
M. Fortier: Dans "to proceed", il y a deux "e", mais dans
"proceeding", il y a seulement un "e".
Le Président (M. Lemieux): On va vérifier.
M. Fortier: On va vérifier dans le dictionnaire
anglais
Le Président (M. Lemieux): Pouvez-vous me passer le
dictionnaire anglais?
M. Fortier: "Proceed"...
Le Président (M. Lemieux): "Proceeding"..
M. Fortier: To proceed", il y a deux "e". c'est vrai
Une voix: Je pense qu'il y en a deux.
Le Président (M. Lemieux): Un "e" ou deux "e"?
Une voix: Deux.
M. Fortier: Je vais gager qu'il y en a seulement un, avant
Une voix: Le député de...
M. Fortier: II y en a seulement un. Une voix: Le
député de Hull.
Le Président (M. Lemieux): Le nouveau député
de Papineau.
M. MacMillan: J'ai été à l'école en
français.
M. Fortier: Oui, alors c'est un ou deux "e"? On prend des
gageures. C'est un.
Le Président (M. Lemieux): C'est deux? M. Fortier:
À "to proceed", il y en a deux.
M. Garon: Moi, je pense qu'il y en a deux. Vous allez voir que le
député...
Le Président (M. Lemieux): S'il y en a deux, on va en
mettre deux.
Une voix: On n'est pas...
Le Président (M. Lemieux): On n'est pas à un "e"
près.
M. Fortier: Alors, il y en a deux; "to proceed" et "proceeding",
c'est la même chose.
Le Président (M. Lemieux): Alors, M. le
député de Lévis avait raison, il y a deux "e".
M. Fortier: On fait une petite correction. Est-ce qu'on
corrige ça d'office?
Le Président (M. Lemieux): Oui, on le corrige
d'office.
M. Fortier: Alors, c'est corrigé d'office, M. le
député de Lévis.
M. Garon: Nous autres, si on est indépendantistes, ce
n'est pas parce qu'on ne parle pas anglais. Parfois, les gens qui sont
fédéralistes ne parlent pas anglais. C'est comme un exorcisme
d'être fédéraliste.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, s'il vous plaît...
M. Poulin: Pour une fois que c'était intéressant,
là.
Le Président (M. Lemieux): L'article 112 est-il
adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Fortier: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article est-il adopté
tel qu'amendé dans sa version anglaise, M. le député de
Lévis, avec deux "e"?
M. Garon: Je ne comprends pas comment ça se fait que vous
apportez des amendements à la version anglaise, parce qu'avec tous les
changements qu'on fait, on ne sera jamais...
M. Fortier: Non, tous les amendements faits en français
vont être transposés en anglais, sauf que cet article, à
mon avis, n'a pas été modifié en français.
M. Boivin (Richard): L'article 112 n'a pas été
modifié, mais on a ajouté l'article 130. 1 qui est au même
effet, où la version anglaise a été changée pour
être meilleure. Alors, de concordance, il faut nécessairement
changer la version anglaise...
Le Président (M. Lemieux): Alors l'article 112 est
adopté, tel qu'amendé. Est-ce qu'il y a un autre article?
M. Fortier: Un dernier; l'article 147, M. le
Président.
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre.
M. Fortier: Comme vous le savez, on avait proposé un
amendement, mais nous l'avons retiré parce qu'il encarcanait un peu trop
le ministre. Après une troisième consultation, j'aimerais
proposer le suivant, si j'ai le consentement du député de
Lévis et des autres parlementaires pour rouvrir l'article 147. Nous
l'avions adopté...
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'il y a consentement,
M. le député de Lévis?
M. Garon: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Alors, il y a consentement.
M. Fortier: Nous l'avions adopté à peu près
comme il est écrit dans le projet de loi 134. Je vais le lire: "Un
comité de discipline est composé d'au moins trois membres dont
son président. "Le président est désigné,
après consultation du Barreau, parmi les avocats ayant au moins dix ans
de pratique. Il est nommé par le ministre. "
Étant donné que ce président ne sera pas
payé par le gouvernement, mais par l'une ou l'autre des associations ou
par le Conseil des assurances générales, il serait normal qu'un
avis soit donné par l'association ou le conseil. Autrement dit, le
ministre va établir une liste d'avocats, il va consulter le Barreau, la
liste sera épurée et on va se retrouver avec cinq ou six noms.
À ce moment-là, je crois que ce serait de bonne guerre,
étant donné que ces gens vont
payer, qu'ils puissent donner leur avis sur ceux que le ministre et le
Barreau considéreraient comme étant qualifiés. Alors on
dit ceci:
L'article 147 de ce projet de loi tel qu'amendé est de nouveau
modifié par l'addition, à la fin du deuxième alinéa
et après le mot "ministre", de ce qui suit: "qui prend avis de
l'association concernée ou du conseil, selon le cas. " Alors, cela donne
ceci: "II est nommé par le ministre qui prend avis de l'association
concernée ou du conseil, selon le cas. "
M. Garon: Prend avis, ça n'engage pas beaucoup, ça
engage seulement à consulter.
M. Fortier: Cela engage à consulter et, si le ministre est
de bonne foi, il va prendre sérieusement en considération l'avis
de l'association ou du conseil, mais à partir d'une liste, je dirais,
qui aura été établie par le ministre et qui aura
été vérifiée par le Barreau.
M. Garon: Non, ce n'est pas écrit, ça.
M. Fortier: Oui, mais c'est comme ça que je le vois.
M. Garon: Oui, vous pouvez le voir, mais ce n'est pas ça
qui est écrit.
M. Fortier: En tout cas. Cela veut dire qu'il y a deux
vérifications: il y a une vérification du Barreau et il y a un
avis donné par l'association concernée. On dit: "Le
président est désigné, après consultation du
Barreau, parmi les avocats ayant au moins dix ans de pratique" Alors le Barreau
peut épurer la liste. Ensuite, on dit: "II est nommé par le
ministre qui prend avis de l'association concernée ou du conseil, selon
le cas. "
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est-il
adopté? C'est plus rassurant.
M. Garon: Pardon?
Le Président (M. Lemieux): C'est beaucoup plus rassurant,
M. le député de Lévis.
M. Garon: Bof!
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est
adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Est ce que
l'article 147, tel qu'amendé, est adopté?
M. Fortier: Adopté. M. Garon: Adopté. Le
Président (M. Lemieux): Alors, nous en étions rendus...
M. Fortier: À l'article 220, je crois. Le
Président (M. Lemieux): Alors. M. Garon: On est rendus
à quoi?
Le Président (M. Lemieux): À l'article 220 Est-ce
que les articles 220 à 254 sont adoptés, inclusivement?
M. Garon: Ce serait le plus grand tour qu'on pourrait jouer au
ministre.
Le Président (M. Lemieux): Alors, j'appelle l'article
220.
M. Fortier: Je ne pourrais pas passer mes papiers.
Le Président (M. Lemieux): Je me suis essayé, M. le
ministre Vous avez un papillon, je pense, à l'article 220?
M. Fortier: II y a un papillon L'article 220 de ce projet de loi
est remplacé par le suivant. "L'article 171 de cette loi... De quelle
loi parle-ton?
M. Garon: II y avait déjà un amendement. Il n'est
plus bon?
M. Fortier: C'est la concordance avec la Loi sur l'assurance
automobile Je reprends la lecture de l'amendement: "L'article 171 de cette loi.
modifié par les articles - indiquer ici les dispositions correspondantes
des articles 5 et 6 de la version présentée du projet de loi 133
de 1989 - est de nouveau modifié par l'addition, à la fin, de
l'alinéa suivant: "Le groupement est en outre responsable de la
qualification des personnes qui désirent agir à titre
d'estimateur. À cette fin, il établit et administre des
programmes de formation et détermine les exigences minimales que
requiert l'exercice de l'activité d'estimateur. "
Autrement dit, la responsabilité des estimateurs qui auraient pu
être sous l'empire de cette loi est transférée très
clairement, avec la Loi sur l'assurance automobile, sous l'autorité du
Groupement des assureurs automobile du Québec.
M. Garon: Pourquoi, avant, parliez-vous de la "corporation" et,
là, du "groupement"?
M. Fortier: M. l'inspecteur.
M. Bouchard: C'est parce que, dans les articles 5 et 6 du projet
de loi 133 que vous verrez plus tard, qui a été
déposé, le mot "corporation" va être remplacé par
"groupement", le Groupement des assureurs automobile. C'est
pourquoi la référence est faite aux articles 5 et 6 de ce
projet de loi-ci qui est le projet de loi 133. Comme ce projet de loi-ci est
étudié avant l'autre, alors il faut faire référence
à l'autre qui va venir ensuite.
Le Président (M. Lemieux): Cela va, M. le
député de Lévis?
M. Garon: Attendez un peu.
M. Fortier: En fait, il faudrait approuver le projet de loi 133
pour être sur... On va l'adopter tout de suite après.
M. Garon: On ne peut jamais présumer.
M. Fortier: On peut présumer, puisque vous avez dit que
vous étiez... Si on ne modifiait pas la Loi sur l'assurance automobile,
on aurait autre chose, mais, là, on la modifie.
M. Garon: II ne faut jamais présumer de rien.
Le Président (M. Lemieux): Adopté?
M. Garon: Attendez un peu. Ce n'est pas du tout le même
article qu'auparavant. Vous parlez d'"estimateurs", maintenant. Vous revenez
aux exigences minimales.
M. Bouchard: C'est parce que, dans le texte que vous aviez, on
disait qu'il "est en outre responsable de la qualification", mais il faut
préciser, comme on l'a fait pour les conseils et pour les associations.
Pour les conseils, on a dit: Pour ça, il administre un programme de
formation. Comme c'est lui qui va qualifier les estimateurs d'assurance
automobile, il faut que le GAA se donne des normes. Alors, on dit: II doit
déterminer les exigences minimales, juste pour préciser le sens
que vous aviez dans...
M. Garon: C'est le groupement des courtiers qui va faire
ça?
M. Fortier: Le groupement de ceux qui sont venus en commission
parlementaire jeudi dernier. C'est l'ensemble des compagnies. C'est le
groupement qui a été créé par la Loi sur
l'assurance automobile depuis 1978.
Le Président (M. Lemieux): Adopté? M. Garon:
Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Est-ce que
l'article 220, tel qu'amendé, est adopté?
M. Fortier: Adopté. M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous appelons
l'article 221. M. le ministre.
M. Fortier: Papillon. M. Garon: Article 221.
M. Fortier: L'article 221 de ce projet de loi...
M. Garon: L'article 112, c'est réglé?
Le Président (M. Lemieux): Tous les articles sont
réglés, M. le député de Lévis. On en est
rendu à l'article 221. Tout a été réglé. Il
n'y a pas de consentement pour revenir.
M. Fortier: Ici, c'est juste pour corriger une faute de
français ou de typographie. L'article 221 de ce projet de loi est
modifié par le remplacement, dans la troisième ligne et
après le mot "courtiers", du mot "assurance" sans "s" par le mot
"assurances" avec un "s". On ajoute un "s".
M. Garon: On est plus assuré avec un "s" que pas de
"s".
M. Fortier: Oui.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est-il
adopté?
M. Fortier: À la troisième ligne, on parle de la
Loi sur les courtiers d'assurances.
M. Garon: Avec un "s". Qu'est-ce que vous en pensez vous?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Fortier: L'article 221 lui-même dit que "l'article 82 de
la Loi sur l'assurance-récolte... est modifié par le remplacement
de la "Loi sur les courtiers d'assurances - chapitre C-74...
M. Garon: Avez-vous dit l'assurance-récolte?
M. Fortier: Oui, dans... M. Garon: Ah oui, c'est
ça.
M. Fortier: On réfère à la Loi sur les
courtiers d'assurances. Alors, maintenant, on veut référer
à la Loi sur les intermédiaires de marché, tout
simplement. C'est simplement qu'il manque un "s" à "assurance".
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. L'amendement
est adopté. L'article 221, tel qu'amendé, est-il
adopté? Adopté.
M. Garon: C'est la même affaire.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'article 222.
M. Garon: Attendez un peu.
Le Président (M. Lemieux): Attendez un peu. D'accord.
Attendez, M. le ministre.
M. Garon: Adopté, oui.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 222. M. le ministre.
M. Garon: Est-ce qu'il y a un amendement? Oui, il y en a un.
M. Fortier: Un papillon. Ce sont de petites corrections mineures.
L'article 222 de ce projet de loi est modifié par l'insertion, dans la
deuxième ligne du paragraphe i et après le mot
"intermédiaires", des mots "de marché". Alors ça se lirait
comme suit: "i) intermédiaire de marché en assurance: un
intermédiaire de marché en assurance au sens de la Loi sur les
intermédiaires de marché". C'est simplement qu'on
réfère à cette loi-là. Ce n'est pas la Loi sur les
Intermédiaires, c'est la Loi sur les Intermédiaires de
marché, tout simplement. C'est juste de la concordance.
M. Garon: L'amendement est adopté.
M. Fortier: L'article 222 se lit comme suit: "L'article 1 de la
Loi sur les assurances...
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est
adopté?
M. Fortier: Oui, adopté, "... est modifié: "1°
par le remplacement du paragraphe i par le suivant: "I) Intermédiaire de
marché en assurance: un intermédiaire de marché en
assurance au sens de la Loi sur les Intermédiaires de marché...
(indiquer ici le numéro de chapitre de cette loi dans le recueil - c'est
la loi qu'on est en train d'adopter - des lois de 1989 "2° par le
remplacement du paragraphe j par le suivant: "j) expert en sinistre: un expert
en sinistre au sens de la Loi sur les intermédiaires de marché",
et on réfère à la loi ici; "3° par la suppression des
paragraphes k et q. " C'est ça. À k, on disait: à titre
onéreux: en plus de son sens ordinaire, en contrepartie d'une commission
ou d'un avantage, direct ou indirect, mais c'est maintenant couvert par la loi,
alors que q concernait ce certificat et, encore là, c'est redondant
parce que c'est aussi couvert par la nouvelle loi.
Le Président (M. Lemieux): L'article 222, tel
qu'amendé, est-il adopté? M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous passons
à l'article 223.
M. Fortier: "L'article.
M. Garon: II n'y a pas d'amendement là?
Le Président (M. Lemieux): Non.
M. Fortier: "L'article 10 de cette loi est modifié par le
remplacement dans les deuxième et troisième lignes du paragraphe
1°, des mots ". d'agent d'assurances ou d'expert en sinistres', par les
mots "ou d'intermédiaire de marché en assurance"
Le Président (M. Lemieux): L'article 223 est-il
adopté?
M. Garon: Attendez un peu là Deuxième et
troisième lignes.
M. Fortier: Où c'est écrit "à titre
d'assureur, d'agent d'assurances ou d'expert en sinistre". Alors, on met:
"à titre d'assureur ou d'intermédiaire de marché en
assurance. " Cela comprend les deux. C'est juste le remplacement des deux
appellations par une seule.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 224, l'article 223 ayant été adopté.
M. Fortier: "L'article 57 de cette loi est modifié par le
remplacement, dans la deuxième ligne, des mots "agents d'assurances ou
experts en sinistre" par les mots "intermédiaires de marché en
assurance*. C'est la même explication.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 224 est
adopté. J'appelle l'article 225. (16 h 30)
M. Fortier: "L'article 93 79 de cette loi est modifié par
le remplacement, dans la première ligne du paragraphe 2° du
deuxième alinéa, des mots "agent d'assurances, un expert en
sinistre" par les mots "un intermédiaire de marché en
assurance"
Le Président (M. Lemieux): Adopté? M.Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'article 226.
M. Fortier: "L'article 93. 86 de cette loi est
modifié par le remplacement, dans les troisième et
quatrième lignes, des mots "agent d'assurances, de courtier d'assurances
ou d'expert en sinistre" par les mots "intermédiaire de marché en
assurance".
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 227. On va trop vite?
M. Fortier: "L'article 174.8 de cette loi est modifié par
le remplacement, dans la première ligne du paragraphe 1°, des mots
"agent d'assurances, un expert en sinistre" par les mots "intermédiaires
de marché en assurance".
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 228.
M. Fortier: "L'article 204 de cette loi est modifié par le
remplacement, dans les troisième et quatrième lignes, des mots
"des courtiers spéciaux visés par l'article 346" par les mots
"d'un courtier spécial visé dans la Loi sur les
intermédiaires de marché" soit celle qu'on est en train
d'adopter.
Le Président (M. Lemieux): L'article 228 est-il
adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 229.
M. Fortier: "L'article 303 de cette loi est modifié par le
remplacement dans les première et deuxième lignes du premier
alinéa, des mots "d'agent d'assurances ou d'expert en sinistre" par les
mots "ou d'intermédiaire de marché en assurance".
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 230.
M. Fortier: "L'article 304 de cette loi est modifié par le
remplacement, dans la dernière ligne, des mots "agent d'assurances" par
les mots "intermédiaire de marché en assurance".
M. Garon: Adopté
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 231.
M. Fortier: "L'article 316 de cette loi est modifié par la
suppression, dans la deuxième ligne, des mots "ou un certificat".
"L'Inspecteur général peut requérir de toute personne qui
possède un permis", alors, on enlève "ou un certificat."
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 232.
M. Fortier: "L'article 317 de cette loi est modifié par la
suppression, dans les deuxième et troisième lignes du premier
alinéa, des mots "et de tout courtier spécial d'assurances
visé à l'article 346."
C'est parce que maintenant, c'est sous l'autorité du Conseil des
assurances de dommages et non plus sous l'autorité de l'inspecteur
lui-même.
Le Président (M. Lemieux): Adopté? M. Garon:
Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 233.
M. Fortier: "Cette loi est modifiée par la suppression des
chapitres VI et VII du titre IV et des articles 326 a 357 qu'ils comprennent."
M. l'inspecteur, est-ce que vous pourriez-nous dire ce que comprennent tous ces
...
M. Bouchard: C'est la section des agents. M. Garon:
Pouvez-vous les lire?
M. Bouchard: Vous avez un courtier qui sort de la Loi sur les
assurances.
Le Président (M. Lemieux): Vous n'êtes pas
sérieux.
M. Garon: II faut qu'on sache ce qu'on supprime.
M. Fortier: Juste pour vérifier, en ce qui concerne les
chapitres VI et VII du titre IV, le chapitre VI est intitulé Agents et
courtiers d'assurances, le chapitre VII, Experts en sinistre. Alors, on
enlève ces sections, puisque c'est couvert dans notre loi, et les
articles 326 à 357 qu'elles comprennent. Tout ce qui touche les agents,
les courtiers et les experts en sinistre est couvert par la loi, ici. Ce sont
toutes des exceptions, un encadrement qui existait et qui disparaît avec
la nouvelle loi.
M. Garon: On va se retrouver...
M. Fortier: II n'y aura pas de vide juridique parce que la
nouvelle loi ne sera pas promulguée à moins que...
Le Président (M. Lemieux): Adopté? Oui?
Allez-y, M. le ministre.
M. Fortier: La promulgation de ces articles devra se faire au
même moment. Est-ce spécifié à la fin, M.
l'inspecteur?
M. Bouchard: Non, mais vous avez des dispositions qu'on aura
à étudier pour dire que les dispositions transitoires et les
règlements de l'application...
M. Fortier: Oui, c'est ce qu'on a adopté hier.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous appelons
maintenant l'article 234.
M. Fortier: 'L'article 360 de cette loi est abrogé. "
C'était: "L'Inspecteur général peut suspendre ou annuler
le certificat d'un agent d'assurances ou d'un expert en sinistre" Ce sera
maintenant fait par le conseil ou l'association.
Le Président (M. Lemieux): Adopté? M. Garon:
Oui.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous
appelons...
M. Garon: Non. Votre pouvoir de surveillance, vous n'en aurez
plus du tout?
M. Fortier: On a vu hier qu'il en a beaucoup. C'est au chapitre
VIII, les pouvoirs de l'Inspecteur général, à partir de
l'article 180. Au lieu de faire, il fait faire. C'est du faire faire.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous passons
maintenant à l'article 235.
M. Fortier: 'L'article 361 de cette loi est modifié par la
suppression, dans la deuxième ligne, des mots "ou d'un certificat". On
parle "d'un permis ou d'un certificat. " C'est la même suppression que
celle qu'on a vue, il y a deux ou trois articles.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous appelons
l'article 236.
M. Fortier: "L'article 362 de cette loi est modifié par
la suppression, dans la troisième ligne, des mots "ou de certificat".
même explication.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 237.
M. Fortier: "L'article 364 de cette loi est modifié par la
suppression, dans la première ligne, des mots "ou certificat".
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 238
M. Fortier: "L'article 366 de cette loi est modifié:
"1° par la suppression, dans la première ligne, des mots "ou
certificat"; "2° par la suppression, dans la troisième ligne, des
mots "de la résidence"; "3° par le remplacement, dans la
troisième ligne, du mot "personne" par le mot "corporation". On peut les
prendre un par un "Dans la première ligne, des mots "ou certificat", je
pense que cela ne fait pas de problème. Adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Le 1° est adopté. Le
2°?
M. Fortier: "2° par la suppression, dans la troisième
ligne, des mots "de la résidence". On dit ici: "les refus, suspensions
ou annulations de permis peuvent faire l'objet d'un appel devant un juge de la
Cour provinciale du district
Une voix: II faut enlever le "ou"
M. Fortier: II faut enlever le "ou". Le "ou" va être dans
les airs. Donc, "du siège social de la personne". Là, au lieu de
"personne", on parle de la "corporation". On parle de quel genre de corporation
ici?
Une voix: Sûrement celle des assureurs.
M. Fortier: Ce sont les assureurs. Alors, il faudrait ajouter:
"2° par la suppression, dans la troisième ligne, des mots "de la
résidence ou" Est-ce que le secrétaire peut faire ça?
Est-ce que ça prend un papillon?
Le Président (M. Lemieux): Oui
Une voix: On peut l'ajouter sur celui-là Tu as juste
à ajouter le "ou".
M. Fortier: II aime mieux faire un papillon.
Le Président (M. Lemieux): On va faire un amendement. Il
faut amender le projet de loi pour le faire.
M. Fortier: Ah bien oui! Cela prend un...
Une voix: Ah, je pensais que...
M. Fortier: II n'y a pas de papillon. Il faut amender le projet
de loi.
Le Président (M. Lemieux): II n'y a pas de papillon. Il
faut amender le projet de loi. Est-ce que vous êtes en train de le faire,
madame?
M. Garon: Qu'est-ce qu'il veut changer, là, lui?
Une voix: C'est parce qu'il a oublié d'enlever "ou".
M. Garon: "De la résidence ou".
Une voix: C'est ça. Il amène un amendement pour
ajouter le "ou", pour pouvoir le supprimer.
M. Garon: "... dans la troisième ligne, du mot "personne".
Bon, j'attends.
Le Président (M. Lemieux): Cela s'en vient, M. le
député de Lévis. L'article 238 est modifié, au
paragraphe 2°, par l'ajout, après les mots "de la résidence"
du mot "ou". L'amendement est-il adopté?
M. Fortier: Adopté. M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Est-ce que
l'article 238, tel qu'amendé, est adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 239.
M. Fortier: "L'article 369 de cette loi est modifié par la
suppression, dans la troisième ligne, des mots "ou le certificat". On
disait, "le permis ou le certificat". C'est la même...
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. L'article
240?
M. Fortier: "L'article 390 de cette loi est abrogé. " On
disait que "les articles 378 à 389 s'appliquent mutatis mutandis
à un courtier spécial. " Alors, comme ces articles sont disparus,
l'article 390 disparaît également.
Le Président (M. Lemieux): Adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 241?
M. Fortier: "L'article 406 de cette loi est modifié - je
suis mieux d'y aller paragraphe par paragraphe - "1° par la suppression,
dans le paragraphe a, des mots ", d'agent d'assurances ou d'expert en sinistre"
et des mots "ou d'un certificat à cet effet". On dit: "Commet une
Infraction: "a) toute personne agissant à titre d'assureur, d'agent
d'assurances ou d'expert en sinistre". Alors, les agents d'assurances et les
experts en sinistre ne relèvent plus de la Loi sur les assurances, donc
il faut les supprimer des infractions par rapport à la Loi sur les
assurances. Le 1°, ça va?
M. Garon: Adopté.
M. Fortier: "2° par la suppression, dans le paragraphe b, des
mots "ou de certificat".
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): 3°?
M. Fortier: "3° par la suppression, dans le paragraphe d, des
mots "ou d'un certificat".
Le Président (M. Lemieux): Adopté?
M. Fortier: On dit "... d'un permis ou d'un certificat. "
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): 4°?
M. Fortier: "4° Par la suppression des paragraphes i à
o. " Alors, à i, on parle d'agent d'assurances ou d'expert en sinistre
versant ou promettant de verser directement ou indirectement une
rétribution. " Agent d'assurances ou expert en sinistre... Ce sont
toutes des dispositions qui prévoyaient des pénalités pour
les agents d'assurances et les experts en sinistre, et tous ces aspects sont
couverts par le nouveau projet de loi.
Le Président (M. Lemieux): Adopté? M. Garon:
Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'article 241, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Fortier: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Il n'y avait pas
d'amendement, je m'excuse. Est-ce que l'article 241 est adopté?
M. Fortier: Adopté. (16 h 45)
M. Garon: Attendez un peu.
Le Président (M. Lemieux): On a adopté
chacun des quatre paragraphes, M. le député de
Lévis.
M. Garon: Oui, je comprends ça, mais je suis en train de
lire les dispositions, vite. Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous appelons
l'article 242 où N y a un papillon, je crois.
M. Fortier: Oui. "L'article 242 de ce projet de loi est
modifié: "1° par le remplacement, dans les deux dernières
lignes du premier alinéa de l'article 406. 2 qu'il
édicté... "
M. Garon: On en avait un autre avant, l'autre avant, le premier
est retiré...
Le Président (M. Lemieux): II n'y a pas eu de
présentation.
M. Garon: Oui.
M. Fortier: Alors, il a été distribué...
Le Président (M. Lemieux): II a été
distribué...
M. Fortier:... mais il n'a pas été
présenté.
Le Président (M. Lemieux):.. mais non
présenté, C'est toute une différence. C'est la
première fois, M. le député de Lévis, pour le
bénéfice de votre homme de gauche, qu'on aborde l'article.
M. Fortier: "1° Par le remplacement, dans les deux
dernières lignes du premier alinéa de l'article 406. 2 qu'il
édicté, des mots l'achat d'un produit financier conditionnel
à l'achat d'un autre produit" par les mots "la conclusion d'un contrat
conditionnel à la conclusion d'un autre contrat".
Alors, l'article 406. 2 se lisait comme suit: "Un assureur qui
directement ou indirectement accorde un rabais sur la prime convenue dans une
police d'assurance à une personne assurée ou demandant une
assurance, qui convient avec elle d'un autre mode de paiement de cette prime
que celui prévu... "
M. Garon: Ce serait peut-être mieux de passer les affaires
une à une, l'article 406. 1...
Le Président (M. Lemieux): L'article 406 1...
M. Garon: Là...
Le Président (M. Lemieux): Pour ce qui est des
amendements? D'accord.
M. Garon: Passer les paragraphes, mais prendre les amendements
à mesure.
Le Président (M. Lemieux): Alors, à l'article 406.
1, il n'y a pas d'amendement, que je sache
M. Fortier: D'accord.
Alors, l'article 406. 1: "Un assureur, autre qu'une corporation
professionnelle, qui accepte une demande ou une proposition d'assurance d'une
personne autre que l'assuré, le preneur, l'adhérent ou un
intermédiaire de marché en assurance, commet une infraction.
"
M. Garon: II n'a pas le droit de vendre de l'assurance
directement, c'est ce que vous voulez dire.
M. Fortier: L'intermédiaire de marché en assurance
cela couvre l'agent Alors, il faut qu'il passe par un agent ou par un
courtier.
M. Garon: Bien, il peut la vendre directement.
M. Fortier: Cela couvre..
M. Garon: Par la malle. Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Alors, à
l'article 406. 2, M. le député de Lévis, nous avons trois
amendements, aux paragraphes 1, 2 et 3
M. Garon: C'est pas des farces!
Le Président (M. Lemieux): Cela va? Non, c'est pas des
farces.
M. Fortier: Cela fait suite aux discussions que nous avons eues
ici.
M. Garon: C'est quoi, ça?
Le Président (M. Lemieux): Ce sont les amendements.
M. Fortier: C'est de la concordance avec les articles que nous
avons déjà adoptés.
Le Président (M. Lemieux): D'accord.
M.
Fortier Alors, le premier amendement: par le
remplacement.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que ça va, M. le
député de Lévis? On y va sur l'article 406. 2.
M. Fortier: D'accord.
Le Président (M. Lemieux): Allez y, M. le ministre.
M. Fortier: Par le remplacement, dans les deux dernières
lignes du premier alinéa de
l'article 406.2 qu'il édicté, des mots "l'achat d'un
produit financier conditionnel à l'achat d'un autre produit" par les
mots "la conclusion d'un contrat conditionnel à la conclusion d'un autre
contrat". Alors, on dit: "Un assureur qui directement ou indirectement accorde
un rabais sur la prime convenue dans une police d'assurance à une
personne assurée ou demandant une assurance, qui convient avec elle d'un
autre mode de paiement de cette prime que celui prévu par la police ou
qui rend l'achat d'un produit financier conditionnel à l'achat d'un
autre produit..." Alors, c'est là qu'est l'amendement, on dit: "qui rend
la conclusion d'un contrat conditionnel à la conclusion d'un autre
contrat."
M. Garon: Pourquoi?
M. Fortier: C'est l'amendement. Je ne me souviens pas de
l'article...
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que vous l'avez, M. le
député de Lévis?
M. Fortier: ...mais on avait discuté de ça
hier.
Le Président (M. Lemieux): Alors, est-ce que...
M. Garon: Je comprends, c'est...
M. Fortier: On avait adopté cet amendement-là
à un article précédent.
Une voix: ...pendant.
M. Fortier: C'est ça. C'est le pendant. On lavait
adopté pour les intermédiaires, c'est le pendant pour les
compagnies d'assurances.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Alors, nous
passons maintenant...
M. Fortier: Alors, le 2°.
Le Président (M. Lemieux): ...au deuxième.
M. Fortier: "Par le remplacement, dans la deuxième ligne
du deuxième alinéa de l'article 406.2 qu'il édicté,
des mots "l'achat d'un autre produit" par les mots "la conclusion d'un autre
contrat". Alors, il se lit comme suit: "Le contrat par lequel un produit est
acquis conditionnelle-ment à..." au lieu de "l'achat d'un autre
produit", on dit "la conclusion d'un autre contrat".
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Cela va, M. le ministre. Le
paragraphe 3°.
M. Fortier: "3° Par le remplacement, dans la première
ligne du troisième alinéa de l'article 406.2 qu'il
édicté, des mots "le rabais accordé" par les mots "la
réduction accordée". Alors on dit: "Le paiement d'avantages
stipulés dans une police, le rabais accordé...", on parie de "la
réduction accordée."
M. Garon: Quelle différence y a-t-il entre les deux?
M. Boivin: Concordance d'écriture avec les
différents textes qu'on a acceptés jusqu'à maintenant.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est-il
adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que le paragraphe 406.2,
introduit par l'article 242, et ses amendements sont adoptés?
M. Garon: Un instant.
Le Président (M. Lemieux): Tel qu'amendé. Est-ce
que l'article 242, paragraphe 406.2, est adopté tel
qu'amendé?
M. Garon: On va les adopter un par un, si vous voulez.
Le Président (M. Lemieux): Un par un? M. Garon:
Oui.
Le Président (M. Lemieux): Que voulez-vous adopter un par
un, M. le député de Lévis?
M. Fortier: Paragraphe par paragraphe. 406.2.
M. Garon: 406.2.
Le Président (M. Lemieux): Les paragraphes, d'accord.
Est-ce que le paragraphe 4062 est adopté tel qu'amendé?
M. Fortier: Le premier paragraphe de l'article 406.2.
M. Garon: Le premier.
Le Président (M. Lemieux): Le premier a été
adopté. L'article 406.1.
M. Fortier: Non.
M. Garon: Non, il y a trois paragraphes.
Le Président (M. Lemieux): Paragraphe par paragraphe?
M. Garon: Oui.
Le Président (M. Lemieux): D'accord.
M. Garon: On a adopté les amendements.
M. Fortier: L'article 406. 2 se lirait comme suit: "Un assureur
qui directement ou indirectement accorde un rabais sur la prime convenue dans
une police d'assurance à une personne assurée ou demandant une
assurance, qui convient avec elle d'un autre mode de paiement de cette prime
que celui prévu par la police ou qui rend la conclusion d'un contrat
conditionnel à la conclusion d'un autre contrat, commet une Infraction.
"
M. Garon: Adopté.
M. Fortier: Deuxième paragraphe: "Le contrat par lequel un
produit est acquis conditionnellement à la conclusion d'un autre contrat
est en outre annulable dans les dix jours où il est conclu, par avis
transmis par courrier recommandé ou certifié. " Alors c'est
important, les personnes ont dix jours, dans un tel cas, lorsqu'il y a un
contrat par lequel un produit est acquis conditionneilement à la
conclusion d'un autre contrat. C'est résiliable.
M. Garon: S'il ne le résilie pas?
M. Fortier: Qu'est-ce qui arrive s'il ne le résilie pas?
Il est résilié, I a juste un... S'il ne le résilie pas
c'est il accepte. Il sait qu'il y a un "package deal", et là il dit: Je
ne le résilie pas, ça fait mon affaire. C'est la même
protection que pour les vendeurs Itinérants. Si quelqu'un vient chez
vous pour vendre des brosses Fuller, si vous êtes d'accord, vous achetez,
mais vous avez un certain nombre de jours, selon la Loi sur la protection du
consommateur, pour résilier votre contrat. Ici, on donne dix jours.
Le Président (M. Lemieux): Le deuxième paragraphe
est-il adopté?
M. Garon: Attendez un peu.
M. Fortier: Dans le premier paragraphe on dit non seulement qu'il
ne devrait pas le faire et qu'il a une pénalité, mais on dit
qu'en plus de ça, celui qui a contracté ce genre de contrat peut
résilier son contrat simplement par courrier recommandé dans les
dix |ours. Alors, c'est une protection. Sans ça, le contrat aurait
continué à être valide et la compagnie aurait
peut-être été pénalisée par une amende,
mais... Alors là, il y a deux protections. Premièrement, il y a
une pénalité pour la compagnie d'assurances ou pour l'institution
financière qui l'a fait...
M. Garon: Si le gars ne dit pas un mot, c'est comme s'il
l'acceptait.
M. Fortier: Oui. c'est ce que je dis. S'il ne dit pas un mot. il
accepte le contrat.
M. Garon:... nul. C'est annulable.
M. Fortier: C'est cela. C'est une protection. En commission
parlementaire, on avait parlé de cela. On avait dit: Dans un cas comme
celui-là, s'il y a une vente conditionnelle, l'assuré, le
consommateur pourrait se défaire de l'obligation qu'il a
contractée.
Le Président (M. Lemieux): Adopté? M. Garon:
Sur division.
Le Président (M. Lemieux): Adopté sur division.
M. Garon: II n'y a pas tellement de protection
là-dedans.
Le Président (M. Lemieux): Le troisième
paragraphe.
M. Fortier: Le paiement d'avantages stipulés dans une
police, la réduction accordée à un assuré pour
l'acquisition de plus d'un produit financier de cet assureur ou du groupe
financier dont il fait partie ou la compensation dont bénéficie
un employé de l'assureur pour les services il lui rend à ce
titre, bien qu'il en soit également l'assuré, ne constitue pas un
rabais de prime visé dans le premier alinéa. " Est-ce qu'on parle
encore de rabais? Non, c'est "rabais".
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Le troisième paragraphe
est adopte. Est-ce que le paragraphe 406. 2est adopté tel
qu'amendé?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous passons au
paragraphe 406. 3. Je pense qu'il y a un papillon.
M. Fortier: "Par l'insertion, dans la deuxième ligne du
quatrième alinéa de l'article 406. 3 il édicte et
après le mot 'construction", des mots "d'une habitation". On dit: "Le
présent article ne s'applique pas au prêt hypothécaire qui
excède 50 % du coût de la construction d'une habitation nouvelle
au sens de la Loi sur l'habitation familiale (L. R. Q., chapitre il-1)"
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est-il
adopté?
M. Fortier: On parle beaucoup de la construction. C'est la
construction.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté.
M. Fortier: On peut reprendre l'article 406.3.
Le Président (M. Lemieux): L'article 406.3 est-il
adopté tel qu'amendé?
M. Fortier: On va le lire. M. Garon: On va le lire.
M. Fortier: Le premier paragraphe, si vous voulez, M. le
Président.
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Fortier: "Un créancier qui exige une assurance à
l'occasion d'un contrat et qui impose au débiteur un assureur ou un
intermédiaire de marché en assurance ou qui se fait accorder par
lui le choix de l'assureur ou de l'intermédiaire de marché en
assurance, commet une Infraction." C'est le cas d'une institution
financière, d'une banque qui exigent...
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Cela va.
M. Fortier: Deuxième paragraphe: "Une assurance
contractée par un créancier au moyen d'un contrat cadre sur la
vie de ses débiteurs ou par une entreprise financière sur la vie
des épargnants qui font des dépôts ou des placements
auprès de cette entreprise, n'est pas visée dans le premier
alinéa."
Le Président (M. Lemieux): Adopté?
M. Fortier: C'est sans paiement de prime, ça. C'est le
créancier qui paie une prime d'assurance lui-même sur la vie de
ceux à qui il fait des prêts pour se protéger.
Le Président (M. Lemieux): Adopté, M. le
député de Lévis?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Troisième
paragraphe.
M. Fortier: "Sous réserve du deuxième
alinéa, le débiteur est libre de conclure l'assurance par
l'entremise de l'assureur et de l'intermédiaire de marché en
assurance de son choix, malgré toute entente ou stipulation contraire."
Dans un cas comme ça, le banquier aurait le droit de choisir
lui-même l'intermédiaire de marché ou Ja compagnie
d'assurances qu'il préfère.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté.
M. Fortier: Le dernier paragraphe: "Le présent article ne
s'applique pas au prêt hypothécaire qui excède 50 % du
coût de la construction d'une habitation nouvelle au sens de la Loi sur
l'habitation familiale (L.R.Q., chapitre il-1)".
M. Garon: C'est quoi, ça?
M. Fortier: Qu'est-ce que c'est, M. Boivin? (17 heures) '
M. Boivin: C'est tout simplement l'article 344 de la loi actuelle
sur les assurances qu'on a reproduit. Je serais bien embêté de
vous dire ce que prévoit la Loi sur l'habitation familiale.
M. Garon: Qu'est-ce que ça vise? Est-ce qu'on exige une
assurance ou quoi? L'article ne s'applique pas au prêt
hypothécaire qui excède 50 % du coût de la construction
d'une habitation...
M. Boivin: Cela veut dire que, dans ces cas-là, le premier
alinéa de l'article 406.3 ne s'applique pas.
M. Garon: On dit: "Le présent article ne s'applique
pas".
M. Boivin: Ce qui fait en sorte que le créancier peut
exiger, dans ces cas-là, l'assureur de son choix.
M. Garon: Pourquoi? Pourquoi aurait-il droit, lui, dans ce
cas-là...
M. Fortier: Je ne sais pas, je n'étais pas là.
M. Boivin: L'article 344, l'actuelle Loi sur les assurances.
M. Fortier: Je ne le sais pas.
M. Boivin: On n'a rien changé là-dedans. On a tout
simplement...
M. Fortier: Transposé.
M. Boivin: ...reporté cet article-là dans une autre
section de la loi. Et vu certaines abrogations qu'on faisait, il fallait que la
Loi sur les assurances conserve une structure logique.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Cela va. Est-ce
que l'article...
M. Fortier: 406.3.
Le Président (M. Lemieux):. 406 3 tel qu'amendé est
adopté?
M. Fortier: Adopté. M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous passons
à l'article 406. 4.
M. Fortier: II n'y a pas d'amendement. "Les infractions
prévues aux articles 406. 1 à 406. 3 n'ont pas pour effet
d'Invalider un contrat d'assurance. " Comme on le disait tout à l'heure,
l'individu qui aurait contracté un contrat conditionnel à un
autre, si ça fait son affaire, il le garde. Mais, par ailleurs, la
compagnie pourrait être pénalisée pour avoir
procédé de cette façon-là. Donc, il faut
prévoir qu'il n'y ait pas invalidation d'un contrat d'assurance dans ces
cas-là.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Est-ce que
l'article 242 tel qu'amendé est adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 243.
M. Fortier: "L'article 412 de cette loi est modifié par la
suppression, dans la dernière ligne, des mots "ou certificat".
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 244.
M. Fortier: "L'article 418 de cette loi est modifié par la
suppression, dans la deuxième ligne, des mots "d'un certificat ou".
Est-ce qu'on continue? C'est "ou d'un permis". Alors c'est "d'un certificat
ou".
Le Président (M. Lemieux): Adopté? M. Garon:
Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 245.
M. Fortier: "L'article 420 de cette loi est modifié: - et
on peut y aller paragraphe par paragraphe.
Le Président (M. Lemieux): Voulez-vous qu'on aille
paragraphe par paragraphe? Oui. Paragraphe par paragraphe. Cela va.
M. Fortier: "1° par le remplacement, dans le paragraphe a,
des mots "un certificat ou leur" par "ou son". Alors, ça se lit comme
suit: "Outre les pouvoirs de réglementation qui lui sont
conférés par la présente loi, le gouvernement peut faire
des règlements conciliables avec la présente loi pour: a)
déterminer les qualités requises de toute personne qui demande un
permis, un certificat ou... "
M. Garon: On enlève "certificat"..
Le Président (M. Lemieux): C'est ça
Adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Paragraphe 2°
M. Fortier: "2° par la suppression, dans les paragraphes b et
c, des mots "et de certificats".
Le Président (M. Lemieux): Adopté? M. Garon:
Attendez un peu là. Le Président (M. Lemieux):
Oui.
M. Fortier: On dit: "b) déterminer des catégories
de permis et de certificats et c) déterminer la teneur des demandes de
permis. "
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Paragraphe
3°.
M. Fortier: "3° par la suppression, à la fin du
paragraphe c, des mots "et certificats".
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Paragraphe
4°.
M. Fortier: "4° par !a suppression du paragraphe F qui dit
"reconnaître les diplômes ou autres attestations d'étude
pertinente à la profession d'agent d'assurances et d'expert en
sinistre". Alors c'est couvert par la nouvelle loi.
M. Garon: C'est écrit petit en mosus.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Fortier: Faites comme moi, ne portez pas de lunettes. Le
médecin m'a prescrit des lunettes et je ne les porte pas. Je m'en
sers...
Le Président (M. Lemieux): Vous devriez avoir une
loupe.
M. Fortier: Je n'ai pas besoin de lunettes C'est parfait. Vous
voyez comme on est jeune.
Ha, ha, ha!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Fortier: Je peux lire sans lunettes. C'est extraordinaire.
Le Président (M. Lemieux): Adopté?
M. Garon: Je peux lire sans lunettes moi aussi.
M. Fortier: Mais pas celle-là. Des voix: Ha, ha, ha
!
M. Garon: Ce n'est pas une raison pour écrire petit de
même.
Des voix: Ha, ha, ha! M. Fortier: Adopté M.
Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Paragraphe
5°.
M. Fortier: "5° par la suppression, dans le paragraphe h, des
mots "ou certificat".
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Paragraphe
6°.
M. Fortier: Vous ne l'avez pas lu. M. Garon: Non.
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre, s'il vous
plaît.
M. Fortier: "6° par la suppression, partout où ils se
trouvent dans le paragraphe k, des mots "et des certificats". Établir un
tarif dans la régie, c'est... "Établir un tarif des honoraires
exigibles pour la constitution en corporation des compagnies et
sociétés d'assurances, pour la délivrance des lettres
patentes, des permis et des certificats - alors, cela revient à deux ou
trois reprises - pour le renouvellement des permis et des certificats. " Cela
revient au moins deux fois.
Le Président (M. Lemieux): Deux fois. M. Garon:
Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle le
paragraphe 7°.
M. Fortier: Par la suppression des paragraphes n, qui parle de
déterminer la teneur des permis ou certificats spéciaux; o,
reconnaître l'équivalence de permis, licences ou certificats
d'agent d'assurances ou d'expert en sinistre, donc, cela ne s'applique plus; v,
soustraire de l'obligation d'obtenir un certificat toute catégorie de
membre du personnel d'un assureur qu'il indique. C'est couvert par la nouvelle
loi; ab déterminer de quelle façon doivent être
identifiés pour l'application de l'article 330 les véritables
propriétaires d'une corporation de courtiers et de quelle façon
une telle corporation doit dévoiler leur identité. Alors, c'est
tout couvert par la nouvelle loi.
Le Président (M. Lemieux): Un instant, M. le ministre, on
va attendre que M. le député de Lévis ait fini de lire.
Cela va?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Est-ce que
l'article 245 est adopté?
M. Fortier: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Nous passons à l'article
246.
M. Fortier: "L'article 136 de la Loi sur le Barreau...
M. Garon: Pardon?
M. Fortier:... la Loi sur le Barreau...
M. Garon: Bon!
M. Fortier:... (L. R. Q.. chapitre B-1) est modifié par le
remplacement, dans le paragraphe g, de "Loi sur les assurances* par "Loi sur
les intermédaires de marché (indiquer ici le numéro de
chapitre de cette loi dans le recueil des lois de 1989) applicables aux agents
et aux courtiers en assurance de dommages ou de personnes ou aux experts en
sinistre".
C'est simplement la référence qui est modifiée.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 247.
M. Fortier: "La Loi sur les courtiers d'assurances (L. R. Q.,
chapitre C-74) est abrogée. "
Le Président (M. Lemieux): Ah ca! Adopté.
M. Fortier: Cela fait de la peine à bien du monde.
M. Garon: Sur division.
Le Président (M. Lemieux): M. le député
de
Lévis, est-ce que je peux rappeler l'article 247? Est-ce que
l'article 247 est adopté?
M. Garon: Sur division.
Le Président (M. Lemieux): Sur division J'appelle
l'article 248.
M. Fortier: II ne peut pas se tromper parce que si cela va bien
il va dire: J'ai voté pour la loi. Si cela va mal il va dire: J'ai
voté contre la loi à l'article 247. Il ne peut pas se
tromper.
M. Garon: Mais non, ce n'est pas pour cela, tantôt, tout le
temps de la discussion en commission parlementaire j'ai parlé.
Intermédiaire de marché, ce n'est pas un nom. Le gars qui vend de
la salade, c'est un intermédiaire de marché Ce n'est pas un
mot.
M. Fortier: Dans le domaine financier, c'est un mot parce qu'on
parle des Intermédiaires financiers. L'intermédiaire financier
est celui qui transforme le crédit et qui transforme les
éléments de crédits. L'intermédiaire de
marché est celui qui ne fait que vendre. Alors, dans le secteur
financier, c'est très bien connu.
Le Président (M. Lemieux): Changez-vous d'idée, M.
le député de Lévis, voulez-vous qu'on revienne à
l'article 247?
M. Garon:...
Le Président (M. Lemieux): Non, cela va.
M. Fortier: On ne reviendra pas en arrière.
M. Garon: Je l'ai dit à plusieurs reprises. Je n'ai jamais
été d'accord à 100 % pour procéder de cette
façon-là. On aurait dû donner un statut professionnel aux
courtiers, c'est ce que j'ai dit à plusieurs reprises.
Le Président (M. Lemieux): Cela va J'appelle l'article
248.
M. Fortier: "L'article 77 de la Loi sur les normes du travail (L.
R. Q., chapitre N-1. 1) est modifié par le remplacement, dans le
paragraphe 5°, des mots 'agent d'assurances* par les mots
"intermédiaire de marché en assurance".
M. Garon: Adopté. M. Fortier: Cela va.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 249.
M. Fortier: "L'article 62 de la Loi sur les produits laitiers et
leurs succédanés (L. R. Q., chapitre P-30) est modifié par
le remplacement de" la Loi sur les courtiers d'assurances (chapitre C-74)" par
"La loi sur les intermédiaires de marché (1989, chapitre...
M. Garon: La margarine. M. Fortier: Pardon?
Le Président (M. Lemieux): La margarine. M. le
député de Prévost.
M. Fortier: De quoi parle-ton? De l'autre avant? M. le
Président, on me signale qu'il y a peut-être une petite erreur
à l'article 248.
Le Président (M. Lemieux): L'article 248. M. Garon:
II y a une erreur.
Le Président (M. Lemieux): Alors, on revient à
l'article 248.
M. Fortier: L'article 248.
Le Président (M. Lemieux): II y a consente ment.
M. Fortier: Pourtant, voyez-vous c'est de la concordance.
M. Garon: II manque un "s".
M. Fortier: C'est de la concordance là.
M. Bouchard: On s'est contenté de dire "agent
d'assurances" pour remplacer par "intermédiaire de marché en
assurance" mais ce n'est pas au sens du paragraphe i de l'article de la Loi sur
les assurances. Tout cela a été amendé.
M. Fortier: Ah oui, oui.
M. Bouchard: II faut remettre intermédiaire de
marché au sens de la Loi sur les intermédiaires de marché,
c'est cela...
M. Fortier: Oui, vous avez raison. C'est pour cela qu'il faut
vérifier nous-mêmes.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'on va me donner un
papillon?
M. Fortier: Oui.
Le Président (M. Lemieux): On le fait, cela va. On va
suspendre l'article 248 et on va...
M. Fortier: C'est-à-dire qu'on l'avait adopté. Il
faudrait revenir. Alors, on reviendra.
Le Président (M. Lemieux): II faut demander le
consentement à l'article 248.
M. Fortier: C'est ça. L'article 249.
Le Président (M. Lemieux): L'article 249.
M. Fortier: "L'article 62 de la Loi sur les produits laitiers et
leurs succédanés est modifié par le remplacement de "la
Loi sur les courtiers d'assurances" par "la Loi sur les intermédiaires
de marché". On dit, à l'article 62, que la Loi sur les assurances
et la Loi sur les courtiers d'assurances ne s'appliquent pas à la
Régie. Il faut avoir la bonne référence. Je crois que
l'article est correct.
Le Président (M. Lemieux): Nous en étions à
l'article 249?
M. Fortier: C'est exact.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'article 249 est
adopté?
M. Garon: Avez-vous remarqué que le député
de Prévost s'est retiré? Il a dû se sentir en conflit
d'intérêts.
Le Président (M. Lemieux): On peut suspendre l'article 249
et attendre le député de Prévost, M. le
député de Lévis.
M. Fortier: Non, cela va.
Le Président (M. Lemieux): Cela va?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Je vais le lui
signaler tout à l'heure.
M. Fortier: L'article 250?
Le Président (M. Lemieux): L'article 250, M. le
ministre.
M. Fortier: "L'article 6 de la Loi sur le recouvrement de
certaines créances (L. R. Q., chapitre R-2. 2) est modifié par le
remplacement, dans le paragraphe 1°, des mots "agent d'assurances" par les
mots "intermédiaire de marché en assurance".
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Article 251.
M. Fortier: Attendez, je ne le vois pas. M. Garon: Vous ne
le voyez pas?
M. Fortier: Est-ce dans le 1°? Ah oui! C'est dans le 1°.
On ne dit pas que c'est dans le 1°.
M. Garon: Dans le paragraphe 1°.
M. Fortier: Ah oui! Dans le paragraphe 1°. D'accord. Cela
va.
Le Président (M. Lemieux): L'article 250 est
adopté. J'appelle l'article 251.
M. Fortier: "L'article 149 de la Loi sur les valeurs
mobilières (L. R. Q., chapitre V-1. 1) est modifié par
l'addition, à la fin, de l'alinéa suivant... " Est-ce qu'on a un
papillon ici?
Le Président (M. Lemieux): Non.
M. Fortier: Non?
Le Président (M. Lemieux): C'est à l'article 254
qu'on a un papillon.
M. Fortier: II est correct tel quel? Il n'y a pas de papillon
à l'article 251.
Le Président (M. Lemieux): Cela va à l'article
254.
M. Fortier: "Sous réserve des activités
rémunérées qu'un règlement du gouvernement pris en
vertu de la présente loi lui permet d'exercer, le représentant
d'un courtier en valeurs de plein exercice ou le représentant d'un
courtier exécutant ne peut à la fois exercer des activités
à ce titre et être à l'emploi d'une institution
financière, sauf s'il est un représentant
spécialisé en épargne collective ou en plan de bourses
d'études".
C'est le pendant de l'article 16 que nous avons adopté au
début. C'est le double chapeau qui sera assujetti à un
règlement du gouvernement.
Le Président (M. Lemieux): L'article 251 est-il
adopté?
M. Garon: Pardon?
Le Président (M. Lemieux): L'article 251 est-il
adopté? Je n'ai pas compris ce qu'a dit M. le ministre, M. le
député de Lévis. C'est un obiter dictum...
M. Fortier: Je cherchais mon attaché politique, ils sont
disparus.
Le Président (M. Lemieux):... à l'extérieur
de l'étude du projet de loi.
M. Garon: Sur division.
Le Président (M. Lemieux): Adopté sur division.
J'appelle l'article 252.
M. Fortier: "L'article 274 de cette loi est modifié par
l'addition, à la fin, de l'alinéa suivant: "Un règlement
du gouvernement pris en vertu de la présente loi a
préséance sur les
instructions générales de la Commission".
De mémoire, je crois que l'article 274 donne un pouvoir
d'instruction générale. On dit ici: "La Commission peut
établir des instructions générales définissant les
exigences découlant de l'application de l'article 276, à
l'intérieur de la discrétion qui lui est conférée.
" (17 h 15)
II y a un débat à savoir si les instructions
générales ont préséance sur les règlements
ou si les règlements ont préséance sur les instructions
générales. Dans une lettre que nous avons reçue de la
Commission, elle nous dit: Vous n'avez pas besoin de cet amendement
parce qu'il est clair que les règlements ont
préséance.
J'avais déjà reçu, il y a six mois, un avis du
contentieux de la Commission des valeurs mobilières qui me disait
exactement le contraire et le contentieux au ministère des Finances est
également d'avis il est loin d'être clair. Si le
gouvernement prenait un règlement sur le même sujet qu'une
instruction générale, il pourrait y avoir contestation parce
qu'il n'est pas clair, à première vue, que le règlement a
préséance sur l'instruction générale. Il me semble
qu'il va de soi que, dans de très nombreux cas, le gouvernement ne fasse
pas de règlement. Il laisse la Commission des valeurs mobilières
faire des instructions générales. Mais si le gouvernement
désirait faire un règlement sur un sujet donné, alors que
la Commission des valeurs mobilières aurait déjà
émis une instruction générale, il me semble qu'à ce
moment-là, il faudrait établir lequel des deux a priorité.
Alors, je crois qu'il est clair que si le gouvernement fait un
règlement, ça doit avoir préséance sur
l'instruction générale.
Le Président (M. Lemieux): L'article 252 est-il
adopté?
M. Garon: Un instant. Mais est-ce qu'il y a vraiment un
problème?
M. Fortier: Bien, il peut y avoir un problème dans le sens
qu'un gouvernement peut.
M. Garon: Non, mais dans le sens que... M. Fortier: Sur le
plan légal? M. Garon: Oui.
M. Fortier: Oui. Tous les avis que j'ai eus au gouvernement...
Là-dessus, c'est le ministère des Finances qui me conseille.
C'est M. Jean Martel, sous-ministre adjoint au ministère des Finances
qui me conseille par l'entremise du contentieux du ministère des
Finances et on me dit très clairement qu'il faut apporter cette
précision.
M. Garon: Oh, le ministère des Finances, vous savez!
M. Fortier: Bien, écoutez, il y a un contentieux. Ce n'est
pas le ministère des Finances: c'est le contentieux du ministère
des Finances. Je sais bien qu'on ne demandera pas à M. Bouchard de
commenter.
M. Garon: C'est le ministère qui pensait que l'avenir,
c'était dans le domaine de la canne à sucre.
M. Fortier: Ha. ha, ha!
M. Garon: Quand j'ai dit ça à une rencontre avec
des spécialistes du sucre, ils ont éclaté de rire. C'est
le ministère qui croyait que l'avenir est dans le domaine de la canne
à sucre. On voit, aujourd'hui, que c'est l'esclavage en Haïti et en
République Dominicaine. Cela veut dire que le ministère des
Finances n'a pas d'autorité nécessairement, il n'a pas le
doctorat global.
Le Président (M. Lemieux): Cela ne vous impressionne
pas?
M. Garon: Pas du tout!
M. Fortier: Mais je peux vous dire que le contentieux du
ministère des Finances avait collaboré à ce sujet avec le
ministère de la Justice. En tout cas, au gouvernement, ceux qui se
préoccupent de valeurs mobilières sont d'avis que cet article.,
parce qu'on n'a rien à gagner à créer une confusion,
à savoir lequel des deux a préséance, je pense bien.
M. Garon: Non, ce n'est pas ça, l'affaire. Vous dites: Un
règlement du gouvernement pris en vertu de la présente loi.
Alors, est-ce la Loi sur les intermédiaires de marché?
M. Fortier: Non, la présente loi, c'est la Loi sur les
valeurs mobilières. On amende la Loi sur les valeurs mobilières
ici.
M. Garon: Oui, mais là, le but de la loi, c'est sur les
intermédiaires de marché.
M. Fortier: Bien oui, mais regardez. II est important...
M. Garon: Cela n'a rien à faire avec les
intermédiaires de marché, ce que vous dites là.
M. Fortier: Attendez. N'allez pas trop vite! Il est important
de... On a adopté l'article 16 qui parle du double chapeau et, de toute
façon, si vous vous référez aux discussions que nous
avions eues en commission parlementaire l'an dernier, nous avons discuté
du double chapeau. Dans l'énoncé de principe que j'avais
publié au mois de janvier dernier, on parlait de ce
problème-là. Alors, ce n'est pas quelque chose... Cela n'arrive
pas comme un cheveu sur
la soupe.
M. Garon: Je comprends ça. Mais là, c'est une loi
qui porte sur les intermédiaires. Je pense même que votre article
est Irrégulier. C'est une loi sur les intermédiaires de
marché dans le domaine de l'assurance et vous arrivez avec une affaire
complètement en dehors de tout ça qui vient établir des
règles du jeu dans une autre loi. C'est là-dessus. C'est pour
ça que les cloches ont sonné pendant trois semaines à
Ottawa, parce que les gens ne voulaient pas accepté qu'un article qui
touchait un domaine autre que le but de la loi vienne faire des corrections
dans d'autres lois. Ce n'est pas une loi omnibus.
M. Fortler: Non, mais c'est une loi... Je m'excuse. M. le
député de Lévis, c'est une Loi sur les
intermédiaires de marché.
M. Garon: Oui.
M. Fortier: Si vous allez à la définition
d'Intermédiaire de marché: l'intermédiaire de
marché en assurance, le planificateur financier et, au sens de la Loi
sur les valeurs mobilières, le courtier en valeurs, le conseiller en
valeurs ou son représentant. En fait, on touche directement
l'intermédiaire de marché en valeurs mobilières et...
M. Garon: Non. Oui)
M. Fortier: Bien oui, écoutez! Donc, il y a des
dispositions. On n'a pas voulu modifier la Loi sur les valeurs
mobilières d'une façon substantielle, mais on a modifié
les quelques articles qui étaient nécessaires pour qu'on se
comprenne. Mais j'admets qu'il va y avoir d'autres modifications à la
Loi sur les valeurs mobilières, je ne sais pas quand. Mais, ici, c'est
important de préciser cet aspect-là.
M. Garon: Oui, mais ce n'est pas ça là. Vous ne
pouvez pas le préciser dans une loi qui porte sur autre chose.
Là, vous présentez une Loi sur les intermédiaires de
marché et vous ' essayez de virer cette loi avec des clauses omnibus. On
ne peut pas faire ça, légalement.
M. Fortier: Ce n'est pas une clause omnibus.
M. Garon: Le "pith and substance" de la loi, c'est
l'intermédiaire de marché, alors là vous en profitez pour
aller amender une autre loi qui ne porte pas là-dessus.
M. Fortier: Je vais vous donner un autre argument.
Écoutez-moi, M. le député de Lévis, vous allez
comprendre.
M. Garon: Ce n'est pas de la concordance.
M. Fortier: Oui, oui, je vais vous expliquer. Quand on a
parlé de la planification financière - écoutez-moi, M. le
député...
M. Garon: Je vous écoute.
M. Fortier: ...à la demande de la Commission des valeurs
mobilières, on a modifié un article, je ne me souviens plus
lequel, qui disait que la planification financière doit être
réglementée par les règlements pris en vertu...
Une voix: ...44 et suivants.
M. Fortier: C'est ça. Là, on se posait la question:
Est-ce que les règlements qui sont pris en ce qui concerne la
planification financière sont pris en vertu de cette loi-ci ou en vertu
de la Loi sur les valeurs mobilières? On a tranché et on a suivi
le conseil de la Commission des valeurs mobilières qui nous disait qu'il
serait préférable si les règlements touchant la
planification financière étaient pris en vertu de la Loi sur les
valeurs mobilières. Mais il se pourrait bien - prenons la planification
financière - que, dans ce domaine, la Commission des valeurs
mobilières veuille prendre une instruction générale pour
réglementer les valeurs mobilières. Par ailleurs, nous, dans
cette loi-ci, on s'est dit qu'on pouvait faire des règlements touchant
la planification financière. Alors, si dans un secteur aussi
névralgique pour cette loi-ci touchant la planification
financière il y avait une instruction générale et un
règlement, il faudrait savoir lequel des deux prédomine, lequel
des deux a préséance.
M. Garon: Mais ce n'est pas ça que cet article dit. Ce
n'est pas ça que ça dit.
Le Président (M. Lemieux): Qu'est-ce qu'il dit? Il dit
préséance, M. le député de Lévis.
M. Garon: Non. Il dit: Un règlement du gouvernement pris
en vertu de la présente loi...
Le Président (M. Lemieux): Bien oui, de cette loi-ci.
M. Fortier: Non, non, mais c'est la Loi sur les valeurs
mobilières. L'article 251 commence en disant: "L'article 149 de la Loi
sur les valeurs mobilières" et, ensuite, on dit: "L'article 274 de la
Loi sur les valeurs mobilières", alors on modifie la Loi sur les valeurs
mobilières, on ne parle pas de cet article...
M. Garon: C'est ce que je dis.
M. Fortier: Bien oui, c'est une concordance.
M. Garon: Jamais! Ce n'est pas une concordance. Cela concorde
avec quoi?
M. Fortier: Cela concorde avec le pouvoir réglementaire
qu'on s'est donné et il y avait un problème à savoir si la
Commission faisait une instruction générale, qui aurait
préséance sur l'autre.
M. Garon: Cela prend un amendement dans la Loi sur les valeurs
mobilières, mais pas en aparté dans une Loi sur les
Intermédiaires de marché. Vous n'avez pas le droit de faire
ça. C'est un gros point. Vous n'avez pas le droit de faire ça.
C'est là-dessus que le Parlement est resté fermé pendant
trois semaines, à Ottawa, il y a un an ou deux.
M. Fortier: Bien oui, mais écoutez, on ne...
M. Garon: Vous n'avez pas le droit de faire ça.
M. Fortier: Bien, voyons donc! On change une disposition de la
loi qui nous permet de clarifier, à savoir s'il y a une instruction
générale et un règlement sur le même sujet...
M. Garon: Ce n'est pas ça.
M. Fortier: À plusieurs reprises, on s'est posé la
question. On aurait bien pu, pour compliquer les choses, alors qu'on devait
réglementer plusieurs points, ne pas s'assurer que les
réglementations soient adoptées en vertu de la Loi sur les
intermédiaires de marché. Pour s'assurer que les gens qui sont
dans le domaine des valeurs mobilières vont comprendre ce qu'on fait, on
a édicté et apporté des amendements; c'est pour nous
assurer que la réglementation pertinente serait adoptée en
fonction de la Loi sur les valeurs mobilières. Je donnais l'exemple de
la planification financière. Eux disent que ce n'est pas
nécessaire, mais nous, nos avocats nous disent que c'est
nécessaire.
M. Garon: Ce n'est pas ça.
Le Président (M. Lemieux): C'est très légal.
M. le député de Lévis.
M. Garon: Non, non, non.
Le Président (M. Lemieux): II peut le faire. Il peut le
faire, M. le député de Lévis.
M. Garon: Ce n'est pas ça. Ce n'est pas une loi omnibus.
Le principe de la chose, même les lois omnibus, on demande des fois de
les séparer afin qu'elles ne traitent pas de 56 affaires.
M. Fortier: C'est un règlement de régie
interne...
Le Président (M. Lemieux): C'est en relation avec...
M. Fortier:... que le gouvernement s'est donné. Cela n'a
rien à faire.
M. Garon: Pas du tout. Regardez, ça change. La loi sur la
Commission des valeurs mobilières, c'est que la Commission peut
établir des instructions générales.
Le Président (M. Lemieux): Oui, je sais ça.
M. Garon: C'est un pouvoir fondamental de la Commission...
Le Président (M. Lemieux): Je sais ça.
M. Garon: des valeurs mobilières, définissant les
exigences découlant de l'application de l'article 276, à
l'intérieur de la discrétion qui lui est
conférée.
M. Fortier: Et l'article 150 nous dit que le gouvernement a le
droit d'adopter des règlements.
M. Garon: Oui.
M. Fortier: Bon! Dans cette loi-ci, on couvre beaucoup de
terrain. On aurait pu adopter des règlements touchant les valeurs
mobilières en fonction de cette loi-ci, parce que cette dernière
touche les intermédiaires de marché dans le domaine des valeurs
mobilières. Mais pour des fins de logique, on a voulu que les
règlements soient plutôt adoptés en fonction de la Loi sur
les valeurs mobilières. Donc, il faut clarifier si, sur le même
sujet, la Commission des valeurs mobilières fait des instructions
générales et si le gouvernement fait des règlements,
lequel des deux a préséance. À mon avis, ça va dans
le sens que si le gouvernement fait un règlement, ça vaut plus
qu'une Instruction générale d'une commission.
M. Garon: Ce n'est pas ça. Là, il faudrait faire
une étude de toute la Loi sur les valeurs mobilières pour voir
l'impact de ce que vous faites parce qu'on n'est pas là-dedans du tout
Vous pouvez amender une autre loi par concordance, comme vous le faites
à la fin, c'est de concordance. Mais là, vous n'êtes plus
sur des articles de concordance, vous êtes sur les pouvoirs de la
Commission, vous amendez pour changer les attributions, les pouvoirs et la
juridiction de la Commission des valeurs mobilières. Ce n'est pas un
cure-dents, c'est un madrier.
M. Fortier: M. le Président, si le problème du
député de Lévis a trait au fait que c'est un "bill"
omnibus ou non, à ce moment-là, tout cet aspect a
été accepté par le comité de législation.
Alors là, on est en train de discuter du...
Le Président (M. Lemieux): Vous pouvez
voter contre, M. le député de Lévis.
M. Garon: Non, un instant, ce n'est pas une question qui regarde
le comité de législation. Le ministre pourrait le faire, mais pas
dans une loi comme ça, ce n'est pas un "bill" omnibus.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, j'aimerais vous faire remarquer qu'il peut le faire puisque
lorsque le principe de cette loi a été adopté en Chambre -
vous y étiez, vous avez même prononcé un discours...
M. Garon: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Lors de l'adoption du principe
en Chambre, l'article 252 était inclus dans le projet de loi, il
était là. Donc, il concourt au principe du projet de loi. Vous
pouvez voter contre...
M. Garon: Non, un instant.
Le Président (M. Lemieux): Tout ce que vous pouvez faire,
vous pouvez voter contre ou vous pouvez voter pour, mais l'article est
légal et acceptable. Je suis obligé de vous dire ça.
M. Garon: Je vais vous donner la meilleure preuve.
Le Président (M. Lemieux): Si l'article 252 n'avait pas
été inclus lors du débat en Chambre sur le principe de la
loi, je vous aurais peut-être dit que vous aviez raison, mais ce n'est
pas le cas, l'article 252 était inclus.
M. Garon: Quand vous discutez du principe d'un projet de loi sur
les intermédiaires de marché, c'est le principe de la Loi sur les
intermédiaires de marché.
M. Fortier: Bien oui, c'était inclus.
M. Garon: Là, le principe de la loi n'est plus sur les
intermédiaires de marché, c'est le principe de changer le cadre
de juridiction au sein de la Commission des valeurs mobilières. C'est le
jour et la nuit. Cela, c'est un autre débat. Je vais vous dire une
chose, ça veut dire que demain matin, avec une réglementation,
vous pourriez changer la juridiction de la Commission des valeurs
mobilières par un article comme celui-là. C'est
considérable, ce que vous vouiez passer là. Sans qu'il y ait
même de débat.
Je vais vous dire une chose. Les gens ne se méfient même
pas de ça. Aujourd'hui, je reçois des lettres... Ce ne sont pas
des deux de pique, ce sont quand même des gens qui sont supposés
être réveillés. Je regarde, aujourd'hui, l'Ordre des
comptables agréés m'a envoyé une lettre. Ces gens sont
contre toute une section de votre loi. J'ai reçu la lettre aujourd'hui.
Il y a une façon de faire dans les lois. Là, vous arrivez avec
quelque chose qui est majeur, à mon avis, pour la Commission des valeurs
mobilières, et vous voulez en profiter, en adoptant la Loi sur les
intermédiaires de marché, pour changer un ordre de juridiction
tel qu'établi dans la Loi sur les valeurs mobilières. C'est
quelque chose. Je ne dis pas que ce n'est pas faisable, mais pas en
aparté dans une loi qui porte sur un tout autre sujet. Ce que vous
dites, ça va... Avez-vous l'article 276 de la Loi sur les valeurs
mobilières?
M. Fortier: Cela, c'est connu depuis des temps anciens. La loi a
été adoptée en 1983 par votre gouvernement.
M. Garon: Non, mais l'article 276... Je ne connais pas la loi par
coeur. (17 h 30)
M. Fortier: Non, non, je vais vous les lire. Je vais vous lire
l'article 150: "Le gouvernement détermine, par règlement, les
catégories d'inscription, les conditions que doivent remplir les
candidats, la durée de validité de l'inscription, et les
règles concernant l'activité des personnes inscrites." Cela veut
dire que le gouvernement peut faire des règlements sur tout
ça.
Ensuite, on s'en va aux articles 274 et 276. L'article 276 dit: "La
Commission des valeurs mobilières a pour mission: "4° d'encadrer les
activités des professionnels du marché des valeurs
mobilières, des associations qui les regroupent..."
Et à l'article 274, on dit: 'La Commission peut établir
des instructions générales définissant les exigences
découlant de l'article 276." Dans la loi actuelle, très
clairement, c'est connu de tout le monde et cela peut créer à
l'occasion des petits problèmes, par l'article 150, le gouvernement peut
faire n'importe quel règlement pour réglementer l'activité
des courtiers en valeurs mobilières. La Commission des valeurs
mobilières ie fait à chaque semaine. Par instruction
générale, elle peut définir exactement l'activité
des courtiers en valeurs mobilières. Il y a deux possibilités
dans le domaine des valeurs mobilières. Par notre projet de loi sur les
intermédiaires de marché, on veut encadrer l'activité des
Intermédiaires de marché. Je pourrais reprendre tous les articles
où on faisait référence à de nouveaux
règlements. Je donnais l'exemple de la planification financière,
je dis tout simplement qu'il ne faudrait pas se retrouver dans une situation
où, avant même que la loi ne soit adoptée, la Commission
des valeurs mobilières adopte une instruction générale et
que, dans quinze jours, on fasse adopter un règlement. Là, on va
se demander: Qu'est-ce que le législateur a voulu dire? Est-ce qu'il a
voulu dire que l'instruction générale touchant la planification
financière est bonne ou si c'est le règlement du gouvernement qui
est bon? Il faut préciser cela. Je peux vous dire que l'avis qu'on a
reçu de la commission dans la lettre qu'elle nous a envoyée est
le suivant: Vous n'avez même pas besoin
d'adopter cet article, c'est clair qu'un règlement du
gouvernement a préséance. Elle dit tout simplement que c'est
redondant. Les avis juridiques que |'ai eus disent. Ce n'est pas redondant, il
faut absolument le préciser. Mais lis sont d'accord avec le principe
qu'un règlement du gouvernement a préséance sur une
instruction générale. Au pire, c'est redondant et, au mieux, cela
clarifie la situation.
Le Président (M. Lemieux): Mol, sans en regarder le fond.
M. le député de Lévis, parce que je n'ai pas à en
juger, je dois regarder au point de vue réglementaire si on peut et si
on a le droit d'adopter l'article 252. Je suis obligé de vous dire qu'au
point de vue réglementaire on a le droit de le faire, sans avoir
à m'occuper du fond comme tel ou du débat soulevé à
la fois par vous et par M. le ministre. Adopté sur division?
M. Fortier: Sur le fond, la Commission est d'accord, il n'y a pas
de problème. Elle dit qu'il est clair qu'un règlement du
gouvernement a préséance. C'est peut-être clair, mais ce
serait plus clair en le disant.
M. Garon: Cela n'a pas trop de bon sens. Je vais vous dire une
chose, je suis rendu que je suis en train d'être pour un sénat ou
pour une chambre haute. Pourquoi? Pour modérer l'adoption des projets de
loi. Actuellement, ce qui se fait, cela a ni queue ni tête. Regardez le
nombre d'amendements présentés et retirés... C'est cela,
la sécurité? Le Parlement, c'est devenu un organisme dangereux.
Je vais vous dire une chose, à travailler ainsi c'est devenu un
organisme dangereux. On n'est pas des ordinateurs et tout ça. En plus,
à un moment donné, on dit: On va mettre dans un projet de loi des
choses qui amendent d'autres lois, sur des débats qui devraient se faire
dans d'autres lois. Ce n'est pas la question du fond de l'article. Cela n'a pas
d'affaire là.
M. Fortier: Sur le fond, la Commission est d'accord.
M. Garon: Ce n'est pas un "bill" omnibus. Actuellement, on fait
des lois. Regardez, cette session-ci, la façon dont on. a fait des lois
majeures pour la société québécoise, comme si on
changeait le prix des permis des licences de chien. C'est ridicule. Ce n'est
pas comme ça que ça marche. Dans une société, ce
n'est pas comme ça que ça marche. Aujourd'hui, les gens n'ont pas
le droit de savoir ce qui leur arrive. Imaginez-vous! À moins que vous
ne disiez que les comptables ne l'ont pas, l'affaire... Là, ils nous
envoient sur un projet de loi que vous venez de déposer... Je
reçois la lettre. C'est bien dommage, Us me font des
représentations sur une section qui est déjà
terminée, passée. Une chance que j'avais voté contre.
Pourquoi? Les comptables, imaginez-vous, c'est un groupe organisé, ce
n'est pas une mère au foyer. C'est un groupe organisé. Ils nous
envoient des représentations alors qu'on a terminé l'étude
du pro|et de loi. Est-ce que c'est normal? Si les comptables, ce groupe
organisé qui a le moyen de se payer des conseillers, n'ont pas le temps
de réagir plus vite, cela montre a quel point dans notre
société notre façon de légiférer, c'est de
la folie furieuse.
M. Fortier: Voyons donc! M.Garon: Bien voyons!
M. Fortier: On a eu une commission parlementaire il y a douze
mois. Vous vous imaginez...
M. Garon: Cela ne fait rien. Une commission parlementaire, c'est
une affaire.
M. Fortier: Voyons donc!
M. Garon: Sur un livre blanc, un livre vert, un projet de loi,
avec les implications. Regardez-le. La démonstration est faite, que
voulez-vous?
M. Fortier: Oui. mais s'ils ne sont pas d'accord avec les
décisions qu'on prend, c'est une autre paire de manches.
M. Garon: Je ne les al pas comptés, mais le nombre
d'amendements... Si le député de Vanier. qui est avocat, trouve
cela... Avec un nombre d'amendements aussi grand, on est sûr, si on
l'avait adopté hier...
M. Fortier: Bien souvent, on a pris des amendements sur votre
recommandation.
M. Garon: Je comprends ça.
M. Fortier: Si vous aviez eu un ministre "bébête",
il dirait: Allez vous faire paître.
M. Garon: Ce n'est pas ça. Encore hier...
M. Fortier: J'ai trop de considération pour le
député de Lévis.
M. Garon: Si on avait adopté le projet de loi hier, il y
aurait je ne sais combien d'amendements qui ne seraient pas arrivés. Les
'underwriters"...
M. Fortier: Cela peut arriver, au moment... Certains
amendements...
M. Garon:.. auraient pris leur biscuit.
M. Fortier: M. le député de Lévis, certains
amendements auraient pu arriver lors de la présentation du rapport
à l'Assemblée.
M. Garon: II y a des choses qui ne peuvent pas être faites
là non plus. Il y a des choses qui peuvent être faites, d'autres
qui ne peuvent pas être faites, parce que ce n'est pas acceptable. Par
exemple, le ministre des Transports voulait en passer une petite vite en
troisième lecture, à la prise en considération du rapport,
pour présenter un amendement qui n'a rien à faire avec le projet
de loi, un amendement de dernière minute. Il n'a pas le droit, ce n'est
pas comme ça que ça marche.
M. Fortier: Cela a été déposé le 11
mai. M. Garon: Pardon?
M. Fortier: Cela a été déposé le 11
mai. M.Garon: Le 11 mai, ce n'est pas long.
M. Fortier: Et la politique a été annoncée
au mois de janvier, imaginez-vous!
M. Garon: Ce n'est pas long. Il faut se dire une chose, les gens
à leur bureau ne sont pas assis à ne rien faire en attendant
qu'on fasse des projets de loi qu'ils pourront lire pour meubler leur temps. Ce
n'est pas ce qui se passe. Les gens l'apprennent par aparté. Si les
journaux, qui ne s'intéressent pas trop à ces
questions-là, n'en parlent pas... Au nombre de journalistes qu'on a ici
au Parlement, il y en a combien qui sont venus nous écouter pendant
toutes ces semaines? Depuis le temps, pas un, pas un. Comment voulez-vous que
les gens sachent qu'on est là en train de travailler sur des affaires?
Il y en a qui le savent, mais il y en a d'autres qui sont touchés et qui
ne le savent pas du tout. Si, en plus, il faut reprendre des dipositions qui
touchent d'autres projets de loi... Les gens en valeurs mobilières, qui
sont régis par la Commission des valeurs mobilières, ne
s'attendent pas qu'on modifie leur loi par une Loi sur les
intermédiaires de marché qui touche l'assurance. C'est ça
le principe de l'affaire, ce n'est pas le fond. C'est sur le principe,
ça n'a pas de bon sens de travailler cette façon.
M. Fortier: M. le député de Lévis, je vous
donne raison sur le fond et on a limité au minimum les modifications
à la Loi sur les valeurs mobilières. Vous n'en avez pas vu
beaucoup.
M. Garon: Mes principales interventions maintenant... Le
Parlement est rendu un asile, comprenez-vous? Avec tous ces consentements qui
marchent...
M. Fortier: Parlez pour vous.
M. Garon: On a un règlement et on ne le respecte pas. On
passe son temps à donner des...
Les gens s'entendent pour aller au-delà du règlement. Le
règlement n'est pas là pour protéger les
députés, il n'est pas là pour le confort des
députés, il est là pour protéger la population.
M. Fortier: On va fermer l'asile au mois de juillet.
M. Garon: Aujourd'hui, on ne sait même plus quel est le but
de ces règlements-là. Je suis venu là plusieurs fois.
Quand je suis revenu, je me rappelle, j'avais fait mon discours au ministre des
Finances. Je comprends que les gens du ministère des Finances avaient
tout changé ça, le ministre des Finances s'était fait
opérer les yeux, il n'était pas là. Son ministère,
ce grand ministère qui a le doctorat global, il ne m'impressionnait pas,
sauf qu'après mon discours, tous les articles ont été
changés, les notes explicatives aussi, il restait le numéro et le
titre. Pourquoi?
M. Fortier: C'est parce que vous faites peur aux gens.
M. Garon: Parce que l'administration financière, les
fonctionnaires étaient en train de donner le pouvoir au ministre des
Finances de changer le budget, sans aucune approbation du Parlement, à
condition qu'il y ait une loi corrigeant ça avant la fin de
l'année. Cela donne quoi, le processus budgétaire? Cela donne
quoi, l'approbation des budgets? Tout le système parlementaire
était fondamentalement bousillé par un projet de loi, qui venait
de ce grand ministère, le ministère des Finances, où les
gens ont sans doute tous le doctorat global. Le député de
Lévis, à lui tout seul, a fait changer ça. Pourquoi? Parce
qu'il y a des règles qu'il faut respecter, il y a des règles
fondamentales.
M. Fortier:... plus drôle que vous pensez...
M. Garon: Moi, ce que je trouve, actuellement, c'est que les
règles fondamentales du parlementarisme qui doivent protéger la
population, on ne les respecte pas. C'est pour ça que je trouve que
ça n'a pas de bon sens. Cela n'a pas de bon sens, parce que les gens ont
le droit de pouvoir réagir, de donner leur opinion, de dire ce qu'ils en
pensent. Et, de plus en plus, on dit: Faisons des lois, ça n'a pas
d'importance. Vous avez des contrats de mariage, ce sont des enfants... Mettez
ça dans les poubelles, on va vous en faire d'autres. Dans toutes sortes
de dispositions... Je ne dis pas que les projets de loi ne visent pas un bon
objectif, sauf que, en passant, tant qu'à faire la charrue, tant
qu'à faire une ligne blanche, prenons l'asphalte au complet.
L'accotement et le fossé en même temps, on prend tout ce qu'il y a
entre les deux clôtures. C'est un peu fort. Je me dis que quand on a
besoin de toucher à un cure-dents, il n'est
pas nécessaire de prendre cent pieds de large.
M. Fortier: M. le député de Lévis, le
député de Paplneau ne vous connaissait pas, mais il commence
à vous connaître.
M. Garon: Mais c'est vrai. Je me rappelle, l'autre jour, quand on
a eu un débat sur l'Alcan, le ministre des Transports était
fâché au début. À la fin, il a commencé
à voir ce qu'on lui disait. Il en était estomaqué que des
gens soient entrés sur le terrain d'un autre, en coupant le bois - je ne
sais pas si c'est trente pieds ou cent pieds de large - pour tracer une ligne.
On a dit: Ils ont le droit. Comment ça ils ont le droit? Il y a une loi
du XIXe siècle qui n'a pas été abrogée.
Théoriquement, ils ont le droit, il n'y a plus personne qui fait
ça. Eux autres s'en sont servi. Il était estomaqué de voir
ça parce que, avec le sens commun des droits des gens aujourd'hui,
personne ne trouvait que cela avait du sens. C'est pour ça que je trouve
que ça n'a pas de sens de faire ça, parce que c'est trop
dangereux de légiférer en affectant les gens dans le
fonctionnement des institutions, avec des mécanismes, avec un arbitrage,
un équilibre qui est fait. On bousille ça, sans que les
débats se fassent. Je ne veux pas regarder le fond, c'est la
méthode de faire que je ne trouve pas bonne. A part ça, c'est
dangereux. Je vais vous dire combien il m'est tombé de projets de loi
sur la tête autour du 15 mai, dans le domaine des transports, dans celui
des institutions financières. Je vais vous dire une chose, je n'ai pas
un ordinateur pour les mettre dedans. Je les regarde rapidement.
M. Fortier: On a plusieurs députés.
M. Garon: Je dois vous dire que celui-là m'avait
échappé...
M. Fortier: Mais lundi...
M. Garon:... parce qu'il en est tombé en même temps
dans bien des domaines. Pardon?
M. Fortier:... vous allez avoir tous les projets de loi
privés. On a un paquet de projets de loi privés, lundi.
M. Garon: II y a des projets de loi privés qui sont
insignifiants. C'est pour changer... Si vous aviez passé votre loi sur
le registre des entreprises, vous le disiez vous-même, on n'aurait plus
besoin de venir devant le Parlement. Mais votre projet de loi qu'on a
étudié et qui est resté sur le carreau...
M. Fortier: On va l'étudier au mois de juillet.
M. Garon:... depuis l'automne 1987 qui contient 607 articles sur
le registre des entre- prises est resté là. Vous disiez que
c'était bon. parce que tous ces gens qui voulaient avoir, non pas une
reprise d'instance, mais... Pardon?
M. Fortier: Reprendre l'existence des compagnies tombées
en désuétude.
M. Garon:... une reprise d'existence, parce qu'ils n'avaient pas
fourni leur rapport à l'inspecteur général depuis deux ans
viennent tous ici. On dit que ça pourrait être fait
administrativement, et c'est vrai. Mais votre loi est restée sur le
carreau, je ne sais pas pourquoi. On en avait regardé une partie, il y
avait eu des consultations avec des gens ici. En tout cas.
M. Fortier: Sur division. M.Garon: Sur
division.
Le Président (M. Lemieux): Adopté sur division.
Parfait! Nous appelons l'article 253.
M. Fortier: 'L'article 351 de cette loi est modifié par
l'insertion, dans ta troisième ligne et après le mot
"Commission", des mots "sur autorisation du gouvernement". J'aimerais donner
des explications au député de Lévis. Je pense que c'est
important. Dans l'énoncé de principe qui a été
publié au mois de janvier - cela avait été discuté
en commission parlementaire - nous avions évoqué une
recommandation de l'ACCOVAM, l'Association canadienne des courtiers en valeurs
mobilières, de faire en sorte que les organismes
d'autoréglementation, au lieu d'être reconnus uniquement par la
Commission des valeurs mobilières, soient reconnus par le ministre sur
recommandation de la commission. Cela a suscité - écoutez-moi,
c'est un peu technique - beaucoup de débats, et la Commission des
valeurs mobilières a fait valoir qu'on devrait faire une telle
modification. On en a parié lors de la commission parlementaire - quand
était-ce? - au mois d'octobre, sur le rapport quinquennal. À ce
moment-là, je me suis rendu à l'évidence que...
Excusez-moi, mais je vais expliquer...
M. Garon: Continuez, j'écoute.
M. Fortier: C'est techniquement un peu complexe, et j'aimerais
l'expliquer.
M. Garon: Bien, non, ce n'est pas complexe. (17 h 45)
M. Fortier: Alors la reconnaissance des organismes
d'autoréglementation. qui a été discutée en
commission parlementaire l'an dernier, qui était dans
l'énoncé de principe publié au mois de janvier... On parle
des organismes d'autoréglementation de la même façon que
l'on parle ici d'organismes d'autoréglementation au sens de la Loi sur
les intermédiaires de marché. Nous en avons discuté une
autre fois à
la commission parlementaire lorsqu'on a parlé du rapport
quinquennal de la Loi sur les valeurs mobilières. La Commission a fait
valoir ses arguments à ce sujet, et je crois que les arguments qu'elle a
avancés sont assez sérieux... Mon Dieu que j'ai de la
difficulté à donner des explications!
M. Garon: Oui, oui, j'écoute.
M. Fortler: Les arguments sont assez sérieux que j'aime
autant, pour les raisons que vous venez d'évoquer, qu'on reporte
ça lors d'une modification de la Loi sur les valeurs mobilières.
Cependant, il y a ce qu'on pourrait appeler un vide juridique. Quand
l'Assemblée nationale a adopté la loi 351, il y avait une mesure
transitoire qui disait ceci: Le 19 janvier 1983, les organismes
d'autoréglementation peuvent continuer à exercer leur
activité même s'ils ne satisfont pas aux conditions prévues
par le titre VI, jusqu'à ce que la Commission décide de leur
accorder ou de leur refuser la reconnaissance". Étant donné le
principe dont j'avais discuté et que j'avais mis dans
l'énoncé de principe au mois de janvier, et comme je ne
désire pas statuer immédiatement sur la question de la
reconnaissance des organismes d'autoréglementation dans le secteur des
valeurs mobilières, il y a une possibilité que la Commission
puisse enlever à un organisme d'autoréglementation une
reconnaissance qui lui avait été donnée par l'article 351
et, en particulier, l'ACCOVAM. Et tout ce que nous mettons ici, c'est une
modification à l'article 253 qui dit "jusqu'à ce que la
Commission, sur autorisation du gouvernement..." Non, cela ne marche pas. Ce
qu'il en est, c'est que la question de la reconnaissance des organismes
d'autoréglementation va être définie dans la prochaine loi,
mais entre-temps, on ne voudrait pas que la Commission statue, étant
donné que c'est une mesure transitoire jusqu'à ce que le
gouvernement définisse sa politique et que la Loi sur les valeurs
mobilières soit modifiée en conséquence. C'est simplement,
pour les raisons que vous venez d'évoquer, de reporter le
problème jusqu'au moment où on aura un débat sur la Loi
sur les valeurs mobilières. C'est tout ce que cela fait. Autrement dit,
ce qu'on préférerait, nous, c'est de conserver le statu quo sur
les organismes d'autoréglementation jusqu'à ce que la politique
soit connue et que la Loi sur les valeurs mobilières soit
débattue. C'est tout ce qu'on dit. On veut conserver le statu quo, tout
simplement, étant donné qu'on avait évoqué cette
question lors de la commission parlementaire de juin dernier et que cela
faisait partie de l'énoncé de politique publié au mois de
janvier 1989. Alors, contrairement à ce qui était dit dans
l'énoncé de politique, nous allons surseoir à cet aspect
du problème jusqu'à ce qu'on fasse le débat sur la Loi sur
les valeurs mobilières.
M. Garon: Vous ne faites pas juste ça. Vous faites plus
que ça dans cet article. Vous êtes en train de faire des
modifications à la Loi sur les valeurs mobilières qui auraient
dû faire l'objet d'un projet de loi a part. Cela n'a rien à voir
avec votre projet de loi.
M. Fortier: Excusez-moi. L'an dernier, on a eu un débat en
commission parlementaire, les 1er, 2 et 3 juin, où on a parlé des
organismes d'autoréglementation. On a parlé des
délégations qu'on voulait donner à des conseils. À
ce moment-là, on a parlé de trois conseils. Tous les
intermédiaires de marché sont venus, y inclus les
intermédiaires de marché en valeurs mobilières. À
ce moment-là, on parlait de grands principes sur le genre de
délégations qu'on voulait donner, soit dans le secteur de
l'assurance soit dans le secteur des valeurs mobilières. On a fait
état de la possibilité de la reconnaissance des organismes
d'autoréglementation directement par le gouvernement ou par le ministre,
sur recommandation de la commission. Donc, on en a parié et cela a
même fait état d'un énoncé de politique au mois de
janvier. Alors, tout ce qu'on fait ici, c'est qu'on bloque la situation,
à toutes fins utiles, jusqu'à ce qu'on discute de la Loi sur les
valeurs mobilières. Alors, cela va dans le sens de l'argumentation que
vous venez de faire vous-même. Cela va exactement dans ce sens-là.
Parce que tant que le gouvernement n'aura pas recommandé un projet de
loi sur les valeurs mobilières qui discutera du problème de la
reconnaissance des organismes d'autoréglementation, on ne voudrait pas
que la commission agisse d'une façon unilatérale sans que le
gouvernement soit saisi de ce problème, parce qu'on est à la
veille de proposer une politique à ce sujet et cela touche l'ACCOVAM
directement. Nous, on ne change rien, c'est simplement qu'on ne peut pas
bouger. On ne voudrait pas que la Commission bouge non plus.
M. Garon: Quand on a fait au mois de mars la consultation sur les
valeurs mobilières...
M. Fortier: Est-ce que c'était au mois de mars? Oui.
M. Garon: ...est-ce qu'il y avait une disposition comme
celle-là dans l'avant-projet de loi?
M. Fortier: Oui, on avait parié de... Attendez. Non. La
commission parlementaire du mois de mars portait sur le rapport quinquennal.
Dans ce rapport, on ne pariait pas de ça, mais on en a parié dans
l'énoncé de principe qui a été publié au
mois de janvier.
M. Garon: Non, mais vous aviez choisi à ce
moment-là, avant de faire comme le dit la loi, l'étude en
commission parlementaire du rapport quinquennal, de déposer un
avant-projet de loi. Le débat s'est fait beaucoup plus sur votre
avant-projet de loi que sur le rapport quinquen-
nal. Ayant déposé un avant-projet de loi, les gens
pensaient, lorsqu'ils sont venus, que ce qui était plus réaliste,
même si c'était dans le cadre du plan quinquennal, c'était
de discuter de votre avant-projet de loi. Je ne me rappelle pas qu'il y avait
une disposition comme celle-là dans votre avant-projet de loi.
M. Fortier: Sur les organismes d'autoréglementation,
ça a été soulevé par deux organismes, la Commission
des valeurs mobilières du Québec et l'ACCOVAM. Je dois vous dire
bien franchement que, quand on dit les organismes d'autoréglementation,
II y en a un qui est touché par ça, c'est l'ACCOVAM. Ses
représentants en ont parlé et ils nous ont demandé de
geler la situation jusqu'à ce que le gouvernement fasse son lit. C'est
tout ce qu'ils demandent. Ils ne demandent pas de statuer dans un sens ou dans
l'autre. Dans le moment, l'association est reconnue. L'article 351 est une
mesure transitoire. Lisez-le. on dit: "Ceux qui étaient reconnus le 19
janvier 1983 peuvent continuer... " On veut simplement geler ta situation
jusqu'à ce qu'on fasse ce débat. C'est tout. C'est à la
demande de l'ACCOVAM qu'on gèle la situation d'une certaine
façon. C'est une mesure transitoire qui est gelée jusqu'à
ce qu'on fasse le débat sur la Loi sur les valeurs
mobilières.
M. Garon: Pourquoi faites-vous ça? Ce n'est pas
nécessaire.
M. Fortier: Oui, c'est nécessaire.
M. Garon: Je pense que, quand vous êtes venus en
consultation au mois de mars, ça avait été plutôt
rabroué par le monde financier québécois. Vous n'aviez
personne de votre bord Tout le monde était contre.
M. Fortier: II y a eu des gens qui ont fait des
représentations. C'est pour ça que je vous dis qu'il y avait un
aspect qui avait été énoncé dans la politique du
mois de janvier, et c'est la raison pour laquelle tout ça est
reporté jusqu'à ce qu'on discute de la Loi sur les valeurs
mobilières.
M. Garon: Rappelez-vous que lorsqu'on a parlé de ces
questions, j'ai demandé à l'ACCOVAM les consultations qu'elle
avait fartes, elle n'en avait pas fait beaucoup. La Bourse venait très
vigoureusement s'opposer aux dispositions de votre avant-projet de loi, alors
que les membres de l'ACCOVAM sont aussi membres de la Bourse. J'ai
demandé si l'ACCOVAM avait fait des représentations et on m'a
dit: La Bourse a fait des réunions, mais l'ACCOVAM n'en a pas fait.
M. Fortier: Je peux vous dire une chose, c'est que la Bourse
n'avait pas fart beaucoup de consultations non plus. Mais l'ACCOVAM, depuis ce
temps...
M. Garon: II y avait des groupes qui étaient dans les
deux. J'avais posé la question. ll y a des groupes qui sont membres de
l'ACCOVAM à la Bourse avec laquelle ils sont d'accord J'avais
posé ta question.
M. Fortier: Je n'ai pas apporté ma correspondance avec
moi, mais depuis ce temps, l'ACCOVAM a consulté et j'ai reçu des
lettres de la plupart des dirigeants de cabinets de courtiers qui sont
complètement d'accord avec cette disposition ils voudraient même
qu'on aille plus loin.
M. Garon: Quels cabinets de courtiers?
M. Fortier: Les courtiers en valeurs mobilières Je n'ai
pas ma correspondance ici. On en a reçu de la direction de
Lévesque Beaubien. de Saumier et Morrisson, je ne sais pas trop. En tout
cas, il y en avait cinq ou six, tous ceux qui sont au conseil d'administration
de l'ACCOVAM; ça fait à peu près une dizaine de bureaux de
courtage. Ils nous demandent au moins ça, ici, ils ont dit. Gelez la
situation. Ils auraient voulu qu'on aille plus loin, parce que dans le principe
qu'on avait évoqué, la recommandation venait directement du
gouvernement On ne va pas dans cette direction, mais on gèle au moins la
situation telle qu'elle est.
M. Garon: On ne fait pas l'étude d'un projet de loi sur
les valeurs mobilières, mais d'un projet de loi sur les
intermédiaires de marché.
M. Fortier: Oui. C'est de ça qu'on avait discuté
l'an dernier. Revenez en arrière. M. le député de
Lévis, j'ai déposé un document de consultation sur les
Intermédiaires de marché. On y évoquait tous les grands
principes dont celui de l'autoréglementation. On a tenu une commission
parlementaire au mois de juin l'an dernier Au mois de janvier, j'ai
publié une politique générale qui parlait
d'autoréglementation et qui touchait les valeurs mobilières.
J'avais énoncé un principe. Tout simplement, je sursois à
l'application des principes. Mais on en a parlé l'an dernier et on en a
parlé au mois de janvier, et ça a fait partie de la consultation
qui a eu lieu l'an dernier. Alors, c'est tout à fait naturel qu'on
veuille mettre une disposition à cet effet C'est simplement une mesure
transitoire. Celle-ci est gelée jusqu'à ce qu'on présente
le projet de loi sur les valeurs mobilières.
Le Président (M. Lemieux): L'article 253 est il
adopté?
M. Garon: Non, II n'est pas adopté Cela n'a pas de bon
sens de mettre ça là.
M. Fortier: Est-ce que vous trouveriez que
ça a du bon sons si la Commission, Indépendamment du
gouvernement, retirait la reconnaissance de l'ACCOVAM, alors que le
gouvernement a annoncé publiquement dans une politique approuvée
par le Conseil des ministres, dans un document distribué à
plusieurs centaines d'exemplaires, qu'il y aura une politique à ce sujet
et que la commission irait a rencontre de ça? Ce que je trouverais qui
n'a pas de bon sens, c'est que l'inverse se produise. Ici, tout ce qu'on dit,
c'est que la Commission peut le faire, mais avec l'autorisation du
gouvernement. On parie d'une mesure transitoire qui a été
édictée le 19 janvier 1983.
M. Garon: Les groupes sont venus vous dire aussi qu'ils ne
voulaient pas voir politiser la Commission des valeurs mobilières, mais
qu'elle puisse prendre ses décisions.
M. Fortier: Cela n'a rien à voir avec ça. Ici,
c'est une mesure transitoire.
M. Garon: Une mesure transitoire dans quoi? Dans les valeurs
mobilières?
M. Fortier: Je vais vous lire ce qu'on avait. C'est aux pages 28
et 29.
M. Garon: De quel document?
M. Fortier: Votre collègue l'a. À la page 27, on
parie de 2.12. À la page 2.12 et à la page 28, on parie de la
délégation aux conseils, des deux conseils d'assurance, et on
dit: "Les conseils détiendront les pouvoirs de déterminer les
exigences concernant les qualifications et la formation des différents
intermédiaires et procéderont à l'enregistrement."
À la page 29, au deuxième paragraphe: "II faut souligner
que les intermédiaires exerçant dans le secteur des valeurs
mobilières continueront à être régis par la
Commission des valeurs mobilières du Québec. Dans ce secteur, le
même principe d'autoréglementation s'appliquera. En effet, la Loi
sur les valeurs mobilières prévoit actuellement que tout
organisme d'autoréglementation doit être reconnu par la
commission. La Loi sur les valeurs mobilières sera modifiée afin
de stipuler que tout nouvel organisme d'autoréglementation devra
être reconnu par le ministre, sur recommandation de la Commission des
valeurs mobilières du Québec. De plus, la
délégation de la Commission aux organismes
d'autoréglementation prévue dans la loi concernant l'application
des dispositions de la loi et de certains de ses règlements devra
obtenir, au préalable, l'approbation du ministre sur recommandation de
la Commission."
J'accepte le fait que cela a été contesté en
commission parlementaire. Tout ce que je dis, c'est que tant qu'on n'aura pas
défini ce qu'on va faire, il faut maintenir la situation telle qu'elle
est dans le moment. C'est tout ce que je dis. L'amendement qui est Ici nous
permet de geler la situation jusqu'à ce qu'on ait statué sur
cette politique qui a été annoncée officiellement. Cela
fait partie des principes d'autoréglementation dont nous avons
discuté.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'article 253 est
adopté sur division?
M. Garon: Sur division.
Le Président (M. Lemieux): Sur division. J'appelle
l'article 254.
M. Fortier: II y a un papillon, M. le Président.
"L'article 254 de ce projet de loi est modifié par la suppression, dans
les première et deuxième lignes du paragraphe 1°, et
après le mot "assurances", des mots "de la province de Québec".
C'est simplement la référence qui n'est pas exacte. On dit: La
Loi sur les courtiers d'assurances de la province de Québec et c'est la
Loi sur les courtiers d'assurances, tandis que le nom de l'association, c'est
l'Association des courtiers d'assurances de la province de Québec. C'est
simplement le sens de l'amendement.
M. Garon: C'est quoi ça? C'en est un autre? 254...
Le Président (M. Lemieux): A l'article 254, la
référence à la loi n'était pas correcte.
M. Fortier: Le papillon est juste pour clarifier la
référence en ce qui concerne la Loi sur les courtiers
d'assurances.
Le Président (M. Lemieux): La référence
à la loi, M. le député de Lévis.
M. Garon: J'en avais deux à l'article 254. C'est pour cela
que je voulais vérifier.
Le Président (M. Lemieux): Excusez-moi. L'amendement
est-il adopté?
M. Garon: Ce n'est pas comme ça qu'ils s'appellent, les
courtiers d'assurances de la province de Québec?
M. Fortier: L'association s'appelle l'Association des courtiers
d'assurances de la province de Québec, mais la loi ne s'appelle pas
comme ça.
M. Garon: D'accord.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est-il
adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'article 254, tel
qu'amende, est adopté?
M. Garon: On va le voir.
M. Fortier: On dit: 'Dans les lois ainsi que dans leurs textes
d'application, dans les contrats ou autres documents, à moins que le
contexte ne s'y oppose: "1° un renvoi à la Loi sur les courtiers
d'assurances (chapitre C-74) est un renvoi à la présente loi;
"2° l'expression "agent d'assurances", "courtier d'assurances" ou "expert
en sinistre" désigne un "agent en assurance", un "courtier en assurance"
ou un "expert en sinistre" au sens de la présente loi. "
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 254 est
adopté. Nous suspendons nos travaux jusqu'à 20 heures.
M. Fortier: Est-ce qu'on peut finir ça, M. le
député de Lévis?
M. Garon: Non, je suis obligé d'aller quelque part.
Le Président (M. Lemieux): À moins que... Est-ce
que les articles 255 à 261 sont adoptés Inclusivement?
M. Garon: On verra ça tantôt.
Le Président (M. Lemieux): On verra ça
tantôt. Alors, nous suspendons nos tavaux jusqu'à 20 heures.
(Suspension de la séance à 18 heures) (Reprise à 20
h 9)
Le Président (M. Forget): La commission reprend ses
travaux sur le projet de loi 134. Nous étions rendus à l'article
255.
M. Fortier: "Dispositions finales" "Toute somme perçue par
l'Inspecteur général pour les certificats qu'il a
délivrés pour l'année en cours de laquelle la
présente loi entre en vigueur est remise à chacun des conseils,
en proportion de la période couverte par ces certificats et du nombre de
certificats représentant chacune des disciplines. "
Le Président (M. Forget): À l'article 255, je crois
qu'il y a un papillon?
M. Garon: Vous allez tomber dans les papillons, vous aussi.
M. Fortier: "L'article 255 de ce projet de loi est modifié
par le remplacement, dans la deuxième ligne, après le mot
"année", du mot "en" par le mot "au".
M. Garon: Est-ce qu'on la...
M. Fortier: Dans la deuxième ligne, 'pour l'année
au cours de laquelle". Tout simplement, la proposition est "pour l'année
au cours de la quelle" au lieu de "en cours de laquelle" Le principe du projet
de loi est tout simplement que si la loi était promulguée ou si
le conseil était constitué, je ne sais pas, le 1er juillet, il
s'agirait de partager les recettes que l'inspecteur a eues depuis le
début de l'année, au prorata, à partir du 1er avril
M. Garon: L'amendement est adopté.
Le Président (M. Forget): L'amendement est adopté.
Est ce que l'article 255, dans son entier, est adopté9
M. Garon: C'est une autre affaire.
Le Président (M. Forget): C'est une autre affaire?
M. Garon: II va falloir le regarder. Ce n'est pas correct
ça. Il a fait l'ouvrage. Il y a des frais administratifs
là-dedans
M. Fortier: On ne peut pas faire payer deux fois pour les
mêmes mois À supposer que ce soit six mois après le 1er
avril donc à partir du 1er octobre, on ne peut pas dire à ceux
qui ont payé pour toute l'année de payer une autre fois pour les
six derniers mois qui restent.
M. Garon: Ce n'est pas ça. C'est qu'il y a des coûts
administratifs, des frais administratifs.
M. Fortier: Oui, d'accord.
M. Garon: Ils devraient être déduits et, ensuite,
faire la répartition en fonction de l'année, parce que ça
coûte quelque chose d'émettre des papiers.
M. Bouchard: Non. N'oubliez pas que tous les frais du bureau de
l'Inspecteur général sont assumés par les assureurs. Ce
serait doublement injuste...
M. Garon: Ah, bon.
M. Bouchard: de faire payer les assureurs en plus des agents.
Pour le gouvernement, ce serait de l'indu, au fond.
M. Garon: Non, mais ils sont assumés comment?
M. Bouchard: Tous les frais actuels - d'ailleurs, je vais les
envoyer au ministre, la semaine prochaine - tous les frais du bureau de
l'Inspecteur général sont envoyés au Conseil des mi-
nistres, lequel taxe et c'est établi au prorata des primes
perçues brutes au Québec.
M. Fortier: La répartition est faite.
M. Bouchard: Cela ne coûte rien au gouvernement. Les frais
de l'inspecteur, de 29 000 000 $, c'est net.
M. Garon: Alors ici, ça veut dire que ces frais-là
sont payés par les assureurs?
M. Fortier: Non, ici on parie des agents
M. Bouchard: Des honoraires supplémentaires.
M. Garon: Ce n'est pas ce que je veux dire, là.
M. Fortier: On donne les sommes perçues par ceux
qui...
M. Garon: L'administration.
M. Fortier: ...vont chercher des certificats.
M. Garon: Je ne parie pas du coût du certificat. Le
certificat coûte tant.
M. Bouchard: Ce sont les honoraires qu'on a reçus. Toute
somme perçue", donc, ce sont les honoraires qu'on a perçus des
agents. Alors, si ces gens-là ont payé, comme le ministre l'a
expliqué, disons durant six mois, ils vont devoir payer au conseil. Ils
n'ont pas à payer deux fois durant la même année. C'est
comme si vous entriez au Barreau en cours d'année, vous n'avez pas
à payer deux fois pour l'année complète. Donc, on fait la
remise de ce qu'ils ont payé à l'inspecteur, plus ce que le
conseil déterminera...
M. Garon: Le Barreau ne remet rien.
M. Bouchard: et ils paieront pour le supplément.
Pardon?
M. Garon: Le Barreau ne remet rien.
M. Bouchard: II ne remet rien, mais là, on le remet.
M. Garon: Oui, mais vous donnez l'exemple du Barreau. C'est un
mauvais exemple, parce que le Barreau ne remet rien.
M. Bouchard: J'ai dit: C'est tout comme si le Barreau faisait la
même chose.
M. Garon: Mais le Barreau garde l'argent.
M. Fortier: Eh ouil C'est l'argent qu'il a versé pour
obtenir un certificat. Alors, il n'a pas à payer son certificat deux
fois. De toute façon, c'est une mesure transitoire.
M. Garon: Mais les conseils, est-ce qu'ils sont formés
actuellement?
M. Fortier: Non, ça va être au moment où le
conseil va être constitué. On ne sait pas à quel
moment...
M. Garon: Mais ce n'est pas ce que vous dites "pour
l'année au cours de laquelle la présente loi entre en vigueur est
remise à chacun des conseils, en proportion de la période
couverte par ces certificats et du nombre de certificats représentant
chacune des disciplines". Vous allez calculer ça en fonction de la date
de l'approbation de la loi?
Une voix: C'est ça.
M. Garon: Mais, si le conseil n'existe pas?
M. Bouchard: On va le créer en même temps.
M. Garon: Ah!
M. Bouchard: Quand cet article va entrer en vigueur, on va faire
entrer l'autre en même temps, pour que ce soit concordant.
M. Garon: La date devrait être la date de la
création du conseil.
M. Bouchard: Vous allez voir à la fin, à l'article
261, il y a des dates différentes pour la mise en application. Alors, on
fait la concordance pour que toutes les pièces tombent en même
temps.
M. Fortier: De toute façon, pour les mesures transitoires,
on a un pouvoir réglementaire, justement pour que ce soit bien
équilibré.
M. Garon: Ah oui! Vous allez les faire entrer en vigueur au
moment où le conseil va être nommé.
M. Fortier: C'est ça.
M. Garon: Je comprends. Mais ce n'est pas ce que dit
l'article.
M. Fortier: C'est une mesure d'équité pour les
intermédiaires.
M. Garon: "En proportion de la période couverte par ces
certificats et du nombre de certificats représentant chacune des
disciplines." Mais la date qui va compter n'est pas la date de l'entrée
en vigueur du conseil.
M. Fortier: On va avoir le pouvoir de décréter que
l'article 255 entre en vigueur à
telle date.
M. Garon: Ce n'est pas marqué.
M. Fortier: Oui. Vous allez voir plus loin à l'article
261.
M. Garon: Cela ne dit pas ça.
M. Fortier: "Les dispositions de la présente loi entrent
en vigueur à la date ou aux dates fixées par le gouvernement.
"
M. Garon: D'accord. Vous voulez faire entrer en vigueur l'article
255 à la date..
M. Fortier: Oui. M. Garon: D'accord.
Le Président (M. Lemieux): Cela va? Est-ce que l'article
255, tel qu'amendé, est adopté?
M. Garon: Quand vous dites "et du nombre de certificats
représentant chacune des disciplines", quelle est la discipline?
M. Fortier: Cela peut être un expert en sinistre, un agent
d'assurances, un courtier, selon le type de permis qui est donné. Ce
n'est probablement pas le même tarif pour un expert en sinistre que pour
un agent d'assurances.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 255 tel
qu'amendé est adopté. J'appelle l'article 256. M. le
ministre.
M. Fortier: "Les sommes requises pour l'application de la
présente loi sont prises, pour l'exercice financier (indiquer ici les
deux années couvertes par l'exercice financier au cours duquel le
présent article entre en vigueur) et dans la mesure que détermine
le gouvernement, sur le fonds consolidé du revenu. " C'est une mesure
standard.
M. Garon: Qu'est-ce que vous voulez dire par "indiquer ici les
deux années"?
M. Fortier: C'est 1988-1989 ou 1989-1990. Comme maintenant, on
est entré dans l'année 1989-1990. Ce sont deux années
parce qu'on est à cheval sur deux années. Cela commence le 1er
avril.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 256 est
adopté. J'appelle l'article 257.
M. Fortier: "Le ministre doit, au plus tard le (indiquer Ici la
date qui suit de cinq ans celle de l'entrée en vigueur du présent
article), faire au gouvernement un rapport sur la mise en oeuvre de la
présente loi et par la suite tous les cinq ans, sur l'opportunité
de la maintenir en vigueur et, le cas échéant, de ta modifier. "
"Ce rapport est déposé, dans les 15 jours suivants, à
l'Assemblée nationale si elle siège ou. si elle ne siège
pas, auprès de son président. "
C'est le rapport comme ceux qu'on a mis dans toutes les lois sur les
Institutions financières. D'ailleurs, M. Parizeau avait commencé
avant moi dans la Loi sur les assurances et dans la Loi sur les valeurs
mobilières.
Le Président (M. Lemieux): Si M. Parizeau l'a dit!
M. Fortier: C'est rendu que les journaux citent les ministres
Parlzeau et Fortier ensemble. C'est rendu loin.
M. Garon: Dans quel journal?
M. Fortier: Dans le journal La Presse, hier, en parlant
des compagnies d'assurance-vie.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'article 257 est
adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté J'appelle
l'article 258.
M. Fortier: "L'inspecteur général est chargé
de l'administration de la présente loi" On fait la distinction avec
l'article 259. Le ministre est chargé de l'application, mais c'est
l'inspecteur qui est chargé de l'administration. C'est normal pour
toutes les lois sur les institutions financières. Êtes-vous
d'accord? Vous n'êtes pas d'accord?
Le Président (M. Lemieux): Êtes-vous d'accord avec
ça, M. le député de Lévis?
M. Fortier: On peut nommer quelqu'un d'autre, si vous le
voulez.
Des voix: Ha, ha, ha.
M. Garon: C'est la même chose dans les lois sur les
assurances
M. Fortier: Oui, c'est normal, c'est standard. Cela dérive
de la Loi sur l'Inspecteur général depuis 1982, alors que le
ministère des Institutions financières a été aboli.
À ce moment-là. l'Inspecteur était, je crois, le
sous-ministre des Institutions financières et le ministre était
responsable de l'administration de la loi Maintenant, on fait une distinction
entre l'inspecteur responsable de l'administration et le
ministre responsable de l'application parce que l'inspecteur est
indépendant du ministre pour l'administration de la loi.
Le Président (M. Lemieux): Voulez-vous faire un amendement
et suggérer l'Inspecteur général au ministère des
Finances?
Des voix: Ha, ha. ha! M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 259.
M. Fortier: "Le gouvernement désigne le ministre
chargé de l'application de la présente loi. "
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'article 259 est
adopté?
M. Fortier: On va essayer de s'organiser pour qu'avant les
prochaines élections, ce soit votre soussigné.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'article 259 est
adopté, M. le député de Lévis?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'article 260 et il y
a un papillon, je pense. M. le ministre.
M. Garon: On va avoir des papillons jusqu'à la fin.
M. Fortier: "L'article 260 est modifié par le
remplacement, dans la première ligne du premier alinéa, des mots
"le premier alinéa" par les mots "les premier et troisième
alinéas".
Le Président (M. Lemieux): L'avez-vous, M. le
député de Lévis, l'amendement à l'article 260?
Oui?
M. Garon: J'en ai trop.
Le Président (M. Lemieux): Parfois c'est votre
secrétaire qui les a avant vous ou qui les prend.
Une voix: Et qui les garde.
Le Président (M. Lemieux): Qui les garde. Il ne vous les
retourne pas.
M. Fortier: Si j'étais vous, je changerais mon
attaché politique.
M. Garon: Non.
Le Président (M. Lemieux): Oui, oui.
M. Garon: Cela va changer là.
M. Fortier: Lui, il doit être fatigué de travailler
avec vous. Ha, ha, ha!
M. Garon: Au contraire, je dois vous dire que j'ai eu le doyen
des sous-ministres, celui qui est resté le plus longtemps avec un
ministre.
Le Président (M. Lemieux): Oui?
M. Garon: Celui qui a été le plus longtemps chef de
cabinet, celui qui a été le plus longtemps attaché de
presse.
M. Fortier: D'après moi, il a une expérience
tellement bonne que, quand M. Parizeau va venir comme député, il
va le prendre comme attaché politique.
Le Président (M. Lemieux): J'en suis certain, moi
aussi.
M. Fortier: D'ailleurs je le connais bien, il est d'Outremont, je
vais lui faire mes recommandations. Entre gens d'Outremont, on s'entend
très bien.
M. Garon: A-t-on eu un amendement à l'article 248? J'en
avais un ici. On va y revenir?
Une voix: Oui.
M. Garon: Ah bon! Je me demandais...
Le Président (M. Lemieux): On va y revenir, c'est le seul
article... Avant d'adopter l'article 261, on va revenir à l'article
248.
Nous avons un papillon, M. le ministre. Le papillon de l'article 260
n'est pas bon? Tabar-nouchel M. le député ne lisez pas le
papillon à l'article 260, il n'est pas bon.
M. Garon: II est retiré aussi?
Le Président (M. Lemieux): Retirez ça tout de
suite.
M. Fortier: Cherchez à l'article 51, je n'ai pas l'article
51 ici.
Une voix: C'est le comité de législation. Cela ne
tient pas debout.
Le Président (M. Lemieux): Cela ne tient pas debout. Bon
d'accord, on oublie...
M. Fortier: Je vous fais confiance, parce que je n'ai pas
l'article 51 ici, tel que modifié. Avez-vous l'article 51?
Le Président (M. Lemieux): II n'y a pas d'amendement
à l'article 260, M. l'Inspecteur général?
M. Bouchard: Non, non.
Le Président (M. Lemieux): Aucun amendement. Alors
j'appelle l'article 260.
M. Fortier: Alors Je lui fais confiance parce que...
Le Président (M. Lemieux): Moi aussi.
M. Fortier: On dit les articles 49.. Attendez, je veux juste voir
de quoi il s'agit. Article 49: 'Le présent chapitre s'applique aux
courtiers en assurance de personnes ou en assurance de dommages qui ne
transigent pas uniquement des affaires de réassurance". L'article 50,
c'est la définition d'une institution financière, et l'article
51, c'est la question du transfert des actions pour 20 % et moins. Aux articles
53 à 57, il s'agit de la question de l'indépendance des
courtiers, et "ont effet à compter du 21 décembre 1988". en fait,
ces dispositions sont rétroactives de toute façon au 21
décembre parce que c'est le 21 décembre que nous avons
déposé le projet de lof 113 qui reprenait, mutatis mutandis, les
mêmes dispositions sur l'indépendance des courtiers.
Le Président (M. Lemieux): On va attendre un petit peu. M.
le député de Lévis.
M. Fortier: Est-ce que je pourrais avoir l'article 51, tel
qu'amendé?
M. Garon:... pour l'application de la loi.
M. Fortier Je veux juste voir si c'est celui-là. L'article
51...
Le Président (M. Lemieux): Nous allons suspendre la
séance environ deux minutes pour nous dégourdir les jambes.
(Suspension de la séance à 20 h 25)
(Reprise à 20 h 26)
Le Président (M. Lemieux): La commission reprend ses
travaux. Nous avons un amendement à l'article 260. M. le ministre,
l'amendement à l'article 260.
M. Fortier: Je vais juste expliquer...
Le Président (M. Lemieux): Pouvez-vous en faire la
lecture, s'il vous plaît?
M. Fortier: Oui. "L'article 260 est modifié par le
remplacement, dans la première ligne du premier alinéa, des mots
le premier alinéa", par les mots "les premier et troisième
alinéas". Je vais expliquer.
Nous avons modifié l'article 51 de la façon suivante. Dans
le premier alinéa, nous disons "que les actions d'un cabinet ou les
droits de vote y afférents ne peuvent être détenus
directement ou indirectement à plus de 20 % par des Institutions
financières, des groupes financiers, des personnes morales liées.
" C'est rétroactif au 21 décembre dernier Donc, c'est
promulgué, c'est ça. à compter du 21 décembre
Au deuxième alinéa, on dit "un courtier peut s'associer
à des institutions financières". Ce n'est pas rétroactif,
c'est pour l'avenir, à partir de la promulgation de l'article
Le troisième alinéa dit 'toutefois, le premier
alinéa n'a pas pour effet d'empocher un cabinet d'attribuer ses actions
ou d'enregistrer leur transfert pour donner suite à un contrat conclu
avant le 21 décembre 1988 "
Étant donné qu'on n'avait pas ça dans la loi du 21
décembre, on pourrait se poser la question à savoir si on a le
droit de rendre cela rétroactif, mais comme il s'agit d'être
généreux, on n'enlève rien, on donne. C'est une clause
grand-père qu'on leur donne, à ce moment-là De toute
façon, l'article en question est rétroactif au 21
décembre; ll faut donc le faire rétroagir au 21 décembre.
C'est pour ça que, tel que modifié, l'article 260 se lit comme
suit: 'Les articles 49, les premier et troisième alinéas de
l'article 51 et les articles 53 à 57 ont effet à compter du 21
décembre 1988". Ce sont tous les articles qui sont spécifiquement
reliés à l'indépendance des cabinets de courtage.
M. Garon: L'article 50, aussi?
M. Fortier: "Les articles 49, 50, les premier et troisième
alinéas de l'article 51 et les articles 53 à 57", la seule
exception étant l'article 52, lequel stipule qu "une institution
financière, un groupe financier ou une personne morale liée ne
peut utiliser la dénomination sociale ou la raison sociale d'un
courtier*. On pourra promulguer cela au moment où ça fait notre
affaire.
Ensuite, on continue. On dit: "Le deuxième alinéa de
l'article 51 et l'article 52 ont effet à compter du (indiquer ici la
date du jour qui suit celui de la présentation de la présente
loi)". L'article 260 couvre tout le chapitre sur lindépendance des
courtiers. Le deuxième alinéa de l'article 51 et l'article 52 au
complet n'ont pas d'effet rétroactif. Cela va?
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est-il
adopté? L'amendement est-il adopté, M. le député de
Lévis?
M. Garon: Sur division.
Le Président (M. Lemieux): Adopté sur division.
Est-ce que l'article 260 est adopté tel qu'amendé?
M. Garon: Sur division.
Le Président (M. Lemieux): Sur division. Nous allons
maintenant revenir à l'article 248. Nous avions un papillon, je crois,
à l'article 248. (20 h 30)
M. Fortier: Oui. "L'article 248 de ce projet de loi est
remplacé par le suivant. 248. "L'article 77 de la Loi sur les normes du
travail (L. R. Q., chapitre N-1. 1) est modifié par le remplacement du
paragraphe 5° par le suivant: "5° un intermédiaire de
marché en assurance au sens de la Loi sur les intermédiaires de
marché, (indiquer ici le numéro de chapitre de cette loi, dans le
recueil des lois de 1989). "
C'est simplement que la référence était fausse.
Nous devons retirer, avec le consentement de tous les parlementaires,
l'adoption de l'amendement à l'article que nous avions adopté
pour le remplacer par celui-ci.
Le Président (M. Lemieux): Avons-nous le consentement pour
retirer l'amendement qui avait déjà été
déposé en vertu de l'article...
M. Fortier: Était-ce un amendement ou si
c'était...
Le Président (M. Lemieux): II n'y avait pas
d'amendement?
M. Fortier: il n'y avait pas d'amendement, c'était
l'article lui-même.
Le Président (M. Lemieux): Alors, nous retirons
l'article.
M. Fortier: C'est vrai, par consentement.
Le Président (M. Lemieux): Par consentement. Il est
remplacé par l'article suggéré par M. le ministre. Est-ce
que l'article est adopté? L'amendement est-il adopté, M. le
député de Lévis?
M. Fortier: C'est simplement la référence qui
n'était pas bonne, tout à l'heure.
M. Garon: II y a consentement pour l'ouvrir, disons.
Le Président (M. Lemieux): II y a consentement pour
l'ouvrir, ça va. C'est déjà un bon départ.
M. Garon: On va commencer avec cela.
Le Président (M. Lemieux): C'est déjà un bon
départ.
M. Fortier: Maintenant, il faut le fermer.
M. Garon: Qu'est-ce que c'est, cette affaire-là? Je ne
comprends pas trop.
M. Fortier: La seule différence, c'est que la
référence aux intermédiaires de marché n'est pas
celle qui était là, mais c'est la nouvelle
référence. On disait: "5° un agent d'assurances au sens du
paragraphe i de l'article 1 de la Loi sur les assurances... " Ce n'est pas
cela. Il ne s'agit pas de changer uniquement "un agent d'assurances" par "un
intermédiaire de marché". Il faut dire "un intermédiaire
de marché" non pas au sens du paragraphe I de l'article 1 de la Loi sur
les assurances, mais au sens de la Loi sur les intermédiaires de
marché, tout simplement. C'est aussi simple que ça.
M. Garon: Arrêtez donc! Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est-il
adopté?
M. Garon: Attendez un peu.
M. Fortier: Cela lui fait de la peine qu'on soit rendus au
dernier article. Ha, ha, ha!
M. Garon: Non, non. Je regarde cela. Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est adopté.
Est-ce que l'article 248, tel qu'amendé, est adopté?
M. Fortier: Adopté. M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Est-ce que
l'article 261 est adopté?
M. Garon: Dépêchons-nous avant qu'il n'arrive des
papillons.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Lemieux): L'article 261 est-il
adopté?
M. Fortier: M. le Président, c'est avec beaucoup de
plaisir que je propose l'adoption de l'article 261 qui dit: "Les dispositions
de la présente loi entrent en vigueur à la date ou aux dates - au
pluriel - fixées par le gouvernement, à l'exception des
dispositions visées à l'article 260 qui entrent en vigueur le
(indiquer ici la date de sanction de la présente loi). "
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'article 261 est
adopté?
M. Garon: Attendez un peu.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Un instant, on va
vérifier.
M. Garon: Sur division.
Le Président (M. Lemieux): Adopté sur division.
Est-ce que les titres des chapitres et des sections du projet de loi 134, Loi
sur les intermédiaires de marché, sont adoptés...
M. Fortier: Adopté.
Le Président (M. Lemieux):.. tel qu'amendés, M. le
député de Lévis?
M. Garon: Pardon?
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que les titres des
chapitres et des sections du projet de loi 134, Loi sur les
intermédiaires de marché, tels qu'amendés, sont
adoptés?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre, est-ce qu'il y
a une proposition de renumérotation?
M. Fortier: Oui, s'il vous plaît, proposition de
renumérotation étant donné qu'il y a eu divers
changements.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que la motion de
renumérotation du ministre est adoptée, M. le
député de Lévis?
M. Garon: Renumérotons.
Le Président (M. Lemieux): Renumérotons Motion
adoptée. Est-ce que le titre du projet de loi 134, Loi sur les
intermédiaires de marché, est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que le projet de loi,
tel qu'amendé, est adopté dans son ensemble?
M. Garon: Je voudrais avoir une information de la part du
secrétaire, si c'est possible.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le député
de Lévis.
M. Garon: Combien y a-t-il eu d'amendements?
Le Secrétaire: 99 amendements adoptés.
Le Président (M. Lemieux): 99 amendements adoptés,
M. le député de Lévis.
M. Garon: Combien ont été présentés
et retirés?
Le Président (M. Lemieux): On prend seulement les
amendements qui sont proposés, M le député
M. Fortier: M. le Président. M. Garon: Je vous
remercie.
Remarques finales
Le Président (M. Lemieux): Le projet de loi est
adopté dans son ensemble, tel qu'amendé. M. le ministre, la
parole est à vous.
M. Pierre-C. Fortier
M. Fortier: C'est juste pour remercier tous les parlementaires et
tous ceux qui, comme le député de Mille-Îles, se sont
joints à nous il y a cinq minutes, et les autres qui ont
été ici plus longtemps Sérieusement, je voudrais remercier
l'Opposition et le député Lévis qui ont réellement
contribué, en posant des questions, en suggérant des
modifications, en cherchant, à perfectionner le projet de loi. Puisqu'il
s'agissait d'un projet de loi qui modifie substantiellement la
réalité juridique de ce qui existait jusqu'à maintenant,
il fallait prendre le temps de l'étudier à fond Je pense qu'on
doit féliciter les gens qui ont suivi tout notre débat. Quant
à moi, j'aimerais remercier tous les intervenants, l'Association des
courtiers, le Regroupement des cabinets de courtage, l'Association des
intermédiaires de marché, les deux Associations des experts en
sinistre, l'ACCOVAM, la Commission des valeurs mobilières, enfin tous
ceux qui nous ont fait des recommandations et qui nous ont permis d'arriver
avec un projet de loi qui, encore une fois Et je dois dire que,
dernièrement, nous avons eu le plaisir d'être
félicités par le mouvement Desjardins pour les modifications
apportées à la Loi sur les caisses d'épargne et de
crédit.
Mais il faut admettre qu'alors que le gouvernement fédéral
et que d'autres provinces se cherchent encore quant à l'orientation
à donner à leurs institutions financières, à la
commission du budget et de l'administration, nous parvenons, avec la
collaboration de l'Opposition, je le dis bien franchement, puisque sur les
principales orientations, il n'y a pas de divergences de vues
appréciables, quoique sur certains éléments, le
député de Lévis ait fait connaître sa
démarcation, ses commentaires et ses critiques mais d'une façon
générale, il y a une très forte collaboration pour nous
assurer de doter les intermédiaires de marché, les courtiers en
assurance, les experts en sinistre, les agents en assurance vie et les autres,
et les institutions financières des meilleurs moyens possible pour
développer le Québec, faire en sorte que le consommateur soit
doté de la meilleure protec-
tion possible et faire en sorte que nous ayons le meilleur
système financier au Québec.
La-dessus, je dis merci à tous. Cela m'a fait plaisir, et je vous
remercie, M. le Président, de votre collaboration. Je remercie aussi le
secrétaire qui a été bien patient pour accueillir tous les
papillons présentés, retirés et présentés
à nouveau, le personnel qui nous écoute, ceux qui ont
enregistré, et madame en arrière qui est toujours disponible pour
nous aider à faciliter le travail de la commission. Là-dessus, je
nous dis: Félicitations, parce qu'il s'agit d'un projet de loi important
qui va faire sa marque durant plusieurs années.
Le Président (M. Lemieux): Je vous remercie, M. le
ministre. Permettez-moi, en mon nom personnel et à titre de
président de cette commission, de remercier les deux groupes
parlementaires, peut-être tout particulièrement le
député de Lévis pour son expertise professionnelle, pour
sa perméabilité et son ouverture d'esprit en regard de ce projet
de loi 134, Loi sur les intermédiaires de marché, et pour le
rôle qu'il a joué dans le cadre de l'étude de ce projet de
loi. M. le député de Lévis, la parole est à
vous.
M. Jean Garon
M. Garon: M. le Président, je pense que le principe du
projet de loi, est correct, puisque nous avons concouru à son adoption,
mais je pense que c'est légiférer trop rapidement, parce que
même avec toute la bonne volonté, c'est bien difficile, à
mon avis, d'adopter un projet de loi aussi rapidement. Je souhaite qu'il n'y
ait pas trop de conséquences à ça. On le voit, au fond,
avec tous les amendements qui ont été adoptés; vous
remarquerez que beaucoup d'articles ont été adoptés sur
division, parce qu'on pense qu'il aurait pu y avoir un aménagement
différent qui aurait donné satisfaction à tous.
Je crains que l'administration de cette loi ne coûte très
cher et que les gens du domaine de l'assurance ne paient des cotisations plus
élevées que n'importe quel groupe professionnel sans en avoir le
statut, parce qu'il y a beaucoup de chapeaux, beaucoup de groupes, beaucoup de
conseils, beaucoup d'associations à faire vivre, et que ces associations
ou conseils ne vivront pas de l'air du temps; alors, les gens du domaine de
l'assurance devront mettre la main dans leur poche. À mon avis, il
aurait été possible de simplifier davantage l'administration de
cette loi et de mettre beaucoup moins de contraintes, si on avait donné
un véritable statut professionnel aux gens de l'assurance, aux
intermédiaires de marché, à condition évidemment de
prévoir une période transitoire, parce qu'il y a
différents niveaux dans les qualifications des gens qui oeuvrent dans ce
secteur. Ce n'était pas incontournable, à mon avis, mais, dans un
délai aussi court, c'était peut-être difficile de le
faire.
Rapidement, les gens vont se rendre compte, et je souhaite que ce ne
soit pas nécessairement l'Inspecteur général qui assume
une disposition qui pourra forcer la fixation des cotisations pour
l'administration de la loi, puisque la loi prévoit, dans un article
contre lequel nous avons voté, que l'Inspecteur général
pourra fixer les cotisations que les gens eux-mêmes ne voudront pas
fixer... C'est la première fois que je vois ça; je ne me rappelle
pas avoir vu ça ailleurs antérieurement. Cela met une contrainte
assez lourde sur les épaules de l'Inspecteur général. Il
me semble que les gens devraient immédiatement commencer à
repenser ces institutions pour que ce soit moins coûteux pour ceux qui
vont gagner leur vie là-dedans.
Par ailleurs, je pense qu'il est bon que les bureaux de courtiers jouent
un rôle plus grand, que leur indépendance soit
protégée, parce que si tous les réseaux de gens
indépendants sont accaparés, comme on l'a vu récemment
pour les courtiers en valeurs mobilières, il y aura sûrement une
lacune dans le réseau québécois des intermédiaires.
Je pense qu'il y a un potentiel considérable pour les bureaux de
courtiers, mais à la condition qu'on fasse des choix. À mon avis,
le seul choix va être bientôt un statut professionnel avec les
responsabilités, la compétence et les qualifications que
ça représente, mais peut-être avec une période
transitoire, parce que ce groupe va être très utile. Il va pouvoir
jouer un rôle considérable, parce que devant des institutions qui
grossissent ou dans le décloisonnement, il y aura des
intermédiaires qui seront dans des ensembles corporatifs puissants. Les
citoyens vont avoir tendance à vouloir avoir des gens qui vont
travailler pour eux et avec une certaine distance des institutions. Le
rôle des courtiers, à mon avis, peut être extraordinaire.
Quand ils étaient venus devant la commission parlementaire, je leur
avais dit qu'ils ne faisaient pas assez connaître les services qu'ils
pouvaient rendre, qu'ils devraient davantage les faire connaître et non
pas présenter leur fonction comme étant imposée par la loi
mais, au contraire, faire connaître que les services qu'ils rendent sont
très utiles pour des gens qui veulent, dans des domaines qu'ils ne
peuvent pas suivre tous les jours, avoir l'expertise d'un courtier. Ce sont
à peu près les remarques que je veux faire pour le moment. Je
souhaite que l'application de la loi ne crée pas trop de tiraillements.
Je pense qu'il y a des groupes qui sortent heureux. Les experts en sinistre,
par exemple, pour l'assuré, sortent heureux de voir leur statut mieux
clarifié. Il y a des gens qui sortent heureux, mais je suis
persuadé qu'il y en a d'autres qui sont malheureux. J'ai encore
reçu une lettre tantôt à mon bureau. Chaque fois que je
vais au bureau, il y a une lettre nouvelle qui arrive pour demander que telle
partie de la loi ne soit pas adoptée, mais les gens n'ont pas eu le
temps de réaair assez vite, oarce au'on avait
déjà passé par-dessus la section II du chapitre II.
Cela veut dire qu'il y a beaucoup de gens qui ne sont pas entièrement
d'accord. Le secteur de la planification, les planificateurs financiers, c'est
simplement un titre. Il y a beaucoup de gens qui oeuvrent dans ce secteur
à différents titres. Je pense aux comptables, par exemple, qui
font de la planification à cause de l'impôt. Je ne suis pas
certain si tout ça a été suffisamment circonscrit pour que
les gens soient entièrement heureux de ce projet de loi. C'est pourquoi
je pense qu'à partir de maintenant, les gens doivent recommencer
à penser ce que devrait être le projet de loi avec les
amendements, une révision, à mon avis, qui va venir bien avant
cinq ans.
Le Président (M. Lemieux): Vous avez terminé, M. le
député de Lévis? M. le ministre.
M. Fortier: Dans mes remerciements, tout à l'heure, j'ai
oublié de féliciter l'inspecteur et le surintendant qui, avant
d'être surintendant, était responsable du contentieux qui a
aidé l'inspecteur à écrire la loi, Mme Lagarde, enfin,
tout le personnel de l'inspecteur, parce qu'un projet de loi comme ça
est très complexe. On peut concevoir des idées, mais après
ça il faut les écrire dans un texte de loi et c'est l'inspecteur
et son personnel qui l'ont fait. Alors, tout à l'heure, j'avais
oublié de les remercier et je les remercie officiellement.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le ministre. Nous
allons suspendre environ cinq minutes avant d'entreprendre l'étude du
projet de loi 133, Loi modifiant la Loi sur l'assurance automobile.
(Suspension de la séance à 20 h 45)
(Reprise à 21 h 2)
Le Président (M. Lemieux): A l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission reprend ses travaux relativement au projet de loi 133, Loi
modifiant la Loi sur l'assurance automobile. Est-ce que ça va, M. le
député de Papineau? Oui? Y a-t-il des remplacements? Je pense que
oui, M. le secrétaire.
Le Secrétaire: Oui, M. le Président M. Tremblay,
(Rimouski) remplace M. Chagnon, (Saint-Louis); M. MacMillan (Papineau) remplace
M. Després (Limoilou) et M. Poulin (Chauveau) remplace M. Gobé
(Lafontaine).
Projet de loi 133
Le Président (M. Lemieux): Vous faites bien. C'est M. le
député de Papineau. J'appelle le projet de loi 133, Loi modifiant
la Loi sur l'assurance automobile. M. le ministre.
M. Fortier: Brièvement, il s'agit de certaines
modifications techniques et, en particulier, de la création d'un fichier
central dont nous avons eu l'occasion de discuter en commission parlementaire,
il y a six jours et où nous avons entendu différents
intervenants. J'ai indiqué, lors de l'étude du principe du projet
de loi, que certains amendements seraient apportés en partie pour
représenter les suggestions qui nous avaient été faites
lors de la commission parlementaire de la semaine dernière et, par
ailleurs, de certaines autres modifications qui sont des modifications de
concordance. D'ailleurs, je les ai fait distribuer, je crois que tous les
parlementaires ont ces amendements devant eux. Au fur et à mesure qu'on
progressera, M. le Président, nous donnerons les explications
nécessaires pour la bonne compréhension du dossier puisqu'il
s'agit d'amender un projet de loi qui existe depuis 1978.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis.
M. Garon: Je n'ai pas de remarques préliminaires à
faire.
Le Président (M. Lemieux): D'accord
J'appelle immédiatement l'article 1 du projet de loi 133, Loi
modifiant la Loi sur l'assurance automobile M. le ministre.
M. Fortier: "L'article 88 de la Loi sur l'assurance automobile
est modifiée par le remplacement du premier alinéa par le
suivant:
II doit être stipulé au contrat que le montant d'assurance
de responsabilité est égal au montant minimum d'assurance de
responsabilité prescrit par une législation relative à
l'assurance automobile en vigueur dans l'État, province ou territoire du
Canada ou des États-Unis où survient l'accident lorsque ce
montant est supérieur au montant d'assurance de responsabilité
souscrit par l'assuré. "
On indique ici que l'objet, bien sûr, est de supprimer la
limitaton actuelle se rapportant aux conséquences pécuniaires de
la responsabilité pour dommages qui ne visait que les dommages corporels
causés par l'automobile hors du Québec et limiter l'obligation
faite aux assureurs d'étendre la garantie hors du Quebec uniquement au
montant minimum d'assurance de responsabilité prescrit par les
législations relatives à l'assurance automobile. Donc, il s'agit
de tenir compte du fait que, dans plusieurs États et territoires, la
responsabilité minimum peut être supérieure à la
nôtre au Québec. C'est bien ça. Comme Québec est la
seule province à exiger que la garantie soit égale au montant
minimum d'assurance de responsabilité et, par ailleurs, une meilleure
protection d'assurer l'extension du montant de la garantie hors du
Québec ne doit pas se limiter aux dommages corporels seulement, tel que
prévu au troisième alinéa de l'article 85,
je ne sais pas si l'inspecteur a d'autres ajouts, c'est clair, on ne
réfère plus à l'article 85. Ce n'est pas
nécessaire.
Une voix: Le but, c'est de ne pas limiter la garantie aux
dommages corporels seulement.
M. Fortier: D'accord. En référant à
l'article 85.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 1 est adopté.
J'appelle l'article 2.
M. Fortier: L'article 2: "Cette loi est modifiée par
l'insertion, après l'article 88, du suivant: 88. 1 Un contrat
additionnel pour un montant immédiatement consécutif à
celui visé par un premier contrat peut être conclu pour un montant
autre que les montants minimums obligatoires et ne pas comporter les
stipulations prévues à l'article 88. Toutefois, il est
réputé couvrir de tels montants et comporter de telles
stipulations lorsque le premier contrat cesse d'être en vigueur. "
C'est simplement pour permettre, et je crois que la loi de 1978 ne le
permettait pas, si les gens le veulent, de se couvrir pour des
responsabilités supérieures à ce qui est prescrit au
Québec, pour des montants qu'ils voudront bien obtenir pour
eux-mêmes, tout en stipulant qu'il s'agit d'un contrat additionnel et
immédiatement consécutif, et pour éviter, s'il y a un seul
contrat et non pas deux consécutifs, de dire qu'il est
réputé être consécutif, dans la mesure où il
donne la protection requise au Québec même.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'article 2 est
adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. J'appelle
l'article 3.
M. Fortier: L'article 3 dit: "L'article 91 de cette loi est
modifié par l'addition, à la fin du troisième
alinéa, des mots "ou, si l'automobile mentionnée au contrat,
à l'exception d'un autobus scolaire, en est une visée au titre
VIII. I du Code de la sécurité routière, quinze jours
après la réception de l'avis". C'est pour faire en sorte que la
résiliation du contrat prenne effet quinze jours après
réception de l'avis, si l'automobile est un véhicule de commerce
dont la masse nette est de plus de 3000 kilogrammes, excluant un autobus
scolaire. C'est de concordance avec les autres provinces. C'est quinze jours
dans ces cas-là
Le Président (M. Lemieux): L'article 3 est-il
adopté, M. le député de Lévis? M. Garon: Un
instant!
M. Fortier: Pourquoi exclure les autobus scolaires? C'est parce
que les autobus scolaires n'ont pas le droit d'aller dans les autres provinces,
de toute façon?
M. Bouchard: Non, ce n'est pas ça. C'est que dans le cas
des autobus scolaires ça aurait été une
pénalité. Dans le cas des taxis et des autobus scolaires on a eu
des représentations en ce sens qu'un avis de résiliation de
quinze jours de l'assureur ne leur permettait pas de se trouver une autre
assurance.
M. Fortier: C'était trop court. M. Bouchard:
C'était trop court.
M. Fortier: On ne mentionne pas le taxi. Est-ce que le taxi est
couvert?
M. Bouchard: Le taxi n'est pas visé par ça, parce
qu'il n'est pas...
M. Fortier: Ah! Oui, on l'a exclu.
M. Bouchard: II ne tombe pas sous la définition qui est
prévue là, à l'exception au titre VII. I du Code de
sécurité routière.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Un instant! Avez-vous des
remarques, M. le député de Papineau sur l'article 3?
M. Fortier: Non? Cela va.
Le Président (M. Lemieux): Cela va. L'article 3 est
adopté. J'appelle l'article 4.
M. Fortier: "L'article 116 de cette loi est modifié par le
remplacement du premier alinéa par le suivant: "116 Le recours du
propriétaire d'une automobile en raison du dommage matériel subi
lors d'un accident d'automobiles ne peut, dans la mesure où la
convention d'indemnisation directe visée dans l'article 173 s'applique,
être exercé qu'à l'encontre de l'assureur avec lequel il a
contracté une assurance de responsabilité automobile. " Ce n'est
pas ce que l'article 116 dit dans le moment?
M. Bouchard: Non. A l'article 116, il y a deux limitations
actuelles. On disait "subi par l'automobile", alors que là, on dit "subi
lors d'un accident". Par ailleurs, la convention d'indemnisation directe
couvrait - ce que vous avez dans l'explication qu'on vous donne - les trois
éléments qui sont inclus et qui ne sont pas
seulement "subi par le véhicule", mais la perte résultant
de l'immobilisation et l'endommagement des biens transportés.
Donc, la convention d'Indemnisation allait plus loin que l'article.
L'article dit "subi par le véhicule", et la convention d'indemnisation
et les assureurs indemnisaient non seulement pour la perte subie par le
véhicule mais également pour la perte résultant de
l'immobilisation, c'est-à-dire lorsque vous louez une voiture en
remplacement de votre voiture qui est en réparation, et,
troisièmement, si vous avez des biens à transporter et des biens
qui sont perdus.
M. Fortier: Autrement dit, le premier alinéa de l'article
116 n'était pas conforme à la réalité.
M. Bouchard: À la convention d'indemnisation.
M. Fortier: Ou à la réalité vécue des
compagnies d'assurances. On ne fait que se conformer à la
réalité et au vécu.
M. Garon: C'est peut-être la convention qui aurait dû
se conformer à l'article.
M. Bouchard: Non, parce que, en pratique, les gens...
M. Fortier: Ils veulent se couvrir pour la perte.
M. Bouchard:... sont indemnisés en... M. Fortier:
C'est ça.
Le Président (M. Lemieux): L'article 4 est-il
adopté?
M. Garon: Un instant!
Le Président (M. Lemieux): L'article 4 est-il
adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous passons
à l'article 5.
M. Fortier: Vous avez un papillon, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Oui M. le député
de Lévis, nous avons un papillon à l'article 5.
M. Fortier: L'article 5 du présent projet de loi est
modifié par la suppression, dans la première ligne, des mots
suivants: "le paragraphe 8 de l'article 1". Alors, l'article 5 se lit comme
suit: "Dans le paragraphe 8 de l'article 1, l'intitulé du titre VI... "
Comment cela se lit-il à ce moment-là?
M. Bouchard: C'est dans l'intitulé.
M. Fortier: Tout simplement "dans l'intitulé du titre VI".
D'accord.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Garon: Attendez un peu, je veux savoir pourquoi.
M. Fortier: On m'indique que le projet de loi 92, qui a
été adopté.. Il est en troisième lecture.
M. Garon: Non, il est au rapport, considération du
rapport.
Le Président (M. Lemieux): Prise en considération
du rapport.
M. Garon: C'est ça. Je dois aller faire mon discours
là-dessus après.
M. Fortier: Alors, on ne peut pas référer à
l'article 8 parce que, de toute façon,...
M. Garon: II a été remplacé. M. Fortier:
le paragraphe 8... M. Bouchard: II a été aboli.
M.Fortier:. a été aboli. M. Garon:
Pardon?
M. Fortier: Le paragraphe 8 de l'article 1 a été
aboli.
M. Garon: Bon.
M. Fortier: Attendez, je vais essayer de trouver ça.
M. Garon: Pourquoi avez-vous mis ça, s'il n'y a plus de
paragraphe 8?
M. Bouchard: C'est parce qu'on l'avait encore dans notre loi.
M. Garon: C'est parce que vous ne vous parlez pas.
M. Fortier: À quel endroit l'article 8 est
disparu7 Je ne comprends pas.
M. Garon: II n'y a pas de coordination.
Une voix: Dans la loi actuelle, vous avez un paragraphe 8,
article 1 Cette nouvelle loi a remplacé...
M. Fortier: Elfe est remplacée par ce qui suit. C'est
remplacé au complet. Oui, d'accord. Alors, ça ne se trouve plus
là. On l'a enlevé complètement. On ne peut pas
référer au paragraphe 8 parce qu'il est disparu.
M. Garon: C'était le paragraphe 8 de l'article 1. Je vais
regarder ce qui a sauté.
M. Fortier: Ce n'est pas plus grave, parce qu'on
réfère à...
M. Garon: C'est vrai. Il n'y a plus de définition de
corporation. Je ne sais pas s'il y en avait une avant, mais là il n'y en
a plus.
M. Bouchard: ii y en avait une avant.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Garon: Cela disait quoi?
M. Bouchard: II disait: "8 "Corporation" signifie la Corporation
des assureurs visés à l'article 156".
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Garon: Je ne sais pas ce que ça veut dire.
M. Fortier: On peut revoir l'article au complet, si vous
voulez.
M. Garon: II ne peut plus y toucher. Adopté.
M. Fortier: Adopté. (21 h 15)
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'article 5 tel
qu'amendé est adopté? Adopté?
M. Fortier: Je vais le lire; on dit: "Dans l'intitulé du
titre VI, les l'articies 156 à 159, 162, 164 à 171, 173, 176 et
178 de cette loi, l'appellation "Corporation des assureurs
agréés" ou sa forme abrégée "Corporation" sont
remplacées, compte tenu des adaptations nécessaires, par
l'appellation Groupement des assureurs automobile" ou sa forme
abrégée "Groupement".
C'est simplement un changement d'appellation. On utilisait cette
désignation de "Groupement"...
M. Bouchard: En pratique...
M. Fortier: En pratique, c'est comme ça qu'il
s'appelle.
M. Bouchard: ...il avait un nom qui était différent
de la loi.
M. Fortier: D'accord. Encore là, on ne fait que se plier
à la réalité des choses.
Le Président (M. Lemieux): L'article 5 tel
qu'amendé est-il adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'article 6.
M. Fortier: "Dans les articles 171 et 172 et au paragraphe 4 de
l'article 176 de cette loi, l'expression "centres d'évaluation" est
remplacée par l'expression "centres d'estimation". L'appellation
"centres d'estimation" est en usage depuis 1979.
Encore là, on ne fait que se plier à l'usage.
M. Garon: On a mis du temps à s'en apercevoir.
Adopté.
M. Fortier: On corrige les choses.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'article 7.
M. Fortier: L'article 7. "L'article 173 de cette loi est
modifié par le remplacement du paragraphe 1 par le suivant: "1. à
l'indemnisation directe de dommages matériels subis par un assuré
en raison d'un accident automobiles;"
On parlait auparavant de "subis par une automobile", alors c'est une
concordance puisqu'on dit que: La corporation doit établir une
convention d'indemnisation... 1. à l'indemnisation directe des
assurés ayant subi un dommage à leur automobile...
Maintenant on dit: En l'Indemnisation directe de dommages
matériels subis par un assuré en raison d'un accident automobile.
C'est une différence. J'imagine que ça a une importance certaine
dans l'interprétation que peut en faire un juge lorsqu'on se
présente devant une cour.
C'est ce qu'on a vu tout à l'heure, la convention d'indemnisation
directe, pour couvrir les différentes pertes et non seulement le dommage
du véhicule lui-même. Ce sont des changements plutôt
mineurs, mais qui vont permettre aux assureurs de mieux appliquer la loi.
Le Président (M. Lemieux): L'article 7 est-il
adopté?
M. Garon: Je ne vois pas trop ce que ça change.
M. Fortier: Autrement dit, il ne s'agit pas seulement des
dommages au véhicule, ce sont les dommages au contenu et la perte
résultant de
l'immobilisation.
Le Président (M. Lemieux): M. l'inspecteur
générai des institutions financières.
M. Fortier: C'est l'assuré qui subit...
M. Garon: Avant, ça disait ça. L'Indemnisation
directe des assurés ayant subi un dommage à leur automobile.
Une voix: Leur automobile seulement. M. Fortier: Subi
à l'automobile.
M. Garon: L'automobile est arrêtée sur le bord du
chemin...
M. Bouchard: Cela ne couvre pas les dommages. Si votre voiture
est en réparation et que vous louez une voiture entre-temps, l'ancien
article ne vous indemnisait pas pour la location de la voiture durant le temps
des réparations ni pour les biens endommagés dans votre
véhicule
M. Fortier: Si vous aviez acheté une nouvelle radio et
qu'elle était "capotée" après l'accident, ça ne
couvrait pas ça.
M. Garon: Les dommages aux biens transportés, c'est
correct. Puis vous avez dit...
M. Bouchard: Résultant de l'immobilisation du
véhicule.
M. Fortier: Parce que vous savez qu'on peut avoir une police
d'assurance...
M. Garon: C'était couvert, ça, avant.
M. Fortier:... et dire: Pendant que ma voiture est
immobilisée pour un mois, j'ai le loisir de louer une voiture et c'est
remboursé par la compagnie d'assurances.
M. Garon: Ce n'est pas écrit, ça.
M. Boivin: La perte d'usage pendant que votre voiture est chez le
garagiste.
M. Bouchard: C'est la convention qui indemnisait. La convention
le donnait, mais la loi ne le permettait pas. Il faut mettre la loi en accord
avec l'indemnisation.
Le Président (M. Lemieux): L'article 7 est-il
adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'article 8.
M. Fortier: "L'article 177 de cette loi est remplacé par
le suivant: "L'inspecteur général des institutions
financières peut requérir... " Alors, oui, là, c'est le
fichier, c'est ça? "L'inspecteur général des institutions
financières peut requérir de chaque assureur qu'il dépose,
en la forme qu'il prescrit, les données statistiques et les
renseignements qu'il détermine concernant l'expérience en
assurance automobile au Québec de cet assureur ainsi que
l'expérience en conduite automobile des personnes que ce dernier assure.
"Les renseignements concernant l'expérience en conduite automobile des
personnes que les assureurs assurent ne peuvent couvrir que les dix
dernières années. "Si l'inspecteur général requiert
des assureurs qu'ils lui transmettent des renseignements concernant
l'expérience en conduite automobile des personnes qu'ils assurent,
chaque assureur doit aviser par écrit ses assurés que certaines
informations à cet égard peuvent être transmises à
l'Inspecteur général et, éventuellement, à d'autres
assureurs et qu'ils ont, à leur sujet, les droits d'accès et de
rectification prévus par la Loi sur l'accès aux documents des
organismes publics et sur la protection des renseignements personnels (L. R.
Q., chapitre A-2. 1 ). "
Juste une question à l'inspecteur. Ici, on avait l'obligation
pour l'assureur d'informer, mais on met une autre disposition à cet
effet. Ce n'est pas redondant?
Une voix: C'est différent.
M. Fortier: C'est différent. Alors, l'article 177, dans le
moment, dit quoi9 Ah! oui. Il demandait seulement des renseignements
statistiques. Alors, on lui donne beaucoup d'ampleur L'ancien article 177
demandait seulement des renseignements statistiques alors qu'ici... Non''
M. Garon: Bien, écoutez Si quelqu'un demande aux gens:
Avez vous déjà perdu des points de démérite? Alors,
est-ce que ça fait partie de l'expérience automobile d'avoir
perdu des points de démérite? 115 kilomètres à
l'heure au lieu de 100 kilomètres à l'heure, vous allez avoir une
surprise?
M. Fortier: Vous avez l'article 11 qui couvre ça. On dit:
"179. 1 l'inspecteur général des institutions financières
peut, à des fins de classification et de tarification.. ", parce que
là, à l'article 177, il va chercher de l'information, alors,
ça, c'est pour l'inspecteur.
L'article 179. 1 dit que l'Inspecteur général peut,
à des fins de classification, communiquer, à tout assureur...
Alors là, c'est l'information qui va en sens Inverse et là c'est
écrit: le numéro de permis, la date. Là, c'est très
limitatif. Il n'y a pas de point de démérite ici. Alors
l'information qui va vers l'assureur est délimitée par l'article
11 du projet de loi qui est devant nous.
tandis que l'article 8 est en sens inverse: l'inspecteur peut aller
chercher toute information dont il a de besoin.
M. Garon: Pourquoi ne font-ils pas ça... M. Gauvin disait
qu'apparemment ils pourraient faire ça d'eux-mêmes. Pourquoi
est-ce que ça prend l'Inspecteur général? Ce sont des
adultes. Les entreprises privées aiment toujours parler de son
dynamisme.
M. Fortier: M. Gauvin avait raison en principe, mais ça ne
se fait pas parce qu'ils sont jaloux les uns des autres. Cela ne marche pas et
il y a la concurrence. C'est sûr que M. Gauvin avait raison en principe,
mais ça ne marche pas. C'est le Groupement qui a fait une demande bien
spécifique à cet effet. Peut-être M. Bouchard peut-il nous
en parler davantage?
M. Bouchard: Écoutez, ce qui est avancé
était également à la base. Si vous avez lu le rapport
qu'on a écrit en 1974, lors de la réforme de l'assurance
automobile, on a dit: Toutes les réformes qui sont prévues par le
rapport sur la réforme de l'assurance automobile, l'industrie peut le
faire. Et, la conclusion du rapport était en ce sens que si l'industrie
ne le fait pas, la seule solution pour le gouvernement était de le
prendre en main et d'apporter les réformes; ce qui a été
le cas, parce que l'industrie ne l'a pas fait. Alors ici, c'est clair que rien
n'empêcherait, au fond, les compagnies d'assurances, et il y en a
au-delà de 150 dans la province de Québec, de requérir ces
informations et de tarifer d'une façon adéquate, en fonction du
risque que représente chaque conducteur. Mais il n'y a pas, en pratique,
une compagnie d'assurances qui va le faire si les autres compagnies
d'assurances ne le font pas, parce qu'elles vont toutes s'attendre
mutuellement. Donc, la seule façon, c'est d'avoir une règle
uniforme et là, les assureurs vont se plier à la règle de
telle sorte que, sachant que tous les assureurs sont soumis à la
même règle, ils vont recourir au fichier maître qui sera
créé, et vont faire en sorte que la tarification va
refléter, pour tout le monde, les renseignements contenus dans le
fichier maître.
Le Président (M. Lemieux): L'article 8 est-il
adopté?
M. Garon: Un instant! Oui.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous appelions
l'article 9.
M. Garon: Un instant! Non.
Le Président (M. Lemieux): Ah! Je m'excuse, j'avais
compris "oui". Je m'excuse.
M. Garon: On fait entrer toute sorte de monde au Canada, on ne
leur passe aucun examen. Nous autres, on va nous examiner à plate
couture. Ici, on ne se gêne pas, on va ficher le monde. Le monde va
être fiché en mosus au Canada, de plus en plus. Par ailleurs,
quand vous partez de ficher quelqu'un qui entre, la, ce n'est plus possible, on
violerait ses droits les plus fondamentaux. Je trouve ça un peu
fort.
M. Fortier: Je ne sais pas à quoi vous faites
référence. Je ne suis pas au courant de ça.
Le Président (M. Lemieux): Ce sont les renseignements
qu'un inspecteur peut obtenir des compagnies d'assurances.
M. Fortier: II y a un tas d'informations. Les commentaires
devraient être faits à l'article 11, parce que l'inspecteur peut
se servir de ça à des fins de statistiques.
M. Garon: C'est lui qui prend l'autorité du gouvernement
pour constituer les données de renseignements. C'est contre ça
que nous protège justement le droit d'accès a l'information.
Toute personne a le droit d'être informée de l'existence d'un
fichier de renseignements personnels, de renseignements nominatifs la
concernant. Elle a le droit de recevoir communication de tout renseignement
nominatif la concernant. Elle a le droit de recevoir communication des
enregistrements de toute consultation de renseignements nominatifs...
Une voix: C'est respecté aussi. C'est ça qu'on
fait.
M. Garon: J'ai hâte de voir ça.
M. Bouchard: On vous a apporté des papillons
tantôt.
M. Fortier: Le conseil d'accès à l'information est
venu et l'association de la protection du consommateur, le CAA... On est
prêts à adopter les dispositions. D'ailleurs, cela a
été assez bien résumé. Les gens se rendent compte
que le fichier sera utile. En contrepartie, il est à espérer que
ce sera bénéfique pour les consommateurs et, par ailleurs, on va
mettre des clauses de pénalité si les gens abusent de
l'information.
M. Garon: C'est quoi, quand on dit: "l'expérience en
conduite automobile des personnes que ce dernier assure". C'est vague en
démon. Et "Les renseignements qu'il détermine concernant
l'expérience en assurance automobile au Québec de cet assureur
ainsi que l'expérience en conduite automobile des personnes que ce
dernier assure". C'est quoi ça, l'expérience en conduite
automobile des personnes?
M. Fortier: Le gars qui a écrasé un chat, un chien,
un lapin.
M. Bouchard: Les accidents subis, le nombre d'accidents, le
pourcentage de responsabilité, les pertes qui ont été
assumées etc. C'est le risque que représente le dossier, qu'on
appelle le dossier de conduite de chaque individu Vous avez tout ça
à l'article 179. L'article 177 est complété par 179.
1.
M. Garon: Vous ne le dites pas, tel que défini à
l'article 179.
M. Bouchard: On le dit, certainement. C'est ça qu'on dit.
C'est l'inspecteur qui dit qu'il va demander. Il ne demandera pas la vie
privée des gens pour savoir s'ils sont divorcés ou pas. Cela n'a
aucun rapport avec le dossier de conduite L'expérience en conduite
automobile, donc l'expérience de ce qu'on appelle "le dossier de
conduite". Donc, c'est important pour les assureurs de connaître la
classe d'utilisation, les accidents, les indemnités et, dans nombres de
cas, l'exemple que vous donniez vous-même, l'individu qui, par malchance,
est toujours frappé par quelqu'un et il n'est jamais responsable. C'est
un peu un hasard, ça! Il est toujours malchanceux, lui.
M. Fortier: II met toujours les freins au mauvais moment au coin
de la ate.
M. Bouchard: Mais oui. C'est toujours les autres. (21 h 30)
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Papineau.
M. MacMillan: Les gens qui n'ont jamais d'accident... Avec
ça, les compagnies d'assurances vont s'informer au fichier et il y aura
une compétition de prix pour les gens. Il y a 10 % ou 15 % des gens qui
ont des accidents qui vont payer le prix mais pour ceux qui n'en ont pas, cela
va donner une compétition et une ouverture, je pense.
M. Fortier: C'est l'avantage.
M. MacMillan: C'est un gros avantage.
Le Président (M. Lemieux): Vous avez raison, M. le
député de Papineau. Alors, l'article 8 est-il adopté, M.
le député de Lévis?
M. Garon: Quelles sont les pénalités pour celui qui
va mettre des renseignements dans le fichier sans les communiquer à
celui sur lequel on met des renseignements?
Le Président (M. Lemieux): Voulez-vous
répéter votre question?
M. Garon: Si on met des renseignements dans le fichier... On dit
toujours: II va être averti, il va pouvoir réagir. Mais, si on met
des renseignements dans le fichier sans informer celui sur le compte duquel on
met des renseignements dans le fichier...
M. Bouchard: Vous avez des pénalités qui sont
prévues plus loin.
Une voix: À L'article 14.
M. Fortier: Le comité d'accès à
l'information a dit qu'il était heureux, et que cela répondait
à la demande qu'il avait faite.
M. Garon: Qui a dit ça9
M. Fortier: M. O'Bready, quand il est venu l'autre fois. Il a lu
l'amendement qu'on lui avait donné et II a dit: Pour autant que je peux
voir, cela répond exactement à la demande qu'on avait faite. Il
ne faut pas être plus catholique que le pape. Le pape de l'accès
à l'information nous dit qu'il est heureux.
Le Président (M. Lemieux): L'article 8 est il
adopté?
M. Garon: Attendez un peu. Je le relis comme il le faut.
M. Fortier: Le député de Papineau n'est pas
habitué à vous voir réfléchir.
Des voix: Ha, ha, ha! M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous appelons
l'article 9
M. Fortier: L'article 9 "L'article 178 de cette loi est
modifié par le remplacement, dans les deuxième et
troisième lignes du premier alinéa, des mots "les données
statistiques visées" par les mots "les données et les
renseignements visés". C'est simplement de la concordance.
Le Président (M. Lemieux): L'article 9 est il
adopté? C'est de la concordance, M. le député de
Lévis.
M. Fortier: C'est juste de la concordance parce que c'est plus
que les données statistiques Ce sont les données statistiques et
les renseignements visés C'est de concordance avec l'article 177 qu'on
vient de faire.
Le Président (M. Lemieux): L'article 9 est-il
adopté"7
M. Garon: Adopté. M. Fortier: Adopté. Le
Président (M. Lemieux): Adopté. Nous
appelons l'article 10.
M. Fortier: "L'article 179 de cette loi est modifié par le
remplacement, dans les deuxième et troisième lignes, des mots
"les données statistiques reçues" par les mots "les
données et renseignements reçus". C'est encore de la concordance.
C'est la même que l'article 9 excepté qu'à l'article 179 on
dit que l'Inspecteur général des Institutions financières
peut requérir l'agence autorisée à traiter des
données de la façon qu'elle le désire. C'est simplement
une concordance.
M. Bouchard: Pour les données statistiques.
M. Fortier: C'est ça. C'est simplement pour s'assurer que
les données statistiques et les renseignements puissent être
traités de la façon que vous le désirez. Cela va se faire
par ordinateur, cela ne se fera pas à la mitaine.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 10 est adopté.
Nous appelons l'article 11. Il y a plusieurs amendements à l'article
11.
M. Fortier: On peut peut-être attendre. On va les prendre
dans l'ordre, si vous le voulez.
Le Président (M. Lemieux): Oui, s'il vous plaît,
l'article 13 aussi.
M. Fortier: On peut commencer par l'article 179.1.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'article 179.1
introduit par l'article 11.
M. Fortier: On dit: "Cette loi est modifiée par
l'insertion, après l'article 179, de l'article suivant: "179.1
L'Inspecteur général des institutions financières peut,
à dos fins de classification et de tarification, communiquer, à
tout assureur agréé qui en fait la demande, en vue de
l'émission ou du renouvellement d'une police d'assurance automobile, les
renseignements suivants:" C'est limitatif. "1° le numéro du permis
de conduire de la personne qui soumet une demande d'assurance et des
conducteurs réguliers de son automobile; "2° la date de tout
accident dans lequel ces personnes ont été impliquées
comme propriétaires ou conducteurs d'une automobile; "3° la
description de l'accident et la garantie affectée; "4° la classe
d'utilisation du véhicule dont elles avaient la garde au moment d'un
accident;"
M. Garon:...
M. Fortier: Oui, c'est correct. Alors, 1°, le numéro
de permis de conduire de la personne...
M. Garon: Non, le premier alinéa d'abord.
Le Président (M. Lemieux): C'est ce qu'on fait, M. le
député de Lévis.
M. Fortier: "L'Inspecteur général des institutions
financières peut, à des fins de classification et de
tarification, communiquer, à tout assureur agréé qui en
fait la demande, en vue de rémission ou de renouvellement d'une police
d'assurance, les renseignements suivants...
Le Président (M. Lemieux): Le 1?
M. Garon: Adopté.
M. Fortier: Là, il veut approuver ça comme
ça.
Le Président (M. Lemieux): D'accord. Cela va?
M. Garon: Oui.
M. Fortier: "1. le numéro du permis de conduire de la
personne qui soumet une demande d'assurance et des conducteurs réguliers
de son automobile;"
Le Président (M. Lemieux): D'accord?
M. Fortier: C'est norma!. Quand on émet une police
d'assurance, il faut toujours déclarer s'il y a d'autres conducteurs
réguliers qui sont couverts par la même police.
Le Président (M. Lemieux): Le 1 est-il adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Le 2?
M. Fortier: "2. la date de tout accident dans lequel ces
personnes ont été impliquées comme propriétaires ou
conducteurs d'une automobile;"
Le Président (M. Lemieux): Le 2 est-il adopté?
M. Fortier: Ce peut être mon fils qui conduit ma voiture.
S'il a un accident, il faut rapporter ça, mais en même temps, on
va rapporter que c'est moi qui suis propriétaire de ma voiture. Donc,
ça va aller dans le fichier.
Une voix: Conducteur supplémentaire.
M. Garon: On ne peut rien vous cacher.
Une voix: Pardon?
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Lemieux): II dit qu'on ne peut rien vous
cacher.
M. Fortier: Cela va?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Le 3?
M. Fortier: "3. la description de l'accident et la garantie
affectée; " J'imagine que la description va être prise dans la
convention et it y a différents modèles.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Le 4?
M. Fortier: "4. la classe d'utilisation du véhicule dont
elles avaient la garde au moment d'un accident; ". "Elles" se rapporte à
qui? C'est...
Une voix: Les personnes.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Le 5?
M. Fortier: "5. la description du véhicule dont elles
avaient la garde au moment d'un accident; "
Le Président (M. Lemieux): Adopté, M. le
député de Lévis?
M. Garon: Quelle différence y a-t-il entre les deux?
M. Fortier: Mais le premier, c'est la classe d'utilisation...
M. Garon: Je vois ça.
M. Fortier:... et là, c'est la description.
Une voix: Un taxi, une Chevrolet, et vous qui avez une Chevrolet,
ce n'est pas la même classe et c'est la même voiture.
Le Président (M. Lemieux): Cela va? Adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Le 6?
M. Fortier: "6. le montant des indemnités payées en
vertu d'un contrat d'assurance automobile conclu par ces personnes; "
M. Garon: Pourquoi dirait-il ça?
M. Fortier: Cela ferait une différence si....
M. Garon: Mais non... Ah! ce sont les indemnités, pas les
primes.
M. Fortier: Ce sont les Indemnités. C'est 500 $ ou 10 000
$. Quelqu'un peut dire: J'ai eu une collision frontale. Dans un cas, il y a une
égratignure sur le pare-chocs, alors, c'est 50 $ ou 100 $ et, dans
l'autre cas, c'est 10 000 $. C'est une collision frontale dans les deux
cas.
Le Président (M. Lemieux): Adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Le 7?
M. Fortier: "7 les réclamations en cours; "
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Le 8?
M. Fortier: "8. le pourcentage de responsabilité
supportée par ces personnes; " On a vu que c'était 0, 50 ou
100.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Le 9?
M. Fortier: l'Inspecteur général.
Le Président (M. Lemieux): II n'y a plus de 9
M. Fortier: C'est l'alinéa suivant. "L'Inspecteur
général peut également, aux conditions qu'il
détermine, autoriser l'agence désignée à l'article
178 à faire pour lui de telles communications. "
Le Président (M. Lemieux): L'alinéa est il
adopté?
M. Fortier: C'est une délégation pour colliger
l'information, l'administrer et la communiquer. Le député de
Lévis commence à être fatigué, je pense. Son
attaché politique comprend plus rapidement.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Garon: Non, non, c'est pas ça. Je vois plus... Je me
dis: S'il veut l'avoir, qu'il le fasse. Sur division.
Le Président (M. Lemieux): Sur division. Adopté sur
division.
M. Fortier: En fait, c'est pour ça qu'on a dit que
ça ne coûte rien à l'inspecteur. Ce sont les compagnies qui
paient pour ça.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'article 179...
M. Fortier: Non, attendez. On n'a pas fini. On s'en va au
papillon.
Le Président (M. Lemieux): Non, je le sais, mais je veux
adopter tout de suite...
M. Garon: Les renseignements, quand ils sont requis au nom du
gouvernement...
Le Président (M. Lemieux):. 179. 1, M. le ministre.
M. Fortier: Oui, d'accord.
M. Garon:... et au nom des entreprises, c'est
différent.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, est-ce que l'article 179. 1 introduit par l'article 11 est
adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Nous passons maintenant
à l'article 179. 2 introduit par l'article 11.
M. Fortier: C'est ça.
Le Président (M. Lemieux): II s'agit d'un papillon.
M. Fortier: L'article 179. 2...
Le Président (M. Lemieux): Un "butterfly".
M. Fortier: Tout assureur doit, lors de l'émission ou du
renouvellement d'une police d'assurance automobile, informer par écrit
l'assuré, le cas échéant, qu'il a demandé et obtenu
pour déterminer la tarification qui lui est appliquée, des
renseignements de l'Inspecteur général en vertu de l'article 179.
1. C'est la demande qu'on avait eue de l'association de protection du
consommateur à savoir que: Lorsqu'on renouvelle la police d'assurance,
nous utilisons l'information du fichier central. C'était l'article 179.
2.
Le Président (M. Lemieux): L'article 179 est-il
adopté?
M. Garon: Attendez un peu.
M. Fortier: On va voir, à l'article 179. 3, que c'est au
paiement d'une indemnité. Mais là, c'est au moment du
renouvellement ou de l'émission d'une police.
M. Garon: II ne dit pas les renseignements qu'il a obtenus. Il
dit simplement qu'il en a demandé et obtenu. Mais il ne lui dit pas
quels renseignements il a obtenus.
M. Fortier: On a dit, à l'article 177, que les
assurés doivent être informés des droits d'accès ou
de rectification prévus à la Loi sur l'accès à
l'information. Ici, à l'article 179. 2 - ce n'est pas tout à fait
dans l'ordre chronologique - lors de l'émission du renouvellement, il
lui dit qu'il a des informations qui ont servi à établir la
tarification. À l'article 177, on dit qu'ils ont accès et qu'ils
peuvent corriger l'information s'ils le désirent.
M. Garon: Je comprends, mais il aurait pu entrer des
renseignements dans la machine et l'assuré ne le saurait pas.
M. Fortier: L'article 177 le dit.
M. Garon: Non, vous présumez que tout marche sur des
roulettes. Tant qu'à lui dire qu'on a demandé et obtenu des
renseignements, pourquoi ne pas lui dire qu'on a demandé des
renseignements et lesquels on a obtenus? Cela va lui permettre de les corriger
s'ils sont faux.
M. Boivin: L'assuré a un droit d'accès. Il peut
prendre connaissance des renseignements et les faire corriger.
M. Garon: Pourquoi obliger les gens à faire le maximum de
démarches? L'assureur doit, lors de l'émission ou du
renouvellement d'une police d'assurances, informer par écrit
l'assuré, le cas échéant, qu'il a demandé et
obtenu, pour déterminer la tarification qu'il lui a appliquée,
des renseignements de l'Inspecteur général en vertu de l'article
179. 1. Pourquoi ne lui communique-t-iI pas les renseignements qu'il a
obtenus?
M. Boivin: II y a une hypothèse de travail qui est
envisagée. C'est que la police d'assurance automobile soit
éventuellement modifiée pour comporter une clause additionnelle
où on donnerait cette information à même la police.
M. Fortier: Ce serait de marier l'article 179. 2 à
l'article 177.
M. Garon: C'est aussi bien de lui dire qu'on a demandé et
obtenu les renseignements suivants, ce qui va lui permettre de réagir
s'il pense que ce n'est pas vrai. Vous calculez qu'il va obtenir la même
chose à l'article 177. Tout d'un coup il y aurait autre chose?
M. Bouchard: II n'y aura pas d'assureur. Ce qu'on a vu à
l'article 179. 2 est très limitatif. Il n'a pas le droit d'avoir autre
chose que ça. Quand il va entrer dans le fichier, celui-ci ne lui
donnera pas d'autres renseignements que ça.
M. Garon: Pourquoi ne pas l'informer? Il y
a toutes sortes d'erreurs qui peuvent arriver en cours de route. Je ne
comprends pas. On a demandé et obtenu des renseignements. Cela va
être bien pire. On va être obligé de communiquer avec vous,
de communiquer avec lui. En même temps que vous lui dites: On a
demandé des renseignements et on en a obtenu, pourquoi ne pas lui dire
ce qu'on a obtenu?
M. Fortier: Ce fera bien du papier.
M. Garon: Tant qu'à en faire, faisons-en.
M. Fortier: II n'y en aura pas beaucoup de papier. Ce sera un
libellé sur la police d'assurances.
M. Boivin: L'objectif est de standardiser l'information de
façon que tout le monde ait la même, de la même
façon. Comme je vous le disais, l'intention est de modifier
éventuellement le texte même de la police d'assurance automobile
pour standardiser la forme que prendra cette Information ou l'avis que donnera
l'assureur.
M. Fortier: Les polices d'assurance doivent être
approuvées par l'inspecteur. C'est dans la loi actuelle.
M. Garon: II devrait faire grossir les caractères. Je vais
vous dire une affaire: ça va prendre des loupes. Qu'il fournisse des
loupes ou qu'il fasse grossir les caractères. (21 h 45)
M. Fortier: Je suis d'accord que pour le genre d'avis dont on
parle, cela devrait être un peu plus gros qu'à l'ordinaire.
M. Garon: Vous créez un fichier et l'information sera
divulguée. On dira: On a demandé et obtenu les renseignements
suivants de l'inspecteur générai. Le gars va regarder
ça et va dire: C'est bien ce que je pensais.
M. Fortier: Vous pensez qu'il y a bien des gens qui vont
être intéressés par ça?
M. Garon: Je comprends.
M. Fortier: Sur ma police, si le gars me dit: Écoute,
cette année, ça va être 10 % de moins. Je n'essaierai
même pas de savoir ce qu'il y a dans le fichier. Que le diable les
emporte. Les gens vont vouloir l'accès quand ils vont voir que leur
police augmente ou qu'il y a une anomalie quelconque. À part ça,
ils s'en contrefichent.
M. Garon: On ne sait jamais ce qu'il va y avoir dans ces
fichiers.
Une voix: Oui, vous le savez.
M. Garon: À l'article 177, admettons que c'est quelque
chose, mais que quelque chose d'autre ait été rajouté dans
le fichier.
M. Bouchard: Ils ne peuvent pas. L'article 179 est limitatif II
n'y a pas d'autres renseigne- ments que ceux prévus à l'article
179. 1 II n'y en a pas d'autres
Le Président (M. Lemieux): On continue L'article 179 2
est-il adopté?
M. Garon: A l'article 179. 1, que voyez-vous?
M. Bouchard: Ce sont tous les renseignements qui sont dans le
fichier.
M. Garon: Oui, je comprends ça Le montant des
réclamations en cours, ia description de l'accident, la garantie
affectée
M. Bouchard: Tout ce qu'il y a dans le fichier. Il n'y a pas
autre chose que ça
M. Garon: Je comprends, mais s'il y avait des erreurs, des choses
restées dans le fichier ou n'importe
M. Bouchard: L'article 177 dit qu'on va aviser les assurés
qu'ils ont le droit de communiquer avec l'assureur et demander toute
correction. Les articles 177 et 179. 1 forment un tout.
M. Garon: II faut qu'il les ait, qu'il les voie.
M. Bouchard: Non, l'assureur est obligé de le transmettre.
C'est indiqué: L'assureur doit avi-ser par écrit ses
assurés que les renseignements sont contenus iI peut les rectifier C'est
écrit
M. Garon: À quel article? Quelle page? M. Bouchard:
L'article 177 M.Fortier: Dans le bas de la page M.
Bouchard: Troisième alinéa.
M. Fortier: On ne peut pas être plus généreux
que ça. On dit: Vous avez le droit. Le gars dit: Je veux les voir. Il
les envoie La, il dit: Ce n'est pas bon, je corrige. II a le droit de les faire
corriger À part ça, on l'informe de ses droits. L'idée est
d'informer les assurés de leurs droits. Ce qu'ils font avec
après, c'est. On va essayer de faire de la publicité L'inspecteur
a un petit budget de publicité, il pourra faire un peu de
publicité.
M. Garon: On dit: Chaque assureur doit aviser par écrit
ses assurés que certaines informations à cet égard peuvent
être transmises à l'Inspecteur général et
éventuellement à d'autres assureurs et qu'ils ont à leur
sujet des droits d'accès et de rectification prévus par la
loi.
M. Fortier: Oui. Si c'est indiqué sur la police
d'assurance, comme l'inspecteur a l'intention de le faire... Je reçois
ça. La compagnie me dit: Étant donné le fichier et votre
performance, j'ai augmenté votre police d'assurance de 35 %. À ce
moment-là, le gars va dire...
M. Garon: Allez-vous lui transmettre... Regardez ce qui est
indiqué. Ce n'est pas si précis que ça: Chaque assureur
doit aviser par écrit ses assurés que certaines informations
à cet égard peuvent être transmises à l'Inspecteur
général...
M. Fortier: Pas toutes, certaines.
M. Garon:... et éventuellement à d'autres assureurs
qu'ils ont à leur sujet des droits d'accès et de rectification.
La personne va se dire: Qu'a-t-il comme renseignement? Il va falloir qu'elle
aille là.
M. Bouchard: Non, elle va le demander à l'assureur. Elle
va dire: Monsieur, quel renseignement avez-vous sur mon compte? Il va dire:
Monsieur, voici ce que j'ai. Vous avez une voiture de telle marque. Vous avez
eu des accidents il y a un an, il y a deux ans. Vous avez été
tenu responsable ou pas. Elle va dire: Ce n'est pas vrai. Ce n'est pas moi.
Une voix: Vous avez tué une personne. M. Bouchard:
C'est ce qu'elle va dire.
M. Fortier: La personne va dire: Vous vous trompez.
M. Bouchard: Elle va dire: Ce n'est pas moi. Ce n'est pas
exact.
M. Fortier: C'est un autre Jean-Marie Bouchard.
M. Garon: Le gars va dire: Parfait, monsieur, on raye
ça.
M. Bouchard: On quoi?
M. Garon: II va dire: Parfait, on enlève ça. Il va
falloir qu'il fasse une procédure.
M. Bouchard: Non.
Une voix: C'est la loi sur l'accès.
M. Bouchard: C'est la loi sur l'accès.
Une voix: C'est la même procédure que fa loi sur
l'accès.
M. Garon: Vous compliquez la vie des gens en démon.
M. Fortier: On achève. Il pose une couple de questions et
on a fini.
M. Garon: On n'a qu'à faire la Chambre demain.
M. Fortier: II va être trop fatigué. M. Garon:
Pardon?
Le Président (M. Lemieux): On peut faire ajourner la
Chambre, M. le député de Lévis.
M. Fortier: Non, c'est prévu par la loi. On ne refera pas
la loi sur l'accès à l'information. La loi sur l'accès
à l'information existe. On tient ça pour acquis. La Commission
d'accès à l'information est très heureuse. Dans le moment,
elle nous donne l'absolution totale. C'est la première fois qu'un
ministre accepte toutes ses recommandations. D'ailleurs, on ne s'est pas
beaucoup opposé.
Le Président (M. Lemieux): L'article 179. 2 est-il
adopté, M. le député de Lévis? Adopté sur
division?
M. Garon: Sur division.
Le Président (M. Lemieux): Sur division.
M. Garon: Vous ne voulez pas donner les renseignements, alors,
c'est sur division.
Le Président (M. Lemieux): Je vous comprends. J'appelle
l'article 179. 3 introduit par l'article 11.
M. Fortier: Lors du paiement d'une indemnité faisant suite
à une réclamation, l'assureur doit aviser par écrit
l'assuré du pourcentage de responsabilité qui lui est
attribué en vertu de la convention d'indemnisation directe visée
à l'article 173 et des montants qui lui sont versés en vertu de
la partie de la police se rapportant respectivement à l'assurance de
responsabilité et à l'assurance de dommages
éprouvés par le véhicule assuré. Cet avis doit
également indiquer à l'assuré qu'il n'est pas tenu
d'accepter cette indemnité et qu'il peut s'adresser au tribunal pour
contester, suivant les règles du droit commun, le pourcentage des
responsabilités qui lui est imputé de même que le montant
de son indemnité. Alors, on lui dit: On t'envoie un chèque de 575
$. C'est basé sur telle information. Si tu n'es pas d'accord, tu peux
même contester. Je suis d'accord que ça va donner beaucoup plus
d'informations que ce qu'on reçoit dans le moment.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'article 179. 3
introduit par l'amendement est adopté?
M. Fortier: C'est ce qui avait été demandé
par l'association de la protection du consommateur et on le lui donne.
M. Garon: C'est parce qu'on dit "lors du paiement".
M. Fortier: Bien oui. Le gars fait une réclamation et
reçoit un chèque de 575 $. La compagnie lui dit: On t'envoie un
chèque et voici sur quoi c'est basé. Il était
assuré pour I'assurance collision ou il n'était pas assuré
ou l'assurance responsabilité.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 179. 3 est
adopté. L'amendement est donc adopté Est-ce que l'article 11 dans
son ensemble tel qu'amendé est adopté?
M. Fortier: Adopté. M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté J'appelle
l'article 12.
M. Garon: Je veux marquer un point parce que, si je n'ai pas le
renseignement... Vous allez voir...
Le Président (M. Lemieux): L'article 179. 2 sur division,
M. le député de Lévis. C'est celui-là.
M. Garon: C'est ce que je dis.
M. Fortier: L'article 12.
M. Garon: Vous allez voir que, lorsque les gens vont être
furieux, on va être obligés de faire des démarches
bureaucratiques pour aller voir tous ces papiers-là. Ils vont venir au
bureau du député. Ils vont essayer de savoir de quelle
façon ça marche. Il va falloir leur dire comment faire pour
contester ces renseignements.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'article 12.
M. Garon: Vous n'avez pas assez d'expérience encore. Vous
allez voir!
M. MacMilIan: La raison pour laquelle je vous dis ça c'est
parce que j'ai de l'expérience dans l'assurance. Les 10 % qui vont
être dans les bureaux des députés ce seront ceux qui auront
des problèmes, qui auront des accidents régulièrement.
M. Fortier: L'article 12. "L'article 182 de cette loi est
modifié:...
M. Garon:
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Papineau a une expérience dans le domaine de l'assurance, M. le
député de Lévis. Il faut quand même tenir compte de
l'aspect concret et pratique de la loi. M. le ministre.
M. Fortier: "1° par le remplacement, dans la première
ligne du premier alinéa, du mot "statistiques", par les mots "et
renseignements concernant l'expérience des assureurs"; 2° par le
remplacement, dans la première ligne du deuxième alinéa,
du mot "février" par le mot "mars", 3° par le remplacement du
troisième alinéa par le suivant"
On va les prendre un par un. Donc, l'article 182 dit: Sur
réception des données statistiques Ici, on dit Par le
remplacement, dans la première ligne du mot "statistiques" par les mots
"et renseignements". On ne laisse pas le mot "statistiques"? On enlève
le mot "statistiques". Cela va se lire: "Sur réception des
données et renseignements concernant l'expérience des assureurs "
Cela va"
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que le paragraphe 1 est
adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle le paragraphe 2.
M. Fortier: "2° par le remplacement, dans la première
ligne du deuxième alinéa, du mot "février* par le mot
"mars". " On dit avant le dernier jour de février. Donc, on dit avant le
dernier jour de mars. Pour quelle raison, M. l'inspecteur?
M. Bouchard: Parce que selon l'expérience automobile, on a
toujours des difficultés à déposer un rapport à la
fin février.
M. Fortier: C'est simplement pour une raison pratique, pratico
pratique.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que le paragraphe 2 est
adopté9
M. Fortier: Autrement dit, on donne aux compagnies un mois de
plus pour faire rapport à l'inspecteur. Cela va?
Le Président (M. Lemieux): Adopté?M.Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle le paragraphe 3
M. Fortier: "3" par le remplacement du
troisième alinéa par le suivant: "Le ministre... " Ici, le
deuxième alinéa de l'article 140 s'applique. Donc, on fait sauter
ça.
M. Bouchard: Non, c'est parce qu'une erreur avait
été...
M. Fortier: Est-ce que cette ligne reste là? M.Bouchard: On le remplace complètement.
M. Fortier: D'accord. "Le ministre dépose le rapport
prévu au deuxième alinéa devant l'Assemblée
nationale dans les trente jours de sa réception si elle est en session
ou sinon, dans les trente jours de la reprise des travaux. "
M. Garon: Pourquoi trente jours? Habituellement, c'est quinze.
Cela ne prend pas tant de temps à déposer un document. Le
ministre dépose le rapport prévu au deuxième alinéa
devant l'Assemblée nationale dans les trente jours de sa
réception. Auparavant, ça toujours été quinze
jours. Pourquoi lui donnez-vous trente jours? Voyons doncl iI a le document sur
son bureau. Cela lui prend un mois pour le mettre sur la table de
l'Assemblée nationale.
M. Fortier: Quand le député de Lévis
était ministre, le rapport de la Raffinerie de sucre, on l'a attendu
deux ans et demi.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Garon: En le recevant, je le déposais, par exemple. Ce
n'est pas ça. Le ministre, quand il le reçoit...
M. Fortier: Oui, trente jours, ça variait. Franchement,
trente jours, c'est une période normale.
M. Garon: Non. Trente jours... C'est parce qu'il y a beaucoup de
documents qui sont déposés à la fin, au mois de mai. Cela
va remettre ça à l'automne.
M. Fortier: On n'a pas d'objection à changer ça
pour quinze jours. Mettez-le à quinze jours. Voulez-vous qu'un fasse un
papillon?
M. Garon: Oui, "dans les quinze jours".
M. Fortier: Je vais mettre "quinze jours". Papillon pour "quinze
jours".
Le Président (M. Lemieux): II y a un amendement. Est-ce
que l'amendement est adopté?
M. Fortier: Attendez, on va l'écrire.
M. Garon: Sacrifice! Quand ce sont des gens qui reçoivent
des avis, ils ont trois jours francs, tantôt, on l'a vu. On a
décidé que c'était trois jours francs, en une minute.
Juste pour déposer un papier sur la table, on va lui donner un mois.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est adopté.
Est-ce que l'article 12, tel qu'amendé, est adopté?
M. Garon: Attendez un peu. C'est quoi, l'amendement?
Le Président (M. Lemieux): C'est "quinze jours".
M. Fortier: II va l'écrire.
Le Président (M. Lemieux): D'accord.
Écrivez-le.
M. Fortier: On va faire ça professionnellement.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, avez-vous compris le compliment que vient de vous faire le
député de Papineau?
M. Garon: Non, je ne l'ai pas compris.
Le Président (M. Lemieux): Si, un jour, il tombe dans
l'Opposition, il espère être aussi bon parlementaire que vous.
M. Fortier: C'est quoi, le papillon? Quand j'étais du
côté de l'Opposition, j'ai fait ça, mais je ne changeais
pas "trente jours" pour "quinze jours".
M. Garon: Dans toutes les lois, c'est quinze jours. Je n'ai
jamais vu ça. Habituellement, c'est quinze jours.
M. Fortier: Ce n'est pas grave. Je n'ai même pas
vérifié ça.
Le Président (M. Lemieux): Cela va, M. le
député de Lévis. Est-ce que l'article 12, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Fortier: Non. On va attendre d'avoir le papillon, ça va
prendre deux secondes.
M. Garon: Étant donné l'approbation de l'article
140...
M. Fortier: Le deuxième alinéa de l'article 140
tombe dans les nuages.
M. Bouchard: C'était une erreur. On avait modifié
la Loi sur l'assurance automobile, et ça avait eu pour effet d'enlever
l'obligation de faire un dépôt.
Le Président (M. Lemieux): C'est correct,
ça.
M. Fortier: Vos gens viennent vous voir souvent, vous.
M. Garon: Oui?
M. Fortier: Vos gens.
Le Président (M. Lemieux): Les gens viennent nous voir,
mais ce n'est pas grave.
M. Fortier: M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Oui
M. Fortier: Voici le papillon.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, écoutez bien l'amendement que vous proposez: "L'article 12
de ce projet est modifié par le remplacement, dans la troisième
ligne du paragraphe 3, du mot trente' par le mot "quinze". Est-ce que
l'amendement est adopté?
M. Garon: II y en a deux, pas seulement un. C'est écrit
deux fols trente Jours*.
Le Président (M. Lemieux): "Le ministre dépose le
rapport prévu au deuxième alinéa devant l'Assemblée
nationale dans les trente jours de sa réception si elle est en session
ou sinon, dans les trente jours de la reprise des travaux". Alors, dans les
deux cas?
M. Bouchard: Non.
Le Président (M. Lemieux): Non?
M. Bouchard: Non. Dans le deuxième cas, "dans les trente
jours de la reprise des travaux".
Le Président (M. Lemieux): "Dans les trente jours de la
reprise des travaux".
M. Bouchard: Ce n'est pas pareil.
M. Garon: On écrit "quinze jours" dans les deux cas.
Le Président (M. Lemieux): 'Dans les trente jours de la
réception". D'accord.
M. Garon: Dans les deux cas, c'est quinze jours.
M. Bouchard: Non. M. Garon: Oui.
M. Bouchard: Trente jours de la réception", ça peut
s'expliquer, mais de la reprise des travaux, il n'est pas maître du
moment où il peut déposer un document en Chambre.
M. Garon: Non, c'est dans les quinze jours Cela veut dire que
quand la session va reprendre, dans les quinze jours, pour les documents qu'il
a reçus avant, alors il n'y avait pas session.
M. Bouchard: Oui. mais ce n'est pas lui qui a la maîtrise
de ça, c'est le leader qui décide quand les dépôts
de documents se font.
M. Garon: Ce n'est pas comme ça que ça fonctionne
Quand quelqu'un arrive, tout de suite, iI les dépose.
Le Président (M. Lemieux): Ah! C'est "dans les quinze
jours de sa réception" au lieu de trente jours", parce que "dans les
trente jours de la reprise des travaux", c'est dans les mains du leader.
D'accord.
M. Bouchard: Cela, on le garde.
Le Président (M. Lemieux): Oui D'accord.
M. Garon: Non. C'est quinze jours. Dans toutes les lois, c'est
quinze jours. Le leader ne s'oppose jamais quand vous voulez déposer un
document.
M. Fortier: Nous autres, c'est le leader qui décide.
M. Garon: Oui, mais U n'y a pas de problème, dans toutes
les lois, c'est quinze jours
M. Fortier: Je n'ai pas d'objection à ce que ce soit
quinze jours dans les deux cas.
M. Bouchard: êtes-vous capable?
M. Garon: Oui II n'y a pas de problème là.
M. Fortier: Ce n'est pas plus grave que ça.
Je ne vois pas beaucoup de problèmes, mais il s'agit de.. Cela
prend une semaine à peu près.
M. Bouchard: Dans les droits que j'administre, c'est toujours
dans les trente jours de la reprise des travaux.
M. Fortier: Je n'ai pas d'objection.
M. Bouchard: La loi de l'assurance.. Dans toutes les lois, c'est
trente jours
M. Fortier: M. le député de Lévis veut avoir
quinze jours, je n'y vois pas d'objection Cela nous prend une semaine. Comme
là, cette semaine, je dépose le rapport annuel de la Commission
des valeurs mobilières...
Le Président (M. Lemieux): Non. M. le ministre...
M. Fortier: ...trois jours. On est assez efficaces.
M. Garon: Regardez les lois, vous allez voir, c'est quinze
jours.
M. Fortier: Est-ce que le secrétaire a une opinion
là-dessus? Est-ce que c'est dans les trente jours? Non?
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, j'aimerais vous faire remarquer que c'est, dans la plupart des
cas, dans les trente jours de la reprise des travaux.
M. Garon: Non. J'ai administré assez de lois.
Le Président (M. Lemieux): Regardez, M. le
secrétaire me dit que c'est vrai.
M. Garon: Quoi?
Le Président (M. Lemieux): Moi aussi, tout ce que j'ai vu,
c'est dans les trente jours de la reprise des travaux, M. le
député de Lévis. Je vous comprends pour le premier
amendement concernant les quinze jours, vous avez raison pour
celui-là.
M. Garon: C'est la même affaire.
Le Président (M. Lemieux): En ce qui a trait au second...
Dans les quinze jours de sa réception, je pense que vous avez
entièrement raison, mais en ce qui concerne les trente jours de la
reprise des travaux, c'est ce qu'on voit dans nos projets de loi. la plupart du
temps.
M. Fortier: C'est vrai que quand il y a une reprise des travaux,
c'est plus compliqué.
Le Président (M. Lemieux): C'est plus compliqué, M.
le député de Lévis.
M. Garon: Mais non. Pourquoi est-ce plus compliqué? C'est
au début de la période de questions. Au début de la
période de questions, il n'y a rien de compliqué
là-dedans.
Le Président (M. Lemieux): En tout cas, mol, je vais voter
contre l'amendement. Que voulez-vous que je vous dise?
M. Garon: Non, ce n'est pas ça. M. Fortier: On va
vérifier.
Le Président (M. Lemieux): Je ne peux pas voter... On va
appeler les amendements.
M. Garon: Qu'est-ce qu'il y a de différent au mois de
septembre, à l'automne, au mois d'octobre ou au mois de mars?
Le Président (M. Lemieux): Mais le ministre n'avance
rien.
M. Garon: Souvent, il n'est même pas là pour les
déposer, c'est le leader qui les dépose.
Une voix: On va vérifier.
Le Président (M. Lemieux): La Caisse de
dépôt, c'est le plus bel exemple. Mais quoi? Qu'est-ce que vous
voulez prendre? La Commission des valeurs mobilières?
M. Garon: Je vais regarder mes lois.
Le Président (M. Lemieux): La Caisse de
dépôt?
M. Garon: Non, les valeurs mobilières, j'en ai un.
Le Président (M. Lemieux): Les valeurs mobilières,
oui. La Commission des valeurs mobilières est toujours à part des
autres. "Ce rapport est déposé dans les quinze jours suivants
devant l'Assemblée nationale si elle siège ou, si elle ne
siège pas, auprès de son président."
M. Garon: C'est toujours ça.
Le Président (M. Lemieux): Regardez dans la Caisse de
dépôt.
M. Fortier: C'est parce qu'ici, on dit...
Le Président (M. Lemieux): Je sais que c'est dans les
trente jours. Ha, ha, ha!
M. Fortier: On dit si elle...
M. Garon: J'ai administré à peu près 30 lois
différentes.
M. Fortier: C'est parce qu'habituellement, on ne dit pas... Ici,
on dit "dans les trente jours de la reprise des travaux", mais on dit,
normalement, quand l'Assemblée ne siège pas, qu'on doit le
déposer auprès du président.
Le Président (M. Lemieux): Pour la fonction publique,
c'est dans les 90 jours.
M. Fortier: Seigneur!
M. Garon: Habituellement, c'est dans les quinze jours.
Le Président (M. Lemieux): C'est quinze jours? D'accord.
Quinze jours. Cela va? D'accord, M. le ministre.
M. Garon: Ils ont une liste et ils vous
disent que tel document est supposé être
déposé. Ils vous avisent de ça.
M. Fortier: Non, je n'ai pas de problème.
Le Président (M. Lemieux): D'accord Cela va.
M. Garon: Vous faites parvenir les documents.
M. Fortier: Je n'ai pas de problème. Une voix:
Quinze jours. Une voix: Les deux.
M. Fortier: Mets quinze jours à tous les deux, je n'ai pas
de problème avec ça. Je suis assez efficace pour ça.
M. Garon: Vous allez avoir un nouveau leader, là.
Le Président (M. Lemieux): Un nouveau leader?
M. Fortier: II n'a pas encore annoncé qu'il partait.
M. Garon: M. Gratton a dit quit partait.
M. Bouchard: Non, un instant, s'il vous plaît, je tiens
à mon honneur.
Le Président (M. Lemieux): Oui
M. Bouchard: Je vous ai dit que pour toutes les lois que
j'administrais, c'était à trente jours de la reprise des travaux.
J'ai pris, par hasard, la Loi sur l'assurance-dépôts. Je vous dis
qu'ici c'est indiqué: 'Le ministre dépose le rapport à
l'Assemblée nationale dès qu'il a reçu le rapport du
vérificateur général... ou au plus tard le 30 avril de la
même année, si l'Assemblée est en session ou, si elle ne
siège pas, dans les trente jours de l'ouverture de la session suivante
ou de la reprise des travaux. '
M. Garon: C'est lequel?
M. Bouchard: Pardon?
M. Garon: Lequel?
M. Fortier: La Régie de
l'assurance-dépôts.
M. Bouchard: Non, je n'ai pas retourné mon chapeau. Je le
savais que c'était trente jours.
Le Président (M. Lemieux): M. l'inspecteur
général des Institutions financières, on revient. Est-ce
qu'on fait un amendement dans les deux cas ou un seul amendement?
M. Garon: Dans la plupart des lois, c'est quinze jours C'est la
première fois que je vois ça, trente jours.
M. Fortier: Là, dans le secteur des institutions
financières, c'est.
Le Président (M. Lemieux): C'est peut être plus
M. Garon: Ce n'est pas plus long. C'est le dépôt
à la Chambre, quand II la reçu. Ce n'est pas..
M. Fortier: En tout cas, ce n'est pas grave. L'article 12 de ce
projet est modifié par le remplacement, dans les 2e et 3e lignes de
l'alinéa introduit par le paragraphe 3°, du mot "trente" par le mot
"quinze". Là, on l'a mis aux deux endroits. D'accord? Cela va?
Adopté?
Le Président (M. Lemieux): Un instant, M. le ministre.
Appel nominal.
M. Garon: Quel article?
Le Président (M. Lemieux): Appel nominal, M. le
député de Lévis. L'amendement à l'article 12,
oui.
M. Garon: Vous avez écrit 'dans les 2e et 3e"?
M. Fortier: Bien oui, parce qu'il apparaît à deux
endroits.
M. Garon: D'accord. Non, c'est parce que je regardais...
M. Fortier: On dit "trente jours de sa réception" et
"trente jours de la reprise des travaux"
M. Garon: D'accord.
Le Président (M. Lemieux): Appel nominal Je ne suis pas
pour ça.
M. Garon: Oui, mais, là, ce n'est pas à vous de
demander l'appel nominal.
Le Secrétaire: M. MacMillan (Papineau)?
Le Président (M. Lemieux): Je peux le demander l'appel
nominal, je suis membre de la commission.
M. MacMillan: Pour.
Le Secrétaire: M. Forget (Prévost)?
M. Forget: Pour.
Le Secrétaire: M. Fortier (Outremont)? M. Fortier:
Pour.
Le Secrétaire: M. Lemieux (Vanier)? Le Président
(M. Lemieux): Abstention. Le Secrétaire: M. Garon
(Lévis)? M. Garon: Pour.
Le Secrétaire: Quatre pour, une abstention.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est donc
adopté. L'article 12 est-il adopté, tel qu'amendé?
M. Garon: Adopté. M. Fortier: L'article 13.
Le Président (M. Lemieux): On est à l'article
13.
M. Fortier: "Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 183, de l'article suivant: "183. 1 L'article 178
s'applique malgré l'article 65 de la Loi sur l'accès aux
documents des organismes publics et sur la protection des renseignements
personnels".
M. Garon: II n'y a pas un amendement que vous deviez
présenter?
M. Fortier: Tout de suite après à l'article 13.
1.
M. Garon: Là, vous ne vous rendez pas, contrairement
à ce que vous avez dit, aux représentations du président
de la Commission d'accès à l'information.
M. Fortier: Oui, oui, oui.
M. Garon: Bien, regardez son mémoire.
M. Fortier: Non, non, c'est parce que l'article 65 était
là; II a vu ça et l'a approuvé. C'est simplement que
l'article 65 dit: "Quiconque, au nom d'un organisme public, recueille un
renseignement nominatif auprès de la personne concernée doit au
préable s'identifier et l'informer". Alors, on dit tout simplement que
le recueil va se faire automatiquement. Il ne peut pas informer chaque fois la
personne que ça va se faire. Alors, c'est simplement un article de la
loi qui ne s'applique pas, ce n'est pas toute la loi sur l'accès
à l'information. C'est simplement le fait qu'on n'est pas pour demander
à chaque compagnie d'assurances, chaque fois qu'elle va mettre une
information dans l'ordinateur, d'ap- peler l'individu en question et de lui
dire: À la demande de l'inspecteur, Je mets ça dans l'ordinateur.
Cela se fait automatiquement. C'est juste cet article-là et la
Commission d'accès à l'information est d'accord avec ça,
autrement, ça ne pourrait pas fonctionner.
Vous allez voir, tout de suite après, j'appelle l'article 13.
1...
M. Garon: C'est lequel?
M. Fortier: Vous l'avez devant vous.
Le Président (M. Lemieux):... M. le député
de Lévis.
M. Fortier: II fait en sorte que, s'il y a abus dans
l'utilisation de l'information, il y a des pénalités.
M. Garon: Sur division.
Le Président (M. Lemieux): Adopté, sur division.
J'appelle l'article 13. 1, M. le ministre.
M. Fortier: A l'article 13. 1, il y a un papillon.
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Fortier: Le présent projet de loi est modifié
par l'insertion, après l'article 13, de l'article suivant: "13. 1 Cette
loi est modifiée par l'insertion, après l'article 189, des
articles suivants: "189. 1 L'assureur qui utilise ou tolère que soit
utilisé autrement qu'à des fins de classification ou de
tarification un renseignement qui lui a été transmis en vertu de
l'article 179. 1 est passible d'une amende de 575 $ à 5750 $. "189. 2
Quiconque, sciemment, donne accès à un renseignement transmis en
vertu de l'article 179. 1, communique un tel renseignement ou en permet la
communication, sans avoir obtenu de la personne concernée l'autorisation
de le divulguer à une personne déterminée ou sans en avoir
reçu l'ordre d'une personne ou d'un organisme ayant le pouvoir de
contraindre à leur communication, est passible d'une amende de 200 $
à 1000 $. "
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'article 13. 1,
introduisant les paragraphes 189. 1 et 189. 2, est adopté?
M. Garon: Dans la loi d'accès à l'information,
quelles sont les amendes prévues lorsqu'on dévoile des
renseignements qu'on n'est pas censé dévoiler?
M. Bouchard: Les montants qui sont là, juste pour votre
information, ce sont ceux qui sont prévus dans la Loi sur l'assurance
automobile, à l'article 190: "575 $ à 5750 $"; C'est
mot à mot.
M. Garon: Et l'autre, l'amende de 200 $
M. Bouchard: Concernant l'amende de 200 $ et 1000 $, c'est le
ministère de la Justice qui a fixé ça, la section
pénale du ministère de la Justice.
M. Garon: Mais, dans la loi d'accès à
l'Information, on doit prévoir quelque chose.
Une voix: II y a différents montants..
M. Bouchard: C'est 200 $ à 1000 $, c'est ça.
M. Fortier: C'est la même chose.
Le Président (M. Lemieux): Alors, est ce que l'article 13.
1...
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté?
M. Fortier: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): introduisant les articles 189.
1 et 189. 2, est adopté? L'article est donc adopté. J'appelle
l'article 14.
M. Fortier: II y a un papillon. L'article 14 du présent
projet de loi est modifié par le remplacement, dans la deuxième
ligne, des chiffres et mots ", 180 et 181" par "et 179. 2 à 181". C'est
parce qu'on a ajouté des articles. Donc, l'article 14 se lirait comme
suit: "L'article 190 de cette loi est modifié par le remplacement, dans
la deuxième ligne, de "et 177 à 181" par ", 177 à 179 et
179. 2 à 181". De quoi parle-t-on, M. l'inspecteur?
M. Bouchard: Vous avez ajouté des articles?
M. Fortier: Oui.
M. Bouchard: Alors, on remplace...
M. Garon: Ce sont les pénalités.
M. Bouchard: C'est ça. Ce sont les articles sur les
pénalités...
M. Fortier: D'accord. Cela va.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est adopté.
Est-ce que l'article 14, tel qu'amendé, est adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Alors, nous passons maintenant
à l'article 15. Est-ce que l'article 15 est adopté?
M. Garon: Adopté. M. Fortier: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que le titre du projet
de loi 133
M. Garon: Quand allez-vous le faire entrer en vigueur?
Le Président (M. Lemieux):... Loi modifiant la Loi sur
l'assurance automobile, est adopté?
M. Fortier: Adopté. M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'ensemble du projet
de loi 133, Loi modifiant la Loi sur l'assurance automobile, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Fortier: Adopté. M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Je remercie les
deux groupes parlementaires.
M. Garon: Je voulais demander au ministre à quel moment il
entendait faire entrer en vigueur cette loi?
M. Fortier: M. l'inspecteur, quand va-t-elle entrer en
vigueur?
M. Bouchard: Ah, on est prêts à fonctionner.
M. Fortier: Non, mais je pense que ça va leur prendre...
Je pense que les compagnies nous ont dit que le fichier ne sera pas
opérationnel avant le 1er janvier prochain, mais l'accumulation de
l'information pourrait commencer main tenant.
Le Président (M. Lemieux): La commission du budget et de
l'administration ayant accompli son mandat, soit l'étude du projet de
loi 133, Loi modifiant la Loi sur l'assurance automobile, ajourne ses travaux
sine die.
(Fin de la séance à 22 h 5)